Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 [Event 2015] La célébration nocturne [RP pour tous]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Dim 08 Nov 2015, 09:56


Pendant un instant, au début de leur danse, Zéphiel avait pu remarqué que la douce Ovilyn était ailleurs, qu'elle n'était pas encore complètement avec lui et pourtant, ça n'ébranlait ni sa confiance, ni son envie de faire mieux et de la porter toujours un peu plus, de l'emmener encore sur la piste, de changer de pas à chaque rythme, de trouver le style de danse qui irait le mieux sur la mélodie que leur jouait l'orchestre pour la soirée. Lorsqu'elle lui revint totalement, ses yeux pétillèrent de joie et il en oublia tout le reste. Qu'importe ceux qui parlaient fort, qu'importe ceux qui jouaient à de drôle de jeu, à donner des hallucinations, à chercher à tuer. C'était elle ce soir qui était importante. D'ailleurs, il en avait même oublié son compagnon qui veillait discrètement sur lui dansant, mais de manière un peu gauche comparé à l'ange.

Paisiblement, alors qu'ils avaient enchaînés un certain nombre de danse, après avoir proposé une petite pause, la fin de la musique le leur permis. Ce fut Ovilyn qui choisit le lieu et ils vinrent s'accoter proche du stand de boisson. Zéphiel l'observa prendre de ses doigts fins le verre d'eau, puis il pu de nouveau faire face à ce regard envoûtant, écouter la douce mélodie de sa voix. Une petite question, un geste, et le blond secoua doucement sa tête avant de répondre.

- Pas spécialement, mais pourvus que je reste près de vous ce soir, tout lieu sera parfait.

Il avait vraiment envie de la découvrir, le besoin de savoir ce qu'elle avait au fond d'elle même, pourquoi souvent elle semblait si absente, et si possible, la réconforter un peu si c'était douloureux, et l'accompagné vers le bonheur du moment si c'était possible.

- En ce qui concerne la danse, pour tout avouer, j'ai eu un très bon professeur, ma mère. Ca reste un souvenir gorgé de douceur et, depuis qu'elle est partit, je ne cesse de m'entraîner à danser à mes heures perdues, pour ne pas oublier et d'un sens, continuer de danser avec elle.


Il avait un sourire tendre, et la remarque sur le fait qu'il dansait bien alors qu'il l'avait bousculé l'avait fait rire agréablement. Laissant ses yeux quitter quelques secondes sa compagne de danse, l'ange chercha à son tour un verre d'eau pour se désaltérer. Il en bu quelque gorgée avant de reprendre.

- Vous dansez aussi divinement bien, lorsque votre esprit ne s'égare pas. C'était merveilleux de pouvoir danser avec vous, j'ai réellement voyagé avec nos danses dans les contrées les plus merveilleuses et peut-être les plus fleurit.

Au loin, un regard bleu s'amusait, un regard qui avait gardé son masque et qui veillait sur un ange maladroit. Lui au contraire de son ami, avait déjà récolté quelques rubans. Pas assez pour gagner certes, mais suffisamment pour s'amuser aussi.

Perdu dans les yeux d'Ovilyn, Zéphiel n'espérait qu'une chose : que cette soirée ne se finisse jamais, quand bien même le sommeil finirait par se faire sentir.
Il avait besoin d'oublier, il avait besoin de voir cet amusement de la part de chacun, ces sourires, de sentir le bonheur , le jeu. C'était ce qui le faisait vivre, et d'aider son prochain était pour lui encore plus important que de vivre pour lui-même. C'était un homme dévoué, toujours prêt à faire ce qu'on lui demandait sans rechigner, toujours prêt à donner de lui même si ça pouvait rendre le sourire à certaines personnes.

- Dites moi…


Recommença-t-il soudainement alors qu'il s'était perdu à contempler la foule s'agiter, danser ou piquer les rubans, rire haut et fort ou parler tout bas. Un sourire resta accroché sur ses lèvres, doux.

- Avez-vous d'autres talents cachés que la danse ?

Zéphiel était un ange, et un homme, sensible aux arts et aux sentiments, quels qu'ils soient. Plus ces sentiments étaient fort, plus il avait la sensation de comprendre la personne, de pouvoir les pousser un peu plus ou au contraire, quand ils étaient trop fort, les calmer doucement.

712 mots /post 5
Résumé:
gains:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 08 Nov 2015, 11:12

Anshû se leva pour repartir sur la piste, déterminé à prendre le ruban des plus gros collectionneurs. Alors qu'ils seraient concentré sur leur séduction du chaman, ce dernier aurait toute son attention portée sur leurs trophées et ils ne comprendraient pas leur malheur jusqu'à ce qu'il quitte ses victimes. À moins que... son attention ne soit plus en mesure d'être tournée quelque part. Dès que le chaman se leva, le monde autour de lui fit des tourbillons et manqua de le faire tomber. Anshû n'était plus habitué à ces sensations aux frontières du réel, mais les retrouver était un vrai bonheur pour lui. Dans ce monde, il y avait des adultes nostalgiques qui retrouvaient des souvenirs de leur enfance dans certaines odeurs, dans la bonté maternelle d'une femme ou encore au goût de certains aliments. Pour le chaman, c'était ce genre de substances qui ravivaient ses souvenirs de la tribu où il avait grandi.

Fabuleusement inspiré par l'altération de ses sens, il voleta jusqu'au centre de la piste et se mit à danser tout seul, appréciant le mouvement de ses membres qui brassait l'air. Mais soudain, quelqu'un ramena son attention sur la réalité et les effets s'amoindrirent. Anshû avait l'impression d'être dérangé dans un sommeil reposant.
 « Une danse, mademoiselle ? » C'était le moment d'entrer en scène. Anshû se jeta à corps perdu dans le rôle du sexe opposé. Il hocha la tête timidement et gloussa en tendant sa main vers lui. Ils entamèrent une danse étrange, leurs pas ne s'accordant pas du tout à la musique. Anshû se rendit compte que l'homme était un piètre séducteur et danseur, s'adressant désespérément à toutes les personnes seules. Heureusement, il avait tout de même réussi à rassembler deux rubans que le chaman pourrait subtiliser.

Bien que les champignons continuent à faire effet, il adoptait merveilleusement bien son rôle : sa technique était d'imiter Carmen, la plus féminine des esprits qu'il ait vu. D'ailleurs, elle avait semblé comprendre le clin d’œil qu'il lui faisait car elle se mit à lui tourner autour, en colère contre lui. Elle essaya de lui donner le tournis alors qu'il dansait avec l'homme désespéré. Sa vengeance fit mouche car Anshû tomba à la renverse contre son cavalier alors que les formes et les sons se confondaient dans son esprit, avec une harmonie que lui seul pouvait concevoir.
 « Oups, oh oh ! » Le chaman eut bien du mal à retrouver son équilibre, mais soudain, ses yeux se portèrent vers la poche de l'homme : il y avait caché ses rubans. Les poches, ou la cachette la moins sûre au monde. C'était du gâteau... ce dernier plongea son regard dans le sien alors que sa main fouillait dans sa poche. Même si l'homme n'était pas des plus intelligents, Anshû avait perdu toute habileté et il se rendit compte de sa supercherie au moment où il agrippa les rubans.  « Mais qu'est-ce que...! »

L'homme tenta de poursuivre Anshû, mais ce dernier trottina jusque dans les profondeurs du parc en rigolant. Une fois qu'il fut caché de ce dernier, il revint près de la piste, mais il remarqua qu'il n'avait pas été des plus discrets dans sa manœuvre. Désormais, certaines femmes lui jetaient des regards désapprobateurs. Sa couverture venait de tomber et il fallait qu'il trouve un autre moyen pour avoir plus de rubans. Au moment-même où il réfléchissait à une solution, à moitié déconcentré par la contemplation des musiciens qui faisaient des merveilles dans son monde d'hallucinations, son concurrent fit apparition et lui souffla avec fierté qu'il avait déjà deux rubans.  « Moi j'en ai trois ! Qu'est-ce que t'en dis, hein ? ...eh, regarde cet homme qui joue de la contrebasse, là-bas... il a l'air si passionné, si inspiré... c'est beau, pas vrai ? » Désormais, l'esprit d'Anshû s'éloignait de plus en plus de la compétition pour dériver vers des réflexions inutiles : ses rubans étaient dans sa paume de main et si quelqu'un les prenait, il ne s'en rendrait même pas compte, faisant de lui une cible facile. Pour sa part, Carmen avait abandonné l'idée de surveiller son chaman et était partie danser dans son coin en se prenant pour une héroïne.
Mots : 727

Post V:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 08 Nov 2015, 18:25

ft. Akechi Mitsuhide

ft. Everyone

「 Célébration nocturne 」
Une invitation. Etait-ce la sienne ? Pour Akechi, c'était une chose difficile à croire qu'il soit invité à une telle chose. Il en restait un peu bouche bée, difficile pour lui de se rendre compte des choses qui lui tombait parfois dessus, telle une surprise. Il ne savait pas ce qu'il allait bien pouvoir apporter à cette célébration de nuit, mais au moins, il serait là. Un peu hésitant, il se rendit vers son camarade de toujours, Saito.

