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 [RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage

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Zeryel
~ Ange ~ Niveau I ~

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Zeryel
Sam 11 Fév 2023, 22:59

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Fëry
Moon & Zeryelle



Assise à sa coiffeuse, Zeryelle avait le nez collé sur le miroir. Son index étirait sa paupière afin d'y apposer plus commodément le pinceau incurvé. Sa concentration s'écroula quand un bourdonnement emplit la petite chambre et sa main dévia. Un silence accueillit la catastrophe du trait bronze zigzaguant jusqu'à sa tempe. Avec les plus grandes difficultés, la Fae refoula son irritation. Elle ne désirait pas que la contrariété froisse le joli teint doré qu'elle s'était cultivé en coordonnant le ballet des abeilles dans le Jardin de sa communauté. Elle adorait lorsque c'était à son tour de s'en charger. C'était une étape cruciale pour les futures floraisons et il fallait satisfaire toutes ces dames sans exception pour obtenir de beaux bourgeons bien gonflés. Lorsqu'elles étaient butinées, les fleurs sécrétaient des phéromones auxquelles les Faes étaient sensibles, et tout le Jardin palpitait d'une nouvelle harmonie, sauvage et sensuelle qui éveillait les appétits des gardiennes.

Pivotant sur son pouf, Zeryelle soupira. « Tiens-toi tranquille, Bizz-Bizz, je n'arrive pas à me concentrer ! Je dois tout recommencer et tu vas me mettre en retard ! » L'abeille fit la sourde oreille. Déclarée trop jeune pour travailler autant que ses congénères de ruche, la bicolore avait été assignée à assister la Fae dans ses tâches et ne la quittait plus. Ce soir pourtant, il faudrait que Bizz-Bizz reste sagement à la maison. La Fae avait été très claire sur ce point, le restaurant n'était pas un lieu approprié pour les abeilles. La véritable raison, c'est que Zeryelle ne voulait pas passer la soirée à materner au lieu de profiter de la compagnie de Moon. Leurs récents échanges avaient été si passionnants qu'elle s'était parfois surprise à noter dans un petit carnet des pensées qu'elle voudrait lui confier plus tard. Elle y consignait également des idées d'activités à faire avec la brune ou les points sur lesquels elle souhaitait son opinion, comme la parfaite couleur de rideaux qui irait dans son salon pour se marier avec son nouveau tapis. Tout devenait un prétexte pour la revoir et elle découvrait avoir envie de partager chaque minute de sa journée avec elle, juste pour étudier ses réactions ou entendre son rire résonner.

Son maquillage rectifié, ses ailes frémissant d'impatience, la Fae était enfin prête à sortir. Embrassant le déni, elle ignora son lit sur lequel s'amoncelaient une pile de vêtements s'élevant jusqu'au plafond. Après avoir expliqué à Bizz-Bizz, qui n'avait rien demandé, qu'une robe scintillante serait ridicule pour une simple soirée, que Moon ne l'avait invitée que pour converser amicalement, qu'elle devait cesser de se faire des idées et s'habiller simplement d'un short et d'un haut découvrant ses épaules, Zeryelle embrassa l'abeille sur la tête et quitta son logement par le balcon pour se hâter jusqu'au rendez-vous.

La nuit emmitouflait le Jardin d'un cocon intime, éclairé par endroits de lucioles aux couleurs changeantes. C'était le cas au restaurant mais les insectes ne parvenaient pas à arracher Zeryelle de la contemplation de l'autre ailée attablée près d'elle. Sa vue lui avait occasionné un choc, comme à chaque fois, et elle avait rougi jusqu'à la racine de ses cheveux. Tout comme il est impossible de ne pas dévorer du regard un chou à la crème nappé de chocolat, les formes de Moon attiraient son regard comme un phare les navires. Elles avaient l'air tout aussi moelleuse que les choux, et étaient sans doute aussi exquises. « Comment ? Ah oui, le Conte ! » Bredouilla-t-elle en ramenant une mèche derrière son oreille. Elle sirota sa limonade pour retrouver une contenance. « Oui, c'était vraiment affreux. Judas est ignoble. » Elle n'aimait pas ce personnage, trop sombre à son goût. « Il commet ces abominations sans jamais être inquiété, c'est révoltant ! J'espère qu'il sera puni dans la suite. » Déclara très sérieusement Zeryelle. Comme beaucoup, elle s'investissait sans retenue dans cette intrigue. En grande amatrice de justice, certains chapitres lui étaient tout bonnement insoutenables et pouvaient parfois la plonger dans un agacement qui perdurait des heures. C'est d'ailleurs sauvagement qu'elle planta son pic dans une tomate cerise comme s'il s'agissait de la tête de Judas, avant de la mâcher, les sourcils froncés. Elle s'étouffa dessus. « Une surprise ? Qu'est-ce que c'est ? » Demanda-t-elle sans réfléchir. Aussitôt, son esprit oublia Judas et les autres personnages qui méritaient les pires châtiments pour s'ouvrir sur l'océan de possibilités que pouvaient lui offrir la brune. L'espoir flamba dans son ventre. Son imagination galopait, droit sur cette idée qu'elle chérissait avec délicatesse, celle que peut-être, ce n'était pas une amie que Moon recherchait, qu'elle pouvait espérer plus. Tous ces signaux perçus n'étaient peut-être pas issus de son imagination ? Le dessert lui apparut comme une peine trop longue à attendre mais elle s'obligea à patienter. Croisant et décroisant les jambes, ses cuisses touchèrent celles de la brune et son souffle se bloqua à mi-chemin dans sa gorge. Les joues embrasées, elle ne bougea pourtant pas sa jambe sous la table et, l'air de rien, ramena la discussion sur leur sujet favori. « Quel est ton couple préféré ? » Pour Zeryelle, c'était tout réfléchi. Elle croyait à l'amour véritable, celui qui rendait les autres sans saveur. « Ludoric et Placide font fondre mon coeur. Ils sont si mignons ! Toutes les petites attentions qu'ils ont l'un envers l'autre. J'aimerai vivre ça aussi, un jour. » Rêveuse, elle laissa tomber son menton dans sa paume de main, soupirant vers la lune qui souriait au dessus d'elles. « Est-ce que tu t'imagines parfois à leur place ? Ce que tu ferais ? Qui tu aimerais ? Ce que tu ferais pour elle ? Moi je serai capable de tout. » En cela, elle n'avait pas réussi à juger la relation incestueuse d'Yvonelle et Elzibert mais elle n'osa pas le dire.

Message I | 1020 mots


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Min Shào
~ Orine ~ Niveau II ~

~ Orine ~ Niveau II ~
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◈ Âme(s) Soeur(s) : Elle m'attend quelque part.
Min Shào
Dim 12 Fév 2023, 16:15


Fëry
Min-ah & Rose-Abelle


Une ride se creusa dans la surface plane du lac, provoquée par le mouvement frénétique des ailes d'une libellule. Le reflet des étoiles se déforma, les étirant en sourires lumineux. La nuit, le lac du jardin de Min-ah se transformait en voile de paillettes. la Fae ne se lassait pas de ce spectacle. Elle interrompit son vol au-dessus de la surface et s'immobilisa, hypnotisée par les jeux de lumière dans l'eau. Les yeux brillants de la Fae parcoururent la voûte céleste déformée par le ruisseau. Puis, ils se posèrent sur sa silhouette. La rêveuse tournoya et admira le mouvement gracieux de sa longue chevelure blonde à travers le reflet. C'était si beau, un corps de femme. Chaque courbe épousait la précédente pour former une sculpture digne d'un grand artiste. Min-ah laissa échapper un rire, gênée d'avoir été ainsi happée par son amour-propre, puis donna l'impulsion à ses ailes pour repartir.

Elle remonta le ruisseau en direction du cerisier en fleurs. Contrairement aux terres Orines, la floraison de cet arbre était éternelle. Les fleurs roses ne perdaient jamais de leur éclat. C'était le joyau de son jardin, ainsi qu'un point de repère efficace. La vie était partout, mais se concentrait surtout autour du cerisier. Min-ah y croisait toutes sortes de voisins. La veille, elle avait passé une heure à écarter une crotte de chouette qui s'était abattue sur son nid de fleurs. « J'espère qu'il n'est rien arrivé à mon cocon », murmura-t-elle au vent. En arrivant près de son lit de fleurs de cerisier, la Fae sourit en constatant son état satisfaisant. Elle ajusta sa course et se courba vers le ciel, les yeux rivés sur ses étoiles, s'allongeant sur le dos. Elle se perdit dans l'immensité de la voûte. Puis, elle se laissa tomber lourdement dans le tas de pétales roses. Le matelas fleuri adoucit sa chute. Des pétales se soulevèrent sous son poids, formant un ballet éphémère au-dessus d'elle. Min-ah les laissa retomber sur son corps et se roula dedans. Elle revenait dans son cocon au terme d'une journée de dur labeur, passée à discuter avec les fleurs et à nettoyer son jardin. Min-ah soupira d'aise. Plus tôt, elle avait consacré sa soirée à déplacer un morceau d'écorce échoué en travers des marguerites.

Mais maintenant, la butineuse avait tout le temps du monde pour se prélasser dans son cocon, couverte par le manteau de la nuit. Elle se tourna vers Bubulle, un bouton d'or qui poussait au milieu des pétales roses de cerisiers. Chaque jour, Min-ah écartait d'autres pétales qui chutaient trop près de la fleur fragile. Ses soins avaient vite produits leurs fruits : Bubulle avait poussé, poussé, puis s'était épanouie, exhibant sa parure dorée dans le Jardin. Depuis, elle était devenue sa confidente. La Fae s'apprêtait à lui énumérer les événements palpitants de la journée quand un vrombissement l'interrompit au loin. Ce n'était pas une libellule ; c'était trop léger. Un papillon, peut-être ? Elle se tourna pour accueillir son nouvel invité, mais se redressa soudain en reconnaissant des courbes féminines.

Min-ah ne sut que répondre, sous le coup de la surprise. Ses grands yeux clairs s'écarquillèrent à la vue de la belle créature. « B... bonsoir ! » S'écria-t-elle dans un couinement de surprise. Elle écouta la Fae lui faire sa doléances, les lèvres scellées. Pendant ce temps, son esprit s'occupait à recoller les morceaux. Sa surprise mêlée d'admiration l'avait comme fracturée l'espace d'un instant. « Une... euh...? » Sa voix s'étrangla soudain. Min-ah ferma les yeux et secoua la tête pour chasser ses pensées parasites. La Fae savait qu'elle avait des voisines aux frontières de son Jardin, mais elle n'avait pas encore pris le temps de les observer. Elle réalisa son erreur. La spectatrice chanceuse bondit de son lit de pétales et son regard s'illumina. « Oh...! Attends quelques petites secondes ! »

Min-ah se retourna et disparut d'un saut. Elle plongea dans une branche à moitié enfouie dans le sol, qui lui servait de nid à projets. Elle y avait entreposé une lampe qu'elle comptait tester depuis un moment, sans jamais y penser au bon moment. Cette fois, il fallait qu'elle l'utilise. La Fae s'arma de toute la force dont elle était capable et souleva sa lampe, qu'elle amena difficilement au-dessus de la branche. Elle la posa dessus et, soudain, le bourgeon de cire s'embrasa. Min-ah avait fabriqué la cire avec du miel et du sucre, puis l'avait insérée dans une mue de cigale en incisant un rond en-dessous. Son objectif était de répliquer les lanternes d'Onikareni. Elle fut ravie de l'effet : la lumière orangée était tamisée par la texture de la cuticule. Les couettes de la blonde bondirent quand elle se retourna vers son heureuse surprise. « Pour mieux admirer ta danse », commenta-t-elle.

Min-ah s'enfonça dans le monticule fleuri et écarta les mains. C'était la première fois qu'elle accueillait une congénère et ignorait ce que le protocole exigeait. « Avant que tu ne commences, je te souhaite la bienvenue dans le jardin de Bubulle ! C'est elle. » La Fae désigna le bouton d'or à côté des pétales, puis posa sa main sur sa clavicule. « Et je suis Min-ah, une simple spectatrice curieuse de tes talents. » Cette Fae était si belle que la blonde avait le souffle coupé rien qu'en l'imaginant virevolter sous les étoiles. La lumière donnait un éclat de soleil aux joues de la Fae. La lune couvait la danseuse de ses rayons sélénites qui contrastaient avec la lumière chaude de la cigale. Elle semblait timide, mais sa posture était droite et fière. Sa prestance impressionnait Min-ah. Pendant un moment, le silence s'installa entre elles, le temps que la danseuse se concentre. Les bruissements du cerisier l'encouragea. Des grillons sifflèrent doucement. Puis, le bal commença.

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Premier message

Vœu:
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Andrea
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Andrea
Dim 12 Fév 2023, 19:13

[RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 2 Tvbo
Fëry
Shuri & Andrea



Le soleil se leva dans le château. Avec lui, les fleurs s'ouvrirent sous l'insistance des rayons de l'orbe que j'avais convaincu de pénétrer à l'intérieur de ma demeure pour nourrir mes protégées. Elles étaient des milliers, envahissant chaque recoin, chaque pièce, grimpant à l'assaut des murs jusqu'au plafond, tapissant les escaliers d'une bruyère moelleuse.

