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 [Event 2015] La célébration nocturne [RP pour tous]

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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

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◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Dim 25 Oct 2015, 23:53


    [Event 2015] La célébration nocturne [RP pour tous] - Page 8 624590validationpartieIVEvent2

    J'étais toujours perché sur la table du buffet. Seul ma chemise et mon caleçon étaient encore sur moi. Ça marchait plutôt bien mais je me disais que je n'aurai sans doute pas assez de rubans à la fin. Peut-être qu'il me faudrait vendre autre chose que mes vêtements ? En plus, je n'étais pas sûr que finir complètement  nu ne m'attirerait pas d'ennuis. Il devait y avoir des enfants... Peut-être que si l'un de mes collègues de Basphel se trouvait ici, ma réputation pourrait s'en retrouver compromise. J'aimais joue à ce petit jeu mais c'était sans doute un peu trop osé. A Avalon, cela serait passé sans aucun soucis mais ici... J'allais sans doute choqué des Anges.

    Adam : « En prime, j'offre un baiser pour un ruban ! Allez mesdames ! Si vous voulez vous entraîner en attendant le grand amour, c'est ici ! Promis, je ne vous jugerai pas ! En plus j'ai pas mal d'expérience en baiser, je pourrai vous apprendre quelques petits trucs ! ».

    Je descendis de la table, me retrouvant à la hauteur des autres invités. Une jeune femme s'avança vers moi. Je la fixai un moment. Elle me semblait encore pure, chaste et cela me donna des idées malsaines que je dus réfréner. C'était plus fort que moi mais, même si j'aimais particulièrement les femmes ayant de l'expérience, j'aimais jouer le professeur pour celles qui étaient encore ignorantes des choses de l'amour. C'était toujours intéressant de voir les peurs qu'elles pouvaient avoir, les doutes qui pouvaient naître dans leur regard et d'entendre les questions qu'elles posaient. Si la matière avait existé, j'aurai sans doute été professeur d'éducation sexuelle à Basphel. Peut-être que je pourrai en parler à la directrice après tout.

    Femme : « Je veux bien essayer mais... je suis novice et je ne sais pas trop si... ».

    Elle s'approcha un peu de moi, me confiant dans un murmure :

    Femme : « Je me marie bientôt à un homme que je connais à peine. J'aimerai ne pas le décevoir mais... ».

    Adam : « Ne partez pas avec cette idée en tête. L'amour c'est avant tout son propre plaisir avant le plaisir de l'autre. Si vous vous posez trop de question, vous ne vous détendrez jamais et serez une piètre amante. Vous ne devez pas avoir peur de ce qu'il pensera de vous, ni avoir peur qu'il voit vos défauts. Tout le monde en a. En plus, je trouve que ce ne sont pas des défauts mais des particularités. Voyez... vos hanches sont magnifiques. Certaines filles jalouses pourront vous faire des réflexions sur ces dernières mais je les trouve parfaite. ».

    Je la fixai un moment. J'avais eu de nombreuses amantes. Beaucoup étaient des Déchues de la luxure, comme moi, puisqu'il ne fallait pas une prestance particulière pour arriver à les mettre dans son lit. Mais ce qui m'étonnait souvent chez les femmes des autres races, c'était les complexes qu'elles pouvaient avoir. Pourtant, tout ce qui me rendait heureux c'était le simple fait d'avoir une femme épanouie dans mon lit. Si je voyais qu'elle était active, décomplexée, alors j'en étais d'autant plus ravi.

    Adam : « Venez là. ».

    J'attendis qu'elle s'avance un peu. Là, je m'arrêtai sur elle, la regardant. Je m'avançai un peu, posant sa main sur sa joue. Ma bouche s'avança vers son lobe d'oreille que j'embrassai avant de lui murmurer doucement quelques mots qui suffiraient à la mettre en confiance.

    Adam : « Vous êtes magnifiques... ».

    Puis, je remontai jusqu'à ses lèvres. Un baiser, un vrai, ce n'était pas juste un contact. C'était plus que ça, c'était une rencontre. C'était rare que je prenne mon temps, simplement parce que la luxure était plus forte que tout, mais plus le temps passait, plus j'avais l'impression de réussir à contrôler. Je voulais lui faire vivre un véritable baiser, prendre mon temps pour caresser ses lèvres, pour l'embarquer dans un voyage au rythme de la chaleur humide de ma langue sur la sienne. Il fallait simplement qu'elle se laisse faire, qu'elle lâche prise. Au début, elle était plutôt tendue, paniquant presque mais, ensuite, elle réussit à se détendre. Je m'arrachai alors à elle, lui souriant.

    Adam : « Et voilà. N'oubliez pas de penser à moi quand vous vous apercevrez que votre mari est un piètre amant. Je serai enchanté de vous faire vivre des choses encore plus passionnantes ! ».

    Je lui fis un clin d’œil, lançant un regard vers ma supposée « fiancée » pour vois si elle avait reçu mon présent.

    Mots:


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Lun 26 Oct 2015, 00:02




Malgré l'heure tardive, la soirée battait son plein. Toujours adossée au mur, la Rehla s'autorisait quelques instants pour reprendre ses esprits. Le piège des cocktails s'était refermé sur elle avec une rapidité imprévue. Le goût amer de l'alcool n'était parvenu jusqu'à ses papilles. Comme une idiote, elle n'avait senti que la délicate caresse du jus de fruit et s'était faite avoir. Une telle situation ne se reproduirait plus. En attendant de ne plus sentir les effets du précieux liquide, elle réfléchissait à une manière d'attirer l'attention du client de Davos. La partie de son métier qu'elle détestait probablement le plus était ces livraisons qu'il lui fallait gérer. Ce n'était pas une responsabilité lourde à porter, mais la peur de l'échec lui nouait quelque fois le ventre. Perdre son emploi était la dernière chose dont elle avait besoin, surtout ces derniers temps.

La main qui se posa sur son bras la tira brusquement de ses pensées. Une serveuse se tenait à ses côtés, un sourire gêné sur le visage. « Excusez-moi mademoiselle, je ne voulais pas vous effrayer. De la part de votre fiancé. » Avant que la brune ait le temps de réagir, un verre d'eau se glissait entre ses doigts. Un soupir de soulagement lui échappa quand quelque chose la fit tiquer. « Mon fiancé ? » Sa voix exprimait tant d'incrédulité que la jeune femme, la croyant certainement trop éméchée pour se souvenir qui était l'homme en question, lui désigna l'un d'entre eux au physique avantageux. Haussant un sourcil à mesure qu'elle observait celui qui avait prétendu être lié à elle, elle remarqua à peine que la serveuse s'effaçait pour aller servir d'autres invités. Elle avala l'eau d'une traite, bien décidée à obtenir quelques explications sur cette étrange approche. Rassurée de ne reconnaître aucun visage parmi la foule, elle se décida à passer à l'action.

Moins d'une minute plus tard, après avoir évité des couples qui dansaient joyeusement et les serveurs qui couraient en tous sens, elle parvint finalement à quelques mètres de l'inconnu. Il venait de descendre du buffet où il  paradait fièrement quelques instants auparavant et donnait un baiser passionné à une jeune femme. Une fois qu'il eut fini de l'embrasser, il lança un clin d'oeil amusé à Callidora. Un petit attroupement d'admiratrices se pavanait derrière, chacune attendant probablement son tour. Retenant l'éclat de rire qu'elle sentait monter en elle, la brune se fraya un chemin à travers les demoiselles et, prenant appui contre le rebord du comptoir, elle posa les yeux sur celui qu'elle ne connaissait pas encore. « Mon fiancé ? Je ne crois pas vous connaître sous ce nom-là. Et quel manque de délicatesse d'embrasser une autre femme après une telle approche. Je suis certaine que vous pouvez faire mieux. » Un sourire moqueur étirait ses lèvres rosées. La musique entraînante et la douce chaleur que répandait en elle l'alcool lui donnaient une folle envie de s'amuser sans penser une seconde de plus à la raison de sa présence. Machinalement, elle passa les doigts sur le ruban de soie qui camouflait la base de sa gorge. Peu lui importait au final de gagner ou de perdre. Le jeu s'avérait plus distrayant que prévu, et elle comptait bien en profiter au maximum, d'autant que son prétendu fiancé était loin d'être désagréable à regarder. Incapable de prévoir ce qu'allait faire l'homme aux yeux ambrés, elle passait pour une fois son tour. Peut-être passerait-elle une soirée charmante en sa compagnie. Tout restait encore possible.

