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 [Rp Spécial] - Le siège de la Montagne

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Dim 21 Aoû 2016, 23:02

[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne - Page 7 697820Janemere6001260754
PNJ 1
Nom : Ludicaël
Race : Ange
Niveau : <1

Désespéremment et de toutes ses forces, la jeune Ludicaël tentait de contenir sa peur, de ne pas la laisser la submerger. C'était sa première réelle intervention en dehors de la Citadelle. Elle savait depuis le début que c'était la guerre qui aurait lieu, mais quand elle s'était engagée, malgré elle, c'était plutôt de l'impatience et de l'excitation qu'elle avait ressenti. Elle allait enfin pouvoir faire quelque chose pour son peuple, pour les autres. Elle n'allait pas combattre, non. Ce n'était pas dans son tempérament et de toute façon, elle n'en avait pas les capacités. Non. Elle, elle était venu ici pour soigner, pour apaiser les maux et les âmes. Et jusqu'à présent, elle avait réussi à faire abstraction de la mort qui rodait tout autour d'eux. Mais là, ca devenait beaucoup trop pour ses frêles épaules. Il fallait qu'elle se concentre, qu'elle se maîtrise sinon, elle se savait perdue. Elle aurait dû écouter ses parents, sa famille, ses amis, qui lui avaient conseillé de ne pas venir, lui disant que ce n'était pas un endroit pour elle. Mais elle avait fait fi de leurs conseils. Et à présent, elle s'en mordait les doigts.

Son corps frêle sursauta une fois de plus quand le rugissement du dragon se fit encore entendre. A l'abri dans ce qui était habituellement l'école de forge et qui avait été transformé pour l'occasion en hôpital de guerre, l'Immaculée tremblait comme une feuille. Elle aurait du normalement s'occuper des blessés encore dans les lits, tenter de les rassurer, de les calmer, de leur assurer que tout irait bien. Mais elle n'y arrivait pas. C'était au dessus de ses forces. Peu à peu, devant les scènes de massacre visibles à travers les fenêtres, elle cédait au désespoir. Elle allait mourir ici. Ce n'était pas possible autrement. Elle ne rentrerait jamais chez elle, elle ne pourrait jamais plus serrer dans ses bras ses frères et sœurs, demander pardon à ses parents pour ne pas les avoir écouté et être quand même parti. Sa vie allait s'achever ici, perdue dans cette montagne, entre ses cols enneigés, loin de ceux qu'elle aimait. Elle priait de toutes ses forces mais la panique entremêlait ses pensées comme une tempête soufflant sur des fétus de paille.


Aaaaaaaaah !

Un cri retentit juste derrière elle. Elle eut juste le temps de se retourner avant de voir un homme foncer dans sa direction, épée au clair. Ludicaël resta totalement figée, paralysée devant cette attaque. Elle ne comprenait pas ce qui était en train de se passer. Ou au contraire, elle comprenait trop bien, mais son cerveau refusait de réagir au danger immédiat. Elle n'était plus que spectatrice de la situation, de sa propre mort qui fonçait droit vers elle sans qu'elle ne puisse rien faire. Même crier lui était refusé, son souffle s'étant bloqué dans sa gorge. Elle croyait sa dernière heure venue quand quelqu'un percuta violemment l'assaillant, les deux corps roulant pêle-mêle sur le plancher. Des râles et des grognements se firent entendre entre les deux combattants et finalement, le sauveur de l'Ange se redressa légèrement tandis que l'adversaire resta par terre, inconscient. Du sang gouttait d'une plaie dans le flanc du guerrier. En sauvant ainsi la vie de l'Angélique, il venait tout simplement de rouvrir la blessure qui l'avait amené ici. Il vint porter son regard sur la jeune fille, la regardant des pieds à la tête.

Vous allez bien ? Vous n'avez rien ?

C'était lui qui saignait, qui était blessé et pourtant, il s'inquiétait pour elle. Ce fut ce qui fit sortir la Vertueuse de sa torpeur. Elle cligna des yeux et se précipita à ses côtés, se laissant tomber à genoux prêt de lui. Maladroitement, elle tentait d'arrêter le saignement en posant ses mains sur la plaie.

N bougez pas, attendez, on va soigner ça, ça va aller.

Même si évidemment, c'était aussi un peu – voir beaucoup – se rassurer elle-même, maintenant, elle avait quelque chose à faire, ses pensées et ses actions s'étaient focalisés sur quelque chose et la peur refluait.

732 mots
PNJ de Scar
Post 8
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Lun 22 Aoû 2016, 22:47

[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne - Page 7 612802Wander600860969
PNJ 2
Nom : Tannen
Race : Elemental (terre)
Niveau : IV

Jamais jusqu'à présent il ne s'était autant amusé. Oh, évidement, il risquait la mort à chaque seconde.  Mais affronter un dragon à deux têtes en valait réellement le coup. Et puis, même sans cela, les combats, c'était un peu comme son saint graal. Aucun besoin de retenir ses coups, il pouvait faire usage de toute la puissance physique et magique qu'il possédait, personne ne lui dirait rien. Il concentrait donc toute son attention et toute son énergie sur la bataille qui avait lieu. L'animal colossal était déjà cloué au sol du fait des nombreuses flèches qui parcheminaient ses ailes. Mais ce n'était visiblement pas ce qui allait l'arrêter. Il y avait toujours sa queue qu'il leur balançait comme un fouet, fauchant les jambes et vous envoyant voler à dix mètres de là si vous aviez le malheur de vous trouver sur son chemin. Ses crocs et ses griffes qui pénétraient dans votre chair comme un couteau dans du beurre mou. Et évidemment, ses jets de flamme qui vous laissaient encore plus grillé qu'une saucisse oubliée sur un barbecue.

Une nouvelle fois, Tannen puisa dans sa magie pour tenter d'emprisonner le dragon dans une mâchoire géante de terre. Jusqu'à présent, la bête avait toujours réussi à s'en défaire, sa force dépassant sans aucun scrupule celle du manipulateur de terre. Mais peut être qu'à force de persévérance, ça finirait par aboutir à quelque chose, par marcher. C'était un combat de volonté qui se jouait là et jusqu'à maintenant, aucun des protagonistes présents ne voulait céder le pas. Puis le choses se corsèrent quand des alliés vinrent prêter main forte au dragon. Là où les assaillants avaient commencé à prendre un peu l'avantage, se retournent de situation brusque et soudain en déstabilisa plus d'un. Il y en eut même certains qui profitèrent du coup de l'occasion pour fuir. Ainsi, l'Elemental aperçut un être en train de ramper au sol, dans l'intention visible d'aller se cacher quelque part pendant que d'autres se battaient encore. Il voulut lui lancer une attaque, haïssant les fuyards, mais un assaut du dragon l'en empêcha et le rappela à une situation beaucoup plus urgente et prenante.

La terre autour d'eux n'était plus que souffrance, gorgée du sang des victimes, des deux côtés. L'épuisement commençait à se faire sentir chez tout un chacun et avec venait les fautes, les maladresses, les actions inconsidérées, les mises en périls inutiles. Certains ne faisaient plus réellement aux endroits où ils lançaient leurs attaques, trop épuisés pour ça. Il fallait à présent jongler avec toutes ces nouvelles données, ce qui compliquait accessoirement la donne. Le Manipulateur terrestre était obligé de battre quelque peu en retraite sous les attaques combinées du dragon et des défenseurs. Il n'abandonnait pas, cependant. Juste qu'il n'était pas idiot et qu'il savait qu'il ne faisait pas le poids face à autant d'adversaire à la fois. Non, il devait se montrer plus intelligent et plus retord. La victoire des Démons sur les Anges, à l'instant, il s'en moquait royalement. Tout ce qu'il voulait, tout ce qui comptait à ses yeux, c'était sa victoire à lui, contre l'adversaire qu'il s'était choisi. Le reste n'était que broutille et bruit de fond.

Puisant dans toutes les forces qui lui restaient, les rassemblant comme une boule au creux de son estomac, il tira chaque parcelle de magie qu'il y avait encore dans son corps pour effectuer cette dernière action. Tous les tunnels qu'ils avaient creusés pour venir incognito ici  serpentaient dans tout le Domaine. Il allait tout simplement tenter de les faire s'effondrer pour que le sol s'écroule sur lui-même et qu'il entraîne dans sa chute tous les protagonistes qui se battaient au dessus. Qu'il puisse y avoir des gens dans ses tunnels ou des gars du même camps que lui parmi les soldats qui s'affrontaient, il n'en avait absolument rien à faire.


