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 [Rp Spécial] - Le siège de la Montagne

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Lun 29 Aoû 2016, 23:56


Voir se dessiner sous ses yeux un événement dont elle avait déjà décidé qu'il aurait lieu contentait profondément Ludmilla. En guise de vengeance pour l'honneur de sa famille, un duel entre le belligérant et Olympia ne paraissait pas une mauvaise idée. Et conformément à ses attentes, l'inconnu refusait de se plier à des règles qui ne le concernaient pas. S'il avait agi d'une autre manière, elle l'aurait pris pour un idiot et se serait sans doute débarrassée de lui sur-le-champ. Cela dit, laisser le gibier se battre avec des créatures du même acabit lui semblait une alternative respectable. Un regrettable contact sur son bras lui fit tourner la tête. La Sorcière s'accrochait à sa peau, l'air paniqué. « Mon fils doit survivre. » Pour toute réponse, elle se contenta de hausser les épaules, marquant clairement son indifférence. Le sort des faibles ne l'intéressait pas. Si le brun triomphait de cette épreuve, elle considérerait peut-être les prévisions de Nicholas. Rien n'était encore joué. Jetant un regard froid sur sa nièce, elle se demanda quel avenir lui était réservé. La brillante mère de famille, Magicienne talentueuse, cédait finalement à l'ombre qui vivait en elle et suivait le même chemin que son rejeton. La blonde ne comprenait pas l'intérêt qu'ils portaient à s'identifier à un peuple. Elle-même jonglait ouvertement entre les deux races, n'hésitant pas à franchir les limites à de multiples reprises, quitte à s'attirer des ennuis qu'elle pouvait balayer d'un revers de la main. Personne ne s'en prenait à la doyenne sans en subir les conséquences.

En d'autres circonstances, elle se serait sans doute attardée sur les lieux du duel pour en contempler l'issue et juger de la force de ses descendants. Malgré ce léger imprévu qu'il lui fallait corriger, Ludmilla avait à faire dans les parages. À croire qu'une grande partie de ses proches avait décidé de se réunir dans cette forge et de participer à une guerre dont les enjeux lui échappaient encore, bien qu'elle fût parfaitement capable d'en distinguer les grandes lignes. À ses yeux, cette tragédie ne représentait qu'une nouvelle distraction tout aussi susceptible de l'ennuyer que de l'amuser. « Je crains d'avoir quelqu'un à aller voir. Mais je vous prie, faites-leur la peau si ça vous chante. Je suis certaine qu'ils sont en mesure de vous faire ployer. » Les chances de victoire de la mère et du fils étaient considérablement amoindries. La différence entre eux et leur ennemi se voyait nettement. Tournant les talons sans un regard pour l'homme qu'elle venait de provoquer, la doyenne effleura l'épaule de Jacob. Une partie de sa magie s'insinua dans les veines du Sorcier pour lui redonner suffisamment de puissance pour mener une lutte. Et s'il n'y parvenait pas, et que tous deux périssaient… Ils l'auraient mérité. Au moins Nicholas était-il en sécurité et sous bonne garde. Prenant un chemin qu'aucun individu ne pouvait voir, elle progressa à pas déterminés vers l'objet de son désir, ne s'accommodant pas d'aventures inutiles. En dépit de la distance qui les séparait, elle pouvait sentir l'allégresse de Worn monter en flèche.

Bien sûr, l'Alfar serait contrarié qu'elle le dérange lors de l'une de ses parties. Cela n'avait aucune importance. Dérangeant sa petite aventure, elle délogea le rocher qui bloquait l'accès du tunnel. Le corps d'une femme apeurée chuta dans quelques flocons qui s'attardaient par là. Sitôt qu'elle comprit que l'emprise de son assaillant ne fonctionnait plus, elle se releva, lui jetant un regard inquiet. Les lèvres retroussées de la blonde la dissuadèrent de rester dans les environs. « Dans le temps, tu étais plus sélectif sur le choix de tes conquêtes. » Ne pouvant s'empêcher de rire, elle appréciait néanmoins ses efforts pour participer à sa manière au conflit qui opposait deux camps qui se ressemblaient davantage qu'ils ne le pensaient. Une moue boudeuse déformant sa bouche, Worn se releva. Son air bougon ne la trompait pas. « J'aurais pu l'avoir, si tu n'avais pas eu l'idée de déplacer ce satané rocher. » Au lieu de la remercier pour la liberté qu'elle lui rendait, il préférait maugréer. Cela lui ressemblait parfaitement. Échangeant une accolade avec celui qu'elle considérait comme son plus ancien allié, elle s'assura qu'il n'était pas blessé. De méchantes boursouflures sur son bras gauche, et une cheville abîmée, voilà quel était le bilan de sa course dans les souterrains. « Je me souviens d'une époque où les brunes ne te plaisaient pas. Je me demande bien ce qui a pu te faire changer d'avis. » Riant doucement, elle le défia un instant du regard. Une lueur moqueuse brillait dans ses prunelles vertes. La fièvre d'un combat à venir illumina leur éclat émeraude. Cet Ange ne pesait rien dans la balance, et elle le savait. « Que dirais-tu d'une petite chasse ? Celui qui gagne pourra demander ce qu'il veut à l'autre. » Worn ne pouvait lui dire non. Sans attendre sa réponse, elle attrapa sa main pour le guider vers l'endroit où se déroulait la dernière bataille, ne souhaitant pas rater une telle occasion. S'amuser incognito en compagnie d'un partenaire de choix ne se refusait pas.
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Lun 29 Aoû 2016, 23:56


