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 [Rp Spécial][-16] La Bûche Sauvage

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Sam 08 Oct 2016, 16:06


Ce que je peux faire de mes mains...


La vie continuait son cours, et j'avais fini par entrer dans une sorte de routine qui ne m'était pas désagréable. Après avoir passé la majeure partie de ma vie sur les routes, goûter aux plaisirs de la sédentarité m'était particulièrement reposant. Pour la première fois depuis longtemps, je me sentais reposée au réveil, détendue... pour autant, je savais parfaitement que cela n'allait pas durer. Bon nombre de championnes en lisse avaient échoués à la dernière épreuve et nous n'étions désormais plus qu'une poignée, qui comportait une majorité de femme et très peu d'hommes... La suite des événements m'inquiétait au plus haut point, et je craignais plus que tout l'épreuve ultime à laquelle nous serons soumises. Et si quelqu'un découvrait mon aversion profonde pour le genre masculin ? N'était-ce pas là un motif suffisant pour me retirer de la course ? Je ne savais même plus si une élimination me serait bénéfique ou non... J'avais écrit à Lumi afin de lui parler de tout ceci, mais aucune réponse ne m'était parvenue en retour. L'aurais-je fâchée ? Ou bien était-elle en route pour me sauver ? Cela lui ressemblait bien, de faire preuve de possessivité envers moi... Mais là encore, je ne saurais dire si cela me plaisait ou non. J'étais en proie au doute, incapable de faire la part des choses, et j'aurais tant voulu que quelqu'un puisse éclairer mon chemin... Oui, c'était cela... je me sentais désespérément seule face à cette épreuve que je n'avais même pas choisis d'affronter. Et cette simple pensée me laissait un goût amer entre les lèvres, comme si toute ceci était absolument absurde, comme si j'étais... en train de rêver. Mais la réalité me rappela brutalement à elle, l'heure du déjeuné avait sonné.

Une fois encore, j'observais le balais de soubrettes défiler dans ma chambre, tâchant de la remettre bien propre en ordre. Comme si j'y avais vraiment touché... Mais je ne m'attardais pas sur cette vision de femmes asservie qui me donnait la nausée et rejoignais rapidement mes adversaires. Une fois encore, le repas était riche, copieux et je ne pouvais qu'avoir une petite pensée pour ma ligne, bien que je n'ai jamais été enclin à la prise de poids... Après tout, la première partie de ma vie fut gouvernée par le cruel manque de nourriture, et je n'avais jamais pu vraiment combler mon retard de croissance. Un mort ne grandit plus, après tout. J'en profitais pour observer toutes celles et ceux qui m'entouraient, et reconnue certains visages, plus remarquables que d'autres. Étaient-ils tous en compétition pour le même objectif ? Étais-je la seule ici qui n'avait aucune idée de pourquoi elle était encore là ? Parfois, je me maudissais d'être aussi peu sociable, mais la méfiance que j'avais acquises et mes années de solitude n'avaient pas arrangé mon caractère. Tatah me répétait souvent qu'étant enfant, je parcourais les rues à la rencontre d'autres gens, d'inconnus aux histoires passionnantes... et même si je ne pouvais que la croire, cette vision de moi-même me semblait si éloignée de la réalité ! Quand donc deviendrais-je équilibrée ?

Mais déjà, la prochaine épreuve nous appelaient à elle et comme les autres, je me levais afin de rejoindre la grande construction de pierre. Je n'avais jamais vu de tel bâtiment et ignorait tout de son utilité, et c'est donc quelque peu angoissée que je pénétrais l'endroit à la suite de mes adversaires. Là, une femme d'une fort belle stature, les yeux bandés de métal, nous donna nos instructions. Ces mots m'atteignirent d'une manière que je n'avais pas pu comprendre à l'époque... Les bienfaits du travail manuel... je n'avais jamais vraiment prit le temps de me pencher sur la question. Et une fois devant mon établis, je restais impassible, observant ces mains calleuses qui avaient tant vécue. « Je... je ne sais rien faire... de mes mains. » Bien sûre, c'était faux. A Libertas, j'avais appris à travailler la terre, mais ici, ce don me serait inutile. « Mes pouvoirs ne servent que la mort... » Connaître le temps de vie qu'il reste à une personne, lui dévoiler sa propre mort, la soumettre en mon pouvoir, lui infliger une malédiction... rien qui ne me permettait de créer. Je pourrais tout aussi bien lui dire « Bonjour Bûche Sauvage, tu veux savoir comment tu vas mourir ? »... Ridicule. Je repensais alors aux mots de notre guide. Offrir à cet homme dont je ne sais quasiment rien un objet qui le représente... Il me fallait un symbole de force, de beauté peut-être...

Plusieurs animaux me vinrent en tête, mais un seul s'imposa à mon esprit. Un ours. Un pendentif en forme d'ours, voilà ce que j'allais lui offrir et qui était à ma portée. J'entrepris de trouver de la glaise, que j'allais ensuite pouvoir mouler de mes mains. C'était une activité que j'avais du pratiquer lors de ma pénitence, afin de confectionner ustensiles de cuisines et services de table. Je travaillais dur pour obtenir un résultat potable, et cette activité manuelle avait également un puissant effet reposant sur mon esprit. Les mains dans la matière meuble et humide, je ne pensais plus à rien. Une fois cuit, j'observais mon bijou, sachant qu'il lui manquait quelque chose. Un lien en cuir, cela va de soit, mais... Je me creusais la tête, tandis que beaucoup de participants avaient déjà terminé. Oui, je devais également lui offrir un peu de moi, un peu de mon histoire. Si tant est que je puisse un jour approcher un homme, qu'aimerais-je lui dire ? Soit fidèle..., sans aucun doute. Sans réfléchir plus longtemps, comme poussé par un instinct primaire, j'empoignais un couteau et me laissais une longue entaille dans la main. J'usais de mon sang pour dessiner au dos de mon pendentif un petit chat, ma marque, tout en pensant à la malédiction que je souhaitais lui insuffler. Quelque chose qui lui imposerait la fidélité... Des brûlures pour toute autre femme touchée que la sienne... C'était parfais. Épuisé par mes efforts, je me reculais de mon établis. Pour une fois, on ne pouvait pas me reprocher de ne pas avoir tout mit en oeuvre pour réussir cette épreuve... Puisse-t-il faire bon usage de mon présent.

1110 mots
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Sam 08 Oct 2016, 17:23


Rêve ta vie en couleur !


Olwë n'était toujours pas remis de ses émotions. Il avait passé le reste de la journée d'hier, toute la nuit et toute la matinée caché sous son lit, emmitouflé dans une couette de plume bien chaude et bien épaisse, à faire la conversation au bégonia qu'il avait emmené avec lui. Le petit fae avait eu une drôle de révélation, sérieuse, et qui remettait en jeu toute la conception de son petit monde tout coloré qu'il s'était créé au fil des années. Les femmes aussi, on pouvait faire des trucs avec. Il en parla longuement avec toutes les plantes qu'il avait dans sa chambre, et envoya même une lettre expresse à Michel avec deux L et un E à la fin pour lui demander si tout ça, c'était vrai. Si les personnes avec des coussins sur la poitrine avait aussi quelque chose de différent en bas, entre les deux jambes. Sa conception naïve du corps humain était si faible qu'il n'avait jamais chercher à le comprendre dans son intégralité. Déjà, lorsqu'il avait découvert pour la première fois de sa vie qu'il n'existait pas que des hommes sur terre, ça lui avait fait un rude choc. Ne parlons même pas de sa découverte des seins, qu'il vécue comme une terrible révolution. Et maintenant, voilà qu'il découvrait qu'on pouvait aussi copuler joyeusement avec elles ? Non de non, s'en était bien trop pour son tout petit cerveau. Dans un mouvement régulier de balancement d'avant en arrière, le petit être ailé chercha tant bien que mal à effacer cette révélation de son esprit, mais elle y était bien trop puissante, bien trop encrée... Alors, à bout de nerfs, il choisit la seule solution qu'il lui restait. Fumer. En grande quantité. Au point de créer un véritable aqua dans la petite pièce qu'il avait choisit pour chambre. Et c'est tout naturellement probablement inquiété que les déchus chargés du nettoyage de sa chambré pénétrèrent dans cette dernière. Une fois les fenêtres grandes ouvertes et qu'on y voyait un peu mieux à travers de cette véritable purée de poids hallucinogène, une voix qu'il aurait du reconnaître sur le moment l'invita à sortir de sa cachette. Nettement plus détendue et docilement, l'illuminé s'exécuta et se dirigea tel un automate vers la salle du petit déjeuné. Là, il avala l'équivalent de deux châtaignes et d'une moitié de biscotte avant de suivre la marée humaine qui se dirigeait vers le grand bâtiment de pierre. Malheureusement, pour la prochaine épreuve, il n'aurait pas vraiment toute sa tête...

Pa miracle, en revanche, il parvint à saisir deux ou trois mots des paroles bien trop compliquées de la déchue aux yeux bandés. Tout juste de quoi comprendre ce qu'on attendait de lui. De la création... Oh, ça oui, dans son état, il pouvait être très créatif. Même le monde était actuellement bien plus beau et chatoyant que d'ordinaire. Et il y avait tout pleins de créatures mignonnes que seul lui pouvait voir qui jouaient partout dans la pièce. Olwë sourit, et se mit aussi à rire un peu bêtement. Il voleta alors un peu partout, à la recherche d'une toile blanche sur laquelle il pourrait faire éclater toutes ses couleurs et toutes ses visions magnifiques. Et il trouva. Avec de la peinture en prime et même des pinceaux. Mais Olwë ne peignait pas avec ce genre d'instrument. Il y allait avec ses petites mains, imprimait le papier de tout son petit cœur de fae. Et il y apparaissait au fur et à mesure des couleurs et des formes, qui n'avaient aucun sens, aucune logique. Il y mettait toutes les couleurs de l'arc en ciel, toutes les couleurs qu'il voyait, toutes les couleurs qui devraient colorer ce beau monde qu'il aimait tant. Olwë aimait la vie qu'il voyait sous l'effet de ses épices et ses plantes, et pour rien au monde il voudrait s'en séparer. Parfois, il se rendait bien compte que des gens ne partageait pas son points de vue, et que certains lui disait même qu'il n'avait rien d'un bon chef à se droguer comme ça. Mais le fae, lui, était heureux. Et son réel objectif dans sa petite vie était de partager avec les autres son amour et son bonheur. Alors, même si il avait oublié à qui devait aller ce présent, même si il avait oublié ce pourquoi il était venu ici, Olwë partagerait toutes ces choses avec cet homme, sa belle vision d'un monde coloré.

783 mots

Ce que pourrait donner le tableau:
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Sam 08 Oct 2016, 21:23

Une routine s'installait, repas, lingerie et beaux vêtements. Je prenais goût à ce niveau de vie que je ne pouvais m'offrir et ce sans le moindre doute. Malgré tout mes promenades dans les rues d'Avalon était souvent dure à gérer, mélange d'émotions et de peur alors que certains citoyens se promenait avec des articles à son effigie et celle de nombreux autres concurrentes. Une visite sur la place du marché avait fourni l'explication à l'élémentale qui comprit que pour faire mousser leurs ventes, les marchands avaient tourné l'intérêt de leur produit vers l'événement qui se tenait dans la cité. Occasion en or sans le moindre doute, il restait à savoir quels vendeurs auront fait le choix de celle ou celui qui mériterai la victoire au bout du compte et ainsi s'assurer un profit substantiel sur ce que contiendrait son étalage au moment de l'annonce finale.

