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 [Rp Spécial] - Le siège de la Montagne

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Ven 22 Avr 2016, 20:23



Le siège de la montagne - IV


Daario fit plusieurs pas en arrière en voyant l’aisance relative avec laquelle le bélua se débarrassait de ses sbires. Il ne comptait pas sur ses zombies pour tuer son ennemi, bien peu étaient les adversaires qui tombaient sous leurs coups, et il était encore trop faible pour en invoquer un plus grand nombre, mais il aurait au moins espéré que les créatures ne lui donnent un petit temps de répits, durant lequel il aurait trouvé une solution à la situation qui devenait plus tendue à chaque seconde. Défaits et lourdement frappés par les anges déchus qui avaient surgi de nulle part, les bandits, faibles et désorganisés, avaient été massacrés, et les rares survivants commençaient à chercher refuge dans les forêts environnantes, espérant semer leurs poursuivants dans la végétation dense.
Un groupe de fuyards passa à proximité du vampire et de la banshee alors que le bélua tuait le dernier zombie au sol. Daario fut tenté de prendre ses jambes à son cou et de les suivre, mais, même s’il n’appréciait en rien le combat, il avait un certain orgueil qu’il ne voulait pas blesser en laissant son adversaire s’en tirer à si bon compte. D’un autre côté, il était un vampire, issu d’une race supérieure. Il ne pouvait pas se permettre de se laisser tuer dans une escarmouche aux enjeux médiocres pour le compte des pitoyables démons qui se prenaient pour les seigneurs des enfers.
Lorsqu’Andzej fut relevé, l’enfant de la nuit fit quelques moulinets avec son épée, cherchant à se dégourdir le poignet sans parvenir à masquer sa nervosité. C’était là un des seuls mouvements qu’il connaissait, et il servait plus à épater la galerie qu’à combattre correctement. Les maîtres bretteurs savaient donner de l’élan à leur arme de façon bien plus efficace, et moins tape à l’œil. Mais s’il devait gagner ce combat, le vampire ne le ferait pas en opposant son maniement de l’épée à celui du bélua, qui semblait le surpasser aisément.

Daario baissa la main qui retenait Kara depuis le début du combat, lui intimant l’ordre de se joindre à lui pour affronter leur adversaire. Ce n’était peut-être pas très loyal, mais ils ne seraient sans doute pas trop de deux pour vaincre un tel combattant.
La banshee ramena ses bras vers l’arrière, prête à plonger vers le bélua. Daario écarta ses bras, ses coudes portant sa cape écarlate pour lui donner une plus grande envergure. Le vampire se dressa sur ses pieds pour prendre de l’aplomb, et sa voix devint plus grave. Les ténèbres semblèrent l’envelopper, assombrissant son visage qui se tordit en une expression de mépris.
« A genoux devant moi, chien ! »
Négligeant sa sécurité, le vampire s’approcha de son adversaire en le transperçant d’un regard plein de haine. Son sentiment de supériorité pouvait presque se ressentir dans l’aura impérieuse qu’il projetait.
Soudain, alors que le vampire cherchait à faire ployer l’esprit du bélua, Kara fonça droit vers lui. Ses pieds ne touchaient plus le sol, et elle plana à toute allure dans un vol spectral. Ses deux mains s’entourèrent d’un halo violacé alors qu’elle cherchait à plaquer ses deux mains contre le torse du bélua pour aspirer son énergie.
Profitant de la diversion, Daario décida qu’il était temps pour lui de commencer à chercher la sécurité de la forêt. Laissant Kara à son sort, il commença à remonter la ruelle située à côté des deux combattants d’un pas rapide, sa cape claquant derrière lui. Il ne voulait pas courir pour éviter d’attirer l’attention des soldats déchus qui commençaient à reprendre le contrôle de Yarque, mais il était pressé de se mettre enfin à l’abri de cette débâcle sans nom.

Au loin, les deux cadavres de chevaux qui étaient étendus aux pieds du carrosse de Daario se mirent à bouger. Puisant dans le peu d’énergie qu’ils avaient conservé, ces derniers se relevèrent maladroitement, peinant à tenir sur leurs jambes après être restés aussi éloignés de leur maître pendant si longtemps. Mais cela ne les empêcha pas, au bout de quelques secondes, de se mettre en marche. L’attelage malsain dévala la pente sur laquelle il reposait, et sortit de la forêt pour rejoindre la route qui traversait cette région. Un panneau indiquait la cité de Yarque à quelques lieues, mais les bêtes de cauchemar n’en avaient pas besoin pour ressentir l’aura sinistre de leur maître qui les appelait.


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Ven 22 Avr 2016, 22:27

Peu mécontent d’avoir mis hors d’état de nuire ces abominations, insultes à la vie, il reportait toute son attention et sa soif de combat vers le vampire qui semblait se rendre compte de la situation générale de sa troupe. Les anges déchus, les magiciens, les béluas et tous les alliés du bien fondaient sur leurs proies en profitant de la surprise offerte par leur plan de maîtres. Leurs ennemis étaient déjà affamés et fatigués, ils seraient désormais exterminés. Un groupe de plusieurs hommes et femmes maudits se dirigeaient en courant vers le relatif couvert offert par la forêt et passait près de Daario. Ce dernier semblait hésiter un instant à le rejoindre car il était resté là. Cela n’aurait guère étonné le fier guerrier animal qui commençait de plus en plus à soupçonner cet être d’utiliser la force des autres par simple manque de puissance personnelle. Il était cependant un peu plus curieux à propos de cette étrange femme qui le suivait. Il avait déjà eu à faire aux alliés étranges des hérauts maléfiques et il ne voulait pas se faire avoir à nouveau. Andrzej restait figé dans la position qu’il avait adopté au moment d’abattre son arme sur le zombie et plongeait son regard froid dans les yeux de son adversaire. Comme pour répondre à ce défi, Daario faisait quelques pas dans sa direction en moulinant inutilement son épée qui avait l’air bien trop belle et entretenue. Sûrement une arme d’apparat se disait-il. Le Bélua se redressait lentement pour lui faire face en le toisant du haut de sa carrure sans détacher son regard de l’ennemi. Il se voulait impressionnant, montrant ce qu’était le véritable visage de la force et de l’intimidation. Une cause, un but louable, un dévouement sans commune mesure, voilà d’où le guerrier puisait ses forces intarissables. Alors que les deux êtres semblaient sur le point de bondir l’un sur l’autre, la Banshee prenait l’initiative et fondait sur lui. Ses mains étaient entourées d’un halo bleuté respirant la magie impie. Elle parvenait à agripper le torse de sa victime qui ne savait pas à quoi s’attendre. La réponse était bien vite donnée au moment où Andrzej sentait ses forces le quitter. Ses jambes devenaient faibles et tremblantes, ses mains quittaient lentement leur poigne sur le manche de l’épée qu’il ne parvenait plus à soulever et sa tête tournait légèrement. Malheureusement pour celle qui lui volait sa force vitale, la force mentale et physique du Bélua étaient telles qu’il ne succombait pas à l’assaut, il parvenait même au prix d’un grand effort à décocher un crochet du gauche en plein dans la mâchoire de la Banshee qui avait l’air d’être très surprise de voir une personne résister à son sort pervers, son vol honteux. La force du coup était suffisante pour lui faire perdre connaissance et lâcher son étreinte.

Cette lutte l'avait fatigué. Il avait commis une erreur car il avait pêché par excès de confiance. L'adversaire qu'il avait défié pouvait s'enfuir et sans doute l'avait-il fait car il avait beau regarder autour de lui, aucun signe de Daario ou sa suite. Ne se laissant pas démonter pour autant, Andrzej retirait l'épée du sol dont la lame s'y était fichée profondément lorsqu'il avait littéralement fendu en deux son adversaire mort-vivant. Il était prêt à bondir à sa poursuite pour lui faire goûter de son fer et que jamais plus il put se constituer en tant que menace pour la paix et la vie mais en s'éloignant du village, il s'éloignerait de son but premier de protection. La manœuvre consistait à anéantir les démons et leurs alliés dans un dôme magique dont le contenu serait vierge de civils. Malheureusement ce n'était pas le cas de Yarque qui abritait toujours ses irascibles habitants. Le but avait changé et cette ville devait être protégée et après, seulement après, les ennemis pourraient être éliminés. De plus, ses premiers pas étaient laborieux, son énergie ayant été absorbée par la Banshee actuellement inconsciente au sol. Laissant Daario à sa fuite ainsi que cette étrange créature hurlante au sol, le guerrier retournait prêter main forte à ses alliés qui repoussaient mètre après mètre les attaquants. En se précipitant vers le cœur de Yarque, Andrzej croisait plusieurs groupes de guerriers de Stelvar qui luttaient bec et ongle avec leurs adversaires. En voulant les rejoindre, arme au poing, il se sentait déjà partir. Il n’avait même pas eu le temps de donner le moindre coup qu’il tombait littéralement dans les pommes, victime de ce drain d’énergie qui avait eu raison de son corps. Mais sa volonté, elle, était immuable et il se jurait, alors qu’il sombrait dans les ténèbres, de traquer et exterminer cet orgueilleux Daario, le couard moulineur d’épée.
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Ven 22 Avr 2016, 23:30


