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 [Rp Spécial] - Le siège de la Montagne

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Sam 09 Juil 2016, 13:45


Le corps transi par le froid, le Sorcier n'osait plus bouger. En proie à un désespoir qui le dévorait, le monde autour de lui semblait perdre toutes ses couleurs pour ne devenir qu'un tableau d'une pâleur effrayante. Tout ce qu'il savait, c'était que la morsure de la glace apaisait ses sens pour le plonger dans un demi-sommeil. Comment sa belle princesse avait-elle pu lui échapper ? Dès que ses prunelles azur se fermaient, il revoyait ce visage d'Ange à l'air innocent et perdu. Cela lui faisait mal, et pourtant, il ne pouvait s'en empêcher. Sans même comprendre ce qui lui arrivait, une obsession étrange s'emparait de lui. Jacob devait la retrouver, à tout prix. Son échec ne comptait pas. Se relevant tant bien que mal _ il ne se rappelait même plus être tombé _, il finit par se décider à suivre la direction prise par la jeune femme. Son envie de la voir surpassait son épuisement, et il fit quelques pas sans se presser. La précieuse petite ne devait pas être très loin, et même si elle avait filé comme une flèche sous la terreur, son allure fragile ne révélait sûrement rien d'autre que sa faiblesse. Mettre la main sur elle devenait sa priorité, quitte à oublier la guerre dans laquelle il s'était engagé et où il souhaitait sincèrement s'illustrer. Quelque chose semblait affleurer sa conscience. Haussant les épaules, il continua son chemin sans jeter le moindre regard au village qui disparaissait derrière lui, avalé par l'obscurité.

Soudain, quelque chose céda sous lui. Surpris, il se retrouva à nouveau par terre. Manifestement, ses muscles ne semblaient pas en forme suffisante pour le porter. Un endroit. Il devait trouver un endroit sûr où se reposer. Reprendre des forces avant de s'effondrer sur le sol. Marcher ne lui servirait à rien. « Je te retrouverais, Séléna. » Plus qu'une déclaration, c'était une promesse. Un jour, il tiendrait sa jolie tête blonde entre ses doigts et ne la laisserait jamais s'en aller. Cherchant du regard un lieu où il pourrait s'endormir sans craindre de ne pas se réveiller, il poussa un léger soupir. Seul un arbre mort tomba dans son champ de vision. Toute cette histoire le mettait sérieusement en péril. Cela dit, rien d'autre à l'horizon. N'ayant pas le choix, il s'efforça de grimper entre les branches décharnées, se ménageant un cocon improvisé. Sa cape lui servant de couverture, il ferma les yeux et attendit le sommeil. Qui ne vint jamais. L'attente le désolait. Se tournant sur le côté, il manqua tomber. Décidément, la malchance semblait s'abattre sur lui. C'est alors qu'il remarqua que le vent s'était calmé depuis la disparition de l'Ange. Intrigué, il battit des paupières et constata que la tornade ne se trouvait plus nulle part. Où que se portent ses iris fatigués, cette dernière paraissait avoir bel et bien disparu, à moins qu'elle ne soit partie pourchasser d'autres individus aux intentions peu recommandables. C'était étrange. Et le royaume des rêves refusait de venir le cueillir.

Agacé, Jacob finit par se relever et se rappela brusquement de ce que contenait l'une de ses poches. Cela faisait longtemps qu'il avait acheté cette potion, et il n'arrivait pas à croire qu'il ne s'en était pas souvenu auparavant. « Mais quel crétin ! » Maugréant entre ses dents contre sa propre stupidité, il fouilla l'intérieur de sa veste et trouva ce qu'il cherchait. La fiole luisait entre ses doigts malveillants. Le sourire aux lèvres, il enleva le bouchon et contempla une seconde le liquide violacé. Ne restait plus qu'à espérer que le Sorcier qui lui avait vendu cette merveille ne se soit pas moqué de lui et qu'aucun effet secondaire ne viendrait le chatouiller. S'asseyant sur la glace, apaisé par sa fraîcheur, il ingurgita le breuvage sans plus de précaution. Quelques minutes passèrent sans que rien ne change. La peau de sa main posée contre le miroir de l'hiver se teintait de bleu. Brusquement, il se sentit suffoquer et fut pris d'une violente quinte de toux. Alors que ses poumons paraissaient sur le point de céder à la pression de ses côtes qui se secouaient en spasmes violents, tout se calma. Portant la main à son front, il constata qu'il était de nouveau en pleine forme. Levant les yeux vers le ciel d'un noir d'encre, il esquissa un sourire ravi. La forge. Il fallait rejoindre les autres, maintenant et commencer les vraies festivités. D'un bond, il se retrouva debout et se mit à marcher en prenant une direction au hasard. Adressant une prière silencieuse à un Aether, il faisait suffisamment confiance à la divinité pour mener ses pas à destination sans que rien ne lui arrive.
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Dim 10 Juil 2016, 11:49

Le roi des Déchus venait malheureusement de confirmer ses craintes. La tempête risquait rapidement de devenir problématique. Si encore ils pouvaient trouver quelqu'un qui serait assez puissant pour en prendre le contrôle et la diriger … Il y avait bien évidemment la Déesse, mais si cela se trouvait, c'était elle qui avait fait tout ceci … Et d'ailleurs, le Bélua n'arrivait pas bien à comprendre les raisons de sa présence ici. En fait, du peu de la conversation qu'il suivait entre le Daedelus et Dretjesi, c'était à peine s'il en captait le moindre sens. Le propriétaire des lieux avait donc fini par prendre le parti de ne plus réellement s'intéresser aux deux personnes en pleine discussion, pour reporter son attention sur Edwina. Ce n'était cependant pas chose facile en réalité. Il y avait beaucoup de charisme dans cette pièce et si on ne faisait pas attention, il était aisé de dire amen à la moindre demande. Et en parlant de demande, l'Ultimage n'avait d'ailleurs répondu à personne. Toujours immobile, elle ne semblait pas réellement à l'aise, même si l'homme-ours sentait de temps en temps son regard porter sur lui.

Lorsqu'elle quitta finalement la pièce, prétextant un besoin de repos, Raeden la laissa faire, la suivant simplement quelques secondes du regard, jusqu'à ce qu'elle disparaisse de sa vue. Il savait qu'elle saurait se retrouver dans la maison. En fait, quand il y réfléchissait bien, à part les membres de la famille et les êtres qui habitaient ici à longueur d'année, elle était la seule autre personne à être venu aussi souvent ici au point de pouvoir se déplacer librement. Il se demanda comment réagirait sa fille quand elle en prendrait pleinement conscience. Mais de toute façon, ce n'était pas réellement le moment de penser à cela. Il y avait bien plus urgent et important à faire. Jetant un dernier coup d'oeil à Eerah et l'Aether de la Justice, l'Immortel quitta la pièce, se dirigeant vers la cuisine. Il avait besoin de bouger, de faire quelque chose. Cette attente, cette immobilité lui pesait de plus en plus et s'il ne faisait rien, il allait finir par imploser. Il se mit donc à faire ce qui lui tombait sous la main. Un peu de rangement, un peu de vaisselle, raviver le feu, réchauffer certains plats ou bien de l'eau chaude pour les blessés et les alliés qui faisaient sans cesse le va et vient entre ici et l'extérieur.

Puis un cri résonna dans la maison et le Plantigrade abandonna tout ce qu'il était en train de faire pour se précipiter à l'étage. Il n'avait aucun doute sur l'auteur de cette clameur. Edwina. Quelque chose était en train de lui arriver, dans sa propre demeure. Non. Ca ne devait pas se passer comme ça. Sans faire de chichi ni même prendre le temps de réellement réfléchir, le Bélua fracassa la porte de la chambre. Il serait bon pour en reconstruire une, mais ce n'était pas grave. Tout ce qui lui importait à cet instant, c'était que la Magicienne soit saine et sauve. Un homme était au prêt de la Reine. Raeden l'attrapa d'une poigne pour le coller au mur sans vergogne. Il devait faire gaffe à ne pas trop serrer car il savait qu'il pouvait rompre le cou de cet homme sans aucun soucis. Ce fut d'ailleurs seulement après s'être inquiété auprès d'Edwina de savoir si elle allait bien que le Forgeron reporta réellement son attention sur « l'agresseur » et qu'il le reconnut. Il l'avait déjà vu une fois. Au bal organisé par la Magicienne à Caelum. Il avait même demandé une danse à cette dernière. Honneur qu'il n'avait pas eu … Tout comme Raeden en fait, quand on se remémorait bien la suite des événements.

Sans pour autant le lâcher mais en le reposant toutefois quand même au sol, le propriétaire des lieux prit la parole.


Que faites vous là ?! Et comment êtes vous rentré?

Si cet homme avait pu rentrer ici aussi facilement sans se faire repérer, rien ne garantissait que personne d'autre n'en avait fait de même. Et si c'était vrai ... Ils se retrouvaient tous quelque peu dans le pétrin et il n'y avait pas une minute à perdre!

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Dim 10 Juil 2016, 20:19

Le conseil de guerre allait bon train et déjà une série d'ordres avait été relayée aux miliciens pour sécuriser Yarque. La plupart des cadavres avaient été brûlés et les maisons inspectées. Les inexpugnables villageois n'avaient pas eu d'autre choix que quitter leurs domiciles et commerces face à l'assaut démoniaque. De gré ou de force, ils avaient été escortés en sécurité laissant derrière eux leurs vies paisibles. Le village n'était plus qu'un champ de batailles mais toujours habité par des soldats attendant la prochaine vague. Cependant, quel rôle pouvaient avoir des soldats en ce lieu ? Quelle serait l'utilité de défendre un village vide ? Il n'était ni à un endroit stratégique et encore moins primordial. Stelvar envisageait une retraite pour redéployer sa bande à un endroit plus utile.

