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 [RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage

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Lana Kælaria
~ Sirène ~ Niveau I ~

~ Sirène ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 258
◈ YinYanisé(e) le : 20/01/2021
◈ Activité : En études
Lana Kælaria
Dim 09 Juil 2023, 11:19



Sur l'image

La Saison des Amours

En duo | Lorcán & Lana


Coutume : La Saison des Amours.
RP de Lorcán : La Saison des Amours | Lorcán.


« Croyez-vous que je ferais à un vil godelureau tel que vous l’honneur de me dévêtir devant lui ? » Un rire cristallin s’échappa d’entre ses lèvres. Sans preuves concrètes et éclatantes de sa valeur et de l’intérêt qu’il lui portait, il n’apercevrait pas un seul morceau de chair. « Faites plutôt en sorte de vous comporter avec dignité. Les aigles ne volent pas avec les pigeons. » lui rappela-t-elle, souriante. S’il la décevait, elle n’écarterait pas une seule plume pour satisfaire l’appétit vorace de son entrejambe. S’il parvenait à la séduire, elle le ferait languir. Torturer ses prétendants comptait parmi ses sports favoris. « Vraiment ? Dans ce cas, il me tarde de découvrir l’artiste que vous êtes. » Lana soufflait alternativement le chaud et le froid. Le maintenir pendu à ses lèvres, à ses mots comme à son corps, c’était tout l’objectif de chacune de ses manœuvres. Elle aimait se sentir désirée ; elle aimait le jeu qui s’instaurait dès qu’un homme manifestait son intérêt à son égard, cette tension gavée d’incertitudes, d’espoirs et de palpitations. Il existait mille et une façons de l’achever ; d’un coup sec et tranchant, ou lentement, en sciant les cordes une à une. Ses doigts accostèrent sur la base de sa paume, avant de remonter progressivement vers ses phalanges. « Je vous suis. » Debout, elle l’autorisa à placer sa main sur son bras. Comme sa vue lui avait permis de le juger, l’étoffe de son vêtement révéla toute sa noblesse. Il avait au moins la décence de recourir à un tailleur de talent. « Je ne vous savais pas si bon joueur. » répondit-elle, faussement étonnée. « Si j’y croyais, je dirais que c’est tout à votre honneur. » Un sourire narquois étira ses lèvres.

Tout au long de la visite, Lana fit de son mieux pour conserver une expression de marbre. Elle veillait à éteindre rapidement chaque étincelle émerveillée qui osait enflammer son regard glacé. Elle devait reconnaître, pourtant, que le mâle ne se moquait pas d’elle : chaque pièce rivalisait de beauté et d’originalité avec la précédente. Son objectif lui tenait visiblement à cœur – ou plutôt à parties génitales. Elle n’espérait pas obtenir d’amour d’un homme comme lui ; la notion elle-même la laissait perplexe. Ce qui comptait, c’était la qualité des gènes. Le reste ne résultait qu’en assemblages douteux et bancals. Elle voulait de la stabilité, une descendance puissante et conquérante. De temps à autre, elle observait les jardins par la fenêtre. Si elle apercevait l’immonde traînée de boue, elle fronçait le nez avec dégoût et mépris, avant de reporter son attention sur l’intérieur. Ses mains goûtèrent plusieurs fois les tissus et taffetas, la texture des différents bois, la souplesse des cuirs, les détails ouvragés des meubles et moulures. Elle s’imprégna de chaque odeur, de chaque ambiance, ancrant dans sa mémoire tout ce qui pouvait prétendre à y siéger – et tout ce qui pourrait être sujet de reproches.

Quand ils pénétrèrent dans la salle de bains, cependant, elle eut du mal à conserver son masque d’impassibilité. L’eau occupait une place particulière dans son cœur, et l’océan d’autant plus. Sans jamais l’avoir vu, elle fantasmait son parfum iodé, la danse de l’écume sur ses flots déchaînés, la profondeur de ses mystérieuses entrailles. Elle rêvait d’un long voyage à tire-d’aile au bout duquel la terre disparaîtrait dans les vagues pour offrir à ses yeux une vision de l’infini. Son regard s’accrocha à la falaise de faïence. S’il n’avait pas pris l’initiative de lui prendre la main et de l’entraîner à sa suite, elle serait sans doute demeurée devant la représentation teintée d’ivoire et d’outre-mer. Comment avait-il su ? Elle ne lui en avait jamais parlé. Elle n’était pas certaine d’en avoir déjà parlé à qui que ce fût. Un gouffre de noirceur s’ouvrit devant eux. Par-dessus son épaule, la blanche jeta un coup d’œil à son guide. Un sourire moqueur courba ses lèvres. « Bien sûr. Je vous confierais ma vie. » ironisa-t-elle. Elle le suivrait tout de même. S’il tentait quoi que ce fût, elle planterait ses griffes dans ses testicules et lui crèverait les yeux.

Le mur se referma, et elle le sentit placer ses mains sur elle. Elle se laissa aller à ses sensations pour juger de son contact. Son toucher était agréable. Calme, ferme, doux. Dans l’obscurité, elle n’avait aucun autre choix que celui de se fier à lui. Il murmurait à ses oreilles ; des frissons tourbillonnaient de sa nuque à ses épaules. Un fin sourire ourla ses lèvres. Elle pouvait comprendre que bien des femelles eussent été charmées, en dépit de son attitude outrecuidante et de ses avances parfois franchement outrancières. Néanmoins, quand la lumière se fit enfin, elle s’écarta de lui, tenant à ce qu’il comprît que rien n’était encore acquis. Elle n’était pas l’une de ces vulgaires poules dont il pouvait secouer le plumage comme bon lui semblait. Ses iris céruléens voguèrent sur la mer de flammes, dont les nombreux reflets démultipliaient l’ampleur. Elle leva la tête vers le plafond, où les chandelles brillaient, mimes des étoiles. Lentement, elle pivota vers son hôte, prête à commenter, mais il lui désigna deux poignées moulées d’or pur. S’approchant, elle referma ses doigts dessus et ouvrit. Une myriade de couleurs éclata à sa vue, en contraste avec la quasi homochromie de la pièce. Les robes, les chaussures, les bijoux et autres accessoires s’agençaient soigneusement entre les différentes strates de l’armoire murale. La jeune femme plongea sa main dans l’océan soyeux des jupons. Elle en admira les étoffes, les teintes et les coupes, avant d’avoir une idée. Pivotant vers le roux, elle lui demanda : « Si vous pouviez choisir, quelle tenue voudriez-vous que je porte, et pourquoi ? » Possédait-il véritablement du goût, ou avait-il triché en engageant des spécialistes pour refaire sa demeure ? Elle le verrait tout de suite. « Mais avant, j’ai une question. » Lana effectua quelques pas dans sa direction. « Pourquoi aller saillir de vulgaires poules quand vous pourriez vraisemblablement prétendre à plus de sélectivité ? » Elle n’écartait pas les pattes pour n’importe qui, elle. Pourquoi sautait-il donc dans le premier tas de plumes qui passait ?



Message II – 1029 mots


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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2293
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Lun 10 Juil 2023, 17:43




Sois à moi. Je suis à toi. Leurs corps – aimantés par l'apogée de leur passion – émergèrent dans un éclat hors de l'eau. L'appel du souffle se fit plus fort que l'attraction provoquée par leur parade nuptiale, seulement un bref instant ; puisqu'il ne fallut que bien peu d'oxygène pour repartir d'aussi belle dans ses bras, dans son appétit, contre lui. Il n'y eut plus de règles, plus d'étiquettes ou barrières, Latone se laissait emportée par le courant qu'elle créât en compagnie de Miles. Ce qu'ils pensaient n'être qu'un trivial intérêt se transforma en un véritable attachement, en la naissance d'un amour grandissant qu'elle sentait, au plus profond de son cœur, grandir de manière exponentielle, jusqu'aux frontières de son affection palpitante. Elle se fit vorace, avenante, une tradition loin d'être commune aux loutres de son espèce. Peut-être était-ce sa personnalité qui transparaissait via ses gestes, peut-être était-ce en anticipation de ce qui l'attendait par la suite ? Car une loutre qui acceptait l'union charnelle devait répondre aux attentes de son partenaire. Il était un mâle mais à ses yeux, il était avant tout Miles Lukhas Köerta, un être qu'elle désirait accaparer pour le restant de sa vie. Elle l'entraîna ainsi dans ses attaques, l'obligeant par égards à collecter son souffle jusqu'à qu'elle ne fût plus qu'une coquille vide entre ses mains ; un réceptacle qui saurait cueillir, à son tour, leurs souffles entremêlés, et ainsi de suite. C'était un jeu dangereux, aggravé par l'illégitimité de leur relation, et ils s'y complaisaient à mesure des baisers et des étreintes.

Lorsqu'il la mordit une nouvelle fois – un décompte qu'elle ne réalisa aucunement – la Bleue scella ses lèvres afin de ne gâcher aucune once de sa Voix. Cette dernière était toute à lui et il lu était hors de question d'en perdre une seule note au profit de Mère Nature ou de la Lune. Latone ne se limitait qu'à lui et cela se ressentait via les actes de son enveloppe insistante. Elle lécha son cou donné, alors qu'il enfonçait un chouïa plus l'apex de ses crocs en son épaule. À mesure de leur tango, les morsures laissées sur son sillage rougissaient le visage de la Kirzor, un véritable masque écarlate prenait peu à peu le pas sur l'afflux sanguin qui empourprait ses joues. Entre deux baisers, elle rattrapait ces offrandes sanguinolentes pour mieux les rendre à son unique adepte. Elle le voyait alors dans son regard, dans le rubis de ses prunelles : cette faim insatiable qu'elle osait infliger en lui. Soutenu par son sourire narquois, l'imprévisibilité de la femelle rendait l'expérience aussi douloureux que fantastique. Elle ne pouvait faire machine arrière et refusait de mettre fin à ce rite de passage. Était-ce pour cette raison, cette folie passionnelle, qu'on nommait ces nuits bénies par la Lune la Saison des Amours ?

