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 Cinquième année | ft. des Adolescents

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Jeu 25 Juin 2015, 17:34


« Tiennent pour dit, les plantes et les frênes ; Ô Laurdana, je te ferais mienne ! Je chanterais toujours, et chanterais encore ; Je te décrocherais, un bouquet de roses d’Or ! Oui, Lordana, devant toi je m’abaisse ; je dois bien l’avouer, c’est surtout pour tes f- ». Dans un fracas de terre cuite brisée, le pot de fleur s’écrasa à quelques centimètres de ses pieds, coupant Rackham dans son couplet. Soudain plus concerné par son intégrité physique que par la ballade, il fit un bond en arrière alors qu’une autre plante filait en direction de son visage. Une fois hors de portée, il releva la tête et passa une main entre ses mèches blondes : « Ah ? C’est un ‘non’ ? ». « Va coiffer un troll, Rackham ! Laurdana ne veut plus de toi ! ». Les pleurs de l’intéressée se firent entendre par la fenêtre. « … C’est toi, Angeline ? ». Il s’éclaircit la gorge, accorda sa mandoline et inspira profondément. « Angeline ! Ô, Angeline ! C’est en ch- ». « Dégage, espèce de dégénéré ! Ou mon frère te cassera la gueule ! ». Connaissant la montagne qui lui servait de jumeau, le jeune homme ravala sa verve et médita une seconde, une fausse note toujours en suspens dans l’air. Puis dans un murmuré-crié à faire pâlir de jalousie les Sœurs de la Voix Éteinte, il ajouta : « Bref, tu sais où me trouver si ça te chante ! ». La fenêtre claqua avec fracas et il prit ça comme un « Peut-être ». La soirée ne s’était pas mal terminée après tout ; encore que, ce dernier vers le laissait sur sa fin. Nul doute qu’il trouverait une manière à l’améliorer quelque peu. Son instrument sur l’épaule, il retourna gaiement en direction du dortoir des Étains. Il ne se faisait pas de souci pour Laurdana ; un jour c’était les cris, le lendemain les gloussements frénétiques ! Après deux mois de va et viens incessants, il finissait par connaitre la chanson. Angeline en revanche… Il sifflota les premières notes de la turlurette qu’il avait commencé à lui improviser. Oui, il y avait définitivement matière à travailler. Et puis une Réprouvée aussi hargneuse et épineuse, c’était un défi autrement plus intéressant que cette godiche d’Ange qu’était Laurdana. Il y avait bien son frère, mais… Oh ; au diable ce rouquin illettré. Il n’avait pas à confronter ce crétin pour amener sa sœur à le rejoindre sous une branche de Gui.

La nuit était tombée sur Basphel depuis une heure déjà, et comme tout Ménestrel qui se respecte, il avait choisi le crépuscule pour déclamer son sonnet. Il était en cinquième année, aussi les règles de couvre-feu n’étaient pas aussi strictes que pour les plus jeunes, mais il était tout de même en dehors des horaires de sortie. Ce n’était pas la première fois, pas la dernière non plus, et de toute manière, il ne se faisait jamais pincer. Certes, ça lui était peut-être arrivé une ou deux fois – ou une vingtaine, mais à chaque fois, il s’en tirait avec quelques mots bien choisis et les yeux humides. Par Dretjësi, que c’était simple de duper les faibles d’esprit. Pas qu’il se pensait spécialement intelligent – peut-être un peu plus que la moyenne, mais qui s’avouerais plus stupide qu’un autre ? – il suffisait de connaitre le pouvoir des mots. Les mots étaient tout, ils faisaient et défaisaient les guerres aussi simplement qu’on lace ses bottes. À propos de bottes ; les siennes étaient clinquantes. Dans le silence qui peuplait les allées de la Ville-École, le claquement de ses talons résonnait avec la prestance d’un Roi. Il ferma les yeux un instant et s’imagina parcourir les couloirs des plus beaux palais, allant la tête haute devant les plus terribles souverains pour leur chanter ses aventures. Voilà la vie qu’il se rêvait, et qu’il comptait bien obtenir ! Oyez, oyez, les contes de Rackham de Luerne, revenu du Continent des Glaces, où il a pourfendu la Reine Solitaire, le Mange-Montagne et la Vipère de Séant ! Oyez, oyez, le récit de son retour, chevauchant une Chimère de Mallene sauvage par-dessus les flots d’Argents, et la mer de l’Écume Pourpre ! Soudainement inspiré, il passa sa guitare de son dos à ses mains, et commença à pincer quelques cordes. Les notes s’élevaient, légères, en rythme avec ses pas. « Dors, Basphel ; Dors, ville jouvence, et demain déjà, déploie tes ailes ! ». Le reste de sa ballade se perdit avec le bruit du vent, tant il chantait bas. L’Anatæma ne se hurlait pas, il n’avait pas bien le choix ; son professeur de Langues Étrangères était inflexible sur le sujet. « Luerne etait de ces cites que nul ne voit ; Oh Luerne durant des siecles na jamais eu de maitre ; On dit que Luerne vit naitre des dieux et des rois ; Et dans les rues de Luerne on ouvre ses fenetres ; Quand fredonne Rackham, Rackham de Luerne ! ».

À peine les derniers mots tombaient qu’un applaudissement sarcastique montait dans le dos du jeune homme. Il fit volte-face d’un claquement de talon, ratant par la même occasion un battement de cœur. Derrière lui se tenait un garçon plus âgé, accompagné de deux autres adolescents larges d’épaules. « Non, je t’en prie, continue, gamin. ». Rackham déglutit difficilement. « Nous n’avons qu’un an de différence, Léon… ». « Tu me traite de gamin, humain ? ». Et voilà ; ça ne pouvait jamais se passer autrement avec ce grand couillon. L’apprenti barde masqua un soupir las derrière une quinte de toux. « Non, ce n’est pas exactement ce que j’ai voulu d- ». « Tais-toi, ‘Raté-ckham’. Tu parles beaucoup : beaucoup trop. ». De la part d’un Sorcier qui aimait à ce point s’écouter parler, ça relevait du génie. « Tu vois, il me semblait pourtant avoir été clair la dernière fois. J’ai toujours su que tu étais de ces crétins idéalistes, toujours à faire des phrases, jouer des mots, toujours à […] ». Et voilà ; il était lancé dans un autre de ses monologues pseudo-inspirants. Rackham fixait ses lèvres, les regardait bouger avec si peu de grace. Il connaissait déjà ce refrein. « Mon père ceci », « La place des Humains est cela », « Quand je sortirais d’ici, tu bla, bla bla. ». Ce n’était pas tant la menace latente, l’humiliation ou le facteur raciste de son discours qui l’exténuait, c’était la lourdeur de ses mots. Ses phrases sonnaient avec tant de lenteur, elles étaient pâteuses en bouche, comme une algue collante qu’on essayerait de mâcher sans parvenir à la saisir complètement. Cela lui écorchait littéralement les tympans d’entendre de si jolis mots, comme « Annihiler », « Prestige », « Conscience », être utilisés comme de vulgaires noms communs. Lorsque Léon parlait, le jeune homme baissait le menton et pensait très fort à chez lui. Il ne pouvait qu’attendre de toute manière. Le Sorcier n’allait jamais jusqu’à le frapper. Il pavanait, le menaçait, posait des ultimatums, mais jamais il ne passait à l’acte. Trop peur de se faire virer et d’affronter ses parents, probablement. Ce qui était amusant, c’est qu’il avait pourtant plus de raisons d’être hors de lui qu’il ne le savait lui-même. Pas plus tard que la semaine précédente, Rackham était affairé avec sa plus jeune sœur, Lucrèce. Connaissant les penchants politiques de son frère, nul doute que celle-ci avait préféré éviter de mentionner le moment où elle avait bécoté un Humain. Ce petit plaisir valait bien qu’on lui postillonne au visage de temps à autre. Alors il patienta. Une éternité passa, et finalement le massacre prit fin, sur un dernier futur mal conjugué. Puisque ses comparses ne risquaient pas de le lui faire remarquer, et qu’il tenait tout de même à ne pas tester les limites de la colère de sa Némésis, il s’abstint également. « Allez, on se barre. L’Humain est trop occupé à souiller ses bas. ». Rires gras, tape dans le dos, blague grivoise, rideau, fin. C’était la même pièce répétée encore et encore depuis qu’il était arrivé à Basphel. Il laissa échapper un gémissement de soulagement et tourna les talons en direction du dortoir et de sa chambre. Un ouvrage signé de la main du Maitre-Barde Keljasir l’attendait, de quoi lui faire passer son mal de crâne naissant.

Arrivé au pied du bâtiment, il compta les fenêtres jusqu’à trouver la sienne, toujours ouverte. Son colocataire était absent depuis quelques jours, déjà. Il n’avait aucune certitude, mais des rumeurs couraient sur une épidémie de Peste Ambrée, en bas. Il avait peut-être trouvé la mort en rentrant chez lui pour les vacances. Pas de chance. C’était un Elfe – Tyméar – sympathique, mais un peu trop conformiste au goût de l’Humain. Peut-être son nouveau partenaire de chambre serait plus intéressant. L’œil vif, il avisa les quelques pierres mal agencées qui faisaient office d’échelle jusqu’à sa mansarde, et entama la montée. Il était au deuxième étage, ce n’était pas bien loin mais ça ne l’empêchait pas de se faire dessus à chaque fois que son pied ripait sur un monceau de mousse. Heureusement pour lui, il avait fait beau pendant plusieurs jours, et le mur était aussi sec que possible. En quelques dizaines de secondes, il fut rendu sur son lit, soufflant comme un bœuf. Il ôta ses bottes avec précaution, les rangea soigneusement à côté de la porte, appuya sa mandoline contre la table de chevet, et se jeta sur le lit avec l’élégance d’un Wëltpuff sur une plaque de verglas. La tête contre le drap, il rampa sans conviction jusqu’à son oreiller, et décida de remettre sa lecture à plus tard. Demain, il avait cours de Musique aux aurores, et le rater n’était pas une option.


