Kyra Lemingway ~ Déchu ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 4742 ◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Je souris, quelque peu amusée de la réaction du garçon. Pouvais-je cependant lui en vouloir pour sa maladresse ? Évidemment que non. N'importe qui à son âge — quel âge avait-il exactement en fait ? — aurait eu ce genre de réaction. Et si ce n'avait été ça, il aurait agi en bombant le torse pour exposer une assurance exagérée et gagner un minimum de constance qui n'aurait été que fictive. « C'est exact. » répondis-je à sa première interrogation, arquant ensuite un sourcil, intriguée de sa remarque soufflée. Il y avait plusieurs raisons pour lesquelles il pouvait avoir entendu mon nom, l'une des premières étant qu'il n'était pas courant de trouver une race étrangère s'installer, tant personnellement que commercialement, au sein de leur population. Je n'en dis cependant rien pour l'instant. Je voulais savoir par quel biais mon nom lui était parvenu aux oreilles. Était-ce de façon objective ou totalement critique ? Aussi fis-je mine de ne pas l'avoir entendue. « Ravie de faire ta connaissance Erkan. ». Je le détaillai avec une certaine forme de tendresse. Sa bonne volonté couplée à ses bafouillages le rendait attachant. Il devait être — ou serait — de ces personnes rarement seules et sachant socialiser aisément avec le monde, quand bien même butterait-il sur ses mots ou les déballerait-il plus vite qu'il ne les pensait. Malgré moi, un rire étouffé s'extirpa de mes poumons avant d'être bloqué par mes lèvres que je maintins fermement closes pour ne pas l'embarrasser plus encore. « Pardonne-moi. Il y a longtemps que je n'ai pas pris le temps d'échanger avec une jeune personne. C'est rafraîchissant. ». La candeur des esprits encore en pleine construction était touchante, si ce n'était simplement réconfortante. On avait tendance à trop rapidement oublier l'enfant que nous étions. Il était bon de la retrouver auprès de personnes comme ce garçon. Les quelques derniers mots de sa tirade m'attristèrent cependant. Pour faire un soldat, il fallait défaire un civil. Je n'en dis rien, d'autant plus en connaissance de la culture Humaine. Chaque individu était réserviste. En cela, chaque individu était une main armée. Le titre de civil n'était bon que pour les enfants, les seniors et les malades. « Rien ne nous empêche de faire connaissance tout en cherchant la sortie. » lui proposai-je finalement en observant attentivement la pièce comme j'escaladai le rebord de la fontaine pour me surélever. « Je dirais que le chien est mon animal favori. J'en ai un qui s'appelle Léon. Un labrador. ». Je tournais le visage vers Erkan et lui souris. « J'ai un tas d'animaux. Trop peut-être même. » ris-je malgré ma culpabilité. J'avais trop de trop. Trop de livres. Trop de bibelots. Trop d'animaux. Trop de plantes. Trop de bidules magiques dont la majorité m'était inutile. Trop d'armes dont je ne savais, pour la moitié, pas me servir. « Si tu veux, tu pourras venir t'occuper de temps à autre de Poupette. C'est mon chat. Elle est assez indépendante, ce qui me permet de la laisser à Utopia même quand je retourne à Avalon. Mais elle n'est jamais contre quelques caresses. » lui proposai-je sur le ton de la connivence avant de commencer mon inspection du plafond. Bingo. « Derrière le trouble reflet, l'Unique se dissimule. Sous le rayon de sa fausse jumelle, elle se dévoilera. Alors libre le couple se trouvera. » lis-je à voix haute l'inscription gravée dans la pierre. Pour le coup, je demeurai silencieuse le temps de décrypter l'énigme, répétant en silence chacun des mots. Je reportais mon regard sur le reste de la pièce. « Je crois que j'ai une idée, oui. » répondis-je enfin à la question du garçon en retrouvant le sol. « Il nous faut trouver quelque chose, un objet qui n'a pas d'équivalent dans la pièce. ». Ça, ce devait être la fausse jumelle. Pourquoi fausse par contre ? Ce détail me tracassait et je craignais louper quelque chose ou être dans l'erreur à cause de ça. « Lorsqu'on aura cet objet, on aura la clé. » ajoutai-je en me penchant sur le muret de la fontaine pour mettre une main dans l'eau et tâter le fond. Évidemment, rien ne s'y trouva. Cependant je le sentais lisse sous mes doigts, froid. Ce n'était pas de la pierre. C'était du verre. Les choses se précisaient dans ma tête. « Alors dis-moi, ça fait combien de temps que t'as commencé ton service militaire ? » repris-je la conversation tout en continuant à faire passer ma main sur le sol de verre. Après avoir fait les trois quarts du tour de la construction, je sentis un renfoncement dans le matériau. Ce n'était pas tout à fait ça que je cherchais, mais au moins j'avais trouvé quelque chose. Je marquai ainsi la position d'une gemme semblable à un grenat en la plongeant dans l'eau. « Si je ne fais pas erreur, quand on aura cet objet, il faudra l'utiliser pour diriger la lumière sur la fontaine, probablement à cet endroit là. » continuai-je mon exposé dans une parenthèse en me redressant, trempée. « Normalement on devrait avoir l'emplacement de la clé après cette manipulation. ». C'était tordu. J'espérai qu'ils aient adapté les énigmes selon les duos, la chose pouvait vite devenir difficile sinon. « L'objet à trouver ne devrait pas être trop dissimulé. Ce doit surtout être une question d'observation. ». Ça n'aurait aucun intérêt sinon. « Et donc te fais quel âge du coup ? Treize, quatorze ans non ? On commence si jeune à parler de mariage ici ? ». Cela étant, considérant la durée de vie d'un Humain, ça pouvait se tenir de trouver si tôt un être avec lequel partager sa vie.
La Poseuse d'Énigme eut un sourire devant la réponse de celui que les Aetheri avait choisi pour être son compagnon. Elle savait qui il était, ses relations parlaient pour lui, autant envers l'Ambassadrice Leenhardt, que pour avoir été le témoin du Capitaine Katzuta ; les deux hommes devaient êtres proches, ce qui tombait parfaitement bien. C'était l'Ange qu'elle avait choisi comme Aisuru. Si leur rencontre avait été brève, Shuri avait compris qu'il était le plus désigné pour l'être. Son aura, son honnêteté et sa droiture avaient de quoi séduire. Pour le reste, ce serait ses mots qui devraient le convaincre. Et la tâche serait ardue. Peut-être que Maximilien saurait l'aider si elle creusait un peu plus tard ?
— Shuri Takahashi, se présentait-elle. Je ne suis là que depuis peu.
Si cela avait duré plus longtemps qu'estimé, elle ne s'en était pas rendue compte.
— Si cela te conviens, il en va de même pour moi.
L'avantage d'être une Orine, c'est que l'on s'adaptait rapidement. Du moins, les plus âgées et celles qui étaient restées parfaire leur entraînement, comme c'était son cas. Sa tenue et ses manières n'étaient qu'un moyen de souligner sa liberté. Il lui tournait le dos, poursuivant la conversation, tandis que son regard balayait l'endroit, pour découvrir une sorte de dalle en pierre sortie de ses gonds. Elle s'y penchait.
— C'est aussi évident que tu es un Humain.
Ce serait un lien atypique s'ils devaient s'unir, tout en illustrant de l'alliance désormais conclue. Il observait une pierre aux teintes saisissantes. En se rapprochant de lui, tenant la tablette gravée qu'elle n'avait pas encore lue, Shuri notait tout de suite le problème.
— C'est une fausse.
Une pierre en verre, facile à reconnaître, même pour une novice. Cette imitation est non seulement fragile, mais elle se raye facilement.
— Il y a une bulle sur le côté droit. C'est un résidu de silice, ce qui veut dire que c'est du verre.
Fort heureusement, elle s'y connaissait un peu et notait tout de même la tentative d'une imitation parfaite pour tromper autrui.
— Même si elle n'a pas établit les épreuves, il est évident que l'on adresse un message en l'honneur de la Sertisseuse. Après tout, nous, les Orines, sommes aussi réputées pour notre talent à la Joaillerie.
Et leur économie des pierres précieuses en tout genre, évidemment. Sa mère était membre des Joailliers des Terres d'Émeraude et avait un immense respect pour le travail de sa consoeur ; elle avait oeuvrée pour qu'elle hérite du diamant jaune ornant désormais le Collier des Sables que revêtissait la Souveraine des Enfants de Sympan. Shuri se demandait à quoi ressemblerait celui de l'Āto, lorsque son travail dessus serait achevé.
— Il suffit de trouver l'originale parmi les fausses.
Il y avait énormément de pièces d'or, cela réduisait les recherches, mais cela augmentait la charge de travail de toutes les écartées pour voir si l'on ne loupait pas le plus important, alors, elle regardait ce que ses mains avaient prises sur le sol quelques instants auparavant.
— Ce qui est devant vos yeux est invisible.
Sûrement un dérivé d'une énigme disant que l'on ne voyait bien qu'avec le coeur. C'était très indiqué, vu les objectifs de cet événement.
— Tout est indiqué sur cette tablette, reprit-elle à voix haute, avec un sourire, tout en observant le banc non loin. J'imagine que l'endroit doit être évident à nos yeux, mais qu'on ne le voit pas.
Post II - 567 mots
Questionnaire:
- Shuri Takahashi - Aucune fonction actuellement désignée, voyageuse en apprentissage - Non mariée - Aucun enfant - J'aime les notes délicates du sucre dans de l'eau, mais le poivré sur les aliments reste indéniablement le meilleur. Les plats épicées, ou avec de la sauce, rehausse les saveurs qui permettent de créer un art à part entière. Tout dans un plat l'est, y compris une préparation sur laquelle on passe du temps. Je n'apprécie pas le gaspillage alimentaire. Pour ce qui est du reste, je prends soin de mon corps et ne lui inflige aucun élément qui troublerait son ordre interne. - L'art du thé et la danse sont mes principales sources d'inspiration - Je n'ai aucune préférence pour n'avoir jamais rien tenté ; avoir l'esprit libre est d'être ouvert à tout
Aubépine s’appuya sur la paume de Blu un peu plus lourdement qu’elle ne l’aurait voulu ; elle craint un instant de retomber sur son derrière en emportant sa jeune comparse dans sa chute, mais heureusement, cette dernière tint bon. L’argent ne faisait pas un coussin agréable ; mieux valait l’avoir dans les poches que sous les fesses. « Merci ! Tout va bien, ça m’arrive tout le temps ! » Elle rit bêtement en se demandant si il n’aurait pas mieux valu taire cette information et faire croire à une maladresse accidentelle. Les étudiants qui avaient le malheur de partager ses classes ne le savaient que trop bien, et il était agréable de tomber sur quelqu’un qui ne se crispait pas dans la peur d’une de ses frasques malencontreuses. Blu avait pris la chose avec un naturel qui avait rassuré la petite Magicienne. De toute façon, si l’anti-magie limitait les dégâts, elle ne l’empêcherait pas de s’emmêler les pieds de nouveau. « Eh bien… si on suit la logique du conte… je doute que la clé ressemble à quoi que ce soit de trop clinquant. » Elle fouilla le sol des yeux sans chercher à renouveler sa précédente tentative. Elle avait le sentiment que même si elles y trouvaient une grosse clé ouvragée et sertie de rubis, la serrure ne l’accepterait pas. Il y avait peu de chances que l’Épreuve ne soit qu’une simple partie de cache-cache avec un bibelot hors de prix.
L’adolescente émit un hoquet de surprise lorsqu’un éclat accrocha son regard, au bout du doigt que pointait la petite brune à ses côtés. Elle n’aurait jamais pensé à lever le nez, occupée qu’elle était à maintenir son couvre-chef de fortune vissé sur le crâne. D’ailleurs, elle n’avait évoqué le conte Magicien que distraitement, sans pousser la réflexion plus loin ; lorsqu’elle s’était penchée pour attraper une pièce, c’était dans l’idée d’y planter ses dents afin d’en constater l’authenticité – avec le secret espoir de sentir le goût du chocolat se répandre dans sa bouche. Heureusement, les questions de sa partenaire l’aidaient à aiguillonner son train de pensées sur les bons rails.
