Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 [Rp Spécial] - Une main

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mer 09 Mar 2016, 20:07

Il s’était retrouvé tout con devant le fait accompli. Ou plutôt la tâche accomplie car les autres candidats avaient réussi à rassembler les différents morceaux pour recréer l’artefact magique. En soi, Andrzej était soulagé de ne pas passer pour plus ridicule qu’il ne l’était déjà mais il avait une sensation de remords qui commençait à le gagner. Inconsciemment, il se jurait à ce moment-là de se donner corps et âme pour la suite des épreuves afin de mériter pleinement la main de la Reine s’il venait à être l’heureux élu. En restant au milieu de tout, il sortait le parchemin d’un repli de sa robe imbibée de bière afin de voir quel serait le contenu de leur prochaine tâche. Il était soulagé de voir qu’il fallait se diriger vers une zone moins peuplée qu’une taverne et se mettre à la recherche d’un animal. Un chat même. Lui qui avait quelques affinités avec les représentants de la Faune, il jubilait à l’idée d’user de ses compétences en la matière. Par contre, il s’agissait toujours d’une mission de groupe car ratisser les montagnes en courant partout en étant seul était tout à fait inefficace, voir même dangereux. Il lui fallait donc attendre encore un peu afin de véritablement briller dans cette compétition pour pouvoir réclamer la main d’Edwina et de laver sa récente honte avec l’artefact. Il voulait convaincre les autres mais aussi lui-même. Cependant, il puait la bière et il avait des vêtements ridicules. En rangeant le papier de sous sa robe, il se faufilait à l’extérieur pour prendre l’air et prendre un bon bol d’air frais pour s’aider à réfléchir.

Il pouvait voir que, de-ci de-là, des candidats et des badauds se rassemblaient, discutaient et se chamaillaient. Le Bélua qui était à l’intérieur auparavant se trouvait là et semblait discuter avec des personnes se trouvant dans les sources chaudes bordant la taverne. Il se dégageait de cette personne une impression de maîtrise et de confiance qui le faisait un fort effet. Il se disait d’un côté qu’avec l’aide de ce Raeden ils pourraient tous surmonter les pires épreuves que les conseillers de la Reine avaient préparé mais dans le même temps, il le voyait comme un concurrent des plus inquiétant. D’autant plus que si à un moment il y avait une confrontation directe dans le cadre d’une épreuve de force, l’ours polaire mangerait le bélier. Avec ce mélange d’admiration et de crainte, Andrzej s’approchait de lui pour attirer son attention.

« Je vois que les autres sont déjà partis… On pourrait sans doute se diriger là-bas tous ensemble ? »

Il savait qu’il avait l’air ridicule avec sa robe à fleur et son odeur répugnante. Il ne savait même pas s’il daignerait lui adresser la parole. Il comprendrait après tout car malgré son signe de tête amical à l’intérieur, c’était avant son emportement passager face au chaos entre les candidats. Hésitant légèrement, il continuait.

« Je ne suis pas trop mal en ce qui concerne les animaux. Je pourrais me montrer utile pour le retrouver… sans doute. »

Tout dans son comportement et son attitude générale transpirait le doute. Andrzej était complètement en position d’infériorité face à son aîné. Celui-ci allait peut-être accepter son aide, la refuser, l’inviter à adopter une autre approche. Ou simplement l’ignorer. Dans tous les cas, le jeune Bélua se sentait plutôt bien dans sa peau d’avoir initié ce premier pas vers la socialisation. Ce n’était pas son fort car à part des bucherons taciturnes et autres traqueurs puants, il n’avait pas l’occasion de discuter beaucoup quand il courait ventre à terre entre les arbres. Cela ne l’avait jamais vraiment gêné avant d’ailleurs mais les circonstances actuelles faisaient qu’il se rendait compte du manque terrible d’outils sociaux à sa disposition pour avoir des relations normales avec des gens normaux.

Réponse ou pas, il s’avancerait de toute façon vers l’orée de la forêt se trouvant non loin de là. Il avait besoin de se changer et il n’y avait rien de mieux à ses yeux que les produits naturels, à défaut de ses vêtements habituels. Caché derrière un arbre, il ôtait ses frusques imprégnées d’odeurs corporelles immondes et de liquides douteux. En faisant appel, discrètement, à son contrôle sur la Nature, il rassemblait à lui des branchages verts encore couverts de feuilles douces. En faisant une sorte de tressage de fortune, il se construisait un pagne de verdure. Cela n’était ni classieux et encore moins confortable mais il devait couvrir son intimité, c’était la moindre des choses. Lorsqu’il s’approchait d’un chêne très âgé, il posait doucement sa main sur celui-ci pour lui murmurer quelques mots. En guise de réponse, l’arbre se mit à frémir et son écorce, vieille et dure, se mit à tomber au sol. A l’aide de quelques lianes trouvées un peu partout, il fixait ces morceaux de bois sur ses avant-bras, ses jambes, ses épaules et en partie sur sa poitrine afin de se constituer une armure naturelle de remplacement. Vêtu de la sorte, un peu moins ridicule qu’auparavant, il se sentait prêt à retrouver ce chat.
847 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 12 Mar 2016, 11:26


« Moi, j’adore les chats. Ce sont mes animaux préférés ! D’ailleurs, je suis plutôt douée pour les repérer, même de très loin. Je suis sûre que je vais le trouver, avant toi. » La démarche insouciante et sautillante, Direnella avançait sur le tapis neigeux, un sourire aux lèvres. Elle paraissait de bonne humeur. A quelques pas derrière elle, le Génie la suivait. « Moins vite. Nous sommes censés rester en groupe. » Non pas que cela l’enchante de devoir supporter encore les autres prétendants à la main de la Reine Blanche, mais il préférait suivre les règles. Il pouvait se montrer d’une patience d’Ange, lorsque cela servait ses intérêts. « Tu m’as entendu ? Je vais attraper le chat ! C’est moi qui vais le trouver ! » - « Tu ferais mieux d’être prudente. Nous ignorons à quoi nous avons réellement à faire. » Il évoquait cette petite remarque qui était apparue, en dessous du dessin du fameux félin. « Cette chose n’est pas ce qu’elle semble être. » L’indice avait des allures à peine dissimulées de menaces. « Bah … » marmonna la petite Magicienne, la mine contrariée. « Un chat, c’est un chat, non ? » - « De toute évidence, pas celui-là. » - « Un chat, c’est forcément gentil. » - « Méfie-toi, quand même. » Elle ne l’écoutait pas. Il le savait. A vrai dire, il s’en fichait. Il se bornerait à la garder en vie, conscient qu’il serait regrettable pour lui qu’elle ne survive pas. Toutefois, il ne se sentait absolument pas responsable et concerné des blessures et des traumatismes dont elle pourrait se voir infliger, à la fin de toutes ses épreuves. Au pire, il était médecin, après tout. Il la remettrait sur pieds. Plus ou moins. Dans un soupir, Caliel cracha la fumée de sa cigarette. Cette aventure le poussait à fumer plus que de raison. Il n’y voyait pas d’inconvénient. L’esprit songeur, il se mit à méditer sur les chances qu’ils avaient de retrouver un chat dans une chaîne de montagnes. La tâche était rude et il faudrait se montrer méthodique, pour parvenir à leur fin. « Caliel ! Regarde. Est-ce que c’est … ? » Il s’approcha de la Magicienne, accroupie près de sa trouvaille. De grandes flaques rouges souillaient la blancheur immaculée des flocons et traçaient un chemin qui s’enfonçaient dans les Montagnes. « Du sang ? Assurément. » - « La personne blessée doit être très mal en point. » déplora la petite. « Oui oui. Blessée. » éluda le Génie. Il y avait tellement de sang en dehors qui ne devait plus rester grand-chose en dedans. « Est-ce que … tu crois qu’on devrait … aller voir ? » - « Cela n’a peut-être aucun rapport avec la raison de notre présence ici. Reste avec les autres. Je vais jeter un coup d’œil. »

Tombée un peu plus bas dans une crevasse, la dépouille ne ressemblait plus à grand-chose ; maigres restes désarticulées d’une silhouette à la forme vaguement humaine. On devinait le squelette, sous le peu de chair qui était encore accrochée aux os. Caliel s’était rapproché le plus possible du cadavre à moitié dévoré, pour l’observer un instant, d’un regard aussi glacial qu’impassible. Il n’était pas assez près pour distinguer avec précision les sévices infligés au malheureux. Cependant, il discernait assez clairement des coups de griffe et de croc, laissant présager qu’il avait été le repas d’une bête affamée. « Alors ? » - « Je t’avais demandé de ne pas me suivre, Direnella. » - « J’ai décidé de ne pas obéir. Qu’est-ce que tu as trouvé ? » Elle aperçut du coin de l’œil le massacre, assez pour rester bouche bée. En un battement de cils, Caliel fut derrière elle, une main sur ses yeux. « Crois-moi, tu ne veux pas voir ça. » - « Que … » Il lui fit faire demi-tour. « C’était qui ? » demanda-t-elle tout bas, le teint blême. « Je l’ignore. On ne le saura sans doute jamais. » Reconnaître un visage familier dans ce carnage sanguinaire relevait du défi. « Sa famille doit le chercher … » murmura-t-elle en baissant la tête, chagrinée, le cœur au bord des lèvres. « On doit pouvoir faire … » Elle s’interrompit, avant de pointer vivement du doigt quelque chose à l’horizon, en s’écriant. « Chat ! » Caliel suivit le geste des yeux. Un peu plus loin, un chat se lavait en effet les pattes. Il avait les poils longs, d’une couleur aussi pure que la neige qui l’entourait. Du moins, de dos. Les oreilles en arrière, il se retourna en attendant des intrus s’approcher de lui, dévoilant une gueule rouge de sang, des pattes devenues pourpres à force de trifouiller dans les entrailles des autres. Il cracha, il feula. Le cri devenait de moins en moins réel. Il changeait. Il devenait quelque chose d’autre. « Caliel ? » bredouilla la fillette, tétanisée. « Bien. D’accord. » Ils n’allaient pas attendre sagement que la bête change de forme. D’un geste brusque, le Génie prit Direnella sous un bras et rejoignit le groupe en courant.

« Bonne nouvelle : j’ai trouvé le chat. » dit-il aux autres. « Pour la mauvaise nouvelle, je vous laisse juger par vous-même. » Qui avait l’artefact ? Il devait bien servir à quelque chose. Il eut une idée, un simple mot clef. Génie.

