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 [LDR Magiciens + Chevaliers & Co] - Tuons la Bête !

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Mer 24 Aoû 2016, 17:41



Tuons la Bête


J'avais pas d'image alors je me suis dit que ce serait cool o/

« L'Archimage Nylmord a été trop clément... ». « Je ne sais pas, je trouve qu'il a raison. Quand bien même le Monarque Démoniaque demanderait la main de la Reine, il fait bien ce qu'il veut. Elle est assez puissante pour repousser ses avances, nous l'avons bien vu. ». Il prit son verre entre ses doigts, buvant délicatement une gorgée de vin. Les Magiciens étaient réputés pour l'excellent breuvage qu'ils produisaient. « Il n'en veut pas de sa main. Tout ce qu'il veut c'est la déshonorer, elle et son futur époux. Si la rumeur qui annonce qu'elle est enceinte de lui est vraie, je n'ose imaginer le scandale. ». « Nous verrons bien à la naissance de l'enfant. Les Démons ont toujours à cœur de provoquer. Peut-être qu'il prend simplement ses désirs pour des réalités. ». Une femme arriva, apportant une nouvelle bouteille de vin. « Bien dit ! N'est pas né celui qui touchera la Belle ! Et puis, j'ai une amie qui travaille au château... Si vous saviez la couche de vêtements qu'elle se met sur le dos pour protéger sa vertu, vous ne pourriez pas douter un seul instant de sa pureté. Ce Zane aurait perdu patience bien avant de la toucher, je vous le dis moi ! ». Un homme, qui était resté muet jusqu'ici intervint alors. « À vous entendre, j'en perds la foi en notre Nation. Vous ressemblez à des Réprouvés autour d'un baril de bière et vos langues sont aussi folles que celles des Démons. De mon temps, les choses étaient toutes autres. ». Il ne paraissait pas âgé mais, pourtant, l'était. « Oh ça va, nous ne pouvons pas être tout le temps studieux. Il faut bien se laisser aller de temps en temps. ».

« Se laisser aller ? ». Une silhouette venait de couper le petit groupe dans leur conversation. Le visage de la femme était voilé mais ses cheveux étaient d'un noir de jais éclatant, lui tombant sur les reins. De taille et de forme, elle ressemblait à la Reine mais personne n'aurait pu les confondre. Elle n'avait pas sa prestance. « Comment osez-vous ? » demanda-t-elle d'une voix indignée, outrée. « Vous plaisantez sur le viol probable de votre Souveraine par ce minable ? ». Elle avait jeté un froid des plus glacials dans la discussion. Elle plissa les yeux. « Vous devriez tous être déjà dehors en train de défendre l'honneur d'Edwina ! ». Elle clama plus fort : « Il faut tuer cette Bête ! ». Curieusement, la hargne qu'elle plaçait dans ses propos se répercutait sur la foule. La magie était à l’œuvre et elle réussirait à les corrompre d'une main de maître. Étaient-ils assez puissants pour arriver à assassiner ce chien ? Peut-être pas, mais si elle réussissait déjà à ébranler ne serait-ce qu'un peu les fondations de son Royaume et celles de ses envies, alors elle avait tout à y gagner. Personne n'avait le droit de toucher l'Ultimage à part elle et ses semblables. Personne ne devait effleurer sa peau. Personne n'avait le droit de sentir ses cheveux. Tous étaient des Impurs, des Ignobles, des Vils. Elle mettrait le Monde à feu et à sang pour préserver la pureté de celle qu'elle admirait. Quelques minutes plus tard, plusieurs groupes d'hommes et de femmes quittaient cette auberge. Cependant, elle n'était pas seule et ses collègues avaient joué le même numéro, s'invitant dans les taverne, sur les bancs de l'université, dans les écoles, partout où ils avaient pu aller. Des centaines de Magiciens étaient donc en marche pour régler le problème. Il fallait tuer la Bête et ses sbires.

« Majesté... Nous avons un problème... » dit un homme en entrant dans la salle juste après avoir frappé, s'agenouillant tout de même face à la Reine. Il était à bout de souffle. Il n'attendit même pas qu'elle réponde. « Une partie de votre peuple a décidé d'attaquer les Démons en représailles aux rumeurs concernant vos... ». Il hésita puis finit sa phrase : « Vos aventures avec le Monarque Démoniaque. ». La Souveraine plissa les yeux un instant. « Arrêtez les, par tous les moyens. » répondit-elle avec une fermeté impressionnante.

Explications


Bonjour =)

Alors pour vous résumer ce qui est su à ce jour :
-> Peu avant son couronnement, Zane a kidnappé Edwina en Enfer. Elle est revenue ensuite sans rien dire de particulier mais la rumeur comme quoi il l'aurait maltraitée a filé. Depuis, elle est réputée n'avoir jamais quitté sa fonction.
-> Le Monarque a fait un vol plané récemment de la chambre de la Reine à Caelum et s'est écrasé en bas - vraisemblablement évanoui. L'Archimage Nylmord a dit qu'il avait essayé d'abuser Edwina et qu'elle l'avait remis à sa place.
-> Des rumeurs racontent également qu'elle serait enceinte et que Zane serait le père (il a d'ailleurs annoncé la nouvelle au rp des tous nus ^^) mais rien n'est sûr.
Vous ne savez rien de plus. En tout cas, il y a beaucoup de rumeurs diverses et variées qui circulent à ce sujet. On ne connait toujours pas l'identité du futur époux d'Edwina qui a été cachée le temps de la Guerre des Dieux.

Quoi qu'il en soit, des Magiciens se sont faits hypnotisés par les fanatiques qui poursuivent Edwina (vous ne savez pas qui ils sont) et ont bien l'intention de tuer Zane et ses sujets pour venger l'affront. Alors soit vous faites partie de ceux là, soit vous faites partie de ceux qui ont été demandés en renfort pour arrêter les différents groupes de Magiciens avant qu'il ne soit trop tard. La situation étant tendue, ce serait dommage de sonner le glas d'une guerre ou d'une simple bataille.

Au niveau des chevaliers, j'accepte tout le monde, sauf les races maléfiques et les Elémentals si vous n'avez pas de raisons valables XD Parce que bon, "servir" la Reine des Magiciens quand on est maléfique c'est un peu bizarre. Pareil quand on est Elémental. Si vous êtes affranchi je ne dis pas mais sinon faut une bonne raison au niveau du Background. Si vraiment vous êtes intéressé, on pourra discuter (avec votre Souverain PNJ ou PJ également).

Je rajoute mais, si vous avez obtenu un titre nobiliaire par le passé qui est plus élevé que celui de chevalier, vous pouvez faire le LDR aussi ^^

Seuls les personnages et compagnons Magiciens + ceux étant ou désirant être Chevalier peuvent participer. Si vous avez un rang nobiliaire plus haut, vous pouvez aussi participer ^^ Vous avez jusqu'au 25 Septembre, 23h59 heure locale pour poster ici.

Je relis tout à l'heure par contre o/ Je dois partir xD

Gain(s)


■ Pour 900 mots : Un point de spécialité au choix

■ Pour 450 mots de plus : Un autre point de spécialité au choix (donc un total de 1350 mots).

Les points de spécialité sont doublés pour les compagnons qui en ont moins de vingt.
Récapitulatif des Gains



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Jeu 25 Aoû 2016, 15:51






Tuons la Bête !
feat Jaagd





Le soleil caressait sa peau couverte de tissu rouges, perturbant son champs de vision par les seules interstices où l'on pouvait entrevoir l'un des traits de son visage, dissimulé sous cette masse blanche. Ses pas la guidaient à travers une ville qui ne lui était guère inconnue. La lancière s'était déjà rendue en ce lieu, et bien que sa première visite fut pour le moins mouvementée, elle n'en conservait certainement pas un mauvais souvenir. Bien souvent, la jeune femme évitait les lieux gonflés par la population, nourrissant une certaine appréhension à leur égard. Cependant, s'il y avait bien une ville qui ne cessait de hanter ses pensées, jusqu'à même ses songes, c'était bien Caelum. Le mobile de sa venue, la première fois, était tout autre. Lorsqu'elle dû elle-même incarner un guide qui se devait d'exhiber aux yeux de tous la beauté de cette cité, Jaagd n'était pas seulement cela. Elle aussi avait été spectatrice de ses propres actes. Témoin de ce que cette ville avait à offrir. Hélas, il semblerait que la sérénité qu'elle avait pu entrevoir lors de son périple se trouvait être menacée aujourd'hui. De nombreuses rumeurs étaient parvenues jusqu'aux oreilles attentives de la bélua.


En temps normal, la masquée ne prêterait nullement attention à de telles inepties. Seulement, un ressenti la poussait à vouloir vérifier par elle-même la véracité de ces dires. Quelque part, le fait que cela puisse être vrai l'inquiétait. De plus, un voyage supplémentaire ne la dérangeait pas tant que ça. En soi, la jeune femme n'avait jamais eu de destination désignée ou bien concrète. Cette fois-ci, l'occasion se présentait à elle et la décision de la saisir ne tenait qu'à sa petite personne. De ce fait, la lancière avait décidé d'à nouveau se lancer dans ce périple qui la mènerait à sa destination. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle n'atteigne son objectif. Une question demeurait toutefois en suspens : Comment allait-elle s'y prendre ? En voilà une bien noble intention que de vouloir se donner à l'ouvrage pour le bien d'autrui. Seulement, il s'agissait là d'investiguer pour démêler le vrai du faux, rien de plus, rien de moins. Chose à laquelle la bélua n'était certainement pas préparée. Plus elle y réfléchissait, plus elle se disait que cette entreprise risquait fort de ne pas porter ses fruits, voir même de se solder par un échec cuisant. La lancière ignorait même par où commencer ses recherches.


