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 Prologue : Le Sommet des Chefs

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Dim 21 Aoû 2011, 20:16

Le moment tant attendu , cela faisait des mois que je planifiais cet instant de telle sorte que rien ne puisse sortir du canevas établi par ma personne . D'un œil emplie d'une vacuité sans nulle autre égale que la mélancolie qu'elle dégageait , je scrutais l'horizon à travers la vitre du troisième étages de l'hôtel particulier dans lequel je séjournais et dans lequel mes pairs siégeront pour toute la durée de notre entretien . Il n'y avait personne , de grandes rues désertes où seule la pluie régnait à sa guise , martelant sans cesse le pavé grisâtre . C'est une belle journée , la pluie glaciale émergeait d'un ciel dans lequel trônait un soleil ardent qui réchauffait l'air humide . Un arc-en-ciel , signe de bon présage parmi de nombreuses cultures , transcendait les nues et offrait un spectacle digne de ce nom . Un soupire s'échappa avec hâte de mes lèvres pourtant ciselées , et je fermais les yeux pour épancher ma peine .

Un monde si merveilleux , pourtant bordé d'impuretés . Nous pouvions agir , je devais le faire . Tandis que je tournais lentement mes épaules et ma tête , mes prunelles bleutées croisèrent le regard sage d'une créature au savoir inouïe : le chef des rehlas , mon mentor . Enclin à la quiétude , son aura m'apaisait et imprégnait de calme toute la pièce au centre de laquelle se trouvait une immense table ronde et des chaises identiques pour que personne ne se sente froisser par tel traitement de faveur . Sa voix fendit l'air et je tendis l'oreille :

- C'est bientôt le grand moment Dante , tu es bien sûr de vouloir t'aventurer sur cette voie ?


Un mince sourire apparu sur mes lèvres , je le toisais d'un regard amusé comme si je le prenais de haut alors que le respect que j'éprouvais pour lui était sans limite . Il poursuivit avec un léger sourire en coin lui aussi :

- Bien , tu as pris toutes tes dispositions ?

Je haussais un sourcil , en effet je ne lui avais pas expliqué le déroulement de ce sommet gigantesque . Je posais donc mes mains sur la table après avoir au préalable déposé mon manteau de cuir pourpre sur une des chaises . Je pris donc la parole pour exposer les dispositions que j'avais prises :

- J'ai fait boucler le quartier sur un périmètre de quelques kilomètres . J'ai fait poster des traqueurs embusqués dans chaque chaumière au cas où on aurait un visiteur indésirable . Devant l'hôtel et sur le rez de chaussée , le premier et le second étage , il y a toute la garde royale composée de soldats d'élite . Même moi j'aurais du mal à ne pas sortir indemne d'un affrontement avec cette troupe .

Mon interlocuteur fit alors le tour de la table , l'air pensif , il me rétorqua avec la même clarté dans la voix qui caractérisait les hommes sages :

- Et tu as pensé à la sécurité dans le cœur même de la salle ? Comment être sûr que nous avons affaire à un authentique dirigeant ?

Toujours très clairvoyant , mais ce plan je l'avais conçu et préparé des mois durant . Il n'y avait aucunes failles exploitables . Je lui rétorquais avec un petit air suffisant accroché au minois :

- Les invités seront obligés de passer un glyphe de protection dans le corridor qui conduit à cette salle protégée par une magie puissante . Seul un "authentique dirigeant" , comme tu le dis si bien , sera en mesure de traverser le glyphe et cela avec une seule personne de son choix .


Il me sourit alors avec une sincérité profonde avant de conclure :

- Très bien Dante , j'observerais donc cette réunion depuis une des bâtisses plus bas , comme convenu . Je te souhaites bonne chance !

Et mon mentor disparut dans un écran de fumée . Ce n'était pas de la chance qu'il me fallait , je n'avais laissé aucune place au hasard . Non ce dont j'avais besoin , c'était du courage . Je glissais ma main dans la poche de mon pantalon pour sentir "sa" puissance lorsque qu'un garde d'élite frappa à la porte : les premiers arrivaient déjà .

Spoiler:
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Lun 22 Aoû 2011, 01:28

La rue était totalement déserte. Pas âme qui vive sur toute sa longueur. Il n'y avait que le vent, jouant avec des volutes de poussière, qui pouvait prouver que ce paysage n'était pas une photographie. Pourtant, au milieu de la route pavée, une petite bille de lumière apparut, donnant un peu d'animation à cette ville fantôme. La bille devint une balle, puis une globe, et enfin une grande sphère lumineuse dont les bords prenaient toute la largeur de la rue et dont la moitié inférieure s'enfonçait dans le sol, sans l'abimer pour autant. La clarté de l'objet s'évanouit progressivement, révélant treize silhouettes encapuchonnées. Douze étaient disposées en cercle, les deux mains en avant, comme s'ils soutenaient la sphère qui avait maintenant disparue. La treizième silhouette, quant à elle, était plus fine et entourée par les douze autres qui rompaient leur formation pour observer l'endroit dans lequel ils avaient atterri.

Tandis que les douze silhouettes - toujours encapuchonnées - tentaient de trouver un domestique pour annoncer l'arriver de l'Ultimage et de sa suite, Lynn fit glisser sa capuche sur ses cheveux cendreux, révélant ainsi son minois qui arborait une expression absolument ravie. Un sourire à toute épreuve étirant ses lèvres fines, ses yeux d'argent fusaient dans tous les sens afin de s'imprégner de la cité des anges déchus. Par contre, les douze archimages qui l'accompagnaient ne partageaient pas son enthousiasme. Ils étaient inquiets et perplexes quant à cette réunion des chefs de race. L'inquiétude pouvait se comprendre puisqu'ils avaient pour mission principale de protéger leur Ultimage, mais pour la perplexité, disons que c'était une affaire de politique...

-La confrontation de chefs de race devrait avoir lieu dans une zone neutre, grommela l'archimage Nylmord pour la centième fois. Comment savoir si ces anges pervertis ne nous ont pas tendu un piège?

-Parce que celui qui les commande ne me ferait jamais de mal, répondit tout simplement Lynn, comme si elle donnait la réponse à la question « Combien font 1+1? ».

L'Archimage leva les yeux au ciel, ne sachant même plus quoi répondre à la naïveté navrante de la jeune souveraine. Lynn, qui l'avait vu, pouffa de rire et lui décocha un sourire plein de bonne humeur avant de se retourner vers une grande bâtisse. A peine quelques secondes plus tard, une sorte de délégation en sorti. Sans doute le comité d'accueil qui venait se présenter. Les douze archimages se regroupèrent derrière leur Ultimage, dans un position fière et solennelle. Leur petit air hautain et froid contrastait admirablement bien avec la mine bienveillante et radieuse de Lynn. Sans un mot, les deux groupes de personnes échangèrent leur salut cérémonieux. Le protocole était impeccable, si bien que que les formules de politesse se suivaient toutes avec harmonie. Et comme elles étaient, de surcroit, ponctuées par la sincérité que Lynn distillait dans chacune de ses paroles, le contact fut plutôt chaleureux.

Lorsque les us et coutumes furent sustentées, l'Ultimage et sa suite suivit le comité d'accueil qui ouvrait le chemin. Ils les menèrent dans ce qui ressemblait à un hôtel et expliquèrent brièvement comment allait se passer la rencontre.

-Ben voyons, s'exclama une voix de vieillard antipathique. Nous allons laisser notre Ultimage qu'avec un seul d'entre nous? Fumisterie!

Bien entendu, c'était l'un des archimages qui s'était mis à rouspéter en apprenant que Lynn n'avait droit qu'à une personne pour l'accompagner. Cette dernière poussa d'ailleurs un soupir las, mais n'abandonna pas pour autant son éternelle sourire chaleureux.

-C'est tout aussi bien, archimage Nylmord, expliqua la jeune fille. Vous ne voudriez pas transformer ce sommet en une copie de la bruyante, longue et interminable séance du conseil des magiciens. J'aime à penser que ce privilège m'est réservé.

Le magicien continua à maugréer tout son saoul, tandis que Lynn fit signe aux domestiques qu'elle acceptait toutes les conditions du Messie Des Ténèbres. Puis, vint le moment de choisir qui allait l'accompagner à l'étage. Bien entendu, l'archimage Nylmord fit immédiatement un pas en avant.

-Majesté, puis-je me proposer afin d'accompagner votre jeune personne? Demanda le vieille homme d'une voix qui s'était faite mielleuse. J'ose espérer que mes conseils vous seront utiles.

-Archimage Nylmord, comment pourrais-je me passer de votre pessimisme et de vos commentaires acides dans les moments les plus cruciaux? Rétorqua Lynn en lui adressant un petit clin d'œil complice.

La jeune fille lui fit donc signe de l'accompagner et elle fut ensuite dirigée vers la salle de réunion par un domestique. Celui-ci les guida à travers les méandres des couloirs pour enfin déboucher sur un corridor. Le guide s'écarta alors du chemin et indiqua d'un geste gracieux, la direction à prendre. De toute évidence, il n'allait pas les suivre dans le corridor. C'était tant mieux, car Lynn avait quelques recommandations à faire à son cher archimage... en privé.

-Nous ne sommes pas au conseil des magicien, commença Lynn d'une voix douce mais ferme. Ne remettez jamais en cause mes décisions, ne complétez pas mes propos et ne réagissez en aucun cas aux provocations. Si vous désirez me parler, chuchotez dans mon oreille.

-Humpf! Grommela-t-il en retour. Je faisais de la politique alors que vous n'étiez même pas en projet dans l'esprit de vos parents. Vous ne m'apprenez rien.

Lynn se mit alors à rire de bon cœur. Le garde qui protégeait l'accès à la salle de réunion entrebâilla la porte et glissa quelques mots à l'intérieur. Il devait sans doute annoncer qu'elle était là... donc... Ça voulait dire que Dante était déjà dans la pièce? L'Ultimage se mit à trottiner soudainement en direction de la porte. Elle se faufila sous le bras tendu du garde qui ne s'y attendait sans doute pas et se jeta littéralement au cou d'un Dante pris pas surprise. Avec une exclamation de joie pure et authentique, Lynn serra un peu plus fort son ami dans ses bras avant de lui glisser à l'oreille à quel point il lui avait manqué. L'Ultimage fut tout de même reprise à l'ordre par son archimage qui se racla la gorge d'un air outré.

-Majesté! Le protocole...

Avec un soupir résigné, Lynn se laissa d'elle-même tomber sur le sol et fit un pas en arrière. Avec une grâce née de l'habitude, elle joignit ses mains devant son visage avant de s'incliner devant le Messie Des Ténèbres.

-Le peuple magicien que je représente vous salue humblement, honorable Messie Des Ténèbres, récita-t-elle de sa voix délicate. Que la magie de Suris assiste votre volonté!

L'archimage Nylmord réitéra le même salut que Lynn, répétant également sa dernière phrase d'un air cérémonieux.

-C'est un honneur et un réel plaisir de répondre à votre invitation, mon ami, renchérit la jeune fille.

Elle lui adressa ensuite son plus beau sourire, l'affection qu'elle lui portait, influençant grandement la joie que lui procurait le fait d'être ici.

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Lun 22 Aoû 2011, 18:19

Spoiler:

De nouveau, là rue était totalement calme. A part peut-être le vent, toujours lui, qui agitait la poussière et les feuilles, donnant un peu de mouvement à un paysage figé. Mais alors, le vent forci légèrement. Tellement légèrement que c'en était indiscernable pour un oeil non averti. Le courant d'air se dirigea alors vers la porte de l'hôtel de façon totalement artificielle. Alors, deux silhouette se matérialisèrent devant les gardes postés à la porte, comme issue du vent lui même.Ce qui était le cas.
Les lances des gardes s'abaissèrent vivement devant les deux nouveaux venus et les hommes les détaillèrent. L'un des deux, ou plutôt l'une des deux avait une silhouette fine qui affirmait une appartenance à la gente féminine. L'autre gardait son visage plongé dans l'ombre d'une capuche qui ne laissa apercevoir que le sourire ironique qui flottait sur ses lèvres.


Moi, Ishtéria Arnuil, Esprit élémentaire du vent, annonce l'arrivée d'Iro, Seigneur du Tout, s'exclama alors la jeune femme, le regard impérieux.

Fulminant intérieurement contre son Roi qui l'avait obligée à se matérialiser directement devant les portes, Ishtéria appréciait grandement de pouvoir se défouler un peu sur les gardes. Elle lui avait pourtant dit qu'ils feraient mieux d'apparaitre à une distance respectable. Mais non, il devait arriver en les provoquant directement.
Mais d'un autre côté, la jeune femme partageait son avis. Ils n'étaient pas ici en terrain neutre et ainsi le danger était plus grand qu'ailleurs. Montrer directement qu'ils n'étaient pas à la botte du Messie des Ténèbres s'imposait donc. Et quoi de mieux qu'un peu de provocation pour cela? Pas de quoi déclencher un conflit, bien sûr, mais quelque chose de bon enfant.

Une délégation sortit soudain par les portes de l'hôtel et engagea avec Ishtéria un échange de salutations qui étaient de mise dans ce genre de situation. Iro, quand à lui, resta silencieux, se préparant à se retrouver devant les autres chefs de race.

Quelques instants plus tard, ils se dirigeaient tous vers le lieu de rencontre.


Vous auriez quand même pu parler un peu! murmura alors Ishtéria à l'adresse d'Iro sur le ton de la réprimande.
Tu te débrouillais tellement bien, je ne voulais pas te déranger. répondit-il, le regard pétillant d'humour.
Mouais, toujours une bonne raison... Mais je maintiens que vous devriez revoir votre façon d'être.
Vous vous êtes déjà tous ligués pour refaire ma garde robe... Je ne vais pas non plus changer qui je suis. Je veux bien faire assez d'effort pour ne pas déclencher de guerres, mais trop d'effort tue l'effort.

Pour la garde robe, Iro avait eut beau râler, donner des ordres et tout ce qu'il pouvait faire, il n'eut finalement pas le choix. Tout ses pantalons et ses chemises habituelles furent jetés. Néanmoins, il réussit à leur faire entendre raison sur le choix des nouveaux. Il était donc à présent habillé d'un pantalon noir large possédant de nombreuses poches sur lequel tombait l'un des pans de la chemise mal rangé. La chemise en elle même était d'un jaune clair. Par dessus cela, il portait une veste bleue foncé à capuche qu'il portait toujours ouverte. Pour compléter tout cela, son cou était ceint d'une cravate longue, ses mains étaient en partie couverte de mitaines de même couleur que la veste et une chaine partait de l'ne de ses poches pour venir s'accrocher sur sa ceinture qui n'étaient elle-même fixée au pantalon que d'un seul côté.
Finalement, il avait bien aimé ce changement, mais il avait été triste de perdre ses vêtement habituels.


