Mancinia se tenait à l'écart des festivités, le temps de retrouver son mari. Sa vie manquait d'un rouage en son absence, mais l'Aile Bleue était fort occupé ces derniers temps et, comme ils seraient certainement séparé par un voyage plus long que prévu, ce serait sans doute leur dernière apparition officielle avant un moment. Il cherchait encore ses repères, à dessiner ses objectifs, mais Neah semblait ne plus vouloir rester statique. Était-en raison de leur échange mémoriel ? Avait-elle éveillée des ambitions couvant sous les cendres ? Elle ne pouvait le mesurer avec exactitude. Tout ce qu'il y avait de certain en ce monde, c'était des sentiments qu'il éprouvait à son encontre.
— À quoi tu penses ?
Distraite, comme souvent, en pensant à l'homme de sa vie, son regard se posait sur son plus ancien complice de crimes, dont le poids sur son épaule lui avait manqué, ces dernières années ... Kamiya avait vieilli. Il avait même dépassé la longévité normale d'un corbeau, mais après avoir veillé sur Neah en son absence et prit soin d'éduquer Fran par la suite, tout en gardant son aile protectrice sur ses enfants, il revenait désormais à sa juste place.
— Je me disais que cela faisait longtemps que nous n'avions pas été ensemble. — Je suis là. Je partirais pas. — J'ai toujours besoin d'un gardien ailé, visiblement ! souriat-elle dans un soupir. — Que ferais-tu, sans nous ?
L'entende entre Neah et Kamiya était certainement ce qui avait aidé l'Ange durant la décennie où son Lien avait été instable, martyrisé par les Aetheri. Mancinia éludait la question, sachant que sans ses premiers soutiens, elle aurait du mal à se tenir là. Ses yeux se posèrent sur des femmes avec des ombrelles adaptées au climat, certains hommes manquaient de tourner de l'oeil. Il commençait à y avoir du monde et, maintenant que le Soleil était levé, la température se rehaussait.
— Et si nous allions voir un peu comment ça se passe ? — Et Neah ? — Ils nous rejoindra.
Elle ne pouvait décemment pas rester là trop longtemps, elle avait du travail. Comme l'on pouvait s'y attendre de Dame Serica, la célébration resplendissait de mille éclats ; des étalages de vente, des banderoles, des commerçants divers, des étrangers curieux et, avec cette année, une nouveauté dont elle aurait la charge. Elles avaient eu l'occasion de travailler ensemble, lors d'une des premières éditions, puisque comme alors, l'une était l'organisatrice, tandis que la seconde en était la défendresse. Depuis peu, elles étaient même collègues, puisque cette femme était également doctoresse au sein de la Capitale. Ce qui avait démarré dans une salle de banquet avait désormais la taille de toute une oasis qui devait son nom à un savant mélange de termes en Alikir et de Niséis, presque un semblant de miracle au milieu d'une région désertique, à une dizaine de kilomètres des terres faisant offices de frontières naturelles entre les Humains et les Magiciens. Mûrashu a ainsi su préserver des édifices aussi admirables que nouveaux ; l'oasis était connue dans les environs pour abriter plusieurs sites sacrés depuis l'édification d'un temple de Sympan, l'un des premiers chez ses Enfants, financé par elle-même lors de son retour d'un voyage en mer périlleux, puis d'un temple au Dieu « Línggǎn », vénéré par les Orines, permettant à celles ayant un Lien avec un Humain de poursuivre ses cultes, établit avec l'aide de Neah et Maximilien. Un nouvel édifice était sur toutes les lèvres, mais l'on ne savait pas encore à qui l'adresser.
Si les armes des arrivants étaient saisies le temps de la célébration, le moindre écart serait réprimé avec sévérité et la Matasif n'avait pas l'intention de faire dans la demi-mesure. Désormais rattachée à l'Āramī nin Hashri en étant membre de la Soranos, son rôle de première ligne se voyait à tous les niveaux. Et se voulait visible, dans son nouvel ensemble militaire abordant une couleur grenat. Un présent de la Sūrakan, Scylla Taiji, en gage de sa confiance quant au rétablissement de la Spakandar Lejyonu. Il n'était qu'une poignée au courant, mais si elle en avait l'opportunité, la Souveraine la nommerait officiellement sous peu, lui laissant le temps de réunir ses Capitaines. Elle avait fait sa demande officielle à Risla, qu'elle connaissait de longue date, attendant une réponse de sa part, ainsi que celle à sa missive au Matasif Grabtacshras. Quant au dernier ... Elle regardait les environs dans l'espoir de l'apercevoir, mais comme son époux, Maximilien semblait ailleurs.
— Matasif Leenhardt, je me réjouis de retravailler avec vous ! — C'est un plaisir également, Dame Serica.
Ce n'était plus la peine d'être surprit de son enthousiasme ; leur dernière collaboration remontait à il y a longtemps, lors de l'essai qu'avait été la création du Bal d'Encens, avant la conclusion de la Guerre. Il y avait eu une inclusion des Démons sur le territoire, elle se souvenait encore comment les Anges, venus en renfort de manière volontaire, les avait combattus. Neah et les Jumeaux Yüerell étaient présents ... Les Temps avaient changés.
— Comme toujours, vous accaparez l'attention avec un naturel déconcertant. — Ils sont seulement curieux de voir à quoi je ressemble. — C'est de la modestie ? — La Reine est présente, dans tous les cas.
Mancinia assurait la défense de ce carré surélevé, rafraichi, un encart réservé aux personnes aux rangs plus élevés que la moyenne et à leurs invités. Surplombant les gens du commun qui parieraient sur les paires vainqueurs.
— Certes, mais vous êtes Prophétesse. Ce rang est une reconnaissance divine qu'ils sont peu à posséder.
Au moins, ce statut la protégeait de nombreuses déconvenues.
— Il n'y a rien de meilleur que la représentante du Dieu de la Famille pour un Bal destiné aux couples. Je vais d'ailleurs lancer le début de leurs problèmes ! Vous m'accompagnez ?
D'un hochement de tête, l'Humaine suivi sa consoeur en la laissant grimper sur une estrade. On prit soin de clore les inscriptions dès que le dernier aspirant eu apposé sa signature sur un questionnaire et un Ange s'assurait d'amplifier sa voix suffisamment pour être entendue de loin.
— Chers amis, merci à tous d'être présents en cette édition plus que spéciale du Bal d'Encens ! Aujourd'hui, tout comme l'Amour, nous célébrons l'Amitié qui nous unis, nous, les Enfants de Sympan, aux Poseuses d'Énigmes de Maëlith !
En cherchant du regard les personnalités des environs, Mancinia distinguait la Mahestan Sahar, égale à elle-même. C'était celle qui avait menées les négociations ces dernières années, c'était là la consécration de son travail. L'introduction habituelle du Bal était ainsi énumérée.
— ... Et la Matasif Leenhardt va nous dire quelques mots.
Évidemment. Comme attendu de Serica ... toujours douée pour la mettre dans l'embarras. Tout du moins, sur le devant de la scène, Mancinia était parfaitement à sa place.
— Dans la vie, il y a des choses que l'on sait sans forcément le dire à voix haute. Par exemple ... un regard qui suit distraitement l'autre quand celui-ci à le dos tourné, l'intérêt que l'on peut porter à ses activités, la compréhension de ses aspirations, un amour qui ne sera pas entravé par une différence raciale ...
Son regard croisait celui de Neah.
— ... Des choses comme ça, conclu-t-elle avec un doux sourire. C'est pourquoi il est important de construire une relation sur des bases solides, avec quelqu'un qui nous correspond réellement. Ce n'est pas qu'un simple choix, il engage votre existence.
Si l'on pouvait croire que marier un Ange l'avait rendue vertueuse, il n'en était rien. Les Humains voyaient dans le mariage les promotions sociales, les intérêts financiers et la prolongation d'une lignée, le reste se construisait après, progressivement. Il valait mieux ne pas se tromper dans ses sentiments, où les Aetheri puniraient ceux qui trahissaient leur Serment.
— Très bien ! déclarait Serica en tapant dans ses mains, tandis que Mancinia s'écartait pour la laisser faire. Nos chers célibataires doivent affronter quelques épreuves pour parfaire leur connaissance de l'autre ! Je vais vous appeler un à un et vous suivrez l'un de mes collègues vers votre Destin !
Pour ceux qui ne connaissent pas ce dont il s'agit, le Bal d'Encens est l'équivalent d'une fête des amoureux et a surtout pour but d'inciter les célibataires à trouver un partenaire avec qui ils pourraient avoir une affinité aux travers de Jeux et d'Épreuves établies pour l'occasion. C'est inclus dans la relance de natalité de la race depuis plusieurs années. Pour cela, les célibataires s'inscrivent et sont tirés au sort [c'est les Dieux qui choisissent, dit-on]. Naissent de là d'éventuels couples, des amitiés ou des relations d'un soir, mais on espère surtout avoir des baybays.
C'est aussi avant tout une célébration pour nouer des liens et, ça tombe bien ; cette année, le Bal d'Encens sera axé sur les Liens au sens propre. Ceux des Humains et des Anges, qui sont remis en avant à cause du mariage de Mancinia et Neah et de leurs interventions aux Institutions, mais aussi les Liens avec les Orines, puisque les Enfants de Sympan ont une alliance avec elles et qu'il est temps de la mettre un peu en pratique ; ce sera donc l'occasion de sceller les premiers vrais Liens entre les deux races.
Tout d'abord, si vous n'êtes pas inscrits aux épreuves, vous pouvez être présents pour profiter de l'ambiance. Comme toute bonne célébration, il y a des activités variées dans les rues, mais l'attention sera réservée aux participants sur lesquels il sera possible de parier ; en effet, comme il y a des Anges, vous pouvez ainsi voir en direct ce qu'il se passe dans les différentes salles, à divers endroits de l'oasis. Des patio sont prévus pour recueillir des paris sur les paires qui l'emporteront, de ce fait, si vous avez envie de parier, vous pouvez miser sur trois paires au maximum. Il est probable, même, que vous puissiez décider du sort des concernés, qui sait ? ...
- Pour les participants, vous remplissez un questionnaire avant d'être appelé et de rejoindre le lieu de votre épreuve [merci d'y répondre en spoiler sous votre message si vous n'en parlez pas dans votre post, c'est pour plus tard ], où se trouvera votre binôme et entamez ainsi votre première épreuve.
Questionnaire:
- Nom & Prénom - Activité ; votre métier - Situation maritale - Enfants - Goûts ; plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur - Hobbies - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégié
Première Épreuve > Vous êtes dans une salle réalisée en pierres blanches, avec une fontaine en son centre, entourée d'un banc ; il y a deux portes, celle par laquelle vous êtes entrée et celle par laquelle vous ressortirez. Tout autour de vous, des pièces d'or et des pierres précieuses factices recouvrent le sol. On vous a conduit là pour faire connaissance, mais les véritables instructions sont gravées sur une tablette de pierre ; vous devez vous évader de cet endroit dans le temps imparti, en cherchant les indices disséminés, puis les combiner pour trouver la clé et en sortir. Il ne s'agit pas d'une clé à proprement parler, mais d'une pierre précieuse taillée d'une certaine manière et vous servira de preuve de réussite ; elle n'est pas spécialement dans le décor illusoire. Vous pouvez très bien échouer, la porte s'ouvrira automatiquement à la conclusion. Vous êtes en duo par pièce.
Je reposterai aux alentours du 30 Juin pour la seconde épreuve, mais évidemment, allez à votre rythme !
Vous pouvez encore vous inscrire pour le Tournoi => ici, le tirage sera effectué en Août.
Puissent les Jeux vous être favorables.
Gains
- Les gains de quête habituels s'appliquent ici.
- Si vous participez aux épreuves, vous aurez des gains supplémentaires à la conclusion du RP.
- Si vous êtes parieur et que votre / vos paires remportent des épreuves, vous aurez aussi des gains supplémentaires. Je viendrai les mettre au fur et à mesure.