691 mots
PNJ de Raeden
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Mar 23 Aoû 2016, 13:47

Pendant plusieurs minutes Andrzej était resté là, en silence, les bras tendus vers l'entrée de tunnel dans lequel Stevlar s'était engouffré pour gagner du temps suivi par une sorte de ver grotesque composé d'un mélange d'armes et armures fusionnées entre elles et du métal encore chauffé à blanc, refroidissant doucement. Toute une série de pensées, chaotiques et irrationnelles, lui traversait l'esprit. Il se demandait bien qui était le propriétaire de la forge, comment s'excuser d'avoir ruiné les créations du forgeron, si son emprise sur le métal pourrait décomposer ce ver pour récupérer les armes intacts, la taille du tunnel. Autant de choses inutiles mais l'esprit voulait se préserver de cette envie inexorable de se poser d'autres questions. Etait-il toujours en vie ? Avait-il souffert ? Est-ce qu'il aurait survécu s'ils avaient fait autrement ? Pourquoi ce n'était pas lui à sa place ? Avait-il eu peur ?

Cette lutte interne se montrait aussi violente que la tempête qui faisait rage non loin de là où il se trouvait. Quelques larmes coulaient sur son visage qu'il cachait avec ses bras tendus au cas où quelqu'un serait dans les parages. Il laissait échapper un sanglot face à sa propre impuissance et la perte de cet homme si bon, si courageux. Il n'avait pas hésité une seule seconde à prendre les armes pour défendre les ruines de son village. Il n'avait pas cillé quand il prit la responsabilité des vies perdues des autres miliciens qui hantaient ses nuits. Il ne doutait pas un instant lorsqu'il entrait dans ce tunnel sachant très bien qu'il n'en sortirait pas vivant. Qui était Andrzej face à pareille personne ? Qui était-il comparé à la grandeur de Stevlar, ex-cordonnier reconverti malgré lui en chef de milice ? Un couard juste bon à fuir les épreuves prétextant un amour du voyage, voilà ce qu'il était.

Une rage, une colère puissante, froide, implacable, s'emparait de lui. Il en avait déjà eu un avant-goût par le passé mais là cette sensation était décuplée. Son cœur battait à en exploser alors qu'il serrait les dents pour retenir un cri et les poings pour que la douleur fut gardienne de sa conscience. Du sang coulait, goutte par goutte, de ses gants tant il serrait fort. Il était sur le point de craquer. Baissant les bras d'un coup sec, il regardait autour de lui avec un air absent. Il voyait tout de manière floue, comme si le monde avait été recouvert d'un fin voile irréel, comme dans un rêve. Il ne pensait plus. La froide colère était maintenant seule maîtresse à bord et tout ce qu'il vécu suite à cela semblait être un rêve dont il était spectateur, comme si son corps agissait de lui-même.

Andrzej avançait d'un pas décidé vers l'une des autres galeries découverte récemment pour leur contre attaque, dague à la main. Sa soif de sang devait être épanchée. Ses tempes étaient martelées par un rythme sourd, monotone, tel un tambour de guerre. Ses oreilles bourdonnaient, le rendant sourd à toutes autres choses que ce cri, interminable, qui résonnait dans son esprit. C'était un appel au meurtre, un appel au mal, et il y succombait doucement. Alors qu'il venait de pénétrer le tunnel de terre de quelques mètres à peine, il pouvait déjà percevoir la présence d'autres personnes avec lui ici bas. Andrzej pouvait entendre des pas résonner sur les parois de terre durcie, des souffles courts et paniqués, des petits bruits et des chuchotements. Sa vue, malgré le voile trouble de la colère, s'était adaptée à l'obscurité ambiante et déjà des silhouettes se dessinaient au loin, des ombres s'étalaient depuis d'autres boyaux à cause d'une torche maladroitement utilisée par des guerriers en déroute. Il redoublait le pas, laissant doucement la rage étouffer sa conscience même.

661 mots
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Mar 23 Aoû 2016, 13:49

Un peu plus au sud du campement maléfique se tenait un conseil de déserteurs. En demi-cercle, un assortiment de démons, sorciers et élémentaires écoutait celui qui avait réussi à capter leur attention. C'était lui aussi un démon mais assez petit en taille. Il avait des cheveux courts en bataille, bruns, et des yeux d'un beau bleu profond. Il se promenait torse nu et avec un pantalon de jute composé de divers morceaux aux couleurs variées. Hormis son apparence semblable à celle d'un bouffon de cour, il aurait pu passer pour un humain normal, banal. Il faisait de grands gestes devant son public.

Foutu pour foutu, autant s'amuser au maximum avant de mordre la poussière, voilà comment B'rtaël voyait les choses compte tenu du contexte. Même si dans sa situation, il s'exprimait de la sorte.

Quitte à se retrouver coincer dans une sphère magique, invisible et impénétrable à l'intérieur de laquelle sévissent un monstre sanguinaire d'un côté et une armée bien approvisionnée de l'autre avec une tornade au milieu pendant que nos galeries, seuls moyens de survie, se font boucher une à une, alors autant s'amuser.

Il avait fini sa phrase avec un sourire et un ton si enjoué que son enthousiasme sincère ne pouvait être remis en question. Inutile de dire que ses interlocuteurs ne furent pas spécialement ravi par cette vision des choses avancée par le pétillant démon qui commençait à ricaner en sentant le sol trembler sous ses pieds, indiquant l'arrivée imminente de la bête. La certitude leur tombait dessus au moment où un cri retentissait, indiquant la localisation du monstre. Il était encore plus proche que deviné. Les quelques membres de l'armée maléfique n'hésitèrent pas un seul instant, tous se mirent à courir en désordre à travers les arbres sans savoir où aller exactement. L'un d'eux laissait même une petite traînée humide et chaude. B'rtaël ne put s'empêcher de rire à s'en exploser la rate. Il ne les comprenait absolument pas. Il n'arrivait pas à concevoir les raisons pour lesquelles ils fuyaient. Instinct de survie ? Ridicule car en intégrant cette force armée démoniaque, ils devaient être conscients des risques. Peur ? Ce serait triste de la part de démons éternels et de sorciers puissants. L'espoir de fuir aujourd'hui pour triompher demain ? Absurde, ils étaient foutus, affamés, encerclés et bientôt exterminés.

Dans son esprit, ils allaient simplement se perdre dans les bois et se faire trucider par les magiciens ou bêtement mourir de faim. Au moment où il se disait que peut-être ils allaient se dévorer l'un l'autre, il hésitait à les suivre mais il fallait du temps pour en arriver là. Non, le démon ne pouvait pas attendre surtout avec toutes ces autres opportunités autour de lui. Ô qu'il aimerait voir le moment où la bête détruirait les environs, qu'il aimerait essayer de grimper sur son épaule pour être aux premières loges ou peut-être en l'escaladant le monstre le remarquait. Il se ferait littéralement oblitérer, annihiler, par la force incommensurable de cette créature. Quitte à mourir, autant le faire avec classe et en s'amusant. Sortir par la grande porte. Cependant, ce plan dont le plaisir malsain gagnait déjà son esprit pour se faire distiller en un doux nectar, mélange d'abandon de l'espoir et d'humour dérangé, se voyait modifier à la dernière seconde par un petit titillement qui attirait son attention. Grâce à son emprise sur les émotions, il pouvait les déceler autour de lui et il ne trouvait que peur, tristesse et colère. Mais là, il venait de sentir une vague de rage si puissante que le démon en eut un frisson.

Cette source de colère pure provenait d'un tunnel non loin. Sans perdre un instant, B'rtaël se mit à courir dans cette direction en focalisant toute son attention empathique vers cette zone. Après quelques secondes, il pouvait ressentir plusieurs présences puant la peur, fort probablement des personnes perdues dans une galerie à cause du chaos des combats et l'obscurité ambiante. Cela aurait pu en rester là mais il sentait aussi ce parfum, timide, de la bonté. Ces gens faisaient partie de l'armée bénéfique. Ô que cela commençait à devenir intéressant. Arrivé devant l'entrée, le démon malicieux et pervers se stoppait pour regarder derrière lui si personne ne viendrait le déranger, et il s'y engouffrait en arborant un sourire inquiétant. Un drame allait bientôt se dérouler sous terre.

