Sif essayait de répéter le nom de sa nouvelle amie, démontrant ainsi qu'elle avait compris comme une grande personne, mais sa prononciation n'était absolument pas correcte. Ce n'était pas eux qui lui en tiendraient rigueur, puisqu'au vu de sa jeunesse et du fait qu'elle ne parlait que depuis peu de temps, les incohérences arrivaient relativement souvent.
— Non, Astriid m'as donnée ! déclara-t-elle avec fierté, avant de la serrer plus fort dans ses bras. J'adore Tritriid !
L'Ygdraë ne s'était pas encore habituée à la sensation des boucles, elle se souvenait à peine de la peur de l'aiguille et de la douleur à son lobe lorsqu'on lui avait créée une ouverture. Et comme sa maman en mettait régulièrement, elle pouvait l'imiter et tirer sa langue à ses grandes soeurs qui n'en mettaient pas. De son côté, Rosie écoutait attentivement les propos échangés entre les deux Sylvestres. Même s'il n'y avait pas énormément de représentants de l'Empire, le fait d'en avoir rameuté quelques-uns est une preuve de la réussite des Écuyers de l'Aurore.
— J'espère que vous études se passent bien. Vous n'avez pas choisi une voie simple, mais je ne peux vous souhaitez que la réussite pour le bien commun.
Elle n'avait aucune facilité avec des travaux aussi complexes ; ses talents résidaient ailleurs. Elle se décalait ensuite, pour les guider vers leurs places.
— Si vous me permettez de vous suggérer de la nourriture végétarienne dans nos compositions ...
Chez les Humains du Désert, l'on mangeait très peu de viande ; la rareté des animaux et le respect à leur existence étaient les principales raisons. Toutefois, les plats devaient correspondre aux papilles de nombreux invités, venus de nombreux horizons. On voyait toutefois ce qui l'emportait sur l'autre.
L'Archontesse avait entendu l'appel de sa soeur et vint ensuite à leur rencontre. Attablés dans un espace qui leur semblait presque dédié par son délaissement, cela leur permettait d'avoir des retrouvailles chaleureuses. Lálbabhis et Daphiel détonnaient par leur dissemblance ; l'un était vêtu impeccablement, avec un air adulte et distant, tandis que l'autre était dévêtue et dont la peau nue était clairsemée de pierres précieuses, avec un aspect enfantin imprimé sur le visage. Leurs esprits, pourtant, vibrait d'une seule voix quant à la réussite de la compétition. Atae semblait d'être directement imprégnée de l'amusement aux alentours et avait assaillit les sucreries.
— Je suis très en forme et toi ? — Tout allait bien avant votre venue. — Ne fais pas attention à lui, Atae, il se pense à un enterrement.
Leur soeur était aussi venue avec sa désignée, qui semblait tenir dans ses bras un moutard qui lui disait vaguement quelque chose.
— Je crois que je l'ai déjà vu avec ma pouliche, tiens.
Lálbabhis avait l'impression de reconnaître la rousse, mais son visage lui paraissait flou et lointain. Peut-être était-elle trop inintéressante pour qu'on s'y attarde.
— J'aime ça, répliqua son frère en créant des petits cercles de fumée avec sa bouche dans la direction de la concernée. Mais peut-être que j'arrêterais de fumer le jour où tu renonceras au chocolat. — Ne vous disputez pas ! En plus ... J'ai cru voir Oriphiel. On se fait une véritable réunion de famille et ce serait dommage de retourner la table.
Daphiel ne répondit plus rien et se contentait de répondre aux questions invasives de ceux qui partageaient son sang.
— Je ne le lui ai pas encore annoncé. J'attends le bon moment. — Il attends que la compétition soit terminée. — Tu serais surprise qu'il gagne en quelques heures. — Mais quel idiot ! C'est impossible ça ! J'aurai déjà gagnée sinon ! Moi, j'ai l'immense honneur de t'annoncer que ma chère pouliche est ... la mariée !
Oh, elle en était très fière de son choix.
— J'ai réussi à avoir Mancinia Leenhardt de mon côté ! reprit-elle sur le même ton. Ce n'était pas facile, puisqu'elle est la protégée de quelques autres dieux, mais comme elle m'a acceptée comme maîtresse, je ne crains rien ! De ce fait ... Je n'ai pas à me plaindre. Elle est physiquement pas mal, est très réputée et fait de charmants bijoux dont elle me fait parfois cadeaux. De plus, elle va répandre l'Amour Sauvage dans très peu de temps. Hihihi. Peut-être que ce sera la fin de notre aventure.