« Vous feriez mieux de vous reposer un peu, Tristan. Sans vouloir vous offenser, vous avez une mine affreuse. » Si le ton se voulait léger, quelques notes désapprobatrices trahissaient le sentiment que lui inspirait la vision du Déchu. « Vous m’avez vu dans des états bien plus lamentables, Romance. » La Magicienne l’incita à s’asseoir pour qu’elle puisse jeter un coup d’œil à ses blessures. Elle soupira, à la fois agacée et soulagée. Elle avait le cœur en charpie à force de voir le corps du jeune homme meurtri mais les plaies étaient plutôt bénignes. « Ce n’est pas la peine. Ça ira. » Il voulut se relever mais elle l’en empêcha. « Il n’y a rien de grave pour l’instant. Ne laissons pas tout ça s’aggraver, si cela ne vous dérange pas. » Elle appela une autre jeune femme du regard, qui lui apporta plusieurs baumes et onguents. « Vraiment, je … Aie ! Romance, il y a encore tant à … » - « Chut. » Il leva les yeux au ciel. Romance était une belle créature aux yeux dorés qui dégageait une infinie douceur. Seulement, derrière ses airs ravissants et son charmant sourire, elle avait un caractère de tyran et appréciait d’être écoutée par son entourage. Tristan l’aimait beaucoup. Il préférait ne pas la contrarier et se laissa faire. De ses yeux noirs, il contemplait les nouvelles recrues qui arrivaient, le regard égaré, à ne pas savoir à quoi s’attendre. La nuit tombait peu à peu et le froid allait se faire de plus en plus mordant. Qu’était-il supposé faire ? L’Ange Noir réfléchissait à ses possibilités. Son Orgueil le poussait à croire en ses forces : il devait patrouiller, surveiller et sécuriser les environs, partir à la chasse aux Démons et tendre la main aux nouveaux arrivants. Seulement, il était fatigué et incapable de réaliser le quart de son ambitieux et irréalisable programme. Le camp était une véritable ruche et les soldats étaient nombreux. Le monde n’allait pas s’effondrer, le camp adverse n’allait pas remporter la bataille, simplement parce qu’il s’était accordé quelques instants de repos. Malgré son péché, il n’était pas vaniteux au point de croire qu’il était un élément essentiel pour les siens ; il ne l’était plus depuis longtemps. « Tristan ? » murmura la Magicienne, qui essayait de le tirer de ses songes depuis plusieurs secondes déjà. « Oui ? Pardon, je rêvassais. » Elle lui sourit, s’accroupit devant lui pour prendre son visage entre ses mains. « Est-ce que vous allez bien ? » - « Je … Mais qu’est-ce qu’ils font ? » Il se releva d’un bond pour filer près de deux soldats, des jeunes tout juste sortis de l’adolescence. Ils étaient des Anges Déchus d’Avalon, qui pour seule excuse pourraient avancer une Gourmandise envahissante. Ils fouillaient la petite chaumière où étaient entreposées la plupart des vivres, qu’il comptait de toute évidence mettre à sac. « Hey ! » Les intéressés sursautèrent, surpris par la brutalité de l’interpellation. « Puis-je savoir ce que vous faites ? » L’un des deux renifla. « On a faim. » déclara-t-il en haussant les épaules. Tristan avisa ce qu’ils avaient décidé d’emporter. Ils avaient les bras chargés. « Nous sommes en siège. » - « Oui, et ? » Tristan arqua les sourcils. Les Déchus étaient difficiles à vivre lorsque le péché s’exprimait. Etait-il aussi insupportable avec son Orgueil ? Il était certainement pire. « Reposez ça. Vous n’avez pas besoin d’autant. Rationnez-vous. » - « Mais ce n’est pas … » - « Nous sommes au cœur des batailles. Vous risquez de regretter votre comportement quand les vivres viendront à manquer, les jours où les ventres seront creux. Contrôlez-vous, vous n’êtes pas des bêtes. » Ils discutèrent encore de longues minutes. La conversation était plutôt tendue mais les Déchus finirent par céder, résignés. Tristan les contempla s’éloigner. Ils allaient sûrement revenir pour reprendre ce qu’ils avaient laissés. Il allait devoir les surveiller.

Romance était revenue auprès de lui, emmitouflée dans un épais manteau sombre. Elle portait un petit bol, qu’elle tendit à Tristan. « Est-ce que vous avez faim ? Les filles ont fait un peu de soupe. » Il la remercia d’un hochement de tête et avala le repas chaud d’une traite. Ce n’était pas très bon. C’était même plutôt mauvais. Il ne dit rien. Cela lui suffisait. La Magicienne le dévisagea brièvement, songeuse. Elle semblait troublée. « Je … De nouveaux blessés sont arrivés. Je vais m’occuper d’eux. Allez dormir un peu. » - « Vous devriez en faire de même. » - « Bientôt. Les infirmiers commencent à se faire rare. Les gens sont épuisés. » - « Bien. Ne tardez pas trop. Vous avez les traits tirés. » Après quelques banalités, il tourna les talons. Il avait bien choisi le camp dans lequel il se trouvait. C’était un village déserté et les soldats pouvaient prendre possession des maisons vides. Tristan alla dans une petite chaumière où un feu crépitait déjà, pour s’allonger sur un canapé libre et fermer les yeux un instant.

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Sam 23 Avr 2016, 02:54

Brethil n’arrivait plus à respirer.

Luttant et se débattant comme une furie sous la poigne de fer du Démon, la jeune femme ne parvenait plus à inspirer la moindre parcelle d’oxygène à travers ses poumons. Les doigts crispés, l’Être céleste les avaient refermés en poing sur le plancher de la demeure, griffant de ses ongles, accompagnés d’un son strident, les planches de bois sur lesquelles elle était étendue. Elle sentait son sang s’agglutiner au fond de son crâne. Elle sentait ses forces la quitter, l’abandonner, tandis qu’elle se démenait à survivre, écrasée en-dessous du poids gigantesque et étouffant de ce soldat démoniaque. Sa vue s’embrouillait, se noircissait. Des larmes avait commencé à joncher ses cils et sa paire d’yeux céruléens qui, exorbité, ne réussissait plus à rompre le contact avec le regard embrasé et fou de cet homme qui la maintenait solidement contre le plancher froid. La jeune femme était envahie de frissons glacés qui lui coulaient désagréablement sur la courbe du dos. La peur et le désespoir s’écrivait lentement, mais sûrement, sur ses traits de porcelaine, avec une clarté déconcertante. Alors que la jeune Ange s’obligeait, se forçait à continuer de toiser le sourire cruel et sadique de son opposant s’élargir au fur et à mesure que ses mains sales et fortes se resserraient dangereusement contre sa nuque. Les paupières de Brethil se fermèrent. Elle devait se rendre à l’évidence. Si ça se poursuivait sur cette voie, si elle ne parvenait pas à trouver une idée, elle n’y survivrait pas. Intérieurement, la jeune femme hurlait, jurait, criait. Contre ses faiblesses qui la menaient inexorablement vers une mort qui lui apparaissait, à présent, de plus en plus certaine. Contre cette immense vague de culpabilité qui la cognait férocement à l’unique pensée de trahir la promesse qu’elle avait faite à Perceval, qu’elle avait juré de réaliser, coûte que coûte. Survivre. Elle devait survivre et ensuite, quand tout serait fini, elle irait le revoir à la Citadelle Blanche. Vivante.

Et pourtant, ça ne faisait que commencer. Et regardez où elle en était déjà : au bord de la mort, les larmes se déversant sans fin contre ses joues et écrasée comme une vulgaire poupée de chiffon entre les griffes d’un ennemi. Pathétique. C’était contre ça, tout ça, qu’elle avait une folle envie de crier, s’époumoner. Mais dans sa condition actuelle, c’était, en toute simplicité, devenu impossible. Les idées, les forces de Brethil étaient si embrumées, si entremêlées et si faibles que ses doigts n’arrivaient pas à toucher le manche de la dague accrochée à sa ceinture. Peu importe comment on regardait le problème, l’Ange ne l’avait pas oublié. Après tout, c’était l’arme qui aurait dû lui permettre d’échapper à une situation semblable – n’était-ce pas exactement la raison pour laquelle son maître d’arme la lui avait si généreusement offerte? Sauf qu’elle avait beau tenté d’étendre son bras, d’essayer de mettre la main sur ce fichu manche, elle n’y parvenait pas. « Tu tiens t’en que ça à crever l’emplumée? » Susurra l’homme en resserrant davantage son cou entre ses doigts : cette fois-ci, c’était vrai. L’Être céleste ne respirait plus. « Je t’ai pourtant d’mandé me guérir,  sale débile! C’est pas compliqué, m*rde! Mais regarde c’que tu fous! » Il était au bout de sa patience. Brethil n’était pas la seule à être dans un état critique à vrai dire : il, lui aussi, dans de beaux draps. La force contenue dans sa poigne pouvait sembler sans limite aux yeux de cette archère, mais le sang du Démon, lui, n’avait pas pour autant cesser de se déverser contre elle et le plancher. Le teint du soldat était blême, partageant bien plus de ressemblance avec un mort qu’à un vivant et sa poigne était devenue légèrement tremblante. Et encore! La cape blanche de l’Être céleste, autrefois blanche comme de la neige, était maintenant aussi rouge qu’un champ de coquelicots et elle continuait à s’assombrir, encore et encore, au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient. À ce train-là, l’homme allait vraiment finir par la tuer. Enfin, ça ne serait pas plus mal que ça en fait. Cette femme commençait sérieusement à l’agacer en se montrant si entêtée et résolue à ne pas bouger un seul petit doigt pour venir « l’aider ». Et puis, il devait bien y avoir d’autres angelots ou créatures pitoyables du même genre qui accepteraient de faire ce boulot. Son sourire s’élargit. Décidément, c’était la meilleure stratégie qui lui venait à l’esprit. Il n’avait pas de temps à perdre avec cette pauvre femme. Toutes les créatures de son sexe n’étaient bonnes qu’à l’amuser de toute façon. Des jouets en somme. Et puis, en parlant d’autres proies : il y avait bel et bien un autre emplumée accoté sur le mur qui le toisait d’un air arrogant. Il lui serait sans doute bien plus utile que cette femme pouvait lui être un jour.

Sous le regard ébahi et écarquillé de Brethil, le Démon la relâcha. Comme ça, d’un coup! Sans même qu’il n’y ait de raison apparente. L’esprit de la Blonde était si confus et perturbé par son manque d’oxygène qu’elle avait à peine entendu cette voix inconnue résonner derrière son dos. Traînant à pas pesants et lents son immense carcasse, le soldat démoniaque chancela jusqu’au mur au fond de la pièce, prêt à combattre une chose que personne ne voyait. Des doigts s’enroulèrent soudain autour du poignet de l’Être céleste tandis que la voix s’élevait à nouveau dans un doux chuchotement. Qui que ce soit cet homme qui s’adressait à elle, la jeune femme n’avait pas la force de remettre ses propos en question – pas dans son état en tout cas. À vrai dire, même l’idée de contester ne lui était pas venue à l’esprit. La gorge nouée, incapable de parler, Brethil luttait avec misère contre cette douleur qui l’assaillait. L’oxygène circulait  à nouveau dans ses poumons, mais la souffrance de sa gorge ne s’était pas envolée pour autant : d’énormes ecchymoses s’étaient imprimées sur la peau de son cou, comme des marques permanentes de ces secondes où elle avait frôlé de trop près le royaume d’Ezechyel. Elle toussa avec violence en s’avançant lentement, sans lâcher la main de son sauveur au manteau pourpre, vers les petits escaliers de la maison, l’emmenant jusqu’à l’extérieur.  Yarque s’était presque entièrement vidé. Il n’y restait que quelques alliés vagabondant encore dans les rues enneigées. Si ce Démon souhaitait les étriper, qu’il essaie pour voir. Ses propres troupes s’étaient déjà enfuies. Peu importe comment elle voyait sa condition, il était condamné à mourir. Que ce soit en se vidant de son sang ou par la main d’un soldat désireux de terminer ce travail qui n’avait pas été achevé.

