Main dans la main, les mariés progressaient en riant, ne sachant pas s'ils devaient laisser les larmes couler sur leur peau, comme l'eau débordant d'un contenant devenu trop étroit, en témoignage du bonheur qu'ils ressentaient. Autour d'eux, des papillons aux ailes bleues virevoltaient comme s'ils célébraient à leur tour l'union des Gardiens Azurés, dans un tableau presque surnaturel. Si leur cérémonie religieuse s'était déroulée en extérieur, sous un soleil radieux et un temps frais, le repas de noces aurait lieu dans le pavillon de plaisance où ils s'étaient préparés. La salle de réception avait été décorée selon leurs goûts. Pourtant, si tout était somptueux, rien n'avait d'égal au coeur de l'Humaine que cet instant où elle allait danser avec Neah. Avec son mari.
— Je suis content que tu es choisie cette danse. — C'est un souvenir impérissable pour nous, après tout.
Nous.Eux. Ce rêve détonnant, qui leur avait donné la sensation de durer une vie entière, avec un mélange de plaisir, de craintes rampantes abattues et de véritable amour. Cette nuit où elle avait eu des ailes pour suivre ses pas dans les airs. Neah ne l'oublierait jamais. Ses sentiments battaient à tout rompre tandis qu'il entraînait son épouse vers le centre de cet endroit, alors que leurs invités prenaient place, il repensait à tout ce qu'ils avaient entrepris ensemble, qui les avait conduit à cet instant précis. Ce ne serait rien ... comparé à cette nuit. S'inclinant après l'avoir relâchée, il mit un bras dans son dos, le poing fermé, tendant le second dans sa direction, avec son dextre ouvert dans son invitation à danser.
— Tu te souviens de ce que je t'ai demandé cette nuit-là ? — J'aimerais l'entendre à nouveau.
Mancinia levait sa main avant de la déposer délicatement dans la sienne. Neah se redressait, observant leurs mains unies, tout en caressant ses doigts de son pouce.
— Danse avec moi.
Son front vint à la rencontre du sien, sourire aux lèvres avec une tendresse infinie dans les yeux. Elle se perdait à l'intérieur de leur éclat, tout autant désireuse de lui montrer sa sincérité.
Les surprises, aussi bien les azurés aux ailes graciles que la tenue de la mariée, laissaient les convives sans voix et agrémentaient cette atmosphère magique, la rendant d'autant plus époustouflante. Le pavillon se remplissait des êtres les plus variés venus assister à l'union de ceux qui se chérissaient plus que quiconque. Une journée digne d'intérêt, qui resterait gravée dans les mémoires. Une douce note de romantisme et d'amour traversait l'air ; c'était d'une véracité dévorante lorsqu'elle voyait leur danse, alors que les invités étaient tous emportés, ayant du mal à rester assis en les admirant de loin. Mancinia avait choisi un morceau emplit de douceur, interprété dans la langue natale des Anges, démontrant la proxémie de tout un tas de choses qui pouvaient être anodines, voire invisibles, mais qui demeuraient criant aux races concernées. Reine constatait la volonté des Gardiens Azurés de créer des entendes durables, au point de convier des Ambassadeurs, mais également des étrangers de leur cercle d'amis.
Elle connaissait cela, pour avoir réalisée la même chose dans le passé, mais il y avait quelques exceptions, comme toujours, puisque les différents politiques et raciaux demeuraient. Ce serait dommage que cet endroit soit le lieu d'un incident, mais elle doutât que quiconque ose, à moins de vouloir prendre un risque avec les Dieux ... Isahora serait irritable durant au moins un siècle envers celui qui saccageait l'un de ses plus précieux mariage. Dès la dernière circonvolution et avant même qu'ils ne terminent de se saluer, une ovation retentit, se réverbérant sur les murs, avant qu'une nouvelle mélodie rythmée ne se lance, avec d'autres danseurs, sur le sommet de la scène. Un mariage chez les Humains, c'était avant tout de la musique, de la danse et des spectacles qui ne devaient cesser avant l'aube, même si les mariés et les invités étaient partis. En étant des Devâdasin, Mancinia et Neah n'avaient pas eu le moindre doute quant à laisser cette organisation entre les mains de Gangamma et Ramesh, d'autres Devâdasin et amis de longue date de l'Iskandar.
— Reine. Nous les avons trouvés.
Son regard était devenu glacial en observant son ami, venu la quérir, avant d'avoir un élan de redoux en se tournant vers les mariés discutant avec leurs prestigieux convives, avant de relâcher, dans un murmure ...
— Tous mes voeux de bonheur.
Certains devaient envier ce « Bonheur » qu'ils s'apprêtaient à partager à deux pour toute leur Éternité, ainsi que les promesses qui auraient pu les conduire à un tel geste. Seulement, ils étaient ignorants. Et aucun d'eux n'atteindraient des sentiments aussi purs. Un dernier sourire, un dernier caprice. Ce soir, avant leur départ, les cieux seront illuminer à l'aide d'artificiers et d'autres pyrotechniciens. Elle espérait que ce dernier cadeau leur soit agréable.
En attendant, elle avait du travail.
— Ambassadrice Leenhardt. — ... Mahestan Varey !
Main sur le coeur, la mariée s'inclinait respectueusement devant celle qui était venue la saluer, accompagné du buste incliné de Neah, avant qu'ils ne se redressent pour converser.
— La Sūrakan vous prie d'accepter ses humbles excuses pour son absence, mais je serai présente en son nom. Elle m'a chargée de vous remettre votre cadeau de mariage. — C'est un immense honneur. — Vous permettez ?
Sa Majesté la Reine de Haute-Terre avait tendu la main en direction de la sienne, avant que Mancinia ne la saisisse. Elle voulait voir leurs alliances ; des anneaux d'or sertis d'une pierre bleue.
— Ils sont splendides, parfaitement à votre image, sourit-elle, avant de la libérer. Je suis heureuse de voir les Humains et les Anges de nouveau unis, après tout ce qu'il s'est passé de terrible entre nous. — Nous devons tracer l'avenir, Ma ... hestan. — Je compte sur vous pour cela, répondit-elle. Et puisque Scylla a mis de grand espoir en vous, Mancinia, vous en serez certainement l'actrice principale de cet avenir.
L'Humaine encaissait, sa poitrine ne manquant pas de se gonfler de fierté et d'émotions. Cela voulait dire que la régente se mettait de son côté. Cela voulait dire qu'elle avait réalisé un pas de plus vers le Trône des Humains.
— Encore toutes mes félicitations, Écuyers de l'Aurore. Nous nous reverrons plus tard. Bonne chance pour la suite !
Calitie était amusée, puisqu'elle serait celle s'amusant pendant que d'autres devaient s'assurer que tout se passe bien. En observant les alentours, avant de s'installer à la table réservée aux hauts représentants, la beauté du lieu lui sautait aux yeux ; si Mancinia avait voulu correctement réaliser sa cérémonie, sans lésiner sur les moyens, elle n'avait pas vu les choses sous le prisme de la démesure. C'était luxueux, mais avec retenue. Tout le monde n'avait pas ses richesses et s'amuser à les étaler n'était pas vraiment son genre, qui plus est, lorsqu'elle voulait s'investir dans des choses sérieuses ; non, elle montrait seulement être à la hauteur de ses prétentions. Vraiment ... ce n'était pas pour rien qu'on l'appelait l'Iskandar.
Post I - 1187 mots Nikâh al Syanr - Le Mariage est un Voyage
Papillons de Lumière
Mancinia et Neah se sont mariés
- Ce RPPT est ouvert aux invités ; pour ceux qui ne l'ont pas été, ne peuvent être présents, ou craignent de ne pas être assidus, vous pouvez réaliser un solo, tant qu'il traite du mariage.
- Vous n'avez aucune deadline pour poster !
- J'ai rédigé la la cérémonie de mariage à part et ce RP en est la suite, il n'y a pas vraiment d'indications à suivre ; amusez-vous
- Je me suis inspirée du Château du Grand Jardin concernant le Pavillon. Vous avez accès à la salle de banquet et aux Jardins extérieurs qui sont, pour moi, une immense pelouse où se promener [en roulant comme un phoque après le dîner].
- Comme il s'agit d'un mariage entre un Ange et une Humaine, il y a un mélange des deux traditions. Cela dit, on honorera celle disant que ni la musique ni la danse ne s'arrêteront au cours de ce dernier ; il y a une scène surélevée dans la salle de banquet pour que tout le monde regarde les danseurs ou les spectacles durant la réception. Ce sont actuellement des Humains qui dansent, mais on devrait avoir un spectacle des Orines ; si vous avez envie de vous mettre en avant ou d'organiser quelque chose, n'hésitez pas à me MP.
- J'ai choisi Haute-Terre puisqu'il s'agit de l'endroit le mieux situé, entre les territoires, avec un climat tolérable et, de plus, avec les Pontons du Lac Bleu, vous pouvez vous déplacer plus simplement si vous venez de loin. Je rappelle que Calitie Varey est la Reine du Royaume d'Haute-Terre, mais comme il s'agit d'un secret bien gardé puisque le statut de Royaume n'est pas connu de tous, elle se présente comme Mahestan [c'est un rôle équivalent à celui de Duchesse].
- Comme ma Chronologie est un peu disparate en ce moment, il est important de noter que mes personnages avaient eu leurs fiançailles rompues puisque le Qirān, le collier de fiançailles de Mancinia, s'est cassé - seul Maximilien connait la vérité ; le reste n'était que des rumeurs puisque Neah ne l'accompagnait plus aux événements officiels, mais bon, je ne vous fait pas un dessin ... personne n'y a cru ! Neah l'a ensuite redemandée en mariage au cours du Fessetival, puis à renoué un autre Qirān à son cou.
- Ah, oui, mes personnages ont ce pouvoir ; Le Bonheur, à savoir que lorsqu'ils se rencontrent, les gens autour d'eux deviennent heureux. Donc ... Vous êtes shooté d'amour, débrouillez-vous
- Des Biscuits du Héros, réalisé par Kyra, à l'effigie de nos mariés, sont disponibles dans vos assiettes :3
- Je crois que les Archontes sont dans un coin, par là.
- Invités ; il y a ceux qui ont reçus une invitation et avec qui j'ai vu en MP ; les Orines et les Ygdraë sont aussi invités, y compris ceux qui n'ont pas de liens avec mes personnages, le but est de créer une cohésion avec nos alliances pour que les peuples se mélangent et apprennent à se connaître ; il y a des représentants diplomatiques des peuples alliés [c'est évident, mais certains peuples ne sont pas les bienvenus non plus]. Comme convenu, les invités peuvent ramener les personnes avec qui ils sont liés, que ce soit des PJ ou des PNJ. Prévenez-moi simplement
Pour une participation de minimum 720 mots ; le gain est différent entre les invités et ceux qui ne le sont pas [donc ceux qui voudront soit réceptionner leur invitation, ou réagir de loin au mariage].
Pour les Invités ;
- L'Azurée - il s'agit d'une broche papillon, permettant à son porteur de résister à la fatigue et la lassitude liée au temps qui passe en lui insufflant l'Inspiration, qu'elle soit liée à un art pratiqué ou à un métier. Une oeuvre créée ou un travail accompli correctement permet au porteur de redonner l'espoir ou d'inspirer l'amour autour de lui durant quelques heures. Toutefois, s'il abuse de son pouvoir, la broche lui donnera la nostalgie de ses terres natales et, s'il y demeure loin durant trop longtemps, peut le rendre malade. Elle a été réalisée par les Nains, dans un alliage de Mithril, mélangeant du vernil et des quartz bleu.
Code:
- [url=https://i.servimg.com/u/f83/11/47/94/71/broche10.jpg]L'Azurée[/url] - il s'agit d'une broche papillon, permettant à son porteur de résister à la fatigue et la lassitude liée au temps qui passe en lui insufflant l'Inspiration, qu'elle soit liée à un art pratiqué ou à un métier. Une oeuvre créée ou un travail accompli correctement permet au porteur de redonner l'espoir ou d'inspirer l'amour autour de lui durant quelques heures. Toutefois, s'il abuse de son pouvoir, la broche lui donnera la nostalgie de ses terres natales et, s'il y demeure loin durant trop longtemps, peut le rendre malade. Elle a été réalisée par les Nains, dans un alliage de Mithril, mélangeant du vernil et des quartz bleu.
Pour les Évités ;
- L'Écaille des Martre - il s'agit d'un papillon de cristal brillant d'une lumière rouge intérieure qui lui est propre. Il a été taillé et façonné de manière que cette lueur soit reflétée et multipliée lorsqu'une personne plonge son regard à l'intérieur, lui permettant de communiquer et de voir ce que voit [un personnage lié, au choix]. Personne ne peut détecter l'échange par magie, mais plus l'utilisation est longue, plus une envie irrépressible de voir l'autre se fera ressentir, créant au fil du temps une amitié solide, voire un amour sincère.
Code:
- L'Écaille des Martre - il s'agit d'un papillon de cristal brillant d'une lumière rouge intérieure qui lui est propre. Il a été taillé et façonné de manière que cette lueur soit reflétée et multipliée lorsqu'une personne plonge son regard à l'intérieur, lui permettant de communiquer et de voir ce que voit [un personnage lié, au choix]. Personne ne peut détecter l'échange par magie, mais plus l'utilisation est longue, plus une envie irrépressible de voir l'autre se fera ressentir, créant au fil du temps une amitié solide, voire un amour sincère.
C'était encore Méryl qui avait annoncé à l'Ange l'arrivée d'un courrier à son attention. La mine de la Magicienne, lorsqu'elle l'avait rejointe, en disait long sur sa curiosité quant à ces échanges épistolaires. Bien sûr qu'elle voulait savoir ; Helsinki supposait que c'était naturel, bien qu'elle se vît assez mal en faire de même si leurs rôles avaient été inversés. Tout le monde n'avait pas la chance de pouvoir parler à un Ànjọnú, surtout pas des personnes comme elle, qui n'avait rien d'important ni d'intéressant.
En ouvrant la lettre, Helsinki avait été heureuse. Être invitée à un mariage aussi exceptionnel était un honneur. L'Ange avait pris un petit peu d'assurance depuis que le couple l'avait conviée à la cérémonie du Thé. Même si elle était nerveuse, elle ne ressentait pas la même détresse que la dernière fois, avec cette terrible impression de ne pas être légitime et que tout cela n'était qu'un vaste malentendu. Aujourd'hui, même si l’expérience risquait d’être éprouvante, elle se sentait apte à profiter pleinement de l'événement.
Helsinki posa la première feuille du message afin d'entamer la seconde, dont les mots lui étaient personnellement adressés. Ses sourcils se froncèrent et son sourire s'évanouit en prenant connaissance de la fameuse demande. Son sang ne fit qu'un tour. La confiance dont elle s'était crue dotée s'écroula comme un château de cartes. Elle, témoin pour le mariage d'un couple aussi prestigieux ? Non. C'était au-delà de sa conception. Il n'était pas seulement question d'accompagner Mancinia Leenhardt et Neah Katzuta dans la cérémonie ; il s'agissait de participer à un rituel dont elle ne connaissait rien. Prise de panique, elle crut qu'elle allait étouffer et se mit à haleter. Que devrait-elle faire ? Elle n'allait jamais réussir, elle ne s'en sentait pas capable. Ne sachant pas quoi faire pour calmer son palpitant, Helsinki partit à la recherche de Méryl, qui s'était installée dans le salon pour bouquiner. En la voyant débouler, la Magicienne s'assombrit, craignant que quelque chose de grave ne se soit produit.
-Que se passe-t-il ?
Elle quitta son livre et se redressa sur son fauteuil. Tremblante, l'Ange déposa la lettre sur ses genoux et éclata en sanglots.
