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 [RPPT] - Le Rêve qui aime, le Rêve qui soumet, le Rêve qui excite, le Rêve qui tue

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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1697
◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Kitoe
Jeu 10 Juin 2021, 22:28

Leigh & Elias
Neru
Sa gorge se noua, non pas de peur, mais d’excitation, tandis que le frémissement de ses narines augmentait sensiblement. Elle le regardait dans les yeux en dissimulant avec difficulté son propre sourire. La Démone aimait bien le sien, car elle donnait plus aisément une mine sévère à l’Empereur Noir que des lèvres étirées. Bien qu’il ne présageât rien de bon, il avait de la valeur : celle de l’intérêt qu’il lui portait, de l’expérience de leur relation. Sa réponse aussi était précieuse. C’était avant tout pour celle-ci que son cœur s’emballait. Pourquoi avait-il accepté ? Leigh ne comprenait pas vraiment. Néanmoins, elle ne comptait pas attendre qu’il changeât d’avis.

-Je vais faire de mon mieux.

Elle le regarda comme si elle contemplait un tableau. Le bondage n'était pas son domaine de prédilection. L’envie lui était venue comme ça, sans qu’elle ne puisse l’expliquer. Elle connaissait quelques nœuds, mais ne le pratiquait que peu, ce qui était regrettable. Cependant, « disposer de lui » ouvrait la pratique à d’autres méthodes.

-Aimez-vous ça, être attaché ? Ou avoir mal ?

Elle demandait parce que ce n'était pas tout le monde qui acceptait, et encore moins proposait d'utiliser des accessoires. Connaître cette information de l'Empereur Noir l'excitait. Il n'avait rien d'autre d'attirant pour elle que son goût pour la torture et la domination. Après tout, c'était pour cette raison qu'elle avait accepté de rejoindre ses femmes.

-Vous devriez retirer votre chemise également. Je ne voudrais pas la froisser… Elle s’attarda sur les boutons, qui étaient certainement plus chers que tout ce qu’elle avait jamais acheté jusqu’ici. Enfin, comme vous voulez.

Peu lui importait, en réalité. Le frottement de la corde avec le tissu pouvait engendrer des brûlures, mais la possibilité de marquer le monarque ne la laissait pas indifférente. Alors qu’elle terminait de réfléchir à la manière dont elle allait s’y prendre, une lanière de cuir apparut dans ses mains. Elle voulait d’abord le bâillonner. Se mettant sur la pointe des pieds, Lysistrate plaça la bande entre ses lèvres et la noua à l’arrière de sa tête. Ceci fait, elle réapprivoisa la corde, passant derrière lui pour la passer autour de son cou, de sorte à ce qu’il sente la pression de la fibre contre sa gorge. Il était possible qu'il suffoque un peu, la Démone n'était pas toujours très forte pour gérer ce genre de choses. Par ailleurs, son but était d’être ferme, non pas de lui faciliter la tâche. Elle cherchait à ce que la moindre agitation fût plus désagréable que l’immobilisme. Elle improvisait en partie, faisait confiance à son instinct. Progressivement, elle fit descendre les liens dans son dos, ramena ses bras, orientés vers le haut, pour les lui lier.

-Agenouillez-vous.

Son ton s'était raffermi, oubliant presque à qui elle parlait. Leigh se baissa elle-même pour attacher ses jambes et ses chevilles. La corde glissa ensuite entre celle-ci pour repasser devant et remonter jusqu’à son cou, où elle créa un dernier point d’accroche. D’un geste sec, son talon pointu contre son épaule, elle tira pour s’assurer d’avoir parfaitement serré les liens. Elle avait été un peu moins bienveillante qu'escompté, en ne prenant en considération ni inconfort ni douleur. C'avait été plus fort qu'elle. La Démone se redressa afin d’observer son maître de haut.

-En toute honnêteté, je pensais qu’être dans une telle posture ne vous irait pas, mais…

La tête penchée sur le côté, elle cherchait ce qu’il manquait à sa création. Elle s’accroupit à son niveau, sa main attrapant le cordage tendu, puis le poussa sur le côté afin de l’allonger. Basculant avec lui, elle se réceptionna en plaçant ses mains de chaque côté de sa tête.

-Mais finalement pourquoi pas. Termina-t-elle.

Près d’eux, une chaise apparut. Elle s'y installa, les jambes nonchalamment écartées, un avant-bras appuyé contre sa cuisse. Elle avait songé à lui bander les yeux plus tôt, mais finalement, elle était contente de ne pas l’avoir fait. Elle aimait qu’il la vît, elle et ses actions. De sa main libre, tendue au-dessus de lui, elle réceptionna la bougie allumée qu’elle venait de réclamer à cette pièce sur demande. Goutte par goutte, elle fit tomber la cire rouge et brûlante sur son visage et son cou.

-J'aurais dû choisir une corde plus tranchante tout compte fait.

Son petit jeu avait progressivement éveillé ses désirs les plus malsains. Alors qu’elle avait juste voulu le soumettre, elle voulait à présent l’entendre gémir. Que la corde s’affine et s’acère, ne devienne qu’un fil, qu’elle soit plus ferme, plus élastique, plus lisse, disposée à lacérer l’épiderme, à le traverser, à comprimer et faire saigner veines et artères, à disparaitre comme si elle ne voulait faire plus qu’un avec le corps. Il ne lui suffisait que d'un vœu pour que le chanvre devienne aussi coupant qu'une lame de rasoir.

797 mots
La corde peut se transformer si tu veux hihu

Pour les Génies : Leigh fait apparaitre différents objets




Bijin
nastae:
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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Ven 11 Juin 2021, 17:34




Geminae

Erasme et Dastan



Lorsqu’il vit la lame de son épée se désagréger, Dastan sourit. Il leva un regard effronté vers Érasme. « Je préfère réitérer mes erreurs plusieurs fois, histoire d’être sûr. » Il avança d’un pas. « Et puis ça tombe bien. La lame était un peu trop ébréchée. » En vérité, il avait bien envie de lui balancer un « tu fais chier, c’était mon arme préférée » chargé d’animosité ; cependant, il n’avait nullement l’intention de lui donner satisfaction. Et puis, à quoi s’attendait-il ? Il pouvait tout détruire. Il aurait sans doute pu le réduire en poussière, lui aussi. S’il ne le faisait pas, c’était probablement plus par stratégie que par sentimentalisme. À l’instant où le Réprouvé lui avait tourné le dos, il avait su qu’il ne serait plus qu’un pion. Qu’il n’aurait plus l’apanage de l’affection. Que toute la sympathie qu’il avait pu susciter se transformerait en une haine si noire que les ténèbres elles-mêmes en trembleraient. C’était sans doute mieux ainsi. Quel Sorcier pouvait se prétendre capable d’aimer ? Pourtant, il savait que sans la lumière, l’ombre n’existait pas. Sans le Bien, il n’y avait pas de Mal. Sans eux, le Manichéen n’aurait eu aucune consistance. Il serait passé sur le monde comme la brise sur la surface d’un mur. Si Érasme n’avait jamais connu l’amour, il n’aurait jamais goûté à la haine la plus pure.

Ses yeux bruns scrutèrent le monarque. Peut-être agissait-il aussi sous le coup de l’émotion, finalement ? Ses questions laissaient entendre que, malgré les décennies, il n’avait pas su passer à autre chose. Il lui manquait des explications. De la rationalité. En partant sans rien dire, le Dovahkiin l’avait laissé seul face à ses doutes. Les doutes réveillaient toujours les sentiments. Ils ne se satisfaisaient jamais de la logique. Pour eux, rien ne faisait véritablement sens. Le roux bloqua le coup du brun. Il sourit. « Sans personne pour t’entraîner, je suis sûr que tu as perdu en capacités. » le provoqua-t-il. Durant des heures, le Bipolaire s’était attelé à apprendre le corps à corps à cet homme dont la magie suffisait pour remporter presque tous les combats. Ils s’étaient battus dans la cour du palais d’Amestris, dans les couloirs, dans la salle à manger, dans les chambres, à Lumnaar’Yuvon, chez le Dovahkiin, dans les champs, dans une grange, dans les prés. Partout, dès qu’ils en avaient eu l’occasion. Ça avait été un jeu plus qu’un entraînement, mais les résultats avaient été probants. Chacun connaissait par cœur la danse du corps de son adversaire.

Une lueur surprise éclaira le regard du Belegad. Son cœur se serra. S’agissait-il d’une fourberie sorcière ou, en dépit de la trahison, du silence et des années, l’Empereur Noir serait prêt à l’accueillir à nouveau dans ses rangs ? Il frémit. Puis, il reprit contenance. « Pour que tu me tues pendant la nuit ? » Un sourire à mi-chemin entre la taquinerie et la peine étira ses lèvres. « Non merci. » La dérision avait l’avantage de mettre à distance la plupart des émotions. Néanmoins, Dastan avait conscience qu’il ne pourrait pas indéfiniment ignorer les interrogations d’Érasme et ses propres sentiments. Il força leur rapprochement et leva son genou pour frapper son abdomen. Près de son oreille, il souffla : « Je ne peux pas. » Quand on veut, on peut, lui répondraient les plus idéalistes – ou les plus méchamment bêtes. « Quel avenir y aura-t-il pour les guerriers, une fois que tu auras tout détruit ? » Leurs regards se croisèrent. Dans celui du Bipolaire, on distinguait nettement une forme de tristesse. « Pourquoi est-ce que tu t’arrêterais, après avoir vaincu ton frère ? Pourquoi est-ce qu’un Sorcier voudrait soudainement embellir le monde ? » Il secoua la tête. « Je détruis et je répare. Je hais et j’aime. Je construis et j’abolis. J’apprécie et je déteste. C’est ma nature. Je suis l’Équilibre. » Il lui avait appris l’art du combat ; le Mage lui avait enseigné l’art de la parole. Il l’avait initié à ces grands écrivains qu’il avait toujours traités comme des faibles. « Tu es le Chaos. Je connais les Ténèbres. Elles sont voraces, comme ta cité. » Ils se battaient toujours. Leurs mouvements dessinaient une chorégraphie hypnotique – mais personne n’avait le temps de les regarder. Autour d’eux, les cadavres tombaient et se relevaient. « Elles finiront par te tuer, mais avant, elles annihileront tout ce que l’on connaît. » Il soupira. « Mes guerriers ont plus d’avenir avec la Paix. Ils s’ennuieront peut-être, mais ils ne seront pas morts. Notre race et nos lignées ne seront pas éteintes. » Il inspira. « Et s’ils doivent tous mourir au combat avant même de pouvoir goûter au repos, alors ils seront morts en Héros. » Le temps d’un instant, il s’immobilisa et plongea son regard dans celui du Sorcier. « Je suis Roi. Je ne peux pas agir qu’à partir de ce que je ressens. C’est toi qui me l’as appris. » Ils s’étaient reconnus, puis ils s’étaient façonnés, et enfin, unis. Ils avaient fait partie d’un tout. Tuer l’autre, ce serait peut-être regagner une partie de son intégrité. « Sachant tout ça, pourquoi te rejoindre ? »



Message II – 864 mots




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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
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◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Ven 11 Juin 2021, 19:55



Geminae


« Mon entraîneur a mystérieusement disparu. » répondis-je. Nous le savions tous les deux. Ceux qui étaient encore vivants aujourd’hui se rappelaient très bien le jour où Dastan avait été introuvable, ce jour où j’avais compris sa trahison. Ma colère avait été telle que des livres entiers y étaient consacrés. L’événement avait été baptisé La Grande Destruction. Ma magie m’avait échappé, disait-on. C’était faux. Je l’avais déployée sur tout ce qui m’entourait, créant un vide sur la carte. Ce néant avait, depuis, était comblé mais beaucoup en gardaient les stigmates et les traumatismes. Des millions d’individus avaient été obligés de fuir. La panique avait tué des gens, piétinés par leurs pairs. J’étais devenu fou momentanément. J’avais alors compris cette expression employée essentiellement par les adolescentes magiciennes : se faire briser le cœur. Je l’avais senti en moi, comme si cet organe, soudain, avait été défectueux et morcelé. Soudain, plus rien n’avait eu d’importance et je m’étais senti vide. J’avais eu le désir détendre ce vide sur le reste du monde, en une vague lente et mortelle. J’avais haï mon frère plus que n’importe qui, ce Roi Blanc à qui tout réussissait. Je m’étais senti condamné et terriblement seul. Ceux qui m’entouraient n’avaient plus d’importance. Leur vie n’avait aucune valeur dans cette histoire. Toute cette masse informe que représentaient leurs os, leurs organes et leur chair me dégoûtait. Je voulais que tout ceci fût supprimé. Le Mal ne méritait jamais rien et puisque mes espoirs s’étaient éteints alors j’avais décidé de ne plus faire le moindre effort relationnel. Tout ça à cause d’un seul Réprouvé.

Pourtant, malgré les années, nos corps se reconnaissaient. Chaque mouvement possédait une fluidité propre et était exécuté en miroir par l’adversaire. Les coups pleuvaient mais se mariaient à la perfection. Nous dansions ensemble, avec la mort. Malgré moi, les sensations du passé renaissaient, celles qui avaient été les nôtres lorsque nous avions combattu dans les étables, dans les champs d’or et dans les chambres du palais d’Amestris. Nous nous moquions alors des cris d’indignation et des commérages que ces combats provoquaient. Les spectateurs avaient beau se plaindre et trouver notre comportement déplacé, ils n’y connaissaient rien. Ils ne savaient pas ce que c’était, d’haleter en chœur.

