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 [RPPT] - Le Rêve qui aime, le Rêve qui soumet, le Rêve qui excite, le Rêve qui tue

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Lana Kælaria
~ Sirène ~ Niveau I ~

~ Sirène ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 260
◈ YinYanisé(e) le : 20/01/2021
◈ Activité : En études
Lana Kælaria
Jeu 14 Oct 2021, 18:02




Les liens

Lana & Kiara ; Adriæn & Læn



Kiara frémit. Elle avait peur. Sur ce point, elle était contrainte de rejoindre Læn : la folie berçait les jumeaux. D’une certaine façon, cela lui brisait le cœur. Jamais elle n’avait vu Lana agir de la sorte. Jamais elle ne l’avait jetée en pâture aux requins. Jamais. Au contraire, elle avait toujours pris soin de la défendre. Quand les autres s’acharnaient sur l’adolescente timide qu’elle était, la Kælaria s’interposait. De toute la prestance que lui conférait son orgueil inapproprié, elle toisait les autres et plantait dans leurs esprits des mots dont ils se souviendraient – elle l’espérait. En tout cas, ils revenaient rarement l’embêter. Non. La Lana qu’elle connaissait ne l’aurait jamais laissée aux griffes de quiconque. Pas même de son frère. Pas même en sachant qu’elle le désirait. Parce que cette configuration-là n’avait rien de consentie. La fausse Ondine n’en avait pas envie. Lorsqu’Adriæn s’avança, elle serra les dents. Il savait ce qu’elle ressentait à son égard. Elle se souvenait très bien du contact de ses courbes qui épousaient les siennes et des vagues de plaisir que leur union avait suscité dans tout son corps. Elle s’en rappelait, et elle le désirait encore. Mais pas ici, pas maintenant, pas comme ça, pas devant Lana et Læn. Pourtant, elle se préparait au pire. Il allait le faire, sinon, sa sœur… Son regard bondit vers elle. Elle ignorait de quoi elle serait capable.

Néanmoins, les mots du garçon déferlèrent sur elle comme un raz-de-marée de soulagement. C’était si intense qu’elle en eût les larmes aux yeux. Elle hocha imperceptiblement la tête, avant d’accueillir son baiser avec plus de joie qu’elle ne l’aurait cru. Elle n’y mit pas toute l’ardeur qu’il éveillait chez elle. Lana les regardait. Elle ne la voyait pas mais, en dépit de ses efforts pour paraître impassible, les coins de ses yeux formaient des plis dépréciatifs. Lorsque son frère se releva, elle lui décocha une œillade digne d’un lancer de harpon. C’était lui, qu’elle aurait dû attacher. Tant pis. Elle le ferait, plus tard. Il la supplierait de le faire, même. Quand elle aurait noué ses pieds et ses mains, elle le ferait tant languir qu’il appellerait leur union avec la force du désespoir. Comme elle était magnanime, elle finirait par la lui accorder. Il n’y avait, de toute façon, pas d’alternative possible. Elle était persuadée qu’ils ne se sentiraient entiers que lorsqu’ils ne formeraient qu’un. Ils étaient comme un océan coupé en deux. C’était barbare.

La Sirène scruta Læn avec un air satisfait. Elle adorait le voir se débattre contre l’inévitable. Il avait une passion pour l’impossible qu’elle ne pouvait que saluer, avant de la piétiner. Elle entendait le discours que lui tenait son jumeau, et celui-ci aussi la ravissait. Ils partageaient la même âme. L’une et l’autre se noyaient dans des eaux ténébreuses. Le reflet des rayons du soleil à leur surface pouvait faire croire à leur clarté, mais ce n’était qu’une illusion. « Vu. » répondit aussi Lana, un sourire au coin de la bouche. Elle regarda son frère opérer, attentive. Il l’aimait bien, son dauphin de garde. Il l’aimait bien, et tout ce qu’il aimait représentait une faiblesse. S’il croyait pouvoir s’amuser avec Kiara en toute impunité, il se trompait lourdement. Elle le lui ferait payer, et doublement. Lorsqu’il passa près d’elle, elle lui sourit. L’amour ne pouvait être que violent.