Vous en avez tout de même fait qu'à votre tête pour les nouveaux habits. Nous aurions...

Il ne sut jamais ce qu'elle s'apprêtait à dire car, à ce moment, les membres de la délégation commencèrent à leur expliquer la façon dont se déroulerait la rencontre. Une fois qu'ils eurent terminé, Iro leur demanda des renseignement sur la sécurité par l'intermédiaire d'Ishtéria. Il aurait pu poser la question lui même, mais jouer le roi distant l'amusait pour le moment.

Finalement, après un certain temps de marche dans des couloirs labyrinthiques, il débouchèrent sur un corridor. Là, leur guide les abandonna en leur indiquant le chemin.
Les deux élémentals le quittèrent donc là, s'engageant dans le passage.


Bon, Ishtéria, je sais que les six autres t'ont dit de me surveiller attentivement. Mais les "leçons", si l'on peut appeler ça comme ça, que vous m'avez données m'ont été hautement profitables. Donc je t'en prie, ne me contredis pas. C'est d'ailleurs pour ça que je t'ai choisie avant de venir ici, je sais que tu n'es pas aussi "expressive" qu'une certaine personne sans patience de notre connaissance...
Je sais mon Roi, ne vous en faites pas.

La personne dont ils parlaient ainsi était l'esprit élémentaire du feu car ce dernier n'aurait en aucun cas hésité à contester Iro devant toute l'assemblée si il pensait qu'une erreur était commise ce qui, dans ce genre de cas, n'est pas vraiment profitable...

Les voyant arriver, le garde commença à ouvrir la porte. Surement pour prévenir de leur arrivée. Mais il n'en eut pas le temps. Un sourire espiègle étira les lèvres d'Iro et il disparu. Etant devenu vent, il parcouru la distance qui le séparait de la salle en une fraction de secondes pour réapparaitre devant les deux chefs déjà présents.
Dans son dos, Ishtéria se passa la main sur le visage tou en secouant la tête, se demandant ce qu'elle avait bien pu faire pour mériter ça. Le garde, quand à lui, ne put s'empêcher de retenir un: "Encore?!".


Les élémentals vous saluent, vous, Messie des Ténèbres, et vous, Ultimage. articula alors Iro, se conformant à un certain protocole. Que la protection des sept soit sur vous.

Arrivant derrière lui, Ishtéria commença par s'incliner cérémonieusement avant de prononcer les mêmes paroles.

Ceci étant dis... contina Iro tout en retirant la capuche qui maintenait son visage dans l'ombre. Comment vont mes sauveurs?

Un sourire amical sur le visage, il parlait bien sûr d'Oris, d'Herald et d'Aline qui lui avaient sauvé la vie alors qu'il tentait de rencontrer l'Ultimage sous une autre identité et d'une façon pour le moins suicidaire... Mais bon, pour sa défense, il n'allait vraiment pas bien à l'époque. Il était sur que Lynn comprendait l'allusion tout de suite.
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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36409
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Mar 23 Aoû 2011, 09:14

Spoiler:

Dans ce qui semblait être une nuit des plus sombres, le seul bruit discernable était celui des sabots de chevaux qui foulaient le sol à rythme régulier. On aurait pu dire si le soleil était couché ou non mais une chose était sûre : les alentours de ce fiacre était bien plus sombre que le reste du paysage et donnait une impression de nuit profonde, une nuit sans lune et sans étoile, une nuit à nul autre pareille. Ce fiacre, on le voyait à peine, comme si ce qu'il dissimulait devait être scellé, gardé sous silence. Pourtant, qui aurait cherché à découvrir ce qu'il contenait en apercevant les étranges bêtes qui le tirait et le cocher qui les guidait. En effet, quatre magnifiques étalons d'un noir de jais, les muscles contractés par l'effort, trottaient afin que ce qu'ils transportaient puisse avancer. Pourtant, il y avait quelque chose de malsain chez eux, car l'air qui sortait de leurs naseaux avait une couleur verdâtre des plus effrayante alors que leurs yeux arboraient un rouge sanglant très peu commun. Quant au cocher, dans son magnifique habit de fonction, il guidait les destriers. Cela dit, approcheriez vous une voiture dont le maître de route est un squelette doué de mouvements et d'intelligence? Non, n'est ce pas...surtout si ce dernier semble aussi machiavélique que le roi des enfers en personne.

Quant à ce que ce fiacre contenait, il n'y avait qu'à se rendre à l'intérieur pour le savoir, chose que nul ne tenterait hormis un narrateur omniprésent. La raison vous garde de ne point essayer car ce qu'il y avait de dissimulé là était terrible, quelque chose capable de réduire à néant le soldat le plus courageux, à faire trembler les plus braves rien qu'à la pensée de sa venue, de briser des familles, de répandre malheur et désolation sur son passage. Là, assise dans la voiture, l'esprit de la mort siégeait dans l'habit le plus représentatif qu'il soit : celui de la grande faucheuse. Ainsi, le corps de la créature semblait entièrement fait d'ombres, mais pas d'ombre saines non, des ombres que l'on jurerait entendre gémir, implorer, supplier, des ombres construites surement avec des âmes errantes, abandonnées de tous. La vision de ce corps donnait des frissons car une seule chose venait à l'esprit de ceux qui le contemplait une fraction de seconde : jamais ils ne voudraient recroiser le chemin de cet être semblant tout droit sorti de l'enfer. Et pourtant, malgré cette apparence maléfique, cet être n'était que neutre, connaissant aussi bien la maison des démons que celle des anges, tranchant en parfaite équité. Et justement, ce qui était tranchant était la faux que l'être fait de ténèbres avait posé à ses côtés, une faux capable de détacher l'âme du corps, l'immatériel du matériel. On disait que l'incarnation de la mort avait le pouvoir de vie ou de mort sur les êtres. La vérité quant à elle n'était peut-être pas si loin et c'est pourquoi ce rang n'était accessible qu'aux personnes qui n'utiliserait jamais ces fonctions sur les personnes à qui l'heure n'avait pas encore sonné.

A côté de ce spectre redoutable, se trouvait une jeune femme à l'apparence fragile. Et cette femme à la longue chevelure d'un blond rappelant les rayons du soleil sur un champ de blé, ne semblait absolument pas troublée par son interlocuteur, bien au contraire, les deux personnes discutaient tranquillement. La voix de la faucheuse était masculine et sombre, une voix qui tirait dans les graves mais sans être très haute. Ses paroles raisonnaient dans l'esprit de qui les entendaient comme si elles étaient les dernières de leur vie, comme si chaque syllabe comptaient plus que tout au monde, comme si l'instant était fatidique :

« Mi, j'espère que tu ne feras rien qui pourrait me porter préjudice. Saches que si je t'aie autorisé à venir avec moi, c'est simplement parce que tu es immortelle. Ne prononce aucune parole hors de ce que nous avons prévu... »

Et ce qui semblait être Mitsuko hocha la tête doucement avant de répondre :

« Bien entendu, comment pourrait-il en être autrement? »

Puis, le clone marqua une pause avant de reprendre :

« Cependant, je dois t'avouer que j'ai quelques frayeurs au fait que le seigneur Sparrow ne me reconnaisse. Comment ferai-je si c'était le cas? »

« Même s'il comprenait, nous n'avons rien à craindre. Vlad est quelqu'un d'intelligent, il se taira et gardera ses réflexions pour lui et il ne pourra, de toute manière, jamais être sûr de la vérité. »

Le fiacre s'arrêta dans Avallon, à l'endroit exact où se tenait la réunion. Les gardiens tremblèrent devant la faucheuse, à quoi bon préciser pourquoi? Après tout, même s'ils savaient tous que le roi des Ombres venaient ici pour la réunion, elle pouvait également faucher la vie d'une ou deux personnes à qui l'heure était venue. Personne n'est jamais à l'abri de la mort, un seul faux pas suffit à succomber et croyez moi, les Ombres attendent que vous le fassiez.

L'esprit de la mort avait lu l'avenir précédemment et c'est ainsi qu'il savait parfaitement les usages qui s'appliquaient en ces lieux, ainsi que la possibilité d'être accompagné que d'une personne. Les membres du Requiem avaient désapprouvé cette règle dans un premier temps mais avaient vite compris quelles complications il pouvait résulter d'un trop important nombre de personnes. Ils avaient donc décidé de laisser leur roi choisir et après que le choix fut fait, ils décidèrent de vaquer à leurs occupations, se tenant près à toutes éventualités. Les Ombres avaient ceci d'effrayant que les membres du Requiem, lorsqu'ils le jouaient, pouvaient provoquer la mort et ce, sans aucune contrainte d'heure. Seulement, ce cas précis était des plus rares car, souvent, ils n'y survivaient pas non plus, ou très affaiblis.

Bref, lorsque la faucheuse entra dans la pièce, elle ne prononça aucune parole, se contentant de fixer chacun des chefs de race présent. Comme on ne voyait pas ses yeux, on ne pouvait être certain de cela, mais l'impression d'être déshabillé du regard devait peser sur chacun. Ce fut Mitsuko qui prit la parole à la place de l'Ombre, fixant chacun d'eux elle aussi sans s'incliner le moins du monde. Son regard s'arrêta un instant sur Dante qu'elle décida par la suite d'ignorer autant qu'elle le pouvait :

« L'esprit de la mort et moi-même vous saluons, en espérant que ce salut soit le dernier avant fort longtemps... »

Puis, un petit sourire apparut sur ses lèvres. C'était une plaisanterie de très mauvais goût mais cela la faisait rire. Après tout, peu d'êtres aimaient être salués par la mort car, souvent, c'était la dernière chose qu'ils voyaient. Mitsuko connaissait Iro, le seigneur du tout avec qui elle était allée à la cité engloutie à une époque pas si lointaine. Elle se rappelait bien entendu de Dante même si son loisir le plus grand était de lui laisser présager à chaque rencontre qu'elle l'avait oublié. Cependant, après la guerre qui avait opposé les vampires et les déchus, il n'était plus décent de se comporter de la sorte. A vrai dire, elle connaissait beaucoup de roi et reine mais la jeune femme qui semblait être une magicienne, en vue du vieux rabougris qui l'accompagnait, lui était inconnue. Enfin, il fallait une première fois à tout.


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Mar 23 Aoû 2011, 14:24

La porte s'ouvrit , dans la précipitation , je fis disparaitre grâce à mon pouvoir dimensionnel la pierre à la puissance exceptionnelle qui se trouvait dans ma poche . Je fronçais les sourcils en me demandant qui pouvait bien être si ponctuel , dans l'espoir que ce ne fusse pas quelqu'un de désagréable . J'approchais de la porte ouverte par le garde lorsqu'une fine silhouette surgit de nul part me bondis au cou . Je n'eus qu'à croiser une seule fois ses prunelles d'ivoires , à sentir les mèches volantes de ses cheveux pour reconnaitre instantanément cette étreinte , il s'agissait de la magicienne blanche , Lynn . Ultimage de surcroît , comme quoi nous étions peut-être destiné à nous retrouver au sommet de la société . Elle me chuchota de brève parole à l'oreille tandis que je resserrais à mon tour l'accolade dans l'espoir qu'elle ne se termine jamais . J'aurais aimé que ce moment dure à jamais , je savais pertinemment qu'il y avait de fortes chances que ce soit la dernière fois que je sentais la chaleur humaine d'aussi près . Son garde champêtre remit un peu d'ordre dans tout cela :

-Majesté! Le protocole...

Lynn quitta donc mes bras tandis que je ruminais à voix basses quelques injures , mais après tout , ce vieux rabougris avait quand même raison . Le protocole devait être respecté . Et c'est ainsi que la petite Lynn , à présent parfaitement rodée aux habitudes des prestigieuses cours s'inclina et prononça ces mots :

-Le peuple magicien que je représente vous salue humblement, honorable
Messie Des Ténèbres. Que la magie de Suris assiste votre volonté!

Et son valet mage en fit de même . Il faut avouer que l'étiquette était quelque chose de très lourd que je ne supportais que vaguement et ce depuis l’âge de mes 10 ans , je n'avais jamais compris le principe d'énoncer des paroles vides de sens et pleines d'hypocrisie . D'ailleurs l'Ultimage ajouta :

-C'est un honneur et un réel plaisir de répondre à votre invitation, mon ami, renchérit la jeune fille.

Un fin sourire aux lèvres , je m'inclinais et me saisis de sa main comme le voulait feu Lucifer qui instaura l'éthique des déchus . Un baiser , peut-être plus long qu'à l'accoutumée , fut déposé sur sa main et en me redressant je lui dis :

-Mon peuple en fait de même , vénérable Ultimage . Que la bénédiction du premier porteur de lumière vous guide hors des ténèbres dis-je avant de marquer une courte pause : ou qu'elle vous y plonge à jamais .

L'étiquettes des déchus n'était pas des plus communes , mais je n'y pouvais rien . Une fois parfaitement redressé , j'affichais un mon tour un sourire sincère avant de m’exclamer :

- C'est bon de te voir , Lynn dis-je avant de marmonner à voix basse : dommage l'affliction ronge mon cœur ...

J'hésitais , je n'arrivais pas à savoir si me servir de cet héritage insensé était réellement la solution . Puis me revinrent en mémoire les paroles de l'arlequin : si je n'en faisais pas usage , alors les hommes morts que j'ai laissé dans mon sillon le seront en vain . Le poing serré , ce n'est que la venu du second roi qui me fit quitter ma torpeur infernale . Il entra avec une certaine prestance , car devenu semblable au vent . Je regardais donc le nouvel arrivant que j'avais déjà eu le plaisir de rencontrer à l'inauguration d'Aeden . Il nous salua , comme le protocole l'exigeais :

Les élémentals vous saluent, vous, Messie des Ténèbres, et vous, Ultimage. Que la protection des sept soit sur vous.