Affronter de nouveaux ennemis ne tentait pas le moins du monde la jeune femme. L'impression dérangeante d'avoir passé des jours entiers à se battre sans ne rien faire d'autre et pour une cause en laquelle elle ne croyait pas vraiment commençait à l'agacer. Sans la présence de son fils qui se trouvait en piteux état, elle aurait sans doute envisagé de s'en aller. Seulement, Ludmilla savait manier ses pions, et elle n'acceptait pas qu'on lui refuse ses petits amusements. L'objectif de la manœuvre restait mystérieux pour la Sorcière. Tout ce dont elle était certaine, c'était qu'elle devait protéger Jacob de leur adversaire, sans quoi ce dernier le taillerait en pièces. Ses paroles belliqueuses lui firent froid dans le dos. Aucune négociation n'était possible, visiblement. Le choix avait déjà été fait. La jeune femme tressaillit, incapable de se décider à attaquer. La peur nouait son ventre. Elle ne craignait pas de mourir. Son existence avait été merveilleusement remplie, et elle avait vu suffisamment de choses pour que ses yeux aient droit au repos. Cependant, le sort de son fils la préoccupait. Jamais elle ne pourrait l'abandonner. Attrapant une mèche de sa chevelure blanche pour la tortiller entre ses doigts, elle se remémora le jour où il avait quitté la maison, rejetant une lignée de Magiciens qu'il abhorrait. Son coeur avait été irrémédiablement brisé. La chose difforme qui le remplaçait à présent emplissait son esprit de pensées aussi noires que la nuit.

Parvenir à le tirer des griffes de leur adversaire ne le ferait pas revenir à la maison. Convaincue de l'inutilité de leur lutte, en dehors du fait qu'elle amusait sa tante, elle s'avança vers leur ennemi, veillant à rester assez loin de lui pour que son arme ne puisse pas la toucher. Le plaisir de mettre fin à la vie d'un être, elle estimait l'avoir suffisamment ressenti pour aujourd'hui. En revanche, l'honneur de sa famille lui importait autant que la vie de son fils, et les deux devaient être vengés. « N'approche pas, Jacob. Laisse-moi régler ça. » Ne se rendant même pas compte qu'elle obéissait à Ludmilla en agissant ainsi, elle dégaina promptement son kris. Un cadeau de mariage qui se révélait toujours une aide précieuse. En finir au plus vite empêcherait le jeune homme d'élaborer une stratégie pour leur faire la peau. Ne réfléchissant pas davantage, elle espéra en silence que son fils ait la présence d'esprit de fuir et se jeta à l'attaque. Son arme décrivit un arc de cercle dans les airs pour se ficher dans la gorge de l'ennemi. Ce dernier évita le geste potentiellement mortel sans la moindre difficulté. Surprise, elle resta un instant à cligner des yeux devant lui. Sa réaction tardive ne fut due qu'à la douleur qui venait de la frapper. Optant pour quelque chose de moins agressif, il venait d'abattre le plat de son épée sur le crâne de la jeune femme qui recula précipitamment.

Sonnée par le choc, elle rengaina sa lame, manquant se blesser toute seule. Une sensation de flou total s'emparait peu à peu d'elle. L'imprudence risquait de la conduire droit à la mort, si elle ne faisait pas plus attention aux mouvements de son adversaire. Restant debout tant bien que mal, elle prit une seconde pour respirer. Lever la tête lui permit de parer un nouvel assaut. Ultime réflexe de survie, son bouclier se dressait de lui-même face à l'assaillant. La magie se déclencha sans vraiment lui demander son accord. Terrifiée à l'idée de perdre la seule personne à laquelle elle tenait, Olympia en avait oublié son meilleur atout. Une décharge d'énergie progressa en direction de l'autre, l'envoyant valser dans la poudreuse. La scène incongrue la fit rire. Voir un valeureux guerrier succomber à l'invisible était un spectacle on ne peut plus plaisant. Pourtant, elle n'eut pas le temps de profiter davantage de sa petite victoire. Depuis le début, il possédait un avantage indéniable sur eux et ne se battait pas en mettant toutes ses forces dans la lutte, se contentant de jouer avec eux. Sans comprendre ce qui lui arrivait, la jeune femme sentit quelque chose se ficher au niveau de son épaule. Baissant la tête, elle vit une flèche semblable à celle qui avait voulu abattre Jacob. Un hoquet de douleur lui échappa et elle vacilla avant de glisser sur le sol, à peine consciente. En voyant la corde de l'arc se tendre de nouveau, elle voulut hurler.
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Lun 29 Aoû 2016, 23:58


