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 [Rp Spécial] - Une main

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Ven 15 Jan 2016, 21:38


Affligé par le désolant numéro des egos qui se gonflaient d’un rien – même si le Génie lui-même ne manquait pas d’orgueil – il leva les yeux au ciel, las par avance d’une journée qui débutait à peine. Cependant, il savait que ses déplorables mondanités ne dureraient pas et que, bientôt, il s’acharnerait à réaliser les travaux de la Reine. A vrai dire, le Djinn était d’une arrogance telle qu’il ne se nourrissait pas des acclamations pour son honneur. Les ovations générales ne l’intéressaient guère. Seules quelques personnes méritaient que l’on gagne une prestance digne de leurs éloges. L’Impératrice Blanche faisait partie de cette classe. Caliel connaissait peu Edwina. Ils n’avaient fait que se croiser, de manière aussi succincte qu’improbable. Pourtant, au-delà de son rang prestigieux, de sa magie frémissante et de sa candeur immaculée, elle dégageait quelque chose, un petit rien d’indescriptible, d’énigmatique et d’insupportablement mystérieux qui l’intriguait. Il désirait en savoir plus sur cette femme. « Caliel Araé-Suellan. » se présenta-t-il à l’homme vêtue de rouge et d’or. Après tout, il était dépeint comme l’enfant naturel de Lily-Lune et de Caleb, comme le jumeau de la douce Risa. Il s’accommodait volontiers de cette vérité manipulée. Dans un cas comme dans l’autre, il était de sang royal. Il confia le présent, avec son médaillon, sans rien ajouter. La Reine des Magiciens reconnaîtrait le bijou bien assez vite. D’ailleurs, elle l’avait vu. Elle l’avait reconnu. Sa réaction lui arracha un léger sourire, un mince étirement au coin des lèvres qui ressemblait davantage à un rictus moqueur. Une femme – jolie – apporta le breuvage. Caliel, cette fois-ci, fit la moue. Dans un soupir, il secoua sa tignasse bleue. Il se doutait que les Magiciens avaient prévu toutes les éventualités et que la potion aurait des effets même sur un être comme lui : irréel, chimérique, abstrait. Pourtant, l’idée ne lui plaisait pas. Il fumait – un tabac de sa composition, fait de substances délirantes – dans le seul but de ressentir quelques frissons. Seulement, en tant que Génie, il ne mangeait pas, ne buvait pas et ne dormait pas, se bornant à voguer selon ses envies entre rêves et réalité. Boire ne lui plaisait pas. Néanmoins, il obtempérerait sans broncher. D’un pas nonchalant et léger, Caliel se dirigea vers le marché couvert, s’allongeant d’un bond dans le premier lit venu, les pieds croisés. Songeur, il trempa ses lèvres dans le breuvage. Sans goût ni saveur, sans sensation de la moindre substance. C’était déplaisant au possible. Les effets ne se firent pas attendre et en un rien de temps, il glissa dans le monde par excellence de son peuple.

Caliel était plus à l’aise dans l’univers onirique que dans le monde réel. Il était un Originel, un Génie né d’un Génie. Contrairement aux autres membres de son espèce – la plupart du moins – il n’avait jamais eu de corps. Tout était étrange, à ses yeux. Au moins, il se sentait chez lui pour cette première épreuve. D’un regard curieux, il avisa le décor. Il était dans une pièce, comme enfermé puisqu’il n’y avait ni porte ni fenêtre. Pourtant, un effet de la logique merveilleuse des songes, la salle était claire et lumineuse, comme un joli matin de printemps. Les murs blancs et le sol gris scintillaient, du moins lorsqu’on pouvait le voir. Des tableaux, des tentures et de grandes bibliothèques remplissaient les façades. Plusieurs coffres débordant de babioles s’entassaient par terre. Son médaillon était quelque part dans cet océan de désordre. Caliel souffla, agacé par le silence. Il s’accroupit près d’un coffret. Après tout, il fallait bien débuter les recherches quelque part et quelque chose – l’habitude certainement – lui laissait penser que ce ne serait pas aussi aisé qu’une simple fouille dans un grand bric-à-brac. La mine maussade, il entreprit de débarrasser rapidement la vieille caisse en bois, sans prendre garde à ces gestes. Il songeait à Edwina, à ce jour où il avait dû jeter son habitacle au loin pour survivre puisqu’elle avait anéanti la magie, à leur rencontre après qu’elle l’ait ramassé. Vraiment, elle n’était pas commune. Si belle. Si naïve. Tellement puissante. C’était un mélange détonnant. Doucement, Caliel baissa les yeux. Le coffret était toujours aussi plein. Dans un grincement de dent, il jeta un coup d’œil derrière son épaule. Un tas de couvert, d’étoffe et de jouets formaient une pile relativement instable. Evidemment. Les caprices des rêves. A mesure qu’il s’obstinait, que ses gestes se faisaient plus amples et brusques, la pièce se remplit de ce capharnaüm, jusqu’à engloutir le Génie qui eut l’impression de tomber dans le vide, le néant et le noir. Ses yeux refusaient de s’ouvrir. Il les força. C’était comme dans un vieux conte, écrit par un auteur à moitié fou. Il chutait, sans s’arrêter, dans un long tunnel où tous les objets flottaient tranquillement. C’est alors qu’il le vit. Le médaillon était là, à dégringoler lui aussi. Il tendit les doigts. Il devait l’attraper. Il y était presque.

Plusieurs objets – parfois incongrus – étaient rentrés en collision avec lui : un portrait d’un chat blanc, une pile de livres, un canapé, une pendule, un canard. Des lames lui avaient même griffé le visage. Le visage pincé, il n’oubliait pas son objectif malgré la douleur. C’était sûrement le principal désavantage à sa condition. Il était sensible aux tourments des songes, blessé dans son âme nue, de façon crue. Le bras tremblant, il s’approchait de plus en plus de son médaillon, allant jusqu’à frôler sa chaîne. Il referma plusieurs fois le poing, sans réussir. Puis enfin, il l’attrapa. Immédiatement, il ouvrit les yeux, comme s’il venait de tomber. D’un bond, il se redressa, sans même prendre la peine de regarder l’avancé des autres, même si du coin de l’œil il voyait qu’ils étaient nombreux à dormir encore. Les autres ne l’intéressaient pas outre mesure, ils n’étaient qu’une donnée à prendre en compte, sans pour autant leur accorder une importance qu’ils ne possédaient – à ses yeux – pas. Comme un petit trésor, il s’empara du parchemin. Les choses sérieuses allaient débuter. Il avait presque hâte. Cette histoire était vraiment excitante.

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Ven 15 Jan 2016, 23:34

Raeden ouvrait le bouche pour annoncer à Leaic qu'il allait reculer, qu'il n'avait rien à faire dans cette ligne de personne et qu'il attendrait le bon moment pour prendre contact avec la reine et lui demander ce qu'elle attendait de lui, quand cette dernière et l'un de ses conseillers apparemment firent leur apparition sur le balcon. Les premiers mots qui furent prononcés confirmèrent les craintes du Bélua. Il n'était vraiment pas au bon endroit. Il lança un regard à son compagnon, mais celui-ci s'était reculé dans la foule, lui faisant un grand sourire. A ses côtés se tenait Izis qui leva les deux pouces en l'air comme pour l'encourager et lui dire que tout allait bien se passer. Ces deux là l'avaient eu ! Ils lui avaient tendu un piège, il venait de le comprendre. Dès que tout ceci serait terminé, il allait trouver une solution de leur faire payer ce coup bas. Malheureusement, pour le moment, il était pieds et poings liés. Déjà, les fameux hommes en livrés rouges et or s'approchaient. L'un d'eux prit le cadeau des mains de l'Immortel avant que celui-ci ne puisse réellement dire quoique ce soit.

Votre nom s'il vous plait.

Le Forgeron le regarda quelques instants, incapable de faire autre chose que de cligner des yeux … Il y avait méprise ! Il ne voulait pas participer lui!

Raeden Liddell mais … euh … Je ne suis pas là pour … C'est une erreur … enfin … Je ne veux pas … Vous comprenez ? … Une mauvaise blague … attendez!

Mais c'était trop tard. A peine avait-il donné son nom que l'homme s'était éloigné. Celui-ci avait bien entendu les baffouillements de Raeden mais il avait mis ça sur le compte du stress, du trac et de la non gestion de l'adrénaline. Ah, ces gens qui perdaient tout leur moyen quand les choses sérieuses commençaient ! Le Magicien espérait que cet homme avait d'autres talents, car sinon, il ne misait pas cher sur ses chances d'obtenir la main de la Reine. Enfin … Ce n'était pas ses affaies après tout … Elle pouvait épouser qui elle voulait, du moment que ça ne mettait pas en péril son peuple et son règne. Le Gardien de Phoebe, quand à lui, tentait désespéramment d'expliquer la maîtrise qu'il y avait, cette fois-ci à la dame qui vint lui apporter le breuvage magique. Mais à part un sourire compatissant et réconfortant, il n'obtient rien d'autre. On le poussa gentiment vers le marché ouvert et les lits et c'est impuissant qu'il lança un dernier regard de supplique à Leaic et Izis … Qui évidemment, ne vinrent aucunement l'aider. Au contraire, ils avaient parié sur lui !

Cétait donc quelque peu dépité, assis sur le lit mis à sa disposition, qu'il avala la mixture. Pour lui, il avait perdu d'avance. Cette première épreuve serait sa dernière. Retrouver le cadeau qu'il avait offert …. Cela était facile … Encore fallait-il savoir ce qu'il avait offert. Ce qui n'était pas son cas vu qu'il n'avait rien prévu et que tout ceci avait été une mauvaise surprise organisée par ses compères … Comment qu'il allait bien pouvoir remettre la main sur un objet quand il ne savait même pas lequel c'était ? C'était tout simplement peine perdue … Mais maintenant qu'il avait bu, il n'avait plus qu'à fermer les yeux en croisant les doigts pour que tout ne parte pas en cacahuète comme ça avait la fameuse tendance de faire ses dernières années. A peine s'était-il allongé que son esprit était déjà emporté vers ce songe magique. D'abord, ce fut le noir complet et un instant, l'homme crut et craint avoir été renvoyé dans cet endroit où il avait passé un long moment. Il ne se souvenait pas de ce qui s'était réellement passé, mais le noir total, cela lui était resté. Puis lentement, les couleurs apparurent et le décors se mit en place.

Quelle ne fut pas sa surprise de se rendre compte qu'il était chez lui … Ou plutôt, dans le sous-sol de sa maison. Dans la partie appelée communément « débarras ». Celle où au fil des siècles, les objets abîmés ou passés d'usages se sont entassés. Rechercher un objet précis là dessus – surtout quand on ne connaissait pas sa nature précise – c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Et le pire, c'était peut être de savoir que tout ceci n'était qu'un rêve et que le vrai débarras ne serait toujours pas rangé et trié à son retour au Domaine. De quoi rendre démoralisant toute action à venir. Raeden leva les yeux au ciel – qui n'existait pas – avant de soupirer et de se mettre à la tâche. Il ne savait même pas par quoi commencer en fait. C'était tellement sans dessus-dessous qu'il pourrait bien être recouvert de toile d'araignée et tout desséché avant de n'avoir dégagé quoique ce soit. Bon, au moins, ça serait un exercice avant coureur qui le préparait à la tâche qui l'attendait chez lui. Il se demandait bien sur quelle partie tordue de son cerveau le breuvage s'était appuyé pour faire tout ceci.


Bon .. eh bah … C'est parti.

Se retroussant les manches, le Bélua commença à déplacer les objets un par un. Il se souvenait de la plupart, lui faisant revenir en mémoire les moments où il les avait obtenu, ou qui s'y rapportait. Comme cette vieille chaise à bascule qui avait la fâcheuse manie de grincer au milieu de la nuit, au moindre craquement de la maison. Ou cette tapisserie immonde que lui et Faline avaient été obligé d'acheter à un marchand pour se débarrasser de lui et qu'il leur lâche enfin la grappe. Puis, il y avait aussi les souvenirs de famille, ses objets qui provenaient de leur deux ascendants. Et tous ses petits bibelots qui avaient appartenu à leur enfant, quand ils étaient encore bébé …. Tout cela faisait perdre la notion du temps au Forgeron. Il continuait à trier, toujours sans savoir ce qu'il cherchait. C'était certainement en face de lui, puisqu'il n'y avait pas d'autres lieux où il aurait pu chercher, mais pour le moment, rien ne semblait attirer son attention plus que cela. Il essayait de se mettre dans la tête de son compagnon chien quand celui-ci avait choisi le présent, mais pour le moment, il faisait chou blanc.