832 mots
Revenir en haut Aller en bas
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Dim 13 Mar 2016, 15:10


Du bout des doigts, Rackham sentait les cordes  vibrer, de plus en plus fort, à mesure que la cadence de sa mélodie s'accélérait. Il arrivait à cet instant de la ballade où le vocal cédait la place à l'instrumental, en accentuant à la fois le rythme et l'intensité de son morceau. Il l'avait jouée quelques fois devant ses camarades avant d'oser se présenter devant la reine, évidemment. C'était un air que l'on jouait après qu'une soirée ait atteint son point culminant, lorsque la fatigue commençait à se faire sentir et que les couples s'enlaçait paresseusement au creux d'un sofa ou au coin d'un feu. Chaque fois, il avait vu des dizaines d'yeux être captivés par les histoires des premiers couplets, puis se perdre dans le vide ou dans les flammes en entendant cette partie sans voix. Il n'en était pas peu fier, et cela se sentait à la façon qu'il avait de se laisser aller totalement sur son instrument. Malheureusement, cet instant si particulier fut interrompu par l'arrivée fracassante d'un nouvel invité, qui, à l'inverse du Dædalus, n'avait pas pris la peine de se faire discret. En réalité, Rackham était à un cheveu de s'enflammer, comme il lui arrivait de le faire lorsqu'un étudiant de première année commettait le même impair. Il pouvait tolérer les insultes, les critiques, il pouvait accepter de ne pas être apprécié, mais être interrompu, ça, non. Il tourna la tête vers l'impromptu, sourcils froncés, et à contre-cœur, lâcha les cordes de son luth.

Au même moment, Eerah était d'ores et déjà prêt à prendre des mesures plus drastiques. Il n'avait pas bougé, et on n'aurait pas pu dire s'il avait seulement remarqué Conrad, si ce n'est au sourire qui avait quitté ses lèvres. L'homme ne lui était pas inconnu, mais l'état dans lequel il était laisser présumer des relations qu'il devait avoir avec l'Ultimage. Peut-être avait-il été Archimage, ce qui expliquerait d'où il connaissait cette aura. Et si c'était le cas, faisait-il partie de ceux qu'Edwina avait évincé lorsqu'elle avait éradiqué la corruption de Caelum. Il n'était toutefois qu'un invité, et il savait son hôte capable de prendre des mesures elle-même si cela s’avérait nécessaire. Si ce genre d'interruption avait eu lieu en Avalon, l'homme en question serait en train de danser au rythme du petit barde à présent. Une autre fois peut-être. Comme il s'y attendait, Edwina n'eut pas besoin de son aide pour gérer la situation. En vérité, elle s'en sortit d'ailleurs bien mieux que ce à quoi il ne s'était préparé. Inflexible et stoïque, elle le laissa parler jusqu'à ce qu'il ne se rende compte lui-même de sa stupidité, et le renvoya. Étrangement, Eerah comprenait une partie de sa colère. Lui-même n'était pas vraiment en phase avec ce projet de mariage. Mais lui ne se permettait pas ce genre d'éclat, et la reine des Magiciens avait gagné depuis longtemps le droit de prendre ses propres décisions sans que qui-que-ce-soit n'ait à donner son avis sur la question. Lorsqu'il fut sortit, elle reprit le cours de la conversation avec calme et détachement ; la jeune femme troublée et timide qu'il avait connu semblait avoir disparu.

Rackham avait suivi la scène des yeux sans un mots. À son grand regret, il n'y avait rien à en tirer pour composer une quelconque chansonnette. Personne n'avait envie de savoir comment l'Ultimage avait botté le train d'un mendiant agressif hors de son palais, malheureusement. Quand celui-ci fut sorti, et que la reine s'adressa de nouveau à lui, il s'inclina encore une fois, et accepta avec entrain sa proposition. En la voyant rester si calme et maîtresse d'elle-même, il s'était soudainement sentit inspiré de faire la même chose. Plutôt que de grommeler comme il l'aurait fait à Basphel, il sourit franchement, posa son instrument avec précaution, et alla prendre place à côté d'une chaise, attendant bien entendu que le roi Déchu s'asseye avant de faire de même.

Celui-ci leva un main apaisante lorsqu'Edwina s'excusa. « Il n'y a pas de problème, je comprends. ». La question sur l'origine de ses relations avec Mitsuko Taiji lui imposa une demi-seconde de réflexion supplémentaire. « Disons que nous avons eu l'occasion de nous croiser par le passé, mais cela remonte déjà a quelques années. ». Il poussa la conversation vers un sujet plus favorable : « Enchanté Messire de Luerne. Je suis Eerah von Dreth. Votre ballade sonnait remarquablement bien, j'ai hâte d'entendre une autre de vos compositions. ». De son côté, l'Humain sentit son pouls s'accélérer, et il eut un rire un peu nerveux. « Je vous remercie, Sire. ». Le Déchu se tourna vers Edwina. « Bon. Désolé de remettre ça sur le tapis, mais nous devons parler de ce participant. ». Il jeta un coup d’œil au garçon, choisissant ses mots avec précaution. « L'attitude qu'il a eu est inadmissible, et il devra être puni pour ça. Auriez vous quelques informations supplémentaires ? Et quelques conseils. Je me dois d'appliquer la loi, mais nous sommes sur vos terres. Il nous incombe de trouver une solution ensemble. ».

760 mots.


[Rp Spécial] - Une main  - Page 6 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4042
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Dim 13 Mar 2016, 22:20


Une main
L'humeur de Kaahl commençait à décliner lentement mais sûrement. Parfois, il avait l'impression de parler à des sourds et bien que cela le rassurait, d'un côté, de l'autre, il se disait que le temps allait passer très, très, trèèèès doucement. Cela étant dit, quand le Sorcier jeta un coup d’œil sur son parchemin, quelque chose dans son esprit sembla se briser. Sans un mot, il ramassa ses affaires, laissa Olive en plan, et monta rapidement dans sa chambre où ceux qu'il avait empoisonné semblaient toujours dans les bras de l'Æther des songes. Il n'avait pas le temps de vérifier s'ils étaient morts ou non. Sa décision était prise : il allait quitter la compétition. Il se rhabilla donc et partit, simplement, prenant un chemin au hasard qui, inconsciemment, le rapprocha de la montagne. L'adolescent était prêt à beaucoup de choses, mais trouver un chat... c'était au dessus de ses forces. Sincèrement, on lui aurait dit de se battre contre un monstre difforme, la chose ne l'aurait peut-être pas dérangée, mais contre un chat. C'était idiot dans le fond, d'avoir peur des chats, mais la phobie était comme un rat dans un seau en fer que l'on poserait sur le torse nu d'un homme avant de chauffer le métal : elle rongeait l'intérieur du corps et de l'esprit jusqu'à la folie.

Trouvant un village, il entra dans une auberge quelconque afin de se mettre au chaud et de manger quelque chose. Olive avait dû trouver un bon samaritain qui l'avait prise avec lui. De toute façon, la mission était bien de sauver les enfants, pas de les garder avec soi durant toute la durée des épreuves. C'était bien trop dangereux en plus de cela. Légèrement déprimé, Kaahl commanda du potage d'ours aux légumes, réfléchissant en attendant que son plat arrive. Il regarda le parchemin où était dessiné l'animal qui lui faisait horreur. Il lui sembla voir une phrase en dessous, à laquelle il n'avait absolument pas porté attention avant. Cette chose n'est pas ce qu'elle semble être... Le Sorcier plissa les yeux. « Elle n'est pas ce qu'elle semble être ? » répéta-t-il à voix haute. Ça ne lui donnait pas énormément d'idée. Un chat était un chat, sauf s'il s'agissait d'un trompe l’œil. Il s'approcha un peu plus du parchemin, se forçant à détailler l'infâme animal. Cette phrase ne voulait rien dire et comme pour le sortir de ses pensées, un groupe d'hommes entra dans l'auberge parlant à voix haute. Ils semblaient déplorer un événement récent, parlaient de leur camarade qui ne reviendrait pas. Quand l'aubergiste s'approcha avec son plat, Kaahl lui demanda : « Vous savez ce qu'il se passe ? ». Le commerçant sembla étonné de la question et laissa s'installer le silence comme s'il ne savait pas trop quoi répondre. « Vous voulez dire, maintenant ou de manière générale ? ». Le Sorcier fit une légère grimace. « Comme vous voulez. Je m'interrogeais sur ces hommes mais si ça fait partie de quelque chose de plus grand, j'imagine que, oui, j'aimerai tout savoir. ». « C'est que... depuis quelques temps, il y a des disparitions étranges dans la région. On a retrouvé des corps mutilés, bien sûr, mais pas tous... Il paraîtrait qu'il y a une bête dans la montagne... une bête horrible, immortelle, qui a été envoyée par les dieux pour répandre leur colère... ». Le Sorcier ne savait que répondre à ça. « Des hommes essayent de la traquer mais... la plupart ne reviennent jamais. Comme leur camarade qui a disparu hier. ».