Hélas, elle ne disposait pas d'un temps illimité pour y réfléchir. Le port de la cité des magiciens se dessinait d'ores et déjà à l'horizon tandis que la jeune femme sortait de ses pensées pour l'admirer. Une autre question vint rapidement s'ajouter aux autres, perturbant ainsi le silence que la bélua voulait imposer à sa tête pensante. Si les rumeurs étaient avérées, que ferait-elle ensuite ? Qu'avait-elle envie de faire ? Les traits de son visage couvert se tirèrent en une grimace qui ne pouvait que représenter le désagrément que lui inspirait sa propre ignorance. D'un geste de la tête, la lancière tenta de chasser son pessimisme déconcertant, avant de se perdre à nouveau du regard sur les structures lointaines de la ville qui s'approchaient lentement, à mesure que le navire se frayait un chemin sur les eaux. Enfin, après une attente qui parut interminable tandis que ses réflexions s'entêtaient à meubler les secondes qui perlaient successivement, Jaagd pu poser le pieds à terre. Quelques instants durant, la jeune femme ne daigna lever le pas. Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle était à nouveau venue en ce lieu, et cela pour un motif dont elle ne semblait pas encore saisir la subtilité.


Puis, la bélua se décida à avancer. Tandis que ses pas la guidaient de manière quasi-instinctive entre les imposantes bâtisses de la ville qu'elle ne pouvait que reconnaître, la lancière s'amusait de merveilleuses comparaisons. Soudain, son flot de pensées imprégné de retrouvailles fut rapidement interrompu par l'agitation elle-même, provenant de deux hommes qui vinrent aussitôt aborder la jeune femme. « Ah ! Vous êtes là pour aider ? » interrogea un premier, d'un air aussi nerveux que désespéré. Il fallait dire que seule l'incompréhension venait égaler la surprise dans l'esprit de Jaagd tandis que son interlocuteur se prononçait. Aider… ? Se demanda-t-elle. Leur comportement trahissait une certaine détresse. Chose qui ne n'échappa guère à la lancière et qui ne pouvait être ignoré de sa personne. Un léger souffle glissa entre ses lèvres. « Que se passe-t-il ? » demanda-t-elle, conservant toute sa contenance. Les deux hommes écarquillèrent les yeux quelques instants avant que l'un d'eux ne prenne la parole. « Eh bien… Pour tout vous dire, notre cité connaît quelques difficultés en ce moment même… Des groupes se sont formés et causent bien du soucis à notre souveraine. Nous avons requit de l'aide, nos forces étant insuffisantes pour endiguer la menace. » expliqua-t-il. A cela, la bélua ne savait que répondre.


Leurs explications manquaient cruellement d'informations, de détails. Toutefois, un élément percuta la jeune femme tandis qu'elle plongeait corps et âme dans ses réflexions. La situation décrite par ces hommes pouvait tout à fait coïncider avec les rumeurs que Jaagd avait entendu. Ce qui la rendait d'autant plus inquiétante. La lancière fronça les sourcils. « Vous savez où les trouver ? » interrogea-t-elle d'un ton plus grave. « Hélas, ils pourraient être n'importe où… Tout ce que nous savons c'est qu'ils sont ici, en ville. » répondit-il. La bélua ne pu s'empêcher de grimacer en vue du manque de précisions. « Alors vous allez nous aider ? » reprit rapidement le deuxième. La jeune femme croisa nerveusement les bras autour de sa lance, qui était appuyée sur l'avant de son épaule. Puis, d'un signe de tête, elle montra son approbation. « Enfin ! Je vous remercie, de tout cœur... » fit le premier avant que son comparse ne coupe aux réjouissances. « Dans ce cas, allons-y. Il ne faut pas tarder. » annonça-t-il avant de tourner les talons d'un pas rapide. A sa suite, les deux autres firent de même.


Ainsi, le trio parcourait les rues à la recherche de ces fameux groupes. Durant de longues heures, ils ne trouvèrent personne, et l'espoir s'estompait tandis qu'ils essuyaient échecs après échecs. Le deuxième homme semblait perdre patience face à leurs nombreuses défaites. « C'est pas vrai… On a fait trois fois le tour de ce foutu quartier et on a toujours rien trouvé. » râlait-il, passant ses mains sur son visage suivant le long de ses cheveux. Le premier soupira. Tandis qu'il essayait de calmer son comparse du mieux qu'il pouvait, les mots qu'il prononçait devenaient de plus en plus inaudibles tandis que le regard de la jeune femme se perdait dans l'une des ruelles qui bordaient leur route. Bien qu'il y faisait sombre, la lancière eut un léger sursaut lorsqu'elle aperçu ce qui semblait être une silhouette se mouvoir hâtivement. La bélua interrompu rapidement le cours de sa pensée, avertissant l'un de ses compagnons d'un léger coup sur l'épaule, avant de se lancer à la poursuite de ce qu'elle avait pu apercevoir. A mesure qu'elle s'enfonçait dans l'obscurité à une vitesse aussi fulgurante que son désir de rattraper sa cible pour en découvrir la condition la tiraillait, la lancière pouvait percevoir la lumière qui baignait le bout de la ruelle.


Enfin, après une course folle, ils furent à nouveau couvert par la chaleur du soleil tandis qu'à eux, se dévoilait de mystérieuses silhouettes, au nombre de quatre. La fuite de l'un d'eux à la vue du trio ne laissait désormais plus de place au doute. C'était eux. Ils avaient enfin trouvé, ou peut-être était-ce eux qui les avaient trouvés, ceux qui s'adonnaient à causer du tort à leur Reine, bien qu'à leur insu. Aussitôt s'engagea un échange qui bien qu'oral, était plus offensif qu'il n'y paraissait. « Vous faites honte à notre souveraine de part vos actes ! » s'exclama le deuxième homme qui accompagnait Jaagd. L'un des opposants s'avança de quelques pas. « Entendre de telles paroles de la bouche d'un homme qui fait traîtrise à sa majesté… Et vous osez me parler de honte ?! » rétorqua-t-il, poings et mâchoire serrés. A cela, le second n'avait qu'une envie et ne saurait la réprimer face à l'offense perpétrée par ses interlocuteurs. Il avança d'un pas aussi brusque que décidé. Son compagnon n'eut pas même le temps de réagir que celui-ci avait d'ores et déjà initié un élan de violence qui ne pouvait que conforter leurs opposants dans l'offensive, entraînant par la même occasion la lancière et son comparse dans ce mouvement qui dépassait tout entendement.


Face à cela, la jeune femme se défendait comme elle le pouvait, usant de la hampe de sa lance pour bloquer toute attaque sur sa petite personne. Ses deux alliés n'étaient guère mieux lotis, l'un d'eux essuyant des offensives sur deux plans, prit en tenaille par deux individus et ce de façon simultanée. Leurs opposants possédaient une légère supériorité numérique, et fort heureusement pour eux, il ne s'agissait là que d'une tête en plus. Cependant, même si le trio avait ses chances, il fallait éviter à tout prix que l'affrontement ne s'éternise, sans quoi, l'usure aurait raison d'eux et leurs efforts seraient vains. Rapidement, le premier homme parvint à se débarrasser de son adversaire avant de venir prêter main forte à son comparse, qui lui, ne pouvait pas en dire autant. De son côté, Jaagd ne pouvait pas vraiment se permettre de se montrer dissipée, son opposant abattant sa lame sur elle sans relâche. De plus, même si la bélua pouvait dominer cet affrontement, elle s'interdisait l'irréparable. La mise à mort était une chose qu'elle abhorrait.


Tandis que les minutes défilaient devant ses yeux, nul signe d'opportunité de neutraliser son adversaire ne semblait se présenter à la jeune femme. Seul le son du fer claquant tandis que les lames s'entrechoquaient demeurait. Si tel était le cas, elle n'avait d'autre choix que de s'en créer une, d'elle-même. La lancière n'appréciait pas vraiment le fait d'avoir recours à tels agissements pour vaincre. Seulement, il fallait dire qu'elle n'avait pas vraiment le choix non plus. De ce fait, elle bondit pour disparaître du champs de vision de son opposant avant d’apparaître sur son flanc gauche et de lui asséner un coup du bout de sa hampe. Ainsi, elle ne n'ôterait guère la vie de son adversaire, celui-ci tombant à genoux au sol, la silhouette pliée de douleur. Aussitôt qu'elle eut maîtrisé l'homme, elle se saisit rapidement d'un morceau de tissu avec lequel la bélua lia fermement les poignets de celui-ci, avant de rejoindre ses comparses. Il ne restait désormais que deux opposants face au trio, et de ce fait, il ne leur fallut guère plus longtemps pour les neutraliser. A présent que ce groupe-ci était sous contrôle, ils pouvaient enfin souffler. « Enfin… On en a eu un. Maintenant il faut espérer que les autres fassent de même. » soupira-t-il passant à nouveau sa main dans ses cheveux avant de masser ses tempes. De même, la jeune femme se permit de laisser échapper un léger soupir, les bras croisés sur sa poitrine tandis que son regard se perdait sur le paysage citadin auquel elle faisait face de tout son être.


