«Julia, tu veux bien descendre s'il te plaie ?» Je levais alors la tête de mon livre en me demandant ce que ma mère voulait bien me vouloir. Intriguer, j'enfilais rapidement mon peignoir et j’étais descendue la voir, constatant qu'elle n'était pas toute seul, une amie de ma mère était là et semblait soucieuse. Je m'assis alors et écoutait ce qu'ils avaient à me dire.  «Bonjour Julia, excuse moi de te déranger si tard, mais j'aimerais te demander quelque chose, un grand service en faite. J'aimerais que tu te rende a Basphel, tu a certainement déjà entendu parlée de cette école. Une fête va avoir lieu et des enfants vont pouvoir être adopter. Parmi eux se trouve ma fille, elle me croit morte, comme tout le monde d’ailleurs. Et c'est beaucoup mieux ainsi. Seulement je connais ta mère depuis longtemps et toi aussi. Je sais que ce n'est pas simple pour toi, surtout depuis… enfin tu voie de quoi je veux parler. Mais j'aimerais te la confier. » Je les avais regarder un long moment, est ce qu'ils étaient sérieux ? Je n'avais déjà pas demander à être la mère de mon propre fils, alors en adopter un ? Je promis cependant d'y réfléchir content dans un premier temps refuser.

Et pourtant, plus le temps passait, plus je me rendis compte que ce n'était pas une si mauvaise idée. Au contraire. La pauvre gamine n'avait plus personne et devait être perdue. En restant avec moi sa mère pourrait avoir des nouvelles. Et puis… même si je n'avais pas penser à ça maintenant, avoir une sœur pour Neltharion ne serais peut être pas un mal. Avec ce geste je faisais trois heureux. Je dois bien avouer que je n'étais pas rassurée, mais ça valait le coup de tenter, a voir maintenant s'ils accepteraient de me la confier. Et puis allez dans cet endroit me permettrais de prendre des informations pour l'avenir de mon fils aussi. Je m'habillais alors rapidement, préviens Neltharions que nous allions nous mettre en route et je préparais a sortir.  «Tu ne compte pas y allée comme ça ? » «ben pourquoi ?»  tenue correcte exiger.»  «Hein !»  J'en revenais pas, mais en même temps il fallait s'en douter, je n'allais pas simplement boire un verre dans la taverne du coins. Soupirant j'allais alors me changer rapidement avant que nous prenions notre envole pour l'école prestigieuse.

 « tu crois qu'elle est ou ? » [/i]  «Je ne sais pas, j’espère qu'elle n'a pas déjà été adopter. On va chercher après quelqu'un pour se renseignée.» Même si après mur réflexion je le souhaitais, je ne pourrais rien faire si maintenant quelqu'un avait déjà émis le souhait de l'adopter. Mais ça venais à peine de commencer et avant de le trouver, je voulais essayer d'en savoir un peu plus sur la marche à suivre. Surtout que je ne voulais pas l'effrayer, nos mère avaient beau être amie, je ne l'avais jamais vue, j'étais tout le temps dehors quand elles venaient. J'avais donc bien un vague souvenir de son visage, mon fils lui avait déjà eu l'occasion de jouer avec elle, donc peut être que l'on auraient plus facile. Mais je ne voulais de toute manier pas allée trop vite.  «Écoute, on va profiter pour visiter un peu les lieux d'accord ? Si on la croise tu pourra lui parler, mais en aucun cas lui expliquer pourquoi on est là. Je veux m’assure que tout ce passe pour le mieux.» il hochait alors la tête et on commençait à visiter les lieux. Je devais avouer que j’étais assez époustouflée par cette école. Je crois que j'aurais vraiment aimer pouvoir y faire mes études, mais les moyens de ma famille ne l'aurais jamais permis. D’après ce que j'avais compris, ce ne serais pas le cas de Elyssa, quand à mon fils, je faisais tout mon possible pour reunnir les moyens nécessaire à une éducation ici, j’espérais vraiment que je réussirais.
On marchaient alors le long des couloirs, traversant les salles ouverte au publique tout en regardant autours de nous, mon fils cherchant son amie avec entrain, quand à moi je cherchais un responsable.

Spoiler:

Basphel. En règle général, je n'y allais pas. Depuis quelques temps, j'avais brisé mes habitudes, m'y rendant plus que de raison. Une seule explication : Samuel. L'enfant devait devenir un homme et il m'avait lui-même demandé de l'y inscrire. Si j'avais été surpris par sa demande, je commençais à ne comprendre les avantages.

