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 [Rp Spécial] - Une main

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Dim 07 Fév 2016, 23:57

Croire que retrouver le Magicien représentait la partie la plus compliquée de l'affaire s'était révélée une erreur qu'il ne reproduirait pas de sitôt. Cela faisait plusieurs jours que les deux individus se trouvaient dans la forêt sans l'espoir d'un bateau caressant la ligne d'horizon. Loziel partait de temps à autre explorer les environs, mais il ne s'en allait jamais vraiment, s'assurant que son protégé soit toujours en vue d'une manière ou d'une autre. L'enfant dépérissait à vue d'oeil, et l'éclat terne que prenaient ses prunelles lorsqu'il parvenait à quelques instants de conscience ne rassuraient en rien sur son état. Parvenant à peine à marcher, il sombrait la plupart du temps dans un sommeil paisible puisque le brun s'assurait qu'il ne fasse que de beaux rêves où il retrouvait la chaleur de son foyer et les sourires de ceux qu'il aimait. Le Génie ne pouvait pas faire grand-chose d'autre, d'autant que lui offrir ces songes requérait une bonne partie de sa propre énergie et amoindrissait significativement ses compétences. Quoi qu'il en soit, rien de nouveau ne se profilait, et l'impatience s'insinuait peu à peu en lui.

Cela dit, il sembla que la chance se décide enfin à lui sourire. Le lendemain matin, alors qu'il revenait de sa collecte habituelle de plantes pour soulager tant bien que mal les maux du bambin et le sustenter quelque peu, il avisa des voiles qui se dressaient en grande pompe. Un navire amarré au port d'un petit village non loin de la plage d'où il s'était enfui. S'assurant que l'enfant absorbait l'infâme nourriture qu'il lui avait préparé avec les moyens du bord, il le chargea ensuite sans ménagement sur ses épaules et attrapa ce qu'il restait de sa pitance. À son grand étonnement, il éprouvait une tendresse presque paternelle pour le garçon qui lui rappelait les filles qu'il n'avait pas eu l'occasion d'élever. Cependant, il ne pouvait se permettre de s'affliger d'une telle compagnie, et il ne pouvait rien pour le sauver si ce n'était tenter de calmer ses douleurs. Le bateau qu'il apercevait représentait son unique chance de survie. Quant au brun, la faim ne l'assaillait absolument pas, et il n'aspirait qu'à sortir enfin de cette île. Les souvenirs bienheureux qu'il avait raconté au gamin lorsque celui-ci dormait appartenaient au passé, et il lui fallait se tourner vers l'avenir, quel qu'il soit. Aussi se dépêcha-t-il de rallier le village aperçu, ne rencontrant pas la moindre embûche à sa grande surprise. Quelques heures, il se retrouvait dans le bâtiment, à l'abri des flots dans une couchette peu confortable. Laissant le lit à son protégé qui s'endormit instantanément, il s'assura que personne ne viendrait les déranger et s'assit à ses côtés. D'un geste protecteur, il effleura le front du petit toujours aussi brûlant. Un instant plus tard, il revenait, un linge humide à la main qu'il tapota avec douceur sur l'épiderme enfiévré. « Qu'Est-ce que tu vas devenir, bonhomme ? » La fragilité des enfants le laissait toujours perplexe.

Il ne fallut qu'une journée complète au galion pour arriver à bon port. Soulagé, Loziel sortit enfin à l'air libre en compagnie de son protégé. Un des individus fidèles à la Reine qui avait pris son nom au début des épreuves s'approcha d'eux et proposa d'emmener l'enfant au plus vite à Caelum pour qu'il soit soigné convenablement. « Prenez soin de lui. Et prévenez-moi s'il lui arrive quelque chose. » Une inquiétude presque sincère perçait dans sa voix, considérablement atténuée par sa condition immatérielle. Au moment où le Génie se penchait vers le gamin pour lui ébouriffer les cheveux avec affection, celui-ci émit une demande incongrue. Visiblement, en sortant du navire, il avait oublié de récupérer le morceau de tissu qui l'avait protégé du soleil pendant sa précédente traversée. Avec un sourire complice, le brun lui proposa de l'attendre ici et partit en direction de sa cabine. Quelque chose dans sa poche l'empêcha d'y parvenir immédiatement. Avec précaution, il déplia le parchemin à l'allure caractéristique et ressentit une légère perturbation, comme si l'air autour de lui se mettait  à trembler. Parcourant le papier fragile avec rapidité, il le rangea sans hésiter et s'autorisa un sourire amusé. Retrouver une pièce de bois dans une cabane ne représentait pas un défi insurmontable. Cependant, une surprise de taille l'attendait. À l'instant précis où il ouvrait la porte pour récupérer le bien du gosse, une furie lui sauta dessus. Décontenancé, il manqua perdre l'équilibre et se retrouva plaqué contre un mur en mauvaise posture. « Salut, beau gosse. » Sans même qu'il ait eu le temps de réagir, le Génie se retrouva à l'intérieur d'une petite maison qu'il ne connaissait absolument pas. Que diable faisait-il ici ?

Réfléchir à la situation se révélait impossible. Pour la première fois depuis sa transformation, ses sens prenaient le dessus, éveillés par une curieuse créature aux charmes indéniables. La Déchue l'observait avec des prunelles tendres où brûlait le désir. En temps normal, le Génie aurait rejeté la jeune femme sans la moindre hésitation, surtout dans un moment pareil, mais quelque chose l'en empêchait. Une attraction irrésistible semblait le lier à elle, et à mesure que ses doigts experts effleuraient la peau désormais sensible du brun, il sentait son corps s'embraser. Aucune échappatoire ne lui tendait les bras, et avant même d'avoir demandé quoi que ce soit, il se retrouva en petite tenue sur un lit dont il n'avait même pas remarqué l'existence. Les boucles incandescentes de la femme se lovèrent sur son épiderme. « Voyons voir… Que puis-je faire pour toi ? » D'un geste élégant, elle renversa le visage du Génie, approchant ses lèvres ardentes de son cou pour le dévorer et entremêla leurs corps enfiévrés. "Je t'en prie..." Le souvenir du charme discret de Marianne ne parvenait pas à le ramener à la raison, et il s'abandonnait à l'inconnue avec toute l'ardeur d'une première rencontre. Envahi par un océan de sensations qu'il croyait mortes à jamais, le brun n'osait réagir, se demandant s'il ne rêvait tout simplement pas, si ce désir lancinant et presque douloureux était bien réel. Et qui aurait pu lui reprocher de céder à un rêve ? Une fois que la somptueuse créature fut endormie, Loziel resta quelques instants à observer cette femme divine qui avait su ranimer ses sens anesthésiés. Il déposa un baiser attendri dans le creux de ses épaules fluettes. Avisant l'artefact qui trônait à côté de sa robe déchirée, il le saisit avec une pointe de regret et se rhabilla en toute hâte, se promettant de retrouver la belle dès qu'il le pourrait. Il ne fallut que deux ou trois heures pour rallier leur point de rendez-vous. L'auberge se tenait devant, et il regretta d'avoir laissé la séductrice pour se rendre en un pareil endroit avant d'ouvrir la porte, bien décidé à connaître sa prochaine épreuve.


Résumé:
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Lun 08 Fév 2016, 18:04

Shawn voyage de ville en ville, de village en village et surtout de taverne en auberge le temps d'une nuit pour continuer son voyage à la découverte de ce monde. Petit à petit celui-ci entend parler d'un événement qui semble faire remué les environs. Une femme du nom d'Edwina semble vouloir offrir sa main au plus vaillant et courageux participent, il y avait à la clef une richesse pour toute une vie, une belle femme et une influence grandiose sur ce monde en quelque sorte.
Le jeune homme n'étant pas quelqu'un qui cherche le regard des autre n'avait nul envie de venir participer à cette petite compétition, bien que la promise soit d'une beauté sans égal il reprit son chemin à travers la région. Petit à petit celui-ci entend les bravoures des participant, des épreuves et d'autre information sur le sujet. Il y avait eu beaucoup de participant, d'après certaine parole pour être qualifié de prétendant il devait boire quelque chose pour entrer dans un monde particulier et trouver quelque chose pour en ressortir. Les informations sur le sujet semblait être très vague, c'est donc pour cela Shawn ignore complètement les paroles des personnes qui parlent du sujet comme quelque chose de magnifique.
L'épreuve suivante semble avoir encore un plus grand impact sur les environs, des pirates étaient les principales ennemis. Cette fois-ci le brun curieux de cette conversation  écoute attentivement  chaque parole des deux hommes heureux d'avoir une telle histoire à raconter. Des pirates auraient kidnappé des jeunes enfants, et donc par déduction l'épreuve devrait être d'en sauver le maximum n'est-ce pas ? Shawn le pensait fermement, bien qu'il n'avait pas grand chose comme information. Mais petit à petit, chaque jour il y avait des récits sur les différents exploits de chaque participant, et à chaque fois Shawn semblait être curieux, au point de devenir accro à cette aventure épique pour la main du demoiselle.
La suite des épreuves s’en chaines, les jours sont court et les activités de Shawn l'empêche de suivre le déroulement de cette aventure, curieux celui-ci ce rend dans une taverne pour allers cherche les belles paroles d'un conteur pour en savoir d'avantage, son récit d'ailleurs fut l'attention de presque de toute les personnes présentes dans la salle, chacun buvait à son aise, laissant des chanson, ou même des morceau de chanson raisonné dans la pièce, la folle soirée ce déroule donc alors à une grande vitesse que le matin parviens aux groupes de fêtard beaucoup trop vite.
Une chanson est rapidement reprise par beaucoup de gens, petit à petit celle-ci commence à faire les auberges du coin et les taverne. Sans vraiment s'en rendre compte Shawn participe à étendre cette belle musique aux quatre vents.
Il y avait une auberge dans la fôret des milles clochette, quelque rumeur circule sur la prochaine destination des participants, sans réfléchir le brun s"y rend n'étend pas très loin. Une fois sur place il y avait aucun participant pour la main d'Edwina, trop en avance ? Ou l'information n'était que pur mensonge ? Non mécontent d'arriver ici le brun s'installe avec d'autre personnes, les verres afflux et chaque homme ou femme buvent leur chope commence à chantonné les quelque musique qui circule en ce moment.
Le brun s'en souviens d'une seule, celle-ci lui tourne dans la tête de temps en temps pendant qu'il voyage, alors que son sixième verre est maintenant angloutie celui-ci commence à chanter à grande voix.

Raeden le magnifique
Raeden le magnifique de Dhitys partant,
vint jusqu'à Caelum sa monture chevauchant !
Et le bel homme se vantant et sa lame brandissant,
conta mille batailles gagnées et trésors amassés, soi-disant !

Mais le flot des fables de Raeden le magnifique bientôt se tarit,
quand il rencontra Edwina l'Ingénue qui sans détour lui dit..
"Oh, tu jacasses et tu mens et tu descends toutes nos meilleures boissons !
Je crois qu'il est grand temps que tu te taises pour de bon !"

