Nocturne à Basphel

« MWAHAHAHAHA ! »

Mon colocataire me fixait d’un œil exaspéré.

« Oui bon, on a compris je crois…
— Attends ! Je m’entraîne !
— Tu t’entraînes depuis une heure ! J’en ai marre de t’entendre ricaner !
— Si tu en as marre, tu as qu’à sortir. »

Mes yeux étaient maintenant fixés sur lui. Je n’étais pas un mauvais bougre mais j’avais tendance à ronchonner facilement. Pour une Sirène, j’étais sympa, un trait de caractère que je devais tenir de mon père car chacun sait que les Ondins sont semblables à du verre brisé : impossible de ne pas s’esquinter dessus tant le tranchant vient facilement couper les doigts. Les rumeurs disaient qu’Adam était relativement gentil. J’en doutais mais bon, difficile de faire taire tous ces crétins.

Je repris, face à mon reflet. Je baissai le menton, mon grand chapeau couvrant alors mon visage. Le ricanement commença à s’élever d’en dessous et se répercuta avec de plus en plus de force au fur et à mesure que je levai la tête.

« MwahahaHAHAHAHAHAHA ! MWAHAHAHAHA ! »

L’autre leva les yeux au ciel.

« Je laisse tomber. Tu me gaves.
— C’est ça ! Je te gaverai moins quand j’aurai fait peur à tout Basphel !
— Tu ne ferais même pas peur à une Fae.
— C’est raciste. Les Faes font bien plus peur que toi ! Entre une Sirène et une Fae, je préfère être avec une Sirène.
— T’y connais rien. »

C’était vrai. Je voulais juste ne pas lui laisser avoir raison. Comme j’étais à court d’arguments, je reportai encore une fois mon attention sur le miroir. J’avais teint mes cheveux en bleu foncé et avais réussi, à mon plus grand plaisir, à me dégoter un cache-œil. Comme j’avais passé la matinée à me tartiner le visage et à tracer des traits de couture sur mes joues, mes doigts étaient aussi colorés que ma face. Un costume dépareillé et un gros chapeau chapardé au club de couture plus tard, et je ressemblais à un semblant d’épouvantail. D’autres auraient vu en moi un Chaman mais je ne connaissais pas ce peuple. Mon père avait été marié au précédent Roi pourtant et faisait partie du harem de la Reine actuelle. Il y avait des secrets qui devaient le rester. Ce n’était pas pour les enfants.

Une fois que je fus prêt, je me dirigeai vers la salle où nous devions piocher le papier qui déterminerait nos rôles. J’avais réussi, en faisant marcher mon réseau d’informateurs, à être mis au courant de ce que nous allions faire ce soir. Entre les bêtises et les vérités, en réalité, je ne savais presque rien. Déguisé, j’espérais simplement que personne ne ferait référence à mon père. Et si on essayait de m’embrasser, le goût du maquillage ferait, à coup sûr, fuir l’agresseur.

En passant pour aller prendre mon papier, ma main caressa la queue d’une élève. J’avais déjà rencontré Primrose mais je ne me doutais pas que c’était elle. J’étais juste particulièrement tactile et convaincu que c’était un déguisement.

« À moi ! MWAHAHAHAHAHAHA ! »

J’allai tirer.