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Jeu 25 Juin 2015, 17:47


« Vous souvenez-vous des paroles de notre Tante, Viviane ? » La question avait été soudaine, brisant un long silence. Marius avait parlé d'une voix basse, lente. Les mains croisés, il semblait rêveur. « Évidemment. » répondit Luna dans un sourire. Elle brossait ses longs cheveux blonds. « Je n'ai jamais cessé de me demander si elle a tenté de nous amadouer pour que nos résultats soient excellents ou s'il s'agissait de la vérité. » Le mystère semblait agacer le Sorcier. « Pourquoi notre Père n'accepterait-il de nous rencontrer qu'une fois tout deux dignement diplômés de Basphel ? » Elle noua la boucle du ruban qui maintenant son chignon. « Peut-être nous juge-t-il indigne de faire sa connaissance pour l'heure. » - « C'est une possibilité. Le secret de nos origines n'en finit pas. Notre Tante a souvent évoqué à demi-mot notre Père, jamais notre Mère. Est-elle morte ou en disgrâce ? Je me le demande. » - « Viendra l'heure des révélation, mon frère. Notre Oncle nous a enseigné la patience, mettons là à profit. » Il laissa un temps avant de répondre. « f]]Il nous en faudra pour supporter cette cinquième année. Je ne suis pas aussi talentueux que vous dans les jeux des faux-semblants. Il n'y a qu'à voir le petit clan de jeunes écervelées qui vous suit comme votre ombre. [/b]» Elle sourit. « J'aime savoir que je plais. » Les Jumeaux étaient très différents, même s'ils s'entendaient à bien des égards. « Êtes-vous prête ? » La Sorcière venait tout juste d'ajuster son béret. Vêtue de l'uniforme qu'elle avait choisi d'un blanc ivoire bordé de rouge, elle s'était permis l'extravagance de quelques bijoux aux doigts et aux poignets. « Oui. » Elle se retourna, dévisageant brièvement Marius. « Vous auriez pu faire un effort. Vos cheveux sont trop longs. » Ignorant la remarque, il se leva. Luna sourit. Doucement, elle s'approcha de son frère pour resserrer sa cravate. Ils n'avaient jamais été élevé pour être proches. Les gestes comme celui-ci étaient rares, pour ne pas exceptionnels. À l'instar de sa sœur, le Mage Noir s'était accoutré de blanc et de sang. Ils étaient plutôt élégants, pour des adolescents. Leurs manières trahissaient la noblesse de leur sang. « Bien. Il est temps. » Il baissa les yeux, avisant un instant la tenue de Viviane, prêt à faire un commentaire sur la longueur de la jupe plissée mais se ravisa au dernier moment. Ce n'était pas son problème.

Les Jumeaux étaient arrivés à la veille pour s'installer dans le bâtiment des cinquième années. Ils partageaient une chambre ensemble, un privilège de mixité qui ne pouvait se justifier que par les liens familiaux. Parfois, la cohabitation n'était pas aisée tant ils étaient habitués au luxe du Manoir de leur Oncle, aux grandes suites individuels et aux domestiques. Ils préféraient néanmoins vivre entre eux que d'être contraint de se mélanger avec un colocataire imposé. Marius aurait certainement maudit les six générations à venir du pauvre infortuné. Luna et Marius étaient deux élèves appliqués dans leurs études, mus par une volonté de fer de réussir. Ils étaient arrivés à Basphel à onze ans. L'un comme l'autre, lors de la cérémonie d'entrée, eurent une eau claire et limpide qui tournoyait légèrement autour de leur main. Ils étaient du département de l'Acier, une appartenance soulignée par l'écusson de leur béret. Cela déçu pendant un temps leurs tuteurs qui aspiraient à ce qu'ils entrent dans l'Obsidienne. Finalement, ils conclurent que c'était une bonne chose. On ne doutait pas de la noirceur d'un esprit qui voulait apprendre. Marius était satisfait de son sort. Jamais il n'avait avoué que l'eau avait hésité, se gelait un instant à son contact. « Luna ! » pépia une voix stridente. Une petite brune aux yeux verts courrait en direction des Jumeaux, suivie de près par trois autres filles. « Voilà votre horde, ma sœur. » souffla-t-il en les voyant arriver. « Bonjour, Cässah. Meda, Thenwyn, Grimwyn. C'est un plaisir de vous revoir. » Il était toujours poli et courtois. « Salut Marius. » répondit la première, un sourire gênée aux lèvres qui se fana bien vite. « Luna ! Il paraît qu'il y a pleins de nouveaux cette année. En cinquième année, je veux dire. » - « Fantastique. » Ce n'était pas réellement palpitant. « J'espère qu'ils seront dans l'Acier. Pas la peine de rejoindre les rangs du Charbon ou de l'Ivoire. » - « Nous aurons bientôt cours. » - « Tiens d'ailleurs, tu sais pas ce qu'on raconte sur la prof de … » La vie reprenait son cours, avec son lot de rumeurs.

C'était un jour de rentrée comme un autre, un jour que Marius détestait particulièrement. Il n'aimait pas voir les nouveaux étudiants. D'un pas léger et tranquille, les mains dans le dos, il marchait près de sa sœur qui discutaient avec ses amies.
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Jeu 25 Juin 2015, 23:06

« Muguet ! Je-… » Fonille n’y croyait pas. Une amie de longue date était elle aussi à Basphel. Muguet, une petite fée, timide, réservée et quasiment muette, était là, devant  elle. La fée l’accueillait et chacune sauta dans les bras de l’autre. C’était tout bonnement invraisemblable. Après le décès de sa mère, Fonille n’avait plus revu son amie la fée. « Comment tu as fait, pour venir ici ? Je sais, le chemin est long et ce n’est pas ce que je veux dire : comment as-tu fait pour payer ? » Muguet mima et grâce aux nombreuses années de cohabitation, Fonille comprit et fronça les sourcils. « Il t’a envoyé ici ? Pourquoi ? » L’air jovial de la jeune elfe disparut. Le parrain de Fonille avait financé les études de son amie. Or, cela faisait une année, voire plus déjà, que l’elfe n’avait eu aucune nouvelle. « Je vois. Et bien… C’est très gentil de sa part, je suis contente de t’avoir avec moi. Tu as eu le temps de te faire des amis, pendant la rentrée ? » Muguet, de ses petites mains, serra celle de Fonille. « Oui, tu m’as moi. Et je t’ai, aussi, maintenant ! On ne se sépare plus, hein ? » A peine qu’elle eut prononcé cette phrase, que Fonille se mit à saluer quelques passants. Voyant l’air interloqué de son amie, l’elfe répondit « Je pourrais te présenter si tu veux. Je suis arrivée après toi, mais ici les gens semblent sympa. Ca change. » Pour tout dire, depuis qu’on l’avait envoyé ici il y a à peine quelques jours déjà, l’elfe se sentait déjà dans son élément. La plupart des élèves était de la même tranche d’âge qu’elle et déjà, ce qui pouvait faciliter la conversation. « L’endroit est grand, je me suis perdue les premières fois… Puis tu sais, il n’y a pas tant d’élèves que ça Muguet… Au Sanctuaire, ils sont bien plus qu’à Basphel… » Les deux amies se mirent à marcher et Fonille ne cessa de s’exprimer.

Arrêtant son amie Muguet, Fonille se dirigea vers une fenêtre où le vide normalement apparent des hauteurs se muait en un doux lit blanc et cotonneux. Les nuages étaient nombreux et la vue fascinait toujours l’elfe qui n’avait pas l’habitude de vivre dans un ciel. Malgré son expérience dans la voltige et bien loin de ressentir le mal de l’air, Muguet se tint à l’écart de la fenêtre vitrée, préférant porter son regard vers les élèves marchant dans le long couloir sans fin. « Vous savez où sont les dortoirs ? » demanda visiblement une arrivante. Voyant le mutisme de la fée, les yeux de l’inconnue se posèrent sur l’elfe. Fonille était grande pour son âge, ce qu’elle ne cessait de remarquer quand les élèves devaient lever les yeux pour la regarder. Elle sourit à la nouvelle, d’un air parfaitement niais mais terriblement gentil. La nouvelle ne put soutenir le regard très longtemps, préférant poser ses yeux sur le décolleté à peine formée de la jeune elfe. Fonille répondit « On s’y dirigeait, mais si tu veux y aller avant, c’est par-là bas. Je viens aussi d’arriver. Tu t’appelles comment ? Voici Muguet, elle ne parle pas trop, et je suis Fonille. Ravie de te rencontrer. » Le flot de paroles continu ne sembla pas gêner l’arrivante, au contraire, celle-ci se laissa bercer par la voix énergique de l’elfe dont l’accent aux syllabes arrondies ravissait l’oreille. Elle se présenta au nom de ‘Vivienne’ et suivit les deux filles jusqu’au présumé dortoir. Ayant une faculté à penser à autre chose, Fonille eut l’occasion de se tromper de chemin deux fois avant de trouver le dortoir des Craies. « Je ne suis pas Craie… » - « Ah. Euh. Et bien, de quel département, alors ? » - « L’eau était d’or. » Fonille réfléchit mais ce fut Muguet qui fit la remarque en signant. « Ah, tu es du département de l’Ivoire ? Eh bien… C’est par là-bas ! » - « Tu n’es pas obligée, tu sais. Merci. » dit Vivienne. L’elfe insista pour l’accompagner. Elle en profita pour sortir quelques blagues sur le chemin, ce qui ne manqua pas de faire rire Muguet et Vivienne. « A plus tard ! » s’écria Fonille, saluant sa nouvelle copine.