Après avoir déposé le plat, l'aubergiste retourna à ses occupations, laissant Kaahl seul avec ses pensées. Il fixa le parchemin une nouvelle fois, mangeant la viande d'ours avec contentement. Cette chose n'est pas ce qu'elle semble être... Et si ce chat et l'immonde bête ne faisait qu'un ? Et s'il pouvait muter ? Après tout, la plupart des individus trouvaient les chats mignons. Ils s'en approchaient sans méfiance. Un petit chat perdu dans la montagne, c'était trop tentant de venir le sauver. Et si ce qu'ils devaient tous chercher n'était pas un chat, ça changeait la donne. Kaahl finit son plat et se leva, laissant quelques pièces sur la table. Il allait trouver les autres et les avertir. Il n'aimait pas spécialement jouer les Anges, bien qu'il le faisait souvent, mais puisqu'il n'avait pas l'artefact, il valait mieux qu'il reste avec ceux qui le possédaient. Il arriva donc curieusement assez vite au groupe, écoutant les dires des passants. Certains parlaient de la bête, d'autre d'une troupe d'hommes et d'enfants qui s'étaient aventurés dans la neige et le froid. Il arriva un peu avant que l'un des Génies ne rejoigne le groupe, blasé de constater qu'il était arrivé à la même conclusion que lui. En y réfléchissant... « Est-ce que l'artefact ne pourrait pas aider à la capture de la bête ? ». D'ailleurs, en prêtant un peu l'oreille aux alentours, il ne faisait aucun doute que l'animal avait suivi Caliel et la fillette. Le temps devenait légèrement pressant.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-elia
Invité
Invité

avatar
Ven 25 Mar 2016, 18:35


Une main
Rp spécial


« Je me demande quand est-ce qu'ils vont arriver... ». « Patience. » fit un homme blond d'une voix que l'on pouvait aisément deviner confiante. Il connaissait l'avenir, du moins, quelques bribes, de celles qui pouvaient être vues par le commun des mortels. Son avenir à lui n'était, cependant, pas au beau fixe. Il avait fait des choix, de très mauvais choix, sans doute dictée par son inconscience. Il avait la tête ailleurs, vers des préoccupations bien basses par rapport à celles que son rang exigeait de lui. Il s'était laissé distraire par ses émotions et sa raison en avait pâti. Il savait qu'il y aurait des conséquences, il n'arrivait juste pas à déterminer quand ces dernières s'abattraient sur lui. Bientôt sans aucun doute. « Et puis, la véritable question est : dans quel état vont ils arriver ? ». Le blond semblait légèrement amusé. « La main des Reines coûte chère actuellement. » murmura-t-il doucement. Lui-même était marié mais, à vrai dire, ce n'était pas la principale préoccupation de ses semblables. Le mariage, les enfants, tout ceci lui paraissait que très peu intéressant. Néanmoins, puisque la propriété possédait l'un des plus imposants labyrinthe des Terres du Yin et du Yang, autant le mettre à disposition. Il soupira, ses pensées voguant de nouveau vers ce qui le préoccupait. La guerre des Dieux, ses émotions instables, la folie, il y avait beaucoup de choses dans la balance et la situation ne pourrait s'éterniser. Il arriverait un moment où une fissure se créerait dans sa réalité et où il devrait renoncer à son titre. Il n'arrivait cependant pas à déterminer quand et comment. Clauswitz se tourna vers l'homme brun qui l'accompagnait. « Est-ce que tout est prêt ? ». « Oui, dès qu'ils arrivent, j'activerai la magie. ». Ça risquait d'être plutôt dangereux comme épreuve mais, après tout, même si les Malkavian étaient relativement pacifiques, ils n'en restaient pas moins des êtres maléfiques et, surtout, des scientifiques. Ce serait une expérience intéressantes.

Edwina sourit tristement. Elle avait eu le temps d'être mise au courant des faits de celui que l'on nommait Marcus Hook. Il était évident qu'un petit problème se posait. En admettant même qu'il gagne les épreuves, elle ne pourrait l'épouser. « A vrai dire, je ne le connais pas. » fit-elle. « J'ai ouvert cette course à quiconque voudrait y participer et je ne pensais pas que le défi attirerait des individus maléfiques, ni même beaucoup de monde en réalité. ». C'était la pure vérité. La Reine Blanche n'avait pas assez d'estime d'elle-même pour envisager que plusieurs dizaine de participants pourraient se présenter. « Cependant, je pense que les épreuves sont aussi faites de telle manière que des personnes maléfiques ne puissent pas passer à travers elles. Certaines sont plutôt neutres mais la plupart tendent vers le bien. ». Elle se tut un instant alors qu'un homme et une femme entraient dans la salle, amenant avec eux le repas. La nourriture sentait divinement bon. Il y avait un peu de tout : des légumes, de la viande, des féculents, disposés joliment dans de grands plats où chacun pouvait se servir à sa guise. Lorsqu'ils disparurent, la Souveraine reprit la parole. « Le carnage qu'il a perpétré ne pourra rester impuni. Il est inenvisageable qu'il réapparaisse sur mes Terres sans être arrêté. Je n'ai malheureusement aucun conseil à vous donner. Cet homme appartient, vraisemblablement, au peuple démoniaque. Je ne prône pas la haine envers les races mais, puisque ce dernier en particulier s'est fait remarquer, sachez qu'il sera banni de mes Terres dès aujourd'hui. Si les Magiciens le trouvent, il sera mis hors d'état de nuire et jeté en prison après un procès. Cependant, je pourrai également envisager de vous le livrer. Après tout, c'est surtout votre peuple qu'il a offensé, même si cela s'est produit dans une épreuve en mon nom. ». Le résultat la rendait légèrement triste. Elle n'aurait jamais pensé qu'une telle chose pourrait se produire. « Bien sûr, il n'y aura pas de prochaine fois mais, si j'avais su, j'aurai demandé une vérification plus attentive des identités et interdit les êtres maléfiques par nature. ». Elle fit un geste pour inviter les deux hommes à se servir. « Je ne sais pas exactement ce que j'espère d'une telle union mais, c'est certain que le meurtre de plusieurs des vôtres ne faisait pas partie de mes attentes. ».

730 mots

Explications


Hey =)
Déjà je tiens à m'excuser pour le retard ! Loziel et Léto nous ont quitté, vous n'êtes donc plus que quatre en jeu ! Je vous réduis d'une journée également =)

Je vous laisse tranquillement trouver un moyen de faire en sorte que la bête se retransforme en chat pour pouvoir l'attraper avec l'artefact. Une fois que cela sera fait, votre parchemin vous indiquera la direction du portail qui mène vers le château Malkavian. La prochaine épreuve se déroulera là bas. Clauswitz et son second vous donneront les instructions (:113:)

Déroulement
du RP


Vous avez jusqu'au mercredi 30 mars, 23h59 pour poster votre message.

Gains
& Participations


■ Cf plus haut
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 26 Mar 2016, 20:22

Toujours aussi horriblement vêtu, le voyageur qui s’était fait à l’idée de se fixer auprès de la sublime Reine qui avait su captiver son attention et ses émotions était prêt à reprendre son chemin. Il avait laissé en suspens sa proposition. Il avait en effet demandé à son confrère Bélua de l’accompagner sur une partie du chemin pour augmenter leurs chances générales de réussite. Il pensait peut-être le regretter en cours de route en découvrant la potentielle volonté infaillible de Raeden ou bien ses motivations dont le fondement même proviendrait d’un passif avec la Reine bien plus développé que le sien. Il n’avait jamais eu l’occasion que de lui donner sa cape après lui avoir touché le dos nu, il n’était rien et n’avait rien. Cependant, il avait pris la résolution d’aider et de participer avec tout son cœur pour peut-être ravir celui de la belle. Sans attendre plus longtemps cet homme, ce rival dangereux, il commençait déjà sa route qui l’amènerait vers le lieu de cette prochaine épreuve.

Sur le chemin, il relisait inlassablement les indications se trouvant sur le parchemin. Dans un premier temps, il avait besoin de vérifier la direction à emprunter pour rallier au plus vite la zone en question sans perdre de temps. Il n’y avait rien de pire pour lui que de se retrouver à la traîne, encore, alors qu’il avait enfin réussi à rattraper son retard suite à cette fichue croisière passée dans une cale de bateau miteux à lutter avec des rats pour garder son morceau de pain rassis de leurs gueules écumantes. Ensuite, il ne comprenait pas le sens profond de cette indication sur la nature du chat. Retournant cette énigme et le but de la mission dans tous les sens dans son esprit, il ne parvenait pas à trouver une explication plausible. Il tournait en rond dans cette réflexion, si bien qu’il arrêtait de perdre son temps avec cette perte de temps. Il compterait sur des personnes plus éduquées que lui le moment venu.

Plusieurs heures de marche plus tard, il atteignait les montagnes, plus précisément l’endroit vaguement indiqué par la carte se trouvant sur le parchemin. Par le plus grand des hasards, il avait retrouvé un visage relativement connu dans cet endroit inhospitalier. Il le reconnaissait pour l’avoir côtoyé brièvement lors de ce semblant de réunion dans l’auberge pour savoir que faire des morceaux d’artefact. Andrzej avait des sentiments mitigés sur cette découverte. D’un côté, il était rassuré de le voir car cela indiquait tout simplement qu’il était sur la bonne voie. De l’autre côté, cela signifiait aussi qu’il n’était pas le seul à être sur la piste, sauf s’il s’était lui aussi trompé. Il en aurait le cœur net quand il arriverait à sa hauteur pour échanger quelques paroles avec lui. Sans presser le pas, il arrivait enfin à ses côtés mais avant même qu’il n’ait eu la possibilité de se présenter, de le saluer ou faire quoi que ce soit d’autre, Kaahl prenait la parole. Il ne semblait pas s’adresser directement à lui, plutôt comme s’il posait une question de rhétorique à voix haute, pour sa réflexion personnelle.

« La bête ? Quelle bête ? On cherche pas un … chat ? »

A mesure qu’il parlait, il tournait lentement la tête vers ce qui semblait être un chat couvert de sang précédé par un duo dont l’un des membres semblait passablement ennuyé. Le chat, au pelage blanc tâché de sang, criait et feulait en direction des fuyards. Cependant, à mesure que cette poursuite s’initiait, ses cris devenaient de véritables hurlements et hululements horribles, terrifiants, dégageant une soif de sang et une rage difficilement contenue. Son corps aussi lui changeait. Les pattes grandissaient à vue d’œil jusqu’à devenir de véritables membres musclés armés de griffes aussi longues que des poignards et aiguisées comme des rasoirs. Son épine dorsale se mit à s’étirer dans des grincements et autres craquements répugnants. De même que ses côtes et ses épaules. Il venait de quadrupler de taille en quelques secondes à peine. Le pire restait sa gueule qui avait désormais adopté un air inquiétant et de ses babines s’écoulait de l’écume. Tout chez l’apparence de cette bête respirait le meurtre et la souffrance. Le chat, pour une raison inconnue, avait la capacité de revêtir cette forme mortelle.

Andrzej restait sans voix. Il était captivé par la monstruosité qui se trouvait devant lui. Il comprenait dès lors le sens réel de cette phrase sur l’identité réelle de leur cible. Lui qui aimait ou du moins respectait l’ensemble des choses vivantes pour leur statut de création éprouvait un profond dégoût pour cette chose irréelle. Elle ne ressentait que haine et rage. Il avait eu la possibilité de sonder brièvement les pensées, le ressenti de cette bête et il n’avait vu que le sang et la douleur. Elle était au-delà de toute rédemption. Il était tellement captivé par cette aberration qu’il n’entendait qu’à demi-mots l’idée du génie au sujet de l’artefact quand il passait à côté de lui et Kaahl. Toute son attention était reportée sur ce simulacre d’animal. Sans se concerter avec les autres ou même attendre la moindre approbation de leur part, il rassemblait ses forces magiques pour ensuite poser ses paumes sur le sol recouvert de neige. Envoyant des pulsations dans la terre, il prenait le contrôle de plusieurs blocs pour les faire s’ériger violement autour de leur cible. Eructant si vite du sol, les morceaux du mur de fortune stoppèrent net le faux chat dans sa course qui vint écraser son museau sur l’obstacle. Ce dernier se refermait complètement autour de lui, même au-dessus, pour le bloquer complètement.