Le jeune sorcier avait l'occasion de rencontrer du monde de la haute société en toute sécurité : il ne s'agissait que des rejetons des grands de ce monde. Il ne risquait rien et établissait pourtant son carnet d'adresse. Il n'en avait pas conscience, bien sûr. En revanche, il se rendait bien compte du plaisir qu'il avait à étudier. Il me parlait fort souvent de son cours de magie des invocations. Il semblait lui porter une attention toute particulière. Le jeune garçon était-il appelé à devenir un grand invocateur ? Un grande fierté pour moi… !

Si jeune… Et pourtant déjà tant d'espoirs.

J'étais satisfais. Cette inscription à Basphel était une réussite et Samuel était formé dans les meilleures conditions pour devenir un allié de poids et de confiance. Cet enfant qui portait le nom d'Eternam sans en avoir le sang… Il était peut-être le plus grand espoir de ma famille à mes yeux.

Aussi quand il s'était agit de se rendre à Basphel pour une réception donnée en l'honneur du retour de la paix relative sur les terres du Yin et du Yang avec l'occasion d'offrir ses services au profit des orphelins, je n'avais pas hésité une seconde. Trouverai-je mon intérêt dans cette célébration mondaine ? Aucune idée. En revanche, je saurais en profiter pour voir Samuel, lui donner mes recommandations et peut-être voir ses professeurs. Une expérience qui me réjouissait par avance, autant qu'il était possible de me voir me réjouir…

Mon arrivée à Basphel fut rapide mais efficace. Yshaël et moi nous approchèrent au plus de l'Edelweiss enneigé sans pour autant tenter de commencer l'ascension. La neige, le froid… Je n'y tenais pas tant que cela…

Je sentis mon énergie magique suffisante, familier depuis peu d'une telle évaluation, et en un instant, l'onde me projeta à travers l'espace et le temps, me transportant jusqu'à la plate-forme d'arrivée des visiteurs. Je commençai à être habitué de ce chemin et me serais presque attendu à entendre la gardienne m'indiquer sans prendre la peine d'attendre que je lui expose ma requête que Samuel avait déjà été prévenu. Néanmoins, en ce jour, la gardienne était élégamment habillée, d'une mine bien plus chanteuse que d'ordinaire et elle me jeta un coup d'œil bienveillant avant de m'adresser la parole de sa voix un peu déraillée :

- Oh ! Bonjour Monsieur Eternam ! Vous venez pour la célébration ? Comme pou les autres visiteurs, je n'ai qu'à vous indiquer de suivre le chemin flêché et vous trouverez le centre des festivités !

- Merci, répondis-je en gratifiant la grosse femme d'un faux sourire d'allégresse.

Je ne tenais pas à rester en compagnie de cette bonne femme que j'évaluais à grands renforts d'à priori comme fort désagréable de caractère, voire envahissante.

Sans plus perdre de temps, je partis et suivais ce qui semblait effectivement être quelques flèches, tantôt dessinées à la peinture, tantôt taillée dans le bois et accrochées avec attention aux murs. J'imaginais aisément les enseignants tenter de convaincre leurs élèves d'accepter de participer à l'organisation en préparant ces flèches… Aucune chance pour Samuel. Il avait du s'éclipser bien vite, trouver quelqu'un pour le faire à sa place voire prétexter une incapacité évidente pour se presser d'aller travailler…

En parlant de loup…

Levant la tête pour chercher le bon chemin à suivre, mes yeux se posèrent sur un enfant qui avançait dans les couloirs avec assurance. C'était lui.

Concentré sur des pensée abstraites  qui devaient avoir un lien quelconque avec son travail actuel, il ne vit pas tout de suite. Mais quand il fut à quelques mètres à peine, il se rendit compte de mon identité.

S'interrompant un instant, il eut un doute, expression naturelle de son incompréhension. Il sembla que les explication d'un tel phénomène lui parvinrent rapidement au cerveau car ses traits s'adoucirent pas plus de quelques secondes plus tard. Il m'offrit alors un grand sourire. Il avait la chance d'en être encore capable. Mais il savait faire preuve de retenue et en arrivant près de moi, ses coins de lèvres étaient déjà retombés en une expression platonique.

- Maître. dit-il simplement en m'offrant une rapide révérence, ou tout du moins quelque chose qui y ressemblait.

Ce n'était pas encore ça… C'était maladroit et il me faudrait l'entraîner mieux. Mais l'heure n'était pas à l'enseignement et Samuel ne méritait pas que je me montre désagréable, aussi m'abstins-je de tout commentaire à ce sujet.

- Bonjour Samuel. répondis-je doucement de ma voix grave et calme.

- Vous êtes venu pour la rencontre organisée par l'école ? demanda-t-il en penchant malgré lui légèrement la tête sur le côté, attitude trahissant son âme encore enfantine.