« Par Suris ! Tu as raison, il y a bien quelque chose, là-haut ! » Ses yeux se plissèrent derrière le verre des lunettes. De loin, l’objet ressemblait à un fragment de la dalle de pierre, émergeant à peine ; un simple défaut dans les reliefs de la salle ? Vu le soin qui avait été apporté à son agencement, c’était peu probable. De plus, l’une des extrémités de l’anomalie longiligne projetait un chatoiement qu’une simple pierre matte ne pouvait émettre. C’était discret, mais pas impossible à repérer si on prenait la peine de s’y attarder ; ce qui impliquait d’oublier un instant richesse et fortune. « Il faut qu’on tente le coup ! » L’idée de venir à bout de l’Épreuve aussi rapidement lui faisait rosir les joues de plaisir. Pourtant, il restait un obstacle de taille, et pour cause ; aucune des deux adolescentes n’était bien grande. Il y avait bien la fontaine, mais... « Euh… c’est que… je n’arrive pas toujours à garder mon propre équilibre, alors… c’est que je ne voudrais pas te blesser. » Tout en réfléchissant, elle regretta de ne pas avoir son Hibou à portée de main. Harassée par la chaleur et l’anti-magie, Philomène s’était trouvée un point d’eau où attendre la fin des Épreuves. Les traits de la Magicienne se détendirent d’un seul coup. « Oh, attends une seconde, j’ai une idée ! » Le chapeau et sa tour de turbans bariolés gisaient toujours sur le sol doré, en ruines. Aubépine récupéra les foulards qu’elle jugeait les plus solides et les plus longs et s’en enroula un autour de la taille, avant de grimper avec milles précautions sur le deuxième étage de la fontaine ; une main sur le rebord du troisième étage, elle fit passer le reste du tissu derrière la colonne principale et noua fermement le tout. Ses mains moites glissaient et elle dut s’y reprendre à plusieurs fois pour faire un nœud qu’elle estimait correct. Elle se retourna vers Blu, triomphante. Les chenilles-sourcils se battaient en duel sur son front, mais elle affichait un grand sourire qui dévoilait le mince écart entre ses dents de devant et creusait une fossette sur sa joue gauche. « C’est moins risqué de la sorte ! Tu peux en piocher un et faire pareil. Je te tiendrai les chevilles comme si ma vie en dépendait ! Et si ça ne fonctionne pas, on pourra toujours tenter de jeter des joyaux au plafond pour tenter de déloger la clé. » Elle gloussa, l’air taquin. L'idée ne lui déplaisait pas.
Post II | 779 mots
Questionnaire:
- Nom & Prénom : Aubépine Percefeuille - Activité ; votre métier : Étudiante à Basphel - Situation maritale : Célibataire ! ;) - Enfants : Aucun - Goûts ; plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur : Je pense que toute forme de nourriture se doit d’être honorée, mais si je devais choisir, ce serait la tourte à la viande et aux courges jaunes de ma grande-tante et le lait de poule. Je ne peux pas résister aux sucreries (et surtout pas aux feuilletés de Lune au beurre frais). Je ne fume pas encore mais j’aimerais me mettre au cigare. - Hobbies : L’alchimie, le jardinage et la lecture. - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier : Ouverte à toutes, à tous, et à tout !
Attablé dans l'une des terrasses à ciel ouvert et protégé par des tissus tirés en hauteur, ils étaient deux amis venus pour observer cette étrange tradition que de former des couples par la puissance du hasard. Les Dieux pouvaient être trop sournois pour qu'on puisse pleinement leur accorder une confiance aveugle quant au choix de son partenaire pour l'existence, alors ils se demandaient souvent comment les Humains pouvaient laisser faire ces Jeux. N'était-ce pas plutôt un spectacle d'amusement et de compétition déguisé ? Il y avait pourtant des couples qui y naissaient. Et durable. Des on-dit parlaient de la déclaration d'amour des Écuyers de l'Aurore lors d'une précédente édition, durant la Guerre des Dieux. C'était à la fois romantique ... et cruellement tragique. Ils observaient la Prophétesse descendre de l'estrade pour rejoindre son mari. Ils étaient si rayonnants qu'ils balayaient toutes les auras aux alentours. Ils formaient une Paire solide. Un Lien que rien n'aurait su ébranler. Un mariage qui durerait certainement jusqu'aux derniers jours de l'Humaine ... Sa vision des unions mettaient les Anges d'accord sur le principe que l'engagement bouleversait une existence et ne devait pas se faire à la légère.
— On dirait que l'épouse Katzuta va saigner du nez.
Sa phrase taquine était dû au fait que l'Anjonù était vêtu dans une tenue plus qu'inhabituel, si ce n'était indécente, pour quelqu'un de son rang.
— C'est moi qui saigne du nez ...
Il eut un vrai rire avant de se rendre compte de la véracité des propos de son camarade et de sortir plusieurs mouchoirs de sa poche avec précipitation pour lui plaquer sur le nez.
— C'est la chaleur ... c'est si traître.
C'est vrai qu'il commençait à faire lourd. Et rapidement. Heureusement, les épreuves se déroulaient dans un lieu qui endiguait cet effet.
— Nous pouvons voir ici un potentiel Lien se dessiner en la présence de Zeryel Belegad et Dürdane Bēkara ! — Oh, oui ! Elle en perd l'équilibre ! — Est-il possible qu'une autre paire populaire naisse sous nos yeux ?!
L'idée la fit sourire, comme de nombreux rires qui accompagnaient l'entrée en scène des concernés. Les images se succédaient sans que l'on entendît ce que disaient les participants ; puisqu'on estimait que cela restait dans le domaine du privé.
— Nous avons aussi de nombreuses paires Humaines qui s'avèrent prometteuses.
Mancinia écoutait distraitement le nom et de leur progression. Il y en avait plus connus que d'autres ... ainsi que des personnes qu'elle n'avait que brièvement croisé à son mariage. Le monde se voulait petit, mais il l'était certainement chez les Humains. Tous ces jeunes gens, plus tard, seraient les adultes qu'elle dirigerait comme Reine.
— Je parie sur Maximilien Eraël.
Avant de retourner à son poste et pendant que Neah accomplissait l'une des raisons de sa venue, elle avait choisi de faire un détour pour émettre des paris. Ce serait dommage de s'en passer. L'homme qui prenait sa participation eu un léger sourire, mais n'émit aucun commentaire sur son choix. Il était évident que les deux Humains les plus en vue de la hiérarchie et vivement apprécié des citoyens soient amis. Mancinia avait envie de le soutenir dans la moindre de ses petites entreprises, parce qu'elle avait inexplicablement confiance en lui, surtout depuis la récente affaire qui les liait par le secret. Et puis, maintenant qu'elle détenait les garanties de sa Souveraine quant à son ascension, il n'y avait personne pour se dresser entre la Couronne et elle. Il lui fallait des alliés. Des soutiens sur tous les fronts pour que tout se passe en douceur le moment venu.
— ... Blu Dantilleul.
Ça aussi, c'était l'évidence. Soutenir celle qui prenait soin de ses enfants tout en passant pour une bienfaitrice de Basphel ... L'étudiante devait être l'une des rares, pour ne pas dire la seule, de l'établissement, à avoir son soutien. Quant à son dernier choix ...
— Et Kyra Lemingway.
Sa partenaire commerciale. Un trio détonnant s'il en est. Elle aurait bien parié sur le Belegad, qui se revendiquait Ange, lui aussi, mais on aurait certainement trouvé matière à y redire vu la récente situation concernant ceux portant ce nom. Elle ne craignait pas les conséquences, mais elle était usée des racontars pour l'instant ; elle préférait le cocon soyeux où tout le monde la voyait comme une mariée chanceuse. C'est dommage de se priver puisqu'il y avait peu d'Ailes Blanches ... Il était très rare durant le Bal et n'y participaient réellement que pour les épreuves, plus que l'éventualité de trouver une âme-soeur. Enfin, tout était possible. Elle le souhaitait pour Zeryel, en tout cas.
— Okay, tout le monde ! Nous allons commencer la lecture des questionnaires ! Mais d'abord, qui peut répondre à cette énorme interrogation ; quels sont les goûts de Maximilien Eraël en matière de nourriture ?! Vous êtes curieux, n'est-ce pas ?! — Allez, mesdames, ne soyez pas timides ! Tout le monde sait que pour conquérir autrui, la cuisine reste le meilleur des apéritifs !
Si seulement, ils savaient ...
Du monde se regroupaient progressaient dans cette vaste chambre souterraine et les derniers couples arrivaient avant la conclusion du temps imparti. Désormais déchargé des recherches, certains sympathisaient avec leurs partenaires, d'autres avec d'autres paires et formaient des groupements intéressants, toujours dans une ambiance festive et agréable. Cela changeait les Humains d'avoir des personnes qui ne les regardaient pas de travers. Il y avait beaucoup à découvrir des uns et des autres. Sur les murs, quelques énigmes à résoudre, placées là dans un but purement ornemental. Des Orines s'amusaient à étudier ces dernières ou à mettre au défi quelques ingénieux. Penché sur l'une d'entre elle, un adolescent lisait à voix haute celle qui l'intriguait depuis quelques minutes.
— J'orne les morts de mes plus beaux mots.
Clairement, il séchait. Ça n'avait pas de sens. Pas pour un Humain, en tout cas.
— Une pierre tombale.
Le participant sursautait presque en retenant un cri au fond de sa gorge pour ne pas paraître sous un mauvais jour. Il n'avait rien entendu dans son dos et la voix qui avait soufflé dans son oreille aurait pu être un monstre qui le prenait par surprise que cela lui aurait fait le même effet ... Ce n'était évidemment pas le cas. Il avait oublié de parler, mais reconnaissait l'homme devant lui. Pour toute réponse, ce concerné eu un sourire à peine désolé à son encontre. Il avait déjà attiré tous les regards et sa prise de parole ne serait que plus simple. Les Anges qui l'accompagnaient se regardaient discrètement du coin de l'oeil. Ils étaient vêtus d'habits qu'ils considéraient comme ordinaires, mais leur Anjonù, lui, était vêtu à la manière des Enfants de Sympan et, à leurs yeux, il y avait une certaine liberté qu'il s'accordait qui les laissèrent coi.
— Regardez-moi ces couples improvisés, dit-il en s'amusant avec la lance dans sa main. Je crois que l'on va bien s'amuser.
Certains se regardaient, étonné de son apparence. Il avait beau être un Ange, il parvenait à surprendre les Humains sur leur terrain. La Matasif semblait l'avoir transformé. D'autant que Neah Katzuta avit l'air imposant, malgré sa petite taille et, même s'ils ne craignaient rien, cela ne changeait rien à une première impression plus que surprenante.
— Félicitations, vous avez réussi votre épreuve. Maintenant, devant vous, se dresse la seconde.
Il pointait de sa main libre l'ouverture assez grande et actuellement close qui devait les conduire ailleurs, sans les quitter du regard. Il distinguait Maximilien, mais les deux hommes se retrouveraient plus tard pour discuter calmement.
— Il s'agit de l'entrée d'un labyrinthe par lequel vous devez sortir. Rien de plus basique. Il y a une seule chose que vous devez esquiver à tout prix pour réussir, c'est l'eau. Elle entoure chacun des murs que vous emprunterez et des mécanismes essayeront de vous faire tomber dedans. Les mécanismes et nous.
Certains commencèrent à sérieusement déglutir. Être pris en chasse par un militaire pouvant se déplacer dans les airs et se servir de la magie ? Est-ce qu'ils pouvaient y parvenir ? Après tout, ils étaient là pour s'amuser de base.
— Nous sommes tous là pour vous donner du fil à retordre et mettre au défi votre ingéniosité. Je vous prie de ne pas trop vous amusez à vous pousser les uns et autres pour que nous puissions faire notre travail.
Il eut un sourire en voyant quelques échanges de regard. Certains avaient compris. D'autant plus qu'il ôta le foulard blanc à son poignet pour le laisser tomber et si une seule paire avait la même pour comprendre son étendue, cela marquait le début de l'épreuve.
