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 [Rp Spécial] - Une main

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Lun 4 Jan 2016 - 23:40


Une main
Rp spécial


L'Archimage Nylmord était silencieux depuis un certain temps. Fixant Edwina qui se coiffait doucement les cheveux, il se demandait s'il ne devait pas prendre la décision d'arrêter le processus pendant qu'il en était encore temps. « Majesté, je ne pense pas que cela soit une solution... Imaginez que votre futur mari soit... que sais-je... répugnant, idiot, maléfique ? ». La Reine posa sa brosse sur la table, se regardant un instant dans la glace sans se voir. Elle était pensive. Ce que l'homme disait, elle se l'était répétée ces derniers jours. Seulement, elle était aussi convaincue que le peuple aimerait qu'elle prenne époux. Il n'y avait pas qu'une raison royale à cela, une raison plus personnelle aussi. Elle ne souhaitait pas souffrir, elle ne souhaitait pas aimer. Elle n'était pas douée pour cela. Les sentiments qui faisaient battre son cœur menaient forcément à des catastrophes qu'elle ne savait contrôler. Un homme qu'elle épouserait sans amour ne provoquerait guère de tornades chez elle. Elle serait maîtresse d'elle-même et saurait jouer l'harmonie conjugale sans trop de problèmes. Elle l'espérait. « Il sera ce qu'il sera. S'il réussit toutes les épreuves, c'est qu'il saura se montrer digne du rôle qui lui incombera. ». « Je reste sceptique quant à d'autres facteurs liés au fait que vous preniez un époux... Si votre mari ne vous plaît, je vous imagine assez mal concevoir un héritier. ». Un petit sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Quelques temps auparavant, elle aurait paniqué à cette idée. Aujourd'hui, elle savait quelque chose, quelque chose qui n'était sans doute pas à la hauteur de sa pureté présumée, mais qui avait toujours servi les puissants. « Il y a beaucoup d'enfants abandonnés dès la naissance. Le peuple croira ce qu'on voudra bien lui montrer. ». Elle tenait ces paroles de la bouche d'une femme qui l'avait particulièrement aidé à s'affirmer. Après un petit silence, elle se retourna pour regarder Nylmord. « Mon époux sera dans la confidence. Il fera une promesse et nous jouerons ensembles. Nous ne dormirons jamais dans le même lit, nous ne nous toucherons pas. La dernière épreuve sera décisive. Ce sera un pacte. ». L'Archimage sourit. L'Ultimage semblait bien assurée mais il était certain que la pratique serait moins simple que ce qu'elle envisageait actuellement.

La nouvelle avait fait grand bruit ici et là. L'on avait évité les contrées habitées par les maléfiques mais tous savaient que le danger de trouver un représentant d'une des races ennemies des Magiciens serait bel et bien présent. Les épreuves devraient les éliminer quoi qu'il en soit. Le peuple avait confiance. La décision de la Reine était tantôt appuyée, tantôt légèrement critiquée. Cela dit, d'une manière générale, puisque les candidats seraient testés sur beaucoup de points, tout le monde se disait que le gagnant aurait les capacités nécessaires pour être un véritable appui pour la Souveraine. Beaucoup se disait qu'un mariage royal n'avait pas besoin d'être d'amour mais beaucoup aussi espérait que cela se terminerait de manière favorable. Sur les Terres de Caelum et du Lac de la Transparence, des artistes se plaisaient à façonner des œuvres sur l'histoire future qui lierait l'Ultimage avec un mystérieux inconnu. Certains individus priaient pour que celui que les Dieux choisiraient soit digne de confiance et, surtout, pour qu'il conquiert le cœur d'Edwina. Les conteurs s'en donnaient à cœur joie, inventant des récits d'amour, de folles aventures entre celui qui gagnerait et la Reine ou entre les candidats eux-mêmes qui se battraient pour le cœur de cette dernière. On évitait vraiment de mentionner ceux qui étaient plus intéressés par le statut ou les richesses, même si certains soulevaient ce point avec un ton critique lors de conversations privées. Néanmoins, sur la place publique, les rumeurs et les histoires circulaient comme l'eau au cœur de la Rivière Éternité.

Le jour venu, les candidats devaient se présenter sur la grande place de Cael, celle qui accueillait le marché et qui faisait également face au palais. La foule entourait l'endroit et la curiosité semblait habiter le cœur de chacun. L'on voulait voir à quoi ressemblaient les hommes qui concourraient. Les artistes préparaient déjà la matière nécessaire pour faire les portraits des champions. Les parieurs avaient trouvé un bon filon pour s'enrichir. Chacun pourrait soutenir son candidat préféré. Et puis, à vrai dire, tout le monde avait hâte de voir les cadeaux. En effet, pour avoir le droit d'entrer dans la course, chacun devait amener un présent qu'ils déposeraient devant lui à l'attention de la Reine. Pour l'instant, ni cette dernière ni les candidats étaient arrivés. La tension était à son comble.

Explications


Coucou =3
Du coup, dans votre premier message, vous n'avez qu'à dire comment ça se fait que vous êtes ici et juste venir à Cael sur la place publique avec votre cadeau que vous déposerez devant vous ^^ Bon, autant vous dire que la foule vous kiffe à mort xD Edwina apparaîtra dans mon prochain message o/

Déroulement
du RP


Le rp se déroule semaine par semaine. Vous devez poster une fois (minimum et maximum) entre chaque lundi 00h00 et chaque dimanche 23h59, heure française pour les français, heure canadienne pour les canadiens. Je ne sais pas s'il y a des gens qui viennent d'ailleurs mais bon, comme je suis au Québec, ce sera plus pratique pour moi d'intervenir le dimanche soir à 23h59 pour compter les participants restant ^^ Je posterai avec le PNJ pour vous guider quand ce sera nécessaire (peut-être que y aura des invités surprises, je vais voir hu hu). Comme je l'ai déjà dit, si vraiment vous êtes trop nombreux, je réduirai le temps imparti pour répondre d'un jour ou deux. Si là encore ça ne règle pas le soucis, on départagera les finalistes grâce à un jury =) [Ouais j'ai en partie c/c le message du duel hu hu]

Ensuite. Vous êtes tenus à 650 mots minimum. Pour le maximum, essayez vraiment de ne pas dépasser les 1300 mots environ =D Je mettrais la liste des participants dimanche qui vient (le 10 donc) vu que je vais laisser ouvertes les candidatures pour la première semaine, si jamais d'autres personnes veulent venir ;)

Vous avez jusqu'au dimanche 10 janvier, 23h59 pour poster votre premier message.

Gains
& Participations


■ Pour votre participation vous avez 2 points de rp offerts.
■ Le premier gagne richesse à vie (si déjà obtenu, possibilité de l'échanger contre un pouvoir mineur autre mais si vous ne l'avez pas, vous êtes obligés de le prendre) + la double nationalité magicienne + une maison assez grande à Caelum et au Lac (en plus du fait d'habiter au palais XD) + la main d'Edoudou
■ Pour les autres, si le nombre de message dépasse six, je réfléchirai à un gain =)
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Mar 5 Jan 2016 - 9:15

Voilà une journée qui aurait dut être assez banal pour moi. Je pensais ne pas avoir grand-chose à faire, je m’amusais à observes quelques pauvres bougres dans mon domaine alors que Shin savourait une petite souris qu’il avait capturé. Que Loki semblait dormit dans son coin et Valera qui faisait comme à son habitude l’entretien de mes appartements. La seule qui manquait en quelques sortes c’était Véronika qui était en voyage depuis quelques jours déjà. C’était d’ailleurs elle qui allait me sortir de mon quotidien routinier et pourtant assez plaisant par moment. Regarder les gens se pervertir était pour moi un moment très amusant et une distraction de grande qualité. Mais lors du retour de Véronika, celle-ci me fit part d’une nouvelle assez importante pour que celle-ci m’intéresse et me donne envie de sortir de mon quotidien… Même si au début, je n’y voyais pas trop l’intérêt…

Véronika cela fait un moment que je ne t’ai plus vu… Alors ou en sont les nouvelles.

J’ai une information importante à vous confier père. La souveraine des magiciens. L’ultimage Edwina Nilsson a l’intention de se marier.

C’est une information intéressante si tu veux, mais je ne vois pas trop l’intérêt.

L’intérêt c’est qu’elle semble ne pas avoir encore décidé de qui serait le mari.

Voilà une idée bien saugrenue… Pourquoi parler de mariage, si elle n’a pas de prétendant ?

C’est justement là que c’est intéressant père. Elle offre la possibilité à tous les hommes qui le désirent de tenter leur chance dans une série d’épreuve pour voir qui serait le plus digne de prétendre sa main.

Il ne me fallait qu’un seul instant pour comprendre l’intérêt d’un tel mariage… Je devais avouer que beaucoup de chose freinait mon envie. Premièrement le mot mariage avait le don de m’irriter. Ensuite, épouse une magicienne… C’était presque pire que l’idée d’avoir un ange comme femme… Mais je ne devais pas oublier mes ambitions et les raisons évidentes qui devaient pousser l’ultimage à proposer ce genre d’accord. Certes, il y avait des choses que j’ignorais, mais j’imaginais qu’il y avait un intérêt politique. Peut-être, que l’idée était d’engendrer un rejeton et de faire en sorte que celui-ci lui offre une meilleurs garantie pour la conservation du pouvoir… Enfin, pour cela il faudrait que je m’intéresse un peu plus à la politique des magiciens… Enfin bref, après un petit moment de réflexion et d’hésitation, je prenais ma décision.

Je ne suis pas complètement motiver à l’idée d’épouse une magicienne. Mais épousé une souveraine devrait me permettre de facilité l’avance dans mes objectifs… J’espère seulement que j’arriverais à rester calme et à ne pas faire de massacre quand je serais là.

En effet, même si cela n’est que pas intérêt pour vous comme pour elle. Cela apportera des avantages financier et peut-être même militaires. Par contre, il faut apporter un cadeau pour la souverain et future mariée.

Et j’imagine que ma simple présence ne suffira pas comme cadeau… Bien. Valera prépare un cadeau digne d’une souveraine… Tu viendras ensuite m’accompagner avec Véronika pour Cale… Je vais mettre en tenue.


Au bout de presque une heure de préparation, j’étais enfin prêt à partir avec le cadeau. Une petite caisse d’objet dont j’ignorais moi-même ce qu’il contenait… Pour ce qui était de satisfaire une femme en termes de cadeau, je n’étais pas très doué. Mais Valera elle avait du gout. Pour ma part, j’avais mis la tenue habituelle quand j’aimais me faire remarquer. Une longue veste noir arrivant jusqu’au cheville et découper en plusieurs morceau au niveau du bassin. Une veste en cuir noir ornée de morceau de métal et armée de mon épée et de mon kusarigama. Je voulais paraitre élégant, mais je voulais surtout rester un homme, un guerrier. Pas juste un donjuan qui venait tenter de profiter de l’occasion… Même si c’était un peu le cas.

Toujours était-il que j’arrivais la caisse en main accompagné de Valera et de Véronika, l’une à ma gauche et l’autre à ma droite. Je n’étais pas encore très connu dans notre monde depuis que j’avais repris le nom de Marcus Hook. Ce qui était sans doute une bonne chose pour l’occasion. Arriver sur la grande place de Cael, je déposais la caisse juste devant moi et je prenais le soin d’observer les futurs adversaires avant de chercher celle qui allait sans doute être ma future compagne… A première vue, je n’avais pas l’impression de voir des gens que je connaissais ce qui allait me permettre d’être relativement naturel. Il ne restait plus qu’à attendre le début des festivités.