*
A son plus grand soulagement, l'Ange n'était pas seule à endosser le rôle qu'avait choisi Mancinia pour elle, alors elle trouvait la force de tenir debout. June était une femme sympathique, qui par sa simple présence, l’avait aidée à se sentir un peu mieux dans sa fonction. Dans le court laps de temps qui avait séparé l’invitation du mariage, Helsinki avait épluché les livres et les quelques connaissances de Méryl sur les cérémonies et la fonction de témoin. Elle avait répété même les gestes les plus désuets. Comme à chaque fois, Méryl avait été son pilier : sans elle, Helsinki n’aurait même pas su comment s’habiller. Mais si la théorie lui avait permis de se calmer, le passage à la pratique avait réveillé sa peur de mal faire : sa tutrice n’était plus là pour la seconder. La présence d’une collègue était donc plus que nécessaire. Au moindre doute, elle suivait les mouvements de June. C'était machinal, mécanique, ainsi elle était sûre de ne pas se tromper et évitait de trop penser.
Durant les temps où ses mains étaient libres, Helsinki ne cessait de torturer ses paumes et ses doigts, ne sachant quoi en faire ; quand on n’avait plus besoin d’elle, elle devenait aussi remarquable qu'un fantôme : elle ne parlait pas et restait au retrait le plus possible. Lorsqu'elle ne pouvait pas être invisible, alors l'Ange espérait inspirer l'indifférence d'une statue.
-Oui. Murmura-t-elle à June, même si celle-ci dut à peine entendre sa réponse. C’était son premier mariage.
Ses narines frémirent lorsqu'elle inspira et elle hocha la tête. Ils étaient alignés, côte-à-côte, alors que le cœur de la cérémonie était sur le point de commencer. Helsinki était trop nerveuse pour savoir ce que l'attitude bavarde de June lui faisait. Si cette dernière parlait trop, il y avait surtout beaucoup de chances que l’Immaculée ne l’écoutât pas, perdue dans sa tâche et la pression qui monopolisaient toutes ses pensées.
Le lâcher de papillons lui fit grande impression, mais maintint sur son visage une indifférence certaine : c’était le protocole qu’elle avait lu tant de fois. Il en allait de même lorsqu'elle voyait Mancinia, ou bien Neah : ils étaient impressionnants ; ils étaient beaux et leurs tenues de riche facture avaient de quoi faire flancher du monde ; Helsinki sentait son cœur se gonfler de douceur en les voyant ainsi réunis. Mais l'Ange était écrasée par une telle pression qu'elle n'était plus tout à fait là : elle n'était rien d'autre qu'une spectatrice d'une scène irréelle, d'une beauté onirique. Elle se sentait en-dehors de son corps. Les promesses, la cérémonie, lui paraissaient loin. Au bout d'un moment, la jeune femme battit des paupières. Elle voulait se débarrasser de cette sensation et il lui fallut quelques minutes avant d'obtenir un semblant de succès. Le collier fut brisé. Les mariés s'embrassèrent. Soudain, le cœur de l'Ange s'emballa, les cris de la foule lui parurent tout à coup très forts et elle rougit. Le sentiment de trop plein l'envahit encore plus. Elle se tourna pour jeter un œil à l'assemblée. Elle aperçut Méryl, mais où était Shanxi ? Helsinki ne la trouva pas. Elle se mordit la lèvre. Ses yeux s'embuèrent. Qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Pourquoi... ? Elle prit une grande inspiration. Ce n'était pas le moment de pleurer, absolument pas...
Helsinki chancela. Elle était droguée par un sentiment trop puissant d'affection, si bien qu'elle avait besoin d'exploser. Sa main frôla celle de June. L'Ange avait très envie d'un contact mais ignorait si elle avait le droit. Que penserait la Magicienne ? Profitant de l'échéance de la cérémonie, elle préféra rajouter une distance plutôt qu'engendrer un malaise.
966 mots
Résumé:
J'ai plutôt écrit l'avant avec l'invitation + la cérémonie, mais du coup Helsinki est disponible (si June veut un câlin, lezgo). Elle est un peu timide et un peu paumée et peut-être qu'elle donne un peu l'impression qu'elle va chialer, mais tout va bien. Elle est juste émue et un peu stone à cause du stress et de la fatigue /sbaf/ Y'a aussi Méryl, la PNJ Magicienne qui s'occupe d'Helsinki, elle est poupou et accessible
Un verre vola à travers la pièce et se fracassa contre le mur. Les morceaux s'éparpillèrent sur le sol dans une pluie cristalline.
-IL L'A FAIT ! Hurla Kitoe. IL L'A FAIT CET ENFOIRE !
La jeune femme se tenait debout, les poings serrés et les épaules en arrière, l’air victorieux. Dans son regard brillait une lueur vive et ses sourcils froncés montraient sa détermination, alors qu'elle fixait encore le point où le verre avait terminé sa course. Elle ressemblait à une statue à la gloire d'un héros, et c'était sûrement l'image qu'elle avait en tête puisqu'elle avait cessé de respirer. Elle était seule.
Soudain, Kitoe expiration, puis inhala une grande bouffée d'air. Ce nouvel oxygène eut l'effet d'un gaz hilarant, qui redonnèrent leur souplesse à ses muscles bandés. Désinhibée, elle fit quelques pas à travers la pièce, évitant maladroitement les débris de verre, puis finit par s'échouer contre la table de son séjour.
-Il l'a fait l'enfoiré. Continua-t-elle en se laissant glisser par terre.
Elle mit fin à son fou rire par un soupir et se mit à contempler ses genoux. Longtemps. Elle poussa un nouveau soupir las, puis renifla. A l’aide de sa paume, elle essuya ses yeux humides. Un sanglot lui échappa, avant que, d'un coup, elle ne se remettre à crier, entrant dans une rage folle. Si folle qu'elle perdît son apparence humaine. Ses pupilles se rétractèrent, tandis que ses yeux prenaient une couleur sanglante. Les serres qui avaient remplacé ses doigts laissèrent de profondes entailles dans le parquet. Se redressant brusquement, la Démone attrapa les pieds de la table et la balança. Un gigantesque fracas retentit. Un fauteuil fut renversé sous la force de la projection et la commode, qui mit fin à l'avancée du projectile, s'ébranla. Les breloques qui y résidaient perdirent l'équilibre et s'étalèrent par terre. Certaines se brisèrent.
-PUTAIN ! La voix avait mué, pour devenir beaucoup plus rauque. Il vociférait. PUTAIN !
Il allait le tuer. Il allait le trouver et le tuer. Oh, il n'attendait plus que ça : d'avoir son sang et ses viscères sur les mains. Il voulait le regarder dans les yeux quand il lui ôterait lentement la vie. Jude cacha son visage dans ses mains. Les larmes coulaient toutes seules sur ses joues et sa gorge était tellement nouée qu'elle lui faisait mal.
-Mancinia... Hoqueta-t-il.
Parfois, il avait aussi envie de rire et cela le rendait fou. Pourquoi Kitoe trouvait-elle cela si drôle et réjouissant ? Idiote. Idiote. Idiote ! Et puis Mancinia, comment avait-elle pu se faire berner à ce point ? Idiotes. Elles étaient toutes idiotes. Il détestait les femmes.
*
"A l'attention de Neah et Mancinia Katzuta,
Je me suis empressée d'écrire cette lettre dès lors que j'ai eu vent de l'heureux événement. Je tenais à vous présenter mes félicitations et vous souhaite le meilleur pour votre couple et votre famille. Je crois que nous attendions tous cette union avec impatience, n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, j'ai pensé qu'il était important de fêter votre mariage comme il se doit, alors je vous ai offert un cadeau, que vous trouverez joint à cette missive. Il s'agit de choux à la crème, car il n'y a rien de plus "chou" et doux pour représenter ce nid douillet qu’est l’amour, ce que je vous souhaite de tout cœur !
Longue vie aux Katzuta !
Le Goût de l'Idéal"
*
"Chère Mancinia,
J’ose à peine imaginer à quel point tu devais être magnifique. Tu as dû recevoir un tas de compliments. Après tout, tu as toujours su susciter l'admiration, ce n'est pas moi qui vais le démentir. J'aurais tellement voulu être là pour te voir. Je crois que j'en aurais tremblé, si fort que j'aurais à peine tenu sur mes jambes. J'aurais sûrement pleuré, et je t'aurais serrée dans mes bras si fort. Cela fait si longtemps que j’en ai oublié ton parfum, et cela me tue.
Ce mariage a dû être le plus beau jour de ta vie. Pour moi, c'était le pire. J'ai le cœur brisé, Mancinia. Te marier à cet homme est la pire souffrance que tu n’aies jamais pu me causer, bien que tu n'en aies jamais été consciente. A vrai dire, je ne pensais pas avoir à t'expliquer tout cela : je pensais régler ce problème avant que ce jour fatidique ne soit annoncé. Je suppose qu'il a réitéré vos fiançailles puis précipiter votre union, le tout dans l'optique de me couper l'herbe sous le pied.
Cela me fait du mal autant qu’à toi, mais je dois te le dire : le Neah que tu connais n'est qu'un usurpateur. Je suis Neah, le vrai, celui qui t'as toujours aimé. Celui que tu fréquentes n'est qu'un escroc, une bête qui m’a tué pour me voler mon identité. Il ne cherche qu'à s'attirer la gloire par pure cupidité. Pour cela, je dois l’arrêter. J’espère que tu ne m’en voudras pas de te révéler que la seule issue possible est la mort.
Je t'en prie, Mancinia mon amour, prends le temps de lire et de considérer cette lettre. Si tu en as suffisamment le courage, je t'en conjure : quitte-le. Autrement, il finira par te nuire à toi aussi. Il est vicieux et dangereux. S’il-te-plaît, fais attention à toi. Le moment venu, je viendrai à toi et tu n’auras plus jamais affaire à ce monstre.
Kyra Lemingway ~ Déchu ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 4742 ◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
La requête n'était pas commune. Il y avait plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, pour la quantité demandée : les Nains avaient l'habitude de créer à l'unité, non pas à la quantité. Cela prenait plus de temps, mais le résultat était rarement décevant. Sans compter que leur caractère unique offrait à l'arme une part de l'âme du Nain à l'origine de l'œuvre. Dans le cas présent, cette même qualité était exigée mais pour une création répliquée à l'identique un nombre beaucoup trop important de fois. En cela, la façon de s'y prendre avait été longuement discutée et débattu, hésitants entre plusieurs mains offrant un travail rapide, ou une unique permettant une certaine uniformité dans les bijoux, quoiqu'il soit peu probable que l'un soit identique à l'autre. Là était la deuxième particularité. Il s'agissait d'un bijou qui avait été demandé. Ils en étaient capables, bien sûrs. Mais ce n'était pas commun, pas de la part d'une race extérieure. La troisième particularité de cette demande : elle venait de la part d'un Ange et d'une Humaine. Ces peuples qui avaient connu la quasi-disparition de leurs races. Pour les plus curieux, les noms des commandeurs n'étaient pas méconnus. Puis il y avait les autres. Ceux qui ne prenaient que peu la peine de se renseigner à propos de la Surface, ancrés dans leurs idées et leurs préjugés. Ne savaient-ils du monde que les grands évènements qui le frappaient, la dernière en date étant la mission-suicide des Bipolaires contre leur antagoniste Mage. Des nouvelles qui n'avaient finalement fait que renforcer leurs convictions. Combien de guerres et de génocides avaient eu lieu en une ère à peine ? Bien trop à leurs yeux. Combien en faudrait-il pour que cela cesse ? Jamais assez, semblait-il. Le monde était fou et il fallait être aussi fou pour vouloir s'y aventurer et s'y mêler. Aussi cette part de la population n'avait pas compris ni accepté la volonté de l'Élu d'Estella lorsque celui-ci désigna Durinn comme le concepteur de ces artéfacts et chef du projet auprès des autres Nains créateurs. C'était à cela qu'Alþjófr assistait.
Lorsqu'il s'était mis à la forge pour œuvrer à manipuler les roches ramenées de Ryvië, en compagnie de Ginarr, il avait pu voir de loin cette activité. Du début à la fin de ses propres créations, il avait pu constater le travail sans fin qui avait cours, non loin. Il s'était ainsi renseigné, face à cette curiosité. Ce fut là qu'il apprit la nouvelle. Ce fut également à cet instant que les Nains comprirent la véritable importance de cette tâche, tandis qu'Alþjófr leur parla plus en détail de qui étaient ceux que l'on nommait les Gardiens Azurés « Le bleu je vois bien du coup, s'ils sont Azurés, même si j'aurais plutôt choisi des aigues-marines, ou quelque chose du genre si j'avais su. » commenta Aurvangr, soudain contrarié. Ce qui ne pouvait paraître qu'un détail aux yeux du monde lui semblait être une terrible erreur. De quoi le pousser à tout reprendre depuis le début. Il n'en avait cependant plus le temps. « Mais du coup, c'est quoi la raison pour que ce soient des papillons ? » interrogea le Nain en se penchant de nouveau sur la table, une fine pince entre les doigts et une minuscule pierre de vernil à son extrémité. La gemme était d'un éclat cristallin si pur que même le diamant ne l'équivalait pas. C'était également ce qui le rend si précieux, en plus de ne connaître qu'un unique gisement à ce jour. « Ça je l'ignore. Mais j'imagine qu'il y a une explication à cela. Je me renseignerais en retournant à Utopia. » répondit Alþjófr tandis qu'il se saisit de l'un des bijoux pour l'observer de plus prêt. « C'est du mithril ? » questionna-t-il à son tour le sertisseur qui ne leva pas le nez de sa création, confirmant d'un simple hochement de la tête. Alþjófr n'en avait travaillé qu'une unique fois. Sous les marteaux, c'était un matériau particulièrement malléable et sensible. Tellement agréable à travailler. Mais particulièrement compliqué également. À cause de cette particularité, chaque coup donné devait être parfaitement réfléchi. Mais si ce n'était que ça. Car, pendant tout le processus, il était nécessaire d'insuffler un peu de magie à l'objet travaillé, au risque de ne jamais le voir bouger. Pas même le marteau d'Órdyn ou les flammes de Sleipnir ne le marquerait. Là était la véritable partie fatigante de ce travail. Alþjófr ne pouvait donc qu'être admiratif du travail abattu, lui qui avait eu tant de mal à ne faire ne serait-ce qu'un couteau avec. « Aujourd'hui, la moitié des expéditions ont pour visée à en récupérer. Nos stocks sont normalement limités mais suffisant pour la quantité utilisée habituellement. Cette histoire nous a littéralement vidé les placards. » souffla Aurvangr en se redressant une fois la gemme correctement incrustée. « Tu sais pour qui ce sera ? ». Alþjófr posa le regard sur le Nain qui le fixait, bras croisés. Quelque chose l'irritait, et ce n'était pas ce problème de gemme. « Les personnalités humaines et angéliques j'imagine. Magiciennes aussi, possiblement. Ensuite, j'en sais trop rien. » répondit Alþjófr en reposant le papillon azuré, un sifflement ennuyé retentissant par là même à ses oreilles. « Y a un problème ? » - « Ouais. Nan. Je sais pas vraiment en fait. » ronchonna le joaillier. « J'aime juste pas ne pas savoir entre les mains de quel genre personne atterrissent ces créations. ». Un sourire étira les lèvres d'Alþjófr. Il comprenait son vis-à-vis. Il avait ce même problème, et tous les Nains de la Terre de Feu également. « Il y a moins à craindre que s'il avait eu s'agit d'armes. ». D'un nouveau signe de la tête, Aurvangr approuva les dires de son pair. De toute façon, il aurait été peu probable que le Roi acceptât que son peuple forge des armes pour des inconnus ou presque. L'étaient-ils à leurs yeux de toute façon.