Instant que je redoutais de plus en plus alors que le nombre de concurrentes baissait à vue, me surprenant d'être encore de ce lot alors que je me considérais nullement comme une favorite. Peut-être d'autres étaient elles encore pire que moi et me permettait juste de survivre au couperet encore un peu. Je croisais ici et là des adversaires, certaines étant abordable pour discussion, ce qui offrait bien souvent un nouveau point de vue plus extérieur à la bulle créé pour cette chasse à la bûche. Mais bien souvent je recevais un déni complet par ces femmes qui se considéraient comme la crème et ne voulait tarir leur éclat par quelconque impureté.  Je ne pouvais qu'en rire et ne pas me soucier de celles-ci, après tout je n'avais nulle obligation envers personne et mon but était surtout de me renseigner. Décrochant ça et là d'infime détails qui une fois cette festivité terminé me permettrait de reprendre la chasse qui est mienne depuis longtemps.

Lorsqu'au petit-déjeuner nous fûmes conviées à une imposante construction de pierre pour faire preuve de talent artistique plutôt que charnelle, j'en sautillais de joie. Créer une oeuvre avec ses mains, une souvenir qui ne peut qu'être permanent si elle fait le bonheur du receveur. Heureusement les promenades en ville avait permis de dégoter quelques informations supplémentaire sur ce grand tombeur et son côté bestial. J'attrapais sans attendre une boule de métal sur les étagères qui regorgeaient de matériaux plus divers les uns que les autres pour aller m'installer à une table un peu à l'écart pour essayer d'avoir un peu de tranquillité. Le brouhaha causé par cette multitudes de concurrentes était loin d'aidé à la quiétude mais je ne n'avais pas le choix de faire avec. Essayant de me concentrer pour faire le vide autour de moi, ne percevoir que la matière que je dois transformer et visualiser l'animal. Usant de mes doigts pour manipuler le métal rendu malléable grâce à ma maîtrise de cet élément.

Patience et persévérance, voilà ce dont je devais faire preuve pour réussir à donner une apparence acceptable à cette statue. Je n'étais pas la plus agile ni la plus créative, y allant d'une figure plutôt sobre mais qui laissait néanmoins comprendre la nature de l'animal. Je m'accoudais sur la table, menton sur mes paumes en coupe, observant ma création avec un certain scepticisme. Mes yeux se baladant sur les diverses créations de celles qui m'entouraient, cherchant à me réconforter que mon travail n'était peut-être pas le pire. D'un côté je me disais que j'avais dans la simplicité, représentant à la fois qui je suis et qui il est. La suite de cette ascension pour approcher la bûche sauvage me dirait si j'ai eu tort ou raison, si mon oeuvre aura su plaire à son destinataire. J'étais nerveuse, après tout le but était de se démarquer de la masse mais je secouai la tête pour chasser mon incertitude et apprécier cette épreuve qui était beaucoup plus agréable que les précédentes, faisant oublier l'aspect charnel de toute cette histoire qui me donnait des frissons. Frissons que je ne pouvait qualifier d'agréable, une crainte nichée au fond de moi de ne pas être à la hauteur des attentes. Sûrement mon jeune âge...


732 mots


Oeuvre:
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4732
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Dim 09 Oct 2016, 21:16



La Bûche Sauvage


Après la dernière nuit, j’avais eu du mal à m’endormir, ressassant pendant plusieurs heures ce qui s’était passé. Ce n’était pas tant l’acte, mais la raison pour laquelle ce Déchu avait tenté de me séduire… Même si je dois bien avouer qu’il avait presque réussi le bougre. Ce concours prenait de bien trop grande proportion. Il suffisait de voir les différents objets qui se vendaient dans les rues. Heureusement, le déjeuner servis au matin me changea les idées. Même, mon humeur fut d’un coup bien plus positive ! J’essayais dernièrement de moins céder à mon pêché. Mais quand c’est buffet offert à volonté, il est difficile de résister. Et c’est avec une brioche dans une main, un verre de jus d’orange dans l’autre et encore en train de mâcher un morceau de pain que je venais de terminer, que l’on fut  toutes, car la gent masculine déjà peu nombreuse était quasi absente à présent, convoquée pour la prochaine épreuve. On se retrouvait toutes dans une bâtisse en pierre abandonnée, que les années n’avaient pas épargnée. Plus j’observais la construction et ce que l’on trouvait à l’intérieur, plus j’en venais à cette unique déduction : l’épreuve d’aujourd’hui serait probablement loin d’être de nature sensuelle ou sexuelle. Déduction confirmée par les explications de la Déchue. D’une certaine manière, je dois bien admettre que j’étais assez heureuse de changer de thème. Ça me permettra de souffler un peu. Même si je n’avais jamais vraiment touchée aux travaux manuels non plus, c’est vrai. Mais cette fois-ci, ce sera plus posé. Plus réfléchit. Enfin, surtout énormément improvisé ! Après tout, je ne connaissais absolument rien de l’intéressé. Bah, ce n’est pas comme si je m’attendais à être la grande gagnante de toute manière.

Je faisais le tour des étagères, cherchant une idée en même temps que je voyais les différents objets et matériaux à notre disposition. On avait de quoi faire ! Une idée me traversa l’esprit devant un tas de parchemin. J’ignorais si en plus d’être le meilleur client des bordels d’Avalon il aimait la littérature. Mais j’allais prendre ce risque ! Je saisis une dizaine de feuille et commençais à rédiger une histoire. Une histoire sous forme de conte. Celle d’une Colombe devenue Corbeau. Et de ce Corbeau qui a vécue bien des misères. Mais des misères qui l’ont fait grandir. Mais il a aussi fait des rencontres. Des rencontres qui lui ont permis de faire face aux différentes épreuves qu’il a rencontrées. Et il sait que l’avenir lui mettra de nouveau des bâtons dans les roues, mais qu’il continuera également à rencontrer des personnes qui le soutiendront, comme il soutiendra ces personnes. Probablement ma dernière rencontre m’influence-t-elle un peu trop. En tout cas depuis que j’ai intégrée Tyr, je le savais. Ma vie était différente. J’avais découvert un autre monde. Je relisais une dernière fois ce que j’avais écrit. Finalement, ce n’était pas vraiment la Bûche Sauvage que j’avais représentée dans mon texte. Mais peu importe. Au moins il saura de quel genre de personne provient ce présent.

Je me saisis d’une aiguille et d’un fil assez gros pour relier ces pages entre elles. « Aïe ! ». Je mis mon doigt piquée à ma bouche. Une perle de sang apparaissait dès que je le retirais. S’était fâcheux. Je ne voulais pas tâcher ma création… Malheureusement je crois bien que ce serait inévitable. Je me remis à la tâche, et plus d’une fois je piquais mon doigt avec l’aiguille. J’essayais de salir le parchemin le moins possible. Mais c’était difficile. Quand enfin j’avais terminée d’attacher les feuilles ensemble, je regardais mon index charcutée par l’aiguille. Puis les feuilles qui formaient un pseudo-livre. C’était navrant. Il fallait que je rattrape toute cette partie ensanglantée. Mais il y avait aussi ce tas de parchemin. Même rattachée ainsi, ça ne ressemblait à rien ! Je regardais à nouveau sur les étagères. J’allais bien trouver une solution à mon problème. Après quelques minutes où je commençais à paniquer, ne trouvant rien qui puisse me sauver, je tombais enfin sur quelque chose qui me donna une idée. Mais seulement pour une partie de mon problème. Je ne savais pas quoi faire pour enlever ces tâches de sang. Et en désespoir de cause, je me résignais à ne rien pouvoir faire. J’attrapais donc de la cire et une bouteille. Je roulais ensuite mon récit que je mettais dans ma bouteille. J’y ajoutais une rose blanche que j’avais prise en même temps que la bouteille. Il parait qu’il y a un langage des fleurs. J’espère que la rose blanche n’a rien de trop personnel. Ou érotique. Je l’ai juste choisie parce que les fleurs blanches sont mes favorites. Et les roses sont de belles fleurs. Après avoir refermée la bouteille je cherchais de quoi faire du feu. C’est dans ce genre de moment que je regrettais de ne pas être capable d’en créer. Mais à ma grande satisfaction, je trouvais à nouveau mon bonheur. Décidément on y trouvait de tout sur ces étagères. Je finissais ma création en faisant couler la cire sur le bouchon. Observant le tout, je réfléchit à ce que je pouvais faire pour améliorer la chose. Mais je ne voyais pas ce que je pouvais faire de plus… Je déposais alors ma bouteille aux côtés d’œuvre qui semblaient bien plus adaptées à la situation que la mienne. Mais j’aimais ce que j’avais fait. C’est ce qui comptait le plus pour moi.

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Eerah
Lun 31 Oct 2016, 15:49


La Bûche Sauvage
Rp spécial


Deux gros sacs sous le bras, la Déchue poussa la grand porte du pied et entra sans plus de cérémonie, avant de jeter à bas son lourd chargement et de toiser les « survivantes » de la sélection opérée à la dernière épreuve. Elle avait un peu moins envie de les insulter qu’avant, ce qui était en soi un bon signe. Elle inspira profondément et siffla bruyamment, bien plus fort qu’il n’était nécessaire pour capter l’attention de tout le monde. « C’est bon, tout le monde est content de son collier de nouilles ? ». Tenuviaelle passa devant les objets confectionnés par les participantes, ne manquant pas l’occasion, de temps à autre, de lâcher un commentaire désobligeant, mais acquiesçant la plupart du temps sans piper mot. « C’est pas trop moche. Par contre si vous croyez que ça va suffire pour vous démarquer, il faudra repasser. ». En lorgnant sur celles et ceux qui s’étaient adonnés aux œuvres les plus grandes, immenses tableaux et sculptures à taille humaine, elle dévoila un sourire carnassier, empreint d’un sadisme à peine voilé. « Vous serez, j’en suis sûre, toutes comblées de savoir que chacune de vos babioles sera présentée à la Bûche en personne… ». Elle effleura le fessier d’une grande statue en marbre blanc. « Par contre j’en connais qui vont faire la gueule en apprenant que c’est vous qui allez devoir vous les trimballer jusqu’à la Forge Liddell, où réside notre célébrité nationale. ». Tuvie donna un coup de pied dans l’un des sacs qu’elle avait amené : « Là-dedans, il y a du matériel de randonnée, campement, etc. pour parvenir jusque là-bas par vos propres moyens. J’sais pas exactement comment on s’en sert et ce que vous allez en foutre, puisque pour ma part, je vais rester ici bien au chaud, avec deux ou trois étalons pour s’occuper de moi. Ouais, faut savoir ce qu’on veut, les cocottes. Le membre le plus réputé d’Avalon a un prix, et c’est maintenant que ça se paye, finit les soirées prout-prout aux frais de la princesse en string dentelle et tout le tralala, et bonjour les grosses chaussettes. ». Elle les considéra un instant, avant de soupirer. « Faites pas la tronche. Vous êtes parvenues jusqu’ici, ça veut dire qu’en comparaison de la demi-tonne de pouffes qu’on s’est tapé au départ, vous êtes bien au-dessus du lot. C’est pas pour se payer de votre tête qu’on vous impose cette épreuve mais pour tester quelque chose qui ne se mesure qu’à la sueur et au sang : votre motivation et votre capacité d’engagement. Je me doute que parmi vous se trouve une ou deux filles qui ont deux fois mon âge et mon talent pour la magie ; je me doute que pour celles-ci, le biais de la téléportation ou de tout ce que vous pourrez imaginer pourrait être tentant. Comprenez bien que vous serez observées durant votre périple, la ville entière attend un peu de spectacle. On ne vous demande pas de ramper à même le gravier, mais de montrer que vous savez ce que c’est que d’emprunter le chemin le plus dur pour obtenir ce que vous voulez. Parce que c’est un peu ça le mariage, emprunter le chemin le plus dur pour terminer votre vie. ». La Déchue fit mine de quitter la pièce, avant d’ajouter. « Bonne chance à vous, en espérant ne jamais vous revoir. ». Puis elle s’en alla.