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Mar 5 Jan 2016 - 13:36


Les jours à venir allaient me permettre de connaître l'apogée de ma carrière, le rêve ultime de tout parieur et de manière générale, de tout homme sur ces terres. La main d'une reine. Voilà l'enjeu de ce défi. Et voilà ce pour quoi je compte bien concourir. Profondément enfoncé dans un fauteuil de cuir, les mains croisées sur mon ventre je regarde distraitement dehors, un sourire au coin des lèvres. Je dois prendre mon mal en patience et réfléchir avant le début des épreuves. Réfléchir et trouver une idée. Chaque personne souhaitant concourir est sensé se présenter avec un cadeau pour la reine cependant, que pouvons nous offrir, nous pauvre mortels, à la reine des magiciens. Il ne fait aucun doute qu'elle possède déjà probablement tout ce qu'on un jour rêver de posséder. Un petit rire raisonne dans la pièce alors que je me lève, me dirigeant vers mes affaires. Tout ce qu'on peut posséder sauf un mari et l'amour. Elle n'aurait pas besoin de mettre en place tout cela si elle possédait l'un des deux. Néanmoins, lui proposer cela en cadeau serait bien trop fleur bleu et incertain pour que je prenne ce risque.Non, ce que je dois trouver est un objet pouvant attirer l'attention et surtout éveillant la curiosité. S'il peut ensuite me servir à créer un sous entendu avec la relation sensé naître de ce défis alors se sera un bonus.

Rejoignant en quelques pas la table comportant mes affaires je fais courir mes doigts sur les divers objets récupéré durant les précédentes soirée passée en ce lieu. Il y a forcement au milieu de tout cela quelque chose qui correspond à mes attentes, il suffit d'être patient et de réfléchir à l'utilité potentiel de chaque objet. Et même si cela me fait du mal de me débarrasser d'un de ses objets qui ma tant tenté au par avant, il ne faut pas que j'oublie que tout cela n'est qu'un investissement dans le but d'obtenir un butin plus grand encore.

Après quelques minutes deux objets retiennent mon attention. Une petite boite en fer ouvragé et un livre de conte. Dans le cas de la boite il ne fait aucun doute qu'elle possède déjà un grand nombre d'objet de ce genre et cela fait donc de mon cadeau un cadeau assez fade cependant, ce qui le rend intéressant est l'énigme nécessaire pour l'ouvrir. Probablement rien de bien compliqué pour quelqu'un comme elle néanmoins un coffre fermé peut contenir bien des chose. À commencer par des secrets. Le livre lui a plus pour objectif de la faire rire ou au moins sourire. Un bruit cour sur les terres disant que la reine apprécie particulièrement les oreilles des elfes et des alfars. Je n'ai pas vraiment la moindre idée de si ces rumeurs sont fondées ou non en revanche, ce dont je suis sûr c'est que si elles ont ne serait-ce qu'un fond de vérité alors ce livre imagé relatant les légendes elfiques ne pourra qu'avoir l'effet escompté. Rangeant le livre et la boite à proximité du lit je me dirige vers la porte, bien décidé à profité de chaque instant avant le début des épreuves.

Puis, bien plus tôt que ce que je pensais, le grand jour arriva. Au fur et à mesure des jours la foule présente dans la ville avait grossi jusqu'à atteindre des proportions effrayante. Avec un regard désolé je me penche à la fenêtre afin de les regarder un instant. Tous sont venus dans le but de voir les prétendants et le futur marié, parmi eux certains avaient même probablement envie de participer. Et pourtant, personnes ne va prendre le risque de le faire. Dans un sens je ne devrais pas m'en plaindre, cela me fait des concurrents en moins néanmoins, je trouve quand même désolant qu'ils n'aient pas le courage de tenter l'expérience. Avec un signe de tête je m'écarte de mon poste d'observation afin d'aller me préparer pour les épreuves. Ne sachant pas ce qui m'attends, ma tenue sera simple bien que plus recherchée qu'en temps normal. Un grand manteau noir et rouge portant des brodures sur les épaules et le devant au niveau des boutons permettant de la fermer. Un pourpoint léger est enfilé dessous et un pantalon de cuir beige vient donner une touche de couleur à tout cela.

Lorsque je sors de l'auberge et que je m'expose devant la foule, mon cadeau pour la reine sous le bras un murmure parcours l'assemblée. La tête haute je les toise un instant du regard avant de me glisser  travers la foule, me dirigeant vers la place publique. Une fois la-bas, comme demandé je pose mon cadeau au sol avant de croiser les bras et relever la tête, un sourire de défis sur le visage.

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
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Kaahl Paiberym
Mar 5 Jan 2016 - 16:31

Comme toujours, le réfectoire de Basphel était une mine d'informations en tout genre. La plupart de ce qui se disait n'avait aucun intérêt. L'on s'y racontait ses vacances, l'on parlait de ses parents ou de ses amours, parfois de ses projets d'avenir mais il était rare que les conversations soient vraiment à retenir, sauf chez les dernières années qui connaissaient bien plus de choses. Cependant, aujourd'hui, personne n'avait pu manquer l'étonnant comportement d'une fille du nom d'Elianor qui avait gesticulé de table en table pour montrer à qui le voudrait son magnifique album dans lequel elle avait collé des dessins et des écrits provenant de divers journaux.

Kaahl aimait manger en bavardant ici et là, afin de connaître mieux les autres sans pourtant ne rien dévoilé de sa personne ou, du moins, rien de compromettant. Dans les choses compromettantes, il y avait son appartenance à la race des Sorciers et deux trois petits actes maléfiques qu'il avait commis plus tôt. Il y avait également la missive qu'il avait reçu des hautes sphères, le conviant à trouver un parchemin à la prison. Il savait qu'il devrait y aller bientôt, au risque de se faire assassiner par les membres de sa famille entière. Ses frères n'avaient rien reçu et il trouvait la chose curieuse. Pourquoi lui ?

Elianor vint complètement démanteler le raisonnement qu'il avait commencé à établir, arrivant avec un grand sourire aux lèvres, une voix suraiguë en prime et son journal de bord plein de couleurs et d’annotations. Il était parfois difficile d'être gentil, ou de jouer à être gentil. Kaahl pensait que des claques se perdaient, vraiment.

« Kyyyaaaaa !! Vous ne savez pas quoi ? La reine Edwina va se marier ! Regardez ! J'ai réunis toutes les informations ici ! Oh et j'ai fait des pronostiques aussi ! Je pense que le roi des Anges pourrait tenter sa chance ! Et puis peut-être... le roi des Déchus ! De toute façon, c'est ouvert à tout le monde ! Peut-être que le professeur de magie des pentacles va vouloir essayer aussi ! Je pense que oui ! ».

En temps normal, le Sorcier n'aurait pas tiqué. Il se serait contenté de hocher la tête en souhaitant tout le bonheur du monde à la dite mariée. Seulement, là, c'était différent. Premièrement, il connaissait la concernée, deuxièmement...

« Qu'est ce que tu veux dire par : c'est ouvert à tout le monde, exactement ? ».

« Kaahl c'est l'heure du déjeuner et tu n'es toujours pas réveillé ? A tout le monde, ça veut dire à tout le monde ! Enfin, j'imagine que les bébés ne sont pas conviés vu qu'il s'agit d'épreuves alors... uhm... disons les personnes capables de tenir sur leurs pieds ! ».

L'adolescent croisa les bras sur son torse. Ainsi donc cette femme étrange avait-elle décidé de laisser le choix de son futur époux au hasard ? Ce n'était sans doute pas plus mal. Les deux fois où il l'avait vu, son cœur semblait balancer entre les forces obscures et la force d'un parfait inconnu tenant une forge. Kaahl doutait sérieusement de la stabilité mentale de la reine des Magiciens mais, à cause de cela, entre autres, elle l'effrayait légèrement. Les gens incontrôlables lui hérissaient le poil, les êtres bénéfiques tout autant.

« Ce qui veut dire que... je pourrai participer ? ».

Un silence gêné s'installa. Heureusement que Constantine n'était pas là, elle l'aurait sans doute mal pris. Kaahl préférait qu'elle le prenne mal en son absence, comme ça, il n'aurait pas à gérer la situation. S'il perdait, il lui inventerait une raison valable pour expliquer son geste. S'il gagnait, il lui assurerait qu'il n'aimait pas cette femme, que c'était juste pour... Il trouverait bien à ce moment là.

« Ne vous emballez pas. Je n'ai pas l'intention de l'épouser, juste de m'assurer que les autres candidats ne lui veulent pas de mal. Je trouve son entreprise dangereuse. Il se pourrait que ça attire des personnes mal attentionnées... ».

« C'est vrai que c'est ta souveraine après tout... ».

« Oh je ne savais pas que Kaahl était Magicien... Je pensais que t'étais un Orisha ! ».

« Pff t'es crétin ! Il n'a pas les yeux vairons ! ».

« Il aurait bien pu les cacher d'abord ! ».

Laissant les deux adolescents se disputer, Elianor s'avança un peu plus vers Kaahl pour lui chuchoter quelques informations supplémentaires, comme celle concernant le cadeau qu'il devrait amener avec lui. Le Sorcier ne réfléchit pas longtemps. Il savait ce qui ferait « plaisir » à la reine. Le jour venu, il se présenta donc au centre de Cael avec un marteau à la main, clin d’œil à leur dernière rencontre. Les autres ne comprendraient sans doute pas mais ça n'avait aucune importance. Kaahl avait décidé de s'habiller de blanc, comme pour laver le mal qui trônait bel et bien chez lui. Il savait qu'elle savait sans doute la vérité, mais, après tout, un Sorcier pouvait très bien devenir un Magicien.

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Mer 6 Jan 2016 - 15:11

Toujours à droite à gauche sur les terres du Yin et du Yang ou alors, au Domaine Liddell à travailler ou à s'occuper de l'école, Raeden semblait ne jamais avoir été si occupé de sa vie. Et ça ne lui faisait pas de mal, loin de là. Il avait toujours été un homme d'action, ayant besoin d'exercices physiques, de se dépenser, de bouger. Bien sur, il aimait aussi beaucoup s'installer dans une bibliothèque et parcourir du regard des parchemins ou des livres entiers pour s'imprégner de leurs connaissances et en apprendre ainsi plus sur le monde qui l'entourait. Ce n'était pas toujours aisé, mais c'était sa vie à présent, un vestige du passé qu'il avait réussi à retrouver, à recoller avec sa nouvelle existence. Plusieurs années auparavant, il n'aurait jamais qu ça puisse un jour être comme cela, mais aujourd'hui, il se demandait des fois si ce n'était pas déjà écrit quelque part. Quoiqu'il en soit, il consacrait beaucoup de temps et d'énergie, à son métier, à aider les autres, ou à découvrir de nouvelles choses. Du côté vie sociale, on ne pouvait pas dire qu'il en avait réellement une. A part ses compagnons et sa fille, il ne voyait personne d'autre régulièrement.

Ceux qui vivaient avec lui au Domaine avait bien remarqué certains détails qui ne pouvaient que les chagriner, comme son hésitation, son pas ralenti, à chaque fois qu'il passait devant l'ancienne chambre conjugale, ou encore plus important, le fait qu'il ne dormait plus à présent dans ce lit qu'il avait partagé pendant si longtemps, avec sa femme. Ses amis ne souhaitaient pas que les choses continuent ainsi. C'était Izis, qui le premier, avait eu l'idée. Il avait entendu parlé de la recherche d'un mari par la reine des magiciens. Cette dame même qui était apparue par magie dans la maison du Bélua, pendant l'ouverture de la forge. Cela ne pouvait pas être une coïncidence. Quel meilleur moyen de faire oublier le gouffre de cœur de Raeden que de lui trouver une nouvelle femme ? Et puis, Edwina correspondait parfaitement. Elle n'était pas n'importe qui après tout. C'était pile poils ce qu'il fallait au Forgeron … Evidemment, ce dernier n'était pas au courant des projets que l'on était en train de faire pour lui derrière son dos, et s'il l'avait été, il était certain qu'il aurait été catégoriquement contre.

Cependant, le petit génie ne pouvait pas faire cela seul. Il avait besoin d'aide. Il avait donc mis Leaic dans la confidence. Tous les deux avaient donc élaboré un plan pour amener l'Immortel à se rendre à la cérémonie, sans qu'il ne se doute un seul instant de ce que l'on mijotait pour lui. Ils lui avaient dis que la Reine l'avait engagé pour qu'il fasse un peu d'animation en forgeant des objets de décoration pour le lieu et les invités. Le Gardien de Phoebe avait haussé un sourcil avant qu’acquiescer. Pourquoi pas. Il se posait encore des questions sur la raison du pourquoi elle avait tu son rang quand ils s'étaient rencontrés. Mais de toute façon, il n'aurait peut être jamais de réponse. Il avait donc préparé ses affaires, s'était habillé proprement, comme la première fois où elle l'avait vu en fait, de son complet noir, avec chemise blanche et cravate. Bien sur, il avait aussi prévu de quoi ce changer pour faire son travail. Se rendant à Caelum, Raeden laissa son regard balayait la foule et les gens. Il en reconnut certains, notamment le jeune homme qui avait fait éruption dans la forge. Il portait un manteau dans les bras … Serait-il l'un des prétendants ?

