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 ღ Le Conseil des Chefs ღ

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Dim 01 Juin 2014, 02:33


Quatre Reines n'étaient plus, les trois premières avaient été jetées de la Royauté tandis que la dernière s'était soudainement donnée la mort, renforçant un peu de par son acte aussi imprévu que surprenant les soupçons de culpabilité qui pesaient sur elle, puisqu'après tout, il pouvait s'agir d'une échappatoire, le dernier geste d'un coupable animé par les regrets ou la folie. La suite promettait d'être un délice. Comment pouvait-on réagir à une annonce pareille ? Quatre Reine avaient été destitué. Quatre. En une seule journée. Décidément, la Prophétesse n'avait pas chaumé pour servir la Véritable Ligne du Temps. L'intemporelle, froide et distante,  avait parlé sans sourciller, sans réellement exprimer de sentiments, annonçant simplement ce qu'elle avait à dire avant de s'en retourner sans regret. Cette femme était vraiment exceptionnelle. Vanille sourit. Aya Misato, Svana Arauchnee, Ophalee Sombrois et Myrialuna Aiyena. Que de grands noms, bien qu'ils ne soient pas toujours associés à des personnes qui l'étaient réellement. Néanmoins, il s'agissait d'étonnants changements qui allaient peindre le paysages diplomatiques d'une façon toute nouvelle et pour le moins inhabituelle. Dans un sourire un brin impertinent, la Sirène tourna la tête vers la Fée aux cheveux blonds, qui venait d'apprendre à l'instant qu'elle n'avait plus le titre dont elle se prévalait, une nouvelle qui ne devait pas être aisé à avaler servi ainsi. « Navrée pour vous ma chère.» Désolée, Vanille l'était presque, quoique d'une façon assez moqueuse. Après tout, elle avait été présente le jour du couronnement de la jeune femme, comme à celui d'Ophalee. Que c'était …. non pas triste. Plutôt amusant. « Sur ce … » La jeune femme se releva avec élégance. « Je m'en retourne auprès des miens pour mettre en place l'état d'urgence et informer l'Abyssum de vos immenses compétences gouvernementales dont, je suis certaine, il se réjouira. À tous, je vous souhaite une agréable journée et une complaisance sans fin dans vos positions respectives. Au revoir, adieu, qu'importe.» Khæleesi contempla le siège vide de son Chaman favori, avant de scruter avec un sourire énigmatique la Vénus. S'approchant de l'Orishala, son expression se fit plus intéressée et elle posa ses mains sur les épaules massives de Cocoon. « Hum. » Elle se pencha pour lui souffler tout bas. « Vous êtes le bienvenue à la Cité Engloutie.» Dans un hoquet méprisant, elle contempla Aaliah, l'Ombre sombre qui avait pris la parole avec une certaine violence, révoltée et d'apparence paniquée. Elle ne lui dit rien. Cette fille n'en valait pas la peine. Puis, sans rien ajouter d'autre, elle tourna les talons pour ne plus se retourner. Lord soupira en regardant sa fiancée partir. Ses mires claires glissèrent ensuite avec une certaine appréhension teintée de colère sur Cocoon. Il se leva. « Au plaisir.» se contenta-t-il de dire. « Les Sorciers vous saluent. Vous aurez de nos nouvelles bien assez tôt. Comme toujours.» D'étranges paroles qui pouvaient être interpréter de diverses manières.

« Jun.» Une fois dehors, la Dame des Abysses, avec l'Empereur Noir sur ses talons, vit son vieil ami en compagnie de l'Ultimage démente qu'il avait trainé de force hors du Conseil pour une discussion plus privée. « Tu as raté une visite imprévue et magistrale. La Grande Prophétesse est venue à nous, très certainement mue par le même désespoir que nous. Elle en a profité pour nous annoncer les nouvelles de ce monde, ce qui s'est passé durant les menues heures de ce Conseil.» Elle rit doucement, moqueuse et cynique. « Les Déchus, les Béluas et les Fées, ont vu leur Reine respective mise dehors par un peuple en furie.» Comme on disait vulgairement, louée soit la Prophétesse. Pour cet acte seul, la Sirène ne regrettait rien, aucun de ces choix. « Les Alfars, quant à eux ...» Elle laissa durer un léger suspense pour délecter son collègue de cette nouvelle qui devrait le ravir, à en croire les paroles qu'il avait prononcé un peu plus tôt. « Ils pleureront pendant au moins une minute le départ prématurée de leur Souveraine. Cette chère Svana s'est tuée.» Vanille sourit. Lord ne put s'empêcher de rire tout bas. Lui aussi trouvait ces nouvelles pour le moins risibles quoique délectables. Le Roi, mains croisées dans le dos, finit par faire quelques pas pour se rapprocher d'Edwina. « Mademoiselle.» Il prit doucement la main de la jeune femme entre ses doigts blêmes et glacés. Bien que légèrement courbé, il gardait les yeux rivés sur la Magicienne. « Je ne tarderai guère à venir vous voir. Prenez … soin de vous.» Effleurant à peine la main de la jeune femme, il la laissa glisser en se redressant. Sans attendre sa fiancée, il continua sa route. Il n'aimait pas vraiment Jun. Vanille, quant à elle, embrassa la joue de son ami. « Je t'ai dis que j'avais bien des cadavres dans mon placard. En voici un.» Puis elle lui glissa cinq mots à l'oreille. Cinq mots des plus communs et anodins. Mis à la suite, cependant, la phrase qu'ils formaient était étonnante. Dans un sourire, Vanille s'écarta.

Elle n'ajouta rien. Il n'y avait rien à dire. Les banalités n'étaient pas de rigueur ici et la présence de l'Ultimage était presque invisible aux yeux de la Dame des Abysses, qui laissait son sort entre les mains de Jun. Vanille s'en retourna dans la Capitale des Eaux pour annoncer les mesures prises.

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Dim 01 Juin 2014, 10:19

~ Comme à chaque fois, chacun échangeait à sa manière. Shiro avait fait le choix du silence, car elle n'avait rien à dire sur les propos de chacun. Elle préférait réfléchir, muette, dans sa tête. L'Ombre en avait aussi assez dit quant aux siens. Les mots d'Earah furent ouïs attentivement par la jeune fille, qui trouvait toujours de la lumière dans ces paroles-là. Sûr, la clairvoyance du Déchu et son aptitude à se poser les bonnes questions pour aller dans la bonne direction n'était pas à remettre en doute. Chaque race n'était pas l'ennemi de toutes les races ou alors, elle avait à sa tête quelqu'un d'assez puissant et mégalomane qui, au lieu de s'en prendre à ses adversaires raciaux, décidait de jouer aux quilles avec toutes les autres. Après les mots bien pensés du Déchu, Sora parla à son tour. Elle parlait peu, mais elle parlait bien. La Magicienne qui accompagnait l'Ultimage avait aussi de bonnes paroles, les informant que chez les Magiciens, rien n'avait changé vis à vis de la magie. Enzel enchaîna. Au moins, en prenant du recul, on pouvait voir que plusieurs personnes avaient le même point de vue. La Reine des mages blancs reprit connaissance et annonça quelque chose. Sa réflexion était tenable concernant les dieux, même très bien trouvée. Alors que la dame s'orientasse vers Jun, Yulenka s'adressa à elle. Cocoon prit par la suite le relais, le Roi des Humains aussi discret que Shiro.

Le retour à la vie cité par Zuvassin vint une nouvelle fois rappeler que tous, ici, étaient sous le coup d'une existence éternelle inhabituelle. Comme le Chaman le disait si bien, il valait mieux pour le monde que certaines personnes restassent ce qu'elles étaient, à savoir des défunts. Puis, Jun et Vanille vinrent clore le ballet, avant que le Roi des Chamans ne s'exilasse, en emportant l'Ultimage avec lui. Aaliah posa sa main sur l'épaule de Shiro et l'interpella. Elle fit un signe affirmatif de la tête, pour lui dire qu'elle écoutait et qu'elle savait que des dispositions attendaient. Néanmoins, on ne coupait pas la parole à des personnes si bien lancées. Brusquement, une personnalité, jusqu'alors absente, fit son apparition ou plutôt réapparition. Ils eurent droit à des félicitations, ironiques bien entendu, avant qu'elle ne vinsse sur la table. La Prophétesse récita des écrits, qui annonçaient très certainement la couleur de l'avenir. La Véritable Ligne du Temps était donc préservée. Néanmoins, la voyante arriva à énoncer les changements gouvernementaux, quelque peu inattendus. Celle qui la surpris le plus fut Myrialuna. Kuro, merle sur l'épaule de Shiro, contempla et écouta les nouveautés, aussi surpris que la Reine. Enfin, on conclut sur le suicide de Svana. Hélas, avec cette instabilité, comment la voir renaître en Ombre ? Soit, elle y arriverait, soit elle reviendrait à la vie. Autant de Reines déchues...

La Gardienne de la nature réagit aux derniers mots de la Prophétesse, les montrant du doigt comme des incapables qui avaient failli à leur tâche. Deux fois en un conseil, le bingo. Ainsi, le titre dont elle était garante allait être mis à mal. Shiro fixa un instant le vide, concentrée. Elle redoublerait d'effort. D'un, car elle voulait restait auprès de son peuple. Comme l'avait si bien dit Cocoon, un dirigeant devait être au contact de ceux qu'il représentait. Et de deux, car si une quelconque personne venait pour la manipuler, elle serait prête à prendre les armes pour défendre les secrets et les valeurs que les Ombres lui avaient accordé. Néanmoins, si les siens voulaient son départ, pourquoi dirait-elle non ? Aaliah parla pour elle, car les dispositions qu'elle voulait prendre étaient celles énumérées pas sa semblable. Elle fronça les sourcils à l'interpellation de la Gardienne. Elle laissa la Reine des Abysses et Lord partir avant de conclure à son tour, annonçant plutôt la décision par rapport aux siens.


« Eh bien, avec ce que vient de dire la Grande Prophétesse, nous allons devoir redoubler d'effort. Nos terres, nos peuples et nos vies sont mises à mal, à chacun de juger ce qui lui importe le plus. » Elle se tourna vers la Gardienne. « Vous parlez tout justement Aaliah. Les lieux des Ombres ne peuvent, de toute évidence, pas protéger grand monde au vue de la magie déclinante. » Excepté le Royaume des Abîmes, en dépit d'être lui aussi affecté par la magie. Il restait le lieu où seules les Ombres étaient toutes souveraines. « Ils restent cependant des "abris" et pour une fois, je me dois de penser à mon peuple avant les autres. Notre neutralité peut être mal vu ou que sais-je, mais elle est essentielle. La Gardienne de la nature a bien expliqué comment sont les territoires des miens. Je n'ai aucune hostilité envers aucune race, comme à chaque fois me direz-vous. Néanmoins, je ne peux prendre le risque d'ouvrir les frontières des miens, en sachant que cela m'est en péril le secret que nous gardons. » Aucune pierre lancée à son encontre était égale à aucune pierre lancée en retour. C'était un peu la loi du Talion modifiée. « Je dois cependant avouer que certaines personnes ont parlé avec justesse, ainsi, restons optimistes même quand les temps seront sombres. » Elle étira un léger sourire. Si, dans sa tête, on était déjà motivée à voir les choses aller mieux, que cela paraisse enfantin ou non, cela aider à aller de l'avant. Une simple pensée positive, toute simple qu'elle était, valait parfois plus que mille mots. Trop de monde ici piquait du nez. Un souverain disait la vérité à son peuple, s'interrogeait, cherchait des solutions, mais il devait aussi montrer que l'espoir et la hargne de lutter étaient là. Même si Shiro avait elle aussi des doutes envers l'avenir, même si elle aussi n'était pas sûre, ce n'était pas cette image qu'elle voulait donner. Ironie de par son état d'Ombre ? Vain par l'attitude qu'elle avait montré ? Qu'importait, elle n'avait pas une mine abattue.

