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 [Event 2015] Un avenir assuré

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Sam 24 Oct 2015, 13:57

La vieille sorcière, entourée de tous ces marmots bruyant, accueillit l'arrivée de l'attraction du soir avec un soulagement qu'elle n'aurait pu dissimuler. De ces grands yeux verts cernés de poches dont elle attribuait l'origine à la fatigue, elle observait avec un certain amusement les grands murs de végétaux s'élever tout autour d'eux, tandis que déjà, les lucioles apparaissaient autour d'eux, tourbillonnait dans les airs, invitant les invités à les suivre. On pouvait bien dire de nombreuses choses affreuses sur l'ancêtre Eternam, mais personne n'a jusqu'ici osé la qualifier de rabat-joie. Certes, de part son grand âge et sa nature maléfique, elle n'était pas vraiment du genre à s'amuser de quelques valses, mais l’acariâtre grand-mère n'en aimait pas moins les quelques distractions que la vie avait à lui offrir. Elle ordonna le silence à tous ces horribles garnements qui l'entouraient et congédiais ainsi ces petites têtes blondes. « Allez les marmots ! Suivez les lucioles ! Y aura ptêtre un truc chouette à trouver ! » Son ton faussement doux aurait pu hérisser le poil à n'importe quel être au cœur pure présent, mais soit les enfants étaient bien trop absorbés par les festivités, soit ces derniers n'était pas assez sensibles pour se rendre compte qu'en leur disant cela... Bagaya cherchait simplement à se débarrasser d'eux au plus vite. Une fois la foule de ses admirateurs dissipés aux quatre vents, elle pu enfin remarqué - pardonnez sa faible vue - que de petits insectes lumineux lui tournaient également autour. Soupirant, elle essaya d'abord de les chasser de gestes de la main, pour finalement se rendre compte que son acte était tout ce qu'il y avait de plus inefficace. Grommelant dans sa barbe, elle finit, agacée au plus au point, par s'écrier : « Non mais barrez vous ! Sales petites vermines ! J'ai pu l'âge pour ça ! » Mais la magie était bien plus forte que son sale caractère et la vieille femme resta un moment les bras croisés, sans bouger, la mine boudeuse... Mais au bout d'un certain temps, un désir secret, refoulé au fin fond de son inconscient, réussit à émerger avec force et vivacité.

Bagaya était laide aujourd'hui, mais cela n'a pas toujours été le cas. Jadis, elle fut une superbe jeune femme séduisante, qui parvenait à attraper dans son filet d'acier les plus charmants jeunes hommes... Et ces chevaliers... Comme ils l'admiraient ! Comme il était bon de détruire tous leurs rêves ! Leurs illusions ! A ces doux et lointains souvenirs, soudain nostalgique, Bagaya soupira longuement... Elle aurait aimé remonter le temps... Malheureusement, cette magie était encore bien trop difficile à maîtriser pour elle... Pourtant, une idée lui vint à l'esprit. Son corps n'était peut-être plus ce qu'il était, mais elle avait toujours le même esprit si elle le voulait vraiment ! Attrapant une luciole par les ailes et la montant à hauteur de ses yeux, elle ordonna d'une voix claire, des espoirs pleins la tête : « Vas-y petite.. Montre-moi c'que toi et tes copines avez dans l'ventre... » Puis elle relâcha l'insecte, qui partit à tire d'aile droit dans le labyrinthe. La vieille sorcière nourrissait l'espoir que ce soir, peut-être, elle allait de nouveau être désirable, pour quelqu'un, n'importe qui qu'elle pourrait aussi tôt détruire... Et cette perspective la faisait sourire de toutes ses dents pourries...

Peut-être une trentaine de minute plus tard, le nuage lumineux grossit soudain. Bagaya s'immobilisa, des étoiles pleins les yeux. Un charmant garçon au cheveux sombres s'approchait d'elle. Il était littéralement à croquer - peut-être pas le plus beau ici mais elle savait se montrer raisonnable. Des millions de phrases lui vinrent à l'esprit, de celles qui peuvent faire chavirer un cœur et un esprit en quelques secondes, des textes qu'elle avait rédigé, peaufiné, sans cesse augmentés au fil de toutes ses conquêtes, et dont elle rêvait de pouvoir enfin se resservir ce soir. Son sourire s'élargit, la rendant encore plus antipathique qu'à l'ordinaire, même si la bougresse ne s'en rendait absolument pas compte. Elle attendait les mots de son Prince... Les voilà ! Et... Son cœur fit quelques ratés, avant que sa raison galopante ne finisse par rattraper son organe défaillant. Une sombre lueur anima son regard, sans pour autant que la vision de ses quenottes ne soit retirée au regard de son cavalier. « Faut pas croire aux Contes de Fae, gamin, c'te sous-race gamberge rien à l'amour. » Fait l'un pour l'autre... Ces paroles entendu tant de fois lors de son emprisonnement la faisait vomir de dégoût. Profondément déçus, elle hésitait à faire demi-tour sur le champ, quand toute son attention se reporta sur la proposition de son Prince Charmant. « Défi ? J't'aime déjà toi. » Voilà que Phœbe venait de lui offrir une magnifique occasion de s'amuser. Et l'affreuse vieille sorcière n'allait certainement pas la gâcher. « Hum... Moi la plus moche, moi qui choisit... » Elle se laissa encore un instant de réflexion qui s'acheva par une pensée humoristique qu'elle eut bien du mal à contenir pour ne pas en rire. « C'pô juste qu'les ôtres s'marient et pô nous nah ? C'ui d'nous deux qui gâche l'plus d'mariage a gagné. Qu'est-qu't'en dit l'marmot? » Pouvoir ruiner un évènement sans lever le petit doigt et sans risquer sa place au sein de l'école... Comme ce plan lui était plaisant ! Car bien sûre, la vieille avait l'intension de perdre dès le départ... Et ne craignait pas le gage que lui imposerait le jeune garçon. Pour l'instant, cette dernière espérait simplement que celui-ci soit assez peu intelligent pour tomber dans son piège... qu'elle puisse s'amuser, pleinement. Enfin.

995 mots
Poste n°2 - Réponse à Kaahl

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Sam 24 Oct 2015, 22:56


Un avenir assuré
Rp pour Tous


Un petit sourire apparut sur le visage de Ninon. Le labyrinthe n'était pas de son fait mais peu lui importait tant que tout se passait bien. Elle devait à présent se diriger vers les jardins afin de présenter la danse qui y aurait lieu. Fort heureusement, le dédale ne s'étendait pas partout et l'endroit prévu pour le « bal » était intact. Ce n'était pas vraiment ce que l'on pouvait attendre d'une soirée prestigieuse mais la Reine des Faes avait souhaité que l'ambiance soit plutôt festive, dénuée d'élégance surfaite et d'étiquette. Plusieurs enfants, principalement des orphelins mais également des élèves de Basphel se dirigèrent ici et là afin de demander aux invités s'ils souhaitaient danser. Puisqu'il ne s'agissait pas de danses très connues, un petit espace avait été conçu pour que les personnes puissent apprendre les pas.

Une fois que les enfants eurent amené suffisamment d'individus, Ninon prit la parole. « Bonsoir. Je suis Ninon, la Souveraine des Faes. Je suis très heureuse de vous accueillir à Basphel afin de célébrer le renouveau et la connaissance. Même s'ils ne sont pas présents, beaucoup d'individus hauts placés ont aidé à organiser cette fête dans cet endroit qui se veut être un sanctuaire pour le savoir. Ici, nous pouvons être sûrs que nos enfants apprendront ce qu'il se doit pour s'épanouir dans notre monde en toute neutralité et en toute sécurité. C'est aussi pour cette raison que nous avons décidé de mettre en place un parrainage pour les enfants qui ont vu leur famille emportée par les événements récents. N'hésitez donc pas ! Si vous souhaitez parrainer ou adopter l'un d'eux, vous pouvez en discuter avec les personnes vêtues de doré. ». Elle fit un geste de la main vers une jeune femme afin de donner un exemple plus concret. « En attendant, si je vous ai fait venir ici, c'est avant tout pour vous inviter à danser. Il ne s'agit pas d'un style que nous retrouvons dans les cérémonies mais plus de danses paysannes. On en trouve chez mon peuple, bien sûr, mais également chez les Magiciens du Lac de la Transparence. Les Réprouvés de Bouton d'Or pratiquent également cette activité il me semble. Souvent, l'on retrouve ce style dans les régions agricoles ou chez les peuples proches de la nature. Peut-être cela parlera-t-il à certains d'entre vous. Pour les autres, vous pourrez apprendre les pas avant de vous lancer véritablement. ». Elle désigna l'endroit où se tenaient plusieurs adolescents, prêts à donner quelques leçons. « Profitez bien de votre soirée. Plus tard, un spectacle aura lieu au dessus d'un point d'eau. Des lampions seront allumés pour vous montrer le chemin. ». Elle sourit avant de disparaître dans la foule. Des vêtements plus traditionnels étaient donnés à qui en voulait. Il s'agissait de robes blanches aux tabliers rouges ou verts et aux manches bouffantes pour les femmes et de pantalons noirs surmontés d'une chemise blanche pour les hommes. Les musiciens commencèrent à jouer sur un rythme effréné. Ce genre de danse avait l'avantage de faire réellement bouger les danseurs. Et dans les mouvements qui liaient l'homme et la femme, souvent, des liens se créaient. Plusieurs Faes entrèrent dans la danse.