- Précisément…

- Venez, je vais vous y conduire. Ceux qui se sont chargé du fléchage sont des incapable. Ils se sont trompé et nous avons retrouvé un nombre de visiteurs impressionnant, perdus dans certaines ailes où ils n'auraient pas du se trouver…

Visiblement, Samuel avait peu de considération envers ses camardes… Cela venait-il de cette séparation en départements ? Ou bien était-ce du au fait que Samuel était un excellent élève probablement au-dessus d'une certaine partie de sa classe et qu'il appréciait mal leur négligence vis-à-vis de la connaissance ? Possible…

L'enfant prit les devant et je le suivis sans me poser plus de questions, sachant petinemment qu'il savait où il allait.

- Tout se passe bien pour toi ?

- Oui. Mais vous vous en doutiez, n'est-ce pas ? Et la guerre ? Comment s'est-elle terminée ?

- Difficile à dire… Une chose est certaine : les sorciers sont loin d'avoir emporté la victoire sur la Kæleesi disparue…

- Je vois…

Oui il voyait. Il voyait très bien, j'en étais certain. Lord avait été confronté à d'importantes difficultés, c'était une certitude. Mais je manquais d'informations et, finalement, je me demandais si Samuel en s'informant avec insistance sur la situation actuelle du monde, devait en savoir autant que moi avant même que j'eus répondu à sa question.

Nous arrivions. J'entendais déjà l'agitation de l'autre côté de la porte au bout du couloir. Par réflexe, je jetais un coup d'œil à ma tenue et m'époussetai rapidement. J'étais vêtu d'un long manteau en daim d'un marron foncé par teinture qui tombait jusqu'au bas de mes jambes, recouvrant un pantalon de tissu stylisé par un créateur dans un cuir souple noir qui aurait été aisément confondu avec un tissu de coton tant qu'il était fin. En guise d'habits de haut du corps, sous le manteau ouvert, j'étais vêtu d'une tunique de soie d'un blanc volontairement légèrement délavé recouvert d'un gilet sans manches d'un noir d'encre. Aucun artifice ne recouvrait ma tête en je n'arrivais toujours pas à m'y habituer. Pourtant, il faudrait bien car ma condition me permettait et me demandait à présent de ne plus me recouvrir d'une capuche de voyageur vagabond…

Samuel écarta devant moi le bâtant de la porte et j'entrai à sa suite dans ce qui semblait être une grande salle du bâtiment éducatif réservée pour l'occasion.

Rapidement, j'avisais un modeste buffet où quelques verres et un peu de vin était proposé. Parfais.

Les buffets étaient l'assurance des inconnus. Il suffisait de s'y rendre et de se servir de quoi se nourrir pour avoir l'ai et le sentiment d'être à sa place, tout à fait en harmonie avec le reste des convives. Le secret, néanmoins, était de se servir un tout petit peu à manger et un verre à boire lentement. Celui qui ne se sert qu'à manger passe pour un gros goinfre et prend le risque de se tacher, de tacher quelque chose ou de se faire remarquer par un façon particulièrement grossière de manger. À l'inverse, celui qui ne se sert que à boire donne l'impression qu'il s'ennuie, surtout s'il boit lentement en prévision d'une attente plutôt longue avant d'être abordé par un curieux.

Mon verre de vin rouge à la main, je pris un petit en-cas léger et le plus solide possible pour ne pas risquer de me salir bêtement.

Samuel était encore avec moi. Il jouait la dignité mais ne pouvait cacher sa gourmandise. Il se servait certes avec délicatesse et sans la précipitation attribuée habituellement à un petit homme de cet âge, mais il n'en demeurait pas moins qu'il s'était copieusement servit. Je lui lançai un regard sombre qu'il ne vit pas.

Regardant autour de moi, j'avisais avec curiosité un enfant, perdu parmi les autres. Son regard… Il m'intriguait… Il y avait quelque chose de bizarre dedans. J'avais l'habitude de déceler celui des jeunes sorciers de notre race encore à un niveau hiérarchique faible, mais il ne s'agissait pas de cela ici… Et pourtant… Je n'arrivais pas bien à comprendre…

L'indiquant discrètement de la tête, je demandais à Samuel :

- Qui est-ce ?

- Lui, là-bas ?

Ecem tout puissant… Samuel manquait encore cruellement de finesse, parfois. Quoique je le soupçonnais de faire exprès, en l'instant présent…

- Oui, lâchai-je simplement, les dents serrées, alors que je constatai avec exaspération le doigt levé de l'enfant en direction de l'adolescent qui m'intriguait tant…

- C'est un élève de l'école. On m'en a parlé, mais je ne connais pas son nom. Je sais juste qu'il est arrivé avec deux frères du même âge qui lui ressemblent comme trois gouttes d'eau !

- Des triplés, donc…

- Oui. Ça en a surpris plus d'un ! Ils étaient nombreux à en parler et à imaginer des choses absurdes à leurs propos !