Il avait presque finit de tout déplacer de devant lui à derrière lui et pourtant, il n'avait rien récoltait à part de la poussière. Au moins, toute cette histoire lui aurait permis de se remémorer les jours heureux. Il avait presque fini. Bientôt, il aurait tout retourné. Il souleva un banc renversé, sans faire attention à ce qu'il y avait en dessous, avant de le poser sur le côté. Son regard dériva sur le sol pour tomber sur un objet dont il n'avait pas le souvenir. Ou plutôt, deux objets. Une rose dans un écrin de cristal et … Une sorte de tube faisant la taille d'un demi-polochon … Raeden ne paraissait pas l'être, au premier abord, mais au fond, c'était un romantique dans le fond. Cette objet, cette rose, il la connaissait. C'était ce que l'on appelait la Rose de l'Amant. Quelle idée était par la tête de Leaic pour choisir un tel cadeau ?! Il devait savoir ce qu'il faisait pourtant ! D'autant plus que ce n'était pas non plus n'importe quelle fleur. Elle possédait des propriétés magiques et surtout, celles-ci ne pouvaient agir que lorsque l'amant, celui qui offrait, éprouvait un réel amour pour la femme qui recevait !

Ce présent se révélait donc totalement inutile à l'instant …. Non ? … Se pourrait-il que le Canin ait remarqué quelque chose chez le Bélua que lui même n'avait pas identifié ? Aimait-il la Reine des Magicien ? Comment cela pourrait-il être possible ? Il ne la connaissait quasiment pas. Il était vrai qu'elle ne lui était pas indifférente … mais à ce point ? Ses pensées tourbillonnaient dans son esprit tandis que le deuxième objet prenait plus de signification à sa vue … Il ne put s'empêcher d'éclater de rire. Par un ingénieux système de magie et de mécanique, le tube avait la capacité de produire une sorte de mousse qui éteignait le feu. Son fonctionnement était marqué sur un papier, attaché au tube. Le Canin avait vraiment, des fois, de l'humour … même si le premier cadeau continuait de tourner sous le crâne de l'Homme-ours. Cependant, avant qu'il ne puisse s'attarder plus attentivement sur l'objet, le décors s'effrita et les voiles du songe se déchirèrent pour délivrer l'Immortel. Comme prévu, à côté de lui se trouvait un parchemin.


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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4042
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Sam 16 Jan 2016, 16:02

Kaahl finit par lever les yeux vers le balcon, buvant les paroles de celui qui parlait. Il détestait cette sensation de faiblesse, d'être obligé de se soumettre à la puissance d'autrui, surtout des Magiciens. C'était insupportable. Pourtant, il n'avait pas le choix. Commença à s'éveiller en lui quelques doutes sur sa présence ici. Il n'allait pas renoncer à la compétition. Là n'était pas le soucis. Ce qui l'ennuyait c'est qu'on le voyait actuellement partout, entouré de peuples bénéfiques. Petit à petit, il prenait de l'importance, toujours associé à des êtres qu'il jugeait stupides et inutiles, des individus du bien qu'il avait envie d'écraser comme des insectes. La voie qu'il avait choisi était longue et difficile. Plus que cela, sa famille et les autres Sorciers risquaient de penser qu'il s'était, finalement, tourné du côté de la reine antagoniste. Il put cependant noter avec une certaine fierté la réaction d'Edwina quand elle l'aperçut. Elle lui paraissait si fragile et forte à la fois qu'il ne savait qu'en penser. En bon théoricien du complot, il pensait qu'elle faisait semblant pour tromper son monde. Une excellente comédienne qui, en réalité, savait parfaitement ce qu'elle faisait.

« Kaahl Paiberym. Je vous dirai bien l'ancien titre de mon père mais je crains que l'idée vous donne des sueurs froides. ».

« Dîtes toujours. ».

Le Magicien qui recueillait les noms n'avait aucune idée de ce à quoi il s'attaquait. Kaahl se dit qu'il devrait envoyer une lettre d'ici peu. Déjà parce qu'il n'avait toujours pas fait ce que son roi lui avait demandé de faire, ensuite parce qu'il ne souhaitait pas que celui-ci doute de sa fidélité à son égard.

« Fils du chancelier des ténèbres du même nom. ».

L'homme le regarda alors d'une manière très étrange. Kaahl lui sourit innocemment.

« On ne choisit pas sa famille vous savez. ».

Ce n'était pas faux, le Magicien avait lui-même quelques soucis de ce côté là dans la sienne, même si aucun des siens n'avaient atteint un rang aussi important. De plus, cet adolescent avait bien dit qu'il s'agissait de l'ancien titre de son paternel. Passant sur ce détail, il finit par lui faire signe de lui donner le cadeau qu'il avait apporté. Kaahl lui tendit le marteau, ce qui laissa son interlocuteur dans une perplexité à toute épreuve.

« La reine comprendra. C'est un petit secret entre elle et moi. ».

Il acquiesça et s'éloigna pour passer à quelqu'un d'autre.  Pendant ce temps, l'attention de l'adolescent fut tournée vers un homme, non loin, qui commença à parler fortement en direction du balcon. Kaahl sourit d'une façon qu'il ne pouvait pas rendre moins moqueuse. Il y avait réellement des candidats qui étaient là en toute sincérité... Peut-être que ce dernier mériterait plus que lui d'être l'époux de la femme aux cheveux sombres. Seulement, si on commençait à parler de mérite, quelque chose lui disait qu'il ne resterait plus grand monde à la fin du tri.

La suite ne lui plaisait pas vraiment. Le sommeil était un état avec lequel il avait du mal. Il dormait rarement bien s'il n'était pas certain d'être en sécurité. Chez lui ou à Basphel, ça allait. Ailleurs, il ne fermait jamais l’œil, des fois qu'on aurait voulu l'assassiner alors qu'il était plongé dans ses songes. Il devait pourtant se soustraire à la première épreuve. Il but donc la potion que lui confia la femme après être allé se poser dans l'un des lits prévus à cet effet et ferma les yeux. Il ne tarda pas à sombrer, la magie faisant son œuvre.

Il se retrouva plonger dans un scène d'horreur. Sur le banc des accusés, il était entouré des gens bons qu'il côtoyait tous les jours et de ceux de son espèce, le regard critique et accusateur. C'était un jugement. Le personnage qui tenait le marteau n'était autre que la reine de qui il prétendait à la main. Bien plus sûre d'elle que les fois où il l'avait rencontré, elle le fixait de haut, énonçant les charges retenues contre lui. Kaahl se sentait écrasé par sa présence, comme toutes les fois où il l'avait vu. Pire que tout, son propre roi était présent, à sa gauche. La dureté de son regard était particulièrement saisissante. Ne comprenaient-ils donc pas la manœuvre mise en marche ? Le moment venu, il tuerait sans aucun ménagement tous ceux qui se trouvaient à sa droite, après les avoir détruit de l'intérieur, avoir pris tout ce qu'il pouvait de valable en eux. Sans attendre, il décida d'aller chercher son cadeau. Il n'avait pas la même forme dans le rêve, pas exactement, mais il ne faisait aucun doute que c'était celui-ci. Il monta les marches pour atteindre celle qui se plaisait à essayer de le juger. Ce serait lui qui la jugerait, ce serait lui qui l'écraserait. D'un mouvement brusque et ferme, il lui attrapa le poignet, faisant en sorte qu'elle lâche ce qui lui appartenait.

« Ne me donne pas plus de raisons d'avoir envie de te tuer. ».

Il l'avait chuchoté à son oreille. Il se baissa, attrapant l'objet et ce fut ainsi qu'il se réveilla. Se redressant, un détail commença à le hanter. Dans le rêve, il était plus grand qu'elle. C'était idiot mais ça le tourmentait. Il détestait le monde onirique pour ça, les questions qui ne cessaient de tourner dans son esprit ensuite l'épuisaient. Tentant d'oublier le tout, il prit le parchemin qui se trouvait à côté de lui, jetant un petit coup d’œil à une Magicienne qui se trouvait non loin et qui le regardait avec un air troublé.

« Quoi ? ».

« Vous parliez dans votre sommeil... ».

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Sam 16 Jan 2016, 16:59

L’heure allait enfin arriver, j’allais affronter ses quelques types pour ensuite pouvoir prétendre la main d’Edwina la souveraine des magiciens. Une perspective qui ne me plaisait guère plus que cela, mais l’idée de pouvoir avoir une main mise sur ce royaume était une perspective beaucoup plus plaisante. Evidemment, je savais que j’allais avoir beaucoup plus de mal à me faire accepter comme maitre dans un monde de magicien. Du coup, si les épreuves était basé sur certaine actes, je savais que me chance était grandement réduite. Par contre, si cela concernait la force, la magie ou même l’intelligence, je pensais avoir mes chances. Enfin bref, je ne savais pas de quoi allait être fait les épreuves, mais j’espérais ne pas avoir à trop joué les gentils ou encore devoir faire des épreuves qui réclamait mon agilité, je savais que sans être maladroit je n’étais pas un singe. Enfin bref, il ne servait à rien de tergiverser pendant des heures à ce qui pourrait être ou pas. Toute races étaient accepter, cela voulait dire qu’il n’y aurait aucun jugement sur le faite que j’étais un démon.

Arrivait enfin la souveraine et ses bras droits. Ceux-ci expliquaient alors de quoi la première épreuve allait être faite et qu’il y en aurait une douzaine en tout et pour tout… Si j’étais assez content de savoir que ses épreuves n’allaient pas m’être trop handicapantes, j’étais un peu déçu d’avoir l’impression que ses épreuves n’allaient pas être non plus des épreuves… Un petit violent… Maintenant, je ne savais pas de quoi allait être fait les épreuves suivantes et je savais que je pouvais facilement déborder dans l’euphorie de l’action. Mais bon, la première était simplement une épreuve ou j’allais devoir retrouver dans un rêve le présent destiné à l’Ultimage. Quand cet homme en rouge et d’or venait pour prendre le présent et mon nom, je lui donnais le cadeau non pas sans avoir subtilement observé ce que c’était… De la soie d’une très bonne qualité. Tout en lui disant mon nom « Marcus Hook » Il ne restait plus qu’à prendre la potion qui allait me plonger dans un sommeil enchanté le temps de réussir cette épreuve. La majorité pour ne pas dire tous les prétendants faisaient exactement la même chose et tout dans un temps équivalant on semblait s’endormit pour subir notre première épreuve.

Dans mon rêve, je me voyais dans une pièce immense et circulaire ou il ne semblait rien avoir… Mais des trappes firent ensuite apparaitre des caisses similaire à la mien… Une dizaine seulement, je me disais que l’épreuve n’allait durée qu’un instant, mais la seconde suivante, apparaissait une autre dizaine de caisse et puis encore une autre dizaine et encore… Impossible de dire combien était sortir de je ne saurais dire quel trou, mais voilà que la grande salle circulaire se retrouvait affublé d’une centaine de caisse voir même plus autour de moi et comme si cela ne suffisais pas, elle semblait se déplacer de manière mécanique dans diverse endroit de la salle… Je comprenais que cette épreuve allait être vraiment chiante j’allais devoir trouver une caisse parmi plus d’une centaine qui se déplaçais les uns entre les autres… Mais je ne désespérais pas pour autant. Bien au contraire, je prenais le temps de réfléchir pour rester calme et pour trouver une solution à mon problème. Le déplacement de ses caisses était comme mécanique, cela voulait dire qu’il y avait un ordre logique. Mais malgré tout cela, à la longue je risquais de perdre le fil… Je décidais alors de faire la seule chose qui me semblait logique pour réussi rapidement cette épreuve.


Chaque mauvaise caisse je l’explose.

Une idée assez bonne vue qu’elle allait me permettre de ne pas confondre les caisses… Si seulement celle-ci ne c’était pas reconstituer bien entendu. Sous le coup de la colère, je fracassais une autre caisse… En vain. Avant de prendre l’épreuve telle qu’elle m’était sans nul doute destiner. J’analysais pendant de longues minutes le déplacement des caisses avant de chercher de manière réfléchit et calculer la bonne… Au bout d’un moment qui semblait pour moi interminable, je finissais par trouver la bonne caisse… Je pouvais en grand soupir de soulagement avant de le réveiller comme sans doute d’autre personne qui avait peut-être eu plus de chance que moi. La suite des épreuves me tendais les bras, je prenais alors le parchemin pour savoir ce que me réservait la suite.