Revoir une ancienne amante ne faisait pas partie des possibilités que l'Alfar avait prévu pour cette guerre. Entièrement vêtue de vert, comme à son habitude, la jeune femme se tenait droite devant lui, se moquant ouvertement de sa petite tentative. C'était un échec de toute beauté, et il n'avait pas à se le reprocher. Sans l'intervention de la blonde qui avait décidé de venir le chercher après avoir ignoré son existence des mois durant, il aurait réussi son coup, et le cadavre de l'Ange trônerait à ses pieds. Au lieu d'une scène aussi délectable, c'était lui qui se retrouvait à genoux dans la neige. Lui en vouloir pour un tel imprévu lui était impossible. Il suffisait de poser les yeux sur elle pour que son intérêt envers les autres femmes s'évanouisse. À bien des égards, elle représentait pour lui la fascination même. Son commentaire lui arracha un sourire tandis qu'il se relevait, observant la brune s'éloigner en courant. Peut-être allait-elle chercher des renforts. « Les femmes m'ennuient quand elles te ressemblent. C'est tout ce qu'il y a à en dire. » La vérité était tout autre, mais il n'avait pas besoin de le préciser. Sa chère collection avait commencé lorsque la blonde avait préféré le quitter pour poursuivre son chemin seule. Un détail qu'elle ne devait jamais découvrir.

Le rugissement furieux d'un dragon le fit tressaillir. Qui donc avait amené une pareille créature dans les environs ? Il fallait être complètement inconscient pour penser qu'un être aussi sauvage était en mesure de distinguer les ennemis des alliés. Ce devait être une véritable boucherie, là-bas. La proposition de la jeune femme fit taire toutes ses angoisses et lui redonna le sourire. Elle savait déjà ce qu'il voulait d'elle, ce qu'il avait toujours voulu sans qu'elle ne daigne le lui accorder. La garce filait sans l'attendre, sûre qu'il accepterait. Ramassant son arme, il la rattrapa en quelques secondes et passa un bras autour de son cou. Worn savait qu'il était le seul à pouvoir faire preuve d'une telle familiarité avec elle. « Chasser le bénéfique est une activité qui me plaît toujours. Et si je gagne, tu me donneras ton corps. » La blonde acquiesça, un étrange sourire aux lèvres. Dépourvue d'une partie de sa magie, elle luttait presque à armes égales avec son partenaire. D'une manière ou d'une autre, elle obtiendrait ce qu'elle voulait. Rien ne lui résistait jamais bien longtemps. « Je veux que tu enseignes la noirceur à Jacob, s'il survit. » Worn roula des yeux, pestant en silence. S'il éprouvait une affection ambigue pour la doyenne, il détestait les autres membres de sa lignée autant que tous les fades individus qui croisaient son chemin. Et le Sorcier à peine sorti du cocon familial faisait preuve d'une stupidité qui mettait ses nerfs à vif.

Sans lui laisser le temps de protester, Ludmilla s'était évaporée dans la nature, donnant le signal du départ. L'Alfar ne tarda pas à remarquer un garçon d'une dizaine d'années qui luttait farouchement face à un emplumé. Les cornes frappant son visage dévoilaient ses origines qu'il revendiquait clairement. Worn s'approcha de l'Ange par derrière. Une chaîne lui perfora la poitrine sans crier gare, déchirant ses poumons. L'adversaire tituba, étouffé par un flot de sang qui remontait vers sa gorge avant de s'effondre sur le sol. Le brun rappela son arme, cette dernière disparaissant à l'intérieur de son ventre. Bouche bée, le Démon ne parvenait pas à croire que quelqu'un soit venu lui voler sa cible aussi impunément. « Je propose que toi et moi, nous allions dégommer d'autres idiots de cette espèce. » Après tout, la blonde n'avait jamais précisé qu'il n'avait pas le droit de bénéficier de certains avantages. Respecter les règles ne faisait de toute manière pas partie de ses habitudes. L'autre hésita avant de hocher la tête, manifestement heureux de trouver un camarade de massacre. « En revanche, si tu essaies de me trahir, c'est ton coeur que j'arracherais avec mes ongles. » Worn n'acceptait pas la rébellion, et mieux valait être certain de se faire obéir. Se retrouver à flirter avec le monde des esprits ne le tentait absolument pas. Arrachant une plume de l'Ange qui gisait au sol, il la rangea précieusement dans sa veste. Satisfait de son trophée, il partit en sifflotant vers de nouvelles victimes.
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Lun 29 Aoû 2016, 23:58