Le refus sonna comme un énième coup. Celui-ci, je ne pus le parer. Il n’avait rien de physique, rien de palpable. La matérialité semblait bien limitée comparativement au domaine de la sensibilité et des sentiments. J’essayai d’en ignorer la douleur, comme si la blessure n’était que superficielle. Cependant, j'étais convaincu qu'il m’obligerait à le tuer, parce que l’Équilibre ne pouvait demeurer à mes côtés. Avec moi, il perdrait sa lumière, un jour ou l’autre. En l’obtenant, je le changerais. Il resterait peut-être un temps puis, encore, sans prévenir, il partirait. Sans doute avait-il raison. Sans doute détruirais-je le Bien, simplement pour que celui-ci ne le tente plus.

Le monde extérieur s’exterminait autour de nous. Les guerriers tombaient, parfois figés dans des postures de peur ou d’extase. La guerre n’avait pas la même signification pour tous. La magie s’enroulait autour des armes et les créatures s’écharpaient sous les ordres de leurs maîtres. C’était une descente vers les Enfers. Tant de vies étaient brisées ici. Elles ne seraient pas les seules car ceux qui ne rentreraient pas chez eux laisseraient leur famille à l’abandon. Ma seule famille était mon ennemi. Mon cas était différent. Et lui ? Qui était-il pour moi ? « Pourquoi ? » Pourquoi ne pouvait-il pas agir que par rapport à ce qu’il ressentait ? J’avais conscience de l’irraison dans ma question. Je lui avais appris à canaliser ses émotions et à réfléchir pour toujours aller dans le sens du bien de son peuple. Aujourd’hui, cette objectivité à toute épreuve m’écœurait. Je désirais un tout autre discours de sa part, plus imagé et fou. Je voulais voir s’échapper les étoiles d’entre ses lèvres. Je voulais entendre tous les possibles aborder dans un souffle.

Lorsqu’il posa sa dernière question, le silence s’installa. Les combats me semblèrent soudainement lointains. Le bruit des cris et des armes s’entrechoquant furent étouffés. Plus rien n’existait. Plus rien d’autre que lui. Je m’arrêtai et déglutis. Le demandait-il vraiment ? Ne le savait-il pas, au fond ? Étais-je le seul à le penser ? Mon ventre se contracta sous la pression de ce que je m’apprêtais à dire. Je me fichais de prendre ce risque parce que je savais dire une vérité. Il ne pourrait pas la nier, l’évidence. « Parce que tu m’aimes. » soufflai-je, pour toute raison.

747 mots
Je pense que c’est une fin  [RPPT] - Le Rêve qui aime, le Rêve qui soumet, le Rêve qui excite, le Rêve qui tue - Page 13 943930617
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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
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◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
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Latone
Sam 12 Juin 2021, 15:51



Neru
Léto & Miles


Durant l'accalmie, un tendre sourire illumina le visage du Hǫfðingi. Certes, voir la Naäzkil décontenancée de la sorte, chevauchant son fier étalon, ne pouvait qu'affirmer son excitation. Mais ce qui fit battre son cœur à cet instant précis, c'était de la savoir à lui. Tout d'elle : son corps, son esprit, son amour. Cette ravissante Orisha était devenue sa femme. Une telle perspective continuait de le bouleverser. Même jusqu'au lit conjugal, il avait eu encore du mal à croire que cette chance était réelle. Miles l'avait désiré et avait voulu l'épouser, ils avaient tant ri à leurs déclarations respectives. Elle l'avait accepté devant l'autel, sous le regard des Ætheri. Après tant d'ères de souffrances, tant d'ères d'incertitudes et de solitude. C'était leur histoire ; elle était si belle. Et plus que tout : ce n'était pas qu'un rêve.

Léto replongea dans cette ivresse à pieds joints, suite à cette pensée peut-être naïve mais pas moins authentique. Contraint par son désir et les liens enserrant son enveloppe, il ne s'était pas moins surpassé pour répondre aux signaux de la Köerta. Il s'était surpassé afin de démontrer sa volonté et ses capacités. Une manière de lui dire : Regarde-moi, vois jusqu'où je peux aller pour toi, et j'irai encore plus loin. Parfois, il devait l'admettre, l'Orisha avait raison : à quoi bon parler pendant l'acte lorsque les gestes comptaient le plus ? Qu'ils portaient les sens les plus forts ? Ce n'était vraiment pas facile d'être un affreux bavard. D'ailleurs, Miles le lui avait montré avec habileté : malgré sa cécité, elle luttait pour répondre à ses baisers, continuait d'explorer son corps avec avidité. Elle se battait tout autant que lui afin d'entretenir leur amour. Le constater de son propre point de vue embrasa cette flamme intérieure. Serrant les dents, il reconnut bien sa bien-aimée lorsque leurs chairs s'étreignirent au plus près, sur le maximum de surface. Leurs chaleurs s'entremêlèrent dans un incroyable torrent, leurs souffles se firent plus présents et plus enhardis. Pris au piège, ses iris disparates la dévorèrent alors qu'il sentit les premières griffures marquer – à nouveau – son corps. De nouvelles empreintes à exhiber pour son plus grand plaisir. Le Hǫfðingi grogna et laissa échapper une expression vulnérable lorsque l'audace de la Chasseuse le tira en arrière. Cette configuration n'était définitivement pas si mal… Le Roi l'attira davantage contre lui alors qu'il cueillit la morsure de son emprise. Ceci était leur baiser à tous les deux. Il l'aimait sauvage, tout comme elle l'aimait puissant.

Lorsque Miles se dégagea momentanément de lui, le Chaman lutta encore une fois pour se redresser au moins sur un coude ; ce qui n'était pas gagné. Mais au moins, elle demeura dominatrice et lui offrit un spectacle dont il se délecta de tout son soûl. La nudité de son buste lui donnait encore envie de se jeter sur elle afin de réitérer ses assauts. Toutefois, leur connexion lui intima de rester tranquille. Comment l'être dans une telle situation ? Léto commençait finalement à comprendre pour ce genre de jeu de rôle ne lui collait point à la peau. Aussitôt tiré de ses fugaces réflexions, ses yeux dévoilèrent la mère de ses enfants au rythme de celle-ci. L'anatomie de sa belle ravivait son envie, il se mordit la lèvre face à toutes ces afflictions, à ce corps sculpté avec subtilité.


" Tu es belle. " Silencieusement, il avait promis de se taire. De toute évidence, il refusait de mettre en sourdine les compliments d'ordre capitale.

Tous ces stimulus engendrés par leur parade nuptiale finirent par trouver satisfaction. Son éréthisme au bord de l'explosion fut autorisé à s'immiscer en elle. Cette incroyable sensation des premiers balancements lui arracha quelques gémissements, il devait lui offrir un spectacle à croquer. Maîtresse de la danse, Miles poursuivit le chevauchement avec plus d'ardeur. Elle n'avait point besoin de lui pour assouvir leur appétence commune, toujours aussi prisonnier de ses fantaisies. Pourtant, le Souriant la connaissait sur le bout des doigts : ce n'était pas voulu pour l'éternité. Il avait assez profité de cette lubie, c'était un fait. Il souhaitait être libéré. Ils le souhaitaient en réalité tous les deux… alors l'onirisme leur répondit. Sans crier gare, les rubans se détendirent et s'étirèrent entre ses paumes. Léto bascula sa tête derrière lui pour constater le phénomène, alors que Miles ne parvenait pas à s'arrêter, de toute manière encore privée de sa vue. Avec lenteur, langoureux, le blond darda sa moitié. Il ne lui laissait plus que quelques secondes avant de contre-attaquer. Preste, il passa le solide lien par-dessus sa belle. Expert en maniement de la chaîne, cette intention ne fut qu'une formalité. Oh, il songerait bien à l'enchaîner un jour pour titiller sa bestialité. Quoi qu'il en soit, le Hǫfðingi ne lui accorda qu'une demi-seconde pour sentir la caresse du ruban dans son dos avant de tirer en sa direction, s'en servant alors pour la rapprocher. Elle retourna dans ses bras, sans rompre leur union. Tout comme le lien, il l'enlaça avec fermeté et lui chuchota quelques grivoiseries à l'oreille, pour finir par reprendre les va-et-vient. L'Orisha ne pouvait pas faire grand-chose dans cette position, mais maintenant que son mari reprenait enfin du poil de la bête, elle s'y accommodait sans broncher dans un premier temps. Leur lutte reprit de plus belle au bout d'un certain temps, où baisers, morsures et caresses se succédèrent dans un rythme endiablé.

Déluré au possible, le blond décida de se laisser mutuellement aller. Vif, il se redressa et entraîna sa femme avec lui. Au passage, il mordit sur le cuir du bandeau et le lui retira. Il voulait voir ses yeux, il voulait qu'elle le vît tout autant. Il n'était plus question de se restreindre, maintenant qu'ils s'étaient libérés. Ses mains retinrent l'Orisha contre lui, face à lui. Le bandeau glissa sur le côté et il lui arracha un bref baiser.


" Aärk ët juiki. (Je t'aime.) "

Leurs échanges langoureux s'ensuivirent, ainsi que la reprise de leur balancement. Elle pouvait reprendre le flambeau tout comme il pourrait continuer à son aise. Pour autant, ce qui était mieux encore : se synchroniser sur le tempo. Il la tenait fermement, il ne l'abandonnerait pas. Léto ne s'en rendait pas parfaitement compte mais les deux êtres étaient à présent unis sur tous les plans possibles… sauf un. Yumimeya serait le bouquet final, la consécration de l'ultime fusion ; celle dont il désirait le plus.

Tout autour d'eux, les liens du Neru se solidifièrent dans un ballet écarlate, les couvrant au sein de leur cocon intime. Les amoureux s'abandonnèrent dans l'ivresse charnelle, comme ils avaient l'habitude d'honorer l'Æther Edel. Ils se donnèrent, se retournèrent, se dominèrent et se soumirent, ils élevèrent leurs voix et atteignirent la félicité dans un flash lumineux, aussi immaculé que l'Edelweiss ayant accueilli leurs étincelles primaires.



1203 mots ~



By Jil ♪
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Astriid
~ Ygdraë ~ Niveau II ~

~ Ygdraë ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2362
◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020
◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid
Dim 13 Juin 2021, 22:58

[RPPT] - Le Rêve qui aime, le Rêve qui soumet, le Rêve qui excite, le Rêve qui tue - Page 13 Bzb1
by Zara H (Ceci est un vol d'en-tête car il est beaucoup trop beau)
Ife Ayeye
Bae & Dorian




Bae multipliait les contacts tactiles avec une facilité déconcertante, peut-être née de son indifférence à mon égard, songeais-je avec un goût amer dans la bouche. Là où chaque effleurement électrisait tout mon système nerveux, je n'étais pas certain que le blond ressente la même chose. Je confondais peut-être sa gentillesse avec mes propres sentiments, prêtant une signification trop poussée à ses attentions. Empoisonnées par le doute, mes pensées empruntaient un chemin épineux qui rongeait mes espoirs et ouvraient la porte à des inquiétudes irraisonnées.
Avec un trouble grandissant, je suivais maladroitement ses conseils, trop préoccupé pour tisser l'Í Asopọ avec autant de dextérité que mon compagnon. Malgré l'intimité de notre première rencontre où mes lèvres s'étaient égarées avec délices dans le creux de son cou pour y chercher le nectar vermeil, un moment qui avait été aussi fiévreux que le souvenir que j'avais de faire l'amour, mes gestes étaient aussi fébriles que ceux d'un adolescent face à ses premiers émois amoureux. Notre nudité qui jusque là ne me posait pas problème me donnait soudainement l'impression que le blond pouvait voir à travers ma chair jusqu'à mon âme et qu'il s'effraierait de cette laideur intérieure. Un être si pur se détournerait forcément de moi, de ce que j'étais amené à devenir. J'allais le faire souffrir et de sa souffrance naîtrait la mienne. Nous allions nous faire du mal mutuellement. Pourtant, j'échouais à lutter contre l'attraction que j'éprouvais, je me sentais incapable de le protéger de mon monde comme j'avais essayé de le faire à notre première rencontre.
«J'ai bien peur de ne pas avoir eu l'occasion de poursuivre mes envies.» Grimaçais-je. Par la force des choses, j'avais été impliqué bien plus que je ne l'aurais voulu dans le conflit territorial qui faisait rage entre les Enfants de la Nuit et les Béluas. «Mais je vous promet que vous serez mon premier public lorsque je commencerais. Mais seulement si vous me promettez à votre tour de ne pas vous moquer, je serais peut-être un musicien exécrable sans la moindre oreille musicale.» Je souriais en parlant, un sourire qui, pour la première fois depuis trop longtemps, n'avait rien de sarcastique ou de forcé. Par sa simple présence, Bae m'apportait un apaisement qui chassait mes tourments. Je me sentais bien à ses côtés et j'aurais pu me perdre dans le saphir de ses yeux pendant des heures, à simplement bavarder avec lui de sujets sans importance. Je réalisais que ce n'était pas uniquement son sang que je désirais mais tout ce qu'il était aussi, qu'il soit ma personne et que je sois le seul à qui il réserve ses sourires. Je reconnaissais ces symptômes, mais les accepter se révélait un dilemme auquel je préférais éviter de me confronter pour le moment. «Je crois bien que nous avons terminé.» Estimais-je en soupesant le tissu immaculé. «Heureusement que vous étiez là, j'ai bien peur de ne pas avoir été d'une grande aide.» Déclarais-je sur un ton d'excuse.
De nouveau sur mes pieds, je tendis une main pour aider Bae à se lever à son tour. Sans faire mine de le lâcher, je l'attirai au contraire vers moi et me penchais pour lui murmurer dans l'oreille : «J'ai envie de vous faire une surprise.» Je notais une fragrance suave sur sa peau, nouvelle, celle de l'hibiscus. Luttant pour ne pas humer son odeur plus que ce n'était socialement acceptable, je poursuivis : «Je vous mordrais bien à nouveau mais je dois être sage pour ma surprise.» Dans mon dos, de larges ailes d'un blanc éclatant se déployèrent. «Pour vous, je peux être un Ange. Votre Ange.» Voyant que le blond était aussi doté des ailes des Vertueux, je le pris par la taille et prit mon essor en traversant le dais comme s'il était aussi immatériel qu'une brume nébuleuse. De nouveau chassé par la Lune, l'astre solaire avait cédé sa place à sa soeur nocturne. Des lanternes en papier flottaient dans le ciel, dissimulant les myriades d'étoiles de leur clarté orangée. D'autres couples ailés s'étaient élancés à l'assaut du ciel, évoluant avec grâce mais je ne leur prêtais qu'une attention distraite. La bulle que nous avions créée à l'abri des regards ne se dissipait pas pour Itolẹsẹ Ọrun et je n'avais d'yeux que pour mon partenaire. Flottant plusieurs mètres au dessus du sol, nos ailes se frôlaient dans leurs mouvements indolents. Sortant de mon silence, je confiais à voix basse : «Je m'excuse. Pour ce que je vous ai dit l'autre fois. Pour mon comportement. Vous méritez mieux.» Après une courte hésitation, je continuais avant de ne plus trouver le courage de le dire : «Mais je suis quelqu'un d'égoïste et je vous veux à mes côtés. Même si cela met votre vie en danger, même si vous devenez ma faiblesse. Quoi qu'il en coûte.» Je sondais son regard limpide, craignant d'y lire la répulsion et le rejet; espérant.



