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 [Événement] El Syanr

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11258
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Jeu 01 Juil 2021, 23:00


Illustration - Inconnu

El Syanr


Splendide.

Mancinia était ravie du résultat se dessinant sous ses yeux. Soudainement, au cours de la soirée de clôture du Festival d'Aïkisu, après avoir entendu cet homme curieux déclamé à sa manière sa relation avec son Gardien, l'idée était venue. Une envie irrépressible de réaliser cet événement l'avait saisi et on lui avait donné l'accord tant convoité en y voyant une opportunité économique, mais également relationnelle. En effet, l'Humaine avait amicalement proposées aux Poseuses d'Énigme de revenir, leur proposant même de mettre en avant quelques spécialités culinaires, qui ne manquerait pas d'attirer la curiosité. Elle avait également écrit à quelques entreprises des Ailes Blanches, pour qu'ils puissent également saisir l'opportunité de quelques partenariats. Le Lien entre les trois races était plus qu'évident ...

Qu'en penses-tu, Reinhard ?

Soudainement, une masse sombre semblait émergée de son dos, laissant entrevoir un museau qui se posait sur son épaule. Aucun son, rien, mais la situation semblait validée par son Ira. Son comparse observait la scène, ne s'étant pas reculé, comme ça avait été le cas les quelques autres fois, mais cela n'empêchait pas une grimace.

Je ne m'y ferais jamais, admit-il.
Je commence seulement à m'y habituer.

Un matin, elle s'était réveillée et Reinhard était . Dans son coeur, dans son esprit, elle savait. Une présence amicale, qui se matérialisait de temps à autre, en général, lorsqu'elle l'appelait. D'autres Humains avaient la même capacité, mais les leurs se révélaient surgir lorsque les émotions étaient vives, en plus d'être incapables de le maintenir sur la durée. Mancinia était une sorte d'exception. Certains Prêtres disaient que c'était en raison de l'aura écrasante de son Ma'Ahid, en dehors des Cités Humaines, créant ainsi un lien entre leur aura naturelle et ces créatures. D'abord surprit et apeurés de leur soudaine apparition matérielle, après le Songe saisissant qu'ils avaient eu à leur propos, les Enfants de Sympan s'étaient plus ou moins accommodé aux Ira, qui se révélaient amicaux, versant très peu dans l'agressivité. Joueurs et curieux, c'est ce qui les caractérisaient le mieux.

Curieux don des Dieux que voilà ...
Izanami, soufflât-elle alors qu'ils reprenaient leur marche. Je n'avais jamais entendu parler d'elle avant le Grand Rêve et la déclaration de la Sūrakan à son propos.
Moi non plus, même si j'avais pensé que la Reine essayait plus de nous rassurer plus qu'autre chose, prenant prétexte de l'apparition soudaine de nouveaux Aetheri, comme Väaramar ou Hel'dra, pour éviter la psychose ... C'était pas l'cas, visiblement.

Il s'arrêtait, observant Reinhard, avant qu'un sourire moqueur ne germe sur ses lèvres.

M'enfin ! Quelle lubie de nous donner des animaux sombres ... que font-ils à par effrayer les enfants ?

En réponse à sa remarque, l'Ira s'était retourné vers lui. Magellan baissait les yeux, curieusement mal à l'aise. Celui de Mancinia, dans tous les cas, n'avait aucun mal à effrayer les adultes ... Après un bref silence, ce dernier reprit la parole avec curiosité.

Ça ne te trouble pas, Mancinia ?
Au début, oui, mais plus maintenant, admit-elle. C'est comme si ... c'était naturel, tu vois ?
C'est semblable à ton autre Lien ?

Elle secouait la tête. Ce Lien demeurait très distinct de celui entretenu avec Neah, comme si elle était en mesure de savoir lequel des deux était connecté à elle. L'instinct, peut-être ?

Je pense qu'on a pas fini d'avoir des lubies divines sur la tête.
Tu as bien mes lubies mortelles dans les mains ! se mit-elle à rire.
Oh, elles sont convenables ! Nous allons bien nous amuser ... malgré notre éloignement de l'océan !

Cet éloignement de l'océan serait temporaire, parce qu'il était désormais de notoriété publique que Mancinia Leenhardt désirait construire une nouvelle Cité, aux abords océaniques du Désert, mais avant cette mise en chantier redoutable, ils avaient des accords à tenir avec l'Empire de la Marche Terne. D'ailleurs, en dehors des Orines et des Anges, elle avait également convié les musiciens de ce dernier à venir enchanter les visiteurs et les Humains avec leur talent. Dans le Désert, ils étaient loin des plages délicates et de l'eau saline qui ravissait les sens, des compétitions de nage ou de Polaka, récemment introduit à Port Diraella, mais l'endroit n'en était pas moins dénué de charme. C'était une question d'habitudes pour les uns, de découvertes pour les autres. Mancinia parcourait les lignes de chaise longue, réalisées en bois, protégées de parasols en tissu léger, comme le serait ceux qui prendraient possession de l'endroit. À quelques mètres se trouvait des étendues d'eau, certes, peu profondes, mais qui ravirait les enfants. Il y avait aussi de vastes tentes, où l'on pouvait retrouver de l'eau gratuite, de l'alcool payant et de la restauration. Les commerçants de la Cité s'étaient surpassés et, sans aucun doute, celui qui aurait le plus de succès était un Ange en mesure de produire des crèmes glacées. Elle avait eu la chance de goûter celle au coco, spécialité locale pour l'occasion et c'en était renversant. Elle avait entendu parlé d'une glace au saké, en partenariat avec une Orine, d'ailleurs !

Son inspection aux côtés de Magellan se déroulait sans encombres, l'ouverture aurait lieu dans une heure ou deux, dans tous les cas, les derniers ajustement relevaient du détail. Le temps serait magnifique, la saison des pluies étant terminée, la chaleur s'annonçait écrasante, mais tout invitait à la détende, plus qu'au travail, à quelques exception près.

Tu vas participer au Tournoi ? Tu as un coéquipier ?

L'Humaine eu un sourire entendu.

Oui, évidemment, rit-il. Je vais m'y rendre avec mon fils, compte sur moi pour vous mettre la misère ... Le perdant paie un verre à l'autre ?

Il avait tendu sa main, lui proposant un défi relativement basique.

On vous attends ! dit-elle en acceptant la main tendue.
En attendant ce moment ... Je vais nous chercher de quoi nous hydrater, sobrement !

Sa précision l'amusait, aussi, elle restait planter là quelques instants, en silence, entre les chaises, les tables et l'étendue d'eau qui semblait l'aimanter. Mancinia ôtait ses chaussures, esquivant les brûlures du sable avant de s'y glisser. Froid. Un délice. Son regard tombait irrémédiablement sur un canard en plastique, posé là sur la table. Ses sourcils se froncèrent. Elle connaissait ce canard et ses lunettes de soleil. Elle l'avait vu à Boraür. Mancinia clignait des yeux, surprise. Ça ne pouvait pas être ... ?

Coin.
... Coin ? répétât-t-elle, peu sûre du résultat.

Il bondit dans l'eau.

Voilà.

Ils étaient deux à barboter, désormais.

Tu es une créature vivante, ou bien ... ?
Coin !

L'Imprévisible ne savait que dire, ou que faire. Elle essayait de ne pas le regarder, mais son regard était aimanter. Peut-être était-ce un compagnon d'Ësse'Aellun et le voir était un bon signe, pour sa Prophétesse ? Ne l'avait-elle pas vu sur l'île de l'Aether de la Bienveillance et de la Famille, en tout premier lieu ? Peut-être que comme l'événement se voulait familial, c'était un moyen de l'encourager et de la soutenir ? ... Peut-être était-ce un signe de Línggǎn ? Ou d'Izanami ? ... Väaramar ou Hel'dra ? Comment savoir ?

Tu peux ... rester là, si tu le souhaites, se mit-elle à discuter simplement, se prenant un moment comme une illuminée. Fais seulement attention à ce que personne ne te kidnappe ou ne te blesse ... d'accord ?
Coin.

Après quelques regards dans sa direction, sans trop oser le regarder de crainte que quelque chose de mauvais ne lui arrive, l'Humaine quittait le point d'eau pour reprendre sa vie, rejoignant Magellan qui lui apportait une boisson. Il clignait des yeux, halluciné, comment allait-elle lui expliquer pour ce canard perdu ?

Il y a ... plus d'eau, non ?

