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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
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◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Ven 29 Jan 2016, 15:56

Par Antarès ! Et par tous les Ætheri aussi ! Disons que la téléportation ne lui avait pas bien réussi vu le résultat : non seulement son énergie magique s'était retrouvée à sec – et elle mettait du temps pour se recharger – mais en plus elle avait directement atterri au beau milieu d'une forêt visiblement peu commode. Cerise sur le gâteau : pile sur le domaine d'une dragonne de feu. La créature reptilienne était gigantesque, peu véloce mais excessivement agressive. Léto se demandait bien ce qu'un tel monstre des flammes pouvait faire dans un environnement si inflammable… Nériona n'avait jamais cessé de l'impressionner, enfin de faire rêver Latone, mais cela revenait au même finalement. Bref, s'il y avait bien une personne qui était capable de se retrouver dans un tel pétrin, c'était Léto. Tout ça pour une histoire de fenêtre !

D'un coup d'épée dans le vent, la chamane libéra le pouvoir spécifique de son esprit-compagnon, Mizu ; soit la maîtrise de l'eau. Pratique face à un cracheur de feu, n'est-ce pas ? La blonde se reposa donc énormément sur la magie de Sirona pour manifester des vagues d'eau, afin de contrer les assauts du monstre. Au fur et à mesure des échanges, une épaisse vapeur recouvrit la zone et la chamane en profita pour s'éloigner rapidement, il fallait qu'elle sorte de cette forêt au lieu de perdre son temps avec une dragonne. Dans d'autres circonstances, elle aurait adoré lui faire sa fête, mais actuellement elle était Ogum, un chevalier qui avait prêté serment d'obéir aux moindres désirs de l'Ultimage. Puis l'appel de la liberté était puissant : ces magiciens n'avaient pas à être sous le joug de brigands des mers. Malgré donc le peu de vitesse que lui accordait son armure, elle entreprit un rythme effréné jusqu'aux confins de la forêt, jusqu'à atterrir sur ce que les autochtones nommaient "la Vallée au mille secrets". En contrebas, Léto aperçut un village, une première piste pour sa quête ? Un grognement lointain lui procura des frissons dans le dos ; sans perdre de temps, elle entreprit une descente assez bordélique pour échapper aux griffes de la dragonne. Déjà qu'elle n'était pas bien agile, mais avec tout cet attirail de guerre sur les épaules, autant dire qu'elle galéra pas mal…

" Chaud, trop chaud, soif, trop soif… " Geignit-elle en traînant des pieds jusqu'à la rivière.

Une fois aux pieds du cours d'eau, elle retira son casque et y plongea sa tête. En parallèle, elle avala quelques gorgées, histoire de se désaltérer comme il faut. Quelques secondes plus tard, elle releva brusquement sa tête, quelques gouttes perlaient sur son visage et ses cheveux. Elle secoua la tête et passa ses mains gantées dessus, heureusement que ses pigments étaient résistants à l'humidité. Léto haleta doucement, c'était fichtrement amusant tout ce qu'ils avaient organisés pour ces épreuves ; même si elle ne se doutait pas que la dragonne n'avait rien à voir là-dedans. Ses pupilles vaironnes remarquèrent l'arrivée d'un trio, de l'autre côté du cours d'eau, ils avaient l'air de pêcheurs au premier coup d'œil. Elle renfila rapidement son casque et se releva, bien droite, son épée toujours au poing.

" Holà, d'puis quand les chevaliers font d'tourisme chez nous ? Ils s'efforçaient d'être amicaux, ce qui fonctionna sur la chamane, bien qu'elle ne perdit pas le but de sa venue.
- Bonjour, je suis envoyé par l'Ultimage en personne ! Je cherche des magiciens pour les ramener à Caelum, vous en avez vu ? Les "pêcheurs" se concertèrent du regard, avant de reporter leur attention sur la prétendue soldate.
- Bien sûr, bien sûr, si v'voulez aider, v'nez ! " Il la héla d'un signe de main de les rejoindre sur l'autre rive ; en bonne naïve qu'elle était, elle s'engouffra dans le guet-apens.

Ils l'escortèrent jusqu'au village, dans une cabane un peu plus éloignée des autres. Cette dernière ne payait pas de mine, ils possédaient même quelques trophées de pêche, ou de chasse, accrochées sur les murs. L'atmosphère se voulait détendue, mais la chamane remarqua des esprits inquiétants un peu partout, certains d'entre eux psalmodiaient des mises en garde. Heureusement qu'elle portait un casque, sinon elle aurait trop grandement exprimé ses suspicions envers ses hôtes. Ils l'invitèrent à s'assoir, mais Sirona en rajouta une couche en vibrant au sein de la Silencieuse. Quand son esprit-compagnon agissait de la sorte, c'est qu'elle l'avertissait d'un danger imminent, plus particulièrement lorsque ses interlocuteurs lui mentaient et tentaient de la manipuler… Par curiosité, elle usa de sa capacité pour voir à travers les murs : une trappe sous le tapis, avec un otage à l'intérieur.

" Vous n'êtes pas gentils. Déclara-t-elle soudainement en empoignant comme il faut son épée à deux mains. La reine ne va pas aimer, moi non plus. " Ils poussèrent un juron et sortirent des couteaux de leurs manches.

De pauvres surins contre des protections de plate, les pirates n'avaient que peu de jugeote par ici. Quand bien même elle ne possédait pas cette armure, ils se seraient mis à tressaillir en entendant le nom "Latone" ; elle avait fait un sacré boucan sur cet archipel fut un temps, cela avait été relativement amusant. Bref, grâce au Mizu et à ses poings, ce menu-fretin ne fit pas long feu. Elle déposa son épée dans un coin, renversa la table, retira le tapis et força la serrure d'un coup de pied – pourquoi se gêner à chercher la clé après tout, hein ? – afin d'ouvrir la trappe. Elle aida le magicien à sortir et lui retira le torchon qu'on lui avait fiché entre les dents.

" Ô merci, merci mille fois ! Il se perdit dans diverses bénédictions de Suris. Elle le fixa, son apparence juvénile lui rappela brièvement Anita… De sa voix forte, elle coupa court à l'enthousiasme du jeune homme en l'interpellant.
- Il y a d'autres magiciens prisonniers ? Le jeune homme se mit à réfléchir quelques secondes, il secoua néanmoins négativement de la tête suite à sa réflexion.
- J'étais seul quand ces pirates me sont tombés dessus… J'ignore si… Elle lui tapota l'épaule, son sourire masqué par la visière.
- Ne vous en faites pas. Je vais vous renvoyer à Caelum, demandez de l'aide à une mord'th du nom de Thémis, elle vous guidera. " Et elle se servit de la téléportation pour libérer le mage blanc de cette île. Transposer quelqu'un de plus menu était définitivement plus aisé que se déplacer d'un point A à un point B en armure…

Après avoir interrogé les flibustiers sur d'éventuels autres captifs et avoir ramassé la Silencieuse possédée par Sirona, la chamane sortit de la cabane, laissant les criminels se lamenter dans leur raclée. Apparemment, ils n'avaient emprisonné personne d'autre par ici, mais en tant que Marcheuse elle comptait bien fouiller de fond en comble l'île… enfin, cela fut vrai jusqu'à que le parchemin magique lui révéla la position de la prochaine épreuve. Cela voulait-il dire que les autres participants avaient libéré tous les mages ou qu'elle avait rempli sa part du contrat ? Léto était perplexe, mais les magiciens ne laisseraient sûrement pas l'un des leurs à l'abandon, alors il était temps de prendre la mer… Plus de téléportation qui tienne.


1200 mots ~



By Jil ♪
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Ven 29 Jan 2016, 17:30


En quelques gorgées, elle finit sa chope, s’essuyant les lèvres alcoolisées d’un revers de la main. Dans un grognement à l’élégance douteuse, elle se redressa pour ouvrir le robinet en cuivre du vieux tonneau. « Y a plus de bière. » marmonna-t-elle, sourcils froncés. « Bois du rhume. » Elle jeta un coup d’œil sur l’amas de bouteilles – vides – qui s’entassaient un peu plus loin. « Y a plus de rhume. » L’autre haussa les épaules. « Chipe une caisse au vieux Richard. » Dans un souffle grincheux, elle s’enfonça dans son siège. « Vas-y, toi. Sois un gentleman, un peu. » Elle voulut s’emparer de sa pinte, qu’il protégea d’un habile mouvement défensif, avant de boire une grande partie de son contenu. « Je ne vois pas de Dame, ici. » se moqua-t-il. « Insolent, le gamin. Fais attention à toi. Je pourrai me lasser de toi. Me débarrassera de toi. Ça ne serait pas un mal ! Tu es un type louche. Dangereux, j’en suis certaine. Je ferai peut-être mieux de te trancher la gorge. » souffla-t-elle en faisant courir son pieds le long de la jambe du jeune homme. Il sourit. « Non. » répondit-il simplement. « Comment ça, non ? » Il croisa les pieds sur la table. « Tu ne te lasseras pas de moi. » Elle rit. « Bouge pas. » lui ordonna-t-elle en se relevant. « Je vais voir ce qu’il y a de bon dans la cave de ce vieux Richard. » Elle s’éloigna d’un pas titubant. Anna n’était pas déplaisante à regarder. Grande et fine, elle dégageait une certaine innocence avec ses grands yeux bleus et ses cheveux roux. Le teint pâle – malgré une existence bohème passée à l’extérieur – elle avait le visage couvert de tâche de rousseur et son sourire était charmant, ravageur. Elle ne prenait pas vraiment soin de son apparence. Son pantalon était sans doute un peu trop serré tandis que sa chemise – blanche et bouffante – aurait mérité d’être un peu plus ajusté. Elle n’en était pas moins séduisante, les formes soulignées par le corset de cuir. Oui, c’était une belle femme, le genre de créature qui plaisait à Caliel, le temps d’une nuit. Toutefois, elle manquait cruellement d’éducation, pour avoir vécu dans les rues dès son premier cri. Ses manières étaient rustres et grossières. Rien de bien dérangeant, pour une nuit. Le Génie n’avait pas eu de mal à la charmer, beaucoup plus à se retenir de ne pas la faire tomber dans ses bras, d’autant plus que la Pirate était insistante, pressée d’être dans un lit avec lui. Cela ne ferait guère bonne impression à Caelum. Mieux valait être sage, pour le moment. Ce n’était pas comme s’il ne savait pas où trouver Anna, si l’envie lui prenait de la revoir. Comme paresseux, Caliel s’étira. Il avait encore modifié son allure, pour se faire brun aux yeux gris, avec quelques balafres sur le bras et sur les joues, afin de parfaire son costume de corsaire, de passage dans la région. Il avait hésité un instant, après avoir entendu la cohue du village, mais avait préféré éviter les conflits directs, pour une approche plus subtile, plus vicieuse. Il ne voulait pas être un Ours, plutôt un Caméléon et – pour continuer à filer la métaphore des Béluas – était plus une Vipère dans sa façon de faire qu’un Eléphant. Caliel s’était fondu parmi les Pirates. Il s’était même permis de rester avec eux quelques temps – puisqu’il avait fini par comprendre qu’il était arrivé dans les premiers – pour apprendre à les connaître, eux et leurs habitudes. Il savait où trouver quelques enfants magiciens. Il n’y avait plus qu’à enclencher la dernière phase de ses projets. D’un bond, il se mit sur ses pieds avant de filer dans la direction d’Anna, sans une pensée pour elle.

Dans le petit bourg où Caliel s’était arrêté, les enfants magiciens n’étaient pas en très grand nombre. En réalité, il n’y avait qu’une seule fillette qui faisait partie du groupuscule éparpillé sur l’île. Elle était traitée comme une esclave par la mère adoptive d’Anna, qui se servait d’elle pour les tâches ingrates. D’un pas de loup, Caliel longeait les chaumières, pour trouver celle de la marâtre. Si Anna était une personne plutôt agréable, celle qui l’avait adopté était une véritable mégère. Brute, violente et sauvage, elle était âcre, amère et désagréable au possible. Discrètement, il se glissa par la fenêtre qui menait à la vieille cuisine. Il entendait Karina hurler sur la fillette, dans le jardin en friche. Un thé à l’odeur suspect patientait sur la table. La Pirate avait son propre cérémonial et buvait sur les coups de midi un breuvage incertain fait d’herbes, de miel et d’alcool. C’était idéal. Le Génie fit danser du bout des doigts la petite fiole qu’il venait de tirer de ses poches. C’était un mélange détonnant de poisons qu’il avait récolté ces derniers jours. Il en glissa une bonne moitié dans le thé, avant de s’en aller sans plus attendre. Perché dans les hauteurs d’un arbre centenaire, il observa la suite des évènements. « Dépêche-toi ! » criait Karina. « Incapable. » ajouta-t-elle plus bas. La démarche lourde, elle alla jusqu’à la cuisine et prit sa tasse entre les mains pour siroter sa boisson chaude. Caliel sourit. Ce n’était plus qu’une question de temps. « Karina ? » murmura l’enfant quand elle vit son bourreau revenir, sans pouvoir mettre un pied devant l’autre. Elle vociférait mais pas le moindre de ses mots n’était compréhensible. Elle finit par tomber à la renverse juste devant la Magicienne, à la fois perplexe, soulagée et folle d’inquiétude. Ce fut le moment que choisi Caliel pour sauter de son perchoir, conscient qu’il devait agir vite. Anna le cherchait et était en colère, agacée qu’il se soit absenté sans rien dire. Elle risquait d’apprécier encore moins le sort réservé à sa mère d’adoption, qui pouvait se remettre de la potion, ou non. Lorsqu’elle se rendrait compte – en inspectant le thé – qu’elle avait contribué à son empoisonnement en livrant ses connaissances sur les propriétés des plantes environnantes à Caliel, elle ne se pardonnerait pas. « Qui êtes-vous ? » murmura la fillette. Elle avait les joues sales et ses cheveux blonds étaient emmêlés. Karina ne l’avait pas bien traité. La peau de ses bras et de ses jambes était écorchée à force de devoir couper du bois, le porter, récurer la maison. « Peu importe. Viens. » Il lui tendit la main. Elle contempla cette poigne, indécise. « Nous parlerons plus tard. Le temps presse. » Elle recula d’un pas, la gorge serrée. Il soupira. « Caliel. C’est mon prénom. Le tien ? » Une seconde s’écoula. « Direnella. » - « Aies confiance. Je suis là sur demande de l’Ultimage. » Elle l’observa un instant, se perdant dans ses yeux comme pour déceler sa sincérité, avant de glisser sa petite main dans la sienne.