Enfin, la Kælaria s’approcha du prétendu Magicien, mais resta à distance suffisante pour éviter ses éventuels coups. « J’ai un marché à te proposer. On pourrait s’entraider. » murmura-t-elle. Dans son dos, Kiara et son jumeau s’en allaient. Aucune importance. Ils paieraient tous les deux. « Je ne dirai à pas à Adriæn qu’on a couché ensemble. Ou je ne lui dirai pas que tu as abusé de moi. Je ne sais pas quelle version je préfère… Sa réaction serait sans doute d’autant plus intense dans le deuxième cas. Ce serait amusant. » Elle se tapota la lèvre inférieure du bout de l’index. « Et je ne parlerai à personne de ces jolis tentacules qui remplacent tes jambes quand tu plonges dans l’eau. » Elle lui sourit d’un air innocent. « En échange, je veux que tu te laisses faire. De toute façon, je sais qu’au fond de toi, tu en as envie. » Elle avança d’un pas. « Et si jamais il te vient encore à l’idée de résister, n’oublie pas que je suis chez moi. » Son sourire s’élargit. Elle avait tous les droits, et elle les exercerait sans même hésiter.



Message III – 749 mots


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Astriid
~ Ygdraë ~ Niveau II ~

~ Ygdraë ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2366
◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020
◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid
Dim 07 Nov 2021, 17:44

[RPPT] - Le Rêve qui aime, le Rêve qui soumet, le Rêve qui excite, le Rêve qui tue - Page 15 20o4
Geminae
Eméliana & Astriid



Tranchant sur l'épiderme blême de l'Ygdraë, des filaments d'encre remontaient de ses ongles noircis jusqu'aux plumes implantées sur ses poignets. Frappées d'un poison implacable, ses plumes se ternissaient, la maladie se répandait avec ravissement jusqu'à planter ses crochets dans son cœur. Effrayée, Astriid relâcha Erasme qui disparut derrière une écran de fumée. Elle le remarqua à peine, ses pupilles ancrées dans celles de la Princesse Noire qui n'était plus si sombre. Un tic nerveux agita la main de l'Elfe. Son expression malfaisante seyait peu au rôle candide qu'elle lui avait volé. Tout bien considéré, elles étaient toutes deux bien piètres dans leur prestation. Incapables de composer avec leur nature souillée, incapable de se satisfaire de leurs compagnons oniriques sans chercher à dérober ce qu'avait l'autre. Voleuse. Astriid s'avança et la rousse fit de même, fascinée par son reflet déformé par les veines erratiques du miroir fragmenté. Elle pencha la tête lentement et lui sourit timidement, comme une invitation à la paix. Elle leva une main pour effleurer la surface brillante. Du sang coula, le sien ou celui d'Eméliana, les deux ressentirent la même douleur. Une seule s'en effraya et recula. L'Ygdraë ne voulait plus jouer, elle ne connaissait pas assez bien les règles. De l'autre côté, le faux cygne blanc rapprochait de son cou chétif la lame improvisée et Astriid devint aussi pâle que la craie. «Non.» Souffla-t-elle en devinant son intention. Elle s'avança et frappa sur le miroir avec ses poings, chacun de ses coups creusant des fleurs sanguinolentes sur le reflet. Il ne fallait pas qu'elle meurt. Un hoquet lui secoua la poitrine. La chair sur son cou se déchirait et ses mains quittèrent le miroir pour se porter sur la plaie désormais béante et humide. Les larmes roulaient sur ses joues sans qu'elle les sentit. D'un sursaut de rage, comme un ultime spasme, elle frappa une dernière fois et traversa le miroir pour se trouver face à Eméliana. Des flots carmins s'échappaient de leurs gorges, gorgeant les plumes du liquide visqueux, teintant leurs costumes de la même couleur, unies dans le sang. «Non.» Répéta-t-elle avant de prendre la Princesse dans ses bras. Elle refusait de la détester, malgré ce qu'elle avait fait, malgré son évidente hostilité. Astriid resserra son étreinte sur la Sorcière pour l'empêcher de se débattre. Elle ne marcherait pas vers la mort main dans la main avec la haine. Un sourire traversa ses larmes et elle posa son front sur celui d'Eméliana, les paupières closes. Des gouttes écarlates s'écrasaient sur le sol entre elles et son enveloppe frémit jusqu'aux tréfonds, rigidifiée par la sève bouillonnant dans ses veines. Ses os résonnèrent durement avant de s'assouplir comme des lianes pour accentuer la cambrure des filles et resserrer leur étreinte. Des racines s'entrelacèrent en lieu et place de leurs pieds pour former la base d'un tronc commun. Leurs cheveux se solidifièrent et se parèrent de nuances auburn. Les plumes d'ivoire et d'obsidienne valsaient jusqu'au sol, chassées par l'écorce durcissant progressivement leur épiderme . Pour finir, de minuscules branches transpercèrent leur visage, agrémentées de feuilles d'un vert tendre avant de dévorer leur dernier souffle en grossissant jusqu'à terminer de les faire disparaître.