À dire vrai, l'Humaine considérait la manipuler pour atteindre ses objectifs, mais Lálbabhis était loin d'être idiote et faisait de même. Tant qu'elles gagnaient au change, peu importait, pas vrai ? Son regard se posait sur d'autres personnes détonnant clairement avec l'atmosphère, ce n'était pas très dur à comprendre.
— Tenez, regardez ! Quand on parle du loup ... — On voit sa queue.
Lálbabhis manquât de s'étouffer de rire. Après tout, Fáird accompagnait bien Oriphiel et cette affirmation ne pouvait qu'être vraie.
— Hey, nous discutions de Juvaniel. Enfin, on essayait ...
Extrêmement occupée à se vanter, l'Archontesse avait oublié de répondre à cette question. A peine arrivé, il était évident que son frère se ferait remarquer. Il n'avait pas tous la discrétion et la sagesse, certains étaient de vrais farceurs, quand ils n'étaient pas complètement naïfs et frivoles dans leurs décisions. Daphiel l'observait directement dans les yeux.
— Quoi, tu veux un bisou ?
Sa provocation lasse était suivie d'un relâchement de fumée. Ce n'était peut-être pas glamour d'avoir une cigarette au bec, mais très appréciable pour enfumé ceux qui approchaient de trop près de son visage.
— Je ne suis pas certain que tu le mérites vu que tu voudrais m'empêcher de vivre durant cent ans. — Mais on se ferait chier, Fáird ! Trouve autre chose !
En plus, elle était certaine que cela l'ennuierait au bout de quatre ou cinq ans de les voir figé comme des statues et qu'il changerait rapidement d'avis une fois lassé de sa sentence.
— Et c'est qui ton protégé ? demanda-t-elle en ricanant. Ce doit être une personne exceptionnelle s'il peut rivaliser avec la mienne.
Plus il y avait de difficulté, mieux ce serait.
— C'est assez dingue que l'on se retrouve tous là, c'était le même durant le Thé organisé par ma pouliche préférée. Elle a le don de rassembler les choses autour d'elle. Alors ... Prêt à t'incliner et à lécher mes pieds, ou tu ne fais ça qu'avec Nakir ?
Post X - 1035 mots | Sif est avec Astriid et Alys. Les Archontes font des Archonteries.
Mancinia & Neah Aimer c'est ce qu'y a d'plus beau. Aimer c'est monter si haut. Et toucher les ailes des Anges ...
By Astriid ♫
By Shanxi ♫
Pulsar Verhoeven ~ Magicien ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 745 ◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ ◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II]
Dim 04 Juin 2023, 21:47
Illustration - Inconnu
Nikâh al Syanr
June voyait très clairement le malaise régnant avec Helsinki. Pulsar devait aussi y être habitué et refusait d'y prêter attention pour ne pas l'embarrasser encore plus ; vivre dans un cercle mondain les habituaient rapidement aux différents langages liés à la gestuelle de leur interlocuteur. Tous les Anges ne pouvaient pas être aussi à l'aise que le Capitaine et les deux Magiciens étaient aussi conscients de toute l'horreur vécue par la race des ailés, sans en mesurer la portée pour leur interlocutrice, lui demander aurait de toute manière été déplacé. Lui en vouloir aurait été un manque d'élégance. Elle en profitait pour rebondir sur les dires de l'Ange, ne la laissant pas seule faire des efforts dans la conversation.
— J'espère qu'ils seront heureux, moi aussi ! — Ce serait triste qu'ils le soient après toutes les épreuves qu'ils ont traversé ces dernières années.
Lui-même trouvait le couple respectable et charmant. Il y avait de quoi faire rêver tous ceux qui attendaient un mariage d'amour, ou encore ceux qui faisaient voeu de chasteté avant leur union. Il n'y avait rien de tel chez les Mages Blancs, mais certains y croyaient fermement avant de sombrer totalement. Il en avait conscience. Sa mine prit brièvement une teinte sombre tandis que son aimée affirmait son accord concernant le biscuit.
— C'est une bonne idée. — Non, répliqua-t-il aussitôt. Je ne veux pas mourir, personnellement. — Pourquoi, il te semble est plus grand que ta fierté ? — Outch.
D'une manière presque mélodramatique, le Magicien portait sa main contre son coeur signifiant avoir été brutalement touché par ses propos, mais il n'en était rien ; ils étaient habitué. Le regard de la rousse déviait légèrement.