En longeant une série de fenêtres donnant sur le vide vertigineux qui aboutissait sur les Quartiers Simples, Tuvie songeait à la proposition de travail qui lui avait été faite par cette étrange femme. Elle avait l’impression de la connaitre mais le sentiment était vague, épars. L’offre en elle-même était alléchante, mais elle soulevait plusieurs problématiques, et pas des moindres. D’abord, elle aimait Avalon. Elle y avait toujours vécu, et elle s’y sentait bien ; on y trouvait toujours ce qu’on voulait, et surtout ce qu’ELLE voulait : des mâles bien montés et avec un appétit d’ogre. Il y avait aussi son engagement avec Eerah, mais ces derniers temps, c’était à peine s’ils s’étaient croisés et ils n’avaient plus rien fait au lit depuis un certain temps. Mais d’un autre côté, ce genre de boulot était à même de lui fournir ce pouvoir qu’on lui refusait déjà depuis un certain temps. L’après-midi s’écoula lentement alors qu’elle vaquait çà et là en réfléchissant à ce qu’elle avait à y gagner, et elle finit finalement par aller trouver celle qui lui avait adressé sa proposition. Elle l’attira à l’écart du reste des participantes. « Je n’accepterai qu’à trois conditions, et si je vous ai fait un tel effet, il faudra y satisfaire si vous voulez un jour me voir entretenir votre bordel, ou peu importe comment vous appelez ça. Je veux un accès immédiat et permanent à Avalon, quand j’en ai besoin ou que j’en ai envie. Ne me faites pas croire que vous n’en êtes pas capable, je vous ai observée depuis le début des épreuves. Deuxièmement, je ne suis pas du genre à me laisser attacher à un lit et fouetter avec du cuir. C’est moi qui mène la danse, moi qui décide, moi qui mord et moi qui ordonne. Je ne veux personne à part vous au-dessus de moi et je refuse d’être votre p*te. Et enfin, troisièmement : Je veux du pouvoir. J’ignore comment ça se passe chez vous, mais si vous voulez que j’organise des soirées, je veux que quand je demande quelque chose, ça ne moufte pas. Pas d’hésitation et pas de question, on s’exécute. Vous êtes d’accord avec ça ? ».

936 mots.


Explications

Bonsoir !

Bon ! Ça se corse ! Cette semaine, vous allez devoir vous rendre par vos propres moyens, et sans voler ou vous téléporter, jusqu'à la Forge Liddell. Le but est de prouver que vous avez la détermination nécéssaire pour aller au bout de ce que vous voulez et que vous n'êtes pas une petite princesse fragile. C'est l'occasion pour vous d'emmener votre présent à la Bûche Sauvage. Vous passerez donc par les terres qui vous en séparent : Désert, Lac de la Transparence, Montages, etc, à vous de choisir votre itinéraire en utilisant la carte que vous trouverez ici : Cartes des terres du Yin et du Yang.

IMPORTANT : Vous allez décrire ce trajet en deux semaines. Chacun des participants doit poster une première fois avant le Dimanche 6 Novembre, puis une seconde fois avant le Dimanche 13 Novembre. Désolé de vous laisser ainsi pour deux semaines, mais il se trouve que ni Mitsu ni moi ne seront disponibles le WE prochain, et plutôt que de faire traîner encore le RP, je préfère vous laisser plus de mots pour parler de ce trajet sensé quand même durer quelques jours.

Si vous avez des questions -> Ma boite à MP.

Je précise quelque chose qu'on avait peut-être pas évoqué avec Mitsuko, mais les participants PJ ne sont pas les seuls à passer, hein ;) Vous êtes probablement une bonne centaine voir plus qui veulent la main de la Bûche Sauvage !

Déroulement
du RP


Ceci est un RP spécial et par là-même, il vous imposera de poster une fois par semaine, chaque 'séance' de messages sera séparée par l'intervention d'un organisateur, qui seront représenté pour l'occasion par Mitsuko, jouant un PNJ, et moi-même, jouant Queen Valann (la Vincide de la Luxure, donc) ou un autre PNJ selon le cas.

Vous devez faire des messages de minimum 650 mots. Vous avez officiellement jusqu'au Dimanche 13 Novembre pour poster =) Bon jeu. [/b]

Participants


  • Yulenka (Vampire) - Ne veut pas d'enfants
  • Melody (Dullahan) - Ne se prononce pas
  • Annabeth (Rehla) - Ne se prononce pas
  • Kyra Lemingway - ...
  • Sylbille (Orisha) - Veut des enfants
  • Emy Vanteska (Démon) - Ne se prononce pas
  • Gabrielle (Elémentale) - Ne veut pas d'enfants
  • Olwë Ayasca (Illuminae) - Veut des enfants


Gains
& Participations


À venir !


[Rp Spécial][-16] La Bûche Sauvage - Page 5 GqzDWY

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http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
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Mar 01 Nov 2016, 23:51



La Bûche Sauvage
Emy & autres amoureuses

Parfois, mieux valait faire attention aux souhaits que l’on formulait dans le secret de sa chambre. Alanguie par le luxe dont elle bénéficiait, Emy en était presque venue à oublier ses envies de voyage, et elle se voyait aisément passer le reste de sa vie dans les parages. Sa petite entreprise fièrement déposée, elle attendait la suite en tapant du pied doucement, essayant tant bien que mal de dissimuler son impatience. Une déchue débarqua quelques instants plus tard, manifestement de fort mauvaise humeur. S’occuper des candidats semblait être pour elle un fardeau plus qu’autre chose, et elle n’hésita pas à le leur montrer. La démone appréciait ce caractère vigoureux, à la limite de l’agressivité. Sa joie fut néanmoins de courte durée. À mesure que la nouvelle venue délivrait des instructions, son sourire diminuait jusqu’à ne plus former qu’une ligne impassible. Les priver de la délicatesse incomparable du palais pour les jeter sur les routes sans prévenir, voilà qui manquait cruellement de savoir-vivre. La seule perspective de devoir reprendre l’aventure suffit cependant à embraser son sang. Il suffisait de retrouver Meredith dans les rues d’Avalon, et le tour serait joué. L’impétueuse créature ne doutait pas une seconde d’arriver à destination, et ce fut avec une relative bonne humeur qu’elle attrapa l’un des sacs. Un jeune homme paraissait particulièrement effaré par la dernière annonce et restait en retrait comme un animal blessé. « Tu ferais mieux d’abandonner tout de suite et de rentrer chez tes parents. Ce serait dommage de croiser un brigand qui te découperait le coeur. » Bouche bée, il la contempla quelques instants. Un ricanement plein de suffisance s’échappa des lèvres de la démone qui récupérait son présent. Du coin de l’oeil, elle vit sa victime tourner les talons sans rien entre les mains. Éliminer la concurrence l’amusait bien plus qu’elle ne l’aurait cru.

La sortie du palais se révéla plus complexe que prévu. La jeune femme aurait préféré s’éclipser en toute discrétion, mais la modeste célébrité dont les concurrents bénéficiaient suffisait à lui interdire ce privilège. Pour échapper à ces indésirables, elle n’eut d’autre choix que de se montrer effroyablement odieuse, ce qui lui plut énormément. Au gré de ses déambulations, elle découvrit davantage la cité. Seulement, Meredith restait introuvable. L’appréhension guettait Emy, qui ne se laissa pourtant pas démonter. Pour la première fois de sa vie, elle partait en voyage sans sa fidèle compagne. Une contrariété qu’elle saurait lui faire payer en temps voulu. La première chose qu’elle fit une fois à l’écart de la foule fut d’examiner le sac qui leur avait été fourni. Une carte retint son attention. Avec un air bougon, elle la déplia et essaya de se repérer. Le dessin lui apparaissait comme dépourvu de sens, mais elle s’efforça de tracer une ligne imaginaire qu’il lui faudrait suivre pour se rendre à la forge. Retourner vers les Montagnes ne l’enchantait guère, elle qui en avait traversé une partie tout récemment. Sifflotant gaiement, elle tâcha d’oublier le mécontentement que lui insufflait sa destination et se mit en route sans plus attendre. La Bûche Sauvage avait tout intérêt à être à la hauteur de sa réputation, sans quoi elle serait très agacée d’avoir autant travaillé. Ne rien obtenir lui semblait impossible, et pourtant, ses chances d’empocher le gros lot restaient d’une maigreur affolante. Réfléchissant à un moyen de divertir les éventuels spectateurs, elle quitta la ville des déchus en longeant une rivière qui, si la carte était exacte, la mènerait tout droit à une forêt. Cela représentait à ses yeux le seul itinéraire envisageable : se rendre sur le territoire des humains aurait été une insulte à sa propre nature.

Le temps passa. Le premier jour, la démone aperçut un groupe de jeunes femmes qui avaient manifestement décidé de s’allier afin de mettre toutes les chances de leur côté. Néanmoins, elles n’abordèrent pas Emy, sans doute rebutées par les cornes noires qu’elle arborait avec orgueil. Faire cavalier seul arrangeait ses affaires : personne ne se souciait de l’étrange substance qu’elle avalait quelquefois, à l’abri des regards, pour se donner un semblant de courage. Tout du moins était-ce la raison qu’elle invoquait pour se justifier ces prises de plus en plus régulières. Le sachet se vidait à vue d’oeil, et si elle n’y prenait pas garde, elle se retrouverait vite sans sa précieuse poudre. Deux autres jours s’écoulèrent sans qu’aucun problème ne pointe le bout de son nez. Presque déçue, la démone ne pouvait s’empêcher de prier pour qu’une aventure des plus désagréables lui tombe dessus à l’improviste. Seulement, les dieux n’étaient pas d’humeur à la distraire, et elle longea la forêt sans encombre. Puisque s’approcher du Désert la rebutait, elle décida de suivre le cours d’une rivière à nouveau, ne s’embarrassant pas plus du nom que du détour que cela lui faisait faire. La journée suivante lui réserva une surprise du plus bel effet. Alors qu’elle gambadait en toute tranquillité à travers les plaines, une bande de malfrats surgit des hautes herbes pour lui sauter dessus. Prise au dépourvue, la démone se retrouva piégée dans un filet sans avoir le temps de réagir. Capturée à la manière d’un vulgaire animal, elle n’opposa pas une grande résistance, s’assurant tout de même d’arroser ses ravisseurs d’un torrent d’insultes du meilleur goût. Se débattre n’aurait servi à rien. La rage au ventre, elle les observa vider le contenu de son sac sans vergogne pour en abandonner une grande partie avant de se remettre en route. Comptaient-ils la vendre sur le marché ? À la nuit tombée, elle se contenta de récupérer la lame qui traînait toujours dans ses vêtements et trancha les cordes. Une fois délivrée, elle s’approcha de l’un des bandits qui ronflait comme un sonneur et le délesta de sa bourse. Emy s’éloigna de lui sans plus attendre. Une bonne nuit de sommeil dans l’auberge la plus proche, voilà ce qu’elle voulait. Seulement, une branche craqua sous ses pas, cédant sous la pression de son corps menu. L’homme cessa de ronfler. Cela promettait de sacrés ennuis.