Mancinia se retournait, les yeux arrondis. Oui, soudainement, l'eau était montée de quelques centimètres. Ça ne paraissait rien de prime abord, mais cela avait noyer quelques points désertiques auparavant, créant une vaste étendue sur le côté de la Cité. C'était le canard ? Où était-il passé ? ... Qu'est-ce que c'était que ce bordel ?

1320 mots
Syanr - Voyage


Explications


Bonnes vacances à tous nastae

L'événement est un moment de détende aux abords d'Utopia : des tentes, des parasols et des échoppes ont été spécialement installées pour accueillir les habitants et les visiteurs. Il s'axe essentiellement sur l'entende entre les Humains, les Anges, les Orines et la Marche Terne, dont les membres ont été spécialement conviés par Mancinia, dans le but de promouvoir leurs talents, leur savoir-faire et aussi, leur art culinaire !

Pour rappel ;

- vous n'avez pas de magie en raison du Ma'Ahid de la Cité, mais certains Humains peuvent manifester leur Ira, comme Mancinia, mais de manière pulsionnelle. Ça apparaît, ça disparait. Ils sont inoffensifs ... Pour l'instant. Vous pouvez être curieux du phénomène, puisque c'est assez récent.
- la Garde demeure très présente pour assurer votre sécurité, si certains membres se détendent en civil avec les pieds dans l'eau, ils ne boivent pas et son habilité à intervenir en cas de problème.
- la chaleur reste excessivement élevée durant la journée, vos activités peuvent être dure à menées en conséquence, soyez prudent, vous êtes tout de même dans le Désert ! Ce qui vous amène à croiser des animaux, comme des Kéfir ou des Renards des Sables, mais encore une fois, soyez prudent !
- la Cité était entourée de quelques étendues d'eau, présentes plus pour barboter que pour nager, mais avec l'aide d'un individu mystérieux, certaines d'entre elles sont devenues profondes, au moins jusqu'à votre taille, les Humains peuvent être assez surprit de la chose, les autres, pas vraiment.
- il y aura également des activités nocturnes, si c'est plus supportable pour vos personnages, vous pouvez évidemment réaliser votre post de nuit ! Il y a beaucoup de torches pour vous éclairer, c'est romantique, c'est festif : les Humains adorent !

Il y a plusieurs activités ;

- il y a des endroits plus calmes, qui vous permettent de lire tranquillement à l'abri d'un parasol, de surveiller vos enfants qui s'amusent, de bronzer avec un indice de protection de soixante-dix, de faire connaissance avec votre voisin de serviette, de pique-niquer, de réaliser des châteaux de sable, des glissades le long des dunes ...

- il y a des concours de t-shirt mouillé auprès des points d'eau, le vainqueur remporte des bons de réduction dans le commerce qu'il aura représenté et il peut participer plusieurs fois, il peut donc gagner et perdre. N'hésitez pas à demander aux membres qui ont des commerces, car il peut s'agir aussi de commerces étrangers qui concurrencent les Humains ! Cet événement est ouvert aux membres des deux sexes, moi aussi, je veux profiter des abdos, hein !

- des instruments sont disponibles librement si vous voulez en jouer, il s'agit bien entendu d'instruments qui supportent la chaleur et l'aridité de l'endroit, vous avez également des danseuses qui pratiquent et qui peuvent vous enseigner. Je vous renvoie au sujet des danses pour savoir ce que vous pouvez faire, ou non. Évidemment, si vous venez d'une autre race, vous pouvez danser à la mode de chez vous !

- des sessions de massage sont réalisées par des Humains, à l'huile de coco, d'amande ou encore de monoï. Il existe une version standard, pratiquée par tous sous les parasols, mais également une version pour les adultes, disons plus intime et dissimulée au regard de tous. Oui, les deux activités sont payantes !

- l'activité incontournable et très sportive reste El Havā dā Ōcara, traduit par Le Vent d'Ocre et qui n'est ni plus ni moins que du Beach Volley. Pour des raisons évidentes de sécurité, vous devez mettre des chaussures et des tenues adaptées au climat. Dans ce cas, il y a deux possibilités ; vous pouvez apprendre les bases de ce sport avec un entraîneur, que ce soit par amusement ou avec des enfants, mais il y a également un Tournoi. C'est du deux contre deux. Vous pouvez faire équipe avec un PNJ, ou avec un autre Joueur [comme d'habitude, vous vous arrangez entre vous, cela ne me dérange pas ^^] !


Gains


Pour 900 mots - Fusion du Sable ou 1 Point de Spécialité
Pour 1350 mots - Création du Sable ou 1 Point de Spécialité + un ballon lourd, imperméable, molletonné et de couleurs vives pour vous amusez entre amis
Pour 1800 mots - Contrôle du Sable ou 1 Points de Spécialité + un pendentif ayant la forme d'une arme [à choisir à la déclaration], qui devient une arme réelle pour vous en servir en cas de problème

Gain du T-Shirt Mouillé [si vous le faites] - bons de réductions dans certains commerces

Gain du Tournoi - La Paire gagnante aura également un gain nastae

Gain Spécial - Je tirerais au sort un personnage lorsque l'événement sera terminé. Son cadeau sera de la part de Reine. Peut-être ... un canard en plastique ?

Vous avez jusqu'au 01 Septembre 2021 à 23h59 pour poster.


[Événement] El Syanr Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
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Ezechyel
Jeu 05 Aoû 2021, 22:52

[Événement] El Syanr Riccar10
Image : Egyptian Citadel by Riccardo Massironi
El Syanr


Rp précédent : Le meilleur de soi


« Alors? Es-tu content d’avoir pris des vacances? » Étendu sous l’ombre d’un parasol, Aramis laissa un soupir d’irritation s’évader de ses lèvres. Alors qu’il se retournait sur sa chaise longue en quête désespérée de fraîcheur, ses yeux s’ancrèrent dans ceux d’Oriphiel dont le faciès se barra d’un vague sourire. Retenant les paroles virulentes qui menaçaient de quitter sa bouche, l’Ygdraë opta plutôt pour garder le silence, confinant ses injures à l’intérieur de son esprit. Pour autant, l’Archonte parvint sans difficulté à lire dans ses pensées – pas deviner, mais bel et bien à lire, passant outre les effets liés au Ma’Ahid. « Qu’est-ce que ça peut bien te faire si je n'ai pas précisé que nous irions à Utopia? » Dissimulant à peine sa surprise, le sylvestre écarquilla spontanément les yeux. « Que… ? », souffla-t-il, avant que sa voix s’éteigne au fond de sa gorge. En état de choc, il avait momentanément perdu l’usage de la parole, à court de mots pour expliquer le phénomène auquel il venait d’assister. Après plusieurs secondes de silence, il arriva miraculeusement à reprendre le contrôle de sa langue. « Comment se fait-il que vous parveniez à utiliser votre Magie ici? », siffla-t-il, autant par admiration que par frayeur. Amusé, son compagnon lui fit un clin d’œil sans toutefois répondre à ses interrogations. À l’inverse, il se permit simplement de lui prodiguer un conseil. « Si j’étais toi, j’éviterais de m’adresser la parole à voix haute. Tu es le seul à pouvoir m’entendre et me voir. » L’Elfe ne dit rien. Au lieu de quoi, il se mit à contempler pensivement ses mains.

« Pourquoi… », chuchota-t-il de vive voix, avant de s’interrompre. Si Oriphiel lui disait la vérité, alors il devait éviter de formuler ses propos tout haut, ne serait-ce que pour ne pas attirer l’attention sur lui. Fermant brièvement les paupières, le Cyraliel entreprit de construire ses phrases dans sa tête. Pourquoi ne m’avez-vous rien dit?, songea-t-il de manière accusatrice. J’ai pourtant discuté avec vous tout au long de notre traversée dans le Désert, en compagnie d’autres personnes. « Certes, mais… » Ils ont dû croire que j’étais fou!, vociféra-t-il intérieurement. Vous m’avez laisser me ridiculiser devant eux sans rien faire! L’Archonte rit, sans conteste pour essayer de détendre l’atmosphère. « N’en sois pas aussi sûr. Ils ont simplement cru que la chaleur te causait des hallucinations. » Parce que c’est mieux, comme explication? L’homme haussa nonchalamment des épaules. « Bien sûr que si. Ce genre de choses arrive plus fréquemment que tu ne le penses. C’est la raison pour laquelle les Humains proposent leurs services pour guider les voyageurs à travers le Désert, et c’est d’autant plus vrai à l’égard des personnes importantes. Ça serait dommage si un ambassadeur elfe ne survivait pas à son voyage jusqu’à Utopia, n’est-ce pas? » Le concerné ne souffla pas un mot. Au fond, il savait qu’Oriphiel avait raison. Sans l’aide des Enfants de Sympan, il n’aurait jamais pu atteindre sa destination, notamment parce que la chaleur infernale du Désert l’aurait achevé bien avant. Certes, il était habitué à endurer des températures élevées, ne serait-ce qu’en raison du travail qu’il exerçait dans une Jungle excessivement humide, mais jamais il n’avait eu à supporter l’aridité d’un climat désertique. Contrairement à la Jungle de Vinyarië, le Désert de Näw ne contenait aucun couvert forestier pour tempérer la chaleur du soleil : ici, l’astre du jour tapait impitoyablement au-dessus des têtes, asséchant les bouches et brûlant les peaux sans la moindre considération. C’était l’une des raisons pour lesquelles le Cyraliel s’était toujours abstenu de visiter la contrée humaine, outre la présence du Ma’Ahid qu’il trouvait particulièrement handicapante. Malheureusement, c’était dans l’enceinte d’une telle Cité – chaude et dépourvue de Magie – où il avait involontairement accepté de passer des vacances.