~~~~~

Edwina marchait toujours dans le labyrinthe. Elle était curieuse de savoir qui lui serait lié. Oh elle ne pensait pas se marier devant la nature... quoi que... En même temps, que faire ? Embrasser un homme lui paraissait peut-être un peu osé... Elle n'était pas très douée pour ça. Pourtant, son esprit se remémora le souvenir d'un événements qu'elle avait vécu il y a peu, avec cet Alfar... A vrai dire, elle n'était pas sûre qu'il s'agissait véritablement d'un Alfar mais il avait pris l'apparence d'Adril et lui avait donné l'emplacement de la Couronne. Elle soupira. Peut-être qu'elle avait envie d'embrasser quelqu'un en réalité... mais... disons que c'était comme impossible et vraiment pas digne d'une femme de son statut. Elle aurait aimé mieux comprendre les hommes, mieux se comprendre elle-même aussi, mais le monde de ses fantasmes et de ses désirs, elle préférait l'oublier. Perdue dans ses pensées, elle finit par se rendre compte que ses lucioles commençaient à voleter dans une direction avec vigueur. Il y avait un homme de dos... c'était vers lui qu'elles allaient. Edwina hésita un instant mais elle remarqua un détail qui la troubla : ses oreilles. Elle pensa rapidement à Adril, à Aëran, à son maître d'armes, à Enzel et à tous les autres hommes qu'elle avait rencontré possédant de magnifiques oreilles pointues. Rougissant, elle s'avança, tendant la main comme pour cueillir une pomme. Sauf que ce ne fut pas un fruit qu'elle prit entre ses doigts mais l'une des oreilles de l'homme en question. « Je... ». Complètement obnubilée par la chose, elle caressait le bout sans aucune retenue. Elle ne savait pourquoi mais la simple vue des oreilles pointues la faisait littéralement craquer. « Je crois que nos lucioles sont liées... » dit-elle d'un ton songeur. « Je ferai ce que vous voulez... à vrai dire ça m'est égal... ».

839 mots

Spoiler:

Explications


Coucou =D

Du coup je vous ai préparé un petit "bal". Je vous laisse la vidéo en dessous afin que vous voyez un peu à quoi correspond la danse ^^ A partir de 4 min 30 ça commence à être pas mal mais pour ceux que ça intéresse, vous pouvez aussi regarder la vidéo en entier. C'est donc ce type de danse et ce type de musique. Vous pouvez continuer vos affaires dans le labyrinthe et aller danser plus tard. Je donnerai un petit gain aux gens qui se prêteront à la danse ;)

Si vous avez envie de parrainer/adopter un enfant, vous pouvez en parler avec des PNJ qui sont habillés de doré. Ils pourront vous guider dans vos choix (genre si vous voulez un enfant sorcier ou une fille etc) ou bien valider un choix préalable de votre part et faire avec vous les documents officiels.


Je l'ai pas dit mais si jamais quelqu'un veut avoir ses lucioles qui correspondent à la reine des Faes, faites moi signe ^^ (soit dans le sujet des rps pour tous, soit par mp sur MTS).

Aussi il reste un peu plus d'un mois pour le rp donc il y aura d'autres activités =D N'hésitez pas à appeler vos coupains rpgistes pour qu'ils viennent s'amuser avec nous <3

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Lun 26 Oct 2015, 16:38

Debout, Lhyæræ fixait cet homme inconnu de ses yeux gris-bleus. Que faisait-il ? Pourquoi l'avait-il redressé ? La prenait-il pour une chose fragile qui avait besoin d'aide ? Était-ce un moyen de l'insulter ? Elle pouvait se débrouiller seule ! Elle n'avait pas besoin de lui ! Et pourtant... Les sentiments contraires qu'elle éprouvait devaient se voir sur son visage. L'ambivalence de sa position était claire mais la Sirène était cependant confuse. Est-ce que tous les hommes produisaient cet effet au peuple des océans ? Elle n'en avait aucune idée, n'ayant pas pris le temps de s'informer sur cette dimension des rapports entre les habitants des terres et ceux des mers. Elle se sentait défaillir, comme si l'air lui manquait. Cette incompréhension faisait d'ailleurs resurgir ce qu'il y avait de pire en elle. Malheureusement, elle se retrouvait impuissante, incapable du moindre mouvement sans qu'il n'entraîne une perte d'équilibre. Elle aurait été plus forte, elle l'aurait sans doute poignardé d'une véritable arme, surtout quand il la fit prisonnière de lianes qui les rapprochèrent encore davantage. Lhyæræ ne vit pas la Fae, elle ne vit que ce qui entravait sa liberté et une lueur bleutée les entourer. Ils auraient été au beau milieu de l'océan, elle aurait appelé les siennes pour qu'elles le noient pour elle. Mais là... elle était totalement à sa merci. Elle ne savait comment le prendre, si elle aimait ça ou non. Et puis, au delà de ses peurs, elle remarquait inconsciemment qu'il n'était pas non plus très à l'aise.

L'homme se mit à parler. Lhyæræ n'y comprenait rien. Que disait-il ? La menaçait-il de la tuer ? Il avait froncé les sourcils ! Était-il en colère ? Toutes ces questions la rendaient totalement folle. Elle avait envie de le griffer, de lui faire mal pour oser la regarder de la sorte. Elle aurait pu le faire mais elle n'y arrivait pas. C'était plus fort qu'elle. Il lui avait fait quelque chose, quelque chose qu'elle n'appréciait pas. Il paierait pour ça. Le soucis c'est qu'il était sans doute l'homme à la bouteille. Les yeux de la jeune femme étaient totalement instables, bougeant d'incompréhension. Il fallait qu'elle se calme mais, pour une première fois sur terre, les Dieux semblaient se déchaîner sur elle.« Jé m'appalle Wriir et... ». Elle essayait de répéter ce qu'il avait dit mais elle ne se rappelait pas de la suite. Peut-être n'avait-il fait que la saluer et dans ce cas il fallait qu'elle fasse pareil, quand bien même elle avait envie de le fuir le plus loin possible. L'attirance qu'elle ressentait l'effrayait, d'autant plus qu'elle avait toujours pris un malin plaisir à ignorer parfaitement ses sentiments. Là, elle avait beau essayé de les oublier, ça ne marchait pas. Prise d'une pulsion d'agacement, elle essaya de pousser violemment l'homme, ce qui n'eut aucun effet notable hormis de lui faire perdre légèrement l'équilibre. Heureusement, le lierre la retenait. Elle était coincée. De son point, elle tambourina sur le torse de celui dont elle ignorait l'identité. Pourtant, ce n'était pas faute de sa part d'avoir essayé de la lui délivrer. Elle avait chaud, se sentait mal.

Pour couronner le tout, un enfant vint à eux. « Bonsoir, je suis ici pour vous dire que la danse va bientôt commencer. Si vous voulez vous joindre à nous, je me ferai un plaisir de vous conduire sur les lieux. ». Le visage de Lhyæræ qui jusqu'ici était juste troublé par ses émotions devint totalement féroce. Ses canines s'allongèrent et elle produisit un son semblable  à celui qu'aurait fait un chat sur la défensive ou prêt à attaquer. « Vas t'en morveux avant que je t'égorge ! » dit-elle soudainement dans la belle langue de son peuple. Ça aurait paru presque sympathique si l'enfant était dépourvu de sa vue. « Euh... Peut-être plus tard alors... » conclut-il avant de s'en aller un peu vite. Il n'avait rien compris mais son instinct lui disait qu'il valait mieux aller voir ailleurs. Son faciès redevenant normal, Lhyæræ regarda de nouveau l'homme. « Tu es un sorcier n'est ce pas ? Qu'est ce que tu m'as fait ? Parle ! ». Qu'importe qu'il parle, elle ne pouvait pas le comprendre et dans l'état où elle était, même en ayant des bases, elle aurait certainement cherché toutes les excuses pour le tuer, quand bien même elle en était incapable car son cœur ne la laisserait pas faire.  

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Lun 26 Oct 2015, 19:01


Quelques élèves s’étaient attroupés autour d’une jeune femme, qu’ils saluaient et assaillaient de mille et une questions, le sourire aux lèvres et l’éclat brillant dans les yeux. Malgré cette petite foule d’adolescents exaltés, l’enseignante restait calme et sereine, loin d’être impressionnée. Yeul Pharaun avait toujours été quelqu’un de sage, une personne tranquille dont le flegme ne paraissait pas pouvoir être brisé. Elle enseignait depuis quelques années déjà les Arts Martiaux à Basphel, en tant qu’intervenante régulière. Elle était plutôt appréciée des étudiants qui fréquentaient son Donjon et ils avaient été nombreux à attendre son retour, avec impatience. Les premières années demandaient à faire leurs preuves, à obtenir un entretien afin de suivre ses enseignements. Yeul souriait, assurant aux plus pressés qu’elle ne tarderait pas à sélectionner une trentaine d’entre eux. La situation était tellement ironique. Ils étaient là à se battre pour ses faveurs, pour pouvoir bénéficier de ses cours. S’ils savaient à qui ils s’adressaient réellement. Seulement, nul ne pouvait se douter de la réalité que cachait le visage de la belle et bienveillante Yeul. L’apparence n’était qu’un leurre ; le caractère et les intentions, autant de mensonges éhontés. Si Vanille n’avait jamais aimé ses enfants, elle prenait le temps de jauger le potentiel des autres, jusqu’à dénicher une âme malléable et intéressante qu’elle pourrait forger selon ses propres idéaux. Basphel était un lieu d’observation de choix, l’un des premiers lieux où l’on forgeait les Souverains de demain. Elle n’avait pas pu résister à la tentation et s’essayait à un rôle paisible et prédicateur. Pour les besoins de ses lubies morbides, elle avait créé Yeul, cette femme gentille et élégante, patiente et compréhensive. Grâce aux tourments qu’elle avait causés, des centaines d’enfants avaient besoin de parrains, de parents. Le moment était idéal, pour frapper sans qu’aucun soupçon ne soit éveillé. Sans porter la moindre attention aux lucioles, la jeune femme longeait les dédales du petit labyrinthe. Un brin rêveuse, elle regardait à peine où elle allait. « Vous devriez faire attention, Lady. » susurra une voix basse et chaude. Yeul releva les yeux sur l’étranger, un homme blond aux yeux gris. Dans un petit sourire en coin, elle demanda, en croisant les bras : « Pardonnez-moi. Je réfléchissais. » Au-delà du paraître, Vanille aurait pu le reconnaître. Cet air ravageur-là ne s’imitait pas. Cole. Il devait être d’humeur malicieuse pour se lancer dans des petits jeux de rôle. « Je vous en prie. » Il jeta un coup d’œil aux lucioles. « Il semblerait que nous soyons fait l’un pour l’autre. » - « Cela vous plairait. Que comptez-vous faire ? » - « Vous le savez bien. » Il s’approcha sensiblement d’elle, jusqu’à glisser ses mains à sa taille, pour simplement poser son front sur le sien.

