Dürdane Bēkara ~ Eversha ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 190 ◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2022◈ Activité : Boulangère [Rang I]
Dim 05 Fév 2023, 18:01
Le trajet fut long et laborieux pour les deux jeunes Humains qui n'avaient encore jamais quitté Qaixopia, mais ils parvinrent tout de même en un seul morceau à Haute-Terre pour assister au mariage de la Matasif Mancinia Leenhardt et du Capitaine Neah Katzuta.
Assise sur une chaise en attendant le début de la cérémonie, Dürdane était frigorifiée dans son takchita des grandes occasions, au point qu'elle s’était emmitouflé dans sa cape en laine, habituellement réservée aux nuits froides du désert et elle grommelait :
– Pourquoi ils n'ont pas fait leur mariage à Utopia, hein ? Au moins, il y aurait fait chaud, pas comme ici où aucun rayon de soleil ne parvient à réchauffer convenablement la terre !
– Tu ne crois pas que tu exagères un peu ? demanda innocemment Erkan qui lui, semblait parfaitement à l'aise dans sa tenue militaire de cérémonie.
Sa mère avait sûrement insisté pour qu'il la revête aujourd'hui, pensa la jeune fille. Elle n'avait pas été présente lorsqu'Erkan avait parlé du mariage à Gülen, mais Dürdane se doutait sans peine de ses recommandations : « tiens toi droit. Sois poli. Représente fièrement la famille Jāmanī et surtout, surtout, ne parle pas aux inconnus et ne les importune pas. Ne me fait pas honte. » Gülen était ainsi, cassante et intraitable. Malgré le credo de Dürdane de ne pas se mêler de ce qui ne la regardait pas, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser que la mère de son ami allait trop loin et ne donnait pas assez d'amour à son fils. Le plus frustrant cependant, était qu'Erkan ne semblait pas trouver cela anormal et qu'il continuait à vouer une admiration sans faille à sa mère.
La jeune fille sortit de ses divagations et reprit son grommellement à voix basse lorsque un tourbillon de papillon annonça l’éblouissante arrivée de Mancinia Leenhardt. Dürdane se tut, bouche béé.
– C’était magnifique ! s'enthousiasma Erkan dans le pavillon de réception après la cérémonie.
Dürdane ne pouvait pas le contredire, encore subjuguée par tant de beauté et de grâce émanant du couple à l'honneur. Ils avaient dansés et Dürdane en avait la tête qui tournait et l’esprit tout embrumé. Elle se sentait... bien. Voire... heureuse ? Cela ne lui était pas arrivé depuis combien de temps ? Entre ses cauchemars et ses cours à l'Askeri, entre cette peur de décevoir son père et les transformations que son corps subissait dû à l'adolescence, la jeune fille ne savait plus où donner de la tête et toute son énergie passait à faire bonne figure devant les autres. Comment Erkan faisait-il pour toujours être aussi joyeux et garder le sourire malgré les difficultés ? Malgré sa mère ? Malgré la pression qu'on lui mettait sur les épaules ?
Dürdane voyait ses lèvres bouger mais elle n'entendait pas les paroles de son comparse. Il devait sûrement être en train de babiller sur la beauté du lieu, ou quelconque autre détail qui aura attiré son attention, ou s'extasier sur les personnages célèbres qu'il côtoyait en étant ici.
Il est vrai que pour son ami ce devait être quelque chose d'avoir été invité à ce genre d’événement mondain mais même si, présentement, elle se sentait extrêmement bien, au delà même du croyable, Dürdane se serait bien passée de cet honneur. Néanmoins, Erkan l'avait piégé en lui apprenant, devant Müjdat, qu'il avait été invité au Nikâh al Syanr de Mancinia Leenhardt et de Neah Katzuta par une Ange inconnue et par extension, qu'elle aussi y était conviée. Les yeux tout brillant de fierté de son père avait rapidement fait taire ses récriminations et Dürdane n'avait plus eu le courage de refuser malgré ses inquiétudes.
Peut-on vraiment faire confiance à cette Ange ? se demanda Dürdane en revenant au moment présent. En tout cas, ce n’était pas une farce, nos noms figuraient bien sur le registre des invités...
Peu à peu, les brumes qui rendait son esprit tout cotonneux se dissipèrent et Dürdane recouvra l'audition.
– Oh, regarde, il y a Typhon de Gargantua, là-bas ! s'exclama Erkan. Mais, qu'est-ce qui lui est arrivé ? Il ne ressemble pas à ça dans nos livres de cours !
En effet, l'homme-serpent-tigre était difficile à rater dans cette assemblée d’humanoïde. Dürdane eu un mouvement de recul et elle marmonna en détournant le regard :
– Et on est allié avec des monstres pareil ?
– Oh, mais attend, l'homme que l'on a croisé en chemin et qui m'a offert l’énorme arc que je n'arrive pas à bander, commença le jeune garçon, il ne m'a pas dit qu'il m'avait été offert par une personnalité influente chez les Evershas ? C'est peut-être Typhon ? Tu crois que je devrais aller lui demander ?
– Non ! s'écria soudainement Dürdane.
Post I – 790 mots
Résumé : - Dürdane et Erkan sont attablés dans la salle de réception. - Dürdane est shootée, littéralement, et, ironiquement sans le savoir, elle fait preuve de racisme envers un membre important de sa race. - Erkan s’enthousiasme de tout et est ravi d’être là.
Dürdane Bēkara ~ Eversha ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 190 ◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2022◈ Activité : Boulangère [Rang I]
Particularité : ● Une courte tresse sur le côté droit du visage, un anneau dans l'oreille gauche
Métier : ● X
Puisque Dürdane s’était mise en tête de l’empêcher d'approcher l'Eversha et que Mohand Akotay, leur chaperon, semblait du même avis, Erkan sortit son carnet et son crayon de graphite dans le but d'au moins croquer la nouvelle apparence de Typhon de Gargantua. Il pourrait ainsi mettre ses cartes de Héros à jour !
Cela lui fit penser à la fête d'Ësse'Aellun et il se demanda si son cadeau avait bien été reçu, et par qui surtout ! Puis son esprit dévia sur le messager Eversha qui l'avait abordé en plein désert peu après leur départ de Qaixopia pour lui offrir Baal’ishta. Comme quoi, les Humains n’étaient pas les seuls à offrir des présents à des inconnus. Erkan aurait tout de même voulu savoir s'il avait été construit par cet Eversha colossal, ce qui pourrait expliquer pourquoi le jeune garçon n’était pas en mesure de ne serait-ce tendre un minimum la corde. Néanmoins, il savait que Dürdane n’était vraiment pas à l'aise avec tout ce qui possédait plus de deux jambes et deux bras et il ne souhaitait pas la laisser seule, livrée à elle même dans cette immensité inconnue.
– Oh, je sais ce qui peut te réchauffer ! annonça Erkan avec joie lorsqu'il entendit une fois de plus son amie bougonner. Allons danser !
Il avait remarqué le moment de béatitude muette de Dürdane depuis le début de la cérémonie, mais comme pour tout, cela passa et Dürdane recommençait à faire sa mauvaise tête.
– Je ne vais pas aller me ridiculiser sur la piste de danse, très peu pour moi, merci !
– Je veux prendre soin de toi en te donnant une solution simple à ton problème et voilà comment tu me remercies ! Tu parles d'une amie ! exagéra Erkan avec un air faussement outré. On prend des cours de Kaivehi depuis des mois, autant qu'ils nous servent !
Le jeune garçon posa alors son carnet sur la table et attrapa les mains de Dürdane par surprise dans l'optique de la faire se lever mais ayant mal dosé sa force, il partit en arrière et trébucha contre une chaise qui en cogna une autre dans un grand bruit, avant d’éclater de rire.
– Il faut que je fasse attention, elles ont l'air méchantes ces chaises !
Tout d'abord choquée, Erkan vit peu à peu les traits de Dürdane se lisser et une ébauche de sourire se dessiner sur son visage.
Mission en cours de succès !
Suite à cela, Erkan allait reprendre son travail acharné pour faire bouger son amie lorsqu'il entendit son nom prononcé non loin de lui. Il tourna la tête et il vit alors une Ange de bonne taille accompagnée d'une autre personne. Elle s’adressait à un groupe de jeunes Humains.
– Oh, je crois que c'est mon Inconnue ! Vient Dürdane, on va la saluer ! Tu peux au moins te lever pour ça, non ?
Dürdane grommela une fois de plus mais fini par se mettre en mouvement à la suite du jeune garçon qui avait eu l'aval de leur chaperon.
– Arrête de grogner, on va croire que tu ressembles davantage à une bête qu'à une Humaine ! lança Erkan en riant tandis que Dürdane lui attrapait le bras pour lui signifier son mécontentement en le pinçant légèrement.
Elle est tellement prévisible, c'est mignon ! songea Erkan avant d'arriver devant l'Ange.
– Ma Dame Kaesra ? Je suis Erkan, regardez, j'ai mon turban violet ! dit-il avec un grand sourire en tirant sur son tagelmust autour de son cou. Je suis heureux de vous rencontrer en personne, je peux ainsi vous remercier de vive voix pour votre invitation. C'est amusant de se voir en vrai après vous avoir imaginée au travers de vos mots et de votre écriture ! Et cette robe met extrêmement bien en valeur vos yeux ! Oh, je vous présente Dürdane Bēkara, mon amie dont je vous ai parlé, et là-bas c'est Mohand Akotay. Je n'avais pas été en mesure de vous fournir son nom dans ma dernière lettre. Vous l'avez bien reçue, n'est-ce pas ?
Erkan espérait que Valysteria Kaesra le comprenne bien malgré son accent en Commun à couper au couteau. Il ne pratiquait pas assez cette langue pour la parler convenablement et il avait peur d'avoir confondu certains mots avec d'autres, rendant ses phrases potentiellement incompréhensibles.
Le jeune garçon senti Dürdane faire un timide signe de tête puis se cacher discrètement derrière lui pour qu'on ne lui adresse pas la parole.
Soudain, le sens d'une de ses phrases sauta à l'esprit d'Erkan qui bafouilla :
– Je... Je suis désolé, je ne voulais pas vous incommoder avec ma remarque déplacée sur votre robe ! C'est juste que... j'aime les couleurs et leurs agencements et je n'ai pas pu m’empêcher de relever ce détail... (Erkan cacha sa gêne en changeant précipitamment de sujet.) Nous allions danser avec mon amie, mais vous préférez peut-être une balade dans les jardins ?
Le jeune garçon se mordit la langue en se souvenant des problèmes de santé de sa correspondante. Il n'avait aucunement fait attention à sa béquille, ne voyant de l'Ange que sa robe et ses ailes.
– À... à moins que rester ici ne vous convienne ?
Post I – 871 mots
Résumé : - Erkan dessine puis essaie de convaincre Dürdane de danser. - Erkan rencontre Valysteria et comme à son habitude il parle beaucoup trop dans un Commun avec un fort accent. - Dürdane et Erkan sont avec Valysteria et Jane [Babelda].
Dernière édition par Dürdane Bēkara le Mer 23 Aoû 2023, 15:31, édité 1 fois
Typhon Gargantua ~ Eversha ~ Niveau V ~ ◈ Parchemins usagés : 913 ◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Lun 06 Fév 2023, 00:18
Quand Typhon et sa compagne, Échidna, se présentèrent au mariage d’une Humaine et d’un Ange, ils furent surpris par bien des choses. Être invité leur était plus que suffisant et ils cherchèrent à faire profil bas pour laisser aux mariés occuper le centre d’attention. Les liens diplomatiques entre les Humains et les Evershas étaient encore frêles et il y avait un test certain à la présence des inhumains parmi les gens « normaux. » Cela dit, des accommodations avaient été préparées pour facilité la vie des imposants monstres hesshas, rendant la tâche beaucoup plus simple.
Le couple eversha ne s’attendaient pas qu’autant d’efforts puissent leur être dédiés, mais ce n’était pas la plus grande surprise de la journée. Tout juste après avoir présenté leurs vœux de bonheur ainsi que leur présent, Typhon et Échidna furent assaillis par une vague de bonheur magique. Ni l’un ni l’autre des changeurs de forme n’avait pensé à ériger de barrière mentale devant la marquise réputée pour la formidable quantité d’anti-magie qu’elle dégageait. Autant de bonheur d’un coup était délicat par des ambassadeurs et encore plus pour des ambassadeurs evershas pour qui la bienséance, la pudeur, la fierté et les manières avaient peu d’importance. L’élite des changeurs de forme ne se soustrayait pas de la peuplade par de telles bricoles, mais par la piété, l’influence et la force.