L'Orine se sentait nauséeuse, espérant que cela ne se voit pas à son teint et qu'elle soit en mesure de tenir ses engagements sans rendre son repas matinal. L'Antimagie de la Prophétesse l'avait mise à mal durant son mariage, mais cette poignée de minutes n'étaient rien en comparaison de l'annihilation de sa magie sur une plus longue durée. Elle ressentait ses soubresauts rebelles pour ne pas disparaître complètement et, accompagné de la forte chaleur de Murashû, formait un charmant mélange qui lui secouait les tripes. Ce n'était ... vraiment pas évident de vivre parmi les Humains. Des rumeurs disaient que l'on s'y habituait progressivement, ce qui la rassurait ; si elle atteignait son potentiel Aisuru durant le Bal d'Encens, ce sentiment risquait d'être son quotidien. Était-ce une si bonne idée, finalement, que de vouloir se lier à un Ange Gardien ? Son regard se posait sur sa mère, venue à la rencontre de son homologue pour célébrer l'alliance culturelle et économique conclue entre les deux nations.
Comment se sentait-elle avec sa puissante énergie réduite à celle d'un nouveau-né ? Contrairement à son enfant, son maintien ne trahissait pas son mal-être, la laissant digne et gracieuse. Pourrait-elle lui ressembler, le moment venu ? En sentant des yeux posé sur sa nuque, la concernée se retournait, l'aidant ainsi à remettre de l'ordre dans ses idées.
— Shuri, watashi no kodomo. Vas-tu participer aux épreuves ? — Oui, Hahaoya. J'espère faire honneur aux Orines.
Un sourire sur ses lèvres signifiait sa confiance et Hisaé la laissait vers son Destin. Est-ce qu'elle marchait droite, au moins ? ... Aux enregistrements, ils étaient plus nombreux qu'elle ne l'aurait pensé aux premiers abords ; tout comme elle, ses Soeurs aimaient les énigmes et les jeux, souhaitant certainement mettre leurs connaissances en avant. Pour les futures Geishas, c'était aussi le moyen de se démarquer auprès d'un éventuel Protecteur. Les Humains avaient l'air enthousiaste et quelques jeunes étrangers s'étaient risqués à l'aventure sans en mesurer la portée. Cela la fit sourire, d'autant que les questions posées sur la fiche étaient loin d'être discrètes et en étouffait plus d'un de gêne. Elle prit un verre d'eau, ou plusieurs, durant l'attende, avant qu'on ne les rassemble pour le petit discours d'introduction habituel. Ce dernier était quasiment effacé devant celui de la Prophétesse Leenhardt. C'était édifiant de la voir dominer la scène avec tous les regards fixés sur elle, comme si chacun d'entre eux buvaient ses paroles. Son Amour en faisait vibrer plus d'un, montrait l'exemple d'un mariage presque parfait et inspirait de grands artistes. C'était dommage que son antimage soit si encombrante ; Shuri aurait aimée être l'Orine d'une femme de son acabit.
Lorsque son tour fût venu, on la nommât avant de la conduire dans une pièce. Elle se retrouvait seule, temporairement, le temps d'analyser ce qu'elle avait sous les yeux. A quoi rimait cette épreuve ? Était-ce un moyen qu'ils discutent pour voir ce qu'il ferait de tout cet or, alors qu'il n'était qu'illusion ? Un moyen de briser la glace de la cupidité, certes. Elle eut un rictus amusé. Shuri avait choisi de participer par curiosité. Elle ne croyait pas trouver l'âme-soeur durant cet événement et son seul intérêt était la découverte des Enfants de Sympan, dont sa seule connaissance se résumait dans les ouvrages leur étant dédiés, souvent très peu flatteur de leur condition ou de leur savoir-faire. Un Aisuru potentiel n'était pas à écarter si son premier choix refusait le Lien. Et la porte s'ouvrit, la laissant face à quelqu'un qu'elle ne soupçonnait pas la présence à un tel événement. Tout du moins, pas entre ses murs.
— Oh ... Alors, c'est vous.
Post I - 605 mots - Watashi no kodomo ; mon enfant - Hahaoya ; mère
Questionnaire:
- Shuri Takahashi - Aucune fonction actuellement désignée, voyageuse en apprentissage - Non mariée - Aucun enfant - J'aime les notes délicates du sucre dans de l'eau, mais le poivré sur les aliments reste indéniablement le meilleur. Les plats épicées, ou avec de la sauce, rehausse les saveurs qui permettent de créer un art à part entière. Tout dans un plat l'est, y compris une préparation sur laquelle on passe du temps. Je n'apprécie pas le gaspillage alimentaire. Pour ce qui est du reste, je prends soin de mon corps et ne lui inflige aucun élément qui troublerait son ordre interne. - L'art du thé et la danse sont mes principales sources d'inspiration - Je n'ai aucune préférence pour n'avoir jamais rien tenté ; avoir l'esprit libre est d'être ouvert à tout
En sa qualité de futur premier, non de sa classe, mais bien de toute l'école, Zeryel avait fait ses devoirs avec un sérieux exemplaire avant d'entreprendre la traversée du Désert. Sur les conseils de ses professeurs qui incitaient chacun à se renseigner sur chaque chose entreprise, au sein de l'école comme en dehors, il avait aussitôt appliqué ce conseil pour ce voyage scolaire. Aussi scrupuleusement que possible, il avait écumé les rayons des bibliothèques pour s'informer sur cette nouvelle édition du Bal d'Encens et sur son organisatrice principale. La fête des amoureux comme l'entendaient les Humains, ou comme l'entendait Mancinia Leenhardt Katzuta, Matasif, pour ne prendre qu'un seul de ses multiples titres. Lire à son seul sujet lui avait dérobé plusieurs heures et il n'était même pas certain d'avoir fait le tour de ses hauts-faits.
Même si cela ne se voyait pas au premier coup d'oeil - ni même parfois au second - Zeryel était un Ange, et de ce fait, savait le lien intrinsèque et spécial qui reliait leurs races même s'il ne l'avait jamais constaté autour de lui. Il y avait peu d'Humains secondés de leur Ange Gardien à Stenfek. La ville était principalement occupée par des Réprouvés plus ou moins civilisés selon leur humeur. Mais le principe du Lien lui avait été expliqué assez tôt, et il avait complété ses connaissances en arrivant à Basphel. Pour autant, il n'avait jamais cherché la compagnie des Enfants de Sympan ni ne les avait évités. Il estimait juste qu'il s'agissait d'une potentielle future étape à sa vie, mais si lointaine dans son futur qu'il n'y passait guère beaucoup de temps à y penser. Dans un avenir beaucoup plus proche en revanche, sa vocation se dessinait avec bien plus de netteté, et c'est ce qui avait motivé sa venue. En outre, depuis les speed-datings, il n'avait plus réfléchi à se trouver une amoureuse ni quoi que ce soit de cet acabit. Ses amis, le Puffball et ses cours dévoraient son emploi du temps comme un Gourmand face à un buffet, et s'il pensait parfois à Kiara ou Maya, il ne trouvait pas de bonne raison pour venir les aborder sans que cela paraisse étrange. En les approchant, ses intentions deviendraient claires et il voyait d'ici les sourires entendus, voire pire, les moqueries qu'il récolterait. Il en fallait si peu pour semer les pires rumeurs qu'il se disait parfois que le simple fait de respirer constituait du grain frais à se partager dans la bassecour. Sa fierté comme son égo se révélaient trop fragiles pour y risquer des plumes, sans compter qu'il avait indigné Kiara et la honte lui cuisait encore l'échine. Non, il en était sûr et certain, il ne chercherait pas non plus d'amoureuse ici. À la place, il ferait quelque chose d'utile, à savoir trouver de la matière pour un article pour le journal de l'école.
Un pied posé sur le banc cerclant la fontaine pour se donner une attitude détendue, il promena son regard sur la salle dans laquelle ils avaient pénétré, le glissa de la première porte à la deuxième. La sortie, verrouillée tant qu'ils ne découvriraient pas son secret. Il se baissa et attrapa une poignée de pièces d'or et de gemmes. Certaines glissèrent d'entre ses doigts et il sourit à sa partenaire. « Qu'est-ce que tu ferais si tu étais riche et possédais tout ce qu'il y a dans cette salle ? » S'agissait-il d'une Humaine ? Il avait constaté, soulagé et ravi, qu'ils semblaient avoir le même âge, et surtout qu'elle était légèrement plus petite que lui. Habitué à devoir lever le nez pour voir ses camarades, il était heureux de se sentir plus grand pour une fois. « Je m'appelle Zeryel Belegad. Je viens de Basphel, enchanté de te rencontrer. On dirait que nous avons été désignés pour être amoureux, au moins aujourd'hui. » Il s'en voulut immédiatement et rougit de gêne en souhaitant se frapper violemment. « Je plaisante évidemment ! » Un rire nerveux le secoua et il regarda ailleurs, le bout des oreilles écarlate, impatient de changer de sujet. « On devrait peut-être se dépêcher de trouver des indices pour sortir d'ici. La bonne nouvelle, c'est que je ne suis pas impacté par le Ma'Ahid. La mauvaise, c'est que je vois mal comment sortir d'ici. Il y a peut-être une clé au milieu des pièces d'or ? C'est comme... » Il fronça les sourcils, à la recherche de l'expression couramment utilisée. « Chercher une aiguille dans une botte de foin ! Ouais. Bon, j'espère que c'est pas ça du coup. Peut-être qu'il faut danser pour ouvrir la porte ? On est à un bal après tout. » Bêtement, il ricana de sa plaisanterie.
Message I | 826 mots
Zeryel commence la première épreuve avec Dürdane.
Questionnaire:
- Nom & Prénom : Zeryel Belegad - Activité : Elève à Basphel - Situation maritale : Je suis trop jeune ! - Enfants : Plus tard, j'espère - Goûts : Je mange de tout, mais surtout des protéines. Je n'apprécie que peu le sucré et je ne fume pas, bien sûr. - Hobbies : Jouer au Puffball - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier : Hétérosexuel / Ça ne vous regarde pas !
Kyra Lemingway ~ Déchu ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 4732 ◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Tu commences à passer plus de temps à Utopia qu'à Avalon j'ai l'impression. ». Je me tournai vers Oriane comme je lui servis une tasse de thé, étonnée de sa remarque. Vraiment ? « Ça a l'air de plutôt bien se passer ces réconciliations avec ton Humain. ». Je ne la voyais pas dans mon dos, je pouvais tout de même clairement entendre la malice qui tintait sa voix et imaginer parfaitement le sourire qu'elle devait arborer. « Réconciliation est un grand mot. » répliquai-je en revenant dans le salon, une tasse dans chaque main. Je pus, par la même, obtenir confirmation sur ma réflexion. « Ce serait plus correct de parler d'entente cordiale. » ajoutai-je en m'asseyant, une tasse tendue à Oriane et l'autre sous mon nez. « Et donc c'est quoi exactement ce truc auquel tu vas participer ? » - « Une sorte d'événement marital. » répondis-je en attrapant une feuille et un crayon à portée de main. « Tu en as combien des nus déjà ? » - « Six. Deux du Fessetival, un de la collection Festin Royal, un de la collection Ruban du Cadeau, et deux de Léto. Je ne savais pas que ça te travaillait comme ça de trouver l'âme sœur. » - « Ils y mettent en avant les Liens, notamment à cause des Orines. Je ne pouvais décemment pas manquer ça. » ris-je en quittant ma feuille des yeux pour les lever sur Oriane. Se déroula un court dialogue silencieux où, d'un regard, elle m'interrogea sur ce que je voulais dire par là. D'un regard de ma part appuyé de ma part, accompagné d'un sourire en coin, elle eu sa réponse. « Ooooh. Je vois. C'est un vilain pied de nez que tu fais là. » en rit-elle à son tour. « Ils n'avaient qu'à préciser la nature des Liens en question. ». Je devais bien avouer que j'étais très amusée de cela. Il y en aurait deux ou trois qui ne risqueraient pas de sourire par contre.
