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 ღ Le Conseil des Chefs ღ

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Mer 21 Mai 2014, 00:29

« De même... répondis-je doucement, mais sincèrement à la souveraine des Magiciens, venue me saluer. »

Les souverains manquants prirent place, exceptés pour trois d'entre eux. Et si l'un d'entre eux fut excusé pour son retard par un émissaire de sa bonne volonté visiblement mis mal à l'aise par tant de puissance réunie autour d'une table – je compatissais – il semblait que les royautés alfare et bélua demeureraient absentes, les sièges étant tous occupés. Je jetai un regard aux Aetheri. Il n'aurait guère été étonnant qu'ils connaissent d'avance le nom des présents et des absents.

Je ne m'attardai toutefois pas sur cette réflexion. Si j'avais été quelque peu réconforté en trouvant en Lucain – à qui j'avais adressé un sourire sincère en réponse à sa salutation, incapable d'exprimer mon soulagement, aussi léger soit-il – et en l'Ultimage des têtes connues qui me savaient peu habitué à l'exercice de la politique et de son parler, j'avais été en revanche bien plus surpris par l'arrivée impromptue de la dernière personne que je m'étais attendu à voir dans un tel lieu : Elisha. Et mon étonnement ne m'avait guère permit de répondre par autre que par un sourire mi-figue mi-raisin à la question de la Magicienne. Deux univers totalement différents se rencontraient et menaçaient presque de s'anéantir dans mon esprit. Voir Elisha en ces lieux était tellement... incompatible.

Je me ressaisis, interpellé par la remarque de Lucain, et mon regard s'attarda quelques instants sur le visage de la Magicienne. Une éternité semblait s'être écoulée depuis notre dernière rencontre, mais je devais admettre que, quand bien même le souvenir commençait à dater, j'avais connu le visage de la jeune femme un peu plus coloré. J'adressai un simple signe de la main à la demoiselle pour la saluer, avant que ne s'élèvent les voix des dieux. Non sans ironie de la part de l'homme, à la langue visiblement acérée. Je décidai toutefois de prendre la tasse qu'il nous offrait gracieusement et de la poser sur l'accoudoir de mon siège, afin que son contenu ne se déverse pas lamentablement sur mes pieds une fois l'Aether décidé à accorder son attention à bien d'autres choses, jetant cependant un regard inquiet à Elisha. Elle avait... versé ses tripes sur le dallage de l'entrée du temple ? Heureusement que les Aetheri ne semblaient pas être éminemment susceptibles.

La pensée déserta cependant rapidement mon esprit lorsque les hostilités furent lancées – car il me sembla bien que je m'apprêtai à assister à une guerre, sinon à y participer plus ou moins activement. Et mes réflexions prirent rapidement un nouveau tournant.

Plaisanterie ou non ?

Telle fut la nature de mes interrogations lorsque je vis le souverain des Chamans se lever, annonçant des nouvelles de première importance – tout du moins le laissait-il entendre – et déclarant son mariage avec la Vénus. Non seulement l'intervention me fit-elle hausser le sourcil – ce n'était pas cette tête là dont je me rappelais, alors que j'avais été présent au mariage de la souveraine des Orines – mais elle me frappa également par sa futilité. Les Aetheri ne venaient-ils pas d'annoncer la survenue de problèmes autrement plus importants que les affaires de famille du souverain des Chamans ? Passablement irrité par le comportement du fier mari, je retins toutefois ma langue, quand bien même l'homme incarnait présentement tout ce que je méprisais au plus haut point dans la noblesse de ce monde, ou même d'un autre. L'arrogance de croire que sa vie privée était d'une importance bien plus grande que celle de ses sujets, et l'effronterie de l'afficher avec un bonheur qui transpirait la guimauve et les arcs-en-ciel. Je n'étais pas stupide au point de ne pas voir l'alliance de deux grands de ce monde comme un potentiel message d'espoir pour ceux qui commençaient à le perdre, mais je n'y voyais guère la place dans un conseil où siégeaient les puissants de ce monde. Si ce n'est que pour susciter flatteries, politesses et hypocrisie. C'était là un aspect de la politique auquel je ne me ferais probablement jamais.

Et j'en aurais presque offert une place au Chaman au sein des Protecteurs du Bonheur tant sa candeur me paraissait palpable. Une candeur dégoulinante de bons sentiments, à un point que c'en était écœurant – je n'ai jamais affirmé que j'appréciais tous mes collègues du Sanctuaire, soit dit en passant. Et quand bien même j'ignorais si recentrer un poil le sujet avec ironie constituait ou non un premier pas vers l'incident diplomatique, nul doute que j'aurais répliqué plus ou moins vertement au jeune mari si Lucain ne s'était pas fait le plaisir de le faire avant moi. Et je ne pus d'ailleurs retenir totalement un sourire empreint d'ironie en prêtant l'oreille à celle de l'Ange assis à côté de moi. Décidément, ce dernier s'accommodait rapidement à son nouveau rôle et semblait être comme un poisson dans l'eau malgré tous les requins qui nous entouraient, si bien que j'en ressentis une pointe d'envie. Enfin, au moins, je ne serais pas celui qui risquerait d'offenser le Roi des Chamans. Pour le moment, en tout cas.

Mes pensées revinrent sur les déclarations un poil plus graves mais également un poil plus sérieuses des autres souverains. L'Elue des Cieux et l'Impératrice démoniaque rapportaient des difficultés à se déplacer dans les airs pour les leurs. Un constat qui ne tarda pas à être appuyé par l'intervention du seul Ange déchu présent dans l'assemblée.

Mon regard, perdu dans le vague de mes réflexions, vint se poser sur l'homme, apparemment aveugle, qui venait de se présenter comme un nouveau parti chez les déchus. En d'autres termes, un dissident, qui ne tarderait pas à clamer son droit au trône, jouissant de l'appui de nombre de puissants de ces terres. Détaillant l'homme du regard, je songeai à ce futur dans lequel je m'étais vu vivant à Avalon, d'une existence des plus tranquilles. J'y avais déjà songé auparavant, mais l'Avalon que j'avais vue à ce moment-là ne ressemblait guère plus à la ville de luxure et de décadence qui était actuellement la capitale des déchus, laissant supposer un changement dans les lignes de conduite des déchus. Etait-ce là l'homme qui allait faire d'Avalon une cité digne de son nom ? Je me devais d'admettre que l'actuelle cité des déchus n'était pas des plus attrayantes de mon point de vue. Niveau luxure et décadence, j'étais déjà servi. Et ailleurs.

Je me morigénai intérieurement pour cette pensée et chassai l'image d'une Démone sulfureuse de mon esprit. Le moment n'était guère bien choisi pour me laisser porter par la haine et le désir d'une absente. Et je sursautai en entendant le poing de l'Orishala s'écraser sur la table, dont le bois plia sous la force de l'homme aux yeux vairons. Souhaitant distraitement que l'Eorishaze ait des meubles un peu plus résistants que ladite table – du sur mesure pour le Roi du peuple libre, en somme – je prêtai une oreille attentive à ses réflexions. Aucune race ne semblait être épargnée jusque-là de la dissipation de la magie, progressive, à laquelle j'avais bien malgré moi assisté. Le souvenir de la cérémonie de l'avènement du printemps me cuisait encore. Qui aurait pu profiter d'une telle chose ? Nombre de cerveaux s'étaient quasiment étripés pour trouver un coupable, mais les réflexions étaient demeurées stériles et le sang, s'il avait été versé, avait coulé en vain. Luria elle-même m'avait rapporté le caractère suspect des agissements d'un Orisha et de sa compagne, qui s'étaient fait un plaisir de semer la zizanie une fois la cérémonie échouée, mais je n'étais guère certain du crédit à accorder à la Fée qui avait été sans aucun doute des plus véhémentes. Lord lui-même venait de rapporter le déclin de la magie de son peuple, mais fallait-il croire sur parole le souverain d'un peuple qui avait causé bien des torts par le passé ? Ceux qui étaient pointés du doigt en premier lieu étaient ceux qui n'étaient guère présents, mais le coupable ne pouvait-il pas se cacher parmi ceux qui avaient répondu à l'appel de La Prophétesse, ne serait-ce que pour se gausser intérieurement de l'avenir qu'il réservait à nos terres du fait de ses machinations ?

« Excusez l'intervention... fis-je en me levant et en me retenant d'ajouter 'du péquenot que je suis'. Je ne tiens guère à remettre en cause la faiblesse et l'irresponsabilité présumée de certains absents, mais j'aimerais également rappeler que le dernier conseil avait son lot de vipères cachées. Celui qui se trouve derrière nos problèmes n'aurait-il pas eu intérêt à connaître le point de vue de La Prophétesse sur l'avenir qu'il nous prépare ? »

Loin de moi l'idée de défendre les souveraines mises en causes par le souverain du peuple libre. Mais que les puissants de ce monde se mettent à théoriser uniquement sur les absents me paraissait être un poil trop réducteur. Peut-être me trompais-je, mais mieux valait prévenir que guérir, disait l'adage. Je posai mon regard sur le souverain des Humains, m'efforçant de garder mes doigts immobiles afin de ne pas trahir ma nervosité.

« Sire Mikaïl, je crois comprendre votre étonnement, mais permettez-moi de retourner la question : cela n'arrangerait-il pas certains Humains que de voir les autres peuples dénués de leur magie ? Les vôtres parviennent à présent à se faire respecter, mais il n'en a pas toujours été ainsi. Et les Dieux savent que les racines de la rancune peuvent être profondes. »

Plus d'une personne assise autour de cette table saurait probablement où je voulais en venir. Le nom de Ludwig n'était étranger à personne.

« Mais en vérité, j'espère que ces craintes ne sont que des craintes, poursuivis-je le plus sincèrement du monde. En ce qui nous concerne, le déclin de la magie nous affecte également, et je n'crois pas me tromper en pensant que certains d'entre vous ont déjà eu vent de l'échec de la cérémonie de l'avènement du printemps organisée par le Haut-Elfe Anàrion d'Elaën. »

Je marquai une pause. Non pas par volonté de produire un effet dramatique ou quelque chose d'autre du même acabit, mais simplement pour chercher mes mots et m'efforcer de ne pas laisser transparaître la honte et la culpabilité qui m'avaient marqué au fer blanc lors de ladite cérémonie.

« L'absence du printemps empêche les nôtres de naître. D'autres événements similaires nous ont été signalés et je tenais à en témoigner. »

Je me rassis, conscient de la platitude de ma chute. Restait à espérer que je n'avais créé aucun incident diplomatique. Et que les regards des puissants de ce monde ne demeurent guère trop longtemps fixés sur moi, afin de me laisser l'occasion de réfléchir davantage quant aux propos de l'Orishala concernant l'étrange missive de la souveraine des Alfars. Certains de ses propos avaient évoqué en moi quelques souvenirs familiers, ce qui n'était pas autant pour me plaire.

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Mer 21 Mai 2014, 18:23


L'avis des autres chefs était important. Myrialuna ignorait ce qui se passait réellement dans chacune des races qui se trouvait autour de cette table. Elle reconnaissait certains visages, dont celui de Nydelia, de Cocoon qu'elle avait croisé une fois, celui de la reine des ombres. Alors que tous les souverains s'étaient assis d'une façon plus que silencieuse, les invités des souverains semblaient plus ouverts à parler que les rois et reines mêmes. La fée n'avait jamais été une grande sociable autour d'autan de personnes. Elle préférait surtout écouter ce que les autres avaient à dire et d'évaluer la situation. Elle savait bien que cette réunion pouvait ressortir plutôt mal. Les yeux bleus de la jeune femme s'élevaient alors vers un homme qu'elle ne connaissait pas. Celui-ci revendiquait les problèmes de sa propre reine. Puis, chacun leur tour, plus ou moins, les souverains expliquaient les problèmes de leur race. Plusieurs ressentaient un problème au niveau magique. Les anges ne pouvaient plus voler. Alors que la souveraine analysait les chefs présents, les paroles de l'Orishala lui vint aux oreilles. Ses yeux céruléens s'élevaient alors vers lui. Elle ne comprenait pas vraiment les accusassions qui pesaient contre les souverains qui n'étaient pas présents. Peut-être avaient-ils des empêchements? Ou n'avaient-ils pas du tout envie de procéder à cette réunion? La jeune femme trouvait un peu exagérer d'accuser tout de suite les autres chefs sans même savoir d'où se problème survenait. La reine allait parler lorsque le gardien s'éleva à ses côtés. Les yeux céruléens de la reine se posaient alors sur Enzel.

La reine ne regrettait pas de l'avoir amené avec elle. Ses paroles étaient posées avec sagesse et fondement. Il était vrai que les rois semblaient accuser trop rapidement ceux qui étaient absents. Il fallait attendre les paroles de la prophétesse afin de savoir ce qu'il en découlait. Celle-ci possédait peut-être d'étonnants pouvoirs qui pourraient les éclairer tous sur les problèmes? Soudain, les paroles de l'illuminae visaient le roi des humains. La fée se redressait doucement sur sa chaise alors qu'elle rejetait ses longs cheveux pâles derrière ses frêles épaules. La reine semblait un peu absente, mais elle réfléchissait. Myrialuna avait pensé à plusieurs choses ces derniers temps. Elle avait fait monter Enzel au stade de gardien non pas seulement pour ses capacités, mais aussi pour autres choses. Il termina ensuite pour annoncer que les fées ne pouvaient plus naître. Doucement, la reine joignit ses mains ensemble contre ses jambes et se rapprocha doucement de la bordure de sa chaise.

Les fleurs n'éclosent plus. Si le printemps ne vient pas à naître, les fées sont condamnées à disparaître. Nous avons tous nos problèmes qui affectent nos races. Je pense que chacun de nous ici proclame les problèmes qui se déroulent en ce moment même dans nos peuples. La prophétesse a certainement de nombreuses choses à dire, comme notre réelle venue à tous ici, ou même ce qui se passe.