— Je crois que les mariés se sont installés à table. Nous devrions peut-être y aller.
Être demoiselles de compagnie n'était pas de tout repos, mais June était ravie d'avoir obtenue cette place aux côtés de son amie. Puis, elle se reprit en se rendant compte qu'elle avait pris les devants un peu trop brutalement.
— Je veux dire ... Si tu veux bien m'accompagner, Helsinki. Je suis certaine que Mancinia aimerait nous avoir toutes les deux à ses côtés.
L'Enfant des Cieux était ravi de revoir tous ses amis à une fête grandiose, même si son jeune âge ne lui permettait pas de comprendre les tenants et aboutissants ; il avait toujours vu ses parents ensemble, qu'ils soient mariés ou non ne changeait rien à ses petits yeux, seulement que sa maman était encore plus belle que d'habitude et que son papa était là, lui qui était souvent absent. Tout le monde semblait heureux, alors lui aussi l'était. Qu'Eiko soit venue à sa rencontre dans le Monde des Songes ou dans le monde diurne ne changeait rien non plus, puisqu'il n'avait pas les perceptions nécessaires pour le comprendre. Juste qu'ils étaient amis. Sa Jumelle l'observait d'abord curieusement avant de lui sourire.
— Je suis Idril, confirmait la demoiselle, main sur la poitrine. Tu es Eiko.
Elle mit ensuite ses mains dans son dos, ressentant une curieuse sensation à émettre son patronyme de vive voix.
— C'est bizarre ton nom, mais tu es très jolie !
C'était vrai. L'Humaine n'avait jamais vu une Orine, encore moins habillée dans une tenue peu habituelle à ses yeux d'ordinaire axés sur les affaires Humaines et Angéliques. Puis, elle baissait les yeux en ressentant du chaud sur ses joues.
— Pardon. Ma maman m'a toujours dit de bien saluer les autres.
Elles espéraient devenir amie avec la concernée, autant que Sharihzad. À la maison, ce n'était pas la seule fille, mais c'était Ihsan qui avait plus de facilité avec les inconnues. Quelques minutes plus tard, Aurel avait disparu avec Eiko, mais ce n'était pas grave. Ils restaient entre frères et soeurs. Tout du moins, c'était un concept qui lui échappait vaguement vu que sa famille restait très spéciale à ce niveau. Étant des créations divines selon certains, leurs liens devaient être lointains et diffus puisqu'ils participeraient à l'essor global de la race de pars leur natalité. Sur d'autres points, cela les rapprochaient également des Anges au niveau de leurs ailes. Ihsan avait fort hâte de pourvoir les manier avec aisance comme son papa !
— On peut, oui. Tu aimerais jouer à quoi ? — On est très joueurs ! affirmait sa soeur.
C'était très vrai. Ils avaient une éducation à part en raison du rang de leurs parents, étant moins libres que des enfants de leur âge au niveau de leurs études, mais Mancinia veillait à ce qu'ils ne grandissent pas trop vite et aient un équilibre. Ils étaient des enfants et non pas des objets qui devaient être performants à tout prix, mais pour la Matasif Leenhardt, c'était un moyen de les protéger ...
Post XI - 780 mots | June et Pulsar sont avec Helsinki et Min. Ihsan et Idril sont avec leurs nouveaux amis.
◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2458 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Maximilien suivit des yeux les mouvements serpentins de son vis-à-vis. Non, vraiment, ce corps ne devait pas être des plus pratiques songea-t-il à nouveau en le voyant se mouvoir difficilement entre le mobilier et les invités. Il avait l'impression de se revoir après Odon do dur et l'acquisition de ses ailes. Comme lui à Qaixopia à l'époque, Typhon évoluait aujourd'hui dans un environnement qui n'était pas réfléchi pour des êtres comme lui et sa femme. L'attention du rouquin se porta d'ailleurs sur cette dernière en entendant ses protestations. Et on le disait dénué de manière ? Le peuple Eversha avait ses énergumènes lui aussi. Tandis que Gargantua revint, Echidna sur son épaule, Maximilien sentit l'ensemble de ses muscles se crisper. Il allait falloir du temps pour qu'il avale la pilule et l'excuse. Ce n'était d'ailleurs même pas certain qu'il y arrive. Ce fut donc en silence qu'il accueillit le retour du couple. Au même instant un frisson glacé caressa sa nuque. Ce n'avait rien à voir avec les ressentiments qu'il pouvait éprouver à l'encontre d'Echidna. La cause était extérieure, quoique l'agitation soudaine d'Esus le fasse tout de même douter une seconde. Un court instant le Kaaiji détourna son intention des Evershas, à la recherche de l'agent responsable de ce froid soudain qui glissait comme un courant d'air sur sa peau. Un souffle arctique qui n'avait pas lieu d'être en cette saison. Les sens en alerte, il se leva de son assise, la main sur la garde de son arme. Balayant du regard les environs, il scruta chaque coin pouvant cacher une présence étrangère. C'est ainsi qu'il vint à croiser deux iris d'un bleu céruléen, bestiales et pourtant pleines d'une intelligence critique également. Il ne se détourna de cette présence mystique qu'à l'interpellation d'Echidna. « Quoi ? Euh non, c'est bon. J'irais moi-même plus tard. ». La réponse avait presque été automatique, à peine réfléchis. Autre chose occupait son esprit pour l'instant. Une chose d'un blanc polaire. Aussi, à peine avait-il fini de formuler sa réplique qu'il revint à sa position précédente. Néanmoins, il n'y trouva rien cette fois-ci. La bête avait disparu. Les sourcils froncés, Maximilien ramena sa pleine intention sur Typhon, se rasseyant par la même, quoique toujours perplexe quant à sa vision précédente. De ce fait, il n'écouta qu'à moitié les explications du Grand Totem, ce qui lui suffit tout de même pour comprendre les grandes lignes de l'histoire, bien que la façon dont ils avaient pu changer aussi drastiquement d'apparence, lui et Echidna, lui demeura inconnu. Cela étant, s'il affirmait que cet aspect monstrueux lui était moins contraignant, le rouquin ne put que compléter mentalement que, si ce devait être le cas au quotidien, il n'était pas persuadé que ce soit aussi simple qu'il l'affirmait lors de rencontres du type à laquelle il assistait aujourd'hui. Ce qui, s'il avait compris ce que lui avait révélé Typhon, devait être amené à arriver encore.
De la silhouette monstrueuse, son regard se porta derrière son épaule, sur les deux appendices contraires qui ornaient son dos. Sur la plus claire on pouvait voir les marques des griffes de Kao qui s'y posait régulièrement. « Plus ou moins. » commença-t-il. « C'est loin d'être si simple. Quitter le sol quand ces trucs sont pas innés, c'est plutôt galère. C'est pas comme si les Humains ailés couraient les rues. ». Ou du moins, les Humains ailés pré-Väaramar. L'arrivée des Enfants des Cieux avait changé la donne et redistribué les cartes. « J'ai pas grand monde à qui demander conseil, et même venant des êtres ailés c'est pas une sinécure d'expliquer et d'apprendre à quelqu'un comme moi. ». Parce qu'il était tête de mule était une raison bien qu'elle ne soit pas la principale. Habituellement, cet enseignement était dispensé à des enfants et des adolescents. À des êtres doués de magie et en usant pour faciliter leur envol. Cette fois, ils devaient prodiguer ces mêmes conseils à un gus de près de deux mètres de haut qui n'avait que ses jambes pour aider à la poussée. Yury avait d'ailleurs tendance, à cause de ce handicap, à le comparer à un albatros. Si Maximilien n'en avait jamais vu, il avait eu connaissance des problèmes que rencontrait cet oiseau lorsqu'il se trouvait au sol et désirait le quitter, tant ses ailes l'encombraient de leurs tailles. « Et puis– ». Maximilien fut brusquement interrompu par la manifestation soudaine d'Esus, celui-ci s'extirpant de son corps en un épais nuage noir. C'est en zigzaguant entre les tables et les invités que l'Ira retrouva son apparence originelle en un loup brumeux dont deux billes azurées ressortaient de ce que l'on devinait être sa face. Son hôte le fixa, surprit, tandis qu'il se mit à jouer avec un autre Ira. C'était bien la première fois qu'il s'échappait de cette façon. Régulièrement il faisait des apparitions, mais elles n'étaient que furtives. « Par contre y a ça de nouveau. » commenta alors le Kaaiji en désignant l'apparition d'un signe du menton avant avaler une gorgée de vin. En réalité, ce n'était pas si nouveau que ça. Il était déjà présent avant même la guerre des crocs. La différence était qu'à l'époque il n'en avait pas conscience. C'était à peine s'il l'avait remarqué. « De ce que j'ai cru comprendre, il s'agirait d'une manifestation physique de l'anti-magie. ». L'existence de ces entités était connue de façon trop récente pour avoir toute connaissance de ce qu'ils étaient et de ce dont ils étaient capables. Cependant, avant même qu'il ne puisse détailler plus les origines et suppositions faites jusqu'alors, Maximilien fut saisi d'un trouble dont il identifia rapidement l'origine. Ça avait deux ailes blanches, des cheveux roses et avait kidnappé un militaire. Il porta ainsi un regard attentif sur la piste de danse pour y trouver sa Gardienne. Il ne put réprimer sa surprise en la voyant passer ses mains sur son visage et sous ses yeux. Elle était en train de pleurer ? Pour quelle raison ? « Tu m'excuses, c'est à mon tour de voir si personne ne fait de bêtises. » glissa-t-il à Typhon en se relevant. « On remet cette discussion à plus tard. » ajouta-t-il avant d'aller trouver Antonija.