Toute cette histoire ressemblait à s'y méprendre à un cauchemar. Le brun se gratta la tête, se demandant s'il n'était pas prisonnier d'un rêve quelconque. Ce qui lui tombait sous les yeux n'avait aucun sens, et il en avait assez d'essayer de comprendre ce qui lui arrivait. Depuis la disparition de Séléna, il se sentait étrangement vide, et il détestait cette sensation. Son visage poupin semblait imprimé sur ses prunelles d'azur, et il ne pouvait en détacher cette apaisante vision. La tentation de partir à sa recherche immédiatement l'effleura. L'attitude agressive de son interlocuteur l'en dissuada pourtant. S'il lui tournait le dos, ne serait qu'une seconde, l'autre n'hésiterait pas à l'embrocher. Épuisé, il voulait simplement s'endormir au coin du feu et ne plus penser à cette aventure désastreuse. La guerre n'était pas faite pour lui. Ne sachant comment ôter l'épine de son pied, il crut être sauvé par l'apparition inattendue de sa mère. Sans rien demander à personne, elle s'interposa entre eux. Le Sorcier ne parvenait pas à croire qu'Olympia se soit déplacée pour lui. Sa mère l'avait toujours traité avec un mépris affiché, lui préférant Nicholas. Quelques secondes passèrent sans que rien ne se produise. L'envie de s'excuser pour sa fugue afflua à ses lèvres, anéantie par l'intervention saugrenue d'une femme dont il connaissait que le portrait. Aussi provocante que sa légende, la doyenne prit les rênes de la situation d'une main de fer. Parler d'affront et de vengeance lui parut excessif, lui qui ne comprenait pas vraiment de quoi elle parlait. Était-ce l'homme face à lui qui avait lancé la flèche pour l'abattre ?

Le jeune homme frissonna lorsqu'elle s'approcha de lui pour l'effleurer. Un tressautement incontrôlable envahit son corps. Sa fatigue partit en fumée, laissant place à une vigueur qu'il n'avait encore jamais ressentie. Quelque chose de nouveau et d'étrange lui semblait couler dans ses veines, se répandant à travers son sang comme un vivifiant breuvage. Croyant à une survenue miraculeuse, il n'arrivait pas à croire que la grande Ludmilla venait de s'adresser à lui pour le tirer d'un mauvais pas. Sans même lui accorder un regard, elle s'éloigna aussitôt, les laissant seuls avec leur adversaire, indifférente à leur sort. Incapable de prendre conscience de ce qui se tramait là, le brun garda la bouche ouverte, complètement ahuri. Les membres de sa famille s'étaient-ils donc tous donné rendez-vous dans les parages ? Et que signifiait ce surprenant manège ? S'imaginant victime d'une puissante illusion, il se pinça la peau du bras pour se réveiller. Rien ne se produisit. Incapable d'obéir au commandement de la doyenne, il regarda sa mère passer à l'attaque avec un air ahuri. Jamais encore elle n'avait affronté qui que ce soit pour lui. Une étincelle d'affection se ranima dans son coeur, étincelle qu'il s'efforça d'étouffer. Témoin immobile de la lutte qui se déroulait, il n'arrivait pas à mouvoir ses muscles. Cloué sur place, il ne put que constater l'inévitable défaite de sa mère.

La blessure d'Olympia déclencha en lui un mouvement inattendu. Se précipitant vers sa mère, il s'assura que la flèche n'était pas enfoncée trop profondément. Une rivière sanglante tâchait sa chevelure d'une blancheur neigeuse. Jacob serra les poings, incapable de la soigner. Ne sachant s'il pouvait ôter la hampe ou non, il préféra la laisser en l'état. Quelqu'un viendrait forcément les secourir. Les environs regorgeaient de créatures bénéfiques qui ne rêvaient que d'aider des âmes en détresse pour se donner l'illusion de leur puissance. Avant toute chose, il devait se débarrasser de l'ennemi. La Sorcière trouva la force d'activer son bouclier une seconde fois pour éviter à son fils de finir avec une flèche plantée dans le crâne. Sa tête bascula entre les doigts du Sorcier. Désormais inconsciente, il ne pouvait plus compter que sur lui-même. Prendre la fuite lui était tout à fait possible. Contrevenant à tous ses principes, il se releva, saisissant le kriss de sa mère et se retourna sans la moindre hésitation. L'autre paraissait satisfait d'avoir défait l'un de ses adversaires, tout convaincu qu'il était de les vaincre. Son attitude arrogante l'agaça davantage. Personne ne pouvait prédire l'avenir avec une certitude absolue. En l'occurrence, ses chances de survie venaient de diminuer. « On ne s'en prend pas à ma mère sans s'en mordre les doigts. » La colère luisait au fond de ses yeux. Jacob resserra sa prise autour de l'arme et passa à l'attaque. Ce fut le premier acte de bravoure de toute sa vie.
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Lun 29 Aoû 2016, 23:58


