Nos pieds continuaient en rythme, et derrière l’illusion, un sourire naquit. Qui se cache derrière chacun des masques ? Et duquel parlons-nous réellement ? « Vous pouvez toujours essayer, effectivement… » C’était un murmure presque inaudible, mais on pouvait y saisir la provocation, et l’amusement que l’homme me procurait par ses paroles. « Mais si l’authenticité était si attrayante, nous ne porterions pas de masque en cet instant… mieux vaut rester dans le jeu que défaire l’illusion. » Et dans la réalité, tout n’était que surjoué, surfaite, le faux prenait place tandis que le reste s’effritait… mais c’était également dangereux que d’espérer l’inverse.  

Ce fut très rapidement que mon cavalier s’en alla avec la foule, entraîné par un autre homme qui nous sépara avant de me lâcher au milieu des convives. Je cherchai un instant celui avec qui j’avais brièvement échangé quelques mots, mais les coudes me poussèrent à sortir du cercle des danseurs. Une vague d’hommes, et de femme, s’élançait tous ensemble, créant une chorégraphie des plus surprenantes. Aglakh grognait toujours, et si ma maîtrise de l’illusion avait été mauvaise, nul doute qu’il aurait surgi pour semer le trouble en ce jour de fête. Cependant, la rage n’était pas assez puissante pour lui permettre une telle conduite, l’inhibition était bien trop forte, et il se terrait en frappant les parois qui pouvaient par mégarde, le faire apparaitre dans la réalité. Je posai ma main sur mon ventre, cherchant Mozaga du regard à travers les enfants qui jouaient… nous ne devions pas tarder, pour la bonne raison que je n’étais pas encore prêt à contrôler la bête, et qu’à tout moment, celle-ci pouvait reprendre le dessus.

Mes pas me dirigèrent vers le buffet, là où j’entendis les paroles d’une femme postée à côté d’un homme à l’allure… peu commune. Je souris, un concours auquel je n’aurais pas dit non en temps normal, je me serais même incrusté dans cette conversation pour monopoliser l’attention… je n’en fis rien, relevant le masque et brisant l’illusion. Le verre plein fut porté à mes lèvres, aujourd’hui, je me devais de me tenir… Je n’étais plus l’enfant reclus qui buvait à en perdre la tête, prenant toutes sortes de champignons aux effets plus discutables les uns que les autres… du moins, pas en publique, pas quand ma fille était présente. Je souris à mes propres remarques, depuis quand étais-je devenu aussi raisonnable ? Depuis quand préservais-je les apparences ?

Je me rapprochai des deux protagonistes, et sans porter la voix, les yeux pleins de malices, je lançais : « Vous semblez bien peu raisonnables pour vous amuser à ce genre de festivité… si nous pouvions aller dans un endroit plus calme, peut être pourrions-nous nous amuser autrement ? » Le masque sur mon visage, je restai dans l’anonymat, toujours aussi intéressé par ce concept. Une bouteille dans la main, je tapai leur verre : « A la vôtre » avant de m’éloigner loin de la foule, tout en gardant un œil sur eux.

Arpentant du regard les comédiens qui ce soir étaient dans leur élément, je remplis mon verre sans attendre. Une bouteille avait disparu, mais qui s’en souciait vraiment ? D’ailleurs, une était bien peu si mes camarades décidaient de venir me rejoindre. Oui, il faudrait alors aller piquer une autre bouteille… ou bien deux… Soufflant, la liqueur parcourut mon œsophage, et je relevai la tête sur le visage de Shalk. Je soufflais en pestant : « J’aurai préféré que tu aies mis ton masque… » Mais sa langue siffla aussitôt : « J’aurai préféré ne pas vous reconnaître sous celui-ci… et ne pas vous voir boire de surcroit. »  Je reportai mon verre à mes lèvres : « Tu prends beaucoup trop tes aises avec moi récemment… fais-moi penser à te dresser, si tu reviens un jour. » Un sourire se dessina sur son visage, et il décida de mettre son masque, s’enfonçant dans la foule. Sa venue avait tout bonnement accru mon envie de boire, mais voyant des enfants courir, je ne fis que poser la bouteille au sol, enlevant mon masque pour que Mozaga revienne à moi sans difficulté.  