C'est alors dans le fracas du fer contre l'acier,
que le courageux Raeden décida de forger !
Et le magnifique nommé Raeden revenu le lendemain
Sans crainte pour y demander la main,
mais la Magicienne résista en vain.


Sans vraiment s'en rendre compte, il rendit la chanson encore plus célèbre qu'elle ne l'était déjà.

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Jeu 11 Fév 2016, 21:15


Une main
Rp spécial


Edwina fit glisser doucement l'une de ses mains sur la balustrade tout en se retournant. Elle avait senti une présence mais ne vit personne. Un petit rire retentit et une femme qui connaissait bien apparut, sortant de derrière le rideau de la porte fenêtre. « Savez-vous comment s'est déroulé mon mariage, ma chère ? » demanda la Démone en avançant doucement vers la Reine. « Je... j'ignorai que vous étiez mariée à vrai dire. ». « Je ne le suis pas. » fit-elle avec une pointe d'amusement tout en s'avançant pour s'appuyer langoureusement sur ce qui les séparait toutes deux du vide. Le balcon donnait sur Caelum qui, en temps normal, était calme une fois la nuit venue. Seulement, il y avait plusieurs raisons de penser que l'apaisement ne se ferait plus avant longtemps. Oh bien sûr, l'annonce du mariage futur de la Reine ravissait le peuple, mais la situation sur le plan mondial était complexe. « Alors... comment s'est passé votre mariage ? ». La Démone aux cheveux rouges rit. « Lorsque j'étais enfant, j'ai vécu les mêmes frasques que vous avec vos conseillers. C'est pour cela que j'ai choisi de vous aider. J'étais naïve, incapable de comprendre l'étendue de mon pouvoir, incapable de jouer dans la cour des grands, incapable de les écraser dans le creux de ma paume comme les vulgaires insectes qu'ils étaient. Et puis, une femme de votre famille m'a aidé. Elle m'a fait prendre conscience de la puissance qui était mienne. Elle m'a fait prendre conscience que plus jamais personne ne me dirait quoi faire, qu'aucun homme ne pourrait entraver mon pouvoir et que ceux qui se placeraient sur ma route seraient condamnés à souffrir comme ils n'avaient jamais souffert auparavant. ». Elle rit, le rire se transformant en sourire mauvais. D'une de ses mains, elle attrapa le menton d'Edwina. « Vous m'êtes chère, également parce que vous partagez le sang d'un homme que j'ai aimé autrefois, que j'ai haïs également. ». Elle s'approcha doucement, effleurant les lèvres de la Reine des siennes. Son parfum était envoûtant, si bien que la Magicienne avait du mal à rester concentrée. Les doigts de la démone finirent par se poser dans son cou, sa bouche s'approchant de son oreille. « Quand j'ai appris la nouvelle, j'ai accouru aussitôt. L'Impératrice Démoniaque étant tombée, je n'ai plus aucune raison de me faire discrète. ». A vrai dire, ce n'était qu'une façon de parler. Là où elle passait, on l'oubliait rarement. « Je ne remets pas en cause votre choix mais sachez que je n'aurai en aucun cas hésité à tuer votre précédent prétendant. Si l'homme qui vous épousera ne me plaît pas, s'il se montre odieux avec vous, je ferai en sorte qu'il finisse par s'étouffer avec son propre sang après des nuits et des nuits à souffrir le martyr. Je lui brûlerai la peau, je lui arracherai les ongles un par un et je lui donnerai tellement envie de moi que la torture en sera des plus horribles. Et quand il me suppliera, je l'émasculerai d'un coup d'épée. ». Elle sourit. Edwina se sentait étrangement mal, au bord de l'évanouissement. « Allons, reprenez-vous ma chère. » murmura-t-elle d'un ton amusé. Elle se recula, fixant la Reine Blanche de la tête au pied tout en prenant appuis sur sa canne épée. « Hum... ». Il y avait bien des choses qui ne plaisait pas à la Démone, des choses qu'elle trouvait exaspérante. Son interlocutrice aurait sans doute bien plus de prestance qu'elle si elle cessait de se rabaisser, si elle apprenait à utiliser ce que la nature lui avait donné. Elle leva la canne jusqu'à son épaule, l'épée sortant de son fourreau. « Ne bougez pas. ». « Je... ». « Chut. ». Lentement, elle passa le tranchant au niveau du plexus solaire de la Reine, la lame se faufilant à travers un trou situé entre deux boutons puis sous les bandages qui maintenaient sa poitrine serrée. L'être maléfique aimait beaucoup la robe dans son ensemble. La blancheur du tissu donnait à la Souveraine une image de pureté. Seulement... un détail la dérangeait plus que tout. La Dame tira un coup, le tout se déchirant. « Voilà qui est mieux. ». Edwina porta ses mains avec rapidité sur son buste, ses bras se plaçant en croix. La sulfureuse se rapprocha, sa voix soudain plus chaude. « Savez-vous ce que m'a appris votre ancêtre également ? ». « Non... ». « Le plaisir charnel. ».

745 mots

Explications


COUCOU ^o^
Les loups doivent être affamés en vrai XD

Bon alors, déjà, mon rp n'a pas grand chose à voir avec votre prochaine épreuve xD Je l'ai placé là parce que :
1) Vous savez maintenant que vous aurez une vilaine méchante Démone sur le dos si vous gagnez xD
2) Je place les bases aussi de ce qu'on va faire avec Caliel plus tard mais ça n'a rien à voir avec la main en vrai xD

Sinon, ce n'est pas une épreuve pour le moment mais va falloir que vous vous rencontriez pour réunir les fragments de l'objet que vous avez trouvé ^^ C'est une sorte de puzzle. A ce niveau de la "compétition" vous pouvez dire qu'il y a encore des PNJ candidats donc voilà. Je pensais que ce serait pas mal de tous vous réunir dans une salle de l'auberge ou un truc comme ça mais je pense que ce sera au premier qui postera de décider, d'inciter les autres à le rejoindre etc. Donc sur votre parchemin, y a juste noté que vous devez réunir les objets. Je vous donne pas plus de détails pour l'instant, on verra où vous en serrez la semaine prochaine. Vous pouvez même passer plusieurs semaines HRP dans l'auberge si ça vous dit, si jamais vous voulez discuter, prendre le temps de vous poser. Une fois réunis, les bouts de bois donnent un objet abstrait. Vous pouvez vous amuser à faire des interprétations sur ce que c'est (genre c'est comme le test du Rorschach, chacun voit ce qu'il veut bien voir XD). Cela dit, une fois assemblé, il faudra que l'un de vous le garde parce qu'il sera utile pour la suite. Je vous le dis tout de suite mais la prochaine épreuve se déroulera dans les montagnes et vous partirez ensembles pour la faire ^^ En gros c'est une épreuve que personne ne peut échouer normalement, elle se fait en équipe =D Mais je garde le suspens hé hé <3

Bon et Shawn est un spécial guest XD Si vous connaissez des gens qui veulent faire des chansons à votre effigie (pour le défi) qu'ils passent dans ma boite mp, ils pourront être invités aussi. Eerah devrait passer également ^^


Déroulement
du RP


Vous avez jusqu'au mercredi 17 février, 23h59 pour poster votre message.

Gains
& Participations


■ Cf plus haut
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Ven 12 Fév 2016, 23:14

La charrette avançait bon train. Raeden souhaitait atteindre l'auberge précisée sur le plan avant que la nuit ne tombe. Cela amusait beaucoup les gamins de passer la nuit à la belle étoile, mais c'était quand même mieux d'avoir un toit au dessus de sa tête, surtout quand on était dans une région que l'on ne connaissait pas beaucoup et dont on ne savait pas exactement quel genre de danger rôdait dans le coin. Et puis, les pensées de l'homme carburaient encore sur ce qui s'était passé dans cette cabane au fond des bois … et aussi, et surtout, sur ce qui avait failli arriver. Il savait très bien que ce qu'il avait ressenti était dû aux charmes magiques de la Déchue, mais cela ne l'empêchait quand même pas de se tracasser. Surtout qu'il sentait encore cette chaleur en lui qui ne s'était pas totalement dissipée. Cela faisait presque une éternité, sans jeu de mot, qu'il était abstinent et il fallait avouer que ses derniers événements avaient fait un certain chamboulement.

Dis Raeden … Qu'est ce qui s'est passé … dans cette maison?

Comme s'il avait lu dans les pensées de l'homme-ours – celui-ci se demandait d'ailleurs de plus en plus si le gamin n'avait pas cette capacité – Sam venait de l'interroger, regardant droit devant, assis à côté de lui tandis que les quatre autres gamins étaient à l'arrière, en train de jouer doucement entre eux. Le Gardien de Phoebe lui jeta un coup d'oeil avant de reporter son attention sur la route. Ce n'était pas le moment d'avoir un accident. Les chevaux savaient normalement ce qu'ils faisaient, mais on savait jamais ce que l'on pouvait rencontrer comme obstacle. Le Forgeron garda le silence pendant plusieurs secondes, presque une minute entière. Le jeune magicien sembla comprendre et respecta ce temps sans parole.

Rien de grave ni t'important, ne t'en fait pas. Le principal, c'est qu'on ait récupéré le morceau de l'artefact. On va retrouver les autres candidats à cette auberge pour essayer de reconstituer le tout. Je vous prendrais une chambre à tous les cinq et vous pourrez en profiter pour vous laver et vous reposer correctement. Vous pourrez même prendre un vrai repas chaud. Ca vous fera du bien.

En fait, il n'avait pas totalement dit la vérité. Mais il ne pouvait décemment pas avouer à l'utilisateur de magie bleue ce qui avait failli se passer dans cette cabane. Déjà qu'il aurait eu du mal s'il avait dû en parler à une personne proche, comme par exemple, Chess, alors à Sam, ce n'était même pas imaginable. T'autant plus que ce n'était qu'un gamin. Raeden devait donc taire tout ça et essayer de ne pas y penser, en tout cas pour le moment. Il verrait plus tard, quand il serait seul et qu'il aurait le temps de réfléchir posément à toute cette histoire. Surtout qu'il y avait Edwina qui rentrait aussi dans la combinaison des événements et tout ceci donnait un bordel sans nom dans le cerveau et surtout dans le cœur du Plantigrade. Finalement, la fameuse auberge apparut au détour d'un bosquet d'arbre. Après avoir vérifié que c'était bien à celle-là que le rendez-vous était fixé, l'Immortel fit s'arrêter les chevaux. Un employé de l'établissement était déjà en train de récupérer ses derniers pour les détacher et les installer dans une stabulation. Le Forgeron prit ses affaires et, suivit des cinq Magiciens, pénétra dans le bâtiment.

Il ne fit pas réellement attention, au premier abord, aux personnes présentes. Il était en train de réserver une chambre et de commander un repas et un bain pour les marmots quand il entendit son nom être chanté. Etonné, il se retourna, cherchant d'où cela venait. Assurément, le chant avait à voir avec les épreuves qu'il était en train de faire et sa place comme prétendant à la main de l'Ultimage, mais à aucun moment, il n'aurait pensé que ce qu'il faisait finirait en chanson. Il fallait reconnaître que c'était assez troublant. Il observa du coin de l'oeil le jeune homme aux yeux bleus qui se faisaient ainsi son porte-parole, tandis qu'il envoyait les gamins se lâcher. Lui-même commanda une bière et alla s'installer à une table, visible depuis la porte d'entrée. Au centre de cette dernière, il déposa le morceau d'artefact qu'il avait récupéré pour que les autres participants puisse le repérer et ainsi le rejoindre. En attendant, il s'adressa au chanteur.


