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 | Le Bal des Masques |

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Maximilien Eraël
~ Humain ~ Niveau III ~

~ Humain ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 2458
◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016
◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Maximilien Eraël
Ven 23 Juil 2021, 19:22


Le Bal des Masques

Le débat fut long et fastidieux entre Maximilien et son Ange. Mais pour cette fois Antonija comptait bien tenir jusqu'au bout de la nuit s'il le fallait pour faire plier l'Obstiné. « Tu m'avais promis que tu ferais des efforts quant à ton devoir nobiliaire auprès des Magiciens. » s'était-elle agacée. « Je sais pas d'où tu sors ça. J'ai dis que je ferai des efforts mais j'ai jamais rien promis. Et ça concerne même pas les Magiciens en plus. » avait-il répondu avec négligence. « Ah ! Parce qu'un événement où se présente l'Impératrice Blanche en personne, la conséquence directe de la Galette des Neiges — tu sais, je t'en ai parlé, encore un évènement Magicien que tu as manqué. Enfin, je digresse — bref, ça ne concerne pas les Magiciens ? ». Maximilien avait soupiré à la répartie de sa Gardienne. Ses arguments étaient justes. Mais un bal, organisé par les Mages, pfff, ça l'ennuyait d'avance. Alors il passait en revu des justifications plus ou moins tangibles pour la contredire et s'épargner ce qu'il voyait déjà comme une corvée. « Ça reste sur les terres Sorcières. » - « Bien sûr que non. Lagherta est un territoire mitoyen entre les Sorciers et les Magiciens. » - « Admettons. Mais si tu arrives à m'expliquer ce que c'est encore que ce truc, le tango. Encore la valse, ça y est j'ai le truc. Mais ce bordel là ? » - « Je me suis renseignée. Il y a des professeurs, chez les Magiciens surtout. Je suis certaine que tu l'apprendrais avec plus de facilité que la valse. ». Nouveau soupir du rouquin. « Je ne te comprends pas. Tu es prêts à mettre ta vie en jeu sur le champ de bataille, mais tu refuses d'aller à un simple bal ? Je ne comprends pas ta logique. ». Elle avait encore en mémoire le retour des bataillons partis à Port Dirælla. Tous n'étaient pas revenu, que ce soit physiquement ou mentalement. Puis il y avait eu cette fois où il avait dû aller sur l'Archipel d'Aeden pour cette Coupe des Huit. Il était rentré dans un piètre état et ses ailes en parti brûlés. Soit loué Sympan de leur avoir rendu leur capacité à soigner les maux de ses Enfants, ou elle ne sait pas ce qu'elle aurait fait. Certes, en apprenant qu'il avait remporté son épreuve, elle avait senti son cœur gonfler de fierté. D'autant que de grands noms y étaient également présents, l'Olugbala Ti Fadaka entre autre. Mais tout de même ! C'était exagéré de se mutiler autant pour une victoire ! « Parce que tu crois réellement que c'est sans danger un évènement où l'on peut croiser à n'importe quel instant l'Écorcheur. » lui avait-il répondu. Un frisson s'était glissé le long de la colonne vertébrale de la Wun au surnom attribué à l'Empereur Noir. Ça ne l'avait pas arrêté pour autant. C'est ainsi que l'échange se conclut de cette façon. « Très bien, j'irai à ton bal. À une condition. ». Le sourire ravi de l'Ange avait prit une ride inquiète à ces derniers mots. « Laquelle ? » - « Que tu restes ici. Avec les enfants. ». Une expression offusquée s'était dessinée sur son visage. « Et pourquoi devrais-je... ». Elle n'eut pas le temps de conclure, coupée par la réponse muette de son Protégé qui la fixa d'un regard ferme et sensible. Il repensait au bal des douze Cycles Lunaires à l'évidence. « Et les enfants ? Il paraît que Lagherta possède un paysage enchanteur. Ce serait dommage de les en priver. » - « Il est hors de question que je ramène mes enfants là-bas alors qu'un pédophile y traîne. » avait-il répliqué sèchement. Pour cette fois, elle lui avait accordé raison. « Je comprends. ». Elle avait alors marqué un temps avant de reprendre avec moins d'entrain. « Il va falloir que tu trouves quelqu'un avec qui y aller du coup. » - « Ah ouai. J'avais oublié ça aussi. Comme si ils pouvaient pas compliquer plus les choses. » - « Tu comptes organiser l'épreuve ? ». Un rire bref échappa au Kaaiji. « Je pense pas. La dernière fois que j'ai compté sur le hasard pour que l'on me tienne compagnie... ». Il s'arrêta. Ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour en parler. « Peu importe en fait. Mais non je ne ferai probablement pas d'épreuve. » - « Je vois... » fit Antonija, dubitative devant l'explication incomplète de son Protégé. « J'ai peut-être même une idée. » avait-il fini.



« L'Elu d'Hel'dra Maximilien Eraël, Baron sur le Duché de Yavinor en Volatys, accompagné de sa fille, Eeva Eraël, et l'Isemssith Lancinia Lachesis Éréria. ». Si Maximilien avait fait écourté au plus son annonce, il s'était attendu à quelques regards ou murmures lors de celle de Lancinia. Son titre, elle l'avait obtenu chez les Sorciers justement. Une autre présence les éclipsait semblerait-il. Le Kaaiji passa l'index le long du col de son Sherwani. Ça n'aurait tenu qu'à lui il aurait plutôt enfilé un Kurta. Il avait en horreur des cols qui lui donnait l'impression d'être enfermé dans un carcan. Il avait malgré tout fait un effort pour cette fois, au risque de se faire recaler à l'entrée comme le mauvais élève de la cour, empêchant l'accès au bal à Lancinia par la même. D'une teinte outre-mer et brodé de d'or, il portait avec un churidar ocre et un ghatcholas brodé de même teinte sur un tissu de soie blanche négligemment posé sur l'épaule. Ce devait bien être la première fois qu'il s'habillait si richement. Néanmoins, malgré l'inconfort de cette tenue à laquelle il n'était pas habitué — quoi que probablement plus confortable que s'il avait dû se vêtir comme les Mages — il ne put retenir un rictus intrigué devant l'attrait qu'exerçait la Matasif sur le monde alentours. La notoriété qu'elle s'était faite avait dépassé l'horreur que les populations pouvaient éprouver de son Ma'Ahid, d'autant que le sien était particulièrement conséquent. Il y avait quelque chose de rassurant à voir que certains étaient prêt à le braver uniquement pour des salutations ou espérer une danse. Mais ce n'était pas elle qui devait avoir son attention ce soir. « De rien, je crois ? Comme vous dîtes, cela vous profites autant à vous qu'à moi au final. » répondit-il à Lancinia, amusé par sa dernière remarque. Son regard dériva un instant sur Eeva. La présence des enfants de la Matasif avait de rassurant qu'elle ne serait pas seule. Il aurait préféré qu'elle reste également aux Jardins. Elle ne pouvait l'empêcher d'essayer se mêler à la foule de Kan'Ghar. Ne serait-ce que pour l'appréhender plus aisément. Lui ne pouvait pas faire grand chose pour l'aider. Revenant à la Daphnis, c'est la surprise qui gagna ses traits à l'inquiétude qu'elle lui exposât. Ses ailes ? Il n'eut pas le temps de la rassurer, devancé par un modèle miniature de Mancinia. Il ne put ainsi retenir un rire à la remarque de la jeune Mithra, bien qu'il préférât l'appellation de soldat ou combattant à celle de guerrier, bien plus agressive et qui n'allait pas vraiment avec sa philosophie selon lui. « Elle a raison, vous n'avez pas à vous en faire pour ça. Et puis, même si je ne suis toujours pas apte au vol, depuis le temps j'ai fini par me les approprier. ». À peine eût-il confirmé les propos de l'adolescente, qu'il se trouva avec celle-ci à son deuxième bras, mais sûrement pas pour les mêmes raisons que la majorité des personnes ici. Des questions, tiens donc. Il s'attendait déjà à tout. Un sourire rieur glissa sur ses lèvres au commentaire de Lancinia. « Et bien, j'imagine que je peux toujours accorder du temps pour répondre à la curiosité des plus jeunes. ». Il leva les yeux vers sa partenaire. « Il semblerait que je ne pourrai pas vous offrir votre première danse, désolé. » souria-t-il.
©gotheim pour epicode