L'Homme-ours haussa les épaules. Après tout, le jeune homme faisait ce qu'il voulait. Il le salua quand même d'un signe de tête. Lui restait légèrement en retrait, même si, Leaic et Izis à ses côtés le poussait à s'avancer un peu plus … En fait, à venir se poster à côté des autres prétendants. Et avant même qu'il ne dise quoi que ce soit, ils lui mirent un paquet dans les bras.


C'est quoi ça ? Qu'est ce que vous manigancez tous les deux?

Il ne saurait le dire exactement, mais il sentait que quelque chose se tramait et qu'il était au centre de tout ceci.

Rien voyons …. Mais tu vas quand même te présenter devant une reine, le jour où elle va choisir son futur mari. C'est la moindre des choses que tu lui offres un présent.

Le chien, qui avait revêtu sa forme humaine, n'avait pas tort, mais le Forgeron ne put s'empêcher de lâcher un grognement.

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Ven 8 Jan 2016 - 9:32




Le Génie ne se souvenait plus pour quelle satanée raison il se retrouvait en ces lieux. L'agitation qui ne cessait de croître comme une plante vénéneuse dont les immondes bourgeons n'épargnaient aucune rue. À dire vrai, il s'était contenté de suivre son maître actuel rencontré en chemin, maître qui lui avait demandé de retrouver un bijou, lui assurant qu'il l'avait perdu au coeur même de la ville, le gratifiant d'un menu dessin qui ne représentait pas grand-chose. Loziel devait à tout prix retrouver le collier s'il voulait recouvrer sa pleine liberté. Lorsqu'il avait émis la possibilité d'un contrat entre eux, il aurait dû se douter que l'individu ne présentait pas spécialement d'intérêt. Sa réaction méfiante associée à ses airs niais ne laissaient pas planer de doute, mais l'ennui qui le dévorait l'avait poussé à accepter, sans autre motivation. Et en cette belle journée dont il ne percevait que des bribes, il désespérait de ce dernier vœu qui le liait encore à l'ennuyeux personnage. Lui qui n'aspirait qu'à se distraire se retrouvait davantage ennuyé qu'auparavant, d'autant qu'il se trouvait dans un tourbillon de visages qui le déstabilisaient. Avec minutie, il étudiait chaque être qui passait à ses côtés dans les moindres détails, cherchant un futur maître. La faiblesse qui le caractérisait pour l'instant l'empêchait de se rebeller contre ceux qu'il choisissait sans pourtant lui interdire d'en profiter. Ainsi, il avait dérobé plusieurs pièces d'or dans la bourse de l'imbécile qu'il servait, argent qu'il ne comptait utiliser que pour son propre usage. Malgré sa hâte de se débarrasser du fardeau qui était actuellement le sien, entrer dans une bijouterie et commander ce dont il avait besoin lui paraissait tout à fait idiot. Après tout, il finirait bien par tomber sur l'objet de sa recherche, d'une manière ou d'une autre.

Vêtu de son éternel manteau de fourrure blanche, bien qu'il ne risquât pas la morsure du froid au vu du soleil qui éclatait au milieu du ciel comme une tulipe lumineuse, Loziel avançait sans se presser. Un homme le percuta brusquement, le tirant de son étrange rêverie _ à supposer qu'il puisse en sortir un jour. Le Génie s'apprêtait à continuer son chemin, légèrement agacé, quand le perturbateur l'apostropha. « Ah, c'est vous ! Dépêchez-vous, la Reine ne va pas tarder ! Toujours en retard, Monsieur, toujours en retard ! » Le brun ne comprenait rien au langage de cet énergumène qui continuait à déblatérer un discours insensé tout en le guidant à travers différentes rues. Intrigué par cet homme loufoque habillé entièrement de vert, il ne tenta pas de le détromper, se demandant ce qu'il pouvait bien lui vouloir. Visiblement, il le confondait avec quelqu'un de sa connaissance, quelqu'un qu'il devait retrouver dans les environs et le fixa une seconde, la mine surprise, avant de reprendre sa route. « Vous ne m'aviez pas dit que vous aviez l'intention de vous faire un tatouage ! Je pensais pourtant que votre mère n'accepterait jamais ! Comment avez-vous réussi à la convaincre ? Et vos cheveux, vos cheveux ! Ah, je ne vous laisse qu'un tout petit mois et voilà que vous changez tout et que vous arrivez en retard pour l'événement que vous attendez depuis des semaines ! Les jeunes, je vous jure... » Le personnage boitillait sur les pavés, sans prêter attention à ce qui l'entourait, comme s'il connaissait le chemin par coeur. À mesure qu'ils progressaient, la foule se pressait davantage. Le Génie avait la sensation désagréable d'avancer dans un entonnoir et n'écoutait guère les babillements qui l'accompagnaient. Sans répondre à la question de son guide, il haussa les sourcils lorsque celui-ci lui fourra un étrange paquet dans les mains. « Ah, ça ! Vous êtes bien silencieux aujourd'hui ! Vous êtes impressionné, sans doute. Ne vous en faites pas, vous m'avez l'air en pleine forme, et votre charme séduira sans doute la Reine. Pardon, pardon. » En écartant la foule, il s'excusait, murmurant des paroles incompréhensibles, frayant un passage pour Loziel qui ne comprenait rien à cet étonnant manège. Séduire la Reine ? Jamais le brun n'avait eu cette prétention, et une pareille idée lui semblait ridicule. S'apprêtant à se retourner pour avouer la vérité à l'énergumène, il se retrouva poussé en avant par celui-ci, atterrissant au beau milieu d'une place, tenant toujours le fameux cadeau. D'autres hommes se trouvaient à côté, l'observant avec méfiance. Voyant que la majorité d'entre eux déposait son offrande sur le sol, il décida de le garder dans les mains. Après tout, si la Reine voulait son cadeau, elle n'avait qu'à venir le chercher.
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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

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Latone
Sam 9 Jan 2016 - 16:48


Ses doigts se déplièrent, offrant à son regard une vue globale sur le dos de sa main. Léto se souvenait avoir été très longtemps incertaine au sujet du mariage, ses valeurs orisha l'avaient petit à petit poussé à renier même cette idée : une bague de fiançailles était une attache trop lourde, beaucoup trop alors qu'elle s'enchaînait elle-même avec ses maillons ferreux. Néanmoins, depuis sa renaissance en spiritualiste, depuis son entrée dans la Marche Terne, Léto avait accepté sa chaîne enroulée autour du bras comme une partie de son être. Elle pouvait très bien en faire de même avec un bijou autour du doigt. Après tout, la blonde avait cessé de voir une atteinte à sa liberté partout autour d'elle, elle était même à deux doigts d'acquérir celle-ci, plus proche que jamais. Mais ceci était une autre histoire.

Aujourd'hui, l'histoire qui l'intéressait ne la concernait que de loin, mais en tant qu'amante passionnée, la jeune femme ne pouvait se désintéresser d'une telle anecdote. Elle avait appris beaucoup de choses auprès de son maître-chaman, notamment le fait de pouvoir se servir des esprits en tant qu'alliés aguerris à l'espionnage. Les défunts étaient bavards, peut-être même trop, mais ils n'avaient surtout que les chamans comme lien avec le monde des vivants, une unique passerelle vers leur ancienne existence. Cela était d'autant plus vrai avec Léto qui, depuis sa montée en réputation avec la Coupe des Nations, s'était vu ameuter une importante concentration d'esprits, curieux, admiratifs devant cette combattante prônant la liberté. On se confiait davantage à elle, jusqu'à ce que ses oreilles retiennent un singulier poème, des vers qui accaparèrent son attention. On parlait sans cesse du futur mariage de la reine Edwina Nilsson en ce moment, mais qu'elle soit liée à cette chanson, et que lui aussi, Léto en fut très… étonnée, et encore le mot n'était pas adéquate. Quoiqu'il en soit, en remontant le fil jusqu'à la source, la blonde fut au fait de cette anecdote qu'Aëran ne lui avait, évidemment, point raconté. Elle en rit doucement, son alfar était définitivement incapable de tenir en place. L'époque où elle s'en serait offusquée et qu'elle serait allé directement se disputer avec lui était révolue ; aujourd'hui, Léto était plus malicieuse, plus passionnée dirons-nous. Puis bon, là où il y avait de la compétition, la blonde se montrait très intéressée et ne cachait jamais son envie de participer pour prouver, une fois de plus, que sa force n'était pas à prendre à la légère. Sa décision surprit quand même Thémis lorsqu'elle lui conta son plan, mais la mord'th avait l'habitude des excentricités de sa compagne.