~~~

Ses soupirs d'aise accompagnaient la mélodie des volatiles, ses gémissements brisaient le silence de la parade des lucioles. Son souffle, Miles s'en était abreuvé suffisamment, au point que sa Voix ne portait plus qu'à ses oreilles seules. Allongée sur la rive, sa crinière s'immergeait dans l'eau du lac, étendue à la manière de tentacules le plus loin possible. Le sang tachetait son lit sableux puis les premiers cours d'eau dans lesquels ses cheveux dansaient. Le rituel se poursuivait à la perfection, avec toutes les attentes que les deux tourtereaux pouvaient espérer : désirs, plaisirs, surprises, une connexion sans faille qu'ils s'efforçaient d'entretenir aux yeux du moindre témoin de ces terres. La Saison des Amours appelait à la bestialité et ils s'y adonnaient avec véhémence. Ses iris tantôt céruléennes tantôt violettes s'ancrèrent aux prunelles sanguinolentes de l'Albinos, sans rupture au moindre de ses assauts en elle. Ses caresses et ses attentions, Latone s'en était délectée jusqu'à l'ivresse et elle captait tout autant ce sentiment de fardeau en lui. Fidèle à elle-même – face à un tel spectacle – elle lui offrit son plus beau faciès gorgé de

" C-C'est quoi cette tr… ? " Hésitait-il à hausser un mot plus haut que l'autre par respect pour elle ou limitait-il ses propres sarcasmes étant donné leur actuelle situation, connectés plus que jamais ?

" Tais-toi et embrasse-moi. " Par ce biais, elle lui signifiait à nouveau qu'il était à elle et qu'elle demeurait à lui, encore.

Les baisers ardents troquèrent leur intensité au profit de cette fameuse bestialité dont ses pairs cultivaient depuis la Nuit des Temps. Elle était résistante, assez pour poursuivre cette folie à deux et porter à jamais ces cicatrices qu'il semait sur son passage. Miles l'avait marquée et dès le lendemain, à la première apparition de Jeriel, sa meute le saurait. Il n'y était, après tout, pas allé de main morte : son visage – que ce fussent ses joues, son nez ou encore sa mâchoire et ses lèvres – son cou, sa nuque, jusqu'à la plongée de ses épaules… et encore plus loin encore lorsqu'elle lui offrait l'occasion. C'était définitivement un jeu dangereux et Latone lui prouvait à chaque morsure qu'elle saurait supporter leur union. Elle était prête et, rendue à un point où son Esprit se retrouvait au point de scission, elle l'attira davantage en elle, cernant ses reins par la seule force de ses jambes, ses omoplates par l'élan de ses bras. Ses yeux se confondirent aux lueurs de Phoebe lorsque les prémices de l'exaltation pétillèrent en son bassin.

Une absence, pourtant Latone ne rompit le contact avec son partenaire. De leurs premières interactions très difficiles, ils s'étaient dévoilés par un mutuel intérêt naissant, pour finir par se lier par le pacte de l'amitié, et maintenant… Miles faisait vraiment une drôle de tête après les ébats, elle ne put retenir son éclat hilare pour masquer tous les sentiments bordéliques qu'il instillait en son être par un seul regard. En ce sens, la Bleue put reprendre enfin son souffle et sa poitrine se souleva par intermittence contre le torse nu de son élu. Depuis lors, elle ne s'était jamais sentie aussi vivante qu'entre ses bras. Elle immisça sa paume dans sa chevelure d'argent et accola leurs fronts l'un contre l'autre.

Et les voilà, sauvages amoureux.


1087 mots ~



By Jil ♪
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11258
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 10 Juil 2023, 22:35


Illustration - @BilmemDura

Le Rêve qui Innocente
Mancya & Jude


Mancya était certainement heureuse de revoir son homme et, d'un autre côté, l'Ange ne lui avait pas autant manqué qu'elle le présumait. Son Modèle voyait régulièrement son amant et le temps insondable que l'un avait attendu n'était rien en comparaison du sien. Pourtant ... ce curieux vide était bien présent. Graver dans son coeur comme une lourde absence, perlant sur sa chair par le frisson qu'engendrait le moindre de ses mots à son encontre. Comme les souvenirs difficiles que Mancinia avait vécus avec Neah. L'Originale avait tout transmis à son Voeu et elle jouait son rôle à la perfection. Tout avait l'air si réaliste, alors qu'ils étaient dans une illusion. Curieusement, les protagonistes de cette fable semblaient criants de réalité, tout en étant de fausses copies de ceux qu'ils imitaient. C'était leur réalité. Et personne ne la lui enlèverait. Ses mains enserrèrent les siennes.

Tu as toujours été emplit de Colère depuis la Guerre.

C'est une chance qu'il n'eut jamais été Déchu. Aurait-elle cessé de l'aimer si ce sombre mal aurait pris possession de lui ? Certainement pas. Même la douleur du Lien brisé n'aurait pas suffi à enterrer leur amour. Ça semblait inconcevable ... Un sourire léger se manifestait sur son visage, empreint de compassion et de compréhension. Elle était certainement similaire, comme son exact reflet au féminin.

Mais tu as toujours su vivre avec en la dominant.

Elle aussi était en colère pour certains aspects de son ancienne existence, même si la raison lui semblait lointaine et confuse. En se perdant une énième fois dans ses yeux, qui avait un éclat incomparable, Mancya eut la brusque envie de l'embrasser encore. Pire encore, elle désirait ardemment le dévorer. Pourquoi ne le ferait-elle pas, après tout ? C'était son désigné, alors ... ! Devant le fruit, la créature clignait des yeux. L'Ange savait comment calmer les ardeurs de l'Humaine dès qu'elles se manifestaient. Ça lui arrachait un rire discret. Il voulait s'amuser, comme autrefois ? Très bien. Elle ne le prit pas dans ses mains, se penchant simplement pour mordre dedans. Elle était exquise. Il avait une drôle de tête. En se redressant, ses paroles partirent, l'air de rien.

Je n'ai pas accompli grand-chose depuis notre séparation. C'est toujours la même routine, je dirais ... J'administre, je m'enrichis et je prends soin de mon peuple.

Des Humains ou des fantômes qui lui servaient de sujets dans le Monde des Rêves ? Certainement les deux. Son Ambition se voulait toutefois plus grande que n'être qu'une des Reines de cet endroit onirique. Elle voulait être la Reine. Pour ne pas dire une Impératrice qui siégerait sur le toit de ce monde.

J'aimerai être aussi puissante que tu ne l'es et conquérir les autres territoires.

Ce n'était pas pour tout de suite, mais cela était certainement son objectif, à terme. Ce que voulait Mancinia. Dans son regard, on y lisait la froideur de celle qui décimerait tout ceux qui ne plierait pas à ses volontés. Cela semblait éveiller quelque chose chez son compagnon, qui s'était penché pour capturer ses lèvres. Étonnée, Mancya y répondit cependant avec plaisir en entourant son cou de ses bras, pour qu'il se rapproche encore plus de son corps. Elle voulait le sentir tout contre lui. Un manque de chaleur dont elle ressentait les picotements au quotidien et que Neah parvenait à combler. Lui et lui seul. Elle avait définitivement fait le bon choix.

Wow ...

En s'écartant, son souffle eu du mal à se remettre. Il ne l'avait jamais embrassé avec autant de passion ... et un peu de brutalité, ce qui n'était pas pour lui déplaire.

Tu es si beau, Neah.

Son compliment était sincère, au point de franchir seul ses lèvres. Ses paroles la rendaient heureuse, mais si elles étaient dites avec une voix presque brisée. Il avait réellement souffert de son absence et elle en ressentait une certaine culpabilité, sans pour autant comprendre la raison de ce sentiment. Cela ne dépendait pas de ses désirs.

Pourquoi devrions-nous être encore séparés ? demanda-t-elle en posant son front contre le sien. Tu peux rester ici, avec moi.

Pourtant, oui, elle savait. Elle comprenait. Neah n'était pas qu'un homme destiné à demeurer à ses côtés, à avoir un travail et à s'occuper des enfants. Cette vie de simplicité les faisaient rêver autrefois, mais plus maintenant.

Je sais que tu as d'autres obligations ailleurs. Que tu as tes propres objectifs. Je t'attendrai, même si tu me laisses ici pour accomplir ton Devoir. Je comprends ce que tu ressens.

Elle s'éloignait un peu, observant l'horizon dans un silence que le vent transformait presque en glace autour des deux amants séparés qui, à peine retrouvé, envisageait de nouveau de ne plus se voir longuement. Elle acceptait, mais était-ce son cas ? Que pouvait-elle dire pour le rassurer ?

Quand tu te sentiras prêt, nous pourrons nous marier et avoir nos enfants.

C'était certainement l'Ambition la plus ancrée dans son esprit. Plus qu'avoir un époux à ses côtés, c'était de concevoir ses héritiers pour perpétuer son nom et son héritage, qui se voudrait immortel et prestigieux. En temps normal, n'importe qui aurait pu faire l'affaire tant que ce soit un homme intéressa,t, mais Neah ... était Neah. Il avait tout ravagé et dominait maintenant tout son esprit. C'était un conquérant et il l'avait totalement conquise.

Je suis prête à faire ce chemin avec toi.

Post III - 900 mots


[RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 11 Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5278
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Mar 11 Juil 2023, 13:28



Le Rêve qui ensauvage


Musique
Lana et Alaster

Autour de son visage, les cheveux d’Alaster ondulaient. Son corps, habituellement lourd, lui semblait être aussi léger qu’une plume. Quelques bulles d’air sortirent d’entre ses lèvres, sans que ce phénomène ne le gênât. Il savait qu’il ne mourrait pas. Cet air ne faisait que magnifier la vision. Il aurait dû être plongé dans l’obscurité mais de la lumière l’éclairait. Les profondeurs de l’océan étaient clémentes envers lui. Sa cage thoracique aurait dû être écrasée par le poids du liquide qui reposait au-dessus de lui. Il se sentait pourtant flotter. Rien ne l’attirait vers le bas. Rien n’exigeait de lui qu’il remontât. Il avait déjà vécu ce type d’expérience par le passé. Il n’avait pas peur. Autour de sa peau nue, l’oxygène formait de petites sphères. Parfois, elles glissaient et venaient décorer ce qui l’entourait, donnant à l’eau du mouvement. Cette eau le nourrissait. Il en était sûr.

Inactif jusqu’ici, il sut qu’il était temps pour lui de bouger. Le fait d’être statique était propre aux mâles de son espèce. Il s’agissait d’une forme d’hibernation. Longue, elle était pourtant bénéfique. Elle avait l’effet d’un cocon. Son corps avait été nourri par l’immobilisme. Ses muscles s’étaient formés et renforcés pour lui permettre de remonter ensuite à la source de tout. C’était instinctif. Il savait qu’il devait s’y rendre. Il sentait son odeur par-delà la distance. Il avait conscience qu’elle se rendrait également là-bas, sa femme. Ils se retrouveraient, après des siècles de séparation, afin de s’unir encore. Elle lui prendrait toute son énergie et offrirait ensuite la sienne pour mettre au monde de la magie pure. Puis, forcés par leur nature, ils se sépareraient de nouveau, jusqu’à la prochaine fois. Il s’enfoncerait dans le stoïcisme et elle se laisserait porter par les flots à la découverte de l’océan. Leur amour, lui, survivrait aux millénaires. Il sentait qu’il l’aimait. Elle était comme une partie de lui et il n’y avait aucune question à se poser. Quand il la verrait, il ne verrait qu’elle. Pourtant, beaucoup se retrouveraient à la source de tout afin de perpétrer la magie propre à l’océan, celle qui créait son mouvement, faisait se lever ses eaux et lui permettait d’être vivant et fertile. Sans eux et sans la Déesse qui les avait fait naître, les étendues dépériraient. Ceux de la surface réussiraient à dompter les eaux et à les faire disparaître. La faune et la flore mourraient. Les coraux perdraient de leurs éclats, la cascade trophique serait brisée. Plus rien ne serait réparable. Le chaos et la pollution de la magie extérieure feraient disparaître les Ondins et ce serait la fin. Personne ne protégerait plus les trésors enfouis. Il ne s’agissait pas d’or ou de pierres précieuses. Il s’agissait de la Vie et de l’équilibre du Monde.

