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 [Rp Spécial] - Le siège de la Montagne

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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Dim 10 Avr 2016, 18:14


Une promesse d’action, enfin ! Dritasia trouvait enfin de quoi vous occuper, quelque chose à faire pour vous changer l’esprit, pour vous détourner de vos envies de mutinerie. Peut-être s’était-elle rendue compte du danger imminent, ou peut être aussi s’ennuyait-elle tout autant que vous, en tout cas sans que tu ne comprennes ce changement de stratégie, la cheffe avait décidé de vous envoyer en mission. Rien de bien grandiloquent, juste un petit village près de votre position à piller, ou une forge à prendre en otage. Pas de magicien en vue, donc, mais ce serait toujours mieux que rien, là-bas au moins, il y aurait du sang, et des gens à tuer… Et à dévorer. De quoi te remplir l’estomac pour quelque temps.

Arrêtant d’aiguiser la lame de ta lance –une occupation rigoureuse qui t’empêchais de ruminer tes idées noires- tu te levas et tendis une main à ta fille, l’aidant à se relever du tronc contre lequel elle avait pris appuies quelques instants. « Bien, écoutes moi. » Tu plantas ta lance dans la poudreuse, et pris entre tes mains calleuses le visage délicat de ton enfant. Trop fatiguée pour résister à ce contact, elle t’écouta docilement, papillonnant des yeux. « Je vais partir avec les autres au village voisin, pour prendre des provisions. Je ne compte pas nous laisser mourir de faim ! Toi, tu n’as qu’à aller à la forge. Vous n’aurez pas de mal à vous en emparer, et tu pourras t’y réchauffer. Je te retrouverais vite, d’accord ? » Se dégageant enfin de ton étreinte, elle hocha la tête et enfila sur ses épaules un sac qu’elle avait emportée avec elle.

Le groupe se séparant, tu te joignis à quelques hommes et femmes en direction pour Yarque. Le chemin pour les rejoindre se fit en une marche rapide –certain courraient presque, enhardit par l’appel de sang et de combat- que tu avais du mal à suivre. La nuit était totalement tombée lorsque les plus rapides de ton groupe aperçurent les lueurs du village. Ils s’arrêtèrent quelques secondes pour reprendre leur souffle, observant le village endormi, comme désert. Aucun assaut n’avait encore été lancé. Vous seriez les premiers. Tu n’aimais pas l’idée d’être en première ligne mais tu ne risquais rien contre de pauvres villageois. Que pourraient-ils te faire avec leurs fourches et leurs pelles ? Impatients, les démons se lancèrent sur les maisonnées. Tu pris quelques secondes pour observer, en hauteur, le village qui t’attendait.  

Ces impulsifs se dirigeaient à toute vitesse vers le centre du village. Si tu voulais pouvoir faire tes petites affaires tranquillement… Et bien disons qu’il te faudrait faire tes magouilles dans une habitation à l’écart si tu ne voulais pas être dérangé par ces rustres. Au contraire de tes collègues, tu descendis en direction d’une maison un peu plus éloignée, loin du cœur de la bourgade. Tu étais l’un des premier arrivé, puisque tu n’avais pas à aller aussi loin qu’eux. Sans grande cérémonie, tu poussas la porte et t’engouffras à l’intérieur. Personne en vue. Tenant ta lance devant toi, tu t’avanças encore un peu plus à l’intérieur. Ce calme ambiant, à l’extérieur, les lits vides à l’intérieur… C’était louche. Les villageois avaient-ils installés un couvre-feu ? Ou bien ceux-là étaient-ils tout simplement sortis ? Tu n’étais pas serein mais ne t’interrogeas pas d’avantage.

Sortant une besace de ta veste, tu commenças à la remplir de tout ce que tu pouvais trouver. Des légumes, du pain, quelques pommes de terre… Et même un bocal de bonbons au miel. Malheureusement, toujours pas de viande humaine à te mettre sous la dent. Alors que tu t’apprêtais à sortir de la maison, des voix attirèrent ton attention. « Allez dépêche-toi ! Tu aurais dû t’en aller lorsque l’on évacuait les enfants et les femmes ! » « Mais, non je ne veux pas ! » T’approchant de la porte, tu te plaquas contre l’encadrement de cette dernière et observa, caché, la scène qui se déroulait à quelques mètres. Un homme aux ailes de charbons tirait derrière lui une jeune femme qui protestait. Tu aurais sans doute attendu patiemment qu’ils s’en aillent pour aller chercher quelqu’un d’autre à grignoter –tu n’aimais pas les confrontations directe avec des hommes susceptibles de te battre- mais le visage de la jeune femme provoqua un choc en toi. Aggrippina. Que faisait-elle là ? T’avais-t-elle suivit jusqu’ici ? Peu importait. Cet individu s’en prenait à elle et essayait de te la dérober. Le visage implorant et la voix effrayée avec laquelle elle appela ton nom finir par te rendre fou.

Soudain pris de rage, tu abandonnas toute prudence et, attrapant ton arme, tu fonças vers eux en hurlant. L’homme eut le temps de te remarquer, bien sûr, et il sorti sa lame pour parer ton attaque frontale, poussant derrière lui ta dulcinée qui tomba à terre. Ton arme te permettait d’avoir suffisamment de distance entre vous deux pour assener des coups à distance sans que lui ne te touche. Et, au final, ta folie te donnant un gain de force insoupçonné, tu parvins à enfoncer la lame de ta lance dans le cœur de ton adversaire. Celui-ci tomba à terre, mort.

Le regard sombre, tu te retournas alors vers la jeune femme. Qui n’étais pas celle que tu avais imaginé. Elle avait bien les cheveux blonds –bien que les siens soient bien plus ternes et secs que ceux de ta belle- mais la ressemblance s’arrêtait là. Recroquevillée, elle te regardait, apeurée. Et bien, tu ne l’avais pas sauvé pour rien. Sa cuisse ferait l’affaire.

[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne - Page 3 555969singatureBLACKOSS

Sybella quitta son père et suivit le groupe de démons jusqu’aux forges. Exténuée, elle eut du mal à ne pas se faire distancer et à ne pas tomber. Mais la crainte de passer pour une faible au milieu de tous ces prédateurs lui donna suffisamment de force pour faire bonne figure, même si sa faiblesse physique ne devait échapper à personne. Elle foudroyait pourtant quiconque la regardait trop obstinément, essayant de paraitre menaçante –sans grand résultat toutefois.

Ils arrivèrent à destination et, quittant le couvert des arbres, les plus belliqueux se lancèrent dans la bataille. Ils furent bien accueillis, bien évidement. Les gens ne se laisseraient pas voler la forge sans combattre. Mais la sorcière ne pouvait se permettre de se lancer tête baissée dans le combat. Elle ne ferrait pas le poids. Et se ferais tailler en pièce bien vite si elle n’analysait pas le terrain. Déposant son sac à terre, elle commença à chercher quelque chose pouvant lui être utile. Elle trimballait avec elle son éternel nécessaire à piège, mais rien d’assez puissant pour espérer attaquer.

Dans son dos, les combats avaient commencés. Et un hurlement de dragon, suivit d’une jaillie de flamme fendirent l’air. Pétrifiée, Sybella se recroquevilla un peu plus et se cacha derrière un arbre, espérant sincèrement que personne ne l’ai vu. Elle n’avait pas imaginé une telle créature gardant les lieu ou combattant aux côtés d’un des gardiens de la forge. La bête pouvait changer la donne et si, au début, elle s’était figuré que les démons seraient capable de battre les autres sans son aide, elle n’en était plus aussi sûre. Raison de plus donc pour rester à l’abri et ne surtout pas se montrer sur le champ de bataille.

Sybella se plaqua un peu plus encore contre le tronc de l’arbre qu’’elle n’avait pas quitté, s’imaginant les coups de lame et les giclées de sang en se fiant aux bruits peu ragoutant qu’elle ne pouvait ignorer. Pendant longtemps, elle resta cachée, sans bouger, espérant que quel'un vienne l'aider à se sortir de cette m*rde dans laquelle son père l'avait envoyé. Elle n’avait rien mangé depuis longtemps mais elle craignait pourtant de rendre ce qu’elle avait dans l’estomac, tellement la peur lui vrillait les entrailles. Et c’est ce qu’elle aurait sans doute fait, avant qu’elle n’entende la voix inattendue de son père. « Sybella je suis là ! N’ait pas peur je te protégerai. » Il avait tenu sa promesse : il était revenu.

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
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◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Dim 10 Avr 2016, 20:50

Les ombres noires autour d'eux hurlaient. Leurs cris stridents l'empêchaient de se concentrer, perçant ses tympans, monopolisant son ouïe. Ils se rapprochaient de leur position, mais l'obscurité ambiante faisait qu'ils semblaient si loin qu'elle les voyait flous. Et pourtant, elle pouvait sentir leurs odeurs fétides caresser ses narines, se mélangeant à celle du sang et de la pourriture. Mancinia aurait voulu vomir son dégoût au souvenir des combats acharnés s'étant déroulés dans la Capitale des Humains. Elle ne pouvait se le permettre, ce serait un signe de faiblesse et la désavantagerait. Car au loin, la jeune femme les entendait : les ombres riaient. Est-ce de nervosité ? Venaient-ils de comprendre ce qu'il se tramait ou prenait-il le petit groupe pour des villageois égarés, riant de leur rencontre ? Mieux valait que ces imbéciles le croient. Ces troupes qui avaient cru pouvoir s'emparer des Montagnes sans difficulté, constituées essentiellement de petits têtus plus avides, mais moins malins que les autres, avaient été taillées en pièces. Pourquoi étaient-ils ici ? Étaient-ils partit de la troupe principale en direction de Yarque ? Peut-être y étaient-ils déjà ? Désormais qu'ils étaient face à face, les défenseurs abandonnaient leur cachette obscure en choisissant de défendre cet imposant bâtiment ayant surgi sur leur route un peu par hasard.

Surtout qu'un allié de taille avait surgit. Des flèches, ou des choses apparentées, sifflaient dans les airs, visant la majestueuse créature ailée, les cris de ses auxiliaires blessés étaient atroces, car les ennemis semblaient ne pas vouloir les achever. Gardant de l'amusement pour plus tard. Ce Dragon crachait de larges gerbes de flammes sur les créatures démoniaques, ce qui rassura l'Humaine au fond d'elle-même. Ce dernier était de leur côté, car soyons honnête, jamais elle n'aurait été capable d'affronter pareil bestiau. D'ailleurs, la neige se voulait être une alliée fondant sous la chaleur, devenant boueuse sous les pas désorganisés de leurs adversaires, sans compter que les bâtiments autour d'eux semblaient ralentir leur progression. Saisissant Nibelungen, Mancinia se mêla au combat eu fort à faire un Démon répugnant durant plusieurs minutes avant que sa lance ne parvienne à lui traverser la nuque, après sa vaine tentative de décapitation lorsqu'elle s'était laissé tomber au sol pour l'esquiver, profitant de cet occasion pour que son tranchant pénètre un endroit mal protégé. Son corps fut aspergé d'un sang noir visqueux. C'était dégueulasse. Sans mentionner la poudreuse sous ses pas devenait de plus en plus dure, de plus en plus écrasée, perdant de sa lisseur et de sa couleur. Aux aurores, cet endroit serait recouvert de sang d'où joncheraient les cadavres des victimes. Eux ou les Démons.