512 mots

Nocturne à Basphel

Adriæn s’arrêta. « Tu es lent, Johannês. » constata-t-il, en réprimant un rire. « Ouais bah ça va là ! » répliqua Læn, en essayant de sortir l’un de ses tentacules en tissu de la porte. Le battant s’était refermé sur lui et, puisqu’il avait la patience d’un piranha excité par le sang, il tirait dessus au lieu d’aller écarter le bois. « Attends. » L’Ondin fit quelques pas et ouvrit la porte, ce qui libéra son ami qui faillit tomber à la renverse. « Ce que tu peux être empoté. Heureusement que je suis là. » dit le blond, moqueur, en passant devant la silhouette de l’autre. « Quoi ? » Le poing du faux Magicien venait de se refermer sur le col de son ami. « Répète un peu pour voir. » Il y eut un petit silence. Adriæn essayait toujours de peser le pour et le contre. Là, il lui sembla évident que le taux de colère de Læn était bas. Il avait tout le temps un caractère de cochon. Il y avait néanmoins une différence entre ses ronchonnements et sa rage. « Tu es empoté. » répéta-t-il, en articulant bien chaque mot. « Prie pour ne pas croiser ma sœur. Elle ne fera qu’une bouchée de toi si tu ne peux pas lui échapper. » Il sourit. En réalité, il n’était pas certain d’apprécier que les deux se côtoyassent. « Ta sœur, j’en ai rien à cirer. » répliqua l’autre. « Tant mieux, parce qu’elle ne s’intéresse pas du tout à toi. Elle te trouve même agaçant. » « Tout pareil. Un vrai thon. » « Oh ! » « Bah quoi ? Faut savoir à la fin ! Tu veux quoi ? » Celui qui avait les cheveux bleu foncé fronça les sourcils. Adriæn leva les yeux au ciel. « Rien. Laisse tomber. » « Quoi laisse tomber ? Tu veux que je te dise que j’ai envie de serrer ta sœur ou… ? » « Certainement pas. » « Bon bah voilà. C’est un thon et tu sais pourquoi. » « Cette blague sur les Sirènes n’est pas drôle. » « C’est toi qui n’es pas drôle, du con. » « Tais-toi. On est arrivé. Tu me fais honte. » « Si je te faisais honte, tu ne trainerais déjà plus avec moi. » Adriæn sourit et passa un bras autour des épaules de Læn le kraken. « C’est bien vrai. » Alors qu’ils entraient dans la salle, il déposa un baiser taquin sur la joue de l’autre. « Berk dégage ! » « T’es mon meilleur ami tu sais. » le titilla le jumeau de Lana. « Ouais bah on va pas se faire des bisous hein. C’est bon là… » « C’est drôle… T’es tout rouge. Tu n’es pas attiré par moi, j’espère ? Que dirait ta mère... » « Mais… Quoi ? Gros con ! » dit-il, en le repoussant. « Je suis rouge parce que tu me fous de ton faux sang partout, abruti de Vampire à la con ! » Con était l’un de ses mots favoris, avec toutes les insultes du dictionnaire. Il était rouge, autant de gêne que d’irritation. Adriæn, lui, riait sous cape. Il adorait le mettre dans des états épouvantables, ce qui tombait bien car la chose était particulièrement facile.

546 mots

Pour info, Læn est un Ondin mais il ne le sait pas. Il pense être un Magicien et s'appeler Johannês xD Il est déguisé en kraken et Adriæn est en Vampire.

