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 ღ Le Conseil des Chefs ღ

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Jeu 15 Mai 2014, 14:47


Par delà l'étrange colline où valsaient par centaines des coquelicots de sang, une fois l'immense cavité souterraine aux mille et une lueurs étoilées passées, là où brillaient au zénith une dizaine de soleils brûlants, juste aux côtés de l'interminable fontaine d'eau claire qui menaient aux salles du Temple des Esprits, se dressait la large table ronde en bois sombre des ancestrales réunions  des Grands. Pensive et songeuse, une jeune femme déambulait lentement, tout en laissant ses doigts blêmes glisser sur la surface lisse du meuble ancien. Régulièrement espacés et suffisamment éloignés les uns des autres,  une vingtaine d'élégants fauteuils pourpres aux bras d'or patientaient. Un peu à l'écart sur le côté s'alignaient des chaises sculptées pour accueillir les accompagnateurs des Souverains. Tout était prêt. Chacun avait sa place attitré. Nul siège ne serait vide puisque le compte était juste. Voyante et clairvoyante, Yeul ne pouvait ignorer les présents et les absents. Des jours durant, elle avait visité les Rois et les Reines de ces terres. Retenir leur attention n'avait pas été bien dur. Au beau milieu de la nuit, elle apparaissait près du lit. Debout à quelques pas du Roi, elle contemplait de ses grands yeux clairs la tête couronnée, et sans même prendre la peine de se présenter, elle s'était mise à parler. Un brin inquiétante, ses murmures portaient sur le chaos et la destruction, sur un avenir corrompu d'un présent trouble. En quelques paroles brumeuses, elle avait peint un tableau si noir que même les fous et les déments ne pourraient le tolérer. Dans un souffle, elle avait ajouté un rendez-vous, priant sa Majesté de se rendre la veille de la lune nouvelle au Temple des Esprits. Étrange et énigmatique, elle avait disparut dans un hochement de tête, sans prendre la peine de préciser qu'elle avait confié tout les autres Chefs. Elle formait un Conseil. Cependant, les concernés n'étaient pas au courant.

« Tout est prêt.» chuchota-t-elle de sa voix douce. Lentement, elle releva les yeux et d'un geste, écarta quelques mèches cendres de sa longue chevelure qui tombaient près de son nez. Les Alfars et les Béluas ne viendraient pas. Elle le savait. Pour autant, elle était particulièrement déçue du comportement de certains. Ne se sentaient-ils donc pas concerné ? Quelle attitude déplorable. Ces hommes et ses femmes ne méritaient pas le titre dont ils se prévalaient. Seulement, le Temps n'avait aucun secret pour la Prophétesse. Elle avait ainsi choisis de prendre quelques libertés, conviant secrètement un homme qui ne dirigeait pas sa race, mais qui aurait le droit de s'asseoir à la place de sa Reine. Elle connaissait le Destin. Ce n'était que presser un peu le déroulement des évènements à venir. « Viendront-ils ? » s'enquit Orphan qui ne dissimulait pas son appréhension. Il craignait qu'à tout instant, le Temps soit bouleversé et que sa fragile poupée ne meurt à nouveau. À chaque fois qu'elle s'extirpait de l'au-delà, elle en ressortait différente. Parfois, c'était subtile. Des cheveux violets ou gris, des yeux bleus ou verts. Il y avait la Yeul qui aimait la danse, celle qui aimait les fleurs. Peu importe qu'elle revienne inlassablement, à chaque fois qu'elle partait le Déchu avait le sentiment de la perdre un peu plus. « Seuls les Alfars et les Béluas ne seront pas représentés.» - « Ne pourrait-on pas rester un peu ? Je serais curieux de voir celle qui, parait-il, est ma Reine.» - « Tu n'appartiens pas vraiment à ce peuple.» - « Non je l'admets. Je suis juste intrigué.» - « Elle ne viendra pas.» - « Mais tu viens de dire que ...» - « J'ai convié un autre représentant.» Orphan en fut surpris. « Ce n'est pas dans tes habitudes d'aller à l'encontre des Destins ainsi.» Elle haussa les épaules. « Un peu d'audace.» En espérant qu'on ne lui en tienne pas rigueur là haut. Ses décisions étaient le plus souvent respectés. « Est-ce que ta mère sera présente ? » - « Oui, elle est Reine. Au moins n'ai-je pas eu à trop lui parler. Une date et un lieu, le problème était réglé.» - « Elle te fait donc suffisamment confiance.» - « Pas vraiment. Elle sait simplement qui je suis et n'est pas assez folle pour faire comme si de rien n'était. Elle viendra. À moins de choisir au dernier moment de tourner les talons pour avoir la réjouissance de me faire passer dans l'autre-monde une nouvelle fois.»

Orphan, la gorge nouée, prit un instant avant de reprendre la parole. Il ne s'habituerait jamais à la voir mourir. « Ils seront là.» - « Oui, évidemment. Chacun commence à se rendre compte des maux de son peuple. Les Elfes perdent en magie et le printemps tarde, les Génies s'évertuent à réaliser les vœux comme depuis l'aube des temps mais ils se font vacillants, chaque transformation ou passage devient de plus en plus difficile, les liens perdent en intensité … Ils voudront des réponses, des explications, et très certainement des coupales.» Elle soupira. C'était si dur de savoir la vérité mais de devoir se taire, de ne pouvoir plus guider ces mortels, ou même les immortels. C'était le prix à payer de l'avoir créé. Rêveuse, elle courba la tête en arrière. « Elle a finir par s'effondrer.» - « De quoi ?» Yeul sourit, désolée, mais ne répondit pas. Elle n'en avait pas le droit. « Ce Conseil ...» commença-t-elle en faisant quelques pas. « Ne se déroulera pas comme je l'aurais souhaité. Mais il doit avoir lieu, c'est ainsi.» Elle soupira, avant de tourner doucement les talons. Main droit sur le cœur, légèrement courbée en avant dans une envolée de boucles claires, elle esquissa une révérence à l'attention de ceux qui arrivaient. « C'est toujours un honneur de vous revoir. » murmura-t-elle. Sous son masque de glace, il était difficile de discerner ces véritables pensées. Elle releva quelques instants les yeux pour scruter brièvement William et Drejtësi. Tout se mettait en place. La danse allait pouvoir débuter. « Je me tiens à votre entière disposition pour la suite. » Ce qui était merveilleux, avec Yeul, c'est qu'elle n'avait pas besoin de voir les Aetheri pour savoir ce qu'ils désiraient. Elle les entendait dès qu'ils le voulaient, car elle était la Grande Prophétesse, celle qui avait vécu des milliers d'époques, dont certaines étaient révolues, et d'autres qui ne devaient pas se dérouler.

Accompagnée d'Orphan, Yeul alla se dissimuler de l'autre côté de la fontaine pour contempler les Chefs qui arrivaient. Silencieuse et discrète, elle n'était qu'un mirage dans le reflet de l'eau, un mirage qu'on ne percevait que du coin de l'œil. Lorsqu'elle fut certaine qu'il n'y avait plus à se soucier des invités et après avoir jeté un dernier coup d'œil aux deux Aetheri qui avaient l'un des rôles les moins enviables de ces terres, elle s'en alla dans une pluie de poussières argentées. Le Conseil des Chefs, la guerre des orgueils et des vieilles rancunes, des rancœurs et des préjugés, pouvaient commencer. À des lieux de là, paupières closes, la Rehla se laissait rêver à voir les évènements changer, au fil des discussions mouvementées des Rois et des Reines.

Yeul est, dans ce rp, Grande Prophétesse, il ne faut pas prendre en compte sa fiche, elle est bien plus puissante.
Le deuxième post est réservé à Mitsuko. Vous pourrez poster après elle. Let's go !
Pour plus d'information, c'est ici
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Mitsu
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Mitsu
Ven 16 Mai 2014, 13:07


ღ Le Conseil des Chefs ღ 680724Conseildeschefs


« C'est amusant. ». « Et quoi donc ? ». Simple politesse car William savait déjà parfaitement ce que la jeune femme qui l'accompagnait entendait par là. Aussi, elle se contenta simplement d'un petit sourire énigmatique, comme si cela pouvait faire douter l'esprit du temple. Ils continuèrent à discuter mais d'une autre manière, sur un autre plan que celui de la parole. Après tout, quel Dieu en avait véritablement besoin pour se faire entendre d'un autre Dieu ? Aucun. Le Conseil des Chefs se voyait ouvert pour une énième fois et bien que l'histoire ne retienne de ces fameuses réunions que la dignité des plus Grands, discutant calmement autour d'une table de l'avenir de ce monde, les Grands en question et, surtout les Aetheri, savaient parfaitement ce qu'il en était en réalité. Mais nul besoin de briser les espoirs de ceux qui acceptaient encore de se soumettre à l'autorité des Rois. Il y avait à espérer que ce Conseil se déroulerait d'une façon légèrement différente que les précédents mais réunir autant de personnes, toutes se battant pour leurs propres intérêts, certaines représentant des valeurs en totale contradiction avec celles des autres, était sans doute peine perdue. Néanmoins, l'avenir répondrait à ces interrogations à n'en point douter. Aussi, William et Drejtësi discutaient mentalement sur les nouveautés en matière de souverains, les caractères de chacun et celui qui risquait, cette fois-ci, de mettre le feu aux poudres. Et encore, si aucun d'eux ne se connaissaient, peut-être que les problèmes auraient pu être contenus, mais il existait chez tout Mortel ce que l'on appelait les sentiments et qui, une fois touchés, les faisaient se comporter de façon plus que regrettable. L'amour, la haine, la tromperie, là était des éléments purement subjectifs qui n'avaient rien à faire dans un Conseil des Chefs, surtout lorsque l'heure était aussi grave. Si la raison de chacun parlait, alors les Rois devraient oublier les conflits passés et présents pour avancer ensembles dans une même direction. Les Dieux n'avaient pas l'intention de les aider outre mesure, peut-être de lancer la conversation, mais puisque le tableau semblait des plus noirs et que les probabilités qu'empruntait la courbe du temps ne variaient que très peu en ce qui concernait le sort de beaucoup d'Aetheri, il ne leur restait plus qu'à regarder leur destin en face. William savait qu'il survivrait, mais ce n'était pas ce qu'il se passerait bientôt qui l'effrayait, c'était ce qui se déroulerait si l'apocalypse n'avait guère lieu cette fois-ci. Le seul moyen de sauver le monde cette fois était de « le » faire revenir. Et peut-être qu' « il » était un fléau bien plus grand que tout ceux que les terres du Yin et du Yang avaient connu jusqu'ici. Mais qu'importe, les Mortels découvriraient seuls la façon de sauver leurs existences. Leur rôle n'était pas d'intervenir en ce qui concernait ce genre de choses mais bien de provoquer certains événements qui les guideraient vers la solution. Après avoir salué la Grande Prophétesse d'un signe de la tête, Mitsuko s'assit aux côtés de William à la grande table, empruntant les sièges des deux souverains absents dans le plus grand silence. Chacun d'eux savait que le coupable ne se trouverait pas dans cette assemblée mais cela, ce n'était guère aux Dieux d'en décider. Et heureusement, sinon tout serait bien plus simple et plus fade dans le monde. Plus de guerres, plus d'alliances. La vérité était parfois dure à accepter et trop brutale pour être entendue. Il était Humain de voir un roi déclarer la guerre à un autre, innocent, après s'être fait piégé par un proche. C'était cela la Mortalité, cette chose qu'ils avaient voulu fuir. Du moins, l'un d'entre eux uniquement.