Samuel levait les yeux aux ciels… Visiblement, les rumeurs qui circulaient presque traditionnellement dans les établissement scolaire comme celui-ci ne le réjouissaient pas beaucoup…

Rapidement, je détournai mon attention de ma cible, ne pouvant me permettre de l'aborder par curiosité au risque de passer pour quelqu'un de vraiment étrange…

- Tu as des professeurs que tu aimerais me présenter ?

- Oui ! lança-t-il soudainement enjoué.

Visiblement, il attendait impatiemment que je le lui demande !

- Venez, maître. Je vais vous présenter mon professeur de magie de l'invocation ! C'est un excellent professeur !

Samuel prit les devant et je m'engouffrai derrière lui à travers la foule de convives.

Résumé :

Voilà bien des jours que le moral bas de Shi semblait s’être stabilisé. Son humeur n’était plus aux pleurs où aux pensées noires, mais elle n’était pas pour autant joyeuse et souriante comme à son habitude. Si la petite Fae savait une chose, c’était bien qu’elle ne retrouverait pas son humeur d’antan en un claquement de doigt. La petite fille savait qu’elle devait d’abord résoudre ses problèmes, dans la mesure où cela était possible, et cela s’avérait bien ardu. De sa taille lilliputienne, ses yeux scrutaient la maison de l’Alfar, étrangement vide, alors qu’Art aussi y était. Le décor lui semblait bien trop grand, bien inaccessible. Le vide s’installait petit à petit alors que ses pensées s’évadaient dans le vide. Elle était couchée contre son lit, observant le plafond sans réellement le regarder, se répétant sans cesse les mêmes choses dans son esprit. Qu’allait-elle faire ? Qu’allait-elle faire ? Un frisson la parcourut, ainsi qu’un vague sentiment de terreur et d’impuissance, à cette simple question qui l’effrayait bien assez depuis longtemps. Son courage n’était pas assez grand pour voler de ses propres ailes, pour aller à la recherche de ce qui la fuyait depuis sa rencontre avec les masques d’or… Shi était bien trop impressionnable pour cela. Mais un jour, elle savait qu’elle finirait par se décroiser les bras, et aller de l’avant. Enfin… elle l’espérait.

Virevoltant vers sa minuscule garde-robe, elle se permit pendant plusieurs minutes d’observer ses quelques vêtements. Optant pour une robe légère quoique bien habillée, elle alla l’embarquer dans le but de l’enfiler. Des froufrous lui descendaient jusqu’aux coudes, le bas volait au grès de ses déplacements, le tout dans un violet s’accordant à merveille aux deux améthystes servant sa vision. La petite fille semblait développer un sens de l’esthétique simplement dans ses choix vestimentaires, ce qui la surprenait elle-même. Pourtant, prendre soin d’elle restait une habitude bien peu régulière. Elle se saisi de sa broche empreinte de magie, et en coiffa ses courtes boucles noires qui se rajustèrent d’elles-mêmes en une large tresse reposée sur son épaule, dont quelques fils de jais se tortillaient çà et là en dehors de l’étreinte d’une manière pourtant harmonieuse et agréable. Elle sourit faiblement, face à son miroir pensant quelques secondes que cet objet était bien pratique. Elle se releva sans plus d’histoires, perdant ce sourire qu’elle ne gardait plus aussi facilement, et se dirigea lentement vers la porte. « Où vas-tu ? Habillée comme ça ? » L’arrêta le fantôme, interloqué par une telle initiative. « A Basphel. L’Edelweiss Eternelle y est… si tu veux m’accompagner. » Elle le gratifia d’un léger sourire pour lequel elle s’était sentit obligée d’y pensé, puisqu’il n’était plus aussi spontané qu’avant. Art hocha de la tête par la négative. Ce genre d’événement ne l’intéressait guère. Il préférait rester à l’affut d’autres événements, ou simplement, rester avec lui-même et ses pensées indécises.

L’air était agréable, l’atmosphère aimable. Shi se plaisait à l’idée d’être dans un tel lieu, à l’idée de voir autant de Faes voler autour d’elle avec un l’entrain caractéristique de son peuple. Des enfants grouillaient de partout, en bas âge, comme plus âgés qu’elle, mais la petite fille n’osait s’y mêler, par timidité, et surtout parce qu’elle ne voulait ennuyer personne avec son humeur morose. Finalement, elle alla s’assoir dans un coin, observant d’un œil ravi l’événement, songeant que la reine de son peuple se trouvait en ces lieux. Qu’elle aurait aimé la rencontrer ! Lui faire ses salutations ! Peut-être lui rendre hommage… Le jour où elle était partie à la recherche de Ninon, elle n’avait eu cette chance, piégée par le temple dans un labyrinthe dans lequel elle était restée coincée bien longtemps. Finalement ses yeux parcoururent sans arrêt les lieux, à l’affut de tous les convives pensant non sans joie que l’événement attirait du monde. Tous ces enfants allaient pouvoir être parrainés ou adopter, et elle l’espérait, par de bonnes personnes.

