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 [RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4044
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Mer 26 Juil 2023, 20:59



Edel Orgía Nisqa


Dastan et Lucius



« C’est sûr… » Je souris. Il défonçait tout. Parfois, je me demandais comment est-ce qu’ils s’organisaient avec Érasme. Ça ne durait jamais trop longtemps. Je ne voulais rien imaginer de trop précis. J’avais juste envie de penser que l’autre tache souffrait dans les bras du rouquin et qu’il finirait par y mourir. Sa vision disparut pour laisser place au moment présent et aux mouvements de ma main, guidée par la sienne, contre sa peau. Lorsqu’il se retourna, je lui fis face. Le désir avait tendance à dévergonder. Ce qui me faisait hésiter quelques instants plus tôt semblait totalement derrière moi. Il suffisait d’une pression, de nos deux bassins l’un contre l’autre. Ce n’était pas grand-chose et, pourtant, ces petits gestes emportaient toutes les indécisions. J’avais l’impression d’être drogué, complètement ivre de lui. « Non. N’arrête surtout pas. » lui susurrai-je, en le caressant de mes lèvres. Les formes de son corps étaient des collines, des plaines et des vallées que je me plaisais à découvrir. Plus il me touchait, plus un sentiment d’urgence s’emparait de moi. J’avais envie de le plaquer contre le premier rocher venu, de partir à l’assaut de son corps et de le faire gémir jusqu’à ce que sa gorge fût trop sèche pour émettre le moindre son. Je pinçai mes lèvres pour retenir une plainte de plaisir. Elle se heurta pourtant contre son épaule, irrévocable à présent.

« Je croyais que la douceur n’était pas pour toi… » le taquinai-je, tout en l’accueillant sur mes cuisses. Il pouvait être tendre, je le savais. Peut-être pas avec les autres. Néanmoins, j’avais la certitude qu’il le serait avec moi, jusqu’à ce que ce ne fût plus nécessaire. Quoi qu’il en fût, notre rapport serait probablement plus sensuel que ceux qu’il entretenait en règle générale. Je fermai les yeux quelques secondes, profitant de la chaleur et de la douceur de ses lèvres sur ma peau encore fraiche. Appuyé sur mes paumes, je penchai la tête en arrière, conquis. Je pensai à après, une fois que nous l’aurions fait. Je voulais rester des heures étendu avec lui à l’embrasser et à le caresser. Tous les deux, nous pouvions nous le permettre. Ce ne serait pas le cas lorsque nous honorerions les Ætheri, entourés de dizaine de femmes. Il nous faudrait performer pour glorifier la Vie. Ce serait différent. Il ne serait pas à moi et je ne serais pas à lui. Nous appartiendrions aux Dieux. « Oui… » J'en avais envie. Mes pensées naviguèrent pourtant de nouveau vers Érasme. Est-ce que Dastan avait envie de moi parce que je lui ressemblais ? En plus détendu ? Je me demandai comment les choses avaient évolué entre eux. Avait-il l’impression d’être avec lui lorsqu’il était avec moi ? Me désirait-il pour moi, ou pour lui ? Les parasites cessèrent lorsqu'il m'amena entre ses fesses. Je sentis une légère résistance, une résistance qui céda. Mes dents s’enfoncèrent dans ma lippe alors que mes yeux étaient rivés sur lui, à la recherche d’un fragment de douleur ou autre. Je ne vis que du plaisir, un plaisir qui alimenta ma respiration déjà échaudée. Je le rejoignis dans ses mouvements, doucement. Comme je n’avais aucune idée de la sensation qui l’habitait, ni des frontières à ne pas franchir, je n’osais pas aller trop loin ou trop vite. Ma main courut jusqu’à son entrejambe et l’attrapa. Combien de temps pourrait-il tenir ainsi ? Combien de temps pourrais-je tenir ? Le voir dans cet état me rendait fou, si fou que je doutai des mots qui sortirent de ses lèvres. J’arrêtai de me mouvoir, comme frappé par la foudre. Ça non plus, je ne savais pas. M’aimait-il vraiment ? Ou aimait-il Érasme ? « Arrête de parler. Je vais jouir si tu continues. » lui dis-je, pour dévier la conversation. J’ignorais s’il était sincère. Il le paraissait mais…

Mon regard fut attiré vers un mouvement derrière lui. Mes iris plongèrent dans le grand bleu. Je me tendis en sentant le danger. « Attention ! » m’entendis-je crier avant de sentir un déferlement de douleur me saisir. Dastan disparut et mon corps chuta avec l’eau de la rivière dans laquelle nous nous baignions auparavant. « Lucius ? Tu vas bien ? » La voix était féminine. J’ouvris les yeux en même temps, le haut du corps par terre et les jambes en situation précaire sur le matelas. « Putain ! » m’écriai-je, comme pris d’une folie soudaine. Je me laissai tomber tout à fait et amenai mes mains sur mes yeux, une colère mêlée de tristesse au bord des cornées et le cœur battant. Je n’en pouvais plus de ces rêves, de leur réalisme, de ce que j’y ressentais. Je voulais que tout s’effaçât et que rien ne revécût. Je me redressai et fixai Eeva agenouillée sur la couette. Un air étonné habillait ses traits. « Ça t’arrive souvent de tomber du lit en hurlant ? » Autour d'elle, il y avait des livres sur les dragons. Elle était habillée et moi aussi. Elle me sourit. « Tu t’es endormi quand je suis sortie faire pipi alors j'ai continué à lire toute seule. » On avait parlé dragon toute la nuit. « Pardon. » maugréai-je. « T’as rêvé de quoi ? » « De… » Je m’interrompis. « Tu sais quoi ? Ça n’a pas d’importance. Je vais aller prendre une douche et puis j’aurais qu’à te faire un petit déj pour me faire pardonner. »

885 mots
Fin de mon côté  [RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 12 943930617
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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3868
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Mer 26 Juil 2023, 21:32



Unknown

Edel Orgía Nisqa

En duo | Leigh & Priam


Coutume : Edel Orgía Nisqa.
RP de Leigh : Edel Orgía Nisqa | Leigh.


« Te faire souffrir ? » Un rire désabusé racla sa gorge. « J’aimerais te tuer. » Les pulsions de vie se mêlaient aux pulsions de mort dans un ballet sauvage. Il existait des mondes où ils ne se fondaient pas l’un dans l’autre ; des mondes où ils s’entrechoquaient, s’écharpaient, s’annihilaient. Au cœur du songe, il rêvait de ces mondes-là. Ses phalanges se crispèrent autour du manche du couteau. Il aurait pu le lui enfoncer dans la carotide ; et pourtant, il continuait ses va-et-vient, soumis à une force qui le dépassait. Il résistait, il bataillait. À ce cauchemar-là, il ne voulait pas s’abandonner. Son corps échappait à son esprit ; il propagea en elle ce qu’il aurait préféré garder pour lui. En la souillant de son Bien, il se sentit un peu plus sali par son Mal. Il se retira et se détourna, sans un regard. Le devoir pesait parfois trop lourd sur ses épaules ; mais il n’avait jamais été si visqueux, gluant et pénétrant. Il lui collait à la peau tel un poison venu le consumer à petit feu. Son regard coula lentement vers les dites filles, avant qu’il ne glissât sa main dans celle de la Démone. Elle était moite, moite de sueur, de sexe, d’horreur. Il serra le poing sur l’arme blanche, et la suivit. La vision des femmes qui attendaient, amas de corps entrelacés, lui frappa l’estomac. Elles le répugnaient. Leurs griffes remontaient jusqu’à son cœur et lui arrachaient des sentiments de détestation, de dégoût, de mépris, de haine. Entre eux, l’irréconciliable brandissait son étendard. Néanmoins, cette guerre-là devait se mener dans un corps-à-corps littéral. Il devait les empaler pour s’en débarrasser. Agir autrement constituerait une offense. Une offense aux Ætheri, songea-t-il, alors même qu’il ne leur avait jamais prêté allégeance. L’incohérence le fit grimacer. « Non, laisse-les. Je vais m’en occuper. » Ses iris dorés se posèrent brièvement sur l’étalage d’outils de torture que Leigh avait agencé. Il pouvait s’emparer d’un fouet et les châtier pour ce qu’elles étaient, ce qu’elles représentaient, ce qu’elles incarnaient. Il avait tous les droits. Il n’était l’esclave de rien.

Leurs appels et leurs rires, malgré lui, l’attiraient. Il s’avança, prêt à se confronter à leur chorégraphie alliciante. La peur régnait sur son palpitant, sans le dominer ; son royaume subissait l’assaut d’une envahisseuse qui reculait devant peu d’ennemis. La révolte n’avait ni Dieux ni Maîtres. Ce qui lui avait semblé évident au début, irréfutable et obligatoire paraissait désormais pouvoir être jeté dans les flammes de la rébellion. Elle s’affranchissait de tous les codes. Ses prunelles descendirent sur la femme pendue à ses hanches. « Retourne-toi. » lui ordonna-t-il. Elle s’exécuta. Lentement, il se pencha vers elle. L’odeur fumée de son épiderme piqua ses narines. Nouant ses doigts autour de ses cheveux, il plaqua la lame contre sa gorge et trancha. Le sang gicla sur sa main. Il se redressa et traça un trait horizontal sur ses paupières, avant de plonger dans la mêlée de succubes. Le couteau trancha d’autres cous. Il se fraya un chemin jusqu’à Leigh ; l’Ange l’attrapa par les cheveux et lui tira la tête en arrière. Sans attendre, il enfonça l’arme dans son utérus. « J’ai la réponse à ma question. Il n’y a pas d’autre issue que le trépas. » Là où la vie aurait dû régner, il répandrait la mort. Et les Dieux l’aimeraient pour ça.



Il ouvrit brutalement les yeux et se redressa avec la rapidité d’un lièvre surpris dans sa cachette. Un hurlement perça la nuit, et la claque de l’eau froide contre son visage résonna dans tout son crâne. Il cria à son tour et pesta, avant que deux mains ne se plaquassent sur sa bouche. « Oh, pardon ! Priam, ça va ? » Des doigts frais entourèrent son visage trempé. L’Ailé déglutit, haletant. Son regard s’ancra à la silhouette assise à califourchon sur lui. « Kagamiko. » - « Désolée pour le seau d’eau, mais tu m’as fichu une de ces trouilles ! » - « C’est rien. Je faisais un cauchemar. » Les images et les sensations lui revenaient, tranchantes. L’Orine glissa ses mains derrière son cou et le serra contre elle. Il l’enlaça. Elle l’apaisait ; à ses côtés, il se sentait mieux. « Il faut qu’on change tes draps. » - « Oui, tu n’y es pas allée de main morte. » Il sourit. Elle se redressa et lui retourna son air espiègle. « Franchement, tu n’es pas en reste non plus ! T’es le premier à en avoir mis partout ! » La mine déconfite de l’Ange lui vola un rire. « Je vais m’en occuper, va te laver. Tu sens le Réprouvé en fin de journée. » le taquina-t-elle en se pinçant le nez et en gonflant les joues, avant de s’écarter. Il secoua la tête, sourire aux lèvres, puis sortit du lit et fila vers la salle de bains. Ses jambes tremblaient un peu. Il s’appuya contre le mur de la douche et inspira, les yeux rivés sur le plafond. Le regard sans vie de Leigh griffa sa colonne vertébrale d’un long frisson.