Sous mes pas, le tintement de l'or et des pierres me rappelait à chaque instant l'étrangeté de cette mise en scène. Ce n'était pas des plus pratique pour marcher. Pire que les dunes du Désert. Je balayai la salle des yeux, m'attardant sur les détails pour comprendre exactement le but de cet endroit. Puis je tournai la tête vers la porte par laquelle on m'avait fait entrer, me questionnant sur l'identité de celui ou celle qui me rejoindrait. « Celui. ». La voix, inconnue, me détourna vivement de la porte, manquant de ce fait de trébucher en me tournant vers elle. Installée sur la fontaine se tenait une femme. Grande, les cheveux longs et ondulés, un air avenant au visage. « Pardon ? » - « Je disais, la personne qui va arriver est un mâle. ». Je fronçai alors des sourcils. Qui était cette personne pour être capable d'apparaître comme elle l'avait fait ici ? « Je m'appelle Gárreðmidr. Mais nous ferons plus ample connaissance plus tard. Ton partenaire ne va plus tarder. » - « Et comment peux-tu être au courant de tout cela ? » repris-je mon interrogatoire, délaissant le vouvoiement en constatant qu'elle ne s'en embarrassait pas. « Parce que c'est moi qui l'ai choisi. ». Peu certaine de ce qu'elle essayait de me dire, je me retins de froncer à nouveau des sourcils comme je ramenai mon attention sur la porte. « Remercie-moi pour ça d'ailleurs. Les dieux ont beaucoup d'humour. C'est avec Eraël que tu aurais dû te retrouver » - « Avec Max ? ». Surprise, je me tournai vers la blonde. Voyant qu'il ne s'agissait aucunement d'une blague, je ne pus retenir un rire qui emplit toute la pièce. « Ça aurait été rendre hommage aux Liens qui sont vénérés aujourd'hui, en plus d'être particulièrement drôle. », commentai-je, toujours rieuse. « Peut-être. Néanmoins le but de cet événement est d'apprendre à connaître l'autre en travaillant ensemble. Votre duo n'avait donc aucun intérêt. ». Difficile de la contredire, son explication se tenait plutôt bien, oui. « Mais ne t'en fais pas. Tu auras également de quoi t'amuser avec ce garçon. D'ailleurs, le voici qui arrive. ». La porte s'ouvrit et je me détournai de l'inconnue pour découvrir le fameux. C'était un jeune garçon, brun, typé de la race, l'air particulièrement jovial. Je voulus adresser une dernière parole à Gárreðmidr. Elle était cependant déjà partie. Je revins alors sur le nouveau venu, reportant à plus tard les nombreuses questions que j'avais à poser à cette femme. « Ce sera toi mon partenaire alors ? » fis-je en m'approchai de lui. « Enchantée. Je suis Kyra Lemingway. » me présentai-je en lui tendant une main. « À qui ai-je l'honneur ? »
- Nom & Prénom : Kyra Lemingway - Activité ; votre métier : Tenancière d'un bar à vin, négociatrice alimentaire, partenaire de la conception des Biscuits des Héros, alliée des Faes, Reine de Thräaneid - Situation maritale : célibataire - Enfants : Aucun - Goûts ; plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur : non fumeuse, buveuse occasionnelle. J'évite d'abuser de ce genre de consommation, ayant une trop grande facilité à pouvoir plonger dans l'addiction. Préférence au sucré mais je me satisfais autant du salé, idem en ce qui concerne les boissons - Hobbies : lectrice compulsive, collectionneuse involontaire, marmitonne et dégustatrice amatrice - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégié : Hétérosexuelle a priori. Quant à la position sexuelle, difficile de m'exprimer pour l'instant
La main de ma sœur s’écrasa sur mon crâne. Je fermai les yeux sous la pression désagréable tandis qu’elle m’ébouriffait les cheveux. Même si c’était affectueux, je n’aimais pas quand elle faisait ça. Après, mes cheveux étaient dans tous les sens et je mettais du temps à leur faire reprendre leur position initiale. Je venais tout juste de rejoindre mes sœurs et mon frère après leur avoir crié de m’attendre tandis qu’ils s’éloignaient déjà pour se rendre au Bal. Nous venions d’essayer une bonne heure et même les jours précédents, mais nous n’avions pas réussi à convaincre maman de venir avec nous. Le temps supplémentaire que je venais de passer avec elle n’avait pas eu raison d’elle. Au contraire, il avait plutôt eu raison de moi qui avait jusqu’ici hésité à m’y rendre. Avant de partir, maman m’avait rappelé de bien nous amuser, de faire attention, et de bien avoir un œil les uns sur les autres. Je lui avais promis que oui, bien que j’ignorasse tout de la manière dont l’événement allait se passer.
-Alors, on cherche une petite copine ? Se moqua Sunniva. T’as trouvé personne dans ta super école ?
Je me contentais de regarder ailleurs tandis que je me recoiffais. Je haussai les épaules. Malgré les apparences – j’avais participé aux speeds dating de Basphel il y avait peu – je n’étais pas si pressé de trouver l’amour. Je pensais que ce genre de choses devait arriver naturellement, sans qu’on n’eût à y penser ou à forcer quoi que ce fût. Le Bal d’Encens était avant tout un prétexte pour sortir du quotidien.
-Je ne sais pas. Je pense juste qu’on peut s’amuser, c’est tout.
Je levai les yeux vers Sunniva. Elle pouvait bien me provoquer, je pensais que sa participation à cette sortie était plus étonnante que la mienne. De nous quatre, c’était celle qui était la moins concernée par le célibat.
-Et moi je croyais que tu avais trouvé quelqu’un.
-Mais j’ai trouvé quelqu’un. Claironna l’aînée. Elle était aussi fière que si elle venait de remporter une compétition. Mais vois-tu, j’ai envie de m’amuser un peu moi aussi.
-Elle a surtout peur d’aller lui déclarer sa flamme. Railla Ahim qui était juste derrière nous.
-C’est pas vrai ! Je vais bientôt le faire. C’est juste que vous ne m’en laissez pas le temps.
-Ouuuh la peureuse !
Je ris et m’alliai à mon frère, sous les protestations de notre sœur. Nur, elle, ne faisait aucun commentaire. Elle était dans sa bulle, sûrement dans son imaginaire où elle s’inventait mille scénarios sur la manière dont elle rencontrerait le prince charmant une fois sur place. Nur était un cœur d’artichaut. Maman n’arrêtait pas de lui dire que ça finirait par lui jouer des tours. Par chance, ça n’avait pas été le cas jusqu’ici. Nous nous en inquiétions moins que notre mère ; nous nous en moquions même. Avant de partir, nous avions chacun parié sur le nombre de prétendants qui sauraient la conquérir lors de cette journée. Sushma et moi avions été raisonnables en ne lui en attribuant qu’un, mais Anjali, l’une de nos plus petites sœurs, avait fait monter les pronostics à six.
*
Je pénétrai dans l’étrange pièce où on m’avait demandé de me rendre pour commencer les épreuves. Avant cela, j’avais dû répondre à un questionnaire. Je m’étais naturellement éloigné de ma fratrie pour pouvoir lire et remplir le papier tranquillement. Je n’avais pas répondu à la dernière question. Même si j’avais essayé d’y mettre davantage de bonne volonté, je n’aurais pas pu de toute façon. Je n’avais que douze ans. Il y avait des expériences que je n’avais pas encore. Mais ça n’était pas très grave.
Malgré ma nervosité, je m’émerveillai devant l’architecture de la première épreuve. C’était véritablement une salle aux trésors. Je me baissai pour toucher les pièces et les pierres précieuses. Sous mes pieds, elles émettaient des crissements et des tintements mélodieux. Je portai l’une d’elles à la hauteur de mes yeux et la confrontai à la lumière. A ce moment-là, j’entendis la porte par laquelle j’étais arrivé s’ouvrir à nouveau. Je me détournai de mon sujet d’étude pour me tourner vers mon ou ma partenaire.
-Oh !
Je reconnus immédiatement la blonde. Mon sourire s’élargit. Mélissandre était une camarade de Basphel, l’une des rares Humaines que j’avais rencontrées là-bas.
-Salut ! Poursuivis-je en Alikir.
J’étais heureux de la revoir. Notre entrevue au speed-dating avait été trop brève et depuis, nous n’avions pas eu l’occasion de nous revoir. Toutefois, j’avais le sentiment que nous avions créé un lien particulier en très peu de temps. J’appréciais cela.
-C’est amusant qu’on soit encore tombé ensemble. Ça fait longtemps. Tu vas bien ?
Je profitai de cette nouvelle prise de recul pour contempler la salle dans sa globalité.
-C’est la première épreuve. Je ne sais pas vraiment ce qu’il faut faire, mais c’est très joli. Je n’avais jamais vu autant de richesses. Tu penses qu’il faut fouiller là-dedans ?
Je l’invitai à s’approcher pour admirer toutes ces merveilles à nos pieds. Je me voyais mal devoir creuser dans ces monticules. La réponse était peut-être ailleurs et tout cela était fait pour nous détourner du sujet. Pour autant, s’il fallait le faire, je le ferai. Tout dépendait des suppositions de mon binôme.
-Tu penses que c’est des vraies ?
Ça me paraissait trop gros – n’importe qui pourrait s’en mettre plein les poches et s’enfuir avec à l’issue des jeux – mais j’avais envie d’y croire.
909 mots
Questionnaire:
- Nom & Prénom : Taj Abhijit - Activité ; votre métier : Etudiant à Basphel - Situation maritale : Célibataire - Enfants : / - Goûts ; plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur : poulet sauce satey, limonade, les fruits. Je préfère le sucré. Je ne fume pas. - Hobbies : Etudier, rencontrer des gens. - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier : /
Dürdane Bēkara ~ Eversha ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 190 ◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2022◈ Activité : Boulangère [Rang I]
Dim 23 Juil 2023, 18:50
Le Bal d'Encens Dürdane et Zeryel
Dürdane sentit le rouge lui monter aux joues lorsque ses yeux se posèrent sur la dernière question du formulaire réservé aux participants des épreuves du Bal d'Encens. Pourquoi avait-elle besoin de préciser son orientation sexuelle et sa position préférée ? En quoi cela allait-il leur servir ?
Ne me dit pas que... s’inquiéta-t-elle en se demandant dans quel traquenard elle s’était encore fourrée. C'est une fête des amoureux, ça d'accord, mais on ne va quand même pas devoir...
Sachant que chaque épreuves seraient retransmises par des Anges dans toute l'oasis et que les nombreux spectateurs pourraient alors parier sur la réussite des couples, cela mit la jeune fille extrêmement mal à l'aise et c'est d'un geste rageur qu'elle barra la dernière question.
Son père serait lui aussi dans le public, il avait fermé sa boulangerie exprès et prit quelques jours de congés après l'importante commande pour les réfugiés d'Utopia. Elle ne voulait pas le décevoir en échouant aux épreuves mais elle ne voulait pas non plus qu'il connaisse des choses aussi intime sur elle...
Dürdane fut alors invitée à suivre l'un des organisateurs vers le lieu du premier challenge et de son partenaire pour la journée.
Qui sera-t-il ? Oh mes Ætheri, j’espère que ce sera un Humain... s’inquiéta la jeune fille en pénétrant dans la salle de pierres blanches.
Elle constata alors qu'un garçon de son âge environ l'attendait déjà, un pied posé négligemment sur le rebord de la fontaine centrale. De prime abord pour Dürdane, cela lui donnait un air m'as-tu-vu assez détestable mais le but de cette journée était d'apprendre à connaître un partenaire potentiel, elle allait devoir se prêter au jeu. La jeune fille prit alors une profonde inspiration pour se donner du courage et s'approcha de la fontaine d'un pas raide. Elle se savait être potentiellement observée par des centaine d'yeux et cela l'angoissait.