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Lun 18 Jan 2016, 15:37


Une main
Rp spécial


« Alors ? » demanda Edwina en relevant la tête lorsque l'Archimage Eorane entra dans la pièce. Cette-ci resta un instant silencieuse, histoire de faire comprendre à la Reine qu'elle devait réellement travailler son problème d'anxiété. Une deuxième question ne tarda pas à se profiler. « Il n'y avait personne, c'est cela ? ». « Ne soyez pas ridicule. Vous savez très bien qu'il y avait du monde puisque Nylmord vous l'a dit. Ce n'est pas la fille du boucher qui demande un mari mais une Reine, de quoi attirer tous les hommes malintentionnés de ces terres. ». « Alors vous non plus vous n'aimez pas cette façon de faire, hein ? ». L'Archimage s'assit dans un fauteuil, fixant toujours l'originale. « Disons que quitte à épouser un Sorcier ou une autre sous-espèce de la sorte, autant épouser l'Empereur Noir ou assimilé, vous ne croyez pas ? ». Edwina ouvrit la bouche, plus choquée par l'emploi du terme « sous-espèce » que le reste. Eorane était un Archimage inconnu et très ancien. Personne ne connaissait vraiment son histoire et les traumatismes qui avaient pu ponctuer sa vie. La Reine Blanche préféra ne pas relever, il ne servait à rien de provoquer un débat sans fin maintenant. « Ne vous inquiétez pas, je ne me permettrais pas en public. Je sais à quel point vous êtes tolérante, même avec ceux qui ne méritent absolument pas votre sympathie. ». Eorane pointa l'index vers la cheminée, un feu s'y allumant instantanément. « Pour répondre à votre question, il y avait beaucoup de monde. La liste officielle devrait vous parvenir d'ici peu mais il y avait des hommes que vous connaissez. ». Edwina écarquilla les yeux, incrédule. « Des... rois ? ». « Non, pas à ma connaissance. Mais certains ont plus de sang royale que les actuels Souverains. D'autres pourraient le devenir, selon ma vision des choses. ». « Oh. De toute façon, cela m'est égal. C'est simplement que je ne vois pas qui pourrait se présenter dans mes connaissances hormis des Souverains... ». En même temps, elle ne connaissait pas tant de Rois que ça. Eerah était un ami, elle l'avait aidé à reconstruire Avalon. Cela dit, elle doutait réellement qu'il ait envie de se marier, ce n'était pas franchement dans les priorités des Déchus. « Si vous me promettez de ne pas paniquer, je vous dirai deux ou trois noms. Je pourrai même vous réciter mots pour mots les dires d'un des candidats. J'ai trouvé ça intéressant. ». « Non, je ne paniquerai pas... ». « Bien, commençons par les mots du candidat. ». Eorane se leva, changeant d'apparence pour revêtir celle d'Andrzej. Edwina rougit comme un coquelicot. Elle le connaissait oui. Il s'agissait de l'homme qui avait posé sa main sur sa peau nue la dernière fois. L'Archimage s'éclaircit la voix pour être certain d'avoir la bonne tonalité puis se mit à parler, imitant les geste de l'intéressé. « Mon véritable cadeau, le voici. Vous qui avez tout, pouvoir, puissance et beauté, vous possédez aussi envie, jalousie et convoitise de la part de votre entourage. C'est pourquoi, en ce jour, je fais le vœu de vous offrir la plus honnête sincérité. Jamais un mensonge ne sortira de ma bouche pour vous être destiné. Jamais je ne détournerai la moindre parole pour vous nuire. En moi, vous trouverez un allié fidèle et, si les Ætheri le veulent, un conjoint sincère. ». Eorane reprit son apparence normale, s'arrêtant sur le visage d'Edwina. « Oh... Voyons, il ne faut pas vous laisser émouvoir de la sorte... ». Devant le petit silence qui régnait, l'Archimage sourit. La Reine était une vraie madeleine. « Je vais vous chercher du chocolat chaud, nous continuerons cette discussion ensuite. Reprenez-vous. ».

Sur le parchemin des candidats, un lieu était indiqué. Il s'agissait de Nériona, l'île sur laquelle sévissaient des pirates. Caelum était assez éloignée de l'endroit et il leur faudrait prendre l'Océan pour y parvenir. Les faits s'étaient déroulés quelques jours auparavant. Un bateau amenait des enfants sur le Continent Naturel afin de parfaire leur apprentissage de la religion. Ces derniers connaissaient tout des Temples de l'île entre ciel et terre mais un voyage avait été organisé pour qu'ils puissent découvrir ceux que les autres peuples avaient érigé. Malheureusement, leur embarcation avait disparu en pleine mer. Le réseau d'espionnage avait remonté la trace jusqu'à Nériona et l'on disait que les enfants avaient été enlevés par les pirates et vendus sur l'île à ceux qui voudraient en faire des esclaves ou des apprentis. Il était inconcevable que la royauté laisse ceux qui seraient l'avenir aux mains de ces horribles tortionnaires. Ces enfants devaient être retrouvés et ramenés à Caelum sains et saufs. Reconnaître un Mage Blanc n'était guère aisé mais quelques petites indications reposaient sur le parchemin : les yeux souvent bleus et une magie de cette même couleur. Il n'y avait pas d'autres précisions mais, une chose était certaine : les pirates ne laisseraient pas leur butin filer.

824 mots

Explications


Coucou aux survivants =D
Le compagnon de Lumi est mort pendant la nuit, dévoré par les loups du village, saurez-vous les repérer parmi vous? Bwahahah /sbaf (ouais j'arrête de jouer au loup garou, promis XD).

Deuxième travaux : vous devez retrouver les enfants qui ont été enlevés par des pirates. Il y en a plusieurs, répartis dans les maisons de Nériona, l'île pirate. Je sais que vous risquez d'écrire beaucoup du coup mais si vous voulez faire l'épreuve en deux ou trois messages ça me va aussi. Je m'adapterai à vous quoi qu'il en soit =) Si jamais vous voulez parler entre candidats aussi ou vous entraider (ou essayer de vous tirer dans les pattes xD). Vous n'êtes pas obligés de prendre le bateau ensemble. Il y a un port à Caelum et si vous dîtes que vous vous battez pour la main de la reine, les marins vous aideront ^^ (enfin, ceux qui sont magiciens, les autres peuvent profiter de la situation pour vous demander de l'argent xD). Vous pouvez voler si vous en avez le pouvoir ou vous téléporter. Comme j'ai dit je ne sais plus où, vous n'êtes pas obligés d'être tous avancés pareil. Inrp votre personnage aura du retard ou de l'avance mais hrp, de toute façon, c'est le dernier qui reste à la fin qui gagnera et qui accomplira toutes les épreuves xD

Voilà voilà ! Bon rp <3  

Déroulement
du RP


Vous avez jusqu'au dimanche 24 janvier, 23h59 pour poster votre premier message.

Gains
& Participations


■ Cf plus haut
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Mer 20 Jan 2016, 21:48

Un peu anxieux, Andrzej déroulait le parchemin qu’il trouvait à ses côtés après cette première épreuve onirique. Il se voyait déjà courir aux quatre coins de la magnifique ville des magiciens afin d’accomplir des tâches toutes aussi bizarres les unes que les autres. Toutefois, son visage s’éclaircit lorsqu’il se mit à lire le contenu de la seconde mission en vue de gagner la main de la Reine. Il lui fallait se rendre sur une île lointaine et mystérieuse à la recherche de jeunes mages blancs enlevés par des pirates assoiffés d’or. Son côté aventureux et l’amour du voyage venaient de refaire surface jusqu’à l’étouffer d’un coup. Il fallait qu’il sorte de ce lit, qu’il sorte de ces vêtements trop serrés et inhabituels. Il se dirigeait en courant d’allégresse vers son hôtel. Il se permit de faire cette escale pour récupérer son matériel car il valait mieux être un peu retard et armé que à l’heure et mort. De plus, les enfants avaient déjà été enlevés, le pire était déjà arrivé. Bien sûr, le Bélua gardait à l’esprit que chaque heure passée voyait les probabilités de revente et envoi ailleurs dans le monde de cette précieuse marchandise s’agrandir. Ajustant la ceinture pectorale armée de couteaux de lancer et serrant la sangle maintenant sa dague à la ceinture, il se dirigeait vers le port de Caelum en s’aidant des indications des locaux qui reconnaissaient à peine le candidat sans ses atours luxueux.

Une fois sur place, il se dirigeait vers le premier bateau qu’il vit, un trois-mâts, pour demander aux marins, qui trimaient, la destination. Ces derniers répondaient à peine, et s’ils le faisaient, ils ne prenaient pas le temps de relever la tête. Ils avaient tous de lourdes tâches à effectuer. Décharger la cale, faire quelques réparations de la coque, changer les voiles déchirées, charger la cargaison, distribuer les paies pour les marins restant à terre et bien d’autres encore. Andrzej remarquait, un peu à l’écart, un homme à la forte stature en train de beugler des ordres et, chose étrange, les marins l’écoutaient. Il s’agissait donc du chef ou du moins d’une figure d’autorité. Le jeune homme se dirigeait vers lui pour réitérer sa question et s’enquérir de la destination du vaisseau.

« Bonjour Capitaine, où va ce bateau ? »

« Capitaine ?! Hey les gars, j’viens d’avoir une promotion, c’est moi l’capitaine maint’nant ! »


Un rire gras s’échappait de sa gorge et fut repris en cœur par la bande entière. Cette hilarité fut ponctuée par moment de crachats de glaviots et autres jurons maritimes. Une belle bande de gai luron. Certains commencèrent même à se rapprocher de la scène pour participer mais une voix calme mais imposant le respect retentit. Le silence de mort s’abattit soudainement.

« Vous avez des rêves de grandeur Maître Timos ? Vous voulez sans doute ma place ? Aurais-je à faire à une mutinerie ? »

Se recroquevillant doucement sur lui-même et tripotant de manière nerveuse l’espèce de morceau de laine qui faisait office de chapeau, il se mit à bafouiller quelques excuses en regardant autour de lui. Les marins avaient disparu comme par enchantement et tous étaient à nouveau en train de trimer, deux fois plus vite qu’auparavant. La personne qui venait de se présenter était de forte stature, une barbe noire comme le jais faisait ressortir ses yeux d’un bleu acier et ses habits notaient une position élevée dans la hiérarchie maritime car à côté de lui, les autres semblaient être des mendiants.

« Bien sûr que non ô Capitaine, mon Capitaine. C’est cette personne qui a confondu votre humble second pour vous. Il a sûrement pris un coup de soleil sur le crâne pour croire que j’avais votre prestance. »

« Il suffit, nous verrons cela plus tard. Quant à vous jeune homme, pourquoi tourmenter mon second ? Que voulez-vous ? »


Même si cette personne n’était en rien le supérieur hiérarchique d’Andrzej, celui-ci eut du mal à casser le silence pour répondre à cette question. Il avait en face de lui un hôte des plus charismatique.

« Je cherche à me rendre sur l’île de Néronia. Je voulais savoir si ce bateau se dirige dans cette direction. »

« Oui, il se dirige dans cette direction, il y fera même escale si vous voulez tout savoir. Mais nous ne prenons que les passagers qui peuvent payer vingt pièces d’or. »


Il terminait sa phrase en se penchant de manière à reposer ses avant-bras sur la rambarde en arborant un sourire carnassier. Ce mouvement du visage fit tressaillir son imposante barbe pendant un instant et révélait quelques dents en or. Il joignit ses mains calleuses et déformées par le travail et l’air salin de la mer. Il se doutait qu’il s’agissait d’un prix élevé et il avait, littéralement, l’ascendant sur le Bélua. Il possédait le bateau et la destination, il pouvait donc fixer le prix qui lui semblait convenir. Andrzej se mit à réfléchir très vite, il fallait négocier car il n’avait pas cette somme sur lui, il ne pensait même jamais l’obtenir un jour au complet car son mode de vie, humble et dédié au respect des valeurs de la Coterie, ne lui permettait pas de faire d’économies sur le long terme. Instinctivement, il se mit à dire la pure vérité sur les raisons qui le poussaient à vouloir se rendre sur l’île.

« Je suis prétendant à la main de la Reine et je dois accomplir un certain nombre de tâches. Celle qui m’est désignée actuellement consiste à retrouver des enfants kidnappés par des pirates. Ils sont sensés se trouver sur Néronia. J’aurais donc besoin de m’y rendre. »

« Prétendant hein ? »

Le capitaine se mit à caresser son opulente barbe en regardant vers les cieux de manière rêveuse. L’instant d’après, il étendit le bras vers Andrzej et pointait quatre doigts en l’air.