Hey, tu bloques ma magie, Mancinia ! Dégage du périmètre !
Chacun ses compétences, Aryle ! répliqua-t-elle.
Tu f*is ch*er !

Comme si c'était voulu ! L'Humaine n'en pouvait rien si elle essayait de sauver sa peau avant de songer à la satané essence surnaturelle. Mais dans cette configuration, la jeune femme devait reconnaître être un poids pour ses alliés : il aurait mieux valu qu'elle se trouve plus en avant pour privé les Démons de leur sombre magie. Que faire ? Abandonner et détaler pour leur rendre l'utilisation de leur magie bleue ? Mancinia eu un rire nerveux et choisi de reculer de quelques pas de son camarade Magicien pour voir. Elle se heurta alors à quelque chose de haut. Elle retint son souffle en croyant que ce fût un ennemie, lançant un regard par-dessus son épaule et prête à sévir avec son arme, elle resta muette de stupéfaction. Raeden Liddell. Quelle chance. A moins que ce ne soit une blague ? Que faisait-il ici ? Non, ce n'était pas le moment de le questionner sur ce genre de choses. Ce dernier lui suggéra de combattre l'un protégeant l'autre. Mancinia savait qu'elle pouvait lui faire confiance, surtout que le Bal d'Encens n'était pas si loin derrière eux.

N'en profitez pas pour mater mes fesses si vous vous retrouvez à terre !

Une boutade destiné à leur redonner un meilleur moral. Avec un sourire, l'Humaine fût ravie de voir qu'avec Raeden qui surveillait ses arrières tandis qu'elle lui rendait la pareille, l'un comme l'autre était plus difficile à attaquer. Ils avaient repoussé deux assauts de faible envergure, destinés à éprouver leur résistance. Cette nuit s'annonçait longue...


Post III | 710 mots


[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne - Page 3 Chriss10
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Dim 10 Avr 2016, 21:34

Brethil émit un claquement de langue, agacée, suivant de son regard azuré la trajectoire du projectile qui se figea sur un chemin de terre recouvert de neige zigzaguant entre les habitations désertes. L’Ange baissa les yeux vers ses mains tremblantes. Celles-ci perturbaient, à son indignation, la stabilité de sa posture et, profondément frustrée, la jeune femme vint resserrer ses doigts blanchis autour du bois de l’arc. Qu’est-ce qui lui prenait tout d’un coup? Cinq fois. C’était la cinquième fois qu’elle manquait ses cibles. Et son corps qui choisissait bien son moment de trembloter comme une feuille… Elle inspira une grande goulée d’air, fronçant, presque aussitôt, le nez après coup : l’atmosphère était saturée de l’odeur nauséeuse du sang et de la mort. Sans compter ces visions d’horreurs qu’elle voyait en contre-bas de son poste. Au creux de ses oreilles résonnaient les hurlements agonisants des Démons qui se faisaient pourfendre par les armes des Déchus et tant même bien c’était les ennemis qui tombaient à grand nombre, elle était toujours parcourue de frissons froids et glacés. C’était la nuit, mais la jeune femme restait en mesure de distinguer cette boucherie défilant sous ses mires bleues. Et, à l’opposé des convictions et de la volonté de son esprit qui aurait, pourtant, dû se réjouir de l’avantage de son camp, les secousses parcourant ses mains redoublèrent, de plus en plus violentes et incontrôlables. Pathétique. L’Ange s’écarta de l’ouverture de la fenêtre et vint s’appuyer sur le mur juste à côté. D’un geste mécanique, quasi inconscient, Brethil tâta le contenu du carquois à son dos. Rapidement, elle compta, environ, une quinzaine de flèches restantes. Peut-être un peu moins. Désormais, ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle soit à court de munitions. Et, dans son cas, principalement dû à son manque flagrant de Force, l’Être céleste ne pouvait même pas se permettre de venir affronter un quelconque adversaire avec cette dague accrochée à sa ceinture. Après tout, ce n’était qu’un accessoire pour lui faire gagner un peu de temps et profiter d’une ouverture idéale pour s’enfuir. Peu importe comment la jeune femme s’imaginait prise dans une situation pareille, elle s’y faisait constamment démolir si ce n’était pas qu’elle meurt, tout simplement. Un sourire amer et sans joie s’arqua sur ses lèvres sèches. Décidément, elle avait vraiment ce don de s’embarquer au cœur de problèmes de ce genre, où tout ce à quoi elle avait réfléchi d’avance finissait par se retourner cruellement. Brethil avait souhaité se battre, mais voilà que, sans prévenir, sa peur revenait subitement à l’assaut au moment où elle n’en avait pas besoin. C’était déjà assez difficile comme ça, mais sa terreur réussissait encore à en rajouter une nouvelle couche, bien plus lourde et oppressante que la dernière.

Un villageois – qui avait insisté pour l’épauler – obstrua soudain le champ de vision de l’Être céleste. Arc et flèches rustiques entre les mains, son visage n’affichait qu’un dense voile de mécontentement. « Mais qu’est-ce que vous foutez bordel?! » Bonne question. Brethil elle-même ne comprenait pas tout à fait le jeu auquel elle jouait. Que fichait-elle exactement, recroquevillée dans un coin à rien faire? Que faisait-elle à part perdre inutilement son temps à avoir la trouille? C’était en tout point identique à la dernière fois… Exactement pareil qu’aux Terres d’Émeraude. Lamentable. Vraiment, elle était lamentable. « Y reste encore du Démon à descendre j’vous signale! » Sans douceur, il lui empoigna le poignet pour l’obliger à se relever. Les yeux d’acier du villageois s’ancrèrent dans les siens, refusant de la lâcher. Durs, méprisants, il la toisait comme si elle n’était qu’une moins que rien. Une petite fille effrayée, désemparée et faible qui n’avait rien à faire au milieu d’une bataille. Il avait franchement envie de la renvoyer d’où elle venait, mais là où les choses étaient à présent rendues, c’était peut-être dans son intérêt qu’elle ne bouge pas de là. « N’arrêtez surtout pas d'en buter. J'commence à manquer de flèches en plus. Si vous voulez pas vous en servir, j’les prendrais. » Et, sans lui demander préalablement son avis, il pigea quelques flèches dans le carquois de l’Ange avant de repartir exactement là où il était venu. Pourtant, Brethil ne broncha même pas. Il a raison après tout, non? Elle lui demanderait des comptes pour ce vol de flèches  plus tard : pour le moment, elle devait se concentrer à sa tâche et ne plus se laisser troubler d’une quelconque façon.

Empoignant un projectile, l’Être céleste l’encocha sur Dìn, s’avançant doucement vers la fenêtre. À peine s’était-elle remise en position qu’une ombre, affublée d’ailes rachitiques, fondit sur elle. La silhouette démoniaque l’envoya lamentablement s’écraser sur le plancher, dos premier, en pulvérisant le verre qui les avait séparé dans un fracas assourdissant. Le Démon était enduit de plusieurs cicatrices, notamment au visage, dont une lui balafrait le ventre où son armure avait été fendue. On lui avait également si bien tailladé le bras droit qu’il ne devait même plus encore être utilisable. Suspendu ainsi au-dessus de la jeune femme, le sang suintant des plaies du soldat se répandait partout sur elle : sur son visage, sur sa tenue de combat et également sur le plancher de la maison. Pourtant, malgré l’état déplorable de sa condition, l’emprise de la main de cet homme autour de la gorge de l’Être céleste ne manquait pas en Force. Le souffle de Brethil se coupa instantanément. « Hé l’emplumée, dépêches-toi de guérir ces blessures si tu veux pas crever. », chuchota-t-il à son oreille. À ces mots, l’Ange eut rapidement conscience de deux choses : la première étant que, si elle ne réagissait pas assez vite, elle mourrait – ça tombait sous le sens non? Et la seconde était que, si elle en venait à suivre ses ordres, non seulement elle mourrait également mais, en plus, elle mourrait en lui ayant donné la satisfaction de s’être fait guérir. Et ça, il en était hors de question. Et puis, de toute façon, tant même bien la Blonde aurait eu, dans ses plans de survie, l’intention d’exaucer ses souhaits, elle n’en aurait jamais été capable. Pas avec son niveau de magie actuel. Enfin, peu importe. Elle était juste dans de beaux draps.

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Lun 11 Avr 2016, 11:25



Le siège de la montagne - III


Daario progressait lentement, en tâchant de rester attentif à son environnement. Yarque lui paraissait bien trop calme, mais il ne put se préparer à ce qui allait arriver. En l’espace d’un instant, des cris retentirent de toute part et les brigands furent assaillis par les défenseurs de la ville qui s’étaient cachés tout autour d’eux pour leur tendre une embuscade. Les premières secondes furent très chaotiques, personne ne comprenant vraiment ce qui venait de leur tomber dessus. Daario se recula en toute hâte, entraînant Kara à se suite. Devant lui, une partie du groupe qui l’avait accompagné jusqu’ici se fit surprendre par plusieurs guerriers qui parvinrent à les tuer sans difficulté. La situation semblait très mal engagée par les démons, et Daario pesta contre la stupidité de toute cette expédition. Ils étaient maintenant isolés et débordés par une force dont il ne savait rien et qui semblait être bien plus puissante qu’eux. Telle était la raison pour laquelle le vampire préférait laisser la guerre aux idiots : les démons s’étaient jetés tout droit dans un piège et il risquait bien de céder l’éternité de sa vie au gré d’un vulgaire coup de masse d’un de ces êtres inférieurs. Imaginer une seule seconde que sa vie s’achève ici était tellement honteux qu’il était à présent question de protéger sa réputation autant que sa vie. Les Von Liestein avait déjà payé un assez lourd tribut aux simples d’esprits qui habitaient ce monde.
Alors qu’il cherchait à se désengager du combat, Daario sortit son épée de son fourreau. Elle n’avait que rarement servi, le vampire la considérant plus comme un objet d’apparat servant à asseoir la richesse et la grandeur de sa lignée que comme une arme destinée à tuer. Elle n’en était toutefois pas de moins de bonne facture, et son tranchant était heureusement très bien aiguisé. Passant en toute hâte dans une allée, il vit devant lui deux guerriers aux prises avec des bandits. Il arrivait dans leur dos, et ils ne l’avaient pas entendu approcher… Au diable l’honneur ! Daario asséna un coup violent sur l’arrière du crâne du premier ennemi qui passa à sa portée, et l’autre fut tellement surpris qu’il ne put rien contre les assauts venus de devant lui. Une moue satisfaite apparut sur le visage du vampire alors qu’il s’accroupissait près du cadavre. D’un geste de la main au-dessus de ses plaies, le vampire utilisa sa magie pour faire s’élever un flot de sang des blessures des deux combattants, flot qui vint remplir les quelques fioles qu’il portait autour de sa ceinture.