« Tu penses que je devrais y aller ? » demanda-t-il à son fidèle ami.
« Tu n'y perds rien, puis cela me fera ma soirée, je dois dire que j'en avais un peu assez de t'avoir dans mes pattes, surtout avec la dernière tu te souviens tu as -... »
« Tu l'avais mérité, si elle t'a giflé, ce n'est pas de ma faute, mais faute à tes piètres talents de séducteur. » rétorqua le vampire aux yeux rubis.
« Tu peux parler, tu es trop gêné pour aborder une femme, tu restes là, tout tremblant, comme un enfant. »
« Je n'ai jamais prétendu le contraire ! Je n'ai pas ton don pour la drague raté, camarade. » fit Akechi.

Les deux hommes se fixèrent un instant, se voulant presque en colère l'un contre l'autre. Après quelques secondes finalement, ils vinrent à sourire et à se taper sur l'épaule. C'était plus une marque de vraie fraternité entre eux qu'autre chose.

« Bon, j'y vais, à plus tard, Saito. »
« Prends soin de toi, Akechi, t'es déjà à la bourre. » lança-t-il.

Il fixa un instant l'horaire prévu, il avait bien raison. Ni une ni deux, il s'élança. Il était temps de rejoindre la petite communauté qui devait être déjà bien remplie. Il allait paraître bien malin en arrivant seulement maintenant ! Le bal avait été prévu fin d'après-midi et la nuit commençait déjà à tomber, quel fierté, mais quel fierté aurait-il devant les autres ? Il allait être bien embarassé, encore une fois. Il n'avait pas le temps de réfléchir, dans sa hâte, il se contenta de penser à arriver au plus vite pour éviter de se ridiculiser plus encore. C'était un peu son dada, une véritable habitude, de faire une bourde quelconque, lorsqu'il avait prévu quelque chose. Mais ce ne serait pas la dernière. Peu importe, il en ferait fi, il serait temps pour lui de prendre ses ailes et s'envoyer vers un bal nocturne pour lui.

L'arrivée se fit finalement de manière plus pondérée, il s'arma de patience et de discrétion pour rejoindre les lieux, en silence. Il vit une danse, puis une autre, il vit certains individus qu'il ne connaissait guère, danser. C'était là d'un charme exquis.

« Votre masque, monsieur Mitsuhide. »
« Merci, mais comment... ? - connaissez-vous mon nom ?. » fit-il en remarquant que la personne s'était déjà désintéressé de lui.

Il accepta alors ce nouveau cadeau, l'ajustant à son visage. C'était un véritable mystère que voilà, un jeu de masques. Cela faisait un peu resortir le naturel en chacun, du moins, c'était ce qu'il pensait. Il restait là, silencieusement à contempler la scène, à quelques pas de la "piste" de danse. Il ne s'y initiait pas, restant un peu en retrait, pour observer. Tout le monde semblait bien occupé, il se sentait un peu de trop ici bas. C'était comme si tout cet amusement et ce côté là était trop pour lui. Il semblait se sentir faire tâche dans le décor, il avait presque l'impression de ne pas avoir sa place, au sein de ce bal.




623 mots

résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 08 Nov 2015, 19:02


Il y avait de bons et de mauvais danseurs. Certains dansaient des valses, des slows ou au contraire exécuté des pas endiablé en totale désaccord avec la musique et son rythme. Bien qu’original, agir de la sorte était un total blasphème pour la mélodie produite par l’orchestre. Je fermais les yeux pour apprécier au maximum cette douce musique. Pendant quelques secondes, la musique pénétrait dans mon être, provoquant en moi une agréable chair de poule. Tout en moi n’était que tranquillité face aux notes produite par l’admirable orchestre.

Me détournant de la piste de danse, je marchais vers l’endroit qui attirait bien de monde : Le buffet ! J’enlevais mon masque dès que je l’atteins. J’allais bien entendu le remettre mais je ne pouvais supporter d’avoir une pareille horreur sur le visage que pendant quelques instants. Saisissant une petite sucrerie au chocolat, je me mis automatiquement à penser à mon peuple avec une certaine nostalgie. Depuis combien de temps n’avais-je pas nagé dans les eaux turbulentes du grand océan ? Je croquais dans la pâtisserie et la mangeait doucement avant de prendre un des nombreux verres remplis de boisson alcoolisée qui étaient mis à disposition. Je les enchaînais sans retenue si bien qu’un inconnu portant un masque vint me voir pour plaisanter sur ce fait. «  Eh bien, dure journée ? » Sans aucune raison à part celle d’avoir bu un peu trop d’alcool je me mis à rire de bon cœur. Je lui tendis mon verre déjà entamé. « Vous en voulez ? » Il retira son masque avant de prendre mon verre et d’en boire une gorgée alors que je ne lui avais proposée que par pure plaisanterie. Je levais un sourcil curieux alors que je pensais automatiquement au baiser indirect qui venait d’avoir lieu. Voilà que l’alcool me faisait penser comme une fille rêvant du prince charmant. Quelle niaiserie… Et pourtant je rougis alors qu’il me rendait mon verre. « Il était délicieux, je vous en remercie gente dame ! » Je regardais le liquide qu’il me restait dans mon verre et me dit qu’il fallait mieux que je n’en boive plus. Et pourtant, je le finis tout de même sachant pertinemment que l’on n’était jamais réellement raisonnable lorsque l’on était pompette.

Sans chercher à le cacher, j’observais l’homme un peu plus en détail maintenant qu’il n’avait plus son masque doré. Il était assez grand, avait des cheveux blonds mi-long et légèrement bouclés. Vêtu d’un costume noir, il dégageait une certaine aura séductrice. Nul doute qu’il était venu me parler dans l’unique but de me séduire et de me voler mon ruban. Je souris, devant ce défi qui s’annonçait. Allais-je lui laisser me prendre mon ruban ou allait-il partir complètement bredouille ? Aussitôt il s’inclinait devant moi comme le voulait la coutume et me proposait d’aller danser. « Avec plaisir » répondais-je alors que je mettais ma main dans la sienne alors qu’il se relevait. M’entraînant ensuite vers l’endroit où tous les danseurs se regroupaient il posait sa main sur ma hanche alors que l’autre restait dans la mienne. Je fis de même et nous nous mîmes à danser un slow alors que je posais ma tête contre son torse alors que nous petits mouvements se faisait en rythme avec la douce musique qui avait déjà commencé. « Quel est votre nom ? » Je souris contre lui avant de me redresser pour regarder dans ses yeux. « C’est un secret ! » « Hum ! J’adore les femmes avec les secrets » dit-il avec un ton des plus taquins. La musique se stoppait mais nous continuons de danser lentement jusqu’à ce qu’une autre musique beaucoup plus rapide se fasse entendre. « Que dirais-vous d’accélérer ? » Je n’eus même pas le temps de répondre que je ne pensais pas faire une bonne danseuse que déjà il remontait sa main qui était jusqu’alors posé sur ma hanche jusqu’à mon omoplate. Il accéléra ensuite la cadence des pas, m’entraînant à travers la piste. Contre toute attente et avec une agréable surprise, mes faibles jambes de Gælyan suivre le rythme sans problème. Bien que je n’avais pas non plus l’air d’être une professionnelle de la danse, je n’attirais pas la honte sur moi.

La rapidité des pas m’empêchait de faire la conversation alors il ralentit un peu vers la fin de la musique. « Me donneriez-vous votre ruban ? » Ah ! Le voilà l’instant fatidique ! Nous cessons de danser et je jouais avec le nœud de mon ruban qui se trouvait à mon cou. Qui allait « gagner » la partie ? Je fis mine de réfléchir avant de sourire à l’homme. « Au revoir ! » En deux temps trois mouvements je m’éloignais en remettant mon masque sur mon visage alors que je jouais toujours avec mon ruban.
Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4041
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Mar 10 Nov 2015, 14:55

Kaahl observait les gens danser. Il y avait bien le jeu du ruban mais il n'avait pas envie d'y participer, son regard se posant de temps en temps sur le buffet comme si l'adolescent guettait quels seraient les individus touchés par ses manigances. Le Sorcier essayait de faire des choses à sa hauteur. Il n'était pas puissant mais faire le mal ne demandait pas grand chose : une parole blessante, un croche pied, un peu de poison dans quelques verres... C'était aisé pour n'importe qui. Aussi, il se demandait pourquoi aussi peu de dégâts avaient été causés ici. Les bals n'attiraient donc que les femmes rêvant à leur prince charmant et les hommes bons ? Il en doutait. Peut-être que le mal avait suffisamment frapper ces derniers temps ?

Souhaitant arrêter de penser à cela, l'adolescent se mit à chercher Elune. Il lui avait dit qu'il la retrouverait plus tard et c'est ce qu'il voulut faire. Il ne l'avait pas vraiment perdu de vue, suivant régulièrement ce qu'il pensait être ses déplacements. Seulement, quand il focalisa son attention sur elle, elle était en présence d'une femme qu'il n'avait pas l'intention, du tout, d'approcher. Tout cela partait d'une petite plaisanterie que ses frères et lui avaient fait à la Vénus. Ils lui avaient envoyé une missive en se faisant passer pour Gaïa, la reine des Démons, lui disant qu'elle avait trouvé la position de Maëlith et qu'elle viendrait l'attaquer bientôt. Le Sorcier n'avait eu aucun moyen de savoir si la magnifique femme avait reçu la lettre mais, dans le doute, il préférait ne pas s'approcher d'elle. Elle était véritablement belle, un objet de convoitise auquel, malheureusement, il ne pouvait pas encore s'attaquer, pas maintenant.