Dans un bref souffle , je me permis de prendre la parole avant Lynn et je me saisis de la main du Seigneur du Tout pour lui adresser mes salutations d'une poigne ferme agrémentée par un :

- Tout comme le font les anges déchus , votre Seigneurie . Que la bénédiction du
premier porteur de lumière vous guide hors des ténèbres ou qu'elle vous y plonge à jamais .


Suite à cela , Iro se mit alors à discuter avec l'Ultimage tandis que j'approchais de la fenêtre pour voir s'il y allait encore avoir de la visite dans les minutes à venir . Ma curiosité fut récompensée par l'apparition fantomatique d'un carrosse dont la pestilence se faisait ressentir jusque dans la salle de réunion , celui de la mort sans aucun doute . Un œil inquisiteur s'était posé sur le fiacre dont je devinais aisément le contenu . Cette expression contrariée laissa vite place à un sourire amusé , je ne m'attendais pas à ce que la faucheuse daigne se déplacer en personne jusqu'ici et l'aura perceptible depuis le salon ne laissait rien présager de bon .


Quelques minutes lui suffirent pour entrer dans le salon , accompagnée d'une femme à l'apparence bien plus que familière . Je ne fis aucune remarque , me contentant de dévisager ses yeux luisants . Malgré mon courage , ma témérité louée dans les contes et les légendes , je dois bien avouer que ce regard me fit froid dans le dos . Mais je sentais aussi mon sang bouillonner de plaisir à l'idée d'affronter pareils adversaires que ceux présent dans cette salle , y compris la faucheuse . Son laquais , dans la peau de Mitsuko , s'exprima ainsi :

« L'esprit de la mort et moi-même vous saluons, en espérant que ce salut soit le dernier avant fort longtemps... »

De l'humour assez macabre , qui instaura rapidement un climat lugubre . Mes yeux allèrent vers la droite , en direction d'une armoire qui contenait ma fidèle Rébellion . Je ne pouvais décemment pas la portée sur mon dos mais je pouvais aller mon saisir dès cet instant et fondre sur ma proie avec la puissance de dix taureaux , largement assez pour l'encastrer dans le mur . Néanmoins , je choisis de calmer mes pulsions pour le moment et sans crainte , je dû me saisir de la main lugubre de mon hôte sur laquelle je déposais un baiser qui fit parcourir un frisson sur mon échine . Un sourire forcé sur mes lèvres avant que j'ajoute :

- En espérant que ce soit tout simplement le dernier , très chère . Que la bénédiction du premier porteur de lumière vous guide hors des ténèbres , ou dans votre cas , vous y plonge à jamais .


Je fis quelques pas en arrière avant de prendre place sur une chaise , les pieds posés sur la table pouvant accueillir une douzaine de personne . Ainsi assis avec désinvolture , je dis envers mes pairs :

- Je pense que nous devrions prendre nos places , en attendant que les autres n'arrivent .


Le temps allait sembler long avant la venu des derniers chefs .
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Mar 23 Aoû 2011, 17:22

C'est sans le moindre bruit que deux silhouettes à l'apparence totalement différentes surgirent soudainement dans une ruelle étroite d'Avalon. La téléportation était un pouvoir bien utile pour se rendre aux endroits voulus et L'orishala ne pouvait qu'en abuser. Elle avait choisit un coin sombre et discret histoire de prendre connaissance de ce lieu qu'elle n'avait encore jamais visité. Quand on s'apprêtait à aller rendre visite à Dante de Mallet et surtout à tous les chefs de races, il fallait se préparer à tout.

On pouvait voir dans plusieurs coin de rue une petite silhouette disparaître et réapparaître par saccade, presque comme une illusion. Lison était en train d'imprimer, grâce à ses yeux de lynx, un maximum de détails de la ville dans sa mémoire. Prendre connaissance des lieux était un point important, d'autant plus qu'elle savait à peu près ce que le messie des ténèbres prévoyait de faire. Ce n'était sûrement pas une simple sorte de réunion de famille où tout le monde repartirait bien heureux, oh ça non. Elle ne savait pas exactement ce qu'avait prévu de faire son ami l'ange déchu, si encore étant, elle pouvait l'appeler comme tel, lors de cette réunion, mais les terres du yin et du Yang n'en sortiraient pas indemne. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'il avait l'intention de détruire le monde tel qu'ils le connaissaient. C'était d'ailleurs mot pour mot ce qu'il lui avait avouer en face. Cependant, il ne s'était pas arrêté à là, il lui avait même demandé de venir le rejoindre dans son plan des plus misérable, lui avançant comme argument que cela remettrait de l'ordre chez toutes les races, une sorte de paix. C'était certes, pavé de bonnes intentions, mais jusqu'à ce jour, elle n'avait pas cru que Dante puisse être aussi naïf, si bien que même encore, dans les rues désertes de la ville des anges déchus, elle se demandait si c'était une mauvaise blague ou s'il allait bel et bien le faire. Lison était totalement pour la paix sur ces terres, mais elle savait très bien que c'était une vision totalement utopique. On pouvait s'approcher de cette paix mais en aucun cas l'atteindre totalement surtout par la destruction.

Il était donc évident qu'elle ne le laisserait pas faire aussi facilement ce genre de chose. Il est vrai que contrairement à lui qui devait avoir un plan en béton, elle n'en avait pas, mais qui sait? Peut être pourrait-elle réduire les dégâts. Si seulement elle en savait un peu plus, elle aurait put prévoir quelque chose et elle enrageait intérieurement de se sentir aussi impuissante.

Une fois son inspection de la ville terminé, elle retourna auprès de Grey, l'Eshu de la guerre dont elle s'était lié d'amitié. C'était un homme grand et musclé, d'une grande force et contrairement à l'orishala, il réfléchissait beaucoup plus avant d'agir. Il faisait preuve aussi d'un calme immense ce qui avait tendance à la calmer également. Elle aurait sûrement grandement besoin de lui lors de ce conseil. Elle rassembla dans son esprit les éléments dont elle se souvenait qui pourrait lui être utile. Dante lui avait demandé de venir et d'observer, ce qui signifiait sûrement que les chefs n'étaient pas directement en danger. C'était un point positif qui lui permettrait sûrement d'agir avec plus de facilité. Elle savait aussi, enfin c'est ce qu'elle avait cru comprendre sur le moment, que le roi des déchus deviendrait une autre créature. Toutefois, ceci la laissait perplexe, sûrement n'avait-elle pas était assez attentive à ce moment là et elle n'avait pas bien compris.

Après un soupire d'exaspération, elle se tourna vers Grey. L'Eshu prit la main de la jeune femme d'un geste tendre. Il avait bien sentit à quel point elle était toute tendu.


« Détend toi, peut être a-t-il changé d'avis. Et puis si tout cela se termine mal, ne rejette pas toute la faute sur toi, tu auras fait tout ce qui était en ton pouvoir. » la rassura-t-il d'une voix ferme mais paradoxalement douce.

Lison finit par sourire timidement et acquiesça avec vigueur. Il était temps de se rendre à ce somment et sans attendre plus longtemps, elle se téléporta devant les grandes portes du lieu de la réunion. S'en suivit tout un tas de protocole des plus barbant qui exaspérait Lison mais qui néanmoins, ne le montrait aucunement. Si cela ne tenait qu'à elle, il y aurait deux fois moins de ce genre de futilité, mais c'était sûrement une question de sécurité et quelque part elle pouvait comprendre. Une fois arrivé dans ce fameux couloir où elle était de nouveau seul avec Grey, elle ralentit l'allure, se remettant à se poser tout un tas de question. En plus des problème qu'aller certainement engendrer le roi des anges déchus, elle allait revoir d'autres rois qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps et cela l'angoissait également un peu. Évidemment, c'était plutôt des connaissances qu'elle appréciait, comme Lynn qu'elle avait rencontré dans la forêt où elle vivait maintenant. Or son instinct lui disait qu'elle allait avoir de drôle de surprises.

Arrivé devant la porte, elle aspira une grande bouffé d'air pour se donner du courage et elle poussa la porte. Elle entra d'un pas déterminé mais sans trop d'excentricité, le buste droite pour se grandir un peu. Bien évidement, elle était toujours vêtu de son fidèle corset et de son short aux milles poches, refermant bien des mystères. Elle ne voyait pas pourquoi elle devrait s'habiller d'une élégante façon. Elle représentait les Orisha après tout, et sa race s'habillait selon leur libre arbitre et non pour paraître présentable aux yeux des autres. Peut être que son joli sourire plein de malice et de bienveillance qu'elle offrit aux personnes présentes compenserait son manque de style.

Elle chercha immédiatement son ami aux cheveux blancs, ne regardant que furtivement les autres invité. Une fois qu'elle trouva ses yeux, elle lui lança un regard noir, montrant qu'elle savait très bien pourquoi ils étaient tous là. Cependant, son grand sourire revint au galop. Malgré qu'elle détestait ce qu'il projetait de faire, elle n'arrivait pas à le détester lui.


« Le peuple des Orishas vous salut cher ami. » déclara-t-elle à l'égard de Dante en se courbant légèrement.

Elle se serait bien passé de cette phrase pleine d'hypocrisie mais elle voulait tout de même faire bonne impression aux yeux des autres chefs de races qui étaient assis autour de la grande table.


«  Et il espère également que vous avez abandonné l'idée de vous en prendre à lui. »

Cette phrase était lourde de sous entendu. Elle faisait bien évidemment référence à ce qu'il lui avait dit sur la fin de ce monde. Elle était sûr qu'il allait comprendre et ce, sans affoler les autres. Elle pourrait ainsi savoir dans son regard et son attitude si ses projets étaient toujours d'actualité. Et tout cela, sans mettre en panique le reste des chefs, parce que bien entendu, cela ne concernait pas uniquement son peuple comme elle l'avait explicitement dit. Les autres pouvait même croire que cela n'était qu'une simple plaisanterie complice entre amis car elle avait employer un ton de rigolade.

Elle finit par détacher son regard accusateur du déchu et elle commença son inspection. Son regard tomba d'abord sur Lynn sur laquelle elle lança un grand sourire plein de sympathie. A son grand soulagement, la jeune magicienne ne semblait pas avoir perdu de sa grande bonté.


« Le peuple des Orishas vous salut également ... Lynn »

Elle n'avait put se résoudre à l'appeler autrement. C'était son amie et elle espérait qu'elle ne lui en veuille pas trop pour cet égarement. Ensuite son regard tomba sur Iro qu'elle avait rencontré il n'y a pas si longtemps à Aeden. Elle ne le connaissait que très peu, mais elle était déjà sûr que c'était quelqu'un d'admirable et son sourire pour lui n'en faiblit pas.

« Ainsi qu'à vous Seigneur du tout »

Enfin, son regard s'arrêta sur la dernière personne. Le temps qu'elle prenne connaissance de son apparence, elle retenu un hoquet de surprise. Cette femme aux cheveux blond, elle l'avait déjà vu il y a bien longtemps maintenant, et le visage de l'orisha se teinta de surprise. Jamais elle n'aurait penser la croiser ici. A côté d'elle, se tenait ce qu'on pouvait sûrement appeler l'esprit de la mort et c'était ça qui était le plus étonnant. Tout laisser porter à croire que c'était la chef des ombres, et pourtant, Lison avait connu cette femme en tant qu'Orine. Elle s'était rencontré dans la forêt des murmures et elle lui avait dit qu'elle s'appelait Alice. S'était-elle suicidé? Ou bien ce n'était qu'une accompagnante orine de l'esprit de la mort. L'orishala fronça les sourcils, perplexe. Toutes les hypothèses qui germaient dans sa tête ne tenait pas debout.

« Alice...? » murmura-t-elle juste assez fort pour que seul Grey qui se tenait juste derrière elle l'entende.

L'orisha finit par déglutir et se ressaisir. Il fallait d'abord qu'elle les salut, elle aurait ensuite tout le temps d'élucider cet étrange mystère.

« Et à vous, esprit de la mort. »
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Mar 23 Aoû 2011, 20:59