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Mer 08 Juin 2016, 00:13


Le siège de la Montagne
RP spécial


Dritasia souriait, debout, devant une large table de bois autour de laquelle se trouvaient plusieurs individus, ceux qui avaient souhaité participer aux débats. A sa droite, la Démone qui l'avait apostrophée un peu plus tôt restait silencieuse, un collier fait d'oreilles autour du cou. Le sang séché qui s'y trouvait indiquait que cela faisait plusieurs jours qu'elle les avait détaché des corps. La cheffe du groupe fit un petit mouvement de la main, faisant apparaître une carte. Elle prit les pièces d'un jeu d'échec qui se trouvait dans la maison qui servait de lieu de réunion, les disposant sur la table tout en expliquant. « Il est évident à présent que nous sommes tombés dans un piège. Le Lac de la Transparence était bel et bien là où nous nous trouvions. Seulement, ces chiens ont dû utiliser leur magie pour le dérober à nos yeux et nous attirer dans les montagnes. C'était ce qu'ils voulaient et mon tort est d'avoir pensé que mon sens de l'orientation me trompait. Pourtant, malgré ce petit stratagème dont ils font preuve depuis le début avec nous, nous vaincrons. Nous avons quelque chose qu'ils n'ont pas. ». La Démone au collier à ses côtés sourit avant de prendre la parole. Elle était hideuse avec la cicatrice qui parcourait son visage, son charisme laissait à désirer et, pourtant, curieusement, le « bijou » qu'elle portait lui conférait une certaine autorité. « En effet. J'ai passé des siècles à faire des recherches sur les grands mythes démoniaques et ai trouvé le moyen de ramener une bête qui fera toute la différence. Celle-ci m'appartient et m'obéira quand je lui demanderai d'attaquer nos ennemis. Cependant, je ne le ferai qu'en cas de dernier recours. ». La bête était gigantesque et elle n'était, en réalité, pas certaine de la contrôler. Cela dit, elle n'allait pas le signaler à ceux qui l'écoutaient actuellement. « Le plus important c'est que je me revendique en tant qu'Impératrice Démoniaque. La bête à mes côtés, la concurrence n'est plus un problème. C'est pour cette raison que je vous conseille de vous ranger de mon côté comme l'a fait Dritasia. Je suis la Souveraine légitime et bien que mon apparence soit laide, j'ai pu forger pendant mon existence bien d'autres qualités. Suivez-moi et je vous assurerai la victoire. ». Dritasia acquiesça. Cette femme, dont elle ne connaissait toujours pas le nom, lui avait promis un poste très alléchant si elle la suivait. Celle-ci reprit la parole. « Nous avons plusieurs Elémentals de Terre à disposition. Ces derniers détestent les Magiciens et sont prêts à tout pour leur rendre la monnaie de leur pièce. Que ceux-ci, les Vampires et quelques autres volontaires commencent à creuser des tunnels. Nous surprendrons nos adversaires quand ils ne s'y attendront le moins. Les autres, réunissez les vivres. Nous devons pouvoir tenir un certain temps. Nous attaquerons quand nous serons prêts mais nous avons besoin de repos. Faites des tours de garde pour permettre à tout le monde de dormir et de manger. ».

Edwina se trouvait devant la cheminée. Elle observait les flammes avec un calme presque dérangeant. Elle n'avait pas bronché devant la tenu du Dædalus et s'était contentée de sourire à Raeden. Elle réfléchissait. Elle avait un mauvais pressentiment. Elle préférait laisser l'organisation des festivités à ceux qui combattaient depuis déjà un certain temps. Sa magie silencieuse, elle ne chercha pas à aider les blessés non plus. Le dôme devait à présent recouvrir la montagne, empêchant quiconque de sortir de ce territoire restreint. Elle finit par chuchoter quelques paroles qui se perdirent dans le crépitement des flammes. « Je sens une grande menace plâner sur nous... ». « Une menace incontrôlable... » répondit Mitsuko qui se trouvait à présent seule dehors. Il ne faisait aucun doute que l'Æther pouvait maîtriser ladite menace mais, à vrai dire, elle ne le ferait pas. Intervenir dans une guerre qui opposait deux races qui soutenaient son camp serait une erreur stratégique. Et puis, entre les Anges et les Démons, son choix serait vite fait. Malheureusement, il n'y avait pas qu'eux dans l'équation.

La Déesse apparut à Yarque, assise en tailleur sur le dos d'un homme évanoui. Il s'agissait d'un Bélua à n'en point douter. Légèrement amusée, elle fit apparaître dans sa main un brin d'herbe dont elle se servit pour chatouiller l'intérieur de son oreille droite. « Allons, ce n'est pas le moment de paresser. ». Elle usa de sa magie pour le soigner avant de se relever et de faire quelques pas sans un mot de plus. Il avait un rôle à jouer à l'avenir, elle le sentait, et cela ne concernait pas la guerre. Un petit sourire aux lèvres, elle tourna sur elle-même quelques secondes. Une première bourrasque de vent se fit sentir puis, au dessus d'elle, l'air se regroupa pour former une petite tornade qui grandit, commençant à aspirer tout sur son passage. Celle-ci se mouva, se déportant vers les chemins de traverse avec un objectif bien précis. Apparaissant cette fois devant les flammes de la cheminée du salon de Raeden, elle s'amusa à fixer un instant l'assemblée avant de déclarer. « Il paraît qu'une tempête se prépare. Avec un peu de chance, elle ne passera pas par ici. ». Puis, elle s'approcha du Dædalus avec un petit sourire. « C'est gentil de chercher à me sauver la vie. ». C'était ironique vu sa condition. « J'aurai  sans doute besoin de vous ultérieurement. J'ai beau ne point souhaiter apercevoir le futur, parfois, les probabilités s'imposent à moi. Je doute que si ce que j'ai vu se produit, mon époux aura la patience de venir me chercher ; vous oui. Cela dit, le futur étant chaotique actuellement, ma demande n'est que pure spéculation et je ne peux vous en dire plus. ».

L'Ange sourit à Jacob. Elle le trouvait quelque peu étrange à vrai dire mais répondit tout de même à sa demande. « Je m'appelle Séléna. ». Continuant à le suivre sans avoir la moindre conscience de son essence véritable, elle se demandait ce qu'il se passait au juste ici. Enfermée jusqu'alors dans le château Malkavian, et avant dans le Manoir Taiji, sa connaissance du Monde était très primaire. Perdue dans ses pensées, elle sursauta dans un cri lorsqu'elle se rendit compte qu'un individu venait de s'en prendre à son interlocuteur. Tremblante de la tête aux pieds, elle suivit ce qu'il se passait, totalement impuissante. Se laissant guider, elle se mit à fixer le sol jusqu'à ce qu'elle entende un bruit étrange. « Est-ce le vent ? » demanda-t-elle en cherchant la provenance du son. Étonnée, elle ne tarda pas à apercevoir une masse étrange à l'horizon, arrivant droit sur eux. Il semblait que les Ætheri n'appréciaient pas qu'on essaye de la capturer, d'une quelconque façon que ce soit.

1129 mots

Explications
& Participations


Helloooo <3
Déjà je tenais à m'excuser parce que j'ai graaaaavvvee traîné donc j'espère que ça ne se reproduira pas XD Concernant mon post :
> Dritasia a prêté allégeance à ??? (ouais faut que je lui trouve un prénom XD) qui possède la bête démoniaque selon ses dires. Dans le camp des Démons & co, il y a un semblant d'organisation à laquelle vous pouvez prendre part ou pas. Je rappelle que j'essaye de vous trouver des choses à faire pour ceux qui n'ont pas d'idées mais que si ça ne vous plaît pas, vous pouvez partir sur autre chose, je m'adapterai ^^
> Edwina prédit un malheur et Mitsuko acquiesce depuis l'extérieur (ouais elle se parle toute seule o/). Elle décide d'aller soigner Andrzej puis après avoir créé une tornade revient à la forge pour parler à Eerah de choses incompréhensibles xD Parce que ça l'amuse o/
> Séléna est avec Jacob et, en gros, la tornade va vers eux =D Jacob, si tu pouvais foirer un sort sur Séléna ça m'arrangerait grandement =D Sinon je me débrouillerai autrement ;)
Les autres, je m'occuperai de vous la prochaine fois BWAHAHAHA  (:torticolis:)

Dans le groupe des Démons : Azazel - Callum - Dante - Daario - Jacob - Nostradamus - Scar - (+2 vies)

Dans le groupe des Anges : Andrzej - Brethil - Eerah - Itak - Lindsey - Mancinia - Naksatra - Nithael - Raeden - Shawn - Tristan

Il fait toujours nuit ^^

Vous devez faire 650 mots minimum. Et vous avez jusqu'au dimanche 3 juillet, 23h59 heure locale (j'insiste mais rappelez vous que pour les rps spéciaux je ne donne pas de délai. Une minute trop tard, c'est trop tard ^^) pour poster =D
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Mar 28 Juin 2016, 20:44

Un fin rayon de lumière faisait son apparition à mesure qu'il ouvrait les yeux. Les quelques feux et débuts d'incendie éclairaient la nuit donnant une lueur orangée aux lieux et les flammes, dansant au gré du vent, se tortillaient en émettant leur luminosité créant ainsi diverses ombres mobiles. Andrzej était toujours dans les vapes et il voyait sans chacun de ces endroits sombres une cachette pour un ennemi aux aguets. Cherchant son arme à tâtons, dans la boue de la rue dans laquelle il était tombé face au sol, il reprenait peu à peu ses esprits. Ses yeux commençaient à s'habituer à la lumière et il se redressait pour constater avec étonnement le calme qui régnait à Yarque. Cela ne signifiait qu'une seule chose, les affrontements avaient cessés et l'un des camps avait gagné cette bataille. Mais lequel ?

Il saisissait pour s'aider à se relever car il avait l'impression d'avoir un poids inamovible sur le dos, comme si quelqu'un avait voulu l'entraver, l'immobiliser par la magie. Le Bélua était loin de se douter que c'était là le genre de sensations éprouvées par les simples mortels ayant l'immense honneur d'être en contact avec un Aether. Cependant, malgré cette étrange sensation, il parvenait à se relever sans peine. La fatigue s'était envolée. Il avait pourtant couru pendant des heures dans la forêt pour traquer la carriole putride, lutté avec des zombies tenus sous la domination d'un vampire hautain et résisté à un drain de sa force vitale venant d'une banshee hystérique. C'était d'ailleurs pour tout cela qu'il avait sombré dans l'inconscience. Mais là, alors qu'il était debout, il avait l'impression d'être aussi frais qu'après plusieurs jours de repos. Son corps et son esprit étaient apaisés. Il avait juste cette démangeaison dans l'oreille contre laquelle il luttait en usant de son auriculaire. Andrzej regardait au sol et pouvait voir plusieurs traces de pieds nus formant une piste qui n'avait ni début ni fin. Quelque chose d'inexplicable s'était passé ici. Il n'en saura plus que plus tard dans sa vie. Le temps de résoudre cette énigme n'était pas encore venu.