Quand mon coquelicot frémit avant de déployer sa corolle, lentement en me sachant à l'intérieur, je basculai sur le ventre et enfouis mon visage dans le creux de mes bras pour échapper à l'inéluctable réveil. Manœuvre vaine, car bientôt, toute la bâtisse trembla sous la cacophonie des fleurs dressant la liste de leurs désidératas. Si j'étais la châtelaine du château, j'étais surtout, et principalement, l'esclave de ces princesses. Pour pallier à leurs besoins, je courais du matin au soir avec à peine le temps de m'occuper de moi. Je ne m'en plaignais pas, jamais. Ainsi, j'oubliai la solitude dont j'étais victime. Mon domaine était perdu dans les limbes, drapé dans un océan de brume absolument impénétrable. Le temps était si long que j'avais oublié la raison pour laquelle je m'étais isolée. Il y avait si longtemps que je n'avais pas vu une autre ailée ou même un humanoïde que je commençais à croire être l'ultime survivante d'un monde en suspens. Dans mon château, je m'étais forgé un cocon végétal qui s'apparentait parfois à une prison. J'étais pourtant une détenue heureuse. Mes désirs étaient simples, j'aimais m'occuper des plantes et je ne nourrissais pas d'ambition particulière. Parfois, la mélancolie s'emparait de mon âme et je soupirai de n'avoir pas une personne faite de chair avec qui converser, mais je l'oubliai bien vite quand une urgence dans la serre des orchidées se déclenchait et que je passais des heures à les sauver d'une propagation de champignons.

Les mains jointes au dessus de ma tête, je baillai en m'étirant. « Tu as bien dormi ? » S'enquit Coq', comme j'aimais à la surnommer. Je souris et caressai distraitement le velouté de son pétale. « Oui. J'ai fait un très beau rêve. » J'y avais rencontré l'amour mais les traits de la belle s'évanouissaient déjà, me laissant vide. « Est-ce que tu veux me le raconter ? » Je rosis légèrement. « Je préfère le garder pour moi. » Dis-je, un peu gênée. Un petit rire monta de la fleur. « Petite coquine. Tiens, tant que tu es là, est-ce que tu peux me passer ton chiffon magique sur mes pétales ? Ça me démange. » Je sautai sur mes pieds et mes ailes se mirent à vrombir dans mon dos. « Oui Madame ! Tout de suite Madame ! » Coq était une dame fragile et les soins requis à ceux de son espèce étaient particuliers. Il me fallut un temps infini pour dépoussiérer chacune des pétale avec une douceur extrême afin de ne pas froisser leur texture aussi fine que mes ailes. Quand j'eus terminé, j'avais chaud et c'est uniquement vêtue d'une tunique courte en gaze de soie que je vaquais à travers chaque pièce pour répondre aux diverses demandes.

En plein massage d'un aloe vera, une agitation extrême balaya le château. Après autant de temps passé ensemble, nous étions un organisme uni et je ressentis un choc dans le ventre quand les plantes à l'entrée sifflèrent de colère et d'outrage. Leur devoir était de garder les entrées pour notre sécurité et un intrus s'était frotté à elles. Je blêmis et lâchai mon gant de massage pour me précipiter à une meurtrière pour jeter un coup d'oeil à l'extérieur. De longs filaments verts fouettaient l'air et j'entendais leurs imprécations. C'est là que je la vis. Ses ailes luisant dans la faible clarté diurne, une Fae esquivait les attaques en tentant de parlementer avec mes plantes carnivores. Pétrifiée, je n'eus pas la présence d'esprit de leur ordonner de cesser leurs attaques. Nées au châteaux, elles avaient été dressées à dévorer quiconque avait l'audace de venir jusqu'ici. Il était possible que j'eusse oublié de leur préciser que les Faes n'étaient pas inclues dans ces instructions et c'est horrifiée que je la vis disparaître, avalée tout rond dans la gueule collante d'une des plantes. La vision eut le don de me sortir de ma paralysie et quand je poussai sur la pierre, mes mains s'y enfoncèrent comme dans de l'eau. Mon corps suivit et je fus dehors, plissant les yeux face au vent qui me fit vaciller dans l'air. Sans attendre, je me hâtais vers la dévoreuse. « Heli ! Recrache ! » Murée dans un silence obstiné, l'énorme plante m'ignora. Refusant de céder à la contrariété malgré l'urgence, je m'avançai et me mis à chatouiller l'Héliamphora sur la partie charnue que je savais sensible et où elle conservait les insectes dont elle se nourrissait habituellement. Au bout d'un moment, la plante fut parcourue d'un frisson et sa gueule s'ouvrit en grand. Aussitôt, je plongeai à l'intérieur. Au fond de sa gorge, une petite mare qui sentait divinement bon recueillait le corps de la Fae. « Tiens bon ! Je vais te sortir de là. » Plantant fermement mes pieds sur les parois, j'attrapai les avant-bras tendus de la Fae et l'arrachai à sa gangue collante. Je la pris contre moi, la portant entre mes bras et ressortit de la plante carnivore.

« Je suis vraiment désolée de ce malentendu ! Tu vas bien ? » Sans que je sache comment ni que je m'en inquiète, nous n'étions plus dehors mais à l'intérieur, installées sur un tapis de verdure. Munies de feuilles absorbantes et recouvertes d'une crème lavante qui sentait le muguet, j'épongeai ma rescapée avec autant de douceur que si sa peau était un pétale de Coq'. « Tu as dû avaler de la salive qu'elle sécrète. Il va falloir purger ton organisme. Je suis tellement navrée. » Des larmes coulaient sur mes joues. J'avais eu si peur que l'inconnue meurt, je ne me le serai jamais pardonné. Je me promis de prendre soin d'elle pour aussi longtemps qu'elle resterait.

Ma vision se troubla, le temps s'étira et quand je rouvris les yeux, j'étais mussée tout contre Shuri, mon visage plongé dans le creux entre ses omoplates. Ses cheveux chatouillaient mon front et son odeur m'imprégnait. Cela faisait plusieurs semaines qu'elle était ici et après avoir fait un pique-nique dans ma tourelle préférée, celle qui avait un toit en verre, nous nous étions endormies. Demain était le jour de son départ. Il y avait plusieurs jours qu'elle se sentait suffisamment rétablie pour poursuivre son voyage mais elle avait repoussé l'échéance en invoquant des prétextes que je savais inventés. En échange, je montrai ma reconnaissance en redoublant d'attentions envers elle. Sans doute était-ce parce que j'avais été seule si longtemps, mais je m'étais rapidement attachée à la Fae.

Je me séparai doucement d'elle pour ne pas la réveiller. J'avais besoin de me préparer et je voulais que tout soit prêt à son réveil. En silence, je m'approchai d'un panier. L'intérieur était entièrement rempli de pétales dorés qui éclairèrent mon visage. Elles provenaient de fleurs magiques qui avaient consenti à me laisser récolter les pétales qui s'échouaient au sol. Prestement, je me déshabillai et m'enduisit le corps d'une substance collante. Ensuite, je déposai sur ma peau les pétales. Quelques instants plus tard, une combinaison dorée couvrait ma nudité. J'éparpillai mes boucles sur mes épaules puis m'approchai de Shuri pour la réveiller. « J'ai un cadeau pour toi. Comme je sais que tu ne peux pas trop t'encombrer de davantage de bagages, j'ai pensé à autre chose. » Agenouillée, je pris ses mains dans les miennes. « Ces journées avec toi sont les plus belles de mon existence. Je n'arrive pas à imaginer revenir à mon quotidien sans toi. » En quelques jours, elle avait chamboulé l'équilibre de toute une vie. Désormais, revenir à mes fleurs me paraissait fade sans elle pour égayer mes journées.

Je m'élevai dans les airs, mes yeux rivés aux siens. Ramenant mes mains à ma bouche, je soufflai et de la Poussière d'étoiles jaillit en fontaine. Les grains irisés se suspendirent tout autour de moi jusqu'à former une immense sphère lumineuse. Je débutai ma danse et chacun de mes mouvements fendit la masse de particules comme s'il s'agissait d'eau. Ce qui était au départ la représentation de ma reconnaissance d'avoir eu la chance de la rencontrer devint autre chose à mesure que l'émotion prenait les rênes. Je me souvenais de chaque moment vécu ensemble, de toutes nos conversations, de ces regards croisés qui se passaient de mots. Je recréai l'harmonie de nos échanges, ma gestuelle trahissait l'émoi de savoir qu'elle partirait si vite. Je poussai mes pensées jusqu'à son esprit, jugeant qu'elles perdraient en sincérité si elles passaient par mes lèvres. « J'aimerai que tu restes avec moi, pour toujours. Mais je sais que c'est impossible. Alors rejoins-moi pour cette danse. » Mon âme était déjà marquée au fer blanc par sa visite, je voulais désormais qu'elle m'offre au moins cela pour marquer aussi mon corps et lui laisser le souvenir de ses mains sur moi à défaut de sa présence.

Message unique | 1609 mots


Voeux:



[RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 2 Zzm4
Happy St Valentin  nastae:

Merci Jil  [RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 2 009 :
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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Kyra Lemingway
Mer 15 Fév 2023, 20:47


Fëry

Oriane tendit la main pour se saisir d'une goutte de rosée matinale, perlant sur l'extrémité de la feuille. Le soleil était encore bas et la nature se couvrait juste de l'humidité de cette heure matinale. Oriane aimait ce moment de la journée. L'aurore et le crépuscule étaient ces deux instants qu'elle appréciait plus que tout. Ces quelques heures où le jour et la nuit s'entremêlaient ; où le silence du monde laissait place libre aux oiseaux qui s'exprimaient en milliers de piaillements mélodieux ; où la frontière entre réalité et chimère était si mince que l'on pouvait croire qu'il suffisait d'un pas pour passer d'un monde à l'autre. Un frisson remonta ses bras lorsqu'elle réussit à emprisonner la perle dans le creux de ses mains, avant de la porter à son visage. La sphère éclata en une myriade de gouttelettes qui s'écoulèrent le long de son épiderme à nu, léchant chaque parcelle de sa peau avec langueur. Un nouveau frisson dévala son corps. Ce n'était pas désagréable toutefois. La rosée était si pure que la Fæ avait l'impression de laver tant son corps que son âme. En plus, ça sentait bon. Récupérée sur une orchidée, la perle liquide s'était infusée de sa fragrance qui, à présent, parfumait la rousse. Elle passa ses mains sur ses cheveux, afin de les essorer et retirer le plus d'excédent possible. Sous ses doigts, les mèches se nouèrent en une longue tresse. Cela fait, elle se dirigea vers la flaque d'eau à côté. Il avait plu cette nuit. Ils étaient nombreux par le monde à ne pas aimer cela. La terre, au contraire, en était ravie. Les fleurs n'en étaient que plus ravissantes. Et les fruits plus appétant. Elle se pencha légèrement au-dessus de l'onde calme, avant activer ses fines ailes pour la survoler et observer en détail sa toilette. Alors elle sourit. Son regard se porta sur son environnement qu'elle détaillât avec tendresse. Ce sera une belle journée aujourd'hui.

Virevoltant entre les nombreuses fleurs de la prairie, elle saluait chacune de celles qu'elle croisait, jusqu'à rejoindre le cerisier qui surplombait le monde, en roi majestueux des ligneux et des bourgeons qu'il était. Plus encore tandis qu'il se trouvait en fleur. Oriane en était aussi ravie que triste. Les fleurs des cerisiers étaient si éphémères. Un jour elles éclosent, le lendemain déjà elles fanent. « Bienvenue à toi. Et à toi aussi. » souhaita-t-elle aux bourgeons immaculés de l'arbre qui, lentement et lascivement, s'épanouissaient au bout des branches tandis qu'elle allait pour s'installer sur la plus haute d'entre elles. Elle s'y assit. Puis ferma les yeux. Le vent frais caressait tendrement son visage illuminé d'un sourire paisible. Après quelques minutes ainsi, elle rouvrit les paupières pour découvrir le décor changé par le simple changement de luminosité. Un point en contrebas attira plus son attention. Une fleur, frappée par un rayon doré, et ses mèches rendues éclatantes sous la caresse du soleil. La Fæ descendit de quelques branches, curieuse. Sa paire dégageait une pureté étonnante et envoutante. Elle descendit à nouveau, pour se poser sur le pétale d'un camélia, et dévisager un peu mieux la blonde. Alors elle s'allongea sur le ventre, les jambes croisées en l'air et le visage coincé dans ses mains. C'était étrange. Elle sentait un sentiment chaleureux croître en elle, de ceux qu'elle n'avait que peu vécus. Elle n'était pas certaine de vouloir l'approcher. Pas encore. Mais en même temps...