« Tu es bien Craie Muguet ? Oui ? Oh. Nous ne sommes pas dans le même dortoir… Non, il ne me semble pas qu’on puisse en bouger. » Les deux amies firent demi-tour, rejoignant leur bâtiment respectif. Muguet pointa son doigt vers un mur éloigné. Elles virent une silhouette grimper agilement. Cela ne manqua pas de faire rire l’elfe « Je me serai déjà fait pipi dessus à sa place. Il y a des fous ici. Oui, je sais, peut-être moins fou qu’à l’extérieur… Quoiqu’on sait jamais vraiment ! … » Fonille bavarda jusqu’à ce qu’elles furent obligés de se séparer.


Résumé:
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Ven 26 Juin 2015, 21:18

Ce n’est pas que je ne voulais pas m’occuper d’Izusa, loin de là, mais elle était encore jeune, naïve, inexpérimenté et peut-être qu’elle avait besoin d’éducation. Je savais qu’elle pouvait apprendre beaucoup en suivant les cours à Basphel. Moi je pouvais alors m’occuper d’autre affaire sans trop me préoccuper de la jeune demoiselle. C’était une brave jeune fille qui comprenait bien les raisons de mes choix et qui les acceptais sans rechigner, bien qu’elle montre bien une mine un peu triste. Car, elle voulait poursuivre l’aventure avec moi. Ce qui je finissais par accepter, mais je devais déjà apprendre à contrôle mes nouveaux pouvoir avant de pouvoir apprendre des choses à cette demoiselle

L’aventure se passait donc ainsi. Izusa à Basphel avec une valise et un cœur un peu noué à cause du stresse qu’elle avait. Elle était stressée, mais aussi un peu inquiète. Elle avait peur de la réaction de certaine personne à cause de son apparence. Son père n’arrêtait pas de lui dire que c’était une jolie demoiselle. Je lui disais moi-même que c’était une charmante femme à en devenir. Mais, elle avait déjà eu tellement de réaction négative qu’elle avait peur d’être rejeter encore une fois. Alors pendant une grande partie de la journée et de la cérémonie d’entrer, elle baissait les oreilles et sa queue. Comme un chien qui aurait compris qu’il aurait fait une bêtise et qui serait gronder par son maitre.

Lors de la cérémonie d’ailleurs, elle fut intégrée à la craie… Elle ne c’était pas beaucoup informer sur les différentes sections, mais d’après ce qu’elle savait c’était un assez bon choix pour elle. Cela se confirmait d’ailleurs assez vite car, quand elle rejoignait se groupe une personne qui semblait totalement ignorer son apparence la félicita et lui souhaitait la bienvenu chez la craie. Isuza se contentait d’un merci un peu gêné. Mais intérieurement voir le regard de ce camarade et ses paroles très simple, mais aussi et surtout chaleureuse la faisait bondir intérieurement. Si elle avait un peu peur d’être rejeté à cause de ses origines et de son apparence. Elle commençait enfin à croire qu’elle allait s’amuser et se faire des amis.

Plus tard, Izusa se sentait presque comme chez elle. Elle se mettait à discuter avec d’autre gens et quelques personnes assez curieuses sur son apparence. Elle avait d’ailleurs fini par sortir ses oreilles ce qui amusait quelques personnes qui ne pouvait s’empêcher de toucher. Comme sa queue d’ailleurs. Au final cela mettait presque Izusa mal à l’aise d’être tripoter dans tous les sens. Au bout d’un moment, on la libérait pour qu’elle puisse rejoindre ses quartiers. Pendant qu’elle marchait, elle se montrait assez enthousiaste de ses nouvelles rencontres qui lui semblaient prometteuse et laissait enfin éclater sa joie doucement en disant :

Peut-être que Yukina a raison Les gens sembles plutôt sympa… Étrange, mais sympa.

Il était peut-être encore un peu trop tôt pour crier victoire, mais Izusa était quand même optimiste. Elle avait subi beaucoup de malheur ses derniers temps. Mais malgré tout, elle avait eu la chance de retrouver un peu de lumière à travers ses moments sombre et elle voulait croire que cela allait encore continuer à s’améliorer. Elle s’avançait donc vers sa chambre se perdant deux, trois fois. Il fallait dire que c’était assez grand et que c’était la première fois qu’elle venait… Mais au bout d’un moment, elle finissait par arriver dans sa chambre. Il y avait déjà quelqu’un dans cette chambre, sans doute qu’elle allait partager cette chambre avec elle. Du coup, elle s’avançait vers cette personne pour dire :

Bonjour, je m’appelle Izusa, je ta compagne de chambre on dirait, j’espère qu’on va s’entendre.

Elle tendait la main à cette personne dans l’espoir d’avoir une réponse aussi. Elle déposa ensuite sa valise sur le coin de ce qui allait être son lit avant de s’installer à son tour sur son lit. Elle cherchait ensuite la position idéal pour dormir quand il serait leur d’aller au dodo. Avant de dire :

Oui, je crois que cela va être bien.
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Ven 03 Juil 2015, 17:35

Cela faisait un petit moment maintenant que Cocain suivait Edwina. Il avait décidé de prendre certaines choses en main, conscient que la jeune femme avait été aussi bien formée pour être Souveraine que lui même pour être Maître du Temps. Il avait donc élaboré plusieurs plans qu'il gardait pour le moment au cœur de son esprit. Premièrement : éliminer la vermine qui pullulait chez les Archimages. Deuxièmement : former Edwina. Troisièmement : acquérir la confiance du peuple. Il avait beaucoup d'idées qu'il exposait de temps à autre à la Reine. Ancien Archimage, il avait l'expérience qu'elle ne possédait pas et était bien décidé à servir la royauté pour le restant de ses jours. Aussi, un sujet ne tarda pas à être mis sur la table. Ce n'était pas grand chose mais, à dire vrai, Cocain était étonné de voir un jeune Magicien suivre partout Edwina, soi-disant pour apprendre d'elle, alors que la jeune femme semblait incapable de se débrouiller seule et de prendre des décisions un brun importante sans l'avis préalable de ses conseillers. Ashi, puisqu'il s'appelait ainsi, n'apprendrait rien auprès de la Reine et, pire, il était parfois même beaucoup plus sensé qu'elle. Quoi qu'il en soit, s'il voulait vraiment servir l'Ultimage, il lui fallait une éducation digne de ce nom. C'est pour cette raison que l'homme finit par aborder le sujet avec la principale concernée. « Je pense qu'Ashi devrait rejoindre Basphel. C'est un établissement excellent dans lequel il pourrait se développer bien plus qu'en restant à vos côtés. ». Edwina leva ses yeux bleus vers l'homme. « Je ne sais pas... Peut-être serait-il judicieux de consulter les... ». « Non. Les Archimages n'ont aucun droit sur lui. Ashi est sous votre autorité et c'est à vous de prendre une décisions. Vous êtes infernale. Basphel est le meilleur endroit pour l'éduquer convenablement. Il pourra vous servir bien mieux une fois qu'il aura atteint dix-huit ans. Il aura une grande connaissance sur le monde, une puissance magique excellente. S'il reste auprès de vous, je suis désolé mais il risque de stagner plus qu'autre chose. ». Il marqua une pause, essayant de trouver le moyen de rendre ses paroles moins rudes. « Vous avez beaucoup à faire, Majesté, vous ne pouvez pas gérer un Royaume et vous occuper de l'éducation de cet adolescent. Surtout que les temps actuels sont durs et personne ne sait ce qu'ils vont nous réserver. A Basphel, il sera en sécurité. ».

Ashi fixait l'énorme bâtiment qui se trouvait devant lui. Edwina lui avait expliqué qu'il allait étudier ici à présent. L'adolescent n'était pas ignare et savait parfaitement ce qu'était Basphel. Il était honoré mais un peu anxieux. Pourtant, le Magicien était de ceux qui prenait la vie avec légèreté, toujours calme, toujours bienveillant. Il était amoureux de la beauté, de l'art et de la magie bleue qui sommeillait en chacun de ses confrères. Les traits d'Ashi étaient fins et parfois, quand il détachait ses cheveux, on le prenait pour une fille. Il ne s'en formalisait pas, au contraire, cela le faisait souvent sourire. La cérémonie de rentrée aurait lieu aujourd'hui. Il avait hâte. Doucement, il mit sa main dans sa poche avant d'en sortir une petite forme de papier. Ashi faisait des pliages, parfois blancs, parfois colorés. Il aimait les travaux manuels et espérait pouvoir continuer ses occupations ici, et ce malgré les cours. Il voulait rendre Edwina fière de lui, ne pas lui faire regretter de l'avoir inscrit ici. Il arrivait en cours de cursus mais il pensait que tout irait bien. S'il s'avérait qu'il avait du retard sur les autres, il travaillerait plus pour le rattraper. A vrai dire, s'il était anxieux, c'était plutôt pour la Souveraine. Il n'avait pas oublié à quel point elle avait été trop gentille avec l'Empereur Noir à Aeden. Malgré sa faible expérience, il avait un mauvais pressentiment. Edwina était candide, trop idéaliste, elle risquait d'avoir des ennuis. Ashi soupira, se disant que cela ne servait à rien d'y penser pour le moment. Il devait étudier à présent, et, surtout, réussir pour qu'il puisse la servir à sa sortie de l'école. Cela dit, il n'avait aucune idée du métier qu'il souhait exercer plus tard. Il ne savait pas s'il souhaitait conseiller la Reine ou bien s'essayer sur la voie de l'art.

Ashi sourit, essayant de chasser ses pensées. Il verrait car, après tout, il avait toute la vie devant lui. Doucement, il porta sa main à sa bouche avant de souffler sur le papier qui se détacha en pluie de confettis qui voletèrent dans l'air.
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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
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◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Lun 06 Juil 2015, 10:35


" - Kaahl ! C'est toi ?
- Qui veux-tu que ce soit, Constantine ?"