Le jeune guerrier se mit à courir dans les rues à la recherche d'une personne ou d'indices sur le camp victorieux. Fort de sa vigueur nouvelle, il ne prenait pas la peine de se montrer discret, il était persuadé qu'il pouvait triompher d'une armée s'il en croisait une. La puissance divine le grisait et faussait son jugement mais fort heureusement, il tombait sur Stelvar et ses lieutenants. Agissant en électron libre, il avait pris l'initiative de poster sa troupe de guerriers vengeurs en bordure est de Yarque car il avait estimé que c'était l'endroit le plus susceptible de subir un nouvel assaut des forces du mal. Il parlait vivement avec sa suite en agitant les bras. Les ordres avaient été donnés et tout le monde s'activait. Des archers étaient postés sur les toits des maisons encore debout pour sécuriser le périmètre tandis que l'elfe du groupe et un duo de traqueurs faisaient office d'éclaireurs. Un groupe de cinq personnes rassemblait les corps des alliés et ennemis sur un tapis de bois déjà partiellement calciné. Ils voulaient incinérer les corps pour ne pas qu'ils fussent ramenés à la vie et ainsi souiller le repos éternel de leurs camarades de lutte. Sans doute avaient-ils eu affaire avec un nécromancien comme Andrzej. Le reste du groupe se reposait en aiguisant les armes et rafistolant les armures. Stelvar, ancien cordonnier devenu un croisé guidé par la justice, menait ses hommes avec brio.

Le Bélua arrivait à sa hauteur pour lui présenter un hochement de tête en guise de salut. Le regard du guerrier était, comme à son habitude, d'une force de volonté apparente mais une pointe de tristesse s'y était mêlée. Andrzej n'eut pas besoin de compter les membres de la bande pour comprendre qu'ils avaient perdu plus de la moitié des combattants. N'en parlant pas, ne l'évoquant pas, tous se remettaient à discuter de la meilleure marche à suivre pour la suite de cet affrontement tout en étant balayé par les vents chauds, baignés par une lueur vive, tandis que le brasier anéantissait les cadavres.
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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Mer 29 Juin 2016, 18:13


Un semblant d’ordre semblait vouloir s’imposer dans cette escouade chaotique. De l’ordre au milieu d’une assemblée de démon… Quelle ironie, tu n’aurais jamais cru cela possible si tu ne l’avais vu de tes propres yeux et pourtant… Tu étais bien là, assis dans un coin, à écouter la démone, tout comme tes camarades. Dritasia tentait d’organiser votre revanche, un nouveau plan d’attaque pour effacer la défaite cuisante que vous aviez essuyé… Un simple village à piller n’est-ce pas ? Cette simple attaque s’était révélée beaucoup plus meurtrière pour vos troupes que ce que vous aviez prévu. Votre assaut à la forge avait été toute aussi décevant.  Et la tête de tous ces magiciens que l’on t’avait promis… Tu n’avais pas eu le droit d’y gouter.

Après être arrivés au village que la démone avait sécurisé, Sybella t’avait conduit au quartier général où tu avais trouvé de quoi apaiser ton appétit –un saucisson de médiocre qualité que l’on avait trouvé en train de trainer entre les soldats- et manger avait semblé te revigorer. Tu n’aurais sans doute pas la force nécessaire pour user de tes dons si un combat devait s’engager de nouveau, mais la fatigue avait perdu de son emprise. Tu écoutais patiemment ses directives, essayant d’ignorer les tournures politiques que prenait ce discours. Quoi que tu ne puisses t’empêcher de penser quelques commentaires. « Une femme comme elle, au trône ? Elle a autant de charme qu’un poisson étalé au soleil depuis une semaine… J’espère bien pour elle qu’elle possède d’autres habilités… » Même la faim de tout à l’heure n’aurais pas suffi pour te la faire croquer… Quand à cette nouvelle amitié… Tu ne serais pas étonné d’apprendre qu’un contrat juteux avait été fait en faveur de Dritasia : le peuple démoniaque n’était pas réputé pour sa bonté. Sans doute avait-elle obtenue de nouvelles terres ou une promesse d’argent… Peu t’importais, après tout tu n’appartenais pas à cette race.

A l’annonce de vos nouveaux partenaires, tu te raidis. Si les élémentales avaient une dent contre les magiciens, il en était de même pour les sorciers qui pratiquaient parfois des expériences sur leurs cobayes, provoquant parfois une transformation involontaire sur leurs sujets. La création d’un élémental en était souvent le résultat. Tu tournas la tête pour essayer de repérer lesdits individus mais à part un homme à la musculature développée qui bombait le torse, tu n’identifias aucun des maîtres de la terre. Il serait plus prudent pour votre sécurité de rester loin d’eux, ou du moins d’essayer de ne pas attirer l’attention lorsqu’ils étaient dans les parages.

Sentant la menace qui t’entourait, les voix choisirent ce moment pour se manifester. « Hihi, te réduire en bouillie ! » « T’anéantir ! » « T’écraser entre des rochers ! » « Te déchiqueter ! » Tu attrapas ta tête entre tes mains, essayant sans réussir d’ignorer tes démons intérieurs. Tu commenças à te balancer d’avant en arrière, mais les voix s’amplifiant, tu ne pus retenir un grognement. « Taisez-vous bon sang ! » Tu avais grincé entre tes dents. Tu sentis une main se poser sur ton épaule. « Papa, tu te sens bien ? » Sans prendre la peine de lui répondre, tu te levas et t’échappas à l’extérieur.

L’air frais t’arracha quelques frissons mais tu n’y prêtas aucune attention : tu essayais désespérément de faire taire les Autres. « Il vont te tuer ! » « Te faire souffrir ! » « Ou attaquer ta fille ! » « FERMEZ-LA ! » Enfin un instant de répit. Elles s’étaient enfin tues. Tu restas un instant sans bouger, haletant, et te laissa tomber dans la neige froide, sur les genoux. Tu entendis des bruits de pas derrière toi, qui s’arrêtèrent à moins d’un mètre. Inspirant profondément, tu te forças à te retourner, tentant d’afficher un visage rassurant. Tu savais que Sybella observait chacun de tes faits et gestes, inquiète bien qu’elle ne veuille pas l’admettre. « Ca ne va pas ? » « Si ma chérie… Ce n’est rien… » Difficile de paraitre crédible dans cet état, le regard à moitié fou, des sueurs froides coulant le long de ton coup… Malgré tout, la sorcière n’insista pas davantage. « Nous nous occupons d’un tour de garde. » Elle te tendit ta lance que tu attrapas, t’appuyant sur l’arme pour te lever.

Vous vous mirent en marche, vous déplaçant le long du périmètre autour du village, tes yeux scrutant l’obscurité à la recherche d’un intrus, ignorant ostensiblement les coups d’œil de ta fille… Jusqu’à ce que tu t’arrêtes brusquement, pointant ta lame devant toi. « Qui va là ?! » tonnas-tu d’une voix menaçante. Une silhouette s’avança vers vous.

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Mer 29 Juin 2016, 19:44

Lâchant une nouvelle quinte de toux, violente, qui la secoua toute entière, Brethil se frotta machinalement la nuque. Elle y ressentait toujours une douleur vive, aigüe, qui l’empêchait de respirer correctement, comme si les doigts de ce Démon lui serraient encore la gorge. Cette terrifiante sensation de suffoquer, de chercher désespérément de l’Air, ne la quittait plus. Le seul souvenir, la simple pensée du contact des mains glacées de cet homme autour de son cou lui donnait encore des frissons. Froids, ils collaient à sa peau en nourrissant une peur, une anxiété dont elle n’avait, pourtant, plus rien à craindre. Le soldat démoniaque était condamné. Qu’importe comment la jeune femme s’imaginait le scénario, il était voué à mourir à l’intérieur de cette maison. Mais sa terreur, si forte, persistait à rester dans son esprit troublé. Après tout, aujourd’hui, elle avait frôlé la Mort de près. De trop près. Inconsciemment, l’Ange commença à trembler, resserrant l’emprise de ses doigts sur Dìn pour éviter de flancher. C’était une guerre. Et elle s’y était lancée, sachant parfaitement ce qui la guettait : ce genre de choses n’était qu’une banalité, tout au plus, si ce n’était pas qu’on mourrait, purement et simplement. Sa mâchoire se crispa. Elle l’avait accepté avant de venir ici. Non, elle avait tenté de le faire, tenté de se faire à l’idée qu’en se proposant de combattre, il y avait un risque de se confronter à la faux d’Ezechyel. Mais vivre une telle chose avait été si terrifiant. Bien plus qu’elle ne l’avait songé. Bien plus de ce à quoi elle s’était préparée. Son courage vacillait, sa confiance s’écroulait. Les yeux clos, Brethil posa son front contre le bois de l’arc et doucement, elle se mit à écouter le rythme irrégulier des battements de son cœur. Je suis vivante, je suis vivante… Se répétait-elle. La jeune femme avait besoin de se calmer; elle devait reprendre son souffle. Lentement, elle baissa la tête. Des larmes glissaient sur ses joues rougies, tant même bien elle déployait des efforts pour les empêcher de se verser davantage. Elle se sentait si pathétique à pleurer comme tel, si lamentable à constater que sa si " forte " volonté basculait à chaque moment de faiblesse qu’elle rencontrait. Mas ça lui faisait si peur qu’elle en devenait incapable de se soustraire à cette terreur qui l’avait envahie. Et qui ne l’avait plus quitté depuis qu’elle était sortie de la demeure, aussi fraîche qu’à la première seconde où elle l’avait ressentie. La crainte lui traversait les veines comme du poison, se mêlant au sang que pompait son cœur. Du dos de sa main gauche, elle essuya les gouttes d’eau en suspension sous ses prunelles bleues. À cause de lui – de ce misérable poison –, son corps était dévoré par ces secousses incontrôlables. À cause de lui, elle peinait à avoir les pensées cohérentes et son esprit se torturait à nourrir, sans relâche, la peur, tant même bien que le danger de la lame de la Mort n’était plus imminent. L’Ange déglutit, avant que la douleur accrochée à son cou ne lui arrache une grimace.