Marche droit... ça va aller. Marche droit, tu peux le faire... s'encouragea-t-elle intérieurement.
Malheureusement, le stress eut raison d'elle et la jeune fille trébucha sur un monticule de pièce d'or qu'elle n'avait pas vu. Elle se rattrapa de justesse pour ne pas finir la tête la première dans la fontaine mais Dürdane s'imagina déjà les commentaires des spectateurs sur cette entrée remarquable et cela la fit paniquer encore plus. Sa respiration était trop rapide et elle tremblait. Dans ces conditions, l'adolescente n'eut d'autre choix que de s’asseoir sur le banc en pierre encerclant le point d'eau tandis que son partenaire bavardait comme si de rien n’était.
– T'es un Ange ? éructa soudainement Dürdane en apprenant que ce Zeryel Belegad n’était pas affecté par son Ma'Ahid.
Oh misère... la journée va être longue, se lamenta la jeune fille qui participait à ce Bal uniquement pour se trouver un partenaire Humain avec qui se marier. Elle n'en avait que faire de tous les autres liens que souhaitait célébrer la personnalité la plus importante de leur Royaume après la Reine.
De loin, ce jeune homme aurait pu paraître totalement Humain puisque ses ailes n’étaient pas déployées, et c’était là le piège. Dürdane détestait ne pas savoir à qui elle avait à faire en face d'elle, elle trouvait cela d'une impolitesse sévère. Elle avait eu le même genre d'ennui au mariage de Mancinia Leenhardt et Neah Katzuta vu tous les peuples qui s’étaient côtoyées à ce moment-là et elle s’était alors imaginée la mise en place d'une sorte de brassard de couleur par race pour régler facilement ce problème et éviter tout malentendu.
Dürdane sembla néanmoins se rendre compte que sa phrase n’était peut-être pas adaptée au contexte festif de la journée et elle s'en voulu de ne pas avoir réussi à maîtriser ses émotions.
Les Anges sont de nouveau les bienvenus chez nous... rentre toi ça dans le crâne ! s'admonesta-t-elle en son for intérieur en serrant les poings.
Néanmoins, Dürdane ne parvenait pas à s'y faire, la magie la dégouttait et par extension, tous les utilisateurs de magie, quels qu'ils soient.
– Heu... je suis... commença la jeune fille en regardant ses pieds.
Elle hésitait à donner son nom complet, consciente que son impair pouvait mettre à mal la réputation de la boulangerie de son père.
– ... Dürdane, finit-elle par lâcher d'une toute petite voix. Et pour, heu... ta première question, l'or ne m’intéresse pas... Et... et toi ?
Elle avait posé la question en retour car la jeune fille ne savait pas comment alimenter autrement une conversation. Surtout une conversation qui commençait aussi mal. Pourtant elle se demanda immédiatement si elle n'avait pas fait une nouvelle bourde : est-ce que les Anges pouvaient souhaiter être riche à million ? N’était-ce pas considéré comme un péché chez eux ?
Pour cacher sa gêne elle reprit bien vite la parole :
– Heu... on pourrait commencer par vérifier les murs. Il y a peut-être un mécanisme... Je commence par là et toi par là-bas ?
Elle montrait à Zeryel le coin opposé à elle, et sans lui laisser le temps de répondre, Dürdane s’éloigna de l'Ange. Elle espérait gagner du temps grâce à cette manœuvre de diversion et ainsi reprendre contenance afin de poursuivre le Bal d'Encens un peu plus sereinement.
Je me demande comment s'en sort Erkan... songea-t-elle distraitement en palpant le mur devant elle. Elle n'avait cependant aucun doute quant au fait que sa prestation serait meilleure que la sienne.
Post I – 890 mots
Questionnaire :
- Nom et Prénom : Dürdane Bēkara - Activité / métier : Je suis à l'Askeri et j'ai commencé mon apprentissage en boulangerie - Situation maritale : Célibataire - Enfants : Aucun pour le moment, je suis trop jeune - Goûts (plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur) : J'aime le sucré, mon dessert et ma boisson préférées sont le Kaymar [sorte de riz au lait, souvent saupoudré de cannelle, ou doré dans un four] et le Thé du Désert. Je suis non-fumeuse - Hobbies : La pâtisserie - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier :
Dernière édition par Dürdane Bēkara le Jeu 27 Juil 2023, 16:08, édité 1 fois
Kitoe ~ Démon ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 1698 ◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
C’était la première fois que Blu se rendait dans cette région du monde, au grand plaisir de sa curiosité intarissable lorsqu’il s’agissait de quitter les remparts de son monde connu. L’excitation le jour de son départ avait été telle qu’elle l’avait rarement vécu. Elle était aussi un peu stressée. Avant de partir, elle s’était beaucoup informée sur la manière de vivre, voire de survivre sous les chaleurs auxquelles elle allait devoir faire face. Une fois dans le Désert celle-ci ne l’avait pas tout de suite incommodée. Au départ, elle avait même trouvé ça agréable et s’était sentie grandir un orgueil. Il n’avait pas fallu plus d’une heure pour qu’elle se mette à suer comme un phacochère.
C’était à l’arrivée que Blu s’était sentie le plus mal. Il n’était plus seulement question de chaleur, mais aussi d’Anti-Magie. La jeune Magicienne y avait déjà été confrontée par le passé, mais cette annihilation zéro avait tendance à lui mettre l’estomac à l’envers. L’adolescente rajusta son chapeau et sa chemise. On lui avait conseillé de bien se couvrir avant d’entamer ce voyage et elle était bien contente d’avoir écouté ses aînés. Ici, le soleil tapait comme elle n’avait jamais vu le même astre taper. C’était de véritables coups de marteau sur une enclume. Sur place, la simple vision de points d’eau et de végétation suffisait à lui faire du bien. Il y avait beaucoup de monde. Blu ne connaissait personne, si ce n’étaient les élèves de Basphel qui s’étaient aussi rendus sur les lieux. Ils étaient plusieurs, ce qui à son avis était une excellente chose.
Blu se fondit dans la masse. Piquée dans son esprit de compétition, elle s’était inscrite aux Épreuves conçues pour l’événement, après quoi on lui demanda de répondre à un questionnaire. La Magicienne s’exécuta et y répondit dans la minute. Quand elle releva la tête, elle aperçut au loin ses employeurs : Neah et Mancinia. Cela faisait longtemps qu’elle ne les avait pas vus, alors ils l’intimidaient comme la première fois. Elle resta en retrait jusqu’à la suite des festivités.
Blu se rendit à la première épreuve avec soulagement. Le défi se déroulait à l’ombre et à l’abri. Tout à coup, même le silence s’imposait. L’étudiante examina la pièce. La pierre était blanche. Le sol recouvert d’or et de pierres précieuses. Au centre trônait une fontaine. L’endroit était assez irréel. Comment avait-on pu créer plusieurs fois ce même lieu en plein milieu du Désert, et sans Magie ? Blu était fascinée par ce qu’elle avait sous les yeux. Malgré son sérieux, l’ombre d’un sourire s'immisçait sur ses lèvres. Elle avait bien fait de venir ici. Cela allait être plus instructif et plus drôle qu’elle ne l’avait imaginé car il ne s’agissait pas seulement d’un grand rassemblement ayant pour but de trouver l’âme-soeur… ce que, de toute manière, elle n’avait pas grand espoir de trouver ici.
La personne avec qui elle devait coopérer entra à son tour dans la salle.
-Salut.
C’était une fille. Son visage lui était familier.
-Moi c’est Blu. Et toi ?
Elle était jeune aussi. A peu près son âge.
-T’es à Basphel, non ? Elle lui sourit. J’ai l’impression qu’on s’est déjà vues. Moi je suis dans le département de l'Étain.
Elle en revînt à l’énigme géante dans laquelle elles étaient plongées. Dans ce genre de discipline, elle était imperturbable.
-Il me semble qu’il faut ouvrir cette porte là-bas. Dit-elle en pointant la concernée du doigt. Il doit y avoir une clef cachée quelque part.
Elle posa ses poings sur ses hanches et réfléchit. Toute cette richesse à même le sol l’intriguait. Elle ne comprenait pas le rapport entre tout cela et la clef qu’elles devaient chercher. Est-ce que c’était pour faire diversion ?
619 mots
Questionnaire:
- Nom & Prénom : Blu Dantilleul - Activité ; votre métier : Etudiante à Basphel - Situation maritale : Célibataire - Enfants : / - Goûts ; plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur : Les plats de crudités, les choses à picorer. Je préfère le salé et je ne fume pas. - Hobbies : Explorer, marcher. - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier : /
Lorsque Aubépine avait reçu la lettre de ses parents lui autorisant sa participation au Bal d’Encens, elle s’était pincé la peau jusqu’à ce que ce que celle-ci prenne la teinte d’une tomate bien mûre. Sur le bureau de la Magicienne traînait encore les brouillons tachés d’encre sur lesquels s’étirait l’habituelle litanie plaintive visant à contraindre l’autorité parentale à lui céder un peu de liberté (selon elle bien méritée). Son père avait anticipé la requête et la lui accordait ; le soulagement à la perspective de ne pas avoir à se battre une énième fois avec sa fille unique transpirait dans sa prose, plus fleurie encore que d’ordinaire. Sans doute espérait-il qu’en lui lâchant un peu la bride pour cette fois, la jeune fille se montrerait moins quémandeuse lors de la prochaine sortie scolaire de Basphel. De plus, le Bal d’Encens jouissait d’une bonne réputation ; les Percefeuille eux-mêmes s’y étaient déjà rendus par le passé. La présence d’une forte anti-magie les rassurait d’ores et déjà sur la sécurité de leur enfant – et de celle des autres, souvent mise en péril par la maladresse notoire de l’apprentie Magicienne. Aubépine soupçonnait la nature fleur bleue de son paternel d’avoir également pesé dans la balance. Quoi de mieux qu’une idylle marquée du sceau de l’Amour véritable pour remettre sur le droit chemin une Magicienne qui veut virer Sorcière ? Pourtant, si la jeune fille comptait bien faire des rencontres, ce n’était pas pour trouver l’âme sœur ; elle se figurait qu’une Sorcière digne de ce nom était plutôt du genre à enchaîner les relations sulfureuses – peut-être même bien que le mot "enchaîner" était à prendre littéralement dans certains cas ? Elle n’avait pas vraiment d’expérience en la matière, mais il y a un début à tout.
Aubépine avait voyagé avec Basphel ; elle n’était pas rentrée chez elle pour les vacances, préférant profiter de la quiétude de l’école vidée de la majorité de ses élèves pour rattraper son retard sur des devoirs qui lui donnaient du fil à retordre. Si on l’avait mise en garde à propos du climat particulier du Désert, rien ne pouvait la préparer à l’oppressant combo que constituait la chaleur torride et l’anti-magie ; la jeune fille n’ayant que très peu fréquenté d’Humains, cette sensation ne lui était pas familière et n’avait rien d’agréable. Sa maîtrise de la magie laissait à désirer mais s’en retrouver dépossédée lui faisait tout drôle. Ça lui rappelait ces cauchemars où elle se retrouvait à devoir aller en classe toute nue – la nausée en plus. La jeune fille épongea la sueur qui s’agglomérait au bord de ses sourcils et se mit en quête de rafraîchissements dès qu’elle en eut l’occasion. Il lui était difficile de profiter des festivités dans de telles conditions. Des auréoles poisseuses s’épanouissaient déjà sur le col de sa robe et sous ses bras. Elle décida qu’elle profiterait de la fraîcheur de la soirée pour découvrir plus à son aise les activités du Bal ; pour l’heure, il lui fallait préparer les Épreuves. On lui avait remis le questionnaire à son arrivée et elle l’avait rempli avec une malice mal dissimulée. Participer à un évènement où les couples sont formés selon le vœu des Ætheri eux-mêmes alors qu’elle avait à l’esprit un tout autre dessein lui donnait un petit goût de corruption tout à fait délectable. Un gloussement se coinça dans sa gorge à la lecture de la dernière question et c’est rougissante qu’elle resserra son emprise sur la plume pour inscrire sa réponse. C’était sans doute une question destinée aux adultes, mais elle se sentait d’humeur audacieuse, aujourd’hui. Quel mal y avait-il à prendre un peu d’avance sur l’avenir qu’elle se destinait ?