Une fois qu’il fut arrivé, Alaster chercha un endroit à l’écart des autres couples qui se retrouvaient. Durant sa léthargie, il avait développé de nouvelles capacités. Elles devraient l’aider à accueillir sa femme. Il la sentait arriver. Il lia ses mains. Un filet brillant s’échappa de leurs jointures. Lorsqu’il les rouvrit, des centaines de sphères dorées s’élancèrent légèrement, illuminant ses environs proches. Au sol, du sable argenté scintillait sous ses pieds. Quand il la vit arriver, il s’avança afin d’aller à sa rencontre. Son corps, qui jusqu’ici n’avait eu que des mouvements lents et calmes, s’anima. Il la prit dans ses bras et la fit tournoyer au cœur de ce qui constituait l’océan, comme un enfant. Puis, il la ramena contre lui. Il caressa ses cheveux de la même couleur que le sable. Dans les légendes de leur peuple, il y avait l’histoire de la grande catastrophe, celle qui viendrait un jour les cueillir pendant leur cérémonie de reproduction. Elle les tuerait tous. Ils s’éteindraient, marquant le début de la fin du règne aquatique. Il y pensait toujours en revenant à la source de tout. La prophétie le terrorisait mais il ne pouvait faire autrement que de penser « Encore un peu de temps… Encore un peu d’espoir. ». Il ne voulait pas la perdre, jamais. Il ne voulait pas non plus que la mission qui leur avait été confiée par l’Æther des Eaux se terminât. « Tu m’as manqué. » lui dit-il. Les sons sortirent d’entre ses lèvres sans aucune difficulté. Il approcha ses lèvres des siennes et l’embrassa, une main coulant dans sa nuque. « Raconte-moi ce que tu as vu… » Elle le faisait rêver, à chaque fois. Lui était condamné à ne faire que flotter dans l’immensité. Elle pouvait la découvrir.

752 mots

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Jämiel Arcesi
~ Alfar ~ Niveau II ~

~ Alfar ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 755
◈ YinYanisé(e) le : 01/03/2019
◈ Activité : Étudiant à plein temps ; Luthier en parallèle
Jämiel Arcesi
Jeu 13 Juil 2023, 14:09

85 par Denys Tsiperko
La saison des amours
Astriid & Jämiel

Jämiel leva une paupière lorsque son ouïe capta un son en provenance de l'extérieur. De ce qu'il entendait, il supposa qu'il s'agît de la rousse. Même corpulence. Même démarche. Il referma tout de même l'œil, le temps de finir la mélodie. Ou plutôt, le temps d'avoir confirmation de son hypothèse. Il tut alors son violon, son regard s'ancrant à celui de l'Ygdraëcureuil. Il y lisait ce que lui-même songeait, à savoir le caractère irrationnel de cette rencontre. Les détails de sa personne lui échappaient, mais ce qu'il voyait suffisait à lui faire deviner la nervosité dans sa posture et la crainte de s'être laissée attirer dans ce qui pouvait s'avérer être un piège. Elle avait raison d'agir ainsi. Lui-même n'était pas tout à fait en paix avec ce qui se tramait dans sa poitrine. Demeurant en posture de simple observateur pour l'instant, il fixait la rousse dans un mélange de sentiments tout à fait contraire. Il était pris du désir de bondir sur elle pour lui briser la nuque et lui déchirer les entrailles et seul l'envie de caresser sa peau de velours le retenait. La savoir si proche lui confirmait le fait qu'il s'était lancé dans une délicate expédition, à devoir avancer sur un fil d'araignée en intégrant la possibilité qu'il n'atteigne finalement pas le bout ; qu'à l'orée de la nuit son invitée ne quitte finalement jamais la demeure. Pas en un seul morceau tout du moins. Et pourtant l'inconsciente l'avait rejoint. Lorsqu'elle évoqua les présents, il baissa légèrement le menton, fermant de nouveau les yeux le temps qu'un mince sourire étire discrètement ses lèvres. En vérité, il aurait pu les garder clos, cela n'aurait pas changé grand-chose. Son ouïe lui suffisait pour dessiner sa silhouette dans l'espace là où sa vue lui voilait son visage derrière un nuage brumeux.

Le Sarethi profita de son éloignement pour se redresser et ranger le violon dans son étui. Lorsqu'il le reposa et tourna les talons vers la rouquine, il se trouva confronté à son dos caché derrière la cascade sauvage de ses cheveux. Une pensée traversa son esprit. Ce serait si simple. Il n'avait plus qu'à profiter de sa curiosité pour la rejoindre et lui perforer les poumons avant qu'elle ne se rende compte de sa présence derrière elle. « En effet. Ils venaient de ma part. » affirma-t-il, mettant un terme à la vision délicieusement sanglante qui l'avait un instant saisit. Il commença à se rapprocher d'un pas silencieux. Et s'il cédait à sa pulsion première, serait-ce si grave ? « Non, ce n'est pas le genre de chose que j'entrepose ici. » déclara-t-il, rieur. Il ne s'agissait cependant en aucun cas de moquerie. Simplement que cette interrogation l'amusait, considérant ce qu'il était. Il lui arrivait de faire ses propres réserves, oui. Surtout en cette période de l'année. Néanmoins, elles étaient d'une tout autre qualité que celles que se constituait l'Ygdraëcureuil. « Je m'appelle Jämiel. » continua-t-il à répondre à ses nombreuses interrogations sans lui retourner celle-ci pour autant. C'était inutile. Il avait passé trop de temps à apprendre à la connaître pour ignorer le nom d'Astriid. Il n'était plus qu'à un petit mètre d'elle lorsqu'elle lui fit face. Il était curieux comme son espèce était incapable de tenir en place. Toujours à bondir d'une branche à une autre, à gravir les arbres pour sauter quelques minutes plus tard au pied d'un autre. « L'inverse aurait été étonnant. » commenta-t-il la remarque de la rousse en levant le visage sur elle. Le fait étant qu'elle ne serait pas là aujourd'hui pour le lui dire sinon. Quoique. Il devait bien admettre que la vision de proximité des siens péchait un peu. Une contrepartie ennuyante à la capacité de pouvoir voir et entendre avec précision la course folle de l'un de ces écureuils détalant de la cache de la rouquine. Se doutait-elle que les mains de son hôte étaient souillées du sang de ses comparses ?

Un nouveau sourire étira les lèvres de l'oiseau. Beau. Au moins il avait visé juste avec cet air d'opéra, quand bien même il s'était imposé de lui-même à son esprit. Il diminua la distance qui le séparait du visage d'Astriid puis glissa une main sur sa joue jusqu'à remonter sur sa nuque. « Je continuerai alors à jouer si ces airs te sont des invitations. ». Au risque d'un jour l'enfermer entre ses serres affutées, teintant alors le plancher de carmin. Il savait en tirerait autant de satisfaction dans l'une ou l'autre des situations, bien qu'elle serait d'un genre différent. Il y pensa encore. Ce serait si facile. Il ne suffisait que d'un geste. Il ne suffisait que de lui empoigner la chevelure et l'arracher à la charpente en la tirant au sol d'un coup sec. Il ne suffisait qu'à l'y maintenir d'une main sur le cou et d'un genou sur l'abdomen. Il ne suffisait que d'insister, d'écraser sa trachée et de lui fracturer la cage thoracique. Il ne suffisait que d'une lame traçant un collier vermillon sur sa gorge. Si l'idée était plaisante, il n'en fit rien. Au lieu de cela, il se rapprocha encore jusqu'à s'emparer de ses lèvres. Il ne voyait peut-être pas distinctement les expressions de son visage, ses oreilles ne le trompaient, elles, jamais. Elle avait une parfaite idée de la façon dont remercier l'Alfhibou. Elle remerciait trop souvent ceux qu'elle approchait de cette façon d'ailleurs à son goût. « Moi j'ai bien une idée de la façon dont tu peux me remercier. » déclara-t-il en rendant leur liberté à ses lèvres. Dans un même temps il remonta la main vers son cou, si fin, si fragile, jusqu'à son col dont il se saisit pour la forcer à quitter son perchoir et lui faire face. Véritablement face. Il la tenait et il ne la laisserait plus se dérober comme elle le faisait depuis quelques minutes. Il l'embrassa à nouveau, sans la lâcher. Au contraire. Comme il ne laissait pas le choix de vie ou de mort à ses proies, il la poussa jusqu'au couchage sans lui permettre une échappée. Au-dessus d'elle, il caressa la ligne de son visage puis dessina la courbe de son cou qu'il fixa avec l'avidité du chasseur qui offrait le droit de vie ou de mort à sa proie et se questionnait sur la meilleure façon de l'abattre. Il jouait un jeu dangereux avec l'Ygdraë, et il le savait. Ses sentiments valsaient au rythme d'une morbide mélodie : un pas le menait vers son instinct qui lui susurrait de l'égorger sur-le-champ ; un autre le rapprochait du désir insensé de la posséder pour cette fois et les suivantes encore. Après cette pensée, ses doigts rejoignirent la ceinture du vêtement d'Astriid qu'il s'appliqua à retirer, dévoilant son corps si pâle comparé au sien. Au-dessus, ses ailes s'épanouirent légèrement, couvrant sa personne et celle de la rousse d'une carapace de plume.