Résumé:

Post n°7 - 1 000 mots

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Jeu 03 Nov 2016, 14:28

Le retour de la mioche désespérante…. Elle était surement plus âgée que ce qu’elle ne paraissait mais pour la vampiresse multi-centenaire, la plupart des êtres vivants étaient à présent bien jeunes comparé à elle. Ça n’était pas tant sa jeunesse qu’elle condamnait, car après tout, ça n’était pas une tare, bien au contraire. Par contre, sa suffisance et sa vulgarité hautement déplacées l’étaient davantage. Elle-même n’appréciait pas plus que ça les concurrentes, et ne se gênait pas pour leur en faire baver. Mais cette espèce de mauvaise blague caricaturale de déchue était pareille voire pire que les concurrentes. Elle avait tellement envie de l’envoyer promener plus loin, une petite utilisation de sa magie, vite fait ni vue ni connue….. Mais elle avait besoin d’elle pour connaître la prochaine épreuve. Même si à son sens, l’épreuve la plus pénible qu’elle ait eu à endurer jusqu’ici était encore de subir le moulin à étrons qui se tenaient devant elle en cet instant. Au moment où la déchue sembla juger nécessaire de préciser qu’elle allait rester en compagnie de « mâles » pendant qu’elles iraient crapahuter, la vampiresse se mordit la lèvre pour réprimer la furieuse envie de lui rétorquer un « Et vous allez les payer combien, prime de pénibilité incluse ? ». Elle devait se contenir, même si elle ne put réprimer le sourire moqueur qu’elle avait alors. Elle la regarda une dernière fois, de haut en bas, avant de s’en détourner avec dédain, et de regarder le contenu des paquetages.

Elle eut un sourire nostalgique aux lèvres l’espace de quelques secondes. Il y avait longtemps, si longtemps, lorsqu’elle n’était encore qu’une jeune vampiresse aussi esseulée qu’égarée…. Lorsqu’elle n’était qu’une infante abandonnée qui cherchait à survivre dans un monde qu’elle découvrait. Elle avait eu long passif de vagabonde. La marche quotidienne qui rythmait ses nuits, le besoin vital de trouver un abri pour le jour venu, et surtout la nécessité de trouver des proies pour chasser, boire, et survivre….. Qu’il était loin ce temps-là ! Néanmoins, même si elle devait bien admettre que d’ici à la forge ça allait faire une sacré trotte, l’épreuve n’était pas non plus insoutenable. La plupart des gens étaient habitués à voyager, et à faire des longs trajets, tout simplement parce que tout le monde ne naissait pas avec la faculté de pouvoir se téléporter. Même le vol n’était pas si simple que cela. Certes il permettait d’avancer en ligne droite et de réduire considérablement les voyages. Mais ça demandait quand même plusieurs jours de voyages, de plus voler aves des bagages c’était très compliqué, et il fallait garder à l’esprit que dans les hauteurs, on était soumis à des climats plus rigoureux qu’en bas. Surtout lorsqu’ils allaient s’approcher de la montagne de l’Edelweiss, pour en connaître les vents froids, ceux qui n’étaient pas habitués s’y gelaient souvent les ailes. Cela dit, il semblait interdit de voler donc la question était réglée. Ceux qui étaient à plaindre étaient ceux qui avaient fait quelque chose de volumineux, lourd ou fragile. Pour eux le voyage promettait d’être un calvaire.

La vampiresse avait un avantage pour elle… Elle connaissait le chemin, et même les raccourcis ! De quoi lui donner une bonne avance, et même de pouvoir tendre quelques embuches aux autres concurrentes. Elle arborait un sourire en coin. Tout ce cirque était une mascarade tellement futile. Comment des personnes qui ne connaissaient rien à son père avaient-ils pu prétendre ne serait-ce qu’un instant à établir un concours avec des épreuves pour déterminer comment plaire à son père ? Il fallait vraiment ne pas être futé, ou terriblement prétentieux….. Ou surement les deux. Comme si tout ce cirque allait permettre à quelqu’un de pouvoir s’attirer les faveurs de son père…. Certaines allaient être déçues ! Elle se demandait si sa petite sculpture allait lui plaire, mais c’était une question idiote. Elle était sa fille, s’il avait pu trouver beau ses dessins d’enfants, il trouverait belle sa sculpture. De toute manière elle serait fixée une fois sur place. Elle ne se chargea pas excessivement. Le strict minimum, et au besoin elle se débrouillerait sur place. Quand on voyageait loin, il fallait voyager léger. Elle réfléchit aussi à son itinéraire. La ligne droite lui semblait être une valeur sûre, surtout qu’à son niveau, elle pouvait se permettre de prendre les petits chemins et voyager hors des sentiers battus. Le premier bandit qui aurait la pulsion suicidaire de venir l’attaquer lui servirait de repas.  En parlant de nourriture, elle s’assura d’avoir avec elle sa gourde inépuisable de sang. Avantage considérable de cet objet enchanté bien pratique, elle lui dispensait de s’encombrer d’eau, de nourriture, et surtout de la contrainte de la chasse. Pas que la pratique lui déplaisait, bien au contraire, mais le problème était que souvent, le gibier bipède venait à manquer dans les coins les plus reculés.

Elle songea aux territoires qu’elle allait franchir. En allant en ligne droite elle allait devoir traverser un petit morceau de désert, ce qui la chagrinait grandement. Avait-on idée d’inventer des endroits pareils, sérieusement ? De la chaleur et des montagnes de poussières nommées sable pour faire orignal. Même si elle pouvait tout à fait supporter la lumière du jour à présent, et qu’elle était déjà allée dans ce désert sans trop de souci, elle préféra l’éviter. Le détour était minime, et comme elle ne serait pas obligée de faire de longues pauses pendant les heures les plus chaudes, elle ne perdrait pas de temps. Elle avait l’habitude et l’endurance depuis le temps. Elle n’avait plus besoin de longues journées ou nuit de repos. Si elle le souhaitait quelques heures suffisaient à la remettre d’aplomb. Dans un sens, elle était pressée d’arriver à ce qui était aussi chez elle. De retrouver la quiétude de son foyer familiale, et un peu de paix dans tout ce tumulte grotesque de ce concours. Elle espérait qu’il y allait avoir beaucoup d’abandons en cours de route, car la forge ne pourrait pas accueillir autant de concurrentes. L’écrémage avait été sévère, mais pas suffisant néanmoins. Et même si la forge avait une école, il n’y avait de la place que pour les apprentis. Son chez elle n’était pas un dortoir ni une auberge ! Encore moins pour une troupe de « femelles » en rut….. Son itinéraire en tête, elle se mit en route sur le champ. Il lui fallait déjà quitter le territoire déchu ce qui n’était pas pour lui déplaire. Si Avalon méritait la peine d’être visitée, certains ressortissants de sa population gâchaient allégrement le paysage…. Et puis il fallait bien l’avouer, ce n’était pas sa mentalité.

Elle évita les routes surpeuplées et communes, préférant voyager là où il n’y avait personne ou peu de monde, quitte à passer par les endroits les moins bien famés. Déjà ça lui évitait un flot de population importante et donc des ralentissements. Ensuite ça la prévenait des risques de mouvements de foule qu’elle pouvait occasionner malgré elle et qui eux aussi l’auraient ralentis. Enfin, les éventuels brigands qui lui chercheraient querelles ne la retiendraient même pas quelques minutes. Il lui suffisait de rester alerte, et de faire attention. Tant qu’elle frapperait la première, ou qu’elle aurait l’initiative, tout irait pour le mieux Elle quitta ainsi le territoire déchu, et pour éviter le désert, elle se rapprocha du territoire libre des réprouvés, et de Stenfek. Les Terres d’émeraude étaient agréables à parcourir, et munies d’une pléthore de paysages ravissants à contempler. Pas étonnant que les orines s’y sentent chez elles. Malheureusement elle n’avait pas le temps de faire la touriste. Ses quelques pauses lui servaient essentiellement à écrire quelques courriers qu’elle envoyait par rapaces. Des petites commandes de « services » qui étaient destinés à causer de vilains ennuis à ses concurrentes. Informer quelques vampires du passage de demoiselles bientôt en détresse, c’était toujours ça de prit.
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Ven 04 Nov 2016, 15:36


La Bûche Sauvage

Mon regard se posa sur mon œuvre alors que la révélation nous était faite. Nous irions nous-même présenter l'objet à la Bûche Sauvage ? Un sentiment confus s'empara de moi. Je savais parfaitement, même si elle était mienne, que cette fleur n'était pas du grand art. Elle était imparfaite. Je n'allais pas pousser le vice à affirmer qu'elle était laide mais, simplement, elle n'avait rien à voir avec certains travaux qui avaient été façonnés ici. Mes yeux se baissèrent légèrement jusqu'à atteindre le sol. Je réfléchissais à tout ce qui se déroulait en ce lieu. Je n'avais que très peu d'expérience. Pourrai-je survivre à un aussi long voyage ? Mon corps me porterait-il à travers les paysages multiples qui se succédaient sur le Continent Naturel ? Je n'en étais pas certaine. D'un mouvement lent, je passai mes doigts dans les boucles de mes cheveux, tirant doucement sur une mèche qui s'étira avant de remonter, telle un ressort. Je n'aurai pas dit que j'aurai aimé être comme cette Déchue à la parole désinhibée mais sans doute aurai-je souhaité que ma timidité maladive prenne quelques congés. D'après ce que j'avais entendu à propos de la Bûche, nous étions réellement différents. Je ne voulais pas juger cet homme car, après tout, n'étais-je pas en train de me battre pour sa main ? Seulement... Et si je gagnais ? Ce fut sur ces pensées que je pris le sac qui m'était donné. J'espérai ne pas me perdre jusqu'à la forge. D'après ce que je savais, elle se trouvait dans la montagne. Ce vaste territoire ne me laisserait sans doute aucun répit. Il devait y faire froid et faire une halte là bas serait risqué. De l'image que j'en avais, les auberges ne couraient pas les pentes enneigées. J'ignorai totalement combien de temps cela prendrait, à pied, de parcourir une telle distance et essayai de glaner quelques informations ici et là. Les autres candidates et candidats parlaient entre eux. Auparavant, j'avais ma « cousine » pour prendre soin de moi. À présent, j'étais seule.

« Bonjour... » fit une voix près de moi. Il s'agissait d'une jeune femme à l'apparence aussi fragile que la mienne. D'un air timide, elle venait de m'aborder et je voyais bien dans son expression qu'elle avait dû hésiter longtemps et qu'elle n'était toujours pas convaincue d'avoir choisi la bonne solution. Elle reprit tout de même. « Tu as l'air seule et je le suis aussi alors... peut-être pourrions-nous faire le trajet ensemble ? Ce sera sans doute plus sûr. ». Je ne mis pas longtemps à accepter. Elle ne m'avait pas l'air ici pour m'écraser ou me faire du mal.

Plus tard, je m'aperçus que ma coéquipière avait un sens assez inné de la géographie et pouvait nous localiser sans le moindre problème. Le voyage commença à me fatiguer bien avant elle. Elle semblait fragile mais je devinais qu'elle avait l'habitude de marcher. Ce n'était pas mon cas. Certes, parfois, je jouais avec Perséphone ou courrais dans les champs mais, à dire vrai, je n'avais jamais fait d'aussi long voyage sans une monture ou sans employer la magie émanant de mes parents. « Nous allons nous reposer ici » dit ma camarade d'une voix douce en pointant de son majeur une petite habitation. Cela ne semblait pas être une auberge. Elle sourit. « J'habite ici en réalité. Ça tombe plutôt bien, non ? ». « Oui... ».