" Seuls les hommes peuvent participer, on ne mettra pas que peu de temps à comprendre que tu es… La blanche plissa les yeux, en proie au doute : n'avait-elle pas été victime du déguisement de Léto durant des années ? Quoique… Concéda-t-elle, puis Léto était plus expérimentée qu'auparavant.
- C'est pour ça que je vais porte une armure complète ! Ses pupilles se gorgeaient d'étoiles rien qu'à l'évocation d'un revêtement de guerrier bien viril. Et si je dois enlever mon casque, je vais arranger mes cheveux et me servir de mes peintures pour masquer un peu mes traits de femme. Thémis ne pouvait pas trop s'opposer à un tel plan, Léto était capable de renforcer ses traits masculins rien qu'avec ses pigments après tout…
- Puis on ne te reconnaîtra pas avec l'armure. C'était surtout ce détail qui la préoccupait, maintenant que la chamane était connue, ses ennemis risquaient de plus facilement la traquer... Et pour le cadeau ? La blonde haussa un sourcil, perplexe.
- Cadeau ?
- Pour concourir, tu dois offrir un présent. Et pas des moindres : c'est à une reine que tu vas t'adresser, les autres participants risquent aussi de redoubler de moyens pour exhiber le meilleur des cadeaux.
- Je… n'y ai pas encore réfléchi. Mais elle avait déjà de la ressource, l'idée ne tardera pas à suivre.
- Toi aussi tu es une femme, je suis sûre que tu sauras te débrouiller. "

~~~

Le jour venu, elles se présentèrent à Cael, pour la toute première fois de leur vie. Anita leur avait une fois raconté son premier séjour à Caelum ; à croire que la défunte magicienne contait à merveille, puisque le moindre détail de son récit se retrouvait dans l'architecture de la cité. En tant qu'exploratrice, Léto aurait bien voulu gambader au sein de la cité, mais l'heure n'était pas à la promenade et sa situation ne lui pardonnerait aucune erreur. Quelques Marcheurs l'accompagnaient, des rustres montagnards tout en gris qui se démenaient pour tirer la charrette qu'on lui avait concédé. Thémis ouvrait la marche avec Léto, qui se présentait comme un chevalier blanc aux yeux de tous. Personne ne put l'identifier, on lui prêta même bien vite le surnom de "Chevalier de Ciel-Ouvert". Son armure de plate était presque aussi terne que les habits de ses camarades, mais elle étincelait légèrement, de concert avec la robe immaculée de Thémis. Tout comme son armure et sa cotte de mailles, son heaume masquait son apparence, on pouvait apercevoir ses yeux vairons à travers les interstices de la visière, ainsi qu'une natte blonde-platine s'échapper du casque par l'arrière. Sous ce masque de fer, Léto avait noirci le contour de ses yeux, son androgynie naturelle fera le reste pour accentuer l'illusion de sa masculinité. Le but étant de tenir le plus longtemps possible sous le couvert de l'anonymat, et par extension de s'amuser.

La compagnie s'arrêta au même niveau que les autres concurrents. Léto se sentait plus à l'aise que jamais sous cette armure, c'était bien la première fois qu'elle en revêtait une après tout. Thémis fit un geste aux Marcheurs, ils firent descendre un colis drapé et le placèrent à la gauche du chevalier. De forme rectangulaire, ce cadeau ne se fit pas attendre puisque Léto voulut le présenter aussitôt : en tirant le drap blanc, un tableau se dévoila. La chamane avait dut piocher dans les réserves de Ciel-Ouvert pour trouver un joli cadre, mais pour ce qui était de la toile en elle-même, c'était son œuvre : celle-ci présentait au premier plan un homme en noir, légèrement de dos, face à une grande tour bleutée en contre plongée, au fond ; quelques autres détails architecturaux laissaient penser que la fameuse tour faisait parti d'un plus grand ensemble, un château donc. L'unique protagoniste du tableau était séparé de cette bâtisse par de nombreuses ronces. Thémis n'avait jamais vu la peinture avant ça, et elle fut bien la seule à comprendre ce que Léto avait glissé comme message sous-jacent, c'était limite qu'elle en glousserait. Léto, quant à elle, était juste bien satisfaite d'avoir dessiné tout ceci, elle espérait bien que la reine des magiciens comprît la référence. Mais même dans le cas contraire, elle était là pour mettre des bâtons dans les roues des autres participants, histoire qu'ils ne gagnent pas la main d'Edwina Nilsson aussi aisément.


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By Jil ♪
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Sam 9 Jan 2016 - 23:12


« J’avais cru que … » - « Navré de t’avoir laissé croire en ses possibilités. » Le hoquet méprisant, elle se permit un léger sourire aux notes amères. « Menteur. » - « Plait-il ? » - « Tu n’es pas désolé. » Lassé par le comportement défiant de la Sirène, Caliel soupira. Pour autant, il ne cilla pas, toujours nonchalamment allongé en travers d’un vieux fauteuil aux teintes délavées et usées. La tête penchée en arrière, ses cheveux céruléens en bataille, il admirait les arabesques délicates des boiseries de la cheminée comme s’il s’agissait de l’œuvre la plus intéressante qu’il n’ait jamais vu. En réalité, il était songeur, et ramenait paresseusement une cigarette au tabac odorant à ses lèvres, pour faire des ronds avec la fumée blanchâtre qu’il crachait. « Je ne pensais pas que cette femme t’intéresserait. » - « Ce n’est pas le cas. » - « Mais … » Il la coupa : « Pas de la manière que tu envisages. » Elle grinça des dents. « Si tu gagnes ses défis, rien ne sera plus comme avant. » - « Seulement dans ta tête. Tes inquiétudes quant à ton petit confort personnel ne me posent pas le moindre souci. » Toujours aussi rêveur, il se remémora ses rencontres avec l’Impératrice Blanche. Rien ne s’était jamais déroulé comme il l’avait prévu. Cela avait davantage éveillé son intérêt, sa curiosité, pour cette femme dont l’allure partageait quelques points communs avec la sienne. « Pourquoi un Prince de Sang chercherait le symbolisme du titre de Roi ? » demanda-t-elle doucement. « Tu connais certains de mes projets. » Il ne lui avait pas caché ses ambitions, ses rêves de pouvoirs, sa volonté d’être l’Unique : le Marid. « Oui et je comprends encore moins ce nouvel objectif. » - « Pourtant, il présente plusieurs avantages plutôt attrayants. » Il s’imaginait volontiers à la tête des deux races qui donnaient dans la Magie Bleue. « Je ne m’attendais pas à ce que tu me comprennes. » Aerith fit la moue. Elle décida, un peu par dépit, de se prendre au jeu. Elle ne voulait pas briser les liens qui l’unissait à son frère. « Que comptes-tu lui offrir ? Comme cadeau. » - « Prouve moi que tu me connais, comme tu le prétends. » Elle cilla. Plusieurs secondes, voire minutes, s’écoulèrent. Caliel ferma les yeux dans un souffle.

Le Génie glissa ses doigts dans ses cheveux en bataille. Les longues mèches bleues retombèrent naturellement à leur place. Toujours aussi perdu dans ses pensées, Caliel contemplait son reflet sans réellement le voir. Il n’avait pas fait d’effort particulier sur son apparence, se contentant d’une chemise blanche de soie, un pantalon sombre en toile, le tout ajusté. Une étoffe était nouée autour de sa gorge. Entre ses mains, il faisait tourner le petit paquet qui contenait son présent. « Bien. Je suppose que je n’arriverais plus à te retenir. » - « C’était peine perdue par avance. » - « Prends garde. J’ai un mauvais pressentiment. Cela ne concerne pas vraiment les Magiciens. Plutôt le retour de ton père et … » - « Ça ira. »  Il claqua la porte sans plus de cérémonie, avant même un bonne chance ou même un au revoir. Malgré son statut de Prince – qu’il partageait entre plusieurs races en tant que fils par adoption de la Souveraine des Orines et du Monarque des Rehlas et enfant naturel d’une Impératrice des Mers et d’un Roi de l’Au-Delà – Caliel était un homme de l’ombre qui ne cherchait pas la frénésie des foules. Il dut s’accommoder à l’enthousiasme des Magiciens, qui accueillaient le moindre prétendant avec un élan surprenant. A n’en pas douter, l’évènement faisait jaser et déchaînait les pensées. Des artistes épiaient les candidats, dans l’intention évidente d’esquisser leur portrait, de tracer leurs parcours. D’un pas lent et aérien, le Djinn avança sur la grande place de Cael, sous les acclamations réservées au nouveau participant. Il ne prit pas la peine de jauger les autres, ne comptant que sur lui-même, dans un trait d’orgueil prononcé, pour ses réussites ou ses échecs. Lentement, il posa son présent au sol. Le paquet était simple, une boite carrée dissimulée dans un tissu noir orné d’un ruban bleu. A l’intérieur, il n’y avait qu’un simple bijou. Un médaillon, précisément. Edwina le reconnaîtrait certainement. Il avait déjà tenté de lui offrir. Peu importe l’issue de ce concours, d’une certaine façon, il serait satisfait.

Mettre en jeu sa propre main. La main d’une Reine. Cette femme lui plaisait définitivement. Sous ses airs sages et tendres, l’audace.  

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Babelda
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Babelda
Dim 10 Jan 2016 - 15:49


Asgard avait toujours été un génie pour le moins ambitieux… Ou disons plutôt qu’il était persuadé posséder des capacités et des qualités qu’il ne possédait nullement. Aussi, dans cet état d’esprit, il se sentait capable d’exploits qui restaient encore hors de sa portée. Sa beauté surnaturelle, présent de l’Æther Belhyäm, à n’en pas douter, lui faisait prendre confiance en son physique, et il se mettait à séduire toutes les jeunes femmes célibataires qu’il croisait. Ces jeunes âmes, elles, ne voyaient qu’un arrogant personnage qui, en plus de n’être doté que d’une beauté douteuse, était orgueilleux à souhait ! Et les nombreux refus qu’il essuyait inlassablement ne semblaient pas suffire à le décourager, où à lui faire prendre conscience de ses faiblesses. Selon lui, elles n’avaient simplement pas de gout, une mauvaise vue, ou bien elles étaient finalement déjà promises… Ainsi, Asgard était persuadé d’être plus beau, plus intelligent, plus original que tous les autres hommes de ces terres. Il était sans doute promis à un destin fabuleux, qui lui réserverait de fabuleuses aventures ! La seule chose qui n’avait aucun égal sur ces terres, c’était sa vanité sans limite, ainsi que son idiotie et son ignorance.

Mais malgré ce défaut pour le moins… encombrant, le génie était parvenu à s’attirer la sympathie de hauts et puissants personnages, comme Barnabé… Enfin, puissant, il ne l’était plus tellement depuis qu’une espèce de sorcière lui avait ôté la vie ! Mais le vieux bouc possédait une intelligence plus haute que la moyenne qui lui avait permis de tirer Asgard des pétrins dans lesquels il s’était fourré. Aussi, n’écoutant pas les remontrances du vieux mage, il se plaisait dans sa bêtise, continuant à n’en faire qu’à sa tête, et s’attirant donc toujours plus de nouveaux ennuis.

Malheureusement, ces derniers temps, il avait été obligé de se calmer sur les pitreries. Les dernières aventures du nouveau Census d’Illios l’avait grandement affaiblie –« Tu m’étonnes ! On revient jamais du pays des morts en un seul morceau, mon p’tit gars ! »- et Babelda avait insisté pour que le génie reste à ses côtés et veille sur lui, comme Barnabé l’avait fait avant pour sa petite personne. Bien évidemment, le génie s’était empressé d’accepter, trop heureux de pouvoir se débarrasser de la surveillance incessante de la Rehla, et de ses remarques désobligeantes. En revanche, c’était avec un petit pincement au cœur qu’il disait en revoir à Javaah –enfin du moins, en pensée, car la Mord’th les avait quitté pour vivre sa propre vie depuis un certain temps déjà. Mais quitter Babelda, c’était dire au revoir à sa seule chance de retrouver sa vieille amie.

Toujours est-il que c’est grâce à cela qu’Asgard entendit parler de la compétition… Alors qu’il s’occupait du vieux prêtre, les rumeurs concernant le concours pour obtenir la main de la reine vinrent chatouiller ses oreilles, qui trainaient toujours de droite et de gauche. Vous vous souvenez de ce que je vous racontais ? Les défis inaccessibles qu’il se lançait, persuadé de pouvoir les relever ? En voilà un parfait exemple. Voilà une femme à l’intelligence certaine, qui devait avoir des gouts indiscutables et qui, il n’en doutait pas, tomberait sous ses charmes dès que leurs yeux se croiseraient… Plus il pensait à cette compétition, plus il s’imaginait pouvoir charmer la douce, et plus il s’en persuadait, plus il aimait inventer des histoires concernant leur histoire d’amour passionnelle…

