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 ღ Le Conseil des Chefs ღ

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Ven 23 Mai 2014, 17:04

Dans l’ensemble, ça se passait plutôt bien. Oh bien sûr, ils frôlaient de peu l’incident diplomatique à chaque fois qu’un convive trouvait subtil de s’abattre à bras raccourcis sur les autres, mais au final, on arrivait presque à un semblant de structure. Toutes les races subissaient plus ou moins les effets du mal qui s’étendait ; chacune à sa manière. Ondins, Orishas, Fées, tous semblaient touchées, et leurs souverains respectifs ne tardèrent pas à tirer la liste de ce qui leur posait problème. Eerah, de son siège, ne pouvait qu’écouter fatalement des imbéciles et les cyniques se renvoyer la balle à tour de rôle. Il avait bien eu une légère poussée d’adrénaline quand Vanille s’était adressée à lui dans un premier temps – plus vraisemblablement un simili d’arrêt cardiaque en vérité – mais passé sa première déclaration, elle n’avait que réaffirmé son soutien, et il avait pu retrouver une tension humainement acceptable. Il en était de même avec Sora Seloth, le Mârid. L'entendre confirmer son aide en tant qu'alliée en public ne pouvait que conforter Eerah dans sa position. Avec un signe de tête, il la remercia : « Et je vous en suis reconnaissant, Dame Seloth. Vous ne serez pas déçue. ». Du reste, il avait échangé un sac de stress pour une cargaison de lassitude. Il s’était attendu à croiser le fer avec des monstres de stratégie et d’intelligence ; pourtant hormis quelques-uns qui se démarquaient de la masse en proposant un raisonnement, il avait affaire à une bande de poulets sans tête, heurtant chaque mur et chaque porte s’offrant à eux. L’Edelweiss Éternelle était surpassée – et de loin – par son propre accompagnateur, l’enfant qui, jusqu’à preuve du contraire, régnait sur le royaume des Ombres, n’avait pas l’air d’être plus que ce qu’elle laissait apparaitre : une petite fille. L’Impératrice de la Nuit aurait parfaitement convenue dans une cour de récréation à jouer à la dinette en vitupérant sur les garçons qui faisaient trop de bruit, et lorsqu’ils ne parlaient pas, les participants se contentaient de grogner et de murmurer comme un élève grondé par son maitre.

Dans tout ce fatras chaotique, il ne pouvait qu’admirer la persévérance avec laquelle le roi Chaman semait la zizanie. Pire encore, il était muet devant l’ardeur que déployaient certains pour sauter à pied joints dans son piège. Le Déchu avait beau avoir du respect pour Lucain ou même ce Fé, leur intervention ne mènerait pas à grand-chose. Pendant quelques minutes, il relâcha légèrement son attention sur la conversation. La femme à ses côtés ne parlait pas, Edwina Nilsson, qui était pourtant à tous égards une des femmes les plus puissantes de ce monde, n’avait rien à dire, ou semblait trop timide pour prendre la parole. Avec un sourire, l’aveugle se tourna vers elle : « Nous n’avons pas eu le temps de nous présenter, je crois. C’est un honneur que de rencontrer l’Ultimage, il était dans mes plans de vous envoyer une missive, à vous aussi, mais j’ai longtemps hésité sur les termes à employer pour vous convaincre. Je suis avisé de la neutralité des Magiciens, et j’avoue m’être seulement posé la question de savoir s’il était utile de vous contacter, de savoir si vous ne m’enverriez pas sur les roses immédiatement. À vrai dire je n’en suis pas plus certain maintenant, mais au moins je peux m’adresser à vous directement. ». Il désigna le reste de l’assemblée de la main. « L’heure n’est pas à la conversation, mais si vous le voulez bien, j’aimerais vraiment vous exposer plus avant mes motivations à la fin de ce colloque. Ce serait pour moi un véritable plaisir. ». Eerah n’était pas plus stupide qu’un autre. Il savait parfaitement où trouver ses alliés, et ceux qu’il ne fallait pas offenser. Il ne releva pas la remarque de Jun quant à la Magicienne ; elle était assez grande pour savoir quoi en faire. Mais avec un large sourire, il perçu les doutes qu’avait l’homme sur le prénom de sa fille, et en tournant la tête vers lui, proposa son opinion. « Caroline, cela sonne bien. Simple et empreint… D’Honnêteté. ». Tout ceci n’avait aucun sens, mais puisqu’on y était.

L’occasion de revenir sur des sujets plus proche de la raison de leur venue se présenta enfin. L’Impératrice Démoniaque venait de relever une fois de plus les conditions étranges dans lesquelles Aya Misato s’était éclipsée, et le Déchu attendit qu’elle termine sa phrase pour appuyer son propos. « Ce que la Messie des Ténèbres a fait ne peut rester simplement ignoré. Je ne sais pas si ses motivations n’étaient que purement affectives, mais le fait est qu’elle n’a eu de cesse d’aller à droite ou gauche, ce qui n’a eu pour résultat que de l’affaiblir au plus haut point, comme l’a souligné l’Orishala. Certaines rumeurs courent, sur une élévation ratée, un rejet de la part des Ætheri de la recevoir parmi eux. Qui, après un tel échec, n’aurait pas ressenti un besoin de vengeance ? Peut-être est-ce là sa façon de punir le monde pour l’avoir ramenée parmi les mortels. ». Il fit une courte pause. « En revanche, quant à savoir comment elle s’y serait pris, je l’ignore, et qui plus est je doute qu’elle ait agi seule, si tel est le cas. Le peuple Déchu lui-même n’a rien à voir avec ce mal qui sévit. La plupart d’entre nous sommes trop occupés à survivre et ramasser ce qu’il reste de notre réputation pour… Empêcher les fleurs d’éclore ou que sais-je encore. ». Loin de s’attendre à une quelconque réaction suite à ses propos, il se figea un instant quand la Khæleesi prit la parole pour entamer ce qui ressemblait à un monologue âpre et virulent. Elle ne s’attardait pas sur sa personne en particulier ; chaque invité semblait directement ciblé. Et personne n’aurait pu réellement opposer quelque chose à ce qu’elle était en train de dire ; elle ne faisait qu’énoncer une vérité générale que les plus sarcastiques avaient décidé d’oublier, et que les plus stupides feignaient d’ignorer. Il était tout aussi agacé qu’elle par les manières de certains, la lenteur d’autres. Il ne pouvait cependant qu’émettre quelques réserves. D’abord parce que si c’était la Reine Sirène qui présidait la réunion, il aurait été ravi de l’apprendre un peu plus tôt ; d’autre part, parce qu’aussi d’accord qu’il était avec elle, il ne pouvait que constater qu’elle n’apportait aucune solution véritable. À peine même s’était-elle montée contre ceux qui ne prenaient pas le conseil au sérieux qu’elle retournait à ses discussions avec le roi Chaman. Au-delà de la dissonance que cela pouvait révéler entre ses propos et ses actes, c’était surtout l’effet général de son commentaire qui en prenait un coup. Elle montait un argumentaire et posait une problématique, comme les fondations d’une bâtisse, mais s’arrêtait avant de construire les murs et le toit, ne leur laissant qu’une œuvre inachevée.

Eerah réfléchit un instant, avant de se pencher sur la table, vers le cercle de l’assemblée. « Je ne peux qu’appuyer vos propos, Khæleesi, comme vous vous en doutez. Ce n’est bien sûr pas en faisant causette autour d’un apéritif que nous trouverons une solution. Observons simplement les faits. Chaque race est touchée par ses propres problèmes, que ce soit des difficultés à se transformer, ou une simple décoloration des plumes. Ce qui est, à mon sens, et comme vous le souligniez, incohérent, c’est qu’il semble surprenant que nous ne soyons départagés qu’entre peuples victimes, et peuples suspects. Considérons la chose telle qu’elle est, aux vues des dires de tout le monde…  ». Alors qu’il parlait, Eerah délivra une courte charge de magie dans le bois de la table, la faisant intensément vibrer pendant moins d’une seconde. Partout sur le meuble divin, les coupelles et tasses en porcelaine se fracassèrent dans un bruit aigu. Il stoppa sa phrase nette, feignant un air surpris, déstabilisé. Non, il n’était pas en train de parler de leur prochaine partie de pêche, ou du barbecue annuel de voisinage. Ceux qui n’avaient rien d’autre à faire que de se faire du thé pouvaient aussi bien laisser leur couronne sur place et aller chercher du travail dans un bar ou une taverne. « … Aux vues des dires de tout le monde, soyons honnêtes, Déchus, Chamans, et même Magiciens, si j’en crois mes sources, sont clairement dans des situations plus acceptables que les autres. Qu’ils ne soient pas touchés par les effets du mal, où que ses effets n’aient l’air que de leur profiter – je parle bien entendu de tous ceux qui imaginerons que les Ailes-Noires cherchent à regagner les cieux et la pureté, ou que les Chamans montent une armée d’esprits ramenés à la vie – nous pouvons nous accorder à dire que ces peuples, et le mien, forment des cibles idéales. Mais est-ce que cela ne vous parait-il pas trop simple ? Nous avons les coupables, nous avons les victimes, nous avons un mobile, et chacun serait bien en mal de se fournir un alibi. Qu’est-ce qu’il nous manque ? Une arme du crime ? Je serais prêt à parier qu’elle fera son apparition sous peu, comme par magie, pour confirmer tout cela. C’est trop simple, trop évident ! Car oui je vous le dit, si c’était mon but de mettre à sac toutes les races pour parvenir à mes fins, c’est ainsi que je procèderais. Pendant que les chefs seraient occupés à se jeter à la figure insultes, provocations et accusation, j’irais semer les graines de la discorde dans les cœurs de leurs peuples, et c’est ce qui est en train de se passer. Ouvrez les yeux, enfin ! Qu’avons-nous ? Rien. Nous n’avons pas de plan, pas d’objectif, pas de raison de combattre, pas d’ennemi à combattre, et si les choses gardent le cap qu’elles semblent avoir pris, chaque personne ici présente finira par s’acharner sur celui qui aura la malchance d’avoir l’air un peu trop coupable. ». Le Déchu se redressa, et ouvrit ses mains devant lui. « Essayons, une seconde, de voir plus loin que ce qui semple évident. Réfléchissez à ce que vous souhaitez vraiment. Vous voulez une cible, quelqu’un sur qui rejeter la faute, et qui donnera l’impression à vos sujets que vous ne vous laissez pas faire ? Grand bien vous fasse. Mais cela ne réglera aucun problème. Les vôtres continueront à dépérir, le mal continuera de s’étendre, et quand il faudra se retourner pour chercher la gangrène dans sa propre maison, il sera trop tard. Ne commettez pas l’erreur de croire que chaque personne de ce monde se plie à l’avis d’un souverain, que chaque complot puisse arranger l’un ou l’autre de nos peuples. Certains hommes ne vivent que pour déclencher le chaos, certains hommes préfèrent voir le monde brûler à leurs pieds pour avoir ce qu’ils veulent. Vous me demandez si les Déchus on quelque chose à voir avec ses évènements ? Je veux vous répondre non, car je n’ait rien à voir avec tout cela, et aucun de ceux qui me suivent non plus. Mais est-ce que je peux m’avancer à dire que je connais les motivations de chaque Ailes-Noire, chaque Déchu qui arpente ces terres ? Non bien sûr que non. Et je vous pose la question à mon tour, le pouvez-vous ? Est-ce qu’un seul d’entre vous serait capable de répondre de tout son peuple ? Les gens ici présents ne sont pas les plus puissants de ce monde. Il n’est nul besoin d’un trône et d’une couronne pour mener une guerre, et je vous le dit, nous sommes en guerre. Il est peut-être temps de prendre les armes et de se préparer à se défendre, car lorsque notre ennemi viendra nous faucher à nos tables, autour de nos repas, alors que nous discuterons encore et toujours de ceux qui nous veulent du mal, il sera trop tard. L’heure n’est plus au thé, et aux commérages. Que les Magiciens s’intéressent aux flux magiques qui s’échappent de chacun, et que les Ombres épaulent les Chamans pour s’adresser aux esprits. Nous n’avons pas la réponse, et ce n’est pas en discutant pendant des siècles que nous la trouverons. ».

Eerah reposa doucement ses mains sur ses accoudoirs, tâchant de ne pas montrer qu’il était à cours de souffle. À bien des égards, il avait l’impression d’avoir scié une branche, avant même de se préoccuper de quel côté il se trouvait. Tout ce qu’il avait à espérer, c’était que le tronc était derrière lui.