Quoi qu'il en soit, après un moment à attendre, le premier souverain fit son apparition. Drejtësi sourit, simplement polie, cachant ses pensées. Ce souverain ne servait guère à grand chose. Il avait laissé tourner la machine mise en route par le précédent roi des réprouvés et n'avait, depuis son couronnement, pris aucune décision importante. Aussi, la déesse prévoyait déjà une inactivité croissante de sa part dans les débats qui auraient lieu en ce jour. Il ne souhaitait exposer les siens à une quelconque guerre car l'ère précédente avait détruit bien des vies et de matériels agricoles. Il pensait que les réprouvés avaient le droit de vivre en paix et loin du reste du monde à présent qu'ils étaient auto-suffisants. Volen n'était pas un mauvais bougre, il était même plutôt intelligent, mais il ne possédait pas le charisme nécessaire pour se faire entendre et n'avait, en réalité, jamais souhaité être roi. La vie l'avait mis là, parce qu'il était le plus puissant Réprouvé de ces terres, le plus à même de régner selon les hauts placés. Alors il remplissait sa fonction, ne cherchant en aucun cas à se démarquer, simplement à préserver son peuple. Il n'avait besoin ni de faire la guerre ni de conclure des alliances. Personne n'aimait les siens et bien que certains essayaient de changer les choses, il ne se faisait pas d'illusions, les choses ne changeraient jamais. Aussi, s'il avait su que la petite réunion réunirait tous les souverains de ces terres, il ne serait probablement jamais venu. Mais l'évidence qu'il ne pouvait pas repartir s'imposa à lui en même temps qu'il découvrait la grande table ronde et donc la séance d'un conseil imminent. S'asseyant en silence, il attendit donc les autres, le regard fixé sur la table, sans même lever un œil pour saluer les arrivants. A quoi bon ?

Les Dieux ne dirent rien, attendant simplement que les souverains s'installent et commencent le débat. Ils devaient tous savoir pourquoi ils étaient là et tous avoir ressenti des troubles plus ou moins importants chez leur peuple. Aussi, chacun d'eux devait forcément avoir un coupable en tête, des accusations à porter, des questions à poser.

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Ven 16 Mai 2014, 15:02



Comme si mes nuits n'étaient déjà pas assez écourtées. Que ce soit à cause de mon état générale, ou simplement à cause de tout ce qui se passait actuellement. Combien avaient je reçu de lettre me disant que certains ange ou humain était inquiet, car ils avaient du mal à se ressentir l'un l'autre? Il était clair qu'il se passait quelque chose dans le lien qui nous unissait à eux. Cependant qu'est ce que c'était, personne n'avais encore pu apporter une réponse correcte qui pourrait nous permettre de trouver une solution. Avoir l'impression qu'il n'en avait aucune était un sentiment plus que désagréable. Pourtant, il ne fallait pas que l'on cesse de chercher à comprendre, il y avait une raison et on allait la trouver.
Seulement a cotée de ça, nos ailes semblait aussi nous faire défaut. Et si on rajoutait à ça le fait qu’on avait remarqué une soudaine fragilité dans le bouclier protecteur, il était clair que quelque chose se passait.  Seulement, mis à part ces événements, nous savions si peu de chose...
Cependant, cette nuit, alors que je venais à peine de trouver le sommeil, je m'étais réveiller en sentant une étrange présence a cotée de moi, en ouvrant les yeux, j'avais pu remarquer qu'une femme se trouvait là. Je m'étais demandé comment elle était entrée et ce qu'elle faisait là, j'allais d'ailleurs lui posée la question quand la demoiselle commençait à me parler de chose étrange, de chose grave, tout en finissant par me donner rendez-vous au temple des esprits, avant de s'en allée comme elle était venue, en silence et mystérieusement.
J'étais restée un bon moment assise dans mon lit, mais il ne me fallut pas vraiment longtemps pour comprendre que ma place était là-bas. Cette femme, qui qu'elle soit, savait quelque chose sur ce qui se passait et visiblement, elle était d'accord pour en partager les informations. Il me fallait donc m'y rendre. Le lendemain, je fis alors parvenir un message à Lucain, me disant qu'il valait certainement mieux ne pas y aller seul. De plus ça rassurait Kahel, même s'il n'était vraiment pas rassuré visiblement.

- Je ne sais pas, tu sais qu'il ce passe quelque chose et d'accord au moins tu n'y va pas seul, mais... et si c'était simplement un piège? Et même si ce n'est pas le cas, est-ce que tu crois que c'est une bonne idée vu ton état?      
-si c'est un piège, je serais peut être qui est derrière ces affaiblissement. Si ce n'est pas le cas, j'aurais certainement des nouvelles réponses, ou des nouvelles, et puis je te l'ai dit, je ne m'y rends pas seul.      
-Soyez quand même prudent tous les deux, il y aurait encore autre chose derrière cette apparition, ça ne m'étonnerait pas.      

Je comprenais son inquiétude, mais je ne la partageais pas, pas vraiment. Peut-être l'envie, le besoin d'en savoir plus? Il me fallait comprendre pour trouver une solution et si pour cela, je devais prendre des risques alors temps pis.
Une fois le jour prévue arrivée, je me dirigeais alors rapidement vers le temps des esprits, avançant calmement, je finis par arriver dans une salle ou trois personnes que je ne connaissais pas. Je les saluai d'un signe de tête, puis j'avais regardé autour de moi, pas de trace de la jeune fille. Mais en regardant comment était arrangé la pièce, tous ces sièges qui était visiblement réservée, d'on un qui me l'était, il ne me fallut pas longtemps pour comprendre ce qu'il ce passait. Visiblement, quelqu'un avait décidé qu'un nouveau conseil devait avoir lieu aujourd'hui. Pourquoi, je ne le savais pas encore vraiment, en même temps, tellement troublée par ce qu'il se passait parmi les miens, je n'avais même pas essayé de savoir si c'était le même parmi les autres. Peut-être était-ce le cas? J'allais alors m'assoir en attendant, toujours en me questionnant sur l'identité des trois personnes qui était présente et surtout me demandant comment ça allait se passer. C'était seulement le deuxième que je participais, mais mes souvenirs du premier n'était qu'un débat inutile qui n'avait non seulement servis a rien malgré la menace, mais qui j'avais cru, allait mal finir. Est ce qu'il allait mieux se passer aujourd'hui? Je pouvais l'espérée... mais en toute honnête, je savais que les chances étaient assez minces. Mais bon, il ne me restait plus cas attendre leur arrivée maintenant, qui je supposais n'allais pas tardée.


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Ven 16 Mai 2014, 19:56

Attendant l'aube, le regard rivé vers l'horizon jaunissant, l'ange se tenait. Assit sur le toit de sa maison, atteint depuis une fenêtre ouverte, il observait se diluer la nuit et disparaître les étoiles, au profit du jour nouveau. Lucain avait toujours aimé regarder le soleil se lever. Car en ce monde, sans cesse prit par les tourments et les peines, cela ne changeait jamais. Rien n'égalait le calme à potron-minet et il n'en fallait pas plus pour le rendre heureux. Baillant nonchalamment, l'ange s'alluma finalement un cigarette. Regard assoupis, esprit tranquille, comme s'élevait en volute la fumée de tabac incandescent.
Bruit de bois, mouvements : la blonde elfe vint à sa rencontre. Agile, elle s'était glissée jusqu'au toit et alla s'assoir à son côté. Tête contre son épaule, elle ne dit rien pendant un moment. Ses yeux étaient clos, son teint anormalement pâle. Belle elfe, elle faiblissait sans récupérer. Impossible à abattre et pourtant si fragile : Tinuviel gardait pourtant espoir en le retour du printemps.
"Je trouve cela étrange.
Chuchota t'elle, le visage enfoui dans les mèches blondes de son ami. Puis mimant de s'endormir elle n'ajouta rien, pour finalement se redresser la minute suivante.
"Quand est ce que tu pars finalement ?
-D'ici une demi heure, je pense.
Tinuviel acquiesça d'un geste discret, le regard rivé vers le vide. Se passant une main lasse sur le visage, elle remarqua le cristal bleu fiché dans sa peau. Elle n'y prêtait guère attention d'ordinaire. Puis, prenant le poignet de Lucain, elle demanda.
"Le tien aussi continu t'il de chuchoter ces curieuses paroles ?
L'objet scintillait à peine à travers la peau du bras de l'ange. Ce dernier opina simplement d'un signe de tête, tout en tirant une bouffée de tabac. Tinuviel s'étonna alors de le voir si tranquille, alors que tout autour semblait se déliter.
"Nous aurons bien assez de quoi nous en faire à l'avenir.
Conclu t'il simplement, tout en écrasant son mégot.

De l'inquiétude, l'archange de la force en avait. Et il y avait de quoi. Outre l'échec terrible de la renaissance du printemps à la cérémonie des elfes, des rumeurs en provenance de toutes les terres du Yin et du Yang remontaient jusqu'aux oreilles de l'état, porteuses de mauvais présages. En outre, il apparaissait que le lien qui unissait humains et anges s'étiolait davantage à chaque heure. Eux mêmes peinaient à user de leurs ailes. Mais cela ne s'arrêtait pas la. Habitant de Megido, Lucain avait senti croître la tension au sein du peuple de la liberté. Comme si tout ce qui faisait une espèce tendait soudain à disparaître, on entendait partout pareils témoignages. Et l'intuition qui avait été sienne en constatant que l'effet de son pendentif s'estompait ne s'en accroissait que plus. Toute la magie était atteinte. Prise en un vaste mouvement descendant.
L'homme avait donc reçu la missive de sa souveraine avec un certain fatalisme. Conscient qu'une mécanique s'était enclenchée et que rien ne l'arrêterait plus désormais. Il veillait tout de même à garder la tête froide. D'importantes décisions seraient probablement à prendre dans un avenir proche et il ne pouvait décemment se laisser aller à l'inquiétude et aux jugements hâtifs. Tendance qui avait le vent en poupe ces temps ci. Pour l'heure, Lucain savait que Nydelia avait besoin de lui : c'était tout l'objet de sa missive. Il était donc déterminé à se concentrer sur cela. Le reste se profilerait en temps et en heure.