Mais, très vite, ses doigts fins se resserrèrent sur les plis de ses habits, la tête rabaissée. Ses pensées la tourmentaient sans cesse, dès qu’elle semblait s’amuser… Les souvenirs remontaient dans une cague de stresse affolante, comme lui rappeler que son insouciance ne pouvait rien lui apporter. A chacun de ses rires, la brune se souvenait que cette joie n’était qu’éphémère, et qu’elle se retrouverait sans cesse écrasée par tous ses ressentiments. Mais elle se secoua la tête. Et alors ? Elle devait profiter de chaque instant, et sourire.

739 mots

Résumé :

Post N°1:

" Et on vooooole ! Tonna la tarée, ses ailes translucides et bleutées fendirent le ciel à une allure convenable, pour une fois.
- On vooooole ! " Fit écho la petite brune qui s'accrochait à son cou, allongée sur le dos de la grande femme ; car oui, elle ne pouvait décemment pas aller si vite avec une passagère de si petite taille par rapport à elle.

" Basphel, nous voilà ! Son envol divisa sa vitesse à mesure qu'elles approchaient de l'île. On va ralentir la cadence quand même, je n'ai jamais testé un atterrissage avec des passagers à bord, et je n'aimerais pas trop voir ta petite bouille rejoindre notre monde spectral ; on n'a pas de chocolat, entre autre. " Une fois de plus, l'humour particulier de la dégénérée arracha un rire à l'enfant ; suite à tout ce qu'elle avait vu, et même subi, durant les derniers évènements, il lui était primordial qu'on la chouchoute de cette manière.

" C'est donc ça, une école ? La brune hocha vivement la tête, ses mots furent quelques peu étouffés par le tissu rougeâtre.
- Oui ! Thémis m'a fait visiter avant, c'est très grand ! Et il y a une énorme bibliothèque, avec plein de livres ! Et même des cours de bagarre ! Alix eut aussi ses aprioris lors de sa première visite, mais le lieu avait fini par la charmer avec toutes les possibilités dont elle pouvait jouir. Des possibilités qui ne seyaient que peu à Latone.
- Mouais, tu vas passer des mois ici, avec plein de petits débiles, à travailler toute la journée et réviser toute la nuit. C'est du moins ce dont elle avait compris du principe de l'éducation, une vision bien restreinte pour un si jeune esprit. On dirait une prison. Rajouta-t-elle, avec une voix dramatique, mais elle n'en pensait pas moins.
- Mais je me ferais des copains et des copines ! Et y aura Thémis aussi. Et Galick a promis de venir me voir. Et Anita aussi. Et Papa, et Léto. Le sourire provocateur réapparut sur le visage de la dégénérée, tandis qu'elle se pencha sur Petiote.
- Et moi aussi ! Tu peux compter là-dessus, je te libérerai de ce cauchemar dès… Elle s'interrompit, un visage familier interpella son attention. Bah tiens, y'a vraiment tout le monde ici ! "

" Hé la petite violette, tu fais une de ces tronches ! Alix fixa la fae, curieuse, elle en avait beaucoup entendu parler de ce peuple lorsqu'elle était à Earudien. Tu te souviens de moi, évidemment, de mon héroïsme sans égal ! Ah et l'autre aussi, je lui ai refais le portrait, c'était très drôle. Même s'il doit plus se souvenir du fretouillis de postérieur. Il est là au fait ? Elle pivota la tête, à la recherche du fameux Heiko dont elle avait succinctement aguichée. Elle peina dans cette tâche, son regard s'arrêta plutôt sur la seconde fae présente. Toi… On se connait, vite fait, non ? La dégénérée avait effectivement une brève image de cette fae-là, mais elle doutait que celle-ci la reconnaisse, étant donné les circonstances de leur très très brève rencontre.
- Vous êtes des faes ? " Plaça naïvement Petiote dans la conversation ; si elle appréciait beaucoup Latone, c'est bien parce qu'elles partageaient ce trait caractéristique : l'impulsivité.