Message II | 868 mots


[RPPT] - Le Rêve qui aime, le Rêve qui soumet, le Rêve qui excite, le Rêve qui tue - Page 13 Aoyv
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Invité
Invité

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Dim 20 Juin 2021, 16:47


Ægeri - Adam & Ahdriàan



Le contact de sa langue avec mes doigts était détestablement attirant. Une grimace de dégoût passa sur mon visage alors que j’abandonnai l’aliment à ses lèvres.

« Tu te doutes bien que si je pouvais te le dire, tu le saurais déjà. »

Mon ton sec contrastait avec son comportement frôlant la légèreté. Je m’enveloppai dans une carapace d’agacement et d’amertume. J’espérais ainsi que mon abord désagréable l’inciterait à se concentrer sur sa tâche - ou à me repousser si je venais à céder aux pulsions qui me susurraient à l’oreille.

« Je m’appelle Ahdriaàn, j’ai seize ans. Mais ce n’est pas le sujet, tâche plutôt de te concentrer. »

Il joua avec le fruit, attisant le feu contre lequel je luttais. Je détournai le regard de cette scène, peu désireux de laisser transparaître mon embarras.

« Comme la majorité des gens, j’imagine. »

Je serrai les dents alors que disparaissait déjà la manche de son bras droit.

« Non. C’était une fraise ! tempêtai-je. Si c’est une blague, ce n’est pas drôle ! Maintenant arrête de parler et cesse de faire l’idiot. On recommence et cette fois-ci, pas d’erreur ! »

L’avait-il fait exprès ? C’était une possibilité à ne pas exclure. Mais il était aussi tout à fait probable qu’il n’ait pas suffisamment réfléchi. Après tout, il n’avait de cesse de parler - encore et encore. Une vraie pipelette.

Je reculai d’un pas. Mes pommettes affichaient désormais une jolie teinte carmin. Mon visage n’avait cessé de rougir à mesure que l’individu perdait ses vêtements Mon trouble se lisait sur chacun de mes traits. Affectant l’indifférence - avec beaucoup de maladresse -, je fuyais le regard de l’homme dénudé, évitant avec soin les yeux malicieux du déchu.

« Nous voilà bien arrangé maintenant… Moi qui pensait que tu serais à même de faire la différence entre une pomme et un navet… Faut croire que t’as un sacré problème, à moins que ça t’amuse de te balader le sexe à l’air ?! Et c’est quoi la suite ? J’imagine que notre hôtesse ne va pas tarder à revenir pour nous dire deux mots, tu ne pensez pas ? »

Les questions ne lui étaient pas tellement destinées. J’exprimais simplement mes pensées tout haut, convaincu qu’il ne m’arriverait rien tant que je gardais le contrôle de la conversation. Je ne voulais pas céder. Pourtant déjà, mon regard effleura brièvement la silhouette de son sexe. Et je me renfermai davantage. Il était bien plus favorisé que moi et un sentiment de honte se mêla à ceux que je ressentais déjà. Je croisais les bras contre mon torse dans l’espoir de créer une barrière infranchissable entre l’inconnu et moi-même.

« Je me suis présenté tout à l’heure mais je ne crois pas t’avoir demandé ton nom ? Ni ton âge ? Et tu fais quoi dans la vie ? C’est loin chez toi ? Quitte à être coincé ensemble dans cette galère, autant faire un minimum connaissance, non ? C’est pas que j’ai une quelconque envie de particulièrement te connaître mais ça fera passer le temps. (Je m’étais senti obligé de préciser mon propos). Oh et puis, par pitié, rhabille-toi ! C’est indécent. »

C’était surtout très dur de résister à la tentation.

« Et comment tu t’es libéré déjà ? Je pensais que t’avais les mains attachés dans le dos ! »

Je me demandais tout à coup s’il ne se jouait pas de moi depuis le début. Un frisson me parcourut et je fis à nouveau deux pas vers l’arrière. Mes fesses buttèrent contre la table où étaient entreposés les différents aliments que je lui avais fait goûter. Je balayai la salle des yeux pour tenter de trouver une échappatoire, mais il n’y en avait pas plus qu’auparavant. Mon sexe se gorgeait de sang à mesure que je prenais conscience de la nudité du déchu. Mes pensées se troublèrent et je commençai à m’imaginer des scénarios dignes de mes phantasmes les plus insoupçonnés. Après tout, nous étions seuls. Mais ma raison refusait de se laisser dompter par cet homme. Je me mordis la lèvre inférieure pour chasser les idées qui m’avaient traversé l’esprit.

« Ne t’avise pas d’approcher, tu le regretterais amèrement »

En réalité, je savais ne pas être en mesure de lui refuser quoi que ce soit ; une part de moi avait trop envie de s’abandonner à lui. Cette constatation me fit presque mal. Je me cachais derrière d’autres évidences : il était plus fort, plus rapide, et probablement plus apte à user de magie - même si je ne le voulais pas, il pouvait faire ce qu’il voulait de moi. Alors, pourquoi continuer à résister ?


Post II - 743 mots
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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Mancinia Leenhardt
Dim 27 Juin 2021, 17:37


Illustration - J. Witless

If Ayeye
Mancinia & Neah


Un sourire. C'est ce qui venait de germer sur le visage de celle étendue à ses côtés, dans ses bras. Épuisée mentalement de ce qu'ils avaient fait, Mancinia s'était brièvement assoupie, alors que l'Ange ne cessait de lui caresser les cheveux en embrassant son front. Peut-être s'était-il endormi, lui aussi ? Papillonnant des paupières dès l'ouverture de ses yeux, elle observait le lumineux visage de Neah, qui se fendit à son tour dans un sourire tendre, ses yeux plongés dans les siens.

Je suis désolée de m'être endormie ainsi, dit-elle en passant une main sur ses yeux, gênée.
Tu es magnifique.

L'Humaine suspendit son geste, touchée par la sincérité émanant de la bouche de son fiancé, mettant ses doigts contre son épaule pour la caresser. Qu'il était musclé. Est-ce que tous les Soldats de la Nith-Haiah étaient comme lui ? ... Non. Il était considéré comme étant l'un des hommes les plus puissants de sa génération. Tout ce travail uniquement parce qu'elle avait été absente et que leur Lien ... Elle lui avait causé tant de mal, même si ce n'était pas son but, mais son Ange ne s'était pas laissé sombrer au désespoir et aux doutes constants, devenant plus fort. Autant dire qu'elle en voyait les retombées.

À qui es-tu en train de me comparer ? s'amusa-t-il en la voyant perdue dans ses pensées.
Qui qu'ils soient, ils sont ridiculement petits devant tes abdos luminescents, répliqua-t-elle en haussant des épaules. J'en viens à les confondre avec les étoiles la nuit tellement ça me subjugue !
... ?! ouvrit-il la bouche, déformé en une grimace d'incompréhension.

Mancinia éclatait d'un rire clair, heureuse. Elle se moquait de lui, ouvertement. Il ne répliqua rien, hébété devant ses bêtises, avant de sourire en poussant un soupir.

Que dirais-tu de sortir pour nous changer les idées ?

À cette question, l'Humaine prit appuis sur ses bras en se redressant sur le lit.

Je souhaiterais me changer avant !
Comme tu veux !

Étendu sur le lit, l'Ange observait les hauteurs. Curieusement, il ne s'en voulait pas pour ce qu'il s'était produit plus tôt entre eux, comme si tout était naturel, à sa place. Ne s'était-il pas imposé des limites ? Ne lui avait-il pas mis une barrière exprès pour éviter les dérives avant leur mariage ? Mais dans un Amour comme le leur, y avait-il moyens de mettre des délimitations alors qu'ils s'aimaient avec une telle sincérité ? Le Capitaine se retrouvait trop souvent désarmé à son goût devant l'impatience de l'Humaine. Que croyait-elle ? Qu'il n'avait pas envie de la repousser sur un lit et de lui faire l'enfant qu'elle réclamait tant ? Ils étaient accaparés de part et d'autre avec leurs fonctions respectives, mais à un moment, ce serait lui qui enverrait tout valser pour l'enlever et l'épouser. Se redressant à son tour pour l'attendre dehors, Neah se demandait s'il était nécessaire qu'elle mettre autre chose. Abandonnant sa veste humide, ainsi que son pantalon, il se demandait pourquoi son aimée devait enlever cette tenue qui rehaussait ses formes ? Il n'en avait cure de ce qu'elle portât, en vérité. Ce qui l'intéressait, c'était simplement de la voir sourire, de se perdre dans son regard. Tout au plus, il avait un réel intérêt pour sa coiffure, toujours soignée, car la couleur de ses cheveux lui paraissait unique. Quoi que Mancinia ait sur son corps, elle était belle. De son côté, devant le large miroir, la concernée se regardait en ayant des idées spontanées. Ses longs cheveux devinrent noués en un long chignon, intégralement perlé, surmonté d'une pince de saphirs exquis. Ses vêtements avaient disparus, seule des plumes dissimulaient chacun de ses seins et son intimité.

Mancinia se sentait merveilleuse. En réalisant un tour sur elle-même en chantonnant, satisfaite, elle se rendait près en courant près de son amoureux pour une balade exquise. S'arrêtant soudainement, clignant des yeux, ce dernier se trouvait devant la porte d'entrée, un vent léger dans ses mèches rousses. Son dos était si bien dessiner et elle avait encore envie d'en toucher les courbes, son maintien était celui d'un meneur dont l'éclat lui donnait envie de le suivre au bout du monde. Il n'avait aucun habit non plus, en dehors de la protection de son intimité, mais cela la gênait moins qu'auparavant ... Neah était beau. En voulait s'avancer pour le rejoindre, quelque chose la retint brièvement. Observant le responsable, elle vit dans sa main un tissu, d'un blanc ivoirien, dont l'autre moitié était tenue dans les bras de son amant, qui venait de se retourner pour observer la petite cachottière. Il était colossal, démesuré. Í Asopọ. Le Lien. Le leur. L'Humaine sourit lorsque sa main saisi la sienne en étant aimanter vers lui.

Tiens, on s'est encore habillé de la même manière, sourit-il.
Seuls les couples assortis le font ! rit-elle en réponse. Et cela nous va bien, tu ne trouves pas ?
Tu as raison, surtout à un événement comme celui-ci.

Ils étaient dehors. Les senteurs fleuries lui montait à la tête, de nombreux enfants ailés couraient partout, alors qu'elle tentait de distinguer les siens. Ce n'était pas des Enfants des Cieux, mais de véritables Anges, comme une majeure partie de ceux qu'elle croisait, de temps en temps avec un visage flou, de temps en temps des connaissances ou des amis vaquant à leurs occupations. Ils avaient l'air tous heureux et insouciants, se promenant dans des parcs intérieurs, dans les marchés, près des maisons de marbre, le tout sauvegarder par d'hautes tours claires. Cet endroit était magnifique. Elle le reconnaissait.

C'est chez moi.