Daario essayait de regagner les abords de Yarque, d’où il pourrait fuir dans les collines, au moment où un ennemi apparut, surplombant la ruelle depuis le balcon d’une maison. Ce dernier sauta en contrebas pour barrer la route du vampire qui recula de quelques pas, tâchant de ne pas trébucher sur le corps des bandits qui jonchaient déjà le sol. Kara émit un long sifflement étouffé, semblable à celui d’un chat prêt à bondir au combat, tandis que Daario évaluait la situation. Le bélua semblait fort, plus fort que lui. Il allait devoir ruser pour pouvoir s’extirper de cette situation dangereuse. Mais en attendant de trouver une ouverture, autant lui donner l’illusion qu’il allait combattre loyalement.
« Toi, me défier ? Quelle arrogance dans les paroles d’un chien de ton espèce. Tu voudras probablement connaître le nom de celui qui va te tuer : je suis Daario, le comte écarlate de la lignée Von Liestein, seigneur légitime de Leichenhof et d’Haukern. Et à présent tu vas rejoindre le reste de ta race inférieure dans le tombeau qui est votre place. »
Le vampire se concentra et des bras jaillirent soudain du sol, tentant de s’accrocher à ce qu’ils pouvaient pour se hisser de la terre. Deux créatures décharnées émergèrent bientôt entre Daario et Andrzej pour protéger le vampire. Les zombies titubèrent un instant, puis se mirent à se diriger vers le bélua d’un pas lent. Kara fit un pas en direction du fils de Phoebe mais Daario la retint.
« Inutile de te salir les mains. Laisse la mort faire son travail… »
Les zombies étaient des créatures lentes, leurs attaques n’avaient que peu de chance de porter, mais la magie qui les animait leur permettait d’endurer les coups les plus terribles tout en continuant à avancer. Ils étaient des boucliers de choix pour Daario. Peut-être occuperaient-ils le bélua assez longtemps pour lui donner l’opportunité de fuir.
Le combat venait de commencer lorsque le vampire reçut de plein fouet ce qui semblait être une attaque mentale. Il ne savait pas d'où elle venait, mais il doutait que le bélua en soit responsable. La force de l'assaut le fit vaciller et il tomba au sol, peinant à se relever pour faire face à son adversaire. Kara semblait avoir subit la même chose, et Daario eut besoin de quelques secondes pour distinguer à nouveau son ennemi. Il espérait que les incapables qui l'avaient accompagné pourraient régler ce problème avant qu'ils ne subissent un autre assaut, sans quoi il allait avoir grand mal à s'échapper sans encombre.


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Lun 11 Avr 2016, 16:59



Azazel


En ce monde, il y avait peu de choses que je détestais mais bien une chose qui était propre au camp que j'avais décidé de défendre aujourd'hui. En réalité, si je faisais cela, c'était uniquement pour la faire enrager. Néanmoins, en y réfléchissant plus amplement, mon esprit vide commençait à penser qu'elle se ficherait bien de mes actes. Je n'étais ni favorable aux Démons ni aux Anges. Ils avaient choisi la voie des Ætheri, je n'étais pas de cet avis. Je n'avais, en plus de cela, aucun besoin fondamental. Manger ? Dormi ? Ces deux éléments n'avaient aucune emprise sur moi. J'avançai donc vers une direction quelconque, mon long manteau pourpre traînant dans la neige. Ce que je détestais, par dessus tout, était la violence donnée par le corps. Je trouvais qu'elle était l'apanage des faibles, une honte pour celui qui ne pouvait faire autrement que de l'offrir. Les Démons étaient donc, à mes yeux, tout ce qu'il y avait de plus ignoble dans l'Humanité, eux et leurs alliés bien entendu. Pourtant, j'étais maître du paradoxe et aimais m'en imposer. J'avais choisi ce camp, aujourd'hui, mais rien ne m'interdisait d'aider l'autre également. Mon esprit était encore trompé par ce que j'avais été jadis. Mon raisonnement d'alors était le suivant : une victoire trop facile n'en est pas une. Ce que j'avais eu plaisir à faire, par le passé, c'était d'adopter tous les visages, de guerroyer pour tous les peuples, d'amener la libération de certains, de leur révéler des magies qui étaient jusqu'ici mystérieuses. Seulement, lorsque la puissance assiège le corps et l'esprit, il est aisé de faire à notre façon, sans se préoccuper du reste. Le plaisir, le défi, le désir, voici de quoi je vivais alors. Ma façon de penser n'avait guère changé mais je n'étais plus aussi performant. Aussi, si je décidai de faire quelques petits écarts de conduite si l'occasion se présentait, c'était avant tout en hommage aux victoires difficiles plutôt que par réelle conscience que celle-ci ne le serait pas. Après tout, Anges, Démons, ils n'étaient à mes yeux que des rêveurs à tromper, des rêveurs qui, en prononçant leurs souhaits, contribuaient à ma puissance.

Je continuai donc mon chemin, évitant bon nombre d'hommes qui se battaient, armes en main. J'étais un Djinn plutôt discret, que l'on ne remarquait pour le moment pas, et cette faiblesse agaçante à souhait était, à ce moment là, une force.
Quoi qu'il en soit, s'ils avaient essayé de m'abattre à coup d'épée, ils auraient été bien surpris du résultat. Je n'avais cependant pas l'intention de les laisser me toucher. Si les miens étaient immunisés à ce genre de matérialité, la douleur, elle, venait hanter nos pensées. Mourir, non, souffrir, l'opportunité nous avait été offerte. J'entrai donc dans un endroit quelconque, comprenant que ma faiblesse ne me condamnait qu'à ce genre de stratégie. Je ne pouvais plus contrôler les foules alors il me fallait dominer un ou deux individus. Ce n'était pas plus mal. Je réapprenais ainsi le pouvoir de l'effet papillon. Un petit changement quelque part, une tempête de l'autre côté des Terres. Mon questionnement était néanmoins celui de savoir si j'étais encore capable de provoquer la moindre modification. Je n'eus pas à y réfléchir bien longtemps car mes pas me conduisirent jusqu'à une scène bien écœurante. Fixant un instant la jeune femme sans défense qu'un Démon tenait dans ses filets, je m'avançai lentement. « Eh bien, quelle perte de temps est la tienne, quel que soit ton nom. T'attaquer à une si petite chose alors que, adossé contre ce mur, là bas, un Ange puisse attend patiemment que tu daignes te détourner de ton maigre repas pour s'occuper de lui. ». Je fis un geste de la main en direction du mur, où il n'y avait rien. Rien pour moi, quelque chose pour lui. La Mensonge que je murmurai était Subtil. Il se redressa, faisant craquer son horrible cou, bien trop épais à mon goût. D'un pas lourd, il se dirigea vers sa cible et j'en profitai pour attraper la main de celle que j'avais décidé de sauver, lui chuchotant doucement : « Ne nous attardons pas. Il me semble que l'effet ne durera pas et que lorsqu'il s'apercevra qu'il compte attaquer un mur, son humeur n'en sera pas plus joyeuse. ». Un sourire apparut sur mes lèvres. J'étais satisfait de constater que ma magie fonctionnait encore, bien que plus difficile d'accès. Quant à la suite des événements, hé bien, je devais avouer ne point avoir de plan véritable.

750 mots.


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Lun 11 Avr 2016, 20:18

« Je vous l’avais dit ! Je vous avais bien dit que Yarque ne tomberait pas ! » Le vieil homme avait fini par délaisser son épée, pour lui préférer une épaisse hache qu’il maniait avec une certaine aisance pour fendre les crânes de ses ennemis. A quelques pas de lui, Tristan jouait de la faux, plus prudent. Il ne partageait pas vraiment l’enthousiasme du villageois, pour protéger des intérêts plus grands que ceux d’un simple bourg haut perché dans les Montagnes. « Regardez-les courir comme des rats. Ils ne devaient pas s’attendre à des défenses aussi puissantes et bien armées. » L’Ange Noir contempla les mouvements, tout en achevant d’un geste un Démon qui agonisait à ses pieds. « Il semblerait qu’ils aient choisi de prendre la fuite. Pour certains d’entre eux, au moins. » Ils avaient sûrement compris qu’ils avaient été piégés. L’autre cracha, avant de marmonner : « Ça ne m’étonne pas. Cette vermine … Ils ne sont que des lâches, des lâches qui se sont brisés sous la ligne de nos lames ! Qu’ils aillent mourir sur les versants de la Montagne. » - « Qu’en est-il de vos voisins ? » - « Ils sont partis. Les alentours sont déserts. » La nouvelle était plutôt bonne mais elle déplaisait au Déchu, qui imaginait sans mal les troupes adverses prendre possession des hameaux, s’organiser, se reposer, s’alimenter. La tâche serait facile pour eux et ils n’en ressortiraient que plus forts ; une éventualité écœurante. Mieux valait éliminer la plupart des hordes avant qu’ils ne regagnent en stratégie et en mordant. Tristan aurait aimé aller jeter un coup d’œil dans les parages. Il se ravisa, conscient que cela ne servirait à rien. Il ne pourrait rien faire, seul ; un aveu que son Orgueil peinait à reconnaître. Il serait plus utile à Yarque, d’autant que les conflits se multipliaient. Si la balance semblait pencher en leur faveur, il ne fallait pas relâcher l’attention et continuer à abattre les guerriers du camp adverse. « On fait une bonne équipe, gamin. » railla-t-il dans un petit sourire. Il s’était dessiné entre eux une ligne imaginaire qu’ils voulaient infranchissables et aucun Démon ne devait pouvoir la passer. Ils étaient plutôt efficaces. Tristan avait cru que son compagnon d’armes improvisé n’était qu’un vieux paysan. Il lui semblait à présent qu’il était un sage d’antan, désireux de prendre du repos dans un recoin reculé. Il combinait ses muscles et sa magie pour mettre à terre les assaillants et le Déchu les exécutait. Ce n’était pas ce qu’il aurait espéré, mais il devait apprendre à se satisfaire de son rôle. Il n’était plus l’homme d’autrefois.