Le destin choisit pour elle. Où était-ce la fleur qui l'abritait jusqu'alors. Le pétale sur lequel elle était installée se décrocha, la caresse de la fleur cédant sa place au vide. La gravité fit le reste, la surprise succédant à la tendresse, comme elle s'approchait dangereusement du sol. Elle atterrit comme une plume, doucement et silencieusement, à quelques pas de sa paire, forçant ainsi son attention à se porter sur la Fæ, face à elle. « Je... Pardonne-moi si je t'ai surprise. » s'excusa-t-elle en se passant la main dans les cheveux, embarrassée de se dévoiler d'une façon aussi brusque. Ses iris se plongèrent dans ceux céruléens de sa vis-à-vis. Elles étaient comme deux bassins sans fond, claires comme un lagon, et calment comme un ruisseau. Un instant, la rouquine demeura silencieuse, un unique et discret sourire parlant à sa place. « Bonjour. » fit-elle enfin, se retenant de diminuer la distance entre elles.
©gotheim pour epicode


Mots 726
Voeux:
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Adriæn Kælaria
~ Sirène ~ Niveau I ~

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Adriæn Kælaria
Jeu 16 Fév 2023, 21:19

II. Le Rêve qui transcende



Musique
Hélène et Sympan

Sympan amena le calumet près des lèvres d’Hélène. Il attendit qu’elle eût tiré pour le porter à sa propre bouche. Il inspira, fit descendre la fumée dans ses poumons et expira. Autour d’eux, la plupart des silhouettes dansaient en rythme avec les tambours. L’ambiance était chaude et intime. Dans la salle, de la vapeur se dégageait du bain. Il pourrait être utilisé plus tard. Le parfum de fleur d’oranger se mélangeait à celui des aliments disposés sur des tables très basses. Les boissons alcoolisées avaient été versées dans des carafes aux formes diverses, représentant l’Æther de la Vie sous plusieurs visages, en prise, lui aussi – ou elle-aussi puisque les visages étaient tantôt féminins et tantôt masculins – au plaisir de la chair. Sur certaines représentations, le Dieu avait la main posée sur le ventre d’une femme, en guise de signe de fécondité. La pierre du sol avait été presque entièrement recouverte de fourrures épaisses aux senteurs encore animales, saupoudrées de substances éveillant les sens et les instincts. La Vie était puissante et devait être honorée dans des caresses ponctuées de râles. Sympan guida Hélène afin que son corps fût recouvert d’huile. La substance se retrouverait sur tous les corps, afin de favoriser le coït. La peau ne s’irriterait pas, ainsi. Elle glisserait sur celle des autres avec volupté. L’Ygdraë défit les rares vêtements en tissu que portait la jeune femme. Il les dénoua puis les guida jusqu’à ses pieds, en suivant ses courbes avec la paume de ses mains. Il prit ensuite la bouteille et versa le continu le long de la colonne vertébrale de la blonde, ainsi qu’entre ses seins. Du centre, il l’étala sur les côtés, afin de l’englober. Sur son propre corps, d’autres mains s’activaient, appliquant le liquide ou saisissant brièvement son membre. C’était une préparation. Ils ne s’appartenaient pas. Ils appartenaient à Edel et, par là même, à la communauté de ceux qui priaient l’Æther. Ce qu’ils feraient, ils le feraient tous ensemble, afin que la jeune femme pût être digne de recevoir la Vie. Selon leur croyance, parfois le Dieu se mélangeait aux Mortels lors des Orgies.

Lentement, il se colla à elle. L’huile lia leurs deux corps. La sensation n’en fut que plus chaude. Ses lèvres descendirent dans son cou, alors que la bouche d’un danseur venait en cueillir d’autres, plus basses. Ses mains coururent sur son ventre et sur ses seins. Un homme lui tendit une boisson qu’il présenta à l’entrée de la bouche de sa partenaire. Il s’en servit ensuite, laissant le sucre descendre en lui. Il lui donnerait des forces et garantirait à sa semence des vertus. Tous ici savaient que le coït n’était pas en lien direct avec les grossesses. Tous le voyaient comme une prière, un appel à la fécondité et à la maternité et c’était ainsi qu’étaient les choses. Chaque rapport sexuel était une prière, consciente ou inconsciente, à l’Æther de la Vie qui choisissait ou non d’honorer les partenaires. Les contraceptifs n’étaient d’aucune utilité. Ils n’étaient que les illusions que les Dieux voulaient bien laisser aux Mortels. Une grossesse était, de ce fait, toujours un honneur, une reconnaissance, un miracle. Les enfants, chez les Chamans, étaient élevés par tous, par des nourrices, par la communauté. Ils n’appartenaient pas à ceux les ayant engendrés, le corps n’étant qu’un canal vers l’autonomie de la Vie. Si Edel était satisfait, alors Hélène tomberait enceinte. Le père serait le plus fervent, le plus respectueux et méritant, celui que le Dieu – ou la Déesse – choisirait ; s’il en choisissait un. Parfois, l’enfant n’était lié à aucun de ses parents génétiquement. C’était rare, encore une fois pour conforter les Mortels dans des croyances qui les éloignaient des secrets du Cycle de la Vie et de la Mort. Mais les Chamans n’étaient pas ignorants. Ils étaient Sachants sur la question.

Lorsque le baiser entre les cuisses de la jeune femme, encore debout, cessa, pour se répercuter sur la peau de ses cuisses, Sympan y fit glisser ses doigts. Il était dur contre les fesses de la blonde. Sa conscience, prise entre le devoir de bien faire et son envie, avait du mal à résister aux effets des produits ingérés. Les percussions donnaient le rythme, appelant le coït et le plaisir. Il pensait à elle mais il pensait surtout à Edel. Il embrassa la nuque qui s’offrait à lui. Il serait le premier et ils seraient accompagnés tout au long de leur rapport par d’autres mains et lèvres. Les corps se déplaceraient, s’emboîteraient afin d’être prêts pour elle et pour l’Æther de la Vie uniquement. Il sourit. Ils le feraient probablement quand elle se retournerait vers lui, quand elle serait prête.

763 mots


Explications


Bonjour ♪

Prochaine coutume 8D

Coutume des Chamans : Edel Orgía Nisqa
Outre les unions maritales qui peuvent avoir lieu de façon ponctuelle entre certains Chamans, ces derniers honorent particulièrement la Vie en s'adonnant aux activités charnelles. Le sexe n'est absolument pas tabou et fait partie du Cycle de la Vie, fondement de cette dernière, prière visant à la création de nouveaux Esprits placés dans le corps des femmes. Il est une offrande à Edel, l'Æther de la Vie. Ainsi, les Chamans se donnent corps et âmes dans les nombreuses Orgies qui sont organisées au sein des différentes tribus ou au cœur du palais d'Awaku No Hi. Edel Orgía Nisqa est une coutume un peu différente d'une Orgie classique puisqu'elle se concentre sur une seule personne. Généralement, il s'agit d'une femme mais la coutume peut également s'appliquer avec un homme.
- Dans le cas d'une femme, un autre Chaman est désigné pour préparer l'Edel Orgía Nisqa, trouver des partenaires et préparer l'endroit où aura lieu l'Orgie. Il se charge de faire brûler de l'encens et de préparer la nourriture, les boisson et les substances propres à faire entrer les autres Chamans en transe. Il guide l'Orgie en la débutant et en l'orchestrant. Ainsi, il est le premier partenaire de la femme - généralement la femme est la seule femme de l'Orgie - et le premier à honorer Edel. Il guide ensuite les autres hommes et continue de s'occuper de sa partenaire initiale.
- Dans le cas d'un homme, une autre Chamane est désignée dans les mêmes fonctions. Il y aura néanmoins une étape supplémentaire puisque l'homme en question devra être capable d'offrir sa semence plusieurs fois et devra consommer les produits adéquats. Généralement, il y a également que des femmes et celle qui a préparé l'Orgie est la première partenaire de l'homme. Elle guide ensuite les autres femmes tout le long du coït et continue de s'occuper de son partenaire initial.
En de rares cas, la personne choisit pour préparer l'Orgie est du même sexe que l'individu ciblé.
L'ambiance est très lascive. Il y a souvent des musiciens (beaucoup de percussions) et des danseurs, partenaires de l'Orgie également. La fumée embaume le tout des senteurs d'encens, d'herbe à pipe et autres drogues. Les breuvages et la nourriture embarquent l'esprit dans un voyage de sensations décuplées.

Pour informations, les Chamans ne sont pas connus donc même si votre personnage est à l'intérieur même de leurs cultes, il ne fera pas de liens au réveil.

Il se peut que les personnages avec une intelligence très élevée (à partir de 36) ou des pouvoirs spéciaux, liés aux Rêves, puissent se rendre compte qu'ils rêvent et prendre le contrôle de ce dernier. Les Génies, eux, ne sont pas soumis au Rêve. Ils savent où ils se trouvent (néanmoins, si vous voulez lier votre Génie, il peut se prêter à l'exercice. Il sera simplement plus favorisé que son partenaire, sauf dans de très rares cas). Bien sûr, je le redis mais comme ce sont des rêves, il n'y a pas de besoin de continuité : il peut y avoir des coupures, des instants volés et des scènes censurées o/

Les Génies
Votre personnage est téléporté dans le Monde des Songes. Les Génies sont beaucoup plus puissants dans le Monde des Songes que dans la Réalité. L'objectif - comme l'année dernière - est de s’immiscer dans les Rêves des Rêveurs afin d'exaucer leurs vœux et de magnifier les rêves. Ce qui est exaucé dans le rêve ne compte que pour le rêve mais renforce le Génie (vous pouvez faire des missions de niveau dans le Monde des Rêves). Si vous voulez, comme j'ai déjà dit, votre Génie peut se prêter au jeu des coutumes. Dans ce cas, le rêve aura des conséquences pour lui dans la réalité.

Les Autres - hormis les races qui ne rêvent pas 8D
Vous êtes plongés dans le Monde Onirique. C'est un Rêve donc il peut être fait de n'importe où dans le Monde. Ça réunira vos personnages dans l'ambiance de la coutume ^^ En plus de la coutume qu'il vous faudra réaliser, vous pouvez être approchés par des Génies qui pourront exaucer des vœux dans le Rêve. Le fait de formuler des vœux aura des petites conséquences dans la réalité, tout comme le fait de participer aux différentes coutumes.

Conséquences des vœux dans la réalité
Plus un personnage fait de vœux dans le Rêve, et plus il aura envie de participer à une orgie dans la réalité.

Conséquences de la Coutume des Chamans dans la réalité
Cf les gains

Organisation du RP
Vous avez le choix, avec un même personnage et pour chaque coutume, entre :
- Faire des messages multiples avec votre partenaire
- Faire un message unique de 1350 mots minimum avec votre partenaire (donc un message chacun de 1350 mots minimum)

Enjoy  nastae
Gains Coutume des Chamans

Messages multiples, 720 mots chacun minimum
- Fantasme : Votre personnage devient l'un des plus grand fantasme de son partenaire d'Orgie (et vice versa), au point d'y penser souvent mais rarement dans une configuration en duo. Lorsque les partenaires d'Edel Orgía Nisqa sont ensemble, il arrive que les pensées de l'entourage dérivent vers la possibilité d'un plan à plusieurs et que les esprits et les corps s'émoustillent. Les deux partenaires sont également irrémédiablement attirés l'un par l'autre lorsqu'ils se croisent, ce qui s'illustre physiquement de façon systématique. Ils rêvent également souvent d'orgies dans lesquelles ils sont impliqués tous les deux. Lorsque ça se produit, et si l'un des partenaires est une femme, il y a un risque de grossesse dans la réalité.
- 1 point de spécialité tous les trois messages

Message unique, 1350 mots minimum ; un par coutume
- Fantasme : Votre personnage devient l'un des plus grand fantasme de son partenaire d'Orgie (et vice versa), au point d'y penser souvent mais rarement dans une configuration en duo. Lorsque les partenaires d'Edel Orgía Nisqa sont ensemble, il arrive que les pensées de l'entourage dérivent vers la possibilité d'un plan à plusieurs et que les esprits et les corps s'émoustillent. Les deux partenaires sont également irrémédiablement attirés l'un par l'autre lorsqu'ils se croisent, ce qui s'illustre physiquement de façon systématique. Ils rêvent également souvent d'orgies dans lesquelles ils sont impliqués tous les deux. Lorsque ça se produit, et si l'un des partenaires est une femme, il y a un risque de grossesse dans la réalité.
- 1 point de spécialité

Pour les Génies
- Pareil que plus haut pour les spécialités, en fonction de votre format.
- Si votre Génie se prête à la coutume, il prend le gain de la coutume (même si on peut appeler ça une malédiction dans certains cas /sbaf)
- S'il ne fait que réaliser des vœux, celui-ci : Désir d'Orgie : Le Génie peut manipuler les songes des Rêveurs afin qu'ils deviennent des orgies. En se réveillant, les Rêveurs seront en état d'excitation et penseront à leur Rêve plus ou moins longtemps en fonction de leur force.



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Susannah
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Susannah
Ven 17 Fév 2023, 19:41

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Edel Orgía Nisqa
Adriæn & Susannah



Entraînée par le poids de ses cheveux remontés en chignon par une pince en os, Susannah renversa sa tête en arrière de façon à admirer le ciel étoilé apparaissant par l'ouverture pratiquée dans le plafond. Son souffle exhala une fumée qui le teinta de pourpre et étouffa les astres. Elle se sentait bien. Presque bien. Comme si la véritable détente était à portée de main mais qu'elle se dérobait à ses tentatives pour l'attraper en chantonnant "Pas encore".