Mots & Résumé:

Résumé/mots:

Spoiler:

Basphel. En dépit de mon titre de professeure dans cet établissement renommé cela faisait déjà quelques temps que je n'avais eu la chance de revenir ici. Pour mon plus grand malheur. Néanmoins il était grand temps de corriger tout cela. Maintenant que le monde semblait décidé à rester un tant soit peu tranquille, j'allais pouvoir reprendre mon travail. Et les élèves leurs études. Un léger frisson d'excitation me parcourus l'échine. Apprendre  était réellement excitant. Faire partager un savoir durement acquis à de nouvelles génération afin qu'ils puissent l'utiliser pour peut-être rendre meilleur leur futur. Appuyée à la fenêtre de la chambre m'étant généreusement prêté par l'établissement je regarde l'extérieur de l'institut ainsi que les premières personnes intéressées arriver. Une petite voie raisonne derrière moi et me tire de ma rêverie. « Cette journée d'adoption attire beaucoup de monde ? » Je me retourne vers la jeune magicienne occupée à se chercher une tenue correcte pour la journée. « Plus que je ne l'aurais cru. C'est une bonne chose. Cela prouve que même avec le chaos ambiant les gens garde foi et sont près à aider leur prochain. » Je regarde une dernière fois par dessus mon épaule avant de me diriger vers mes vêtements à la recherche de me tenue du jour. Les consignes ont étaient claires. Tenue correct exigé. Ce n'est pas le moment de faire honte à l'établissement d'une quelconque manière que ce soit. D'un rapide coup d’œil je regarde la source d'hésitation de la jeune magicienne avant de désigner une robe d'un petit signe du menton. « Celle-ci. L'autre est trop sombre. Il vaut mieux éviter ce genre de couleur après ce qu'il vient de se passer. » « Oh… Oui, c'est vrai que je n'avais pas vu les choses ainsi… Merci » Un petit sourire ravie me sert de remerciement et passant ma main dans ses cheveux je prends moi-même un instant pour réfléchir à ma tenue.

Quelques minutes plus tard nous sommes toutes habillées et prêtes pour la journée. Luxariell est vêtue d'une robe bleu clair recouvrant le haut de son corps mais laissant le bas de ses jambes nue. Un collier sertie d'un rubis rougeoyant vient mettre un petit peu de couleur à sa tenue et une broche retient ses cheveux attaché dans son dos. Je suis moi aussi vêtus d'une robe néanmoins, la mienne cache l'intégralité de mes jambes et est d'une couleur blanc crème. Mes cheveux quant à eux bien que coiffés semblent tomber négligemment sur mes épaules. « Que souhaite tu faire ? Profiter de la journée pour toi ou bien me suivre ? » La magicienne prends un instant de réflexion avant de me faire part de sa réponse. « Pour l'instant, je vais rester de mon côté. Peut-être viendrais-je te retrouver plus tard. » Avec un simple hochement de tête je témoigne de mon accord avant de me diriger vers la salle ou les principales activité auront lieu. Arrivé à destination je prends un instant pour regarder la pièce. Finalement sans prononcer un mot je m'installe dans un coin, regardant attentivement les allers et venues des invités.

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Une fois l'elfe quittée, la jeune magicienne part en direction de la bibliothèque. Tentant de se faire la plus discrète possible dans les couloirs de l'établissement, elle ne répond que d'un petit signe de tête aux personnes lui adressant la parole. La traversé du bâtiment lui prends quelques minutes. Quelques minutes à faire attention à tout ce qui l'entoure et à tenter d'esquiver du mieux possible les gens présents dans les couloirs néanmoins, une fois arrivé à destination, plus rien ne compte pour elle en dehors de la multitude d'ouvrage présent dans la bibliothèque. Un faible impact contre sa jambe la fait sortir de sa rêverie et baisser les yeux. À ses pieds une petite ange la regarde de deux grands yeux pleins de curiosités, les joues légèrement rosée par sa course et la gêne. « Heu… Pardon…Je… » Avec un sourire rassurant la magicienne passe sa main dans les boucles blondes de la fillette. « Ce n'est rien ne t'inquiète pas. Tu semble réellement contente de pouvoir venir dans cette bibliothèque. » A ces mots le visage de l'ange semble s'illuminer « Oui. Ici il y a plein de livre, on a l'impression d'être au plus bel endroit du monde. » Sans se départir de son sourire la magicienne se retourne vers les nombreux livres. « Et il y a quelque chose que tu cherche en particulier dans le plus bel endroit du monde ? » Sans rien dire la petite secoue énergétiquement la tête dans un signe de négation. La prenant par la main, Luxariell se dirige avec elle vers les étagères comportant les livres pour enfant. Tournée vers les différentes rangées d'ouvrage, la magicienne ne s'occupe pas de ce qui l'entour, si bien que quand elle percute Wriir elle tient des propos semblable à ceux entendus un petit peu plus tôt. « Oh… Heu… Pardon je… »

829 mots:

Les yeux de la petite étaient enjolivés par des reflets signe d’une forte émotion tandis qu’ils parcouraient la totalité de ce qui l’entourait pour se reposer sur sa consœur. Voilà une bien curieuse façon de procéder qui n’était que rarement la sienne, mais la beauté du jardin l’avait forcé à se taire et à observer, avant de répondre à la jeune fille à peine plus âgée qu’elle. « Je le trouve même émouvant. Je me souviens de l’horreur que la plupart des jardins ont connus… Je suis vraiment heureuse d’en revoir un aussi magnifique et qui semble se porter si bien. » Elle la gratifia d’un grand sourire, tête penchée sur le côté, la regardant droit dans les yeux, avant de reprendre sur le même ton, calme, posé, sans réel enthousiasme, mais chaleureux. « Je m’appelle Shi au fait ! Enchantée. Et toi ? » La jeune fille était-elle venue dans la même raison que Shi ? Dans l’optique de peut-être voir leur nouvelle reine ? C’était une idée bien fantasmagorique qui avait tout de même eu le don de faire se déplacer la petite Fae en ces lieux vêtue comme elle ne l’avait jamais été.