«
Tout va bien ? » glissa-t-il à l'attention de la Wun en passant une main sur sa taille, le bras dans son dos. D'un côté il était rassuré de voir que ses larmes s'étaient tues. De l'autre, il se questionnait sur ce qui avait pu la mettre dans cet état. « Je savais pas que tu t'amusais à ennuyer les Anges toi ? » fit-il en se tournant vers son ami, un air moqueur au visage. « Fais gaffe, je pourrais bien t'en foutre une si tu fais encore pleurer ma Gardienne. » ajouta-t-il d'un même air. Pourtant, s'il se montrait rieur — parce qu'il se doutait bien qu'il ne devait pas y être pour grand-chose ou, du moins, qu'il n'y avait rien eu de volontaire — il pensait réellement ces derniers mots. Si quelqu'un devait mettre en peine Antonija devant lui, il ne laisserait pas cette personne repartir la bouche en cœur et ravi de terrasser une Ange trop gentille pour répliquer de peur de blesser son interlocuteur.
Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2458 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Une main sur la bouche pour étouffer le rire né des remarques du Shapûr, Antonija se trouva rapidement perdue dans le rythme de la danse. Il lui fallut quelques secondes supplémentaires et beaucoup de concentration pour se recaler correctement sur le tempo. « C'est surtout que je n'ai pas été très assidue dans cet apprentissage. » avoua-t-elle finalement. Si la curiosité l'avait poussé à s'intéresser aux Mâdary, elle ne s'était pas penchée avec sérieux dessus. Sans compter un élément important. « Qui plus est, vos danses sont bien compliquées à apprendre pour une novice comme moi. Je comprends pourquoi vous commencez à les apprendre en même temps que de marcher. » ajouta-t-elle, rieuse, en posant une œillade amène sur un groupe de jeunes adolescents s'essayant à reproduire la chorégraphie des Devâdasin. Les bougres se débrouillaient bien mieux qu'elle. « Nous serons donc deux à nous mélanger les pieds. » conclut-elle sans se départir de son sourire, balayant de ce fait la mise en garde du soldat. Et en effet, les pas qu'ils enchainaient avaient bien plus l'allure d'une caricature de la danse que d'une démonstration artistique. À l'heure présente, ça n'avait pas vraiment d'importance. Elle s'amusait, c'est tout ce qui comptait.