Les vibrations des tambours prirent de l'ampleur dès que les drogues se connectèrent à son système psychiques et bientôt, elle put presque croire que c'était sur son corps que les musiciens frappaient en rythme. La chair de poule la recouvrit entièrement. La mélodie entraînante prenait naissance entre ses côtes, pulsant avec la rapidité du cœur d'un nouveau-né, puis se déversait dans son corps en tourbillonnant comme un flux d'énergies indomptables. Ses doigts se replièrent en serres sur la pierre, ses muscles tressautant instinctivement sous l'impulsion des percussions.

Sa tête se redressa pour observer les danseurs dont elle ne discernait pas les traits. Une part d'elle avait envie de les rejoindre, une autre plus convaincante lui intimait de patienter. La frustration installa une ride entre ses sourcils. Elle n'avait jamais été très douée pour l'attente. Ses bras étaient appuyés sur les rebords de pierre. Son buste nu, uniquement orné de rivières de perles descendant jusqu'à son nombril, émergeait de l'eau trouble ainsi que ses genoux qui formaient des ilots jumeaux. Le bassin était peu profond, lui arrivant à peine en haut des cuisses quand elle s'y tenait debout. Épaissie d'huiles aux fragrances entêtantes, l'eau caressait sa peau et chacun de ses mouvements provoquait des vaguelettes comme autant de doigts l'effleurant pour électriser l'ensemble de ses nerfs. Les substances ingérées avait rendue la bleue si sensible que le souffle même de l'air sur son épiderme écourtait sa respiration.

Susannah inspira une bouffée à nouveau et l'embout de sa pipe en écume de mer à l'effigie d'Edel s'accrocha sur ses lèvres tâchées de sucre. Elle avait consommé quelques gâteaux au miel chargés d'herbes et d'épices trouvés sur des plats bordant le bassin. Ils n'avaient pas assouvi sa faim mais l'avaient au contraire attisée. Ses paupières s'abaissèrent pour mieux savourer la sensation de brûlure qui se propageait dans sa gorge et infiltrait ses poumons. Quand elle rouvrit les yeux, elle n'était plus seule dans son bain. Elle examina Adriæn avec intérêt, comme on étudierait la qualité d'un objet avant de l'acquérir. La blancheur de ses cheveux tranchait sur l'obscurité tamisée de la salle où la seule source de clarté provenait des braises crépitantes d'un foyer au centre. Les yeux plissés, elle le détailla sans hâte, s'attardant plus longuement sur son entrejambe. Est-ce qu'il conviendrait pour l'œuvre qu'ils tisseraient ensemble ? S'il avait été choisi, il n'était pas nécessaire de le mettre à l'épreuve ; son égo ne se frotterait pas contre la colère divine en le repoussant bien que son faciès lui inspirât des avis mitigés.

Finalement, elle l'accueillit en levant une jambe au dessus de l'eau et fit un geste de la main pour l'inviter à s'agenouiller pour venir la laver. Dès qu'il fut assez près, elle glissa dans l'eau pour aller à sa rencontre, refermant ses cuisses autour de lui. Ses muscles se comprimèrent pour le piéger à la taille tel un serpent autour de sa proie pour l'enserrer et elle esquissa un sourire malicieux. Elle aimait montrer toute la force qui dormait dans l'épaisseur de ses cuisses, prouver qu'elle était plus forte que lui, que quand bon lui semblerait, elle le retournerait sans difficulté pour reprendre les rênes s'il ne donnait pas satisfaction. Mais elle n'en avait pas envie et elle se décontracta. Ses mains se réceptionnèrent sur son torse. Elles en apprécièrent la fermeté avant de partir en conquête d'autres zones. Agrippant son épaule, ses doigts s'enroulèrent autour de son membre. Elle comprenait que son plaisir était aussi nécessaire pour amplifier le sien et que cela multiplierait les chances de réussite de recueillir la vie dans son ventre. Elle se lassa vite pourtant et le lâcha pour prendre d'autorité ses mains et les guider sur son propre corps. Dans le bassin qui s'était élargi entre temps, d'autres invités avaient émergé de l'eau pour rejoindre le couple enlacé.

Message I | 772 mots


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Merci Jil  [RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 2 009 :
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Adriæn Kælaria
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Adriæn Kælaria
Sam 18 Fév 2023, 17:15

[RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage  - Page 2 Zwbn
Image par Kelogsloops
Edel Orgía Nisqa
Susannah et Adriaen


Musique
Ce rp est sexuel et un peu dégeu /sbaf

Adriæn entra dans l’eau. Il avait été choisi pour tout préparer et pour faire en sorte que l’orgie se déroulât sans encombre. Le corps de cette femme serait honoré comme il se devait, même s’il aurait préféré que c’en fût une autre. Il pourrait toujours laisser ses fantasmes prendre possession de sa vision. Avec la drogue, il verrait ce qui s’imposerait à lui. Il avait hâte d’éjaculer en elle et l’imaginait déjà recouverte de semence. Ça l’excitait et cette excitation grandit lorsqu’elle serra ses cuisses autour de lui. Il émit un son grave mais étouffé. Les pressions sur son corps faisaient partie des signes de son existence. La douleur, parfois, lui faisait du bien. Il regardait ses blessures avec reconnaissance, parce qu’elles étaient le signe de la Vie qui coulait en lui.

Il tressaillit lorsqu’elle attrapa son membre. Il bandait déjà, grâce aux substances qu’il avait ingurgitées. Il était hors de question de laisser la cérémonie au hasard. Chaque homme présent – et ils seraient nombreux – était prêt à prendre soin d’elle, à la faire gémir de plaisir jusqu’à épuisement. Ils donneraient beaucoup et, en conséquence, elle recevrait tout autant. Il la laissa guider ses mains un temps, avant de prendre l’ascendance sur le rythme. Il se colla à elle, ses lèvres cherchant son cou et ses doigts s’échappant pour venir caresser ses fesses. Sa bouche descendit sur ses seins, tandis qu’un autre homme se plaçait derrière elle, afin de masser son dos. Adriæn sentit des mains sur lui, parcourir son anatomie, à la recherche des zones qui gonfleraient davantage son désir. On lui présenta une pipe et il tira dessus sans rechigner. Il prendrait tout ce qu’on lui présenterait, et elle aussi ; surtout elle. Il leva les yeux pour la regarder, prise sous l’ardeur des autres acteurs. Il sourit, avant de s’agenouiller devant elle. Sa langue se fraya un chemin avide. S’il ne l’avait pas trouvée très à son goût au début, dans le feu de l’action, il ne désirait qu’une chose : la dévorer. Vu d’en bas, elle était bien plus belle. Il pouvait constater l’arrondi de ses seins. Il voulait qu’elle fût pleine et que sa poitrine fût gorgée du lait de la Vie. Il lécha de façon plus gourmande, en imaginant tout autre chose sous sa langue. Il voulait boire son lait, s’en repaître, s’accrocher à ses seins comme un nourrisson ; la boire et la prendre en même temps. Ses doigts s’agrippèrent à ses cuisses pour se donner plus de stabilité. Il ne la fit cependant pas jouir. Ils avaient le temps et elle connaîtrait ce moment de grâce bien des fois avant la fin de l’orgie. En remontant, il caressa de nouveau ses seins. Deux hommes se frayèrent un chemin entre eux et s’agenouillèrent à leur tour, un pour chacun. Adriæn ferma les yeux un instant, en se laissant aller à un plaisir qui ne devrait pas durer trop longtemps. Il fuma et envoya la fumée vers Susannah, pour lui faire partager l’odeur aphrodisiaque de la drogue.

Quelques minutes plus tard, il fut de nouveau libre, libre de la rejoindre. Ses mains attrapèrent un gant et il le passa sur le corps de la jeune femme. Ses doigts jouèrent avec sa peau, frôlèrent ses lèvres, doucement malgré le rythme de plus en plus entêtant de la musique. Puis, d’un coup, il la souleva pour qu’elle enroulât ses jambes autour de son bassin. Il ne pensait qu’à sentir son humidité contre lui. D’autres hommes aidèrent, afin qu’il n’eût pas à supporter seul le poids de son corps. Une main étrangère le guida en elle, une autre le massa plus bas. Il avait l’impression que chaque centimètre de son corps subissait des délices sensuels. C’était aussi le cas pour elle, surtout pour elle. Il prit un rythme qui, bientôt, ne lui appartint plus. Le groupe formait un battement unique. Chacun y mettait du sien et les va-et-vient lui échappaient totalement. Ils devenaient le fruit d’un travail collectif, plus seulement impulsés par son propre bassin et par celui de sa partenaire. C’était différent et particulièrement grisant. Il n’avait qu’à se laisser porter. Du sang fut versé sur eux. Le liquide poisseux conféra à l’air une odeur d’autant plus animal. Il colla son torse contre ses seins davantage et chercha son oreille pour y glisser quelques paroles : ils feraient ce qu’elle voudrait car son plaisir était au centre de tout. Elle porterait la Vie et lui n'était que son serviteur.

736 mots



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Élise Iranor
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
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◈ Âme(s) Soeur(s) : Sur un chemin confus et illusoire
◈ Activité : Étudiante en Médecine
Élise Iranor
Lun 20 Fév 2023, 20:45


Illustration - Karla Ortega

Fëry
Élise & Neah


L'Orisha ne savait plus la raison exacte de sa motivation, mais sa conscience lui susurrait qu'une puissance physique était nécessaire pour atteindre ses objectifs et relever tous les défis qui se dresseraient devant elle ; lesquels exactement ? Elle l'ignorait. Dans tous les cas, Sól était impitoyable et mettait un point d'honneur à ce que ses muscles mollassons deviennent d'acier. Sa fatigue physique devait être au même niveau que sa fatigue mentale. Aux yeux de la Réprouvé, sa maîtrise des armes était vraiment nulle à chier, exception curieuse de la lance ; elles se concentraient là-dessus. Précise, élégante et mortelle, son allonge lui convenait assez pour rester en dehors des attaques adverses, mais en assaut direct, l'autre Reine de ce Royaume écartait son arme avec une facilité déconcertante et, si elle avait été un véritable adversaire, l'aurait décapitée en plusieurs occasions. À sa troisième tentative, elle avait été déconcertée par la présence d'une tierce personne, mais son entraîneuse l'avait pris pour un mensonge destiné à justifier sa défaite ... Élise n'avait pas insisté. Entre deux nuits d'entraînement, il y avait aussi le repos amplement mérité que la Réprouvée lui octroyait. Juste quelques instant. La jeune ressentait la lourdeur de ses bras, malgré qu'elle soit étendue sur l'herbe violacée. Dans cet extérieur aux allures chaotiques, n'ayant aucune logique, tout donnait l'impression d'une salle d'entraînement à ciel ouvert, mais ce n'était l'océan qui renvoyait son reflet, dans une atmosphère douce et tamisée, où quelques éclats solaires passaient de temps en temps.

Reprenant sa respiration erratique, elle avait dans l'idée que manier les armes étaient d'une complexité à toute épreuve. Devait-elle demander un coup de main extérieur ? Sól ne pouvait être la seule à subir ses bêtises. En se relevant, une brise chaude faisait plier les brins d'herbe et s'amusait avec ses cheveux. Il n'y avait aucun son à entendre dans les environs, pas même un sifflement du vent ou un cri d'oiseau. Seuls ses pas brisèrent le silence de l'aire de combat.

Je dois me dépêcher, il m'attend.

Sa partenaire s'était éloignée, désormais invisible, mais la Souveraine du Rêvarium ne réalisait plus où elle se trouvait elle-même. Sa fatigue mentale devenait prenante, mais elle ne voulait pas disparaître du songe immédiatement, non ... Elle l'avait vu. Au cours de leur altercation, elle l'avait vu. Cet homme irréel, qu'elle avait passé un moment à contempler et qui marchait simplement en-dehors des murs. Elle l'avait vu. Impossible d'oublier son aura, la luminosité de ses traits qui noyait le reste de son visage, ne laissant que des mèches rouges comme source de reconnaissance. Élise le connaissait, c'était certain. Elle ne parvenait pas à se souvenir de son prénom. Tout lui paraissait confus. Tout ce qu'elle avait en tête ... était son amour démesuré à son encontre. Le fait de retrouver en ces lieux était un signe du Destin, les Dieux le voulaient. Il l'avait invité à le suivre. Et ainsi, elle s'était redressée, marchant dans la direction qu'il avait empruntée, courant même pour le rattraper, encore et encore. Elle tomba nez à nez avec une sorte de mur, dépité, quelques dizaines de kilomètres plus loin.

Je suis ici.

Ses paroles étaient une chanson, tant sa voix était exquise. En se retournant, elle le vit, souriant, se tenant fièrement à quelques pas derrière elle, respirant l'assurance, mais son visage semblait dissimulé par une vive lumière et sa voix ne lui permettait plus de savoir son genre.

Oh, alors vous êtes arrivé avant moi !

Son esprit était étourdit, au point de manquer le resplendissant spectacle d'un million de pétales de roses emplir l'espace autour d'eux, flottant et dansant comme des papillons. Cette vue mystique l'avait prise par surprise. Il y avait tellement de pétales qu'elle ne pouvait pas vraiment voir le propriétaire de la voix devant elle, seulement son sourire et ses vêtements blancs. Ainsi que ses cheveux roux.