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Post II | Mots 1152 (hâte qu'ils se recroisent pour de vrai 8D)
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Kaahl Paiberym
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Ven 14 Juil 2023, 19:27



La Saison des Amours


Yngvild et Lucius


« Content de me battre ? Je suis toujours content de me battre… sauf quand c’est contre des demi-portions. » Elle se renforçait avec le temps mais ce n’était jamais assez. J’admirais sa détermination. Un jour, elle y arriverait peut-être. Ce jour-là, ma Lumière aurait faibli et ses ombres se seraient renforcées. Y aurait-il un instant d’équilibre ? Un instant de clair-obscur ? Un crépuscule ou une aube ? Une éclipse partielle ? L’image me fit sourire parce qu’elle appelait une certaine unité, une fusion. Mon odorat ne me trompait pas. Je pratiquais la jeune femme depuis longtemps maintenant. À chaque fois qu’elle venait, sa virulence cachait le fait qu’elle était prête à avoir des petits. C’était toujours tentant et ça me séduisait de plus en plus. « Tu me dis ça chaque mois. » Je souris. Avant qu’elle me massacrât, de l’eau aurait coulé sous les ponts. « Tu devrais changer de refrain… Choisis quelque chose de plus réaliste. »

Contre elle, je répondis à l’attaque qui avait précédé mon mouvement, un sourire malin aux lèvres. « Elles abandonnent toutes. Je suis bien trop gros pour elles. » Ce n’était pas exact. Je couchais de temps en temps, sans lendemain. Mes histoires s’arrêtaient rapidement. C’était devenu une habitude et chaque femelle le savait. Elles n’essayaient pas de chercher plus loin. Je n’étais pas le mâle idéal pour leurs couvées. « Je suis indéc…AH PUTAIN ! » laissai-je claquer, tout en portant ma main sur mon nez rapidement. Je parai le reste et utilisai ma magie pour me soigner. « Je vois. Il ne faudra pas venir pleurer quand je t’aurai défoncée, encore. » l’avertis-je. Je la laissai s’approcher, décidé à envoyer ma main dans son oreille afin que son ouïe en pâtît. Ensuite, elle serait facile à avoir : un balayage, un ou deux coups de pied dans les côtes et elle ne bougerait plus. Mes cheveux filèrent lentement vers le bas. Je la regardai. Son odeur était insupportablement attirante. « Tu ferais mieux… » Sa bouche contre la mienne m’empêcha de finir. Nos magies se cherchaient et les courbes de son corps contre le mien n’avaient plus rien à voir avec les fois d’avant. Je réagis et je sentis ma tension appuyer contre elle. Elle se dégagea. « Te prouver que je mérite ma place ? Parce que tu crois être mieux placée ? Tu ne sais même pas ce que tu veux. » Elle n’allait pas s’en sortir comme ça. Comme prévu, je lui envoyai le plat de ma main dans l’oreille et la balayai. Mon pied valsa dans ses côtes avant que je ne la rejoignisse, ouvrant mes ailes pour amortir mon mouvement. J’avais retenu la puissance de mon coup. Je n’avais pas envie de lui fêler un os. À cet endroit, le corps était très fragile et la moindre brisure provoquait l’immobilité pendant un long moment, sans parler des difficultés respiratoires subséquentes. « Pourquoi quelque chose me dit que tu ne vas jamais me foutre la paix ? » lui demandai-je en plantant mes yeux dans les siens. Mes lèvres se plaquèrent aux siennes, d’une façon plus passionnée que précédemment. Quand j’eus fini, je la retournai, posai ma main contre son dos et baissai le haut de son pantalon pour découvrir ses fesses. Je les regardai. « C’est toi qui parlais de ton cul. » lui indiquai-je, aussi amusé qu’excité. Je me remis sur elle, mon bassin calé contre l’arrondi de son fessier. Mes lèvres vinrent chercher son lobe tandis que ma main glissait sous sa hanche pour atteindre son entrejambe. Ma tête fit un léger mouvement en constatant l’état de l’endroit. « Malgré ce que tu dis, je suis plutôt efficace je trouve. » Je la touchai quelques instants tout en cherchant à la maintenir face contre terre puis me servis de mes ailes pour soulever mon corps et me retrouver debout, à côté d’elle. « On va changer les règles. C'est toi qui vas me prouver que tu mérites mon temps, miss cul nu. » Le spectacle valait le déplacement. Je pensai pourtant soudainement à Dastan, peu sûr de la pertinence de ma manœuvre. Il n’apprécierait pas que je saillisse sa sœur. Il me le reprocherait peut-être même de façon virulente. Cependant, à présent que les odeurs de son corps en chaleur se trouvaient sur mes doigts et contre mes vêtements et m’effleuraient les narines de façon continue, je n’avais plus l’intention de reculer. « Mais si tu ne te sens pas à la hauteur, tu peux retourner chez toi, mauviette. » Si elle ne voulait plus, les choses risquaient de se corser.

752 mots

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Priam et Laëth
Ven 14 Juil 2023, 21:36



Unknown

La Saison des Amours

En duo | Lucius & Yngvild


Coutume : La Saison des Amours.
RP de Lucius : La Saison des Amours | Lucius.

Note : C’est toujours réprouvo-dragonnesque.


« Comment ça, je sais pas ce que je veux ? Bien sûr que si ! » cracha-t-elle, de nouveau féroce. « Je veux que t- » La claque qui résonna contre son oreille troubla ses sens. Elle plaqua sa main dessus, déboussolée, avant de se sentir chuter. Elle eut à peine le temps d’essayer de se relever ; un pied frappa ses côtes. Yngvild toussa, la respiration hachée par le coup. Son regard brûlant autant de détestation que de passion se fracassa contre celui de Lucius. « Parce que je suis ton pire cauchem- »* Sa phrase s’étouffa contre ses lèvres, venues raviver les flammes qui la consumaient voracement. Son corps s’arqua pour épouser celui de l’homme. Elle remonta une jambe contre sa hanche et enfouit une main dans ses cheveux. Ses instincts se disputaient la suprématie sur ses réactions ; elle désirait un amour violent ou une guerre passionnée, quelque chose qui la prît aux tripes et la remuât toute entière, jusqu’à l’épuisement le plus total. « Eh ! » s’insurgea-t-elle quand il la retourna à la manière d’une crêpe – avec trop de facilité pour que ce ne fût pas rageant. Un jour, elle le battrait. Elle le retournerait avec une aisance similaire. Ses yeux plissés s’arrondirent quand elle sentit ses doigts se refermer sur son pantalon et le tirer vers ses genoux. Elle gesticula mais fut incapable de se retourner – sa main dans son dos limitait ses mouvements. Par-dessus son épaule, elle lui jeta une œillade assassine. « Ouais bah le regarde pas trop comme ça parce qu’il aime pas qu’on lui bave dessus ! » En revanche, il sembla apprécier le contact de son bassin ; naturellement, la dragonne se cambra, prête à être délivrée des tourments hormonaux qui crispaient son bas-ventre. Ses ténèbres ouvraient les bras à la lumière. Néanmoins, évidemment, elle n’était pas la plus indécise des deux : il fallut qu’il glissât sa main entre ses jambes. Pourquoi n’allait-il pas droit au but ? Elle sentait son envie, alors pourquoi n’y allait-il pas ? « C’est rien que de la sueur. » rétorqua-t-elle, avec une mauvaise foi telle qu’elle en paraissait presque convaincante – et convaincue. Les frissons qui sous son souffle marquaient sa peau disaient le contraire. Elle était déterminée, cependant, à demeurer silencieuse. Les seuls cris qu’il pourrait lui arracher seraient des hurlements guerriers, et les uniques gémissements qui franchiraient sa bouche des plaintes lorsque les coups deviendraient trop insupportables.

Quand son corps quitta le sien, pourtant, la rousse faillit émettre un jappement de protestation. Elle se tourna sur la tranche et se contenta d’un énième regard menaçant. Il n’allait quand même pas la laisser comme ça ? Il se foutait de sa gueule ? Elle allait le chevaucher, qu’il fût d’accord ou non. « C’est une blague ? » Elle était venue jusqu’ici, elle l’avait provoqué, ils s’étaient battus. Elle avait tout fait comme il le fallait. Elle s’assit sur les fesses, grimaçant au passage. Ses muscles obliques étaient douloureux. Elle adressa un coup d’œil hargneux aux pieds du brun, avant de redresser la tête vers lui. « Ta gueule, je suis pas une mauviette. » Sans prendre la peine de se revêtir, elle se releva. « Je vais le faire, puisque t’es incapable de faire les choses toi-même. » Attrapant le rebord de son pantalon, elle le fit glisser jusqu’à sa cheville gauche, puis déshabilla la jambe droite et jeta le vêtement par terre. Elle répéta l’opération avec son haut. Il lui suffit d’une enjambée pour rejoindre le Pendragon. Elle plaqua sa main sur son entrejambe et fronça le nez. « Avec une gaule pareille, tu devrais pas avoir l’air aussi indécis que ça, mauviette. » Ses lèvres cueillirent les siennes, déterminées, sulfureuses, alliciantes. Ses doigts s’enroulèrent autour du bas de sa chemise et elle la fit passer par-dessus sa tête, avant de revenir contre lui. La chaleur de son corps, la texture de sa peau et ses odeurs la rendirent d’autant plus impatiente. « T’aurais dû m’attendre tout nu. » grogna-t-elle, avant de descendre son pantalon, suffisamment pour libérer ce qui l’intéressait. Elle le poussa jusqu’à la chaise la plus proche et, dès qu’il fut assis, grimpa sur ses cuisses. Autour d’eux, la lumière et les ténèbres se cherchaient, se frôlaient, se rejoignaient. Yngvild plongea son visage dans le cou de Lucius ; elle huma son parfum, l’effleura de ses lèvres, fit courir ses dents sur ses veines, pour les refermer sur son trapèze. L’une de ses mains le guida en elle ; quand elle le sentit s’enfoncer, ses mâchoires se resserrèrent, avant de le libérer complètement. Les ombres fusionnèrent avec la clarté. Sa bouche retrouva le chemin de la sienne, et elle l’embrassa encore, avec une sauvagerie digne de leurs précédents échanges. Ses hanches et ses cuisses commencèrent à se mouvoir, excitant d’autant plus l’incendie qui la dévorait. Ses paumes encadrèrent le visage de l’homme et elle ancra son regard au sien. Elle avait envie de le griffer, de le mordre, de le faire jouir, de le posséder tout entier. Ses phalanges gravirent ses tempes pour s’enfoncer dans ses cheveux, avant de redescendre dans son cou. Aussi délicatement que possible, elles comprimèrent sa gorge, tandis que son bassin adoptait un rythme plus soutenu, lui arrachant des soupirs haletants. « Mets-y un peu du tien, sinon je vais vraiment te ravir ton titre et ta place. » le provoqua-t-elle.