« Tu es Cælys, n’est-ce pas ? Cælys caël Deslyce ? » Ce n’était pas la première fois que la Sirène entendait cette question. Comme à chaque fois, elle répondait en langue des mers, quelques mots dont il valait mieux ne pas connaître la traduction. Souvent, les curieux finissaient par laisser tomber, confortés dans l’idée qu’ils parlaient à la jeune sœur de la Khæleesi mais sans la moindre idée de ce qu’elle avait bien pu leur raconter. Cælys perdait peu à peu patience. Nerveuse et agacée, elle épousseta sa robe grise et blanche, se demandant comment elle allait pouvoir mener une vie normale à présent. Elle imaginait sans mal les pensées de certains. Ils devaient songer à la capturer pour faire sortir la Dévoreuse de son silence, la forcer à se montrer. La plupart, dans un élan de sagesse, s’était ravisé. Qui était assez fou pour croire qu’une femme comme Vanille tenait à quiconque ? Qui était assez sot pour penser qu’elle était véritablement cachée ? Au loin, deux filles pouffaient. Les dents serrés, Cælys tourna les talons. Ce n’était guère le moment de flancher, de prouver qu’elle était comme Vanille. Elle glissa sa main dans ses longues boucles céruléennes puis s’engouffra dans le labyrinthe, espérant qu’elle aurait la paix quelques instants. Elle tenait en rancune Vanille, pour l’avoir forcée à retourner à Basphel, à faire comme si de rien n’était. Elle avait des rêves de libertés sauvages, contrariés par la volonté de la flamboyante Sirène qui insistait pour qu’elle termine ses études, comme elle l’avait fait il y a des siècles de cela. Est-ce qu’en son temps les Faes infestaient les jardins ? Elle était prête à parier que non, sinon jamais elle n’aurait pu aller jusqu’à la fin. Perdue dans le fil de ses pensées, elle contemplait les lucioles qui voletaient tout autour d’elle. Elle écarquilla les yeux en voyant d’autres petites créatures lumineuses se mêler aux siennes. Interdite, elle baissa les yeux sur l’individu désigné. « Oh ? » murmura-t-elle, toujours aussi surprise. Son cœur eut un raté. Elle ignorait tout de cet homme mais il était plutôt plaisant à regarder. Une impression de force et de puissance se dégageait de ses traits, une férocité qui charmait la jeune femme. « Bonjour. » Ce fut le seul mot qu’elle réussit à prononcer. « Qu’est-ce qu’on fait ? »  Elle attendait une réponse de sa part, ses grands yeux rubis plongés dans les siens. Si l'interrogation sous entendait qu'elle ignorait quoi faire, la persistance de son regard murmurait d'autres choses.

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Mar 27 Oct 2015, 00:50


Le menton haut, ses yeux aveugles pointés sur l’horizon, la Directrice de Basphel descendait les marches d’une démarche rigide, militaire, empreinte d’un passé que les siècles ne pouvaient lui faire oublier. Elle n’avait pas rejoint immédiatement les festivités, pour la simple et bonne raison qu’elle avait mieux à faire. Courir après des lucioles et danser ne faisait pas partie de ce qu’on attendait d’elle. À Ovipa, là où elle était née et où elle avait grandi, cadette d’une fratrie presque entièrement composée d’hommes, on ne dansait pas. Les talons ferrés de ses hautes bottes claquaient en rythme, aussi réguliers qu’un métronome. Elle gardait les mains croisées dans le dos, et vérifia que ses bracelets étaient bien attachés, qu’ils ne causaient aucun pli à sa tenue de lin. Aujourd’hui elle était censée rencontrer les représentants de deux organisations d’en bas, à la surface ; elle se devait de donner l’exemple pour Basphel, car ce n’était certainement pas les étudiants qui iraient les accueillir d’eux-mêmes. En arrivant sur place, son nez retroussé se contracta, et elle fit une moue contrariée qui disparut bien vite sous un masque placide. Ça sentait la résine et le pin, le genre d’arbre qui ne poussait pas dans le parc. Sans doute un « cadeau » de leur invitée d’honneur. Elle descendit les quelques marche qui menaient à la grande esplanade, et se dirigea droit sur le Fae qui se débattait au milieu du labyrinthe. Sur son passage, les buissons et les arbustes étaient englouti par la terre, dans un bruit de feuilles froissées et de bois brisé. Les pierres et l’herbe broyaient et assimilaient la végétation, pour lui dégager un allée d’herbe grasse, jusqu’à ce qu’elle ne trouve son premier invité. Elle s’inclina, avant d’ajouter : « Messire Ayasea. Ravie de vous rencontrer, je suis Avril d’Ovipa, la directrice de cet établissement. Puis-je vous demander de me suivre ? Nous allons trouver votre homologue. ». Sans attendre de réponse, elle pivota et suivit le même chemin qu’elle avait emprunté pour traverser les allées boisées, laissant dans la structure du labyrinthe une cicatrice vierge. Sans attendre, elle vira en direction du buffet, où le Bélua était justement en train de chercher son chemin. « Enchantée, Messire Liddell. Je suis Avril d’Ovipa, la directrice de Basphel, et voici Olwë Ayasea, responsable des Protecteurs du Bonheur. Messire Ayasea, voici Raëden Liddell, qui vient me faire part d’un projet d’entreprenariat qui lui tient à cœur. Messieurs, si vous le voulez bien, nous allons continuer cette discussion dans mon bureau, je préfèrerais être au calme. ». Le ton de sa voix était sans équivoque : elle ne proposait pas, elle annonçait. La Déchue amorça un quart de tour parfait, et marcha en direction des escaliers. « Nous avons quelques minutes devant nous avant de discuter affaires, Messire Liddell, accepteriez-vous de nous entretenir plus en détail de votre projet ? ». Cette question là-non plus n’en était pas une ; les d’Ovipa n’avaient pas l’habitude de donner autre chose que des ordres.

Eerah tressauta lorsqu’une main vint s’agripper à son pantalon. Fléchissant les genoux, il se mit à hauteur de la petite voix qui lui parvenait. Avec le temps, ce genre de chose ne le surprenait plus vraiment. Elle parlait de transformation, il traduisit : blague adolescente. À son époque, il s’était aussi retrouvé plus d’une fois à fricoter avec une Bélua Marmotte qui aimait s’adonner à ce genre de chose sous les nappes. Le bellâtre avait dû partir en emportant les vêtements de la jeune femme, ce qui était d’un humour discutable, mais efficace. « Je vois. Enfin… Façon de parler. Écoutez… Je peux vous donner quelque chose de très temporaire, mais je ne suis pas sûr que ça vous plaise, donc dans le doute, restez-là. ». La dernière fois qu’il avait utilisé ce sort remontait à quelques années, sur une plage, avec une Æther déchue. Le Déchu murmura quelques mots de pouvoir, agita ses doigts dans le vide, et la demoiselle se retrouva parée de cuir et de dentelle noire affriolante, de quoi faire se damner un Luxurieux, mais définitivement trop osé pour apparaitre en public. « Voilà. Attendez-moi là, je vais voir ce que je peux faire. ». Les jeunes, vraiment. Il la laissa là et parti en quête d’un dortoir ou d’une infirmerie où trouver quelques affaires de rechange. D’un pas vif, il se dirigea vers le réfectoire du Département de la Craie. Sans surprise, il y trouva quelqu’un pour lui donner sans hésiter une tenue convenable, composée d’une jupe longue et d’une tunique de bonne facture. Il alla pour donner quelques pièces à la jeune femme qui le dépannait, mais celle-ci refusa tout net, visiblement transcendée d’avoir pu venir en aide à quelqu’un dans le besoin. Eerah la remercia, et laissa tout de même une pièce d’or sur le coin d’une table. Une fois de retour dans le parc, il retourna au buffet et héla l’infortunée : « Tenez. J’espère que ça vous ira. ». Le Dædalus glissa le paquet de vêtement sous la nappe, et se redressa, s’appuyant sur la table en s’assurant que personne n’ait l’idée d’aller y jeter un œil. Le flot de ses pensées s’égara un instant, songeant qu’il y avait longtemps qu’il ne s’était pas acoquiné avec une étudiante.