« Pourquoi tu ne profiterais pas un peu du soleil? », s'enquit, quelques minutes plus tard, Oriphiel en se penchant au-dessus de sa tête. Refoulant le soupir d'exaspération qui pendait sur le bord de ses lèvres, l'Ygdraë expulsa plutôt un grognement entre ses dents serrées. J'ai amplement eu le temps de profiter du soleil en chemin. J'ai le droit à une pause. Contre toute attente, l'expression de son interlocuteur se décomposa, affichant une moue à travers laquelle sa déception se reflétait. Visiblement, ce n'était pas la réponse qu'il attendait de sa part. Pour autant, il força un sourire à réapparaître sur les lignes de ses traits, comme pour s'insuffler de la détermination face à l'adversité. « Aramis. Tu te prélasses sous ce parasol depuis vingt-trois minutes. Ça devient ennuyeux. » Un sourire naquit sur les lèvres du sylvestre. Toutefois, son faciès n'exprimait aucune joie à proprement parler, mais plutôt un brin de moquerie duquel il retirait un plaisir malsain. Vous me chronométrez?, pensa-t-il, sarcastique. Geignard, l'Archonte émit un gémissement. « Bien sûr. Ce n'est pas comme si j'avais d'autres choses à faire. » L'Elfe réprima au dernier instant le rire qu'il faillit expulser. Donc, vous avouez avoir beaucoup trop de temps libre entre les mains?

Pendant un instant, il crut que l'homme allait le foudroyer, tant son regard s'était électrisé, mais la seconde suivante, l'orage qui grondait au fond de ses yeux s'était éteinte, disparaissant aussi subitement qu'il était apparu. À la place, une lueur fatiguée dansait dans l'or de ses prunelles. « Essaie de profiter pleinement des festivités quand personne n'est capable de te voir ou de t'entendre. » Perplexe, le diplomate leva un sourcil. Malgré tous vos pouvoirs, vous ne pouvez pas vous matérialiser aux yeux des autres? « Non, ce serait contre les règles. » Inclinant le buste vers l'avant, l'Ildra abandonna sa posture allongée pour s'asseoir sur la chaise longue. Les règles de quoi?, lui posa-t-il mentalement sans cacher sa curiosité. En moins d'une fraction de seconde, le visage de l'Archonte s'assombrit avant de récupérer l'enthousiasme qui en illuminait couramment l'expression. Le changement fut si brusque que le sylvestre pensa l'avoir imaginé. « Ce n'est pas important. », dit-il en balayant l'air du revers de la main, sans conteste pour indiquer l'insignifiance de sa question. Seulement, son geste ne fit qu'attiser la persistance de son interlocuteur, qui croisa les bras au-dessus de son torse. Permettez-moi d'en douter. Sans être effrontée, son expression s'était néanmoins refroidie, éjectant l'audace qu'elle recelait précédemment. Vous me cachez quelque chose. Plus qu'une affirmation, son propos sonnait comme une accusation. Quand nous étions à Iyora, vous avez mentionné quelque chose en rapport à des « chances de gagner ». Qu'avez-vous voulu dire par là? Peinant à dissimuler son embarras, Oriphiel détourna légèrement le regard. « Vous, les Ygdraë, avec votre mémoire... », l'entendit-il siffler entre ses dents. Puis, agissant comme si de rien n'était, l'homme rétablit vivement le contact visuel avec le diplomate. « Je t'expliquerai plus tard. », lui promit-il sur un ton faussement insouciant. Pourtant, en dépit de son serment, le Cyraliel demeurait sceptique. Il se rappelait parfaitement la promesse qu'il lui avait fait sur les chantiers de Fahorë : « Tout deviendra clair en temps et en heure. » Plusieurs jours avaient défilé depuis qu'il lui avait formulé ces mots, avant de disparaître à travers un nuage de fumée. Malgré tout, il n'avait toujours pas honoré ses premiers engagements – non pas par manque de temps ou d'opportunités : il ne l'avait tout simplement pas fait. Dans tous les cas, l'Elfe avait toutes les raisons de croire qu'Oriphiel ne respecterait pas sa promesse une fois encore. C'est pourquoi il eut le réflexe de protester contre les paroles de son compagnon de route.

Non. Je veux entendre vos explications maintenant. L'Archonte cligna des paupières, feignant la confusion. « Tu es en vacances. », lui fit-il valoir, comme si ce fait expliquait tout. « Tu devrais te reposer, au lieu de te soucier d'une chose sans importance. » Le sylvestre se massa les tempes, pressentant l'arrivée d'un mal de tête. La chaleur qui soufflait en provenance du Désert ne fit qu'aggraver son début de migraine. Si cette « chose » est si insignifiante, pourquoi en gardez-vous le secret? L'homme leva spontanément les yeux au ciel. « Ce que tu es impatient, toi. Je t'ai déjà promis de tout t'expliquer! » Je sais., reconnut le Borghild. Mais y a-t-il une raison particulière pour laquelle vous insistez à garder le suspens? « En temps et en heure, Aramis. », insista-t-il en citant mot pour mot le serment qu'il avait formulé dans la nouvelle Cité elfique. Le Cyraliel fut tenté de s'objecter à une seconde reprise, mais après réflexion, il lui parut plus judicieux de renoncer. Visiblement, ce n'était pas en se disputant avec l'homme qu'il réussirait à obtenir la vérité. C'était difficile à admettre, mais il devait faire preuve de patience s'il espérait arriver à ses fins. La ténacité était sans doute le seul point commun qu'il partageait avec Oriphiel.

Se levant de sa chaise, Aramis expulsa un long soupir. D'accord, vous avez gagné., songea-t-il avec un brin d’amertume. Cette fois, ce fut au tour de l'Archonte d'exhiber un air insolent, sans conteste fier de son triomphe. « Tu vois? Ce n'était pas si compliqué. » Suivant son initiative, l'homme se redressa après lui. Levant ses bras dans les airs, il profita de l'occasion pour s'étirer les muscles du dos et des épaules. « Alors? C'est quoi notre prochaine activité? » L'Ildra ne lui répondit pas immédiatement. Se murant dans le silence, il s'était mis à réfléchir sur cette question précise. Survolant les alentours du regard, l'ambassadeur trouva rapidement la réponse qu'il recherchait. Un massage., pensa-t-il en désignant une station du menton, ce qui extirpa une grimace de la part de son compagnon. « Un massage, vraiment? En quoi c'est si différent de l'activité que tu faisais avant? » L'Elfe lui renvoya un regard médusé. Quelqu'un sera là pour me masser?, expliqua-t-il, comme s'il s'agissait d'une évidence. C'en était bien une, non? Pourquoi Oriphiel semblait-il si confus? Il n'eut pas à attendre très longtemps avant de comprendre de quoi il en retournait vraiment. « Tu as passé plus de vingt minutes étendu ici et maintenant, tu veux aller t'étendre ailleurs, mais en recevant un massage cette fois-ci? » Le front du sylvestre se barra d'un pli. Oui, c'est exactement ça. Où est le problème? « Où est le problème? », répéta l'Archonte en prenant une voix ironique. « Le problème, c'est que ces activités sont ennuyeuses! Où est le plaisir lorsqu'on s'allonge sur une chaise? » Fermant brièvement les paupières, le Cyraliel soupira. Ce n'est pas une question de plaisir, mais de bien-être. S'allonger sert à se détendre, tout comme les massages. « Justement, et c'est bien ça le problème. » Une boule se forma subitement dans la gorge de l’ambassadeur. Il avait un mauvais pressentiment. « Et si nous allions jouer au Havā dā Ōcara? » Jamais il ne regretta autant l’une de ses décisions.