Nocturne à Basphel

« Tu n’as toujours pas enfilé ton costume ? » Lupètre était le quatrième garçon de la chambre. Sympan le fixa un instant, avec un sourire énigmatique. Lui qui rêvait d’aventures, il avait surtout été bien puni après ses escapades injustifiées. Ses parents avaient jugé bon de faire éduquer leur fils dans une structure fermée, le temps qu’il murît davantage. Contre toute attente, il avait réussi les tests d’entrée à Basphel. « Je suis déjà déguisé. » Un silence s’installa, dû à l’hésitation du brun. « Euh… Non… ? » « Si. » « En quoi es-tu déguisé alors ? » « Essaye de deviner. » dit-t-il, en chantonnant. « En toi-même ? » « Non. » « Hum… En savant fou ? » Ce qui revenait sensiblement au même. Lupètre était très mal tombé. Entre Sympan qui était on ne peut plus bizarre, Læn qui s’emportait pour un rien et le troisième, Adriæn, qui le regardait parfois d’une drôle de façon sans se montrer désagréable pour autant, il commençait à souffrir d’insomnie. « Je ne sais pas. » s’avoua-t-il vaincu. « En psychopathe. » « … Ce n’est pas un déguisement. » « Si. Parce que je ne suis pas un psychopathe moi-même. » « Mais enfin… Ce n’est pas ce qu’on attend de toi. Un psychopathe, ça ne se voit pas ! » « Justement. C’est le déguisement parfait. » Lupètre soupira bruyamment, agacé par cette façon de penser complètement à côté de la plaque. Il attrapa un chapeau noir et le fourra sur la tête de l’Ygdraë. « Tu seras un psychopathe à chapeau. » Il alla chercher une cape et une canne, ainsi qu’une fausse araignée qu’il accrocha sur le chapeau du blond. « Voilà. » Sympan se demanda pourquoi est-ce qu’il avait fait ça mais il haussa les épaules. Peu importe comment il était habillé : il restait déguisé en psychopathe. « Et toi ? T’es déguisé en quoi ? » demanda l’Enfant de Yanna, à son tour. « … En citrouille. » C’était évident pourtant. « Les citrouilles, ce n’est pas comme ça. C’est rond et, toi, tu es allongé… » « … » Ils se dévisagèrent en silence, jusqu’à ce que Lupètre décidât de laisser tomber. « Ils sont déjà partis pour de bon les deux autres ? » « Oui. Ils sont comme cul et chemise mais… Je les présenterais bien à mes amis. » Peut-être qu’il pourrait aussi présenter Lupètre. « Quels amis ? » « J’ai invité des amis. » Il avança sa main et compta sur ses doigts. « Mon premier est un Sorcier. Mon deuxième est un Réprouvé. Mon troisième est une chose indéfinie. Mon tout est très drôle. Qui suis-je ? » Lupètre avait déjà remarqué, auparavant, que Sympan ne comprenait rien au principe des charades mais il essaya quand même. « L’amitié ? » « Non. » grimaça l’Ygdraë. « C’est l’apocalypse ! » Et il sourit, en sortant de la pièce pour aller tirer son rôle dans la salle du rendez-vous. Il espérait que ses invités viendraient.

496 mots

« … » « … » Bien avant d’atteindre la zone permettant de nous envoler vers Basphel, nos yeux avaient fini par se rencontrer. Nous marchions chacun sur notre chemin et, fatalement, nos routes s’étaient croisées. « Qu’est-ce que tu fais là ? » « La Princesse Eméliana m’a invité. Et toi ? » À chaque fois que nous étions mis en présence l’un de l’autre, un voile de lourdeur se posait sur nos cœurs. Il y avait quelque chose, entre nous, quelque chose que nous ne comprenions pas. Nous étions des enfants adoptés, un Sorcier et un Magicien. Nos mondes n’étaient pas les mêmes. Pourtant, notre ressemblance était frappante. L’attirance répulsion qui s’installait sans exception ponctuait nos rapports. Il y avait un monde infini de non-dits entre nous. « Pareil. » Chaque mensonge que nous proférions sonnait faux dans l’esprit de l’autre. Nous avions besoin de proximité mais nous rêvions tous les deux de la mort de notre reflet. Être ensemble était une véritable épreuve mais, tels deux masochistes, nous nous complaisions dans cette expérience sadique.

Dans la nacelle, nous nous fixions en silence. Après quelques minutes, l’un de nous débuta une nouvelle conversation. « Tu es allé au bal sur Lagherta, finalement ? » Nous connaissions tous les deux la réponse. « Oui. » L’épreuve d’Eméliana avait été notre dernière vraie rencontre. Elle s’était terminée par du sang, la victoire de l’un et la défaite de l’autre. Il y aurait peut-être vengeance. « Avec qui ? » « … » Les sourires n’étaient pas toujours bénéfiques. « Tu ne veux pas me le dire ? Tu as peur que je la frappe ? » Silence. « À moins que tu préfères cette fille à Eméliana ? » Silence. « Quoi ? » « Rien. » L’un de nous deux avait légèrement pris l’ascendance sur l’autre. La Lune Bleue ne tolérerait pas ce déséquilibre. « Eméliana t’a jeté ? » « Non. Sinon, elle ne m’aurait pas invité. » « Ma sœur aime torturer les autres. Tu ne devrais rien espérer. » « Entre vous deux, tu n’es certainement pas celui que j’ai envie d’écouter. » « Tu devrais, pourtant. »