Une série de grincements se fit entendre. Ils provenaient de l’intérieur de cette prison terreuse. La bête avait l’air de lutter de toutes ses forces, épaulée par la frénésie de la rage, pour abattre les murs. Il griffait, donnait des coups de poings et de tête et hurlait à la mort. Envoyant toutes ses forces pour maintenir la cohésion de sa construction, Andrzej sentait sa volonté flancher à chaque coup donné et reçu. Il savait qu’il ne tiendrait pas longtemps mais il donnerait au moins l’occasion au reste du groupe de trouver une solution plus efficace pour le capturer.
1037 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 26 Mar 2016, 22:18

La plupart des participants tapaient sur le système de Raeden. Certains n'éveillaient rien de plus qu'une légère méfiance mais d'autres hérissaient le poils de l'Ours qui était en lui. Et puis, il y avait quand même quelques uns qui étaient appréciable. Parmi eux, on pouvait compter le second Bélua de l'assemblée. Quelque chose chez donnait invariablement envie à l'Immortel de le protéger et de s'assurer qu'il ne lui arrive rien pendant le reste du voyage et des épreuves qu'ils auraient à affronter. D'ailleurs, il avait pris sa décision avant le départ ; les enfants restaient à l'auberge. Il leur avait donné de l'argent, faisant confiance aux plus grands pour s'occuper d'eux et des petits. Mais au moins ainsi, ils courraient beaucoup moins de risques qu'en les accompagnant au cœur de la Montagne. C'était ainsi que plongé dans ses pensées, il n'avait pas fait attention aux paroles qui lui étaient adressés, de prime abord. Et quand il s'en était rendu compte, le Taurien s'était déjà éloigné.

C'est ainsi qu'ils firent le voyage, en silence, chacun plus ou moins dans ses pensées. Ils finirent d'ailleurs par retrouver les autres. Enfin … Ceux qui restaient puis qu'au premier coup d''oeil, on voyait qu'il en manquait. Notamment le chevalier en armure et l'un des deux génies. Le Forgeron se serait aussi attendu à ce que le Sorcier ne soit plus là. Car après tout, il connaissait sa phobie concernant ses félins qu'étaient les chats. C'était-il raccroché à la petite phrase accompagnant la brève description , « cette chose n'est pas ce qu'elle semble être … » Quoiqu'il en soit, du coup, il était toujours là et il fallait compter sur lui pour la suite des événements … Ou pas. Seul l'avenir le dirait. Surtout quand ils se retrouveraient en face de la bête … Ce qui arriva bien plus vite que prévu en réalité. Ils n'avaient pas eu besoin de chercher bien loin. Certains étaient parties en éclaireur et ramenait ladite bestiole. Enfin … Ramener … C'était vite dit. Il fallait plutôt remarquer qu'ils étaient poursuivis.

Le chat finit par apparaître … Avant de se transformer en monstre hideux sous leur yeux. Andrzej réagit rapidement, faisant usage de magie de la terre pour enfermer l'animal dans un dôme mais on voyait à ses traits tirés et à la sueur de son front qu'il n'allait pas tenir bien longtemps et chaque assaut que semblait donner leur adversaire affaiblissait de plus en plus l'homme-taureau. D'ailleurs, un craquement venait de retentir tandis que la cage se fissurait, libérant la bête. Raeden ne prit pas réellement le temps de réfléchir. Tandis qu'il s'élançait sur le chat qui n'en était pas un, il laissa la place à son autre lui, à l'Ours polaire, bien plus puissant et massif que lui et donc bien plus à même de contrecarre son adversaire. Il devait cependant concentrer toute son attention sur l'assaut , laissant aux autres le soin de l'artefact qui dépassait du sac. Son but ? Mettre KO le monstre ou tout du moins, lui faire assez de dégâts pour qu'il décide de redevenir chat et de s'enfuir, car après tout, il était beaucoup plus pratique pour lui de s'échapper sous cette forme qu'en étant monstrueux.

Son pelage blanc se parsemait peu à peu de tâches écarlates tandis que son sang et celui de son adversaire giclait dans tous les sens. A l'aide de sa magie, il augmentait aussi encore plus sa force. Il était plus puissant que l'autre Bélua, il le savait, il pouvait donc tenir plus longtemps, mais il n'était pas non plus invincible. Il lui fallait juste continuer et persévérer au moins le temps que la bête soit mise à mal. Après, il pourrait se permettre de s'effondrer s'il le souhaitait ou s'il ne pouvait faire autrement. Mais tandis que lui faiblissait, il sentait qu'il en était de même pour son adversaire. Leurs coups à tous les deux se faisaient moins puissants, moins ravageurs pour les chairs. Ce serait juste à celui qui tiendrait le plus longtemps.


725 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 30 Mar 2016, 15:26


La Créature faiblissait, malmenée par les assauts de quelques prétendants à la Main de la Reine, qui démontraient leur force et leur persévérance dans les coups qu’ils assenaient sans répit. Pour autant, la Bête restait monstrueuse et imposante et les combattants perdaient en puissance, manquaient d’énergie, épuisés par l’effort. Ils avaient besoin d’aide. Caliel réfléchissait, tout en tournant lentement entre ses mains la petite sphère, qu’il venait tout juste de tirer du sac de l’Ours. Il était grand temps d’achever le Monstre de façon métaphorique, afin que l’artefact puisse être utilisé. Le Génie était certain de l’utilité de l’objet magique, autant qu’il était sûr de son inefficacité sur un animal aussi déchaîné que colossal. Il avait bien une petite idée sur la façon dont il pourrait porter secours à la cause mais doutait de la réussite de son plan. Au fil des ans, il avait cultivé certains talents, inquiétants et morbides, qui lui permettaient de s’en prendre aussi bien au corps qu’à l’esprit d’un individu, en ravivant les vieilles blessures et plaies de la chair et de l’âme. Un tel don allait-il marcher sur un Monstre comme ce chat qui n’en était pas un ? Un point de détail faisait ruminer le Djinn : si l’on partait du principe que la Bête pouvait se changer un félin – et non pas l’inverse – alors sa véritable nature était cette apparence répugnante et repoussante et par la même, l’épuisement ne le changerait pas en cette seconde forme moins redoutable. Caliel comptait largement sur l’instinct de la Bête, qui la pousserait à adopter un aspect plus petit et agile pour fuir le combat lorsque le point de non-retour serait atteint. De toute manière il devenait urgent d’agir. Les autres ne tiendraient pas longtemps et quitte à se faire croquer un bras ou une jambe, mieux valait avoir donné tout ce qu’on pouvait auparavant.  « Reste à l’arrière. » ordonna Caliel à Direnella, le ton sec et froid pour qu’elle ne brave pas ses instructions une nouvelle fois. Terrifiée, la petite Magicienne hocha doucement la tête. Il ne lui accorda pas le moindre regard et s’élança auprès de Raeden, posant une main sur son épaule d’ursidé polaire pour l’empêcher de retourner au front. « Recule. » Il ne l’avait dit ni avec condescendance ni mépris. C’était simplement un conseil pour son propre bien, un mot bref et concis pour le feu de l’action. Toute cette opération semblait être un beau moment de coopération et d’entraide. Caliel en aurait été ému s’il n’en avait pas strictement rien à faire.

Caliel était face à la Créature, qui s’apprêtait à lui sauter à la gorge. Il se concentra brièvement, le temps de réunir sa puissance et sa magie et la mettre au service du plan qu’il avait concocté à la va-vite. Il y avait une maigre chance de réussite, grâce à la fatigue de la Bête causée par les offensives des autres. Il eut un léger sourire, satisfait. Les anciennes blessures se rouvraient lentement et s’ajoutaient aux nouvelles meurtrissures. Le Monstre flancha une seconde et recula d’un pas, en secouant violemment la tête dans un mouvement frénétique de rage. De plus en plus de sang se répandait sur la neige et tâchait la blancheur immaculée du tapis de flocons. C’était une bonne nouvelle en soi. Ce chat n’était pas assez blessé pour en mourir, mais il devait commencer à réfléchir à ses options. « Le coup de grâce ! » articula le Génie d’une voix haute et forte, incitant quelqu’un à l’attaquer une dernière fois. Puis la Bête battit en retraite. Peu à peu, elle changeait de forme, devenait de plus en plus petite. Bientôt, il ne serait plus qu’un chaton. Ils auraient une chance et pas une de plus. Ils ne devaient pas manquer l’occasion. « Caliel ! » s’écria Direnella, qui fonça se réfugier dans les jambes du Génie. « Est-ce qu’il est parti ? » - « Oui il a l’air. » Forcément, ils allaient devoir lui courir après, maintenant. Caliel, dans un soupir, s’accroupit, la tête chancelante. D’une passe adroite, il donna l’artefact au jeune Kaahl. Il devrait encore avoir la force de courir, celui-là. « Plus qu’à finir le travail. » Du moins, il l’espérait. Un imprévu ne serait guère le bienvenu. Les prétendants n’avaient plus vraiment la forme. Les épreuves étaient étranges, harassantes. Certains auraient pu être tués. La douce Reine Blanche était-elle au courant qu’ils risquaient tous leur vie ? Il serait curieux de sa réaction, si quelqu’un venait à mourir pour elle.  