    Spoiler:
    Aujourd'hui aurait pu être un beau jour. Le fait est que ce n'était pas le cas. Tout s'était passé si vite... Lily-Lune n'avait pas vraiment eu le temps de comprendre et d'analyser toute la suite des évènements. Trop soudain et inattendu. La jeune femme se contentait de faire ce qu'il fallait manifestement qu'elle fasse, même si les questions se bousculaient dans sa tête. Il y a peu de temps, elle était une orine tout à fait normal, quoiqu'un peu voyageuse. Maintenant, elle allait devoir expliquer à son maître qu'elle serait encore plus absente, et aux orines du village et aux muses du conseil qu'il était hors de question qu'elle vive à Maëlith. Cette partie était d'ailleurs toujours ne débat, mais Lily n'était pas prête d'en découdre.
    Cheffe des Orines depuis vraiment très peu de temps, la jeune femme n'était pas des plus ravis. On lui avait appris qu'elle devait se rendre à un sommet où bon nombre de chefs de races seront présent. Et ce gigantesque rendez-vous se tenait à Avalon, ville des anges déchus. Lily-Lune n'avait aucun apriori à ce sujet. Elle attendait de voir avant de se faire une opinion quelconque. Bien entendu, ce n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appeler un terrain neutre, bien plus propice à des rencontres dans ce genre. La conversation entre les muses du conseil et leur nouvelle souveraine n'avait pas été des plus aisée. Lily-Lune avait du mal – et c'était toujours le cas – à se faire à l'idée qu'elle devait aller assister à une réunion. Ayant une opinion plutôt basse de sa race, c'était tout naturelle. N'étaient-elles pas toutes des espèces d'esclaves? Mais suite aux protestations des muses et à leur jérémiades incessantes, criant à corps et à cris que ce ne serait pas bon genre d'y aller... Lily-Lune avait cédé. Comme ça, elle pourrait annoncer à tout le monde la mort d'Elewonore, ancienne souveraine..
    Les sabots des chevaux martelaient le sol rapidement. La blancheur des montures coupaient avec les cavalières entièrement camouflés par une large cape noire. Ce n'était qu'une protection contre la pluie, puisque les deux jeunes femmes avaient chevauchés de Maëlith à Avalon, un peu en urgence. Puisqu'il fallait bien emmener quelqu'un avec soit, Lily-Lune avait prié Thalie de l'accompagner. La muse de la comédie. Autant dire qu'en cas d'attaque, Lily compterait plus sur elle même que sur l'autre Orine.... Mais Thalie était une bonne conseillère, réfléchis et avisée, habituée à la politique. Lily-Lune aurait peut-être du s'inquiéter sur ce qu'elle allait bien pouvoir dire, ou alors comment elle devait agir... Seulement, en réalité, ses pensées n'étaient centrées que sur une chose: son maître, Vlad Sparrow, vampire en prime, qui, il fallait bien l'avouer, faisait un peu peur à l'orine. S'il y avait bien une personne qu'elle n'avait pas envie de croiser, c'était bien lui. Enfin... avant de s'arrêter sur cette pensée, elle préférait voir les chefs de race. Son avis allait peut-être divergé.
    Lily-Lune fit s'arrêter son cheval devant ce qui devait être le lieu du rendez vous. Elle avait vu au loin un ombre qui lui disait vaguement quelque chose. Une silhouette féminine. Celle-ci étant entré dans le bâtiment, il devait s'agir d'une reine. L'orine verrait bien une fois à l'intérieur. Thalie descendit de son destrier et alla rapidement vers sa reine, voulant l'aider à faire de même, mais Lily avait sauté avait qu'elle ne puisse faire quoique ce soit.
    Une fois arrivée devant la porte, Lily-Lune prit une grande inspiration, tentative dérisoire pour se donner du courage. Puis les deux orines entrèrent. A l'abris des intempéries, la jeune femme retira sa cape, imiter quelques secondes ensuite par la muse du conseil qui prit le vêtements noir des mains de sa reine pour le porter à sa place. Lily esquissa un sourire avant de se diriger vers la salle...
    Lily-Lune respecta à la lettre les protocoles assez ennuyants, et à son humble avis, plus ou moins inutiles. Puis, le moment tant rédouté arriva. La jeune femme du entrer dans la pièce où se trouvait tout les autres. Enfin en réalité, Thalie entra en première, et Lily la suivit. Elle n'avait pas cherché à s'habiller d'une façon bien particulière. Un longue robe au haut comme un corset, et ses longs cheveux noirs très légèrement attachés. Thalie, ornant sa tête blonde d'un grand sourire annonça:
    - Les Orines vous saluent. Excusez nous si nous sommes légèrement en retard, mais un malheur nous a frappé, et notre ancienne souveraine, Elewonore d'Orys n'est plus.
    Pendant cette petite phrase d'introduction, Lily-Lune avait poser ses yeux sur toutes les personnes présentes. Elle avait déjà repéré celle qu'elle allait éviter. Surement le chef des ombres... Il faisait froid dans le dos, celui là. Puis son regard fut attiré par une jeune femme aux yeux vairons. Elle ne put s'empecher un petite murmure:
    - Lison?
    Ce n'était pas ici qu'elle s'attendait à revoir la jeune femme. Surtout vu ce qu'il s'était passé lors de leur première et seule rencontre. Heuresement, elle se resaisit vite et parvint à sortir quelques banalités d'usage dans un charmant sourire avant de terminer toute cette énervante étiquette, saluant tour à tour tout les chefs.
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Mar 23 Aoû 2011, 22:05

Spoiler:

    La rue était déserte et la pluie tombait dans un balai ininterrompu de petits bruits. L'allée avait été fermée et j'avais eu connaissance de ce sommet des chefs de races il y a quelques semaines. Je savais que je connaîtrai au moins trois personnes. L'orishala, le Messie des Ténèbres qui m'était relativement lié et cette enflure d'Akatsuki.

    Dans le ciel une silhouette volait dirigeant sept autres hommes ailés. La délégation se posa en repliant tous exactement en même temps leurs ailes noires et blanches. Les huit hommes marchèrent d'un pas comme minutieusement préparés et arrivèrent devant les portes de l'hôtel du messie des ténèbres. Une délégation d'ange déchus arriva, mais je ne dis rien. Je portais en effet un masque représentant le yin et le yang. La sentinelle de la révolte s'avança. C'était un vieil homme habillé en général, les traits durs, le général de mes armées. Il dit donc :

    "La délégation des réprouvés vous salue. J'annonce le Seigneur des Deux rives présent pour le sommet organisé par le Messie des Ténèbres. "


    Après un long et ennuyant échange de politesse qui était de coutume nous arrivâmes enfin dans le hall. Ce fut Echys, la sentinelle de la révolte qui m'accompagna comme convenu. Nous passâmes un glyphes et nous pûmes voir le long couloir. Je marchai lentement en disant à Echys :

    "Tu sais pourquoi je t'ai choisi Echys. Je te fais confiance et tu diriges mes armées, tes conseils et ta force me seront utiles. Mais je me recommande, ne me contredis pas, ne met de révolte dans le coeur de personne. Au cas où un combat s'engage ne tue aucun chef de race sans un ordre de ma pat. Si quelque chose doit être dit, cela doit se faire dans mon oreille. Évidemment que tout ce qui sera dit pendant ce sommet restera secret. "


    "Compris. "


    J'avançai donc d'un pas décidé en direction de la porte puis Echys entra le premier suivi de ma personne. Le monde publique ne me connaissait pas encore, d'où mon masque. Seul Dante et Lison me connaissait de vue pendant certaines réunions. J'arrivai dans la salle et regardait brièvement tout les chefs. Je vis Iro, un jeune homme avec lequel je m'étais amusé, mais c'était tout. Je me dirigeai d'abord vers une femme habillée en faucheuse. Je pris sa main que j'embrassai et dis, respectant la coutume :


    "Les réprouvés vous saluent Esprit de la Mort. Que le yin protège votre yang, que le yang protège votre yin et qu'une fois les deux réunis vous soyez en harmonie. Même si chez vous le yin doit être légèrement affirmé. "


    Dis-je afin de détendre l'atmosphère encore très tendue. Echys répéta le protocole sans baiser la main des cheffes, ceci étant mal vu pour les subordonnés. Puis vint le tour de celle que mes conseillers comme l'Ultimage.

    "Les réprouvés vous saluent Ultimage. Que le yin protège votre yang, que le yang protège votre yin et qu'une fois les deux réunis vous soyez en harmonie. Vous êtes resplendissante. "


    Je ne pouvais m'empêcher de complimenter les jolies dames, galanterie obligeait. Vint le tour de la reine des Orines.


    "Les réprouvés vous saluent Cheffe du Conseil. Que le yin protège votre yang, que le yang protège votre yin et qu'une fois les deux réunis vous soyez en harmonie. Vous me voyez désolé du décès de feue votre ancienne reine. Les réprouvés vous assiste dans votre deuil et dans votre reconstruction."


    Dis-je en lui baisant la main.

    Je pris à nouveau la main de L'Orishala en disant ces paroles maintenant devenues rituelles. Puis vint le tour des hommes. Je m'approchai d'Iro en le saluant je dis :


    "Les réprouvés vous saluent Seigneur du Tout. Que le yin protège votre yang, que le yang protège votre yin et qu'une fois les deux réunis vous soyez en harmonie. Vous rappelez vous d'un élémental d'air attaché dans le manoir d'un vampire ? "


    Je dis mes deniers mots en chuchotant à l'oreille du jeune homme puis j'en vint à saluer le dernier, Dante De Mallet.


    "Messie des ténèbres, les réprouvés vous saluent. Que le yin protège votre yang, que le yang protège votre yin et qu'une fois les deux réunis vous soyez en harmonie. Ravi de vous revoir et merci de votre invitation dans vote belle ville. "


    Je pris un siège proche de Dante et je m'assis toujours avec mon masque alors que Echys me chuchota à l'oreille :

    "Respectez le protocole s'il vous plaît. Certaines de vos insinuations étaient à la limite de l'indécent. "


    "Calme-toi Echys, je sais qui sont mes alliés et qui ne le sont pas. Je sais ce que je fais. "


    Plus qu'à attendre les derniers.
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Mer 24 Aoû 2011, 18:41

Une vive animation envahissait la salle du Haut Conseil des Stratagèmes, la plus haute instance dirigeante de tout le peuple des sorciers. Pour vous donner une idée de son influence, le pouvoir de cette assemblée, si bruyante en cet instant, n'était surpassé que par celui, tout puissant et incontestable, de l'Empereur Noir, souverain absolu de tous les sorciers des Terres du Yin et du Yang. Autant vous dire que c'était un avantage certain pour moi d'occuper ce rang.
Pourtant, en ce moment même je me prenais presque à regretter d'avoir supprimé Isabella car cette réunion extraordinaire des Chanceliers avait le don de m'exaspérer. Oui, j'aurais peut-être du la garder en vie et la laisser assister à ma place, tel un vulgaire pantin, un piètre substitut, aux séances affligeante du Haut Conseil.

Un genoux passé au dessus de l'accoudoir du trône d'obsidienne, ma tête reposant de façon nonchalante sur mon poing et une expression désintéressée ornant mon visage dissimulé dans l'ombre, j'écoutais les jérémiades bruyantes des Chanceliers sans pour autant y prêter vraiment attention. De quoi était-il d'ailleurs question cette fois? Ah, oui, la mort d'Isabella, encore...
Ce n'était seulement que la deuxième réunion de ce genre à laquelle j'assistais depuis ma prise de pouvoir. La première avait été pour leur annoncer que j'étais désormais le nouvel Empereur Noir. J'avais cette fois là eut le droit à de véhémentes protestations de la part de tous ces sorciers ici présents, surtout lorsque je leur affirmai qu’ils ne connaîtraient jamais mon identité et que je leur apparaîtrais toujours dissimulé. Cependant je n'avais eu qu'à leur montrer ce qui était arrivé à Isabella pour qu'ils se soumettent sans condition. La réunion avait ensuite été une succession interminable de jérémiades, comme aujourd'hui, pour aborder tous les problèmes occasionné par le changement d'autorité.
Je croyais en avoir fini et bien il fallait croire que non puisque en cet instant il était encore question des bouleversements engendrés par ma montée sur le trône et plus particulièrement, me sembla-t-il, d'un sommet de tous les souverains de toutes les races du Yin et du Yang et auquel Isabella avait confirmé sa participation.
En ce qui me concernait je ne voyais pas vraiment le problème. En effet, je n'avais qu'à m'y rendre tout simplement car, après tout, j'étais le successeur d'Isabella. Je fis d'ailleurs part de mon opinion à tous ses vieux sorciers grincheux et séniles.

"Bon, puisque j'ai fait la peau à Isabella et que j'ai pris sa place sur votre trône, autant que j'aille moi-même à ce sommet alors pourquoi êtes vous obligé de disserter pendant une éternité sur un sujet déjà clos?"

Un silence suivit ma réplique acide et glaciale. Puis l'un des Chancelier, visiblement le plus vieux, une forte odeur de moisi et de rance collant à sa peau violemment ridée, presque craquelée par les années, s'aventura bien timidement à me répondre.

"Mais... Votre Majesté… Il faut bien décider de qui sera composé la délégation qui représentera notre peuple… Cela n’est pas une décision à prendre à la hâte. »

Ma réponse ne se fit pas attendre.

« Je vais être direct avec vous Ezrel, je n’ai aucunement besoin de laquais qui ne feront rien d’autre que trainer dans mes pattes. Mais, après tout, puisque toutes ces simagrées semblent vous amuser, je vous laisse à votre petite fête. Prenez donc les décisions qui vous chantent mais ne me faites pas perdre mon temps »

Après avoir prononcé ces mots tranchants et impitoyable, je me levai et me dirigeai vers la sortie de la salle du Haut Conseil pour prendre enfin congé de cette assemblée bien rébarbative et ennuyeuse qui était en ce moment même trop estomaquée et choquée par mes propos pour manifester la moindre protestation.

Enfin seul et libéré de cette fastidieuse et pénible contrainte, je m’enfermai dans mes appartements privés, situés dans la plus haute tour d’Olombria. Là le nuage d’ombre qui dissimulait mon visage s’estompa laissant réapparaître mon visage innocent de magicien.
Je réalisai alors un puissant sortilège de magie noire qui dissimulerait bien plus habilement ma véritable identité aux souverains présents lors de ce sommet. Et, après d’interminables instants d’incantations obscures, je me relevai et me contempla dans un miroir. Je voyais mon reflet exact à ceci près qu’il semblait trouble, tremblant. Le sortilège était une réussite et tous ceux qui me regarderait ne pourrait voir que ce que leur propre imagination leur suggère, il en allait de même pour ma voix. Cependant, l’enchantement avait ses limites si bien que, quelque soit l’apparence que je prendrais aux yeux de chacun, elle serait aussi vacillante que la flamme d’une chandelle, leur indiquant ainsi que ce n’était pas ma véritable identité que je leur montrais. Quant à ma voix falsifiée, elle se superposerait à d’autres intonations si bien qu’ils auraient l’impression que plusieurs personnes s’exprimeraient par ma bouche.

C’est alors que Melchior, l’ancien fidèle serviteur d’Isabella qui était maintenant le mien, se manifesta. Il était la seule personne encore en vie à connaître la véritable identité de l’empereur noir si bien que je l’avais ensorcelé de sorte qu’il puisse plus communiquer qu’avec moi.

« Majesté, les Chanceliers ont terminé la réunion et vous font annoncer votre départ imminent. Laissez moi vous mener au Vaceluur »

Je suivis alors mon laquais jusqu’à la grande cour intérieure du Palais impériale. Là m’attendais trois des neuf Chanceliers dont ce cadavre d’Ezrel qui arborait toujours cet air sérieux et important qui agitait d’un mouvement plutôt comique l’invasion de rides qui courraient sur son visage décharné. Derrière eux se dressait le Vaceluur, la gargouille la plus imposante et puissante d’Olombria. Elle représentait une hideuse créature aux ailes immenses et pourvue de quatre pattes dont les griffes acérées étaient aussi longue qu’un homme de taille moyenne. Quand à son visage, il était monstrueux, figé dans une expression terrifiante, reflétant une fureur millénaire, ses yeux ténébreux de granit semblant ne jamais cesser de vous regarder, une multitude de crocs pointus et effrayants dépassant de sa gueule entrouverte dans un rictus sinistre. Tel était le Vaceluur, l’ultime défenseur de la capitale des sorciers qui siégeait sur la plus haute de tour de la ville. Cependant, en cet instant précis, le monstre était aplati, face contre terre, et attendait que je vienne m’asseoir entre ses ailes pour me conduire à Avalon, capital des anges déchus. Derrière l’immense créature, trois gargouilles étaient immobiles, ridicules à côté du gardien d’Olombria.
Alors que je prenais place sur le dos de pierre du Vaceluur, les Chanceliers, s’installèrent tant bien que mal sur ces dernières. Plus mal que bien d’ailleurs et cela ne faisait aucun doute qu’ils seraient terrassés par les rhumatismes à l’arrivée.
Une fois que nous fûmes tous prêts, Ezrel, qui aimait bien se donner des grands airs, donna l’ordre du départ et les gargouilles s’animèrent avant de se propulser dans les airs grâce à leurs ailes puissantes.