La souveraine féerique possédait un ton neutre et une voix merveilleusement calme et cristalline. Ses yeux céruléens se tournaient alors vers la reine des anges ainsi que Shiro, l'esprit de la mort. C'était certainement les personnes avec qui elle s'entendait le plus parmi les souverains. Plusieurs de ceux qui étaient ici lui étaient encore inconnus. Ou encore, elle n'avait pas eu l'occasion de les rencontrer pour discuter. Ses yeux tombaient ensuite sur la reine des vampires. Les deux femmes avaient eu l'occasion de parler. Elles s'étaient entendues pour qu'aucune attaque n'arrive à l'un et à l'autre de leur peuple respectif. Ses yeux se tournaient finalement vers Enzel. Le gardien avait-il autre chose à dire, ou était-ce avec elle leurs dernières paroles jusqu'à ce que la prophétesse prenne la parole? Tout ce qui importait pour Myrialuna, c'était surtout la survie de sa race. De régler ce problème qui empêchait le printemps de naître et de faire naître d'autres fées.


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Mer 21 Mai 2014, 19:30

~ Les discussions s'engagèrent rapidement, tout comme les frictions. Shiro resta silencieuse et tourna à tour de rôle sa tête en direction de ceux qui parlaient. Les mots de Jun, totalement hors sujet, coulèrent sans affecter la jeune fille. Elle laissa Cocoon, ou encore Lucain répondre, ne connaissant en rien l'histoire qui paraissait lier toutes ces personnalités. Puis, nombreux furent les souverains à prendre la parole et Shiro prit note mentalement des problème de chacun, comptant aussi sur Kuro pour écouter et l'aider à faire un résumé par la suite. En tant qu'Esprit de la Mort, toutes les races et tous leurs problèmes lui étaient importants. Elle devait scrupuleusement savoir ce qui touchait chacun, espérant peut-être faire un rapprochement avec les soucis des siens. Ainsi, les êtres ailés tels les Démons ou bien les Déchus, avaient du mal à voler. La charge des Anges-gardiens vis à vis des Humains paraissait aussi de plus en plus difficile. Elle approuva en son for intérieur les propos du Rehla à ses côtés, par rapport à la magie qui s'affaiblissait. Oui, un grave problème pour les siens aussi. Shiro porta alors ses iris écarlates sur le Déchu aveugle afin d'apprendre que certains perdaient le goût pour leur pêché. Les Sirènes et Ondins avaient de plus en plus de mal à se transformer en être des eaux ou des terres. Le Roi des Humains tint des propos que la Reine ouïe, une expression neutre sur son visage. Puis, allant sur Cocoon qui frappait la table, l'Ombre écouta avec attention les mots de son ami. Ainsi, il y avait aussi des dommages auprès des Orishas...

Enfin, elle tourna ses yeux sur Enzel, le nouveau Gardien des Fées. A son tour, elle l'écouta. L'Ombre fut en accord avec ses déclarations et se souvint de cette cérémonie du printemps. Elle additionna les mots du Fé à ceux de son homologue féerique, Myrialuna. En conclusion, les Fées, à cause de l'absence de la saison du renouveau, ne pouvaient renaître. Elle se mordit la lèvre :
*Et personne ne peut mourir... Le cycle est bloqué !* Finalement, l'Esprit de la Mort balaya l'assemblée des yeux. La magie disparaissait, le cycle de la vie s'arrêtait, les Ombres ne naissaient plus, même, elles revivaient pour certaines ! Shiro fronça les sourcils et prit un air grave. Encore une menace et encore des boucs émissaires. Comme d'habitude, les représentants absents étaient montrés du doigt. Que nenni, était-ce une raison justifiable pour les accuser, en dépit de la catastrophe précédente ? Pas pour Shiro. La Reine des Ombres attendit que son amie féerique terminasse de parler et, à cause de sa petite taille, l'enfant se leva, pieds sur sa chaise. Même ainsi, elle ne dépassait pas certains souverains assis. Qu'importe, elle était uniquement là pour rapporter les problèmes, du moins une partie, et chercher une solution avec les autres dirigeants, enfin, en théorie :

« Si vous le permettez Myrialuna, j'aimerais ajouter quelque chose. Si nous résumons, chacun d'entre nous souffre d'un ou plusieurs maux. Du côté des Ombres, bien la difficulté d'en voir naître de nouvelles ou bien, de constater une "renaissance" ou une "disparation" de certaines de mes semblables, chose que je n'avais encore jamais vu, la magie se perd aussi chez nous, ce qui signifie... Que le cycle de la vie est perturbé. Il est difficile d'effectuer le recyclage des âmes, davantage avec notre population décroissante. Chaque race est affectée, qu'elle soit pourvue de magie ou non. » Elle observa Aaliah, puis fixa le centre de la table : « En d'autres termes, les morts n'ont comme plus lieu. Même ! Certaines personnes ne rejoignent pas le Repos après un coup mortel. » Elle regarda Gaïa et Nydelia : « Navrée, mais un certain nombre d'âmes ne trouvent pas le plénitude, ni même la renaissance auprès des Démons ou des Anges. » Kuro fixa l'assemblée, laissant la Reine conclure : « Bien, si quelqu'un d'autre veut nous informer d'un autre problème, je laisse la parole. » L'Esprit de la Mort se rassit, bien que sa taille ne variasse pas énormément. Tout cela l'inquiétait et la préoccupait. Grave, elle méditait, le merle sentant l'anxiété qui rongeait sa sœur adoptive. On pouvait rire de l'attitude de Shiro, néanmoins, ces gens-là ne pouvaient pas savoir l'importance de ce cycle. Non, avaient-ils réellement conscience qu'ils en faisaient partis, sans dire uniquement "bien sûr, je suis vivant !" ? Shiro espérait qu'ils comprendraient, davantage ses amis. Cependant, elle repensa aux mots d'Enzel : les vieilles rancœurs étaient toujours les premières à refaire surface, tapies dans l'ombre en attendant les caractères et moments propices pour resurgir, fourbes et sans pitié.
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Mer 21 Mai 2014, 20:59


Assise auprès de son mari, en digne et parfaite épouse, Lily-Lune écoutait en silence les Rois et les Reines qui, en quelques phrases, résumaient les maux de leur peuple tout en profitant, bien souvent, pour en accuser d'autres. Loin de paraître malheureuse ou troublée, elle paraissait simplement sérieuse, attentive, comme l'exigeait pareille situation. Elle n'était pas de ces femmes démonstratives et exubérantes qui aimaient démontrer leurs bonheurs ou leurs peines sur la scène publique. Véritable Reine, prestigieuse et discrète, elle ne comptait pas étaler les joies et l'amertume de son existence quotidienne. Tout cela n'appartenait qu'à elle. À son mari, aussi. Et à ses enfants. Ceux déjà nés. Ceux à naître. Elle avait un mal fou à s'imaginer enceinte de Jun. Pourtant, à en croire le regard de Caleb, il n'avait dit que la stricte vérité. Sur sa grossesse, tout du moins. Anxieuse pour son fiancé d'autrefois, elle jeta un bref regard au Sin Luxinreïs. Poings serrés, les yeux accablés, cette journée était loin d'être agréable pour lui, et il risquait de garder un bien âcre souvenir de ses premiers jours en tant que Roi, du premier Conseil de son règne. Si les liens qui l'unissaient à Jun n'étaient pas aussi puissants et encombrants, elle aurait laissé ses déchainer la malédiction de la Larme d'Argent pour le faire taire. À défaut, elle l'avait laissé faire, avec une pointe de regret. Elle aurait préféré ne rien savoir. Enceinte de Jun. Sans compter sur le fait que sa première grossesse ne s'était pas merveilleusement passée, elle se sentait un peu honteuse, et mal à l'aise vis-à-vis de Caleb. D'apparence calme et sereine, en réalité elle bouillonnait et sa patience s'amenuisait. Puis l'Edelweiss Éternelle prit la parole.

« La Prophétesse ? » reprit la Vénus de sa voix douce et claire, quelque peu étonnée. « Vous pensez donc réellement que la Prophétesse est ici, à perdre son temps à nous écouter, et qu'elle compte s'interposer, nous parler. Bien entendu, lors de mon arrivée, j'ai cru aussi l'entrevoir du coin de l'œil. Pour autant, elle n'est pas présente et c'est évident. Prendre la peine de se renseigner sur elle fut éclairant.» Vous auriez dû essayer, sous entendait-elle. « Elle sait tout, connait tout, passé, présent, et avenir, a même vécu des époques révolus de notre histoire. À mille lieux de là, elle doit pourtant savoir tout ce que nous disons, et tout ce qui ne s'est pas encore dit. Surtout, et tout les écrits ont été unanimes et clairs à ce sujet, elle n'intervient jamais directement. Sa venue auprès de chacun de nous fut déjà exceptionnelle. Elle ne peut que nous guider de façon vague. Elle est celle qui voit tout mais ne dit rien. Elle nous a réunit dans le but de nous faire prendre conscience d'un péril évident. Son rôle s'arrête là. Il faut cesser de se reposer sur d'autres et prendre les choses en main ainsi que se résoudre à l'évidence : elle est partie.» Quel comportement navrant et si peu majestueux. La Fée faisait bien pâle figure après l'intervention du dénommé Enzel. « Pour ma part, je ressens l'effritement de la magie. Il perturbe le Lien des Orines. Les miennes gagnent en indépendance, et les hommes avec qui elles sont liées perdent l'immortalité de l'âme. Les grossesses se déroulent mal, s'interrompent sans raison apparente, et nous déplorons quelques fausses couches ayant tué la mère. » Elle joignit doucement les mains sur la table. « Il faut savoir que chez les Orines, la mère ne meure presque jamais. Ce drame n'a lieu qu'une fois tous les vingt ou trente ans. C'est assez préoccupant.» Elle contempla Lucain, assis avec les accompagnateurs, pour le gratifier d'un léger sourire. La Vénus n'était pas épargner par les dommages magiques, elle sentait son Lien avec l'Ange trembler. Malgré tout, elle le soutiendrait toujours et quoiqu'il arrive.

Lily-Lune s'intéressa ensuite à l'homme assis à ses droites, le grand Orishala. « Je plussoie vos dires. Sans avoir d'avis tranché sur la question, je trouve l'absence de ces deux Reines à la fois désolante, navrante et suspecte. Regrettable qu'elles ne puissent nous éclairer. Nous n'avons que trop entendu parler du passé commun de ses Reines pour qu'elles se permettent de passer outre l'invation. » Il démangeait presque à la Vénus de toucher deux mots à la Dame des Abysses. Personne n'avait pu ignorer les changements dans les eaux. Cette femme, malheureusement, semblait proche de son époux. Au fond, d'autant plus, elle ne tenait pas plus que cela à lui parler.  Enaldus, dans un soupire, ajouta : « La plupart d'être vous êtes déjà au courant des difficultés des Elfes, tout comme les Fées, à faire revenir le printemps. C'est loin d'être anodin ou peu important. Notre magie vacille et cela pourrait avoir un impact fatal sur certaines régions de ce monde. Comme l'a souligné Enzel Taiji, la folie des saisons condamne aussi certaines races, comme celle des Fées. Ce monde s'effondre. Voyez les changements qui se profilent, ses âmes perdues par le processus des Orines, par les difficultés des Ombres. Il faut rétablir l'ordre avant qu'il ne soit trop tard. Si les coupables sont parmi nous, au sens large, nous devons les démasquer.» Le Roi des Elfes était fatigué. Tout cela n'avait que trop duré.

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Mer 21 Mai 2014, 21:02

Si j'avais su... Que j'assisterais à un tel spectacle, je me serais retenue d'y prendre part. Non, c'était de ma responsabilité, que de défendre mon peuple. Même si... Ça passait du sérieux au risible, du ridicule à une tension presque palpable. Je suivais, de manière plus ou moins compréhensive, le débat qui avait été lancé. Même si je m'attendais à un flot d'hostilités, je fis face à des propos répétés d'une perte de magie inquiétante et certains autres plus... Déplacés. Ils auraient pu me faire, notamment avec l'histoire d'enfants qu'annonça un des souverains dont la tête ne me rappelait personne en particulier. Il y eut un moment de flottement avant que je ne tombe dans une certaine mélancolie. Thetys... Puis Narcisse. Je secouais doucement la tête, me recentrant sur ce que j'avais à faire.

Je vis ma mère me saluer et je lui souris, pour remarquer qu'elle n'avait pas fait ça dans le vent. Je ne savais ce qu'elle pensait, je me contentais simplement d'écouter son discours digne d'un orateur professionnel avec la répartie cinglante dont elle était faite, celle dont j'avais hérité. Mais je n'avais nullement envie de taper avec les uns sur les autres. Non je n'étais pas là pour ça. Quand le silence se fit, je me décidais enfin, me levant gracieusement, en posant mes mains sur la table, à plat, calmement. « Pour ceux qui n'auraient eu aucun écho de moi, je suis Sora, la nouvelle Marîd. Mais je doute apprendre grand-chose à qui que ce soit... » Bonne question. Qu'est-ce que je foutais là au fond ? « Je n'ai pas vraiment d'autres propos éloquents à rajouter aux dires de vous tous qui êtes ici. La situation est similaire pour chacun de nos peuples, bien qu'elle se décline différemment selon les caractéristiques qui font qui nous sommes. »

Sans doute avais-je toujours été faite pour être là où je me dressais maintenant. Ma force en avait décidé ainsi. Mon cœur lui, n'était pas du même avis. Je le sentais pulser plus fort, puis ressentait sa chaleur au niveau de ma hanche droite. Je savais pertinemment qu'il n'y était pas, juste cette lettre. Cette foutue lettre. « Concernant les Génies, je ne dirais pas que nous sommes plus à plaindre que quiconque... Mais la magie nous touche particulièrement du fait de notre enveloppe charnelle et de notre existence même reposent sur elle. »

J'avais fais attention aux propos de ma mère, qui avait désigné un dit Eerah dans l'assemblée. Celui qui m'avait adressé une lettre. Et pour continuer sur la lancée de ma génitrice, je me tournais vers lui. « Et quant à vous mon cher Scaldes, sachez que je tiens toujours les engagements dont vous m'avez fait la requête précédemment. Je connaissais également la reine, mais j'avais aussi écho de son étrange façon de gouverner en ce moment. Aussi, comme convenu, vous pourrez compter sur moi. »

Je réfléchissais, sachant que j'avais finis, même si autre chose voulait sortir. Mais je ne voulais pas, car je savais que la plupart des gens ici, désiraient cette paix que je voulais moi aussi. Pas besoin de l'énoncer, nous le pensions tous, plus ou moins. Je repris donc place en silence, glissant ma main dans ma poche, sentant le vieux papier sous mes doigts. Je ne savais plus réellement sur qui ou quoi m'appuyer, sinon que sur lui. Celui qui avait toujours été là, enfin presque. Je souhaitais qu'il me donne sa force, celle qu'il avait pour avancer malgré le regret, la douleur, l'échec. Ce que je savais, ce que je voyais à travers cette façade qu'il se faisait mais dont je ne disais rien. Faites qu'il me pardonne, faites qu'il croit en moi. Assez pour ne pas sottement mourir prochainement.