Une fois que nous fûmes entrées, je me déchaussai afin de garder le parquet propre. Elle vivait dans les Terres d'Émeraude, une région magnifique. Cela n'avait rien à voir avec Lua Eyael à mes yeux mais j'aimais tout de même beaucoup l'endroit. À force de marcher, mes jambes toutes entières étaient devenues lourdes. C'est avec un grand soulagement que je me laissai choir sur la première chaise venue. « Nous pouvons dormir ici toute la nuit ou juste nous reposer. Je n'ai pas réellement envie d'épouser la Bûche Sauvage pour tout avouer. ». « Que fais-tu ici alors ? » dis-je avec un étonnement qui devait se lire sur mon visage. « Je devais te rencontrer, je crois. ». « Tu crois ? ». La situation devenait étrange. Elle allait m'expliquer plus en détails ce qu'elle avait voulu insinuer mais il y eut un bruit étrange venant de l'extérieur. Aucune de nous n'avions remarqué que nous nous étions faites suivre par un Vampire.

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
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◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Sam 05 Nov 2016, 17:41



La Bûche Sauvage


J’observais les créations de tout le monde. Elles étaient toutes plus diverses et variées les unes des autres. Et je me demandais si la mienne allait ne serait-ce qu’attirer le regard de l’homme pour qui toutes, et tous, nous avions fait ces œuvres. Je balayais cette pensée d’un haussement d’épaule. Peu importe. S’il n’aime pas, au moins je me serais amusée. Du coin de l’œil j’aperçue cette même Déchue qui nous avait « amicalement » accueillie au tout début de la compétition. Et comme au début de la compétition, elle s’adressait à nous avec cette même amabilité. Quoi qu’en l’écoutant plus attentivement, il semblait qu’elle soit bien moins grossière qu’au premier jour. Mais toujours aussi moqueuse vis-à-vis de notre situation. Car c’était à nous de porter notre présent à Raeden Liddell. Je poussais alors un soupir de soulagement. J’avais bien fait de partir sur un objet de petite taille. Et léger qui plus est. Au moins le voyage n’en sera que plus aisé. Cependant, je ne pouvais m’empêcher de plaindre ceux qui s’étaient lancé dans des créations bien trop encombrantes. Les pauvres. Et encore plus lorsque la Déchue nous annonça que nous devrions faire la route à pied. Je commençais alors à m’inquiéter sur le contenu des sacs. Je pensais deviner ce qui se trouvait à l’intérieur. Mais je ne voulais pas que ce soit ça. Je ne voulais pas recommencer. Mais évidemment, ces sacs ne pouvaient pas contenir autre chose que du matériel de randonné. J’attrapais un sac pour en juger le contenu et l’ouvris. Du matériel de couchage, une corde et d’autres équipements de randonnés. Et évidemment, une carte dont je me saisis. Je soupirais en la lisant. Au moins cette fois-ci les pièges seront naturels. Heureusement le Continent Naturel est bien moins sauvage que le Continent Dévasté, cependant il n’en reste pas moins plein de mauvaises surprises. Et il n’est pas à exclure que les autres concurrent soient capable d’être aussi pervers pour arriver premier également.

Je voulais aller le plus loin possible dans ce concours. Mais je ne voulais pas revivre une aventure qui me laissa tant de mauvais souvenir. Alors je me saisis du sac ainsi que de ma création, pris la direction de mon appartement et y déposa le tout. Il fallait que je réfléchisse un peu à cette partie de l’épreuve, que je pèse le pour et le contre. Je me dirigeais vers un bar à vin, un peu plus loin. L’ambiance y était agréable. J’espérais que ma participation au concours ne changera en rien cette ambiance. Lorsque je passais la porte de la bâtisse, il y avait quand même plus d'un regard qui se tournèrent vers moi, et un ou deux Déchus tentèrent une approche avant d’abandonner en voyant que je les ignorais royalement. Je m’approchais du comptoir et le patron me servit un verre avant même que je ne prononce un mot. « Depuis quand vous savez ce que je prends ? » - « Probablement depuis que t’es devenue une star dans Avalon. » - « Si ça ne tenait qu’à moi je reprendrais un peu de mon anonymat d’antan. ». Je finissais ma phrase en la ponctuant par une gorgée du vin que le patron m’avait servi. Et me voyant avec une sale mine, il me demanda quel était mon problème, outre ma récente hausse de popularité. Je lui exposais alors mon dilemme. Mon envie de continuer cette aventure, et par la même enfin connaitre cette personne que l’on surnomme " La Bûche Sauvage ", et pour qui toutes nous sommes entrée en compétition. Mais également cette crainte de revivre ces épreuves lancées pour départager pro-Sympan et pro-Aetheri. Et le conseil donné par le barman fut des plus précieux. Je finissais mon verre – et un second offert que je ne pouvais refuser après ça -, payais le patron et fis demi-tour  vers mon appartement.

Après avoir revêtue une tenue adaptée au voyage, je mis le sac sur le dos et, comme la dernière fois, partie sans un au revoir à qui que ce soit. Il avait raison. Faire cette route, cette « épreuve », me permettra surement d’affronter ce souvenir et de l’appréhender d’une nouvelle manière. Peut-être que la route que j’ai choisie n’est pas la plus simple, mais les risques de faire une mauvaise rencontre seront plus faible si je passe par le Désert je pense. Qui plus est, je croiserai probablement une caravane qui pourra me guider et me faire gagner un temps précieux. Je prendrais ensuite des affaires plus chaudes pour les montagnes quand j’arriverai en terre Magicienne.

Après une sortie d’Avalon à tire d’aile, probablement la méthode la plus simple pour éviter d’être le centre du monde et quitter la ville plus discrètement. C’est seulement une fois passé la Porte Sud que je posais pied à terre et commençais mon long voyage vers les étendues sableuses et brûlantes. Mais la route serait longue jusque-là, et j’aurais un peu de marche à faire dans les Terres d’Emeraude avant d’atteindre le Désert. Et j’espérais l’atteindre assez vite. J’ignorais pourquoi, mais j’avais un mauvais pressentiment quant au bon déroulement de mon trajet. Mais peut-être était-ce juste une impression. Ou plutôt, une appréhension. Une peur de me faire à nouveau attaquer et malmener comme une petite fille sans aucun moyens de se défendre, avec pour seule issue la fuite, sinon la mort. Oui, ce devait être ça.

J’avais déjà bien avancée dans les terres, mais je serais en tords si je disais que j’étais capable de marcher encore toute la journée sans m’arrêter. Encore une fois, je ne pouvais que blâmer ma piètre endurance et je devais me résoudre à me poser quelques minutes. Je m’installais à l’ombre d’un arbre et m’assis, adossée à son tronc, tenant fermement les lanières du sac dans mes mains. Naturellement je fermais les yeux et me laissais porter par le bruissement des feuilles. A mon réveil, plusieurs dizaine de minutes plus tard, mon premier réflexe fut d’inspecter l’intérieur du sac. Je poussais un soupir de soulagement en le voyant complet. Je pouvais reprendre la route en toute sérénité. J’avais encore une longue route à faire, je ne devais pas perdre de temps. Et le Désert ne devait plus être bien loin. Étrangement, je pressais le pas pour le rejoindre le plus vite possible. Ce pressentiment que j’avais tout à l’heure ne voulait pas s’en aller. Et j’ignorais pourquoi. Alors plus vite j’arrivais à destination, mieux ce serait.

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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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Stanislav Dementiæ
Dim 06 Nov 2016, 11:16

Sylbille regarda les objets étalés sur son lit. "Bien, qu'avons-nous là..." Elle fit rapidement le tri entre ce qu'elle décidait de prendre, et ce qu'elle laisserait ici : le chemin serait long et nécessiterait plusieurs jours de marche... Elle ne voulait pas s'encombrer inutilement d'objets qui ne lui seraient d'aucune utilité ou dont elle saurait se passer. Le secret, c'était de savoir voyager léger. Elle prit le soin de ranger un à un les objets qu'elle avait sélectionné pour son voyage. "La couverture pour la nuit... Le sac de provisions... Hum... Je ne suis pas sûre d'en avoir assez mais je m'arrêterai des des villes et des villages pour refaire le plein de plein... Ce sac me permettra au moins d'aller jusqu'à Stenfek. Ensuite, une corde, ça peut toujours être utile... Les silex pour faire du feu..." Elle prépara ainsi méthodiquement son sac de voyage. Elle finit par enrouler son présent de fortune dans un morceau de tissus, et de rangea dans une poche à part. Lorsque la déchue s'occupant de cette épreuve leur avait annoncé qu'elles devraient porter elles même leur cadeau jusqu'à la Bûche Sauvage, sans voler ni utiliser de monture, Sylbille s'état félicité de n'avoir jamais eut de talent manuel. Qui sait ce qu'elle aurait essayé de faire dans le cas contraire -peut être une statue grandeur nature, comme certains l'avait fait- et elle aurait été bien incapable de passer cette épreuve -certains avaient d'ailleurs déjà abandonné en s'imaginant porter sur leur dos les lourds kilos de pierre qu'ils avaient taillés. Cette épreuve serait déjà suffisamment pénible avec juste sa petite hache. Bien évidement, l'orisha avait la chance de faire partie des Corvus. Autrement dit, elle était habituée aux longs voyages pour se rendre dans les diverses contrées de ces terres, et elle avait pu apprendre à utiliser correctement une carte. Mais devoir faire tout ce chemin à pied... Ça serait éprouvant,  peu important les distances qu'elle avait déjà dû parcourir. Mais, si elle réussissait, cela montrerait sa détermination !

La Gandr, armée de son sac à dos et de la carte, se mit en route. Lorsqu'elle sortit de la bâtisse où les concurents étaient installés, elle eut toute fois la désagréable surprise de trouver Tilion, adossé au mur de la maison. Elle tourna vite les talons, essayant de l'ignorer. Si elle partait rapidement, peut être qu'il ne l'a verrait pas... "Sylbille, attend !" Raté. Elle accéléra le pas, mais le déchu eut vite fait de la rattrapé. "Sylbille je suis désolé pour ce qu'il s'est passé. C'est que... On m'a réquisitionné pour cette épreuve." L'orisha s'arrêta brusquement. "Réquisitionné ?  Épreuve ? Tu veux me faire croire que ce que tu as essayé de faire faisait partie du concours ?" Persuadée qu'il essayait de lui mentir, elle le poussa de toute ses forces avant de reprendre sa route, enragée qu'il se moque d'elle. Le luxurieux insista et revint à la charge, même si elle continuait à avancer droit devant elle, essayant de l'ignorer. "Sylbille, s'il te plaît écoute moi... Tu n'as pas remarqué que le nombre de participants à soudainement chuté ? A ton avis, qu'est ce qui aurait pu éliminer autant de participants d'un seul coup ?" Sylbille réfléchit un instant à la question, mais ne ralentis pas l'allure. Et s'il disait la vérité ? S'il n'avait fait cela que sur ordre des organisateurs ? Alors ce serait encore plus humiliant. Lui n'avait fait que prétendre l'apprécier, mais elle, ce qu'elle avait ressentit... c'était bien réel. Elle avait vraiment eut envie, au fond d'elle, qu'il se passe quelque chose. Elle soupçonnait bien évidement l'aura du déchu de ne pas y être pour rien, sans doute avait-il mit quelque chose dans son verre pour qu'elle se sente aussi vite attirée, mais dans tous les cas... Cette envie n'était pas née de nul part. Alors se rendre compte qu'elle avait été la seule à ressentir quslque chose de réel... c'était dur à encaisser. "Même si tu dis la vérité, qu'est ce que tu veux que ça me fasse ? Qu'est ce que tu attends de moi ?" - "Je n'aime pas l'idée que l'on soit froissé à cause de cela. A vrai dire, si je suis totalement honnête avec toi, je t'apprécie vraiment..." - "Eh alors ?" Le pressa-t-elle. "Je... Je me demandais si tu me laisserait faire le voyage avec toi." Sylbille le regarda, incrédule. "Tu veux encore me piéger ? Parce que si c'est ça, je te préviens,  je ne vais pas me laisser faire. Et si tu cherche à me déshonorer, ça ne sert plus à rien, tu sais que je refuserais." Tilion ne put s'empêcher de rire. "Non, c'est promis, je ne te veux plus de mal. C'est juste que... La route peut être longue jusqu'aux montagnes de l'edelweiss... Peut être vaudrait-il mieux que je t'accompagne, on ne sait pas sur quoi tu pourrais tomber." L'orisha réfléchit à la proposition. Au moins, il lui tiendrait compagnie. Et même si elle pouvait se défendre seule, elle n'était pas sûre de pouvoir s'en prendre à d'autres concurrentes... Or, elle était persuadées que certaines essayeraient de s'en prendre à elle pour qu'elle n'atteigne jamais sa destination. Si c'état le cas, elle n'aurait qu'à le laisser s'en occuper. Et puis, aucune règle n'interdisait d'être accompagnée, si on se débrouillait seule pour transporter notre cadeau. "Bien... Mais je te préviens, je n'hésiterais pas à réduire ta virilité à  néant si tu tentes quoi que ce soit." "Haha je prends note. Par où passons nous ?" "On n'a qu'à aller à Stenfek pour commencer."
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Lun 07 Nov 2016, 04:34