Message II – 854 mots




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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
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Kitoe
Jeu 27 Juil 2023, 11:39

Priam & Leigh
Edel Orgía Nisqa
Sleep Token - Hypnosis

TW : Sexe & gore


Elle ne le voyait pas, mais elle le sentait. Sa haine et son dégoût. Elle aimait son ton sec et froid de celui qui s'apprêtait à faire quelque chose de blasphématoire. A regrets, peut-être ? Elle n’en était pas certaine. Priam semblait déterminé. Comme si, au final, toute cette cérémonie n’avait pas la moindre valeur à ses yeux. Leigh ne comprenait pas comment cela était possible. Comment pouvait-il bafouer leurs traditions d’un revers de manche, comme si de rien n’était ? Jusqu’où était-il prêt à aller dans l’affront, simplement parce qu’il exécrait sa personne ? C’était contraire à ce dont ils avaient convenu en préparant cette tente, ces femmes et ce rituel.

-Montre-moi. Montre-nous.

Elle voulut garder un contact physique avec lui, mais il le rompit. Leigh s’accrocha donc à ce qu’il lui restait : les sons. Le bruit des lames, du sang giclant des artères et des cris d’agonie la forcèrent à dévoiler ses dents. Elle se mit à rire. Le tournant qu’avait pris cette soirée était inattendu. Elle avait pensé que Priam se plierait, malgré ses doutes, aux pratiques qui étaient les leurs. Peut-être avait-elle eu trop foi en lui. Peut-être n’était-il pas bâti pour tout cela après tout. Pour quoi était-il bâti au juste ?

La force exercée sur son crâne l’empêcha de poursuivre sa réflexion. Penchée vers l’arrière, Leigh leva les bras dans l’espoir de retrouver le visage de son prétendant. Ils étaient comme deux serpents sombres cherchant le cou de leur proie pour s’y accrocher avec vigueur. Mais une douleur transperça le bas de son ventre avant qu’elle n’eût pu sentir sa peau sous ses doigts. Cette fois, elle se tordit vers l’avant. Un cri de douleur déchira le silence mortel qui s’était installé.

-Oh, je vois… Répondit la Démone malgré son air ahuri. Elle haletait, fiévreuse. D’accord…

Elle porta ses mains à son ventre pour y sentir la lame profondément plantée. Il y avait du sang, beaucoup de sang. Et cette douleur atroce. Priam avait tué tout espoir de vie dans son corps. Il avait annihilé tous les tenants et aboutissants de cette orgie en à peine une seconde. Le chaos qu’il avait engendré dans cette cérémonie si minutieusement préparée était impressionnant. Leigh émit un râle. Un filet de bave s’écoulait de sa bouche. Priam semblait avoir disparu. En tout cas, elle ne se souciait plus de sa présence. Elle tomba à quatre pattes. Une main sur le manche de l’arme, elle l’extrayait d’un coup sec de son corps. Cela lui arracha un autre cri. Elle s’effondra par terre. Son visage plongea dans son propre sang. Elle crut s’y noyer. Son souffle était devenu une plainte bruyante. Elle suffoquait. Sa gorge avait-elle été tranchée ? Elle ne savait plus. Quoi qu’il en fût, Leigh allait mourir ici et maintenant. C’était très bien comme ça.

*


A son réveil, la Démone se retrouva exactement dans la même position que dans celle où elle avait fini sa vie. Sa forme démoniaque la maintenait aveugle, mais derrière ses yeux écarquillés repassaient les rares images, les sensations et les paroles de ce songe bien particulier. Les maux étaient encore ancrés dans ses entrailles. Si elle se concentrait suffisamment fort, elle pouvait se tordre de douleur. Elle pouvait également de souvenir des caresses qu’elle lui avait attribuées et de son membre en elle, de ses va-et-vient et de ses à-coups. En silence, ses lèvres formèrent un nom : Priam. Elle le répéta à haute voix.

-Priam.

La sonorité la ravit. Ça lui allait bien, pour un Ange. Elle avait aimé son mauvais caractère. Était-il extrémiste ? Non. Autrement, il n’aurait pas accepté d’avoir une relation sexuelle avec elle. Il les aurait tuées dès la première seconde en leur compagnie. Leigh fit descendre sa main droite le long de son corps. Dans ce rêve, ils auraient pu avoir un enfant. A quoi celui-ci aurait-il ressemblé ? De qui aurait-il le plus tenu ? Elle se fraya un chemin sous les tissus légers collés à sa peau. Elle était moite. L’Ange lui avait fait vivre beaucoup d’émotions.

-Oh, Priam…

Il l’avait excitée. Ses doigts caressèrent son entrejambe. Elle avait très, très envie de lui. Est-ce qu’elle pourrait le retrouver un jour ? Est-ce qu’il existait seulement ? Elle était sûre que oui. Elle avait déjà fait ce genre de rêve bien trop réaliste. Elias l’avait torturée là-dedans. Leigh accéléra le rythme de sa masturbation. Il y avait longtemps qu’elle ne s’était pas accordé un plaisir solitaire. Elle supposait qu’en pensant à l’Ange, il ne l’était pas vraiment. Elle poussa un gémissement. Elle l’imaginait à nouveau en elle. S’ils se retrouvaient un jour, essaierait-il de la tuer encore ? Ou aurait-il peur ? Leigh jouit. Elle espérait qu’il savait, qu’il avait conscience qu’elle était réelle et qu’elle chercherait, par divers moyens, à le retrouver.

794 mots
Fin.



Bijin
nastae:
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Astriid
~ Ygdraë ~ Niveau II ~

~ Ygdraë ~ Niveau II ~
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◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020
◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid
Ven 28 Juil 2023, 08:44

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La saison des amours
Jämiel & Astriid



Vu à l'envers, Jämiel n'apparaissait plus aussi dangereux. En fait, il avait même un petit aspect comique qui accentua l'amusement d'Astriid. S'il avait voulu la tuer, il l'aurait déjà fait, non ? Plus le temps passait, moins elle craignait sa proximité, et plus elle l'espérait, curieuse de connaître l'étreinte de son ennemi racial.

Tous deux sauvages, un rapprochement sans que l'un cherchât à becqueter l'autre tenait du miracle. L'une de ses oreilles restait néanmoins tournée en permanence sur la fenêtre restée ouverte. En un clin d'oeil, elle pouvait se glisser au dehors. En moins de temps que cela, il pouvait lui ouvrir la gorge. Ils pouvaient aussi ne rien faire de tout ça. La rouquine se sentait prise d'envie de bousculer les probabilités, de les envoyer vers quelqu'un qui s'en souciait.

Un infime mouvement de recul trahit toutefois la présence d'un instinct de survie trop imprimé dans ses gènes pour le gommer complètement quand il initia le premier un contact mais la paume sur sa joue était étonnamment douce. Douce encore quand elle se promena jusqu'à sa nuque. Elle n'ignorait pas que le tueur touchait un point aussi vulnérable que sensible. Trop tard maintenant pour reculer. Soit elle vivait ses dernières secondes, soit elle avait une veine formidable. Complètement immobile, la rouquine suspendue n'entendait plus que les sauts irréguliers de son coeur, le seul encore affolé à la perspective d'une mort imminente, à moins que ce ne fut l'effet d'autre chose, comme le fait qu'il suggérât de futures rencontres. Elle repensait à ses cadeaux. Au fait qu'il ait pu l'observer à son insu. Elle aurait tout donné pour lire à l'intérieur de sa tête et y découvrir le fond de ses pensées.

D'erratique, son coeur vacilla au bord de la rupture alors que le rapace commettait l'impossible. Son haleine même aurait dû la faire reculer avec répulsion. Le repousser pour l'empêcher d'oser abattre cette muraille impie entre eux aurait dû être sa priorité, freiner la ruée vers la folie. Mais ses lèvres étaient plus douces encore que ses mains, sauf quand elles remontèrent pour l'attraper et lui faire retrouver le sol. Sans perdre son équilibre ni sa grâce pour autant, elle se réceptionna, genoux fléchis et mains en appui sur les épaules de l'Alfhibou. Le premier choc passé, elle ne resta pas passive à ses avances et y répondit avec l'enthousiasme de celle qui découvre ne plus être allergique à un fruit interdit et n'en revient pas de sa chance.

Reculant à l'aveugle, guidée par celui qui sait où il va, elle sourit contre ses lèvres et enroula ses bras autour de son cou où ses petites plumes étaient aussi douces que du duvet. Elle sourit encore en additionnant ses récents constats. Son doux tueur. Son doux amant. Elle n'émit aucune protestation à se séparer de ses vêtements. Un feu intérieur la réchauffait, tout comme celui qui couvait dans les braises ambrées de ceux du rapace. Dans l'ombre de ses ailes, elle se suréleva pour lui crocheter la nuque. Ses jambes ceinturèrent sa taille et l'aspirèrent pour plaquer son corps complètement au sien.

Ses oreilles s'agitaient dans une folle frénésie et elle grogna doucement sous la friction de leurs corps. Ses doigts griffus couraient sous les vêtements le recouvrant pour l'en débarrasser entre deux baisers dévorants, à la découverte de ce corps finalement pas si épais sous son plumage. Dès que ses efforts payèrent et qu'il se trouva au même stade de nudité qu'elle, Astriid ne perdit pas de temps et sa main fila droit sur son entrejambe pour le trouver. Ennemi ou pas, prédateur ou pas, au moins là étaient-ils tous constitués de la même manière et elle se trouvait en terrain connu comme elle le lui démontra en quelques mouvements de poignet avant de prendre le sien pour le mener entre ses propres cuisses afin qu'il n'oublie pas non plus son plaisir.

Quand Astriid en eut assez de leurs agréables stimulations et désira plus, c'est-à-dire très vite, elle le prit impatiemment par les hanches pour lui donner la direction. Un éclat de rire saugrenu bondit de ses lèvres dès qu'il fut en elle. Etonnée d'être encore en vie, et ô combien en vie, une joyeuse hilarité s'emparait de l'Ygdrécureuil. « On est complètement fous. » Pouffa-t-elle dans son oreille avant que ses rires se convertissent en soupirs et gémissements, leurs corps emmêlés à la recherche de la cadence irrégulière du plaisir.