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Mer 21 Mai 2014, 22:36

Edwina n'avait pu s'empêcher de baisser la tête devant la remarque de William. Elle ne savait plus si son comportement avait été le bon, elle doutait. Peut-être cela ne se faisait-il pas de saluer chaque personne individuellement par son nom et son titre ? Du coup, ce qui avait fait sa fierté quelques minutes plus tôt faisait sa honte à présent. Ses joues se teintèrent doucement d'un rose pâle mais tout de même visible sur sa peau blanche. Il fallait absolument qu'elle pense à autre chose comme le lui avait appris Nylmord. Une reine ne pouvait guère se laisser distraire par ses émotions. Elle doutait encore de sa légitimité parfois, même si on le lui avait formellement interdit. Seulement, il y avait tellement de choses qui se déroulaient autour d'elle, tellement de serpents cachés dans l'ombre, qu'elle ne savait plus à qui faire confiance. Elle avait été avertie, elle savait qu'elle devrait faire preuve de la plus grande prudence mais, malheureusement, elle avait tendance à faire facilement confiance. Aussi, lorsque le maître des esprits annonça la bonne nouvelle, elle redressa le visage avec un petit sourire, murmurant un léger : « Félicitation, c'est une bonne nouvelle. ». Elle ne voyait aucun sarcasme ou cynisme dans ses propos, juste la naissance future d'un enfant qui serait celui des représentants de deux races, un enfant qui unirait encore plus ces dernières. Edwina trouva donc déplacé que certains se permettent de lancer des petits commentaires cinglants ou de passer outre. Elle avait souhaité les féliciter et pensait que cinq minutes prises pour annoncer cela ne ferait pas pencher la balance du sort de l'humanité. Peut-être était-elle sotte, mais elle n'avait, de toute façon, jamais brillé pour son intelligence, les Archimages se faisant une joie de lui rappeler plusieurs fois par jour qu'elle avait les capacités cognitives d'un enfant de sept ans. Néanmoins, le fait que la dénommée Elisha soit présente la rassura. Au moins, elle n'était pas seule et même si cette dernière s'était aussi faite réprimander, Edwina s'inquiétait plus de son état physique que du fait qu'elle ait sali le par terre du temple des esprits.

La chose qui inquiéta l'Ultimage par dessus tout fut que chaque souverain ici présents avaient remarqué des troubles chez les membres de leur race. Était-elle à ce point incompétente pour ne point observer de changements chez les siens ? A vrai dire, elle ne contrôlait toujours pas ses dons magiques, alors comment aurait-elle pu constater une baisse de magie chez sa propre personne ? Réfléchissant, elle essayait d'écouter en même temps chacune des interventions. Pourquoi n'avait-elle rien vu ? Et puis, même si elle était demeurée aveugle, les Archimages auraient dû lui faire part des différents événements inhabituels, non ? Et s'ils n'avaient pas voulu l'inquiéter ? Elle finit par soupirer, un soupire qui se perdit dans l'intervention de son voisin. Ainsi avait-il contacté certains autres souverains? Pourquoi pas elle ? Décidément, les choses ne se présentaient pas comme elle l'aurait espéré. Elle ne semblait pas intéresser grand monde et peut-être que cet aspirant au trône des déchus ne la jugeait pas compétente pour ne point l'avoir contacté en même temps que les autres. Une sorte de spleen s'installa en elle avant qu'elle ne pense à se reprendre. Elle ne pouvait pas se laisser dépérir de la sorte. Elle était la voix des magiciens, elle représentait le peuple et elle se devait d'être forte pour eux.

Plusieurs accusations furent portées mais, à vrai dire, l'Ultimage se répéta en boucle les dires d'Eliassen : « Paroles sans preuve ne valent que du vent », jusqu'à ce qu'elle sursaute à cause du poing de l'Orishala sur la table. Baissant un peu plus les yeux pour éviter qu'on ne la voit rougir de nouveau, elle l'écouta cependant attentivement. Certains semblaient bien plus au courant que d'autres et, effectivement, les propos de la reine des alfars étaient plus que douteux. Seulement, Edwina se répétait encore les paroles d'Eliassen. Il n'y avait aucune preuve et puisque les accusés n'étaient point ici, l'on ne pouvait les juger coupables sans même les avoir entendu. Aussi, elle fut heureuse d'entendre Enzel parler. Elle ne le connaissait que depuis peu mais le fait qu'il partage son avis la rassura. Aussi, elle hocha la tête tristement à l'annonce de l'échec de la cérémonie du printemps. Cela avait été une véritable catastrophe et lorsque la dénommée Myrialuna parla, elle ne put s'empêcher de se demander où celle-ci était lors de l'événement en question. Après tout, les fées s'en étaient pris injustement aux elfes et c'était tout à fait intolérable. Bien sûr, la magicienne n'en voulait pas à ces dernières, un tel comportement avait sans doute était mené sous le coup de l'émotion, mais jamais elle n'avait vu la reine du peuple féerique intervenir pour calmer les consciences. Ou peut-être ne l'avait-elle pas reconnu dans le chaos général. Quoi qu'il en soit, étant partie avant la fin, elle ne savait guère comment l'histoire avait fini et les propos d'Enzel ne firent rien pour la rassurer. Cela dit, lorsque la souveraine des fées parla de la prophétesse, Edwina crut qu'elle allait s'étouffer. Soit elle-même était réellement idiote, soit la fée avait été droguée au pollen. Edwina penchait plus sur la première solution car, encore une fois, l'intelligence et la vivacité d'esprit lui manquaient, mais les dires de la Vénus la rassurèrent par la suite quant à ses capacités visuelles.

Encore une fois l'Ultimage se perdit dans ses pensées suite aux propos inquiétants de l'esprit de la mort. La jeune femme avait vécu bien des catastrophes, que cela soit l'intervention de Delix, celle d'Orion ou, dernièrement, le chaos qu'avait engendré Jun. Si le premier événement n'avait en aucun cas toucher le cycle de la vie et de la mort, les deux derniers l'avaient stoppé. La souveraine craignait que tout recommence. Oh oui, elle craignait de devoir se battre à nouveau pour le sort des terres du Yin et du Yang. Prise de panique, elle sut qu'elle ne devait pas devenir instable. Trop d'instabilité risquait de déclencher sa magie. Aussi, elle se contenta de rester muette, fermant les yeux en s'appuyant sur le dossier de son fauteuil, pâle comme un linge, inspirant et expirant calmement. Elle ne voulait pas revivre les horreurs du passé, jamais. Et s'il y avait un coupable, car sans doute y en avait-il un, il fallait le trouver au plus vite. Mais elle ne serait sans doute d'aucune utilité pour ce faire.

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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Mer 21 Mai 2014, 23:52



Aaliah n'était pas la derrière à venir en cet étrange lieu. Une jeune femme et un homme vinrent également remplir les chaises encore inoccupés. L'élemental s'excusa pour sa reine qui serait en retard pour une raison ignorée. L'Ombre redressa quelque peu la tête en entendant le nom de Takias et regretta son retard. C'était pour Aaliah un visage relativement connu et elle s'entendait bien avec l'Impératrice du Tout pour les rares fois où elles s'étaient croisées. Mais pour l'Ombre qui n'était pas une habituée des rencontres à répétition, c'était presque comme si elle était ami. En attendant que les hostilités commençassent, l'Ombre passa une nouvelle fois ses mains nerveuses sur le tissus de sa robe pour chasser des poussières imaginaires. Elle n'appréciait pas vraiment la présence de toutes ses têtes couronnées dans un même lieu si confiné. D'ailleurs, elle n'avait jamais vraiment apprécié la foule, étant de par nature plutôt solitaire.

L'Ombre redressa la tête et posa son regard sur l'homme qui prit la parole en premier. Elle ne le connaissait pas, comme la majorité présente, mais quelque chose lui disait que si elle activait sa mémoire, elle finirait pas en savoir plus sur l'identité des personnes, même si l'aura de certaines et un peu de bon sens l'aidait à mettre une identité raciale sur les êtres présents. Elle avait remarqué que les sièges des rois et des reines portaient le nom à qui ils étaient dédié. Du moins, le supposait-elle puisque ne pouvait lire que celui de Takias. Si elle était arrivé plutôt, un rapidement tour de table lui aurait certainement permis d'avoir quelque noms, mais encore eut-il fallut pour cela qu'elle les retînt. Les propos de l'homme passèrent d'un oreille à une autre sans vraiment rester dans sa mémoire, seul le ton de sa voix lui irrita l'esprit. Il n'avait pas l'air plaisant et Aaliah sentit comme une pointe d'agression. La seule chose qui la surprit, ce fut la tasse qui apparut soudainement devant elle, flottant à portée de main. L'Ombre la saisit plus par peur que la magie qui l’envoûtait cessât en provoquant sa chute que par nécessité d'altérer une soif qu'elle n'avait pas. Cependant, elle but quelques petites gorgées tout en écoutant l'homme qui reprit la parole d'un ton condescendant. Heureusement, la femme à ses côtés calma les ardeur de l'homme, probablement pour éviter que ses paroles ne froissassent l'un des membres de l'assemblée. Le discours fut cette fois quelque peu moralisateur sur l'absence des souverains appelés par la Grande Prophétesse. L'homme reprit une nouvelle fois la parole pour insinuer implicitement que l'absence des souverains symbolisait leur motivation à cacher certaines choses. Il parlait alors du conseil précédent auquel Aaliah n'avait jamais assisté et dut se faire violence pour suivre ce flot de paroles. Il y avait des sous-entendus, c'était clair, mais Aaliah avait du mal à tout saisir. Heureusement, un signe de l'homme lui permit de comprendre qui était visé dans cette attaque oratoire. Ensuite, il fit encore une attaque en direction d'une autre personne qui se serait permit de remettre son repas au pied du Temple des Esprits avant de faire un tour de table comme s'il cherchait une nouvelle cible à critiquer.

Un autre homme se leva alors, le roi des réprouvés certainement puisqu'il parlait des problèmes rencontrés par ce peuple. Il insista sur le faite qu'il n'était pas responsable de ces derniers, ayant bien d'autre chose à effectuer pour cela. Mentalement, Aaliah ne put s'empêcher de réprimer un petit sourire. Si le coupable était réellement autour de cette table avec eux, cela l'étonnerait beaucoup qu'il se levât en déclarant qu'il était responsable de maux actuels. Dans un monde parfait, peut-être, mais certainement pas ici, sur les Terres du Yin et du Yang. L'Ombre comprit rapidement que tous allaient probablement parler de leur problème respectifs au sein de leur peuple tout en se déchargeant d'une quelconque responsabilité. Il faudrait donc discerner le vrai du faux, mais la jeune femme n'était pas sûr d'être vraiment doué à ce jeu. Déjà que ce flot de paroles excessifs n'était pas pour lui plaire, elle qui appréciait le calme et le silence. Que diable était-elle venue faire dans cette galère? Elle posa un regard sur sa reine, sachant qu'elle comptait sur elle pour la soutenir. Aussi, elle inspira discrètement et profondément afin de suivre à nouveau les échanges tout en déposant sa tasse vide sur le rebord de la table.  

Un homme prit alors la parole déclarant qu'il avait une annonce à faire. Il parla alors de mariage avec l'être aimé et tomba dans une mièvrerie irritant pour l'Ombre. Elle se souvenait de son mariage qui n'eut jamais lieu pour cause de décès inopiné du marié la veille du jour fabuleux. Une blessure au cœur qui n'avait jamais réellement cicatrisée, mais qu'elle était parvenue à cautériser au fil du temps. Cependant, plus le discours de cet homme avançait dans les détails, plus l'Ombre avait envie de se lever et de lui dire impoliment de fermer sa bouche. Avait-on vraiment besoin de l'entendre étalé son amour et de savoir qu'il allait fondé une famille? De la jalousie, certainement. Même si l'Ombre avait depuis réalisé son rêve d'avoir un enfant, elle n'avait jamais pu porté celui de son amour et ne pourrait d'ailleurs jamais le faire.

« Oh pitié» murmura-t-elle pour elle-même en enfouissant sa tête dans la paume de ses mains lorsqu'il alla jusqu'à demander à l'un des membres présent doté de clairvoyance de lui prédire le sexe de l'enfant à venir.

Tout cette dégoulinade d'amour et de bonheur lui était vraiment insupportable et elle n'était pas certaine qu'il fallait fournir autant de détail pour terminer sur un glorieux: trouvons le coupable et sauvons le monde pour que mon futur enfant ait une belle vie. Un tantinet d'égoïsme enroulé de phrases tendres pour sa belle. A gerber, comme l'avait fait la dénommé Elisha, mais l'Ombre ne pouvait se permettre de mettre mal à l'aise sa reine appréciée. Aussi, elle resta à sa place sans émettre le moindre commentaire sur ce discours plein d'amour, mais fut ravie de voir la reine des anges et son accompagnateur remettre la discussion sur le droit chemin. Faisant fi des paroles de l'homme éprit de son épouse et de sa futur descendance, elle relata à son tour les problèmes de son peuple tandis que l'ange à ses côtés précisa que le moment n'était pas idéal pour le choix des couleurs des barboteuses à venir. L'Ombre sourit à cette remarque bienvenue, même si elle n'était sûr que cela calme les esprits. L'homme visé par l'attaque de définition du sexe de l'enfant réagit également. Un rehla, sans aucun doute qui de manière élégante lui fit remarquer que les étoiles s'étaient tuent et qu'il ne pouvait l'éclairer. Heureusement, d'ailleurs, il ne manquerait plus que cela, tiens! Qu'il lui fît par de la nature de l'enfant à venir. Elle n'était pas venue pour écouter ce genre de discours. En attendant, le rehla insinua clairement que le chaman amoureux était peut-être responsable. Une attaque directe, mais probablement sur le coup de la colère. Aaliah avait à ce moment là l'impression d'assister à une joute de testostérone. Il suffisait de remplacer la table par une arène et il y aurait certainement du beau spectacle...