759 mots
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Mar 23 Aoû 2016, 14:32



Le siège de la montagne - VII


Les galeries se ressemblaient toutes. Un embranchement après l’autre, leur groupe s’était séparé. Daario ne savait pas bien où ils allaient, personne ne semblait réellement pouvoir se repérer au milieu de ce dédale de couloirs sombres et humides. Les quelques chanceux qui avaient pu allumer des torches avaient pris la position de leader. De toute manière, ce n’était pas comme si cette campagne avait été organisée. Maintenant que leur chef était morte, la plupart des démons n’en faisaient qu’à leur tête, et leurs alliées se demandaient pourquoi obéir à l’un d’eux. Daario ne prendrait plus d’ordre d’aucun démon, et ce pour encore un bon bout de temps après cette débâcle. Arrivé à un nouvel embranchement, le groupe du vampire tomba sur trois hommes allongés sur le sol. Une autre attaque des anges qui avaient défendu Yarque ? Une échauffourée qui avait mal tournée ? Les démons marquèrent un petit temps d’arrêt, pendant lequel Daario eut le temps de fouiller l’un des cadavres. C’était un humanoïde d’une taille assez grande, vêtu d’habits sombres et d’une cape longue que le vampire s’empressa de détacher. A la ceinture, l’homme portait une dague et une bourse que Daario subtilisa discrètement. En fouillant ses vêtements amples, il ne trouva rien d’autre que des vielles lettres et des parchemins inutiles. Rien d’exploitable. Une dague, quelques pièces et une cape pour dissimuler le tout. Après tout, il ne pouvait pas s’attendre à une grande fortune au milieu de ces souterrains, donc c’était toujours cela de gagné. Au moins ne rentrerait-il pas bredouille. En se relevant, il ramassa l’une des torches qui était tombée à proximité d’un des hommes, sans doute celui qui la portait. Elle s’était éteinte, mais le vampire la ralluma rapidement à la flamme de celle du meneur de son groupe, qui continua son chemin.
Kara suivait le mouvement. Elle restait silencieuse, comme souvent, le visage fermé et ses traits blafards figés dans une expression indéchiffrable. La compagnie des hommes, autres que Daario, la mettait toujours dans un état étrange. Elle en voulait au monde de ne pas lui avoir donné la chance de vivre, d’avoir profité d’une existence heureuse et paisible. Elle ne se rendait pas forcément compte que la plupart des individus présents ici n’avaient rien d’une existence heureuse et paisible. Son ressentiment grandissait progressivement, et seule la présence d’enfants innocents, promesse d’un futur possible, ou celle de femmes qui avaient connu un destin similaire au sien la tirait de cette torpeur. Daario n’était pas aimable avec elle, ni même reconnaissant des sacrifices qu’elle avait faits pour lui et qu’elle faisait encore, mais il était tout ce qu’elle avait et tout ce qu’elle avait toujours voulu. Si elle n’avait pu le servir efficacement dans la vie, peut-être pourrait-elle essayer de le faire dans la mort…

Le groupe de démons progressait rapidement. Daario se demandait s’ils n’étaient pas tout simplement en train de tourner en rond dans ce labyrinthe, mais il n’y avait pas grand-chose qu’ils puissent faire pour se repérer. Avec la panique dans laquelle ils étaient tous entrés sous terre, personne n’avait vraiment cherché à prendre des points de repère, et de toute manière les couloirs étaient bien trop tortueux pour qu’ils ne puissent conserver une direction précise.
Alors qu’ils remontaient un couloir qui semblait se diriger vers le haut, des bruits étranges leurs parvinrent. La réverbération du son rendait la source ou même sa direction difficile à identifier, mais les bruits ressemblaient à ceux d’un combat. Il y avait comme des cris, et des sons métalliques, des chocs sourds. On aurait dit qu’une bataille avait lieu.
Daario vit les membres de son groupe hésiter. Certains semblaient vouloir s’enfuir dans l’autre direction, d’autres voulaient aller voir de quoi il en était. Le vampire n’avait pas grand-chose à prouver à ces créatures inférieures, mais sa soif commençait à refaire surface, et il était trop loin d’une sortie potentielle pour pouvoir compter sur les réserves qu’il avait dans son carrosse. Il allait devoir se trouver une autre source de nourriture, et il n’y avait rien de mieux qu’une bataille pour les effusions de sang.


680 mots
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Mar 23 Aoû 2016, 14:57



Le siège de la montagne - VIII



Les yeux du bélua s’étaient légèrement colorés en jaune, et il regarda Iarel. La jeune elfe savait pertinemment ce que cela voulait dire, et elle n’essaya même pas de l’en dissuader. Virio décida qu’il était temps pour lui de prendre avantage de la situation. Il avait endossé le rôle de suiveur jusqu’alors, trop occupé à rester en vie pour avoir envie de prendre la tête de cette bande de démons décérébrés, mais ils allaient peut-être pouvoir l’aider dans ses desseins.
Le bélua vint se planter devant ceux qui se dirigeaient vers l’opposée du combat. Il écarta légèrement sa toge, et sa silhouette sembla s’allonger. La torche vacillante projetait derrière lui une ombre menaçante et sa voix, plus grave qu’à l’accoutumée, prit des intonations animales  inquiétantes.
« Où croyez-vous aller, misérables ? Vous allez faire demi-tour, vous allez combattre, et vous allez mourir. Sinon… »
Le bélua écarta l’un des pans de sa cape pour révéler une paire de griffes aiguisées qu’il venait de faire apparaître. Les bandits et les démons furent trop obnubilés par la présence menaçante de Virio pour se rendre compte qu’il s’agissait là d’une transformation qu’il maîtrisait à peine, l’utilisant pour impressionner, pas vraiment faite pour le combat et qu’il n’aurait sans doute pas fait long feu face à la moitié de son groupe, dont l’habilité de chaque combattant était au moins égal à ses maigres compétences.

[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne - Page 7 335126Virio

Le bélua observa avec une satisfaction non dissimulée les bandits faire volte-face. Ce n’étaient là que des esprits faibles, insignifiants, et très facilement influençables. Face à un être doté d’un peu plus de force de caractère, l’affaire aurait été toute autre, mais le bélua pouvait se réjouir d’avoir affaire aux mêmes larbins auxquels il était habitué : des minables dont la seule chance de faire quelque chose d’important dans leur vie était de suivre quelqu’un de plus grand, de plus majestueux. Quelqu’un comme lui, pensait-il. Le petit groupe ne tarda pas à arriver aux abords du combat. Plus ils approchaient, plus cela ressemblait effectivement à une bataille, et le son des épées qui s’entrechoquaient rythma leur approche. Des torches étaient tombées aux environs d’un renfoncement un peu plus large que la moyenne des galeries qui s’y rejoignaient, formant un genre de grotte naturelle. Etrangement, Virio ne vit aucune aile d’ange, qui les auraient sans doute grandement handicapés dans un environnement si étroit. Tous les combattants semblaient être des démons, des bandits, des sorciers… Sans prendre le temps de se demander ce qu’il se passait ici, Virio laissa l’animal gagner du terrain et fonça à la suite de son groupe, envoyant un grand coup bien trop ample contre le premier individu qu’il croisa. Les griffes du bélua dérapèrent contre une des parois de pierre, perdant une grande partie de son élan, et s’abattit mollement sur l’armure de son adversaire, qui semblait être un vampire au vue de la couleur rougeâtre de ses yeux. Ses griffes ne pouvant traverser l’acier parvinrent à peine à l’égratigner, et ne fit qu’attirer son attention.
Le vampire lança l’épée qu’il portait vers le bélua, qui l’évita de justesse, et il vit Iarel foncer vers lui, les deux bras en avant. Il recula de quelques pas sous l’impact, ne comprenant pas bien pourquoi cette créature lui tenait fermement le torse et s’apprêtait à la renvoyer d’un coup de crosse quand il sentit son arme lui échapper. Ses genoux se dérobèrent sous le poids de son corps et de son armure, et il comprit bien trop tard que ce contact glacial était en train de lui faire quelque chose. Reprenant ses esprits, Virio vit son adversaire maîtrisé par l’elfe, un petit peu à l’écart du combat.

Le bélua s’approcha lentement et attrapa la dague qu’il portait à la ceinture. Le regard de son ennemi changea progressivement d’une expression de colère à une expression de terreur, mais il en fallait plus pour arrêter Virio. Dépassant Iarel qui lâcha enfin le corps à peine vivant, il lui plaça sa dague sous la gorge et s’apprêta à y ouvrir une large entaille. Les yeux de son adversaire se firent de plus en plus rouge, et ce dernier se releva d’un bond, frappant de toutes ses forces le bélua qui ne put éviter le coup.