Durant ce temps, Andrzej faisait une ronde aux abords de Yarque dans l'espoir de mettre la main sur les éclaireurs ennemis ou quelques menaces indirectes. Une prudence redoublée n'était jamais superflue en temps de guerre. Il se faufilait de ruines en ruines pour couvrir son avancée au risque de passer pour un individu suspect par ses alliés. Partout où il passait, des traces de la lutte étaient visibles. Au sol, la terre était labourée par les danses guerrières des protagonistes et des flèches brisées gisaient un peu partout. Des pans entiers de murs en bois étaient calcinés, couverts de coups ou étaient décorés de gerbes de sang. La fréquence et superficie de ces dernières donnaient une idée de la violence de la lutte. Le Bélua ne s'arrêtait pas pour faire du sentimentalisme, il n'avait pas le luxe d'éprouver de la faiblesse. Il se retrouvait bien vite à la bordure ouest du village, à l'opposé du camp de Stelvar.

Tout à coup, ses poils se hérissèrent, l'air devint lourd et son instinct de survie animal prit le relais. Il sentait quelque chose, quelque part autour de lui. Il fléchissait les jambes, prêt à bondir à la gorge d'un assassin ou esquiver une attaque en traître. Son corps s'affolait jusqu'à ce qu'une forme humanoïde apparût comme par enchantement devant. A cet instant, il faillit s'évanouir sous l'incroyable pression de la puissance propre à Mitsuko, Aether de la Justice. Andrzej ne parvenait pas à voir son visage tant la force qui s'irradiait d'elle l'aveuglait. Retenant ses malaises, il faisait un effort surhumain pour rester debout et plaquait sa main près de ses yeux pour atténuer l'éclat sans pour autant obtenir le moindre résultat.  Son dos lui faisait mal et il se rappelait de cette étrange sensation vécue à peine quelques heures auparavant. D'une voix assurément humaine mais laissant entrevoir la nature divine de l'interlocutrice, Mitsuko mettait en garde le guerrier sur un danger à venir qui allait toucher Yarque. Puis, sans autre mot ou action, elle disparaissait aussi soudainement qu'elle apparut.

Relâché de la pression de l'Aether, le Bélua tombait à genoux, le corps couvert de sueur et le souffle coupé. Il était religieux et reconnaissait, craignait parfois, la force et l'existence des Aetheri y compris ceux qu'il ne vénérait pas. Il savait que la puissance de tels êtres exceptionnels pouvait éclipser les astres et consumer le soleil lui-même et il était en deçà de la réalité. Jamais il n'aurait cru être un jour témoin de cette force et encore moins visité personnellement ... et survivre car le voyageur se disait que s'il était resté en sa présence plus longtemps, il aurait perdu la vie. Il suffisait de voir l'état qu'était le sien après une entrevue de cinq secondes à peine. Malgré son côté solitaire et indépendant, il ne pouvait ignorer ce type d'avertissement à cause de cette piété. En fait, il avait presque peur de ne pas obéir à cause d'un second avertissement qui serait plus musclé cette fois. Dès qu'il le pût, il se remettait sur pieds et retournait directement au camp pour avertir les autres du danger imminent.

Il allait voir directement Stelvar entouré de ses lieutenants. Ces derniers accueillaient toujours Andrzej avec une certaine réticence, après tout, il n'était pas de leur village. Il n'était qu'un étranger présent au mauvais endroit au mauvais moment. Cependant, étant donné la nature du message, le Bélua persistait.

« Je vous assure, si on reste, on risque de tous mourir ici ! »

« Alors pars ! Nous avons formé notre milice pour éviter à d'autres de subir le même sort que nous. Mourir en le faisant fait partir de cette mission. »


Le lieutenant, ancien marchand, savait utiliser les mots aussi bien que son arc et il venait de viser juste en faisant appel au patriotisme et la fierté des hommes et femmes présents. Stelvar restait silencieux.

« Même si c'est une mort inutile ? Saigner pour le plaisir de saigner ? »

« C'est une question de principes ! De fierté ! De vœu ! »


La tension montait d'un cran. Bien vite, les mots fusèrent telles des flèches pour abattre les arguments successifs du voyageur qui avait bien dû, à un moment, invoquer cette apparition face aux autres. La réaction était attendue, ils riaient ouvertement et le pensait fou.

« Tu voudrais baser tout un plan de bataille sur base d’une vision ? RIDICULE. »

D’un geste vif, Stelvar levait la main et un silence impérieux s’abattait sur l’assemblée de lieutenants et soldats présents. Doucement, il articulait chacun de ses mots comme s’il voulait être sûr que tout le monde pût l’entendre et surtout comprendre ce qu’il voulait dire.

« Crois-tu, Andrzej, qu’il faudrait partir au plus vite ? »

« Oui. »


Les deux hommes se regardèrent longuement sans dire un mot de plus. La résolution d’Andrzej était visible au fond de ses yeux comme une lueur animée par l’apparition divine qui l’avait ébloui quelques minutes auparavant. Le chef de la milice, ancien cordonnier, n’était pas un grand tacticien ni même un soldat. Il était passionné par sa mission qu’il jugeait juste et nécessaire sans pour autant être capable de mettre sur place des plans de bataille à long terme, il n’avait tout simplement pas l’habitude mais déjà il avait une idée de la situation. Ce que venait de lui annoncer le jeune homme venait le conforter dans sa décision qu’il devait encore exposer.

« Nous allons lever le camp immédiatement et nous diriger vers la forge Liddel. Plusieurs messages ont rapporté des affrontements là-bas. »

« Mais… »

« Notre mission, notre vœu, est de défendre les villages pour empêcher d’autres gens de devenir comme nous. Mais un village, ce n’est pas les briques, les maisons, les forges, les hôtels de ville, les places de marché ou même les lieux de culte, un village est avant tout leur population. Aussi longtemps que les civils sont protégés du malheur et de la mort, le village peut survivre. Pour nous, il est trop tard, mais pas pour les gens de Yarque. Ils sont désormais à l’abri, escortés au loin, et il ne reste ici que ruines et pierres. Bois et cendres. Nous levons le camp, c’est un ordre ! »


Le contestataire comprenait. Il restait entièrement silencieux alors qu’il partait auprès des hommes pour annoncer la décision. Il était bien vite suivi par d’autres lieutenants pour que l’opération pût s’effectuer au plus vite et quitter cette ville fantôme dans l’heure. Une fois l’équipement rassemblé et les miliciens parés, la troupe se mit en marche dans la nuit, suivant l’éclaireur elfe et le chasseur comme toujours. Avec un bon rythme de marche, ils devraient pouvoir arriver depuis le nord à la forge Liddle au petit matin.
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Lun 11 Juil 2016, 20:17

L’Ange battait, avec frénésie, ses ailes immaculées en tentant de braver la puissance, en pleine expansion, du vent. L’air lui fouettait si impitoyablement le visage que des larmes coulaient doucement sur sa peau, incontrôlables. Malgré qu’elle garde ses paupières mi-closes pour se protéger de ce début de tempête et mieux percer le voile sombre de la nuit, son vol restait instable. Son corps se faisait inlassablement balloter par le souffle féroce de l’Élément fou et déchaîné. Pourtant, Brethil se rappelait bien à quel point il avait été docile tout au long de la bataille, mais désormais – d’un seul coup – sa fureur explosait, sans prémices qui aurait avertir son brutal défoulement. De plus, la noirceur l’empêchait de s’orienter correctement vers la direction qu’elle désirait, renforçant l’impression qu’elle tournait en rond, encore et encore, sans certitude que c’était bel et bien le cas. Émettant un sifflement d’irritation qui s’égara parmi les cris stridents du vent, la jeune femme perdit soudain de l’altitude. Battant furieusement des ailes, elle parvint plus ou moins à se redresser avec un semblant de stabilité en cherchant désespérément un courant d’air ascendant pour se maintenir à une hauteur sécuritaire. Elle grimaça, lorgnant le sol de glace et de neige sous ses pieds. De peu, Brethil avait évité une chute, mais qui sait si ça ne se reproduirait pas? Ses muscles criaient de douleur, au moment le plus impropice de cette soirée. À vrai dire, combattre ce soldat démoniaque l’avait complètement éreintée. Elle ne respirait plus, mais haletait comme un animal traqué depuis des heures. Son corps réclamait un repos que, de plus en plus, l’Ange trouvait alléchant.

Sauf qu’elle était coincée. Il n’y avait aucun endroit où se poser dans les environs, et tant même bien il y en avait un, caché quelque part, Brethil ne pourrait jamais survivre contre le froid et les dangereuses bêtes qui rôdaient partout dans les Montagnes, prêtes à bondir sur la première proie en vue. La jeune femme se mordit la lèvre inférieure, jetant un timide coup d’œil en arrière. Peut-être était-ce à cause de l’obscurité ou de tous les mètres qu’elle avait parcourus, mais l’Ange ne parvenait même plus à distinguer Yarque à l’horizon. Pourtant, la blonde n’avait pas l’impression d’avoir fait autant de chemin depuis son départ du village. Mais qu’est-ce que ça pouvait changer? Tenter d’y retourner relèverait du suicide dans ces conditions et surtout son état, mais poursuivre sa route vers la Forge Liddell n’était pas vraiment mieux à bien y réfléchir. Elle poussa un soupir, reportant son attention vers l’avant. La jeune Ange manqua de s’étouffer quand son regard rencontra soudainement celui d’une jeune femme, apparue de nulle part, devant ses yeux incrédules. La prestance qui auréolait la nouvelle venue la laissa muette et aussitôt, Brethil baissa la tête, comme dans un geste instinctif de soumission, écrasée par la puissance qui se dégageait de l’inconnue. L’Ange était si intimidée qu’elle n’avait pas osé la regarder trop longtemps en face, assaillie par une crainte indescriptible que ce geste l’offense. Et pourtant, en dépit de la peur qui se mêlait à son sang, elle se sentait aussi indéniablement envoûtée, hypnotisée, par cette Force, cette aura, dont aucun mot n’arrivait à décrire tant ils lui semblaient faibles et inappropriés comparés à ce qu’elle ressentait. La stupeur était si grande à l’intérieur de son esprit que la jeune Ange ne pense même pas à s’interroger sur l’apparition de l’Aether. Ça lui paraissait trop incongru de prononcer quoi que ce soit à vrai dire. Et même si le courage lui était venu de poser la question, Brethil n’en aurait jamais vraiment eu l’occasion : son corps fut instantanément téléporté dans un autre endroit. Surprise, elle lâcha un cri strident alors que  ses yeux hébétés et confus voyageaient d’un bout à l’autre de la pièce. Où était-elle tombée? Le petit Feu qui brûlait paisiblement à l’intérieur du foyer lui indiquait qu’elle n’était, sans doute pas, toute seule ici.