Un cri silencieux l'arracha du sommeil. Suffoquant à moitié, Astriid porta les mains à sa gorge avant de remonter lentement jusqu'à ses joues baignées de larmes. Le soulagement de les sentir douces et moelleuse acheva l'Ygdraë, transpercées par des émotions contradictoires. Secouée de sanglots, elle s'entoura de ses bras et au prix de longs efforts, réussit à récupérer une respiration, bien que fébrile et inconstante comme les ailes d'un papillon. La solitude de son lit lui parut soudain insupportable et elle se précipita au dehors de sa chambre pour rejoindre en courant celle de Raïm. Sans attendre, elle grimpa résolument dans le lit et s'étendit contre le corps du Boräk, figé de stupeur. «Mais qu'est-ce que tu fabriques ?» Hébété, il referma maladroitement ses bras sur la silhouette de l'Elfe qui tremblait comme une feuille. Ses larmes se frayaient un chemin humide entre les poils de son torse et il n'osa plus bouger, désemparé face à l'angoisse palpable de l'Eskët. «Allons, allons.» Après un moment d'hésitation, il tapota le crâne de la rousse jusqu'à ce qu'elle se calme et que son souffle reprenne un rythme normal, et après ça encore jusqu'au petit matin. Les yeux grands ouverts, Astriid ne put se résoudre à se rendormir et quitta son lit sans un mot lorsque les premiers rayons de soleil filtrèrent à travers la pièce.

Message II et Fin | 801 mots


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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2293
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Lun 08 Nov 2021, 23:53



Ægeri
Latone & Priam



La touriste se prêta pleinement au jeu, cette frivolité dont elle était l'instigatrice, et que son hôte reprenait avec une main de maître. Laisser le contrôle à autrui démontrait une totale confiance de Latone, comme s'il lui était si naturelle d'abaisser ses solides barrières, ses voiles opaques un à un. D'ordinaire, il était vrai que la Bleue pouvait se montrer dupe, n'étant guère une femme à trop réfléchir sur les probables ficelles qui s'étiraient au-dessus d'eux. Il lui suffisait de se rendre compte de la supercherie pour agir, généralement lorsque le rapport de force penchait bien trop en sa défaveur. Parfois, c'était trop tard, alors elle n'avait plus qu'à bricoler une échappatoire ; encore par la force. Elle était violente, toutefois pas que physiquement : et c'était bien ça le problème, son franc-parler lui jouait autant des tours que de démêler les incommodités les plus alarmantes. Mais lorsqu'elle cherchait par elle-même à provoquer les problèmes, les conséquences ne devraient qu'effleurer sa peau. Ironiquement, ceci était bien le cas, puisque la distance avec l'Ange s'amenuisait, rien qu'avec ce contact via le couvercle. Latone décidait aléatoirement de garder les yeux fermés ou de plonger dans ceux de Priam, tandis qu'elle scellait ses lèvres sur la moindre offrande, juteuse ou tendre. La malice pétillait au sein de ses prunelles bleutées, aussi vive que son énergie incontrôlable. À mesure qu'il se pliait à son rôle, l'Orisha captait sa propre satisfaction : sa soif de domination se tarissait après chaque bouchée, et son affection pour le Belegad s'intensifiait. Elle aurait très bien pu passer des heures à se nourrir de ce plaisir, encore et encore…

Les événements prirent une tournure somme toute intéressante lorsque leurs places respectives s'inversèrent, métaphoriquement parlant. Engoncée dans sa suffisance, Latone n'aurait jamais imaginé que Priam lui proposât une telle activité. Puisque le dessert y était impliqué, la jeune femme se prêta à la fantaisie et – à posteriori – se surprendra à suivre le mouvement. Au fond, peut-être était-ce l'insubordination qui la divertissait, tant la taquinerie avait tendance à décupler ses émotions les plus exaltées. Lorsque la première part trouva un chemin jusqu'à son palais, il était aisé de noter ses efforts pour ne pas trahir sa silencieuse promesse ; les rides de ses paupières s'accentuèrent alors qu'elle se fit violence pour maintenir son regard dans la pénombre. Demander à un Orisha de s'ôter la vue relevait d'une telle cruauté, d'autant plus que son Troisième Œil s'avérait aussi aveugle que dans la réalité. Ses autres sens, au moins, ne la trompaient pas.