Fille de la Lune, pourquoi es-tu aussi surprise de me voir ? demanda-t-il en lui tendant la main. Viens avec moi, tout le monde nous attends !

La demoiselle prit la main de l'homme, non, la main de cette femme, dont les longs cheveux roux traînaient dans le dos. Ils courraient, vers un lieu somptueux au soleil couchant derrière les vagues du ciel. Dans ce lieu au milliers de lanternes dans les cieux, donnant une dimension féérique à cette ville aux bords des nuages. Cette flamme ouverte chauffe l'air dans une lanterne de papier et permet à l'engin de s’envoler. C'était exactement comme la personne à ses côtés. Elle avait les joues si rouges et une chaleur si tendre dans le ventre qu'Élise ne sentait plus le sol. Il y avait beaucoup de merveilles, de bonnes choses à savourer, des tournois, des combats, l'allumage de pétards à mèches pour chasser les mauvaises influences, des danses où les jeux de jambes l'époustouflait par leur précision. L'Orisha voulu danser. Danser pour celle à ses côtés. Elle n'osait le penser, encore moins le demander. C'était elle qui prit ses mains et l'entraînait, tournoyant au point que l'Orisha se laissait entraîner par le rythme, essayant de transmettre son ressenti aux travers de cette danse sans aucune cohérence. Et puis, tout s'était arrêté.

Il y avait là une Reine, dont la beauté devait égaler les plus beaux bijoux, dont les cheveux devaient égaler la soie. Elle était étincelante. Elles s'étaient arrêtées pour l'observer. Et c'est là qu'elle le vit. Pourquoi la regardait-elle avec un sourire aussi tendre ? Élise sentait son palpitant se rompre, une envie indicible de tomber au sol et de se briser de tristesse. Pourquoi était-ce toujours ces belles femmes qui capturaient le coeur des innocents ? Elle allait le faire souffrir, c'était sûr ! Elle esquissait un pas dans sa direction, se retournant vers elle avec son allure disant au revoir.

Nous nous reverrons lorsque la Lune sera pleine et que les étoiles tomberont du ciel.
Attends !

Elle avait saisi son bras. Elle ne voulait pas qu'elle s'en aille. Elle voulait danser avec elle encore une fois ! D'abord étonnée, la rouquine l'inondait à nouveau de son sourire. Élise s'était approchée, ses talons se soulevant du sol en prenant appuis sur ses orteils. Elle allait apposer ses rêves sur les siennes, l'inconnue dont elle n'avait pas demandé l'identité mis ses mains sur ses épaules ...


Je m'éveillais en sursaut, me redressant sur le lit presque automatiquement sans me soucier que le monde tanguait autour de moi. Encore un rêve saisissant, qui me faisait perdre la raison tant j'essayais d'y voir les souvenirs dont on m'avait privé. C'était net, très précis. Est-ce que je connaissais cette ville ? Est-ce qu'il y avait un endroit au-dessus des nuages où s'effectuait un lancer de lanternes ? Et ... cette femme. Adrien devait savoir. Adrien savait sûrement qui était cette personne que j'avais vu en rêve ! J'allais lui demander tout de ... ! Je me paralysais avant que les draps recouvrant mon corps ne soit soulevés. Sans doute qu'il savait aussi qui était la Reine. Celle qui avait soustrait celle que j'aimais de mon emprise, celle qui l'avait embrassée devant moi en me rejetant. J'étais encore sous le choc de cette vision. Je n'avais pas eu le courage de repousser une aura aussi chaleureuse, même si dans ses yeux, j'y avais vu l'avertissement. Comme si je ne devais pas chercher à prendre ce qui lui appartenait. Ma tête tournait ... Est-ce que ce que j'avais vu appartenait réellement à mon passé ?

1420 mots


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Mancinia Leenhardt
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◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 20 Fév 2023, 22:22


Illustration - Daniao

Fëry
Mancinia & Neah


Mancinia avait chassée l'intruse d'un geste, par simple envie de ne plus la voir, de ne pas voir ça ... Neah allait pourtant repousser l'insolente qui convoitait un homme marié. Son homme, son Roi ! Sous l'effet de ses lèvres, l'Ange semblait avoir retrouvé toute sa conscience originelle ; ses courbes redevenaient masculines et ses longs cheveux étaient de nouveaux courts. En s'écartant, ce dernier paru surprit de l'endroit où ils étaient, comprenant être de nouveaux dans la fusion de leur conscience. Il avait de plus grandes difficultés que sa femme à se rendre compte de l'onirisme de ce qui l'entourait, moins qu'auparavant, mais ce n'était pas aisé de s'éloigner des affres de ceux régnant sur ces illusions d'une tranchante précision. Son regard se perdait sur le visage de bien-aimée, sourcils froncés, aux violentes réflexions ; l'audacieuse avait de la chance de ne pas être plongé dans un tourment infernal où mille aiguilles auraient traverser sa langue pour l'éclater, tel un bouquet de roses.

Où est-elle ? demanda-t-il.
Loin, je l'espère.

Sa réaction le surprenait assez, ce n'était pas souvent qu'il la voyait contrariée devant une autre. Ce n'était ni la première à tenter de venir à sa rencontre, de danser avec lui ou ... Ah, si, c'était la seule qui avait eu le courage de tenter de l'embrasser, mais n'en avait tiré qu'un échec cuisant. Il n'avait pas besoin de paroles pour comprendre ce que l'esprit de sa compagne imaginait.

Tu es en train de me faire une crise de jalousie, Mancinia ?
Aucune femme que je n'aurais approuvée, aucun homme que tu n'aurais approuvé.

C'était ainsi que marchait le mariage chez les Humains. Si l'un désirait le corps d'un autre partenaire, le compagnon légitime devait le savoir et, souvent, offrir son accord. C'était la confiance qui unissait les couples, loin de la tromperie, de qui pourtant, aux yeux des Anges, n'étaient que de la Luxure. Il ne désirait personne d'autre, comme il doutait pouvoir permettre de la voir dans les bras d'un autre.

Deviens une femme au lieu de courir toutes les autres !

... Ou d'une autre. Hein, pardon ? Comment ça ? Elle n'etait pas sérieuse ! Qui que ce soit, un individu écoutait ses paroles. Et Neah, dont les formes avaient fondues dès qu'il eu retrouvé ses sens en réalisant qu'il s'agissait d'un rêve, fût de nouveau soumis aux affres de la magie des songes en retrouvant une apparence féminine. Mancinia ne dirait rien pour démontrer sa faiblesse, mais Néane était également très attirante sous cette forme. Loin d'être choquée, l'Ange parut, au contraire, étonnée.

Tu viens ... de me transformer en femme ?
Oui. Pourquoi, tu n'aimes pas ?

Son sourire narquois dépeignait sa contrariété, ce qui fit rire son épouse rousse. C'est à ce moment que Néane prit conscience que même sa voix était devenue plus clair, chantante et délicate ; c'était perturbant de ne pas reconnaître son propre timbre.

Tu n'es même pas perturbé, souffla-t-elle.
Pourquoi le serais-je ? J'ai vécu trente ans dans ton corps, Mancinia. Je connais chaque aspect de ce dernier, ce n'est pas en me faisant porter des seins et en m'affublant d'un vagin que tu vas me distraire, tu sais ?
Je me demande sérieusement si tu es un Ange, parfois.
Je suis un Anmain.

Néane avait dit cela avec innocence, imitant habilement Ihsan. Aetheri ... son fils avait de qui tenir !

Je trouve que tu n'es pas mal, admit-elle, avant de reprendre un ton plus sec. En rousse à gros seins.
Ils sont nor ... Ah, d'accord.

Ils venaient de doubler de volume, sous ses yeux. Les yeux baissés et d'un mouvement des bras, qu'elle collait contre son corps, Néane les fit ressortir un peu plus. Ce n'était pas un geste agréable que de comprimer sa poitrine, mais son épouse avait un don dans certaines configurations ; ils avaient à peu près les mêmes goûts. Mancinia ne semblait pas ravie de voir que ses manoeuvres ne lui faisaient rien, mais c'était surtout que la concernée par ses remontrances en avait l'habitude.

Je pensais que j'étais le seul à éprouver ce genre de sentiment.
Tu sais bien que non.
Je sais surtout que c'est un sentiment vain entre nous, Mancy.

Son timbre de voix se voulait si sincère, même au creux d'un songe prêt à basculer dans le cauchemar de son envie dévorante de la conserver auprès d'elle, que des frissons clairsemaient virtuellement son échine. Mancinia n'aimait pas qu'une autre rôde autour de sa partenaire, dansant en sa compagnie et s'estimant que c'était une invitation claire à l'usurper à son épouse légitime. Néane le comprenait, ses sentiments étaient partagés, surtout lorsqu'elle avait conscience des sentiments concupiscents à son égard. Peut-être était-celle la jeune femme qui avait perverti son Humaine dans sa quête de l'avoir à ses côtés, elle et uniquement elle ?

Je ressentais ton amour à son encontre.

Cette déclaration foudroyait Néane. C'était retentissant au loin, au point qu'un éclair illusoire avait illuminé les cieux. C'était ... impossible. Impossible ! À moins que ... Il était vrai que son coeur était parti, inconsciemment, à la recherche de son âme-soeur ; mais comment les rêveries pouvaient-ils se tromper à ce pont après l'exactitude de leurs rassemblements, ces dernières années ? Surtout qu'il ne connaissait pas cette inconnue, dont elle ne pouvait désormais plus être certaine du visage dans le monde diurne. Son silence angoissait visiblement son épouse. Est-ce qu'elle s'était tellement foiré que leur mariage se rompait déjà avant même d'avoir réellement démarrer ?

Si c'est le cas, c'est uniquement parce que j'étais convaincu que c'était toi.

Après tout, n'était-il pas resté à ses côtés au lieu de poursuivre une étrangère ? Elle avait eu cette accroche comparable à ce qu'était Mancinia. C'est tout. Ce n'était ni nostalgique, ni une attirance enflammée ; en voyant la Reine, Néane avait été irrémédiablement attirée, sachant où était sa place.

Ce n'était pas le cas.

Mancinia se détournait. Seules les danseuses au loin semblaient être en mesure de rythmées ses pensées selon leurs mouvements et des percussions que produisaient le contact de leurs pieds sur le sol. Elle pliait les jambes pour s'asseoir au rebord, les pieds dans le vide, tandis que la scène de spectacle se déplaçait sur les nuages.

C'est mieux quand tu danses toi.
Mais elles sont douées.

Mancinia observait leur aspect technique, mais son épouse n'en avait cure.

Elles le sont, mais tout est plus beau quand c'est toi.
Ça n'a pas de sens ... Je les aient demandées en me basant sur ma propre expérience.

Faisait-elle exprès ou ses sentiments contrariés ne lui permettaient pas de comprendre ses allusions ?

Mancinia, dit-elle en venant s'asseoir à ses côtés. J'aime que ce soit toi parce que ça me donne chaud.
Chaud ? ... Oh !

Ça ne lui avait pas paru assez clair, alors Néane avait prit sa main pour la glisser sur sa cuisse, remontant sa tenue au passage. Mancinia avait des mains délicieuses et les sentir sur sa peau lui plaisait.

Oh.

Désormais comblée au creux de leur lit marital, est-ce qu'elle ne voulait plus de ses taquineries ?

Si ma présence te donne chaud, alors, je m'en vais.

La poigne de Néane se fit plus ferme, au point de retenir celle qui voulait se soustraire à ses caresses en se redressant.

Lâche-moi.
Dansons.
Je ne suis pas d'humeur.
Reste, Mancinia.

Son front se mis contre sa main, comme si elle se trouvait à genoux en implorant son pardon.

Si mes sentiments et mon corps ne suffissent pas à te convaincre, laisse-moi danser pour me racheter.
Tu danserais toute la nuit jusqu'à ce que tes jambes cèdent ?
Je le ferais si tu me regardes.

Il y eu un silence.

Très bien, soupira-t-elle.

Néane sourit, consciente que jamais son épouse ne résisterait à l'envie de venir la rejoindre et elle prit la tête des danseuses pour que chacune suivent son rythme. Dans son coin, Lampea claquait sa langue contre son palais. Ce n'était pas pour voir cela que ce Songe avait été construit. Puisque Mancinia n'avait pas l'intention d'agir comme elle l'entendait, elle la ferait basculer dans le Rêve d'une autre.