Le silence, cette fois, dura jusqu’à ce que nous débarquions. Nous étions déjà déguisés. L’un de nous était habillé en dragon. L'autre en hydre. « Tu n’as jamais voulu étudier ici ? » « Je n’ai pas eu le temps de me poser la question. » Nous avions grandi trop vite. « Et toi ? » « Pareil. » « Si nous le voulions, nous pourrions peut-être faire une année ou deux. » « C’est ce que tu veux ? » « Je ne sais pas. » Nous arrêtâmes de parler jusqu’à arriver vers la salle. Ceux qui nous avaient invités nous avaient expliqué ce que nous devions faire en arrivant. L’un de nous arrêta l’autre avant qu’il n’entrât dans la pièce. « Tu crois que nous sommes vraiment frères ? » Le temps fila. « Ça ne changerait rien. » « Peut-être que si… » « Non. Je suis le Prince Noir et, toi, tu n’es qu’un pouilleux. Ton père est un traître à la Couronne Noire. » « Ce n’est pas mon père. » « Tu portes son nom. » Les secondes s’écoulèrent. « En fait, tu n’es pas plus Prince que moi. » Nous étions à présent si proches que nous pouvions sentir nos souffles se percuter. « Ferme-la. » « Tu sais que j’ai raison. »

Nous nous fîmes bousculer par un groupe d’élèves qui nous embarqua avec lui à l’intérieur de la pièce. Séparés, nous prîmes soin de ne plus nous croiser.

609 mots
Erasme : Celui qui est en haut. Il a les yeux bleus. Il est déguisé en hydre. C'est un Sorcier, le fils adoptif de l'Empereur Noir, Elias (il est donc Prince)
Lucius : Le deuxième. Il a les yeux plus verts que bleus. Il est déguisé en dragon. C'est un Magicien, le fils adoptif de Kaahl.

Pour les nouveaux, mon personnage principal est un Sorcier qui a grandi sous l'identité de Kaahl Paiberym (le père de Lucius). Pour les besoins de sa qualité d'espion, il a commencé à jouer les Magiciens vers quinze ans et est donc réputé être un Sorcier qui s'est transformé en Magicien depuis.
Comme sa "véritable identité" a servi à l'espionnage, le Roi de l'époque lui a construit une identité nouvelle pour qu'il puisse rentrer chez les Sorciers de temps en temps : Elias Salvatore (le père d'Erasme). Avec le temps, il a fini par devenir roi des Sorciers avec cette identité là.
Les deux pensent qu'ils ont été adoptés mais, en réalité, il est le père biologique des deux.

Les deux se ressemblent physiquement. Ils paraissent avoir environ 16-17 ans. Ils ont grandi très vite donc parfois ils ont encore des comportements enfantins qui ressortent. Ni l'un ni l'autre n'est très à l'aise avec son corps à cause de leur croissance rapide et de leur taille (1m85 et 1m90). Il est possible de les confondre de loin. En interagissant avec eux c'est assez évident que l'un est gentil et l'autre est méchant. Lucius est assez naïf encore et Erasme déteste tout le monde.