Les démons de pierres étaient d’une rapidité contre nature si bien que le voyage fut rapide, ce qui n’était pas forcément une mauvaise chose si on considérait l’absence total de confort de nos montures. Du ciel, on pouvait voir qu’un secteur de la ville était complètement déserté par la population si l’on exceptait les soldats zélés qui parcouraient les rues, attentifs. C’est dans ce secteur que nous atterrîmes et plus précisément devant un hôtel particulier terriblement bien gardé. Je descendis alors du Vaceluur, imité plus maladroitement par les chanceliers. A l’instant même où nous posâmes le pied sur le sol pavé de la ville, les gargouilles se solidifièrent à nouveau, devenant simple statues de pierre. Elles attendraient la fin du sommet.
Quant à nous, nous entrâmes dans l’hôtel.
Ezrel nous annonça alors en grande pompe, comme il savait si bien faire.

« Sa Majesté l’Empereur Noir et sa délégation représentant le Haut Conseil des Stratagèmes »

Un garde, avant de nous inviter à le suivre, nous indiqua que le souverain ne pouvait être accompagné que d’un seul suivant. Les trois chanceliers se regardèrent alors avec de grands yeux ronds de surprise, comme si ils n’avaient pas prévu cette éventualité. Je craignais alors qu’ils ne prennent encore des heures pour décider lequel d’entre eux m’accompagnerait je décidai donc de prendre les devants.

« Très Bien Ezrel, suivez moi et inutile d’épiloguer une heure comme à chacune de vos réunions à mourir d’ennui. »

Puis nous suivîmes le garde qui nous abandonna au début d’un long couloir au bout duquel se trouvait la porte de la salle où se tiendrait sans aucun doute la réunion.
Je marchais silencieux pendant que Ezrel me bassinait avec un florilège de conseils et consignes. Bien sûr, je ne l’écoutais pas le moins du monde. Si j’étais venu ici, c’était avant tout pour observer comment ceux qui avaient le pouvoir dirigeaient ce monde absurde et comment je pourrais utiliser ces découvertes par la suite. Quant à représenter les sorciers, Ezrel s’acquitterait très bien de cette tâche à ma place puisqu’il était tellement friand de ce genre de réunions pleines d’intrigues politiques.
Le vieux sorcier ouvrit alors la porte et nous entrâmes dans la salle destiné à accueillir le sommet des souverains de toutes les races des terres du Yin et du Yang.

Il y avait déjà de nombreuses personnes réunis ici mais cela ne m’étonnait guère d'être arrivé dans les derniers puisque le conseil des sorciers mettaient toujours mille ans pour palabrer sur tous les sujets possibles et imaginables.
Ezrel s’avança alors devant moi, crachota un peu pour tenter de prendre une voix un tantinet solennel puis il s’adressa à l’assemblée.

« Laissez moi vous présenter sa Majesté l’Empereur Noir, souverain incontesté de tous les sorciers, successeur de feu Isabella. »

En ce qui me concernait, je m’étais déjà dirigé vers la table pour m’asseoir à l’un des sièges encore libre, laissant seul mon laquais se ridiculiser avec ses manières de vieux fossiles. Il me jeta un regard noir et, après avoir salué chacun des chefs présents à grand renfort de protocoles aussi pompeux que consternant et ennuyeux, il vint se posté derrière moi, une expression sévère agitant les profonds sillons de son visage millénaire.




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Ven 26 Aoû 2011, 01:17

Je ne quittais pas ma chaise , un air soucieux sur le visage qui n'allait pas avec l'image que les gens avaient de moi . De multiples réflexions épousaient ma raison et mes sentiments : un cruel dilemme se présentait toujours face à moi . Je n'ai jamais eu de mal à saboter , vandaliser ou même tuer comme un vulgaire assassin , je n'avais aucune considération envers le regard des gens dès lors que mes actes étaient justifiés par mes convictions . Mais à présent , face au mur de lamentations qu'engendrerait mon idéal , je ne savais que faire . Les morts qui se multiplieraient sous mon joug seront des plus atroces , des massacres que l'on a plus vu depuis que le monde sauvage que nous n'avons jamais côtoyé a disparu avec l'avènement de la civilisation et du respect . Je faisais fi des discussions qui se déroulaient dans la salle , du moins jusqu'à ce qu'une invitée dont je n'avais pas décelé la présence immédiatement . Son regard noir figé sur ma personne me tira de ma torpeur tandis qu'elle s'approchait de moi et qu'elle me dit :

« Le peuple des Orishas vous salut cher ami. »

Lison Catsy , je perdis instantanément mon masque de pierre pour afficher un fin sourire légèrement hypocrite . Je n'avais plus la tête au salutation et heureusement qu'il s'agissait là d'une amie précieuse ou bien je me serais fait un plaisir d'ignorer ses politesses . Néanmoins , avant que je n'ai eu le temps de me lever pour la saluer convenablement , cette dernière poursuivit :


« Et il espère également que vous avez abandonné l'idée de vous en prendre à lui. »


Je fronçais les sourcils , mon expression témoignait d'une rude haine qui venait de surgir des tréfonds de mon âme tourmentée . Je n'étais pas homme à attacher d'importance aux paroles éphémères mais je ne supportais pas qu'elle fasse là l'étalage de son savoir concernant mes machinations . Je la laissais donc filer , mordillant mon index du bout de mes incisives jusqu'à ce que quelques gouttes de sang perlent . Les gens ne voyaient donc que l'aspect de la mort dans mes idéaux . Pourtant si ces derniers n'avaient rien à se reprocher alors ils pouvaient rejoindre les cieux qui étaient nettement moins pourris que ce monde en pleine décadence . Pourquoi s'attacher à une vaine longévité qui ne nous accordait que plus de souffrances . J'offrais à ces braves gens le salut , et ils me narguaient en échange . Ma rancœur refit surface , la majorité ne représentait pas forcément le bon sens . Je n'avais pas tort parce qu'ils étaient plus nombreux à ne pas comprendre ma manière de pensée . Seul celui qui triomphera verra , et c'est pour ça que je ne devais pas abandonner surtout à l'apogée même de mes tactiques .

Ruminant encore plus ma douleur , seul sur ma chaise en bois de chêne qui supportait certes mon poids mais pas ma peine , je vis un regard inconnu se profiler à l'horizon . D'après la forte fragrance dont la douceur inoubliable me rappela quelques souvenirs d'antan , je devinais qu'il s'agissait de la souveraine en titre qui régnait sur les terres de Maelith :

- Les Orines vous saluent. Excusez nous si nous sommes légèrement en retard, mais un malheur nous a frappé, et notre ancienne souveraine, Elewonore d'Orys n'est plus.


Et mon flaire ne fut nullement dupé , une fois de plus . Je choisis par conséquent de chasser cette morosité qui envahissait le fanfaron que j'étais , ou que je devais être . Me levant avec une nonchalance extrême de ma chaise , je choisis d'approcher dans un premier temps la jeune Orine qui venait de prendre la place d'une des femmes les plus puissantes de nos contrées , et je me demandais par quel prodige cela était possible . Je me saisis donc de sa main et avec la plus grande délicatesse , je vins y déposais mes lèvres suaves pour lui offrir un gracieux baiser du bout de ces dernières . J'ajoutais à cela en me redressant sans pour autant la relâcher :

- Et avec le plus grand respect qu'ils vous doivent , les anges déchus s'inclinent face à votre magnificence dis-je dans un sourire nimbé d'ironie ou de sincérité , nul ne le sait : Que la bénédiction du premier porteur de lumière vous guide hors des ténèbres ou qu'elle vous y plonge à jamais .

Je choisis de quitter cette bonne compagnie pour rejoindre une personne qui avait besoin d'un bref avertissement . C'est donc avec mon jeu d'acteur étrange que je m'approchais de ma "proie" . Le dos de Lison en vue , je choisis de sciemment faire glisser mes mains de part et d'autre de ses flancs afin de pouvoir délicatement me rapprocher . Ma tête se glissa sur son épaule et mes lèvres frôlèrent le bout de ses oreilles . Je susurrais alors quelques mots que seule elle pouvait entendre , à l'abri des curieux qui voudraient s'infiltrer dans cet échange privé :

- Mais je n'ai pas eu le temps de te saluer que tu as fui avec beaucoup d'ardeur ... je tiens à te rappeler certaines choses , si tu tiens ici au milieu de nos pairs , c'est parce que j'ai accepté de te laisser en vie alors que j'aurais pu te fendre le crâne de ma Rébellion maintes fois . Le destin est entre mes mains , n'essaie pas d’interférer ou je couperais les tiennes , Catsy Lison ...

C'est vrai que j'aurais pu lui briser les os de ma lame et trancher sa chair lorsque les rapports de forces entre nous deux n'étaient pas aussi proches que récemment . Mais jamais je ne l'aurais fait , de part mon honneur et l'affection que je lui portais . Ces menaces , peu importe la façon dont elle les interprétait , n'avaient pour seul but que de la déstabiliser et de lui faire perdre cette image amicale qu'elle avait de moi . La guerre grondait à nos portes , et il fallait faire un choix . J'ai choisis de renier les liens qui m'unissaient à l'humanité pour me tourner vers une voie qu'ils ne comprenaient pas . Alors Lison aussi devait faire un choix , bien que je l'y force . C'est en cela que certains auront raison de dire que je pratique un hédonisme vulgaire , ne cherchant que mes propres plaisirs en usant et en abusant de mon entourage . En revanche , tous cela ne sera que poussière dans très peu de temps .

Je laissais Lison libre de mon étreinte pour me retourner , regagner ma place puis croiser du regard une connaissance masquée, un ami , un allié . Keron , maître de l'échiquier avec lequel je pactisais de temps à autres vint me saluer comme le protocole le souhaitait :

"Messie des ténèbres,les réprouvés vous saluent. Que le yin protège votre yang, que le yang protège votre yin et qu'une fois les deux réunis vous soyez en harmonie.Ravi de vous revoir et merci de votre invitation dans vote belle ville."

Un sourire sarcastique aux lèvres , véritable voile qui masquait en permanence mes pensées les plus enfouis , je lui dis :

-Que la bénédiction du premier porteur de lumière vous guide hors des ténèbres ou qu'elle vous y plonge à jamais . Ce n'est pas moi qui vous ai invité ici mon cher mais simplement votre notoriété qui vous a permis d'accéder à cette prestigieuse assemblée , car chacun d'entre nous a fait ses preuves .

Tandis que je m'apprêtais à entamer la discussion pour attendre les derniers arrivants qui ne devraient plus tarder , un vieux grincheux en compagnie d'un homme au visage dissimulé sous l'obscurité d'une capuche . Son aura malveillante ne retint pas plus longtemps son identité secrète , seules certaines rares personnes pouvaient dégager tant d'insanités de leurs âmes . N'ayant pas la carrure du seigneur démon , Kuro , il semblait évident que j'avais en face de moi :

« Laissez moi vous présenter sa Majesté l’Empereur Noir, souverain incontesté de tous les sorciers, successeur de feu Isabella. »

Le monarque sorcier incontesté dans un monde où l'abus , le tord et la souffrance était chose commune . Il vint s'asseoir à la table sans plus nous saluer tandis que son vieux grigous de conseiller tentait de nous amadouer à coup de grandes formules hyperboliques commentant notre grandeur et notre souveraineté . J'affichais un regard amusé au nouveau venu , une personnalité intéressante qu'il me tardait de rencontrer . D'un vif claquement de doigt , je fis signe au commandant en charge des troupes d'élites d'inviter mes hôtes à se rameuter autour de la table si cela n'étais pas déjà fait . Une fois qu'il eut exécuté sa tâche sans rechigner , il inclina légèrement la tête , sortit discrètement par la seule issue qu'il prit soin de verrouiller à clé et magiquement afin que rien ni personne à l'intérieur de cette pièce ne puisse filtrer à l'extérieur tant que le Sommet n'aura pas touché à sa fin . Les chefs vinrent donc s'asseoir autour de la table ronde selon leurs convenances .

Sans plus tarder , et malgré les personnalités manquantes que j'aurais beaucoup aimé voir dans cette pièce , je poussai ma chaise et m'en levais pour prendre la parole . Je regardais fixement dans les yeux mes interlocuteurs avant de parler , tour à tour , engageant un silence pesant pour instaurer un certain respect envers ma parole que personne ne viendra couper . D'un ton clair et serein , j'énonçais donc ce pour quoi j'avais réunis la crème de la crème dans un même lieu :

- Tout d'abord , je tiens à remercier et à témoigner mon respect à vous autres , nobles souverains et honorables souveraines , qui avaient choisis d'assister à cette réunion en dépit de priorités qui concernent des affaires que vous jugeriez plus importantes . Du moins , tant que vous n'aurez pas les raisons précises de votre venue ici . Car une fois que tout ceci vous sera révélé , je peux vous assurer , et je pèse mes mots , que pour absolument rien au monde vous n'auriez souhaité être autre autre part qu'ici , en ce moment même . Mais trêves de bavardages grandiloquent et pompeux , vous n'êtes pas ici pour écouter un ivrogne notoire , monarque irresponsable , vous conter les vertus d'un médicament frauduleux sur le bord d'une route ou au détour d'un chemin sinueux .

Je fis une courte pause , quelques murmures se firent entendre jusqu'à ce que je reprenne la parole après une grande inspiration :

- Je suis ici pour vous prévenir d'un grand danger que vous courrez , concentré de miasmes putrides . Vous allez subir les affres monstrueuses d'une nouvelle apocalypse , vous qui vous prétendez tout puissant , l'aboutissement de l'évolution , forts de vos expériences . Pourtant vos têtes racleront le sol lorsque l'Enfer engloutira toute forme de vie impure qui a souillé ces terres et qui continue de les fouler , jours après jours . Nés de la poussière , vous reviendrez inexorablement à la terre qui a connu votre création . Et peu importe les dieux qui vous ont créé , ce ne sont pas eux qui annihileront les pendards que vous êtes , viles créatures . Mais c'est bien moi , Dante de Mallet , qui réduira au néant vos insignifiantes vies en invoquant des colonnes de feu, qui émergeront du sol et rugiront jusqu'au firmament . Ces flammes embraseront l'essence même de l'existence afin de déverser un flot de mort sur le monde , et vos corps se verront débarrassés de vos âmes sanctifiées !