Elle se leva de sa chaise, le merle sur son épaule. Des rires au loin, de ses mots de gamin, pouvaient arriver au galop de quelques personnalités railleuses ou non. C'était informée, décidée et surtout, prête à agir pour les siens et ce déclin de la magie, que l'Ombre quittait ce conseil. Elle avait peu parlé, mais elle avait beaucoup écouté. Et pourtant, la jeune fille ne marchait pas à l'aveuglette, sans réfléchir. Ceux qui la croyaient dénudée de répondant la prenait pour ce qu'elle n'était pas. Elle ne l'avait pas prouvé en ce jour ? Soit. Elle était peut-être un Esprit de la Mort particulier, mais elle n'était pas sans savoir les valeurs à défendre. Et, si cela devait être son dernière acte de souveraine des Ombres, alors elle combattrait jusqu'au bout, pour tout ce qu'elle défendait depuis son arrivée sur le trône. Elle balaya une dernière fois l'assemblée, certaine que d'autres continueraient peut-être les discussions.
« Sur ce, je m'en retourne auprès des miens. Il y a beaucoup à faire. » Ce conseil avait permis de voir où était, en général, les problèmes et dans conclure des choses. Il fallait voir le côté positif de cette réunion, ils étaient tous informés et savaient tous que c'était belle et bien une crise nouvelle, sans bouc émissaire, qui s'annonçait. Shiro observa une dernière fois l'assemblée, les gens qu'elle connaissait et ceux qu'elle connaissait moins, avant de se tourner vers Aaliah, délaissant sa chaise. « Merci. Je retourne au royaume, je crois que d'en très peu de temps, nous serons bien occupés là-bas, davantage que nous le sommes actuellement. Je vais prévenir les autres Gardiens. » Shiro fit un léger sourire, bien que préoccupée. Elle quitta donc les lieux et vit Vanille discuter avec Jun. Des petites affaires sûrement, comme toujours. Shiro passa son chemin, déjà en train de songer aux problèmes des siens, des âmes, de ce cycle qui allait mal et de cette magie qui s'éteignait à petit feu. Oui, énormément de travail l'attendait, elle et les Ombres, au Château. Peu de repos serait le mot d'ordre !
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Dim 01 Juin 2014, 14:23


À ma grande surprise, une fée avait réussi à rentrer dans cette salle que je croyais Pluton close. Elle c'était alors dirigé vers Jun et ce dernier l'avais mis Ko, choquer, je tournais mon regard vers l'edelweiss qui se trouvait a cotée de moi. Cependant, elle ne semblait pas vouloir réagir, vu que tout ce qu'elle dit, c'est qu'elle avait échoué, et ce sur un ton ironique. Je ne croyais pas que c'était la meilleure des façons de réagir, mais ce n'était pas mon peuple, alors je n'avais pas grand-chose à dire, si ce n'est que je maudissais ce mec. Et ce qu'il me dit ensuite n'arrangeait pas vraiment mon avis sur lui. Ce n'était justement pas le moment de faire du sarcasme, sur le coup c'était plutôt lui qui s'amusait alors que la situation n'était pas propice.
Puis il expliqua la conséquence de la surpopulation, se cachant derrière le faite qu'il avait été sorcier pour justifier ce qu'il avait fait. Rappelant cependant au passage Délix. Personne ne devait l'avoir oublier, mais surtout nous. J'étais encore humaine à l'époque, mais on avait bien entendu parlé de ce qu'il avait fait. Une tâche sombre dans l'histoire de mon peuple. Puis il lâcha le plus naturellement du monde qu'il fallait exterminer les races dites suspectes. — tuer des innocents seulement par ce dont l'on les soupçonne... malgré ce que vos beaux discours, il semblerait que des traces de votre ancienne race soit encore bien présente Jun... il était complètement malade, il n'y avait pas d'autre mot.
Le déchu avait alors pris la parole une nouvelle fois, répondant à Yulenka pour ensuite essayer une nouvelle fois nous faire comprendre ce qu'il voulait dire. Pour lui il n'y avait peut n’être pas un coupable, nous ne savions pas si ça ne touchait que nos races ou aussi nos animaux, il faudrait que je demande a Ielenia. Ensuite, il ajouta aussi que nous pouvions très bien trouver le coupable, mais pas la solution. Ce qu'il disait avec le mérite d'être possible, mais j'avais du mal à croire que quelque chose comme ça pouvait être naturelle. En plus naturelle ou non, oui trouver ce qui est responsable ne nous permettrait peut être pas d'avoir la solution toute faite. Mais je savais que tout problème avait une solution.
Puis la reine de génie prit la parole, suivis de la magicienne. Ce qu'elle nous dit me surprenait. Ainsi donc les magiciens n'avaient pas ressenti les effets néfastes de la magie ? Comment c'était possible ? Je regardais alors l'ultimage qui était en train de reprendre ses esprits. Elle avait beau dire qu'elle ne pensait pas les siens coupables, qu'elle ne voyait pas sa reine agir de la sorte. Mais ce qu'elle cette dernière après, n'aidait pas a enlevé les soupçons que je pouvais commencer a porter sur eux. Les dieux qui saigne, une théorie qui pourrait faire penser qu'elle essaye simplement de s'esquiver des nouvelles accusations qui allait certaines tombées sur elle. Non sur le coup je jugeais cela absurde. Puis elle montrait les cristaux que Jun lui aurait donnés. Une alliance ? C'était la première chose a laquelle je pensai en voyant cela.
La fée qui avait accompagné sa reine eu un raisonnement plus correcte, si je comprenais bien, il ne fallait pas mettre une option de cotée au privilège de l'autre et ce centrée sur le problème de la surpopulation a venir. Oui ça allait être un souci, mais je n'étais pas certaine que réglée ce souci soit prioritaire malheureusement, il fallait que l'on trouve comment empêcher leur retour tout simplement.
J'avais alors écouter les propose de Yulenka, mais visiblement elle faisait plus un échange avec Vanille et Eerah pour le moment, même s'il y avait des propos ou j'estimais qu'elle n'avait pas totalement tord.
Le roi des humains commençait alors a se défendre au niveau de l'attaque qu'il venait de subir de la part de Gaïa, mais finalement, qui avait raison qui avait tord ? Les arguments de chacun avaient une logique que nous ne pouvions pas nier, il était clair que nous n'allions quand même pas foncer tête baisser, mais quand même. J'avais aussi écouté Cocoon, qui me semblait en avoir marre de se trouver ici et surtout qui semblait prendre Jun en grippe. Mais il n'avait pas tord, coupable nous même ou non, nous étions responsable des agissements des nos, de plus oui Morvan avait peut être juste préférée partir ne se sentant pas capable de continuer est resté ici, même si les conséquences était fâcheuse.
L'autre shaman avait repris la parole, j'ose que je n'aurais pas cru vu ce qu'il avait déjà reçu comme réplique, expliquant une autre conséquence et aussi qu'il ne pensait pas les magiciens coupables. La suite ne m'étonnait pas. Me voir danser en petite tenue, non, mais il ne pouvait pas me lâcher celui-là ? D'accord c'était simplement pour montrer l'absurdité des propos de l'ultimage, mais quand même. Puis il nous montra une nouvelle fois l'homme méprisable qu'il pouvait être. J'étais moi-même étonnée de penser ainsi, mais il allait trop loin. Surtout quand il s'en prit lui même à son sous-fifre. — accusée votre peuple juste pour votre tête ne serait pas si absurde, vous savez aussi bien que moi que nous avons une grande influence sur les nos, ils peuvent ne pas être d'accord, mais trop respectée une monarchie pour allée contre l'avis de son souverain. et c'était valable pour tous les peuples. Et il sortit alors avec l'ultimage, semblant vouloir avoir quelque explication au niveau des cristaux.
Vanille répondis une nouvelle fois a Yulenka, puis elle nous fit part de sa décision de fermer le territoire ondin a tous les autres peuples. Je serais alors un peu les dents, je n'oubliais pas que notre citée se trouvais sur une ile en plein milieu de l'océan, mais comme certain, je lui répondis que je ferais revenir tous les anges de ses citées.
Puis la femme qui nous avait réunis, visiblement, même si elle disait qu'elle savait comment ça allait se passer, elle n'était pas vraiment ravie de la façon que ça avait tournée. Cependant elle était là pour nous annoncer quelque chose. Aya, Ophalee et Myrialuna, leurs peuples s’étaient soulevés et les avaient destitués de leur trône. J'avais tourné mon regard vers la fée, pendant que l'on apprenait le décès de Svana qui visiblement n'était pas revenu en temps qu'ombre comme ça aurai du. Puis elle repartit comme elle était venue. Elle nous avait aussi dit que nous n'aurions plus notre mot à venir par la suite, ce n'était pas rassurant.
Quand allia parla, devais je comprendre qu'elle souhaitait aussi faire fermer les frontières ? Vu ce que la reine nous disait ensuite, je comprenais que oui. J'avais regardé la reine des abysses s'en aller ainsi que le roi des sorciers. Suivis de shire âpres. — à mon sens, il n'est pas vraiment juste de fermer nos cités aux autres, surtout a ces fameux esprits qui revienne a la vie et qui seront sans doute perdu. Cependant, si la citadelle continue a accueillir ceux qui le veule, je ne peux prendre trop de risque. Cependant, je tiens à faire remarquer quelque chose. Trois peuples aujourd'hui se sont rebeller, d'ont un qui j'avoue je n’aurais jamais pensé. Qui vous dit que demain ce ne sera pas les nôtres ? Il est vrai que nous n'avons pas trouvé de solution, mais je continuerais à chercher la cause de nos malheurs. Cher Eerah, j'ai bien entendu et compris ce que vous vouliez dire. Oui peut être faisons nous fausse route en accusant une race alors que pourquoi pas, ce serait naturel. Mais j'ai énormément de doute là-dessus. Aujourd'hui, que ça ne soit pas leur absence, leur silence ou des faits, plusieurs races sont au minimum suspect pour diverse raison. Je vais donc préférée creusée là-dedans avant de partir a la recherche d'une hypothèse, qui bien que possible, assez compliquer a vérifié. Ne croyez pas que je veux céder a la facilitée, mais il ne faut pas a mes yeux, fermer une piste aux profits d'une autre qui sera sans doute impossible a vérifié. Allée par élimination, on n’avait pas vraiment le choix pour le coup.

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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Dim 01 Juin 2014, 16:46



La Khæleesi ne lui accorda pas la moindre importance, mais l'Ombre s'en ficha éperdument. Ce qu'elle pensait d'elle en cet instant avait moins de valeur à ses yeux que le sort des Ombres qui resteraient trop longuement sur ses terres devenue inhospitalière. Elle n'avait pas confiance en la rouquine, ni à son visage angélique, ni à sa voix chaleureuse qui était plus claquante que le fouet des Enfers. Elle quitta le conseil suivant aussitôt pour le souverain des sorciers.

Aaliah remarqua le froncement de sourcil de sa reine et détourna aussitôt le regard pour ne pas l'affronter du regard. Elle avait toujours respecté sa hiérarchie quelque fût l'Esprit de la Mort, du moins, durant la majorité des règnes de ces dernières. Toujours victime de son mauvaise caractère et sa vivacité à s'énerver, il lui était bien souvent arrivé à s'en prendre à plus fort et plus haut qu'elle. Elle n'aurait peut-être pas dû s'adresser à sa reine et son amie en ces termes, mais l'heure n'était plus à la politesse. Elle était également là pour conseiller et épauler sa reine. Peut-être n'était pas la meilleure dans ce domaine, mais elle tentait de faire au mieux. Et ce qu'elle faisait le mieux, c'était de s'énerver sur les autres... En attendant, elle ne regrettait pas vraiment ses paroles puisque sa reine brisa enfin son mutisme. Elle lui donna raison sur son choix, se qui d'une certaine manière rassura l'Ombre. Elle inclina légèrement la tête vers sa reine, une manière de la remercier de ses dires et de lui faire comprendre qu'elle était toujours derrière elle et non contre elle.

Beaucoup plus optimiste que la Gardienne, l'Esprit de la Mort termina sur une note d'espoir, avouant que des personnes avaient faire preuve de justesse dans leur propos. Aaliah n'était pas certaine que cela fût suffisant pour y voir un quelconque côté positif, mais elle n'allait pas contrarier sa reine en plein discours. Elle fut même capable d'adresser un sourire, ce que l'Ombre parvenait rarement à faire. Elle se souvenait d'une expression qui disait que pour illuminé la journée des autres, un simple sourire suffisait... Pas sûr toutefois que certaines personnes ici méritait une journée illuminée... Après cela, l'Esprit de la Mort se leva à son tour afin d'aller s'occuper de son peuple. La Gardienne ne put qu'approuver son choix. Avec ce que la prophétesse avait annoncer, il fallait mieux pour une souveraine d'apaiser les esprits de son peuple. Elle se tourna une dernière fois vers elle afin de l'informer de son départ tout en la remerciant. Beaucoup de travail allait les attendre et les autre Gardiens se devait d'être mis au courant des derniers événements.

Aaliah la regarda quitta le conseil, préférant rester pour guetter les éventuelles réactions bien qu'il n'eût plus grand chose à dire. Les dés semblaient déjà être lancé. La reine des anges ne semblait pas apprécier la fermeture des frontières, notamment à cause des esprits qui revenaient à la vie et qu'il serait perdu dans ce monde. Il est vrai que cela n'était pas juste pour eux qui n'avait probablement rien demandé à personne. Mais l'Ombre se souvenait des morts revenant à la vie lors d'un autre fléau et ces derniers n'étaient pas bon à inviter. Un esprit désorienté risquait d'être un danger. En tout cas, l'ange était  prête à continuer de chercher après la source du mal qui les rongeaient tous lentement. Elle comptait creuser parmi les suspects avant de partir vers une hypothèse plus compliqué à vérifier. Des suspects, il y en avait pas mal puisque le conseil n'était pas parvenu à isolé un unique coupable. Peut-être d'ailleurs en avait-il plusieurs. Une association. Peut-être était-ce autre chose. Il y avait beaucoup d'hypothèse et finalement peu de réponses. Et plus que le responsable de l'affaiblissement de la magie, le temps ne serait pas leur meilleur allié. Tempus edax rerum... Le temps détruisait toute chose. Une expression qui prenait une tout autre allure en ces jours où la magie qui faisait vivre les Terres du Yin et du Yang s’effritait de par delà bien des frontières...