Pourtant, l’Ange ne voyait personne. Tremblante, la jeune femme voulut décrocher l’arc suspendu à son dos, mais au cours de son geste, sa main toucha quelque chose. Ou plutôt quelqu’un. Son corps entier se figea et, lentement, Brethil se retourna. Et pour une seconde fois au cours de la nuit, son cœur manqua plusieurs battements quand ses yeux se posèrent sur le visage du Dædalus. Enfaite, pour une raison ou une autre, elle était assise sur ses genoux. Parcourue d’une sorte de choc électrique, la blonde se mit à débiter des paroles incompréhensibles, rougissant comme un enfant qu’on vient de surprendre entrain de faire une bêtise. « Je… je… » Elle retira ses doigts autour de son arme et, lentement, elle quitta les genoux du Roi, complètement déroutée. Elle n’osait plus ouvrir la bouche, ne sachant quoi dire ou quoi faire tant sa situation la rendait mal à l’aise. Le silence s’installa, lourd – à son avis du moins – pendant quelques secondes. Puis, la jeune femme murmura un « …D-désolée. » avant de baisser les yeux. « C-c'est arrivé si vite. » L'Ange ne savait même plus à qui elle s'adressait: le Souverain? Elle-même? Qui savait? Brethil était trop épuisée pour s'interroger là-dessus.

Remarque, la jeune femme n'avait pas encore remarqué que son sauveur ne s'était même pas fait téléporté avec elle.

890 mots.
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Mer 13 Juil 2016, 23:48


La façon dont l’esprit d’Eerah fonctionnait était somme toute relativement simple ; dès lors qu’il avait obtenu les capacités cognitives de projeter son inconscient et de matérialiser ce qui constituait sa mémoire, sa réflexion, les signaux envoyés par ses sens, il avait organisé le tout en une sorte de bibliothèque, pareille à celle que l’on pouvait trouver à Avalon. Bien entendu, puisqu’il n’y entreposait pas loin de sept siècles de souvenirs, de pensées sauvegardées et d’hypothèses pour le futur, l’endroit était pour le moins imposant. De temps à autres, il faisait condamner une pièce, ou un rayon entier, s’obligeant soit à devoir méditer pour les consulter, ou les effaçant tout bonnement de sa conscience. On y trouvait aussi bien ses plans de bataille que ses plans de salle de bain, et on pouvait y découvrir son premier mariage aussi bien que son premier meurtre. Quand Mitsuko lui donna le premier ordre de mouvement de son pion, il se fabriqua une petite salle et y disposa un échiquier ; il gardait ainsi une trace fiable de leur partie. Un pion blanc s’avança, et il répondit rapidement, avec un sourire : « Pion en E cinq. ». Puis il referma la salle de sa partie d’échec, et retourna dans le rayon qui traitait du combat en montagne. Dans son royaume intérieur, il se sentait en sécurité ; et si une seconde dans le monde réel équivalait à de longue minutes là-bas, il sentait l’adrénaline battre à ses tempes comme un fou qui tambourinerait à la porte de sa bibliothèque. S’isoler de ces sentiments primaires était primordial. Sortie des rayons les plus bas, une musique calme débuta, mélange de cors et de cuivres en harmonie parfaite ; voilà qui l’aiderait à réfléchir calmement. Il arracha un volume neuf à une étagère, et tomba – sans surprise – sur la page qu’il recherchait : l’inventaire des troupes recensées de l’ennemi. En plus des nombreux Démons, plusieurs contingents avaient rejoint la masse. Quelques espions avaient ainsi pu voir des Sorciers et des Vampires prendre part à l’assaut, mais également, fait plus surprenant, des Élémentals. Les éclaireurs n’ayant pas su, de visu, rapporter leur élément, il n’avait pas d’information sur le sujet. C’était peut-être eux qui étaient à l’origine de la tornade, mais la manœuvre en elle-même semblait suicidaire aussi bien pour le camp Angélique que pour ses assaillants, aussi il en doutait. Ils n’avaient pas grand-chose à craindre des Élémentals de Nature tant qu’ils restaient dans la Forge, ceux de l’Eau n’avaient pas nécessairement la matière première pour œuvrer ; les contrôleurs du Métal pouvaient être un problème, comme les contrôleurs de l’air. Ceux de la Glace pouvaient être contré facilement. Ceux du Feu étaient en toute circonstance un obstacle de taille. Mais les Élémentals les plus dangereux dans cette situation étaient probablement ceux de la Terre. Ils pouvaient arriver de n’importe où, et la matière première ne manquait pas. Si le Général ennemi avait un brin de jugeote, il y avait fort à penser qu’il avait engagé une unité de contrôleurs de la Terre.

Un petit choc l’obligea à ranger l’ouvrage et à quitter sa bibliothèque. Sur ses genoux venait d’apparaitre une Ange, ses ailes tâchées par la crasse, le sang et la terre. Elle semblait vraiment mal en point, et le fait qu’elle surgisse ainsi de nulle part lui laissa à songer que la Déesse n’y était pas étrangère. Il cria qu’on vienne apporter de l’aide et un soutien médical ; un Déchu en armure de médecin arriva en courant. Lui aussi semblait en avoir vu de toutes les couleurs. « Installez-là dans une chambre à l’étage. Je veillerais ce soir ; que la Garde fasse de même, et qu’on distribue à boire et à manger à chacun. ». Le médecin accompagna la blessée et fit circuler ses instructions au Garde en faction dans le couloir. L’Ultimage était allée se coucher, et la nuit était déjà bien entamée, il devenait urgent d’attendre, et de voir ce que les Démons leur préparaient. Une heure passa, Eerah ayant décidé de la passer en méditant sur le balcon, son esprit tourné vers le camp Démon en contrebas, quand un cri se fit entendre ; celui de la Magicienne. D’un bond, il laissa jaillir ses ailes pour effectuer un grand saut jusqu’au balcon au-dessus du sien et qui donnait sur la chambre d’Edwina. À l’intérieur, un homme qu’il avait déjà rencontré lors d’une visite au palais de Caelum. Raeden venait de le plaquer contre le mur, et voyant qu'il le reposait déjà au sol, Eerah intervint. Sa main fusa, et il immobilisa l’importun en se saisissant de son esprit. Il y lut ce qu’il venait de murmurer à la reine, mais maintint son emprise. « Il est peut-être contrôlé. Un mot de votre part, Ultimage, et je le mets hors combat. ».

785 mots.


[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne - Page 5 GqzDWY

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http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
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Mer 20 Juil 2016, 18:37


Le siège de la Montagne
RP spécial


Dritasia prit le bol que lui tendait l'homme. Elle inclina simplement la tête, si bien que l'on ne pouvait savoir s'il s'agissait là d'un remerciement ou d'autre chose. Elle s'approcha d'Astère, la Démone qui possédait le collier d'oreilles ainsi que de la procédure pour invoquer la Bête. Assise en tailleur dans un coin de la pièce, celle-ci ne portait qu'un pagne. Sa poitrine était laide et la peau de son ventre fripée autour des multiples cicatrices qu'elle possédait. Les paumes des mains vers le ciel, ses yeux étaient ouverts mais ses iris absentes. Elle psalmodiait des choses incompréhensibles. Parfois, il semblait qu'elle invoquait Amuth mais rien n'était réellement sûr. Le collier fait d'oreilles autour du cou, elle était prise dans une transe étrange et inquiétante. Il semblait à Dritasia que ce genre de pratiques étaient plus fréquentes chez les Chamans que chez son peuple mais peu lui importait en réalité. Tant que la Bête était bel et bien invoquée, le reste n'était que fioriture. Astère prit le bol qu'on lui tendait et le renversa sur son crâne, le sang du Sorcier et de la paysanne venant rejoindre celui qu'elle avait déjà versé. Autour d'elle, une flaque rougeâtre commençait à se former et elle se balançait de plus en plus dangereusement. Ses paroles devinrent plus graves, plus folles, comme si elle était possédée. Finalement, une aura ténébreuse et malfaisante commença à se former, grandissant de plus en plus jusqu'à atteindre les poutres qui soutenaient le plafond. La maison se mit à trembler et Dritasia ordonna à ceux qui se trouvaient là de sortir dehors. Ce n'était qu'une question de temps avant que tout ne s'effondre. Quelques secondes après, la bâtisse n'était plus que de l'histoire ancienne. Pourtant, sortant des débris poussiéreux, un rugissement retentit, puissant et terrible avant qu'une Bête monstrueuse ne fasse son apparition. Géante, si la Démone sourit au début, l'air féroce et indomptable du mastodonte la fit ravaler sa joie. Cette dernière disparut également lorsqu'elle se rendit compte qu'Astère en semblait pas être ressortie vivante des décombres. La Bête n'obéissait qu'aux plus charismatiques et maléfiques. Une simple Démone de bas étage à la prestance médiocre ne pouvait lui ordonner quoi que ce soit. Alors, sans attendre, le monstre partit dans la direction de Yarque. Un deuxième rugissement retentit, puissant. Dritasia pensa vaguement que si la Bête continuait, une avalanche risquait de se déclencher. Cependant, en la voyant s'éloigner, elle se disait qu'ils n'auraient pas à payer les bêtises d'Astère. Il fallait trouver une solution. « Envoyez des hommes en arrière. Je veux voir si nous pouvons sortir de ces montagnes ! ». La rumeurs d'une sorte de dôme avait commencé à se murmurer ici et là et s'il s'avérait que c'était vrai, ils auraient du soucis à se faire concernant ce monstre. Se tournant vrs l'homme qui avait donné son sang peu de temps avant, elle lui dit dans un grognement : « Je vous laisse la direction de ce village. Je pars au nord. ». Sans un mot de plus, elle ouvrit ses ailes et disparut dans la nuit.