« Pourrai-je avoir le nécessaire pour écrire s'il vous plaît ? »

Il avait trouvé un domestique, engagé pour l'événement. Celui-ci le regarda un instant, comme si la demande sortait un peu de l'ordinaire puis finit par acquiescer, lui demandant d'attendre là. Kaahl se doutait que la plupart des gens devaient lui demander plus d'alcool. Certains devaient même commencer à être totalement ivre. Pendant l'attente, il regarda vers le buffet, apercevant un homme qui correspondait au profil du désespéré s'approcher de la table. Auparavant, une femme avait pris l'un des verres empoisonnés mais le Sorcier doutait vraiment que les conséquences seraient terribles pour elle. Lui là, par contre... L'adolescent se mit à sourire lorsqu'il le vit engloutir plusieurs coupes, les unes après les autres.

« J'ai l'impression que ça commence à dégénérer un peu... »

Le domestique était revenu, regardant dans la même direction que le brun. Kaahl attendit un peu avant de répondre, observant les traits du visage de l'homme se paralyser lentement dans une expression de surprise qui redevint totalement neutre et détendue quelques secondes après. Quand les muscles cessent de fonctionner... Il rit, détournant les yeux lorsque l'homme finit au sol. Celui-là était probablement mort et, le pire, c'est que personne ne s'en rendrait compte avant un bout de temps.

« Je pense aussi... Merci. »

« Je vais peut-être aller voir s'il va bien... ».

« Je serai vous, je ne ferai pas ça. Le problème avec les ivrognes, c'est qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre avec eux. Il veut peut-être dormir là et si vous venez à lui, il pourrait vous mettre un mauvais coup. Il n'a pas dû venir seul, peut-être que des amis à lui viendront s'occuper de son cas plus tard... ».

Kaahl commença à écrire sa lettre, le serveur lui tenant le support avec un maintien irréprochable.

« Vous écrivez à qui si cela n'est pas indiscret ? ».

« A une amie à moi, ainsi qu'à la Vénus. J'aimerai qu'elle se souvienne de moi au cas où nos chemins se recroisent de nouveau. »

« Ce n'est pas un peu risqué ? ».

Le Sorcier sourit. La vie était risquée après tout. Lui avait quelques ambitions pour l'avenir et s'il pouvait déjà se mêler à ceux que le monde regardaient avec admiration ou effroi, alors ça ne ferait qu'arranger ses affaires. Ayant finis, il tendit la lettre au serveur, lui laissant, en même temps, dans le creux de la main, une pièce d'or. Celle-ci disait.

« Chère Elune,

C'est à grand regret que je vous quitte pour la soirée. Je vous ai retrouvé mais, malheureusement, vous étiez en pleine discussion avec une amie commune. Je n'ai pas souhaité vous interrompre mais j'espère vous revoir très bientôt. Je laisse ici également un mot à l'adresse de votre interlocutrice :

Chère Lily-Lune, je vous réécrirai bientôt. Nous nous connaissons déjà.

K. Paiberym »


Une fois la missive envoyée, Kaahl se détourna de la fête, retirant son masque qu'il laissa tomber par terre.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-elia
Invité
Invité

avatar
Jeu 12 Nov 2015, 13:18

le regard tourné vers les cieux, tourné vers l'avenir, les pensées de Melody étaient, pourtant, encore tournées vers le passé. Elle se souvenait si bien de son enfance, de ces années joyeuse où chaque journée n'était qu'une nouvelle séance de jeu. Les années courtes de son mariage, également, brûlaient encore son âme de milles tourments, la persécutant sans qu'elle ne parvienennt à trouver le repos. Et puis il y eut sa mort, cette période dévorante de vengence, qu'elle passa à persécuter cette autre qu'elle ne reconnaissait plus comme sa soeur. En enfin, tout récemment, sa rencontre avec Meredith. La femme d'une grande sagesse lui rappela qui elle était, tout au fond d'elle, cette jeune fille avec le coeur sur la main, toujours prête à aider son prochain. Cette partie d'elle-même que Melody avait renié. Mais c'était finit, et désormais, elle était partagée, mais encore plus, déchirée entre deux mondes. Celui de violence, qu'elle avait connue, et dans lequel sa relation avec sa tendre Julia l'entrainait, et ce monde de douceur et de bienfaisance, qui lui semblait encore innaccessible mais si envoutant. Alors il lui fallait trouver son propre équilibre, se créer son propre univers, se détacher de son passé, de tout son passé. Mais qu'il était difficile de s'abandonner à un futur inconnue ! Aujourd'hui encore, elle avait tremblé face à ses souvenirs déplaisants, qui la firent ployer, elle, une Eternam, à genoux devant un parfait inconnu qui ne lui voulait en réalité aucun mal. Pour le moment, la jeune fille se sentait reposée, en paix après avoir déballé à ce médecin l'intégralité de sa triste vie, sans aucune omission. Cela lui avait demandé beaucoup d'énergie, et beaucoup de courage aussi, mais le résultat était là. L'inconnu, qui ne l'était plus tant désormais, était adossé au tronc d'un arbre et semblait lui aussi plongé dans ses propres pensées. La Dullahan se risqua à un premier regard dans sa direction, puis un second, mais tournait la tête à chaque fois que leurs yeux se rencontrèrent. Elle était curieuse : pourquoi l'avoir aidé elle ? Et comme si il venait de lire en elle, le démon s'exclama : « Si tu as une question, tu peux me la poser tu sais. »

Melody fixa une étoile, qui eut tôt fait de disparaître, et après un long soupir, se décida enfin à parler. « Pourquoi moi ? Pourquoi m'avoir abordé ? Et pourquoi n'es-tu pas partit quand j'ai perdu pied ? » Un petit rire s'échappa d'entre ses lèvres, si semblable à ceux que l'on peut entendre de la bouche de ses parents, lorsqu'en tant qu'enfant innocent, nous venons de leur poser une question naïve. « Parce que tu en avais besoin. Quelque part, en ne parvenant pas à cacher tes émotions, c'est toi qui m'a appelé au secours. Tu t'es aidé toute seule, Melody. » La demoiselle se mordit la lèvre, gênée. Cette réponse ne lui allait pas, elle aurait voulu entendre qu'elle avait quelque chose de spéciale, qu'elle l'avait attiré... alors elle aurait pu le repoussé de plus belle et repartir au centre des festivitées. Mais tout n'allait pas comme elle l'espérait, et déboussollée, la morte-vivante ne parvenait pas à se décider sur la conduite à adopter. De nouveau, elle soupira, fermant les yeux. « Je ne te donnerais pas ce que tu veux, si c'est ce qui te préoccupe. » Cela, elle avait finit par comprendre, et ne se posait même plus la question du pourquoi : elle avait affaire à plus intelligent qu'elle, un point c'est tout. En revanche, elle aurait véritablement aimé quoi faire : le remercier puis simplement partir ? L'inviter pour une nouvelle danse ? A boire un verre ? A l'accompagner pour le restant de la fête ? Quelque chose en elle ne lui donnait pas l'envie de partir loin de cet homme qui lui avait fait du bien, et ça, c'était tout nouveau pour la jeune femme.

Mais le médecin ne lui donna pas l'occasion de se poser de plus amples questions et se leva pour lui faire face, lui tendant la main : « Tu n'es pas obligée, mais cela me ferait plaisir que tu m'accompagne à cette fête. Notre petite danse de tout à l'heure s'est terminé trop tôt à mon goût, et tu me dois bien ça. » Les joues empourprées, hésitante et la main tremblante, elle finit par se saisir de l'offre et se releva, la tête encore tournante. « Hum hum, mais pas d'entourloupe ! » Il lui sourit, simplement, et accompagna en parfait gentleman sa cavalière au centre de la célébration nocturne. Il serait justifié de penser qu'en sa qualité de démon, l'homme n'avait fait tout cela que dans un but machiavélique... Et pourtant, ce n'était pas le cas. Peut-être au commencement, oui, mais désormais, le cas de cette jeune femme l'intriguait beaucoup trop et il espérait en se rapprochant d'elle en découvrir un peu plus sur ces patiente qui, comme elle, étaient de parfaites hystériques. Alors ils allaient danser, valser, jusqu'au bout de la nuit si il le fallait. Et naquit alors entre les deux âmes, sans qu'elles mêmes ne s'en rendent compte, quelque chose de beau, de fragile et de puissant... quelque chose que jamais la Dullahan n'aurait pensé pouvoir lui arriver de nouveau...