Ressentant ses larmes revenir à l’assaut, Brethil resserra les doigts de sa main libre, sursautant brutalement lorsqu’elle sentit la chaleur d’une autre paume dans la sienne. Et, comme tirée d’un mauvais rêve, elle se rendit brusquement compte que, depuis qu’ils avaient fui la demeure et laissé le Démon livré à lui-même, elle n’avait plus lâché la main de son sauveur. Levant timidement ses iris céruléens vers le jeune homme, le visage de la blonde devint pivoine. Elle détacha rapidement ses doigts moites des siens en balbutiant : « M-merci. » Sa voix était brisée, rauque, et lui arracha une énième quinte de toux violente. Parler ne lui avait jamais semblé si pénible, mais c’était la moindre des choses pour le remercier de l’aide qu’il lui avait donné. Sans lui, elle serait déjà morte. Sans lui, elle n’aurait jamais eu conscience de l’importance que sa vie lui rapportait. Brethil s’inclina légèrement. « Je vous… serais… éternellement… reconnaissante. » Articula-t-elle. Pourtant, ses propres mots lui paraissaient bien anodins, faibles, comparés aux sentiments qu’elle ressentait, à la gratitude qu’elle lui accordait. Un sourire vint même jusqu’à s’esquisser sur ses lèvres, scintillant. « Je ne… parviens pas… à trouver… les mots justes… pour exprimer… convenablement… ce que je… ressens. » Elle avait mal, rien qu’à lui murmuré ces paroles, mais elle s’entêtait à poursuivre: « J’ai une… énorme dette… envers vous. » Elle toussa. « Je tâcherais… de vous la repayez… un jour.» Lorsque cette guerre se sera achevée.

Elle ne prononça pas cette pensée à voix-haute, mais – à ses yeux – ça tombait sous le sens. Ses mires océans voyagèrent entre les rues de Yarque. Il n’y restait que quelques individus, et la plupart n’était pas des Déchus. Accostant une Mage Bleue, la blonde apprit rapidement que les troupes d’Anges Noirs avaient quitté le village au profit de la forge, située un peu plus loin. « Je compte m’y rendre sans plus tarder. » Informa la jeune Ange au jeune homme en déployant les ailes. Grâce à la magie de soin de la Magicienne, sa gorge ne la faisait plus autant souffrir et désormais, elle parlait plus ou moins normalement. Une violente bourrasque manqua de la déstabiliser, mais rapidement, elle parvint à reprendre son équilibre. « Si vous le souhaitez, vous pouvez vous rendre avec moi. » Et sans plus tarder, Brethil s’envola, secouée par ce vent qui se faisait, de plus en plus, fort et indomptable comme une tempête.

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Ven 01 Juil 2016, 11:35


Prouver sa valeur à la guerre se révélait infiniment plus complexe que ce qu'il avait d'abord cru. Une humidité immonde lui montait aux yeux, et la honte de sa propre existence semblait lui éclater en plein visage. Pourquoi donc avait-il refusé les enseignements de sa famille ? Se jeter dans le monde en étant encore un moucheron avait été une grave erreur dans laquelle il s'enfonçait de plus en plus. Ce fut finalement la question de Séléna qui le tira de sa rêverie. Secouant la tête d'un air exaspéré, il leva ses prunelles azurées vers le ciel et se figea. Toute cette aventure virait au cauchemar. Lorsque le Démon remarqua qu'ils s'étaient arrêtés, il se tourna lui aussi vers la source de leur terreur et un éclat de rire aux inflexions diaboliques s'échappa de sa gorge. « Navré de vous décevoir, mes agneaux, mais je vais devoir vous laisser. Ta traîtrise ne mérite pas que je risque ma vie. » Jacob déglutit péniblement et vit avec angoisse l'être maléfique s'élever quelques centimètres au-dessus du sol pour leur fausser compagnie. Sans autre forme de procès, il s'éloigna à vive allure pour ne devenir qu'une bille noire à l'horizon. Ce brusque départ lui avait fait oublier ce qui se dirigeait vers eux. « On ferait mieux de ne pas traîner dans les parages, Séléna. » Malgré une voix qu'il voulait ferme, celle-ci était saccadée par les tremblements. Une terreur sans nom venait se lover en lui et, comme à une amante aux charmes irrésistibles, il ne pouvait lui dire non. Jamais encore le Sorcier n'avait affronté la colère des éléments.

Adressant une prière silencieuse aux Aetheri, Jacob se mit en marche, s'assurant que l'Ange le suivait docilement. La voir s'envoler ne faisait pas partie de ses envies immédiates, et si la tempête fondait sur eux, il pourrait toujours la sacrifier dans l'espoir de fournir un casse-croûte suffisamment réjouissant au vent pour que celui-ci cesse ses exactions. De toute manière, il avait beau retourner le problème dans tous les sens, il devait la garder absolument à ses côtés. Séléna représentait sa seule porte de sortie, et sans elle, il ne verrait sans doute pas le soleil se lever. Plus épaisse que la fumée, l'obscurité l'empêchait de distinguer avec précision ce qui se trouvait aux alentours. Sans qu'il en prenne conscience, il ne suivait plus le sentier depuis quelques minutes. Et un léger imprévu se produisit. À la recherche de paroles réconfortantes pour la petite qui devait être aussi effrayée que lui, il ne prit pas garde à ce qu'il faisait. Son pied glissa sous une racine insidieuse et profonde, et lorsqu'il voulut faire un nouveau pas, celle-ci ne céda pas. Incapable de réagir assez vite, le Sorcier s'étala de tout son long, face contre terre. Un asticot qui passait par là eut la mauvaise surprise de s'écraser contre sa pommette. Dégoûté, il poussa un cri de rage qui résonna malgré le bruissement effréné du vent. « Maudit soit cet endroit ! » Tant bien que mal, il se releva, ne souhaitant pas subir l'affront d'être aidé par une Ange à peine en âge de mentir. La tempête se rapprochait, et bientôt, elle fondrait sur eux.

Soudain, une idée insensée effleura Jacob. À l'instant où il posa les yeux sur Séléna, un sourire inquiétant se dessina sur ses lèvres, sourire qui retomba aussitôt. « Faites attention. Je ne sais pas où nous sommes, et il vaut mieux faire preuve de prudence. » Une perle salée se fraya un chemin vers sa bouche alors qu'il reprenait la marche. Voilà qu'il se mettait à pleurer, à nouveau. C'était d'un ridicule effarant. Pour être honnête, il savait que ses nerfs ne tarderaient pas à lâcher. Autant régler le problème au plus vite. Oui, c'était la meilleure option. Ainsi, elle lui appartiendrait. Transformer l'Ange en princesse, se mettre à l'abri et venir la récupérer. C'était un plan parfait. Le brun s'arrêta. « Appuyez-vous sur moi, il y a quelque chose à enjamber ici. Je ne veux pas que vous vous blessiez. » Sans vraiment lui demander son avis, il s'approcha d'elle et posa sa main sur son épaule. Le moindre contact suffisait. Faisant appel à sa magie pour le moins capricieuse, il sentit la glace qui couvrait le sol par plaques se détacher pour venir jusqu'à lui. Le froid remonta le long de son bras. « Voilà, c'est bien. On y est presque. Attendez, ne bougez plus. » Oubliant que ses pouvoirs ne lui permettaient qu'à grand-peine de congeler de petits objets et qu'il était épuisé, il concentra toute sa magie vers la main de la jeune femme pour la faire remonter sur son corps. Au début, le Sorcier crut que tout fonctionnait à merveille. Une couche de givre recouvrit son avant-bras et remonta jusqu'à son visage. L'Ange tenta de se dégager, en vain. « Maintenant, tu es à moi. » Un sourire carnassier aux lèvres, il s'apprêtait à lancer une dernière salve pour la geler définitivement. Un fourmillement inhabituel parcourut son visage. La magie refusait de lui répondre. Jacob toussota et observa avec horreur l'échec de son stratagème. Et le vent siffla plus fort à ses oreilles.
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Dim 03 Juil 2016, 12:04

Le vacarme s'était tu. Les râles s'étaient atténués jusqu'à disparaître, ne laissant plus que dans l'air les sons naturels des lieux. Pour un temps, un bref moment de répit, la nature pouvait enfin reprendre ses droits. De toute façon, ils étaient à présent coupés du reste du monde. Ils se devaient de profiter de chaque instant de repos qu'ils pouvaient prendre avant que les affrontements ne reprennent, quelque soit la façon dont cela se passerait. Il fallait à présent s'occuper des gens qui avaient trouvé refuge au Domaine. Toute la maison et toutes les infrastructures, ou presque, étaient mises à la disposition des alliés et des blessés. Raeden avait apporté quelques soins avant de revenir auprès d'Edwina et des autres. A présent, il ne pouvait s'empêcher d'observer la magicienne. Il était content de la voir, même s'il ne pouvait pas réellement le montrer. Quoiqu'il en soit, et c'était certainement idiot, mais le sourire qu'elle lui avait adressé en le voyant lui avait fait chaud au cœur.

Cependant, à part cela, elle n'avait rien dit jusqu'à présent. Debout devant la cheminée, elle semblait plongée dans ses pensées, le regard ailleurs. Le Bélua se demandait ce qui l'avait amené ici. Il savait évidemment qu'elle faisait partie de ceux qui avaient élaboré le plan mais sa présence au cœur de la montagne ? Etait-ce encore une fois un coup de sa magie capricieuse ? Ou alors était-elle sciemment venue ici ? Et dans ce cas là, pour quoi faire ? L'Immortel se doutait bien qu'elle était assez puissante pour tous les mettre à terre si l'envie lui en prenait, mais quand même. Etait-ce bien raisonnable et sûr qu'elle se rende au cœur des combats ? L'idée qu'elle puisse se trouver en danger ici était insupportable au propriétaire des lieux. Il aurait préféré la savoir à Caelum, en sécurité, avec ses Archimages. Alors qu'ici, même s'il ne l'espérait pas, la Forge pouvait toujours tomber aux mains des adversaires, tout comme du grabuge pouvait dégénérer.

Immobile devant la fenêtre, Raeden se retourna quand il entendit l'Ultimage murmurait quelque chose. S'il n'avait pas eu sa bague, il n'était pas certain qu'il aurait pu se rendre compte de quoique ce soit. Il se rapprocha de la jeune femme pour venir se porter à ses côtés.


Qu'est ce qui vous fait dire cela ?