740 mots
Revenir en haut Aller en bas
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4042
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Mer 30 Mar 2016, 23:27


Une main
Sincèrement, même si les autres se faisaient tuer par la créature, Kaahl n'avait pas l'intention de leur porter secours. Il se disait qu'avec un peu de chance, la bête les dévorerait tout cru et ne s'occuperait plus de lui par la suite, repus, en besoin de sommeil. Le problème c'est que s'il laissait les autres mourir – ce qui lui donnerait un certain avantage dans la course – il aurait moins d'individus pour le défendre durant les épreuves futures. Il hésitait donc. D'un côté, son instinct lui disait de ne pas venir en aide à ces hommes, car un Sorcier ne faisait pas ce genre de chose, et de l'autre, il se disait que ça pourrait lui être utile plus tard. Le fait est que ses habiletés physiques étaient très loin d'être impressionnantes et que même s'il décidait d'aller défendre les autres, il serait mis hors d'état de nuire plutôt rapidement. Conclusion : il préférait rester là, sans bouger, à regarder le spectacle macabre. Il était totalement inutile et si quelqu'un osait lui faire une réflexion à ce sujet, il lui répondrait en conséquence. Ça ne servait à rien d'être téméraire. La raison devait prédominer et, tout le monde le savait, les Sorciers étaient très loin d'être des athlètes d'exception. Après, plus le temps passait, plus il se disait qu'il devrait faire en sorte de ne pas rentrer dans la normalité de la race. S'il pouvait être bien bâti, ça serait forcément un plus. En attendant, il n'avait pas envie de commencer à faire des exercices en se battant au corps à corps avec une bête ignoble et sanguinaire. C'était commencer un peu trop rudement à ses yeux. Il se dit donc que, compte tenu du fait qu'il était le plus jeune, les autres comprendraient qu'il se mette à l'abri, comme la Magicienne qui accompagnait le Génie. « Je pense qu'ils vont s'en sortir. » dit-il à l'intention de la fille sans y mettre trop de sentiments. Parfois, il se montrait légèrement apathique.

Lui qui pensait pouvoir échapper à toute participation dans cette histoire, Caliel lui remit l'artefact une fois que la bête se fut de nouveau transformée en chat. Il était sérieux ? Kaahl soupira, regardant dans la direction dans laquelle était partie le chat. Il allait devoir courir auprès de l'objet de sa phobie ou c'était une mauvaise blague qu'on lui faisait ? Peureux mais pas non plus totalement idiot, il comprit néanmoins l'urgence de la situation. Si le chat venait à disparaître totalement, il y avait à parier qu'il faudrait le chercher de nouveau, l'affronter encore et que, cette fois ci, peut-être qu'il ne pourrait pas échapper à l'affrontement. Le Sorcier se mit donc à courir vers l'endroit où le félin avait dû probablement se réfugier. S'il avait paru plutôt calme, au fur et à mesure qu'il se rapprochait, avec l'étrange objet sphérique dans la main, il sentait son cœur s'emballer. Bien sûr, il y avait l'effet de la course, vu qu'il n'était pas sportif de base et que le souffle venait à lui manquer facilement, mais il y avait, surtout, l'effet de l'animal. Il s'imaginait déjà lui faire face et, en réalité, ça ne lui plaisait pas. Il fallait être complètement fou pour courir vers sa phobie. C'était pourtant ce qu'il était en train de faire. L'adolescent essayait de contenir ses pensées, de s'auto-persuader qu'un chat n'était pas si terrible, qu'au fond, la bête était sans doute un monstre qui préférait prendre une allure de chat. S'il ne s'agissait pas d'un chat, il n'y avait plus de problème, n'est ce pas ?

Suivant les traces de pas dans la neige qui se teintait de rouge ici et là, Kaahl finit par arriver en face de l'animal qui se mit à faire le gros dos. Les mains moites, la respiration haletante, le Sorcier n'avait strictement aucune idée de comment utiliser l'artefact. Y avait-il une formule magique ? Devait-il l'ouvrir d'une manière ou d'une autre ? Il n'y avait rien. Finalement, il trouva la solution par hasard, quand le chat s'approcha un peu trop près à son goût de lui. Souhaitant le repousser, il lui envoya la sphère dessus, sphère qui s'ouvrit dans une lumière bleutée qui engloba le félin dans sa totalité. Puis, après quelques secondes, la bête avait disparu et l'artefact s'était refermé. Il y eut un silence, durant lequel l''adolescent haussa un sourcil tant il était étonné. Soulagé, il finit par s'asseoir un instant dans la neige. Il détestait les Magiciens, il détestait leur reine et il détestait la montagne. Il se releva, ramassa l'objet et marcha pour rejoindre les autres. Une fois arrivé, il avait plutôt bien récupéré. « C'est bon, passons à la suite avant que je ne meurs de froid. ».

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-elia
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Jeu 31 Mar 2016, 00:39


Eerah hocha lentement la tête. Si la reine avait effectivement mûri, sa candeur naturelle n'avait pas disparu pour autant. Il eut tout le mal du monde à ne pas sourire lorsqu'elle expliqua ne pas s'être attendue à ce qu'autant de gens cherchent à obtenir sa main. Il était même probable que pour elle, tout cela n'ait été qu'une façon d'informer ses potentiels princes qu'elle était prête à entendre leurs prières. Mais malheureusement, la grande majorité des participants ne souhaitaient obtenir d'elle que deux choses : son corps et sa réputation. « Marcus Hook » était l'un d'entre eux, et l'un des pires, a fortiori. Oui, il la croyait volontiers lorsqu'elle lui assurait qu'elle n'imaginait pas un instant que de telles atrocités puisse être commises. Edwina n'avait pas de raison de mentir et il savait qu'elle portait sur le monde un regard différent du sien. On apporta le repas et le Déchu huma le plat avec contentement. Rapidement, elle lui assura sa volonté de punir ledit Démon, ou mieux, de le livrer à Avalon. « Sur ce point, vous êtes libres de prendre la décision qui vous semblera la plus juste. La loi n'est pas tendre en Avalon avec les violeurs, ni avec les meurtriers. Lui qui cumule ces deux titres, je me dois de vous prévenir qu'il paiera le prix fort. Toutefois, ces crimes ont eu lieu sur vos terres, et ce serait m'arroger le droit de faire justice à votre place que de vous imposer de me le livrer. ». Cela se sentait à sa voix que la jeune femme était touchée par les actions d'un des participants à son épreuve. Eerah posa un main douce mais ferme sur celle de l'Ultimage. « Vous n'êtes pas responsable. ». Il fut tenté un instant de lui insuffler un peu plus de sérénité, mais s'absint. Il n'était pas certain de parvenir à atteindre son esprit de toute manière, et il y avait toujours un risque que son geste soit mal interprété. Il ôta sa main lorsqu'elle les invita à commencer le repas, et la remercia d'un hochement de tête.

L'Humain, lui, était aux anges. Il ne comprenait pas grand-chose à ce qui se racontait et devinait de toute façon aisément qu'il n'était de toute façon pas sensé être intégré à la discussion, ce qui lui convenait d'une certaine façon, ça lui laissait le temps d'observer, de noter mentalement les petites choses qui faisait de chacun des deux souverains des êtres complexes. Edwina était foncièrement bonne, et semblait sincèrement surprise par le nombre de participants à l'épreuve ; elle bougeait doucement, mais avec une détermination qu'il devinait forte. Quant à Eerah, ses yeux fixés dans le vide lui donnait l'air d'être toujours perdu dans ses pensées, si bien que quand il parlait soudainement, Rackham s'était surpris à sursauter. Puis quand on avait amené les plats, il avait détourné définitivement les yeux de l'échange. Devant lui, des victuailles toutes plus appétissantes les unes que les autres ; tout semblait cuit à la perfection, si bien que durant quelques instant, il demeura sans bouger, le regard fixé sur ce qu'on lui avait apporté. Et sans surprise, tout était aussi bon que ce qu'il en avait l'air. En réalité, il n'avait pas souvenir d'avoir aussi bien mangé de toute sa vie ; et pourtant, Basphel n'était pas une école avare en ce qui concernait la nourriture, personne n'avait jamais eu à se plaindre des menus que l'on servait au réfectoire. Mais en comparaison avec ce qu'il dégustait, les steaks de Nina, la cuisinière – et malgré tout le respect qu'il pouvait avoir pour cette forte femme – ne valaient pas mieux que des semelles réchauffées et assaisonnées. Tandis qu'il mangeait, il patienta qu'une accalmie apparaisse au cœur de la discussion des deux grands, puis il s'éclaircit la gorge. « Je souhaitais simplement vous remercier pour votre accueil, et pour m'avoir invité à votre table. ». Il regarda successivement la Magicienne et le Déchu. « Merci de ne pas m'avoir traité comme l'enfant et l'inconnu que je suis. ». De façon très solennelle, il se redressa, et annonça : « Je jure sur l'honneur qu'un jour, je vous rendrais cet honneur, qu'importe ce qu'il m'en couteras. ».


[Rp Spécial] - Une main  - Page 6 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Invité
Invité