L'archange véritable n'avait jamais été au temple des esprits auparavant. L'occasion était toute particulière, le jour ne se prêtait guère à l'émerveillement de la découverte. Il se rendit donc simplement à l'endroit convenu, se rappelant des propos de l'élue des cieux qui, à travers les mots de sa missive, décrivit l'étrange discours d'une prophétesse dont il ignorait jusqu'à l'existence.
Sur place, il découvrit la table ronde, à laquelle Nydelia siégeait déjà. Celle ci était entourée d'une vingtaine de fauteuils rouges environs. Trois autres personnes étaient la également : Lucain ne les connaissait pas. Saluant l'élue des cieux, ainsi que les autres d'un signe restreint quoique courtois, il s'interrogea sur l'objet de cette étrange scène. Mais Nydelia semblait confiante. Visiblement, la chose lui était familière. Dans ce cas, il saisissait mal la raison pour laquelle elle lui avait caché le véritable objet de tout ceci. Mais peut être l'ignorait elle elle même jusqu'à arriver au temple ? Quoiqu'il en soit, l'ange n'eut rien d'autre à faire que d'imiter sa supérieure, en allant rejoindre l'un des sièges prévus à son statut. Il en saurait certainement davantage d'ici peu de temps.

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Jun Taiji
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Jun Taiji
Ven 16 Mai 2014, 20:54

« Non mais dîtes moi que c'est une farce ? ». Je fixais d'un regard étrange le petit groupe qui était réuni dans la salle du temple des esprits. Bien sûr, j'aurai dû m'en douter. A vrai dire, j'étais sans doute trop occupé à compter les morts depuis le début de ce monde pour ne serait-ce que réfléchir à un quelconque piège que l'on m'aurait tendu. En plus de cela, j'avais donné rendez-vous ici même à un chaman pour qu'il puisse s'exprimer sur ce qu'il avait vu devant la Grande Prophétesse, puisque mes recherches m'avaient conduit à trouver qui cette malpolie était. J'avais voulu l'étriper quand elle avait fait irruption chez moi au beau milieu de la nuit. Je ne dormais pas, comme d'habitude, bien trop occupé à chercher encore et encore une réponse à mes interrogations. L'insomnie me tiraillait depuis longtemps et j'avais décidé de la mettre à profit dans mes études sur la corrélation entre le nombre de morts et le nombre d'esprits. Une corrélation quasi nulle qui commençait sérieusement à me mettre les nerfs à vif. Mais, quoi qu'il en soit, j'avais tout de même décidé de sortir de mes vieux registres poussiéreux pour me rendre au rendez-vous. Un conseiller m'avait fait remarquer un étrange phénomène qui se produisait : selon lui, certains esprits revenaient à la vie et plusieurs chamans en avaient été témoins, dont un qui ne tarderait sans doute pas à arriver. Zuvassin. Ce nom ne me disait rien mais puisqu'il avait été témoin d'une scène mémorable, autant le faire parler, comme ça, je n'aurai pas à m'exprimer. Cette idée de rester muet s'accentua quand je compris le piège. Un autre conseil des chefs. C'était tellement risible que j'en aurai éclaté de rire si « elle » n'était pas là. Oh bien sûr, je n'avais pas la prétention de me vanter de pouvoir reconnaître chaque Aether présent sur ces terres, mais pour avoir partagé plus d'une centaine d'année le corps de cette dernière, je pouvais décemment savoir quand elle se trouvait dans la même pièce que moi. C'était d'ailleurs à elle que j'avais adressé ma question sarcastique, question rhétorique qui n'attendait aucune réponse mais qui montrait bien mon désaccord plus que flagrant avec cette farce de mauvais goût. Pour qui me prenait-on ? Les Dieux n'avaient-ils pas compris que je ne calmerais jamais le jeu des chefs de race, que je tirais justement mon amusement de leur dispute ?

Je finis tout de même par m'asseoir après avoir jeté un petit coup d’œil et dit bonjour. Après tout, je n'étais pas un homme des cavernes comme le dernier souverain des réprouvés encore digne de ce nom. C'était quoi cette loque qui le remplaçait ? Même pas capable de lever les yeux vers moi. Heureusement que je n'avais pas daigné attaquer Bouton d'Or à l'époque de Volen, elle se serait envolée avec lui. Je ne pus réprimer un petit rire, me consolant tout de même du piètre tableau que le réprouvé donnait en me disant que puisqu'il s'agissait d'un conseil des souverains, visiblement, il y aurait quelques personnes intéressantes, à commencer par mon épouse que j'aurai le loisir de contempler jalousement et Vanille, ma très chère « amie » que j'imaginais déjà rire sous cape des conséquences de mon mariage avec la Vénus. Mais puisqu'un accord était un accord, elle devrait tout de même reconnaître que ma parole était d'or.

Vêtu d'une simple chemise blanche et d'un pantalon noir, je m'ennuyais déjà d'attendre les autres. J'avais hâte, hâte d'être dans le feu des débats. Mon regard se porta alors sur l'élue des cieux, un bref instant. J'aurai dû déjà la remercier pour cette magnifique guerre opposant les anges et les déchus. Certes, je m'étais allié aux déchus mais je n'en avais rien à faire d'eux, c'était juste histoire de pouvoir prendre le territoire aux magiciens pendant que le monde avait les yeux rivés sur une guerre chiante au possible. Déchus contre Anges, Anges contre Démons, Réprouvés contre le reste du monde. Ce n'était pas original et j'espérai que personne ici ne voudrait remettre le couvert, au risque que cette dernière m'entende soupirer sans aucune retenue. J'étais fatiguée et mes insomnies ne m'aidaient pas à sortir de mon irritation continuelle. En plus de cela, le mal qui s'était apaisé en moi quelque temps revenait me ronger, comme si l'on ne pouvait jamais être guéri de son statut de sorcier. Pour couronner le tout, l'espèce d'enfant qui me hantait chaque jour et chaque nuit apparut dans la salle, un enfant imaginaire qui ne cessait de me demander pourquoi je l'avais tué. Entre lui et mon esprit compagnon qui se faisait la belle à chaque fois que j'essayais de parler sérieusement avec lui, j'étais guère bien lotis. Lucifer, mon père, et pourtant aussi fuyant que possible, comme s'il me cachait mille choses qu'il ne lui incombait pas de me révéler.

Mon regard finit par se poser vers l'ange, l'autre, le blond. Hum... sa tête me rappelait vaguement quelque chose. Avoir une mémoire absolue n'aide parfois pas à rester discret et, lorsque je me rappelai enfin où je l'avais plus ou moins vu, je finis par rire. Sa tête était placardée dans la chambre d'Erza. J'avais d'ailleurs été assez étonné de voir qu'elle dessinait aussi bien, un talent caché sans doute mais qu'elle n'avait exercé pour rien d'autre que ce portrait. Était-ce lui ou était-ce le fruit de mon imagination ? Et si cet ange était bien celui qu'elle avait dessiné, alors il s'agissait de Lucain, celui-là même qui l'avait mis dans un état des plus épouvantables pendant des semaines jusqu'à ce que je dise à cette très chère réprouvée d'aller rendre visite à son arrière arrière arrière grand mère. Le résultat avait fait peine à voir mais bon, la jeune femme semblait ne pas m'en vouloir outre mesure de s'être faite embobiner. Je me demandais comment un ange pouvait avoir été source d'autant de désespoir.

Finalement, je finis par regarder un point mort dans la pièce, essayant de ne pas sourire et d'attirer les foudres des être susceptibles.

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Ven 16 Mai 2014, 20:56


-Heu, tu te sentais obliger de les... "renvoyer"
- Ils n'avaient qu'à faire leur boulot au lieu de laisser entrer une parfaite inconnue dans ma chambre. Est ce que l'on peut appeler ça des gardes sérieusement?

Adonis venait de rentrée en enjambant deux corps inanimés qui se trouvaient sur le sol. Prise d'un accès de rage, j'avais tué les deux crétins qui étaient censés montée la garde. Je dis bien censée, car ils n'avaient pas empêché qu'une greluche vienne dans ma chambre pendant que je dormais. Franchement, je ne savais pas qui elle était, ni même d'où ce qu'elle venait. Mais ce que je savais, c'est que je n'allais pas accepter que l'on ose s'introduire dans ma chambre comme ça.

-Bon est ce que tu peux au moins me dire ce qu'il s’est passée pour que tu décides de tuer ces deux hommes au moins. Car je vois bien que tu es contrariée, mais quand même.
-C' est juste que je me suis réveillée et une femme était a cotée de mon lit, je ne sais pas c'est qui, je ne suis pas certaine de comprendre ce qu'elle voulait, mais elle était là malgré ces incompétents. Enfin bref, cette femme a commencé à me parler de destruction et autre truc du genre, je ne suis pas certaine d'avoir tous suivi. Et elle veut que je me rende au temple de l'esprits.

Sérieusement comme si j'avais besoin de ça pour le moment. J'avais entendu que certain des nôtres ne savaient plus prendre correctement le passage pour revenir ici, ou même en sortir et puis c'était quoi cette histoire pour volée, pourquoi est-ce que soudainement nous avions du mal à utiliser nos ailes ? Alors franchement, je n'avais pas besoin qu'une parfaite inconnue vienne me déranger en pleine nuit pour commencer à me parler de chose ainsi. Et puis pourquoi moi aussi sérieusement?

-Et qu'est ce tu va faire du coup?

Je le regardais un moment, je ne savais pas vraiment ce que j'allais faire actuellement je devais surtout réussir a me calmer un peu. Quand ce fut enfin le cas, je savais que l'on ne devait pas être loin de l'aube. Adonis était restée calmement a patienté, même si je savais qu'il attendait patiemment ma réponse. Il avait juste fait ordonner l'évacuation des deux morts pour éviter qu'il ne pourrisse devant la porte de ma chambre. Bon, maintenant me fallait encore savoir qu'est ce que j'allais faire.

-Je vais y allée, d'une part car je suis curieuse et j'aimerais savoir ce qu'elle me voulait et de l'autre, si ce qu'elle me dit ne me convient pas, je pourrais toujours m'arranger pour ne pas avoir perdu trop mon temps non plus. Oui, je crois que c'est le mieux à faire. Tu restes ici et tu regardes si ça ne dégénère pas non plus, pas envie que ce soit un traquenard pour m'emmener loin d'ici. Kiata restera ici, au cas ou.