— Allez-y, nous vous donnons cinq minutes d'avance.
L'ouverture se fit et la salle se vidait prestement. Neah demeurait là, attendant qu'ils ne disparaissent, tous. En quelques minutes, lorsque l'ambiance redevint muette, il revint sur ses pas avec ses deux confrères. Il n'allait pas les poursuivre ; l'Aile Bleue n'était qu'un leurre. Les véritables adversaires, eux, étaient présents dans la partie depuis le départ ...
Post II - 1493 mots
Explications
Pardonnez-moi pour ce retard
Prenez le temps nécessaire de progresser, rien ne presse !
Seconde Épreuve > La porte s'ouvre sur un couloir très étroit et qui descend légèrement en vous conduisant dans un lieu fermé et semi-enterré. La salle est vaste, ronde et toujours couvertes de dalles blanches sur les murs et le sol, des énigmes clairsement l'endroit pour vous tester, en attendant. Vous retrouvez tous ceux qui ont réussis l'épreuve et vous gagnez tous un point. Ceux qui ont échoué viendront par une autre salle et seront soumis à l'opprobre générale et ne gagnerons rien, bouh ! Une fois regroupé, Neah entre en compagnie de deux autres Anges pour vous expliquer la suite de l'aventure.
C'est relativement simple ; il faut s'échapper d'un labyrinthe, qui fait office de course d'obstacles, en évitant les pièges qui vous feront tomber dans l'eau. Être dans l'eau est disqualifiant ; il y en a sur les deux côtés des chemins entourant les murs, il y a des trappes qui s'ouvrent pour vous faire tomber dedans, des briques qui "sautent" pour vous pousser, des endroits où vous devez sauter ou vous déplacer de cordes en cordes ... Il y a de quoi bien vous faire suer. À savoir que c'est profond, dans le sens où un corps adulte entier y entre et flotte, donc si vous ne savez pas nager ... 8D
Vous devez parvenir, ensemble, à atteindre la ligne d'arrivée en étant ralenti le moins possible par ces obstacles, ou par les autres paires ; certains visent à la déstabilisation de l'équipe, ou à éjecter les joueurs hors du chemin. Si votre partenaire est éliminé, vous l'êtes aussi. Vous avez quatre actions possibles ; courir, sauter, plonger vers l'avant et attraper. Neah fait croire qu'il sera à votre poursuite également, mais c'est un mensonge ; son intervention elle-même est une énigme à résoudre.
Par ailleurs, la main innocente de Mitsu a tiré la paire de Zeryel & Dürdane pour être le couple PJ à avoir une immunité totale durant l'épreuve puisqu'ils portent un foulard blanc ; le même que Neah. Ils gagneront leur point quoi qu'il arrive. Si quelqu'un les poussent dans l'eau, l'équipe concernée gagnera automatiquement deux points de plus. C'est le moment de prendre l'avantage. Pour tous les deux, quelqu'un vous l'aura dit dans le petit couloir très étroit avec l'aide d'une porte dérobée.
Gains
Pour ceux ayant participé à la Première Épreuve, vous avez la ; Popularité Nationale chez les Humains, ainsi qu'un compagnon ;
Code:
<div id="wrappper"><div class="titreprez cellule">Zhēnguì de Shítou</div> <div class="cellule"><img src="https://i.servimg.com/u/f83/11/47/94/71/zhuozu10.png" style="float:right;padding-left:5px" />[b]Prénom[/b] - x [b]Sexe[/b] - x [b]Race[/b] - Zhēnguì de Shítou
[b]Pouvoirs[/b] : - L'Éternité - Vitesse Accrue - Création de l'Eau - Fu-Zang Long - [size=10]lui permet de créer une petite pierre précieuse par mois, si le personnage est mauvais avec lui, ce sera du charbon[/size]
[b]Particularité[/b] - Créature résidant sur les Terres d'Émeraude, le Zhēnguì de Shítou est un animal de compagnie des plus énergiques. C'est une race qui est signe de luxe, puisque des légendes disent qu'ils vivent près des filons de gemmes précieuses exploitées par les Orines ; ils y seraient très sensibles.
[b]Physique[/b] - Chien de petite taille, élégant au port de tête fier, son garrot est d'environ trente centimètres, avec un poids variant de trois à cinq kilos. De grands yeux aux couleurs variées. Queue retombante et poilue, sans ondulation. Son pelage comporte des couleurs variables, mais ses coussinets restent strictement blanc. Du fait de son apparence physique particulière et de son visage barbu, il a souvent très chaud, ce qui fait que sa langue pendille. Il doit boire souvent.
[b]Psychologie[/b] - Très joueur, il aime aussi voyager, surtout sur des navires. L'on dit que si son partenaire est bon avec lui, il le récompensera en lui donnant une pierre précieuse, dans le cas inverse, ce sera du charbon, jusqu'à ce que l'offense soit levée. Ils sont très faciles à vivre, mais ils ne sont pas très obéissant pour autant. </div></div>
Mancinia & Neah Aimer c'est ce qu'y a d'plus beau. Aimer c'est monter si haut. Et toucher les ailes des Anges ...
By Astriid ♫
By Shanxi ♫
Dürdane Bēkara ~ Eversha ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 190 ◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2022◈ Activité : Boulangère [Rang I]
Mar 15 Aoû 2023, 13:54
Le Bal d'Encens Dürdane et Zeryel
Dürdane sondait le mur devant elle de ses mains mais il était absolument lisse, rien ne dépassait, pas le moindre mécanisme, pas la moindre pierre légèrement descellée qui auraient pu amener vers la clef, rien... Tout en étudiant la paroi, la jeune fille prenait discrètement de grandes inspirations afin de se recentrer. Elle devait trouver le moyen de réparer la mauvaise entente qui s’était installée entre elle et l'Ange, au moins en apparence. C’était primordiale.
Tandis qu'elle s’apprêtait à se retourner pour essayer de communiquer avec ce Zeryel, Dürdane entendit plusieurs clapotements qui n’étaient pas ceux de la fontaine.
Qu'est-ce qu'il fabrique, cet idiot ? pensa-t-elle alors sans pitié en le regardant patauger dans l'eau.
Évidemment, elle ne s'attendait pas à être obéis au doigt et à l’œil après sa piètre proposition de fouille, mais tout de même, il aurait pu lui dire qu'il changeait de tactique de recherche. C’était une épreuve à réaliser à deux après tout... Cette remarque se lisait facilement sur ses traits pincés.
Dürdane eut un mouvement de recul persuadée que Zeryel allait s’écraser sur elle en constatant avec effroi qu'il s’élançait alors en courant sur des pièces d'or instables. La jeune fille ayant mal calculée sa position dans la salle se cogna violemment la tête contre le mur en pierre tandis que l'Ange lui présentait la clef tout frétillant de joie tel un chien fou qui aurait ramené la balle à sa maîtresse. Un peu plus et Dürdane aurait craint que Zeryel ne se mette à baver.
– Je déteste les chiens... marmonna la jeune fille en se massant le crâne, faisant ainsi suite à sa réflexion.
Pourquoi est-il aussi pathétique alors que j'essaie de faire des efforts ? se lamenta intérieurement l'adolescente en tentant tout de même d'afficher un sourire d'encouragement mais cela ressembla plutôt à une grimace crispée.
La porte s'ouvrit sur un long couloir descendant et très étroit, ne permettant pas d’être deux de front. Dürdane laissa alors passer l'Ange devant elle car elle n’était pas du genre à se précipiter tête baissée vers l'inconnu, et puis, s'il voulait fanfaronner il pourrait mieux le faire ainsi. Malgré tout, Dürdane sursauta et poussa un petit glapissement de peur lorsqu'un cliquetis sonore retentit et qu'une porte dérobée laissa apparaître un organisateur encapuchonné. Dürdane se couvrit la bouche de ses mains, honteuse de s’être ainsi laissé surprendre en se demandant si cela aussi serait retransmis.
– Super, j'adore jouer les chèvres... grommela Dürdane en se battant avec le nœud de son foulard blanc. (Elle tentait de l'attacher à son bras après que l'organisateur leur eut annoncé leur rôle dans la seconde épreuve mais il n’arrêtait pas de glisser avant qu'elle ne puisse le serrer.) Et pourquoi a-t-il fallu que ce soit un labyrinthe ?!
Des images se succédèrent très vite dans l'esprit de la jeune fille lorsqu'elle repensa aux rêmars (mot de son invention contractant rêve et cauchemar) qu'elle faisait avec cet énergumène de Styvan Khanis.
Ils arrivèrent ensuite dans une salle ronde et semi-enterrée aux pierre blanches couvertes d’énigmes. Dürdane les dédaigna, estimant que c’était une perte d’énergie d'essayer de les résoudre alors qu'elles ne faisaient pas partie de l’épreuve. C'est alors qu'elle aperçu Erkan au milieu de la foule.
– Je reviens, lança-t-elle distraitement à son partenaire sans se soucier de le laisser seul, avant de s’élancer vers son meilleur ami.
– Erkan, c'est terrible ! Les Ætheri m'ont mise en binôme avec un Ange... Un Ange, tu te rends compte ? C'est pas cette année que je trouverai un mari, se plaignit Dürdane sans pour autant élever la voix. Elle ne tenait pas à être remarquée pour cela.
Erkan eut sa réaction habituelle : un rire franc et joyeux s’échappa de sa gorge avant qu'il ne réconforte son amie en la prenant dans les bras et en lui tapotant gentiment le dos.
– Allez, sois forte Dane ! Et puis, si tu ne trouves pas le grand amour dis-toi qu'au moins les épreuves sont chouettes à réaliser !
Dürdane allait rétorquer que cette phrase ne motivait que lui mais Neah Katzuta apparu à ce moment-là pour leur annoncer le but de la seconde épreuve.
– Ça va bientôt commencer ! (Dürdane s’aperçut que son ami trépignait déjà d'impatience et après un salut discret elle s'esquiva.) Et n’oublie pas : donne le meilleur de toi-même ! lui lança Erkan en lui faisant un grand signe de la main.
Dürdane s’apprêtait à retrouver Zeryel lorsque le départ fut donné. Ce fut alors la cohue générale et la jeune fille se retrouva bousculée de partout telle une poupée de chiffon et c'est affolée et bonne dernière qu'elle pénétra à son tour dans le labyrinthe, séparée de son binôme.
Post II – 783 mots
Questionnaire :
- Nom et Prénom : Dürdane Bēkara - Activité / métier : Je suis à l'Askeri et j'ai commencé mon apprentissage en boulangerie - Situation maritale : Célibataire - Enfants : Aucun pour le moment, je suis trop jeune - Goûts (plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur) : J'aime le sucré, mon dessert et ma boisson préférées sont le Kaymar [sorte de riz au lait, souvent saupoudré de cannelle, ou doré dans un four] et le Thé du Désert. Je suis non-fumeuse - Hobbies : La pâtisserie - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier :
Kitoe ~ Démon ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 1704 ◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Au fur et à mesure qu’elle considérait sa partenaire, Blu n’était plus tout à fait sûre que sa proposition fût une bonne idée. De toute évidence, Aubépine était une personne très maladroite. Pouvait-elle seulement se risquer à se casser un bras ou une cheville, simplement pour un jeu ? Ce genre de question n’aurait pas dû se poser, mais la Magicienne s’efforçait à prendre du recul sur la pertinence de ses décisions et de ses actes. Après une réflexion qui dura à peine une minute, Blu établit son verdict : elle avait envie de tenter sa chance. Les compétitions étaient faites pour se dépasser et elle était persuadée qu’avec un peu de prise de confiance de la part de la verte, ça se passerait bien.
-C’est une bonne idée !
Le raisonnement d’Aubépine ne fit que la contenter dans son choix. Elle s’empara d’un foulard et l’accrocha à elle.
-Tu es prête ?
Blu grimpait déjà sur la fontaine. Il n’y avait pas de temps à perdre.
-De toute façon ça devrait aller. J’ai juste besoin de me pencher en avant pour l’avoir. Tu n’auras pas grand-chose à faire.
Elle adressa à Aubépine un sourire engageant.
-Allez, j’y vais. Je te fais confiance.