Alors qu'elle attendait patiemment une réponse, son regard fut attiré par un accoutrement pour le moins surprenant. Juste à côté d'elle se tenait un homme portant un déguisement incongru. D'autre part, il arborait avec fierté une quantité assez impressionnante de rubans. Une immense chevelure cachait cependant son visage. La Rehla pencha la tête sur le côté, se disant qu'elle connaissait ces somptueux cheveux. Sa voix se transforma en murmure lorsqu'elle s'adressa à lui. « Zane ? » Le prénom eut pour l'effet de faire pivoter la tête du démon vers elle. La surprise écarquilla ses yeux l'espace d'un instant avant qu'un rire cristallin ne lui échappe. Décidément, il ne cesserait jamais de la surprendre. Après toutes les farces auxquelles il s'était livré, voilà qu'aujourd'hui il se travestissait en soubrette. « Tu m'avais caché ton goût pour le travestissement. » L'éternel sourire moqueur qu'elle avait en sa présence ne quitta pas ses lèvres. Continuant à s'adresser à lui à voix basse, elle s'assura que l'autre homme ne l'entendait pas. Du menton, elle désigna ses trophées. « Qu'as-tu promis à toutes ces idiotes pour qu'elles tombent dans le panneau ? » La technique du démon avait éveillé sa curiosité. Elle s'efforça de ne pas laisser percer la moindre pointe de jalousie dans sa voix, en vain. D'un mouvement gracieux, elle approcha sa bouche de l'oreille de Zane, laissant son souffle chaud caresser la peau de son cou. « Je serais à toi lorsque tu seras à moi. » À ces mots, elle détourna brusquement la tête pour s'intéresser à nouveau à celui qui l'avait abordée d'une manière pour le moins singulière. Ne restait plus qu'à attendre une réaction de la part des deux invités, et ce, quelle qu'elle soit.
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Lun 26 Oct 2015, 04:43

     Il y avait vraiment longtemps que je ne m'étais pas mélangé aux gens de la sorte. La dernière fois était lors d'une petite soirée d'une beaucoup plus petite envergure que celle-ci organisée dans un petit village non loin de Drosera. Rencontre fortuite c'était produite dans cet événement qui m'avait permis de rencontrer plusieurs personnes et ressources que je pourrais, plus tard, utiliser à ma guise si le besoin l'exigerait.

     Cette sensation d'acceptation d'être parmi eux et elles venait donner un baume à mon cœur de pierre. C'était peut-être aussi la soirée qui avançait petit à petit qui causait cette effet enivrant. Je n'avais pourtant rien bu encore, ce qui était pour le moins étrange. À force de tournoyer de femmes en dames, je commençais à me sentir mal et je devais m'arrêter durant un moment. La tête me tournait et mes sens s'éparpillaient dans la nature. Je n'étais plus apte à danser tellement je ne me contrôlais même plus moi-même. Je me rendis tranquillement au bar et me commanda un verre d'eau qui, je le croyais bien, allait me rafraîchir les idées. Dès que mes lèvres sentirent le froid les mordre, un frissonnement intérieur me pris le long de la colonne et un courant électrique parcourra mon échine de haut en bas tel la foudre qui s’abattait sur les arbres lord d'une grosse orage. Buvant ma gorgée, je sentis une vague de climat frais envahir mon corps en entier qui me fit faire une expiration bruyante prouvant que cela avait fait du bien. Les gens qui m'entouraient se retournèrent vers moi et je leur dis:

- J'avais vraiment soif, désolé.

     M'accoudant de dos au bar, le verre en main, je regardai pendant quelques instants les hommes réclamer de diverses façons les rubans des demoiselles qui selon leur humeur, ne laissaient pas aller si facilement leur bout de tissu. On me tapota l'épaule droite et en me retournant, j'aperçu la barmaid le dire que le shooter qui se situait dorénavant devant moi, sur la table, venait de la femme de l'autre côté en me pointant dans une direction à l'opposé d'où je me trouvais. Regardant plus précisément, je vis une belle du sexe contraire au miens me faire des petit signe de salutation de la main. Donc, prenant le petit verre, je le levai vers celle-ci et le fis couler le long de mon œsophage. La chaleur que le liquide provoqua en moi me fit tout chaud dans la gorge. Je grognai et demandai à la serveuse:

- Donnez-moi donc la même chose, mais deux fois.

     Ce qu'elle fit sur le champs. Je la payai et pris en mains les deux verrine pour me diriger vers celle qui m'avait payer le premier. Arrivé à son hauteur, je me présentai. La femme avait une magnifique chevelure noire comme la nuit, une peau claire qui détonnait avec ses cheveux et des yeux bleus pâles qui feraient tomber plus d'un homme en pâmoison devant celle-ci. Sa robe faite de velours noire et rouge laissait transparaître ses courbes bien prédominantes sans pour autant être top désinvoltes et inadéquates dans ce genre d'activités. Elle me dit que j'avais l'air un peu désemparé seul au bar et que si je voulais de la compagnie pour un petit moment, elle serait bien de mise à me côtoyer.

     Le but de la soirée était bien de s'amuser et pour ma part de me fondre dans la masse et quoi de mieux que d'entretenir une discutions avec une pure inconnue pour ne pas trop se faire remarquer. Je n'étais peut-être pas venu ici en vain si je réussissais à me retrouver plus tard avec cette merveilleuse femme.

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Lun 26 Oct 2015, 17:12


La douceur de Cocoon, son calme et l'affirmation qu'elle rentrait avec lui ce soir, calma rapidement la jeune Orine. En effet, Mariane se détendit un peu, le cœur soulageait. Elle ne se serait pas douté que l'Orishala savait aussi bien dansé. Ses gestes étaient apaisants, rassurants. Il sourit un peu, illuminant son visage et celui de l'orine en quelques instants, le voir sourire lui faisait plaisir. Ce n'était pas grand chose mais le sentir heureux et tranquille lui permettait de l'être à son tour. Chez elle dans le palais d'un chef de race ? C'était plutôt drôle pour Mariane, elle, simple orine qui venait d'arriver dans le monde et qui se rendait compte au fur et à mesure qu'il était loin d'être aussi beau que dans les livres. Il parlait de règles mais la belle le savait, depuis sa naissance, elle suivait des règles alors oui, les règles était normales à ses yeux décrochant un sourire quand il continua sa phrase. Voyager ? Le rêve de la belle, ce n'était pas très étonnant. Le danger ? Si Cocoon savait à quel point la rousse s'en fichait et si il savait ceux à quoi elle avait eu affaire, il ne s'inquiéterait plus tellement de cela. Mais elle ne disait rien de plus, elle lui souriait juste naïvement, être avec son maître cela lui allait. Enfin pour le moment en tout cas. Quand il enchaîna par la suite, elle ne put retenir son rictus. Mariane se doutait bien qu'il allait dire cela mais il avait raison, elle était peut-être trop empathique mais rien n'était trop pour son maître. Alors, elle haussa les épaules calmement.

Un léger sursaut quand le chef toucha ses cheveux rouges mais elle ne le retenait pas, elle ferma un peu les yeux pour ressentir la tranquillité de l'homme avec qui elle dansait. Soulagée, son cœur battait lentement, paisible, Cocoon avait cet effet sur elle, c'était la main qui calmait son inquiétude. C'était sa douceur qui apaisait les maux de la rouquine. Ils dansaient finalement et quand Mariane posa une question, il lui donna toute son attention, il était si indolent que la belle ne pouvait que se sentir en sécurité à ses côtés. Quand il demanda si elle avait rencontré quelqu'un elle le fixa amusée si quelqu'un était une tigresse de 2 mètre alors oui, la jeune femme avait rencontrée quelqu'un qui la protégeait comme l'Orisha n'était pas là. Mais avant que la rouquine lui donna une réponse, un couple bien plus passionné les bouscula. Cocoon resserra alors son emprise sur la taille fine de l'Orine, lui la colla à lui et bien-sûr elle ne disait rien. A l'aise, enfin presque, elle posa une main sur le ventre de son maître. Sans trop être étonné, le souverain décida d'aller bien plus loin, tout en dansant ils s'éloignèrent de la piste. Mariane faisait beaucoup d'effort, tactile, physique, parole et ca devrait être des efforts mais elle ne le ressentait pas comme cela. Ça ne la dérangeait pas de lui parler, de le toucher ou qu'il la touche, de le sentir, rien ne la gênait dans cela. « Merci de rester avec moi. Et je n'ai pas rencontré quelqu'un à proprement dit mais une tigresse d'environ 2 mètres. Elle m'a sauvé la vie plusieurs fois et m'a protégée quand tu ne pouvais pas le faire. Elle s’appelle Rhéa..»

La belle lui souriait timidement. Rhéa lui avait permis de tenir le coup finalement. C'était grâce à elle que l'orine était encore en vie et si elle était ici, à ce bal. Cocoon pourrait être un peu perplexe, elle pouvait le comprendre, mais Rhéa était une personne qui comptait beaucoup aux yeux de la jeune femme. Il agrippa le bras de Mariane, elle ne protesta pas, bien que l’étreinte ne le gênait pas pour ne pas dire qu'elle appréciait particulièrement ce rapprochement. Dans un soupir, elle suivit le souverrain sans contester. Elle n'en avait pas le besoin et s'opposer à un homme mesurant 2 mètres et qui la maîtrisait avec un deux doigt n'était pas une excellente idée. Puis, il l'eloignait de la foule pourquoi ne pas vouloir alors qu'elle détestait ça ? Alors, elle talonna le jeune homme sans rien dire. Une fois dans un endroit calme, non loin de la tigresse, la belle murmura « Merci... Tu me connais mieux que je le pensais. Tu veux bien me suivre, j'aimerais te présenter à Rhéa... » Alors sans vraiment s'inquiétée, la belle emmena son maître vers sa tigresse. Rhéa la fixa un instant et se redressa en grognant. L'animal comprit assez vite que l'homme qui se trouvait à côté de la rouquine n'était pas n'importe qui. La tigresse pensa alors « Tu ne fais pas les choses à moitié, Mariane. » Seule Mariane pouvait l'entendre enfin normalement, la belle rit alors, amusée de la réflexion de son animal. Elle attendait la réaction de Cocoon avec bienveillance. Sans hésité, elle s'approcha de son animal et caressa sa tête avec amour et tendresse.