Le tour de table continua de la même manière, chacun défendant son peuple et narrant leurs difficulté respectives. Au plus cela avançait, au plus l'Ombre compris que le problème était non seulement très sérieux, mais également de taille, touchant pratiquement tous les peuples. La magie des Terres du Yin et du Yang vacillait et il ne fallait pas être devin pour savoir que cela ne présagerait rien de bon sur le long terme. La question restait de savoir qui cela avantageait et le pour quoi. Et les rumeurs allaient bon train, cassant du sucres sur le dos des absentes. Cependant, Aaliah ne connaissait pas assez la reine des Anges déchus et des Alfar pour se permettre un tel jugement. Elle préférait sans remettre au jugement de l'Esprit de sa Mort qu'elle savait réfléchie et plein de sagesse. Les humains aussi en prirent un peu pour leurs grades. Après tout, ils étaient démunis de magie... La table aussi ne fut pas épargné, l'un des membres la frappant si fort qu'il en laissa une marque dans le bois. L'Ombre regarda sa tasse trembler sous le coup de l'attaque avant de la repousser du bout des doigts pour éviter qu'elle ne chutât en cas d'un nouvel assaut sur cette pauvre table.

Lorsque la reine des fées parla de la disparition de certains membres de son peuple et des difficultés à naître, Aaliah ne put s'empêcher de penser au cas similaire des Ombre. D'ailleurs, Shiro prit à son tour la parole, se hissant sur son fauteuil pour être mieux aperçue. L'esprit de la Mort confirma ce que la jeune femme avait déjà prit conscience mentalement. Le cycle de la vie était perturbé par ce mystérieux mal. La vie comme la mort était déréglée. La mort pouvait effrayer bien des gens, mais c'était un passage obligatoire, l'accomplissement de toute une vie et la possibilité d'en recommencer une autre. Shiro fut navré pour la reine des anges et des démons à qui elle avoue que les âmes ne pouvaient trouver le chemin jusqu'à leur peuple. Cela signifiait que ni les fées, ni les anges, ni les démon et ni les ombres ne pouvait voir leur population croître avec ce mal insidieux. Le cycle était brisé et l'Ombre ferma un instant les yeux en pensant à ses faibles congénères qui avait déjà disparut. Le monde allait mal, plus mal qu'elle ne l'aurait cru au départ. Elle se pencha vers sa reine et posa une main sur son épaule pour la rassurer. Elle la sentait anxieuse, mais en de tel temps cela n'avait rien de bien étonnant. Aaliah aussi était anxieuse pour le devenir des Ombres et l'avenir tout cours que leur réserverait le cruel destin des Terres du Yin et du Yang.

« Tu as très bien parlé» lui confia-t-elle à défaut de trouver une formule plus adaptée.

Elle ne voyait rien à ajouter au discours de sa reine, le principal était dit et elle préférait économisait son énergie. Le conseil était loin d'être terminer et les esprits s'échauffaient à peine. D'ailleurs, les autres majestés prirent à leur tour la parole. Il eut un discours sur le rôle et la nature de la Grande Prophétesse avant que la reine des orines ne parlât des problèmes de son peuple et notamment du lien ainsi que des problèmes de grossesse. Elle aussi trouva l'absence des deux reines suspectes. Le discours du roi des elfes fut plus pessimistes encore. Le monde était en train de s’effondrer et si l'ont voulait éviter sa chute, il fallait impérativement trouver le responsable. La question restait de savoir comment. Aaliah fit un tour de l'assemblée du regard, se remémorant les paroles de chacun, mais n'était pas vraiment en mesure de dire si le coupable était ici et puis, elle n'avait pas non plus l'envie de jouer à "qui-est-ce?".

Résumé:




ღ Le Conseil des Chefs ღ - Page 3 CLDAsI2

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Jeu 22 Mai 2014, 17:40


Je n'avais répondu à Lucain que par un vague hochement de tête, peu désireuse de l'inquiéter. Il n'aurait sans doute pas besoin de ça, la 'réunion' s'annonçant en elle-même assez prise de chou pour que je ne prenne pas la peine d'en rajouter en lui contant tout ce qui clochait chez moi en ce moment. Il risquait de ne pas pouvoir faire grand-chose, de toute façon : une grossesse, c'est pas le genre de maladie qu'on soigne facilement. Les yeux toujours fermés, je laissai mes pensées divaguer un instant et n'écoutai pas réellement les paroles du nouveau venu, ne retenant de son intervention que le stress manifeste dont il était vraisemblablement victime. Tout le monde semblait plus ou moins stressé, d'ailleurs, ou du moins sur les nerfs, à tel point que ça en était presque palpable. Je n'avais toujours pas complètement saisi les objectifs de cette réunion impromptue, mais il semblait au vu de l'ambiance qu'on était définitivement pas partis pour organiser une foire à la saucisse.

Je rouvris les yeux lorsque celui qui semblait être le maître de conférence – ou un truc du genre, hein – prit la parole. Visiblement, il était du genre rigolo, puisqu'il prit d'entrée de jeu la peine de placer quelques traits d'humour légèrement – voire carrément – désagréables à l'intention de deux ou trois personnes, ce que sans trop savoir pourquoi je trouvai plutôt déplaisant. Le sarcasme, c'est plutôt un truc que j'aime bien, normalement, mais ce type-là avait plus l'air d'être du genre à humilier les autres à coups d'airs supérieurs et d'attaques personnelles. Et ça, c'était pas terrible... Mais je ne m'attardai pas là-dessus, malgré tout. Je ne m'attardai pas tellement sur ses paroles non plus, d'ailleurs, ou du moins je perdis quelque peu le fil à partir du moment où il prononça le mot 'souverains'. Secouant légèrement la tête dans l'espoir d'éclaircir mon esprit embrumé, j'observai de nouveau tour à tour ceux qui siégeaient autour de la table. Des souverains ? Voilà qui expliquait bien des choses, l'atmosphère tendue entre autres. J'aurais pu m'en douter, remarquez, si mes neurones avaient été un peu plus réactifs, mais peu importait au fond. Quoi qu'il en soit, j'étais là, au milieu d'une réunion de roi et d'autres individus de haut rang – de ce que j'en savais, Lucain et Enzel étaient depuis peu monté en grade – et j'avais de quoi me demander ce que je foutais là. Outre mon faible rang, je n'avais rien d'une conseillère ou d'une diplomate hors pair, et n'aspirais même pas à l'être. Et, vraiment, je n'avais aucune idée de ce qui avait bien pu pousser l'Ultimage à demander à quelqu'un comme moi de l'accompagner... Mais je cessai de me poser la question lorsque j'entendis mon prénom, suivi de propos qui ne furent pas vraiment pour me mettre à l'aise. Bordel, c'était tellement bas... Je ne pus m'empêcher de rougir légèrement, et m'apprêtai à répliquer vertement avant que l'ange qui se trouvait à mes côtés ne me devance.

- Ouais, j'vous r'mercie d'vous inquiéter d'ma santé, marmonnai-je néanmoins. À moins que vous n'craignez plutôt pour vos chaussures, mais dans c'cas vous en faites pas. J'suis trop loin pour vomir dessus.

J'esquissai un sourire presque poli, avant de murmurer un 'merci' à l'intention de Lucain. Je ne m'étais pas franchement attendue à ce que qui que ce soit me défende, à vrai dire, et c'était plutôt une bonne surprise. Sans rien ajouter, je me saisis du verre qui se trouvait devant moi et que je n'avais pas remarqué jusqu'alors, buvant une petite gorgée de son contenu avant de le poser sur mes genoux. Je me sentais mieux, légèrement, aussi n'eus-je pas trop de difficultés à me concentrer sur la suite du conseil. Un roi – celui des réprouvés à l'en croire - avait prit la parole, nous apprenant des choses que je savais déjà au sujet des problèmes que rencontraient depuis peu les membres de sa race. Il y avait des réprouvés, au Sanctuaire ; toutes les races ou presque y étaient d'ailleurs représentées. Et il aurait été difficile de ne pas remarquer que, depuis quelques temps, la magie semblait jouer des tours, voire même carrément faire défaut à bon nombre d'entre elles. À toutes, en réalité... Excepté les magiciens – mon peuple, donc, au cas où vous auriez pas suivi. Et franchement, j'avais beau ne pas être touchée par ce machin, voir la magie des membres de toutes les autres races décliner, c'était plus que flippant. Pas étonnant que je ne sais qui ait décidé d'organiser une réunion de chefs d'état surprise...  

Une nouvelle prise de parole me tira de mes pensées, et je rivai mon regard sur celui qui nous annonçait avec une niaiserie dépassant tout entendement son union avec la jeune femme qui se trouvait à ses côtés. Légèrement ahurie, je jetai un regard à l'ange et au fé qui se trouvaient à mes côtés, histoire de vérifier que je n'étais pas la seule à trouver ça un peu bizarre. Parce que franchement, un mec en plein délire 'amour, mariage et robes à fleurs' au milieu d'une réunion pareille, ça faisait un peu changement brutal de dimension spatio-temporelle. Mais apparemment, je n'étais pas la seule à m'en étonner : il y en avait même pour s'en offusquer, à voir la tête de certains. Ou pour s'en amuser. Pour ma part, je m'en carrais légèrement et décidai simplement de faire abstraction de ces mièvreries, du moins jusqu'à ce que l'homme annonce la grossesse de sa nouvelle épouse. Me mordant la lèvre, je posai les yeux sur l'épouse en question, m'attardant sur le sourire discret qui illuminait son visage parfait. Est-ce qu'elle était heureuse ? Elle en avait l'air, mais les souverains se devaient d'être doués pour feindre toutes sortes de sentiments... Et l'intervention de Lucain me conforta dans l'idée qu'elle ne ressentait sans doute bien moins le bonheur qu'elle ne le feignait. Est-ce qu'il allait falloir, moi aussi, que j'apprenne à faire semblant d'être heureuse lorsque j'annoncerais à mes rares connaissances 'l'heureux' événement que j'attendais ? Je ne savais pas si j'en serais capable. Sans doute pas... Mais, pour l'heure, il y avait autre chose à penser : malgré l'intervention du type, tout ça restait un foutu conseil de chefs, pas un salon de thé.

J'écoutai les interventions des uns et des autres, toujours silencieuse. En ce qui concernait les difficultés magiques de chaque races, beaucoup ne m'apprirent rien ; et les choses que je ne savais pas encore ne me surprirent au fond pas tant que ça. Après tout, aucune race hormis la mienne ne semblait épargnée, et le Sanctuaire recevait ces derniers temps de plus en plus d'êtres paniqués, déboussolés par les caprices de leur magie. Rien de bien nouveau... Je fus surprise, en revanche, de la rapidité avec laquelle les premières accusations tombèrent. Les deux reines absentes, tout d'abord, celle que remplaçait le déchu aveugle et celle des alfars, que l'orisha inculpa tout en tapant du poing si violemment sur la table qu'il y laissa une marque. Toujours muette, je bus une gorgée du breuvage inconnu mais relativement bon offert par le chef du n'importe quoi qu'était en train de devenir cette réunion. Je n'étais pas d'accord avec l'orishala, pas plus que je ne fus d'accord avec les paroles d'Enzel – pas dans leur intégralité, du moins. Je ne comprenais pas, en réalité, pourquoi tous semblaient si pressés de désigner un coupable, pourquoi les dieux mêmes qui présidaient cette réunion avaient émis l'hypothèse – voir presque affirmé – qu'il y en avait un. Il ne me semblait pas que l'absence de magie puisse profiter à qui que ce soit, pas même aux plus faibles... Elle facilitait la vie de tous, y compris de ceux qui n'en avaient pas l'usage et profitaient malgré tout de ses bénéfices grâce à certains individus disposés à les aider. Il me semblait que bien trop de choses en ce monde reposaient sur la magie pour que qui que ce soit souhaite la voir disparaître. Hormis, bien sûr, quelqu'un souhaitant la conserver pour lui seul et asservir les autres... Mais à entendre les chefs de races, toutes souffraient de ces changements.

Toutes, sauf les magiciens ; mais je ne pouvais me résoudre à croire que la manigance vienne de mon peuple. Pas qu'un excès de chauvinisme m'ait poussée à défendre les miens envers et contre tout, hein... Simplement, les magiciens s'étaient toujours acharnés à maintenir la paix sur les terres du Yin et du Yang – c'est niais, mais c'est vrai, bordel – et à aider les autres... m*rde, il avait pas pu se passer soudainement un truc donnant à mon peuple – ou du moins à ses dirigeants – une folle envie de conquérir le monde et d'asservir tous les autres, si ? Ça me semblait plus qu'impossible, d'autant plus qu'aucune personne souhaitant exécuter un quelconque plan machiavélique et possédant une once d'intelligence n'aurait fait l'erreur de me choisir comme alliée. Je n'aurais pas hésité à trahir ma propre race, si elle s'était avérée responsable d'une quelconque saloperie du genre... Mais quoi qu'il en soit, j'étais pour l'instant convaincue de son innocence, tout en ayant conscience qu'il ne valait probablement mieux pas crier sur les toits l'absence totale de changements en ce qui concernait notre magie. Les accusations avaient tendance à partir toutes seules, et je me doutais que nous ne passerions pas au travers si je me mettais à clamer le parfait fonctionnement de nos pouvoirs. Mais, tout en sachant que ce serait très probablement inutile, je n'avais malgré tout aucune renvie de regarder les 'grands de ce monde' se bouffer le nez les uns les autres sans tenter de me faire entendre.