Kyra Lemingway ~ Déchu ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 4742 ◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Je n'avais pu que sourire en recevant le courrier. Il me semblait évident que Mancinia avait dû forcer la main à son Gardien pour cette demande. Quand bien même aurait-il offert sa bénédiction à une Déchue — par Kinath, on croirait le début d'une mauvaise blague — il m'était fortement improbable qu'il tolérât, le jour de son mariage, la présence d'une création toute droite sorti de l'esprit d'une Aile Noire. Alors oui, ça me faisait sourire. Délaissant mes papiers, je changeai de support pour me saisir d'une feuille vierge et commencer à gribouiller dessus et esquisser la première image qui me passa par la tête. « J'imagine que c'est un bon de commande que tu es en train de remplir. ». Je levai les yeux sur Iivo qui revint de la maison de poupée. Je l'avais invité chez moi pour qu'il me conseille sur la manière la plus efficace pour entretenir un stock convenable. « Non. » confirmai-je seulement, le ton qu'il eût employé m'ayant bien fait comprendre qu'il avait vite compris que mon esprit était parti sur toute autre chose. « J'ai commencé, mais il me reste quelques papiers à remplir encore. Principalement pour remplir les placards en fait là. » ajoutai-je en présentant le travail effectué comme il s'assit face à moi. Iivo était une crème pour ça. J'étais en train de préparer ce qui pouvait être une concurrence à son commerce, et pourtant, chaque fois que je le lui demandais, il me guidait dans la gestion de l'établissement. Les premières années sont les plus difficiles, m'avait-il expliqué. Si le commerce survivait aux deux, voire trois ans suivant l'ouverture, alors il n'y avait pas de raisons à ce qu'il ne tienne pas la route. Si j'avais bien deviné qu'il eut s'agit d'encouragement, l'effet eu également celui de me mettre un stress supplémentaire sur le dos. « Le tout c'est de ne pas vendre à perte surtout. Ce n'est pas forcément une bonne chose ni même vraiment utile de faire un stock énorme, surtout au début. » m'avait-il également conseillé avant de me lancer dans les commandes. Si ça semblait tomber sous le sens, son expression m'avait parfaitement fait comprendre pourquoi il avait prononcé ces mots. En cela je me fis la réflexion que, dès que je le pourrais, je mettrais cette tâche entre les mains d'un Avare. Ce sera bien moins risqué pour la pérennité économique de ce bar. Mais à présent, toute mon attention était portée sur bien autre chose. « Qu'est-ce que tu écris... Dessines plutôt ? Ça ne ressemble pas à un plan pour ton établissement, ou quoi que ce soit du genre. » m'interrogea ainsi mon ex-patron en se penchant sur la feuille que j'avais continué à noircir .« En effet. Ça a rapport à un projet que j'ai en parallèle. ». L'œil interrogatif d'Iivo me poussa à entrer un peu plus dans les détails. « Pour l'instant ça se limite à Utopia. J'ai essayé de lancer le projet chez les Anges mais, hum... C'était trop tôt je crois. ». Peut-être valait-il mieux m'attaquer aux Magiciens avant. Une fois les Anges cernés, ils n'auront plus le choix que de s'y intéresser. « Ce sont des biscuits. Le pâtissier avec qui je collabore a travaillé la recette pour la rendre unique. Il ne me l'a toujours pas échangé d'ailleurs. » grognai-je. De toute façon, il va bien être obligé de la diffuser un moment ou un autre si l'on voulait étendre le projet. « Et c'est quoi le problème avec les Anges si ce ne sont que des biscuits ? C'est un peu exagéré de censurer leur vente juste pour limiter la Gourmandise. ». Je souris. Là était la principale raison qui m'avait mené à repousser leur commercialisation ici. Pour l'instant, nous n'avions pas les moyens pour satisfaire la population Gourmande. Je posai le crayon, me concentrant pleinement sur mon vis-à-vis. « Ce n'est pas le gâteau en lui-même le problème. C'est ce qu'il y a dessus. ». Je marquai une pause dans un sourire de connivence. « On a fait estampiller des figures connues dessus. Des Humains avant tout, puisque c'est là-bas que ça a commencé. » expliquai-je en tournant le papier en sa direction. Ce n'était qu'une esquisse, mais l'on pouvait déjà deviner la forme dessinée : un couple, face à face ; une femme et un homme, sourire aux lèvres et mains dans les mains ; un cerceau cernait le couple, au premier plan en passant devant les futurs mariés, au niveau de la taille, puis au deuxième plan, derrière leurs têtes. « On avait enchaîné avec les Anges, et c'est là que ça a dérapé. »|/color] - « Ce n'est pourtant qu'un visage... » commenta-t-il, les sourcils froncés. Moi-même ça m'avait semblé idiot, avant de me faire la réflexion que se serait mieux passée si les Magiciens en étaient à l'origine. « J'ai reçu un message de la Marquise Leenhardt tout à l'heure. Elle souhaiterait avoir de ces gâteaux à son mariage. ». Plus j'en parlais, plus je sentais mon sourire s'étirer, Iivo m'y répondant en écho. « Un bon moyen de les diffuser. ». Je hochai vivement de la tête. En bon commerçant qui se respecte, il avait rapidement compris pourquoi j'avais délaissé mes commandes au profit de celle de la Marquise. Il n'y avait pas meilleure publicité que de faire essayer le produit directement, plus encore lorsqu'une personnalité comme elle était impliquée. C'était bien ce qui m'avait poussé à m'engager auprès d'elle d'ailleurs. Ses commandes étaient prioritaires, uniques même lorsqu'elle le demandait. Sans nécessités de paiement, elle avait ce même statut d'employeur vis-à-vis de moi et Kamal. Ce qui pouvait sembler être une perte d'argent n'était à mes yeux qu'un investissement à long terme. Plus que cela. Je pouvais par son biais toucher plus délicatement la population angélique si difficile à charmer. « Tu comptes y aller pour leur donner directement ? » - « Par Kinath, tu veux ma mort ? Si mes gâteaux seront tolérés, ma présence le serait beaucoup moins elle. ». Kamal s'en chargera. Ce sera bien plus simple et plus sûr, même s'il me serait impossible de réaliser quelques blagues que ce soit de cette façon. Une prochaine fois j'espérai.
Typhon Gargantua ~ Eversha ~ Niveau V ~ ◈ Parchemins usagés : 913 ◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Mar 10 Jan 2023, 22:06
L’invitation au mariage de Mancinia Leenhardt des Humains et de Neah Katzuta des Anges était le premier fruit de l’arbre des relations diplomatiques que s’efforçait de faire croitre Typhon. Il était donc impératif de répondre présent et de faire bonne figure. En tant que Grand Totem et avec la bénédiction de la Déesse-Totem, il incombait à l’homme-serpent-tigre de développer les maigres relations diplomatiques qu’il avait réussi à établir dans les dernières années.
Il y avait dans la bénédiction de l’avatar de Phœbe, la Déesse-Totem des Evershas, un paradoxe plus qu’évident. Dans quel monde est-ce qu’un diplomate inhumain, long de six mètres et lourd de 350 kilos était le véhicule adéquat pour représenter le peuple des changeurs de forme ? Qui plus est, la mutation qui avait fait de Typhon l’Eversha Hesshas qu’il était maintenant lui avait privé de sa capacité de transformation. Alors non seulement il devait apprendre à vivre comme un monstre dans un milieu foncièrement humain, il ne représentait même plus la majorité de son propre peuple !
L’on pourrait croire que de faire du principal émissaire eversha un monstre était contrintuitif, et ce l’était certainement. La Déesse-Totem Ava était reconnue pour ses manigances en coulisse et de ses jeux de pouvoir. Typhon avait donc toutes les raisons de penser que même si sa souveraine souhaitait sa perte, la déchéance du nouveau Grand Totem serait bénéfique pour les Evershas… ou minimalement leur Déesse-Totem. Après tout, en devant le visage des changeurs de forme sur la scène internationale, Typhon démontrait par son simple physique les dangers de s’attaquer au peuple des changeurs de forme.
***
Typhon déglutit avec peine le morceau de viande qui lui avait été enfoncé de force dans la gueule. Lorsqu’Échidna appuya avec force sur le ventre gonflé du mâle, il ne put s’empêcher d’expulser un rôt. Ses trois estomacs travaillaient d’arrachepied pour traiter une quantité phénoménale de nourriture. Bien que l’inhumain s’efforçait d’adopter une bonne conduite, ses manières s’effritaient progressivement quand son appétit l’emportait sur ses besoins. Avec un corps aussi massif, il fallait beaucoup de nourriture pour combler ses besoins énergétiques. Il lui fallait donc vraiment insister pour s’empiffrer.
« Encore mou, déclara Échidna avec amusement en enfonçant à nouveau son doigt dans l’abdomen gonflé de son époux. Il y a encore beaucoup de place là-dedans, alors du nerf ! C’est toi-même qui as déclaré que la meute devait se faire des réserves pour le voyage à venir. Alors, arrête de faire ta chochotte et mange ! — Mais arrête ça… uh… blurrrrrp… Répliqua Typhon en cherchant à mordre le doigt qui l’indisposait. Et puis qu’est-ce que tu attends ? Toute la meute m’accompagne pour ce voyage, toi incluse. — Moi ?!? Mais je ne ferais que vous gêner, hé, hé, hé ! Tu sais, bah ? J’ai trucidé la moitié de l’ancienne meute, je dois me repentir, la meute ne me fait pas confiance et bla, bla, bla… — Oh, non, tu ne t’en sortiras pas aussi facilement ! »
Lorsqu’elle comprise que son mâle ne plaisantait pas, la femme-serpent-chatte chercha de sitôt à mettre une distance sécuritaire entre elle et son époux, mais elle n’avait pas l’agilité et l’adresse nécessaire pour faire pivoter son corps de 5 m 50 et de 300 kilos assez rapidement. Échidna se retrouva alors enlacée par le corps serpentin de son mâle, plus grand et plus lourd, puis soulevé et retourner sur le dos, vulnérable. Typhon rampa alors sur le ventre de sa femelle, un énorme morceau de viande saignante, cuite et assaisonnée à la perfection en main.
« Alors… trop mou que tu disais ? À mon tour de te rendre la pareille et de te gaver ! — Mu’humph !!! — Qu’est-ce que tu dis ? Je ne t’entends pas, tu as la bouche pleine ! — Gulp… Je disais que tu ne perds rien pour attendre. Je connais ton point faible. Par exemple, si j’appuie ici… — Tu n’oserais pas… bweurrrrp… — Bon aller, descend avant que je te pisse dessus. C’est bon. Je vais t’accompagner au mariage. Mais je veux une robe. — Une robe !?! — Je ne juge pas tes fantasmes, tu ne juges pas les miens ! »
***
Les Evershas de Sylmoé passèrent la semaine entière à festoyer et à s’empiffrer outre mesure. Il s’agissait là d’une méthode de « conservation » de la nourriture assez répandue chez les changeurs de forme du Rocher au Clair de Lune. La logistique de conserver, de déplacer et de protéger des réserves de nourriture était un fardeau que rares pouvaient se permettre. Pour les autres, on ne faisait pas plus efficace que de transporter la nourriture dans les graisses de son propre corps. Cette pratique permettait de soutenir de longs déplacements avec peu ou pas de nourriture en réserve.
Le voyage en mer de l’archipel de Maggie, le passage dans le Désert humain et finalement le trajet jusqu’aux Terres du Lac Bleu ne serait pas aisé, mais les Evershas en avaient vu d’autres. Le véritable défi était le court laps de temps entre le départ de Sylmoé et la cérémonie du mariage. Avec les portails magiques accessibles à Typhon, l’homme-serpent-tigre et sa meute pouvaient atteindre leur destination en quelques jours. Or, Typhon souhaitait offrir un présent digne d’une marquise humaine ; un cadeau que l’or ne pouvait acheter. Pour ce que Typhon avait en tête, la meute des Marche-Tempêtes n’avait pas le luxe d’attendre qu’une ligne de ravitaillement soit organisée dans le Désert. L’homme-serpent-tigre et sa meute devaient amorcer les travaux et vivre de maigres rations jusqu’à ce plus d’eau et de nourriture leur soit livrée sur place. Il était donc pertinent de profiter de l’abondance de Sylmoé pendant que c’était toujours possible.
Alors que le reste de la meute s’affairait à préparer le navire, Typhon et Échidna se prélassaient au soleil sur la plage, planifiant la suite du projet. L’homme-serpent-tigre et la femme-serpent-chatte étaient des êtres inhumains aux proportions gigantesques avec un appétit conséquent. Cela dit, le gigantisme était justement le trait dominant des animaux capables de survivre sans se nourrir sur de longues périodes. Le couple ayant englouti une quantité effroyable de nourriture, ils seraient probablement repus jusqu’au mariage, même après avoir passé des jours intenses dans le désert. En contrepartie, ils étaient si gonflés que leurs déplacements seraient laborieux pour encore plusieurs jours.
« L’élément central de l’oasis devra être le troupeau de vaches, insista Typhon en traçant les contours de son idée dans le sable. Il faut que tout le reste soit pensé pour soutenir les besoins du troupeau. — Et moi, je te dis que c’est l’oasis l’élément central, répliqua Échidna avec fermeté. Les vaches, c’est pour faire jolie parce que la mariée les aime. Le véritable cadeau, c’est l’oasis entre Utopia et le port en construction. — Les animaux sont plus qu’un élément de décor ! — Forcément. Moi, je n’en aurais pas utilisé du tout. Une oasis, ça s’entretient tout seul ou presque. Avec ton troupeau, il va falloir une présence constante ! — Bah oui, il faut bien sortir les Evershas de l’ambassade et leur donner un lieu où se restaurer. C’est pénible l’antimagie. — Bordel Typhon, c’est un cadeau de mariage ! — Et alors, pourquoi ne pas en profiter nous aussi ? — Tu sais quoi ? Non, laisse tomber. Oasis avec vaches, le tout entretenu et maintenu par les Evershas, à l’intention des mariés et des intérêts humains… et des anges ? Ce n’est pas la pire de nos idées et la marquise va peut-être même apprécier le geste. »
La discussion se poursuivit sur les formalités de l’oasis et de son nom. Le « trou à pisser de Phœbe » resta pendant trop longtemps la meilleure idée de la meute des Marche-Tempêtes, jusqu’à ce que la « Lune du Désert » fut adopté, à contrecœur, quand le concept de l’oasis changea pour une forme en croissant de lune, à la fois symbolique de Phœbe, et utilitaire, afin de maximiser la surface des berges et ainsi obtenir une végétation plus fournie pour les animaux.
***
De Sylmoé, Typhon, Échidna et leur meute naviguèrent jusqu’à un portail qui déplaça leur navire jusqu’au cœur de l’Antre des marais. De l’Antre des marais, une escorte fut fournie pour atteindre le plateau de Durienrisda, durement reconquis lors de la guerre qui y fut menée contre les Vampires. C’est là qu’une délégation d’experts et les animaux furent choisis.
Les Evershas, avec leurs liens privilégiés avec les animaux, ne pratiquaient pas l’élevage comme la plupart des peuples civilisés. Cher les changeurs de forme, il n’y avait ni cage ni enclot. La santé et le bienêtre de l’animal avaient plus de valeur que leur rendement. Le modèle eversha privilégiait donc une multitude de petits éleveurs sur un vaste territoire. Malheureusement, Typhon n’avait pas le temps de parcourir les vastes territoires du Rocher au Clair de Lune pour trouver les bêtes idéales et les choisir une à une. C’est pourquoi le Grand Totem se dirigea plutôt vers Durienrisda, un territoire récemment reconquis par les Evershas aux Vampires qui avaient occupé cette portion saine de l'Antre des marais pendant un temps.
Il y avait, dans cette prise de guerre, quelques troupeaux élevés par les mercenaires et les serviteurs des Vampires. Ces animaux étaient progressivement adoptés par les Evershas, mais la captivité et les techniques d’élevage utilisées précédemment ne permettaient pas aux bêtes de changer drastiquement leurs habitudes. Ces animaux, trop « civilisé » pour les changeurs de forme, étaient le meilleur compromis pour le présent de Typhon. Ils avaient besoin de moins d’espace, ils étaient plus dépendants de leurs gardiens et ils étaient plus faciles à déporter.