« Je sais que ça peut être étonnant. Mais, j'aime vraiment beaucoup Rhéa. J'ai trouvé un attachement à son silence et à sa protection, je suppose. Tu ne sais pas vraiment encore ce qui a pu se passer quand je n'étais pas à tes côtés et.. Je pense que je ne t'ai pas fuis grâce à Rhéa. Qu'as-tu fais pendant ses derniers temps ? Lors de la guerre et de la reconstruction ? » Elle haussa les épaules en souriant, un sourire un peu triste. Les souvenirs de ces dernières semaines ne lui plaisaient pas vraiment, si elles avaient pu éviter tout cela, elles l'auraient sans doute fait. La douleur était intense, même encore maintenant. Cette amertume, la rouquine le ressentait encore. L'échec était un sentiment qu'elle connut à ce moment là et voir la mort dans les yeux des autres eut des terribles effets sur le duo mais finalement, l'orine n'avait pas baissé les bras. Elle avait gardé la tête haute mais bien loin d'être fier elle avait juste marcher un pied devant l'autre et attendant de retrouver la seule personne qui était capable d’anesthésier ses plaies. Elle revint à côté de Cocoon et posa une main douce sur le bras de l'Orishala. Un pas vers lui ? C'était sans doute cela, venant de Mariane c'était une belle preuve de confiance. Rhéa ne resta pas très longtemps non plus, le bruit la gênait et voyant que sa douce était en sécurité, elle n'avait pu à subir cela alors elle partit beaucoup plus loin pour fuir la musique et sans doute un peu pour les laisser tous les deux. Ils en avaient besoin enfin tout du moins, Mariane en avait besoin.

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Lun 26 Oct 2015, 19:15

Le buffet était à nul autre pareil l’emplacement idéal pour observer le monde, aussi bien pour ceux qui buvaient sans vergogne, omettant la disponibilité de leurs organismes, que ceux qui se pavanaient sur la piste. Certains joueurs ne manquaient pas de maladresse, osant des approches qui n’étaient plus de cette époque. Il n’était pas le seul juge de cette critique puisqu’il remarqua à plusieurs reprises un homme se faire gifler, tandis que d’autres préféraient l’élégance en restant avec une seule femme. Puis il y avait les fonceurs, ceux qui n’hésitaient pas à tenter le tout pour le tout, quitte à repartir sans leurs dus. Il y avait notamment quelques bons candidats, mais à ce stade, pas de quoi l’émouvoir. Ce qu’il avait amassé durant la première partie avait amplement suffi à garnir sa belle collection. Le plus amusant, c’est que sa crédibilité était remise en doute par certains hommes qui n’avaient pas tergiversé à venir le titiller, méconnaissant véritablement la conséquence d’un acte aussi périlleux. En réglant quelques comptes dans la plus grande discrétion, il demeura fixe à son poste afin de continuer à guetter les femmes reculées. Elles étaient nombreuses, c’est pourquoi il considérait que sa course à la montre pouvait encore attendre un peu, et puis il faut dire qu’un semblant de gourmandise l’endiguait près des mets et alcools débarqués de toutes terres.

Axé sur l’ensemble du plateau alors qu’il buvait quelques gorgées dans sa tenue aberrante, le démon entendit son nom chuinter quelque part. Si au départ il avait eu du mal à percuter la provenance de cette voix étouffée dans un murmure, le fait qu’il fut médusé lorsqu’il braqua la tête était peu dire. Statistiquement, la probabilité qu’il eût de rencontrer Callidora était très faible. Le monde était vaste et les commémorations innovatrices ne manquaient pas, et pourtant, elle était bien présente. Il ne cesserait d’être étonné par le hasard qui avait pour ambition de la mettre inlassablement sur sa route. Il était particulièrement ravi de reconnaitre un visage parmi tous les masques et les anonymes qui tourbillonnaient autour de lui. Une belle surprise, mais dans un moment impromptu, presque embarrassant. Malgré tout, il assumait son audace. « Callidora, le huitième péché ! » Contrairement à elle, il n’avait pas pris la peine de chuchoter, au risque de partager son avis avec les autres. Quelques personnes s’étaient effectivement brièvement retournées avant de revenir à leurs préoccupations premières. « Tu sais bien que je ne fais aucune promesse en l’air. Je ne fais pas exprès d’être attrayant, tu es bien placé pour le savoir. » Aucune pointe d’arrogance ne dictait ses paroles. Il avait beau être conscient de son charme, il avait d’autres cartes en main en plus de cette absence d’égocentrisme. La Rehla se déclara à lui en lui confiant quelques mots dans le creux de l’oreille, ce qui amusa d’autant plus le beau diable, dorénavant prêt à remporter son beau ruban.

Elle avait beau se distraire de lui pour se recentrer sur un autre homme, ses propos avaient eu raison de bourdonner comme un défi. De plus, maintenant qu’elle l’avait abordé, c’était à son tour de le faire. Avant même que son concurrent direct ne puisse énoncer la moindre phrase, le brun aux yeux insolites apparut diligemment aux côtés de sa partenaire de choc, étreignant son bras autour de la taille de cette dernière, n’hésitant pas à montrer qu’il avait déjà brisé la barrière du contact physique depuis bien longtemps avec elle. « Pas touche garçon. Une vraie femme a besoin d’un homme, un vrai… dans les grandes lignes. » Conclut-il en se rappelant qu’il arborait une tenue peu crédible pour ce genre de causeries. D’ailleurs, il était temps de revenir à son état originel. Zane reprit le contrôle de ses bras puis frappa dans ses mains, en conséquence desquelles le tour magique cessa, laissant place à son bel accoutrement princier, agrémenté de dorures et de joyaux en tous genres. Dorénavant de retour en tant qu’homme moderne séducteur, le Don Juan reprit de plus belle. « Si vous saviez quelles sont ses prouesses en milieu charnel, vous ne seriez plus capable d’aligner deux mots, mon jeune ami. » Instruire un pseudo-rival sur le niveau d’exigence de la belle avait le mérite d’être très fair-play, même si c’était surtout une manière de tourner en dérision son homologue.

Le démon aiguilla le visage vers le ruban de la demoiselle, avide de soutirer la soie auprès de la femme qu’il considérait le plus. Plus qu’un gain, il s’agissait avant tout d’obtenir un beau souvenir. Résolu à l’acquérir en personne, il posa subitement sa main sur ses triceps, là où la ribambelle de rubans qu’il avait gagnés était affectée. Sans hésiter, il tira dessus et les arracha tous en même temps, se débarrassant d’eux au gré de la douce brise. Il proposa ensuite sa main à Callidora. « M’accordez-vous cette danse, dame Calli ? » Il avait même fait l’effort de se cambrer pour être le plus formel possible, sachant pertinemment qu’elle n’était pas crédule quant à son jeu d’acteur. Se donnant du mal pour conserver son sérieux dans ces conditions, son sourire relatait toute la malice de celui-ci.


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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Lun 26 Oct 2015, 21:23

    Adam : « J'ai cru que vous vous sentiez mal tout à l'heure et j'ai pensé qu'un verre vous requinquerait. Quant à la serveuse, je ne suis pas responsable de ce qu'elle a pu vous dire. ».

    Je souris à la jeune femme. Visiblement, elle se sentait beaucoup mieux. A vrai dire, j'avais envie de l'inviter à danser, juste comme ça. Elle ne semblait pas être aussi simple à séduire que les femmes qui étaient prêtes à vendre leur ruban contre un baiser. Néanmoins, je n'étais pas sûr d'aimer perdre un temps précieux. Il fallait que je me décide : est ce que ça en valait la peine ou non ? Elle était séduisante mais elle n'était pas toute seule dans ce cas. Ce qui me plaisait chez elle c'était ce petit grain de défi qu'elle avait semé entre nous. Seulement, je me demandais quel genre de femme était-ce là ? Du genre sans complexe à se donner à qui elle souhaitait, ou le genre à se refuser pour le simple plaisir de voir le désir dans les yeux de l'homme en face d'elle. Le désir narcissique en somme, celui qui pousse les femmes à toujours vouloir être parfaites et qui les pousse également à s'enfermer elles-mêmes dans des codes aussi ennuyeux que futiles. J'étais un Déchu de la Luxure, pas un Déchu d'orgueil ou d'avarice. Je ne souhaitais pas posséder plus d'une nuit. Posséder... là encore, c'était un bien grand mot. Je me fichais de qui était dans mon lit du moment que je prenais mon pied. La reine des Elfes ou la gueuse du coin, je ne faisais pas la différence. Les femmes qui m'importaient réellement étaient celles avec lesquelles je souhaitais discuter.

    Je ne pus m'empêcher de hausser un sourcil quand l'homme habillé en soubrette arriva. Et qu'était-ce donc qu'un homme, un vrai ? Un homme fort, puissant, musclé ? Ce type d'homme, je le connaissais. La plupart avait des dysfonctionnements érectiles du simple fait de se placer dans une optique de performance. De bien piètres amants selon les prostituées d'Avalon. Je ne dis rien car, après tout, je n'étais personne pour juger un homme qui semblait atteint de jalousie aiguë. Je n'étais sans doute pas un vrai homme à ses yeux mais je me fichais de l'être. Homme, femme, chose, qu'importait. Je finis même par rire, me disant qu'il valait mieux le prendre à la rigolade. Il devait être un bon vivant qui avait le sens de l'humour, même quand il s'imposait au milieu d'une conversation. Dommage pour la demoiselle, je n'allais pas flatter son ego en essayant de me battre pour ses beaux yeux. Je n'étais pas un Déchu de la paresse mais j'aurai pu le devenir, disons. Et la seule femme pour qui je me battais véritablement aurait renvoyé cet homme chez sa mère car il n'aurait pas été à son goût.

    Adam : « Je n'en doute pas. ».