703 mots
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Jeu 25 Aoû 2016, 16:30


Le siège de la Montagne
RP spécial


Mitsuko jouait dans la neige telle une enfant. Elle valsait avec le vent, embrassait les flocons qui venaient se poser sur ses lèvres. Elle se fichait bien des caprices du temps car il ne répondait qu'à ses propres caprices dans le fond. Puisque le Prince des Rêves n'était plus qu'un lointain souvenir, elle devait continuer à perpétrer son propre Rêve. Telle celle d'une Réprouvée, sa main écrasait parfois les êtres sans la moindre pitié alors que, d'autres fois, elle les caressait, leur octroyant un réconfort des plus plaisants. Qu'allait-elle faire à présent ? Éradiquer un camp pour son bon plaisir ou en sauver un ? Elle sourit en tourbillonnant, se rapprochant un peu plus de la tempête qui faisait rage sur le chemin allant de la Forge à Yarque. Les espoirs de Raeden avaient résonné dans son esprit, comme les milliers d'autres voix qui la priaient chaque jour continuaient de le faire en boucle. Elle savait passer outre. Apparaissant au beau milieu de la zone qui se faisait faucher par les vents, elle fixa le Bélua qui essayait tant bien que mal de lutter. Elle n'était pas soumise aux intempéries. Elle était simplement droite, ses cheveux inertes, tout comme sa robe. Elle chuchota doucement : « Votre heure n'est pas encore venue Raeden Liddell. ». Sans un mot de plus elle se détourna, emmenant avec elle le cœur de la tempête qui semblait doté d'une conscience propre, une conscience qui l'incitait à la suivre.

Séléna ne savait plus que penser. Cet homme était étrange mais elle se sentait à présent bien sotte d'avoir eu peur de lui. « Non je... Je voulais rester avec vous... » murmura-t-elle faiblement. C'était un peu idiot mais depuis qu'elle était sortie du Manoir, elle s'était toujours accrochée à quelqu'un d'autre. Shizuo l'avait guidée jusqu'à présent mais comme elle l'avait perdu, elle avait besoin d'un autre guide. Le problème c'est que l'homme n'était pas vraiment ce qu'elle attendait de ce qui pouvait s'apparenter à un berger. Il lui semblait moins costaud que celui qu'elle cherchait désespéramment. La femme qu'elle avait croisé plus tôt, par contre... Non, elle devait retrouver le Réprouvé, coûte que coûte. « Non je vais bien. ». Physiquement elle avait mal partout mais Séléna n'était pas blessée. Psychiquement, elle était on ne peut plus instable, prise dans une situation qu'elle ne comprenait pas. À peine était-elle devenue Ange que le Destin avait souhaité la voir changer d'essence de nouveau. Elle n'en était pas encore consciente mais cela viendrait. La jeune femme ouvrit des yeux ronds lorsqu'elle le vit s'affaisser. « Je... hé ! Réveillez-vous ! ». Elle n'avait aucune idée de ce qu'il convenait de faire. Dans sa démarche, elle croisa le regard d'un homme et son cœur se stoppa net un instant. « Qu'est-ce que... ? ». Elle vit la flèche arriver mais le vent la détourna. « Je... ». Tremblante de peur, elle ne savait que faire entre partir à toute vitesse ou rester ici pour essayer de protéger celui qui avait fait de même pour elle quelques minutes plus tôt. Elle n'eut cependant pas à réfléchir trop longtemps, se sentant partir. Le décor changea et elle cria.

« Qui... Qui êtes-vous ? » dit la jeune femme en fixant celle qui se trouvait en face d'elle après un moment à l'observer. Celle-ci l'admira un instant, semblant tout aussi embarrassée. « Je... suis l'Ultimage. Et vous ? ». « Séléna... Juste Séléna... ».

Mitsuko sourit, un peu plus loin. Elle avait réuni les deux femmes pour une raison stratégique. Hors de la bulle de protection, elles ne risquaient dorénavant plus rien, contrairement à ceux qui étaient encore pris dans les rouages de la guerre. Bientôt, tout ceci se terminerait. Ce n'était qu'une question de temps. Perchée sur la branche d'un arbre, elle fixait la Bête détruire tout ce qui se trouvait sur son passage. Elle rit, malicieuse, puis disparut à son tour.

654 mots

Explications
& Participations


Bonjour ^^

Je reposte le HRP avant pour vous prévenir qu'il est temps de faire le :  

[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne - Page 7 278556marathon

Mais version II bwahahaha ! On va finir la guerre  [Rp Spécial] - Le siège de la Montagne - Page 7 002
Donc la règle cette fois est simple : entre ce soir minuit et lundi 29 août 23h59 - heure locale, vous postez, simplement. L'équipe qui fera le plus de messages (je diviserai par le nombre de personnes dans chaque équipe pour que ce soit équitable) gagnera la guerre. Après, je referai un post PNJ pour écrire la fin et vous pourrez reposter une dernière fois après moi =) Ça clôturera le rp ^^ Vous pouvez donc jouer votre personnage et autant de PNJ que vous voulez. Je vais faire en sorte de libérer ceux qui sont avec moi pour pas vous bloquer en rédigeant ce post rp ^^ Mais en gros vous disposez de toutes les ressources que vous voulez, pouvez inventer vos PNJ, les faire se battre entre eux si ça vous dit etc =)

Carte:

Dans le groupe des Démons : Daario - Jacob - Scar

Dans le groupe des Anges : Andrzej - Brethil - Mancinia - Raeden

Vous devez faire 650 mots minimum. Vous avez jusqu'au Lundi 29 août 23h59 pour poster deux fois.  
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Ven 26 Aoû 2016, 11:04

[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne - Page 7 612802Wander600860969
PNJ 2 (Raeden)
Nom : Tannen
Race : Elemental (terre)
Niveau : IV

Le sol trembla sous ses pieds. D'abord lentement puis de plus en plus fort. En tout cas, assez fort pour éveiller quelques soupçons autour de lui et susciter des regards inquiets. Quelques petites fissures firent leur apparition sur le sol devant lui, entre les pattes du Dragon. Une dernière poussée magique et son corps céda, tombant au sol comme une poupée de chiffon désarticulée alors qu'une partie des tunnels s'écroulait sous l'animal colossal. Ce n'était pas beaucoup. Ce n'était pas assez, en tout cas, pas autant qu'aurait souhaité le Manipulateur terrestre. C'était à peine si ce qu'il venait de causer avait ébranlé le Protecteur des lieux. Celui-ci était juste à présent un peu bancal et donc un peu plus pataud du fait qu'il avait une jambe plus basse que l'autre, enfoncée dans le sol. En fait, l'action de l'Elémental avait simplement réussi à énerver un peu plus le bête et à l'épuiser lui. A tel point en fait qu'il avait l'impression qu'une chape de plomb pesait de toutes ses forces sur ses épaules, incapable de se relever qu'il était.

Une seule envie battait dans son cerveau au ralenti : fermer les yeux et dormir. Il savait pourtant qu'il ne pouvait pas, qu'il était en pleine guerre, en pleine bataille. Mais son corps ne voulait pas lui laisser le choix. Il l'avait épuisé jusqu'au bout et ce dernier avait à présent besoin de se refaire une santé, que son propriétaire soit d'accord ou non du reste. Alors que quelques minutes plus tôt, il avait eu envie de tuer une personne qui faisait la même chose que lui, il se mit difficilement à ramper au sol pour s'éloigner du fatras qu'il avait engendré. Il n'avait pas envie de se faire déchiqueter par les crocs du Dragon, ou rôtir par son souffle ou même écrasé par son poids. Il tenait quand même à sa survie même si celle des autres lui importait peu. Il avait l'impression d'être aussi faible qu'un nouveau né et cela l'agaçait prodigieusement. Ca ne pouvait être ainsi. Et son heure de gloire alors ? Lui qui voulait ramener un trophée ! C'était bien mal barré.

Finalement, Tannen sentit quelqu'un passer ses bras sous ses aisselles et le tirer à l'écart. Il était tout surpris qu'une personne ait pris le temps de faire une telle chose à son égard. D'autant plus un allié. Il n'avait pas forcément une haute estime des Démons, il fallait le reconnaître, mais pour ce qui était d'organiser des massacres, ils savaient normalement y faire. Du coup, en fait, adossé à ce qui semblait être un tonneau à moitié éventré, le Terrestre ne savait pas quelle était la démarche à suivre à présent. Devait-il remercier l'être qui était face à lui ? L'envoyer paître ? Tenter de le tuer ? L'ignorer totalement ? Il savait qu'il n'aurait probablement pas la force de faire le moindre geste agressif à son égard. En tout cas, pas un qui puisse porter ses fruits. Il était donc préférable qu'il mette toutes les chances de son coté dans cette histoire. Il regarda donc en fin sa sauveur – qui était en fait une femme – en face.