« Je ne sais pas si je dois être impressionné ou suspecte, avoua Échidna en caressant une vache qui paraissait naine comparativement à la géante. Elle est beaucoup moins craintive que je l’aurais cru. — Ça veut dire qu’elle est domestiquée. Ajouta Typhon en observant de plus près la bête. J’ai à peine besoin de magie pour apaiser ses craintes. Je ne vois pas de malformation et elle ne semble pas malade. Elle est un peu grosse en revanche… — Grosse ? Elle est à peine plus lourde que moi. Et puis, je l’aime bien, moi. Je suis sûr qu’elle plairait à la marquise. — Je n’en doute pas. Mais on ne réussira pas à obtenir un assez grand pâturage pour qu’elle y soit confortable avec un troupeau. Priorisons les petites vaches. — Mais regarde comment elle me regarde… C’est décidé, je la prends ! Ce sera la matriarche du troupeau. Tu n’auras qu’à choisir d’encore plus petites vaches pour compenser. »
***
L’oasis eut vite fait de voir le jour. Avec l’aide des Humains pour déterminer, en secret, l’emplacement idéal et en utilisant un artéfact magique pour faire monter l’eau souterraine en surface, le point d’eau en forme de croissant de lune prit forme. C’était loin d’être l’oasis peuplée d’animaux qui sera promise aux mariés, mais c’était le point de départ. Sous peu, les Evershas apporteraient de la terre riche en nutriment de l’Antre des marais et diverses plantes aquatiques pour purifier l’eau de l’oasis. Les changeurs de forme n’avaient pas l’adresse des elfes avec les plantes, mais ils savaient néanmoins y faire.
Même avec l’aide de la magie, il faudrait des mois de travaux avant de pouvoir faire venir les bêtes choisies pour former la ménagerie de la marquise. Parfaite retraire du stresse et de la pression de la vie à Utopia, tout en étant utile à l’essor humain, la Lune du Désert était un gage que malgré l’antimagie, il y avait moyen de consolidé les relations Humains-Anges-Evershas.
La première phase des travaux achevés, Typhon et Échidna laissèrent le reste de leur meute s’affairer à l’ouvrage pendant que les chefs partaient pour assister à la cérémonie du mariage de Mancinia et de Neah. Une division des tâches somme toute inéquitable, mais quand le choix fut donné d’aller au mariage ou d’œuvrer à l’oasis, la meute au grand complet opta pour l’oasis. L’antimagie était à ce point pénible pour l’Eversha moyen.
***
Quand Typhon et Échidna arrivèrent à la cité de Haute-Terre, leur corps ne gardait plus aucune trace des excès du copieux festin qui précéda le départ des Evershas de Sylmoé. Ils avaient repris une silhouette élancée et n’eurent aucun problème à enfiler les « luxueux » habits préparés pour l’occasion. Les Evershas n’ayant pas une tradition vestimentaire particulièrement développée, la plupart préférant adopter leur forme animale aussi souvent que possible, il fallut inventer un style qui mettait à l’honneur le rang du Grand Totem et de l’Augure de Phœbe.
Typhon arborait une tunique de laine ornée de symboles représentant Phœbe, avec notamment un motif brodé de sorte à représenter le cycle lunaire. Il portait également un collier et des bracelets formés à partir d’os d’animaux de tailles diverses, mais ouvragés avec du cuir et des écailles pour former un motif et des couleurs agréables à l’œil. Finalement, l’homme-serpent-tigre ornait ses cheveux d’un bandeau de cuir orné de perles blanches et portait sur lui une épée cérémonielle.
Échidna, pour sa part, portait une robe de soie bleu clair ornée d’innombrables perles blanches de tailles diverses, formant des motifs qui semblaient vivants, en perpétuel changement en fonction des mouvements et de la posture. La femme-serpent-chatte portait elle aussi des bracelets et un collier en os, cuir et écailles, mais aux couleurs moins voyantes que son époux, signifiant son rang moins élevé dans la hiérarchie eversha. Elle portait finalement sur la tête une couronne de roses et de ronces, alliant la couleur et la beauté de roses de trois couleurs distinctes aux épines pointues et sauvages qui protégeait ces fleurs, une représentation visuelle de la personnalité de l’enchanteresse.
Les deux Evershas Hesshas géants assistèrent ainsi au mariage, espérant faire preuve de suffisamment de retenue pour ne pas ruiner leurs vêtements ; que ce soit de l’intérieur en cherchant à assouvir la faim qui les rongeait ; ou de l’extérieur, en cherchant à manœuvrer dans une ville qui n’avait pas été conçue pour des êtres inhumains aussi grands et monstrueux.
***
Quand s’offrit l’opportunité de saluer, les mariés, Typhon, accompagné de son épouse, offrirent leurs vœux de bonheur et en profitèrent pour annoncer leur présent. Contrairement à leurs interactions avec les autres invités, l’homme-serpent-tigre et la femme-serpent-chatte se redressèrent pour adopter une posture élevée, repliant leur corps serpentin sur lui-même et dominant l’Humaine et l’Ange de leur taille surhumaine. Il s’agissait d’une expression non verbale de respect à l’égard du rang, et de la force, des mariés.
Dans cette position, les Evershas Hesshas exposaient la plupart de leurs organes vitaux et limitaient leurs capacités de mouvement. Il s’agissait par conséquent d’une posture avec pour signification l’ouverture et la confiance, mais aussi une fierté insoumise.
« Dame Mancinia, Messire Neah, déclara Typhon d’une révérence honnête, mais décontractée, signe que le geste fut pratiqué maintes fois avant ce moment. Au nom des Evershas, nous vous souhaitons une union garante de prospérité. — Et du bonheur, ajouta Échidna avant de saluer à son tour les mariés. — Veuillez nous pardonner de ne pas apporter de présent en main propre. Notre peuple attache peu d’importance aux biens matériels. C’est pourquoi, de concert avec la cité d’Utopia, les Evershas s’engagent plutôt à vous offrir un gage de leur soutien. — Nous vous dédions la Lune du Désert, une oasis entretenue par nos soins où vous pourrez vous reposer et profiter d’un havre de paix en compagnie d’animaux choisis spécialement pour plaire à la marquise et souligner votre union. — Il faudra encore quelque temps pour donner à la Lune du Désert une splendeur digne de votre présence, mais les travaux avancent bien et nous espérons pouvoir faire venir les premières bêtes d’ici quelques mois. »
Une fois les formalités passées, les deux inhumains reprirent une posture plus décontractée et confortable, déroulant leur corps serpentin et abaissant leur tête au niveau des humains normaux. Cette position, entre la posture élevée de respect et la posture basse de combat, représentait un compromis entre l’aisance du déplacement et les interactions sociales.
Notes:
La Lune du Désert est une oasis entretenue par les Evershas à proximité d’Utopia pouvant à la fois servir d’oasis-relais (entre Utopia et le port humain en construction), et d’un espace détente style naturelle pour Mancinia et Neah. Le tout est pourvu d’une ménagerie (incluant des vaches) afin de donner un peu de vie et de verdure au Désert du continent naturel.
Les six mètres du corps de Typhon se divisent comme suit :
1 m 20 pour la partie homme-tigre (de la tête au bas-ventre)
1 m 20 pour la partie « jambes » du corps de serpent (la partie qui peut se soulever de terre)
2 m 40 pour le corps de serpent (la partie qui ne se soulève pas)
1 m 20 pour la queue de serpent (la partie qui sert de balancier)
Typhon peut soulever sa tête jusqu’à un maximum de 2 m 40 du sol (la position de l’avatar), mais son déplacement devient restreint. Il est plus confortable à une hauteur d’environ 1 m 80, où il peut se déplacer et garder la tête à la hauteur des yeux des gens normaux.
Les 5 m 50 du corps d’Échidna se divisent comme suit :
1 m 10 pour la partie femme-chatte (de la tête au bas-ventre)
1 m 10 pour la partie « jambes » du corps de serpent (la partie qui peut se soulever de terre)
2 m 20 pour le corps de serpent (la partie qui ne se soulève pas)
1 m 10 pour la queue de serpent (la partie qui sert de balancier)
Échidna peut soulever sa tête jusqu’à un maximum de 2 m 20 du sol, mais son déplacement devient restreint. Elle est plus confortable à une hauteur d’environ 1 m 65, où elle peut se déplacer et garder la tête à la hauteur des yeux des gens normaux.
2689 mots (À l’origine, je voulais faire un solo pour l’oasis et une réponse au mariage, mais j’ai fini par préférer combiner les deux RPs, alors voilà !)
Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2460 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Le carillon à l'entrée du magasin tinta joyeusement, suivie d'une petite sphère dorée qui voletait entre les étagères verdoyantes de la boutique. « Antoja t'es lààààà ? ». Il fallut moins d'une seconde à l'Ange pour reconnaître la voix fluette de l'Enfant des Cieux qui apparut de derrière une épaisse plante pour sauter sur la Wun. Il lui fallut cependant un peu plus de temps pour que l'information, et tout ce que la présence de la fillette impliquait, ne parvienne clairement à son cerveau. « Shahrizad. Je suis contente de te voir. » réagit-elle enfin en posant le pot qu'elle avait en main pour s'agenouiller devant la petite Humaine. Cependant, les mains pleines de terres, plutôt que d'enfermer la brunette entre ses bras, elle se contenta à lui enlacer seulement des siennes. « Tu es toute seule ? ». Elle savait que non. La fillette le lui confirma également d'un signe de tête. Mais la question demeurait importante pour elle. « Nan, y a Aurel et – Papa ! T'as vu ? Antoja elle a les mains toutes sales ! » s'exclama soudainement la petite, les mains tendues devant elle tandis qu'elle se tournait vers Maximilien, Aurel dans les bras. Alors l'Ange se redressa pour faire face aux rouquins. « Bonjour Maximilien. ». Celui-ci crut percevoir un reproche auquel sa Gardienne ne l'avait jamais confronté. Comment pouvait-il lui en vouloir pourtant ? « Salut, Anto. ». En prenant la décision d'aller la trouver directement, il n'avait pas songé un instant à quel point il serait difficile de lui faire face. Il avait eu moins de difficulté à se confronter au Lyrienn, à Yangin, qu'à faire face à la Vertueuse. Désolé pouvait être un mot bien rude à sortir dans certaines situations. « Je peux te parler ? » se lança-t-il finalement en cherchant à ancrer ses iris dans le jade de celles de l'Immaculée qui, elle, passait son temps à s'en détourner. « Luna ? Tu sauras occuper les enfants et gérer la boutique en même temps ? » l'interpella-t-elle en se penchant pour s'adresser à sa partenaire, celle-ci cachée entre deux arbrisseaux à écouter plus ou moins furtivement l'échange. « Oui, évidemment. » répliqua celle-ci en se montrant enfin, invitant ensuite les enfants à lui tenir compagnie tandis qu'Antonija saisit la main de Maximilien pour le mener en silence dans l'arrière-boutique dont elle referma la porte. « Il va falloir que tu apprennes à faire preuve de tact. » s'indigna-t-elle alors en attrapant un chiffon pour rapidement s'essuyer ses mains terreuses. Ça, il ne pouvait pas le nier cependant. « Ce n'est pas correct de ta part de me dire que je ne suis plus la bienvenue chez toi, puis de venir comme une fleur dans ma boutique, comme ça, sans un mot ni un geste préalable. ». Elle n'était pas en colère. Ou du moins, ne le montrait-elle pas. Irritée ça, par contre, elle ne s'en cachait pas. Pourtant, ces mots eurent pour effet principal de surprendre le rouquin avant de le rendre coupable. « Mais, je t'ai envoyé un mot. Avec la sculpture de l'oiseau. ». L'Ange papillonna des yeux. « Je n'ai rien reçu. Ni message, ni oiseau. ». À présent, Antonija ne savait plus vraiment comment se comporter. C'était toujours compliqué quand une chose avait été initiée, mais que cette même chose ne trouvait pas destinataire. Maximilien, lui, comprenait mieux le silence qu'il avait reçu en retour de son colis. Antonija soupira alors, relançant la première la conversation comme elle balaya l'air d'un geste de la main. « Peu importe. Tu as quelque chose à me dire, n'est-ce pas ? ». La question était rhétorique. D'abord parce qu'il l'avait dit. Ensuite à cause de sa présence qui rendait cela évident. « Ouais. En fait... ». Maximilien chercha un instant ses mots et, surtout, par où et de quelle façon commencer. « J'ai déconné, je sais et... ». Il marqua une pause, expirant d'un souffle ce poids qui n'avait fait que grossir à mesure que le temps avait passé. « Et je voulais m'excuser pour ça. J'ai été con, tu méritais pas ça. ». Un court silence ponctua le début d'explication du rouquin. « Je c– » - « Excuses acceptées. » répliqua-t-elle enfin en initiant le contact avec son Protégé, refermant lentement ses doigts sur la main du rouquin. « Mais essais de ne pas recommencer. S'il-te plaît. C'est difficile à supporter, et je sais que ce ne l'a pas été que pour moi. » ajouta-t-elle en l'enlaçant finalement. Il referma son étreinte sur elle, lovant son visage dans la chevelure de sa Gardienne, soulagé d'avoir été acquitté de cette manière. C'était dans ces moments que, aussi indescriptible puisse-t-il être, le Lien lui apparaissait comme une évidence. Quelque chose de trop fort pour qu'il puisse être ignoré, qu'importassent les sentiments qui l'agitaient. « Pardon. » ajouta-t-il sans se détacher d'elle.
D'abord Antonija s'était agacée à l'annonce et la demande de Maximilien. Elle avait cru qu'il n'avait cherché à s'excuser que pour ce mariage. Puis elle s'était remémoré ce moment. Peut-être pas, finalement. « Ça te va bien ce vêtement. » fit-elle au rouquin, comme elle s'approcha pour corriger quelques détails sur sa tenue. Une veste aux allures militaire, accompagnée d'un vêtement de cotons légers clairs, dans un genre typiquement Humain. De ces vêtements qui n'étaient sortis que pour les cérémonies. « Tu devrais plus souvent t'habiller avec ce style de tenue. ». Le Kaahi haussa un sourcil. « Sans faire preuve de mauvaise volonté — quoiqu'elle y ait sa part de responsabilité — ce n'est pas le genre de vêtements bien pratique pour travailler le bois ou gérer des soldats. ». L'Ange sourit de la remarque. Une autre réponse l'aurait étonnée. « Tu ne viens pas ? » interrogea le rouquin, la Vertueuse niant d'un signe de la tête. « Je ne pense pas. Je dois réfléchir encore. De toute façon ce n'est même pas certain que j'arrive à me fournir d'une tenue un minimum descente pour l'événement. » répondit-elle, son bonheur se noyant dans le doute. Elle avait manqué tellement de choses. Le simple fait de savoir son Protégé témoin d'Olugbala Ti Fadaka lui indiquait tout ce qui avait pu se passer entre le jour où elle avait quitté Utopia et celui où il était arrivé aux Jardins de Jhēn. Ce fut le braillement des enfants qui mit un terme à ce sujet de conversation. « Papa ! Papa ! Regarde ! Moi aussi j'ai des ailes ! » - « Aurel il a des ailes ! ». Le garçonnet déboula dans la pièce, suivi de près par sa sœur dans un rire commun. Le premier s'illustra cependant d'une chute bruyante. Nul pleure ni larmes cependant. Ils étaient trop euphoriques pour ça. « Mais ! ». Si Antonija exprima sa surprise d'une exclamation, Maximilien ne put que fixer l'enfant avec étonnement et désarroi, comme il s'approcha pour s'enquérir de son état. Ça n'avait rien d'une blague. Aurel avait des ailes. De vraies ailes. Blanches et duveteuses. « Mais comment t'a fais ton compte toi ? ». Ce n'était pas vraiment le moment pour subir des événements étranges comme celui-ci. « Je sais pas. Mais j'ai des aiiiiiles ! Comme Sha ! Comme Antonija ! Et comme toi ! » clama le petit Humain en tournoyant sur lui-même pour retomber sur les fesses. Maximilien tourna le visage vers sa Gardienne, à la recherche d'aide. Elle n'avait pas plus d'idées que lui sur ce qui était en train de se passer. « J'imagine qu'il va falloir faire avec pour l'instant... » proposa la Wun. Ce n'était pas comme s'ils avaient vraiment le choix de toute façon. Pas tant que le mystère ne serait pas résolu, ce qui ne se ferait pas aujourd'hui. Heureusement qu'il existait les Enfants des Cieux pour que trop de questions ne soient posées. Au pire il dira que c'est de famille. Il n'avait pas meilleures explications à fournir pour l'instant. Adossé au mur, Lamh observait la curieuse scène avec intérêt. Un divin semblait avoir fait des siennes, encore. Il fut cependant attristé que ce soit en Ange que ce petit puisse se transformer. Quoiqu'il y ait surement quelque chose d'intéressant à tirer avec la petite Orine. Il avait toutefois réellement hâte de voir l'effet de la sphère sur le paternel. Là ce serait drôle.