Poste n°4 - 920 mots

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 12 Nov 2015, 19:11


L’exigence. Elle savait aussi bien que lui à quel point il l’était plus qu’elle. Zane ne fricotait pas avec n’importe qui, pas plus qu’il ne tolérait la compagnie du premier venu sans que celui-ci fasse ses preuves. Il ne s’encombrait jamais vainement, et accessoirement, son cercle relationnel était très fermé. Dans une optique de s’entourer d’alliés aussi infaillibles que caractériels, tous devaient garnir une aspiration particulière. Mais alors qu’il pouvait joindre l’utile à l’agréable, il n’allait pas s'abstenir. La jeune femme répondait à toutes les conditions qui contribuaient son affinité pour cette dernière, c’est pourquoi il se convainc d’accorder sa dernière et sa plus belle danse de la soirée. Finalement, cet épisode aurait été mortellement monotone si elle n’avait pas fait irruption avec autant de brusquerie, et sans doute serait-il déjà en dehors de la fête à l’heure qu’il était. Son sourire radieux qu’il ne quittait que très rarement était d’autant plus affermi lorsqu’il apprécia la brune étancher sa soif de l’alcool comme s’il s’agissait d’un verre d’eau. Tout le monde n’était pas si insensible que lui à ce genre de boissons, c’est du reste une certification qu’il eut lorsque les premiers symptômes se pointèrent. « Heureusement que je suis imbu de ma personne, sinon j’aurais sérieusement pu envisager que tu aies besoin de tout ça pour me supporter. » Ce qui en vérité ne l’aurait pas réellement interloqué plus que ça. Il fallait effectivement en tenir une couche pour perdurer longuement en sa compagnie. Ça ou de la psychose. À la différence des autres cependant, Callidora n’avait pas besoin d’être trituré. Elle était parfaitement au courant de l'insécurité de cette accointance. Aucun fil n’était lestement tiré dans l’ombre, il s’agissait de sa propre décision.

Pour cette raison, le démon n'éprouvait pas l'obligation de s’endiguer derrière un masque. Il restait lui-même, avec ses inhérences et ses lacunes. Non pas qu’il s’ébattait d'un rôle avec les autres, disons de préférence qu’il se filtrait pour mieux infiltrer leurs âmes. Engagé dans la danse qu’elle lui imposa au dépourvu, le diable la suivit en conséquence avec allégresse en axant les rondades de son corps avec celui de ses pieds. L’impétuosité qui occupait sa partenaire devenait délicate à prédire. Malgré tout, il ne lâchait pas prise et mieux encore, il acheva de la gérer par lui-même en sanglant tenacement ses doigts au travers des siens. Au rythme de la valse, la chorégraphie les fit sillonner l'entièreté de la piste de telle sorte qu’ils faillirent tamponner bon nombre d’invités si seulement ceux-ci avaient été exempts de réflexes. Comme pour leur laisser une seconde de répit, la pièce vocale prit fin à ce moment-là tandis que la jolie divinatrice se détendit entre ses bras. À l’exemple de son rire égayé, Zane s’esclaffa avec la même pétulance en réaction à sa question. « La facilité et les défis sont deux propos incompatibles. Tel que je te connais, tu vas me compliquer la tâche, justement car il s’agit de moi. En revanche, je sais que tu ne départiras ce ruban à personne d’autre qu’à moi-même. Tu veux savoir pourquoi ? » La demande était sciemment hypocrite tant elle ne pouvait riposter par la négative.

Finassant en confidence comme s’il s’agissait d’un profond secret que personne ne devait comprendre à part eux, le ténébreux approcha faiblement son visage de celui de Callidora. Moyennant son index et son majeur, il éloigna quelques mèches échappées avant de les soutenir derrière son oreille en prévision de lui en permettre l’accès. Toujours aussi discrètement, il appliqua ses lèvres près de son orifice. « Car quand je suis dans les parages, tu n’as d’yeux que pour moi. C’est assez… excitant. » Déclara-t-il d’une voix suave, intentionnellement sulfureuse dans son énonciation. En dehors du jeu grandement élaboré pour des hommes dotés d’une renversante sagesse, ce bal avait aussi pour but de séduire. La spontanéité du sarcastique suffirait largement, du moins c’est ce qu’il envisageait. Obtenir ce fichu tissu n’avait pas de réelle importance, pas plus que la maudite distinction qui faisait office de carotte. Il désirait s’en emparer, mais pour des raisons extérieures à la compétition. À l’image de ses offrandes rituelles lorsque venait l’heure de leurs séparations, le ruban était une bribe de souvenir qu’il associerait automatiquement à elle. Pour s’en approprier, il devait la surprendre. Plus encore, il ne devait pas la récolter en qualité de récompense. Elle devait elle-même le lui donner sans réfléchir. Profitant alors de l’amorce de la musique subséquente, Zane ravit littéralement la Rehla. Ce fut très rapide, et tellement fulgurant que le geste passait inaperçu pour les moins aguerris.

Quelques mètres plus loin, à l’écart des autres convives, le couple se trouvait sur le plus haut sommet des environs. D’ici, ils avaient tous la taille de fourmis. Plus intriguant encore, une eau profonde recouvrait l'espace. Le démon se mit face à la jeune femme. Son regard, plus expressif et plus déconcertant que jamais semblait vouloir envoûter sa compagne. « Si j’ai bonne mémoire, tu as des ailes hmm… pas pour cette fois. » À peine eu-il consommé cette phrase que l’homme était déjà en train de la pousser par une simple pression de l’index au centre de sa poitrine. Le démon avait déjà percé ses ailes qu’il exerça dans un puissant battement pour dessiner une légère rafale, pressant ainsi la déchéance de Callidora. Plongeant immédiatement après elle, il modula idéalement sa vitesse pour être à sa hauteur. Il ne restait plus beaucoup de temps avant l’impact. Il effleura le dos de sa main contre le ruban et lui fit part d’un clin d’œil. « N’oublie pas mon précieux la prochaine fois. » Deux secondes après la supposée percussion, la brune se retrouva étalée dans un pré, au milieu d’une affluence de fleurs. Éparpillés tout autour d’elle, une dizaine de rubans noirs qui transportaient l’inscription "Zane". Le principal intéressé avait bien sûr disparu. Cependant, parmi ces quelques tissus, l’un d’eux était légèrement dissemblable. Il renfermait quelque chose de plus grande valeur.  


Spoiler:

999 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 15 Nov 2015, 21:04




Comme lors de chacune de leurs rencontres, les réactions du démon se révélaient surprenantes, inattendues et pleines de charme. Quoi qu'il fasse, il savait toujours détourner ce qu'on aurait pu attendre de lui, s'entourant d'un voile de mystère qui était loin de déplaire à la brune aux yeux d'or. Jamais dans sa vie elle n'avait rencontré d'individu qui soit à sa mesure, et elle était certaine de ne jamais en rencontrer. La fascination qu'il exerçait sur elle avait quelque chose de terriblement effrayant, un goût d'inconnu qui la faisait frissonner.  Grisée par l'alcool, elle se laissa emporter lorsqu'il prit les commandes de la soirée. Pour une fois, elle ne luttait pas, s'abandonnant simplement à ce qu'elle ressentait. Peut-être n'était-ce pas la meilleure idée qu'elle ait eue, mais à dire vrai cela lui importait peu. La seconde remarque qu'il lui adressa cependant la sortit légèrement de son ivresse. Attentive à ce qui allait suivre, elle ne réagit pas lorsqu'il rapprocha leurs visages. Parfaitement immobile, elle se maudit lorsqu'elle réalisa qu'elle avait cessé de respirer. L'effet que provoquait chez elle son partenaire était décidément démesuré. Il fallait qu'elle remette de l'ordre dans son esprit. Le murmure de Zane l'empêcha cependant de faire quoi que ce soit. Elle battit des cils un instant, peinant à croire les mots qu'il venait de prononcer. Ses joues se teintèrent de rose avant qu'elle ne retrouve sa contenance. « Les yeux qui brillent, c'est à cause de l'alcool tu sais ? » Il savait terriblement bien s'y prendre pour la troubler, d'autant que les battements de son coeur prouvaient le contraire de sa déclaration. Heureusement pour elle, il était incapable de les entendre. Du moins l'espérait-elle.

Les nouvelles notes de musique qui s'élevèrent dans les airs la firent retourner brusquement à la réalité. Il fallait qu'elle accomplisse la mission pour laquelle elle s'était rendue à cette fichue réception, et le temps pressait. Cherchant désespérément une formulation pour prendre congé du démon sans éveiller sa colère, elle ne s'attendait absolument pas à ce qu'il s'apprêtait à faire. Tout homme aurait profité de son trouble pour réclamer son dû. Mais une fois de plus, Zane lui prouvait à quel point il était différent des autres. Aucune protestation ne vit le jour lorsqu'elle réalisa qu'elle se trouvait à l'extérieur, à plusieurs mètres du sol. Son ravisseur se trouvait juste en face d'elle, faisant référence à une autre de leurs soirées. Un sourire moqueur se dessina sur les lèvres de la Rehla. « La prochaine fois que tu veux m'enlever, emmène-moi... » Sa phrase ne trouva jamais de fin. D'un mouvement furtif, il venait de la pousser en arrière. Seul le vide pouvait l'accueillir, et à terme, une terrible chute. Il était complètement fou. Et elle adorait sa folie. Peut-être était-ce de l'inconscience, mais elle lui avait fait confiance à la seconde où elle avait croisé son regard ambré, et jamais depuis elle n'avait eu à le regretter, quoi qu'il lui ait parfois fait quelques frayeurs dignes de ce nom. Quelque chose en elle lui criait que le sol se rapprochait dangereusement et qu'elle devait déployer ses ailes, sans quoi la chute risquait de la blesser sérieusement. Elle n'en fit rien. Lorsqu'il effleura le ruban, elle eut l'impression étrange qu'il lui avait toujours appartenu. Il ne s'en empara pourtant pas, se contentant d'une dernière requête.