Les accords roulaient et dansaient autour de Rackham, qui entretenait un était de transe dont seuls les amoureux de la musique avaient le secret. Chaque fois qu’il croisait quelqu’un, qu’on lui souriait, il puisait dans l’expression surprise de chacune de ces personnes la force de continuer encore et encore. C’était ce qu’il aimait faire, c’était ce pour quoi il était fait, et il n’y avait pas de meilleure occasion qu’une fête pour s’en assurer une fois de plus. De l’Anatæma, il était passé au registre Elfique, en adaptant un poème Fæ dans la langue des êtres de la forêt. « Brille, scintille, bienvenue dans la famille ! Bruisse, murmure, tu es jeune et pure ! Vole, virevolte, pour ta première récolte ! Jadis fleur, de fleur tu es née, et te voilà fée ! ». Il s’apprêtait à entamer le second refrain lorsqu’elle apparut. Créature gracile, aux yeux cerclés d’acier, il la vit l’espace d’un instant, mais n’arriva pas à l’oublier. Elle avait son âge, car il était certain de l’avoir croisée à l’occasion d’un cours, pourtant, impossible de mettre un nom sur son visage. Il pressa le pas pour la trouver, mais elle avait déjà disparue au profit des branches touffues et arquées. L’humain passa sa main le long des cordes de son instrument, et se promit de la retrouver plus tard. En attendant, ses lucioles l’emmenaient un peu plus loin, et il les suivit en chantonnant à voix basse.
1127 mots.
Résumé :


[Event 2015] Un avenir assuré  - Page 4 GqzDWY

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http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
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Mar 27 Oct 2015, 12:48

Le buffet. C'était par là que la personne que Raeden avait interpelée l'avait envoyé. Cela n'aavait pas été facile de trouver le chemin jusqu'au coin des tables, même si au bout d'un moment, les murs végétaux s'étaient estompés pour disparaître totalement. Pendant tout le trajet, il n'avait cessé de se sentir épié, mais à chaque fois qu'il avait réussi à regarder par dessus son épaule, il n'avait vu personne. Pourtant, son ouïe pllus que développée, conférée par sa bague, lui confirmait bien qu'il était pas en train de devenir paranoïaque. Quelqu'un le suivait bien. Peut être simplement un gamin de Basphel qui faisait ça pour relever un défi lancé par ses petits camarades. Quoiqu'il en soit, le Bélua ne se sentait pas menacé par la situation. Il trouvait même cela amusant, et s'il n'avait pas eu plus important à faire à l'instant, il se serait certainement adonné lui aussi au jeu pour débusquer le suiveur ou la suiveuse. Peut être après, quand les choses sérieuses auraient été réglées.

C'est alors qu'il débouchait sur l'espace vide contenant les tables portant la nourriture qu'on vint aborder l'homme-ours. Une femme à l'allure militaire s'adressa à lui. Elle était accompagnée d'un fae … qui ne semblait pas être réellement dans son état normal. Avant même que l'Enfant de Phoebe ne puisse demandait à qui il avait à faire, la jeune femme le lui annonça, présentant aussi le jeune homme voletant à ses côtés. Il n'avait ni plus ni moins en face de lui que la personne qu'il était venu rencontrer, Avril d'Ovipa, la Directrice de Basphel en personne. La personne qui l'accompagnait ne disait rien au forgeron, mais le groupe qu'il représentait le fit tilter.


Enchanté. Les Protecteurs du Bonheur, dites-vous ? Je connais quelqu'un qui en fat normalement partie. Elisha … une magicienne tout le temps accompagnée d'une licorne nommée Charlie. Je ne sais pas son nom de famille. Vous la connaissez ?

Le Bélua emboita le pas à la Déchue. A sa façon d'être et de faire, on comprenait rapidement qu'elle avait l'habitude de commander et d'être obéi, certainement sans récrimination. De la rigueur et de la femeté. Cela pouvait être bien pour garder l'ordre dans un établissement tel que Basphel, qui accueillait des êtres de tous bords, des enfants dont, pour certains, les races étaient ennemis. Mais quand même, à regarder la Directrice, on en venait à se demander si elle savait au moins sourire, voir même rire ! Rien n'était moins sur, mais de toute façon, ce n'était pas là l'important. Du moment qu'elle faisait correctement son travail et qu'elle était respectée de tous, il n'y avait aucun soucis. Un mouvement dans l'angle de son œil attira le regard de Raeden mais celui-ci ne put percevoir que la queue de cheval rouge d'une coiffure disparaître. Apparemment, son suiveur était une fille ! Il esquissa un sourire et reporta son attention sur Avril et Olwë.

Avec plaisir. Il se trouve que j'ai une demeure au cœur des Montagnes de l'Edelweiss, prêt des sommets. J'y ai ma forge ainsi que mon domaine. Si je m'adresse à vous, c'est parce que j'ai le projet d'y associer une école de forgeron. J'ai déjà tous les bâtiments nécessaires pour accueillir une dizaine de personne en même temps, avec tout le strict nécessaire pour y vivre. Bien sur, les conditions là-haut sont en soit une épreuve, mais mon métier n'est pas simple. Ceux qui veulent y réussir se doivent de résister aux éléments. Ca ne peut leur faire que du bien. De plus, Basphel n'est pas si éloigné que cela. Le Domaine n'est pas encore totalement en autarcie, mais ça y viendra. Ainsi, s'il se retrouve coincé et coupé du reste du monde par une tempête, les gens qui y seront pourront y survivre. Un certain nombre de personne travaillent déjà avec moi là-haut et un ancien guerrier s'est déjà porté volontaire pour s'occuper des élèves quand ils ne seront pas en cours.

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Mar 27 Oct 2015, 16:56

Plus encore que ma froide détermination à me donner la mort il y a déjà de cela de nombreux mois, j'étais complètement perdu et désemparé face à cet être presque collé contre moi. Elle me fixait, d'un air féroce d'où l'incompréhension se distillait en même temps qu'une certaine confusion. Agressivité mise à part, je devais être dans le même état qu'elle. Et ce lierre, par quelle magie nous enserrait-il sans que nous ayons demandé quoi que ce soit ?...

Pour couronner le tout, elle semblait étrangère au dialecte commun, et fort de mon illettrisme, je n'allais guère pouvoir écrire ce qu'elle ne comprenait déjà pas oralement. J'eus d'ailleurs une idée en regardant ma main .... vide .... vide ?! Balayant du regard tout autour de moi, je vis le livre emprunté quelques minutes plus tôt, où je pourrai probablement mieux me faire comprendre. Encore fallait-il que ces lierres cessent de nous importuner. Je me fis bousculer par elle, tambouriner le torse, et si je ressentais bien une douleur, elle n'était pas physique, mais intérieure, de ne pas comprendre pourquoi je méritais un tel châtiment de sa part, qu'elle m'inflige cela. J'aurai bien été indifférent s'il s'agissait de quelqu'un d'autre, mais elle, non ... je ne voulais pas qu'elle me rejette.

L'arrivée d'un enfant nous précisant que les danses allaient débuter m'aurait presque fait exploser de rire. Mais rien ne sortit de ma bouche, tant la situation était rocambolesque, et totalement nouvelle pour moi. Ce que j'avais vécu avec Cassiopée avait été un simulacre, magnifique simulacre même, une illusion imposée par ma condition d'Ombre. Mais là, il s'agissait d'une toute nouvelle dimension, aussi insondable que tentatrice.

Le pauvre enfant se fit envoyer balader par l'inconnue, dont le visage prit un air féroce, ses canines s'allongeant de manière inquiétante, vociférant quelque chose dont je ne compris pas un traître mot. Le ton par contre était sans appel : l'enfant devait partir, et j'étais persuadé que j'irai très rapidement emprunter le même chemin que lui.  C'était étrange de me dire que j'étais en quelque sorte effrayé de ne pas avoir peur d'elle. Avoir une furie inconnue, sauvage et agressive si près d'elle, et avoir l'intime conviction qu'aucun mal nous serait fait, était délicieusement dérangeant.

Les lierres finirent visiblement par se lasser de leur petit jeu, et retombèrent mollement au sol, permettant à Lhyæræ de s'éloigner de moi, à mon grand regret malgré ses réactions, et m'autorisant à me baisser pour attraper mon livre, que je lui montrai pour attirer son attention. Ouvrant la page où se trouver l'alphabet, je tapotais mon torse pour signifier que je parlais de moi, avant de poser mon doigt ce qui semblait être les lettres que Cassiopée m'avait apprise et qui constituait mon prénom. "W-R-I-I-R". Je tournais le livre dans sa direction, l'invitant à faire de même. J'espérais qu'elle joue le jeu, car tout ce qu'elle me disait consistait en un enchaînement de syllabes que mon oreille n'assimilait pas, et ça me désolait de ne pas créer un contact plus serein, plus amical dans un premier temps.

Quand elle me parla sur un ton interrogatif, j'haussais les épaules de dépit, mon visage trahissant l'état dubitatif dans lequel cette situation me mettait vis-à-vis d'elle.

- Je ne comprends pas ce que tu me dis, je suis désolé .... dis-je d'un air las, cherchant un moyen de briser cette barrière. Je la regardais de haut en bas, sans trop de discrétion ni pour le coup de galanterie, cherchant dans mon esprit un indice pouvant me mettre sur la voie de ses origines, ou plus simplement un point commun qui créerait un début de lien. Ignorant toujours que ce regard insistant pouvait à ses yeux être interprété différemment, je me retrouvais bien impuissant à trouver l'idée lumineuse qui ne la ferait pas s'enfuir une fois libérée de ces végétaux et de mon étreinte.

Son air féroce, sauvage, ne la rendait pas spécialement attirante pour le commun des mortels, mais elle m'hypnotisait pourtant. A l'image de l'eau se posant sur la glace, je me liais à elle pour ne former qu'un tout plus solide que séparés.