« Cela fera alors quarante pièces d’or mon Seigneur. Je suis votre serviteur et voudrait faire tout mon possible pour que vous arriviez à temps pour ces pauvres, pauvres enfants, mais je dois aussi penser à mon équipage. Ces pauvres bougres ont besoin de vivre eux aussi. Voyez donc ces quarante pièces comme un investissement sur ce que vous allez gagner en épousant la Reine. »

A nouveau, un sourire démoniaque fit son apparition sur son visage. L’honnêteté, pourtant payante dans le monde dans lequel vivait le Bélua, était ici une faiblesse et sur les quais, la parole d’un capitaine valait toutes les lois des hommes. Sentant la colère monter, le jeune prétendant se retint de sauter à la gorge de cet escroc car cela ne lui aurait rien apporté, que du contraire. Il serrait les poings pour ne pas se saisir d’une lame et faire un massacre. Il ne s’agissait pas là d’une véritable colère mais de la frustration justifiée d’un amant sentant ses nobles sentiments bafoués. Il avait besoin de se passer les nerfs sur quelque chose. Il se mit à avancer vers l’une des caisses et, en bousculant sur le côté un des marins, il la soulevait seul et l’empilait sur le tas de la cargaison qui attendait le chargement. Cet effort physique lui permit de relâcher un peu de pression. Le capitaine, autant amusé qu’étonné, reprit la parole d’un ton des plus sarcastiques. Il était, aux yeux de ses hommes, un véritable Aether quand il était sur son bateau, son Royaume.

« Hoooo mais je vois que sa Majesté n’est pas seulement bonne à faire des requêtes. Vous n’avez pas de pièces d’or noble prince ? Très bien. Je vous autorise à me payer en sang et en sueur. Maître Timos ! »

Le sous-fifre se redressait tout à coup, comme une barre sur un ressort et fit presque un salut militaire tant l’interpellation de son capitaine était ferme.

« Oui ô Capitaine, mon Capitaine ? »

« Désignez à notre nouveau mousse les tâches qu’il doit effectuer et ensuite montrez lui ses quartiers pour la traversée. Je compte sur vous pour faire preuve d’une grande hospitalité, c’est un Roi que nous accueillons. »


Les marins, en chœur, se mirent à rire sur un air inquiétant comme si le maître venait de relâcher une bande de chiens affamés. Le second se dirigeait immédiatement vers Andrzej pour lui aboyer une série d’ordres brefs et précis. Il s’exécutait sans sourciller, il n’avait pas le choix s’il voulait se rendre sur l’ile et accomplir l’épreuve demandée. Plusieurs heures plus tard, passées à décharger la cale, la recharger et faire reluire le pont comme s’il était neuf, Timos désignait un hamac bouffé par les mites comme étant la couche du jeune homme. Bien sûr, et sous l’autorisation spéciale du capitaine, les autres moussaillons avaient pris la liberté de mouiller le hamac et de placer leurs bottes puantes et poisseuses près de lui. Un traitement royal. Exténué par cette journée, Andrzej s’effondrait dans son lit de fortune, ignorant totalement le bizutage improvisé des marins et sombrait dans un sommeil profond. Il eut à peine le temps de penser aux autres prétendants qui, au vu de leur prestance, avaient sûrement un bateau privé, un monstre ailé mythique ou quelques pouvoirs de déplacements. Alors qu’Andrzej imaginait une bête fabuleuse aux ailes immenses, la noirceur du sommeil le prit. Il ne rêvait pas cette nuit, il était trop fatigué. Il fut réveillé le lendemain par Timos avec un grand coup de pied sur le côté et il le mit au travail jusqu’au soir. Il sombrait à nouveau dans le sommeil de plomb des personnes éreintées. Et ainsi de suite pendant plusieurs jours, la traversée durait une semaine.

Un beau jour, en milieu d’après-midi, alors que le Bélua était à quatre pattes en train de savonner le pont, la vigie se mit à hurler.

« Terre en vue ! Terre en vue ! »

Résumé:
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Sam 23 Jan 2016, 13:12


Loin d’avoir le cœur charitable et l’âme bienveillante des grands philanthropes, le Génie était un homme complexe, forgé de paradoxes et d’incertitude, dont le comportement taciturne et égoïste rappelait plutôt ses vieux misanthropes dont l’on craignait le palier, les enfants murmurant des histoires sur la petite chaumière habitée par l’inquiétant personnage. Seulement, Caliel était plutôt joli garçon et sa gueule d’ange lui permettait de s’attirer les sympathies, la confiance. Sous le masque de la générosité, aidé dans sa comédie par la grâce de son ascendance, il étudia rapidement les sciences, l’esprit et le corps, jusqu’à embrasser une carrière de médecin. Il se complaisait dans cette voie, choisie pour les facilités permises pour satisfaire son insatiable curiosité morbide. Songeur après avoir lu le parchemin, il se remémora vaguement un passage au Port du Continent du Matin Calme où il avait exercé quelques temps. Il avait rencontré les habitants, les marins et les pirates. Il ne tenait guère les derniers en très grande estime. Ils manquaient cruellement d’éducation, de bon sens, de goût et de subtilité. Ce n’était pas pour autant qu’ils ne les intéressaient pas et il se souvenait des expériences – meurtrières – qu’il avait mené sur certains de ses patients. Personne ne se souciant de ces gens-là. Les faire disparaître était facile, un crime discret. Toutefois, il hésitait sur la marche à suivre, car il s’agissait de remporter la main de l’Impératrice Blanche et un carnage sanglant lui vaudrait sûrement les foudres des Archimages, désireux de protéger leur biche. Caliel choisit d’improviser au fur et à mesure. C’était encore ce qu’il faisait de mieux. Un léger sourire aux lèvres, il dut se mettre en route. Il n’existait pas beaucoup de femmes pour qui il était prêt à sacrifier de son idéologie et partir au secours de la veuve et de l’orphelin. En réalité, seule le reflet qu’il avait dans les yeux de sa mère lui important. Edwina, quant à elle, était comme une récompense pour qui il était nécessaire de faire des efforts. Usant de sa condition de Djinn, Caliel choisit d’emprunter un passage surprenant pour rejoindre Nériona. Après tout, il était un demi-Originel, l’une de ses « aberrations » nées de rien, dont la matérialité du corps ne faisait même pas partie du passé. Il n’allait pas s’encombrer de voyages à travers terre et mer, d’éclipses ou de vol par-dessus les nuages. Il avait le chemin des rêves. Après avoir sombré dans le monde onirique et franchit la Porte de Songe, il s’égara un instant dans cet univers improbable, cherchant une proie adéquate à ses plans. Entre songes et cauchemars, le temps était une notion vague qui ne signifiait rien ; Caliel était incapable de dire combien de temps il erra, avant de ressurgir sur l’îlot des pirates. L’esprit brumeux, il se mit sur les traces des enfants, que l’on dépeignait comme ayant souvent les yeux bleus, à l’instar de la magie des Mages Blancs. Caliel savourait à sa juste valeur l’avantage. Lui aussi était un possesseur de la Magie Bleue.

Dissimulé dans les petits bois de l’île, Caliel avançait d’un pas prudent, évitant au possible les routes pour leur préférer des chemins détournés. Mieux valait ne pas se faire repérer. Les pirates, selon l’avis acide du jeune homme, n’étaient que des brutes qui dégainaient la lame à la moindre occasion, comme une nouvelle façon – rustre et primitive – de s’exprimer. Quoiqu’il en soit, il ne voulait pas être vu, au point de changer la couleur de ses cheveux pour que la teinte se fonde dans le décor, au lieu de détonner à cause d’un bleu trop pur. Il se trouvait dans une grande vallée, une plaine parsemée de champs, de petites forêts et d’habitations sommaires. C’était – à n’en pas douter – le meilleur endroit pour enfermer des enfants. La première difficulté serait de se méfier des apparences, car certains de ses gamins pourraient être les rejetons des flibustiers, engendrés avec des femmes à la vertu légère de toute évidence. Il ne fallait pas les confondre, même si Caliel comptait se fonder sur les comportements pour discerner les Magiciens – enfants sages et éduqués – des autres. D’une démarche feutrée, il se rapprocha des bourgs, agacé par avance. Les pirates étaient nombreux, à rire grassement en buvant de la bière – de bien bon matin, vu la position du soleil – à la qualité plus ou moins douteuse, à se taper dans le dos. Navrant. Caliel soupira. Toutefois, un groupe attira davantage son attention. Ceux-là prenait garde à discuter tout bas, recroquevillés les uns sur les autres. Ils s’échangeaient certainement des informations qui ne devaient pas parvenir à toutes les oreilles, même au sein de leur communauté dépravée. A moins qu’ils soient déjà au courant des intrusions ? Il était certain de ne pas s’être fait repéré mais, dans un trait exacerbé d’une suffisance assumée, il songeait aux autres prétendants. Cela ne l’étonnerait pas que d’autres, déjà arrivés, n’aient pas pris les mêmes précautions que lui. Néanmoins, il ne pouvait rien affirmer. Grâce au monde onirique – son monde – il avait pu voyager en une heure, une journée comme une semaine. De toute manière, il ne comptait que sur lui-même pour réussir.

En prévision d’altercation à venir, il fit glisser le Pendule Kris le long de sa main. Le bijou, lentement, se balançait dans le vide.

900 mots
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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

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Latone
Sam 23 Jan 2016, 17:08

Ses pupilles bicolores étudièrent en diagonal les mots griffonnés sur le parchemin. C'était une course après tout, pas une seconde à perdre. Au moins elle en extrait l'idée principale : la prochaine étape était de libérer des magiciens prisonniers à Nériona. Ça tombait bien, c'était sa spécialité ! Elle ignorait encore qui avait monté ces travaux, mais celui-ci lui plaisait bien : allier l'utile à l'agréable, c'était parfait. Latone va adorer retourner là-bas !

Doucement, elle s'extirpa du lit pour ne pas le faire craquer davantage sous le poids de son armure, et de sa propre masse musculaire au passage. Elle ne résista pas à la tentation de vérifier si des concurrents avaient de l'avance, et vu quelques lits vides, ce devait être le cas. Pas de temps à perdre dans ce cas, du moins avant de partir pour un temps, elle comptait bien faire ce qu'elle avait toujours voulu faire en venant ici. Elle avait prévenu les Marcheurs de son petit plan, sauf Thémis évidemment, disons que celle-ci n'aimait pas la provocation quand elle était saupoudrée d'une pincée de gratuité. Mais Léto était très motivée à offrir à la reine Edwina ce petit moment qui risquait de ne pas lui sortir de la tête durant un bon bout de temps. De toute façon, il n'y avait pas de grand mal là-dedans… Après tout, ne venait-elle pas de Ciel-Ouvert ? Tout en marchant en direction de la charrette de tout à l'heure, elle releva un petit peu la visière de son casque, pour n'exposer ses lèvres et permettre à celles-ci d'exprimer bien fort ces quelques vers divinement construits.

" Ça, c’est une Reine, une Reine comme je les aime ! Elle chanta si fort qu'une bonne partie de la foule braqua son attention sur elle, ce drôle de chevalier qui entonnait un curieux poème. Son parfum m'enivre, il me livre au blasphème ! Sa voix, puissante comme jamais, atteignait les balcons de chaque édifice à la ronde, transcendant les tympans en un rythme mélodieux. Oh que je souhaite passer par cette fenêtre ! Elle approcha des Marcheurs et de la mord'th, celle-ci était stupéfaite, sûrement exaspérée intérieurement. Léto retint de rire et prit le bras de Thémis pour l'entraîner dans quelques pas de danse avec elle. Et que dans ses bras, je souhaiterai renaître ! La mord'th profanait des objections à son égard, mais les cordes vocales de la chamane bâillonnaient les pauvres dires de Thémis, qui se vit contraindre de tournoyer avec ce tas de muscles en armure… Finalement, la blonde relâcha rapidement son emprise sur la mord'th et la déposa sur la charrette avec la Marcheur. Elle monta à son tour et désigna le port de Caelum de son doigt. Allez, en rythme ! Elle claqua deux fois des mains et, tandis que le véhicule se dirigea vers la destination, les Marcheurs chantèrent la suite avec elle, un chœur violent : Tel le maître de vos nuiiits / Je viendrais hanter vos rêêêves / Pour qu'à jamais de trêêêves / Vous ne connaissiez d'ennuiiis ! " Les paroles s'estompèrent à mesure qu'ils s'éloignaient du balcon royal, seuls leurs rires firent échos par la suite. Le reste de la chanson, elle se fera un plaisir de l'entonner lorsqu'elle sera de retour, histoire de bien enfoncer le couteau dans la plaie.