Sitôt la rencontre passée, les Evershas hesshas adoptèrent une posture bien plus élevée et voyante, faisant fi de leur objectif de se faire petits et de bien se comporter. Échidna se surprise à coller son mâle et à adopter des postures suggestives pour mettre sa robe et ses formes en valeurs. Puissante enchanteresse, la femme-serpent-chatte profita de chaque instant où l’anti-magie ne suffisait plus à contrer ses pouvoirs pour charmer et contrôler les émotions de la foule qui l’entourait. Elle et son époux avaient une apparence monstrueuse ? Que cela ne tienne ! Ils étaient juste assez humains aux bons endroits pour plaire à qui se donnait la peine de regarder. La magie d’Échidna ne changeait pas l’apparence de l’homme-serpent-tigre ou de la femme-serpent-chatte, mais elle augmentait dramatiquement l’attrait pour des atouts physiques qui émergeaient des formes autrement monstrueuses, tout en réduisant l’impact des traits inhumains. Et si par malheur Échidna croisait un regard déplaisant à son égard, l’enchanteresse déchainerait sa puissance pour altérer l’émotion du dégout par celui du désir. C’était un événement heureux, alors Échidna voulait se sentir heureuse et désirée !
Pendant qu’Échidna profitait de sa surdose de bonheur pour charmer la foule, Typhon, lui-même, ne pu s’empêcher de bomber le torse et d’adopter une posture digne d’un chef de guerre. C’était un moment heureux et pendant un instant, un court instant, l’homme-serpent-tigre oublia le serpent-tigre. Et puis, le Grand Totem eversha aperçu les plats cuisinés offerts et la fierté fut vite oubliée. D’abord, c’était la curiosité professionnelle de gouter de nouveaux plats. Ensuite, ce fut le désir de comprendre comment ces plats furent cuisinés. Puis, ce fut la gourmandise et Typhon fut tiré à la renverse par Échidna pour que son mâle arrête de saboter son œuvre. La femme-serpent-chatte voulait être désirée, pas apitoyée pour les agissements maladroits de son époux.
Ainsi tiré sur le dos, Typhon se retrouva à la merci de sa femelle et n’eut d’autre choix que de se laisser déplacer hors de vu des tables. L’homme-serpent-tigre aperçut la silhouette de son Archonte parmi les nuages, Hrustr, le Gigantesque. L’Archonte d’Isemli se montrait rarement sans raison, puisqu’il avait pour mission de faire de Typhon l’Eversha parfait, ou un truc du genre. N’étant pas relié à la volonté de Phoebe, ni de près ni de loin, le Grand Totem prenait les interventions de la figure divine plus comme des suggestions que des indications avec une réelle importance. La présence de l’archonte indiquait toutefois à Typhon qu’un événement marquant de sa vie se produisait ou allait se produire, mais il était trop tard pour lever sa barrière mentale, Typhon était bourré de bonheur et il en faudrait beaucoup pour le faire redescendre de son nuage.
Échidna laissa tomber son mâle au pied d’un des rares invités au mariage connu du couple, un Humain ailé aux cheveux roux. Le dénommé Maximilien avait jadis combattu aux côtés des Evershas lors de la Guerre des Crocs, mais plus encore, Typhon et lui avait pris part à un duel amical. C’était donc, en quelque sorte, la personne avec qui l’homme-serpent-tigre avait le plus d’affinité en dehors du milieu eversha ou de l’île de Sylmoé dont il avait été fait roi.
« Messire Maximilien Eraël, je ne me trompe pas, j’espère, déclara poliment Échidna adoptant une posture de salutation élevée, alors qu’elle laissait tomber son époux au pied du concerné. Je me présente, Échidna Gargantua et voici mon époux, Typhon. Vous vous connaissez si je ne m’abuse ? Puisque vous êtes seul, pourquoi ne pas m’aider. Si on n’intervient pas, ce goinfre pourrait bien tout dévorer ! — Ah ? Un visage connu. Bonjour Maximilien ! salua à son tour Typhon, mais toujours au sol parce qu’il ne pouvait pas se relever sans bousculer son interlocuteur, son épouse ou au moins quatre autres invités à proximité de son imposant corps serpentin. Ça faisait un temps ! Alors, quoi de neuf depuis la guerre ? Toujours dans l’armée ? J’espère qu’ils ne t’ont pas fait le coup de te forcer en politique comme pour moi ! — Ce que veut dire mon époux, c’est qu’il n’est plus chef de guerre, mais un Grand Totem… un représentant de notre dirigeante, la Déesse-Totem Ava. Sa mission est désormais de bâtir des ponts entre les Evershas et le reste du monde, et non pas d’engloutir toute la nourriture du mariage. — Je n’y peux rien, ce sont les mariés qui m’ont... — Et ce n’est pas non plus d’insulter nos hôtes. Bien, vous ne vous êtes pas enfui et vous n’avez pas encore cherché à tuer Typhon, alors je vous le laisse ! »
Sur ces mots, Échidna laissa Typhon à son sort et s’afféra à reprendre ses enchantements pour qu’un plus grand nombre possible d’invités voient les ambassadeurs evershas comme des créatures désirables et non repoussantes.
Résumé et notes:
Après leur rencontre avec Mancinia et Neah, Typhon et Échidna sont « shootés » de bonheur et réagissent à leur façon.
Typhon réussit presque à se comporter en dignitaire digne de ce nom, mais son attention est détournée par la nourriture. Il est ensuite conduit vers Maximilien, qu’il salue maladroitement.
Échidna rayonne de joie de vivre et ne supporte plus d’être regardé de travers. Elle prend exemple sur les mariés et « shoote » la foule de charmes pour que l’apparence inhumaine des deux Evershas devienne appréciée et même désirable. Si les charmes magiques ne suffisent pas et qu’Échidna croise un regard de dégout, elle utilise son pouvoir du contrôle des émotions pour changer l’émotion de dégout par l’émotion du désir.
Note : les pouvoirs d’Échidna ne sont pas consistants, variant en fonction du niveau d’anti-magie qui l’affecte. À vous de déterminer si vous êtes affecté ou non. Amusez-vous !
Les six mètres du corps de Typhon se divisent comme suit :
1 m 20 pour la partie homme-tigre (de la tête au bas-ventre)
1 m 20 pour la partie « jambes » du corps de serpent (la partie qui peut se soulever de terre)
2 m 40 pour le corps de serpent (la partie qui ne se soulève pas)
1 m 20 pour la queue de serpent (la partie qui sert de balancier)
Typhon peut soulever sa tête jusqu’à un maximum de 2 m 40 du sol (la position de l’avatar), mais son déplacement devient restreint. Il est plus confortable à une hauteur d’environ 1 m 80, où il peut se déplacer et garder la tête à la hauteur des yeux des gens normaux.
Les 5 m 50 du corps d’Échidna se divisent comme suit :
1 m 10 pour la partie homme-tigre (de la tête au bas-ventre)
1 m 10 pour la partie « jambes » du corps de serpent (la partie qui peut se soulever de terre)
2 m 20 pour le corps de serpent (la partie qui ne se soulève pas)
1 m 10 pour la queue de serpent (la partie qui sert de balancier)
Échidna peut soulever sa tête jusqu’à un maximum de 2 m 20 du sol, mais son déplacement devient restreint. Elle est plus confortable à une hauteur d’environ 1 m 65, où elle peut se déplacer et garder la tête à la hauteur des yeux des gens normaux.
1031 mots
Ezechyel ~ Ygdraë ~ Niveau IV ~ ◈ Parchemins usagés : 838 ◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee ◈ Activité : Stratège
Un verre à la main, Aramis écoutait d’une oreille distraite la musique qui guidait les pas frénétiques des danseurs sur la scène de spectacle. Son regard, plongé sur les ondulations du liquide qu’il ne buvait pas, semblait ailleurs, égaré dans un monde dont il était le seul à connaître l’existence. Son corps entier était figé, bloqué dans un immobilisme peu avenant que seuls les mouvements de ses mains brisaient en remuant la coupe qu'il maintenait fermement. À ses côtés, Oriphiel s'était vautré sur une chaise et le scrutait avec un ennui à peine dissimulé. « Comptes-tu rester planté là encore longtemps? Je m'ennuie. » se plaignit-il en reversant sa tête vers l'arrière. Agacé, le Cyraliel réprima un sifflement entre ses dents. « Partez, si ma compagnie vous importune autant. » souffla-t-il à voix basse. « J’ai besoin de rester seul un moment. » Lorsqu’il avait reçu l’invitation de mariage, l’Ygdraë avait d’abord été surpris : il ne s’attendait pas à ce que l’Iskandar songe à le placer dans sa liste d’invités, alors qu'ils ne s'étaient rencontrés qu'une seule fois. Puis, lentement, une hésitation s'était mise à germer au creux de son cœur, nourrie par une appréhension qu'il n'avait pas ressentie depuis longtemps. La gorge sèche, il s'était emparé d'une plume et d'un encrier, s'apprêtant à écrire un message d'excuses pour justifier son absence à la cérémonie, mais sa mère l'avait arrêté. Après une discussion houleuse durant laquelle la Dagmar lui avait rappelé l'importance de son rôle d'ambassadeur, qui primait sur ses intérêts personnels, il avait été contraint de réviser sa décision pour se plier aux exigences de sa supérieure. Et, comme promis, il avait fait le déplacement jusqu'au lieu de rendez-vous, sans broncher, malgré les pincements qui avaient comprimé son cœur lors de la procession des époux; malgré la mélancolie que leur échange de baiser avait éveillée au plus profond de son âme, en réminiscence du passé – un passé très lointain.
Machinalement, l’Ygdraë vint porter ses doigts sur la cicatrice qui défigurait sa chair, effleurant les sinuosités que le passage ravageur des flammes avait imprimé contre sa peau. Un soupir involontaire ne tarda pas à suivre le geste, comme si l'un ne pouvait exister sans l'autre. Oriphiel, qui n'avait cessé de le dévisager, se redressa subitement en percevant sa réaction. « Arrête de penser à des choses inutiles. » le réprimanda-t-il en roulant des yeux. « On est venu pour s'amuser, oui ou non? » Aramis garda le silence : il ne voyait aucun intérêt de répondre à une question dont la réponse était si évidente. Bien qu’il n’osât pas l’admettre de vive voix, il savait pourtant que les paroles de l’Archonte, aussi insensibles soient-elles, recelaient une part de vérité qu’il ne pouvait contester : se morfondre dans une spirale de peine et de chagrin en ce jour de réjouissance était déplacé. Il devait se ressaisir, oublier les promesses qu’il avait été incapable d’exaucer auprès de celle qu’il avait aimé et s’enivrer du bonheur présent en l’honneur des nouveaux mariés.
Recouvrant un sourire insolent, l’Intrépide se libéra spontanément de sa chaise pour venir enrouler un bras autour de ses omoplates, réduisant la distance qui les séparait pour coller son visage près du sien. « Loin de moi l'idée de te forcer la main, mais il faudrait sérieusement que tu apprennes à te détendre un peu. C’est pour ton bien. » lui assura-t-il en lui assénant quelques tapes à l’épaule. « Avec vous qui me suivez partout, je crains que l'entreprise s'avère plus difficile que prévu. » Levant une main devant ses lèvres, Oriphiel laissa échapper une exclamation faussement outrée. « Tes paroles me blessent, tu sais? » dit-il sans pour autant cacher son amusement. « Mais très bien. Je vais te laisser tranquille, si c'est cela que tu souhaites. » L'Archonte avait sa propre définition de « tranquillité » qui, à bien des égards, s'écartait complètement de la conception traditionnelle du mot. Cependant, il ne crut pas nécessaire de lui faire mention des nuances qu'il associait couramment à ce terme, estimant qu'il finirait, tôt ou tard, par se rendre compte de ces différences lui-même. Le gratifiant d'un dernier sourire, l'Intrépide prit promptement congé de son élu, se dirigeant vers le buffet où il commença à y piocher de la nourriture. À présent seul, l'Ygdraë profita de cette liberté fraichement acquise pour quitter l'enceinte du bâtiment, se promenant à tout hasard à travers les jardins sans aucune destination précise en tête. Ce ne fut que lorsque son chemin croisa celui d'un autre convive – un homme aux cheveux de blé, qu'il décida enfin de s’arrêter pour porter le contenu de son verre à sa bouche, sans pour autant initier la conversation. Son regard contemplait simplement la Nature pour y trouver une source de réconfort.