Elle finissait son deuxième verre de menthe à l’eau lorsque son nom fut appelé. Nerveuse, l’étudiante s’empressa de rejoindre la salle où l’attendait l’épreuve et "l’âme sœur" qu’on lui avait choisi.
« Nom d’un potimarron… ! » Elle s’était attendu à tout sauf à cet étalage de richesses digne d’un véritable repaire de dragon ; les innombrables pièces formaient comme une mer d’or et les gemmes la paraient de nuances colorées et étincelantes. Les murs de pierre blanche s’en retrouvaient nimbés de lumières cuivrées. La voix qui s’éleva alors la fit sursauter. Heureusement, ce n’était pas un dragon revêche qui s’adressait à elle, mais une jeune fille pas bien plus grande qu’elle qui la fixait de ses grand yeux bleus. « Oh… ! Oui, c’est vrai, je suis à Basphel aussi ! » balbutia-t-elle d’une voix un peu forte avant de se reprendre : « On a dû se croiser dans les couloirs, alors ! Mais on est pas dans le même département, je suis chez les Craies. » Elle avait prononcé la dernière phrase un peu vite. Elle n’était pas fière de cette information, mais il lui semblait impoli de ne pas se présenter de la même manière que son interlocutrice. « Je m’appelle Aubépine Percefeuille, enchantée, Blu.» Elle se sentait un peu intimidée maintenant qu’elle se retrouvait en tête à tête avec une autre élève de son école. Mais la petite Magicienne ne se laissa pas démonter et, se frottant les paumes les unes contre les autres, s’approcha de la porte pour la détailler de plus près. C’était étrange de fouler du pied une telle fortune, même factice. « Une clef, tu penses ? Il y a une serrure, en tout cas, tu dois être sur la bonne voie. » Aubépine considéra un instant l’amoncellement de pierres précieuses et de pièces et la fontaine qui présidait au milieu de la salle. On attendait quand même pas d’eux qu’ils fouillent là-dedans, si ? « Peut-être que c’est comme dans ce vieux conte de Magiciens et que c’est simplement un test de notre volonté. Quelqu’un de trop avare se perdrait dans la contemplation des joyaux et des possibilités qu’ouvrent une telle richesse, et en oublierait de tenter de sortir... » Au moment où elle se penchait pour attraper une piécette d’argent, son chapeau dégringola de sa tête. C’était un chapeau à bord larges aux mailles très serrées ; elle avait entortillé des turbans et des foulards de tissu fin sur le dessus pour émuler le style des chapeaux à bout pointu qu’elle affectionnait tant. Le tout formait un équilibre précaire sur son crâne et n’était sécurisé que par deux lanières de soie qui lui enserraient le menton. Par réflexe, elle se jeta en avant pour le rattraper, tombant à son tour ; elle s’étala de tout son long sur un monticule qui n’aida en rien à amortir sa chute. « Oh lala… mazette... » Au moins, cette fois, l’anti-magie l’avait empêchée de remplir la pièce de plantes grimpantes.
1117 mots
Questionnaire:
- Nom & Prénom : Aubépine Percefeuille - Activité ; votre métier : Étudiante à Basphel - Situation maritale : Célibataire ! ;) - Enfants : Aucun - Goûts ; plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur : Je pense que toute forme de nourriture se doit d’être honorée, mais si je devais choisir, ce serait la tourte à la viande et aux courges jaunes de ma grande-tante et le lait de poule. Je ne peux pas résister aux sucreries (et surtout pas aux feuilletés de Lune au beurre frais). Je ne fume pas encore mais j’aimerais me mettre au cigare. - Hobbies : L’alchimie, le jardinage et la lecture. - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier : Ouverte à toutes, à tous, et à tout !
Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2458 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
La main en suspens au-dessus de sa paupière, Melissandre papillonna des yeux avant regarder son reflet dans le miroir, la tête légèrement sur le côté pour mieux observer le trait de khôl sur sa paupière. « Pourquoi tu t'attardes là-dessus ? » - « Ça sert à rien. » - « Personne ne veut de toi. » - « Tout le monde s'en fout de toi. » - « Tu veux ressembler à une pute ? » - « Elle ressemble à une pute. » - « C'est faux ! » hurla l'albinos pour les faire taire tous. Pourtant elle était déjà prête à effacer toute trace de maquillage sur son visage. « Meli, tout va bien ? ». L'adolescente se tourna vers sa mère, dissimulant avec difficulté les larmes de colères nées des remarques de ses voix. « Oui. Ça va. ». Il y avait cependant des tons de voix et des expressions qui n'échappaient pas à une mère, d'autant plus quand chaque fois qu'elle revoyait sa fille elle la trouvait différente. Plus renfermée. Plus triste. « Tu es sûre ? Tu n'es pas en train de me cacher quelque chose ? ». Melissandre nia d'un signe de la tête avant de commencer à se tresser les cheveux en silence. Comprenant qu'elle n'avait à faire qu'à un mur, Maryam décréta qu'il ne servait à rien d'insister. Elle se chargerait d'avoir une discussion avec sa fille, mais plus tard. Pour l'instant elle voulait juste la voir sourire avant de rejoindre l'oasis où se déroulait le Bal d'Encens. « Tout ira bien. Le tout c'est de s'amuser avant toute chose. » conclut-elle en posant les mains sur les épaules de Melissandre avant l'embrasser sur la tempe. « Regarde-toi. Tu es magnifique. Il n'y a rien qui puisse mal se passer. » sourit-elle en regardant à son tour dans le miroir pour y croiser le regard carmin de la jeune Humaine qui lui répondit d'un sourire bienveillant. « Des mensonges. » - « Jamais elle sera sincère avec toi. ». La mine de l'adolescente se rembrunit alors. C'était vrai. Un parent ne pouvait jamais être objectif avec son enfant. « Maman. » l'interpella-t-elle avant que celle-ci ne quitte la chambre. « Papa et toi, c'est à un Bal d'Encens que vous vous êtes rencontrés, oui ? ». Ce fut dans l'œil de la mère qu'un éclat de tristesse passa. « En effet. ».
Melissandre détaillait une nouvelle fois sa jumelle. Elle avait joué de ses nombreux tatouages marquant sa peau en en usant comme des bijoux. Les traits et les couleurs avaient été rehaussés d'une poudre pailletée et de fausses pierres apposées à même la peau. C'était joli. Elle avait une fibre artistique qui manquait à Melissandre, et pour cela elle la jalousait. « C'est le moment de se séparer. Bonne chance ! » souhaita la clone. « Oui. Bonne chance. » répéta son modèle en lâchant la main de son double pour rejoindre la pièce vers laquelle on la mena. La première chose qui la frappa fut le brillant de l'or qui l'éblouit. Passé cette étape et pénétrant enfin les lieux, ses yeux s'agrandirent, tant de joie que de stupeur, en découvrant son partenaire. « Taj ! ». Elle ne devrait pourtant pas s'étonner. Lui aussi habitait Qaixopia, il était évident que les chances de le croiser à cet événement étaient grandes. Elle ne s'attendait cependant pas à tomber en duo avec lui. « Ça va bien. ». Autant qu'une personne dont l'esprit était parasité de voix silencieuse puisse aller. « Je suis contente d'être avec toi. » ajouta-t-elle, bien plus sincèrement. Il était toujours plus rassurant de partager une aventure avec un visage connu. À son tour elle attarda son regard sur son environnement qu'elle n'avait pas encore pris le temps d'observer. Elle se croyait dans l'une de ces chambres dont on parlait dans certains contes dans laquelle on cachait le trésor de toute une vie aux yeux du monde. « Je ne sais pas. ». Elle s'approcha de la porte. Il n'y avait ni serrure ni quelques mécanismes que ce soit permettant d'ouvrir la porte. Elle appuya sur le battant, tenta de tourner la poignée. Il n'y avait rien à faire. La porte demeurait bloquée dans ses gonds. Pourtant, au lieu de l'agacer, un large sourire se dessina sur son visage. « Il doit y avoir un indice quelque part. Il– ». Elle marqua un temps en constatant une imperfection dans le sol à ses pieds. « Là. » fit-elle en s'agenouillant pour repousser les gemmes qui l'empêchaient de discerner l'ensemble des aspérités. Il s'agissait d'un dessin, gravé à même le sol, dans un style très minimaliste. « Tu crois que ça représente quoi ? J'imagine que ça doit être la pièce où nous sommes. Le reste, je suis moins sûre de comprendre. ». Cette gravure était trop minimaliste. Peut-être était-ce la fontaine au centre ? Elle n'en était pas certaine.
- Nom & Prénom : Melissandre Sibola Gemû - Activité ; votre métier : Etudiante à Basphel - Situation maritale : Célibataire - Enfants : / - Goûts ; plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur : Les plats pas trop élaborés ou pas trop épicés. Et j'aime bien les boissons parfumées à l'hibiscus de manière générale. - Hobbies : les jeux en tout genre - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégié : Hétérosexuelle. Et je sais pas, y a pas de préférence je crois
Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2458 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Maximilien n'était pas certain de savoir qui remerciait pour l'avoir mis dans cette situation. La principale concernée était surement la pression sociale. Au moins on ne l'ennuiera plus au sujet de son célibat avant quelque temps avec cette participation. Un avis qu'il n'avait pas évoqué à voix haute. Il savait que certains le critiqueraient pour venir avec cette idée en tête, que ça n'aboutirait forcément à rien en réfléchissant de cette façon. Il leur répondrait qu'il ne croyait, de toute façon, pas vraiment au coup de foudre. Qu'il s'agissait d'une idée bien romanesque et que ceux en étant frappés avaient eu de la chance. Le crayon qu'il tenait en main arrêta sa course un instant au-dessus de la dernière question à laquelle il devait répondre comme il arqua un sourcil. En voilà une curieuse question qui tranchait bien avec le reste. Comptaient-ils mettre les duos sous des tentes à la fin de la journée en espérant qu'il se passe quelque chose. Un sourire amusé à la commissure des lèvres, il se décida à enfin répondre à la dernière question. Ceci fait, et le questionnaire remit, on le mena jusqu'à la première énigme, son guide le poussant dans la pièce non sans une certaine forme de curiosité. Maximilien crût y discerner un peu d'envie aussi. Il balaya rapidement cette impression d'un haussement d'épaules avant de s'approcher de la demoiselle déjà présente. À sa tenue, il devina aisément qu'il s'agissait d'une Orine. Ils en voyaient de plus en plus aux alentours depuis les débuts de l'alliance négociée entre leurs races respectives. Celle-ci paraissait à peine moins âgée que lui. Ce qu'il en était réellement, c'était encore autre chose. La plupart des races magiques pouvaient conserver un visage de vingt ans quand bien même elles en ont cent. Les Orines ne devaient pas échapper à cette règle. Prêt à se présenter, celle-ci le devança cependant d'une remarque qui le déstabilisa. Ce n'était pas la première fois en réalité que ça lui arrivait. S'il avait fini par admettre que ce serait coutumier au sein du peuple Humain, l'effet lui demeurait toujours aussi inattendu lorsque cela provenait d'une race étrangère. D'ailleurs, n'eût-elle pas été une Orine, il aurait pu mal prendre cette réplique. « En effet, c'est moi. » commenta-t-il pour retomber tranquillement sur ses jambes et retrouver l'aplomb pour une discussion plus fluide. « Et vous, vous êtes ? » l'interrogea-t-il en baissant les yeux sur la fille des Arts, car son visage à elle lui était totalement inconnu. « Vous attendez depuis longtemps ici ? » continua-t-il à la questionner en posant un œil panoramique sur l'endroit. « Dites, ça vous dérange si on se tutoie plutôt ? Si on doit travailler ensemble pour résoudre les épreuves, autant se débarrasser des barrières, non ? » déclara-t-il finalement en reportant son attention sur Shuri. « Tu es une Orine n'est-ce pas ? ». Il attendait plus une confirmation qu'autre chose. Elle en avait toutes les caractéristiques. « On baigne dans ton milieu aujourd'hui. » fit-il en posant un genou au sol pour s'emparer d'une fine gemme d'un bleu lagunaire. Il la leva vers la source de lumière, jouant avec les reflets de celle-ci sur la pierre. « Toi qui maîtrises mieux l'art des énigmes que moi, t'en penses quoi de tout ça ? Cette mise en scène, ce qu'elle peut cacher ? ». Lui se demandait déjà si ce décor n'avait pas juste vocation à distraire les participants. La cupidité comme l'avidité pouvait faire rapidement tourner les esprits et ternir les cœurs. Il était de notoriété que l'argent faisait partie des principales raisons pour laquelle on commettait un meurtre.