" Hmm… Ici, les échos des massacres lui paraissaient d'autant plus limpides. Chaque bouchée me fait parvenir un chant, celui de leur trépas. Leur cri est… Elle mâcha un peu plus exagérément. Exquis. Puis, elle pencha un brin la tête sur le côté, l'air intriguée. Et ça, je crois que c'était de la fraise. " Sa propre plaisanterie la fit doucement rire, son sourire en disait long sur ses intentions.

Avide, la Bleue en exigea encore plus rien qu'en déliant ses lèvres. Telle une enfant gâtée, elle attendit chaque nouveau don avec l'impatience qui la caractérisait tant. Si les sournoiseries de l'Ange la frustraient au départ, provoquant plusieurs fois une triche de sa part, l'orientation de cette aventure lui donna envie d'en Voir plus, bien au-delà de que la vue serait capable de lui offrir. Proche d'elle, le berger échauffait tout son être, au point que son audace lui parût si naturel. En retour, ce ne fut point la surprise qui l'anima, mais l'amplification de son désir lui répondit avec tout autant d'effervescence. Si la cuillère fut bel et bien abandonnée, Latone serait prête à lui chiper sa place sous l'emprise de Priam.

Faisant fi de toutes convenances, la Marcheuse se complût de leurs murmures de plaisir, la sérénade qu'elle attendait depuis le début. Plus besoin de mots, ni même de regards en réalité, seuls comptaient la poursuite de leur appétit, la découverte du plat de résistance. Sans avoir le temps de réagir, le toucher de l'Ange décrivit ses courbes les plus interdites, son réflexe à elle – à ces arcs électriques – étant de chercher à le maintenir contre elle par la nuque, puis d'ouvrir la voie avec son autre main vers… Trop tard : battue par l'entrain du Belegad, la Kirzor se surprit à se retrouver entre lui et la table. Allongée de la sorte, ses iris dissemblables remontèrent jusqu'au doré des siens. Son ombre planante la couvrit, une apparition qui lui fit totalement oublier le repas, même les restes qui s'accolaient à sa peau nue ou à cette robe dont elle n'usera bientôt plus comme un obstacle. Elle sourit à son approche et accéléra cette dernière en enlaçant ses hanches avec ses propres jambes, d'un coup sec afin de le coller de tout son corps au sien. À son tour, elle s'empara de son baiser et enserra son pouvoir sur lui. Ce n'était pas une question d'égo, aucun d'entre eux ne cherchait une quelconque gloire ; non, ce qui comptait le plus maintenant, c'était cette dévoration grandissante. Elle voulait le goûter jusqu'au crépuscule et imprimer sa saveur en elle pour longtemps, très longtemps. Afin d'atteindre ce but, il pourrait même aller jusqu'à déchirer sa robe qu'elle ne lui en voudrait pas, puisqu'elle-même cherchait à faufiler ses doigts à travers les faiblesses de son pantalon.

Au détour d'une énième preuve de son désir, Latone recouvrit une bonne once de force pour le repousser un brin, ses yeux éclatants de plaisir. Il avait beau être aussi magnifique qu'un Ange, son comportement lui rappelait ce bouquin sur les Bipolaires et leurs spécialités moins conventionnelles ; on remerciera une nouvelle fois Jun, en passant. Sans tenir compte de son irréflexion mentionnée tantôt, Latone sentait qu'elle pouvait faire confiance à ces on-dit, rien que via cette idylle avec lui. Juste une fois pour essayer. Sa tentation conjuguée à sa fébrilité traça un souhait on ne peut plus clair pour les Djinns alentours. Elle glissa de son perchoir en sa direction, un tantinet sensuelle, avant de lui tourner le dos et de se cambrer sur la fameuse table. Sourire en coin, sa main fit remonter sa robe alors qu'elle l'épia en faire de même avec ses propres habits.