Ce n'avait été que simulation. Pourtant il était difficile à Maximilien de ne pas admettre que Neah lui en avait fait suer. Ce qui eut d'ailleurs pour effet de réveiller une question après le combat : quel genre de personne pouvait être celui ayant presque mit à mort le capitaine ? On aurait entendu parler de lui s'il était si puissant, non ? « Merci à vous pour m'avoir invité à le réaliser. » retourna-t-il la civilité en rangeant son arme. Depuis le jour où il avait été nommé caporal, elle ne s'était plus confrontée au fer. C'était ainsi. Après avoir fait ses preuves, elle devenait apparat et illustrait des tissus de soie sur le manche le rang de son détenteur. Ce fut une sorte de retour aux sources donc. Son attention fut finalement attirée par l'un des invités. Ce fut pourtant à Shapûr que ses mots furent adressés en premier. « Seulement à cause de toi, Shapoûnet. ». C'était devenu comme un jeu entre les deux. Le brun avait été le premier à l'initier. Les choses avaient suivi de sorte qu'il était rare maintenant que ce sobriquet ne soit pas utilisé entre eux, même s'il était vrai que, depuis, certains s'en amusaient également à la caserne, Amir le premier. « Maximilien, ça me va très bien. ». Mieux même. Monsieur était trop pompeux à ses yeux. Remettant sa veste, il se tourna vers celui qu'il était censé seconder aujourd'hui et ce soir. Probablement était-ce là une des situations les plus stressantes qu'il ait pu vivre. Les Anges lui en faisaient décidément voir des vertes et des pas mûres en ce moment. Il songea à Antonija. Il s'en voulut de ne pas avoir réagi plus tôt, et lui permettre d'être présente.
Il expira un souffle. C'était étrange. Il n'avait, en soi, pas grand-chose à faire. C'était pourtant déjà trop. Il avait l'impression désagréable d'étouffer dans son habit, sans parler de quelques regards indiscrets qui le détaillaient en attendant que le marié n'arrive et ne récupère toute l'attention. Il voyait que certains d'entre eux étaient avant tout réprobateurs, voir, inquisiteurs. Des regards qu'il avait déjà vécus. Il n'était toutefois pas le seul à s'attirer les regards. Ceux-là même qui avaient le difficile effet de le tendre de trop pour cette journée. « Ah oui ? C'est dingue, j'avais pas remarqué. » ironisa-t-il la situation à la remarque de Shapûr, sans bouger de sa position pour autant. « Je compte sur toi pour corriger ceux qui voudraient m'en débarrasser alors. » ajouta-t-il avec une œillade rapide sur le brun et un vif sourire en coin avant de reporter toute son attention sur celui qui devait en être au centre, et sur celle qui l'attira plus encore à son apparition. Un instant ses yeux voletèrent avec les papillons. C'était la première fois qu'il assistait à cela. Il y avait quelque chose de fascinant derrière le psychédélisme des battements de leurs ailes et la figure qu'ils laissaient lentement apparaître à leur envol.
Aurel gonflait ses joues, contrarié. Il aurait voulu être à la place d'Ihsan. Pas pour porter l'alliance, ça il s'en moquait. Mais pour être avec Eiko. Sa Sūra. Ce n'était pas juste. Sharihzad appuya de son doigt sur la joue de son frère qui se dégonfla dans un bruit étrange, déclenchant un rire éclatant chez la brunette. Elle se retrouva alors accablée d'un regard agacé, ce qui la fit plus rire encore. Rire qui cessa lorsque Neah et Mancinia s'avancèrent vers l'autel, et où elle se mit à imiter les adultes en acclamant les mariés également. « Allez Aurel, fais pareil ! » l'invita-t-elle en se collant à lui, jouant avec ses nouvelles ailes. Immédiatement après, elle se figea, en voyant les enfants avancer. « Regarde c'est Ihsan ! ». Puis elle se tourna vers sa sœur. « Regarde Idril ! Y a Ihsan ! ». Ils ne s'étaient vus qu'une fois. Pourtant elle se sentait parfaitement en phase avec les jumeaux Katzuta. Sûrement dû à leurs statuts respectifs d'Enfants des Cieux. Aurel ne dit rien. Lui voyait Eiko avant Ihsan, un large sourire sur aux lèvres. Ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus. Alors il était heureux. Plus qu'il ne l'était jamais lorsque la petite Orine n'était pas dans son champ de vision. « Tu sais c'est quand ils reviennent ? » interrogea-t-il alors Idril. En fait, il était pressé de partir pour jouer à nouveau. Le mariage, c'était marrant un temps. Maintenant ça commençait à devenir long et à l'ennuyer plus qu'autre chose. Comment les adultes faisaient pour s'intéresser comme ça à ce genre de truc. Le genre de réflexion qui lui valait souvent un "tu comprendras, quand tu seras grand". Bah du coup il voulait pas être grand lui.
La cérémonie enfin terminée, Maximilien demeura muet encore un temps, celui pendant lequel les mariés s'éloignaient de l'autel. Alors seulement il exhala un souffle, passant la main dans ses cheveux alors que la tension dans ses muscles se relâchait à chaque pas du couple. « Rappelle-moi depuis combien de temps tu fréquentes Mancinia ? ». Il était connu que Shapûr entretenait une certaine proximité avec l'Humaine, ce qui avait valu de façon régulière des rumeurs sur leur lien, plus encore pendant ce laps de temps où les fiançailles entre elle et Neah avaient été annulées. En cela, il était l'un des rare avec qui il se permettait de nommer Mancinia par son nom. « J'imagine que ce doit être le temps qu'il faut pour se montrer aussi à l'aise à ses côtés. » ria-t-il alors à moitié en quittant à son tour l'autel. Une main tirant sa manche l'invita à se détourner un instant de l'Humain. « Anto ! ». Le rouquin était aussi surpris que ravi. « Tu as pu venir finalement ? » fit-il en attrapant sa main, comme pour la retenir de partir à nouveau, même si précédemment il eut s'agit de sa faute. « Hum hum. Même si j'ai failli tout louper. Je suis arrivée juste avant le début de la cérémonie. » sourit-elle avant se tourner vers Shapûr. « Enchantée de vous rencontrer Messire Esfan. Je– ». Elle fut un instant interrompu, fixant soudainement le brun avec des yeux ronds surpris, tandis que Maximilien la rapprocha de lui pour l'embrasser sur la tempe avant de souffler un « Tant mieux. ». Posant un rapide regard sur son Protégé, elle finit par retenir un rire avant de reprendre son échange où elle avait été arrêtée. « Je suis Antonija Hōlōwaty. L'Ange Gardienne de ce grand nigaut. ». Depuis son arrivée, elle passait son temps à l'affubler de sobriquets du genre. Un jour elle arrêtera, bien sûr. Pas de si tôt cependant. « J'espère ne pas vous avoir interrompu ? » s'excusa-t-elle soudainement, prenant conscience de son intrusion presque invasive. « Non, t'inquiète. Je disais juste à Shapoûnet que l'Iskandar avait de la chance d'avoir un ami comme lui. » répondit-il en se tournant à nouveau vers l'intéressé. Il était de ceux qui ne mâchaient que peu leurs mots, sincère avant tout et dévoué à sa race. De nombreuses qualités que l'on retrouvait chez Mancinia. Les choses auraient pu être tellement différentes avec d'autres relations. « Shapoûnet ? ». Ce fut la principale chose qu'Antonija releva. Ses lèvres s'élargirent un peu plus de chaque côté de son visage. Elle se pinça alors sa lèvre inférieure de ses dents pour contenir un rire qui finit par s'échapper malgré tout. « Pardon. » s'excusa-t-elle tout de même, toujours prise de son fou rire. Maximilien lui avait fait un rapide topo de ce qu'il avait vécu depuis son départ, comme elle l'avait fait avec lui. Il semblait cependant lui avoir omis certains détails. « Il ne m'a pas dit que vous étiez proche à ce point. Est-ce que je dois m'en inquiéter ? » s'amusa-t-elle. La musique retentit, attirant l'attention du trio sur la piste et les Devâdasin. Il n'y avait pas à dire. Il fallait être aveugle pour ne pas constater la fusion de ces deux êtres. La Wun se tourna soudainement vers Shapûr. « Dites-moi, est-ce que vous dansez ? ». Elle n'attendit pas de réponse de sa part pour attraper les mains du soldat et le tirer — plus ou moins, c'était toujours difficile de forcer quelqu'un quand il vous surpassait en force — vers la piste. « Venez, je vous offre ma première danse. ». Elle n'était pas experte sur les danses Humaines. Elle avait tout de même eu l'occasion d'assister à certaines, notamment lors de l'Ōṇaṁaji. Elle se débrouillerait ainsi. Maximilien croisa les bras. Il n'avait pas vu les éléments s'enchaîner, et maintenant son Ange était parti avec quelqu'un d'autre. Il ne s'y était pas attendu. Cela l'amusa plus qu'autre chose cependant.
Les mains dans le dos et le menton haut, Lamh traversait lentement la foule, au sens propre du terme. Personne ne le voyait, personne ne l'entendait, et de fait, personne ne le touchait. En cela, tous passaient à travers lui comme s'il eut s'agit d'un Esprit. Ses iris parcoururent l'assemblée. Il avait abandonné sa pouliche pour l'instant. Il avait quelqu'un à féliciter avant. Il ne la trouvait pourtant pas, ce qui avait le don de l'agacer. Où se cachait-elle ? Il lui était curieux que Lálbabhis ne soit pas présente. Elle avait bien trop d'égo pour se cacher lors d'un événement comme celui-ci. Ce ne fut cependant pas sur elle qu'il tomba. Tranquillement installée sur la chaise de la mariée, l'Optimiste tourna le visage en direction de l'Archonte pour lui adresser un sourire. « Gárreðmidr, je ne t'attendais pas ici. Je croyais que ta petite n'était pas invitée. » - « Non, en effet. Ça aurait pu, cela dit. Ça a failli. » répondit-elle en portant nouvellement son attention sur la population présente. « Toutefois, et malgré son absence physique, sa présence demeure. » ajouta-t-elle en pointant de l'index une panière pleine de ses biscuits. « Il y a une question que je me pose régulièrement. ». À nouveau elle tourna son regard sur le bleu. « Pourquoi une petite fille ? Tu ne pars pas gagnant avec un tel choix. Regarde Lálbabhis. ». C'est avec un air blasé que Lamh répondit à sa paire. « Lálbabhis a visé trop haut trop vite. Elle se croit supérieure à l'Humaine par son statut d'Archontesse, mais elle passe son temps à se faire mener par le bout du nez. C'en est risible. ». S'il donna son avis, il ne répondit en rien à la question de l'Optimiste. Elle n'en dit rien. Il ne servait à rien de pousser le Cachottier aux révélations.
note | Aurel a utilisé la sphère raciale. Du coup c'est un Ange pour l'instant, il se trimballe lui aussi deux petites ailes maintenant
Résumé:
- La moitié c'est de la réaction/réponse à la cérémonie - Max papote avec Shapûr, Antonija débarque et kidnappe Shapûr pour danser. Du coup Max est tout seul, le pauvre - Y a l'Archonte de Sha et celle de Kyra (l'avatar) qui sont là <3
Animée de mauvaises intentions, elle claquait sa main contre le visage de l'Emplumée. Ce dernier se tournait violemment, alors que son épiderme se colorait de rouge. Tremblante, l'esclave n'osait pas émettre le moindre son, retenant ses larmes et adressant des paroles vides de sens à des Aetheri tout aussi sourds, que, surtout, son nez ne saigne pas ; sa tortionnaire serait ainsi moins prompte à la battre de nouveau pour avoir sali la moquette.
— Tsss.
Crispée, sans relever les yeux dans sa direction, l'Aile Blanche reprit sa position initiale. Ça ... c'était bien passé. Aradia observait sa main, avant que son regard ne se meuve vers celle à genoux devant elle, attachée au mur par une chaîne inviolable, nouée autour de son cou au travers d'un mignon collier pour chien. Elle aimait se détendre en tabassant ses esclaves, d'autant plus lorsqu'ils étaient impuissants et soumis à ses vicieuses volontés.
Personne ne disait rien devant sa collection personnelle, même si l'apport des ailes de craie était devenu rarissime depuis l'abandon de la Terre Blanche au profit des Mages Noirs. Ils détenaient désormais le Fleuve des Âmes et les anciens prisonniers qui minaient pour leur compte ... Ça n'avait pas été le meilleur mouvement de l'Empereur Démoniaque. Elle ne cessait de dire qu'il ne fallait pas que ces sous-merdes reprennent Espoir, mais on ne l'écoutait pas. Ils reviendraient. Plus forts et déterminés. Ça chialerait encore en disant qu'on ne l'avait pas vu venir. Putain. Mais qu'est-ce que ça coûtait de prendre leur armée et de liquider les Jardins de Jhēn ? Ce n'était pas comme si Aodh avait peur, pas vrai ? Pas après avoir abattus ces abrutis venus impunément aux Enfers ... De ce qu'on disait. Ce n'était pas des Magiciens qu'il craignait quoi que ce soit, alors quoi ? Et leurs autres territoires, alors ? Ils étaient tout autant démunis. C'était le moment ou jamais de leur rappeler qui étaient les Maîtres ! Et non. Rien. Cette idée de Collaboration, de Conciliation même, était à vomir. Où était la Grandeur des Démons là-dedans ? Rien ne valait la Guerre et la Domination ! Faire des plans pour flatter son ego surdimensionné était le meilleur moyen de se le reprendre dans la gueule. C'était bel et bien ce qu'elle avait vécu, non ?
Se détournant de l'esclave, elle se dirigeait vers son bureau d'un pas rageur. Sa mauvaise humeur était d'autant plus massacrante que la Démone avait été moquée. Pour Aradia, les Jeux de Sahōdara ne s'étaient pas aussi bien déroulé qu'escompté. Elle avait envoyé une troupe de Démons compétents chassé Neah Katzuta et pour quel résultat ? ... Ils étaient tous morts comme des merdes. Ils étaient parvenus à le blesser, certes, mais ni à le ramener pour l'humilier et encore moins mettre un terme à son existence détestable. Putain ! Sa volonté de voir la lumière dans ses yeux s'éteindre lentement ne s'était pourtant pas amoindrie ; des rumeurs avaient présentées son Humaine comme soutien au cours de l'affrontement. Sa putain, oui ! Parce qu'en plus de ce Lien inutile, cette abrutie s'était unie à lui ! Le Journal trônait toujours sur son meuble de fer noir ; son regard inquisiteur, mais sa mine ravie et moqueuse, dépeignaient deux états d'esprit.
— Ainsi, mon frère ... de la pureté des Humains dont tu étais si fier, ne demeure plus rien !
Malgré son statut démoniaque, Aradia ressentait encore de l'attachement envers son ancienne race. Quand le nom de Mancinia Leenhardt avait atteint ses oreilles, autant dire que son intérêt à son encontre frôlait le néant. Ce n'était qu'en découvrant qui était sa mère qu'elle avait compris. Née dans une Lignée qui ne s'était jamais mélangée depuis ... Pfiou, quoi, la Chute d'Al'Asl ? Son aîné n'avait eu de cesse de clamer qu'ils devaient préserver leur sang. S'il n'était en rien de lignage royal, il n'en demeurait pas moins illustre ! Un vrai ramassis de conneries ... Enfant, cela l'amusait de s'imaginer comme une Princesse, mais devenue adolescente, ses caquètements l'avaient rendue amère. Quel souvenir pénible.
— Tu aurais pu écarter les cuisses avec plus de discernement, Mancinia.