- Nom & Prénom : Maximilien Eraël - Activité ; votre métier : Charpentier ébéniste et Caporal au sein de L'Armée des Humains - Situation maritale : Célibataire - Enfants : Deux - Goûts ; plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur : Les plats épicés et relevés, comme les oranges à la cannelle ou les samoussa. Fume accessoirement le ghelyan - Hobbies : le travail manuel - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégié : Hétérosexuelle / Ca dépend du gabarit de la personne en face
Particularité : ● Une courte tresse sur le côté droit du visage, un anneau dans l'oreille gauche
Métier : ● X
– Pāṁ [père] ! s'exclama Erkan en apercevant son père au cœur de la foule de l'oasis.
Sans réfléchir il se précipita à sa rencontre. Malheureusement, le jeune homme n’était pas aussi agile qu'il le pensait et il bouscula plusieurs personnes sur son chemin. Il prit quelques secondes à chaque fois pour s'excuser avec un grand sourire avant de repartir de plus belle.
– Oh, tu es tout seul ? s’enquit Erkan avec une pointe de déception dans la voix lorsqu'il arriva au niveau de Bekir.
Ce dernier était habillé de sa belle tenue de Caporal de la Garde et il ébouriffa les cheveux d'Erkan en le saluant avec un sourire malicieux. Erkan ne s'en offusqua pas, il ne s’était pas coiffé ce matin-là – comme tous les autres matins à vrai dire – malgré l'importance de la journée.
– Tu sais bien que ta mère et ta sœur sont retenues à la Capitale par leur travail, et le Caporal de ton frère a estimé que ses Premières Années étaient encore trop jeunes et inexpérimentés pour faire un aussi long voyage dans le désert jusqu'à ce lieu, expliqua Bekir d'un ton posé.
– Et toi, comment ça se fait que tu sois ici alors ? demanda le jeune homme, conscient que son père non plus n'avait pas beaucoup de temps libre.
– J'ai pris la mission de sécurisation de l'endroit avec mes hommes, répondit-il avec un clin d’œil. Je ne pouvais pas te laisser tout seul à ton premier Bal d'Encens !
Erkan rit de bon cœur, heureux d'avoir au moins un membre de sa famille avec lui pour le soutenir en cette magnifique journée de fête. Néanmoins, Erkan ne participait pas au Bal pour espérer trouver l’âme sœur – il savait que sa mère lui trouverait une partenaire de vie acceptable pour leur nom le moment venu – mais plutôt pour se confronter aux épreuves.
– Tu verras Pāṁ , je serais le meilleur ! Que ce soit des épreuves de logique, ou de force, rien ne me résistera !
– Mon fils, le Bal d'Encens n'est pas une compétition. L'important c'est que tu fasses connaissance avec le ou la partenaire que les Ætheri t'auront désigné et que vous vous amusiez, le réprimanda gentiment Bekir.
– Ne t'en fait pas pour ça, je m'amuse toujours dans tout ce que je fais ! répliqua Erkan en dévoilant toutes ses dents dans un large sourire. Oh, mais ça serait merveilleux que je sois avec une Orine, en fait ! changea-t-il de sujet quand l'idée lui traversa soudainement l'esprit.
Il avait pu en rencontrer lors du mariage de Mancinia Leenhardt et il commençait à comprendre le rôle de muses qu'on leur attribuait. Avec une Orine à ses côtés c’était sûr qu'il parviendrait à réaliser son pari de créer un musée à Qaixopia !
– Tu ne vas pas tarder à le savoir, déclara Bekir, allez, file, ça va commencer !
Erkan oublia totalement ses interrogations sur son ou sa future partenaire de jeu lorsqu'il pénétra dans la salle aux murs blancs. Son regard fut tout de suite attiré par les milles et un reflets colorés que projetaient les pierres précieuses et les pièces d'or au sol. Il se pencha pour en ramasser une poignée tout en se demandant si elles étaient vraies. Se pouvait-il que le Royaume de Qaixopia fut aussi riche pour se permettre une telle folie ? Ou alors ces pierres provenaient de la réserve personnelle de la femme la plus influente du Royaume : la Matasif Mancinia Leenhardt-Katzuta ?
Erkan était tellement absorbé dans sa contemplation qu'il ne s’aperçut pas immédiatement qu'une femme était déjà présente dans la pièce. Ce ne fut que lorsque cette dernière s'approcha et se présenta que le jeune homme sursauta en se rendant compte de son impolitesse.
Il bredouilla alors des excuses sur son manque de savoir-vivre tout en lâchant précipitamment les pièces qui tintèrent en retombant au sol.
– Vous... vous avez dit vous appeler Kyra Lemingway, c'est bien ça ? redemanda-t-il pour être sûr d'avoir bien entendu car il voulait éviter toute nouvelle maladresse. C'est étrange, ce nom me dit quelque chose...(il marmonna cette dernière phrase pour lui même avant de poursuivre d'une voix qu'il espérait rendre un peu assurée) Moi c'est Erkan... Erkan Jāmanī.
C'est à cet instant que le jeune homme se rendit compte de la main tendue de Kyra qui devait patienter ainsi depuis de trop nombreuses secondes. Il se dépêcha alors de la serrer avec un sourire contrit, puis, constatant que le silence commençait à s’étirer et ne le supportant pas, Erkan reprit la parole :
– Il... il paraît qu'on doit faire connaissance, alors... heu... quel est votre animal préféré ? Moi c'est le chat ! Je trouve ces petites boules de poils totalement adorables et pleines de prestance ! J'aimerai tellement en avoir un à moi un jour, mais avec le Service Militaire ce n'est pas vraiment le bon moment... Ils sont assez strictes sur l’hygiène dans les baraquements donc ils ont interdit les animaux de compagnie, quels qu'ils soient. Et puis, même plus tard ce ne sera sûrement pas possible puisque je souhaite m'engager ; je n'aurai pas beaucoup de temps à lui consacrer et comme je serai potentiellement amené à partir pendant de longs mois, je ne sais pas qui pourra s'en occuper...
La femme devant lui l’éblouissait tellement qu'Erkan en avait perdu tous ses moyens et comme à son habitude lorsqu'il était stressé, le jeune homme déblatérait des phrases à toute vitesse sur n'importe quel sujet afin de cacher son trouble.
– Oh! Mais on doit aussi sortir d'ici, j'imagine ! Vous avez une idée peut-être ?
Post I – 943 mots
Questionnaire :
- Nom et Prénom : Erkan Jāmanī - Activité / métier : Actuellement en troisième année du Service Militaire mais futur Commandant de l'armée ! - Situation maritale : Célibataire - Enfants : C'est pas prévu pour tout de suite. - Goûts (plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur) : Il faut que ce soit chaud et épicé pour avoir du goût ! Et je suis non-fumeur. - Hobbies : L’entraînement c'est la vie ! Et le dessin à mes heures perdues. - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier : Sûrement hétérosexuel et pas encore d'avis sur la question.
Dernière édition par Dürdane Bēkara le Mer 23 Aoû 2023, 15:33, édité 1 fois
Kyra Lemingway ~ Déchu ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 4732 ◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Le groupe s'arrêta bivouaquer à l'ombre d'un épais massif rocheux. Une sculpture naturelle des plus spectaculaires, taillée par le vent, le sable et le temps. « On ne voit pas souvent de Nains sur le continent. Qu'est-ce qui vous amène à rejoindre Utopia ? » interrogea l'un des nomades en tendant une écuelle pleine à l'intéressé. « Je rejoins mes frères qui s'y trouvent déjà. Certaines obligations m'ont forcé à quitter le Désert. Mais il est tant d'y retourner pour finir ce qui a été commencé. » répondit-il en récupérant le bol. « On raconte tellement de choses sur votre peuple. » intervint le plus jeune de la troupe — Ahmad — , fasciné par le petit être. « J'ai entendu certaines de ces histoires oui. » répondit Alþjófr avant ajouter « Comme le fait que de croiser le regard d'une Naine rend inexorablement l'autre amoureux de celle-ci. ». Cette légende le faisait beaucoup rire. Elle avait été infirmée à plusieurs reprises et pourtant nombre de gens de la surface y croyaient encore. « Puis-je vous demander quelque chose ? ». Le Nain se tourna vers celui qui était le chef de la bande — Firoz. « Quoi donc ? » - « Pourquoi vous être arrêté à Utopia ? Il y avait tout un tas de villes plus accessible et hospitalière. ». Le forgeron posa son auge au sol et porta sa pleine attention sur l'Humain. « Parce que notre Roi, Ragnar Tämgor, souhaite rouvrir le peuple Nain au monde. » - « Et pourquoi s'être tourné vers les Humains pour ouvrir un partenariat ? Nous sommes habituellement les derniers sur la liste du fait de l'anti-magie. ». Un silence suivit l'interrogation. Les yeux baissés Alþjófr se résuma mentalement ce qui avait mené à ce choix. Puis il embrassa du regard l'assemblée tout aussi curieuse de connaître la raison. « Les Orines avaient été choisis également pour cette première entente. » - « À cause des carrières des Terres d'émeraude. » commenta l'aîné. Le forgeron confirma d'un signe de la tête. « Mais elles sont bien plus secrètes et discrètes. C'est pour cela que nous avons décidé de débuter avec vous. ». Le forgeron s'installa correctement pour être plus à l'aise sur le tapis à même le sable. « Votre peuple n'a pas été choisi par hasard parmi les autres. Il y a d'abord le fait que la composition de vos sols nous est inconnue. Aucun Nain encore vivant s'est aventuré sur vos terres à cause de l'anti-magie présente, ni n'a eu l'occasion de travailler vos matériaux locaux. » - « Il s'agit de curiosité alors ? » - « Entre autres » approuva-t-il la remarque. « Il y a le savoir-faire également. » - « Comment ça ? » l'interrompit le cadet de la troupe, des étoiles pleins les yeux. Il suffisait d'un simple regard pour constater qu'il était passionné par cet échange. « Quand bien même tous les Nains maîtrisent le métal, aucun fera usage de magie pour frapper l'enclume. Le seul moment où nous utilisons notre magie au cours du processus de création, c'est lorsque l'objet forgé est terminé afin de lui insuffler son âme. ». Un court silence ponctua son explication. Ils avaient entendu parler des dons des Nains en ce qui concerne l'art de la forge. Ils ignoraient cependant ce lien qu'ils entretenaient avec les armes. Dans la bouche du représentant du Petit Peuple, jamais l'on pourrait imaginer qu'il parle d'instruments de mort. « Enfin, la dernière raison est en lien avec l'Histoire. » - « L'Histoire ? » répéta l'un des voyageurs, surprit. « L'attaque du roi Lucifer ? » intervint une jeune femme — Pritham — en ancrant ses iris dans celle du Nain qui opina du chef. « Comment ça ? Quel rapport ? » questionna Ahmad. Tous les Humains ayant effectué leurs classes étaient au courant de cette page sanglante de leur histoire. Une partie avait été oubliée cependant. « On nous apprend ça à Basphel. Lorsque Lucifer eut failli anéantir la race Humaine, il se serait tourné vers le peuple des Nains pour le fournir, lui et le reste des Démons, en armes . ». Tous portèrent un regard sur la jeune Humaine . Ils l'ignoraient. Était-ce vrai ? Comment les livres avaient pu omettre ça ? « Nous sommes un peuple pacifique. Nos armes ne sont pas faites pour semer la mort . À cause de ce refus, l'empereur démoniaque a déchaîné les enfers sur notre ancienne cité. À l'égal de votre peuple nous avons frôlé l'extinction à cette époque . » compléta Alþjófr. « D'après les professeurs, il n'y a pas si longtemps encore que les livres parlaient de vous comme d'une légende. Une race éteinte dont on était à peine sûr de son existence véritable tant les traces pouvant en attester sont rares. » commenta Pritham. « C'était l'objectif. Nos dirigeants de l'époque avaient considéré que nous n'avions plus rien à faire dans le monde. Notre philosophie n'avait plus raison d'y exister. ». Un nouveau silence ponctua cette précision. Ils n'avaient jamais songé que l'histoire des Nains puisse être si tragique, et ils comprenaient mieux à présent leur isolement. Quant à Alþjófr, il préféra taire le fait que tous les Nains n'étaient pas d'accord avec cette vision de la chose.