" J'ai encore faim, Priam, faim de… plus. Ensorceleuse, ses doigts décrivirent ses formes rebondies. Montre-moi la manière Réprouvée. "

Cette fois précise, cette danse s'avérait plutôt différent de cet autre rêve à la finalité infernale. Même si le réveil s'accompagnera d'un certain mal aux fesses, Latone chantera pour lui jusqu'à la félicité.


1155 mots ~



By Jil ♪
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Maximilien Eraël
~ Humain ~ Niveau III ~

~ Humain ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 2460
◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016
◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Maximilien Eraël
Jeu 11 Nov 2021, 18:35


Geminae

Alors qu'Aurel continuait à échanger avec son petit oiseau doré, celui-ci l'emmena toujours plus haut dans le ciel jusqu'à pouvoir toucher les étoiles. Ils continuèrent leur ascension plus haut encore toutefois, les étoiles redevenant lucioles scintillantes accrochés au sol d'or et d'émeraude cette fois. Ils ne s'arrêtèrent qu'une fois arrivés à une plateforme sombre, dont les couleurs se mêlaient à celles du ciel devenu obscur. Le rouquin jeta un regard sur son amie qui n'avait plus rien de fantomatique. Il découvrait enfin son visage. Ou encore ? Il le connaissait en réalité déjà sans avoir été capable d'assurer qu'il lui aurait attribué ces traits. Après une œillade curieuse et un sourire rieur, il devança la petite Orine pour partir dans cette nouvelle aventure. « Viens ! On va voir où ça va ! » lui fit-il en tirant sur sa main que les plumes avaient abandonnées. Côtes à côtes, ils avancèrent alors sur l'unique chemin qui s'étendait devant eux. À chaque pas qu'ils effectuaient, une pierre se posait sur la plateforme jusqu'à former un véritable édifice autour d'eux. Ce fut lorsque le duo se retrouva dans une immense pièce circulaire et emplie de statues imposantes qu'il s'arrêta. Même les murs possédaient de nombreuses alcôves pour pouvoir accueillir les silhouettes de pierres. « Je sais pas. » répondit Aurel détaillant les figures figées. « Je sais pas. Je crois. On dirait. » se répéta-t-il en toute innocence. Le nez levé vers les hauteurs vertigineuses du plafond, le garçonnet ne vit pas Eiko s'éloigner. C'est lorsqu'une bougie éclaira d'une douce lumière les lieux qu'il s'en rendit compte et la rejoint en trottinant. À son tour, il détailla l'homme immobile devant eux. Il lui rappelait un peu son papa. La tête penchée sur le côté, il se demanda qui ça avait été. Ou qui était-ce. Comme avec Eiko, il avait le sentiment de l'avoir déjà rencontré sans jamais l'avoir vu. « Je sais pas. » continua-t-il dans une même rengaine en s'approchant de la brunette, qui se questionnait de même, et de la seconde figure illuminée, ne remarquant pas sur l'instant que ses traits avaient changés. C'est lorsqu'il vit la petite Orine se métamorphoser également qu'il se rendit compte que c'était aussi son cas. « Woaah ! » s'exclama-t-il, surprit, en tournant sur lui même pour constater le changement. Son regard s'arrêta sur le sabre à sa hanche. Timidement il sorti l'arme de son fourreau. La main sur la poignée, il avait l'impression d'une curieuse familiarité retrouvée avec l'épée. C'était la première fois qu'il en touchait une pourtant. Son papa ne voulait pas qu'il s'approche des siennes et les avait toute mise hors de sa portée. Il disait c'était dangereux. Celle-là l'était-elle ? Elle paraissait bien légère pour une arme mortelle.