✠ 1 849 mots | Post Unique

Note : Toutes les paroles en gras sont les pensées d’Aramis. Seul Oriphiel est en mesure de les entendre.


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Susannah
~ Sirène ~ Niveau I ~

~ Sirène ~ Niveau I ~
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Susannah
Jeu 19 Aoû 2021, 23:45

[Événement] El Syanr Tlxo
El Syanr




Susannah parcourut d'un regard dubitatif la vaste étendue prévue pour la pratique d'El Havā dā Ōcara. Brûlés par le soleil impitoyable du désert, les grains de sable se gondolaient comme la surface d'un océan écumé de reflets ocres, se projetant en gerbes dorées pour fouetter les jambes des participants. Un vent chaud et lourd frappait le visage de la Sirène et elle sentait ses lèvres se craqueler au contact de l'air sec. Plus que jamais, elle regrettait les profondeurs glacées d'Aylidis. Son pied s'enfonça prudemment dans le sable et elle grimaça. Il était déjà difficile de masquer sa maladresse sur un sol stable, il était tout simplement hors de question de jouer à ce sport ridicule pour se casser une cheville et se ridiculiser devant ses camarades. Elle fit volte-face vers le professeur Cosmo qui les supervisait. «Professeur ! Je ne me sens pas très bien, est-ce que je peux aller m'allonger ?»
Vêtu de vêtements hauts en couleur qui aveuglaient presque Susannah, le professeur était un Magicien excentrique qui enseignait la musique à Basphel et elle trouvait ses goûts en matière de vêtements particulièrement douteux. Il ne se séparait jamais d'un sourire étincelant qui la mettait mal à l'aise et sous ses airs aimables, elle s'était aperçue qu'il parvenait toujours à ses fins. Comme pour prouver son point, Cosmo s'approcha de la Sirène et clama d'une voix forte : «Mais non, tu m'as l'air en parfaite santé ! Tiens, Sian, viens par là mon garçon !» Un freluquet s'approcha. Il croisa brièvement le regard de Susannah avant de baisser la tête. Plus petit qu'elle, sa peau paraissait translucide au point qu'elle aurait jurer qu'on pouvait voir ses veines courir sous son épiderme. Ses cheveux d'azur captaient les rayons de soleil et voletaient autour de son visage comme les plumes duveteuses d'un oisillon. «Vous n'aurez qu'à faire équipe ! Il est en première année comme toi, Susannah. Allez vous échauffer !» Susannah leur lança un regard écœuré et s'enfonça dans un silence boudeur. Le professeur s'écarta pour demander aux Basphéliens s'ils s'étaient tous appliqué la crème pour se protéger du soleil et s'ils étaient tous prêts pour commencer l'activité sportive qui était sur toutes les lèvres.
«Alors, euh, on y va ?» Bégaya Sian. Susannah ne lui accorda pas un regard et lui tourna le dos pour prendre position sur un rectangle vide tandis qu'il se décomposait. Après quelques secondes d'hésitation, il la rejoignit et tenta de relancer une conversation. «Tu veux qu'on s'échauffe ensemble ?» Les yeux de la Sirène se plissèrent méchamment et chargèrent de mépris et il blêmit, sa peau si blafarde désormais qu'il aurait pu passer pour un Vampire s'ils n'avaient pas été en plein soleil. Il n'était pas de l'Obsidienne et cela lui suffisait pour se faire une idée de ce qu'il était. C'est à dire pas grand chose. Un moins que rien. Un insecte qui méritait à peine son attention. Comment Cosmo avait-il pu les mettre ensemble ? Il était si chétif qu'elle était persuadée qu'un coup de vent suffirait à venir à bout des forces de cet avorton. Une expression maussade sur le visage, elle attendit que les autres terminent de s'échauffer et lorsque le professeur la regardait, elle faisait mine d'étirer ses épaules, un sourire insolent jouant sur ses lèvres. Lorsqu'on lui avait parlé de cette colonie de vacances, elle avait sauté sur l'occasion. La Basphélienne en avait assez de scruter chaque couloir, de vivre en permanence avec la boule au ventre à l'idée de croiser Félix. Vivre dans l'angoisse avait dessiné des cernes bleutées sous ses yeux gris et elle espérait qu'en prenant quelques temps loin de l'école, elle pourrait respirer un autre air et refaire le point sur la situation. C'était la théorie. C'était jusqu'à ce qu'elle apprenne que Cosmo ferait partie du voyage jusqu'à Utopia. Le professeur les tenaient occupés en permanence, de sorte qu'elle n'avait pas eu une seule fois le temps de réfléchir. Il rythmait leurs journées de jeux de toute sorte et d'activités à n'en plus finir et lorsque le soir arrivait, elle dormait presque debout.
L'arrivée d'un Humain interrompit leurs échauffements et il expliqua patiemment les règles du sport et lorsqu'il demanda un volontaire pour illustrer ses propos, ce fut Cosmo qui s'avança avec son sourire insupportable. Quand ils terminèrent leur démonstration, Susannah s'avança à contrecœur vers le filet. Elle fut heureuse de constater que c'était au binôme adverse d'effectuer le premier service. Cette balle ne lui disait rien qui vaille et lorsque celle-ci exécuta une courbe dans sa direction, elle dut lutter contre son meilleure instinct pour ne pas l'éviter et elle tenta de frapper dedans en joignant ses poignets comme on leur avait montré. La balle rebondit mollement sur le poing ainsi formé avant de retomber à ses pieds. «Ce n'est pas grave Suzie !» Elle lança un regard furibond à Sian dont le sourire encourageant se figea. «Ne t'avise pas de m'appeler Suzie. Jamais.» «Pardon. C'est que j'ai déjà entendu d'autres personnes t'appeler comme ça et...» Elle le fit taire d'un geste dédaigneux de la main. Il murmura à nouveau des excuses qu'elle ignora. D'un mouvement qu'elle espérait fluide, elle voulut lancer à son tour la balle mais celle-ci heurta le filet entre les deux équipes et Susannah sentait les braises de la colère s'éveiller dans ses veines. Avec toute la mauvaise foi du monde, elle refusa d'aller chercher la balle et croisa les bras jusqu'à ce que Sian aille la ramasser lui-même. Elle nota le froncement de sourcil du garçon mais ne s'en préoccupa pas. Il lança la balle vers l'autre équipe et lorsqu'elle revint vers eux, Sian voulut reculer pour suivre sa trajectoire et son pied écrasa celui de la Sirène qui poussa un cri aigu. «Crétin !» Elle le repoussa brutalement en avant mais n'eut pas le plaisir de le voir chuter car elle se prit la balle en plein visage. Sous le choc, elle tomba en arrière où elle demeura quelques secondes, sonnée. Le murmure de rires la fit rebasculer dans la réalité et elle se releva, le visage zébré de marques rouges. Ses yeux gris lançant des éclairs, elle s'écria : «Ça va pas non ? Bande de demeurés !» Sian ouvrit la bouche mais elle le prit de vitesse et s'avança à grands pas vers elle lui. Des deux mains, elle se saisit de son col et le redressa sur ses pieds. «Et toi ! Qu'est-ce qu'il t'a pris ! Tu peux pas regarder où tu vas non ! Stupide Gaelyan !» Elle le rejeta en arrière d'une secousse brusque puis se pencha pour récupérer la balle. Sa fureur enflait dans sa poitrine, alimentée par les rires qu'elle entendait et l'humiliation dont les autres avaient été témoins. Pour un peu, elle leur aurait arraché la peau avec ses ongles et ses dents. Elle rejeta le bras en arrière pour prendre de l'élan et, poussant un cri de rage, la balle quitta ses doigts pour fondre en tournoyant sur leurs adversaires qui s'éparpillèrent comme une volée de moineaux. «Susannah !» La Sirène fit volte-face, un air de défi imprimé sur son visage. Ses prunelles brillaient d'un éclat furieux mais face au calme de Cosmo, elle sentit sa férocité fondre comme neige au soleil. Bien que le professeur l'insupportât, elle ne pouvait que faire profil bas devant lui. Les pommettes encore rougies par son éclat de colère, elle serra les dents. La honte l'envahissait et la Sirène se détourna pour fuir en courant du terrain.
Elle ralentit en passant entre les parasols, essoufflée autant par les émotions qui se bousculaient en elle que par la fatigue de ses muscles. La chaleur alourdissait ses membres et engourdissait ses pensées. Elle haïssait ce pays. Elle pestait mentalement, contre cette colonie de vacances, contre Cosmo, contre cette larve de Sian, contre son corps qui n'était pas capable d'obéir aux injonctions de son esprit, contre Félix qui hantait ses pensées même lorsqu'il était si loin d'elle. L'irritation irradiait de la Sirène en vagues brûlantes et elle exhala un soupir de soulagement en apercevant les étendues miroitantes d'eau. «Susannah !» Appela une voix affaiblie dans son dos et elle se raidit en reconnaissant la voix de Sian. Pourquoi l'avait-il suivie ce freluquet ? Elle accéléra son pas et commença à se débarrasser de ses vêtements en marchant. «Attends !» Elle leva les yeux au ciel, agacée, et jeta ses vêtements en boule au bord de l'eau avant de s'immerger. Toute la tension accumulée entre ses omoplates se dissolvait au contact de l'eau tiède et elle bascula sa tête en arrière, les yeux mi-clos, et agita ses jambes. Elle cessa tous mouvements. Où était sa queue ? Sa magnifique queue aux écailles iridescentes comme des saphirs ? Horrifiée, elle contempla ses immondes jambes disgracieuses. L'outrage la suffoquait et elle réagit à peine lorsqu'un vêtement atterrit sur sa poitrine. Au bout de quelques secondes, elle leva les yeux vers Sian. Il ne parut pas conscient du trouble de la Sirène, trop occupé à regarder partout sauf la Basphélienne. «Tu pourrais te couvrir non ?» Fit-il, offusqué. «De quoi j'me mêle.» Elle lui jeta le vêtement à la figure, sa mauvaise humeur revenant au galop. «Laisse-moi tranquille.» «C'est Cosmo qui m'envoie.» La Sirène lâcha un grognement. «Evidemment.» Il garda le silence un moment puis commença à enlever ses vêtements qu'il plia soigneusement avant de les déposer sur le sol. Il ne conserva que ses sous-vêtements et s'assit dans l'eau à côté d'elle en prenant soin de regarder ailleurs. Elle jeta un regard dégoûté sur le corps maigrelet et crayeux du garçon. «Dégage.» Cracha-t-elle. «Tu n'avais pas l'air si méchante à Basphel.» Fit-il remarquer. «En fait, c'est à peine si on te voit tellement tu es discrète.» «Merci.» Fit-elle avec aigreur. Il poursuivit sans réagir à son sarcasme. «C'est pour ça que j'ai cru qu'on pouvait... Que tu étais...» L'incrédulité écarquilla ses prunelles couleur de pluie. «Tu voulais être ami avec moi ?» «Qu'est-ce qu'il y a de mal à ça ?» Se défendit Sian. Elle ne répondit pas, stupéfaite et il fronça les sourcils. «Mais bon. C'était stupide de croire qu'une Sirène pouvait être autre chose que désagréable.» Un silence pesant s'installa entre eux qu'ils refusaient de rompre, tous deux trop vexés pour revenir sur leur position.
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[Événement] El Syanr 7qoc
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Ven 27 Aoû 2021, 11:36