Je ne voulais pas être inconsciente, cette histoire était bien trop étrange pour que je ne prenne pas un minimum de précaution. Ça ne faisait peut-être pas si longtemps que j'étais à ce poste, mais ce n'étais pas pour autant que j'allais commettre des erreurs aussi facilement.
Je m'étais alors rapidement mise en route pour le temple, le chemin était assez long et visiblement on m'avait donné une date, autant que je m'y tienne, pour une fois. Heureusement que j'avais déjà pris ce chemin une fois. J'étais rapidement arrivée sur le lieu de rendez-vous. Cependant, je ne sais pas pourquoi, mais je compris rapidement que je ne verrais pas la jeune femme qui m'avait réveillée. Je regardais la table où se trouvaient maintenant six personnes. J'en connaissais qu'une d'entre elles, il était facile de reconnaitre Nydelia pour l'avoir déjà croisée par deux fois et puis j'avais fait mon possible pour en savoir plus sur les siens, d'ailleurs l'homme qui se trouvait derrière elle devait être le remplaçant... je lui avais alors adressé un sourire narquois, je n’avais même pas pris la peine de saluer les cinq autres, je ne les connaissais pas et honnêtement, je n’en avais rien a faire. J'avais remarqué qu'une place m'était attribuée et je m'étais dirigée vers celle-là. Je me demandais alors la raison de notre présence à tous, pourquoi est ce que l'autre greluche n'était pas là? Qu'elle était la raison de ce rassemblement alors que j'avais l'impression allait encore accueillir plus de monde, quelque part, ça m'agaçait

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Eerah
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Eerah
Ven 16 Mai 2014, 21:23

Les mains posées à plat, de part et d’autre de la bassine en fer qui lui servait pour sa toilette, Eerah inspirait profondément, avant de relâcher l’air accumulé dans un long soupir. Aujourd’hui même, il avait rendez-vous avec l’étrange femme qui était venue le rencontrer, quelques jours auparavant. Même si ses mots avaient des accents prophétiques, il s’étonnait lui-même ; si elle n’avait pas su se montrer aussi convaincante, il l’aurait simplement ignorée. Avec la rébellion, les échanges de missives avec les différents souverains, la pression que pouvait provoquer une absence de réponse, il dormait relativement peu, depuis quelques temps. Et cela tenait encore de l’euphémisme. Le mot avait beau courir, et la masse de ses partisans croitre de jour en jour, ce n’était pas assez, il ne faisait encore figure que d’agitateur. Lorsqu’il n’était pas occupé à rédiger des lettres, il organisait lui-même sa propre propagande. Mais les mots n’avaient pas toujours le même poids que les actes, aussi il passait ses nuits, son peu de temps libre à envisager, imaginer et préparer chaque scénario possible. Le Déchu s’immobilisait parfois pendant plusieurs dizaines de minutes, retraçait mentalement l’arbre des possible, établissait des statistiques et des probabilités. En permanence, à chaque instant, son esprit fusait, calculait et imaginait, sans s’accorder le moindre répit, et cela s’en faisait nettement ressentir sur son état de fatigue général. Du bout des doigts, il se massa les paupières, et masqua magiquement les cernes qui s’étaient formées sous celles-ci. Peu importe. Il n’avait pas le droit de laisser paraitre la moindre faiblesse, pas maintenant.

En se redressant, il remit un peu d’ordre dans ses cheveux, et fouilla sa poche à la recherche de sa poche à tabac. Ce n’était que depuis peu qu’il s’était remis à fumer ; il coupait une partie de son tabac avec des herbes Scepteliennes, de quoi calmer le martellement qui résonnait dans son crâne sans perdre de ses facultés de réflexion. Torse nu dans la salle d’eau, uniquement paré de ses bottes, de son pantalon et de sa ceinture, il roula rapidement une cigarette, et l’alluma. De toute manière, il s’était réservé la journée pour rendre visite à cette femme. Rien de stressant n’était censé l’attendre, et plus vite il s’apercevrait de la mascarade, plus vite il pourrait rentrer et se remettre au travail. Serrant le mégot entre ses lèvres, il enfila rapidement une chemise bordeaux, et une veste noire. Le rendez-vous était fixé au temple des esprits, à peine à une dizaine de minutes de l’auberge de passage dans laquelle il avait passé la nuit. Eerah serra son nœud de cravate et réajusta ses manches. Pourvu que ça ne soit pas une perte de temps. Il ne prenait pas d’armes, aucune en dehors de son couteau, fixé comme à son habitude le long de sa ceinture, dans son dos, et caché par le tissu de sa veste. En passant la porte de sa chambre, il était déjà retourné à son monde intérieur, un monde fait de cartes, de stratégies, de manipulations et de complots pour détrôner la Messie des Ténèbres.

Le temps pouvait être radieux, misérable ou incertain, le Déchu n’en avait cure. Tout ce qu’on pouvait apercevoir de lui, c’était une silhouette sombre filant dans le ciel, dans à peine plus qu’un murmure. Il était préoccupé par de bien plus importantes questions que de savoir s’il allait pleuvoir ou non. Et c’était généralement alors qu’il tentait de se focaliser sur ses effectifs, sur sa côte de popularité, sur ses alliés et les fondations de sa prise de pouvoir, que ses pensées en décidaient autrement. Et si ça ratait ? Si tout ça était d’ores et déjà voué à échouer ? Malgré tout le bon sens du monde, certains s’obstinaient à penser que la femme dans le Palais d’Orae n’avait jamais œuvré que pour leur bien et uniquement leur bien. Il devait être plus simple de se battre pour ne rien changer que l’inverse. Tout ce qu’il y avait à espérer, c’était que ses arguments seraient plus percutant que le mépris avec lequel cette Déchue traitait les siens. Il soupira doucement, son souffle se perdant dans le vent sifflant. Il n’en était pas encore là, de toute façon. Tout restait à faire. Il lui fallait un point de ralliement, un endroit où rassembler ses forces avant l’assaut final, avant qu’il ne marche sur Avalon. Il lui fallait des fonds, de quoi financer ses projets. Il lui fallait encore, et encore de nouveaux alliés. Ceux qui se disaient déjà de son côtés suffisaient presque à lui accorder la victoire, simplement par l’évocation de leurs noms et titres, mais Eerah ne pouvait pas – ne pourrait jamais – se satisfaire de « surement », « il y a de grandes chances », « presque certain ». Il avait besoin de faits établis et mesurables. Pour l’instant, ce qu’il avait se résumait à beaucoup de mots sur du papier, des paroles obtenues au cours de soirées mondaines, rien de concret. C’était normal, dans un sens, il ne s’attendait pas à se voir accorder gloire et argent d’un jour à l’autre ; avant de pouvoir convaincre qui que ce soit, il allait lui falloir se convaincre lui-même.

À l’approche du temple, il abaissa son altitude et se laissa chuter doucement jusqu’au sol, une centaine de mètres avant l’entrée du bâtiment. Non, de toute manière, sans appuis stables de la part des siens, tout ça n’avait pas le moindre intérêt. Il n’avait jamais voulu devenir un tyran ou un dictateur, et pas une seconde, il n’avait songé à prendre le trône sans l’accord de son propre peuple. Tout commençait, et tout finirait par là ; sa capacité à se faire valoir auprès des Déchus. En réajustant sa veste d’un coup d’épaule, il se redressa imperceptiblement, et pénétra sous l’ombre du temple. Le jour venait difficilement de se lever, l’endroit était désert, et le Déchu n’eut qu’à suivre son odorat pour parvenir à sa salle du rendez-vous. Le bruit de ses talons résonnait, claquant dans les couloirs de pierre, régulier. Il lui fallut arriver à quelques mètres de la pièce pour comprendre que le rendez-vous n’avait rien d’un tête à tête. L’odeur de la Prophétesse était bien là, mais elle n’était pas seule, et contre toute attente, l’air était saturé de la fragrance particulière, presque trop propre, trop épurée, des Ailes-Blanches. Ses yeux aveugles fixés sur un point invisible, il passa l’entrée comme si de rien n’était. Une demi-douzaine de personnes était déjà présente, et il avait déjà humé le parfum de l’une d’entre elles. Le fameux « Lucain ». Coïncidence cruelle ou simple malchance, il allait falloir faire avec. Il s’inclina légèrement dans sa direction, avant de saluer de la même façon le reste de l’assemblée. S’il ne comprenait pas encore de quoi il en retournait exactement, l’idée ne tarderait pas à se faire un chemin dans son esprit. Il effleura doucement de la main les différents sièges présents, différenciant les lourds fauteuils des sièges plus modestes. On attendait visiblement quelques hautes personnalités. Silencieusement, il prit place sur une des chaises, choisissant prudemment de faire preuve d’humilité. En attendant de savoir de quoi il en retournait, il demeura muet, laissant son regard vide braqué devant lui, et ses doigts croisés sur la table.

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ღ Le Conseil des Chefs ღ GqzDWY

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Ven 16 Mai 2014, 21:26

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Myrialuna était debout devant les cascades cristallines alors qu'elle savait qu'elle devait voyager pour se rendre au temple des esprits. Elle avait été convié à un conseil pour elle-ne-savait-quoi, mais que c'était important. Elle allait s'y rendre, si c'était si important. La jeune femme fut interrompue dans ses pensées par la présence de l'une des gardiennes. Arum la regardait de ses yeux roses. Son regard profond semblait la dévisager, en quelque sorte. La reine savait les pouvoirs qu'elle possédait. Elle était suffisamment puissance même si son titre était plutôt évasif. La jeune femme se retourna lors vers la gardienne. Ses yeux céruléens se plantaient dans son regard. Elle ne savait pas vraiment pas où commencer. Le conseil des chefs était quelque chose d'important, elle le savait. Toutefois, c'était la première fois qu'elle y participait et elle ignorait si les choses allaient bien se passer. Myrialuna avait toujours aimer les paroles à la violence, mais elle n'hésiterait certainement pas à montrer sa dague pour se défendre. Elle avait même posée son bouclier dans son dos. La reine des fées supposait que les esprits pourraient s'échauffer et que les choses pourraient mal finir. Elle passa doucement une main dans ses longs cheveux. Arum lui dit que tout allait  bien se passer et qu'elle n'avait pas à s'en faire. Malgré même ses bonnes paroles, l'esprit de la souveraine féerique était toujours préoccupé. Ces dernières années n'avaient pas été très faciles. La jeune femme se sentait encore un peu fatiguée de tous ses efforts et surtout parce que la magie faisait des tiennes depuis la cérémonie.

La reine ne pouvait plus rester de marbre devant ce qui se passait. Le retard du printemps avait été un premier signe. Lorsque les jours suivirent, les semaines aussi, la jeune femme comprit l'importance et les dégats que ce drame entraînait. Les fées ne pouvaient plus naître dans les fleurs. Le peuple était donc condamné à rester ainsi et à s'éteindre si le printemps n'arrivait pas à leurs portes. La jeune femme avait donc fait venir une lettre pour le gardien Enzel afin que celui-ci l'accompagne à l'assemblée des chefs. Une fois était grande, mais deux étaient encore plus grandes. La reine souhaitait avoir un soutien auprès d'elle. Myrialuna comptait beaucoup sur l'illuminae, puisqu'elle supposait qu'un jour, il allait prendre sa place sur le trône. C'était donc pour cela que la reine avait décidé de l'amener. Lui faire voir la démocratie des fées ainsi que celles des autres peuples. Myrialuna l'avait avertis que les choses risquaient de devenir plutôt violentes, dépendant des autres chefs de race. On savait tous, bien entendu, que les choses ne sont jamais faciles lorsque tant de personnes aux idées et aux objectifs si différents ne pourraient pas totalement s'entendre.