Bien évidemment, l’idée d’avoir à ses côtés la magicienne la plus puissante de ce monde ne le laissait pas indifférent. Mais il n’y avait pas que cela… Comme la plus part des participants, l’appel du titre de roi résonnait doucereusement à ses oreilles. Sans parler de la richesse qu’il aurait à sa disposition… Il pourrait avoir tout ce qu’il désirait, réaliser ses désirs les plus fous, les plus profonds…

Le jour tant attendu, il attrapa donc son présent, qu’il avait sélectionné depuis des années. L’ancien Voyageur avait, au cours de sa longue vie d’existence, réussi à rassembler des trésors d’une grande valeur. Des trésors que même la reine ne possédait sans doute pas… Il avait revêtit sa plus belle tenue, un élégant costume en trois pièces. Il avait peigné ses cheveux, et s’était même parfumée avec l’eau de toilette de Barnabé –erreur qu’il regretterait par la suite.

Fier de lui-même, il s’était avancé au milieu de la place, déposant devant lui une petite sphère transparente et luisante. A l’intérieur, brillait un dragon bleu miniature. Plus la lueur se faisait intense, plus le pouvoir magique de son possesseur était important. On disait également que s’il s’apprêtait à se battre contre une personne plus puissante que lui, le dragon s’enroulait sur lui-même et adoptait une teinte rouge sang… Aucun doute, son cadeau était le meilleur. Elle ne remarquerait même pas ceux des autres, à côté de la splendeur du sien.
798 mots.


Merci Kyra nastae

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Dim 10 Jan 2016 - 17:45

Depuis qu’il avait reçu la nouvelle, Andrzej ne pensait qu’à cela. L’Ultimage voulait prendre un époux et avait, pour déterminer qui serait digne de sa main, établi une sorte de sélection qui se ferait sur base d’épreuves. Cette annonce avait été ramenée du nord par un des voyageurs venus faire escale dans les locaux de la Coterie de Bois-Lune. Dans un premier temps, le Bélua feignait l’indifférence quant à ces « jeux politiques » pour reprendre ses propres mots, mais en lui déjà une foule d’émotions se confrontaient. Il se souvenait de sa première rencontre avec la future mariée et il n’était pas resté de glace. Que du contraire, il était passé par différentes teintes de rouge à sa vue. Cependant, une vague de défaitisme vint éteindre le feu de cette passion quand il s’imaginait entrer dans ces épreuves aux côtés de princes et nobles, de vétérans et courtisans. Il était, et il en était sûr pour avoir voyagé quelques temps, une personne dont la puissance était limitée et le charme encore à forger car il n’avait jamais connu de femmes. Il pouvait lire les pensées animales, contrôler aux plantes et concocter des breuvages revigorants avec presque rien mais le fait de comprendre les femmes était pour lui une science occulte dont jamais il ne comprendrait les rouages. Malgré cela, une lueur d’espoir revint illuminer son esprit quand il se focalisait sur un simple point de l’invitation mondiale de la Reine. Cette compétition était ouverte à tout le monde. Cela voulait dire que peu importait le rang, le passé ou même les richesses, il suffisait simplement de participer et réussir les épreuves imposées. Les doutes furent balayés jusqu’aux derniers quand il se remémorait le doux visage de l’Ultimage tombée du ciel.

Avant de partir, il prit le temps de mettre en place quelques dispositions pour combler son absence. Il avait prévenu les responsables de son Chapitre en mettant en avant son intérêt pour l’exploration de la cité des mages afin d’en revenir plus savant. Après tout, cela se tenait et pouvait très bien être réalisé pour peu qu’il parvienne à cesser de penser à ces épreuves plus de deux minutes. Andrzej avait aussi demandé à certains de ses camarades de confiance de veiller sur Mute. Ils pouvaient se compter sur les doigts d’une main mais tous répondirent présents cette demande. Le jeune garçon, toujours muré dans un silence traumatique serait bien entouré durant ces quelques semaines et cela serait aussi pour lui une façon de rencontrer d’autres gens et, pourquoi pas, d’établir un lien social quelconque. C’était donc le cœur léger et dégagé de ses obligations « parentales » et ordinales que le jeune homme s’était dirigé vers la belle cité de Caelum.

Il y avait toutefois une dernière ombre au tableau : le cadeau. Il devait en effet pourvoir à son entrée dans la compétition en offrant un cadeau digne de ce nom. Cette tâche constituait sans doute la première épreuve car que pourrait-il manquer à l’une des plus belles et puissantes femmes du monde ? Elle était Reine des Magiciens, c’est-à-dire qu’elle jouissait d’un pouvoir politique et temporel. Elle pouvait plier les esprits d’un simple mot, aplanir les montagnes d’un geste et modifier l’histoire à l’envi. A cela furent ajoutées grâce et beauté. Décidément, cette femme possédait ce dont le reste du monde ne pouvait que rêver d’effleurer un jour. C’était aussi une femme, créature envoûtante sur lesquelles Andrzej n’avait aucune information réelle.

C’était pour toutes ces raisons qu’il avait décidé de partir un peu plus tôt afin d’avoir la possibilité, en chemin, de mettre la main sur quelques merveilles du destin afin d’en faire don à Caelum. Il harcelait de questions les caravanes de marchands qu’il croisait afin de leur soutirer des rumeurs ou même dénicher un article précieux dont ils avaient la garde. Chaque village se voyait ratissé pour découvrir une histoire ou conte afin de se mettre en quête d’un objet fabuleux. Les places marchandes étaient inspectées minutieusement dans le vain espoir de négocier à bon prix une arme finement ouvragée ou une broche d’une grande rareté. Toutes ces tentatives furent infructueuses mais il ne perdait pas espoir, il ne le voulait pas. Ni son manque de chance dans ses recherches ni la maigreur de sa bourse ne pouvaient constituer un obstacle pour lui. Il se mit alors à vadrouiller dans les zones boisées afin de mettre à profit son lien inné avec la Nature afin de recueillir quelques plantes et écorces qui, une fois infusées, présentaient des vertus thérapeutiques puissantes. Il demandait avec une grande déférence le soutien de la Flore dans cette quête honteusement égoïste et cette dernière avait répondu positivement en lui mettant à disposition assez d’ingrédients pour remplir une petite besace. Il eut cependant un sourire amer.

« Imbécile… C’est la Reine des Magiciens et tu veux lui donner des plantes ?! Elle est si puissante que le monde entier peut se plier à elle et … »

Il s’arrêtait net. Il venait enfin de retourner le problème sous un autre angle. Andrzej se posait la mauvaise question à propos de ce cadeau. Certes il allait tout de même offrir ces plantes aux arômes variés et délicieux mais il s’était mis sur la mauvaise voie depuis le départ. Au lieu de se demander ce qui pouvait lui manquer, il devait tout simplement faire la liste entière de ce qu’elle avait déjà. Et c’était bien cette longue, incroyablement longue liste qui lui permit de pointer la seule chose qui lui manquait véritablement. Il enfournait le reste de ses trouvailles florales dans le sac prévu à cet effet et se remit en route vers Caelum à une cadence redoublée par son enthousiasme. Il était sûr de pouvoir lui offrir un cadeau que les autres ne pouvaient concevoir.

Quelques jours de marches plus tard, il était enfin arrivé à destination et avait bien jaugé du temps du voyage car il était arrivé à peine deux jours avant la première rencontre avec tous les participants. Sur place, il prit une petite chambre dans une auberge de seconde classe. Il ne se sentait absolument pas lésé car ces chambres jugées médiocres par les locaux étaient de véritables suites royales comparées à ce qu’il avait connu lors de son voyage et à la Coterie où le style spartiate était mis en avant. Cela lui avait permis de dépenser un peu plus d’argent pour s’acheter une toilette digne de ce nom. Nouvelles bottes sombres rehaussées par un pantalon noir relativement large et maintenu par une bande de tissu fin et rouge. Une simple chemise de lin blanche avec un col ouvert en V avait attiré son attention lors de ses emplettes car il avait réalisé une bonne affaire en achetant un veston noir brodé de fines lignes rouges au rabais. Ces lignes agrémentaient les bords de son haut et formaient par endroits des formes abstraites rappelant vaguement des croix et symboles en hommage aux Aetheris tournés vers la Nature. En tant que fervent défenseur de Phoebe, il n’avait pas pu résister et avait vécu là son premier achat impulsif.

Armé de sa besace emplie d’herbes diverses et confiant, il se dirigeait vers le point de rendez-vous le jour nommé. Les quelques Béluas présents pour l’occasion eurent de drôles d’expressions en le voyant. Il avait en effet écopé d’une étrange réputation auprès de ses congénères qui parvenaient à reconnaître ce visage sans pour autant y associer un nom. Par contre, les autres personnes acclamaient son arrivée chacun à sa manière : en comptant les pièces de monnaie tout en le jaugeant des pieds à la tête, en raturant un parchemin à l’aide d’une plume ou en prenant des mesures à la va-vite pour une statue. Andzrej tentait de les ignorer et réussi, pour la simple et bonne raison qu’il était ici pour une seule chose, remporter cette compétition et la main de la belle.
1311 mots

Edit d'Edoudou > Coucou o/ Je poste demain pour vous donner votre première épreuve bwahahaha !
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Lun 11 Jan 2016 - 16:55


Une main
Rp spécial


Il était temps. « Restez ici, je reviens... » murmura Edwina à l'Archimage Nylmord. Eliassen devait les rejoindre bientôt mais, avant toute chose, elle devait faire quelque chose. Elle l'avait prévu depuis un moment déjà. Elle sortit de la pièce, entrant dans une autre où l'Archimage Eorane l'attendait. Il s'agissait d'une personnalité particulière car, en plus d'être une sorte de fantôme, puisqu'il n'y avait nulle trace de son identité sur les Terres du Yin et du Yang, Eorane prenait l'apparence du souverain en place en toutes circonstances. Edwina détestait par dessus tout que cette femme la remplace pendant les événements périlleux mais cette dernière avait un caractère très assumé et n'hésitait pas à rappeler à la Souveraine qu'il valait mieux qu'elle soit blessée à sa place plutôt que l'inverse. « Pour une fois que vous faites appel à mes services, peut-être devrais-je le noter quelque part afin de m'en souvenir quand la neige aura recouvert le Lac de la Transparence et que je n'aurai plus d'activités ? ». La Reine trouvait le fait d'avoir une représentation d'elle-même devant elle légèrement dérangeant. Habillée de la même manière, elle se contempla un moment avant de soupirer, légèrement rassurée. « Oui, j'ai bien serré les bandages. ». C'était un sujet plutôt compliqué. Complexée, Edwina trouvait toujours le moyen d’aplatir au possible sa poitrine quitte à ne plus pouvoir respirer. Elle la détestait cordialement. « Je vous trouve étrange de ne pas vouloir faire face aux candidats qui se sont tout de même déplacés pour vous. ». La Reine Blanche baissa les yeux avant de les remonter vers Eorane. « Mais... vous comprenez je... et si j'en connaissais certains ? S'il y avait un Roi parmi eux ? Si... ». L'Archimage sourit. « Bien, je comprends. Inutile de perdre vos moyens. Cela dit, si je dois être vous, vous comprenez aussi que je ne pourrai pas rester de marbre. Ce n'est pas dans vos habitudes. ». « Je veux juste que vous y alliez et qu'une fois qu'ils seront partis pour leurs travaux, que vous me rapportiez leur identité... ». « Je ferai ça. Mais ne comptez pas sur moi pour accueillir le vainqueur. Il y a des choses qu'il vaut mieux que vous fassiez vous-même. ».

Un gong retentit, sonnant l'apparition de l'Ultimage à son balcon, accompagnée, à sa droite, de l'Archimage Nylmord, chef des armées, et Eliassen, qui aujourd'hui ne revendiquait pas sa fonction mais surtout sa connaissance des visages. Il était sensé révéler à Edwina les candidats qu'il connaissait, soit parce qu'ils avaient participé à la Coupe des Nations, soit parce qu'ils avaient des parents influents, soit... en réalité, il n'y avait pas de raison particulière à la connaissance de l'Archimage. Il tenait des registres plutôt complets et possédait, de toute façon, une magie qui lui permettait de savoir certaines choses facilement. « Il n'y a pas que des bénéfiques » souffla-t-il à la Reine. « Espérons que Suris saura les différencier dans ce cas... » fit la jeune femme, rougissant un peu. Il lui semblait, en partageant les souvenirs d'Edwina, qu'il y avait effectivement des individus qu'elle connaissait. D'autres, par contre, n'avaient jamais rencontré la Reine ou alors, elle ne s'en rappelait pas. La foule avait acclamé la Reine en l'apercevant. Tous s'activaient plus bas. Il fallait faire des pronostiques, peindre les candidats pendant qu'ils étaient encore là. Tout le monde savait qu'ils ne resteraient pas à Cael et beaucoup avaient déjà prévu de les suivre pour relater leurs aventures.