«
Bon ! ». La remarque, suivie d'un claquement des mains sur les cuisses, mit un terme au silence qui avait commencé à s'installer. « Je dis pas que votre histoire n'est pas intéressante, mais l'ambiance devient pesante là. ». Ce en quoi le voyageur n'avait pas tout à fait tort. « Je propose de revenir dans le présent et parler de l'événement de demain. » - « Qu'est-ce qu'il y a demain ? » interrogea à son tour le Nain. « C'est le Bal d'Encens. » répondit l'étudiante, des rêves dans les yeux. « Le quoi ? » - « C'est un événement un peu particulier. Les individus y participant sont réunis en duo de façon aléatoire. Ils passeront alors la journée ensemble. L'objectif est de créer des liens– » - « Mais surtout des couples ! » interrompit l'Humaine avec beaucoup trop de fougue pour ne pas y deviner son implication. « Une amie m'a même écrit qu'el Saraprasata dā Mārūthala serait surement présent. » ajouta-t-elle sur le ton de la confidence comme le rose lui monta aux joues. Les réactions de la jeune fille firent sourire le Nain. « Sarapraquoi ? » fit-il tout de même. Il devinait qu'il s'agissait là d'Alikir. Néanmoins, il ne le parlait pas assez encore pour le comprendre ou même le prononcer correctement. « Saraprasata dā Mārūthala. Del Haftavân Maximilien Eraël. » - « Ah ! ». Bah voilà, il suffisait seulement de le nommer. « Et vous ? ». Alþjófr se tourna vers Firoz. « Êtes-vous en couple ? ». Le forgeron sourit, étreint d'une douce chaleur en voyant le visage d'Án et de Jari se dessiner dans son esprit. « Oui. Marié à une femme formidable et père d'un garçon trop plein de curiosité. ». Curiosité dont il était le principal fautif. « Pourquoi ne sont-ils pas venus avec vous ? ». Le Nain ne répondit pas immédiatement. Il aurait voulu qu'ils se tiennent à ses côtés, évidemment. Les choses étaient cependant moins simples qu'elles pouvaient en avoir l'air. « Le chemin qu'ils devaient emprunter était différent du mien. »
La nuit avait été courte. Le groupe avait continué pendant longtemps à échanger sur les différences de leurs cultures respectives, leurs visions du monde, ainsi que leurs coutumes. Ils s'étaient ainsi couchés tard pour un levé aux premières heures du jour afin de profiter de l'air encore frais du matin sur le chemin avant de subir les chaleurs abominables du Soleil du Désert. Mais, et surtout, pour que la demoiselle atteigne à temps l'oasis pour le début des festivités auxquelles elle s'était inscrite. D'un signe de la main, elle salua le groupe qui l'y avait guidé tout en s'éloignant. « Allons-y. Les épreuves sont retransmises par les Anges à Utopia. Ça risque d'être intéressant. » - « Des épreuves ? Je croyais que c'était bal. » s'étonna Alþjófr. Après tout on parlait du Bal d'encens, et non des Epreuves d'encens. « J'imagine que la Marquise Leenhardt a voulu lier les traditions des Humains avec celles des Orines, ce qui aura donné lieu à des épreuves tout en conservant le caractère aléatoire de l'union des binômes. » supposa le guide en montant son chameau. « Mais du coup on peut parier sur les couples les plus fusionnels, et ça c'est amusant. » ajouta Ahmad, un large sourire aux lèvres, tandis qu'il ordonnait à sa monture de se redresser. « Tu participes pas toi ? » - « Nan. ». Malgré la réponse négative, un sourire espiègle étira les lèvres du garçon. À l'évidence s'il ne s'était pas inscrit ce devait être pour des raisons totalement intéressées. Il n'en révéla rien cependant. « Il y a quelques personnalités qui se sont présentées cette année. ». Pritham l'avait déjà rapidement évoquée. « Je me demande ce que ça va donner. » - « Et c'est sur elles qu'il faut parier. Moi je le ferais en tout cas. Après tout, ce sont les personnes ayant le plus de chances de passer un bon moment avec leur duo. ». Le forgeron, quoique balloté sur la bosse de l'animal qui avançait avec beaucoup de flegme, détailla un peu plus l'attitude du garçon : à présent, l'envie dessinait ses traits. Il commença alors à saisir ce que ce dernier pensait de l'événement. « S'il me fallait parier, j'irais plutôt dans le sens des plus jeunes. » répondit alors le Nain, s'attirant de ce fait un œil surprit de la part d'Ahmad. « J'aime à pouvoir donner une chance aux moins expérimentés et considérer qu'ils sont tout aussi capables que des individus plus installés. Même les plus influents sont, pour certains, partis de rien. Jamais personne n'aurait parié sur leur tête dans leur prime jeunesse alors qu'aujourd'hui ils sont considérés comme des meneurs. » expliqua-t-il son point de vue. « Vous êtes de ceux qui voient sur le long terme vous. » commenta l'aïeul du groupe, tournant légèrement la tête de sorte à ce que sa voix porte en direction du Petit Homme derrière lui. « Le moment présent est moins fait pour se projeter que pour être vécu. La petite Pritham profitera surement de sa journée et de la nuit à venir. Mais en même temps, elle joue aujourd'hui pour un potentiel avenir à deux. ». Le plus jeune fronça des sourcils, en pleine réflexion. Alors un rire échappa à Alþjófr en constatant le sérieux avec lequel il réceptionnait ces paroles. « Garçon. ». L'interpellé leva la tête. « Tu as fait ton service militaire, non ? » - « C'est ma dernière année. J'ai profité des vacances pour aller voir une tante sur les Îles Suspendues. » - « Je vois. Je te propose qu'on prenne les paris ensemble. Si tu as eu raison de parier sur les plus connus et que tu gagnes, je te promets une épée comme tu n'en as jamais vu. ». Le garçon se redressa, les yeux pétillants. « D'accord ! ». Lui ne proposa rien, trop certain de sa victoire. De toute façon, il n'avait rien qui puisse valoir autant qu'une épée forgée par un Nain.
Je m’étais penché pour attraper d’autres pièces et des gemmes. Même si j’étais conscient que je tergiversais en partie, je trouvais leur examen hypnotisant et m’obstinais à trouver des indices à même cette marée gigantesque. Je devais aussi admettre qu’une part de moi aurait aimé ramener toutes ces richesses à la maison. Ma contemplation fut interrompue par l’exclamation de Mélissandre. Je fus impressionné par sa rapidité. En un rien de temps, elle avait déjà trouvé un premier indice. J’accourus jusqu’à elle. Je manquai de trébucher une ou deux fois en chemin.
-Oh !
Je me baissai et inspectai le motif de plus près. Elle avait raison. Un dessin carré avec au centre un petit cercle… Cela pouvait tout à fait représenter la pièce et sa fontaine. Je levai les yeux afin d’observer pour la énième fois cette dernière.
-Oui, ça doit être ça !
J’aimais beaucoup cette réactivité de la part de Mélissandre. Ce sentiment d’efficacité me seyait bien, je m’y sentais comme dans mon élément. Peut-être que cette épreuve était plus simple qu’elle n’y paraissait en premier lieu.
-Il y a un point ici. Je désignai le petit trou gravé dans la pierre. Il se trouvait au-dessus de la fontaine. Je vais aller chercher. Si tu trouves d’autres indices, fais-moi signe !
Je courus jusqu’à l’endroit que je considérai être le bon et me mis à genoux. Je plongeai mes mains dans l’or et le repoussai sur les côtés. C’était cocasse de ma part d’avoir songé avec réticence à la possibilité de creuser un petit peu plus tôt, alors que je me jetais à présent dans cette même tâche la tête la première. Ma recherche me demanda plus d’efforts que je ne l’avais imaginé, car je transpirais beaucoup. C’était comme chercher dans du sable sec : à chaque fois que j’en rajoutais aux monticules de part et d’autre de ma zone de recherche, des pièces et des pierres retombaient dans le trou que j’étais en train de creuser. Essoufflé, je finis enfin, au bout de deux ou trois minutes, à extraire une tablette.
-J’ai trouvé quelque chose ! Criai-je d’exaltation. J’étais très fier d’avoir trouvé la bonne méthode par moi-même.
J’attendis que Mélissandre fût à mes côtés avant de véritablement poser mon regard sur les inscriptions.
-C’est quasiment la même chose…
Un seul élément différait : le point que j’avais repéré la première fois n’était pas au même emplacement.
-J’imagine qu’il faut creuser encore. Cette fois je veux bien que tu m’aides s’il-te-plait.
Je n’avais pas honte de dire que j’étais déjà fatigué. En quelques sortes, je considérais que mon âge me pardonnait. Gardant ma motivation, j’allai réitérer mes fouilles ailleurs. Je jetai un œil à Mélissandre.
-C’est dommage, le speed-dating était trop rapide et on n’a pas eu le temps de discuter depuis. Commençai-je.
Je me souvenais avoir eu énormément de questions, auxquelles je n’avais pas eu de réponses depuis. J’en avais oublié les trois quarts, mais la frustration de la séparation prématurée était belle et bien restée, elle.
-Tu es venue avec d’autres personnes ici ? Je continuai de creuser. Moi j’ai failli ne pas venir mais j’ai pensé que ça pouvait être amusant au final. Il y a aussi mon frère et mes sœurs. Eux cherchent plus sérieusement quelqu’un que moi. Et toi ? Tu cherches un amoureux ?
J’avais remarqué qu’elle s’était bien habillée et avait mis du maquillage. Moi, j’étais venu comme j’étais. Peut-être était-ce une erreur ? Je ne m’étais pas posé la question jusqu’ici. Personne ne m’avait fait de remarque non-plus. Nous parvînmes rapidement à déterrer une nouvelle tablette. Elle reprenait les mêmes signes que les motifs précédents.
-J’espère qu’on ne va pas devoir faire ça trop longtemps.
J’avais mal aux doigts et mes muscles étaient un peu endoloris. Je me sentais sale. La poussière que j’avais soulevé collait à ma peau et je n’aimais pas avoir cette odeur métallique sur les mains. Je n’étais pas habitué à l’effort physique, car je m’y adonnais assez peu. A l’école, j’étais peut-être l’un des plus studieux, mais pas le meilleur en éducation physique. Je n’aimais pas être mauvais dans ce domaine. J’étais conscient qu’un jour ou l’autre, je devrais m’entrainer sérieusement. Je ne voulais pas grandir et rester aussi gringalet que je l’étais. J’aspirai davantage à ressembler à mon frère, qui lui ne rechignais devant aucun travail physique. Je l’admirais pour ça, cette envie de faire même lorsque c’était pénible ou en plein soleil. Depuis quelques temps, la passivité ne m’allait plus.