Résumé :


ღ Le Conseil des Chefs ღ - Page 4 GqzDWY

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Sam 24 Mai 2014, 13:30

Le léger sourire de Yulenka ne semblait pas vouloir quitter son visage. Curieux dans cette situation ou tout partait en sucette et où la guerre semblait sonnait à toutes les portes.  Surtout qu'au vue du nombre de sanguins et de caractériels réunis autour de cette table, il était certains que ça allait mal finir. Mais c'est justement parce qu'elle savait que ça allait de toute manière partir en eau de boudin qu'elle avait décider de réagir ainsi. Cela dit, rester calme et souriante ne voulait pas dire qu'elle allait essuyer les humeurs de chacun sans broncher, il ne fallait pas exagérer non plus. Elle reposa sa tasse à présent vide et tournant son visage vers la reine des eaux, elle s'adressa à elle, toujours avec le sourire et d'une voix calme et posée.

-Contrairement à ce que vous sembler croire, Khaeleesi, c'est justement en adoptant une attitude digne et posée que nous faisons honneur à notre rang. Je n'ai aucun doute quant à la capacité de chacun ici à vomir moult insanités et reproches à qui veut bien l'entendre, et encore moins à faire dramatiser et aggraver une situation déjà peu supportable, mais qu'on se le dise clairement, se montrer désagréable, haineux et insultant n'arrangera en RIEN nos problèmes. Vous avez besoin d'épandre votre mépris à la vue de tous pour vous sentir importante ? D'hausser le ton de la voix pour avoir l'impression d'être écoutée ? Auriez-vous des propos ou un avis si peu intéressant et construit pour que vous vous comportiez comme une marchande de poisson qui hurle ses tirades ? Quoiqu'à vrai dire, quand on y regarde bien, c'est vrai que c'est assez drôle. Vous aboyez contre la prétendu incapacité de chacun, maudissant dans la joie et l'allégresse, et le plus "comique", vous exigez qu'on démêle le vrai du faux.

Elle s'arrêta quelques instants, son sourire grandissant tandis qu'elle reprit la parole.


-Mais mise à part vous donnez tristement en spectacle, avez-vous seulement fait avancer les choses ? Apporté un élément intéressant pour dénouer cette affaire ? Outre le fait de plussoyer des avis déjà donnés ? Non. Vous n'êtes pas plus informée que chacun d'entre nous. Et si j'avais la réponse toute faite à nos problèmes, croyez-vous réellement que je serai ici à me concerter avec vous ? De grâce réfléchissez avant de sortir des stupidités du genre. Oh bien sûr je pourrai tout à fait spéculer sur les comportements et plausibles culpabilités de chacun....

Son regard se fit soudain plus inquiétant, comme si elle fixait Vanille avec l'intention de la dévorer sur place pour son quatre heure.

-Vous par exemple, chère Khaeleesi, j'ai entendu dire que votre peuple s'était étrangement tourné vers des penchants peu louables par la morale, et qu'il avait bien changé dernièrement. Que pensez de ses troubles ? Surtout que, corrigez-moi si je suis mal informée, mais les massacres ne touchent pas le peuple des océans. Curieux non ?

Elle parlait toujours d'une voix calme, semblant presque amusée mais d'une manière parfaitement malsaine. Elle se tourna ensuite vers le pauvre Déchu qui n'avait rien demandé mais qui allait quand même être mis en avant...


-De même que vous monsieur, que dire de votre intervention ? Vous nous assurez être innocent, pourtant la situation pourrait fort bien vous avantager.... Provoquer le chaos dans ces terres et profiter du comportement discutable et désintéressé de votre reine pour lui faire porter le chapeau pour vous attirer les aides des autres dans votre entreprise.... Rassurez-vous je ne vous accuse en rien, je voulais juste montrer à quel point il était facile de faire des accusations plus ou moins fondées. Je ne suis pas contre que chacun exprime ses doutes, mais j'aimerai juste qu'on évite de foncer tête baisser dans des représailles à moitié à l'aveuglette. Si on doit frapper autant que ce soit le plus correctement possible.

Si la cruauté et le sadisme avaient un sourire, ils aurait celui de la jeune impératrice. Mignonne et calme oui, mais son sourire rappela de manière éloquente sa nature de prédatrice vampirique. Ce n'était pas à elle qu'on apprendrait l'art de la rhétorique, et encore moins qu'on pourrait reprocher un tempérament trop conciliant. Elle reprit un air plus doux et se tourna vers la reine des mages.

-Avant de continuer, et comme beaucoup d'autres, j'aimerai bien avoir votre avis sur la question ma Dame. Votre silence n'a pas lieu d'être, chacun s'étant exprimé j'attends vos observations et opinions.

Elle observa sa tasse partir en éclat et poussa un long soupir. C'était bien la peine de l'avoir préservée de Cocoon ! Mais qu'avaient donc les gens avec le mobilier et la vaisselle ?! Elle ne put s'empêcher de dire comme affligée de ce qu'il venait de se passer.

-Je ne sais pas ce que cela voulait prouver ou provoquer comme réaction, mais c'est d'une bassesse.... Mais d'une bassesse..... Sincèrement....

Elle était blasée de ce genre de comportement qu'elle trouvait puéril. Mais bon, cela ne l'étonnait pas vraiment non plus. De toute manière, elle savait qu'elle risquait très fortement de partir avant la fin. Quand elle aurait marre, par exemple. Mais elle espérait en apprendre un peu plus avant. En portant des accusations contre les sirènes et les déchus, même si c'était purement à titre d'exemple, elle savait qu'elle avait surement allumé la mèche de la dynamite placé dans la fourmilière.... Qu'est-ce que cela allait donner ?

Résumé post 3:
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Sam 24 Mai 2014, 18:09

Lorsque la voix d'Eerah s'imposa à Edwina, elle tourna les yeux vers lui, l'écoutant la ramener petit à petit à la réalité. Elle se noyait dans ses propres sentiments depuis le début du conseil et, mine de rien, ce qu'il avança la rassura. Au moins, il n'avais pas omis de lui écrire parce qu'il la jugeait incompétente comme elle l'avait pensé précédemment. Elle finit par lui sourire doucement, répondant en murmurant faiblement : « Je suis honorée de vous rencontrer également. Je ne vous connais pas mais vous avez très bien exposé vos volontés. Je ne suis pas certaine que j'aurai eu la force de me rebeller comme vous le faites contre un régime mettant à mal la réputation et l'existence même des miens. ». Il était clair qu'elle n'aurait rien tenté. Bien sûr, elle s'était portée volontaire lorsque les mages blancs avaient eu besoin d'un souverain après la disparition de Lynn, mais elle ne savait toujours pas quelle folie l'y avait poussé ni par quelle plus grande folie encore elle avait réussi à porter la couronne. Bien sûr, à présent, tout était différent, elle acceptait son statut de reine et l'aimait même. Mais lorsqu'elle voyait les autres souverains, elle avait l'impression qu'ils ne vivaient pas dans le même monde qu'elle. Elle faisait des efforts pourtant, mais elle ne semblait pas faite pour accuser ou manier la langue comme un serpent se faufile vers sa proie. Peut-être que les leçons des Archimages n'avaient toujours pas réussi à en faire une fine politicienne. Elle en avait conscience mais elle avait également quelque chose en plus à gérer que tous ces hommes et ces femmes : l'instabilité de sa magie. « Il est vrai que mon peuple se veut pacifique et neutre mais tout dépendra de ce pour quoi vous demanderez de l'aide. Je serai ravie de vous revoir ultérieurement pour en discuter plus amplement. ». Au moins, la conversation qu'elle entretenait avec Eerah avait le mérite de la sortir de ses sombres pensées.

Cela dit, ce ne fut qu'un bref instant. L'Ultimage leva les yeux lorsque le maître des esprits s'adressa à elle, semblant aussi sûr de lui qu'elle ne l'était point. Blanche comme un linge ? Elle n'en doutait pas vraiment vu la situation. Elle ne se sentait pas très bien, trop instable pour s'exprimer devant tout le monde. Aussi, sa magie commença à lui jouer des tours, à elle seule cependant, ce qui était déjà pas mal. Le corps de Jun se transforma en une sorte de serpent hideux avec des crocs acérés. Edwina savait que ce n'était qu'une illusion, sans doute la création de son monde imaginaire, mais l'image la terrorisa un peu plus, la faisant se retrancher dans son mutisme. L'intervention de Nydelia et celle de Zuvassin furent moins dures pour la magicienne qui voyait la première comme un cigne et le second comme un raton laveur. Pourtant, ces images ne la faisaient pas rire, loin de là, surtout lorsque Gaïa prit la parole, changée en alligator répugnant, ses yeux vicieux la fixant alors qu'elle lui demandait, comme tous les autres, de parler. Pourquoi faire ? Edwina n'était peut-être pas intelligente mais elle voyait bien que les paroles de chacun étaient soit déformées par autrui, soit totalement ignorées, soit ne faisaient que rendre celui qui avait parlé plus coupable aux yeux de tous. Alors, si elle devait passer pour la coupable, ou vivre les deux autres situations, autant se taire, cela irait plus vite. De toute façon, elle était incapable de parler dans l'état actuel des choses, et son sentiment se renforça quand Vanille se mit à parler, sa voix aussi douce et claire qu'un matin de printemps, ses propos pourtant horriblement cruels. Dans l'esprit de l'Ultimage, l'ondine avait fait place à un dragon monstrueux, tenant chaque cou entre ses griffes. Les yeux légèrement exorbités, la magicienne voulut fuir mais était incapable de bouger.

Ce ne fut que lorsque Eerah parla à nouveau qu'elle ressentit un soulagement. Elle le voyait comme un hiboux, calme et posé. Ce n'était sans doute pas réellement le cas mais l'imaginaire de la jeune femme était parfaitement libre de croire en ce qu'il voulait. Écoutant les mots du déchu, elle ne put qu'approuver. Elle n'aurait pas eu l'intelligence de trouver un tel raisonnement, mais le fait qu'un seul individu puisse être à l'origine de tout ceci, sans même avoir entraîné avec lui tout son peuple ou en avoir dit mot à son souverain était probable. Delix n'avait en aucun cas été approuvé par l'élue des cieux lorsqu'il avait mis le monde à feu et à sang, Orion n'avait en aucun cas demandé à tous les sorciers de le soutenir, pas plus que Jun ne l'avait fait, même si les deux dernières catastrophes avaient eu une ampleur bien plus mondiale que l'entreprise que Delix avait mené seul. A quoi bon accuser un peuple ou un souverain ? Peut-être que la question n'était pas là. Peut-être que c'était le monde lui-même qui se révoltait contre le sort que lui avaient réservé les Hommes ? Comment savoir ? Cela ne servait à rien de se renvoyer la balle. Peut-être valait-il mieux s'allier pour trouver le véritable coupable. Et puis, l'on parlait beaucoup de Svana et d'Aya, mais ni Ophalee, ni Takias n'étaient encore présentes.

Si l'état de la magicienne avait retrouvé plus ou moins de stabilité, l'intervention de l'impératrice de la nuit ne fit que la bouleverser davantage, notamment parce que, hormis critiquer et ne prendre que ce qui l'arrangeait du discours de chacun, elle ne faisait, elle non plus, guère avancer les choses. Peut-être qu'Edwina ne parlait pas mais l'impacte de son silence en avait parfois autant que certaines autres interventions qui s'annulaient d'elles-mêmes pour leur désintérêt total, et il y en avait beaucoup qui répondaient à ce qualificatif. Aussi, malgré la voix toute aussi douce que celle de la dame des abysses avec laquelle parlait Yulenka, elle ne la voyait que comme un gros crabe déformé, attaquant de ses pinces coupantes qui voudrait bien se trouver sur son chemin. Elle ne perçut pas l'encouragement, si tant est que cela en fut un, qu'elle lui adressa quant au fait de prendre la parole. Au lieu de ça, tous les souverains prirent des apparences d'animaux monstrueux souhaitant s'attaquer entre eux, leurs cris résonnant dans son esprit bien plus qu'elle ne pouvait le supporter. Serrant de l'une de ses mains son bras, elle finit par couper la circulation sanguine de ce dernier sans le vouloir, commençant à voir la vue de l'ensemble de la pièce se troubler jusqu'à ce qu'elle perde connaissance.

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Sam 24 Mai 2014, 19:37


Je retins un soupir de dépit. Si j'avais su, j'aurais envoyé à ma Reine le fruit de mes recherches sur la Prophétesse plutôt que de la laisser dans l'ignorance, mais j'avais présumé, à tort, que l'Edelweiss Eternelle conduirait elle-même ses propres recherches sur la dame mystérieuse venue s'introduire dans sa demeure pour la convoquer au Conseil, de manière détournée. La souveraine ne m'ayant guère ordonné de me plonger dans les archives qui faisaient état de l'identité et des fonctions de La Prophétesse, j'avais jugé qu'elle savait d'ores et déjà à qui elle allait avoir affaire, et que l'ignorance que j'avais eu à combler n'était que la mienne. Toujours est-il que les mots de ma souveraine avaient franchi ses lèvres et que je n'avais à présent nul moyen de les retenir. Et que si les autres souverains se retenaient de faire remarquer quoi que ce soit – ce dont je doutais fortement, vu le caractère fort de chacun des membres de cette assemblée – les Dieux eux-mêmes ne manqueraient pas de morigéner la Reine des Fées sur son ignorance. En l'occurrence, la Vénus ne déçut pas mes attentes, et si ses reproches ne me furent pas adressés, je ne m'en sentais pas moins indirectement blâmé. Mais était-ce vraiment mon rôle que de surveiller chacun des gestes de ma Reine ?