Ils retrouvaient à peine leur souffle, la peau enflammée et les yeux embrumés qu'Astriid revint se percher sur le brun, allongée de tout son long sur lui. Le menton sur son sternum, elle l'observait retrouver cette maîtrise de lui-même que chacun abandonnait dans ces étreintes. Le voir lâcher prise avait largement contribué à sa propre jouissance. Et alors même qu'il paraissait retrouver tout son sérieux, elle remua son bassin de façon équivoque. Son visage, l'innocence incarnée, lui souriait. « Est-ce que j'ai correctement exprimé ma gratitude ? J'ai l'impression d'avoir un peu bâclé la chose, j'ai peur que tu penses que ça manque de sincérité. » Et de fait, portée par l'excitation de la nouveauté, dopée par l'adrénaline de l'épée de Damoclès menaçant de lui fendre en deux le crâne, l'action avait été aussi précipitée qu'intense. L'air de rien, elle se laissa glisser, centimètre par centimètre vers l'arrière, ses griffes effleurant légèrement les flancs de l'Alfar tout en étudiant ses réactions, les zones où il ne pouvait s'empêcher de réagir. Arrivée sous son nombril, elle s'arrêta pour jouer avec les os saillants de ses hanches comme si ses doigts ne supportaient pas d'être désœuvrés. Elle déposa un baiser juste au dessus de sa cuisse, puis procéda de même de plus en plus bas avant de s'arrêter subitement, comme frappée par une pensée. « Est-ce que j'ai une sorte d'immunité maintenant ? Ou quand je partirai d'ici, parce qu'il faut bien que tu me laisses partir si tu veux que je revienne, tout redeviendra comme avant ? C'est-à-dire que si tu dois être dans mon dos, je préfère que ce ne soit pas pour me manger. Parce qu'alors, je ne pourrais plus faire ça. » Elle se tut, son argument occupant ses lèvres autrement.

Message II | 1102 mots

Les retrouvailles seront infernales 8D


[RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 12 Aoyv
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Zeryel
~ Ange ~ Niveau I ~

~ Ange ~ Niveau I ~
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Zeryel
Ven 28 Juil 2023, 11:13

[RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 12 U392
La Saison des Amours
Lana & Lorcán ; Les oiseaux jardiniers satinés



Avec la précision chirurgicale de celle qui manie son scalpel depuis plusieurs saisons, les réparties de Lana tailladaient son plumage tapageur comme pour vérifier s'il ne s'agissait pas que d'esbroufe. Heureusement pour Lorcán, il avait plusieurs plumes de rechange, et autant de répondant à son actif. Il comprenait que s'attaquer à son ego aussi joliment formé que ses courbes sur lesquelles son regard tombait parfois quand elle admirait son palace ne lui ouvrirait aucune porte ; aussi, il avait adopté une approche de danseur, en ne se laissant pas atteindre par ses piques provocatrices mais en se jouant d'elles. Son ego à lui était à l'image du matériau qui structurait sa demeure, et sur lequel les sous-entendus sournois ne pouvaient laisser plus que quelques encoches sans importance car il ne l'avait jamais gonflé avec la validation d'autrui, mais avec de la pure confiance en lui, persuadé d'être d'or là où les autres n'étaient que des métaux bâtards cherchant à imiter sa noblesse.

Sans se douter que chaque avance de sa part menaçait sa virilité et qu'un mauvais calcul la lui arracherait, l'oiseau passa dans le dos de la blanche et examina les pièces mises en évidence. En même temps qu'il poussait de côté des robes et en gardait d'autres de côté pour une décision ultérieure, il réfléchissait à sa question. Le nez dans une robe en mousseline couleur coquille d'œuf, il s'autorisa un petit sourire amusé. Il ne l'aurait pas crue jalouse. Que croyait-elle ? Qu'il se garderait pour elle ? Sans savoir au préalable si elle en valait réellement la peine ? Il était un mâle, pourvu d'attributs exceptionnels. Les contraindre à une conduite sobre leur aurait forcément été néfaste. Il fallait huiler le mécanisme pour qu'il demeure performant, et montrer le bec dans la basse-cour ne le dérangeait pas outre mesure. Il prit une robe, entièrement constituée de pétales de coquelicot rendues aussi solides que des écailles grâce à l'art d'un créateur versé dans les robes florales et la tendit devant Lana, évaluant la couleur sur son teint.

« Parce que... » Articula-t-il enfin. Il eut un petit rire. « Je ne vais pas vous faire l'affront de vous expliquer pourquoi les oiseaux rares sont, par définition, difficiles à trouver. Plus difficiles encore à courtiser. » Il rangea la robe en secouant la tête, apparemment pas satisfait, puis reprit ses recherches, le nez à l'affût du froufrou parfait pour la belle. « En outre, il faut voir cela comme un entraînement. Ces vulgaires poules, comme vous dites, sont d'excellents brouillons pour parfaire mes talents d'amant. En toute transparence, admettez que vous ne voudriez pas être touchée par un puceau sans expérience, maladroit et disgracieux comme un oisillon à son premier vol. Bien sûr, la priorité va à l'avenir de la race et je ne fais finalement que mon devoir, mais quitte à le faire, autant bien le faire et en tirer un peu de plaisir. » Bel euphémisme pour les orgies auxquelles il avait pu se livrer. Il les avait fait grimper aux rideaux comme s'il était devenu le vilain matou désireux de leur froisser les plumes.

« Ah. J'ai trouvé. Fermez les yeux, s'il vous plaît. » Il attendit qu'elle s'exécute et détacha la robe de son portant. « Je vais vous guider jusqu'à un miroir. » La prévint-il avant de poser à nouveau une main sur la chute de ses reins pour la guider jusqu'au fond de la pièce où le couloir d'armoires débouchait sur une espace circulaire. Leurs pas étouffés par l'épaisse moquette écarlate s'arrêtèrent au centre. Là, il plaça Lana entre son torse et la robe qu'il plaqua contre elle. « Vous pouvez ouvrir les yeux. » Murmura-t-il dans son oreille avant d'effleurer la courbe de son cou de ses lèvres comme par accident. Dans le vaste miroir arrondi, elle apparaissait dans un robe en bustier cintrée pour souligner sa silhouette parfaite. « C'est de l'organza. Souvent utilisé pour les cérémonies d'union. » Lui apprit-il, sa main caressant lentement le devant de la robe au niveau du ventre de sa partenaire. En bleu céruléen sur le bustier, elle pâlissait graduellement jusqu'au jupon blanc comme l'écume qui s'évasait au niveau de ses mollets, gonflé de tulle. « J'ai vu combien vous aviez aimé la salle de bain. J'ai pensé que vous seriez sensible à cette robe. Touchez le tissu, la finesse de ses mailles. » Il prit sa main et la plaça où il caressait auparavant. Dans ses propres vêtements, il commençait à se sentir à l'étroit et il arriverait un moment où elle s'en rendrait compte. Mais il ne souhaitait pas faire de mystère du désir qu'elle créait en lui et il ne chercha pas à mettre une distance entre eux. Leurs regards se croisèrent dans le reflet et le sien dissimulait aussi mal que son entrejambe le fond de ses pensées. « Vous voulez l'essayer ? » Il l'aurait bien aidée dans cette entreprise mais il sentit qu'il essuierait un refus et il finit par s'écarter. De toute façon, il risquait d'accentuer ses avances s'il s'y risquait, or il ne voulait pas la faire céder trop vite. Cultiver l'attente faisait partie du plaisir, surtout quand il avait déjà patienté si longtemps pour qu'elle se tienne ici, chez lui. « Je vais vous attendre dans la pièce à côté. Vous n'aurez qu'à actionner la plume en fer forgé vers le haut pour ouvrir la porte et me rejoindre. »

À regrets, il la quitta des yeux et emprunta le second couloir secret qui menait jusqu'à sa chambre. Cette dernière s'ouvrait sur l'extérieur sur deux murs entiers. Une terrasse donnait sur son jardin, mais vu son état, il préféra le cacher en détachant les voilages dans lesquels la brise printanière s'empressa de dessiner des vagues. Au centre de la pièce, sur un épais tapis tressé de fils d'or, un lit assez grand pour dix trônait, dévorant un bon tiers de l'espace de la chambre. Il adossa son corps longiligne contre la muraille de coussins, et, les yeux clos, se laissa aller aux émotions qui l'habitait. Il se réjouissait des rebonds de son coeur qui attendait impatiemment son retour, de la fièvre de ses sens depuis qu'il s'était trouvé tout contre elle, à la toucher sans la toucher. Il rêvait du moment où ils iraient plus loin, et où l'ardeur leur ferait déchirer les luxueux vêtements. Elle était devenue son obsession. Davantage qu'un désir sexuel, c'était une partenaire qu'il voulait. Une femme qui saurait se montrer son égale, digne de le regarder dans les yeux et qui n'aurait pas l'air diminuée même quand elle lui donnerait du plaisir à genoux. Il voulait une reine pour son royaume.

Message III | 1172 mots
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Priam et Laëth
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Ven 28 Juil 2023, 16:17



Unknown

Edel Orgía Nisqa

En duo | Lucius & Dastan


Coutume : Edel Orgía Nisqa.
RP de Lucius : Edel Orgía Nisqa | Lucius.


À la place d’un écoulement de plaisir, un rire franchit les lèvres de Dastan. « Je devrais peut-être continuer, alors. » Il se tut pourtant. Faire l’amour, c’était suspendre la réalité et le temps. Attiser les sensations, pousser les corps à la combustion, attendre avec impatience qu’ils s’enflammassent, mais redouter ce moment qui signait la fin d’une enivrante effusion des sens. Il voulut l’embrasser ; son cri l’en empêcha. Il sursauta. Avant qu’il eût pu faire quoi que ce fût, une douleur foudroya tout son être. Il se sentit arraché à Lucius ; puis tout devint plus flou et plus pénible encore. Le feu qui l’avait délicatement consumé s’acharnait à dévorer chaque millimètre de sa peau. Ses dents acérées s’enfonçaient dans ses chairs. Ses yeux n’étaient plus que deux vitres aspergées d’acide ; il ne voyait plus rien, sinon deux vastes lacs céruléens percés d’une île de ténèbres, plus rien sinon le grand bleu, plus rien sinon Érasme. Dans la pénombre, il tenta de se relever. L’eau qui plus tôt ruisselait sur son corps lui semblait s’être changée en masse visqueuse et grouillante. Elle piétinait son épiderme et ralentissait ses muscles. « Érasme. » Le silence frappa le silence dans un indicible écho, sans forme et sans son. Dastan fut projeté à terre. Un hurlement raya sa gorge. Il roula sur la tranche, recroquevillé, les bras serrés contre sa poitrine, où pulsait une souffrance délirante. Son cœur se déchiquetait, et ses lambeaux trop tranchants déchiraient sa cage thoracique. Le souffle court, il tenta de se redresser encore, de lutter, de se débattre. Il cria. Chaque note se perdit dans l’opacité des ténèbres.