Hm .. Merci …

Les tatouages de la jeune femme conféraient à la situation quelque chose d'un peu surréaliste. Et le regard quasi rempli de haine qu'elle lançait à l'homme devant elle avait de quoi en refroidir plus d'un. Sauf que présentement, le Fusionné ne comprenait absolument pas ce qui lui valait un telle traitement. Il ne connaissait pas la femme et il était certain de ne pas l'avoir attaqué. S'il l'avait fait, il s'en souviendrait. On ne pouvait pas oublier ainsi une telle silhouette. Il ouvrit la bouche pour rajouter quelque chose mais elle ne lui en laissa pas le temps. Elle lui donna une violente gifle qui pendant quelques instants fit sonner des clochers sous son crâne.

Tu as voulu détruire la Serre ! Tu as cassé des plantes ! Tu les as fait souffrir !

Tandis qu'elle s'en prenait ainsi à lui, elle avait fait apparaître des ronces qui venaient s'enrouler autour de ses membres, se resserrant à chaque parole comme pour l'étouffer. Il était vraiment mal barré. Lui qui se pensait sauvé, voilà qu'il tombait entre les mains de ce qui était visiblement une folle.

785 mots
Post XI
PNJ Raeden
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Ven 26 Aoû 2016, 15:47

[Rp Spécial] - Le siège de la Montagne - Page 7 840977LaRonce
PNJ Raeden
Nom : Aubépine
Race : Alfar

Elle ne devait pas prendre part à tout ceci. Cela ne la concernait nullement. Elle avait prévenu Raeden et il avait compris. Après tout, il ne pouvait pas non plus imposer ses choix et sa façon de penser à tout le monde. Ce lieu, ce Domaine, ne lui appartenait pas à elle, évidemment, mais elle y vivait aussi. C'était devenu son foyer. Elle ne pouvait rien dire contre le fait qu'il serve de base pendant cette guerre mais on ne pouvait pas pour le coup exiger d'elle qu'elle y participe. Et quand Aubépine avait décidé quelque chose, elle pouvait être aussi têtue qu'une mule. De toute façon, le propriétaire des lieux ne l'avait pas forcé à quoique ce soit. Dès l'instant où les choses s'étaient mises en branle, la jeune femme avait rejoint la serre et ses plantes pour ne plus en sortir jusqu'à ce que tout ceci soit terminé. Elle chantait pour camoufler le bruit des affrontements qui avaient lieu à l'extérieur. Il fallait rassurer les végétaux car eux aussi étaient vivants et qu'ils ressentaient comme tout un chacun les combats et la mort qui se répandaient non loin d'eux.

Malgré ce qu'elle avait dit, l'Alfar ne pouvait quand même s'empêcher, de temps en temps, d'aller jeter un coup d'oeil sur ce qui se passait. Elle n'intervenait pas. Elle se contentait d'observer. Après une brève accalmie, la bataille avait repris de plus belle et pas vraiment dans les règles apparemment. De toute façon, pendant un conflit, surtout contre des Démons, on ne pouvait pas vraiment dire qu'il y avait des règles. Quoiqu'il en soit, les cris, le bruit des armes, les rugissements d'Orthos, tout cela se faisait de nouveau entendre, avec beaucoup plus de puissance comme si tout le monde donnait toute sa force dans ce dernier round. Chacun voulait en finir et prendre définitivement l'ascendant. L'Elfe Noir espérait que tout ceci se terminerait rapidement. Ainsi, elle pourrait enfin retrouver sa petite vie tranquille et la paix qui habitait habituellement ce lieu.

Cependant, des fois, les choses ne se passent pas comme prévues. Et là où la Roncière avait décidé de ne pas agir, le Destin avait une autre voie pour elle. Le sol se mit légèrement à trembler et quelques vitres de la Serre se brisèrent sous les vibrations. Des plantes souffrirent de ses mouvements terrestres et se retrouvèrent déracinées tandis que quelques arbres et arbustes chutaient, laissant place sous leurs racines à des galeries à moitié effondrées. L'Elitiste poussa un cri tandis que la colère l'envahissait. Qui donc avait ainsi osé s'en prendre à son lieu, à son chez elle alors qu'elle n'avait rien fait à personne, qu'elle n'avait rien demandé et que jusqu'à présent, elle était restée à l'écart de tout ceci. Elle sortit donc de son refuge, ses pas se dirigeant vers un homme en train de ramper par terre. Maintenant qu'elle y repensait, elle avait déjà observé ce gars. Il se battait contre le dragon, un peu plus tôt, en manipulant la terre. Il n'en fallut pas plus à la Sylvestre Noire pour le désigner comme cible de son courroux.

Aubépine le traîna donc un peu à l'écart. La colère qui bouillonnait en elle décuplait ses forces. L'être ne semblait pas encore avoir cerné ce qui était en train de lui arriver. Bien plus que cela, il se permettait même de la remercier.


Hm .. Merci …

C'en était trop pour la jeune femme. Avant qu'il ne puisse rajouter une autre énormité de ce genre, elle le gifla violemment. Il fallait qu'il paye pour ce qu'il avait fait subir à ses protégés.

Tu as voulu détruire la Serre ! Tu as cassé des plantes ! Tu les as fait souffrir ! 

Il ne venait pas à l'esprit de la femme qu'il n'avait peut être pas cherché à faire cela, que c'était simplement un contre-coup fâcheux de son attaque ultime contre Orthos. De toute façon, même s'il lui avait expliqué, ce n'était pas certain qu'elle lui aurait pardonné pour autant. A l'instant présent, elle était plus ou moins en train de perdre pied sur le contrôle de sa magie, et cette dernière fit apparaître des ronces autours du pauvre bougre. Comme si les plantes mal-aimées elles même cherchaient ainsi à se venger de l'affront qu'on leur avait fait.

769 mots
PNJ Raeden
Post XII
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Ven 26 Aoû 2016, 16:12


De confuses paroles emplissaient son crâne. Sans comprendre ce qui lui arrivait, le Sorcier se réveilla. Battant des paupières pour s'habituer à la lumière qui assaillait ses yeux, il prit le temps de se redresser. La terre était affreusement molle sous son corps. En y regardant de plus près, elle paraissait mouillée. Que faisait-il allongé sur de la terre trempée ? Un mal de crâne abominable l'empêcha de réfléchir à la situation. Le moindre de ses souvenirs lui semblait effroyablement lointain, comme si une distance infranchissable le séparait de sa mémoire. Portant une main à son front, il massa délicatement ses tempes. L'impression que ses muscles n'obéissaient plus avait quelque chose de troublant. Et ce satané soleil continuait à l'aveugler sans aucune considération pour sa douleur. Agacé, le brun se releva tant bien que mal. Ne rien se rappeler était une sensation affreuse. Comment s'appelait-il ? En levant les yeux, il s'immobilisa. Un tremblement nerveux agita sa lèvre inférieure. Le sol se trouvait à plusieurs mètres au-dessus de lui. Tournant la tête de chaque côté pour s'assurer qu'il ne rêvait pas, il se mit une gifle pour échapper à cet affreux cauchemar. Sans succès. L'odieuse réalité lui sauta au visage. Endormi dans sa propre tombe. Sa vie avait-elle pris fin avant même d'avoir commencé ? Qui était-il ? La panique se saisit de lui. Sa respiration s'accéléra. « Ce n'est pas encore l'heure, Jacob. » La femme qui s'adressa à lui le regardait de haut, dissimulant la lumière. Aucune inquiétude ne déformait ses traits. Parfaite inconnue, elle pleurait.

Le Sorcier s'éveilla en sursaut. Reprenant un souffle dont il était privé depuis trop longtemps, il sentit la fraîcheur de la neige contre sa chair. Tout ceci n'avait été qu'une affreuse illusion. Sa main vint se poser sur sa poitrine pour un ultime réflexe. Vivant. Un sourire malsain se dessina sur sa bouche. La survie se révélait autrement plus douloureuse que prévu. En jetant un œil aux alentours, il constata avec effroi que l'Ange avait totalement disparu du paysage. Évanouie dans la nature, elle avait dû prendre ses jambes à son cou, à moins qu'il ne lui soit arrivé quelque chose. La gorge du brun devint aussi sèche qu'un feu de paille. « Séléna ? » Aucune réponse ne lui fut accordée. Contrarié de voir sa belle disparue, il lâcha un cri de rage. Observer les alentours ne soulageait pas sa colère. Cependant, il eut le temps d'apercevoir quelque chose fiché dans un tonneau, à quelques centimètres à peine. Avec une démarche pantelante, il s'approcha et reconnut une flèche qu'il délogea sans plus attendre. Selon toute évidence, elle lui était destinée. Qui pouvait bien en vouloir à ses jours ? « Montre-toi, assassin ! S'en prendre à un homme endormi, quelle lâcheté ! » L'ironie de la situation ne l'effleura pas même un instant. Jacob ne brillait pas par son courage ni par son sens de l'héroïsme, et reprocher à un autre ce qu'il pratique ouvertement ne le dérangeait pas. Après tout, si l'homme avait atteint sa cible, il aurait rejoint le monde des morts, disparaissant enfin de ce maudit champ de bataille.