Quitte à salir son sang pur, elle aurait pu tout choisir. Tout, sauf un Emplumé ! Son mépris des Anges allait au-delà de leur nature rivale ; c'était une haine viscérale née de cette époque lointaine où Violette Taiji n'était encore rien. Chassés, méprisés, esclavagés ... Tel était le Destin d'un Humain. Seuls les Anges se voulaient aimants et tolérants. Elle exécrait ses pensées positives d'alors, celles où l'insouciante Aradia les considérait comme des Protecteurs. Et puis, sa petite soeur s'était faite détruire. Il n'y avait pas d'autres termes pour désigner la masse informe devant la porte de leur maison, à l'écart du village. Pire que de voir ses parents anéantis et sa fratrie voler en éclats, une haine insondable. Où était le connard censé la protéger ? Absent. Tout simplement ... Absent. Ah ah ... Le Démon, lui, avait su la venger, en tuant tous ces fils de pute. Ce Gardien inutile, d'un coup bien mis, autant que les enflures qui lui avaient fait vivre l'Enfer. C'était à elle de rire sur leurs tombes, non ? Et elle l'avait fait, oh, oui ! Sans regrets ! En apprenant qu'elle avait fait un Pacte, les Humains qui l'entouraient l'avait maudite et chassée. Elle avait mené une vie terrible en essayant d'entraîner des Anges dans sa propre déchéance, avant d'être abattue par la Nith-Haiah. Mais les Dieux ne l'avaient pas abandonnée et le Vice lui avait ouvert les bras ; Aradia avait saisi l'opportunité.
— Ne trouves-tu pas qu'elle gâche son potentiel avec ce raté ?
Pour Kémisah, ce Neah Katzuta n'était rien. Un Ange libre, un être chanceux, un de ceux qui ne viendrait jamais l'aider ... Pourtant, sa seule mention énervait les Démons qui discutaient de lui. La Canine Blanche, le dernier sourire avant qu'ils ne meurent. Celui qui avait déstabilisé l'organisation de la Terre Blanche, permettant aux Sorciers d'en prendre possession, celui qui défiait tous les pronostics dans les combats. Il avait défait, avec une Humaine qui plus est, une troupe venue pour le mettre à terre, envoyée par celle dont elle devait embrasser les pieds. Pour Ariadné, celle qui partageait son sort, mais qui était absente en cet instant, Neah Katzuta méritait des éloges pour qu'ils puissent rendre dingue ces maudits Démons dans un dernier sursaut de rébellion. Cependant, pour le bien de leur survie, elles se devaient de le dénigrer.
— Comment pourrais-je oser en juger ? — Tu as raison, ricana la Démone en retournant à sa lecture. Reste un déchet. Ne réfléchis pas.
Aradia souriait, de plus en plus méchamment, en regardant l'illustration couvrant presque toute la une. Elle l'avait acheté exprès chez les Magiciens, qui adoraient ces histoires d'amour ayant une conclusion aussi ravissante. Pour elle, ce n'était pas terminé et l'avenir serait sanglant. Si elle détruisait la Canine Blanche, l'Imprévisible ne serait qu'un amas de haine et de cendres. En étant habile, la dernière descendante Humaine s'éteindrait avant de mettre bas et sombrerait dans le Mal ... C'était terriblement séduisant de l'imaginer anéantir les deux races qu'elle s'était certainement promise de défendre.
— Achendia. — Maîtresse.
Avec silence, une nouvelle venue s'était introduite dans le bureau. Moins impressionnante que son aînée, elle n'en demeurait pas moins terrifiante. Kémisah ne bougeait pas, respirant à peine, se demandant si son compagnon allait bien. Si Ariadné était quelque part, Raijin était certainement encore torturé par Achendia, quant à elle ... Son esprit bouillonnait d'horreur. Aradia observait la rouquine, satisfaite d'avoir mater son esprit rebelle pour en faire quelque chose de décent, surtout qu'elles avaient un objectif commun.
— Il y a des rumeurs sur une Démone qui aurait plusieurs fois défié ce petit merdeux. Trouve-là.
Inutile de demander de quel connard sa Maîtresse discutait. La Rousse avait entendu des mentions. Est-ce que c'était vrai ? Peut-être pas. Ça serait compliqué de retracer celle étant revenu vivante des assauts d'un monstre tel que lui, mais dans le pire des cas, elle dirait ne pas avoir trouvée.
— Et ... si elle ne veut pas me suivre ? — Brise-lui les membres et amène-là moi. Si elle te résiste trop, bute-là. — Selon vos ordres.
Disparaissant comme elle était venue, Aradia se retrouvait seule en compagnie de son défouloir personnel. Son regard devenait de nouveau tranchant en observant le sourire des Gardiens Azurés.
❀ J'ai bien reçu votre carton d'invitation et même si vous ne pouvez pas le voir, une immense joie a vite étouffé la surprise de cette nouvelle. Aussi chaleureusement que transmissible à l'écrit, je vous fait part de toutes mes félicitations et vous serai reconnaissante d'également transmettre à votre fiancé tout le plaisir que cette nouvelle m'évoque. Ma journée s'en est trouvée plus belle, comme j'espère que les vôtres le seront pour le reste de votre vie.
Couchées sur le papier, mes félicitations peineront peut-être à toucher votre coeur, surtout après notre récente rencontre, dont je m'excuse à nouveau. J'ai entendu peu après des rumeurs sur l'arrivée de Neah au Berceau cristallin et de sa demande en mariage, j'en déduis donc que vous avez pu apprécier les fessetivités dans l'esprit voulu par les Déchus et j'en suis soulagée au delà de toute mesure.
Bien entendu, j'accepte d'être conviée à votre mariage et ce, bien que je n'ai pas pu tenir cette promesse faite avant de vous quitter. À l'idée de rater ce jour unique, mon sang ne fait qu'un tour et je ne désire pas vous blesser en vous faisant l'affront d'ignorer cet exceptionnel évènement. Toutefois, même si j'en suis honorée, je ne puis accepter d'être votre témoin. Mes erreurs répétées ont des conséquences que vous avez souligné et je ne suis pas digne de tenir un rôle si important. D'autres personnes plus méritantes méritent cette place et je n'aurais pas l'impudence de l'accepter. Votre proposition me touche et j'espère pouvoir serrer vos mains très prochainement. ❀
Avec toute mon affection,
❀ Astriid Cëlwùn❀
❀ PS : J'espère que cette requête ne sera pas trop zélée mais accepterez-vous de me prêter Sif le temps d'une danse ? Je regrette de l'avoir manquée au Berceau et je voudrai corriger cette erreur.
« Tu es ballonnée ? » Sur une chaise abandonnée à côté d'Astriid, Atae venait d'apparaître. La nuque appuyée sur ses doigts entremêlés, l'Archontesse balança nonchalamment ses pieds sur la table et envoya un regard compatissant sur l'Elfette. « Non. Tout va bien. » Mentit Astriid. « T'es toute pâle. » La contredit-elle avant de détailler sa tenue, une robe bleu ciel lui arrivant à mi- mollet dont le buste était traversé d'une rivière de pâquerettes. Atae pinça les lèvres en examinant ensuite les traits crispés de la rouquine. « Ton maquillage a coulé. Tu as pleuré ? » Astriid prit aussitôt une serviette qu'elle humidifia et se passe aux commissures des paupières. « C'est la cérémonie, elle était véritablement émouvante. Je n'avais jamais assisté à un mariage ailleurs qu'à Melohorë et celui-ci était très spécial. Avoir son union bénie par les Aetheri, ce n'est pas courant. » Se justifia-t-elle. Atae acquiesça et son regard dériva sur les Gardiens Azurés avant de revenir sur la rouquine qui gardait les yeux baissés sur ses cuisses. Elle fronça les sourcils. « Tu devrais manger un morceau, j'ai repéré un ragoût épicé qui a l'air incroyable là-bas. Ça te donnera quelques couleurs et tu pourrais danser un peu en chemin. » Astriid fit la moue. « Merci, j'irai voir. » « Arrête de me mentir, je n'aime pas ça. » Elle inspectait ses ongles et, prise d'une subite fantaisie, les allongea avant de les vernir d'un bleu scintillant. « Allons, secoue-toi ! C'est la fête ! Va t'amuser ! Quel autre intérêt de venir à un mariage si ce n'est de profiter gratuitement de tout ce qui est bon dans la vie. Tu me déprimes à rester dans ton coin, on dirait une Ombre. » « Une quoi ? » « Laisse tomber. Tu es allée parler aux mariés ? » La divinité avait noté l'aura de Bonheur qui se dégageait des principaux protagonistes et y noyer Astriid lui apparaissait comme la meilleure idée qu'elle avait eu depuis longtemps pour lui faire retrouver sa gaieté naturelle. En déglutissant, Astriid lança une œillade rapide aux concernés. « Pas encore. J'attends qu'il y ait moins de monde autour d'eux pour ne pas les étouffer. » Marmonna-t-elle en tâchant de ne pas trop bouger les lèvres. Passer pour une folle qui parlait toute seule n'était pas ce pour quoi l'Ygdraë était venue. En fait, si sa présence pouvait passer inaperçue aux yeux de tous, ce serait une bénédiction. Tant de pression s'était accumulée sur ses épaules qu'elle s'en tenait voûtée sur sa chaise, fuyant les regards et les conversations. Atae soupira et leva les yeux au ciel. « Garde tes excuses pour d'autres. T'as la trouille ? À cause de ce qu'il s'est passé au Fessetival ? » Bien que surprise que la bleue soit au courant, Astriid détourna les yeux et fixa résolument un point invisible à l'opposé de son interlocutrice. « Tu ne veux pas me répondre ? Pour quelqu'un qui voudrait grandir, tu fais drôlement bien l'enfant. » « Je ne devrais même pas être là. Et si je faisais d'autres erreurs ? J'aurais mieux fait d'être malade... » « Bon. Si tu as prévu de t'apitoyer ainsi, je pars explorer le buffet. En plus, je crois que quelques connaissances sont de passage, et comme je ne suis pas malpolie, moi, je m'en vais les saluer. » La fin de sa phrase s'évanouit en même temps qu'Atae disparaissait pour se téléporter plusieurs mètres plus loin afin de récolter une poignée d'appétissants biscuits à l'effigie des mariés.
Message I | 896 mots
- Réaction à la lettre de Mancinia
- Astriid joue la carte de la discrétion en restant sagement rangée à sa place et à discuter avec son Archontesse, Atae >>> Avatar, enfin, jusqu'à ce qu'Atae en ait assez qu'Astriid boude et qu'elle se casse 8D.
Min Shào ~ Orine ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 291 ◈ YinYanisé(e) le : 25/03/2022◈ Âme(s) Soeur(s) : Elle m'attend quelque part.
Lun 23 Jan 2023, 22:00
Nikâh al Syanr Min et Chuan
Min porta sa main à sa besace, délicatement cousue à l'intérieur de son yukata beige, et en sortit un mouchoir en papier. Il se tapota le coin des yeux avec dignité, sans avoir honte d'avoir lâché sa petite larme. Les mariages étaient les plus beaux événements qui existent. Voir deux personnes s'aimer si fort, c'était comme s'allonger au soleil. La chaleur de leurs sentiments caressait sa peau comme l'astre lumineux. Min n'avait pas besoin de magie pour atteindre un état d'euphorie dans un mariage, mais celle qui émanait du couple n'arrangeait rien. Il nageait dans une eau mielleuse et sucrée, si dégoulinante que s'il avait voulu, il n'aurait pas su s'en extraire. Mais il accueillait l'émotion dans ses poumons, il la laissait le submerger. Ces deux personnes étaient si belles. Il les admirait alors qu'ils prodiguaient la première danse. C'était comme s'ils avaient le pouvoir de faire pousser des champs de roses dans le désert, rien qu'avec le pouvoir d'un baiser passionné.
« Bonjour Mad... Monsieur ! Z'êtes une Orine ? Mon amie là-bas se le demande, mais elle ose pas venir vous poser la question ! » Soudain, le haut d'une tête touffue était apparue dans son champ de vision. Min ne l'avait pas remarqué jusqu'à ce que l'enfant pose ses mains sur le banc et lève ses grands yeux vers lui. « Euh... oui, je... c'est ça ! T'as bien deviné ! » S'exclama Min en se penchant vers lui, tiré d'une profonde rêverie.
En regardant autour de lui, il s'aperçut que Chuan, Xue et tous les autres s'étaient éparpillés dans les jardins et le banquet. Leur groupe était facilement reconnaissable, par leurs yukata aux couleurs claires et aux fleurs attachées dans leurs chevelures de jais par une pince. Min, pour sa part, avait opté pour une fleur de cerisier attachée à ses cheveux blonds. « Quel est ton prénom ? Moi, c'est Min. On va voir ton amie ? » L'Orine lui prit la main et se joignit à la table des enfants. Quelques minutes plus tard, il était devenu l'animation du coin, en faisant des bateaux pirates et des cygnes avec des serviettes. Il avait complètement oublié la véritable raison de sa venue : se produire en spectacle.
*
Chuan, de son côté, s'était ennuyée en réalisant que Min partait encore une fois pour une envolée dans son monde intérieur. Elle s'était levée et étudiait les pas de danse des Humains avec attention. Quand elle fut lassée, l'Orine observa plutôt les groupes de convives. Elle n'avait jamais vu autant de personnes différentes rassemblées dans un même endroit.
Cette fête était comme la soupe d'hiver de sa grande tante : viande, poissons, légumes, épices, on ne savait plus où donner de la tête et toutes les saveurs se confondaient en une espèce de masse impossible à décrire. Et puis autour de ces groupes, Chuan remarqua quelques invités isolés. Elle s'arrêta et son regard se planta sur une femme qui paraissait gênée. D'une certaine façon, elle détonait avec le reste. Comme un coup de peinture rouge pivoine balancée sur une toile nocturne. De loin, Chuan aurait pensé qu'elle était prête à fondre en larmes. Sans savoir vraiment pourquoi, Chuan eut envie de s'approcher d'elle.
*Attends eh, tu vas la voir, mais tu vas faire quoi, au juste ?* Se résonna l'Orine. Et en même temps que cette pensée lui venait à l'esprit, ses pas l'avaient conduite jusqu'à elle. *Lui proposer de danser...? Non, elle va fuir plus vite que son ombre !* Chuan s'était déjà plantée non loin d'elle. La fille de Lyrienn n'était décidément pas faite pour réfléchir avant d'agir. « Excusez-moi, j'ai besoin d'aide... » commença-t-elle après s'être rapprochée progressivement, en essayant de ne pas paraître intrusive. L'inconnue releva les yeux, visiblement tirée d'une intense réflexion.
Chuan lui montra sa serviette sur laquelle trônait un Biscuit du Héros. Elle le souleva avec son index pour lui montrer la confiserie. « Je ne sais pas où croquer le biscuit, cela me gêne un peu. La tête de la mariée ? Ou plutôt les jambes du mari ? Ce serait moins gênant de croquer leurs pieds, non ? C'est moins embêtant que de perdre sa tête. » Après un moment de réflexion, elle fit mine de baisser légèrement la tête et chuchota : « Ou est-ce un test pour repérer les impolis ? » Chuan ne faisait pas que blaguer : elle avait trimballé ce biscuit avec elle depuis la fin de la cérémonie et n'osait ni le goûter, ni le jeter. Dommage que son chien Pouic ne soit pas là pour l'engloutir en un clin d'œil.
Mots : 767
Résumé:
Min joue avec des enfants, il peut être abordé. Il est en pleine euphorie... & Chuan va aborder Helsinki !
Pulsar Verhoeven ~ Magicien ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 746 ◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ ◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II]
Mar 24 Jan 2023, 00:23
Illustration - Inconnu
Nikâh al Syanr Pulsar & June
La Marquise, Mancinia Leenhardt, avait accordée sa main à Neah Katzuta, il y a près de cinq années de cela. Il y avait eu des tas de rumeurs sur leur relation, ponctuée d'un amour et d'une tendresse rarement observé ces dernières années ; l'évidence sautait aux yeux des aveugles. Ces dernières semaines, June avait entendue des allusions ridicules aux détours des salons, sur une rupture, soit disant provoquée par l'impatience de l'Humaine quant à son union. Ça l'avait fait rire. Cinq ans de fiançailles, ce n'était pas rien, d'autant plus lorsqu'on renouvelait cette volonté devant des témoins, au milieu du Fessetival, au point d'attiser les conversations. Quant au mariage, les journaux en avaient écrits des articles passionnés ; Les Amants du Printemps aux Fleurs Éternelles s'unissaient ! Sensationnel, autant que les ventes. June avait l'honneur d'être la témoin de cette Humaine prestigieuse et de son Ange remarquable, le dégoût du Ma'Ahid s'évaporait sous l'aura écrasante de la mariée, de son sourire et de sa gentillesse. Qu'elle le souhaitât ou non, la Magicienne n'aurait pu la repousser. Qui le pouvait ?