L'annonce que la fin du luxe dans ce lieu de luxure et de plaisirs était terminé venait de tomber tel un couperet sur les prétendants que nous sommes pour la Bûche Sauvage. J'étais l'une de celles qui n'avaient pas encore été éliminée, nombreuses pourtant avait subi le courroux des juges qui recalaient, épreuves après épreuves une liste de noms qui provoquait une vague d'émotions allant de la tristesse à la rage chez les perdantes. J'étais là debout parmi les autres à recevoir les détails de ce qui nous attend, je restais bouche-bée à cette explication que la marche et le camping serait d'office pour les jours à venir. Aucun délai nous semblait donné mais il restait évident qu'y arriver la dernière ne jouerait pas en ma faveur pour faire une bonne impression. J'avançais comme tout les autres vers les sacs pour y attraper une carte et un peu d'équipement avant de me diriger vers ma chambre pour y ramasser mes effets. Assise sur le lit, j'observais ce qui m'entoure, la richesse des meubles et de la décoration, la panoplie de vêtements qui avaient été mis à ma disposition durant le séjour. Il était temps d'en choisir un seul pour voyager léger, le confort devait primer sur le charme car rien n'indiquait ce que je pouvais rencontrer sur ma route.

Une meute de fille lâchées dans la nature pour la main d'un seul homme, mais à quoi avais-je donc pensé en acceptant de relever ce défi depuis le début ? Je cherchais encore à savoir qui je suis, où je vais et j'étais là à faire la chasse pour un mâle que je n'ai jamais vu pour cause d'une réputation époustouflante. Il avait intérêt à être au moins beau gosse pour et être généreux pour le dévouement de toutes les participants qui réussiraient au moins à se rendre à lui. Optant pour un pantalon qui arrêtait au milieu de la jambe, ni trop ample, ni trop ajusté, me permettant une fluidité de mouvement. Y ajoutant un chandail doté d'une capuche pour le confort qui irait sans mal sous un manteau que je place dans mon sac en vue du périple dans les montagnes. Retournant à l'atelier avant de partir, y attrapant ma création que j'avais oublié comme une sotte. Déjà de nombreuses filles et hommes avaient prit la route et je me retrouvais déjà avec un retard certains dans la progression. Il ne me restait qu'à croiser les doigts pour que tout se passe bien, mais ça frôlait bien sûr l'utopie. Le départ d'Avalon était en soi un véritable parcours de combattant, les foules se massant autour des candidats pour les encourager, les voir, les toucher et même proposer tout les choses que l'on osait même pas imaginer. Plaçant le capuchon sur ma tête avant de foncer dans les rues, me faufilant comme je pouvais dans l'ombre des bâtiments, profitant de l'attention porté aux autres pour m'éclipser jusqu'à la sortie de la ville.

J'entreprenais ainsi un nouveau périple, un nouveau chapitre dans ma recherche d'information sur ma soeur et mes frères. Après tout je serais folle de ne pas profiter de la route pour poser quelques questions. Empruntant les routes commerciales, favorisant la présence de chariot allant dans l'une ou l'autre direction. Essuyant nombre de refus faute d'argent pour payer, plusieurs me demandant des sommes exorbitante alors que ce n'était même pas un détour pour eux. Ils n'avaient que le mot profit de tatouer sur la langue. Je continuais de marcher, m'écartant de quelques pas lorsque j'entendais le pas des chevaux derrière moi, ne prenant même plus la peine de m'arrêter pour demander. Mon idée avait été un échec et la route m'imposait un détour qui aurait pu être éviter en coupant au coeur des plaines et forêts de la région. Maintenant que j'étais partie ainsi, je ne pourrais bifurquer avant d'atteindre Libertas.  Alternance de marche et de repos, grignotant ça et là, rationnant mon eau, cueillant des fruits à quelques mètres du chemin. Un tas de foin près d'une grange pour lit, m'y blottissant comme si c'était une couverture, gémissant presque de satisfaction tant la chaleur pouvait être agréable. Bénissant les dieux que la pluie ne se mêle pas de la partie. Au matin ce fut le coup de langue d'un chien sur mon visage qui me tira de mon sommeil dans un sursaut que je ne pu contenir. Le propriétaire venant aussitôt constater ce qui se passe. Je me levais en regardant le sol, secouant la paille sur mes vêtements, parlant avant lui.

- Désolée monsieur, je voulais seulement dormir au chaud pour la nuit sans déranger personne.
- Mais tu es de celles qui participe à l'événement non ?
- Oui... vous êtes au courant on dirait.
- Dur de faire autrement avec tout ce brouhaha. J'ai été faire un tour sur la place durant vos présentations.
- Bonne mémoire monsieur.
- Tu as été recalé pour être là ?
- Non il faut se rendre chez la Bûche, dans les montagnes de l'Edelweiss. Notre épreuve actuelle.
- Embarque avec moi, je pars pour Stenfek dans la prochaine heure.
- Mais je ne peux vous payez.
Le vieil homme c'était déjà retourné en faisant signe de le suivre.
- Le prix est de parler avec moi et me tenir compagnie, les routes sont longues avec le chien qui dit rien.
J'affichais un sourire en coin face à cette remarque, suivant son bienfaiteur qui lui offrit un peu de son repas. Je l'aidais comme je pu à charger sa marchandise en petite quantité pour ne pas faire de bêtises puis il m'aida à monter et me rejoindre sur la banquette pour entamer la route. Le chien lui avait prit place avec fierté au sommet des caisses tel un gardien
- Stenfek, me voici !

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Ven 11 Nov 2016, 14:13

Cela lui faisait presque bizarre de faire un voyage qui se passait sans encombre ou qui n'aboutissait pas à une catastrophe quelconque. Elle ne savait pas si c'était reposant ou ennuyant. Comme quoi, peu importe ce que l'on fasse, on était jamais satisfait de ce que l'on avait. Il y avait bien eu quelques bandits de grands chemins sur la route, mais rien de suffisamment pêchu pour qu'elle puisse s'y attarder. Même si elle était à pied, elle avançait plus vite que ce qu'elle avait imaginé. Il fallait dire qu'une fois les alentours de Stenfek dépassés, elle se rapprochait du territoire magicien et du Lac de la Transparence. Non loin se trouvait Ethernoir, anciennement un territoire Brujah et donc vampire. Autant dire qu'une fois encore, elle avançait en territoire connu. Elle les avait parcouru les territoires vampires en plusieurs siècles ! Cela dit, elle ne pourrait plus emprunter les labyrinthes qui sinuaient autrefois dans la montagnes. Ils avaient été piégés, puis comblés et condamnées..... Ce qui ici était dommage à son sens. Elle aurait adoré pouvoir y semer des candidates et les laisser à leur triste sort, à moisir dans des labyrinthes infernaux.

Sur ce coup là, elles avaient eu de la chance, quoique, elles devaient déjà avoir de sérieux soucis avec la congrégation de vampires qu'elle leur avait gentiment envoyé sur le dos. Il y allait avoir des morts, et d'ailleurs plus de mortes que de morts. Ce qui ne l'émouvait pas un seul instant. Il fallait bien que les vampires se nourrissent, et que les postulantes dégrossissent leurs rangs. Elle espérait que son père soit à la forge. Déjà elle pourrait lui demander quelques explications sur cette mouvance improbable à son sujet et surtout comment ces fichus rumeurs étaient nées ! Est-ce qu'il aurait subjugué une conquête trop bavarde ? Est-ce qu'il aurait osé consommé ailleurs, et surtout d'une manière temporaire ? Même si son père était encore assez grand pour faire ce qu'il voulait de sa vie, elle ne pouvait se résoudre à l'imaginer ainsi.... Aussi léger avec les femmes. Pas lui, pas son père ! Mais plus elle réfléchissait, plus c'était aussi impensable qu'impossible. Elle le connaissait depuis le temps. Cela dit, cela ne pourrait lui faire que du bien de l'entendre de sa bouche, et peut-être même qu'il pourrait démentir cette rumeur grotesque publiquement !

Elle continuait d'avancer relativement en ligne droite, ce qui, arrivé au Lac lui permit de s'écarter davantage des chemins de passages les plus fréquentés, et éviter les mouvements de foule. Le Lac représentait en lui même un obstacle important à contourner. Mais pour les autres concurrentes, elles allaient devoir en plus voyager à travers un territoire de vampire. Elles n'avaient pas fini de se faire attaquer..... Yulenka ne tenait pas plus que ça à côtoyer d'autres de ses anciens siens. En plus cela lui demandait de faire tout un détour alors qu'elle comptait bien traverser le lac.... Elle se décida donc à geler ce dernier, très partiellement. Elle se contenta de se faire un petit chemin à travers l'eau, un passage de glace qui se détruisait, ou plutôt retournait à l'était liquide une fois qu'elle eut fini de passer. Cela en plus de ses connaissances des alentours lui permit de prendre davantage de l'avance sur les autres concurrentes qu'elle avait pourtant déjà perdu de vue. Ainsi, en quelques jours, elle avait atteint la montagne et s'arrêta un instant alors qu'elle était au pied de cette dernière. Un petite pointe de nostalgie et de réconfort à voir que certaines choses étaient immuables, ou du moins le semblait.

Elle se mit en quête des raccourcis que sa mémoire avaient enregistré. Déjà le froid se faisait mordant et presque violent, alors qu'elle n'était encore qu'au pied de cette montagne. Elle en connaissait les pièges naturels, son caractère impitoyables, ses lois et ses règles. Les soudaines tempêtes de neige et de glace, où le vent se faisait fouet de glace intraitable..... Les avalanches, et les éboulements, de ces rochers qui cédaient fendus et fissurés par cette glace et ce froid qui les accablaient sans relâche. La rare faune qui y vivait était à l'image de cette montagne, dure, sévère et impitoyable. Elle constituerait elle aussi un obstacle de taille à toutes les femmes qui n'étaient pas préparées ni habituées à ce genre de problème. Mais à part pour ceux qui étaient nées ou qui vivaient dans ces contrées ou d'autres semblables, pouvaient-on réellement s'y habituer ? Elle en doutait.... Cela demandait une vigilance de tous les instants et une capacité à réagir vite en toutes circonstances. Quand on était née dedans ou qu'on y vivait, tout cela devenait des réflexes instinctifs, puisque nécessaire au quotidien. A chacun son adaptation à son milieu naturel.....