Loin des mésaventures de ses descendants qu'elle chérissait malgré leur attitude enfantine, Ludmilla s'apprêtait à livrer un nouveau genre de combat. Pour remporter la victoire face à son cher Alfar, elle devait faire preuve de ruse. Éliminer des adversaires les uns après les autres ne serait pas suffisant, elle en avait la certitude. Lorsqu'il s'agissait de donner la mort, Worn savait recourir à ses multiples talents et montrer une ingéniosité redoutable qui la laissait de temps à autre admirative. Son métier lui correspondait à merveille, et parier avec un assassin sur son propre terrain de chasse était risqué. À moins qu'il ne tombe sur une jeune femme suffisamment attirante pour le séduire, elle devrait lutter bec et ongles pour empocher la récompense. S'occuper de l'éducation de Jacob lui prendrait tout son temps, et le brun n'avait de toute manière rien de mieux à faire, sinon torturer les demoiselles qui avaient le malheur de marcher dans son sillage. La blonde ne doutait pas de ses chances de réussite, sans quoi elle n'aurait jamais pris le risque de promettre son corps. Une telle proposition représentait néanmoins une motivation suffisante pour qu'il s'entiche d'une cargaison de cadavres et aide à faire pencher la balance de quelques millimètres. Elle-même n'avait pas voulu s'embarrasser d'un pareil fardeau, et pourtant, elle se lançait sur le sentier de la guerre. Il était temps de se remuer.

Mettre de la distance entre elle et l'Alfar était une nécessité absolue pour mener à bien son petit stratagème. Une fois qu'elle s'estima en bonne position, elle attendit qu'un groupe de soldats passe à proximité. Cela ne dura pas longtemps. Utilisant les quelques minutes de liberté dont elle disposait, elle arracha sans ménagement le bas de sa robe émeraude, dévoilant la peau ses jambes jusqu'à une hauteur indécente et fit de même avec la naissance de son décolleté. En douceur, elle tapota sa joue avec une poudre violette et répéta l'opération au niveau de sa cuisse dénudée. Détachant le sévère chignon qu'elle aimait arborer, elle passa ses doigts entre ses mèches blondes pour les ébouriffer. Il suffirait d'un peu de magie pour renforcer son costume, et elle pourrait parvenir à ses fins. Utilisant l'un des dons qu'elle possédait depuis sa naissance, elle laissa de grosses larmes affluer à ses paupières et les sentit couler le long de sa chair avec délectation. L'un des membres du détachement sembla attiré par ses sanglots et tourna la tête vers elle avant de l'observer d'un air horrifié. « Cet… Cet homme là-bas, il… Il a voulu... » Sa magie se déploya à la manière d'une toile d'araignée, emprisonnant ses victimes dans un odieux filet. Fidèle à sa comédie, elle se prit la tête entre les mains pour s'abandonner au chagrin. Son monstrueux pouvoir s'étendait en fils invisibles, reliant les innocents membres du groupe d'une manière tout à fait singulière.

La doyenne sut que son plan avait réussi en voyant l'un des hommes se tourner vers son équipier, dégageant une lame de son fourreau. Sans que l'autre ne puisse comprendre, il se jeta sur lui pour mettre un terme à son existence prétendument criminelle. Personne ne prenait jamais garde au mensonge. Un éclair de joie malsain illumina un instant le regard de mousse de la jeune femme qui l'effaça aussitôt, reprenant un air éploré. « Je… Cet homme là-bas… Il a voulu... » Ses prunelles démentes accrochèrent le regard de l'un des soldats qui s'efforçait de comprendre pourquoi un être a priori innocent avait été ainsi massacré. Sans pouvoir résister, il poussa un hurlement et fonça sur le meurtrier pour venger l'honneur d'une femme. C'était une sensation merveilleuse. Les uns après les autres, ils succombèrent à sa magie. Se dressant devant le seul survivant qui tremblait de peur, elle tomba à genoux devant lui. « Comment avez-vous pu tous les tuer ? Mon pauvre mari... » Le ton déchiré de sa voix se perdit en pleurs lorsqu'elle s'accrocha à un cadavre au hasard. Son corps tressautait, signe de la détresse qui s'emparait d'elle. L'homme bredouilla de vagues excuses, happé par le désespoir. Sans crier gare, il dégaina son épée pour se la planter au milieu du ventre et s'affala au sol. Laissant éclater sa bonne humeur, Ludmilla se mit à rire avant de se relever. Déchiquetant la bouche de chacun de ses adversaires, elle récupéra leurs lèvres sans se presser. Une silhouette sur la gauche attira son attention. Tremblante, l'Ange qui avait échappé à Worn quelques instants plus tôt murmura quelque chose à propos d'une arrestation. Cinq macchabées gisaient sur le sol, et bientôt, un sixième corps les accompagnerait vers le monde des morts. La blonde tendit la main à la brune, impatiente de récupérer sa robe en guise d'ultime trophée.
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Lun 29 Aoû 2016, 23:59