Un frisson d'horreur courut sur sa peau. S'assurant que tout fonctionnait à merveille, il se releva précipitamment. La tête lui tourna. Un ennemi pouvait lui tomber dessus à tout moment, et il n'était plus en mesure de se défendre contre quiconque. Gardant précieusement la flèche entre ses doigts, il ne tarda pas à repérer son propriétaire qui semblait ne pas savoir comment réagir. Lui rendre son bien ne lui vint même pas à l'esprit. « Si tu as fait du mal à la jeune fille qui était avec moi, je vais me voir contraint de te découper en rondelles. » Fanfaronnant pour faire taire sa préoccupation, ses pensées dérivaient automatiquement vers la petite blonde. Où était-elle, à présent ? L'éclat irisé de sa cape attira son regard. Les combats devaient toujours faire rage aux alentours. « Dis-moi où elle est passée ! » L'inconnu devait sans le moindre doute savoir ce qui lui était arrivé, et il ne comptait pas s'éterniser dans les parages. Le brun savait qu'il ne regretterait rien s'il mourrait pour avoir voulu venger sa précieuse rencontre. Se faire trancher la tête ne faisait pas partie de ses projets immédiats, et pourtant, si la réponse se révélait terrible, il n'hésiterait pas. S'apprêtant à faire un pas vers l'homme, il s'arrêta sans prévenir. Son pied resta une seconde figé dans les airs avant de retomber sur la neige, soulevant quelques flocons. Ses prunelles d'azur fixaient un point derrière son assaillant, et, hypnotisé, il ne parvenait pas à les détacher. « Maman ? » Sa présence en ces lieux n'avait aucun sens. Les retrouvailles promettaient de tourner au vinaigre s'il ne quittait pas la forge au plus vite.
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Ven 26 Aoû 2016, 17:05


Ludmilla laissait ses ongles impeccables effleurer le bois sombre de son bureau. Alanguie au fond de son fauteuil, elle ne quittait pas du regard l'étrange sphère qui se trouvait face à elle. D'effroyables images y défilaient, entrecoupées de scènes amusantes qui n'étiraient pourtant jamais le moindre sourire sur ses traits d'albâtre. Pour des raisons qui les concernaient, les membres de la famille semblaient s'être passés le mot pour jouer un rôle minime dans cette guerre, et le risque qu'ils encourraient dépassait de loin le prestige auquel ils pouvaient prétendre. La stupidité dont ils faisaient preuve l'exaspérait. La silhouette qui se tenait à ses côtés tentait de conserver son immobilité malgré ses muscles raidis par l'absence de mouvements. La créature ne put s'empêcher de sourire. Peut-être ferait-il un bon gardien, mais l'avenir qui lui était réservé n'avait rien d'une légende. Au moins possédait-il le mérite de faire des efforts considérables pour remplir le rôle qui lui avait été assigné. Le silence ne quittait pas ses lèvres. Une qualité qu'elle appréciait davantage que ses talents en magie. La sphère luisait d'une étrange lueur, ne révélant ses visions qu'à elle seule. « Ton frère est un imbécile, Nicholas. » Être la dirigeante de la famille avait ses avantages, et se moquer impunément des règles en faisait partie. L'homme se détendit soudainement et fit un pas en avant. Sa voix tremblait d'enthousiasme et de crainte. « Alors, vous savez où est Jacob ? » Ses lèvres se retroussèrent en un inexplicable sourire. Personne ne comprenait jamais ses véritables motifs. L'excuse naquit de sa bouche sans qu'elle y prenne garde. « Garder un œil sur mes descendants est ma priorité. Je reviens dans une minute. » Le mensonge était exquis.

Apparaître au beau milieu d'une guerre n'était sans doute pas l'une de ses meilleures idées. Sitôt qu'elle se matérialisa, l'imprudente dut éviter un coup de hache bien placé qui aurait pu détacher sa tête de son corps en une seconde. Impressionnée par la rage dont faisait preuve son adversaire et tirant profit de son trouble, elle posa son index sur sa bouche. Sans attendre, sa main s'ouvrit vers l'ennemi, révélant une poudre bien toxique. Ludmilla souffla sur cette dernière sans une once d'hésitation. L'inconnu inhala le poison. Subitement, ses yeux se mirent à rouleur dans leurs orbites. Incapable du moindre mouvement, il s'effondra à terre. Son corps secoué de spasmes dégageait une fumée malsaine à laquelle elle était heureusement insensible. La végétation qu'il venait de piétiner se recroquevilla sur elle-même, elle aussi victime de l'affreuse émanation. Le laissant à son agonie, elle se prépara à pivoter sur le côté lorsque quelque chose déchira la peau de son dos nu. Un vilain garnement s'en prenait à elle, usant de son épée pour briser sa résistance. La douleur cuisante lui offrit un regain d'énergie. Se retournant avec un air contrarié, elle afficha une moue boudeuse. « Tu n'as pas compris la leçon ? À moins que tu ne sois jaloux. » Le stratagème précédent ne lui plaisait plus. Son arme jaillit de nulle part, s'échappant du vide pour apposer son empreinte fatale sur un être de chair. Le sang coulait le long de ses reins. Le katana s'abattit sur sa proie pour livrer un duel des plus intéressants.

Quelques instants plus tard, elle triomphait de son dernier adversaire. Ces hommes-là se montraient particulièrement entêtés, et à les voir se jeter sur elle comme des lions sur une pièce de viande, elle se demandait ce qu'elle avait bien pu leur faire. La guerre n'était pas une affaire de tendres, et elle était loin d'en être une. Une différence majeure avec ces rustres se notait cependant. D'humeur massacrante, elle se dirigea vers le côté de la forge. Un Dragon rugissait non loin, défendant les lieux jusqu'à ce que les intrus périssent les uns après les autres. La prudence était de mise. Se faufilant avec la plus grande discrétion le long des murs, elle ne tarda pas à atteindre son objectif. Un sort de feu raté avait embrasé un morceau de sa tenue. Sa nièce paraissait sur le point de s'en prendre à quelqu'un, mue par l'inquiétude. Ludmilla marcha d'un pas décidé pour se planter face à Coryphes, certaine qu'il ne l'attaquerait pas, et croisa les bras. Olympia la fixait avec des yeux effrayés, n'osant pas croire à ce qu'elle voyait. La doyenne ne se déplaçait pas souvent pour le gibier. Son agacement était sincère. S'en prendre aux membres de sa famille était une erreur qu'elle faisait toujours amèrement regretter. « Vous avez essayé d’attenter à la vie de l'un des miens. Pour cet affront, vous devez payer. Un duel avec Olympia, tel est mon prix. Si vous empochez la victoire, je vous laisse faire ce que vous voulez d'eux. Réfléchissez bien. » Une seconde intervention était inenvisageable. Si sa nièce ne remportait pas la lutte, elle se débrouillerait. Son regard dur comme la pierre ne laisserait passer aucun refus. Les ténèbres semblaient dévorer ses lèvres sur lesquelles se peignait un sourire torve. Être une femme aux intentions mystérieuses ne faisait pas d'elle un Ange.
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Ven 26 Aoû 2016, 17:10

Malgré sa puissance, malgré sa musculature, ses forces s'épuisaient rapidement. Chaque parcelle de son corps, chaque muscle, et notamment ceux de ses bras qui l'ancraient au sol, subissaient de lourds dégâts, n'étant absolument pas fait pour résister à une tempête. Sa constitution limitait un peu les risques et faisait qu'il avait tenu jusqu'à présent. Mais ce n'était pas un dieu. Il ne pouvait lutter indéfiniment contre les forces de la Nature. Si aucun Suprême ne répondait à son appel ou s'il ne trouvait pas une solution, c'en était certainement fini de lui. Il devait reconnaître qu'il n'aurait jamais pensé finir sa vie ainsi. En même temps, on n'était pas forcément maître du jour où la Mort avait décidé de vous rappeler à elle. Il avait été Ombre, il en savait quelque chose après tout. Et si c'était venu le moment pour lui, d'accord. Mais ce n'était pas pour autant qu'il ne continuerait pas à lutter. Il était tout simplement hors de question qu'il abdique et baisse les bras.