Il ne remettait pas du tout en doute son intuition ou quelque soit la façon dont elle nommait cette capacité. Après tout, elle avait un lien beaucoup plus étroit et profond avec la magie que lui même. Il voulait juste essayer d'en savoir un peu plus. D'en apprendre autant que possible pour tenter de se préparer avant, de contrer du mieux possible cette menace dont elle parlait. Et il y avait la fin de sa phrase qui n'était pas pour rassurer. Si la menace était réellement incontrôlable, y avait-il seulement un moyen de s'en prémunir ? Et qui ou quoi était l'auteur de cette menace ? Les Démons ? Ou bien une autre puissance qui entrait en jeu sans qu'ils le sachent ? Quoiqu'il en soit, ils se devaient d'essayer d'en apprendre plus, même si au final ça se révélait être un coup dans l'eau pour rien. De toute façon, plus personne, à part certainement les Dieux, ne pouvaient sortir du Dôme magique, de la barrière qui avait été instaurée tout autour d'eux. Le Forgeron allait poser une nouvelle question lorsque Dretjesi apparut à son tour dans la pièce. Son corps se raidit avant de quelque peu se détendre quand il la reconnut. Après tout, pour le moment, elle était une alliée.

J'espère qu'elle ne rebondira pas sur la barrière magique pour revenir à son envoyeur. Quoiqu'il en soit, les Démons savent à présent qu'il y a ici une place forte de leur ennemi.

Quelque chose lui disait qu'elle était certainement à l'origine de cet événement météorologique. C'était bien possible. Après tout, elle était une déesse!

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Dim 03 Juil 2016, 19:30

Mancinia se laissait conduire vers les pavillons de fortune en construction près de l'immense bâtisse sombre. Cette dernière était bien mieux éclairée que durant le tumulte des combats et le Dragon chargé de sa défense semblait moins hargneux, on pouvait ainsi mieux faire attention aux détails et voir que ce lieu était une Forge. Ce n'était pas si incongru que ça, Neah lui en avait parlé récemment. Si elle était bien ce qu'elle croyait, le hasard faisait assurément bien les choses. Alors que quelques-unes des tentes serviraient d'hôpitaux provisoires, comme ils l'avaient fait à Utopia après la Grande Bataille, la jeune femme s'arrêta à une certaine distance de ces dernières lorsque des regards lourds de sens convergèrent dans sa direction. Ils n'étaient pas vraiment hostiles, tant ils étaient dans la même galère, mais il y avait des blessés graves qui nécessitaient des interventions urgentes qui requéraient de la magie. Et sa présence risquait de perturber le bon déroulement des soins. Mieux valait ne pas prendre de risque. De son côté, Aryle était entrée dans l'une des tentes et cherchait les pansements et autres mixtures nécessaires au soin de la demoiselle qu'il mit dans une bassine. Il n'était même pas certain qu'ils possédaient assez de moyens à disposition. Tout se faisait par magie dans le coin ! Il n'y avait bien que des Humains pour venir foutre le boxon dans leur organisation, tiens.

Avec un coup de langue contre son palais, le Magicien fit le chemin en sens inverse. Au moins, elle l'avait attendu. Aryle lâcha une énième lamentation sur l'état de l'Humaine qui lui rendit un regard agacé face à son comportement. Il choisit une tente libre au hasard et l'invita à entrer en premier, voyant qu'elle soutenait son bras pour calmer la douleur. C'était une femme, mais elle ne se lamentait pas comme les trois quart des représentantes de son sexe.

Quel idée de venir combattre au beau milieu de l'Edelweiss !
On est tous dans la même galère face aux Démons.
Peut-être bien ! Mais ce n'est pas vraiment votre place à vous les Hu...Argh ! Non, mais t'es folle ?!

Sans attendre la conclusion de sa phrase, Mancinia avait fait en sorte de se rapprocher et de lui écraser lourdement le pied sous son talon. Ce qui n'était pas au goût du Magicien qui, très serviable et tolérant de nature, n'aimait pas vraiment ses manières rustres. D'un geste, il lâcha vers le sol tout le nécessaire de soins et s'en alla sans attendre ;

Soigne-toi toute seule !

Et il la laissa seule, dans une certaine obscurité avec, comme seul éclairage, une lampe à huile pendue dans un coin. Son regard s'habituait à la pénombre et d'un soupir las, elle se dit qu'elle n'avait pas le choix. Son estafilade sur le bras lui piquait et provoquait une douleur remontant vers son épaule. Elle avait aussi l'impression que sa cheville avait enflée depuis que le Démon l'eut saisi à cet endroit. Il avait une poigne de fer et lui aurait sans doute arraché la jambe s'il en avait eu le temps. Crasseuse à souhait, Mancinia retourna un peu la neige à ses pieds et prit celle d'une couleur immaculée pour la mettre dans la bassine qu'Aryle lui avait apporté et la mettre sous la lampe à huile qui dégageait une certaine chaleur pour la faire fondre doucement. Sans vraiment de succès. Observant les alentours, s'assurant de sa solitude, elle choisit de se dévêtir pour se soigner correctement. Elle ôta d'abord sa cape rougie de sang et la mit au sol pour pouvoir mettre le reste de ses habits par-dessus, d'une coordination approximative à cause de la douleur, Mancinia essayait d'encaisser en serrant les dents tout en enlevant les nombreuses couches de tissu qui la recouvrait. Laissant son corps au froid avide. Sa chemise était déchirée à certains endroits, alors elle la retira et se retrouva avec le haut complètement nu. Généralement, cela l'aurait embarrassée, mais elle était bien trop fatiguée pour songer à ça.

L'Humaine allait attraper la mort si elle restait ainsi, mieux valait faire vite. Et au moins, cette solitude lui permettait de faire sa toilette vite fait, alors, elle en profita pour enlever le bas et observer l'énorme bleu sur son mollet, s'étendant sur sa cheville. Elle s'en occuperait ensuite, le fait de ne plus être serrer dans des vêtements lui faisait un bien fou. Bien que Mancinia lâcha un soupir en observant son bras qu'elle enduit de neige qui fondit instantanément sur sa peau, la soulageant et balayant le sang séché. Son bras allait être couturé d'une nouvelle cicatrice, quel chance ! Elle se sert d'une pâte liquide, provenant de la feuille de l'indigo séchée et pulvérisée et la met sur son bras enflée avant que quelqu'un ne dégage le pan de la tente.

Au fait...Ah !
Mais qu'est-ce que tu me veux encore ?
Que...Que...Mais ! Rhabille-toi !
C'est toi qui rentre sans t'annoncer, idiot !

Une chance qu'elle lui tournait le dos. Et qu'elle rabattit ses bras autour de sa poitrine. Il bredouilla encore une dizaine de secondes, posa ce qu'il était venu lui rapporter et s'enfuit un peu en courant. Et Mancinia resta là durant une dizaine de secondes avant de se demander ce qu'il lui voulait exactement. Sans vraiment attendre, elle se remit les quelques couches de vêtement qui n'avaient pas subis de dégâts et se rendit près de l'entrée. Il s'agissait du matériel nécessaire pour se reposer. Bon, laissons aux Chefs le loisir de décider. En attendant, elle n'allait pas dire non à un repos bien mérité ! Mancinia s'allonge sur le lit de fortune et essaie de dormir un peu avant la prochaine attaque, Nibelungen non loin d'elle. Car elle le ressentait. Ce serait une guerre d'usure au sein de ces montagnes...


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[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne - Page 4 Chriss10
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

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Eerah
Dim 03 Juil 2016, 20:44


Enfoncé dans un fauteuil profond, le Déchu entendit Edwina susurrer quelque chose, face à la cheminée. Elle n’était pas dans son état normal ; mais ce n’était pas étonnant en temps de guerre. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher d’être préoccupé. À mesure qu’il avait appris à connaitre l’Ultimage, il en était venu à lui porter une affection toute particulière. Il ne la convoitait pas le moins du monde, mais ressentait le besoin de la sortir du pétrin lorsqu’elle s’y mettait, ce qui arrivait inévitablement avec la Magicienne. Il ne se faisait pas d’illusion : elle était bien plus puissante que lui. Mais d’une manière ou d’une autre, elle semblait contenir, réguler cette puissance derrière un caractère et un comportement parfois timide, maladroit. Ainsi en la voyant, en l’entendant prophétiser un plus grand mal encore que les hordes de Démons à leurs portes, il était bien obligé de la prendre au sérieux, sachant pertinemment que c’était son autre « elle », la partie d’elle qui maitrisait son pouvoir qui parlait. Raeden s’était d’ailleurs approché d’elle, faisant montre de son inquiétude. Eerah le considéra de ses pupilles luisantes. Il n’avait pas besoin de forcer son esprit pour comprendre qu’il y avait plus derrière ce geste qu’une politesse destinée à un monarque. Si la « Bûche Sauvage » avait décidé de jeter son dévolu sur la reine, il ne pouvait franchement lui souhaiter mieux, mais Edwina elle-même n’était pas la plus portée sur la chose, il doutait même qu’elle en connaisse bien tous les tenants et aboutissants. Ou peut-être se trompait-il. Elle était bien plus complexe qu’il ne se prenait à l’imaginer, et la réalité le ramenait brutalement sur terre, lorsqu’elle faisait preuve d’une logique et d’un pragmatisme à toute épreuve. Ce fut ce moment que choisit la Déesse pour apparaitre.

L’Æther de la Justice, fidèle à elle-même, marqua une petite pause dramatique avant d’entrer immédiatement dans le vif du sujet, comme si elle avait fait partie de la conversation depuis le début, ce qui était peut-être le cas. Elle évoqua la venue d’une tempête, et tandis qu’elle s’approchait, le Déchu laissa trainer sa conscience un peu plus loin dans la vallée, observant par les yeux d’un mammifère en train de brouter les nuages qui noircissaient à une vitesse alarmante. Alors qu’il revenait à lui, la Déesse lui adressa un petit commentaire agrémenté d’un sourire charmant. Levant une main, l’air désabusé, Eerah grimaça : « Je vous en prie : c’est plus fort que moi. Toutefois si cela ne vous dérange pas, j’essaierais la prochaine fois de rester moi-même en vie, ainsi nous aurons encore le loisir d’en rire. ». Puis elle lui asséna une de ces phrases dont elle avait le secret. Ce n’était pas la première fois, il commençait à avoir l’habitude, aussi il enregistra la phrase, la classa, la rangea dans une des archives complexes qui constituaient sa mémoire, mais ne tenta pas de raisonner ou de réfléchir dessus. De toute évidence il n’avait pas encore les éléments qu’il fallait. C’était bien son genre, de donner quelques pièces de puzzle sans évoquer ni le cadre ni le motif représenté. Un fin sourire aux lèvres, il acquiesça : « Je me suis fait une spécialité des spéculations ; spéculons ensemble un de ses jours ! Quand à venir vous chercher, il est certain que j’en aurais la patience, la question est de savoir si j’en aurais l’Envie. ». En entendant le Bélua s’inquiéter de l’avenir de la tempête, il retrouva son sérieux : « Qu’elle soit d’origine magique ou naturelle, j’ai peur que la barrière ne l’empêche effectivement de quitter le secteur de la montagne. Si la bataille s’éternise, le phénomène pourrait prendre de l’ampleur et s’empirer. Si la tornade prends toute la place qu’on peut lui offrir, j’ai peur que les Démons ne soient plus que le dernier de nos soucis. ». Il haussa les épaules avec fatalisme. « Au moins le monde sera débarrassé d’un bon nombre de ces rustres. Et de nous en prime. ».