Vous le connaissez, ce Raeden ? Qu'est-ce qui vous fait croire qu'il a ses chances ? Après tout, ils sont nombreux en lice.

825 mots
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Sam 13 Fév 2016, 03:18


Les yeux clos, le Déchu expira lentement, puis agita les mains et sautilla sur place. « Sire ? Je commence ? ». « Deux minutes, voulez vous ? ». On avait fait appeler un Magicien pour l'occasion, et il était sensé téléporter le Dædalus jusqu'à Caelum. Eerah, lui, n'était pas vraiment à l'aise avec cette idée. « Bon… Allez-y. ». Il n'eut le temps de n'entendre que quelques mots scandés à voix basse, puis un grincement désagréable, et pendant l'espace d'une fraction de seconde, il sentit que les règles qui régissaient la vie sur les Terres du Yin et du Yang ne s'appliquaient plus. Plus de gravité, plus de champ tellurique ni de rotation terrestre ; plus rien. Cela ne dura que le temps d'un éclair, et bien vite, ses pieds heurtaient de nouveau le sol. Tout aussi vite, il sentit la nausée monter, et tomba à genoux, cherchant des mains un récipient. La première chose qu'il attrapa fut un pot de fleur, occupé par un Yucca infortuné, et il rendit l'intégralité de son déjeuner. La téléportation ; invention stupide. On ne l'y reprendrait plus jamais. Il faut croire que la situation l'imposait ; l'Ultimage organisait la compétition qui départagerait ceux qui prétendait prendre sa main. L'histoire était rocambolesque, et elle avait traversé le pays comme une brise d'été. À cette occasion, il avait même transmis quelques informations au haut-commandement Magicien, à propos du groupe de Luxurieuses qui s'était installé dans plusieurs maisonnées à travers la forêt. C'était pour cette même raison qu'il avait été contraint à se rendre sur place. L'un de ses soldats en faction là-bas, sensé surveiller ce qui se passerait, pour éviter tout incident, lui avait fait un rapport en urgence, catastrophé. Selon ses propres dires, une sorte de déséquilibré avait mis à mal les jeunes femmes. Et c'était un euphémisme. Trois d'entre elles étaient mortes, les autres étaient dans un état critique, toutes avaient été violées. Dire que c'était ce genre d'homme qui prétendait épouser Edwina. La saveur âcre du dégoût n'avait pas quitté Eerah depuis qu'il avait appris la nouvelle. Le monde était rempli de porcs.

Il se redressa, essuya le coin de ses lèvres du plat de la main, et alla se laver les paumes dans une fontaine non loin. Le Mage l'avait téléporté dans la cours du palais, sur les dalles de marbre blanc qui menaient aux appartements. L'endroit, certainement fréquenté en pleine journée, était vide de toute présence, et on n'entendait que les animaux nocturnes hululer. Le Roi marcha en direction des quartiers royaux. Edwina devait avoir été prévenue de son arrivée ; il pressa le pas. Une dizaine de minutes plus tard, il frappa à la porte de la chambre de l'Ultimage. Il s'assura une deuxième fois que personne n'était dans les environs. Les bruits couraient vite, et s'il se racontait qu'on avait aperçu le Roi des Déchus investir les appartements de la Reine des Magiciens, si tard dans la nuit, nul doute que le futur mari serait appelé cocu avant même d'avoir été choisi. Quand la porte s'ouvrit, il fit un pas en arrière, le nez agité par une odeur connue. Devant lui se tenait Mitsuko, première du nom ; il grimaça légèrement. « Bon sang, mais que faites-vous ici ? ». Puis, il rectifia: « Non, ne répondez pas. Est-ce que l'Ultimage est disponible ? ». Demandez à un Taiji ce qu'il fait là ; puis écrivez une trilogie avec la moitié de la réponse. Une odeur de chocolat chaud embaumait la pièce, et parvenait presque à couvrir le parfum entêtant de la Démone. En entrant, il entendit la souveraine remuer sur son lit. Il s'inclina à la manière des Magiciens, et la salua. « Edwina, J'aurais préféré que cela  se fasse dans d'autre conditions, mais c'est toujours un plaisir. ». Il pivota la tête vers la Dame Rouge, et ajouta : « J'espère que je n'interromps rien. ». Probablement, mais il n'avait pas subit les affres de la téléportation pour rester dans le couloir comme un vulgaire domestique. « Je viens discuter avec vous de l'un de vos courtisans. Je crois que vous savez ce qui m'amène ; cet homme ne peut pas être laissé en liberté. Et bien que je peine encore à m'imaginer cela possible, sachez que je le tuerais de mes mains avant qu'il ne parvienne à vos côtés, grand gagnant ou pas. ». Il le tuerais peut-être même simplement dès qu'il aurait mis la main dessus, ce qui simplifierais de beaucoup sa tâche. « J'ai crû comprendre qu'ils s'apprêtaient tous à prendre le chemin de la montagne. Vos jeux ne peuvent être entachés par la rumeur sans que cela impacte l'autorité du futur régent, c'est pourquoi je vous propose ceci: Lorsqu'il reviendra, j'attends de vous que vous le notifiez de son bannissement et interdiction de séjour en terres Déchues. Ceci au moins le temps qu'un nouveau roi soit choisi. Une fois que ça sera fait, j'envisagerais des solutions plus radicales ;  ». Comme de le faire castrer et jeter aux murènes.


[Rp Spécial] - Une main  - Page 4 GqzDWY

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Latone
Sam 13 Fév 2016, 13:22

Avec ce qu'il venait de se passer, Léto ne savait pas si elle devait s'excuser auprès du jeune homme, ou pas. Dans le doute, ni l'un ni l'autre ne disait rien. Le plan de Sirona avait été risqué et un peu amoral : se servir de Mewlo pour récupérer l'objet, en le faisant passer pour Ogum, sous cette armure imposante mais qui convenait à son gabarit, au moins pour la taille. L'interrogatoire du magicien avait été délicat, étant donné qu'en apprenant qu'il n'avait jamais goûté aux plaisirs charnels – rien de plus normal étant donné son âge – la chamane commençait à se convaincre que ce n'était pas une bonne idée. Mais après tout, elle demeurait orisha au fond, elle ne pouvait que l'inciter à découvrir les belles facettes de la vie, la suite ne dépendait que de son choix, il aurait très pu refuser ; puis cette déchue n'était pas une mauvaise personne, elle ne cherchait qu'à assouvir son péché et, par extension, à libérer les désirs de son invité. Avec l'intimidation dont avait fait preuve Léto juste avant de sortir, il n'y aurait aucun problème à ce que Mewlo réclame l'objet après coup. Enfin, grâce à son âme enfantine, le mage se contenta d'être troublé par la féminité dont faisait preuve son idole chevaleresque, il ignorait encore qu'elle était en réalité une femme. Bref, il était entré et ressorti quelques minutes après, l'objet de leur quête en main.

Voilà, voilà… C'était fichtrement gênant, elle n'arrivait pas à savoir si cela s'était mal passé pour l'adolescent. Ce dernier restait relativement silencieux, ses joues étaient encore légèrement empourprées par l'expérience – ou par la chaleur étouffante qu'on supportait sous cette silhouette métallique – il n'avait rien dit en sortant, à part répondre à la question de Léto, à savoir s'il allait bien. Il allait bien en fait, c'était le principal. Je ne me rappelle plus si j'étais comme ça la première fois, aussi… Enfin bon, tant que Mewlo n'appuyait aucun regard noir à son encontre, c'est qu'il n'y avait rien à se reprocher. Ça avait été un plan subtil, elle était ravie d'avoir Sirona à ses côtés. A croire qu'elle était presque prête à tout pour battre l'Ultimage à son propre jeu…

L'établissement désigné par le parchemin se dessina juste sous leur nez. L'auberge en elle-même ne payait pas de mine, il y avait d'ailleurs beaucoup de mondes. Est-ce que la populace du coin avait été mise au courant que les prétendants d'Edwina allaient faire une halte ici ? Ses tympans furent charmés par quelques vers qui s'échappaient de cette prison de bois, on dirait bien qu'il y avait quelques adulateurs véhéments. Elle n'entendit malheureusement pas encore son pseudonyme, quel dommage, cela serait très drôle de voir leur tête lorsqu'ils se rendront compte que leur coqueluche était en réalité une guerrière qui ne cherchait qu'à embarrasser Edwina ! D'ailleurs, cela lui fit penser à un autre détail : traîner ici risquait de l'exposer à de plus grands risques d'être découverte. Ses adversaires devaient être aussi puissants qu'elle, si ce n'est plus, et certains risquaient d'avoir des soupçons à son égard. Voilà qui n'allait pas arranger son affaire s'ils devaient rester là-dedans plusieurs jours…

" J'ai une petite faim, pas toi ? Le magicien sursauta un peu et hocha de la tête.
- S-Si… Le ventre de l'adolescent aux yeux azurés soutint cette affirmation. Léto lui sourit sous son heaume et lui offrit une accolade amicale.
- C'est moi qui offre. "

En entrant, grâce à leur grande taille, ils repérèrent de suite la table où il devait s'installer. Pas difficile remarque, c'était celle qui était la plus en face de l'entrée, avec déjà un concurrent qu'elle reconnut brièvement et son propre morceau d'artefact déposé vers le centre. Elle fit un signe de la main à l'homme, il avait l'air d'avoir une aussi belle carrure, un adversaire de taille sans doute. Avant de le rejoindre, elle s'approcha du comptoir et commanda quelques pâtisseries pour le magicien et elle-même. Elle les offrit à Mewlo et le laissa entre les mains de Sirona, le temps que la chamane règle cette histoire d'artefact en compagnie des concurrents. Elle s'assied à côté du bélua, la visière relevée uniquement pour dévoiler sa bouche avide de sucre. Tandis qu'elle grignota, elle déposa son morceau d'artefact à côté du sien, elle jaugea du regard l'homme puis les chants. Quand elle aura le temps, Léto ne se gênera pas pour inciter quelques bardes à rallier Ciel-Ouvert pour garnir la troupe du Coryphée ; on ne manquait jamais de chanteurs et les enthousiastes à encourager leur idole étaient les plus doués.

Une fois rassasiée, l'ambiance guillerette de l'auberge échauffa ses pièces d'armure. Décidément, la guerrière peinait à supporter les défauts de son armure de fortune… Elle céda à la tentation de retirer son casque, qu'elle déposa juste à côté d'elle sur la table. Indirectement, elle ne se doutait pas que cette initiative la protégera d'éventuelles suspicions ; après tout, un adversaire masqué paraissait toujours plus dangereux. Puis bon, son androgynie naturelle faisait bien l'affaire depuis des années, même depuis son enfance. Était-ce un jeune homme efféminé ou une jeune femme bourrue ? A eux de s'attarder sur le mystère, car Léto avait décidé de se faire passer pour le premier. Ses yeux dissemblables, dont les contours étaient maquillés d'un noir profond, fixèrent les deux bouts de l'objet, elle essaya de les emboîter sans succès.