Edwina était légèrement affolée. Tout c'était passé très vite et, finalement, maintenant que Cocain avait en partie eu ce qu'il méritait pour lui avoir fait la peur de sa vie, elle se sentait un peu désolée pour lui. Finalement, elle vint à son secours, n'oubliant pas ce qu'il lui avait dit. « Lâchez-le ! C'est un Magicien, il ne nous veut aucun mal ! ». Même si ses rapports avec l'homme étaient tendus, il n'en demeurait pas moins un être bénéfique. Elle n'avait aucune idée du combat qui se menait dans son cœur mais, à ce moment là, il voulait réellement les aider. Le fait est que plus il serait rejeté et plus le mal en lui risquait de croître. « Il y a des... ». Elle n'eut pas franchement le temps de finir sa phrase qu'une arme trancha l'air, frôlant son nez à une vitesse qui le lui aurait sans doute arraché si l'homme n'avait pas manqué sa cible. Cocain semblait furieux contre les deux hommes. Il ne disait rien mais n'en pensait pas moins. Où était-il tombé ? Dans un zoo où l'objectif était de montré qui avait la plus grosse ? Ben qu'ils s'y essayent à présent qu'ils étaient envahis de partout. Les Elémentals de Terre et les autres alliés des Démons avaient, en effet, finit par arriver à la forge, se faufilant partout, profitant des recoins sombres. Quelques uns possédaient une agilité hors norme et d'autres étaient insensibles à toute prise de possession mentale.

Séléna ne comprenait absolument rien à ce qu'il se passait. Connaissait-elle cette femme ? C'était étrange mais elle aimait son contact. Le combat incessant qui se déroulait en elle et ses changements d'état, près d'elle, cessaient totalement. Elle ressentait le froid à ses côtés mais la paix qu'elle lui amenait lui faisait du bien. Séléna se fichait bien de la magie, elle ne l'avait jamais réellement utilisée. Tremblante, elle se demandait si cette femme la connaissait. Que voulait-elle dire par : encore vous ? Quand elle lui dit qu'elle comprenait, Séléna voulut la retenir, lui poser plein de questions mais elle n'osa simplement pas ; du moins, pas tout de suite. Elle finit par se relever pour la rejoindre dehors. Il y avait des ombres... des silhouettes se mouvaient dans la nuit. « J'espère que ce n'est pas lui... il... » commença-t-elle sans continuer. Elle en avait marre. Sa tête lui faisait mal. Son corps lui faisait mal. Elle ne comprenait juste rien à ce qu'il se passait dans ces montagnes. Finalement, à bout de nerfs, elle se mit à pleurer.

942 mots

Explications
& Participations


Coucou =D
Alors, pour résumer la situation :
- Ailleurs : Jacob est toooout seul XD
- A la base des Démons & alliés : On dit bonjour à la Bête ! *O* Du coup, celle-ci a été invoquée mais la démone qui l'a invoqué n'a pas survécu. Comme personne n'est assez charismatique pour la contrôler, la Bête est hors contrôle et se dirige vers Yarque en rugissant férocement. Dritasia envoie des hommes en arrière pour voir s'il y a moyen de partir par là ou pas et, juste après, confie le commandement du village à Nostradamus avant de partir vers le nord.
- A la forge : Y a pleins d'ennemis paaarrrtttooouuuuuuut <3
- A Yarque : Normalement y a plus personne, Andrzej est parti avec les hommes vers la forge.

Dans le groupe des Démons : Azazel - Callum - Dante - Daario - Jacob - Nostradamus - Scar - (+2 vies)

Dans le groupe des Anges : Andrzej - Brethil - Eerah - Mancinia - Raeden - Tristan

Il fait toujours nuit mais le jour commence doucement à se lever ^o^

Vous devez faire 650 mots minimum. Je change un peu le rythme. Vous avez jusqu'au lundi 25 juillet 23h59 pour poster et je me réserve le mardi et le mercredi pour poster ^^ Et personne n'empiète sur mes jours hé hé, je vous réduis les vôtres (ce qui veut dire qu'après 23h59 lundi, vous ne pouvez plus poster ^^ - sauf pour Scott qui est au Québec jusqu'à son horaire à lui ^^).
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Jeu 21 Juil 2016, 15:56

Alors que Raeden avait relâché sa pression sur la gorge du Magicien, le roi des Déchus avait fait son entrée par la fenêtre et s'était à son tour chargé de l'importun. Enfin, c'était ce qu'en déduisit le Bélua aux paroles qu'il prononça à l'intention d'Edwina.  Il sentait la colère bouillonnait sous la caboche de Cocain, certainement dirigé contre eux. Mais en même temps, s'il avait voulu être reçu autrement, il n'aurait pas fallu qu'il surgisse comme ça dans la maison. Depuis certains événements tragiques, l'homme-ours était très tatillon et réagissait un peu excessivement dès que la vie d'un hôte paraissait être mise en danger. Et puis, si l'ancien haut gradé n'était pas content, c'était du pareil au même. Le Forgeron ouvrait la bouche pour dire quelque chose quand son esprit capta une émotion parasite qui n'appartenait apparemment à aucune des personnes présentes dans la pièce. Avant qu'il ne puisse réagir, un sifflement retentit dans l'air et une lame passa sous le nez de l'Ultimage.

Ils étaient attaqués ! Chez lui, dans sa propre maison, les ennemis avaient réussi à pénétrer. Cette fois-ci, c'était en lui que la colère faisait rage. La lame de l'assaillant avait à peine finit son mouvement qu'elle se mit soudain à fondre et à tomber au sol, en petites gouttes de métal froid. L'Homme-ours avait dégainé en même temps et tandis que la surprise se peignait un instant sur l'ennemi, la lame de l'hôte venait l'embrocher et l'ouvrir en deux verticalement. Dehors, dedans, partout, des cris et des bruits de bataille et d'affrontement recommençaient à faire rage. Sans perdre de temps, il gagna le balcon et siffla bruyamment. De cette manière, il comptait prévenir Orthos, qui était allé se reposer dans un endroit isolé, qu'il y avait du grabuge ici et qu'on avait besoin de son aide. Mais en attendant que le dragon à trois têtes ne fasse son apparition, il devait quand même agir. On ne pouvait pas dire qu'ils aient réellement le temps à perdre en discussion.

Déployant ses ailes carmins, son épée toujours à la main, il s'envola dans le petit jour qui se levait. En même temps, il faisait usage de sa télépathie pour s'adresser aux personnes qu'il venait de quitter, les deux souverains et le Magicien.


~Je vais tenter de sécuriser la forge, elle possède une réserve d'arme ! ~

Il ne s'attarda pas plus en penser et fila à grands battements d'aile vers ledit batiment. Il était normalement fermé mais au vu de comment ils avaient pénétré dans la maison, rien ne disait qu'ils n'avaient pas fait la même chose ici. Alors qu'il se posait devant la porte il fut rejoint par Haimric qui avait apparemment eu la même idée. En même temps, ce lieu était leur petit bijou à tous les deux, il était normal qu'il tienne une place importante dans leur esprit. La porte se fracassa soudain et ils se retrouvèrent face à plusieurs assaillants qui étaient justement en train de piller le matériel. Un cri de rage s'échappa d'entre les lèvres du Bélua et il chargea. Il était totalement hors de question que l'on s'en prenne à son chez lui, à sa demeure, à ses objets, ses créations. Certains des êtres devant lui étaient diantrement rapidement, mais il finirait par les avoir. Il n'était pas non plus en reste dans l'agilité. Et la force qu'il possédait jouait aussi en sa faveur. Le plus possible, il utilisait l'univers autour de lui pour se donner un avantage. Il connaissait les lieux et surtout, il possédait une affinité avec le métal qui ne pouvaient qu'être atout.

S'il ne pouvait récupérer les armes, alors il les détruirait. Mais en aucun cas il ne laisserait les autres repartir avec. Il en était totalement hors de question. Les lames fondaient donc, tandis que des entraves de métal venaient gêner les mouvements des assaillants, se refermant autour de leurs jambes, de leurs chevilles, de leurs poignets, de leurs bras, les ligotant. Il n'y aurait pas de quartiers, pas de répit, jusqu'à ce qu'ils soient tous mis hors service. Peu importait le temps qu'il passait ici, le nombre d'objets qu'il aurait à refaire par la suite. Il avait l'éternité devant lui. Têtu et déterminé, il ne lâcherait pas le morceau tant qu'il ne l'aurait pas décidé et qu'il n'aurait pas mené à bien le but qu'il s'était fixé. Il n'était généralement pas quelqu'un qui aimait répandre la mort de gaieté de joie – et ce n'était toujours pas le cas – mais là, il ne chercherait nullement à sauver ce qui tombait sous ses coups.