avatar
Lun 04 Avr 2016, 00:52


Une main
Rp spécial


« Les voilà. » fit Clauswitz d'un air songeur un peu avant que les prétendants ne soient visibles à l'horizon. Le ciel était couvert mais, quoi qu'il en soit, les deux Vampires présents étaient suffisamment puissants pour supporter les rayons du soleil. Ce n'était jamais agréable de sentir l'astre du jour sur sa peau mais, à force, l'habitude l'emportait sur la gêne occasionnée. Il restait plusieurs heures avant que le soleil ne se couche. Le labyrinthe du château Malkavian était un peu particulier. En effet, il n'apparaissait que la journée. La nuit, il s'enfouissait dans la terre pour laisser apparaître un magnifique jardin, composé de plusieurs fleurs scintillantes, aux propriétés guérissantes. L'épreuve serait donc chronométrée et, et de ce fait, éliminatoire. Les prétendants étaient encore nombreux mais le Vampire avait calculé que la moitié d'entre eux ne pourrait terminer le parcours et trouver ce qu'il leur demanderait de chercher. Une fois qu'il fut sûr qu'ils étaient tous là, il avança d'un pas, montrant d'un geste de la main l'entrée du dédale. « Bonjour à tous. Votre prochaine épreuve se déroulera au sein de ce labyrinthe. ». Il devait leur expliquer avec précision ce qu'il attendait d'eux exactement, les risques également, car il y en avait. L'épreuve était un peu spéciale. « Croyez moi lorsque je vous dis qu'il est venu à bout des plus grands stratèges. En réalité, je ne vous demanderai pas d'en sortir. Une fois la nuit bien installée, il disparaîtra seul, vous laissant dans une large étendue d'herbe grasse. L'épreuve consiste plutôt à survivre et à trouver les individus blessés qui se situent à l'intérieur pour les aider. Rassurez-vous, je n'ai pas moi-même blessé ces gens pour les beaux yeux de la Reine des Magiciens. Mes hommes ont téléporté des êtres ayant été agressés, ici. Grâce à vous, ils auront une chance d'être secourus, bien qu'ils ne soient pas en danger de mort. ». Il n'était pas sadique à ce point. « Cependant, l'épreuve serait trop facile si vous deviez seulement évoluer dans le dédale pour trouver un blessé et rester avec lui jusqu'à ce que la nuit tombe. ». Il laisse un petit temps s'installer avant de continuer. « Vous vous trouvez ici sur les Terres du clan Malkavian. Pour ceux qui l'ignoreraient, tous ici présents sommes des Princes de la Nuit, autrement dit, des Vampires. L'avantage pour chacun de vous est que nous répugnons à tuer les Hommes pour nous nourrir. Cependant, votre sang est bien plus exquis que celui des animaux. Certains des miens sont dans ce labyrinthe. Ils vous chasseront pendant votre périple. Il faut que vous compreniez que vous ne risquez pas de mourir dans ce dédale. La pire chose qui pourrait vous arriver est que vous perdiez connaissance. La règle est simple : si un Vampire arrive à vous toucher, vous devrez le laisser boire quelques goûtes de votre sang. Il s'arrêtera de lui-même. Bien entendu, si la malchance vous sourit, vous risquez de vous faire mordre plus d'une fois. Le sang est une denrée rare et, si vous n'y faites pas attention à un certain moment, vous vous sentirez engourdis, faibles, vos sens vous trahiront et vous finirez par ne plus pouvoir avancer ou par vous évanouir à répétition. ». Quelque part, l'épreuve apprendrait aux participants à faire face à des créatures malines et fourbes. « Bien sûr, je ne garantie pas que les miens ne se serviront pas de magie pour vous atteindre. De même, je dois vous prévenir qu'il se pourrait qu'ils fassent semblant d'être blessés pour mieux vous tromper. Soyez donc sur vos gardes. Une fois que vous aurez trouvé un individu en piteux état, vous devrez trouver une cachette en attendant que le labyrinthe disparaisse afin de vous mettre en sécurité. Une fois l'épreuve terminée, vous serez transportés dans le petit village, plus bas. Là bas, les commerçants et artisans s'occuperont de vous. Vous serez requinqués, nourris et pourrez dormir sur place gratuitement en attendant le lendemain où, je suppose, une nouvelle épreuve vous sera donnée. ». Clauswitz sourit, faisant de nouveau un geste vers l'entrée du dédale. « Vous souhaiter bonne chance me semble de rigueur. Ne vous étonnez pas si les murs bougent ou si des fontaines et autres décorations apparaissent par enchantement. Restez calmes et tout se passera pour le mieux. ». Ce n'était pas évident de suivre un tel conseil en sachant qu'ils allaient se retrouver enfermer dans un labyrinthe magique. Néanmoins, plus leur rythme cardiaque était faible, moins ils auraient de chance de croiser un Vampire, en théorie, car le hasard rentrait également en jeu. Clauswitz fit un petit mouvement des mains, plongeant soudain la zone dans le noir presque complet. Les candidats pouvaient voir à quelques mètres devant eux mais sans plus. Ce serait bien plus amusant ainsi.

798 mots

Explications

Coucou =D

Alors :
- Vous arrivez au Château Malkavian en empruntant un passage dans la montagne.
- Le chef du clan, Clauswitz (vous trouverez son avatar dans le sous-forum de la race vampirique si vous ne savez pas à quoi il ressemble ^^ C'est un blond aux yeux bleus <3) vous accueille.
- Votre épreuve consiste à entrer dans le labyrinthe et à trouver une personne blessée. Une fois cela fait, il vous faudra attendre que la nuit tombe pour que le labyrinthe disparaisse en essayant de soigner et garder en sécurité l'individu.
- Vous jouez à cache-cache-chat avec des Vampires. S'ils vous touchent vous devez les laisser boire un peu de votre sang. Le baiser d'un Vampire peut être une torture comme un véritable plaisir, à la limite de l'orgasme. Il se pourrait même que vous en redemandiez. Le but est de rester plus ou moins bien, assez pour vous occuper de votre blessé jusqu'à ce que le labyrinthe disparaisse. Les Vampires peuvent prendre n'importe quelle apparence, celle d'Edwina, celle de votre mère, celle de votre frère, et vous tromper grâce à leur magie.
- Important : c'est la journée mais Clauswitz a plongé le labyrinthe dans le noir donc vous ne pourrez pas savoir combien de temps il vous reste à passer dedans.

Une fois le labyrinthe disparu, vous serez conduits dans le village un peu plus bas ou vous serez dorlotés hé hé !

Eerah, comme je t'ai dit, je te réponds la semaine prochaine avec Edoudou ;D

Déroulement
du RP


Vous avez jusqu'au vendredi 08 mars, 23h59 pour poster votre message.

Gains
& Participations


■ Cf plus haut
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 04 Avr 2016, 17:36


« Tu n’es pas obligée de t’accrocher à moi, Direnella. » soupira le Génie, agacé par le comportement de la jeune Magicienne qui l’empêchait de marcher normalement tant elle serrait l’un de ses bras et trainait dans ses pieds. Elle fit la moue, avant d’avouer tout bas : « J’ai peur du noir. » La confidence semblait lui couter. Caliel souffla à nouveau. Il ne manquait plus que ça. « Il ne peut rien t’arriver. Il n’y a aucun monstre, ici. » Elle protesta immédiatement : « Mais les Vampires ! » Sa voix grimpait peu à peu dans les aigus. « Ils ne sont pas là pour te faire du mal. C’est juste une épreuve pour la Main de ta Reine. » Elle ne paraissait pas convaincue. « Ils vont te mordre, toi. » murmura-t-elle, anxieuse. « Je ne risque pas de les intéresser. Je crains que les organisateurs de cette petite partie de la compétition aient oublié de prendre en compte l’essence des gens comme moi. » C’était plutôt une bonne nouvelle pour lui. Il pouvait tirer parti de cet avantage. « Ah ? Qu’est-ce que tu es ? » demanda-t-elle maladroitement. « Un Prince des Rêves. » répondit-il en écho aux paroles du Maître Vampire. « Et les Génies ne saignent pas. » Direnella réfléchit un instant. « Est-ce qu’ils risquent de me chasser, moi ? » Il haussa les épaules. « Je l’ignore mais je doute qu’ils exigent d’une enfant de Caelum qu’elle verse son sang. L’Ultimage n’apprécierait sans doute pas. » - « Je n’ai pas très envie de tester cette théorie. » - « Tout se passera bien. Je dois simplement trouver quelqu’un de blessé. La suite sera assez facile. » La Magicienne acquiesça. Pour autant, elle ne s’écarta pas de son protecteur. Ils avançaient à l’aveugle, tant la pénombre régnait sur le labyrinthe. Caliel, comme à sa mauvaise habitude, fumait un mélange de tabac et d’opium. A chaque bouffée qu’il tirait, les braises devenaient une touche de lumière. Direnella le dévisageait d’un œil réprobateur. Il indiquait leur emplacement mais ne semblait pas s’en inquiéter outre mesure. « Qu’est-ce que c’était ? » Elle avait bondi. « Reste derrière moi. » Après tout, il pouvait aussi bien s’agir d’un blessé que d’un piège. Du bout des doigts, Caliel effleurait les parois du dédale et suivit la respiration, forte et saccadée. Il finit par découvrir une jeune et jolie femme, allongée par terre. Du moins, il imaginait qu’elle devait être belle, une fois débarrassée de sa couche de sang et de saleté, les plaies refermées et les hématomes disparus. « Qui … Où est-ce que … » articula-t-elle péniblement. « Ça va aller. » Il s’accroupit près d’elle pour l’aider à se relever. « Vous êtes vraiment mal en point. » C’était le moins qu’il puisse dire. « Sacrés Buveurs de Sang. » marmonna-t-il, presque inaudible. « Je … Une bagarre a éclaté … entre … des hommes et mon mari et … » - « Oui je vois. Vous avez été entraîné. » - « J’ai besoin … Médecin … » - « Vous êtes chanceuse dans votre malheur. » Il retourna sur ses pas, la jeune femme appuyée contre lui. Il retrouva Direnella, assise sur le rebord d’une fontaine qui n’était pas là quelques secondes plus tôt. Le chemin était d’ailleurs devenu une impasse. « Tiens donc. » - « Oui, elle … est apparue. » - « C’est parfait. » Il fit s’asseoir la jeune femme et nettoya ses blessures. « Comment vous vous appelez ? » s’enquit Direnella. « Héloïsha. Je … Aïe ! J’ai mal … partout. » - « Ils ne vous ont pas raté. » - « Je crois que mon époux leur devait des dettes. Ils ont dû vouloir faire passer un … message. » A l’aide de son contrôle du tissu, il fit en un rien de temps des bandages à toutes les plaies. « Qu’est-ce que je fais là ? » - « Chut. Reposez-vous. » - « Mais … Nous ne craignons rien ? » - « Non. Direnella, veille sur elle et préviens-moi si un nouveau passage de dessine. Je suis juste devant. »

Caliel se plaça à quelques mètres, devant la fontaine. La distance était raisonnable : assez pour qu’il puisse voir – presque deviner – les silhouettes de la Magicienne et de Héloïsha mais suffisamment loin pour qu’il soit préféré à elles par un Vampire qui passerait par-là. L’une de ses créatures de la nuit finit par passer près du Génie. Sourcils arqués, elle fronça le nez.  Un léger sourire moqueur aux lèvres, le Génie haussa les épaules, faussement navré. Satisfait d’avoir pu vérifier ses hypothèses, il retourna auprès de ses protégées. « Elle s’est endormie. » murmura la Magicienne. « C’est bien. » Il s’assit par terre, le dos appuyé contre le marbre de la fontaine. « Nous n’avons plus qu’à attendre que le labyrinthe disparaisse. » - « Ils ne vont pas être attiré … par nous ? » Elle se désignait avec Héloïsha. « Ce ne sont pas des êtres cruels et sanguinaires. Ils ont pour ordre de prendre un peu de sang aux prétendants. S’ils nous trouvent, ils ne pourront rien faire, avec moi. Je suis un piètre en-cas. » Il ne pouvait même plus fumer son opium pour passer le temps. Il avait craqué un peu plus tôt sa dernière allumette. Il allait devoir patienter, comme n’importe qui. Ce n’était pas plus mal pour les deux demoiselles. Direnella allait finir dépendante à cette drogue, à force de respirer le même air que Caliel. Légèrement crispée, la Magicienne vit les ombres glisser tout autour d’eux. Les Vampires rôdaient. Jamais ils ne s’approchaient. « Ils n’ont rien à croquer. Ils ne viendront pas. » - « Quand est-ce que la nuit va tomber ? » - « Je l’ignore. Il faut attendre. » - « Hum. Apprends-moi une chanson, de chez toi. » - « Non. » - « S’il te plait. » Elle insista durant plusieurs minutes. Caliel envisagea vaguement de la noyer dans la fontaine. Il finit par céder à l’enfant, car ses lubies auraient été du plus mauvais effet. Une ou deux heures passèrent, avant que le labyrinthe ne s’évapore.