Ses frères sans doute. Cela faisait quelques années maintenant que Constantine et Kaahl se côtoyaient mais elle avait toujours du mal à le différencier de ses frères. Tout le monde avait du mal en réalité. Les triplés ne pouvaient pas être reconnus physiquement mais bien à leur attitude. Et encore, il fallait être un fin observateur pour voir la différence. Lui était sans doute le plus souriant, celui qui avait le plus à cœur de se faire passer pour un ange auprès de ceux qu'il rencontrait. Il pensait ainsi : être agréable, s'attirer confiance et sympathie, puiser jusqu'à la moelle et, enfin, éliminer. A vrai dire, quelque soit le Payberim, la finalité était toujours la même, mais Kaahl pensait que les victimes de Khaal devaient souffrir le plus. Les pauvres... ou pas d'ailleurs. Les sorciers étaient la race ultime, les autres devraient le comprendre un jour ou l'autre.

" - Tu le sais très bien voyons ! sourit la jeune ange. Je suis tellement excitée ! J'ai envie de voir les nouveaux. Heureusement que nous n'avons pas de cours pendant la cérémonie. Tu veux bien m'y accompagner ?
- Bien sûr. Moi aussi j'ai très envie de voir qui va rejoindre notre école aujourd'hui."

Façon de parler bien entendu car l'adolescent avait surtout envie de voir qui il pourrait berner facilement. Avoir Constantine à ses côtés était un véritable atout. La jeune fille puait la bienveillance et, à côté d'elle, il passait forcément pour une personne gentille. Jamais elle ne lui avait posé de question sur sa race ou ses aspirations. Enfin si, une fois et il lui avait répondu qu'il était un mage. Elle avait tout de suite pensé à magicien, ce qui l'arrangeait de tous côtés.

" - Ils vont venir tes frères ?
- Sans doute. Ils étaient déjà levés lorsque je me suis réveillé. Je suppose qu'ils ont dû nous devancer ou qu'ils nous rejoindront plus tard."

Le lien entre les trois Paiberym était puissant. Les triplés étaient inséparables dans le département de l'obsidienne. Néanmoins, à l'extérieur, Kaahl essayait de diversifier ses relations, toujours dans l'optique de se faire passer pour ce qu'il n'était pas. Cela ne voulait pas dire pour autant qu'il ignorait les autres ou ne les acceptait pas à ses côtés, bien au contraire. Les Kaal avaient un bon nombre de projets communs qu'ils devraient mettre en place ensembles. Ils étaient complémentaires, unis et indivisibles. Il y avait juste une chose que Kaahl n'était pas prêt de céder à ses frères : Constantine. Il ne l'aimait pas spécialement mais il n'avait pas envie qu'elle souffre pour le moment. Elle était la couverture parfaite : bénéfique sans être trop bruyante, bonne envers autrui tout en restant timide et effacée. Elle lui permettait de briller à ses côtés et il savait qu'il ne trouverait pas âme semblable dans toute l'école, du moins, pas dans le camp du bien véritablement.

Cela faisait quelques jours que les Kaal étaient revenus à Basphel. Les vacances étaient terminées et les cours allaient reprendre à un rythme effréné. Kaahl aimait s'instruire et puis, surtout, l'école était un véritable terrain de jeu. L'on disait que la classe élitiste, des dirigeants était passée par là et, plus le temps passait, plus le sorcier se disait que ses "petits camarades" et lui se retrouveraient plus tard dans la cour des grands. Il observait déjà chacun d'eux, essayant de trouver leurs failles en se disant que cela lui servirait plus tard.

Au détour d'un couloir, Kaahl reconnu les "adorables" jumeaux : Marius et Luna. Ils étaient amis, si l'on pouvait le dire ainsi. Disons simplement qu'ils aimaient martyriser autrui dans le plus grand secret, se servant de leur visage innocent pour préparer des coups maléfiques au possible. Un sourire agréable aux lèvres, Kaahl décida de les rejoindre, fixant le petit groupe d'amies de Luna : des filles insignifiantes sans doute. Il se doutait qu'elles étaient un peu sa Constantine à lui.

" - Bonjour ! Il semble que nos chemins soient amenés à évoluer ensembles ! Je suis ravi de vous voir encore à mes côtés cette année !"

Ravi, c'était le mot, même s'il n'avait jamais douté des capacités de Luna et de Marius. Cette année encore s'avérerait riche en rebondissements.

" - Vos vacances se sont bien passées ?"
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Lun 06 Juil 2015, 17:21


Khaal était de bonne humeur aujourd'hui, enfin, sa conception de bonne humeur était bien différente de celle que nous connaissons. Il s'approcha lentement d'Eleanora, l'ex-sorcière devenue Élémentale par sa faute avant de poser sa bouche contre son oreille et de se mettre à crier.

- Réveille toi grosse feignasse !

La jeune fille âgée d'à peine quinze ans, tout comme les trois Kaal avait été transformée lors d'un combat entre elle et Khaal. Le sorcier l'avait fait devenir par inadvertance une Élémentale du métal, jugeant que la tuer était un sort bien moins douloureux pour elle, il décida de lui laisser la vie sauve et de l'utiliser comme esclave. Sa technique était subtile, il l'utilisait le plus qu'il le pouvait sans pour autant éveiller les soupçons des surveillants ou des professeurs. Il se servait d'elle pour n'importe quelle tâche, comme les devoirs par exemple, ou bien pour faire son lit, enfin que des petites choses qui la rabaissaient au plus haut point et anéantissaient l'égo surdimensionné qu'elle avait en tant que sorcière digne de ce nom. Le traitement que Khaal infligeait à Eleanora le faisait énormément rire et le rendait bien plus heureux. Il aimait voir souffrir les gens et c'était bien elle qui représentait le plus la souffrance parmi toutes les victimes dont Khaal pouvait se rappeler. Eleanora sursauta et tomba du lit ce qui fit glousser Khaal.

- Aller ! Debout espèce de bonne à rien ! C'est la rentrée aujourd'hui et on doit aller soi-disant accueillir les nouveaux. Pff, ils savent pas à qui ils donnent des ordres !
- Tu n'as pas envie d'y aller ?  disait l'Élémentale en se levant lentement tout en se dépoussiérant. Pourtant, tu pourras trouver de nouvelles victimes non ?
- Est-ce que je t'ai demandé de me répondre souillon ! Va faire mon lit et rejoins nous dès que tu auras fini de laver mes affaires !
- T... Tr... Très bien.

Eleanora commença la tâche tandis que Khaal finissait de s'habiller afin de rejoindre la cours de Basphel. Ses frères n'étaient pas encore réveillés mais il décida de ne pas les attendre. Pendant qu'il sortait du dortoir, il se demandait bien comment Kaalh et Kaahl n'étaient pas sortis de leur sommeil avec le cri qu'il avait poussé pour faire lever sa victime favorite. Enfin bon, ce n'était qu'un détail et au final il s'en fichait, comme il se fichait d'assister à la rentrée des nouveaux élèves. Habillé d'un costume, il arriva dans la cours de Basphel, là où les nouveaux arrivaient. Il n'y avait que peu de monde mais Khaal put apercevoir Marius et Luna, des jumeaux. Leur relation n'était pas réellement définie, on pouvait les voir comme des amis, mais bon, avec des sorciers, l'amitié n'est pas une chose inscrite dans leurs gênes. Khaal se demandait si le lien que les triplés possédaient ne venait pas de leur mère. Les Kaal s'entraidaient et ne cherchaient pas à dépasser l'un ou l'autre pour devenir le plus fort. Non, ils sont unis et possèdent un lien indestructible. Le jeune sorcier décida de ne pas retrouver de suite les jumeaux. Il préférait rester seul et analyser les victimes tangibles de cette année. Khaal se posa de façon nonchalante contre un pilonne attendant la rentrée des nouveaux. C'est alors qu'Eleanora arriva, à en juger par l'odeur qui émanait d'elle, la jeune Élémentale venait de se laver. Elle s'approcha du sorcier avec timidité et s'agenouilla tout en baissant la tête.

- J'ai fini de faire ce que tu m'as demandé. Que puis-je fai.. Clack ! Un coup de poing frappa la jeune fille dans la tête avant que celle-ci ne tombe sur le côté. Elle se releva péniblement tandis que Khaal sortait son poignard tout en le faisant grincer contre le pilonne en pierre.

- T'as aucun droit de me tutoyer sale sorcière déchue ! Dis-moi, tu sens bon aujourd'hui, tu t'es lavée n'est-ce pas ?
- Je suis désolée maître. Oui, euh, j'ai pensé que c'était une bonne idée pour accueillir les nouveaux.
La jeune femme se protégea le visage lorsque Khaal commença à utiliser le sang qui coulait le long du nez d'Eleanora. Cependant, il n'en fit rien, se contentant de s'amuser avec. L'adolescente baissa lentement ses mains avant de le voir sourire d'une façon plutôt effrayante.
- C'est bien c'est bien, belle initiative, cela nous aidera à mieux berner mes futures cibles. Mais El, une chose.
- Oui ?
- Je ne t'ai jamais autorisé à prendre des initiatives.

Le garçon commença à lever la jambe lorsqu'un surveillant se fit apercevoir, il se mit donc à sourire et serra Eleanora contre lui avant de lui dire.

- Ne refais jamais ça !

L'Élémentale ne répondit pas et les deux enfants se dirigèrent vers Kaahl qui venait de rejoindre Luna et Marius au détour d'un couloir.

- Ah Kaahl ! Tu es réveillé ! Il se retourna ensuite vers les jumeaux. Ah vous, je suis content de vous revoir. Alors, vos vacances ?