" Comment ça se… Elle peina à trouver une bonne accroche, ce n'était pas son domaine de prédilection en même temps, la chamane au faciès peinturé de symboles colorés abandonna donc sa vaine tentative et croisa les bras sur son plastron, un petit sourire taquin à l'attention de son unique concurrent présent. Je me demande combien d'entre nous participent encore, pas vous ? Hé, s'ils n'y arrivent pas, ça va être difficile de reformer l'artefact, tiens… " Mais les magiciens étaient doués pour épater autrui avec leur magie bleue. En attendant, lorsqu'il fallait attendre, Léto ferma les yeux, appuya son dos contre la chaise, son sourire toujours présent, et plongea en une sorte de semi-méditation – une technique chamanique, très prisée –  toujours à l'écoute de son environnement mais le temps passait plus vite pour elle ainsi..


1035 mots ~



By Jil ♪
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Lun 15 Fév 2016, 22:08

Avant même de penser à pousser la porte de l’auberge d’où émanait une lumière réconfortante dans ce début de soirée glaciale, Andrzej essayait d’enfiler quelques vêtements pour se réchauffer suite à son bain frigorifiant et sa balade de nudiste. Malheureusement, dans la précipitation de la fuite, il n’avait emporté avec lui que son sac, sa ceinture, un morceau de chemise et ses bottes. Et quand bien même ce morceau de chemise fut assez propre, il n’était pas assez grand que pour représenter une protection pudique. Avec ce pagne de fortune accroché à la va-vite, le Bélua se persuadait qu’il était temps de continuer les épreuves, peu importe son état. Après tout, il était sûr et certain que les autres candidats avaient eux aussi eu fort à faire avec les événements récents et ils seraient dans un état sans doute pire que le sien. D’un geste ample, il ouvrait la porte et laisser la chaleur des lieux l’envahir. Toutefois, il fut totalement déconfit en voyant les mines reposées des gens présents. De tous les prétendants, il était le seul presque nu, fatigué et surtout en retard de plusieurs jours. Un grommellement sourd, partagé par tous les spectateurs désabusés, l’accueillait tout en signifiant « pas trop tôt ».

Sans se laisser impressionner outre mesure, il se dirigeait vers le comptoir pour s’enfuir dans sa chambre et se reposer au chaud. Il lui fallut se frayer un chemin parmi les quelques badauds qui encombraient le bar mais en le voyant arriver, presque à poil, vers eux, ils lui firent une haie d’honneur improvisée. Interpellant le maître des lieux, le jeune homme lui précisait ses envies.

« J’aimerais louer une chambre, avoir de la nourriture et … des vêtements aussi. »


Il rougissait en regardant son torse nu et se dandinait comme une pucelle qui venait de se rendre compte de son impudence. L’aubergiste, un vieux de la vieille, qui avait déjà eu sa part de bizarreries, ne sourcillait même pas à la vue de ce client particulier. Toujours en train de faire autre chose en même temps, que ce soit astiquer un verre, prendre une commande ou surveiller un poivrot, il se mit à marchander avec son interlocuteur.

« T’es un des prétendants non ? Si tu loues la chambre, la nourriture sera fournie. Par contre les vêtements, faudra allonger la monnaie, on fait pas crédit. »

« Combien de temps les autres ont loués la chambre ? »

« Je dirais au moins une semaine, en moyenne. Donc ça ferait … »


Et il prit une petite ardoise et un morceau de craie pour faire quelques rapides calculs pour la chambre. A côté, il indiquait le prix total pour les vêtements. Il avait bien sûr pris le temps d’ajouter le prix économisé sur la nourriture ce qui aurait pu appâter même le plus vil radin. Par un hasard déconcertant, le montant d’une semaine de location était à très peu de chose près équivalent à celui d’une panoplie complète d’habits chauds et de bonne qualité. Instinctivement, Andrzej se mit à tâtonner ses poches et se rendit vite compte qu’il se touchait la cuisse. Heureusement qu’il n’avait pas l’habitude de cacher sa bourse dans sa poche arrière. Parlant de bourses, les siennes commençaient à congeler sur place. Après avoir rapidement fouillé le fond de son sac, il rassemblait une somme telle qu’il ne pouvait que prendre la chambre et les vêtements en même temps. Il lui fallait faire un choix mais l’idée de dormir couvert de beaux habits dehors dans le froid ne le réjouissait guère. Et puis, la nourriture était prévue avec le gîte donc il signait pour une location d’une semaine. Essayant de garder un air digne, il se mit à monter les marches vers l’étage et la pièce qui l’attendait. Son pagne volait de droite et de gauche au rythme de son ascension.

Après avoir pris possession des lieux en inspectant la chambre, il s’assit sur le lit et se mit à penser à tout ce qui s’était produit depuis ce jour, hasardeux, où il avait décidé d’offrir un sac de thé à une Reine. Il avait déjà traversé la moitié d’un continent, lutté contre un monstre effrayant et résisté grâce à de l’eau glacée à deux nymphomanes. Lui qui aimait voyager et découvrir de nouvelles choses, il était servi. Andrzej eut une pensée pour les autres candidats qui avaient réussi eux aussi à aller aussi loin, et mieux car plus rapidement. Cependant, il ne s’attardait pas sur la question trop longtemps car il ne s’agissait pas tant d’être rapide mais bien d’être motivé. A ses yeux, il était guidé par une grande vertu, il ne se voyait donc ni abandonner ni fléchir. Cette petite séance d’introspection terminée, il étalait sur le modeste lit l’ensemble de ses possessions. Il avait toujours cet orbe étrange sensé le sauver de la mort ou du moins le ramener à Caelum. Son sac à dos était encore intact et bien rempli de matériel divers, pour l’escalade, la marche et aussi la survie de base. Son ceinturon était toujours ceint de sa dague et de ses couteaux de lancer et ses bottes étaient sèches et en très bon état. Il n’y avait que son pagne qui faisait piètre figure parmi cet inventaire d’explorateur. Un petit vent frais dans les tréfonds de son être lui rappelait qu’il allait avoir besoin de trouver des vêtements un jour ou l’autre.

Tandis qu’il envisageait de découper des morceaux de draps pour se faire un pantalon, l’aubergiste vint frapper à la porte de son invité. Andrzej allait ouvrir la porte et bien qu’il fut surpris de voir son hôte, il fut encore plus étonné de voir ce dernier tenir un bac en osier rempli de vêtements.

« Si j’avais été à votre place, je n’aurais pas aimé me balader presque nu. Et puis, un homme à poil, dans une auberge, c’est pas bon pour les affaires. Ca coupe l’envie de boire des clients donc… Prenez ceci. Cadeau de la maison. »

Il remettait le bac au Bélua qui n’avait pas eu le temps de placer une phrase ou même un remerciement que l’aubergiste était déjà au bout du couloir, prêt à redescendre reprendre du service. Un peu abasourdi, complètement pris de court, il renversait le contenu sur la partie du lit encore libre et se mit à fouiller en souriant parmi les vêtements pour trouver quelque chose à sa taille. Cependant, sa joie fut de très courte durée quand il mit la main sur les seules frusques qui pouvaient faire l’affaire et correspondre à sa physionomie. Il avait remarqué que l’aubergiste était non seulement grand, bien bâti mais qu’il avait aussi une sacrée panse à bière. Tous les habits d’homme étaient bien trop larges de partout pour lui. Il ne lui restait plus que …

==========

Les rayons du jour filtraient déjà à travers les persiennes de la chambre, le chant du coq retentissait triomphalement depuis l’extérieur et le bruit des aventuriers en escale qui se réveillaient grandissait dans les chambres voisines. Un matin idyllique, un matin calme et tranquille. Pourtant, dans cette scène calme et paisible, il y avait Andrzej qui était resté nu, assis sur le sol toute la nuit sans fermer l’œil. Il fixait avec une intensité insoupçonnée les habits qui pendaient mollement du lit encore frais et intact. Il avait commencé à sortir lentement de sa torpeur en entendant les quelques conversations qui naquirent un étage plus bas. Il n’avait dès lors plus le choix et s’il voulait continuer l’aventure, il allait devoir rejoindre les autres. Il enfilait les vêtements maudits, prit sa ceinture, son sac à dos et le morceau d’artefact durement obtenu et descendit lentement les marches. Il avait l’impression d’aller vers sa perte, ou sur l’échafaud.

Au moment où il apparut dans la pièce centrale où les gens prenaient leur déjeuner, le peu d’agitation qu’il y avait s’éteignit instantanément. Les regards étaient plein de choc, les bouches bée des convives étaient un signe supplémentaire de la surprise générale. Seul l’aubergiste se mit à pouffer de rire derrière son compte, caché derrière deux cruchons de bière. Le Bélua portait une longue robe bleu pastel décorée par des imprimés de tournesol jaune canari dont le centre qui était brun autrefois était maintenant délavé. Son haut était fait d’un tissu dont il ne connaissait pas le nom, peu éduqué qu’il était en mode féminine, mais c’était la coupe qui laissait fortement à désirer. L’habit était trop court, volontairement, et laissait entrevoir le bas du ventre et le nombril du jeune homme tandis que le décolleté osé en V descendait jusqu’à son haut abdomen. Il avait les bras nus et les deux bretelles ne cessaient de se défiler pour glisser le long de son bras. Il avait l’air d’une traînée au rabais mais il n’avait que ça à se mettre.

Essayant de ne pas se préoccuper des railleries qui commençaient à se faire entendre, il allait directement se réfugier dans un coin, sur une table éloignée. En chemin, deux personnes le sifflèrent, trois applaudirent et un hardi encore saoûl de la veille ou rapide au boc ce matin lui mit la paluche aux fesses. Il voulait se retourner pour lui en coller une mais c’était inutile. Il allait devoir collaborer avec ces gens sans doute. C’était le but de cette prochaine épreuve, la collaboration. Il devait mettre de l’eau dans son vin pour cette fois. Puis, à ses yeux, le sacrifice d’un peu de sa dignité n’était rien en échange de l’amour peut-être futur d’Edwina.