667 mots.


[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne - Page 4 GqzDWY

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Jeu 07 Juil 2016, 10:13


Le siège de la Montagne
RP spécial


« Je vous donnerai de quoi avoir Envie. » murmura Mitsuko avec un petit sourire angélique. Puis, après qu'Eerah ait évoqué la tempête, elle dit simplement : « Pion, en E quatre. ». A vrai dire, pour n'importe quel individus doué d'une intelligence moyenne, il était déjà délicat de comprendre les tenants et les aboutissants de ces quelques mots, alors imaginer un seul instant qu'ils puissent, tous les deux, jouer aux échecs sans avoir besoin du plateau tenait du miracle. Néanmoins, l'Æther comptait bien tirer partie des facultés du Déchu pour se divertir un peu et, par là même, tester sa concentration en situation de crise. Edwina, elle, semblait réfléchir. Troublée, elle avait comme l'impression que rester ici n'était guère une bonne idée. Cependant, ce n'était qu'une impression, sans aucun fondement. Elle n'avait pas le droit d'inquiéter davantage ceux qui se trouvaient dans cette pièce.  Aussi, elle choisit de ne répondre à aucune question, son regard se posant parfois quelques secondes sur Raeden sans qu'elle ne soit capable de le regarder plus longtemps sans s'en sentir encore plus troublée. « Je... je vais aller me reposer un peu... » fit la Magicienne avant de disparaître dans l'embrasure d'une porte. Elle connaissait la forge pour y avoir déjà séjourné quelques temps auparavant. Décidément, il semblait qu'en situation de crise, elle doive toujours se retrouver ici.

Séléna suivait l'homme sans faire d'histoire. Il semblait maladroit mais elle ne pouvait lui en vouloir car elle était comme lui. Elle avait bien du mal à trouver sa place dans un Monde qu'elle ne connaissait pas si bien que cela. Elle souhaitait retrouver Shizuo et obtenir des réponses. Pourtant, il semblait que les renseignements ne viendraient jamais à elle. De plus, pourrait-elle revoir cet homme un jour ? La colère la tétanisait et quand Jacob cria, elle se figea. Elle ne savait pas ce qu'elle devait faire. L'aider ? Le laisser se débrouiller seul pour ne pas blesser son ego ? Elle choisit la deuxième solution à regret, l'homme se relevant seul rapidement. Elle n'avait aucun moyen de savoir qu'il s'agissait d'un piège et que son sauveur, en réalité, serait sans aucun doute son tortionnaire. Pourtant, il serait significatif dans son existence. Séléna lui sourit lorsqu'il voulut l'aider et se rendit compte que trop tard du piège qu'il lui avait tendu. Fixant son bras, elle entrouvrit ses lèvres avant de planter ses yeux verts dans ceux de l'homme d'un air interrogateur. Elle était sotte et même après sa phrase elle ne comprit rien de ce qu'il se passait. Aussi, il y eut comme... elle n'aurait su le décrire mais quand le sort échoua, elle sentit quelque chose d'étrange au fond d'elle. La glace présente sur son corps fut absorbée par sa silhouette, entrant à l'intérieur de sa peau comme si l'élément n'avait jamais existé. Se raidissant, Séléna sentit la peur l'envahir. Elle ne comprenait pas. Aussi, prise d'une panique de plus en plus grande, elle se mit à courir pour échapper à Jacob et à la situation. Elle ne se retourna jamais, ne sachant pas s'il avait décidé de la suivre. Elle arriva à la forge, totalement épuisée et entra dans une tente, ses pieds heurtant quelqu'un qui dormait là. Elle s'étala de tout son long sur la personne.

« Hum... Il semble que l'honneur bafoué depuis des siècles ait une chance d'être retrouvé... ». Mitsuko tiquait depuis quelques temps. Cela se voyait que son humeur n'était pas au beau fixe. Une Élémental... ce peuple était tellement réputé pour son gouvernement incompétent qu'elle se demandait si elle n'allait pas s'occuper elle-même de l'avenir de Séléna, histoire de lui éviter de côtoyer des individus semblables. D'un autre côté, quand son esprit combatif se réveillerait, peut-être pourrait-elle contribuer à l’élèvement de ces gens que peu estimaient ? « Bien. Il est temps pour moi de vous laisser. Je reviendrais ultérieurement. Réfléchissez à votre prochain coup, Dædalus. ». Parlait-elle du jeu d'échec ou d'autre chose ? Elle emporterait la réponse avec elle. Elle disparut, apparaissant dans les airs. Là, il y avait une jeune femme, en compagnie de... « Oh. ». Le patriarche de la famille Taiji se tenait là. Elle n'avait pas senti sa présence ultérieurement. Fixant son regard sur Brethil, elle lui sourit avant de l'envoyer directement à la forge. La pauvre petite n'allait tout de même pas subir les affres de la tempête. L'Ange apparut donc sur les genoux du Dædalus et Mitsuko s'éclipsa après un ultime salut à son ancêtre. Elle s'occuperait de lui plus tard. Une fois à Yarque, elle retrouva Andrzej. « Vous, je vous conseille vivement de faire évacuer l'endroit. ». La tornade n'allait pas vers eux mais il y aurait bientôt un grosse Bête, dès que la Démone aurait décidé de la faire apparaître. « Si vous ne le faites pas, vous enterrerez vos morts. ». Après tout, elle pouvait bien prendre parti pour l'un ou l'autre des camps, quitte à retourner sa veste ensuite. « Vous devriez vous rendre à la forge Liddell. ». Car ils allaient avoir besoin d'aide. Elle attendait qu'Eerah joue son prochain coup pour lui transmettre le sien.

Le camp des Démons, lui, n'avait pas traîné. Aidé des Élémentals de Terre, les tunnels s'étendaient au milieu de la nuit sur plusieurs kilomètres. Creusant les sous-sols de la Montagne, ils formaient un véritable labyrinthe qui donnait un avantage stratégique non négligeable au camp des maléfiques. Aussi, des hommes commencèrent à s'infiltrer ici et là, prenant les petits villages déserts, égorgeant quelques habitants. Un groupe commença à entrer dans les bâtiments de la forge Liddell, discrètement. Un homme parvint jusqu'à Edwina. Avec un sourire, il caressa la joue de celle qui s'était endormie. Le soucis c'est que ça la réveilla en sursaut. Elle poussa un cri avant de reconnaître Cocain. Les sourcils froncés, son cœur battant la chamade à cause de l'émotion, elle lui envoya sa main dans la face sans vraiment se contrôler. L'homme porta sa main à sa joue tout en grimaçant. Elle n'était pas très forte. Jadis, peut-être même n'aurait-il rien senti. À présent, c'était assez douloureux. « Chut... Je me suis infiltré chez les Démons avant le début de la bataille. J'ai des informations... mais il faut faire vite... ils sont ici. ». Conrad-Caïn avait fait semblant d'être dans le camp opposé pour pouvoir espionner tranquillement. Il s'était porté volontaire pour aider les Élémentals dans les tunnels et s'était infiltré avec les maléfiques dans la forge. Ils devaient déjà être en train de profiter du sommeil de certains pour les tuer.

Dritasia s'avança avec un bol en terre à la main vers Nostradamus. « Pour invoquer la Bête, nous avons besoin de sang. Je vous serai reconnaissante de contribuer à notre victoire. ». Elle lui laissa l'ustensile et repartit. Le vent soufflait de plus en plus fort.  

1092 mots

Explications
& Participations


Coucou =D
Alors, pour résumer la situation :
- Ailleurs : Séléna se transforme en Elémental et fausse compagnie à Jacob. Elle court sans se retourner, sans regarder s'il la suit ou pas, totalement chamboulée. Plus tard, après avoir quitté la forge, Mitsuko croise Brethil et Azazel. Elle envoie Brethil à la forge par téléportation et celle-ci atterrit sur les genoux d'Eerah qui est assis dans un fauteuil ^^
- A la base des Démons & alliés : Les Elémentals creusent les sous-sols et réussissent à faire une véritable galerie souterraine qui s'étend un peu partout dans la montagne. Les Démons & co en profite pour pénétrer quelques minuscules villages ou maisons isolées. Ils pénètrent également dans la forge. La tornade se dirige vraiment vers la base donc ça sent vraiment le roussi. Va falloir envisager de prendre les tunnels ^^ Dritasia demande à Nostradamus de donner son sang pour permettre l'invocation de la Bête.
- A la forge : Edwina se sent mal et part se coucher. Mitsuko joue aux échecs mentalement avec Eerah. Plus tard, Séléna termine sa course dans une tente et s'écrase de tout son long sur Mancinia. Mitsuko part. Encore plus tard, Brethil apparaît sur les genoux d'Eerah. Encore plus tard (xD), les Démons et alliés pénètrent dans la forge. Un homme entre dans la chambre d'Edwina et elle crie avant de s'apercevoir que c'est Cocain (compagnon sur Edwina) qui s'était infiltré chez les ennemis et qui a, du coup, des infos.
- A Yarque : Mitsuko apparaît, retourne voir Andrzej et lui dit qu'il faut dégager d'ici car une menace plane sur le village ; même si la Bête n'est pas encore là XD

Dans le groupe des Démons : Azazel - Callum - Dante - Daario - Jacob - Nostradamus - Scar - (+2 vies)

Dans le groupe des Anges : Andrzej - Brethil - Eerah - Mancinia - Raeden - Tristan

Il fait toujours nuit ^^

Vous devez faire 650 mots minimum. Et vous avez jusqu'au mercredi 13 juillet, 23h59 heure locale (j'insiste mais rappelez vous que pour les rps spéciaux je ne donne pas de délai. Une minute trop tard, c'est trop tard ^^) pour poster =D
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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Jeu 07 Juil 2016, 15:25

L'inconnu s'avança sans répondre. Tu resseras ta prise sur la lance, près à attaquer en premier. En fronçant les yeux, tu discernas les contours d'une silhouette féminines, puis lorsqu'elle entra dans la lueur diffusée par la torche que tenait Sybella, tu reconnus le visage de Dritasia. Tu remarquas vite le bol qu'elle tenait entre les mains, et qu'elle te tendis. "Je vous serai reconnaissante de contribuer à notre victoire." Tu ne pus retenir un sourire cynique. Contribuer à la victoire ? Et pourquoi n'allait-elle pas demander à l'un de ses larbins ? Sans doute ne voulait-elle pas endommager l'un des siens, mais en revanche, toi... Et bien disons que ta perte ne la dérangerait pas pour sa petite prise de pouvoir. Tu ne dis rien pour autant de tes pensées et la laissa partir.