Il faut avouer que j'avais un sacré souffle , et que ma tirade avait eu le mérite d'en boucher un coin à mes interlocuteurs . Un petit sourire naif sur le visage tandis que je montrais la droite puis la gauche de mes mains :

- Ceux qui veulent bien m'assister puis mourir gentiment se mettent là , quant aux autres vous serez fort aimables en acceptant de venir à ma gauche , le temps que j'aille chercher deux trois babioles insignifiantes .


Je restais debout , attendant avec impatience le premier qui réagirait et surtout la réaction de celui ci . Poseront-il des questions sur les raisons d'un tel déchainement , ou bien vont-ils me prendre pour un fou , ou un plaisantin alors que j'étais on peut plus sérieux ?
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Ven 26 Aoû 2011, 12:19

C'est ennuyeux... et très peu utile. Depuis tout à l'heure Lynn était plongée dans un maelström de flagorneries, de salutations vides et autres circonvolutions propres au langage politique qui nous amène à reconsidérer l'usage de la parole au sein de telles assemblées. Chaque phrase devait être épurée de sa banalité, analysée, décortiquée et sublimée afin d'en extraire le sens véritable, et encore... Ça, c'est dans le cas bien heureux où la phrase a une quelconque volonté d'exprimer quelque chose. La plupart de ce qu'entendait Lynn n'était là que pour meubler un silence qui pourrait s'avérer dangereux. Elle joua pourtant le jeu, n'ayant pas l'arrogance d'observer, méprisante, ces babillages dans son coin tout en se croyant supérieure. Ce n'était pas le style de la jeune fille, qui, comme le voulait le protocole, distribuait également sa portion de phrase sans queue ni tête, n'ayant lieu d'exister que grâce à une tradition désuète, mais retors. Toutefois, par soucis d'honnêteté, - qui compte tant pour notre petite magicienne immaculée – elle tentait vaguement de distiller quelques notes de franchise, parmi la vase dégoulinante de ses platitudes.

Heureusement, tout comme les bonnes choses, les mauvaises choses ont également une fin. Le raclement des chaises sur le sol huilé, sonna l'expiration des salutations et autres formes de politesse, qui, malgré leur bienfait social évident, pouvaient vite mettre à bout les partisans de "franchise sans frontières" présents dans la salle. Enfin, Lynn allait découvrir pourquoi sa présence était requise en ces lieux. Soit dites en passant, (et pour que ce point ne soit pas oublié plus tard) elle remarqua qu'un valet venait de les enfermer... à clé. L'Ultimage, forte de sa complaisance, pouvait comprendre que Dante cherche à ce que cette conversation reste secrète, mais elle ne voyait pas bien l'intérêt d'empêcher les membres de cette noble assemblée, de partir quand bon leur semble. Cette réflexion ne s'exprima en aucun cas sur le visage de la jeune dirigeante, qui arborait toujours un sourire empli d'une bienveillance horripilante. Ce qui n'était pas le cas de son archimage dont les sourcils froncés ne faisaient que s'ajouter à la masse de rides déjà présente, le faisant ressembler à un vieux pruneau sec et prémâché.

Vint ensuite un discours pour le moins... passionné? Où, à mesure que les hyperboles et autres figures de style qu'employait Dante De Mallet, se frayaient un chemin dans les chastes oreilles de l'Ultimage, les orbes argentés de cette dernière commençaient à s'écarquiller lentement. Si bien que lorsque le personnage - tout à fait exécrable qu'était devenu le bien nommé: Messie des Ténèbres – conclut finalement son discours par une énième menace, le visage de Lynn exprimait une profonde surprise, ainsi qu'une inquiétude authentique pour son ami l'ange déchu. Il fallut d'ailleurs un certain temps pour que ses sourcils passent d'une forme en accent circonflexe à leur habituelle courbe évasée. Elle chercha alors ses mots, plongée dans une torpeur née de la stupéfaction, jusqu'à ce que son archimage lui fasse l'honneur de briser le silence.

-On nous fait déplacer pour nous montrer un ivrogne faire de la philosophie de comptoir, s'exclama le vieil homme. La sobriété est le minimum requis lorsque l'on s'adresse à un consortium de dirigeants.

L'archimage ponctua sa phrase d'un hoquet dédaigneux. Fort heureusement, personne n'eut le temps de le remettre à sa place puisque c'est Lynn qui s'en chargea en première. Sans qu'il le voit venir, le bonhomme encaissant une gifle qui le fit partir à la renverse. L'Ultimage resta un instant choqué par son propre geste mais c'était ce qui lui semblait le mieux à faire sur le moment. C'était tout de même le genre de violence dont Lynn était incapable... à part lorsqu'il s'agissait de sauver une vie. C'était d'ailleurs ce qu'elle venait de faire. Étrangement, c'était la seule chose qui lui était venu à l'esprit pour éviter que son malheureux archimage ne soit exécuté sur place par Dante. Quelque soit les propos de ce dernier, cela restait les propos d'un chef de race et ils devaient être respectés comme tels. Si l'Ultimage n'avait pas remis en place un de ses subordonnés qui se moque d'un dirigeant, celui-ci l'aurait fait à sa place... et en bien pire.

-Excusez-moi, souffla Lynn à l'assemblée, toujours choquée par son propre geste.

Elle se tourna ensuite vers Dante et profita qu'elle était debout pour s'incliner profondément en signe d'excuse. Pourtant, cet incident n'était, pour ainsi dire, qu'un éternuement par rapport à ce que venait de dire le Messie des Ténèbres. Ces propos étaient si irréels que Lynn avait tendance à rejoindre l'avis de son archimage concernant l'état de l'ange déchu. Assurément, le stress avait dû le pousser à s'enfiler une demi-bouteille de scotch au fond du gosier. Ce n'était pas vraiment étonnant de la part d'un loustic comme lui.

-Majesté, fit-elle en s'adressant au dirigeant des anges déchus. Vos paroles me semblent flous et inutilement agressives pour qu'elles soient teintées d'une once de sincérité. Voudriez-vous que nous ajournions cette réunion pour vous permettre de vous reposer?

C'était à peu près la même chose que ce qu'avait dit l'archimage sauf que Lynn avait su y mettre les formes. De plus, elle laissait à Dante une corde de sortie au cas où il redeviendrait subitement lucide et voudrait revenir sur ses paroles. En effet, il était inconcevable que Dante, son très cher ami, pour lequel elle avait tant d'affection, pense ne serait-ce qu'un mot de son odieux discours. Alors... pourvu qu'il la prenne cette corde... Pourvu qu'il la prenne!

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Ven 26 Aoû 2011, 13:13

Lorsque l'Empereur Noir entra je clignai plusieurs fois des yeux, tout en me rendant compte qu'il était flou, oui oui flou. Je le fixai de derrière mon masque et put percevoir un homme grand, aux cheveux noirs. Il avait une voix rauque puis aigüe, puis enfantine, on aurait dit une copie. Ce qui m'exaspéra était par contre le manque de courtoisie et de protocoles dont L'Empereur Noir faisait preuve. Certes le protocole n'était pas la chose la plus utile, mais le minimum était de s'y tenir. Donc après que le conseiller du chef des sorciers soit entré je me dirigeai vers lui et lui serrai chaudement la main en lui disant :

"Les réprouvés vous saluent, Conseiller de l'empereur noir. Merci de vous être montré courtois à l'inverse de votre maître, qui manque singulièrement de manière. Que le yin protège votre yang, que le yang protège votre yin et qu'une fois les deux réunis vous soyez en harmonie."


Je souris derrière mon masque puis retournai m'asseoir. Après ceci l'assemblée put enfin commencer. Il manquait sûrement du monde, car je ne voyais pas l'autre enflure d'Akatsuki, mais la ponctualité est une qualité importante. Le discours du Messie des Ténèbres commença dans un sinueux et alambiqué chemin de figures de styles, de formules de politesse et d'autres bouches-trous qui permettaient de montrer son éloquence. Je l'écoutai attentivement puis soudain il se mit à parler de l'apocalypse, mais ce qui m'étonne le plus était qu'il voulait en être le maître. Je glissai à l'oreille de mon conseiller :


"Je sens que le sommet sera agité. Préviens par télépathie les sentinelles, je veux qu'une se tienne devant le glyphe, qu'une autre se tienne devant l'entrée et que les quatre autres volent en cercle au-dessus de l'hôtel. Dis-leur de se tenir prêt à entrer ou à fuir selon mes ordres. Lorsque je prononcerais pour toute l'assemblée la formule : Mes sentinelles sont prêtes, et uniquement cette formule, dis-leur de lancer l'assaut, toujours les mêmes directives, on ne tue aucun chef sans mon accord et on fait ce que je dis."


Il opina d'un signe de tête et on ne put même pas voir qu'il se concentrait tant il avait l'habitude de faire des messages télépathiques pour moi. Ensuite un conseiller prit la parole et me fit sourire. Or l'Ultimage l'envoya valdinguer et avant qu'il tombe je le rattrapai et le relevait en lui murmurant :

"Je vous approuve. "


L'Ultimage s'excusa, mais je lui dis :


"Vous devriez vous excuser de l'avoir contredit entre guillemets. Pourquoi nier la vérité. L'intervention de votre conseiller était justifiée. Vous faites affront à votre race en faisant ceci. Et à quoi bon répéter ce qu'il a dit en y mettant les formes je vous prie ? Oublions les formules de politesses et les divers figures de style que le Messie de Ténèbres a habilement employé."

Après que le conseiller se soit remis et assis sur mon siège pour se reposer sous mon ordre je me tournai vers Dante en me mettant face à lui, afin de ne pas montrer le côté où je voulais aller en disant :


"Dante, que d'ambition ouïs-je ici. Tout d'abord vous nous faites enfermer à double tour Sieur De Mallet, et ensuite vous exposez très poliment le fait que nous devons nous prosterner à vos pieds sinon nous mourrons. Mais en quel honneur ? Voyez-vous ce qui va suivre va être simple : À votre droite vont se placer les gens qui pensent ne pas avoir assez de puissance pour vous vaincre. Les gens qui ont envie de mourir et qui veulent vous voir régner, les lèches-bottes. À votre gauche se placeront des gens courageux et sensés. La donne est simple n'est-ce pas ? Quant aux deux trois babioles que vous voulez aller chercher je crois que vous n'allez pas y aller. En effet la magie n'est-elle pas prohibée ? Vous êtes prévenu Messie des Ténèbres, si vous tentez d'attenter à ma vie, à ma santé ou à celle d'un des chefs qui ne veux pas entrer dans votre folle spirale, je n'hésiterais pas à vous tuer lors d'une rixe sans merci. Et d'ailleurs ma garde également. Clair ? "


Je déployai mes ailes et mis mes mains sur mon torse, enfin je croisai surtout les bras afin de pouvoir me saisir de mes roses en cas de besoin. Mes yeux s'étaient mus en orange, symbole que mon calme commençait à être irrité. Mon conseiller était toujours derrière mon siège qu'occupait le conseiller des magiciens. Il ne restait plus qu'à attendre, et qu'à lutter...
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Sam 27 Aoû 2011, 19:06

    Quelques nouveaux arrivants passerent la porte de la salle qui servait de réunion aux chefs de races. Les politesses dénués de sens et de valeurs n'en finissaient plus. Ils allaient bientôt tous faire une overdore si cela continuait. Ces banalités affligeantes ne servaient à rien. Mais le regard insistant de Thalie fit comprendre à Lily-Lune qu'il valait mieux qu'elle taise ses pensées, bien que beaucoup de chefs ici présent devaient les partager. C'était ainsi, il fallait se plier à certains codes. Un des chefs ferait presque peur. Celui des sorciers, que Lily-Lune regardait, les sourcils légèrement froncés. Etait-ce une blague? C'était le parfait stéréotype des sorciers! Cheveux noirs, cape, yeux petits et vicieux... Mais... c'était si étrange... Etait-ce vraiment son apparence? Certainement pas. De toute manière, la palme du chef le plus effrayant était attribué sans conteste aux ombres.
    Puis ce cher Roi des Anges Déchus prit la parole, annoçant les raisons de leur venu ici. Il faut dire que c'était assez innatendues, et les réactions ne se firent pas attendre. Lily-Lune, quant à elle, conservait un visage neutre, bien que son cerveau fonctionne à toute allure. La jeune femme était de nature distrète, et réveuse, elle n'avait d'abord pas écouter les dires de Dante de Mallet, mais un léger coup de coude de Thalie la ramena à la raison. Et elle avait bien fait. Lily-Lune était presque furieuse. On l'avait fait venir ici pour écouter un espèce d'ange déchu dégénéré, ayant bien trop de pouvoirs, ce qui renforcait son ego qui devait être à la base bien démusuré. Un prétencieux aux rêves fous. Ce type se prenait vraiment pour un dieu, à faire tout ce qu'il voulait, tout ce qui lui plaisait. C'était en premier lieu ce qui déplaisait à la cheffe. Et quand on regardait de plus prés son projet... Oui, l'archimage qui avait pris la parole et dont sa reine l'avait administré d'une gifle monumentale, avait raison et Lily soutenait ses propos, silencieusement. Elle laissa les chefs s'exprimer tour à tour, jusqu'à ce que le silence reprenne le dessus, quelques instants.
    Lily-Lune tourna alors légèrement la tête vers Thalie, avant de reposer ses grands yeux noirs sur Dante, et dit simplement sur une voix calme et sereine:
    - Comme l'as dit l'Ultimage, vos paroles sont bien floues. Et avant d'ajouter quoique ce soit, j'aimerai de votre part un peu plus de précisions.
    Thalie tourna la tête d'un coup vers elle, choquée et visiblement troublée. Elle devait s'attendre à toutes les réactions possibles ou non, sauf celle-ci. Elle se préparait à prendre la parole, mais un court regard de sa reine l'en dissuada. Si les regards pouvaient tuer, Thalie serait morte sur le coup. Puis la muse du conseil cru comprendre. Après tout, il pouvait y avoir un large décalage entre les pensées et les paroles. Et à quoi bon dire des paroles à la légère, sans vraiment savoir sur quoi reposait tout un projet. Dante n'avait après tout presque rien dit. Il avait fait un grand baratin bien théatralisé, mais au fond, on pouvait résumer son long monologue en une phrase. C'était parler pour ne rien dire, avoir l'air mencant en disant n'importe quoi, bref, juste faire de l'effet pour creer des réactions, ce qui avait plus ou moins marcher.
    - Ce serait dommage de ne pas comprendre la totalité de vos projets.
    Le tout avec juste une once d'ironie. Thalie retint un soupire de soulagement. Elle était maintenant sûre des intentions de sa reine. Elle s'en voulait à présent d'avoir douter d'elle. Elle était pourtant là, pendant la bataille à Maëlith. Dorénévant, elle tacherait de garder confiance. C'était du moins le discours qu'elle se répétait. Pouvait-on vraiment se vanter de connaitre une personne par coeur? Les réactions peuvent parfois surprendre. Lily-Lune demeurait calme et neutre, attendant la suite des événements, observant les visages des autres pour voir ce qu'ils allaient dire et faire. Lily-Lune tenta de capter le regard de la reine des magiciens pour lui faire un léger sourire rassurant, lui signifiant plus ou moins ce qu'elle pensait.
    HRP: c'est Dante qui m'as forcé à répondre =='
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Sam 27 Aoû 2011, 19:27

-On nous fait déplacer pour nous montrer un ivrogne faire de la philosophie de comptoir, s'exclama le vieil homme. La sobriété est le minimum requis lorsque l'on s'adresse à un consortium de dirigeants.