Debout au sommet de l’édifice, Blu tendit les bras en avant. Elle s’étira du plus qu’elle put. Elle sentait la prise d’Aubépine sur ses chevilles et ça la rassurait. Elle se mit légèrement sur la pointe des pieds. Du bout des doigts, elle réussit à toucher l’objet.
-Je l’ai presque. Annonça-t-elle.
Elle ne pouvait pas l’attraper à pleines mains, ceci-dit. La Mage Bleue donna quelques coups dans la pierre et celle-ci finit par se décrocher et tomber par terre. Elle s’accroupit aussitôt afin de reprendre son équilibre.
-C’est bon !
Elle s’était écriée avec enthousiasme, pas peu fière de sa performance. Vite, elle quitta son perchoir. Dans la précipitation, elle regarda à peine la nature de la clé et fonça la placer dans la serrure. La porte s’ouvrit. La Magicienne poussa un cri de joie.
-On a réussi !
Elle étreignit brièvement Aubépine et elles avancèrent vers l’épreuve suivante. Les deux adolescentes traversèrent un long couloir qui aboutit sur une nouvelle pièce. Blu se figea en apercevant Neah. Elle l’avait déjà vu quelques fois, mais ça ne ratait jamais : il l’impressionnait. Après son discours, lorsqu’elle put enfin détacher les yeux de sa personne, elle sonda leurs adversaires.
-Il y a plusieurs étudiants de Basphel. Remarqua-t-elle.
Tous ceux qui se trouvaient ici avaient réussi la première épreuve. Blu se demandait s’ils avaient tous eu à faire des acrobaties pour décrocher la clé du plafond, et si non, qu’est-ce qu’il leur avait été demandé de faire. Elle en revînt à son binôme.
-Bon, visiblement c’est une épreuve pour toi.
Elle plaisantait évidemment. Elle avait cru comprendre qu’elle pouvait se permettre cette dérision avec leurs précédents échanges.
-On a formé une bonne équipe tout à l’heure. Tu penses que ça va aller ?
De son côté, elle se sentait confiante. Évoluer dans un labyrinthe et éviter des obstacles faisait partie des choses qu’elle aimait dans la vie. Elle n’arriverait peut-être pas jusqu’au bout, mais au moins elle savait qu’elle s’y amuserait. Ce n’était pas l’eau en contrebas qui lui faisait peur.
-Tu n’hésites pas à prendre ton temps, d’accord ? La précipitation, c’est le meilleur moyen de faire n’importe quoi et de se blesser. A l’école, le professeur d’éducation physique le répétait souvent. Amuse-toi.
On sonna le départ de cette drôle de course. Motivée, Blu s’élança dans la course, Aubépine sur ses talons. Rapidement les participants se dispersèrent dans les différents couloirs. Blu en choisit un au hasard et partit pour l’aventure.
614 mots
Questionnaire:
- Nom & Prénom : Blu Dantilleul - Activité ; votre métier : Etudiante à Basphel - Situation maritale : Célibataire - Enfants : / - Goûts ; plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur : Les plats de crudités, les choses à picorer. Je préfère le salé et je ne fume pas. - Hobbies : Explorer, marcher. - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier : /
Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2460 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Melissandre hocha la tête en confirmation à la proposition de son partenaire. « Tu vas approuver tout ce qu'il dit ce guignol ? » - « T'es qu'une soumise, je l'ai toujours dit. ». L'albinos fronça des sourcils, blessée. Ce n'était que du travail d'équipe. Une coopération normale avec n'importe quelle personne que l'on appréciait. Avec un ami. « Des excuses. » - « T'es qu'une merde t'façon. » - « On s'attendait pas à plus. ». Les mains serrées sur son vêtement, elle essayait d'ignorer les voix pour se concentrer sur l'instant présent et la recherche d'indices, sans véritable succès. Paralysée dans ses pensées, elle n'avait pas remarqué le départ de Taj comme elle-même n'avait pas bougé d'un iota. Ça avait pourtant si bien commencé. Il lui fallut l'intervention de son partenaire pour réussir à s'échapper de l'ouragan de mépris dans lequel elle s'était trouvée enfermée et incapable d'y trouver une issue. Se remettant vite sur pied, elle rejoint ainsi le garçon pour observer sa découverte. Tout semblait identique à la première gravure. Une seule chose différenciait les deux : la position du point. « Bien sûr. Allons-y. Avec de la chance on aura fini avant les autres. » s'enthousiasma-t-elle en se motivant par la même occasion. Elle s'avança alors rapidement vers le lieu qui semblait être indiqué sur la dalle. « Ça devrait être ici. » fit-elle en s'agenouillant pour commencer à creuser au côté de l'Humain. « C'est vrai. Basphel n'est pas simple tous les jours, c'était agréable de pouvoir parler tranquillement à un autre Humain. On est trop peu nombreux là-haut. » - « C'est plus facile d'y voir des Démons, c'est vrai. ». La moquerie crispa Melissandre au souvenir qu'elle fit remonter. La blague de l'AAAP avait été mauvaise. Ils le lui revaudraient. Et si tant est qu'il n'eût pas s'agit d'une blague, alors elle ne pouvait que conclure qu'ils étaient tous idiots dans cette association. « Je suis venue avec ma sœur. On est jumelle. ». Plus ou moins. Elle la considérait comme telle en tout cas même si elle la jalousait un peu. Elle ne semblait pas être ennuyée par des interventions externes et invisibles. « Je sais pas trop si j'ai voulu venir véritablement pour trouver l'amour. C'était plutôt pour essayer, envisager la possibilité sans m'apitoyer si rien ne se faisait. Simplement ressortir avec une bonne expérience. Ah ! ». Ils venaient enfin de déterrer une nouvelle tablette sur laquelle figurait un schéma identique aux précédentes. « Ça risque d'être rapidement fatigant, oui. » répondit-elle à la plainte de son coéquipier en détaillant la pierre comme elle se redressa. « Qu'un faiblard lui. » - « On devrait le laisser là et se démerder. ». Et perdre ? Jamais. « C'est pour ça que tu peux pas te le trimballer. » - « Trop faible. » - « Trop pessimiste. » - « Trop défaitiste. ». Comme elle atteint le nouveau point, elle réfléchit à ces mots. Et s'ils avaient raison ? Comme l'avait soulevé Taj, ils avaient à peine eu le temps de faire connaissance. Elle ne le connaissait qu'à peine en fait. « Tu as combien de sœurs ? Elles sont toutes plus âgées que toi ? » reprit-elle la conversation en se remettant à creuser. « Et ils font quoi ? Ils sont à Basphel aussi ? ». Ce fut lors de la réponse que lui offrit Taj qu'ils découvrirent enfin ce qu'elle supposa être là dernière tablette. Pour cause : le point était à nouveau en un autre lieu. Cependant, cette fois-ci, des traits le cernaient comme l'enfant illumine le soleil de son dessin. « Ça doit être amusant une famille nombreuse. » fut-elle en continuant les fouilles. « Ça doit être surtout bien chiant. » - « Pas un moment de calme. » - « Pas un moment à soi. » - « Toujours tout partager. ». Melissandre fit un léger mouvement de côté de la tête, affirmant de ce fait les dires de ses voix. Elles n'avaient pas tout à fait tort là non plus. Elle avait eu l'avantage d'être choyée et gâtée en fille unique qu'elle avait été durant un peu plus de dix ans, et elle n'avait pas eu à s'en plaindre. « J'ai trouvé quelque chose. ». Ce n'était pas une tablette cette fois-ci. Elle tendit la pierre entre ses doigts devant elle. Elle était lourde pour sa petite taille. Après quelques secondes, la porte s'ouvrit. Elle tourna alors le visage vers son partenaire, tout sourire d'avoir compris les règles du jeu et l'avoir résolu.
Douché par l'absence de reconnaissance de Dürdane, Zeryel se renferma sur lui-même de nouveau. Il avait pensé qu'elle serait au moins heureuse qu'il ait trouvé le moyen de sortir de la salle. Certes, ça avait été du pur hasard car il était tout simplement passé à côté de tous les indices disséminés dans la pièce et avait trouvé la clé par chance plus que par réel usage de sa matière grise mais il n'allait pas le souligner. Elle n'avait visiblement pas besoin de plus d'arguments pour l'enfoncer. « Ah... » Il trouvait son commentaire à la fois désagréable et gratuit. Peut-être qu'elle n'aimait juste rien. Il y avait des gens comme ça. Zeryel jugeait qu'ils devaient juste être malheureux. « Moi j'aime bien les chiens. » Il aurait même préféré en avoir un comme binôme plutôt que cette fille. Presque aussitôt, il s'en voulut d'avoir eu cette pensée. Peut-être allait-elle se dérider à mesure que les épreuves s'enchaîneraient ? Animé par l'espoir, puisqu'il ne lui restait que ça, il dépassa la blonde pour s'engouffrer dans l'étroit couloir.
Il marchait d'un bon pas quand quelqu'un sortit d'une ouverture pratiquée dans le mur. « Par tous les Zaahins... » s'entendit-il jurer. Certaines expressions de Stenfek lui restaient agrippées à la peau comme un tatouage. Est-ce que Dürdane allait relever son exclamation ? Il haussa les épaules. Qu'elle en tire les conclusions qu'elle voudrait. De toute façon, rien ne paraissait pouvoir la départir de son air constamment grincheux. Il se demanda comment elle aurait réagi s'il avait été d'une race plus malfaisante. Peut-être aurait-elle carrément essayé de le tuer ? Il savait les Humains racistes, comme finalement beaucoup l'étaient sur les terres de Sympan. Lui-même avait grandi dans un lieu où les étrangers n'étaient que tolérés, et parfois mal vus, bien que Stenfek soit bien plus clémente envers eux que leurs cousins de Lumnaar'Yuvon.
« Chuper ! » se réjouit Zeryel, ou du moins tenta-t-il de dire car il était compliqué de parler avec un chiffon entre les dents. Il s'aidait de ces dernières pour resserrer le foulard blanc sur son poignet. Il jeta un coup d'oeil à Dürdane. Ses réactions commençaient à lui courir sur le haricot mais il s'imposa des exercices de respiration pour ne pas céder à la frustration.
« Ouais... Ok... » Il la suivit des yeux alors qu'elle s'échappait vers un autre participant qu'elle paraissait connaître. Une désagréable sensation pesait dans son estomac. Il avait beau essayer de ne pas s'en préoccuper, son évidente animosité et déplaisir d'avoir été couplée à lui le touchaient directement au cœur. L'Ange finit par se détourner en se construisant une moue indifférente pour garder son honneur sauf. En son for intérieur, il se promit d'essayer de profiter de la prochaine épreuve pour lui parler et résoudre ce conflit qui n'avait pas lieu d'être.
L'apparition de Neah lui fit momentanément oublier l'Humaine et il se tut, happé par le magnétisme colossal du soldat et but ses paroles. Si seulement il pouvait devenir aussi fort que lui, ses camarades au Puffball cesseraient de se moquer sans cesse de lui. Son expression béate se repeignit entièrement en apprenant que le Katzuta leur donnerait lui-même la chasse. « Quoi ?! » Son exclamation avait fusé avant qu'il n'ait pu la retenir. Il marmonna des excuses mais son coeur battait frénétiquement dans sa poitrine. On ne l'avait pas prévenu que le niveau de difficulté serait si élevé. Mais ils avaient la chance d'être immunisés. Rassuré, il chercha Dürdane du regard alors que le départ était donné. Il ne la vit pas et fut emporté par la vague de participants se précipitant à l'entrée du labyrinthe. « Mais attention voyons ! Poussez pas ! » rouspéta-t-il, obligé de suivre le mouvement pour ne pas se faire écraser. Une fois à l'intérieur, tous prirent un des chemins s'offrant à eux. Zeryel hésita, puis décida de patienter. Elle finirait bien par apparaître. Le doute germa en lui. Et si elle était partie demander à des organisateurs pour quitter les épreuves ? Est-ce que c'était possible ? Il eut un rire gêné. Non, bien sûr que non, elle ne ferait pas ça. Si ? Il s'imagina, humilié en public, abandonné par sa partenaire. On ne le laisserait jamais vivre avec ça à Basphel s'ils l'apprenaient, on se moquerait de lui tout le temps de ses études. Peut-être devrait-il même quitter l'école ? Il commença à transpirer. Puis il la vit enfin et un gros soupir le soulagea du poids que son inquiétude avait placé sur ses épaules. Il vint jusqu'à elle. « Je t'ai attendu ! Il faut qu'on arrive à la sortie ensemble après tout, non ? » Il lui fit un sourire hésitant et ils prirent l'un des chemins.