Résumé:




ღ Le Conseil des Chefs ღ - Page 6 CLDAsI2

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Dim 01 Juin 2014, 18:46

Yulenka souriait toujours doucement.... Elle même ne savait même pas pourquoi elle souriait mais il était toujours préférable de sourire que de tirer la tronche alors.... Puis elle écouta la reine des ondines lui opposer réplique bien qu'elle parut assez circonspecte de sa réponse. Elle en vint à se demander si elle parlait réellement la même langue qu'elle ou si son incompréhension récurrente de sa part était volontaire ? Car déformer ou interpréter ses propos de la sorte, il y avait de quoi se poser des questions, et pas des moindres. Tout comme le fait de sous entendre que le peuple vampirique était suffisamment groupé pour permettre des massacre à grande échelle. Mais par les cornes de Béhémoth, où diable avait-elle vu jouer ça ?! Elles pourraient certainement épiloguer pendant des heures, mais visiblement la reine des océans devait bientôt passer à autre chose, aussi pour ne pas la mettre à l'affront, elle décida de se montrer également succincte dans ses répliques.

-Chère Khaeleesi, comme vous l'avez justement souligné j'ai bien spécifié de garder une attitude digne et posée. Pas une attitude de soumission. Être calme n'oblige en rien au mutisme quant certains et certaines ont quelques points à remettre sur les i. Aussi j'ai exprimé le fond de ma pensée à Monsieur Scaldes, mais tout en restant calme et digne. Je ne suis pas en opposition avec mes dires détrompez-vous. Par ailleurs vous dressez un portrait bien curieux des vampires. Nous ne sommes pas tous fédérés aux même lieux et définir de grands points de rassemblement de vampires, qui permettrait le même genre de massacre, est une mission périlleuse, forteresse mise à part et encore. Pour ce qui est de la nature Vampirique et nos aptitudes quant à notre éloquence et notre charisme.... Il est difficile de ne pas constater que ce n'est là que le fruit de votre jugement purement subjectif. Comme vous l'avez dit vous même, beaucoup nous voient ainsi, et j'ai envie de dire que ce n'est pas pour rien non plus.... Mais je vous laisse volontiers à vos considérations personnelles sur le sujet. Je ne saurais vous donner tort sur l'attitude des peuples en ce moment à se tourner vers la révolte, mais le fait est que dans mon peuple, c'est justement un fait relativement récurrent. C'est dans nos mœurs, et donc par conséquent j'y suis naturellement et constamment sensible. Là où vous demandez aux autres de prendre garde, dîtes vous bien que je le suis de manière perpétuelle. Mais je vous remercie de vous soucier de mon règne hi hi hi !

Sarcasme à n'en point douter, la jeune fille se doutant pertinemment que la Reine ondine se battait l’œil de son règne comme de sa première théière ! Et toujours dans sa ligne de conduite, elle ne se priva pas de rire légèrement, respectant la loi du "ris et souris à ton voisin, surtout si ça l'embête" ! Vanille était très certainement une personne infecte au possible. Mais au moins, comme elle lui avait retourner le compliment d'ailleurs, elle était active ! Bien que la jeune fille demeurait toutefois interdis quant à la mission que la mystérieuse personne avait confié à la reine des eaux. Pourquoi tenter à tout prix de faire réagir, pour ne pas dire sortir de leurs gonds, les rois et reines ? Car comme l'avaient bien montré la situation, ceux qui étaient là pour faire tapisserie avait brillamment rempli leur rôle de carpettes, et ceux qui s'intéressait au problème avaient déjà réagit. Elle se contenta d'acquiescer silencieusement à la déclaration de la dame des eaux. Elle trouvait cela un peu radical, mais premièrement, ça collait bien au caractère du personnage, et secondement, elle serait surement très mal placée pour lui faire le moindre reproche sur sa volonté de protéger son peuple. Elle rappellerait à elle les rares vampires qui auraient pu s'aventurer là-bas.

Mais voila que la prophétesse revenait, pour donnait à la vampiresse un curieux goût de déjà vue aux relents maritimes.... Ha oui c'était bien ça, une Vanille moins le côté Vanille.... Décidément c'était la foire à la fustigation aujourd'hui. Puis vint les nouvelles et avec elle les têtes tombées. Et par la colère de Cocoon, que de "drames" ! Des révolutions, des suicides et une reine des fées qui venait d'apprendre sa destitution dans le même courant. Bien que la jeune fille n'en montra rien, elle fut agréablement surprise qu'on ne vienne pas lui annoncer le même genre de mauvaises nouvelles. Après tout elle connaissait bien son peuple et même si pour l'heure les esprits n'étaient pas suffisamment échauffés, elle savait qu'elle rencontrerait bientôt ce genre de problème. La jeune fille se perdit une énième fois encore dans ses pensées. Sans le savoir Vanille avait relancé chez elle une problématique qu'elle avait déjà abordé par le passé. Mais était-ce réellement une solution et non pas au contraire une plus grande mise en danger ? Elle avait besoin d'y réfléchir, et d'en toucher deux mots à Yclipt. La jeune Impératrice n'avait pas fini de se poser des questions. Toute comme ces étranges accusations de la prophétesse. Aurait-elle été suffisamment distraite pour loupé un roi ou une reine qui aurait affirmé sa perfection ? Elle même était bien consciente de ne pas l'être voir même d'être très loin de cette perfection. Bien qu'elle n'allait tout de même pas le crier sur les toits non plus. Elle s'évertuait simplement de faire de son mieux, en espérant que ce soit suffisant.



Résumé poste 5:
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Invité
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Lun 02 Juin 2014, 00:12


Moi qui pensais que voir un problème dans sa globalité devait être là l'apanage de souverains compétents, voilà que j'étais fort déçu. Non seulement ceux qui étaient présents ne prenaient guère la peine d'écouter ce que chacun avait à dire, alors que c'était là l'essence même d'un conseil, mais il se trouvait que moins encore étaient capables de focaliser leur pensée sur autre chose que le coupable à trouver afin de mettre un terme aux maux qui affligeaient nos terres. Il était certes d'une importance capitale de trouver celui, celle ou ceux qui étaient à l'origine des catastrophes passées et futures, mais je ne pensais guère me tromper en pensant que les possibilités de ceux qui régnaient sur des peuples entiers ne se limitaient pas à lancer leurs armées toutes griffes, crocs, dents et ce que l'on voulait d'autre, dehors. Arrivait-il à ces gens à penser à d'autres armes que l'épée et la guillotine ? J'étais convaincu que oui, et pourtant, nul ne semblait prêter attention aux questions soulevées par Eerah Scaldes, ou les miennes, qui étaient certes centrées sur le problème de surpopulation, mais qui avait voulu entraîner le débat sur d'autres terrains, sur d'autres conséquences du déclin de la magie auxquelles il nous faudrait pallier, puisque nous étions vraisemblablement promis à un futur sombre.

Consterné, que j'étais, de voir ces grands se chamailler comme dans une cour de récréation. On ne pouvait empêcher les fortes personnalités de ce monde de se lancer des piques moqueuses et de jouer de traits sarcastiques, mais de telles frivolités n'étaient guère censées prendre la place du débat... Avec un soupir que je ne retins pas cette fois-ci, je soutins pendant un bref instant le regard impassible, presque réprobateur, de ma Reine, avant de détourner mon regard vers le coin fleuri de la table. Que j'avais été stupide. Pris dans la ferveur des mots qui avaient brûlés ma langue, dans la précipitation de mon discours qui s'était voulu de bonne foi, j'avais laissé les coudées franches à l'Edelweiss Eternelle pour répondre justement au souverain des Chamans, ne serait-ce que pour s'enquérir de l'état de la pauvre Fée qui n'avait probablement rien demandé à personne. Que moult remarques acerbes dirigées à l'encontre de l'Edelweiss lui reprochent son manque d'empathie pour l'une des siennes ne faisait que me mortifier davantage, non pas à l'égard de cette reine vis-à-vis de laquelle je cultivais plus d'un doute, mais plutôt vis-à-vis de ma propre passivité. Encore une fois, j'avais probablement fait le mauvais choix en laissant à la Fée le loisir de répondre au Maître des Esprits... Pour une fois que j'avais été susceptible de respecter l'étiquette, voilà qui ne me seyait guère.

A défaut d'être le plus compétent politicien de ces terres – enfin, le contraire aurait été étonnant – j'avais au moins su m'occuper assez efficacement de l'Ultimage, usant également de l'aide d'Enaldus, la jeune femme ayant repris conscience. Et si elle jugea utile de me renseigner sur les événements passés similaires à celui que nous étions en train de vivre – je la remerciai d'ailleurs mentalement – elle ne manqua également pas de susciter le scepticisme par la suite. Moi-même, je ne savais guère comment prendre les paroles de la Magicienne, qui semblaient aussi obscures que celles décrites dans la lettre de l'Amarante par l'Orishala. Mais au final, je demeurai immobile, probablement par dépit, rivant mon regard sur les fleurs qu'avait faites apparaître le Maître des Esprits dans un geste aussi noble qu'inattendu. J'effleurai les demoiselles à pétales de mon esprit afin de m'assurer que la pauvre petite Fée n'était pas trop mal en point, avant de revenir à la réalité lorsque Jun s'approcha de l'Ultimage, la forçant à le suivre hors de la salle du conseil. Sans faire mine de m'écarter, je ne m'interposai cependant guère, peu enclin à présent à quitter la salle alors que j'avais été le témoin de la passivité de ma reine.

Et pour la même raison, j'étais également peu enclin à regagner mon siège, si bien que je demeurai debout, croisant les bras, alors que la souveraine des Ondins décrétait l'expulsion des étrangers hors de ses terres et la fermeture des frontières ondines. Et si je n'avais pas été en train de lutter contre ma propre personne afin de ne pas laisser un fichu complexe d'infériorité prendre le dessus, probablement aurais-je manifesté de manière plus évidente mon agacement. La politique de la Khaeleesi était défendable, mais si tous les peuples agissaient ainsi, nous étions à peu près certains d'aller droit dans le mur. Quel intérêt, de ce fait ?

Mais je n'eus guère le loisir de réfléchir outre mesure aux conséquences de cette décision. La voix chantante de La Prophétesse trancha l'air, mettant temporairement fin au débat, probablement jugé stérile – car je ne pouvais prendre les félicitations de la jeune femme tels quels, je ne doutais pas un instant de son ironie. Et mon sang se glaça dans mes veines lorsque la demoiselle de mystère annonça la chute, celle des souverains, celle des peuples, celle du monde. Je coulai un regard lourd de reproches à Myrialuna, alors que j'aurais aimé me trouver en d'autres lieux, auprès de ces Fées insatisfaites que j'avais peut-être trop longtemps exhortées à l'attente. Encore une erreur de ma part, alors que j'avais cru pouvoir demander patience à un peuple déjà usé par la passivité de deux reines.

La véhémence de l'Ombre accompagnant l'Esprit de la Mort me ramena à la réalité. Sa révolte était justifiée. Tout comme ses propos, quand bien même ils étaient tout aussi décourageants que ceux de la Khaeleesi. Oui, allez-y, cloîtrez-vous dans vos terres, et attendez sagement que la fin arrive... Tels étaient les mots que j'avais envie de leur lancer à la figure, mais je demeurai silencieux, probablement en raison de la déception qui me mortifiait. Mon peuple se soulevait de nouveau, allait encore pleurer des larmes de sang, alors que le monde lui-même ployait sous une menace encore plus grande.

Me sentant soudainement profondément vidé de toutes mes forces, j'observai la Dame des Abysses tourner les talons d'un œil morne, de même que l'Esprit de la Mort lorsqu'elle décida d'imiter la dame rousse. Ce fut cependant les propos de l'Elue des Cieux qui instillèrent en moi le courage de me plonger à nouveau dans le débat. Ou tout du moins, ce qu'il en restait.

« Ma Reine... commençai-je en rivant mon regard sur la concernée, sans enthousiasme. Non, Myrialuna, devrais-je dire... A présent, je parlerai au nom de celle qui m'ont confié leur cœur, leurs craintes, leurs envies, pour toutes celles que je me dois de servir. »

*Quelle que soit la couleur de leurs ailes* ajoutai-je par télépathie, toujours à l'adresse de la Fée.

Je ne pouvais décemment pas morigéner ma reine en public, quand bien même ce titre ne lui appartenait plus. Quand bien même j'avais été fait émissaire de nombre de sentiments auxquels la Reine était demeurée sourde, il aurait été mesquin de ma part de régler des différends féeriques en public.

« J'entendais mener la réflexion sur les conséquences du déclin de la magie, repris-je en m'adressant au reste de l'assemblée, auxquelles nous serions en mesure de réagir. Non seulement sur le surpeuplement, mais également sur d'autres problèmes, puisqu'il semble nécessaire de vous rappeler que nombre de choses en ce monde reposent sur la magie, des choses qui sont parfois les plus anodines et pourtant les plus capitales. »

Mon regard se posa sur l'Elue des Cieux, qui avait été la seule à avancer un semblant de mesure vis-à-vis des troubles à venir. Même l'Impératrice de la Nuit n'avait fait que repousser mes préoccupations, pourtant réelles, d'un revers de main – elles n'étaient certes pas à la racine du problème, mais demeuraient importantes, car ce serait d'elles que dépendrait la vitesse à laquelle le monde sombrerait dans le chaos et l'insécurité.