Image de la surface de Mars capturée avec la sonde Curiosity Rover, de la NASA.
El Syanr
Perdue dans les sables

Diantre comme je crevais de chaud ! Dire que j'avais failli y passer, tout ça parce que j'avais tenter le diable avec la mauvaise personne. Je rageais. Je bouillonnais et surtout, je dégoulinais. Me réveiller la face dans le sable, s'était déjà pas agréable, m'être fait pigeonner aussi facilement, encore moins. Ah il allait voir celui là quand je lui remettrai la main dessus. Génie de mon cul oui ! Une belle arnaque ! Et surtout, je pouvais m'en prendre qu'à moi-même d'avoir été aussi sotte. Pis que tout, pas de Kao à l'horizon. Disparu le lycaon, j'étais seule au milieu de nulle part a mettre un pied devant l'autre depuis des heures en pensant que j'allais crever ici et en même temps, hors de question ! C'est que, si s'était pas un mirage, j'avais moyen de me rapprocher de ce qui devait être une ville, bon, si ce que j'en savais était juste, ça serait une terre humaine, mais s'en rapprocher s'était mieux que crever au milieu de nulle part. Y entré en revanche, impossible, çà la rigueur réussir à dégoter une caravane de marchant où ... S'était bien de rêver non ?
Des grognements, voilà ce qui me figeais à présent, observant les dunes qui se reproduisait à l'infini sous ce satané soleil de plomb. Rien en vue à part du sable, encore du sable et ... Là ! Des tâches brunes, brève. Et derrière, d'autres bestioles qui lui courrait après, d'où les grognements. De la vie, mieux que le rien du tout, donc quitte à être foutu ...

Kao déboula droit sur moi, essoufflé à souhait, grondant, bavant après une meute qui, me voyant, sembla un instant hésiter. Bha alors mon vieux, tu t'es fait des amis ? Aucune idée de ce qu'était ces choses, faudrait que je me renseigne. Pour le moment y'avais presque une dizaine de ces petits renards, beaucoup trop de queue et surtout, trop de dents dévoilés. Kao devait les avoirs fait courir un bon moment car il haletait à présent plus fort que ne savait gronder le volcan ardent. - Et on fait quoi maintenant ? J'avais presque envie de lever les yeux au ciel, mais bon, au lieu de ça, je déployais mes ailes, histoire de tenter un truc. Ca où autre chose ... Moment bien choisi car les bestioles prirent fuite ... Enfin jusqu'à ce que.

- Bordel c'est un putain de démon !
- Enchanté moi aussi ...

Je me retourner vers une bande d'humain, enfin, en terre humaine ça devait être des humains ? Qui d'autres voudraient d'un terres aussi ... De quoi regretter les enfers, et encore, mes souvenirs de mon lieu de naissance étaient rares. Mais voilà, était-ce mes ailes déployés, ma peau rouge, mes yeux violet où encore, les multiples petites écailles sur mes bras et jambes, voilà que ceux là sortaient les armes, tremblant quand me^me et reculant plus qu'autre chose. J'avais presque envie de leur demander ce qui chez moi leur faisait peur mais je ressentais autre chose. une sorte de pression et, pour le coup, je pouvais deviner que mon charme n'opérerait pas. L'anti-magie des humains me fascinait. et en même temps, ça m'agaçais prodigieusement. Et s'était sans compter Kao, qui s'était déjà pris la gueule avec la meute de renard bizarre et qui à présent, grognait face à ceux là, sa fourrure hirsute sur son échine sensé le faire paraître plus gros. Dire que j'étais de base ici pà cause d'un foutu mauvais plaisantin. Et voilà que j'en étais à me demander comment ce peuple parvenait à vivre ... Ici. leur enfer personnel était au moins aussi chaud que celui qui m'avait vu naître, où plus. Je grimaçais malgré tout, j'étais dans de beaux draps.

- Faut qu'on aille chercher la garde ...

Effrayé celui là où bien ? Il en avait tout l'air. Déjà en train de déguerpir. M'est avis qu'on devrait pas trainer là nous non plus. Le jour se levait seulement, et vu comme le soleil cognait déjà, j'avais pas envie de m'attarder, surtout qu'il était clair que je ne serai pas bienvenue ici. Pour autant je ne pouvais pas m'éloigner de la ville de suite ci ? Je n'avais nul part où aller, j'avais toujours mal au crâne et Kao avait l'air d'avoir besoin d'eau, au moins autant que moi à bien y réfléchir.

- Quel foutu chance on a pas eu ... Inutile de préciser "pour changer". Depuis Oho, j'avais la sensation d'aller de catastrophe en catastrophe et le plus rageant dans l'histoire, je subissais au lieu de provoquer. Démon en carton bonjour ! Mais pas le temps de s'appesantir sur l'histoire, il fallait que je trouve à nous cacher et dans un lieu où les cachettes se résume à du sable à perte de vue ... Pas vraiment le choix que de s'approcher de cette foutu ville au lieu de filer au hasard. On avait besoin d'eau, et si s'était possible ensuite, de trouver quelqu'un se barrant de là à suivre. Dans la catégorie "tu t'es faite avoir comme une bleue ... Bha. Je devais me changer les idées. Un demi-cercle et un œil toujours posé derrière nous. ailes repliées. Kao, lui, tirait la langue, il crevait au moins autant de chaud que moi et à le voir, je savais qu'on ne pourrait rester trop longtemps ainsi, loin de l'agitation. La ville était en fête et nous, nous on détonnait clairement. Impossible d'approcher plus. Partout il y avait des regards, et ramper dans le sable, bha ...