Neah se souvenait de chacune des artères, des rues et aux autres passages éloignés comme son devoir le lui commandait, comme si les siens n'avaient pas eu à s'enfuir de cet endroit en toute hâte. La Citadelle Blanche brillait de mille éclats, tel un Soleil au-dessus d'une mer de sable. C'est comme si elle n'avait jamais été victime de la monstruosité des Vils et que la Vie avait poursuivis son cours, plus puissante que la Mort. Progressivement, les souvenirs de l'Ange revenait en mémoire à l'Humaine, lui permettant de ne pas trouver difficile de suivre ses pas, tout en prenant le temps et la politesse d'écouter ce qu'elle savait déjà. C'était aussi ce qu'il faisait avec elle. Un moyen de se découvrir sous un autre angle. Et puis, elle aimait qu'il parlât de lui, au lieu de rester muet et insensible. Devant des piliers de marbre d'une hauteur démesurée, mais qui leur semblait assez normal vu les circonstances, les Écuyers de l'Aurore interrompirent leur marche.

Ils sont immenses, nota l'Humaine, ébahie.
Ojiji Osupa, commenta Neah.
L'Ombre Lunaire, traduit-elle.

Il sourit.

On va l'installer ? demanda-t-il. Tu le noues en bas, ce sera moi qui m'occuperai des hauteurs.
D'accord !

C'était avant tout un travail d'équipe et les Aetheri savaient que le leur était vaste vu la taille de leur Lien. Plusieurs mètres ... si ce n'est centaine de mètres à placer, à nouer, à maintenir dans un ordre précis. C'était à la fois amusant et complexe, mais les deux amoureux avaient vraiment pris plaisir à le faire, avant d'être emporté par la splendeur de la Lune. À l'écart, sous l'ombre majestueuse engendré par leur acte seul, le couple s'enlaçait tout en observant l'Itolẹsẹ Ọrun. Ça avait l'air si doux aux yeux de l'Humaine. Elle aimait la danse depuis des années et pratiquer avec Neah la rendait véritablement heureuse, mais s'il avait fait des efforts à son encontre, elle ne parvenait pas à lui rendre la pareille ... Pour une seule raison.

Je regrette tellement, soupira-t-elle avec envie. Je souhaiterais avoir des ailes en cet instant !
Pourtant, tu en as.

Mancinia éclatait de rire devant la simplicité de sa réplique, avant que ce dernier ne se tordre en cri de surprise. Quelque chose de lourd venait d'agripper son dos en deux endroits et elle crut tomber, se raccrochant par pure réflexe au cou de son compagnon, mais rien ne vint. Se retournant vivement, l'Humaine les vit. Deux grandes ailes blanches clairsemée d'or, comme celles de Neah. Plus que son étonnement, elle était toute émotionnée.

Oh ! Mais ... C'est de la magie ?
La magie de l'amour, oui.

En vérité, tout lui paraissait soudainement léger et, si son rêve se réalisait ou si s'était purement effrayant, elle n'en avait cure dans l'immédiat. Comment devait-elle faire pour ... ?

Concentre-toi sur leurs mouvements. Bat des ailes en douceur, oui, comme ça.

Ses dernières battaient en rythme, cela lui arrachait un étrange frisson.

C'est bizarre.
Je trouve que ça te va bien.

Évidemment, une telle situation ne pouvait que le ravir. C'est alors qu'une nouvelle musique allait être interprétée. Saisissant l'occasion, l'Ange se redressait, souriant, ses sentiments battant à tout rompre dans son corps tandis qu'il entraînait Mancinia à sa suite, vers la piste de danse qui semblait s'être vidé rien que pour eux. S'inclinant après l'avoir relâchée, Neah mis un bras dans son dos, le poing fermé, tendant le second dans sa direction, avec son dextre ouvert dans une invitation à danser. Mancinia levait sa main avant de la déposer délicatement dans la sienne. Neah se redressait, observant leurs mains unies, tout en caressant ses doigts de son pouce. Il savait ce qu'elle voulait, son désir étant l'exact reflet du sien. Déployant ses propres ailes, il décollait du sol en l'emmenant avec lui avant que les premières notes ne retentissent.


Mancinia se laissait conduire par l'habilité et l'expérience de son Gardien, se sentant dérouté en l'absence de sol sous ses pieds, mais s'y habituant relativement rapidement, comme une extension d'elle-même, alors que le vide lui faisait peur en temps normal. Si les ailes paraissaient encombrantes, elles permettaient de glisser sur les airs dans une splendide fluidité et une délicatesse hautement plus gracieuse que les danses de salons auxquelles ils s'adonnaient en général, rendant l'exécution de figures complexes relativement aisées, en dehors du niveau technique de la maîtrise de ses nouveaux appendices. Bien que ne pouvant réellement se mettre l'un contre l'autre à l'exécution des battements de cette musique, elle voyait les manoeuvres artistiques et codés comparables aux danses des Humains, les acrobaties étant exécutées avec minutie et habitudes. Jusqu'à la fin.

Je t'aime, Neah.

La laissant volontiers se coller contre son torse, l'Ange embrassait ses cheveux en la serrant par la taille.

Je t'aime, Mancinia.

Dans les airs, cette histoire de centimètres n'existait plus. Ils tournaient tranquillement et ne voulaient pas s'arrêter en si bon chemin.

Danse avec moi.

Son front vint à la rencontre du sien après un léger battement d'ailes de sa part, sourire aux lèvres.

Toute ma vie.

Ils s'embrassaient tendrement. Ils étaient heureux.

Et cette Promesse avait été Scellé, au-delà de l'Espace et du Temps.

1783 mots


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Eiko
~ Orine ~ Niveau I ~

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Eiko
Jeu 08 Juil 2021, 07:18


Image par Zara H
If ayeye
Dorian & Bae

« Je ne me moquerai pas. » promit le garçon. L'idée ne lui aurait probablement jamais traversé l'esprit. Parfois on dépeignait son peuple d'un naturel espiègle : cela ne signifiait pas mesquin. L'amour que les siens portaient aux Arts les poussaient à encourager les néophytes, pour qu'ils progressent et deviennent des artistes aguerris, qu'ils évoluent jusqu'à devenir de véritables virtuoses : les Orines incarnaient l'idée de perfectionnement. Elles insufflaient la ténacité nécessaire pour s'entraîner vigoureusement, pour s'améliorer jusqu'au plus haut de ses capacités. Peu importait que l'on atteigne le panthéon des artistes reconnus : l'important était de pratiquer son Art de toute son Âme, de s'y abandonner complètement, de se laisser submerger par la beauté des émotions qui en découlaient - car une chose était certaine : aucune Orine ne resterait jamais insensible devant la démonstration d'une offrande à Kennocha, Jang-in, Kēxué ou Munhwa. « J'écouterai et j'apprécierai, c'est tout. » conclut le blond d'un ton serein et apaisant, esquissant un sourire timide comme pour essayer d'amadouer le futur musicien. « Mmh, oui, l'Í Asopọ me semble avoir une taille convenable. » approuva l'éphèbe lorsque Dorian remarqua qu'ils avaient terminé. « Ne vous dévalorisez pas ainsi. Nous l'avons fait ensemble, c'est ce qui est important. » lui rappela-t-il en haussant les épaules. C'était la seule chose qui comptait, ici. Le geste partagé. Le fait de s'investir dans un but commun, leur permettant de nouer un lien - de reprendre contact après leur dernière séparation.

Bae accepta la main que le Vampire lui tendit et n'opposa aucune résistance lorsqu'il l'attira à lui. La proximité instaurée par cette position raviva sa mémoire de souvenirs exquis - ceux des Vertiges de cette nuit si particulière, où ils s'étaient rencontrés. Le souffle sur sa peau tiède lui rappela les baisers sur sa nuque, les crocs s'enfonçant dans sa chaire, le sang coulant à flot. Bien loin d'être désagréable, la sensation lui avait parue planante - à tel point qu'il en aurait redemandé s'il n'avait pas été dans un état aussi fébrile après que le buveur de sang se soit repu de lui. Le blond ferma les yeux une simple seconde - et ce fut comme s'ils étaient de nouveau plongés dans la nuit, cette nuit où tout avait commencé, où la fascination mutuelle était née. « Une surprise ? » répéta le blond, posant de nouveau ses iris saphir sur le visage du Vampire. Sa gorge se noua. Bae retint un soupir soulagé lorsque Dorian lui avoua devoir rester sage. Il ne voulait pas être de nouveau mordu. Pas maintenant. Pas ce soir. La dernière fois avait été trop douloureuse. Si l'acte en lui même avait été exaltant, la séparation qui avait suivie n'avait été qu'un crève-cœur. Les mots acerbes semblaient s'être ancrés en lui et, inconsciemment, il craignait qu'une fois que le brun eu pu obtenir de lui ce qu'il convoitait - ses gouttes carmines- il ne l'abandonne de nouveau. Il ne voulait pas vivre cela une seconde fois. Ce souvenir l'avait rongé durant des semaines, et continuait encore à le tourmenter à chaque fois qu'il se remémorant cette soirée enivrante, que ses espoirs s'emballaient trop. Le souvenir aurait pu être parfait s'il n'y avait pas eu cette bavure comme touche finale.

Les ailes duveteuses s'ébrouèrent dans son dos. Avec autant de naturel que s'il les avait toujours porté, le Hanatsu s'élança dans les cieux, s'accrochant toujours à son partenaire. L'air s'engouffrait entre ses plumes, dans ses cheveux, caressait sa peau. Un rire s'échappa de sa gorge. La fraîcheur nocturne lui arracha un frisson. Les lueurs des lanternes dessinaient des ombres sur le visage de son cavalier, peignant ses traits de mystère et de sublime. Bae pensa qu'il était encore plus beau que dans ses souvenirs. « Oh non, je vous en faites pas... » commença le blond, dans un effort pour rassurer le brun. Finalement, il se ravisa, fronçant les sourcils et se mordant légèrement la lèvre. « Enfin... Pour être tout à fait honnête avec vous... Je dois admettre que vos mots m'ont blessé... » avoua-t-il dans un souffle, comme s'il était honteux de révéler ses tourments. « Mais ne vous tracassez plus. C'est du passé. Et puis, vous êtes ici, avec moi, maintenant. Je suppose que c'est votre pénitence pour vous faire pardonner. » ajouta-t-il d'un ton plus enjoué. Les aveux de Dorian arrachèrent un pincement au cœur du plus jeune. Entre la joie et la méfiance, il n'osait plus se laisser aller totalement à l'euphorie. « Vous êtes chanceux... Je n'ai pas un instinct de préservation très développé... » taquina Bae, reprenant les mots du brun lorsque celui-ci l'avait raccompagné jusqu'à l'auberge. Le garçon inspira profondément, tremblant légèrement. « Je vous fait confiance. » dit-il, en écho de ses propres paroles. « Et puis, vous venez de me le dire : vous serez mon Ange. Je n'ai rien à craindre à vos côtés. » C'était un mirage. Il le savait bien. Mais il se complaisait dans cette illusion éphémère. Le blond releva la main et, délicatement, comme s'il craignait de lui faire mal, il effleura le visage de son amant du dos des doigts. Ses phalanges descendirent jusqu'à son cou et l'Orine s'agrippa à la nuque du Vampire. Avec amusement, il s'en rapprocha, nichant son visage contre la gorge du brun. « Et si vous me mentez, ce sera moi qui me transformerait en Démon. » prévint-il d'un air qui se voulait menaçant mais où pointait trop d'amusement pour être crédible. « Alors pas de bêtises. » murmura-t-il avant de déposer un baiser sur la peau de Dorian - là où lui-même s'était fait mordre.

« Dansons. » L'éphèbe s'était retiré aussi subitement qu'il s'était rapproché. Avec un sourire taquin, il se mit en position, posant une main sur l'épaule de son cavalier, sa main libre s'enroulant autour de celle du buveur de sang. D'une puissante impulsion d'ailes, il les fit tournoyer dans les airs.

En bas, les autres couples commençaient déjà à nouer leurs Í Asopọ, entamant l'Ojiji Osupa.



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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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Stanislav Dementiæ
Jeu 08 Juil 2021, 15:34


Image par Campbelle White
Aegeri
Kitoe & Stanislav

Rezz - Taste of You ft. Dove Cameron ft. Dove Cameron
C'est encore Stan. Il toujours tordu. C'est toujours bizarre.

Mord. Suce. Tire. Déchiquette. Lacère. Douleur et plaisir s'entretiennent, valsent dans une danse sans fin des sens. Tes dents s'enfoncent dans sa chaire tandis que tes ongles s'y agrippent avec une possessivité maladive, comme si tu craignais qu'elle puisse t'échapper, se retirer ou t'être arrachée contre ta volonté. Tu n'as pas le contrôle sur ses décisions et cela te place dans une situation inconfortable : trop de variables peuvent vous éloigner l'un de l'autre, vous séparer pour toujours. L'idée t'est insupportable : tu redoubles de force pour la presser contre toi, comme dans un désir de fusionner, de ne faire qu'un avec ta proie - ta tortionnaire - ton amante.

La bouche pleine, tu ne prends pas la peine de répondre à la Démone, tes actes parlant d'eux-mêmes. Tu t'acharnes encore plus depuis que la brune s'est teinté de cette saveur tant fantasmée. De son vivant, Laëth avait apposé sur toi une fascination obscène. Elle t'avait gangrené, avait envahi tes pensés jusqu'à ce que tu ne puisses plus penser par toi-même. Elle t'était inaccessible, et c'était cela qui la rendait si désirable : elle était une chimère hors d'atteinte, qui brillait de loin, sur laquelle tu pouvais porter tes pulsions sans que celles-ci ne puissent faner puisque jamais elles ne se réaliseraient... Mais dans la mort, la Vertueuse t'appartenait enfin. Elle était à toi, à toi seul ! Tu l'avais partagé avec la cannibale mais cela n'était que parce que tu l'avais bien voulu, que tu l'avait autorisé. Tu grognes tout en mordant avec plus d'appétit une zone tendre et juteuse. Délicieuse. Comme si la blancheur des ailes emplumées avait était parvenue à teinter le corps imbibé de vices, y avait disséminé une part de bonté qui lui donnait ce goût si particulier - le goût que tu imaginais pour l'objet de tes désirs. Pour marquer ton appétit, tu agrippes plus fermement ta prise sur le corps désenchanté, t'y cramponnant comme si ta vie en dépendais. Tu redoubles d'avidité et croques plus goulûment. C'est l'effet de la Gourmande. Elle fait resurgir le vice pourrissant à l'intérieur de ton âme. Tu es insatiable. Tu ne pourras jamais t'arrêter : même lorsque Kitoe avait essayé de s'éloigner, ses ardeurs retombées, tu étais aussitôt retourné près d'elle pour assouvir tes pulsions incontrôlables. Tu n'avais pas eu l'impression que cela eu gêné la concernée, qui semblait autant jouir de leurs ébats que de servir de repas. « Je la préfère en toi. » réponds-tu, le souffle court, relâchant enfin ta prise. Pure, l'Ange aurait sans doute été trop concentrée pour ton propre bien, sa bienveillance agirait sur ton organisme tel un poison infect, mortel et dangereux. En trop grande quantités, tu te serais fait absorber par sa Lumière, par ses bons sentiments, par ses émotions vives - tu en connais quelque chose, de ces sentiments tourmenteurs : tu les as vécu comme s'ils avaient été tiens, t'étant réapproprié son histoire. Tu doutes d'être capable de vivre dans la Lumière Absolue. Tu es un être des Ombres, une partie du Chaos. Si tu ne veux pas disparaître, tu ne peux pas t'abandonner aveuglément aux caprices de l'Ange. Au travers de Kitoe, tu parviens à trouver le compromis parfait : tu peux dévorer la Lueur sans te laisser aspirer par elle. Elle était délicieuse. Plus que toutes ces grosses traînées que tu as dévoré jusqu'à présent. Laëth est unique. Tu n'as jamais autant désiré quelqu'un.

Le compliment de Kitoe t'arrache un sourire. Tu te sens enfin apprécié à ta juste valeur. Aussi, lorsqu'elle se retire, tu grimaces, légèrement décontenancé : tu essayes de t'accrocher à elle mais elle a dévoré tes doigts. « Ce que je veux ? » demandes-tu. Tu t'accordes une seconde de réflexion. « Je veux que tu me rendes parfait. » souffles-tu « Je veux... Je veux devenir ton fantasme. » Tu veux qu'elle n'ait d'yeux que pour toi. Dans un élan de domination, tu passes tes doigts - qui viennent de repousser - dans ses longs cheveux bruns puis tire dessus. Tu la jauge du regard. Il est vrai que tu t'évertues à créer la femme parfaite, mais tu n'avais jamais réalisé avant maintenant qu'au fond de toi-mêmes, tu désirais également atteindre cette perfection, ce niveau supérieur. Kitoe était celle qui pourrait t'aider à atteindre ce but. Elle était une artiste. Elle saurait te rendre mémorable.



Merci Kyky  nastae
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Bellada Ward
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Bellada Ward
Dim 11 Juil 2021, 19:58


Image par ... nom de l'artiste si vous l'avez ...
Geminae
Erasme & Dastan

Phobos s'insinua dans le rêve suivant. Ce dernier avait un goût de déjà-vu, un quelque chose d'étrangement familier, comme s'il avait déjà été témoin de la scène à plusieurs reprises, tant de fois qu'elle ne semblait plus contenir le moindre secret pour lui... Et en même temps, quelque chose avait changé, dans ce décor qu'il avait mémorisé inconsciemment. L'être des songes s'immobilisa devant la scène chargée de tension qui se déroulait devant lui - il ne craignait pas d'être repéré, il n'était rien de plus qu'une ombre perdue sur le champ de bataille, il se confondait aisément avec un guerrier en proie à la mort où avec l'un de ces cadavres ressuscité par la magie du Mage Noir.

Les visages lui évoquaient vaguement quelque chose. La tignasse enflammée, qui avait ravagé les villes pour étendre son pouvoir. La chevelure encore plus sombre que le plus obscur des cauchemar, qui avait répandu le chaos. Comme une réponse à son interrogation muette, les souvenirs lui revinrent en une phrase : Rêver, sans laisser ton Rêve être ton Maître. Si cet endroit lui paraissait si coutumier, c'était parce qu'il s'était déjà rendu dans le subconscient des deux protagonistes. Il avait vogué au milieu de leurs illusions secrètes, de leurs désirs profonds, de leurs desseins enfouis.  A l'époque, il s'agissait de deux univers différents, mais les acteurs étaient parvenus à défier les limites et à faire fusionner leurs mondes - à moins qu'ils n'aient été maîtres de rien, et qu'ils ne soient que les tristes victimes d'un Destin moqueur et, peut-être, cruel. Ici, ils pouvaient façonner ce que bon leur semblait, à condition de respecter les règles tacites, les règles d'un contrat que le Sylphe ne comprenait lui-même pas très bien. S'ils acceptaient de s'y plier, il n'étaient pas certains qu'ils saisissent pleinement les conséquence que cela induirait pour leur futur... Peu lui importait, finalement. Si certains associaient à sa race des attentions bénéfiques - comme le sous-entendait leur titre de Faiseurs de Miracles - en tant qu'individu, Phobos se révélait remarquablement antipathique quand au sort des Rêveurs qu'il servait. Du moment qu'ils acceptaient de lui prêter leur puissance, l'être de la matière des rêves se moquait éperdument de ce qui pouvait leur arriver par la suite. Seule sa propre puissance lui importait. Il était loin d'être capable de réaliser toutes les prouesses auxquelles il aspirait, ce qui expliquait pourquoi il continuait à se soumettre ainsi.

Cependant, les deux enfants avaient quelque chose de particulier. Peut-être était-ce parce que le génie était parvenu à se souvenir d'eux - une prouesse, en soit. Ou bien peut-être était-ce à cause du tourbillon d'émotions qui se dégageait de la scène qu'ils jouaient : ce que le Sylphe était incapable d'éprouver le fascinait. Il ressentait le besoin d'observer pour mieux s'imprégner de ce spectacle. Un Amour si brûlant qu'il se transformait en une Haine glacée. Il y avait ici  les prémices d'une relation complexe, de laquelle pourrait naître bien des tourments. A leur côté, il était certain d'être capable d'enrichir les masques qu'il devait apprendre à porter, de parfaire son propre jeu d'acteur, de devenir une pièce parfaite pour ses mascarades.

« Je veux... » Les mots lui écorchèrent la bouche. C'était la première fois qu'il énonçait à haute voix le fait d'avoir un désir. Cela lui faisait étrange. Il détestait la sensation. Il commençait à comprendre que désirer quelque chose signifiait posséder des failles, des faiblesses que les siens parvenaient à exploiter, à manipuler à leur guise pour faire de vous l'esclave de leurs propres volontés. Souhaiter était dangereux, surtout ici. Pourtant, au fond de lui-même, Phobos constatait la vérité : lui aussi était soumis à ces lois, lui aussi était habité par des désirs inachevés. Plus puissant. La solution, pour ne plus rien risquer des autres, était de s'élever, d'obtenir la puissance nécessaire pour réaliser lui-même la moindre de ses envies. Et ce dont il avait envie, ici, c'était d'être capable de revivre ces sensations, ces émotions, cette haine teintée d'amour putride.

Quelque part dans le monde, une carte de tarot venait d'apparaître à côté d'un enfant assoupi. Au dos, d'étranges symboles formaient une roue. Sur la face, une éclipse de lune bleue et de lune noire dessinait le fond, pour deux guerrier s'affrontant jusqu'à la mort : l'un représentait l’Équilibre, l'autre la Fin.


Geminae
Latone & Léto

« Ai-je aimé quelqu'un aussi, un jour ? » se questionna le génie. Une fois de plus, il était le témoin discret de ces démonstrations affectives. Il ne s'agissait plus du même attachement, de la même forme sentimentale, mais cela restait de l'Amour malgré tout - peut-être plus puissant, d'une certaine façon, car il était relié par des liens plus intrinsèques encore que celui des deux combattants. A force de côtoyer ces rêves, la question avait commencé à lui trotter dans la tête. Avait-il eu, autrefois, une personne qui lui eut été aussi chère au cœur, ou bien avait-il baigné dans une solitude sinistre depuis sa naissance ? Il avait compris, désormais, qu'il avait connu une autre vie, avant celle-ci. Les souvenirs étaient flous, éparses. Parfois, quelques échos surgissaient du néant - des visages, des sons, des odeurs, mais bien qu'il eu conscience qu'il s'agissait des bribes de souvenirs qui lui étaient internes, rien ne lui paraissait familier. C'était étrange. Comme redécouvrir avec surprise un détail que l'on avait totalement oublier, et réaliser qu'il nous avait totalement échappé. « Est ce que quelqu'un m'a aimé en retour ? » Qu'en était-il de ces gens ? Existaient-ils encore ou avaient-ils rejoint le néant ? L'attendaient-ils encore ? Y avait-il un endroit où sa présence était désirée ? Un lieu auquel il pourrait revenir, en plus de sa prison bénite ?

Je suis la Reine du Silence. Il faut faire attention à ce que l'on dit. Les mots détiennent une puissance que l'on soupçonne rarement. Lorsqu'ils sont prononcés de façon désinvoltes, ils peuvent aisément se retourner contre vous. Le Silence. Une bénédiction, tout autant qu'un fléau. Que dirait cette rêveuse si elle y était soudainement cantonnée ? Si elle se retrouvait soudainement emprisonnée dans ce rôle, privée de sa voix pour parler ou pour chanter ? Serait-elle privée d'une partie de son identité ? Que serait-elle prête à sacrifier afin de la récupérer ? Accepterait-elle de se plier aux volontés du marchand de songe, qui pourrait faire d'elle ce qu'il voudrait ? Heureusement pour l'écervelée, les mots, ici, n'avaient pas d'incidence sur la seconde réalité, celle qu'elle expérimentait quotidiennement, lorsque la nuit la libérait de son emprise. Phobos, comme tous les autres, ne pourrait jamais connaître l'impact du Silence sur la Bleue.

Les frontières entre les mondes opposés sont si fines, qu'il en devient difficile de les différencier l'un l'autre : les limites se confondent, fusionnent, s'unissent et se lissent jusqu'à ce que l'on ne puisse plus discerner le camp dans lequel on se trouve. Aimer ou Détester. Bien ou Mal. Équilibre ou Chaos. Rêve ou cauchemar. Basculer de l'un à l'autre se fait en un claquement de doigt. Il n'y a jamais d'absolu et, souvent, la subjectivité brouille les contours : ce qui est beau pour l'un peut devenir laid pour le regard de l'autre. C'est ce qui était sur le point de se passer, ici, pour les jumelles. Une seconde, l'insouciance étreignait les âmes innocentes. La suivante, une peur vicieuse s'insinuait en l'une d'elles. Une crainte viscérale : la porte d'entrée pour les démons de la nuit. Pour passer du royaume d'Harabella à celui d'A’zar.

Phobos s'apprêta à tourmenter la Bleue lorsqu'une étrange sensation le retint. « Qu'est ce que c'est ? » demanda-t-iel. Pour toute réponse, Nesloo esquissa un sourire carnassier. « Tu vas retrouver une vieille amie. » murmura-t-elle. L'écho se perdit dans le néant de ses souvenirs.


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Sól
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Lun 12 Juil 2021, 06:08


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Geminae
Bellone & Phobos

« Bonjour. » L'Orine avait cessé de rédiger sa missive pour se retourner face à la nouvelle venue. Elle n'était pas surprise par sa présence. Au contraire, il lui semblait que sa place était ici, à ses côtés. Qu'elle l'avait toujours été. La savoir loin d'elle lui semblait contre nature et, soudainement, l'architecte réalisait que ces années séparées l'une de l'autre lui avaient été atrocement douloureuses - comme s'il y avait toujours eu un manque, un gouffre de vide au fond de sa poitrine, et qu'il venait enfin de se résorber en retrouvant la pièce absente. En cet instant, la rêveuse en oublia même le garçon qui avait comblé sa vie depuis les derniers mois - celui qui, elle l'avait cru, serait l'être qui lui serait le plus cher au monde, dès lors qu'il avait répondu correctement à son énigme et jusqu'à sa mort. Son visage se floutait et elle ne parvenait même plus à se remémorer ses traits distinctement, son nom lui devenait étranger : seule cette mystérieuse apparition avait de l'importance à ses yeux, à cet instant. La brune avait l'impression d'être la moitié de cette entité étrangère et pourtant familière. Les deux faces d'une même pièce, en quelques sortes. Avec des mouvements souples, la jeune femme se redressa de sa chaise et fit quelques pas pour rejoindre la voyageuse. « Je vous connais. » murmura-t-elle. Ce n'était pas une question. Mais une affirmation.

Face à face, les deux femmes se scrutèrent en silence. Elles s'observaient sans rien dire, comme si les pots leurs étaient inutiles pour se comprendre mutuellement, se jugeant l'une l'autre pour se redécouvrir. Les deux possédaient une corpulence semblable - la nouvelle venue avait des hanches légèrement plus larges mais, à ce détail près, leurs silhouettes étaient identiques. La ressemblance s'arrêtait à cela. Là où les cheveux de la Sœrei arboraient une teinte obscure, la chevelure de l'inconnue était d'une blancheur immaculée. Ses yeux bleus, aussi clairs qu'une eau pure, luisaient d'une lueur maligne. Ses lèvres étaient étirées en un sourire sardonique. Elle portait une longue robe, épaisse, dont le col cachait le cou, les bras, les chevilles - tout ce qui aurait pu atteindre à la pudeur.

« J'aimerais savoir où nous nous sommes rencontrées... » laissa échapper Bellone. Sa requête ne resta pas sans réponse et, presque aussitôt, le souvenir lui revint. Elle esquissa un sourire. La réponse lui semblait si évidente, désormais. « Je suis contente d'enfin te retrouver, Vénusia. » La concernée se contenta de laisser son sourire énigmatique germer sur ses lèvres, remplaçant celui qui y avait trôné un instant plus tôt. Elle se pencha en avant et récupéra les mains de sa concubine entre les siennes. « Viens. Nous avons du temps à rattraper, Delilah. »



Le duo émergea sur une pleine vide. Elles marchèrent quelques longues secondes et, à chacun de leur pas, la vie semblait s'emparer du lieu vierge - dans les empruntes qu'elles laissaient derrière elles naissaient soudainement des gerbes de fleurs, là où leurs yeux se posaient, des arbres poussaient. Elles façonnaient ce monde-ci selon leur envie, comme elles en avaient façonné tant d'autres avant. L'une comme l'autre était désormais familière avec le processus, qu'elles maniaient inconsciemment, sans s'en rendre compte. L'une était experte car il s'était agit de son royaume durant des siècles, l'autre avait appris à tisser les illusions à force d'y être plongée contre sa propre volonté. C'était devenu un acte aussi anodin que celui de respirer, qui s'exécutait sans avoir à y penser. Un sourire, et des oiseaux s'envolaient d'un bosquet. Un soupir, et une rafale de vent balayait leurs cheveux. A elles deux, elles reconstituaient l'endroit où elles s'étaient connues pour la première fois - là où leurs âmes s'étaient appréhendées, s'étaient liées d'une façon semblable à ce qui était en train de se produire en ce moment, dans ce monde-ci. Les prémices de leur relation. Elles avançaient à un rythme régulier jusqu'à un arbre, situé au centre du jardin qu'elles avaient créé. Des fruits dorés et d'autres, argentés, pendaient entre les feuilles carmines du centenaire. Sur l'écorce, des silhouettes étaient gravées. Les dessins reprenaient les vies antérieures et futures du duo, racontant leurs histoires. Delilah - ou Bellone, ses identités se confondaient dans son esprit - en effleura une ligne du bout des doigts. Une brisure dans la ligne continue. Leurs vies antérieures s'étaient toujours retrouvées. Elles avaient beau être séparées par la vie ou la mort, leurs chemins finissaient toujours par se croiser, à un moment ou à un autre. Du moins, ça avait été le cas jusqu'à ce jour. Celui où leur complicité s'était brisée - celui où Vénusia s'était choisie elle-même, plutôt que de choisir leur couple. Dès lors, leurs destins étaient devenus plus sinueux, leurs relations plus complexes. Avec le temps, leurs identités s'étaient confondues, elles avaient cessées de se chercher et, irrémédiablement, de se retrouver. La déchirure.

« Tu m'en veux ? » demanda la femme aux cheveux blancs. La brune secoua lentement la tête. « Non. » répondit-elle dans un souffle, sa main libre retombant le long de sa hanche. « Je suppose que les choses devaient se passer ainsi... » Leurs mains jointes se serrèrent douloureusement l'une à l'autre, comme dans le désir de pouvoir renouer ce lien perdu, de pouvoir le consolider, pour qu'il ne se brise pas de nouveau. « Cela n'a plus d'importance. Regarde. » L'Orine indiqua les lignes supérieures, celles qui s'élevaient vers les branches. De nouveau, les silhouettes se réunissaient. « Nous nous retrouverons bientôt. » promis l'optimiste. « Il y a quelqu'un qui m'a remplacé. » accusa néanmoins la fille aux cheveux blancs. « Il ne t'a pas remplacé. » démentit la brune. « Il comble le vide que tu as laissé, et que tu laisseras encore pour les années à venir. Notre relation à tous les deux est... spéciale. » Elle ne savait pas comment la décrire car le souvenir restait encore trouble. Elle savait néanmoins qu'il s'agissait de quelque chose de puissant - quelque chose qui lui réchauffait la poitrine, lorsqu'elle essayait de s'en imprégner. « Ne t'en fais pas. Ce n'est qu'une vie. Dans la prochaine, tu seras de nouveau à mes côtés. » Elle ne savait pas d'où lui venait cette certitude. Peut-être était-ce à cause de cet arbre étrange, où étaient gravées les secrets de leurs vies. Peut-être n'était-ce là que l'aveux de ses désirs. Ce souhait là, cependant, n'était pas accessible aux faiseurs de miracles qui les entouraient.

« Et toi ? Qu'en est-il de tous ces gens qui t'entourent ? » « Je n'ai jamais été aussi seule. » « Vraiment ? » La réponse surprit l'Orine. « Ces liens sont éphémères. Ils se tissent puis se dénouent. A chaque abandon, c'est comme une déchirure dans ma poitrine. Je crois que j'ai abandonné. Je ne cherche plus à me lier. Les gens passent mais je ne m'accroche jamais. Personne ne compte, à part toi. » « Tu as tort. Tu auras besoin des autres pour pouvoir me retrouver. Besoin d'eux pour grandir, pour évoluer et te souvenir. Ne pas oublier qu'il y a quelqu'un que tu dois rejoindre. » Ne pas m'abandonner une fois encore. Les mots ne franchirent pas les lèvres mais la barrière physique ne parvint pas à contenir les pensées qui se répercutèrent sur le fragment d'âme : l'accusation résonna douloureusement.

« Qu'allons-nous faire, maintenant ? » demanda Bellone. Phobos réfléchit. Iel ne savait pas se l'expliquer mais iel avait le pressentiment qu'une fois qu'iels se sépareraient, leurs accroches se briseraient pour de bon, jusqu'à leur prochaine renaissance. « Où es-tu, en ce moment ? » « Je ne sais pas... » Elle n'était pas certaine de comprendre le sens de cette question. Pourquoi lui demander ça ? Elle était ici, à ses côtés. Non ?

Non.

Réfléchir à la réponse lui était douloureux, comme si quelque chose cherchait à l'empêcher de trouver la solution à cette énigme.
1374 mots
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Eiko
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Eiko
Jeu 15 Juil 2021, 15:55


Image par Inconnu

« Oui, Línggǎn ! » confirma la brune. « C'est l'Æther de l'inspiration. » expliqua la jeune femme avec passion. Elle aimait pouvoir partager un peu de son savoir. « C'est grâce à elle que tu as des idées ! Tu sais, quand tu chantes, que tu danses ou même quand tu invites une énigme ! » L'épouse de Hahanaru Shizen était à l'origine de toutes les formes d'inspirations, elle murmurait aux oreilles attentives, laissait passer des opportunités à celles et ceux suffisamment ouverts d'esprit pour parvenir à saisir leur chance. Les Orines avaient appris à méditer et écouter les paroles de leur Muse, et transmettaient sa divine création aux autres peuples. C'était un don puissant et incroyable. Eiko esquissa un sourire espiègle : sa mère se lamentait souvent en lui reprochant d'utiliser le Dakao pour inventer toutes sortes de bêtises. Ce n'était pas bien mais la fillette avait effectivement un don pour les sottises et, bien souvent, elle se justifiait en prétendant que la Déesse lui avait glissé l'idée dans la caboche. Le prétexte était rarement entendu mais elle ne se lassait pas de le répéter, encore et encore. « C'est ma divinité préférée ! » avoua la brune. En réalité, la jeune Hanatsu aimait tout le panthéon - à part Geomi, peut-être, qui l'effrayait parfois dans certaines légendes. Ses préférences changeaient régulièrement, selon ses humeurs et ses activités. Línggǎn et Liànjiē revenaient toutefois de façon récurrente dans son cycle. Cha y avait une place toute particulière également - mais peut-être était-ce simplement car elle pouvait picorer dans le panier d'offrandes.

« Je t'apprendrai ! » décréta la petite fille, resserrant sa main autour de celle de sa Luciole. « On peut faire plein de choses en Origami. » expliqua-t-elle. « Des bateaux, des nénuphars, des cygnes, des papillons, des lapins... » A chaque nouvelle énumération, la brunette avait levé un doigt de sa main libre. La liste était sans fin. « Parfois, ça peut même servir de marque page ! Mais c'est surtout pour faire beau. Et puis, pour s'envoyer des messages aussi. Tu imagines, recevoir une lettre, mais en fait, elle a la forme d'un cœur ? C'est rigolo non ? » Eiko, elle, trouvait l'idée amusante. Elle adorait cacher des petits mots de la sorte. C'est ce qu'elle faisait avec ses amis. Dissimuler des mots dans leur cabane pour que, lorsque quelqu'un le découvre, les pensées et les mots de l'auteur lui soit porté tout droit dans le cœur - le pliage servait à ça, à s'assurer qu'aucun mot ne s'en aille ou ne soit oublié, afin que le message soit retransmis avec toutes les émotions qu'avait voulu y glisser la personne ayant pris le soin de plier son origami.

« Non, j'en ai jamais fait... Une fois, Maman m'a montré comment faire un château de cartes, mais j'ai pas réussi. » Compliqué d'achever ce tour d'équilibre lorsque l'on était trop occupée à gigoter dans tous les sens pour se concentrer sur ce que l'on avait entre les mains. La fillette se garda de souligner ce point de détail. « Mmh... Les Bilhelies... J'en ai jamais vu... » fit-elle, d'un air presque triste. Cependant, elle n'avait qu'à se concentrer pour comprendre de quoi parlait son petit soleil. Les grands oiseaux bleus. Un jour, elle en verrai un de ses propres yeux ! Elle l'avait décidé.

Une fois de plus, le paysage changea devant les yeux ébahis des enfants. « Wouah ! » Les vallées se transformaient en dunes avant de devenir des rivières puis des océans. Les doigts enlacés à ceux de son Soleil, la Hanatsu avait l'impression qu'elle pourrait parcourir le monde.



« Qu'est ce que c'est ? » Les deux silhouettes se tenaient au milieu d'une large pièce mal éclairée - la seule lumière provenait de l'immense porte à double battants qu'ils avaient dû ouvrir ensemble. A l'intérieur, on pouvait discerner des silhouettes s'étirant vers le haut plafond - et haut, il l'était vraiment : Eiko, même en se brisant la nuque pour essayer de l'apercevoir, n'y parvenait pas. « Est ce que ce sont... Des statues ? » demanda-t-elle en se retournant vers son petit Soleil. C'en avait tout l'air. Des statues de plusieurs mètres de haut, qui s'allongeaient sur deux rangées distinctes puis remontaient le long de tranchées creusées dans les murs, et remontant plus haut que ne pouvait porter le regard. Curieuse, la brune s'approcha de la première silhouette. Il s'agissait de celle d'un homme à l'air austère, qui maintenait une mains sur son arme. Elle le savait car en s'approchant, une bougie s'était éclairée aux pieds de l'homme, lui permettant de mieux distinguer cet intriguant personnage. La suivante était une femme de plus petite stature, un sourire rêveur accroché aux lèvres. « Qui sont ces gens ? » Alors qu'elle prononçait ces mots, elle réalisa que son corps s'était métamorphosé pour revêtir l'apparence de l'inconnue qu'elle venait d'observer. A chaque fois que son regard se posait sur une nouvelle statut, ses traits et sa morphologie mutaient pour adopter ceux de ces vies passées.

« Est ce que nous sommes censés être ici ? » questionna l'Orine en pointant son doigt en direction des deux trônes, au fond de la salle. Elle se tourna vers le rouquin. Désormais, elle sentait qu'elle pouvait - et devait - se tourner vers lui lorsqu'une interrogation la taraudait. « Est ce que tu veux m'accompagner là-bas ? » demanda-t-elle.

Post III - 932 mots
Dakao : Concept d'inspiration, d'idées, de moments volés sources de conception, d'énergie créatrice



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Jämiel Arcesi
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Jämiel Arcesi
Jeu 15 Juil 2021, 20:55

The Web par Artur Rosa
Neru

De sa main diaphane, Èibhlin caressa l'écorce sombre et rugueuse d'un arbre isolé. Haut et fier, il paraissait pourtant bien solitaire au milieu de ces plaines dorées. Elle ne s'attarda pas plus sur lui. Aussi imposant était-il, ainsi seul il n'était voué qu'à l'oubli et la mort la plus déprimante. Elle continua ainsi son chemin à travers les blés sans savoir où il la mènerait. Elle s'en moquait éperdument en fait. Du regard, elle effleura le paysage et ses champs dont les épis valsaient sous la brise. C'était la nature des Ygdraë qui régnait en maître ici. Mais entre les tiges on pouvait distinguer des toiles invisibles et brillantes sous les rayons solaires. La mort s'insinuait partout où elle le pouvait, même dans les contrées les plus enchanteresses, et les araignées usant des lieux comme de leur terrain de chasse en était une bonne illustration. L'Alfar leva le nez au ciel. Un magnifique ciel bleu illuminait le ciel. Elle n'était pas chez elle ici. Ce monde n'était pas le sien. Tout était trop clair et trop calme. Que ce soit chez les Alfars ou chez les Sorciers, elle serait vouée à vivre dans un monde de ténèbres et ne jamais avoir un moment de repos, sauf dans ses appartements éventuellement. Comme pour répondre et réparer cette dissonance, le sol se mua en un humus obscure derrière la traîne de sa robe tandis que la ronce vint mêler ses épines aux longues tiges de blés mûrs qui, lentement, se mirent à pourrir sous la prolifération des champignons y prenant racines. Puis elle la vit. Que faisait-elle ici ? Leurs mondes n'avaient rien de similaire, sinon l'Empereur Noir. Un grondement tonna à travers les cieux qui se firent soudain plus ternes, comme une conséquence du choc improbable de la rencontre de ces cultures si différentes. « Hum. ». Elle s'arrêta à quelques pas de la Réprouvée. Za était un véritable animal sauvage qui ne méritait que les chaînes et la muselière. Un frisson glissa sur son échine à l'agression de la Réprouvée. Jamais Èibhlin ne s'était tentée à la provoquer ou lui parler car, la Réprouvée pouvait-elle être aussi têtue qu'un âne et plus bête que ses pieds, la Sarethi n'avait ni la force, ni l'allure à lui tenir tête. Exceptée cette fois-ci. Était-ce la liberté de cet univers ou simplement le fait d'être en simple tête à tête ? Elle n'imagina évidemment pas un instant qu'il ne s'agisse que de l'un de ces effets dévastateurs du monde des songes auquel elle se trouvait à nouveau confrontée. « N'ai-je pas le droit de me promener tranquillement et librement en extérieur ? ». C'est après quelques longues secondes qu'elle comprît la raison de la violence avec laquelle Za l'eut interrogée tandis que le décor et elle semblaient pouvoir se fondre. « Bouton d'Or, je vois. » fit-elle en parcourant la plaine des yeux. Elle saisit d'où provenait ce sentiment d'inconnu à présent. Elle était au cœur du territoire Réprouvé. « C'est... Champêtre. » fit-elle avec un rictus alors même que la putréfaction suivait ses pas.

Elles n'avaient pour ainsi dire rien en commun. Sinon qu'elles avaient été privé du choix. Une idée lui traversa l'esprit. « Je me demande... ». Elle marqua un temps, le murmure des blés sous la brise ponctuant le début de sa phrase. « Qu'est-ce que toi tu fais là plutôt ? ». Elle avait crû entendre que parmi les différentes épouses ou futures épouses d'Elias, elle était celle dont les déplacements étaient les plus restreint et surveillés. Jamais on ne l'aurait autorisé à retourner chez elle. « Est-ce que enfin la Réprouvée a apprit à se tenir pour que l'Empereur Noir la laisse libre de ses mouvements ? ». La façon dont elle l'avait accueilli l'étonnerait que ce soit le cas. Elle s'approcha un peu plus. « Laisse-moi te partager quelque chose que l'on n'a jamais dû t'apprendre. L'obstination est bien plus onéreuse que l'obéissance. ». Là était le fondement du système Alfar. Ce n'était pas par obstination que ceux qui avaient réussi à s'élever se tenaient au-dessus du monde aujourd'hui. C'était en profitant des occasions, en agissant comment il le fallait quand il le fallait. D'aucun ne louaient ni n'honoraient ses chefs chez les Enfants de Dothasi. Ils leurs obéissaient à l'heure de l'obéissance. Ils les contrôlaient à l'heure du contrôle. Face à la Manichéenne, Èibhlin prit une inspiration. Elle referma la bouche, taisant ce qu'elle comptait dire, alors qu'elle fut prise d'un désagréable sentiment. Ce n'était pas la première fois que celui-ci l'étreignait. Elle maudissait sa taille de Naine qui la faisait chaque fois lever les yeux pour s'adresser aux autres. Ainsi elle fronça des sourcils, irritée, avant de reprendre. « Mais peut-être la pratique te sera plus parlante. Qu'en dis-tu ? ». En vérité, elle ne lui laissa guère le choix et, à peine sa question posée, d'épaisses racines vinrent entraver les poignets de la Réprouvée et la tirer brutalement en arrière de manière à la forcer à trouver le sol. Enfin c'était l'autre qui levait les yeux pour la regarder. Èibhlin la contourna, satisfaite de la disposition de chacune malgré la mauvaise volonté de Za. Sous ses doigts, les feuilles d'un épi prirent la forme d'un ruban épais de même teinte. Alors elle posa avec délicatesse, contrastant son action précédente, ses mains sur les épaules de la Réprouvée. « Contrairement à toi, je ne suis pas prisonnière des murs d'Amestris. J'ai droit de négociations sur les termes du contrat qui me liera avec l'Empereur Noir. Sais-tu pourquoi ? ». Elle ne répondit pas immédiatement. Elle voulait voir si la Réprouvée voyait où elle voulait en venir avant de couvrir son regard du ruban. Il était de notoriété que cacher la vue d'un animal le rendait plus calme. Elle était curieuse de voir si l'effet était identique chez elle.
:copyright: ASHLING POUR EPICODE




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Ven 23 Juil 2021, 22:42


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Kissing my song
Kat & Ado


Edit de Mitsu : En gros, y a du cul.


Coutume Déchue : Ægeri

Kat avance dans des hautes herbes dans grosses bottes dans les pieds. Des bottes tellement hautes et grosses, qu’elle a du mal à avancer. Elle tient dans ses bras une immense pile de petits de Chase chouinant. Les petits ocelots tient mal et kat doit luter pour que LS ne tombe pas tous de ses bras. Kat peine à avancer. Sa peau la gratte et elle sue. Plus loin, il y a une scène où une musique émane. Quelqu’un se met à tirer Kat par le bras. C’est sa mère, Mar-Rasha, sauf elle est habillé comme une magicienne. Sa mère la tire fort et lui pointe vers la forêt.
-C’est là-bas ta place, Katou, Awaille vient.

Kat lutte pour se déprendre la poigne de sa mère. Elle se retrouve sur un plancher de tuiles en argent. Kama la caresse gentiment. Elle susurre que et tout va bien aller alors que Kat sanglote, lui nourrit lokoums. Qu’elle n’est plus capable. Elle pleure et pleure. Ses larmes coulent sur le plancher, se transforment en étoile autour de la lune

.Puis les larmes redeviennent de l’eau qui coule dans deux grandes outres d’eau que porte Adora sur la scène. Adora lutte pour rester en équilibre. Elle cherche de l’aide, mais ne trouve personne. Sa mère Otis est à côté d’elle, mais ne fait rien pour l’aider. Elle se contente de mettre des colliers et des parures à sa fille. Puis, elle va vent, disant qu’Ado va s’en sortir. Kat est de nouveau dans les hautes herbes, mais cette fois-ci elle est très proche de la scène. Elle voit Adora. Adora la voit.
-Kat !
-Ado !
Les deux lâchent alors leurs charges et se court l’une vers l’eau. Ado saute sur Kat et Kat l’attrape, la soulève, la fait tourner dans les airs. Quand elle dépose Ado sur le sot, elle est sont toutes deux assises sur la scène en robes de cérémonie. Comme deux gamines qui se retrouvent, elles balancent leurs jambes dans le vide. Elles se regardent en souriant. Vous savez le genre de sourire au bout de larmes quand la joie et la tristesse se mêlent. Elles rient sous le coup de l’émotion qui déborde. Ado caresse le visage de Kat et essuie ù ses larmes.
-Kat… tu manqué….. tellement manqué
-Toé aussi… babe… oh babe.
Le toucher d’Ado l’électrise. Elle passe douce main sur son visage, elle prend son menton afin d’approche son visage du visage. Ado déposé un doux baiser sur les lèvres de Kat, Kat répond alors au baiser en le continuer et mettre son bras atour du petit d’Ado. Elle l’attire à elle. Ado lui fait boire du thé aux fraises des bois, celui qu’elles buvaient enfants. Le goût des lèvres d’Ado est aussi doux, sucré et tendre quand dans son souvenir. Elles ferment les yeux alors que ce long et passionné les réunit. Les langues dansent ensemble, leur être vibre à l’unisson. Elles sont maintenant étendues dans une chambre d’herbe sous un coucher de soleil. Elles s’embrassent alors qu’une muisuqiue étrange joue. On entend quelqu’un qui chante. Un jeune garçon androgyne, aux cheveux noirs/brun foncés, dans un ce de uir et avec une étrange coupe de cheveux. Il déploie ses grandes ailes noires.

-Viens le désir dans nos veines
Je voudrais encore que tu m’aimes
Oui avant que tu me dises
Je voudrais encore que tu me brises
Si l’envie nous entraîne
Je voudrais encore que tu me gênes
Oui avant que tu me dises
Je voudrais encore que tu me brises
Viens le désir dans nos veines
Je voudrais encore que tu m’aimes
Oui avant que tu me dises
Je voudrais encore que tu me brises


Kat passe sa main sur le vissage de porcelaine d’Ado-Rha. Elle dessine des cercles sur le visage de sa bien-aimée. Elle prend encore son menton et l’embrasse encore. Et encore. Ado passe sa main dans la luxuriante chevelure de Kat. De son index, elle ensuit les larmes de bonheur. Elle met dans la bouche de Kat une figue, qu’on ne trouve qu’au Rocher au Clair de lune. Kat mange alors le fruit qui ramène les souvenirs de son enfance. Elle en met une autre dans la bouche d’Ado.Celle-ci alors plonge son regard dans ses yeux bleus, s’y perd un instant. Puis elle dit.

-Kat…

-Beubé……..

-Kat… Tu m’as si manquée… Dit-elle en l’embrassant, Kat… Kat… Kat… Kat

Elle éclate en sanglots dans les bras de Kat. Celle-ci la sert fort dans bras chaud. Ado enfoui son visage dans le cou de Kat, pleure un bon coup. Les larmes coulent sur le sol est fond pousser des tulipes bleues autour. Comme si tout le stress une fois relâché, toutes les émotions accumulées finissaient par créer la vie. Puis Kat prend la petite face d’Ado et essuie ses larmes doucement. Elle goûte ses larmes, elles goûtent amères comme de la bière naine.

-C’est bon, beubé… j’suis là

-Oh Kat… ne me quitte plus jamais

-T’en fais pas, beubé… J’partirais plus…

-Part plus sans moi

Et elles recommencent à s’embrasser follement. Ado sent le souffle de Kat sur elle, une senstaiton qu’elle n’a plus. Elles se retrouvent devant un Génie ailé avec une queue en écaille comme les sirènes, son apparence est androgyne. Malgré sa barbe, il est impossible de déterminer son sexe ou son genre.

-Que souhaitez-vous jeunes filles ?

-On ne veut plus être jamais séparé.

Il serait très dur à déterminer laquelle des deux a dit ces derniers mots. C’était comme si elles avaient parlé d’une seule et même voix. Des ailes de papillons apparaissent dans leurs dos. Elles s’envolent et sont aspirées par un tourbillon de couleurs. Elles deviennent une tigresse et une lionne qui courent l’une vers l’autre. Elles sautent et flottent ensemble formant le signe du Yin Yang. Puis elles se changent en or qui coule dans un fleuve de miel qui devient un ciel parsémé d’étoiles. Elles réapparaissent dans les étoiles, volant aussi vite que la vitesse de la lumière. Elles défilent parmi les comètes, les planètes, les astéroïdes et les danoises à la framboise. Elles fondent vers une supernova qui devient l’ail de Phœbe et qui devient à son tour la lune. La lune va vers le soleil, formant une éclipse. Éclipsé qui se transforme est champ de fleur bleue où les jeunes Eversha sont allongées l’une contre l’autre sur l’herbe. Kat caresse le visage de sa bien-aimée.

-Kat....Kat… Kat.

Les mots d’Ado-Ra sont une douceur sur la peau de Kat. Sa voix est comme une baume sur ses plaies. Elle peut sentir son désir sur ses lèvres. Lèvres qui l’enivrent mieux que l’alcool la fait plus planer que la beu. Elle ragoûte encore et encore.

-Bébé

Le chanteur au loin avec un look proto-emo change chanson. Dans ses mains, il agite une cloche.

-
-Tu étais sans doute mieux que la droguePlus brillante que la lumière
Plus permanente qu’un hiver
Tu étais tellement mieux
Tu étais un peu comme une mère, comme une sœur
Une histoire nécessaire, ma lueur


Moment saphique olé olé olé 18+:
Elles sont couchées l’une contre elles, les mains en aller et regardent en souriant. L’ange qui chantant vole vers elle avec une cloche en céramique représentant leur village natal. Il seouce la cloche et faire pleuvoir le riz, de farine et d’autres types de graines, sur les deux amoureuses.Elles se regardent, sourient. S’embrassent

-Kat… ne me quitte plus

-Oui bébé

Pendant que le riz les graines les feuilles de vigne tombent sur elles comme une douce pluie d’été, L’ange les survolent de ses ailes noires. Il est habillé d’habits bleu-noir serrés et ses cheveux sont devenus blanc étincellement.
--Alors on se souviendra que je me suis noyé sans toi
-Alors on se souviendra des mots des larmes et puis de rien
J’arrive pas très fier de moi
La cible ne m’aura pas tué
Ne me pardonne pas, mais ne m’oublie pas
Ne m’excuse pas, mais ne nous oublie pas
Un jour je serai de retour près de toi
Un jour je ferai tout en notre mémoire
Comme si la vie nous l’empêchera
Comme ça la vie nous vieillira
Un jour je serai de retour près de toi
Un jour je ferai tout pour être avec toi


Et deux anneaux apparence sur les mains, sur le doigt. Deux anneaux en argent qui, telles des alliances, pour toujours pour toujours. À jamais… à jamais… Oà jusqu’à que le rêve finissent et les tirent de leur moment idyllique, les renvois toutes dans les deux dans leur réalité… où elles sont toutes seules, éloignent l’une de l’autre.
Message I 1500 MOTS

[spoiler="Pour les Génies"t.[/spoiler]
Le génie qui apparait dans le rêve ne peuit être qu'une projection de leur subconscient

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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

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Ezechyel
Dim 25 Juil 2021, 06:08


Hunt by Surendra Rajawat
Ægeri
Circë & Ezechyel


Le silence caressa mes oreilles en faisant jouer ses notes insonores et imaginaires tout autour de moi. Son ancrage était si profond qu'il en recouvrait le bruit des insectes et le chant des oiseaux, veillant consciencieusement à ne laisser aucun son s'échapper pour faire perdurer son règne. En temps normal, son omniprésence aurait conduit n'importe quel homme vers le chemin de la folie, les isolant de leur propre sens auditif jusqu'à leur en faire perdre l'esprit, mais pour une raison que je ne saisissais pas encore, je trouvais sa présence étrangement rassurante, tel un ami envers qui j'avais une confiance absolue. Pour autant, son étendue n'était pas aussi illimitée qu'il n'y paraissait de prime abord : au loin, je pouvais discerner le bruissement des feuilles que le vent agitait en soufflant paisiblement. Dans sa trajectoire, il transportait les arômes piquantes des conifères qui abondaient dans les bois, faisant pénétrer leur odeur âcre jusqu'à mon nez. Bien que cette dernière eut été suffisamment intense pour me soustraire une grimace, il n'en fut pourtant rien : mon expression faciale ne changea pas, demeurant aussi impassible qu'à l'accoutumée. En réalité, les effluves de pin, de cyprès et de sapin ne m'avaient jamais importuné. À l'inverse, elles m'aidaient à me détendre, chassant toutes les pensées qui fourmillaient dans ma tête, d'autant plus que leur familiarité éveillait des souvenirs auxquels je n'attachais plus la moindre importance, mais que, inconsciemment, je chérissais de tout mon cœur : Earudien, à une époque qui était désormais révolue.

C'était d'ailleurs dans l'enceinte de ses bois où je me trouvais actuellement, vaquant à une activité que je pratiquais seulement depuis que j'avais emménagé sur les Terres de Melohorë : la chasse. Engourdie par les effets du sommeil, ma conscience ne semblait pas discerner l'anachronisme dont elle était témoin. Comment aurait-elle pu le réaliser? Après tout, il ne s'agissait que d'un rêve. Ce que mes yeux apercevaient, ce que mes oreilles entendaient, ce que mon odorat flairait, ce que mes doigts palpaient et ce que ma langue goûtait : rien de tout ceci n'était réel. Ce n'étaient que les fabrications de mon subconscient – la matérialisation de mes désirs les plus enfouis ou d'un univers de non-sens qui tirait profit de mon incapacité à établir des liens logiques en dormant. Humant la fragrance des arbres et des plantes, je fermai brièvement les paupières afin de m'imprégner de leur odeur, de me l'approprier. Comment est-ce que cela fonctionnait exactement, je ne saurais le dire, mais le fait est que ma tactique portât ses fruits contre toute cohérence rationnelle, changeant mon odeur corporelle pour adopter celle de la végétation environnante. Inspirant une grande quantité d'air à l'intérieur de mes poumons, je retirai une flèche de mon carquois avant de l'encocher sur mon arc. Mon regard s'était arrêté sur un cerf à la robe aussi luisante que l'or. La tête penchée en direction du sol, l'animal se nourrissait goulument d'herbes fraîches, visiblement trop occupé à manger pour réaliser la présence du danger. Se dressant comme deux bâtons insolites, ses bois dépassaient de plusieurs centimètres les fourrées derrières lesquelles il s'était dissimulé. Levant mon arme de chasse à la hauteur de mes épaules, je tendis doucement la fibre de la corde avant de pointer ma flèche vers la tête de l'herbivore. Je demeurai immobile pendant quelques secondes, attendant le moment opportun pour tirer. Ce dernier arriva prestement, mais je sus réagir à temps : libérant mon projectile, celui-ci fusa à toute vitesse, transperçant de part en part le crâne de l'animal qui ne prit jamais conscience de son propre sort. Il s'effondra immédiatement à terre en expirant son dernier souffle.



Le décor changea et avec lui, je me transformai aussi. Les vêtements de chasse dont j'étais vêtu précédemment avaient été remplacés par mon uniforme militaire. J'avais quitté la zone forestière pour atterrir en plein cœur de la Cité d'Earudien : sans ressembler à un tas de décombres, celle-ci était plutôt à l'image de ses plus glorieuses années. Je me tenais également assis à une table visiblement apprêtée pour un souper, en face d'une Ygdraë que je reconnus instantanément : Circë. Je n'eus même pas le réflexe de lui demander pourquoi elle se trouvait ici tant sa présence me paraissait naturelle. Elle était installée sur ce fauteuil parce qu'il s'agissait tout simplement de sa place attitrée. Un sourire naquit lentement sur la commissure de mes lèvres, tandis que l'émeraude de mon regard s'ancrait dans l'azur du sien. « Bonjour. Ça faisait longtemps. », lui dis-je en guise de salutations. Puis, mon attention se détourna brièvement de son visage pour étudier nos alentours. Nous étions assis en plein air, dans l'enceinte d'un pavillon afin de nous protéger du vent. Une terrasse verdoyante s'étendait sur des kilomètres tout autour de nous, mais au loin, nous pouvions apercevoir la silhouette de quelques bâtiments. Abaissant les yeux sur la table, je constatai que celle-ci était pleine à craquer. Devant nos sièges, des verres, des assiettes et des ustensiles avaient été soigneusement placés. Des paniers remplis à ras bord de nourriture avaient également été déposés, n'attendant que de se faire dévorer. Ce fut à ce moment précis que je pris conscience de la faim qui me tordait l'estomac. Contre toute attente, je me mis à rire de façon légèrement ironique, communiquant peu après la source de mon hilarité avec ma partenaire. « Être assis tous les deux, comme ça, autour de cette table, me rappelle un peu trop ce dîner... spécial. », lui confiai-je en hésitant brièvement sur l'adjectif à employer. Sans m'attarder plus longtemps sur le sujet, je m'attelai à remplir mon assiette, rongé par un appétit vorace. « Tu ne manges sûrement pas de viande. », dis-je en abandonnant le vouvoiement que je lui adressais habituellement. Prenant une bouchée de nourriture, je sentis la saveur exploser sur mon palais, alors que le morceau de viande rouge descendait progressivement à travers mon oesophage. Je conservai le silence quelques secondes après avoir ingurgité la chair animale, puis repris doucement la parole. « Pour tout te dire, il m'a fallu plusieurs mois avant de m'habituer au goût de la viande. », lui avouai-je sans rompre le contact visuel avec mon assiette. Coincée entre mes doigts, ma fourchette traçait des cercles sur le rebord de céramique, guidée par le mouvement las de mon poignet. « Par contre, je ne supporte toujours pas la saveur du poulet. J'ai bien essayé d'en apprécier le goût en variant les recettes, mais ça n'a rien donné. » Un soupir quitta mes lèvres. « Je pense que je ne m'y habituerais jamais. », admis-je en guise de conclusion.

Puis, cessant subitement de jouer dans ma nourriture, je recommençai à manger. Pourtant, aussi délicieux que soient les aliments que je dévorais à pleine dent, ma faim ne semblait jamais étanchée. Parfois, entre deux bouchées, je posais des questions à l'Ygdraë, sans que ces dernières n'aient de véritables rapports entre elles. « Es-tu déjà allée chasser? » suivi de : « Veux-tu une bouchée? » en lui présentant une fleur ou un légume qui se trouvait dans mon plat. À chaque fois qu'elle répondait à l'affirmative, l'espace qui se trouvait entre nous semblait se réduire, encore et encore, jusqu'à ce qu'il reste moins de dix centimètres pour nous séparer. Notre proximité me donnait chaud, excessivement chaud. Elle éveillait mon désir, ma gourmandise, ma décadence. Pour autant, dans une poussée d'insubordination, je refusais de me plier à la frénésie de mes envies, continuant de parler afin de me changer les idées – en vain. Cependant, je persévérai dans mes démarches aussi futiles qu'improductives.  

J'évitais intentionnellement de lui parler de son Empire, de son héritage qu'elle cherchait présentement à restaurer. Où en était-elle dans ses découvertes? Progressait-elle à la vitesse qu'elle souhaitait ou était-elle sans cesse interrompue par des imprévus? C'étaient des exemples de questions dont je me serais enquis auprès d'elle en temps normal. Cependant, les circonstances n'étaient ni normales, ni évidentes : ce qui se déroulait dans le Rêve ne se soumettait à aucune logique rationnelle. Les actes que nous entreprenions ici ne pouvaient ni servir à prédire nos agissements dans la Réalité, ni à représenter nos véritables intentions... N'est-ce pas? En dépit du fait qu'il s'agisse du deuxième songe que je faisais vis-à-vis d'elle, il était inconcevable que les sentiments que j'éprouvais, que les passions qui germaient en moi, soient réels. C'était impossible, totalement impensable. J'aimais une autre femme, une avec qui j'avais scellé des engagements sacrés. Après avoir désespéré, avoir commis des atrocités sous l'influence d'une maladie aujourd'hui disparue, comment pouvais-je être amoureux d'une Princesse que j'avais rencontré à quelques reprises seulement? Pour autant, le doute me saisissait. Mircella n'avait-elle pas aimé une femme – incarnée en la personne de Lumi Mæcentiana – lorsque nous nous fréquentions déjà? Mon chemin ne finissait-il toujours pas par recroiser celui de Circë à des moments inattendus? Quoi que j'en dise, il était clair que des forces œuvraient pour nous remettre ensemble. Lesquelles? Je l'ignorai. Il s'agissait sans doute des Dieux, ou peut-être que, inconsciemment, c'était à nous que revenait la faute, par attirance l'un envers l'autre. Peut-être que, instinctivement, nous nous déplacions vers des lieux où nous savions pertinemment que nous avions de bonnes chances de tomber sur l'autre, aussi improbable que soit la destination aux premiers abords. Cela sous-entendait que nous nous connaissions beaucoup plus que nous le pensions, renforçant d'autant plus la probabilité que nous n'étions pas que des simples amis. Amis. Était-ce ainsi que je concevais notre relation? Des rapports purement amicaux? Pour être complètement franc, je ne savais pas comment qualifier le lien qui nous unissait exactement. Étions-nous réellement des amis? Il me semblait plutôt réducteur d'employer ce terme, considérant tout ce que nous avions vécu ensemble. Des confidents? La plupart des choses que je connaissais sur elle m'avaient été transmises par les Dagmar et le livre de Devaraj que j'avais lu à la Bibliothèque d'Ilios, mais pas de sa bouche à elle. Dans de telles circonstances, pouvais-je vraiment prétendre être son confident?

Constatant que j'avais passé en revue toutes mes options, l'indignation s'abattit en un coup de marteau. Après tous ces efforts de réflexion, j'étais revenu directement à la case départ. Alors quoi? Je refusais de croire que nous n'étions que des étrangers. Notre relation allait bien au-delà du lien que se partageaient deux individus unis par leur race en possession d'intérêts communs. Néanmoins, le fait est que je n'arrivais pas à nommer concrètement ce que nous détenions tous les deux – rien que nous deux. Des souvenirs, des émotions qui n'appartenaient qu'à nous, sans que Devaraj, le gouvernement sylvestre ou qui sais-je encore soit impliqué. Étrangement, le dîner auquel nous avions participé sous la contrainte constituait le seul moment – dont je me souvenais – où nous avions eu l'opportunité de bavarder de manière exclusivement informelle. Comme quoi, même dans l'absurdité, nous pouvions retirer un semblant de normalité. Malgré tout, il ne s'agissait que d'une occasion parmi tant d'autres, celles-ci étant aussi rares et sporadiques. Le constat était indubitablement accablant. J'avais l'impression de simultanément tout posséder et de ne rien posséder avec elle. Notre complicité n'était-elle que du vent?

Sans quitter l'Elfe des yeux, je considérai silencieusement le bien-fondé de cette interrogation. Qu'étions-nous censés être exactement? Avec délicatesse, je bougeai mes doigts afin de lui caresser le visage. J'avais envie de la dévorer toute entière, de goûter à sa chair, de savourer son être. D'habitude, j'aurais accusé mes hormones d'Enök d'éveiller sournoisement mes pulsions charnelles, de stimuler mon plaisir afin de m'inciter à passer à l'acte. Néanmoins, la vérité s'avérait être tout autre présentement : je la désirais véritablement, au point d'en éprouver de la folie. Lentement, je déposai mes lèvres contre les siennes, faisant perdurer le baiser jusqu'à ce que leur saveur me coule dans ma bouche. Puis, je brisai le contact sans toutefois retirer mes mains de son faciès de porcelaine. La lueur de mes prunelles s'intensifia. « Mange-moi. », lui ordonnai-je presque affectueusement. « Mangeons-nous tous les deux. »

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[RPPT] - Le Rêve qui aime, le Rêve qui soumet, le Rêve qui excite, le Rêve qui tue

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