Depuis quelque temps, tout avait changé, j’avais l’impression de devenir plus responsable… et cela me peinais, me sentant prisonnier d’une vie sans issues, sans surprise. Aglakh m’obligeait à m’inhiber pour me désinhiber sans transaction, mes enfants à devenir maître de moi bien plus tôt que je ne l’aurai prévu… des mouvements s’opéraient doucement, me tirant là où je n’aurais jamais pu m’imaginer. J’étais père, j’étais fiancé, j’étais amant… des rôles auquel je prêtais un regard neuf, un lien fort et quasi indestructible. La question était si j’avais tout à perdre en ne réfléchissant pas aux conséquences de mes actes… et pour l’une des premières fois, je pouvais répondre que oui. Une erreur serait suivit d’autre, certaines qui ne passerait pas… sous simple prétexte que mes désirs valaient mieux que les leurs, que j’avais toujours eu du mal à les réprimer.

808 | II

Résumé:

Je n'eus même pas assez de temps pour boire entièrement le premier verre ; quelqu'un vint me déranger pour lancer un concours de beuverie. Classique. Je m'apprêtai à refuser sans états d'âme, mais je me réfrénai dès que je découvris l'intéressée. Une gamine, sérieusement ? Je ne pouvais pas rater une occasion pareille. Si ses parents étaient là, voir leur fille boire avec un inconnu mettrait le feu aux poudres. Idéal comme sortie. « Vas-y, bois en première, petite. J'ai déjà commencé. Le perdant... » là était le cœur du défi. Chez moi, il n'y avait nul besoin de contrepartie pour apprécier défier les prochains : la victoire était une récompense suffisante. Mais les gens de la ville préféraient y ajouter des gages. Humpf... évidemment, c'était à moi de le trouver en plus. Déjà que j'avais du mal à trouver une idée, voilà que le sort s'acharnait pour faire obstacle à ma concentration : parmi la foule, un homme se faisait emporter sur un brancard. Eh bien, cette fête commençait vraiment à mal tourner, sans même avoir besoin de mon intervention...

Un autre homme vint vers nous alors que je remplissais mon verre, prêt à participer au concours improvisé qui, face à la silhouette de la petite, ressemblerait plus à un jeu, c'était sûr. Lui portait un masque et arborait un ton qui ajoutait au mystère. Il nous fit une proposition qui me laissa dans un état de confusion totale. Ce dernier sembla fier de son effet car il s'en alla après avoir trinqué avec nous. À quel genre de proposition venais-je d'assister, en fait ? Ma curiosité était piquée et je ne pouvais décemment pas laisser passer une occasion pareille. Je me tournai vers la petite fille et vidai mon verre d'une traite. Le breuvage divin coula comme un doux feu dans ma gorge. Les premiers effets allaient commencer à se faire sentir. À mes côtés, Carmen avait arrêté de danser et me regardait. Elle attendait de voir le choix que je ferais, persuadée autant que moi que je m'aventurais sur une dangereuse piste.  « On fait quoi ici ? C'est d'un ennui total, et pas un lieu pour boire. Allons-voir ce que l'autre allumé peut nous offrir ! »

Je lui lançai un sourire plein de malice et remis mon masque. Je n'avais pas perdu de vue la source du mystère, et je me dirigeai aussitôt vers lui, en attendant que la petite fille me suive. De son côté, Carmen s'approcha de moi et me souffla d'être sur mes gardes et me suivit. C'était là sa malédiction : quand elle s'inquiétait pour moi, elle ne pouvait qu'assister à ma vie sans pouvoir y changer grand chose. Si j'étais faible, elle l'était encore plus et n'avait aucune portée sur notre monde. Je savais qu'en ce moment-même, elle devait se tirer les cheveux d'inquiétude.