    Je me dis que si cet homme faisait un jour un tour dans les bordels d'Avalon, son avis changerait nettement sur la question. Quant à elle, je ne savais ce qu'elle en pensait mais j'espérai qu'elle ne le rejoigne pas sur cet avis. Sinon, cela voudrait dire que je m'étais trompé en croyant qu'elle était au dessus des autres. Si je voulais une catin, je savais déjà où aller. En tout cas, de la manière dont cet homme la présentait, elle m'en avait tout l'air car moi, si j'avais voulu valoriser une femme devant un inconnu, j'aurai plutôt parlé de sa beauté et de ses qualités intellectuelles plutôt que de ses performances au lit.

    Adam : « Je ne vous embête pas plus longtemps et vous laisse à vos affaires. Je vois qu'un homme, un vrai, attend que vous lui lustriez son chandelier. C'est dommage, j'aurai aimé parler avec vous mais je crains ne pas avoir d'argent sur moi. ».

    Je lui fis un clin d’œil, comme pour lui dire de ne pas prendre mes paroles trop sérieusement. Je n'étais pas un homme qui défiait les autres en duel. Je n'étais pas non plus un intellectuel. J'étais sans doute totalement idiot et dénué du moindre sens de l'humour, mais la vision que j'avais d'elle avait changé depuis que les mots étaient sortis de la bouche du grand brun. Qu'il la garde, car moi je n'en voulais pas, pas en l'état. J'avais cru qu'elle était une femme respectable de loin, de près, on m'avait prouvé le contraire.

    Mots:


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Mar 27 Oct 2015, 12:13


« Tu es sûr que je peux te laisser seul ? » Demandais-je à Samuel avec un petit accent chantant et mélodieux que j’avais hérité de ma langue natale. Samuel, vautré sur un fauteuil de notre chambre d’auberge, levait les yeux au ciel. « Je suis plus un gamin maman. » soupirait-il. Ce fut mon tour de lever les yeux au ciel. Bien sûr qu’il n’était plus un gamin mais il n’avait que douze ans ! Douze ans c’était toujours jeune. Il restait un enfant malgré tout. Mais il était vrai, peut-être que je m’inquiétais trop pour lui… Cependant je ne pouvais pas faire autrement. Je l’aimais bien ce gosse.

« Tu peux me le nouer s’il te plait ? » Du doigt je pointais mon corset assez serré pour me faire une jolie taille mais pas assez pour m’empêcher de respirer. Déjà que j’allais surement me retrouver parmi une foule de personne que je ne connaissais pas je ne voulais pas faire tomber la honte sur moi en faisant une syncope. Samuel se levait de son fauteuil et, en trainant les pieds, noua les lacets de mon corset alors que je finissais de me brosser les cheveux que j’allais laisser détachés pour la soirée. J’enfilai ensuite ma robe habituelle : une légère robe blanche s’arrêtant au niveau du genou. J’accessoirisais enfin ma tenue avec boucles d’oreilles et un collier aux pierres bleues. « Tu es au courant que tu as la même apparence que lorsque que tu t’habilles normalement ? » Je me fixais dans le miroir avec un air dépité sur le visage. Il n’avait pas tort. D’un coup d’œil vers la fenêtre je remarquais que la nuit était tombée depuis peu. Si je prenais le temps de me changer j’allais être en retard à la soirée qui était donné au parc.

J’hésitais un moment avant de finir par craquer et d’enfiler diverses tenues en demandant à Samuel si c’était mieux. L’apparence avant tout. Après avoir enfilé une multitude de robes que j’avais achetée au cours de mes voyages sur la Terre, je finis par revêtir la bonne: une petite robe à volant au couleur pêche. J’étais fin prête !

M’apprêtant à sortir de la chambre je regardais une dernière fois Samuel qui se dirigeait vers son lit en baillant. « Je te fais confiance, ne fais pas de bêtises, ne casse rien et… ne mets pas le feu ! » finissais-je par dire en manque d’imagination. « Le feu ? Comment veux-tu que je mette le feu ?  De toute façon je suis trop crevé pour faire quoi que ce soit. » Je l’observais alors qu’il rentrait dans son lit. Instinctivement je m’approchais de lui pour lui faire un bisou sur le front en remontant la couverture jusqu’à son cou. « Tu sais que je suis plus un bébé mam’. J’ai plus besoin d’être bordé ! » Je souris à sa remarque alors que je m’approchais de la porte de la chambre. « Bonne nuit mon cœur ! Je t’aime. » Je sortis de la pièce et verrouilla la porte de cette dernière derrière moi. Ah ! Comme les enfants grandissaient vite !

Présent le pas, je finis par sortir de l’auberge sous les regards curieux des quelques clients qui étaient encore debout. Surement ce demandaient-il où j’allais vêtue de cette façon. La nuit était tombée depuis quelques heures déjà et je m’inquiétais de l’avancée de la soirée mondaine dont j’avais entendu parler quelques jours plus tôt. Finalement j’étais arrivée assez rapidement après ma sortie de l’auberge. Honnêtement, perchée sur mes petits talons avec la difficulté de manier correctement cette paire de jambes que je possédais, je pensais qu’il allait me falloir encore une bonne heure pour arriver.

Je faisais donc ma discrète apparition alors que déjà je voyais quelques personnes quitter la soirée. Il était vrai qu’il était tard ! Ne me décourageant pas pour si peu j’observais de loin les personnes restantes. Elles étaient nombreuses mais je fus surprise par ce qu’elles avaient sur le visage. Des masques dorés. La soirée était donc un bal masquée ? Quelle bonne surprise ! Enfin… Je trouvais les masques d’une laideur assez importante mais sinon l’idée était bonne. Sans perdre un instant, et voyant que les festivités avaient bien avancées, je me dirigeais vers l’organisatrice de la soirée qui m’informa des activités ayant lieu. Elle me distribua ensuite un masque et comme j’étais une femme elle m’offrit en plus un ruban de soie rose que j’accrochais automatiquement autour de mon cou pour habiller ce dernier.

Je m’éloignais ensuite de l’organisatrice qui me souhaitait une bonne soirée et je me mis à regarder le masque pendant un moment. Un long moment. Malgré le fait que je le regardais sous toutes ses coutures je le trouvais toujours aussi laid. J’étais vraiment obligé de porter ce… cet ennemi de la beauté ?
« Les Gælyan font vraiment des trucs affreux parfois… »
Avec un soupir et une immense grimace j’ajustais le masque sur mon visage. Le masque épousait automatiquement les contours de ce dernier comme s’il avait pris la forme de ma tête. C’était d’ailleurs une possibilité toute à fait probable étant donné que la magie l’imprégnait.

Je regardais ensuite autour de moi, plusieurs personnes discutaient et dansaient. J’hésitais à les aborder l’air de rien mais comment m’y prendre ? De plus l’incrustation dans un groupe ne risquait-elle pas de me faire mal voir ? Avec un soupir je cherchais la solution à mon problème sans la trouver. Finalement je me mis à observer sans pudeur les personnes qui dansaient. Les pas n’étaient pas si difficiles mais avec mes fragiles jambes j’ignorais si je serais vraiment capable de danser. Peut-être fallait-il que je me trouve un homme assez solide et bon danseur pour essayer ?

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Jeu 29 Oct 2015, 16:20


Mes pupilles s’étaient dilatées depuis la prise du champignon, et mon regard sur les autres avait changé. Je portai ma main sur mon visage, le sourire aux lèvres, dans une béatitude sans précédent. L’homme refusa de coopérer, ce qui m’arracha un rire : « Très bien, montre-moi ça… » Avais-je trouvé un meilleur voleur que moi ? Un meilleur charmeur peut-être ? Il attira toute mon attention, jusqu’à ce qu’il disparaisse de ma vue. Mes doigts jouèrent avec le ruban, avant que mon regard ne se porte dessus. J’avais fait une promesse à une femme, je faisais partie de ceux qui les brisaient en un souffle… ces promesses volatiles qui ne m’apportaient rien. Pourtant, je m’engouffrai dans la foule, déterminé à prendre ce ruban rose, de prendre ce qui appartenait à une autre, et de prendre, par la même occasion, la femme qui appartenait à un autre homme.

Les bruits autour de moi devinrent plus étouffés, indescriptibles si je ne me concentrai pas. J’enchaînai quelques pas de danse, tandis que le couple tant désiré refusait de se séparer. J’attachai donc le ruban volé à mon poignet, et continuai de danser en me rapprochant d’eux. La musique devint saccadée dans mon esprit, les danseurs, ralentis. La femme que je tenais entre mes bras n’était plus qu’une forme étrange, et pourtant, ce que je ressentais me plaisait, malgré les formes monstres qui m’entouraient. Voulant changer de partenaire, je lâchai la mienne, me rapprochant de celle voulue. Une voix retentit alors, semblant sortie d’un lieu lointain, comme un écho : « Elle n’est pas libre pour danser avec vous » La brume de mon esprit perdit de son épaisseur, et je retrouvai les formes d’origines : « C’est un bal masqué qui vise à changer de partenaire, vous savez ? » « Je n’en ai cure, elle reste avec moi… » Me redressant, je tournais la tête vers la femme : « M’accorderiez-vous cette danse ? » L’homme leva la main pour me prendre violemment le poignet, mais sa femme intervint : « Ne soit pas aussi impolie Telchar ! C’est une femme qui m’invite juste à danser, regarde, elle porte un ruban ! » « C’est exact » complétais-je en me libérant de son emprise.