« Qu’est-ce que … » Anna hurlait presque. Elle s’approchait de Caliel à grands pas, furieuse. Elle n’avait pas encore vu sa mère, une bonne chose. « Pourquoi elle est là, celle-là ? Où est … » Le Génie la prit dans ses bras, la renversant d’un geste vif pour l’embrasser avec une apparente passion. « Allons-nous-en. » lui susurra-t-il à l’oreille.  Elle avait un navire, un équipage. Sa compagnie avait plus d’avantages que d’inconvénients, pour l’instant. « Mais … » - « J’ai envie que nous partions. » - « Mais … » - « J’ai dit à ta mère que je te voulais, que j’aimerai partir en mer avec toi. Cette fille nous servira. C’est son cadeau. » Croyait-elle au mensonge ? Elle aurait aimé que ce soit la vérité, alors elle fermait les yeux sur ses doutes et sans trop poser de questions, ils prirent la mer, en direction de la Forêt aux Milles Clochettes, comme l’indiquait le parchemin.

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Ven 29 Jan 2016, 19:19

Heureusement que c'était pour la bonne cause car sinon cela ferait un moment que Raeden aurait déjà mis une roustre au marchand. Chaque seconde de plus qu'il passait avec lui lui donnait de plus en plus l'envie de lui mettre ses poings sur la figure. Il devait à tout moment la raison du pourquoi sa présence ici. Les enfants. Sauver des jeunes magiciens qui avaient été kidnappés et faits prisonniers par des pirates avant d'être envoyé ici. Il n'avait pas le droit de faillir à sa tâche. Il se devait de garder son calme et son self-control s'il voulait réussir. Ce n'était pas plus compliqué que cela. Continuer à jouer la comédie avec son nouvel « ami », au moins jusqu'à ce qu'il sombre totalement dans l'inconscience, trouver et récupérer son jeune esclave, essayer d'en savoir plus sur les autres et partir ensuite le plus vite possible.Toute cette mascarade était bientôt terminée. De toute façon, le marchand ne tenait déjà pratiquement plus debout. Un serviteur – ou plus certainement un esclave – était venu leur ouvrir la porte, mais il ne s'agissait pas d'un magicien. Il s'éclipsa d'ailleurs rapidement, un regard de crainte en direction de son maître.

L'Immortel serra les dents mais ne fit rien. C'était trop tôt. Le Plantigrade accompagna donc le amrchand jusqu'à sa chambre et réussit enfin à faire se coucher et s'endormir celui-ci. Tant mieux, l'homme n'avait pas d'épouse. Apparemment, à part quelques esclaves, il n'y avait personne d'autre dans la demeure. Lorsque le Bélua referma enfin la porte de la chambre, il poussa un profond soupire. Enfin débarrassé de cet ivrogne, il se mit le plus sulencieusement possible à parcourir la maison. Les serviteurs devaient certainement tous dormir dans une même pièce, un peu à l'écart. Il suffisait juste de trouver la bonne. Vu comment était radin le propriétaire de tout ceci, Raeden était prêt à parié qu'il les avait mis dans l'endroit le moins bien des lieux. Dans l'arrière de la bâtise, là où les invités ne risquaient pas de croiser leur chemin. Ce fut donc naturellement vers ce chemin qu'il se dirigea. Après plusieurs essaies infructueux, il poussa enfin la bonne porte.

Il trouvait cela étrange que les travailleurs soient ainsi « libres », surtout en vu de ce qu'il avait appris sur leur chef. Il s'apprêtait à refermer la porte derrière lui quand un chuchottement, un  « Nooon »le fit immédiatement se figea sur place, retenant son geste. Une main agrippa sa jambe. « Ne fermez pas la porte, Raeden ». Ah, ça, pour sûr, c'était innattendu. Comment le gamin connaissait-il son nom ? Le Forgeron porta un peu plus attentiveent son atention sur lui et esquissa un sourire. Un magicien. Il n'y avait aucun doute là dessus. Peut être avait-il su ce qui allait arriver. Quoiqu'il en soit, c'était l'enfant qu'il cherchait. Comme si ce dernier lisait les question dans l'esprit de son « sauveur », il chuchota de nouveau :

La porte ne s'ouvre que de dehors. Si vous la fermez, on est coincé.

Le Fils de la Lune jeta un coup d'oeil sur la penne qu'il n'avait toujours pas lâché. En effet, celle-ci semblait trafiqué de ce côté de la porte. Il fit donc un signe de tête au jeune homme pour lui montrer qu'il avait compris. Le gamin ne paraissait pas être attaché, au premier regard. C'était un bon point. Maintenant, il fallait réussir à le faire sortir de cette maison. Le Gardien de Phoebe ne savait pas comment allez se comporter les autres esclaves, mais il comptait bien leur offrir à eux aussi l'opportunité de regagner leur liberté. Même si sa mission n'était à la base que de sauver les enfants magiciens, il ne pouvait pas se contenter seulement de cela. C'était plus fort que lui, il fallait qu'il vienne en aide aux autres. C'était idiot, dangereux et ça sortait totalement du cadre des épreuves mais tant pis. De toute façon, il n'était jamais venu dans le but d'obtenir la main de la Reine des magiciens. Ses amis lui avaient tendu un piège mais maintenant qu'il s'était lancé dans cette aventure, il comptait faire les choses bien.

Ils sortirent de là, laissant la porte ouverte derrière eux, avant de quitter totalement les lieux. Raeden demanda à Sam, tel était le nom du jeune magicien, s'il savait où était retenu ou enfermé les autres gamins qui avaient été enlevé. Aux dernières nouvelles, il semblait que certains n'avaient pas encore trouvé preneurs. Cela étaient retenus enfermés dans un bâtiment, un entrepôt sur les docks. C'était là qu'ils étaient captifs et cette fois-ci, cela serait beaucoup plus compliqué pour les libérer. Mais avec l'aide des animaux environnants, de la magie du mage blanc et de celle de l'Homme-ours, ils devraient y arriver, surtout en pleine nuit, en prenant tout le monde par surprise. S'il était possible pour eux de mettre à mal toute cette mauvaise entreprise, ils le feraient. Ca se lisait autant dans les yeux du garçon que dans ceux de l'homme. Ils feraient autant de dégâts que possible, sans mettre leur vie ou celle des autres en danger. L'Immortel n'avait aucune compétence pour crocheter des serrures ou ouvrir des menottes et des chaînes, mais il avait la force pour lui. Et son jeune ami avait assez de capacité magique pour camoufler le plus possible leur bruit.

C'était ainsi qu'au final, le Plantigrade se retrouva accompagné de cinq bambins, des deux sexes, les âges allant de cinq ans à la quinzaine d'années pour le plus grand, Sam. Au final, le Forgeron se retrouvait dans une situation encore plus complexe qu'à la base. Il ne pouvait pas renvoyer tout ses enfants à Caelum par magie. Il ne possédait pas assez de pouvoir pour tous les téléporter avec lui et faire des aller-retour l'épuiserait bien avant qu'il n'ait fini. Il n'avait pas non plus assez confiance en les gens d'ici pour leur confier le retour des magiciens. Il n'avait pas d'autre choix. Il devait les emmener avec lui. Il ne savait pas quelle serait la prochaine mission que la reine confirait aux candidats, mais pour le moment, le parchemin venait de donner un nouveau lieu. La Forêt aux milles clochettes. Au moins, ils n'avaient pas besoin de reprendre la mer. Piquant une charrette et des chevaux aux esclavagistes – non sans ayant donné quelques coups – c'est ainsi qu'ils prirent la route, Raeden s'étant transformé en papa poule.


1148 mots
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Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

~ Rehla ~ Niveau III ~
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◈ YinYanisé(e) le : 20/04/2015
Babelda
Sam 30 Jan 2016, 11:13


La fillette eut à peine le temps de formuler son vœu à voix haute que le génie usait de son don pour satisfaire sa jeune maîtresse. Il aurait habituellement cherché à manipuler ce désir, détournant le souhait qu’on lui avait fait. Peut être ce serait-il contenté d’emmener l’esprit de la jeune magicienne, pour qu’elle puisse voir son frère, sans que celui-ci ne se rende compte de sa présence. Un tourment alléchant, pour tout bon génie qui se respecte. Mais pas cette fois. Il ne prit même pas le temps de réfléchir aux possibilités qu’il aurait pu tisser pour décevoir sa maitresse –enfin, disons presque pas. Après tout, même si leurs intentions n’étaient pas aussi nobles, ils partageaient un objectif commun. Un but à atteindre, et vite.

Aussi, Asgard se contenta d’attraper le poignet doux de l’enfant, où s’inscrivait déjà le signe de leur pacte temporaire : une flèche dorée encerclée de quelques mots dans un langage inconnu. Si on n’y prêtait pas attention, il s’agissait d’un simple rond, mais en s’y penchant, on pouvait décrypter des pattes de mouches, indice d’une incantation mystérieuse… Malgré tout, aucun des deux ne prirent la peine de lire le message : l’une ne s’en était pas encore rendue compte, et l’autre connaissait par cœur l’inscription gravée dans la peau. Dans une nuée de poussière bleutée, les deux aventuriers atterrirent en territoire ennemi.

Ils se trouvaient dans un étrange endroit. Une sorte de tunnel obscure… La seule source de lumière provenait de torches accrochées aux parois du boyau, chacune éloignée de plusieurs mètres de la précédente. Asgard dû papillonner des yeux pour se faire à cette semi-obscurité. Il ne savait pas exactement où il se trouvait mais, au moins, il n’était plus sur sa barque. Il regarda à droite, puis à gauche. Dans la première direction, de nombreuses galeries s’éloignaient dans des destinations inconnues, mais toutes plus sombres les unes que les autres. Rien de bien rassurant. A l’opposé, un unique chemin, qui remontait et déversait une lumière plus vive que dans l’autre sens. Ce n’était pas la lumière du jour, mais au moins, ce n’était pas aussi effrayant que les autres possibilités. C’était décidé : ils partiraient par là-bas. « Bien, gamine, à partir de maintenant, tu m’obéis au doigt et à l’œil. Capiche ? » Il bassa la tête pour regarder l’enfant… Qui avait disparu.

Le cœur du génie fit un saut dans sa poitrine. On l’envoyait sauver des enfants, et voilà qu’il en perdait un autre en terres ennemies. Affolé, il tourna la tête dans tous les sens, et l’aperçu qui partait vers les boyaux profonds et peu attrayants. « Hep, p’tiote ! Reviens par là ! » Chuchota-t-il tout haut pour essayer de ne pas se faire repérer d’entrée de jeu. Mais l’interpellée n’en fit qu’à sa tête, s’enfonçant d’avantage dans l’obscurité. Asgard dû se hâter de la suivre, pour éviter qu’elle ne lui file entre les doigts. « Eh ! attends moi ! » Ne voyant pas là où il avançait, son corps immatériel traversa celui, bien réel, de sa protégée. « Ah, tu es là ! Mais où vas-tu, comme ça ? Nous devons aller dans l’autre sens ! » Il ne vit pas son visage mais la demoiselle lâcha un soupire bien sonore, avant de lui expliquer patiemment, comme s’il était l’enfant et elle l’adulte, ce qu’il savait pourtant depuis tout à l’heure : « Rappelle toi, je sais où je vais. Impossible de me perdre. La galerie que tu veux emprunter remonte à la surface. Or, mon petit frère est ici. Alors il faut continuer par là. Et ne m’appelle pas gamine, j’ai un nom. » le sermonna-t-elle, parlant aussi bas que lui. « Oh et suis-je censé le deviner tout seul ? » Pas de réponse. Au lieu de cela, des bruits de pas qui s’éloignaient, indiquant au génie que l’enfant repartait à l’aventure.

Asgard négocia la main de l’enfant, histoire de ne pas la perdre, menaçant sa propriétaire d’annuler son vœu si elle ne lui obéissait pas. Il n’en était bien évidement pas capable mais, dans le doute, elle préféra lui céder sa main. Ainsi, elle les dirigea dans les tunnels tortueux de la mine. Son don se révélait des plus utiles. « Lorsque je serai roi, tu m’apprendras à savoir où je vais. » Pour toute réponse, l’enfant se contenta de rire bas. « Tu es un génie, n’est ce pas ? Alors je veux de la lumière, on n’y voit rien. C’est très embêtant. On pourrait nous tendre un piège que nous ne le verrions même pas. » Aussitôt réclamée, aussitôt obtenue : l’anonyme reçu dans sa main libre une torche flambante pour l’éclairer. Malheureusement, ce vœu couta beaucoup d’énergie au génie qui du réclamer un temps de repos.