Tristan tourna légèrement la tête et plissa les yeux. Quelqu’un appelait à l’aide. Une femme. Ses cris étaient lointains. Elle n’était pas tout près. Le vieil homme gratifiait le Déchu d’un regard lourd de sens. « N’y allez pas. Elle est trop loin et les autres vont forcément l’entendre. Ils vont la secourir. Nous devons continuer à défendre Yarque. Il y a un petit temple, derrière nous. Des enfants sont réfugiés dans son enceinte. Restez ici. » Elle continuait à hurler. Chaque seconde paraissait aussi longue qu’une vie entière. Dans un soupir, il secoua ses cheveux bruns. « Désolé. » L’instant d’après, il s’élança sur les petits chemins, abandonnant le villageois derrière lui. Il courut près d’une minute, le temps de croiser la route de la femme qui détalait en sens inverse. Il lui agrippa le bras pour lui éviter de justesse le coup d’un Démon, qu’il repoussa avec sa faux avant qu’un petit combat s’engage. Il tourna court, grâce à l’arrivée d’autres Déchus qui eurent raison de lui en un battement de cils. « Vous êtes blessée. Est-ce que ça ira ? » La jeune femme grimaçait, le bras en sang. « Oui. Oui, je … Ils m’ont raté. Je comptais m’abriter dans le Temple et retrouver mes petites sœurs. » - « Je vais vous y mener. » Le vieil homme risquait de lui en vouloir d’être parti. Malgré tout, il ne regrettait pas sa décision. Il ne s’était absenté que quelques instants. Oui, juste quelques instants. Cela avait été suffisant. Tristan s’accroupit près du vieillard, allongé dans la neige. Il baignait dans son propre sang, éventré, égorgé. Il avait dû faire face seul à une vague de Démons. Les Déchus étaient arrivés en renfort rapidement mais il était déjà tombé. « Est-ce que tout va bien ? » murmura la jeune femme. « Je ne connaissais même pas son nom. » Cela ne devrait pas le toucher autant. Les lèvres pincées, il se releva.


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Lun 11 Avr 2016, 20:31

Comme s'il avait voulu semer le trouble dans la résolution d'acier du guerrier de la Nature, l'homme qu'il avait défié ramassait ainsi le gant jeté et entrait dans une présentation complète en insistant sur la faiblesse du Bélua. Que ce soit vrai ou non, Andrzej ne se laissait pas impressionner sans pour autant faire preuve d'un excès de confiance exagéré. Il avait appris à ne pas sous-estimer ses adversaires lors de leçons obtenues dans la douleur et le sang. Pour clôturer sa tentative d'intimidation, Daario se mit à manipuler les forces obscures afin de prouver sa force et son droit de juger les autres comme lui étant inférieurs. L'homme pendant ce temps ne prononçait la moindre parole, seule l'épée avait désormais le droit de s'exprimer.

Deux grotesques créatures, enfantées par la mort et la nuit, s'extirpaient avec difficulté de la terre qui les avait vu pourrir. Cette naissance impie et douloureuse était accompagnée de leurs râles et plaintes gutturales tandis que de leurs mains décharnées, ils saisissaient les touffes d'herbe et autres aspérités du terrain pour finalement sortir de leur lieu de repos. Ces êtres n'avaient d'humain que d'anciens vestiges physiques car leur esprit et volonté étaient entièrement sous le contrôle de ce vampire. Ce dernier pliait les cœurs même au-delà de la mort, preuve ultime de son pouvoir mais aussi de son orgueil. Ces zombies étaient lents, maladroits et manquaient cruellement de sens tactique, il suffisait pour cela de les voir tituber droit vers leur cible sans tenter d'utiliser leur nombre ou essayer de le presser sur plusieurs côtés. Un stratège digne de ce nom aurait plutôt voulu faire appel à des guerriers de meilleure qualité mais c'était cet orgueil qui poussait l'enfant de la nuit à faire étal de son savoir occulte pour défier la mort. Impressionner au lieu de rechercher de la qualité, voilà ce que pensait Andrzej en cet instant alors qu'il dégainait son épée bâtarde sans quitter le véritable ennemi des yeux. Le Bélua ignorait quel plan le vampire pouvait avoir en tête, quel coup retors il lui réservait ou bien s'il désirait simplement se divertir à ses dépens. Il le voyait simplement se tenir en retrait après avoir joué les marionnettistes macabres.

Décidé à ne lui laisser aucune chance, il resterait autant que possible entre sa cible et la forêt. Il était plus facile pour lui de donner de larges coups d'épée dans un espace dégagé. De plus, il craignait que cet être, présenté comme s'appelant Daario, ou un membre de sa suite dispose de pouvoirs particuliers pouvant faire plier son esprit. En restant en bordure du village, il serait encore en vue des autres défenseurs qui pourraient l'aider le cas échéant. Dans le pire des cas, il mènerait la lutte dans la Nature et utiliserait cette alliée de poids dans son combat mais il voulait autant que possible éviter cette possibilité. C'était donc sans hésitation, sans le moindre signe de vacillement, qu'il s'avançait vers les apathiques ersatz d'hommes qui claquaient déjà des dents à l'idée de les enfouir dans la chair chaude et gorgée de sang du jeune homme. Pour pallier à leur supériorité numérique et jouer sur leur adresse fébrile, il faisait au dernier moment deux pas de côté avant de bloquer le deuxième zombie avec le corps du premier. Profitant de l'élan et de sa rage innée envers les êtres nocturnes, surtout lorsqu'ils étaient en train de tuer et piller, il décrivait un arc de cercle ample et meurtrier avec son épée en visant les jambes de l'ennemi. D'un coup sec, il tranchait la jambe gauche au niveau du genou, faisant par la même occasion chuter lourdement le monstre au sol. Il n'y avait pas la moindre goutte de sang ou morceau de chair ôté par la force de l'impact, le corps était sec et mort. Il se mouvait de manière surnaturelle après tout. Sans même prêter la moindre attention à son nouveau statut de rampant, la créature s'agrippait au sol pour se traîner inexorablement vers Andrzej qui se mettait à avoir un instant de faiblesse en pensant au pauvre homme qui servait de base à ce grotesque semblant de vie. Peut-être était-il un tueur malsain, ou bien il était un père de famille honorable et aimant. Peu importait désormais, il n'était qu'une horreur malsaine se cassant les ongles sur la terre dure qui l'avait vu mourir.

Assez rapidement, le second zombie enjambait son confrère pour continuer l'assaut sur le jeune homme. Celui-ci, confiant dans ses forces et guidé par sa mission, enchaînait un second coup de taille qui vint enfoncer la lame au niveau du buste de la créature. Cependant, alors qu'un ennemi normal aurait un instant d'hésitation suite à la douleur, au choc ou la surprise, le zombie ne cessait d'avancer pendant que l'arme du Bélua restait fichée dans la chair pourrissante. La vile créature parvenait à saisir la manche d'Andrzej qui, maintenu de la sorte et trop proche de son adversaire pour l'attaquer avec sa longue épée, se retrouvait désarmé. Il sentait, quelques instants après, une poigne de fer le saisir au niveau des chevilles. C'était le rampant qui, fort de son état, avait réussi à le surprendre. Essayant malgré tout de garder la tête froide dans pareille situation, le Bélua sortait la dague de son fourreau et la plantait d'un revers violent dans l'oreille. La lame, fine et menue, s'insinuait dans les parties faibles de l'os crânien pour le faire éclater sous la pression et offrant ce point vital à la merci de cet assaut précis. Cela eut pour effet de mettre purement et simplement un terme à l'existence grotesque du monstre qui tombait en arrière en relâchant sa proie. Du coin de l'œil, Andrzej avait pu apercevoir la personne qu'il avait défier tituber un instant, sûrement des suites d'un assaut mental quelconque ou d'un sort venant d'un de ses alliés bénéfiques. Cela lui donnait quelques secondes pour s'occuper de l'immonde qui tentait de le mordre à travers les bottes épaisses. Prenant le pommeau de son épée bâtarde à deux mains, il la soulevait au-dessus de sa tête et l'abattait de toutes ses forces sur le corps mou de la chose qui se voyait fendre presque en deux. A son tour, elle rendait l'âme temporairement dérobée aux esprits du mal pour imiter la vie naturelle d'un humain. Ils étaient défaits non sans quelques frissons et adrénaline de la part d'Andrzej qui se tournait vers ce Daario, profanateur de la vie, et constatait qu'avec ses pas de côté, il lui avait malheureusement donné le champ libre en lui offrant une voie de retraite potentielle.
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Eerah
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Lun 11 Avr 2016, 23:47


Eerah s'approcha doucement du Démon tétanisé. Ce n'était pas la peur qui maintenait cet homme à terre, mais la magie implacable du roi, le contraignant à plier les genoux et à offrir son torse à la première lame venue. Et cette première lame, c'était à la main du Déchu qu'elle se trouvait. Il posa la pointe, enfonça doucement le métal, et sa victime mourut, sans même avoir eu le luxe de pousser le moindre cri. Sans attendre, il posa le talon de sa botte à côté de la plaie, et poussa le corps qui tomba en arrière dans un bruit mat. Ses troupes avaient été plus qu'efficaces ; la peur avait saisit le cœur de ces barbares. Privé de leur seule et unique armure – la témérité stupide dont ils faisaient preuve – ils n'avaient pas tardé à tomber comme des mouches. Eerah lui-même n'avait eu l'occasion de n'en occire que trois, mais il s'effarait de constater à quel point il pouvait prendre du plaisir à ôter à ces guerriers leur force dont ils étaient si fiers. Tous ces bourrins, ces m'as-tu-vu à l'haltère facile et à la mentalité simpliste. Les voir se faire dessus quand ils finissaient par comprendre que le combat terminerait sans qu'ils aient eu l'occasion de montrer l’entraînement d'une vie. Et ainsi ils mourraient. Seuls, désemparés, confrontés à la seule chose que leurs bras n'auraient jamais pu vaincre : la volonté d'un roi. Constatant que les choses étaient enfin en contrôle à Yorque, Eerah communiqua mentalement ses ordres aux soldats, leur intimant de rentrer au camp de base une fois la population restante sécurisée, puis il prit son envol, en direction des hauteurs. Au loin, on voyait le feu de la forge scintiller, et il s'y dirigea à tire-d'aile.