Puis, il crut entendre un murmure dans la tornade. Comme si quelqu'un s'adressait au creux de son oreille sans qu'il puisse pour autant percevoir distinctement ce qu'on lui disait. Etait-ce un délire dû à ce qu'il était en train de subir ? Il se posait la question, jusqu'à ce qu'il se rende compte que la puissance du vent autour de lui était en train de diminuer, de plus en plus. La tempête s'éloignait, comme si elle avait décidé d'aller voir ailleurs. Ce n'était pas un comportement normal, il n'y avait pas de doute à avoir là-dessus. Quelqu'un, un être assurément puissant, l'avait entendu et été venu à son secours. Il ne savait pas vraiment qui, même s'il en avait une petite idée. Cela ne l'empêcha cependant pas de faire une rapide prière pour remercier l'être qui avait pris la peine de s'attarder quelques secondes sur son cas. Puis lentement, il se redressa. Ses bras et ses mains étaient en sang, totalement écorchés, à vif. Tout le reste de son corps lui donnait l'impression d'avoir été piétiné par un troupeau de dragons en furie.

Il ne savait pas où étaient les autres. Il espérait sincèrement qu'ils avaient réussi à mener leur mission à bien, ou tout du monde, à se mettre à l'abri et à ne pas se faire emporter par les vents violents. Il fallait qu'il les rejoigne, ou tout du moins, qu'il fasse quelque chose . Il était hors de question qu'il reste là, les bras croisés, à se reposer alors que d'autres étaient encore en train de combattre. Sauf que dans son état de fatigue, il n'était pas certain d'être bon à quelque chose.Il fouilla dans ses poches plusieurs secondes avant de trouver enfin ce qu'il cherchait. Ce morceau de pierre étrange, qui palpitait comme un cœur. Il le serra dans sa main jusqu'à ce que l'objet fasse son effet, lançant une pulsation et lui régénère toute l'énergie qu'il avait perdu. Après quoi, la Panacée de Mandragore redevint un simple morceau de minéral. Il faudrait du temps avant qu'il puisse s'en servir de nouveau. Pas avant la fin des affrontements, malheureusement.

Une fois cela fait, il rangea précieusement l'objet avant de repartir en direction du Domaine. C'était assurément là-bas qu'était regroupé le gros des troupes. S'il voulait pouvoir les aider et les soutenir, c'était dans cette direction qu'il devait se rendre. D'autant plus que c'était son chez lui. Il n'aurait jamais du le quitter. Il fallait qu'il continue à le protéger au péril de sa propre vie. Et puis, il se sentait responsable de tous les alliés qui bataillaient dans ce lieu, comme notamment l'Humaine, Mancinia. S'il arrivait à savoir ne serait-ce qu'elle allait bien, ça serait déjà une bonne chose. Après seulement, il verrait pour se soigner. Ce n'était pas une urgence à ses yeux et il arrivait à faire avec pour le moment. Il se devait de venir en aide aussi à Orthos qui paraissait plutôt en mauvaise passe. D'une certaine façon, il n'aspirait qu'à une seule chose – comme beaucoup de personnes présentes ici – que tout ceci se termine. Qu'on puisse s'occuper enfin des blessés, réparer les dégâts. Mais bien évidemment, ce n'était pas pour autant qu'il fallait laisser les Vils gagner. Le repos et la paix, oui. Mais basés sur une victoire ! Ni plus ni moins.


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Post XIII
Raeden
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Ven 26 Aoû 2016, 22:18

Avancer le plus vite possible et le plus loin possible sans se faire remarquer. Il fallait qu'il atteigne coûte que coûte cette trappe qu'il avait aperçu à la base de la maison. Se mettre à l'abri et ne plus en sortir. Les batailles, la guerre, ce n'était assurément pas fait pour lui. Plus jamais une telle idée. Son cerveau devait manquer d'oxygène quand il avait décidé de participer à tout ceci. Ce n'était pas possible autrement qu'une telle folie l'ait pris d'en faire partie. Les affrontements physiques, ce n'était vraiment pas son truc. Lui, il était beaucoup plus dans les fourberies avec Scapin, les manigances et autres choses qui répugneraient à coup sur le propriétaire des lieux. Mais de toute façon, il s'en moquait royalement de ce qui pouvait penser le Forgeron. En fait, à cet instant, il se moquait de tout le monde et de tout. Enfin presque tout. Sa survie lui importait. A tel point qu'elle surpassait largement le reste.

Il atteint finalement la fameuse trappe qu'il convoitait depuis de longues et précieuses secondes. Seul problème, c'était que cette dernière semblait vouloir jouer à la résistance et qu'il n'avait absolument pas la force nécessaire pour la forcer. Il voyait déjà sa dernière heure arrivée, ici, allongé dans la neige, le nez devant ce qui pourrait être sa porte de sortie de tout ceci et qui pourtant, refusait obstinément de s'ouvrir. C'était totalement absurde et pourtant, c'était bien vrai. Pour un peu et il en aurait pleuré de rage. Il tapait sur le battant, plus à s'abîmer les mains qu'autre chose. Une secousse se fit ressentir dans le sol, suivit de quelques autres. Dans un craquement, la porte céda enfin et s'ouvrit. Le Félon ne savait pas ce qui se passait dehors, mais il ne comptait nullement y rester plus longtemps pour l'apprendre. Il dégringola à l'intérieur du sous-sol plus qu'il n'y pénétra et atterrit sur cucurbitacée qui eurent la désagréable réaction de lui exploser à la figure.

Comme si tout ce qui se passait à l'extérieur n'était pas suffisant, il fallait en plus qu'il se fasse attaquer par des légumes ! Mais c'était quoi cette région de fou ? ! Il était totalement hors de question qu'il reste plus longtemps dans ses Montagnes. Pour le moment, il allait se planquer ici, vu qu'il était incapable de se téléporter et qu'il y avait toujours ce problème de barrière magique autour d'eux. Mais dès qu'il pourrait s'en aller en sécurité, c'était certain qu'il ne s'en priverait pas, et peu importait ce qu'en penseraient ses alliés du moment. Il les aimait pas de toute façon. Bon, il aimait personne à part lui même en fait. Mais ça ne changeait pas grand chose à la situation. Il s'extirpa d'où il était tombé, laissant éclater sa colère contre les potirons et citrouilles mais tout ce qu'il obtint en retour, ce fut plus d'explosions et plus de pulpes dégoulinantes sur lui. Entre ça et le sang séché qui le recouvrait déjà, c'était à peine si l'on pouvait distinguer un homme à présent.

Ce fut probablement pour cela qu'il se fit attaquer par des rats à peine fit-il quelques pas au tournant d'un mur. Ce fut un miracle s'il réussit à s'enfuir et surtout à ne pas se perdre. D'autant plus que ses sales bêtes ne le lâchaient pas d'une semelle et le pourchassaient où qu'il aille. Il vit enfin un escalier remontant vers la surface et l'emprunta en trombe … Enfin, au max de sa faible vitesse. Il débarqua ainsi en plein cœur de la maison des Liddell … Dans le nid des ennemis, si on pouvait dire cela ainsi. Il était réellement mal barré. Lui qui comptait se faire discret et attendre tranquillement la fin de la guerre, on pouvait dire qu'il venait tout simplement de faire tout le contraire. Il tenta bien de faire un sourire amical, mais avec la dégaine qu'il avait, c'était peine perdue. Plusieurs bruits de lame que l'on sortait du fourreau lui annoncèrent qu'il était temps pour lui de fuir une nouvelle fois. Regagner la sortie à tout prix, voilà ce qui comptait le plus à cet instant. Comme quoi, les motivations pouvaient changer rapidement. Lui qui ne rêvait que de rentrer, quelques minutes plus tôt.