Interpellé par Eiko, Aurel délaissa l'arme pour suivre la direction que pointait son index. Deux grands fauteuils de pierre finement taillés se hissaient dans les ténèbres de la pièce. La bouche bée il les détailla un instant avant tourner son regard sur les statues autour qui semblaient les regarder. Une moue s'affichant sur le visage, il fini par enfin répondre. « Il y a personne pour nous fâcher si non. » lui fit-il, espiègle. C'était marrant quand il y avait pas les adultes. On pouvait s'amuser à tout et prendre le risque de faire des bêtises sans se faire fâcher après. Et c'était pas tout ces regards qui pourraient les sermonner. Alors, lorsque la brunette lui proposa d'aller avec elle sur les trônes, ses yeux brillèrent de ravissement comme il hocha vivement la tête pour confirmer. Le garçonnet avança donc à ses côtés jusqu'aux imposants fauteuils, une lueur émanant de chacun des deux enfants et brillant un peu plus à chaque fois qu'ils faisaient un pas supplémentaire en direction des assises, offrant l'effet d'un halo doré et scintillant qui les entourait mutuellement. Un halo qui devint unique autour du couple lorsqu'ils s'installèrent. « C'est pas confortable. » remarqua Aurel en s'enfonçant dans l'assise avant laisser échapper un rire et écarter les bras. « Acclamez votre Roi et votre R... eine ? » clama-t-il à l'intention de ses sujets muets avant que tous ne s'effritent en une fine poussière d'or. Béat, il observa les statues disparaitre, leur fin débris s'unissant et fusionnant en une sphère de même couleur donnant l'illusion d'un soleil se formant sous leurs yeux. Il n'avait jamais vu le soleil de si prêt, c'était impressionnant. Il ne l'avait d'ailleurs jamais vraiment "vu" à proprement dit. Dès qu'il levait les yeux vers lui, il se retrouvait aveuglé de son éclat et devait détourner le regard, ne faisant qu'entrevoir ce qu'il était réellement. Ce soleil ci, quoi qu'éblouissant, ne lui agressait pas la rétine de la même façon, aussi n'arriva-t-il pas à en détacher l'œil, comme hypnotisé. « Tu crois que ça nait comme ça un soleil ? » demanda-t-il avant se tourner vers Eiko. « Tu entends ? Ça dit quoi à ton avis ? ». Car il avait l'impression d'entendre le soleil murmurer. Une chanson, des mots simples, mais dont il ignorait la signification. En fait, il lui semblait juste que le soleil parlait. Avant qu'il n'obtienne sa réponse, l'astre se mit à grossir, et grossir, et grossir encore, jusqu'à avaler la pièce et ses occupants.

Le rouquin s'était protégé le visage de ses bras en voyant la sphère foncer sur lui. Il les avait vite relâché en sentant la chaleur l'envahir. Ce n'était pas un chaud brulant comme le Désert. C'était plus chaud comme un câlin. Agréable, doux. Alors il détailla son nouvel environnement. Il n'y avait plus de trônes, plus de statues, ni même de salle. Juste lui et Eiko. Toujours lui et Eiko. Tout était si clair et apaisant. Des silhouettes brillantes se tenaient tout autour d'eux, attentives. Elles aussi murmuraient. Non, en fait c'était elles que le rouquin entendait depuis le début. Le murmure gagna en intensité jusqu'à se faire aussi bruyant qu'une véritable conversation. Par réflexe, Aurel attrapa la main de l'Orine. Il sentait que ces silhouettes ne lui voulaient pas de mal, cependant il n'était pas rassuré pour autant. Elles lui rappelaient ces fantômes qu'il avait vu dans le noir, quand il était encore seul, avant de retrouver Eiko. « Je comprends pas... » souffla-t-il à leur intention avant se tourner vers l'Orine. Soudain les murmures cessèrent. La lumière se figea. Puis elle se rétracta brusquement sur les enfants, ne leur laissant que cet unique halo dans lequel ils étaient baignés, et l'indice de la sortie. Loin, bien plus loin dans l'obscurité, une porte était apparue, brillante de mille feux et les attirant de son éclat. « Viens ! On va voir ! » s'exclama l'enfant dont il avait retrouvé l'apparence en tirant de nouveau la petite Orine par la main. Ensemble ils coururent vers l'imposante porte éthérée. Ensemble ils passèrent l'immaculée de sa lumière.

Seul il se réveilla.
©gotheim pour epicode


Mots | 1152


We were never welcome here ~ Night time or morning time, we're going strong

Don't you tell me what you think that I can be

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Eiko
~ Orine ~ Niveau I ~

~ Orine ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 248
◈ YinYanisé(e) le : 14/11/2020
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aurel
◈ Activité : Manger des mochis avec Papa Jun, chanter, danser, et remanger des mochis
Eiko
Jeu 11 Nov 2021, 21:59