Le dernier réflexe de Créature lui avait sauvé la vie. Sa difformité ne lui valait pas seulement le rejet de ses semblables ou de n'importe lequel des individus qui foulait ces terres. C'était aussi un formidable gage de survie, un allié qui jamais ne faillait à la tâche. Ravi d'avoir pu échapper à l'effrayante bestiole, il vérifia qu'il était hors de portée de la gigantesque bestiole. Les bruits de combat résonnant à ses oreilles furent plus attirants que la prudence qui lui murmurait de rester caché. Sous cette apparence-là, quiconque le verrait ne se douterait pas un seul instant qu'il s'agissait d'un être vivant et s'en irait sans se poser davantage de questions. Seulement, le Démon était incapable de rester sagement dans un coin pendant que d'autres goûtaient au plaisir exquis de donner la mort. Reprenant son apparence d'origine, il se retint d'hurler lorsque les os se soudèrent afin de lui redonner une apparence décente. L'oeil qui battait au beau milieu de sa poitrine bougeait en tous sens, peinant manifestement à retrouver ses repères. Lui ne s'en souciait guère. La sensation, bien que légèrement dérangeante, n'était rien en comparaison de la soif de sang qui l'emportait déjà vers de mortels rivages. Et pour répondre à cet instinct de mort qui montait en lui, un individu passait justement à proximité, dardant sur lui des yeux ahuris.

Sans doute n'avait-il encore jamais vu un monstre de son acabit. C'était dommage pour lui, mais l'humeur de Démon n'était pas à la clémence. La douleur qui broyait encore son corps entier le rendait particulièrement grincheux, et il n'appréciait pas l'éternelle lueur de dégoût qui glissait dans le regard effrayé de l'homme. Sans que Créature ne puisse l'abattre sur-le-champ, il donna l'alerte, hurlant à qui voulait l'entendre qu'un monstre se trouvait dans les parages. La hallebarde de l'abomination resurgit entre ses doigts, prête à obéir au moindre de ses désirs. Ne laissant pas le temps à son adversaire de riposter, il fonça vers lui avec la fureur d'un tigre. Lui arracher le coeur lui ferait un bien fou, jusqu'à ce qu'une nouvelle victime tombe sous le couperet fatal de ses yeux bestiaux. Tout se passa très vite. L'autre tenta une feinte maladroite qui échoua lamentablement. Visiblement peu habitué à devoir lutter face à un colosse de cette envergure, il succomba au premier coup de son adversaire, ne laissant pas même le temps à Créature de goûter la jouissance d'une bonne bataille. Désappointé, ce dernier recula en grommelant. Le sang avait éclaboussé son visage, et il sentait le liquide poisseux couler vers sa gorge, se frayant un immonde chemin sur un être plus immonde encore. Cela le fit rire, une fois de plus.

Qu'y avait-il de plus délectable au monde que de laisser une totale liberté à ses plus sombres penchants et de s'abandonner à ce que toute raison abhorrait ? Plus que l'empire des sens, agir en implacable meurtrier lui paraissait la preuve de son indépendance. Les hommes qui l'avaient vu naître tremblaient à présent face à lui, regrettant chaque parole déplacée qu'ils avaient pu avoir à son égard. Cela faisait longtemps que ses bourreaux avaient succombé à la lame de sa hallebarde, et refusant de s'arrêter en si bon chemin, il ne comptait pas les cibles abattues depuis l'attaque de la forge. Seulement, il venait de remarquer que ses congénères se trouvaient dans une posture sensiblement délicate, et que le nombre de bénéfiques surpassait largement celui des individus aux diaboliques desseins. Contrarié d'un tel constat, il se mit à courir, empruntant une direction au hasard. Le premier escadron qu'il rejoignit fit les frais de sa découverte. Sans prendre garde à la puissance des êtres auxquels il s'en prenait, il n'hésita pas à faire tourner sa lame dans tous les sens, ravageant la gorge de ses ennemis avec une rage insensée. Et finalement, il sentit quelque chose s'abattre contre son crâne. La dureté de sa peau le protégea de l'inconscience. Cependant, une horrible sensation s'empara de ses poignets. Baissant les yeux, il remarqua qu'une désagréable paire de menottes. Tirant sur ces dernières pour les briser, il fit tomber son arme et ne parvint pas à se libérer. La magie était à l'oeuvre, et face à elle, il était impuissant. Des hommes hurlèrent pour célébrer sa capture. Lui ne s'inquiétait pas. Les prisonniers finissaient toujours par fausser compagnie à leur geôlier.
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Mar 30 Aoû 2016, 04:36