Mots + Gains:



©️ Jawilsia sur Never Utopia

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Mar 30 Aoû 2016, 22:10


La prise de fonction ne s'était pas effectuée sans accrocs mais enfin le jeune homme était devenu officiellement Chevalier de la Reine, régent de la Terre de Freïnd et protecteur du Royaume. Il avait la toute première fois qu'il avait entendu son titre, pouffant maladroitement en essayant de se retenir, mais le regard de réprobation de Nylmord avait suffi à étouffer l'hilarité naissante d'Andrzej face à la dénomination officielle. C'était l'archimage qui s'occupait de lui transmettre les connaissances protocolaires de base et l'organisation interne des magiciens. Le professeur improvisé faillit tomber en syncope lorsque le voyageur lui avouait ne rien connaître de la vie des grands, de la hiérarchie, des us et coutumes et présentait des lacunes évidentes à l'endroit des bonnes manières. Andrzej repensait, l'espace d'un instant, à cette révérence grotesque effectuée dans le salon bleu face à la Reine. A son tour, c'était Andrzej qui devait se retenir d'éclater dans une colère indignée lorsque Nylmord lui demandait s'il savait lire alors qu'il lui tendait un ouvrage destiné à présenter les coutumes basiques de la cour aux enfants, «il y a beaucoup d’illustrations » avait-il ajouté. Les deux hommes ne partaient pas di bon pied, leurs différences étant trop radicales pour qu'elles furent ignorées mais leur unique point commun, un dévouement inébranlable envers l'Ultimage, les rassemblait suffisamment pour que cet apprentissage fût mené à bien.

C'était d'ailleurs dans le cadre de cette éducation qu'il devait se rendre régulièrement dans la cité, afin de passer du temps avec le patient Nylmord mais aussi en consultant ouvrages et traités sur la manière de gérer efficacement des terres. Les siennes se trouvaient en bordure du territoire interdit, lieu où les lois de la Nature étaient devenues de simples indications qu'il n'était pas obligatoire de suivre. Le jeune homme avait entendu beaucoup de choses à ce sujet et voulait donc se préparer au mieux avec les ressources offertes.

Après une de ces sessions de mise à niveau tactique, il sortait de la bibliothèque pour se rendre aux abords de la ville et rentrer sur ses terres. Toutefois, en chemin, il entendait des cris et une clameur grondante dans les rues, signes indéniables d'une agitation de masse. Curieux, et prenant à cœur son nouveau rôle pour lequel il devait encore faire ses preuves, il se dirigeait vers le brouhaha le plus proche. En quelques secondes à peine, il déboulait au sommet d'une énorme volée d'escaliers de pierre encadrée par des habitations. Sur les marches se trouvaient des boîtes en bois contenant des fruits et légumes et autres couvertures couvertes de babioles. Mais il n'y avait pas la moindre personne et il comprenait très vite pourquoi en voyant la foule de magiciens se trouvant en bas de l'escaliers et réclamant à renforts de cris la tête du Roi démoniaque et de son engeance maléfique.

Il n'en fallait pas plus pour comprendre la situation. Ce comportement belliqueux ainsi que les rumeurs concernant ce Zane constituaient les pièces d'un puzzle d'une simplicité enfantine. Le peuple voulait s’inquiéter de la vertu de leur Reine même si cela impliquait de la blesser indirectement car c’était non seulement un crime de douter de son souverain mais aussi de très mauvais goût de considérer la vertu d’une femme comme étant peu résistante aux assauts d’un vil. Toutefois, il ne savait comment trop agir car malgré sa loyauté sans faille envers Edwina, il ressentait une haine, bien qu’amoindrie par le temps, pour les êtres cornus. Un cliquetis régulier tintait juste derrière lui pour le tirer de ses pensées et se rapprochait à grande vitesse. Des gardes, loyaux envers la Reine, venait de rejoindre le guerrier et celui qui semblait mener ces hommes saluait le chevalier.

« Mon Seigneur, nous avons reçu l'ordre directement de la Reine de mettre fin à ces émeutes immédiatement et par tous les moyens possibles. »

Andrzej restait silencieux un instant alors qu'il prenait la pleine mesure de cet ordre et ce qu'il impliquait. Les quelques doutes qui subsistaient encore venait d’être balayés d’une simple phrase portant cependant toute l’autorité royale. Inutile de dire qu’aller à l’encontre de cet ordre était inconcevable et le Chevalier s’en était voulu un instant d’avoir pu laisser la graine du doute s’immiscer dans son esprit. Il ne pouvait se permettre ce genre de choses car il savait pertinemment qu’une graine posée dans le sol, même au pied du plus puissant des murs, pouvait grandir et le faire fissurer avant de le mettre à bas. Il murmurait quelques mots à son attention personnelle.

« Protéger des démons donc... »

Intérieurement, il se disait qu’il avait de la chance d’être en tenue de combat complète. C’était quelque chose de nouveau pour lui, une armure totale, casque inclus, donc il se forçait à la porter le plus souvent possible pour s’habituer. Lentement, il faisait face aux gardes qui attendaient des ordres précis pour contenir la foule en colère qui avait déjà commencé l'ascension des marches en continuant de scander le nom du vilain. Discrètement, il inspectait l'habit de son interlocuteur pour tenter de deviner son grade à l’aide de signes distinctifs.

« Merci serg... lieuten... maréchal ? Heu ... zut je l'ai lu récemment en plus. Colon- »

« Capitaine. »

« Capitaine, j'allais le dire. Merci capitaine. Vous et vos hommes formerez la seconde ligne de défense. Je peux les bloquer et les ralentir mais je compte sur vous pour stopper ceux qui parviendraient à m'esquiver. »

Sans perdre un instant, l'officier levait un bras suivi d'un cri bref et précis. En réponse, de manière automatique montrant la qualité de l'entraînement, les gardes formaient une ligne, rangs serrés, pour bloquer quiconque tenterait de passer.

« Et force non létale. La vie d'un démon ne mérite pas la mort d'un magicien. »

Sans dire un mot de plus, il descendait lentement une vingtaine de marches pour venir à la rencontre des magiciens qu'il aurait bien rejoint pour étriller des êtres maléfiques mais qu'il allait stopper à tout prix. Mais même son dévouement avait ses limites car il ne s’abaisserait en aucun cas à ôter la vie à une personne pour sauver celle d’un démon. Jamais. Cela était au-dessus de ses forces et c’était peut-être sans doute pour cette rigidité morale qu’il avait pu garder le cap durant les épreuves que la vie lui avait présenté. Seulement l’heure n’était pas à la réflexion et l’introspection philosophique, il avait du boulot sur les bras car déjà les plus motivés des émeutiers se trouvaient à une poignée de mètres à peine. Il sortait l’épée bâtarde de son dos. Il ne l’utilisait que pour pourfendre les démons que justement il devait protéger aujourd’hui mais son aspect et sa taille lui donnait un aspect si impressionnant que même les plus braves guerriers pourraient ressentir de l’hésitation à s’y frotter. Ajouté à cela la carrure du guerrier et sa voix puissante, les mages en colère allaient devoir lutter contre leur peur avant de lutter avec leurs corps.

« Arrêtez-vous là ! Vous ne ferez pas un pas de plus. »

Il posait la pointe de son arme sur le sol dans un bruit métallique menaçant pour appuyer son ordre.

« La Reine est puissante. Nul être, mortel ou non, ne pourrait abuser d’elle sans y laisser sa vie. De sa volonté, elle peut faire plier les esprits les plus déterminés et plier les lois de la Nature à son envie. Oui, la Reine est puissante mais juste. Rentrez chez vous. Dispersez-vous et aucun mal ne vous sera fait. »

En terminant se phrase, il se tenait bien droit, le visage impassible caché derrière la visière de son casque et l’épée tenue par le pommeau, à deux mains, lame vers le bas. Il ne se montrait pas plus menaçant car il voulait véritablement que les émeutiers furent en mesure de comprendre la puissance de l’institution à laquelle ils allaient être confronté mais aussi que celle-ci serait prête à pardonner un écart si cela pouvait résulter sur une paix obtenue sans verser le sang. Quelques-uns hésitaient, les plus couards ou résistants à l’hypnose, mais les agitateurs, véritables cerveaux de l’opération, ne cessaient de susurrer leurs vils mots de manipulation afin de, selon leurs idées, sauver la Reine de Zane l’immonde. Il n’y avait rien de plus têtu que des fanatiques sûrs d’eux. La foule recommençait lentement son ascension faisant lâcher un soupir au bélua. Ou était-ce simplement un long souffle pour se préparer au combat. Se mettant en garde, il attendrait les mages en colère et les assommerait du plat de sa lame ou à grands coups de pommeaux.

Révélation de l'apparence d'Andrzej en tant que chevalier
[LDR Magiciens + Chevaliers & Co] - Tuons la Bête ! Knight10

1459 mots
+2 en charisme :)
Merci ô ma Reine
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Mer 31 Aoû 2016, 23:18


« Les démons doivent être exterminé. Vous tous ici présent avez entendus ce que leur souverain à oser faire à notre reine adorée. Abuser d'elle et de sa grande bonté… Venez avec moi, prenons les armes et allons venger cet affront » Curieuse, je relève légèrement les yeux de mon livre. A l'entrée de la salle une femme est présente, habillée de vêtements de cuir elle dégage une puissante aura. D'un rapide coup d'oeil je regarde la pièce. Autres magiciens ici présent semblent dans l'ensemble avoir eu la même réaction que moi cependant, certains se sont déjà relevé et semble prêter une attention particulière aux paroles de cette femme. Secouant la tête je me replonge dans ma lecture. Je ne peux pas dire porter une affection particulière aux démons après ce qu'ils nous ont fait néanmoins, la reine à déjà prouvé être capable de se débrouiller seule, elle n'a pas besoin qu'une troupe de fanatique se lance dans une guerre afin de purifier d'hypothétiques ennemis.