« Dame Nydelia. Votre générosité vous honore, mais il se posera en plus du problème que vous énoncez un problème d'accessibilité. Si certains auront la chance de pouvoir gagner la Citadelle même dépourvus de leur magie, nombre de ceux qui se servaient de leurs dons pour influencer vents et marées se trouveront dans l'incapacité de poser le pied sur vos terres. C'est là l'un des multiples problèmes à venir que je voulais mettre en évidence. »

Mon regard dériva cependant vers l'Orishala, alors que je n'avais guère achevé mon propos.

« Cependant, si les Orishas venaient à mettre à disposition leurs talents de marins, et que d'autres encore peuvent vous apporter leur soutien ou mettre en application des mesures destinées à limiter l'installation rapide du chaos, je demeure convaincu des possibilités à rendre notre chute moins brutale. Je réalise que je suis très mal placé pour tenir ce genre de propos au vu de la situation de mon peuple, mais je ne peux demeurer aveugle au devenir des autres races, puisque ce sont également d'elles que dépend le sort de notre monde. Pour ma part, je ne peux pas vous promettre énormément de choses, mais si l'Elue des Cieux est prête à prendre sous son aile toute les Fées qui viendraient chercher refuge en terre angélique, les miennes qui peuvent encore user de leurs pouvoirs pourront en contrepartie aider à la régulation grâce à notre magie des secrets. »

J'étais le premier à souhaiter que le havre de paix des Anges en demeure un, et je n'étais pas le seul. Aussi ne serait-il pas difficile de convaincre certaines de mes semblables de veiller à la paix de la Citadelle en jetant un œil aux secrets des uns et des autres.

« Cet échange de bons procédés peut également s'étendre aux ressources alimentaires, mais je ne peux pas vraiment m'avancer plus que de raison sur le sujet. Tout comme je ne peux affirmer que les terres féeriques seront en mesure d'accueillir nombre d'âmes égarées au vu de nos problèmes. J'espère surtout parvenir à calmer l'ardeur des miennes, dont le désarroi a déjà conduit à plus d'un acte déraisonnable. C'est pour cela, Sire Eerah, que ma pensée vous accompagne dans ce que vous aurez vous-même à gérer. »

Peut-être me serait-il plus aisé de ramener le calme au sein de mon peuple que de ramener un semblant d'ordre chez les Ailes-Noires, mais je ne pouvais m'empêcher de ressentir un élan de compassion pour cet homme qui avait plus d'une crise à gérer. Jugeant que je ne pouvais pour le moment promettre rien de plus, je n'en rajoutai guère et me déplaçai jusqu'au siège à présent vide du souverain des Chamans, posant mon regard sur la pauvre petite Fée qui avait sûrement connu de meilleurs jours, et me mis à sa hauteur.

« Est-ce que ça va ? lui demandai-je à voix basse. »

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Lun 02 Juin 2014, 05:19



Myrialuna ne se sentait pas très bien depuis son arrivée au conseil. Le tout n'allait pas en arrangeant les choses. Le maître des esprits avait rajouté quelque chose qui n'avait pas plu à la jeune femme. Ses yeux céruléens se levaient alors vers lui, dans un regard qui n'était plus vide, mais remplit d'une certaine colère. La fée n'appréciait pas beaucoup les paroles, ou plutôt le venin qui sortait de ses lèvres. La jeune femme s'était calmement redressée sur sa chaise alors que ses yeux étaient toujours rivés sur cet homme. L'edelweiss comprenait maintenant que cet homme n'était là que pour un chaos certain, une ombre de plus sur ce monde et remplit de pouvoirs. Elle se passait calmement une main dans ses longs cheveux pâles, laissant glisser ses doigts dans sa chevelure soyeuse. Ses lèvres formaient un léger rictus de colère.

- Si vous vouliez m'arracher la tête, vous l'auriez déjà fait. Je voue en pris, vu ma situation, je préfère presque cette option. Et d'ailleurs, une fée qui s'affronte face seule à un souverain et de taille petite, je trouve cette action suicidaire. Malgré ma passivité, une partie de moi s'est inquiétée. Toutefois, j'ai l'impression que quelque chose d'autre m'égare complètement de m'être levé pour vous insulter et accourir près d'elle. J'ignore quelles raisons.

Alors que la jeune femme venait de parler, une autre femme l'avait soudainement attaqué. Pour Jun, il avait quitté la pièce. Ses yeux bleus se tournaient vers elle, elle ne l'avait à peine remarqué durant toute l'assemblée. Celle-ci semblait plus silencieuse que la plupart des autres. Tout comme elle, la fée avait surtout écoutée et étudiée durant le conseil. Elle déposait l'une de ses mains contre la table et plongea alors son regard dans le siens.

- Je m'excuse pour mon attitude. Je sais que j'aurai du me lever et intervenir, mais je n'en ai pas été capable. Je ne suis plus moi-même exactement depuis un certain temps. Je sais que mon attitude était digne de celle d'une égoïste d'enfant. J'en prends entièrement le blâme. Je ne me défile pas, loin de là. Simplement, j'ignore pourquoi j'ai eu cette passivité pour l'une des miennes. Peut-être ais-je pensé qu'elle voulait s'attaquer seule à un souverain, ou peut-être appartenait-elle à quelqu'un d'ici? Je n'en sais rien. Je suis désolée aussi pour toi, Shiro. Nous nous entendons bien, j'espère que cet incident n'aura aucun impact.

Myrialuna disait la vérité. Il était très rare que la jeune femme mentait. Une mèche rebelle tombait alors devant ses yeux durant les paroles de la prophétesse. Elle déchoyait certains souverains et la fée ne fut pas écartée. Elle se leva tranquillement de son siège en faisant une légère révérence avec sa tête en direction de cette soi-disant femme qui en savait certainement plus que personne d'autre dans cette salle. Ses yeux bleus la dévisageaient pendant quelques secondes avant qu'elle ne prenne une grande inspiration et lui dise en face: - Merci. Je pense que vous m'avez rendu service. Autant à moi qu'aux miens. Au début, j'étais celle qui voulait que mon peuple se soulève, combatte. Malheureusement, je ne suis plus celle d'autrefois et j'approuve que j'ai été totalement inactive. J'en prends le blâme et j'accepte entièrement votre décision. Je pense d'ailleurs que je le mérite et en même temps, vous me libérez des chaînes de la royauté qui me pesaient lourd depuis un moment.

La fée était en quelque sorte triste de devoir quitter le trône parce qu'elle aimait prendre soin des siens. Toutefois, elle en avait assez de toutes ces responsabilités car elle ne se sentait plus entièrement elle-même. Son cœur ne semblait plus appartenir à sa propre race malgré son âme qui était celle d'une fée. La jeune femme était contente de pouvoir quitter le trône pour pouvoir vivre sa vie, en quelque sorte. Les paroles d'Enzel raisonnaient alors soudainement dans sa tête. Après un long monologue, il s'était dirigé vers la fée que Jun avait renvoyé du revers de la main. Myrialuna décida alors de se diriger vers lui, d'un pas calme et léger. La reine se pencha calmement pour lui parler à l'oreille, comme un murmure. Toutefois, c'était pas télépathie qu'elle lui répondit:

*- Au début de cette histoire, j'ai été facile, j'ai été celle qui dégageait une aura blanche comme la neige. Aujourd'hui, je ne suis plus elle et tu l'as certainement remarqué. J'ai cessé, en quelque sorte, de m'inquiéter entièrement pour tout le monde. J'ai passé le plus clair de mon temps dans une passivité énorme sur les problèmes qui se passaient autour de moi. J'aurais du mieux réagir, mais je n'ai pas pu. Quelle que soit mes erreurs, ne fait pas les mêmes. Si on ne m'avait pas déchue de mon titre, je t'aurai tout de même prit comme roi et je me serais retirée. Sache simplement qu'elle a accéléré les choses, et cela m'en réjouit, en quelque sorte. Je ne me sentais plus à ma place, comme si j'étais prisonnière de quelque chose. Je ne pouvais plus assumer mon rôle et je ne sais pourquoi. Je sais que tu seras assez fort pour le faire. Prête main forte à ceux qui selon toi le mériterons. Peu importe la couleur des ailes, je sais que les fées méritent un meilleur sort. La preuve, tu as les ailes d'un noir de jais et tu te débrouille très bien. Soi l'honneur même de la race féerique et prouve que celles-ci peuvent se battre et s'élever aussi haut que toutes les autres races. Mes paroles passeront peut-être pour rien, comme dans le vide, mais elles sont sincères. Je t'ai connu depuis le temps, pas profondément, mais assez. Sache que peu importe comment tu me perçois, je suis avec toi et tes convictions. Tu feras un excellent roi. Bonne chance, Enzel. *

Myrialuna tourna alors les yeux vers la petite fée qui se trouvait sur la table.

* - Je suis désolée ma belle de ne pas être intervenue tout à l'heure. J'aurai du, mais j'étais prise pas un vide et la colère face au maître des esprits. Si tu aurais été blessée, je serais intervenue. J'ai cru autres choses qui étaient malheureusement fausses. Tu peux compter sur Enzel pour te montrer le bon chemin et surtout de mener tes convictions à bien. Prend soin de toi, qui que tu sois. Je ne suis plus ta reine, mais sache que mes paroles proviennent de mon coeur et que je ne te mens pas. *

La fée se redressait maintenant pour faire face au reste des gens qui étaient présents. Ses pas se firent ensuite silencieux vers la sortie. Sans même jeter un coup d'oeil derrière elle, l'ancienne reine s'envolait maintenant vers les nuages, faisant vibrer ses magnifiques ailes d'un bleu translucide.


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Lun 02 Juin 2014, 11:32


Ainsi donc les ombres décidaient elles aussi de restreinte leurs terres. Ça devenait intéressant pour une race dite neutre. Je savais que certains d'entre nous devaient leur naissance à elles, mais là je ne trouvais pas qu'elles agissaient vraiment dans une parfaite neutralité. Mais après tout qu'est ce que j'en avais à faire ? Ce n'était qu'un peuple lâche qui avait préféré mettre fin à ses jours plutôt que de régler ses problèmes. Enfin, pour en avoir de beaucoup plus gros finalement.
Finalement, Vanille s'en alla, suivis bien évidemment du roi des sorciers. Je l'avais regardé s'éloigner, non sans avoir lancé une petite remarque moqueuse à la reine des fées, enfin reine... La reine des ombres finie alors par donner son accord a son sous-fifre, a ce demander qui dirigeait finalement. Puis elle s'en alla à son tour. Au moins, il y avait une bonne nouvelle, le conseil touchait enfin à sa fin.
Nydelia semblait penser que Jun pouvait quand même profiter de son autorité pour crée ce chamboulement, pourquoi pas, si l'autre là n'aurait pas commencer a nous parler de perte d'autorité. J'avais alors écouté ce qu'elle avait à dire au niveau des rébellions. Je savais qu'elle parlait des fées, c'était assez logique, personne ne pourrait croire ce peuple capable de faire une telle chose et pourtant ça avait bien été le cas cette fois-ci. Cependant elle, contrairement aux deux autres, voulait garder sa citadelle ouverte. On pouvait bien reconnaitre là on optimiste de nature. Ça finirait par la perdre. Puis elle voulait bien suivre le raisonnement du déchu, mais pas sans avoir écarté les autres pistes. Pourquoi pas ?
Yulenka avait répondu une dernière fois à vanille, mais elle ne semblait plus vouloir entrer dans le débat. Mais une j'ose, oui me surpris. Le Fe qui accompagnait sa reine avait rapidement pris les devants et ben, moi qui croyais ce peuple plus doux que les autres, comme quoi il y avait des profiteurs partout. Et c'est qu'il prenait vite les reines ce petit, essayant de conclure des sortes de pactes avec les souverains encore présents. Ah ça me faisait bien rire.
Puis l'ancienne reine parla, expliquant un peu son attitude et ce qui avait peut-être causé cela. Visiblement elle ne prenait pas trop mal le faite de ne plus avoir sa place. J'aurais presque voulu la voir pleurée, mais je ne devais pas m'y attendre d'une femme qui venait de prononcer ses paroles les plus longues depuis son arrivée. Ce qui avait certainement dû lui demander un effort considérable.
Lasse d'entendre tout cela et ne trouvant plus rien d'autre d'intéressant a entendre, je me levais a mon tour.

-Je crois qu'il vaut mieux que je m'en aille d'ici avant que je commence a entendre d'autre imbécilité comme l'entraide et tout ce qui va avec. Aujourd'hui, j'ai bien compris qui pouvait en être la cause, que ce soit magicien, humain, ce crétin qui se trouve dehors et autre. Je ne les laisserais pas continuer et je prendrais les mesures nécessaires. Continuer a décider de partager vos ressources qui vont se faire précieuse dans les temps a venir, je suis certaine que vos peuples vont apprécier de ne pas manger a leur faim, car d'autres races prennent ce qui leur est du. Les terres qui nous appartiennent seront également fermer, alors je vous prie de m'excusez à l'avance si certaine d'entre vous ne revienne pas de leur petit séjour en enfer, car ils risquent d'y rester un moment. Le passage permettant de s'en aller faisant des siennes.