1484 mots


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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Lun 20 Fév 2023, 22:37


Illustration - Daniao

Edel Orgía Nisqa
Mancinia & Oriane


Au sein de l'archipel, chaque occasion devenait un prétexte aux festivités les plus débauchées. S'ils se dissimulaient derrière les Aetheri quant à la justification de leurs excès, ils se contentaient surtout de célébrer dignement le plus petit évènement qui venait ponctuer leur existence, sombrant à chaque fois dans des travers dépravés à lui en faire tourner la tête. Aujourd'hui, seulement, Mancinia ne pouvait s'y soustraire ; organiser une orgie était son Ordre, un refus aurait été prendre le risque qu'Edel ne se détourne de sa personne. Cela lui avait demandé un temps ; quelques scabreuses idées lui avaient traversées l'esprit, certaines étaient séduisantes et ne manquaient pas de luxure. Cependant, elles demeuraient périlleuses pour une novice en la matière. Si l'Humaine s'était pliée aux volontés de l'Aether, si elle se dévouait à prendre soin de sa partenaire nocturne durant le rituel, si elle acceptait qu'on la regarde agir ... Mancinia refusait qu'un autre homme la touche en dehors de son mari. Cela allait à l'encontre des traditions, bafouait l'honneur que l'on faisait à la Vie, mais les mains d'un autre ne valaient pas celle du guerrier qu'il était, son regard ne valait pas celui qui la voyait vraiment comme elle était et le plaisir qu'elle ressentait quand il la pénétrait ... Rien ne valait Neah. Dans son regard, comme sur son corps, il n'y avait que lui. Edel ne pouvait lui reprocher de vouloir engendrer avec un homme de cet acabit en laissant les plus faibles aux autres. De ce fait, elle était une hérétique que personne ne voulait plus approcher. Dans cette finalité, celle incarnant la Vie ne faisait que lui offrir ce qu'elle désirait ; en échange, elle veillerait à ce qu'Oriane l'honore comme il se doit.

Entrant dans la tente d'une démarche mesurée, sa main relâchait ses cheveux qu'elle venait de saisir entre ses doigts pour les rejeter en arrière, désireuse de ne pas être gênée par leur présence. Ce geste seul captivait toute l'audience, dont le souffle était suspendu à ses lèvres. Ils étaient une petite dizaine à s'entasser aux alentours, sur les divans, les méridiennes, les coussins ... Ce tableau masculin semblait néanmoins paralysé devant sa prestance, l'Humaine se dévoilant dans toute sa nudité ; seules d'exquises parures l'habillaient en maintenant un tissu au niveau de ses cuisses pour dissimuler son intimité. En temps normal, cela l'aurait mise très mal à l'aise, mais pas cette nuit.

Déshabillez-vous.

Personne ne disait non à quelqu'un comme elle, toute hérétique soit-elle. Pas ici, pas maintenant. Pas après avoir passé des sélections assez strictes pour tenir cette position à la Gloire d'Edel, tout ordre qu'on lui eusse donné, ce n'était que des épreuves dont la récompense délicieuse faisait miroiter le meilleur. De nombreuses bouteilles vides jonchaient la table, recouverte par des sucreries, des pâtisseries et diverses drogues. Personne n'avait l'esprit très clair, en dehors d'elle. D'un geste, le vêtement qui la dissimulait à peine glissait au sol. Tout cela semblait amusée la seule autre femme de la soirée. En quelques pas, Mancinia se trouvait à ses côtés. En se penchant, sa partenaire s'amusait à reculer sur la couche, comme à se refuser ; cela lui convenait très bien. Son organisation démontrait son savoir-faire, mais c'était la première fois qu'elle était avec une femme et qu'une femme avait l'honneur d'être si intime avec elle.

Je ne te laisserais pas me priver de ma première fois, chuchota-t-elle en l'incitant à s'allonger après avoir posé ses deux mains sur ses épaules.

Ce serait mentir de dire qu'une certaine anxiété, mélangée à de l'excitation, ne parcourait pas son corps, de son bas-ventre vers son palpitant. Curieusement, cela l'amusait, comme si ... Comme si elle voyait Neah, quelque part. Dans un sourire, l'Humaine dessinait du bout des ongles les contours de son visage, dans une troublante tendresse, avant de se pencher pour l'embrasser. Un baiser étrangement passionné, lui aussi. Mancinia s'éternisait, emmêlant sa langue dans la sienne, avant de se retirer et de la contempler en silence. Il y eu un nouveau silence, un nouveau flottement, avant que son corps ne s'écarte pour s'allonger aux côtés de la Déchue, en continuant à inonder sa peau de petits baisers, parcourant sur ses joues, son cou, sa poitrine, son nombril ... Et plus bas encore.

J'espère que tu vas apprécier, Oriane.

Entre ses cuisses, elle manquait d'éclater de rire. Nervosité ? Amusement ? Allait-elle réellement passer ce cap que sa conscience refusait ? Oui. Totalement. Cela lui semblait presque honteux de dire que les gémissements de sa partenaire était son carburant. L'avantage d'être entre femmes, c'est qu'on savait exactement ce qui plaisait, au point de se permettre de s'amuser avec sa langue et son nez sur son intimité. Elle n'arrêterait que lorsqu'elle viendrait ; même si elle résistait le plus longtemps possible, sa barrière céderait.

À toi.

En s'écartant, Mancinia laissait sa place à un homme. Il correspondait aux goûts physiques de celle dont elle venait, en partie, de satisfaire la faim. Sa sensibilité, sous un amas de maîtrise et d'habitude, se laissait volontiers fracturé dans un plaisir inouï, tandis que l'Humaine chassait le goût en croquant dans un moelleux à la framboise. Son regard bleui s'égarait un instant dans le paysage. Près de l'ouverture, une ombre rôdait et observait la scène. Il ne pouvait pas s'empêcher de la suivre ... et devait sans doute se faire violence pour ne pas intervenir. Peut-être n'aurait-elle pas dit non à ce que Neah la prenne là, devant tout le monde, mais ils ne pouvaient pas. Pas maintenant. Tout ce qu'elle voyait, tout ce qu'elle entendait, ne lui donnait pas vraiment envie ... Tout ce qu'elle voulait, c'était son mari. Pas ce soir. Edel était conciliante, mais il y avait des limites à sa tolérance. En reportant son attention sur la scène, l'amant s'avérait être féroce et vigoureux, tandis que sa partenaire criait d'un mélange de plaisir et de douleur qui, intérieurement, l'inquiétait. Pourquoi être si brutal ? Ça la dépassait, pourquoi cherchait-il à la malmenée pour lui imposer ses désirs, ou bien le voulait-elle ? Pour le moment, Mancinia refusait qu'une autre femme subisse cela devant elle, d'autant plus si des hématomes naissants venaient abîmer une peau aussi radieuse. L'Humaine était derrière cet homme, saisissant ses cheveux pour relever son visage dans sa direction.

Doucement.

Sa voix se voulait aussi tendre que son injonction, mais son regard était un avertissement. S'il comptait lui faire payer une offense à sa place, elle le priverait de sa virilité. Elle était douce et chaleureuse, mais sa vengeance se faisait souvent dans le sang et les cendres. Il eut une grimace, sans s'arrêter dans sa besogne, avant de reprendre d'une manière qui lui permettait de se concentrer sur le plaisir de sa partenaire. Elle ordonna à un autre homme de les rejoindre, avant de s'allonger aux côtés d'Oriane tout en massant l'un de ses seins.

J'espère qu'ils te plaisent, murmura-t-elle à l'oreille de son amante, avant de l'embrasser. Non, continue.

Il avait voulu se retirer pour que l'autre prenne sa place, ou qu'elle-même reprenne sa fonction initiale, mais elle l'avait empêché. Ils devaient regarder de plus près.

Continue, exigea-t-elle encore en l'embrassant à nouveau.

Ça semblait si dur de se retenir, mais elle l'aidait à se redresser un peur pour qu'ils s'achèvent ensemble. Oriane n'eut pas le temps de reprendre son souffle que le suivant était déjà en position. Mancinia avait choisi avec soin tous ces hommes ; des connaisseurs, ou ceux qui n'avaient aucune expérience. Ça lui donnerait de la surprise, du plaisir, ou un peu de frustration pour repartir de plus belle.

Nous offrirons aux Dieux celui qui te donnera un orgasme, murmura-t-elle, en caressant ses cheveux.

Et si c'était elle ? Elle se sacrifierait en Leurs Noms. Ils ne demandaient que cela, après tout. Tout était prévu, écrit ... Dans les yeux d'Oriane, plus que le feu de la luxure, il y avait aussi cet éclat de défi, amusé. Elle pouvait tous les vider ; Mancinia avait des potions destinées à rendre leur vigueur aux hommes. Ils ne s'arrêteraient pas avant qu'elle ne s'écroule de fatigue.

1435 mots


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Seiji Nao
Mar 21 Fév 2023, 15:56


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Fëry
Susannah & La Seijinette



Adossée à un arbre, la Seijinette attend. Qu’espère-t-elle, à rester ainsi immobile contre le tronc ? La visite d’un magicien, qui, d’un souffle enchanté, ordonnerait à son corps de prendre vie ? Le retour d’une sorcière, qui, contrariée il y a des siècles, et prise de remords dans ses vieux jours, lèverait la malédiction jetée sur elle un soir d’orage et de colère ? Personne ne le sait, pas même la poupée. Parfois, des enfants viennent jouer auprès d’elle. Alors, de toute la force qui anime son âme, elle remue les orteils pour se lever et tend les doigts vers eux. Mais rien ne se produit jamais. Pas le moindre geste ne s’oppose à la brise du matin. Les bambins rient aux éclats, . Un jour, du village derrière la forêt, il ne reste plus rien. Rendue à la solitude, le pantin ne garde qu’une marque de feutre sur la joue, que la pluie vient bientôt arracher. Le feu de sa conscience se noie dans les années : voilà bien longtemps qu’elle n’a plus ni désirs ni chagrins, et que seules quelques pensées échappent au néant. D’elle-même, elle ne sait plus grand-chose. Une éternité s’écoule, puis une seconde, et toutes leurs petites sœurs suivent dans un tourbillon de poussière. Autour d’elle, les fleurs s’ouvrent, les feuilles tombent, les branches gèlent, les bourgeons s’épanouissent. Sous ses yeux de verre, les mondes naissent et meurent, le temps d’un battement de cils.

Un matin semblable à tous les autres, quelqu’un vient. Murée dans son immobilisme, la Seijinette observe l’inconnue s’approcher d’elle. Téméraire, elle pousse l’audace jusqu’à un premier contact, et, frustrée par sa découverte inanimée, elle la secoue un peu brusquement. Dans le bleu de son regard s’ouvrent des profondeurs charmeuses. Lorsqu’elle se penche, le bruissement de ses mèches ressemble à s’y méprendre à celui du ressac _ ou peut-être est-ce le son de l’univers qui cogne aux tempes de la poupée. Sa bouche, où s’alignent des trésors d’une blancheur de nacre et où joue une langue rose, prononce quelques mots. Un parfum de sel et d’écume vient lui chatouiller le nez. Dans son dos s’étalent des ailes si fines qu’on les dirait tracées par un artiste. Prise par un sentiment qu’elle n’a encore jamais éprouvé, elle laisse cette divine image envahir son champ de vision. Pour la première fois, des étincelles remontent le long de ses membres en chêne, et, l’appréhension dans la gorge, elle espère un miracle.

Il suffit parfois de quelques paroles pour que la magie opère. De sa silhouette gracieuse, l’inconnue s’élève dans les airs. Aussi changeante que l’onde, aussi sublime qu’une légende, ses jambes la portent fièrement vers l’horizon, mais la ramènent toujours vers le pantin. Ses ailes font pleuvoir une poudre d’or et de larmes sur ce dernier. Les yeux de verre sursautent. Le pouvoir s’engouffre à travers les fenêtres d’azur. Des sensations confuses saisissent tout à coup la Seijinette. Précédé par de curieuses palpitations dans la poitrine, le rouge colore joues et pommettes. Son corps tout entier perd sa teinte délavée pour prendre celle de la chair humaine. Sur les nuances peintes à même la peau se tissent prestement des vêtements. Émerveillée par sa métamorphose, la violette sent une dernière impulsion parcourir son dos. Entre ses épaules fleurissent des ailes. Aussi colorées que les vitraux d’une église, elles laissent échapper une poudre du même genre de celle qui lui a donné la vie, mais de la nuance profonde des prunes.

D’un geste élégant, l’inconnue l’invite à la rejoindre. Alors, le corps de la jeune femme se redresse tout naturellement, comme s’il n’avait été créé que pour cet instant. La voilà qui marche sur un paysage invisible : ses chevilles tournoient sur des collines que seuls ses yeux noyés d’amour et de reconnaissance aperçoivent. Lentement, ses bras dessinent les contours de sa partenaire ; d’humeur vagabonde, ses doigts effleurent ça-et-là un morceau de peau. Chaque contact fait naître un frisson, chaque mouvement une promesse. Les phalanges expertes de sa créatrice lui caressent le visage, désormais, et, dans leur passage, une traînée de lumière dévore sa chair. Dans cet instant volé à l’immobilisme, leurs désirs et leurs volontés se confondent.

« Je ferais tout ce que tu veux, Maîtresse. Tu es le soleil qui se lève sur mes jours et la lune qui berce mes nuits. Je serais toujours près de toi. »

Les mots coulent de ses lèvres, doux comme du miel. Subjuguée par l’inconnue, Seiji s’emploie à la satisfaire. Un nuage se détache du ciel, venant entourer sa silhouette d’un halo cotonneux. Les rayons du soleil s’y jettent joyeusement. Virevoltant dans les airs, la fée offre à sa spectatrice un ballet gracieux. Emportée par ses gestes, elle s’autorise même une fantaisie. De sa gorge monte une mélodie à la gloire de sa partenaire. Quelques notes timides se pressent d’abord. Puis, les mouvements de ses jambes se font plus rapides, plus audacieux, et sa voix s’élève soudainement. Feuilles, oiseaux, brise ; tout semble bruire pour l’accompagner. Prête à danser ainsi jusqu’à ce que ne plus savoir où commence son corps ni où s’arrête l’air, et à inonder le monde de son amour pour la bleue, elle finit cependant par s’interrompre, à sa demande. Que pourrait-elle lui refuser ?