Khaal gardait un oeil sur les jumeaux, guettant la moindre progression des deux sorciers, ne voulant pas être dépassé par qui que ce soit. Il allait les surveiller, de très près.
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Lun 06 Juil 2015, 20:27


L’elfe s’arrêta à la fenêtre du couloir qui menait à son dortoir. Son amie ne pouvait pas être avec elle, ce pourquoi l’elfe se dirigeait dans une direction opposée. Elle s’installa dans le passage une bonne dizaine de minutes. Elle ne réalisait pas ô combien elle avait eu de la chance d’intégrer l’école, rencontrer son amie et savoir que son parrain était en vie. Fonille sortit la lettre qu’elle avait dans sa poche et la lut. C’était de la part de la Dame des Lettres qui termina son écrit par un remerciement. Fonille ne voyait pas en quoi la Dame des lettres devait la remercier. Elle acceptait bien évidemment l’idée d’aller à la rencontre de cette fameuse Lisbeth et de donner des nouvelles, puisqu’après tout, elles avaient eu toutes deux droit aux bontés de la Dame des Lettres. La jeune elfe se promit de trouver cette fille dès qu’elle aurait fini de s’installer dans Basphel. Elle rangea le papier dans la poche opposée et s’accouda à la fenêtre, pensant à ce qu’elle pouvait répondre. Son esprit se tourna aussitôt vers son parrain qui en soi, lui manquait terriblement. Il était le dernier lien avec sa défunte mère et c’était certainement le seul être au monde qui à l’heure actuelle, cherchait le meurtrier. Où qu’il soit, Fonille n’espérait qu’une chose : qu’il revienne un jour la voir. Après tout, il avait croisé la route de Muguet et avait pu lui payer des études. Une chose taraudait encore l’elfe qui ne comprenait pas tout, en effet, Edwin son parrain n’avait pas cherché à la contacter. A force de penser à ce qu’il aurait pu lui arriver, car Muguet la fée lui avait fait comprendre qu’ils s’étaient rencontrés quelques mois plus tôt, Fonille fit la moue. Les muscles de ses lèvres tiraient sur les coins et ses yeux se mouillèrent. Elle tenta de se ressaisir.

Une des amies qu’elle venait de se faire la rejoint, la salua et interloquée par les légers soubresauts des épaules de Fonille, se rapprocha. A sa grande surprise, elle vit Fonille en larmes et la consola. « Tu sais, les gens ici ils ne sont pas méchants. Tu t’es fait mal ? Quelque chose ne va pas Fonille ? » L’elfe secoua la tête doucement. « Clayre ! appela Joulne, vas chercher un verre d’eau pour Fonille s’il te plaît. Cela te fera du bien. » - « Merci… » Joulne la serra dans ses bras. Elle ne lui posa pas de questions et Fonille s’en satisfit. Clayre revint avec une petite gourde qu’elle tendit à l’elfe. Fonille essuya son nez et ses yeux à l’aide de sa manche. Elle fut arrêtée par Joulne qui lui prêta son mouchoir. Elle finit par boire et lorsque Fonille fut enfin calmée, les amies se séparèrent, Joulne lui souhaitant bon courage. L’elfe se trouvant idiote d’avoir cédé si facilement à l’idée d’être isolée, de nouveau, balança la bague offerte par son parrain via la fenêtre. Elle se décida enfin à aller dans la chambre qui lui était dédiée et se posa sur son lit en hauteur.

Pendant quelques instants, l’elfe se mit à chantonner, s’exerçant à trouver de nouvelles paroles aux chansons déjà visitées. Elle fut interrompue par l’arrivée d’une nouvelle dans le dortoir. Elle se pencha pour voir l’arrivante et visiblement, Fonille ne la connaissait pas. La nouvelle se présenta comme étant Izusa et s’approcha rapidement pour lui tendre la main. Fonille se sureleva pour pouvoir lui serrer brièvement et s’affala de nouveau, l’œil attentif à sa nouvelle camarade toute excitée apparemment. Cela plut à l’elfe qui ressentit le besoin d’être joviale à nouveau « Je m’appelle Fonille ! Contente de te rencontrer. » Izusa avait de drôles d’oreilles, joliment poilues, semblables à celles d'un animal. Fonille se tint de la questionner par rapport à ses oreilles. Ce serait bien inconvenant, pensa-t-elle, car l’elfe n’aimerait pas qu’on l’interroge par rapport aux siennes. Alors elle lui sourit. « Je suis arrivée il y a quelques jours aussi. Tu ne connais encore personne ici ? » Izusa alla se coucher, fatiguée. Fonille en fit de même, s’allongeant convenablement sur son lit en hauteur. « Tu viens d’où Izusa ? Je viens du Continent du Matin Calme, de la grande ville, si tu vois où c’est. C’est très joli, tu y es déjà allée ? Dis-moi si cela te dérange, je peux comprendre que tu sois fatiguée ! »



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Mar 07 Juil 2015, 02:22

Les couloirs défilaient à une vitesse impressionnante. Chaque virage était pris serré, la surprise qui l'attendait au tournant pouvant tout aussi bien l'arrêter brutalement dans sa course. Pourtant, rien ne semblait pouvoir le stopper. Un premier obstacle, il passait par-dessus. Un nouvel imprévu, il virevoltait sur le côté. Une énième gêne lui barrant la route, il se faufilait en dessous. Finalement les couloirs disparurent, laissant place à une grande cour, qui commençait à se remplir peu à peu. Il prit de la hauteur, contemplant depuis les cieux toutes ces fourmis qui s'entassaient. Tout semblait minuscule vu d'ici, tout paraissait insignifiant. Le monde était tellement vaste, il ne demandait qu'à être exploré plus en profondeur. Ce qui se déroulait ici, aujourd'hui, était très anodin comparé à l'immensité de cet univers. Ses ambitions l'appelaient ailleurs, pourtant, il n'avait pas d'autre choix que de se trouver là. Il s'agissait d'une étape obligatoire de sa vie, indispensable pour évoluer, puis pour prétendre à de plus glorieux projets à l'avenir.
Il en avait assez vu. Ses frères s'étaient déjà réveillés, le laissant derrière eux en pensant, certainement, qu'il était encore endormi. Il fit demi-tour, prenant le chemin inverse. De nouveau les étroits couloirs lui offrirent une course d'obstacles. Une porte s'ouvrit au dernier moment. Il tenta de s'arrêter à temps, en vain. Cependant, le choc fut amorti. Il avait réussi à ralentir sa vitesse et, surtout, il portait un petit casque qui le protégeait de ce type d'accidents. Sonné mais toujours debout, il reprit sa folle course dès qu'il eut retrouvé ses esprits.

Kaalh entreprit de sortir de son lit. Il se releva, puis s'assit au bord du matelas. Il était déjà prêt depuis longtemps, mais il n'avait aucune envie de se rendre à l'accueil des nouveaux venus. Malheureusement, sa petite escapade, à travers les yeux de sa corneille, était terminée. Il avait repoussé le moment le plus longtemps possible, mais il était temps de rejoindre ses frères, ainsi que le reste des élèves. Gladius entra dans la chambre, puis il vint se poser sur son épaule, encore un peu chancelant après le léger coup de porte subi un peu plus tôt. Le garçon le caressera, d'un geste ressemblant à s'y méprendre à de la tendresse, comme pour le remercier de cette petite virée sans bouger de son lit. Il en profita pour vérifier la robustesse du casque, afin de voir s'il n'avait pas de faiblesse après ce choc. Il ne trouva rien de probant.

« Bonjour Gladius. Pas le choix, nous allons devoir nous y rendre à notre tour... Nous avons assez fait traîner les choses. »

L'idée d'aller rejoindre cette foule dans la cour l'ennuyait profondément. Pas plus que de rester ici, tout seul, à vrai dire. Finalement, là-bas ou ailleurs, cela ne changeait pas grand chose. Le choix d'accompagner ses frères, de ne pas les abandonner seuls faces à cette corvée, s'imposait comme une évidence. Evidemment, la compagnie des autres élèves l'indifférait totalement, au mieux. Au pire, ils le lassaient. En vérité, il ne supportait que la compagnie de Kaahl et Khaal. De Gladius aussi. Au moins, sa corneille ne l'assommait jamais de questions incessantes ou, encore, d'histoires aussi futiles qu'insipides, sans aucune importance à ses yeux. Kaalh pouvait goûter totalement au calme lorsqu'il était seul avec son animal. Cette sérénité n'allait pas durer aujourd'hui.
A peine sorti de sa chambre, parcourant les couloirs, l'agitation de la rentrée se fit ressentir. Le Sorcier n'avait qu'un seul objectif : trouver le reste des triplés. Ils seraient, probablement, le seul intérêt de sa journée, qui s'annonçait longue et pénible. Il ignora avec superbe tous les jeunes de son âge qu'il pouvait croiser, passant à côté d'eux comme s'ils n'existaient pas. Après quelques longues minutes à parcourir ces sinueux couloirs, bien plus longs à traverser sous cette forme qu'à travers les yeux de Gladius, Kaalh finit par apercevoir ses parfaits doubles. Il se dirigea sans attendre vers eux, sans presser le pas pour autant. Il n'y avait rien d'urgent, ils avaient toute leur journée à perdre, à ne rien faire.

Ses frères avaient rejoint Marius et Luna, deux autres jumeaux qu'ils connaissaient tous les trois depuis quelques temps. Kaalh ne leur avait jamais porté une grande importance pour autant, seuls ses frères avaient ce privilège. Globalement, il avait le même comportement avec eux qu'avec n'importe qui d'autre. Ou alors, peut-être leur parlait-il légèrement plus qu'au commun des mortels. Uniquement parce que les autres Kaal les fréquentaient, lui-même accompagnant souvent ses frères. Peut-être, un jour, se ferait-il une idée plus précise de ces deux là. Ce ne serait pas pour aujourd'hui. Il était trop las pour ça. En revanche, il irait tout de même leur parler. Khaal et Kaahl étaient avec eux, il n'avait pas trop le choix.

