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 [Event septembre-février] - À la découverte de Juvaniel !

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Susannah
~ Sirène ~ Niveau I ~

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Susannah
Lun 08 Jan 2024, 07:57



À la découverte de Juvaniel
Lana & Susannah



« L'Humaine ? » Susannah avait eu une petite moue dubitative. Elle échouait encore à comprendre l'intérêt de leur existence. Celle-ci avait des ailes encombrantes qui traînaient derrière elle et ne semblaient pas avoir plus d'utilité qu'à faire la poussière sur son chemin. « Éventuellement pour ses connaissances... Toutefois, le même argument ne fonctionnera pas sur Muscarine, je te préviens. » D'ailleurs, être une Sorcière devait peut-être faire partie des critères de refus d'office. D'un autre côté, peut-être fallait-il feindre une trêve, juste pour les surveiller ? Et puis, elle avait entendu dire que Lana s'était rapprochée de Léonidas Taiji récemment, ce qu'elle désapprouvait. Convaincue qu'elle était assez intelligente pour ne pas frayer avec cette engeance, elle n'avait rien dit à ce sujet tant que cela restait au stade de simple rumeur.

« On réfléchira au nom plus tard, quand on aura déterminé tous les critères. » conclut sèchement Susannah qui n'aimait pas qu'on lui dise non, même quand ça venait de Lana. Elle tolérait bien plus de sa part que de quiconque. Des piques qui l'auraient fait bondir autrement ne provoquaient au plus qu'un vague agacement, vite oublié, et plus souvent la faisait sourire. Elle n'aurait pas aimé de son amie qu'elle adopte un comportement mièvre. Les grandes amitiés atrocement adorables comme celle de Rose-Abelle et Alcide faisaient courir des frissons d'effroi sur son échine. « C'est juste une question de santé. Je ne veux pas qu'une mauvaise alimentation me ralentisse dans les disciplines sportives. » expliqua-t-elle en examinant les différents arômes. Elle n'en prendrait que deux, et le choix allait être ardu.

« Bonne idée. Tu sais comment te débarrasser de Cyrielle ? » Elle n'appréciait déjà pas beaucoup la capitaine des Puff-puff Gueurles, mais de savoir qu'elle occupait la position briguée par Lana faisait d'elle une cible de choix pour toutes leurs idées. « Dommage que tu ne t'entendes pas si bien avec Adriæn, tu aurais pu lui demander comme faveur de lui briser le coeur. À défaut, on peut lui briser une jambe, un petit accident est vite arrivé. Ou une humiliation en public en glissant un laxatif dans sa gourde d'eau juste avant un match ? » Une fille qui sélectionnait aussi des mochis à côté lui glissa un regard curieux. Elle fronça les sourcils et la fixa avec une hostilité grandissante jusqu'à lui faire baisser les yeux, puis se tourna vivement vers la blanche, peinant à en croire ses oreilles. « Pardon ?! Tu plai- » Elle inspira, et laissa une ébauche de sourire gommer les marques de sa soudaine colère. Bien sûr qu'elle plaisantait. « Tss. » Elle réservait à Claer un autre sort qu'un simple laxatif. Un jour, elle s'occuperait réellement de son cas.

L'Ondine fit l'acquisition de leurs friandises. Elle hocha la tête aux mots de Lana. « Je pense qu'un des objectifs premiers est l'information. Pour mieux établir une stratégie, il faut qu'on sache tout ce qu'il se passe à Basphel, qu'on sache qui est qui et leurs relations, leurs résultats en classe, tous les détails utiles à connaître. » ajouta-t-elle en plongeant son regard dans celui océan de Lana, assez proche pour qu'elle puisse s'imaginer dans l'immensité bleue. Déconcentrée, elle eut un peu de mal à écouter la suite. « Oui. Ça va de soi. » Il ne manquait plus qu'elles s'acoquinent avec des souillons venues de la campagne. Heureusement, l'école accueillait peu de Réprouvés. « Oui, la politique t'ira bien mieux qu'une carrière en vendeuse de bijoux ou en joaillière. » Imaginer Lana dans les deux derniers avait un côté comique, même si le nom Kælaria s'étendait à davantage qu'une simple petite boutique de colifichets. De plus, il allait de soi que de grandes choses attendaient son amie, sinon, elle ne serait pas devenue aussi proche d'elle si elle n'avait pas pressenti cela lors de leur première rencontre. « J'irais aussi à Dævaniel. Je veux quand même m'y rendre avant de m'inscrire pour vérifier de la qualité de cette université et qui la fréquentera. Je trouve que ça laisse parfois à désirer à Basphel. » Certains élèves auraient très vite été recadrés d'où elle venait. Elle-même aurait sans doute eu des sanctions plus sévères pour ses écarts.

Elles sortirent de la boutique et Susannah glissa son bras sous celui de la blanche. De sa main libre, elle prit un mochi à la framboise et mordit dedans. « Ensuite, ma mère veut sans doute que je travaille avec elle, jusqu'à prendre sa suite. Tout dépendra de comment évoluera la sauge. Si on parvient à s'en débarrasser, c'est sans doute ce que je ferai. La loi et la justice m'appartiendraient. Et sinon, il y aura sans doute des opportunités à prendre selon ce qu'il se passe. Le mieux est de se rendre sur place pour évaluer la situation. La presse dit bien ce qu'elle veut, je veux voir ce qu'il en est de mes propres yeux. Il faudra aussi que je m'occupe de mon frère si je prends la tête de la famille, avec nos parents coincés par la sauge. Pour le moment, Nahoko s'en occupe, mais j'ai peur qu'il se ramollisse avec elle. Elle est trop gentille. Le connaissant, il doit en profiter pour faire tout ce qu'il veut. » En rentrant à Port Dirælla, une petite mise au point serait nécessaire. Elle songea à sa lettre et au mot de Nahoko, laissés sans réponse de sa part.

Message III | 944 mots


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Merci Jil  [Event septembre-février] - À la découverte de Juvaniel !  - Page 5 009 :
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Lun 08 Jan 2024, 14:26


message multiple en 400 mots


Rajiv brandit devant lui le papier qu'un adolescent lui avait tendu. « Liluvel. Vous y avez déjà été ? » - « J'y ai fait un passage rapide pendant la Guerre des dieux. » - « Pareil, j'y ai été qu'une fois, il y a longtemps, quand j'étais encore à Basphel. ». Son statut d'alumni de la prestigieuse école était l'une des nombreuses raisons ayant poussé Oriane à visiter Juvaniel. Elle était intriguée par cette nouvelle université. D'autant plus en apprenant que Jun en était directeur. Pourtant, sa décision à y aller n'avait pas été si simple en réalité. Aucune de ses décisions ne lui appartenaient totalement depuis qu'elle avait apprit la force du Destin. Chaque fois elle se faisait des nœuds au cerveau, se questionnant sur la réelle volonté qu'était la sienne à prendre ou à ne pas prendre des décisions ou à hésiter à les prendre. Alors elle finissait irrémédiablement par revenir à son choix premier. Mais là encore, était-ce réellement un choix ? À force de telles réflexions, elle avait fini par comprendre pourquoi ce concept demeurait secret. D'une certaine façon, elle en était ressortie avec une bonne leçon sur les méfaits que peut avoir la curiosité. Son regard se posa sur Bruno. Pour l'instant elle ne l'avait jamais questionné pour en savoir plus. Il n'était, de toute façon, pas très loquace. « Dîtes-moi ? Est-ce que je fais illusion ainsi ? » fit-elle en dressant au-dessus de sa tête une ombrelle de papier de manufacture Orine. « Pas avec ces vêtements. » déclara sans tact et rieuse Kyra. La Luxurieuse posa un œil critique sur la Petite Sœur avant arquer un sourcil à la remarque de Rajiv, ce dernier suggérant que l'illusion serait parfaite et facile à faire si elle se déshabillait. La Luxurieuse ne rétorqua cependant rien. Les mots et les actes du Refute étaient, à ses yeux, de parfaites leçons pour Bruno. Elle avait admit que le forcer ne servait à rien. Il devait s'imprégner de l'essence qu'il était sensé incarner et, pour cela, Rajiv en était un parfait modèle.

Tandis qu'elle tendit quelques pièces à l'Orine pour acquérir définitivement l'ombrelle, une intervention extérieure la fit quitter la conversation du groupe. « Oh, c'est le Château au Clair de Lune que tu cherches, c'est ça ? Nous devions y aller aussi. » fit-elle en tendant un index vers le groupe à trois pas d'eux. En même temps qu'elle prononçait ces mots, Oriane détailla le garçon dont le visage ne lui semblait pas méconnu. Impossible de le remettre en contexte cependant. « Rajiv, prends les clés et va trouver la maison pour moi. » - « Quoi ? » s'exclama celui-ci en réceptionnant lesdites clés. « Kyra, tu– » - « Est-ce que je peux m'occuper de Bruno pendant que tu aides ce garçon ? Bien sûr. » - « Merci. ». Alors la Luxurieuse ramena son intention sur l'adolescent. « Allons-y. » l'invita-t-elle alors à la suivre.

L'ombrelle toujours sur l'épaule, Oriane engagea la conversion. « Apparemment il y a beaucoup de Baspheliens dans ce château. Toi aussi tu en es un ? ». En même temps elle se fit la réflexion qu'il était bien taciturne pour un jeune garçon. « J'ai également été à Basphel. Les Îles Suspendues me manquent parfois. ». Les choses semblaient y évoluer hors du temps, dans leur propre monde. « Par ici. » fit-elle entre deux discours après avoir jeté un œil sur la carte fourni avec l'invitation. « Alors ? Que penses-tu de Juvaniel ? C'est incroyable le genre de miracle que la collaboration entre deux peuples tels que les Magiciens et les Enfants de Yanna est capable de faire. ». Même si parfois les Magiciens se suffisaient à eux seuls. Les paysages aux alentours d'Avalon en étaient de parfaites illustrations.


Post I | Mots 639
(J'ai oublié que j'avais pas mes avatars à portée de main, du coup elle cette tête-là, sans les cornes)
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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Lun 08 Jan 2024, 22:34




À la découverte de Juvaniel !