Le minutes passent, la voix de la femme se fait toujours entendre, accompagnée cette fois de murmure et de cris d'acclamation. Sont-ils réellement tous aussi bête ? Je ne peux nier le fait qu'elle sait manier les mots pourtant, pour se laisser prendre au piège de cette manière… à cet instant précis je viens à me demander si les gens qui m'entourent sont bien des magiciens. Ou, dans leurs cris et leur attitude vindicative se trouve la sagesse que nous semble censé posséder ? Excédée je ferme le recueuil que j'étais occupée à lire avant de sortir de la pièce, sursautant face au spectacle m'attendant à l'extérieur. Ce qui vient de se passer n'est pas un événement isolé, dehors, répartie par petits groupes les gens commencent à se préparer, sortant du village pour se diriger vers le repart de leurs ennemis. Au milieu de l'agitation et devant les groupes quelques personnes me font relever la tête. Présent par groupe de deux ou trois ils font face aux attaquants, tentant de les retenir. Je pousse un soupir de soulagement en voyant cela. Au moins il semble rester quelques bribes de raisons à certain d'entre nous.

Un toussotement me fait sursauter et me tire de ma rêverie. Tournant la tête je fais face à un jeune homme blond à la peau d'une blancheur maladive. « Excuse moi, tu va bien ? Je ne voulais pas te faire peur… Tu a une idée de l'état des gens dans la bibliothèque ? » Tout en parlant il désigne d'un petit signe de tête le bâtiment derrière moi. Je reste quelques secondes sans rien dire, incapable de détacher mes yeux de lui. Il semble dégager un je ne sais quoi de capativant. « Heu Je… Oui. Enfin, non, je ne sais pas. Quand je suis parties une femme parlait à propos du fait d'attaquer les démons et… Que se passe-t-il ? Je ne peux pas croire que ce soit seulement à cause des agissements du souverain démoniaque que nous nous retrouvons dans cette situation. » un sourire las vient éclairer son visage. « Nous ne le savons pas réellement. Soudainement, un peu partout sur les terres des gens se sont levés avec l'idée de punir cet homme. La seule chose dont nous sommes sûr est qu'il ne s'agit pas d'un ordre de la reine et que si la situation devait s'aggraver les conséquences seraient désastreuse. Je vais tenter de calmer les gens dans la bibliothèque, tu veux venir avec moi ? » Je le regarde surprise « Je… Veux bien tenter mais… quelle aide vais-je pouvoir vous apporter ? Je n'ai jamais parlé devant une foule et si jamais cela est une œuvre magique alors je ne pourrais rien faire. » Son sourire s’agrandit alors qu'il hoche la tête. « se sera amplement suffisant. Agit juste comme tu pense devoir le faire, le résultat ne se fera pas attendre. » Sans rien dire de plus il entame la marche, frôlant mon épaule alors qu'il passe à côté de moi.

À l'intérieur la situation à empirée en l'espace d'une poignée de minutes. Les gens débattent avec véhémence de l'attitude à avoir et de la meilleur approche pour attaquer leurs ennemis. Certains prétende qu'une attaque directe est la meilleur approche alors que d'autre défendent le fait de les bloquer dans les enfers et les laisser mourir à petit feu. Et au milieu de l'agitation la femme arbore un grand sourire victorieux, lequel disparaît très vite lorsqu'elle voit l'homme à mes côtés. D'un claquement de main il impose le silence dans la salle et attire tous les regards sur lui. « Que vois-je ? Vous, des érudits, des personnes faisant passer l'intelligence avant tout chose en train de débattre à cause des propos de cette femme ? À l'exception de cette jeune femme tous, vous vous êtes fait prendre dans le piège de ce serpent. » Il se tait un instant, laisser planer un silence pesant. L'expression vindicative jusqu'alors présente sur tous les visages change petit à petit, laissant place aux doutes. Quand il reprends la parole sa voix semble encore plus sûre que la première fois « Je ne dis pas que nous devons pardonner. Néanmoins, ces affaires concernent la reine et elle seule. Si une décision doit-être prise alors c'est à elle qu'il revient de la prendre. Pas à nous. »

Alors qu'il termine sa phrase je distingue la femme chuchoter à l'oreille d'un des mages, avant de disparaître dans la foule. « Pourquoi devrions-nous vous croire ? La reine est une personne de grande bonté incapable de faire du mal à qui que ce soit. Jamais elle n'oseras s'en prendre aux démons pour venger son honneur. C'est à nous qu'il incombe de faire tout cela. » Je reste un instant interdite devant les paroles de cet homme. Alors ainsi c'est ce qu'ils pensent tous ? Que la reine n'est pas capable de prendre les décisions qui s'imposent et que nous devons donc nous débrouiller par nous-même ? « Si c'est ce que vous pensez alors allez-vous battre pour un honneur qui ne vous appartient pas seul. Mais dans ce cas, n'attirez pas d'autres personnes dans votre bêtise » Le regard rivé dans celui de l'homme je parle d'une voix dure que je ne me connaissais pas. Débattre avec elle, elle qui refuse d'admettre ses erreurs et s'amuse à me pousser dans mes limites, aura vraisemblablement servi à quelque chose. M'apprendre la confiance en soit. « En effet, vous avez raison, la reine est une personne qui ne feras pas de mal à qui que ce soit. Cependant, elle a prouvé plus d'une fois qu'elle est en mesure de prendre les décisions qui s'impose et surtout, les meilleurs pour notre peuple. » Je quitte des yeux l'homme pour faire courir mon regard couleur améthyste sur la foule. « Si vous aimez la reine autant que vous le prétendez alors reprenez vos affaires et arrêter de douter de ses choix. En agissant de la sorte vous ne faite rien d'autre que l'insulter. Laissez-la gérer la situation comme elle l'entends et si vous tenez réellement à faire quelque chose alors réjouissez vous de sa grossesse. »

La tension de la salle commence lentement à se calmer, les gens perdent leur attitude vindicative et les plus véhéments commence à douter. Derrière moi, je sens le regard confiant de mon compagnon posé sur mes épaules, me poussant à continuer sur ma lancée. « Vous semblez tous oublier quelque chose, c'est d'un démon dont nous parlons. Une personne manipulant les mots afin de faire s'insinuer le doute et l'hésitation dans nos esprits. Il semble évident qu'un mensonge de cette taille est à sa portée. Et il suffit de voir le vol qu'il a fait depuis la chambre de la reine pour savoir qu'il n'a pas probablement pas pu l'approcher aussi facilement. » un murmure d'approbation commence à filtrer dans la pièce et certains sage s'autorise même le luxe de s'asseoir et de rouvrir le livre qu'ils lisaient avant l'apparition de la femme. « Excusez-nous… Peut-être nous sommes nous laissé emporté par la situation. Mais comment pouvons-nous rester la à ne rien faire alors que... » « Vous avez fait confiance à la reine pendant des années. Même lorsqu'elle a été vu en compagnie de l'empereur du mal personnes n'a douté d'elle. Alors pourquoi le faire maintenant ? Prenez le temps de réfléchir, d'analyser la situation, les éléments dont vous disposez et vous comprendrez que ce que vous vous apprêtiez à faire ce qui serait sûrement devenu la plus grosse des erreurs de votre vie. » Le jeune homme parle, la main posé sur mon épaule. Ses yeux fixe à tour de rôle les derniers résistant, ne les quittant que lorsque ses derniers baissent le regard ou se remettent à travailler. « Bien, si le message est passé alors nous allons vous laissez. Je compte sur vous pour, à l'avenir, cesser d'agir sur une impulsion et prendre le temps de réfléchir. Sur ce, bonne journée »

Avec un sourire il salut la foule, m’entraînant à sa suite à l'extérieur du bâtiment. « je te remercie, ton aide ma été précieuse. Tu est encore un petit peu hésitante, mais tu a quelque chose qui donne aux gens l'envie de te suivre. L'aura de pureté qui se dégage de toi probablement. » La bouche entre-ouverte, incapable de dire quoi que ce soit je l'écoute parler. Moi, capable de diriger les foules ? Je laisse échapper un petit rire « Vous devez faire erreur, j'ai déjà du mal à me convaincre moi-même alors les foules... » « Hum, peut-être que je me trompe… Mais je ne pense pas. Je ne me trompe pas assez souvent pour que ce soit possible. » Levant les yeux vers le ciel il attends un moment avant de se détourner, marchant vers la ville « Sur ce, je te laisse Luxariell, profite bien de ta journée. Et ne te laisse pas avoir par les paroles douteuses de certaines personnes. » Sans rien dire je le regarde s'éloigner, réfléchissant à tout ce qu'il vient de se passer et aux paroles de cet homme. Finallement avec un haussement d'épaule je retourne dans la bibliothèque sous le regard des gens présent puis, m'asseyant à une table je reprends ma lecture.

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Babelda
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Babelda
Sam 24 Sep 2016, 21:23

Ce n'était pas comme ça qu'il avait imaginé sa vue de retraité. Ceci dit, il ne s'était jamais concidéré comme tel, et ne s'était donc jamais vraiment imaginé quoi que ce soit à propos de cette partie de sa vie, mais il devait se rendre à l'évidence : devenue trop âgé et trop fragile pour continuer à voyager à travers le desert,  il s'était retrouvé obligé d'élire domicile dans la capitale magicienne... Ce n'était pas le pire des endroits,  à vrai dire c'était un petit coin de paradis et Barnabé s'y sentait chez lui, même s'il devait dure à dieux aux voyages qu'il affectionnait tant. Mais, malgré tout ça, lorsque sa fille l'avait obligé à s'établir lors des attaques de l'ancienne Khæleesi, il avait espéré se trouver un lieu reposant et sans danger.