Et il était hors de question que ces personnes non-démon reste sous ce seul prétexte, s'il ne mourait pas, il serait enfermer. Qu'ils continuent a essayé de trouver vainement des solutions, qu'ils essayent en vain de trouver des arrangements, moi je savais qu'il était temps d'agir. Le crétin n'avait peut n’être pas émis cette idée sérieusement, mais je la trouvais plus que correcte, exterminer toutes les races qui pouvaient être coupable, mais pour cela, il était temps de rentrée. Je me dirigeais alors vers la sortie, ne jetant même pas un regard vers le shaman qui était encore en train de régler son petit problème de cailloux avec la magicienne. D'ailleurs je tournais mon regard vers elle. -Attention ultimage, trois peuples se son révoltée, vu votre comportement et votre apparente faiblesse, je ne serais pas étonnée que le votre suis le mouvement. je m'envolais alors pour regagnée les terres arides. Ce conseil avait été fort amusant dans un sens, mais maintenant il était temps de passer à autre chose.


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Lun 02 Juin 2014, 16:37


C'était un combat contre un mur. Une lutte sans but. De la pure folie et autant vous dire que qualifier quelque chose de ses quelques mots, moi qui savait comment définir clairement la démence, c'était que j'en pensais long. J'aurais dû m'en tenir au premier échec que j'ai connu peut-être, c'était sans doute un avertissement ? J'aurais dû écouter Neith plutôt, qui était si sage, si raisonnée. Mais comme l'idiote obstinée que j'étais, j'avais continué. Enfin non, je n'avais pas réellement insisté et m'était détournée de tout ça. Mais le destin en avait décidé autrement. Me voilà bien perdue. À quoi bon de toutes façons. J'avais toujours œuvrer à ma manière, sans détours ni manières. C'est pas aujourd'hui que ça aillait changer. Sans que je m'en rende réellement compte, j'avais posé le bout de ma botte sur la table, retenant ma tête grâce à mon bras, lui même accoudé sur mon genou. Je dévisageais tous ces gens, ayant taper du pied sur le meuble pour me faire entendre peut-être, pas comme tout à l'heure. Pire que des pies à l'heure du thé.

« J'sais que vous vous en foutez bien de ce que je vais dire. Mais je le dirais quand même puisque vous demandez sans trop de politesse et avec vos couteaux tirés à bout de gants de soie, un minimum de panache dans cette assemblée qui n'est qu'une sombre et profonde idiotie comme j'en ai rarement vu de telles. » Je toussotais un instant, me dressant de toute ma hauteur. « Vous pouvez bien accuser qui vous voulez, vous tirer dans le dos, et faire tout ce que bon vous semblera. C'est de toutes façons ce que vous faites depuis le début de cette anarchie soi-disant officielle et solennelle alors que je n'ai eu, depuis tout à l'heure, que la tristesse et le remord de voir le spectacle le plus piteux qu'il m'ait été donné d'observer. Avec la compagnie de certaines personnes que l'on pourrait croire égarées de part leur faculté exceptionnelle à savoir s'exprimer droitement sans retourner sa veste ou être à court d'arguments. » Je retenais une remarque idiote comme si j'avais dû payer mon entrée, et poursuivais : « Je vais me contenter pour ma part, même si cela vous importe, après les dires ô combien percutants de celle qui mène le bal, d'y prêter attention avec grand soin et de les prendre comme un avertissement. Je vous conseille bien de faire pareil. »

« Je serais bien encore restée là, à regarder quelques communs des mortels brailler les uns sur les autres sans aucun raisonnement, ni quoi que ce soit, mais je vais suivre la sage idée de la plupart des absents et m'en retourner sur mes terres, pour protéger mon peuple. » Je tournais les talons, me détournais de ma chaise mais une dernière chose m'échappa. « Que si quelqu'un ose sonner à la porte des Génies, qu'il range la fierté répugnante et exagérée dont il a pu faire preuve pendant cette foutue cérémonie. Parce que s'il vient se parer comme un paon devant chez moi, je le renverrais d'où il vient, sans plus de fioritures solennelles et dégoulinantes. Les Génies feront, comme ils ont toujours fait, de leur mieux pour subsister dans ce monde où ils sont rejetés ou méprisés. Qu'importe que le jugement que quiconque porte sur eux, ou sur qui que ce soit. Malheur à vous d'y prêter attention si c'est le cas, ou de parler sans rien savoir comme vous faites si bien depuis quelques temps qui me semblent des années sans fin. »

Je soufflais un instant, pour clore enfin. « Et je vais, après ses quelques conseils froidement formulés, me retenir d'exposer une dernière chose qui pourrait blesser l'amour propre inexistant que certains tentent vainement de feindre, et retourner à des occupations plus sérieuses et dignes que la joute verbale inutile à laquelle j'ai eu droit aujourd'hui. » Je tournais cette fois définitivement le dos, serrant fortement le papier dans ma poche en descendant les escaliers d'un pas léger mais inquiet.

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Mar 03 Juin 2014, 00:18

Il semblait que le souverain des chamans avait décidé de laisser tomber le masque, par énervement ou autre chose, peu importe. Zuvassin l'écouta parler et lui en dévoiler un peu plus sur lui. Il ne révéla rien que les autres chefs n'étaient pas censés savoir mais le spiritualiste, en revanche, en apprit beaucoup. Il commença à voir Jun sous un autre jour, bien loin de l'image qu'il s'en était fait au premier abord. Il s'en prenait à tout le monde ou presque, les mettant tous face à leur erreur, à leur incompétence et le jeune chaman, bien que n'étant nullement chef de race, ni même encore un membre important pour son peuple, se sentit concerné par ses remarques. Lui qui n'avait finalement que s'écraser devant des rois et des reines qu'il jugeait indigne, n'était-il pas coupable de la même incompétence? Pire! Il était tout simplement impuissant.

Cependant, il n'eut pas le temps de s'appesantir là dessus puisque son propre roi vint vers lui pour lui jeter son mépris et sa colère au visage. Lors des premiers mots, Zuvassin sentit la colère montrer en lui. Une colère dirigé contre Jun, bien sûr, qui se montrait vexant alors que le spiritualiste n'avait eu pour seul but que de défendre sa race. Mais aussi une colère contre lui-même, car oui, il avait sans doute trop parlé. Il nota malgré tout dans un petit coin de sa tête une remarque du maître des esprits, une remarque qui semblait ne pas avoir d'importance mais qui allait faire son chemin dans l'esprit du chaman. Cela prendrait du temps, mais la graine ainsi plantée finirait grandir et se développer en un projet que seul les dieux pouvaient deviner.

La suite, Zuvassin ne s'en préoccupa pas, il ne s'aperçut même pas que l'ange s'était approché de lui. Pourtant Arella se tenait désormais à peine un pas derrière lui, une manière de le soutenir, sachant très bien que depuis un certain temps le chaman était tourmenté et que ce qui venait de se passer ne pouvait pas arranger les choses. Et les choses ne faisaient que l'enliser un peu plus. De tout ce qui se passa ensuite, le chaman ne réagit qu'aux annonces d'une femme que tous semblaient connaître sauf lui. Un personnage qui semblait important et savoir des choses que tous ignoraient. Des annonces qui confirmèrent l'incompétence de ces dirigeants, ce qui n'avait rien de particulièrement étonnant. Ce qui l'était plus, en revanche, c'était le nombre de tête couronnées qui ne l'étaient plus. Trois coups d'états et un suicide avaient eu lieu, laissant des races entières dans l'anarchie ou aux mains d'usurpateurs. La Grande Prophétesse prédisaient à tous des jours plus sombres encore et le chaman ne pouvait que la croire, sombrant peu à peu dans le désespoir.

Ce que les autres dirent, il n'en avait que faire. Aucun des souverains n'avait, à ses yeux, mérité une quelconque considération et les paroles de la Grande Prophétesse ne pouvait que le conforter dans cette idée. Peu importe qui partait, il n'y accordait qu'un soupçon d'attention, et quand bien même aurait-il dit ou fait quelque chose, il n'y aurait sans doute pas eu un seul d'entre eux pour le remarquer ou du moins s'en préoccuper. Cela ne faisait donc finalemeent aucune différence. Seule une chose avait encore de l'importance pour lui et il s'agissait de la réponse de l'Ultimage à sa proposition de venir en aide aux magiciens en cas d'attaque. Évidemment elle pouvait tout à fait l'ignorer, comme bon nombre l'auraient fait, comme bon nombre l'avaient déjà fait lors de cette réunion au sommet, mais il ne partirait pas avant elle, au moins pour s'assurer d'une réponse, qu'elle soit née de mots ou de l'indifférence.

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Mer 04 Juin 2014, 08:06

Je laissai échapper un soupir de soulagement lorsque Edwina reprit connaissance. Et un second, lorsqu'elle parla à son tour de l'absence de changements chez les nôtres. Elle était reine, elle avait certainement des bases plus solides que moi en politique et savait sans doute mieux ce qu'elle faisait – il fallait l'espérer en tout cas, étant donné qu'elle gouvernait un peuple – avouer cela à l'assemblée de n'était peut-être donc pas si débile que je ne l'avais craint. Personne ne sembla s'offusquer outre mesure de la révélation, d'ailleurs, ni considérer qu'elle faisait des magiciens les coupables de tout ce merdier. Maigre consolation, cependant, car le débat ne semblait pas pour autant plus élevé... Des remarques, des pistes et des hypothèses, plus ou moins judicieuses, étaient lancées ; et peut-être après tout qu'une solution aurait pu être trouvée si nous avions prit la peine de nous écouter les uns les autres. Je me sentais étonnamment en colère contre ces souverains qui ne semblaient pas plus concernés par les propos des autres qu'un enfant de trois ans par un cours de physique quantique, quand bien même je savais qu'il s'agissait de mauvaise foi de ma part. Je n'avais pas prêté attention à tout, moi non plus, voire même à quasiment rien par moments... Mais m*rde, je n'étais pas reine, je n'étais pas responsable de tout un peuple. Et puis quand bien même j'aurais trouvé la bonne réponse, la clef du problème, le bouton magique pour que tout rentre dans l'ordre, qui m'aurait écoutée ? Je n'avais rien à faire là, et ce n'était ni mon faible rang, ni ma tronche de gamine grincheuse qui risquaient de m'apporter le moindre crédit aux yeux de ces braves gens. Malgré tout, je tentai de ne plus me perdre dans ma propre tête et de suivre le 'débat' qui se poursuivait, tentant vaguement d'assembler les pièces de puzzle difformes que tout le monde balançait au hasard. Si jamais je trouvais la solution miracle et que personne ne se disposait à m'écouter, je me débrouillerai pour sauver le monde toute seule – comment ça, c'est pas crédible ?

À mi-voix, je lâchai un juron lorsque le roi des chamans entraîna Edwina avec lui après avoir prit soin de tailler consciencieusement tout le monde. Il n'avait pas tort, personne ne s'était montré très réactif ; mais étant donné qu'il se comportait depuis le début de la réunion comme un infâme con*ard, je voyais mal de quel droit il pouvait juger les autres. Prétendre avoir voulu nous 'tester' pour justifier son comportement débile ne faisait que renforcer sa puérilité... Mais peu importaient ses sarcasmes : le fait qu'un type comme lui embarque ma reine avec visiblement autre chose dans l'idée que lui faire des papouilles m'inquiétait un peu plus. Je n'avais pas très bien compris l'histoire des fragments de cristal, mais il semblait quoi qu'il en soit qu'ils n'étaient pas censés être en possession de l'Ultimage. Qu'est-ce que je devais faire ? M'interposer entre elle et machin n'aurait servi à rien, de toute façon – d'autant plus qu'il ne devait pas lui falloir plus qu'une pichenette pour me casser en deux. Sans mot dire, je les regardai donc sortir, espérant que rien n'arriverait à la jeune femme. C'était ma reine, tout de même... Enfin, il serait toujours temps de voler à son secours si je l'entendais gueuler. Ouais, certainement que quelqu'un d'un peu plus dévoué se serait un peu plus inquiété, mais je préférais espérer que les deux souverains n'allaient pas s'entre-tuer aux abords d'une pièce pleine de tout un tas d'autres gens puissants.