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Jeu 21 Juil 2016, 18:49


Un tremblement parcourut le sol et remonta le long des membres du vampire inconscient. Ou plutôt roulé en boule, endormi comme un gros loir. Les secousses firent tressauter son corps et il poussa un grognement, ses paupières s'entrouvrant. Plus tôt, lors de l'affrontement à la forge, il avait fait une rasia de sang. Il avait totalement perdu les pédales et s'était laissé emporté dans la frénésie de sa soif. Quand il avait fui, c'était le ventre lourd et les membres gourds. Au détour d'un rocher, il s'était laissé glissé au sol. Et il avait sombré dans le soleil, l'estomac plein, en pleine digestion. S'il n'y avait pas eu ce grondement, ses vibrations, certainement qu'il serait encore là, en train de dormir. Et qu'il aurait finit en tas de cendre, grillé par le soleil qui était en train de se lever. En fait, ce qui était en train de se produire venait tout simplement, ni plus ni moins, de lui sauver sa vie ou plutôt, sa non-vie. Il faudrait qu'il pense à remercier l'auteur de tout ceci. Peut être.

Péniblement, il se remit debout. Il ne savait pas exactement combien de temps il était resté là, mais maintenant, il fallait qu'il se dépêche de trouver un endroit à l'abri du soleil s'il voulait pouvoir continuer à arpenter ses terres. Son regard balaya l'espace autour de lui. Absolument aucun détail ne lui disait quelque chose. Et il n'avait pas réellement le temps de courir à droite à gauche, à l'aveuglette, trouver un refuge. La seule idée qui lui venait présentement en tête, c'était revenir sur ses pas, retourner à la Forge. Evidemment, c'était bien loin d'être la pensée du siècle. S'il faisait ça, il serait en plein cœur du territoire ennemi. Mais au moins, s'il faisait ça, il était quasiment certain de réussir à trouver un endroit pour se mettre à couvert des rayons meurtriers du soleil. Et puis, peut être que pour le coup, il pourrait faire quelques actions de sabotages ou prévenir d'une façon ou d'une autre, les Démons et leurs alliés de l'endroit où il se trouvait. S'il se fiait aux quelques rares souvenirs qu'il avait de sa frénésie, son camps était dans une mauvaise passe à ce moment là. A la fin, ça avait même été la débandade totale.

Le dilemme était donc là et il fallait trancher rapidement. En fait, il n'eut même pas à trancher quand il vit un raie de lumière lentement percer à quelques centimètres de lui. Sans plus réfléchir, il fit demi-tour et courut en direction du Domaine Liddell. Peu importait ce qui l'attendait là-bas, il aurait toujours plus de chance de rester en vie que s'il faisait le pied de grue derrière son rocher. Il eut la surprise de retrouver les lieux en pleine confusion. Apparemment, pendant qu'il faisait sa petite sieste, les Démons avaient fomenté une nouvelle attaque. Il se demandait comme ils s'y étaient pris, mais après tout, ce n'était pas le plus important. Il ne lui restait plus qu'à présent à se joindre à eux, à faire sa contribution. Au vu de sa force, de son agilité et de son comportement en général, il ne se voyait absolument pas affronter des guerriers ou autres soldats aguerris. Totalement hors de questions. Non, lui, ce qu'il allait faire, c'était achever les blessés. S'attaquer aux plus faibles, aux quasi mourants. Il allait abréger leur souffrance. C'était ce qu'il fallait se dire. Et puis, de toute façon, c'était la guerre, hein ! Il n'y avait pas de quartier, pour qui que ce soit. Tous les adversaires devaient périr ou bien servir leur projet, rien de plus. D'ailleurs, il n'était nullement contre le fait de récupérer quelques prisonniers. C'était toujours de la bonne chair pour faire des expériences dessus. Et c'était à moindre frais en plus !


684 mots
Utilisation d'une vie pour "revenir" avec Scar
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Ven 22 Juil 2016, 17:59

La jeune femme n’émit aucune protestation lorsque le Souverain des Anges Noirs appela un médecin, et elle ne protesta pas non plus quand ce dernier la guida vers l’étage supérieur. L’Ange dut énormément insister avant de parvenir à convaincre le Déchu qu’elle était capable de marcher seule, sans soutien, exhalant un long soupir devant tant d’entêtement, qui finit par craquer. « J’ai compris, j’ai compris. » L’homme la déposa au sol en grommelant, alors qu’ils s’engageaient bientôt dans les escaliers. À grandes enjambées, Brethil prit la tête, gravissant maladroitement les marches craquantes. Elle manquait toujours de peu de perdre le pied, sous le regard alarmé du l’Ange Déchu, mais jamais elle ne ralentit sa cadence, poursuivant son chemin de sa démarche chancelante, écrasée par le poids de la fatigue qui devenait, de plus en plus, lourd sur son petit corps tremblant. À vrai dire, elle n’avait subi aucune blessure sérieuse – mis à part son cou que ce Démon avait impitoyablement comprimé – et pourtant, elle ne parvenait pas du tout à marcher droit. Ses paupières semblaient peser des tonnes, et elle peinait à les garder ouvertes pour se diriger correctement. Sa vue était floue, et la jeune Ange manquait terriblement de forces. Elle ne comprenait même pas comment elle réussissait encore à se déplacer sans s’écrouler sur-le-champ. Lever une jambe n’avait jamais été aussi dur, chacun de ses pas sur ces escaliers lui paraissant aussi pesants que du béton. Pourtant, d’une manière ou d’une autre, la blonde arriva bel et bien à l’intérieur d’une chambre, si épuisée qu’elle ne se rendit même pas compte tout de suite que le médecin Déchu l’avait transportée sur les dernières marches, puis posée sur le lit. Gênée, elle détourna légèrement ses prunelles azur du visage de l’Ange Noir. « Pardonnez-moi. J-je ne suis qu’un fardeau. » Il ne répondit pas. Ses yeux la fixaient déjà de la tête aux pieds, scrutant son corps à la recherche de cicatrices graves – sans doute. « Ne vous préoccupez pas de moi. » Le Déchu allait répliquer, mais Brethil enchaîna aussitôt. « Je n’ai reçu aucune blessure sérieuse durant les affrontements, je vais bien. Concentrez donc vos forces pour ceux qui en ont vraiment besoin. » Encore une fois, le médecin céda à ses supplices en grognant. Mais malgré tout, la jeune femme accepta tout de même la gourde d’eau que l’homme lui tendait, et avala quelques morceaux de nourriture, consentant aussi à troquer ses vêtements en lambeaux contre des nouveaux, plus chauds et résistants, qui s’adaptaient mieux au froid sibérien de la région. Puis, elle ferma doucement les paupières, et s’endormit instantanément.

––

Son réveil fut brusque, brutal, alors que des cris de guerres assourdissants bourdonnaient au creux de ses oreilles. Elle ouvrit rapidement ses yeux fatigués, le cœur tambourinant à la force d’un séisme contre sa poitrine. Son regard scrutait chaque recoin de la chambre, transi par la crainte de voir un ennemi surgir des ombres. Maladroitement, l’Ange tâta le mur en cherchant à empoigner Dìn et son carquois – qu’on avait rempli de flèches durant son sommeil – résignée à répliquer à un quelconque soldat démoniaque. Pourtant, sa vue était encore troublé, et même si l’adrénaline pompait à l’intérieur de ses veines, Brethil sentait toujours la fatigue lui endolorir les muscles. Combien de temps avait-elle dormi au juste? Quelques minutes, quelques heures? Pas assez. Pensa-t-elle en lâchant un soupir. Puis, sa porte s’ouvrit violemment. La jeune femme sursauta, alors que –le souffle coupé – elle brandissait son arc, la flèche encochée, avant de reconnaître le médecin Déchu, la fixait d’un air sévère et contrarié. « Parfait, tu es réveillée. Te sens-tu capable de te battre? »« P-plus ou moins. Avoua-t-elle d’une voix légèrement surprise. Que se passe-t-il? » - « Les Démons et leurs alliés attaquent. » - « Quoi? » - « Ce n’est pas le moment, dépêches-toi! » Sans un mot, la jeune Ange obéit : elle sortit du lit en quatrième vitesse, ramassant le carquois d’un geste vif avant de le suspendre à son dos. Puis, Brethil quitta la chambre avec le Déchu, se giflant le visage pour garder les yeux ouverts. « Ils n’ont pas encore pénétré ici, mais ça ne saurait tarder. » Le médecin lui expliqua brièvement la situation, et au fur et à mesure qu’il parlait, les yeux de la Blonde s’agrandissaient. « Et les blessés? Qu’est-ce… » - « Ne t’en fais pas, nos soldats veillent à leur sûreté. Vas-y. » Hésitante, elle finit par abdiquer, sortant par une fenêtre du bâtiment. Elle déploya les ailes, tentant de tirer t sur chaque ennemi qu’elle croisait du regard. Déconcertée, la jeune femme regardait ses tirs se faire – presque tous – habilement éviter. Elle se mordit la lèvre inférieure, contrariée, volant tout en continuant de décrocher ses flèches, jusqu’à croiser deux femmes – dont l’une d’entre elles pleurait – prises entre des soldats ennemis. Alors que Brethil se rapprochait du sol pour les rejoindre, un Démon la percuta violemment par derrière, et l’envoya s’écraser par terre, tout près de l’Humaine et de l’Elémentale.

837 mots.
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Sam 23 Juil 2016, 17:00

Mancinia essayait d'observer la situation aux alentours malgré l'épaisseur des ténèbres environnantes, dans le campement, la visibilité était réduite, bien que quelques traits de rayons lumineux commençaient à éclairer les hauts pics montagneux. La nuit avait été longue et douloureuse pour l'esprit, mais reposante pour le corps, sans parler que l'anxiété et l'adrénaline la maintenait dans un état conscient et lucide, sans doute était-ce son esprit qui s'amusait ? Quel était ce frisson qui remontait le long de son dos ? Ce n'était pas le temps qui lui provoquait ce fourmillement et son instinct était alerte. La guerrière se trouvait un peu ridicule d'être autant sur la défensive et eu un léger sourire. Une présence derrière elle lui signifia que la demoiselle avait choisi de venir à ses côtés. Si elle lui disait de ne pas partir, au moins, l'Humaine n'aurait pas à affronter le froid ambiant et elle lui en serait très reconnaissante. Son regard vert émeraude suivait le sien et elle eut corps un sursaut nerveux. Lui ? Et d'un coup, elle l'a vit pleurer. Que, mais... ? Pourquoi pleurait-elle ? Ah...Que sa remarque était idiote. C'était normal. Ils étaient en pleine guerre, après tout. Enfonçant le fer de Nibelungen dans la neige et soufflant entre ses dents pour ne pas déranger les dormeurs derrières elles tout en mettant ses deux mains sur ses épaules, la jeune femme essaya de la réconforter.