Vous vous retrouviez de nouveau seuls, en tête à tête. "Ça fait une sacrée quantité de sang." Le bol ne pouvait en réalité contenir qu'un litre, peut être deux tout au plus. Mais vous étiez affaibli. Que tu te vides d'autant de sang, ou que tu demandes à ta fille d'en faire autant vous tuerai sans doute. Tu n'étais pas un saint, et même si la créature promise pouvait vous assurer la victoire, tu ne te sacrifierais pas pour la démone. Toutefois, tu craignais les Ætheri, et tu ne voulais pas t'attirer leurs foudre. S'ils te voyaient refuser cette mission et ainsi nuire à la réussite de cette guerre, tu serait sans doute la victime de leur colère. Tu inspiras profondément. "Donne moi ta main" ordonnas-tu à ton enfant. Celle-ci sembla vouloir refuser mais ton regard était équivoque. Elle te la tendit sans broncher. Tu déposas le bol sur la neige froide, et t'agenouillas. Tu fit une entaille dans la paume de sa main, ce qui lui arracha une larme. Quelques goûttes se répendirent dans le récipient. Tu répétas la même opération sur ta propre main. Tu grognas. La douleur, tu aimais cela. Lorsque c'est toi qui l'infligeait. Dès l'instant que tu la ressentait, elle perdait tout son charme.

"Bien, rentre te mettre à l'abri, repose toi. Je ne veux pas que tu continues à roder seule dans les parages." Serrant contre sa poitrine la main que tu avais entaillé, la brune s'éloigna. Tu partis dans le sens opposé. Dritasia ne se contenterait sans doute pas de simples gouttelettes. Il lui faudrait une dose beaucoup plus conséquente. Tu te dirigeas donc vers la ferme où l'on avait enfermé les rares prisonniers qui n'avaient pas été massacrés. L'idée de tuer un Élémental te traversa l'esprit mais s'ils étaient de votre côtés, il serait absurde d'affaiblir vos forces d'attaque... Tu optais donc pour des cibles plus accessibles.

Un démon faisait le garde devant la porte. Lorsque tu fis mines de vouloir rentrer, il te barras le passage. "Qu'est ce qui te fait croire que tu peux entrer là dedans ?" Tu eus un mouvement de recul. Cet homme état visiblement bien plus costaud que toi, sans parler du fait que tu tenais tout juste sur tes jambes. Pourtant, tu te recomposas un visage menaçant, tes yeux brillants d'une lueur mauvaise. "Dritasia m'a confié une tâche urgente. Tu ne voudrais pas la retarder dans ses projets n'est ce pas ?" Au nom de la cheffe, le démon blêmit. Il lorgna sur la coupelle que tu avais remplis puis tu laissa passer. Tu passas la porte sans lui porter plus d'attention

Tous les regards se tournèrent vers toi lorsque tu franchis la porte de la grange. Il ne restait ici guère plus que des femmes d'un jeune âge et quelques enfants. La menace des hommes avait été éradiqué ou au moins emmenée ailleurs. Deux hommes surveillait le bétail pour s'assurer qu'aucune ne s'enfuirait. Bien, ce serait ça de moins comme problème. Tu t'approchas du troupeau qu'elles formaient, toutes tremblantes, se serrant dans les bras les unes les autres. Pitoyables. Tu attrapas par les cheveux la première qui te tomba sous la main et la tira à l'écart. Tu ignoras superbement les plaintes de ses congénères, et domina les cris de ta prisonnières d'un coup de pied argneux dans ses côtes. Tu perdais patience et tout ces cris te donnaient mal à la tête.

Tu l'entrainas dans un coin à l'écart puis la plaqua contre un mur. Tu approchas lentement son visage de son cou et sentis son odeur. Faim. Tu avais toujours horriblement faim de chaire humaine. Mais le repas ne serait toujours pas pour maintenant. T'éloignant de quelques pas, tu tranchas la gorge de la geignarde. Le sang gicla malgré les mains qu'elle appliquait sur l'ouverture. Tu tendis le bol pour récupérer le liquide vital jusqu'à ce qu'il se remplisse. Puis elle tomba au sol.

Des pleurs éclatèrent lorsque tu revint près des autres femmes, tes vêtements recouverts de sang, de même pour ton visage. Tu te léchas les lèvre. Elle était plutôt amer, mais ce n'était pas désagréable. "Bien le bonsoir" les saluas-tu en quittant la ferme.

"Du sang frai, comme vous l'avez demandé." Tu venais de poser le bol sous le nez des deux démones.
899 mots
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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Jeu 07 Juil 2016, 18:17

Mancinia n'arrivait pas à dormir correctement. Elle somnolait en écoutant les bruits alentours ou s'assoupissait pour mieux se réveiller l'instant d'après. Ce n'était pas surprenant en soi vu au beau milieu de quoi elle se trouvait : il n'y avait aucune sécurité en pleine guerre, qui sait si elle n'allait pas se retrouver avec une lame planté dans le ventre au beau milieu de son sommeil ? Devai-elle faire mention de ce vent agaçant ? Il soufflait à l'extérieur en secouant les pans de sa tente, assez fort pour que son sifflement puisse lui donner froid dans le dos malgré la chaleur des couvertures dans lesquels l'Humaine était enroulée. Si elle avait été seul un moment, éloignée du campement des soins ou de ceux qui n'avaient pas envie de la compagnie de son antimagie, certains soldats étaient venus pour prendre du repos. N'ayant plus assez de force pour grogner ou maudire sa présence. Quoi qu'il en soit, récupérer au mieux était le meilleur moyen de rester en vie. C'était le calme avant la tempête du lendemain, si on osait croire que les Démons attendraient. Bien qu'une attaque surprise au petit matin était devenu une coutume : surprendre ses ennemis au sortir de leur lit pour mieux les réexpédier dans leur sommeil. Éternel, cette fois. Bon sang ! Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien mijoter ? A vouloir s'en prendre à plusieurs races en même temps, c'est qu'ils avaient plus d'un tour dans leur sac.

D'abord, les Anges, leurs ennemis éternels. Par extension, son peuple, que les Démons avaient toujours une folle envie de réduire au néant. Pour ensuite diviser leurs forces en deux et s'attaquer aux Réprouvés sur un front, aux Magiciens sur l'autre. Échouant à leur seconde tentative qu'était l'invasion du Lac de la Transparence, ils étaient venus ici dans le but de perdre les Elfes à revers. Pensaient-ils que les Déchus resteraient inactifs ? Non, ils avaient dû voir venir le Daedalus et ses troupes. Ils avaient dû prévoir que la Reine Blanche ne laisserait pas un massacre s'organiser si elle pouvait l'éviter. Ils avaient beau être nombreux, la race démoniaque était sans le moindre Chef. Si les tensions intestines n'existaient pas, elles ne tarderaient pas à apparaître. Mancinia se retourne, le sommeil la fuit alors que son esprit se perd. Réfléchis. Il devait y avoir une astuce. Une stratégie. On ne partait pas en guerre sans avoir l'atout nécessaire à la victoire. Comme si les Souverains n'y songeaient pas, là, dehors. A passer une nuit blanche, eux aussi, pour essayer de contrer du flou. Peut-être leurs ennemis n'avaient-ils rien à part leur force brute et leur cerveau de pois chiche, mais l'Humaine n'en mettrait pas sa main au feu. Un pan de la tente se soulève, encore quelqu'un qui cherche un emplacement. C'est à ce moment qu'elle sent quelque chose heurter son corps.

C'est d'abord un petit coup, puis un poids s'étale sur elle. Complètement. Sa lui coupe d'abord la respiration sous la surprise, plus que sur la douleur qu'elle ne ressent pas longtemps. Ses blessures soignées n'avaient pas subis le plus gros.

J'espère que vous vous êtes cassé le bras ! siffla-t-elle entre ses dents.

Mancinia croyait d'abord avoir à faire à un soldat maladroit, mais les longs cheveux blonds qui se dessinaient devant infirmèrent sa théorie. Une personne qui ne semblait pas faire partie des troupes environnantes. Ça se lisait dans son regard. Et mieux encore : c'était l'inconnue blonde surgie de nulle part après la bataille.

C'est encore vous ?

Mancinia s'arrêta là. Elle ressentait qu'il y avait quelque chose de différent. Bien que mignonne, cette dernière ne dégageait pas autant de prestance que la femme de tout à l'heure. Ce serait-elle trompée ? Possible. Être blonde aux yeux verts était sans doute une coutume des montagnes. La personne devant elle devenait de plus en plus pâle, comme si elle était en état de choc. L'Humaine lui prit le poignet sans ménagement.

Vous êtes glacée.

Sans doute était-elle une survivante d'un village voisin, encore sous le coup de l'émotion des récents combats. Désorientée, elle aurait atterrit ici. Sur elle quoi. Mancinia dégagea une couverte et lui mit sur les épaules, pour qu'elle puisse se réchauffer un peu et se remettre de ses émotions. Mais rien n'y faisait. C'est là que Mancinia compris qu'elle était responsable par sa seule présence.

J'ai compris, reposez-vous. Je sors.

Se dégageant de ses couvertures, elle lui laissa la place bien chaude qu'était la sienne. Prenant Nibelungen dans sa main pour s'appuyer le temps de se réveiller plus que correctement, Mancinia souleva un pan de la tente, mais au moment où elle allait faire un pas à l'extérieur, l'Humaine eut un moment de doute. Le vent ne cessait de rouler avec force, soulevant la poudreuse alentour et la faisant s'écraser sur les pavillons ou tout autre élément à sa merci. Finalement, ce n'était pas une aussi bonne idée que ça. Elle n'avait pas envie de finir en stalactite géante. Elle regarda en arrière, vers l'inconnue. Discuter ne la dérangeait pas, mais troubler le repos de ses camarades lui vaudrait un aller simple pour Avalon. A coups de pieds aux fesses. Jetant un regard vers la Forge, elle vit quelques ombres se glisser à la queue leu leu de part et d'autres. Sans doute des hommes pour la sécurisée avant demain matin, elle ne saurait trop dire avec la neige qui volait à tout va. Pourtant autant d'ombres au même endroit pour faire ce travail, c'était vraiment intriguant.


Post VI | 915 mots


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