- Et pourquoi faudrait qu'ce soit la faute de qui qu'ce soit ?


J'avais parlé suffisamment fort pour que tout le monde m'entende, prenant conscience un peu tard que je n'aurais certainement pas du m'exprimer ainsi. Pas que ne pas avoir ponctué ma phrase de formules de politesses ait été un souci, ça je m'en foutais ; mais, en disculpant tout le monde comme je venais de le faire, je prenais le risque que toutes les accusations me retombent sur la gueule – enfin, sur celle des magiciens en général. Parce qu'évidemment, dans l'esprit méfiant de ceux qui siégeaient ici, quelqu'un qui souhaite qu'on ne désigne pas de coupable a des chances de l'être lui-même.


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Jeu 22 Mai 2014, 20:08

Yulenka fut tirée de ses rêveries par une voix qui lui était bien familière. Se retournant elle reconnut Shiro, et elle lui répondit en lui adressant un sourire radieux dont elle avait le secret.

-Ho Shiro, quel plaisir de te voir toi aussi ! J'espère que tu te portes bien malgré ces temps tourmentés qui semblent prendre plaisir à nous accabler.

Il n'y avait pas à douter une seule seconde de la sincérité de ses propos quant au plaisir de la revoir. D'ailleurs cela pouvait se lire sur son visage. Prenant place aux côtés de Cocoon, elle vit défiler tout un tas de personnes connues.... et moins connus. Certains étaient même très atypiques ! D'où sortaient-ils ? Bah cela n'avait pas vraiment d'importance après tout. De toute manière, bien qu'elle rendait des salutations courtoises aux nouveaux arrivants, elle était pour l'instant très occupée à faire sa cancre de service, entrainant Cocoon dans les vices des mauvais sujets bavards et indisciplinés. Ce qui aboutit à une conversation mode et déco entre les deux souverains !

-Oui j'avoue que leur petit coup de neuf n'est pas désagréable à regarder. Un peu de changement ça ne fait pas de mal de temps en temps. J'aurais peut-être mis quelques boiseries sombres pour mettre en valeur le mobilier clair.

Ne manquez pas le prochain numéro de D'échos Royaux, le magazine des monarques qui vous livrent leurs secrets déco ! //SBAFF// Alors qu'elle était partie pour taper la causette sur l'arrangement des lieux, l'intervention de William mit fin à leur conversation des plus capitale.... Et c'est avec un sourire aux lèvres qu'elle écouta les premières paroles de ce dernier. Elle qui sentait gros comme sa forteresse que ça allait finir en règlement de compte, elle était loin de se douter que même les dieux allaient s'y mettre. Cela semblait encore plus promettre qu'elle ne l'aurait cru.... Et d'ailleurs William finit par s'adresser avec vis à vis de son thé. Difficile de savoir s'il était sarcastique ou pas, mais dans un cas comme dans l'autre, la jeune impératrice ne s'embrouilla guère l'esprit sur ce genre de considérations. Elle lui répondit avec un sourire désarmant et une sérénité qui n'était pas désagréable dans cette atmosphère tendue.

-Il est excellent mon cher, vous en désirez un ? Si quelqu'un en veut d'ailleurs....


Mais les divinités furent les plus rapides, et tout le monde se retrouva servit rendant la proposition de la jeune fille vaine. Cela dit la réponse pleine de bienveillance de la vampiresse semblait être bien insuffisante pour calmer les envies de tumulte de William qui en remit une couche en bavant dans la joie et l'allégresse sur quiconque lui en donnait l'occasion. Cela dit, elle ne put s'empêcher de noter que les divinités ici présentes semblaient très contrariés de l'absence de certains monarques. Certes la situations étaient loin d'être légères mais de là à signifier leur mécontentement et à condamner si rudement les absentéistes, c'était tout de même quelque chose. Elle garda cette observation dans un coin de sa tête, se concentrant comme elle pouvait sur la suite. Et ainsi commença le tour de table, ou le malheureux nouveau roi des réprouvés en prit pour son grade à peine arriver. Étrangement cela lui rappela quelque chose.... Puis vint Jun, dont elle avait encore du mal à comprendre comment il était passé du stade de pourriture à abattre à roi "repenti".... Enfin les choses étaient ainsi faite, et il semblait que les choses allaient plutôt bien pour lui, mariage et bébé en vue, il avait bien réussi son coup le Monsieur.... Sauf que la vampiresse n'était pas vraiment là pour parler mariage. Elle nota les problèmes du peuple Nydelia, avant de tiquer sur la nouvelle reine démone.

~Bon sang mais où est-ce que je l'ai vu elle ?~
~Non mais tu le fais exprès ? Tu te souviens pas de cette gonzesse avec son chat en peluche grandeur nature ? Saphir qui nous pète un caprice pour le câliner parce qu'elle est pas foutu de faire la distinction entre un chat et une panthère ?
~Hey ! C'est pas vrai !!! Dis lui Alice !!!~
~Ne commencez pas....~

Cela dit maintenant que Rubis lui en parlait, elle parvint à remettre un nom sur son visage. Gaïa. Cette démone ne l'avait jamais connu que sous ses deux personnalités extrêmes. Elle avait connu Saphir et Rubis, mais pas Yulenka.... Pensée qui la fit sourire, bien qu'elle fit des efforts pour se re-concentrer sur le présent. Un inconnu, qui ne le fut plus par la suite, pris parole pour parler du cas des déchu. Il semblait y avoir beaucoup de problème d'ailes visiblement. Vint alors la reine des ondines et des ondins qui se mit à lancer des spéculations sur les activités communes des reines Alfar et Déchue. Yulenka but quelques gorgées pensives quant à la plausibilité de cette hypothèse. Pourquoi pas ? Mais vint alors la question pertinente du "Qu'est-ce qu'on en a à carrer Qu'Aya fasse de la reine Alfar son nouveau jouet sexuel ?". Elle réprima un soupire, souriant doucement aux propos qui se tenaient et se succédaient. Le nouveau roi humain prit parole à son tour, ce qui eut pour effet de mettre en colère Cocoon. Yulenka eut tout juste le temps de prendre sa tasse et celle de Cocoon pour les retirer, avant qu'il ne les pulvérise vers le plan du néant absolu. Elle du répéter l'opération une seconde fois, décidant par la suite de les poser un peu plus loin le temps que l'Orishala finisse son discours. Elle ne put réprimer un léger rire discret lorsqu'elle l'entendit s'excuser pour la table, décidant par la même occasion de lui rendre sa tasse.

L'intervention d'Enzel permit de dire tout ce que la jeune Impératrice pensait, et elle souriait de voir qu'on lui facilitait la tâche. D'un geste de la main elle montra son approbation à ses propos, avec un léger sourire. Pour les fées le problème semblaient encore plus grave que pour son propre peuple. La fin des naissances, qu'importe le peuple, c'était la fin de ce dernier ! Une guerre ou une épidémie, et c'était l'éradication pure et simple. Ce qui fit relativiser la jeune fille sur l'état de son peuple. Finalement elle avait bien fait de venir.... Constat pas plus joyeux chez les ombres, le cycle de la vie perturbé, rien que ça... Quel beau chantier ! Du côté des orines et des elfes, le ton était tout aussi alarmant. La jeune fille poussa un soupire silencieux. Elle sentait les complication à plein nez. La reine des génies s'exprima tandis que celle des magiciens demeura silencieuse.... Ce qui interloqua la jeune Impératrice qui préféra ne rien dire pour l'instant. Elle voulait attendre de voir, des fois que sa comparse attende de simplement que tout le monde se soit exprimé. C'est alors qu'une remarque grossièrement amenée mais pertinente se fit entendre. Toujours à moitié dans ses pensées, Yulenka répondit son regard perdu dans le vague.


-Parce qu'importe la situation, les gens accablés ont besoin d'un coupable à châtier pour se rassurer et ne pas sombrer dans le chaos et la folie....

Revenant sur terre, et puisqu'elle avait commencé à parler, elle enchaina.

-Pour ce qui est de mon peuple, je ne saurais masquer la curieuse apathie qui dévore les miens.... Bien qu'il n'y ait pas de symptômes aussi précis que mes collègues, il revient constamment un certain affaiblissement, et surtout notre symbiose avec le royaume de la nuit s'effrite..... Ce qui est plus qu'ennuyeux pour les plus jeunes qui ne peuvent s'aventurer dans le royaume du jour. Pour l'heure nous parvenons à veiller les uns sur les autres, mais je ne peux décemment pas, à l'image de vous tous ici.... ou presque Dit-elle en jetant un regard neutre au roi humain ....laisser la situation s'empirer. Loin de moi de vouloir prendre la défense des monarques absents, mais disons que si je devais être amenée à juger et condamner quelqu'un pour une situation aussi grave que celle-ci, j'aimerai avoir des arguments et des preuves un peu plus solides qu'un manque cruel de sérieux et d'intérêt pour leur peuple. Pour que j'agisse il me faut être convaincue, et pour être convaincue il me faut plus que cela.... La question que je me pose est, est-ce qu'en attendant de trouver les coupables, si tenté est qu'on les découvre un jour, on ne pourrait pas trouver une solution pour palier, voir résoudre ce problème ?

Et tandis qu'elle finissait sa phrase, son regard se perdit à nouveau dans le vague. Était-elle de nouveau perdue dans ses rêveries ou réfléchissait-elle sérieusement à un moyen d'arranger la situation ? Nul n'aurait pu le dire....

Résumé poste 2:
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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

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Mitsu
Ven 23 Mai 2014, 12:04

William trouvait que l'impératrice de la nuit était des plus parfaites à son petit jeu. Tester les esprits était une occupation on ne peut plus sérieuse pour lui car il voyait en tout bon monarque, ou même personnes proches de trône, un être capable de se maîtriser en public. Lancer des paroles acerbes étaient plus intéressant que de les regarder discuter autour d'une table de leurs problèmes respectifs. Un monarque devait savoir jouer sur l'ironie, le sarcasme et le cynisme ou paraître tout ce qu'il y avait de plus calme quand on lui faisait des reproches. Sinon, que ferait-il le jour où son peuple se révolterait ? Drejtësi partageait son avis, d'autant plus que la révolution n'allait pas tarder à avoir lieu, les membres de chaque race n'obéissant plus qu'à leur propre instinct de survie et non à un souverain de qui, au final, ils ne connaissaient pas grand chose. Mais quelque chose de bien plus irritant que cela prenait place dans l'esprit de la déesse de la justice, pour avoir elle-même été gardienne du Royaume des Abîmes. Elle se retenait depuis l'intervention de Shiro mais sa voix finit par claquer autour de la table. « Excusez-moi, Esprit de la Mort, mais ne vous a-t-on pas enseigné lors de votre prise de pouvoir que votre fonction requiert la plus grande discrétion ? Êtes-vous ne serait-ce que consciente que vous avez le pouvoir de vie et de mort sur les habitants des terres du Yin et du Yang ? Un simple chant de votre part et vous pouvez tuer tous les mortels. Ne croyez-vous pas qu'il serait préférable d'apparaître comme vos prédécesseurs – Neith mise à part puisque la décadence chez les ombres a commencé avec elle – sous les traits de la grande faucheuse ? Surtout dans une assemblée où plusieurs personnes mal attentionnée prennent place. Imaginez un seul instant que l'une d'elle ait un pouvoir si grand qu'elle pourrait manipuler vos émotions au point de vous faire devenir une arme ? ». Les yeux plantés dans ceux de celle qui apparaissait comme une enfant, Mitsuko finit sa tirade par une phrase encore plus sèche que tout ce qu'elle avait dit jusqu'ici. « L'esprit de la mort n'est en aucun cas fait pour siroter de la grenadine avec ses amies en parlant des derniers potins. En tant que personne, certes, mais en tant que souverain, non. ». De toute façon, ce qui était fait était fait. La déesse répugnait autant l'espèce de sentiment de tristesse qui teintait les yeux de Sora. Un génie n'avait jamais été soumis à des émotions qu'il ne souhaitait pas, alors qu'elle cesse immédiatement de se plonger dans un état semblable, c'était ridicule. Fixant un instant la brochette de souverains, elle préféra se taire. Il valait mieux pour eux.

Elle préférait repenser à l'intervention d'Enzel qui l'avait plus que ravi. Le destin de son fils lui tendait les bras et elle espérait qu'il l'embrasserait de la plus glorieuse des manières. Regardant un instant Caleb, elle sourit. Elle avait bien fait de l'aider à gravir les sommets, de l'aider à sortir de son spleen quant à sa promise. De toute façon, il la récupérerait bien tôt ou tard, quand Jun se serait décidé à comprendre les signes plus qu'évidents d'une élévation. Elle l'aurait d'ailleurs bien fait taire pour ses paroles qui ne visaient qu'à pousser aux débordements, mais elle sentait que William trouvait ses interventions intéressantes. Aussi, la jeune femme se demandait quand est-ce qu'il interviendrait sérieusement, n'ayant point envie de chercher à contempler l'avenir. Après tout, la réunion deviendrait des plus ennuyeuses sinon. Quant à Eerah, il était tout aussi parfait qu'Enzel à ses yeux. Son intelligence était appréciable, tout comme celle de la dame des Abysses qui étaient une comédienne hors pair, à l'image d'ailleurs de sa rivale de toujours, Lily-Lune. Quant à Cocoon, la déesse savait déjà que détruire le mobilier n'était certes pas une bonne chose, surtout en présence d'un autre esprit du temple qui, bien que non présent physiquement, « regardait » tout de même la scène. Peu de temps après que la déesse de la justice ait pensé à elle, Méli fit son apparition sous les traits d'un chat noir qui se plaça sur la table, juste en face de Cocoon. Le chat le fixa de ses yeux acérés avant de glisser sur les genoux du monarque afin d'y ronronner, lacérant de ses griffes les cuisses de l'homme. Le trou dans la table avait disparu comme s'il n'avait jamais existé. Méli lui expliquerait le respect de la nature bien assez tôt.