Après plusieurs minutes de regards soutenus et autres plaisanteries déplacées, les gens se mirent à ignorer de plus en plus le travesti. Il commençait déjà à faire partie du décor et son manque total de réactivité face à leurs provocations leur gâchait le goût de la manœuvre. Il n’y avait pas d’intérêt à frapper un homme déjà à terre et apathique. L’aubergiste, faisant bonne foi de sa blague mesquine, vint offrir une double ration de nourriture à sa jeune victime et lui servit même une pinte bien fraîche pour se faire pardonner sa malice. Andrzej avait déjà fait le deuil de sa crédibilité, il était au point où plus rien ne pouvait vraiment le faire réagir dans la situation actuelle. Il se contentait donc de manger un bout tout en regardant autour de lui si quelques prétendants auraient l’envie de le rejoindre pour commencer à coopérer pour la suite de l’aventure. Il avait gardé dans un repli de sa robe le morceau de bois qui était, en réalité, une partie d’un puissant artefact ancien. Le Bélua n’aurait aucune réticence à le partager, voire même le donner à condition que le nouveau propriétaire lui inspirait un minimum de confiance ou tout du moins pas trop de rivalité. Il allait de toute façon devoir avoir l’esprit ouvert pour venir s’asseoir à la table d’un changeur de sexe vestimentaire.
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Mer 17 Fév 2016, 15:18

Par chance, son arrivée dans l'auberge passa totalement inaperçue. En dépit de l'insistance dont fit preuve le propriétaire des lieux lorsqu'il y entra, il finit par réussir à le convaincre de ne pas lui donner de chambre et se contentait d'observer en silence les différents clients. Caché par les ombres d'un des recoins de la grande salle, il se faisait d'une discrétion sans commune mesure, observateur silencieux des déambulations des autres. Plusieurs minutes lui furent nécessaires avant qu'il ne parvienne à identifier les concurrents déjà présents, au nombre de deux. Étonné de voir que personne d'autre ne semblait se manifester, il laissa un sourire amusé étirer ses lèvres. La situation lui paraissait d'un comique monstrueux, et si jamais il remportait la victoire, l'ironie du monde viendrait une fois de plus toquer à la porte. Usurper l'identité d'un parfait inconnu et se retrouver promis à la Reine, voilà une aventure qu'on ne vivait pas tous les jours. Mais pour cela, il fallait encore qu'il sorte de sa torpeur pour aller à la rencontre de ses camarades de jeu. Son sens de l'amusement grisé par la perspective de sortir vainqueur des épreuves l'enthousiasma suffisamment pour qu'il décide à abandonner l'obscurité et s'approcher des convives qui ne savaient visiblement pas quoi se dire. Un silence presque oppressant régnait entre les deux individus, et la tentative de communication de celui qui avait déposé son casque sur la table échoua lamentablement.

L'arrivée d'un nouvel hurluberlu dans la salle provoqua une hilarité générale. Le brun ne se joignit pas aux moqueries en tout genre qui fusaient, fixant de son regard azuré le nouveau venu qui descendait de sa chambre pour venir manger un bout. Cependant, l'extravagance de sa tenue retint l'attention de Loziel qui laissa son imagination s'emballer. Un tel individu ne pouvait qu'être intéressant, et c'est avec impatience que le Génie attendit que l'agitation retombe. Lui qui ne désirait pas spécialement se faire remarquer allait s'enticher d'un homme à la tenue douteuse qui semblait affreusement gêné et gardait le nez baissé vers la table. Son allure atypique lui fit totalement oublier la raison pour laquelle il se trouvait dans les parages et il s'approcha d'un pas guilleret avant de s'arrêter brusquement. L'inconnu n'en était pas un, et il le connaissait parfaitement pour s'être infiltré dans son esprit sans son autorisation. Une imprudence qui aurait pu lui coûter cher. Se précipitant dans les escaliers pour s'assurer qu'il ne le voyait pas, il monta les marches sans se presser. Quelqu'un l'avait sûrement remarqué et il leva les yeux au ciel, maudissant son manque d'attention aux détails. « Mais quel idiot ! » L'exclamation lui avait échappé malgré lui, et il tenta de se donner une contenance en se plongeant dans la contemplation du mur en voyant une femme sortir de l'une des chambres. Reprenant son souffle, il vérifia que personne d'autre ne se trouvait à l'étage.

Les traits de son visage s'effacèrent progressivement, comme si un artiste gommait son dessin imprécis pour former de nouvelles lignes. Le Génie semblait disparaître, remodelant tranquillement son apparence. Sa chevelure de guerre se transforma en une coupe blonde plus courte et ornée de plumes, et le tatouage qui s'étendait de son épaule à son œil ne se concentra plus que sur ce dernier, devenant une croix d'un noir d'encre à l'aspect presque inquiétant. La teinte de ses yeux fonça légèrement, passant d'un bleu azur à une nuance marine. Pour compléter sa métamorphose, il se retrouva vêtu d'une immense cape d'un bordeaux foncé qu'il rabattit sur sa tête. Ainsi camouflé, il semblait aussi loufoque qu'imprévisible. Descendant les marches d'un air ravi, il avisa rapidement la table des deux concurrents toujours assis sans qu'aucune discussion ne parvienne à ses oreilles, à moins qu'il ne soit trop loin pour entendre quoi que ce soit. Une gêne manifeste se percevait à travers leurs attitudes respectives. Que pouvait bien se raconter deux prétendants à la main d'une même femme sans que l'animosité ou la méfiance n'entache la gaieté d'une conversation ? Il fallait remédier à la situation pour que la bonne humeur s'installe, et Loziel comptait profiter de l'occasion pour rameuter Andrzej qui n'avait toujours pas levé les yeux. S'il leur fallait encore attendre d'autres candidats, autant essayer d'établir une certaine convivialité. C'est d'un pas jovial qu'il se dirigea jusqu'à la table des deux hommes, s'asseyant brutalement sur le bois en secouant la main droite. « Bonjour vous deux ! » Un sourire presque enfantin accompagna son salut.

L'artefact glissa négligemment de sa poche alors qu'il se relevait, du moins en apparence. Maintenant que l'attention des concurrents lui était acquise, il apostropha Andrzej sans se départir de sa bonne humeur. « Toi là-bas ! Ne compte pas me voler la vedette avec ton accoutrement ! Je suis le meilleur des bouffons. Cela dit, dépêche-toi de te joindre à nous. Nous sommes tous ici pour la même raison. » Balayant les regards inquisiteurs qui se tournaient désormais vers eux d'un geste de la main, il s'adressa ensuite à l'aubergiste avec enthousiasme. « Quatre pintes pour les aimables candidats que nous sommes ! Les vrais héros ont toujours soif. » Appuyant sa déclaration d'une légère révérence, il s'assura finalement d'un coup d'oeil rapide que son précieux fardeau se trouve encore sur la table et secoua la tête avec force pour faire retomber sa capuche. Aucun des concurrents n'aurait l'idée de lui voler l'objet puisqu'ils en avaient tous besoin, et si jamais l'idée venait à l'esprit d'un d'entre eux, sa position lui permettrait de l'intercepter avant qu'il puisse tenter quoi que ce soit. Sans vérifier qu'Andrzej se joignait effectivement à eux, il se tourna vers les autres convives avec un air agacé. « Cessez donc de nous dévisager, nous avons besoin de concentration. Et pour les plus bavards, vous n'avez qu'à suivre l'excellente initiative de ce jeune homme venu il y a quelque temps et trouver une chanson pour célébrer la gloire de nos valeureux participants. » À dire vrai, il devait passer pour un joyeux luron déjanté, mais il s'en moquait éperdument comme le prouva son éclat de rire tonitruant. Une seconde plus tard, il se retourna vers ses premières cibles et leur lança un clin d'oeil complice. « Alors, on s'y met ? » Loziel ne maîtrisait rien de la situation, mais seule l'apparence comptait. Maintenant qu'il s'en présentait comme le maître, le jeu allait pouvoir commencer.


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Mer 17 Fév 2016, 16:23


Nonchalamment allongé sur le vieux matelas de la petite chambre qu’il avait loué, Caliel contemplait les boiseries usées et rongées du plafond. De ses longs doigts pâles, il porta une énième cigarette à ses lèvres. Les mégots s’entassaient aux pieds du lit. Depuis combien de temps était-il là, à rêvasser ? Des secondes, des minutes ou des heures. Il perdait la notion du temps, à force de s’évader. Cela ne le dérangeait pas. Dans un soupir, il laissa tomber la fin de cette tige qu’il fumait, avant de rouler sur le sommier jusqu’à attraper son petit paquet de tabac, vide. Il souffla à nouveau. Il allait devoir en refaire. Cela devait être un signe : il devait se lever. Sans bruit, il se redressa pour descendre dans les salles communes, où d’autres prétendants s’étaient déjà réunis. Le Génie les dévisagea un instant, sans manifester d’intérêt ou de curiosité. Il les regardait tout simplement, l’esprit noyé sous des sentiments de déception et de mépris. C’était donc eux, les candidats à la main de la Reine Blanche ? Une jolie et déplorable bande d’imbéciles et de bras cassés, à ses yeux. Dire qu’il allait devoir coopérer, discuter, côtoyer ces individus. La rencontre risquait d’être navrante, les discussions ennuyeuses. Caliel n’était pas quelqu’un de bien, quelqu’un qui tenait naturellement les gens en estime, une situation qui ne s’arrangeait pas avec les années, au fils des entrevues. D’un pas lent et mesuré, il s’approcha de la table des concurrents, à l’écoute de ce qui se disait, sans que son visage ne trahisse la moindre de ses pensées. Doucement, il fit glisser ses yeux bleus sur le Djinn aux cheveux noirs. Il savait ce qu’il était. Les membres de son espèce pouvaient parfois se reconnaître entre eux ou au moins. « Tu parles trop, Génie. » murmura-t-il d’un ton bas et froid. « Cesse de te faire passer pour ce que tu n’es pas. » Il peinait à supporter les saltimbanques qui n’avaient pas les moyens de leurs prétentions. Lentement, il tira une chaise et s’assit. Il faisait tourner entre ses mains son morceau d’artefact, tout en avisant les autres pour déceler une logique. Alors qu’il s’apprêtait à ajouter quelque chose – les lèvres entrouvertes – il fut coupé par l’arrivée impromptue d’un Réprouvé ivre qui tituba jusqu’au groupe, pour chuter sur la table dans un grand fracas. « Ah mais c’est vous, c’est les autres ! » articula-t-il, la voix alcoolisée. « Oh la la la la ! » brailla-t-il en se remettant droit, tant bien que mal. « Faut qu’on se mette à bosser, les gars ! Ouais ouais ouais ! » Il se laissa tomber sur un siège, à côté d’un Caliel agacé. Il imaginait combien de litres de bière et de vin cet homme avait pu boire pour en arriver à ce stade. Les Réprouvés tenaient plutôt bien la boisson. Il avait dû vider les caves des environs pour finir dans un état pareil. « Alors, qu’est-ce qu’on a ? » demanda-t-il d’un ton fort, en tapant des poings à faire trembler le bois de la table. Il sortit son fragment d’artefact et se mit à tenter d’assembler les morceaux. « Permettez. » s’interposa Caliel, qui s’empara de la portion de son voisin pour le rapprocher du sien, qu’il tenait toujours près de lui. Les deux bribes paraissaient s’assembler. C’était un bon début.