En groupe | Adam, Ezechyel, Kaahl, Priam & Freyja



Les iris émeraude de l’Ange fixaient les deux morceaux de pomme. Elle s’était arrêtée en chemin et retournée pour faire face à la Sorcière, comme si un regard échangé pouvait lever le voile sur le mystère dont elle venait de draper ses mots. La maison de Juvaniel, celle de Dævaniel. Lucius, Érasme. Kaahl. Savait-elle ? Que les triplés n’étaient en rien liés ? Que le Mage n’était qu’une imposture au sein de cette famille, et que le nom de Paiberym aurait dû s’effacer au profit de celui de Taiji ? Avait-elle connaissance de la paternité de Jun ? Ou croyait-elle à la fraternité du trio ? Ils ne se ressemblaient pourtant plus tant que cela – et ce depuis de nombreuses années. La magie noire, les terres sorcières inhospitalières et leurs mœurs avaient transformé le physique des deux véritables Paiberym. Peut-être avait-elle tout simplement percé à jour la parenté qui unissait Kaahl à Érasme et Lucius ? Dès le début, le sceau de ce secret avait montré ses fragilités. Qu’il sautât n’était qu’une question de temps. Le Magicien s’interrogeait, et elle ne doutait pas que le Sorcier aussi. Ainsi que tous ceux qui composaient leur entourage plus ou moins proche. Ils se ressemblaient trop, et ils ressemblaient trop au Duc Paiberym. Ses prunelles remontèrent vers le visage d’Eméliana. Pourquoi avait-elle ressenti le besoin de rajouter cela juste au moment de leur départ ? Troublée, l’Ange ignorait quelle conclusion en tirer. « Nous aurons tout le temps de discuter, oui. » confirma-t-elle, aussi évasive que possible. Elle la laissa passer devant. Ce ne fut que lorsque la porte claqua que l’Aile d’Acier se remit en mouvement. Elle prit les sacs qui contenaient les quelques courses qu’elle avait faites, puis quitta la maison.



Après un temps de silence consacré à l’assimilation des informations, Priam répliqua : « Vraiment ? On devrait peut-être essayer de le laisser mourir quand même… » Il inspira, appréhendant la douleur, et se rassit avec lenteur dans le fauteuil qu’il occupait précédemment, et qu’il avait rapproché du canapé. Sans Ezechyel, pas de Kaahl. Sans Kaahl, nettement moins de problèmes. Ses prunelles ciselèrent le visage du blessé. Le lien de parenté était difficilement devinable, au point qu’il se demanda si le Sorcier et le Déchu ne s’amusaient pas à se payer sa tête. Néanmoins, trop d’informations nouvelles et stupéfiantes occupaient celle-ci pour qu’il pût laisser place à un nouvel étonnement ou à des contre-arguments. Les Reflets, les Génies, les pères venus d’ailleurs… Tout s’empilait au-dessus de la toile de leurs réflexions communes. « À ce stade, on pourrait m’apprendre que les terres sont rondes que ça ne m’étonnerait même plus. » soupira-t-il, davantage pour lui-même que pour ses compagnons, avant de guider à nouveau sa magie vers l’inconscient. Il s’en servait principalement pour se maintenir lui-même à flot et ne pourrait pas en abuser, au risque de s’écrouler de fatigue. Ses iris d’or se posèrent sur Kaahl. « Je ne sais pas ce qu’il t’a fait, mais j’ai comme l’impression que ne pas soigner celui qui est supposé devenir ton géniteur, c’est un peu comme se tirer une flèche dans l’œil. À moins que tu ne maîtrises plus du tout la magie bleue ? » ajouta-t-il avec une pointe de moquerie. Quel comble ce serait pour l’Ashiril.



« J’ai ramené à mang- » La voix de Freyja s’éteignit, et toute trace de l’enthousiasme qu’elle avait charrié disparu de son visage. Ses phalanges se contractèrent autour des poignées des sacs. Elle déglutit, les pupilles dilatées et pourtant incapables d’accueillir toutes les émotions qui menaçaient de la faire chavirer. Elle regarda un à un les quatre protagonistes. S’attarda sur Kaahl. Sonda ses prunelles. Chercha quelque chose, sans savoir quoi. « C’est son père. » Les mots de Priam la raccrochèrent brutalement à la réalité. Elle tourna la tête vers lui, puis ancra ses yeux à la silhouette d’Ezechyel, étendue sur le canapé et surplombée par Adam. Son état alarmant heurta son palpitant. Pourtant, elle fut incapable de bouger. Elle répondit faiblement : « Je sais. » Il y eut un instant de flottement, puis quand les sourcils froncés de son aîné semblèrent la fixer avec trop d’insistance, l’Ange posa les sachets sur le meuble le plus proche et s’avança. Était-il apparu comme il avait disparu, la dernière fois ? « Comment est-ce qu’il est arrivé ici ? » Les protections du Mage enrobaient la maison toute entière. Dehors, un jeune chat s’amusait avec, inconscient du danger qui pourrait le frapper s’il insistait trop ou si l’humeur du poseur de sortilège s’altérait. Ezechyel en avait vraisemblablement fait les frais. Elle eut envie d’écarter les mèches de cheveux de sa figure couverte de suie. De s’agenouiller près de lui, d’explorer son cou du bout des doigts, à la recherche d’un battement de cœur rassurant, et de pousser la magie blanche à panser ses blessures. De caler sa tête contre son torse, de se laisser bercer par son souffle régulier. Elle ne fit rien de tout ça. Elle avait fait un choix et s’y tiendrait. « Par la cheminée. » déclara son frère, le ton habité par des interrogations sous-jacentes. Dans d’autres circonstances, cette réponse aurait pu prêter à rire. Elle jeta un coup d’œil à Kaahl. Il aurait pu la forcer à rester dehors, mais il l’avait laissée entrer. C’était cruel, pour eux trois.

Ses iris s’arrimèrent finalement à ceux d’Adam. Une respiration ponctua le tumulte de ses émotions. Elle s’y raccrocha de toutes ses forces. « Je vais le soigner. » souffla-t-elle en se faisant une place près du Déchu. Priam n’y parviendrait pas seul, d’autant moins dans son état. Debout, les paumes ouvertes au-dessus du corps du jeune homme, elle déploya sa magie sur celui-ci, sans le toucher, sans même l’effleurer. Les séquelles laissées par celles de Kaahl mettaient ses compétences à rude épreuve, mais elle poursuivit son ouvrage sans broncher. D’une certaine manière, il se punissait lui-même. Que croyait-il ? Qu’elle allait le laisser mourir ? Comptait-il lui renvoyer en plein visage l’aide qu’elle apportait ? Ou attendait-il justement qu’elle le fît, pour se délecter comme un malade de sa propre souffrance ? Un souffle amer s’échappa de ses narines, mais elle retint tout rictus de mordre ses lèvres. « Voilà. Il va s’en remettre. » Les bras croisés sur son buste, elle recula d’un pas. « Vous n’aurez qu’à m’appeler quand il sera parti. » lâcha-t-elle avant de tourner les talons, prête à se faufiler dans une autre pièce, attrapant les sacs au passage.



Message IV – 1084 mots

CHAOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOS [Event septembre-février] - À la découverte de Juvaniel !  - Page 5 1628




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Dorian Lang
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Dorian Lang
Mar 09 Jan 2024, 13:47



À la découverte de Juvaniel
Oriane & Eutropius



« Ah bon ? » Eutropius les regarda, un par un, avec plus d'attention que précédemment, avant de revenir sur sa principale interlocutrice. Selon lui, la température, n'était pas un prétexte acceptable pour qu'une fille déambule bras nus à la vue de tous. Jamais à Amestris les femmes n'auraient osé s'habiller ainsi. Mais il n'était pas là-bas et il garda pour lui son opinion. Il espérait ne pas trop devoir les croiser. En fait, il espérait que le Château ne serait pas trop occupé par les locataires. Il tiqua un peu au terme "garçon" employé par la connaissance de la femme et se rembrunit légèrement. Son dos devint plus droit encore si c'était possible et il ficha ses yeux dans ceux de la femme. Les femmes des autres peuples avaient une réelle tendance à soutenir le regard d'autrui, il détestait ça. Sans un mot, il hocha la tête et lui emboîta le pas. Elle l'aidait, alors mieux valait se taire. Une fois sur place, il trouverait le moyen de se débarrasser d'elle. Quelque chose le chiffonnait à son sujet cependant, mais il était pourtant certain de ne l'avoir jamais vue auparavant. Peut-être était-ce sa voix qui lui était vaguement familière ? Ce n'était pas très important finalement. Son regard fut attiré par la chute des reins de sa guide, dont le vêtement laissait peu de choses à l'imagination sur le tracé de la courbe de ses hanches et de ses fesses. Il releva aussitôt les yeux quand elle lui parla. « Effectivement. » confirma-t-il. Il ne portait pas son uniforme mais de simples vêtements de tous les jours, déclinés en teintes sobres, à la coupe droite et banale, en totale opposition avec l'allure de l'inconnue.

Sa révélation réveilla un écho dans ses souvenirs. Il y plongea pour trouver lequel mais abandonna rapidement. Il la suivit entre les ruelles, toujours préoccupé de ne pas réussir à poser le doigt sur quelque chose d'important. Plus elle parlait, plus sa voix titillait sa mémoire. Seaghdha ? Ses souvenirs étaient flous, mais il se souvenait de certains détails avec plus de précision que d'autres, comme le Vampire qui l'avait rejeté et les deux femmes qui s'étaient approprié successivement son temps. Ses yeux se plissèrent. Le pourcentage de chance de la croiser une fois de plus était trop faible pour que ce soit une coïncidence. Rien ne révélait non plus qu'il s'agissait d'elle. « Je pense qu'il est prématuré de célébrer cette collaboration. Je préfère attendre de voir les fruits de cette alliance. Pour ce qu'on en sait, cela résultera peut-être en un nouveau conflit ou génocide. On ne sait jamais. Les unions sont des choses temporaires. Certaines races ne sont pas faites pour le travail d'équipe, sans parler des intérêts trop divergents. » En bref, il était plutôt pessimiste, et Juvaniel le laissait de marbre. C'était simplement une autre ville, un autre territoire aux frontières et à la propriété floue. Il se doutait que tout cela cachait des manigances inconnues des personnes comme elle et lui.

Le Château était enfin visible quand l'adolescent reprit pour l'interroger et tenter de confirmer ses soupçons. « Peut-être ai-je déjà entendu parler de vous si vous avez été à Basphel. L'école est réputée pour former l'élite, l'excellence. Dans quoi vous spécialisez-vous aujourd'hui ? Quel est votre nom ? Et le département où vous étiez ? » Avec un peu de retard, il se présenta à son tour. « Eutropius Dogma. »

Message II | 598 mots


[Event septembre-février] - À la découverte de Juvaniel !  - Page 5 O5u6
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Zeryel
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Zeryel
Mar 09 Jan 2024, 21:12



À la découverte de Juvaniel
Marie-Jane & Zeryel



« Ah quand même ! J'ai eu peur que tu m'oublies ! Je serais toujours ton chevalier servant, je ne te laisserais jamais dans une situation où tu serais mal à l'aise et toute seule. Tu sais c'est drôle, j'admirais l'Ordre d'Hébé quand j'étais plus jeune, j'aurais adoré les rejoindre pour faire régner la justice. » Il s'était imaginé, volant au secours des plus démunis, de ceux qui n'avaient plus la force de rester debout, de défaire ceux qui en profitaient. « Ça m'a fait un choc quand on a appris la vérité sur eux. » C'était là qu'il avait décidé qu'il voulait mettre ses efforts au service de la vérité. Il y avait plusieurs façons de se battre pour ce en quoi en croyait, lui voulait se battre sur tous les fronts. Que ce soit avec le tranchant de sa lame ou de sa plume, il lutterait pour rétablir l'ordre. Cet idéal, peut-être qu'il l'atteindrait, peut-être était-ce ça que Basphel avait lu en lui lors de l'examen d'intégration ? Il voulait croire que oui, que son existence laisserait une empreinte positive, utile.