Et c'est en partie ce qu'il avait faut. Mais cette guerre de religion n'épargnaient personne, pas même les magiciens, et avec les adorateurs des divins, voilà qu'un nouveau genre de fanatiques commençait à fare parler d'eux... La première fois que l'érudit avait entendu parler d'eux, il était occupé à lire un extrait de "l'escence magique, ou comment devenir un puissant mage", un livre passionnant qui expliquait comment maîtriser la magie bleue propre aux magiciens et aux génies. Et s'il y a bien une chose que Barnabé détestait sur cette terre, c'était d'être dérangé pendant des lectures aussi intéressantes... Pourtant, alors qu'il était installé sur son banc, il n'avait pu ignorer les cris des citadins. Rouspetant, il s'était relevé et, s'appuyant de tout son poids sur la canne, avait claudiquer jusqu'au rassemblement.

Là bas, il avait vu avec effroi un démon se faire traîner par les villageois. La pauvre bête avait été salement amoché, son visage était déformé par des bosses et des bleus qui le défiguraient. L'une de ses paupieres gonflée prenait déjà une couleur noirâtre. Son corps entier semblait être recouvert d'égratignures, ses habits étaient en lambeaux et recouverts de son sang, et ses ailes, qu'il avait essayé de sortir, étaient perforées en de nombreux endroits... Des magiciens continuaient à lyncher le démon, à moitié inconscient, en lui lançant des pierres. Barnabé, offusqué, joua de la cane pour se frayer un chemin au centre de la foule qui se rassemblait. "Allons allons ! Que faites-vous donc ?!" Le vieillard, en bon magicien qu'il était,  n'aimait pas spécialement les démons. En faut, il détestait tout ce qu'ils représentaient, et si la situation avait été inversée, aucun diablotin ne serait venu à son secours... Mais c'était justement là qu'intervenait le fait d'être magicien... C'était en cela que risidait la différence entre les êtres bénéfiques et les maléfiques... Leur bonté d'âme.

Et qu'importe ce que ce personnage avait pu faire, l'érudit ne pouvait toléré que les siens le traitent ainsi. Même s'il n'était qu'un monstre, il restait humain et méritait un tant soit peu d'égards. Sa conscience lui interdisait de rester les bras croisés, et encore moins de participer à cet abattage. "Qu'à donc fait ce pauvre homme pour mériter un tel traitement ?" - "Je l'ai vu roder près de chez nous ! C'est un espion, c'est certain ! Un envoyé du diable !" Barnabé en aurait lâché sa canne si la colère n'avait pas pris le dessus. "Et c'est tout ? Pour le simple motif d'avoir été présent, vous voulez lui mettre une corde autour du coup, sans même un procès ? Voyons, nous ne sommes pas aussi bas que ces serviteurs du mal ! Nous valons mieux que cela ! Même s'il n'est qu'un vaurien, il mérite au moins un procès convenable !" - "Il défend le démon ! Il pactise avec l'ennemi !" - "C'est l'un des leurs ! Un espion du monarque démoniaque !" - "Sorcier !" - "Traître ! " - "Hérétique !" Et, sans qu'il ne contrôle plus rien à la situation, les villageois se retournèrent contre lui, dirigeant leurs projectiles sur sa silhouette voûtée.

Il aurait sans doute succombé à leurs coups si un garde n'était pas intervenu. Une fois qu'il eut dispersé la foule et participé à quelques arrestations, le chevalier revit vers lui. "Vous allez bien ?" - "J'irais sans doute mieux si je comprenais ce qui a bien pu tous les piquer... Depuis quand nous montrons nous aussi peu civilisés ? Ne sommes-nous pas censés être les gentils ?" Le garde soupira en l'entendant. "Je suis rassuré d'entendre qu'il reste, parmis la population, des personnes saines d'esprit... Les rumeurs comme quoi la reine aurait été forcée à... Une union hors mariage, et la supposée grossesse qui en aurait résulté, tout ça à enflammée les foules... Les gens deviennent incontrôlables,  ils perdent l'esprit, et certains sentent le besoin de laver l'honneur de la reine en s'attaquant aux démons qui auraient le ma leur de passer trop près du territoire magicien... Certains vont même jusqu'à les inviter sur leur propriété pour mieux les accuser et les violenté par la suite..." Barnabé soupira à nouveau. "À croire que les sorciers ont réussi à semer une graine d'obscurité même jusqu'ici... Je n'arrive pas à croire mes propres oreilles..."

Pourtant, le vieux sage devait bien se rendre à l'évidence... Ce genre d'attaques se répétaient encore et encore. Plusieurs fois, il ft le témoin d'injustices qu'il ne savait s'expliquer. Comme si ses frères et soeurs perdaient la tête. Une fois, on accusait l'un d'être le véritable monarque démoniaque,  d'autres fois, on se contentait d'attaquer un homme pour le simple faut d'être ce qu'il était... Barnabé était éprouvé par ce spectacle et, plusieurs fois, il voulut s'interposer, mais le souvenir de sa dernière intervention le stoppaient à chaque fois. Il avait peur de devenir la nouvelle cible de cette rage gratuite. Jusqu'à ce qu'il ne puisse plus se retenir. Car ne rien dire du tout pour protester, c'était comme accepter ce qu'il se passait, et le mage blanc n'était absolument pas d'accord avec les manifestations qui avaient lieux dans sa ville.

Un nouveau groupe de marchands s'en prenaient à un innocent qui n'avait rien demander. Cette fois-ci, on l'accusait d'avoir entamé la vertue d'une autre magicienne. Et pour cela, il devrait être pendu. Barnabé s'était alors posté entre les fanatiques et la victime. "Non, vous ne le tuerez pas gratuitement !" Alors que le même scénario était sur le point de se répéter, Barnabé avait fait apparaître son grand cerf protecteur, son bouclier qui avait au moins eut le mérite de faire reculer ses assaillants. S'engager dans un combat n'était pas son but, aussi essaya-t-il de trouver une approche diplomatique pour calmer la foule. "Pensez - vous réellement que la Reine se serait laisser dominer par ce bandit ? Non, nous savons tous que notre souveraine est puissante, et elle aurait réussi à repousser ce vaurien q'il avait osé essayer d'abuser d'elle ! Je suis certain que la vertue de l'Ultimage n'est pas souillée, et vous devriez tous croire en elle, comme je crois en elle." Ces paroles semblèrent porter leurs fruits car certains mages acquiescèrent et décidèrent d'agréer à sa cause.

Le même jour, un peu plus tard, une jeune femme vint l'accoster. Elle possédait une longue chevelure brune, et Barnabé fut troublé par la ressemblance qu'elle avait avec l'Ultimage. Sans doute cet effet était-il recherché, il en restait tout de même impressionnant. "Je vous ait entendu parler tout à l'heure... Il s'agissait de paroles pleines de sens... Pourtant, je n'arrive pas à comprendre... Comment pouvez-vous tolérer que l'on ne défende pas l'honneur de notre souveraine ? Même en imaginant que ces spéculations de soient que des rumeurs, -et permettez moind'en doutez car notre Grande Dame a passé beaucoup plus de temps que nécessaire en cette désagréable compagnie pour que ces affirmations ne soient que des paroles- toujours est-il que, même si ce n'était que des mots... Nous devrions punir ces scélérats, qui pensent avoir le droit et le pouvoir de nous insulter ainsi... Et je pense que vous comprendrez, vous aussi, le besoin de défendre ma cause..." Sans s'en rendre compte, Barnabé avait été la victime d'hypnose. Le lendemain,  lorsqu'il se réveillerait,  il n'aurait plus qu'une idée en tête... Défendre la vertue de l'Ultimage.
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Dim 25 Sep 2016, 10:23




Une mélodie résonnait dans l’habitacle du Génie, envahissant ses oreilles avec une douce langueur. Insensible à la beauté de ce qu’il savait beau, il observait du coup de l’oeil l’instrument qui s’égosillait en parfaite inutilité, cherchant à redoubler d’ingéniosité pour tromper l’ennui de son illusoire propriétaire. La passion de sa fille pour la musique lui échappait. De nombreuses heures s’étaient écoulées, et il l’avait regardée jouer, ne trouvant qu’une consolation dérisoire dans les mouvements hésitants de ses doigts avant de s’évanouir dans la nature une fois de plus. Quelquefois, les cordes se pinçaient, produisant un son strident qui lui arrachait les tympans. Jamais cela ne lui plaisait, et pourtant, il ne parvenait pas à la quitter lorsqu’elle promenait ses phalanges sur le bois sacré. Dès qu’il se retrouvait coincé à l’intérieur de l’odieux objet qu’il haïssait autant qu’il le chérissait, il s’efforçait de retrouver cette impression frétillante qui effleurait sa peau, sans succès. Sa présence fantôme apaisait ses tourments, et la vue de Callidora l’empêchait de sombrer dans la mélancolie. En bien des points, elle était la parfaite copie de Thémis, et pourtant, elle ne lui ressemblait pas. La savoir hors de danger le rassurait, et qu’elle ne fréquente plus cette affreuse créature qui ne la menait à rien d’autre que sa porte le contentait. S’il avait pu, il aurait presque été jovial d’une pareille constatation. Perdu aux frontières de sa mémoire, il revoyait la scène de la forteresse défiler sous ses prunelles fatiguées. Et puis, un maître l’avait demandé.