Post III | Mots 1323
résumé:


We were never welcome here ~ Night time or morning time, we're going strong

Don't you tell me what you think that I can be

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4025
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Ven 23 Juil 2021, 20:09



Le Bal des Masques


Mon attention était partagée entre la porte que nous nous apprêtions à franchir, le paysage aux alentours et ma cavalière. Ses boucles d’oreille soulignaient l’arrondi de ses lobes. Je suivis la ligne jusqu’à la pointe. C’était différent de ce que j’avais l’habitude d’observer et, forcément, ça m’intriguait. Je devais simplement me tenir, parce que j’étais adulte et que ma curiosité aurait pu être mal interprétée. Je détournai donc les yeux, pour admirer ceux qui nous entouraient. Mon identité ne serait pas une énigme pour les convives. Je détenais une fève. Je danserais avec l’Impératrice Blanche. Pour le moment, je n’avais pas trop peur mais l’anxiété attendrait le moment adéquat pour se révéler. Ce n’était pas rien, pas pour moi. Je savais que mon père avait longtemps été amoureux d’elle. Si lui pouvait sans doute se tenir en face de l’Ultimage, on la disait puissante, chose que je n’étais pas. Je risquais de bredouiller et de devenir maladroit. J’avais beaucoup répété la danse mais j’avais conscience que ça ne suffirait pas.

Je sortis brutalement de mes pensées. Mon regard se tourna vers ma cavalière, accrochée à mon bras, vers ses yeux et le mouvement de ses boucles d’oreille. Je lui souris. Elle paraissait intrépide et curieuse, elle aussi.  « Je vous tiens, Dame Cëlwùn. » dis-je, en prenant des airs de grand seigneur. Je ris, amusé par les événements. C’était la première fois que je me rendais à un bal en dépassant la plupart des gens d’une bonne demi-tête. Je portais un costume blanc et une fausse fleur de lilas dépassait de ma poche, joliment accordée à la robe de ma partenaire et à mon mouchoir, correctement plié. Astriid me tira après l’annonce de nos deux noms et je ne tardai pas à prendre son rythme, bientôt aussi excité qu’elle par l’endroit. Je ne réfléchis pas et me laissai aller aux mêmes réactions qu’elle. L’enfant en moi désirait caresser les animaux. L’adulte aussi. J’avais envie de jouer avec elle à tous les jeux qu’elle voudrait, sans penser un seul instant qu’Eméliana pourrait en éprouver une jalousie froide et vengeresse. Je m’accroupis à ses côtés et la fixai. J’aimais vraiment les cheveux roux. Ceux de Cendre m’amusaient aussi beaucoup, si bleus, mais le cuivré reflétait une douceur qui me réchauffait. L'Ygdraë semblait apprécier la faune et la flore. C'était logique en soi mais la voir ainsi me faisait prendre conscience de cette réalité avec plus de force. L'envie de lui présenter mes dragons me prit et je dus faire de gros efforts pour ne pas lui proposer de nous éclipser pour partir en vadrouille. « J’aime bien les animaux aussi. » lui dis-je finalement, avant que la foule ne cessât de parler pour faire place aux couples royaux.

Je me redressai et regardai, incapable de détacher mes yeux des mouvements de chacun. Ce fut à ce moment-là que je craignis réellement de danser avec la Reine Blanche. Je me rapprochai d’Astriid par réflexe, comme si je cherchais à aspirer sa chaleur afin d’oublier mes peurs. L’Ygdraë avait un tempérament joyeux et actif. Se tenir à ses côtés me semblait être la porte ouverte à de nombreuses aventures. J’étais certain qu’elle était une partenaire formidable et qu’elle était capable d’inventer des missions top secrètes rien qu’à la force de son imagination. À chaque jour son odyssée. À chaque matin son pétillement. À chaque soir son sourire. À chaque seconde son entrain. Et j’avais envie de danser avec elle, même si je n’eus pas le temps de lui répondre. Je ris devant son audace, tout en me laissant guider sur la piste.