Mon regard mielleux , mon air enjoué et toute ma personne se tournèrent vers l'imprudent qui en plus de m'avoir répondu , avait osé m'insulter face à une assemblée des plus prestigieuses . Mon âme se voyait offrir un cruel dilemme , une issue correspondant à ses deux extrêmes : devais-je rire de pareille insolence ou bien faire en sorte que cette larve ne foule plus jamais le sol qui nous a vu naitre ? C'est ainsi que Lynn eut la clairvoyance de corriger la témérité de son garde champêtre dont l’espérance de vie diminuait à grande échelle dans mon esprit . La magicienne blanche envoya presque valser son valet mais j'avais noté le choc qu'une telle violence lui avait infligé , ce n'était pas dans les manières de l'Ultimage qui s'exprima :

-Excusez-moi

Implicitement , c'est lui que je devais excuser pour son geste grandement déplacé . Mon regard se fit plus sombre , je fronçais les sourcils tandis que je ne savais pas quelle décision prendre . Lynn m'avait damé le pion , si je le tuais maintenant , je n'étais plus dans mon bon droit . Je soupirais avant de laisser l'atmosphère se relâcher après la tension qui avait succédé à ma promesse d'une fin du monde proche , et inéluctable de toute évidence . La magicienne s'étant approchée de moi , elle prit alors la parole pour tenter de me raisonner :

-Majesté. Vos paroles me sembles flous et inutilement agressives pour qu'elles soient teintées d'une once de sincérité. Voudriez-vous que nous ajournions cette réunion pour vous permettre de vous reposer?

Fallait-il donc qu'on me prenne pour un fou , un demeuré ou un aliéné chaque fois que je m'exprimais dans le plus grand sérieux qui soit ? Malgré mes lèvres finement ciselées , un long soupire s'échappa à nouveau pour exprimer ma déception face à la réaction de la magicienne blanche , mais je ne pouvais pas lui en vouloir . Je ne pouvais pas leur en vouloir de ne pas saisir la profondeur de mes paroles et d'accepter le jugement d'un destin qui n'était pas entre leurs mains . Sans que personnes excepté peut-être Lynn ne puisse l'entendre , je chuchotais ces quelques mots :

- Il m'avait prévenu : aucun plan parfait avec ces créatures ...

Je me tenais droit , le regard inflexible et droit pour prouver que je n'étais ni envahi par une quelconque démence ou sous l'influence de l'alcool ou d'autres stupéfiants en tout genre . Alors que je toisais entièrement la salle de mon regard azur , une ombre apparut dans mon dos comme par enchantement et une grande silhouette filiforme fit son apparition , encapuchonnée . Son visage s'approcha alors de mon oreille et c'est ainsi que l'inconnu pour la plupart d'entre eux sauf Lison , me fit quelques confidences :

- Le chien du souverain du Yin et du Yang a tenté de joindre ses hommes pour les réunir , il fut chose aisée de brouiller sa télépathie . Dois-je demander à l'escadron noir de balayer l'éventuelle menace ?

Je fis signe que non de la tête et la silhouette acquiesça puis vint s'asseoir à ma place tandis que je reculais pour avoir bien en joue tout les autres vénérables dirigeants . Les yeux vairons qui luisaient dans l'obscurité de la capuche de l'homme qui venait de faire une apparition soudaine renseigneraient les plus avisés de son appartenance ethnique , un orisha , un ancien orisha . Je n'ai pas demandé à ce que l'escadron noir décime les soldats du monarque des deux rives , un conflit armé à l'extérieur de l'hôtel pourrait rapidement dégénérer et s'étendre à toute la cité d'Avalon . Manifestement , je devais encore les garder sous contrôle avant de décider de la suite des opérations et visiblement , je n'avais que très peu de marge de manœuvre . C'est alors que Keron s'exprima à nouveau après avoir ouvertement soutenu le conseiller de la magicienne pieuse :

"Dante, que d'ambition ouïs-je ici. Tout d'abord vous nous faites enfermer à double tour Sieur De Mallet, et ensuite vous exposez très poliment le fait que nous devons nous prosterner à vos pieds sinon nous mourrons. Mais en quel honneur ? Voyez-vous ce qui va suivre va être simple : À votre droite vont se placer les gens qui pensent ne pas avoir assez de puissance pour vous vaincre. Les gens qui ont envie de mourir et qui veulent vous voir régner, les lèches-bottes. À votre gauche se placeront des gens courageux et sensés. La donne est simple n'est-ce pas ? Quant aux deux trois babioles que vous voulez aller chercher je crois que vous n'allez pas y aller. En effet la magie n'est-elle pas prohibée ? Vous êtes prévenu Messie des Ténèbres, si vous tentez d'attenter à ma vie, à ma santé ou à celle d'un des chefs qui ne veux pas entrer dans votre folle spirale, je n'hésiterais pas à vous tuer lors d'une rixe sans merci. Et d'ailleurs ma garde également. Clair ? "

Un fin sourire se dessina sur mes lèvres , j'étais alors sous l'emprise de la folie . Une folie causée par les hommes et leur stupidité malveillante qui les empêchaient de voir au-delà du bout de leur nez . Si Lynn s'était avancée avec prudence , ce n'était pas le cas de Keron qui venait de renforcer mes idéaux en tout point . Toutes ces cruches faces à moi , ces maudites têtes couronnées , elles ne pensaient donc qu'au pouvoir , à la puissance pour dominer les faibles et les opprimer ? Je rêvais d'un monde , un monde dont ils n'arrivaient même pas à imaginer la beauté . Le poing serré , mon sourire et mes doux gloussements cédèrent rapidement leurs places aux dents qui subissent la pression d'une mâchoire enragée . L'envie que mes phalanges aillent délicatement caresser le visage de mon adversaire tout désigné commençait à sérieusement me démanger . Me tuer ? Cela faisait des lustres qu'aucun guerrier ou bretteur de ces contrées n'avait eut les foutues boules de me défier avec autant de parcimonie , de mesure . Mes pulsions vampiriques que je refoulais avec mal semblaient prendre du terrain .

Cette fois , tandis que la rage me gagnait et que les seules palabres que je pourrais vociférer seraient des injures peu harmonieuses , c'était au tour de Lily-Lune , la nouvelle reine de Maelith , de prendre la parole . Elle aussi , femme d'équilibre comme Lynn , elle choisi de ne point se hasarder à me menacer délibérément :

- Comme l'as dit l'Ultimage, vos paroles sont bien floues. Et avant d'ajouter quoique ce soit, j'aimerai de votre part un peu plus de précisions.

Et c'est là qu'elle me demanda d'exprimer mes pensées . Probablement la remarque la plus sensée depuis le début de ce congrès . Je fis un signe de la main pour faire comprendre que je n'accepterais plus aucune remarque sans avoir fini de parler , car dans le cas contraire , les paroles du téméraire seraient ses dernières à n'en point douter . Je pris donc mes aises et je choisis la seule solution pour tenter une approche plus en douceur , dans l'espoir secret que certain me comprennent bien que le patriarche des rehlas m'avait mis en garde : la compréhension et la communication dans notre monde n'étaient pas choses faciles . Je me devais néanmoins de riposter face aux divers accusations venimeuses qui fusèrent au cours des quelques minutes qui s'étaient écoulées . C'est ainsi que je débutai :

- Les vertus qui m'ont permises de tenir de tels propos , et ce n'est surement pas l'alcool
dis-je en menaçant du regard le conseiller de Lynn , ce sont ma ferveur sans limite et ma volonté sans faille .

Puis en pointant Keron du doigt avec un regard qui montrait une certaine invitation au défi :

- Quant à toi , seule la stupidité a pu te pousser à me menacer , aussi impulsif qu'une jeune pucelle face à son premier amant . Sache que bon nombre d'hommes , parmi les tiens ou qui se tiennent ici , suent comme des catins à l'église rien qu'en entendant mon nom ? Et toi tu annonces sur un ton triomphant que tu peux m'occire de ta lame émoussée ? Je mis mon pouce contre mon pectoral gauche et je lui dis avec hargne : si tu crois que ton sabre a plus de chance de m'atteindre que tes paroles en l'air , amène toi et vise mon cœur sans hésiter , comme le ferait un vulgaire assassin !

Un sourire provocateur aux lèvres , je laissais mes mains tomber le long du corps tandis que mon compagnon assis à ma chaise prévoyait le moindre faits et gestes qui pourraient être un peu trop dangereux : quiconque t'enterait d'attenter à ma vie durant mon discours serait irrémédiablement conduit à arrêter l'action meurtrière , à moins de posséder une force mentale et magique à toute épreuve . Mais je ne sentais ni dans le cœur de Lynn ni dans celui de notre Empereur noir la vocation à m'ôter la vie , pour le moment . Mon regard se fit plus sérieux , ma voix plus grave et l'air plus pesant que jamais . Un court silence s'introduisit avant que je ne débutes la plus longue tirade de ma vie , peut-être la dernière , peut-être pas . Mais s'il m'était arrivé quelque chose ce jour là , je n'aurais pas pu vous raconter tout ces faits , n'est ce pas ? C'est ainsi que je tins mon discours :

- La corruption , la décadence , la faim , la maladie , les discriminations , et même ... la guerre . Tout cela est le germe idéal de la jalousie , de l'envie profonde qui fait qu'un être qui tient à survivre doit nécessairement attenter à la vie de son prochain . Vous ... non : Nous ne sommes pas fait pour vivre en communauté . Cela fait deux cents ans que j'arpente ce monde lugubre , où les tyrans , les meurtriers et les aigrefins naissent à profusion et s'immiscent comme de mauvaises herbes dans ce jardin qui nous a été légué . Pour certains , j'ai eu la vie de deux hommes si ce n'est plus . Pour d'autres , je ne suis encore qu'un poussin qui ne demande qu'à prendre son envol . Mais mes ailes , on me les a coupé il y a bien longtemps . Deux cents ans , c'est bien assez pour se rendre compte que les mondes n'est pas remplis d'imperfections mais qu'il est pourri et simplement parsemé , de temps à autres , de quelques exceptions . Nous vivons dans un simulacre de paix et d'égalité mais regardez bien , vous la vivez chaque jour et vous y participez ardemment , l’amoncellement de cette violence . Vous êtes tous à blâmer ici ... et moi aussi dis-je dans un souffle qui laissa un bref silence avant ma reprise : mais ce n'est pas pour autant que personne ne doit agir . Le Souverain des deux rives , ici présent , vient de me donner la preuve que j'attendais : pour vous un homme qui vous menace d'une mort imminente ne fait cela que pour prendre votre tant convoitée trône , une place sur laquelle je crache et cracherais inlassablement ! Je ne fais ça ni pour la gloire , ni pour l'honneur , et encore moins pour la domination . J'aspire à un monde de paix , un monde où l'on aurait pas à se lever pour combattre au nom d'un homme que l'on a jamais connu et qui nous gouverne à l'appuie d'une noblesse désuète . Une terre où les faibles ne subiront plus le joug des forts . Mais je n'ai pas la prétention d'y arriver . Dante de Mallet ne pourra jamais créer ce monde dont il rêve . C'est pour ça que je dois quitter le lourd fardeau que je porte , celui de mon identité et de mon pouvoir , afin d'acquérir quelque chose de plus grand encore , de fantasmagorique . Une puissance à l'égale des dieux , ainsi je façonnerais le monde à ma façon et les Hommes suivront le Messie qui se présentera à eux . De Messie des ténèbres , je deviendrais un Sauveur de l'humanité . Et la seule façon de garantir cette paix durable qui me tient à cœur , qui ne repose pas sur une profonde hypocrisie , c'est de ramener sur ces contrées ravagées le pouvoir céleste . Un pouvoir face auquel tous s'inclineront .C'est la recherche de liberté qui amène les plus forts à mépriser les plus faibles , s'ils sont tous égaux face à une puissance divine , le sang ne coulera plus car la peur s'agrippera à leurs ventres noués et les empêchera de faire le mal . Et afin qu'un Messie soit accepté par le peuple, il se doit d'accomplir des miracles . Et l'un de ces miracles , je l'accomplirais aujourd'hui : Les Chefs de race s'inclineront devant moi , ou ils mourront ici même .

Ce fut ces paroles que j'eus prononcé avant l'accomplissement ultime , mon cœur battra encore quelques instants dans ma poitrine , puis il viendra à moi . Le pouvoir céleste .
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Dim 28 Aoû 2011, 03:13

Spoiler:

Le regard du messie des ténèbres lui confirma ce qu'elle savait déjà. Il allait s'en prendre aux habitants de ses terres, et c'était ici que tout allait commencer. La jeune femme fit alors une grimace discrète de mécontentement. Elle avait pourtant espéré qu'il ait oublié cet étrange projet, mais non. L'ange déchu était très certainement la plus têtu des personnes qu'elle connaissait. Maintenant, elle n'avait plus qu'à espérer que les autres soit déjà au courant et qu'eux aussi veuillent l'en empêcher. L'espoir fait vivre comme on dit...