Une fois remis de son effort, ils repartirent, le voyage étant désormais plus agréable puisque chacun pouvait voir où ils posaient les pieds. « Comment se fait-il qu’une enfant comme toi sois ici, avec moi ? En fait, comment as-tu fais pour monter sur ma barque ? » C’est le genre de questions qu’un adulte responsable aurait posé depuis longtemps. Mais mieux vaut tard que jamais, n’est ce pas ? Il vit les traits de l’enfant se fermer, mais elle finit toute fois par lui dire la vérité : « C’est ma faute, si Tomen s’est fait faire prisonnier. » Asgard, en entendant cette déclaration, ouvrit des yeux ronds. Avait-elle déclenché l’assaut des pirates ? « J’aurais dû monter sur ce navire, moi aussi, mais j’ai fait croire à maman que j’étais malade… Je n’aime pas le bateau, vous voyez ? Alors je n’avais vraiment pas envie de quitter le continent… Si je n’avais pas menti, je serais avec lui à l’heure qui l’est… J’aurai pu le sauver… » La narratrice essuya d’un coup de main les larmes qui embrumaient sa vue. L’enfant était rongé par la culpabilité, combien même sa présence à bord n’aurait rien changé : au contraire, elle n’aurait été qu’une enfant à ajouter à la liste des disparus. « Alors quand j'ai entendu que la reine envoyait ses prétendants récupérer les enfants... Je me suis dis que je pourrais vous suivre. Vous qui montiez sur cette barque... »

Alors qu’elle allait continuer son récit, des échos parvinrent jusqu’à leurs oreilles. Des bruits métalliques, réguliers… Puis des éclats de voix recouvrant le tout, comme un grognement… « La torche, éteins la torche ! » siffla Asgard entre ses lèvres serrées. L’enfant ne se fit pas prier et plongea le morceau de bois dans un tonneau rempli d’eau. La lumière, devant eux, était encore éloignée, trop pour qu’on en les ait repéré, mais mieux valait être excessivement prudent que sot. A pas de loups, les deux intrus s’avancèrent donc, se cachant derrière du matériel de minier, restant à l’abri des regards. Le tunnel débouchait sur une salle circulaire. De nouveaux boyaux étaient creusés, d’où la provenance des battements répétitifs. On pouvait voir un homme, au tour de taille imposant, surveiller les esclaves qui trimaient à sa place. Et, perdu dans la masse d’anonymes, un enfant se distingua. Il était blond, comme son ainée, et ses yeux tout aussi bleus. Il était trop jeune, trop chétif, pour ce genre de travail, mais le pirate, sans cœur, l’exploitait sans remords.

Comme une bénédiction des Aetheri, un chien se mit à aboyer, dans un tunnel voisin, obligeant le bourreau à aller voir ce qu’il se passait. Ils ne pouvaient rêver d’une meilleure occasion. Dès qu’il fut sûr que le pirate était suffisamment éloigné, il attrapa le poignet de la fillette, et se rua sur le garçonnet. Dès qu’il l’eut à son tour touché, la plus grande compris son rôle à merveille, sans qu’Asgard ait à le lui rappeler : « Ramène nous à la maison ! » « Eh, vous deux, qui êtes-vo- » Ils n’entendirent pas le reste de la phrase : ils étaient déjà sur le chemin du retour.

Asgard arriva sur la place où la reine les avait accueilli. Ce n’était pas une entrée en scène des plus glorieuses. Dès qu’il fut ancré dans le monde réel, il s’effondra sur le sol, les enfants devant à moitié le porter. Il avait été trop gourmand, avec ses souhaits.

Des cris hystériques montèrent d’un petit groupe de magiciens, qui trainait sur la place. « Tomen ! Tomen, Maya ! Oh mes enfants ! » Asgard aperçu du coin de l’œil une femme à la chevelure de blé, comme ses enfants, se ruer sur eux. Il sourit : il avait finalement trouvé le nom de sa protégée. Avant d’attirer trop l’attention sur lui, le génie s’éclipsa, loin de tout : il devait retourner à son habitacle, pour reprendre des forces. La prochaine épreuve attendrait.
1380 mots.

résumé des deux postes:


Merci Kyra nastae

Avatar : NIXEU
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Dim 31 Jan 2016, 16:21

La situation ne s'annonçait pas des plus idéales. Se retrouver sur un bateau assailli par des pirates ne représentait pas exactement l'idée parfaite que Loziel s'était faite de son petit voyage. Cependant, il devait avouer que cela se révélait une occasion en or d'en apprendre plus sur leurs derniers agissements. Avec un peu de chance, il obtiendrait de précieuses informations sur les enfants enlevés. Cela dit, même si le chef de la charmante bande accepta de ne pas le balancer par-dessus, il se retrouva avec des fers aux mains et aux pieds, et les hommes refusèrent de le nourrir. Un tel châtiment à son égard paraissait ridicule. Profitant de l'immatérialité qui le constituait, il avait par conséquent rendu de délicieuses visites au capitaine des bandits pour lui insuffler toutes sortes de cauchemars. Le bougre ne l'avait pas mieux traité en dépit des idées pernicieuses qu'il lui murmurait en rêve et cela l'avait profondément agacé. Ainsi, la créature des songes avait continué à hanter chacune de ses nuits jusqu'à leur arrivée à Nériona. Beaucoup auraient considéré un comportement pareil comme un caprice outrancier, mais il ne s'agissait là que d'un moyen comme un autre de passer le temps.

Le Génie s'était laissé guider bien sagement par les corsaires jusqu'à une sorte de campement sommaire. Acceptant sans broncher le sort qui lui était réservé, il avait résolu de s'installer à même le sable, en compagnie de quelques pauvres captifs dont il ne connaissait rien. Seulement, parmi eux, aucun Magicien ne montrait le bout de son nez, et pas le moindre bambin non plus. Le brun était probablement l'un des derniers compétiteurs à aborder l'île, voire le dernier, et il espérait secrètement qu'il reste au moins un prisonnier pour qu'il ne revienne pas les mains vides. Le challenge que représentait ces épreuves lui plaisait davantage à chaque minute, et il sentait son coeur _ ou ce qu'il en restait _ se gonfler d'un enthousiasme nouveau. À ce jour, l'attrait du jeu demeurait le seul levier capable de ranimer quelque chose en lui. Au-delà de l'incroyable regain de vie que les défis lui apportaient, il savait en apprécier risques et enjeux avec une gaieté toute calculée. Échouer ne s'envisageait pas. Mais pour réussir, il fallait se mettre en route dès à présent et retrouver l'un de ces satanés gamins pour le rendre à ses parents.

Au beau milieu de l'après-midi, alors que la majorité des individus aux tendances douteuses se dirigeaient vers l'un des villages pour mener leur sordide commerce, deux d'entre eux étaient resté pour surveiller le camp. Un troisième venait d'apporter un étrange paquet qu'il déposa sans ménagement à l'écart des otages. Une couverture rouge enveloppait le nouveau venu, retenue par de lourdes chaînes en fer qui devaient probablement lui comprimer les poumons. Son visage seul apparaissait, un visage aux traits bien doux pour le Génie. Deux prunelles écrasées d'azur se découpaient clairement entre de grossières mèches rousses. La chance souriait à Loziel qui laissa ses lèvres s'étirer. Enfin. Comme s'il ne s'agissait pour lui que d'un simple étirement, il bailla légèrement et se délivra de ses liens avec aisance. Les gardes se précipitèrent vers lui, portant des armes menaçantes. « Eh ! Toi là-bas ! Ne bouge pas ou je te refais le portrait. » L'autre leva les yeux au ciel et s'approcha sans une hésitation. « Ferme-là Micky, tu sais pas t'y prendre avec ces bêtes-là. Faut lui casser la gueule. » Projetant l'épée qu'il arborait fièrement, il la plongea avec brusquerie dans le ventre du Génie. Celui-ci se mit à onduler légèrement, à la manière d'une illusion.

Un éclat de rire accueillit cette tentative avortée. « Tu pensais sérieusement que ça suffirait ? Allez, ouste vous deux, j'ai autre chose à faire que m'occuper de nigauds dans votre genre ! » Le courage de ces nobles gaillards se trouvait aussi tangible que leur penchant pour des pièces sonnantes. La bourse qui pendait à la ceinture du brun rejoignit le sable à leurs pieds. « Bon, on revient dans trois minutes. Si t'as pas dégagé d'ici là, on te fera ta fête. » Ne prêtant pas la moindre attention à ces paroles, Loziel se dirigea vers l'enfant cruellement emmitouflé et détacha les chaînes tant bien que mal. Quelques instants plus tard, le bambin se relevait péniblement. « Monsieur, je… Merci. » Préoccupé par l'état terriblement affaibli du Magicien, Loziel le laissa s'appuyer contre lui avant de prendre la route. Alors qu'ils s'en allaient vers la liberté, il avisa le groupe de captifs qui l'observaient avec des yeux suppliants. Cela ne le concernait en rien, mais puisqu'il fallait faire bonne impression, il leur abandonna à contrecoeur quelques lames acérées pour leur offrir une opportunité de s'échapper. Le reste ne le concernait pas. Agacé par la lenteur de l'enfant, il s'enfonça néanmoins dans les bois, presque soulagé d'avoir récupéré sa cible.

Cela dit, un problème de taille demeurait. Le retour. Avoir donné sa bourse aux bandits présentait l'inconvénient qu'il se retrouvait désormais sans un sou. Le petit ne se trouvait clairement pas en forme pour utiliser sa magie, et quand bien même, Loziel doutait qu'il soit capable de les téléporter. Faire le tour de la baie en espérant trouver un bateau représentait son unique moyen de partir de cette satanée île. À ses côtés, il sentit un corps glisser sur le sol. L'enfant venait de s'évanouir. « Ne manquait plus que ça ! » Se baissant pour lui administrer une claque qu'il jugeait adéquate, il constata avec stupeur que sa peau était brûlante et porta une main à son front. Une fièvre le dévorait. « Formidable. Cette épreuve est de plus en plus charmante. » Avec délicatesse, il prit le Magicien dans ses bras. Trouver une source pour faire baisser sa température devenait indispensable. La situation le dépassait. Le Génie se retrouvait sur une île dont il ignorait tout en compagnie d'un gosse malade qu'il devait ramener au plus vite à Caelum sans autre choix que prendre la mer. Et il ne possédait ni plantes médicinales, ni bateau. Le reste de l'aventure s'annonçait sous les meilleurs auspices.


Résumé:
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Dim 31 Jan 2016, 22:01

Voilà une affaire parfaitement mené… En tout cas, c’est ce que je pensais alors que le navire que j’avais pris prenait le large pour rejoindre les magiciens et pour poursuivre les épreuves. Mais la malchance pour ses maudits pirates en tout cas était que non. En effet, ceux-ci avait eu le temps de prendre un navire assez petit et rapide pour rattraper le nôtre. Apparemment, il avait le vent pour eut et les forces suffisante pour prendre notre bateau… Sauf que j’étais là et cela changeait clairement la donne… Je voulais me montrer le plus gentil possible pour ne pas perdre les faveurs éventuelles qui aurait pu rentrer en compte dans ce petit jeu.  Mais sur coup, je ne voyais pas ce que je pouvais faire d’autre. J’allais devoir me lâcher, laisser parler le démon qui était en moi et cela voulait dire crée un véritable bain de sang… Devant le capitaine du navire, je lui disais :

Lever les voiles!

Quoi !? Mais monsieur si on fait cela, c’est sûr ils vont…

J’ai dit lever les voiles ou c’est moi qui vous tues sur le champ.

B… Bien monsieur… Le… Lever les voiles.

Pourquoi, je voulais qu’il lève les voiles, juste parce que je n’avais pas envie de me fatiguer à rattraper le navire une fois que je me serais occuper de celui des pirates. Déployant mes ailes, je voulais vers le navire ennemi et avant même d’arriver sur celui-ci, je lançais des boules de feu sur leurs voiles ce qui provoquait forcément un incendie qui risquait d’embrasser tout le bateau assez rapidement. Une partie des pirates tentaient de maitriser les flammes, pendant que l’autre s’occupait de l’intrus… Moi. Le bateau était plutôt étroit et les ennemis nombreux, je savais que je n’allais pas pouvoir gagner sans quelques blessures. Ce qui ne me dérangeait pas vu que pendant tout la bataille, l’autre navire pouvait entendre mes rires entre les hurlements d’agonie de mes adversaires. Cela ressemblait clairement à un massacre. Découpant, broyant, mes adversaires, je prenais mon pied à détruire la vie de ses pauvres diables. Je n’avais rien contre eux, mais la vue du sang, le regard apeurer de ses pauvres fous, cela me plongeait dans un état quasi de transe.

Une fois le massacre terminé, je me retrouvais couvert de sang, mais je devais avouer qu’une bonne partie était mon propre sang. J’étais plutôt fatiguer à avoir combattu autant d’adversaire… Mais l’important c’était que maintenant qu’ils étaient tous morts, la suite du voyage n’allait sans doute plus poser trop de problème… Peut-être quelques montres marins, mais cela n’allait faire que distraire quelques minutes mon ennui… De toute façon, pour le moment, je décidais de retourner sur mon navire ou je pouvais voir les gens partagés entre la reconnaissance et l’effroi. Je leurs avait sauvé la vie, mais même sans avoir pu voir directement ce qui se passait, ils savaient que j’avais fait preuve d’une violence encore plus barbares que ses pirates. Sans compte que pour eux le doute sur mes origines démoniaque ne faisait plus aucun doute.

Enfin bref, je profitais des quelques jours de traverses pour penser mes plaies et me reposer jusqu’à la suite des épreuves… Je ne savais pas ce qui m’attendait, mais il était possible que d’autre épreuve risqué m’attende… Je me reposais donc beaucoup dans une cabine, ne sortant que pour massacrer un monstre marin qui aurait eu l’audace de sortir de l’eau. Jusqu’à arriver à bon port… D’ailleurs, je pouvais voir Katarina et Valera m’attendre… Rapidement, avant même de faire la troisième épreuve, je leur intimais l’ordre de me trouver de nouveau vêtement. Les pirates, ayant fortement abimé ma tenue, je n’avais pas envie de poursuivre l’épreuve dans une tenue aussi lamentable. Je perdais donc facilement une heure à attendre que les deux demoiselles trouver un vêtement similaire à celui que je portais plus une dizaine de minute pour l’enfiler.