Surgissant alors de nulle part, ses yeux se mirent à briller des larmes qui forçaient un passage jusqu'à ses joues. Incapable de les contenir, elle se vit contrainte à mettre un terme à leur danse. « Pardon. » s'excusa-t-elle, la voix chevrotante et passant les pouces sur ses pommettes pour tenter de stopper le flux continu de ses sanglots. Elle avait totalement lâché prise en se lançant sur la piste. Ce faisant, elle avait également lâché la bride à son empathie, de sorte qu'elle ne la maîtrisa plus, se trouvant ainsi brusquement submergée de toutes les émotions alentour. Touchée par l'allégresse générale, elle en était presque euphorique. Mais, surtout, les sentiments des mariés l'avaient frappée de plein fouet. Là était l'origine de ses pleurs. Elle sourit à son cavalier, confuse, les joues toujours humides et rougies du passage des larmes. « L'Empathie. », essaya-t-elle d'expliquer avant un éclat de rire gêné. « Les effusions de sentiments sont toujours compliquées à gérer. ». Qu'ils soient expressions du bonheur ou rage brûlante. Toutefois les occasions de ressentir la joie comme elle était présente aujourd'hui étaient rares. Trop rare. Il était difficile de résister à un événement auquel on n'assistait que trop peu. C'était comme passer son temps à se baigner dans une mer d'huile brisée de temps à autre par un remous que l'on arrivait à identifier à l'avance et à contrer, puis rencontrer une vague plus puissante qui n'avait pas été prédite, faute de rareté, se trouvant alors forcé à subir sa force et se laisser entraîner jusqu'à ce qu'elle meurt sur le rivage. L'Ange expira longuement et profondément. « Ça va mieux. » déclara-t-elle enfin en retrouvant légèrement contenance, quoique les yeux lui brûlaient encore un peu. Elle put ainsi observer un mouvement. La piste commençait à se vider. « Je crois que l'heure du repas est arrivée. Vous voilà sauvé d'une autre danse. » ria-t-elle en effaçant les dernières traces de larmes. Avant qu'elle n'ajoute un mot, elle sentit une main se poser sur elle. Elle accueillit ce geste d'un sursaut surprit avant de voir la silhouette de son Protégé et l'air inquiet qui l'accompagnait. « Oui ça va, ne t'en fais pas. » le rassura-t-elle d'un sourire tendre. « Ne l'embête pas avec ça. Il n'y est pour rien, tu le sais. Je me fais pleurer toute seule comme une idiote. » prit-elle ensuite la défense de son cavalier. Elle se détacha alors de l'étreinte du rouquin pour se rapprocher de Shapûr. « Merci pour cette danse. » lui fit-elle avant se dresser sur la pointe des pieds, une main sur la joue du soldat pour l'empêcher de s'échapper tandis qu'elle le remercia d'un baiser sur la joue.
Un éclat éblouissant aveugla un instant l'Optimiste. « Ah, la voilà qui arrive enfin. » fit-elle en se tournant vers Lálbabhis. Lamh leva à son tour les yeux en sa direction. Rien ne filtra de son visage. Aucune expression particulière. Seulement l'indifférence. Gárreðmidr se demanda si c'était feint ou non. « Je ne pensais pas qu'il y aurait autant des nôtres de présent. » ajouta-t-elle au lieu de l'interroger sur la sincérité de son sentiment, en détaillant la foule des Archontes. « Une preuve que la plupart d'entre nous ont du nez, tu ne crois pas ? ». Un rictus moqueur étira les lèvres du Cachottier. « Qu'est-ce qu'il y a de drôle ? » l'interrogea l'Archontesse. Son égal marqua un temps avant de poser son regard sur celle-ci. « Rien de bien important. » répondit-il, laissant l'Optimiste sans explication. Elle n'insista pas. Elle savait qu'elle n'obtiendrait rien de plus venant de lui. Ce n'était, de toute façon, réellement rien d'important. Le bleu s'était simplement fait la réflexion qu'il en était un qui devait rudement ronger son frein. Le Fier devait regarder cette cérémonie de loin avec une frustration intense. C'était pourtant le risque en choisissant un être de basse extraction au sein d'un peuple favorisant l'élite et limitant l'ascension des moins avantagés. « Tu comptes les rejoindre ? » interrogea Gárreðmidr. « Peut-être pas de suite. Je vais d'abord faire un petit tour des invités. ». Plus précisément, observer les poulains présents de ses confrères et consœurs. « J'aviserais ensuite. ». Peut-être s'en irait-il après en réalité. Il n'avait pas l'envie de rejoindre cette réunion de famille. Ils étaient trop nombreux et certains avaient le don fâcheux de l'irriter rapidement. « Et toi, que vas-tu faire ? » interrogea-t-il l'Archontesse qui s'était relevée. « Je vais dans le monde de Meli. Je n'ai pas encore pris le temps de voir le royaume que Kyra a fait bâtir là-bas. » - « Tu comptes aller la voir un jour ? ». Gárreðmidr rit. « Le temps venu. » fit-elle. Puis elle disparut.
Post IV | 1000 mots | Ce sera mon dernier post avec Max et Anto, histoire qu'on entame le bal d'encens sereinement. On se retrouve en juillet ManciNeah !