Je me retrouvai quelques minutes après à danser avec elle, et ma maîtrise des pas de la gent masculine ne passa pas inaperçue : « Vous menez bien… pour une femme… » La suspicion dans sa voix me fit comprendre qu’elle se sentait piégée, et le regard vers son mari n’envisageait rien de bon. « D’après ma professeure, nous nous devons de maîtriser les deux pas de danse pour en comprendre toute la splendeur » Je souris : « Elle adorait danser. » Elle lâcha un soupire, mais elle ne fut pas dupe : « Telchar est un homme jaloux, il pourrait s’imaginer n’importe quoi si je revenais sans… » Je lâchai un rire en la faisant virevolter, mes doigts jouant de ses mains plus que de raison, et glissant sur son poignet: « J’ai fait une promesse, je ne tiens pas particulièrement à la tenir en réalité… mais cela ne fait que rajouter un peu de piquant à cette soirée » Je tentai de la regarder dans les yeux, mais son regard se détourna du mien : « Quel genre de promesse ? » dit-elle sur un semblant de désintérêt. Je laissai un silence, la faisant tourner en murmurant : « Celle de voler votre ruban. » Lâchant sa taille, elle partit plus loin, emportée par l’élan. Désorientée, elle se redressa en saisissant son poignet, là où le ruban n’était plus. Face à elle, je n’étais plus là pour répondre de mes actes, elle ne pouvait plus tenter de le reprendre.

Engouffré par les danseurs, j’enlevai le ruban de mon poignet. Aucun des deux ne pouvait maintenant me retrouver, bien loin de la scène du délit. Je croisai l’homme de tout à l’heure, souriant en me rapprochant : « Et de deux » fis-je en le frôlant, sur un ton provocant.

634 - IV

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Ven 30 Oct 2015, 12:17

La Dullahan était habituée depuis toute petite à être délaissée. Ces parents adoptifs, sa sœur, les domestiques... tous se détournaient rapidement de l'enfant turbulente et sauvage qu'elle était. Il résultat de cette époque, dans l'esprit de la jeune fille, une profonde douleur qu'elle ne prit jamais vraiment la peine de refermer. Si bien que lorsque tout le monde la laissa seule à côté du buffet, un grand sentiment d'abandon l'envahit. La grande Melody, pourfendeuse d'anges et amies des démons... tremblait et sanglotait parce qu'on venait de l'ignorer, tel l'enfant qu'elle était toujours restée au fond de son petit cœur. La tête basse, la mine boudeuse sous son masque, elle se retourna vers la table derrière elle et attrapa quelques petits fours, qu'elle enfourna ensuite rageusement dans sa bouche. Des larmes - de honte ou de rage - perlaient sur le coin de ses yeux et roulaient lentement le long de ses joues. « De toute façon, j'avais pas envie de danser ! » C'était faux, absolument faux... Et par chance, un jeune homme non loin d'elle l'avait entendu. « Voyons, en disant cela vous trahissez vos désirs ! » En temps normal, la jeune Eternam aurait probablement envoyé paitre l'inconnu, d'autant plus qu'il appartenait à la gente masculine, mais ce soir, grâce à la magie, tout le monde était semblable en tout point. « Foutaises ! Qui peut bien avoir envie de danser au milieu de tous ces gens... » L'homme se rapprocha doucement, deux coupes à la main, et en tendis une à Melody qui s'en saisit bien plus par réflexe que par politesse. « Mais vous, bien sûre... » Grisée par l'alcool qu'elle venait d'absorber cul sec, une lueur de défit s’éveillât dans le fond de ses prunelles vertes. Reposant un peu brutalement son verre, la Dullahan fixa le masque de l'inconnu sans ciller. « Si vous êtes si sûre de vous... faites-moi danser ! » « Volontiers ! » Et sur ces mots, le démon l'attrapa par les hanches et la conduisit au milieu des autres convives. La plus jeune de la fratrie était probablement la plus habituée à ce genre de festivités, bien qu'en un autre temps, elle était plutôt là en tant qu'attraction qu'en tant que convive... De ce fait, Melody savait également danser. Oh, elle n'excellait certes pas dans la matière, mais elle s'assurait toute fois de parvenir à suivre son partenaire sans lui marcher sur le bout de ses pieds tous les trois pas.

Le couple dansait depuis moins de la moitié d'une valse lorsqu'une angoisse saisit la Dullahan, ne lui laissant même pas le temps d'apprécier l'instant. Et si elle avait affaire à une homme ? Jusqu'ici, son esprit avait comme accepté de lui-même l'évidence selon laquelle la personne en face de lui ne pouvait être qu'une femme... Mais cette évidence était désormais remise en question, ce qui n'était pas pour plaire à la jeune fille. Elle commença tout d'abord par s'écarter du corps du danseur, puis par ne plus pouvoir le regarder droit dans les yeux. Par moment, ces pas se faisaient plus maladroits et son teint se fit plus livide qu'à l'ordinaire. Son cavalier, qui n'était point aveugle, remarqua ce changement d'attitude chez sa partenaire, et ne se fit pas prié pour s'enquérir de son état de santé. « Pardonnez-moi mais... vous sentez-vous bien ? La tête vous tourne peut-être un peu trop ? » Se mordant la lèvre inférieure, n'en pouvant plus de ne point pouvoir répondre à cette question qui la torturait tant, Melody s'élança à corps perdue dans le sentier que venait de lui tracer l'inconnue. « Effectivement... Dites-moi... Dois-je vous appeler monsieur ou madame ? » Un petit rire s'échappa de la gorge du démon, qui répondit bien volontiers à cette question sans se douter des conséquences. « Et bien... Ne suis-je pas votre cavalier et n'êtes-vous pas ma cavalière ? » A ces mots, le corps de Melody se raidit, tandis qu'elle s'arracha des bras de l'inconnue, les bras repliés contre sa poitrine. « Un trois-jambes... » Son esprit était partagé entre le dégoût, la haine et la peur, si bien que son visage arborait tour à tour les expressions qui y étaient liés. « Un trois-jambes... » Melody s'écarta rapidement en marche arrière, désirant mettre le plus de distance possible entre son corps et celui de l'inconnu - qui au passage, ne comprenait pas vraiment quel impair il avait bien pu commettre -...

770 mots - Poste n°2

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Ven 30 Oct 2015, 14:52





Croiser le fichu démon dans un tel endroit la laissait perplexe. Même si sa compagnie était plus qu'appréciable, elle ne pouvait s'empêcher de se demander pour quelle obscure raison le Destin mettait toujours Zane en travers de son chemin. Où qu'elle aille, il ne se passait pas longtemps avant qu'il n'apparaisse à ses côtés d'une manière ou d'une autre. Et ce qui l'intriguait davantage que ce qui naissait lentement en elle à l'égard du beau brun, c'était que leurs rencontres provenaient toutes du hasard. Un hasard malicieux à l'instar d'un certain sourire. L'homme qui l'avait abordée quelques instants auparavant en prétendant être son fiancé ne comptait plus pour elle depuis qu'elle avait réalisé que son acolyte se trouvait là. Par simple caprice de vanité, elle avait cherché à les mettre en concurrence, mais le refus du premier de se prêter au jeu ne l'offusquait absolument pas. À dire vrai, tout ce que l'inconnu avait gagné en agissant de la sorte était une pointe de respect qu'elle sentit grandir alors qu'il tirait sa révérence par une dernière remarque. Allier sens de l'humour et mépris d'une conduite enfantine, il n'en fallait pas davantage pour piquer la curiosité de Callidora qui se fit la promesse de découvrir qui se cachait derrière un comportement aussi surprenant, que ce soit plus tard dans la soirée ou dans les jours à venir. Pour le moment cependant, elle avait bien d'autres choses en tête, aussi se contenta-t-elle de dessiner un sourire amusé sur ses lèvres.

Comme à son habitude, le démon cherchait à accaparer toute son attention, chose qu'il réussissait admirablement. Incapable de le quitter des yeux depuis qu'il avait ouvert la bouche, elle retint un murmure d'approbation en le voyant quitter sa tenue ridicule pour des vêtements terriblement ravageurs. Seule la remarque qu'il avait adressé à l'inconnu éveilla l'agacement de la Rehla. Nul besoin de s'étendre sur un tel sujet, même si sa déclaration l'avait ravie. Le rouge lui montait aux joues, et elle remercia intérieurement la fine couche de maquillage qui couvrait sa peau de dissimuler ce genre d'incident. Prenant quelques instants pour détailler son camarade, elle se mordit la lèvre inférieure. « Tout aussi élégant que lorsque tu laisses tes tendances exhibitionnistes s'exprimer. » Autant qu'il profite du compliment, elle ne les distribuait pas sur un coup de tête. Il fallait pourtant avouer que la tenue qu'il portait lui seyait à merveille, et les dorures qui la parsemaient rappelaient curieusement l'ambre de son regard charmeur. Lorsqu'elle entendit les précieux morceaux de tissus se déchirer, elle battit des cils pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas. Les joyeux trophées gisaient en lambeaux sur le sol, arrachés sans la moindre hésitation par le démon lui-même. S'il acceptait son défi, elle allait devoir faire preuve d'ingéniosité pour ne pas le laisser gagner comme il l'escomptait.

Avant d'accepter la danse qu'il lui proposait, courbé en deux selon la coutume qu'il s'efforçait visiblement de respecter, elle se cambra en arrière pour attraper une coupe, sa position n'étant pas sans rappeler une scène qu'ils avaient vécu peu de temps auparavant, quelques vêtements en moins. Sans se départir de son sourire malicieux, elle s'approcha, posa la main sur le torse de Zane pour qu'il se relève et porta le verre à ses lèvres qui s’entrouvrirent. Le liquide du même violet profond que la robe de la Rehla glissa dans sa gorge jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une moitié. Le corps désormais presque collé à celui de son camarade, elle leva son regard doré jusqu'aux prunelles brûlantes du démon. « Es-tu sûr de vouloir danser avec moi ? Je suis une partenaire exigeante. » D'un mouvement gracieux, elle bougea le verre de quelques centimètres et absorba ce qui restait avant qu'une idée pleine de bon sens ne lui vienne à l'esprit. Boire à nouveau de l'alcool n'était peut-être pas l'idée du siècle. Au diable la prudence, après tout. Ce soir, elle s'abandonnait à ses désirs.