Quelques minutes plus tard, il entrevoyait enfin l'ampleur de la tâche. Au dessus des bâtisses en mauvais état, un Dragon fendait l'air, vomissant son feu sur les Démons qui semblaient ne jamais vouloir cesser d'arriver. Les combats étaient omniprésents. Partout, les épées tintaient, le sang coulait et bientôt, de petites flaques pourpres reflétèrent la lumière des flammes de la bête. Le Déchu fit une première passe, et remarqua au deuxième passage le patron de la forge, Raeden Liddell, ainsi que cette femme, Mancinia. Il sentait son Anti-magie rayonner autour d'elle, aussi il demeura en vol stationnaire à une dizaine de mètres au-dessus d'eux. Ses yeux brillèrent un peu plus, et lentement, il rangea ses ailes, posant les pieds sur une surface invisible que seul lui pouvait fouler. Ses jambes se croisèrent, et il s'assit en tailleurs, flottant dans les airs ; puis il ferma les yeux.  Autour de lui, les flammes s'estompèrent, remplacées par le feu bleuté des esprits. Il discernait Mancinia, véritable trou noir au milieu de sa conscience, et la présence puissante mais néanmoins affaiblie par l'humaine du Bélua. Autour d'eux grouillaient les troupes ennemies, de moindre envergure. À l'image d'un arbitre silencieux, décidant de l'issue du combat sans qu'on vienne lui contester cet honneur, il ralentissait les mouvements des plus vifs, alourdissait les plus lents, ôtait la vue aux yeux les plus perçants. Lorsque c'était possible, il forçait une jeune recrue à s'attaquer à ses aînés, ce qui ne manquait pas de déclencher une tuerie. Ses marionnettes étaient écrasées en un instant, mais elles avaient toujours le temps de porter un ou deux coups vicieux entre les côtes des plus solides. Lentement, mais sûrement, les rangs de l'ennemi s'étiolaient. Lorsqu'ils ne furent plus aussi nombreux qu'à son arrivée, il se laissa tomber, et alla rejoindre les deux résistants dans leur baroud d'honneur. Il donna un grand coup de lance à un Démon à l'allure immonde. « Si on m'avait dit que je combattrais aux côtés de la Bûche Sauvage... ». De fait, la réputation du forgeron n'était plus à faire. S'ils passaient la nuit, il se promit de lui demander quelques un de ses secrets. Un homme qui faisait parler les catins d'Avalon bien après son passage méritait d'être écouté quoi qu'il en coûte.

668 mots.
Désolé, c'est un peu court, la semaine prochaine je ne m'y prendrais pas une demi-heure avant la deadline !


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Sam 16 Avr 2016, 03:08


Le siège de la Montagne
RP spécial


Les lèvres de Séléna s'écarquillèrent sous la surprise due aux gestes de l'homme. Mal à l'aise, elle le laissa tout de même embrasser ses mains, se demandant ce qu'il lui prenait soudain. Elle connaissait l'étiquette et ce genre de baisers ne se faisaient pas dans de telles conditions. Son regard se déplaça néanmoins dans la direction de ce qui était évoqué par celui dont elle ignorait encore l'identité. « Oh par la Déesse... » fit-elle en portant l'une de ses mains à ses lèvres. La jeune femme n'avait pas souvent été confrontée à la mort, bien qu'elle semble partout ici. Le pire qu'elle avait vu était cette Sirène que Shizuo avait décapité à mains nues après qu'elle se soit trop collée à elle. Si l'Ange avait été un tantinet plus avisée, elle aurait compris que la jalousie et la possessivité du Réprouvé étaient maladives. S'approchant du corps de ce qui semblait être un enfant, son teint blêmi. Elle ne pouvait supporter la tristesse mais que pouvait-elle faire ? Fixant l'individu, jamais elle n'aurait pu supposer qu'il puisse faire semblant. Elle n'avait vécu qu'entourée d'êtres vrais, qui lui avaient appris les bonnes manières et qui n'avaient jamais attenté à son existence. Shizuo était l'homme le plus étrange et incompréhensible qu'elle avait rencontré jusqu'ici. Il l'avait torturé, physiquement et mentalement, il avait joué avec elle mais, finalement, en y repensant, peut-être s'était-il lui-même pris à son propre piège. Elle devait le retrouver et, curieusement, dans ce village pris d'assaut, devant ce corps d'enfant mutilé, elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui. Cela en était malsain. Aussi, c'est à peine si elle entendit l'avertissement. Elle sentit son corps partir, s'échouer sur le sol avant qu'un bruit ne retentisse. Surpris, elle mit quelques secondes avant de comprendre qu'il était sur elle et qu'il lui avait probablement sauvé la vie. Son cœur se mit à battre la chamade. Elle rougit légèrement avant d'essayer de le repousser un peu. Il ne fallait pas qu'il la touche... il pourrait... « Je... S'il vous plaît, ne me touchez pas... il pourrait venir et vous tuer pour ça... Je... je ne voudrais pas qu'ils vous arrivent malheur par ma faute, il peut être violent... ». D'un point de vue extérieur, il ne faisait sans doute aucun doute qu'elle était en train de décrire un monstre. Seulement, que le monde le veuille ou non, elle ne pouvait s'empêcher d'être fascinée par la bête que Shizuo représentait, par le danger que ses actes et paroles promettaient et par cette fragilité en lui qu'elle avait cru déceler. Il était terrible et si le lien du mariage ne les liait pas sans qu'elle ne le sache, peut-être aurait-elle fuis depuis longtemps. « Nous devrions partir d'ici... Je pense que votre frère est mort mais vous êtes encore en vie alors... ». Les combats semblaient avoir un peu cessé à Yarque bien qu'il reste encore quelques Démons et alliés. Les Déchus avaient nettoyé le village de façon efficace et il ne faisait aucun doute maintenant que le bourg reviendrait aux villageois. « Je crois qu'il y a une forge pas loin... ». Elle n'en savait rien en réalité, c'était un... pressentiment.

« Et moi donc ! » fit une voix en réponse à celle du Dædalus. Mitsuko était apparue de nulle part, en robe et absolument pas armée. Jetant un petit coup d’œil à Raeden, elle lui sourit. « Merci pour l'arme, elle a été utile. ». Et pour cause, Zéleph s'en était servi pou terrasser les Démons à Bouton d'Or. « J'espère que vous avez eu votre paiement. ». Elle émit un petit rire avant de préciser : « Ne faites pas attention à moi... ». Puis, sans se préoccuper outre mesure des combats qui se déroulaient autour d'elle, elle s'écarta un peu et s'assit sur un tronc d'arbre, l'air ailleurs. Cette gamine avait réellement le don de se mettre dans des situations complexes.  

Edwina avait réussi à se téléporter. La chose n'avait pas été facile. Elle avait commencé par coudre afin de se vider l'esprit. C'était l'un des seuls moyens pour elle d'arriver à activer sa magie. Seulement, elle était à présent enfermée dans un endroit sombre. Vu la température, elle était à l'intérieur. Où exactement ? Cela restait à déterminer.

Dritasia ne savait pas exactement où en était la situation avec Yarque ou la forge. Elle avait pris le pari de ne pas se risquer dans ces zones. Un Démon arriva, lui confirmant qu'ils avaient réussi à prendre deux petits villages plus au nord et qu'ils avaient tué tous les habitants. « Bien... Il faudrait envoyer des hommes à Yarque, à la forge et dans les autres villages pour leur dire que nous avons réussi à trouver des pieds à terre. S'il y a des armes, ce sera d'autant plus avantageux. ». Son plan était à présent simple : elle souhaitait que les hommes reviennent et que chacun se repose tout en maintenant des tours de gardes avant de reprendre les combats plus tard. Elle trouvait la situation étrange, comme si quelque chose clochait. Rehaussant son équipement, elle partit en direction des terres conquises, croisant sur sa route une Démone hideuse. Son charisme était pratiquement inexistant mais, pourtant, elle souriait d'un air malin. « Que veux-tu ? » demanda la cheffe du groupe avant de cracher par terre. « J'ai quelque chose qui pourrait vous aider... et quelques informations sur la situation que tu ne sembles pas encore avoir comprise... La force et la prestance ne font pas tout. Avoir de l'esprit est important pour gagner une guerre. J'ai ça aussi... ». Elle lui montra un collier d'oreilles, Dritasia ne comprenant pas ce que cette folle dingue avait l'intention de faire avec au juste.

Les Magiciens avaient fermé le bouclier. Aucun accès à la montagne n'était possible, plus aucune sortie non plus.

970 mots

Explications
& Participations


Salut salut =D

Alors mon post en bref :
- Séléna est avec Jacob.
- Mitsuko est apparue à la forge entre le trio, tape la causette et va s'asseoir un peu plus loin tranquillement.
- Edwina a réussi à se téléporter mais elle est quelque part, elle ne sait pas où, dans le noir, à l'intérieur XD (pardon elle me fait marrer o/)
- Dritasia rencontre la femme du dernier LDC Démon qui va sans doute faire venir la bête niark niark !!
- Vous êtes enfermés dans la montagne comme un poisson rouge dans un bocal clos =D

Donc concrètement : à Yarque, les Déchus ont bien nettoyer l'endroit, il reste quelques Démons & alliés mais l'avantage va clairement aux Anges et alliés donc il ne fait pas bon être là bas quand on est du mauvais camp xD A la forge c'est encore le bordel monstre. Des Démons ont réussi à prendre deux villages, à tuer les habitants et à récupérer vivres et armes. Dritasia a envoyé des hommes prévenir ses alliés à la forge, à Yarque et ailleurs afin de tous les regrouper. Ce que j'aimerai bien faire (avec ceux qui veulent) c'est une sorte de conseil de guerre. Dritasia va apprendre de la Démone aux oreilles qu'ils sont encerclés et qu'ils sont rentrés dans un piège. Du coup, ce serait ptêtre bien que la nuit serve à une stratégie. Les Anges et alliés pourront un peu se reposer aussi et penser à la suite ou essayer d'attaquer les deux villages en question. Enfin, faites comme vous voulez. Soit vos troupes se reposent, soit vous choisissez de profiter de la nuit pour partir à la chasse aux Démons, mais bon... la nuit, il fait froid et pis y a des bêtes sauvages et tout xD De toute façon, je vais m'adapter à ce que vous ferez =) [Je verrai bien les gens autour d'une table, avec un feu de cheminée, à discuter de l'offensive du lendemain - et oui je trouverai quelque chose pour nos Vampires adorés <3 En fait c'est sensé être un siège donc durer pas mal de temps. C'pour ça, si jamais ça en intéresse certains de ne pas faire que de la baston mais aussi de traiter de choses comme l'organisation d'un camp, des recrus, la gestion des vivres, les tours de garde etc, ben, ne vous gênez pas <3 Vous pouvez prendre des otages aussi *O*]

Dans le groupe des Démons : Azazel - Callum - Dante - Daario - Jacob - Nostradamus - Scar - (+2 vies)

Dans le groupe des Anges : Andrzej - Brethil - Eerah - Itak - Lindsey - Mancinia - Naksatra (t'es hors délai, désolée) - Nithael - Raeden - Shawn - Tristan