Fier de cette avancée, le Réprouvé tapa dans le dos du Génie, comme s’ils étaient de proches amis. Caliel réagit à peine. Toutefois, ses pensées à l’égard de son compère n’en étaient pas moins acerbes et sombres. Il se contrôlait assez pour ne pas montrer sa contrariété. « Bon, ils sont où les autres ? » grogna l’étranger, qui manquait de patience. Tous les soupirants de la Reine n’étaient pas encore présents. Comment allaient-ils pouvoir avancer s’ils n’étaient pas en possession de tous les morceaux ? La tache relevait de l’impossible. Les autres devaient se presser. « Vous n’avez qu’à aller les chercher. » proposa Caliel, la mine sage et innocente. « Ouais, tu crois ? Mais … comment ? » Le Génie haussa les épaules. « Le plus simple reste encore de frapper à la porte de chaque chambre pour dénicher les candidats manquants. » Le Réprouvé réfléchit brièvement. C’était une méthode simple, directe et légèrement impolie. Forcément, cela lui plaisait. « Ouais. Ouais, je vais faire ça. Un instant. » Le tact légendaire de ce peuple risquait de créer quelques étincelles. Au moins, les retardataires seraient au courant qu’on les attendait. Cela aurait presque pu arracher un sourire à Caliel qui – à défaut de manifester la moindre émotion – baissa son regard sur les deux morceaux qu’il avait réunis. Il chercha une autre pièce des yeux, songeur.

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Mer 17 Fév 2016, 17:18

Dans cette auberge, installer sur une chaise en buvant une bonne bière, je ne savais pas ce qui allait se passé en suite. Ce petit morceau de bois me laissait perplexe et l’idée que les autres concurrent soit présent ne m’arrangeais pas. Une partie de moi aurait bien voulu les massacrer pour en fini au plus vite avec ses épreuves. Il y avait déjà pas mal d’abandonne, sans doute des mort aussi. Mais je me disais que si je massacrais tous les gens de cette auberge la suite des épreuves n’auraient plus aucun sens. Le problème était que même si ce n’était pas à proprement parler interdit… Je me ne rappelle pas qu’il ait interdit de tuer ses adversaires. C’était des magiciens… Pour leur souveraine qu’on se battait, il fallait montrer patte blanche et passé pour un gentil en quelques sortes… Et puis, avec un peu de chance les épreuves allait devenir des plus en plus amusante. Je devais d’ailleurs avouer que si la première n’était pas très drôle, le massacre des pirates et de ses anges déchus étaient assez plaisant, même si j’avais dû sacrifier de mon temps pour ne pas prendre trop de retard. Ce qui me faisait dire que cette épreuve qui suivait était une chance vu qu’il fallait attendre qu’il y ait tous ceux qui était dans la course pour poursuivre l’épreuve.

D’ailleurs la suite des épreuves étaient de réunir les morceaux d’artefact ensemble, la coopération était donc nécessaire, ce qui était assez étrange vu que c’était censé être une épreuve individuel ou le plus rapide devait être récompensé. Mais cette épreuve forçait les plus rapides à attendre les plus lents… un détail qui devait faire plaisir au retardataire, mais énerver les plus rapides. Moi qui étais dans le milieu de peloton, je ne me sentais pas trop touché par cette affaire. Mais je pouvais déjà voir divers participant courir un peu partout pour réunir les morceaux. Moi je préférais rester dans mon coin à réfléchir à la raison de cette épreuve. Il y avait beaucoup de choses qui me semblaient étrange et qui me donnait un sentiment de malaise… Premièrement pourquoi une épreuve coopérative ? Permettre au moins chanceux de réussi. Ensuite alors que j’écoutais les autres réfléchir pour réunir l’artefact. Une autre question me venait. Si chaque membre tentait de récupère un morceau. Cela voudrait-il dire que certaine était faux ? Ou alors cela voulait dire que des morceaux était faux… A moins que cette épreuve veuille cacher quelques choses d’encore plus sournois qu’on ne pouvait l’imaginer. Beaucoup de question que je me posais, mais aucune réponse ne pouvais venir. Pourtant, je savais qu’une solution était possible en réunissant les pièces qu’on avait… En espérant que celle-ci ne me conduise pas à plus de question encore…

Au bout d’une bonne journée à tergiverser dans mon coin et en gardant ma pièce avec moi pour ne pas prendre le risque de rater quelques choses, je décidai de participer avec les autres et de coopérer. M’avançant vers l’assemblement des pièces avec toujours la mienne en mains, je tentais de trouver un moyen de mettre la mienne et au bout d’un petit moment, je trouvais l’endroit où l’emboiter et prenant le morceau en main, je disais :


Vous ne pensez pas que cet objet aussi étrange que moche… En tout cas, pour le moment. Pourrait avoir une utilité cachée !? J’ai du mal à croire qu’on ou aurait envoyé au-devant du danger pour un truc qui ressemble vraiment à rien…

Je m’amusais avec la partie de l’objet que j’avais à le tourner dans tous les sens pour voir s’il y avait quelques chose d’écrit ou peut-être même un trou ou je pourrais souffler, je ne sais pas pourquoi, mais au bout d’un moment, j’avais l’impression de voir un instrument de musique. C’était peut-être débile, mais j’avais le pressentiment que cet objet en plus d’être la source de l’épreuve être l’objet qui nous permettrait de découvrir la suite. En tout cas, je trouvais l’idée assez original et tordu pour tenter le coup… De toute façon, je pense qu’il valait mieux que je tente un truc comme ça même si je devais avoir l’air débile à regarder l’objet sur tous les coutures. Au pire, il restait encore la solution de les massacres tous vu qu’il était tous dans cette auberge un travail qui serait sans doute façon, mais qui risquait de me faire échoué dans la voie du pouvoir.
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Mer 17 Fév 2016, 18:22

[Rp Spécial] - Une main  - Page 4 444684Kaahlpost

Kaahl était étendu sur son lit. Son oncle regardait par la fenêtre. Dire qu'il ne l'avait pas aperçu avant... Il avait fallu que ce dernier lui tombe par hasard dessus pour qu'il le reconnaisse enfin. En même temps, depuis qu'il était âgé de neuf ans, on lui avait dit et répété que Horace était mort. Olive jouait dans un coin de la chambre. Elle parlait toute seule et le dialogue avait de quoi en amuser plus d'un. « Et là on dit que moi ze suis la reine Dwina et que ze vais épouser quelqu'un... Mais alors ze sais pas qui... Moi z'aimerai bien que se soit monsieur Kaahl mais peut-être pas... ». Le Sorcier aurait bien sourit devant l'imagination de la gamine mais il était préoccupé par plus important.

Lorsque son oncle était apparu devant lui, un silence pesant s'était installé. L'homme paraissait toujours si peu porté à la conversation mais quelque chose dans son regard avait changé. Ses yeux étaient devenus bien plus bleus, du moins, ce fut l'impression que l'adolescent eut. « Tu es lequel des trois ? » demanda-t-il. Cela n'avait rien d'étonnant. C'était un jeu quand ses frères et lui étaient enfants. Peu étaient ceux qui arrivaient à les reconnaître alors Horace avait décidé de créer ce petit rituel afin de pouvoir les identifier. Le problème c'est que les triplés s'amusaient souvent à échanger leur réponse.  « Le plus sournois. » répondit Kaahl avec un petit sourire angélique. Une vague de tristesse tomba dans le regard de son oncle. Olive fixait les deux hommes, ne sachant que faire. « Moi z'ai pu récupérer l'obzet ! » fit-elle, ravie, avec un grand sourire. Horace lui sourit et son neveu comprit la vérité. « Ainsi donc ceux qui finissent Magiciens sont-ils considérés comme morts ? C'est sans doute toujours mieux que de l'être véritablement... ». Il n'était pas certain que sa mère était décédée mais c'était un sujet sur lequel il n'aimait pas revenir. La femme les avait aimé, un peu trop. « C'est ce qu'il t'a dit. » répondit Horace sans que sa phrase ne soit vraiment interrogative. Kaahl le fixa un moment avant de changer de sujet de conversation. « Tu es ici pour la main d'Edwina ? ». « Toi aussi... ». L'adolescent acquiesça.

A présent tous les trois dans l'auberge, Kaahl attendait des explications. Son oncle, regardant toujours par la fenêtre, finit par ouvrir la bouche. « A force de faire semblant, j'ai finis par me prendre au jeu. Je jouais si bien mes émotions que j'ai commencé à les ressentir véritablement. Et elles m'ont paru de plus en plus merveilleuses... ». Il se retourna, fixant le Sorcier dans les yeux. « Toi aussi, tu es comme moi. Tu finiras par comprendre que le mal n'est pas la bonne voie. ». Il était impossible de savoir ce que pensait l'adolescent de tout ceci mais un homme finit par arriver, toquant à la porte avec une force brute, criant quelques mots incompréhensibles. Kaahl se leva et arriva lentement devant le battant qu'il ouvrit. « C'est pour quoi ? » fit-il en souriant. « Ouais salut ! Je viens vous chercher ! Vous êtes les autres ! Faut venir parler de la nain... nan, de la main avec nous ! ». Il tendit alors les mains, tenant plusieurs choppes de bière. « Cadeauuuu ! ». « Merci c'est trop aimable. Pouvez-vous m'aider à les poser sur la table là bas ? Nous allons boire ensembles avant de descendre ! » articula l'adolescent, soudain enjoué. Le Réprouvé fit ce que Kaahl disait, titubant un peu mais faisant arriver les bières à bon port. Le jeune homme s'avança vers Olive. « Est-ce que tu peux descendre pour me chercher une place avec les autres candidats s'il te plaît ? ». « Oui d'aaaaccord ! ».

Quelques longues minutes plus tard, Kaahl descendait, seul, deux objets en bois dans la main, le sien et celui de son oncle. Olive s'était invitée à la table des participants quelques temps auparavant, articulant simplement : « Moi ze veux une place ! Hé ouiiii ! » tout en s'installant entre deux hommes. En voyant le Sorcier, elle fit un grand sourire et se décala pour qu'il puisse s'asseoir, demandant ensuite à grimper sur ses genoux. Il la porta pour la placer correctement et lança mollement les deux objets sur la table, avec les autres. Il aurait bien remarqué la robe de l'un d'eux mais, à vrai dire, son esprit était préoccupé par autre chose. Il lança cependant un petit regard à Raeden avant de sourire.

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Jeu 18 Fév 2016, 03:34


Une main
Rp spécial


Edwina se sentit mal, son cœur battant si fort dans sa poitrine qu'elle eut l'impression d'étouffer. La Démone tendit l'un de ses bras, rattrapant la Reine avant qu'elle ne touche le sol. Un évanouissement ; c'était chose peu courante dans ce genre de situation. La Dame sourit devant tant d'innocence, soulevant les jambes de la Souveraine avec son autre main, tout en prenant garde de ne pas la blesser avec sa canne épée. Entrant à l'intérieur, elle la posa sur son lit et l'observa un moment, les deux mains de chaque côté de son corps. Écartant les tissus de sa robe, elle admira sa poitrine, caressant doucement le contour de ses seins avant que ses doigts ne se perdent plus bas, encore un peu, jusqu'à atteindre un endroit qu'elle savait infréquenté. « Hum... » fit-elle alors, étonnée. Se redressant lentement tout en enlevant sa main, elle plissa les yeux, fixant l'évanouie qui ne semblait guère vouloir se réveiller. Elle replaça avec soin les morceaux de tissus déchirés afin de couvrir la jeune femme, se relevant, perplexe. C'était impossible. Le domestique dut d'ailleurs frapper plusieurs fois pour que la Démone l'entende. S'avançant, elle ouvrit la porte, le regardant impérieusement. « Qu'y a-t-il ? ». Le Magicien blanchit comme un linge en l'apercevant. En le reconnaissant, elle se mit à rire. « Allons, mon cher, ne vous ai-je pas appris à vous dérider un peu lors de ma dernière visite ? » fit-elle alors, ce qui eu pour effet de colorer les joues de l'homme à une vitesse prodigieuse. Bafouillant, il lui expliqua ce qu'il faisait ici, évitant de trop la regarder. « Bien, faites le nécessaire. Oh et... amenez du chocolat chaud pour la Reine, il semble qu'elle aussi connaisse quelques émotions un peu trop hum... intenses, dirons-nous. ». Ses lèvres rouges s'étirèrent en un sourire tout à fait charmant et amusé.