Message III – 900 mots

*




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Sam 15 Juil 2023, 12:29



La Saison des Amours


Yngvild et Lucius



« Vas-y, je te regarde. » Je la regardais vraiment. Ses mouvements ressemblaient à ceux d’un buffle. Était-elle sûre d’être une Dragonne ? Un sourire railleur apparut sur mon visage. Malgré la situation, et le fait qu’elle se déshabillât devant moi, je ne pouvais m’empêcher de chercher à la rabrouer gentiment. « Je suis un homme exigeant, c’est tout. » lui murmurai-je, après un tressaillement dû à sa main sur moi et à un baiser qu’il me coûta de finalement repousser. J’avais l’impression que mon propre jeu venait de changer. J’avais envie de la rendre folle, de lui échapper jusqu’à ce qu’elle fût obligée de m’acculer. Ce n’était pas dans l’ordre exact des choses. J’aurais dû la frapper, lui montrer ma supériorité et finir par la saillir dans la violence. Ma domination ne devait faire aucun débat. Néanmoins, j’étais l’Empereur et tout le monde le savait. Elle le savait. Chaque mois, elle venait, et, chaque mois, je l’abattais une nouvelle fois. « Tais-toi sinon je risque de débander. » Aucun risque que ça arrivât à ce stade. Mon impatience répondait à la sienne même si je la montrais moins. Je savais que j’aurais pu devenir violent si elle avait fait le choix de partir. Je ne l’aurais pas laissé faire et ma relation avec son frère n’y aurait rien changé. Je me foutais qu’il me frappât plus tard. J’allais m’enfoncer en elle et lui faire des petits. C’était ma seule certitude et tout ce qui comptait à présent.

Mes instincts prépondérants, mon esprit se troubla, entrant dans une frénésie propre à l’amour. Les idées qui infusèrent mon cerveau n’avaient rien de chastes. Mon imagination se fondit dans la réalité lorsque mes mains se refermèrent sur elle et qu’elle m’enfonça en elle. Je refermai à mon tour mes dents sur son corps. J’avais envie de la marquer, qu’elle gardât sur elle mon odeur longtemps pour qu’aucun autre ne tentât de l’approcher. Je comptais aussi sur elle pour tous les rejeter à l’avenir et pour protéger ses œufs des jalousies qu’ils pourraient susciter. Je soutins son regard, gorgé du sentiment de la posséder. « Je voulais voir comment tu te débrouillais. » Je lui souris, espiègle. « Tu sais bien que je te défonce toujours. » Ma main se fraya un chemin rapide jusqu’à sa gorge. En miroir aux doigts d’Yngvild, elle serra pour qu’elle sentît son emprise, sans pour autant l’étrangler. Mon bassin se mouva et s’imbriqua loin dans le sien en un coup net qui se répéta jusqu’à ce que je décidasse de nous propulser contre le mur d’en face. La force de nos deux corps créa un tremblement. Nous allions jouer à réorganiser mon habitation, à briser tout ce qui n’était pas nécessaire et à laisser nos odeurs partout, jusqu’à ce que l’un de nous deux n’en pût plus.

________


Rps liés : Interlude, Quand on croit connaître quelqu'un et À l'heure des séparations

Mes yeux sur le plafond, ma main descendit sur mon entrejambe. Sa dureté s’affaiblit doucement, le liquide visqueux qui collait à la fois à ma peau et aux draps en étant la cause. Je m’essuyai par réflexe, avant qu’autre chose n’attira mon attention au niveau de mon cou, comme une douleur. Je me levai, abandonnant les draps et la fille qui s’y trouvait. Pourquoi avais-je remis le couvert avec elle, alors que nous ne nous étions plus parlé depuis que Dastan avait tout fait foirer entre nous ? Je n’en avais aucune idée. Je quittai la Réprouvée pour me diriger vers mon miroir. En chemin, mes pensées tentèrent de se rassembler. Yngvild… la sœur de Dastan. Je sentais encore ses mains sur moi et toutes les sensations qui m’avaient conduit à l’extase avant mon réveil. Tout paraissait bien trop réel. « Qu’est-ce que c’est ? » me demandai-je, en posant les yeux sur ce qui me collait à la peau. Des écailles ? Mes doigts vinrent toucher l’endroit. Le phénomène se résorba si vite que je restai incertain. Avais-je rêvé ? Je me frottai le front et regardai mon lit. Güra y ronflait. Je soupirai. Rien n’allait, si bien que je décidai de m’habiller et de sortir faire un tour.

La nuit était assise sur Adraha. Les rues étaient plongées dans une obscurité qui m’apaisa. Dastan m’avait-il déjà parlé d’une sœur, à l’exception de Freyja ? Je n’avais pas l’impression mais avais peut-être oublié. On se voyait souvent à des occasions nimbées d’alcool. Tout n’était pas toujours très clair dans ma tête par la suite, à part le fait qu’il fuyait à chaque fois ou provoquait des situations qui me foutaient souvent la rage. Pourtant, inlassablement, je revenais vers lui, avec l’envie de le voir et d’apprendre à le connaître. Je m’arrêtai au milieu d’un parc. Tout était immense à Adraha, afin de permettre la cohabitation parfaite avec les dragons. Là, mon regard fut attiré par de la magie bleue. Je m’approchai. Une fille était en train de baigner ses pieds dans l’eau d’une fontaine. « Du mal à dormir ? » me demanda-t-elle, sans se retourner. « On peut dire ça… » Que faisait-elle là ? Elle devait se poser la même question. « Je peux ? » « Pas de souci. » J’enlevai mes chaussures et la rejoignis. Je détaillai son visage. « Je suis Lucius Paiberym. » « Eeva. » « Juste Eeva ? » « C’est compliqué. » Mes yeux fixèrent la statue de dragon au centre de la fontaine. Nos magies se mirent à danser l’une avec l’autre.

904 mots
Fin

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Sam 15 Juil 2023, 23:22



Edel Orgía Nisqa


Dastan et Lucius



Je le regardai glisser dans l’eau. Il avait raison. Mes fesses étaient vierges de toute intrusion extérieure. Dans les orgies, les hommes s’imbriquaient pourtant facilement. Je le savais pour les avoir déjà observés. Ce n’était néanmoins pas la même chose de contempler et de subir. Tekoa m’avait dit un jour qu’il était indélicat d’imposer à autrui ce qu’on n’avait pas soi-même ressenti. Certaines choses étaient impossibles à envisager pour la plupart des peuples. Pour nous autres, Chamans, les limites n’existaient plus à un certain niveau de maîtrise. Plus tard, je ne manquerais pas de contrôler mon Esprit pour le faire habiter le corps d’autres personnes. Je pourrais vivre quelques heures ou plus dans un corps de femme et en ressentir chaque sensation. Je pourrais tester le sexe et me rendre compte par moi-même si la pénétration était agréable ou non, ce qui était plaisant, ce qui l’était moins. Je pourrais jauger au mieux et comprendre. Ce serait une nouvelle expérience. En attendant, je ne connaissais pas parfaitement mon corps. Certaines sensations m’échappaient, pour ne jamais les avoir testées. La question était de savoir si oui ou non je désirais consentir à ce genre d’expérimentations. Aimerais-je ? Aurais-je mal ? Y aurait-il un avant et un après ? Pas de retour en arrière possible ? Aurais-je mal au ventre ? Toutes ces questions m’avaient effleuré mille fois depuis que je savais que je devais organiser la célébration. Je me les étais déjà posées avant, à chaque fois que nous nous étions rapprochés. Le plus simple pour moi était de le prendre. Je connaissais. La zone était simplement différente, plus fragile et moins lubrifiée. Je me mordis la lèvre, pensif jusqu’à ce que le rouquin ne revînt vers moi. Je souris. « Du doigté hein ? Ça nous connaît tous les deux. » Mi-amusé, mi-pensif, je fis craquer mon cou du côté gauche. « Je ne sais pas trop… » Mon indécision tenait à plusieurs raisons. J’aurais dû être plus sûr de moi mais l’envisager me pénétrer m’était passé par la tête plus d’une fois. La nuit, parfois, j’en rêvais. Les scénarios étaient divers et pas toujours dans un sens.

Un frisson remonta ma cuisse pour venir se loger plus haut. La fraîcheur de l’eau sur ma jambe chaude était aussi électrisante que le contact de nos deux peaux. « Sinon ? » demandai-je, alors qu’il s’éternisait. Il ne pouvait pas me laisser languir ainsi. Je ne fus cependant pas déçu. Je lui fis un passage entre mes cuisses quand il le demanda. Ma bouche caressa la sienne. L’idée qu’il souffla dans mon oreille fit battre mon cœur plus vite. À la fois surpris et conquis, je le regardai m’échapper. Je serrai mes lèvres entre elles avant d’appuyer sur mes mains pour glisser à mon tour mon corps dans l’eau. Je le contemplai et finis par le rejoindre. « Une répétition générale ? » demandai-je, taquin. Ma bouche vint chercher la sienne sans s’attarder. J’avais pris le soin de resserrer légèrement mes dents sur sa lippe. Je m’écartai. « Je suis si excitant que ça ? » demandai-je, de plus en plus joueur. Je lui envoyai une gerbe d’eau dessus et admirai l’éclat de l’eau sur sa peau. Je revins et trouvai une place dans son cou que je gratifiai de baisers et de frôlements. Je descendis sur ses pectoraux. Il était beau. Il l’avait toujours été. Je coulai jusqu’à son ventre. Là, un sourire espiègle naquit contre lui. Je sentis un rire naître en moi et n’attendre que le bon moment pour se manifester Je sortis ma langue et lui enfonçai dans le nombril. « Pardon, je suis trop habitué aux femmes. » arrivai-je à articuler avant de m’esclaffer. Je m’enfuis, afin de noyer mon hilarité stupide sous l’eau. Je nageai, les yeux grands ouverts, et contournai sa silhouette pour émerger derrière lui. Là, mes mains se posèrent sur ses hanches. Contre lui, je susurrai quelques mots à son oreille. « Va pour la répétition. » Je n’étais toujours pas décidé sur la finalité mais choisis de ne pas y songer. Les choses devaient se faire plus ou moins naturellement, comme dans un rapport hétérosexuel. Il était inutile de songer à la position. Elle s’imposait d’elle-même le plus souvent. Mes doigts cherchèrent ce qui était caché sous l’eau et le saisirent. « J’imagine qu’on peut commencer doucement, non ? » Mon nez caressa la jonction entre son cou et sa nuque. J’espérais qu’Érasme ne passerait pas par là.