Il fait toujours nuit ^^

Vous devez faire 650 mots minimum. Et vous avez jusqu'au vendredi 22 avril, 23h59 heure locale (j'insiste mais rappelez vous que pour les rps spéciaux je ne donne pas de délai. Une minute trop tard, c'est trop tard ^^) pour poster =D
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Eerah
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Mer 20 Avr 2016, 22:24


« Bon sang, famille de.... ». Il donna un coup qui dévia une lame prête à se planter dans le dos de la Déesse ; se donnant presque à l'ennemi, et n'évitant la deuxième attaque que par chance. Elle n'aurait certainement rien senti, mais ça avait été un réflexe, réflexe qu'il regrettait déjà amèrement. Du coin de l'oeil, il la vit s'écarter, et grogna quelque chose à voix basse, avant de reporter son attention sur la meute. Un sifflement, et la lance d'Eerah trancha l'air et la chair ; il s'écarta brusquement de l'Humaine et du forgeron pour pénétrer dans les rangs adverses. Ses quelques coups ne parvenaient pas à blesser gravement, mais il gardait à distance la meute le temps d'être suffisamment loin de Mancinia pour pouvoir lancer un dernier sort. Dès que ce fut le cas, il le sentit instantanément, comme si on venait d'ôter un voile de son visage. Il redressa la hampe de son arme, la jeta sur un groupe et tomba à genoux, frappant le sol avec ses paumes. La connexion avec plusieurs dizaines d'esprits lui fit l'effet d'une vague le heurtant de plein fouet. C'était comme avancer à contre-courant. Il pouvait facilement passer les barrières d'une personne résistante, il avait même déjà réussi à forcer des êtres plus puissants que lui, mais les Démons étaient nombreux, et même si la plupart n'étaient pas sensibilisés à la protection de leur esprit, chacun de ces soldats ajoutait une vaguelette au raz-de-marée. Eerah grogna, puis cria. En réalité, alors qu'il luttait de toutes ses forces, semblant devoir fendre la vague pendant de longues minutes, seulement quelques fractions de secondes s'écoulaient autour de lui. Et ce fut la fin ; il passa la marrée, et se trouva soudain au milieu de l'étendue limpide des possibilités qui s'offraient à lui. Il n'hésita pas ; il n'avait pas le choix. De toutes ses forces, il heurta la surface. Autour de lui, sur une centaine de mètre, tous s’effondrèrent, poupées désarticulées. Le Déchu reprit son souffle brutalement, et tomba au sol, haletant, avant de rouler sur le dos. Raeden et la Matasif allaient certainement devoir terminer ceux qui se relevaient déjà sans lui. Quant aux autres… Il grogna, et se mit difficilement à quatre pattes, puis avança en direction de la masse de corps entassés autour de lui. Le sale travail restait à faire, et il allait s'y employer sans plus attendre. Tout en se traînant lentement, il tira un couteau de chasse, et chercha la première gorge, puis il y planta sa lame. Il chercha un autre inconscient, et lui réserva le même sort. Encore, et encore, il continua, jusqu'à ce qu'il sente ses forces revenir, pour accomplir plus rapidement sa sinistre besogne, encore, et encore. Ses yeux se posaient inlassablement sur les armures sombres et les visages vides, puis cherchaient un morceau de peau nue. Il posait la pointe, appuyait de ses deux mains, tirait en arrière.

L'heure qui suivit fut teintée de sang, de tripes, et d'un goût de métal lui prenant la bouche à chaque instant. Il était toutefois en mesure de voler quand tout fut terminé, et s'éleva une vingtaine de mètres au-dessus terre afin d'englober de son regard le résultat de la bataille. La forge avait souffert de l'assaut. Plus bas, les feux de la troupe de Démons se regroupant. Au loin, une lueur orangée qui n'annonçait rien de bon pour les villages qu'ils n'avaient pas pu défendre. Il plissa les yeux en regardant le ciel ; un reflet fugace lui confirma ce qu'il supposait déjà : la barrière formée par les Magiciens était en place. Songeur, le Dædalus ferma les yeux et chercha un Déchu non loin à contacter. Peu de temps après, un éclaireur passa en trombe à un kilomètre de là ; il l'apostropha mentalement : « Les Démons se regroupent, nous devons faire de même. Que les Vincidi me rejoignent à la forge, avec un bataillon. ». La réponse, affirmative, fusa presque aussi vite que son auteur, qui disparut du champ de perception du roi en un instant. Eerah se laissa chuter doucement jusqu'au sol, et alla atterrir sur un des balcons du bâtiment principal de la forge, encore partiellement intact. Il fut surpris en ouvrant la vitre de tomber nez à nez avec l'Ultimage. « Edwina ? ». Elle avait une aiguille à la main et semblait en train de coudre ; pour celui qui ne savait pas ce qu'elle faisait de ça, la situation avait de quoi être déstabilisante. Le Déchu baissa les yeux sur sa propre tenue, rendue rigide par le sang qui l'avait imprégnée. « Excusez ma tenue, nous avons eu quelques déconvenues ici. ». Il alla allumer une lanterne, et s'affala sur une chaise, transmettant mentalement à Raeden le message suivant : « L'Ultimage et moi-même sommes au salon du premier étage ; rejoignez-nous, il nous faut parler. ».

760 mots


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Mer 20 Avr 2016, 22:27

Le Bélua ne connaissait pas les compagnons de l'Humaine, mais il savait qu'il pouvait compter sur elle. Par contre, il ne s'était pas attentdu du tout à ce qu'elle profite de l'occasion pour plaisanter, surtout dans une telle situation où ils étaient assaillis de Démons de toutes parts. Et encore moins pour faire ce genre de blagues alors même que l'on ne pouvait pas vraiment dire qu'ils soient des amis. Pour le moment, ils étaient plutôt des connaissances amicales. Comment pouvait-elle être dans un esprit pareil alors que des gens autour d'elle étaient en train de mourir, que cela soit sous les coups de son arme, ou que ça soit des alliés sous les assauts de l'ennemi. Il savait que certaines personnes utilisaient ce genre de technique sur le champs de bataille ou lors d'un combat risqué pour tenter de dédramatiser la situation, mais il n'aurait jamais pensé cela de Mancinia. En même temps, il ne la fréquentait pas assez pour pouvoir prévoir ses réactions avec exactitude.

Vous ne portez pas de jupe, tomber ne vaut pas le coup. Et puis, je suis déjà contre vous, que demander de plus?

Lui même écarquilla les yeux sous sa propre audace. Mais qu'est ce qui avait bien pu lui passer par la tête?! Il était devenu fou?! Ce n'était pas son genre d'habitude de dire de tels choses. Il devait vraiment commencer à fatiguer pour se laisser aller ainsi. Oh et puis, tant pis à la fin. Il avait bien le droit de se dérider de temps en temps. De plus, ça ne pouvait faire de mal à personne, bien au contraire et rien dans ce qu'il avait dit ne s'était montré malsain oou malpoli. Juste un peu osé. Donc finalement, ce n'était pas si grave. Enfin ... ça, c'était jusqu'à ce qu'un nouvel allié vienne les rejoindre sur le terrain. Raeden avait remarqué sa présenc eun peu plus tôt dans les airs et il se demandait d'ailleurs si ce n'était pas lui qu'il fallait remercier pour les mouvements soudain beaucoup moins amples et coordonnés des adversaires ... Bon, ça, cependant, l'Immortel l'oublia bien vite quand le Daedalus combien il était content de combattre aux côtés de la Bûche Sauvage! Mais qu'est-ce que tous ses gens avaient à l'appeler comme ça?! Il avait beau tenter de leur faire comprendre que ce n'était pas lui, cet homme qui apparemment comblait toutes les femmes qu'il rencontrait, et même les Déchues d'Avalon, personne ne semblait vouloir l'écouter ou le croire.

Les ennemis se mirent peu à peu à reculer. Le Souverain s'était glissé parmi eux. L'homme-ours ne sut pas ce qu'il fit, mais il vit soudain une grande partie d'entre eux tomber au sol comme des mouches ... Tout comme Eerah en fait. Le Plantigrade grogna et tenta de se rapprocher de lui, fauchant à tour de bras tous les Démons qui s'étaient relevés. Enfin, il vit l'aveugle se redresser légèrement et se mettre à terminer le travail sur les Vils encore au sol. Finalement, il ne resta bientôt plus personne sur les lieux, à part les protecteurs. L'arrivée d'Eerah en ces lieux était déjà un choc mais le Bélua n'était pas au bout de ses peines quand il entendit une autre voix, reconnaissable entre toutes. Il se retourna, pour être certain que ses oreilles ne lui jouaient pas des tours, peut être à cause de la fatigue. Mais non ... La Déesse était bien là en train de lui faire un clin d'oeil et de lui parler de paiement, certainement pour les commandes qu'il avait réalisé pour elle. Ok ... là, il fallait qu'il prenne un peu de repos et qu'il se restaure. De toute façon, les combats avaient cessé. Pendant que le Daedalus prenait son envol, certainement pour mieux voir la situation, le Bélua prit quelque peu les commandes.


Rentrons les blessés à l'intérieur. Il y fait meilleur, nous pourrons nous y restaurer et discuter de la suite des évènements, car je ne pense pas que ça s'arrête là.

Il jeta un coup d'oeil en direction de Mitsuko qui s'était installé sur le tronc d'un arbre  comme si de rien n'était. En même, elle leur avait dit de ne pas faire attention à elle. Le Forgeron avait beau savoir qu'elle était une Aether, il ne pouvait s'empêcher de se demander si ainsi, elle ne sentait pas la morsure du froid ou les griffes de la faim. Ce fut certainement pour cela qu'il rajouta à son intention.

Si vous ressentez l'envie de vous sustenter à un moment ou à un autre ou de vous asseoir prêt d'un feu, rejoignez nous ... De toute façon, vous connaissez les lieux.

Puis il se tourna vers Eerah et Mancinia et toutes les autres personnes présentes encore debout.

Allons y, mettons nous au travail. Ceux qui sont gravement blessé, on peut les mener dans le bâtiment de l'école. Il y a des lits au premiers étages. Sinon, c'est direction la maison.

Il avait quelque peu pris les directives, même s'il était loin d'être le plus puissant ici, mais en même temps, c'était chez lui. Ca lui semblait naturel et puis surtout, il avait agi sans y réfléchir. Alors qu'il était en train de regarder la maison, un message télépathique du Déchu lui parvint et il manqua de louper une marche. L'Ultimage, ici? Edwina? Mais .... Qu'est-ce qui avait encore bien pu lui arriver pour qu'elle se retrouve ainsi chez lui en plein milieu d'une bataille? D'autant plus que l'on ne pouvait pas dire qu'il soit vraiment présentable, du fait du sang qui avait giclé sur ses vêtements déchirés, que cela soit le sien ou celui des autres. Il gagna donc l'étage, rejoignant les deux souverains.