Allons, allons ! Ne pleurer pas, mademoiselle. Tout va bien se passer, vous verrez ! Et vous êtes plus en sécurité ici que dans les montagnes, toute seule. D'accord ?

C'était marrant. Elle lui rappelait quelqu'un. Peut-être Érina, à cause de leur ressemblance physique ? Dire que cette femme semblait si forte et imperturbable tout à l'heure. A peine émue des combats sanglants. Avait-elle cette maladie qui mettait deux esprits dans un même corps ? Si ce n'était pas le cas, elle ne voyait pas d'autres explications...Oh. Une jumelle peut-être ? On disait souvent que les Jumeaux n'avaient pas le même caractère. Peut-être était-elle à la recherche de sa soeur ? Mancinia redressa son regard vers le haut du crâne de son interlocutrice. Ça filait vers elle et son corps réagit plus vite que le reste : elle poussa la demoiselle sur le côté pour qu'elle soit épargnée et, d'un réflexe, mis ses deux bras devant son visage pour éviter l'impact de la boule incandescente. Comme si ce geste pouvait empêcher quoi que ce soit. Mais rien ne vint. Son antimagie venait de lui sauver la mise en impactant une partie de la magie qu'on avait catapulté vers elle, la déséquilibrant et la faisant exploser à quelques mètres, mais n'avait pas empêché les éclats enflammés de voler dans les airs. Pourquoi se faisait-elle ainsi prendre à partie ? Un mauvais plaisantin ou bien... ? Un Démon ! Il surgit au-devant d'elle, sortant sa lame avec un cri inhumain au fond de la gorge. Le regard de l'Humaine regardait de droite à gauche et vit une partie de la tente commencer à s'embrasser.

Oh, m*rde ! lâcha-t-elle.

Elle prit Nibelungen des deux mains, l'extrayant du sol neigeux pour répondre à l'assaut de la bête démoniaque qui n'était qu'à quelques pas d'elle. Ayant deviné sa nature, ce dernier cru facilement l'éliminer, mais c'était mal connaître la guerrière qu'elle était. Elle eut le temps de bloquer l'attaque avec l'aide du manche et, lorsqu'il recula pour lui assener un nouveau coup, Mancinia mit le talon métallique sur son pieds, l'écrasant le plus possible pour lui faire le plus de mal possible. Avant de l'extraire et de prendre l'élan nécessaire afin de lui perforer le ventre. Ce coup d'éclat suffit à alerter tous ceux aux alentours. Ouvrant d'un geste le pan de la tente, se moquant de laisser entrer le froid, elle inspira à plein poumon :

Réveillez-vous ! Les Démons sont là !

Mancinia baissa son regard vers la blondinette. Elle ne pouvait pas la laisser seule au milieu de chaos. Elle lui attrapa le poignet sans réfléchir pour l'emmener en sécurité, si c'était encore possible...

On se casse en vitesse !

En sortant, c'était la pagaille totale, comme d'habitude. Il fallait pourtant qu'ils se regroupent rapidement, avant d'être totalement annihilés. On avait beau connaître les vieilles tactiques, ces dernières étaient toujours aussi efficaces. Pris d'assaut par les airs ou sur terre, ce serait vite une gageure. Mancinia s'arrêta un instant lorsque quelque chose vint percuter le sol à une vitesse hallucinante. Prête à en découvre, elle vit clairement qu'ils n'étaient pas des Démons. Cela ne pouvait être que des alliés.

Hey ! Ça va ?!


Post VII | 766 mots


[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne - Page 5 Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
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Lun 25 Juil 2016, 21:25



Le siège de la montagne - V


Kara n’avait beau être qu’une arme au service de sa destinée, Daario se demandait tout de même si elle allait s’en sortir. Elle était si belle et si dévouée… la perdre alors que son ascension avait à peine commencée aurait été navrant. Les bons hommes de main se faisaient rares, et leur loyauté allait souvent au plus offrant. Au moins avec elle, il n’avait pas à craindre ce genre de mutinerie. Mais pour l’heure, le vampire avait bien mieux à faire que de se lamenter sur sa possiblement défunte acolyte. Il devait penser à sa survie, et avec elle à celle de la famille Von Liestein, ce qui représentait bien plus que la vie de la banshee.
L’enfant de la nuit se déplaça rapidement dans la forêt, tâchant de faire le moins de bruit possible alors qu’il remontait vers le campement des démons. Il ne savait pas si les hommes qui les avaient mis en déroute à Yarque étaient toujours sur ses traces, mais dans tous les cas il valait mieux pour lui de ne pas traîner en chemin. De retour auprès des serviteurs des enfers, il pourrait oublier la débâcle qu’ils avaient subie et tenter de prendre leur suite. Avec un petit peu de chance, quelque chose d’utile émanerait de cette campagne désastreuse. Daario mit plusieurs dizaines de minutes à retrouver le chemin du camp, et lorsqu’il fut arrivé, les premières lueurs du jour commençaient à se montrer au loin. Il avait tout intérêt à rester à proximité de son carrosse, car dès lors que le soleil brillerait, il ne serait plus question pour lui d’arpenter ces contrées comme il l’avait fait jusque-là.

Alors qu’il approchait du campement, Daario entendit un rugissement bestial qui semblait provenir d’une créature puissante. Il se demanda ce que cela pouvait encore présager et pressa le pas sur le chemin, sans réaliser qu’il allait à la rencontre d’un problème de taille. Alors qu’il passait à proximité d’un amas rocheux, il entendit un bruissement d’air derrière lui, comme si une créature volante venait de plonger vers lui. Le vampire voulu porter la main à son épée, mais il n’en eut pas le temps et une poigne ferme se referma sur ses épaules. Daario cru d’abord à un de ces guerriers déchu qui aurait pu le suivre à la trace, mais il constata que la créature l’attirait derrière les rochers. Le vampire, sans bien comprendre ce qui lui arrivait, se retrouva allongé sur le sol et Kara plongea à ses côtés. Quelques instants plus tard, il entendit des pas lourds retentir, de plus en plus proche de sa position. Alors que la banshee lui faisait signe de se taire, il aperçut une immense bête toute droit sortie des enfers marteler de ses pattes l’endroit où il s’était tenu un instant auparavant.
« Mais qu’est-ce que c’est que cette chose ? Pourquoi personne n’est avec elle ? »
« Je crois qu’elle n’obéit à personne, il y a une certaine agitation au campement. Je ne serais pas surprise qu’elle ait provoqué des dégâts lorsqu’ils l’ont invoquée. »
La mine de Daario se renfrogna. Il s’était imaginé que les démons auraient pu reprendre l’initiative avec l’aide d’une telle machine de destruction, mais si personne n’était assez puissant pour lui commander, ils ne venaient que de lâcher une arme dans la nature, sans savoir contre qui elle allait se dresser. Au mieux, elle pourrait peut-être réduire en cendre ce village, et faire payer à ceux qui avaient cru bon de leur résister… Mais il n’y avait rien à attendre de plus d’un animal sans maître. Daario maudit sa léthargie en repensant aux jours où il aurait peut-être pu chercher à la dominer, mais aujourd’hui, il était tout à fait conscient que s’il tentait d’utiliser son pouvoir sur elle, il allait finir exactement comme celle qui l’avait invoquée.

Le vampire et la banshee attendirent que la bête soit loin pour se relever. Le vampire échangea quelques mots amicaux avec Kara, chose assez rare pour qu’elle le relève, et même si elle trouvait que le fait de l’avoir sauvé d’une mort ridicule après qu’il ne se soit pas gêné pour la laisser derrière en s’enfuyant valait bien cela, elle se garda bien de le lui dire, préférant se réjouir du fait qu’ils étaient encore tous les deux bien vivants, du moins si c’était possible de parler ainsi dans son cas.
Daario se dirigea vers les hommes qui s’éloignaient, sans doute avec une mission bien précise, et, sans dire un mot, il leur emboîta le pas. En se concentrant une seconde, le vampire profita de sa proximité avec son carrosse pour ordonner à ses montures décharnées de les suivre. Il allait sans doute rapidement avoir besoin de la protection de l’habitacle, et dans le pire des cas, il pourrait s’en servir pour fuir rapidement. Le fils de la nuit maudissait sa lâcheté, mais il n’était pas question qu’il meure ici.


818 mots
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Lun 25 Juil 2016, 21:58

La marche avait duré quelques heures, si bien que la lumière du jour commençait à déchirer le voile oppressant de la nuit qui donnait un air lugubre à la forêt que traversaient Stelvar et ses hommes. Ces derniers digéraient toujours mal cette retraite forcée après leur petite victoire initiale grâce à laquelle Yarque avait été défendue mais les ordres du chef étaient lois et s'il décidait d'aller à la forge Liddel, alors ils suivraient. Des vingt guerriers, homme ou femme, qui composaient cette bande, un seul présentait de fortes réserves sur la suite des événements. Andrzej avait en effet reçu la visite tonitruante d'un être surpuissant qui le mettait en garde d'un grave danger. Il était loin de se douter de la nature divine de cette entité ou les raisons derrière son action mais bien peu lui importait. Si la guerre pouvait toucher à sa fin en suivant ce type de conseils alors cela suffisait. Silencieux, il restait aux côtés de ces hommes d’armes sous-entraînés mais surmotivés.