« Dastan ! DASTAN ! » Il ouvrit les yeux. Le rythme de sa respiration haletante lui vrilla les oreilles. Devant ses rétines brouillées par le sommeil se découpait un visage, celui de Draegr. Il cligna des paupières et, effrayé, jeta des regards tout autour de lui. « Ça va ? » Elle tenait ses épaules. Son regard reflétait l’inquiétude, l’incompréhension, et portait la pointe d’une émotion qu’il ne parvînt pas à déchiffrer. Il déglutit, puis acquiesça. La netteté du rêve le cisaillait toujours. C’était l’un de ces songes-là, ceux qu’il n’oubliait jamais, ceux qui le hantaient, ceux qui le marquaient. « Tu m’as fait peur. » Elle recula légèrement son buste, pour se rasseoir parfaitement à la place qu’elle occupait dans le lit double. La lumière de la lune projeta un éclat sur sa pommette ; un trait sombre maquillait sa joue. Quand elle baissa la tête, il brilla. Le Belegad serra les dents. « C’est moi qui…? » - « Ouais. Un bicorne enragé coincé entre les draps. » Un mince sourire courba les lèvres de sa compagne. « Désolé. » - « C’est rien. J’ai connu pire. » C’était vrai. Il y eut un silence bref, puis elle demanda : « De quoi tu rêvais ? » - « Je sais plus. Rien. » Il détourna le regard, basculant sur son épaule. Des frissons couraient encore le long de sa colonne vertébrale, trempée par le cauchemar. « T’as dit un nom… » - « Quoi ? » - « Érasme. » Le roux pivota brutalement la brune. Il serra les dents. « J’ai rien dit du tout. T’as rêvé. » Il rejeta les draps et voulut se lever, mais elle referma ses doigts autour de son poignet. « Non. Tu l’as crié. » Il la dévisagea. Dans ses prunelles, il reconnut ce qu’il n’avait pas cerné plus tôt : la méfiance. Son palpitant se comprima. « Tu ne cries jamais le nom de tes ennemis ? » D’un geste sec, il se dégagea. « J’arrête pas de rêver de la guerre et il m’y a encore tué, c’est tout. Lâchez-moi la grappe avec ce type. » Sans rien ajouter, il quitta la chambre. Les échos du Fessetival avaient atteint Lumnaar’Yuvon et, depuis qu’il était revenu, pas un jour ne passait sans que la masse de la suspicion ne pesât sur ses épaules. Ils l’avaient roué de coups. Il serait sans doute mort, si personne n’était intervenu. Draegr avait pris son parti, en affirmant que tous les racontars de la célébration n’étaient que des bêtises et que Dastan faisait partie des Réprouvés les plus loyaux qu’elle eût connus, mais il sentait qu’en réalité, elle restait sur la réserve. Partout où il se rendait, l’ombre du Mage Noir imbibait la sienne.



Message III – 733 mots




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Sam 29 Juil 2023, 11:28



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Edel Orgía Nisqa

En trio | Dastan & Astriid


Coutume : Edel Orgía Nisqa.
RP de Lucius : Edel Orgía Nisqa | Astriid.


Elle était belle. Le plaisir sublimait son visage ; ses traits s’épanouissaient et ses yeux brillaient d’une lueur qui attisait la vigueur de Dastan. Il aimait la sentir autour de lui, respirer ses odeurs, suivre ses mouvements. Elle guidait leur danse. Jamais il ne cherchait à la retenir. Elle ressemblait à la Vie ; insaisissable, passagère, divine. L’enchaîner eût été une offense aux Ætheri. Son regard s’arrima au sien, et son sourire se refléta sur ses lèvres. Il s’inclina, prêt à cueillir les siennes, mais suspendit son geste en sentant les muscles de son dos se tendre sous ses doigts. Il aimait écouter sa mélodie. L’homme resserra son étreinte autour de la femme, pour la tenir plus près de lui, tandis qu’il sentait sa propre jouissance rejoindre la sienne. Il enfouit sa figure dans son cou, et demeura ainsi quelques instants, immobile, son corps en communion avec le sien. L’union sexuelle se parait toujours d’une forme de grâce, parfois sauvage et incisive, mais dans le cadre de la cérémonie, son éclat culminait. Elle s’auréolait d’une dévotion profonde aux divinités, à Edel et à tout ce qui en ce monde était fécondité. La main de Dastan descendit sur la hanche droite de la rousse. Du bout du pouce, il caressa son ventre, avant de relever les yeux vers elle.

Quand elle se détacha de lui, il s’écarta aussi. Leur séparation n’était qu’un interlude, une étape avant leurs retrouvailles imminentes. Il exercerait son endurance entre les cuisses des autres femmes, jusqu’à l’accueillir à nouveau. Il était fier de devoir honorer toutes ces amantes d’un soir, fier qu’elle les eût choisies pour lui, fier que tous ensemble ils honorassent Edel. Étendu sur le sol, son regard plongea sur le plafond tapissé de fumée. Dans les volutes se dessinaient des scènes hypnotiques. L’huile étalée sur sa peau le plongea dans un état second, bientôt alimenté par les caresses du pinceau d’Astriid. Il aurait voulu pouvoir la toucher, encore, la faire sourire et l’entendre jouir, cependant, la patience et le respect des règles de l’art d’Edel faisaient partie intégrante de la réussite de leur prière. De longs frissons coururent sur son épiderme, à la poursuite des tracés de la peintre. L’immobilité lui était pénible à tenir, néanmoins, il résistait. Seule son imagination vagabondait vers les monts et les vallées qui alternaient autour des os de la rousse pour lui donner forme humaine. L’esprit embrumé par les drogues, il repensait à leurs étreintes passionnées, à tous ces moments où son cœur s’était soulevé, propulsé par un amour qui ne cessait de le rendre heureux. Comme elle se penchait vers lui, il ouvrit la bouche pour réceptionner la bouffée capiteuse des herbes de la pipe. L’une de ses mains ne résista pas à s’accoupler à la nuque d’Astriid afin que ses lèvres eussent le temps de lui voler un baiser.

Il la laissa partir et se redressa, puis se colla contre les fesses de la seconde femme à féconder. Ses paumes s’arrondirent contre ses hanches, tandis que son amante le guidait entre les cuisses de la blonde. Il entama les va-et-vient d’usage. Les baisers sur sa nuque, ses épaules et son cou l’électrisaient. Pour mieux les savourer, pour mieux se consacrer à l’offrande à Edel qu’il exécutait, il ferma les paupières, et se laissa guider tant par la bouche d’Astriid que par le souffle et les gémissements de la femme qui bientôt recevrait sa semence. Elle n’était que la première d’une longue série. Il se donna à chacune. Son corps soutenu par les effets des stupéfiants finit par ressentir les stigmates des efforts exécutés. Ses muscles endoloris magnifiaient la douceur des échanges, chaque baiser le privait d’un oxygène dont le manque lui faisait tourner la tête, et les os de son bassin étaient huilés par la mécanique répétitive des gestes. Pourtant, quand sa rousse revint contre lui, une énergie nouvelle l’enflamma. Il se fondit en elle, désireux, paisible, presque soulagé de retrouver ces sensations habituelles qui pourtant lui semblaient toujours uniques. Allongé, il observa sa danse au-dessus de lui, chercha à englober l’entièreté de sa peau au cœur de ses paumes, riva ses yeux sur les siens et sentit sa poitrine éclater d’un bonheur incongru. Il noua ses mains derrière son dos et l’attira contre lui, joignant ses lèvres aux siennes et prenant le relai des mouvements entre ses jambes. Pour elle, il aurait voulu pouvoir tenir des jours durant. Jamais il ne s’enivrait de son contact jusqu’à le trouver insupportable. Souvent, il lui semblait qu’il n’existait pas de limite à leur union, et que rien n’était plus satisfaisant que cette fusion vouée à une fin. Délicatement, il l’invita à se redresser ; les caresses des autres femmes se répandaient toujours sur leurs peaux, mais il parvint à faufiler ses doigts entre les cuisses d’Astriid. Il adopta le rythme qu’elle aimait, qu’il avait appris à la perfection, tout en restant attentif à ses signaux de plaisir ou de gêne. Il voulait lui faire plaisir ; il voulait aussi mettre toutes les chances de leur côté. Leurs croyances précisaient que, lorsque la femme jouissait, les chances de grossesse se multipliaient. Rapidement, il se sentit partir. Sa main libre se crispa sur la cuisse de son amante et il expulsa un râle de satisfaction qui se noya dans un souffle lourd et profond. Quand le corps de la rouquine retomba contre le sien, il referma ses bras autour d’elle, un large sourire épanoui sur les lèvres. Il embrassa sa tempe, caressa ses cheveux, puis murmura dans le creux de son oreille : « Je t’aime. »



Dastan ouvrit les yeux. « Mais aïe ! » - « Tu faisais des bruits bizarres ! » Il reconnut la voix haut perchée et détestable d’Yngvild, vers laquelle il tourna la tête, réveillé bien plus rapidement que d’habitude. La main levée, elle s’apprêtait à le pincer une nouvelle foi. « Mais va dans ta chambre, putain ! Qu’est-ce que tu fous là ? » s’agaça-t-il. « J’arrive pas à dormir parce que t’arrête pas de faire du bruit ! On dirait un cerfeuil en rut qui hurle à la lune, d’abord ! » - « N’importe quoi bordel, dégage ! » Il la repoussa du bord du lit. Elle vacilla et tomba sur les fesses. « Je te déteste ! » hurla-t-elle. « Moi aussi ! » répondit-il. La petite fille se releva d’un bond, lui tira la langue et sortit en courant. « Si tu refais du bruit, je le dis à papa et maman ! » - « Ouais c’est ça, ta gueule la morveuse ! » La voix d’Asha perça la nuit : « C’est quoi tout ce vacarme ? » Le silence retomba lourdement. Dans un mouvement plein de rage, l’adolescent se retourna dans son lit. Pourquoi fallait-il que cette gamine gâchât tous ses bons moments ? Même quand il dormait, elle venait lui casser les couilles. Il grogna, puis repoussa vivement les draps humides. La sensation sur sa peau l’irritait. Il s’assit sur le rebord du matelas et prit sa tête entre ses mains. Sur l’écran noir de ses paupières, le visage d’Astriid s’imprima. Son cœur battait encore à tout rompre.