Je me sens mieux dans des vêtements propres.

Une fois cela fait, je partais en direction de la troisième épreuve à savoir la forêt aux mille clochettes. Un endroit qui ne me tentait guère. Il trouvait que cet endroit dégageait une odeur désagréable. Mais vu qu’il n’avait pas le choix, il décidait de s’y rendre. Louant une monture pour y arriver rapidement et sans trop de fatiguer, il partait en route pour cette troisième épreuve.

725 mots
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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Dim 31 Jan 2016, 23:21

« Moi ze ne veux pas aller dans la forêt aux mille clochettes... ».

Kaahl s'arrêta un instant et ferma les yeux afin de ne pas laisser ses nerfs exploser. Il n'aimait pas les enfants et voilà qu'il devait se coltiner une fillette qui, en plus d'être lente, était bien trop bavarde pour qu'il puisse garder patience. Il se retourna un instant pour l'observer. Rousse, ses grands yeux bleus regardaient le monde avec un émerveillement que toutes les races bénéfiques semblaient avoir. Ces êtres naïfs... Le Sorcier se dit que ça ne servait à rien de partir sur un mauvais pied. Peut-être qu'en lui parlant un peu, en lui expliquant la situation, elle se montrerait plus coopérative. C'est vrai que les choses ne s'étaient pas forcément passées comme il l'avait prévu au début. Afin de délivrer la Magicienne qu'il avait repéré une fois à Nériona, il avait décidé d'user de nécromancie afin de réveiller les morts et de terroriser les pirates. Sauf que sa magie étant ce qu'elle était, il n'avait obtenu qu'une sorte de début de contrôle sur quelques cadavres enterrés ici et là ; juste assez pour faire sortir leurs mains du sol. Le processus s'était arrêté, net. Kaahl avait dû penser à autre chose et puisque sa magie s'était épuisée, il avait fait avec les moyens du bord. Trouvant de la boue, il s'en était étalé ici et là avant de s'ouvrir la main avec l'une de ses aiguilles. Il avait déchiré ses vêtements et avait couru vers la maison où se situait la Magicienne avant de crier.

« Non Peter ! C'est pas possible ! Ils t'ont eu ! ».

Kaahl avait alors pris la pause pour attendre que la femme qui retenait la Magicienne sorte de chez elle. Tendant les bras vers l'avant en poussant des cris de bête assoiffée et enragée, il avança vers elle en titubant légèrement. La pirate, au début, ne se laissa pas démonter, pensant sans doute qu'il s'agissait d'une plaisanterie. Le Sorcier avait laissé sa fierté de côté. Et pourquoi faire ? Sauver une Magicienne pour ensuite en épouser la reine ? Il n'y croyait pas lui-même mais, à présent puisqu'il avait déjà mis un pied dans une possible situation à problèmes, autant y aller franchement. On ne pourrait pas lui reprocher de faire les choses à moitié. Il avait donc avancé vers la femme qui s'apprêtait à rire de la blague que lui faisait l'adolescent. Seulement, Kaahl rendit la chose plus réaliste, attrapant à pleines dents la main qu'elle avait mise devant elle pour montrer qu'elle n'y croyait pas. Il mordit dans la chair de toute ses forces, poussant un grognement puissant. Surprise, la pirate s'écarta, le regardant un instant avant de courir chercher quelqu'un. Elle ne hurla pas mais un petit vent de panique commença à se répandre partout où elle alla chercher de l'aide. S'il y avait un zombie, il devait y en avoir plusieurs et les souvenirs du passé hantaient toujours les habitants.

Kaahl en avait donc profité pour rentrer dans la maison et attraper la gamine qui, elle, par contre, s'était mise à hurler de toutes ses forces. Il avait néanmoins réussi à la sortir de la maison et à remonter sur le navire qui l'attendait. C'était à ce moment précis que le lieu de la prochaine épreuve était apparu sur son parchemin. A bien y réfléchir, il préférait garder l'enfant avec lui. Il perdrait sans doute moins de temps ainsi.

Après une traversée, et rien pour se changer, Kaahl et la gamine étaient de nouveau sur la terre ferme. Elle le craignait à cause de ses vêtements mais parlait quand même, comme si ça avait le don de la rassurer. Le Sorcier s'était un peu débarbouillé avec l'eau de l'océan mais il faisait toujours peine à voir. La situation l'agaçait mais il finit tout de même par se retourner pour lui expliquer deux trois choses.

« Eh ! Je m'appelle Kaahl. Je ne suis pas méchant. Je suis venu te sauver et je vais te ramener à Caelum, d'accord ? Seulement, on ne peut pas y aller maintenant parce que je combats pour pouvoir épouser la reine de ton peuple. ».

« Dwina ? ».

« Oui, voilà. Si je te ramène, je vais perdre du temps sur les autres candidats, tu comprends ? Comme ça, on peut faire une équipe et combattre ensembles pour pouvoir épouser la reine ! En plus les autres ils sont méchants, ils veulent juste être roi. Alors que moi je suis amoureux d'elle. Tu as un amoureux toi ? Tu t'appelles comment ? ».

Mon dieu ce qu'il était dur de paraître gentil. Ça lui provoquait des frissons de s'entendre parler ainsi.

Spoiler:
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Lun 01 Fév 2016, 17:15


Une main
Rp spécial


« Les candidats ont presque tous quitté Nériona. Certains ont abandonné, d'autres ont été capturés par les pirates. ». L'Archimage Eorane rit à cette dernière annonce, comme si, quelque part, elle était amusée de la situation. « L'Archimage Nylmord a envoyé des hommes pour aller chercher les derniers Magiciens et les candidats déchus. ». Eorane fit quelques pas dans la pièce, regardant Edwina qui était tranquillement en train de coudre. Tranquillement, c'était un grand mot car depuis qu'elle avait repéré certains noms dans la liste, elle était devenue bien instable. Parfois, après un long silence, elle posait une question au hasard qui faisait sourire son double. Eoane était même certaine que, le soir, elle avait beaucoup de mal à dormir. « Si je puis me permettre, Majesté, vos épreuves sont réellement difficiles. Si l'un d'eux survit, vous aurez trouvé là une perle rare. ». Elle marqua une pause avant de rajouter : « Sans parler du fait qu'une main n'aura jamais été aussi difficile à obtenir. ». Edwina resta silencieuse, serrant doucement ses lèvres entre elles, tout en enfilant son aiguille dans le tissu pour continuer les broderies de sa robe. Elle finit par soupirer. « Je me demande si après toutes ces épreuves, l'homme victorieux acceptera les termes du contrat... ». « Il risque d'avoir quelques amertumes s'il ne peut pas consommer le mariage, c'est certain, mais je pense aussi que vous n'êtes qu'une partie de l'équation, sans vouloir vous offenser. La plupart ne recherche que les titres, la richesse et la gloire. Vous ou une autre... ». Eorane s'approcha, plaçant sa main sur l'épaule de la Reine Blanche. « Mais, après tout, Ultimage, n'est-ce pas ce que vous souhaitez ? ». Edwina leva les yeux de son ouvrage. « Mais peut-être que certains espèrent plus qu'un titre ? Il y a des noms... Oui, il y a des hommes sur cette liste que je n'imagine pas un seul instant concourir pour la gloire. ». « Je vais vous chercher quelque chose à manger. Vous allez dépérir sinon. » souffla doucement Eorane pour conclure la conversation. Elle ne souhaitait pas s'embourber davantage dans les pensées qui hantaient la Reine. Elle-même pouvait les ressentir et c'était trop complexe pour être évoqué dans une conversation. Edwina tenait sans doute à certains des candidats, ou les connaissait assez pour se sentir coupable. S'ils gagnaient, elle aurait sans doute bien du mal à les affronter, tout d'abord parce qu'elle ne comprenait pas pourquoi ils avaient participé, ensuite parce qu'elle se sentait monstrueuse de leur infliger tant d'épreuves. La prochaine ne serait pas de tout repos, loin de là. Les choses auraient été plus simples si elle n'en avait connu aucun.

Lentement, elle fit un nœud à son fil, regardant l'ouvrage dans son ensemble. Elle était en train de fabriquer sa robe de mariée, n'ayant pas voulu en commander une à un artisan. Elle était couturière, elle pouvait le faire. Surtout que, tout le temps des épreuves, le Royaume était en fête. Elle avait donc moins de choses à faire. Les Archimages préparaient les festivités tout en discutant d'autres problèmes mais ils n'osaient pas la déranger pour des soucis courants. Eorane apparut avec un petit plateau sur lequel elle avait disposé plusieurs plats. « Je suis curieuse de voir si beaucoup vont se laisser abuser par ces Déchues... ». Edwina n'aimait pas parler de cette épreuve. Le Dædalus avait accepté qu'elle envoie des Magiciens par le passé pour récupérer ce qui appartenait à son peuple mais tous étaient revenus bredouilles. « Il paraît que ces femmes pourraient pervertir l’Élu des Cieux lui-même... ». « C'est vrai. Espérons que votre futur mari retiendra ses pulsions... ». Eorane rit de nouveau. La Reine baissa les yeux sur le tissu de sa robe. « Mitsuko m'a toujours dit que les hommes ne pouvaient pas... ». « Certains oui, d'autres non. De toute façon, vous n'en saurez rien. Tant qu'ils récupèrent les morceaux de l'artefact que ces sœurs gardent aux quatre coins de la forêt, l'épreuve sera réussie. ». L'Archimage écarta l'ouvrage de la Reine, lui faisant signe d'aller manger. « En plus, vous vous doutez bien que la plupart des candidats ont déjà eu des expériences passées. Ils en auront également dans le futur puisque vous ne souhaitez pas que le mariage implique la fidélité. ». Edwina soupira. C'est vrai, puisqu'elle même ne souhaitait par remplir les obligations maritales, il lui faudrait expliquer à son futur époux qu'il pouvait, s'il le souhaitait, prendre des amantes dans la plus grande discrétion. Seulement, elle n'était plus très sûre de vouloir que cela se produise. « Il vous faudra ouvrir vos présents également... ».

774 mots

Explications


Bonjour bonjour =D
Personne n'est mort dévoré par les loups ! ^o^

Donc, sur votre parchemin, vous allez avoir plus de détails. Vous devez retrouver l'un des morceaux d'un objet qui appartenait aux Magiciens il y a longtemps. La forme va apparaître sur votre parchemin mais elle n'est pas très explicite. Ce sont des morceaux de bois qui, d'un prime abord, ne représentent rien de particulier. Sauf que, le problème c'est qu'ils sont détenus par des Déchues de la luxure, des femmes sublimes qui usent aussi de magie pour faire totalement oublier l'objet de leur visite aux hommes. Tous les Magiciens qui s'y sont risqués ont finis par faire crac crac avec et rentrer bredouilles xD Il faudra donc trouver un moyen de vous rappeler de votre mission. Après que vous consommiez ce qu'elles vous proposent, personne n'en saura jamais rien mais pour réussir l'épreuve, vous devez récupérer l'objet en bois quoi qu'il en soit. Ces femmes habitent dans plusieurs petites maisons, parsemées dans la forêt. Le parchemin vous en indique une ^^ En plus, elles possèdent un produit un peu dérivé de la luxure en flacon, qui trompe vos sens et vous donne envie. Va falloir lutter quoi <3 Bonne chance ! (Léto tu n'échappes pas à l'envie (:113:) (:113:) Venge toi d'Aëran bwahahaha /sbaf).

Une fois l'épreuve finie, le parchemin vous indiquera une auberge dans la forêt aux mille clochettes dans laquelle vous pourrez vous reposer et aussi vous croiser. En fait, votre prochaine épreuve n'apparaîtra que lorsque vous serez tous ensembles =)

Déroulement
du RP


Vous avez jusqu'au dimanche 07 février, 23h59 pour poster votre message.

Gains
& Participations


■ Cf plus haut
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Latone
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Latone
Mar 02 Fév 2016, 18:14

Eeeeettttt… Avec force, Léto projeta son arme sur la cible. La lame fila dans l'air à une vitesse convenable mais la précision lui manquât, et ainsi son projectile alla se planter juste entre les pattes du gibier. Pris de panique, ce dernier fila à toute allure avant qu'elle n'eut le temps de comprendre qu'elle avait complètement foiré son lancé. Elle râla en s'approchant, las, de son arme pour la récupérer. La chasse en nature, ce n'était définitivement pas son domaine de prédilection…

" Faim, trop faim… " Se plaignit-elle en renfilant ses pièces d'armure. C'était définitivement la galère ces épreuves.

En soi, elles n'étaient pas repoussantes pour la guerrière hardie qu'elle était, mais c'était la transition entre chacune d'entre elle qui l'épuisait grandement. Elle avait passé deux jours – deux journées complètes ! – à trouver un moyen de quitter Nériona sans passer par la téléportation. Léto n'avait pas voulu s'épuiser inutilement et avait pensé qu'il aurait été aisé de trouver un navire avec une place libre, aux abords de l'archipel des pirates… Hélas, elle avait passé la première journée à tourner en rond et la seconde n'avait été fructueuse que par son passage clandestin. C'était vraiment son mode de transport favori : se faufiler dans la cale d'un bateau et rester cachée jusqu'à qu'on jette l'ancre. Autant dire que les marins furent stupéfaits en la découvrant, avachie entre leurs provisions qu'elle dégustait à sa faim.