Je suis sidérée. Thémis préféra s'en cacher tellement elle en avait honte. Il n'y a pas à dire, Léto ne défendait pas son couple comme n'importe qui. Elle avait été néanmoins très amusée de découvrir ce poème, retransmis par un esprit qui lui avait raconté toute la scène, avec Aëran, la reine Edwina, la fameuse tour et un troubadour un chouïa collant. Une histoire très alléchante et surtout difficile à imaginer réellement pour la chamane : mais comment l'alfar avait pu se retrouver dans une telle situation ? C'était tellement paradoxal, surréaliste… Mais après tout, le surréel, c'était son quotidien en tant que résidente du monde spectral. Beaucoup de choses en ce monde l'étonnaient – et l'étonneront par la suite – mais toutes finiront par l'émerveiller au final. Puis de toute façon, c'était son unique moyen de vaincre l'Ultimage, elle n'était pas encore prête de se confronter aux Grands sinon.

Les Marcheurs firent stopper la charrette près des navires majestueux, d'impressionnants bâtiments qui arboraient les couleurs propres au peuple des mages blancs. Léto adorait les bateaux de manière générale, pour avoir très longtemps contribué à leur construction. Qui sait, parmi les dizaines de dizaines qui étaient amarrés ici, peut-être que l'un d'entre eux étaient fait du bois qu'elle avait coupé à la sueur de son front ? Une petite virée en mer lui aurait bien fait plaisir en tout cas, mais le parchemin précisait qu'ils pouvaient se rendre à Nériona par n'importe quel moyen. Elle n'avait déplacé la charrette que pour sa petite mise en scène. Maintenant, elle allait passer à l'action : elle appela son esprit-compagnon, Sirona. D'un signe de tête, elles se comprirent immédiatement et elles fusionnèrent ensemble.

" Je reviens dans pas longtemps ! Et elle se téléporta, cette magie de déplacement était beaucoup plus facile à utiliser lorsqu'elle était en fusion… Par contre, elle ne s'était pas attendue à ce que, cette fois, celle-ci l'épuise grandement et stoppe directement la fusion à leur arrivée. Uh… Pourquoi ça a… Sirona se releva, un peu chamboulée par ce qu'il venait de se passer.
- Armure, maîtresse. Armure. Léto enleva son casque, il faisait chaud sur cette île ! Et elle comprit mieux avec les indications de l'orine : sa téléportation devait mal supporter les poids lourds… Après tout, elle n'avait jamais réussi à emporter avec Galick dans ses voyages inter-spatiaux.
- D'accord… d'accord… Elle souffla, elle ne s'était vraiment pas à attendu à ce que cela soit aussi éprouvant. Heureusement que le gain de temps pour le déplacement était non-négligeable. Bon, on va faire sans Latone alors… Mais tu peux fusionner avec mon arme si tu veux. L'esprit n'attendit pas un mot de plus pour obtempérer, son pouvoir sera un atour non négligeable ici. Il fait trop chaud là-dessous, vivement que je parte… " Grommela-t-elle en renfilant son casque, puis elle dégaina la Silencieuse, chargée de l'énergie magique de Sirona.


1031 mots ~



By Jil ♪
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Sam 23 Jan 2016, 22:36

Le réveil n’était pas pénible, mais la suite et j’aurais dû m’en douté allait l’être. A peine lever, je prenais le parchemin pour une fois ouvert découvrir leur épreuve qui me semblait presque une torture pour moi. Je voyais le message comme un message qui disait sauver la veuve et l’orphelin et franchement cela ne me plaisait pas beaucoup. Mais bon, le jeu en valait la chandelle comme on dit. Je ne disais donc aucun mot et acceptait sans rechigner la tâche que j’allais devoir trouver intéressante d’une façon ou d’une autre… Même si pour le moment en dehors de massacrer quelques pirates, je ne voyais pas cette expédition très amusante pour moi. De plus risquant d’être surveiller, je me disais qu’il allait falloir que je me contrôle un minimum si je ne voulais pas être exclu de cette compétition pour obtenir la main de la reine Edwina… Du coup, je prenais un petit temps pour réfléchir à ce que j’allais pouvoir faire ou pas. Ce qui me permettait de voir que d’autre beaucoup plus réfléchit fonçait pratiquement tête baisser pour pouvoir être les premiers à atteindre les lieux et à sauver ses pauvres enfants qui n’avait pas eu de chance…

Une fois mon petit moment de réflexion terminé, je partais en chasse pour retrouver ses gamins… Pas la peine de se presser, le chemin risquait d’être long et même si je savais voler, je n’étais pas sur pouvoir atteindre Neriona avec mes ailes… Et puis, je me disais que sortir mes ailes devant ses pauvres magiciens risquait de leur faire trop peur… Il leurs en fallait tellement peu pour avoir peur qu’il valait mieux être prudent vis-à-vis d’eux. Une fois arrivé sur le port, je prenais un navire direction l’ile des pirates ou j’espérais pouvoir m’amuser un petit moment. Un bateau qui avait rien de bien extraordinaire, mais qui était suffisant pour faire la traverser jusqu’à abords de l’ile… Le capitaine du navire n’était de toute façon pas très motiver pour faire l’expédition jusqu’à la terre ferme. Mais semblait prêt à attendre mon retour et celui des enfants… En espérant ne pas être attaqué pas le navire pirate bien entendu… Sinon, il risquait de prendre la fuite pour évite des pertes inutiles… je n’appréciais pas trop se comportent de lâche, mais je n’avais pas le temps de lui faire comprendre mes points de vue. Je me disais de toute façon que je trouverais bien un navire pour transporter ses morveux à bon port ici. Si les pirates avaient des navires, je n’aurais qu’à en prendre un… Même si je n’étais pas un grand navigateur, j’avais assez souvent pris la mer pour en comprendre les ficelles de base.

Une fois arriver à un lieu de l’ile, j’utilisais mes ailes pour voler jusqu’à la plage de l’ile, il ne restait plus qu’à trouver les pirates, plus facile à dire qu’à faire, cette ile n’était pas gigantesque, mais elle n’était pas minuscule non plus. Cela ne fut qu’au bout d’une persévérance très longue que je pouvais enfin voir ce qui semblait être le campement des pirates. Sans doute qu’une grande partie vivait sur le navire qui ne semblait pas être dans les parages… Ce qui était une bonne chose dans un sens vu que je risquais d’avoir du mal à protéger et massacrer en même temps si tous les pirates étaient présents… Sans compter qu’il y en avait sans doute deux ou trois qui devait être quand même plutôt puissante. Ne réfléchissant pas trop à la stratégie, je décidais d’attaquer de façon rapide, par surprise et surtout avec force… Pas la peine de trop réfléchir à qui n’était pirate et qui était magicien. Pour moi l’idée c’était de sauver des gosses donc tout ce qui est imberbe était à laisser en vie et puis c’est tout.

Je massacrais à tour de bras et même si je préférais prendre mon temps, ma nature de démon appréciait quand même le meurtre facile. Comme prévu deux adversaires semblaient vraiment de taille, les autres n’étaient pour moi que du menu fretin. Une fois tous mort ou presque, je prenais l’un des rares qui n’avait pas succombé à mes coups pour passer un petit moment à l’interroger.

Dis-moi, je n’ai pas vu de gosse… des magiciens dans votre pauvre campement, ils sont ou ?

Quelques minutes à utiliser mes méthodes de torture et le pauvre pirate chantait comme un rossignole. Il m’expliquait alors que les gosses étaient cachés dans une grotte où ils essayaient de les conditionner pour en faire de bon esclave. J’avais sans doute perdu un temps précieux avec ses pauvres pirates, je n’avais donc pas de temps à perdre et fonçait directement vers cette grotte ou je recommandais le même massacrer pour cette fois trouver les gosses. J’avais été légèrement blessé dans la bataille, mais je ne laissais rien paraitre. Je libérais les enfants pour ensuite voir que le navire que j’avais pris n’avait pas attendu mon retour…

Espèce de … Bon changement de stratégie les gosses venez avec moi et sans discuter.…

Je n’étais pas très patient avec les gosses, mais heureusement qu’ils savaient ou était leur intérêt. Je suivais le long de la plage pour trouver un autre navire sans doute d’un autre participant… Je conduisais les gosses sur le navire et une fois dessus, je m’adressais au capitaine pour qu’il parte tout de suite, un peu d’argent et la menace de l’arrivée des pirates suffisait pour lui faire comprendre le danger et qu’il accepte de partir rapidement… Sinon j’aurais été prêt à me menacer moi-même physiquement… Ce qui ne fut pas la peine.


936 mots

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Sam 23 Jan 2016, 22:41

Les pensées de Raeden étaient encore quelques peu focalisées sur les cadeaux qu'il avait découvert dans son rêve tandis que ses yeux parcouraient le parchemin qu'il tenait dans la main. L'étape suivante, l'épreuve d'après. Sauver des enfants kidnappés et séquestrés par des pirates. Le Bélua n'était pas certain de pouvoir y arriver seul. Mais avant de passer à l'action, il fallait déjà qu'il se rende sur place et qu'il récupère des informations, notamment sur les endroits où étaient détenus les bambins. Au moins, il fallait reconnaître que pour le moment, les challenges n'étaient pas niais et inutiles. On pouvait cependant se poser la question du pourquoi la reine n'avait pas envoyé avant des Magiciens secourir les jeunes gens. Elle devait bien à voir des soldats ou tout du moins une unité d'élite qui savait se battre. Après tout, elle avait dit à l'Immortel qu'elle avait un maître d'arme. C'était donc que cet homme devait servir à quelque chose, et pas simplement pour l'Ultimage. C'était quelque peu étrange, mais ce n'était pas vraiment le moment de se questionner là dessus. Il y avait une mission à réaliser et même si l'homme-ours n'était pas là pour la compétition et la main de la Belle, à la base, cela n'allait pas l'empêcher de sauver des gens s'il le pouvait.

Sans perdre un instant, il s'était donc téléporter sur ladite île. Il n'y avait jamais mis les pieds jusqu'à présent, mais l'indication sur le parchemin était un atout précieux. La première chose que le Gardien de Phoebe fit, ce fut de rentrer dans une taverne, de commander une bière et de s'installer à une table, mine de rien. Au départ, les regards se portèrent sur lui, visage inconnu au milieu de ses habitués, mais rapidement, les conversations reprirent, les éclats de voix se firent entendre, la présence de cet homme au fond s'oublia, effacée des esprits par l'alcool qui coulait de nouveau à flot dans les gosiers. Grâce à sa bague lui conférant une ouïe surdéveloppée, l'Immortel pouvait écouter toutes les conversations qui avaient lieu autour de lui. Il essayait de ne pas se focaliser sur une en particulier. En fait, il tentait de capter des brides, des mots qui attireraient son attention un peu plus, comme par exemple, tout ce qui pourrait concerner l'arrivée de nouveaux membres du personnel, d'enfants aux yeux bleus ou l'usage de la magie bleue si caractéristique des Magiciens.

Raeden faisait semblant de s'être assoupis, mais en réalité, il était totalement concentré sur une table en particulier. Il pensait avoir trouver une personne qui s'était portée acquéreur d'un esclave fraîchement débarqué. L'homme, un riche marchand si on en croyait ses vêtements, n'arrêtait pas de se vanter auprès de son compagnon de beuverie, de la nouvelle domestique à ses ordres. Les termes qu'il employait pour la décrire envoyait des impulsions électriques dans tout le corps du Fils de la Lune et celui-ci devait se faire violence pour ne pas lui sauter dessus et lui foutre son poing dans la figure. Il fallait que l'homme le guide directement chez lui. Prenant son mal en patience, il attendit donc jusqu'à ce que sa cible décide enfin de rentrer, plus qu'éméchée. C'était une aubaine pour le Forgeron. Cela l'aiderait dans sa tâche. Quelques secondes après son départ, il se leva à son tour et partit à sa suite. Le marchand titubait bien plus que s'il avait été en mer. Le Plantigrade vint se porter à sa hauteur et fit passer un bras du monsieur par dessus son épaule.


Attendez, je vais vous aider à rentrer chez vous.

Ce qu'il avait entendu dans la taverne lui en avait appris assez pour qu'il puisse faire quelque peu la conversation, trouvant comme par hasard les mêmes centres d'intérêts entre les deux hommes. Le taux d'alcoolémie que vendeur aidait aussi beaucoup l'Homme-ours qui n'avait pas besoin de pousser à l'extrême son discours. Il suffisait qu'il fasse lui aussi le gars enjoué par un peu trop de bière. Une fois dans la propriété, il ne lui restait plus à trouver l'enfant. Le mieux serait même que le propriétaire l'y emmène directement. Quelques mots bien placés pour réveiller son orgueil et sa fierté et le tour serait joué. Juste trouver un moyen de sortir le Magicien de là, de le mettre à l'abri tandis qu'il partirait à la recherche des autres … et aussi, pendant qu'il y était, réfléchir à comment rapatrier tout ce beau monde à Caelum quand l'affaire serait faite. Peut être utiliser cette orbe qui lui avait été remise.