L'apparition soudaine d'une jeune femme me tira de mes réflexions. La Prophétesse dont tout le monde causait, semblait-il... Et, visiblement, elle n'était pas contente de nous – enfin, des puissants du moins, car je me doutais que ma présence ne faisait ni chaud ni froid à quelqu'un comme elle. Bordel, ce qu'elle était arrogante... Il aurait fallu vraiment le vouloir, pour ne pas voir à quel point elle était au-dessus de tout le monde et se plaisait à le démontrer. Et puis, venir pour nous dire qu'on était nuls alors qu'elle savait que les choses se dérouleraient ainsi, c'était ni très utile ni très sympa. D'autant plus que si certains s'étaient effectivement comportés comme des abrutis, elle semblait oublier ceux qui avaient réfléchi et tenté de chercher des réponses et des solutions. Et puis, qu'est-ce que c'était que ce discours ? 'Vous êtes tous des débiles, je le savais et je savais que ça se passerait comme ça mais je vous ai tous réunis quand même histoire de pouvoir ensuite vous montrer à quel point je suis supérieure aux cons que vous êtes ', en gros. D'accord, c'était un peu caricatural, mais j'avais franchement du mal à le voir autrement... Mais peu importait, les nouvelles qu'elle apportait étant suffisamment alarmantes pour que je ne me focalise pas sur son attitude – d'autant plus que je risquais d'être maudite sur trente-deux générations rien que pour avoir pensé du mal d'elle. Des gouvernements renversés, des souverains chassés du trône, et même une reine morte... Ni rassurant, ni très joyeux. Un coup d'état signifiait des morts, des villes détruites, des maux en tous genres pour le 'bas-peuple' ; et en bonne défenseure naïve et utopiste de la veuve et de l'orphelin, ça ne pouvait que m'inquiéter. D'autant plus qu'un coup d'état ne signifiait pas forcément un gouvernement meilleur par la suite...

Après la disparition de la jeune femme, tout alla relativement vite. Une bonne partie des souverains quittèrent les lieux, lançant au passage quelques derniers mots – pas des plus anodins généralement, du genre 'si les membres de votre peuple foutent les pieds chez moi, je les bute – et exprimant pour beaucoup leur mécontentement que tout se soit si mal déroulé. Comme s'il n'y avait plus rien à faire, à présent que la Prophétesse avait expliqué à quel point nous étions nuls... Et comme si, bien sûr, eux seuls n'étaient pas responsables de la manière déplorable dont le conseil s'était passé. Pour ma part, il me semblait parfaitement illogique de terminer les choses ainsi, d'accepter ce que la maîtresse de cérémonie nous avait présenté comme irrémédiable sans chercher plus longtemps à faire les choses mieux. Je ne croyais pas à la fatalité, je ne voulais pas y croire, et se tirer maintenant s'apparentait pour moi à dire 'bon, eh ben puisque la dame à dit qu'on était nuls et qu'on arriverait à rien, on laisse tomber'. Ils étaient souverains, m*rde, comment pouvaient-ils abandonner l'idée de trouver une solution si facilement ? La Prophétesse n'avait pourtant pas dit qu'il n'y avait rien à faire, simplement que nous n'avions pas fait ce qu'il fallait ; fallait-il réellement considérer qu'il était trop tard pour rattraper le truc ?

Tous ne s'étaient pas tirés, cependant, et ils semblaient même que certains avaient encore à cœur de réfléchir ensemble aux problèmes. J'approuvai d'un vague hochement de tête les propos de l'élue des cieux, qui remettait en question le fait de fermer les territoires aux peuples étrangers. Non, ce n'était pas juste... Car encore une fois, ceux qui avaient le plus souvent besoin d'un refuge n'étaient pas les instigateurs de complots, mais bien le 'bas-peuple', ceux qui ne demandaient rien à personne et vivaient pourtant déjà dans la misère. Évidemment, c'était le genre de choses dont peu de gens daignaient se préoccuper ; certains ne protégeaient même pas leur peuple, il n'était pas étonnant qu'ils ne fassent pas preuve de compassion pour les membres d'autres races. Des considérations dignes de la gosse naïve que j'étais, sans doute, pas d'un souverain...

Muette, j'écoutais Enzel traiter avec l'ange quant à la possibilité d'une entre-aide entre leurs deux peuples. Une vision sans doute moins utopiste que la mienne – en même temps, y avait-il réellement quelqu'un d'aussi niais que moi pour considérer que l'entraide entre les peuples durant les situations de crises aurait dû être automatique ? - mais qui néanmoins me parut intelligente. Lui aussi avait raison : puisque nous n'avions trouvé personne à abattre pour que les choses rentrent dans l'ordre, autant valait faire notre possible pour pallier au déclin de la magie. Et s'allier avec d'autres peuples pour sauver les miches du sien, c'était déjà un premier pas. N'écoutant que très vaguement les paroles de ceux qui continuaient à partir – mais les traitant néanmoins mentalement de lâcheurs – je songeai à mon tour à ce qui pouvait être fait pour préserver la population – une partie du moins – du déclin de la magie. Même si chaque souverain réfléchissait à un moyen de protéger les siens, il y aurait toujours des laissés-pour compte... Et c'était de ceux-là que je m'occupais, en général.

- J'suis d'accord avec Enzel,
finis-je par articuler. On a pas d'coupable, on a à priori pas d'solution pour qu'la magie revienne, alors en attendant va falloir trouver des moyens d'palier aux problèmes... Et j'pense que ça commence par pas laisser les populations crever dans la boue. Je n'suis pas reine ni chef de quoi qu'ce soit, mais j'peux vous assurer malgré tout que l'Sanctuaire ne fermera jamais ses portes. Bien sûr, c'est pas franchement fait pour accueillir l'monde entier parce qu'on va vite manquer d'place, mais y a quand même du peuple qui peut cohabiter là-d'dans. Y a d'la bouffe pour tenir quatorze sièges, des médecins – dont plein d'magiciens qui perdent pas leurs pouvoirs, comme vous savez – et à part moi, tout le monde est sympa. Puis surtout, vu qu'on r'groupe à peu près toutes les races, on a moins d'chances d'être la cible d'attaques... Donc si jamais z'avez des gens à mettre en lieu sûr, ou des réfugiés qu'vous savez pas où jerter, normal'ment on est toujours ouverts.

Je me tus, légèrement incertaine. C'était sans doute un peu déplacé, au milieu du reste de réunion politique qui subsistait, mais peu importait. Tous ou presque avaient un peuple à protéger et j'avais un lieu relativement sûr à proposer ; ça ne coûtait pas grand-chose. Et, au point où j'en étais, je me contre-carrais de passer pour une débile auprès des souverains restants.


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Mer 04 Juin 2014, 20:17

Cocoon se demandait si ce conseil était très astucieux. Il avait l'impression que réfléchir et trouver des solutions ne plaisaient pas a tout le monde, pire encore, que les gens n'étaient là que pour se tirer des flèches en plein coeur. Les Dieux eux-mêmes ne faisaient rien, similaire à des plantes vertes qui commençaient a un peu trop se fondre dans le décors.
En fait, l'Orishala commençait à s'ennuyer. Pas comme un enfant qui en a marre de rester au même endroit, mais de se dire que ce débat n'en n'était pas un, et que tout était stérile. Il réfléchit aux siens car ce qui comptait par dessus tout, c'était de sauver sa race, et remettre un peu d'ordre dans tout ce foutoir. Les chefs accusaient d'autres personnes, pour finir par se recentrer. Ce qui comptait, c'était de sauver ses miches.

Mikaïl regarda l'assemblée. Il n'avait plus rien à faire ici. Encore une fois, Drejtësi, qui était celle que les humains était censé vénérer, ne fit rien pour le défendre, ou pour défendre son peuple. Ah... C'était beau les Dieux si c'était aussi inutile qu'un roseau dans un fleuve...
Il soupira, passant sa main dans sa tignasse brune, lissant sa mèche par réflexe. Il partirait dès que la prochaine personne, après Jun et Edwina, partira. Il faudrait vraiment qu'il fasse une réforme sur ce culte inutile, d'une déesse absente.

D'ailleurs, le type qui s'était invité aurait mieux fait de se la boucler, car ce serait les siennes qui seraient en danger incessamment sous peu...
Vanille enchaina sur un discours plein d'acide. Encore plus que la dernière fois où elle prit la parole, et l'Orishala commença à enlever les poils que la chatte laissait sur son pantalon ébène, en se roulant sur ses cuisses. Dès que son titre fut appelé, il releva la tête pour regarder la femme, les sourcils froncés. L'Encyclopédie... « Ouais... héhé, je suis un homme de terrain, un peu trop visiblement. Pas assez la tête dans les bouquins. » Il se morigéna intérieurement. Il était un peu venu avec sa pauvreté et son couteau, alors il était difficile de tout savoir quand il était de ceux qui ne bouffaient pas des livres toute la journée. D'ailleurs, il savait que c'était un de ses grands défauts, le manque de culture sur les autres races. Il connaissait par coeur leur système militaire, tant est qu'il y en avait un, mais c'était tout. Lui il démontait les gens physiquement, et il devrait apprendre à se concentrer sur une autre manière d'attaquer, pour mieux se défendre.

La citée ondine était dorénavant fermée. Eh bha génial... Cocoon doutait d'y avoir des Orisha là bas. Confiné, sous l'eau, ceux, de sa race, résident là-bas devait être des bâtards, des handicapés, des malformés. Aucun d'eux n'accepterait de vivre enfermé dans une bulle à plusieurs mètres sous l'eau...
Puis la Pophétesse arriva, les mettant plus bas que terre, comme s'ils étaient des moins que rien, qu'ils n'étaient même pas des personnes. Plus inutiles que jamais. Perdre plus qu'un statut. D'ailleurs certains perdirent leur trône, dont une présente. L'Orishala trouva cela aberrant. Pour lui, c'était improbable une sorte de... Mascarade. Comment une femme, censé représenter le futur, le Destin et tout ce merdier, se permettait d'autant influer sur une évènement présent ? De dire ce qui était bien ou pas, même symboliquement, ce qu'ils allaient représenter ? En fait, réfléchir à l'ensemble des problèmes n'était pas bon. Pour elle, il fallait qu'ils s'arrachent la tête, comme des gosses à qui on aurait voler le goûter. Cocoon se frotta le visage, ébahit de la tournure que prenait les choses. Il se tourna vers Yulenka. En fait il n'y croyait pas. Jun s'était cassé avec la mago, personne l'avait retenu, même pas Elisha, la reine des fée était destituée et ça ne choquait pas le moindre des gens ici, ce qui se passait dehors était terrible et... Trois ou quatre personnes voulaient que ce soit encore plus le bordel.
Improbable...
L'Orishala voulu partir. Non il aurait voulu étriper Jun, et partir en embrassant Lily-Lune, mais il opta pour la solution sans les options intégrées. Seulement, d'autres prirent les devants. La Prophétesse envolée, Aaliah annonça direct la couleur « Ah... Mégido n'est pas fermée pour ma part. Le Port sera jugulé plus rigoureusement, mais ma politique reste la même, la Liberté est là où on veut la trouver. Seulement, le moindre impair d'un étranger dans ma ville, sera jugé par mes lois, et sa vie reposera entre mes mains. J'en ai rien à faire qu'ils fassent partit de votre peuple, il sera chez moi, et même si on est tous des raclures d'après l'autre là, je suis et serai encore roi jusqu'à ce que je mette fin à mon règne. » Au moins, lui aussi, il annonçait la couleur « Les petits cons seront dans mon collimateur et sévère. Avis aux intéressés. » Sa voix rauque finit de raisonner dans toute la pièce pour se taire. Okay, il foutait un peu la pression à ceux l'écoutant, et puis le tour serait jouer.

Sur ces bonnes paroles, la Sirène décida de se tirer, avec le roi des Sorciers. Vanille fit plus que tolérer la présence de l'Orishala dans sa citée, elle l'invita dans ses quartiers. Euh... Quoi ? Par réflexe, Cocoon posa une main sur l'une qu'elle avait posé sur ses épaules. Il pencha la tête en arrière pour la regarder, esquissant un sourire en coin « J'y manquerai pas d'y repenser à la bonne heure héhé... » Cependant, son sourire se perdit immédiatement dès qu'elle détourna son regard. Se remettant correctement, il se posa et tourna la tête vers Lord « Ouais... Comme toujours... Tss... »

Shiro se fit la malle avant que Nydelia n'argumente certaines choses. Lucain se tenait droit et silencieux, très digne. Cocoon regarda autour de lui. Plus loin Caleb, de l'autre côté des endormis et juste à côté de lui une si jolie muse inateignable. Tournant la tête pour scruter la Vénus, toujours droite et restant le plus digne possible, il finit par se rapprocher d'elle, collant presque son siège au sien « Et bien, on dirait que votre cher mari a préféré se faire la malle avec une autre héhé. Ten pis, j'ai au moins l'honneur de vous avoir plus longtemps à mes côtés jolie petite Lune et... Il paraitrait que la magie s'effrite, effrayant n'est ce pas ? » Il esquissa un sourire en coin, s'appuyant sur la table, faisant presque roucouler sa voix pour qu'elle ne soit la seule a l'entendre. Oh bien sur, il faisait le paon, mais qu'avait-il à perdre en ces temps de conflit ? Et puis il n'était pas trop moche alors pourquoi n'attirerait-il pas l'attention ? Comme lorsqu'il arracha la table... « Enfin, c'est pas ce qui fait ma force mais j'ai pensé que Maëlith serait... En danger. A découvert. Et que votre peuple, depuis la descente du trône du Seigneur des Deux Rives, aurait besoin d'une protection de taille pour pallier à cette exposition. » Il se redressa, faisant mine d'être détaché, époussetant son torse « J'aimerai beaucoup en apprendre plus sur vos coutumes, et me rapprocher des vôtres que je protège déjà dans ma ville. Deux belles orines -beauté seulement incomparable à la votre, j'entend- ont jugé bon de se lier à moi, et j'estime que si vous le désirez, c'est une alliance qui ne pourrait être que propice pour nos peuples. Evidemment, vos conditions seront les miennes... Oh, mais j'y pense... » L'Orisha tendit le bras pour trouver quelque chose dans une des poches de sa besace. Un petit flacon, avec du liquide à l'intérieur de couleur lilas « Je suis alchimiste et je me suis mise, sur la demande de ces Orines vivant avec moi à produire des fragrances. J'ai pensé que celle-ci aurait pu aller avec votre race, le genre floral, boisé et puis avec une touche acidulée... Non ? » Le petit tube fut débouché d'un coup de pouce, et il le tendit délicatement à la Reine « L'odeur se sent pas de suite... »