« Salutations. Même question que mes frères. Je suppose... »

En réalité, Kaalh n'avait pas entendu ce qu'ils avaient demandé. D'après les usages habituels, il en avait déduit qu'ils avaient dû prendre des nouvelles, très certainement. Au pire, ils n'avaient pas posé la moindre question, auquel cas lui non plus. Quelque part, ça ne changeait pas grand chose pour lui. Dans tous les cas, la réponse l'indifférait grandement.
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Jeu 09 Juil 2015, 12:11

Aristote était un jeune garçon très... actif. C'était le moins que l'on puisse dire puisqu'il faisait toujours quelque chose, batifolait à droite et à gauche, toujours à la recherche d'une farce qu'il pourrait faire. Il était nouveau à Basphel mais il avait déjà l'air d'être dans l'école depuis quelques années, absolument pas impressionné par la grandeur de cette dernière ou par son architecture. La plupart des nouveaux avaient les yeux rivés ici et là, essayant de mémoriser le moindre détail ou essayant simplement de ne pas se perdre. Lui courrait presque, et il le faisait depuis quelques heures. Il découvrait tout, regardait les gens avec deux grands yeux pétillants. Il ricanait parfois, espiègle.

Le Chaman était habitué à vivre au grand air et il faisait du monde son terrain de jeu. Aussi, lorsqu'il vit des triplés, son sang ne fit qu'un tour. Il s'approcha sans faire attention à autre chose qu'eux. Il s'arrêta, les fixa une bonne minute chacun puis éclata de rire sans plus de cérémonie. Le tact et lui n'avaient pas particulièrement d'affinités. Il était simplement nature, un peu trop d'ailleurs. Si on l'avait envoyé ici c'était pour parfaire son éducation. Celle des Chamans était rudimentaire et surtout basée sur la connaissance des esprits et des rites religieux. Il devait choisir une tribu, mais il n'était pas prêt, pas encore sûr. Et puis, pour être honnête, il préférait gambader et faire des plaisanteries ou titiller autrui, comme maintenant.

« Ça doit être pratique d'être identique. Vous avez déjà échangé vos copines pour rire ? ».

Il rit, imaginant la pauvre fille naïve qui se laisserait abusée par un tel stratagème. Et puis, il n'y avait pas que cela. Quelqu'un venait pour parler à l'un d'eux et il n'avait pas envie ? Il pouvait toujours dire qu'il y avait erreur sur la personne. Aristote aurait bien aimé avoir un jumeau aussi car, à deux, ils auraient pu faire les quatre cent coups, en mieux. Ses yeux se déplacèrent vers Luna, son esprit compagnon, une ancienne Elfe au moins aussi casse-cou que lui. Celle-ci lui sourit. Ils n'avaient pas que ça à faire, il restait plein de choses à découvrir. Faisant un petit signe de la main, Aristote se remit à trotter, quittant le groupe.

« Allez salut, les reflets. ».

S'ils les recroisaient, il les appellerait comme ça. Ça leur allait bien après tout.

« Je ne suis pas sûre qu'ils t'apprécient vraiment. »

« C'est pas grave, moi, ce qui m'importe, c'est de m'amuser, même si c'est un peu au détriment des autres. Et puis, ce qui ne tue pas rend plus fort non ? »

Il fit une pause, ralentissant le rythme. A y réfléchir de plus près, la vie à l'école allait le changer de son quotidien. Les cours seraient sans doute plus encadrés, la liberté moins grande et puis, surtout, il doutait que les rites chamaniques soient pratiqués ici. La mort, les combats, les autres peuples n'en avaient pas la même vision.

« Qu'y a-t-il ? ».

« Oh rien, je pense que ma vie d'avant va me manquer. En plus je ne sais pas si tu pourras toujours rester avec moi. »

Luna sourit. Elle le trouvait mignon dans un sens. C'était impossible d'éloigner des esprits. Seuls d'autres esprits le pouvaient.

« De toute façon, je n'ai pas l'intention de t'aider pour les examens. »

Aristote la regarda un moment avant de rire. Il n'avait pas besoin de son aide, il copierait sur son voisin. Il fallait juste qu'il fasse en sorte d'être ami avec les bonnes personnes. Regardant autour de lui, il vit un garçon avec un style un peu décalé, un peu perdu aussi, mais qui semblait d'une minutie assez avancée vu le pliage qu'il avait fait. Lui, il en était sûr, serait un bon élève. Du coup, il fit quelques pas vers lui, lui tendant la main.

« Salut, je m'appelle Aristote. J'espère que tu vas bien. La fille à côté là c'est Luna. Tu veux que je te fasse visiter ? On peut aussi se diriger vers le lieu de la cérémonie ! J'espère qu'on sera ami ! ».

Ce n'était pas vraiment un espoir mais plus une obligation à ce train là.
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Sam 11 Juil 2015, 23:23

On pouvait dire qu’Izusa se sentait de plus en plus à son aise ici… Les gens ne semblaient pas trop la jugé en tout cas, en apparence et même si c’était sans doute un peu naïf de la part de la Bélua de se dire que le regard amicaux était tous sincères, cela suffisait amplement à son bonheur. Car, c’était tout ce qu’elle désirait dans le fond, voir des gens lui sourire amicalement sans faire des remarques désobligeantes sur son apparence si particulière. Elle n’en avait pas honte, de toute façon elle n’avait pas le choix de s’y habituer et puis il y avait d’autre Bélua qui était bien plus à plaindre. Elle avait encore de la chance de n’avoir que quelques détails qui définissait son appartenance et même s’il était plutôt voyant, quand elle se regardait elle se disait que c’était encore assez joliment assorti… Ce que son père lui disait d’ailleurs sans cesses pour qu’elle n’ait pas honte. Toujours après son petit passage cérémonial pour savoir dans quel département, elle appartiendrait, elle se dirigeait vers sa chambre pour finalement rencontrer sa colocataire en quelques sortes. Une jeune demoiselle du même âge qu’elle forcement et d’une très jolie voix vue que celle-ci semblait chantonner alors qu’Izusa arrivait dans la chambre.

Poliment, elle se présentait à la demoiselle tout en lui tendant la main. Elle obtenu une réponse ce qui la fit sourire alors qu’elle serait la main de cette jeune femme qui semblait être un elfe au vu des oreilles pointus qu’elle affichait. Alors qu’Izusa s’installait, elle ne pensait pas qu’elle aurait le droit à une personne aussi chaleureuse de cette Elfe qui semblait vouloir engager la conversation. Alors qu’elle écoutait la dénommé Fonille. Elle se mettait assis sur son lit en tailleur avec la queue qui l’entourait. Elle écoutait d’un air ravie l’elfe qui après s’être présenter enchainait question sur question. Du coup, je ne pouvais que sourire de plus en plus fort alors qu’elle harcelait presque de question avant qu’elle me demande si je l’embêtais. Ce qui était loin d’être le cas, vu que j’explosais de joie à l’intérieur. Je ne savais pas encore pour les autres, mais j’avais le pressentiment qu’avec elle j’avais une chance de devenir amie et rien que l’idée d’avoir une copine me donnait n’envie de bondir de joie… Mais il fallait encore que je ne foire pas tout du coup, avec un grand sourire je lui répondais :

Cela ne m’embête pas bien au contraire, j’adore discuter et puis je trop rarement l’occasion de converser en temps normal… Si tu connaissais Yukina tu comprendrais. Elle est du genre taciturne… Si elle pouvait juste parler en disant oui ou non elle le ferait.

Izusa riait brièvement en se moquant de Yukina qui lui aurait sans doute donné une petite tape sur la tête pour se moquer d’elle. Mais vu qu’elle n’était pas là… Quand le chat dort les souris dansent comme on dit… Toujours était-il qu’elle poursuivait rapidement en disant :

Sinon pour répondre à tes questions. Je viens du continent Naturel et je suis allé quelques fois au continent du matin calme, mais j’étais toute petite, je ne me rappelle plus trop bien...Oui je suis nouvelle, je viens juste d’arriver et je t’avoue que je suis partagé entre stresse et excitation… Et Non, je ne connais personne à part toi maintenant. J’espère qu’on va devenir bonne amie !?

Izusa se penchait légèrement en avant prête à écouter la réponse de Fonille. Evidemment, elle espérait une réponse positive. Son attente était si forte que ses oreilles se tournaient un peu malgré elle vers Fonille comme si elle risquait de mal entendre. Ce qui ne pouvait pas être le cas vu qu’elles étaient à quelques mètres l’une de l’autre.

Quand la réponse fut donnée, Izusa avait aussi des questions à poser, elles étaient peut-être moins intéressantes que celle de Fonille. Mais elle voulait vraiment apprendre le plus de chose possible de sa nouvelle amie… Ou tout du moins ce qu’elle espérait voir devenir son amie.

Mais je me demandais, vu que tu es quand même là depuis plus longtemps que moi… Je ne sais pas si c’est moi mais les gens sont vraiment tous aussi sympa ? J’avais entendu dire que tout le monde ou presque était le bienvenu. Il doit y avoir des gens étranges, non ?


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Lun 13 Juil 2015, 16:58

Pour que son interlocutrice l’entende convenablement, Fonille se retourna sur le côté. Elle ne voyait pas Izusa, située en-dessous de son propre lit. Elles seraient ainsi voisines de lit, ce qui ne déplut pas à Fonille car l’arrivante avait l’air sympathique. Fonille ne faisait que supposer les origines d’Izusa, bien que celles-ci paraissent sans doute évidentes, l’elfe décida qu’il en serait autrement. Après tout l’apparence ne faisait pas le tout, pensa-t-elle. Toutefois, elle ne pouvait s’empêcher d’être curieuse à l’égard de la nouvelle fraîchement arrivée. Que faisait-elle ici ? Pourquoi ? Avait-elle de la famille ? Si les questions se bousculaient dans la tête de l’elfe, elle garda le silence le temps qu’Izusa parle.