Elle regardait ses pieds. Je la regardais. « Je ne suis pas un grand danseur non plus mais, ce que je sais, c’est que regarder ses pieds n’est pas autorisé. » Je ris avant de reprendre mon sérieux pour lui expliquer. « Normalement vous devez tourner votre visage vers votre gauche, même s’il paraît que c’est plus romantique de regarder son cavalier. » Je me sentis étrange de lui dire ça. C’était ce que l’on m’avait appris, qu’une valse valait mille déclarations et que c’était justement ce que cette danse devait laisser percevoir. Je devais donc me montrer attentionné, tendre, aimant, tout en la guidant. Cependant, plus nous dansions et plus j’avais l’impression de l’avoir déjà tenue dans mes bras par le passé. Elle me coupa l’herbe sous le pied en évoquant la situation. Je détaillai son visage, son rire et la ligne de sa mâchoire qui me ramenait toujours au même point : ses boucles d’oreille en forme de gland. « Non. J’ai la même. Ça doit être normal. J’ai dû un peu trop imaginer cet instant. » Je lui souris. « C’est vraiment la première fois que je danse de façon sérieuse… » Avant, je me contentais de faire ce qui me plaisait. Les enfants étaient pardonnés de tous leurs écarts. Mieux, les adultes les trouvaient attendrissant lorsqu’ils jouaient à être grands tout en bougeant n’importe comment. Maintenant, j’avais envie de bien faire, mais ça me mettait dans une position instable. Je voulais que la valse parût parfaite mais si je ne la regardais pas comme il fallait, elle ne le serait pas. D’un autre côté, j’avais peur de la gêner en la fixant trop. Ce n’était pas difficile pour moi de la regarder. La lueur dans ses yeux m’appelait et j’y répondais en écho. Simplement, Minéphore m’avait dit que je devais faire attention, maintenant, parce que j’avais l’air d’un adulte. « Ça vous dérange si on se regarde ? »

856 mots
Lucius danse avec Astriid
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Daé Miirafae
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Daé Miirafae
Ven 23 Juil 2021, 23:08


| Le Bal des Masques | - Page 2 Alone-10
Le Bal des Masques





"Pourquoi tu viens avec moi déjà ?" Elsa sourit et haussa un sourcil en regardant celui qui était son ancien élève. Même si sur le papier la relation de mentorat existait toujours, dans les faits, elle s'était horizontalisée au fur et à mesure qu'iels aient à travailler ensemble. Le Caeli prit une petite voix aigüe, imitant faussement la Destaty : "Parce que tu t'y es pas pris assez tôt pour trouver une cavalière et qu'il faut que tu ailles ici pour commencer à te faire voir chez les sorciers gna...gna...gna." Les deux se mirent à rire et s’époussetèrent mutuellement avant d'ajuster leur masque. Elsa passa rapidement ses mains dans le dos de Daé pour enlever les quelques plis qui avaient commencer à s'y loger après le passage par les pontons et lui remis le noeud papillon droit tandis que Daé ajusta le bijou, une sorte de tiare florale, mais en métal, qu'Elsa avait mise dans ses cheveux. "Je crois ne jamais t'avoir vu aussi formel." "C'est sûrement parce que tu m'as jamais vu dans un évènement aussi pompeux non ? Pourquoi le peuple noir met pas du petit lin un peu léger comme nous pour leurs traditions ? Ce serait plus tranquille non ?" Pas de réponse, la porte arrivant à elleux alors que les pas les menaient à l'intérieur du bal. Une voix calme et posée annonça, après quelques échanges avec les deux Rehlas : "La Vicomtesse Elsa Lon et l'Isemssith Daé Miirafae!" En s'éloignant, celle qui était ici connue comme la Vicomtesse Lon chuchota à l'oreille du Rehla : "Tu as pas un autre nom pour ton identité officielle ?" "Pourquoi foutre ?" Elle soupira et lui fit un clin d'oeil. "Bon bon...bonne intégration hein !" Elle rit encore et Daé s'inclina à la mode sorcière "Vicomtesse." et lui fit un clin d'oeil en se relevant de regarder autour de lui.

Iels étaient arrivé.e.s précisément au moment où la danse d'ouverture allait commencer et les visages qu'il vit, ou plutôt les noms qu'il entendit le fit sourire. Il commençait à être rôdé aux mondanités, même si ce n'était pas sa pratique préférée et qu'il préférait bien plus la biture ou la méditation (deux activités pas si éloignées l'une de l'autre si on réfléchissait en terme d'état de conscience altérée). L'Empereur noir avait donc commencé une espèce de danse, ma foi bien chorégraphiée avec cet Adam Pendragon que Daé avait eu l'occasion de croiser. Mais l'attention du Rehla se portait toute entière sur celui qui avait sa place sur le trône du peuple qui organisait cette réception. Elias Salvatore, Empereur Noir devant Ethelba. Un flashback de la cérémonie d'accession au trône fit parcourir un frisson le long de l'échine de Daé. Des flashs lui revinrent en mémoire. Le mal qu'il avait ressenti, la fascination pour l'ancien Empereur Noir, son penchant, encore fort pour Ethelba quoi qu'il ait réussit à en juguler la majeure partie. Pourtant, il fut tiré de ses rêveries par quelque chose qui le dérangeait en regardant cette danse. Il n'arrivait pas à dire exactement quoi, mais quelque chose le dérangeait. Il passa rapidement les invité.e.x.s en revue, cela ne lui fut d'absolument aucune aide au vu de l'idée merveilleuse (ironie ou pas ? à vous de décider.) des masques. L'Empereur Noir imprimait le monde comme différemment, c'était quelque chose de...sensoriel. Comme si la trace qu'il laissait derrière lui, la trace magique, différait des fois où Daé avait pu l'apercevoir. Peut-être était-ce simplement un trouble passager...si le Rehla n'avait pas basé sa vie sur aller agir sur le monde sur la base d'hallucinations vue dans un morceau de tissu bleu foncé, il aurait d'ailleurs sûrement cru à une hallucination, à un mauvais instinct. Il secoua la tête comme pour chasses ces pensées et se rendit compte à ce moment-là que la danse était terminée et que l'orchestre venait d'entamer une valse, joliment interprétée. Le jeu des mondanités commençait et Daé avait repéré la première à qui il allait proposer une danse. Etant donné qu'il ne pouvait pas proposer à un premier, au vu des coutumes passéistes de son peuple d'adoption.

Une jeune femme avait été à côté de lui tout du long et elle semblait être habillée dans la plus stricte contenance sorcière. Ce qui amusa Daé qui avait lui-même joué à ce jeu-là. Il l'avait entendu pester contre le fait qu'elle n'avait pas gagné cette fèce qui permettait la danse auxquels touxtes les convives venaient d'assister, une basique sorcière de bas étage en manque de reconnaissance et de puissance, une formidable entrée en matière pour un bal comme celui-ci. Le Rehla travailla un instant sur l'aura de magie qui l'entourait maintenant lorsqu'il n'y faisait pas attention et la noircit, afin de lui donner cette signature sombre propre au peuple noir. C'était léger, il y en avait des bien plus puissantes dans la soirée, mais à force de vivre à Amestris, il s'était habitué, se rendant compte que les gens se retournaient bien moins sur lui dans la rue. Daé se pencha pour ramasser un petit caillou et la tendit à sa nouvelle interlocutrice : "A défaut d'avoir eu la fève, je vous offre ce caillou. Il vous donne la possibilité d'une valse avec moi." Daé ne sourit que très peu, imperceptiblement et lui tendit la main, son corps se dirigeant déjà vers la piste.