La rencontre avec la terre ne fut pas du tout comme elle s'y attendait. Atterrissant au milieu d'un nuage de fleurs, elle poussa un soupir, faisant semblant d'être agacée. Quand elle se redressa, le démon avait disparu. Le mécontentement laissa place à un rictus amusé. « Tu ne t'arrêteras donc jamais ? » Sa question se perdit dans l'obscurité, mais elle s'en moquait éperdument. Tournant la tête pour ramasser une fleur, elle constata avec surprise que des rubans noirs jonchaient le sol, comportant tous le prénom du farceur. Promenant son regard inquisiteur sur les morceaux de tissu, elle en choisit un semblable aux autres et pourtant bien distinct : quelque chose se trouvait à l'intérieur. Contrairement à ses habitudes d'insatiable curieuse, elle se contenta d'observer le cadeau et de l'accrocher en dessous de son propre ruban, décidant qu'elle l'ouvrirait plus tard. Après tout, elle avait elle aussi un présent à lui remettre et ne toucherait pas au sien tant que le Destin ne les jetterait pas à nouveau sur la route l'un de l'autre. Relevant les yeux vers le ciel, ses lèvres se fendirent d'un large sourire qui s'évanouit lorsqu'elle sentit la pierre remplacer les fleurs et que le silence se troubla de grands rires et d'une musique entraînante. La réception continuait, même si pour elle la soirée avait déjà livré tous ses trésors. Alors, se remémorant la danse endiablée dans laquelle elle avait entraîné le démon et la surprise qu'il lui avait ensuite réservé, elle se surprit à vouloir le retrouver dès que possible. Pouvoir encore se perdre dans les ténèbres de son regard, ou simplement admirer les traits délicats de son visage. Ces visions n'avaient pas de prix. Une pensée surgit cependant au beau milieu de sa rêverie. Il fallait à tout prix qu'elle retrouve son client, sans quoi Davos la chasserait du magasin, situation inenvisageable. Pestant contre son côté rêveur, elle se dirigea vers la salle avec précipitation, un seul objectif en tête. Et à dire vrai, ce n'était pas la livraison de l'instrument qui la préoccupait malgré tout.
896
Post n°4


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 17 Nov 2015, 05:27


Lilith plongea sa lèvre supérieure dans la coupe de champagne, buvant doucement une gorgée du liquide qui se trouvait là. La transition entre son ancienne race et sa nouvelle ne cessait de la surprendre. Se délecter des petits plaisirs de la vie devenait chose aisée lorsque les sens n'étaient plus traîtres. L'Ange sourit avant de s'éloigner un peu des festivités. Là, elle contempla le ciel étoilé. Ce dernier semblait totalement se moquer des événements qui se produisaient sur la terre ferme. Peu lui importait, il restait là, imperturbable. Pourtant, il y avait eu de nombreuses pertes. Le monde était toujours là et Lilith était certaine que beaucoup trouvaient cela injuste, comme si l'environnement était incapable de comprendre leur peine. Perdre un être cher était une déchirure, une épreuve. Néanmoins, le soleil continuait de se lever, la lune continuait d'éblouir la nuit. La jeune femme inspira profondément. Elle n'était décidément guère faite pour ce genre de mondanité. La mélancolie la prenait trop souvent pour qu'elle puisse véritablement s'amuser. Sa malice ne durait qu'un temps. Peut-être n'avait-elle plus l'âge de se pendre au cou d'un homme en croyant les mensonges qu'il lui murmurait d'un air charmant ? Elle n'était pas faite pour l'amour mais, d'un autre côté, la solitude lui pesait. C'était peut-être le prix à payer après tout ? Elle sourit, avant de retourner vers le cœur des festivités. Elle allait sans doute prendre un deuxième verre puis rentrer à l'auberge. Elle commença à s'exécuter jusqu'à ce qu'un individu l'arrête, lui tendant sa main. Il lui demanda si elle souhaitait danser. Elle sourit de nouveau. Cet homme n'était pas de ceux qui posaient des questions pour obtenir de véritables réponses. En temps normal, elle aurait sans doute refusé par principe, juste pour lui montrer que ce n'était pas ainsi que le monde marchait, mais elle posa son verre avant de prendre la main qui lui était offerte. Pourquoi pas, après tout ? Si elle devait corriger tous ceux qui se conduisaient mal, elle n'en dormirait plus. Elle ne savait qui il était mais le statut n'avait aucune importance à ses yeux. Lilith traitait de la même manière paysans et rois, Sorciers et Elfes, homme et femme. Pour elle, quiconque demandait son aide devait la recevoir. Elle essayait de comprendre chaque être, même si c'était souvent délicat.

La musique qui était jouée était lente et la voix de la chanteuse offrait à l'ambiance un petit côté nostalgique et sensuel. Les choses semblaient passer extrêmement doucement pour l'Ange, comme si elle était plongée dans une sorte de rêve. En réalité, l'effet du poison se faisait un peu sentir. Elle l'ignorait, il n'était pas encore assez présent dans son organisme pour qu'elle se rende compte de quoi que ce soit. Elle se sentait juste étrange, légèrement engourdie. Elle crut même que c'était de la faute de cet inconnu. Après tout, bien des individus possédaient des dons magiques capables de troubler le discernement. Elle n'en parla cependant pas, se contentant de lui sourire avant de murmurer. « J'espère que vous n'attendez rien de moi en particulier, je craindrais de vous décevoir si tel était le cas. ». Elle se laissait guider dans la danse, pensant à toute autre chose qu'aux pas qu'elle devait effectuer. Lilith n'avait jamais eu de problème pour suivre la cadence d'autrui. Peut-être usait-elle un peu d'empathie inconsciemment, plus sensible aux volontés des autres ? Et puis, lâcher prise de temps en temps faisait toujours du bien. « Vous avez mal choisi votre cavalière. » dit-elle après avoir laissé passer un silence. « Non seulement je suis une Ange, mais en plus de cela je suis une Ange nostalgique qui sombre de plus en plus dans une sorte de mélancolie. ». Elle inspira, posa sa tête sur l'épaule de son cavalier. « Je ne souhaitais pas venir. L'on m'a conseillé la soirée car l'on trouvait que je ne m'amusais pas assez. Mais peut-être ne suis-je pas faite pour cela ? Plus le temps passe et plus je me sens inutile en ces lieux. J'aurai pu aider tellement d'individus ce soir si je n'étais pas venue ici, perdre mon temps. ». Elle soupira. « Je ne sais pourquoi j'ai accepté de danser avec vous mais, comme je vous l'ai dit, ne vous faites pas d'illusions. Tout ce que vous obtiendrez de moi ce soir, éventuellement, c'est une longue marche ennuyante dans les rues du continent du matin calme pour me raccompagner à mon auberge au pied de laquelle nous nous dirons adieu. Mais ne vous inquiétez pas, si cette perspective ne vous emballe pas, je comprendrais. Après tout, je sais d'expérience que la plupart des individus allant à ce genre de bal le font dans l'espoir de conclure. Je ne veux pas faire de généralités mais... ». Elle ne finit pas sa phrase, fermant les yeux sur l'épaule du roi. A quoi bon continuer ? Ce pauvre homme n'avait certainement pas demandé une cavalière aussi bavarde et déprimante. Cet état ne durait jamais bien longtemps. Elle était sans doute fatiguée et, à vrai dire, le fait que son corps marche de plus en plus au ralenti n'aidait pas.

855 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 17 Nov 2015, 08:24

J'étais au sol, et j'aurai si du sang affluait encore dans mes veines, était rouge comme une pivoine en cet instant. Si je n'étais pas responsable de notre chute, me retrouver à terre contre Katarina au beau milieu de la piste n'avait rien d'une situation des plus dignes.

Si dans un premier temps je voulus faire bonne figure, je n'étais pas encore assez rodé pour gérer ce genre de démonstrations publiques. Je me relevais, glissant un mot rapide à Katarina avant de fuir courageusement.

- Trouvez un meilleur cavalier, ça vaudra mieux pour nous deux.

A peine le dernier mot sorti de ma bouche que je m'échappais vers la périphérie de la piste de danse. Un nouveau jeu s'était initié entre temps, une histoire de ruban, distribuée à chacune des femmes présentes, et où visiblement les hommes devaient, d'une manière ou d'une autre, le "conquérir".

Mon calvaire ne prendrait donc jamais fin ? J'espérais ne pas être le seul dans la décision de ne pas y participer, car je ne voulais pas me couvrir un peu plus encore de ridicule. Aussi la valeur sure du bar me parut être la meilleure solution sur l'instant. Soupirant de dépit, je voyais ces badinages, ces manigances et ces jeux de dupes tout autour de moi pour obtenir un morceau de tissu sans importance. La futilité des vivants me dépassait bien souvent depuis que j'étais mort. Pour autant, s'ils y trouvaient et une source d'amusement, et leur compte, pourquoi pas ?..