« Yukina est de ta famille ? Je n’ai plus grand monde sur le Continent du Matin Calme et encore moins ici. Ah, si, j’ai une amie Muguet ! Elle est petite et parle trop peu. Je ne sais pas si elle est ‘taciturne’ comme Yukina, mais elle ne parle pas beaucoup. » Qu’Izusa rit en pensant à la fameuse Yukina faisait penser à Fonille la relation qu’elle avait avec son parrain. Elle pensa quelques instants à lui, avant que Yukina ne reprenne le cours de sa conversation.

Tout comme l’elfe, la bélua venait du Continent du Matin calme. Grand carrefour du monde actuel, le Continent devait attirer plusieurs ethnies et races différentes, ce qui permit à Fonille de penser aux rues de la Ville du Matin Calme. Plusieurs personnes en effet se côtoyaient chaque jour. Quand la mère de Fonille tenait une boutique de Soin, avant son décès, elle avait eu l’occasion de rencontrer des personnes d’origines diverses. La ville du Matin Calme n’était pas le lieu d’une appartenance unique et rares étaient les personnes y séjournant plusieurs années, contrairement à la famille de Fonille. Le Continent offrait un havre de paix à ceux qui désiraient la connaître mais rares étaient les personnes restant des années. Pour cause : l’histoire du continent, trop étrangère aux personnes venant de partout.

« Bien sur, nous pouvons être amies Izusa ! Cela me ferait plaisir. » Fonille s’étira, poussant un petit gémissement avant de s’asseoir en tailleur. Quelques secondes seulement après, elle descendit car son perchoir ne lui offrait pas la possibilité de voir en face sa nouvelle compagne de chambre. « Tu sais ça ne fait pas longtemps que je suis là, je suis arrivée il y a seulement quelques jours ici. Je suis encore un peu perdue, j’ai mis une dizaine de minutes avant de trouver ce dortoir… Enfin bref, je n’ai pas le droit de me plaindre ! » Voyant qu’il n’y avait pas de chaise, elle alla s’asseoir sur une petite table, à l’entrée de leur chambre. La valise d’Izusa était encore dans l’entrée, près de son lit. Fonille leva son doigt et lui indiqua une armoire personnelle « Tu peux y entreposer tes affaires. »

La question d’Izusa sur la sympathie des gens restait à déterminer. Fonille haussa les épaules en lui répondant « C’est comme le monde extérieur ici, sauf qu’on est tous jeunes. Il y a des gens cool et des gens un peu moins sympa… Comme partout. Mais je ne saurais te dire où les vilains se trouvent : comme toi je ne connais pas assez l’école. En tout cas, jusqu’ici j’ai fait de belles rencontres ! Je pourrais t’en présenter des copines. Comme Muguet, mon amie, par exemple. Elle fait aussi partie des Craies, mais nous n’avons pas été dans le même dortoir. Je suppose que les autres lits de notre chambre ne vont pas tarder à avoir de nouveau propriétaire. » Elle fit une pause. « Je suis contente de te rencontrer Izusa ! Bienvenue à Basphel ! » Fonille en position tailleur sur la petite table ouvrit les bras pour montrer l’ensemble de la chambre. Elle sourit à Izusa.

Son ventre endormit par l'eau bue plus tôt se réveilla. « Je me demande bien quand on mange... »


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Mar 28 Juil 2015, 00:27

Izusa avait une nouvelle amie, tout du moins cela semblait bien se passé, elle ne semblait pas trop la juger sur son apparence. Izusa n’était pas idiote non plus, elle savait que Fonille avait remarqué les particularités physique qui faisait qu’on savait aisément que c’était une Belua. Toujours était-il, qu’elle discutait très amicalement profitant pour faire plus connaissance alors que la conversation c’était légèrement tournée vers Yukina. En tout cas, tout cela faisait du bien à la jeune femme renarde qui était heureuse d’entendre l’elfe dire qu’elles pouvaient être amies. Vu qu’elle n’avait pas beaucoup d’amie, pouvoir s’en faire déjà une alors qu’elle venait d’arriver était pour elle un grand évènement. Du coup, elle ne put s’empêcher de faire un petit bon sur son lit à la réponse de Fonille avant de dire :

Yukina m’a recueilli alors que mon père et ma mère on mort donc oui on peut dire qu’elle est de ma famille. En tout cas, je suis content d’avoir une amie, je t’avoue que je n’en ai pas beaucoup.

La jeune Bélua apprenait par ailleurs que sa nouvelle amie était aussi nouvelle qu’elle. Elle venait d’intègre Basphel il y a quelques jours seulement. Izusa observait l’elfe se mettre sur une table et observer sa valise pour dire qu’elle pouvait la mettre dans une armoire. Elle observait furtivement l'armoire avant de se tourner vers Fonille et de dire :

Merci, j’installerais mes affaires un peu plus tard

La conversation se poursuivait sur le fait que Fonille ne semblait pas vraiment plus savoir sur l’école qu’Izusa. Elle semblait cela-dit connaitre quelques personnes et l’invitait à les rencontres. Izusa était évidemment tout sourire. C’était peut-être un peu naïve, mais elle espérait et imaginait tout une armée de copine avec qui elle ferait tout et rien. Elle s’amuserait ou ferait des bêtises ensemble, mais surtout resterait toujours solidaire. Enfin bref, Quand la jeune elfe souhaitait la bienvenue à Izusa, elle lui offrait un de ses plus beau sourire pour lui dire :

Merci et bienvenu à toi aussi vu que tu es nouvelle comme moi.

Un peu plus tard Fonille posait une question qui n’avait pas traversé l’esprit de la jeune Bélua. Elle n’avait toujours pas mangé. Tellement exciter et perturber par ses nouveaux quartiers qu’elle avait presque oublié qu’il fallait manger. Du coup, quand l’elfe lui parlait de repas c’était comme si son estomac c’était réveiller. Elle se levait alors d’un bon pour mettre la main sur son ventre avant de regarder Fonille et lui dire :

Tu as raison, je commence à avoir faim. Et si on allait voir ce qu’il y avait à manger. Si rien n’est prêt on pourra toujours le voler non ?

Izusa fit une courte pause assez brève pour que Fonille puisse penser qu’elle était sérieuse, mais pas assez pour qu’elle ait eu le temps de répondre vu qu’elle ajoutait :

Je rigole… Enfin, cela dépend de ce qu’il y a à manger. J’adore le poisson et toi tu aimes quoi ?

En posant cette question, Izusa se dirigeait vers la porte pour sortir et se rendre dans la salle à manger ou dans les cuisines… De toute façon, les deux étaient logiquement l’une à côté de l’autre. Evidemment, Izusa n’avait pas l’intention de voler… Mais peut-être de mendier un petit truc ou l’autre serait acceptable. En tout cas, avec ou sans Fonille, Izusa avec bien l’intention de se rendre à la salle à manger pour grignoter un morceau.

Durant la marche, Izusa essayait toujours de faire plus connaissance avec Fonille. Elle révélait certaine partie de sa vie en contrepartie. Comme la rencontre avec Yukina qui vu lors d’un chat posséder qui avait voulu s’en prendre à elle… elle ne racontait pas l’histoire de ses grands-parents qui l’avant rejeter bien entendu, cela était encore trop douloureux. Mais durant la marche Izusa avait une fâcheuse tendance à vouloir être légèrement en avant pour parler et de regarder Fonille. Du coup, elle se mettait à marcher à l’envers dans les couloirs quand elle sentit un choc qui la faisait tomber sur les fesses. Apres c’être massé le postérieur un bref instant, elle disait à la personne qu’elle avait bousculé :

Désolé, je ne faisais pas attention.


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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

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Eerah
Sam 08 Aoû 2015, 22:04


Des ampoules plein les doigts, des rêves plein la tête, Rackham quittait le cours de musique, revigoré - plus que d’ordinaire - par cette séance hebdomadaire de perfectionnement de son art. Ce n’était certes qu’un entrainement de plus, comme il les pratiquait chaque soir, chaque matin, à chaque pause, bref, à chaque fois qu’il en avait le temps. Mais c’était une matinée qu’il passait à côtoyer des Grands ; Ils étaient nombreux, mais certains noms sortaient du lot : le Barde Likken Fol’tel, Calia Morgana l’Envouteuse, Auguste des contés du Val de Givre, le ménestrel personnel du baron Von Hammertach, et bien sûr, leur professeur attitré, Landal d’Orchalen. Si les premiers ne passaient qu’une fois ou deux tous les trois cycles, le dernier lui vivait à Basphel même, et était de ce fait le seul représentant de l’art du Conte demeurant dans la cité-école. À peine avait-il pris note de sa présence en arrivant qu’il s’était empressé d’aller lui demander un poème signé. En songeant à ces premiers jours, il eut l’esquisse d’un sourire mélancolique. Comme tant d’autre, il aurait donné cher pour pouvoir revivre son arrivée, la découverte, vertigineuse, de ce lieu hors du commun. Un certain nombre d’essais trainaient sur son bureau à ce propos, sans que jamais il ne trouve les bons mots pour rendre un juste hommage à ses souvenirs. Soudain, il enviait les quelques nouveaux qui les rejoindraient dans la matinée ; avec du recul, un peu de maturité supplémentaire n’aurait pas été de trop à l’époque. Il faut dire qu’au bout de trois nuits passées à camper devant la porte du Barde sans que personne ne vienne l’informer que celui-ci était en congé, il s’était senti un tantinet stupide. Du balcon où il s’était perché en attendant la cérémonie d’accueil, il parcourait des yeux l’allée principale où affluaient déjà en masse les étudiants, anciens comme nouveaux. Inspiré, le jeune humain profita de ce cadre particulier, face au vent, en surplomb de la foule, le soleil marquant la cité de ces premiers rayons, pour prendre la pose. Il grimpa lestement sur le rebord en pierre, et lâcha un rire tonitruant, les poings sur les hanches ; avant de manquer de glisser, d’avaler de travers et d’opérer un repli stratégique vers une zone plus sûre du balcon – il nota toutefois l’idée, s’il détachait ses cheveux pour les laisser battre dans son cou, la scène pouvait avoir du chien !