Reculant d'un pas, ses doigts se lovèrent finalement dans la main du démon. Sans attendre qu'il réagisse, elle l'entraîna au milieu de la piste. Ils prirent au vol une danse déchaînée. À peine terminait-elle un pas qu'il fallait passer au suivant, et ainsi de suite. Prenant garde à ne pas écraser les pieds des danseurs, elle suivait le rythme effréné sans faillir, oubliant paradoxalement la compagnie des autres. Elle ne regardait même pas si le brun la suivait, sachant qu'il se débrouillerait avec brio quoi qu'elle fasse, mais il restait le seul dont elle remarquait et appréciait la présence. Dès que la musique s'emballait davantage, elle tournoyait, elle virevoltait avec une joie éclatante. De plus en plus vite, sans s'accorder une seule seconde pour reprendre son souffle. Sa main ne lâchait pas celle du démon. Lorsque la mélodie finit par s'éteindre, Callidora se trouvait dans les bras de son partenaire. « Penses-tu réellement pouvoir emporter la victoire si facilement ? » Un éclat de rire ponctua sa question, alors qu'elle jetait un rapide coup d'oeil aux hommes qui se trouvaient autour. Aucun ne valait Zane, et elle le savait. L'ivresse embrasait ses veines.
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Lun 02 Nov 2015, 15:08

Le monde à ses secrets mais certains sont capable de les effleurer, tel le vent qui caresse la surface de l'eau, incapable pourtant de faire corps avec. Rares sont ceux qui peuvent ainsi effleurer les autres, en sachant souvent bien davantage sur les étrangers qu'ils ne sont capable d'en connaître sur eux-même. Don ou fardeau ? C'est la une question aux multiples réponses.

La voix qui me répond est d'une douceur tel que je ne peu retenir un sourire. Les masques ne sont que façade et pour moi, ils s’effacent, tel des peintures éphémère incapable de cacher véritablement le visage de celui qui en est couverts. Malgré tout, je sais parfaitement que je n'ai nul choix que de faire avec ce don qui est miens, tel est le fardeau de mon peuple. mais en cet instant, peu m'importe car j'ai trouvée une compagnie charmante en la personne qui me fait face. La voix de mon interlocutrice est étonnamment captivante et je ne peux m'empêcher de songer qu'elle a malheureusement raison. Toute cette fête n'est qu'une triste mascarade destinée à nous faire détourner le regard des horreurs qui viennent de se passer afin de mieux nous cacher celles à venir. L'espoir, ce mot raisonne en moi comme un écho à une période lointaine de ma vie. Si elle a raison, alors l'espoir que je nourris d'avoir une vie meilleure est caduque et pourtant, sans espoir, bien des gens ici présent ne serait rien d'autres que des zombies. L'espoir n'est jamais seul et j'en suis la de mes réflexion quand Lily-Lune reprend, ses mots raisonnant en moi pour plonger mon esprits dans davantage de raisonnement encore. Je comprends pleinement son point de vue, baissant légèrement le bras, je la regarde avant de sourire tristement. Être heureux alors que tant son encore en deuil est presque indécent. Pour autant, je ne pense pas que se lamenter sois d'une grande utilité et je me retiens de répliquer, préférant la laisser poursuivre.

Lui parler de moi ? De mon peuple ? Mon sang se glace un instant avant que ne me viennent des images venus d'un autre temps, des choses que je ne devrais savoir mais qui m’apparaisse malgré moi. Je ne comprends pourtant pas tout et ce sont mes souvenirs sur les ragots glanés dans Lua Eyael, à la nuit tombé, qui me rappel à qui j'ai à faire. Je boit une petite gorgée avant de prendre le temps de lui répondre.

- Je crains ne pouvoir vous apprendre grand chose sur le Sin Luxinreïs, je ne l'ai par ailleurs, jamais rencontrer. En revanche, je peux parfaitement vous parlez de Lua Eyael.

Je me tait un instant, juste assez longtemps pour que Clair de Lune surgisse d'entre les danseurs, fébrile. J'observe ma compagne un instant avant de comprendre qu'elle a du chercher Lindsey sans pour autant la trouver. mais elle se calme en me voyant et visiblement, elle ne se sens nullement mise en danger face à la Vénus. Cela me fait légèrement sourire alors que je reprends le fil de mes explications.

- Il n'est nul plus beau moment pour visité la cité que la nuit, lorsque les flux magique crée des sortes d'aurores boréales au dessus des falaises. J'ai la chance de vivre dans les quartiers proches, mais du peu que je sais de votre peuple, il me semble que les Quartiers de Dyel vous fascinerez davantage. Il y a là bas nombre d'artiste et la journée il n'est pas rares d'assister à des spectacles ambulant ou de voir des peintres reproduire fidèlement l'architecture si douce.

Instinctivement, un peu nerveusement peut-être aussi, ma main libre viens caresser l'anneau à mon cou alors que je songe à toutes les merveilles de la cité. Finalement, mon enthousiasme s'estompe un peu alors que je songe à autre chose. Mais c'est tout naturellement que je finis par ajouter, plus dans un souffle qu'autre chose.

- Vous devriez la visité ...

Je ne sais exactement pourquoi, mais je sens au fond de moi que mes propres mots ont peut-être un sens cacher. Je tait pourtant cette impression, simple illusion peut-être ou signe que l'heure qui avance me rappel mon manque de sommeil. Mais je ne dormirai pas avant l'aube et surtout, j'aimerai échanger quelques mots encore avec la Vénus, espérant peut-être trouver en cette discution quelques choses de plus réel que la fête qui nous entoure.
768 mots

Résumé:

Gains : Prendre l'apparence d'une autre race pour Lindsey
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 02 Nov 2015, 20:22

Neah retint un soupir sur cette maladresse qui semblait amuser sa partenaire, le tout envelopper dans son beau rire cristallin. Il avait émis un mensonge en prétendant ne pas savoir danser, mais il était d'une gaucherie à toute épreuve ! Ce qui risquait vite d'apparaître en cas de mauvaise gestion des pas, une erreur qui lui causerait un inévitablement embarra. Imaginons qu'il marche par mégarde sur le pied de sa partenaire ? Ce serait fort inconvenant, surtout si cette dernière n'avait que pour réplique une main bien agressive. Se prendre une gifle devant pareil foule le dégoûterait un peu. La proximité entre eux le mettait assez mal à l'aise, surtout qu'il ignorait qui lui faisait vraiment face, en raison des masques qu'ils portaient. Reprenant constance, Neah referma sa main dans la sienne, l'attirant un peu plus vers lui en passant son bras droit derrière son dos pour la guider au cours de la valse. Il était plus facile pour le jeune homme de pivoter vers la droite dans un mouvement déroulé en procédant ainsi, ils se déplacèrent ensuite sur la piste en tournant sur eux-mêmes. Son interlocutrice lui dit alors que ce petit rien ne dérangerait pas son amie, laissée à l'abandon un peu plus loin, car venant de la croiser, elles ne discutaient pas de choses importantes. Neah fronça les sourcils sous son masque.

Que voulait-elle sous-entendre par-là ? L'avait-il aidé en la bousculant ? Avait-il servi de prétexte pour que la demoiselle s'éclipse d'une conversation ennuyante ? Ce n'était pas comme si une de ses affirmations l'embêtait, ce n'était que de la curiosité, mais il la conserva pour lui-même pour ne pas paraître indiscret. Elle le rassura ensuite sur la manière brutale dont il avait été traité - ce n'était pas comme s'il n'était pas habitué - lui disant que son amie ne tenterait rien contre lui. L'Ange ne pouvait rien faire contre sa malchance, mais il conserva son silence. Si elle avait pu le voir, elle aurait vu un sourire embêté sur son faciès. Tournant en cercle avec les autres danseurs, sa partenaire prenait parfois l'initiative de le guider lorsque son esprit allait plus lentement que ses pas. Se blottissant de plus en plus contre lui, Neah constata rapidement que cette proximité ne le dérangeait plus, habitué à l'aura étincelante de sa partenaire. Tant qu'il ne lui cassait pas un os, tout irait bien. Dans un silence, tous deux profitaient de l'instant présent entre la musique et l'ambiance joyeuse qui régnait sur le Parc. Un silence mélodieux, mais dont sa compagne se lassa plus rapidement que lui, faisant comprendre à l'Ange que s'ils passaient la soirée ensemble, ils feraient bien d'apprendre à se connaître. Neah eut de nouveau l'envie de se cogner la tête contre un arbre.

Je n'ai même pas eu l'intelligence de me présenter ! dit-il en soupirant. Neah Katzuta, pour vous servir. Et vous êtes ?