« Oui, sinon, je te prêterai ma chambre si ça ne t'embête pas de dormir avec moi. Je dormirais par terre si tu préfères, ça ne me dérange pas. Et on fera des jeux, comme à la soirée pyjama, c'était sympa, non ? » Il avait tout fait pour lui changer les idées ce soir-là. Il l'avait même traînée jusqu'au karaoké, arguant que faisant partie de la chorale, elle était obligée de chanter au moins une chanson. Il aimait bien sa voix, il la trouvait aussi jolie qu'elle. Elle n'était pas la seule. Il avait vu Kiara et Adriæn chanter en duo en début de soirée et un mélange de sentiments contradictoires s'étaient enracinés en lui, assez profondément pour qu'il y pense encore parfois. Il n'aimait pas penser à Kiara, parce qu'il se sentait toujours idiot après, pas à la hauteur de ce qu'il aurait aimé faire, pas à la hauteur de ce qu'il rêvait, littéralement. Il n'osait même pas rassembler le courage d'aller lui parler. Et dès qu'il l'avait vue avec l'Ondin, il avait renoncé à s'y essayer. Face au Kælaria, il savait ne pas avoir la moindre chance. Ce n'était pas une surprise si elle soupirait après lui. Il comprenait. Adriæn était sympathique, intelligent et charismatique. Quand ils s'étaient retrouvés ensemble au speed-dating, il ne s'était pas offusqué, et lui avait même offert un bracelet. Il le mettait parfois, mais pas tous les jours, pour qu'il ne se fasse pas d'idées non plus, même s'il devait être trop bien élevé pour dire quoi que ce soit. Est-ce qu'il se souvenait de lui ? Sans doute avait-il tout oublié de son existence. Qu'est-ce que ça faisait d'être Adriæn, d'être populaire et aimé de tous ? Il se redressa d'un coup en pleine rue quand il sentit le chemin de ses pensées prendre le dangereux chemin de l'envie. Il se secoua mentalement comme un prunier. C'est exactement ce qu'il songeait plus tôt, penser à Kiara lui donnait le sentiment d'être le dernier des imbéciles et il valait mieux l'oublier.

« Oui, moi aussi. C'est devenu compliqué à la surface aussi, pour les hommes en tout cas. Mais ils vont finir par trouver une solution. En attendant, mieux vaut éviter de prendre la mer avec tous ces monstres qui sont apparus. » Il s'étira le dos et lui sourit. « Tu veux qu'on fasse une pause et qu'on mange un morceau en explorant la ville ? »

Message II - 638 mots
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Mar 09 Jan 2024, 22:09



À la découverte de Juvaniel



« Tu mourrais pour Eméliana ? » demandai-je, après un instant de silence. « Quoi ? » Il m’avait entendu mais la question l’avait surpris. Ce que j’éprouvais, au fond de moi, n’avait rien à voir avec les sentiments qu’il croyait avoir. Il aimait mais il aimait à moitié. Il aimait sagement, quand bien même il s’agissait d’une Princesse Noire. L’interdit devait l’exciter. Il avait probablement l’impression de se rire du danger, d’être au-dessus des Lois. Il pensait peut-être qu’en la faisant sienne, il vivrait un moment merveilleux, précédé d’une longue valse avec l’adrénaline. « Tu mourrais pour elle ? » Il me fixa, comme si une maladie grave était attachée à ma peau et, surtout, à mes idées. « Non mais ça ne va pas hein… Aucun amour ne mérite de se donner la mort. » Il n’aimait pas. Tout simplement. Il était hanté par la culture qui lui avait été inculquée, les belles idées qui flottaient sur les bouches des jeunes Magiciennes, les belles idées qui se transmettaient à travers les regards avides de romance. Je n’étais personne pour lui clamer que ses sentiments n’étaient que des ersatz de ce qui enflammait mon cœur. Je me consumais là où il se gorgeait de vie. Je brûlais sous un soleil trop fort là où il ne faisait que réchauffer son épiderme. Il vivait tout avec insouciance. Il boudait comme un enfant pour un mariage, parlait de sa colère, de l’injustice du monde. Finalement, il n’avait aucune idée de ce qu’était la vraie colère, de ce qu’était la véritable injustice. Il ne savait pas plus ce qu’était l’amour. Il était trop égocentré et il suffisait de l’écouter parler pour le comprendre. Il se croyait le héros d’une histoire qui, en réalité, n’était pas la sienne. « Tu mourrais pour Dastan ? » me demanda-t-il, soudain piqué par une possibilité qu’il n’avait jusqu’ici pas envisagée. Je restai silencieux. Il enchaina. « C’est pour ça que tu t’es ouvert les veines ? » Je soufflai par le nez et fronçai les sourcils. « Pourquoi tu m’as soigné ? » « Pour te sauver la vie, crétin. » La réponse avait fusé sans qu’il n’y réfléchît. Il était sincère mais je ne comprenais pas ce qui avait motivé son geste. Lui et moi nous détestions et quand bien même nous arrivassions parfois à discuter, la fin de notre relation n’était un mystère pour personne. « Réponds. » exigeai-je. Il but et soupira. « Je me suis senti mal, voilà pourquoi. C’était comme si le sang que tu perdais me manquait aussi. J’ai cru mourir. » Je le fixai. Egocentré.

Après un temps, je me penchai en avant pour lui prendre la bouteille des mains. J’aurais pu utiliser ma magie mais en profitai pour initier un rapprochement. Près de son visage, je me mis à le regarder en détail. « Quoi ? » me demanda-t-il, déjà rétif alors que je n’avais encore rien dit, ni proposé. « Tu crois qu’on est des jumeaux ? » « Des jumeaux ? N’importe quoi. On se ressemble vaguement c’est tout. » « T’es né quand ? » Il me reprit la bouteille et me poussa un peu. D’une position accroupie sur le canapé, je retombai sur les fesses. « Je ne sais pas trop franchement… J’ai été adopté je te rappelle. » Je soupirai. Il ne faisait aucun effort. « Je suis né après la nomination de mon père en tant que Chancelier Kamtiel. » lui fis-je savoir. « Comme si ça allait me dire quelque chose. » Il me regarda. « C’est vraiment un truc de Sorcier de se situer par rapport à ce genre d’événements. » Je serrai les dents mais n’abandonnai pas. « Un peu après le génocide démoniaque. » « Moi aussi. De toute façon, ça ne nous aidera pas. On a le même âge à peu près et on a tous les deux grandi plus vite que la moyenne. » « Justement… Tu ne trouves pas ça étrange ? » « Dastan aussi a grandi vite. » « Sérieux ? » lui demandai-je. Pourquoi parlait-il de Dastan ? C’était hors sujet. Je bus. Ce Mage était d’une stupidité morbide. « Pff à quoi ça rime ? Même si on était jumeaux, on en ferait quoi ? » « J’en sais rien… » Je me laissai tomber en arrière, sur les feuilles où mes poèmes reposaient. Je regardai le plafond. « T’as jamais voulu savoir d’où tu venais ? Qui étaient tes parents ? » « Pourquoi ? Ça te travaille ? » « J’en sais rien… Je me dis que si mon père était, je ne sais pas… ton père, par exemple, je pourrais aller vivre chez les Magiciens. Je ne serais plus vraiment considéré comme un Sorcier et… » Je me fis rire. « Mon père est trop chiant. Tu survivrais pas cinq minutes avec lui… » « T’as jamais rencontré le mien… » « On a qu’à échanger de place… » « On se ressemble pas à ce point… » « Avec un peu de magie… J’ai déjà réussi à faire croire que j’étais toi en plus. » « » Moi aussi. Avec Yngvild. « Ouais t’as raison. » Je n’avais rien dit. « Je préfère ne pas en parler. Mais on pourrait essayer pour de vrai. Tu fais de la magie de Sorcier là… » Il bougea ses doigts frénétiquement devant lui. « … et ensuite je joue à être toi et toi à être moi. » J’avais bu, trop pour refuser. « Il faudra qu’on se raconte nos vies sinon ça ne marchera jamais… » Il se leva. Je le regardai. « Faisons-le maintenant. » déclara-t-il. Si la folie avait un visage, elle aurait pris le sien. Et le mien.

963 mots

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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Mer 10 Jan 2024, 16:00


message multiple en 400 mots


Le sourire d'Oriane s'étira à la remarque de l'adolescent. En voilà un bien pessimiste. Sa vie sera particulièrement longue s'il se montrait déjà si maussade. « Justement. C'est maintenant qu'il faut se réjouir d'une entente car, oui, qui sait ce que l'avenir nous réserve. ». Alors que la réplique avait été prononcée sur le ton de l'humour, le visage de la Déchue se referma. En vérité, elle savait qui pouvait apporter réponse à cette question. « Enfin, ça va faire un moment maintenant que nous n'avons pas eu de génocide. Croisons les doigts pour que les choses continuent à aller en ce sens. ». Même si quelque chose lui disait qu'il ne la suivrait pas dans sa prière.