Je ne les jouerai peut-être plus ensemble ensuite, en fonction du tirage  

« Dommage que je sois si grosse. » Mes jambes me dégoûtaient. Je voulais les brûler pour que le gras et la chair qui les recouvraient fondissent. Mes yeux jugeaient cette silhouette affreuse qui était la mienne. Mes bourrelets imaginaires me hantaient. Je me haïssais. Je n’aurais pas dû manger ce morceau de chocolat, plus tôt. Ce grignotage, le seul de la journée, était de trop. Réta leva les yeux au ciel et préféra changer de sujet. Elle n’était pas armée pour faire face au mal qui me rongeait. Mon anorexie s’était aggravée depuis que j’avais rencontré Lucius. Je craignais qu’il me trouvât énorme. Je voulais qu’il pût me soulever avec facilité. La vérité c’est que je désirais disparaître. « Je ne te comprends pas. Tu lui as dit, à Lucius, qu’il était trop gentil pour toi et tu l’invites… » J’en avais conscience. Je n’avais aucune réponse à apporter. J’avais eu envie de le voir, envie de ternir la pureté de son visage, envie de le faire grimacer de douleur. Il était trop lisse pour que j’arrivasse à l’accepter. J’avais peur de mes émotions le concernant, peur de changer. J’avais d’ailleurs remarqué ces changements, ces morceaux de bonté qui fragilisaient ma noirceur. Ce n’était pourtant pas sa faute. Mes maux venaient d’ailleurs, d’une Ygdraë maudite. Réta dut sentir le malaise. Elle changea de sujet. « Ton costume de squelette te va bien. » J’avais demandé que l’on peignît des os directement sur ma peau. Je ne portais qu’un short et une brassière. Le reste était nu mais entièrement recouvert de peinture noire et blanche. Si le Grand Chaos avait posé les yeux sur moi… Non, il ne valait mieux pas y penser. Je ne remerciai pas Réta. Au lieu de quoi, je dardai mon regard sur elle. « Et… En quoi es-tu déguisée ? » « En forêt. » « Ah. » Maintenant qu’elle le disait, peut-être. Une sorte de mousse recouvrait ses membres et son visage était dissimulé sous de la peinture noirâtre. Ses cheveux étaient attachés en un énorme chignon ébouriffé et rempli de feuilles mortes qu’elle avait sans aucun doute trouvées par terre. « Tu n’as pas invité Érasme ? » s’enquit-elle. « Surement pas. » La dernière personne que je désirais voir ici était bien ce bâtard de Prince Noir. « J’aurais bien aimé le voir, moi. » dit-elle, sur un ton de reproche. « Tu n’avais qu’à l’inviter. » « Tu m’aurais fait la tête. » « Espèce de sale trouillarde. » J’aimais qu’elle fût ma chienne, et pas la sienne. Néanmoins, il s’était passé quelque chose entre les deux. Je coupai le silence qui s'était installé. « Réta ? » « Oui ? » « Qu’est-ce qu’il s’est passé entre Érasme et toi ? » « Rien. » Elle mentait et si elle continuait à me dissimuler des choses, je devrais interroger le principal concerné. « Allons-y. » murmurai-je à Réta. Elle me suivit sans broncher. Cette fille était bizarre, tout le monde le disait. Néanmoins, j’aimais que ma sœur m’obéît au doigt et à l’œil.

Une fois dans la salle, elle attira mon attention sur un garçon. « Tu as dit que tu n’avais pas invité Érasme hein ? Alors… Que fait-il ici ? » « … C’est une excellente question. » Je ne savais pas qui l’avait invité mais si je trouvais cette personne, elle allait comprendre sa douleur.

559 mots
Eméliana : En haut. Elle est déguisée en squelette et est anorexique. C'est une Princesse Noire aussi.
Réta : L'avatar. Elle est déguisée en forêt mais c'est plus une forêt dégoûtante qu'une belle forêt. C'est une Princesse Noire.

Pour les nouveaux, Eméliana est la fille du précédent Souverain des Sorciers. Sa mère a été léguée à l'actuel Roi, mon personnage, juste avant son couronnement. Elle est donc considérée comme la fille d'Elias. Eméliana est très orgueilleuse.

Réta... Alors, Réta est, de base, la "grand-mère" de Kaahl. Néanmoins, elle a trouvé son secret (Magicien/Sorcier) et il a fini par la tuer. Comme elle revit par le Phénix, il a été contraint de la garder avec lui et l'a tuée tellement de fois qu'elle est à moitié folle maintenant. Elle est réputée avoir été adoptée par l'Empereur Noir pour une raison ou pour une autre. Sa pédophilie est la raison la plus couramment évoquée. Cette même pédophilie est également évoquée concernant Eméliana, qui, avant d'être adoptée par Elias, était son élève. La moitié du Royaume est convaincu qu'il la violait quand ils se voyaient et que c'est la raison pour laquelle il a voulu sa mère en épouse (pour pouvoir continuer à abuser la fille). Aucun lien ne peut être fait entre Réta Paiberym (la vieille donc) et Réta Salvatore. Réta Paiberym est considérée comme étant morte et, de toute façon, c'était une femme sans aucun intérêt.