Elle s'était misee en route vers le temple des esprits afin de siéger au conseil. Enzel allait arriver quelques temps après elle. Elle s'aventura dans la place, faisant un signe de tête respectueux à la prophétesse, pour ensuite faire un signe de tête respectueux à tous les autres souveraines déjà présents ainsi qu'aux dieux. La jeune femme reconnaissait l'importance de ce conseil, mais elle avait toujours la crainte que cela n'en vienne aux armes. Les longs cheveux pâles de la reine furent balayés doucement pour les replacer sur ses épaules. Elle ne pourrait certainement pas compter sur une meilleure personne en ces sombres moments pour l'avoir accompagné en ce lieu, en parlant évidemment du gardien. Les doigts fins de la fée se déposaient contre la table alors que ses yeux céruléens parcouraient doucement l'espace. Elle reconnaissait la reine des cieux. Celui qui semblait l'accompagner lui était totalement inconnu. Prenant une douce respiration, la reine attendit que les autres chefs de race daignent de se montrer. Comment ce conseil pourrait-il bien se dérouler? La reine des anges et la souveraine des enfers, c'était déjà un mauvais mélange. Pourraient-elles s'abstenir de vouloir s'arracher mutuellement la tête? Elle l'ignorait.

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Ven 16 Mai 2014, 22:06


Je n'étais qu'un illustre inconnu aux allures d'imposteur. Dirigeant de ma race depuis très peu de temps, je n'eus pas même un moment pour me satisfaire de ma position. Une étrange fatalité en avait décidé autrement, et je quittais prestement le rêve et les douceurs d'une nouvelle existence pour m'en retourner à la dure réalité. J'étais le Sin Luxinreïs, le Grand Gardien du Secret, de la Lune et du Destin. Ce titre m'arrachait un sourire dès que j'y songeais. Pour autant, il était criant d'une vérité nue et crue. Ce n'était pourtant pas le meilleur instant pour me régaler de mes nouvelles prérogatives. Je me devais de les mettre en œuvre. Quelques nuits auparavant, à la pâle lueur d'une lune d'argent, elle m'était apparut. Je ne l'avais jamais vu mais je savais qui elle était. Sans se présenter, discrète et secrète, elle s'était assisse à mes côtés sur l'herbe fraîche, d'où je contemplais les cieux étoilées. Elle n'avait presque pas parlé. À quoi bon ? Je savais déjà ce qu'elle avait à me dire. Elle se borna à me rappeler quelques évidences que je m'évertuais à écarter, puis en me priant de mettre de côté le silence froid des Rehlas, elle me convia au Temple des Esprits. Je lui répondis dans un vague hochement de tête. Je ne me défilerais pas. Plus jamais. Qu'importe que mon couronnement s'était fait quelques jours plus tôt. Qu'importe que je sois connu pour de mauvaises raisons, comme étant le fiancé évincé de son prestigieux mariage. J'irais jusqu'au bout, toujours plus haut, toujours plus loin, comme on me l'avait conseillé. Je savais que les autres Reines et Rois seraient là. La Prophétesse n'avait pu me le cacher, pas à moi. Cette simple pensée me paraissait à la fois terrifiante et irrésistiblement tentante. J'allais de façon dissimuler mes présenter à ces Chefs et je reverrais quelques visages. Certains m'inspireraient à n'en pas douter une infinie mélancolie  et une passion éphémère. D'autres me pousseraient presque au crime.

C'est vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon de toile noire que j'arrivais au Temple des Esprits. Le col immaculé pointait doucement de mon long manteau sombre. Une main dans une poche, je glissais l'autre dans ma tignasse désordonnée. L'ocre vive de mon regard glissa doucement sur les quelques présents. Un homme à faire frémir la mort se tenait silencieusement à quelques pas. Non loin de lui, belle et rayonnante, une femme au teint brûlant patientait. Je ne pus réfréner un léger sourire en la voyant et la saluais d'un petit geste. Puis je me concentrais quelques instants sur les hommes et les femmes qui ponctuaient la large table ronde de bois sombre. Il y avait l'Élue des Cieux et un autre Ange, et la présence de l'Impératrice Démoniaque laissait entrevoir des conflits à venir.  Les Fées aussi étaient représentées, en la charmante personne de l'Edelweiss Éternelle et de sa chevelure de neige. Lentement, je m'approchais d'un Déchu, sagement assis sur le côté. « Eerah Scaldes. Enchanté.» murmurais-je, conscient que ma petite manie à déceler les noms en effrayait plus d'un, quoiqu'au moins j'indiquais implicitement la race qu'était mienne. « Je crois savoir que votre siège n'est point celui-ci. La femme qui, à coup sûr, est venue vous chercher, vous voulait à la table ronde.» Je me redressais dans un sourire, avant de prendre place à mon tour. En face de lui.

Jamais je n'aurais pensé revoir Jun Taiji. La vision trouble de sa gueule innocente me perçait le cœur et me dévorait l'âme. Si j'avais eu un sourire agréable pour tous les présents, j'étais distant et de glace avec cet homme. Dédaigneux, je me contentais de baisser les yeux.  Il m'avait arraché l'espérance d'un bonheur convoité. Durant un temps, j'avais eu le tord de l'accepter. À présent, je comptais bien me démener comme milles diables pour regagner les faveurs de celle qui ne voulait plus me voir, et me venger du Roi des Chamans. Car plus qu'une question d'honneur, d'orgueil et d'amour, un homme que je ne connaissais pas avait gâché ma vie sans raison apparente, et me privait d'une femme, et de la présence de mes filles, dont il pouvait se prévaloir beau-père. Était-il fier de lui ? Se moquait-il dans son fort intérieur de moi ? Allait-il avoir l'audace de me faire une quelconque remarque ? Ce n'était guère le lieu. Je craignais pour ce monde, pour la Voûte dont personne ne connaissait l'existence, mais que je savais chancelante. Je préférais songer que j'avais l'occasion de revoir Lily-Lune. Perdu dans les confins des mes pensées, je ne me préoccupais guère des alentours, dans l'attente que ce Conseil commence.

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Ven 16 Mai 2014, 22:52


« Cette femme était d'un étrange … et tellement bavarde ! Elle me faisait un peu penser à toi, à ne pas se présenter, apparaître comme de la fumée pour disparaître aussi vite. Vous seriez amies, je n'en doute pas un instant. Mais qu'importe ce titre, je ne supporte pas cette attitude désinvolte, et encore moins qu'on vienne me troubler à tout va sans raison. » Lord était agacé. La visite de la Grande Prophétesse ne lui avait guère plut, et le rendez-vous ne lui sied guère. En visite à la Cité Engloutie, la discussion était venue tout naturellement et l'Empereur Noir se rendit compte qu'il n'était pas le seul à avoir eu droit aux paroles sombres et inquiétantes de la Seigneur du Temps. Vanille sourit. Elle ne pouvait décemment lui dire la vérité et se contenta du masque fébrile de l'innocence qui teintait ses traits d'ange. « Que t'a-t-elle dis ?» s'enquit-il, à la fois curieux et irrité. « La même chose qu'à toi, je suppose.» - « Que comptes-tu faire ? » - « Ce qu'elle m'a dit.» Lord, surpris, haussa les sourcils. « Cela ne te ressemble guère.» - « Tu ne crois pas au Destin et par conséquent, tu remets en doute l'existence de la Prophétesse. Je sais qui elle est, pour avoir déjà croisé sa route. Elle ne serait pas venue sans raison, il est rarissime qu'elle se dévoile ainsi. Il doit y avoir une raison. Elle souhaite quelque chose. Je veux savoir quoi.» Les lèvres pincées, le Sorcier soupira. « Est-ce que tout va bien dans ton peuple ? » - « Hum. » Pensive et songeuse, Vanille décroisa lentement ses longues jambes pour les recroiser dans l'autre sens. « On m'a fait part de quelques difficultés à passer entre nos différentes formes. Rien d'inquiétant pour l'heure, à mon avis, pourvu que cela n'empire pas.» - « Je sens une baisse de magie chez les miens. C'est subtile mais bien présent.» Vanille haussa les épaules. « A quoi bon supputer ? Faisons ce que demande la Prophétesse et avisons en conséquence.» - « Crois-tu qu'il y aurait d'autres Chefs, d'autres personnes ? Elle n'a certainement pas convié que toi et moi.» - « Nous verrons bien. La nouvelle lune approche, il est donc temps de lever le voile.»

La Dame des Abysses avait choisi d'enfermer sa ligne scandaleuse dans une longue robe de voiles blancs, parsemée de perles nacrées. Au moindre de ses pas apparaissaient ses jambes fuselées. Elle représentait parfaitement la légendaire pudeur des Ondines. Ses cheveux remontés en un chignon serré d'où s'échappait quelques boucles laissaient entrevoir une broche d'émeraude assortie à son regard clair. Lord, strict et sévère, portait un costume sombre. Les deux Souverains, dont les fiançailles avaient été annoncé quelques mois auparavant, arrivèrent ensemble. Vanille sourit en percevant la grande table des réunions, autour de laquelle se tenaient quelques têtes connues. « Jun. » souffla-t-elle en laissant ses lèvres s'étirer en un léger sourire. « Je crois que des félicitations s'imposent ? » ajouta-t-elle d'un ton candide, de sa voix douce et chaude. En quelques enjambées, elle se rapprocha de son vieil ami pour s'asseoir à ses côtés. Lord, muet et désinvolte, rejoignit sa promise en silence. Les autres présents n'intéressaient guère le couple, qui n'avaient que faire des Anges et des Démons, des Fées et des Rehlas ou même des Réprouvés. La Sirène ignorait que le Déchu qui l'avait contacté depuis peu se trouvait dans l'assemblée. « Je suis heureuse pour vous.» continua-t-elle dans un murmure dans les intonations convenables des conversations mondaines. Qui pourrait se douter qu'elle félicitait son Chaman préféré de ces récents agissements dont elle se voyait bien satisfaite ? « Lorsque le cœur vous en dira, venez me rendre visite au Palais de la Cité Engloutie. J'aurai un présent pour vous. » Femme de parole, du moins dans ces bons moments et lorsqu'elle n'était pas en compagnie déplorable, elle acceptait à son tour de remplir la part du marché. Et en public, elle préférait vouvoyer celui qu'elle n'était pas censée trop fréquenter.