Ce dernier ne se différenciait en rien des autres, si ce n’est qu’il présentait un intérêt tout particulier aux yeux du Génie. Averti par Tobias de la chasse aux sorcières qui se préparait, il n’avait pas perdu de temps avant de se mettre en travers du chemin d’un Magicien dont le patriotisme flirtait avec l’absurdité. Que la nation blanche désire venger sa reine, il pouvait aisément le comprendre. Lui-même se serait sans doute lancé à la poursuite du coupable et de ses semblables en d’autres circonstances. Seulement, mener une attaque face aux Démons lui paraissait une erreur hors de toute mesure et il n’envisageait pas une seconde de se joindre aux forces magiciennes, malgré tout le dégoût qu’il ressentait vis-à-vis d’un certain chef. Au moins n’avait-il pas eu le temps de déshonorer sa fille et de lancer un mécanisme sur lequel personne n’aurait plus aucun contrôle. Rassurée sur l’avenir de cette dernière, il se consacra tout entier à satisfaire cet individu morose qui avait joint ses forces à celle d’une troupe qui ne réclamaient qu’une vengeance à laquelle le brun ne comprenait pas grand-chose. La puissance d’une Reine était sans nul doute suffisante pour qu’elle soit en mesure de se faire justice elle-même, et il ne voyait pas très bien de quelle manière cette bande d’idiots allait s’y prendre pour défendre leur cause. Seulement, il ne lui avait pas fallu longtemps pour prendre conscience de leur plan teinté d’idiote : attaquer toutes les créatures démoniaques passant à portée de leurs épées. Qu’il s’agisse d’un châtiment mérité ou non, le Djinn ne pouvait participer à une pareille ignominie.

La haine qu’il éprouvait pour le Monarque Démoniaque était une chose, laisser les individus les plus à même de comprendre son peuple et qui y ressemblaient par bien des aspects à la merci des Magiciens était une toute autre affaire. Cette fois-ci, il n’avait pas besoin que Tobias l’informe des modalités du test qu’il devait passer. Des ordres allant dans le sens de ses intérêts était parvenus au petit groupe qui n’avait pourtant pas dévié de sa trajectoire, aveuglé par une rage incompréhensible. Cependant, un léger détail sonnait quelques discordances dont il lui fallait tirer profit : saisis par le doute, certains hésitaient à passer à l’action, se demandant s’ils ne faisaient pas là une erreur cruciale. À défaut de pouvoir les arrêter, semer la discorde entre les membres du bataillon lui paraissait tout à fait possible. Ainsi, il errait entre eux à la manière d’un sournois fantôme, exauçant avec un enthousiasme mielleux les souhaits de son maître pour ne pas éveiller ses soupçons. Phénomène rare, il s’était même engagé à réaliser une nouvelle série de vœux. Pour le moment, aucun Démon n’avait croisé leur chemin, mais les rumeurs sur une bande de malfrats dont les irrespectueux agissements laissaient présager de leur appartenance ne cessaient de gonfler à mesure qu’ils passaient les auberges. « Loziel, mon ami ! Viens par là, j’ai quelque chose à te demander. » Le Djinn forma sur ses lèvres un large sourire, s’empressant d’abandonner le soldat avec qui il bavardait pour se rendre auprès de son interlocuteur.

Ce dernier arborait un air songeur, réfléchissant à une stratégie suffisamment discrète et bien déployée pour mener à bien son illusoire mission. Tenant une carte abîmée entre ses doigts, il désigna un point spécifique. « Juste là. D’après mes estimations, les Démons dont on nous a parlé sont dans ce coin-là. Je souhaite que tu partes en éclaireur pour un petit repérage et que tu reviennes nous dire tout ce que tu as découvert à leur propos. » La stupidité de son maître avait manifestement des limites. Le brun se contenta de hocher la tête en silence avant de disparaître, adoptant sa forme éthérée. En progressant à travers les terres magiciennes, il ne pouvait s’empêcher de remarquer que cette expédition punitive s’organisait comme un véritable bataillon lors d’une guerre. C’en était navrant. Soumis aux exigences du lien, le Génie voyait défiler sous ses yeux une végétation verdoyante et sauvage qui ne demandait qu’à croître. La nature au moins ne se souciait jamais des extravagances des hommes. Plusieurs heures passèrent avant qu’il ne tombe sur l’objet de ses recherches. Il s’agissait à première vie d’une bande de joyeux lurons qui parlaient fort et appréciaient un peu trop la boisson. Loziel s’apprêtait à s’en détourner lorsqu’il remarqua les cornes fièrement dressées sur leurs corps. Prenant quelques instants pour les observer, il ne put que constater les surprenantes similitudes que son peuple et celui des créatures infernales partageaient. Sans s’attarder davantage, il retourna auprès de son maître qui s’inquiétait de ne pas le voir revenir. Docile, il fit son rapport, s’assurant d’y glisser quelques erreurs anodines qui pourraient bien coûter la vie au groupe s’il ne parvenait pas à les stopper dans leur absurde tentative.

En chemin, une vilaine idée avait germé dans son esprit. Son absence avait vu une dispute éclater au sein du détachement et certains avaient fait demi-tour. Le brun s’accorda un séjour dans son habitacle pour reprendre des forces. Sa charmante expérience exigerait qu’il use de tous ses talents. Son trésor soigneusement dissimulé dans la charrette qui les accompagnait, il attendit que la nuit tombe pour mettre son plan à exécution. Ses paupières se fermèrent alors qu’il basculait dans le monde des rêves. Manipuler des esprits embrumés par la colère était à sa portée. Choisissant deux cibles qu’il savait faciles, sans oublier son cher maître, il se coula dans leurs songes comme un odieux poison. Offrant aux Magiciens des visions de tables chargées d’appétissantes victuailles et de gâteaux gigantesques, il les plongea dans un rêve gourmand pour attiser leur faim. Le réveil ne tarda pas. « Génie, je souhaite que tu trouves quelque chose à manger pour nous. » Un imperceptible rictus s’empara de la bouche du brun. Toujours sous une forme qui interdisait aux autres le moindre contact avec lui, il fit apparaître un panier qu’il disposa au milieu des ensommeillés. L’objet était rempli de minuscules baies d’ébène dont la délicieuse odeur faisait déjà saliver les Magiciens. Leur estomac criait famine. Après tout, cela faisait plusieurs jours qu’ils ne mangeaient pas grand-chose. Ne se souciant guère de la bienséance et sans se douter un seul instant qu’il s’agissait d’un piège sournois, ils en prirent chacun une large poignée. Ceux dont il n’avait pas tourmenté les rêves imitaient leurs congénères sans réfléchir. Le jus coulait sur les mentons, et ils engloutirent le contenu du panier en quelques minutes. Les premiers corps ne tardèrent pas à tomber, et le groupe sombra tout entier dans un sommeil sans rêves qui flirtait avec de plus sinistres rivages. Libéré de ses chaînes, le Djinn ricana longuement. Quand ils se réveilleraient _ s’ils se réveillaient un jour _, toute cette histoire aurait pris fin, et plus personne n’oserait s’attaquer aux Démons.
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Mancinia Leenhardt
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◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Dim 25 Sep 2016, 17:17

Mancinia observait les papiers qui se dressaient devant elle. Ce n'était pas elle qui devait les remplir, mais elle s'interrogeait sur cette quantité rebutante qui trônait sur ce bureau. Peut-être n'était-ce pas des papiers administratifs ou officiels, mais seulement des recherches en cours ? De ce qu'elle savait, les Magiciens aimaient bien développer leur talent personnel au travers de nombreuses découvertes. Cela ne la surprendrait qu'à moitié. Dans tous les cas, elle ne le saurait pas et cela ne la regardait pas. On l'avait convoquée dès l'instant où on avait eu vent de son passage dans le Duché, les oreilles de certains étaient décidément partout. En soi, ceci lui avait permis de faire une petite pause dans son voyage. Elle aimait beaucoup le Lac de la Transparence et avait de s'illustrer pour le bien des Magiciens, qui lui faisaient confiance malgré tout ce qui les opposaient. Que ce soit leur nature raciale ou leurs croyances. Ils avaient su se faire pardonner des déboires de la Nuit Pourpre et il n'était pas l'heure de faire des esclandres quand les Monarques avaient des fanatiques à gérer, tandis qu'ils essaient de concilier paix et religion. Une tâche ardue qu'elle n'était pas certaine de pouvoir mener à bien si tel avait été son rôle. C'était tant mieux. Mieux valait qu'elle se contente de suivre les demandes correctement pour éviter un flot continu d'aberrations.

Dame Leenhardt.
Messire.

Un homme venait d'entrer dans le bureau, s'asseyant devant elle malgré la menace d'une pile blanche au-dessus de sa tête. Il semblait à bout.

Vous êtes au courant de ce qui circule sur l'Ultimage ? Sur sa vertu et tout le reste...C'est intolérable, vous en conviendrez !
Naturellement.

Mancinia n'avait pas seulement entendu les rumeurs, elle avait eu droit à une révélation fracassante à bord du navire des Chamans, de la bouche de Zane Azmog lui-même. Ce serait lui qui aurait mis la Reine Blanche enceinte. Ce serait un séisme si cela se vérifiait dans les mois à venir. Que se passerait-il sur la question du futur Roi ? Il se sentirait déshonoré. Et ce qu'il se passerait dans le coeur de ses sujets serait bien pire. D'abord un immense esclandre secourait tout sur son passage, ensuite on réclamerait la tête du responsable. Cela pourrait déboucher sur un conflit ouvert, se perpétuant après celui d'il y a quelques mois. Et si la Reine Blanche restait passive, cela signifierait qu'elle était consentante, au regard des autres du moins. L'Humaine savait que l'Ultimage ne portait pas ce titre par hasard malgré toute la candeur dont elle faisait preuve. Ce devait être un masque. Si quelqu'un la touchait sans son consentement, Mancinia était certaine que l'impudent serait pulvérisé sur place. Cette annonce l'avait chamboulée, refusant de la croire dans un premier temps, puis venant à suspecter que ce soit la vérité, avant de le croire coupable de pire encore. Raeden n'avait pas été en reste devant cette acclamation. A vrai dire, elle s'était moqué un instant auparavant et se sentait encore coupable de ses paroles imprudentes. Mais que venait-elle faire dans cette histoire ?