Laissant cette question en suspens, je jetai un regard à l'Ultimage, remarquablement silencieuse. J'avais su voir en elle une jeune femme toute aussi maladroite que moi dans l'exercice hypocrite de sa fonction politique, et si son discours m'avait semblé être plus travaillé que le mien lors de notre brève rencontre, elle s'était à présent retranchée derrière un silence presque inquiétant. Peut-être était-ce là le fruit de l'intimidation ? J'avais su prendre la parole quelques instants plus tôt, de mon siège de spectateur, mais aurais-je pu en faire de même si je m'étais retrouvé à cette table où siégeaient les plus puissants de ce monde ? Probablement me serais-je davantage inquiété de la pâleur du teint de l'Ultimage si une autre voix ne s'était pas élevée, me prenant au dépourvu. Certes, Elisha venait de s'exprimer comme... Elisha, mais elle n'en venait pas moins d'adresser une question à la fois naïve et légitime à l'ensemble des individus présents.

Une question qui fut écartée comme un vulgaire fétu de paille en proie à la tempête, sans que cela ne me surprenne outre mesure. Les peuples avaient besoin d'un coupable. Ils avaient besoin d'agir, de trouver un moyen de remédier au problème, et cela se faisait bien évidemment de manière plus aisée lorsque la racine du problème était apparente. Mon regard se posa sur le visage de l'Impératrice de la Nuit, survola celui des l'Aetheri, s'arrêta un bref instant sur le Roi des Réprouvés et s'arrêta finalement sur celui du souverain des Chamans, d'un cynisme à toute épreuve. Bien décidé à jouer la carte de la provocation jusqu'à ce que mort s'ensuive – voire au-delà – l'homme qui avait déjà constitué une menace pour les terres du Yin et du Yang semblait prendre un malin plaisir à ne considérer le conseil que comme une arène où le mot le plus cinglant et la répartie la plus sarcastique seraient vainqueurs – et encore, je venais même à en douter du sérieux avec lequel le Chaman considérait la réunion. Aurais-je été épargné par ses traits sarcastiques, probablement n'aurais-je pu refréner l'envie de lui en adresser quelques-uns à mon tour, mais l'un de ses sous-entendus, qu'une minorité d'individus dans l'assemblée pouvait comprendre, me réduit au silence, alors que mon regard se détourna du Chaman pour venir errer sur l'un des murs de la salle qui avait soudainement gagné en intérêt.

Heureusement qu'Abyssum était absent. Lui qui connaissait si bien les sentiments qui se cachaient derrière mon regard n'aurait guère manqué de déceler la gêne que j'éprouvais à cet instant même, alors que la haine menaçait de s'embraser de nouveau dans mon cœur. Je m'efforçai néanmoins de prêter une oreille attentive aux propos des autres souverains, songeant distraitement que, au vu dont les choses étaient parties, ce conseil finirait soit par tourner en rond, soit en pugilat. Je ne me sentais toutefois guère le courage d'intervenir de nouveau, dans l'immédiat tout du moins – quelque peu paradoxal pour un Neibulla, je vous l'accorde. Au final, rien ne pouvait prouver qu'untel était plus coupable que son voisin. Les décisions ne pouvaient être prises que sur des suppositions, seuls des paris pouvaient être faits au vu de la situation, aussi réticents soient les uns et les autres à le faire, moi le premier, qui apprenais encore beaucoup de l'exercice de la politique.

Le tour des conséquences du déclin de la magie s'acheva sur l'intervention d'un Chaman, et je dus réprimer un frisson en songeant à toutes ces existences susceptibles de revenir à la vie, à tous ces fantômes chassés dans les tréfonds de notre mémoire revenir nous hanter. Personnellement, j'avais déjà suffisamment à faire avec les vivants... Mais au fond, quel était l'intérêt pour celui ou celle qui menaçait ce monde de ramener à la vie ceux qui avaient trépassé ? Malgré le trait sarcastique du Roi des Chamans qui m'avait dissuadé d'intervenir à nouveau, je rivai à nouveau mon regard sur cet homme, que l'on savait parfaitement capable de se marier et d'envisager d'asseoir sa domination sur les terres du Yin et du Yang en même temps. Chamans et esprits étaient-ils encore liés lorsque les morts revenaient à la vie ?

Des questions, encore des questions, que j'écartai momentanément de mon esprit lorsque la voix  à la fois douce et cassante de Khaeleesi s'éleva, sans la moindre pitié, entamant une longue diatribe destinée à délier les langues des souverains trop prudents selon elle. Mais pouvait-on réellement reprocher à chacun de vouloir préserver son peuple avant tout d'accusations qui, autant que le déclin de la magie, amènerait désastre et rancune ? Peut-être était-ce là encore un aspect de l'exercice du pouvoir que j'appréhendais encore de la mauvaise manière. Après tout, la Reine des Ondins était l'une des Reines les plus anciennes encore présentes sur le trône. Mais peut-être étais-je encore trop inexpérimenté pour interpréter les propos de la dame à leur juste valeur.

Quelque peu troublé et ignorant quelle était la conduite à tenir pour quelqu'un qui n'était après tout pas l'un de ces hommes et femmes gouvernant un peuple, je demeurai indécis et muet. Jusqu'à ce que mon regard se pose à nouveau sur le visage de l'Ultimage, d'une pâleur inquiétante. Et lorsque je constatai que la reine était sur le point de perdre connaissance, j'en oubliai toutes mes considérations métaphysico-politiques pour laisser mes réflexes de médecin reprendre le dessus. Me levant d'un bond et ignorant les regards et les conséquences de mes actes, je m'approchai d'un pas pressé de la jeune femme, avisant la main refermée sur son bras, qui avait dû provoquer sa perte de conscience.

« Ultimage ? Est-ce que ça va ? demandai-je en posant une main sur l'épaule de la demoiselle. »

Non, visiblement non. Ma main posée sur l'épaule de la Magicienne irradia de magie blanche afin de soulager la jeune femme du stress qui pesait sur son corps et pour stimuler la circulation cérébrale qui n'avait cessé qu'un bref instant, provoquant la perte de conscience. De mon autre main, je fis venir à moi la tasse qui était restée sur mon accoudoir – et qui avait de ce fait été épargné par l'étrange phénomène qui avait détruit celles des chefs de race – et la posai devant la Reine, qui devait normalement reprendre petit à petit connaissance. Boire ne pouvait que faire du bien à ceux qui étaient victime de malaise vagal, mais je ne me voyais guère donner des conseils à une Reine devant toute une assemblée de souverains. Aussi demeurai-je muet, veillant néanmoins à ce que le regard de la jeune femme s'éclaircisse à nouveau.

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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Sam 24 Mai 2014, 20:29



Les magiciens ne semblaient pas vouloir faire part de leur soucis. L'Ombre ignora si cela était du a de la pudeur ou l'angoisse de prendre la parole en public. Cependant, la seconde solution était plutôt mal venu pour une reine censé défendre son peuple. Aaliah ne pouvait cependant décemment pas lui en vouloir, la reine n'avait peut-être tout simplement rien à dire, préférant écouter. Chacun son caractère et puis, il y avait déjà bien assez de monde qui parlait. L'accompagnatrice prit toutefois la parole et l'Ombre arqua les sourcils en entendant la phrase remplit de naïveté qu'elle sortit. Elle ne comprenait pas pourquoi cela serait la faute de quelqu'un... Mais s'il n'y avait pas de responsable pour provoquer ces maux, alors quelle était la chose qui les générait? Il semblait plus logique que dans l'ombre, un être malveillant ou tout simplement sadique, jouait avec les ficelles magiques des Terres du Yin et du Yang. Et des êtres malveillant et sadiques, l'Ombre était persuadé qu'il y en avait grandement à cette table... Heureusement, l'une des femmes présente prit la peine d'expliquer à la magicien la raison pour laquelle un coupable serait le bienvenue. L'être humain était sadique, il aimait avoir un coupable à châtier comme le chat aimait jouer avec la souris.  

Une autre voix féminine claqua dans l'air tel un fouet et s'en prit directement à l'Esprit de la Mort. L'Ombre en sursauta presque tandis qu'elle pouvait ressentir toute la sécheresse de ces paroles; pire qu'un désert. D'ailleurs, Aaliah aurait presque cru qu'un chameau allait sortir de sa bouche une fois sa tirade fini. Sa reine en prenait pour son grade, se faisant sévèrement gronder comme une enfant ayant commis une bêtise. Il est vrai qu'avec son physique, sa reine n'avait rien de vraiment bien impressionnant autour de cette table affublée des plus hauts dignitaires du monde. La jeune femme se fit discrète, ayant légèrement honte pour elle et son peuple de voir ainsi sa reine se faire sermonner. Qu'allait-on penser d'eux? Elle ne se permit toutefois pas de prendre la défense de l'Esprit de la Mort. Elle ne connaissait pas encore toutes responsabilités qu'incombait ce titre et elle craignait plus de commettre un second impair que de réellement défendre la fierté des Ombres.

Volen prit à son tour la parole pour insister une nouvelle fois sur la responsabilité des reines absentes. Il émit une hypothèse à la fois tarabiscoté, mais non illogique qu'un coupable ne prendrait peut-être pas le risque de venir ici pour se faire découvrir et voir ses plans échouer. D'autant plus que la raison voulait qu'on ne dénigrât pas un absent qui ne pouvait se défendre du jugement qui lui était porté. Son raisonnement se défendait et il allait probablement faire des adeptes. L'Ombre posa son regard sur ceux qui prenait la parole à tour de rôle, les écoutant vaguement. Le conseil prenait des tournures de papotages ennuyant, même si ceux-ci concernaient l'avenir du monde et la concernait directement également. Le long tirade l'épuisait et elle avait l'impression de tourner en rond. Ce fut une nouvelle voix féminine clinquante qui attirait son attention dans un sursaut. La voix n'était ni aimable, ni poli. Comme le sermon que l'Esprit de la Mort avait reçu, une longue tirade raisonna à travers la pièce avec une brutalité non dissimulée. Elle avait honte pour le peuple de chacun devant les réactions des souverains présents. Une grande majorité en reçu pour son grade.*Après qui-est-ce, voilà action ou vérité... Ce soir, on joue en famille* Pensa l'Ombre et ce soir, c'était surtout la vérité qui semblait avoir prit le dessus. Les souverains ne se comportait bien comme l'exigeait leur rang et innocemment l'Ombre fut ravi de ne pas être reine à cet instant. Au moins, c'est impair pourrait être mis sur une incompétence de jeunesse. Cela ne lui ferait pas forcément plaisir, mais au moins n'avait-elle ni un trône ni un peuple à représenter. Parce que cela semblait être une responsabilité particulièrement difficile à relevé au vu de la longue tirade Vanille. La suite du conseil risquait d'être particulière animé si les souverains réagissaient à ces propos.

L'Ombre plaça les mains sur son front, tentant de faire le tri dans les informations, mais les gens parlaient de trop... vraiment trop. Elle avait du mal à suivre et cela avait tendance à l'énerver un tantinet. Donnait-on des cours de débits de paroles incessant aux souverains avant qu'ils ne posassent leur royal céans sur le trône? Ce n'était pas possible de savoir parler autant! Ils cherchaient des solutions, encore et toujours, cherchant à comprendre. Même les tasses en porcelaine se suicidèrent dans un fracas devant tant de mots. L'Ombre eut un peu de peine pour cette porcelaine dans la fleur de l'âge, mais comprenait leur envie d'en finir avec la vie. Un conseil de chef, c'était trop de pression pour ces fragiles objets.  *et ce n’est pas en discutant pendant des siècles que nous la trouverons.. Et c'est lui qui dit ça à la fin de son interminable discours?* persifla mentalement l'Ombre soulager toutefois t'entendre une phrase emplit de bon sens. Peut-être que les autres allait bavarder moins. Mais non, peine perdu, un autre fois de paroles s'éleva à travers la salle pour redresser les choses. Dommage que c'était la magie qui disparaissait et non la parole, ça au moins, ça ferait du bien au monde. Le silence calme, partout. Il faudrait qu'elle y pense un jour. Imposer le silence sur toutes les Terres du Yin et du Yang, il devait bien y avoir moyen vu qu'un sombre individu parvenait à faire disparaître la magie!