J'enrageais de ne pas savoir écrire, ou connaître son dialecte, aussi je devais me fier uniquement à l'action, à défaut des mots. Je n'avais de toute façon plus aucune logique. J'entendis la musique au loin arriver jusqu'à nous. Elle était dynamique, festive, et devait probablement ravir les danseurs émérites ou en herbe désireux de montrer leur talent.

Je regardais celle qui se trouvait toujours face à moi, et posait mon livre à terre, lentement, avant de me relever. Ouvrant un peu mes bras qui se séparaient de mes flancs, je m'approchais d'elle, tout aussi lentement, autant pour savourer cet instant insensé, que pour lui montrer que je n'avais aucune intention hostile ou déplacée à son égard. A moins qu'elle ne me repousse violemment, je continuais à m'approcher d'elle, passant mes bras autour d'elle, pour la serrer contre moi, ma tête sur le côté, contre la sienne. J'aurai dû l'emmener dans une danse joyeuse, et pourtant, je me contentais d'humer ses flagrances iodées qui s'étaient posées sur sa chevelure, mes mains se posant sur sa tenue humide et fine, ne pouvant m'empêcher de lui murmurer à l'oreille, qu'elle le comprenne ou non :

- Je t'ai trouvée, ne t'en vas plus.

Pour la première fois depuis ma mort, je sentis rouler sur ma joue, de l'eau salée en provenance de ma mer personnelle. Les lucioles elles, avaient depuis bien longtemps franchi toutes les barrières.
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Post n°5:
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Jeu 29 Oct 2015, 11:04

« Quel heureux hasard. » Le sourire de la Fae fut chaleureux, ses mirettes se plongeaient dans celle qu'elle avait en face d'elle. L'ange. Cette jeune femme dégageait quelque chose de beau, de profond, la gentillesse qui émanait d'elle semblait envelopper Shi dans un manteau de bienveillance dont elle avait cruellement besoin. L'idée d'un mariage se présentait à elle, dans toute sa splendeur, dans un signe que les malédictions ne pouvaient pas entièrement contrôler une vie. La petite Fae ne sut pourquoi mais cet instant, marquait en elle quelque chose de fort, et elle ressentit d'importantes émotions, ainsi qu’une force qu’elle n’avait plus, dont elle manquait cruellement. Allait-elle mal tourner ? Ou cette ange saurait lui faire garder la tête froide ? Et dire que Shi pensait ne pas se soucier d'être liée à quelqu'un… Maintenant qu'elle voyait cette jeune femme ainsi que ses lucioles liées à elles... Ses pensées ne se focalisaient plus qu'en cet unique fait. « Je suis une bien faible Fae, incapable de faire les mêmes choses que les miennes, mon esprit s'embrume en ce moment, je me sens vaciller entre le besoin d'agir de manière inconsidérée, et la faiblesse de rester sans rien faire, et de me laisser ronger par la frustration. » Elle détourna son regard un instant, le temps de murmurer la fin de ses mots. « Cette idée d'un mariage me plairait beaucoup. » Mais à quoi bon les prononcer ? Le simple fait qu'elle se soit ouverte prouvait bien qu'elle était d'accord, qu'elle s'engageait. Shi qui ne voulait pas parler de ses soucis, qui se contentait de sourire aux autres en leur balançant des tas de conseils était prise au dépourvu. Les deux allaient être liées, alors autant s'ouvrir, se dévoiler, cesser de se cacher et demander un minimum d'aide sans rechercher à s'appuyer égoïstement non plus sur quelqu'un... Cependant, elle ne lui avait encore rien dit... Elle n'avait fait que d'énoncer sa faiblesse et son état d'hésitation. Son rire, cristallin, marqua un tournant important dans sa vie, et elle se fichait royalement de ce que pouvait bien penser Kohei.

Elle acceptait ce mariage, le sourire aux lèvres, comprenant bien que quelque chose de grandiose l’attendrait par la suite. « Je trouve cette scène assez étrange haha ! » Elle ne voyait pas cet acte comme une opportunité mais plus comme un moment heureux qu’elle se devait de savourer. C’était simplement en regardant l’ange qui Shi sentait les émotions affluer, et les bonnes impressions. Voilà seulement quelques minutes qu’elles se connaissaient, et Shi semblait déjà lui prêter toute son affection, sans pour autant se montrer étouffante. Il était vrai que la petite Fae savait se montrer très souvent affectueuse avec les autres, mais dans cette situation, elle sentait les choses différer. « J’y pense, c’est un peu stupide, mais je ne connais même pas ton nom ! Moi C’est Shi ! » Reprit-elle sans masquer une certaine honte. « Qu’est-ce qu’on doit faire pour officialiser ça ? Dire « je veux me marier ? » Shi eut un rire. Les choses se présentaient vraiment étrangement à elle, et elle approchait la situation d’un œil à la fois amusé et sérieux, ce qui ne semblait pas coïncider avec son état d’esprit. Elle n’était pas au mieux de sa forme, mais sa posture restait néanmoins nonchalante. Mais chercher à officialiser la chose… Etait-ce vraiment la peine ? Shi le sentait : tout était déjà en marche.

Finalement, d’autres événements vinrent l’interpeller. Elle invita Constantine à la suivre pour finalement reporter son attention sur l’évolution des événements. Ninon. La reine des Faes était là, dans toute sa splendeur, sous le regard méduser de la petite brune qui tout ce temps avait espéré au moins la rencontrer. Et la voilà, devant elle, débitant un discourt auquel elle ne prenait pas attention tout de suite. Son sourire demeurait large à ses lèvres. La malédiction dont elle été touchée, dont elle ignorait finalement tout, elle l’oublia. Quelle malchance y avait-il à ce qui lui arrivait actuellement ? Même si sa vie était parsemée d’embûches en ce moment, la roue finissait toujours par tourner. Peut-être que les choses allaient mieux se passer à présent ? En tout cas, elle l’espérait.

Shi avait été comblée par le fait d’avoir rencontrée Constantine, par le fait d’avoir pu apercevoir sa nouvelle reine, par le fait qu’elle pouvait être là, à s’amuser, sans rien craindre, même si elle était venue seule. Elle avait rencontré une charmante Fae, elle avait revue Léto, et son seul regret fut que celle-ci ne soit pas restée bien longtemps. Mais qu’importe, elle s’amusait comme une folle, et pour rien au monde elle n’allait penser à autre chose qu’au moment présent. « Tu veux qu’on danse ? Bon, avec la différence de taille ça va être dur, mais ça pourrait être marrant ! » Enfin, si l’ange ne voulait pas, elle n’en ferait pas toute une affaire, au contraire. Elle était déjà d’assez bonne humeur comme ça !
833 mots

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Sam 31 Oct 2015, 18:48



Aryaane


Aryaane marchait dans le labyrinthe de végétation. Elle n'avait pas l'intention de se lier à qui que ce soit. La gamine était plutôt sur les nerfs. Elle n'aimait pas vraiment qu'on investisse l'école de la sorte. C'était le seul endroit dans lequel elle se sentait en sécurité quand Azazel n'était pas avec elle. Et encore, le Génie avait une fâcheuse tendance : celle de la mettre tout le temps en danger. Il n'y avait qu'à rappeler les derniers événements, quant il avait exigé d'elle qu'elle aille espionner d'étranges hommes habillés en noir dans les montagnes. Ce n'était pas vraiment une tâche pour une enfant de onze ans. Seulement, le Djinn était exigeant. Peut-être même oubliait-il simplement qu'un individu normalement constitué ne pouvait pas valser entre les lames aiguisées sans jamais s'en retrouver égratigné. Par chance, Aryaane avait survécu jusqu'ici. Un petit sourire vint éclairer son regard lorsqu'elle aperçut la Bélua monstre au loin. Comme à son habitude Aurore prenait garde à ne pas frôler les individus. Pire, elle les évitait. La Réprouvée leva les yeux au ciel. L'enfant n'avait jamais vu la véritable apparence d'Aurore donc elle ne pouvait pas savoir mais, après tout, ça ne pouvait pas être si terrible que ça. Bof, de toute façon, elle s'en fichait pas mal. Elle l'aimait pour ce qu'elle était, pas pour son apparence. « Salut Aurore ! » dit Aryaane d'une voix forte en faisant un signe de la main vers son amie. « Oh... euh... salut ! » renchérit Aurore, visiblement encore plus mal à l'aise que la Réprouvée l'ait vu dans un état de détresse. « Tu sais, si tu veux croiser personne, tu devrais rester dans ta chambre. ». « Mais... ». « Mais tu as envie de voir du monde, pas vrai ? Moi pas trop mais j'étais curieuse. ». « J'aimerai tellement me faire de vrais amis... » finit par lâcher Aurore, un tantinet désespérée. « Moi je suis ton amie, non ? » questionna Aryaane avant de tapoter la tête visqueuse de sa camarade. La touchée ne l'effrayait plus, même si ça l'étonnait toujours. La magie pouvait être extraordinaire parfois. « En fait je ne sais pas trop quoi te dire. Tu sais, il faudrait soit que tu t'assumes entièrement, soit que tu apprennes un sort qui changerait ton physique complètement... pas juste visuellement. ». « Je sais... » fit Aurore en baissant la tête. Ce qu'elle voulait, elle, c'était être acceptée entièrement, comme elle était, sans avoir besoin de toujours se cacher. Mais elle savait que si elle changeait d'apparence et prenait sa véritable forme, alors tout le monde partirait en courant.