Message II – 1194 mots




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Sam 29 Juil 2023, 17:23



Fëry


Dastan & Erasme



Il arrêta de jouer. Dans ma chambre, la fumée rendait l’obscurité grise. « T’y vas avec Dastan ? » « Ouais. » Je tirai sur ma cigarette et expirai. « Quelle tenue ? » lui demandai-je avant de la placer de nouveau entre mes lèvres pour prendre deux cintres. Je lui montrai. Ses yeux fixèrent les vêtements avec un air ténébreux. Il avait été déscolarisé parce qu’il était à la fois trop violent et nonchalant. Les professeurs s’accordaient à dire que c’était dommage parce qu’il avait l’intelligence pour réussir. Ça ne l’intéressait juste pas. Depuis qu’il s’était fait virer du bahut et de chez ses parents, il passait sa vie chez moi. Mon père n’était jamais là de toute façon. « J’ai du mal à me figurer comme ça. T’as qu’à mettre les deux et je trancherai. » Je lui souris. La cendre tomba au sol, entre une bouteille vide et un tas de papiers. Je retirai mes vêtements et me retrouvai en culotte devant lui. Son expression ne changea pas, ce qui n’était pas étonnant. « Si ta copine nous voyait, ça lui briserait le cœur. » « C’est ça. Je n’aurais qu’à lui révéler que tu ne brises que les culs pour qu’il se répare. Si t’étais pas gay, je ne te laisserais pas vivre avec moi de toute façon. » Il haussa les épaules. « Tu me laisses vivre avec toi parce que je suis talentueux et que j’ai toujours de quoi te faire planer pour oublier tous ces connards du bahut. » Je m’approchai de la tignasse de Val’Aimé. « Ouais. Mais ne le dis pas à Dastan, ça. » « Quoi ? Que je suis talentueux, que tu te drogues en plus de ta consommation excessive de tabac et d’alcool ? Ou que je vis chez toi et que je peux te voir en culotte ? » Je souris. « Tout ça j’imagine. Elle est pas comme nous. Elle est… lumineuse. » Il rit. « La lumière ne sied pas aux ténèbres. Tu préféreras rester avec moi ici à la fin. Je te connais. » Il attrapa ma main. « Ou elle se rendra compte que tu n’es pas bonne pour elle. » Je lâchai mes vêtements et grimpai vivement sur ses genoux, cigarette à la main. Je le menaçai faussement avec le bout de celle-ci. « Tu mériterais que j’ajoute un rond à ta collection. » Avant d’arriver chez moi, il se brûlait lui-même avec ses cigarettes. Il se scarifiait aussi. On en avait longuement discuté. La douleur physique lui faisait oublier le reste. Il sourit, me prit l’objet des mains et fuma à son tour après avoir posé sa guitare plus loin. « Je mérite plein de choses. Enfin… disons que, pour l’instant, je suis de ton côté. Je ne vais pas te décourager alors que t’as l’air de mouiller à chaque fois qu’on parle d’elle. Profite tant que tu peux. Et puis, quand elle se rendra compte que c’est mieux de faire comme tout le monde et de se trouver un garçon sympa avec lequel se marier, je serais là pour me moquer. » « Connard. » lui envoyai-je. « La tenue bicolore. » trancha-t-il, sans que je n’eusse besoin de faire les essayages.  

_________

Elle était belle. Val’Aimé avait peut-être raison. Nos mondes étaient trop différents pour envisager de les unir. Cependant, je n’allais pas laisser tomber pour autant. « Ouais. » J’étais prête à voir une armée de débiles. Tous se croyaient uniques. Les filles paradaient comme des poules et les mecs jouaient aux coqs. Tous espéraient être les plus beaux. C’était pathétique. Je préférais les observer du toit, quand ils paraissaient n’être que des fourmis facilement écrasables d’un doigt. Néanmoins, la chevelure de Dastan à elle seule suffisait à les faire disparaître. Elle était bien plus étincelante qu’eux tous réunis. Je la suivis sur la piste. « Je ferai de mon mieux. » Elle était bien plus douée que moi mais ce ne fût pas ce qui retint mon attention. Les réactions de mon corps étaient parlantes. Une fois, Val’Aimé et moi avions décidé d’essayer de coucher, pour être sûrs. Le désastre avait été si grand que nous étions partis dans un fou rire interminable. Tenter de le faire ensemble, c’était comme être convaincu de pouvoir faire entrer un rond dans un carré plus petit. Quand elle se détacha, je la regardai se mouvoir, subjuguée. J’aurais voulu avoir un verre ou une cigarette pour faire retomber la pression. « Je vois… » J’avais l’impression qu’ils la regardaient tous. Ça aurait été insupportable si ça n’avait pas été pour moi qu’elle avait effectué sa chorégraphie. Je m’approchai. « Tu vis dangereusement. » lui fis-je savoir avant d’avaler complètement la distance entre elle et moi. Les formes de son corps contre les miennes me semblèrent brûlantes. Ma main remonta vers son oreille pour ramener à bon port une mèche rebelle. Je souris et l’embrassai, un petit baiser chaste. Ce que je murmurai ensuite l’était beaucoup moins. « On pourrait s’éclipser, non ? J’ai envie de te montrer une autre chorégraphie. » Celle de ses hanches contre les miennes.

_________

Bien avant d’atteindre la cuisine, je sentis l’excitation de ma magie. Elle se jeta sur celle de Val’Aimé comme attirée par un aimant. Je soupirai. Pourquoi fallait-il que je le croisasse ? Surtout après avoir rêvé de lui. Et de Dastan aussi. Il sortit un second verre et y versa du champagne. Il était trois heures du matin. « Je pensais que vous reprendriez vos tortures. » lui fis-je savoir. Il me tendit la coupe sans s’expliquer. « Après Seaghdha. » précisai-je. Il but, en se dirigeant vers la fenêtre. Dehors, l’orage zébrait le ciel presque verdâtre de Nementa Corum. « J’ai puni le responsable. » laissa-t-il flotter sur ses lèvres. « Quand à vous, votre père veut que vous partiez pour Alès Palatium. » « C’est pour ça que vous ne dormez pas ? Vous n’allez pas avoir votre dose de plaisir pour quelques… » Je sentis sa magie étouffer la mienne. Plus aucun mot ne sortit d’entre mes lèvres. J’eus l’impression de ne plus pouvoir respirer. La sensation s’accentua lorsqu’il s’approcha. « Je ne sais pas si c’est votre petit copain qui vous rend si insolent mais ne poussez pas trop votre chance. Si vous êtes encore vivant, c’est uniquement parce que votre père vous protège. Sans lui, je vous aurais déjà embroché sur la place publique. Votre traitrise est pire que votre homosexualité et j’espère que là où mes méthodes ont échoué, les missions de votre père sauront vous remettre sur le droit chemin. » Il s’approcha et m’agrippa les cheveux. « Vous devriez prier pour qu’Elias ne meure pas. » Il me vida le verre qu’il m’avait tendu sur le sommet du crâne et balaya mes jambes. Je tombai à genoux devant lui, tremblant de fièvre, avant de m'effondrer complètement. Il quitta la pièce sans chercher à soigner le mal qu’il m’avait inculqué et je restai là jusqu’au matin, transpirant et délirant.

1158 mots

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Sam 29 Juil 2023, 20:39



Le jeu du mariage


Dastan & Erasme



Devant mes yeux, la silhouette de Dastan s’éloigna. J’inspirai, tendu. En attendant le signal de notre ligne, je sentis le regard froid de Val’Aimé sur moi. Avait-il compris ? Que comptait-il faire ? Les règes du jeu exigeaient la loyauté mais je n’étais pas certain qu’il les appliquât. Les enjeux étaient trop grands. Un court instant, je sentis comme une douleur traverser mon corps. Mon inconscience n’était pas si grande. La réalité, celle de ma silhouette au sol, fragilisait le rêve. Le signal. Je me mis à courir, à la poursuite du soleil orangé qui parcourait la verdure et qui n’allait pas tarder à se jeter dans la forêt. Quand il y disparut, je m’arrêtai un instant, à bout de souffle. Une main puissante se posa sur mon épaule. La sensation désagréable me reprit. Je fermai les yeux, soudainement aux prises avec une migraine. « Abandonne. » me dit-il, comme un ordre. « Non. » lui répondis-je, en fronçant les sourcils. Son corps semblait aspirer le soleil. Il me paraissait sombre, plus qu’il n’aurait dû l'être. Je déglutis mais continuai pourtant. « De toute façon, tu n’as aucune chance. Il ne t’a jamais apprécié. » Val’Aimé ne souriait jamais. À la place, un rictus déforma ses lèvres. L’idée qu’il pût concourir pour une autre raison me frappa. Il ne voulait peut-être pas Dastan. Peut-être désirait-il en fait qu’un autre ne l’eût pas ? Je plaçai le dos de ma main sur mon front. Je transpirai. Je suai aussi dans la réalité. « Tu n’as pas l’air en état de concourir. » me fit-il remarquer. « Tu trembles. » Je tremblais ? Je tremblais. Mon regard remonta vers le sien. Il paraissait bien plus impressionnant. Le jour était loin. Tout n’était plus que noirceur. Ses yeux étaient rouges.

Mon regard balaya le sol. Mon corps entier était douloureux. Je gémis. Je voulais retourner là où j’étais précédemment, dans la verdure magicienne, sous un soleil encore vigoureux. Mon nez contre la dalle, je me sentis de nouveau partir. Ma tête tourna et puis plus rien.

Je me frayai un chemin entre les arbres. Il avait dû partir par là. Je m’arrêtai et écoutai, à la recherche de n’importe quoi, d’une brindille sous son pied, du souffle de sa respiration. J’hésitai tout en étant empli de certitudes. Mes pas repartirent de plus belle, guidés par l’évidence du Destin. Mes deux mains s’écrasèrent contre le tronc d’un vieux chêne, le visage du roux entre elles. Je repris mon souffle quelques secondes avant de parler. J’avais envie de sourire et l’envie ne resta pas inassouvie longtemps. Je lui offris un sourire aussi sincère qu’éreinté. « Tu vas essayer de fuir si je te relâche ? » lui demandai-je, avant de laisser mon front tomber sur son épaule. Je n’avais pas l’habitude de courir autant. Vers la fin, j’avais ralenti mais la sueur perlait sur ma nuque. « Tu crois qu’il y a une rivière pas loin ? » J’avais envie de fraicheur, de me baigner dans la pureté des courants, entre les poissons. Je ne m’étais toujours pas emparé de son ruban. J’avais envie qu’il me le donnât. Val’Aimé n’était pas en vue. Je me demandai un instant s’il avait seulement existé. Je ris, contre lui. « Je n’en peux plus. » avouai-je. Je précisai ensuite mon propos. « Je n’en peux plus de te côtoyer comme si de rien n’était. À chaque fois que je suis avec toi, je me sens fiévreux. J’ai envie de te toucher. Je suis fébrile quand tu poses les yeux sur moi. » Sans parler du fait que j’avais écrit dix-mille poèmes pour tenter, en vain, de chasser les sentiments qui gonflaient mon cœur d’un amour brûlant. Quand il parlait, j’avais l’impression que sa voix me caressait. Certaines intonations suffisaient à éveiller le désir. Quand il oubliait un ou deux boutons de sa chemise. Quand mes yeux s’égaraient sur un morceau de peau nue. Quand il marchait devant moi et que ses vêtements trop cintrés rendaient le bas de son dos aussi désirables que ses fesses. Il y avait trop de choses. C’était insupportable, tout comme le fait que beaucoup de personnes le regardaient toujours. Il les attirait comme des mouches et je n’étais qu’une mouche parmi tant d’autres. Je voulais qu’il me rendît ma vie ou qu’il l’empoisonnât pour de bon, qu’il l’infusât entièrement. Le constater me rendait d’humeur violente. Je relevai les yeux et, en voyant ses lèvres si proches, j’y collai les miennes avec une force désespérée. C’était criminel d’être aussi attirant et solaire.