A mesure qu'ils approchaient de leur destination, un doute les assaillait. En effet, les rapports des messagers faisaient état d'affrontements là aussi remportés par l'alliance des anges et sans trop de pertes. Les démons avaient échoué à deux endroits et leur défaite totale n'était plus qu'une question de temps. Ils étaient à court de provisions, de ressources et d'organisation. Leur armée s'écroulait de l'intérieur et pourtant. Ces bruits, portés par le vent, rapportaient la terrible annonce de nouveaux affrontements. Quelques piliers d’une fumée noire et à l’odeur âcre s’élevaient dans les cieux et des flashs de lumière intense éclataient de-ci de-là. Les guerriers en eurent le cœur net en arrivant aux abords de la forge, les doutes étant désormais des certitudes.

Des anges engageaient dans les cieux les démons dans un ballet aérien sanglant, les individus tombant au sol en vrillant. Sur terre, plusieurs groupes défendait les points stratégiques, en particulier l'armurerie, des assauts magiques des élémentaux. Des vagues de boue et terre venaient s'abattre sur les défenses magiques des magiciens qui contre attaquaient à l'aide de sorts et autres attaques ésotériques. Stelvar assistait à une bataille rangée, organisée et de bien plus grande envergure que les précédentes. Il ne comprenait pas comment une armée ainsi affaiblie et considérée comme vaincue retrouvait la force de continuer le combat. Quelque chose clochait. Andrzej était arrivé à la même conclusion que lui et ne pouvait s'empêcher de repenser à l'avertissement.

Cependant, bien que la raison les invitât à se montrer prudent, ils n'avaient pas le choix. Ils ne pouvaient reculer maintenant. Le doute n'avait plus sa place. Se contentant d'un hurlement puissant pour toute forme d'ordre, l'ancien cordonnier menait sa troupe au combat en brandissant ses marteaux en avant. Tout le monde se mit à courir sur la pente douce qui leur donnait encore un peu plus d'élan afin d'enfoncer les flancs des ennemis. La férocité ajoutée à la surprise de l'attaque vint à bout de leurs lignes et semait un chaos aussi bien dans les esprits que sur le champ de bataille. Stelvar tourbillonnait en assénant une tempête de coups tandis que ses guerriers les plus chevronnés enchainaient les mises à mort des adversaires sonnés par la fulgurance de ce revirement de situation. Bien sûr, cela ne durait qu'un instant car les élémentaux reprenaient contrôle de la situation en aplatissant ou enterrant vif les attaquants grâce à leur maîtrise des éléments. Andrzej avait suivi les hommes au cœur de la mêlée mais il tendait à se diriger vers le groupe de défenseurs se trouvant près de l'armurerie. Il voulait se faire messager de l'avertissement reçu.

« Un grand danger nous menace tous. Nous avons dû fuir Yarque. »

Il n'eut pas le temps d'en dire plus, les combats faisant rage autour d'eux.
661 mots
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Lun 25 Juil 2016, 23:02


L'aube effleurait la plaine de ses premiers rayons. Insensible à la beauté du lever du soleil _ sans doute parce que l'obscurité qui grandissait en coeur ne pouvait tolérer une lumière aussi radieuse _, le Sorcier voyait à regret la pénombre diminuer. Au moins cela lui permettrait-il de voir quelque chose et de prendre une direction plutôt que de se fier au hasard de ses pas. Et jusque-là, on ne pouvait pas dire que sa stratégie avait été une réussite. À mesure que les contours du paysage se dessinaient, il sentit le soulagement envahir son coeur. Malgré l'épuisement qui ne tarderait pas à le gagner, la potion retardait les effets de la fatigue et lui donnait un courage qu'il n'aurait jamais eu sans elle. Retrouver les autres risquait de se révéler complexe, mais de quel autre choix disposait-il ? L'Ange avait bel et bien disparu, et son instinct lui dictait de ne pas rester dans les parages. Un grondement sourd aux environs confirma ce que ses entrailles lui criaient. S'assurant que personne ne le remarquait, il remonta le col de sa cape pour couvrir une bonne moitié de son visage. Un signal d'alarme sous les yeux lui permettrait sans doute d'échapper à bien des dangers. Cette guerre ne ressemblait pas à la vision héroïque et sanglante que sa famille lui avait inculquée. D'une certaine manière, Jacob se sentait profondément déçu. Où étaient les larmes d'angoisse et d'impuissance, et surtout, que faisait donc la Mort ?

Saisi d'un frisson, il tenta de se réchauffer en soufflant sur ses doigts. Une légère bouffée d'air chaud s'échappa de ses lèvres, lui procurant un plaisir insoupçonné. Un mouvement sur la droite attira son attention. Un groupe d'hommes et des femmes, possédant assez d'armes pour qu'il ne puisse douter de leurs intentions. Son premier réflexe fut de se précipiter vers eux, quitte à trouver une explication convaincante sur le tas. Pulsion qu'il réprima presque sur le champ, ne sachant s'il s'agissait d'alliés ou d'ennemis. Mieux valait ne pas prendre de risque inutile. Les dieux paraissaient d'humeur suffisamment capricieuse à son égard pour qu'il s'amuse à tenter le diable. Observant leurs déplacements en silence, profitant de l'ombre qui étendait toujours son règne sur les environs, il ne tarda pas à comprendre qu'ils suivaient une ligne imaginaire, empruntant de la sorte un chemin qu'il ne pouvait voir. Le brun allait devoir faire preuve de toute sa finesse pour ne pas se faire repérer. La filature ne faisait pas partie de ses rares talents, et pourtant, il faudrait qu'il improvise. Rester à l'écart des combats jusqu'à la fin ne le mènerait à rien d'autre qu'à devenir la risée de ses semblables. Quand bien même la peur le saisirait, il devait s'assurer qu'une personne au moins soit en mesure de retenir son nom. Emporté par un élan d'enthousiasme, il décida de croire en ses chances et se mit à suivre le groupe à une distance raisonnable.

Ce fut d'abord les premiers bruits du combat qui vinrent emplir son esprit du poison qu'était le doute. Pouvait-il se permettre de se jeter dans la bataille, lui qui ne possédait d'autre force qu'une fourberie limitée par sa faiblesse physique et ses sorts défaillants ? Tentant de se convaincre que seul l'acte comptait, quelles qu'en soient les conséquences, il se détacha du groupe pour contourner la pente à la recherche d'une entrée plus discrète. S'il parvint effectivement à s'approcher de la forge, il dut constater un échec désespérant. Le carnage n'épargnait pas le moindre recoin. Levant les yeux vers le ciel, Jacob eut la surprise de voir enfin un spectacle à la hauteur de ses espérances. Une bataille qui resterait gravée à jamais gravée dans sa mémoire, à supposer qu'il y survive. Comme surgie du chaos, un ensemble désordonné de créatures qui ne désiraient rien d'autre que donner la mort à leurs adversaires. Incapable de deviner qui avait l'avantage, il se contenta de rester là, bouche bée. Un frisson d'excitation embrasa sa chair. Sans pousser le moindre cri, au contraire de certains, il se précipita vers une cible qui se trouvait dos à lui, en pleine lutte avec un individu qui lui donnait vraisemblablement du fil à retordre. Ne sachant absolument de qui il s'agissait, il sortit l'une de ses lames et s'apprêta à le frapper sur le crâne d'un geste brutal. Au dernier moment, sa victime se retourna et para son attaque en lui administrant un violent coup de pied dans le ventre. Le souffle coupé, le Sorcier lâcha son arme et recula de quelques mètres pour se protéger d'un nouvel assaut. Contre toute attente, l'homme était retourné à son combat, lui prêtant autant d'attention qu'à un moucheron venu se poser sur son épaule. Tétanisé par le choc qu'il venait de recevoir, il s'empressa de quitter les lieux, courant au hasard à l'intérieur de l'enceinte. Avisant un tonneau d'une largeur conséquente, Jacob en ôta le couvercle et y sauta sans la moindre hésitation, se dissimulant aux regards de ces fous qui ne semblaient rien respecter d'autre que la destruction. Tremblant de peur, il ne remarqua même pas sa cape qui luisait à travers sa cachette, signal d'alarme qui ne pouvait que le faire repérer.
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Ven 05 Aoû 2016, 15:51


Le siège de la Montagne
RP spécial


« Tu n'es pas très beau, sache le. » fit-elle en buvant tranquillement une tasse de thé. La Bête grogna comme si elle désapprouvait ce commentaire. « Oui, je sais. Mais il n'est pas encore temps de le rencontrer. ». Mitsuko était assise sur l'épaule du géant, n'ayant visiblement cure du fait qu'il était actuellement en train de saccager toutes les maisons de Yarque, se servant de sa force afin de détruire tout ce qui se trouvait sur son chemin. « C'est dommage qu'il n'y ait pas Âme qui vive ici. Hum... Je me demande ce que tu devrais faire. À droite tu arriverais sur une forge remplie d'individus, à gauche tu pourrais combattre ceux qui ont cru bon de t'invoquer sans que ton Maître ne soit présent. Quel gâchis de te faire revenir alors qu'il n'est pas là... ». La Bête grogna. « Oui tu as raison. Tu peux toujours tuer ceux qui le méritent et t'attaquer aux innocents ensuite. Ou l'inverse... Hum non, il faut bien que tu te venges de la fausse joie qui est la tienne. ». La Bête se mit à faire un bruit qui ressemblait à une sorte de rire macabre. « La vengeance, ce mot te parle visiblement. À moi aussi curieusement... Nous devrions nous entendre. ». Elle sourit, se laissant porter par le monstre qui se dirigeait vers le campement démoniaque d'où il venait précédemment. Plus tard, il irait à la forge.