— June ? — Pulsar. — Je crois que ta partenaire s'enfuit. — ... Quoi ?
Ces trois secondes où elle était ravie d'avoir son compagnon à côté d'elle s'était mué en surprise, avant qu'elle ne se retourne vivement en direction de l'Ange. Ah, non ! Elles allaient devoir travailler ensemble ! De plus, Helsinki n'était pas habituée à la stricte étiquette de certaines nations, certains pourraient chercher à l'humilier en essayant d'atteindre l'honneur de la mariée, Mancinia ne serait pas ravie si cela arrivait ... Et la Magicienne n'avait pas envie de la voir en colère. Ça devait faire peur. Sa camarade était alors accostée par une invitée ; c'était l'heure d'enclencher une mission de sauvetage immédiate ! Elle essayait de progresser en laissant le temps à la jeune femme de répondre à son interlocutrice, avant de surgir à leurs côtés.
— Mademoiselle, bonjour, pardonnez-moi d'interrompre votre conversation ! déclamait-elle en se mettant à côté de l'Ange. Helsinki, j'aimerai tellement te présenter mon compagnon.
Pulsar était resté en retrait, un sourire amusé sur le coin des lèvres en gardant une attitude digne ; il était intérieurement mort de rire. L'attitude de June l'amusait toujours autant ; elle était aussi spontanée que pétillante. En détaillant l'interlocutrice de plus près, la concernée ne voyait aucun ennui à l'horizon. Techniquement.
— Si le coeur vous en dit, venez, nous serons ravis de discuter avec vous.
Ce n'était plus une mission de sauvetage, mais un enlèvement organisé. Dans tous les cas, elle ne pouvait se permettre d'être impolie avec les invités de la mariée qu'elle devait représenter.
— Helsinki, débutait-elle en levant sa main. Je te présente mon compagnon, Pulsar Verhoeven. Pulsar, voici Helsinki Sulys. — Enchanté de faire votre connaissance, mademoiselle. — Et voici mademoiselle ... ? Oh !
Son exclamation s'était suivie de sa main sur sa bouche, prenant conscience de ses manières.
— Je manque à tout mes devoirs, se reprit-elle en la portant ensuite sur sa poitrine. June Hautbourg, pour vous servir ! Et vous ?
Après qu'elle eu décliné son identité, la réaction du Magicien ne se fit pas attendre.
— Vous êtes une Orine, en déduisit Pulsar. Êtes-vous, à tout hasard, une amie de Mademoiselle Mugen et de Monsieur Lim ?
Ce dernier était devenu la nouvelle égérie de la Marquise. Il avait visiblement tapé dans l'oeil de la Sertisseuse, mais le Magicien ne nierait pas le bon goût de celle-ci dans des choix aussi importants ; elle ne pouvait pas avoir que des défauts. Son regard se perdait un instant sur la silhouette d'Helsinki. Son physique était commun dans sa race, mais c'était une témoin, cela voulait dire qu'elle était importante, non ?
— Ne vous aurais-je pas déjà vue ? — Nous nous sommes croisés au thé de la Marquise. — Ah, effectivement.
Pendant un instant, le Magicien avait été persuadé de l'engagement d'une actrice pour faire croire que l'Humaine avait des amis. Soit, son erreur n'était que logique vu qu'il ne se souvenait pas de la nerveuse angélique. Au détour d'une serveuse qui passait par là avec des verres pleins, June en attrapa deux et les tendit vers les deux jeunes femmes.
— Ne vous inquiétez pas, ce sont ceux sans alcool. — Pourquoi des coupes pour enfant ? dit-il en l'imitant, avant de lui tendre la sienne. — Parce que nous devons être sobres pour nous assurer que Mancinia ne manque de rien. — Hum.
Ça ne lui plaisait pas. June avait beau être une demoiselle de la noblesse d'un rang moindre, comme lui, il craignait toujours que la Marquise ne se serve d'elle et de ses connexions à son profit, avant de la trahir. Elle n'avait jamais agit de cette manière envers son amie, mais qui savait ?
— Tu n'as pas l'air bien. — C'est l'antimagie.
Absolument pas. Il était de mauvaise humeur, mais cela lui servait de prétexte parfait.
— Tu n'y es pas encore habitué ? — Comment le peux-tu ? grimaçait-il. — J'imagine que je ne suis pas aussi douée en magie que je n'y parait.
Pour Pulsar, les Humains étaient nés d'une Malédiction et tous, sans exception, devait être détester. Il se méprisait tout de même de penser comme un Mage Noir de bas étage.
— Ne parlons pas de sujets moroses, tranchait-elle en douceur. C'est un jour de fête ! En plus ...
Elle lui donnait un coup de coude.
— Tu mets mal à l'aise Helsinki et Chuan ! — Veuillez m'excuser, mesdemoiselles.
Son sourire voulait détendre l'atmosphère, puisqu'il n'y aurait aucun allié pour lui ici. Ce n'était certainement pas une Ange et une Orine qui insulterait une Ambassadrice à son mariage.
— La cérémonie était vraiment bouleversante ! Vous avez vu les papillons qui les accompagnaient ? Mancinia est tellement renversante dans sa robe ! — Pas autant que toi, dit-il en avant une gorgée de sa coupe.
June avait beau sourire, ce dernier était à la fois heureux et crispé.
— C'est un vrai tombeur, n'est-ce pas ? demanda-t-elle à ses deux nouvelles amies. Aimable, avec un caractère de cochon.
Elle eu un sursaut, figée.
— Diantre ! Qu'est-ce donc ?
Un Eversha, cela sautait aux yeux. La Marquise avait des connaissances ... surprenantes. Non, c'était ahurissant que les Hommes-Animaux soient venus. Cette femme était dangereuse, à ses yeux. Ce n'était qu'une personne sans magie, mais elle fédérait les autres dans des situations impossibles. N'était-ce pas elle qui avait renouée les liens sa race et celle de son mari ? Entamer des négociations avec les Orines et les Ygdraë ?
— Nous sommes nombreux ... cela n'est pas surprenant d'y voir d'autres races auxquels les Humains se sont liés.
Les Enfants de Sympan étaient détestés en raison de leur Antimagie, mais qu'adviendrait-il si eux, les utilisateurs de cette source de pouvoir, finissaient par s'habituer à leur présence ? Pulsar ne voulait pas y penser. Il n'avait pas confiance. Ils n'étaient capables de rien, pas même de protéger des enfants ... Lui, il n'oublierait rien. Et tous les prétextes étaient bons pour alimenter son ressentiment.
Post I - 1160 mots | Pulsar et June sont avec Helsinki et Chuan.
◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
Andrea ~ Orine ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 207 ◈ YinYanisé(e) le : 31/10/2020◈ Activité : Andrea : Harpe & Tatouages | Natsu : Danse des épées
La réception est immense, bien plus que ce que je me sens prêt à affronter. Je m'étais attendu à du grandiose, j'avais oublié la quantité d'invités que cela supposait. Je me rassure en me disant qu'il ne s'agit que de quelques heures et je me concentre sur l'air épanoui conjugué sur le visage des mariés jusqu'à en oublier mes inquiétudes et la foule qui se ressert partout autour de moi. Le col de mon kimono érafle la peau irritée de mon cou d'y avoir passé la main trop de fois pour la frotter nerveusement et je m'impose de ne plus y toucher.
Ma main se referme sur l'enveloppe fermée d'un ruban en satin. Soudain, le doute m'envahit. Mon cadeau est ridicule et en rien à la mesure de la grandeur du mariage, peut-être vaut-il mieux s'abstenir ? Et si c'était perçu comme une offense ? Mon coeur s'emballe et je m'astreins à mes exercices de respiration pour retrouver un fonctionnement à peu près normal sans avoir l'air de succomber à une crise d'intoxication alimentaire.
Exhalant un léger soupir, je m'approche d'une brassée de fleurs pour examiner de plus près la composition florale qui décore les lieux. J'admire leur agencement ingénieux et la façon dont les fragrances se mêlent sans engourdir l'esprit. Leur parfum m'apaise et me distrait de mes pensées, sans pour autant réussir à repousser l'échéance de mon problème. Guettant les mariés occupés avec les autres invités, je finis par me résoudre à une autre option. Je cherche le personnel, reconnaissable à leur livrée. Je rassemble mon courage et m'avance sur la trajectoire de l'un d'eux qui circule avec un plateau dans les mains, n'attendant plus qu'à être rechargé dans les cuisines.
« Excusez-moi. Bonjour. Je ne vous dérange pas ? Pardonnez-moi, savez-vous à qui je puis donner le cadeau pour les mariés ? J'ai peur de les déranger pendant une conversation importante, mais j'aimerai aussi les féliciter. » Face à mon dilemme, le serveur sourit aimablement. « Je ne les connais pas personnellement, mais ils aimeraient sans doute entendre vos félicitations de votre bouche. » « Vous pensez ? » La panique et la confusion se disputent en moi et je le regarde comme s'il était mon sauveur personnel. « Vous n'avez qu'à attendre un moment où ils seront seuls et aller bavarder avec les invités en attendant cette opportunité ? Veuillez m'excuser. » Je me poussai aussitôt pour le laisser vaquer à ses tâches et déglutis en observant mon entourage. La perspective d'initier une conversation ne m'attrayait pas et je restai donc blotti près des montagnes fleuries, respirant leur odeur, imaginant quand je ferme les yeux que je suis loin, allongé sur de la bruyère moelleuse, somnolent à l'ombre d'un bosquet de peupliers. Quand j'ouvre les yeux, il n'en est rien et je prend la décision de m'éloigner sur la pelouse extérieure où moins de monde semble se presser. L'espace ainsi gagné me soulage et, avisant un banc en pierre près d'une petite fontaine, je m'y installe et rêvasse en écoutant distraitement le murmure des conversations.
Message I | 545 mots
Andrea est dans son coin, accompagné de ses habituelles angoisses. Il est sorti pour prendre un peu l'air.
L'Ange relevait ses mires en direction de Monika, dont une inquiétude couvrait le visage et de Lancinia, qui l'accompagnait. Voir un visage aussi ressemblant que celui de la mariée lui faisait de nouveau baisser les yeux ; son malaise était évident.
— Ce n'est rien. — ... Tu es sûre ? l'interrogea l'Humaine. Tu es dans cet état depuis ce matin.
Suite à l'habillement de Mancinia, où elle avait été conviée, la doctoresse semblait avoir été prise de vertiges et de nausées. Ce mariage, Érina l'avait imaginé de nombreuses nuits ; serait-elle en mesure de souhaiter un bonheur éternel de manière sincère lorsque sa propre union était brisée ? Complexe, mais pas impossible. Son amie l'avait touché de son Amour débordant et, surtout, quoi qu'il advienne, Lumi demeurait dans son coeur. Non, ce qui était la cause de son état, c'est que ce matin ... Ce matin, elle en était certaine, elle avait vu sa mère ! Celle qu'elle cherchait désespérément depuis l'enfance, dans l'espoir incongru de la revoir au détour d'un chemin, qu'elles se reconnaissent et ne tombent dans les bras l'une de l'autre, comme dans les Contes. Ce n'était pas le cas, ce qu'elle avait vu l'avait glacé d'effroi ! Ce n'était pas un roman, mais un véritable cauchemar ! La main de Lancinia, légèrement froide, vint couper court à ses réflexions.
— Tu n'as pas de fièvre ... mais tu as peut-être attrapée froid. — Je ... C'est seulement que je ne veux inquiéter personne, c'est un jour de fête ! — Ne force pas trop dans ce cas, d'accord ?
Cette voix et cette apparence qu'avaient l'Humaine renvoyait à Mancinia, qui se tenait debout, accueillant les invités, acceptant leurs présents et leurs voeux de bonheur dans un sourire solaire ; tout cela lui paraissait désormais insupportable. Parce que si elle avait vu un reflet de sa mère dans cette femme, alors celle-ci était également celle de la Gardienne Azurée. Ce n'était pas possible, n'est-ce pas ? ...
— Excusez-moi, je ... Je vais aller prendre l'air. — Est-ce que tu veux qu'on t'accompagne ? — Non ... Non, ça ira. J'irai mieux après !
Érina en doutait, mais elle n'avait d'autres choix que de tenir au moins quelques heures. De leurs côtés, les deux jeunes femmes paraissaient inquiètes.
— Oh, Monika, regarde, monsieur Vitalis est là.
La Magicienne eu un sursaut en constatant sa présence. Léodien la saluait discrètement, invitant la Camériste de la Marquise à venir le rejoindre. Ils entretenaient une correspondance depuis le Bal de Lagherta, ils s'arrangeaient toujours pour qu'une obligation d'accompagnement soit assurée par l'un ou l'autre, c'était un arrangement qui lui convenait assez bien.
Avec sa vitesse légendaire, Sif tentait de s'éloigner de Rosie qui suivait du regard sa démarche maladroite, au milieu des invités. Sa surveillante était surtout à deux pas de l'Ygdraë et tentait de prévenir une chute qui la blesserait ou salirait sa ravissante robe aux teintes d'argent et d'émeraude. Dans tous les cas, la rouquine s'était trouvée une voie royale vers sa marraine ; presque désireuse de lui montrer que maintenant, elle aussi savait se tenir debout comme les grands !
— Tritrid !
On aurait pu croire que la concernée lui aurait donné un violent coup de genou en se retournant, mais en enroulant ses bras autour de ses jambes - de sa jambe, plus exactement - il était impossible qu'un tel malheur arrive. Pour l'occasion, l'enfant portait même les boucles d'oreille offertes par sa précieuse marraine, qu'elle avait malheureusement manqué au Fessetival. Rosie s'arrêtait à distance respectable en la laissant agir.
— Bonjour, Astriid. Je crois que nous n'avons pas encore été présentées ... Rosie. Je suis au service de la Prophétesse.
Inutile de préciser son rang exacte de surveillante, les demoiselles s'étant départagées les tâches. Sous son sourire, l'Humaine se voulait stricte. Elle était étonnée de constater que son amie ne lui tenait pas rigueur de ses manquements et de son absence auprès de sa filleule lors de la dernière célébration, mais cela ne la regardait pas ; Mancinia savait ce qu'elle faisait, elle était d'ailleurs consciente de ses excuses. Et puis, elle s'occupait bien de Sif, pourquoi l'en blâmer plus longtemps ?
— Vous n'êtes pas venue avec Lucius Paiberym ? demanda-t-elle, avant de préciser sous l'interrogation muette de ses yeux. Au Bal de Lagherta, vous étiez ensemble, si mes souvenirs sont exacts.