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Adriæn Kælaria
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Adriæn Kælaria
Dim 30 Juil 2023, 21:49

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Image par Kelogsloops
Edel Orgía Nisqa
Susannah et Adriaen


Musique
C'est dégeu encore /sbaf

Adriæn la surveillait, prise entre plusieurs hommes. Il n’était pas en reste. Il s’occupait tout en restant prudent. Il se gardait pour elle. Souvent, il interrompait les va-et-vient malgré ses volontés. Il aurait aimé continuer et être libéré. Son rythme s’accélérait toujours à un moment ou à un autre. Il avait envie de plus. Plus vite, plus fort. Il ne pouvait pourtant pas parce qu’aucun de ces hommes n’était le destinataire de se semence. Elle était la seule à devoir la recueillir. Il la lui donnerait lorsqu’ils se retrouveraient. Les produits l’aidaient à tenir et, surtout, ils l’aidaient à se laisser aller avec ses semblables. Il pensait à elle pendant les actes, à la Vie qu’elle porterait, à ses seins débordant de lait. Il se voyait les presser pour se gorger du liquide et ça le tendait un peu plus. Quand ils se rejoignirent, il laissa ses fantasmes l’envahir totalement. Ça n’avait plus d’importance maintenant, qu’il s’imaginât entouré de femmes enceintes, Roi d’un harem dévoué à ses volontés. Il arracherait les enfants à leur mère juste après l’accouchement. Elles ne vivraient que pour lui, pour le satisfaire. Il boirait tout. Il jouit. « Prends ceux que tu veux. » lui répondit-il, beaucoup moins intéressé par elle maintenant qu’il était libéré. Il n’avait plus envie de s’adonner à l’orgie. Ça ne lui servait plus à rien. Il s’était vidé en elle et sa mission était accomplie. Ses pensées érotiques elles-mêmes ne venaient plus le hanter. Il aurait bien simplement fumé… En réalité, s’il voulait être honnête, son désir prédominant était de la tuer, de lui écraser la tête sur le sol et de voir sa cervelle éclabousser les alentours et couler entre ses doigts. C’était interdit et il ne le ferait pas. Il soupira, frustré.

Sa frustration vola néanmoins en éclats lorsqu’il constata ce qu’elle faisait. Un sentiment de malaise aurait dû s’immiscer en lui mais il n’en fut rien. Au lieu de ça, il ressentit de nouveau de l’excitation. Violemment, il attrapa le premier type venu et le plaça à quatre pattes. Ses yeux fixés sur Susannah et la longueur de ses dents, il se mit à regarder la peau se faire déchiqueter. « Reste-là. » ordonna-t-il à son partenaire quand il se rendit compte que la peur lui intimait la fuite. Il n’irait nulle part. Ses doigts se refermèrent sur ses hanches. Il avait envie de lui faire mal et il s’y employa à la seule force de son bassin et de ses ongles qu’il planta dans sa peau. Il aurait aimé faire plus mais il imaginait déjà la bleue s’en occuper. Tout ceci aurait été encore mieux si elle avait été enceinte jusqu’aux dents. Un sourire sadique apparut sur son visage et il finit par lâcher sa victime pour qu’elle allât se faire dévorer par l’affamée. Elle était grosse à présent.

Les choses auraient pu rester ainsi mais le rêve changea d'ambiance. La terreur commença à atteindre l’organisateur. Il sentait qu’elle ne s’arrêterait pas et qu’il devrait se livrer à ses volontés, lui-aussi. Ça lui parut vite inéluctable et il perdit toute assurance, comprenant enfin qu’il allait souffrir. Il ne voulait pas vivre cette configuration. Il aimait la souffrance chez autrui. Pas chez lui. Autour d’eux, le silence était assourdissant. Il la regarda. Sa salive eut du mal à passer la barrière de sa gorge. Il n’arrivait pas à bouger. C’était comme si l’histoire avait déjà été écrite. Sa langue ne raviva rien. Il était trop anxieux. Et la sentence tomba.

Un cri apeuré sortit des lèvres de l’Ondin qui venait de se réveiller en sursaut. Dans son lit, il fut vite en position assise. Alors que ses jambes battaient la couette pour s’en soustraire, son dos heurta le mur. Sa respiration profondément perturbée le resta longtemps, bien après que son regard se fût apaisé. Il ferma les yeux et amena doucement ses doigts sur ses parties. Il les palpa, pour vérifier que tout était en place. Cette fille… il allait la tuer. Ce n’était qu’une question de temps. Un jour, il l’attirerait loin de Basphel et lui réglerait son compte. Il serra les mâchoires avant de se redresser totalement. Debout, il parcourut la chambre des yeux. L’obscurité y était totale. Il ne devinait la présence des autres garçons que grâce à leur respiration. Il marcha discrètement jusqu’au lit de Johannês, s’assura qu’il dormait et fit glisser l’une de ses mains sous le drap qui le couvrait. Il avait besoin de se changer les idées et le corps de son meilleur ami était parfait pour ça.

757 mots


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Dim 30 Juil 2023, 23:37

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Le Jeu du Mariage
Ezechyel & Circë



« Dasäha'lha'o'Raanu. » L’homme venait de pénétrer le bureau de Circë. Son armure luisait à la lumière des bougies. Elle se détourna de son manuel de navigation pour le regarder. Il était bien plus grand qu’elle. Elle lui sourit, afin de l’inviter à parler. « Les derniers chargements sont terminés. Nous pourrons partir demain comme prévu. » « Parfait. » laissa-t-elle planer du bout des lèvres. Elle se sentait d’humeur nostalgique. Un grand voyage les attendait, à la recherche de la terre de ses ancêtres. Elle savait que ce ne serait pas de tout repos. Parfois, elle pensait à Devaraj. Avec l’ancien Roi à ses côtés, la tâche aurait peut-être été plus aisée. Peut-être. Elle n’en était pas certaine. La folie du blond les aurait sans doute conduits sur des chemins erronés. Elle songeait souvent à lui. Parfois, il lui arrivait aussi de se remémorer les instants passés avec Isiode Yüerell. Elle se demandait comment est-ce qu’il se portait. Elle avait commencé quelques lettres à son attention, notamment pour récupérer son médaillon, mais n’en avait jamais fini aucune. Ce n’était cependant pas lui qui prenait le plus de place dans son esprit. Souvent, le soir, lorsqu’elle se promenait à flan de falaise ou lorsque ses cheveux voletaient dans le vent, les souvenirs de sa première rencontre avec Ezechyel la faisaient sourire. Ils apportaient aussi sur son visage un voile de mélancolie. Elle ne savait qu’en penser. Sa vie d’avant lui paraissait lointaine. « Je vous remercie. » gratifia-t-elle l’homme. Elle se sentait souvent seule, alors qu’elle était toujours entourée. Elle n’avait pas d’amis, uniquement des personnes qui lui obéissaient. Elle avait tout du sacré, chose qu’elle ne s’expliquait toujours pas. Elle n’avait pas la carrure d’une Reine ou même d’une Cheffe. Pourtant, tous ces gens œuvraient pour elle, pour une mission Divine dont elle était la clef.

Lorsqu’elle fut seule, elle quitta son bureau pour rejoindre son lit. Elle se déshabilla et, entre les draps, songea à tout ce qui l’attendait à l’avenir. Sa quête prendrait du temps mais elle devrait tenir bon. Elle ne pouvait pas tous les décevoir, ni décevoir les Ætheri.




Alignée avec toutes les autres filles, Circë laissa son regard bleu vagabonder sur les silhouettes des garçons. Elle les connaissait tous, au moins de vue. Certains la mettaient mal à l’aise et elle espérait qu’aucun de ceux-là ne lui courrait après. Elle avait des espoirs, bien sûr. Un espoir, pour être exacte. Pourtant, il lui avait toujours semblé que cette espérance-ci était vaine. Discrètement, elle tourna les yeux vers Mircella. La jeune femme irradiait. Elle semblait sûre d’elle, là où Circë ne l’était pas. Elle était certaine de ne pas pouvoir rivaliser. Les hommes préféraient les femmes rayonnantes, qui ne fuyaient pas au moindre émoi et qui savaient ce qu’elles voulaient. Elle n’était rien de tout ça. À moins qu’elle ne le fût mais ne voulût pas se l’avouer ? Ou ne voulût pas le montrer ? Prendre des directives représentait bien des risques : celui de se tromper, celui d’échouer, celui de se faire des ennemis. Mircella la haïrait-elle si elle lui arrachait Ezechyel ? Ses lèvres se serrèrent lorsqu’elle se demanda ce que représentait la haine d’une fille qu’elle n’appréciait pas contre l’amour d’un homme pour qui son cœur battait. Alors que le signal de départ retentissait, elle arriva à la conclusion qu’elle se fichait de Mircella et qu’elle ferait tout pour que le Destin lui fût favorable à elle.

Ses pas la conduisirent tout droit dans la forêt. Elle n’avait jamais rencontré aucune difficulté à fuir. Lorsqu’elle courait, elle adorait la sensation du vent contre ses oreilles. Il s’infiltrait dans ses cheveux et ses vêtements et elle avait presque l’impression de pouvoir s’envoler. Au lieu de trop s’enfoncer entre les arbres, elle se cacha. Vu sa taille et son poids, ce fut facile. Elle voulait le voir. Ses yeux détaillèrent chaque mouvement, guettèrent chaque son qui aurait pu la mettre sur la piste de l’homme. Elle finit par l’avoir en visuel et décida de le suivre discrètement. Il était censé attraper une fille mais elle n’était pas contre aller à l’encontre des règles du jeu. Un sourire espiègle sur le visage, elle laissa ses pieds se déplacer discrètement dans la mousse jusqu’à ce que ses yeux tombassent sur de petits galets. Elle en ramassa un et se cacha derrière un tronc. Là, elle le lança vers lui. Il toucha son dos. D’un geste vif, elle disparut dans l’ombre de l’érable.