Je posais sur un coin de table mon masque désormais inutile, tapotant des doigts autant par énervement que par ennui. Je ne comprenais toujours pas pourquoi je m'astreignais à participer à tous ces événements alors que l'amusement nous était interdit. Était-ce une nouvelle torture insidieuse que les plus hauts gradés nous infligeaient ? Remarquant mon tic gestuel, je serrais le poing avant de le fourrer sous mon aisselle, comme pour le dissuader de recommencer. D'un air faussement intéressé, le jeu du ruban battait son plein. Certains bredouilles, d'autres au contraire s'affichaient fièrement détenteurs de plusieurs rubans, clamant à qui voulait bien l'entendre qu'ils allaient remporter le défi. Grand bien leur en fasse ! Je n'allais pas gaspiller mon éternel temps pour un jeu perdu d'avance.

Me saisissant d'une coupe de "je-ne-sais-quoi-alcoolisé", je focalisais mon attention sur la piste de dance, avant de tomber sur un couple de danseurs qui finissait leurs pas, l'homme prenant la parole. D'où j'étais, je n'entendais évidemment pas ce qu'ils se disaient, mais le sourire quelque peu mutin de la demoiselle jouant avec ce que je comprenais être l'objet de l'attention de l'homme me fit m'intéresser un peu plus au dénouement. Dénouement qui ne semblait pas au goût du monsieur, alors que la demoiselle s'éloignait avec son ruban accroché au cou. Elle partait dans ma direction, probablement en quête de se désaltérer avant de repartir "au combat".

Buvant une gorgée de mon breuvage, je souriais en la voyant s'approcher, et ne put m'empêcher de lui demander :

- Que manquait-il à ce bellâtre pour obtenir votre ruban ?

Avant d'ajouter immédiatement :

- Je ne cherche pas à obtenir le vôtre je vous rassure, je ne suis pas très bon ni très intéressé par ce genre de défis.

Pour autant, j'avais toujours cette curiosité sur tout et n'importe quoi qui ne m'abandonnerait jamais.

591 mots.

Post n°4:
Revenir en haut Aller en bas
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Mer 18 Nov 2015, 00:51

Le roi et la voleuse valsaient lentement, au rythme de la voix chaude d’une chanteuse solitaire. La jeune femme n’avait pas résisté ni tenté de fuir, elle avait presque semblé reconnaissante lorsqu’il était venu saisir sa main, et c’est donc en toute simplicité qu’ils s’étaient dirigés vers la piste de danse. Elle semblait toutefois troublée ; tant et si bien que malgré la méfiance latente qu’elle lui inspirait, il ne put s’empêcher de lui glisser un mot. « Vous ne me décevez pas, pour l’instant. ». Mais ça n’eut pas l’effet escompté. Au lieu d’y trouver là du réconfort, elle ne sembla pas l’entendre et s’affaissa un peu plus en gémissant quelques lamentations d’un ton monotone. L’Ange faisait partie de ces gens à qui l’alcool ne donnait que mélancolie et sombres pensées, et à vue de nez, elle s’était enivrée avec application. C’était étrange de constater à quel point ils n’avaient rien en commun – roi et voleuse, Ange et Déchu, femme de l’ombre et homme public. La seule chose qui les liait semblait être ce sentiment acariâtre selon lequel rien ne pouvait jamais aller pour le mieux ; mais dans le cas d’Eerah, c’était facilement explicable par la nature même de son péché. Surprenant donc de voir une créature Angélique se livrer à ce genre de réflexions. « Aider des individus… Je doute pourtant que vous habilliez beaucoup de sans-abris avec une seule robe, si jolie soit-elle. ». Le vêtement, sous ses doigts, sembla approuver d’un bruissement léger de soie. « Voyez les choses du bon côté ; tous les hommes ici – sans faire de « généralité », comme vous dites – n’ont certainement pas envie de vous ôter vos vêtements pour des raisons aussi chastes que les miennes. ». Il ancra ses yeux aveugles dans le regard de la jeune femme. « Mais nous auront le temps de discuter de cela plus tard. Je comprends vos réticences à vous rendre à ce genre d’évènement. D’autant plus que s’il est un soir idéal pour exercer votre métier, c’est encore lorsque vos clients s’enivrent naïvement. ». Sur quelques vers murmurés, la chanteuse mit fin à sa performance, rapidement suivie de l’orchestre, et le silence retomba, bientôt brisé par les applaudissements. La scène fut rapidement reprise par un groupe de choristes déclamant d’anciens vers Angéliques. La niaiserie de ce qu’ils racontaient agaça rapidement le Déchu. « Votre auberge est assez éloignée, si je ne m’abuse, nous ferions mieux de partir maintenant. Me laisserez-vous vous accompagner ? ». Il sourit, et ajouta sans attendre : « Oui, j’en suis certain. Allons-y, Lady. ».

Dès qu’ils eurent quitté le Parc, le bourdonnement incessant de la fête diminua et à peine eurent-ils tourné au coin d’une ruelle que le calme de la nuit les entourait à nouveau. Le Continent du Matin Calme méritait son nom, même plusieurs heures avant que l’aube ne se lève. C’était surement un contrecoup de la tempête dévastatrice qui avait rugit dans ses allées quelques mois plus tôt ; les habitants n’osaient pas encore trainer tard, on préférait se retrouver en famille et profiter de ce nouveau répit avant la prochaine catastrophe. Le Dædalus goutait à cette sensation comme à un grand cru ; le silence et le froid étaient des saveurs qu’il retrouvait toujours avec impatience. La jeune femme à ses côtés faisait une tête de moins que lui, et habillés comme ils l’étaient, on aurait pu croire à un couple d’aristocrates étrangers. La tenue de cérémonie du Déchu s’accordait évidemment parfaitement avec la robe qu’il avait originalement fait tailler pour sa fille. Bras dessus – bras dessous, c’est sans un mot qu’ils avaient quitté la fête, laissant le temps à leur sens de s’habituer à moins d’extravagance. Finalement, il brisa le silence en demandant : « Comment vous sentez-vous ? Mieux ? ». D’après le roi, le calme était le remède à tous les maux, car il possédait cette faculté opposée à la douleur de ne jamais prévenir lorsqu’il arrivait, et de disparaitre avec fracas. « Avant de venir vous trouver, je dois avouer que je me suis longuement interrogé. En me voyant débarquer, je n’ai aucune peine à imaginer ce que vous avez pu ressentir. Encore un égaré, bouffé d’orgueil et animé par une fierté infantile mal placée, qui plutôt que lever la main pour se faire confectionner une nouvelle robe, décide d’aller montrer à la simple voleuse ô combien il mérite d’être craint. ». Il rit. « J’ai tant et tant cherché une autre raison à ma venue que je n’ai fait que confirmer cette version de l’histoire. Je pourrais vous parler de la valeur sentimentale du vêtement, mais voilà des mois qu’il prend la poussière sans que je n’ai eu la force de l’offrir à celle à qui elle était destinée. Je pourrais vous expliquer que j’étais curieux de rencontrer celle qui s’est donné la peine de trouver mon logis pour me dépouiller, mais vous ne me croiriez pas, ou penseriez que je suis habité par des désirs moins avouables. Je pourrais même brandir la carte du principe, tout en vous assurant ma plus grande sympathie, mais ça ne ferait que me classer avec ces autres prétentieux qui n’ont le moyen de leur « principes » que parce qu’ils sont riches et facilement ennuyés. ». Eerah marqua une pause. « Vous voyez, quoi que je dise, il n’est pas un instant où vous cesseriez de voir en moi un enquiquineur de premier choix. Ce qui ne m’amène qu’à une seule conclusion viable. ». Il s’arrêta et se plaça face à l’Ange, avant de s’incliner. « Bonsoir, Lady. Je m’appelle Eerah. Pourrais-je connaitre votre nom, et voudriez-vous m’accompagner pour une promenade sur les docks ? ». Cette fois-ci, il avait perdu son ton impératif, et attendait une réponse.
959 mots.


[Event 2015] La célébration nocturne [RP pour tous] - Page 9 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Invité
Invité

avatar
Jeu 19 Nov 2015, 04:32

« Vous seriez étonné. » fit Lilith lorsqu'il parla de la robe. C'était si clair dans l'esprit de la jeune femme que le vêtement servirait à sa cause qu'elle ne comprit pas tout de suite où cet homme voulait en venir. Le fait qu'il semble faire une fixation sur la tenue qu'elle portait n'éveilla pas sa méfiance. Elle le trouvait juste étrange et ça avait son charme. Peut-être était-il philosophe ou peintre ? Peut-être les deux. Après tout, il pouvait très bien avoir envie de la déshabiller pour esquisser sa silhouette sur une toile. Il paraissait que les artistes raffolaient des modèles angéliques, comme s'ils essayaient sans jamais y parvenir, ou presque, de représenter la pureté. Elle trouvait l'idée amusante en vérité car il y avait bien plus difficile à saisir qu'un Ange. Les Génies étaient de ces grands mystères qui avaient toujours fasciné les conteurs. Comment saisir un Djinn pour l'éternité ? Comment faire en sorte qu'il soit sien à jamais ? La méconnaissance générale sur le peuple ne faisait que lui rendre un fier service. L'esprit de la jeune femme divaguait un peu, la tête lui en tournait à vrai dire. Peut-être était-ce la danse ? Peut-être était-ce son cavalier ? « Je ne comprends pas ce que vous dîtes en réalité. Il est vrai que la nuit est propice pour aider autrui. Il y a tellement de gens qui dorment à même le sol et qui meurent presque de faim, sans parler des risques qu'ils courent à être seuls dans certaines cités... Mais quel rapport avec l’enivrement ? ». C'était plus une question rhétorique qu'autre chose. Elle n'attendait pas réellement de réponses, comme si son cerveau embrumé lui ordonnait de parler pour combler les vides sans faire réellement attention à la situation qui se déroulait. Lilith suivit donc Eerah sans s'offusquer de sa prise de décision. Elle se sentait de plus en plus engourdie mais arrivait encore à marcher.