✠ 813 mots
Aramis s'en va dehors et rejoint Andrea près de la fontaine. Il contemple le paysage.
Son coeur battait, loin d'être surmené après une unique danse, Mancinia ressentait tout l'amour de son mari à son encontre, alors que sa main demeurait dans la sienne après avoir inauguré l'ouverture de leur banquet de mariage. Il aurait été non-négociable pour l'Humaine de renoncer aux Shire Mâdary durant son union, d'autant plus si son compagnon était lui-même un bon danseur. Son Matale aux vibrantes notes angéliques démontraient surtout leur volonté d'être le trait d'union entre leur race respective ; aussi bien pour le meilleur, que pour le pire. Reprenant son souffle, laissant sa place à Gangamma sur la scène, où elle captait l'attention d'un public, qui, hésitant, se montrait relativement réceptif, surtout les plus jeunes. Un peu en retrait, le couple prenait soin d'écouter les félicitations de leurs invités et de recevoir des présents, certains plus prestigieux que d'autres, mais l'intention y était. Diplomate, la mariée avait conviée ses partenaires, ainsi que ceux de ses collègues, démontrant une envie de collaboration. Les Humains étaient malaimés des autres, méfiants et racistes en retour, ils avaient du mal à s'ouvrir aux autres. Mancinia ne se sentait pas différente, mais si elle voulait atteindre ses objectifs, elle n'avait pas un millier de choix. Son honneur, sa richesse et son aura bénéfique étaient les bases de sa réputation, après tout ... Et si on se demandait pourquoi les Evershas étaient présents, c'était surtout ce souhait de maintenir des relations cordiales avec ces derniers. Il n'y avait eu aucune hostilité entre eux et les Enfants de Sympan avaient aidé durant la guerre les opposant aux Vampires. Et les relations tendues avec les Suceurs de Sang ... étaient restées au même stade.
— Nous vous remercions de votre présence.
C'était sincère. Il avait conscience que des troubles avaient ébranlé le lien de confiance naissant et que Maximilien avait été le premier impacté de la perte de ses frères d'armes, mais le fait que les Evershas aient gagné le combat et qu'ils pouvaient devenir un soutien si les Vampires devenaient capricieux et s'en prenaient aux Humains n'était pas négligeable. L'époque de l'Impératrice Yulenka, ou la stabilité entre les deux races se voulait maintenue, était terminée. Ils n'étaient pas à l'abri d'un revers. Lorsqu'ils mentionnèrent le présent, l'esprit de l'Humaine filait à toute allure pour en comprendre les rouages.
— ... C'est un cadeau vraiment précieux que vous nous faites ! Vous avez mes remerciements les plus sincères !
Entretenue par les Evershas ... elle pouvait rapidement devenir un point de passage vers Astura s'ils réglaient la problématique des Vers des Sables. Ce qui serait bénéfique à leurs deux races. Qui plus est, elle serait sans doute également un lieu agréable pour les Ygdraë qui s'aventureraient dans le Désert. Non seulement ce présent tombait à point nommé, mais il aurait plusieurs utilités. C'était tout le savoir d'un cadeau diplomatique ; les deux partis pouvaient ainsi en tirer profit. Avec des animaux fait pour lui plaire ... Il était de notoriété publique que son affection allait aux vaches. Si les Enfants de Phoebe réglait cet épineux problème qu'était leur adaptation dans un milieu chaud et ensablé, alors peut-être que réaliser l'élevage pour les besoins nourriciers des Humains n'était pas si fou !
— Nous avions prévu votre venue en adaptant notre table. S'il y a quoi que ce soit, n'hésitez pas à le transmettre à notre équipe, ils se chargeront de répondre à vos besoins !
Les Gardiens Azurés avaient veillé à ce que tout soit en ordre, mais c'était bel et bien des professionnels qui se chargeaient des derniers contretemps de dernière minute.
Neah, tu es contrarié ? J'ai mal à la nuque.
Mancinia se retenait d'éclater de rire. Il était vrai que Typhon Gargantua et sa compagne n'était pas les personnes les plus petites qu'elle connaissait ; si elle n'avait d'ailleurs rien manifesté, sa présence l'impressionnait. Elle n'avait pas du tout envie de l'avoir pour adversaire.
Ne te moque pas trop. On rapetisse quand on vieilli, tu sais ? Je serai pile à ta taille pour t'embrasser tous les jours ? C'est vraiment un problème. Toi alors ... Je pensais que tu étais contrarié de la présence d'autres races. Pas le moins du monde. Toutes ces personnes font des efforts à leur manière pour essayer de créer des liens, ce serait idiot de ne pas soutenir une telle initiative.
— Dame Thaïs, merci d'être venue !
Mancinia savait enchaîner les conversations sans rien manqué de la situation ; Neah en était constamment impressionné. Il savait aussi réaliser plusieurs tâches en même temps, mais son statut de Marquise avait habitué son épouse aux tâches complexes.
— Bonjour, Naveen !
Il avait l'air timide, mais c'était quelque chose de normal lorsqu'un enfant croisait une personne étrangère. La mariée n'insistait pas après l'avoir complimenté et laisser ses deux invitées prendre place. Mithra lui en parlait souvent de la Juge, dont les positions plaisaient à son aînée. Elle avait un sens aigu de la Justice, d'autant que comme Mancinia, elle prônait le retour des Humains sur le devant de la scène.
— Eiko ! s'exclamait Mancinia, reconnaissant les vêtements de l'Orine. Merci d'avoir porté mes alliances, tu as été merveilleuse ! — Tu étais une adorable Princesse, Eiko, la complimentait Neah avec un sourire solaire.
Il était plus impressionnant que Mancinia, malgré sa petite stature, certainement parce qu'il paraissait moins expressif que son épouse, plus en retrait et qu'une tenue militaire était toujours relativement stricte. Son regard était ensuite aimanté vers la jeune femme se tenant derrière l'enfant, qui l'accompagnait avec un visage neutre. Sa tenue était une ode au Printemps, ses couleurs étaient le reflet de leur symbole et des papillons décoratifs ornaient sa tenue et sa chevelure rehaussée en tresses.
— Toutes les félicitations pour ce splendide mariage, Gardiens Azurés. Les voeux de bonheur des Filles de Maëlith m'accompagnent et mes soeurs vous remercient de votre invitation.
D'une main délicatement posée sur sa poitrine, une femme se tenait devant eux avec une élégance qui laissait pantoise Mancinia durant quelques instants.
— Shuri Takahashi. Je suis la fille de l'Ambassadrice Takahashi. Mère vous prie d'excuser son absence, d'autres tâches la retiennent ailleurs.
Mancinia savait qu'Hisaé avait une fille, mais elle en parlait peu. Les Orines devaient être plus pudiques en raison du faible taux de natalité au sein de leur race. Peut-être que la séparation au niveau des Maîtres choisis en était également la cause ? Cette idée la troublait assez, puisqu'elle se rendait compte ne pas en savoir tant que cela sur la race.
— Bien que son absence terni l'éclat de cette fête, il semblerait qu'elle m'est envoyée une autre lanterne pour l'éclairer. — Je vous remercie de vos gentilles paroles, sourit-elle. Nous souhaitions vos offrir un présent commun, nous espérons que ce dernier vous plaira. Quant à moi, mon honneur serait de vous offrir un spectacle digne des plus beaux mouvements. Mes soeurs et moi-même espérons que vous apprécierez. — Je ne doute pas de vos talents. J'ai hâte de les voir à l'oeuvre.
Mancinia accordait son attention à la plus jeune.
— Si tu veux voir mes enfants, ils sont là-bas. Je suis certaine qu'Ihsan sera ravie de te revoir !
Post IV - 1187 mots | J'ai répondu à tous ceux étant venu me voir. Je reste encore disponible, avant le début du banquet.
Babelda lâcha le couple des yeux. Elle devait admettre que les Devâdary dā Sipāhī avaient un talent indéniable pour la danse, et que l'aura qui se dégageait d'eux lorsqu'ils s'y adonnaient était magnétique. C'était un spectacle envoutant, bien qu'aucune magie ne fut à l'œuvre. La Mahdif se remémora la danse effrénée qu'elle avait elle-même chorégraphiée, lorsqu'elle avait été prise de cet instinct frénétique et irrépressible pour implorer le pardon de Sympan. Comme une réminiscence des blessures qui en avaient découlé, la brune grimaça et frotta ses pieds l'un contre l'autre, chassant la douleur fantôme. Se concentrant sur sa voisine de table, l'invitée étira un sourire. « Je suis ravie d'être ici aussi. Merci encore de m'avoir invité. » La missive de sa partenaire épistolaire l'avait surprise. Elle avait d'abord songé à décliner l'offre. Après réflexion cependant, elle avait finalement décidé d'accepter : en temps que Ḍipalōmaiṭa, sa présence ici pourrait se révéler bénéfique pour son commerce et les relations avec le Tellus. Mais, pour être tout à fait honnête, la présence de Valystéria avait grandement pesé dans la balance. L'inventrice avait eu envie de retrouver sa camarade. Et, ne sachant quand elle pourrait de nouveau avoir l'occasion, elle avait saisi cette chance. « Oui, la cérémonie était spectaculaire. Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais c'était grandiose. » La Rehla n'avait jamais été témoin d'un mariage traditionnel humain, ni angélique d'ailleurs. Elle n'avait pas été déçue de sa première fois.
La brune laissa courir son regard sur la famille de l'Ange. Elle les avait rencontré pendant l'événement et une sorte de malaise s'était lié autour de son estomac, à leur contact. Elle n'était jamais très à l'aise avec les inconnus. Pour le chasser, elle avait concentré son attention sur les festivités et, surtout, sur la présence de la blanche. Lorsque le sujet d'aller féliciter les mariés fut évoqué, la manieuse de Kan’Ghar se tendit imperceptiblement. Elle n'avait pas hâte d'approcher un monstre de Ma'Ahid telle que la Matasif. Bien que l'effet ne soit pas aussi puissant qu'à Utopia, la présence concentrée d'Humains affaiblissait déjà grandement la Caeli. S'approcher directement d'une source aussi puissante terminerait sans doute de la rendre malade, et elle n'était pas contre l'idée de repousser ce moment fatidique.
« Je te suis. » Ne sachant pas à quoi ressemblait son mystérieux correspondant, Babelda ne fut pas d'une grande utilité dans la recherche. Elle se laissa davantage porter par la présence de l'Ange. Finalement, ce fut l'Humain qui se présenta à elles de lui-même. L'étrangère le salua, lui et son amie, d'un signe de tête silencieux. Elle se mit naturellement en retrait, imitant l'attitude de la blonde et se plongeant dans l'ombre de la Vertueuse pour éviter d'être mêlée à la discussion. Elle écouta néanmoins l'échange entre les deux interlocuteurs avec attention. Un léger moment de flottement suivi l'invitation du garçon à danser, ou marcher, ou à ne rien faire. La muette eu quelque peu de peine pour la maladresse de l'adolescent. « J'ai promis à Kiana de participer à au moins une danse. » se permit elle d'intervenir. L'Humaine avait bien grandit depuis son départ à bord du Tellus. C'était d'ailleurs elle qui avait prêté à Babelda son Sari, d'une teinte sablonneuse et brune. « J'imagine qu'elle serait fâchée que ses heures à m'entrainer aux danses traditionnelles ne servent à rien. » plaisanta-t-elle à moitié. « Je pourrai te guider. » proposa-t-elle à Valysteria, ne sachant si l'Ange était familière avec les danses du peuple Humain.