Qui que ce soit sous ce masque et malgré toute la curiosité que cela lui inspirait, le jeune homme n'eut pas le loisir de découvrir le nom de son dans l'immédiat. Leur valse fut brièvement interrompue lors d'une nouvelle allocution, Neah reprenait son souffle tandis qu'il écoutait la nouvelle lubie de la démonstratrice ; celle de se saisir des rubans roses appartenant à la gent féminine. Ah, tiens. Voilà une activité à laquelle il ne participerait pas, ce n'était vraiment pas son délire de débusquer les femmes pour s'amuser et, de toute manière, ce n'était qu'une perte de temps pour un être tel que lui. L'Ange était un être timide et respectueux, qui plus est, il n'abandonnerait pas sa cavalière d'une manière peu élégante, surtout lorsque ses manières étaient discutables quant à ce qui l'avait mené à cette situation. L'Ange n'oserait pas faire le moindre pas envers une demoiselle, qui quel soit, seulement pour le plaisir de s'amuser. C'est à cet instant qu'il se rendit compte que sa main n'avait pas lâché celle de sa partenaire de tout le discours. Rougissant, il faillit en oublier d'en respirer tant c'en était peu convenable. Ne risquait-elle pas de s'imaginer certaines choses ? Il n'était décidément pas fait pour traîner avec des femmes, quel pitié. Passant sa main dans ses cheveux en signe d'embarra, Neah toussota pour attirer son attention.

Ahem. Souhaitez-vous que l'on s'éloigne un peu de toute cette foule ?

Une proposition honnête pour quiconque commencerait à éprouver une soif insatiable sans osé l'admettre. Qui acceptait ses véritables pensées de toute manière ? La foule compacte devenait étouffante pour l'Ange, qui malgré l'habitude, avait bien du mal à se sentir intégrer. Des masques...Comme pour cacher quelque chose d'évident. Tous étaient des ignorants, au même titre que lui. Il y avait eu beaucoup d'événements ces derniers temps, comment pouvait-il savoir quel route lui-même emprunter quand personne autour de lui ne le savait ?

800 mots
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Résumé IV:


[Event 2015] La célébration nocturne [RP pour tous] - Page 8 Chriss10
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Meuh:
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Mer 04 Nov 2015, 00:04

La provocation un peu risquée d'Ovilyn sembla faire mouche, puisque l'ange y répondit favorablement en entrant dans son jeu. Cette réaction la ravit autant qu'elle la surprit. Son sourire s'agrandit alors qu'il assortit le début de leur danse à un compliment tout en nuances. L'assurance du jeune homme sembla prendre encore plus d'importance alors qu'il s'avança sur la piste. Désormais, son expression était apaisée, bien loin de l'air nerveux avec lequel l'orine l'avait trouvé. Il ne manqua pas de lui enjoindre de se laisser guider sur la piste. Décidément, il n'avait plus aucune limite. Etait-ce de la prétention ou une simple assurance ? Ovilyn le découvrirait bien assez tôt. « Guidez-moi, alors. » Désormais, les mots devaient laisser place aux actes. Dès qu'Ovilyn s'approcha plus près du jeune homme, son assurance s'évapora aussitôt pour laisser place à l'appréhension. Finalement, c'était elle qui avait peur de paraître gauche et ce contact physique la gênait. Elle ne voulait pas gâcher ce moment qui avait trop bien commencé.

Les premiers pas furent maladroits pour l'orine. Pour s'adapter au cavalier, elle mettait toujours un peu de temps, et dans ce cas précis, elle n'arrivait pas à se concentrer. Trop de choses défilaient dans son esprit et l'éloignaient de la musique. Néanmoins, ce dernier ne la laissa pas partir à la dérive et il l'entraîna aussitôt dans le rythme. Au fil des mesures, Ovilyn revint complètement à la réalité et ses pensées parasites s'envolèrent. Le duo dansait en parfaite harmonie et Ovilyn soupçonnait que la magie de l'ange y était pour quelque chose, mais cela ne faisait qu'accroître l'admiration qu'elle commençait à avoir pour lui. Il semblait s'amuser autant qu'elle, enchaînant les danses plus différentes les unes que les autres, manifestant une culture riche en la matière, culture que ne pouvait que louer une orine.

Mais à chaque fin de morceau, l'orine avait la même peur que cela se termine et à chaque fois qu'il commençait à l'entraîner dans une danse différente, sa joie n'en était que plus grande. Ovilyn ne ressentait plus le besoin de parler tant elle était comblée d'échanger ainsi des regards et des pas de danse. Ces moyens de communications suffisaient, elle le découvrait à travers des simples subtilités. Pourtant, le silence entre eux finit par être brisé par Zéphiel : il lui proposa de passer du temps avec lui, sans danser mais sans s'éloigner trop de la foule. Cela sonnait pour elle comme un compromis. Même si elle espérait danser encore un peu avec lui, elle lui concéda cela : après tout, cette soirée était loin d'être terminée, ou c'était en tous cas ce qu'elle préférait penser. En fait, Ovilyn aurait préféré qu'elle n'ait jamais de fin : depuis qu'elle avait quitté la famille, elle ne s'était plus sentie aussi bien que maintenant. Elle avait l'impression d'être revenue chez elle... alors que ce n'était pas du tout le cas. Comme si elle était en sécurité, que quelqu'un veillait sur elle. Etait-ce dû au lieu, à la musique ou à Zéphiel ? À moins que ce ne soit tout cela à la fois ? L'orine n'avait pas de réponses : ces nouveaux sentiments lui étaient encore trop inconnus.

Elle hocha simplement la tête à la proposition de l'ange et attendit que la musique prenne fin : il eût été une hérésie d'interrompre une danse en plein milieu d'un morceau. Dès que ce moment arriva, les convives s'arrêtèrent plus ou moins en même temps. Depuis que le jeu des rubans avait commencé, Ovilyn n'y avait porté aucune attention particulière. Elle se fichait bien d'être courtisée, finalement ; tout cela lui paraissait soudain futile. Souriant à Zéphiel, elle l'attira à l'écart, vers le buffet précisément, pour se désaltérer. Même si, il fallait l'avouer, l'ange avait fait le plus gros du travail, la danse restait un loisir physique. Ovilyn s'éventa et prit un des rares verres qui contenaient juste de l'eau. En prenant son temps, elle se tourna vers son cavalier de la soirée :
« Voulez-vous aller autre part ? » Elle désigna d'un mouvement de bras les lieux prévus pour les invités qui souhaitaient s'asseoir. Elle ajouta en se surprenant une fois de plus : « Vous dansez bien... pour quelqu'un qui a l'habitude de tout faire tomber sur son passage. » Elle sourit, comme pour lui signifier de ne pas se vexer même si, au fond, elle savait très bien qu'il n'en ferait rien. Il y avait une sorte de communication entre eux, un langage corporel peut-être, qui chassait tout malentendu. C'était reposant et agréable. Ovilyn était sur un nuage, noyée dans la musique douce du bal et dans le regard de Zéphiel.
Mots : ~800

Post N°6:
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Mer 04 Nov 2015, 10:49

Le regard de la Dullahan ne cessaient de fixer avec effroi l'inconnu qu'elle avait devant elle. C'était un trois-jambes, un humain de sexe masculin, la source de toutes ses angoisses, de toutes ses souffrances passés. Et elle l'avait touché, pire encore, elle l'avait laissé la toucher, et ils avaient dansé ensembles... C'était intolérable, impardonnable... Et c'est ainsi que tous les efforts de la jeune femme pour apprendre à contrôler son androphobie venait de s'envoler en milles éclats de verre. Son corps tremblait, elle avait le souffle cours, des sueurs froides lui étreignaient la colonne vertébrale... Il fallait qu'elle parte, qu'elle fuit cet endroit, que ce démon, ce fou, disparaisse ou périsse pour l'affront qu'il venait de lui causer, même indirectement. « Un trois-jambes... C'est un trois-jambes... » Les yeux écarquillés, Melody en venait à psalmodier ces mots sans interruption, comme on prononcerait une incantation pour se protéger du diable en personne. Reculant, elle percuta quelques danseurs effarouchés, mais elle ne les entendis même pas lui vociférer quelques insultes. Toutes son attention, tout son instinct n'était focalisé que sur un être unique, un pauvre démon qui ne comprenait décidément pas la réaction de la jeune femme... Il tenta alors, bien mal lui en prit, de s'approcher de la belle en fuite. Main tendue, regard et sourire amicale... il fut accueillit par un chat en furie, oreilles et queue dressée. « N'approche pas ! Immonde créature ! »

De part sa nature et dans son orgueil blessé, le démon commença quelque peu à en avoir marre d'être rejeté aussi violemment. Si bien qu'il déploya ses ailes et d'un fort coup de pied, se propulsa jusqu'à la Dullahan, l'emportant loin de la piste de danse. Melody se débâtit comme une diablesse, usant de ses griffes, de ses dents, se mouvant tel un poisson sortit de l'eau, mais la prise du démon en super force était bien trop supérieure à son agilité. Elle finit par cessé de bouger, à demi étouffée, tremblante de tous ses membres. Elle était prête à mourir pour défendre chèrement sa peau. « Qu'est-ce que tu m'veux ! Laisse-mi partir ! » La gifle partit, cinglante, et lui arracha un cris de douleur et de stupeur. Du sang se mit à couler dans le fond de sa gorge... elle s'était mordue la langue. « Mais tu vas te calmer oui ! Je t'ai gentiment invité à danser, sans arrières pensées, et je me retrouve avec une sauvage prête à me découper en bavette ! Tu peux m'expliquer ce qu'il s'est passé dans ta tête au juste ? » Pestant d'abord dans sa barbe, essayant ensuite à nouveau de s'échapper - sans succès - la Dullahan consentit à obéir, crachant ces mots tel du venin. « Sans arrière-pensée ? Laisse-moi rire ! T'es un trois-jambes ! Un foutue mâle ! Vous n'avez que ça, des arrières pensées... » L'inconnu sembla réfléchir quelques instant, avant de finalement relâcher son emprise sur l'Eternam, qui tomba à même le sol, sans force. « Tu as... peur ? Des hommes ? » Le silence de la jeune fille, accompagné de soubresauts incontrôlables de ses membres, permit au démon d'affirmer sa théorie. Alors il s'assit à son tour dans l'herbe, regarda profondément la Dullahan devant ses yeux, et lui dit ce qu'aucun homme n'avait fait jusque là. « Et si tu me racontais plutôt d'où te viens ta peur ? » Surprise, Melody le regarda quelques secondes, bouge bée... Et finit par acquiescer lentement de la tête. Alors, comme hypnotisée, elle commença le récit de ses mésaventures, sans rien omettre. Tout ceci se passa dans les larmes, les cris, les crises de panique aussi... mais à la fin, étrangement, elle se sentit comme... libérée.