Les larmes coulaient sur les joues de Séléna qui ne savait plus quoi faire. Elle avait peur et avait suffisamment vécu d'aventures néfastes pour aujourd'hui. Tout ce que la jeune fille souhaitait, c'était de rentrer chez elle, de se recroqueviller dans un lit et de se perdre dans les draps de ce dernier pour que plus personne ne puisse la voir. La voix de l'Humaine, pourtant, l'apaisa légèrement. « Oui... » dit-elle comme si elle consentait à ce que la femme aux cheveux châtains disait. La nouvelle Élémentale se sentait bien aux côtés de son interlocutrice. Elle lui paraissait forte et puissante. Elle-même ne connaissait rien au Monde. Elle avait suivi un homme parce qu'il faisait battre son cœur puis l'avait perdu, se retrouvant seule. Depuis, elle n'arrêtait pas de se dire que fuir du Manoir avait été la pire idée de son existence. Elle cherchait désespéramment quelqu'un à qui s'accrocher, quelqu'un qui pourrait la guider sans qu'elle n'ait besoin de réfléchir à quoi que ce soit. Et si cette personne était cette femme ? Séléna aurait bien voulu y croire, rester ici assez longtemps pour pouvoir l'enlacer et lui expliquer ses volontés mais l'action la fit se perdre de nouveau dans des sentiments qui la dépassaient totalement. Elle eut peur et prit la fuite devant ces ennemis qui sortaient de nulle part. Elle ne fit pas attention à l'Ange, ne fit attention à rien et se mit à courir de toutes ses forces. Son regard fut attiré par quelque chose qui sortait d'un tonneau et elle se dit qu'elle pourrait toujours se cacher à l'intérieur de ce dernier. Elle souleva le couvercle. « Ah ! » cria-t-elle de surprise en tombant dans la neige.

Dritasia avait visiblement disparu pour de bon. Le village se retrouvait sans chef et l'anarchie commença à germer dans les cœurs des Démons et de leurs alliés. Lorsque les Hommes entendirent les grognements de la Bête, ils surent qu'elle revenait pour eux. « Vite ! Prenons les tunnels ! » cria un Démon un peu plus vif que les autres. Ce serait le seul moyen d'échapper à la Bête. Ils auraient tout le temps de trouver  un plan dans les entrailles de la terre.

Edwina essayait de comprendre la situation mais tout lui semblait flou. Elle devait respirer, lentement, profondément. Elle était Reine, elle savait gérer des Hommes. Ce n'était pas le problème. Cocain attendit qu'ils soient seuls avant de parler, jetant un coup d’œil au cadavre qui trônait là. « Ils ont construit des tunnels pendant la nuit afin d'attaquer ici. Il suffirait que nous trouvions le moyen de les boucher. Ces tunnels donnent forcément au village de base. Ils n'auront pas le temps d'en construire d'autres et le seul moyen de les anéantir serait de les prendre en traître en condamnant les voies avec... de l'eau par exemple. Ils courraient jusqu'à la sortie et nous pourrions les attendre à l'autre bout... ». Le plan n'était pas si mal pensé. La Magicienne se demandait s'il l'avait élaboré lui-même ou s'il lui avait été soufflé mais il méritait d'être dispersé dans la foule. Elle serra donc les poings et commença à aller trouver des individus pour leur expliquer, ordonnant à Cocain de faire de même.

780 mots
Explications
& Participations


Bonjour ^o^

Alors, pour mon poste :
Mitsuko : Est sur la Bête qui se dirige vers le village d'où elle vient (donc celui duquel Nostradamus devait prendre la tête). Les Démons & alliés, apeurés, décident d'entrer dans les tunnels pour échapper à la Bête.
Séléna : Voit Mancinia comme une sauveuse mais devant le danger prend la fuite. Elle souhaite se cacher dans un tonneau mais c'est celui de Jacob XD
Edwina : Cocain lui a dit que les méchants s'étaient infiltrés par la forge via des tunnels et que certains sont encore dedans. Il lui dit qu'il faudrait boucher les tunnels, les inonder ou autres afin déjà d'empêcher les ennemis d'arriver, mais également de les ramener d'où ils proviennent (c'est à dire le village où se trouve actuellement la Bête). Cocain veut les repousser vers ledit village et les y attendre pour les achever un par un à la sortie des tunnels en fait ^^ Les deux parlent de la chose à ceux qu'ils croisent qui, eux-mêmes, délivrent l'information à leur tour.

Dans le groupe des Démons : Daario - Jacob - Scar (0 vie).

Dans le groupe des Anges : Andrzej - Brethil - Mancinia - Raeden

C'est le matin et il fait beau.

Vous devez faire 650 mots minimum. Je change un peu le rythme. Vous avez jusqu'au mardi 09 août 23h59 pour poster et je me réserve les mercredi, jeudi et vendredi pour poster ^^
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Ven 05 Aoû 2016, 22:57

La neige qui s'abattait durant la nuit cessait au fur et à mesure des minutes passant, la clarté brillante de la matinée pointait doucement au milieu du fracas des armes. Ils avaient surgit dans la nuit, comme escompté, mais certainement pas de l'endroit d'où ils étaient attendus ! Mancinia regardait à droite et à gauche, s'assurant qu'aucun ennemi ne se trouvait à proximité. Elle prit soudain conscience qu'elle courait au travers du champ de bataille sans aucune destination précise autre que de mettre une innocente en sûreté. Elle la dévisagea un instant. Pourquoi ? Juste comme ça. S'il lui fallait trouver des raisons à tout, elle ne serait pas ici, mais dans sa Capitale, bien au chaud, à attendre et espérer que la tempête sombre passe. Ce n'était clairement pas ce que devait faire une guerrière de la nation. Relâchant l'emprise qu'elle avait sur celle qu'elle avait brusquement choisi de défendre, Mancinia se dirigea vers ces deux alliés d'un pas pressé. Espérant évaluer les dégâts et leur porter des premiers soins primaires s'il fallait.

Ça vous arrive souvent de vous envoyer un l'air comme ça ?

Ne prenant même pas conscience que sa remarque pouvait être mal interprétée, préférant rire nerveusement pour relâcher la pression qui croissait. En mettant un pas devant l'autre, son visage changea radicalement et elle brandit sa lance devant elle. Une menace muette qui surprit quelques personnes aux alentours, mais c'est surtout car cet autre n'était pas un allié. Il s'agissait d'un Démon ayant chuté avec l'autre qui se dressait entre elle et...Elle. Parce qu'il s'agissait d'une femme dont les traits gracieux, dévoré par son antimagie, cédaient à la laideur répugnante des cornus. Ce qu'ils c'étaient produit en haut n'avait rien d'amusant ou de charnel. Au fond, ils étaient tous dans un combat à mort. Les choix qui se dessinaient devant elle étaient restreints. D'un mouvement du bras, l'Humaine relâcha sa lance qui fila dans les airs effleurant le corps de son alliée et percutant celui de son ennemi droit dans la bouche. Avait-il voulu faire une incantation pour la dévié ? Elle n'avait pas été assez rapide et le choc n'y était sans doute pas étranger. Le danger immédiat écarté et bien que salie de boue, de sang et de neige, Mancinia distingua bien l'aura de son alliée et tendit son bras pour l'aider à se redresser.

Ça va bien ? redemanda-t-elle. Je suis désolée de ma brusquerie...J'ai une imprévisibilité légendaire.

Ça, c'était la meilleure justification des terres de ce monde. Sérieusement, ne pouvait-elle rien trouver de mieux ? Mancinia ôta ensuite son arme de la mâchoire fracturée, non sans qu'une pointe de dégoût ne se dévoile sur son visage. Le sang noir et visqueux recouvrait le haut de Nibelungen, c'en était vraiment répugnant. Se retournant vers la civile qu'elle avait lâchée, espérant ne pas l'avoir brusqué avec ses manières, l'Humaine prit conscience de sa disparition. Non, mais...Où était-elle passée ? Son absence la laissait muette de stupéfaction. Elle n'avait ni arme, ni armure pour se défendre !

La fille qui était avec moi, vous l'avez-vu ?!

Peut-être que quelqu'un d'autre l'avait menée en sûreté ? Peut-être valait-il mieux qu'elle ne soit pas avec une Humaine, mais Mancinia se sentait subitement anxieuse. Comme s'il lui manquait quelque chose d'important. Un Déchu aux ailes sombres se posa devant elles et malgré une grimace, choisi de les mettre au courant de la situation.

Ces enfoirés ont construits des tunnels sous nos pieds et nous attaque de toute part !
C'est comme ça qui nous ont atteints...
L'Ultimage nous ordonne de nous rassembler pour que nous puissions combler ces derniers, c'est urgent, dépêche-toi !

Cette remarque ne lui était pas adressée. Non. Elle n'avait aucun moyen de faire un tel miracle avec son aura qui grignotait la magie des Magiciens et des Déchus présents en nombre dans le campement, se battant comme les guerriers qu'ils étaient. Et elle dans tout ceci ?

Où tu vas l'Humaine ?! Tu ne sers à rien, mais on a besoin d'éclaireurs pour déterminer leur provenance et les prendre à revers !
J'ai pas le temps de faire ça !

Son esprit était accaparé par autre chose. Cette demoiselle était perdue dans une bataille où tout était désorganisé. En plus, si elle avait croisée sa soeur tout à l'heure, sans doute était-elle à sa recherche ? En tournant les talons, la guerrière s'élança en prenant soin d'éviter de combattre tout en observant au mieux ce qui se trouvait aux alentours. Pourquoi cette fille l'obnubilait autant tout d'un coup ? C'était dans ses tripes, même les fibres de son corps lui hurlaient de la retrouver. Tout de suite. C'était son devoir de défendre ceux qui ne le pouvaient. Et comment la retrouver au milieu de ce tumulte ? Une chose était sûre, le premier qui lui ferait du mal irait rejoindre la montagne de cadavres qui défiguraient la Forge Liddell !


Post VIII | 817 mots
P.S. - Viens avec Mancy, Brethil, viens *o* /SBAF


Défi ○ Demander à un Ange s'il s'envoie souvent en l'air


[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne - Page 5 Chriss10
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[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne

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