Les deux duos se placèrent sur la piste de danse. Babelda fit exprès de se placer légèrement en retrait, de façon à ne pas être bousculées par inadvertance par les autres danseurs, parfois très enthousiastes. Elle se mit à danser doucement, montrant des gestes simples des poignets à sa partenaire, échangeant des sourires et des rires complices. « Je ne suis pas une aussi bonne enseignante que Kiana, j'en ai bien peur. » Elle-même n'était pas certaine de ce qu'elle reproduisait, bien qu'elle essaya de faire de son mieux. Parfois, elle jetait quelques coups d'œil à ses voisins, comme pour retrouver la mémoire en les observant. « Comment as-tu rencontré Erkan ? » demanda, curieuse, la danseuse à sa cavalière. « Vous ne vous étiez jamais vu en face à face ? » demanda-t-elle en reportant son attention sur le garçon qui dansait à leurs côtés.
S'il y a une chose qu'il devait reconnaître, au-delà du fait que Mancinia et Neah étaient fait l'un pour l'autre, c'est que son amie avait changée. Depuis leur rencontre dans cette ruelle d'Utopia, l'Humaine était devenue ... autre chose. Sa rage de combattante était devenue un incendie prêt à tout conquérir sur son chemin. L'Imprévisible était ainsi devenu l'Iskandar aux yeux des Enfants de Sympan. Leur amitié était vraiment ancienne et avait survécu au temps, malgré leur vision différente des choses et cela devait en surprendre plus d'un. Mancinia était quelqu'un, là où lui n'était rien.
— Depuis l'attaque des Démons sur Utopia. Celle où ils ont officiellement lancé les hostilités contre nous et les Anges.
Certainement des mauvais souvenirs pour tout le monde. Il y avait eu tout de même de la chance de croiser sa route au moment où il dirigeait une troupe de réservistes. Cette femme imprévisible maniait mieux la lance qu'il ne l'aurait cru. Son arme de prédilection était une arme d'hast pour esquiver les sortilèges de proximité tout en bénéficiant d'une allonge correcte et d'une possibilité de fuite qui n'était pas négligeable. Aujourd'hui, son Ma'Ahid était réputé chez leurs alliés pour son étendue dévastatrice. Redoutable jusqu'à vaporiser la Magie.
— Elle a toujours été Mancinia pour moi, parce qu'elle n'était rien d'autre avant ...
Ni la Matasif Leenhardt, ni la Marquise de Nylmord, ni la Princesse aux Pierres Précieuses et encore moins la Prophétesse qu'elle était désormais. Juste Mancinia. Neah l'avait aussi rencontrée à cette époque où pour vivre, elle bossait dans une boulangerie pour les sacs lourds ou faisait la plonge dans les restaurants de l'ancienne Capitale. Elle voyageait aussi énormément, parfois pour remplir des missions ou pour servir sur un bâtiment de commerce pour payer son voyage, au mépris des risques inhérents. Les Humains n'avaient pas le pied marin, mais ses connaissances en la matière devaient être aussi élevées que les navigateurs de Muharkel. Mancinia avait connu la pauvreté et avait enchaîné des métiers difficiles. Sous ses robes et sous ses bijoux demeuraient une femme qui s'entraînait encore aux maniements des armes, loin de renier les racines qui ont fait d'elle ce qu'elle était. Dans sa robe de mariée assaillie de papillons bleutés et de fleurs du désert, elle avait une allure presque divine. Il prenait conscience du gouffre séparant désormais leurs deux situations. Ce déni pourtant ne vola pas en éclats ; il avait l'intention de la suivre à sa manière. Une exclamation le sortit de la bouche de son partenaire le fit s'arrêter et se retourner. Il ne l'avait jamais vue, mais il savait d'avance qui était cette femme et ... Ah, ouais ... Y'aurait peut-être un autre mariage à célébrer dans quelques temps, n'est-ce pas. Son observation lui donnait un air suspicieux. Bien sûr, Maximilien avait dû faire cette blague qui fit rire l'Ange.
— Shapûr Esfan, se présenta-t-il tout de même. L'ami de ce grand nigaud de Maxoû.
S'ils avaient eu cinq ans, il lui aurait tiré la langue de manière très puérile et fit un effort pour ne pas le faire. Ça faisait du bien, parce qu'il y a longtemps que l'Humain ne s'était pas aussi bien entendu avec quelqu'un. Une preuve évidente que Mancinia savait unifier les pièces entre elles.
— On ne va pas s'mentir ... Je préfère les femmes moins poilues.
Maximilien en prenait décidément pour son grade, il serait plus sage de battre en retraite sur ce terrain où deux adversaires avaient décidé de lui en faire voir de toutes les couleurs. Désormais dans le Pavillon très classieux où les Écuyers de l'Aurore allaient célébrer leur banquet, le Matale se déroulait sous les yeux. Certains étaient ébahis, d'autres étaient habitués à les voir évoluer ensemble. Comment un Ange pouvait danser aussi précisément des danses qu'ils mettaient eux-mêmes des années à maîtrisées ? L'homme n'y voyait que l'adage ; L'Amour donnait des ailes. Qui plus est, c'était une danse angélique qu'ils avaient choisis pour ouvrir cet endroit en douceur et la mariée semblait si aérienne dans sa robe qu'on avait l'illusion que ses pieds ne touchaient pas le sol. Tant de talents dans un seul corps en étaient presque indécent. Des applaudissements suivaient leur prestation, avant qu'ils ne s'écartent pour que la scène principale s'illumine sous les pas de Gangamma. Ramesh et elle se suppléeraient certainement. Shapûr lançait un regard vers Maximilien, partagé entre l'incompréhension et l'appel à l'aide lorsque sa Gardienne l'entraînait sur la piste. Ce n'était pas que ça le dérangeait ... mais il aurait préféré se vautrer dans l'alcool. Ses amis avaient bon goût et il avait bien envie de s'enivrer un peu !
— Parce qu'il vous a appris à danser avec ses deux pieds gauches ? demanda-t-il en s'arrêtant sur l'un des côtés, tandis que quelques danseurs venaient s'amuser dans l'euphorie générée par les mariés. C'est surprenant.
Ce n'était évidemment pas vrai. Maximilien ne serait pas à cette place s'il avait une agilité en sable. Neah était habile et tenait sur la durée à cause de son entrainement militaire. Ou heureusement ... Mancinia l'aurait épuisé avant l'heure, autrement et il avait certainement besoin d'être très en forme cette nuit.
— Je préviens que les miens sont gauches et tordus ...
Ce n'était heureusement pas une danse de proximité dans leur cas, mais il dansait rarement avec des femmes. Enfin ... Pas ce genre de danse, en tout cas.
Post V - 900 mots | Shapûr a été brutalement kidnappé.
Mancinia & Neah Aimer c'est ce qu'y a d'plus beau. Aimer c'est monter si haut. Et toucher les ailes des Anges ...
By Astriid ♫
By Shanxi ♫
Ezechyel ~ Ygdraë ~ Niveau IV ~ ◈ Parchemins usagés : 838 ◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee ◈ Activité : Stratège
Ven 10 Fév 2023, 16:08
Image : Butterfly Boy - Carl Fabon
Nikâh al Syanr
Face au miroir suspendu sur le mur de sa chambre, Elyot observait, avec une once de scepticisme, l’image qui lui était renvoyée. « Est-ce vraiment nécessaire de porter autant de maquillage? » s’enquit-il en passant un doigt sur ses joues saupoudrées de fond de teint. Attrapant son poignet au vol, Micaiah repoussa sèchement la main qu’il avait levé pour le forcer à l’abaisser, tandis que des plis désapprobateurs se creusaient au-dessus de son front. « Évidemment. » lui répondit-elle d’un ton suffisant, visiblement offensée par son manque de confiance. « Il s’agit d’un mariage. » poursuivit-elle en réitérant les mouvements du peigne qu’elle passait à travers ses cheveux. « Et comme pour toutes les occasions spéciales, il est important de faire bonne impression. » Comme pour démontrer la sagesse inhérente de ses paroles, l’Ygdraë commença à travailler sa chevelure. Disciplinant ses mèches rebelles derrière un diadème aux arabesques sinueuses, elle retira les attaches qui nouaient ses cheveux en les laissant rouler contre ses épaules, à la manière traditionnelle des coiffures sylvestres. Malgré la simplicité de la manœuvre, l’Enelyë parvint à transformer l’Étincelle en une tout autre personne. Coiffé selon le style des aristocrates de Melohorë, couplé avec le fard qui rehaussait l’éclat verdoyant de son iris et le rouge à lèvres, l’adolescent ne ressemblait plus vraiment à un homme. Son visage semblait, en réalité, coincé dans un entre-deux, à la frontière de la féminité et de la masculinité qui s’unissaient dans une image particulièrement ambigüe. Bien que le sylvestre n’y vît aucun inconvénient, son malaise tenait plutôt au fait qu’il n’était pas habitué de se vêtir d’une manière aussi élégante. À Dhrosca, le privilège de porter des habits aussi luxueux ne lui avait jamais été accordé. Dans un milieu où chacun de ses gestes étaient régis par un cadre réglementaire très strict, l’habilement était naturellement inclus parmi les différents paramètres soumis à des contrôles réguliers de la part des autorités. Les vêtements qu’il portait étaient soigneusement sélectionnés en fonction des activités prévues à son horaire, sans égard à ses préférences personnelles. Le personnel du Temple s’attendait à ce qu’il exécute leurs volontés sans protester, et c’était précisément pour se conformer à leurs attentes qu’il leur avait obéi aveuglément, sans chercher à faire valoir ses propres intérêts, ni à proclamer ses goûts en matière de choses qu’il avait longtemps jugé insignifiantes.
Cependant, depuis qu'il avait intégré l'Empire, il disposait d'une liberté bien plus grande que tout ce à quoi il avait pu goûter, même durant les premières années de son enfance. Il était à présent libre de faire ce qui lui plaisait, de prendre les choix qui s'accordaient davantage à ses propres désirs. Loin de la surveillance de ses pairs, il avait acquis une indépendance dont il avait été si longtemps privé qu'il peinait encore à en constater les limites tant elles lui semblaient démesurées. Chaque petite chose, aussi insignifiante soit-elle, revêtait souvent un caractère exceptionnel, non pas parce qu'elle s'avérait fascinante, mais plutôt parce qu'elle lui permettait de redécouvrir une réalité que le passage du temps lui avait fait oublier. Quelle était la dernière occasion où il avait été en mesure de choisir ses propres repas? De porter les vêtements qu'il souhaitait? D'adresser la parole à qui il voulait? Quand bien même la réponse aurait dû lui sembler évidente, il ne s'en souvenait plus. Cette réminiscence appartenait désormais à un passé que les Savoirs Ancestraux, dans leur état latent, n'avaient pu préserver. Paradoxalement, à mesure que ses dons se développaient, les souvenirs du passé qu'il avait conservé précieusement, notamment par attachement envers des traditions qu'il avait toujours appris à respecter, ne lui paraissaient plus aussi attrayants qu'avant, comme si joindre les Enfants de Yanna lui avait permis d'ouvrir les yeux sur la misère qu'un mode de vie axé sur la solitude était capable de causer. L'Ygdraë jouissait de la plus grande autonomie de toute sa vie, et pourtant, il continuait à dépendre des autres pour faire des choix qu'il n'osait pas assumer tout seul. C'est pourquoi, lorsqu'il avait pris la décision de visiter Haute-Terre pour assister au mariage des Écuyers de l'Aurore, il s'était immédiatement tourné vers les sœurs Targen afin qu'elles l'aident à choisir une tenue appropriée.