Volen, quant à lui, ne pouvait détacher son regard de la souveraine aux cheveux bleus. Elle semblait être... inhabituelle. Bien sûr, il n'était pas roi depuis longtemps mais ce qu'il avait appris depuis toujours sur les vampires, et leurs souverains, semblait ne point être l'image que renvoyait la jeune femme. On aurait dit une sorte de mère, de protectrice pour son peuple. Il ne critiquait pas, au contraire, il trouvait cela même très bien. Néanmoins, malgré ce que disaient certains, il penchait également pour la culpabilité des absents. « Je pense, comme l'Orishala que les absentes ne sont pas vierges... ». Mon dieu, que n'avait-il pas dit. Il reprit néanmoins comme si de rien n'était. « … de tout lien avec cette histoire. Puisque la reine des alfars semble si au courant de ce qu'il se passe alors que chacun de nous peinons à faire les liens, c'est soit qu'elle privilégie d'une omniscience impossible, soit qu'elle est au fait de ces choses pour les avoir provoqué. La reine Misato a également connu des heures sombres puisque, comme tout le monde ici le sait, elle était sorcière il y a peu. Peut-être n'a-t-elle fait qu'un repli stratégique vers les déchus, qu'elle gouverne peu soit dit en passant, pour que nous puissions ne point la soupçonner. Aussi, vous, Jun, vous n'étiez pas vraiment présent lors du dernier conseil. Votre race était représentée grâce à l'un de vos chanceliers des ténèbres d'après ce que je sais, mais vous, vous deviez sans doute être trop occupé à faire autre chose pendant que le regard des grands était porté sur ce conseil. ». Volen réfléchit puis trouva une solution tout seul à la question de savoir pourquoi ils avaient été réunis en secret. « Je suppose que le secret de cette assemblée devait servir à éviter que les coupables profitent de notre perte d'attention sur nos races respectives. ». Il finit par conclure. « Personnellement, si j'étais coupable, je ne viendrais pas au risque de me faire arrêter avant que mon plan n'aboutisse. Et justement, d'autant plus en me disant que je n'aurai aucun risque de me faire soupçonné ainsi puisque la raison veut que l'on n'accuse pas un absent. ».
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Ven 23 Mai 2014, 13:15

Oh ils n'étaient pas drôles tous... ou si peu. Franchement, qu'en avais-je à cirer que les anges avaient des difficultés à voler ? Pauvres choux. Certes, c'était important de souligner les mutations qu'il y avait eu récemment, mais quand bien même j'aurai trouvé ça intéressant, la question même de ce conseil m'exaspérait. Ne comprenaient-ils donc pas la triste réalité ? J'hésitais à leur en faire part mais je savais que les dieux n'aimeraient certainement pas mon intervention. Tant pis, sans doute pourrai-je passer le reste de ce conseil à chercher un prénom potable pour mon enfant à naître en ayant l'air de les écouter attentivement, comme si discuter apporterait une quelconque solution à un quelconque problème. Néanmoins, avec l'intervention de l'ange, celui-la même dont le portrait était placardé dans la chambre d'Erza, mon goût pour énerver la populace réapparut. Je n'avais aucune certitude quant à son identité, un portrait n'était qu'un portrait et l'impertinent n'avait guère pris la peine de se présenter. Mais comme qui dirait, qui ne tente rien n'a rien. Un petit sourire se dessina alors sur mon visage et je lui lançais comme un cheveux sur la soupe : « Au fait, vous, je tenais à vous le dire mais quand j'ai quitté Erza ce matin, elle semblait ravie. ». Ravie de dormir, mais il était inutile de le préciser ici. Jamais je ne l'aurai touché à vrai dire. Je l'avais frappé, certes, mais c'était avant tout pour son bien. Quant à Caleb, non content de s'être fait berné une fois, voilà qu'il en rajoutait. D'un ton aussi sérieux que l'était ma volonté de le voir croupir dans une flaque de boue, mort, je lui répondis. « Ah oui, vraiment ? Les étoiles se taisent ? C'est amusant parce que, dans votre cas, elles ne vous ont guère jamais beaucoup aidé. Cela ne doit pas vous changer. ». Après tout, quel individu capable de lire l'avenir se serait laissé abuser à son propre mariage ? « Cela dit, je comprend votre goût nouveau pour 'entendre' des choses. Comme on dit, quand la 'vue' ne marche guère, il faut la compenser par un autre sens. Néanmoins, encore une fois, vous semblez très loin de déceler des éléments justes dans ce que vous 'entendez' ». Je fis une courte pause puis finis. « Néanmoins, je conçois faire le coupable idéal. Mais ce serait trop facile et, encore une fois, avec mon mariage et quelques petites choses préoccupantes en ce qui concerne les esprits, je n'ai pas le temps de refaire un attentat contre l'humanité. De toute manière, vous l'auriez 'vu' ou 'entendu' et auriez des preuves en votre possession, trop content d'avoir l'occasion de me contempler sans vie pour laisser passer pareille occasion, n'est-ce pas, mon cher Caleb ? ». En fait, j'aurai sans doute eu le temps, mais pour le moment, je préférai profiter du chaos général. C'était plaisant.

Continuant sur ma lancée, le dénommé Eerah me donna matière à la réflexion. Je l'aurai bien quelque peu titillé lui aussi mais l'intervention de Vanille me fit comprendre qu'il était un prétendant sérieux au trône. Aussi, je me contentais d'un simple : « Oui, de toute façon, la messie des ténèbres trouve toujours des choses 'excitantes' à faire. Ce n'est pas nouveau. ». Vanille. Ma douce « amie ». Puisqu'elle le soutenait, je n'irai pas contre lui. C'était ainsi mais je croyais en son flaire légendaire pour s'allier à ceux dont l'avenir était prometteur. D'ailleurs, je lui demandais doucement. « L'Abyssum n'est pas venu ? ». Un représentant était déjà parfait, vu que certaines races n'en avaient même pas un, mais puisque je l'avais rencontré, j'aurai aimé le revoir de nouveau. Cet homme m'intriguait. Quant à Cocoon, si j'avais accepté de l'épargner jusqu'ici, la chose devint plus difficile, notamment avec l'apparition du chat qui vint se mettre sur ses genoux. Cela était une occasion en or. « Ainsi vous ne m'avez pas reconnu ? Hé bien, je suppose que vous deviez être trop occupé à regarder le 'menu' ou à vous occuper de... minous. ». Je savais pour mon ex épouse. Sérieusement, je n'en avais rien à faire, elle écartait les cuisses pour qui le voulait bien, un peu comme la reine des déchus d'ailleurs. « Néanmoins, je suis d'accord avec ce que vous avancez. Comme vous semblez être bien plus 'proche' que moi de mon ex épouse je suppose qu'elle aura cru bon de se confier à vous dans l'espoir que vous rejoignez ses délires. Svana a toujours eu des désirs quant à la fin de l'humanité, une fin où elle régnerait en maîtresse. Son goût pour le pouvoir n'est plus à prouver et c'est sans doute pour cela qu'elle m'a épousé lorsque mes projets étaient tournés vers la domination des terres du Yin et du Yang. ». C'était faux, mais à la limite, je m'en fichais pas mal. Elle avait osé me tromper, je ne la considérai plus réellement. Mais après tout, elle avait travaillé au Circus de nombreuses années, on ne changeait pas la nature profonde des prostituées. J'étais sans doute dur mais la mort de ma fille, tuée de ses mains, m'était également resté au travers de la gorge. Au moins, j'étais sûr qu'avec mon épouse, pareille chose ne se reproduirait pas. Et hormis dans le cas de Vanille, qui était très particulier, j'étais plutôt le genre d'homme à penser que c'était aux parents de se sacrifier pour l'avenir de leurs enfants, pas l'inverse. « Et puis, tout le monde ici connaît ses liens avec la reine des déchues. Deux femmes sulfureuses gouvernant les terres du Yin et du Yang, cela pourrait être intéressant en peinture. Moins en réalité. J'imagine assez que nous autres, les hommes, devions nous aligner devant elles pour leur procurer du plaisir à tour de rôle après qu'une toute nouvelle loi promulguant le harem universel soit passée... Un fantasme selon certains, une torture selon moi. ». J'eus un petit hoquet de rire avant de rajouter. « Même si certains ici n'ont pas attendu pareille loi pour leur en procurer. Ce qui est tout à leur honneur d'ailleurs. ». Je fis une pause puis ayant envie de m'éterniser un peu sur le sujet, je finis par rajouter. « Après tout, c'est plus louable que de pratiquer l'inceste. ». Malheureusement pour les personnes présentes, il semblait que mon rang m'aidait à obtenir les informations plus vite que l'éclair. Mais les esprits me parlaient et les esprits n'avaient aucune limite, aucune frontière, aucun endroit où ils ne pouvaient avoir accès. Je n'avais guère de trône, guère de palais où me pavaner royalement, je vivais avec les miens ou au château Malkavian, mais je bénéficiais d'un réseau d'espionnage plus qu'élaboré.

Les autres interventions me laissèrent comme de marbre jusqu'à ce que ma femme se mette à parler. Elle était douce et frêle mais ses paroles étaient piquantes. J'aimais cela et heureusement qu'elle s'était chargée de remettre les choses au clair pour moi auprès de la reine des fées, je n'aurai guère voulu être tenu responsable du massacre que j'aurai fait dans le cas contraire. Ma femme était parfaite. Je ne l'aimais pas, ou pas comme mon elfe, mais elle était parfaite. Trop distinguée pour faire comprendre aux autres sa gêne, trop belle pour que son visage puisse se troubler. J'aimais la torturer, pour mon plus grand plaisir et celui de Vanille. J'étais tout de même un peu déçu d'apprendre que le peuple des ombres et celui des génies avaient quelques soucis, le premier car il m'était cher pour une raison inconnue, le second parce qu'il détruisait de plus en plus les chances que j'avais de revoir un jour Naram. Après tout, il fallait que je le remercie comme il se devait de m'avoir plongé dans un monde de cauchemars et de souffrances pendant ce qui m'avait paru des siècles. Quant à Enzel, il me plaisait bien, malgré ma remarque à son encontre. L'ombre aux côtés de Shiro ne servait par contre à rien. Si c'était pour féliciter sa reine, elle aurait pu le faire après le conseil. Enfin, sans doute encore des histoires de solidarité féminine. Yulenka répondit parfaitement à la remarque d'Elisha, remarque qui ne fit que confirmer ce que je pensais déjà sur la situation en général. Mais je n'étais pas encore prêt à révéler ce que je pensais. Au lieu de cela, mon regard se tourna vers l'Ultimage. « Ma pauvre Ultimage, vous semblez pâle comme un linge. Un problème peut-être ? ». Cette femme ne me disait rien qui vaille. J'avais eu vent de la manière dont elle avait chassé les sorciers du lac de la transparence. Aussi, si je faisais le malin, c'était uniquement parce que je savais très bien que je pouvais me transformer en esprit, un état dans lequel je n'avais guère d'accroche sur le monde matériel, mais dans lequel celui-ci n'en avait pas non plus sur moi.

Souriant aux propos de ma déesse « favorite », je ne pus m'empêcher d'acquiescer à ceux de Volen. Oui, il avait raison, durant le précédent conseil, j'étais occupé à autre chose pendant que les souverains se concentraient pour sortir une solution de leur cerveau, solution qui ne vint d'ailleurs jamais pas plus qu'elle ne viendrait aujourd'hui. J'avais hâte de faire mon petit discours final mais, pour le moment, j'avais plus envie d'accuser mon ex femme et sa copine luxurieuse qu'autre chose. A croire que je me laissais plus aller à mes pulsions qu'à ma raison. Mais si je semblais sans doute être un homme scandaleux, je le faisais bien exprès. Je finis donc par murmurer, comme pour me parler à moi même : « Hum... Caroline ? Aurore ? ». Oui, il s'agissait bien de prénoms potentiels pour mon futur enfant. Je me demandais d'ailleurs, si le chaman que j'avais « amené » prendrait la parole un jour... avant que je lui coupe la langue du moins.