Résumé:
- Anto est avec Shapûr qui sont ensuite rejoint par Max - Lamh et Gárreðmidr papote puis Gárreðmidr s'en va et Lamh fait un tour du propriétaire et des invités
« Oh oui, tout va très bien. » Mentit Astriid avec un sourire lumineux. A force, elle arrivait presque à s'en convaincre elle-même, que tout allait pour le mieux, que sa vie était sous contrôle, que rien ne venait assombrir ses pensées ni ses rêves. Entre ses bras, Sif était comme une bouffée d'air frais, saine et vivifiante. Avec ses cheveux enflammés, la fillette représentait une vision flamboyante du passé, d'elle-même seulement quelques années plus tôt, soit une poussière pour sa race. Elle n'y pensait jamais sans nostalgie, à cette période de paix, quand rien ne venait contrarier son quotidien, quand ses erreurs étaient facilement pardonnables et qu'on l'aidait à prendre les bonnes décisions. Mais son indépendance ne s'acquérait pas sans sacrifice et l'Ygdraë ne regrettait rien, sinon son aveuglement qui lui avait coûté si cher. « A présent je vis à Caelum, j'y apprend à fabriquer des chocolats. Si ton vaisseau passe par là un jour, dis-le moi ! Je ne suis pas rentrée depuis longtemps alors je chéris chaque rencontre avec mes congénères. Le reste de mon groupe a poursuivi son voyage sans moi, le temps que je termine mon apprentissage. » Officieusement, c'était le temps de réfléchir à une solution pour régler les problèmes qu'elle s'était attiré, comme l'adulte responsable qu'elle avait décidé de devenir. « En tout cas, c'est merveilleux tous les endroits que tu as déjà pu visiter. Tu as l'air de t'épanouir avec Yanna. Je dois aussi rentrer ensuite. En tant qu'apprentie, je n'ai pas vraiment droit à des jours pour moi, mais j'imagine que Laurier était heureux de se retrouver de nouveau seul sans que je ne traîne dans ses pattes. Et puis, j'imagine qu'il ne voulait pas devenir la raison de mon incapacité à venir assister au mariage de Neah et Mancinia. Je suis la marraine de Sif, même s'il n'y a pas eu de cérémonie officielle. D'accord, allons manger. Tu en profiteras pour me dire quel lieu tu as préféré ! »
Après avoir profité du buffet, Sif sur les genoux, et bavardé avec Alvys, Astriid s'excusa auprès de lui. « Je te souhaite une bonne continuation pour ton voyage. Prends soin de toi ! J'espère qu'on pourra se revoir ! Peut-être même à Melohorë, qui sait ? » Elle lui tapota familièrement l'épaule puis prit congé, en tenant Sif par sa quenotte.
« Toutes mes félicitations pour votre union. » Ecrasée par la double présence des Ecuyers de l'Aurore, Astriid s'efforçait de ne pas se transformer en gelée d'Elfe sous leurs yeux. Incapable de soutenir ces derniers, son regard alternait entre l'espace entre le couple, le sol, et le décor aux alentours. Toutefois, ses réserves fondaient face à eux, comme si ses appréhensions n'avaient jamais existé. Baignée dans leur rayonnement, l'Ygdraë se surprit à sourire, heureuse de leur bonheur. « Sif est venue me trouver tout à l'heure. On a mangé ensemble, avec Alvys de Yanna, et Rosie. Encore merci de m'avoir invitée. Vous êtes trop bons avec moi. Je ne veux pas gâcher cette journée en rappelant les fâcheux tracas qui ont creusé un triste fossé entre nous, mais je tenais à renouveler à nouveau mes excuses, et à vous assurer que je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour tout remettre dans l'ordre. Peut-être qu'ensuite, je pourrais vous visiter plus souvent, et Sif surtout, pour devenir une bonne marraine pour elle. Et avant de vous quitter, je tenais à vous offrir un petit présent. Ce n'est pas grand chose, mais je l'ai fait moi-même. » Timidement, elle sortit de sa besace un pot de miel garni d'un gros ruban rose. « Il est parfumé à l'hibiscus. » Ajouta-t-elle en leur tendant le cadeau.
« Quel rabat-joie. » Marmonna Atae à l'adresse de Daphiel, sans pour autant s'indigner du désagréable caractère de son frère. C'était une dépense d'énergie inutile et elle acceptait les tares de sa famille avec sérénité, voire avec indifférence. « Oh oui, ça va aussi. La routine, tu sais. » Elle s'était téléportée sur une chaise libre et un objet apparut dans ses mains. Arrimés à un manche en bois, plusieurs longs bras fins en métal s'arrondissaient comme les filins d'une méduse. Elle enfonça le dispositif sur sa tête et frissonna de bien-être à la sensation des pointes de métal massant son crâne. Ingénieux ces petites gens, il fallait le reconnaître. Elle tira la langue à Daphiel et souffla en retour pour lui renvoyer la fumée qu'elle s'amusa à agrémenter d'une odeur de purin. La bouche en coeur, elle lui fit un clin d'oeil et se tourna vers Lálbabhis. « Ouais ouais, félicitations. » Elle frappa platement dans ses mains. « C'est quoi l'Amour Sauvage ? Un parfum ? ». Son attention se tourna ensuite vers les deux nouveaux arrivants. « Salut. » Trop de monde. Atae se renfonça dans son siège. Qu'ils étaient fatigants tous ensemble. Sans prévenir, les contours de sa silhouette commencèrent à s'estomper. A ceux qui remarquèrent son discret départ, elle leva l'index et le majeur en V.