748 mots
Questionnaire:
- Nom & Prénom : Taj Abhijit - Activité ; votre métier : Etudiant à Basphel - Situation maritale : Célibataire - Enfants : / - Goûts ; plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur : poulet sauce satey, limonade, les fruits. Je préfère le sucré. Je ne fume pas. - Hobbies : Etudier, rencontrer des gens. - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier : /
Zeryel ~ Ange ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 206 ◈ YinYanisé(e) le : 25/01/2023
Un air chagriné parcourut le faciès de Zeryel. Un chien n'aurait pas eu l'air plus attristé en se voyant refusée une gratouille. « Euh... Oui ? » répondit-il d'un ton incertain. Il avait même hésité à mentir, ce qui aurait été idiot après s'être vanté de ne pas être affecté par l'anti-magie. Est-ce que c'était une mauvaise chose d'être un Ange ? À en juger l'air atterré de la fille, oui. « Désolé, je suppose. » marmonna-t-il, son enthousiasme légèrement douché par cet accueil à l'opposé de ses espoirs. Il n'espérait pas se trouver une amoureuse ici, mais tout de même, il ne pouvait s'empêcher d'être terriblement déçu de produire un tel effet sur sa binôme. Est-ce qu'elle avait des antécédents avec ceux de sa race ? Peut-être devait-il ajouter qu'il venait de Stenfek ? Il n'arrivait pas à décider si c'était une bonne idée, pas sans en savoir davantage sur cette Dürdane. Il ne manquait plus qu'elle ait des sentiments hostiles sur les Réprouvés aussi.
Embarrassé par ce départ trébuchant, le faux-blond se gratta la nuque. Et dire que des milliers les regardaient en cet instant-même, témoins invisibles de sa déchéance. Il avait encore plus envie de disparaître qu'après ses maigres tentatives de plaisanteries.
« Pas vraiment, en fait. Mais ça peut être utile pour aider ceux qui en manquent, enfin je crois. » La fin de sa phrase s'entendait à peine tant il craignait de décevoir encore sa partenaire avec une réponse qui lui déplairait. « Pour euh, pour bâtir des infrastructures ou donner une éducation à tous ceux qui le voudraient, par exemple ? » lança-t-il au hasard, certain d'avoir déjà entendu ces arguments en cours de géopolitique dans lesquels ils étudiaient les peuples qui se reconstruisaient après avoir essuyé des malheurs, de la main humaine ou non. Il y avait les Sirènes en ce moment-même qui souffraient de la barrière de sauge, même s'il était difficile de se prendre d'empathie pour ces êtres fiers et, pour la majorité, désagréables. « Ou quelque chose comme ça. » Il marmottait dans sa barbe encore invisible et haussa les épaules.
« Ouais, faisons ça. » Soulagé d'occuper ses mains, il eut un sourire crispé et incrédule en voyant Dürdane s'éloigner vivement. Pas de doute possible, il savait reconnaître la fuite quand il la voyait. Quelle catastrophe. Elle le détestait. Tout en scrutant les murs sans beaucoup de conviction, désabusé, il se demanda ce qu'il pouvait faire pour améliorer les choses avec sa partenaire. Communiquer ? Il la regarda. Son dos formait une muraille presque impénétrable. Le message était clair comme de l'eau de roche. Ses sourcils se froncèrent. Il ne pouvait s'empêcher de trouver son comportement inapproprié, et de prendre comme une insulte personnelle cette glaciale distance. Lui qui travaillait tant à se montrer irréprochable, sous tous rapports. Les professeurs l'adoraient, son cercle d'amis aussi. Il était bon, généreux, altruiste, courageux. Au Puffball, on appréciait sa détermination et ses efforts. Certes, la perfection restait encore hors d'atteinte mais il n'était qu'un adolescent. Est-ce qu'elle n'exagérait pas un peu ? Il devait y avoir un malentendu, elle ne pouvait pas le dénigrer ainsi, sans même chercher à le connaître.
Vexé comme un pou, l'Ange envoya quelques pierres précieuses voler dans les airs d'un coup de pied puis quitta le mur sans y avoir récolté davantage que des particules ocres sur le bout des doigts. Par pure mauvaise foi, il décida de ne pas informer Dürdane de ce qu'il faisait et se mit à étudier en solitaire la fontaine. Il tourna d'abord autour, se penchant pour regarder sous les bancs et sous les rebords de la structure. Il finit par se percher debout dessus et étudia les circonvolutions des gravures, les étages réceptionnant l'eau. En un rien de temps, il se retrouva complètement trempé mais il ne s'en préoccupa pas. Il faisait si chaud qu'il sècherait en un rien de temps. Il remonta ses manches et plongea les bras dans l'eau pour sonder le fond des bassins quand ses doigts trébuchèrent sur un obstacle imprévu. Avec un cri excité, Zeryel s'en empara et serra dans son poing sa trouvaille. « Hé ! Regarde, regarde, regarde ! » Transcendé de joie, les yeux étincelants de fierté, il sauta à bas de la fontaine et couru vers Dürdane. Il freina devant elle, tout dégouttant d'eau et lui présenta la clé, heureux comme un chat rapportant le produit de sa chasse à son maître.
Message II | 775 mots
Questionnaire:
- Nom & Prénom : Zeryel Belegad - Activité : Elève à Basphel - Situation maritale : Je suis trop jeune ! - Enfants : Plus tard, j'espère - Goûts : Je mange de tout, mais surtout des protéines. Je n'apprécie que peu le sucré et je ne fume pas, bien sûr. - Hobbies : Jouer au Puffball - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier : Hétérosexuel / Ça ne vous regarde pas !
Kitoe ~ Démon ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 1698 ◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
La façon de parler de sa partenaire était somme toute curieuse. Blu reconnut aussitôt les manières des vieilles générations de Mages. Son chapeau suivait avec cohérence ce référentiel. Elle se souvenait de ses propres grands-mères et arrière-grands-mères qui lui tiraient les joues et répétaient à quel point elle avait grandi depuis la dernière fois. La Mage verte lui rappelait à quel point elle était heureuse de ne pas leur avoir rendu visite aussi souvent qu’elle et sa famille ne l’auraient dû. La différence notable entre Aubépine et ses ascendants, cependant, était qu’il s’agissait ici d’une adolescente. Aubépine avait peut-être été élevée par ses grands-parents.
-Enchantée également.
Tomber sur une autre Magicienne de Basphel au beau milieu du Désert, cela pouvait ressembler à une belle coïncidence. Ça l’était moins que la situation le laissait paraître, toujours était-il que Blu était contente de tomber sur une compatriote : elle était à peu près sûre de s’entendre avec. Un sourire en coin étira ses lèvres. La référence à ce vieux conte d’enfance était particulièrement propice. Elle-même n’y avait pas pensé. En fait, elle avait longtemps oublié cette histoire.
-Ce doit être ça.
Les mains posées sur ses hanches, Blu levait les yeux vers le haut de la pièce. Aubépine avait raison. Si on voulait attirer leur attention sur ce qui se trouvait à leurs pieds, c’était potentiellement parce que la réponse se trouvait en haut, sur les murs ou au plafond. Le tintement lourd des pièces la sortit de sa concentration.
-Tu vas bien ? Demanda-t-elle à Aubépine, qui venait de faire une gamelle.
Elle s’approcha et l’aida à se relever. Elle semblait n’avoir rien de cassé.
-Fais attention, ça glisse.
Le sol était mouvant et friable. Blu ne trouvait pas agréable de marcher sur ce trésor, mais à l’évidence, elle n’avait pas le choix. Elle reprit son inspection.
-Tu penses que la clef pourrait ressembler à quoi ?
Était-ce une clef standard ou avait-elle une forme particulière ? Que devait-elle chercher exactement ? C’était précisément la difficulté de l’épreuve : ils avaient reçu très peu d’indications.
-Est-ce que tu vois quelque chose ?
Un point irrégulier, brillant, attira son attention au plafond. Un objet y était collé. Il se fondait presque avec la pierre blanche dont était composée la salle. Elle le montra à Aubépine.
-Tu penses que c’est ça ?
Si oui, il restait à trouver un moyen de monter là-haut. Faire la courte échelle ne serait pas suffisant pour atteindre l’objectif. Blu pivota. Sous ses pieds, les pièces crissèrent et elle s’enfonça un peu dans le sol. La fontaine l’emmènerait plus haut mais elle n’était pas certaine de la sécurité de la démarche. Elle n’était même pas sûre qu’il s’agissait de la bonne chose à faire.
-Tu penses que tu pourrais me sécuriser si je monte là-haut pour l’atteindre ?
Blu ne voulait pas inciter Aubépine à se mettre en danger. Comme c’était son idée, il en allait de sa responsabilité. En plus, Blu était la plus grande des deux.
-Je voudrais juste que tu m’aides à garder l’équilibre.
La fontaine était une belle structure à trois étages. Si Aubépine se plaçait sur le deuxième, elle pourrait lui maintenir les pieds correctement tandis qu’elle se penchait du haut du troisième. Si elles faisaient attention, ça ne poserait pas de problème. Blu s’avança vers la structure. Elle espérait que son escalade n’endommagerait pas l’édifice. Au-delà de la vexer quant à son poids, c’était une pièce joliment sculptée.
577 mots
Questionnaire:
- Nom & Prénom : Blu Dantilleul - Activité ; votre métier : Etudiante à Basphel - Situation maritale : Célibataire - Enfants : / - Goûts ; plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur : Les plats de crudités, les choses à picorer. Je préfère le salé et je ne fume pas. - Hobbies : Explorer, marcher. - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier : /
![[RPPT] Le Bal d'Encens 009](/users/3014/30/04/80/smiles/009.gif)
![[RPPT] Le Bal d'Encens Chriss10](https://i.servimg.com/u/f83/11/47/94/71/chriss10.jpg)
![[RPPT] Le Bal d'Encens Signat12](https://i.servimg.com/u/f83/11/47/94/71/signat12.jpg)
![[RPPT] Le Bal d'Encens Signat13](https://i.servimg.com/u/f83/11/47/94/71/signat13.jpg)
L'Orine se sentait nauséeuse, espérant que cela ne se voit pas à son teint et qu'elle soit en mesure de tenir ses engagements sans rendre son repas matinal. L'Antimagie de la Prophétesse l'avait mise à mal durant son mariage, mais cette poignée de minutes n'étaient rien en comparaison de l'annihilation de sa magie sur une plus longue durée. Elle ressentait ses soubresauts rebelles pour ne pas disparaître complètement et, accompagné de la forte chaleur de Murashû, formait un charmant mélange qui lui secouait les tripes. Ce n'était ... vraiment pas évident de vivre parmi les Humains. Des rumeurs disaient que l'on s'y habituait progressivement, ce qui la rassurait ; si elle atteignait son potentiel Aisuru durant le Bal d'Encens, ce sentiment risquait d'être son quotidien. Était-ce une si bonne idée, finalement, que de vouloir se lier à un Ange Gardien ? Son regard se posait sur sa mère, venue à la rencontre de son homologue pour célébrer l'alliance culturelle et économique conclue entre les deux nations.
![[RPPT] Le Bal d'Encens Efpv](https://zupimages.net/up/23/06/efpv.jpg)
gotheim pour 
:
![[RPPT] Le Bal d'Encens 3298876942](/users/3014/30/04/80/smiles/3298876942.gif)
![[RPPT] Le Bal d'Encens He1i](https://www.zupimages.net/up/20/30/he1i.bmp)
![[RPPT] Le Bal d'Encens Eymh](https://www.zupimages.net/up/20/30/eymh.bmp)
![[RPPT] Le Bal d'Encens Img_2010](https://i.servimg.com/u/f71/19/57/04/49/img_2010.png)
![[RPPT] Le Bal d'Encens 3881576816](/users/3014/30/04/80/smiles/3881576816.gif)
Vous avez deux nouveaux messages 