743 mots

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Maximilien Eraël
Ven 21 Juil 2023, 01:40


Le jeu du mariage
Ihsan & Sharihzad

À la voir traverser la plaine et rejoindre d'un pas léger le labyrinthe décorant le jardin public, il était difficile d'imaginer Sharihzad en train de fuir. Elle n'était pas demeurée longtemps dans les cieux. Juste assez pour prendre de l'avance sans rester exposée trop longtemps. Les nuages lui auraient été son unique cachette , et ils étaient bien trop hauts pour elle aujourd'hui. Une longue roseraie faisait office de mur entre deux chemins. Elle s'arrêta devant, glissant une main sous l'une des fleurs pour l'attirer à son visage et en humer le parfum. Non, rien ne laissait deviner qu'elle était inscrite dans une course dont elle était, quoi qu'il arrive, perdante. Quoique. La défaite dépendait surtout du loup qui l'attrapait. Mais pour l'instant, elle avait plutôt l'allure de ces filles rêveuses, se promenant sans but, la tête dans les étoiles et les idées pleines de chimères. De celles se rêvant le romantisme d'un amour sincère et pur. Parfois elle songeait à cela. Ce genre d'amour que l'on retrouvait dans les histoires entre un prince charmant et la princesse envoutante du royaume voisin, déchue de son statut par de farouches ennemies jalouses de sa beauté et de sa bienveillance. L'Enfant des Cieux avait cependant parfaitement conscience que ce genre d'amour ne courait pas les rues. Le romantisme n'était vraiment existant qu'au début d'une relation. Après, son usage n'était plus que singerie. Elle et Ihsan se connaissaient depuis trop longtemps pour faire preuve d'un réel romantisme. Un courant d'air balaya l'air, emportant avec lui un nuage de pétales rougeoyants qui se mit à tournoyer autour de la silhouette de l'Humaine.

Lorsque la tempête redescendit, une porte s'érigeait devant elle. Monumentale, en bois épais et fer forgé, elle était si imposante qu'il pouvait être effrayant de la pousser. Shahrizad avait cependant eu l'occasion d'apprendre à connaître la boiserie avec son parrain. Et celui-ci ne lui paraissait en aucun cas dangereux. Sa teinte claire, légèrement rosée, le vernis intact qui la recouvrait ou encore les quelques ocelles qui marquaient le bois lui disait que rien de dangereux ne se cachait derrière cette porte. Elle tendit alors la main et la poussa. Celle-ci glissa dans ses gonds sans un bruit. De l'extérieur, elle détailla ce qui l'attendait dans la bâtisse avant d'y pénétrer. Quelques pétales ornaient encore sa chevelure, coincés sous son ruban. Sa main entra avec le contact froid de la pierre du couloir de même que son regard vint à la rencontre de la fresque y étant dessinée. Elle ne s'arrêta qu'en percevant qu'elle n'était pas seule ici. Était-ce Ihsan ou ce Magicien avec qui elle l'avait mis en compétition ? Ou quelqu'un d'autre encore ? Sans un geste, respirant à peine, elle écoutait ce son qui lui parvenait. Ou plutôt ces sons. Ils se rapprochaient. Prétendant ou non, elle ne voulait pas attendre de le savoir. Alors elle reprit la fuite, pour de vrai cette fois-ci, ses propres pas résonnant à son tour sur le carrelage. Au détour d'un couloir elle remarqua un immense escalier de pierre blanches, usés par le temps mais demeurant dans sa majesté des premiers jours. À peine eut-elle songé à rejoindre l'étage qu'un étau se referma sur son poignet, l'empêchant d'aller plus loin. « Ah ! » s'exclama-t-elle en se tournant vers son chasseur qui l'immobilisait avec conviction. Elle cessa de se débattre dans la seconde, tandis que la voix de ce dernier rejoint ses oreilles et que son visage pénétra sa rétine. « Félicitation. » lui fit-elle plutôt, concentrée sur sa respiration alors que son coeur avait commencé à s'emballer. La chaleur de sa main sur sa peau éveillait des sensations et des souvenirs délicieux. Certains tendres. D'autres moins vertueux. Ce n'était cependant pas tout. Le temps passait et son regard sur lui n'était plus le même qu'à leurs premiers ébats. Chaque année sculptait un peu plus son visage et son corps. Il n'était plus un garçon séduisant que l'on aimait avoir au lit pour se vanter auprès des copines. Il était devenu un bel homme avec le pouvoir de faire tanguer les cœurs. Il lui avait fallu le temps pour comprendre qu'il s'en était pleinement saisi comme il s'était saisi de son bras pour la retenir. « Mais c'est mon ruban que tu dois attraper. Il n'y a pas de faveur sans cela sinon. » ajouta-t-elle en s'approchant pour passer les bras autour du cou du Katzuta, diminuant un peu plus la distance jusqu'à voir leur corps se frôler. Elle avait abandonné l'idée de s'échapper. Elle n'en avait plus envie. « À moins que vous soyez revenu sur votre décision, mon tendre marquis, et que vous préfériez demander un baiser à une autre demoiselle. Je suis sûre qu'elles sont nombreuses à tomber en pâmoison devant vous. » ajouta-t-elle à quelques centimètres de son visage, rieuse. Non elle ne voulait plus le fuir. Tout ce qu'elle désirait c'était qu'il officialise sa victoire pour réduire à néant la distance qui séparait leurs lèvres. Elle avait envie de se blottir contre lui et de frémir une fois de plus sous l'impulsion de ses caresses. Et lui dire, enfin, le fond de sa pensée. Pour une fois, ne pas simplement dire "j'aime" après une relation, mais bien conclure par "je t'aime".
©gotheim pour epicode


Post II | Mots 878
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We were never welcome here ~ Night time or morning time, we're going strong

Don't you tell me what you think that I can be

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Ven 21 Juil 2023, 15:18



Unknown

Edel Orgía Nisqa

En duo | Lucius & Dastan


Coutume : Edel Orgía Nisqa.
RP de Lucius : Edel Orgía Nisqa | Lucius.


« Hé ! » Dastan plaqua vivement une main sur son nombril. « C’est ça, ouais ! » S’il mimait l’outrage et l’agacement, l’ébauche d’un sourire parait ses lèvres. La blague était quand même drôle. Frustrante, mais amusante ; et sa frustration ne tarda pas à s’évanouir dans les échos que le rire de Lucius créait dans son cœur. « C’est pas une manière de me traiter. Il va falloir que tu te rattrapes. » affirma-t-il, bras croisés sur son torse. Sa tête pivota pour suivre sa course dans l’eau, mais il ne bougea pas. Il le sentit resurgir derrière lui. Quand ses mains coulèrent sur ses hanches, un long frisson galopa le long de sa colonne vertébrale. Il avait toujours eu ce pouvoir-là : d’un simple toucher, parfois même juste d’un regard, il ravivait tous ses sens. Son magnétisme le happait tout entier. Érasme le possédait aussi, souvent. Même quand il n’était pas là, il arrivait que son ombre ne vînt cueillir le roux, comme pour le rappeler à lui. Quand il était avec Lucius, cela arrivait régulièrement – pour ne pas dire à chaque fois. Dans le vert de ses iris, il devinait le bleu de ceux de son jumeau ; l’appel de ses cieux tonnait et, tel le soleil s’arrachait à la terre chaque matin pour s’élever vers le firmament, il abandonnait Lucius et courait vers Érasme. Le soleil, néanmoins, chutait immanquablement, et finissait toujours sa course dans les forêts verdoyantes. C’était inévitable, cyclique. Récemment, il s’était fait la réflexion qu’il ne devait plus chercher à s’y soustraire à tout prix, qu’il devait rejeter les assauts de la culpabilité, et vivre pleinement ce que les Ætheri avaient préparé pour lui.

Il inclina le cou de sorte à ce que son oreille ne vînt s’appuyer contre les lèvres de son amant. L’envie de les sentir partout sur sa peau embrasa son bassin et, quand les doigts de Lucius entourèrent le témoin de son désir, l’incendie n’en fût que plus impitoyable. Il ferma les yeux pour mieux se laisser aller à ses caresses. « Doucement ? » Un sourire mi-moqueur mi-attendri courba sa bouche. « Il paraît que je ne suis pas réputé pour faire les choses doucement. » Il était trop impatient, trop impulsif, trop brûlant. Il se consumait en continu ; la Vie le réclamait avec l’urgence de celle qui sait qu’elle va mourir, et si pour la satisfaire, ses flammes devaient étreindre les autres, il ne cherchait pas à les retenir. C’était dans ces souffles embrasés que l’on se sentait le plus vivant. Sa main rejoignit celle du brun, et il guida quelques instants ses mouvements pour leur impulser plus de rapidité, avant de cesser pour se tourner vers lui. Il noua ses bras autour de son cou et l’embrassa, pressant son bassin contre le sien. Il ne le forcerait à rien, mais espérait qu’il lui demanderait de le prendre, parce qu’il éprouvait autant de désir à l’idée de l’accueillir en lui qu’à celle de se fondre entre ses cuisses. Il voulait la plus parfaite des unions imparfaites. Son visage se nicha dans son cou, où il déposa des baisers, récupéra du bout de la langue quelques gouttes égrainées par la rivière, pinça délicatement la peau entre ses dents. Ses phalanges se refermèrent sur l’entrejambe du brun, autour de laquelle il exerça son art. « Dis-moi si tu veux arrêter. » lui souffla-t-il, souriant. Il ne se déroberait pas – il le sentait. Et si jamais, malgré tous ses bons pressentiments, il préférait s’en tenir là, alors Dastan s’y plierait. Cela lui coûterait, comme à chaque fois, mais il n’avait pas pour habitude de forcer ses partenaires. Ce n’était pas ainsi qu’on leur enseignait la sexualité. Mieux valait, cependant, ne pas y songer. Il le désirait trop pour ne pas envisager d’aller au bout des choses.

Passant un bras autour de la taille de Lucius, il l’entraîna vers le rebord, avant d’inverser leurs positions pour l’inviter à s’asseoir. Quand ce fut fait, il se hissa à côté de lui, avant d’enjamber ses cuisses. Son regard bronze plongea dans le sien. « On va commencer comme ça et y aller doucement. » C’était une promesse, malgré ce qu’il avait pu dire plus tôt. Il voulait que tout se passât pour le mieux, qu’il n’y eût ni hésitations, ni difficultés, ni douleurs. Que tout se fît avec une fluidité déconcertante, irréelle. Il se pencha, et embrassa tendrement sa joue. Sa main se noua autour de son excitation, qu’il attisa à grand renfort de caresses. Ses lèvres glissèrent dans son cou, sur son trapèze, sur sa clavicule ; remontèrent sur sa mâchoire et bifurquèrent sur sa bouche. Il rompit leur baiser, ses yeux rouverts braqués sur ses lippes. « Prêt ? » demanda-t-il. Quand il eut la réponse, sa main libre se cramponna à son épaule. Avec délicatesse, il se souleva pour le guider en lui. Un souffle rauque s’arracha à ses poumons, puis il se mit à onduler, lentement, la main gauche sur la hanche de Lucius, l’autre sur sa nuque. Ses doigts autour de lui intensifiaient le plaisir qu’il éprouvait. Ses iris bronze remontèrent jusqu’aux siens. Il les y ancra, dans cette étendue verdoyante, ces cimes d’arbres qui ondulaient sans se soucier du courroux du ciel, qui s’étiraient vers les nuages sans jamais les toucher, qui cisaillaient l’horizon sans le blesser. Seul le soleil avait le pouvoir, en rejoignant la terre, d’ensanglanter l’azur. « Je t’aime. » C’était vrai, ça l’avait toujours été, et ça le serait pour l’éternité. C’était un amour au-delà de l’esprit, un amour qui s’ancrait à l’âme, un amour qui transcenderait la Vie, la Mort, le Temps, et toutes les Réalités.