Le temps que le domestique revienne, la Dame en profita pour fouiller dans quelques tiroirs. Après de longues minutes, elle dut s'avouer vaincue. Il n'y avait rien qui aurait pu prouver une quelconque correspondance. Pourtant, la Démone avait une expérience notable dans tout ce qui relevait des énigmes. Si Edwina avait eu une cachette secrète, une porte dérobée ou n'importe quel autre stratagème visant à préserver son intimité, elle l'aurait trouvé. Passé un certain temps, la Reine remua et la Démone se déplaça jusqu'à cette dernière. Elle la regarda. Non, c'était impossible. « Vous êtes une bien curieuse créature. » murmura-t-elle, juste avant que la porte ne s'ouvre sur le domestique qui revenait avec le chocolat et quelques biscuits. De nouveau écarlate, il ne se fit pas prier pour disparaître aussi vite qu'il était apparu. Quelques longues secondes plus tard, l'on frappa encore. La Démone soupira, se levant pour ouvrir. Son sourire s'étira lorsqu'elle reconnut Eerah. L'homme était devenu bien plus imposant et sa simple présence la faisait presque frissonner, de plaisir. Edwina se redressa, virant elle aussi au rouge coquelicot ; à croire que la chose était courante chez les Magiciens. Attrapant un oreiller, elle le plaça sur son buste. La Dame Rouge se retint de rire devant l'idiotie du geste. Souhaitait-elle réellement cacher une partie de son anatomie aux yeux d'un aveugle ? « Je euh... certes... » fit l'Ultimage, prise de court. Elle n'avait strictement aucune idée de ce dont le Dædalus parlait.  « Épargnez-vous, mon cher, la Reine Blanche n'est point encore au courant. Suite à quelques petits problème de respiration qui lui ont valu un évanouissement prolongé, j'ai souhaité la préserver de la nouvelle pour le moment. Vous êtes arrivé plus rapidement que je ne l'avais espéré. ». Elle l'observa un instant, se demandant si... Non, il n'y avait aucune chance. Les réflexes d'Edwina avaient été trop sincères pour envisager que cet homme ait pu ne serait-ce que l'effleurer. Mais qui, alors ? « Permettez, Dædalus ? J'aimerai m'entretenir avec vous, en privé. ». Elle marqua une pause, revenant tout de même au sujet qui lui avait fait faire le déplacement. « Je me permets de parler au nom de la Reine, elle m'arrêtera si je fais fausse route. ». Elle tourna son regard vers Edwina. « Tout sera accompli selon vos vœux. Les lois magiciennes ne condamnent à mort qu'en de rares occasions et, bien que celle-ci n'en fasse absolument pas partie, je m'engage personnellement à éliminer tout être gênant qui pourrait avoir de mauvaises intentions en ce qui concerne l'Ultimage. ». Elle avait une dette envers l'ancêtre de la Reine, l'unique qu'elle entendait bien rembourser. « Maintenant, si vous voulez bien... ». Elle fit quelques pas, jusqu'à atteindre le balcon, attendant qu'il la rejoigne. S'il souhaitait dire quelques mots de plus à la Souveraine, sans que sa présence ne se fasse ressentir, ainsi, il le pouvait.

794 mots

Explications


Hello =)
Les loups ont dévoré le compagnon de Babelda durant la nuit ! Paix à son âme ! Belle participation en tout cas <3

Je vous laisse donc tranquillement trouver le moyen d'assembler les objets =D Pour l'objet qui manque, quelqu'un peut dire qu'un PNJ arrive et qu'il a trouvé l'objet d'Asgard par terre o/

Déroulement
du RP


Vous avez jusqu'au mercredi 24 février, 23h59 pour poster votre message.

Gains
& Participations


■ Cf plus haut
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Sam 20 Fév 2016, 22:55

Depuis combien de temps était-il assis à cette table ? Le Gardien de Phoebe ne s'en souvenait pas vraiment. Il fallait dire aussi que la tension qui était sur ses épaules venait quelque peu de retomber. Il savait les enfants en sécurité là haut dans une chambre, certainement en train de dormir comme des loirs. Il devait reconnaître qu'il en aurait bien fait de même lui aussi. Mais il ne pouvait pas. En tout cas, pas avant de s'être réunis avec les autres prétendants, d'avoir assemblé les éléments de l'artefact et de s'être mis d'accord sur la suite des événements. Apparemment, ils devaient faire route ensemble pour la suite des événements. Ca ne gênait pas plus que cela le Bélua, mais il fallait reconnaître que du coup, c'était une organisation différente à mettre en place et à gérer. Il ne savait même pas combien de personne étaient encore en lice dans toute cette histoire. Et il s'interroger encore sur ses propres sentiments qu'il avait toujours du mal à démêler. En même temps, il n'avait pas vraiment eu le temps de prendre deux secondes à lui pour s'attarder dessus. Et puis surtout, il avait jusqu'à présent évité d'y penser

Son attention fut réveillée quand une nouvelle personne pénétra dans l'auberge. Quelqu'un dont l'armure l'empêchait de passer inaperçu, il fallait l'avouer. En même temps, ça permettait de toute de suite identifier cette personne comme étant l'un des fameux concurrents à la main d'Edwina. Car après tout, il était impossible de ne pas reconnaître là le chevalier qui s'était présenté à Caelum. Il fut étonné et en même temps heureusement surpris d'observer qu'il n'était pas le seul à être toujours accompagné des magiciens qu'ils étaient sensés retrouver et libérer. L'Homme-ours laissa tranquillement manger le chevalier – celui-ci en ayant visiblement besoin – tandis qu'il commençait à observer les deux artefacts à présent posés sur la table. Il n'avait toujours aucune idée de ce que cela pouvait bien être. Cependant, l'homme ne put s'empêcher d'observer son vis-à-vis quand celui-ci finit par enlever son heaume. Celui-ci ? Vraiment ? Ce n'était pas très aisé à deviner, en tout cas, pas au premier coup d'oeil … ni même au second. Puis de toute façon, était-ce si important ? Puis il fallait reconnaître que les symboles et autres dessins sur son visage n'aidaient pas vraiment à déterminer les traits.


Je me pose les mêmes questions que vous. Mais en même temps quelque chose me dit que d'une façon ou d'une autre, tous les morceaux seront réunis, maintenant que nous avons lancés la machine.

L'homme-ours n'avait pas réellement fait attention à cet homme étrangement habillé, dans un coin de la salle. S'il s'était un peu plus intéressé à lui, peut être qu'il aurait reconnu là un autre des prétendants. Mais du coup, pour le moment, il l'ignorait tout simplement. Puis un nouvel énergumène avec un tatouage sur le visage fit son apparition à côté d'eux, descendant visiblement des chambres. Sans plus de cérémonie, il s'était invité à leur table, pas le moins du monde gêné. En même temps, une fois que l'on vit l'artefact tomber sur la table, on comprenait aisément que sa place était ici aussi. Il se mit à apostropher l'homme habillé en femme et lui dit de les rejoindre. Ce fut à cet instant que Raeden s'attarda un peu plus sur lui et qu'il le reconnut enfin. Il ne savait pas ce qui lui était arrivé pour qu'il se retrouve ainsi vêtu mais il fallait reconnaître qu'il le plaignait. Ca ne devait pas être facile à supporter. Puis petit à petit, tous les autres participants aux épreuves arrivèrent de façon plus ou moins éparse, plus ou moins extravagante. Certains paraissaient plus qu'antipathique au Bélua, mais il ne dit rien. Après tout, ce n'était pas à lui de décider qui l'Ultimage devait épouser même s'il espérait sincèrement qu'elle ne se retrouve pas avec un boulet ou pire, avec un être démoniaque. Il craignait aussi que la plupart soit là pour la place plus que par amours, mais bon, cela était à prévoir après tout, quand on organisait une telle chose ouverte à tous.

[i]Il serra les dents en en entendant certains et se racla enfin la gorge, alors qu'un nouveau quidam s'approchait d'eux.


Euh … Excusez moi … Vous êtes bien les prétendants à la main de la Reine Edwina, non ? J'ai … J'ai trouvé ça. Je pense que c'est pour vous.

L'homme déposa un nouvel artefact sur la table, le dernier de la série, avant de s'éclipser. Apparemment, lui-même ne faisait pas partie des prétendants. Cela voulait-il dire que l'un des participants avait échoué ou abandonné ? Cela restait un mystère pour le moment.

Il semblerait que tous les morceaux soient à présent ici. Et je pense en effet que cet objet à une utilité. Après tout, jusqu'à présent, tout ce que nous avons fait avait quand même un but bien précis et n'était pas simplement pour la beauté du geste. Je ne sais pas encore à quoi cela peut servir mais nous ne le saurons pas si nous le remontons pas et surtout, si nous ne continuons pas. Je tiens d'ailleurs à préciser pour la suite de l'aventure que je ne voyage pas seul mais que j'ai avec moi cinq enfants magiciens, rescapés des esclavagistes. Donc je ne sais pas ce que vous comptez faire mais pour ma part, je ne repars pas ce soir. Ils ont besoin de repos et je pense que ça nous ferait du bien à tous.

LImmortel aurait bien aimé que tout le monde pose son objet sur la table au lieu que certains jouent avec ou continuent à le garder dans la main. En tout cas, son regard dérivait d'artefact en artefact pour observer ses derniers et surtout leur morphologie, tenter de déterminer quel bout rejoignait quelle autre partie.

Je pense que cela s'emboîte avec les deux parties que vous avez déjà emboité monsieur.

Il pointa du doigt la partie tenue par Marcus avant de désigner celles de Caliel.

1089 mots
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Latone
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Latone
Dim 21 Fév 2016, 16:47

Durant sa plongée semi-onirique, Léto esquissa un sourire. Elle le captait, cet homme avec qui elle conversait était bon, il avait une âme bénéfique. Un chouette prétendant pour la reine, certainement. Mais sympathiser avec les concurrents n'était pas vraiment dans ses intentions, elle se rappelait très bien être là pour leur mettre des bâtons dans les roues, et accessoirement secouer un peu ces épreuves. Pauvre homme, il faisait parti des gens qui en baveront avec elle. Elle rouvrit les yeux quelques instants plus tard, elle souhaitait découvrir plus en avant ses adversaires. Autant dire que le suivant l'étonna grandement, plus particulièrement son accoutrement. Mais contrairement à elle, il ne l'assumait point. Léto fit partie des péquenauds qui ne masquèrent pas leur hilarité face au spectacle offert par le bélua, cependant la chamane ne se montrait pas moqueuse : contrairement à tous, elle riait doucement du fait qu'ils étaient bien dupes de se laisser leurrer par elle et de rire d'un simple déguisement. C'était assez cocasse, mais pour une fois Léto s'amusait de la naïveté d'autrui, et non l'inverse.