Pour les relations entre les quatre (Lucius, Erasme, Eméliana et Réta) : Erasme veut Eméliana pour lui mais Eméliana le méprise. Lucius et Eméliana se tournent autour. Réta veut Erasme pour elle. Erasme abuse Réta. Réta et Eméliana cohabitent difficilement. Réta est soumise à Eméliana et Eméliana la méprise. Lucius et Erasme s'opposent. Réta aime bien Lucius.

 

« Personne n’a trahi le jeu ! » dis-je, avec un fort accent de chez moi. Je n’étais pas déguisé mais personne ici ne semblait s’en être aperçu. Une peau de loup couvrait mon torse nu. Je portais un pantalon de peau qui commençait à dater. Ça se voyait surtout au niveau des chevilles. Je le ressentais également par rapport à mon confort général. Le fait que les autres fussent bien plus grands que moi m’énervait et occupait souvent mes pensées. Mon corps semblait avoir compris le message et avoir initié un semblant de croissance. Ce n’était pas aussi spectaculaire que celle qui avait emporté l’enfance du Réprouvé cependant. Je grandissais normalement, moi, contrairement à lui. « Je suis là. » ajoutai-je. Et ça n’avait pas été facile de venir. Il avait fallu que je fisse des pieds et des mains pour qu’un Aylimr voulût bien de moi sur son navire. J’avais failli recourir à une technique vieille comme le monde qui était celle de me cacher parmi la cargaison. Avec un peu de chance, aucun Esprit ne m’aurait dénoncé. Cependant, puisque je commençais à être perçu, moi aussi, comme un nomade, je n’avais pas rencontré tant de difficultés. Les Ætheri devaient être avec moi.

« Moi aussi je suis là ! Je suis la Mort, enchantée ! » clama la jeune fille à mes côtés. Je grimaçai. Je lui aurais bien dit qu’elle n’était pas la Mort mais… Elle m’avait fait douter. Elle semblait aussi faiblarde qu’inutile, en plus c’était une fille, mais elle paraissait persuadée de ce qu’elle avançait. « Je n’emporterai aucun de vous aujourd’hui. » dit-elle, un petit sourire entendu sur le visage. Mes yeux se levèrent vers ceux de Sympan. « Elle ne veut pas me dire son prénom. » « La Mort. » rectifia-t-elle, comme si c’était une évidence. Son commentaire me hérissa le poil. Je voulais lui crier qu’elle n’était pas Ezechyel mais… Je me mordis la joue. Et si elle l’était ? Et si l’Æther était descendu parmi les Mortels pour me tester ? « De quel jeu est-ce que vous parlez ? » demanda la Mort. « Rien qui ne regarde une fille. » grognai-je. « Je ne suis pas une fille. » Mon regard la scruta. Sa voix ne trompait pas, ni même son visage ni... Je relevai les yeux, agacé. Je n'allais pas lutter. Je ne voulais pas qu'elle me demandât d'argumenter. Au lieu de quoi, je croisai les bras sur mon torse et la fixai. « Si tu es la Mort, parle-moi de ce qu’il y a après toi. » Ses prunelles se posèrent sur moi. Elle sourit. « Tu le sais parfaitement. » répondit-elle, ce qui continua d’ébranler mes certitudes. « Je hais les filles ! » clamai-je, exaspéré. « Je ne suis pas une fille ! » « Raa ! » lui répondis-je, avant de me tourner vers le rouquin et l’Ygdraë. « Il est où, Érasme lààà ? » Pas qu’il me manquât mais peut-être que sa présence suffirait à éloigner la Mort de moi. Surtout que cet endroit me paraissait étrange, en comparaison à mon habitat naturel.

497 mots
Il y a Tekoa. On peut dire qu'il est déguisé en sauvage ou en loup même s'il n'est pas déguisé. Il a de la peinture sous les yeux comme sur l'image et sa peau est de la couleur de l'en-tête. Il y a également Gyzyl qui est sous l'identité de la Mort.