Après une longue dispute où les deux femmes, sidérées par sa requête, lui avaient durement rappelé l'importance du secret à l'égard de son statut particulier, il avait réussi, par-il-ne-savait quel miracle, à les convaincre de reconsidérer leur réponse. Il leur avait notamment promis de se plier à toutes les conditions qu'elles jugeraient nécessaires pour éviter de compromettre sa couverture, à commencer par se teindre les cheveux en rose au cas où le Ma'Ahid, amplifié par la présence des convives humains, nuise à l'efficacité de sa Magie en révélant sa véritable apparence devant tous les invités. Il avait également été contraint de leur céder le contrôle du maquillage et de la coiffure afin que ceux-ci puissent être correctement agencés à son accoutrement. Résultat? Les Ygdraë étaient parvenues à reproduire avec fidélité le portrait d'Alvys Helevòrn sans recourir à la Magie, à la différence près que l'androgynie de ses traits avait nettement été accentué. Dans l'ensemble, le jeune Löth n'avait rien perdu de sa beauté naturelle – au contraire, il paraissait bien plus distingué et raffiné qu'à l'accoutumé, mais la transformation n'en restait pas moins.... radicale. En se contemplant dans le miroir, Elyot hésitait à formuler une opinion sur le produit final, non pas par manque d'appréciation envers le travail accompli, mais par admiration envers le talent impressionnant de ses deux gardes du corps. « Une chose est certaine : personne ne se doutera de rien. » admit-il sans détourner le regard de la glace. Ravie de recevoir des éloges, Micaiah s'autorisa un sourire, avant de finaliser son œuvre capillaire. « Et voilà! » s'exclama-t-elle en reculant d'un pas. « Maintenant que tu es prêt à mettre un pied au banquet, il est temps de réfléchir au cadeau. » Le corps du Mousse se figea. « Un cadeau? Quel cadeau? » Amusée par son désarroi, l'Enelyë ne put retenir un gloussement. « Ne me dis pas que tu avais l'intention de te présenter à un mariage sans apporter de cadeau aux mariés? » Le visage du sylvestre se colora d'une teinte rosée. La vérité, c'était qu'il n'y avait même pas pensé. Elle non plus.
Pressé par le temps qui filait, le duo dût déterminer en catastrophe le présent qu'ils souhaitaient offrir aux Gardiens Azurés. Malgré l'urgence qui conditionna leur réflexion, une querelle finit par éclater entre les deux Ygdraë, qui s'étaient progressivement mis à débattre sur la nature du cadeau idéal. Ce ne fut qu'après le retour d'Aralee, qui s'était brièvement absentée de la chambre pour se laver dans les douches, que leur dispute pût toucher à sa fin. En constatant l'impasse du débat, l'Enök se permit de trancher en faveur de sa sœur afin de mettre terme aux hostilités. Seulement, toute l'heure qu'ils consacrèrent à opposer leurs idées empiéta sur celle de la cérémonie de mariage, qu'ils manquèrent de plus d'une vingtaine de minutes. Dès qu'ils arrivèrent sur les lieux de la réception, la salle était déjà pleine de monde. Alors qu'Aralee jouait des coudes et des mains pour leur frayer un chemin à travers la foule, l'Enelyë se pencha près de l'oreille de l'adolescent : « Comme convenu, nous nous n'attarderons pas ici très longtemps. Trois heures maximum, pas une de plus. C'est compris? » Aussi docile qu'une poupée, l'Ygdraë acquiesça d'un hochement de tête pendant que Micaiah redressait la tête. « Où est passé Aralee? » s'enquit-elle subitement en plissant le front. Sur la pointe des orteils, Elyot tenta de repérer la femme aux cheveux violets, sans succès. « Reste ici, je vais la chercher. » lui ordonna la Targen en désignant une chaise vide à proximité. « Très bien, je t'att... » Sa voix mourut au fond de sa gorge avant qu'il puisse achever sa phrase. En reculant, son dos avait percuté un obstacle sur lequel il avait failli tomber. Pivotant sur lui-même, le Mousse rencontra l'éclat carminé d'une chevelure aux boucles ondulantes. « Pardon. » s'excusa-t-il par automatisme. D'abord honteuse, son expression changea instantanément lorsqu'il aperçut les traits de la personne qu'il venait de bousculer. « Astriid? » souffla-t-il du bout des lèvres sans cacher son étonnement. Il ne s’attendait pas à croiser une connaissance dans les environs.
✠ 1 380 mots
Elyot arrive en retard avec ses deux gardes du corps, Aralee et Micaiah. Il bouscule Astriid par accident o/
Helsinki était autant nerveuse qu'heureuse, ce qui la rendait distraite. Néanmoins, ce mariage avait une particularité qui la frappait, et sur laquelle elle avait pris du temps à mettre des mots : la foule d'invités n’empêchait pas l'ambiance de flotter par sa légèreté. Cet amoncellement d’hommes et de femmes aurait dû la rendre nerveuse, mais ce n’était pas le cas. Cela n'avait rien à voir avec les préparatifs, où le stress avait battu chaque pore de sa peau. Doucement, elle se déliait, se détendait. Neah et Mancinia faisaient déborder ce lieu d'amour inconditionnel, de douceur et de bonheur.
Une présence, puis une voix, extirpa l'Ange de sa rêverie. Son attention redescendit sur la jeune femme. Elle la fixa longuement, inquiète à l'idée d'être supposée la connaitre alors que son visage ne lui disait rien – elle ne comprenait pas pourquoi on l’aborderait autrement. Mais si elles s'étaient déjà rencontrées par le passé, Helsinki s'en serait souvenu. Les nouvelles rencontres étaient si rares. L’Ange prit le temps de détailler davantage l’inconnue. Elle était vraiment belle. La blanche avait envie de le lui dire, sans pour autant oser. Curieuse, elle dévisagea le biscuit qu’elle lui montrait.
-Euh...
Une vague de panique à cette réflexion qu'elle ne se serait jamais faite sans son intervention, et elle dut inspirer une grande lampée d'air pour éviter d'être prise d'un vertige.
-Je ne sais pas.
Elle releva un visage inquiet vers l'inconnue. C'était une véritable problématique, en particulier dans ce cadre festif. Et si ce genre d’erreur gâchait les festivités ?
-Désolée, je ne sais pas. Répéta-t-elle.
Helsinki pivota vers June, qui venait de la faire sursauter à cause de son intervention surprise. Dès lors, ses pupilles se posèrent un peu partout où de nouvelles informations surgissaient.
-Oh. D'accord. Elle repéra le concerné et lui sourit, tandis que June les embarquait avec elle, jusqu'à l'homme. Ce dernier faisait une bonne tête de plus qu’elle. Il était intimidant. Bonjour. Enchantée.
Elle leva des sourcils étonnés quand l'attention passa à la brune. Une Orine ? Helsinki en avait déjà croisé, en ayant aperçu à l’événement du Thé, mais n’en avait jamais rencontré à proprement parler. Elle ne connaissait de ce peuple que les fondamentaux, entre leurs arts et leur élégance naturelle. Du reste, elle faisait preuve d'une inculture alarmante. Face à Pulsar, elle cligna des yeux. La question la surprenait : Helsinki n’aimait pas se faire remarquer et pour sa part, elle n’avait jamais vu le Magicien.
-Non, je ne... June répondit à sa place. Oh. Oui. Peut-être au Thé.
Elle réceptionna le verre que leur proposait la Magicienne, ponctuant cela d'un remerciement. Le contenu était doré. Probablement du jus de pomme. Cela lui convenait. Helsinki ne buvait pas d'alcool. Elle avait toujours eu le sentiment profond qu'il s'agissait d'une boisson interdite, pour des raisons qui référaient à son séjour en Terre Blanche. Avant de rendre heureux, l'alcool rendait violent. Et puis, cela n'avait pas bon goût. Helsinki plongea toutefois ses pensées dans sa boisson. Elle ne désirait pas participer à cette conversation sur la Magie et l'Anti-Magie, elle-même n’y connaissant pas grand-chose puisqu’elle n’était pas affectée. Cette hostilité qui ressortait la mettait mal à l'aise, mais la proximité des mariés transcrivait cela en un papillonnage duquel il était difficile de réchapper. L'Ange acquiesça distraitement. La cérémonie avait été magnifique, même si elle avait été trop nerveuse pour en profiter pleinement, à son avis. Mais ça ne faisait rien. Tant que les Katzuta étaient heureux, cela lui allait.
-Hm hm. Elle était trop gorgée d’amour pour en dire davantage. C'était comme de la drogue. C'était une très belle cérémonie. Je n'avais jamais vu autant de papillons. J’espère qu’ils seront heureux.
A l'interjection de sa collègue, Helsinki tourna la tête et écarquilla les yeux, mais encore une fois, ne préféra rien dire. Elle ne parvenait pas à le comprendre toute seule. Les chimères, gigantesques, détonnaient dans le tableau. Pour autant, personne ne déguerpissait comme un lapin. L'Ange comprenait là qu’il n’y avait pas de raison de s’inquiéter de telles présences, toutefois elle ne souhaitait pas s’approcher. La dernière fois qu’on lui avait présenté une créature inconnue, elle avait eu une réaction drastique et virulente. Elle choisit d'en revenir à son interlocutrice première.
-Concernant votre biscuit. Peut-être devriez-vous le croquer en entier, ainsi vous êtes sûre de ne pas faire d'impasse.
Jamais elle n'aurait cru donner un jour des conseils sur la manière de manger quoi que ce fût. Elle se tourna vers le couple de Mages pour avoir leur avis sur la question. Le couple en connaissait sûrement davantage qu’elle à ce sujet.
763 mots
Résumé:
Helsinki est avec Chuan, June et Pulsar. Y'a aussi Méryl, la PNJ Magicienne qui s'occupe d'Helsinki, elle est poupou et accessible
L'exclamation d'Ihsan avait surpris tout le monde. Les personnes aux alentours qui ne comprenaient pas exactement de quoi parlait le fils des mariés, mais aussi d'autres qui poussaient un peu plus la réflexion, s'il se souvenait de qui était l'enfant. L'Élu d'Hel'dra était tout heureux de voir que son ami lui ressemblait.
— Ça veut dire que tu es comme mon frère maintenant !
Rakhshan voulu le reprendre en expliquant que ce n'était pas possible, pour des raisons diverses et variées, mais il ne voulait ni ruiner l'ambiance ni se lancer dans de grandes phrases que les petits ne comprenaient pas. Il choisit de renoncer dans un soupir dissimulé derrière un sourire, puisque de toute manière, ils comprendraient naturellement en grandissant. Sa soeur se mit à rire à leurs côtés.
— On dirait que la famille s'agrandit !
Il s'agissait plus d'une plaisanterie que d'une réelle affirmation. Mithra et lui étaient les mieux placés pour savoir que les liens affectifs allaient au-delà des liens du sang. Si Ihsan et Aurel s'entendaient comme des frères, au final, était-ce un problème ? Ça ne pouvait que bien s'annoncer pour l'avenir puisque Mancinia et Maximilien travaillaient ensemble. Dans son habit bleu et argenté, l'Enfant des Cieux avait des airs à leur père, ce qui pouvait paraître surprenant compte tenu de leurs différences physique, mais l'aînée ne ressemblait-elle pas à leur mère ? On imitait progressivement les mimiques de ceux que l'on observait, après tout. Les deux garçons, en grande conversation, furent rapidement rejoints par un troisième. Ihsan regardait Aurel pour savoir s'ils se connaissaient, mais ce n'était pas le cas. Cela ne voulait pas dire qu'il allait le rejeter, au contraire.
— Bonjour !
Mithra tournait un peu la tête pour voir de qui il était l'enfant et ainsi retrouver plus facilement ses parents. Elle restait figée en observant l'éminente Juge à quelques mètres d'eux. Rakhshan ne disait rien, ni ne se moquât, conscient que sa soeur la tenait en haute estime et rêvait de siéger comme elle pour protéger les faibles et mettre hors d'état de nuire les criminels. N'avaient-ils eux-mêmes pas eu une chance inouïe en étant adoptés par les Écuyers de l'Aurore ? Ils avaient obtenus amour, richesses et protection et Mithra s'était fait un devoir de rendre ce qu'elle avait généreusement reçu.
— On peut dire que j'ai plein de frères aujourd'hui ! s'exclamait l'ailé avant de se présenter. Je suis Ihsan et lui, c'est Aurel !
Puis, il se retournait vers les deux jeunes filles.
— Elle, c'est Sharihzad ! dit-il en l'attrapant gentiment par le bras. C'est ma copine !
Les deux aînés se lancèrent un regard amusé. Dix ans de plus, par contre, ils n'étaient pas certains que leur père et celui de Sharihzad soient ravis ... Quoique. Relâchant ensuite la petite Humaine, il se penchait vers sa cadette assise sur le sol et qui les observait d'un air las. Ihsan la prit dans ses bras pour la serrer contre lui.