Allongée dans la prairie, la violette se détend sous les mains de sa partenaire. Enivrée par sa douceur, et par sa proximité, elle ne pense qu’à l’instant où leurs lèvres se joindront. La tête enfouie sous les fleurs pour masquer son trouble, elle se tortille dans l’herbe, les joues en feu. Depuis les tréfonds de sa conscience, des souvenirs remontent peu à peu. La chaleur d’une caresse, une admiration infinie, le cœur aux tempes : ce sont là tous les signes d’un formidable sentiment qu’elle voudrait jeter à la face de l’inconnue, sans l’oser.

Et puis, quelque chose se casse.

Sous la surprise et la douleur, la jeune femme ne bouge plus. Le vent caresse sa chair à vif, lui dévoilant une monstrueuse absence. Incapable de réagir, elle se laisse redresser par sa partenaire, docile comme une poupée, molle comme un pantin. L’ampleur de la trahison la paralyse. Devant elle, la fée pleure à chaudes larmes. Loin de susciter pitié ou pardon, cette vision la laisse de marbre. Les lèvres tremblantes, elle pose une question à laquelle elle ne cherche pas de réponse.

« Pourquoi ? »

Lorsque son interrogation s’éteint, plus un son ne parcoure la forêt. Le monde retient son souffle. Sans crier gare, les racines d’un arbre s’enroulent autour des jambes de l’inconnue. Gonflant à vue d’œil, un roncier lance ses épines dans sa direction, traçant des sillons rouges sur la porcelaine de ses joues. Le visage dans les mains, les épaules secouées de sanglots, Seiji dévisage sa créatrice. Déception et chagrin lui mangent le cœur, si bien que de leur union surgit une colère plus vaste que l’océan.

« Je voulais découvrir le monde entre tes bras, et tu m’as coupé les ailes. Crois-tu que tu peux disposer de ma vie comme bon te semble, simplement parce que tu me l’as donnée ? »

Englouti par sa rage, le soleil disparaît. Un rideau de pluie s’abat alors, si épais qu’il masque les traits de la violette, et que l’obscurité reprend ses droits sur la prairie. Seuls ses yeux d’un bleu de tempête se distinguent encore, luisants comme des joyaux.

« Tu connaîtras la solitude à laquelle tu m’as arrachée. Parfois, je viendrais te voir. Tu ne sauras jamais quand, et tu ne seras jamais certaine que je reviendrais. »

Du bout de l’index, Seiji déchaîne un cauchemar sur l’inconnue. Un éclair fend le ciel. Son fracas ne suffit pas à couvrir les craquements de sa peau. Au milieu de l’orage, la malédiction s’empare d’elle, changeant ses cellules en marbre. Déjà, elle ne peut plus fuir : ses chevilles de pierre la tiennent pourtant debout.

« Je te raconterais toutes mes aventures. J’irais au-delà de l’horizon, je ferais des enfants. Tu jalouseras ma liberté et les gens qui la peupleront. »

À travers les battements de la pluie et du tonnerre, un ricanement parvient aux oreilles de la bleue. Un déluge plus tard, il ne reste de son corps de femme que deux iris océan, cédant sous l’effroi. Avant que le minéral ne les couvre pour la plonger dans une éternité pétrifiée, la jeune femme se penche à son oreille, un sourire mauvais aux lèvres.

« Et toi, tu resteras ici à m’attendre. Pour toujours. »

Soudain, la prairie recouvre son calme. Seule, au centre d’un océan d’herbe brûlée et de pétales morts, la statue se dresse dans sa solitude. La forêt reprend ses droits, comme si rien n’était jamais arrivé. Dans les arbres, un oiseau égaye la journée de ses trilles. Un rai de lumière perce les nuages, effleurant le visage de marbre, comme pour le consoler.

Seiji ne tient pas ses promesses ; ses pas la mènent bien loin de sa victime, vers des terres, que, sans doute, la fée n’a jamais foulées. C’est que le monde regorge de merveilles, et, soumise à la poigne de fer du temps, elle n’a pas assez d’une vie pour toutes les découvrir. Parfois, dans le reflet d’une mare, elle croit apercevoir le visage de la bleue, et sursaute devant les reproches dans ses yeux. Au fil des années, elle s’imagine avoir rêvé : son existence de poupée, les siècles d’attente, le ballet… Tout prend l’aspect poussiéreux du souvenir.

Et puis, un jour, alors que la jeune femme sent son souffle s’éteindre et ses forces la fuir, elle retrouve le chemin de la prairie. La statue l’y attend, quelque peu fissurée par la valse des éléments. Chassant la mousse ayant poussé là, elle caresse la joue de sa partenaire d’autrefois, avant de s’allonger dans l’herbe, à ses pieds. Plus belles que jamais, les fleurs éclatent de lumière, comme des étoiles arrachées à la nuit. Dans son dernier souffle, Seiji adresse un murmure à la bleue.

« Tu m’avais manqué. »
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Voeux:

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Susannah
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Susannah
Mar 21 Fév 2023, 23:06

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Adriæn & Susannah



TW : C'est l'orgie et c'est un peu gore.

Susannah ne sut pas vraiment déterminer à quel moment elle perdit pied. Le contrôle qu'elle était persuadée posséder s'effilochait à chaque bouffée inspirée. Il n'était qu'une illusion que des mains étrangères gommaient habilement pour le chasser au rang secondaire. Ses pensées trébuchaient sur les innombrables caresses s'échouant sur sa peau avant de s'éteindre complètement dans un concert de gémissements. Elle fit glisser ses doigts entre les mèches d'albâtre dont elle se saisit fermement pour encourager sa conquête entre ses cuisses. Elle aimait d'autant plus cette position que son visage disparaissait ainsi, lui laissant le loisir d'en imaginer un autre.

Sa tête bascula en arrière et ses lèvres errèrent au gré de tout ce qui s'y présentait de trop près. Sa gourmandise ne connaissait pas de limites, elle voulait goûter à tout, jusqu'à l'overdose. Son plaisir se précisa et ses dents prirent par surprise la peau qu'elle embrassait quand la langue contre elle l'emporta proche, trop proche de la jouissance. Comme le ressac, il l'en fit s'en éloigner et elle grogna de mécontentement. Elle l'aurait giflé si un inconnu ne s'était pas dressé entre eux, la distrayant de l'étincelle de colère qui venait de naître au fond de ses prunelles embrumées.

Les yeux clos, elle laissa son nouvel amant reprendre ce que l'autre avait cessé trop vite et son dos se cambra rapidement, son corps repris dans une houle délicieuse. Elle entrouvrit les yeux et vit qu'on s'occupait aussi de le satisfaire. Ses pupilles déjà dilatées par les substances finirent d'envahir le gris de ses iris et elle l'attrapa par le cou pour l'attirer plus près dès qu'ils se rejoignirent. Ses ongles tracèrent des sillons pâles sur leur passage depuis sa nuque jusqu'à ses épaules et elle gronda son envie dans son oreille avant d'être écartée, le haut de son corps soutenu pour qu'ils viennent s'emparer de sa poitrine et descendre le long de son ventre jusqu'entre leurs bassins liés pour raviver la chaleur qui y pulsait en vagues irrégulières. Frémissant sous la multitude de stimulation, Susannah poussa une exclamation rauque quand on les recouvrit de sang.

Ramenée contre Adriaen, des gouttes roulaient telles des perles de rubis le long de ses cheveux désormais détachés et collés contre sa peau, elle verrouilla son regard dans le sien. Sa promesse ne tombait pas dans l'oreille d'une sourde. Elle encadra son visage entre ses mains et l'inclina de côté pour venir lécher les rigoles sanguines de sa mâchoire jusqu'à sa pommette. Le contact du sang couplé à toutes les drogues consommées allumèrent un feu sauvage dans sa poitrine et elle orienta sa bouche vers elle pour se l'approprier. Il n'y avait nulle douceur dans cet échange et ses va-et-vient en elle l'empêchaient de se stabiliser longtemps sur ce baiser. Son front se plaqua contre le sien et ses yeux s'abaissèrent sur leur union. L'excitation culmina dans son bas-ventre et elle enfonça soudainement ses dents dans le creux de son cou, gainant tout son corps contre lui pour ne pas se noyer dans le raz de marée.

Hébétée, elle sentit à peine qu'on l'allongeait sur une surface moelleuse et irrégulière. La soie des coussins absorba une partie du sang maculant son dos et un instant, son regard se perdit sur les ombres dessinées au plafond par les lueurs mouvantes éclairant la cérémonie. Elle sentit qu'on lui écartait les cuisses et qu'un poids s'y installait. D'instinct, elle les resserra et la différence de gabarit lui révéla le changement d'amant. Elle chercha le premier du regard. Elle n'en avait pas fini avec lui, tout comme ils n'en avaient pas fini avec elle.

Son corps fut attiré dans une nouvelle danse avec son nouveau partenaire et elle ne put que suivre la chorégraphie qui se modifiait avec chaque nouvel homme qui se proposait pour la satisfaire dans l'espoir de gonfler son abdomen. La fatigue l'avait désertée et Susannah se laissait manipuler sans réfléchir ni contester, passant de main en main avec une avidité jamais assouvie.

Elle finit par retrouver son dévoué sous elle, réunis une fois encore au gré de la partition dont il était le chef d'orchestre. Une pluie fine de sang tombait en discontinu sur eux, noircissant leurs cheveux, trempant les coussins et les couvertures d'une substance qui se mêlait aux fluides. Avec un râle, elle accueillit sa semence et se souleva pour s'allonger sur le dos, essoufflée. Sa tête était appuyée sur le ventre d'un de leurs partenaires qui s'employa aussitôt à caresser ses seins. « J'en veux encore. » Souffla-t-elle, la voix éraillée. Un rire nerveux souleva sa poitrine, découvrant des dents anormalement pointues, aussi brillantes que des perles. « Ils sont pour moi, non ? » Interrogea-t-elle Adriaen. « Toi, je te garde pour la fin. » L'informa-t-elle comme si elle lui faisait un précieux présent.

La bleue roula sur le ventre pour venir se mettre à califourchon sur l'inconnu qui lui servait auparavant de coussin. Elle se pencha sur lui et sans prévenir lui arracha l'oreille d'un coup de dents. Sans se soucier de ses réactions, elle descendit sur lui et mordit dans son avant-bras pour y prélever un morceau de chair. Ses yeux luisaient dans l'obscurité relative et elle mordit dans le flanc de l'homme avant de le délaisser pour se tourner vers un autre. À vue d'oeil, ses membres s'épaississaient et des plis de chair arrondirent ses hanches. Du sang goûtait de ses lèvres sombres et elle constella sa nouvelle victime des mêmes morsures, se nourrissant des paquets de chair comme elle l'avait fait plus tôt avec les gâteaux. Ils étaient aussi tendre que les pâtisseries, et tout aussi délicieux. Son abdomen se tendait à mesure qu'elle dévorait son festin, son poids devenait difficile à soulever. Elle finit par se tourner vers Adriaen. Sur ses genoux, elle le saisit par les hanches pour l'amener face à elle. Elle était presque rassasiée. Il ne restait que lui, comme promis. Des corps mutilés jonchaient la pièce devenue silencieuse. Après lui avoir jeté un coup d'oeil, elle passa ses mains sur ses fesses pour l'approcher davantage et le prendre dans sa bouche. Elle le caressa de sa langue quelques secondes mais la faim rugit de nouveau dans son ventre qui avait pris des dimensions énormes désormais. Elle n'y tint plus et ses dents remplacèrent le jeu de ses lèvres pour déguster son dessert.

Message II | 1125 mots


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Edel Orgía Nisqa

En trio | Dastan & Astriid


Note : Bon ben c’est l’orgie hein, donc forcément ça parle de sexe.