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Post 9
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Sam 27 Aoû 2016, 18:13


Planant tel un corbeau en vol, la mort laissait tomber ses plumes d'ébènes sur le champ de bataille. L'attaque de la forge ne se déroulait pas comme son groupe l'avait espéré, et pourtant, Créature ne pouvait s'empêcher de se délecter du carnage auquel il participait. Pas une minute ne passait sans qu'un adversaire déterminé ne lui tombe dessus, fermement décidé à lui arracher le coeur pour lui faire payer ses inclinations. Insatiable, le fer croisait le fer. La créature de l'ombre riait allégrement du massacre. Plus les événements prenaient une tournure sombre, et plus il sentait l'excitation monter en elle. La seule jouissance qui lui était accordée, il pouvait la perpétrer à loisir. Ce n'était pas par conviction ni par patriotisme qu'il s'était engagé auprès de Dritasia. La jeune femme avait beau posséder un certain talent pour ameuter les foules, il n'obéissait qu'à l'instinct mortel qui courrait sous sa chair, rampant comme un ver le jour de sa naissance. La promesse de voir la chair d'un inconnu taillée à vif lui suffisait pour se lancer dans de fatales expéditions. Rien ne l'intéressait davantage que la destruction, et tout ce qui ne s'y rapportait pas, il le rejetait d'un geste de la main. Le temps de dégainer son arme, et la proposition chutait, précédée par la tête de l'odieux individu qui avait osé le détourner de ses plans minutieusement organisés.

Secouant sa tête monstrueuse, le Démon dégagea sa hallebarde de la poitrine d'un ennemi. Sans considération pour l'âge ou le sexe, il appréciait détacher les membres de tout ce qui se passait à sa portée. Reconnaissant les siens au premier coup d'oeil, il avait suffisamment de retenue pour concentrer ses dommages sur le camp opposé. Quiconque tentait de lui résister finissait par sombrer, que ce soit de sa main ou de celle d'un partenaire de jeu plus chanceux. Les cadavres qu'il semait sur son chemin ne se comptaient plus, et il n'avait pas la moindre intention de s'arrêter là. Insensible à la fuite d'un grand nombre de ses congénères, il tenait le poste, non par courage mais par amour immodéré des tueries en tout genre. Soudain, une large déchirure zébra son bras. Avant de comprendre ce qu'il faisait, son arme dessina un moulinet dans les airs pour abattre son assaillant. Ce dernier recula d'un bond, se mettant hors d'atteinte. Un ricanement diabolique sortit des lèvres de Créature. Personne ne lui disait non lorsqu'il s'agissait d'embrasser le néant. Le dégoût qu'il lut aisément dans le regard de sa proie ne l'étonna pas une seconde. Lui envoyer une réplique cinglante le tentait, mais il dut se contenter de quelques grognements bestiaux. Privé du don de la parole depuis toujours, il s'accommodait parfaitement de sa solitude verbale. Une abomination n'avait pas besoin de mots pour se faire comprendre. Loin de fuir, l'autre se mit en position d'attaque, bientôt imité par le monstre.

Se redressant de toute sa hauteur pour paraître plus impressionnant, il ne tarda pas à se jeter sur l'ennemi qui para son coup avec une facilité déconcertante. Avait-il enfin trouvé un adversaire à sa mesure ? Étrangement, cela le contrariait. Le nombre d'individus morts de sa main risquait de diminuer considérablement s'il ne se débarrassait pas rapidement de lui, et hors de question qu'un autre Démon lui vole la vedette. Ses doigts crochus se serrèrent plus fort autour du manche de son arme. Sans faire preuve de la moindre prudence, il fit tourner cette dernière dans les airs, la faisant tomber à intervalles irréguliers sur le sol. Insaisissable, l'autre évitait ses coups avec une agilité incroyable. Un nouveau trait de sang apparut sur son bras. Déconcerté, il crut voir sa fin venir. Une surprenante lueur bleutée fila à toute vitesse dans sa direction, le projetant plusieurs mètres plus loin. Assommé, il se releva péniblement. Se retrouver nez-à-nez avec un Dragon ne faisait pas partie des expériences qu'il appréciait. L'animal, gigantesque, semblait de très mauvaise humeur. Sa gueule géante s'ouvrit pour l'engloutir. Les os de Créature se remodelèrent instantanément, formant une carapace de pierre autour de son corps. L'oeil, cet indésirable qui lui faisait office de coeur, était protégé. S'efforçant de retenir le hurlement de douleur qui lui venait, il grinça des dents. Quand bien même broyer ses vertèbres pour se transformer à volonté était un don  héréditaire, la souffrance n'en restait pas moins effroyable. Un coup brutal sur la droite l'envoya valser plus loin.
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Sam 27 Aoû 2016, 20:40

Coryphes arqua un sourcil et pencha sa tête vers le côté droit. Il était très rare que l'Orisha manque sa cible, mais la distance et les caprices du temps montagneux ne lui laissaient guère d'opportunité. Bien que sensiblement irrité, il choisit de descendre de son perchoir en voyant la demoiselle encore plus apeurée qu'elle ne l'était. Sans doute avait-il commis une erreur ? Dans ce cas, il s'agissait d'une intervention divine et il en était reconnaissant à l'Unique. Malgré tout ceci, il fallait être une sombre pour venir sur un champ de bataille lorsqu'on n'était qu'une réfugiée. Coryphes s'approcha de plusieurs pas. Et la fille disparut de son champ de vision dès qu'elle eut tourné les talons. Empoignée par il ne savait quel magie. Il s'arrêta. Avait-on essayé de l'éloigner de lui ? De la mettre en sécurité ou bien, l'avait-on enlevé comme otage ? Il l'ignorait. Il s'en moquait un peu. Voici ce qui arrivait lorsqu'on n'était incapable de manier les armes. Et lui alors ? Cette chose malingre ne ressemblait guère à un redoutable Démon, était-ce le fiancé de la belle ? Songeur face à la condition de ce dernier, l'Orisha ne fit rien face à cet homme tomber inconscient dans la neige et se réveilla brutalement, lui demandant de sortir de sa cachette malgré sa présence à quelques pas. Il semblait dérouté de s'être redressé trop vite. Coryphes n'en finirait que plus promptement. Il en ignorait la raison, mais sa nature le mettait en garde face à cette créature.

Je suis là.

Il avait compris. C'était simple. Le bruit du métal qui sortait du fourreau se fit entendre et Coryphes n'eut aucun scrupule à le menacer de la pointe de son épée alors qu'il lui lançait de vaines menaces sur la disparition de l'inconnue dont l'Orisha n'avait cure. Ce qui lui importait, c'était soit d'arracher des informations, soit de mettre un terme à sa vie. Ce serait à lui de décider. Pourquoi ? Parce que ce gars était un Vampire. Le guerrier en mettrait sa main à couper. Il en avait vu des dizaines dans sa vie, comme il en avait tué autant. La paix avait beau régner, les Démons étaient un fléau et se ranger à côtés d'eux, c'était vouloir détruire l'équilibre. On ne devait avoir aucune pitié face à cette constatation.

Je l'ignore. Oublie-là. Tu ne seras bientôt plus de ce monde.

Ce serait bien plus simple de mourir sans songer à quoi que ce soit. Ni ses malheurs, ni son bonheur, ni ses regrets. Un simple coup suffirait à mettre un terme à son existence. Et s'il choisissait de résister, Coryphes ne ferait qu'une bouchée de lui tant les muscles de cette chose semblaient inexistants. Autant mettre un terme à cette mascarade tout de suite. Se préparant à charger, l'Orisha se retint lorsque l'instant d'après, surgit quelqu'un entre les deux hommes. Une femme. Cette dernière, comme chaque représentante de son sexe, se mit à parler pour dire des choses insensées comme si la situation lui permettait de mettre en avant ces petites exigences puériles. L'homme fit semblant de réfléchir, exagérant sa pause de réflexion avant de rire franchement et de pointer sa lame vers ses ennemis.

C'est tout réfléchis. Je vous prends tous.

Que croyaient-ils ces ahuris ? Le prenait-il pour un idiot ? S'il était l'ennemi de l'un des membres de cette famille, Coryphes était leur ennemi à tous. Dire le contraire serait se voiler la face. Et il n'était pas idiot au point de tomber dans un piège aussi grossier. Leur camp était en train de battre en retraite face à la raclé que leur alliance leur infligeait. Il ne leur devait rien, à cette bande de dégénérés suceurs de sang. Ni même l'idée de sa survie, car Coryphes n'en avait rien à faire de mourir. C'était son choix et il mourrait dans la gloire du combat. Sans même un regard aux alentours, son instinct lui soufflait aussi qu'en cas de grande difficulté, un allié jaillirait du néant pour venir lui prêter son aide. Sympan était Miséricordieux. Il agirait dans son intérêt.

Prêts pour le combat ? Je peux vous laisser quelques secondes d'avance pour fuir. Je me ferais un plaisir de vous débusquer pour vous vider de votre sang.

En vérité, il n'avait pas envie de les laisser partir. Il allait tous les exterminer.

Post XI | 723 mots


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