Les deux jeunes filles marchaient en discutant, jusqu'à ce qu'elles atteignent le buffet. « On devrait essayer... ». « De quoi ? ». « Ben, de révéler ce que tu es. Y a tellement de monde que personne ne fera le lien entre toi, Aurore, et ta forme monstrueuse. ». « Je ne crois pas que ce soit une bo... ». « Mais si ! ». Aryaane réfléchit un moment, tirant son amie sous la nappe. « Voilà, allez ! Transforme toi ici ! Et après on sort... Enfin, si tu veux, on peut aller un peu plus loin pour que vraiment personne ne sache. Viens... ». La Réprouvée commença à marcher à quatre pattes sous la table jusqu'à ce qu'elle soit bloquée dans son ascension par une femme qui se trouvait plus loin. Comme celle-ci ne semblait pas encore les avoir remarqué, la rouquine chuchota tout bas : « Vas-y, c'est le moment. Je te cache et après on sort. ». Ce fut la première fois qu'Aryaane aperçut Aurore sous sa véritable apparence. La jeune fille eut un moment de réflexion, regardant l'étrange animal noir et effrayant. « Bof, ça va ! Essaye de fermer la bouche, tu paraîtras moins féroce mais sinon, t'es chou ! Un Démon pourrait vouloir t'adopter ! ». « Ce n'est pas drôle Aryaane... Je suis sûre qu'ils vont tous crier... ». « Mais non ! S'ils crient c'est qu'ils sont aussi lâche que ces satanés Sorciers. ». La Réprouvée sourit. « Allez, viens ! ». Elle attrapa l'étrange patte d'Aurore avant de la tirer au grand jour. Là, les deux filles se retrouvèrent nez à nez avec un homme. Aryaane pencha un instant la tête sur le côté, incrédule. Elle se sentait mal tout à coup, comme si sa tête tournait, comme si quelque chose au fond d'elle lui criait de courir le plus vite possible. « Euh... On... on se retrouve plus tard ! » dit alors la Réprouvée en laissant son amie là. Aurore, totalement bouleversée, crut que c'était son apparence qui gênait son amie. Elle se sentit alors mal, triste, très triste. Elle se mit à sangloter, ne sachant pas trop quoi faire. Peut-être devrait-elle se remettre sous la nappe pour cacher au monde l'atrocité qu'elle était ? Elle avait mal.

814 mots.
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Dim 01 Nov 2015, 15:32

Froid… C'était la façon qu'avait cet homme de s'exprimer. Il aurait fait un excellent sorcier, à mon humble avis. Mais il était probablement un peu trop… Attentionné. Cette façon qu'il avait eu de se pencher vers la jeune fille qui se trouvait à son côté, sa façon qu'il avait eu de lui adresser si calmement quelques mots à l'oreille. Non. Il y avait trop de joie et de bienveillance en lui pour qu'il eut fait un sorcier digne de ce nom. Du moins était-ce mes première impressions. Que dire véritablement d'un illustre inconnu ?

L'homme avait une vision très sérieuse et réaliste de sa matière. Très pertinente à vrai dire…

- Oui, bien sûr, je comprends tout à fait. À vrai dire, et au vue de ce que vous m'annoncez, je ne suis pas sûr que Samuel soit en mesure de comprendre suffisamment la portée de votre cours ni même de démontrer mieux qu'un autre enfant les raisons qui justifieraient de son inscription à votre cours. J'espère seulement trouver un autre professeur moins exigeant qui saura le préparer à se présenter les prochaines années, sans quoi je serai obligé de le faire moi-même.

Curieusement, j'étais passé d'une banale conversations pour jouer le bon parent d'élève, à un véritable intérêt pour l'avenir de… Mon fils adoptif… Sur les papiers, tout du moins…

Il sembla que la végétation qui se mit à croître incommensurablement interrompit notre conversation, nous séparant, l'un de l'autre ainsi que du professeur de magie des invocations. Pourtant, j'aurai juré qu'il avait refusé de répondre à ma dernière question. Dommage, il aurait été intéressant de savoir si les professeur s'intéressaient de près à leurs élèves ou dispensaient un enseignement général sans se préoccuper de la race de ceux-ci…

J'étais seul à présent, perdu dans les méandres d'un labyrinthe de vert ainsi que de mon propre esprit. La solitude m'allait décidément comme un gant…

Pas si seul que ça puisqu'une voix résonna dans ma tête, peut-être jalouse de l'intimité que je partageais avec moi-même, pour donner des détails sur la situation qui semblait d'origine festive et joviale… Des lucioles… Des marriages… Brrrr… J'en avais des frissons d'agacement. Quelle horreur ! Comment pouvait-on avoir de pareilles idées ?

Je vis du coin de l'œil les petites boules lumineuses qui étaient censées me représenter. Foutaises, selon moi. Mais puisqu'il s'agissait d'une puissante magie, sans nul doute, il valait mieux ne pas se fermer complètement. J'espérais simplement que ces petites sources de lumière flottantes se contenteraient de me suivre sans plus réagir. Je ne tenais absolument pas à me marier avec qui que ce soit…

J'avançai paisiblement dans les allées verdoyantes du labyrinthe qui s'était constitué autour de nous…

Au détour d'un virage, je vis avec surprise que deux personnages loin d'être anodins à mes yeux se tenaient au bout du chemin formé par les haies : mon arrière arrière grand-mère et ce curieux jeune homme que j'avais longuement observé quelques instants auparavant…

Il me semblait qu'ils ne m'avaient pas encore vu, aussi attendai-je un instant de là où j'étais. Pour une raison que je ne m'expliquais pas, j'espérais que l'enfant finirait par quitter la vieille femme… Mais je préférais ne pas attendre trop longtemps non plus au risque que l'ancètre finisse par me voir et se poser des questions malvenues. Aussi finis-je par m'approcher.

- Bonsoir Bagaya, lachai-je simplement à l'attention de la dame à l'âge aussi avancé que sa beauté était altérée. Vous êtes venue fêter le renouveau et le retour à la vie des terres du Yin et du Yang ? Cela ne vous ressemble guère… À moins… Que vous ayez d'autres desseins et obligations qui vous aient poussés à venir ici ? Dîtes-moi tout… Entre membres de la même famille, on ne se cache rien, n'est-ce pas ?

691 mots


Résumé :
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 02 Nov 2015, 13:30

Érina avait beau se creuser l'esprit, rien ne pouvait lui sembler cohérent. Cette étrange histoire avait commencée voici quelques temps, alors qu'elle se promenait dans la Citadelle Blanche, encore en pleine ébullition suite aux récents événements. C'est là que l'Ange avait entendu la curieuse nouvelle que se déroulerait à Basphel des festivités, mais également un parrainage. Bien entendu, une demoiselle aussi peu fortunée qu'elle l'était ne semblait pas avoir sa place en ce lieu de connaissances infinies, mais sa curiosité de visiter le monde et de découvrir des lieux aussi impressionnants avaient été plus forts. L'invitation étant lancée à tous, la demoiselle avait sauté sur l'occasion et se retrouvait désormais dans cet endroit stupéfiant. Son regard se posait sur les Jardins de Basphel durant une fraction de seconde, car ses pupilles se devaient de graver en elles la beauté de ce lieu. Aussi, son visage se mouvait de droite à gauche comme un enfant à qui on avait préparé une belle surprise. Au fond, elle n'était qu'une enfant dans un corps d'adulte, mais ce fait échappait à quasiment tout le monde. Elle-même oubliait souvent qui elle était et ce qu'elle était. Au point de vue démographique, c'est l'anarchie. Ce lieu était si vivant qu'Érina en avait la tête qui tournait ! Pourtant, peu importait son état, vu son immense retard !

Oh, oui, elle était en retard. Pourquoi ? Tout cela à cause d'une mauvaise gestion du temps de sa part ! Choisir entre ses trois tenues relevait de l'impossible, tant elles étaient d'une magnificence à toute épreuve. Ce n'était pas tant sa beauté personnelle qui l'intéressait, trouvant cela très surfait, mais les créations de certains artisans relevaient du génie et mettait en valeur n'importe qui et quand il était question de vêtements, Érina ne tenait plus en place. Vêtue d'une robe blanche en dentelles lui arrivant en-dessous des genoux, ayant un noeud de soie au niveau de la taille et qui se nouait dans le dos, ainsi que des hauts talons, Érina se dandinait en courant quelque peu. Se pressant entre les invités restés dans les Jardins et les autres. Devant elle se dessinait désormais une sorte d'entrée composée de verdure, un charmant cadeau de la nature. Érina dû lever son visage pour en percevoir la hauteur - au moins deux fois la sienne. Si elle ne craignait rien en ce lieu, elle n'osa franchir le pas. Puis, quelques créatures lumineuses vinrent virevolter à ses côtés, leur vol était caractérisait par un trait jaune, ce qui captiva Érina. Elle leur couru après en cercle fermer. Riant, sautillant et dansant avec ces dernières, tandis que d'autres s'aventuraient dans l'ouverture, comme pour l'inciter à les suivre. Ce qu'elle ne comprit au bout de plusieurs minutes.

A peine eu-t-elle fait quelques pas que les lucioles se mirent à tourner sur elles-mêmes, en heurtant d'autres dans une sorte de danse aérienne. Cela fit rire l'Ange, avant qu'elle ne voie deux autres femmes se dessiner devant elle, semblant prise dans une conversation. Érina les observa durant plusieurs secondes avant de prendre la résolution de s'avancer en leur direction, sans savoir réellement ni quoi dire ni quoi faire, sentant l'anxiété et l'impatience gagner son corps, mais elle eut à peine le temps de faire quelques pas qu'un enfant adorable vint se présenter à elle et se mit à lui expliquer que ceux qui voulaient danser une danse méconnue pouvait s'entraîner dans un coin alloué à cette dernière. L'Ange trouvait cela amusant et suivit le garçon, lançant aux deux jeunes femmes un sourire engageant - pour peu qu'elles le verraient. Une fois à l'endroit, une ravissante femme prit la parole. Dame Ninon, Reine des Faes. Woah ! C'était bien la première fois qu'Érina voyait une souveraine étrangère, elle la trouvait tellement resplendissante et elle parlait si bien. L'Ange en restait admirative durant plusieurs minutes avant d'entendre parler du parrainage. Hélas, elle n'était qu'une Ange modeste et, si elle avait pu, elle aurait offert tout ce qu'elle avait pour que le savoir soit offert à tous... !