Le silence lui fit le plus grand bien, même s'il ne s'agissait pas de l'antidote au poison qu'elle avait ingurgité. Les festivités la mettaient mal à l'aise peut-être. Ça lui rappelait le palais de l'Orishala. Toutes ces choses n'étaient pas faites pour elle. Finalement, elle n'aimait entrer dans les maisons somptueuses que pour y dérober de précieux biens oubliés de leurs propriétaires tant ils en possédaient. Elle trouvait le comportement de certains tellement malsain. C'est sans doute à ce moment précis que l'esprit de Lilith fit le lien avec ce que l'homme lui avait dit plus tôt. Exercer son métier lorsque les individus étaient enivrés. De quoi parlait-il ? Et sa fixation sur la robe... Elle le regarda un moment, ne sachant que penser de tout ceci. Était-elle en train d'imaginer des choses ? « Mieux... » répondit-elle à voix basse, n'en étant pas pleinement sûre. Avait-elle accepté de s'éloigner de la fête en compagnie de l'homme à qui elle avait dérobé la robe qu'elle portait ? Mais alors... C'était lui, le Roi des Déchus ? Elle resta silencieuse, bientôt confortée dans son idée par les paroles de l'homme qui dévoila plus clairement la raison de sa présence à ses côtés. A vrai dire, le discours la fit bientôt sourire et, après qu'il se soit incliné, elle répondit tout d'abord à ce dernier. « Et moi je pourrai vous dire que je suis désolée mais ce serait vous mentir. Je pourrai également clamer haut et fort que, riche comme vous êtes, vous devriez avoir honte de vivre dans un palais mais puisque je n'ai rien trouvé de la sorte chez vous, je passerai juste pour une femme stupide. Je pourrai vous dire que j'ai dérobé votre robe seulement par principe, ou juste parce que je ne pouvais repartir les mains vides de chez vous en me targuant de pouvoir en obtenir un bon prix pour aider les individus dans le besoin mais puisque je la porte ce soir, je passerai certainement pour une menteuse. Je pourrai enfin vous dire que je n'ai pas peur de vous, que j'ai longtemps été proche des Souverains de ce monde, mais à quoi bon puisque vous ne me semblez pas vouloir me couper les ailes ? Enfin, je pourrai également vous regarder droit dans les yeux avec un air de défi, en vous disant que si vous souhaitez la récupérer, vous n'avez qu'à venir la chercher... oui, ça me semble un peu plus amusant. ». Elle s'approcha un peu, s'inclinant à son tour. Elle sentait son cœur comme battre au ralenti mais essayait d'ignorer cette gêne. « Bonsoir, Eerah. Je m'appelle Récidive ». Elle sourit et avança doucement sa main vers la poche du Roi, en sortant une montre à gousset. « Je serai ravie de vous accompagner sur les docks. Seulement, si vous souhaitez récupérer vos biens, vous devrez venir les chercher... ». Le déclic fut fulgurant. Elle vit son paysage se noircir puis s'évanouit d'un coup.

815 mots

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 19 Nov 2015, 13:41

Les flatteries de la part de l'ange continuaient. Ce mot n'était peut-être pas approprié, d'ailleurs. Pensait-il vraiment tout ce qu'il disait ? Dès qu'Ovilyn doutait de sa sincérité, ayant du mal à croire que quelqu'un se montre aussi gentil avec elle ces derniers temps, son regard se portait sur ses ailes et sa confiance revenait aussitôt. Un ange, ça ne pouvait pas mentir, ou seulement pour la bonne cause, n'est-ce pas ? Etait-elle vraiment influencée par la nature de Zéphiel ou ce sentiment de sécurité venait vraiment de lui ? Ce dernier coupa court à ses questions quand il lui raconta comment il avait appris à danser. Son histoire était belle, mais triste. Ovilyn ne pouvait que trop comprendre ce qu'il lui expliquait. « Danser pour se souvenir... c'est aussi mon cas, en un sens... la danse est un art ancestral dans toutes les familles orines... ou en tous cas, dans celles qui sont dignes de leurs origines... » Ovilyn le regarda prendre de quoi boire à son tour. Cela lui offrit une belle vue de son cou, une partie du corps qu'elle trouvait très délicate. Enfin, chacun avait ses préférences. Après s'être désaltéré, l'ange lui fit un compliment sur sa propre danse. Elle savait qu'elle avait beaucoup moins bien dansé que lui, mais son compliment n'en fut que plus flatteur.

L'orine répondit par un remerciement poli et un silence s'installa entre eux, mais sans provoquer de malaise chez chacun. Finalement, Zéphiel lui posa une question qu'il prit soin de laisser en suspens. Dans l'attente de la suite, Ovilyn fut prise d'une appréhension : elle détestait qu'on la fasse attendre dans des moments pareils. C'était toujours pour faire des reproches ou poser une question gênante. Allait-il poser une question gênante...? Alors que son cœur s'emballait, il continua enfin sa question et toutes ses angoisses disparurent ; c'était juste un compliment, encore, caché dans une curieuse question.
« Eh bien... je fais de l'équitation depuis toute jeune, selon mon père, il est indispensable de savoir voyager avec les chevaux. Et ma cousine m'a transmis son savoir de ce qu'elle appelle le Shanziwu. C'est une danse qui s'exerce avec des éventails. C'est... ce que je préfère. À vrai dire, je n'ai pas beaucoup de talents particuliers. Hormis celui d'avoir attiré votre attention. »

Ovilyn sourit doucement. À mesure que leur conversation continuait, elle était de plus en plus curieuse de le connaître. Il faisait preuve d'une maturité qui éveillait son attention : il était très certainement plus vieux qu'elle, même peut-être beaucoup plus, on ne savait jamais avec des êtres tels que les anges. Parfois, en l'entendant parler, elle avait l'impression d'être une simple enfant à côté de lui. Qu'avait-il pu accomplir dans sa vie ? Quelles étaient ses ambitions ? Ovilyn voulait continuer à discuter avec lui, mais sur la piste, elle s'apercevait que la soirée touchait peu à peu à sa fin. Beaucoup de monde partait, plus personne ne touchait au buffet, si ce n'était pour s'accoler au bar, définitivement certains de la terminer la tête dans leur vomi. La piste de danse devenait tristement vide. Pouvait-elle oser lui demander de se voir ailleurs ? Etait-ce décent ? Ses yeux se portèrent sur son poignet où était encore attaché son ruban. Elle se tourna vers une bougie qui illuminait légèrement le buffet et la remena près d'elle. Sans rien dire, elle détacha son ruban avec une grâce presque exagérée puis jeta un regard malicieux à l'ange. Certaine d'avoir attisé sa curiosité, elle tendit le ruban au-dessus de la flamme, puis elle le laissa se consumer. Enfin, elle le lâcha quand la chaleur du feu commença à lécher ses doigts. Le ruban alla se réduire en cendres, porté par le vent et entièrement brûlé. Les cendres allèrent se disperser dans les arbres. Une fois qu'elles disparurent, Ovilyn se retourna vers Zéphiel. « Voudriez-vous voir comment je me débrouille avec éventails ? Si, bien sûr, vous me dévoilez aussi un autre de vos talents ! La seule condition, c'est que nous soyions hors de cet endroit. De toute façon, vous venez officiellement de perdre le concours de rubans. » L'orine eut un rire mesquin, soudain joyeuse. L'idée de partir du parc avec quelqu'un avait quelque chose de grisant. Après tout, là était l'objectif qu'elle s'était fixée ! Elle bénéficierait enfin d'une victoire dans sa vie, une rencontre qui lui redonnerait espoir en l'avenir. Si, en tous cas, il acceptait sa proposition. Il avait les cartes en main et elle espérait de tout cour qu'il en fasse bon usage.
Mots : 803

Post N°7:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 22 Nov 2015, 11:44

Silencieuse je me contente de suivre ses pas en souriant en le voyant embarrassé à la suite de ma question. Si je ne me trompe pas sur son aura il s'agit sans aucun doute d'un ange cependant, même s'il semble doux et attentionné cette situation semble le déconcerter quelque peu. « Ce n'est pas grave ne vous inquiétez pas. Et puis, sous ces masques nous ne sommes pas obligé de nous dévoiler à l'autre, loin de là. C'est d'ailleurs le but de ce jeu non ? » Tout en lâchant un petit rire cristallin je m'avance quelques peu afin d'être le plus près possible de lui. Je n'ai pas besoin de me demander quelle sera sa réaction dans cette situation, il suffit de voir comment il réagit depuis toute à l'heure pour savoir qu'il va se sentir gêné. Et je dois bien avouer que cela m'amuse grandement de l'imaginer rougir sous ce masque.