Maintenant que la chamane était bien arrivée à la forêt aux mille clochettes, elle était réellement livrée à elle-même pour la suite des travaux. Sirona étant un esprit, on pouvait parfaitement affirmer que Léto devait se débrouiller seule pour subvenir à ses besoins ; et non plus se reposer sur son maître-chaman, par exemple, qui à l'époque lui avait limite tenu la main tout le long de leurs périples d'ermites. Cela fonctionnait relativement mal, elle aurait dû mieux se préparer… Un peu comme ce vagabond blondinet qui était en train de grignoter sous la cime d'un arbre. Il avait certes un baluchon comme unique équipement, mais au moins ce manque de moyens témoignait de son savoir-faire. Si cela ne suffisait pas : ce jeune homme lui rappelait étrangement le magicien qu'elle avait sauvé à Nériona… Curieuse, un tantinet désemparée, la guerrière s'approcha de l'adolescent. L'entrechoquement du métal de son revêtement chevaleresque alerta immédiatement le rescapé, qui salua la venue de son sauveur avec de grands gestes.

" C'est vous messire ! Je suis heureux de vous revoir ! Il se releva, négligeant son appétit, pour venir faire face à la géante de fer.
- Mais… vous n'êtes pas à Caelum ? Demanda-t-elle en penchant la tête sur le côté, elle l'avait pourtant téléporté là-bas. Le jeune se gratta la chevelure, un sourire gêné aux lèvres.
- En fait, j'ai atterri ici quand vous m'avez téléporté… " La révélation la fit énormément culpabiliser.

Avec tout le maintien de virilité dont elle était capable, Léto se morfondit en de longues excuses. Mewlo – son petit nom – assura toutefois avoir su se débrouiller, après tout ce n'était pas un environnement si inhospitalier que ça pour un magicien. Et puis, le jeune homme, qui avait dans la quinzaine au bas mot – ce qui l'avait faite cesser de le vouvoyer, elle l'avait pris pour un adulte avec sa grande taille, presque aussi bien sculpté qu'elle – était débrouillard, un aventurier prodigieux. Sûrement son goût trop prononcé pour les voyages l'a fait tombé entre les serres des pirates… Bref, ils étaient trop loin de Caelum maintenant et tenter une nouvelle téléportation risquait d'être trop dangereux, alors Léto proposa au gamin d'être son "écuyer", le temps qu'elle concourt pour la main de l'Ultimage. Toutes ces informations émerveillèrent naturellement l'esprit enfantin du garçon qui la suivit à la trace pour la suite.

Selon le parchemin, la suite des évènements concernait un objet, qui ne lui évoquait rien de très concret. Même Mewlo était aussi perplexe qu'elle à ce sujet. Tant pis, l'important était de le récupérer après tout ! La petite troupe suivit donc les indications du parchemin pour localiser la fameuse maisonnée. Avec son sens de l'ouïe acéré, Léto comprit bien vite qu'il y avait quelqu'un à l'intérieur. Ne souhaitant point ternir la sécurité de son écuyer de substitution, elle lui demanda de rester dehors avec Sirona, le temps qu'elle-même libère la voie. Une fois qu'elle eut toqué, elle entra et ferma la porte derrière elle. De suite, un agréable parfum enivra ses sens. Elle recommençait à avoir vraiment chaud sous cette armure, pourtant il ne faisait pas aussi tiède qu'à Nériona… La chamane fit fi de ses soudaines démangeaisons, elle balaya ainsi la pièce du regard et croisa celui d'une déchue. Une certaine appréhension lui monta à la gorge : il ne lui semblait avoir jamais passé du bon temps en compagnie d'un membre de ce peuple. Malgré tout, le sourire mielleux de la jeune femme la trompa aisément.

" Tiens tiens, c'est la première fois que j'accueille un chevalier tout en armure sous mon toit. Que me vaut ce plaisir ? Léto se rappela de son rôle et reprit le manteau du combattant sans peur. Elle se pencha légèrement en avant en tapant du poing sur son plastron.
- Salutations mademoiselle ! Ogum, au service de sa majesté Edwina Nilsson. Il bomba le torse, Thémis l'avait fort heureusement initiée sur les mimiques chevaleresques. La reine m'envoie quérir un objet qui appartient aux magiciens, si vou—
- Oh, encore un émissaire, intéressant. La déchue s'approcha et fit glisser ses doigts fins sur le poitrail en fer. Plusieurs de vos camarades sont venus à moi pour le même motif, mais j'ignore pourquoi, ils sont tous rentrés sans l'objet de leur quête, chez eux… Elle leva les yeux sur le masque métallique, elle cherchait un repère en vain derrière ces stries protectrices. Après avoir fait plus ample connaissance. " Le "parfum" devint plus irritant.

Léto sentit ses muscles se décontracter, son corps massif se détendre. La déchue voyait en ce colosse un excellent moyen d'assouvir son péché, elle en remerciait presque les mages blancs de continuer à lui envoyer des cibles faciles. Même si, là, cela semblait être un cadeau de grande envergure. L'ange noire fit glisser la visière du casque vers le haut, dévoilant les lèvres pantelantes. La tentatrice faillit y goûter et découvrir une bien belle surprise… Mais c'était sans compter la chamane qui sembla se réveiller en sursaut dans son esprit : ces sensations, cette situation où elle sentait la contrainte lui enserrer le cœur, c'était la même que la première fois qu'elle s'était laissée hypnotisée par Aëran. Plus que toute magie au monde, Léto détestait la magie qui atteignait ses sens. Grâce à sa force d'esprit, elle entreprit un geste leste : elle porta sa main au casque et referma la visière juste sous le nez de la déchue. Clairement, cette histoire était épineuse.