Dame Edwina. je ne suis pas certain qu'il soit de circonstance de vous souhaitez la bienvenue actuellement même si cette maison vous est toujours ouverte. Seigneur Eerah, je n'ai pas encore eu l'occasion de vous saluer ...

En fait, le Forgeron avait un peu - beaucoup - de mal à se concentrer et ne pas se jeter aux pieds des deux souverains avec leur charisme conjugué.

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Edit pour raccord avec Eerah
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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Mancinia Leenhardt
Ven 22 Avr 2016, 01:43

Se savoir en compagnie d'un allié comme Raeden détendit le noeud qui lui nouait l'estomac depuis un long moment. La répartie dont il fit preuve ne pouvait que lui arracher un rire et la remettre dans de bonnes conditions pour réfléchir sérieusement au meilleur moyen de ne pas se faire tuer tout en protégeant la vie de ses compagnons. Si Mancinia essayait de rester prudente lorsqu'il s'agissait d'une bataille, elle savait aussi que les Démons n'étaient pas de mauvais adversaires et étaient dotés d'une fourberie incroyable. Et en nombre, ils étaient plus que redoutables. Si la présence des auxiliaires Magiciens dans son dos la rassurait, c'est que l'Humaine était également consciente qu'elle pourrait se faire avoir par un groupement qui se lancerait seul sur la combattante. Un battement d'ailes et le Dragon, gardien de cet endroit, prit son envol et une pluie de flammes s'abattit sur la tête des hordes démoniaques, soufflant une partie de l'attroupement qui leur faisait face. Ce feu irradiait sur son visage, la laissant un instant époustouflée, ce n'était pas souvent qu'elle voyait un tel spectacle ! Bien que l'heure ne soit pas à l'émerveillement. Un nouvel adversaire apparut dans son champ de vision, révélant son visage sauvage et hideux qui lui infligeait de nombreux frissons. Ce n'était pas pour autant que la lancière allait rester de marbre.

Avec un adversaire à la fois, elle devrait être capable de s'en sortir facilement. Dire qu'il serait si simple pour leurs ennemis de balayer cette zone. Pourtant, les Démons faisaient preuve d'un esprit d'équipe défaillant. A vrai dire, ils étaient tout bonnement incapables de s'entendre ! A croire qu'ils voulaient plus s'illustrer ou dominer les autres que de rester en vie. Combattant ce nouveau venu, Mancinia comprit rapidement qu'elle serait mise à mal : ce Démon était beaucoup plus rapide qu'elle ne l'était. Une estafilade sur son avant-bras la mit devant la différence de niveau. Les gestes du Démon étaient précis et il s'amusait en retenant ses coups pour mieux l'embrocher ensuite. Les plaies s'accumulaient malgré les protections dont elle était revêtue. Ses plaies devenaient douloureuses avec le froid ambiant, cette douleur lui fit serrer les dents et la fatigue la gagnait plus vite. Cela ne pouvait pas durer longtemps, mais tant qu'elle vivait, elle n'avait d'autre choix que de celui de se battre. Au moment où elle allait abattre sa lance en signe d'ultime assaut, la guerrière pivota sur elle-même pour lui décocher un coup de pieds en pleine tête en espérant l'assommer un peu avec de lui donner le coup de grâce. C'était une feinte rapide, mais son adversaire avait vu clair dans son jeu. Ce Démon prit le dessus sur elle en attrapant sa jambe en pleine action, rendant l'Humaine complètement immobile.

Sa poigne ferme lui écrasait la cheville tandis que dans un rictus abominable, le Démon redressa son arme pour lui porter un coup effroyable. Mancinia essaya de se préparer mentalement à la douleur qui en découlerait. Elle ne vint pas parce que son adversaire fût tué par l'un de ses subordonnés. Un coup net et précis dans la gorge. La pression sur son membre se relâcha tandis que le fou furieux partait éventrer quelques autres de ses camarades. Mais qu'est-ce qu'il lui prenait ? A peine eu-t-elle vu cette algarade déroutante que le Daedalus apparu en volant à côté d'eux. Est-ce que...Est-ce que c'était lui qui avait fait ça ? Mais comment ? L'Humaine n'eut pas vraiment le temps de le saluer correctement, tant elle avait besoin de reprendre son souffle, mais entendre le surnom qu'il affubla au Bélua la rendit muette. Raeden, la Bûche Sauvage ? C'était une blague, n'est-ce pas ? L'Humaine ne pouvait que se souvenir de son voyage abracadabrant en compagnie de Bertolt au Sanctuaire. Ce qui voulait dire que la légende était vraie que son compatriote avait eu raison. Sa mine médusée n'était rien en comparaison. Cette nuit se révélait être un immense champ de n'importe quoi. Ce n'était plus qu'une boucherie à ciel ouvert contre laquelle elle réagissait par instinct. Ahanée sous les efforts et mit sa main sur son flanc gauche. Ça lui faisait mal. En relevant sa main devant son nez, elle comprit pourquoi.

Du sang. Elle avait pris un coup sans s'en rendre compte peu de temps avant le terme du conflit et la voici désormais affublée d'une ravissante coupure ! Cette dernière avait été provoquée par une lame fine, mais s'étendait sur son côté. Assez pour qu'elle ressente une morsure brûlante maintenant qu'elle en avait conscience et, grimaçant, elle laissait sa main et son bras dessus pour calmer le saignement ;

Allez, viens ici, toi ! Tu pisses le sang. On va essayer de te soigner...Bonjour la partie de plaisir ! On va quand même rester loin des autres, hein.

Mancinia acquiesça. Sa blessure était bénigne, mais mieux valait éviter une infection. Aryle lui prit le bras d'un air las et l'emmena un peu plus loin. Elle était bien trop crevée pour vouloir savoir où. Sans y prendre garde, son regard se tourna vers la femme qui avait surgit sans raison devant eux. Assise solitaire dans cet endroit morbide. Ses mains avaient enserrés plus fort sa lance en l'observait en biais. Comme si son corps essayait de l'avertir de quelque chose. Cette femme n'était pas vraiment...Enfin. Elle était spéciale. Si c'était évident en la regardant, même un aveugle pouvait le ressentir au fond de ses tripes.

J'ai envie de pioncer !
Fallait demander à un Démon de t'accorder le repos éternel !

Si elle disait des bêtises, c'est qu'au moins, elle était encore en vie...


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[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne - Page 3 Chriss10
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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Ven 22 Avr 2016, 14:09


Alors que tu t'approchais du corps sans vie et commençais à détacher un membre du reste de la dépouille, des bruits de lutte attirèrent ton attention. Là, à quelques dizaines de mètres de toi, au centre du village, résonnait la symphonie du combat. Surpris -ce village de paysans n'aurait pas du entrainer un combat si bruyant-, tu te redressas, retirant ta lance de la chaire encore juteuse et t'approchas le plus discrètement possible d'un mur d'où tu pourrais observer sans être vu. Ce qui se dévoila à ta vue t'horrifia : vous étiez tombé dans une embuscade. Des ailes noires combattaient avec hargne tes alliés, et un simple coup d’œil t'informais que vous perdiez. Les déchus avaient le dessus sur les démons, bien que votre nombre soit important, ils se faisaient déchiqueter, laminer, tuer en un battement de cil. La panique s'empara de toi. « Un piège ! » « Tu vas mourir, ils vont vous décimer. » « Vous serez réduit en charpie. » Tu plaquas tes mains sur tes oreilles, pour faire taire ses voix qui résonnaient pourtant dans ta tête. « Taisez-vous ! » ordonnas-tu en sifflant à travers tes lèvres. Voilà que les Autres venaient de nouveau te hanter. Les voix s'intensifièrent et tu perdis un instant le contrôle de toi même, commençant à reculer, exerçant une pression croissante sur ton crâne pour essayer de les ignorer, sans succès.

Il fallait que tu te concentre, que tu reprennes le dessus. Si non, tes ennemis te remarqueraient. Dans un éclaire de lucidité, tu fit demi-tour en longeant le mur, essayant de t'éloigner le plus possible sans te laisser déstabiliser par Elles. Mais il était compliqué de lutter contre tes démons intérieur et finalement, comme si leurs cris te vidaient de ton énergie, tu finis par tomber au sol, à côté du cadavre que tu avais laissé. « Idiot ! » « Traitre ! » « Tu payeras pour tes crimes ! » Tu tremblais, de peur ou de rage, difficile de savoir. « Chut ! Taisez-vous ! Fermez-la ! » Tu hurlais désormais, hors de toi, perdant le contrôle. Les troupes ne tarderaient pas à te repérer si tu ne déguerpissait pas. Comme si ton instinct de survie prenait le dessus, une voix surpassa toutes les autres. « Notre fille, Nostradamus. La laisseras-tu mourir par ton imprudence ? » La voix te glaça, pendant une seconde, mais ses mots te ramenèrent à la raison. Sybella. Il fallait que tu ailles la sauver. Quelque chose au fond de toi te murmurait qu'elle aussi était en danger. Après tout, si les déchus vous avaient tendu un piège ici, qui te disaient qu'ils n'en avait pas tendus d'autres, ailleurs ?

Essuyant rageusement les larmes qui avaient débordé lors de ton égarement, tu te remis sur pieds et, apercevant au long une silhouette familière, tu te mis à courir à travers les bois. Tu ne savais pas où tu allais exactement. Tu te contentais de La suivre, elle te guiderait, comme elle le faisait toujours. Elle t'aiderait à protéger ta fille. Pendant combien de temps exactement tu courus ainsi ? Aucune idée, mais tu arrivas finalement à destination. Dans ta course folle, alors qu'Aggripina s'était envolée dans la nature, tu aperçus la petite sorcière, recroquevillée derrière un arbre, les main croisée devant son visage, comme si elle adressait une prière aux Aetheri. Tu te ruas vers elle, lui promettant de la maintenir en sécurité. « Je ne laisserais personne te faire du mal ! Jamais. »

A quelques mètre de là, juste derrière les arbres, le carnage avait lieu. Les démons luttaient contre les défenseurs de la forge. Le chaos était total, tu ne savais si vous perdiez ou gagnez. Mais il était hors de question que tu restes derrière à ne rien faire. La meilleurs défense était l'attaque. T'approchant de quelques pas dans le périmètre de combat, tu te concentra sur le corps d'un soldat tombé. Un déchu. Levant une main devant toi, te concentrant sur lui, tu lui insuffla un ordre muet. « Debout ! Relève toi ! » La dépouille, en écho à tes pensées, se redressa. Tu le fit marcher jusqu'à l'un de ses frères d'armes, à qui il planta une dague dans le cœur. Tu répétas le processus, une fois, deux fois, même trois fois, avant que l'on ne comprenne le stratagème et que l'on n'abatte une fois de plus ta marionnette. Le lien se brisa et tu vacilla, à bout de force. Titubant, tu te retira dans les bois, retrouvant ton enfant. Ayant repris un peu ses esprits, elle avait confectionné un piège de fortune pour assurer vos arrières. Te voyant chancelant, elle s'approcha et passa un bras dans ton dos pour t'aider à avancer. « Vite, allons-nous en ! »

Sybella te guida à travers la forêt. Ta vision était trouble et tu craignais de perdre conscience avant que vous ne vous soyez mis à l'abri. Mais, au bout d'un certain temps -tu ne saurais combien exactement- vous croisez la route d'un messager, qui vous informa que la cheffe démoniaque avait, malgré tout, réussi à sécuriser un village non loin, où vous pourriez reprendre des forces, et du repos. La sorcière vous conduisit jusque là-bas.