Un autre en profita pour s'immiscer le plus naturellement possible. La chamane se laissa, évidemment, bien vite prendre par le jeu d'acteur du nouveau venu, surtout lorsqu'il proposa quelques bières pour leur tablée, et quand il enjoignit le pauvre travesti d'infortune à les rejoindre. Il lui plaisait bien celui-là mine de rien. Il avait l'air plus jeune que le premier, ce qui ne l'étonna point : jeunes comme vieux se disputaient la main royale, qu'importait leur situation. Hélas, la magie installée par le "blond" fut bien vite dissipée par un autre jeune homme, plus mystérieux, et surtout plus malin. Ainsi donc, le premier était un génie ; elle aurait dû s'en douter, pour avoir comme demi-sœur une génie aussi loufoque que lui. A cela, la blonde tapa gentiment du poing l'épaule du génie démasqué, tout en se penchant légèrement en sa direction.

" T'en fais pas : tu y arriveras mieux la prochaine fois ! " Ce qui était ironique de sa part, cela risquait de moins la faire rire si on la dévoilait publiquement.

Il commençait déjà à y avoir de la tension, cela l'arrangeait pour sa petite affaire. Celui à la chevelure bleutée faisait preuve de plus de malice, comme il avait une bonne plaidoirie pour manipuler l'ivre badaud. A dire vrai, elle avait du mal à le cerner, elle préféra laisser en suspens au lieu de surchauffer ses méninges pour rien : ils étaient tous qu'une bande de célibataires – ou pas ? – qui souhaitaient toucher le gros lot. A ce stade, ils étaient à un même pied d'égalité, tandis que la chamane se moquait d'eux dans l'ombre. Léto les lorgna tous faire joujou avec le bidule en morceau, certains s'attelaient à la reconstruction tandis que d'autre réfléchissait à voix haute sur son utilité. L'un d'entre eux, par ailleurs, n'inspirait guère confiance, il avait une aura malsaine. Les magiciens acceptaient de tels individus louches ? Enfin, ils l'avaient bien accepté elle. A partir de là, presque tout était possible… Puis elle s'est bien acoquinée à mon alfar, elle a peut-être un penchant pour les méchants garçons ?

Pour la suite, tout s'enchaîna assez rapidement, ils étaient tellement à fond dans la résolution du puzzle. Léto connaissait ses faiblesses et la réflexion n'en faisait pas partie, donc elle avait bien fait de laisser son morceau d'artefact entre leurs mains, tandis qu'elle restait les bras croisées sur sa chaise, à les écouter se concerter, avancer à tâtons. La chamane voulait retourner à l'action, c'était surtout pour ça qu'elle avait monté ce coup. Libérer Mewlo des pirates, ça avait été chouette, l'épisode onirique aussi avait été amusant, et contemplatif. Berner la déchu de la luxure, un peu moins, mais au moins Sirona lui avait sauvé la mise. D'ailleurs, l'esprit profita d'un moment d'inattention pour se faufiler brièvement dans le corps de Léto, le temps d'une rapide réflexion, un murmure secret au plus profond de son âme. La chamane dévoila ses dents en un sourire narquois au même moment où l'orine défunte retourna rejoindre la mage ; il était vrai, c'était le moment de commencer à mettre le feu aux poudres maintenant qu'ils étaient tous là. Tant pis pour le participant qui avait malheureusement échoué.

" Je suis d'accord avec vous, j'ai aussi un jeune magicien à ma charge depuis Nériona et il a besoin de se reposer. Surtout à cause de la déchue, mais elle préféra ne pas remonter ce sujet, elle se demandait en parallèle comment ils avaient fait, tous, pour lutter contre la tentatrice… Et je vois qu'il y a quelques enfants avec nous, alors nous ne devons pas être les seuls. Elle décroisa les bras et tendit l'une de ses mains vers son heaume sur la table ; elle caressa celui-ci machinalement tout en fixant l'artefact en morceaux. Sauf qu'il y a un détail, un problème peut-être. Elle leur sourit, elle prononçait ses mots avec une telle candeur qu'elle donnait vraiment l'impression de s'exprimer sans arrière-pensée. On va finir d'assembler les pièces, ça je pense qu'on va y arriver. Mais si on doit rester pour la nuit, qui va garder l'artefact ? Elle leur adressa un regard un à un. Je ne crois pas qu'on rentre tous dans une chambre.
- Exactement. Confirma l'aubergiste, qui n'allait certainement pas se démener pour trouver un moyen de les garder dans la même pièce.
- Tant pis. Rajouta-t-elle pour enfoncer un peu plus le clou. Vous êtes tous des adversaires admirables, j'ai envie de me dire que vous méritez tout autant que moi de vous marier à l'Ultimage, malheureusement personne ne se connait ici. En tout cas, moi, je ne vous connais pas. Elle maintint son sourire et tenta, par le regard, de continuer à cerner les véritables intentions de chacun. Ce serait dommage qu'on le confie à quelqu'un qui risque de s'en aller avec, de le casser, de s'en servir pour autre chose que les épreuves… Elle laissa une petite pause, le temps de les faire réfléchir, puis s'accouda sur la table. Et si la suite demande à ce que nous soyons tous présents avec l'artefact, eh ben il faudra bien que quelqu'un le porte pour nous. Elle accentua son sourire, cette mascarade était sur le point de la faire jubiler. Alors, à qui faisons-nous confiance ? " Evidemment, elle ne se prononça pas, l'idée était de les laisser entre eux ; si elle devait vraiment se prononcer, elle aurait bien confié l'artefact à l'un des béluas, ils avaient l'air plus honnêtes que les autres. Forcément, son discours était peu éloquent, étant donné ses lacunes grammaticales, mais elle espérait que ça n'entache point son intention primaire : ficher le chaos.


1118 mots ~



By Jil ♪
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Kaahl Paiberym
Lun 22 Fév 2016, 16:20


Une main
« Moi ze pense que c'est Kaahl qui devrait garder l'obzet ! ». Olive regardait depuis tout à l'heure chaque prétendant avec des yeux curieux, les détaillant chacun comme s'il s'agissait d'un tableau. Kaahl, lui, était réellement fatigué. Les événements des journées précédentes l'avaient réellement épuisé. Il n'était pas fait pour l'action et son corps lui faisait savoir. Il avait des courbatures aux jambes, mal au dos, une légère migraine et il avait bien du mal à continuer d'utiliser sa magie pour paraître sain d'esprit et de corps. Un instant il se dit qu'il devrait sans doute commencer à apprendre à utiliser des dons semblables à la magie blanche pour éviter de virer fou. Il avait entendu des voix dans sa chambre, des voix qu'il avait été le seul à entendre et il savait parfaitement que ce n'était pas normal. La maladie guettait son peuple avec une attention particulière et il ne voulait pas finir comme l'un de ses cousins, totalement dément et la peau rongée par la magie noire. Il finit par passer sa main sur son front, l'air las, faisant un effort plutôt grand pour garder contenance. « Non, j'aurai peur de le casser ou le perdre. Je n'ai aucune idée de son utilité mais je n'ai pas envie de garder. ». D'un autre côté, en faisant un rapide tour de table, il n'était pas certain que le confier aux autres serait une bonne idée. Le fait est qu'il se connaissait plutôt bien : si on lui confiait l'artefact, il était certain qu'il partirait avec sauf si... « On ne sait même pas à quoi il sert. Si ça se trouve, il faut qu'on soit ensemble pour l'utiliser. D'un autre côté, si quelqu'un est assez stupide pour partir seul avec, je ne crois pas que l'Ultimage accepte de l'épouser. Y a des limites... ». Il relâcha doucement son dos contre la chaise. « Je ne pense pas qu'elle épousera quelqu'un capable de laisser tomber les autres à la moindre occasion. Si ça se trouve, cet objet et ce que nous allons en faire font partie d'une épreuve où l'on teste nos qualités. Jusqu'ici il s'agissait de tâches plutôt physiques mais on ne sait jamais... ». Il n'aimait pas les Magiciens, ni leurs valeurs, mais il était assez simple de savoir à quoi il devrait correspondre pour plaire à leur reine. Ce qu'il avait fait dans sa chambre n'y correspondait malheureusement pas. Tout ceci était fatiguant. Il n'aimait pas les gens.

Tu n'es pas digne. Tue-les. Tu dois les tuer. Tue-les. Les mains de Kaahl furent soudain moites. Il ferma les yeux, inspirant et expirant doucement jusqu'à ce qu'il n'entende plus rien. « Je pense rester ici pour la nuit aussi. Olive a besoin de se reposer. ». La jeune Magicienne semblait en pleine forme, les yeux pétillants, regardant l'un après l'autre les candidats en faisant des faciès différents à chaque fois. La mine qu'elle prenait n'était autre que le reflet de ce qu'elle pensait de chacun. L'enfant ne se faisait pas prier pour faire apparaître ce qu'elle pensait. La naïveté des débuts, ça devait être ça. D'un côté, sa présence arrangeait le Sorcier car elle faisait une distraction qui évitait sans doute qu'on s'attarde trop sur lui. « Pour l'objet, j'imagine que l'on pourrait adopter des tours de garde, deux par deux ou trois par trois. ». Il était trop épuisé pour se battre avec qui que ce soit.

Finalement, Kaahl se tourna vers l'aubergiste. « Est-ce qu'il y a un moyen de prendre un bain ? ». L'homme sembla ravi qu'enfin quelqu'un pose la question, à croire qu'il n'abritait que des cradots. « L'établissement possède une source d'eau chaude à quelques pas d'ici. ». Il s'approcha un peu plus pour indiquer la direction à prendre. Le Sorcier sourit avant de se tourner vers les autres. « Je ne sais pas pour vous, mais moi ça me dit de me détendre dans de l'eau chaude. Ce sera toujours mieux pour discuter qu'ici. ». Il regarda les chopes de bières. « Je suppose qu'on peut les amener aussi. ». Il prit la sienne, faisant un petit mouvement pour qu'Olive se lève. « J'espère que vous n'êtes pas trop pudiques. ». Lui ne l'était pas et il avait besoin de faire le vide dans son esprit. « Cela dit, je comprendrais que vous ayez des choses à cacher... ». Il sourit avant de tourner les talons, prenant soin de prendre son bout d'artefact pour inciter les autres à le suivre.

Une fois arrivé à l'endroit, il fut frappé par la beauté de l'endroit. Il y avait des roseaux et des grosses pierres. L'eau chaude, au contact de l'air, fumait, ce qui donnait une ambiance un peu intime, brumeuse également. Olive n'hésita pas. Elle laissa ses vêtements sur le bord et sauta dans l'eau.

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