Lison alla pour s'asseoir, quand elle sentie une présence derrière elle qui lui procura un frisson. Dante était tout bonnement en train de proférer des menaces discrètes à l'oreille de l'orishala. S'il voulait lui faire peur, c'était raté. Elle était plus outré qu'autre chose. S'il croyait qu'elle allait le remercier pour l'avoir laissé en vie, il pouvait se mettre le doigt dans l'œil. Et puis, elle savait très bien qu'il n'aurait jamais osé. Il était certes fou, mais pas à ce point. Elle avait fois en la bonté d'âme du déchu. Peut être était-il capable de décimé toute une population sans rien ressentir, mais dès que cela concernait quelqu'un qu'il avait un minimum côtoyé et qui en plus il appréciait, il devenait sentimental. Le jeune femme le savait très bien tout cela. C'était la faiblesse de Dante et peut être arriverait-elle à le sortir de sa démence en jouant de cela.

La prochaine à arriver, fut à la grande surprise de Lison, Lily-Lune. Ainsi cette femme aux long cheveux d'ébènes, d'un naturel plutôt discret avait également atteint le trône. L'orisha avait du mal à en croire ses yeux, et pourtant cela n'avait rien de bien étonnant. L'orine avait fait preuve de courage et d'intelligence dans le château où elles s'étaient rencontrés, elle avait dût faire de même pour monter sur le trône. Ce qui était plus étonnant en revanche, c'est qu'encore une fois, elle avait rencontré un chef de race avant sa monté au pouvoir. Quelles curieuses coïncidences. Mais quelque part, elle s'en réjouissait. Toutes deux s'étaient bien entendu, et elle était quasiment sûr de la compter parmi ses alliés.

Ce fut ensuite le maître de l'échiquier qui entra. Ce n'était nullement étonnant qu'il est pris la place de chef. Il avait toutes les cartes en mains pour le devenir. S'en suivit l'arrivé d'un personnage à l'âme si noire que Lison failli en avoir des frissons. De sa place, assise sur l'une des chaises bien trop grande et massif pour son petit gabarit, elle le regardait du coin de l'œil, se mouvoir jusqu'à sa place. En voilà un qui ne s'encombre pas de salutations inutile se dit elle. C'était certainement impolie aux yeux des autres, mais ce n'était pas comme ça qu'elle le voyait. Cet homme l'intriguait et elle avait envie d'en savoir plus sur lui. En même temps, il était le seule qu'elle ne connaissait pas dans cette pièce et sa curiosité maladive prenait le dessus.

Elle ne le lâchait pas du regard, hypnotisé, comme pour tenter de pénétrer son âme meurtri, et ce, même lorsque le messie des ténèbres commença son discours totalement vide de sens. Ce ne fut que lorsqu'elle entendit le mot « apocalypse » qu'elle se retourna vivement pour écouter la suite. Encore une fois, il confirmait ce qu'elle craignait, mais ses phrases étaient tellement enjolivés par toutes sortes de comparaisons qu'il y avait de quoi se poser des questions sur ses véritables intentions. Pourquoi fallait-il qu'il s'exprimait dans un langage dont elle avait horreur? Pourquoi les gens ne pouvaient simplement pas être directe? Un « Vous êtes tous inférieur à moi, je vais réduire ces terres à l'état de cendre pour en créer un meilleur et vous ne pourrez rien contre cela » aurait été beaucoup plus efficace: moins de perte de temps, moins de questions à poser, donc moins de blabla inutile et en plus, il aurait tout de suite était plus crédible. Lison leva les yeux au ciel tout en soupirant discrètement d'exaspération. Il lui suffit d'un bref tour de table du regard pour comprendre que personne ici à part elle n'était au courant de ses magouilles. En plus, Dante n'avait encore rien dévoilé de précis sur sa manière d'agir. Elle ne pouvais donc rien faire. Et comme il l'avait si bien dit, elle ne pouvait qu'observer. Peut être n'était elle bonne qu'à cela après tout...

Il convia ensuite les invités à venir le rejoindre de part et d'autre de sa place pour lui dire indirectement de quel camps ils étaient. Et, au grand soulagement de Lison, personne ne se leva. Évidemment, c'était des chefs de race après tout, pas des moutons.

Les réactions qui suivirent furent toutes plus étonnantes que les autres. Hélas, personne ne semblait le prendre véritablement au sérieux et c'était sûrement ça le plus dangereux. L'orisha savait très bien que Dante préparait ce coup depuis des semaines et si les autres chefs race le prenait trop à la légère les dégâts risquaient d'être énorme. Si personne ne pouvait rien contre lui, ils pouvaient au moins essayer de protéger leur peuple. Toutefois, ils ne pouvaient s'enfuir et Lison le comprit bien trop tard. Ce n'était que lorsque que Keron fit remarquer qu'ils étaient tous enfermé qu'elle réalisa combien tout cela était terriblement sérieux. Elle s'en serait certainement arraché les cheveux de ne pas l'avoir remarqué avant. C'était bien connu que les orisha avaient une sainte horreur de se faire enfermer. Le messie des ténèbres pouvait très bien la torturer, la tuer, exterminé son peuple, mais il ne pouvait indubitablement pas l'enfermé dans un endroit quel qu'il soit. A partir du moment où elle comprit sa situation actuelle, son cerveau fonctionna à mille à l'heure pour tenter de rouvrir l'accès à l'extérieur, le reste n'avait plus d'importance. Oh, elle n'avait pas envie de s'enfuir, loin de là son intention, mais psychologiquement, elle ne pouvait pas vivre avec l'idée qu'elle était enfermé.

Le regard de Lison ne cessait de balayer la pièce avec angoisse. Quelques mots étaient en train de s'échanger mais elle n'y fit pas vraiment attention. Il fallait à tout prix qu'elle trouve une solution. Même lorsque Dante se lança dans un nouveau discours, elle ne pris la peine de l'écouter que d'une seule oreille. De toute façon, il disait des choses qu'elle savait déjà. Elle passait en revu tous les pouvoirs qu'il lui serait utile, pour tenter quelques chose. Elle en avait quelques uns qui étaient plutôt efficace, mais elle ne voulait pas trop faire de dégâts, cela pouvait être plus dangereux qu'autre chose. De plus, elle avait remarqué la présence de son ancien souverain et elle savait maintenant qu'il lui serait difficile d'utiliser son hypnose avec lui dans la pièce. Elle ne pouvait donc plus que se reposer sur les chefs présents. Elle se tourna alors vers Lily-Lune qui de son point de vue était presque une amie. Avec un peu de chance, elle l'aiderait dans sa quête de liberté. Elle ne connaissait pas tout ses pouvoirs mais elle en connaissait un en particulier. En effet, l'orine avait le contrôle du métal. Elle le savait car c'était justement ce pouvoir qui les avait réunit. Peut être pourrait-elle forcer la serrure.

Petit à petit, un plan germait dans l'esprit de l'orishala. Grey qui était juste derrière elle s'inquiétait un peu pour elle. Il avait compris pourquoi elle se mettait dans des états pareil, mais lui était suffisamment serein pour ne pas paniquer et ne pas faire de bêtises. Il sentait que si dans quelques minutes ils étaient toujours enfermé, sa souveraine ferait un scandale, et il voulait empêcher cela pour le moment. Il se pencha à son oreille pour lui murmurer:


« Calme toi un peu Lison, il ne faudrait pas que tu pousses Dante à tous nous tuer. »

L'orisha fronça les sourcils. Il avait totalement raison, mais son côté méfiant lui disait que si elle ne faisait rien, ils allaient tous y passer quand même. De plus, son intervention lui fit penser à Sunny. Si le déchu avait prévu l'apocalypse, alors il était en danger et l'expression de la jeune femme se teinta d'effroi. Elle avait tellement espéré que Dante ne prépare qu'une mauvaise blague, qu'elle en avait oublié la protection de son propre fils. Il fallait absolument qu'elle aille le chercher et avec un peu de chance, elle arriverait à apitoyer Dante avec. Elle savait qu'il l'aimait bien, peut être changerait-il d'avis en le voyant. Les autres chefs de races allaient sûrement la prendre pour une folle, une mère indigne, mais il ne savait pas ce qu'était qu'être mère et chefs de race à la fois. Et elle contrairement à eux, elle connaissait un minimum Dante et ses projets, elle avait peut être de quoi le faire changer d'avis au lieu de faire un débat de sourd.

« Je sais ce que je fais Grey » lança-t-elle discrètement à l'oreille de son ami.

A la minute où le messie des ténèbres eut finit son discours, elle se pencha ensuite sur l'oreille de Lily-Lune pour lui demander avec un ton légèrement paniqué et pressant:


« Je t'en pris Lily-Lune, dégonde la porte avec ton contrôle du métal, il faut absolument que j'aille récupérer Sunny, il est en danger! »

Aucun son ne sortait de la bouche de l'orine, elle avait une mine étrange, comme si elle avait vu un fantôme. Lison allait lui redemander en insistant mais un bruit de métal se fit entendre. En temps normal, L'orisha se serait inquiété pour la jeune femme, mais elle avait à faire quelque chose de bien plus important. Elle n'oubliant pas de lui lancer un merci avant de se précipiter sur la porte. Elle revaudrait cela plus tard à cette superbe femme. Elle rassembla par la suite, toute son énergie dans son pied et elle mis un violent coup dans la porte. Ce nouveau pouvoir lui était fort utile et la porte tomba toute seule à la renverse. La jeune femme aurait bien sourit de satisfaction, mais elle n'avait pas une minute à perdre. Dante et compagnie pouvaient la stopper à tout moment. Une fois dans le couloir, elle se téléporta chez elle, dans la chambre de Sunny qui heureusement ne dormait pas encore. Ce dernier était très surpris de voir sa mère surtout qu'elle lui saisit le bras avec force.

« T'inquiète pas mon chéri, je t'emmène voir Dante, tu te souviens? Active ton bouclier » ordonna-t-elle au petit garçon, juste avant de se téléporter de nouveau dans le couloir.

Le magicien, rien qu'à voir la tête de sa mère, avait très bien compris que tout ça été très sérieux bien que Lison avait tenté de le cacher par un sourire forcé. Elle savait qu'en l'emmenant dans cette salle, elle le mettait en danger, et surtout qu'elle aller peut être le traumatiser avec ses histoires de fin du monde, mais son pouvoir d'hypnose lui effacerait la mémoire, les enjeux étaient trop grand pour qu'elle le laisse là. Toute cette mascarade pour sauver son fils semblait bien compliqué, et pourtant, elle n'avait durée que quelques petites secondes, le temps pour les autres de se remettre de leur surprises. Maintenant qu'elle avait fait tout cela, elle ne pouvait pas s'arrêter en si bon chemin. Elle allait leur faire comprendre à tous et surtout à Dante sa façon de penser sur ce qu'il s'apprêtait à faire.


Elle était maintenant sur le seuil de la porte et elle disparu pour réapparaître debout sur la table. Ici, elle était sûr que tout le monde l'écouterait. Elle capta ensuite le regard de Dante, tout en tenant fermement son fils qui était entouré d'un petit halo magique en guise de bouclier. Sunny quant-à lui était un peu perdu au milieu de toutes ses personnes qui avait les yeux rivés sur lui. Il se dit alors que sa mère avait certainement une très bonne raison de l'avoir emmené ici, et il n'osa ni bouger, ni parler bien qu'il était heureux de retrouver l'ange déchu qu'il aimait bien.

« Dante, ton « idée » d'apocalypse est totalement folle » déclara-t-elle sur un ton plein d'assurance pour paraître crédible. Elle avait bien envie d'ajouter « comme je suis folle d'avoir emmené mon fils ici » mais elle l'aurait été beaucoup moins tout d'un coup. « Peut être que pour toi ça résoudra tous les problèmes du monde et peut être bien que tu as raison, mais je ne te laisserais pas faire du mal ou tuer mon peuple et encore moins les gens que j'aime, juste pour que tu nous prouve ta théorie à deux sous, tu m'entends? Pour qui te prend tu as prétendre savoir ce qu'est la vrai liberté, ce qu'est la vrai paix dans le monde? Pourquoi toi tu aurais plus raison qu'un autre? Tu crois que ton âge et ton expérience font toute la différence? Alors tu devrais savoir que ton monde utopique ne peux pas exister. Les hommes sont tels qu'ils sont: cruels et égoïstes et ce n'est pas en les plongeant dans la terreur que tu les rendra meilleurs, bien au contraire. »

Elle fit une pause, histoire que ses mots pénètrent bien les esprits de chacun, puis elle poussa Sunny devant elle pour qu'il se retrouve bien en face de Dante. Elle voulait qu'il ait pitié de lui et elle mettait tous les atouts de son côté.

« Tu veux offrir un monde plein de misère aux enfants comme Sunny? C'est ça que tu veux Dante? Tu veux les tuer, tuer leur innocence? »

Le petit garçon qui ne comprenait qu'à moitié les propos de sa mère fronça les sourcils et se permit une remarque:

« Mais nan Lis'y. Dante il veut pas me tuer, il m'a déjà sauvé la vie. »

Lison lança alors une regard noir au déchu comme pour appuyer ces propos.

« Tu vois Dante, même Sunny pense que tu es quelqu'un de bien. Tu ne le décevrais pas quand même, lui qui as tant d'admiration pour toi? Tu ne songes tout de même pas à le tuer, comme à nous tuer nous tous? J'ai beaucoup d'estime pour toi et contrairement à ce que je laisse paraître, je te considère toujours comme mon ami et je ne t'en voudrais pas si tu change d'avis maintenant. Tout le monde à le droit de s'égarer à un moment dans sa vie. »

Lison avait à son tour finit son discours et elle attrapa de nouveau le bras de son fils pour le collé à elle comme pour le protéger. Elle le serra ensuite dans ses bras et elle fit un tour de table, défiant du regard quiconque aurait envie de s'en prendre à lui. Elle n'avait ni tenté de tuer Dante, ni oser tout autre forme de violence envers quiconque. Elle n'avait fait que s'exprimer et sauver son fils d'une mort probable en allant le récupérer et personne ne pouvait lui reprocher quoique ce soit d'autre. La seule chose qu'ils pouvaient trouver à dire, c'était qu'elle s'était sûrement exprimer trop crument devant tous ces chefs, mais au point où ils en étaient, elle en avait que faire.
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Prologue : Le Sommet des Chefs

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