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Ven 23 Mai 2014, 13:29



Il y a bien une chose que je commençais à comprendre, ce n'était pas très compliqué. Ce conseil allait sans doute finir comme le précédent. C'est-à-dire que l'on allait tous finir ne pas monter dans les tons, avec Jun qui avait joyeusement comment les hostilités. Je ne pouvais qu'approuver la réponse de Lucain, alors que je savais que ça le touchait, vu qu'il était le maitre de la vénus. Mais il avait réussi à garder son sang-froid et je ne pouvais que le remercier.
Tout le monde prit alors la parole un à un, les démons aussi avaient leurs soucis pour volée, ainsi que des soucis pour reprendre le chemin des enfers. Le roi des relha, qui avais réussi a répondre a Jun avec un t’acte que je n'étais pas certaine que tout le monde pouvait avoir, nous expliqua alors que même les étoiles c'etaient tue. Je compris l'ampleur de leurs soucis, eux qui étaient vraiment liés ont elles. Et si je comprenais bien, il y avait bien quelque chose a dire au niveau des shamans, j'espérais qu'il allait quand même nous expliquer quoi. Mais bon ce genre de comportement n'était pas si étonnant venant de la part de Jun, car comme l'avait sous-entendu la femme et maintenant Caleb, ses actes parlent d'eux même.
Puis l'homme qui c'était d'abord installer au niveau des sièges des accompagnateurs, il se présenta alors sur le nom d'Eerah., ainsi c'était lui qui m'avait contactée avec le projet de reprendre la place d'Aya, j'étais surprise de le voir ici, je n'avais pas entendu qu'il était déjà passée a l'action. Ses paroles renforcèrent le sentiment que j'avais eu à la lecture de sa lettre. Seulement, quand il nous montra ses ailes, je ne pus qu'être davantage inquiète. Si leurs ailes continuaient de blanchir, on risquait de ne plus savoir faire la différence entre dèche et ange. Et tant qu'il n'avait pas mis la main sur la couronne, je n'étais pas certaine que ce soit de très bon augure. Certains pourraient en profiter.
Mais quand la reine du peuple des mers pris la parole, je fus surprise qu'il l'aille contacter, en effet en tant qu'amie d'Aya, ce n'était pas vraiment judicieux de la mettre au courant, voir même complètement suicidaire. Cependant ensuite ses paroles furent plus rassurantes. Si on peut dire. Elle aussi jugeait leur absence suspecte et avec le temps je me demandais si elles n'avaient pas tort, mais comment bien juger une absence ? Mais comme l'avait dit Vanille que la prophétesse aille été le chercher lui et personne d'autre pour les absents n’étaient certainement un bon signe. Finalement, les sorciers aussi étaient touchés, ressentant la baisse de magie générale.
Elle avait raison, il y avait quelque chose de vraiment grave là-dessous, de puissant pour que même les étoiles décide de ne plus communiquer avec leur enfant.
Finalement, la réaction de Cocoon à l'annonce me fit un peu sourire, spontanée comme toujours. Mais ce fut la réaction du souverain humain qui me surprit un peu. Mis à part que toutes les protections de leur ville s'affaiblissaient, il n'avait rien a constater chez eux, normal, mais il c'était défendu, alors que personne n'avait posé d'accusation sur lui. En tout cas, je ne l'avais pas remarqué.
Puis il reprit la parole, a l'entende des conséquences sur son peuple, certain ce faisait a leur situation d'esclave, sans plus vouloir gouter a la liberté, mais ce n'était pas que ça que je remarquais dans ses propos. Ce qu'il nous dit à propos de la reine des alfars me surprit davantage. Une lettre lui avait été envoyée, mais en même temps elle semblait avoir comporté des propos plus que mystérieux. Mais après, contrairement au autre qui ne jugeait que sur leurs absences, il avait aussi parlé d'Aya et d'une idée qui pourrait expliquer leur culpabilité. Je devais bien avouer que pour le coup je ne pouvais qu'être d'accord, tout ça était plus qu'étrange, Aya n'était pas si faible lors de la guerre, mais elle avait subi des changements qui l'avaient rendu faible. Je ne connaissais pas la reine des alfars, mais c'était possible. Enfin, maintenant est-ce que deux personnes faibles pouvaient vraiment mettre en place quelque chose comme ça ? Cependant quand son regard croisa le mien, il était clair qu'il était confiant de ce qu'il avançait.
Puis ce fut le Fe qui accompagnait Myrialuna qui parla, disant que le responsable avait tout intérêt à être pressant, ce qui n'était pas totalement faux. Mais ce qu'il disait au niveau des humains... comment ne pas voir ainsi. Je ne voulais pas y croire, mais c'est vrai que ça restait une possibilité, quoi que pour moi ça avait une source magique, hors ils n'étaient pas capables de l'utiliser. Mais les fées aussi étaient touché d'une manier assez grave, Lucain m'avait parlé de l'échec de l'avènement du printemps, mais du coup c'était logique que les fées ne pouvaient plus naitre, même ça était perturbé.
C'était la même chose au niveau des ombres, le cycle de la vie était lui aussi grandement perturbé une nouvelle fois, des personnes qui devaient mourir restais vivantes, bon quelque par on pouvait voir ça comme une bonne nouvelle, mais je savais que ce n'était pas le cas. En plus elle s'excusa, car du coup ni ange ni démon ne pouvaient revivre. Sans contée que ça perturbait le cycle des naissances. Est-ce que les enfants déjà conçus seraient épargnés par ce malheur ? Oui, je pensais a ce maintenant, mais pour le coup c'était plus fort que moi, mon regard c'était baissé vers mon ventre pendant que ma main s'y posait d'une manier naturelle.
Lilly lune finie alors par expliquer que la prophétesse ne viendrait pas, ça je l'avais bien compris je dois dire et visiblement elle en savait beaucoup. J'avais essayé d'en savoir un peu plus, mais je n'avais pas eu autant de détail. Puis pour les orines, c'était les liens avec leur maitre qui était affecté et la aussi le cycle de la vie...
Au niveau des elfes, il ne confirma que ce qu'avait dit le dénommé Enzel, soulignant une nouvelle fois la gravité de la situation et ce que ça impliquait. Et ça n'allait pas en s'arrangeant vu ce que venait de nous dire Sora, la nouvelle Marîd. Être constitué de magie, menacer de disparaitre...
La jeune fille qui avait été remarquée par l'homme eu une réaction assez surprenante, pourquoi fallait il un coupable ? Car rien n'arrivait sans raison, surtout pas a une aussi grande ampleur. Ce fut Yulenka qui lui expliqua, tout en rajoutant d'autres choses au niveau des accusations. Des preuves... comment prouvée quelque chose comme ça ? Ça me semblait impossible.
La réaction suivie de la jeune femme était étrange, pourquoi s'attaquer ainsi a Shiro ? Je ne connaissais pas le règlement de ce peuple, mais devais je comprendre qu'elle n'avait pas le droit de parler de ses problèmes ? Ou que sais je encore. Mais bon je ne connaissais rien, alors autant de ne pas me mêler. Puis mon regard fut attiré par une petite poule de poil noir qui voit s'installer près de Cocoon. Avant d'écouter Volen. Ses paroles n'allant que vers ce que certains pensaient et se rejoignant a quelque chose que j'avais moi même penser.
Les paroles suivantes de Jun étaient plus que stupides. Je ne comprenais pas ce qu'il cherchait, il semblait vraiment se croire meilleur que les autres, mais surtout, pourquoi s'en prenait-il à Caleb ? Il semblait s'acharner dessus d'une manier que je ne comprenais pas. Enfin, il c'était aussi amusé a cherché Cocoon, quelque chose que je craignais quelque peu, vu qu'il avait déjà démolie une partit de la table. Tien d'ailleurs il n'y a plus de trace.

— Il est assez évident que la situation est grave et surtout étrange. Le cycle de la vie lui-même est menacé, si nous ne trouvons pas une solution, ce n'est pas seulement les fées et les ombres qui ne naitront plus. Mais toutes les races, ce qui voudrait dire une extinction pure et simple de notre monde. Je repensais alors à quelque chose qu'avait dit le roi humain. — En ce qui concerne les absents, je dois admette que comme le disais Volen, j'avais envie de penser que vu les problèmes que connaissaient nos peuples, les reines on peut être simplement juger qu'elles avaient quelque chose de mieux a faire, plutôt que venir au rendez-vous d'une apparition, sans vouloir vexée la prophétesse. Mais finalement tout le monde ici présent, on dit des choses justes. Les accusées, car elles sont absentes est assez simples, car suspect, mais en cherchant plus loin, on peut essayer de comprendre. À coter de cela, il y a cette missive et ce comportement de ces deux reines. Mais il faut rester prudents, les preuves ne seront certainement pas faciles à trouver, mais ça ne change rien que la prudence reste de mise. Mais au vu de la situation, est-il vraiment judicieux de chercher un coupable ? Nous sommes tous affectés par ce qu'il se passe et on aimerait savoir qui en est responsable. Ça risque de nous faire accuser à tort trop rapidement. Si la situation est grave et qui nous demande d'agir au plus vite, il ne faut pas oublier qu'il nous faut agir avec prudence ? Je posais alors mon regard sur Lily lune et sur Caleb. — Le lien des étoiles, celui des orines les liant a leurs maitres, celui qui lie ange et humains... ce sont des magies puissantes, si on part qu'il serait avantageux pour Aya et la reine des alfars que l'on soit toutes aussi faibles qu'elles, pouvons nous dire qu'elles ont assez de puissance pour provoquer quelque chose de cette envergure ? Ce n'est certainement pas à la porter de n'importe qui.              

Accuser des personnes juger faibles n'était peut-être pas vraiment une bonne idée. On risquait de tournée en rond pendant un bon moment finalement.


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Ven 23 Mai 2014, 14:21

Le chaman écoutait en silence. En temps normal, il se serait certainement amusé du comportement mesquin de ces souverains et il aurait crevé d'envie de s'en mêler. Mais il n'avait plus vraiment envie de s'amuser, trop accablé par ce qui l'avait amené ici. Il ne releva pas la remarque faite à son esprit puisqu'elle ne lui était pas destiné et Krayn ne broncha pas. L'homme avait touché un point sensible mais il aurait été bien mal avisé de se laisser emporter par sa colère devant des êtres aussi puissants. Causer du tord à Zuvassin n'était pas vraiment dans son intérêt.
Les discussions continuaient et le chaman restait silencieusement à l'écart. Il avait été convié en temps que témoin, il n'avait donc pas sa place dans le débat. Cependant, il réalisait peu à peu que personne n'allait lui donner la parole et que, s'il voulait faire ce pour quoi il avait été invité, il allait devoir la prendre.  Alors que certains des chefs semblaient plus se soucier d'en irriter d'autres qu'autres choses, d'autres semblaient un peu plus concernés par la disparition progressive de la magie. C'est sans doute ce qui lui permit de trouver l'aplomb nécessaire pour se joindre à la conversation.
Le chaman s'avança donc vers la table, demandant à ses esprits de rester en retrait d'un geste de la main et prêt à se raclé bruyamment la gorge pour attirer l'attention sur lui et enchaîner avec un petit discours. Mais c'était sans compter avec l'intervention de l'Orishala qui laissa pantois le spiritualiste. Penser que cette homme venait de fracasser une partie de la table par simple négligence avait quelque chose de quelque peu effrayant et Zuvassin n'avait tout à coup plus tellement envie de parler, surtout si c'était pour s'attirer les foudres de ces puissants qui semblaient à tout prix trouver un coupable et qui accusaient désormais leurs voisins comme si une accusation sans fondement pouvait dévoiler la vérité.
Pour ce qui était de la table, cela ne sembla pas déranger outre-mesure l'assistance et le chaman se demanda s'il n'était pas un peu trop impressionnable dans le fond. Il finit donc pas se convaincre de tenter de reprendre la parole une nouvelle fois. Mais plutôt que de leur dire franchement qu'il n'était que des gamins qui se chamaillaient pour des broutilles, il choisit une approche plus diplomatique et qui mettrait certainement moins sa vie en danger. Il comptait malgré tout sur les personnes qui en avait un peu plus dans la cervelle que les autres, et qui semblait plus enclin à réfléchir au problème qu'à désigner un coupable sans preuve, pour calmer le jeu et sauver sa tête si nécessaire. Il s'avança donc encore un peu après que l'Élue des cieux eue terminée de parler. Il profita d'ailleurs de son intervention pour rebondir sur ses paroles.

-Effectivement, je doute que quelqu'un de faible puisse être à l'origine de cela. Je ne pense pas que mon roi puisse contredire cet argument.

Il n'avait pas besoin d'en dire plus à ce sujet. Jun devait savoir mieux que quiconque la difficulté de travailler avec les esprits et il ne savait même pas si le roi des chamans lui même avait le pouvoir de faire ce dont il allait témoigner.

-Je suis navré de vous interrompre. Je ne suis pas ici en tant que représentant de ma race, je ne suis ici qu'en tant que témoin et je pense qu'il est temps pour moi de vous conter ce que j'ai vu si vous voulez bien m'écouter plutôt que de continuer à vous cham...quereller.

Il avait failli les provoquer sans même s'en rendre vraiment compte et s'était rattrapé juste attend. Il y avait peu de chance que s'il avait dit chamailler plutôt que quereller, il puisse encore parler ensuite...

-Je ne souhaite pas amoindrir les maux qui accablent vos races respectives, je suis certain que de la lourdeur dans les ailes doit être affreusement pénible...

À croire qu'il ne pouvait s'en empêcher, que le sarcasme et l'ironie était devenue une seconde nature chez lui. Pour une raison obscure, il avait planté ses yeux dans le regard d'une femme qu'il n'avait jamais vu mais qu'il semblait connaître. Sans doute pour éviter le regard assassins des souverains qu'il risquait de froisser. Pourtant, elle semblait aussi sévère et dangereuse que les autres, sinon plus.

-Tous vos problèmes semblent d'ailleurs réellement gravissime...mais je ne suis pas là pour parler des vôtres, ni même d'un problème qui concerne ma race. Bien que nous ayons des difficultés à accueillir des esprits en nous et plus de mal encore à utiliser leur pouvoir. Non, je suis venu vous parler d'un problème qui nous concerne tous, j'en ai peur.

Il fit une pause, autant pour le côté dramatique que parce que le fait d'y repenser le glaçait encore d'effroi. Il prit le temps de se ressaisir pour que sa voix ne tremble pas. Il était faible comparé à tous ces dirigeants mais ce n'était pas une raison pour paraître plus faible encore.

-J'ai vu un esprit reprendre vie.