Lorsque le château leur apparu, Oriane s'en trouva soufflée. Malgré le nom de "château", elle s'attendait à seulement un grand manoir. « On peut dire qu'ils se sont pas foutu de nous. ». Son vis-à-vis pouvait dire ce qu'il voulait, certaines choses demeuraient épatantes. « Je ne suis pas certaine que tu me connaisses. Le Pouvoir, tout ça... Ça ne m'a jamais vraiment parlé. ». Enfin, presque jamais. « Mon nom de famille ne doit pas t'être totalement étranger quand même. Je m'appelle Oriane Natey Pendragon. ». Elle ne se présentait pas souvent avec ce patronyme. Elle avait vécu longtemps sans le connaître. Il y avait parfois des circonstances qui l'amenait à rappeler sa filiation avec Adam. « Et toi tu es ...? » lui retourna-t-elle la question avant de continuer à éclairer ses lanternes. La surprise dessina alors les traits de son visage jusqu'à s'illustrer au fond de ses iris. « Un Sorcier ? S'il y a une race que je n'attendais pas dans cette collocation, c'était bien la tienne. ». Cela expliquait cependant les remous de sa magie dans sa poitrine. « J'appartenais au Charbon. » reprit-elle finalement en poussant la porte d'entrée. Le Charbon. Le département qui accueillait les rebelles et les survoltés comme elle l'avait été, ceux que l'on avait envoyé en pension pour leur apprendre à se conformer aux règles de leur peuple et de la société. « Et aujourd'hui je suis l'heureuse propriétaire d'un cabaret à Avalon. ». Après avoir prit le temps de détailler le décor intérieur du bâtiment — aussi majestueux que l'était la façade extérieure — , la Luxurieuse tourna le visage vers l'adolescent pour jauger sa réaction. « Déçu ? ». Probablement, vu la façon dont il avait introduit son interrogatoire. « Je ne suis pas une politicienne ou une autre de ces personnes régissant le monde, et tu te rendras compte qu'ils sont nombreux les anciens étudiants comme moi à être revenus à un quotidien plus simple. Parfois par choix. Parfois non. ». Une fois hors de l'établissement, c'était une course qui avait lieu pour gravir les échelons de la hiérarchie. Néanmoins, tous n'arrivaient pas à tenir la distance ni la cadence. « Bien. À présent c'est à toi de me parler de quel genre d'étudiant tu es. Faisons le tour du propriétaire en même temps, ce sera mieux que de rester végéter dans le hall. ». En même temps, Oriane lui força légèrement la main pour l'accompagner. Elle ne comptait pas le laisser s'échapper si tôt. Ce garçon lui offrait un sentiment étrange de Déjà-vu, et elle ne le lâcherait pas avant d'avoir levé le voile sur ce mystère. « Raconte-moi un peu. Tu es de quel département ? Quels sont tes motivations, quels objectifs guident tes études ? ». Ils débouchèrent dans une vaste verrière arborée. « Qu'est-ce qui t'as amené ici au fait ? ». Il devait bien avoir une raison, lui qui semblait être régit uniquement par une logique pragmatique.

Post II | Mots 620
(J'ai oublié que j'avais pas mes avatars à portée de main, du coup elle cette tête-là, sans les cornes)
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Ikar Pendragon
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Ikar Pendragon
Mer 10 Jan 2024, 23:17



[Event septembre-février] - À la découverte de Juvaniel !  - Page 5 Heki

À la découverte de Juvaniel


Je tentai de cacher ma gêne lorsqu’il répéta mon nom. Il devait connaître mon père. J’eus presque envie de me cacher. Je ne voulais pas qu’il pense que j’étais comme lui, à courir tous les jupons et les pantalons du monde. La suite me fit cependant douter. Ludoric n’avait pas cette façon d’être, du moins pas en public. Il lui arrivait de plaisanter sur l’effet qu’il me… qu’il faisait à Placide, mais ça restait dans l’intimité. Du moins, ça l’était dans les scènes que je m’imaginais, dans celles que j’écrivais et dans certaines que j'avais commencé à lire en cachette. Je m’abreuvais d’histoires inventées par les fans des livres sur ces deux personnages et grinçais des dents dès que Clémentin ou un autre personnage entrait dans la danse.

Lorsqu’il parla de mes rougeurs, je sentis la chaleur sur mes joues s’accentuer.

« C’est que euh… J’ai couru juste avant et… »

Ma tentative de défense me parut vaine. Ce n’était pas faux mais ce n’était pas vrai non plus. Les effets de la course sur ma respiration s’étaient atténués. Les effets du roux sur mon cœur avaient simplement pris le relai. Connaissait-il le conte ?

Je restai immobile, les bras ballants. Ils avaient l’air de bien se connaître. Je voulais aussi bien le connaître. Le connaître mieux que les autres. Le connaître par cœur. J’avais l’impression que c’était déjà le cas. Ce qui m’étonnait, c’est qu’il ne partageait pas mon trouble le moins du monde. Il parlait aux autres avec naturel et ne restait pas focalisé sur moi… alors que j’étais incapable de détacher mon regard de sa silhouette. Je me mordis la lèvre, perdu. Il n’avait vraiment pas dû lire le conte… sinon il aurait su.

« Quoi ? Non je ne savais pas. Enfin… disons que… »

En fait, j’avais entendu de nombreuses rumeurs sur Kiara et notamment une qui disait qu’elle sortait avec Lucius, ou Adriæn, ou Dastan… Je ne faisais que répéter ce que j’entendais, sans même connaître les protagonistes parfois. Néanmoins, j’avais posé la question à la principale concernée et elle avait nié avoir une quelconque relation avec l’un d’eux.

« Ah tu euh… voulais coucher avec… »

Je ne terminai pas ma phrase. Elle n’avait été qu’un murmure perdu dans le flot du discours, un murmure douloureux. Il n’était vraiment pas comme Ludoric… pas encore du moins. Peut-être était-il un Ludoric en devenir ? Ou avait-il été un Ludoric avant ? Peut-être qu’il changerait en me rencontrant ? Mes pensées étaient bêtes. Vraiment très bêtes.

« Moi ? Quelques-uns je crois… mais je ne les connais pas. Mon père est assez… »

Je n’arrivais pas à filer mon « raisonnement » correctement. Il n’y avait rien de bien compliqué à lui faire comprendre que mon père n’était pas branché « enfants » et que j’étais son seul rejeton officiel. Néanmoins, il m’impressionnait et je n’avais pas envie de trop en dire sur moi. Je préférais qu’il me voie comme un prince et pas comme… juste moi, élève à Basphel. En plus, il était plus vieux. Il devait me prendre pour un gamin. À ce constat, je soupirai. C’était sûr.

Sympan, en un sens, était bien plus rassurant. Au moins, je n’avais pas l’impression qu’il connaissait mon père mieux que moi.

« Sur Boraür ? »

Mes yeux allèrent du rouquin à l’Ygdraë. Le truc c’est que si le premier n’y allait pas, m’y rendre aurait une saveur bien amère. Je la sentais d’ici. Je voulais y aller avec lui. S’il venait, je viendrais. Je me dis soudainement que j’aimerais tout faire avec lui : me promener, manger, discuter, dormir… Je virai au cramoisi à l'activité qui résonna ensuite dans ma tête et bredouillai des salutations à l’attention d’Adriæn.

Lorsqu’ils partirent tous, je me retrouvai seul avec Ludoric et l’enfant. Je croisai le regard du premier et détournai lâchement la tête avant de regarder un point quelque part, pas trop loin de lui. J’avais la bougeotte en plus.

« Dis ? Je ne connais pas ton prénom en fait… »

C’était un peu gênant de demander maintenant.

« Et j’ai cru comprendre que tu connaissais mon père. Il couche avec ta sœur ? Enfin… il couche avec tout le monde alors ce n’est pas étonnant si c’est ça… »

Je ne précisai pas que je n’étais pas comme lui. Vu son discours, je n’étais pas sûr de savoir ce qu’il aimerait le plus et je voulais absolument lui plaire, quitte à mentir légèrement.

« C’est un peu gênant mais tu ressembles au personnage d’un conte que j’ai lu… Tout le monde parle de ce livre en ce moment alors tu connais peut-être ? Je trouve que t’es comme Ludoric. Il est amoureux d’un prince qui s’appelle Placide. C’est un soldat qui s’est fait renier par son père à cause de son homosexualité. Comme le Roi est mort, il a fui avec Placide dans un autre royaume, le temps de pouvoir lever une armée pour reprendre le royaume volé par les enfants de l’assassin. Il y a pleins de couples malsains dans ce livre mais eux ils sont vraiment trop mignons… »

Je relevai les yeux vers lui.

« Je pourrais peut-être te le prêter ? Ou te l’acheter ? Ou euh… le lire pour toi ? »

Ce serait mieux. Je pourrais passer du temps avec lui comme ça.

881 mots

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Priam et Laëth
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Jeu 11 Jan 2024, 22:21




À la découverte de Juvaniel !

En groupe | Dastan & Yngvild



Pourquoi n’avait-il pas réagi ? Ce questionnement picorait le cœur de Dastan et projetait dans ses iris bronze des étincelles fâchées. La silhouette de l’Ondin disparaissait déjà, peu à peu engloutie par la foule. Il inspira, avant de baisser les yeux vers Sympan en sentant Yngvild bouger entre ses bras. Il la regarda, puis lui laissa un peu plus de marge de mouvement. Elle attrapa la sucette et la scruta avec méfiance, avant de l’absorber entre ses lèvres. Son corps tremblait encore d’une frustration mal contenue. Elle avait détesté devoir s’écraser, et encore plus observer Adriæn lui tourner les talons sans pouvoir rien faire pour le retenir. Elle se sentait abandonnée, même si une part d’elle était convaincue que c’était seulement temporaire, qu’il reviendrait. « Lana ? » Le Manichéen scruta l’Ygdraë. Pourquoi la mentionnait-il ? L’interrogation flotta quelques instants dans son esprit, avant qu’il ne considérât les paroles tenues par l’Ondin sous un nouvel angle. Il se souvenait parfaitement de l’avoir placardé brutalement contre un mur à Seaghdha, après qu’il eût proféré une moquerie sur le lien qui l’unissait à Érasme. Si Dastan ne lui en tenait plus rigueur, il se pouvait que le blond fût plus rancunier – c’était l’apanage des faibles. Peut-être qu’il cherchait à jouer avec ses nerfs, à défier sa violence, en exerçant la sienne par des paroles et des actions détournées ? L’idée le crispa. Il regretta de ne pas y avoir pensé plus tôt. Lana. Constituait-elle une faiblesse pour l’Ondin, au même titre que Kiara ? « Toi auss- non, on se voit pas à Boraür. » Il se redressa, tentant d’affermir sa stature autant que sa volonté. Il se connaissait. Il avait juré de tuer le Sorcier et ne l’avait pas fait. À tout moment, il pouvait changer d’avis et se rendre sur l’île. Il ne comptait pas céder à une énième pulsion. Il ne voulait pas songer à ce qu’il pouvait perdre en n’y allant pas ; il ne devait penser qu’à ce qu’on le forcerait à abandonner s’il fréquentait trop ces garçons de l’extérieur. « Quoi ? » Il baissa le nez sur sa cadette, qui mâchouillait la sucette avec véhémence, son regard encore farouche braqué sur un point droit devant elle – la direction empruntée par l’Ondin. « Qu’est-ce que t’as- » Le trio avait déjà disparu.