L'Archimage Nylmord prit la parole. C'était à lui de présenter les choses. Eliassen continuait de murmurer discrètement les identités à Edwina. « Bonjour à tous et merci de vous être déplacés si nombreux pour participer aux épreuves qui vous attendent. ». Nylmord aurait bien précisé que la plus grande serait de vivre près de la Reine Blanche mais il se retint. Le vainqueur aurait tout le temps de découvrir sa femme prochainement. Il avait lui-même déjà faillis mourir, victime de la magie de la jeune femme et bien qu'il l'aime comme sa propre fille, il savait qu'il était complexe de composer avec elle. « Il s'agit de travaux que nous vous avons préparé. Il y en a douze et ils seront connus comme portant le nom du vainqueur. En plus des tâches à effectuer, il s'agit également d'une course qui aura comme point final cette place même. ». Nylmord doutait que plusieurs candidats arrivent à Cael. Beaucoup auraient abandonné avant la fin, sans compter qu'il y avait réellement du danger. Pour façonner les épreuves, Edwina avait pioché dans les préoccupations majeures du Royaume. Il n'y avait aucun exercice, tout était bel et bien réel, sauf le commencement de la course, le premier des douze travaux. « Des hommes vêtus de rouge et or vont passer parmi vous afin de prendre votre identité et votre présent. Des femmes en vert et or vous apporteront un breuvage que vous devrez boire. Il s'agit d'une magie puissante qui vous endormira. Dans votre rêve, vous devrez trouver votre cadeau, seul moyen de vous réveiller. Comme il s'agit d'une course, soyez assuré que ceux qui s'éveilleront les premiers seront avantagés. Pendant votre sommeil, un document sera déposé à vos côtés. Il s'agit d'un parchemin magique qui vous indiquera votre prochaine épreuve. Une fois celle-ci finie, une autre apparaîtra. Ne perdez pas le papier, vous ne pourriez plus avancer. ». Nylmord sourit. Il aurait aimé participer également, pas pour obtenir la main d'Edwina, juste parce qu'il aimait relever les défis. L'Archimage montra un bâtiment sur le côté droit, qui était en fait un marché couvert. Des lits avaient été installés pour l'occasion. « Bien entendu, vous aurez tout le confort nécessaire pour la première épreuve. Une fois réveillé, l'on vous remettra une orbe magique. Si jamais vous êtes blessés durant les épreuves ou souhaitez abandonner, il suffira de la lancer. Un Mage viendra immédiatement à vous, soit pour vous soigner, soit pour vous ramener où vous le désirez. ». Edwina, pendant ce temps là, avait regardé chaque candidat, ayant une réaction différente pour chacun. L'Archimage Eliassen était très forte pour mimer les émotions. Aussi, elle avait offert des salutations neutres pour ceux que la Reine ne connaissait pas mais avait légèrement perdu ses moyens pour certains candidats qu'elle avait déjà rencontré par le passé. Pour Kaahl, elle avait blanchi légèrement avant de rougir et de détourner le regard. Pour Raeden elle était devenue encore plus rouge et était vite passé à quelqu'un d'autre. Pas de chance, ça avait été Caliel et la stupeur l'avait emporté. Il ressemblait tellement à son demi-frère qu'elle en était troublée à chaque fois qu'elle le voyait. Elle avait essayé de sourire à Andrzej mais, à vrai dire, son teint était resté coquelicot. Par chance, elle ne connaissait pas, ou peu, les autres candidats, ce qui avait contribué à un certain équilibre émotionnel par la suite.

1144 mots

Explications


Bonjouuur ^^

Donc - j'ai perdu mon fil... - oui ! Edwina échange de place avec l'archimage Eorane (c'est la maîtresse de l'espionnage + le clone de la reine en fait) parce qu'elle a les pétoches xD Vous vous retrouvez donc avec Edwina (fausse) et deux Archimages sur le balcon. Nylmord explique les règles.
- On vient prendre votre identité + votre cadeau (si vous n'avez pas précisé ce que c'est, c'est le moment o/)
- On vient vous donner une potion pour vous endormir (des lits vous attendent sous un bâtiment ^^).
- Vous allez donc être plongé dans un rêve et il faut trouver votre cadeau pour en sortir.
- Une fois réveillé, vous verrez un parchemin à côté de vous qui vous indiquera votre première épreuve (et ça, vous le saurez la semaine prochaine bwahahahahah !! /sbaf).

Voilà ! Bon rp à tous =D Soyez le prochain Hercule /sbaf

Déroulement
du RP


Vous avez jusqu'au dimanche 17 janvier, 23h59 pour poster votre premier message.

Gains
& Participations


■ Cf plus haut
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Mar 12 Jan 2016 - 15:53

À peine quelques minutes avaient passées qu'un individu à l'allure presque royale se présenta sur le balcon, accompagné de la Reine et d'une parfaite inconnue aux yeux du brun. Cependant, la régente refusa de prendre la parole, déléguant la tâche à ce qui semblait être son conseiller, ou quelque chose d'approchant. Peut-être était-ce de la timidité, ou simplement un moyen d'être tranquille un peu plus longtemps. Écoutant patiemment les explications, il esquissa un sourire en entendant le contenu de la première épreuve. Les rêves étaient son refuge, le monde qu'il arpentait en permanence avec une certaine aisance. Cela dit, il préférait ne pas sous-estimait ses adversaires. S'il était venu sans intentions particulières, l'idée de relever un pareil défi l'enthousiasmait. Avec délicatesse, il déposa le cadeau dans les bras de celui qui approchait et attendit tranquillement que la Reine vienne le saluer, s'amusant de ses réactions face à certains de ses concurrents. Malgré le manque évident d'affection qu'il éprouvait envers les créatures de ces terres, il devait avouer que sa chevelure ténébreuse l'impressionnait. Lui rendant son salut d'un signe de tête entendu, il ne parla pas. Que pouvait-il bien lui dire ? Sa participation s'avérait involontaire, même si le jeu l'amusait. Et de toute manière, il restait froid et distant la plupart du temps, alors pourquoi ne pas agir comme d'habitude ?

Sans perdre davantage le temps, le Génie partit en direction des lits dressés spécialement pour eux, attrapant au passage la potion qui lui était destinée. À dire vrai, prendre le breuvage ne lui servait pas à grand-chose puisqu'il était parfaitement capable de se projeter de lui-même dans l'univers des songes. Principal avantage de sa condition actuelle. Autant ne pas révéler sa nature d'emblée. Les participants finiraient par comprendre, de toute manière. Que la première épreuve appartienne à son domaine de prédilection le mettait en confiance. Pourtant, rien n'était encore gagné. Sans ressentir la moindre appréhension, il déboucha la fiole et en avala le contenu entier. S'abandonnant aux effets de la potion, il s'allongea sur le matelas sans prendre soin de s'engager sous les couvertures mises à disposition. Quel intérêt de se couvrir alors que son corps allait tomber dans l'oubli et qu'il se trouverait dans une dimension sensiblement différente ? Le confort lui importait peu. Dérobant son regard au monde, il appela le sommeil qui ne tarda pas à se manifester. Restait à savoir où il allait atterrir.

Malheureusement, les délices du sommeil ne le délivrèrent pas longtemps. S'y plonger pour l'éternité sans que rien ne le trouble représentait un rêve inaccessible. Et, ironie du sort, c'était toujours dans les rêves qu'il se réveillait. Cette fois-ci, il se retrouvait accueilli par une avalanche de cadeaux tous semblables. Luttant pour se dégager des présents qui pleuvaient sans interruption, il remarqua que ces derniers s'avéraient aussi de la même taille. D'un geste brusque, il tenta d'en déchirer un sans succès. Une sensation tout à fait inhabituelle de suffocation le saisit à la gorge. Il devait en sortir à tout prix. La panique s'insinuait dans les méandres de son esprit, cherchant une proie à paralyser. Cependant, Loziel ne se laissait pas faire, et céder à un vague effroi n'était pas dans ses habitudes. Les offrandes, décorées de papier rouge et encerclées de ruban d'une blancheur éclatante, ne correspondaient en rien au présent remis à la Reine. Reprenant le contrôle de lui-même, il s'efforça de se lever pour trouver une sortie. Un rêve n'était jamais fermé, et un Génie savait lire ses mystères mieux que quiconque. D'un claquement de doigts, il modifia ce qui l'entourait avec discrétion. Son influence sur les songes se révélait infime en comparaison de ce qu'il pourrait accomplir dans quelques années, mais il savait suffisamment les contrôler pour faire tourner la situation à son avantage. Une brise légère se leva, emportant les cadeaux qui masquaient un tout autre environnement.

Cela lui fit un choc. Décontenancé, Loziel vacilla un instant en observant un décor qui lui paraissait totalement déplacé. Il s'agissait du lieu qu'il avait parcouru de long en large la veille de ses fiançailles, le soir où il s'était retrouvé seul dans le temple de sa ville natale pour adresser des prières aux astres nocturnes. De fines bougies blanches se consumaient avec ardeur dans des candélabres en bois rouge, héritage de sa famille, et ses murmures hésitants résonnaient sur la voûte claire. Le doute rongeait l'esprit du futur fiancé : non sur ce qu'il s'apprêtait faire, car son amour ne faisait que s'illuminer à chaque lever de soleil. Ce qui le préoccupait davantage, c'était lui-même et la machine infernale qui s'activait en lui dès qu'il ouvrait les yeux, ce réseau démesuré de pensées informes. Il se rappelait la lueur d'or du crépuscule qui se perdait dans les cheveux de Marianne, et son sourire lumineux. Pouvait-il vraiment y avoir autant de lumière dans un sourire ? Mais ce n'était que le lendemain, et lui n'était pas là.

Le piège se révélait particulièrement bien construit. Le Génie sentait presque le parfum langoureux des splendides fleurs disposées dans les larges vasques de pierres, ces mêmes fleurs qu'ils avaient ramassé ensemble quelques heures auparavant. Le brun secoua la tête avec vigueur et porta une main à sa tempe. L'illusion le troublait, le prenait peu à peu. S'abandonner éternellement en ces lieux, attendre la venue de l'aube et l'arrivée majestueuse de Marianne qui arriverait, bientôt, dans sa somptueuse robe d'un blanc chatoyant et le regarderait avec de grands yeux verts striés de passion. Non. Le coeur déchiré entre ce qu'il désirait plus que tout retrouver et ce qui advenait réellement de lui, il se rappela qu'il avait une mission. Marianne ne viendrait pas. Retenant la colère qu'il éprouvait envers ce souvenir damné, il s'efforça de regarder autour de lui. Les moindres détails n'avaient pas besoin d'être examinés : il connaissait l'endroit mieux que personne pour s'y être égaré à des dizaines de reprises. Refoulant la vie qu'il ne mènerait plus, il s'approcha du bassin central dans lequel bleuissait l'eau fraîche. Le cadeau était là, au fond, immobile. Le seul élément qui n'avait pas sa place dans ce décor de rêve, le seul élément réel. Avec un pincement au coeur, Loziel plongea la main pour saisir le ruban bleu sombre qui encerclait le paquet couleur azur. Dès lors que ses doigts touchèrent le papier, il ouvrit les yeux.


Cadeau pour Edwina:

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Jeu 14 Jan 2016 - 22:51

D’une fébrilité apparente, il attendait là, tendu, le cadeau dans les mains, que les hostilités commencent. Il ne regardait pas autour de lui de peur d’apercevoir un rival au regard ténébreux et sauvage, un bellâtre exotique resplendissant de charisme ou même un jeune noble riche tel Crésus offrant un cadeau d’une rareté incroyable. Il avait peur de ne pas être à la hauteur. Il se sentait perdant d’avance face aux gens venus des quatre coins du monde pour gagner la main de la Reine. Mais il était là, il avait le courage de se tenir au milieu de la place et ne pouvait plus faire marche arrière. Assez vite, deux personnes aux allures sérieuses et importantes entrèrent sur un balcon et puis ce fut à son tour. Elle était là, belle, rayonnante, impériale. Andrzej regardait ses pieds pour ne pas afficher sa rougeur faciale soudaine mais il ne pouvait s’empêcher de jeter des coups d’œil furtifs à l’objet de ses désirs enivrés. Toutefois, la voix de l’archimage qui se mit à présenter le contenu de la compétition tirait vivement le jeune homme de ses vagabondages amoureux.