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Babelda
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Babelda
Dim 24 Jan 2016, 12:38


Un dragon cracheur de feu dont il faudrait arracher le cœur, pour l’offrir à l’Ultimage, en signe de bravoure. Une horde de mercenaires détruisant les terres magiciennes, qu’il faudrait mettre à mal pour montrer sa force. Une maison hantée dont il faudrait débarrasser les esprits néfastes, preuve d’une grande puissance magique. Peut-être même une partie d’échec magique avec les Archimages pour démontrer leurs esprits de fins stratège… Il en avait imaginé, des épreuves dangereuses, des missions périlleuses qui feraient de très bonnes histoires à raconter auprès du feu, des contes dont il serait l’héroïque personnage, et dont il pourrait tirer mérite et gloire… Bien sûr, si la souveraine avait décidé de donner des tâches aussi compliquées à ses prétendants, nul doute qu’il n’en resterait aucun à l’arrivée… Mais comme toujours, Asgard voyait le tout en grandeur…

Aussi, lorsqu’il lut ce que le parchemin lui indiquait de faire, son visage adopta l’apparence de ceux qui, incrédules, ne comprennent pas ce qu’il se passe. Pourquoi diable devrait-il aller à la recherche de ces sales mômes ? Quelle raison pouvait pousser la dirigeante des mages blancs à les envoyer faire les baby-sitters ? Le génie réfléchit un instant, avant de trouver la raison : elle voulait s’assurer que ses prétendants pouvaient faire office de bon père ! Qu’ils assureraient la protection de ses enfants, et qu’elle pourrait bâtir avec eux une famille stable ! Mais oui, quelle autre raison à part celle-ci ? Satisfait de son hypothèse, comme souvent erronée, Asgard plia le parchemin qu’il glissa dans sa poche. Il attrapa l’orbe magique qu’on lui avait également confié et se dirigea vers le port.

S’il s’était magner pouvoir régler cette affaire en deux ou trois claquements de doigts, les difficultés commencèrent bien assez tôt. En effet, les premiers à s’être réveillés avaient tous pris de l’avance, ils avaient réquisitionnés les mages serviables, et les autres navires ne prendraient pas le large avant un temps certain… Il s’agissait d’une course, Asgard ne pouvait se permettre de perdre autant de temps. Aussi continua-t-il de chercher une âme charitable parmi les marins. Malheureusement, les plus serviables étaient déjà réquisitionnés, et l’attitude hautaine et méprisante du brun dissuada les derniers à l’accueillir sur leurs bateaux, qui ne voulaient certainement pas d’un tel tyran pour le servir de roi. Il essuya ainsi bon nombre de refus, chaque « non » irritant un peu plus ses nerfs et dégradant ses manières déjà médiocres.

Déjà bas dans le ciel, le soleil peinait à lutter contre la lune qui avait déjà entamé sa montée dans l’étendue céleste. Le temps filait, sans qu’aucune solution ne se présenta à lui. Le désespoir commençait à le gagner, ses membres tremblaient tellement la colère, l’humiliation de se voir perdre alors que la compétition venait seulement de commencer, se faisaient sentir. S’il avait encore gardé un cops matériel, il aurait sans doute vu ses joues rougir, ses narines palpiter. Mais ce corps était bien loin, à présent… Les tremblements n’étaient que des restes fictifs de son ancienne vie et, même s’il n’en était pas conscient, il provoquait lui-même cette anomalie physique.

Refusant l’idée de perdre face à des concurrents qu’il avait jugé comme faibles, il continua àlonger le port, à la recherche d’un marin, d’un pêcheur ou de n’importe qui pouvant lui permettre de gagner l’île aux pirates. Mais, même après que le soleil fut totalement engloutit par la nuit, il n’avait toujours trouvé personne pour l’y conduire. Aussi, ne voyant pas d’autres chance, se résolut-il à faire quelque que chose qui, même pour lui, n’était guère acceptable –surtout lorsqu’on essayait de gagner la main de la reine des magiciens. Il se dirigea vers un coin sombre, où il pouvait aisément échapper au regard des magiciens, puis se glissa dans une chaloupe. L’embarcation tangua dangereusement mais Asgard parvint tout de même à rester à l’intérieur. Il dénoua la corde censée amarrer la barque, empoigna les rames et se mit à pagayer, aussi vite qu’il le pouvait…

Il lui fallut une bonne dizaine de minutes pour qu’il puisse comprendre comment faire avancer cet engin de misère, dix autres pour parvenir à le faire sans trop s’éclabousser, et plusieurs douzaines pour qu’il prenne un rythme satisfaisant sans s’épuiser. Non pas que son corps souffre de cette dépense physique, mais dépenser inutilement de l’énergie alors qu’il était si loin de son habitacle… Ce n’était pas quelque chose de prudent. Aussi s’efforçait-il de ramer le plus efficacement possible –même si des connaisseurs vous diront qu’il faisait cela comme un saguoin- regardant les lumières de la ville rapetisser à chaque mouvement de rame.

Il continua ainsi, à user ses muscles dans un labeur inutile, toute la nuit durant. L’aube pointait le bout de son nez lorsqu’il lâcha ses rames dans un mouvement rageur. Il n’avançait pas assez vite. A ce rythme, il arriverait à destination lorsque tous les autres auraient terminés leurs missions. Et c’était absolument inconcevable. Il s’imagina donc les différentes possibilités qui s’offraient à lui. Il refusait catégoriquement de déclarer forfait. Peut être pouvait-il attendre qu’un navire le retrouve et accepte de le prendre à bord ? Mieux valait ne pas compter là-dessus. Rien en garantissait que qui que ce soit vienne naviguer sur des eaux si dangereuses –les attaques pirates auront dissuadé plus d’un commandant de passer par là. Y aller à la nage ? Non, certainement pas ! Ce ne serait pas plus rapide, et il s'épuiserait encore plus pour, au final, un résultat tout aussi médiocre. Alors que tout semblait sans espoir, un cadeau tombé du ciel s’invita sur sa barque.

« Vous n’avancez plus ? » Asgard, en entendant cette fois, sursauta si violement qu’il faillit tomber par-dessus bord. « Qui est là ? » hurla-t-il dans le vide, ne sachant exactement d’où cette voix était venue. « Pas la peine de crier aussi fort, je suis juste à côté. » Et en effet, une silhouette se dessina à l’autre bout de l’embarcation. Il s’agissait d’une petite fille. Ceux qui s’y connaissaient en enfants lui aurait donné une dizaine d’années… Aux alentours de douze ou treize ans. Mais le génie, qui avait autant de savoir en ce qui concernait les enfants qu’en agriculture, ne lui en donnait guère plus de six ou huit. L’enfant avait deux perles bleues scintillantes, qui luisaient d’une lueur de défit. Elle regardait le marin improvisé d’un air qui ne lui plaisait absolument pas, comme si elle lui était supérieure.

« Qui es-tu, gamine ? » L’appellation lui arracha une moue contrariée. Elle se contenta de répondre : « Peu importe qui je suis. L’important, c’est que je vais vous aider. Enfin, disons que nous nous entraiderons. » Il fallut plusieurs secondes au génie pour digérer ces paroles. Elle, l’aider ? La bonne blague ! Asgard ricana ouvertement devant la jeune fille qui se renfrogna d’avantage. « Et comment pourrais-tu diable me venir en aide ? Je doute qu’une môme comme toi puisse m’être d’aucun secours. » Croisant les bras et relevant le menton dans un signe de défit qui ressemblait étrangement à la gestuelle du brun, elle répliqua : « Et bien, vu comme vous vous en sortez jusqu’à présent, je crois que n’importe quelle aide serait la bienvenue. On ne peut pas dire que vous ayez avancé efficacement jusqu’ici… Je suis même sûre que nous sommes perdus en pleine mer. » Cela coupa net son envie de rire. Comment osait-elle ? Il ouvrit puis referma la ouche, ne sachant quoi répondre. A la façon d’un poisson, il continua de descendre puis remonter sa mâchoire. « Je… Non… Pas perdu… Sais où j'suis… Pas b'soin d’toi ! » Discours aussi perdu que lui.

« Bien, voilà ce que je te propose. Je t’aide à regagner l’île, et en échange, tu m’aides à retrouver mon frère. Il s’agit d’un des enfants kidnappés… » « Et comment pourrais – tu m’emmener là bas ? » « Il se trouve que je ne peux pas me perdre. » Elle pointa de son index son crâne recouverts de fils dorés. « Il y a une carte, là dedans. Et je sais exactement où nous sommes. » Cette capacité était forte intéressante, mais ça ne suffirait pas. Il devait y arriver plus vite ! Mais ses paroles lui avaient donné une idée. « Oh mais je n’ai pas besoin de cela, pour arriver sur Néroina… » L’enfant le regarda comme s’il était fou. Et il l’était sans doute un peu, au fond. « Je n’ai besoin que de toi, et de ton petit esprit. » Lui dit-il en caressant d’un doigt son visage, remontant au passage son menton vers lui. « Il te suffit de formuler ton vœux le plus chère, mon enfant. »

L’enfant sembla réfléchir un instant. Puis elle se lança : « Je veux rejoindre mon petit frère. »
1430 mots.


Merci Kyra nastae

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Dim 24 Jan 2016, 13:49

Sauver des Magiciens ? Le parchemin était clair mais Kaahl n'était pas sûr de vouloir exécuter la tâche. Il devait réfléchir. D'un côté, il était déjà engagé dans une course pour la main de la reine du peuple opposé au sien alors peut-être qu'en sauvant un ou deux enfants, il n'allait pas aggraver davantage son cas. Il n'aimait pas porter secours à autrui. S'il le faisait, c'était uniquement pour un soucis de bénéfices. Là le bénéfice serait grand s'il gagnait. Cela dit, s'il perdait, il n'osait imaginer les conséquences que sa défaite aurait. Il était certain que toutes les épreuves comportaient des actes de bonté et outre le fait que ces derniers étaient contre sa nature même, sa peur ne le quittait plus. Son rêve avait pu la canaliser un tantinet mais le soucis restait le même. Il était un Sorcier qui jouait sans doute un peu trop avec le feu. Dans sa famille, nul individu n'avait choisi cette voie là. Ils étaient tous fourbes mais ils transpiraient le mal. Ça se sentait, ça se voyait. Il ressemblait au vilain petit canard, avec sa bouille d'ange qu'il aimait entretenir malgré le fait qu'il évolue et devienne progressivement un homme.

Levant les yeux du parchemin, il se rendit compte que la femme qui lui avait adressé la parole un peu plus tôt le regardait toujours avec des yeux méfiants. Il commença à la fixer à son tour sans piper mot. Elle pouvait se détendre un peu, de toute façon, aussi mauvais qu'il pouvait être, il n'allait pas empoisonner l'Ultimage dans son sommeil s'il devenait son époux. A chaque fois qu'il l'avait rencontré, il s'était retrouvé déboussoler. Peut-être qu'un jour il la tuerait, mais pour l'instant il n'était pas dupe : il n'était rien comparer à elle. Mais il voulait l'épouser, en prévision du futur. Il finit donc par faire un sourire désolé à son « admiratrice » comme pour lui signaler, qu'après tout, il ne contrôlait pas ses songes.

Plus loin, quelqu'un ne semblait plus contrôler les émois de son cœur. Une voix puissante retentissait, provenant d'un homme en armure qui, visiblement, avait pris modèle sur le précédent. Tout ceci amusait Kaahl. Lui ne se risquerait sans doute pas à faire des vers, sans quoi il se couvrirait de ridicule. Il tendit cependant l'oreille pour saisir les paroles. L'air était plutôt entraînant, de quoi contenter n'importe quel bon vivant qui passerait par là. Il risquait de se répéter dans les tavernes même. Tout ceci semblait un peu charnel. L'adolescent sourit, en pensant que la reine serait sans doute gênée si elle entendait ça. Elle l'avait été si simplement à la forge... Cependant, il ne perdait pas de vue le fait qu'elle pouvait être fausse, faire semblant de rougir, faire semblant d'être embarrassée. Il voulait connaître son secret, savoir si elle était comme lui ou non. Mais il ne découvrirait rien à rester assis là. Il devait faire ce qu'on lui demandait, même si ça l'ennuyait profondément de porter secours à des Magiciens. Peut-être qu'en les pervertissant ensuite...