Le roux soupira et s’apprêtait lui aussi à partir, lorsque ses iris s’arrêtèrent dans ceux d’Ikar, qui ne les avait pas suivis. Il hésita. Il pouvait le planter là, mais ne se sentait étrangement ni l’envie ni la force de le faire. « Dastan. » lâcha-t-il. « Ouais, nan. » Il passa une main dans ses cheveux. « Je crois pas qu’ils couchent ensemble. Ma sœur, c’est une Ange, et elle a l’air plus amoureuse de son Magicien que Paaz Kiin’Din ne l’est de Zel’Eph. Mais c’est son Ange Gardien – quand il a sa bague humaine, tu sais –, alors ça finira sans doute par arriver. » Il ignorait pourquoi il lui expliquait tout cela – il devait le savoir. Une part de lui prenait une espèce de plaisir inattendu à le faire. Il se gratta l’arrière de la nuque, tenant toujours Yngvild de son autre bras. Elle semblait s’être apaisée et n’essayait plus de lui échapper. Il jeta un regard circulaire à leur environnement, avant de replanter ses prunelles sur le fils d’Adam. C’était bizarre de le voir là. De le découvrir, même. Il n’avait jamais entendu parler de lui. Pourtant, le Déchu avait passé du temps à Lumnaar’Yuvon, et Freyja, derrière ses airs de sainte intouchable, ne pouvait pas s’empêcher d’en parler, depuis qu’elle avait vécu chez lui.

« D’un conte ? » Il cilla. Ludoric. Le nom ne lui disait rien – mais ne lui paraissait pas étrange pour autant. L’histoire non plus. Malgré lui, il pensa à Érasme. Il était un peu comme ce garçon qui en aimait un autre quand cela était interdit ; il côtoyait un Sorcier tandis qu’il aurait dû le honnir et l’occire. Ses parents croyaient plus ou moins à son innocence, mais si un jour le vernis s’effritait, il se retrouverait dans une situation similaire à celle de Ludoric. Fuirait-il ? Avec le Mage Noir ? Lèverait-il une armée contre les siens ? Ses dents se serrèrent. Ce n’était même pas envisageable. De toute manière, il allait rentrer à Gona’Halv, poursuivre son entraînement, persévérer dans ses efforts, prouver à tous sa valeur, et enfin devenir Seigneur des Deux Rives. Quand la couronne ceindrait son crâne, tout serait plus simple, parce que chaque chose serait à sa place. L’Équilibre serait rétabli. Cette pensée venue de son inconscient onirique le frappa de plein fouet, et il mit plus de temps que prévu à comprendre la question d’Ikar. « Je… euh… » Soudain, la silhouette de sa sœur partit vers l’avant. La sucette glissa hors de sa bouche et ricocha sur les pavés. « Putain ! » jura-t-il en Zul’Dov, la voix piquée d’inquiétude. Il s’accroupit pour l’appuyer contre ses genoux et prendre son pouls. Il battait régulièrement. « Je vais l’étriper. » Il attrapa Yngvild au niveau des côtes et, en se relevant, la hissa sur son épaule. Même s’il l’avait prévenu, il méritait au moins un taquet derrière la tête. Plus si les effets étaient bien plus néfastes que visibles. Malgré lui, la peur lui dévorait les tripes. « Faut qu’on trouve un médecin ou un truc comme ça. » Il eût fallu que Freyja fût là ou qu’il pût la trouver facilement, mais il ignorait où elle était partie. Il regarda Ikar. « Tu veux bien m’aider, s’il te plaît ? Je connais rien à la ville. » Il sut qu’il allait dire oui. Il se remit en mouvement. Ce ne fut que quelques rues plus tard qu’il se souvint de sa proposition. Il marchait d’un pas aussi vif que possible – il était parfois obligé de ralentir pour attendre le blond. « J’ai pas entendu parler de ce conte. Tu l’as sur toi ? Tu pourrais peut-être me le lire pendant que le médecin s’occupera d’elle. Je suis un peu fatigué. » justifia-t-il pour éviter d’avoir à expliquer son illettrisme – qu’il palliait peu à peu, mais lentement. En vérité, il se sentait en pleine forme, aussi énervé qu’un cerfeuil ayant retrouvé toute la vigueur de ses bois, galvanisé par les facéties stupides de Sympan et tout ce qu’il pouvait s’imaginer au sujet d’Adriæn. « Tu la connais, Lana, toi ? » S’il s’agissait de sa jumelle, elle devait aussi être à Basphel.



Message VII – 1085 mots




[Event septembre-février] - À la découverte de Juvaniel !  - Page 5 1628 :


[Event septembre-février] - À la découverte de Juvaniel !  - Page 5 2289842337 :
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Adriæn Kælaria
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Ven 12 Jan 2024, 13:42

[Event septembre-février] - À la découverte de Juvaniel !  - Page 5 Zwbn
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À la découverte de Juvaniel !



Adriæn marchait vite. Il aurait aimé être aussi grand que Sympan ou Johannês pour avancer encore plus rapidement. Ainsi, son corps aurait été en rythme avec la vitesse des idées qui passaient dans son esprit, des idées de mort et de destruction. Jusqu’ici, il avait toujours réussi à bien s’en sortir. Les griffes du mal qui le constituait tout entier n’avaient jamais trouvé de résistance. Sa jumelle tentait de lui en opposer mais il était convaincu qu’elle finirait par s’allier à lui. Il ne lui laisserait pas le choix. Soit elle le rejoindrait, soit il la ferait plier. Son pied glissa subrepticement à hauteur de la cheville d’une personne en train de le croiser. Celle-ci s’étala de tout son long par terre. Il se retourna. Sur son visage, le masque de la surprise navrée et inquiète apparut. Ça devenait extrêmement facile. Plus il s’entrainait, plus il arrivait à mimer les émotions des personnes normales. « Vous allez bien ? » demanda-t-il, avant d’aider sa victime à se relever. Il réfléchissait. S’il prenait le risque de tenter de ravir Kiara à Lucius et échouait, cela pouvait quand même arranger ses affaires, sauf avec Hélène. Néanmoins, il pourrait toujours lui avouer qu’il avait tenté l’action par amitié pour l’Ondine, pour la préserver de son frère et de son manque de sérieux avec les femmes. Il lui dirait de garder le secret et le secret les lierait. Il pourrait la faire sienne rapidement. S’il réussissait, rien ne l’empêcherait de lui murmurer la même chose : qu’il ne l’aimait pas mais qu’il avait préféré la sauver d’un mariage malheureux. Il la prendrait en amante. Ce serait facile. Les gens avaient une tendance naturelle à aimer les secrets et il suffisait de presque rien pour qu’ils se sentissent spéciaux. Une fois la confiance acquise, il suffisait de l’alimenter tout en profitant de ses bénéfices allégrement. Il imagina le corps des deux filles l’un à côté de l’autre. Kiara devait garder l’enfant. Enceinte, ses seins se gonfleraient de lait. Alors qu’il jouait les sauveurs en s'assurant que l'individu n'avait rien, il sentit son pantalon se tendre à l’idée de s’abreuver, les lèvres contre les mamelons de la Sirène.

En reprenant sa route, après avoir reçu des remerciements, il repensa à Érasme et Dastan. Il pourrait peut-être utiliser les pilules de Sympan pour construire une mise en scène. Il pensa brièvement qu’il pourrait les violer, chacun leur tour, alors qu'ils seraient inconscients. Ça lui prodiguerait probablement un sentiment d’apaisement. Néanmoins, il pouvait faire mieux. Il pouvait faire boire le Sorcier, le droguer et mettre en scène leur intimité. Il suffirait que le Réprouvé tombât sur eux par hasard. Ce serait probablement plus fin que de monter l’un contre l’autre en les laissant supposer qu’il avait une relation avec les deux. S’ils venaient à se parler, ils comprendraient la manœuvre. Non. Il valait mieux rester sur quelque chose de simple. Ça ne l’empêcherait pas de tester la jalousie du Mage Noir pour autant. Il pouvait jouer sur plusieurs tableaux. Il voulait les briser, faire en sorte qu’ils ne se parlassent plus, qu’ils se haïssent à jamais, voire qu’ils s’entretuassent. Leur groupe n’avait pas été créé pour cet objectif mais sentir le mur derrière son dos ne lui avait pas plu. La tolérance à la frustration d’Adriæn était basse. Il aimait que le monde marchât au rythme de ses instructions, pas que la situation lui échappât. Il devait remettre les choses en ordre. S’il devait tuer quelqu’un pour ça, il était certain que ça ne lui poserait aucun problème. Il y avait toujours des moyens d’arriver à ses fins, même contre un adversaire plus fort. Il fallait simplement frapper là où il ne s’y attendait pas. Il avait observé les autres garçons à Seaghdha. Érasme était rongé par l’alcool. Dastan était torturé par ses propres démons. Lucius était jaloux de la relation entre les deux. C’était d’ailleurs lui qui les avait séparés. Que gagnerait-il à se rapprocher du Magicien pour faucher les deux autres ? L’idée n’était pas si sotte, en partant du principe qu’il réussissait à lui prendre Kiara sans trop de dommages. Si Lucius avait de réels sentiments pour elle, il ne pourrait plus utiliser cette carte.

Il entendit son nom dans son dos. Il ralentit et se retourna. La voix d’Alcide lui était familière. Il le regarda plus en détails. Il lui sembla qu’il était bien plus consistant qu’à Seaghdha. À Basphel ils ne se croisaient pas souvent. Puis, ses yeux glacés remontèrent sur la silhouette de celle qui l’accompagnait, restée en arrière. Kiara. Ils revinrent sur le Magicien. « J’ai vu Dastan mais Érasme et Lucius sont là aussi. Je cherchais justement le Sorcier. » Il l’interrogea ensuite. « Vous faites quoi, vous ? » Il attendit la réponse. Il devait prendre une décision dans ce laps de temps. Dès que ce serait fait, il devrait agir et s’y tenir. Ses yeux cherchèrent de nouveaux ceux de l’Ondine et ses mots claquèrent. « Tu n’es pas obligée de te marier avec lui. Je peux dire qu’il est de moi. » déclara-t-il, sans la quitter du regard, le visage on ne peut plus sérieux.  

852 + 897 + 807 + 841 = 3 397 mots / 3000



[Event septembre-février] - À la découverte de Juvaniel !  - Page 5 4p2e
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Lana Kælaria
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Ven 12 Jan 2024, 22:31



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À la découverte de Juvaniel !