Quand j'arrivai à son niveau, je lui soufflai, avec une voix changée par le masque :  « Savez-vous vraiment comment s'amuser ? » Cette phrase n'avait qu'un seul et unique but : lui montrer que nous étions partants. Nous ? Vaguement, je regardai autour de moi pour voir si la petite m'avait suivi. La petite... était-elle si jeune que ça, finalement ? Et que pouvait se cacher en-dessous du masque de la personne qui les avait appâtés ?

Post III:

Ovilyn continua à danser ainsi pendant un temps qu'elle ne compta plus, mais elle s'arrêta quand elle aperçut du coin de l’œil des trouble-fêtes. Dans un coin, tous assis devant le bar, certaines personnes s'étaient mises à boire à un rythme bien trop soutenus pour n'être qu'une mise dans l'ambiance. Ces gens voulaient finir mal, ici, pendant cette soirée. L'orine ne l'approuvait pas et les voir gâcha, d'une certaine façon, son humeur. Ils avaient même retirés leurs masques eux aussi. Pouvait-elle les empêcher de continuer ? Elle s'avança vers eux, prête à en découdre. Mais une personne la devança et sembla faire le boulot à sa place. Bien, tout rentrait dans l'ordre, alors... « Bon, cette histoire ne doit pas me priver de continuer à profiter... »

Ovilyn alla manger quelque chose, le temps de se réapproprier la musique. Elle en profita pour observer les invités. Alors que tout le monde était sagement resté sur la piste et devant le buffet avant que les masques n'aient été distribués, le petit monde s'éclatait en bulles qui voguaient de plus en plus loin du cœur de la fête. Certains partaient déjà, d'autres s'éloignaient pour prendre l'air ou pour trouver un coin discret. Et sur la piste, soudain, elle vit Zane retirer son masque. Elle eut le réflexe de courir vers lui, seul visage familier, mais en voyant qu'il était occupé, elle préféra continuer son chemin seule. Après s'être délectée des mets offerts aux invités, elle retourna sur la piste et trouva aussitôt une personne seule avec qui danser. La fièvre des premières danses s'était évaporée, mais elle prenait toujours autant de joie à danser en harmonie avec les autres.

Néanmoins, ce moment ne dura pas bien longtemps car un maladroit avait décidé de parcourir la piste en courant, et il les percuta de plein fouet. Pour le coup, Ovilyn faillit tomber et son masque tomba parterre en se cassant en deux. Le coupable se redressa et s'excusa. C'était la moindre des choses... mais, au vu de son attitude, il semblait hanté par des pensées bien lointaines des tracas du moment. L'orine l'aida à se relever, inquiète. Pour sa part, son cavalier, ou cavalière, décida de partir trouver quelqu'un d'autre en soupirant. « Ce n'est pas grave... ce masque commençait à m'insupporter, de toute façon. » L'inconnu se releva et se prépara à repartir aussi vite qu'il avait surgi. Mais Ovilyn s'inquiétait de son sort et lui demanda, en le dirigeant doucement sur le côté de la piste de danse : « Quelque chose ne va pas ? »