Image par Zara H
If ayeye
Dorian & Bae

« Peut-être n'avez-vous simplement jamais trouvé de partenaire à votre goût. » rétorqua Bae, glissant dans leur valse aérienne, un sourire amusé se dessinant sur ses lèvres. « Mais vous verrez. Je suis un excellent cavalier. Je suis certain que je serai capable de vous faire changer d'avis sur la question. » fit-il, faussement prétentieux. Il n'y croyait pas lui-même et, à vrai dire, il n'avait pas l'intention de le forcer à se prêter au jeu. Le danseur voulait simplement profiter de la proximité qu'avait instauré son compagnon. Un frisson dévala sa colonne à mesure que la main flânait le long de son dos. Le blond retint sa respiration. L'intensité avec laquelle le brun l'observait le laissa fébrile. « Dans ce cas, profitons de cette danse, et de toutes celles qui suivrons. » finit-il par répondre après un léger temps de silence, détournant le regard. Son cœur s'était accéléré et un sourire s'était dessiné sur ses lèvres, qu'il essayait de dissimuler - il ne voulait pas paraître immature et écervelé devant celui qu'il désirait impressionner.

La pluie le prit par surprise. N'en réalisant pas la nature, l'enfant de Hahanaru Shizen pencha la tête en arrière pour profiter de la sensation du liquide ruisselant sur sa peau. Ce ne fut qu'ensuite que le garçon entrouvrit les paupières, surpris par l'épaisseur des gouttes roulant sur ses joues, ses cheveux, son torse, ses ailes... L'étonnement déforma ses traits précédemment apaisés tandis qu'il réalisait être recouvert d'un sang poisseux et tiède. Tremblant légèrement, il écarquilla les yeux face à la silhouette carmine de Dorian. Il y avait quelque chose de magnifique et de terrifiant à la fois dans ce tableau. Cette vision évoquait à l'Artiste une chasse brutale et dangereuse. Peut-être qu'au fond de lui même, une petite voix lui murmurait de se méfier, qu'il s'agissait là de la véritable nature de prédateur de l'infant dans le Nuit... Pourtant, cette voix n'était qu'un écho à peine perceptible. L'imprudent n'écoutait pas ce murmure - peut-être Dorian avait-il vu juste en soulignant son instinct de survie défectueux. A la place, l'éphèbe se retrouvait obnubilé par cette silhouette ensanglantée. La main tremblant légèrement, le blond - bien qu'on ne put discerner ce trait caractéristique, maintenant qu'il était recouvert de rouge - posa sa paume sur le torse de son partenaire, comme pour essayer de s'imprégner de la beauté de cette scène qu'il tentait de graver dans sa mémoire. A peine ses doigts effleurèrent-ils la peau de l'immortel que ce dernier s'empara de la main de l'Orine pour le traîner à sa suite, à couvert du déluge sombre. « Une danse sanglante... C'était un peu comme le mélange de nos deux natures. » répondit le plus jeune face à la remarque de son aîné. « Ça a quelque chose de romantique, vous ne trouvez pas ? » demanda-t-il tout en essayant de chasser les coulées de sang qui marquaient son visage. « Oh, merci. » murmura-t-il ensuite lorsque le buveur de sang s'empressa de le lui retirer. Les caresses prodiguées recelaient d'une douceur insoupçonnées. Bae accrocha son regard au visage du Vampire. A chaque geste, son cœur semblait trembler dans sa poitrine, vibrer avec une intensité décuplée, déborder d'une tendresse à l'encontre de celui qu'il admirait. « Vous êtes beau... » chuchota-t-il si bas qu'il ne fut pas certain que le destinataire du compliment fut capable d'entendre ses paroles. Le Hanatsu observa sa moitié se rapprocher et les sensations se décuplèrent dans son corps. Il avait l'impression d'être sur le point d'exploser, tant ses sens étaient en alerte - sa peau demandait à être touchée sous les doigts du Vampire et le démangeait là où il n'avait pas pu en bénéficier. Un sourire de bien-être - de délivrance, presque - lui échappa lorsque les baisers brûlant commencèrent à dévaler l'arrête de sa mâchoire. Son souffle s'accéléra puis se bloqua tandis que le tentateur faisaient s'effleurer leurs lèvres. Bae sentit son palpitant rater un battement. « Embrassez-moi. » Des pensées, qui étaient pourtant hurlées par tout son être. « Mordez-moi. » L'Orine remonta les bras le long de la silhouette collée à la sienne, joignant ses mains dans la nuques du Vampire. Il monta sur la pointe des pieds pour presser davantage son corps à celui de son amant. « Faites-moi votre, pour toujours. »

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