Il laissa la femme sentir le petit flacon. Sorte de tube d'essaie, où peut de parfum était dedans. Seulement, Cocoon était peut être un petit peu plus... Vil, sur ce coup là. Il attendit quelques secondes, laissant le silence entre eux, reprenant son tube en observant d'un regard dur la jeune femme. Il voulait voir ses yeux, le moindre de ses gestes et de ses attitudes.
Voir si la drogue faisait effet.
Ahaha... Quel culot avait-il, droguer Lily-Lune en plein conseil des chefs.
Ah... C'était gentils ! C'était pour la détendre, la mettre bien...
S'adossant à nouveau à sa chaise, s'asseyant correctement, les mains sur ses cuisses, il remarqua que leurs épaules se touchaient. S'effleuraient. Leurs coudes étaient aussi non loin, et haussant un sourcil, il vit une mèche de soie filer de sa tête, pour venir voler devant son visage.
Cocoon l'appela « Lily-Lune... » C'était un murmure, un chuchotement, un son rauque et chaud. Peut être ne l'avait-il jamais interpelé, qui savait ? Mais il la regardait. Ses yeux vairons ne manquèrent pas de perforer les siens, et il se rapprocha d'elle, pour mettre, de ses doigts habiles, la mèche derrière son oreille. Le Titan resta deux secondes proche d'elle, sans la toucher seulement, avant de se décaler, pour se rappuyer à la chaise « Je suis à votre disposition Lily-Lune... » Pour le traiter. Evidemment.


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Mitsu
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Mitsu
Mer 04 Juin 2014, 22:17

Mitsuko n'écoutait plus depuis que les lèvres de l'Ultimage avait bougé, révélant une information dont elle n'avait guère à prouver la véracité. Un petit coup d’œil à l'Aether qui se trouvait à ses côtés avait suffit car, derrière son sourire moqueur, ses yeux reflétaient une machination des plus avancées. Oh oui, il était responsable et la femme dont avait parlé Edwina n'était nulle autre qu'elle. Seulement, si la situation semblait plaire à l'esprit du temple, il arriverait un jour, pas si lointain, où il paierait le prix de sa bêtise. Ce secret, celui de leur confrontation, il aurait certainement dû l'emporter dans la tombe car, ce qu'il ne pouvait savoir, ce qu'il n'avait pu prévoir, sans doute obnubilé par d'inutiles pensées, c'est qu'au fond d'elle se cachait quelque chose qui mettrait à mal la domination des dieux. Non tout de suite, mais bientôt, très bientôt. Et cette chose, même lui ne pouvait la connaître, car elle dépendait d'Aetheri plus puissants, plus anciens. De temps immémoriaux.

La jeune femme se leva, quittant sa place pour venir lentement s'installer aux côtés d'Eerah. Après tout, si elle n'avait que faire de la finalité de ce conseil puisque le mal était autre et ne dépendait d'aucune race, elle pouvait au moins discuter avec ceux qui avaient su éveiller sa curiosité. A vrai dire, peut-être n'y avait-il que lui ici qui saurait la reconnaître et c'est pour cela qu'il fut son premier choix. Son intelligence la fascinait et il était rare qu'elle rencontre pareil individu. Il saurait la reconnaître entre mille, elle en était certaine. Il suffisait juste de le mettre sur la bonne piste. Restant silencieuse lorsque la Prophétesse fit son apparition, nulle trace de la moindre émotion ne s'illustra sur ses traits. Après tout, les rois se succédaient, le temps s'écoulait, les fins ne l'intéressaient pas. Ce qui l'émoustillait c'était la montée vers l'apogée et Eerah, de ce fait, l'excitait. Car Aya déchue, comme c'était drôle, il ne tarderait pas à s'imposer en tant que souverain. Le cri des foules clamant un nouveau roi, le regard des individus quand ils comprenaient qu'un recommencement s'annonçait, l'émotion de chacun, toutes ces choses avaient le pouvoir de faire vibrer son cœur, son corps et son esprit. Le déchu serait le prochain qui lui procurerait ce plaisir, elle en était certaine et puisque leur « amitié » se déroulait parfaitement bien, il avait le droit de savoir qui elle était. N'écoutant pas le reste des interventions, elle lui murmura doucement : « A une époque immémoriale, un génie un jour se retrouva prisonnier de son habitacle au fond de l'eau. Il jura alors que si pendant le siècle s'écoulant quelqu'un le délivrait, ce dernier serait riche, même après sa mort. Mais rien ne vint. Le génie se promit alors qu'il donnerait accès à tous les trésors de ces terres à quiconque le délivrait. Mais toujours rien. Pendant le troisième siècle, il promit de réaliser trois vœux de celui qui le libérerait. Il n'en fut pas plus libre. Alors, fout de rage, il se jura de tuer celui qui viendrait s'emparer de son habitacle. Un pêcheur alors le remonta dans ses filets, libérant le génie d'une puissance si monumentale que le ciel se mit à cracher des éclairs, les flots manquant d'emporter le pauvre homme qui ne cherchait que de quoi, modestement, nourrir sa famille. Étant mis au courant des noirs desseins que le djinn avait à son encontre, le pêcheur réfléchit puis lança à ce dernier sur un air de défi : Ô vous êtes grand et si puissant que vous pouvez déchaîner le ciel, mais je me demande, avant que vous ne me tuiez, si vous seriez capable de retourner vous lotir dans votre habitacle. Je ne crois pas. Le génie alors ricana, ne voyant aucune raison de ne pas montrer à cet impertinent qu'il avait tord. Entrant dans son habitacle, le pêcheur se dépêcha d'enrouler le filet de pêche autour avant de le lancer dans l'océan qui engloutit de nouveau le génie. ». Elle sourit. Cette histoire possédait des incohérences mais peu lui importait. « Vous voyez, rien ne sert d'être grand et puissant lorsque l'on ne possède pas l'esprit adéquat. Et dire qu'il n'y en a guère beaucoup dans ce cas serait un doux euphémisme. ». Elle posa doucement l'une de ses mains sur son avant bras. « Comment allez-vous, Eerah ? ». En réalité, il était peut-être le seul encore présent, avec son fils, qui brillait par une écoute attentive et un discours brillant. Néanmoins, peut-être était-il plus intéressant, à présent, de simplement parler d'autre chose. Et puis, son avis n'était que subjectif. Après tout, si elle était ici pour éviter qu'un roi en étrangle un autre – ce qui lui aurait plu, en réalité – elle avait des préférences plutôt marquées. Son regard se tourna cependant un instant vers Mikaïl avant qu'il ne s'en aille, sévère. S'il pensait réellement qu'elle devait faire son travail, il se mettait le doigt dans l’œil. Elle défendrait les humains sur le terrain, pas dans des joutes verbales aussi inutiles que pouvait l'être un macchabée.

William semblait se régaler des conversations et des départs qui avaient lieu mais ne disait rien, pas plus que Volen ne prenait la parole, le souverain ayant déjà décidé, à l'instar de certains, de fermer ses frontières. Il avait cependant décidé de rester jusqu'à la fin, plus par politesse que par réelle envie.
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Jeu 05 Juin 2014, 00:09

Edwina sourit doucement quand l'impératrice de la nuit s'adressa à elle. A vrai dire, il y avait bien quelque chose que les magiciens possédaient et que les autres n'avaient pas : une magie spéciale. Néanmoins, même si celle-ci était relativement visible, elle ne pouvait en aucun cas, même dans celui-ci, expliquer de quoi il s'agissait exactement. Elle n'en était même pas convaincue elle-même malgré les propos des Archimages. Et puis, si la magie disparaissait, il devait sans doute s'agir de toute la magie, même celle de son peuple. Peut-être n'avait-elle simplement rien vu ? Quant à un magicien qui aurait pu vouloir la domination des siens, elle ne savait que dire. La reine jeta un petit coup d’œil à Elisha puis reporta son attention sur Yulenka. « Je ne sais malheureusement pas. Si un magicien avait comme dessein de s'en prendre aux terres, je pense qu'il deviendrait sorcier. Nos deux races sont liées et dès qu'un mage blanc voit son cœur noirci, il devient un mage noir. C'est automatique. ». Elle marqua une pause. « Si Delix a pu rester ange c'est avant tout parce qu'il n'a pas commis de péchés. Il a été déchu par la suite pour ses crimes mais ce qu'il faisait, il le faisait dans un cadre qui répondait tout de même aux aspirations angéliques. Je ne crois pas qu'un magicien pourrait le rester en ayant des projets aussi horribles. Quelqu'un qui aurait l'intention de causer la mort autrement que pour se défendre deviendrait maléfique... ». Elle en savait quelque chose. Sa magie avait beau être mauvaise dans la plupart des cas, c'était sa façon d'être qui la maintenait du côté bénéfique. Elle n'avait aucune intention mauvaise malgré les atrocités qui pouvaient se créer quand elle était instable émotionnellement. « A moins que sa magie seule soit maléfique et ait pris le contrôle de son esprit... ». Oui, Edwina était de ceux qui pensaient que la magie était une entité à part entière, qui choisissait ou non de se laisser contrôler. Et puis, après tout, elle en était l'exemple vivant. Elle ne contrôlait rien et ses dons prenaient le dessus sur elle dès qu'elle se montrait trop faible.

Lorsque l'Orishala parla, la jeune femme se referma un peu. Il l'impressionnait assez pour qu'elle n'est pas envie de s'adresser à lui, ni même celle de le regarder. Elle préférait qu'il reste loin d'elle, n'ayant pas envie de finir comme la table avant l'intervention des Aetheri. Puis, le deuxième chaman parla. Elle l'écouta attentivement, le trouvant bien plus rassurant que le grand homme, roi des Orishas, qu'elle n'avait d'ailleurs jamais croisé auparavant et qu'elle espérait ne plus jamais rencontrer. En attendant, elle fut touchée de l'intérêt que lui portait Zuvassin, lui répondant alors doucement, comme si sa voix ne voulait pas trop s'élever. « Si vous êtes ici, je pense que c'est parce que votre destin en a voulu ainsi, de même que pour tous ceux qui ne sont pas souverains. Et puis, les Aetheri semblent vous accepter malgré certains propos... ». Elle n'osait pas dire qu'ils avaient été clairement méchants. « ... de leur part. En tout cas, je suis heureuse de vous savoir du côté des miens. Je ne ressens quant à moi aucune animosité envers personne. Mon peuple est pacifique. Je sais que cela ne plaît pas à tout le monde mais je me ferai une joie de vous tendre la main si vous en avez besoin, tous. ». Bon, peut-être pas les sorciers mais, de toute façon, Nylmord lui avait déjà répété que tendre la main à l'un des leur ne servait qu'à se faire cracher dessus ou ignorer en beauté. De ce fait, même si elle ne l'avait pas précisé, elle était certaine qu'aucun sorcier ne viendrait implorer son soutien.

Aussi, elle se dit qu'elle commençait à se sentir mieux. Grave erreur car à peine cette pensée eut-elle traversé son esprit que le roi des chamans décida de faire des siennes. Elle se laissa faire, un voile de brume semblant brouiller sa réflexion. Voleuse ? Mais c'était lui qui lui avait donné les fragments ! Et puis pourquoi remettait-il en doute sa parole avec autant de méchanceté ? Elle fronça les sourcils mais n'eut pas la force de résister à la pression qu'il exerça sur son bras, sortant de la pièce en regardant derrière elle, légèrement apeurée. Une fois dehors, et ce malgré la voix relativement douce de l'homme, la peur l'étreignit. Rien ne lui certifiait qu'il voulait juste savoir l'histoire... Peut-être voulait-il récupérer ce qui lui appartenait ? Peut-être voulait-il la tuer pour s'être opposée à lui lors de la précédente ère ? Elle savait qu'elle ne faisait pas le poids. Fermant les yeux un instant, elle les rouvrit à l'entente des pas d'une personne se dirigeant vers eux. La reine démoniaque qui ne tarda pas à cracher des propos venimeux. Des révoltes ? Mais pourquoi ? Elle n'était pas si faible... enfin... peut-être. Et si son peuple se rebellait contre elle alors qu'elle n'essayait que de faire tout son possible pour le bien de ce dernier ? Et si les Archimages ne la soutenaient plus et la rejetaient ? L'intervention de Vanille et de Lord ne fit rien pour la calmer. Venir la voir ? C'était une déclaration de guerre ? Morte d'inquiétude, elle se sentit plonger petit à petit dans un état second qu'elle fuyait de tout son être. Jun était avec eux, il voulait la tuer, il voulait le lac de la transparence et si elle le laissait faire, son peuple se révolterait ou mourrait... Non, elle ne pouvait pas laisser faire ça. Jamais.