J'étais en train de tirer Kao à moi, allongée à même le sable pour l'inciter à rouler au bas d'une dune quand nos regards captèrent la même chose. Une sorte de flaque, mirage où pas, on était tous deux décider à aller y voir ça de plus près. Deux vers rampant afin d'approcher, tentant de se fondre dans le décor, peine perdu soyons d'accord. A peine furent nous visible que des cris survinrent. Juste la chance de plonger mes mains dans l'eau, d'en boire quelques gorgées que déjà, la garde de ces foutus humains étaient sur nous, nous obligeant à fuir vers les sables, encore et toujours. Adieu joli parasol qui semblaient apporter de l'ombre bienvenu, et retour case départ, en ayant toutefois un peu moins soif. Faut croire que ces humaines estimaient nos chances de survie ridicule car une fois passer trois, quatre dunes, ils retournaient vers leurs cité. a moins que ce soit leur ignoble anti-magie qui faiblissait ? Je parvenais parfois à reprendre ma teinte de peau plus humaine alors ...

- Bordel ! On est là, dans le sable de ce foutu désert, à cuire et là bas, là bas ils s'amusent je crois, et surtout ils ont de l'eau. Mais punaise pourquoi on a aussi peu de chance tu peux me le dire toi, hein Kao ? Kao ! Hé oh ! Je te parle stupide boule de poil inutile ! Le lycaon avait le regard rivé plus loin, on tournait en rond autour de la cité, histoire de pas juste cuire au même endroit quoi. On se rapprochait parfois un peu, percevant ça et là quelques petites chose de loin. Comme des mouches attirés par une carcasse comme ... Mais oui !

- Kiki, vient là mon grand. Toi tout seul tu devrais pouvoir approcher, tu comprend ? Par l'Oeil j'espère que oui. Il faut que tu approches là bas tout seul et ... Et que tu te débrouille pour remplir la gourde. Tu veux bien ? Ces yeux dorées semblaient presque briller, il s'éloigna peu après, la gourde accroché avec un bout de tissus autour du cou. Je devais compter sur lui, je n'avais surtout pas d'autres choix. Déployés mes ailes, les dressées au dessus de ma tête et prier pour que ce cabot me soit utile. Une fois de plus s'était lui qui allait me sauver la mise ...

~¤~

Le lycaon se rapprochait de la ville, les oreilles basse, se comportant comme un des siens affamés tout simplement, il tournait de loin, attirant quelques regards. il avait plus où moins compris une chose, lui et la démone n'étaient pas les bienvenus, mais seul, tout seul, visiblement il attirait un peu moins l'attention, se permettant de se rapprocher de plus en plus jusqu'à un point d'eau, y buvant tout en bondissant en arrière dès qu'un humain approchait pour le chasser. Pas accepter pour autant. Sa camarade de meute avait clairement mis les lieux en panique, à la façon d'un groupe de gazelle qui se sait prédater. Ce qui n'empêcha pas le lycaon d'effectuer plusieurs tentatives plus où moins fructueuse pour apaiser sa soif, sa façon de s'écarter à chaque fois que même le plus petit des humains approchait faisant peu à peu baisser la surveillance de l'animal.

Tant et si bien que bientôt, le lycaon se retrouva à errer au milieu des festivités, évitant prudemment de se faire approcher, couchant les oreilles et révélant légèrement les crocs quand on se rapprochait de lui pour, loin d'attaquer, détaler plus loin, la queue entre les pattes, geignant plaintivement. Typiquement le comportement d'un oméga en meute. Si ses yeux suivirent pendant un temps un groupe jouant avec une sphère, il fini par s'en détacher, poursuivant son chemin, parvenant à chiper des détritus ça et là, os de viande, reste d'il ne savait quoi. Du moment que s'était comestible. Kao suivait son instinct, relevant parfois la tête pour observer plus loin, vers le désert, Le soleil poursuivait sa course, lui errant en ville, sa comparse remuant de temps à autre faiblement ces ailes, là bas, au milieu des dunes, essayant de tenir le coup. Et c'est au moment où les torches s'allumaient en ville, où les danseurs commençaient leur show que le canidé lui, quitta la ville comme il y était entré, prudemment, évitant tout être, gagnant ça et là quelques point d'eau pour y laper quelques gorgées avant de s'écarter prestement. Toujours gardé à l'œil, chassé mais avec un peu moins de véhémence que pour elle. Et il la retrouva finalement, étendue dans le sable, ce même sable qui commençait à la recouvrir doucement.


~¤~

Un peu de fraicheur, il me semblait rêver. mais non, Kao était bien revenu et j'avais presque envie de l'engueuler. Qu'est ce qui lui avait pris tout ce temps ?! Par chance, il avait toujours la gourde autour du cou, à demi remplit, faut croire que j'avais un peu de chance. La peau sèche, brûlante, qui allaient sans doute peler sous peu mais, de la chance quand même. Et aussitôt rapporter, aussitôt vider. Je me sentais faible mais au moins, la nuit était arrivé et avec elle, la vision au loin d'une lumière s'éloignant de celle de la ville. Un groupe quittant les festivités que j'avais pu entrapercevoir ? Ca où autre chose, s'était sans importance réel, la seule chose qui importait c'est que se groupe là bas savait où il allait et moi non. Ah on ne m'y reprendrais plus à me laisser berner, ça non. en attendant, quitte à mourir, autant que ça soit ailleurs qu'ici. Ma chance était là bas et même si je peinais à tenir réellement debout, j'allais suivre la petite lumière des torches de ce groupe, la nuit me permettrais de mieux me dissimuler, et même si j'allais sans doute fatalement rouler dans le sables plus d'une fois à mon tour ... Je pouvais m'éloigner de la cité Humaine. Avec toutefois en bouche le goût amer de ne pouvoir rien faire pour débarrasser ces terres de quelques uns d'entre eux. Mais ça viendrait bien, un jour ...

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Andrea
~ Orine ~ Niveau I ~

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Andrea
Dim 29 Aoû 2021, 19:49