Il avait, au fur et à mesure de son existence, prit une forme de confiance. Il n'était pas spécialement beau, mais en revanche, il commençait à comprendre, les gens, ce qu'iels dégageaient, les situations. Certain.e.x.s auraient pu s'attrister de sa naïveté parfois amoindrie.


980 mots
Daé discute avec Elsa (PNJ) et invite Candice à danser. La partie sur la réflexion de Elias = Jun est là parce que Jun laisse voir ça à Daé :)

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
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◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Sam 24 Juil 2021, 12:08



Le Bal des Masques

2WEI - Toxic
2/10 sur l'échelle de la violence

« Le Prince Érasme Salvatore et la Princesse Eméliana Salvatore. » annonça l’homme qui se trouvait à la porte. Je souris, ce qui provoqua une douleur quelque part sur mon visage. Eméliana, à côté de moi, leva les yeux au ciel. Comme nous étions en public, je pris le parti de la vouvoyer. Son égo ne demandait que ça. « Vous avez beau soupirer, ça ne changera rien. » Parce que j’avais gagné son épreuve à la place de ce minable de Magicien. « Savez-vous au moins pourquoi je soupire ? » « Parce que vous le préférez, lui. » Ce qui était bien décevant, finalement. Ma fausse sœur baissait de plus en plus dans mon estime depuis que j’avais compris qu’elle était amourachée de ce méprisable Mage. Plus le temps passait et plus j’avais envie de lui faire du mal, pour la punir de sa faute. Je désirais passer mes doigts sur ses joues creusées et y enfoncer mes ongles avec une tendresse destructrice. Je commençais d’ailleurs à me dire que les mondanités étaient parfaites pour forcer bien des choses. À mon bras, elle ne pouvait se soustraire. Je la contrôlais, parce que la proximité ne me dérangeait pas. Au contraire, plus elle et moi serions proches, plus ça me plairait. « Ce n’est absolument pas pour ça. » me signifia-t-elle d’un air hautain. « Alors… Pourquoi ? » Elle s’arrêta, me forçant à faire de même. « Vous avez vu dans quel état vous êtes ? » me questionna la Sorcière. Je restai un instant de marbre, puis sourire s’invitât sur mes lèvres, un sourire macabre. « Vous devriez être contente. » Même si j’étais incapable de sentir la moindre odeur depuis quelques jours, je ne regrettais pas. Au cœur du Temple de Rhéa Latia, je devrais apprendre à souffrir. Gagner l’épreuve d’Eméliana n’était rien en comparaison des coups de fouet que j’avais déjà reçus et que je recevrais. Je le savais : les larmes que je verserais ne seraient qu’un avant-goût de celles qui déformeraient le visage de ceux qui croiseraient mon chemin à l’avenir. De ma noirceur, j’étais certain. Je jouissais des Ténèbres et de la souffrance, qu’elle fût la mienne ou celle des autres. Ma faiblesse attachait mes ailes damnées. Quand elles se libéreraient, elles enclaveraient le monde. « Je vous avais dit que je gagnerais. » ajoutai-je, face à son silence insolent. Cette fille titillait le mal en moi. Comme elle savait le remettre à sa place, il m’était difficile de réellement jouer avec elle. Si je la voulais, je devais éviter de chercher à lui arracher les ongles pour la punir de ses regards orgueilleux.

« L'Isemssith Lucius Paiberym accompagné de l'Isemssith Astriid Cëlwùn. » Je souris, devant ce qui passa dans les yeux de ma compagne masquée. « Oh, je vois qu’il vous a rapidement trouvé une remplaçante. » Je tournai la tête pour voir le couple. « Une rousse. Comme c’est amusant. Je suis sûr que cette femme est bien plus agréable et gentille que vous. Elle a l’air, en tout cas. Parfaite pour un Magicien. » Mes mots n’étaient plus que des murmures sur la fin. Tel un serpent, je voulais blesser son cœur en profondeur, créer une brèche et le faire exploser. Alors, triste et esseulée, elle m’appartiendrait, parce que je serais le seul capable de la sauver du vide, le seul qui serais gentil avec elle. Néanmoins, lorsque son regard se tourna vers moi, je sus que la suite n’allait pas me plaire. « Prince Erasme ? » « Hum ? » « Je veux être sûre que les choses soient claires entre nous : si vous souffrez visiblement de sentiments inopportuns à mon égard, ce n’est certainement pas mon cas. Inutile, donc, d’essayer de me tourmenter devant le spectacle de cette femme au bras de Lucius. Ensuite… » Elle me toisa. « Vous avez, certes, remporté l’épreuve mais à quel prix ? Lucius vous a très certainement laissé la place par pitié. » Puisque ce stupide Magicien ne voulait pas en démordre, que le frapper n’avait rien donné, j’avais commencé à me faire du mal à moi-même. Devant l’ampleur que prenait la situation, il avait cédé. Ce qu’elle jugeait comme étant déplacé de ma part était, à mes yeux, du pur génie. « Par pitié ? » « Exactement. » « Non. Il l’a fait parce que c’était exactement ce que j’avais prévu. » Elle haussa les sourcils. « L’espoir fait vivre. » articula-t-elle lentement. Je sentis mes narines frémir sous l’effet de la colère qu’elle éveillait chez moi. Cette peste ne perdait rien pour attendre. « Enfin, ce n’est pas moi qui me promène avec le nez rouge et le visage griffé et tuméfié. Nous allons danser une fois ensemble et, ensuite, je vous prierai de trouver une autre cavalière pour la fin de la soirée. » « Certainement pas ! » dis-je, un peu plus fort que ce que j’aurais dû. Quelques regards glissèrent sur nous. Elle m’attira plus loin, derrière la haie. « Tenez-vous ! » « Sinon quoi ? Tu vas me fouetter ? Ça tombe bien parce que j’aime ça. Tu aimerais peut-être aus… » Je me pris une claque qui résonna jusqu’aux confins de mon cerveau empli de folie. J’en restai bouche-bée. J’allais la tuer.