Il se leva donc, se dirigeant vers le port pour chercher de quoi voyager vers l'île de Nériona. Il en avait déjà entendu parler mais n'y avait jamais mis les pieds. S'approchant des navires, Kaahl commença à les regarder un par un, sortant un petit carnet de sa poche. Il l'avait préparé avant de venir, cherchant dans un livre plus gros qu'il entretenait depuis des années, les noms de personnes qui seraient susceptibles de l'aider. Le Sorcier s'était doté d'un réseau étendu à force d'aider autrui, de donner des informations, de faire le gentil. Il avait donc beaucoup de connaissances, dont certaines qui avaient elles-aussi des connaissances qui pourraient lui être utile. Pour lui, le réseau était important, semblable à un arbre qu'il fallait entretenir chaque jour. Si on en prenait soin, l'arbre poussait et plusieurs branches avec, des branches qui comportaient plusieurs feuilles. Les branches étaient ses connaissances, les feuilles étaient les connaissances de ses connaissances. Il trouva donc rapidement un homme qui pourrait l'aider, un Ange, usant de sa popularité nouvellement acquise. Quelques minutes plus tard, le navire prenait la mer.

Kaahl ignorait comment s'y prendre une fois sur l'île mais, là encore, il était persuadé que son réseau pourrait fonctionner d'une manière ou d'une autre. C'est sur le bateau qu'il repensa un peu aux autres candidats. Il se rappelait de la vision d'un homme qu'il avait eu plus tôt. Il était un peu trop stressé pour percuter à ce moment là mais il se demandait si ce n'était pas le forgeron qu'il avait vu. Un sourire naquit sur ses traits. Ils se croisaient un peu trop à son goût, peut-être devrait-il penser à l'éliminer celui-ci aussi.

Spoiler:
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Dim 24 Jan 2016, 21:09

La situation ne s'annonçait pas sous les meilleurs auspices pour le Génie. Une fois qu'il eût émergé de ce simulacre de sommeil _ car, pour une raison mystérieuse, s'éveiller avait représenté un effort plus conséquent que prévu _, il avait déroulé le parchemin qui l'attendait tranquillement. La majorité des concurrents s'en étaient allés vers la destination inscrite. À son grand regret, il lui fallait prendre le large. Une deuxième mission qui, assurément, se révélerait plus longue et plus dangereuse que la précédente. Haussant les épaules avec indifférence, il se releva sans se précipiter et épousseta ses habits. Une émotion, quelle qu'elle soit, ne restait jamais longtemps en lui. Ne songeant plus qu'à ce qu'il devait accomplir, le brun se dit en souriant qu'il commençait à se prendre au jeu et qu'il ne perdait pas sa journée, en fin de compte. Retrouver le collier d'un pathétique voyageur ou vivre des aventures potentiellement risquées pour gagner la main d'une Reine ? Même s'il usurpait l'identité d'un inconnu, son choix ne faisait aucun doute. « Bien. Allons sauver ces chères têtes blondes. » D'un pas léger, presque guilleret, Loziel s'était mis en route vers le Port, ne pensant pas un seul instant au temps qui passait. Lui ne filait pas à toute allure vers l'île, préférant d'abord élaborer un plan pour retrouver aisément les enfants dès lors qu'il serait arrivé.

La confiance qu'il accordait aux marins reflétait l'image de celle qu'il offrait à tout autre individu peuplant ces terres : aucune. Quant aux pirates… Mieux valait que ces derniers ne s'amusent pas à vouloir le rouler. Dans le cas contraire, il s'emparerait de leurs rêves avec un plaisir tout à fait malsain. De toute manière, le Génie ne craignait rien. Son habitacle se trouvait à des lieues de là, et son corps immatériel ne souffrait pas des coups. Cela dit, il préférait éviter de se retrouver pris au piège, n'appréciant pas particulièrement de devoir se venger par la suite. Après une marche interminable, il avait fini par arriver au Port et par rejoindre un galion qui voguait vers Nériona, n'y faisant qu'une halte brève avant de repartir vers d'autres eaux. Le capitaine ne posait pas énormément de questions, ce qui satisfaisait amplement le brun malgré la méfiance coutumière qu'il conservait à son égard. Emprunter la voie des songes ne lui était même pas venu à l'esprit : il connaissait ses propres limites, et pour être avide de sensations, il n'en était pas moins raisonnable. S'aventurer dans le royaume du rêve d'une manière aussi imprudente ne correspondait pas à son caractère, s'y perdre à jamais ne faisant pas partie de ses projets immédiats. Quoi qu'il en soit, il avait fini par se rendre dans sa couchette, attendant le départ qui ne tarda pas.

Les événements jouaient en sa faveur, ou du moins le croyait-il. En dépit du voyage qui s'annonçait des plus ennuyeux et des quelques jours déjà écoulés, il parvenait presque à s'entendre avec les marins, des êtres tout à fait intégrés à l'Océan malgré leur absence de branchies. Loziel pouvait sentir la ferveur de chacun d'entre eux, et le dévouement qu'ils ressentaient vis-à-vis des flots ne prendrait fin que dans la mort. Un sourire presque triste s'échappa de ses lèvres à cette pensée. Cela dit, alors qu'il s'apprêtait à sortir pour prendre l'air, un beau matin, il constata avec surprise que la poignée avait été verrouillée. Refrénant son agacement, il frappa à la porte, espérant une réponse. Rien. Des bruits de pas au-dessus de lui indiquaient que quelque chose clochait. Le Génie n'aimait pas entendre une telle précipitation. Cela ne pouvait signifier qu'une chose : une attaque. Un naufrage ne s'envisageait pas s'il se fiait au calme des profondeurs. Lequel des marins aurait eu l'idée de venir le délivrer dans un moment aussi crucial ? Bien que l'aide qu'il aurait pu leur apporter se trouvât limitée, au moins aurait-il pu savoir ce qui se passait. Un corps tomba sur le sol : l'écho de sa chute se répercuta à travers les planches pour venir heurter les oreilles du brun. Un hurlement s'ensuivit. Sans le vouloir, le Génie se retrouvait dans de beaux draps.

Cela dit, cet événement inattendu se profilait pour lui comme une aubaine. Si les assaillants parvenaient à vaincre les propriétaires légitimes du navire, il pourrait d'une manière ou d'une autre les convaincre de ne pas le balancer par-dessus bord, quitte à recourir à ses talents de comédien hors pair. Dans le cas contraire, il trouverait un moyen de se venger des marins, en commençant par leur suggérer l'idée de lui rendre sa liberté à travers de charmants rêves. Quoi qu'il advienne, le brun était gagnant. Pourtant, l'aventure ne lui disait rien qui vaille, et si les vainqueurs refusaient de continuer leur chemin ou ne se rendaient pas sur l'île, il se retrouverait forcé d'abandonner _ ou pire, de rallier sa destination à la nage. Prenant son mal en patience, Loziel fit les cent pas dans l'étroitesse de sa cabine, échafaudant des scénarios invraisemblables pour se ménager une porte de sortie. Envisager de multiples possibilités lui permettait de faire passer le temps avec efficacité. Après ce qui lui parut une attente interminable, un coup de pied brutal défonça le panneau de bois qui le retenait. Un homme à l'allure sauvage se tenait dans l'encadrement, les mains sur les hanches et une épée sanglante à la ceinture. « Bah alors mon mignon, ils t'ont enfermé ? Crétins de marins ! Du menu fretin, pas solide pour deux sous, et ça se prétend rois des mers ! » Un éclat de rire tonitruant salua sa déclaration. Méfiant, le Génie se contenta de hausser les épaules avec indifférence. « Je ne vous le fais pas dire ! Ces imbéciles s'étaient mis en tête d'aller faire un tour sur Nériona pour aller sauver des enfants, une idiotie dans ce genre-là. Franchement, qui se soucie du sort d'enfants assez stupides pour se faire capturer ? » Son ton volontairement méprisant visait davantage à faire ressortir l'absence de sentiments qu'il éprouvait à l'égard des marins qu'un réel dédain. « Ah, toi, je t'aime bien ! Viens par là, l'insolent ! On va te présenter au capitaine ! » Sans que le Génie ait eu le temps de réagir, le colosse le saisit par le cou pour le traîner à travers les couloirs du bateau. Nul doute qu'il s'agissait de pirates et qu'il se trouvait à leur entière merci. Décidément, rien ne se passait comme prévu.


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Lun 25 Jan 2016, 16:31


Une main
Rp spécial


Edwina tenait le chocolat chaud entre ses deux mains, soufflant doucement sur la fumée qui en sortait. Eorane la regardait sans rien dire depuis un moment, mais il était certain que la Reine était au prise à des considérations morales de la plus haute importance. « Et si... » commença-t-elle. L'autre leva les yeux au ciel. « Écoutez, majesté, avec tout le respect que je vous dois, ce n'est pas le moment de culpabiliser. Ces hommes sont là de leur plein grès et, croyez moi, vous ne risquez pas de briser le cœur de grand monde. Et s'ils meurent en combattant pour vous, ils en retireront tous les honneurs. ». La Reine Blanche n'avait pas réellement penser qu'ils puissent mourir durant les épreuves. A y réfléchir, sans doute... Elle finit par tremper ses lèvres dans le chocolat, fermant un instant les yeux comme pour calmer son anxiété. Seulement, elle faillit avaler de travers en reconnaissant un chant. Ses yeux s'ouvrirent rapidement et elle se leva d'un mouvement brusque qui ne lui ressemblait pas. « Qu'y a-t-il ? » demanda l'Archimage. A vrai dire, Eorane retrouva assez rapidement le souvenir correspondant à la chanson, reprise en chœur par la foule. Edwina s'était dirigée vers la fenêtre, écartant doucement le rideau blanc qui n'empêchait pas la lumière de passer mais qui évitait que l'on puisse jeter un œil à l'intérieur de la pièce. « Vous avez reçu un Alfar dans votre chambre... vraiment ? ». L'Archimage semblait amusée de tant de candeur. Edwina se retourna. « Chuuut ! Ne dîtes pas cela trop fort ! ». C'était un secret. « Et Jun aussi... Intéressant. Heureusement que personne ne le sait. ». « Arrêtez maintenant. Je n'y peux rien si ces personnes s'invitent seules dans mes appartements au beau milieu de la nuit ! » fit-elle en rougissant comme une tulipe à l'apogée de son existence. « Mais vous appréciez quand même. Si cela se trouve, cet Aëran combat pour votre main... ». « Non je... enfin... ». Jetant un autre coup d’œil par la fenêtre, Edwina finit par s'en détourner. « Non, c'est ridicule. Il ne ferait pas ça. Les Alfars sont trop fiers... ». « Vous me semblez troublée. ». « Non c'est juste que... ». Eorane finit par sourire. Elle voyait la Reine comme une petite chose parfois, une petite chose n'ayant aucune expérience et se laissant troublée facilement. Pourtant, il y avait des événements de son passé que l'Archimage ne pouvait lire. C'était si étrange. Que cachait-elle si fortement, au point qu'elle-même ne s'en souvienne pas ? « Vous devriez faire attention, ma Reine. Les hommes sont parfois un poison, surtout lorsque leur essence est maléfique. Cet homme ne vous apportera rien de bon et je ne saurai que vous conseiller d'arrêter de le voir, même si vous ne faites rien de répréhensible. ».

Eorane se leva, se plaçant derrière le coin d'un meuble. Edwina la fixa un instant. Parfois, elle se demandait si elle n'était pas folle. Personne ne connaissait l'existence de cette femme hormis elle et certains espions. Elle lui parlait souvent mais personne ne la voyait jamais. Un homme toqua à la porte. Il attendit un mot de l'Ultimage avant d'entrer, apportant avec lui la liste des prétendants. « Les présents arriveront bientôt. Nous procédons juste à quelques vérifications pour être sûr qu'aucun n'est piégé. ». « Bien, merci » fit-elle en prenant les parchemins de sa main libre. Une fois qu'il fut sorti, elle posa sa tasse sur la table, parcourant la liste des yeux pour essayer d'y trouve Aëran. Elle vérifia une deuxième fois avant de souffler. « Il n'est pas là. ». « Je n'arrive pas à déterminer si vous êtes déçue ou soulagée. » fit la voix amusée d'Eorane. « Je n'en sais rien moi-même... je... si ce n'est pas lui, qui est-ce ? Nous étions que tous les deux ce soir là, hormis cet homme qui chantait en bas de la tour. Aurait-il étendu la nouvelle ? ». « Si l'on vous demande, vous pouvez toujours nier. ». Les yeux d'Edwina regardaient la liste, légèrement perdus, jusqu'à ce qu'ils rencontrent un nom qu'elle connaissait. « Oh je... ».

La troisième épreuve se déroulerait dans la forêt aux mille clochettes. Dès qu'ils auraient terminé la seconde, le parchemin indiquerait l'endroit.