Nous avons entendus que des Magiciens seraient désireux de s'en prendre à des Démons. Nous ne pouvons pas laisser ceci se produire, c'est pourquoi nous exigeons votre aide pour calmer les esprits.
Avec tout mon respect, Messire. Je demeure Humaine. Si des Démons sont traqués, ce n'est pas moi qui vais les plaindre. Vous ne devriez pas non plus, ils vous ont menacé durant la récente Guerre et l'Ultimage est parvenue à ce que le Lac de la Transparence demeure en sûreté. Cette insulte n'est qu'une infamie de plus envers vous.

Mancinia essayait de la détendre sur la question, mais c'était peine perdue.

Tout ceci n'en demeure pas moins grave. Il pourrait y avoir des morts dans notre camp aussi, les Démons ne vont pas se laisser faire. Et vous le savez aussi. C'est sérieux, nous avons vraiment besoin de personnes capables de les calmer. Leur magie sera amoindrie en votre présence. Je vous en prie, c'est...
Très bien. N'ayez crainte. Je ferais mon travail.

Mancinia avait accepté la mission, mais cette hargne à faire des fricasser de démons cuits avec la Magie Bleu, franchement, elle l'appréciait. Cela lui plaisait de voir que si leurs opinions religieuses étaient divergentes, ils avaient un ennemi commun. Mais son but n'était pas d'attisé plus de tension dans les airs, car tout n'était que du vent. Rien n'était prouvé. On ne savait rien de la grossesse. Ni de la position de l'Ultimage, si ce n'était qu'elle souhaitait faire cesser les violences. Peut-être n'y avait-il rien eu entre elle et Zane Azmog. Peut-être que l'enfant que portait la Reine était celui de son époux à en devenir. Après tout, rien n'interdisait qu'on ne consomme le mariage avant sa célébration. Ou peut-être que si. Enfin, l'Humaine connaissait peu de ses connaissances mariées à avoir tenu le coup jusque-là. Juste qu'elles n'étaient pas tombé enceintes de l'union consommée en avance. Cette histoire n'en demeurait pas moins une affaire d'ordre privé. Ces proportions démesurées sur la naissance de ce futur bébé royal l'étaient parce qu'un abruti consanguin avait fait une annonce dans un lieu douteux. Un enfant issu de leur union serait sans doute mignon vu la beauté de ses parents. Parce que si Zane était le paternel, ce serait...Non, non ! A choisir entre les deux, elle préférait aimer quelqu'un comme Edwina Nilsson ! Cet événement devait être heureux et ne pas donner cours à des rancoeurs infondées.

Ce n'était pas anodin qu'une Reine mettait au monde son héritier. Ce serait un moment magique. Un vrai. Quelque chose d'indéfinissable dans la vie d'une femme. Que pouvait-il y avoir de plus douloureux et d'impressionnant que de mettre un enfant au monde ? Ce serait un être innocent, un être ingénu à qui il faudrait tout apprendre du monde. De ses dangers, de ses merveilles. Pouvait-on le protéger de tout ? Assurément pas. Elle-même n'avait pas été protégée en tout temps. Mais qu'importe ! Ce genre d'événements défiait toutes les logiques, tous les pronostics. Un seul être et la vie de tous pouvaient être chamboulés. En bien ou en mal. Est-ce que le moment venu, elle serait une mère, elle aussi ? Las de ce questionnement et parvenue à destination, Mancinia attira l'attention par sa simple présence. Son antimagie faisait toujours son effet. Certains papillonnèrent des yeux, en se demandant ce qu'elle faisait là. Allait-elle les aider ? Ces personnes étaient parfois armées d'une épée, mais ils étaient nombreux à se reposer sur leur magie. Elle devait être prudente. Faire comprendre sa position, les ordres qu'on leur soumettait tout en respectant leur besoin de défendre leur Reine. Son honneur, sa vertu et tout ce qui en découlaient.

Messieurs, Dames, bonsoir.
C'est elle, souffla une voix. Je la reconnais.
On la sent, oui.
Que signifie votre présence en ces lieux, Damoiselle ?
J'aimerais que vous cessiez céans de vous comporter comme des idiots et d'apporter le déshonneur sur ces terres. Ne troublez par la sérénité du Duché. Je ne suis peut-être pas Magicienne, mais mes droits viennent de l'Ultimage en personne. Vous vous devez de respecter sa personne et c'est à travers moi qu'elle s'exprime pour l'instant. Elle ne veut plus de batailles sur son territoire.

Une demoiselle à l'allure étrangement familière se dressa entre l'Humaine et les siens, bousculant sans ménagement un homme avec un regard sombre. Elle dévisagea longuement la Chevalière avant de prendre la parole.

Savez-vous que l'Impur à essayer de s'en prendre à nouveau à elle ?!
Vraiment ? Il n'aurait pas osé.
Oh, que si ! Nous savons qu'il a vainement tenté de s'emparer de son Altesse dans sa chambre même ! Mais la puissance magique de la Belle l'a mis à mal et il aurait fait une longue chute au pied de ses appartements.
Bien fait pour lui !

Certains approuvèrent, Mancinia sourit.

Je reconnais bien là l'Ultimage.

Le regard de la demoiselle paru surpris, puis s'assombrit à nouveau. Elle semblait furieuse.

La connaissez-vous ?
Je l'ai croisée quelques fois. Une personne admirable. On n'oserait à peine la regarder de crainte de la souiller. On n'oserait à peine croire qu'elle est responsable de la Nuit Pourpre, c'est pour cette raison que nous lui faisons confiance.

Son regard s'éclaira d'un coup.

Oh, oui, vous comprenez.

Comprendre quoi ? Elle passa outre pour ne pas se disperser.

Sincèrement. Vous croyez qu'il l'a mise enceinte ?
Non ! Absolument pas !

La véhémence dont elle faisait preuve la surprit.

...Eh bien. Ce ne sont que des rumeurs diffamantes, combattre ses troupes serait lui donner une raison légitime de faire plus de torts à votre Souveraine. Vous aurez un Roi à l'avenir, un héritier en route. Ne douter pas de la Reine. Car après tout, peut-être est-ce un don de Sympan ?

Bien que ce nom fût prononcé entre ses dents, elle n'en pensait pas moins. Il faudrait être stupide pour le croire, mais elle préférait encore croire en un miracle divin que de laisser imaginer Edwina Nilsson dans les bras de Zane Azmog. Ses paroles ont apaisés les esprits, semer le doute dans les autres. D'abord furibonde, la foule de ces Magiciens se dissipa comme des feuilles dans le vent. Chuchotant, crachant ou conversant sur ce que le Monarque Démoniaque avait osé dire. La demoiselle à la chevelure de jais se retourna dans sa direction, elle était frustrée, mais avec un sourire entendeur.

Soit. N'oubliez pas, Amie. Gloire à Aurore !

Mancinia la regarda s'en aller comme une ombre sur le monde. Interloquée. Mais qui était Aurore ? Elle réfléchit un moment. Ah, elle était bête. Ce devait être le nom de l'enfant de l'Ultimage. La Princesse Aurore. C'était une appellation magnifique.


1 610 mots
2 Points de Charisme pour Mancinia
Merci pour ce LDR nastae

Défi ○ Écrire sur la naissance d'un enfant


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Dim 25 Sep 2016, 17:46

Des cris retentissaient dans l'auberge. La Dame Rouge avait revêtu un statut qui coupait court à l'effet de sa prestance sur les êtres qui l'entouraient. Ils ne la remarquaient même pas, simplement parce qu'ils n'étaient plus sur le même plan. En Esprit, elle pouvait espionner qui elle souhaitait sans qu'aucun ne se doute de rien. Oh, bien entendu, ce n'était pas une science exacte car, parfois, certains avaient le don de voir les Esprits ; notamment les Chamans et les Ombres. C'était également ainsi qu'elle pouvait reconnaître cette essence. Si les Ombres étaient blasées, les Chamans, eux, lui consacraient généralement quelques regards. Les plus cultivés savaient qui elle était, les gueux, eux, se contentaient de s'interroger, leurs questions se répercutant en échos dans leur tête vide. Cela ne faisait pas si longtemps qu'elle pouvait sortir de sa demeure sans craindre le courroux de certains. Avoir été la Reine du Mal n'était une bonne chose que d'un côté seulement. Parfois, les descendants lointains de ceux qu'elle avait éliminé jadis, dans les guerres incessantes auxquelles elle se livrait avec sa jumelle, appelaient à la vengeance. Le fait est qu'elle n'en avait plus rien à faire de ces derniers. Elle pouvait presque les asservir sans bouger le petit doigt. Elle sentait que sa magie ne s'arrêterait pas de ci-tôt. En plus de cela, elle pensait à ce que lui avait dit l'apparition. Quelque chose allait arriver, une chose qu'elle n'aimerait pas. Peu importait. Elle verrait bien lorsque ce fameux événement apparaîtrait. En attendant, elle commençait à avoir un mal de crâne plutôt aigu à cause d'une femme qui ne cessait de geindre à l'intérieur des murs de l'auberge. Cette dernière, étendue dans une peau de bête, avait les cuisses écartées. Quiconque le voulait pouvoir voir son anatomie. Seulement, cette dernière n'était pas en train de se faire prendre par un quelconque individu. Non, les Magiciens étaient trop pudiques pour cela. Celle-ci, était en train d'accoucher. Cela lui avait pris quelques minutes plus tôt. Elle s'était mise à tenir son ventre et avait perdu les os. Devant l'impossibilité de la déplacer, les individus avaient décidé qu'elle mettrait bas ici. Certains s'affairaient donc à la tâche de l'aider dans son travail, d'autres continuaient leurs discussions. C'était ceux là qui intéressaient la Démone. D'un bref coup d’œil, elle nota que la tête était sortie. Le reste du corps ne tarda pas à la rejoindre, des pleures s'élevant et masquant les dires. La Dame Rouge soupira, fixant son regard invisible sur le bébé qui, curieusement, sembla la fixer aussi. Elle plissa les yeux, faisant un mouvement avec son bras. Entre ses pleures, dans les bras de celui qui s'était autoproclamé médecin, l'enfant la suivit de nouveau de ses mires bleutées. La Collectionneuse reporta son attention sur les discussions qui se poursuivaient non loin. Elle s'occuperait du bambin plus tard. Il était trop spécial pour qu'elle daigne l'ignorer. Peut-être n'était-ce qu'une coïncidence mais elle en doutait fortement.