Une fois passées ses envies d’héroïsme éculé, il rejoint lui-aussi la foule en direction de la Grand’Salle. Rackham n’était pas de ceux qui trainaient en bande. Il n’était pas non plus un timide introverti, loin de là, mais il n’avait pas d’ami fixe. En cause, un manque de stabilité certain, et peut¬-être – bien qu’il ait toujours été à des lieues de l’imaginer – sa propension à tout laisser tomber lorsqu’un joli minois était en jeu. Du reste, ses ballades plaisaient en général à une vaste majorité, d’abord parce qu’ils n’étaient pas si nombreux que ça à Basphel à pratiquer réellement d’un instrument, ou même à oser chanter en public. D’aucun s’accordaient à dire, lorsqu’il n’était pas là, qu’il avait son petit talent. Mais même avec cet atout en poche, il n’était pas celui à qui on pensait lorsqu’on organisait une soirée, où qu’on se risquait à une virée dans la partie sauvage de l’île. L’apprenti barde ne s’en portait pas plus mal, puisqu’il se répétait à lui-même depuis ses plus jeunes années qu’un ménestrel digne de ce nom ne pouvait pas se payer le luxe de s’attacher à quoi ou qui que ce soit.

Son instrument au creux des bras, pour le protéger de la foule qui l’entourait, il passa enfin les grandes portes de chêne. Derrière, un couloir qui s’évasait petit à petit, et par lequel on pouvait entrevoir l’immense scène. De chaque côté, les gradins de l’amphithéâtre s’élevaient jusqu’au plafond, à une hauteur qui avait de quoi donner le vertige. Chaque étudiant, chaque professeur devait pouvoir y trouver une place, et ce n’était pas une mince affaire. Pour une fois, il se félicita d’être libéré des contraintes de groupe, en observant ceux qui, désemparés, parcouraient la salle des yeux pour y trouver un visage familier. Sans réfléchir, il alla chercher une place dans les premiers rangs, afin de pouvoir discerner les traits des nouveaux élèves. Puis, une fois installé, il fouilla la poche de son veston pour y trouver un plectre, qu’il passa paresseusement sur les cordes de sa mandoline. Dans le vacarme ambiant, il n’y avait bien que lui pour s’entendre, et il en profita pour aligner quelques accords. D’ici quelques minutes, la salle allait se remplir, et on fermerait les portes jusqu’à la fin de la cérémonie ; en attendant, un brouhaha assommant régnait en maitre.

Une demi-heure plus tard, on continuait à entrer dans l’amphithéâtre, la file ininterrompue d’étudiants semblant ne vouloir jamais tarir. L’humain continuait à jouer – il avait interprété, à la demande de ses voisins de rangée, un air populaire que l’on chantait régulièrement durant les sorties scolaires, et pendant une minute, ils avaient été une trentaine à clamer en cœur les paroles d’un air que d’aucuns auraient qualifié de « fleuri ». Mais les conversations avaient fini par reprendre le dessus, et désormais il baillait, parcourant la salle des yeux en faisant vaguement tinter son instrument, sans aucune mélodie apparente. Çà et là, il croisait les yeux d’une ancienne conquête, et son sourire charmeur croisait un regard noir. D’autres fois, il se prenait au jeu de la séduction par œillades interposées, et notait mentalement quelques visages qu’il se devrait d’aller retrouver un peu plus tard. Il y avait cette rousse, deux rangs derrières, qui ne cessait de lui jeter des coups d’œil rapide, cligner des yeux et de tomber le nez dans un livre portant en lettres capitales « Stratégie Militaire, Volume VII » : de loin son type de fille préférée, de celui qui cachait un tempérament de feu derrière une timidité toute relative. Il s’amusa à fixer un point derrière elle pendant un temps, comme s’il ne la voyait pas, le regard vide, et au moment où elle pensait pouvoir le dévisager sans qu’il le remarque, il aligna ses pupilles sur les siennes, et lui décocha un clin d’œil. Elle sembla sur le point de descendre pour le gifler, et remua sa chevelure de feu avant de retourner à sa lecture. Ce fut à cet instant que les portes claquèrent enfin, et que la voix de la directrice s’éleva, amplifiée magiquement, pour faire taire tout le monde : « S’il vous plait. La Cérémonie va commencer, que les premières années s’approchent de la scène, vous serez appelés chacun à votre tour. ». C’étaient les plus nombreux, bien sûr, et ils seraient suivis des deuxièmes années, puis ainsi de suite, jusqu’à ceux de son âge. Mais pour chacun d’entre eux, quel que soit leur âge, Rackham se penchait en avant, observait et écoutait attentivement. Il y en avait certains plus bas qui promettaient d’être intéressants. Une fille avec une créature noire dans les cheveux, un enfant de quatre ans son cadet, et qui pourtant se tenait avec la stature d’un prince… Un gamin aux prunelles violettes. Comme chaque année, il y avait un lot de personnalités excentriques ; mais c’était ce qui faisait tout le charme de l’école.


Résumé (Important, à lire) :


Cinquième année | ft. des Adolescents GqzDWY

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Mar 01 Sep 2015, 16:47

Ashi fixa l'étrange duo qui lui faisait à présent face. Le Magicien resta silencieux un moment, se demandant comment aborder la chose. Auparavant, il était toujours auprès d'Edwina, il servait l'Ultimage et ne voyait, de ce fait, pas d'enfants de son âge. Hormis les pliages, il n'avait pas réellement de loisirs ou des loisirs à son image : solitaire. L'adolescent se dit que répondre correctement à la salutation et décliner son identité serait sans doute la meilleure manière de commencer. « Enchanté. Je suis Ashi, Magicien. ». Son peuple était composé d'érudits, d'individus sérieux, certains n'ayant même aucun humour. De ce fait, ce garçon avec cette Luna, lui paraissait étranger, peu familier. « Je suis nouveau et, pour la visite, je pense que je préférerai la faire après être allé sur les lieux de la cérémonie. ». Dans quel département serait-il admis. La question ne cessait de hanter son esprit. Il voulait rendre Edwina fière, ne pas la décevoir. L'adolescent portait sur ses épaules le poids d'une pression énorme qu'il s'infligeait à lui-même. L'environnement nouveau relevait son sérieux, en faisant un élève à l'apparence un peu coincé. Il n'avait pas envie de faire un faux pas et, de ce fait, essayait d'observer les gestes et d'écouter les paroles de la foule qui l'entourait. Prendre des risques, il ignorait ce que cela voulait dire. Sa vie n'avait été qu'une continuité d'étapes qu'il avait passé avec une fluidité exemplaire, jusqu'à être choisi pour servir la Reine elle-même et pour apprendre à ses côtés. Observant les gens, il vit que tous se dirigeaient vers un endroit bien particulier. Il en déduisit qu'il s'agissait du point de rendez-vous. « Tu n'as pas l'air nouveau. ». Même si c'était le cas, l'assurance dont faisait preuve Aristote laissait penser à Ashi qu'il était là depuis plusieurs années. Il se proposait de le faire visiter, semblait connaître tous les endroits intéressants, peut-être qu'il serait bon pour lui de sympathiser avec lui. Quoi qu'il en soit, le Magicien finit par regarder Luna et son étrange apparence. « Bonjour aussi. Tu vas étudier ici également ? ». Damne. Il ne savait pas ce qu'était qu'un Esprit. Il pensait simplement être inculte sur le peuple auquel appartenait la jeune fille.

D'un geste de la main, il convia les deux élèves à le suivre, lui-même ne faisant que se diriger dans la direction que prenait tout le monde. Une fois dans l'amphithéâtre, il trouva trois places de libres près d'un garçon, occupé à saluer quelqu'un qu'il devait probablement connaître. Ashi ne chercha pas à comprendre, s'asseyant simplement à ses côtés. Machinalement, il prit un morceau de papier dans son sac avant de commencer un nouveau pliage. L'anxiété le gagnait et il n'arriva même pas à se concentrer sur ce que disait la voix. Il n'avait pas besoin de distinguer les mots, il savait que tout commençait. Petit à petit, le temps s'écoula et des élèves commencèrent à se diriger vers l'estrade, chacun choisit par un département ou chacun choisissant son département. En réalité, il ne savait pas réellement comment tout ceci fonctionnait. Est-ce que le choix était indiscutable ? S'il tombait dans un département qu'il ne souhaitait pas rejoindre, est-ce qu'il pourrait se refuser à y entrer ? Mille questions vinrent troubler ses pensées. Il avait peur, peur de ne pas être à la hauteur, d'arriver là bas et que le sort refuse de fonctionner, qu'il ne soit choisis par aucune maison. Si cela se produisait alors, jamais, il ne pourrait croiser de nouveau le regard d'Edwina. Ce fut son tour, une voix l'appelant. « Ashi Taiji. ». Il ferma les yeux un instant, murmurant pour lui-même. « Faites que l'Ultimage soit heureuse du choix... ». Il l'idéalisait sans doute trop, elle qui n'avait jamais été excellente en rien. Mais il était jeune et faible. Elle représentait pour lui un modèle à suivre.

Il se leva, s'avançant pour monter sur l'estrade. Là, en face de tous, il ressentit un stress énorme. Il n'avait jamais été au centre de l'attention. Et cette bassine qui semblait rempli d'une eau si calme... Il devait plonger sa main dedans. Lentement, il l'avança, inspirant et expirant profondément. Une fois dans le liquide, il ne se passa d'abord rien, chose qui l'effraya mais, finalement, après quelques secondes, l'eau refléta son image, tel un miroir. L'étain... il faisait partie de l'étain.
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Cinquième année | ft. des Adolescents

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