Après les tasses, ce fut au tour de la reine des magiciens de subit la pression du conseil. Elle s'évanouit, d'un seul coup, sans prévenir. L'Ombre haussa les sourcils surprise. Etait-ce une manière de fuir le conseil? En tout cas, ce n'était pas une fuite très élégante pour une majesté. Un jeune homme s'inquiéta de son état... Comme si elle pouvait lui répondre alors qu'elle venait de perdre connaissance!

« Ne vous inquiétez donc pas, elle ne va pas mourir» lança alors l'Ombre visiblement agacée.

Elle ne prit pas la peine de s'inquiéter de son état, de toute façon, comme l'avait fait clairement comprendre l'Esprit de la Mort, même les coups mortels ne permettait plus de faire mourir les gens, alors un évanouissement...

« Au moins, elle n'a pas explosé comme les tasses, c'est déjà ça...Un épandage de tripes sur une table de conseil, cela aurait vraiment fait mauvais genre.» railla l'Ombre.

Habituellement, la jeune femme faisait des efforts pour rester poli, mais sa nature solitaire et glacial refaisait de temps en temps surface. Ce qui n'était pas étonnant avec tout ses souverains qui se battait à coup de flots de paroles. A croire qu'il n'avait nul besoin de respirer ou qu'ils s’entraînaient à l'apnée. Elle avait du respect pour la hiérarchie, mais son respect avait tout de fois ses limites. S'évanouir, en plein conseil... Au moins, elle n'avait plus à supporter la honte précédemment subite, c'était au tour des magiciens de montrer leur fragilité.

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ღ Le Conseil des Chefs ღ - Page 4 CLDAsI2

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Sam 24 Mai 2014, 21:12




            Après son intervention utile ou non, il resta en compagnie de Calion assit à écouter les dires des divers souverains sans vraiment s’y intéresser, puisque à vrai dire, le sujet de discussion, du moins au début était quelques peu déplacé au point ou l’élémental se demandait vraiment si c’était judicieux d’être là, puisque ce huit clos pouvait se résumer en une comédie digne d’une belle pièce de théâtre. Finalement, Morvan pouvait enfin reprendre la retranscription du conseil puisque la discussion se tourna enfin sur le fond du problème. Les divers personnages parlèrent de leur souci de magie sur leur peuple, un phénomène qui se manifestait sur l’ensemble des races. Ainsi, le jeune homme comprit que ça touché tout le monde et donc il n’était pas nécessaire pour lui de prendre la parole et de dire la même chose que ces individus. Ceci l’arrangeait un peu car parler devant des étrangers mais de surcroît à des rois et des reines, ça ne l'enchantait pas. Cependant, Calion tout comme son maître ne comprirent pas pourquoi et comment cela pouvait s’effectuer…et personne ne semblait se poser des questions concernant le fait que la magie disparaissait  et que donc la ou les personnes coupables devaient user d'une quantité énorme de magie pour mener cette action.  

Une fois de plus, la conversation changea de ton avec l’intervention d’une boule de nerf qui semblait avoir envie de remettre les choses en place en argumentant le fait qu’il fallait bouger, avancer et stopper cette mascarade de politesse… Cependant, cette femme voulait se montrer éclairante sur la situation mais elle ne faisait que dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas, donc au final, elle ne faisait rien hormis pousser une gueulante pour le simple fait de motiver ce conseil qui faut bien l’avouer, était un peu lent dans ses réactions. Mais cela semblait fonctionner puisque les individus après,  prirent la parole avec un ton plus désinvolte au grand plaisir de Morvan qui pouvait ainsi reprendre l’écriture, afin de faire un résumé à l’Impératrice du Tout. D’ailleurs, cela l’inquiétait de ne pas la voir arriver au point de se poser des questions sur son absence qu’il jugea quelque peu suspecte, puisque d’après les souvenirs qu’il avait su garder, il se souvint que sa charmante Takias était liée d’amitié avec Aya, une des reines que le conseil ne cessait de prononcer avec un ton négatif. Alors, est ce que son absence se traduisait ainsi ? Cette soudaine réflexion menait ce dernier à une certaine quiétude, surtout que ce conseil se durait dans le temps, et que ce n’était pas le genre de Takias à manifester du retard dans ce genre d’affaire qui concernait également son propre peuple…  « Que fais-tu ? » demanda Calion, voyant son maître ramasser ses affaires dans son sac. «Nous partons, j’en ai assez entendu…ça va plus se taper dessus que de parvenir à une réflexion ! Être là ou pas, ça ne change rien, à la conclusion de ce conseil, on aura un communiqué pour savoir quoi faire et de qui est le coupable dans cette histoire. Mais regarde les ! On dirait qu’ils vont tous se bouffer, je préfère partir pour voir si Takias est revenu chez nous ! » ajouta Morvan au même moment où les deux compères entendirent les tasses se fendre sur la table du conseil. « Si tu le dis ! » continua le chat un peu choqué de la scène des tasses, il commençait avec envie à se diriger vers la sortie de la pièce en espérant ne pas se faire attaquer. L’élémental se leva ensuite pour prendre comment dire la fuite mais avant même d’entamer sa sortie, un autre conseiller surgit de sa chaise pour venir en aide à une femme qui devait faire un malaise, sans doute du à la pression quidevait être à son paroxysme à ce moment précis où les tensions prenaient de l’ampleur. Profitant de cet petit désarroi, Morvan déambula à travers le conseil passant derrière les sièges des autres conseillers, histoire d’être plus discret. Une fois qu’il arriva à la sortie, ils pouvaient enfin courir hors de ce temple qui n'affichait plus aux yeux des deux compères un endroit aussi charmant et officiel...
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Dim 25 Mai 2014, 17:58


C'était un véritable désastre auquel on ne pouvait donner de nom. Si la situation était désastreuse, le comportement des personnes qu'avait choisi de réunir la Prophétesse l'était encore plus. Néanmoins, grâce à l'aisance que confère l'habitude, Lily-Lune assistait, impassible, au spectable de l'orgueil des Rois. D'une oreille, elle écoutait et entendait son époux divaguer. Loin de prendre ce Conseil au sérieux, il s'évertuait à le tourner en ridicule et multipliait les interventions hors sujet et les piques acerbes, à croire qu'il désirait être détesté alors que peu ne l'appréciait déjà. Rêveur et pensif, il murmurait quelques prénoms, comme trop heureux d'être bientôt père, il fouillait dans sa mémoire pour dénicher le parfait nom. La Vénus se pencha doucement vers l'oreille de son mari pour lui murmurer tout bas afin que personne d'autre n'entende : « Ivan ou Adam pour un garçon, Hoshi, Letasu ou Ayu pour une fille. Ce sont … mes préférés pour l'instant. » Dans sa jeunesse, comme beaucoup de femmes, elle avait longuement réfléchi aux prénoms qu'elle aimerait donner à ses enfants et elle était loin d'en avoir épuisé la liste. Apprendre sa grossesse ainsi, savoir qu'elle était enceinte de Jun qui s'était d'ailleurs fait un malin plaisir à l'annoncer à tous, tout cela ne l'avait guère ravi. La belle Orine se sentait terriblement mal à l'aise, presque blessée. Toutefois, il ne semblait pas qu'elle avait réellement le choix. Puisqu'elle était vouée à donner naissance à un enfant, peu importe qu'il soit de Jun, elle se devait d'être une bonne mère.

Vanille Deslyce, quelle femme. La Dame des Abysses, loin de n'être qu'une garce manipulatrice au minois angélique, avait un talent certain dans la parole. Douce et souriante, elle s'était mise à parler de sa voix claire et chaude sans jamais hausser le ton. Ce qu'elle dit fut pourtant acide et cynique. La Vénus ne se sentait pas visée par ces piques. Elle avait sa propre idée sur la question. Elle ne souhaitait simplement pas en faire part. Son principal soucis était de préserver les Orines. Avec l'effondrement de la magie, les protections de Maëlith étaient susceptibles de se briser et de dévoiler l'emplacement de la Cité des Arts et des Beautés. Ce serait une catastrophe sans nom. Discrète et prudente, elle préférait ne pas attirer l'attention sur ce point et laisser les autres Souverains plongés dans d'autres considérations, laisser Jun se donner en spectacle pourvu que l'attention soit ailleurs que sur son peuple. Le dénommé Eerah prit aussi la parole. Un brin utopiste, il semblait animé de belles idées. Malheureusement, la plupart des Souverains et leur suffisance exacerbée ne cherchaient même pas à écouter ce qu'il avait à dire. Malgré ses dires, de toute façon, il y avait forcément un coupable, où qu'il soit, qui qu'il soit, quelqu'un était responsable de ces sombres évènements. Ce n'était simplement peut-être pas celui que l'on attendait. Lily-Lune laissa un léger sourire étirer ses lèvres rouge comme le sang, hochant doucement la tête à l'attention d'Eerah, lui signifiant qu'elle, elle l'avait entendu. Elle était bien d'accord avec lui. Bien trop souvent, on accusait un peuple entier pour les agissements de quelques uns seulement. C'était injuste. Malheureusement, raisonner un peuple apeuré relevait de l'impossible. Puis l'Ultimage s'évanouit. Enzel Taiji se précipita à ses côtés. Ce Conseil prenait une étrange tournure. Inquiète pour Edwina, la Vénus contemplait la scène en silence.

« De toute évidence ...» commença à souffler Lily-Lune, calme et sereine. « L'Esprit Eleméntaire Morvan Gaéron » Qui pensait peut-être s'enfuir discrètement. « A jugé bon de partir sans rien dire sur cette affaire ni signifier son départ.» C'était d'une impolitesse et d'une manque de respect qui frisait l'hérésie. Ne se sentait-il donc pas concerné par ce qui se passait ? Ne pensait-il pas que sa présence était nécessaire pour défendre les intérêts des siens ? L'Impératrice du Tout était déjà absente. Il aurait été bon que ce peuple ait un représentant. Takias ferait mieux de choisir avec plus de soin ceux qu'elle envoyait. D'autant plus que tout le monde ici savait que la jeune femme était une amie de Aya et Svana, les deux Reines déjà mise en cause par les autres Souverains. Cette fuite aussi lâche que surprenante n'allait pas passé inaperçu.

« C'est scandaleux !» s'offusqua Enaldus. Debout près de l'Ultimage dont il soulageait aussi les maux et l'âme de ces pouvoirs combiné à ceux d'Enzel, il suivait du regard le jeune homme qui s'éloignait d'un pas tranquille, comme s'il quittait la table après le diner. « Quelle honte, quelle attitude déshonorante. Les Elementals ne semblent ni perturbé ni touché par les peines de ce monde. Où est donc l'Impératrice du Tout ? Peut-être en compagnie de ces vieilles amies ! » Certes, il était un Elfe, cela ne voulait pas dire qu'il ne pouvait s'énerver de temps à autre. Lorsque le chaos menaçait de s'abattre, mieux valait se préparer. Claquer la porte n'était pas une somptueuse idée, pas en des temps aussi troublés. « Si ma mémoire est bonne, et je sais qu'elle l'est, ce jeune homme n'a guère parlé des siens. C'est assez … perturbant.» L'Elfe Éternel glissa ses doigts froids sur le front de l'Ultimage.