Mettant cette petite existence et, surtout, le visage de sa mère, dans un coin de son esprit, elle en verrouilla la porte pour se concentrer pleinement sur les discussions. Si ses informations étaient bonnes, ils ne tarderaient pas à arriver afin de proposer aux Magiciens des solutions extrêmes. Elle avait entendu un Esprit en parler et la situation ne lui plaisait pas. La Dame Rouge ne protégeait personne, n'aimait personne, si ce n'était l'Ultimage qu'elle avait juré de sauvegarder. Cette promesse était ancienne et, pourtant, elle la tiendrait jusqu'à ce que cette dernière trouve trépas. L'histoire des Taiji et l'histoire des Syrkell étaient liées et le seraient sans doute davantage dans le futur. Quoi qu'il en soit, la Démone ne pouvait que donner raison aux Magiciens qui discutaient. Ils n'étaient pas tous des Mages Blancs, pour la simple et bonne raison que Caelum était une terre d'accueil pour bien des peuples, mais l'avis de tous était assez unanime. Certaines voix s'élevaient pour essayer de tempérer un peu l'agacement général envers le Monarque Démoniaque mais elles se faisaient de plus en plus rares au fur et à mesure des débats. Après quelques longues minutes, un individu se présenta et la Démone sut que c'était celui qu'elle attendait. Un meneur d'hommes qui avait une magie de contrainte nécessaire pour pousser des êtres bénéfiques et pacifiques à partir en guerre, en petits groupes, contre les forces du mal. C'était aussi pathétique pour eux qu'intéressant. Qui en ce monde aurait voulu que l'honneur de la Reine soit sauf à ce point là ? Les paysans parlaient, et c'était bien normal, mais de là à faire monter un vent d'extrémisme parmi eux ? Non, il y avait autre chose. Aria pariait sur une organisation plus sombre, un groupe organisé. La principale question demeurait : dans quel but ? Était-ce des Démons qui, « comme elle », souhaitait renverser le Roi ? Ou était-ce à la vie privée d'Edwina qu'ils s'en prenaient ? Pensaient-ils savoir ce qui était le mieux pour elle ou étaient-ce des fanatiques qui ne supportaient pas qu'un homme touche les cheveux soyeux de la souveraine ? Avaient-ils au moins conscience du fait qu'ils allaient finir par mettre en danger la paix elle-même ? Mitsuko servait ses propres intérêts avant tout mais, à dire vrai, ceux de la Reine Blanche passaient peu après. Avec une certaine délectation, elle fut la témoin invisible de l'habile tour de passe passe. De l'hypnose, un sort plutôt basique mais qui fonctionnait à merveilles. Elle avait envie de savoir qui était cet homme, à quel réseau il faisait partie. Si elle aurait pu demander aux Esprits, elle désirait le découvrir d'elle-même. Après tout, elle déléguait suffisamment assez ses affaires à ceux qui avaient jadis vécu.

Une fois que le groupe eut quitté l'auberge avec la ferme intention d'en découdre avec le Monarque Démoniaque et ses sbires, elle sortit à son tour, passant simplement à travers le mur. Les Esprits n'avaient aucune emprise sur ce Monde. Curieusement, l'espèce de dimension où ils évoluaient n'était pas dépourvue de constructions ; les bâtiments du passé, aujourd'hui détruits. Devait-elle leur courir après ? Sans doute. Néanmoins, avant tout, elle devait informer l'Archimage Eorane de la situation. Aussi, elle se téléporta dans les appartements royaux, ne frappant pas à la porte. Cela faisait longtemps qu'elle avait quelques droits particuliers et elle entendait les utiliser quand l'heure était grave. Cependant, le visage de la fausse Souveraine lui confirma qu'elle n'était pas la seule à avoir remarqué ce phénomène. Elle ne s'encombra donc pas de broutilles inutiles. « Je ne sais pas qui ils sont mais il se pourrait bien que je décide de mettre mon nez dans leurs affaires, très rapidement. ». Le fait est que s'il s'agissait d'une organisation comme elle le pensait, en prendre la tête pourrait être une solution des plus profitables à tout le monde. Ce n'était pas tant le vœu de faire de Zane de la pâté pour chien qui la dérangeait mais plutôt la manière avec laquelle ces idiots s'y prenaient. « Je vous serai reconnaissante. De manière générale, je dirai qu'il serait bienvenue de séparer les deux Monarques, d'une façon ou d'une autre. ». « Le temps agira sans doute sur ce problème. J'ai remarqué qu'à force d'essayer de séparer deux esprits aussi névrosées, ça ne fait que renforcer le lien qui les unit ». « J'espère que vous avez raison. » fit Eorane d'un air peu convaincu par cette nouvelle résolution de « laisser-faire ». « J'ai envoyé des hommes afin d'arrêter les Magiciens qui sont partis. Le problème c'est que nous ne pouvons pas surveiller la population tout le temps. Ce genre de phénomène risque de se reproduire. ». « C'est pour cette raison que je vais trouver la cause de ces actes. ». La Dame Rouge marqua une pause puis demanda : « Est-ce que cela vous dérange si j'entreprends une petite expérience sur « vos » sujets ? Parfois, il semble impossible de trouver les poissons qui nagent au fond des abysses. Cela dit, avec un bon appât, ces derniers ont toujours tendance à mordre... ». « Vous comptez vous y prendre de quelle manière ? ». « Disons que s'il s'agit d'une secte, elle verra d'un très mauvais œil le fait d'avoir de la concurrence. ». Elle sourit, presque persuadée que c'était le cas.

La Dame Rouge réapparut sur un chemin, à présent visible pour les vivants. Son petit sourire semblait ne point l'avoir quitté depuis qu'elle était partie du palais. Avec un certain amusement, elle fixa les yeux des individus, un à un. L'effet de l'hypnose se dissipait du simple fait de sa présence. Une prestance digne de ce nom coupait court à la magie et elle savait qu'un simple ordre de sa part devrait suffire pour les faire totalement changer d'idée. « Sincèrement, vous avez l'intention d'attaquer l'Enfer ? Ne pensez-vous pas être en infériorité numérique ? ». Les questions semblaient sérieuses mais, en réalité, elle se moquait de ces simples d'esprit qui n'étaient pas assez forts pour résister à ce genre de magie alors même que la logique allait à l'encontre d'une telle quête. « Cela dit, j'ai d'autres plans concernant le Monarque. Si vous m'aidez dans ce que j'ai l'intention de faire maintenant, sans doute vous permettrai-je de l'attaquer indirectement. ». Elle n'était pas sûre qu'ils souhaitaient toujours défier l'homme une fois qu'ils auraient pleinement retrouver leurs idées. Néanmoins, elle se fichait pas mal de les utiliser à cette fin. Sa priorité, aujourd'hui, et les jours à venir, serait une bien autre préoccupation que celle d'écraser son homologue couronné. Il fallait rester réaliste : il n'était pas si important que cela pour elle et multiplier ses centres d'intérêt était le meilleur moyen de ne point se lasser de son royal profil. Elle sourit. Elle avait sans doute déterrer quelque chose de grand, une organisation silencieuse qui, pourtant, devait avoir commis sa première erreur. Comme les hommes étaient un peu trop longs à se décider, bredouillant des phrases entre eux tout en pesant le pour et le contre, la Dame Rouge changea de ton. « Venez avec moi. Nous avons beaucoup à faire. ». Elle tourna les talons et ils obéirent, bien forcés de s'écraser devant elle. Son sourire ne disparut pas mais elle trouvait la chose presque trop aisée. Sans doute que les mots de certains commençaient à trouver du sens : il n'y avait pas de victoire lorsque la partie adverse ne possédait pas la possibilité de pouvoir se défendre. Il faudrait qu'elle augmente ses convictions très prochainement. Y avait-il au moins une cour qui saurait l'accueillir en son sein ? Lorsque les Grands devenaient Petits, lorsque les épreuves devenaient poussières, que restaient-ils pour arrêter la folie de ceux qui avaient su dépasser les limites si ce n'était que leur propre reflet ? Bientôt, ses ennemis se compteraient sur les doigts d'une main. Ce jour là, elle aviserait.

1810 mots – 2 points de force s'il vous plaît =D
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