« A ce que je constate, la Prophétesse a choisi de nous réunir en ce jour.» Elle tourna très légèrement la tête vers les deux étrangers. « Comme d'habitude, nous sommes supervisés.» Quels gâcheurs d'ambiance ! Ils s'évertuaient toujours à calmer le jeu au plus grand damne de Vanille qui aurait adoré voir ses collègues royaux s'entretuer entre quelques débats. Lord, un brin sarcastique, prit doucement la parole : « De drôles de personnes sont venus. Des inconnus sans nom, des gens sans importance … Les Conseils ne sont plus ce qu'ils furent autrefois.» Misanthrope et xénophobe, il répugnait au plus haut point l'espèce de certaines personnes qui l'entouraient. Des Fées et des Anges … Ce genre de créatures n'était pas digne, à ces yeux, de prendre part à la politique du monde.

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Ven 16 Mai 2014, 23:56


« Pourquoi ? Mais pourquoi ? Tu n'avais pas mérité tout ça. Maman, je suis désolée, tellement désolée. » Risa, dont la voix tremblante trahissant les sanglots qu'elle s'évertuait à dissimuler, pleurait tout bas. Les yeux rouges et les joues blêmes, la Rehla avait passé de longues journées à se culpabiliser, à déchirer le silence d'un murmure éploré. « Ce n'est pas ta faute, mon ange.» souffla sa mère de sa voix d'une infinie douceur. Tendrement, elle glissa ses doigts dans les cheveux brus de sa fille. « Si. C'est moi qui ait voulu que papa te demande en mariage. J'aurai du me taire. Rien de tout ça ne serait arrivé.» - « Je crains que certaines choses soient écrites mais s'il te plaît ma belle, ne te flagelle pas. Je répugne voir ton beau visage boursoufflé par la peine.» La demoiselle releva doucement la tête pour dévisager sa mère. Un léger sourire ornait ses lèvres rouge comme le sang. Elle semblait égale à elle-même, d'une beauté sans pareil et d'un flegme à toute épreuve. Son teint de lys, peut-être un peu trop pâle, était seul à révéler un quelconque trouble. « Comment peux-tu prendre toute cette histoire aussi bien ? » Lily-Lune soupira doucement. « Il est parfois nécessaire de se faire une raison. Je suis son épouse, à lui et Caleb est parti. » Le mariage qui avait lié les deux âmes jouait beaucoup. « Je ne pourrais jamais l'accepter.» La jeune fille avait le visage fermé et crispée, elle grinçait presque des dents. La Vénus ne répondit rien. Elle posa simplement ses mains froides sur les joues de sa fille, et se pencha pour embrasser son front. « Sois forte. Je reviendrai vite.» - « Est-tu obligée de partir ? » - « Oui, cela me paraît réellement nécessaire.» Un brin rêveuse, elle songea à sa rencontre avec celle qu'elle pensait être la Prophétesse. Elle était venue dans le Manoir Araé une fois la nuit tombée, pour discuter un peu avec la Reine des Orines. Elle avait rendez-vous au Temple des Esprits. Elle ne comptait pas faire faux bond à la Clairvoyante.

Le rouge et le blanc de sa robe éthérée soulignait à merveille la silhouette aux courbes parfaites de la Vénus. Ces longs cheveux noirs étaient nouées en quelques arabesques, piqués de quelques fleurs fraîches. Les lèvres de la jeune femme se tordirent délicatement en une petite moue agacée. Le Roi des Réprouvés, l'Élue des Cieux, l'Impératrice Démoniaque, l'Edelweiss Eternelle, l'Empereur Noir ainsi que quelques illustres inconnus étaient déjà présents. De toute évidence, il s'agissait d'un Sommet des Chefs improvisés, par la Prophétesse à n'en pas douter. Dans un léger sourire un tantinet forcé, l'Orine s'approcha d'un Ange qu'elle appréciait tout particulièrement, au point d'avoir tissé une relation inédite. « Lucain.» souffla-t-elle en glissant ses doigts dans les siens pour les serrer un instant. Elle continua son chemin, contemplant les quelques personnes qu'elle aurait préféré éviter. Jun, son époux, était présent. Sans manifester quelques sentiments, elle se dirigea à ses côtés pour s'asseoir. Il était convenant qu'elle soit près de lui. Pour autant, de l'autre côté se tenait une Sirène détestable qu'elle préférait savoir dans les eaux les plus profondes. Cette chère Dame des Abysses soignait toujours autant les apparences. Lily-Lune préféra l'ignorer. Mais le regard pesant et mélancolique de Caleb, elle ne parvenait à s'en moquer. Alors elle détourna les yeux. Tout était fini entre eux. Il devait l'accepter, elle était mariée, et ce n'était pas à lui. Elle se doutait que la vision était insoutenable. Celui qui était Roi depuis peu devait supporter la vision de sa fiancée arrachée, sagement campée près de son époux imprévu. Ce n'était tout en évidence pas le moment de glisser dans les mains de Jun les clefs de son Manoir. Après tout, il était son mari, il devait pouvoir aller et venir à sa guise sans que Galatée l'attaque.

La Vénus prit une légère inspiration de courage illusoire. Elle se devait de mettre ses sentiments et ses rancœurs de côté. Autour de cette table ronde se tenait des Chefs, l'heure devait être grave. Elle-même avait remarqué quelques troubles au sein du village. Les recyclages se passaient parfois mal. Mais il était rare qu'aucun de grossesses, et donc d'âmes, soient perdues. Les liens semblaient s'effilocher. C'était assez inquiétant.

« Bonjour à tous.» La voix calme et forte d'Enaldus résonna brièvement. Le Seigneur Elfe, le regard sévère et la mine dure, alla à sa place sans broncher. Le pas lourd et les gestes un peu brusques, il semblait préoccupé. Le printemps n'était pas revenu dans certaines régions des terres du Yin et du Yang. Cela l'inquiétait et le perturbait réellement. Il avait vu l'arrivée de la Prophétesse comme un signe du Destin et avait accepté sans broncher son invitation.

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Sam 17 Mai 2014, 00:52


La Prophétesse. Un être nimbé de mystère, que l'on n'était certain de croiser que dans les écrits évasifs qui parlaient d'elle, comme d'une femme étant à la fois Une et Multiple. Que croire des légendes et des mythes qui nous avaient été légués du passé quant à cette femme qui, selon les écrits, défiait le temps lui-même tout en demeurant une simple observatrice ? Je n'avais pas manqué d'effectuer quelques recherches sur la demoiselle de mystères lorsque m'était parvenu la lettre de ma Reine, mentionnant la visite impromptue et nocturne de celle qui se trouvait aux frontières du temps et du réel. Et si bien des individus prenaient son existence pour une simple fable issu de l'esprit des faibles mortels croyant pouvoir défier le Temps lui-même par une simple plume mue par l'imagination, il demeurait que la visite qu'avait reçu ma Reine était réelle. Et que, plus je m'étais aventuré dans les écrits d'autrefois, plus il me semblait vraisemblable que la Prophétesse était bien plus que quelques mots fantaisistes déposées sur un parchemin usé par le temps. J'avais maintes fois visité les Parchemins du Temps jusqu'à ce que la date approche, que le temps vienne pour l'Edelweiss d'obéir au Destin, qui m'enverrait à ses côtés.

Peut-être en avait-elle deviné bien plus que moi à propos de la Prophétesse, ses pouvoirs étant par certains aspects plus grands que les miens, mais elle ne m'en avait guère fait part. Seule demeurait cette convocation au Temple des Esprits, auquel je me rendrais pour ma reine et mon peuple, pour un destin qui s'annonçait des plus sombres. L'amertume ne m'avait guère quitté depuis le jour où mon ami Anàrion avait tenté en vain de faire renaître le printemps au pied de la Montagne de l'Edelweiss enneigé, transformant espoir en discorde, allégresse en suspicion. Les Fées comme les Elfes avaient été pris au dépourvu, et malgré la volonté des uns et des autres à trouver un coupable à l'incident, il n'y avait eu au final que déception et rancœur, ainsi que des âmes perdues par le silence de la nature.

Mais là n'était pas ma seule préoccupation, bien qu'elle occupât une grande partie de mon esprit. Ma récente ascension au sein de la hiérarchie féerique m'avait amené à négliger quelque peu mes autres activités, dont celle de médecin au Sanctuaire, mais je n'avais pas manqué de remarquer, lors de mes rares passages en ce lieu, l'apparition d'affections auxquelles la magie des Protecteurs du Bonheur ne pouvait rien. Feyd lui-même m'avait fait part d'un étrange pressentiment, d'une impression de déjà-vu qui n'était pas sans rapport avec le Vaakum dont il ne s'était toujours pas totalement remis. J'espérais qu'il se trompait, que ce n'était là qu'une rechute passagère, mais toujours est-il que ce n'était guère le cœur en paix que je me préparais à rejoindre ma Reine, ne sachant guère précisément ce qui m'attendait. Aussi avais-je privilégié un habit simple, guère extravagant. Que ce soit vêtu de soie ou de toile grossière, si le monde venait à décliner, il déclinerait de la même façon.

Machinalement, j'effleurai du bout des doigts le cristal bleu niché au creux de ma gorge. Ses murmures inintelligibles avaient intégré mon quotidien aussi aisément que s'étaient frayés un chemin jusqu'à mon esprit les appels du Jardin Secret des Fées au moment où j'avais reçu des mains de ma Reine ma baguette. J'étais conscient de sa présence, conscient de sa magie, mais ne pouvant en faire grand chose, j'avais décidé de ne pas m'attarder dessus, si bien que sa présence était devenue presque naturelle. Alors que je posai mon regard gris acier sur les innombrables coquelicots valsant sur la colline du Temple, le Portail que j'avais créé se dissipa et je ne tardai guère à me mettre en route. Ma Reine attendait, de même que le destin.

Et quel destin. Je ne pus dissimuler totalement ma surprise en posant mon regard sur la salle préparée par la Prophétesse et sur ceux qui avaient été conviés en ce lieu. L'Elue des Cieux. L'Impératrice Démoniaque. Khaelessi. La Vénus. L'Elfe Eternel. Et d'autres puissants encore, qui m'étaient inconnus – faute de ne pas avoir passé suffisamment de temps dans l'étude des écrits de ces terres – mais dont la royauté ne faisait aucun doute. Mon regard s'arrêta un bref instant sur une jeune femme brune aux prunelles argentées. Mais s'en détourna rapidement pour se river sur un visage qui m'était bien plus familier que les autres, que j'avais, pour la majorité, surtout vus de loin ou découverts dans des ouvrages illustrés de magnifiques enluminures. Peu désireux de me ridiculiser en restant planté sur place, je rejoignis ma Reine, m'inclinai brièvement pour la saluer, elle ainsi que les autres rois et reines, avant de rejoindre les sièges qui étaient visiblement destinés à ceux qui ne portaient guère le titre de souverain, mais qui accompagnaient les puissants de ce monde, et pris place sur un siège à proximité de la seule présence amicale que j'aurais pu déceler dans cette foule décidément trop prestigieuse. A savoir Lucain, dont le titre d'Archange Véritable semblait être aussi récent que mon titre de Gardien.