Edwina ne sut pas trop ce qu'il se passa. Elle sentit juste ses cheveux se mouvoir avec une certaine agressivité alors que le sol se couvrait d'araignées immondes qui l'effrayèrent encore plus. Elle ferma les yeux, sentant une forte magie se dégager d'elle et quand, quelques secondes après elle les rouvrit, ce n'était plus Jun qui était devant elle mais une statue de pierre à l'expression neutre. Il n'avait même pas eu le temps d'être étonné, de comprendre ce qu'il se passait. A moins que si, justement, et qu'il ait su qu'il ne pouvait rien faire pour contrer une femme qui le dominait largement magiquement. Un silence s'installa, le temps que l'Ultimage prenne conscience de l'ampleur de la situation. « Oh... mais... non... ». Elle venait de statufier un homme, un roi qui plus est et elle n'avait aucune idée de comment faire pour inverser le processus. Horrifiée, elle resta un instant sans bouger, ses doigts se refermant dans les paumes de ses mains sous l'effet du stress, lacérant sa peau sans qu'elle ne sente rien. Puis, sans doute traumatisée, elle se mit à pleurer avant de courir vers le temple des esprits se jeter dans les bras de la seule personne qu'elle savait ne pas lui vouloir le moindre mal. Entre deux sanglots, elle avoua à Enzel qui était sans doute le seul à pouvoir l'entendre : « Je l'ai changé en statue... J'ai pas fait exprès... J'ai eu peur et... ». Sa phrase ne se finit jamais, coupée par des pleurs qui semblaient ne jamais pouvoir s'estomper.
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Jeu 05 Juin 2014, 13:49


Nul, en ce jour, ne pouvait se prévaloir d'avoir été à la hauteur. Les représentants des peuples mortels, pour diverses raisons qui leur étaient propres et plus ou moins valables, avaient mené le Conseil des Chefs vers un échec cuisant donc tous se souviendrait pendant longtemps. Pensive et peinée, Lily-Lune demeurait muette face à la déplorable réalité. Elle ne manquait pas de remarques à formuler, d'arguments à présenter ou de suspicions à évoquer. Néanmoins, tiraillée entre son désir de s'exprimer et celui de protéger les Orines qui avaient déjà assez souffert, elle ne pouvait que préférer se taire pour sauvegarder les siennes, pour qui l'effritement de la magie avait une signification toute particulière. Le Lien se fragilisait à mesure que les frontières et les protections magiques des terres orines se brisaient. Les Orines perdaient peu à peu leur raison d'être, et se dévoilaient vulnérables. L'avenir était trouble et il était bon de penser à son espèce. Face à la hargne presque malsaine que manifestait certains Rois, la Vénus finit par trouver son choix judicieux bien que son mutisme lui pesait. Son époux, quant à lui, semblait plus que ravi de la tournure des choses. Plus le temps passait, plus la jeune femme avait l'impression que ce moment lui appartenait, à lui et sa tendre amie Ondine aux cheveux cuivrés. Par ailleurs, Jun prenait un malin plaisir à torturer de toutes les manières possibles et inimaginable Caleb, dont les interventions paraissaient l'agacer. À croire que lui voler sa fiancée ne suffisait guère à son bonheur, il avait l'air d'avoir besoin de l'enfoncer. Ces paroles à son égard furent souvent dures et cyniques. Cependant, ce furent ces gestes, bien plus parlants que le plus prestigieux des discours, qui durent avoir raison du Rehla. Le Chaman s'était contenté d'embrasser sa femme, qui n'avait pas opposé la moindre résistance. C'était loin d'être la première fois que leurs lèvres se frôlaient, même avant leur mariage imprévu et puisqu'ils étaient unis par ces liens sacrés et encombrants, mieux valait si faire. Le mariage s'emballa d'ailleurs face à cet embrassade, réclamant plus. Ce n'était pas franchement le moment. Puis qu'est-ce qu'était un baiser ? Certes, cela avait du blesser le Sin Luxinreïs. Toutefois, depuis les révélations de Jun sur la grossesse de Lily-Lune, il devait bien se douter qu'ils n'avaient pas fait que s'embrasser. Mari et femme. C'était ainsi.

« Jun … » souffla Lily-Lune tout bas lorsqu'il proposa, dans un principe de précaution, d'exterminer différentes races. Elle aurait presque pu en sourire. Presque, parce que le lieu et l'instant ne se prêtaient guère à l'humour et que certains pourraient mal interpréter ses paroles, malgré le fait que les réactions des Souverains étaient aussi vives que celles d'un nouveau-né. Presque, parce qu'elle savait qu'au fond il n'était pas sérieux et donnait simplement dans une franche provocation ou tout du moins, elle l'espérait. Presque car il s'en prenait encore toujours à Caleb, et même si le comportement de la Vénus à son égard était froid et distant, elle tenait encore à lui. Presque, car il parvenait à allier dans une élégante subtilité la fatalité d'une vérité crue et l'insolence qui lui était propre. Presque, car elle ne souriait que très peu. Pensive à l'égard du discours du Déchu Eerah Scaldes, elle entrouvrit les lèvres pour répondre à ses propos. Malheureusement, elle n'en eut guère l'occasion. L'Ultimage reprit conscience pour servir une histoire assez surprenante. Douce et innocente, elle parlait mais ne devait pas réellement se rendre compte de ce qu'elle avançait. Lily-Lune jeta un coup d'œil inquiet à son mari lorsque Edwina lui posa une question sur ses anciens fragments. Elle craignait d'ores et déjà sa réaction. Seulement les conversations s'enchaînèrent, avec l'Impératrice de la Nuit, l'Orishala et un illustre inconnu du peuple de Jun. Comme prévu, ce dernier eut une réplique cinglante et sans appel. Après avoir mis les points sur les «i», les barres sur les «t» et quelques virgules bien placées avec le dénommé Zuvassin, Jun s'en prit à l'Ultimage et disparu avec elle.

Puis la Prophétesse arriva et ce fut le début d'une fin certaine. Troublée, elle contemplait cette femme aux cheveux cendrés et à la voix douce, qui annonca le plus calmement du monde que des Reines avaient été destituées et qu'une autre s'était suicidée. L'improbable s'était déroulée et la Prophétesse s'évapora en un battement de cils. Les conséquences de cette apparition aux nombreuses révélations ne se firent pas attendre. Tout s'enchaîna très vite et nombreux furent ceux qui s'en allèrent. Un brin anxieuse même si ces nouvelles n'étaient pas pour lui déplaire dans la globalité, Lily-Lune prit la parole pour proposer, à l'instar d'Enzel Taiji et d'une drôle de Magicienne, de ne pas se déchirer mais plutôt de s'entraider. « Les territoires des Orines continueront à abriter ceux qui le demandent.» Et le méritent. En d'autres termes, Maëlith restait une Cité secrète dont l'emplacement ne serait pas révélé et les autres villes Orines, plaines et forêts, continueront à servir de refuge aux hommes et aux femmes qui ne s'en prenaient pas au peuple mystique. « J'ouvre les portes de la Cité des Mirages et d'Orihime à ceux qui en ont besoin.» Certes, elle se devait de protéger les siennes. Néanmoins, elle ne désirait pas le faire au détriment du reste du monde. Lily-Lune s'est toujours montrée juste envers les autres races, pourvu qu'on ne veuille pas détruire le peuple si rare des Orines. « Il pourrait être bon de s'organiser entre espèces désireuses de s'entraider.» Cela semblait devenir une denrée rare.

Loin d'être impressionné ou gêné par ce qui venait de se passer, l'Orishala se rapprocha de la Vénus. Perplexe et surprise, l'Orine contempla le colosse et ses manœuvres de rapprochements. L'invitation de la Dame des Abysses ne lui avait-elle donc pas suffit ? Ou peut-être préférait-il les brunes aux rousses. À moins que pour lui, une soirée réussie soit de celles où il avait une chance de mettre deux Reines dans son lit. Il était un homme assez déstabilisant. Musclé comme personne, la force dont il faisait preuve était terrifiante. « Jolie petite Lune ? » répéta Lily-Lune de sa voix douce et chantante, ne sachant trop si elle devait en rire ou non. Au moins, ce Cocoon faisait dans l'originalité. Sur le ton de la conversation mondaine, il parlait sans vraiment vouloir aborder le sujet des problèmes de la magie, avant de proposer protection aux Orines, comme l'avait fait Zéleph autrefois. Faisant étalage de ses muscles, il paraissant en effet soulever des arguments de poids. Gênée par ce comportement et quelques compliments, la jeune femme glissa doucement ses longs doigts pâles dans sa chevelure noire. « Il serait déraisonnable de refuser votre aide. Je serai honorée de vous présenter mon peuple et de conclure une quelconque alliance avec les Orishas.» Durant un bref instant, Lily dévisagea de ses grands yeux sombres le visage souriant de l'Orishala qui, main tendu, proposait de sentir un parfum.

Dans un léger sourire, Lily-Lune se pencha très légèrement en retenant ses cheveux. Elle ne se rendit pas immédiatement compte de ce qu'était en réalité ce «parfum». Néanmoins, elle se sentait étrange. La proximité avec Cocoon la perturbait un peu et la douce Orine releva son regard pur et envoutant sur le jeune homme, troublée. « Je ...» murmura-t-elle. Sa phrase ne trouva jamais de fin. L'Aether se mit à parler. Lily-Lune aurait voulu écouter mais elle ne parvenait à se concentrer. Puis l'Ultimage revint au Conseil en pleurs. « Excusez-moi un instant.» souffla-t-elle au Roi Titan en se relevant avec la grâce qui la caractérisait. « Edwina, est-ce que … » La Vénus n'avait fait que quelques pas avant de se rendre compte de ce qui n'allait pas. Déconcertée, elle s'arrêta et leva doucement les bras pour contempler ses doigts tremblants. Elle voyait flou et ne se sentait pas au mieux de sa forme. Vacillante, elle manqua de s'effondrer sur la table mais se rattrapa de justesse à une chaise. « Vous ...» commença-t-elle tout bas, surprise. « Vous m'avez drogué ? » Elle avait parlé plutôt fort, outrée, les yeux rivés sur l'Orisha. « Aah .. » Dans une très légère moue de douleur, Lily-Lune posa sa main sur son front brûlant.

Ébahi et choqué, Enaldus jeta un coup d'œil médusé à Cocoon. Lui aussi s'apprêtait à aller au secours de l'Ultimage, avant de constater l'état assez préoccupant d'une autre Reine. « Vous n'avez quand même pas fait ça … Dites moi que vous n'avez pas osé … Non … Non ! Vous n'avez pas eu le culot de droguer la Vénus en plein Conseil ! La fin du monde se prépare et vous, vous intoxiqué une femme ! Ce n'est pas possible ! Mais où va le monde ! Si elle vous plaisait, ce qu'on peut comprendre, vous n'aviez qu'à vous occuper de son mari ! Droguer une femme .. une femme enceinte … Quelle honte ! C'est un scandale » Le Roi des Elfes était clairement en colère. Vivement, il se leva pour accourir près de Lily-Lune. « Lucain … » souffla d'ailleurs celle-ci, toujours aussi étourdie. « Dame Araé, est-ce que tout va bien ? » L'Elfe prit doucement la Vénus dans ses bras et avisa sa santé.

Le problème était simple mais ailleurs de ce que les gens pensaient. Lily-Lune était une femme calme et sereine, qui possédait un contrôle irréprochable de sa personne, de ses gestes et de sa magie à la puissance qu'on pourrait qualifiée de dévastatrice à ses heures. Mesurée, elle était de celles qui ne buvaient jamais plus d'un ou deux verres par grandes occasions, trois si elles s'étalaient réellement sur la durée. Jamais elle n'avait gouté à une quelconque drogue. Celle-ci eut un effet pour le moins radical sur son être. Elle ne contrôlait plus ses forces. « Enaldus … » chuchota la Vénus. « Calmez-vous, vous … » Soudainement inquiet, le Roi scruta plus attentivement la jeune femme, qui irradiait littéralement de magie, dans son expression la plus pure et brute. « Oh. Je … » Il aurait très certainement voulu prévenir les autres de ce qui allait se passer. Il n'en eut guère l'occasion et ne put pas même se détacher de Lily-Lune, dont la puissance magique se déchaina.

Une lumière blanche aveugla l'assistance durant trois ou quatre interminables secondes. La table et les chaises tremblèrent, comme balayée par un vent soudain. Puis tout redevint calme. Lily-Lune avait été projeté par terre un peu plus loin. Doucement, elle se redressa, les joues rouges. Elle avisa le présents pour s'assurer qu'il n'y avait pas de blessés. « Je … Désolée … » Ce n'était pas réellement sa faute. C'était les dégâts envisageables lorsque l'on droguait à son insu une jeune femme aussi puissante que la Vénus, ignorante de ces substances là. Le Roi des Elfes n'était plus là. À l'endroit où il se tenait, une jonquille aux pétales vives avait poussé. « Enaldus … ? » Toujours tremblante de part la drogue, la jeune femme se releva davantage, nerveuse. « Oh par tous les Aetheri … » Cette jonquille avait un petit quelque chose de royal. Et d'elfique.

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