« C'est une bonne chose qu'on ait l'immunité, non ? Est-ce que tu crois que ça signifie que Neah Katzuta ne nous poursuivra pas ? J'aurais dû demander des précisions quand on nous a donné ces foulards... » Il regarda autour d'eux. « Sympa ces couloirs d'eau, non ? » Il avait envie de se frapper pour le néant abyssal de ses remarques. Il ne savait pas quoi dire, ou plutôt, ne trouvait pas le courage de la confronter directement. Ce n'était pas comme ça qu'il deviendrait comme Neah. « Et sinon, hum, ça a l'air de beaucoup te déranger d'être avec moi. J'ai pas pu ne pas le remarquer. J'ignore si c'est quelque chose que j'ai fait ou dit, ou si c'est autre chose, mais on pourrait essayer de s'entendre, au moins pour les épreuves, non ? Je te rassure, je ne suis pas ici pour euh, chercher l'amour ou quoi que ce soit du genre alors tu n'as pas à te faire de fausses idées. » Il se gratta la nuque, gêné, quand un claquement sec se fit entendre, comme le bruit d'une corde qui se relâche. Surpris, il eut le réflexe de regarder leurs pieds et vit le sol s'ouvrir. « Atten - » Ses ailes se déployèrent et il attrapa ce qu'il put de Dürdane - en l'occurrence le devant du haut de son vêtement - pour la tirer en avant, hors du piège. « tion ! » souffla-t-il en les déposant à terre. À leurs pieds, l'étendue d'eau paraissait les narguer. « Bon mais c'est pas parce qu'on est immunisés qu'il faut en profiter pour se baigner quand même. » se risqua-t-il à plaisanter. Ils furent alors distraits par le bruit d'une course. Zeryel fit volte-face pour découvrir un binôme qui arrivait d'un couloir adjacent. Bloqués par l'arrière, il resta sans bouger et regarda sa partenaire, ses ailes agitées de frémissements.
Message III | 1169 mots
J'ai pas dit sur qui ils tombaient, je te laisse voir, ou alors si quelqu'un veut décider qu'ils sont ceux surpris par Dudu et Zeze, alors libres à vous de le jouer 8D (ou alors on prend des PNJ, peu importe)
Questionnaire:
- Nom & Prénom : Zeryel Belegad - Activité : Elève à Basphel - Situation maritale : Je suis trop jeune ! - Enfants : Plus tard, j'espère - Goûts : Je mange de tout, mais surtout des protéines. Je n'apprécie que peu le sucré et je ne fume pas, bien sûr. - Hobbies : Jouer au Puffball - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier : Hétérosexuel / Ça ne vous regarde pas !
En sortant de l'endroit, la chaleur le saisit au visage comme un guerrier saisirait votre visage à pleine main. Il comprenait pourquoi les organisateurs voulaient du frais et de l'eau en quantité pour les participants ; cela n'aurait jamais pu être aussi sportif autrement. Ses deux compagnons avaient du mal à s'habituer et le Capitaine les encourageait à prendre un peu de repos à l'ombre et à boire du frais tout en les gardant à l'oeil pendant qu'ils s'éloignaient. D'un autre côté, son regard dérivait vers Mancinia, prise dans une conversation visiblement passionnante. On avait la vague impression qu'elle était distraite quant à son rôle de défendresse de la tribune d'honneur, mais si quelqu'un avait osé passer derrière elle à pas de loup en pensant la gruger, un coup de pied bien senti l'aurait envoyé voler dans les escaliers. Maintenant que Kamiya était retourné sur son épaule, c'était comme si les années n'étaient pas passées depuis leur rencontre. Tout avait pourtant bel et bien changé. Ils étaient reconnus, étaient mariés et avaient des enfants. Un bonheur à l'état pur. A cet instant, Neah avait tout de suite compris que son épouse l'avait vu ; en même temps, comment ne pas sentir ses yeux sur sa peau ? Son regard s'était brièvement planté dans le sien, comme cela avait été le cas lors de son discours, où sa présence avait adouci sa voix et son sourire, comme maintenant ... Il vibrait de tout son être de voir celle qu'il aimait briller.
Il était complexe pour lui de se libérer ces dernières semaines, ce qui ne signifiait pas qu'il pouvait se permettre de rater cet événement. On l'avait invité pour de multiples raisons, entre ses statuts de Prophète et d'Aile Bleue, il y avait cette demande immanquable pour réaliser une Malhari. C'était si honorifique pour un membre d'une armée étrangère que même la Nith-Haiah n'avait pu refuser et lui-même ne le voulait pas ... Au travers des yeux de Mancinia, il avait appris à aimer les Humains. Au milieu de la foule, des regards peu discrets glissaient sur lui. Sa tenue était ... atypique, pour un Ange. Il se sentait pourtant moins embarrassé qu'il ne l'aurait cru. Si c'était le cas, il userait du voile faisant office de cape sur ses épaules pour dissimuler son torse. Pourtant, le vêtement était loin d'être désagréable et il comprenait pourquoi les Humains s'habillaient ainsi.
J'ai envie de te déshabiller tout de suite. Le contraire aurait été surprenant.
Comment pouvait-elle dire cela en ayant une conversation avec une autre personne ? L'on ne pouvait jamais vraiment savoir à quoi son interlocuteur pensait, après tout. Cela lui arrachait un sourire. Inséparables, certes, mais l'Humaine devait s'illustrer seule pour récolter une partie des lauriers qui lui revenaient de droit. Lui, il allait simplement rejoindre ses enfants, l'esprit léger. Et c'est là, au milieu de tous ces gens, qu'il sentit une aura familière. Et de terriblement lointaine. Comme attiré à son encontre, le Capitaine parcourut la distance les séparant. Et il l'a vit là.
— Oriane.
C'était comme un souvenir enfoui qui venait de resurgir des tréfonds de sa conscience. Pourquoi, tout à coup ... ? Une chose était certaine, l'Ange ne pouvait plus repartir comme si de rien n'était ...
Particularité : ● Une courte tresse sur le côté droit du visage, un anneau dans l'oreille gauche
Métier : ● X
Kyra Lemingway semblait âgée de moins d'une dizaine d'années par rapport à Erkan pourtant elle parlait comme si elle avait déjà vécu mille choses dans une très longue vie. Cela surprit le jeune garçon mais il n'osa pas poser de questions à ce sujet, de peur de froisser sa partenaire. Soudain une pensée traversa son esprit : peut-être le trouvait-elle en fait immature et elle aurait préféré se retrouver avec un autre coéquipier ?
Si les Ætheri nous ont désignés pour être ensemble pour ce Bal ça doit être pour une bonne raison ! se rassura Erkan pour chasser sa réflexion précédente. Je ne les décevrais pas !
– Vous venez d'Avalon ? demanda l'adolescent avant qu'une étincelle ne se fasse dans son esprit. Mais alors, vous n’êtes pas une Humaine ? Et vous habitez tout de même à Utopia ?! (Erkan se couvrit la bouche de ses deux mains en se rendant compte de son exclamation.) Excusez-moi, je ne voulais surtout pas vous manquer de respect.
Un jour, j'apprendrai peut-être à tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de laisser jaillir mes émotions, se réprimanda le jeune garçon, mais comment Dürdane fait pour toujours se contenir !
– C'est juste que je n'ai pas encore eu le temps de beaucoup voyager. Pour tout vous dire, je n'ai fait qu'un seul périple dans ma vie et c'est grâce à une amie épistolaire qui m'a invité au mariage de la Matasif Mancinia Leenhardt et du Capitaine Neah Katzuta ; d'ailleurs, c’était une superbe cérémonie ! Je ne sais pas si vous en avez entendu parler ? Alors, je suis toujours ravi de rencontrer des gens qui viennent d'ailleurs, j'adore découvrir de nouvelles choses ! se rattrapa Erkan avec son habituel débit élevé de parole. Pouvez-vous m'en dire plus sur la Capitale Avalon ? C'est comment la vie là-bas ? Vous y faites quoi d'ailleurs ? Et pourquoi vous êtes installée à Utopia ?
Le calme revint enfin lorsque Kyra lut l'inscription gravée au plafond.
– Impressionnant... souffla Erkan en admirant la jeune femme pour la rapidité d'action et de réflexion qu'elle venait de déployer.
Souhaitant ne pas laisser sa binôme faire tout le travail, l'adolescent se mit promptement à la recherche de cette fameuse fausse jumelle. Il parcouru alors les tas d'or et de gemmes qui jonchait le sol, se penchant parfois pour ramasser une pierre avant de la rejeter.
– J'ai quinze ans et je suis dans ma troisième année de Service Militaire ! annonça fièrement Erkan en réponse aux questions de Kyra. Nous, la jeune génération, sommes l'avenir de notre race, nous avons le devoir de repeupler nos terres pour ne pas subir l’éradication que nos ennemis souhaiteraient nous infliger ! récita-t-il ensuite comme s'il avait appris ces mots par cœur. Mais personnellement, je ne participe pas au Bal d'Encens pour trouver l'amour, pas comme mon amie Dürdane qui espère trouver un potentiel futur mari. Moi, tout ce que je veux c'est me tester sur les différentes épreuves ! Et vous Kyra, pourquoi prenez-vous part à cet événement ?
Pour Erkan, le mariage n’était clairement pas sa priorité. Pour le moment, il s'estimait n’être rien et n'avoir rien à apporter à une future partenaire. C'est pourquoi il souhaitait avant tout faire ses preuves dans l'armée et y être reconnu.
Perdu dans ses réflexions, le jeune garçon ne remarqua pas la dépression formée par les pièces et il y plongea gaiement le pied, ce qui eut pour effet de le déséquilibrer. Un cri de surprise s’échappa de ses lèvres tandis qu'il battait des bras pour essayer de retrouver un semblant de stabilité. Dans son mouvement, il s’érafla les mains sur le mur en pierre blanche et de la poussière de craie les maculèrent, dévoilant ainsi un cercle parfait encastré dans la paroi. Erkan se laissa aller à l'exaltation lorsqu'il appela sa binôme :
– Kyra, venez voir ! Je crois que ma maladresse a trouver quelque chose ! (En effet, l'adolescent venait de décrocher un miroir poli du mur.) Je n'en ai pas encore vu d'autre dans la pièce, vous croyez que c'est notre fausse jumelle ? Je vais essayer de l'orienter comme vous avez dit, on verra bien si ça fait quelque chose !
Le garçon se précipita vers la fontaine centrale et capta l'un des nombreux rais de lumière qui tombaient du plafond pour éclairer la salle.
– C’était où déjà ? Ah oui, ici ! reprit Erkan en orientant le rayon vers le renfoncement que Kyra avait marqué d'une gemme.
Après avoir traverser l'eau, ainsi que le verre de la fontaine, le rayon de lumière d'Erkan pointa vers un endroit au sol à quelques pas du mur opposé à la cache du miroir.
– Tada !! Kyra vous êtes trop forte ! Merci d'avoir résolu cette énigme, je n'y serais jamais parvenu tout seul ! s'exclama Erkan en tendant fièrement la clef qu'il venait de récupérer sous une dalle de pierre, à l'endroit indiqué par la lumière du miroir et de la fontaine.
Erkan goutta avec plaisir la pause dans la salle ronde et relativement fraîche où ils patientaient pour leur seconde épreuve. Bouger toutes ces pierreries et ces pièces d'or pour dévoiler la dalle non scellée renfermant la clef l'avait quelque peu fatigué mais son énergie revint d'un coup lorsqu'il s’écria soudainement en se tournant vers sa partenaire :
– Ça y est, je sais d'où je connais votre nom ! Il n'apparaît qu'une seule fois dans mes carnets mais c'est bien de là que je vous connais. Vous êtes bien une amie du Saraprasata dā Mārūthala Maximilien Eraël, n'est-ce pas ? Des rumeurs disent que vous passez assez régulièrement du temps ensemble.