950 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 05 Avr 2016, 08:42

Un peu comme s’il venait de sortir d’un rêve, le prétendant se réveillait aux portes du fameux château Malkavian. Il était encore sonné par les évènements récents et en se redressant légèrement, il voyait qu’il était dans une sorte de charrette menée par plusieurs personnes. Il reconnaissait immédiatement les visages des participants qui ne faisaient que suivre le groupe et profitait de leurs exploits, des anonymes appâtés par le gain. En discutant rapidement avec l’un d’eux, il apprenait qu’il était tombé dans les pommes en essayant de retenir le chat monstrueux avec ses pouvoirs mais que tout s’était bien passé par la suite. Ils l’avaient ramassé et maintenant tout le monde se dirigeait vers l’entrée d’un labyrinthe magique. Un peu désorienté, Andrzej demandait quel était cet endroit et pourquoi un labyrinthe. Son interlocuteur ne lui mentait pas et présentait alors les règles du jeu édictées par Clauswitz. Ecoutant attentivement, le Bélua notait les points importants dans un coin de sa tête avant de descendre de son carrosse improvisé et entrer, à son tour, dans l’endroit qui accueillait le prochain test.

Andrzej ne pouvait décemment utiliser ses armes. Il ne pouvait se permettre de blesser ces créatures de la nuit qui, en toute politesse, avaient promis de ne prélever que quelques gouttes à la fois. Il n'y avait aucun risque de mort et bannir de ce plan d'existence un être sans intention de meurtre serait comme frapper un homme à terre. Il devait donc se montrer timoré et calme face à ce jeu lugubre, hors de question de fendre un crâne avec une épée à deux mains. Cependant, les personnes blessées et peut-être mourantes réparties au hasard dans le dédale n'avaient pas le luxe de l'attente et la tempérance. Dans un sens, il était dans une position très confortable car sa vie n'était pas en jeu dans cette épreuve, à contrario des précédentes, mais par contre il avait celles d'autres êtres humains entre ses mains. Avec ce lourd poids moral sur les épaules, il allait arpenter les couloirs de cette construction magique pour prouver qu'il méritait, au même titre que les autres participants, le cœur de la sublime Reine. Il avançait toujours, pensant à toutes ses préoccupations philosophiques et tentant de trouver une solution à cette situation délicate. Toutefois, quelque chose le tirait de ses rêveries.

Le Bélua fit un petit bond, une expression de surprise sur le visage, quand il sentait quelque chose lui tapoter gentiment les fesses. Il aurait presque poussé un petit cri d'exclamation mais il voulait sauvegarder un minimum de son apparente virilité. Il se retournait d’un coup sec pour voir qui était à l’origine de cet assaut pervers et tombait nez à nez avec un vampire masculin au regard lubrique. Ce dernier souriait ouvertement, révélant par la même occasion une paire de canines pointues, alors qu’il dévorait du regard le jeune homme. Sa jeune victime ne savait pas encore à ce moment-là que celui qui venait de le toucher, et donc de gagner le droit de boire un peu de sons sang, l’observait depuis qu’il avait pénétré le labyrinthe et il avait dans ses folles pensées un autre type de pénétration.

« Touché ! »

Il avait une voix plutôt enjouée et guillerette pour un être de la nuit, ce qui déstabilisait Andrzej qui gardait à l’esprit le stéréotype du monstre sanguinaire. Au moins, cela aurait le mérite de lui ôter toute envie de sortir ses armes pour attaquer réellement l’assaillant. Tout à fait confus et choqué par l’endroit auquel il avait été palpé, le jeune homme se mettait face au vampire et attendait la suite des évènements. Il n’avait aucune idée de comment cela se passait habituellement.

« Je suis Léonard. Donc maintenant, il faudrait que tu retires ta ceinture pour que je puisse sucer. »

Sans vraiment comprendre, tout à fait ignorant des coutumes de ses hôtes se prêtant au jeu, il commençait à faire mine de détacher le cordon de cuir qui lui servait de ceinture pour maintenir l’accoutrement qu’il s’était confectionné en vitesse avant de quitter l’auberge. A demi-mots, il exprimait tout de même son étonnement.

« C’est bizarre quand même que je sois obligé de retirer ma ceinture pour que tu suces mon sang… »

« Ton … sang… ? »

Une pointe de déception était audible dans la voix de Léonard et il ne pouvait s’empêcher de faire une moue. Andrzej s’était stoppé net en comprenant la situation, les yeux écarquillés, la ceinture en main. Il la refermait directement dans un silence gêné et commençait à regretter de s’être fait un pagne de feuilles. Il pensait qu’il aurait mieux valu porter autre chose pour ne pas attirer les envies luxurieuses de cet immortel.

« J’approuve. Quand je t’ai touché, j’avais l’impression d’avoir dans les mains une paire de pommes fermes et chaudes cachée sous un feuillage inopportun. »

« Non mais, tu lis mes pensées en plus ? »

« Pour mieux te séduire mon doux. »

Andrzej était aussi rouge que le sang qu’il allait devoir perdre pour payer son manque de vigilance en ces lieux. Sans vraiment savoir si cela était correct ou non, il étendait le bras en direction de son admirateur, fana de pommes, pour l’inviter à abréger la scène, des plus ridicules. Sans se faire prier, le vampire s’avançait un peu plus de sa victime pour venir lui croquer le poignet et prélever quelques gouttes, comme cela était convenu. Le Bélua ne savait pas si c’était de la douleur ou du plaisir qu’il ressentait lorsqu’il se faisait boire, probablement un mélange des deux même. Il devait se retenir face à cette vague enivrant ses sens et se concentrer sur la douleur qu’il ressentait en sentant son liquide vital s’échapper à chaque succion. Cette expérience aussi agréable qu’étrange touchait finalement à sa fin et après avoir décoché un sourire au Bélua, Léonard se volatilisait dans les ombres.

« Du sang humain… hmmm, cela change de ces immondes bêtes. »

Andrzej savait que le pervers allait sans doute revenir le chasser pour boire encore de son sang jusqu’à l’évanouissement et, donc, une garde baissée. Il ne voulait pas perdre sa virginité de cette manière, entre les mains et crocs d’un vampire dérangé. Chassant de son esprit les doutes et les peurs, surtout celles liées à cette sensation de béatitude vécue lors du prélèvement, il reprenait la route et avançait au hasard des couloirs du dédale magique. Tous ses sens étaient en éveil afin de percevoir le moindre bruit pouvant indiquer un assaillant ou une personne à sauver. De temps à autre, il se retournait pour tenter de surprendre Léonard, la main dans le sac ou tentant justement de le faire, mais sans succès. Peut-être le peu de sang qu’il avait bu suffisait. Andrzej l’espérait.

Plusieurs minutes plus tard, un claquement sourd et régulier résonnait sur les murs, à peine audible au début puis de plus en plus précis. Se dirigeant à l’oreille, le prétendant se dirigeait au pas de course vers l’origine présumée du bruit pour tomber nez à nez avec une personne recroquevillée au sol, frémissante et dégageant de la vapeur. Andrzej s’approchait d’elle, mit un genou à terre, et commençait à l’ausculter brièvement pour comprendre ce qui n’allait pas. La personne n’était pas blessée réellement, elle était juste transie de froid, complètement glacée et presque congelée. Elle avait sans doute été amenée ici par magie alors qu’elle se trouvait ailleurs dans les montagnes. Il devait faire très froid là d’où il venait car même la simple température ambiante suffisait à lui faire dégager de la fumée.

« Pas de panique je suis là. Tout va bien aller. Vous m’entendez ? »

« Montagne… Avalanche… Froid… Froid… Froid… »

L’inconnu essayait de s’exprimer mais il était très difficile de comprendre ce qu’il voulait dire à cause de ses claquements de dents, ou bien sa mâchoire était simplement fixée par le gel, dur à déterminer. Andrzej pouvait sentir à quel point il était glacé. Il devait agir et vite. Cependant, une nouvelle frappe sur les fesses vint le tirer de sa concentration et de la panique du moment.

« Youpla ! »

Léonard se tenait à nouveau derrière lui et venait de donner une tape bien plus insistante sur les fesses, laissant sa main froide plus longtemps que précédemment. Andrzej se doutait de ce qu’il venait de passer et sans même porter le regard sur son admirateur du moment, il étendait le bras sur le côté pour qu’il fasse son office et le laisse s’occuper de la pauvre victime d’hypothermie. Le vampire était un peu déçu de ne pas attirer l’attention du jeune homme pour tenter de le séduire avec un sucement langoureux et sensuel en le perçant de son regard avide mais au moins, il aurait le plaisir de se nourrir de sang humain. A nouveau, Léonard provoquait une extase perturbante mêlée d’une vive douleur dans l’esprit d’Andrzej mais ce n’était rien comparé au plaisir exquis qu’il vivait en ce moment. Encore une fois, il se permettait une réflexion sur le goût sucré et unique du sang humanoïde comparé à celui des bêtes. Une idée venait alors à l’esprit du voyageur qui se retournait vers le buveur et le serrait dans ses bras pour le remercier. Profitant de l’occasion, Léonard palpait encore quelques parties de son anatomie mais Andrzej n’y prêtait aucunement attention car il venait de trouver un moyen de s’en sortir tout en sauvant l’inconnu frigorifié au sol. Sans dire le moindre mot, il retirait alors son sac à dos pour le poser au sol et se transformait totalement en bélier.

Sous sa forme animale, il était recouvert d’une épaisse laine pouvant tenir chaud quiconque serait assez proche. Il allait se poser en clapotant des sabots près de la victime de l’avalanche et s’allongeait en partie sur lui afin de l’aider à regagner de la chaleur. Il s’était mis au niveau des jambes pour réchauffer dans un premier les membres car s’il s’était posé sur la poitrine, il aurait réchauffé le sang envoyé par le cœur au reste du corps et il pourrait succomber à cause d’une réaction physiologique trop vive. Il tournait sa gueule vers le vampire qui lui tirait une tête de six pieds de long. Léonard était si heureux de pouvoir se nourrir du sang de son favori mais quand il voyait l’épaisseur de la laine, il imaginait déjà la sensation horrible que cela pouvait avoir en bouche. Extrêmement déçu, il faisait volte-face en tentant de garder un semblant de composition et s’évanouissait à nouveau dans la nuit. Andrzej riait avec son accent animal.