Retirant l’épée du corps sans vie d’un Magicien, Seth esquissa un sourire sur la commissure de ses lèvres, indifférent au sang qui vint éclabousser son armure  et son visage de tâches grossières et poisseuses. Le cadavre du Mage Bleu tomba lourdement à ses pieds, tandis que l’Elémental, se retournant, contra avec habileté la lame d’un second ennemi qui avait foncé sur lui – un Ange Noir. Celui-ci avait tenté de le surprendre en frappant par derrière, mais le cliquetis des pièces de métal qui le protégeaient l’avait trahi. Leurs armes s’entrechoquèrent dans un bruit fracassant métallique, si violent que le jeune homme manqua de peu de laisser tomber sa propre épée, les bras tremblant sous la puissance de la frappe du Déchu. Légèrement dérouté, Seth serra les dents tout en repoussant le sabre de l’ennemi qui fendit le vide. Profitant de ce court moment de répit pour reculer d’un bond, le jeune Elémental prit une posture défensive, prêt à parer la prochaine offensive de l’adversaire. Mais tout ne se passa pas exactement comme il l’avait prévu : sans crier gare, un énorme rocher vint soudainement s’écrouler devant leurs yeux qui s’écarquillèrent de surprise, vite suivi d’un autre. Se remettant de sa torpeur, l’Ange Noir réagit au quart de tour. Souriant victorieusement, il murmura : « Ce n’est pas trop tôt, mais c’en est fini pour vous. » Avant de se mettre à courir vers la sortie du tunnel à pleine vitesse, laissant en arrière le jeune homme pantois qui ne comprenait plus rien. Qu’était-il entrain de se produire bon sang? Est-ce que le tunnel… s’effondrait? Une énième secousse vint interrompre le court de sa pensée, alors que, d’un seul coup, l’adrénaline explosait littéralement dans ses veines, nourrie par une peur en pleine expansion. Il parcourut durant quelques instants ses environs du regard, notant la même surprise, la même confusion, se dessiner sur le faciès des Démons. D’ailleurs, leur déroutement ne tarda pas à se répandre dans leur semblant d’organisation, la panique commençant peu à peu à envahir les soldats. Les plus vifs d’entre eux se précipitaient déjà vers l’extérieur du souterrain,  bousculant et poussant sans une seule once de pitié tous ceux qui se dressaient sur le passage, que ce soit ami ou ennemi. Le chaos se propageait comme une maladie, un virus mortel, faisant perdre l’esprit à la plupart – en particulier les jeunes recrues inexpérimentées – dont les courses folles se terminaient bien souvent sur la lame d’un guerrier Déchu ou Magicien ou tout simplement sous une pluie de roches et de gravats. La force ennemie tentait le tout pour le tout pour contraindre les êtres démoniaques à rester à l’intérieur du souterrain pour que celui-ci devienne leur tombeau. Secoué par les tremblements, Seth tomba à genoux avant même de pouvoir bouger, se relevant péniblement en toussant comme un forcené pour dégager toute la poussière contenue dans ses poumons. m*rde… De justesse, il parvint à esquiver une pierre qui lui frôla la jambe, le visage grimaçant de colère.

« Fichus Magiciens… » Marmonna-t-il. Puis, n’écoutant que ses pulsions de survie, l’Elémental bondit comme un fauve, courant à perte d’haleine vers la sortie du tunnel située un peu plus loin. Avec vivacité, il évitait les obstacles et les pierres lui tombant sur la tête, écartant comme les autres ceux qui venait lui barrer la route, les bousculant avec une violence et une sauvagerie insoupçonnée, la peur collée au ventre. Il ne voyait plus rien, il ne ressentait plus à rien. Il n’y avait que ce désir, cet instinct qui le poussait à sauver sa peau, de s’extirper le plus rapidement possible de la noirceur de ce tunnel dont l’entrée, petit à petit, se bouchait au fur et à mesure que les sorts des Mages se prolongeaient. Fuir, fuir, fuir… C’était tout ce qui importait à ses yeux désormais : quelques soit le moyen ou la méthode qu’il prenait, le jeune Elémental comptait bel et bien foutre le camp d’ici. En vie. Car, contrairement à la majorité de ses semblables présents sur le champ de bataille, il ne maîtrisait pas la Terre. Son Élément à lui, c’était l’Électricité, et à cause de sa nature, on lui avait toujours appris à se méfier tout ce qui se rattachait à la Terre justement.  Sauf que maintenant, il en aurait bien eu de besoin, histoire d’augmenter ses chances de survie. Mais voilà, il devait faire avec.

À quelques mètres de la sortie, Seth percuta un individu qui s’était brusquement placé sur sa trajectoire. Déboussolé, le jeune homme leva la tête sans trop réfléchir, reculant d’un pas maladroit. Ses yeux croisèrent les pupilles émeraude d’un Ange Déchu qui semblait tout aussi surpris que lui. Arme au poing, il ne redressa pas tout de suite sa lame contre l’Elémental, mais sortant plus rapidement de sa confusion, il fut tout de même le premier à frapper. Sans hésitation, le regard aussi dur que le roc qui tombait tout autour d’eux, il abattit son épée. La seconde suivante, le corps de Seth s’écroula comme une masse au sol, le sang giclant de sa blessure au cœur, inerte et sans vie.