Il fut cependant interrompu par Dürdane qui venait de se précipiter sur lui avant d'avoir pu obtenir une réponse de la part de Kyra. Après un échange de quelques minutes avec son amie, le jeune garçon revint vers sa binôme d'épreuve tout en se parlant à lui même :
– Tiens, c'est bizarre, Dürdane ne portait pas ce foulard blanc sur le bras ce matin il me semble... Bah, peu importe, allons nous amusez ! Vous êtes prête ?
Erkan tendit une main en direction de Kyra pour l'inviter à le suivre dans leur deuxième épreuve lorsque le départ sonna avec la chute du foulard de Neah Katzuta. Il avait un immense sourire joyeux plaqué sur le visage qui remontait jusqu'à ses yeux gris. Cela se voyait sans aucune difficulté qu'il était heureux d’être ici.
Post II – 1084 mots
Questionnaire :
- Nom et Prénom : Erkan Jāmanī - Activité / métier : Actuellement en troisième année du Service Militaire mais futur Commandant de l'armée ! - Situation maritale : Célibataire - Enfants : C'est pas prévu pour tout de suite. - Goûts (plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur) : Il faut que ce soit chaud et épicé pour avoir du goût ! Et je suis non-fumeur. - Hobbies : L’entraînement c'est la vie ! Et le dessin à mes heures perdues. - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier : Sûrement hétérosexuel et pas encore d'avis sur la question.
Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2460 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Le commentaire de l'Orine détourna l'attention de Maximilien de la pierre qu'il tenait encore entre les mains. Du verre ? Son regard se porta à nouveau sur la gemme pour observer l'imperfection que lui indiquait Shuri. Il n'avait pas remarqué ce détail avant. Pas de cette façon tout du moins. Une preuve que chacun avait son domaine de spécialité. « Je vois. ». Il balaya alors le sol du regard avec un œil neuf, s'attardant sur chacune des imitations. Heureusement qu'elle était là si l'objectif était de discerner une vraie pierre d'une contrefaçon. Lui en aurait été incapable. Il n'allait pas être d'une grande utilité pour cette première épreuve, songea-t-il quoique cette pensée ait peut-être été un peu vive. La remarque de Shuri quant à la signification de l'énigme l'interpellait. Quelque chose d'existant mais caché aux regards du monde ? Cette précision le ramena dans le passé, lorsqu'il résidait encore à Qaixopia, ce jour où Luam l'avait initié aux secrets des doubles-fonds et des portes dissimulées. Ces choses camouflées par un ingénieux mécanisme. « Quelque chose d'invisible à première vue... ». Il posa un œil panoramique sur la pièce, à la recherche d'un indice ou d'un détail pouvant les guider dans cette recherche au risque de ne pas être rendus s'ils devaient tester chacune des lignes de la pierre pour découvrir laquelle était la clé pour déverrouiller le système. Par chance le mobilier était minimaliste, ce qui fera moins de fouilles de ce côté-là. « Il doit y avoir un dispositif dissimulé quelque part. Quelque chose pour révéler cette chose invisible qui se trouve sous nos yeux. » partagea-t-il enfin son hypothèse. « L'un de nous devrait regarder s'il n'y a pas quelque chose d'anormal autour de la fontaine pendant qu'un autre regarde au niveau du banc, pour commencer. ». Il espérait sincèrement ne pas avoir à faire le tour de la pièce pour trouver ce qu'ils cherchaient.
Naturellement il avait pris la direction de la fontaine, laissant l'étude de l'assise à Shuri. Il commença ainsi à faire le tour du bassin, passant la main à plat sur la structure pour en déceler quelque singularité que ce soit. L'intervention de l'Orine lui signifiant qu'elle avait peut-être trouvé quelque chose le détourna de son examen pour confirmer la supposition. Dégageant un peu plus le sol autour du banc des monticules de richesses falsifiées, d'étranges rainures cernaient la base du mobilier, comme s'il avait simplement été ancré dans un trou plutôt que fixés au sol. « Ça doit être ça, oui. » confirma-t-il en manipulant la structure, d'abord s'essayant à la soulever, puis en forçant dessus en constatant la première manipulation sans effet. Là le banc avait légèrement bougé. Il appuya dessus, plus fort, puis s'y assit afin d'y mettre tout son poids. Il ne se passa absolument rien. Alors il resta là et croisa les bras, se plongeant dans ses réflexions alors que la solution ne lui venait pas. « Peut-être que c'est qu'un leurre finalement... » laissa-t-il échapper en levant les yeux au plafond. Du coin de l'œil il vit la silhouette de Shuri approcher. La seconde qui suivit, il fut surpris de sentir le banc s'affaisser de quelques centimètres. Les bras de chaque côté afin de se maintenir dans un équilibre qu'il perçut un instant incertain, son attention se porta sur une cache qui s'ouvrit à côté de la porte fermée. Il échangea alors un regard avec sa partenaire avant de se lever pour en découvrir le contenu. Enfermant le prix dans sa main, il se retourna vers Shuri et lui présenta la pierre. « L'originale tu crois ? ». À peine eut-il prononcé ces mots que la porte s'ouvrit devant eux.
Kyra Lemingway ~ Déchu ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 4742 ◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Je posai sur le jeune Humain un regard amusé de son manque flagrant de filtre. À en voir sa réaction, lui-même semblait avoir conscience que sa bouche agissait plus vite que son cerveau. « Quel manque de respect ? Je comprends que tu puisses être étonné. Disons que j'y réside seulement à temps partiel en saisissant une opportunité offerte. ». Facile à obtenir mais compliqué à maintenir, et ce au-delà de ce que je m'étais imaginé. « Qui n'en a pas entendu parler de cette cérémonie. » répliquai-je doucement entre deux de ses respirations. C'était comme celui de la nouvellement Duchesse Belegad avec le Duc Paiberym. Quand bien même l'événement, surprenant considérant les on-dit à leur sujet, n'était en rien semblable à celui des Gardiens Azurés, il était difficile de passer à côté de ce genre d'information dès lors qu'elles impliquaient de telles personnalités. Et même sans cela, ayant fourni, à la demande de Mancinia, une partie des pâtisseries de son mariage, il m'était impossible de ne pas être au courant. Je préférais néanmoins taire mon partenariat avec la Marquise pour l'instant. Chaque chose en son temps. « Avalon est un endroit plein de vie. Les rues sont rarement calmes, surtout au sein de la Ruche. » commençai-je à répondre à ses interrogations en me mettant à fouiller l'endroit à la recherche de la jumelle. « La ville est construite en hauteur, ce qui rend certaines matinées particulièrement enchanteresses quand les nuages sont encore bas. Plus particulièrement dans les Quartiers des Sommets. Il y est une phrase qui dit Abaissez votre regard, et contemplez les cieux, car quand les nuages sont si bas et épais qu'ils dissimulent le reste de la ville, on a l'impression de vivre au-dessus des nuages. C'est aussi un grand lieu de connaissance. Entre la Grande Bibliothèque et la ville bibliothèque qui s'y trouve, les curieux de littérature sont rassasiés. ». Il y avait encore des tas de choses à raconter. Trop. « J'y ai acquis il y a peu un établissement pour ouvrir un bar à vin. C'est également la raison pour laquelle je viens assez régulièrement à Utopia. J'en ai un ici également. ». Et au-delà de ça, plus je passais de temps à Utopia, plus certaines ressemblances me paraissaient frappantes. Plus qu'avec les Anges. La proximité de nos régions d'origine avait sa part de responsabilité, mais ça ne pouvait pas être que ça.
Lorsque Erkan répondit à son tour à mes questions, je cessai mes recherches pour offrir ma pleine attention au garçon, plus particulièrement lorsqu'il me déballa son affirmation concernant le destin des plus jeunes de sa race. On devait le lui avoir rabâché encore et encore pendant ses heures d'études. Un garçon de quinze ans ne sortait pas ce genre de réflexion aussi facilement, du moins pas de cette façon. J'exhalai un souffle. Ce n'était pas mes affaires. Pas mon peuple. Pourtant il m'était difficile de rester impassible en entendant ce genre de chose de la part d'une âme encore si jeune. « Moi ? ». L'interrogation — mais surtout la réponse qui allait avec — me fit quitter cet état de morosité dans lequel je m'engageai, retenant ainsi avec difficulté un sourire moqueur. Car c'était clairement de ça qu'il s'agissait. De la moquerie. Involontairement j'avais brisé les chaînes du Lien et aujourd'hui je les avais amenées avec moi pour prendre le contrepied de celui quasi indestructible de Mancinia et Neah. Le monde semblait commencer à oublier que le Lien entre un Ange et un Humain n'était pas indéfectible ; que la douleur de la blessure n'était pas à sens unique, d'autant plus lorsqu'elle est accompagnée d'un rejet total et sans discussion des amis et de la famille. « Eh bien, cet événement me paraît être une parfaite occasion de comprendre un peu plus votre culture. Et puis, il y a des mémoires qu'il faut rafraîchir. ». Je n'en dis rien de plus. Il était encore jeune. Quinze ans. Il avait à peu près cet âge-là lors de ma déchéance. Je fermai les yeux puis expirai longuement.
Je félicitai Erkan avec un sourire lorsqu'il déverrouilla le mécanisme nous permettant de sortir de la pièce. « C'est un travail d'équipe. » le corrigeai-je rapidement. L'humilité était l'un de ces nombreux remparts à ma Gourmandise. J'étais loin de posséder l'égo des Orgueilleux, il me fallait tout de même faire attention. La Gourmandise pouvait se montrer traîtresse parfois. Quittant la pièce à la suite du garçon, nous nous retrouvions dans un nouveau lieu directement connecté à celui que nous venions de quitter. J'ouvris alors des yeux ronds lorsqu'il se souvint de la façon dont il avait entendu parler de moi comme je portai mon attention sur lui. Je n'eus pas l'occasion de lui répondre dans l'immédiat, celui-ci vite rejoint par une petite blonde. J'en profitai pour tourner les yeux sur Max. Quelque chose pesa lourd sur mon être. C'était parce que j'étais liée à lui que mon nom lui était connu. C'était vexant. Une part de moi comprenait cela. Il était devenu important au sein de son peuple là où je n'étais qu'une étrangère. Moi-même il m'avait fallu admettre que j'aurais besoin de son soutien pour pouvoir ancrer mes affaires sans encombres au sein du Désert. Et pourtant, comme cette fois-ci lorsque je lui avais demandé son aide pour le bon développement de mon commerce, je me sentis diminuée. Ces choses m'étaient désagréables à entendre autant qu'à les admettre. Après un soupir, je ramenai mon regard sur le jeune Humain et son amie qui semblait bien mécontente de son duo. Une autre silhouette accapara finalement mon attention. « Neah ? » soufflai-je, surprise. « Nous poursuivre ? Eux ? ». C'était ridicule. Ils avaient bien trop l'avantage. Il n'y avait aucune échappatoire s'il faisait réellement partie du jeu. Sur cette réflexion, je saisis la main tendue par le garçon. « Allons-y. ».
Je décidai de ne pas nous précipiter et le forçai à ralentir la cadence. Le déroulement de l'épreuve ne me paraissait pas entièrement cohérent avec les éléments que l'on avait à disposition et la course n'aidait pas à réfléchir sereinement. « Je ne pense pas que l'on doit s'inquiéter du Marquis Katzuta. » lâchai-je finalement en m'arrêtant sur le chemin. « Cinq minutes ce n'est rien pour une personne dotée d'ailes. Que l'on coure ou non, on se fera attraper. La fuite devient alors inutile. ». Peut-être faisais-je erreur. Je préférais quand même parier sur du bluff. Je revis sa posture, ses gestes. La remarque d'Erkan me revint en mémoire comme je me rappelai du foulard de l'Ange. Elle n'avait pas ce bandeau en le quittant. Un bandeau identique à celui qu'avait possédé Neah. « Ton amie et celui qui l'accompagnent doivent faire partie intégrante des objectifs du jeu. ». Je tournai la tête derrière moi. Le claquement au sol de pas approchant me poussa à intimer au garçon d'avancer. L'objectif était d'arriver au bout du tunnel et certains seraient prêts à tout pour atteindre ce but. « Fais attention où tu marches surtout. Si Neah et ses compagnons ont seulement bluffé sur leur participation, rien ne dit que ce soit le cas concernant les pièges. ». Nous n'avions jusqu'alors pas eu à subir les affres du labyrinthe. Pour combien de temps seulement ? « Il faudrait réussir à trouver ton amie. Quelque chose me dit qu'elle est une clé de cette épreuve. ». À cet instant je maudis l'anti-magie. Avec le sort de perception de la vie, il m'aurait été aisé de nous frayer le chemin jusqu'à elle. Là, nous ne pouvions compter que sur le hasard et la chance.