Elle avait retrouvé la plupart de ses raccourcis, évitant parfois les chemins longs et sinueux. L'opération était délicate parce que la plupart des chemins les plus efficaces et rapides contenaient des passages où il fallait voler. La chose lui étant interdite, elle avait été contrainte de se rabattre sur d'autres endroits moins efficaces à son goût. Quelques jours de plus et au loin, elle voyait la forge ainsi que la maison familiale. Un sourire sur le visage, elle se dirigea vers son chez elle. Ses les traces de ses pas se recouvraient de neige, effaçant ses traces depuis qu'elle avait pénétré dans cette montagne. L'avantage était qu'on n'aurait pas pu emprunter ses raccourcis en la suivant. Elle leva les yeux au ciel, cherchant le dragon bicéphale qui gardait leur famille. Un petit geste respectueux et courtois de la main à son attention, et elle reprit sa route. A la forge, personne ne fut surpris de voir la vampiresse débarquer. Ses visites n'étaient pas rares. Laeïc veillait en force tranquille sur les lieux, et Yulenka alla le prévenir qu'une bande de femmes en rut se dirigeait par ici, et qu'il allait bientôt falloir gérer cet arrivage qu'elle ne manqua pas de qualifier d'indésirable. Elle insista, comme de coutume, à ce que la paix et la quiétude des lieux soient préservés, encourageant le canin à user de tous les moyens possible pour maintenir cette objectif. Quitte à ce que le dragon ait de la chair fraîche à plusieurs repas... Elle doutait que Laeïc se montre aussi radical qu'elle, mais elle lui avait tout de même donné carte blanche. Elle se dirigea vers la maison, une fois ses instructions données, en quête d'un bon feu et surtout de son père, à qui elle avait des choses à dires, et aussi un cadeau à offrir.
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Sam 12 Nov 2016, 13:14



La Bûche Sauvage


Finalement j’avais réussie à atteindre le Désert plus rapidement que je ne l’espérais. Et comme je l’espérais j’ai eu la chance de croiser une caravane qui déambulait dans ces vastes étendues sableuses. Même s’il m’avait fallu marcher un peu avant de tomber sur eux. Même beaucoup. Au point que je m’étais mise à regretter mon choix d’avoir pris la route du Désert pour rejoindre les Montagnes. Mais ce fut un grand avantage de voyager avec eux. J’avais pu apprendre pleins de choses sur le chemin. L’importance de l’homme avec nous avions rendez-vous. Comme quoi le lieu où nous nous rendions ne serait pas facile à atteindre. Qu’il y avait des légendes sur la famille Liddell et que le domaine était protégé. « Comment vous faites pour savoir tout ça ? » - « Le savoir ouvre toute les portes. Alors dès que l’un d’entre nous apprend de nouvelles choses, il le fait savoir à quelqu’un d’autres. » - « Qui va lui – même l’apprendre à quelqu’un d’autres, jusqu’à ce que tous nous soyons au courant. » - « Nous ? » - « Les Voyageurs ! », ajouta simplement l’un des caravaniers avec un grand sourire. Les Voyageurs… Oui, Yovan m’en avait parlé. Il a dit qu’il allait les rejoindre et qu’il quitterait Avalon par la même du coup. Je peux comprendre. Surtout après avoir passé tant de temps avec eux. Mes journées avaient été loin d’être ennuyeuse, au contraire ! Mais ça m’avait quand même attristée de savoir que je serais seule… Une fois encore.

En bien moins de temps que je ne l’avais prévue, on atteint enfin le territoire Magicien. Je remerciais le groupe de m’avoir guidé jusque – là. Et après avoir affronté la chaleur du Désert, il était temps de s’équiper pour le froid glacier de l’Edelweiss enneigée. C’était la première fois que j’allais escalader cette montagne. En volant, ça aurait été si facile. Et bien plus rapide ! Mais il fallait faire avec. Alors une fois mes nouveaux vêtements achetés et mis dans le sac, je m’avançais vers la Montagne, déjà imposante alors que je n’étais pas arrivée à son pied. J’avais fait les trois-quarts de la route. Et mon malaise de départ était parti en même temps que mon voyage dans le Désert. A présent j’étais plus sûre que jamais. J’allais franchir cette montagne et atteindre le domaine où nous devions nous rendre.

La journée était déjà bien avancée. Je venais juste d’atteindre le pied de la montagne, mais je ne pouvais pas continuer. J’étais bien trop épuisée par la marche ! Je me posais et allumais un feu pour me réchauffer. Je regardais ce qu’il me restait en nourriture et boisson. Plus grand-chose malheureusement. Il fallait que j’atteigne rapidement la demeure, où c’est de faim que je périrais, et non de froid ! Un craquement derrière moi me sortis de mes pensées. Je me retournais pour voir ce que c’était. Rien. Probablement un animal. Ce ne serait pas surprenant à cette heure-ci. Mais alors que je me rassurais à peine,  je sentis une main me prendre au coup et me plaquer au sol. « Pauvre petite qui s’est perdue… C’est dangereux de se promener seule dans les environs tu sais ?», me fit mon agresseur d’un air cynique. Une main sur mon torse, entravant mes poignets par je ne sais quel sort, j’étais incapable de bouger. Et les crocs apparents de la jeune femme qui me faisait face ne laissaient aucun doute quant à la race dont elle faisait partie. Après réflexion, les terres Magiciennes côtoient de peu celles des Vampires. Mais tout de même… Je devais me sortir de là. Mais voir ces crocs se rapprocher de moi si dangereusement me laissait plus en panique qu’autre chose, et j’étais incapable de trouver une solution claire et précise à mon problème. « Trop tard… ». Je fermais les yeux. A défaut de ne rien pouvoir faire, je ne voulais pas voir mon terrible sort. Je sentis la terrible morsure, et cette désagréable sensation que l’on aspirait un peu de mon être. Je me mordais la lèvre, espérant que cette nouvelle douleur me fasse oublier celle infligée par la Vampire. Rien à faire. Une larme germa au coin de mon œil, puis se laissa tomber avec paresse le long de mon visage. Incapable. J’étais incapable d’agir. Et ça me tuait. J’en avais assez d’être inutile et de ne rien pouvoir faire. Et pourtant, je devais une nouvelle fois me résigner à subir. Encore subir en espérant que ça se termine rapidement.

Quand je sentais enfin les crocs se dégager de ma nuque, je remerciais les Dieux d’être encore en vie. Mais je compris pourquoi lorsqu’elle me murmura que l’on se rencontrera peut-être à nouveau dans les Montagnes. « Après tout, tu as encore du chemin à parcourir si je ne me trompe pas. Suffisamment pour que tu tombes une nouvelle fois sur l’un d’entre nous. ». Puis elle disparue. J’avalais difficilement ma salive. Comment savait-elle ? Peu importe. J’étais plus épuisée que jamais à présent. Je me roulais en boule auprès du feu et fermais les yeux, Evidemment, ce voyage ne pouvait pas se passer sans encombre. Mais je ne devais pas abandonner. J’y étais presque. J’allais y arriver. J’allais y arriver. J’allais y arriver…

Je fus réveillée le lendemain par la lumière de l’aube. Mince ! J’avais dormi toute la nuit ! Quelle perte de temps ! J’allais devoir presser le pas pour rattraper tout ce temps passé à dormir. Je m’équipais et repartie en vitesse. Je ne connaissais pas les montagnes. Mais les Voyageurs m’avaient donnés des astuces que j’utiliserais avec soins. Et j’essaierais d’avancer le plus possible la journée. S’il y a des Vampires à nos trousses, la route ne risque que d’être bien plus périlleuse qu’elle ne devait l’être à l’origine. Et rien que l’escalade du mont fut un vrai calvaire. Je ne suis vraiment pas taillée pour ce genre d’activité… Mais grâce à une motivation plus grande que jamais, contrairement à ce que je pensais, j’avançais assez rapidement. J’essayais de trouver des grottes où me cacher. Et je ne faisais plus de feu surtout ! Une fois un Vampire m’a trouvé. Après l’avertissement de la Vampire au pied de la montagne, j’étais prête à me défendre. Ce qui me permit d’éviter une seconde morsure. Mais je pense qu’il devait être plus faible que celle qui m’a attaquée la première fois pour qu’il abandonne. Et enfin, après quelques jours, j’étais arrivée à la propriété de l’homme de l'événement.

Je m’arrêtais un instant, reprenant mon souffle. J’avais réussi. J’avais réussi ! J’avançais vers le domaine… Mais un immense dragon me barra la route. Un dragon ! Je m’immobilisais en le voyant. Plus je le détaillais, plus je ressentais une crainte mêlée de respect envers cette créature de légende. C’était bien la première fois que j’en voyais un. Si imposant. Si effrayant. Je reculais de quelques pas. Comment faire ? Je n’allais surement pas passer par la force ! Mais en y regardant plus en détail, ce regard… Il est plein d’intelligence. Je vais surement paraître idiote, mais ça vaut le coup d’essayer. Je prenais une grande inspiration. Ça n’allait pas être simple. J’avais l’impression que mon cœur était prêt à sortir de ma poitrine tant il battait fort. « Hum… Bonjour ? Euh… Hum… Je suis ici car j’ai un présent pour le maître de ces lieux, Raeden Liddell. ». Je saisissais la bouteille dans mon sac et la tendis en fermant les yeux. Pitié faites que ça marche ! Pitié ne me dévore pas toute crue ! J’ouvrais un œil. Plus là ? Je soupirais de soulagement et repris ma route vers la maison. J’avais les jambes qui tremblaient de cette rencontre, probablement pire que la Vampire qui m’avait pompée le sang quelques jours plus tôt. Devant la maison je m’arrêtais une seconde, puis toquais à la porte. Je déglutis. J’espère que tout va bien se passer… Décidément, cette partie du concours est probablement la pire de toute.

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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Sam 12 Nov 2016, 19:12

6565Sylbille tapa sur la main baladeuse d'un geste sec, qui claqua. "[color=#aaaaaa]Cesse de fouiller dans mon sac, il est hors de question que je te montre mon cadeau. Je te répète qu'il n'est pas pour toi et que tu n'as aucune raison de le voir." - "Tu en es certaine ? Dois-je te rappeler que c'est grâce à mes conseils et à mon goût incontestable que tu es parvenue à passer l'épreuve de vente d'objets... peu conventionnels ?" La brune, ne voulant pas de nouveau se lancer dans ce débat stérile, se contenta de prendre un air outré et se remit en marche. "Oh allez, ne fais pas ta rabat-joie." insista le réprouvé. "J'étais sûre que tu voulais me faire perdre !" accusa l'orisha. "Tu veux me forcer à modifier mon présent ! Sauf que c'est de la triche ! Tu crois peut être que les organisateurs ne vérifieront pas que nos cadeaux soient identiques à ceux que l'on a fait à l'atelier ? Eh bien moi j'en suis certaine ! Alors je ne veux pas courir de risque." La dispute continua encore quelques minutes, avant que la demoiselle ne finisse par se plonger dans un mutisme borné. Si elle ne lui parlait plus, peut être qu'il finirait par aisser tomber... Elle fit mine de s'intéresser plus profondément à ma carte, alors qu'elle savait pertinemment quel chemin elle devait emprunté, pour avoir chercher sur le bout de parchemin quelques minutes plus tôt.