[Événement] El Syanr R78y
El Syanr
Andrea



Arrivés en fin de journée à Utopia, notre délégation fut amenée jusqu'aux quartiers qui nous avaient été attribués et nous en profitâmes pour nous rafraîchir. La traversée du Désert s'était révélée aussi éreintante que la première fois et je n'aspirais qu'à me reposer. Lorsque je fermais les yeux, j'avais l'impression de sentir encore la brûlure sur mes rétines des rayons de soleil se reflétant sur le sable. Savoir à quoi m'attendre du voyage n'avait en rien facilité l'expérience. Pour autant, j'avais désiré revenir et la lassitude qui engourdissait mes membres et mes pensées dans son manteau de chaleur s'évapora dès lors que nous eussions pénétré dans la Cité des Enfants de Sympan. Comme alors, je fus frappé par l'atmosphère si particulière de la ville. L'absence de magie était compensée par un univers incomparable à ceux qui m'étaient décrits dans les livres de Maëlith. Avec le début de soirée, les odeurs se faisaient plus marquantes et le vent charriait les arômes d'épices inconnus à mon odorat. En tant que Hanatsu, j'étais prédisposé à m'ouvrir à toutes les cultures et chaque élément atypique me fascinait et m'inspirait à tel point que j'étais capable de rester planté sans bouger un long moment devant tel monument ou tel étal proposant des étoffes aux couleurs vives. Après m'être arraché à la contemplation d'Utopia, j'étais allé profiter des bains pour me laver de la poussière ocre du voyage et enfiler le kimono le plus léger que je possédais. Certaines de mes compagnes préférèrent rester se reposer pour mieux profiter de la Cité le lendemain mais l'impatience résonnait en moi comme un tambour et je les quittais pour rejoindre le centre vivant d'Utopia.
La nuit était tombée mais la Cité renaissait de plus belle pour offrir une nouvelle facette aux visiteurs. Telle une Dame s'apprêtant pour la soirée, Utopia se présentait à mes yeux émerveillés avec ses torches formant une parure étincelante et sa voix naissait des murmures animés des discussions et des éclats de rire. Emporté par l'ambiance festive qui régnait, mes déambulations finirent pas m'emporter jusqu'aux abords de la ville. Là, d'autres torches avaient été plantées dans le sable entre les parasols repliés et j'entendais les échos discrets des baigneurs nocturnes. La fatigue que je ressentais m'amenait dans un état proche de celui dans lequel j'étais lorsque je consommais plus d'alcool de riz qu'il n'était raisonnable et je me sentais aussi léger qu'une plume, comme un spectateur invisible se promenant dans l'immense décor d'une pièce de théâtre. Mû par une envie soudaine, je m'asseyais sur le sable en tailleur près d'un bassin inoccupé. Les étoiles se reflétaient sur le miroir noir de l'eau lisse de tout sillons et, les yeux plongés dans cette vision, je laissais mes doigts courir sur la harpe que je portais en tout temps sur moi. Au début, je ne fis qu'assouplir mes articulations en jouant quelques notes, repratiquant les quelques airs basiques que j'avais tant répétés au début de mon apprentissage. Une fois échauffé, je reproduisis au gré de mes envies des morceaux de compositions que j'avais entendues à Maëlith, mes doigts s'échappant parfois pour réaliser des enchaînements d'accords de ma propre création qui me plaisaient sur le moment. C'était curieusement lorsque j'étais le moins concentré sur la position de mes doigts et sur la recherche d'une harmonie agréable à l'oreille que j'étais le plus satisfait de mes performances. Les épaules détendues, je jouais ainsi longtemps, comblé par l'instant présent et mes pensées s'échappant sereinement comme un fil se déroulant le long du courant, sans remarquer les quelques silhouettes qui s'étaient approchées, attirées par les mélodies que mon instrument exhumait.
Un peu plus tard, je rangeais soigneusement ma harpe dans son étui avec pour objectif de rentrer dormir lorsque les tentes attirèrent mon regard. Drapées dans des tentures chatoyantes sur lesquels se reflétaient les flammes vacillantes, elles se dressaient un peu à l'écart des étendues d'eau. Remarquant mon intérêt, un Humain s'approcha et m'invita dans une langue commune altérée par son accent à venir profiter du service de massage. «Pourquoi pas. Ce sera le bienvenu après ce voyage.» Intrigué, je le suivis. Une entêtante odeur fleurie embaumait l'intérieur et n'arrangeait rien à mon état rêveur. «Vous pouvez déposer vos vêtements ici et vous allonger juste là. Quelqu'un va venir s'occuper de vous.» J'acquiesçai silencieusement et il disparu derrière un rideau pourpre. Je me retrouvais seul dans la petite pièce et entrepris de me déshabiller. Après quoi, je m'installais sur le ventre sur la table et n'étais pas loin de succomber au sommeil lorsqu'une main se posa dans le creux de mon dos. «Oh mais vous êtes le garçon qui était déjà venu auparavant ! Lors du banquet !» Je me tournai à demi pour regarder la femme et celle-ci agita son poignet orné d'un bracelet en jade que je reconnus immédiatement. Mes yeux s'écarquillèrent. «Oh ! Comment allez-vous ? Vous êtes masseuse ?» Elle rit et poussa doucement sur mes épaules pour me rallonger. «Oui entre autres activités. Que diriez-vous de discuter pendant que je m'occupe de vous ?» «Avec plaisir.» «Vous êtes moins timide que la première fois.» Fit-elle remarquer pensivement en frottant ses mains pour chauffer l'huile. «Je crois que j'étais très intimidé par la formalité de notre première rencontre. Et par la Matasif. Il est difficile de rester serein en sa présence. Elle rayonne comme un soleil.» La femme se mit à rire et commença à masser mes épaules. «Oui, ça fait souvent ça quand on la rencontre. Sans parler de son extraordinaire Ma'Ahid.» «En effet.» Reconnus-je. «Vous êtes aussi plus bavard.» «Plus fatigué.» Corrigeais-je avant de réprimer un gémissement lorsque ses doigts s'attaquèrent avec expertise à un nœud sous mes omoplates. «Et plus détendu aussi, grâce à vous. Bien que vous n'ayez pas de magie, je peux vous assurer que vous faites des merveilles sur mon dos.» Ajoutais-je. «J'aimerai vous rendre la faveur un jour.» «Me masser ?» Répondit-elle, l'amusement perçait dans sa voix et je bafouillais en rougissant soudainement. «Je veux dire si vous étiez amenée à visiter Maëlith. Je me ferai un plaisir d'être votre guide spécial.» Ma voix mourut sur les derniers mots et je toussais, gêné. L'Humaine marqua un silence, ses doigts creusant ma peau jusqu'à mes hanches et j'exhalais un soupir de bien-être. «J'aimerai beaucoup. En attendant, vous pourriez me donner votre journée demain. J'aimerai vous entendre jouer de la harpe et ensuite, nous pourrons aller profiter des autres activités que mon peuple propose, qu'en dites-vous ? Ou qu'en dis-tu ? Nous pouvons nous tutoyer, si tu veux.» J'acceptais à mi-voix et nous poursuivîmes notre conversation jusqu'à la fin de la séance. Après quoi, elle se proposa pour me ramener jusqu'aux quartiers où les Orines avaient élu domicile et nous continuâmes à bavarder longuement si bien que la nuit touchait à sa fin lorsqu'elle me quitta.


1226 mots
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[Événement] El Syanr Zzm4
Happy St Valentin  nastae:

Merci Jil  [Événement] El Syanr 009 :
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
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◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 30 Aoû 2021, 23:45


Illustration - Inconnu

El Syanr


Maman ! Maman ! Regarde !

Mancinia relevait les yeux dans la direction pointée par son fils, qui agitait sa petite main, tandis que sa mère le tenait au niveau de la taille pour ne pas qu'il ne disparaisse dans l'eau turquoise. Rien que l'idée lui arrachait un frisson d'horreur.

Oh.

Elle voyait une demoiselle dénudée, à moitié immergée, qui venait de se voir mettre une veste autour des épaules par un homme. Ce constat lui donnait envie de crier, sur lui, pas sur elle. Il n'y avait rien de mal, surtout que la pauvre devait cuire sous la chaleur ... Dans un sens, elle comprenait sa situation, les étrangers avaient du mal à supporter la chaleur.

Tu ne voudrais pas voir où est ton père, plutôt ?

Si l'Humaine n'était pas gênée de la nudité, du moins, ne l'était plus, comparativement à avant, peut-être que son garnement curieux ne devait pas être exposé à cela maintenant. Mancinia l'ignorait encore à ce stade, mais Ihsan serait, en grandissant, un véritable amoureux de la gente féminine. À coup sûr, il briserait quelques coeurs ...

Papa ! Idril ! Ahou !



Idril levait son pied en le rabattant dans l'onde, qui s'écartait dans de nouveaux clapotis. Droite. Gauche. Elle ne marchait pas, mais comprenait assez bien le mécanisme pour s'amuser dans l'eau. Elle se dandinait dans les bras de son père, assis à moitié entre le rebord sablonneux, ce dernier la soutenant pour ne pas qu'elle tombe ou n'avance vers une zone plus profonde. Rien que l'idée lui faisait mal. L'Enfant des Cieux se penchait, émerveillée, tapant énergiquement l'eau de ses mains.

Ihsan ! Ahou !

Neah avait relevé les yeux au moment exact où Mancinia avait tourné son regard dans leur direction, s'assurant que leur fille aille bien. Du moins, c'était ce que son Ange croyait, parce qu'elle était sacrément occupée à le reluquer, lui. Si l'on devait décrire l'aspect psychologique de Mancinia en cet instant, on la verrait probablement en train de saigner du nez, les yeux en coeur, le visage rouge et une flèche au travers de la poitrine. Que voulez-vous ? Neah avait des pectoraux ... c'était à tomber par terre. D'autant plus quand son t-shirt était mouillé et que tout était visible. En son for intérieur, elle ne pouvait pas s'empêcher de littéralement baver sur lui. Devant ses yeux, elle se contentait de sourire, en revenant vers eux. Aucun rougissement ne se trahissait, maintenant qu'elle y était habituée, mais l'Humaine était convaincue qu'il savait à quoi elle pensait. Autant dire que le taux d'humidité de sa culotte avait atteint un seuil critique et pas seulement à cause de l'eau dans laquelle elle baignait. Sans doute était-ce la raison pour laquelle son air se fit plus morose en écoutant les femmes glousser, à son passage, en commentant le physique de son compagnon.

Tu tires une de ces têtes.

L'Ange s'était redressé tout en essuyant les pieds de leur petite. Si la chaleur du Désert était intenable et qu'on se vautrait dans les étendues liquides, cela n'empêchait pas que les contrastes de température brutaux rendaient malade. Elle reposait Ihsan, qui allait près de sa soeur, tandis qu'elle croisait les bras.

Ces filles qui te reluquent ... ça m'plait pas.
Que dois-je dire des hommes qui te regardent ?

Elle était incapable de répondre devant son sourire éclatant.