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Ven 23 Mai 2014, 14:32



Ce conseil pouvait finir par devenir intéressant finalement. Outre le faite que j'en apprenais un peu plus sur les problèmes des autres, je remarquais assez rapidement que tout le monde tirait dans les pattes des autres. Mon coude droit posé sur la table, J’avais posé ma tête sur ma main pour écouter tous les autres souverains, quelque part rassurée de savoir que je n'étais pas la seule à avoir des problèmes parmi les miens. Mieux encore, certain problème pourrais m'arranger avec le temps, enfin encore fallait il que je regarde comment évolue la situation et surtout comment allait finir cette réunion, car ça semblait bien partie pour que des souverains sorte de leur gond.
Je fus surtout intéressée par les propos du déchu qui était visiblement venu ici sans que la reine soit au courant. Ainsi donc il préparait un coup d'État ? C'était assez intéressant. Dommage que je ne puisse pas y prendre part vu que visiblement il avait déjà choisi ses alliés, mais bon tant pis. Je fus cependant déçue d'apprendre que leur lien avec leur péché s'affaiblissait. C'était ce qui faisait d'eu ce qu'il était était. Si ça continuait, ils allaient redevenir de simple ange. Quel gâchis ?
Bien évidemment le problème des autres races était assez perturbant. Les lecteurs d'étoiles qui ne savaient plus leur parler ? Bonne en même temps qu'elle importance vu que c'était un peuple que je jugerais utile quand ils pourront nous apprendre tout ce qu'ils voient. En ce qui concerne les fées, mêmes choses, fallait bien avouer qu'il ne fallait pas me demander d'être compatissante devant ce genre de nouvelle. Mais ça ne changeait rien à la gravité de la situation en elle même. Avec le printemps absent, le cycle de saison se retrouverait perturbé d'une autre manier. Chaque saison était importante, pour les récoltes ou autre. Si les arbres fruitiers ne faisaient pas leurs fleurs, ils ne feraient pas leur fruit en automne, pour peu que cette saison arrive, car les autres peuvent aussi ne jamais arriver.
La reine des abysses avait quelque chose dans sa façon de parler qui m'attirait, je la voyais déjà foudroyer le jeune imprudent sur place pour l'avoir contacté malgré son lien avec la messie, mais finalement il n'en entait rien. Un coup de bluff assez bien mener pour moi.
Au discours de Cocoon, j'avais écouté avec une assez grande attention, il était vrai que vu ainsi, on pouvait rapidement conclure que la reine des alfars avait quelque chose a cachée, car sa missive ne semblait pas précise. À moins que ce tas de muscle soit simplement trop stupide pour lire entre les lignes ? Ça ne m'étonnerait pas non plus pour être honnête. Mais à quel point les connaissaient-elles pour le juger faible ? Avec les propose de Jun, je cru comprendre qu'il en connaissait une des deux plus personnellement, mais est ce qu'il peut vraiment estimer sa puissance ? J'en doutais un peu.
Par compte je souris à la réaction de l'humain, surtout avec ce qu'avec dit l'homme qui accompagnait la reine des fées. Même d'autres êtres bénéfiques le voyaient l'avantage. Me redressant, je m'adressai alors au roi des humains.

-Quel intérêt tireriez vous a ce que nous soyons aussi faible que vous ? Comme là si bien dit cet homme, vous ne serez plus le peuple faible. En plus, annihiler notre magie n'est pas le propre de votre race ? Que ce soit un plus puissant ou plusieurs d'entre vous, je ne serais pas étonnée que vous puissiez le faire, vu que ces justement le problème, la magie disparait. Et ne me dites pas que vous en subissez les conséquences, il n'est pas compliqué de faire semblant d'être aussi affectée pour vouloir paraitre innoncent.      

Il ne croyait quand même pas que son peuple d'insecte allait s'en tirer juste ainsi ? Il était vrai que maintenant que j'avais dit ça, ils étaient peut-être les personnes les plus suspectes au vu de leur magie et du faite qu'ils ont toujours été faibles, obliger de se cacher.
Ce qui m'embêtait le plus, c'était quand Shiro nous expliqua que les démons ne pourraient plus naitre après la mort d'une autre race. Montrant encore une fois que le cycle était interrompu. Je savais que ça pouvait entrainer de lourde conséquence, dont la disparition de toutes les races de nos terres.
Les paroles de la petite peste bleue me firent sourire, déjà elle répondait à une question qu'avait posée l'homme d'une manier assez amusant, mais en plus je remarquais qu'elle était toujours aussi chiante. Des preuves... quelle perte de temps ! Finalement, j'avais écouté le roi des réprouvés, qui avait un penseur assez correct de l'absence des deux reines. Sautée sur la conclusion qu'elle avait jugé avoir mieux a faire était trop simple, on pouvaient aussi dire qu'accusée les absents l'était tout aussi, mais là il y avait eux cette missive, ce n'était pas rien.
La réaction de la déesse me fis sourire elle aussi, décidément, il y avait de belles personnalités ici, que je savais qu'il valait mieux que je ne me mette pas a dos. Quant à Jun, il continuait dans ses sarcasmes d'une main de maitre. Quand il se tourna vers la reine des magiciens, je ne pus que réagir.

-Il est vrai que vous restez bien silencieuse. Est-ce que vous jugez que nous ne sommes pas assez bien pour connaitre les problèmes qui touchent les vôtres ?      

Je ne relevais pas qu'elle n'était pas la seule, vu que je ne savais pas encore ce qui touchait les shamans, ce n'est pas que je m'en foutais, mais plutôt sur le faite que je m'interrogeais sur le faite qu'elle n'avait pas dit un mot mis à part ses salutations a son arriver.
Nydelia fini par reprendre la paroles, expliquant son point de vue, voulant que l'on soit prudent, ça ne m'étonnait pas d'elle tien. Cependant, alors que je ne m’y attendais pas, celui qui s’était fait remarquer avec ses esprits prit la parole, il semblait décider que son roi n'était pas capable d'expliquer les problèmes de sa propre race. Cependant, je ne pus que le regarder intriguer à sa dernière parole. Qu'est ce que ça voulait dire ? Je connaissais leur possibilité de voir les défunts, mais là c'était... trop gros, si on n'avait pas énuméré autant de problème je l'aurais pris pour fou. Je restais un moment silencieuse, puis je  me redressais alors une nouvelle fois pour prendre la parole.

-Prudent? Oui on va prendre bien le temps que toute la magie soit éteinte et que nous ne puissions plus faire marche arrière. Pour toutes les races, mis à part certaine on dirait la situation est critique et si ça continue ainsi, on va simplement se faire décimée. Certes, accuser sans preuve n’est pas vraiment responsable. Mais comment compter vous trouver des preuves au juste ? Le comportement de Svana me semble plus que suspect. Cependant je ne crois pas au fait qu'il faut partir sur le faite qu'elles sont faibles chers Orishala. Car si c'est le cas, comment voulez-vous qu'elles arrivent a faire quelque chose de cette envergure ? Elles ont pu cacher leur puissance, dissimuler leur information. Surtout que si Aya a réussi a percée les défenses de votre palais, elle ne doit pas être aussi faible que vous le pensser. où qu'il estimait que ses gardes n'étaient pas capables de défendre des documents importants. -De plus si j'ai bien compris, aya a disparu un certain temps, pour devenir ensuite sorcier et enfin revenir parmi les déchus, déjà rien que ça, je trouve ça louche personnellement.
Cependant ce que vous me dites shaman m'intrigue au plus haut point. Alors que nous constatons que le cycle de la vie est perturbé au point que les vivants ne peuvent plus mourir, vous nous annoncer que les morts eux reviennent parmi nous ? Vous en avez vu un, je veux bien essayer de vous croire, car admettez ce que vous dite est énorme, mais surtout grave. Combien le feront ? Depuis des millénaires des personnes meurent, si ces mêmes personnes revivent...
       

On allait rapidement se faire envahir. Outre le fait que je pourrais demander des explications à ma crétine de mère, la situation devenait de plus en plus grave. Il y avait pas mal de personnes que l'on pouvait suspecter. Sans conter qu'il y avait aussi Takias qui était en retard, n'avait-elle pas une bonne amitié aussi avec le messie des ténèbres ? Bon en ça qui concernait la reine des béluas, je ne pouvais pas dire je ne la connaissais pas des masses. À la limite pour elle on pourrait juste penser qu'elle avait jugé avoir mieux a faire, mais sans plus.

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Ven 23 Mai 2014, 15:06


C'est ainsi que Khæleesi se mit à rire tout bas, durant quelques instants cinglants. « Vous êtes, à quelques exceptions près, tout simplement lamentables, des chiens qui se veulent loups, mais incapables de défendre leurs propres intérêts. Que j'aurais honte, que je serais déçue, si j'étais l'un de vos sujets. Ce serait le coup d'état dès votre retour. Votre incompétence n'a d'égal que dans votre inactivité flagrante. Vous vous comportez comme des rats, à fuir le bateau autant que la réalité. » La voix douce et chaude de Vanile était tranchante et acide. Tranquillement, elle dévisageait ces gens, qui ne méritaient pas même d'avoir été convié, d'être assis aux côtés de certains qui eux, au moins, n'avaient pas volé leur placé. Ces grands yeux clairs voguaient sans crainte ni appréhension. « Que croyez-vous ? Que nous allons tous discuter tranquillement et que tous les maux que chacun a pris soin d'énumérer vont se régler, comme par magie ? Quittez les nuages, redescendez sur terre, cette charmante magie, objet de cette discussion je vous rappelle, est en train de nous quitter. Si la Prophétesse nous a réunit, cela ne peut signifier qu'une chose : nous sommes au départ d'un chaos sans nom, pire que tous ce que nous avons déjà vécu. Si tout pouvait se régler facilement, nous ne serions pas là, avec des Aetheri à nos côtés. L'instant est grave, vous comprenez ? Vous êtes stupides, trop orgueilleux pour vous rendre compte que la visite de la Prophétesse n'avait pas pour but de flatter votre égo, mais de vous faire prendre conscience de l'importance funeste de la situation. Que se passera-t-il si la magie ne cesse de diminuer ? Ces petits soucis encombrants deviendront des problèmes pour le moins sérieux, des races sont vouées à disparaître, d'autres seront vulnérables. Et vous, vous buvez tranquillement le thé et prenez des pincettes pour ne pas vexer votre voisin. Arrêtez vos simagrées, entre nous ne sont pas noués que de bons sentiments. On pourrait écrire des romans sur les ressentiments que se portent la petite vingtaine de personnes à cette table. Alors il serait temps de se comporter comme l'exige votre rang et de prendre vos responsabilités, ainsi que réfléchir deux minutes pour comprendre et agir. Vous n'êtes pas en place pour faire du tricot au coin du feu. Je sais que pour certains, cet exercice sera dur, vous n'avez pas l'air d'avoir l'habitude de cogiter, mais je vous jure qu'avec un peu de pratique, ça viendra.» Comment une jeune femme à l'allure si délicieuse et à la voix si envoutante pouvait être aussi cruelle ? L'exquise créature se permettait simplement de mettre les choses au point. Elle se fichait de l'avis qu'on pourrait lui porter. Elle ne pouvait simplement plus supporter ces Rois et ces Reines.

« Le monde s'effondre petit à petit. Bientôt, la panique gagnera les esprits et le peuple réagira violemment, comme il le fait à chaque fois sous le poids de la menace et de la peur. Il espère que son Souverain trouvera une raison à tout cela. Et qu'allez-vous faire ? Revenir penaud d'un Conseil inutile en vous confortant dans vos idées candides.» Elle fit une brève pause. « Oui oui, nous sommes tous d'accord, par tous les Aetheri, que c'est mal d'accuser sans preuve. Si vous espérez des explications et un débat, il faut bien se lancer pourtant. Relevez les incohérences, essayez de comprendre. On ne vous demande pas d'allumer un bûcher ou de préparer la corde, simplement d'analyser. Un peu d'audace, pour peu que vous sachiez simplement ce que c'est. Mais ne vous inquiétez pas, restez dans votre coin, buvez, mangez, prenez un papier et des crayons et faites nous un joli dessin, les Grands se chargent de tout pendant ce temps. Bien entendu, ma chère Élue des Cieux, tout ce qui se brise relève d'une puissance phénoménale que l'on envisage mal dans les mains de certaines personnes, renommées non pas pour leur puissance mais plus pour leurs ébats, toutefois le fait est là : la magie perd en intensité, de manière générale ce ne sont pas les cieux ou les Liens qui sont visés, mais la magie à son état le plus pur.  Cela vient bien de quelque part. Qui que soit le responsable, il a pu trouver de l'aide, un vieux grimoire ou un artefact ancien, qu'en sais-je encore, qui l'aurait aidé dans son entreprise.» Elle tourna légèrement la tête vers Cocoon, à quelques chaises de là. « Vous êtes peu à avoir osé affronter la dure fatalité. Félicitions, vous gagnez une partie de mon estime. » Elle scruta alors Zuvassin. « Bravo jeune Chaman. Navrée de détruire votre petit effet dramatique mais, sans comptez sur le fait que vous n'avez rien à faire là, croyez-vous que votre nouvelle, déjà sous entendu par un autre d'ailleurs, est d'une importance capitale ? Tout va mal, c'est un fait. Que les esprits reviennent n'est qu'un élément parmi tant d'autres qui prouvent que nous devrions nous faire du soucis. Quelle prétention que de croire votre intervention meilleure que d'autres. Tournez sept fois votre langue dans votre bouche la prochaine fois, cela vous évitera d'être aussi ridicule que théâtrale. Quand on ne comprend rien à la politique et à la diplomatie, on se tait. » Elle soupira. C'était ainsi, les têtes couronnées ne s'entendaient jamais et c'était normal, les races étaient bien trop différentes. « Maintenant que les choses sont à plat et clairs, que vous avez compris, tous j'espère, que vous êtes disposés à agir comme il se doit.»

Dans un sourire, la Dame des Abysses effleura la main de Jun. « De grâce, dites-moi que ce Chaman à l'esprit étroit n'est pas votre ami. Quand à l'Abyssum, nous avons jugé qu'un seul représentant était nécessaire. En vue des évènements, nous avons aussi préféré gardé un œil sur notre Cité. » La Sirène releva les yeux sur l'Impératrice de la Nuit. « Désolée de briser vos avancées lyriques, mais pensez-vous que c'est un jeu ? Les gens accablés ont besoin d'un coupable … Si pour vous, tout va bien dans le meilleur des mondes, rentrez chez vous. Par contre, si vous vous sentez concernée, démêlez le faux du vrai.» Puis elle s'intéressa aux Magiciens, l'Ultimage et Elisha. Ils étaient bien silencieux, assez sur la défensive. Hum. En voilà un comportement suspect. « Que c'est amusant. Je ne vous ai pas entendu vous plaindre. Est-ce que cela voudrait dire que c'est les Mages Blancs, rien ne va de travers ? Intéressant. Troublant, dirais-je même. Voyons ma chère, parlez nous avons hâte de vous entendre, et peut-être ai-je tirer cette conclusion trop rapidement, auquel cas j'en suis navrée.» Lord se redressa, suspicieux. « Ce ne serait pas la première fois qu'une race bénéfique fait des siennes.» souffla-t-il en songeant à Delix. Le regard pesant de l'Empereur Noir glissa sur Edwina. La jeune femme n'était pas très loquace, et comme l'avait si bien remarqué Jun, pâle comme un linge, mal à l'aise.

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