Elle se mêlait sûrement de quelque chose qui ne la regardait pas mais de toute façon, elle n'avait plus envie d'aller danser, désormais. Après deux interruptions, son enthousiasme s'était définitivement évaporé et elle demandait quelque chose de différent pour la divertir, bien qu'elle n'ait aucune envie de partir non plus. La présence d'autant de gens la rassurait d'une certaine façon, et l'idée de se retrouver seule dans sa chambre miteuse ne l'enchantait pas des masses. Même sans faire attention au monde qui l'entourait, Ovilyn avait besoin d'une présence, de mouvement. Cela lui donnait de l'énergie, ça la nourrissait... même si ça ne valait pas le Lien, cette chose qu'elle n'avait toujours pas trouvée ni vécue. À l'idée d'avoir oublié son objectif premier dans cette fête, l'orine soupira. Si ça continuait comme ça, elle mourrait d'ennui dans sa vie, et ce ne seraient pas des fêtes comme ça qui la rendraient plus lumineuse. Oui, Ovilyn s'ennuyait, c'était aussi simple que ça, même ici, même maintenant où elle avait cru être plus heureuse que jamais.

Post N°4:

Resume:

Resumé:

Post n°3:

Neah s'était immobilisé un instant, envoûté par l'étrange aura qui se dégageait de la personne qui lui faisait face. Il ne savait dire ce que faisait son interlocuteur, le visage enfoui sous ce masque qui le faisait ressembler à tout un chacun, donnant un désavantage à une potentielle conversation. Le jeune homme bredouilla de nouvelles excuses, prêt à s'en aller s'isoler dans un coin après avoir terminé sa contemplation béate, mais il n'en eut pas l'occasion. Une main vint le repousser avec force au niveau de l'épaule, le repoussant plus loin de ces personnes dont il avait interrompu la conversation. Neah manqua de s'emmêler les jambes, mais parvint à rester debout après avoir reculer de plusieurs pas, surpris par tant de virulence dans les paroles qui lui étaient adressées. Comment pouvait-il savoir qui avait-il bousculé vu qu'ils se ressemblaient tous ?! Il lui était difficile de s'excuser correctement dans des conditions pareilles, cela devrait sembler évident ! Un frisson lui parcourut l'échine tant l'Ange croyait avoir commis une énorme erreur, se sentant très petit et ridicule devant des auras aussi imposantes. C'est alors qu'un rire clair résonna aux alentours, calmant aussitôt l'esprit de l'Ange. Qu'est-ce qui allait lui tomber dessus ? La dame, puisqu'il semblait s'agir d'une femme, saisit son bras et réclama sa compensation de manière subtile. Une danse, à la tombée de la nuit, entre deux cavaliers rencontrés au hasard. C'était tentant, n'est-ce pas ?

— En effet.

Son sourire se figea un instant. Comment ça ? Non, attendez, il avait vraiment dit ça ? Pourquoi parlait-il constamment sans réfléchir ? Comment pouvait-il danser avec une personne qui l'intimidait à ce point ? Ce n'était pas possible ! Il se demandait si la personne en face de lui ne lui faisait pas une plaisanterie de mauvais goût. Peut-être était-ce un homme qui se riait de lui par vengeance ? Sans trop y réfléchir, Neah se fit emporté, sans comprendre dans quelle nouvelle galère il venait de s'embarquer. Pourtant, il ne pouvait pas faire marche arrière au risque de passer pour un couard. Après tout, un Bal était fait pour que les invités y dansent. L'Ange entraîna sa cavalière masqué un peu plus loin, en tout cas, loin de la créature qui l'avait assailli pour une simple maladresse. Un silence s'installait entre les deux cavaliers improvisés, le jeune homme ravalait difficilement sa salive. S'arrêtant sur la piste de danse sans dire un mot, il prit le temps d'écouter la musique. Son ouïe était comblée, les différentes notes d'espèces diverses s'élevaient dans les airs, menées par un orchestre invisible, se répandaient dans une harmonie parfaite. Certains battaient la mesure en frappant ce qui lui semblait être des troncs d'arbres creux. Même le vent était de la partie, passant entre les feuilles et les branches, desquelles laissaient entendre un doux sifflement. Un délicat écoulement de ruisseaux au loin terminait d'achever cette fresque sonore.

— Je ne suis pas très doué pour la danse, c'est à vos risques et périls.