Au moment ou j'ouvre la bouche pour répondre à sa question et me dévoiler un petit plus notre danse est interrompue. Avec une moue boudeuse je m'écarte légèrement de lui écoutant distraitement les paroles de notre interlocutrice. Chercher à prendre les bandeaux roses des femmes dans le but d'en posséder le plus possible à la fin de la fête. Je soupir en secouant la tête. Cela ne reviens à rien d'autre qu'établir ses conquêtes féminines devant de potentiel collègues de beuverie. Mon regard se pose sur l'homme avec qui je viens de partager une danse. Si je ne me trompe pas sur lui il ne cherchera pas à participer à cette chasse. Néanmoins, si j'en avais eu l'occasion peut-être me serais-je permise de me pretter au jeu, non pas en tant que femme mais bel et bien en tant qu'homme. Dans d'autre circonstance. Pour l'instant mon esprit n'est absolument pas concentré sur ce jeu mais sur Néah. Qui me fait une proposition pour le moins intéressante.

« Si cela vous convient c'est aussi mon cas. Il commence à y avoir beaucoup trop de monde ici et je ne tiens pas vraiment à être au milieu de la piste quand ils commenceront à s'agiter comme des animaux dans leur but de récupérer ses bandeaux. » D'un mouvement de ma main libre je désigne la foule et les quelques rubans roses déjà présents. Au moment ou je fais cela je me rends compte de la dureté de mes paroles et je me retourne vers Néah en rougissant. « Excusez-moi, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. » Dans le même temps je fais demi-tour et me dirige, sans lâcher sa main, à l'écart de la foule. Alors que danser au milieu de tous ces gens ne m'avait pas dérangé outre-mesure maintenant que la danse est finie je recommence à sentir ce sentiment d'oppressement si caractéristique. Au même moment mon souffle commence à se faire plus court et je manque à une ou deux reprises de trébucher sans aucune raison.

Finalement nous arrivons enfin à sortir de ce nuage de torture et lâchant la main de l'ange je ferme les yeux dans le but d'oublier l'endroit ou je me trouve et ce qui m'entoure. Au terme de plusieurs longues secondes je rouvre les yeux avant de me détourner de la foule. « Je vous demande pardon, j'ai… Quelques problèmes avec les rassemblements de gens. Je pensais qu'être cachée sous un masque me permettrait de faire passer tout cela mais de toute évidence ce n'est pas le cas. Loin de la. » De nouveau je interromps un instant, prise dans une vague de souvenir et de doute. Aussi loin que je me souvienne cette peur de la foule ma toujours suivie cependant, jusqu'à maintenant elle n'était pas trop gênante et je pouvais me permettre d'esquiver les lieux à problèmes. Néanmoins je ne vais plus pouvoir continuer à agir de cette manière maintenant. Elle est devenue la reine des elfes et nous nous sommes promis d'être toujours la pour l'autre. Si un jour elle a besoin de ma présence pour un événement ou quoi que ce soit je ne pourrais pas lui dire non. Et même si je le pouvais je ne le ferais pas. Pourtant, je sais que si ce jour arrive je ne pourrais pas me tenir droite à ses côtés. Tout cela doit changer. Je dois changer. D'une manière ou d'une autre tout cela doit changer.

« Je ne crois pas m'être présentée Néah et je m'en excuse. Je me prénomme Lumi Maecentiana. Excusez moi de vous avoir fait attendre aussi longtemps avant de vous avoir donné mon nom alors que je suis la première à vous avoir demandé le votre. » Me retournant vers lui je le regarde un instant hésitante quant à la suite des événements. Dans un soupir j’ôte mon masque avant de le déposer sur une table présente non loin. « Cela sera bien mieux qu'un simple non vous ne pensez pas ? »

820 mots:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 22 Nov 2015, 13:03


J’arquai un sourcil, faisant mine de contempler ses rubans. Mon regard se porta alors vers lui, et dans un sourire, je pointai du doigt ce qu’il avait dans la main : « Trois ? » m’exclamais-je « Je n’en compte pourtant que deux ! » Mes lèvres s’étirèrent derrière mon masque, car le peu d’attention qu’il avait portée vers la scène lui avait valu le vol de l’un de ses rubans. Je posais ma main sur son épaule, exerçant une légère pression : « C’est inutile d’essayer de tricher, même si je trouve ça très flatteur… » Je relevais mes possessions a moi : « Donc trois pour moi et deux pour toi, c’est bien ça ? » J’abaissai mon bras, ne lui laissant pas le temps de répondre. Je me laissais engouffrer par la foule, lâchant un dernier rire presque inaudible.

Plus loin, Mozaga jouait avec d’autres enfants, criant dans tous les sens qu’elle allait tuer tous les masques d’or. Elle avait relevé son masque sur sa tête, brandissant une épée imaginaire en courant après ceux dont le visage était dissimulé. Je relevai également le mien, le gardant en main. Ma tête me lançait si fort que j’avais peine à garder les yeux ouverts. La musique semblait trop forte, le monde autour fort lent, et je me perdis peu à peu dans la contemplation de ma fille. Une chose était sûre, j’étais dans un état second qui empirait de minute en minute. Un homme s’approcha de Mozaga, une démarche lente et élégante qui me fit m’avancer en lâchant mon masque qui tomba à terre. « Ne t’approche pas de ma fille » Il redressa le regard, et je fis un rapide tour d’horizon : « Tu te demandes si Lualvrala est là ? Elina peut-être ? » Je restai silencieux, fronçant des sourcils : « Maman est là ? » lança Mozaga en s’accrochant à moi, une pointe d’angoisse dans la voix : « Peut-être bien… » « Arrête ça », fis-je en lui coupant la parole « Si elle avait été là, elle m’aurait déjà sentis… et aurait tout fait pour m’emmener loin de tout cette agitation, surement aurait-elle utilisé Mozaga. » Les petits doigts de celle-ci se serrèrent sur mes vêtements, et je posais ma main sur sa tête pour l’apaiser. Je ne le vis pas, mais je le sentis sourire derrière son masque : « Tu n’iras pas nous saluer alors ? Nous, ta propre famille ? » Mon visage se durcit, et Mozaga ne comprit pas un mot de celui-ci : « Papa faisait partit des Vedelea, et il a été enlevé de Drosera ! Je le sais, c’est Shalk qui me l’a dit… Il ne peut pas faire partie de votre famille ! » Elle avait froncé des sourcils, gonflant le torse en portant ses deux mains sur ses hanches. Je la fis reculer près de moi, la maintenant par l’épaule : « Comment… » « Tout se sait… Hlavora savait très bien que sa petite fille fragile tenait un journal, que tôt ou tard il serait lu par ses enfants. Si cela n’avait pas été le cas, tu l’aurais appris aujourd’hui, et alors ? Tu l’aurais su de multiples manières par la suite de toute évidence… » Son sourire cessa, et je pus sentir une atmosphère plus sérieuse, une certaine rivalité qu'il y avait toujours eu entre nous : « Si tu es en vie, c’est uniquement parce que nous te tolérons pour le moment… Hlavora pense que tu changeras d’avis un jour ou l’autre, que tu nous remercieras de t’avoir endurcie, de t’avoir entraîné… que tu peux peut-être accomplir de grandes choses pour nous. » Il rit un court moment, rajoutant : « Je n’y crois guère, mais que veux-tu, c’est elle qui décide. Ta vie, et celle de ta famille, ne tient qu’à un fil. Prie pour qu’elle continue de te garder dans ses bonnes grâces… » Il se retourna, lâchant un dernier : « Ce qu’a fait Elina été contre le désir de ta grand-mère, elle a été punis… mais rappelle-toi que tu lui as pris sa fille, et que les représailles sont toujours d’actualité. Tâche de bien te tenir… » « SA fille ? » Fis-je en masquant un rire, lui coupant presque la parole « A-t-elle oublié que nous étions deux à la faire ? Je n’ai fait que la sauver de ses crocs, de tout ce qu’elle aurait pu lui faire en apprenant qu’elle nous avait aidés à fuir » il esquissa un sourire que je ne vis pas : « Mais c’est bien pour cela qu’elle te la laisse… fait la grandir, occupe-toi en, peut-être nous sera-t-elle utile plus tard. »  Le regardant se faire happer par la foule, je restai planter là, ma main toujours poser sur Mozaga.

756 - V  

Résumé + gains ♥:

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Event 2015] La célébration nocturne [RP pour tous]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 9 sur 10Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10  Suivant

 Sujets similaires

-
» Monument religieux nous voilà... Désordre à l'heure, peur pour tous et soupçons au rendez-vous. | Évent Août 2015 | Mission II
» Event de septembre : concour de Mannequins [Sujet pour tous]
» [Event 2015 - Mission VIII] La liberté. A tous prix! [pv Asphodèle (compagnon de Kailyn)]
» Le bal d'Or [RP pour tous - EVENT]
» [Event juillet 2015 | Mission n°4] Œil pour Œil, Dent pour dent [Annulé]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Mers :: Mers - Ouest-