— Et elle, c'est le plus belle, mais c'est parce que c'est ma soeur ! — Je suis pas ta soeur ! Je suis Idril ! — Si t'es ma soeur, même que c'est maman qui le dit ! — Idril ! répliqua-t-elle. Je suis ta soeur après !
Mithra et Rakhshan se retenaient difficilement d'éclater de rire tellement cela n'avait aucun sens.
— Bonjour, Naveen, reprit l'aînée en se penchant tout en douceur. Je suis Mithra, la soeur d'Ihsan et Idril. — Et moi, c'est Rakhshan, leur frère. — Eiko !
Cette nouvelle exclamation les fit sursauter. Ihsan était décidément très énergique aujourd'hui, mais il était normal que le garçon soit enchanté de ne pas avoir de leçon ou d'être surveillé de manière stricte. Il pouvait être un enfant plus que le fils de deux personnages importants. L'Enfant des Cieux allait chercher l'Orine pour la ramener vers eux par la main.
— C'est ma copine aussi !
Un mince filet de fumée s'échappait du bout de la cigarette qu'il venait d'allumer en observant l'événement qui se déroulait aux alentours. Il se voulait hermétique aux bruyances extérieures, qui ne l'intéressant guère, se concentrant sur le partenaire qu'il avait choisi. Partenaire qui ne connaissait en rien son existence, mais cela viendrait ; il était simplement patient. Pourquoi se presser pour l'emporter ? Tout vient à point à qui sait attendre.
— Mais ne serait-ce pas ce bon Daphiel ?
Un sourire clairsemait ses traits, relativement amusé par la remarque, tout en ôtant délicatement sa cigarette de sa bouche.
— Ce n'est pas le distinctif que je me serais choisi, Lálbabhis. Je suis loin de l'état d'esprit parcourant ce joyeux événement. — Ouais, ouais ... Tu es venu t'amuser, comme tout le monde.
Elle s'était laissé tomber sur une chaise dont les occupants ne voulaient pas encore. Daphiel avait choisi un endroit isolé pour se poser et observer tout ce beau monde. Et surtout, pour observer son adversaire. Sa soeur l'avait peut-être vu et touché, mais cela ne mettait en rien un frein à son objectif.
— J'ignorais que la personne que tu avais choisie était présente. Où est-elle ? — Je ne me suis pas encore présenté à lui. — Pardon ?
La Sauvage l'observait comme si son frère était à la ramasse. Il aimait épiloguer durant des semaines, mais il y avait des limites. S'il voulait se distraire dans cette compétition et tenter sa chance pour la récompense finale, Daphiel se devait d'agir. Surtout qu'il n'y avait rien d'amusant à écraser des adversaires déjà à terre !
— Tu attends quoi, que le Jeu de Père soit terminé ? — Rien ne presse. Tu sais bien que ce ne sera pas une décision rapide que de désigner son gagnant.
Son sourire se fit aussi sarcastique que provoquant.
— Peut-être que ton Humaine sera morte avant, dit-il en tirant sur sa cigarette.
Faisait-il référence au fait que Lahm en eusse choisi une plus jeune ? Lálbabhis répondit à sa provocation par un sourire d'audace tout en étant bien calé sur sa chaise.
— Tu sais très bien qu'elle ne peut pas mourir.
C'était Mancinia Leenhardt. Et n'importe quel crétin côtoyant le divin depuis assez longtemps distinguait clairement son aura astrale provoquée par le Fragment du Cristal Maître imprégnant son corps. Si Sympan l'avait laissé comme tel, c'est qu'elle avait un Destin grandiose qui devait advenir. De plus, elle avait fait un pacte et elle tiendrait sa parole. Leur échange visuel s'interrompit lorsque la Sauvage constatait la présence d'une autre de ses soeurs.
— Atae ! s'exclama-t-elle en levant le bras. Nous sommes là ! — Tu es là. Pourquoi devrais-je être inclus dans ce rassemblement ? — Ne fais pas l'enfant gâté. Nous ne nous sommes pas rassemblé depuis longtemps, c'est l'occasion de se revoir !
Post VI - 1115 mots | Ihsan est avec Aurel et Sharizoû. Il va chercher Eiko. Lálbabhis est avec ses frères et soeurs Archontes, dont Daphiel.
Mancinia & Neah Aimer c'est ce qu'y a d'plus beau. Aimer c'est monter si haut. Et toucher les ailes des Anges ...
By Astriid ♫
By Shanxi ♫
Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2458 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
L'attention totalement portée sur sa Gardienne, Maximilien se faisait la réflexion qu'il ne s'était pas rendu compte, avant de la retrouver, de quelle façon elle avait pu lui manquer. Et cette simple pensée suffisait à lui faire imaginer la force du Lien qui unissait les mariés, sans pour autant être capable d'en toucher ne serait-ce que du doigt son étendue véritable. Il n'alla pas plus loin dans ses élucubrations. Il ne le put. Une figure bien plus imposante attira son regard tandis qu'il la voyait approcher. Un visage du passé qui lui aurait pourtant été difficile de reconnaître s'il était ignorant de la venue du couple. Plaçant ses mains dans son dos, en position d'attente, il dut lever le cou plus que de raison pour ancrer ses iris dans ceux de l'Eversha. Des yeux à mi-chemin entre la bête et l'humanoïde. « Madame. » lui rendit-il le salut, poing sur le torse, comme il s'exprima à son tour. « Je me souviens de vous, Echidna. Vous avez changé, depuis la dernière fois. ». Pas en caractères cependant. Peut-être percevait-il la chose ainsi à cause de cette touche de rancune qui lui demeurait. Toujours est-il qu'il la trouvait particulièrement méprisante. Ou condescendante. Il n'arrivait pas à se décider sur l'impression qu'elle lui laissait. « Salut Typhon. » fit-il ensuite à l'intention de celui-ci, bien plus familièrement, avant de vite devoir faire à nouveau silence, suite à la nouvelle intervention d'Echidna, et l'échange qui s'ensuivit avec son époux. Ce qui lui permit d'ailleurs de mettre enfin un nom sur l'image qu'elle lui laissait : condesprisante. « A plus tard, Echidna. » répliqua vivement le rouquin avant que cette dernière ne soit hors de portée de voix. Antonija aurait été présente, elle lui aurait déjà signifié d'un regard que ce n'était pas le jour pour se comporter de cette façon. Heureusement pour lui, elle était occupée ailleurs.
Avant de reprendre la conversation initiée par Typhon, Maximilien se saisit d'une chaise qu'il installa au côté de l'Eversha. Il n'avait pas envie de se faire un torticolis à devoir garder le visage baissé pour échanger. Cependant, même au sol Typhon demeurait plus grand que le Kaaiji si lui-même s'asseyait par terre. Une assise semblait donc être un parfait compromit. « Je suis pas certain de comprendre ce qu'est un Grand Totem exactement, mais tu dois être devenu quelqu'un d'important, à ce que je crois comprendre. » commenta l'Obstiné en portant une dernière fois son attention sur Echidna. C'était moins l'explication que l'attitude de sa femme qui le lui avait fait supposer cela. Il s'installa un peu plus confortablement sur son assise avant de reprendre. « Pour te répondre, non, personne m'a forcé à m'impliquer dans la politique raciale. ». Il marqua un court temps, un rictus rieur glissant sur ses lèvres comme il tourna le visage vers son vis-à-vis. « Je me suis foutu tout seul dans cette galère. ». Le jour où sa course aux chimères – quel con il avait été de croire qu'on pouvait lui décrocher la Lune – avait été le premier pas le poussant sur cette route. Puis il y avait eu ce défi débile à Avalon. Et Hel'dra. Et le Pardon de Sympan. Il devait d'ailleurs s'entretenir avec la Sūrakan. Avec cette histoire d'algues toxiques, il allait falloir réfléchir autrement pour ouvrir le dialogue avec le peuple des océans. Un océan qui les rejetait aujourd'hui, si ce n'était pas un comble ça. « Et de toute façon, à la seconde où on se lie à une personne comme l'Iskandar, ça devient difficile d'éviter la politique. » ajouta-t-il, ironique mais pas moins admiratif. Il avait déjà l'impression de passer son temps à courir alors qu'il avait cinq fois moins de projets qu'elle sur le feu. À sa place, il aurait été totalement essoufflé et épuisé. « Une seconde. » fit-il en se levant pour prendre la direction d'une table à proximité et s'emparer d'une panière pleine à ras bord de biscuits, d'une bouteille de rouge et de deux verres pour revenir avec. « Je suis pas vraiment d'accord avec ta femme. On ne devrait pas interdire à quelqu'un de manger. Surtout quand c'est bon. » rit-il en tendant le petit panier. Ses relations avec Kyra pouvaient être tendues, il devait bien admettre qu'elle savait s'entourer quand il le fallait. Ce pâtissier, Kamal, était doué. « Qu'est-ce qu'il vous est arrivé depuis la dernière fois au fait pour vous retrouver comme ça ? » interrogea-t-il Typhon, un signe de tête sur sa personne indiquant ce qui l'intriguait présentement, à savoir, son apparence. « Et surtout, pourquoi vous présenter comme ça ? C'est peut-être impressionnant, mais ça doit pas être franchement pratique. » rit-il en remplissant son verre avant de tendre la bouteille à son vis-à-vis. Avec son gabarit actuel, il lui semblait qu'il serait plus simple pour l'Eversha de se servir directement au goulot plutôt que de s'embarrasser d'un fin récipient en cristal. Les manières ? Pour quoi faire ? De toute façon, les mauvaises habitudes revenaient toujours, et au triple galop. Son comportement n'était peut-être pas digne d'un Baron, certes. Il avait malheureusement tendance à oublier qu'il l'était. Alors si Echidna s'inquiétait de la bonne tenue de son époux, elle avait choisi la mauvaise personne pour les lui inculquer.
Bellada se pencha sur le buffet pour récupérer un biscuit et l'examiner avec concentration. Un rire franc s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle montrait le sablé à Gilbel. « Regarde, comme c'est original ! » commenta-t-elle, enthousiaste. « Ce sont les heureux mariés. » remarqua-t-elle avec amusement. « C'est une idée unique ! » approuva Gilbel en s'emparant su gâteau avant de le manger avec gourmandise. « Mmh, ils sont bons ! » approuva la cuisinière amatrice en goûtant l'objet de sa curiosité. Il suintait le beurre mais c'était justement ce qui le rendait si gourmand. La magicienne piocha un biscuit supplémentaire avant de passer son bras par dessus celui de son époux et de continuer leur ballade.
« La cérémonie était vraiment émouvante ! » Bellada avait versé sa petite larme, bien qu'elle n'eut pas été la seule dans l'assemblée des témoins. Ou des spectateurs, peut-être cela serait-il plus correct ? Car l'événement avait rassemblé beaucoup de personnes, dont certaines qui, comme la vieille dame, avaient vécu la chose tel un véritable spectacle. C'était, en quelque sorte, le dénouement heureux d'une romance que beaucoup de curieux avaient suivi avec attention. Le couple avait fait couler l'encre à son sujet : ils étaient les Elus d'Esse'Aellun, leur union ne pouvait qu'être merveilleuse et beignée par la réussite. Leur famille était déjà nombreuse, mais il ne faisait aucune doute qu'elle s'élargirait bien encore à l'avenir.