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Adriæn Kælaria
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Adriæn Kælaria
Lun 31 Juil 2023, 11:53

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Image par Inconnu
Le Jeu du Mariage
Susannah et Læn



« Il y a Susannah. » Sympan gloussa comme une dinde, tout en tournant les yeux vers Læn. Le bleu porta l’une de ses mains dans ses cheveux et fit craquer son cou. « Elle n’a toujours pas commencé de régime visiblement. » L’animosité d’Adriæn étonna le faux Magicien. Il le fixa. Le regard de son ami était froid là où ses lèvres étaient moqueuses. « Heureusement que ce n’est pas une Sorcière, ils auraient déjà scalpé tout ce qui dépasse à coups de serpe. » Il semblait étonnement intéressé par le procédé, comme s’il désirait lui infliger lui-même le châtiment. « C’est ce qui arrive quand on laisse les femmes commander. Elles prennent leurs aises et se transforment en sac. » « T’y vas un peu fort là, non ? » le questionna le Taiji. « Tu trouves ? » Un silence s’installa entre eux. L’Ondin tourna ses billes d’acier vers lui. « Je croyais que tu la détestais. » Le ton sonnait comme un reproche. « Je n’en suis pas convaincu. » L’Ygdraë venait de se réinsérer dans la conversation. Son surnom aurait pu être trouble-fête tant il se plaisait à placer sur le chemin des autres des pierres et des racines capables de les faire tomber. « Je la déteste mais bon… » Il tenta de trouver une excuse. Il n’aimait juste pas entendre son meilleur ami être aussi rude et sans cœur. Il n’aimait pas non plus qu’il la critiquât ainsi. Normalement, c’était toujours lui qui râlait au sujet de la Sirène. « Enfin, ça me dégoûte ton histoire de serpe… » Il grimaça. « C’est tout ce qu’elle mérite. » La phrase sonna comme une promesse de destruction entre ses lèvres. « Franchement, je ne sais pas ce que t’as aujourd’hui mais t’es flippant. » Adriæn sourit enfin et posa sa main sur l’épaule de Johannês. « Ha ha je t’ai bien eu hein ? Je m’entraîne à jouer les méchants. J’y arrive bien, non ? » « Ouais… trop… Je préfèrerais que tu te trouves d’autres rôles. » « Moi je trouve que ça lui va bien. » « Mais on t’a pas sonné toi ! » « Oh ça va ~ Je ne fais que donner mon avis. » « J’m’en tape de ton avis ! » « J’ai bien compris. C’est dommage. Tu devrais le prendre en compte. » « Gna gna gna. »

Aligné face aux filles, Læn envoya une œillade en direction de Susannah. Il ne la trouvait pas si grosse que ça. Il y avait pire. Et puis, en plus, il trouvait ça aussi mignon qu’attirant. En plus, elle était toute petite. Parfois, lorsque son esprit vagabondait sans filtre, il s’imaginait la serrer dans ses bras. Puis il se reprenait, parce que c’était vraiment dégueulasse d’avoir envie de faire ça avec une grosse morue comme elle. Adriæn avait peut-être raison sur certains points… Il n’en savait rien. Elle avait trop mauvais caractère pour qu’il envisageât d’être aimable avec elle. Elle lui mettait les nerfs à vif. D’un autre côté, il avait bien envie qu’elle lui courût après. Il lui en ferait baver. Avec ses jambes minuscules, elle ne le rattraperait pas si facilement. Il partit en courant et se cacha dans le décor. Il ne savait pas qui avait écrit le scénario mais c’était sacrément nul. Les filles attrapent les garçons ? Puis, franchement, il n’avait pas envie de devoir un service à qui que ce fût. C’était franchement naze.

« Je crois pas. Ils s’entendent plus que bien… Mais t’as lu le script ou bien ? Dis le si tu sais pas lire, ça ne m’étonnerait même pas. » lui envoya-t-il dans la face. Vu ses résultats scolaires, c’était gonflé de sa part. « Tu peux aller te faire arracher les bourrelets à la serpe avant que je te file mon ruban. » Finalement, Adriæn était utile. Il lui sourit, insolent. Il avait toujours tendance à blesser les autres. C’était un mode de communication comme un autre pour lui. Souvent, il déformait ses pensées. Il adorait vraiment son physique mais c’était aussi là-dessus qu’il l’attaquait, bien plus que sur son caractère de chiotte. « Moi, peur de toi ? Pfff… Tu t’es vue, la naine ? » Il tomba dans le bassin. Mécontent, ses sourcils se froncèrent. « T’es vraiment… » commença-t-il sans finir. « Putain ! Mais t’as cinq ans ou quoi ? » la questionna-t-il lorsqu’il se prit la boulette de papier. Malgré ses protestations, ses bouderies n’avaient rien de colérique. Il grognait juste pour grogner. Il se releva et se dirigea vers elle. Il attrapa sa main et la fit basculer à son tour dans le faux bassin. Sur le dos, le temps sembla s’étirer un instant. « Tu crois que tu vas te transformer en Sirène de papier ? » lui demanda-t-il, avant que les choses ne reprissent leur cours. Son air philosophique s’estompa et il s’empara d’une boulette de papier avec comme objectif de la lui mettre dans la bouche. « Tiens ! Mange ça ! C’est pas calorique ! » Il se plaça sur elle pour la bloquer et avança le papier vers ses lèvres, avec un regard déterminé, son autre main glissant sur sa taille pour la chatouiller. Pourtant, il laissa tomber l’idée au bout d’un moment et ses mains de chaque côté de sa tête. « Si je te donne mon ruban, tu me demanderas quoi, hein ? Double ration à la cantine ? D’être ton chien comme les autres ? T’es vraiment pas nette, tu le sais ça ? En plus, d’après le script, nos personnages sont censés être amoureux, pas rivaux ! T’as rien compris franchement ! »

934 mots



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Lun 31 Juil 2023, 13:32

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Image par Minhua Fang
Edel Orgía Nisqa
Hélène et Sympan



Lorsqu’elle jouit, il sentit son plaisir augmenter. Il diminua le rythme. Le Rêve trembla, comme si son ancrage venait de s’annihiler. Le décor se gomma au profit d’un autre. Les substances et instruments de musique firent place à des fioles et à des cahiers. Le ciel étoilé fit place à un plafond auquel pendaient des chauves-souris lumineuses. Quand ces dernières hibernaient, de la lumière était diffusée par leurs corps immobiles. Elles étaient utiles. Les Chamans disparurent et furent remplacés par des rangées de bibliothèques. Les fourrures se métamorphosèrent en blouses. Sympan baissa les yeux sur son corps. Il était habillé comme un homme de science. Plus loin, de dos, Hélène portait les mêmes vêtements. Les mains occupées, elle semblait concentrée. Il la regarda un moment avant de s’avancer vers elle. Il récapitula. « D’après nos dernières conclusions, il existe en effet des cas de miraculée conception. » Les autres laborantins étaient partis depuis longtemps. Il ne restait souvent qu’eux le soir, à croire que ni l’un ni l’autre n’avaient mieux à faire. Pas de petit ami, pas d’animal de compagnie ou une trop grande passion pour la science et les expériences qu’elle supposait. « Peut-on en conclure pour autant que le sexe ne joue aucun rôle… je ne suis pas sûr… » Il plaça son crayon à papier sur le dessus de son oreille. « Peut-être sagit-il de spécificités liées à certaines femmes… une capacité à se reproduire seules, comme la parthénogenèse chez certains animaux. » Il marqua une pause. « C’est amusant : si les cas de parthénogenèse connus ne donnaient pas que des femmes, on pourrait croire que les femmes sont à l’origine de tout. À moins que les mâles n’aient été qu’une erreur… une anomalie née de la parthénogenèse, capables ensuite de se reproduire avec les autres femmes et de donner des garçons à leur tour ? Ce ne serait pas si fou… » Les Ætheri avaient-ils façonné uniquement des femmes au début ? « Mais cette thèse, pour les cas qui nous intéressent ne vaut rien. Ces femmes, qui n’ont pas été fécondées, ont donné des filles et des garçons dans une proportion plutôt égale. » Ils se penchaient depuis un certain temps sur les rares grossesses qui se produisaient sans aucune relation sexuelle. C’était fascinant mais également déroutant. « La piste d’une magie puissante n’est pas à écarter mais c’est très étrange… » Ils avaient tout essayé. Au début, ils avaient pensé à des mensonges ou à des viols perpétrés pendant que la victime aurait été inconsciente mais, en remontant les souvenirs des concernées, ils n’avaient rien vu ; pas plus qu’en remontant dans le passé. Il y avait aussi des cas où des femmes ayant eu des rapports avec un homme ne portaient pas un enfant lié à ce dernier.

Sympan inspira et soupira. Dans son esprit, des images passèrent, celles du corps d’Hélène étendu sur une table et de son vit en elle. Il trouvait ce mot moche : un vit. Il ne l’avait jamais vue nue et n’avait d’ailleurs jamais imaginé ce qu’il y avait sous sa blouse. Il ne savait pas pourquoi, soudainement, il avait envie d’elle. « C’est peut-être une forme de destinée… Quelque chose liée à l’Æther de la Vie… » Pour les scientifiques, il était difficile d’établir des théories viables. La magie et la volonté des Divins pouvaient tronquer les résultats. Elle, en tant qu’Humaine, était moins sujette à ces questions, bien que les Dieux ne s’embarrassassent pas de leur Ma’Ahid. Ce qui n’était pas explicable par la science était soit lié à ces derniers soit l’illustration d’avancées non encore possibles. Il s’approcha d’elle, bien plus, jusqu’à coller son bassin contre ses fesses. Ça lui rappela quelque chose. « Qu’en pensez-vous, Professeure Paiberym ? » lui murmura-t-il à l’oreille.

Le rêve se troubla de nouveau, pour revenir à ce qu’il était avant. Sympan écarta davantage les cuisses d’Hélène puis, après quelques secondes, plaça les chevilles de la jeune femme sur ses épaules. Il accéléra, en la regardant, ses doigts maintenant leur prise fermement. Petit à petit, il se sentit sombrer vers un point de non-retour. Il laissa couler son offrande à Edel en elle, continuant quelques secondes ses va-et-vient dans un rythme plus lent. Puis, il s’immobilisa et se retira. Il devait à présent laisser la place à un autre. Il la regarda et lui sourit. Les femmes chamanes n’étaient pas timides face au sexe mais il trouvait Hélène différente, plus voluptueuse. Ça ne l’étonnait pas qu’elle eût été choisie. Elle méritait de porter l’enfant.




Sympan se réveilla tranquillement. Il s’étira et ricana dans son lit. Puis, après quelques secondes à songer à son rêve, il se leva pour aller réveiller Pieris. Vu l’heure, le Vampire avait dû se coucher une heure auparavant. « Hé Pieris ! Pssst ! Réveille-toi ! J’ai fait un rêve super ! » Il le secoua. « Oh ! Écoute-moi ! Je faisais des recherches sur la Vie ! » « Hein ? » L’Ygdraë était devenu extatique dès que l'idée du partage de ses songes lui avait effleuré l'esprit. « Ouvre tes oreilles ! C’est super intéressant ! Alors en fait… » Jamais il ne mentionna le sexe. Ce n’était pas franchement ce qui l’intéressait, même s’il rapporterait son rêve entier dans son carnet de notes et risquait de regarder Hélène différemment à partir de maintenant.

872 mots



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Susannah
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Lun 31 Juil 2023, 16:22

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Le Jeu du Mariage
Læn & Susannah



Tirée en avant, son équilibre précaire s'effondra dans des éclaboussures de boulettes de papier. Furibonde, Susannah chassa celles qui s'accrochaient dans ses cheveux et ses lèvres pâlirent de rage. « Merdeux. » lâcha-t-elle d'un ton acide en le regardant faire la planche. Il était insupportable. Elle avait envie de le secouer comme un prunier. « T'as de la chance que ce ne soit pas de l'eau parce que je t'aurais noyé comme j'ai failli le faire à cet imbécile de Zachary. Il crânait moins avec de l'eau dans les poumons. » Il avait vite débandé aussi, se souvenait-elle avec toujours autant de félicité. Sa famille aurait été fière d'elle.