En groupe | Adriæn, Alcide & Kiara



Un sourire éclaira le visage d’Alcide. Bien que leur dernière rencontre eût été mouvementée, loin d’être aussi heureuse que ce qu’il avait imaginé – du moins, la partie qui avait précédé le ritouel –, il avait décidé qu’il avait s’agi des ajustements nécessaires à toute nouvelle formation de groupe. Plus ils apprendraient à se connaître, à s’accommoder des personnalités des uns et des autres et à dominer leurs caractères respectifs, mieux leurs retrouvailles se dérouleraient. En outre, comme ils devaient prochainement se rendre ensemble à Boraür, le Magicien n’entretenait aucun doute quant au fait que tout s’y passerait pour le mieux. Sur son île, rien de désastreux ne pouvait advenir. Il avait, en outre, tout prévu pour répondre aux besoins, envies et exigences de ses camarades. Il avait demandé à Boraür de créer une maison spécialement pour eux – ce qu’elle avait accepté de faire. Chacun y avait sa chambre assignée – il avait demandé, pour chaque membre de l’organisation, « une chambre à son goût ». Toutefois, elles pouvaient toutes accueillir plusieurs dormeurs – il se rappelait de la requête d’Érasme, qui voulait rêver aux côtés de Dastan –, et le petit blond avait aussi prévu un immense dortoir au plafond duquel tournoyait lentement le ciel nocturne. Ainsi, ils pourraient dormir tous ensemble, en ayant l’impression de passer une nuit à la belle étoile. « Dastan n’est pas venu avec toi ? » s’étonna-t-il. Considérant sa proximité avec Érasme, il se serait attendu à ce qu’il accompagnât l’Ondin. « Et Johannês ? » Il jeta quelques regards autour d’eux, dans l’espoir de repérer sa haute silhouette. Il n’en fut rien. « Nous ? On se promenait. » Il eut la délicatesse de ne pas préciser pourquoi – par plaisir pour lui, pour se changer les idées pour Kiara – et la Rehla lui en fut reconnaissante. « On peut peut-être t’accompagner voir Érasme ? Tu le connais ? » Il se tourna vers l’adolescente, qui secoua la tête en signe de dénégation. On disait qu’il ressemblait à Lucius, mais en plus ténébreux. Quelques filles s’intéressaient à lui, à Basphel, mais il inspirait davantage la crainte que les sentiments amoureux ou les appétits sexuels.

La blanche réunit ses cheveux sur l’une de ses épaules et glissa plusieurs fois ses doigts entre ses pointes. Malgré elle, car elle aurait désiré se comporter le plus naturellement du monde, elle ne pouvait pas s’empêcher d’éviter le regard d’Adriæn et de prier pour qu’il s’adressât davantage à Alcide. Le voir lui faisait suffisamment mal au cœur. Elle n’avait pas envie de lui parler de sa situation. Ce serait mettre un point à une histoire qui, si elle ne s’écrivait probablement que dans sa tête, charmait son palpitant et la berçait d’illusions adorables. Pourtant, sa voix finit par l’atteindre ; plus que sa voix, ses mots se frayèrent un chemin douloureux dans sa poitrine. Sous le choc, elle releva vivement la tête vers lui, ses yeux dorés noyés d’affolement. « Tu… » Tout demeura dans sa gorge. Elle fit à peine attention à Alcide, dont les yeux intrigués les observaient, et que seule la politesse empêchait de formuler une question. Un rouge violent colora les joues de la fausse Ondine. Incapable de savoir comment réagir, elle demanda avec plus de véhémence qu’elle ne l’aurait souhaité : « Qui te l’a dit ? Lucius ? » Elle croisa les bras sur son estomac et serra le tissu de son haut entre ses doigts, au niveau de ses côtes. Que faisait-il ? Pourquoi prétendait-il pouvoir dire que cet enfant serait de lui ? Était-ce véritablement le message qu’il cherchait à lui faire passer ? En à peine deux phrases, il avait ébranlé toutes les semi-certitudes de Kiara. Lui proposait-il cela parce qu’il l’aimait ? Ou juste parce qu’il avait pitié d’elle ? À cette idée, ses mâchoires se contractèrent. Pourquoi évoquait-il le sujet devant Alcide ? En pleine rue ? Et pourquoi ne se manifestait-il de cette façon que maintenant ? De toutes les émotions qui la bouleversaient, la colère l’emporta. « Et tu m’épouserais ? C’est trop tard ! » Confrontée à sa présence et à sa sollicitude, elle ne pouvait que réagir violemment. Elle ne voulait pas de sa compassion. Elle ne voulait pas de ses propositions qui venaient trop tardivement, de ces espoirs gorgés de promesse qui semblaient border ses lèvres et qui infiltraient si aisément son palpitant. Elle lui en voulait de n’avoir rien fait jusque-là, elle en voulait à Lucius d’avoir parlé ; sa honte lui explosait au visage et rendait tout insupportable. « Mes parents sont au courant, son père est au courant, et apparemment tout le monde est au courant, en fait ! » Des larmes d’ire brûlèrent ses joues. « Je te déteste ! » Elle pivota brutalement et s’élança à travers la foule, pour fuir loin d’eux. « Kiara ! » Médusé, Alcide la suivit des yeux quelques secondes, avant de retrouver ses facultés et de se jeter à sa suite.



Message II – 827 mots


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Haru Araé
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Haru Araé
Sam 13 Jan 2024, 11:01



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En trio | César, Haru & Makoto



« Haru, regarde ! » L’Orine tourna la tête dans la direction indiquée par son ami. Ses yeux pétillèrent et un large sourire fendit son visage. « Ouah ! Des mochis ! » Elle s’approcha du magasin, Makoto sur les talons. « Je n’en ai jamais vu autant ! » s’extasia-t-elle. Ses iris émerveillés papillonnèrent sur les dizaines de couleurs qui ornaient les étals de la boutique. « Tu veux lesquels ? » Elle pivota vers le brun tout en décrochant la bourse qui pendait à son flanc. « Je te les offre ! » Il lui rendit son sourire radieux et plia sa haute silhouette au-dessus des petites boules sucrées. « Huuum… Un daifuku au thé vert, un autre à l’ananas, un dango et un sakura mochi ! » La petite brune sourit. « Dis donc, on croirait qu’on t’a privé de nourriture depuis des mois. » - « Presque. Je suis affamé parce que tu rafles toutes mes portions. » - « Quoi ? Ce n’est pas vrai ! » s’exclama-t-elle, outrée et désolée qu’il l’eût prit ainsi. C’était vrai qu’elle mangeait plus que lui, et qu’elle avait tendance à finir ses restes, mais de là à ce qu’il se privât pour elle… « La dernière fois, j’ai fini ton assiette parce que je pensais que tu n’avais plus faim ! » Elle perçut alors les iris rieurs de Makoto, et son expression se défit totalement. « Oh. Je vois. » Elle plissa les yeux. « Puisque c’est comme ça… » Elle pénétra dans le magasin d’un pas décidé, sous le rire de son ami qui tinta autant que le carillon fixé à l’entrée.

Lorsqu’elle ressortit, elle lui tendit l’un des deux énormes cornets de papiers remplis de mochis jusqu’au rebord qu’elle venait d’acheter. « Avec ça, tu ne devrais plus pouvoir te plaindre de mourir de faim. Peut-être que tu feras une crise de foie, mais ça… Je suis sûre que Cho-Hee se dirait que tu as trop bu ! » pouffa-t-elle. Au lendemain de leur déambulation nocturne à Seaghdha, leur hôte les avait réprimandés. Ça n’avait rien eu de remontrances méchantes, d’une part parce que cela ne faisait pas partie de leur culture et d’autre part parce que ce n’était pas dans le caractère de Cho-Hee. Cependant, elles avaient fait leur petit effet : durant quelques heures, les deux adolescents avaient promené une mine penaude dans les couloirs de la maisonnée. Haru avait été la première à retrouver son insouciance. Makoto avait plus longuement réfléchi à la situation, aux dangers potentiels auxquels ils s’étaient exposés, à l’image qu’ils avaient pu renvoyer, aux risques qu’ils avaient pris. Même si ces garçons figuraient sur leur liste et même si leur peuple jouissait d’une protection de fait, ils devaient rester attentifs et ne pas se laisser aller à une décadence dangereuse pour leur santé – et leur réputation. C’était avec ces conseils bien en tête qu’il avait abordé les premières rues de Juvaniel. Cho-Hee, désireuse de ne pas avoir l’air de ne plus leur faire confiance, leur avait laissé quartier libre. César et Haru ayant correspondu, ils devaient se retrouver, et toutes les Orines qui connaissaient l’Eversha savaient qu’il n’existait pas meilleur chaperon pour la jeune fille – à Onikareni, du moins. « Tu aurais dû voir ta tête… » Il sourit, malicieux. Elle attrapa un mochi dans son sachet et tenta de le plaquer contre ses lèvres pour le faire taire. Un peu de sucre blanc s’étala sur le visage de son ami lorsqu’il essaya d’échapper à son attaque. Ça la fit rire. Il finit par devoir abdiquer en mordant dans la sucrerie.

« J’en ai pris beaucoup aussi parce qu’on va voir César et qu’il adore ça. » Makoto acquiesça. L’Eversha adorait Haru. Sa mère et elle l’avait recueilli lorsqu’il était un tout petit chiot. Il avait grandi avec elle. Il y avait des périodes – récurrentes – où il était impossible de voir l’une sans l’autre. Il la suivait comme son ombre à travers tout le village. Quand elle faisait ses devoirs, il se roulait en boule entre ses jambes croisées en tailleur. Quand elle allait à l’école, il l’accompagnait. Quand elle se lavait, il attendait fidèlement derrière la porte de la salle de bains. Quand elle se couchait, il se glissait sous la couette avec elle. Ils passaient de longs moments à jouer ensemble et elle l’entraînait souvent dans ses aventures autour de leur village. Au début de l’adolescence, elles avaient toutes découverts – hormis les Orines les plus sages et les plus expérimentées, sans doute – qu’il s’agissait en fait d’un Eversha. « César ! César ! » Avant même qu’il n’eût pu repérer le garçon, Makoto se retrouva avec les deux cornets de mochis dans les mains, et vit Haru courir à travers la rue. En quelques pas, elle eut rejoint l’intéressé. Elle jeta ses bras autour de son cou et le serra contre elle. Son ami sourit et les rejoignit tranquillement. « Tu vas bien ? Alors, c’est comment, Basphel ? Raconte ! On a trop hâte d’y aller ! Et j’ai pris tes mochis préférés ! »



Message I – 850 mots


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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Sam 13 Jan 2024, 14:50



À la découverte de Juvaniel


Samuel Kim - Attack on Titan Theme - Epic Finale Version
Ârès, Cyrius, Val'Aimé, l'Oracle du Chaos, Aliénor et Lhéasse

Rps liés :
- Le Grand Fessetival de la Charité
- Cyrius Windsor et le Chaos déchu