« Madame la marquise ! » apostropha la Ward, en saisissant l'un des rares moments où la mariée n'était pas monopolisée par des personnes trop pressées de lui témoigner leur soutien. Bellada s'approcha à son tour, trottinant jusqu'à sa hauteur. « Et monsieur le Marquis. » salua-t-elle à présent Neah en inclinant la tête : le titre était désormais partagé, puisque leur mariage s'était enfin concrétisé. « Merci encore pour votre invitation : notre présence paraît sans doute peu signifiante, à côté de tous ces ambassadeurs qui assistent à cette heureuse célébration, mais nous souhaitions nous aussi vous témoigner notre gratitude et, surtout, notre joie de vous savoir heureux ensemble ! Et pour bien-sûr vous souhaiter une longue vie épanouit et riche en sentiments ! » Un peu comme l'avait été le mariage du couple Ward. Ils n'avaient aucune notoriété et n'étaient pas connu au travers des Terres, mais leur cercle d'amis les félicitaient pour leur vie à deux. « Tenez, voici un maigre présent pour vous féliciter ! » Bellada glissa dans les mains de la mariée une lotion pour la peau. L'onguent était dénué de magie, basé uniquement sur les propriétés des ingrédients. Depuis que la commerçante avait exporté ses produits chez les Enfants de Sympan, par le biais d'un partenariat, la fabricante de produits de beauté avait réfléchi à des recettes qui ne nécessitaient pas d'enchantement. Ils étaient certes moins efficaces que ceux mélangé à des potions et autres élixirs, mais restaient tout de même utiles. Cela avait cependant demandé un travail supplémentaire à la cuisinière : elle en était particulièrement fière. « Pour soulager votre ventre, lorsque vous aurez une prochaine heureuse nouvelle à annoncer. » glissa la grand-mère en s'approchant de l'Humaine, tapotant son propre ventre pour illustrer une hypothétique grossesse. « Bien bien, nous ne voulons pas vous déranger plus que nécessaire : profitez de votre journée ! » déclara la mage bleue tout en se reculant. Avec un dernier signe enthousiaste, le couple Ward prit congé.
« Vous êtes seule ? » demanda Bellada en s'approchant d'une jeune femme. Une Ange, à en juger par les deux ailes plumeuses dans son dos. La magicienne esquissa un sourire bienveillant. « Puis-je ? » demanda-t-elle en désignant la chaise aux côtés de la demoiselle. Gilbel avait retrouvé des camarades avec qui il s'était mis à discuter. Une fois avoir obtenu l'accord de la blonde, madame Ward s'installa. « Les mariages, c'est toujours un événement magique. Ca réchauffe les cœurs. » lança-t-elle dans un rire léger, avant de se retourner vers son interlocutrice. Une pointe d'inquiétude planait sur son visage : elle avait la sensation qu'il n'en allait pas de même pour la concernée. « Je me souviens de mon propre mariage ! Il n'était pas aussi grand mais il était aussi festif ! J'ai rejoint une famille impressionnante ! Ils étaient trop nombreux pour tous tenir dans le jardin de notre maison : si nous n'avions pas créé un portail vers une demeure prêté par un cousin, nous aurions tous été écrasés les uns sur les autres ! » raconta-t-elle sans pudeur. « Êtes-vous mariée ? » demanda-t-elle, dans sa curiosité habtuelle.
772 mots Bellada et Gilbel félicient Manci et Neah. Puis Bella va rejoindre Erina.
Astriid se redressa en reconnaissant la voix qui venait de l'interpeller. Un sourire immédiat s'épanouit aussitôt pour éclairer son faciès et l'inquiétude fut chassée par l'arrivée maladroite mais non moins déterminée de l'elfette la plus adorable qu'Astriid ait jamais rencontré. « Sif ! » S'exclama-t-elle. Elle vint caresser les boucles de la fillette aussi douces que du duvet. « Comment tu vas ? » Elle enroula un bras autour de sa taille pour la détacher de sa jambe et la prendre sur ses genoux. « Elles sont belles tes boucles d'oreille ! Je me demande qui te les a données ! Quelqu'un qui a bon goût certainement. » Les yeux scintillants, elle leva les yeux sur celle qui devait être la nourrice de l'Ygdraë. « Bonjour, enchantée également, Rosie. » Une Humaine si Astriid en jugeait du malaise qu'avait provoqué sa présence. Ce dernier se dissipa rapidement et elle put lui répondre. « Lucius ? Oh oui, c'est vrai. J'ai l'impression que c'était il y a une éternité ! Mais non, je ne suis pas venue avec lui, nous n'avons pas ce type de relation. C'est un ami. » Précisa-t-elle. Ses souvenirs du Fessetival n'avaient rien de flou, tout comme elle se remémorait parfaitement ses suggestions peu prudes ou son comportement. N'ayant pas été elle-même un modèle de chasteté, elle préféra taire cette partie à l'Humaine. « Mais il a peut-être été invité ? Mancinia ayant un rang renommé au sein de la société des Mages, il se peut que je le croise. Ce serait bien, je ne connais presque personne en dehors des mariés et de Sif. » Elle gratifia la rouquine d'une caresse sur sa joue en prononçant son nom. « Oops ! » Déséquilibrée par le choc sur sa chaise, elle serra Sif contre sa poitrine pour prévenir de toute chute et se tourna vers le maladroit. « Ce n'est rien. Vous allez bien ? Vous ne vous êtes pas fait -- Alvys ? » La surprise imprimée sur les traits du violet se répercutèrent sur ceux de l'Eskët. Ses yeux s'écarquillèrent. « Oh mais ça fait si longtemps ! Tu vas bien ? Oh pardon, je ne t'ai même pas présenté. Voici Sif ! Elle a été adoptée par Neah et Mancinia. Et Rosie, sa chaperonne parce qu'elle est bien trop jolie pour ne pas donner envie de l'enlever. » Elle fit un clin d'oeil à l'elfette. « Qu'est-ce que tu es devenu ? Tu as pu intégrer l'un des vaisseaux de Yanna ? Tu as dû beaucoup voyagé ! Tu as été invité ? Je suis contente de te voir. »
La bouche pleine de biscuits, une main sur sa hanche, Atae parcourait la cérémonie du regard. Elle aimait bien assister aux danses des Humains, elles étaient dynamiques et entraînantes, mais elle préférait les regarder qu'y participer, c'était bien trop fatiguant. Elle cessa de mâcher en apercevant une personnalité connue lui adresser un signe. Elle déglutit, et traversa la salle et les danseurs en passant à travers, son corps s'effaçant au passage des invités. Arrivée sur place, l'Archontesse leva une main pour saluer sa fratrie. « Yo. » Pas particulièrement heureuse, ni mécontente de les voir, elle lécha les miettes de gateaux sur ses doigts et les regarda tour à tour. « Vous allez bien ? » S'enquit-elle ensuite. « Vous êtes venus avec vos poulains ? C'est qui ? La mienne broie du noir, là-bas. » Elle désigna l'Ygdraë au loin. « Ah tiens, elle n'est plus toute seule. » Atae parut satisfaite et se tourna vers Daphiel. « Tu peux arrêter de fumer ? Ça pue et ça ne te donne pas un air cool contrairement à ce que tu crois. » Ignorant les chaises, elle se hissa sur une table pour s'y asseoir. Ses jambes se balancèrent dans le vide. « Comment ça se passe avec eux ? La mienne est trop facilement distraite par des idioties. Mais elle me donne des chocolats alors je ne dis trop rien. » Il était vrai qu'elle se montrait laxiste avec Astriid, probablement aussi parce qu'elle était tout aussi volage que l'Ygdraë. Il lui arrivait même souvent d'oublier son existence quand quelque chose l'occupait assez pour ne plus penser à leur compétition. « Vous avez vu Père récemment ? Il a fait ce truc là, au château de Juvaniel. Il a de la suite dans les idées. »
Message II | 729 mots
- Astriid est avec Sif, Rosie et Elyot/Alvys. - Atae est avec Lálbabhis et Daphiel ? (J'espère n'avoir oublié personne)
Andrea ~ Orine ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 207 ◈ YinYanisé(e) le : 31/10/2020◈ Activité : Andrea : Harpe & Tatouages | Natsu : Danse des épées
« Tiens tiens. Qui voilà. » La voix me parvenait de derrière, en hauteur et je sursautais. Tordant mon cou, j'aperçus Fáird. Il s'étais assis à califourchon sur la tête d'un des animaux de pierre de la fontaine et y semblait aussi à son aise que sur un fauteuil. Son regard suivait quelque chose que je ne m'aperçus pas. Me remémorant ses conseils, je me retins de l'interroger à haute voix et lui glissai mentalement mes questions. Il rattacha son attention sur moi et balança son pied négligemment dans l'air. « Je ne suis jamais vraiment loin. Tu ne me vois pas, c'est tout. Tu es terriblement aveugle parfois, tu le savais ? » Interdit, je ne répondis pas. Je n'aimais pas cette idée. « Ne t'inquiètes pas, je ne suis pas un pervers. C'est un autre Archonte, ça. » Un petit sourire s'installa à la comissure de ses lèvres à ces propos que je ne sus interpréter. « Bien sûr qu'il y en a d'autres comme moi. Il y en a un ici même. D'ailleurs, je vais le rejoindre. Et toi, va parler à cet Elfe, ne reste pas coincé là assis à attendre qu'on te tombe dessus. » Ma bouche se tordit. Il avait raison. Si j'attendais plus longtemps, ce serait même malpoli. Fáird sauta de son perchoir et marcha à grand pas sur les talons de l'Intrépide, s'amusant à envoyer son baton dans les airs en marchant sans qu'il heurte jamais les invités, passant au travers. Il rattrapa Oriphiel et posa une main sur son épaule alors qu'il atteignait le buffet. « On a une petite faim ? » Sourit-il. Depuis le début de la compétition lancée par Isemli, il n'avait pas cherché la compagnie de ses frères et soeurs, préférant se concentrer sur Andrea sans se laisser distraire par les autres en lice. Cependant, les festivités avaient allégé son côté compétitif et il avait décidé de laisser de côté le caractère d'adversaire de ses congénères, au moins pour aujourd'hui. « Tu vas bien ? Ton bébé est là aussi ? C'était l'Ygdraë ? Il est un peu amoché, je parie que c'est de ta faute, monsieur l'Intrépide. » Son baton posé à la verticale, Fáird s'y appuya. « Tu as vu, nous ne sommes pas seuls. Tu veux aller les rejoindre ? J'adore embêter Daphiel. Je me demande comment il réagirait si je lui faisais ce que j'ai fait à Till. Ce ne serait peut-être pas aussi drôle. »
Je ne vis rien de cet échange. Le silence s'était réinstallé après le départ du Coquin, rompu par les pépiements d'oiseaux et l'écho de l'orchestre jouant à l'intérieur. Mes chevilles se croisèrent et mes paumes s'appuyèrent sur mon banc et je glissai un coup d'oeil à l'inconnu. « Bonjour. » Lui lançai-je enfin, prenant en compte les conseils de Fáird. « Je m'appelle Andrea Lim. Enchanté. » Je courbai ma nuque et orientai mon regard sur le jardin qu'il contemplait. Il s'étendait à perte de vue, constellé de taillis et de parterres de fleurs. Il me rappelait celui dans lequel nous avions été conviés à prendre le thé et ce qu'il s'était produit dans les fourrés loin des regards. J'aurais souhaité que Wakiya soit présente mais je n'avais plus de nouvelles depuis que j'avais quitté les terres d'Iyora.
« C'est une jolie réception. On pouvait s'y attendre venant de la part de Prophètes, mais j'ai quand même été enchanté lorsqu'il y a eu tous les papillons. Mais il y a beaucoup de monde. Je n'ai pas encore eu l'occasion de présenter mes félicitations ni de leur offrir mon présent. » Confessai-je. « Vous êtes venu de loin ? » M'enquis-je. « Je viens de Basphel. Je n'y suis pas un étudiant, mais j'y suis quelques cours avant de poursuivre mes pérégrinations. C'est une institution fascinante. »
Message II | 670 mots
- Andrea est avec Aramis ; - Fáird suit Oriphiel et lui propose de rejoindre Atae, Lálbabhis et Daphiel
Happy St Valentin :
Merci Jil :
Min Shào ~ Orine ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 291 ◈ YinYanisé(e) le : 25/03/2022◈ Âme(s) Soeur(s) : Elle m'attend quelque part.