875 mots
Erasme arrive avec Eméliana. Il est blessé, ça se voit sur son visage malgré le masque. Ils vont derrière la haie avant la danse royale.
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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
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◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Kitoe
Lun 26 Juil 2021, 19:45

Kitoe
Le Bal des Masques
Tyler Hadley - SKYND
Evidemment huhu


Kitoe serra le bras de son cavalier. Elle était heureuse. Vraiment très heureuse. Si bien qu'elle avait du mal à contenir sa joie. Elle le faisait parce qu'il le fallait. Autrement, l’on disait qu'elle ne pourrait jamais rentrer ou qu'on la renverrait chez elle. Kitoe et Lia avaient bien reçu le message, alors elles se tenaient à carreaux. Ce bal, d’abord anodin lorsque la Démone n'avait pas eu de raison particulière d'y aller, était devenu d'une importance capitale en l'espace de quelques jours. Sans la proposition de Bellada, la Démone ne se serait sûrement jamais penchée sur la question. Lia n'aurait pas su l'existence d'un tel événement ; Kitoe n'aurait pas proposé d'épreuve, ni eu le cavalier auprès duquel elle se tenait actuellement. Ce qui aurait été tellement regrettable.

-Je suis contente d'y aller avec toi.

Elle le lui avait déjà dit. Mais elle l'était vraiment pour de vrai, alors il fallait qu'elle le répète. La Démone se sentait comme une princesse dans une soirée dédiée spécialement aux princesses. Et c'était elle la mieux accompagnée, évidemment. Les autres ne se rendaient pas compte du duo qu'ils avaient sous les yeux.

-L'Isemssith Nostradamus Dementiae et Kitoe Idael. Annonça-t-on après présentation du certificat.

Elle décida qu'elle n'aimait pas ce type, parce qu'il avait cette voix énervante et qu'il venait de donner son nom de famille – pourtant inscrit sur le papier mais qu’importe, elle avait raison parce que – comme si elle faisait encore partie de celle-ci. Non. On n'utilisait pas son nom comme ça. Il n'y avait qu'elle qui se réservait le droit de l'exploiter, et elle l'avait déformé pour qu'il corresponde mieux à l'image qu'elle se donnait : un Idéal.

Une fois au cœur des festivités, Kitoe s'attarda sur le jardin, les danseurs, les autres couples, le ciel. Elle agissait comme une adulte mais regardait le lieu avec des yeux d'enfant. En théorie, Lia n'avait que le droit de voir et pas d'agir, mais on n'était à l'abri de rien. Le principal défaut de son trouble était dans sa définition même : il était handicapant. En d'autres mots, elle ne pouvait pas tout contrôler. De toute manière, la simple conscience de l'enfant suffisait à influencer les actions de l'actuelle détentrice du corps, alors la règle était déjà enfreinte quelque part.

La Vile portait une longue robe noire et son masque était de la même couleur. La jupe était composée de plusieurs voile fins qui donnaient du volume à l'ensemble. Pour faire plaisir à Lia, il y avait un nœud en ruban rouge, comme une ceinture, pour cintrer sa taille. Elle était contente parce que la tenue était toute neuve, spécialement conçue pour cet événement. Elle se sentait spéciale en la portant. Ce n'était peut-être pas la plus belle parmi toutes les femmes ici présentes, mais c'était la meilleure quand-même, parce qu'elle l'avait décidé ainsi.

-On danse ? Proposa-t-elle.

Ce n'était pas un bal pour rien. Elle se plaça face à son partenaire. Elle n'était pas sûre d'elle, mais elle tenait à passer ce moment avec lui.

-Ne m'en veux pas pour les coquilles, j'ai appris il n'y a pas très longtemps. Elle était intimidée mais se sentait d’humeur à parler beaucoup. Et c’est amusant parce que c'est une Magicienne qui m'a enseigné.

Elle avait un ton plus immature que ce qu'elle pensait, sans s’en rendre compte. Pour le début de cette première valse, Kitoe regarda plus ses pieds que lui. Progressivement, elle se détacha. Elle n'était pas très douée même si pour l'instant, elle se débrouillait. Ce qui lui faisait le plus peur, c'était d'engendrer une maladresse, car elle ne voulait pas être ridicule. Pas avec lui.

-A la base, je voulais juste qu'elle m'apprenne quelques-unes de ses recettes, pour que je puisse les ré exploiter. Mais elle est mille fois plus adorable que ce que j'avais imaginé. Et naïve.

Et si elle l'appréciait en retour, le dernier mot était important. Elle ne voulait pas que Nostradamus se fasse des idées. Kitoe ne pouvait pas se permettre d'épargner cette vieille.

-Je ne sais pas ce que je vais faire avec elle... Conclut-elle.

Outre lui faire bouffer des êtres humains, elle souhaitait profiter de sa générosité. Si le Sorcier avait une proposition supplémentaire, ce pourrait être drôle. En tous les cas, Bellada était une très bonne connaissance, à la fois pratique, de bonne compagnie, à la tête d’une grande famille et détentrice de quelques connaissance intéressantes. Kitoe était certaine qu’il s’agissait là d’une mine d’or à explorer.

-On pourrait aller dans le labyrinthe ensuite.

Lorsqu’ils seraient fatigués de danser et qu’ils auraient fait un détour par le buffet, bien entendu. Parce que les labyrinthes, c'était rigolo. Elle aimait ce genre d'espace, qui laissait autant place à l'amusement qu'à l'inquiétude. Elle trouvait que ça leur allait bien à tous les deux. Peut-être devrait-elle en faire faire un dans son jardin, un jour…

808 mots
Kitoe (x Lia) est avec Nostra et est très contente nastae



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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Mar 27 Juil 2021, 22:34