La tirant de sa flagellation mentale, une personne lui tendit les fameux vêtements traditionnels, mais seulement si elle souhaitait les porter. La tenue était ravissante, mais Érina aimait également sa robe. Quel dilemme ! Elle hésitait tellement que son interlocutrice semblait mal à l'aise de ses questionnements - qu'elle croyait discrets, mais qui était prononcer à voix haute - malgré tout le sourire et la patience dont elle faisait preuve. L'Ange choisit de décliner la proposition, mais la musique lui plaisait et comblait ses attendes, même si elle ne savait pas aligner le moindre pas de cette dernière. Puisque c'était ainsi ; il était l'heure de prendre quelques leçons !

780 mots
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Résumé I:


[Event 2015] Un avenir assuré  - Page 4 Chriss10
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Lun 02 Nov 2015, 18:52

J’avais entendue que la reine des Faes étaient partis à une fête. Ou du moins je compris un truc de ce genre là, comment ne pas sauter sur l’occasion pour y aller.
Battant de mes petites ailes, je laissa le jardin à mon golem protecteur.
Qu’allais-je bien pouvoir trouver d’intéressant là bas.
Je voulais au moins rencontrer notre fameuse reine Ninon.
Je m’étais habiller du mieux que je pouvais et surtout, de sorte à mieux faire comprendre qui j’étais... un garçon et non une fille.
Je voletais dans tous les sens jusqu’à arriver épuiser au bas des îles suspendues. Grâce à ma petite taille j’emprunta des ballons gonflables et m’envola tranquillement en ne battant que peu des ailes.
Je frétillais et... Fut très surpris de voir se qu’il en était.
Il y avait beaucoup de monde et on se serait crus à un bal, les gens dansaient, les enfants se chamaillaient et d’étranges lucioles volaient dans tout les sens, je fus d’ailleurs accueillis par quelque une dont je n’avais aucune idée de leur fonction.
Même si je n’allais pas tout de suite vers ma reine, j’étais au moins partis pour la repérer. Et ne serait-ce que lui dire bonjour, lui faire savoir que j’existais et que... que... Bah c’est tout. Enfin, pour le moment.

On offrait des vêtements traditionnel que j’accepta gracieusement après avoir pris une taille plus raisonnable parmi les convives et attacha mes cheveux en queue de cheval.
Une fois bien habiller, j’alla sur la piste de danse et regardait ce que chacun faisait.
Je ne connaissais personne, mais cela m’importait peu, je n’avais jamais vue la reine avant et j’étais venu spécialement pour cela.
Mais surtout je me demandais ce qu’il se passait, pourquoi tant d’enfant tournait autour des personnes. Je finis par demander et obtiens une réponse surprenante, ce sont des orphelins qui attende une adoption.
-Oh... Je ne sais que dire de plus, mes parents sont des plantes, j’avais du mal à comprendre ce qu’étais un parent « humain ».
Non que je ne trouvais pas les enfants mignons mais... Je n’avais pas vraiment d’idée pour m’en occuper. D’autant que je change souvent de taille. A même à être plus petit qu’un enfant, ce ne serais pas le mieux. J'étais toutefois assez curieux pour demander plus d'information sur comment en adopter à, aussitôt une troupe de garnement me tournèrent autour et jouèrent la comédie pour attirer mon attention, cela me fit rire. D'autre aux contraires ne firent rien que de me jeter des regards, illuminé par une certaine intelligence et compréhension du monde. Cela m'intriguait et peut-être irais-je leur parler plus tard. Pour le moment, je cherchais surtout la reine. Ou étais-t-elle ?

Au bout de quelque minute, je me disais que je pourrais peut-être la trouver en me mêlant à la foule, c’est ainsi qu’avec mon grand sourire et mes cheveux volants au vent que je m’incrusta dans la danse, en connaissant quelque pas. J’y allais seul et n’espérait pas vraiment trouver de partenaire, mais on ne savais jamais. J’étais aussi tout troubler de voir certains lien se nouer entre chacun et ces lucioles qui semblaient avoir de l’importance avait des couleurs bien spécifiques, se reconnaissant à d’autre. Étais-ce par ce qu’il était de même race ? Ou Bien une autre signification. Je n’osa pas poser là question et lentement dériva hors de la piste.

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Mar 03 Nov 2015, 11:40

Petite fleur deviendra grande! (Anabelle) Post 2 - 668 mots


Tu regardais la grande dame d'un air ébahi. Tu n'avais pas vu une aussi grande dame depuis fort longtemps. Du haut de tes petits souliers, tu regardais celle-ci se pencher pour se mettre à ta hauteur. Tu aurais bien fui par la peur que tu vivais en ce moment. Cependant, tu te sentais bien. Tu n'avais pas l'impression que cette grande dame aux parures de combattante allait être méchante avec toi. C'est alors que tu restas là à la regarder droit dans les yeux. Tu voulais paraître forte parce que tu l'es. La dame semblait si inquiète pour toi, toi qui ne voyais pas dans quelle situation tu étais en ce moment. Pauvre petite magicienne, tu as suivi ton lapin sans même regarder ton chemin. Tu tournas la tête pour regarder l'environnement qui t'entourait. Tu remarquais enfin les multiples petites lucioles qui tournaient autour de toi. Même si tu n'avais aucun ne repart dans ce vaste environnement, tu restais sereine. Tu te rassurais en caressant M. Lapin. Tu retournas ton regard vers la dame quand elle donna son nom. Nithael, elle se nomme. Tu fis tous les efforts du monde pour te rappeler son nom. Bien que tu ne parlais pas beaucoup, tu as une mémoire aussi grande que le ciel. Cependant, le temps te joue parfois des tours. La grande dame t'invita à explorer les lieux en sa présence. Comme tu n'avais pas d'autre solution devant toi et que tu avais une certaine confiance aveugle envers elle, tu lui fis un signe d'acceptation avec la tête. Tu te retournas pour essayer de retrouver la sortie. Tu allais de gauche à droite. Tu profitas à plusieurs occasions de regarder derrière toi pour t'assurer que la grande dame soit toujours là. Tu lui fis un délicat sourire quand tu la vois te regarder. Tu as appris à être une brave fille et une fille polie. Pendant que tu marches, ton petit lapin se fatigua et s'endormit dans tes bras. Le lapin reprit sa forme originale qui est celle d'une simple peluche. Une peluche que tu chéris plus que toute autre chose, car il est l'un de tes derniers souvenirs de ton âme soeur d'enfant. Comme par magie, tu retrouvas la sortie. Tu es si contente de ta grande victoire que tu fis un grand sourire à la dame au nom de Nithael. Tu penchas légèrement ta tête comme pour charmer un peu plus la grande dame.

Tranquillement, tu réalisas que tu t'étais enfui pour être loin de la foule. Il y a tellement de monde autour de toi. Tu as eu comme réflexe de te reculer pour finalement heurter la grande dame. À peine tu as touché la grande dame qu'un enfant t'invitait à te rejoindre à un grand nombre de personnes. Tu ne savais quoi dire, tu décidas d'aller derrière la grande dame. Tu n'avais jamais eu le plaisir de jouer avec des enfants. Tu ne savais quoi faire avec des enfants de ton âge. Pendant un certain temps, tu prias les Aetheri de venir te sauver. Tu ne voulais plus être là. Tu voulais retrouver le confort de la maison de Stella. L'enfant, voyant que la demoiselle était peu réceptive aux activités, alla questionner la grande dame.


- Bonjour Madame! Voulez-vous participer à l'événement qui se déroulera sous peu? Si vous désirez y participer, la reine des faes fera sous peu un message d'intérêt public. Il nous fera plaisir de vous voir dans les devants de la scène.

Le jeune homme s'inclina et partit pour voir d'autres invités. Toi, petite fille effrayée, ne savais plus quoi faire. Tu décidas de te laisser guider par la grande dame. Tu avais cette impression qu'elle avait les réponses à tes plus grandes inquiétudes du moment. Peu de temps après, une dame d'une grande beauté se mit à parler. Tu étais encore loin du lieu d'invitation, mais tu pouvais entendre ce que la jolie dame disait. Tu restas auprès de Nithael en entendant de voir la réaction de la grande dame.

Résumé:

 
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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4042
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Mar 03 Nov 2015, 13:12

Kaahl eut un peu de mal à comprendre la vieille femme. Son langage était compliqué et ses mots hachés. Cependant, ayant envie de se montrer agréable, il répondit au sourire de la vieille. Peut-être avait-il tord de penser qu'elle était moche et ridée. Peut-être était-elle une magnifique femme qui en avait marre de se faire aborder par tous les hommes du coin. Peu probable, mais il ne devait pas éloigner cette possibilité car, après tout, il ne la connaissait pas. A son commentaire sur sa mocheté, il sourit de plus belle. Si elle n'avait pas un physique plaisant, au moins, elle avait le sens de l'humour.

« Gâcher la fête ? ».