J’étais aussi silencieux que le Duc Val’Aimé Taiji. Un café à la main, son regard contemplait l’exacte même scène que moi. Nous étions tous les deux, lui visible, moi invisible, en train d’admirer la trahison d’un Chancelier des Ténèbres qui jouait avec un feu qu’il ne maîtriserait bientôt plus. Je n’avais pas besoin de lire ses pensées pour comprendre qu’il envisageait très sérieusement d’assassiner brutalement la Dame Noire objet des désirs de son homologue. La jalousie lui allait si bien, tellement que je me questionnai quelques secondes sur ce que lui avait offert Elizabeth Naseph pour rester en vie à la suite de son mariage avec Lhéasse. L’envie de courir le temps pour vérifier chaque interaction chatouilla mes pensées. Je le ferais, plus tard. Val’Aimé était un sujet d’étude intéressant. Homosexuel, amoureux de son ami d’enfance depuis des siècles, il se tenait à une discipline farouche chaque jour. Cette discipline l’aidait à faire face à ce qu’il était. Il ne cillait jamais en condamnant ceux qui aimaient de la même façon que lui. L’interdiction pesant sur les Mages Noirs s’appliquait également à lui et il la respectait. Il avait fait quelques écarts dans sa jeunesse mais, depuis, personne ne pouvait lui reprocher quoi que ce fût de cet ordre. C’était à peine si sa main parcourait son propre corps, comme s’il tentait de refouler au plus profond de lui tout désir, jusqu’à ce que ce dernier disparût totalement. Pourtant, un nouvel élément était entré dans sa vie dernièrement, un élément qui avait éveillé ce qu’il tentait de détruire depuis si longtemps. Le corps d’Érasme Salvatore le plaçait dans une situation compromettante. Le désir s’était peu à peu mêlé à la haine qu’il lui portait, une haine nourrit par la traîtrise de l’ancien Prince Noir. Il l’avait torturé plus que nécessaire, pour tenter de noyer ses propres ressentis. Néanmoins, celui qui était surnommé la Perle Noire avait développé une magie masochiste et résistait avec plaisir aux coups du Chef des Armées, qu’importât l’état de son corps. De cette étrange relation, les nuits de Val’Aimé s’en étaient retrouvées d’autant plus cauchemardesques.

Je souris. Je savais depuis longtemps à quel jeu dangereux se livrait Lhéasse avec la Comtesse Vaughan. Néanmoins, ce comportement avait partiellement échappé à l’Elzagan. Comme moi, il avait dû entendre la conversation. Il en mesurait à présent l’étendue. Il se rendait compte aussi qu’il devait intervenir, déplacer le Cavalier qu’il était afin de s’interposer entre la Tour que constituait Lhéasse et le Pion représenté par Aliénor. J’étais certain qu’il était pleinement conscient qu’un pion mal maîtrisé pouvait devenir une Dame. Le futur était rempli de possibilités à ce sujet. Néanmoins, je n’étais pas soumis à la Véritable Ligne du Temps. Mes actions la détruisaient. Mes seuls ennemis étaient mes semblables et il me faudrait les tuer pour réussir pleinement. En attendant, tuer un Chancelier des Ténèbres ou une écervelée me semblait être une idée plaisante. Je m’y serais d’ailleurs employé dans d’autres circonstances. « Lhéasse. » Le ton était égal, comme toujours. Je savais cependant que Val’Aimé n’avait pas l’intention de laisser son ami réussir sa manœuvre. « Dame Vaughan. » ajouta-t-il. « Pour rien au monde je ne raterais la contemplation de cet essai de coopération. » Il avait surtout hâte de le voir échouer.

Je plissai les yeux lorsque Cyrius Windsor apparut, accompagné de deux chiens ridicules et de… Mon regard se posa sur la fillette. Elle devait avoir un peu plus de dix ans. Cheveux roses, habillée de noir, rien chez elle ne rappelait l’enfance, ni l’expression de son visage, ni ses yeux plantés sur moi. L’Empereur Noir me regarda également, comme si aucune magie ne couvrait mon corps. Il laissa un petit rire s’échapper de ses lèvres alors que les révérences d’usage s’exécutaient. J’eus soudainement l’impression de me trouver au milieu d’une réunion de titans. Ensemble, nous représentions une bonne partie de la puissance des Sorciers et des noirs desseins de la Lune Noire. Il ne manquait plus que mon insupportable double et son fils pour réunir l’ensemble des Élus d’Ethelba. Érasme s’alcoolisait en compagnie de son frère. Quant au premier… Je sentis mon sort vaciller. Le regard de Cyrius sur moi était de plus en plus pénétrant. Je compris que ma magie venait d’être brisée à la réaction subtile de Val’Aimé. Il ne bougea néanmoins pas. « Je vous ai trouvé ! » s’amusa Cyrius, comme un enfant en pleine partie de cache-cache. Mon avis premier sur lui ne fit que se renforcer : il était dangereux. Me laisser endormir par ses manières décalées était une erreur que je commettais bien trop souvent en pensant à lui, comme si quelque chose m'empêchait de voir sa réalité. Il m'avait pourtant blessé sans effort. J'avais également vu les inscriptions sur sa peau. Il aurait dû m'obnubiler. Je ne l’avais même pas senti arriver. Sans plus me prêter d’attention, il s’accroupit à la hauteur de l’enfant. « Et si tu allais trouver ton mari ? » Elle fit la moue mais finit par hocher la tête. « N’oublie pas ton pipeau. » Il fit apparaître l’instrument et le lui tendit. Elle partit, la flûte au bec, jouant d’une façon catastrophique et stridente. J’en profitai pour me tourner vers Aliénor Vaughan. « Je suis ravi de vous revoir. » lui fis-je savoir. Je lui avais promis de la marquer, la dernière fois que nous nous étions vus. Je tenais toujours les promesses qui m'arrangeaient et j’étais certain que Val’Aimé ne chercherait pas à m’en empêcher. Je souris, le voile du mal passant devant mes yeux. Je disparus et réapparus derrière elle. Sur sa gorge se dessina ce qui ressemblait au sceau des Mayfair. Il avait la même fonction : l’esclavage, mais il m’était propre. Cyrius ne sembla pas vouloir intervenir, ce qui me ravit. Sans un mot, je repartis avec elle, une idée merveilleuse ayant germé dans ma tête, inspiré des fabuleuses aventures de Freyja Belegad, épouse Paiberym. J’allais organiser un jeu. Le premier à la retrouver en serait le digne propriétaire. En attendant ce jour, je l’esquinterais à ma convenance. Et s’ils tardaient trop, je la tuerais. Je la tuerais dans tous les cas, peut-être.

972 mots

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Sam 13 Jan 2024, 19:45



À la découverte de Juvaniel


Eternal Eclipse - Theory of Light
Ezechyel, Adam, Priam, Freyja, Ârès, le sale chat et Kaahl

Les pensées d’Adam m’arrachèrent un rire aussi désabusé qu’agacé. Ce qu’il y avait entre Freyja et mon père m’était inconcevable. Le voir étendu là me rappelait ce que j’avais entraperçu, ce que j’essayais d’oublier. Notre mariage marquait le point d’arrêt des folies de l’Ange. Il aurait dû. Pourtant, je savais aussi que l’amour ne se pliait à aucune volonté. Je savais également parfaitement que je n’étais pas fidèle. Je tentais de me convaincre jour après jour que l’envisager dans les bras du Déchu me serait une chose acceptable, comme je tentais de passer outre cet égarement sous les étoiles du Cœur Vert. Il n’y avait pas mille possibilités. Soit j’acceptais de me plier à ces réalités. Soit je devais cesser de la voir. « Oui, on devrait... » murmurai-je, lorsque Priam évoqua la possibilité d’entreprendre de le laisser mourir. Bien entendu, je ne le pensais pas. Ma survie dépendait de sa vie. Au-delà de ça, quelque chose en moi me poussait naturellement vers lui, comme si nous étions faits de la même matière, une entité dans deux corps distincts. Il n’était pas simplement mon père. Il était plus que ça. Il était une partie de moi. Je fixai Priam. « Je ne voudrais surtout pas te priver d’un entraînement. Ta magie a encore besoin d’être perfectionnée si tu comptes un jour faire le poids contre les Chanceliers des Ténèbres. » Je lui souris, lui rendant sa pointe de moquerie. Je ressentais nos rapports comme un jeu. La volonté de danser avec lui entre haine, raillerie, amitié et protection enrobait mon cœur d’un élan indescriptible. Il me faudrait taire le reste, ce que j’éprouvais en plus à son égard. Le Lien des songes qui nous unissait était bien suffisant. Je savais parfaitement gérer ce genre de situations. Il me suffisait d’agir normalement, de ne pas attarder mon regard sur ce qui éveillait une curiosité fiévreuse. Cet Ange était problématique pour moi mais beaucoup d’aspects de mon existence l’étaient. Je n’avais pas le temps de me morfondre sur le désir flagrant que le corps de Priam éveillait chez moi. J’avais l’impression d’être de nouveau étudiant à Basphel, lorsque ma sexualité avait commencé à se développer et lorsque mes yeux s’étaient attardés sur le corps des autres garçons. Au début, j’avais cru qu’il s’agissait d’envie : l’envie d’être comme eux, plus musclé ou plus grand. J’avais vite compris que ça n’avait rien à voir. Alors j’avais adopté la fuite et avais habillé mon désir pour ne plus le laisser paraître. Je m’étais contenté de regarder discrètement.