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Lun 26 Mai 2014, 20:16


« Ainsi donc, être Souverain chez les Vampires est être un rat terré qui tremble à l'idée même d'exprimer ses pensées et laisse un peuple, déjà contestataire, se conforter dans ses idées révolutionnaires face à l'inactivité navrante d'une Reine à la prudence tellement démesurée qu'elle en devient risible. Je tenais les vôtres en plus haute estime. J'espère que dans un futur proche, le peuple de la nuit gagnera un peu de son prestige passé.» Vanille sourit. Douce et calme, elle avait ce don inné pour déclamer quelques paroles de sa voix claire et chantante. Jamais elle ne haussait le ton. Jamais elle ne laissait quelques expressions de colère déformer ses traits angéliques. Elle était belle et charmante, quoique ces mots étaient cinglants. « Enfoncez vous dans vos idéaux, adoptez donc une conduite que vous jugez digne et posée. Ici, vous ne leurrez personne ma chère. Nous avons tous la mémoire de vos frasques lors des occasions officielles et cérémonies. Néanmoins, ne vous leurrez pas. Je vous préfère au naturel qu'avec ce grotesque masque que vous vous êtes inventé en cette journée. Vous êtes une piètre comédienne.» Peut-être se croyait-elle sombre et mystérieuse, malheureusement, après avoir été témoin de certaines soirées, il était dur de croire à ses mensonges. Amusée et sarcastique, elle leva brièvement les yeux au ciel. « Je crains que vous confondiez certaines notions, vous comme tant d'autres. Mes paroles ne visaient pas à faire avancer le débat sur la culpabilité de certains, il n'y avait nul discussion sur le sujet, à peine de banals échanges de politesse. Je cherchais seulement à vous faire réagir sur l'incompétence dont vous faîtes tous preuve, à préférer vous cacher derrière plus charismatique que vous. À quoi bon dire ce que je pense si personne ne le fait, si personne ne répond ? Sans compter que contrairement à vous, je n'ai nul besoin de me sentir importante, je sais ce que je vaux et votre avis sur mon humble personne m'importe autant que le cadavre d'un malfrat qui se serait empalé sur les pics d'une montagne lointaine. Néanmoins ... » Elle fit une brève pause, pensive et rêveuse. « Quelqu'un m'a chargé de vous recadrer si vous vous comportiez comme des lapins apeurés. Force de constater que vous êtes à deux doigts de revêtir les grandes oreilles, je me devais de vous secouer un peu. Nul peine de demander qui m'a chargé de cette mission, je ne vous répondrai pas. Sachez seulement que cette personne est d'une puissance telle qu'elle pourrait tous nous écraser sans soucis, Aetheri évidemment non compris. Pourquoi moi ? Parce qu'elle savait que je serais l'une de seules à vraiment le faire.» Elle rit tout bas. Cette personne dont elle parlait était bien placée pour savoir tout cela. Encore une fois, comme toujours, elle ne s'était pas trompée. « J'ajouterai que, si vous avez cru entendre une seule fois ma voix s'élever, votre esprit vous joue des tours. Allez voir un médecins. Quant aux petits piques acides que vous avez cru m'envoyer, je vous propose de vous donner quelques leçons en la matière. Eerah Scaldes se chargera de vous apprendre à parler convenablement et je me chargerai de vous apprendre le sarcasme, si vous croyez le manier, vous n'avez guère donner votre meilleure prestation.» Elle jeta un coup d'œil à l'aveugle. « Car oui mon cher ami déchu, je vous félicite pour votre verbe, vous êtes un excellent orateur, dommage que vous ne soyez que peu écouté. Cela me conforte au moins dans l'idée que vous valez la peine d'être aidé. N'en sautez pas au plafond pour autant.»

La Dame des Abysses sourit, presque ravie. Enfin, le sujet avait été abordé. Avec une satisfaction à peine dissimulée, elle allait répondre à ces attaques directes et tant espérées. « Je n'ai aucune honte ni mal à avouer que les penchants de mon peuple se sont assombris. De la bouche d'une Reine Noire, puis-je cependant relever l'ironie de de la chose ? Vous devriez être ravie et si je puis me permettre, faire profil bas. Les Démons se gardent bien de relever les méfaits des Anges. Avant de monter sur vos grands chevaux, il y a une différence entre méfait et impair, mais ce n'est pas à moi de vous acheter un dictionnaire, à vous apprendre les synonymes et les subtilités de langage. Toutefois, laissez-moi vous confier à tous quelques menus détails. Il est vrai que les … Sirènes, comme vous nous appeler à tord, ne sont pas de petites créatures douces et craintives. Elles le sont devenues par un odieux complot de Rois Ondins qui ne sont que des traitres à leur sang et quelques Souverains de la terre. Cette époque est révolue, les Sirènes sont redevenues ce qu'elles furent autrefois, peut-être au plus grand désarroi de certains ici mais encore une fois, votre opinion sur les miens ne m'intéresse pas, et l'Abyssum non plus. Nos lois n'ont cependant pas changé, et à l'instar de votre peuple, Impératrice de la Nuit, le rapport à la mort n'est pas le même que communément. Pour autant, vous et moi, Yulenka, n'en sommes pas moins blanches, dans cette affaire tout du moins. » Les belles filles des eaux étaient réputées pour couler les navires et engloutir les équipages. Khæleesi elle-même était une des plus douées dans cette discipline purement maritime. Personne ne pouvait cependant en témoigner. Quoiqu'il en soit, ces pratiques répréhensibles pour la plupart étaient tout à fait légales selon les textes de la Cité Engloutie. Dans un rire, Vanille ajouta : « En effet ma chère, une fois n'est pas coutume, vous êtes mal informée. Mon peuple est vivement touchée par l'effritement de la magie et les Cités Bulles comme notre Capitale menacent de s'effondrer. Il est complexe d'avoir des informations sur le monde des abîmes, va-t-on dire.» Lentement, elle décroisa ses longues jambes blanches pour les recroiser dans l'autre sens. Dans un sourire, elle croisa les mains. « Je déconseille à quiconque à cette table de me vouer une confiance aveugle … » Elle faillit rire à sa propre blague, sous entendu par l'aide quémandé par le Déchu sans vu. « Croyez simplement en cet instant. Si j'avais décidé de détruire ce monde, je n'aurai pas cherché à le faire par l'effondrement de la magie, je tiens trop à la mienne, comme presque tout le monde autour de cette table.» Doucement, elle écarta une boucle rousse qui tombait le long de son cou. « Surtout, si j'avais décidé de vous réduire à néant nos terres, vous ne seriez plus là pour en discuter et serez bien plus occupés ailleurs.» A supposé qu'ils soient toujours vivants. « Navrée, tout cela n'est pas de mon fait. Je n'aurai pas pris la peine de venir, auquel cas.» Quoique le spectacle valait le détour. « De plus, comme l'a si habilement relevé Eerah Scaldes, il faut être avisé entre personne et peuple. Ce n'est pas parce que mon peuple est plus misanthrope que je suis coupable. Ce n'est pas parce que vous me soupçonner moi que les Sirènes sont coupables. Bon entendeur. »

Vanille ne put s'empêcher d'arquer ses fins sourcils à la vue de l'Ultimage défaillante. «Oubliez tout ce que j'ai pu avancer sur les Magiciens. Je doute qu'une femme comme elle puisse être responsable de quoique ce soit. À moins d'être un esprit absolument retord et manipulateur dissimulé sous les effluves d'une douce demoiselle fébrile. Je pencherai plutôt pour la sincérité en ce qui la concerne.» Elle était risible. Au moins, elle était drôle. « La Vénus a raison.» Qu'il lui en coutait de prononcer ces mots. « Les Elementals n'ont plus de représentants parmi nous et celui qui vient de partir n'a pas pris la peine de défendre sa race ou sa Reine. Soit celle-ci a des gouts douteux pour ne pas dire catastrophiques concernant son entourage, soit un potentiel suspect vient de faire son apparition.» La jeune femme, dans un regard acide,, pencha doucement la tête sur le côté. Elle ne l'avait pas dit, mais elle avait un gros avantage sur les personnes présentes. Elle savait certaines choses grâce à une fréquentation toute particulière, cette même personne qui lui avait demandé d'animer le débat. Qu'importe, pourvu que ce Conseil se déroule comme il se devait. La Sirène serait actrice, et elle aimait ça. Elle devrait en toucher deux mots à Jun, un jour ou l'autre. « Jun, mon cher ami, vous savez, j'ai quelques horribles secrets.» Et elle rit.

Lord soupira. C'était affligeant à tel point qu'il ne parvenait à se moquer de l'Ultimage. « Les Magiciens sont bien mal lotis. La petite brune semble plus endurcie et caractérielle que cette femme qui vacille à la moindre contrariété. » Il secoua la tête, désapprobateur.

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Lun 26 Mai 2014, 20:57

Myrialuna ne reconnaissait plus vraiment les souverains qui avaient jadis occupés les postes les plus importants de ce monde. Ce rôle ne lui était pas tout a fait fait dans les jours d'aujourd'hui. La reine était épuisée par tout ce qui s'était passé dans sa vie et les maux de son âme étaient nombreux. Elle avait fait d'Enzel l'un des gardiens, mais elle savait très bien que l'homme-fé allait pouvoir la succéder dans un avenir assez rapproché. La reine se soulagerait d'un poids si elle pouvait laisser le trône en de meilleures mains. Son coeur était lourd en émotion, sa tête vacillait en quelques étourdissements. La reine sentait une partie sombre qui était apparue depuis un moment dans son coeur et elle ne voulait pas partir. La fée en avait tout simplement assez des problèmes de ce monde. Son peuple était beaucoup pour elle, mais ses propres problèmes l'empêchaient de pouvoir correctement s'en occuper au grand total. Les Gardiennes et Myrialuna étaient de bonnes amies et elle s'entendaient bien. C'était surtout grâce à ce grand lien que les fées avaient pu survivre et se remettre du carnage précédent qui avait fait tuer l'ancienne reine. Quelques fées étaient encore dans l'esprit de l'ancienne reine et elles refusaient de voir les nouveaux changements. Myrialuna avait fait de son mieux pour réparer ce qui avait été brisé. Malheureusement, la souveraine ne pouvait pas non plus faire d'immenses miracles. Les paroles de la vénus lui vinrent alors en tête. D'un doux sourire, elle dit : Vous avez raison, Vénus. C'étaient la ses seules paroles face à ce qu'elle avait dit. Luna avait le coeur a défendre sa race, mais pas à se crêper le chiffon avec tous les autres chefs. Surtout que plusieurs d'entre eux étaient plus puissants qu'elle. Finir en pâté pour chien ne l'intéressait guère.

Les paroles d'Enzel la ramenaient à la réalité alors que les yeux céruléens de la reine se tournaient pour observer le visage de l'Ultimage. Celle-ci ne semblait pas vraiment aller bien. Elle pouvait un peu la comprendre. Tout ce crêpage de chignon qui manquait presque de tourner en bain de sang lui levait presque le coeur. La jeune femme aurait sauter d'indignation et ressemblerait presque à Edwina si elle avait le même coeur et les mêmes convictions que dans son passé. Malheureusement, ce n'était plus le cas. Les paroles acerbes de la dame des océans fit presque grincer des dents la fée. Celle-ci ne semblait pas du tout se soucier de ce qui pouvait se passer chez les autres races ni même se soucier de qui que ce soit sauf de sa petite personne et quelque peu de son peuple, ceux qui devaient peut-être la servir? Elle ne pouvait imaginer quel sort on pouvait réserver aux rebelles dans certaines races. Chez elle, il fallait vraiment qu'une fée fasse quelque chose de grave, très grave même, pour qu'on puisse la bannir déjà de la race. Les tasses qui explosaient n'avaient même pas fait sourciller d'un cil la souveraine. Calmement, elle déposait ses mains contre ses cuisses alors qu'elle prenait une grande inspiration, puis expirait. Elle commençait à en avoir assez de ces conversations. Celles-ci qui devenaient interminables et qui se disputaient les uns entre les autres. N'était-ce pas là le signe que tout le monde ne se préoccupait que de leur propre nombril? Sérieusement, on pouvait ne pas être d'accord, mais de telles paroles... Franchement, parfois ce n'était pas le bon moment. Mais peut-être était-ce le but de quelques uns d'entre eux?

- Eh bien au revoir, lança-t-elle alors à l'élémental qui sortait. Myriauna se fichait pas mal de ses paroles en ce moment. Cette fois-ci, le représentant de la reine élémental avait peut-être quelque chose à cacher. Quelque chose de plus sombre. Les paroles d'un homme retenait maintenant l'attention de la reine. Calmement, elle tournait les yeux vers l'un des invités de cette assemblée, non pas l'un des souveraines. Elle s'était légèrement avancée sur sa chaise afin de laisser tomber son regard bleu sur lui. Elle ne le connaissait pas, et elle ignorait qui l'avait vraiment amené. Toutefois, malgré sa question qui brûlait ses lèvres, elle décida de se taire. Un esprit reprendre vie? Dans un certain sens, c'était une bonne chose, et dans un autre sens, ce ne l'était pas du tout. Ce qui se passait devenait presque n'importe quoi, comme certaines discussions ici. Elle n'était pas mal comme l'ultimage, mais elle était en quelque sorte aussi silencieuse que cette femme, qui accompagnait Shiro.


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Lun 26 Mai 2014, 22:12

Le chaman était profondément outré et déçu du comportement des souverains. Il ne savait même plus quoi dire et gardait donc la bouche fermée. Il avait bien pensé réagir aux paroles acerbes de la reine de l'océan qui, d'une part, semblait ne pas savoir qu'il avait été invité et ne pas comprendre la menace d'un retour des esprits à la vie et d'autre part, manquait de cohérence puisqu'elle parlait de sérieux pour ensuite se remettre à parler de sujets triviaux avec ses voisins.  Mais il ne le fit pas, il garda ses pensées pour lui pour deux raisons. Tout d'abord, provoquer un être aussi puissant alors que lui-même ne l'était pas tant semblait être de la folie pure et simple. Et puis tout s'était enchaîné trop vite avec le discours du Déchu que Zuvassin ne pouvait trouver autrement qu'antipathique, et tout ce qui s'en est suivi. Une reine qui s'évanouit, semblant d'un coup bien faible à ses yeux, une reine des vampires qui lui fit froid dans le dos alors qu'elle semblait plutôt le soutenir...ou du moins s'élever contre celle qui s'en était prise à lui. Les ennemis de nos ennemis sont nos amis, parait-il... Un représentant des élémentals qui s'en va comme si tout cela ne le concernait pas. Autant de chose qui le plongèrent dans un profond désarroi.