Elles peuvent bien me reluquer. La seule qui peut me toucher, c'est toi.

Il avait dit ces mots en se rapprochant, de sorte que personne ne puisse l'entendre. Sourire taquin aux lèvres, Mancinia mis sa main sur le torse de l'Ange. C'était tellement bombé. Il lui lançait un regard signifiant son exagération quant à ses propos, mais elle se contentait de nier l'évidence.

Tu as de la chance qu'on soit en public, dit-il en se penchant vers son oreille. Parce que sinon ...

La suite de ses paroles n'était pas très chaste. Sans que ses yeux ne quittent les siens, lui donnant un air plus qu'arrogant. Elle adorait ça.

Neah.
Oui ?
... Arrête de me taquiner et embrasse-moi.
Hum, ai-je envie de t'embrasser ?

Mancinia se penchait en avant et répondit à sa place.

Han ! s'exclama Ihsan. Maman et papa, ils donnent des bisous !
Han ! s'exclama Idril à sa suite.
Moi aussi, je veux un bisou ! dit Ihsan en attrapant la jambe de son père. Papa ! Papa ! Un bisou !

Neah s'était écarté de son Humaine, attrapant son fils pour l'embrasser sur la joue.

Oui, mon petit guerrier !
Hihihi !

L'Humaine ne se lasserait jamais de ces petits moments de bonheur qu'elle voulait graver à jamais dans sa mémoire.



La Canine Blanche ressentait l'embarras de la personne devant lui, mais si elle essayait de ne rien montrer. Il avait l'habitude de lire le comportement de ses interlocuteurs, maintenant. Cet homme était richement vêtu, y compris en bijoux et en grimage. Chez certaines races, les hommes ne se maquillaient jamais. C'était assez mal vu. Chez les Humains, c'était aussi courant pour eux que de porter barbe ou moustache.

Je n'ai rien contre vous, Capitaine Katzuta, mais vous êtes un peu ...
Je sais que ma taille ne correspond pas aux standards de ce Jeu.
Non, ce n'est pas ce que je ... Bon, d'accord, vous avez raison.

Il l'avait concédé après avoir vu le regard du concerné et son sourire sur le visage. Cet homme était tellement glacial, son visage avait beau se parer de mille et unes expressions, on les trouvait dénuées d'émotions. Ce n'était ni de la violence, ni de la gentillesse, seulement ... une sorte d'aura particulière. Qu'est-ce que la Matasif Leenhardt lui trouvait, exactement, en dehors de leur Lien ?

Vous ne pouvez pas savoir tant que je n'ai pas essayé.
Il est vrai, sourit-il. Et vous faites équipe avec ... ?

Il voyait la concernée derrière l'Ange, penchée avec un v de la victoire. Oui, évidemment, pourquoi avait-il demandé ? Question d'habitude, sûrement. Être en Paire dans ce sport n'était pas très formel, en général. Tout le monde se mettait ensemble, si bien que dans le milieu professionnel, on s'intéressait plus à l'individu qu'aux Paires.

Bien, vous êtes enregistrés. Juste concernant la hauteur du filet, elle sera exceptionnellement placée à deux mètres pour qu'on s'adapte aux différents types de pratiquants, ainsi qu'aux hommes et aux femmes.
Parfait ! dit Mancinia. On va bien s'amuser !
Vous connaissez les règles, Canine Blanche ?

Il n'avait pas besoin de réponse non plus. Neah lui sourit, amusé, en s'écartant pour laisser d'autres volontaires s'inscrire.

C'est assez nouveau pour nous, poursuit-elle. Tu n'as jamais participé et moi, on ne peut pas dire que j'y joue souvent !
Nous pourrions peut-être le pratiquer en couple plus souvent à l'avenir ?

Mancinia s'était arrêté dans son élan, l'observant d'une manière que ses émotions ne sauraient exprimées.

Tu es motivé ! lâcha-t-elle.
J'avais hâte de tester. Tu viens ? Notre premier match va commencer !

Neah lui avait prit la main et l'avait entraîné à sa suite, Mancinia s'était mise à rire sans réelle raison. Probablement de bonheur. Ils étaient dans les premiers affrontements et leurs adversaires étaient deux hommes. Dans le cadre du Havā dā Ōcara, traduit littéralement par Vent d'Ocre, ils étaient seulement deux à défendre un large terrain dans le sable, l'Humaine avait l'habitude de ce sol traître, mais ce n'était pas le cas de son Gardien et probablement pas celui de leurs opposants. Ceci dit, en dehors du physique, Neah avait toutes les bonnes qualités et l'esprit sportif. Le corps et le mental étaient deux choses distinctes, un corps fort nourrira un mental puissant. Son but n'était pas d'outrepasser ses limites, mais de les élever et cela passait par ce genre d'apprentissages, aussi ridicules semblaient-ils.

Le vent est dans notre dos, commenta-t-il.
Donc, nous sommes du bon côté, dit Mancinia.

Encore quelques instants ... Et ce fût le coup d'envoi. Service de l'adversaire, après un tirage à pile ou face, visant directement Neah, qui n'eut pas de mal à réceptionner. Comme prévu, il était leur cible. Estimaient-ils que Mancinia ne serait pas une bonne passeuse en raison du manque de pratique et de la taille de son partenaire ? Ils essayaient de la contraindre à réaliser la passe et lui, à frapper celle-ci, mais ...

Oooh, beau saut !

Mais ce n'était pas suffisant, ni vraiment très haut, même si la balle passait de justesse. Comme prévu, il n'arrivait pas à bien sauter. C'était vraiment un sol curieux.

Tu ne peux pas vraiment donner une impulsion en raison du sable, commentait l'Imprévisible. Tu dois appuyer ton saut !

À son second essai, oui, c'était nettement m ... Mais la balle disparu devant sa main. Mince, le vent ! Mancinia la réceptionnait dans son dos et s'était repartit. Petit à petit, le match se resserrait, les uns en-tête, puis les autres. Cette manche avait le suspens à son comble, avant qu'un temps mort de quelques instants ne soit demandé par leurs adversaires. Ils étaient essoufflés, en sueur et complètement déshydrater. Le Soleil tapait sans considération. Conservant un oeil sur son homme, l'Humaine s'interrogeait, inquiète. Est-ce que l'impuissance de jouer dans du sable allait ébranler sa confiance ? Non, évidemment. Neah en était conscient et il ne devait pas se montrer impatient pour dompter ce nouvel adversaire. Le sable était strict et doux, comme ... son regard sur Mancinia la fit s'interroger sur ses motivations soudaines. Il relâchait un soupir en riant.

Les balles sont vraiment difficiles à toucher, prétexta-t-il.
Les passes hautes sont délicates car elles sont plus sensibles au vent.

Ils y retournaient dès qu'ils eurent vider une cruche. Prendre son premier appui plus rapidement, avant de se mettre en position pour que ce soit plus aisé pour Mancinia de lui renvoyer la balle et bien plus simple pour lui d'attaquer. Il semblait toujours avoir un coup de retard, mais une imposante suprématie émanait de lui. Une présence ennuyante qui mettait mal à l'aise les deux hommes devant eux. Comme un agneau déguisé en loup. Il se remis en position, alors que son Humaine allait lui faire la passe.

Je t'ai vu la fixer ! déclara Mancinia brutalement en passant elle-même la balle par-dessus le filet.

Elle balançait la balle directement dans le camp adversaire d'un moulinet du poignet. Une première main, parfaitement exécutée, surprenant les deux hommes.

Oh ... Bien joué !

L'un d'entre eux avait une mine furieuse, mais cet attrait était orienté vers son incompétence à lire son jeu, plus que par le talent de l'Humaine. La première manche allait aux Écuyers de l'Aurore.

Changez !

En raison des facteurs environnementaux, comme la direction du vent ou la position du Soleil, qui ont un effet significatif sur le match, le changement de côté s'effectuait régulièrement.

La seconde manche sera à nous aussi !
C'est ce qu'on va voir !

Comme Neah avait du mal à sauter dans le sable, on aurait pu croire que c'était en raison de son manque de puissance dans les jambes, mais ce n'était pas la raison. Pousser dans le sable avec plus de force ne suffit pas, car il n'était pas possible d'y mettre autant d'élan que sur une surface dure, rediriger la force de la course vers le haut était d'autant plus important sur le sable. S'il sautait de manière appropriée ... être en l'air n'était plus une contrainte. Il volait, littéralement.

Il n'avait pas vraiment besoin de ses ailes.

C'était un Ange, après tout.


1907 mots


[Événement] El Syanr Chriss10
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