" Je repartirai avec le bidule. Elle avait prononcé ces mots avec une telle ferveur que la tentatrice sembla se laisser choir à ses exigences. Cette assurance l'avait naturellement surprise mais aussi très agréablement plu.
- Qu'il en soit ainsi, mon brave cavalier. Détendez-vous et je vous remettrai votre présent. A moins d'employer la force, il semblait impossible de lutter contre le péché d'un déchu…
- J-Je dois d'abord me préparer, excusez-moi ! Et elle sortit en trombe. Plusieurs pas loin de cette maisonnée, c'était vraiment la galère cette épreuve ! Consternés, Mewlo et Sirona la suivirent jusqu'au tronc où elle s'était collée. Il… Il faut pas que je retourne là-dedans, sinon je vais avoir envie de l'attacher au lit et… Des images subliminales d'avec son cher fiancé lui hantèrent les idées, cette déchue l'avait vraiment bien roulée… Perdus, Léto dut mettre au parfum ses compagnons pour qu'ils comprennent ce qu'il venait de se produire.
- Oui, je comprends, votre cœur appartient à l'Ultimage Edwina seule ! S'il savait…
- Vrai… Souffla la chamane, c'était vraiment le cadet de ses soucis.
- Maître ? Interrompit l'esprit, Léto répondit à son regard, les pupilles imbibées de détresse. Idée. "

~~~

Las, la déchue s'en retourna à ses occupations antérieurs. Vu la réaction du chevalier pudique, et de son impressionnante résistance à ses charmes, elle se résolut à l'idée qu'il n'allait sûrement pas revenir malgré sa promesse. Il s'était montrée être un spécimen intéressant pourtant : les traits qu'il arborait sous son casque lui semblaient bien fins, sans doute était-il jeune et plein de fougue. Après mûre réflexion, elle devrait peut-être le poursuivre, pour l'examiner davantage, percer à jour son histoire et son identité. Pourtant, la demoiselle n'eut même pas le temps de se préparer que sa porte s'ouvrit de nouveau. Ses yeux s'écarquillèrent devant cette douce nouvelle : son cavalier était revenu. Au vu de son approche – il avait refermé doucement la porte derrière lui – elle comprit ses intentions et cela lui arracha un sourire. Par contre, il n'avait pas l'air totalement convaincue, étant donné sa démarche quelque peu bancale. L'idée qu'il avait fondu sous son armure la fit rire intérieurement.

" Dire que je commençais à me lamenter de votre départ, je suis ravie que vous ayez décidé de revenir accomplir votre devoir. La gardienne du morceau d'artefact se rapprocha de son invité et ôta cette fois délicatement le couvre-chef métallique. Il avait de beaux yeux bleus. Venez-vous allonger.
- O-Oui… "


1554 mots ~



By Jil ♪
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Mer 03 Fév 2016, 21:54

C'est quand qu'on arrive ? J'ai envie de faire pipi!

Mais Ellie, on s'est arrêté il y a deux heures ! Et tu as posé la même question il y a cinq minutes!

Oué mais j'suis petite ! J'ai une petite vessie moi, Sam ! Et puis j'ai compté trois fois jusqu'à cinquante, ça fait beaucoup de temps ça!

Ellie, si tu conti...

Stop tous les deux ! Vous allez réveiller les trois autres. Au lieu de vous chamailler, aidez moi à comprendre c'est quoi cette objet que votre reine veut qu'on aille chercher. On est presque arrivé et je n'ai toujours pas d'idée dessus. Puis je ne peux pas conduire le chariot si je regarde le parchemin en même temps. Je vous autorise à prendre une pomme dans le sac.

Durant tout le trajet, la situation avait été plus ou moins la même. Les noms des protagonismes de ses petites chamailleries changeaient de temps en temps, mais la finalité était généralement identique. Heureusement, ce n'était pas tout le temps comme cela. L'homme-ours comprenait très bien cet état de fait. Les gamins avaient quand même vécu quelque chose de traumatisant, ils étaient encore débousolés, perdus. En plus de cela, il les entraînait dans un périple qui n'était pas le leur. Il se posait encore régulièrement la question s'il avait fait le bon choix de les emmener avec lui. Il aurait du trouver une solution pour les mettre à l'abri quelque peu. Peut être utiliser cet orbe qu'on lui avait remis au tout départ de cette aventure. Un magicien serait arrivé et aurait pu remener tous les enfants avec lui. Alors que là, après les avoir sauvé, Raeden était en train de les guider droit dans une situation qui serait certainement périlleuse. Après tout, à part la toute première épreuve, le reste de ce qu'ils avaient fait jusqu'ici représentait quand même un certain danger. Récupérer un objet pouvait paraître simple au premier abord, mais il devient bien y avoir un bâton quelque part qui bloquait les rouages, sinon pourquoi l'Ultimage enverrait-elle autant de personne récupérer tous ses éléments d'artefacts?

Raeden?

Hmm?

Je crois qu'on est arrivé.

Plongé dans ses pensées, le Bélua s'était en quelque sorte détaché de la situation présente, continuant machinalement de faire avancer le cheval sur la route. Il cligna des yeux et releva la tête pour regarder autour de lui. Il jeta un coup d'oeil sur le plan qu'on lui avait fourni et observa de nouveau les alentours. En effet. Ils étaient arrivés au bout du cul de sac. Droit devant eux, à un peu plus d'une centaine de mètre se trouvait une baraque. Logiquement, celle dans laquelle se trouvait l'élément qu'ils devaient récupérer.

Ouuéééé ! On est arrivé, j'vais pouvoir faire pipi!!

La gamine de cinq ans avait même pas fini sa phrase qu'elle était déjà en train de sauter de la charrette.

Ellie attends!

L'enfant s'arrêta, se retournant pour regarder le Gardien de Phoebe, se tenant l'entrejambe et se tortillant pour bien montrer combien elle avait envie d'aller faire pipi et que c'était pressé. Heureusement qu'elle était quand même obéissante.

Pourquoiiiiiii ??

On va tous aller faire pipi en même temps. On réveille juste les autres avant, d'accord ? Ensuite, on mangera un petit peu. Et ensuite, j'agirai en conséquence pendant que vous, vous m'attendrez la.

Le fils de la Lune leva la main en voyant déjà la gamine commencer à ouvrir la bouche pour râler.

Sans discussion ni protestation.

Ellie fit la moue boudant, ce qui fit sourire le Paternel. Pendant ce temps là, Sam avait reveillé les trois autres enfants. Après avoir détaché le cheval de la charrette et l'avoir entravé, ils partirent tous faire leurs petits besoins, assez loin les uns des autres pour avoir leur intimité mais quand même assez prêt pour que Raeden puisse réagir s'il y avait un soucis. Une fois tout le monde se sentant beaucoup plus léger – comme la nature est bien faite des fois ! - ils s'installèrent à l'arrière de la charrette, en rond, tous en tailleur. Personne n'avait apparemment bougé dans la maisonné. Soit elle était vide, soit ses occupants n'étaient pas très attentifs … Ou alors, ils attendaient tout simplement que l'on vienne à eux. Quoiqu'il en soit, pendant qu'ils avalaient un enca, l'Immortel réfléchissait à ce qui pouvait l'attendre à l'intérieur et à ce qu'il pouvait mettre en place pour éviter que quelque chose n'arrive aux jeunes magiciens.

Arrête de t'en faire, Raeden, ça ira pour nous ! Je ne sais pas vraiment ce qui t'attends, mais ça devrait aller. Après tout, tu nous a sauvé.

Le Forgeron jeta un coup d'oeil à Sam et secoua la tête. La perspicacité de ce gamin n'avait cessé de l'étonner tout le long du trajet. Il finit son repas et inspecta ses armes. Il sortit de son sac le globe magique que les magiciens de Caelum lui avaient remis avant son départ et le tendit à Sam.

Vous allez tous les cinq rester ici sans trop vous éloigner de la charrette et surtout, sans vous approcher de la maison. Si quelque chose arrive, ou que vous soyez en danger, vous lancer cet orbe en l'air. Un magicien viendra vous chercher. Vous occupez pas de moi. Juste de vous et de votre survie. D'accord?

Chacun à leur tour, les enfants acquiècèrent sous son regard. L'homme leur fit un dernier sourire avant de sauter à bas de leur moyen de locomotion et de se diriger vers la demeure. Il ne savait pas ce qui allait advenir, mais il comptait bien y faire face. Il savait qu'il y avait des gens. La cheminée laissait échapper une fumée. Et comme on disait, il n'y avait jamais de fumée sans feu. Toujours poli – ou presque – quelque soit les circonstances, le Bélua s'apprêtait à frapper à la porte, le poing déjà levé, quand celle-ci s'ouvrir sur une femme, comme cette dame n'avait attendu que sa présence et sa venue, debout derrière la porte. Le regard de Raeden fut irrémédiablement attiré par les yeux de la dame. Des pupilles vertes comme des émeraudes qui le fixaient sans sourciller. La femme s'écarta sans le quitter des yeux et il entra dans la pièce, envouté. Quelque chose clochait. Quoi ? Il n'arrivait pas à savoir. Certainement rien après tout. Il ne pouvait en être autrement en présence de cette femme. Il était tellement subjugué qu'il en avait perdu la voix.

Il devait faire quelque chose. Il était venu pour quelque chose mais tout ceci était tellement secondaire qu'il ne s'en rappelait même plus. La femme aux yeux verts lui sourit et lui fit signe de venir s'asseoir à côté d'elle, sur le divan. Hypnotisé et pourtant toujours maître de ses mouvements, d'une certaine façon, l'homme-ours la rejoignit. Il se racla la gorge et fit mine de dire quelque chose mais elle l'arrêta d'un geste, posant son doigt sur ses lèvres. Sa peau douce contre ses lippes, son parfum enivrant … il avait envie de l'embrasser. L'embrasser ? … Vraiment ? .. Non. Pourquoi ferait-il une telle chose ? Les sourcils du Bélua se froncèrent légèrement et il stoppa le mouvement qu'il avait commencé à esquisser. Qu'était-il en train de se passer ? Il n'était pas là pour ça … Non. Il devait faire quelque chose … Trouver un objet … C'était ça. Il avait une mission qu'il devait mener à bien. Alors pourquoi son regard ne pouvait-il s'empêcher de s'attarder sur la femme assise à côté de lui. Prêt de lui, beaucoup trop prêt.

Le Gardien de Phoebe se leva brusquement, manquant de chuter dans son éloignement précipité de quelques pas. Son regard essaya de se fixer nul part et partout à la fois mais surtout pas sur la femme. Celle-ci éclata d'un rire cristallin, comme si une pluie fine touchait chaque parcelle de votre peau. L'homme frissonna et serra les poings. Il était plus fort que ça bon sang ! Tout son corps était en surchauffe et son cœur battait la chamade. Il se mit à faire les cent pas dans la pièce, les idées et les pensées lui revenant peu à peu en tête au fur et à mesure de l'effort physique.


Un morceau de bois gravé … Un artefact magicien. Je suis là pour ça … juste ça, rien d'autre.

Pendant sa petite tirade, la femme s'était levée pour venir se coller à lui, dans son dos, l'emprisonnant entre ses bras. La réaction du Fils de la Lune fut inattendue et violente. Plus tard, en y repensant, il s'en voudrait certainement, mais pour le moment, il fallait qu'il évacue d'une façon ou d'une autre toute cette tension qui s'était accumulée en lui à une vitesse folle et qui risquait de le rendre dingue. Attrapant ses deux bras, il la plaqua contre le mur, gardant une distance de plusiers centimètres entre eux. Son regard était rivé sur la paroi derrière elle. Ce n'était pas aisé de paraître menaçant quand on ne regardait pas la personne en face, mais en cet instant, le Plantigrade y arrivait très bien. La mâchoire serrée, il s'adressa une nouvelle fois à elle, sa voix ressemblant plus à un grognement qu'autre chose.

L'objet, où est-il?!

La femme avait du sentir et comprendre que les événements étaient en train de tourner en sa défaveur. Elle tenta comme elle put de pointer un doigt en direction de la cheminée ou plutôt d'un coffre posé sur le linteau de celle-ci. L'Immortel la lâcha brusquement, faisant deux grands pas pour atteindre l'endroit. Il récupéra l'objet, ouvrit rapidement la boite pour voir si ce qu'elle contenait était bien ce qu'il recherchait, avant de gagner la sortie, claquant la porte derrière lui et criant aux enfants :

On s'en va ! Maintenant!

Il les rejoignit à grandes enjambées, récupéra sa place aux commandes et renvoya le cheval sur le chemin. Partir d'ici le plus vite possible d'ici. Gagner cette taverne dont parlait le parchemin. Oublier toute cette histoire et tout ce que ça avait réveillé chez l'homme-ours.


1797 mots
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Défi réalisé : → Se montrer menaçant et faire peur aux gens pour les bénéfiques, l'inverse pour les maléfiques. Si vous êtes neutres, vous n'aviez qu'à pas l'être hu hu /sbaf

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Ven 05 Fév 2016, 23:12

Toujours en quête de cette main royale tant convoitée, Andrzej étudiait le parchemin fourni recueillant les informations nécessaires pour la réussite de la prochaine épreuve. Il s’agissait désormais de mettre la main sur un morceau d’un artefact ancien détenu par des protecteurs vivant au beau milieu de cette forêt mystique. Il y avait même un plan d’accès pour ce qui allait se révéler plus tard être une hutte modeste faite de bois et de terre. Le jeune homme avait trouvé le chemin facilement, s’aidant de son lien particulier avec la Nature pour écouter la Faune et la Flore à l’aide d’indices. Il apercevait déjà au loin la maison en question qui était bordée par un petit ruisseau et quelques plantations sommaires, un petit jardin sauvage en quelques sortes. N’étant pas au courant des tentatives précédentes ratées et de la nature des gardiens, il hésitait à se présenter de front à la porte de la demeure mais il n’avait pas d’autres choix. Il se faufilait jusqu’à la porte afin d’essayer un maximum d’informations. Tous ses sens étaient en éveil. Il reniflait à la recherche d’odeurs suspectes, le goût l’aidant aussi dans cette tâche. Ses yeux furetaient à travers les planches de la porte. Il guettait la moindre sensation de danger qui créerait chez lui un mouvement de chair de poule et, surtout, il était attentif au moindre son.

Il pouvait entendre deux voix féminine parler de choses tout à fait banale. Par exemple les dernières nouvelles du jardin, le temps à venir, le rangement de la hutte et l’organisation générale des tâches ménagères. Andrzej ne sentait pas le moindre danger émanant de ces personnes et se décidait donc à frapper à la porte. Une femme aux grands yeux sombres et au visage bien fait lui ouvrit la porte. Elle était vêtue d’une longue robe noire fendue jusqu’à la hanche sur le côté droit et avait disposé sa jambe de telle manière qu’elle était entièrement révélée. Et quelle jambe elle avait. Andrzej fut légèrement choqué en voyant la beauté de cette femme. Elle n’était rien comparée à celle de la délicieuse Reine mais il s’attendait à voir une sorcière rabougrie ou une hermite crasseuse. La séduisante inconnue adoptait une expression affolée après un instant d’hésitation et invitait le voyageur à entrer. Intérieurement, le Bélua se disait qu’il allait à coup sûr accomplir sa tâche car il était parvenu à entrer facilement dans la maison, il ne savait pas à ce moment-là qu’il était simplement tombé dans le piège.

Après quelques secondes pour que sa vue s’adapte à la pénombre ambiante, il pouvait observer les lieux. Une simple table et deux chaises étaient disposées dans la partie gauche de la hutte avec un petit coin cuisine permettant la préparation des légumes poussant dehors. Il y avait aussi plusieurs étagères murales et une commode, accueillant sans doute les vêtements des habitantes. Au milieu de la pièce, un énorme lit à baldaquins d’où pendaient plusieurs morceaux de tissu fins et délicats. Les draps étaient magnifiques et les regarder donnait déjà une sensation de confort des plus enivrante. Tout autour de ce meuble principale qui prenait à lui seul la moitié de l’habitation étaient disposées une série de fauteuils et autres coussins à même le sol. C’était sur l’un d’eux qu’il vit la camarade de celle qui l’avait invitée à entrer. Elle était allongée là, lascivement, presque nue car elle portait une simple robe courte révélant ses jambes entières et son décolleté vertigineux. Un claquement de porte vint tirer Andrzej de sa perte de pied face à cette position osée. L’autre déchue venait de refermer la porte et se dirigeait à présent vers lui.