Le Bal des Masques


Nous marchions l’un à côté de l’autre à l’intérieur du labyrinthe. Les invités en recherche d’intimité se rendaient entre les murs végétaux. Il y eut un long moment de silence. Le Nylmord finit par prendre la parole. « Pourquoi ne répondez-vous pas aux lettres qui vous sont adressées ? » Très bonne question. Je savais que mon double avait disparu mais je n’avais pas eu vent des lettres de l’Archimage. Je m’éclipsai, afin d’aller chercher l’information. Il ne se rendrait compte de rien. J’aurais pu mener l’enquête pendant cent ans et revenir à cet instant exact du Temps ensuite sans que le Chef des Armées ne cille. Je devais pourtant être prudent. Si j’entrais en contradiction avec la Véritable Ligne du Temps, mes actions rameuteraient les Maîtres du Temps. Ils étaient bien plus invasifs qu’Alistair Vaughan. Pourtant, j’eus beau suivre mon double, encore et encore, je le perdis à chaque fois. « Excusez-moi, Duc Vaughan mais il se trouve que j’ai été particulièrement occupé dernièrement. » C’était un risque à prendre, même s’il était minime eu égard au lieu dans lequel nous nous trouvions. « Au point d’accepter sans rechigner mon jugement ? Excusez-moi mais j’ai comme un doute. » Il me fixa. Je sus qu’il n’était pas dupe. « Qui êtes-vous ? » finit-il par me demander. Je souris. « C’est un bal masqué voy… » La main qui agrippa ma gorge était si ferme et déterminée qu’elle me coupa le souffle. Je le foudroyai du regard mais, dans ses prunelles, je ne vis qu’une lueur semblable à celle qui s’incarnait dans le cœur des Lyrienns de Métal. Il était inflexible et il le resterait. Je grimaçai. « Depuis quand vous faites-vous passer par le Baron Paiberym et où est-il ? » Je compris ce qu’il avait en tête facilement. J’aurais pu avouer ma récente immersion dans son identité, et ça aurait compliqué la vie de mon double, mais par un souci d’orgueil plutôt mal venue, je lui rendis un service sans le vouloir. « Depuis assez longtemps pour réussir à vous casser la gueule. » Je souris. « Alors c’était ça. » Il l’avait murmuré. « Qui êtes-vous ? » demanda-t-il d’une voix plus forte. Je traversai la matière de sa main et massai ma gorge, avant de le toiser. Il me rendit mon mépris, ce qui provoqua un sourire sur mes lèvres. Je ris. « Voyez-vous, c’est là que ça devient à la fois compliqué et intéressant. » dis-je. « Parce que… techniquement parlant, je ne suis pas en train de lui voler son identité. » Je pris un air faussement désolé. « D’ailleurs, c’est étonnant que l’Impératrice Blanche ne vous ait pas parlé de moi. C’est elle qui m’a relâché de la prison du Cœur-Bleu. Je serais vous, je m’inquiéterais. Ses rapports avec votre Baron sont légèrement douteux. » Je savais pourquoi elle l’avait fait mais cette gourde se trompait. Il ne deviendrait jamais un Magicien.

_

Parmi l’orchestre, ma magie se faisait légèrement capricieuse, améliorant le manche de tel instrument, ajustant telle ou telle corde que le jeu ne manquait pas de détendre. Certains instruments à vent nécessitaient normalement le changement de la mèche. Ma magie ôtait la salive accumulée pour rendre le son parfait. Les musiciens qui m’accompagnaient étaient talentueux et je ressentais un plaisir immense à jouer en leur compagnie. Néanmoins, plus l’intensité montait, plus ils disparaissaient de mon champ de vision. Seul un individu demeurait : le Duc Cyrius Windsor. Il menait l’orchestre avec brio, tout en contrôlant ses propres instruments, tous aussi étonnants les uns que les autres, à distance. Il semblait détenir une dextérité à la hauteur de sa réputation et était immensément précis. Parfois, son regard se tournait vers moi, provoquant une étrange sensation en plein cœur de ma poitrine.

Durant la danse royale, nos violons se répondirent. Nous jouions de nos archets et, si le tango était une parade de séduction, nos instruments se prêtaient volontiers à ce jeu. Leurs musiques se cherchaient, s’apprivoisaient et se fuyaient dans le seul objectif de mieux se retrouver. La situation m’exaltait. Avec lui, je me sentais compris, sans avoir besoin de formuler la moindre parole. Les morceaux que nous interprétions remplaçaient le son de nos voix et sonnaient comme plus absolus et fidèles qu’aucun mot n’aurait pu l’être. Il s’agissait de nos Âmes respectives que nous touchions et rien n’était plus fort que les émotions ressenties durant notre jeu commun. Le fait que les yeux des spectateurs fussent fixés sur les danseurs rendait ce moment bien plus magique. Il était comme secret, l’ombre dans la lumière, aux yeux et à l’insu de tous à la fois.

Lorsque la valse débuta, je fus plongé dans une forme d’extase. Mon imagination prit le dessus sur les jardins et les danseurs. Dans ma tête se forma la mer et je me vis danser au gré de mes envies avec une partenaire improvisée. Je la faisais tournoyer à l’infini, le vent ébouriffant ses vêtements, faisant virevolter ses cheveux et s’envoler son chapeau. Mais qui a besoin d’un couvre-chef ? J’aurais volontiers dansé avec Cyrius mais je nous visualisais bien plus à nous amuser ensemble, à flotter au-dessus d’un lac calme, à faire des ricochets ou à troubler sa tranquillité par de grands arc-de-cercles de la pointe de nos pieds. Du patin à glace sans glace. Je souris, simplement heureux.

894 mots
Kaahl (Ârès) est toujours avec le Nylmord.
Aimé joue.

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Mer 28 Juil 2021, 07:45


Image par Abigail Larson

Le Bal des Masques



Un sourire en coin apparut sur le visage de Jun. Qu’il aimait enquiquiner les portiers ! C’était au moins aussi amusant que filer des sueurs aux Rehlas. Le fait qu’il fût un Dieu particulièrement présent dans la matérialité des Mortels n’en était que plus jouissif. Il adorait apparaître derrière un Enfant des Étoiles en train de pester contre lui et s’adresser directement au colérique. « C’est vrai qu’Ezechyel est un odieux personnage. Vous devriez essayer de l’enfermer. » Ses petits commentaires étaient généralement suivis d’une forme de stupeur chez ses interlocuteurs forcés et d’un rire caractéristique chez lui. Il dépassait le groupe, les mains dans les poches – quand il avait des poches, et partait avec un air de méchant garçon sur le faciès. « Ne vous inquiétez pas, son heure n’est pas encore venue. » répondit-il à Oriane, visiblement hilare. Il ne riait pas mais la lueur dans ses yeux valait tous les rires du monde. Il se figurait déjà d’autres Ætheri grogner. Il était peut-être un Dieu indigne mais il emmerdait cordialement tous ces faiseurs de morale. Et puis, même s’il prenait du bon temps parmi les foules, il n’en oubliait pas son statut. La chose aurait été délicate, avec cette superposition de Temps et d’Espaces différents autour de lui. « Je suis très actif. » commenta-t-il, en la regardant avec un sourire ambigu. Autant s’amuser un peu avec Oriane parce que ce ne serait pas en tant qu’Empereur Noir qu’il allait pouvoir inspirer quoi que ce fût à ses interlocuteurs, hormis la terreur peut-être. « Le Baron Paiberym ? » questionna faussement le Taiji. « Pourquoi, il vous intéresse ? Je ne vous suffis donc pas ? » Son air faussement peiné disparut vite pour faire place à une expression maline. « Il a dû trouver une formule secrète pour se dédoubler à l’infini. Vous imaginez, plein de Kaahl sauvage dans la nature ? » Une femme rondouillette prit une expression de surprise en l’entendant répondre à sa cavalière, avant de sourire, en imaginant des choses. « Allons, Madame. » s’indigna faussement Jun. « J’aimerais vraiment ne pas avoir à distinguer la configuration qui vous trotte dans l’esprit. En plus, c’est elle la Luxurieuse, pas vous. » Il lui fit un clin d’œil et entraîna Oriane plus loin sans demander son reste.