Dim 19 Fév 2023, 16:33
Nikâh al Syanr Min et Chuan
J'avais espéré que ma question fasse effet de brise-glace, mais l'inconnue sembla peu réceptive. Soudain, une flamme illumina mon champ de vision. Je me retrouvai dans le même état de confusion que la blonde, abordée par ces deux inconnus. Helsinki. Son prénom ajoutait à son mystère. Je l'observai répondre à l'inconnu. Elle semblait nerveuse, mais aussi rassurée par la présence de cette June. Elles devaient être amies. « Je me nomme Chuan Ming. Je fais partie d'une troupe venue d'Onikareni pour produire un spectacle dans ce fabuleux mariage », répondis-je, un grand sourire étirant mes lèvres. « Je suis ravie de vous rencontrer ! » Pulsar fut le premier à réagir à mon identité. Je hochai la tête, puis la penchai sur le côté. Est-ce qu'il pensait que j'étais censée connaître toutes les Orines de mon peuple ? Je n'avais aucune idée de qui il parlait. « En réalité, je suis ici comme pure danseuse. Je ne connais personne... » Je me penchai et levai le biscuit à l'effigie du couple du jour, qui commençait à se dissoudre sous mes doigts. « Pas même les mariés. »
Je me saisis du verre et écoutai June et Pulsar mener la discussion. Ils semblaient fort habitués aux rassemblements de ce genre. Je m'esclaffai quand ils se chamaillèrent gentiment sur le sujet de l'anti-magie, puis hochai la tête en me tournant vers Helsinki. Je scrutai son expression, essayant de déceler les mots qu'elle ne prononçait pas. Elle semblait sincèrement heureuse pour les mariés. Une question m'apparut et franchit mes lèvres aussi vite : « Est-ce votre premier mariage, Helsinki ? » Cela en avait tout l'air. Ce ne semblait pas être le cas de June et Pulsar, en revanche. Leurs taquineries étaient adorables. Elles me rappelaient vaguement la relation que j'avais entretenue avec Wao, à l'époque. Lui se renfrognait de la même façon que Pulsar, mais se laissait toujours entraîner dans mes aventures. J'aurais certainement dû avoir un pincement au cœur en m'enfonçant dans ce souvenir d'une époque révolue, mais il n'en fut rien. Quelque chose dans l'air chassait la moindre pensée sombre. « Oh... êtes-vous mariés ? Vous faites un très beau couple ! » C'était peut-être indiscret, mais ma curiosité était trop forte.
Notre conversation fut interrompue par la surprise non-dissimulée de June en voyant deux gigantesques créatures parler aux mariés. Je penchai ma tête sur le côté, surprise de ma propre réaction en les voyant. La féline se mouvait avec un certain charme. Était-ce ses oreilles poilues ou ses écailles brillantes qui la rendait aussi envoûtante ? Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. « Elle est magnifique », soufflai-je entre les dents. Je n'avais jamais vu de telle créature. Je m'attardai sur l'effet de balancier de sa queue pour la garder en équilibre. Un enchaînement de danse se dessina dans mon esprit. Je m'empressai de sortir mon carnet et y inscrivis ma nouvelle idée, puis je repris mon verre et mon biscuit. Ce fut ce moment qu'Helsinki choisit pour répondre à la question que j'avais déjà oubliée. « Le biscuit...? Oh ! » Les pieds des mariés s'étaient réduits en miettes, le sucre s'étant collé à mes doigts au fil des minutes. Si je les gardais dans cette position plus longtemps, mes doigts allaient écraser leurs jambes.
La blonde, peu sûre d'elle, se tourna vers le couple pour obtenir leurs conseils. Soudain, cette question sembla fort puérile. J'avais pu engager la conversation avec de nouvelles rencontres et me fichais pas mal du reste. « Vous avez raison, Helsinki ! Regardez ! » J'ouvris la bouche et enfournai le biscuit d'un coup. Je me rendis compte de mon ambition démesurée quand je me retrouvai bloquée, n'arrivant pas à croquer le biscuit sans rouvrir la bouche. Je levai le doigt et me détournai des invités par pudeur. Je m'empressai de fourrer le bout du biscuit qui dépassait dans ma bouche et l'engloutit d'une traite. « Vous n'avez rien vu », leur dis-je en me retournant vers eux. Ce n'était pas convenable pour une Orine, j'en étais bien consciente. J'allai chercher une serviette et retirai les miettes qui s'étaient collées disgracieusement sur mes joues. Il en restait quelques unes accrochées sous ma lèvre, sans que je m'en rende compte. « Je vous assure que je suis plus élégante que cela sur la piste », blaguai-je. « Enfin, vous pourrez en juger par vous-mêmes ! Vous resterez pour le spectacle, n'est-ce pas ? » M'enquis-je, les yeux remplis d'espoir. Je fixai Helsinki, m'adressant plus à elle qu'au couple. Je tenais à l'impressionner et surtout, j'étais ravie de pouvoir partager notre art à un public aussi diversifié. C'était une première pour moi. « D'ailleurs, vous êtes assez proches de la Marquise et de son mari, ai-je tort ? » M'enquis-je en me tournant vers eux. June semblait, pour sa part, parfaitement à l'aise dans ce cercle social.
Mots : 870
Résumé:
Chuan est avec Helsinki, June et Pulsar. Min est toujours avec des enfants de son côté.
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 2 Ff6yfn11](https://servimg.com/r/1916180476/ff6yfn11.jpg)
— Toutes les félicitations pour ce splendide mariage, Gardiens Azurés. Les voeux de bonheur des Filles de Maëlith m'accompagnent et mes soeurs vous remercient de votre invitation.![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 2 Chriss10](https://i.servimg.com/u/f83/11/47/94/71/chriss10.jpg)
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 2 Signat12](https://i.servimg.com/u/f83/11/47/94/71/signat12.jpg)
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S'il y a une chose qu'il devait reconnaître, au-delà du fait que Mancinia et Neah étaient fait l'un pour l'autre, c'est que son amie avait changée. Depuis leur rencontre dans cette ruelle d'Utopia, l'Humaine était devenue ... autre chose. Sa rage de combattante était devenue un incendie prêt à tout conquérir sur son chemin. L'Imprévisible était ainsi devenu l'Iskandar aux yeux des Enfants de Sympan. Leur amitié était vraiment ancienne et avait survécu au temps, malgré leur vision différente des choses et cela devait en surprendre plus d'un. Mancinia était quelqu'un, là où lui n'était rien.![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 2 Carl-f10](https://servimg.com/r/1916180476/carl-f10.jpg)
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![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 2 Img_2010](https://i.servimg.com/u/f71/19/57/04/49/img_2010.png)
— Aurel, t'as des ailes !
Un mince filet de fumée s'échappait du bout de la cigarette qu'il venait d'allumer en observant l'événement qui se déroulait aux alentours. Il se voulait hermétique aux bruyances extérieures, qui ne l'intéressant guère, se concentrant sur le partenaire qu'il avait choisi. Partenaire qui ne connaissait en rien son existence, mais cela viendrait ; il était simplement patient. Pourquoi se presser pour l'emporter ? Tout vient à point à qui sait attendre.
gotheim pour 
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 2 3881576816](/users/3014/30/04/80/smiles/3881576816.gif)
Vous avez deux nouveaux messages 
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 2 2exr](https://zupimages.net/up/18/33/2exr.png)
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![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 2 Laq0](https://zupimages.net/up/23/03/laq0.jpg)
![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 2 Zktc](https://zupimages.net/up/20/19/zktc.png)
La bouche pleine de biscuits, une main sur sa hanche, Atae parcourait la cérémonie du regard. Elle aimait bien assister aux danses des Humains, elles étaient dynamiques et entraînantes, mais elle préférait les regarder qu'y participer, c'était bien trop fatiguant. Elle cessa de mâcher en apercevant une personnalité connue lui adresser un signe. Elle déglutit, et traversa la salle et les danseurs en passant à travers, son corps s'effaçant au passage des invités. Arrivée sur place, l'Archontesse leva une main pour saluer sa fratrie. « Yo. » Pas particulièrement heureuse, ni mécontente de les voir, elle lécha les miettes de gateaux sur ses doigts et les regarda tour à tour. « Vous allez bien ? » S'enquit-elle ensuite. « Vous êtes venus avec vos poulains ? C'est qui ? La mienne broie du noir, là-bas. » Elle désigna l'Ygdraë au loin. « Ah tiens, elle n'est plus toute seule. » Atae parut satisfaite et se tourna vers Daphiel. « Tu peux arrêter de fumer ? Ça pue et ça ne te donne pas un air cool contrairement à ce que tu crois. » Ignorant les chaises, elle se hissa sur une table pour s'y asseoir. Ses jambes se balancèrent dans le vide. « Comment ça se passe avec eux ? La mienne est trop facilement distraite par des idioties. Mais elle me donne des chocolats alors je ne dis trop rien. » Il était vrai qu'elle se montrait laxiste avec Astriid, probablement aussi parce qu'elle était tout aussi volage que l'Ygdraë. Il lui arrivait même souvent d'oublier son existence quand quelque chose l'occupait assez pour ne plus penser à leur compétition. « Vous avez vu Père récemment ? Il a fait ce truc là, au château de Juvaniel. Il a de la suite dans les idées. »![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 2 Aoyv](https://zupimages.net/up/23/39/aoyv.jpg)
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« Tiens tiens. Qui voilà. » La voix me parvenait de derrière, en hauteur et je sursautais. Tordant mon cou, j'aperçus Fáird. Il s'étais assis à califourchon sur la tête d'un des animaux de pierre de la fontaine et y semblait aussi à son aise que sur un fauteuil. Son regard suivait quelque chose que je ne m'aperçus pas. Me remémorant ses conseils, je me retins de l'interroger à haute voix et lui glissai mentalement mes questions. Il rattacha son attention sur moi et balança son pied négligemment dans l'air. « Je ne suis jamais vraiment loin. Tu ne me vois pas, c'est tout. Tu es terriblement aveugle parfois, tu le savais ? » Interdit, je ne répondis pas. Je n'aimais pas cette idée. « Ne t'inquiètes pas, je ne suis pas un pervers. C'est un autre Archonte, ça. » Un petit sourire s'installa à la comissure de ses lèvres à ces propos que je ne sus interpréter. « Bien sûr qu'il y en a d'autres comme moi. Il y en a un ici même. D'ailleurs, je vais le rejoindre. Et toi, va parler à cet Elfe, ne reste pas coincé là assis à attendre qu'on te tombe dessus. » Ma bouche se tordit. Il avait raison. Si j'attendais plus longtemps, ce serait même malpoli. Fáird sauta de son perchoir et marcha à grand pas sur les talons de l'Intrépide, s'amusant à envoyer son baton dans les airs en marchant sans qu'il heurte jamais les invités, passant au travers. Il rattrapa Oriphiel et posa une main sur son épaule alors qu'il atteignait le buffet. « On a une petite faim ? » Sourit-il. Depuis le début de la compétition lancée par Isemli, il n'avait pas cherché la compagnie de ses frères et soeurs, préférant se concentrer sur Andrea sans se laisser distraire par les autres en lice. Cependant, les festivités avaient allégé son côté compétitif et il avait décidé de laisser de côté le caractère d'adversaire de ses congénères, au moins pour aujourd'hui. « Tu vas bien ? Ton bébé est là aussi ? C'était l'Ygdraë ? Il est un peu amoché, je parie que c'est de ta faute, monsieur l'Intrépide. » Son baton posé à la verticale, Fáird s'y appuya. « Tu as vu, nous ne sommes pas seuls. Tu veux aller les rejoindre ? J'adore embêter Daphiel. Je me demande comment il réagirait si je lui faisais ![[Mariage | RPPT] Nikâh al Syanr - Page 2 Zzm4](https://zupimages.net/up/22/40/zzm4.jpg)
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J'avais espéré que ma question fasse effet de brise-glace, mais l'inconnue sembla peu réceptive. Soudain, une flamme illumina mon champ de vision. Je me retrouvai dans le même état de confusion que la blonde, abordée par ces deux inconnus. Helsinki. Son prénom ajoutait à son mystère. Je l'observai répondre à l'inconnu. Elle semblait nerveuse, mais aussi rassurée par la présence de cette June. Elles devaient être amies. « Je me nomme Chuan Ming. Je fais partie d'une troupe venue d'Onikareni pour produire un spectacle dans ce fabuleux mariage », répondis-je, un grand sourire étirant mes lèvres. « Je suis ravie de vous rencontrer ! » Pulsar fut le premier à réagir à mon identité. Je hochai la tête, puis la penchai sur le côté. Est-ce qu'il pensait que j'étais censée connaître toutes les Orines de mon peuple ? Je n'avais aucune idée de qui il parlait. « En réalité, je suis ici comme pure danseuse. Je ne connais personne... » Je me penchai et levai le biscuit à l'effigie du couple du jour, qui commençait à se dissoudre sous mes doigts. « Pas même les mariés. »