Thaïs fit une moue dédaigneuse en voyant les monstruosités qui paradaient en plein milieu du mariage. Elle fronça les sourcils, contrariée, tout en serrant davantage son fils entre ses bras. Elle soupira avant de se retourner vers sa camarade, dissimulant son racisme derrière un masque de politesse parfaitement maîtrisé. « Tu as vu ? » commença-t-elle sur le ton de la conversation. « Ces sauvages ont osé montrer le bout de leur museau. » Il y avait beaucoup de races que la Nassiri ne tolérait pas. Les Hommes-bêtes faisaient désormais partie de sa liste. Si elle reconnaissait que tout le peuple n'était pas forcément à condamner, la présence de cet émissaire là, en particulier, lui paraissait comme outrageuse. Elle n'avait toujours pas pardonné l'affront que ces vermines avaient fait endurer aux leurs. Lorsqu'elle avait appris ce qu'il s'était passé en Durienrisda, son animosité envers la race n'en avait été que décuplée. Elle mettait cela au rang de trahison, et l'idée que la Matasif pu les convier à un évènement aussi symbolique que son mariage l'énervait particulièrement. « Elle a beau être une Ḍipalōmaiṭa, cela ne signifie pas que nous pourrons oublier si facilement ce qu'ils nous on fait. » Les yeux verts de la Juge se portèrent sur la mariée. Son statut était, à bien des égards, particulier. Même elle ne pouvait pas le nier. Mais cela ne signifiait pas que ses décisions étaient forcément approuvées de tous. Thaïs étaient de ceux à ne pas voir son désir d'expansion diplomatique d'un très bon œil. « Si ces bestioles pensent qu'il leur suffira d'offrir quelques babioles grotesques pour être pardonnés, ils se trompent fortement. » continua la blonde sans montrer le moindre signe d'animosité dans sa posture ou son expression faciale. Celestia esquissa un sourire aussi factice que le sien. « Ils ne sont pas les bienvenus. Regarde les, ce sont de véritables monstres. Il n'ont rien d'humanoïde. » Le racisme de la fille de la mer était plus accru encore que celui de la Juge. Toutes deux avaient grandi ensemble au sein du royaume de Muharkel, et leur éducation sévère avait forgé une conviction primordiale qui s'était parfaitement alignée avec les idéaux d'Asclepias : les Humains étaient supérieurs en tout point aux autres races, et il était nécessaire de laver l'honneur de la race, pour tous les déshonneurs subis et les humiliations infligées. Les Evershas subiraient, tôt ou tard, leur courroux.
Naveen s'accrocha plus fortement à la tenue de sa mère adoptive. Il avait observé avec curiosité la haute figure de l'émissaire bélua. Si la fascination l'avait maintenu accroché à cette silhouette imposante, le regard que la compagne avait posé sur lui - juste le temps d'une seconde - avait suffit pour lui faire détourner le regard. Sa maman avait sans doute un peu raison. Ils faisaient un peu peur. Sauteraient-ils sur les convives, comme ces créatures terrifiantes dans les contes que lui lisait sa maman, le soir ?
« Allons présenter nos félicitations aux Devâdary dā Sipāhī. » finit par décréter Thaïs, tournant définitivement les talons au rassemblement titanesque. Les échanges avec le couples furent courtois, plus que sincères. L'étiquette dirigea chaque parole échangée et il ne fallut pas attendre longtemps avant que d'autres personnes, plus avides de présenter leurs compliments à la ravissante mariée et à l'illustre marié, ne prennent leur place. Ce bref échange fut cependant suffisant pour répandre une humeur plus légère : celle-ci s'arrêterait brusquement lorsque les deux femmes réaliseraient avoir été sous l'influence de la Kan’Ghar.
« Qu'y a-t-il Naveen ? » demanda la blonde en sentant son garçon s'agiter légèrement dans ses bras. Il pointa du doigt d'autres enfants. Ces derniers possédaient également une paire d'ailes immaculées dans leurs dos. Thaïs reconnu les Enfants des Cieux qui avaient été placés sous la protection des Elus d'Ësse'Aellun. « Tu veux aller jouer avec eux ? » demanda-t-elle. Le fils de Väaramar acquiesça vigoureusement de la tête. « Très bien, mais reste là où je peux te voir, d'accord ? » L'aventureux se contenta de hocher de la tête avant de s'en aller vers ses camarades, chancelant sous le poids de ses plumes, dès lors que sa mère l'eu déposé au sol.
« Bonjour ! » salua-t-il les Enfants des Cieux, une fois arrivé à leur hauteur. Il ne porta aucune attention à la fillette qui ne possédait pas d'ailes.
746 mots Thaïs ne voit pas la présence des Béluas d'un bon oeil. Elle va féliciter les mariés, avec Naveen et un amie.. Naveen rejoint Aurel, Shasha, Ihsan, Idril et Koko. J'ai supposé qu'ils étaient tous ensemble.
En ayant précipitamment invité Erkan, ma conscience m'avait ensuite encouragée à retrouver mon amie avec qui je m'étais nouée dans un lieu relativement curieux. J'avais eu de la chance que nous nous soyons échangés nos identités et là où nous vivions, l'Empire de Yanna était vaste, dispersé avec des dizaines de bâtiments, mais elle avait su m'aiguiller. Je n'avais rien dit de précis à mes parents la concernant, seulement que nous nous étions rencontrées dans un restaurant en demeurant vague sur sa situation. S'ils apprenaient que j'avais disparu depuis ma chambre, même pour quelques heures, ils m'auraient certainement enfermée dans une cave de crainte que je ne subisse encore des préjudices. Je pouvais les comprendre, puisque je n'avais guère envie de me retrouver dans des situations dangereuses ... Je devais avoir assez donné pour une vie.
— La cérémonie était vraiment ... Woah ! Je n'avais même pas le temps de réfléchir !
J'avais totalement vécu ce moment. Ressentant des émotions si vives que me coeur bondissait de plaisir devant ces souvenirs, désormais impérissables dans ma mémoire. Je devais néanmoins essayer de ne pas me laisser submerger et me recentrer sur Erkan. Entraînant mon visage dans son élan, mon regard allait de droite à gauche dans l'espoir de trouver cette couleur dont mon correspondant avait fait mention dans sa missive. J'avais du mal à chercher ce que je voulais depuis ma position, surtout sans bouger ; il y avait du monde. Beaucoup de monde.
— Qu'est-ce que tu fais, Valysteria ? — Je cherche quelqu'un.
Je ne distinguais pas le froncement de sourcils de ma mère. Elle n'était pas mécontente que je me sois fait des amis, seulement ...
— Tu dois avant tout féliciter ta cousine. — Mais ...
Je voyais distinctement Mancinia et Neah en train de saluer des invités aux auras magnétiques. Je me perdais quelques instants devant le tableau ; n'importe qui aurait été jaloux en les voyants. Elle était tombée amoureuse de son côté amical et joyeux. Il était tombé amoureux de son côté imprévisible et de son sourire. Il ne devait pas exister meilleure représentation du Lien entre nos races. Je me sentais aussi ridicule qu'inutile devant eux et, pourtant, je côtoyais la Matasif depuis longtemps. Avoir subitement découvert notre lien de me parenté ne me donnait rien de plus que l'envie de me dépasser ; de faire autant honneur à mon nom que polir l'un des coins de sa réputation.
— Laisse-là d'abord trouver cette personne. La Marquise Leenhardt est occupée et nous aurons tout notre temps de célébrer les heureux mariés ensuite. — Je ne serais pas longue, c'est promis !
Je n'étais pas certaine de tenir parole, mais mon père m'offrait une opportunité que je me devais de saisir.
— Tu m'accompagnes ? demandai-je.
Jane était toute en beauté. J'étais assez décente avec ma longue robe d'un bleu pastel, aux extrémités de dentelle blanche et aux rubans roses sur les épaules. Elle cachait bien mes jambes et, d'un mouvement de béquille pour m'aider à marcher, je m'engageais un peu plus loin, sous le regard silencieux de ma petite soeur. Je ne savais pas si elle était en colère contre moi, ces derniers temps, ou tout simplement déçue que je sois encore dans cet état. J'avais certainement dû la contrariée d'une manière ou d'une autre, notre relation n'ayant jamais dépassé le stade de la politesse depuis mon retour, comme si le mur de l'absence était incassable. J'étais bien plus proche des jumeaux. Nous esquivions certains coins animés, puisque je ne savais pas vraiment où chercher. J'observais les alentours en restant près des murs de la salle de banquet, la musique me donnait presque envie de danser, moi aussi ... le plus évident était de nous orienter chez les Humains, non ? Ça me semblait évident qu'ils cherchent à demeurer ensemble. Il y en avait de tout rang social qui avait été invité, d'un subordonné de Mancinia aux figures importantes, dont je connaissais vaguement les noms. Là-bas, il y avait des plus jeunes ; Erkan était encore en service militaire, alors peut-être ?
— Bonjour.
On ne prit pas réellement attention à ma voix, alors je réitérais en y mettant plus de volume, sans paraître agressive. Il y eu quelques regards dans ma direction et, curieusement, je me sentais mal. Ils n'étaient ni hostiles, mais cela me rappelait de bien mauvais souvenirs de l'époque où j'étais dévisagée par les Démons parce que j'étais une Ange. Peut-être que ces jeunes Enfants de Sympan ... avaient vécus la même chose.
— Excusez-moi de vous interrompre. Je suis Valysteria Kaesra. Je ... Je cherche un garçon nommé Erkan. Est-ce que ... vous le connaissez ?
Post III - 820 mots | Valysteria est avec Jane [Babelda] et recherche Erkan. Elle aborde quelqu'un sans trop savoir qui c'est !
Les surprises, aussi bien les azurés aux ailes graciles que la tenue de la mariée, laissaient les convives sans voix et agrémentaient cette atmosphère magique, la rendant d'autant plus époustouflante. Le pavillon se remplissait des êtres les plus variés venus assister à l'union de ceux qui se chérissaient plus que quiconque. Une journée digne d'intérêt, qui resterait gravée dans les mémoires. Une douce note de romantisme et d'amour traversait l'air ; c'était d'une véracité dévorante lorsqu'elle voyait leur danse, alors que les invités étaient tous emportés, ayant du mal à rester assis en les admirant de loin. Mancinia avait choisi un morceau emplit de douceur, interprété dans la langue natale des Anges, démontrant la proxémie de tout un tas de choses qui pouvaient être anodines, voire invisibles, mais qui demeuraient criant aux races concernées. Reine constatait la volonté des Gardiens Azurés de créer des entendes durables, au point de convier des Ambassadeurs, mais également des étrangers de leur cercle d'amis.
— Ambassadrice Leenhardt.
Mancinia et Neah se sont mariés 
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr Chriss10](https://i.servimg.com/u/f83/11/47/94/71/chriss10.jpg)
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr Signat12](https://i.servimg.com/u/f83/11/47/94/71/signat12.jpg)
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr Signat13](https://i.servimg.com/u/f83/11/47/94/71/signat13.jpg)
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr He1i](https://www.zupimages.net/up/20/30/he1i.bmp)
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr Eymh](https://www.zupimages.net/up/20/30/eymh.bmp)
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr Img_2010](https://i.servimg.com/u/f71/19/57/04/49/img_2010.png)
gotheim pour 
:
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr 3298876942](/users/3014/30/04/80/smiles/3298876942.gif)
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr 3881576816](/users/3014/30/04/80/smiles/3881576816.gif)
Vous avez deux nouveaux messages 
Animée de mauvaises intentions, elle claquait sa main contre le visage de l'Emplumée. Ce dernier se tournait violemment, alors que son épiderme se colorait de rouge. Tremblante, l'esclave n'osait pas émettre le moindre son, retenant ses larmes et adressant des paroles vides de sens à des Aetheri tout aussi sourds, que, surtout, son nez ne saigne pas ; sa tortionnaire serait ainsi moins prompte à la battre de nouveau pour avoir sali la moquette.
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr Laq0](https://zupimages.net/up/23/03/laq0.jpg)
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr Zktc](https://zupimages.net/up/20/19/zktc.png)
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr Aoyv](https://zupimages.net/up/23/39/aoyv.jpg)
Chuan, de son côté, s'était ennuyée en réalisant que Min partait encore une fois pour une envolée dans son monde intérieur. Elle s'était levée et étudiait les pas de danse des Humains avec attention. Quand elle fut lassée, l'Orine observa plutôt les groupes de convives. Elle n'avait jamais vu autant de personnes différentes rassemblées dans un même endroit. 
La Marquise, Mancinia Leenhardt, avait accordée sa main à Neah Katzuta, il y a près de cinq années de cela. Il y avait eu des tas de rumeurs sur leur relation, ponctuée d'un amour et d'une tendresse rarement observé ces dernières années ; l'évidence sautait aux yeux des aveugles. Ces dernières semaines, June avait entendue des allusions ridicules aux détours des salons, sur une rupture, soit disant provoquée par l'impatience de l'Humaine quant à son union. Ça l'avait fait rire. Cinq ans de fiançailles, ce n'était pas rien, d'autant plus lorsqu'on renouvelait cette volonté devant des témoins, au milieu du Fessetival, au point d'attiser les conversations. Quant au mariage, les journaux en avaient écrits des articles passionnés ; Les Amants du Printemps aux Fleurs Éternelles s'unissaient ! Sensationnel, autant que les ventes. June avait l'honneur d'être la témoin de cette Humaine prestigieuse et de son Ange remarquable, le dégoût du Ma'Ahid s'évaporait sous l'aura écrasante de la mariée, de son sourire et de sa gentillesse. Qu'elle le souhaitât ou non, la Magicienne n'aurait pu la repousser. Qui le pouvait ?
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr Uro3](https://zupimages.net/up/22/44/uro3.jpg)
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr Zzm4](https://zupimages.net/up/22/40/zzm4.jpg)
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr N5fc](https://zupimages.net/up/22/06/n5fc.jpg)
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr 009](/users/3014/30/04/80/smiles/009.gif)
:![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr Epuo](https://zupimages.net/up/22/46/epuo.png)
— Tout va bien, Érina ?
Thaïs fit une moue dédaigneuse en voyant les monstruosités qui paradaient en plein milieu du mariage. Elle fronça les sourcils, contrariée, tout en serrant davantage son fils entre ses bras. Elle soupira avant de se retourner vers sa camarade, dissimulant son racisme derrière un masque de politesse parfaitement maîtrisé. « Tu as vu ? » commença-t-elle sur le ton de la conversation. « Ces sauvages ont osé montrer le bout de leur museau. » Il y avait beaucoup de races que la Nassiri ne tolérait pas. Les Hommes-bêtes faisaient désormais partie de sa liste. Si elle reconnaissait que tout le peuple n'était pas forcément à condamner, la présence de cet émissaire là, en particulier, lui paraissait comme outrageuse. Elle n'avait toujours pas pardonné l'affront que ces vermines avaient fait endurer aux leurs. Lorsqu'elle avait appris ce qu'il s'était passé en Durienrisda, son animosité envers la race n'en avait été que décuplée. Elle mettait cela au rang de trahison, et l'idée que la Matasif pu les convier à un évènement aussi symbolique que son mariage l'énervait particulièrement. « Elle a beau être une Ḍipalōmaiṭa, cela ne signifie pas que nous pourrons oublier si facilement ce qu'ils nous on fait. » Les yeux verts de la Juge se portèrent sur la mariée. Son statut était, à bien des égards, particulier. Même elle ne pouvait pas le nier. Mais cela ne signifiait pas que ses décisions étaient forcément approuvées de tous. Thaïs étaient de ceux à ne pas voir son désir d'expansion diplomatique d'un très bon œil. « Si ces bestioles pensent qu'il leur suffira d'offrir quelques babioles grotesques pour être pardonnés, ils se trompent fortement. » continua la blonde sans montrer le moindre signe d'animosité dans sa posture ou son expression faciale. Celestia esquissa un sourire aussi factice que le sien. « Ils ne sont pas les bienvenus. Regarde les, ce sont de véritables monstres. Il n'ont rien d'humanoïde. » Le racisme de la fille de la mer était plus accru encore que celui de la Juge. Toutes deux avaient grandi ensemble au sein du royaume de Muharkel, et leur éducation sévère avait forgé une conviction primordiale qui s'était parfaitement alignée avec les idéaux d'Asclepias : les Humains étaient supérieurs en tout point aux autres races, et il était nécessaire de laver l'honneur de la race, pour tous les déshonneurs subis et les humiliations infligées. Les Evershas subiraient, tôt ou tard, leur courroux. 
Naveen s'accrocha plus fortement à la tenue de sa mère adoptive. Il avait observé avec curiosité la haute figure de l'émissaire bélua. Si la fascination l'avait maintenu accroché à cette silhouette imposante, le regard que la compagne avait posé sur lui - juste le temps d'une seconde - avait suffit pour lui faire détourner le regard. Sa maman avait sans doute un peu raison. Ils faisaient un peu peur. Sauteraient-ils sur les convives, comme ces créatures terrifiantes dans les contes que lui lisait sa maman, le soir ? 
— Je suis tellement heureuse de te revoir, Jane !