La confiance que lui accordait Blu enflammait de plus belle la détermination de la petite Magicienne. C’était un évènement suffisamment rare pour être noté ; d’ordinaire, les seules émotions qu’Aubépine pouvait lire dans les yeux de ses camarades de classe lorsqu’elle tentait une prouesse physique se trouvaient quelque part sur le spectre de l’anxiété, allant de la vague inquiétude chez ceux qui venaient de la rencontrer à la terreur pure des moins fortunés qui avaient déjà pâti de ses maladresses. Mais Blu était passée outre l’accident dont elle avait été témoin plus tôt et avait décidé de lui confier son équilibre. Invoquant toute la concentration dont elle était capable, Aubépine attrapa les chevilles de sa partenaire et les maintint fermement en place. La tension de la ceinture de sécurité autour de sa taille la rassurait. Elle crut flancher lorsqu’elle sentit Blu frapper le plafond ; mais elle tint bon et joignit bientôt son cri de joie à celui de la jeune fille. « Bien joué ! » En moins de deux, la petite brune avait déjà sauté au pied de la fontaine et s’était précipité sur la porte, qui s’ouvrit sans problème au baiser de la clé blanche. Un glapissement ravi s’échappa des lèvres d’Aubépine. Elle accueillit l’accolade de Blu en trépignant comme une petite fille qui vient de recevoir un présent et lui rendit son étreinte, la serrant – un peu trop fort – contre elle. « Eh bien, ce n’était pas si Sorcier, finalement ! Je ne sais pas ce qu’il en est des autres, mais les Aetheri ont vu juste en ce qui nous concerne ! » Après tout, elles avaient résolu l’énigme en un temps record. Elles ne feraient qu’une bouchée des Épreuves, magie ou pas magie. Sans même l’aide de Philomène. Ses parents étaient-ils en train de la regarder en ce moment-même, les pieds en éventail dans un coin à l’ombre de l’Oasis ? Ils lui avaient assuré qu’ils ne viendraient pas cette année mais la jeune fille n’y avait pas cru une seule seconde. C’était déjà bien assez louche qu’ils acceptent sa participation sans rouspéter. L’occasion d’espionner leur progéniture sous prétexte de s’assurer de sa sécurité était bien trop alléchante. Comme ils avaient dû se réjouir de la voir être couplée à une autre Magicienne ! Enfin… secrètement, Aubépine espérait que leurs cœurs se gonflaient de fierté devant la victoire de leur fille unique.
C’est pleine d’orgueil qu’elle progressa dans l’étroit couloir et déboula dans la salle où les autres vainqueurs attendaient de recevoir leur point ; elle partagea avec eux leur liesse sans trop prêter attention aux inscriptions qui parsemaient les murs. Les perdants et leurs mines déconfites se fondirent dans la foule peu après. Alors qu’elle venait de repérer une charade particulièrement farfelue, les Anges firent irruption dans la salle. Si les races bénéfiques ne l’intéressaient pas, elle ne pouvait s’empêcher d’être admirative devant le fameux Neah Katzuta. « Ouh, ça va être coton, cette fois... » chuchota-t-elle à sa camarade, blême, lorsqu’elle comprit qu’elles allaient être à la merci des trois nouveaux arrivants, adversaires visiblement bien plus redoutables que les autres participants. Elle sonda les visages du regard ; en effet, beaucoup d’entre eux venaient de Basphel. Elle avait même fait le voyage avec certains. Un instant, elle craint que Blu aille faire la causette à certains de ses camarades de classe, qui ne manqueraient pas de lui faire savoir à quel point sa binôme était un boulet ; mais il n’en fut rien. Pourtant, Blu n’était pas dupe et elle le lui fit gentiment savoir. Aubépine s’esclaffa. « J’aurais préféré qu’on continue de muscler notre cerveau, plutôt… oh, Blu, ça va être une catastrophe ! » Elle continuait de rire, mais le désarroi flottait derrière la surface de sa bonne humeur. Son audace toute neuve se dégonflait comme une baudruche mal nouée. L’idée de décevoir sa partenaire en l’entraînant avec elle dans une défaite précoce la tourmentait. « Tu as raison. Je vais faire de mon mieux pour ne pas te ralentir et aller jusqu’au bout. Lentement, mais sûrement, on peut y arriver, j’en suis certaine ! » Elle brandit un poing serré, sourcils froncés de détermination, la bouche pleine d’un sourire dont l’éclat venait d’être renouvelé grâce au discours encourageant de la petite brune. Elle s’engagea à sa suite dans le labyrinthe qui déroulait ses couloirs truffés de pièges comme des doigts acérés.
Un coup d’œil à gauche, à droite, en bas, en haut ; elle les jetait de toute part, trottinant derrière Blu qui la devançait déjà de loin. La jeune fille ne se pressa pas pour autant, surveillant l’eau qui les entourait et clapotait malicieusement comme pour les inciter à s’y baigner en cette chaleur torride. Elle lui tira la langue. Pour l’instant, ça se passait bien. Forcément, être en queue de peloton avait l’avantage de pouvoir esquiver les pièges fraîchement activés plus aisément. De temps en temps, elle lançait des ça va, devant ? ou des attention ! aussi inutiles qu'ils étaient tardifs. Un bond de côté trop hasardeux la fit atterrir sur les fesses une ou deux fois, mais elle parvint par miracle à éviter la chute disqualifiante. Soudain, Aubépine remarqua qu’elle gagnait du terrain sur la meneuse. Un obstacle intimidant ? Alarmée, elle força un tout petit peu l’allure et rejoignit Blu qui venait de disparaître au détour d’un couloir. « Que se passe-t-il ? Oh ! » Elle porta les deux mains à son visage pour étouffer un cri de surprise. Devant elles, un des participants exhibait de grandes ailes blanches, qui dissimulaient en partie une petite rouquine à l’air dépenaillé. Cette dernière ne lui disait rien, mais Aubépine était persuadée de connaître l’Ange : c’était lui aussi un étudiant de Basphel. « C’est de la triche... » grommela-t-elle, boudeuse, en fixant les ailes. En attendant, ces deux-là pouvaient leur causer de sacrés tracas s’ils décidaient de s’en prendre à elles. La Magicienne s’approcha de sa binôme et baissa la voix. « Qu’est-ce qu’on fait, dis ? On fait demi-tour ? Ou bien... » L’envie de les bousculer dans l’eau qui les encerclait se frayait pernicieusement un chemin dans son esprit tandis qu’elle se mordait les lèvres pour s’empêcher de ricaner. Ça n’avait pas grand-chose à voir avec la victoire ou la défaite ; non, rien que d’imaginer leur expression abasourdie lorsqu’ils tomberaient ainsi que la fraîcheur des éclaboussures sur sa peau moite suffisaient à nourrir la tentation de succomber au chaos.
Post III | 1082 mots
Résumé : Aubébou et Béblu tombent sur Zeze et Dudu !
Questionnaire:
- Nom & Prénom : Aubépine Percefeuille - Activité ; votre métier : Étudiante à Basphel - Situation maritale : Célibataire ! ;) - Enfants : Aucun - Goûts ; plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur : Je pense que toute forme de nourriture se doit d’être honorée, mais si je devais choisir, ce serait la tourte à la viande et aux courges jaunes de ma grande-tante et le lait de poule. Je ne peux pas résister aux sucreries (et surtout pas aux feuilletés de Lune au beurre frais). Je ne fume pas encore mais j’aimerais me mettre au cigare. - Hobbies : L’alchimie, le jardinage et la lecture. - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier : Ouverte à toutes, à tous, et à tout !
Naveen Katzuta ~ Humain ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 34 ◈ YinYanisé(e) le : 15/11/2022
Naveen fronça les sourcils. Il y avait tellement d'agitation de partout qu'il ne savait plus exactement où est ce qu'il devait donner de la tête. Il y avait la foule, qui était si bruyante que ses oreilles semblaient bourdonner constamment ; les odeurs qui saturaient son odorat - celle de la sueur, des épices du petit marché qu'ils traversaient, de la ville différente de Qaixopia ; et tous ces gens aux accoutrements incongru, qu'il ne pouvait pas s'empêcher de regarder avec insistance. Des femmes et des hommes aux airs doux portaient d'étranges robes, dont le tissu semblait luire, presque briller, avec des couleurs vives et des motifs d'oiseaux ou de paysages. Ils parlaient une langue étrange, aussi, et à chaque fois que l'un de ces inconnus s'exprimait en étant proche de lui, le petit garçon le toisait pendant qu'il faisait tous ces bruits aux sonorités inconnues qui n'avaient aucun sens pour lui. Il était à la fois intrigué et apeuré, si bien qu'il ne pouvait pas détacher son regard de ces visages aux yeux en amandes, mais dès qu'on le remarquait et qu'on lui adressait des sourires, il se cachait farouchement derrière la haute silhouette de sa mère.
« Tiens, Naveen. » Le petit Humain releva la tête et son visage contracté sembla se détendre d'un coup d'un seul. « Merci ! » Thaïs sourit tendrement en le voyant récupérer la noix de coco qu'elle lui avait tendu, et boire avidement le jus du fruit. Bien qu'il fut habitué à la chaleur accablante du désert de Näw, il restait constamment assoiffé. « Allons nous installer quelque part. » proposa la mère, et l'enfant attrapa délicatement sa main et la suivit, marchant le plus vite possible avec ses jambes courtes et ses ailes encombrantes. Régulièrement, il agitait son épaule pour essayer de faire bouger son membre inerte, qui s'engourdissait et le ralentissait en traînant derrière lui - il n'arrivait toujours pas à les lever, et l'appendice duveteux devenait finalement un poids mort dans son dos. Une fois, un badaud peu concentré avait même marché dessus. La douleur avait été si vive qu'il avait hurlé et s'était immédiatement mis à pleurer, sans pouvoir contrôler ses larmes.
Naveen s'arrêta devant un drôle de phénomène. Il y avait un grand mur blanc, et sur ce mur, une gigantesque fenêtre - sauf qu'elle n'avait pas l'air d'être faite de verre et qu'il n'y avait aucun battant à refermer. Surtout, cette grande fenêtre montrait des gens. « Bonjour mon petit ! » accosta un marchand. Il avait repéré l'insistance avec laquelle il regardait l'écran magique que sa Gardienne avait mise en place. « Alors, est ce que tu as déjà des favoris pour le Bal ? » L'Ailé se cacha derrière la silhouette de Thaïs, qui s'était mise à toiser l'homme avec un regard sévère. Cela ne dissuada pas l'homme d'affaire qui, après avoir lâché un rire faussement attendri et ébouriffé les cheveux du gamin, reporta son attention sur la mère. « Et vous ma chère madame ? Qui voudriez vous soutenir ? Mes taux sont les meilleurs de tout l'Oasis. » La blonde regarda l'homme avec dédain. « Si je devais m'abaisser à ce genre de pratique, la réponse tomberait sous le sens. » Le racisme de la Juge était si développé qu'elle ne pouvait même pas imaginer soutenir un duo où les deux participants ne soient pas des compatriotes. Le Bal d'Encens avait beau être un évènement qui se voulait léger, il débouchait en réalité sur de nombreux points politiques. Les alliances célébrées lors de cette journée en témoignaient. Le lieu n'avait pas été choisi sans réflexion. La Nassiri se rebiffait à chaque fois qu'elle entendait d'autres Humains se réjouir de l'union d'une Orine et de son Aisuru Humain - elle ne pouvait pas le faire en publique mais le sujet ne manquait pas de revenir sur le tapis, une fois la nuit tombée. Les Enfants de Sympan avaient réussi à bâtir une cité monumentale telle qu'Utopia; lorsqu'ils avaient dû quitter leur cité historique, ils avaient fondé Qaixopia. Les Humaisn n'avaient pas besoin de Kan’Ghar pour trouver d'Inspiration - le domaine du divin était une source suffisante. Quand aux Anges, la blonde n'avait jamais apprécié la dépendance de son peuple vis à vis des soi-disant Gardiens. Ses origines et son éducation y étaient sans doute pour beaucoup. « Viens Naveen. » Le petit ne protesta pas lorsqu'il fut soulevé dans les bras de sa mère et que cette dernière tourna les talons.