Le chaman ne pouvait s'empêcher d'être intimidé par ses êtres, parfois beaux, parfois forts mais leur comportement lui semblait tellement indigne de dirigeants de races entières qu'il ne pouvait en concevoir du respect. La crainte, en revanche, était présente et l'empêchait d'agir et de parler comme il l'aurait voulu. Il n'était pas du genre craintif et pas très impressionnable non plus, mais certaines personnes dans l'assemblée paraissaient dégager une aura inquiétante teintée d'intention meurtrières. C'était l'impression qu'avait Zuvassin lorsqu'il regardait la reine des Abysses ou encore l'Impératrice de la nuit. Il finit par chercher le regard de Jun, un soutien quelconque du chef de sa race, bien qu'il semble plus occupé à attiser la haine ou parler de sujets plus triviaux qu'à chercher une solution à leur problème ou convaincre les personnes présentes de l'importance de ce qui se passait.  Du point de vue du spiritualiste, ces gens ne prenaient pas assez au sérieux la menace et auraient du chercher une solution plutôt que simplement un coupable, surtout que, si coupable il y avait, il n'était peut-être pas là du tout.

Il devait pourtant concéder que certains avait de meilleurs plaidoyer que d'autres et qu'il était plus tentant de se ranger du côté de certains. Heureusement pour le chaman, il n'avait pas son mot à dire et plus aucune envie de parler, car, après ces discours, et bien que la Khealeesi se soit montrer particulièrement désobligeante avec lui, il avait autant envie de se ranger de son côté que de celui de la reine de la nuit.  Arella et Krayn étaient eux aussi attentifs à tout ce qu'il se passait. L'ange semblait hypnotisée par l'Elue des Cieux, comme si elle était soudainement devenu le centre de son univers, très curieuse de savoir ce qui allait ressortir de ce conseil pour sa race et de voir par qui étaient dirigés ceux qui étaient jadis les siens. Krayn en revanche, portait un regard plus global, savourant simplement chaque réplique acerbes, chaque tirade désobligeante avec un sourire de satisfaction cruelle. En somme, du petit groupe, seul le chaman semblait mal à l'aise. Il ne fuit pourtant pas comme le représentant élémental ou l'ultimage l'avait fait, chacun ayant trouvé son issue, et se contenta d'écouter en évitant de croiser le moindre regard.

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Lun 26 Mai 2014, 22:42


« Je ne pourrais vous mentir à ce sujet, Jun, sans compter qu'il n'ait guère dans mes habitudes de fabuler à tout bout de champ mais je ne vous apprécie guère. Ces quelques mots sont à eux-seuls un vaste euphémisme qui ne peuvent contenir toute l'amertume que j'ai à votre égard. Vous vous plaisez à rappeler vos exploits en des heures sombres. Grand bien vous fasse, si vous êtes ce genre d'hommes là. Contrairement à vous, cependant, je ne compte pas faire plus ample étalage de nos différends personnels. Sachez toutefois qu'un Rehla ne se complait pas à lire son propre Destin ou à scruter vicieusement celui de ses proches. Plus qu'une règle morale, c'est un impératif racial. Si je vous imagine aisément assez fourbe ou fou pour épier les personnes qui ont un semblant d'intérêt pour vous, ce n'est pas mon cas. Alors oui, j'ai pris garde à ne pas écouter ou voir ce que les Astres avaient à dire au sujet de mon mariage avec la femme que vous m'avez volée et je ne le regrette pas. Je vous entends presque déjà rire de cela et loin de moi l'idée de causer prématurément votre mort par étouffement, mais qu'importe, si cela devait arriver, je l'accepte et amusez vous bien avec votre femme. Mais ... N'allez pas si vite en besogne en clamant que je ne suis pas clairvoyant. Si les étoiles ne sont plus aussi précises et loquaces qu'avant, c'est avant tout les plus faibles de ma race qui en sont touchés pour le moment et j'ai eu tout le loisir pendant de longues journées à les contempler, me chuchoter à l'oreille et me montrer ce que je devais savoir. Ce fut très instructif.»

Nul ne pouvait se douter du savoir qu'avait le Sin Luxinreïs, les connaissances et les secrets qu'on lui confiait. Durant quelques temps, je fus troublé par les informations incessantes qui s'abattaient sur mon esprit. J'avais fini par accepter mes fonctions et mon rang, ainsi que toutes les conséquences que cela emportait. Ce n'était pas toujours facile mais je me devais de supporter ce poids pour mon peuple, qui le méritait bien. Jun Taiji, cet homme dément qui avait choisi pour quelques raisons obscures de me ridiculiser, ne semblait pas se douter de ce que j'avais vu. L'ocre de mes yeux se baladait tranquillement sur le visage trop parfait du Chaman au sourire étincelant. Quel bon jeu de comédien. Je voyais bien plus loin que sa gueule d'ange et de ses paroles qui se voulaient touchantes. Comment les autres Souverains pouvaient tolérer sa présence, à lui qui avait fait autant de mal ? Comment pouvaient-ils accepter qu'ils soient assis à leurs côtés ? Étaient-ils donc aveugles ? Le plus perspicace des hommes et des femmes présents, selon moi, celui qui avait le regard le plus clair, était celui que la vie avait privé de vue. Douce ironie. J'enchaînais tout bas, en articulant lentement : « Pour moi, vous êtes coupable.» Vacillant à l'instar de l'Ultimage, je pris doucement ma tête entre mes mains. Une vive douleur me transperçait l'âme. Je soupirai, à la fois agacé et peiné. « Qu'un jour on m'explique l'intérêt de convier les miens à ces Conseils. » Il s'agissait à n'en pas douter une question d'honneur et d'orgueil, les Rehlas étaient une race assez peuplée. Néanmoins, ces invitations défiaient toute logique. « Aujourd'hui et à jamais, mon peuple ne pourra agir. Ce que je sais, je ne peux vous le dire.» Et le plus triste n'était même pas là. C'était bien plus insidieux que ça. « J'ajouterai même que je ne peux rien faire.» C'était frustrant. Ainsi étaient régis les Rehlas, soumis à des lois plus grandes que celles des hommes. Je ne pouvais dire ou agir, mais seulement regarder.

Était-ce de l'injustice ? À n'en pas douter. J'étais condamné à supporter les bavardages incohérents des Souverains mécontents et les remarques désobligeantes d'un Chaman qui trouverait plus sa place dans un établissement prévu pour les gens comme lui. Presque en chantonnant, il murmurait quelques prénoms comme pour me rappeler tous ses affronts, cherchant rêveur comment il pourrait bien appeler une potentiel enfant. Je soupirai en tournant la tête, bien décidé à ne plus m'en préoccuper. Pourtant, je commis une faute impardonnable en jetant un coup d'œil à Lily-Lune. Penchée près de lui, elle lui murmurait quelques mots à l'oreille dans un léger sourire de politesse et de circonstance. Je savais qu'elle était trop digne pour montrer ses émotions, trop attachée aux traditions pour aller contre son époux et qu'elle se devait d'être la parfaite femme. Cela ne soulagea pas ma peine pour autant et je sentais naître en moi, comme en miroir de la charmante Khæleesi qui entre un rire et un sourire poignardait de ses mots quatre personnes à la ronde, des envies de meurtre, aussi bien verbaux que physiques. Quel dommage que toutes les tasses ou presque furent détruites, j'aurais adoré en boire une, à cet instant précis. À défaut, je me bornais à contempler la scène que j'avais sous les yeux.

Muet à présent et pour longtemps, je n'avais plus qu'à contempler mes semblables parler et tenter de trouver une solution convenable à ces tristes évènements. Ils ne savaient pas tout. Ils étaient loin de se douter de ce qui allait réellement arriver. Moi qui n'avait jamais cru en rien, je n'avais plus qu'à me mettre à prier en attendant mon prochain procès, car je me doutais que Jun n'allait pas gentiment acquiescer et s'en retourner sans rien dire.

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Mar 27 Mai 2014, 00:04



L'annonce du shaman me surprit. Comment est ce que des esprits pouvaient revenir à la vie ? J'avais tourné mon regard vers Shiro, même si je me doutais bien qu'elle ne pourrait certainement pas répondre à mes interrogations. Mais entre ceux qui devaient mourir et que ce n’était pas le cas et ceux qui était mort et qui revenait a la vie, on pouvait dire vraiment qu'il y avait un souci à ce niveau là. La seule chose que je trouvais malheureux, c'est ce que c'était lui qui avait pris la parole pour parler de son peuple et non Jun en lui même, mais avec ce que l'on savait de lui et ce que je venais de voir et d'entendre, finalement je ne m'étonnais pas vraiment de ce genre de comportement.
Mais il y avait autre chose qui m'embêtait, c'était l’accusation qu'avait portée Gaïa sur les humains. Il est vrai que priver les autres de leurs magies est quelque chose qu'ils peuvent faire. Mais de cette ampleur ? Comme elle le disait à plusieurs, voir peut être un seul puissant. Mais en même temps, est-ce qu'ils iraient a allée contre la mort ? Malheureusement pour eux le doute était tout à fait permis et quelque part je m'étonnais que personne n'eût sauté sur cette similitude entre ce qu'il se passait et finalement leur propre capacité. Ils avaient de la chance que tout le monde était en train de se tirée dans les pattes pour penser un peu plus sereinement, c'est pourtant ce que j'avais espéré qu'ils comprennent, mais j'aurais du me douter que c'était en vain.
Et bien évidemment, ça ne manqua pas à l'impératrice de continuer à se lancer dans des accusations diverses, prétextant que l'on n’avait pas le temps. Bien sur que je savais que le temps pressait, mais ce n'était pas pour autant qu'il fallait que l'on continue ainsi.
Par compte la dame des abysses fut Fidélia elle-même commençant a déverser un flot de paroles qui s'étendait sur la table telle un venin, elle commençait a nous juger, nous disant ce que finalement tous avaient compris et ça nous avançaient a quoi ? Elle n'apportait rien de plus finalement, mise à part mettre le jeune shaman mal à l'aise par ses propos. Cependant oui, dire que quelqu'un était innocent était présumée faible, était au fond une erreur que je n'aurais pas du commettre, même si je ne les avais pas vraiment innocentés dans mon esprit, la situation était loin d'être simple et j'avais le mauvais pressentiment que l'on n’arrangerait pas vraiment les choses aujourd'hui.
La position du jeune déchu n'était pas simple, il était vrai qu'il voulait prendre la place d'Aya et en l'accusant, c'était le peuple déchu que nous visions en quelque sorte. A moins que tout le monde le voyait déjà à sa place ? En tout cas il savait tenter de trouver les mots pour essayer d'écarter son peuple. Il avait alors essayé de parler d'un coup monter, enfin c'est ce que j'avais compris, mais ça ne nous avançait en rien, car ça voulait bien dire qu'un d'entre nous peut-être avait pris la peine de le faire.
Pour Yulenka, elle réagit comme elle avait l'habitude, calme et posée elle répondit a Vanille en lui disant ce que j'avais pensé dans vouloir le dire. Puis elle fini par parler de leur changement de politique avant de e tournée vers le déchu pour « l'accusée ». Le souci, c'est que même si elle voulait montrée la facilitée de portée des accusations, elle venait de tendre une perche non négligeable a mon sens.
Seulement il y a avait un truc que tous on fait, c'est cette tournée vers l'ultimage pour demander des explications sur son silence, quelque peut douter il fallait bien l'avouer, cependant la jeune demoiselle ne sembla pas tenir le choc et s'évanouit. Je voulais aller l'aider, mais plusieurs personnes s’étaient approchées d'elle. Cependant c'était le comportement de l'accompagnatrice de la faucheuse qui me surprit. De quel droit pouvait-elle parler comme ça ? Son comportement était plus que déplacé. Mais tout c'était enchainé finalement, la reine des orines nous dit que Morvan s'en était allé. Qu'est ce que ça voulait dire bon sang ? Et bien évidemment, ça faisait mauvais genre, confirmer par la réaction d'Enaldus.
Les propos suivants de vanille se concentrèrent un moment sur Yulenka, me rappelant quelque peut le conseil passé quand ça, c'était quelque peu fini en débat vampire/humain. Mais je ne peux m'empêcher de tiquer sur une phrase. Dire que quelqu'un l'avait charger de la recardée, bien tien, facile de prétendre ça. De quelqu'un d'autre je l'aurais peut être cru, mais pas d'elle, surtout pas de la manière qu'elle l'annonçait. Et surtout... les méfaits des anges ? Non, mais qu'est ce que je ne devais pas entendre... J'avais écouté avec attention ce qu'elle avait a nous dire sur les siens, mais est ce que ce n'était pas ce cachée que prétendre que le peuple n'était pas devenu, plus maléfique on va dire ? Maintenant peut-être était ce seulement dû au fait qu'elle trouvait ça normal.
La reine des fées avaient seulement dit au revoir à l'élémental, je lui avais jeter un coup d'oeil, je n'etais pas vraiment certaine d'une part que c'était utile, mais peut etre que la lassitude l'avait gagnée, enfin, elle n'avait pas parlée beaucoup depuis le commencement du conseil, mais bon.
Malgré tout ça, je dois me devais d'être d'accord avec le souverain relha, et ce sur tous les points surtout le dernier... il le savait lui qui était le responsable, il savait sans doute comment stopper tout ça, néanmoins, il ne savait rien faire. Par compte ses accusations au niveau du peuple, que dis je du roi n'était pas infondée.