« Vous devez être tellement fatigué à vadrouiller dans la forêt. Mettez-vous à l’aise mon Seigneur. Retirez donc vos manteaux et bottes. »

Alors qu’il obtempérait devant tant de prévenance, la seconde s’était relevée et préparait des boissons pour tout le monde. Elle invitait l’homme à s’asseoir sur l’un des canapés afin de se reposer tandis que son amie posait les vêtements plus loin. Loin de s’imaginer le danger qui le guettait, Andrzej remerciait ses hôtesses qui l’encadraient et prit la petite tasse avec un sourire niais, essayant avec difficulté de ne pas perdre un œil dans les poitrines opulentes de ces femmes fatales. Il était, après tout, un homme simple n’ayant jamais vécu la tendresse d’une femme. C’était donc entre rougissements et remerciements qu’il continuait de faire un tour d’horizon de l’intérieur et son regard fut attiré par un bout de boit en forme de fer à cheval posé sur une étagère. Il pouvait sentir se dégager une force magique et il s’agissait sûrement là de l’objet de sa quête. Toutefois, il avait déjà bu une partie de la décoction aphrodisiaque et quand il voulut se lever, ses jambes ne lui répondirent plus. Lorsqu’il voulut parler pour demander à obtenir cet objet, sa bouche était figée. Tout semblait défiler à une incroyable lenteur autour de lui mais il pouvait sentir son cœur battre à un rythme démoniaque. Il était piégé.

Avant même qu’il ne s’en rendit compte, il avait été complètement dénudé et était maintenant allongé et nu sur le lit. Les deux femmes avaient elles aussi ôté le peu de vêtements qu’elles portaient pour le rejoindre. L’une d’elle s’amusait allégrement à frotter sa poitrine contre le torse du jeune homme, le chevauchant sans pudeur aucune alors que son amie se dirigeait voracement vers l’intimité convoitée. Alors qu’il était toujours cloué au lit par le breuvage mystique, il eut un instant de lucidité, un moment fugace de chasteté vint le rappeler à l’ordre. Il revit le visage d’Edwina dans ses pensées, lui rappelant par la même occasion la raison de sa présence ici. Faisant appel à sa force mentale, il tentait de lutter contre les effets toxiques de la mixture en s’accrochant à cette vision, à ce visage. Il se décidait aussi d’accélérer son métabolisme pour expulser le poison au plus vite en se transformant totalement en bélier. Cela aussi eut pour effet de surprendre complètement les deux nymphomanes qui relâchèrent l’espace d’un instant leur emprise sur le jeune homme. Ce dernier profitait de cela pour redevenir humain, un peu plus lucide, et se précipiter vers la sortie.

Il était complètement nu, tenant fébrilement un morceau de tissu arraché à la volée lors de sa sortie paniquée en dehors de la petite hutte. Tout était trouble et confus autour de lui, il ne savait pas quoi faire. Andrzej aperçut tout à coup le petit ruisseau qui bordait la modeste habitation et sans perdre une seule seconde, il sautait dedans pour refroidir ses ardeurs. L’eau était glaciale et le recouvrait totalement. Il avait l’impression d’avoir sauté à pieds joints dans un sceau rempli de glace et toutes ses pensées impures étaient maintenant engourdi, y compris ses pensées. Il revint vers le bord du ruisseau pour s’asseoir et reprendre un peu ses esprits, analyser la solution. Malheureusement, il n’avait toujours pas retrouvé l’objet de sa quête mais en plus il était désormais tout nu, le cul dans l’eau, avec ses vêtements à l’intérieur de la hutte. Retournant le problème dans tous les sens, il ne trouvait pas d’autre solution que de devoir pénétrer à nouveau cette maison de luxure pour récupérer ses affaires et accomplir sa mission. Il semblerait qu’il n’avait pas d’autres choix, il allait devoir céder aux demandes charnelles de ces hôtesses lubriques. Ces dernières avaient d’ailleurs l’air troublée par l’échappée de leur invité car cela s’agitait à l’intérieur. Celle dont la voix était de miel persuadait son acolyte de partir à la recherche du jeune goûter car elle avait vraiment envie de jouer. Après une rapide conversation, leur amour commun du sexe et de la luxure les persuadait et la porte de la chaumière s’ouvrit.

Andrzej ne voulait pas tout de suite retourner entre leurs griffes et il voyait là aussi une occasion d’entrer dans la pièce sans attirer l’attention. Il se mit à ramper dans la vase et la boue vers la terre ferme. Il était totalement recouvert de terre mouillée et était tout brun. La porte finissait de s’ouvrir et bientôt les tentatrices seraient dehors. Il était totalement à découvert, il n’avait rien pour se cacher hormis un arbre. C’était à ce moment-là qu’il eut une idée saugrenue mais il était désespéré. Il se collait à l’arbre comme s’il voulait lui faire un câlin, face contre tronc, et le serrait de toutes ses forces. Sa peau, grâce à la boue, avait une teinte similaire à l’écorce de son ami sylvain. Il comptait là-dessus pour le camoufler aux yeux embrumés par le stupre de ces déchues affamées. Pour ne faire qu’un avec l’arbre, il se mit même à réciter à voix basse quelques phrases d’auto persuasion. Après quelques instants, cela ressemblait presque à un chant basique.

« Je suis l’arbre, l’arbre est moi. Je suis l’arbre, l’arbre est moi. Je suis l’arbre, l’arbre est moi. »

Il n’osait pas bouger pour vérifier où se trouvaient les chasseuses de peur de révéler sa position. Toutefois, le bruit des feuilles au sol et leurs petits ricanements indiquaient une position approximative et Andrzej décidait qu’elles étaient déjà assez éloignées. Faisant preuve d’une grande discrétion pour un homme à poil recouvert de boue, il se faufilait à l’intérieur de la maison des plaisirs pour saisir vivement ses vêtements et autres affaires. Il regardait ensuite autour de lui pour identifier ce qui l’avait amené ici, l’artefact recherché. Heureusement qu’il avait pu le repérer avant car dans son état actuel, il aurait eu beaucoup de mal à le remarquer ou même rester en place plus d’une seconde pour observer la pièce. Il saisit le morceau de bois en forme de fer à cheval pour le cacher parmi les replis de ses vêtements roulés en boule et se mit à adresser une prière rapide envers Phoebe et l’Aether de la chasteté, si il ou elle existait, avant de sortir à nouveau.

Très vite il se mit à sprinter vers le ruisseau et la traversait en plein milieu, tenant ses affaires au-dessus de sa tête à bout de bras. L’eau lui montait jusqu’à la taille et elle était toujours aussi glaciale. Le seul avantage que cette manœuvre avait eu était d’enlever la boue qui le recouvrait. A deux reprises il glissait sur un caillou fixé sur le fond du cours d’eau et se retrouvait presque totalement immergé. Andrzej était presque propre après cette escapade aquatique. Il commençait même à se calmer face à cette épreuve ô combien vicieuse mais il redevint tout blanc lorsqu’il tombait nez à nez avec les deux voraces. Cependant, leurs regards avaient changé. Le Bélua ne pouvait plus lire le désir et l’appétit sexuel au fond de leurs yeux, simplement le dégoût et la pitié. Elles ne cessaient de fixer l’entrejambe du jeune homme qui, du fait de la basse température de l’eau, n’avait pas fière allure. Regardant à son tour ce détail anatomique, il comprit pourquoi elles ne s’étaient pas jetées sur lui et fut totalement soulagé. Pour être sûr de ne pas tomber dans un piège, il fit plusieurs kilomètres totalement nu, ses habits sous le bras, afin de garder son attribut masculin en piètre état au cas où elles auraient décidés de le suivre un peu plus loin. Il prit toutefois le peine d’enfiler quelque chose sur son dos et, surtout, en bas avant d’entrer dans l’auberge qui avait été indiquée comme la prochaine étape de ce périple.
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Sam 06 Fév 2016, 21:31

Une fois dans des vêtements propres, je pouvais enfin voir la suite de l’épreuve. Ses quelques jours de voyages et de soin, m’auront été plus que bénéfique, j’avais retrouvé toute ma force et j’étais prêt à enfin me mettre en route pour la suite des évènements. Je fus d’ailleurs un peu déçu quand je pouvais lire qu’il fallait se rendre dans la forêt au milles clochettes. De plus le but semblait être de trouver le morceau d’un objet dont je ne pouvais pour le moment pas découvrir l’utilité première… Mais qu’importe, je ne venais pas pour savoir en quoi allait servir un étrange bout de bois. Je dirigeant vers la forêt, je laissais mes deux compagnes au bord de la lisière de celle-ci. Je voulais me faire bien voir et même si c’était peu probable, je me disais que je pouvais bien être observé histoire de savoir comme je me déroulais durant ses épreuves. Et pour moi ce faire bien voir était de réussir seule ses épreuves. Toujours bien armée, je m’avançais dans la profondeur de cette forêt dont l’odeur était pour moi trop agréable. Je n’aimais pas se sentiment de bien-être et une chose traversai régulièrement mon esprit c’était de partir d’ici.

Mais alors que je marchais depuis un petit moment déjà, une maison assez spacieuse apparaissait sous mon champ de vision. Enfin le lieu de mes recherches !? J’y croyais fort et c’est sans aucune crainte que je m’avançais vers la porte de cette maison. J’ouvrais la porte sans prendre la peine de frapper lorsque je voyais trois femmes toutes plus belles les unes que les autres. Au début légèrement surprise, elle affichait un sourire ravageur qui ne laisserais aucun homme indiffèrent… Alors que je m’avançais vers elle et leur disais :

Je recherche un objet, un objet en bois qui appartiendrait au magicien. Donnez-le-moi.

Je ne laissais aucun doute sur mes intentions ou sur le faite de la présence de l’objet. Alors que ses dames s’avançaient aussi vers moi pour m’encercler et me dire d’une voix suave.

Peut-être que nous l’avons mon belle étalon... Mais avant tu ne voudrais pas d’amusé avec l’un d’entre nous… Ou peut-être même avec nous toutes.

Je pouvais ressentir le piège, aucune femme saine d’esprit ne ferait une proposition pareille à un homme qui s’invitait chez elles. Mais je ne pouvais m’empêcher de les regarder avec envie alors que je sentais leur main me caresser et doucement me déshabiller alors qu’un même moment l’un d’elle m’offrait une fiole que je bus sans trop m’inquiéter de ce qu’il contenait… J’avais clairement l’impression de ne plus être maitre de mes pensées. J’affichais alors un sourire carnassier alors que mes bras prenaient deux de ses femmes au niveau des hanches et que je leur disais :

Vous voulez qu’on s’amuser, vous allez voir comment je m’amuse…

Repoussant ses deux femmes loin de moi, j’agrippais la troisième à la gorge pour la repousser avec les autres tout en enlevant mes vêtements. Ses femmes étaient un peu surprise de ma brutalité, mais semblait garder leur calme pour le moment alors que je m’approchais d’elle complètement nu.

Doucement bel homme, nous avons tout notre temps et …

Je collais une claque à cette pauvre femme lui faisant mordre la poussière alors que les autres semblaient totalement choquer de ma réaction.

Vous allez voir comment je prends mon pied...

Elles se demandaient si leur sort avec marché et c’était bien le cas, sauf que j’étais un pur esprit de sadisme et de masochisme. L’amour, je ne le faisais qu’avec violence et en réalité, tout ce qu’elle avait gagné c’était une place en enfer.

Elles tentèrent alors de se débattre et même si j’étais nu, j’étais habituer au bataille ses pauvres anges de la luxure semblait surtout douées pour soumettre les hommes et partir. Une erreur et une faute qui allaient leur couté chère. La scène qui suivait était d’une violence sans nom. Apres avoir mis ses pauvres femmes au pas, je me mettais à les ravager d’une façon aussi cruel que possible. Mon corps était couvert du sang de ses pauvres femmes qui m’avait procure le plaisir que j’aurais espère avoir alors que leur corps étaient sans vie.

Je reprenais alors enfin mes esprits progressivement pour me rendre compte que si j’étais pleinement satisfait des instants que j’avais passés, j’avais peut-être fait une bêtise… Prenant le temps de remettre mes idées en place, je trouvais un peu d’eau pour enlever le sang que j’avais sur moi tout en disant :

J’espère vraiment qu’il n’y a aucun espion. Sinon, je me vois bien disqualifier… Enfin, si c’est le cas, j’aurais au moins la satisfaction de m’être laisser un peu aller.

Une fois plus ou moins propre, je remettais mes vêtements et partit à la recherche du morceau de bois… Au bout d’une heure de fouiller, je finissais par le retrouver… Une fois cela fait, je regardais à nouveau le parchemin pour voir ou je devais me rendre… sans plus attendre je m’y rendais pour voir d’autre concurrent présent. On était dans une auberge et malheureusement, cette auberge se trouvait toujours dans cette maudite forêt… Je me dirigeais vers le bar pour commander à boire et pour attendre ce que nous réserverait la suite des épreuves.


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Dim 07 Fév 2016, 14:50


La tête nonchalamment posée sur ses bras croisés, le Génie contemplait les délicates sculptures qui ornaient les boiseries des plafonds. Le vaisseau était plutôt élégant. Tout du moins, les quartiers du Capitaine était empreint d’un certain raffinement, d’un luxe soigné. Pour autant, il était persuadé qu’Anna n’avait pas choisi son navire sur des considérations artistiques, l’estimant insensible aux beautés subtiles des arts, attirée par l’or en sa forme la plus brute, pure et grossière. D’ailleurs, il était prêt à parier qu’elle ne l’avait pas choisi, encore moins acheté. Anna était une Pirate, une femme brute, sauvage. Elle ne s’encombrait pas d’échange et de commerce, de négociations et de trocs. Elle arrachait ce dont elle avait besoin, ce qu’elle désirait. Elle avait dû dérober ce bâtiment, par l’épée et le sang. Caliel tourna légèrement les yeux, le temps de dévisager la jeune créature qui somnolait, le visage éclairé par les premières lueurs du jour qui perçaient à travers les fenêtres. Elle n’était jamais aussi belle que dans son sommeil. Son silence jouait beaucoup car elle perdait de ses charmes à s’exprimer comme une poissonnière. Caliel se releva dans un soupir, attrapant son pantalon du bout des doigts pour l’enfiler en quelques gestes. Il détestait devoir vivre au rythme lent du commun des vivants, des mortels. Lui ne dormait pas. Le temps s’écoulait avec paresse et il avait passé la nuit à divaguer entre deux pensées, à rêvasser. Il était tôt, mais il n’avait plus la patience d’attendre. Délicatement, il prit la bouteille de rhum qu’Anna tenait lâchement dans une main, pour avoir passé une soirée d’ivresse avec l’objet de ses fantasmes. Il la reposa sur la table, avant de retrouver sa chemise et de la boutonner. Il alla sur le pont, pour contempler le soleil qui se levait. « Tu as vu ? C’est l’aube. » murmura Direnella, l’enfant magicienne, fascinée par le rouge et le noir du ciel. « J’ai vu. Tu devrais dormir. » Elle haussa les épaules. « J’ai fait un cauchemar. » Caliel n’était pas vraiment un père dans l’âme. La situation le laissait de marbre. « Retourne te coucher. » Elle fit la moue. « Je ne veux pas rester avec ces … pirates. » - « Je ne t’emmènerai avec moi que si je suis contraint de le faire. Reste avec Anna. Je serai vite de retour des Forêts. » Du moins, il l’espérait. Il ne voulait pas traîner, cherchait à prendre de l’avance. « C’est sa fille. » - « Oui. Ce n’est pas elle. Tolérance, petite Mage. » Les côtes s’approchaient de plus en plus. Il ne tarderait pas à arriver. « Bonne chance, Génie. » souffla la fillette. Il était étrange, mais elle l’aimait bien.