Message III & Fin | 876 mots
- Astriid est avec Sif, Rosie et Elyot/Alvys, puis elle part féliciter Mancinia et Neah. - Atae est avec les autres Archontes et prend la tangente.
— Alice !
L'Archontesse avait entendu l'appel de sa soeur et vint ensuite à leur rencontre. Attablés dans un espace qui leur semblait presque dédié par son délaissement, cela leur permettait d'avoir des retrouvailles chaleureuses. Lálbabhis et Daphiel détonnaient par leur dissemblance ; l'un était vêtu impeccablement, avec un air adulte et distant, tandis que l'autre était dévêtue et dont la peau nue était clairsemée de pierres précieuses, avec un aspect enfantin imprimé sur le visage. Leurs esprits, pourtant, vibrait d'une seule voix quant à la réussite de la compétition. Atae semblait d'être directement imprégnée de l'amusement aux alentours et avait assaillit les sucreries.
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June voyait très clairement le malaise régnant avec Helsinki. Pulsar devait aussi y être habitué et refusait d'y prêter attention pour ne pas l'embarrasser encore plus ; vivre dans un cercle mondain les habituaient rapidement aux différents langages liés à la gestuelle de leur interlocuteur. Tous les Anges ne pouvaient pas être aussi à l'aise que le Capitaine et les deux Magiciens étaient aussi conscients de toute l'horreur vécue par la race des ailés, sans en mesurer la portée pour leur interlocutrice, lui demander aurait de toute manière été déplacé. Lui en vouloir aurait été un manque d'élégance. Elle en profitait pour rebondir sur les dires de l'Ange, ne la laissant pas seule faire des efforts dans la conversation.
L'Enfant des Cieux était ravi de revoir tous ses amis à une fête grandiose, même si son jeune âge ne lui permettait pas de comprendre les tenants et aboutissants ; il avait toujours vu ses parents ensemble, qu'ils soient mariés ou non ne changeait rien à ses petits yeux, seulement que sa maman était encore plus belle que d'habitude et que son papa était là, lui qui était souvent absent. Tout le monde semblait heureux, alors lui aussi l'était. Qu'Eiko soit venue à sa rencontre dans le Monde des Songes ou dans le monde diurne ne changeait rien non plus, puisqu'il n'avait pas les perceptions nécessaires pour le comprendre. Juste qu'ils étaient amis. Sa Jumelle l'observait d'abord curieusement avant de lui sourire.
gotheim pour 
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Vous avez deux nouveaux messages 
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« Quel rabat-joie. » Marmonna Atae à l'adresse de Daphiel, sans pour autant s'indigner du désagréable caractère de son frère. C'était une dépense d'énergie inutile et elle acceptait les tares de sa famille avec sérénité, voire avec indifférence. « Oh oui, ça va aussi. La routine, tu sais. » Elle s'était téléportée sur une chaise libre et un objet apparut dans ses mains. Arrimés à un manche en bois, plusieurs longs bras fins en métal s'arrondissaient comme les filins d'une méduse. Elle enfonça le dispositif sur sa tête et frissonna de bien-être à la sensation des pointes de métal massant son crâne. Ingénieux ces petites gens, il fallait le reconnaître. Elle tira la langue à Daphiel et souffla en retour pour lui renvoyer la fumée qu'elle s'amusa à agrémenter d'une odeur de purin. La bouche en coeur, elle lui fit un clin d'oeil et se tourna vers Lálbabhis. « Ouais ouais, félicitations. » Elle frappa platement dans ses mains. « C'est quoi l'Amour Sauvage ? Un parfum ? ». Son attention se tourna ensuite vers les deux nouveaux arrivants. « Salut. » Trop de monde. Atae se renfonça dans son siège. Qu'ils étaient fatigants tous ensemble. Sans prévenir, les contours de sa silhouette commencèrent à s'estomper. A ceux qui remarquèrent son discret départ, elle leva l'index et le majeur en V.
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