Comme convenu lors de la présentation menée de main de maître par l’Archimage, un homme vêtu de livrée Or et Gueule s’approchait du Bélua pour lui demander de manière assez laconique son identité complète, ses éventuels titres et autres prétentions sociales hautement recherchées par les noblions. Il avait entendu autour de lui, ou du moins cru entendre, des titres et fanfaronnades habilement menées pour ravir si ce n’était le cœur de la belle au moins l’admiration de la plèbe qui scanderait le nom de leur champion si hautement gradé dans le monde. Un peu gêné de n’être qu’un gueux parmi les princes, il se forçait à allonger sa réponse initiale en cours de route.

« Andrzej Baran … du Totem du bélier, frère hospitalier du Quatrième Chapitre de l’Ordre de Notre-Dame de la Sérénité. Ca … suffit ? »

Sans donner la moindre réponse, le laquais voulait déjà s’investir en tant que dépositaire du cadeau qui serait transmis, peut-être, à la Reine en personne. D’un air tout à fait détaché, il étendait les mains pour recueillir le don du Bélua. Celui-ci reprenait du poil de la bête malgré un déroulement qui était différent de celui qu’il imaginait. Il se voyait déjà faire une brève révérence pour offrir la simple besace à la Reine avant de lui annoncer quel serait ce véritable cadeau qu’il voulait lui offrir et qui lui manquait sûrement. Au lieu de cela, il se retrouvait nez à nez avec un sbire désinvolte et dans l’incapacité de communiquer à mi-mots avec la charmante Edwina. Sentant le rouge monter aux joues, il donnait la sacoche de cuir couple, compartimentée et remplie d’une grande variété d’herbes et racines plus ou moins rares dont les vertus bénéfiques se révélaient après infusion. Les Béluas avaient prouvé à maintes reprises que leur connaissance de la Nature leur valut une grande maîtrise des thés. Puis, sans crier gare ni même hésiter un instant de plus, il rassemblait tout son courage et fit un pas en avant. Persuader de la nature profondément sincère de son action et de ses raisons d’être présent en ce jour pour participer à ces épreuves, il donnait de la voix pour annoncer à la Reine quel serait ce cadeau si unique.

« Mon véritable cadeau, le voici. Vous qui avez tout, pouvoir, puissance et beauté, vous possédez aussi envie, jalousie et convoitise de la part de votre entourage. C’est pourquoi, en ce jour, je fais le vœu de vous offrir la plus honnête sincérité. Jamais un mensonge ne sortira de ma bouche pour vous être destiné. Jamais je ne détournerais la moindre parole pour vous nuire. En moi, vous trouverez un allié fidèle et, si les Aetheri le veulent, un conjoint sincère. »

Déjà il entendait les rires derrière lui des spectateurs se moquant de l’aspect chevaleresque de la scène. Ce genre de vœux désuets n’avaient plus courts dans le monde civilisé mais malgré cela, certaines personnes semblaient acclamer cette tirade emplie d’égales parts de folie et de fougue sentimentale. Andrzej fit un pas en arrière. Moqueur, le laquais lui demandait s’il n’avait pas un autre cadeau à offrir et, arborant un sourire narquois, s’éloignait avec le butin. Intérieurement, le jeune homme se disait qu’après ce qu’il venait de se passer, après avoir avoué un voue si cavalier à l’égard d’une des grandes de ce monde au milieu d’une place bondée et en face des autres candidats, les épreuves à venir ne seraient qu’une formalité. Après tout, il avait beau être fort d’esprit et décidé, il ne lui manquait pas moins de charisme pour consolider ses propos.

Revenu dans le rang des compétiteurs, il pouvait voir autour de lui les autres eux aussi donner leurs cadeaux. Il pensait dur comme fer que malgré leurs visages impassibles, ils riaient intérieurement de ce qu’il venait de se passer. C’était pour cela que lorsque la jeune femme Or et Emeraude se présentait à lui avec la petite fiole contenant ce breuvage somnifère, il s’en saisit et se précipitait vers le petit bâtiment avec un soulagement certain. Au moins là-bas il ne serait plus la risée de la foule. Lorsqu’il entrait dans le dortoir improvisé, il put apercevoir plusieurs rangées de lits vides disposés sans arrangement particulier, ils n’étaient qu’un vaisseau vers un monde plus fabuleux. Andrzej s’allongeait sur le lit le plus proche de lui et ne prit même pas la peine de s’envelopper dans les couvertures ou retirer ses bottes. Il gagnerait aussi ainsi quelques précieuses minutes dans la course au cœur. En une gorgée, il avalait le contenu de la potion et sombrait presque immédiatement dans un sommeil profond.

Lorsqu’il reprit un semblant de conscience, il se trouvait toujours dans le lit, tout habillé. D’abord inquiet d’avoir simplement loupé le rêve requis pour cette épreuve, il se redressait puis pu voir autour de lui, rien. Ou plutôt, une étendue de rien. Il se trouvait au milieu d’un désert plane entièrement constitué de sable blanc très fin baigné par une lumière vive, presque étouffante. En regardant le ciel, Andrzej ne vit pas de soleil. Il ne comprenait pas qu’elle était la source de ce rayonnement mais il se ravissait bien vite de trouver une logique, c’était un rêve après tout.

« D’abord, retrouver mon cadeau… »

Il se disait que cela serait assez simple. Après tout, il faisait plein jour, la visibilité parfaite et la surface lisse de ce désert ne permettait pas de cacher grand-chose. Retrouver une sacoche dans ces conditions serait un jeu d’enfant. Il se rendit compte de son erreur très vite. En effet, il s’était levé du lit pour se mettre à marcher dans une direction aléatoire afin d’apercevoir une tâche brune quelque part. Il se mit à marcher et marcher et marcher sans s’arrêter. Derrière lui, le lit se faisait de plus en plus petit jusqu’à disparaître complètement. Il n’avait plus aucun repère mais il se fiait à son instinct et continuait d’avancer tout droit. Tout à coup, un point sombre à l’horizon se profilait. Redoublant d’allure, Andrzej se mit presque à courir pour le rejoindre et saisir ce qu’il pensait être son cadeau mais quelle ne fut pas sa déception lorsqu’il s’aperçut qu’il s’agissait du lit qu’il avait laissé derrière lui. La sphère qui constituait ce monde avait été explorée et rien ne se trouvait à sa surface hormis le Bélua et le lit.

Sans perdre espoir, il se mit alors à creuser quelque part au hasard en se persuadant que le destin guiderait sa main pour obtenir les faveurs de la douce Reine. Le sable était éjecté sur les côtés et derrière lui. Il creusait à mains nues le désert pour retrouver sa besace mais son entreprise s’avérait, une fois encore sans succès. Voulant prendre un instant de répit et faire le point sur la situation, il se retournait pour revenir vers son compagnon de sommeil. Il faillait tomber à la renverse en voyant que tout le sable qu’il avait déplacé formait désormais une montagne dont il ne voyait pas le sommet. Percevant cela comme une nouvelle chance originaire d’une manipulation onirique opérée par la potion magique, Andrzej se mit à arpenter les sentiers et petits chemins qui s’étaient formés. Ils menaient au sommet et en chemin, il inspectait minutieusement chaque interstice, chaque aspérité et chaque renfoncement. Cependant, il était toujours les mains vides en arrivant au sommet. Il s’assit là, dépité, triste. Des larmes se mirent à couler le long de ses joues. D’abord une poignée de traits humides sillonnant son visage à cause de la tristesse de réaliser que la compétition serait finie pour lui puis de véritables torrents en pensant à ce charmant visage qu’il ne pourrait pas caresser tendrement.

Les rêves suivaient une logique unique qui était qu’il n’y avait aucune logique. Et ces torrents de larmes formèrent un petit ruisseau dévalant les pentes. Ce ruisseau grandissait peu à peu et devint une rivière. Cette rivière fut rejointe par d’autres et s’élargissait. Finalement, un véritable océan de larmes venait d’être créé par la tristesse d’Andrzej. Cette étendue d’eau salée recouvrait le monde entier et mangeait lentement mais sûrement la montagne de sable jusqu’à arriver au sommet pour venir tremper ce pauvre Bélua qui n’avait décidemment aucune chance. Bientôt, ce dernier se mit à flotter dans la mer de ses larmes et dut nager vers le lit pour se sauver de la noyade. Il était donc là, au milieu d’un océan de tristesse infinie, voguant au gré des vagues sur un radeau de fortune.

Même si auparavant il y avait une lueur d’espoir, maintenant c’était foutu. Il ne pouvait concevoir un moyen de nager dans ses profondeurs abyssales et retrouver le cadeau. Impossible pour lui. Aussi, il ne savait pas combien de temps la potion ferait effet. Le ciel se mit à se couvrir, les nuages sombres firent irruption et les vagues commencèrent leur ballet aquatique pour malmener la barque du navigateur insolite. Celui-ci doutait de plus en plus de son avenir à mesure que les vagues augmentaient en force et harassaient Andrzej. C’était une véritable tempête qui se déclenchait au moment où il se laissait aller à la panique. Il se voyait mourir dans son rêve, son esprit perdu à jamais, son corps vide à Caelum. Il pensait à son protégé qu’il allait abandonner. Il pensait surtout à la Reine en ce moment. Mais tout à coup, l’ensemble de la situation fut clair, limpide.

La tempête se calmait en un instant. L’océan de larmes disparut dans la seconde. La montagne se volatilisait le temps d’un battement de cœur. Andrzej était à nouveau simplement allongé sur le lit comme s’il venait d’y arriver. Il se redressait lentement et voyait, entre ses mains, la besace emplie d’herbes et de thés. Poussant un petit soupir amusé, il se fit la morale à mi-voix.

« J’ai fait une montagne d’un grain de sable. J’ai failli me noyer dans ma propre tristesse et me faire emporter par le tumulte de mes émotions alors que depuis le début, j’avais tout ce qu’il me fallait en moi. Désormais, j’ai la force de participer à cette compétition pour la Reine. »

Il se réveillait tout à coup, d’un bond, dans le bâtiment. Il venait de résoudre l’énigme de ce rêve et en arborant un sourire de triomphe, il s’emparait du parchemin qui attendait à ses côté.
1902 mots


Cadeau:
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Latone
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Latone
Ven 15 Jan 2016 - 0:50

La reine apparut enfin sur le balcon. A cette distance, Léto ne la voyait pas très bien, mais elle ressentait parfaitement sa puissance écrasante. L'étoffe d'une reine était bel et bien différente de la sienne. La blonde ne pouvait guère se défendre face à une telle prestance, mais qu'importe comment on retournait le problème, Léto avait quelque chose de plus que cette Edwina n'avait pas pour Aëran : un amour sans faille. Ce n'était pas la jalousie qui l'avait menée jusqu'à Cael, mais plutôt une bonne graine de défi, une manière de prouver qu'elle était mieux sur ce plan au moins. Elle tourna son regard vers les autres participants : sans doute méritaient-ils de se voir octroyer la main de l'Ultimage, tout comme il n'y avait aucun doute au fait que sa propre main était celle que préférera son amour, son tout premier amant et le père de ses enfants.

Les conseillers de la reine s'adressèrent à sa place, le mot "épreuve" résonna dans un esprit tel l'écho alléchant d'un génie. Douze travaux, enrobés d'une course, existait-il un défi plus que passionnant autre part ? La chamane en doutait et était bien heureuse d'avoir pris le risque de se présenter à Caelum. La blonde accordera au moins à Edwina qu'elle avait de l'imagination, si tant est que c'était elle qui a créé ces épreuves. Ce n'était pas dans les intentions de Léto de gagner – la position dans laquelle elle risquait de se retrouver serait délicate sinon, quoique cocasse – mais elle comptait bien participer au moins à tous les travaux, quitte à abandonner dès le début de la douzième. Elle ne pouvait qu'espérer que les autres candidats suivent la cadence, afin de conserver au grand max la seconde place de bout en bout. A ce propos, elle devait aussi un peu provoquer la reine des magiciens, l'une des raisons de sa venue ; lors du discours, quand elle daigna lui accorder un regard, Léto leva son index et son majeur en un signe d'amitié un chouïa trop personnel. Thémis n'apprécia guère ce manque de politesse de la part de son amie, mais c'était son combat après tout ; au moins, cela eut le mérite de faire rire la foule, témoin de ses pitreries.

" Euh… votre nom s'il vous plait. Un homme en rouge et or venait, effectivement, la recenser parmi la liste des participants. Le chevalier baissa son regard sur le bonhomme, elle le dépassait facilement en terme de gabarit, un peu comme le reste de la populace.
- Ogum, Marcheur de Ciel-Ouvert, peintre à mes heures perdues, quand je ne tâche pas mon pinceau avec le sang des méchants esclavagistes. La mord'th se frappa le front, honteuse face à de tels propos, à croire que Léto s'était dépassée pour ce moment-là… Léto bomba le torse, pleine de fierté, qu'il était bon de redevenir un homme pour un petit laps de temps.