Neah avait osé lui dire cela en l'observant droit dans les yeux, sans vraiment les distinguer. Espérant ne pas commettre d'impairs durant cette danse, il essayait de reprendre le contrôle de ses émotions. Son coeur battait, lui donnait l'impression de ne pas être à sa place. L'aura que dégageait sa cavalière devait faire d'elle une dignitaire de sa race, ou elle le simulait vraiment bien. C'était comme lui, ainsi vêtu de son masque et cacher à la vue de tous. Qui le reconnaîtrait de toute manière s'il décidait de la pousser contre quelqu'un d'autre et s'enfuir en courant ? Il rit nerveusement à l'idée. Il était timide et hésitant, relevant ses deux bras, comme s'il tenait entre ses mains une personne invisible. Une invitation muette à ce que voulait l'inconnue, entre une douce valse ou quelque chose de plus rythmée. A une distance raisonnable de sa personne ou coller à lui. Il ne pouvait pas prendre la décision à sa place, ce serait inconvenant et extrêmement déplacé. Et lui était du genre galant. C'était sans doute d'un cliché pur, mais ce n'était que la vérité. Sa nature angélique ne pouvait mentir, quoi qu'il lui en coute, il aurait toujours cette part innocente enfouie au plus profond de lui-même. Regardant autour de lui, le jeune homme essayait d'estimer la part de risque de rentrer dans quelqu'un, car certains ne se souciaient guère de ce détail.

— J'espère que votre amie ne prendra pas ombrage le fait que je vous enlève à votre conversation.

Si toutefois, il s'agissait bien d'une femme. Si c'était un homme, ce n'était plus vraiment un problème tant qu'ils portaient des masques. Lui-même n'avait pas admis sa véritable nature, pas vrai ? C'était très nouveau pour lui de s'amuser avec les apparences.

790 mots
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Résumé III:

Résumé:

« Lucrèce, boutonne mon col. » L'Orishala finissait de se préparer, ajustant des boutons de manchettes avant de tendre le buste vers sa vampire pour qu'elle oeuvre de ses petit doigt de fée « Tu es prête ? » Bien sur qu'elle l'était. C'était une femme et pourtant, elle était souvent bien plus à l'aise que lui quand il fallait rapidement se préparer pour sortir. Cocoon attrapa sa veste sombre, enfilant un bras avant de s'arrêter « P.utain... J'ai grossi. » Effectivement, lorsqu'il força pour la mettre sur ses épaules, le tissu était tiré, et les coutures prêtes à lâcher. Si sa femme se mit à rire en voyant ce spectacle, lui préféra briser les règles, une fois de plus, et n'y aller qu'en chemise et veston, sans sur-veste « M'énerve qu'il faille autant s'habiller... » Jupiter avait été formel sur la tenue, et c'était pas faute d'avoir essayé. Mais avec lui, c'était toujours pareil...
Posant les bras sur les épaules de sa femme, il se baissa pour embrasser son front « Tu es magnifique. Comme d'habitude. » Et réellement, il ne voyait qu'elle, même en société.

Les lumières se voyaient de loin, et la musique était assez caractéristique. Le souverain eut l'impression tout à coup, que cela faisait des années qu'il n'était pas venu à des soirées mondaines. Non pas que ce soit sa tasse de thé d'habitude, mais il savait qu'être roi impliquait cela. Même les Réprouvés faisaient un effort, c'est pour dire ! Ajustant ses manches, il s'approcha, Lucrezia pendue à son bras, de l'organisatrice qui distribuait des masques « C'est une plaisanterie ? » Le murmure parvint seulement à la vampire. La femme finit par venir vers eux « Bonjour Orishala. Vous me voyez honoré de votre présence. Voici pour vous ! En vous souhaitant, évidemment, une excellent soirée ! », « Des masques d'or ? Vraiment ? », « Exactement. Le thème de la fête est basée sur cela, et les règles sont plutôt simples. » La femme leur expliqua rapidement ce qui s'était fait avant, avant de partir comme une tornade. Cocoon regarda sa femme « Tss... C'est plus de mon âge les fêtes de fin d'années. » Portant le masque à son visage, celui-ci prit immédiatement la forme de sa tête, avant d'appliquer le sort qui le faisait ressembler à tous les autres. Bien qu'il était toujours aussi grand, de vision il faisait la même taille que Lucrezia et la centaine de personnes devant eux « Il y a une de mes Orines, faible et esseulée, qui traine par là... Tu me permets Lucrèce ? Je n'en ai pas pour longtemps... » Il se pencha, embrassant le dos de sa main, avant de disparaitre dans la foule.
En réalité, ce n'était pas si difficile de retrouver les personnes liées.