Jun profita de la danse royale pour admirer la foule. Étant donné qu’il était en train de la vivre d’un même temps, il n’avait pas besoin d’y prêter attention. Il nota néanmoins le mouvement des doigts d’Oriane sur son cou. Il attendit qu’elle enlève sa main pour y amener la sienne. Il se pencha un peu vers elle, pour lui souffler quelques mots à l’oreille. « Je le comprends. Moi aussi, parfois, j’ai envie de vous croquer. » Il aimait bien la taquiner.

« Allons danser ! » décida-t-il lorsque l’ambiance changea, avec une intonation ravie. Parfois, il ressemblait à un enfant, surtout lorsqu’il se motivait pour telle ou telle chose. Sa motivation n’était pas forcément bon signe mais elle était pleine et entière. « Ensuite, je vous laisserai, à regret, aller séduire le Baron Paiberym. » Il plaça l’une de ses mains sur sa taille. L’autre remonta jusqu’à son cou et suivit tranquillement le chemin de son bras avant de prendre enfin sa main. « Alors ? Que pensez-vous de mon œuvre ? Devrais-je me lancer dans une carrière artistique ? » Il changea de sujet, soudainement, comme s’il avait eu une idée subite. « D’ailleurs, j’y pense, voulez-vous jouer à Où est Kaahl ? Vous désignez des invités et je vous dis s’il est là ou non. Mais… hum… à chaque fois que vous me demanderez, en échange de ma réponse, vous devrez me raconter une anecdote. Ça vous intéresse ? »




La haute silhouette de l’Empereur Noir était entourée de sympathisants. Il les laissait parler, indiquant son assentiment par quelques « Hum. » bien placés, tout en observant la foule se prêter à la valse dans un tourbillon de couleurs et d’émotions. « Ces jardins sont remarquables ! » « Vous voulez dire que Lagherta est remarquable, oui ! » « J’aurais dû m’y rendre bien avant. » Leurs mots glissaient sur lui comme toutes ces choses inintéressantes qu’il avait été obligé de côtoyer toute sa vie durant. Pourtant, il devait rester concentré, ce qui, en soi, était à la fois difficile et enfantin.

Lorsque la valse cessa, il s’excusa, avec une politesse froide. Il traversa l’assistance à pas lents, laissant les danseurs encore essoufflés s’écarter sur son passage. Tous préféraient se dégager de son chemin parce qu’il était clair, à son regard, qu’il ne ferait aucun détour. Il avancerait et si un invité avait le malheur de ne pas se décaler, alors la collision serait inévitable. Et personne n’avait envie d’entrer en collision avec lui. Les regards le suivaient et un murmure flou s’éleva discrètement. L’Empereur Noir allait-il danser de nouveau ? Avec qui ? Tandis que certaines cauchemardaient d’être choisies, d’autres, aux goûts plus douteux, ne rêvaient que de ça. Elias finit sa course devant une Déchue. « Dame Euskara. » Il tourna les yeux vers son époux mais ne fit pas attention aux enfants. Il valait mieux. « Monsieur. » le salua-t-il, avant de rejoindre de nouveau les prunelles de la Déchue. « Faire usage de votre droit maintenant vous conviendrait-il ? Vous m’obligeriez. » Elle le sauverait surtout de toutes ces conversations inintéressantes remplies d’évidences.

903 mots

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Kitoe
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Kitoe
Ven 30 Juil 2021, 17:16

Leigh
Le Bal des Masques
On les regardait. Enfin, on devait davantage regarder son cavalier, mais ça lui importait peu : ils étaient un couple, alors ils la regardaient un peu aussi. Si Lysistrate se fichait qu'on l'admire en temps normal, elle ne disait toutefois pas non lorsqu'on lui en donnait l'occasion. La jeune femme ne recherchait pas la gloire, seulement à vivre l'expérience qu’était sa vie et à honorer Haroûn à sa manière lorsqu’elle le pouvait. Elle allait au gré du vent. Si son chemin devait l'emmener vers la gloire ou la notoriété, elle ne disait pas non. Ça rajoutait un peu de piment et de tensions, et les Aetheri savaient à quel point elle aimait ça.

Celui qui l'accompagnait ressemblait davantage à un bouc qu'au pauvre Elric, dont elle avait salement délaissé la candidature. En principe, l'Eversha n'aurait pas dû l'accompagner, puisqu'il n'avait même pas participé à son épreuve. Mais voilà : il s'était montré suffisamment insistant – et charismatique – pour qu'elle accepte. Ça n'avait pas été très compliqué. La Démone n'avait, au final, pas été très regardante sur l'identité de celui qui l'accompagnerait. Le principal à ses yeux était de se présenter au bal. Pour le reste, elle laissait le hasard, ou le destin, faire ce qu'il avait à faire. Elle aimait les surprises.

Suite au changement, Elric était entré dans une colère folle. Lui qui avait tant donné de sa personne, qui avait tant souffert, voilà qu'il se retrouvait bredouille et avec un dos en moins. Lysistrate lui avait proposé une compensation, mais il n'avait rien voulu entendre. Il avait menacé de la tuer et elle lui avait souri. Il n'avait rien pu faire. Elle l'avait fait venir devant le château interdit pour lui annoncer la nouvelle. Quand il avait voulu se jeter sur elle, elle avait franchi le pas de la grande porte et le Sorcier n'avait pas pu l'atteindre. Cela l'avait fait rire ; lui gronder. Malgré tout, Leigh avait été assez déçue que sa relation avec Elric se termine ainsi. Même si elle l'avait deviné borné et légèrement méfiant, elle avait vu sa force de volonté. Cela lui avait plu, elle aurait aimé garder de bons liens avec lui. Elle supposait que maintenant, il serait davantage un danger qu'un allié, alors elle devrait se montrer plus prudente à l'avenir. Si elle n'avait pas peur de mourir, la Démone ne souhaitait pas que sa vie soit prise par un idiot frustré sous le coup de la colère.

Lysistrate avait le sentiment que son nouveau cavalier était important. Néanmoins, elle ne le connaissait pas. Elle aurait pu faire ses recherches, demander. Mais au fond, elle aimait bien ne pas trop savoir qui était ce "Eerah". Elle aimait également agir comme si son identité était évidente, alors que pas du tout – du moins pour elle.

-Je suis d'humeur à aller danser directement, qu'en dites-vous ?