L’écho des tambours pulsait dans la poitrine de Dastan. Il inspira profondément ; la fumée s’engouffra dans ses poumons. Elle était si dense qu’il lui semblait qu’elle pénétrait par tous ses pores. Elle s’étalait sur lui et se répandait à travers toute la pièce ; les détails gommés laissaient apparaître des formes esquissées dans une brume chaude et vaporeuse. L’homme prit le calumet que lui tendait la femme à sa droite. Il le porta à ses lèvres et en tira une longue bouffée, avant de le passer à sa voisine. Les herbes plongèrent dans son organisme et altérèrent un peu plus sa vision du monde. La musique sonnait à ses oreilles comme un appel qu’il ne pouvait ignorer. Edel attendait, et avec elle, toutes ces femmes qu’il devrait féconder, pour créer dans leurs ventres de nouveaux Esprits prêts à parcourir la terre et ses chimères. Assises en tailleur sur les peaux de bêtes qui recouvraient le sol, elles formaient un cercle autour de lui ; une image du Cycle de la Vie auquel ils dédiaient leurs existences. En face de lui, la crinière rousse d’Astriid tombait en cascade sur ses seins. Il scruta ses yeux noisette, entre l’or du soleil, le rouge des érables et le vert des steppes. Au fil des années, son désir pour elle n’avait cessé de croître. Enfants, ils avaient longuement joué ensemble. Surnommés Rox et Rouky, ils couraient à travers le campement de leur tribu à la recherche de nouvelles aventures, en poussant des cris de joie et d’excitation. Parfois, ils s’étaient disputés, mais jamais longtemps ; l’adolescence avait apporté son lot de troubles, et avec eux, leurs premiers différends. Ils n’avaient plus été des enfants, sans être tout à fait des adultes ; et dans cet entre-deux, ils avaient saisi toute l’ampleur de leurs différences. Elle était femelle, il était mâle – pour Edel, les deux faces d’une même pièce ; pour des adolescents, un univers de tâtonnements et d’incompréhensions, de rejets et d’acceptations. L’âge adulte leur avait apporté plus de paix ; et avec cette paix s’était affirmé l’ardent désir de Dastan pour son amie de toujours. Plus le temps avait passé, plus ils avaient fait l’amour, plus il s’était persuadé que si la Déesse de la Vie les avait liés au commencement de leurs existences, c’était parce qu’elle attendait d’eux qu’ils honorassent ensemble, et de toutes les façons possibles, son nom, son culte et ses souhaits. Il avait appris le corps de sa compagne par cœur : ce soir, entre ceux des autres femmes, il recommencerait. Il la reconnaîtrait – à la vue, au toucher, à l’odeur, au goût, et aux moments où elle jouirait, à l’ouïe aussi.

Quand l’une des femmes se coula entre ses jambes, il ne la quitta pas des yeux. Il frissonna en sentant les doigts et la langue glisser contre son membre. Il s’inclina légèrement, pour tendre les doigts vers son verre, tandis que sa main libre glissait de la nuque à la naissance des fesses de sa première amante. Le gobelet contre ses lèvres, Dastan ingurgita le breuvage qui, parmi d’autres drogues, devraient l’aider à tenir la distance. Il n’avait pas l’orgueil de croire que sans elles, il saurait satisfaire au devoir que lui imposait Edel ; le corps des hommes n’avait pas, dans ce domaine, la puissance de celui des femmes. Des lèvres se posèrent dans son cou ; il le tendit pour l’offrir, les yeux mi-clos. Ses iris bronze distinguaient toujours Astriid. Plus son excitation grimpait, plus il avait envie de se sentir en elle. Lorsqu’enfin elle se leva et s’approcha, il l’agrippa par les hanches pour amener son bassin contre sa bouche, et diffuser entre ses jambes toute l’ardeur que la situation provoquait en lui. Elle serait sa première partenaire, la première qu’il tenterait de féconder et, il l’espérait, la première dont l’utérus serait béni par Edel. Ses doigts rejoignirent sa langue, imprégnant d’autant plus de désir dans son propre corps. Quand leurs autres partenaires s’écartèrent, il attira Astriid vers lui, de sorte à ce qu’elle s’assît sur ses cuisses et enroulât ses jambes autour de sa taille. Dès qu’il se sentit glisser en elle, le roux poussa un soupir d’aise. Ses lèvres rejoignirent aussitôt les siennes, tandis que ses bras vinrent soutenir le dos de sa partenaire, ses mains glissant sur son corps mille caresses.



Message I – 721 mots

Oui Dastan a les yeux marron mais j’ai oublié d’éditer l’image d’en tête et maintenant j’ai la flemme /sbaf




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Mer 22 Fév 2023, 12:30



Unknown

Edel Orgía Nisqa

En trio | Hélène & Sympan


Note : Bon ben c’est l’orgie hein, donc forcément ça parle de sexe.²


Ses vêtements glissèrent le long de ses épaules, s’attardèrent un instant sur ses hanches, puis tombèrent à ses pieds, guidés par les mains de Sympan. Un frisson cavala sur son échine, renforcé par le contact chaud de l’huile sur son corps, et les doigts de l’homme qui traçaient des caresses pour couvrir sa peau du liquide. D’autres mains s’invitaient sur elle ; entre ses cuisses, sur son ventre, ses fesses, ses bras, son cou, partout où elles pouvaient se glisser. Au cœur du brouillard qui pesait sur sa conscience, ses sens étaient accrus. Le parfum de la fleur d’oranger et les senteurs des aliments et des boissons l’enivraient. La musique résonnait à l’intérieur de son corps, activant des envies et des mécanismes biologiques que les produits consommés devaient rendre efficaces. Dès qu’elle sentit le corps de Sympan s’imprimer contre le sien, son désir d’accueillir la Vie en elle se décupla. Elle se cambra, comme pour lui offrir un meilleur accès à son intimité – mais l’heure n’était pas encore venue, et elle le savait. Une bouche vint cueillir ce qu’elle voulait donner. Hélène lâcha un soupir de soulagement, enfonçant une main dans les cheveux de l’homme, tandis que l’autre se levait pour aller chercher la nuque de Sympan, dont le visage était enfoui dans son cou. Son bassin commença à onduler, soumis aux assauts infligés comme l’océan à la force du vent. Elle but la boisson qu’on présenta à ses lèvres. Dans ces moments-là, elle accueillait tout ; tout n’était que don et réception, tout était fait pour Edel, pour que la divinité vît dans ces pratiques un honneur fait à son culte et à sa personne, pour qu’elle accédât à cette prière en accordant aux enveloppes charnelles le droit de porter de nouveaux Esprits. Peut-être viendrait-elle ? L’Æther se ferait homme, se mêlerait à eux et fondrait son corps dans celui de la blonde, pour le bénir d’une semence qui vivifierait toutes les autres.

Malgré la prise qu’elle exerçait sur les cheveux de l’amant qui s’était glissé entre ses cuisses, celui-ci se retira dans une traînée de baisers le long de ses jambes, la laissant à l’affût, dans l’attente d’un accomplissement qui n’était pas venu – mais qui aurait pu et qui viendrait encore, plusieurs fois. Ils étaient nombreux à croire fermement que l’orgasme – féminin comme masculin –, parce qu’il résonnait comme une offrande supplémentaire à Edel, favorisait la conception et les grossesses. Dès qu’ils étaient en âge de le faire, chacun apprenait à écouter et guider ses partenaires. Un autre homme s’approcha d’elle pour l’embrasser, tandis que plusieurs mains sculptaient les contours de son corps. Dans son dos, elle sentait le torse de Sympan, contre sa nuque, ses lèvres, et contre ses fesses, son désir. Il serait le premier à s’unir à elle. Il avait tout préparé, et elle savait, elle sentait qu’il l’attendait. Entre ses jambes, ses doigts allaient et venaient, comme s’ils essayaient de l’emmener avec lui, avant de se rendre compte qu’elle ne le suivait pas, et de revenir la chercher. La blonde noua ses bras autour du cou de l’homme qui lui faisait face, lui rendit son baiser, puis le lâche et pivota vers le blanc. Ses doigts se faufilèrent aussitôt dans sa chevelure pour attirer son visage vers le sien. Ses lèvres se mêlèrent aux siennes, gonflées d’un désir pour Edel qui ne pourrait plus longtemps souffrir de l’attente. C’était le moment. Pour faciliter la tâche à son partenaire, qui était bien plus grand qu’elle, la jeune femme se hissa sur une table à la hauteur de son bassin. Une bouche vint aussitôt cueillir sa nuque, puis son cou. Sa tête roula vers l’arrière, paupières closes. Des mains empoignèrent ses seins, sa taille, ses cuisses. Elle écarta les jambes et, les mains fixées sur les hanches de Sympan, l’attira vers elle. Ses doigts descendirent sur son entrejambe, qu’elle massa lentement, ses yeux rivés sur les siens. L’huile rendait tout fluide, facile, parfaitement naturel. Quand elle le sentit prêt, elle inclina son corps et son bassin de sorte à pouvoir le prendre en elle. Quand il s’unit enfin à elle, un soupir de plaisir frappa ses lèvres, tandis que ses bras se refermaient autour de lui. Entre leurs corps presque scellés, des paumes se frayaient un passage pour partager leur union. Sous ses coups de reins, elle jouit une première fois, plantant ses dents dans son trapèze gauche sous la violence de la vague qui la parcourut.



Message I – 741 mots




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Mer 22 Fév 2023, 19:38

Faustine & Persy
Fëry
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Même si Persy s'efforçait de tirer la tronche, Faustine était heureuse. Cette mauvaise tête n’était qu’une façade et surtout, une question de temps. La danse qu'elle avait entamée faisait remonter de vieux souvenirs, enfouis sous une épaisse couche de poussière. Elle n'avait jamais autant dansé qu'avec la violette, et jamais aussi bien. Reproduire ces chorégraphies était enivrant et émouvant. Dans son ventre, les papillons dansaient, une boule d’extase remontait jusqu’à sa gorge et lui donnait envie de rire, encore et encore. La Fae avait craint que ses mouvements ne fussent rouillés et que sa démonstration face à sa bien-aimée ne devînt assez pathétique. Finalement, elle ne pensait pas s'en sortir si mal, au contraire. Elle effectuait ses mouvements avec une gestuelle et une mécanique précise, qui ne l’avaient jamais quittée. Son corps se souvenait pour elle. Enchaînant les rondes et les pirouettes, elle accompagnait ses figures de gestes souples, saupoudrant leur monde de paillettes bronze et cuivrées. La magie du spectacle atteignit Perséphone en un rien de temps, arrachant à la brune quelques gloussements. Elle fit quelques tours sur elle-même le temps pour celle-ci de la rejoindre.

-Tu crois ?

Perséphone avait tort. C'était une très bonne idée. C'en était assez d'attendre en pensant que leur amour l'une pour l'autre finirait par s'effacer. Il était temps de se rendre à l’évidence : elles avaient essayé et ce n'était pas le cas. Elles devaient vivre ensemble, l'une pour l'autre, pour toujours. Cela semblait être l'ordre des choses, une évidence. Pourquoi rejeter tout cela en bloc ? A quoi cela rimait, de choisir une existence malheureuse ? Certes, Faustine leur avait fait vivre de sacrées mésaventures, et on pouvait même aller jusqu’à dire qu’elle avait merdé plus d’une fois, mais n’était-ce pas là ce qui donnait à la vie la peine d’être racontée ? Les erreurs qu’elle avait commises, elle ne les referait plus. Perdre Perséphone lui avait fait trop de mal ; elle ne s’y risquerait pas une seconde fois. Leurs souvenirs en commun étaient importants, plus que n’importe quoi d’autre. S’épuiser à les regretter puis les ternir n’amenait à rien de constructif. La preuve était sous ses yeux. En son absence, Persy n’était plus devenue que l’ombre d’elle-même et Faustine avait été à deux doigts de sombrer, à plusieurs reprises.

-Je ne crois pas que ce soit une mauvaise idée. Répliqua-t-elle. Je pense au contraire qu’il s’agit de la meilleure idée qui soit.

Ce n’était que maintenant que Perséphone semblait se réveiller, après une longue dormance. Il était temps de dégivrer ce petit cœur. De le chérir. Faustine enlaça tendrement sa partenaire, tandis que celle-ci réduisait considérablement la distance entre leurs corps, jusqu’à les presser. Ses menaces l'amusaient beaucoup. Perséphone pouvait être terrible, mais Faustine savait qu’elle serait incapable de lever la main sur elle, même si elles devaient un jour se détester. Évidemment, la Fae adorait jouer sur ce terrain : celui de la provocation. C’était sa spécialité, parfois un peu trop. Elle se mit à jouer avec les mèches rebelles de la violette.

-Je te mettrais au défi d'essayer seulement.

Elle accueillit son baiser, d'abord avec douceur, puis avec une passion de plus en plus grandissante. Ses sens s'accentuèrent. Avant que cela n’allât plus loin, elle saisit ses épaules et l’écarta. Elle contempla son visage, ses yeux...

-Tu m'avais manquée.

Faustine était heureuse que son petit spectacle eût fonctionné. Perséphone n’avait pas été si difficile à convaincre, ce qui montrait bien qu’elle avait visé juste. La brune l'embrassa encore. Elle était heureuse et profondément soulagée. Ses lèvres étaient délicieuses. Son corps s’enflammait au contact du sien. Elle avait très envie de célébrer leurs retrouvailles, elle aussi, mais Faustine désirait savourer ce moment, comme une victoire se devait de l’être.

-Je le pense vraiment. Je m’ennuyais sans toi.

Elle pouvait mentir sur bien des choses, dans le cadre de ses multiples bêtises, mais pas là-dessus. Depuis qu’elle avait perdu sa partenaire, plus rien n’avait la même saveur. Elle posa son index sur son nez.

-Et la prochaine fois que tu me traites de menteuse, c'est moi qui vais t'arracher la tête.

Elle éclata de rire et s’écarta de sa partenaire dans une pirouette calculée.

-Maintenant, si tu veux plus que des bisous, il va falloir venir me chercher.

Dans un nouvel éclat de rire, elle s’élança à travers la végétation désolée du domaine, saupoudrant d’un peu de sa poudre scintillante tout ce qu’elle croisait.

735 mots



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