776 mots Je continuerai le poste plus tard lorsque j'aurai lu un peu plus du sujet..
Taj ~ Humain ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 79 ◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2023
Je souris à Mélissandre. Je me sentais en accord avec elle quant aux objectifs de ma participation à ce bal, puisqu’aucun d’entre nous n’étions venus avec des attentes très hautes. C’était peut-être un peu triste pour elle, à la façon dont elle le formulait. Ça ne l’était pas pour moi. Le but principal de cet événement était de nous y amuser. Et entre nous, même si ma camarade était plus grande que moi, nous avions tout le temps du monde pour trouver chaussure à notre pied. Je n’étais pas inquiet, ni pour elle, ni pour moi.
-Oui, ce sera une bonne expérience !
Le confirmer me donnait de l’entrain. Je suivis Mélissandre qui prenait le relais dans notre course aux tablettes. Je commençais déjà à fatiguer des bras et je sentais que le bout de mes doigts avait été frotté vigoureusement à force de creuser. Ça les rendait douloureux.
-J’ai cinq sœurs. Trois grandes et deux petites. J’ai aussi un grand frère.
Souvent, lorsque je parlais de ma fratrie à Basphel, les autres étudiants étaient étonnés. Les familles si nombreuses étaient relativement rares. Au contraire, j’étais surpris de constater que Mélissandre n’avait qu’une seule sœur. Chez les Humains, il n’était pas rare d’avoir une très grande famille. Je secouai la tête.
-Il n’y a que moi à Basphel. C’est moi qui aie insisté pour y aller, sinon je serai allé à l’école à Utopia, comme tout le monde.
Quelque part, j’aurais aimé être comme tout le monde. Pour autant, j’étais conscience que ma présence sur l’île-école était une opportunité exceptionnelle. J’étais reconnaissant d’avoir pu y aller malgré les circonstances qui m’y avaient poussé.
-Oui, nous nous entendons bien alors c’est amusant.
J’étais fier de ma famille et de la relation que nous avions construit tous ensemble. Nous pouvions compter les uns sur les autres, même dans les moments difficiles. Je comprenais que cette cohésion n’était pas donnée à tout le monde et je la chérissais de tout mon cœur.
Nous découvrîmes enfin la dernière tablette. Je regardai ma partenaire avec enthousiasme. Nous y étions presque ! Mélissandre arriva en première au point central et je découvris la pierre géométrique. Je poussai une exclamation, puis une seconde quand la porte s’ouvrit. J’étais très satisfait de la paire que nous formions. Nous étions efficaces et ça me donnait de l’espoir pour la suite.
Sans attendre une seconde de plus, nous nous engouffrâmes dans l’étroit couloir qui s’était ouvert à nous. Nous retrouvions alors les autres participants. Je les sondais. Nous étions nombreux, ce qui signifiait que nos chances de réussir se divisaient. Nous avions l’opportunité de mettre des bâtons dans les roues de nos dès-à-présent adversaires. Je n’avais pas l’intention de le faire, à moins que l’occasion le nécessitât. La méchanceté inutile n’allait pas nous servir, au contraire. Se concentrer sur nos pas et les différents pièges qui nous attendaient était déjà un effort suffisant en soi. J’espérais que Mélissandre était du même avis.
-Tu es prête ? Lui demandai-je.
J’ignorai si je l’étais moi-même, mais nous devions nous lancer quoi qu’il arrivât. Quand le départ fût donné, je m’élançai dans la foule et nous nous jetâmes tous dans les couloirs comme des lapins en furie. Je ne courais pas très vite. Je n’étais pas très costaud de façon générale. Je me calmai dès lors que nous nous fûmes éparpillés.
-Par où veux-tu aller ?
Il y avait de multiples façons de s’orienter dans un labyrinthe et je ne connaissais aucune d’entre elles. Peut-être que ma partenaire en savait plus que moi sur le sujet. Dans tous les cas, je la laissais décider. Je suivis son choix. Je lui avais proposé de passer en premier si elle le souhaitait. Je pensais important de le faire, même si l’idée ne me rassurait pas. Ce n’étaient pas tant les pièges qui m’inquiétaient que l’eau qui nous attendaient en contrebas. Je ne savais pas nager. J’avais compris à Basphel qu’il s’agissait d’une lacune que j’avais jusqu’alors sous-estimée, et pour cause : dans le Désert, nous n’étions que rarement confrontés à des eaux profondes.
-Tu sais nager ?
Il était aussi important de savoir si c’était son cas. Au même moment où je lui posais la question, un élément massif surgit du mur près duquel je me tenais. L’objet me bouscula. Je fus pris d’une grande inspiration de panique et je me jetai sur Mélissandre pour y échapper.
-Pardon. Merci. Haletai-je à son attention.
J’étais cramponné à elle. J’avais eu peur de tomber dès le premier obstacle, auquel cas je me serais senti bête. Retrouvant mon sang-froid, je la lâchai prestement. J’espérais que cette proximité ne l’avait pas gênée. Moi, ça ne me dérangeait pas et en fait, je n’y pensais pas : j’avais surtout songé à ma vie et à ce que j’aurais fait si j’étais tombé. Ça allait mieux maintenant car j’étais concentré. Ce n’était pas ça qui allait nous arrêter.
817 mots
Questionnaire:
- Nom & Prénom : Taj Abhijit - Activité ; votre métier : Etudiant à Basphel - Situation maritale : Célibataire - Enfants : / - Goûts ; plat, boisson, sucré ou salé, fumeur ou non-fumeur : poulet sauce satey, limonade, les fruits. Je préfère le sucré. Je ne fume pas. - Hobbies : Etudier, rencontrer des gens. - Orientation sexuelle / Position sexuelle à privilégier : /
gotheim pour 
:
![[RPPT] Le Bal d'Encens - Page 2 3298876942](/users/3014/30/04/80/smiles/3298876942.gif)
La Poseuse d'Énigme eut un sourire devant la réponse de celui que les Aetheri avait choisi pour être son compagnon. Elle savait qui il était, ses relations parlaient pour lui, autant envers l'Ambassadrice Leenhardt, que pour avoir été le témoin du Capitaine Katzuta ; les deux hommes devaient êtres proches, ce qui tombait parfaitement bien. C'était l'Ange qu'elle avait choisi comme Aisuru. Si leur rencontre avait été brève, Shuri avait compris qu'il était le plus désigné pour l'être. Son aura, son honnêteté et sa droiture avaient de quoi séduire. Pour le reste, ce serait ses mots qui devraient le convaincre. Et la tâche serait ardue. Peut-être que Maximilien saurait l'aider si elle creusait un peu plus tard ?![[RPPT] Le Bal d'Encens - Page 2 Chriss10](https://i.servimg.com/u/f83/11/47/94/71/chriss10.jpg)
![[RPPT] Le Bal d'Encens - Page 2 Signat12](https://i.servimg.com/u/f83/11/47/94/71/signat12.jpg)
![[RPPT] Le Bal d'Encens - Page 2 Signat13](https://i.servimg.com/u/f83/11/47/94/71/signat13.jpg)
![[RPPT] Le Bal d'Encens - Page 2 He1i](https://www.zupimages.net/up/20/30/he1i.bmp)
![[RPPT] Le Bal d'Encens - Page 2 Eymh](https://www.zupimages.net/up/20/30/eymh.bmp)
![[RPPT] Le Bal d'Encens - Page 2 Img_2010](https://i.servimg.com/u/f71/19/57/04/49/img_2010.png)
![[RPPT] Le Bal d'Encens - Page 2 3881576816](/users/3014/30/04/80/smiles/3881576816.gif)
Vous avez deux nouveaux messages 
![[RPPT] Le Bal d'Encens - Page 2 Efpv](https://zupimages.net/up/23/06/efpv.jpg)
Naveen fronça les sourcils. Il y avait tellement d'agitation de partout qu'il ne savait plus exactement où est ce qu'il devait donner de la tête. Il y avait la foule, qui était si bruyante que ses oreilles semblaient bourdonner constamment ; les odeurs qui saturaient son odorat - celle de la sueur, des épices du petit marché qu'ils traversaient, de la ville différente de Qaixopia ; et tous ces gens aux accoutrements incongru, qu'il ne pouvait pas s'empêcher de regarder avec insistance. Des femmes et des hommes aux airs doux portaient d'étranges robes, dont le tissu semblait luire, presque briller, avec des couleurs vives et des motifs d'oiseaux ou de paysages. Ils parlaient une langue étrange, aussi, et à chaque fois que l'un de ces inconnus s'exprimait en étant proche de lui, le petit garçon le toisait pendant qu'il faisait tous ces bruits aux sonorités inconnues qui n'avaient aucun sens pour lui. Il était à la fois intrigué et apeuré, si bien qu'il ne pouvait pas détacher son regard de ces visages aux yeux en amandes, mais dès qu'on le remarquait et qu'on lui adressait des sourires, il se cachait farouchement derrière la haute silhouette de sa mère. 
Naveen s'arrêta devant un drôle de phénomène. Il y avait un grand mur blanc, et sur ce mur, une gigantesque fenêtre - sauf qu'elle n'avait pas l'air d'être faite de verre et qu'il n'y avait aucun battant à refermer. Surtout, cette grande fenêtre montrait des gens. « Bonjour mon petit ! » accosta un marchand. Il avait repéré l'insistance avec laquelle il regardait l'écran magique que sa Gardienne avait mise en place. « Alors, est ce que tu as déjà des favoris pour le Bal ? » L'Ailé se cacha derrière la silhouette de Thaïs, qui s'était mise à toiser l'homme avec un regard sévère. Cela ne dissuada pas l'homme d'affaire qui, après avoir lâché un rire faussement attendri et ébouriffé les cheveux du gamin, reporta son attention sur la mère. « Et vous ma chère madame ? Qui voudriez vous soutenir ? Mes taux sont les meilleurs de tout l'Oasis. » La blonde regarda l'homme avec dédain. « Si je devais m'abaisser à ce genre de pratique, la réponse tomberait sous le sens. » Le racisme de la Juge était si développé qu'elle ne pouvait même pas imaginer soutenir un duo où les deux participants ne soient pas des compatriotes. Le Bal d'Encens avait beau être un évènement qui se voulait léger, il débouchait en réalité sur de nombreux points politiques. Les alliances célébrées lors de cette journée en témoignaient. Le lieu n'avait pas été choisi sans réflexion. La Nassiri se rebiffait à chaque fois qu'elle entendait d'autres Humains se réjouir de l'union d'une Orine et de son Aisuru Humain - elle ne pouvait pas le faire en publique mais le sujet ne manquait pas de revenir sur le tapis, une fois la nuit tombée. Les Enfants de Sympan avaient réussi à bâtir une cité monumentale telle qu'Utopia; lorsqu'ils avaient dû quitter leur cité historique, ils avaient fondé Qaixopia. Les Humaisn n'avaient pas besoin de Kan’Ghar pour trouver d'Inspiration - le domaine du divin était une source suffisante. Quand aux Anges, la blonde n'avait jamais apprécié la dépendance de son peuple vis à vis des soi-disant Gardiens. Ses origines et son éducation y étaient sans doute pour beaucoup. « Viens Naveen. » Le petit ne protesta pas lorsqu'il fut soulevé dans les bras de sa mère et que cette dernière tourna les talons.