Une voix familière tira la petite fille de l’attention qu’elle portait à la jeune fille alors qu’elle pivotait son visage vers celui de… « Léto ! » Son regard s’illumina, ses lèvres s’arquèrent d’autant plus. Une rencontre à laquelle elle ne s’attendait pas lui fit oublier tout ce qui lui trottait dans l’esprit tant qu’elle avait été seule. « La violette ? » Riait l’anciennement bleutée tandis qu’elle rabaissait les yeux vers sa robe et qu’elle se souvint de ce qui avait poussé la chaman à la qualifier ainsi. « Hé hé, j’avais oublié, d’habitude je suis habillée plutôt en bleu » Il fallait bien changer de temps à autres, non ? « Comment tu vas ? C’est assez étrange de te retrouver dans ces conditions ! Après tout ce qu’il s’est passé… » Elle posait sa question avec une innocence innée, mais n’y prêta pas plus attention lorsque qu’un – ou plutôt deux – autres faits lui occupèrent la pensée. « Bonjour ! Moi c’est Shi ! » Elle s’était approcher d’une petite fille qui semblait accompagner la grande, et saisit un de ses doigts pour accompagner cette présentation. Elle l’a trouvait drôlement mignonne ! Mais le regard améthyste de la petite se repencha bien vite sur Léto, légèrement surprise par le ton qu’elle prenait. Elle l’avait déjà entendu s’adresser à Kohei de la sorte et avait à peu près comprit de quoi il en retournait, et pour l’avoir vu agir, Shi était plutôt amusée bien qu’un peu effrayée. « Non, il n’est pas là aujourd’hui. Je sais même pas où il est actuellement ! Il disparait tout le temps celui-là » Expliqua-t-elle tout en lançant un large sourire à sa congénère qu’elle rejoignit vite au moment où la conversation porta sur elle.

Shi regarda un instant Etincelle alors que la question de leur ethnie se posait. Elle reprit son envol, laissant sa trainée poussiéreuse enjoliver le décore et s’apprêta à répondre. « Oui, c’e… Oh ! » Un mouvement quelque peu abrupte du côté de Léto lui coupa la parole, et dans un mouvement rapide Shi alla rejoindre l’auteur de la bousculade. Comprenant que c’était un léger accident, elle rit, la bonne humeur étant entièrement retrouvée. La petite Fae faisait la connaissance d’une autre, retrouvait Léto – ou plutôt Latone pour le coup – et l’ambiance lui semblait chaleureuse et agréable. « Attention ! » Fit-elle chaleureusement tout en faisant mine de réprimer l’Ange. Mais ces réprimandes n’étaient là que pour donner un peu d’humour, pas pour avoir réellement l’air en colère. Et de toute façon, son gigantesque sourire ne pouvait que le montrer. Et d’ailleurs, cette collision avait été si douce que la petite Fae cru presque avoir rêvé la voir. Mais qu’importe, elle passa à autre chose. « Ca vous tenterait de faire un petit tour au buffet ? » Proposa-t-elle à tout le petit groupe tout en regardant l’Ange comme si elle l’invitait, et en prenant délicatement la main d’Etincelle pour la tirer vers elle dans son entrain débordant. « Je commence à avoir faim ! Pas toi Latone ? » Elle trouvait parfaitement étrange l’idée d’appeler la chaman par ce nom, mais quitte à le connaître, il fallait bien l’employer quand les événements le demandaient, non ? « Et vous autres ? » Elle n'avait pas non plus envie de forcer qui que ce soit, alors elle demandait. Pourtant, elle se dirigeait tout de même vers le buffet.