« Bêêêêêhêhêhêhêhêh. »

Pour le reste de l’épreuve, il ne revoyait plus son admirateur et prenait soin de réchauffer peu à peu la victime qui avait la vie sauve grâce au Bélua et aux indices, indirects, de Léonard.
1785 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 06 Avr 2016, 17:45

Le combat avait été éprouvant et il en avait récolté plusieurs blessures mais finalement, tous ensemble, ils avaient réussi à vaincre le Monstre. S'il avait pu, l'Ours aurait d'ailleurs bien rit quand il avait vu le Génie remettre l'artefact à Kaahl et lui demander de courir après le chat pour l'attraper. Il avait aussi craint à ce moment là que le Sorcier les envoie paître et refuse de faire une telle chose, car après tout, le Djinn ne savait pas qu'il avait demandé à un Mage noir de poursuivre l'incarnation de sa pire phobie. En tout cas maintenant la bête était attrapée et ils se trouvaient au pied du château Malkavian. Raeden aurait bien aimé repassé chez lui – qui n'était pas trop loin – pour panser un peu mieux ses blessures, mais les épreuves étaient les épreuves et il n'avait pu faire ce détour, d'autant plus qu'il fallait se trimballer une charrette étant donné que l'autre Bélua était tombé dans les pommes après l'utilisation intensive de sa magie de la terre. Après tout, cela aurait été déloyal de l'abandonner ainsi même s'il était un concurrent.

Son regard se porta sr le labyrinthe tandis que les paroles de Clauswitz résonnait encore à ses oreilles. Il n'aimait pas, mais alors pas du tout cette épreuve. Il savait que les Malkavians, le clan auquel les Vampires qu'ils affronteraient appartenaient, était plutôt des pacifistes, comme l'avait fait comprendre leur supérieur, mais cela ne changeait rien à la donne. Se faire ponctionner du sang par des Êtres de la Nuit étaient une épreuve bien plus dur pour lui que toutes celles qu'ils avaient du faire jusqu'à présent. Il aurait préféré retourner combattre le chat qui n'en était pas un plutôt qu'autoriser un dentu à planter ses crocs en lui. C'était certainement purement égoïste mais c'était ainsi. D'une certaine façon, il n'avait jamais plus oublié que c'était à cause de cette race que sa famille était morte. Ceux-là qu'il allait rencontré n'étaient en rien responsable des actes de celui qui avait fait le mal, mais pourtant, le ressentiment retombait quand même sur eux.

Il pouvait décider d'arrêter l'aventure là, de refuser de faire cette épreuve, déclarer forfait et rentrer chez lui. Et cela signifierai que la prochaine fois qu'il voyait l'Ultimage, elle serait marié à un autre homme. Et ça, c'était peut être encore pire que de se faire mordre par un Vampire. Assurément même ! Il s'avança donc, prêt. Mais avant cela, il entreprit de se débarrasser de ses armes. Toutes. Sans exception. Il y avait trop de risque sinon qu'il finisse par occire un Dentu et cela ne serait certainement pas apprécié, aussi bien par Clauswitz que par Yulenka. Il aurait pu se transformer en ours ; cela aurait certainement mis un frein à l'envie des Êtres de la Nuit de plonger leur crocs en lui mais il aurait été beaucoup plus difficile pour lui de se contrôler et de ne pas les éventrer sur place. Ce qu'il était en train de faire pouvoir paraître ridicule mais il se connaissait et il préférait éviter de faire une catastrophe.


C'est parti

Tous les sens aux aguets, l'homme-ours avançait comme s'il marchait sur des œufs. S'il arrivait à repérer les Vampires avant que ces derniers le ne voient, il pourrait beaucoup plus facilement les éviter et ainsi, les empêcher de le toucher. Mais il n'était pas non plus omniscient. Il ne pouvait pas être concentré partout en même temps. Et puis surtout, son premier réflexe quand il voyait quelqu'un de blessé, c'était d'aller vers lui pour le secourir. Ce fut ce qui lui valut sa première morsure. Et sa première torture. Quand les crocs se plantèrent en lui, il eut l'impression qu'on lui enfonçait des lames chauffés à blanc dans le corps. Il n'aurait jamais pensé ressentir une chose pareil et il dut faire appel à tout son self-control pour ne pas se rebiffer et tordre le cou de l'autre. Heureusement que, tout comme l'avait dit le propriétaire des lieux, le dentu s'arrêta rapidement, après une ou deux déglutitions.

Il retomba malheureusement deux autres fois de suite sur des Vampires avant de trouver le blessé et chaque fois, la douleur fut la même, aussi atroce et intense. Il usa de sa magie blanche pour soigner au mieux l'homme qui avait besoin de son aide. Mais malgré cela celui-ci était beaucoup trop épuisé pour faire le moindre mouvement. Et Raeden refusait de rester à la même place, où les Vampires n'auraient qu'à revenir régulièrement pour le ponctionner comme ils l'avaient déjà fait. Il prit donc l'homme sur son dos et déambula dans le labyrinthe, sans réel but précis. Juste ne pas rester à la même place. Marcher encore et toujours pour ne pas s'en prendre aux Vampires qu'ils rencontraient sur le chemin et qui arrivaient à le toucher. Pour ne pas péter un câble et résister à la douleur. Pour ne pas sentir ses forces peu à peu le quitter. Juste attendre le tombée de la nuit.


897 mots
Revenir en haut Aller en bas
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4042
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Ven 08 Avr 2016, 23:46


Une main
Kaahl pénétra dans le labyrinthe en même temps que les autres, silencieux. Il l'était resté durant les longues minutes qui avaient précédé leur arrivée au château Malkavian. L'opération précédente ne l'avait pas blessé mais il n'en était pas ressorti indemne émotionnellement parlant. Les monstres, c'était une chose, les chats, une autre. Et puis, pour être honnête, il en avait marre de porter secours à la veuve et aux orphelins. Vraiment... il avait envie de faire le mal, comme une pulsion qui le prenait de plus en plus souvent. Tue les voyons. Qu'attends-tu ? Il grimaça quand la voix retentit de nouveau. Il essaya de réguler sa respiration. Son pire ennemi dans ce dédale n'était pas réellement le Vampire qui risquait de lui tomber dessus à chaque pas qu'il faisait, mais cet invité qui séjournait dans son esprit contre son gré. Pourtant, c'était tout à fait normal, plus ou moins. Tu n'es qu'un minable petit Sorcier de pacotille. Qu'attends-tu ? Si tu n'agis pas bien vite, tu seras condamné à rester parmi les insectes et les lépreux dont tout le monde se fout et que tout le monde écrase. « Qu'est ce que... qu'est-ce que les lépreux viennent faire ici ? ». Tu ne connais pas l'histoire ? Intéressant, plus minable que ce que je pensais. En réalité, il la connaissait bien cette histoire mais son esprit semblait jouer à un jeu duquel il ne maîtrisait pas les règles. Il lui sortait des références étranges, venues du passé. Tout sonnait étrangement quand la voix dans sa tête s'adressait à lui. « Tu peux me faire le plaisir de dégager ? ». Il l'avait dit d'un ton las qui fit s'arrêter le Vampire, qui était sur le point de le rejoindre, dans sa course. La face de ce dernier fut intriguée. Est-ce que l'adolescent avait senti sa présence ? Pourtant, il ne faisait pratiquement aucun bruit, agile et léger dans ses déplacements. Tu n'auras aucun avenir, tu n'as aucun avenir. Tu cours après une femme qui est bénéfique. Que crois-tu que la hiérarchie va penser ? Surtout depuis que tu l'as fait gagner contre ton propre roi. Vraiment... c'est décevant. Le Sorcier se prit soudain la tête entre les mains, se tordant comme pour faire sortir ce qui était insupportable de sa tête. « Ferme la je te dis ! Tu ne comprends rien ! Laisse moi ! C'est une STRATEGIE ! ». Oui mais tu es le seul à le savoir ça ! Ils vont te bannir, t'exiler ! Tu seras la honte de ta famille, toi qui ressembles plus à un Magicien ! Avoue le ! Tu aimes le bien ! Il t'attire, tout comme cette reine pour qui tu te bas ! Tu te caches derrière ta stratégie mais, dans le fond, je suis sûr que tu ne fais que te mentir à toi-même. « Raaaa ferme la bordel ! ».

Le Vampire qui s'était approché haussa ses sourcils. Il hésitait en réalité. Ce jeune homme semblait totalement fou et il ne savait pas si c'était contagieux ou pas. Finalement, il se dit qu'il vaudrait peut-être mieux passer son chemin et aller se rassasier sur quelqu'un d'autre. Kaahl était dans un état de démence assez important et la voix continuait encore et encore, si bien qu'il finit par se frapper lui même, ses doigts s'agrippant dans ses propres cheveux avec hargne. Il marchait en même temps, d'un pas rapide comme s'il avait l'intention d'échapper à son propre démon. Il finit par rencontrer un obstacle, chutant de tout son long dessus. Il se redressa, s'apprêtant à envoyer son poing dans ce qu'il considérait être un ennemi mais se retint. La voix avait disparu. Il souffla, revenant un peu à lui. La raison devait dominer et c'est ce qu'elle fit. C'était un homme, blessé, qui le regardait avec horreur. Forcément, il avait dû assister à la scène, à ce qu'il faisait avant qu'il ne tombe sur lui. Il avait le goût de le tuer mais il savait qu'utiliser des dons trop maléfiques risquait d'aggraver son cas. « Je suis venu pour vous aider. ». « On ne dirait pas vraiment... » répondit le blessé avec un tact à couper au couteau. « Fermez la ou je vous tue. » précisa-t-il en fixant sur lui un regard noir. « Et si vous parlez de ce que vous avez vu, je fais pire. ».

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-elia
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Rp Spécial] - Une main

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 6 sur 8Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant

 Sujets similaires

-
» | La Main de Dev, HRP |
» [Event] Une main à marier
» La rédemption est à portée de main...
» [Rp Spécial] - Le duel
» Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Mers :: Mers - Est :: Mer du Feu Bleu :: Caelum-