Plusieurs démons s'y étaient déjà regroupés. Tous semblaient converger vers une grande bâtisse, sur la place centrale. Sans doute là où vous établissiez vos quartiers généraux pour la nuit. Tu exigeas que ta fille t'y conduise, ayant retrouvé un peu de force, tout du moins assez pour rester lucide et écouter ce qui s'y déciderai.

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Ven 22 Avr 2016, 17:47


Malgré son sauvetage quelque peu chaotique, le Sorcier devait avouer qu'il s'en sortait plutôt bien. La jeune femme ne semblait absolument pas se méfier de lui, et puisqu'il venait involontairement de lui sauver la vie, peut-être même aurait-elle suffisamment confiance pour le suivre hors du village. Quoi qu'il en soit, il finit par se relever, aidé par l'inconnue qui le repoussait comme elle le pouvait. Surpris d'une telle réaction, il la regarda d'un air étonné alors qu'elle balbutiait des paroles à première vue incompréhensibles. Se retenant de lever les yeux au ciel ou de se servir de sa magie pour la congeler sur place et l'abandonner sans le moindre remords, il préféra prendre un instant pour réfléchir à la suite des événements. Certains jours, il ne comprenait définitivement rien aux femmes, et le monologue de celle-ci lui sembla particulièrement mystérieux. Cela n'avait pas le moindre sens. Cependant, parmi les inepties qu'elle proférait, quelque chose capta son attention. Partir. Effectivement, en voyant l'attaque dont ils avaient été victimes et qui ne leur avait peut-être pas été destinée, mieux valait déguerpir sur le champ. Jacob chercha du regard le cadavre qu'il avait déterré quelques instants plus tôt et constata avec dépit qu'il avait disparu. Le simple fait d'effrayer la blonde lui était refusé. Elle avait raison, ils devaient partir. « Je… Je suppose que c'est la meilleure chose à faire. Passons par derrière, ils pourraient nous repérer. » L'air las, il s'engagea dans la ruelle adjacente avec méfiance. Par chance, ils ne croisèrent personne dans le village. Des cris résonnaient ça et là, mais aucun individu ne vint les menacer.

Laissant un soupir de soulagement s'échapper une fois qu'ils furent arrivés aux alentours du cimetière, le brun se tourna vers sa camarade pour lui faire signe de ne pas s'inquiéter avant de pénétrer à l'intérieur. Malheureusement, il remarqua trop tard qu'ils se trouvaient près de la tombe de l'enfant. Des mottes de terre parsemaient les environs du trou qui s'étendait autour d'un cercueil vide aux planches défoncées. La sortie avait dû être violente. Refrénant un frisson, Jacob jeta un coup d'oeil vers Séléna, inquiet. Remarquerait-elle quelque chose ? « Allons nous-en. Cet endroit me file la chair de poule. » Sans se soucier davantage d'elle, il continua à louvoyer entre les monuments funéraires comme s'il connaissait la petite cité des morts comme sa poche. Les sens en alerte, il observait son environnement avec l'oeil acéré d'un chat. Mais là encore, personne. Cela dit, il doutait que beaucoup de vivants viennent traîner dans un cimetière en pleine nuit lors d'une attaque de Démons. Ce n'était certainement pas le refuge auquel on pensait en premier lieu. Au fur et à mesure de leur progression, il s'assurait que la blonde le suivait toujours à intervalles réguliers. Manifestement, elle n'avait pas encore l'intention de le quitter. Ralentissant pour être à son niveau, il vérifia qu'il ne la touchait pas avant de parler. « Au fait, je m'appelle Jacob. Si nous devons mourir cette nuit, je préférerais connaître le prénom de la dernière personne à qui j'aurais parlé. » Aucune plainte dans le ton de sa voix, simplement un constat, et un léger ricanement qu'il s'efforça de masquer. La situation l'amusait terriblement. Quitter Yarque en compagnie d'une inconnue ne se révélerait peut-être pas aussi ennuyeux qu'il l'avait d'abord pensé. Sa naïveté lui servirait. Plus tard.

Alors qu'ils s'en allaient enfin de cette terre maudite, ils purent contempler l'ampleur des dégâts. Ce n'était pas à proprement parler un désastre malgré les pertes subies par le village. Seules quelques bâtisses fumaient, et les combats s'étaient achevés rapidement. Se détournant de cette vision agaçante, le Sorcier pesta intérieurement. Quelle partie de leur plan avait bien pu échouer ? Ave prudence, il continua à avancer, restant à bonne distance du sentier principal. Se souvenir du chemin de la forge lui était quasiment impossible, surtout que Dritasia l'avait à peine décrit avant qu'il ne décide de venir en ces lieux. L'attaque avait lamentablement échoué. Serrant le poing, concentré sur sa propre rage, il n'entendit pas l'inconnu approcher et eut à peine le temps de sentir une masse s'abattre sur sa nuque. Sonné, il tomba à terre et porta une main à sa tempe. Une main le saisit brusquement par les cheveux, et il sentit une lame appuyer contre sa gorge. Un visage monstrueux apparut dans son champ de vision. « Toi ? » Le Démon le regarda d'un air surpris et finit par relâcher son emprise avant de lui envoyer un coup de pied dans le dos qui fit s'écrouler à terre le brun. « Suivez-moi, vous deux. Et vous n'avez pas intérêt à broncher, je suis de mauvaise humeur. Vous briser les os me ferait immensément plaisir. » En toussant, il parvint tant bien que mal à se relever et vérifia que la blonde allait bien. Son assaillant ne l'avait pas touchée. À contre coeur, se demandant par quel moyen il allait s'échapper de ce pétrin, il suivit le Démon sans faire d'histoires, espérant que la jeune femme ne ferait rien d'inconsidéré. Mais il se rendit compte d'un fait pour le moins alarmant alors qu'ils progressaient en silence. L'homme les faisait passer par le même chemin que celui que le groupe avait emprunté en venant. Où allaient-ils finir ?
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Ven 22 Avr 2016, 19:00

Un carnage sans nom. Il n'y avait pas d'autres mots pour décrire le combat qui se déroulait actuellement sur le Domaine de la Forge. Et miraculeusement, le Félon était toujours vivant. Une part de son cerveau se demandait même comment cela était possible avec tous les corps qui chutaient de ça et là. Mais l'autre part, la plus importante, s'en moquait royalement du moment qu'il pouvait continuer à festoyer à satiété. En fait, il ne s'était même pas encore aperçut que les choses étaient en train de mal tourner pour son camps. Il était dans sa bulle de sang, métaphoriquement parlant et le reste n'avait pas d'importance pour le moment. De toute façon, le fait d'attaquer des gens qui étaient à la base des alliés ne le gêna pas plus que cela. Il ne savait même plus si c'était de son fait ou si quelque chose de bien plus fort que lui le poussait à agir ainsi. Et ce n'était qu'une pensée triviale qui ne méritait pas plus que cela que l'on s'attarde sur elle.

En fait, le Vampire commença à se poser de nouveau des questions quand il se retrouva brusquement à terre sans se souvenir un seul instant pourquoi et comment. Son corps le faisait souffrir à tel point qu'il revomit soudain une bonne partie du sang qu'il avait ingurgité jusque là. Cela eut au moins le mérite de le dégriser un peu. Il cligna des yeux, observant le ciel avant de tourner la tête sur le côté et d'observer les autres corps étendus autour de lui. Certains étaient morts. D'autres juste assommés comme lui même l'avait été. Lentement, il entreprit de se redresser. Il voyait déjà les adversaires assener le coup final à ceux qui étaient encore à terre ou trop faible pour faire le moindre mouvement. Et il y avait cet homme aux yeux étranges qui, même s'il avait l'air épuisé, passait de corps en corps pour mettre un terme définitif à leur vie. Et pourtant, quelque chose donnait envie à Scar de se mettre à ramper vers cet homme et de l'implorer, non pas de lui laisser la vie sauve, mais de le laisser faire quelque chose pour lui, tout ce qu'il voudrait, comme s'il avait été envoûté.

Une ombre plana au dessus de lui eet le fit sortir de sa torpeur. Le Dragon. Les morts autour de lui. Il fallait qu'il fuit. De toute façon, ceux qui étaient encore debout étaient déjà en train de se replier. Apparemment, Dritasia avait donné des ordres, sonné le rapatriement des troupes, certainement parce que la nuit était en train de tomber de plus en plus vite et qu'avec, le froid allait se faire plus intense. Et même si avec tout le sang qui lui restait dans les veines, il ne craignait pas grand chose de ce côté là pour le moment, il n'avait aucune envie de rester tout seul en arrière sur le champs de bataille où il était certain qu'il ne trouverait qu'une seule chose : la mort. Ce qui mit fin à ses réflexions et qui le décida finalement à agir à toute vitesse, ce fut la colonne de feu qui se mit à fondre dans sa direction. Soudain, ce fut comme s'il avait des ailes. Il avait l'impression de détaler bien plus vite qu'il ne l'avait jamais fait jusqu'à présent et il était certain qu'il était capable actuellement de battre un lièvre à la course. Evidemment, ce n'était pas le but du jeu mais cette pensée lui fit laisser échapper un éclat de rire malgré la situation.

Il était certainement devenu fou mais ce n'était pas grave. De toute façon, il était encore vivant, d'une certaine façon, au vu de sa nature profonde. Là, il se repliait avec les autres pour rejoindre cette endroit que l'armée avait apparemment réussi à prendre. Mais il reviendrait, assurément. De toute façon, il ne comptait pas vraiment se mêler des discussions stratégiques qui allaient avoir. Cette fois, il ne serait qu'un simple soldat, quelqu'un qui suit plus ou moins les ordres. Un profiteur  qui n'était en fait que son seul chef, son seul maître. Du moment qu'il sortait gagnant de ses affrontements, tout ceci lui convenait parfaitement. De toute façon, il fallait qu'il continue de se renforcer, d'augmenter ses capacités, sa force, avant tout autre chose.


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[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne

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