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Ven 04 Nov 2016, 00:21

« Qu'est ce qu'il s'est passé dans la montagne, maman ? » demanda une enfant à l'air à la fois inquiet et curieux. Bien entendu, le bruit avait couru dans bien des contrées. Le menace que représentaient les Démons ne passaient pas inaperçue, quand bien même ils avaient perdu à la montagne. Le siège avait duré longtemps et le secret autour de ce dernier avait perduré bien après la défaite des êtres maléfiques. Personne ne savait réellement ce qu'il s'était passé. On parlait, bien sûr, ici et là d'une alliance entre Déchus, Magiciens et Anges afin de défaire les vils avant qu'ils ne commettent plus d'atrocités mais tout était flou. Ce qui s'était produit dans la montagne restait complexe à comprendre pour beaucoup. On disait qu'une tempête s'était abattue sur les Démons, telle une malédiction divine. On disait qu'une Bête énorme, fruit de l'incantation d'une créature de l'Enfer s'était retournée contre les siens et les avait tous déchiquetés jusqu'aux derniers. On disait également que la forge Liddell avait été un lieu important dans la finalité de la bataille et si, bien entendu, certaines bouches folles osaient parler de la Bûche Sauvage en pareilles circonstances, beaucoup taisaient ce qu'ils pensaient savoir à ce sujet. Ce n'était que des dires en provenance de luxurieux mal avisés. Après tout, le sieur qui vivait là était surtout connu pour les armes qu'il façonnait. « Il y a eu une bataille, mon ange. Mais ne t'inquiètes pas, elle est terminée. Les gentils ont gagné. ». Les yeux de l'enfant s'illuminèrent soudain. Il s'agissait d'une petite fille espiègle qui se plaisait à annoncer à quiconque croisait son chemin qu'elle était une princesse guerrière qui terrassait bien des ennemis. Ce qui était amusant c'est que cette enfant n'était pas n'importe qui ou, du moins, elle ne serait pas n'importe qui à l'avenir. « Est-ce tout ce que vous indiquez à votre enfant, ma dame ? » demanda alors une voix qui était étrangère à la femme. Celle-ci leva les yeux vers une silhouette élégante, un brin mystérieuse. « Je vous demande pardon ? » fit la première d'un air interrogateur. L'autre sourit. « Ne croyez-vous pas qu'il est de notre devoir, à nous tous, d'entretenir un devoir de mémoire ? Comprenez-moi, ma chère, il est aisé de parler de la guerre comme si elle n'était qu'un simple fait, empli d'inconnus à la fois importants et insignifiants. Il est une toute autre chose de faire preuve d'une précision salutaire, de nommer des noms, de nommer des faits. ». D'un geste de la main, elle tira une chaise à elle avant de s'asseoir sur cette dernière. « C'est avec des simplifications, comme vous venez d'en faire, que le temps peut effacer des mémoires de tous la vérité. ». Visiblement, cette étrange interlocutrice commençait à effrayer cette dame qui, au final, n'avait fait que simplifier les choses pour que sa fille, assez petite, puisse comprendre sans être effrayée.

L'autre soupira. « C'est agaçant de voir comme vous êtes nombreux à n'être que des moutons, absolument pas curieux des faits véritables. Dans un sens, j'admire votre capacité à vous contenter d'informations imprécises. Dans un tout autre sens, je suis désespérée de voir l'histoire sans cesse déformée par des individus qui ne sont pas capable de voir. ». Elle semblait discourir avec cette femme comme elle l'aurait fait avec n'importe qui. Sans doute parlait-elle au vent, comme si elle avait besoin d'expulser tout ce qui hantait son esprit sans doute malade d'un désir de précision exacerbé. Pourtant, elle était certaine d'être sur la piste véritable. Voir des êtres écrire des fadaises était insupportable. Elle voulait rendre à ceux qui étaient à l'origine des choses leur création ; quand bien même ces derniers avaient agi en toute discrétion. Il y avait trop d'incohérences parfois, trop de médailles distribuées à des personnes qui ne les méritaient pas, trop de têtes innocentes coupées. Alors, aujourd'hui, puisqu'elle avait le pouvoir de savoir, elle irait trouver l'Élu des Cieux pour lui donner le nom de ceux qui s'étaient battus pour lui. Aujourd'hui, elle ferait en sorte que les Démons sachent qui avait été leurs alliés. Elle se fichait bien du bien ou du mal. Ce qu'elle voulait, c'était que la vérité triomphe, peu importe le prix de cette dernière.

Avec un regard curieux, l'enfant écoutait. Ces paroles, cette aura, à jamais marqueraient son existence.

Fin.
Merci à tous d'avoir participé ^^
Et oui, je me suis faite une intrigue au passage xD Ne vous inquiétez pas o/
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[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne

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