— au niveau de votre culpabilité présumée, je ne peu que de me ranger de son cotée. Si les maitres du temps ne seraient pas intervenus, qu'elle mon nous auriez-vous offert, qu'elle avenir pour vos enfants... Votre passée est contre vous et je doute que votre nouvelle race aille changer quoi que ce soit dans votre façon d'agir. De plus, tout le monde ces tournées vers l'ultimage, parlant du faite qu'elle n'avait rien dit. Mais je vous retourne la question. Vous êtes aussi resté silencieux sur les problèmes de votre peuple. Est-ce que vous vous êtes sentis trop haut pour en parler vous-même, laissant ce shaman parlé a votre place. Qui contrairement a certaine, je trouve qu'il avait tout à fait raison. Oui parler de cette façon ne sers pas a grand-chose, je ne peu qu'être d'accord. Mais ne pas avoir toutes les informations ne serait pas une bonne chose. Car ça risquerait de passer a cotée d'un élément qui nous permettrait de trouver celui qui cause nos maux. De plus je ne voie pas l'intérêt de s'en prendre a quelqu'un qui s'occupe plus de se qu'il ce passe dans son peuple que de sa propre vie conjugale. Sur le coup, j'en pouvais, plus j'en avais trop entendu et je jugeais que ça devenait n'importe quoi. Surtout que j'avais compris que Vanille faisait partie des alliés de Jun et ça se voyais plus que nécessaire. — qu'il ne faut pas accuser un peuple sous prétexte de son souverain, je suis tout à fait d'accord. Cependant, il est aussi fort probable que le souverain en question aille une partie du peuple de son cotée. Cependant en ce qui concerne votre cité, je peux retourner l'argument que l'impératrice a utilisé contre les humains. Il n'est pas compliqué de se mettre dans le lot des victimes en se disant que l'on ne se fera pas accusée ainsi.            

Oui, c'était peut-être une des seules choses censées que j'avais entendues de la bouche de Gaia. C'était tellement facile et je ne douterais pas qu'elle serait capable de sacrifier quelque édifice et quelque vie pour réussir à se faufiler entre les mailles du filet.

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Mar 27 Mai 2014, 09:19

Un instant je tournai les yeux vers le déchu, un petit sourire apparaissant sur mes traits. Au moins, lui avait compris mon comportement. J'acquiesçai avant que ma femme ne se mêle à la conversation. « Hum... j'aime beaucoup les prénoms de garçons que tu as choisi. Après, pour ce qui est des filles, j'ai une petite préférence pour Hoshi mais, après tout, nous aurons largement le temps d'en discuter. ». A chaque fois que je lui parlais, j'étais bien plus doux que d'habitude. En réalité, j'essayais de la rendre heureuse le temps que je le pourrai. C'était sans doute très mal parti mais, après tout, nous étions mari et femme pour un temps certain et puisque j'avais forcé le mariage, il était de mon devoir qu'elle n'en souffre pas, que sa douleur s'atténue. J'étais prêt à lui donner ce qu'elle voudrait, du moins, avant que je n'ai à la détruire pour honorer le pacte que j'avais conclu avec la Dame des Abysses. La Vénus ne méritait pas de souffrir, mais je n'étais pas prêt non plus à renoncer à ma collaboration avec Vanille. Les choses auraient d'ailleurs très bien pu s'arrêter là si l'autre abruti n'avait pas encore ouvert la bouche. Las, je soupirai simplement, faisant mine d'être bien plus intéressé par le bois de la table que par les paroles du Rehla. Cet homme m'irritait les oreilles et je trouvais son verbe encore plus énervant que celui des autres souverains. Aussi, je ne répondis pas, tournant simplement les yeux vers la reine des Orines avant de lui attraper doucement le menton entre mon pouce et mon index. « Tu es magnifique. ». Puis, d'une façon presque naturel, j'approchai mes lèvres des siennes, sans à aucun moment regarder Caleb, comme s'il n'existait pas, avant de les poser avec délicatesse sur celles rouges de ma femme. Parfois, les actes valaient mieux que les longs discours. Quoi qu'il en soit, malgré les quelques secondes où j'avais senti le lien de notre mariage m'envahir d'une exécrable manière à son contact, je me détournai d'elle, revenant à ma voisine de gauche. « Oh je me doute pour vos secrets ma chère. Nous avons tous des squelettes dans nos placards. Certains plus que d'autres, voilà tout. ». Je n'avais pas répondu pour le chaman. A vrai dire, même si j'avais tiqué légèrement sur la façon théâtrale qu'il avait eu d'annoncer la chose, je n'allais pas me retourner contre mon propre peuple. Si quelque chose devait lui être dit, je le ferai en privé, ce qui n'était pas forcément plus enviable qu'en public d'ailleurs. Néanmoins, pour les secrets de Vanille, je me faisais déjà une joie de les découvrir.

M'apprêtant à prendre la parole, histoire de quand même intervenir pour répondre à tout ce que j'avais entendu – puisque apparemment les autres n'avaient aucun goût réel pour les plaisanteries – une chose entra dans mon champ de vision, se dirigeant à toute vitesse vers ma personne. J'aurai pu utiliser ma magie mais mon bras se leva rapidement par réflexe et ma main claqua l'être ailé qui s'écrasa pitoyablement sur la table. Penchant la tête sur le côté, je ne tardai pas à reconnaître une fée, qui, visiblement, s'était clairement trompée de lieu où atterrir. Je n'avais même aucune idée de comment elle avait fait pour arriver dans une pièce entièrement close. Fixant un instant Myrialuna, je finis par sourire avant de lui lancer : « Si vous aviez prévu d'envoyer votre armée pour me tuer, sachez que celle-ci vient d'échouer. ». Puis je ris en touchant la fée d'un de mes doigts. Oh ça allait, elle n'était qu'à l'article de la mort après tout. Si j'avais été sorcier, et même en plein milieu d'un conseil, je l'aurai achevé, mais j'eus... comment dire ? Un élan de bonté. Sans doute l'effet des lèvres de ma chère épouse d'ailleurs. « Au moins, la reine des magiciens se sentira moins seule ainsi. ». Usant de magie blanche, la fée fut sur pied en quelques secondes, encore un peu sonnée certes, mais en vie. M'adressant à elle, je finis par lui dire. « Veuillez rester tranquille, nous sommes en pleine réunion voyons ! Ah moins que vous n'ayez un avis sur la fin du monde ? ». La fée regarda autour d'elle avec de grands yeux presque larmoyants mais après avoir fait le tour de la table, elle n'osa rien dire, s'asseyant simplement sur la table, sans doute écrasée par l'ambiance même de la pièce.

Mon regard se fixa un instant sur l'élémental qui, lui, quittait la pièce. A croire que si un devait entrer, un autre devait sortir. « Hé bien, l'éducation s'appauvrit on dirait... Ça ne m'étonne pas vraiment. Les jeunes... ». Je souris à mes paroles de vieux. Néanmoins, quitter un conseil alors qu'il battait son plein avec des discours aussi magnifiques que celui du Déchu sans terre ou de la Dame des Abysses était, à mes yeux, un acte criminel. « En fait, il a vu de la lumière, il est entré et, finalement, comme il fait plus chaud dehors et qu'il ne comprend pas un mot de ce que nous racontons, il a décidé d'aller se bronzer au soleil en fantasmant sur un destin glorieux auprès de sa reine. ». Mes yeux se reposèrent un instant sur la fée avant que ma magie n'opère de nouveau afin de lui créer, sur la table, un espace fleuri. Décidément, que de bonté en moi en ce jour. Puis, comme pour continuer sur ma lancée, je décidai alors de dire ce que je pensais, ou du moins, à peu de chose près, revenant avant toute chose sur ce que venait de dire Nydelia. Je soupirai. « Écoutez, Élue des Cieux, je ne veux pas vous paraître désagréable mais si vous êtes assez aveugle pour ne pas vous rendre compte que mes mots ne sont que sarcasmes et cynismes depuis tout à l'heure, retournez dans votre bac à sable. Après tout, les enfants, eux, disent tout ce qu'ils pensent sans détour. Bien plus facile à comprendre, n'est-ce pas ? ». Un petit sourire et j'entrai dans le vif du sujet, comme pour donner à la jeune femme un gage de ma bonne volonté – qui n'était pas si bonne que cela mais pourquoi pas.

« Bien. Le principal soucis, puisqu'il en est un, c'est que, comme les morts reviennent à la vie et que j'ai passé un nombre considérable d'heures à essayer de les compter... ». Je m'arrêtai un instant. « Oui, certains aiment s'envoyer en l'air ou détruire des villages, d'autres, comme moi, préfèrent les mathématiques. Bien que je ne rechigne pas non plus sur les deux premiers cas. ». Je souris puis repris. « Vu que je les ai compté, je peux vous dire que s'il s'avérait que le phénomène continue, notre terres souffrira d'un... léger surpeuplement. ». J'avais dit cela d'un ton tout aussi léger que le surpeuplement allait être massif. « Nous risquons donc plus de mourir – pour ceux qui sont soumis à la nécessité de manger – de famine car les ressources manqueront, plutôt que d'une perte de magie, sans compter les guerres qui risquent de se déclarer pour les dîtes ressources. Et comme les races n'ayant pas besoin de se nourrir sont constituées de magie, nous allons tous y passer. ». Jouant avec les pétales d'une des fleurs de ma création, je finis par continuer. « Après j'ai l'impression que vous souffrez tous d'un ethnocentrisme assez marqué. Bien sûr, en tant qu'empereur noir, j'ai été amené à faire des choses horribles – que je trouvais délicieuses de base – mais n'était-ce pas mon objectif ? J'étais le représentant des sorciers, je me devais de répandre le chaos, tout comme l'Elue des Cieux... ». Je fis un petit signe de main en direction de Nydelia. « … a le devoir de répandre les vertus. Le monde a toujours fonctionné ainsi, en équilibre perpétuel. Bien sûr, des fois, il y a des variantes, comme cet ange Delix avec qui nous partagions la même passion pour les mathématiques d'ailleurs. Et, j'ajouterai que cet ange montre bien que... hum... l'aveugle, a raison. ». J'avais le pouvoir de mémoriser absolument tout ce qui était capté une fois dans mon cerveau mais j'aimais à ne pas trop le montrer, surtout si ça me permettait de m'amuser un peu. « Nul besoin de couronne pour plonger le monde dans le chaos. Néanmoins, ce qui m'amène à ma conclusion très vite – pour ceux qui ont du mal à connecter leurs neurones plus de deux minutes – le monde s'est toujours relevé. Nous possédons bien des moyens d'arrêter le mal comme des moyens d'arrêter un surplus de bien. Pour un démon, tuer est un acte bénéfique, épargner est un acte maléfique et le comportement d'un ange est, par conséquent, hautement maléfique. Il faut, comme la Dame des Abysses l'a dit, se replacer un peu dans le contexte de chaque race. ». Je marquai une courte pause puis repris. « Le problème voyez vous, c'est que, même si je penchais pour une complicité des absents qui auraient été pris d'une folie passagère – remarquez, ce sont toutes des femmes... les menstruations peuvent causer des dégâts chez certaines – il est important de noter que c'est la première fois que la Prophétesse nous réunit officiellement. Le soucis est, peut-être, ailleurs. ». Je soupirai. « Comment savoir. Eux le savent... ». Je désignai du doigt les Aetheri présents. « Lui... peut-être qu'il le sait... ». J'avais balancé mollement un doigt vers Caleb, comme si je ne reconnaissais pas réellement son existence. « Mais comme ils ne veulent rien dire parce que ce serait faire offense 'aux grands principes fondamentaux de nos terres' et bla bla bla, on ne pourra pas savoir. Ce qui est un peu crétin puisque, vu qu'on nous annonce la fin du monde, les principes fondamentaux de notre monde, justement, devraient un peu connaître des dérogations. ». Souriant je finis par proposer : « Donc, dans le doute, je pense que le mieux est d'exterminer les Elémentals, les Alfars, les Déchus adeptes d'Aya, les Béluas et le mec qui a des migraines là bas, pendant qu'on le peut encore, et d'arrêter de prier les dieux. Comme ça, on a une chance d'obtenir des résultats. Oh et puis la reine des vampires aussi... j'aime pas les gens qui ont les cheveux bleus. De toute façon, ne vous inquiétez pas, si on se trompe, ils reviendront bientôt à la vie. ». Parfaite conclusion, ponctuée d'un petit signe de la main en direction de Yulenka.