Kaahl n'était pas sûr de pouvoir accepter le gage. Après tout, il était élève ici. Cela dit... rien ne disait qu'il allait se faire prendre. Il lui suffirait de faire appel à son réseau et le tour serait joué. La discrétion était un atout lorsque l'on voulait faire le mal. Cette femme aurait-elle le cœur aussi laid que son corps ? Il demandait à voir. Là encore, il ne savait pas trop, car si cela se trouvait, ce n'était qu'une grand-mère aigrie de la vie qui avait décidé de faire payer à autrui le fait que la mort viendrait bientôt l'emporter. Il ne pouvait pas dire non à un défi, surtout celui d'une vieille femme qui gâchait déjà en partie la fête de sa simple présence. Kaahl serra les dents. Il devait éviter de penser ce genre de choses. Il devait être prudent. Le Sorcier s'apprêtait à accepter quand un enfant sans doute trois ans plus jeune que lui vint leur proposer de danser. Le sourire de l'adolescent s'agrandit et il tourna le regard vers la femme, tout sourire.

« Eh bien mamie ! Tu vois que l'on peut danser ! »

Il reporta son attention sur l'enfant pour ajouter des détails à son commentaire.

« Ma grand-mère était une très bonne danseuse à son époque. Depuis tout à l'heure elle espère trouver une piste de danse ! Tu viens de me sauver la vie ! ».

Et il rit, semblant totalement ravi. L'enfant crut en la sincérité de ses paroles. Les adultes pouvait se méfier de Kaahl parce que son jeu restait à perfectionner, mais les plus jeunes étaient souvent naïfs. Celui-ci se mit donc en marche pour leur montrer le chemin à suivre. Le Sorcier murmura à l'intention de Bagaya :

« D'abord la danse, ensuite le bazar, d'accord ? ».

Il trouvait son gage parfait pour une vieille femme.

---

Constantine sourit à la Fae, acceptant de l'écouter quoi qu'elle lui dise. L'Ange était ainsi, elle souhaitait soutenir les autres malgré sa timidité. Elle aussi avait des doutes et des peurs. Parfois, il lui semblait ne pas vraiment connaître Kaahl par exemple et cela l'effrayait. Ce n'était que des instants de faiblesse fugaces, ils passaient ensuite, mais l'adolescente pensait qu'il n'y avait pas grand chose de pire que le doute. Il pouvait corrompre tous les esprits, selon elle. Avec Shi, un lien était en train de se créer et la jeune fille sentit que la Fae serait très importante dans sa vie. Enfin elle aurait une amie qui lui serait aussi chère que son compagnon de classe. Bien sûr, Constantine avait d'autres amies, mais ce n'était pas pareil. Et puis, elle pensait bien être amoureuse de Kaahl. Peut-être pourrait-elle confier ses états d'âmes à Shi, lui demander ce qu'elle en pensait ?

« Moi c'est Constantine ! ».

Elle avait répliqué sans tarder. L'Ange avait tellement été apeurée lors de leur première rencontre qu'elle ne se rappelait même pas si elle avait déjà donné son prénom ou non. Dans son bonheur, quelque chose l'effrayait : qu'allait dire Kaahl en apprenant ce mariage ? Elle réfléchit un instant, tout en se détendant. Il était lui-même parti chercher la personne qui lui était liée alors il serait certainement heureux pour elle. Constantine se mit à rire au commentaire de Shi. C'est vrai que la procédure était un peu floue mais quelque chose lui disait qu'elles étaient déjà liées. Elles le voulaient toutes les deux, les lucioles n'avaient peut-être pas besoin de mots pour le comprendre ? Quoi qu'il en soit, l'Ange se laissa entraîner, arrivant devant une femme magnifique qui parlait à la foule.

« C'est ta reine n'est ce pas ? »

Elle avait posé la question plus pour avoir une confirmation qu'une véritable réponse. Elle aussi aurait bien aimé rencontrer son roi un jour. La danse l'intriguait, même si elle ne la connaissait pas vraiment. Aussi, quand Shi lui demanda si elle souhaitait danser, le sourire de Constantine s'élargit.

« Avec plaisir ! Est-ce que tu connais les pas ? Moi je ne suis pas très douée et je n'ai jamais dansé ça... Mais si tu me montres, mon corps est à toi ! ».

La phrase était un peu maladroite et n'importe quel être maléfique aurait sauté sur l'occasion pour faire un commentaire salace ou la prendre aux mots. Constantine ne se rendit pas compte du double sens. Ce qu'elle voulait dire c'est qu'elle ferait tout ce que la Fae lui indiquerait. Elle ajouta quelques mots, des mots qui n'avaient rien à voir mais qui étaient teinté d'une grande affection.

« J'aimerai tellement qu'on puisse se connaître mieux à l'avenir, Shi. ».

Spoiler:
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Mar 03 Nov 2015, 18:31

Au milieu d'un couloir du labyrinthe de hautes végétation volait un petit être pourvut d'ailes bleutées, s'écriant à qui voulait bien l'entendre qu'il était à la recherche de la maîtresse des lieux. Malheureusement, de sa pomme de haut, le résultat était tel qu'il aurait été facile de le confondre avec une des lucioles participant au jeu des cœurs et ses jacassements ne faisaient guère plus de bruit que le vole d'une mouche. Agacé par tant d'ignorance, le Fae finit par s'agrandir, bien que cela lui déplaisait fortement. Maintenant de la taille d'un corbeau, il se plaça sur une fleure grimpante et se mit à réfléchir. Oui, cette action qu'il était si rare de voir être accomplie par l'un des directeurs des Protecteurs du Bonheur... et les résultats étaient de ce fait bien maigres. Pour autant, la magie de Phoebe était à l'œuvre partout autour de lui, son sentiment d'impuissance fut rapidement évincé par une vague de bienêtre à l'origine inconnue. Olwë se sentit alors emplit d'une énergie toute nouvelle et s'élança soudain à la poursuite de ses propres lucioles, sans demander son reste. Il en avait oublié durant un temps son but premier et voletait en zigzaguant, suivant de près les insectes lumineux. Le petit Fae riait, insouciant, oubliant ses amis, le Sanctuaire, sa mission, et retrouvant son naturel joueur et naïf. Il n'était pas fait pour toutes ces responsabilités, pas fait pour la sobriété, et ses actions de ces derniers mois l'avaient bien trop assagit à son goût. où étaient passés toutes ces années à rester allonger des jours durant dans l'herbe haute, le visage tourné vers le ciel, d'innombrables couleurs décorant celui-ci ? Où étaient donc passés tous ces moments à observer les étoiles en chantant les louanges d'une déesse vivant dans son esprit ? Si l'Ayasca en avait été capable, ces simples pensées l'aurait probablement plongé dans un abime de désespoir. Fort heureusement pour nous, son esprit était bien trop volatile pour lui permettre de telles choses. Soudain, une voix qui venait de s'élever au loin, dans les airs, l'interpella. Aussitôt, le fae s'arrêta dans sa course folle et tendit l'oreille, plus attentif que jamais. Allez savoir ce qu'Olwë entendit à cet instant, et quel farfelu chemin les paroles prononcés firent dans son esprit mais... le membre imminent des Protecteurs du Bonheur se souvint de tout. De sa discussion avec Michel et de sa mission. Alors le voilà repartit en sens inverse, piaillant de plus belle à la recherche de cette fameuse directrice... qui finit par le trouver.

La végétation s'était comme enfuis sur son passage, alors que son ombre imposante couvrait le corps du petit fae. Surpris, impressionné, Olwë poussa un petit cris particulièrement viril et sentit son cœur se dérober sous la force de ses propres battements, menaçant de s'arrêter. « J'ai pas eu peur ! J'ai pas eu peur ! » Le petit être à l'esprit fragile mit quelques temps avant de se remettre de ses émotions, et finit par se rappeler que les us et coutumes de se monde voulait qu'il salut en retour la directrice, ce qu'il fit, encore quelque peu essoufflé. « Enchanté madame. Je... je vous suit. » Gardant quelque peu ses distances et tâchant de reprendre contenance au plus vite, Olwë tenta de s'interroger quand au sens du mot "homologue" mais cette tâche lui demanda bien trop de force mentale... et commença à lui donner mal à la tête. Si bien qu'il arrêta sa quête de sens aussitôt. Bientôt, Olwë fut rejoint par très grand homme, lui aussi très impressionnant. Tant de charisme dans un même espèce était pour lui difficile à tenir et le petit fae du haut de ses trois pommes commença sérieusement à avoir des sueurs froides. « Elisha ? Oui ! J'ai pris sa place au Sanctuaire ! » Du moins est-ce que l'on avait eut l'intelligence de confier au fae, qui ne s'était jamais vraiment posé plus de questions, encore une fois.

« Dans votre bureau ? Loin du jardin ? » Un discret bruit de déglutissions suivit ses paroles, bien qu'il n'osa pas véritablement protester. L'idée de s'éloigner de la nature lui était désagréable, particulièrement lorsqu'il était question de se retrouver dans une grande bâtisse en pierre... Mais là encore, le fae avait conscience qu'il n'était pas là pour se plaindre et continua simplement de suivre la directrice, en silence. Une fois sur place, il commença à se tourner les pouces, légèrement inquiet à l'idée de devoir prendre la parole à son tour. Il peinait également à se concentrer sur les dires de son homologue et son regard ne cessait de parcourir la pièce de long en large. Olwë était visiblement angoissé, et ses petites mains posées sur sa pipe ne demandaient qu'un signe, qu'une petite autorisation pour s'activer et lui obtenir la délivrance. Malheureusement, Olwë résistant encore et toujours à l'envahisseur... et n'était pas prêt d'abandonner.

Poste n°2 - 855 mots

Olwë, dans toute sa splendeur, répondant à Raeden et suivant la directrice. Il est très, très stressé.

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