Parvenant tant bien que mal à dissimuler ma nervosité, j'adressai un petit sourire à l'Ange blond, avant de risquer un regard vers Enaldus. Quelque part, je me sentais tout aussi coupable qu'Anàrion de son échec lors de la cérémonie de l'avènement du printemps qu'il avait voulu tenir à la Montagne de l'Edelweiss enneigé. Et du chaos qui en avait découlé. Gardant néanmoins ces réflexions pour moi, je détournai le regard, fixant par la suite une dalle sans intérêt, attendant que le Conseil débute.

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Sam 17 Mai 2014, 01:05

« Roi ? Roi, roi, roi ROIIIII ! COCOOOON ! » L'Orishala sursauta sur son trône. Déon venait de le sortir d'une sieste qu'il venait à peine d'entamer, de manière brutale et peu subtile, comme à son habitude. Le bronzé inspira longuement, frotta son visage de ses mains, comme un dur réveil, avant de s'étirer sur son énorme siège « On m'appelle ? » Avec des yeux légèrement endormis, il regardait son bras droit, avant de regarder Lily devant lui « Oh, Lily... T'es arrivé quand ? », « Ca fait dix minutes que je te regarde ronfler. Si t'arrêtais de raidir tes draps la nuit, peut être que tu serais plus apte à remplir tes fonctions suprêmes. Aller, je bouge, a la semaine prochaine. » Cocoon ne pu même pas la retenir, et la regarda partir en se frottant les yeux « J'ai raté quoi ? », « Son expédition sur le nouveau continent. », « M*rde... » Déon se mit à applaudir mollement « Piètre performance, Roi. Te crois-tu a ce point supérieur pour résister même au sommeil ? » S'arrêtant il fusilla le bronzé du regard alors que celui-ci se leva « Je me fous de ce que tu penses Déon. Ca fait trois nuits que je ne dors pas d'accord ? Et pas parce que j'ai du passage. Fous moi la paix sérieux... » Se retournant, il décida de retourner dans ses appartements. Il fallait vraiment qu'il dorme.
Entrant dans la chambre, Jupiter se trouvait là, faisant le lit.
« Monsieur ? », « Je vais dormir. Pousse toi. J'suis claqué, je me suis endormi devant Lily, et je me suis fait engueulé. Aller, bouge de là. » Cocoon déborda les couettes et s'y fourra dessous « Et appelle Viktorya. » Deux minutes plus tard la jeune femme était assise sur le lit, prêt du souverain, et celui-ci posa sa tête contre son corps, entourant ses jambes de ses bras « ...je sais pas si c'était un rêve Vik'. Tu sais... C'était réel et, à la fois si... Etrange. Ca m'a réveillé. Tu t'imagines, elle parlait, elle priait, avant de s'envoler. Je ne sais pas si ce qu'elle m'a dit a de l'importance. Une sorte de... Rendez vous... C'était bizarre. Pour le moment je vais dormir... » L'Orine ne parla pas, restant près de lui, en caressant ses cheveux.
L'Orishala était torturé par cette bonne femme qui avait envahit sa chambre de sa présence étrange, en lui chuchotant des mots incompréhensibles -mais qu'il comprit-, avant de partir. Et il vit encore et toujours, en cauchemar, cette horrible vision que la pierre bleu incrusté dans son corps, lui avait montré lors de son ascension. Il était fou de se laisser dominer comme cela et, en même temps, il n'y pouvait rien.
C'était un Grand homme, qui avait besoin d'aide.

Depuis quelques jours, peut être des semaines, des évènements étranges se passaient. Le souverain avait été contacté a plusieurs reprises, des choses clochaient. Lui même avait tenté d'apaiser le mal qui commençait à se gangréner dans la cité, et au port, mais c'était très difficile d'y voir clair, sur ce contre quoi il devait se battre. Des gens s'affaiblissait, des habitants de Mégido, pas forcément Orisha, se demandaient pourquoi certaines... Caractéristiques, leur été enlevées. Qu'en savait-il ? Sérieusement ? Non seulement il n'était pas un être fait de magie, mais en plus il n'arrivait pas à faire le point. Il avait parlé a ses Eshus, il leur avait expliqué les évènements, plusieurs fois... Trop de fois, et lui même s'est perdu. Déon avait eu la bonne idée de lui parler de la lettre d'une souveraine. Un peu trop informée à son goût. De plus, il eu vent de la cérémonie... Enfin du fiasco dans ses montagnes, au sujet des Elfes. Quelle plaie... Rien ne s'était passé comme prévu et, pire encore, tout s'était mal passé.
Tous ces éléments étaient sur un tissu, mais il n'arrivait pas à faire le lien, à savoir qui était en rapport avec quoi, et pourquoi. Le Cristal, la Sphère, déjà eux deux, n'avait rien en commun. Même pas l'espèce de langage. Et rajouter à ceci, cette nénette, sortit de nulle part, qui l'avait appelé rapidement, pour lui donner rendez vous... Il ne risquait plus rien de toute manière. Après tout ce qu'il avait vu et vécu ces derniers mois, c'était le moment de faire la lumière sur cette affaire.

« Et si c'était un piège ? », « Je les défonce. Passe moi ma veste. » Déon lui tendit son espèce de sur chemise travaillé de noir et d'ocre, avant de soupirer. Le Roi quitta la pièce se rendant sur le lieu, aux temples des Esprits.

Le voyage fut une intense réflexion. Volant jusqu'à la bas, il se demanda bien ce qu'il pouvait y trouver, y faire. Si c'était aux Dieux qu'il devait demander, il aurait préféré mourir. Ou simplement faire demi-tour, c'était pas mal.
Se posant près de l'énorme fontaine, il rangea ses plumes, et ne pu s'empêcher de relever ses manches. Il avait chaud, trop chaud. Mais quelle manie...
Cocoon passa une main dans ses cheveux blancs, et suivit le seul chemin d'ouvert, entrant dans l'immense salle. Son regard transpira d'étonnement avant que ses sourcils ne se froncent.
Ca puait grave là.
Haussant les sourcils, il finit par entrer, et observer les gens déjà présent.

Un Sommet. M*rde.

Le dernier fut... Ahahah... Non, le dernier ne fut rien du tout. Allons, allons...
Cocoon passa près de Nydelia, remarquant quelque chose d'assez étrange. Mais au vu du silence religieux qui trônait, il ne préféra pas lui parler pour le moment. Des chaises étaient destinées. Ils n'avaient pas le choix. En face, en rang d'oignons, se trouvait deux reines pour un roi. He bien... Son regard s'arrêta sur la jeune mariée.
Parfait.
Ce fut avec une nonchalance naturelle -qu'il ne maitrisait pas- qu'il vint placer son corps massif à côté de la Vénus « Bonjour... » Sa voix rauque résonna un instant. En une fois, il salua l'assemblée déjà présente avant de s'appuyer au dossier de sa chaise, une main sur sa cuisse. Son regard finit par se tourner vers sa voisine, et il chuchota particulièrement doucement, d'un timbre assez chaud et malgré tout atone « Félicitation jolie Vénus pour votre union... » S'étant légèrement penché vers elle pour la mettre dans la confidence, il se retira doucement, lui adressa un petit sourire, essayant de paraitre malgré tout sérieux, mais se voulant sincère. Il ne pu assister à ce mariage, mais son esprit y était !
Observant les sièges vides, il se demanda si la Reine des Alfars allait venir. C'était étrange la lettre qu'elle lui avait envoyé, et il aurait aimé lui demander des explications, comment elle savait autant de choses, sur des évènements pourtant si étranges et dangereux...

ღ Le Conseil des Chefs ღ 1334267501572edwe38jpgcopie

Mikaïl se pressa à l'entrée du Temple. Il n'était venu que peu de foi en ce lieu et, étrangement, il ne ressentait aucune peur et aucun stress. Il était totalement détendu. Jusqu'à passer la porte de la salle où il vit déjà la moitié de la table remplie. Des belles femmes, et des beaux hommes... Ils étaient tous là, réunis, en grande pompe. Tout le monde -ou presque- s'était mis sur son trente-et-un, pour au final se cracher dessus comme des bêtes sauvages.
Parfait, tout serait parfait.
A cette idée, il esquissa un sourire en coin avant de s'avancer un peu plus en disant « Bonjour à tous. » Prenant place dans un des sièges libres, ne s'occupant pas des conflits ou quoi que ce soit qu'il pourrait y avoir avec ces races -il préférait juste se tenir loin des vampires en fait, le reste, il n'en n'avait cure- il scruta l'assemblée pour trouver une tête qu'il aurait aimé voir. Malheureusement, elle n'était pas Reine, et il n'y avait aucune chance qu'elle soit ici, avec lui. Et puis ça l'aurait distrait.
Mettant les mains sur la table, il finit par se faire rêveur, regardant Drejtësi, sans vraiment la voir...








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IV : +1 de euh... Magie
VI : 90 bidules pour les Orishas (et pas pour ma tronche only)
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Sam 17 Mai 2014, 12:14


Majesté ?
-Mmmmm.... oui ?
Est-ce que vous m'écoutez.... ?
-Mmmmm.... Non ?
C'est bien ça le problème !!!
-Haaaa de grâce Yclipt....
Je ne vous reconnais plus Altesse, qu'est-ce qu'il vous arrive ?! Serait-ce ce mal étrange qui vous accable ?
-Dans un certains sens....

Yulenka se leva pour mettre un terme à la discussion. Elle semblait ailleurs, comme étrangère à ce monde dont elle dirigeait pourtant une nation. La situation était critique, et contrairement à son habitude où elle aurait remué ciel et terre pour trouver les responsables et leur inculquer le goût minéral du sol, elle restait étonnamment calme et silencieuse. Pire, elle faisait ses recherche dans l'ombre, agissant au diapason de ses espions de la section 13, à cela près qu'eux-même n'étaient pas au courant. Yclipt sentait qu'elle n'était pas inactive comme elle semblait vouloir le faire croire. Mais il ne comprenait pas pourquoi tant de mystères. Bien sûr, publiquement elle avait tout entrepris pour que chaque vampire pense que tout avait été entrepris pour résoudre le problème. Et elle y avait mis les moyens. A la différence que cette fois, elle n'était pas partie en courant sur le terrain. Certains y voyaient le début de la sagesse, d'autre un signe de faiblesse dû à l'étrange malédiction, bref les avis étaient partagés.