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Mar 27 Mai 2014, 13:35


~ La Reine observa Sora et médita sur son amie, écoutant les problèmes des Génies. Elle lui offrit en son for intérieur un sourire amical. Puis, elle écouta les propos de la Vénus attaquer son homologue féerique, car celle-ci avait oublier que la Prophétesse était partie. Elle parla, puis Enaldus à son tour, las. Shiro, en parcourant l'assemblée, remarqua le silence étrange de l'Ultimage, mais elle ne dit rien et écouta la suite. Les mots d'Aaliah lui firent étirer un petit sourire. Elle murmura un merci audible seulement par sa semblable, car sa présence la rassurait. Heureusement que sa Gardienne était là, oui, heureusement, car affronter seule la vague de picots que tout le monde s'envoyaient n'était pas chose facile. Aaliah jouait un rôle important en ces lieux. Parla ensuite la Mage qui accompagnait Edwina, une étrange femme que Shiro n'avait jamais vu. L'Ombre regarda Yulenka et approuva ses propos, tout en s'informant des problèmes du peuple vampirique.

Puis, vint la réprimande de Mitsuko, personne appréciée et respectée de la petite fille, néanmoins, sûrement la déesse devait-elle s'en moquer puisqu'après tout, la jeune femme devait être bien entourée. A ses premières paroles de verre, Shiro porta son regard écarlate sur la Justice. Mauvais Esprit de la Mort et non-respect de son devoir, voilà ce qu'on lui reprochait. L'Ombre resta neutre, quitte à se retrouver raillé en public. "L'Homme qui reste intègre à lui-même et humble est un Homme juste et sauvé." Shiro accepta et laissa la dame parler. Oui, peut-être n'aurait-elle pas dû dire cela. Peut-être aurait-elle dû se contenter d'être statut de marbre, simple Grande Mort sur tous ces souverains autour de cette table. Peut-être... Tant de possibilités pour, au final, un seul comportement. Certes, Mitsuko avait été un Esprit de la Mort, Neith un autre et Shiro encore un autre. Néanmoins, était-ce une raison pour être simplement une pâle copie, d'une copie, d'une copie, encore et toujours ? Tous les mots de l'ancienne Ombre, elle en avait pleinement conscience. Ainsi, Shiro fit honneur à l'écrasement et se laissa écraser. L'ex-Passeuse voulut répondre, mais elle savait déjà que toutes ces déclarations se résumeraient à un échec de la part d'une riposte violente et plus digne que ses mots. En conclusion, elle n'avait qu'à se taire et se lamenter de sa faute. Cependant, la fillette n'était pas de ce genre-là. Alors, elle ne répondit rien, la meilleure attitude restant encore le silence, afin d'éviter les jeux inutiles. En revanche, elle prit bien note de la remarque en adressant un regard impassible, ni agressif, ni d'un calme méprisant, à la déesse.

Finalement, Vanille s'adressa à Zuvassin, Shiro défendant cependant l'homme mentalement. En ce moment, il valait mieux tout dire que ne rien dire. En tout cas, elle adressa un bref regard au Chaman pour le remercier, les siens et les Chamans étant deux races assez similaires. La Dame des Eaux avait ce don de savoir parler avec froideur et beauté. Elle parut diriger tous les souverains en leur donnant pour consigne d'agir en conséquence. Douce ironie le jour où tous les souverains prendraient bien note de cette remarque, à l'unanimité. Ils seraient tous des robots ! Puis, elle s'adressa à Jun, reprenant leur comédie et l'animation parallèle à l'assemblée. Néanmoins, Vanille avait raison, il fallait bien agir au bout d'un moment. Brusquement, les tasses éclatèrent comme par enchantement, mais l'Ombre n'eut qu'un maigre regard pour la vaisselle, davantage attentive aux propos d'Eerah. Les mots du Déchu furent pleinement approuvés par la Reine des Ombres, qui suivait cette optique. Puis, l'Impératrice à ses côtés répondit aux mots de la Khaeleesi puis, du Déchu, sur un ton épineux. Connaissant un peu Vanille, Shiro savait pertinemment que la Sirène allait répondre. Ensuite, se fut le tour de l'Ultimage, avant que la Reine des Sirènes ne s'adresse à l'assemblée entière.

Soudain, la souveraine des Magiciens se sentit mal et attira le regard de la fillette. Shiro fronça légèrement les sourcils, soucieuse de l'état de la jeune femme. Qu'avait-elle ? Heureusement, Enzel s'approcha et l'Ombre suivit le parcourt du Fé avant d'observer, avec minutie, la suite des événements. Kuro fixa lui aussi la scène, impassible. Shiro sentit la présence de la Gardienne de la nature, qui la rassurait toujours. Ses mots furent plus ou moins en accord avec les pensées de la souveraine vis à vis d'Edwina, mais chacun était libre de parler et de songer comme il voulait. Puis, Morvan s'éclipsa afin de voir si Takias était revenue à Aeden. Sans rien dire, Shiro l'observa brièvement avant de revenir sur Edwina et le conseil. La Vénus fit cependant remarquer le départ de l'Esprit Elémentaire, avant qu'Enaldus ne prenne la parole, scandaliser de la tournure des événements et des attitudes. Silencieuse, l'Ombre l'écouta, devenant petit à petit une chose invisible dans un océan de grandes personnes, peut-être pas toujours aussi grande que la définition le voulait. Les adultes étaient parfois bien étranges... La Reine des Ombres fixa l'Elfe Eternel, qui vint aider Enzel, la demoiselle quelque peu en désaccord avec les mots du représentant elfique. Néanmoins, elle ne prit pas la parole. Que dire de plus ? Les relations et les liens entre chaque souverain animaient, malicieux et habiles, l'assemblée à eux seuls.

Ainsi, Vanille prit de nouveau la parole, Shiro l'écoutant de son attention muette et totale. Ses mots furent tout à fait à l'image que l'on finissait par avoir de la Sirène, après quelques temps passés à son contact. L'estime semblait jouer un grand rôle dans tout cela, en dépit de la maigre valeur qu'elle pouvait parfois avoir. Le passage sur la magie, qui faisait partie intégrante de bon nombre de races, l'interpella. Il était donc difficile de croire que des races ayant besoin de beaucoup de magie,  puissent être les responsables de l'instabilité mondiale. Enfin, le monde était assez fou pour cela, peut-être que si au final. Après tout, cela faisait un excellent scénario de film. Mais, peu importait, l'Ombre ciblait d'abord la protection de sa race et son rôle, néanmoins, le bien de tous était aussi crucial dans ce genre de crise ; phrase qui en aurait fait rire plus d'un. Ni soupir, ni lassitude, ni petit sourire en coin, ne firent leur apparition sur le visage de la Reine. Vanille jouait à un drôle de jeu, un jeu qui amusait plus ou moins Shiro, écoutant chaque pique de l'excellente comédienne des Eaux. Il ne manquait plus qu'un gros plan sur les yeux de chaque souverain, afin d'installer une ambiance de western singulière. Les mots du Rehla, qui répondait à Jun Taiji, intéressèrent la jeune fille, tout comme ceux de l'Elue des Cieux. La véracité était dite sur le Roi des Chamans, un homme qui avait par le passé fait bien des choses. Désormais, tout le monde portait, plus ou mins en fonction des personnes, un regard particulier sur l'homme. Même Shiro ne l'appréciait pas tellement. Se fut sans surprise que l'on vit le centre d'attention riposter. Telle une pierre tombale, l'Ombre ne dit rien et ouït. Le surpeuplement était en effet un problème majeur, que Shiro avait observé dès le début des renaissances inhabituelles. Elle resta là, immobile. Dorénavant, la Reine restait au conseil davantage pour écouter et regarder que pour participer, du moins, tant qu'elle n'avait rien à déclarer. Chacun disait des choses qui valaient, parfois, le coup d'être entendues.
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Mar 27 Mai 2014, 19:22

Lucain continuait d'écouter les interventions de chacun, silencieux. La provocation de Jun lui avait glissée dessus, à la manière d'une goutte d'eau sur le plumage d'un oiseau marin. Ce dernier ne semblait pas avoir comprit combien la réprouvée était hors de ses pensées en ce moment. Certes, il l'aimait, mais il y avait un temps et un lieu pour chaque chose. En outre, tant qu'il serait assit à cette place, l'ange se moquait bien de savoir avec qui Erza avait passé la nuit. Qui plus est, il n'accordait pas le moindre crédit au propos de cet usurpateur, qu'il jugeait imbécile.
Le regard fiché dans celui de la vénus, l'archange continua d'écouter se décliner les maux de chacun. Les paroles de cette dernière confirmaient son propre ressenti, dans une inexorable fatalité. Mais il espérait sans l'avouer que cet affaiblissement conduirait l'orine à quelques envies d'indépendance. Et oui, c'était bien à un autre type de lien qu'il songeait : celui qui scelle le destin de deux âme par un anneau.
Perplexe, le blond décrocha finalement son regard azur de la plus belle femme de ces terres pour contempler son amie. En vérité, l'ange était assez d'accord avec Elisha... a la nuance près qu'il tendait à accuser une personne unique et particulièrement malfaisante, plutôt qu'une institution entière. La catastrophe semblait toucher tous les peuples de manière profonde. Pouvait on décemment imaginer quelque plan derrière tout cela ? A moins qu'il ne s'agisse d'une fatalité supérieure à tout être ? L'ange n'approuva pas, en revanche, les propos d'Enzel, quand bien même ceux ci étaient seulement motivés par la logique. Son statut y était pour beaucoup, il ne concevait pas de soupçonner les humains.
Par ailleurs, le rapport des déchus le troubla quelque peu. Si les ailes de ces derniers retrouvaient leur blancheur, alors il n'osait imaginer la suite des évènements. L'équilibre des deux peuples glissait au précipice. Personne ne serait plus à même de discriminer les pêcheurs des âmes pures. Qui sait ce qui ressortirait d'un tel mélange? Assurément, si la chose n'était pas correctement réfléchie, les deux sociétés iraient vers un profond remaniement de leurs rapports. Et pas forcément dans le sens d'une plus grande tolérance. Lucain connaissait bien la propension de certains des siens à la chasse aux pécheurs. Il doutait aussi quelque peu de la tolérance du camps opposé. En bref, un avenir des plus sombres, dont il pouvait à présent apprécier toute l'ampleur, se profilait.
Couplé à cela le retour à la vie des morts... L'ange croyait effectivement aux dires du chaman, d'autant plus que la reine des ombres venait d'évoquer la perturbation des cycles de la vie et de la mort. Si on suivait la logique de cette affirmation, cela menait à un tableau plus noir encore que ce qu'il avait déjà imaginé. Silencieux toujours, l'ange soupira simplement aux propos de la Khaeleesi, juste bons à semer le trouble. Sa rhétorique était parfaite en forme, mais désespérément creuse en contenu. Yulenka illustra d'ailleurs fort bien sa pensée à ce sujet.

L'intervention suivante d'Eerah raviva quelque intérêt de l'archange, en partie désabusé par la tournure des choses. Il ne savait que penser de ce culot ouvertement affiché et de cet étalage d'envies révolutionnaires. Celui ci n'avait manifestement aucun scrupule à accuser sa reine du tort causé au monde. Était il seulement conscient du mal qu'une telle affirmation risquait de causer à son peuple ? Dédouaner les siens de toute responsabilité ne les protégerait de rien. Il imaginait bien que la reine, quand bien même affaiblie, ne se laisserait pas faire, si les accusations devaient aboutir à des actions. Et pour l'heure, l'armée était encore du côté de la messie des ténèbres. A savoir des hommes et des femmes, innocents certes, mais impliqués par la force des choses. Quelle confiance un peuple pourrait il accorder à un homme qui invite au désordre ? Eerah était un homme intelligent, certes, mais visiblement trop orgueilleux encore pour évaluer correctement la portée de ses propos.
Finalement, les choses prirent une tournure franchement inattendues, lorsque l'ultimage s'évanouit en réaction aux multiples sollicitations à s'exprimer. La voyant défaillir, l'archange se leva mais, dépassé par le fé, resta en place, pour se rassoir finalement après un court instant. Le représentant des élémentals quitta alors l'assemblée, sonnant le glas de toute l'entreprise. Lucain tourna alors la tête en direction d'Elisha, interrogateur. La question demeurait entière. Il se retint enfin d'éclater d'un rire amer, à la conclusion de Jun. L'écouter était assurément aussi désagréable que de se rouler dans les ronces, mais il y avait des éléments importants à retenir. Réfléchissant toujours, Lucain resta simplement de marbre.

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