Comme pour me ramener sur le droit chemin, je sentis la présence de Freyja, dehors. J’hésitai entre la laisser à l'extérieur ou lui permettre d'entrer. Finalement, puisque je savais qu’elle ne reculerait probablement pas et risquait de finir dans un état similaire à celui d’Ezechyel, j’optai pour la deuxième possibilité. Je l’observai. Elle allait découvrir mon père, étendu là. Je laissai ma poitrine se remplir d’air sans détourner le regard. Je pris soin de ne rien laisser transparaître. Je n’aimais pas le fait qu’ils fussent ensemble dans la même pièce. Il allait immanquablement se réveiller et je redoutais qu’il fût trop jeune pour réussir à contenir les murmures de son cœur dès qu’il la verrait. Alors qu’elle le soignait, je me déplaçai pour me rapprocher de la tête du blond. « Quelle chance. » laissai-je filtrer d’entre mes lèvres. Fuirait-elle, ensuite ? Je décidai de maintenir les portes closes par télékinésie bien avant qu’elle ne tentât quoi que ce fût. Il était hors de question qu’elle disparût. Quand elle essaya, mon regard s’accrocha au visage de mon père pour cacher mes mesquineries. Je m’avançai davantage. Ma main claqua sur sa joue. « Debout ! » S’il était ici, il devait y avoir une raison. La raison arriva, comme appelée par mon invocation. Ma magie se tordit violemment. Un grincement strident découla d’une bataille acharnée entre elle et celui qui tentait d’entrer. Je fronçai les sourcils, en essayant de renforcer le sort. « Merde. » laissai-je échapper. La musique qui résonnait à l’intérieur du corps de l’individu m’était plus que familière. Finalement, une brèche s’ouvrit dans ma protection et sa silhouette apparut. « Toc toc toc. » Il sourit, visiblement satisfait de lui-même. Plus je le voyais, plus je m’imaginais le tuer. Ce sale… « Ne te fatigue pas. Je ne compte pas rester longtemps. » L’une de ses mains se trouvait derrière son dos. « J’étais justement en train de me dire que nos rêves communs me manquaient. » Je serrai les dents en y songeant. J’aurais dû tenter de le tuer mais il y avait trop de monde ici. Si je lui déclarais la guerre, il y aurait probablement des morts. Il devait penser à la même chose que moi : tant de mes proches réunis au même endroit était une véritable aubaine. Il sembla cependant ne pas envisager de les assassiner maintenant. « Mais je ne viens pas pour toi. Je viens pour lui. » Il désigna Priam. Comme sur ressort, je me plaçai entre l’Ange et lui. « Qu’est-ce que tu veux ? » « J’organise un jeu. J’écrirai aux principaux concurrents bientôt mais je voulais donner une chance supplémentaire à l’amoureux transi. » Il sourit, son regard mauvais cherchant le regard du Belegad. « Je détiens la Dame Vaughan quelque part. Il faudra la retrouver avant la fin du temps imparti. Chaque semaine, je lui arracherai un membre. » Son faciès était comme possédé par le mal. La situation lui plaisait et il ne s’en cachait pas. Ses yeux finirent sur le corps de Freyja qu’il détailla de bas en haut, sa langue venant humecter ses lèvres de façon obscène. L’air qui constituait mes poumons ne circulait à présent plus. Comme une boule de haine, il gonflait à l’intérieur de moi. Mes narines se dilatèrent légèrement. J’allais le tuer. Je lançai un coup d’œil à Adam. Peut-être qu’à deux, nous pourrions… « Oh, j’oubliai, en remerciement pour les artefacts… cadeau ! » Il découvrit sa main. Elle tenait un chat qu’il me balança dessus avec un sourire sournois. Mes yeux s’écarquillèrent et je reculai sans pouvoir m’en empêcher, heurtant Priam au passage. Ârès rit de ce qui aurait pu être qualifié de bon cœur s’il ne s’était pas agi d’un être aussi vil. La panique me scia le ventre.

1045 mots

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Sam 13 Jan 2024, 22:35



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À la découverte de Juvaniel !

En groupe | Adam, Ârès, Ezechyel, Kaahl, Priam & Freyja



À l’instant où sa main se referma sur la poignée, Freyja sentit la magie de Kaahl qui habitait déjà la porte. Elle tenta de l’actionner, mais sans succès. Les dents serrées, elle fixa la serrure. « Ouvre cette putain de por- » En entendant la claque résonner, elle pivota vivement vers lui, et jeta sur sa silhouette un regard noir de colère. Le bruit qui retentit dans la maison, venu de partout et de nulle part à la fois, lui arracha les mots de la bouche. Elle sentit le danger avant même de voir l’appréhension se peindre sur le visage de Kaahl. Rejoignant aussitôt le groupe, elle fit glisser les sacs de nourriture sur le sol et se posta devant Priam, les sens en alerte. La silhouette d’Ârès apparut. L’Ange retint sa respiration. Elle se rappelait parfaitement de leur première rencontre. De la dernière aussi – au Fessetival, en plein songe. Un instinct brûlant lui hurla de reculer, de s’enfuir, de se faire toute petite ; néanmoins, elle avança, prête à en découdre s’il le fallait. Elle sentit une main enserrer son poignet. Elle tourna la tête. Priam se tenait debout, à côté d’elle. Il dardait sur le Sorcier un regard défiant. Il l’avait déjà rencontré. Au tout premier Fessetival, à Avalon. Ils avaient parlé. Ârès lui avait promis qu’il tomberait devant lui, et l’Ange n’avait pu qu’y repenser. Refuser d’y croire, mais s’en souvenir malgré tout. Quand Kaahl lui passa devant, il n’avait pas lâché Freyja. Celle-ci se tendit. Elle n’aimait pas qu’il s’exposât de la sorte. Son double la terrifiait, et à raison. Son esprit et sa magie étaient plus puissants que ceux de son amant. Il ne pourrait pas le vaincre tout seul. La dernière fois, Cyrius était intervenu. Viendrait-il ? Elle ferma le poing. Elle ne l’avait jamais aimé, elle l’avait même détesté, et ce jour-là, elle le haïssait. Elle jeta un coup d’œil à Adam, avant de fixer son regard sur Ârès quand il annonça être venu pour Priam. Ses phalanges comprimèrent son avant-bras.

« Aliénor ? » Le cœur du diplomate s’enflamma. Le bûcher crépita, pétarada, explosa. Où était-elle ? Que lui avait-il fait ? Il se rappelait parfaitement les regards qu’il lui avait lancés, au Fessetival. Il n’avait jamais oublié ses expressions retorses, la violence qui s’épanouissait dans son regard, la noirceur qui auréolait tout son être. Ses menaces limpides – contre la Magicienne, contre sa sœur, contre lui-même. « Quoi ? » Il fut incapable d’articuler quoi que ce fût d’autre. Il ne respirait plus que du feu. Ârès avait créé le brasier qui les consumerait l’un ou l’autre, et qui les écorcherait tous les deux. Il voulut exécuter un pas en avant, mais sa sœur lui barra la route en glissant une jambe devant les siennes et le bras qu’il tenait devant son buste. Alors que le monstre jaugeait ses courbes, elle se contenta de lui renvoyer un regard fier et méprisant. « Tais-toi. » chuchota-t-elle à l’adresse de son frère, alors que tous les hurlements qui galopaient dans sa poitrine ne demandaient qu’à sortir. Soudain, Priam se sentit projeté vers l’arrière. Par réflexe, sa main se crispa autour du poignet de sa cadette. Il bascula sans pouvoir retenir sa chute, et elle le suivit, entraînée par son poids et sa force. Ils s’étalèrent de tout leur long sur le parquet. Le fils de Réprouvés sentit un poids écraser sa poitrine. Ses doigts se défirent de sa sœur pour s’ancrer sur les épaules de Kaahl, qui s’était écroulé sur lui.

Une onde de choc les frôla, et percuta de plein fouet le chat qu’Ârès avait lancé. Son petit corps fut propulsé sur plusieurs mètres. Une cage métallique apparut et il glissa dedans – elle se referma sur lui. Freyja, à genoux près de son aîné, le souffle court, fixait son œuvre. Ses iris se réorientèrent sur Adam. Il était en un seul morceau. Ezechyel aussi. Rassurée, elle inspira. « Ça va ? » demanda-t-elle à tous, en se relevant. « Non. » réagit Priam après quelques secondes. Assis, peut-être incapable de se relever seul, il planta sur Kaahl un regard haineux, parfaitement indifférent à la peur qu’il venait d’éprouver – et qui faisait sans doute encore battre son cœur. « T’as intérêt à m’aider à la retrouver avant qu’il n’arrache un seul cheveu de sa tête. Parce que chaque morceau qu’elle perdra, ça en sera un que tu perdras aussi. Tout ça, c’est de ta faute ! » - « Ce n’est de la faute de personne, et si tu le touches, je te tue ! » Ses mots claquèrent en même temps que sa magie, qui répandit dans la pièce les vertus du Sanctuaire d’Ahena, et s’immisça autant que possible en Kaahl dans le but de faire taire sa terreur. Quelques secondes s’égrenèrent. Elle soupira. « Adam, aide-moi à le relever, s’il te plaît. » À deux, ils lui permirent de se mettre debout. Sans un mot, elle se dirigea vers la cage qui retenait le chat, ouvrit la fenêtre et le libéra à l’extérieur. Il ressemblait à celui qu’elle avait aperçu, plus tôt. Une nouvelle onde, bien plus légère que la première, l’exhorta à s’éloigner rapidement de la maisonnée.

Lorsqu’elle pivota vers les quatre hommes, il lui parut évident que s’enfermer dans une autre pièce en attendant le réveil d’Ezechyel n’était plus une option. La vie d’Aliénor Vaughan était en danger. « Qu’est-ce qu’on sait d’Ârès ? Tes espions n’arrivent pas à le suivre, j’imagine ? » La question était rhétorique. Si tel avait été le cas, il serait certainement mort depuis longtemps. « À qui risque-t-il d’envoyer ces lettres dont il parlait ? » Alliés, ennemis ? Ce qui se dessinait n’était pas pour lui plaire. En plus de devoir trouver Aliénor et d’affronter son geôlier, il était possible qu’ils dussent combattre d’autres « candidats ». Son regard alla de Priam à Adam. Aucun des deux ne savait se défendre – encore moins se battre. La magie du Déchu était puissante, mais à sa connaissance, il ne l’utilisait pas à des fins guerrières. Les quelques cours de combat qu’elle lui avait donnés s’étaient soldés par sa lassitude plaisantine. Son frère les avait suivis avec plus d’assiduité, mais cela remontait, désormais, et il n’était de toute façon pas en état de résister à qui que ce fût. Quant à sa magie, elle laissait à désirer. Autant dire qu’ils ne partaient pas gagnants. « Au passage, ce serait peut-être une bonne idée que vous repreniez quelques leçons de combat et de magie offensive. Ce n’est pas avec des joutes diplomatiques qu’on la récupérera. » Ses iris quittèrent Adam pour plonger dans ceux de Kaahl. D’une certaine façon, ce moment lui rappelait Amestris. Leur coopération autour de son procès, cette façon qu’ils avaient eue de travailler main dans la main et cette harmonie qui avait fait battre leurs cœurs à l’unisson. Ils fonctionnaient bien, ensemble – quand il n’était pas exécrable. Elle s’humecta les lèvres, puis désigna la table de la salle à manger. « Je propose qu’on s’assoie autour de cette table et qu’on discute posément. » L’Aile d’Acier avisa les sachets qu’elle avait laissés, par terre, près de Priam. « Si tu pouvais prendre ça… J’ai ramené à manger. Il y a des fruits, de la confiture, du fromage de chèvre, des mochis… Si jamais. » Elle haussa les épaules, un peu penaude. Ce genre d’événements avait tendance à couper l’appétit. Il ne les avait pas tués simplement parce qu’il chérissait encore plus l’idée de les torturer. Elle déglutit, les yeux rivés sur la pointe de ses bottes.



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