« Qu'est-ce que tu crois fair- Mmmh ! » Une boule de papier étouffa le reste de sa protestation. Elle secoua sauvagement la tête pour s'y soustraire, folle de rage qu'il ose poser ses sales pattes sur elle et poussa un cri scandalisé en sentant des doigts tricoter sur sa taille. « Espèce de - Arrête tout de suite ! » Elle allait le tuer, lui arracher les yeux, l'écorcher vivant. À la place, elle gloussa parce que les chatouilles avaient cet odieux et injuste pouvoir. La furie allait lui envoyer un coude dans la figure quand il cessa de lui-même. Indignée, elle lui décocha un regard foudroyant et entoura sa taille de ses bras en guise de bouée de protection.

« J'emmerde le script. » rétorqua-t-elle du tac au tac. Elle se montrait toujours vulgaire en sa présence, il avait le don de lui faire oublier les bases de son éducation. De fille bien élevée, elle devenait aussi sauvageonne que lui, ce qui l'enrageait d'autant plus. « En plus, je ne vois pas comment tu pourrais bien jouer ton rôle, t'es tellement nul que tu ne dois même pas savoir ce que c'est d'être amoureux, t'es trop stupide pour ça. Tu mourras très certainement puceau. » prédit-elle. Un vilain sourire de vipère révéla toutes ses dents. « En fait, je devrais demander au metteur en scène de changer de partenaire. Avec Adriæn par exemple. » Elle n'en avait nullement l'intention, mais il n'avait pas besoin de savoir qu'elle le préférait à l'Ondin. Elle préférait manger ses propres écailles que l'admettre pour l'entendre s'en vanter par la suite. « Il a du succès auprès des filles, tu as dû le remarquer. Lui doit en savoir bien plus long sur la question. Alors que toi, à part grogner, tu ne sais pas faire grand chose. C'est pour ça que tu as tout du chien. Avec tes cheveux, pas besoin de laisse en plus. Et puis, tu seras moins grand à quatre pattes, ça me cassera moins le cou. Tu serais mon toutou et je te monterai dessus, comme ça ! » Vivement, Susannah passa dans son dos et lui sauta dessus. Les muscles de ses cuisses se durcirent autour de sa taille pour se tenir et elle s'accrocha à son cou qu'elle voulait autant tordre que mordiller. « Oh le bon toutou. » roucoula la bleue dans son oreille avant de pouffer de rire. « Tu es à moi maintenant, il faut que je te marque pour que tout le monde le sache. » Et elle le mordit, suffisamment fort pour que ses dents s'impriment sur sa peau, mais pas assez pour la percer jusqu'au sang. Puis elle fit usage de son poids pour les tirer en arrière. Ils pouvaient bien tous se moquer de son physique, en attendant, il lui était bien utile comme dans cette situation. Leur critiques lui glissaient dessus sans l'atteindre. Elle les noierait tous. Elle les réduirait tous à l'esclavage.

Ensevelis sous les monceaux de papier, Susannah le maintenait toujours entre ses cuisses d'acier tandis que ses mains le palpaient jusqu'à trouver le ruban qu'elle lui arracha. Elle le relâcha et se remit debout dans le faux bassin. Epouvantable gagnante, la bleue échevelée fit danser le ruban devant les yeux de Johannês pour le narguer et lui tira la langue. « J'ai gagné. » se fit-elle un plaisir de souligner. « Comme si j'allais attendre que tu me le donnes. C'est mal me connaître. Ce que je veux, j'ai, et maintenant, tu as une faveur à m'accorder. » Désireuse de créer un peu de suspense, elle marqua une pause. « J'hésite un peu, je ne sais pas quoi faire d'un chien sauvage. J'imagine que tu dois être plein de puces en plus. » Elle le détailla de haut en bas avec une moue de dégoût feinte. La Sirène avait toujours trouvé les Gælyan sales, et ne s'étonnerait même pas que des colonies d'insectes se promènent sur eux. Elle avait déjà partagé cette hypothèse avec Lana, à voix haute au réfectoire, juste à côté d'un groupe de bipèdes de première année. Ils n'avaient pas levé le nez de leur soupe.

Message II | 831 mots


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Priam et Laëth
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Lun 31 Juil 2023, 18:05



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Fëry

En duo | Érasme et Dastan


Coutume : Fëry
RP d'Érasme : Fëry | Érasme.


Le cœur de Dastan vibra si fort qu’elle crut qu’un tremblement de terre ébranlait l’univers. Les yeux rivés à ceux d’Éra, elle la voyait à peine tant le contact de son corps excitait ses autres sens. Étaient-ce les battements de son palpitant qu’elle entendait, ou l’écho du sien, rendu parfaitement fou par leur soudaine proximité ? Naturellement attiré par sa main, son visage pencha vers celle-ci, pour prolonger la caresse de ses doigts sur sa mâchoire. Son regard bronze, comme en fusion, retombait inlassablement sur ses lèvres. Quand, enfin, elles ravirent les siennes, la rousse noua ses bras autour du cou de la brune, et l’embrassa avec une fougue qui fit presque chavirer ses jambes. Néanmoins, lorsqu’elle s’écarta, elle ne chercha pas à la retenir ; ses mots frappèrent sa poitrine et l’ébranlèrent, encore. Ses prunelles rejoignirent les siennes. Durant une fraction de seconde, elle eut peur d’avoir rêvé ; mais le désir qui baignait ses iris océaniques ne trompait pas. La bouche soudain sèche, elle acquiesça avec lenteur, avant de se reprendre, le visage éclairé d’une idée. « Oui. Je connais un endroit. Viens. » Sans jamais rompre le contact, ses doigts descendirent le long de ses bras, avant de se nouer autour de sa main. Indifférente aux œillades intriguées ou mesquines que les autres élèves leur lançaient, la rousse entraîna l’élue de son cœur à travers le dédale des couloirs de l’école.

Il y avait un endroit, à l’écart du reste. Un lieu secret, qu’elle avait découvert quelques années auparavant. Après avoir passé l’enchevêtrement d’arcades qui bordaient la cour de l’institut, il fallait continuer jusqu’à la lisière du petit bois. Là où se dressait le vieil orne, prendre sur la droite. Remonter le sentier, jusqu’aux arbustes de houx. « Ça pique un peu, mais crois-moi, ça en vaut la peine. » affirma-t-elle, avant de se faufiler entre les feuilles dentelées. Habituée, sa main libre se referma sur la branche basse d’un chêne, qu’elle poussa. Dans un grincement boisé, le paysage jusqu’alors composé de diverses essences forestières se métamorphosa. D’abord floutés par un nuage scintillant, les contours soignés d’un jardin apparurent. « Plus personne ne vient ici depuis des lustres. » Elle entraîna Éra à l’intérieur de la révélation. « La première fois que je suis venue, c’était une vraie friche. Les plantes les plus hardies écrasaient les autres, les insectes ne savaient plus où donner de la tête, et certains animaux n’osaient même plus le traverser tant il était devenu impraticable. » Depuis qu’elle intervenait, dans le respect de la nature, chacun avait su trouver sa place. Le jardin prospérait, aspergeant le décor de ses couleurs vives qu’atténuait la lueur pâle de la lune. La rousse se tourna vers sa partenaire et lui sourit, avant de se diriger vers un kiosque, au centre duquel avait été improvisé un salon de jardin. Un petit olivier doré trônait sur la table. À l’instar de celle-ci, la plupart des chaises appartenaient à l’université. Elles ne manquaient probablement à personne. Dastan s’arrêta, puis pivota vers la brune. Elle prit son autre main. Durant une fraction de seconde, son regard se perdit encore dans le sien, avant qu’elle ne se hissât sur la pointe des pieds pour l’embrasser à nouveau. Ses doigts quittèrent bientôt ses phalanges, pour parcourir le chemin jusqu’à son épaisse chevelure. Ils s’y enfoncèrent, tandis qu’elle pressait son corps contre le sien, mue par une impatience enflammée. Elle avait trop espéré ce moment pour ne pas s’y jeter à corps perdu.

Quand elles furent nues, elle invita Éra à s’asseoir sur l’une des chaises, puis s’agenouilla entre ses jambes. Ses mains coururent sur sa peau, puis elle releva le regard vers elle. Mille feux y crépitaient. « Montre-moi comment tu danses. » souffla-t-elle, espiègle. Malgré son appréhension due à cette incursion dans l’inconnu, elle était déterminée à faire de son mieux. Surtout, elle se sentait en sécurité. Son amante la guiderait. Son sourire taquin s’évanouit entre ses cuisses. Cette nuit, elles brûleraient.



Accroupi, le dos contre le mur de la masure, le Réprouvé tenait son visage entre ses mains. De lourdes larmes éclataient dans ses paumes, crépitantes et blessantes. Freyja, debout devant lui, glissa ses doigts dans ses cheveux, et caressa doucement son crâne. L’air frais de la campagne environnante s’enroulait autour de leurs silhouettes à peine éclairées par les étoiles. La nuit se fondait dans les ténèbres ; cependant, au cœur de celles-ci, la magie de l’Ange étincelait. Elle apaisait le cœur en flammes de Dastan et chassait ses démons. Pourquoi ne cessait-il pas de faire des rêves au sujet d’Érasme ? Pourquoi son visage se rappelait-il toujours à lui ? Pourquoi le grand bleu colonisait-il chaque recoin de son esprit ? « Comment on fait pour oublier quelqu’un ? » murmura-t-il. Le souffle de la brise galopa sur le silence, puis sa sœur répondit : « Je ne sais pas. Je n’ai jamais réussi. » Il serra les dents et renifla. Quelques secondes plus tard, il releva la tête, les paumes sur ses joues. « Il y a beaucoup de gens que tu voudrais oublier ? » Elle acquiesça. « Parfois, oui. Et parfois, ce sont les mêmes dont je voudrais me souvenir toute ma vie. » Elle se baissa à son niveau. Ses mains quittèrent sa tignasse rousse, pour écarter les siennes. Du bout des pouces, elle essuya les larmes de ses pommettes. « Même si ça implique de souffrir, quelques fois. En général, ça me rend heureuse. » Il la détailla. À cet instant précis, il lui parut évident qu’ils se ressemblaient, plus qu’il n’aurait jamais été capable de l’admettre. Dans la tristesse délicate de ses traits et la détermination féroce de son regard, il percevait une part de son propre reflet. « Même si ça implique d’aller contre tout ce en quoi tu crois ? » Elle le scruta, puis s’humecta les lèvres, ses iris verts dirigés vers le sol, avant de les remonter jusqu’à lui. « Il m’arrive de me brûler les ailes. » Lui, il brûlait tout entier.

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Message III – 1005 mots




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