La route fut plutôt tranquille, même agréable – elle l’aurait été du moins avec une personne capable d’apprécier les bienfaits d’une balade dans les bois – au point que Caliel fut surpris de cette simplicité. Il était sur le pas de la porte de la petite chaumière, indiquée sur son parchemin. L’artefact était là, une espèce de morceau informe et banal. Il n’avait plus qu’à tendre la main. Méfiant, il tourna la poignée, s’attendant presque à trouver un monstre dans le salon. Il n’en fut rien. « Bonjour. » murmura la voix douce et suave. Une femme s’était précipitée sur lui pour le plaquer contre le mur de l’entrée. Ses mains s’étaient déjà glissées sous la chemise et caressait la peau, tandis que ses lèvres cherchaient toujours plus de baisers, qu’il se mit à lui rendre, passée l’étonnement. Il laissa tomber ses bras sur ses hanches. Elle était petite et très mince. A moitié nue, ses longs cheveux noirs l’habillaient. « Je ... » commença-t-il. Elle posa un doigt sur sa bouche. « Chut. » Elle sourit, le faisait plonger dans ses grands yeux à la couleur d’encre. Elle avait un regard captivant, envoutant, avec ses traits qui lui rappelaient vaguement les femmes de Maëlith. Elle le fascinait. Il la voulait. « Il faut … » Il se souvenait vaguement de sa raison de sa présence et faisait de son mieux pour le dire à voix haute, comme pour s’en rappeler encore. La Déchue s’écarta d’un pas, assez pour qu’il puisse l’admirer mais trop peu pour qu’il puisse d’échapper. Elle fit glisser les bretelles de la petite chose voilée qui lui servait de robe. Le tissu tomba mollement à ses pieds, laissant sa poitrine nue. « Il faut ? » répéta-t-elle en se glissant auprès de lui, pour se coller encore plus près de lui. Il cherchait, sans retrouver ce qu’il faisait là. Il n’y avait qu’elle, cette femme au corps parfait et à la chevelure de jais. Elle profitait de son influence pour promener ses mains, le débarrasser de ses vêtements et débuter les plaisirs interdits. La meilleure façon de résister, parfois, était encore de succomber. Caliel avait toujours entretenu un rapport étrange avec les femmes. Misanthrope, il ne trouvait d’intérêt en personne, n’appréciait personne. Pourtant, il avait toujours apprécié la compagnie des femmes. Certaines. Ponctuellement. Il aimait les posséder le temps d’une nuit. Quelques-unes méritaient qu’il entretienne une emprise plus longue. Cette Déchue auraient fait parties de ces créatures-là. Seulement, c’était elle qui contrôlait le jeu.

« Suis-moi. Viens. » souffla-t-elle en se relevant, pour l’inciter à la suivre dans la pièce d’à côté, près du lit. Il la toisait, pensif, mais obtempéra. En tant que Génie, les sensations du corps étaient toujours moindres. Cependant, il devait avouer que les Déchues de Luxure savaient ce qu’elles faisaient. « Dis-moi ce que tu … » - « Chut. » Il avait mis sa main sur ses lèvres. Les rôles s’étaient inversés. Caliel n’avait jamais été tendre. Brutalement, il la prit contre lui, ses jolies jambes blanches enroulées autour de son torse. Puis il bascula sur le sommier. Le Génie aurait pu sourire, comme amusé par la situation. Cette femme n’avait eu qu’à lui sourire pour qu’il lui cède. Anna avait fait des pieds et des mains, sans qu’elle obtienne plus qu’un baiser. Caliel voulait entretenir cette frustration. Il avait besoin que la Pirate soit dépendante de lui, qu’elle en veuille toujours plus, pour qu’il puisse en faire sa véritable marionnette. Tiens. Pourquoi avait-il besoin d’Anna, déjà ? Que lui apportait-elle ? Dans quel objectif ? Il dû se faire violence pour se souvenir. Edwina. Il tentait de gagner la main de la Reine Blanche. L’artefact. Tout lui revenait. « Qu’est-ce que tu as ? » susurra la Déchue en envoyant le Génie sur le dos, pour le dominer. « Peut-être que tu veux que … » Il lui agrippa les bras, laissant l’un de ses dons l’envahir. La Réminiscence du Passé était un talent pratique, permettant de raviver les vieilles douleurs, de rappeler les tourments de l’esprit. La Déchue voulut s’écarter. Il ne la laissa pas faire, attendant que la souffrance frôle l’intolérable. Puis il la jeta en arrière. « Où est-il ? » demanda-t-il en se relevant et se rhabillant. Dommage. Elle était belle et il en aurait bien profiter plus longtemps. Contrarié par le silence de la jeune femme, il retourna lui-même sa petite demeure, jusqu’à trouver l’artefact.

Caliel était assis en travers d’un vieil fauteuil, dans un coin de la petite auberge, perdue au beau milieu de la Forêt aux milles clochettes. Las, il patientait. Il n’avait pas à manger, dormir, se reposer. Il n’était pas fait comme cela.

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Babelda
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Babelda
Dim 07 Fév 2016, 20:29


Combien de temps s’était écoulé depuis qu’il avait trouvé refuge dans sa cage doré ? Asgard n’avait aucune réponse à cette question pourtant préoccupante… Le temps paraissait abstrait à chacune de ses visites dans son univers. Ce qui lui semblait durer une éternité s’avérait n’être que quelques jours, tandis que quelques minutes pouvaient se transformer en une semaine, dans ce temple de l’immatériel. Une fois où Babelda l’avait particulièrement froissé, et où il avait voulu lui faire regretter l’affront qu’elle avait commis, il s’y était réfugié une douzaine de jours, alors qu’il ne pensait y être resté que quelques nuits… L’absence totale d’indications ne l’aidait guère plus à se repérer dans le calendrier.

L’énergie consommée pour exhausser ces trois vœux l’avait épuisé et il en payait les frais, forcé de rester dans son tableau pour retrouver ses forces. Le génie utilisa donc ce temps libre pour examiner le parchemin qui lui indiquait sa nouvelle mission. L’énoncé de Néroina avait laissé place à un étrange croquis, représentant un morceau de bois, ainsi qu’un plan pour se repérer dans la forêt aux milles clochettes. La destination n’était pas indiquée clairement mais il ne s’en inquiétait guère. Les surprises faisaient partie des épreuves ! Malgré tout, Asgard n’appréciait pas de partir à l’aveuglette. Aussi préféra-t-il essayer de réfléchir à ce qui pouvait l’attendre dans la forêt enchanteresse. Il se plongea donc dans la seule ressource à sa disposition : les immenses étagères remplies de livres qui meublaient son domicile.

Il passa donc plusieurs jours perdu dans ces ouvrages qu’il avait toujours considérés comme inutiles. Il éplucha quelques centaines de recueils de contes, de légendes ou de romans, pour essayer de trouver une piste sur ce qui se cachait au fond des bois… La seule hypothèse valable se trouvait dans un conte intitulé « Albetta et les quarante-neuf prouesses». Une jeune déchue devait surmonter cinquante épreuves pour obtenir sa rédemption en ange. L’une d’entre elles consistait à affronter une monstrueuse sorcière, dont la cabane ensorcelée lui permettait d’accueillir les âmes égarées… Le seul moyen pour les malheureux de repartir, était de répondre correctement aux énigmes de la mégère, qui prévoyait de les dévorer s’ils répondaient faux.

Persuadé qu’il détenait des informations capitales, et ayant récupéré suffisamment d’énergie, Asgard se retira de sa cage, et réapparut dans le lieu de sa propre mission. L’endroit était charmant, d’une beauté qui aurait sans doute fait rêver Babelda et Javaah, mais le génie, lui, était bien trop occupé à remplir son devoir pour s’attarder sur le décor. D’un geste précautionneux, il sorti le parchemin et se mit en route d’un pas décidé. Après plusieurs heures de recherches intensives, l’enfant de pandore déboucha sur une cabane cachée au fin fond des lieux.

La maisonnée était construite dans un bois coloré, illuminant les alentours de lueurs rosées. Quelques fenêtres laissaient le loisir aux voyageurs de glisser un coup d’œil à ce qu’il pouvait se passer à l’intérieur. Asgard n’en s’en priva pas et s’approcha donc aussi discrètement qu’il le pu, se penchant pour épier l’habitante. Mais, à sa grande surprise, il n’aperçut personne. Toujours méfiant, il se déplaça en longeant le mur jusqu’à la porte entrouverte… Comme une invitation. Asgard s’attendait à voir surgir de tout côté l’affreuse harpie qui voudrait le garder prisonnier à jamais ! S’il avait gardé une enveloppe corporelle, il aurait été tendu au possible…

Mais à la place, il se contenta d’ouvrir la porte dans un grand fracas, et de s’engouffrer à l’intérieur. Le lieu consistait en une simple chambre. Quelques commodes faisaient office de meuble, et de partout, des bougies blanches étaient allumées. Asgard fit quelques pas à l’intérieur, lorsque la porte se referma derrière lui en grinçant. Il se retourna brusquement pour essayer de la rouvrir mais fut surpris par une sublime créature… Une succube des enfers. Lui qui s’était attendu à une vieille femme ridée, rendue laide par quelques verrues et des yeux globuleux, ne put retenir un soupir de soulagement !

« Eh bien, ma bonne dame ! Vous dépassez de loin mes espérances ! » Un sourire taquin se dessina sur les lèvres de la bellâtre. Dans un déhanchement de hanches, elle fit quelques pas dans la direction de sa proie. Celui-ci essaya de faire abstraction à la poitrine opulente de la jeune femme, ne s’attarda pas sur les lèvres entrouvertes de la sensuelle créature, d’ignorer ses yeux flamboyants d’envie… « Je vous attendais, bel inconnu… » « Ah vraiment ? » « Hum… » Laissa-t-elle échapper, dans un murmure à peine perceptible. Elle était désormais à sa hauteur. Dans un geste calculé, elle enroula ses bras autour de sa nuque et s’éleva sur la pointe des orteils, et vint mordiller le lobe de son oreille.

Les être des songes n’étaient habituellement pas soumis aux envies primaires comme la faim ou la fatigue. Ils ne ressentaient jamais aucun désir. Mais cette fois-ci, la tentatrice parvenait à éveiller en Asgard des instincts primaires, sauvages, qu’il avait normalement abandonné en se transformant à jamais. Aussi, lorsqu’elle fit parcourir ses mains adroites le long de son corps, il ne put se retenir et se laissa aller aux bras de l’experte…

Une nuit comme il n’en avait pas connu depuis longtemps. Et il devait avouer que ce genre d’ébats lui avaient manqué. Il avait été agréablement surpris par les prouesses de la vieille sorcière, qui n’était finalement pas si ridée et vieille. Aussi, au petit matin, lorsqu’il se réveilla dans les bras de la blonde, il hésita à repartir… Peut etre pourrait il rester encore un peu ? Peut être y rester à jamais ? Mais alors qu’il envisageait ces possibilités, un souvenir horrible lui vint. La sorcière dévorait les pauvres hommes qui restaient trop longtemps dans sa chaumière !

Terrifié à l’idée de finir dans l’estomac de la jeune femme, Asgard s’extirpa lentement des serres de la démone. Il récupéra un à un ses vêtements qu’il revêtit avec empressement, tout en faisant attention à ne pas réveiller la sorcière. Alors qu’il s’apprêtait à s’échapper de sa prison, il se rendit compte du vide dans la poche de son veston… Le parchemin avait disparu ! Et sans ce bout de feuille, impossible de continuer les épreuves ! Il se mit donc à quatre patte, cherchant sous le lit, sous les armoires, alla même jusqu’à fouiller à l’intérieur… Il lui fallut plusieurs dizaines de minutes –chacune faisant jouer les montagnes russes à son cœur lorsqu’il voyait la silhouette de l’être ailé bouger dans son sommeil- pour trouver l’objet de sa quête : lorsqu’il leva le couvercle d’une urne, il y retrouva à la fois un morceau de bois, et son parchemin. Fou de joie, il s’empara des deux et fila à l’extérieur, sans se retourner.

Il courut une heure entière, avant d’oser s’arrêter. Il ne ressentait pas la fatigue mais se hâter de la sorte l’avait lassé. Il se permit donc d’observer plus attentivement ce qu’il avait dégoté. L’objet qu’il dérobé n’était qu’un vulgaire morceau de bois. Il n’y porta pas grande importance. Mais le parchemin lui indiquait désormais une petite auberge. Il s’y rendit donc, près à découvrir sa nouvelle épreuve.
1172 mots.


Merci Kyra nastae

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Dim 07 Fév 2016, 23:51

Elle s'appelait Olive. Drôle de nom mais ça lui allait plutôt bien. Depuis que Kaahl lui avait dit pourquoi il se battait, l'enfant avait pris un air déterminé, gonflant ses joues et regardant à droite à gauche pour trouver l'objet qu'il cherchait. Le Sorcier ne savait pas comment s'y prendre avec les enfants mais il devait avouer qu'il trouvait celle-ci plutôt attendrissante dans le fond. Une Magicienne, ça pouvait toujours se corrompre, non ? De toute façon, s'attaquer à quelqu'un qui était plus jeune que lui était trop abjecte, même pour lui. Il préférait les défis, combattre ceux qui avaient une chance de lui résister. Cette petite fille... Il pouvait lui dire n'importe quoi, il était sûr qu'elle le ferait du moment qu'il plaçait le prénom de la reine des Magiciens dans sa phrase.

« Je crois qu'on est arrivé. ».

Ses yeux étaient fixés sur une petite maison. Ça lui paraissait un peu trop simple. Il se voyait mal entrer simplement ici et prendre l'objet. Il devait y avoir un piège. Le peuple des Déchus n'était pas menaçant à ses yeux. Ils avaient choisi de se libérer du carcan des Anges. Un choix qu'il jugeait excellent. Les ailes noires faisaient partie de ces races dont il se fichait allégrement. Ni menace ni ennemi, il n'hésiterait sans doute pas à en écraser un s'il se mettait en travers de sa route, mais en temps normal, il n'avait pas d'idées assassines les concernant, contrairement aux Orishas, Réprouvés et autres races sous développées qu'il valait mieux exterminer avant qu'elles ne se reproduisent un peu trop vite.

« Attend moi là, d'accord ? Si jamais il n'y a personne, je te dirai de venir, sinon, tu restes là, et tu ne bouges pas. ».

L'adolescent se dit qu'elle n'obéirait jamais s'il ne lui donnait pas quelque chose de plus précis à faire, quelque chose qui lui paraîtrait utile et crucial.

« En vrai, tu es en mission. Moi je vais rentrer dans la maison mais il faut que tu guettes que personne n'arrive. C'est très important. Tu t'accroupis dans ce buisson, et si jamais quelqu'un vient, tu cries mon nom, d'accord ? Et si jamais tu as un soucis, tu fais la même chose. ».

Il s'assura qu'elle avait bien compris et tourna les talons pour se diriger à l'intérieur de la propriété. Arrivé à la porte, il frappa. Aucune réponse. Il n'aimait pas ça car une odeur délicieuse s'échappait de l'intérieur. Un plat peut-être, qui était en train de cuir sur le feu. C'est ce qu'il imaginait et, après une petite hésitation, Kaahl actionna la poignée. A l'intérieur, il vit tout de suite l'objet qu'il devait trouver, accroché sur un mur. Les yeux de l'adolescent descendirent doucement vers le meuble qui était appuyé contre le dit mur. Un lit et, dessus, une femme, en culotte, ses cuisses galbées dans une position qui lui fit monter le sang à la tête. Sa poitrine avait de quoi donner envie à un aveugle. Le Sorcier déglutit avant de détourner les yeux. S'il voulait l'objet, il devait avancer, avancer vers elle... Il sentait son corps se tendre rien qu'à l'observer du coin de l’œil mais quand sa voix retentit pour presque le supplier de l'approcher, il fut pris d'un désir intense. Il n'avait jamais touché une femme de sa vie. Il n'était pas intéressé par les choses charnelles, préférant l'étude et l'écriture, mais il n'était pas dénué d'envie, bien au contraire. Il était sans doute trop jeune pour se rendre compte que le sexe pouvait être un moyen de pression. Il allait le comprendre. Pourquoi était-il là déjà ? Elle était offerte, sur le lit. Il avait chaud, ses jambes tremblant légèrement. Il n'avait jamais fait ça avant. Il était un peu intimidé pour tout avouer.

« Allez viens... miaou ! ».

Ce qui pour elle devait être un jeu tourna à l'horreur pour le jeune homme. Miaou. Elle aurait pu grogner que cela ne l'aurait pas déranger mais elle avait miaulé. Phobique des chats comme il était, il en imagina hein et la peur, sentiment bien plus puissant que le désir, prit place dans son esprit. Ni une ni deux, il sortit de la maison en claquant la porte, essoufflé. S'appuyant contre le bois, il prit sa tête entre ses mains quelques secondes pour reprendre ses esprits. Il ne pouvait pas retourner là dedans, il se ferait manger tout cru. Par contre... elle. Il sourit en regardant Olive. Tout Déchue de la luxure qu'elle pouvait être, elle n'allait pas séduire une enfant aussi jeune, qui plus est du même sexe qu'elle.

Quelques minutes plus tard, Kaahl avait l'objet dans une main, les doigts de l'enfant dans l'autre. Son parchemin lui indiquait de se rendre à une petite auberge non loin. Il avait bien fait de la prendre avec lui.

« Tu es une héroïne Olive ! Mais dis moi, comment tu as fait pour avoir l'objet ? ».

« Z'ai dit s'il vous plaît ? ».

Étonnant.

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