Message II – 946 mots




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Zeryel
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Zeryel
Mar 25 Juil 2023, 07:18

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La Saison des Amours
Claer & Lorcán



Lorcán aurait dû s'en douter. Tout prenait sens maintenant qu'il la savait en proie à ses chaleurs. Ses bouffées d'hormones l'intoxiquaient comme un poison dont il était impossible de se débarrasser. Telle une araignée, elle avait tissé sa toile pour l'y attirer, lui ou un autre, mais en l'occurrence, c'était lui l'idiot qui avait répondu à l'appel.

Il la regarda d'un nouvel oeil et se demanda quel type de monstre leur union pouvait produire. Et elle, saurait-elle mener à terme une telle progéniture ? On disait pourtant que la Nature faisait bien les choses mais parfois, Lorcán avait quelques doutes. Alors qu'avec ses griffes, elle éprouvait la solidité de sa peau sur laquelle des écailles apparaissaient en filigrane comme un mignon petit chat, il se demanda s'il ne s'agissait pas d'une légende urbaine. Peut-être désirait-elle simplement élever de monstrueuses bestioles ? Est-ce que ça le regardait après tout ? Il ignorait tout de sa race, sinon ce qu'il devinait en l'observant, mais il savait que lui, ne participerait pas à ce processus d'éducation. Peut-être irait-il la visiter en secret parfois, sans qu'elle le sache, pour voir ce qu'il devenaient. Il avait confiance en sa semence pour pallier aux évidentes tares de la femelle. En vérité, il ne pouvait que tirer sa race vers le haut en mêlant ses gènes aux siens. Le voudrait-il ? Le méritait-elle ? Son corps avait manifestement décidé que oui, mais il ne pouvait blâmer ses attributs d'être fonctionnels et prompts à donner du service.

Sous couvert de caresses réciproques, il la palpa en retour avec méticulosité. Il y avait beaucoup à vérifier. L'élasticité de sa taille, le moelleux de sa peau, la solidité de ses membres. Ses doigts inspectaient la proposition avec beaucoup de sérieux. On ne plaisantait pas avec la génétique, il ne comptait pas donner de lui à n'importe qui, ou n'importe quoi ; il n'avait pas encore déterminé dans quelle catégorie elle se trouvait. « Qaz'thank... » Répéta-t-il. Ça ne l'avançait pas à grand chose, il aurait préféré un rapport sur ses qualités et ses défauts raciaux.

« Te dompter ? C'est là ce que tu veux ? Il fallait le dire plus tôt. » Ce ne serait pas facile. Il pouvait même mourir en essayant s'il en jugeait ses griffes comme des couteaux, mais Lorcán ne vivait que pour le goût du risque. Mourir ne l'effrayait pas. C'était ne pas mourir qui le terrifiait. Qu'attendre d'une vie sans fin ? Tout perdait de l'intérêt. La perfection résidait dans l'éphémère et il aimait frôler la mort pour se rappeler de profiter de tout ce que la vie pouvait lui offrir avant qu'on l'enfonce six pieds sous terre.

« Doucement. » Le cuir chevelu malmené, les lèvres ouvertes de minuscules plaies, il encadra son visage de ses mains. Il devait admettre qu'elle était mignonne cette petite chatte. Il avait envie d'elle, c'était indéniable, même si elle trichait. Il ne lui en voulut pas. « Tu vas finir par casser toi-même ton nouveau jouet. Si tu veux qu'il dure, il va falloir le traiter avec égards et respect, sinon tu n'auras rien de moi. » Son sourire étira, littéralement jusqu'aux oreilles, ses lèvres fines séparant presque son visage en deux. Sa bouche s'ouvrit largement sur deux crochets luisants et un nuage de toxines jaillit de la glande à venin nichée au fond de sa gorge. Il l'avait dosé pour ne paralyser que légèrement et temporairement la femelle. Ainsi, il put se libérer de sa poigne brutale. « Laisse-moi te montrer comment nous aimons, nous. » Ses yeux s'étaient agrandis. Sur un fond jaune, les pupilles s'étaient élargies et ses paupières avaient disparu. Son cou aussi s'allongeait et sa tête dansa dans un balancier hypnotique en se baissant vers la petite sauvageonne. Il charmait toujours ses proies avant, proies ou amantes. Le problème avec ses habituelles amantes était qu'elles connaissaient déjà cette astuce et c'était à celui qui savait le mieux manier cet art que revenait l'honneur de dominer l'acte.

Ses jambes avaient disparu. À la place, sa queue rampait au sol. Ses abdominaux se tendirent alors qu'il enroulait sa queue autour de la Qaz'thank, sans trop serrer pour ne pas l'étouffer. Il sentait chacune de ses écailles frémir contre elle de perpétuels frissons. Le désir était un paradoxe pour l'être au sang froid qu'il était. Sans doute était-il plus correct de parler de besoins. Il perçut le moment où elle retrouvait la maîtrise à la fois de son esprit et de son corps. Son étreinte se fit douce et caressante et sa longue langue bifide chatouilla la base de son cou avant de descendre plus bas. Comme leurs corps le réclamaient, il s'unit à elle sans que lui-même sache comment la chose se fit. Il sut seulement qu'il était en elle et qu'il en ressentit un soulagement immédiat en même temps que l'effroi de l'hérésie dont ils se rendaient coupables. Les Ætheri étaient-ils témoins de cette erreur de calcul ? Seraient-ils punis ? Un sourire fou éclaira ses traits. Il s'en fichait. Qu'ils viennent. Il subirait leur tonnerre, ce serait une belle mort.

Message II | 907 mots

Si tu veux, on peut s'arrêter là, comme tu veux :)
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Dorian Lang
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Dorian Lang
Mar 25 Juil 2023, 07:47

[RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 11 Fqsx
Le Jeu du Mariage
Bae & Dorian



Je m'étais arrêté à seulement un mètre de l'Orine. S'il le voulait, il pouvait tendre le bras, me toucher. Privé de sa vue, il ignorait que j'étais si proche, que je voyais tout de la frustration de notre petit jeu qui brouillait ses traits. Même dans l'agacement, il était d'une beauté irréelle. Chaque seconde, je m'interrogeais que ce soit à mes côtés qu'il ait choisi de rester. Malgré tous les défauts que je n'avais jamais essayé de lui dissimuler, il restait. Qu'avais-je fait pour mériter telle loyauté ? Était-ce de l'aveuglement ? Et quand le temps affadirait son amour, resterait-il ?

Je baissai les yeux sur ses mains. L'objet avait tout l'air d'un gri-gri qui me fit hausser un sourcil mi- interrogateur, mi- amusé. Ce devait être un truc d'Orine. Je n'eus pas l'occasion d'en savoir davantage, Bae me sauta dessus sans prévenir et je n'eus que le réflexe de tendre les bras pour le réceptionner. Alors que ses doigts sur se refermaient sur moi, l'obscurité laissa la place à une vague clarté mauve et céruléenne, comme si le crépuscule succédait à la nuit. « Zut, j'ai perdu. » Fis-je avec un sourire qui démentait le mécontentement de mes paroles. « Et de quoi s'agit-il ? Est-ce avec ceci que tu vas m'enchaîner à toi ? Pour que je sois ton Aisuru à jamais ? Que je ne regarde jamais d'autres Orines ? Est-ce que c'est seulement possible d'avoir plusieurs Orines ? » J'ignorais beaucoup, voire tout des us et coutumes des Enfants des Arts. « Ou pour que j'obéisse à tous tes ordres ? » Je pris son visage entre mes mains et ébouriffai ses cheveux. « Ce n'est pas nécessaire d'en arriver à ces extrémités. Tu sais que je ne te refuserai jamais rien. » Tous ses caprices, je les acceptais. Quand il discourrait sur son Art ou sur ses passions, je l'écoutais avec attention. Enfin, j'essayais, ce qui était déjà beaucoup plus que ce que je ne faisais pour d'autres.

« Il n'y a que toi. » Assurai-je. C'était un mensonge. De tous mes défauts, celui-ci était le pire. Le second était mon inconstance. Je n'étais pas plus fidèle en tant que Vampire que je ne l'avais été auparavant. Désormais, mes vices étaient tout autres. Pouvait-on me blâmer de désirer goûter au sang quand celui de certains enchantait l'air que je respirais ? En outre, je devais me nourrir, et Bae ne suffirait pas, ou alors, j'allais le tuer à force de le sucer. Les humains n'étaient pas faits pour se faire ponctionner si souvent sans en subir les conséquences. Il s'affaiblirait, deviendrait plus sujet aux maladies car son système immunitaire manquerait des nutriments que son sang charriait. Or, lorsque je me nourrissais, un lien se formait toujours avec ma proie, plus ou moins fort selon, mais il existait. Il s'agissait de plus que de nourriture, et Bae était le mieux placé pour le savoir.

Je le lâchai et dénouai le ruban à mon poignet. J'entrouvris son vêtement et plaçai le ruban à l'intérieur, contre sa peau, au niveau de son coeur. « Ça te va mieux qu'à moi, ce genre de fanfreluches en plus. » Ajoutai-je, satisfait, avant de refermer le vêtement à regret. Je ne pouvais pas m'empêcher de désirer croquer chaque pan de peau qui croisait mon regard, alors même que je n'étais pas affamé. Et l'Orine lui-même ne refusait jamais quand il me voyait subitement distrait par une veine saillante. Je ne pouvais pas compter sur lui pour être raisonnable.

« Je te tuerai un jour. » Soufflai-je subitement. Le temple autour de nous s'illuminait alors que le soleil se relevait de sa chute. Le temps fonctionnait à l'envers. Je vis la progression du demi-cercle lumineux qui grignotait du terrain. Je l'observai avec appréhension et envie. Sa caresse me manquait. « Peut-être que je devrais mourir avant de te faire davantage de mal. Il suffirait que je reste ici. Tu me tiendras la main jusqu'à la fin ? » Je me mis à rire. « Je plaisante. Je suis désolé, mais je ne veux pas mourir. Tu vas devoir prendre ce risque. »

Message II | 729 mots


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Lana Kælaria
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Lana Kælaria
Mer 26 Juil 2023, 14:34



Unknown

Le Jeu du Mariage

Evénement | Lana & Lorcán


Coutume : Le Jeu du Mariage.
RP de Lorcán : Le Jeu du Mariage | Lorcán.