- Pourriez-vous retirer votre casque, l'espace de quelques secondes ? Sans pression, elle retira son heaume et dévoila son visage, barbouillé de motifs chamaniques, qui aidaient notamment à être troublé quant à son appartenance sexuelle ; son androgynie naturelle se chargeait de brouiller davantage les pistes. Elle sourit face à l'air hébété du jeune homme et usa de sa voix virile pour nourrir l'illusion.
- C'est bon ? " L'homme rougit et hocha de la tête.

Léto ne remit pas son casque tout de suite, elle aura encore besoin d'avoir son visage à découvert pour boire l'elixir qu'on leur fournissait. Suite à un commentaire acide de la part de Thémis, sur le fait qu'elle aura bien du mal à son réveil en passant toute sa somnolence en armure, la blonde se contenta de répliquer qu'elle était capable de méditer en tailleur, comme tout bon chaman qui se respectait. Même en armure, qui n'était point lourde pour ses muscles de surcroît. Ainsi, la jeune femme suivit le reste de la troupe et se mit en position de méditation sur le lit. Elle accepta la potion de la part de cette femme en vert et or, la but d'une traite. C'est sucré, très bon. Et renfila son heaume avant que les effets n'agissent enfin sur son corps.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle se trouvait dans une forêt austère, très semblable à celle qui bordait Drosera. Tout en armure, sans son casque néanmoins, et sans arme non plus, elle avançait au milieu de ce lieu qui l'avait accueillie dans le temps, faible et apeurée. Léto se remémora brièvement de sa course effrénée entre les ronces, de son entrée fracassante dans cette éprouvante aventure que l'on nommait "la vie". Elle ne s'était jamais doutée des conséquences lorsqu'elle avait décidé d'alléger le poids de son foyer, tout comme elle n'aurait jamais cru devenir une telle personne aujourd'hui. Jusqu'où sa fuite s'éternisera ? Si seulement elle savait… Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était d'imaginer, de rêver, tout en déambulant entre les arbres décharnés et les murmures antipathiques.

Je dois retrouver mon cadeau. Se rappela-t-elle soudainement. Si elle continuait de traîner ici, les autres concurrents risquaient de prendre de l'avance, et toute sa mascarade n'aura servi à rien. Ses pupilles bicolores observèrent les ronces environnantes, avant de brusquement se lever au ciel : elle l'apercevait, la tour bleutée de son tableau. A peine l'eut-elle aperçu qu'elle remarqua l'homme en noir aux pieds de celle-ci. Lorsqu'elle se mit à ses côtés, elle reconnut bien évidemment Aëran, son modèle. Il semblait tant obnubilé par cette fameuse tour, qui s'avérait être un château par-delà le smog planant dans l'atmosphère. Qu'admirait-il ? La femme qui trônait en haut ? Ou la promesse de gloire ?

" Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? Les mots s'étaient échappés de ses lèvres comme une traînée de poudre, incontrôlable.
- Je croyais que la jalousie ne faisait pas partie de notre couple ? Il ne lui adressa même pas un regard, tant ses dires étaient dégoulinants de vérités.
- Je ne suis pas jalouse d'elle… Je suis jalouse de… ça. Elle demeura immobile face à la bâtisse, muette, lui aussi. Elle baissa les yeux, une bague dorée, à même la peau, apparut autour de son doigt. N'oublie jamais que je t'aimerai toujours. " Elle se retourna et s'éloigna.

Pas à pas, le décor derrière d'elle se muait en aquarelle, pour finir par faire prendre forme le tableau qu'elle avait légué à l'Ultimage. Elle se saisit enfin de celui-ci et un flash lumineux l'engloutit pour la réveiller dans l'autre monde. Ses yeux vairons s'ouvrirent sur le parchemin entre ses mains. Il était temps d'avancer.


1092 mots ~



By Jil ♪
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Babelda
Ven 15 Jan 2016 - 18:56


Asgard appréciait le regard que la foule posait sur lui. Se savoir au centre des conversations ne faisait que gonfler sa fierté, son égo déjà trop imposant. Aussi, il leva haut le menton, les poings posés sur les hanches, et il s’immobilisa dans une posture grotesque, mais qu’il pensait esthétique, pour laisser aux peintres présents sur la place d’immortaliser à jamais sa grandeur, et surtout sa bêtise. D’un œil critique, il observait ses adversaires. Certains n’étaient, de toute évidence, pas à négliger, mais il remarqua quelques concurrents qui n’avaient… rien à faire là –ils avaient du moins autant de chance d’emporter la victoire de ce tournois que lui, même s’il s’imaginait, comme à son habitude, supérieur. Un vieillard qui se plaignait de ses rhumatismes attira particulièrement son attention et il laissa échapper un rire moqueur en le regardant.

Il resta ainsi à s’afficher au regard de tous pendant plusieurs longues minutes. Jusqu’à ce qu’un gong retentisse et n’attire l’attention de tous. Les regards s’élevèrent au balcon où se tenait la reine, accompagnée de deux conseillers. Les Archimages. Asgard se joignit à la foule pour applaudir les nouveaux venus, puis se calma et reprit une posture plus naturelle, plus confortable… Il écouta distraitement les consignes de la compétition. Il préférait porter toute son attention sur sa future femme, braquant ses yeux ambrés sur la souveraine, sans que celle-ci ne lui accorde plus de quelques secondes. Sans surprise, il interpréta pourtant ses rougeurs comme étant la flagrante preuve qu’elle était bouleversée par sa suprématie. Sans doute reconnaissait-elle en lui l’homme dont elle avait toujours rêvé, un roi idéal qui saurait guider son royaume et qui…

Il fut coupé dans ses flâneries par des hommes en robes rouges qui, comme l’avait prédit l’Archimage, vinrent récupérer son présent –« Ce n’est pas pour vous hein ! C’est pour la reine ! », avait menacé le génie avant de s’apercevoir que d’autres mages s’occupaient de récupérer les cadeaux de ses adversaires- puis on lui demanda son identité. Une femme se plaça ensuite devant lui pour lui faire boire un breuvage à l’aspect étrange. Après lui avoir murmuré un « Coucou ma belle ! Assurez-vous que je ne manque de rien, pendant mon sommeil », il lui adressa un clin d’œil et but d’un trait la potion. Celle-ci lui laissa une drôle d’impression… elle avait presque réussit à réveiller ses papilles inactives depuis sa mutation en enfant de pandore. Tout cotonneux, ayant l’impression de voler, il suivit la foule jusqu’au bâtiment où avaient été installés des lits à leur attention. A peine eu-t-il le temps d’arriver près du premier lit vide qu’il s’y échoua, puis s’envola pour un nouveau monde.

Asgard atterrit dans un univers étrange. Ce n’était pas leur monde, ni son habitacle… Par la suite, il décrirait cet endroit comme un « entre deux ». Un lieu de passage… Il s’agissait d’une sorte de long tunnel vertical, où il pouvait flotter. Les murs irisés ne savaient pas quelle couleur adopter, et à travers les torrents d’eau qui semblaient se déverser contre eux, Asgard pouvait apercevoir des images… Des images de la vie quotidienne : des gens passants à table, d’autres dormants profondément, des enfants jouant à la balle dans une cours, une femme arrosant son jardin… Comme s’il était le spectateur de la vie d’innombrables inconnus. Des objets étaient expulsés de ces décors hétéroclites pour léviter autour de lui, flottant dans le vide du tunnel.

Le jeune homme passa plusieurs minutes, sans doute près d’un quart d’heure, à observer ces scènes, totalement perdu, ne sachant pas ce qu’il était censé faire. Il fallut que ses yeux se posent sur une photo pour que les souvenirs lui reviennent. Un dessin représentant la reine Edwina. « Le rêve. La tâche. Le cadeau… » Aussitôt, Asgard s’activa. Remuant des bras et des jambes, comme s’il essayait de nager dans l’air, le brun se déplaça à travers les objets, se cognant aux plus imposants. Il passa dix minutes supplémentaires à essayer de trouver la trace de la boule de cristal… Il faillit ne pas la voir, à travers ce bazar. Mais une légère lueur bleutée attira son regard, à quelques mètres sur sa droite. Dès qu’il eut posé les yeux dessus, il sentit un courant se lever pour l’emporter en sens contraire, l’éloigner de son objectif. Se débattant comme jamais, il remua les bras, les jambes, essaya de ramper telle une chenille dans le vide, battit des ailes, essaya même d’expulser l’air de son ventre en pétant, dans l’espoir de se propulser en avant… Rien n’y fit, il se faisait aspirer dans le néant. A bout de force, il se laissa enfoncer dans les ténèbres.

Le décor changea alors. Il avait quitté le tunnel, l’entre-monde. Il se trouvait désormais dans un champ. Un champ de quoi exactement, il n’en savait rien, ses connaissances en agriculture étaient trop limitées. Mais cela ressemblait à du colza, une multitude de petites fleurs jaunes entourant sa silhouette. Le ciel était sombre, et était teinté d’une étrange couleur orangée… Il ne s’agissait pas d’un orange crépusculaire, mais d’un orange étincelant, vous piquant presque les yeux, avec des reflets marrons –sans doute la représentation onirique des nuages. Le dormeur observa son nouvel environnement mais n’eut pas de mal, cette fois-ci, à trouver son trésor. A plusieurs kilomètres s’élevait un arbre imposant. Ses feuilles étaient agitées par la légère brise qui brisait le calme des lieux. Mais ce qui rendait cet arbre si particulier, c’était qu’à l’intérieur de son tronc, un trou renfermait l’objet. Malgré une distance importante, Asgard pouvait discerner cet objet avec précision. Il le sentait.

L’être des désirs se mit donc en marche, d’un pas décidé, avançant avec détermination jusqu’à l’arbre. Mais bien vite, il se rendit compte que quelque chose clochait. D’abord, il eut l’impression que ses pas, au lieu de le rapprocher de sa destination, l’en éloignaient. Comme s’il marchait à reculons. Puis bientôt les petites fleurs, qui lui avaient parues inoffensives, se mirent à pousser anormalement vite –s’il avait pris le temps d’écouter, il aurait même pu les entendre pousser. Il se mit alors à courir, le plus vite possible. Mais, comme auparavant, plus il essayait de s’approcher, plus il s’éloignait. Et cette fois-ci, les fleurs commençaient à l’entraver dans son avancée. Elles lui arrivaient désormais à la taille. Il continua ainsi, les plantes arrivant vite à ses épaules, dépassant sa tête, prenant la taille d’un arbre adulte… Puis, alors qu’il courait, son pied s’enfonça dans la boue sous lui. Il essaya dans un premier temps de s’en dégager, mais la terre semblait avaler son pied, sa cheville, et bientôt son mollet. Il se souvint soudainement que, plus tôt, se laisser aspirer lui avait permis de changer de décor… Il plongea donc tête la première dans le marécage.

Comme il s’y était attendu, il changea de position… Mais cette fois, le décor n’avait pas changé, à quelques détails près : le ciel avait tourné au rouge, un rouge écarlate. Le colza, ou quoi que cette plante puisse être, avait repris une taille normale. Et, mieux que tout, il se trouvait désormais à côté de l’arbre ! Il se jetait dessus pour le fouiller. Mais, à sa grande déception, il était vide… « C’est ça, que tu cherches ? » En se retournant pour voir qui avait parlé, il se retrouva face à face avec le vieillard dont il s’était moqué plus tôt. Il tenait fermement entre ses mains le globe de Suris, qui luisait d’une lumière rouge, aussi lugubre que le ciel. La preuve qu’il était plus puissant qu’Asgard. Avant que celui-ci ne puisse réagir, le vieux avait laissé tomber sa chemise. Puis il se mit à gonfler, gonfler, gonfler ! Jusqu’à prendre des proportions de géant. « Alors comme ça, je suis trop faible pour gagner le cœur de ma souveraine ?! » Et il se mit à lui courir après, abatant ses poings sur le sol, puisqu’Asgard esquivait ses assauts en détalant comme un lapin, sautillant, se baissant, plongeant en une roulade… Ce petit jeu continua jusqu’à ce que le génie parvienne à plonger sur le cadeau qu’il avait fait à la reine, et que le vieil homme avait abandonné sur le sol.

Le brun repris connaissance dans un sursaut. La tête lourde, il se redressa. De nombreux candidats avaient déjà quitté leurs lits. Ce qui lui avait parût quelques minutes avaient sans doute duré des heures dans la réalité… Fort heureusement, il n’était pas le dernier. Le vieillard qui avait d’ailleurs agité ses rêves se trouvait juste sur le lit d’à côté. Asgard fut tenté de lui jouer un mauvais tour, mais se retint : il devait se dépêcher de continuer la course.
1436mots.


Merci Kyra nastae

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