740 mots

Résumé :

Le temps d’une étreinte tendre, ils se firent les prisonniers résolus d’un songe d’où rien ne pouvait s’échapper. C’était un rêve, qui n’était pas un rêve, un moment juste, et simplement beau aux yeux des évadés. « Tu m’as manqué. » glissa-t-elle à son oreille en le serrant davantage contre elle. Le visage enfoui dans sa gorge, elle profitait de l’instant. « Toi aussi. J’étais tellement inquiet. » Il se mit lentement à accroupi pour se mettre à la hauteur de la jeune fille. Dans un sourire, il prit son petit visage entre ses mains. « Je suis soulagé de voir que tu vas bien. » Il ne se lassait pas de sa présence. « Jorah a pris soin de moi. » La situation aurait pu être inconvenante tant la proximité entre le Déchu et l’adolescente était évidente. Seulement, ils portaient le même nom et l’excuse familiale permettait les rapprochements, qui devenaient innocents pour les bonnes consciences qui ne voyaient rien d’autres que l’affection que se vouaient deux cousins. Ils ignoraient que la pureté de l’esprit de la Rehla était aussi blanche que les pensées du professeur tortueuses. Tristan ressentait pour Kaédé un attachement proche de la passion. Les inclinations refoulées tant elle était jeune, il brûlait cependant pour elle. « J’espère que nos vies vont reprendre un cours normal. Enseigneras-tu toujours, ici ? » La possibilité d’une réponse négative semblait l’inquiéter. Son rôle au sein de la ville-école était une chance pour elle de le revoir, une occasion qu’il n’avait jamais négligée non plus. « Evidemment. » Il y a quelques temps déjà, à une époque où ses parents vivaient encore, où il n’avait pas la charge de l’entreprise familiale et qu’il était d’une puissance à couper le souffle, il avait du temps à disposition au point d’être professeur à temps complet à Basphel. Ses priorités réajustées et sa force diminuée, il avait cédé pour un temps partiel malgré son goût pour l’apprentissage des jeunes âmes. Il appréciait d’organiser des conférences et des débats où les plus âgés des élèves pourraient échanger des opinions construites sur sa matière : la politique et la diplomatie, deux arts dangereux et redoutables lorsqu’ils étaient maniés avec habilité. « Comment se sont passés tes jours, durant mon absence ? » s’enquit-il. Malgré le chaos provoqué par les mers et les secousses, les Îles Suspendus avaient bénéficié d’un traitement de faveur grâce à leur essence même. Il espérait qu’entre le refuge où les Déchus s’étaient repliés et Basphel qu’elle ait mené une existence aux bouleversements moindres. « Plus ou moins comme d’ordinaire. » La situation n’avait pas épargné les élèves, ne serait-ce pas des échos et les nouvelles de décès de proches. Cependant, ils s’étaient efforcés à la normalité. « Toujours aucun regret ? » - « Aucun. » Il y a près de cinq ans, lorsqu’elle arriva pour la première fois, il y eut la cérémonie et elle-même douta de sa propre affectation. La famille ne parvient pas à pronostiquer et ce jusqu’à la fin si elle allait plutôt rejoindre la Craie ou l’Etain. Kaédé, qui depuis toujours manquait cruellement de confiance en elle, trouva rapidement un équilibre et une place au sein des polyvalents qu’étaient les Etains et s’étaient très bien intégrée. Elle menait une scolarité sans défaut placée sous le signe de l’apprentissage constant. « J’ai hâte de voir ce que vont faire les Faes. » murmura-t-elle, pensive et émerveillée par avance.

Ils arrivèrent rapidement dans les jardins. « Bonjour professeur. » - « Enchanté de vous revoir professeur. J’espère que vos cours reprendront vite. » - « Professeur Von Kaalhan ! Comment allez-vous ? » Le personnel comme les étudiants saluèrent le retour de Tristan, qui répondait toujours avec amabilité. Personne ne s’étonnait de la présence de Kaédé, près de lui. Les liens familiaux qui unissaient les deux êtres étaient connus et, s’ils avaient pu faire jaser quelques fois, étaient toujours atténuer par le fait que Kaédé faisait partie du clan de son protecteur. « Alors ? Qu’en penses-tu ? » Elle souriait, ravie du spectacle qu’offrait déjà le décor. « C’est … différent. » Elle rit. L’Ange Noir était loin de partager les goûts esthétiques des Faes, bien qu’infiniment respectueux des coutumes du peuple enchanteur. « Dis … » commença-t-elle en remuant les doigts, mal à l’aise. « Oui ? » Elle hésita avant de prendre son courage à deux mains et de demander : « Est-ce que tu crois que l’on peut faire quelque chose ? Il y a beaucoup d’orphelins qui ont besoin d’aide. » Son regard vagabonda sur l’assemblée, une impassibilité dissimulant une grande sensibilité. « J’aimerai pouvoir aider. » murmura-t-elle. « Seulement moi, je ne peux rien faire. » Il glissa doucement ses doigts dans ses longs cheveux blonds, se perdant un instant dans ses grands yeux clairs. « Tu es quelqu’un de bien. » Il n'y avait rien qu'il pouvait lui refuser. Il voulait son bien et son bonheur. A son contact, il devenait meilleur.

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Post N°2: