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 [Rp Spécial] - Le siège de la Montagne

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Mer 09 Mar 2016, 17:13


Le siège de la Montagne
RP spécial


La main de la jeune femme serra un peu plus les cheveux du Magicien. Il était mort mais cette mort n'avançait en rien le groupe. Grinçant des dents, la Démone finit par le lâcher, ce qui produisit un bruit sourd sur le sol. Elle enrageait littéralement et le fait qu'aucun de ses semblables ne puissent lui indiquer clairement le Lac de la Transparence ne faisait rien pour améliorer son état. « Ils se jouent de nous... » fit-elle d'une voix caverneuse. C'était le seul moyen de justifier l'échec cuisant. Soit la carte n'était pas bonne, soit les Magiciens avaient trouvé un moyen de se dérober, soit ils étaient tous incompétents. Elle fixa les environs, préférant penser que la carte était en cause. Il fallait qu'elle prenne une décision sinon le groupe ne lui obéirait plus. Elle avait déjà eu du mal à s'imposer, si en plus elle faiblissait, il était certain qu'ils allaient la tuer. C'était ainsi à présent : être le plus fort ou mourir. Le problème majeur était que le groupe n'avait pas ou peu de vivres et que dans la tête de la Démone, les choses étaient simples : détruire les Magiciens et piller leurs ressources avant de repartir pour de nouvelles conquêtes. Sauf que le Lac n'était pas là. Tiraillée entre son désir de pouvoir et la raison, Dritasia choisit le pouvoir. Elle n'aurait pas dû mais le temps pressait et elle n'avait pas celui de la réflexion. « Nous les détruirons ensuite ! Nous allons nous occuper des Elfes en passant par les Montagnes ! Nous pillerons les villages et tuerons les villageois qui se mettront en travers de notre route ! D'ici quelques jours, je vous le promets, ces Terres trembleront d'effroi à l'entente du mot Démon. ». Pour Dritasia, et pour beaucoup de ses semblables, son peuple avait perdu de sa superbe au fil du temps Plus personne ne les craignait ou presque et ils avaient bien envie de rectifier le tir convenablement. Ils n'avaient pas besoin d'un chef, ils se débrouillaient très bien tous seuls, en groupes plus ou moins importants. La force des Démons n'étaient plus à démontrer mais il leur fallait prouver de nouveau ô combien ils avaient soif de conquêtes, ô combien ils aimaient distiller la souffrance sur leur passage. Des Démons passifs ? Plus jamais. Prenant la tête du groupe, Dritasia avança vers les montagnes, sans savoir que c'était ce que souhaitaient ses ennemis. Beaucoup de Démons étaient fatigués à cause des derniers jours. Ils s'étaient faits repousser à Bouton d'Or et le groupe s'était comme divisé en deux. Des alliés s'étaient joints à eux également et si certains marchaient vers Utopia, les autres avaient décidé de tuer les Magiciens et les Elfes en passant chez les Déchus histoire de rappeler à ces moins que rien qui étaient les véritables maîtres des péchés. Là était le groupe de Dritasia, qui essayait de maintenir son pouvoir de commandement comme elle le pouvait.

♦~♦

« Majesté, les Démons et leurs alliés sont à présent dans les Montagnes. ». La Reine Blanche fixait la silhouette de ces dernières depuis le Lac de la Transparence. Il s'en était fallu de peu mais le sort d'invisibilité avait bien fonctionné et les Démons avaient passé leur chemin. Une information avait filtré, annonçant leur arrivée bien avant qu'elle ne survienne et, de ce fait, des alliances avaient pu naître et des stratégies mises en place. La meilleure, et celle qui avait été retenue, consistait à laisser les Démons passer dans les montagnes et les prendre en tenaille. Acculés, sans vivre, ils s'épuiseraient et seraient bien plus faciles à arrêter. Des moyens militaires importants avaient été retenus pour l'occasion afin de réellement encercler les Montagnes. Des informateurs y avaient été dispersés et l'on espérait que l'entreprise soit une réussite. « Envoyez quelqu'un prévenir Eerah. Même s'il doit avoir des espions également, deux messages en valent mieux qu'un seul. Commencez à construire les fortifications. ». C'était plutôt facile pour les Magiciens d'établir des camps. Il suffisait de transmuter la matière première présente sur place, les arbres, les pierres. Certains avaient déjà été établis plus loin mais il avait été jugé dangereux d'en construire trop proches du chemin potentiel qu'emprunteraient les Démons et leurs alliés. Ainsi encerclés, il semblait que les Démons n'auraient aucune chance de passer où que ce soit. Le froid des Montagnes les affaiblirait et ils finiraient par se rendre.

Explications
& Participations


Coucou =D

Alors alors ! C'est donc la guerre bwahahaha (enfin, pas encore xD). Pour vous rappeler un peu le truc : les Démons et alliés ont essayé d'attaquer Bouton d'Or mais se sont faits repousser. Du coup, le groupe s'est divisé, une partie pour attaquer Utopia (le groupe de Cocoon qui va rencontrer les Anges à Stenfek) et l'autre pour attaquer le Lac de la Transparence puis la Forêt aux Milles Clochettes et, enfin Earudien (notre groupe donc ^^). Seulement voilà, il y a eu fuite, ce qui a laissé le temps aux alliés des Anges et à ces derniers de préparer une stratégie. Le Lac de la Transparence a donc été rendu invisible et des postes ont été créés partout dans la montagne afin d'entourer les Démons, comme vous pouvez le voir sur la carte (mon chef d'oeuvre *O*) : ICI

Donc :

- Au niveau des Démons et alliés : Vous êtes littéralement affamés/fatigués parce que vous n'avez pas fait de pause depuis un bail. Vous n'avez pas encore conscience d'être encerclés. Comme c'est le premier post, vous pouvez dire pourquoi vous êtes là (vous pouvez aussi être là par hasard XD), si vous êtes avec ce groupe depuis le début ou si vous étiez dans la Montagne et en les voyant arriver, paf, vous décidez de vous joindre à eux. Il peut y avoir des tensions concernant le commandement de Dritasia (ouais alors désolée, j'avais pas d'idée de nom, j'ai tapé quelque chose au pif XD). Donc vous vous trouvez à l'intérieur du cercle, à la recherche de village à piller, d'un endroit pour manger et éventuellement passer une nuit.

- Au niveau des Anges et alliés : Même si vous pouvez être là par hasard, c'est un peu plus rare. Ça fait quelques jours que les gens se préparent afin de construire des postes autour des montagnes. Il y a eu également des essais pour prévenir les habitants de ces dernières de partir ou de se mettre à l'abri (donc il se peut, par exemple, que vous soyez coincés dans les montagnes aussi xD). La stratégie est avant tout une alliance entre les Déchus et les Magiciens mais il se peut que vos souverains vous aient envoyé ici ou que vous soyez venus par vous même afin d'aider ^^ Vous pouvez donc vous trouver n'importe où sur le cercle, en sachant que du côté droit il y a plus de Déchus et que du côté gauche il y a plus de Magiciens, ou à l'intérieur du cercle pour les kamikazes xD

Dans le groupe des Démons : Azazel - Callum - Dante - Daario - Jacob - Nostradamus - Scar - (+4 vies)

Dans le groupe des Anges : Andrzej - Brethil - Eerah - Itak - Lindsey - Mancinia - Naksatra - Nithael - Raeden - Shawn - Tristan

Le rp se déroule en fin d'après-midi. Les nuages couvrent le ciel mais il ne pleut pas.

Vous devez faire 650 mots minimum. Le rp est soumis aux bonus/malus mais également aux gains d'un rp type quête (on va en discuter avec Cocoon mais attendez vous à 4 messages = 1 point de spé ou 6/10 points de rp etc etc. On vous tient au courant, voir si on prend le barème des quêtes ou d'un rp pour tous ;). Et vous avez jusqu'au mercredi 16 mars, 23h59 pour poster =D Comme ils 'agit d'un rp spécial, ceux qui ne posteront pas seront éliminés (sauf le groupe des Démons qui sont comme les chats et ont quatre vies à se partager entre eux pour palier leur infériorité numérique ^^). Ne faites pas de résumé ^^ Vous devez vous lire entre vous =D J'essaierai de mettre à jour la carte si besoin est pour savoir où vous vous trouvez exactement xD Voilà voilà  [Rp Spécial] - Le siège de la Montagne 002

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Jeu 10 Mar 2016, 18:57

« Envoyez les quatre Himbaüt restants sur le flanc Ouest de la montagne, sortez les derniers civils de là, et une fois en sécurité, profitez-en pour ramener deux escouades. ». Le messager opina du chef, remit son casque et s'envola prestement. Eerah était penché sur une large table en bois, une grande carte la recouvrait presque entièrement et par dessus celle-ci s'éparpillaient messages et parchemins provenant de toutes les zones de combat. Il avait noué ses cheveux derrière sa tête, et son visage fermé observait avec attention les mouvements des troupes ennemis tels qu'on le lui rapportait. De temps à autre, un officier entrait dans le centre de commandement, saluait brièvement, et déplaçait une unité de Démon matérialisée par un petite créature taillée dans le bois, aux allures de monstre. Le Dædalus, lui, griffonnait ses ordres, et tournait autour de la table comme un pygargue guettant le bon moment pour fondre sur sa proie. Et de fait, la comparaison était sensée. Ses yeux acier brillaient toujours de la lueur divine que Mitsuko leur avait insufflés ; ils étaient restés ainsi depuis maintenant bientôt un mois, et à sa grande surprise, il n'arrivait pas encore à s'en plaindre. Il avait l'impression de mieux discerner les choses qu'il n'avait su le faire dans sa jeunesse. Un Déchu de large stature entra, et se dirigea vers le roi. Celui-ci, relevant la tête, eut un sourire satisfait, et se redressa pour donner l'accolade au nouvel arrivant. « Berenzel. ». Le Commandant-en-Chef de la Garde opina du chef, et salua formellement. « Seigneur. ». Eerah avait essayé pendant plusieurs années de lui faire adopter le tutoyement, et un style plus détendu, mais sans résultat. À la longue, il avait finit par accepter et prendre le Général comme il était. Le soldat massif poursuivit : « Des nouvelles de l'Ultimage, Sire. Comme attendu, le plan a fonctionné. Les Démons foncent dans les montagnes, ils ont dépassé le Lac sans heurt. ». Eerah sourit et hocha la tête. « Bien. Donc... ». Il se retourna vers la table, poussa une rangée de trois petites statuettes en direction de la zone montagneuse identifiée sur la carte. « Si les éclaireurs ont bien fait leur travail, le col d'Uthiel est comblé et impraticable. À cette hauteur, ils ne pourront pas voler sans risque, donc ils prendront par la route commerciale. Préparez les leurres. ». « Oui, Sire. ». Sans plus de cérémonie, il remit son heaume, et quitta la tente sous le regard éloquent des plus jeunes présents. Eerah passa une main sur sa bouche, gratta sa barbe et retourna à ses papiers.

Le plan qu'il avait élaboré avec Edwina pouvait réduire à néant l'armée adverse en évitant les pertes au maximum. Après avoir dépassé la zone critique des habitations Magiciennes, les Démons seraient orientés dans les montagnes jusqu'à une vallée dans les hauteurs. Une escouade de soldats attendait à l'entrée de la vallée, paré d'un voile magique les faisant passer pour une bande de paysans en fuite. Les leurres devraient ensuite amener les troupes adverses à s'engager dans la vallée, assez pour que les troupes Déchues soient en mesure de sceller l'entrée de la ravine en éboulant neige et roche. Une fois dans la nasse, les forces conjointes des Déchus et des Magiciens n'auraient plus qu'à se déchaîner sur eux. Ils avaient tout pour eux. L'avantage de la surprise, le terrain, l'expérience, car là où les troupes Démoniaques étaient accoutumées aux souterrains chauds et humides, leurs ennemis savaient vivre en haute altitude ; et ils savaient également comment s'y battre. Trois des sept Vincidi étaient sur place, ainsi qu'une partie de la Garde. Le massacre était imminent. Tel qu'il connaissait Edwina, il imaginait sans peine quel était son point de vue, et c'était pour cette raison que le terme « massacre » était déplacé. L'armée adverse serait matée, mais dans la mesure du possible, neutralisée et pas exterminée. C'était dans ses cordes, mais il avait donné pour consigne à chaque soldat de défendre sa vie chèrement et de ne montrer de clémence qu'à la condition d'être en pleine maîtrise de la situation. Et une fois le moment venu, le Dædalus lui aussi comptait bien prendre part à la bataille. Ses pupilles luisirent, et il se pencha à nouveau sur la table. Mais tout ça n'était qu'une stratégie principale. Une parmi tant d'autre. Les Démons n'allaient pas sortir vainqueurs de cet affrontement. Peut-être n'en sortiraient-ils pas vivants.
738 mots.


[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne GqzDWY

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http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
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Jeu 10 Mar 2016, 22:35

Il y avait des jours où l'on aurait préféré que le soleil ne se lève jamais. Aujourd'hui était un de ses jours. Ce n'était pas la peur qui faisait penser cela à Raeden. Des affrontements, il en avait déjà vécu. Ce n'était jamais agréable mais il s'y pliait quand cela était nécessaire. Non, ce qui lui faisait dire intérieurement une telle chose, c'était la perspective des morts qu'il y aurait. Même si les Anges étaient de leur côté et que certaines personnes avaient, comme lui, le pouvoir de résurrection, ils ne pourraient assurément pas ramener tout le monde à la vie à temps, avant que leur âme n'ait été emmenée par les Ombres. Le Bélua avait compris depuis un moment que son ancienne race semblait avoir été oublié de tous ou presque, tout comme le fonctionnement de la mort, par la même occasion. Mais même si les gens n'avaient plus conscience qu'un peuple se cachait derrière le cycle de la mort et donc de la vie, cela n'empêchait pas qu'il continuait d'agir et de faire tourner le monde, au moins sur ce point là.

Raeden avait mis le Domaine Liddell à disposition des troupes alliées et donc principalement des Magiciens et des Déchus. Il avait fait renvoyé chez eux ou à Basphel tous les élèves qui se trouvaient à l'Ecole. Il ne voulait pas qu'ils soient mêlés au conflit, en tout cas, pas par sa faute. De plus, si les choses dérapaient, il préférait les savoir en sécurité plutôt qu'à proximité des affrontements. On ne savait jamais réellement ce qui pouvait se passer et comme disait le dicton, il valait mieux prévenir que guérir. C'était d'ailleurs ce qu'avaient fait les Magiciens, les Déchus et toutes les autres personnes qui les avaient rejoint, pour le coup. Il fallait reconnaître que faire disparaître le Lac de la Transparence était un sacré tour de force. En même temps, ce n'était pas étonnant de la part des Utilisateurs de magie bleu. Ils étaient quand même parmi les peuples les mieux à même de réussir un tel tour de magie. Tout avait été prévu pour que les Démons et tous ceux qui étaient avec eux soient obligés de s'engager dans les Montagnes.

Perché sur le dos d'Orthos, le gardien des Liddel, l'Immortel avait pris le partie de se mettre directement dans la zone encerclée par les Pécheurs et les Transmutateurs. C'était certes dangereux, mais il connaissait ses lieux, ses vallées et ses cols comme sa poche. De plus, dissimulé par les nuages, il était invisible aux yeux de toute personne avançant dans la neige. En agissant ainsi, il pouvait aisément surveiller la progression des ennemis et ainsi prévenir en cas de problème ou d'imprévu. Heureusement qu'il avait l'habitude des températures basses et de vivre dans cet environnement car sinon, l'attente aurait certainement eu raison de lui. Mais le Forgeron savait être un homme patient quand il le fallait. Il savait que l'action arriverait bien assez tôt et qu'il fallait encore profiter des derniers instants de paix illusoires pour regrouper ses forces, ses convictions et son mental. Machinalement, il leva la main derrière sa tête pour venir toucher le pommeau de son épée.


Tu aperçois quelque chose?

Le dragon à deux têtes cligna lentement des yeux, ses longs cous balayant l'espace devant eux tandis qu'il continuait de planer sur les courants ascendants.

~ Non … Rien pour le moment. Mais ça ne devrait plus tarder. Tout est en place à présent.~

L'homme-ours acquiesça d'un signe de tête, pour lui plus que pour autre chose. Penché légèrement en avant sur l'épaule du reptilien, il tentait de percevoir quelque chose à travers les nuages, un reflet d'une armure ou d'une épée. Il se fiait aussi beaucoup à son ouïe. Grâce à sa bague, il entendant avec une plus grande facilité tous les bruits qui pouvaient les entourer. Si quelqu'un toussait ou qu'un bruit de provenance humanoïde se faisait entendre, il ne le louperait pas, à priori.

703 mots
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Ven 11 Mar 2016, 15:38







Lindsey soupira, se dépêchant de s'éloigner de son premier point de vue. L'ange avait choisi d'être une des guetteuses dans ce piège, une de ceux qui surveilleraient l'avancé de l'ennemi. S'était dangereux mais la jeune femme préférait ça à être de ceux qui ferai parti de la bataille. Elle ne tiendrait guère, elle l'avait compris quand elle s'était entraîner avec d'autres. Elle peinait à se servir de son épée convenablement, oh certes, elle n'était pas une incapable mais jamais personne n'aurait pu dire d'elle qu'elle était douée. disons que son instinct faisait tout et surveiller les démons était de ce fait une tâche simple. Assez simple pour qu'elle parvienne à tenir ce rôle. Elle soupira de plus belle en s'éloignant davantage encore, ses poumons peinant à satisfaire le besoin en oxygène tant elle presser à présent le pas.

- Ils sont tombés dans le piège et ils se dirige tout droit sur la montagne.

L'ange était à bout de souffle mais ses pâle yeux violet brillait de joie. Voilà, le premier pas était fait. Elle regarda autour d'elle, sa main lentement effleura le pommeau de sa lame qu'elle gardait précieusement à la hanche. Le fait que les démons avancent à présent vers la montagne était une très bonne chose et Lindsey était heureuse d'avoir pu apercevoir ses ennemis. Elle n'avait pourtant pas particulièrement une bonne vue mais elle avait réussie, après moult effort, à trouver un point parfait, un petit pic rocheux derrière lequel, bien à l'abri des regards, elle avait jusque là attendu l’adversaire. Mais à présent, la volonté farouche de l'ange s'opposer à son envie de fuir. Pourtant, quand elle regarda le bout de ses ailes, Lindsey sentit la foi renaître en elle, brasier latent n'attendant qu'une étincelle pour devenir fournaise. Aujourd'hui, les démons paieraient cher. de nouveau optimiste, Lindsey observa ceux à qui elle venait de remettre la précieuse information. Certes, l'information circulait vite mais le fait est qu'avoir des renseignements très précis était un atout. Si la jeune femme ne mesurait pas l'impact que pouvais avoir ce qu'elle avait vu, d'autres pourtant le sauraient. La créature aux ailes blanche s'assit à même le sol, l'attente serait longue et pourtant, elle la savait trop courte. Peu à peu la crainte de devenir inutile se fit sentir.

- Respire Lindsey, calme toi, ce n'est rien de moins qu'un piège qui se referme sur ses infernale chose qu'on ose qualifier de démons. Hein, oui c'est ça, ce n'est ni plus ni moins qu'un peu de sang qu'on va peut-être verser.

Se parlait à soi-même n'a en soit rien de bien rassurant sur l'état psychologique qu'on démontre aux autres mais pour l'ange, s'était un moyen de trouver un peu de répit. Elle ferma d'ailleurs les yeux, attrapant ses cheveux dans un même geste bref afin de les attacher grâce à une très fine cordelette blanche. La jeune femme regarda ensuite autour d'elle. Elle avait pour le moment accomplis son devoir et elle pouvait se reposer. Du moins un petit peu. Finalement, elle y serait, de la bataille, mais elle se demandait si cela en valait la peine. Oh certes, éliminer les démons ne seraient pas un mal mais dans son camp, combien y aurait il de perte ? S'était cela qui faisait que Lindsey se sentait soudain ragaillardie. Les anges luttaient pour le bien et pour que les vertus demeure, or les démons, abjecte invention du monde, par leur péché semer un chaos qui lui devenait insupportable. L'ange n'était pas une extrémiste, mais elle voyait en la race ennemi un danger trop important pour qu'elle se permette de l'ignorer. Le fait que cette race infâme est justement choisi de s'attaquer à tout le monde relevait d'une profonde injustice à ses yeux. Lindsey souri faiblement. Aujourd'hui elle se rendrait utile autant que possible. S'était ce qu'elle devait faire, pour protéger les innocents. Elle était une ange et les vertus comptaient sur elles pour faire face aux péchés des démons. Et qu'importe qu'elle doivent s'unir aux déchus tant que ses derniers ne tentaient pas de la pervertir. Après tout, elle aussi pouvait les ramener du côté de ceux dont les ailes sont blanche.
750 mots

Code by Cocoon pour YY
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Ven 11 Mar 2016, 17:11

Ses pieds lui faisaient mal. En fait, tout son corps n'était plus que cri et douleur. Son regard se porta sur la Démone qui avait pris la tête de leur groupe, Dritasia, et il ne put retenir une grimace. Cette femme était une incapable, en tous les cas, à ses yeux. Elle devait les mener chez les Magiciens, au Lac de la Transparence. Au lieu de cela, voilà qu'ils se retrouvaient en train de crapahuter dans les Montagnes de l'Edelweiss Enneigée, tout cela parce qu'elle n'avait pas su les mener à bon port dès le départ. Et elle avait essayé de se rattraper en disant que cela n'était pas grave, que c'était juste un contre-temps et qu'en attendant, ils allaient se farcir des Elfes en passant par les cols. L'Enfer lui avait certainement grillé le cerveau à celle-là. S'engager ainsi dans ce territoire sans être un tant soit peu équipé, c'était la mort assuré. Quand Scar avait vu ça, il avait bien tenté de leur faussé compagnie mais il avait rapidement compris que les Infernaux ne feraient pas de quartier vis-à-vis des déserteurs qu'ils attraperaient. Il s'était donc contraint à continuer la route avec eux.

Mais plus ils avançaient dans le froid et plus il regrettait de ne pas avoir tenté sa chance.Les efforts physiques sur une longue durée, ce n'était vraiment pas son truc. Encore moins quand il fallait suivre les ordres d'une Vile ne pouvant même pas se tenir à son plan initial. Le Lac de la Transparence ne pouvait pas disparaître comme cela. Il y avait forcément une explication. Mais elle, au lieu de la chercher, elle s'était contentée de décapiter les quelques rares Magiciens qui lui étaient tombés sous la main et de déclarer qu'il n'y avait rien de grave dans tout cela et qu'ils repasseraient plus tard ! Ce rendait-elle compte de l'abhération qu'elle avait prononcé en disant ça ? Ce n'était pas comme dans cette comptine idiote, « Lundi matin, l'empereur, sa femme et le p'tit prince, sont venus chez moi pour me serrer la pince. Mais comme j'étais parti, le p'tit prince a dit : puisque c'est ainsi, nous reviendrons mardi » et dont les personnages revenaient tous les jours mais que leur ami n'était pas là. Ce n'était pas pour prendre le thé ou se serrer la pince que les troupes démoniaques s'étaient dirigées vers les Adorateurs de Suris. C'était pour les massacrer. Et l'autre Cornu faisait comme si de rien n'était et qu'ils retrouveraient leurs amis les Mages blancs le lendemain, tranquillement de retour.

 
Espèce d'idiote!

Il ne préférait pas le dire trop fort, ne sachant pas trop comment les autres réagiraient en l'entendant insulter leur chef, mais il fallait que cela sorte. Il commençait réellement à en avoir marre et à regretter de s'être engagé dans toutes cette histoire. Son corps n'était plus que douleur et il était quasiment incapable de réguler sa température par magie pour éviter de tomber en hypothermie. Au moins, le seul avantage que l'on pouvait trouver à la situation, c'était qu'avec les nuages présents, il n'avait pas à craindre les rayons du Soleil. C'était le seul réconfort qui lui était offert. Et on ne pouvait pas dire que cela le réjouissait énormément. Il savait que le Domaine Liddell était quelque part dans ses Montagnes mais il ne s'y était jamais rendu. Et même sans cela, il aurait bien été incapable de se repérer pour s'y rendre. Il imaginait d'ailleurs bien la tête du Bélua s'il s'était ramené chez lui avec toute armée de Démon. Ce n'était pas certain que le propriétaire des lieux ait été réellement ravi. Quelque chose lui disait même, que dans toute cette histoire, il devait certainement se trouver dans le camp adverse. Cela l'amuserait vraiment beaucoup s'il tombait face à face avec l'Immortel. Penser à tout ceci l'aidait quelque peu à oublier pendant un temps le calvaire qu'il était en train de faire subir à son corps.

715 mots
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
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◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Ven 11 Mar 2016, 18:07

Mancinia plaça sa main devant son visage, empêchant les rayons de l'astre solaire de l'aveugler alors qu'elle pointait son nez vers le ciel. Sa chaleur était moins écrasante qu'à Utopia, mais sa luminosité ne décroissait pas pour autant et semblait accrue par la prise de hauteur. L'Édelweiss Enneigée. Cela faisait des mois qu'elle n'était pas revenue ici et étrangement, son dernier souvenir du lieu était lui aussi fait de flammes et de sang : elle avait combattu un Masque d'Or, ou plutôt, elle avait réussi l'exploit de l'immobilisé deux minutes. Le temps suffisant pour décamper en vitesse ! Plusieurs choses demeuraient néanmoins immuables en ce lieu : les monts escarpés, la poudreuse blanche à perte de vue qui s'amusait à faire concurrence à sa soeur dans le Désert et, surtout, le froid mordant. Ce dernier point l'obligeait à porter une pelisse sombre sous laquelle elle portait un ensemble bicolore taillé dans un cuir souple, lui laissant une liberté de mouvement satisfaisante. Sa tenue était renforcée au niveau de la poitrine, des épaules et des avant-bras et la présence d'une cotte de maille semblait plus que nécessaire. Pour combattre la magie démoniaque, l'Humaine faisait confiance à son aura incontrôlable pour affaiblir ses adversaires directs : elle ne les mésestimait pas, mais elle n'avait plus envie de les craindre. Elle n'était plus cette gamine tremblante de peur dans son lit. Les conflits d'Utopia ou la Coterie de Bois-Lune avaient été des prémices à quelque chose de plus grand encore !

Et les Démons en eux-mêmes ? Mancinia ne manquerait pas de déployer son plein potentiel de lancière, Nibelungen étant aussi aiguisée que possible pour embrocher le plus d'ennemis. Tandis qu'elle laissait son regard errer entre les nuages qui s'amoncelaient au-dessus de leurs têtes, son esprit divagua entre ses envies de victoire et sur les récents événements. Si cette guerre avait officieusement éclaté depuis quelques mois, l'assaut manqué des troupes ennemies sur Bouton d'Or avait fait en sorte qu'une vague de préparatifs se mettent en place, surtout depuis la fuite d'informations de la plus haute importance. Deux fronts étaient désormais distincts : celui où elle se trouverait et un autre, situé possiblement sur le territoire des siens. Neah était certainement en compagnie des autres forces aux abords du Désert. Peut-être plus en avant, vers Stenfek ? Peut-être plus en arrière si les Réprouvés favorisaient de défendre leur cité seuls ? Ils serviraient tous de rempart à la Capitale des Humains. Certains leur devaient bien ce service pour les avoir laissés autrefois entre les mains de Ludwig ! Amère de ne pas en être, les regrets s'emparaient de Mancinia : le bien-être de son peuple lui importait bien plus que celui des Magiciens ou des Déchus. Si elle était ici par choix, c'était en raison que l'attende dans son coin désertique ne la comblerait pas.

Si la Matasif se retrouvait dans les lignes de défense que ne manquerait pas d'établir le Roi, elle aurait su d'instinct en voyant les Démons débarquer que les Anges et les autres alliances avaient failli. Et ce n'étaient pas les Humains qui parviendraient à se défendre seuls. Non, elle n'était pas ignare à ce point. La demoiselle avait choisi de décamper avant qu'on vienne quérir son aide et elle assumerait les conséquences de ses actes à son retour. Si elle rentrait. Dans le cas contraire, elle serait morte et les sanctions lui importeraient peu. Sa mère avait refusée d'envisager la fuite : si Utopia n'était plus un endroit sûr, aucun autre endroit ne le serait. Elle se chargerait de dire qu'elle avait vu son enfant partir après le Bal d'Encens avec un soupirant et qu'elle devait sûrement être sur le chemin du retour. Un mensonge grossier, mais qui tenait habilement la route. Pour montrer sa rancune envers elle, Kamiya avait choisi de rester dans la demeure familiale. Il ne se remettait pas du refus de sa maitresse de l'accompagner dans un de ses périples et lui rendait la pareille : l'Humaine avait fait mine d'être déçue et en colère, mais elle était soulagée que son corbeau de l'accompagne pas. Il ne risquerait pas sa vie et veillerait sur sa mère. Mancinia reporta son attention sur l'horizon. Elle s'approchait inexorablement. Elle arrivait à se faire attendre avant l'instant fatidique : l'heure sanglante de la bataille.

La jeune femme était de ceux ayant participés à la construction des postes destinés à prendre les Démons en tenaille dans la montagne, mais son antimagie avait fait des siennes et une partie de son groupe s'était retrouver démuni sans l'once d'une aura magique. Pour ne pas retarder d'avantages les travaux, elle avait choisi de partir avec quelques éclaireurs pour avertir les habitants des alentours de ce qu'il risquait d'arriver. Des grandes lignes de ce qu'ils devaient savoir, répétées inlassablement ; les Démons arrivent pour tout détruire, vous devez fuir et prévenir ceux sur votre routes de ce qu'il se passe ! Fuyez sans vous retourner ! Ce n'était pas un mensonge, mais avant d'atteindre les montagnes, quelque chose d'autre se trouvait sur le route : le Lac de la Transparence. De ce qu'on lui avait dit, la magie ambiante était si écrasante que les alentours avaient littéralement été ensevelis sous un sort qui le rendait invisible aux regards de leurs ennemis. Il aurait s'agit d'un sortilège de la Reine que Mancinia n'en aurait pas été surprise. Elle demeurait du côté gauche en compagnie d'une grande partie de Magiciens, les Déchus toléraient moins sa présence que les êtres à la magie bleue et ayant plus de familiarité avec ce peuple, Mancinia s'intégrait bien plus rapidement. Ses alliés avaient besoin de leur magie pour se défendre, alors elle s'était promis d'être le plus loin possible de ces derniers lorsque le moment serait venu.

Ce n'était plus qu'une question de temps. Les être maléfiques allaient venir ici, prendre les montagnes d'assaut sans se méfier du piège qui leur était réservé. Des Démons affaiblis des longues marches subies depuis l'ouest, inconscients des dangers naturels qui les attendraient. Téméraires et stupides, voilà deux mots qui les caractérisaient à merveille ! Mancinia massait sa main droite, ce n'était pas une question de douleur, mais une nervosité qui l'obligeait à faire quelque chose. Impossible de secouer ses orteils dans ces bottes lourdes qui s'enfoncent doucement dans la neige. Ses deux ennemis actuels étaient seulement le froid et l'attende...


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[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne Chriss10
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Sam 12 Mar 2016, 02:20

Son avancée dans la neige était lente et difficile, il s’était équipée en conséquence et comme on lui avait conseillé. Il avait donc pris une cape de laine blanche pour le protéger du froid. Et accessoirement elle lui permettait de se dissimuler dans la poudreuse. Ce n’était pas non plus un camouflage de folie, mais c’était le minimum. Il était dans un groupe de trois autres Déchus. Il ne connaissait pas leurs noms et cela ne le gênait pas, car une fois arrivé au camp principal, ils seraient placés dans des unités différentes. De ce qu’il avait compris, une unité d’éclaireur, d’attaque et une troisième était aussi présente, une équipe de sauvetage devait faire le tour du périmètre pour faire évacuer les derniers habitants de la montagne. En vérité, il stressait un peu, il souhaitait de toute son âme se battre pour protéger les siens. Mais il commençait douté de ses capacités et s’il mourrait dès le premier assaut ? Ou si il se retrouvait dans l’incapacité de sauver des Déchus ? Ou même ses alliés, les Magiciens ? La morosité de son esprit rendait la progression dans la neige encore plus ardue.

Cependant une nouvelle le rassura : la présence de ses supérieurs hiérarchique. Dans l’opération de la montagne, plusieurs figures importantes étaient présentes comme le Commandant-en-Chef de la Garde d’Avalon : Berenzel, il y avait aussi trois des sept Vincides. Et plus important encore, le Vincide de la Colère était là, hormis le fait de son sentiment de servir sa race, de combattre les Démons, c’était surtout une rencontre avec cet homme qui l’intéressait. Ne serait-ce le voir et de combattre à ses côtés.  Au bout de quelques heures de marche, ils arrivèrent dans le petit campement Déchu. Dans un coin se distinguait une tente plus importante que les autres, le Dædalus, ce dernier était surement entrain de préparer une stratégie en vue de l’embuscade. Son petit groupe fut dissous par un homme qui semblait être un officier, l’un fut envoyé patrouillait et l’autre intégré à une équipe chargé de faire évacuer les derniers locaux qui pourraient être présent. Lui, on lui demanda de rester dans le camp afin d’aider les soldats, d’amener une caisse à un endroit, de donner des informations à telles personnes. Opinant du chef, il se dirigea dans la direction indiqué. On lui demandait de transporter une petite caisse de matériel médical à une sorte d’intendant, de gestionnaire des stocks

L’homme qui surveillait les allées et venues de tout et n’importe quoi qui se trouvait dans le campement. D’ailleurs, quand Naksatra arriva avec la caisse de soins et autres bandages, il leva les yeux et regarda une montre poche et lâcha un claquement de langue.

« Cela va faire une demi-heure que j’attends cette boîte, tu foutais quoi soldat ? Encore un gros sans cervelle »

Conscient qu’effectivement il n’était qu’un simple soldat, il se concentra et réprima un sentiment naissant de révolte. Il donna son paquetage et demanda en quoi sa présence si gênante que ça pouvait être utile.

« Un trouffion comme toi ne servirait qu’à faire la bonne, va donc me chercher les autres caisses de ravitaillement. Et ce n’est pas parce que nous vivons éternellement que tu peux lambiner »

Cet homme dépassait les limites. Certes il devait prendre sur lui-même et aller chercher ce qu’on lui demandait ? Mais là, c’était de trop. S’approchant de l’énergumène, il attrapa par le col et le souleva.

« Ecoute-moi bien. Je suis ici pour aider les Déchus, notre race et nos alliés à se défendre contre ceux qui nous menace. Et quand je vois qu’un homme que toi semble si bien s’impliquer dans le contexte actuel. J’ai bien envie de t’écraser dans la neige. Et de la voir se colorer de rouge. Il parait que quand que ça produit l’effet visuel est très beau. Ou je pourrai aussi te jeter au pied des Démons. Histoire de voir si tu peux faire un bon appât ! ALORS FAIS-MOI LE PLAISIR DE TE CALMER DORENAVEMENT ! »

Alors que sur la fin, comme à chaque fois qu’il se mettait en colère, ses yeux commencèrent à devenir rouge. Il était concentré par cet homme qui l’avait un peu trop insulté à son gout. Ne fessant pas attention au fait qu’il attirer les regards sur lui, des soldats qui était dans le campement. Il continua à menacer l’intendant.

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Sam 12 Mar 2016, 12:17


« Il est encore temps de changer d’avis et de rebrousser chemin. » souffla tout bas la délicate Romance, à l’oreille du Déchu qui déclina l’offre d’un revers de la main. « Je tiens à être présent en ce jour, auprès des miens, pour éliminer la menace. » répondit-il de sa voix basse, déterminé à en découdre avec les créatures qui osaient remettre en cause la suprématie de sa race sur les terres d’Avalon, avec ces Démons qui cherchaient à ravager les peuples, comme par caprice. Il devait participer aux affrontements. Il n’aurait pas supporter d’être mis à l’écart. Pour autant, Tristan était conscient que son aide serait superficielle. Le Dædalus avait pris mille et une précautions et était sur place, accompagné par au moins trois des sept Vincidi et une partie de la Garde, à planifier les prochains mouvements. Autrefois, sa présence aurait pu être un atout. Il avait été tellement puissant, capable de balayer des troupes entières d’un geste. Ce temps était révolu et sa force s’était envolée, arrachée de force par une femme qui paraissait lui faire payer un affront dont il n’avait pas connaissance. Toutefois, il avait dissimulé sa chute aux yeux du plus grand nombre, de sa famille. Il lui fallait sauver les apparences. Finalement, tout n’était qu’une question de vanité. Il ne pouvait pas repousser la suffisance de son esprit, qui lui dictait ses choix et ses actes. Il était né ainsi ; Ange Noir de Sang Pur épris d’Orgueil. « Je ne vous oblige pas à m’accompagner. » ajouta-t-il avec plus de douceur. Il se sentirait plus tranquille à savoir la Magicienne en sécurité, à la Capitale. Sans surprise, elle hocha la tête. « Je reste. » Elle sourit. « Ils s’en prennent aussi aux miens. Je me battrais pour ma Reine. Je crois qu’on représente assez bien l’alliance entre nos deux peuples. » Ils s’entendaient plutôt bien, malgré la gêne qui s’installait parfois entre eux, due aux sentiments qu’éprouvaient la jeune femme pour le Déchu et qu’il ne pouvait raisonnablement pas partager. Cependant, ils avaient vécu des épisodes similaires. Tristan ressentait une certaine tendresse à son égard, elle qui fut une puissance Magicienne avant de sombrer. « Restez à l’arrière. » finit-il pour lui demander. « S’il vous plait. » insista-t-il en la voyant prête à rétorquer. « Vous n’avez jamais été une combattante au corps à corps et vous avez beaucoup perdu, en magie. Les troupes amies auront besoin de soin. Vous serez plus utile, en périphérie des combats. » Elle le dévisagea. « J’aimerai être auprès de vous. Vous allez aller à l’ennemi. » - « J’ai été soldat, Romance. Ne craignez rien pour moi. » Elle haussa les épaules, de mauvaise grâce. « Soit. Ne comptez pas sur moi pour vous recoudre l’épaule une quatrième fois. » - « Quatrième … Seulement ? » Elle lui pinça le bras, dans un sourire.  

Malgré le calme et l’assurance qu’il dégageait, Tristan était anxieux. Il n’avait pas participé à une guerre, en bonne et due forme, depuis longtemps. En quelques gestes, il réajusta les pièces d’armure qu’il portait. Il ne se souvenait même plus de la dernière fois où il avait enfilé une cotte de maille. Il regrettait l’époque où il pouvait se permettre de se pavaner en chemise, sur les champs de bataille, sans risquer que la moindre flèche ne l’atteigne. Aujourd’hui, même si sa prétention l’incitait à nier les difficultés, il n’était plus en mesure de prendre de tels risques, inconsidérés. Agacé par l’interminable attente qui ne faisait que renforcer les craintes, le Déchu marchait lentement en rond, en essayant de se perdre dans ses pensées. D’une oreille distraite, il entendait les nouvelles qui arrivaient au compte-goutte. Tout semblait se dérouler au mieux, pour le moment. Le piège se refermait lentement sur les Démons et leurs alliés, qui ne se doutaient pas encore du leurre. Ils étaient épuisés, fatigués, affamés. Enragés, aussi, très certainement. Ils marchaient depuis tellement longtemps, sans approcher de leur but. Tristan n’était pas certain que l’ambiance et le climat qui régnait dans les rangs ennemis soient en leur faveur. Ils allaient être de véritables furies, ne chercheraient pas à donner dans la mesure. Bien heureusement, l’avantage était qu’ils étaient plus ou moins désorganisés et que face à une stratégie finement ficelée, ils ne pourraient que s’écraser. C’était une évidence, pour le Déchu. Les Démons allaient se faire massacrer. Il ne pouvait en être autrement. Il participerait activement à leur défaite. Ils allaient regretter cette audace mal placée. Tristan finit par s’asseoir dans un coin. Il devait patienter, pour le moment. Du coin de l’œil, il observait Romance, qui discutait avec deux ou trois autres Magiciens, qui trainaient entre la foule de Déchus. Il la connaissait peu, à mieux y penser. Pourtant, il avait confiance en elle.

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Lun 14 Mar 2016, 04:29



Le siège de la montagne - I


Cette expédition allait-elle enfin devenir intéressante. Cela faisait des jours qu’ils marchaient sans but, à chercher le Lac de la Transparence, et leur chef semblait aussi incompétente que la plupart des siens.
« Cette démone, si elle fait une bien piètre meneuse, a au moins le mérite de me divertir. Se prendre pour un chef quand on est même pas capable de mener une armée d’un point à un autre, c’est osé. Et pire que ça, vu le stock de vivres, quand tout le monde sera mort de faim, j’aimerais bien voir quelle autorité elle pourra avoir sur des cadavres. Il ne manquerait plus que les hommes se mutinent, et on pourra se vanter d’avoir assisté au plus grand fiasco militaire de cette ère, et ça ce n’est pas rien. »
Daario était installé sur le banc arrière de son carrosse, dont les portes de bois étaient fermées, et les rideaux déchirés de soie rouge tirés de manière à maintenir l’habitacle dans la pénombre. Sa fine main, ornée de la chevalière Von Liestein, tenait un verre à pied rempli de sang dont il avala une autre rasade, une expression de plaisir venant troubler l’espace d’un instant son visage soigné.
Le harnais attaché aux deux planches qui servaient à tracter la voiture étaient plantées dans le sol, et deux cadavres de chevaux se tenaient en lieu et place de ceux qui étaient censés tirer cet attelage. N’importe qui aurait pu croire à de pauvres bêtes mortes d’épuisement, mais en y prêttant bien attention, on pouvait se rendre compte que ces cadavres n’étaient pas récents, les chevaux étaient morts depuis plusieurs dizaines de jours. L’un d’eux était dans un tel état de décomposition qu’on pouvait voir ses muscles pourris et ses os au travers de sa chair, et il diffusait aux alentours une odeur pestilentielle qui avait forcé Daario à s’installer un petit peu à l’écart de la troupe principale. Non pas que le confort des démons lui importait, mais en plein jour il valait mieux qu’il n’attire pas l’attention. Le vampire pouvait marcher en pleine lumière avant son entrée en sommeil, pour peu qu’il se masque le visage. Mais depuis qu’il s’était éveillé, il se sentait comme léthargique, comme s’il était revenu à un stade primitif, et le moindre rayon de soleil suffisait à le brûler gravement. Il en avait fait les frais à son réveil, quand il était passé sans y faire attention à côté d’un interstice dans les pierres de son tertre, ce qui lui avait laissé une marque noire sur la joue, l’épaule et une partie du bras qui avait mis plusieurs jours à partir.  

En face de Daario était assise Kara, son visage pâle arborant une expression amusée par les mots du vampire. Il était vrai que cette expédition ne partait pas sous les meilleurs auspices, mais pour ce qu’ils avaient à faire, il y avait fort à parier qu’une escarmouche démoniaque serait la couverture parfaite. La banshee regarda le fils de la nuit se resservir un verre de sang, vidant par la même la dernière bouteille du précieux liquide qu’il transportait. Daario soupira, et écouta le discours de Dritasia.
« La pauvre ne sait plus quoi faire pour tenir ses chiens en laisse… Les promesses de gloire et de lucratifs pillages marcheront d’autant mieux que la majeure partie de nos fiers combattants est aussi idiote que les paysans de Leichenhof. Quand ils se comprendront que le plan contre les magiciens a échoué, ils demanderont qu’on les laisse répandre la mort et la désolation, et c’est là que nous aurons ce que nous sommes venus chercher. Jusque-là, contentons-nous de suivre les ordres… Tu as pu rassembler quelques un de ces imbéciles ? »
La mine de Kara s’illumina, et elle hocha la tête.
« Oui Daario, quatre d’entre eux semblent en avoir marre d’attendre. L’un d’eux a parlé d’un village un peu plus à l’Est, en contrebas de la grande falaise que nous avons longée en arrivant ici. J’ai réussi à leur faire croire que c’était le temps des moissons, et que leurs greniers devaient être plein de grains. »
« La moisson, en ce moment ? »
Le vampire se mit à rire de bon cœur avec Kara.
« Quels dégénérés… De toute manière, quand ils se rendront compte de la supercherie, ce sera déjà trop tard… Nous partirons à la tombée de la nuit. Va les prévenir. »
Kara prit soin d’ouvrir aussi peu que possible la porte du carrosse, et se dirigea vers les hommes qu’elle avait bernés. Ce soir serait l’occasion pour Daario de piller ce village et de regarnir quelque peu ses réserves de sang et peut-être qu’avec un peu de chance, il pourrait trouver dans les dépouilles des habitants qui résisteraient un ou deux cadavres dignes d’intérêt.


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Mar 15 Mar 2016, 07:50


Après la défense de la ville, qui fût couronnée de succès, une poignée de guerriers dont Andrzej se rendaient dans le village qui avait subi l'assaut initial. Tout le monde appréhendait le moment où ils allaient rencontrer l'arrière-garde démoniaque qui leur tomberait dessus mais il y avait une chose qui mettait les hommes et femmes envoyés en éclaireurs particulièrement mal à l'aise. Ils allaient devoir avancer dans les rues de leur village natal et contempler les maisons calcinées, les murs couverts de sang et les cadavres de leurs amis, leur famille, jonchant le sol. Le Bélua n'était pas originaire de cet endroit, il n'avait aucun lien avec ces gens. Cependant, il était présent lors de l'attaque et il n'avait pas pu les sauver tous. Il avait pleinement pris conscience de sa faiblesse cette nuit-là. Guidé par la culpabilité du survivant, il explorait les rues à la recherche de rescapés ou d'ennemis mais tout était mort. Il n'y avait plus rien à sauver. Sans avoir besoin de concertation, les guerriers rassemblaient les corps un peu à l'écart de la ville, en bordure des limites officielles, et ils commençaient à creuser des tombes pour donner aux morts un lieu de repos décent. Andrzej aurait pu utiliser de son emprise pour la terre mais cela aurait ôté tout le sens de cette cérémonie. A l'aide d'une pioche de fortune, il creusait la terre en silence. Quelques heures plus tard, ils finissaient leur macabre mission et retournaient faire leur rapport.

Le groupe d'éclaireurs avaient rendu leur rapport oralement. Tous les survivants du village dévasté étaient rassemblés dans une salle commune et la scène ressemblait plutôt à un témoignage. A la fin de cette discussion, un silence de mort s'abattait sur l'assemblée, tout le monde semblait figé sauf Stelvar qui lisait en diagonale une lettre, encore et encore. Andrzej observait le visage de cet homme au regard embrasé par la juste fureur, il essayait de deviner ce qu'il se passait dans son esprit, sans succès. Il lui avait fallu plusieurs minutes pour enfin s'exprimer. Il expliquait que suite à leur défense de la ville, ils avaient tous gagné leur citoyenneté, chose qu'ils avaient unanimement refusée, et une place dans la garde officielle en tant que compagnie franche. En sa qualité de chef, l'ancien cordonnier avait donc reçu cette lettre qui s'adressait au maire de la ville. Ce dernier se sentait redevable de sa survie, il avait donc transmis la missive. D'autant plus que le contenu s'adressait plus justement à des personnes comme Stelvar et ses guerriers. Sans faire attendre l'audience plus longtemps, il exposait la nature de cette lettre. Il s'agissait d'une invitation à la mobilisation afin de participer à la traque et l'extermination des démons et de leurs alliés. Le sang d'Andrzej ne fit qu'un tour et il se préparait déjà mentalement à se lancer dans cette mission. Il n'était pas le seul. Personne dans l'assemblée ne réagissait, les visages s'étaient durcis et déjà la passion dévorante de ces hommes et femmes les envahissait. Le chef repliait la lettre sans même dire ce qu'il avait décidé, c'était inutile. Il se contentait de dire qu'ils partiraient le lendemain à la première heure.

~¤~

Le groupe, accompagné d'Andrzej qui voyait là l'occasion idéale de gagner en force et payer sa dette envers les survivants du village, s'était rendu à un point de rendez-vous pour recevoir des ordres. Il leur avait été demandé de se déployer sur la bordure occidentale du dispositif afin de fermer les voies de retraite des ennemis coincés de toutes parts. Stelvar aurait voulu se présenter en première ligne mais il se retint de faire un scandale. Il savait à quel point ce genre de projet d'envergure nécessitait de logistique et d'organisation. Tout le monde attendait donc avec impatience pour broyer du démon, en particulier l'ex-cordonnier qui faisait des moulinets avec sa paire de marteaux de temps à autres. Andrzej quant à lui était un peu plus en avant du groupe pour prévenir des mouvements ennemis.

Parfois, il remarquait un animal ou un oiseau et tentait de sonder leurs émotions récentes grâce à son empathie naturelle. Chaque membre de la faune pouvait potentiellement devenir un informant. Ce qui revenait souvent dans ses sensations fugaces était une peur et l'envie de s'éloigner au plus vite d'une odeur nauséabonde. Cela semblait très étrange pour le jeune homme qui s'enfonçait donc plus dans le cercle jusqu'à humer cette pestilentielle odeur de mort et de décomposition. Plus aucun doute possible, des ennemis se trouvaient non loin.

Se disant qu'il fallait garder les ordres comme première priorité, il se refrénait d'aller à la rencontre de ce qui allait être un carrosse tiré par deux chevaux putrides. Il entamait le chemin de retour vers sa position initiale mais par une autre voie afin de couvrir du terrain. C'était à ce moment-là qu'il apercevait de la fumée. Intrigué, il s'en approchait et constatait avec horreur que cela venait d'une maison dans un petit village. Le massacre allait se reproduire mais il avait cette fois la possibilité de l'empêcher. Il se mit à courir comme porté par le vent vers la position du groupe et leur transmettait les informations. Sans hésitations aucunes, les mercenaires avancèrent au pas de course vers leur juste mission, l'interception de ce carrosse maudit. Ils étaient à peine une douzaine, majoritairement des humains comme Stelvar, une poignée de Béluas, un elfe et deux chiens mais tous s’avançaient comme un seul homme vers le combat.
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Mar 15 Mar 2016, 16:24



Azazel


Couché sur le dos, je fixai le plafond, imaginant sur ce dernier un courant emporter plusieurs nuages merveilleux vers des contrés lointaines. « Luc... ». « Taie toi, ne murmure pas ce nom. Je sais que c'est à moi de jouer. ». Le courant se transforma en quelque chose de chaotique qui me fit me redresser. Insupportable. J'enrageais et ce depuis que je l'avais revu. Elle avait raison, je ne faisais qu'attendre que ma puissance revienne. La vérité c'est que je la soupçonnais de ne jamais vouloir réapparaître. La faiblesse me rongeait, jusque dans les entrailles d'un corps que je ne possédais pas réellement. Ma légende seule existait encore, l'homme que j'avais été, lui, avait disparu depuis longtemps. « Si tu le sais, alors joue. C'est à toi depuis que le soleil s'est couché, hier. Je veux bien que le temps n'ait aucun effet sur nous, mais l'ennui commence à me saisir. ». « Les jeunes, vous n'avez aucune patience. ». Je tendis ma main devant moi, la fixant étrangement. « Peux-tu imaginer un monde qui serait ton terrain de jeu ? Un monde dans lequel tu pourrais tromper tout le monde, sur ta race, sur tes intentions. Un monde que tu réussirais à façonner comme tu le souhaites. L'un des Seigneurs des péchés porterait ton nom, l'on t'attribuerait la déchéance des Anges, la réincarnation également... Et, toujours, l'on te croirait appartenir à un peuple qui n'est guère le tien, juste parce que cela t'amuse au plus haut point. ». « Je connais ta légende. Cela ne fera pas avancer le jeu pour autant. ». Je me redressai, fusillant la femme du regard. « Alors comprends que la dépression s'empare de moi à présent ! Comprends que j'ai besoin de temps pour jouer, car je n'entrevois plus les coups de mon adversaire à l'avance ! Et si cela t'ennuie, je ne te retiens pas, dégage. ». « C'est que... tu es chez moi... ». « Je suis chez moi partout. Ce monde m'appartient. » fis-je en plissant les yeux. Je n'en pouvais plus de vivre en ermite, de me cacher, de ne rien tenter alors qu'elle se complaisait dans son orgueil et défiait le monde avec une classe qu'elle n'avait jamais perdu. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, sauf qu'elle était douée pour distiller l'idée contraire dans l'esprit de ceux qui croisaient sa route. Par Sympan que je la haïssais. « Quand je pense à cet homme qui jadis me priva de mon jouet préféré pour jouer avec à son tour. Quand je pense à ce petit morveux qu'il a engendré qui court à présent les rues... ».
 Je m'étais levé, faisant les cent pas dans la pièce. La situation m'exaspérait. Je me devais de reprendre la partie, même dans cet état. Je ne pouvais plus attendre que la grâce divine m'atteigne. Mon hôte s'adossa contre le bois de sa chaise, un petit sourire se dessinant sur son visage. « Les protagonistes de ton histoire me semblent tellement nombreux. Je t'avouerai que vos relations sont bien complexes et s'étalent, à mon sens, à travers le temps d'une façon aussi délicieuse qu’écœurante. Ta légende m'horripile tant j'aimerai en posséder une semblable. Tu te plains de ta faiblesse mais elle n'est que toute relative. Je suis échec et mat depuis deux jours mais tu ne t'en es même pas rendu compte. ». Elle fit un petit mouvement pour me montrer les faits. « Je me demande pour qui tu te bas. Pour toi ou pour elle ? ». Elle soupira. « Qu'importe. Sache qu'une guerre se prépare. Tu es tellement peu aux faits de ce que le monde a à t'offrir que tu ne peux guère penser à établir des stratégies mon pauvre ami. Ou alors, elles ne sont que des chimères qui flottent dans ton esprit malade. ». Je restai silencieux. « Les Démons et les Anges vont bientôt ouvrir de réelles hostilités. Tu devrais prendre parti. Et pendant que tu te bas, je te promets que je lirai l'histoire de ta vie. ». Elle fixa l'énorme volume qui était posé sur le sofa. Il semblait millénaire.

Je m'étais inséré dans la troupe démoniaque comme un homme dans une femme. Personne ne semblait remarquer que j'étais un nouvel arrivant et c'était tant mieux. Ma piètre prestance avait au moins une utilité. J'avais décidé de suivre les ordres de cette femme qui semblait faire bien des contestataires silencieux. Cela dit, je n'étais pas soumis aux mêmes besoins que les Démons. Si les choses tournaient mal, j'avais décidé d'avance que je partirai en fumée, les laissant à leur fin. En attendant, l'aide d'un Génie était toujours la bienvenue. Il fallait simplement que je choisisse à qui donner mon habitacle.

787 mots.


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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Mar 15 Mar 2016, 22:21


Soif. Tellement soif. Jamais ta gorge ne t’avait semblée aussi sèche, aussi rugueuse. Le simple fait de déglutir te faisait grimacer sous la douleur. Tes lèvres gercées, autant par le froid ambiant que par la déshydratation, se mirent une nouvelle fois à saigner. Tu les humectas d'un nouveau coup de langue, en posant ton regard sombre sur la démone à la tête de votre bataillon. Si la soif était dérangeante, elle n’était pas pour autant la plus préoccupante de tes insatisfactions. La faim… Oui, voilà ce qui dominait tes pensées, ce qui surpassait ton mécontentement face à l’absence de bains, face à l’éclatante blancheur du paysage monotone, face à l’ennui qui s’emparait peu à peu de toi… Une faim insatiable que tu contenais depuis maintenant trop longtemps… Les réserves, que l’on avait pensé pouvoir remplir en pillant quelques villages de passages, s’étaient vu s’amoindrir avec le temps. A tel point que tu acceptais le plus misérables des croutons de pains rassit, malgré ta fierté d’amateur culinaire.  Mais, tu le savais bien, cette faim-là ne réclamait pas de la nourriture… traditionnelle… Toi qui t’étais léché les babines à l’idée de pouvoir dévorer tes proies, te voyait déçu de n’avoir croisé aucun magicien sur votre route. Et l’idée de te rabattre sur cette jeune démone revenait de plus en plus fréquemment… Peut être que, si tu parvenais à l’attirer à l’écart de la troupe, tu pourrais abattre sur sa tête une pierre suffisamment lourde pour… « Tu fais peur, à la fixe de cette manière. »

La remarque, prononcée sur le ton las de ta fille, te ramena brusquement à la réalité. Le manque de sommeil accumulé ces derniers jours, suite à votre long périple jusqu’aux montagnes, faisait souvent divaguer ton esprit. Tu n’aimais pas cela. Tu étais peu alerte, si quelqu’un vous tombait dessus, tu ne serais pas en mesure de réagir assez vite… Et donc incapable de protéger Sybella… Celle-ci frissonna dans son grand manteau en fourrure. La neige avait mouillé ses vêtements et le froid saisissant la pétrifiait peu à peu. Elle intercepta le regard désolé que tu affichais en l’observant, ce qui la fit grimacer. « Des magiciens… Je n’en est pas beaucoup vu ces temps-ci… » Oui… Des mages blancs. Voilà ce que l’on vous avait promis… La tête de tes ennemis, la possibilité de massacrer leur village, de saccager leurs maisons, semer le désespoir et le chaos dans leur cœur faible… Des promesses alléchantes, que tu n’avais su refuser lorsqu’on te les avait proposées. Voilà pourquoi tu avais rejoint ce bataillon de misérables. Et pourtant, aucun mage blanc à l’horizon. Vous tourniez en rond dans les hauteurs de l’Edelweiss enneigé depuis des jours déjà, sans trouver le Lac de la Transparence, à croire que votre destination n’avait jamais existé… « Je sais, mon trésor… Mais ne désespère pas. Nous les trouverons. » Des paroles creuses. Beaucoup avaient sans doute abandonné l’espoir de trouver leur cachette, mais restaient dans les rangs par peur de se faire massacrer à leur tour en désertant, ou par simple fierté –tu refusais toi-même de baisser les bras après avoir passé autant de temps à leur recherche.

Il fallait pourtant savoir s’avouer vaincu. Ce que Dritasia semblait incapable de faire, en cet instant. Le message d’encouragement qu’elle proférait, plus destiné sans douté à se rassurer elle-même, ne réussit à entrainer que les plus faibles de ses adeptes. Le commentaire d’un sceptique à tes côtés t’arracha un sourire et un semblant de rire, qui en cet instant ressemblait plus à un grognement qu’à l’habituel mélodie avec laquelle tu charmais tes proies. Toi-même étais peu intéressé par la quête de pouvoir qu’avait commencé la race démoniaque, seul l’espoir de tuer quelques mages t’avait fait rejoindre les rangs, et son discours te laissa donc indifférent, te demandant toujours si tu pouvais trouver un moyen de grignoter quelqu’un. Le gargouillement qui s’échappa de ton ventre fini par te décider. Tu finirais par croquer quelqu’un, quand bien même il s’agisse de l’un de ces répugnants démons.

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Mer 16 Mar 2016, 00:13

Agrippant jusqu’à en blanchir les jointures de ses doigts son grand arc léger, Brethil se pinçait la lèvre inférieure, paupières closes. L’oxygène qui avait pénétré ses poumons s’était accéléré. Un élan d’anxiété l’avait envahi mais, à présent, l’Ange tentait de tout mettre à l’œuvre pour chasser ces vagues nerveuses dominant son esprit. Ne perd jamais l’ennemi de vue. , commença-t-elle à se remémorer. Depuis un certain temps – une trentaine de minutes approximativement – l’Être céleste défilait, mot pour mot, chaque conseil donné par Perceval, espérant ainsi pouvoir chasser définitivement les inquiétudes qui l’assaillaient. Sa méthode fonctionnait avec plus ou moins de succès, mais, malgré tout, elle était parvenue à apaiser légèrement ses inspirations et ses expirations qui traversaient sa gorge asséchée. Ne t’engage jamais dans un combat que tu es incertaine de gagner. , poursuivit-elle intérieurement. La jeune femme poussa un petit grognement à la suite de cette pensée. Comme si ça ne tombait pas directement sous le sens! Et pourtant, la Blonde ne s’y arrêta pas, continuant sans interruption à stimuler ses méninges, prisonnière de la crainte d’oublier un détail de la plus grande importance parmi tout ce que le guerrier lui avait prononcé.  Un souffle glacial s’infiltra à travers les pans de sa cape et de ses épais vêtements de fourrures. Elle frissonna, puis secoua la tête pour maintenir sa concentration, se recroquevillant davantage sur elle-même. Évite le combat rapproché : ton arme n’est – de toute manière –pas faite pour ça et ta force physique, étant particulièrement faible, ne te permettra jamais de tenir face à celle des Démons au corps à corps. Ça, c’était bien noté – malgré le goût amer que ce fait abandonnait contre la langue de Brethil. Elle aurait tant souhaité pouvoir se montrer plus utile. Accomplir beaucoup plus que ce qu’elle était capable de faire présentement. La jeune femme serra les poings. Elle ne devait pas oublier qu’avant tout, c’était sa foi envers les Vertus, envers la Justice qui nourrissait sa motivation et sa détermination. Qu’importait si sa magie était impuissante, qu’importait si elle ne possédait pas les habiletés requises pour se battre au corps à corps contre l’ennemi : l’Ange se faisait la promesse d’atteindre le maximum de Démons avec ses flèches. Ah, et dernière chose!, lui murmura la voix lointaine de son entraîneur. Tâche de revenir à la Citadelle. En vie.

Brethil amena l’arc devant ses iris océan, caressant avec douceur les motifs gravés dans le bois. L’Être céleste regrettait que l’Extrémiste ne soit pas là – à ses côtés – pour la soutenir au cœur de la bataille qui se préparait. La jeune femme se souvenait, comme si c’était hier, de la détresse des villageois lorsqu’elle, accompagnée de quelques Magiciens, les avaient prévenu de l’arrivée imminente des Démons. Toute cette peur, toutes ces craintes… L’Ange secoua la tête. Ça avait décuplé son dégoût à l’égard de cette race, aiguisé son sentiment de vouloir rendre justice. Et puis, il y avait eu les travaux des postes autour de la montagne. Sans surprise, la Blonde avait préféré la compagnie des Magiciens à celle des Déchus : non pas qu’elle méprisait ce peuple, mais ressentir autant de Péchés assemblés à un seul et même endroit n’aurait sans doute rien amélioré à son anxiété. Mais, au bout du compte, la femme s'était vite rendue compte que les efforts physiques lui en demandaient trop. Beaucoup trop. Elle lâcha un soupir, laissant son poste d’observation à un Mage Blanc sans, pour autant, s'en éloigner. Pourquoi le Destin avait-il choisi d’emmener Perceval à l’autre front? De quoi tu te plains? Je croyais que tu ne souhaitais pas dépendre éternellement de moi!, aurait rétorqué le guerrier aux yeux d’or si cette complainte avait fait vibrer ses tympans. Sois forte et courageuse! N’oublie pas ce que je t’ai enseigné et tout ira bien. C’était étonnant, cette facilité avec laquelle elle s’imaginait aussi fidèlement les mots du soldat. Il aurait presque pu se trouver à ses côtés.

Sois forte et sois courageuse. Ces paroles ne lui avaient jamais semblé aussi rassurantes. Particulièrement dans ce froid et au cœur de l’ambiance lourde, pesante, qui régnait sur les lieux de l’embuscade. C’était complètement différent de sa dernière venue ici : ce n’était plus des villageois mécontents qui la poursuivaient, souhaitant avoir sa peau, mais la guerre. La force et le courage… Elle devait y croire, elle devait y prier. …Non, elle devait être plus que certaine que ces deux Vertus l’animaient. La victoire nous appartient., songea-t-elle. Tenez-vous prêt, Démons.

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Mer 16 Mar 2016, 09:03

[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne 141571Callum

La veille Callum s'était préparé comme jamais pour rejoindre les Démons sur le continent naturel. Leur échec à Bouton d'Or fut si cuisant, que la défaite lui revint rapidement aux oreilles. La guerre n'était qu'une excuse pour pouvoir se battre et s'allier à des êtres si abjects... Et pourtant qui lui ressemblaient bien plus que sa race actuelle. L'Orisha se fichait d'appartement à tel ou tel peuple car, à ses yeux, il n'appartenait à rien ni personne.
Errant dans la bicoque sordide de quartier pauvre de Mégido, Adrienne intercepta le géant pour venir faire la curieuse « Oh ! Mon oncle, tu pars ? Tu vas chercher Kaï ? » Fidèle à lui même, le basané ne répondit pas avant qu'elle ne lui pose une seconde fois la question « Non. Je pars en guerre, petite. », « Qu... Quoi ?! », « Une rixe se joue entre Ange et Démons, et mon âme m'appelle à croiser le fer pour le parti démoniaque. Reste ici, garde la maison, je reviendrai. » La jeune femme s'insurgea à cette idée. Jamais elle ne s'était douté que Callum partirait, de but en blanc, du jour au lendemain, pour guerroyer. Si d'aucun trouvait la guerre néfaste et terrorisante, lui avait l'air particulièrement... Enjoué de partir. La Chamane vivait à ses côtés depuis assez longtemps pour comprendre les petites ridules qui formaient les expressions invisibles de son visage. Et actuellement, ce type était vraiment heureux de se rendre là bas.

Un groupe volait vers le Lac de la Transparence. S'il avait assez de temps, il pourrait se téléporter directement aux pieds des montagnes de manière à les intercepter pour les rejoindre. Si l'homme pensait déjà à son plan du lendemain matin, Adrienne, elle, s'assit mollement dans le canapé miteux. De part sa moue, elle attira l'attention de l'Orisha « Qu'est ce que tu as ? », « Tu vas partir... Je ne sais pas si je vais te revoir... Je ne veux pas te perdre ! », « Je t'ai dis que je reviendrai. Je me fous de ce que tu as envie, Adrienne. Va me préparer des provisions et des vivres. » La petite se leva, s'approchant du bronzé qui avait déjà tourné la tête. Elle enlaça sa taille, faisant naitre un sorte de colère dans le coeur de l'Orisha. Sa voix vibrait, comme un ordre « Adrienne. », « Embrasse-moi. » Callum la fusillait du regard, lui inspirant la peur, la méprisant de ses orbes vairons. Elle le réclamait et ce, en permanence. Faible devant femme, il brisa son corps en deux pour se pencher vers elle, qui se hissa sur la pointe des pieds. Une faveur. Il pouvait bien lui accorder une faveur.

Callum se rendit rapidement sur les lieux. Le lendemain, il prit un baluchon assez maigre en apparence, dans le but de survivre en cas de danger. Peu importait les autres, la seule chose qui comptait c'était lui. Il leur faisait déjà l'honneur et l'obligeance de les aider, alors il était en plus, hors de question, que quiconque compte sur lui.
Situant à peu près le Lac de la Transparence, il se téléporta non loin, ou au-dessus. Ne pouvant encore réellement voler, il se contentait de marcher sans cesse, traversant à la hâte la contrée. Le groupe d'attaque se fit voir de loin... Aucune discrétion. L'Orisha s'infiltra dans leur rang sous son apparence démoniaque habituelle, et écouta le discours de la supérieure. Une supérieure ? Alors que le peuple était distordu et sans chef ? Hum... Le type ne vit pas cela d'un bon oeil. Actuellement, ceux se disant plus fort que les autres, venaient à tomber, comme toute forme de supériorité ou de hiérarchie. Ici, personne n'en avait besoin après tout. Les démons vivaient dans la douleur et le chaos, instaurait un dictat était un paradoxe à l'essence même de leur race. Même Callum le comprit mieux, alors qu'il n'appartenait à aucun d'entre eux, véritablement.

La femme décida de leur faire traverser la région, pour venir grimper dans les montagnes. Si certains décidaient de voler, la majorité resta au sol, devant affronter les passages escarpés à pied. L'Orisha était furieux. S'il pensait voir du beau jeu, il ne voyait rien d'autre que la fatigue arriver s'il continuait à se fatiguer comme ça. Ayant peu de condition physique, c'était un effort pour lui que de devoir randonner, juste pour aller détruire trois ou quatre peuples, au bas mot. Le basané était bien heureux de ne pas être un vrai Démon. Il n'était pas aveuglé par la rage et la soif de sang. Il n'était pas aveuglé par l'orgueil qui faisait à peu près faire n'importe quoi à ce chefaillon. Elle voulait anéantir ou ne serait-ce que soumettre, trois ou quatre peuples. Pour qui se prenait-elle... ? Elle avait à peine la puissance nécessaire pour contenir ses propres troupes, croyait-elle mettre sous son joug des villes entières ?
Déçu de cette expédition pour le moment, il préféra alors se taire, continuant d'avancer en faisant des pauses régulières, dans le but de se ménager.

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Mer 16 Mar 2016, 10:20


La faim lui tenaillait l'estomac. Essuyer un échec lors de leur précédent assaut avait sapé son moral, mais le sorcier ne pouvait se résoudre à abandonner la lutte. Jetant un œil aux individus qui l'entouraient, il esquissa un sourire mauvais. Jamais il n'aurait imaginé que tant de créatures soient prêtes à détruire les anges, et pourtant il devait avouer qu'un certain nombre d'êtres maléfiques n'hésitait pas à défier leurs ennemis. Celle qui menait le groupe devait relever un défi de taille : maintenir l'unité parmi des individus qui n'aspiraient qu'au désordre, et les guider d'une manière ou d'une autre vers leur œuvre de destruction. Les traits durs des membres du groupe laissaient percevoir la fatigue qu'ils ressentaient. Un vent de mécontentement soufflait sur l'ensemble des individus. Quelques instants plus tôt, alors qu'il s'ennuyait ferme et que l'hostilité ambiante le désespérait, une femme était venue le voir pour proposer une razzia sur un village des environs. À dire vrai, le Sorcier serait bien resté avec Dritasia, car malgré l'instabilité de ceux qu'il lui fallait diriger, elle s'en sortait jusque-là plutôt bien. Choisir le pillage, c'était choisir la facilité et risquer l'échec de toute l'opération. D'un autre côté, affaibli comme il l'était, aurait-il une quelconque utilité lors de l'offensive ? Personne ne chercherait à le protéger s'il ne montrait pas suffisamment de force pour se défendre et de véhémence pour s'en prendre à leurs ennemis. Participer à la guerre avait été une mauvaise idée.

Cela dit, s'imprégner de l'effervescence enthousiaste qui avait régné au sein du groupe lors de l'attaque de Bouton d'Or avait été un moment exceptionnel qu'il ne vivrait plus jamais. Les créatures démoniaques s'en étaient données à coeur joie pour faire tomber la cité. Malheureusement, tout avait échoué, et Jacob devait avouer qu'il ne comprenait pas vraiment pourquoi. Ce qu'il savait, c'est qu'il n'avait pas mangé depuis plusieurs jours, et que le sommeil commençait lui aussi à lui manquer. S'engager auprès des Démons n'avait peut-être pas été l'illumination du siècle. Quoi qu'il en soit, cela le distrayait quelque temps, jusqu'à ce qu'il puisse retourner auprès de celle qui l'avait exilé. Enfin, s'il survivait. Le brun s'était clairement fourvoyé sur la réalité d'une guerre, ayant toujours en tête les images idéalisées auxquelles sa famille croyait. « Quelle bande d'idiots... » Un soupir agacé lui échappa lorsqu'il pensa à ces individus dont il avait le sang. Ses poings se serrèrent par réflexe, signe de la colère qui montait en lui. Que la seule pensée de ces imbéciles parvienne à l'énerver était terriblement ironique, lui qui avait claqué la porte un beau matin pour éviter quelques meurtres, et qui jamais depuis ne l'avait regretté. Le brun secoua la tête doucement, manquant éclater de rire. Secrètement, il espérait même qu'un ou deux d'entre eux participerait aux combats. Évidement, il y avait peu de chances que cela arrive.

Du mouvement agitait la petite troupe. Une tension croissante qui ne pouvait qu'éclater dans les prochaines heures, à moins qu'ils ne passent à l'action rapidement. Dritasia en avait-elle seulement conscience ? Probablement, mais il était temps qu'elle réagisse avant que la situation ne dégénère. Ignorant pour l'instant la proposition de la femme qui s'était présentée à lui, il remonta la file des êtres maléfiques en toute discrétion avant de parvenir à la hauteur de leur prétendue chef. « Certains vont quitter le groupe pour aller piller les villages des environs. Leur départ va sûrement donner envie à d'autres de se rebeller, et votre autorité est déjà fragile. Il faut trouver quelque chose à leur faire faire, ou arriver au plus vite. Enfin, je voulais juste vous prévenir. » L'avertir directement du complot n'était pas des plus sages, mais il ne s'en rendait pas vraiment compte et de toute manière, il ne tenait pas à un délitement de leur groupe. Se séparer, c'était assurer la victoire aux bénéfiques. Et s'il fallait qu'il s'implique pour empêcher leur désunion, il n'hésiterait pas. Jusque-là, la Démone avait été une leadeuse exemplaire, mais la tendance à la rébellion des êtres à l'âme sombre et l'échec qu'ils avait essuyé avaient sapé son pouvoir d'une manière brutale et presque irréversible. À moins qu'elle ne reprenne immédiatement le contrôle de la situation, il ne donnait pas cher de sa peau. Quant à lui, si l'un des membres du groupe attentait à sa vie pour avoir donné un conseil à Dritasia, ou s'il acquérait la certitude que leur cause était perdue, il s'enfuirait sans le moindre remords. Jacob n'était pas quelqu'un de recommandable, et son sens du courage était tout à fait relatif. Un frisson d'excitation courut sur sa peau. Les moments où la tension environnante approchait son point de rupture le laissaient toujours La soif de destruction se réveillait en lui.
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[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne

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