Le chemin jusqu'à Stenfek s'était étonnement bien passé. Elle avait croisé sur sa route quelques participantes, mais aucune d'elles ne l'avait attaqué, et elle avait même pu faire connaissance avec une sirène qu avait décidé de s'inscrire sur un coup de tête. Mais les deux avaient dû reprendre la route et elles s'étaient perdu de vue. Elle esprit qu'elle pourrait la retrouver dans les épreuves suivantes. En revanche, de la ville réprouvée au territoire magicien, Tilion et elle avent du faire face à quelques bandits, qui avaient essayé de les voler. Elle soupçonnait l'un de leurs assayants d'avoir été engagé par une prétendante, car il avait explicitement demandé à ce qu'ils leur livre leur cadeaux. Mais le luxurieux s'était révélé être un très bon combattant et par la même occasion, un parfait garde du corps. Sylbille n'avait eut qu'à le regarder désarmer et ridiculiser ls malfrats, qui pour la plus part, repartaient en courant lorsqu'ils s'apercevant de la force du jeune homme. Cela avait arrangé la Gandr. En revanche, ce qu'il ne pouvait rien faire pour Sylbille, c'était de lutter contre sa nouvelle popularité. De partout sur leur chemin, ils avaient croisés des déchus, qui suivaient les événements très au sérieux, et qui s'étaient déplacés pour avoir plus de chance d'aborder les participants. Puisqu'ils avaient tous pu voir leur village, les plus courageux venaient directement leur parler et leur faire de avances. Puisque la brune était loin d'être la plus belle et celle qui avait le plus marqué les esprits, elle échappait au plus gros des curieux, mais elle avait été témoin de filles moins chanceuses, qui se retrouvaient victimes de leur charme : elles ne pouvaient échapper aux déclarations enflammés et à certains présents plutôt... étranges, d'admirateurs un peu décalés. Mais certains se souvenait toujours de son visage et la chasseuse avait eut droit à quelques remarques qu'elle aurait préféré éviter. "Si tu es intéressée, je peux t'assurer que je suis un aussi bon coup que la Bûche Sauvage. Et je serais ravi de t'emener dans mon lit." - "Tu es trop bonne pour un dépravé comme cet homme... Rejoins moi et je te comblerait bien mieux que cet escroc." - "Le cadeau que tu réservait pour cet homme me suffira comme dot. Je suis prêt à t'épouser tout de suite..." n'étaient quelques unes des remarques auxquels elle avait eut droit. Même en sachant que ce n'était qu'une mauvaise passe, que cette soudaine attention n'était dûe qu'à sa participation au concours, elle avait de plus en plus de mal à supporter ces remarques, et elle s's'était vite lassé de répondre. Elle se contentait désormais d'ignorer les piques.

"Tu es certaines que tu sais où tu vas ?" - "Bien évidement, pour qui me prends-tu ?" - "Pour quelqu'un de peu observateur." répliqua-t-il en désignant un rocher du doigt. "Je suis certain que l'on est déjà passé devant ce gros rocher en forme de tête de loup. Au moins deux fois." Sylbille regarda le rocher en question, et se rendit compte qu'en effet, elle était déjà passé devant. "Deux-fois ? Tu t'étais rendu compte que l'on tournait en rond et tu ne m'as rien dit ! Je savais que je ne pouvais pas te faire confiance !" - "Ne t'enflamme pas, je voulais simplement être certain de ce que j'avançais avant de te le faire remarquer. Au cas où tu ne t'en serais pas aperçu, tu as tendance à être susceptible dès que je te fais une remarque." Peu lui importait, elle n'arriva pas à croire qu'il ait pu la laisser se perdre. Car il était certain qu'elle était perdue. Elle commença à s'en prendre à son compagnon pour ne pas se laisser totalement submerger par la panique. Le déchu, comprenant dans l'état dans lequel elle se trouvait, l'attrapa par les deux épaules. "Sylbille, calme toi, nous ne sommes pas totalement perdus. Souviens toi le petit village que nous avons traversé en fin de matinée... Nous pourrons toujours retourner sur nos traces pour demander notre chemin." - "Nos traces ?! Mais nous sommes incapables de les retrouver ! Nous n'avons aucune idée du moment où nous avons commencé à nous perdre !" - "Bon, ne bouge pas, je reviens vite !" Avant qu'elle ne puisse réagir, une paire d'ailes noires apparurent dans son dos et il prit son envol. L'orisha aurait aimé pouvoir lui demander de ne pas la laisser seule, mais il était déjà loin avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit.

La jeune femme s'approcha du rocher en forme de loup et s'assit en boule dessus, attendant telle une enfant. Elle tenait dans ses doigts froids la carte qu'elle regardait d'un air morne, se demandant à quel moment elle s'était perdue... Puis elle regarda autour d'elle. Ce n'était pas sa faute ! Tout ici se ressemblait ! Il n'y avait que du blanc et du froid, partout. Et maintenant, elle perdait du temps à essayer de retrouver son chemin... Allaient-il la refuser à cause du temps qu'elle avait mis pour arriver jusqu'ici ? Serit-Elle disqualifiée ? Elle ramena ses genoux contre sa poitrine et enroulant ses bras autour de ses jambes, posant son front dessus. Un coup de vent balaya la neige fraîche sur son manteau. "C'est de l'autre côté de ce versant ! Nous sommes tous proches !" Sylbille attrapa la main que son ami lui tendait.
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Dim 13 Nov 2016, 10:07



La Bûche Sauvage
Emy & autres amoureuses

La jeune femme n’eut guère l’occasion de réfléchir à une solution. Tête baissée, elle fonça vers l’homme qui se réveillait, provoquant un boucan considérable qui ne manqua pas de tirer les autres du sommeil. La simple possibilité de fuir n’entrait pas une seule seconde en ligne de compte. Se battre lui dégourdirait les membres, elle qui commençait sérieusement à se ramollir. Sa cible mit un certain temps avant de trouver son arme. La démone n’attendit pas qu’il s’en saisisse et se jeta sur lui à la manière d’une lionne enragée. Ils tombèrent, et la lame maléfique se planta dans l’épaule de son ravisseur, octroyant à sa jugulaire une caresse d’une fraîcheur mortelle. Le sang éclaboussa le visage d’Emy. Elle éclata de rire. Quelqu’un la tira en arrière, accrochant à ses cheveux d’immondes mains. Grimaçant de douleur, elle tenta de se débattre, sans succès. Malgré son caractère plutôt vindicatif, elle peinait à tirer des leçons de ses combats et retombait toujours dans les mêmes travers. En l’occurrence, s’attaquer à un groupe de brigands en surnombre et dotés d’une force bien supérieure à la sienne ne faisait pas partie de ses meilleures stratégies. Un des assaillants s’avança vers elle, arme au poing. La jeune femme le dissuada d’approcher d’un coup de pied bien placé. Comme un fauve en cage, elle se tortillait dans tous les sens pour échapper à celui qui la tenait encore. Un éclair d’intelligence la frappa. Son kunaï s’aventura vers l’odieuse main pour s’y figer. Un cri de douleur plus tard, il la lâchait. Revigorée par une dose d’adrénaline, la démone se releva en toute hâte, prête à lui asséner le coup fatal.

Un léger détail perturba sa merveilleuse envie de massacre. Un parfait inconnu se tenait désormais face à elle. « Ne craignez rien, je ne vous ferais pas de mal. Ces foutus bandits m’ont dépouillé il y a deux jours et m’ont laissé attaché à un arbre. Maintenant que je les tiens... » Le brun appuya davantage son pied sur le visage de l’adversaire supposé de la jeune femme. Légèrement décontenancée, elle se contenta d’ouvrir et de fermer la bouche, ne sachant quoi dire. Parfois, recevoir de l’aide était bienvenu, et pourtant, elle ne pouvait admettre qu’il lui avait sauvé la vie. Le remercier aurait impliqué une forme de dette dont elle ne voulait pas s’encombrer. « Ah, oui... On peut dire que vous avez obtenu vengeance. Ils m’ont volé quelque chose aussi, et je crois bien qu’ils avaient d’autres projets pour moi. » En haussant les épaules, l’inconnu se pencha vers sa victime pour lui ôter définitivement toute volonté de s’en prendre aux autres. Sans se préoccuper outre mesure de lui, Emy farfouilla les cadavres pour retrouver ses affaires. Par chance, la carte et le cadeau se trouvaient toujours là. En revanche, ces barbares de voleurs avaient dévoré ses provisions. Dénuée de scrupule, elle déroba tout l’or qu’elle put trouver. Après un échange de politesses auprès de son sauveur, elle s’en alla sans se retourne.Reprenant son itinéraire d’origine, bien qu’elle n’eût aucune idée de l’endroit où elle se trouvait, la démone ne rencontra pas de difficulté majeure. Plusieurs heures de marche passèrent, et ses pauses répétées lui faisaient perdre un temps considérable. La soif la tenaillait. Dès qu’elle aperçut une ville dont elle ignorait tout, elle s’y précipita et réserva une chambre.

S’accorder une journée complète de repos à l’auberge lui fit le plus grand bien. Son corps pâtissait de ses récentes aventures : chacun de ses muscles provoquait une douleur vive dès qu’elle remuait. Sachant qu’elle ne pourrait se débarrasser de cette désagréable sensation qu’avec le temps, elle décida de reprendre la route le lendemain. Arriver dernière à la forge lui semblait indigne d’elle. Délaissant à regret le confort d’un matelas moelleux et de repas chauds, elle s’élança en direction des terres magiciennes. Dissimuler le mépris qu’elle éprouvait envers ce peuple lui serait impossible. Adressant de ferventes prières aux Aetheri, elle passa sans encombre un territoire qu’elle abhorrait. Un beau matin, elle croisa le cadavre d’une blonde dont les cheveux maculées de sang lui firent comprendre qu’il ne fallait pas traîner. Son affection envers les Vampires grandissait dès lors qu’ils se tenaient loin d’elle, et vu son épuisement, tomber sur l’un d’eux aurait été une catastrophe. Heureusement, elle n’en rencontra aucun. Une autre épreuve l’attendait. Ne bénéficiant plus de la facilité de suivre la rivière, elle avait changé de direction en apercevant un lac immense dont la beauté lui avait arraché un frisson. Cependant, son absence totale de sens de l’orientation la fit se perdre. Quatre jours entiers s’écoulèrent avant qu’elle ne retrouve le chemin de la fameuse étendue d’eau, sa fierté lui interdisant de demander sa route à l’un des adorateurs de la magie bleue. Suivant toujours la carte, elle décida avec mauvaise humeur de longer le Lac de la Transparence. Son coeur s’emballa lorsqu’elle aperçut la chaîne de montagnes. Seulement, trouver des points de repère se révéla impossible. Revenant à de multiples reprises sur ses pas, elle tourna en rond toute une après-midi avant de chercher un abri pour la nuit. La jeune femme repartit dès l’aube, et accompagnée par les réconfortants rayons du soleil, elle finit par apercevoir la silhouette massive de la forge, n’y parvenant que le jour suivant. Une fois aux portes de celle-ci, elle laissa un sourire satisfait flotter sur ses lèvres et tourna de l’oeil. Son corps épuisé s’effondra dans la neige.

Résumé:

Post n°8 - 902 mots

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[Rp Spécial][-16] La Bûche Sauvage

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