Yulenka avançait dans les couloirs, perdue dans ses pensées. Ses recherches personnelles n'avaient aboutit à rien, et la visite de cette étrange femme en pleine après midi pendant son repos n'avait pas été plus logique que le reste ! Elle était habituée que ce monde soit fou, mais elle ne pouvait s'empêcher d'être surprise sur le coup. Le conseil des chefs.... Elle n'en avait pas forcément gardé un bon souvenir. Yclipt avait tenté de l'amadouer en lui disant qu'à présent ce serait différent mais étrangement, elle avait l'impression que ça en serait tout le contraire ! Dans un sens elle était habituée, car elle avait dû recevoir tous ses chefs de clan autour d'une table et la situation n'avait pas été plus calme. Cela s'était tiré très joyeusement dans les pattes, des menaces, accusation à tout va, bref ! Une vraie partie de plaisir..... Yulenka avait dû élever la voix pour ramener le calme et apaiser au moins pour les prochains temps les tensions. La situation n'avait rien d'anodin, mais elle n'était pas non plus critique.

~L'ennuyeux c'est que les gens ont facilement tendance à paniquer, surtout lorsqu'on touche à leurs pouvoirs....~

A ne rien avoir trouvé, elle avait finit par conclure que l'affaire n'était pas encore assez avancé pour pouvoir réagir. C'était très dur, même pour elle même, de devoir attendre que la situation empire pour pouvoir agir. Mais elle n'avait pas vraiment le choix. Cela dit, même si elle avait décidé de prendre son mal en patience, elle savait que pour les autres souverains, la chose ne serait pas aussi évidente. Entre ceux qui avaient simplement un caractère de m*rde, ceux qui profiter de toutes les occasions pour simplement chercher querelles aux autres, ceux qui allaient tenter désespérément que tous ou presque s'unissent pour pouvoir trouver une solution, ça allait être folklorique ! Elle ne savait même pas si elle serait de ces doux innocents, courageux en un sens, qui allaient une fois de plus tenter de réunir les nations pour pour affronter les problèmes que tous rencontraient. Elle sentait qu'elle allait surement devoir défendre les siens, car à moins que ça ne tourne vraiment pas rond dans ce monde, il était quasiment sûr qu'on viendrait à les mettre sur le tapis. Tout le monde allait en prendre pour son grade de toute manière.

Et si elle prenait un livre avec elle ? Non ça serait peut-être un peu trop désintéressé pour les personnes présentes. Elle soupira. Au point où elle en était, elle aurait été prête à parler de banalité avec les Aethers pendant que chacun se boufferait le nez. Yulenka soupira en finissant de se préparer. Elle sortit de la forteresse pour aller chevaucher Baal'Iag. Elle répondit un vague "je reviens" à l'intention d'Yclipt, qui se faisait un sang d'encre, bien qu'il n'en montrait rien. Le voyage se passa la tête dans les nuages. Elle arriva au lieu dit, et pénétra dans la salle un visage calme et serein, bien que revêtant une expression neutre. Du moins jusqu'à ce qu'elle aperçu Cocoon. Elle vint naturellement prendre place à ses côtés, contente de se sentir un peu moins seule dans une fausse aux lions, et elle entreprit de prendre de ses nouvelles le temps que tout le monde arrive et s'installe.


-Eh bien mon pauvre ami tu sembles exténué.... Tu veux boire quelque chose pour te requinquer un peu ?

Pour sa part, elle se fit apparaitre un thé sanglant, dans une petite tasse en porcelaine avec sa soucoupe. Quitte à être là pour un moment, autant ne pas mourir de soif. Elle observa les rois et reines présentes, saluant tout le monde poliment, tout en remuant son thé. Il y avait des nouvelles têtes, d'autres mieux connues, des bras droits. Aurait-elle dû amener Yclipt avec elle ? Quoique, ce n'était pas une bonne idée finalement. Si les dirigeants étaient remontés et qu'ils allaient se défouler sur tout le monde, autant que son conseiller n'en pâtisse pas et n'assiste pas au carnage potentiel à venir. Elle perdit quelques instants son regard dans le vide, avant d'entamer quelques gorgées de sa boisson chaude. Elle réfléchissait aux différents scénarios possibles que la situation pouvait leur offrir. Il serait bien délicat que chaque race se retrouve au même niveau que les humains. Certaine pourrait-elles seulement y survivre ? Elle réprima un soupire, attendant la suite. Ils n'avaient pas finis d'en baver.

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Sam 17 Mai 2014, 13:35

Edwina pensait à Adril. La raison était plutôt simple en réalité et aucune anguille ne se cachait sous une quelconque roche : il l'énervait. Il n'était pas désagréable mais il n'était pas agréable non plus. Elle n'arrivait pas trop à le situer ni à savoir si elle l'aimait bien ou non. Elle penchait sérieusement vers le non mais elle se disait que c'était sans doute ça le poids d'une culture différente. Pourtant, elle se trouvait particulièrement ouverte puisqu'elle appartenait tout à la fois à quatre races différentes, dont une purement fictive mais qu'importe. Les magiciens étaient son peuple, sa race mais elle descendait d'une sorcière et d'un ancien Mârid. De plus, elle s'était crue très longtemps ondine, ce qui lui avait, encore une fois, ouvert d'autres portes, d'autres voies. Aussi, appuyée sur le rebord de la fenêtre, elle se demandait si c'était elle qui n'était pas assez intelligente pour comprendre la façon de fonctionner d'Adril, ou si c'était lui qui n'y mettait pas du sien. Elle soupira, buvant le remède qu'elle se devait d'ingurgiter tous les soirs et tous les matins pour éviter que sa magie ne fasse trop des siennes. C'était étrange mais, à chaque fois qu'elle prenait ce liquide immonde, elle avait l'impression de trahir ses propres pouvoirs. Elle savait qu'ils étaient maléfiques mais tout dépendait aussi du contexte, comme si sa magie était une sorte de réprouvée se laissant emporter par l'impulsivité de ses émotions. Grimaçant, elle finit par se retourner pour se retrouver face à face avec une jeune fille qui la fit sursauté. C'est ainsi que commença cette aventure. Une fois la jeune femme partie, Edwina ne tenait plus en place, réfléchissant à ce qu'elle pouvait bien être un moment avant de consulter la pile de documents qui n'étaient autres que ses recherches pour la continuité de l'encyclopédie. Bien sûr, elle avait même écrit un paragraphe sur elle. Il fallait qu'elle aille au rendez-vous mais comment ? Elle croisa les bras, n'ayant pas envie de se coltiner Adril pour le moment. Il la disputerait sans doute si cela revenait à ses oreilles, mais comme ça, elle pourrait avoir une chance de toucher ces dernières. Elle s'imaginait déjà très bien lui faire une sorte de chantage : d'accord, je vous dis tout, mais est-ce que je peux toucher vos oreilles, juste une fois ? Cela lui paraissait bien.

Le jour venu, elle se rendit donc sur les lieux, n'ayant parlé de la chose qu'à un seul Archimage qui semblait ne point être d'accord pour la laisser seule. Il insista sur le fait qu'elle devait appeler Adril mais faire changer d'avis à Edwina, parfois, relevait du même défi que de faire manger des légumes à un enfant. Le vieil homme finit par soupirer, cherchant une solution alternative, une forme originale pour faire passer les légumes en quelque sorte. Il finit par lui proposer qu'une magicienne d'un niveau hiérarchique plutôt bas vienne la rejoindre, cela l'instruirait. La raison était toute autre, bien sûr, car la femme à laquelle il pensait avait été l'une des victorieuses personnes à participer à la coupe des nations et Eliassen pensait qu'elle saurait la défendre en cas de traquenard. Il fut donc convenu que les deux femmes se rejoindraient devant le temple des esprits. Seulement, c'était sans compter le fait qu'Edwina, malgré son remède, avait tendance à ameuter tous les morts-vivants se trouvant sur sa route. Aussi, au fur et à mesure de sa marche solitaire, elle fut bientôt suivie par un zombie, puis deux, puis dix, puis trente, se faisant escorter malgré elle. Elle n'avait pas peur, elle se disait juste que rencontrer la magicienne ainsi accompagnée ne serait guère accueillant. Elle finit donc par entrer dans le temple, pensant que la fameuse Elisha trouverait bien comment faire dans tous les cas.

Néanmoins, une fois arrivée, et parce qu'elle avait passé des jours et des nuits à apprendre le nom de chacun des souverains des terres du Yin et du Yang, sans compter les recherches qu'elle avait dû faire pour l'encyclopédie, elle reconnut à peu près toutes les personnes présentes. Ce qui l'étonnait, cependant, c'est que certaines d'entre elles n'étaient pas royales. Inspirant un coup, elle vérifia que sa robe, aussi noire que ses cheveux, était bien en place. Elle ne savait pourquoi mais elle se sentait légèrement trahie par la Prophétesse. Après tout, elle serait venue, même en sachant qu'il y avait d'autres rois. Jetant un petit coup d’œil derrière elle pour s'assurer qu'elle n'était plus suivie, elle commença par se rendre aux côtés des individus assis sur des chaises. « Bonjour Enzel. Je suis contente de vous revoir... ». Et c'était vrai. Elle tourna son visage vers l'homme blond qui se trouvait à ses côtés. « Vous devez être Lucain De L'Ouestir, j'ai beaucoup entendu parler de vous. Félicitation pour votre promotion récente. ». C'était cela que de passer des heures à apprendre par cœur des registres. Enfin, quoi qu'il en soit, elle était bien contente du résultat. Elle fit alors le tour de la table, saluant Mikail, Lord, Vanille, Jun avec une pointe d'hésitation, Lily-Lune, Cocoon et Yulenka. Elle connaissait la plupart uniquement sur le papier, d'après quelques esquisses et autres descriptions physiques mais elle tenait absolument à énoncer leur titre à chaque fois qu'elle les saluais, en essayant de paraître polie, chose qu'elle voulait à tout prix conserver malgré le passé trouble que sa race entretenait avec certaines autres. Puis pour finir, elle salua l'impératrice démoniaque, l'Edelweiss éternelle, l'Elue des cieux, Caleb et Enaldus en se retenant de passer un doigt sur ses oreilles pointues, comme elle l'avait fait pour toutes les autres personnes en possédant jusqu'à présent. Arrivant aux côtés de deux individus inconnus, Edwina sentit monter en elle un vent de panique. Elle n'avait jamais rien lu sur eux dans les nombreux livres qu'elle avait parcouru. Aussi, ses joues se teintant légèrement de rouge, elle se contenta de les saluer d'un petit signe de tête pour partir par la suite à la recherche de son siège sur lequel elle s'assit. Tournant la tête sur le côté, elle remarqua un homme à qui elle n'avait pas dit bonjour. Eerah, gagnant de l'épreuve d'intelligence de la coupe des nations. Elle ne retenait que les prénoms à vrai dire, ayant depuis longtemps compris que son cerveau avait tout de même des capacités limitées. « Bonjour... ». Elle était troublée puisque, aux dernières nouvelles, il n'était pas roi. Mais cela expliquait la présence des deux autres personnes inconnues.

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