« Voilà... Tu sais tout. Au fait, je m'appelle Melody Eternam. Si tu as suivit la précédente Coupe des nations, tu as sans doute entendu parler d'elle. » La Dullahan se laissa choir alors sur le sol, observant le ciel illuminé. Elle ne s'était pas sentie aussi sereine depuis fort longtemps, et cela lui procurait une incroyable sensation de plaisir. « Ça va mieux ? » La voix du démon ne la faisait plus tressaillir, tout comme sa présence... Comme si elle s'y était finalement habitués. « Beaucoup, oui. Merci... C'est la première fois que je raconte toute mon histoire à un inconnu. Ça fait... du bien. » « Je ne vais pas te cacher que cette sensation est temporaire, et que ce n'est pas parce que tu as accepté ma présence qu'il en sera de même pour tous les hommes... Mais c'est un bon début, tu ne trouve pas ? » « Oui... Un bon début. Comment cela se fait-il au juste ? » « Je travaille das un Asile, auprès de patients qui chaque jour souffrent de troubles bien pires que les tiens. C'est une méthode qu'un collègue a mit au point et qui offre de très bon résultat sur le court terme. » « Oh... intéressant... » « Si tu le souhaite, nous pourrions nous revoir dans d'autres conditions. » « Je ne... suis pas certaine de supporter très bien... l'enfermement.... » « Réfléchis-y. » « Je le ferais. » Un silence s'installa entre les deux êtres, que seule la musique provenant de la piste de danse venait perturber. Mais déjà, l'esprit de la Dullahan était loin, dans un passé futur, qu'elle espérait proche. Un passé où toutes ses peurs ne seraient plus que de l'histoire ancienne.

Poste n°3 - 920 mots
Melody, toujours avec son inconnu, a quelques petits soucis d'ordre phobique. Puis l'homme la maîtrise et lui propose de raconter toutes son histoire. Ce qu'elle fait. Et ça va mieux.

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

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Eerah
Sam 07 Nov 2015, 10:17

« Qu’il y a-t-il à aimer chez un Vampire ? Quelque chose qui remplit la même fonction qu’un rat sans toutefois avoir la modestie de se taire est par définition bien trop prétentieux pour être apprécié. ». C’était ainsi, lorsqu’on lui parlait de buveurs de sang. Eerah avait l’adjectif facile, et le synonyme vif, et l’on aurait pu croire qu’il ne tombait jamais à court de péjoratifs pour décrire ces choses qui n’évoquaient chez lui qu’haine et aversion. Ce n’était que l’air peiné de la jeune femme qui l’empêchait d’en rajouter une couche. Il saisit son masque, et le laissa tomber au sol ; parler derrière un morceau de métal ne faisait qu’ajouter à son agacement. Il n’avait pas besoin de lire les pensées pour comprendre ce qui se tramait derrière celui que portait la jeune femme. Comme trop d’innocents – d’idiots, si l’on écoutait le Dædalus – elle était tombée dans les serres acérées de ces séducteurs. Oh, oui, c’était « compliqué », comme le disait si bien la Déchue. Sans un mot, son roi attendit la suite en s’appliquant pour valser en rythme avec la musique. Quand enfin elle poursuivit, il dû serrer les dents pour ne pas l’interrompre et attendre qu’elle termine. Lorsque ce fut fait, il lâcha « Je vois. ». S’il ne s’insurgeait pas, en clamant haut et fort que ce Vampire tenait plus à sa chair et son sang qu’à sa personne, c’était seulement parce qu’il plaçait suffisamment d’espoir en la jeune femme pour penser qu’elle s’en rendait compte elle-même. Elle avait peur, il le sentait, et ne pouvait que s’en satisfaire. La peur sauvait des vies, et c’était cette peur qui l’avait gardée éloignée de ce rôle de prostituée de seconde zone dans lequel les victimes de Vampires semblaient parfois se complaire. Encore que ; le métier de prostituée avait cela qu’il était respectable, la plupart des filles de joies qui officiaient à Avalon en tiraient une fierté justifiée. Ce qu’un buveur de sang est capable de faire à un être humain n’a rien d’honorable ; il avait rencontré à plusieurs reprise des personnes privées de volonté, rabaissées au stade de provision. Ils geignaient, brisés au sol comme des poupées de chiffons désarticulées, attendant avec une impatience morbide le moment où un buveur de sang viendrait lacérer leur nuque. Heureusement pour Belle, il était hors de question qu’il laisse la moindre chance à celui qui la poursuivait. Il était crispé de rage rien qu’à y penser, et se surprit plus d’une fois à serrer trop fort la main de sa partenaire. C’est donc avec un certain contentement qu’il accueillit son changement de sujet opportun.

« Je ne peux qu’approuver. Je ne vous ai jamais posé la question, mais vous disposez d’un logement à la Capitale, non ? ». C’était si rare qu’un détail lui échappe que lorsque cela se produisait, c’était suffisamment surprenant pour être noté. La vérité c’est qu’il avait beau croiser Belle bien plus souvent que d’autres Déchus, ils n’avaient jamais le temps de discuter. Que ça soit au cours d’une bataille, pendant une mission ; la plupart du temps ils se contentaient d’échanger le strict minimum pour survivre. Maintenant qu’il passait un peu plus de temps en sa compagnie, sans avoir à se soucier de sa survie ou de celle de la jeune femme, il n’en était que plus évident qu’il ne savait d’elle que ce qu’il pouvait déduire de son comportement ou de ses paroles. Même la rudesse de ses mots quant à ses choix de vie avec les buveurs de sang lui paraissait déplacée à présent ; il ne savait rien d’elle. Il aurait pu, en un instant, pénétrer son esprit, et en extraire ce dont il avait besoin, mais n’était-ce pas là aussi une forme de Vampirisme ? Voilà qu’il se mettait à s’opposer lui-même des arguments métaphoriques. Il sourit lorsqu’elle évoqua l’avant-poste forestier, qui, depuis la dernière visite de Belle, avait bien changé. « Bien. Il n’a plus rien d’un camp, désormais ; j’ai fait engager quelques architectes Elfes pour bâtir des bâtiments plus en harmonie avec l’environnement local. Après nos derniers déboires avec les « autochtones », il m’a semblé plus sécuritaire de tout faire pour satisfaire les deux parties. Je n’ai moi-même pas le temps d’y passer régulièrement, c’est pourquoi j’aurais bientôt besoin d’un contact sur place. Une personne qui puisse gérer la cohabitation avec la nature. L’idéal serait une personne connue de nos colons… ». Le roi eut un fin sourire, tandis qu’il laissait sa phrase en suspens. Puis il reprit d’un ton plus anodin : « De plus, l’avant-poste tend à se développer, et comme toute future ville, elle ne pourra jamais grandir sans citoyens. L’avantage de quelqu’un qui assurerait la communication entre la forêt et Avalon serait de disposer d’un domicile dans les deux cités. Un domicile de fonction, naturellement, payé par le gouvernement. ». Depuis la création de Kamlann, l’avènement d’Avalon et la place retrouvée des Déchus dans la tête de liste des races les plus influentes, l’argent n’était plus un problème. Les agriculteurs devenaient plus riches de jours en jours, et l’économie battait son plein. Belle évoqua ensuite sa famille et la branche Déchue de sa famille ; les Ez’Naremiel. Il réfléchit un instant, puis lâcha : « Je n’ai jamais affaire avec votre famille directement, comme avec de nombreux autres clans. Il me semble me rappeler d’un conflit opposant un Ez’Naremiel et un apiculteur des landes. Il y était évoqué un différend à propos d’un monceau de terre, à quelques kilomètres d’Avalon, dans la région des Marais Salants du Nord. Je pourrais vous en dire plus une fois que nous serons rentrés à Avalon, le registre des familles saura mieux que moi les situer. ». Il effectua un pas de deux et continua : « Passez me voir, dans quelques jours. Nous aurons à parler, et j’en profiterais pour vous renseigner d’avantage. ». La musique se termina, et il fit un courte révérence, comme il était d’usage. « Mes excuses, je dois vous laisser. N’oubliez pas mon offre, Lady. Je ne saurais tolérer que l’un des miens soit mis en danger à cause d’un buveur de sang. ». Il mena sa main à ses lèvres, sans la toucher. « Passez une excellente soirée. ».

Discuter avec Belle était rafraichissant, mais il venait de la sentir arriver ; la voleuse, celle qui s’était mis en tête de lui dérober la seule chose de valeur qu’il conservait chez lui. Tandis qu’il discutait avec la Déchue, il l’avait traqué son esprit, l’avait suivi tandis qu’elle s’amusait. Il la rattrapa alors qu’elle était au buffet. Eerah louvoya entre les invités, et vint se placer devant elle, main tendue. « Vous dansez ? ». Ce n’était pas une question.
1124 mots
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