~

L'Orisha arriva doucement aux côtés de Marianne. Il savait que c'était elle, et sentait le tourment de ses sentiments. L'Orine dansait, le vague à l'âme, et Cocoon se régala à jouer les faux princes charmants.
Se figeant à côté de ce trio, il attrapa la main de la jeune femme dissimulée « Bonsoir. Vous permettez que je vous l'emprunte... ? » Ce n'était pas une question. Sans laisser s'écouler cinq secondes, il embrassa le dos de la main de la belle rousse « Ma Dame, accordez moi cette danse... » Bien qu'il jouait sur les mots, il savait que Marianne l'avait reconnu. Car après tout, c'était ça le lien.
Distinctement, il la sépara du groupe, proférant l'excuse de la danse pour pouvoir rester avec elle, à l'écart des autres.

Cocoon se rapprocha d'elle, touchant son cou et ses bras « Je suis heureux de te savoir en vie. Avec la catastrophe, j'ai du protéger ma famille, ma femme et mes deux filles. Je suis désolé de ne pas avoir été très présent. » Il finit par poser ses bras sur ses petites épaules, la prenant en étau contre lui. Le privilège du contact. L'Orisha ne couchait pas avec ses Orines, c'était une règle immuable qu'il n'avait jamais transgressé. Cependant, elles étaient les seules, sans être particulièrement intimes avec lui, qu'il se permettait de toucher à outrance. Comme si, en captant leurs sentiments négatifs comme la tristesse, la peur, la solitude, les toucher pouvait les réconforter. Il avait ainsi une mentalité plutôt bestiale, animale et primitive dans ce sens là, car lui même avait besoin d'être touché pour être réconforté. Il appliquait aux autres -à certaines du moins- ce qu'il appliquait avec lui. Et depuis qu'il connaissait Marianne, les rares fois où il l'avait vu, il n'avait eu de cesse d'agir de cette manière. A aujourd'hui, elle devait y être habituée. Et puis, n'était-il pas le seul qu'elle tolérait ?

« As-tu pu te réfugier à Maëlith ? Je n'ai pas eu connaissance de l'état de toutes les citées. La mienne s'est retrouvée déchirée, ça m'a suffit je t'avouerai. » Regardant la foule, surplombant son regard à tout le monde malgré l'illusion de sa taille égale au reste, il voyait sa femme, de loin, faire la causette à quelques personnes. Tournant à nouveau la tête vers la petite, il rajouta « Si tu veux vivre au palais, dis le moi. J'ai des chambres de libre. Sache que tu auras toujours ta place là où je vivrai. Et si, dans le futur, ce ne sera pas possible car je ne vivrai pas toujours dans un domaine de gloire comme celui-ci, je m'arrangerai pour que tu sois à ton aise, non loin de moi. » Ce qui lui importait, c'était que les deux Orines qu'il avait lié, par des circonstances étranges, ne regrettent jamais qu'il soit son maitre.

Au bout de quelques minutes à regarder autour de lui, puis de porter à nouveau son regard sur la femme masquée en face de lui, il lui dit « Tu veux danser belle Nyseira ? »

Résumé:

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