718 mots


Explications


Coucou =D
Personne n'est mort pendant la nuit ! Bravo <3

Du coup je vous laisse finir vos petites affaires. Vous n'êtes pas obligés de ramener le magicien sauvé à Caelum. Vous pouvez mais vous pouvez aussi le confier à quelqu'un ou bien le prendre avec vous xD (il pourra faire votre assistant, un peu comme un apprenti héros /sbaf). La prochaine épreuve se passera dans la forêt aux mille clochettes, je vous laisse la surprise de ce que vous devrez faire hé hé ! Au moins, plus de bateau, vous rejoindrez la terre ferme hé hé [Ouais en fait je vais vous faire traverser tout le continent xD]. Bon je pense que vous le faites mais lisez vous parce que si l'un de vous décide que c'est la nuit et de dormir, ce serait bien que ce soit un peu la même chose pour les autres héhé - sauf ceux qui ne dorment pas xD Comme les épreuves vont s'étendre sur plusieurs jours (parce que ça prend du temps mine de rien de sauver des gens, de chercher des trucs et de voyager xD) n'hésitez pas à faire un peu votre vie en parallèle (à vous laver, à dormir, à manger, à faire pipi, bonne chance Léto o/ etc). L'important c'est que vous ayez du fun et puis si vous voulez vous rencontrer en cours de route, n'hésitez pas non plus =D De toute façon, j'essaye de m'adapter à votre rythme [Rp Spécial] - Une main  - Page 2 46

Ah oui et si Léto (ou quelqu'un d'autre) veut faire une chanson sur les épreuves, ce serait cool =D Pas que ça, genre vous pouvez parler de PNJ qui chantent à votre gloire ou qui font autre chose xD j'avoue que j'aime bien quand les rps que j'organise ont des répercussions sur le forum de manière plus générale. J'aime pas trop quand ça fait "début-fin et on n'en parle plus jamais". Voilà voilà <3 En tout cas j'adore vous lire *O*

Déroulement
du RP


Vous avez jusqu'au dimanche 24 janvier, 23h59 pour poster votre premier message.

Gains
& Participations


■ Cf plus haut
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Lun 25 Jan 2016, 21:26

Ce voyage, si rude qu’il fut, était bien vite oublié lorsqu’Andrzej avait regagné le plancher des vaches. Il était tellement heureux de ne plus avoir à souffrir du manque de sommeil, des épreuves physiques et surtout des ordres burlesques de son supérieur temporaire, Maître Timos. Cependant, ce qui le rendait encore plus heureux était le fait qu’il soit arrivé à l’endroit convenu où se tiendrait cette deuxième épreuve. Il avait largement eu le temps de tourner le problème dans tous les sens. Il lui fallait retrouver des apprentis mages blancs kidnappés par une bande de pirates et sûrement revendus depuis. Il devait aussi tenir compte du caractère dangereux que le trafic d’êtres humains représentait. En effet, il était facile de camoufler un coffre ou transporter des joyaux, mais des otages criaient, hurlaient et se débattaient, en particulier ceux ayant des bases en magie. Le Bélua, qui avait donc sept jours de retard sur ses concurrents, ne devait donc pas retrouver les pirates car ils avaient déjà liquidé la marchandise mais trouver la trace d’acheteurs potentiels. Composer avec les moyens du bord, voilà ce qu’il devait réaliser encore une fois et fort heureusement il avait de l’expérience en la matière car il n’était ni riche, ni connu et encore moins puissant, juste extrêmement motivé et prêt à mettre à l’épreuve sa volonté de fer. Il allait être servi ce jour-là.

Il était débarqué sur un petit quai d’un bord qui ne payait pas de mine. Il s’agissait d’un port passablement moins fréquenté d’une ville peu populaire. Cela n’était pas pour lui déplaire car il pouvait gérer les foules mais s’il pouvait éviter d’attirer trop l’attention avec sa dégaine d’étranger cela lui convenait bien. Il pouvait voir quelques marins ivres dans le caniveau, d’autre en train de bosser comme une bande de fourmis bien organisées déchargeant un navire. Plus loin, il pouvait apercevoir les prostituées écumant les quais et tripots bruyants à la recherche de matelots aux bourses pleines et se sentant seul. Une musique tonitruante accompagnée d’un grincement strident s’extirpait d’un bar glauque à chaque fois qu’un client entrait ou sortait par la porte principale. Cependant, il n’y avait rien qui pouvait donner signe d’une activité de la bande de pirates en cours. Comme il le pensait, il avait été trop lent pour se rendre sur place et se retrouvait après le cœur de l’action et de l’intrigue. Il lui restait tout de même un espoir de retrouver l’un des captifs vendus sur l’île, plus facile pour le transport. Et puis, il ne pouvait abandonner la main de la délicieuse Reine si facilement, pas après avoir passé sept jours à trimer comme un galérien.

Plutôt que de se diriger dans l’un des bars miteux ou sur une place de marché, il s’éloignait de la ville en suivant la côte. Il se retrouvait dès lors plus proche de la Nature car la plage était bordée par une petite forêt peuplée d’un grand nombre d’espèces exotiques. Le son de la vie et le vent sur son visage l’aidaient à se concentrer sur la prochaine étape. A mesure qu’il évoluait sur le sable chaud, il rencontrait de plus en plus de rochers sombres dont la taille augmentait au fur et à mesure, une pente douce le menait sur la suite du chemin. Très vite, il se retrouvait à marcher le long d’une falaise abrupte aux roches acérées et aux courants marins violents. Le vent le fit vaciller de temps à autres tant cette partie était exposée aux caprices de l’Aether marin. Cette partie de l’île semblait plus sombre, plus terne et bien moins vivante que le reste de l’île préalablement explorée. Il croisait de temps à autres une personne sur la place ou voyait au loin une petite barque de pêcheur mais ici, rien, pas âme qui vive. Tout à coup, il aperçut une crique secrète, très bien cachée, isolée de tout. La plage à cet endroit était jonchée de morceaux de bois brisés, de vestiges de coques et de filets et une forte odeur de pourriture était portée par le vent. Mais ce qui retint l’attention d’Andrzej était cette forme humanoïde, trop petite pour être un adulte, assise sur un rocher au beau milieu de tout. Il devait en avoir le cœur net, il entreprit donc une escalade périlleuse pour descendre dans la crique.

Prenant quelques précautions et observant les alentours, le Bélua se faufilait d’abris en cachettes pour s’approcher de cette personne qui n’avait pas encore bougé d’un pouce. Quand il fut assez proche, il pouvait voir un enfant, assez jeune, portant des habits autrefois blancs et désormais sales et déchirés. Prenant son courage à deux mains, il se décidait à révéler sa position en faisant un petit bruit pour attirer son attention. Lorsque le gosse se retournait, leurs regards se croisèrent et Andrzej était sûr de l’identité du jeune garçon lorsqu’il vit le bleu acier de ses yeux. Une sorte de panique vint défigurer le visage du garçon quand son sauveur se mit à bondir vers sa position à pas de loup.

« Non non » chuchotait le jeune garçon « ne venez pas, il va bientôt revenir »

Faisant fi de cette remarque probablement dictée par la déshydratation et la panique d’être seul sur une plage couverte de débris de bateaux échoués, Andrzej entreprit de le prendre par la main pour le ramener vers le village et se rendre à Caelum au plus vite avec lui. Cela s’avérait plus difficile que prévu lorsque l’enfant se mit à se débattre comme un beau diable en enchaînant les paroles insensées pour le Bélua.

« Il va revenir et il m’a dit que je devais pas bouger sinon il me ferait le même qu’aux autres ! C’est un monstre ! »

Il donnait coups de pieds et remuait dans tous les sens comme si l’Empereur Noir en personne était venu lui voler son âme. Andrzej changeait alors de tactique et alors qu’il mit un genou à terre pour tenter de le rassurer et le persuader de la suivre, une voix rauque et gutturale l’interrompit.

« C’est moi le monstre ?! OUAIS C’EST BIEN MOI HAHAHAHAHA »
[Rp Spécial] - Une main  - Page 2 14535210

Un monstre, sorte de requin humanoïde, se tenait là et semblait être sorti de l’eau il y a quelques secondes. Il s’agissait à n’en pas douter du produit d'expérimentations impies menées par quelques savant fou. Il semblait fait tout de muscles et de cartilages. L’eau salée ruisselait sur son impressionnante musculature et il dégageait une odeur de mort. D’une main, il tenait un trident utilisé sans doute pour la chasse et la défense, de l’autre, il maintenait un gros poisson sur son épaule. En y regardant de plus près, Andrzej pouvait voir un corps de femme pendre de l’autre côté du propriétaire de la crique. Une sirène. Celle-ci fut négligemment jetée sur le sol par l’homme-requin.

« Le gamin avait raison. Il va finir comme les autres… délicieuses petites choses que les enfants ! »

Se relevant doucement tout en sortant sa dague et prenant un couteau de lancer dans sa main gauche, Andrzej s’interposait entre l’apprenti mage blanc et son geôlier salivant déjà.

« Tu ne le toucheras pas, il vient avec moi que tu le veuilles ou non ! »

Reportant désormais toute son attention sur ce grossier invité qu’était le prétendant, le squale fixait ses yeux injectés de sang et pensait déjà à la meilleure manière de le dévorer. La sirène était pendant ce temps totalement inconsciente mais vivante. Contenant à peine sa rage, il faisait plusieurs pas en avant pour intimider son opposant en aboyant quelques mots de sa grande gueule bardée de dents.

« Tu penses me FAIRE PEUR ?! C’est moi qui bouffe les autres ! C’est moi qui reçoit les faveurs des pirates en échange de ma force ! JE MANGE TOUT CE QUI PEUT SAIGNER ! »

Sans autre forme de mise en scène, il se mit à foncer sur sa cible, totalement aveuglé par la colère et la soif de sang qui l’habitaient désormais. Il faisait voler son trident dans tous les sens et claquait de sa gueule machinalement pour engloutir tout ce qui aurait le malheur d’être sur sa route. Voyant pareille machine de mort se précipiter sur lui, Andrzej fit quelques pas sur le côté afin que l’enfant ne soit pas trop proche de ce monstre. Ce dernier continuait de le pourchasser et pour l’une des premières fois de sa vie, le prétendant pouvait compter sur une agilité plus grande que celle de son adversaire. Lui qui était normalement maladroit ressemblait à un elfe svelte et gracile face à cette chose. Il lui envoyait un, puis deux et enfin trois couteaux dans les flancs de la bête mais elle ne semblait pas les remarquer. La frénésie l’avait gagné.

En voyant pareille chose, une chose n’ayant pour la vie que peu de valeur, usant de sa force, il repensait à ce qu’il s’était à Vastesylve et revoyait ces monstres de puissance abuser de leurs forces pour mettre en pièces les plus faibles. Sans autre forme de procès, Andrzej saisit le collier orné d’une griffe qui pendait autour de son cou et se concentrait un moment. L’instant d’après, plusieurs ombres se précipitèrent sur l’homme-requin. Ces ombres ressemblaient à s’y méprendre à une meute de chiens, de véritables molosses aboyant de manière menaçante. Ils étaient en train de sauter à la gorge du requin qui ignorait les blessures et voulait mordre ces nouveaux ennemis mais ils étaient immatériels. La force physique trouvait sa limite dans cette situation. A peine quelques minutes plus tard, le Bélua monstrueux n’était qu’un amas de chair sanguinolente mais encore dans cet état il semblait essayer de se mouvoir. Les chiens disparurent aussi vite qu’ils étaient apparus.

« Alors, on peut y aller maintenant ? »

« Et .. et elle ? »


Il avait complètement oublié la sirène. Sans grande cérémonie, il déliait ses liens et la portait dans l’eau pour qu’elle retrouve son élément naturel. Il n’y avait là rien de plus qu’il pouvait faire et Andrzej devait se concentrer sur l’épreuve. L’apprenti lui indiquait un chemin caché pour retourner sur le haut de la falaise et tous deux arrivèrent sains et saufs jusqu’au village et enfin au port.

Andrzej avait passé quelques minutes afin de camoufler la nature du jeune homme qui l’accompagnait pour ne pas trop attirer l’attention sur eux. Il se mit ensuite en quête d’une embarcation. Fort heureusement, un autre capitaine qu’à l’aller acceptait la demande d’aide et lorsqu’il comprit qu’il s’agissait là d’un prétendant à la main de la Reine, il révélait qu’il était aussi magicien itinérant et l’aiderait du mieux possible. Durant cette discussion, Andrzej reçut une missive par pigeon voyageur expliquant qu’il devait se rendre, pour la prochaine épreuve, à la forêt des clochettes. Essayant de ne pas penser à la manière dont les mages organisateurs de la compétition avaient deviné sa position exacte pour envoyer ce message, le Bélua s’arrangeait avec le capitaine du bâtiment : il le déposerait à la forêt dans trois jours et ensuite se rendrait directement à Caelum pour remettre l’enfant entre de bonnes mains.
Résumé:
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[Rp Spécial] - Une main

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