Lana referma ses doigts sur le bouquet. Dans la liste des choses à apprécier sur cette terre, les pivoines figuraient au premier rang. Leur teinte possédait de quoi faire rougir les plus belles roses. Du bout du nez, elle effleura leurs pétales gorgés de leur enivrant parfum. « Si tu n’avais pas offert, de toute façon, j’aurais exigé. » répondit-elle calmement, avant de lever les yeux vers lui, le visage à demi-caché par les fleurs. Loin d’être farouche – elle trouvait particulièrement ridicules les gourgandines qui bégayaient sous la caresse des compliments et couinaient dès qu’un homme les approchait d’un peu trop près –, elle laissa Lorcán s’avancer pour passer le ruban autour de sa taille. « Ne sois pas jaloux. » Un sourire taquin étira les lèvres de la jeune femme. Elle baissa ensuite le regard vers la ceinture et, du bout des doigts, joua avec quelques-unes des clochettes. Aux yeux de sa proie, la discrétion n’était visiblement pas une vertu. Remontant ses iris jusqu’à lui, elle suivit l’inclinaison soudaine de sa couronne. Sans répondre à sa question, elle tendit les bras vers celle-ci et la remit d’aplomb sur son crâne. Elle recula d’un pas et lui sourit, la main sur son avant-bras. « Pour commencer, sois un roi et pas un bouffon. » Elle le lâcha et pivota vers le marché ambulant. Les notes de la flûte voltigeaient autour d’eux et rebondissaient sur les rires des enfants. « J’ai bien envie d’une glace. » dit-elle, après que son regard se fut figé sur une marchande autour de laquelle valsaient gaiement plusieurs bacs de glace et des cornets, suspendus dans les airs par des volutes de magie bleue. « Je suis sûre que ça m’inspirera pour trouver quelle faveur tu pourrais m’accorder. » Elle avait déjà une petite idée, mais ne comptait pas se livrer immédiatement. Elle aimait que les choses se fissent vite, certes, mais surtout qu’elles se fissent bien. « Tu en veux une ? » Elle se tourna vers lui. « Je te la paye. »

Devant la glacière, elle étudia les différentes saveurs, avant de se décider : « Je vais vous prendre une boule à la rose, et l’autre au yaourt, s’il vous plaît. » En quelques crépitements de magie, elle eut ce qu’elle avait commandé. La blonde pivota vers Lorcán, dans l’attente de son choix. Dès qu’il eut sa glace, elle paya la marchande, puis entraîna son rendez-vous au cœur de la place, duquel jaillissait, entre le dallage serré des pavés, une fontaine sculptée : des vagues de l’océan émergeaient coquillages et dauphins. Elle s’assit sur son rebord, déposa le bouquet à côté d’elle, et invita le roux à l’imiter. Elle adorait avoir l’impression de garder le contrôle sur une situation. Peut-être devrait-elle lui demander une faveur de cet ordre-là ? Il pourrait s’attacher une laisse autour du cou et la suivre partout. Elle fondit le sourire que cette idée créait dans sa glace. Sa main libre se mit à jouer distraitement avec la surface de l’eau, tandis que son regard azur parcourait la place. Elle jeta un coup d’œil à l’adolescent, et sourit encore. « Je sais que les garçons s’amusent souvent à regarder les filles manger des glaces, mais c’est très instructif pour nous aussi. » Cela n’avait certes pas le même aspect que ce qui les intéressait véritablement, mais à cet âge-là, le simple fait que déguster une glace impliquât de la lécher suffisait à déclencher des conversations et à nourrir des hypothèses qui les émoustillaient. Pour beaucoup d’entre elles, les ébats de l’amour demeuraient un mystère comblé par des fantasmes parfois irréalistes. Certaines n’avaient même jamais osé se toucher. Les plus dévergondées ne se privaient pas de partager leur expérience, mais entre écouter et agir, il y avait un monde.

Lana fixa Lorcán quelques instants, mais cela ne sembla pas le gêner, bien au contraire. Un tel ego pouvait être à double tranchant : ou il se démènerait pour atteindre les sommets, ou il se contenterait d’une médiocrité crasse en étant convaincu de figurer parmi les meilleurs. Elle espérait qu’il suivrait la première voie. La déception et la honte étaient deux émotions qu’elle tolérait mal. Ses iris tombèrent sur les fleurs, et elle eut une idée : après avoir sorti sa main de l’eau, elle tira les plus belles de la composition et, en quelques étincelles de magie, obtint à son tour une couronne. Elle la plaça sur sa tête. « Voilà qui fait de nous des égaux. » Ou presque. Elle ne pouvait pas s’empêcher de nourrir des réserves quant à l’intelligence des garçons. Certains lui paraissaient franchement stupides. Et elle avait bien conscience qu’en termes de force physique, dans la majorité des cas, ils la surpassaient. Chacun son domaine de prédilection. « Bon. » reprit-elle d’une voix plus ferme. « J’ai eu les fleurs, j’ai eu le ruban. Il me manque juste « toi-même », donc. La suite logique, en fait… » Elle fit planer le suspense. « Ce serait que tu m’embrasses. » Une étincelle espiègle alluma son regard. « Si c’est bien fait – et au bon moment, dans le bon cadre –, peut-être que j’accepterai de t’offrir une faveur à mon tour. Tu sais ce que tu voudrais ? »



Message II – 874 mots


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Kitoe
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Kitoe
Mer 26 Juil 2023, 19:26

Jude & Mancya
Le jeu du mariage
Rad Horror - Swallowing Emotions


Chaque mot que lui accordait Mancinia était comme une caresse. Jude blottissait tendrement sa joue dans le flot de ses paroles et dès qu’elle marquait une pause, il en réclamait d’autres.

-Je t’aiderais à monter plus haut que les étoiles, si c’est ce que tu souhaites. Tant que je ne te quitte plus, je ferai n’importe quoi.

Il avait déjà fait n’importe quoi pour la retrouver. Cela avait impliqué bien des choses horribles. Des meurtres. De la torture. Des crises. Il avait été immoral et indécent plus d’une fois. Sa mâchoire se serrait en même temps que ses poings.

-Tout mon temps est consacré à toi à présent.

Jude ne comprenait pas. Pourquoi Mancinia lui parlait-elle de ses obligations ? Quelles obligations ? Pourquoi parlait-elle si prématurément des séparations à venir ? Ils n’en étaient pas là.

-Mancinia. Il s’appuya sur ses mains pour essayer de la rejoindre. Une distance naturelle s’était immiscée entre eux. Il détestait cela. Mancinia.

Il se raccrocha à ses épaules et l’enlaça. Il était fébrile. Il avait tellement peur de la perdre. Jude se colla contre son dos, sa joue contre son cou. Il embrassa sa peau. Sa chaleur l’enivrait et lui donnait envie de se fondre en elle.

-Mon Devoir, c’est toi, Mancinia. Rien que toi. Murmura-t-il à son oreille.

Il l’enlaçait comme si elle était susceptible de s’évaporer.

-Je suis prêt.

Il la força à se retourner et ancra ses pupilles dans les siennes. Autour d’eux, le paysage n’était plus qu’une mer de nuages. Ils étaient au beau milieu d’un horizon, coincés dans une aube bleue, brumeuse et éternelle. Il faisait probablement froid.

-J’attends ce moment depuis le premier jour.

Il n’avait jamais rien aimé d’autre qu’elle. Elle était son soleil et sa raison de vivre. Tout ce qu’il avait jamais fait avait été pour elle. Et les Aetheri savaient à quel point il voulait des enfants. Les leurs.

-Mancinia…

Il prit ses mains dans les siennes et posa un genou à terre. Il était temps de sceller ce moment pour l’éternité avant qu’il ne lui échappât de nouveau.

-Est-ce que tu veux m’ép-...

*


Il battit plusieurs fois des paupières le temps de s’habituer à la luminosité de la pièce. Une douce lumière rose et bleutée filtrait à travers les rideaux. Dehors, le soleil était au rendez-vous. La journée promettait d’être calme et paisible.

Les bras étendus en croix, Jude fixait le plafond. Il était comme abasourdi. Une larme germa de son œil gauche puis coula le long de sa tempe. Une deuxième fit de même de l’autre côté. Il ferma les yeux. Lorsqu’il les rouvrit, le sentiment amer ne l’avait pas quitté, au contraire. Une boule s’était formée au fond de sa gorge. Il roula sur le côté, tendit le bras vers la table de chevet tandis qu’il s’asseyait sur le bord du lit. Ce ne fut que quand il trouva les cigarettes dans le petit tiroir qu’il se rendit compte qu’il tremblait. Vite, il porta le rouleau de nicotine à sa bouche et grilla une allumette. Une inspiration et il se laissa glisser par terre en libérant une volute de fumée. Ce ne fut qu’en regardant le miroir sur le côté qu’il réalisa qu’il avait l’apparence de Kitoe. Il changea pour sa sienne et s’observa.

Il n’était pas calme ; il bouillonnait de l’intérieur devant le constat accablant auquel il refusait de croire. Tout cela n’avait été qu’un rêve. Un vulgaire rêve, un songe absurde. Et il y avait cru. Il y avait cru tellement dur comme fer qu’il sentait encore les effets du songe sur son corps. Ses muscles étaient vifs de l’émotion et il pouvait sentir où la chaleur de sa convoitée l’avait touché, ses cheveux, son parfum… Quoi de plus risible. Il avait envie de hurler. Son propre corps n’était pas assez grand et fort pour exprimer toute la rage qu’il contenait. Il avait envie de s’écorcher. Il avait envie de frapper, de cogner à en faire trembler la terre. Il avait envie de tout détruire, de foutre le feu à cette baraque de merde et de s’immoler avec. Il n’en fit pourtant rien. Il n’avait pas la force nécessaire pour faire tout cela sans éclater en sanglots ridicules.

Le regard du Démon s’éteignit. Une heure plus tard, Kitoe clignait des yeux, la clope éteinte toujours entre ses doigts. Elle essuya sa joue humide. Elle avait pleuré, mais pourquoi ? La jeune femme se redressa. C’était le matin, mais elle était déjà toute fatiguée. Ellie n’était pas du genre à pleurer, alors elle devinait qu’il s’était agi de Jude. Dans son armoire, Kitoe s’empara d’une serviette et sécha son visage. Ce qu’il s’était passé n'avait probablement pas d’importance. Jude n’avait qu’à être triste, c’était bien fait pour lui. Kitoe, elle, avait l’intention de passer une bonne journée. Elle s’habilla et descendit à la salle d’eau pour se débarbouiller, faisant une halte par le four pour y allumer un feu. Nouvelle journée ; nouvelle fournée. En entendant les premières flammes claquer l’air, la Démone se mit à fredonner. Elle avait du pain sur la planche.

847 mots
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