Il lui arrivait de préférer commencer avec un verre d'alcool pour se mettre dans le bain. A vrai dire, elle était curieuse de voir son partenaire à l'œuvre. Elle regarda les deux Souverains se donner à leur propre chorégraphie. Un instant, ils captivèrent toute son attention. Le premier parce qu'il lui faisait peur et qu'elle allait se marier à lui. La seconde parce qu'elle danserait bientôt avec elle. Elle se demandait comment se passerait ce moment, si elles parleraient ou si cela ne ressemblerait qu'à ce qu'elle avait sous les yeux : deux femmes qui n'accomplissaient que ce que la tradition leur imposait en échangeant à peine un regard. Leigh avait bon espoir de lui décrocher quelques mots car l'inverse aurait fait perdre à la rencontre les trois quarts de son intérêt. La Vile ignorait ce qu'elle lui dirait. Elle verrait le moment venu. L'improvisation définissait une part importante de son mode de vie. Leur danse terminée, Lysistrate invita Eerah à rejoindre la piste.

-Vous préférez la valse ou le tango ?

Elle, le tango sans aucune hésitation. Elle aimait la passion et la force qui s'en dégageait, et puis cela révélait une autre nature chez les pratiquants, puisqu'ils étaient principalement des Sorciers. L'autre style était trop sage et ennuyeux. Avant l'événement, la Démone avait choisi de reprendre quelques cours. Elle avait autrefois appris les deux types de danses, mais n'avait plus eu l'occasion de pratiquer après sa mort, qui commençait à dater. Heureusement, retrouver ces vieux réflexes n'avait pas été aussi difficile que ce qu’elle avait pensé.

-Maintenant que nous sommes ici, que comptez-vous faire ? Vous sembliez tenir à venir. Et avec moi en particulier... ?

Elle ne lui avait pas demandé, la question ne lui était pas venue tout de suite. Elle supposait qu'il avait des intentions assez précises pour s'être interposé entre elle et son cavalier légitime.

-Si ce n'est pas indiscret, bien sûr.

791 mots
Leigh est avec Kohr ~



Bijin
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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Eerah
Sam 31 Juil 2021, 12:14

Visiblement impressionné, Khor observa la colossale baleine céleste dériver à quelques dizaines de mètres de lui, alors qu’elle fendait les cieux paisiblement. Les nuages immobiles s’arquaient soudainement en spirales incontrôlables sur son passage, avant de se refermer pour laisser le mammifère disparaitre. Il la suivit sans bouger un muscle, se déplaçant à ses côtés, au milieu des mouettes et des alouettes qui lui servaient d’escorte jacassante. Côtoyer les animaux était toujours plus aisé et plaisant que d’accompagner les humanoïdes dans leurs existences complexes. La baleine n’en avait que faire ; de lui et de tout le reste. Elle était au-dessus de toutes les considérations très terre à terre des peuples de la surface, aussi bien littéralement que figurativement. À cette hauteur, et à cette heure, le ciel était embrasé des dernières lueurs du soir, et se teintait parfois d’un rose candide et féérique faisait presque oublier le merdier que c’était, en bas. L’Æther des Bergers dévorait des yeux les formes aériennes de cette créature de l’océan, son dos bosselé et les lignes plus lisses et droites de son ventre. Il lui en coutait de le dire, mais Jun avait fait du bon travail. Du travail qui n’avait rien à voir avec son domaine ou les tâches qu’il était supposé accomplir, mais l’Æther de la Mort n’était pas connu pour sa compatibilité avec la fiche de poste. Cela faisait quelques millénaires - ou quelques secondes, difficile à dire - qu’ils ne s’étaient pas croisés ; il laissa sa conscience vagabonder sur les collines du temps, observant sans se cacher. De tous les dieux, le Taiji n’était pas le plus simple à dénicher, loin de là, mais ils n’avaient jamais eu de réel contentieux depuis qu’il s’était élevé. Il ne fut donc pas surpris lorsque Ezechiel se laissa trouver, quelques jours plus tôt, non loin de là.

La fête était sur le point de commencer, et les couples arrivaient petit à petit en passant le ponton. Une veste de costume, une chemise et une cravate se matérialisèrent sur sa poitrine, et un pantalon court taillé pour s’arrêter à la première jointure de ses jambes de bouc apparut à son tour. Il convoqua également un masque noir simple, qu’il fit se tenir devant son visage. Il avait choisi sa cavalière un peu plus tôt. Sans surprise, elle n’avait pas été très difficile à convaincre, même sans user de magie. Lorsqu’elle arriva à son tour à Lagherta, il apparut à ses côtés, et lui proposa son bras en souriant. Khor, ce soir-là, n’avait revêtu aucune identité alternative. Il affichait sans crainte ses attributs divins, sachant qu’il passerait au pire pour un Eversha illusionniste. Relativement petit, il faisait la même taille que sa cavalière sur ses talons ; ses sabots claquaient de la même manière alors qu’ils avançaient. Sa chevelure épaisse et ses épaisses cornes enroulées étaient ses traits les plus remarquables, de part leur taille et les éclats d’étoiles et de vide qu’on pouvait parfois entrapercevoir au détour d’une mèche. Ses pupilles rectangulaires et ses iris jaunes ne venaient qu’ajouter un peu d’exotisme au tout, et le bouc qu’il avait au menton venait comme une évidence. Il n’avait pas poussé le vice jusqu’à se présenter avec son vrai nom, y préférant l’ancien. Depuis le temps, Eerah sonnait davantage comme un prénom banal que comme celui d’un roi. Quand elle l’invita à danser, il inclina la tête et répondit sans hésiter :

« Avec plaisir. Allons-y. », puis, quand elle s’enquit de son style de danse favori, il répondit sans plus de délai, et avec un petit rire : « Tango, évidemment. ».

Ce n’était pas vraiment qu’il lisait dans ses pensées ; il savait, simplement. Il n’avait pas l’intention de l’embarrasser, et s’adapta donc à ses compétences en la matière, et soudain, ils dansaient sur l’une des pistes que l’endroit avait à offrir. Il n’avait pas adressé un regard à « Elias » ou à « Aimé » : la soirée ne faisait que commencer et il devait bien ça à Lysistrate.

« Si je vous le dis, j’ai peur que vous ne tentiez de le retrouver. » Un sourire et il la fit pivoter en se saisissant de son poignet : « Notre cher Elric est un dégénéré violent et avec un léger problème de consentement. Il a déjà violé et frappé jusqu’à l’inconscience plusieurs jeunes femmes - quatre - et j’ai des raisons de penser qu’il aurait fait de même avec vous ce soir. »

Plus que des raisons de penser, il savait que cela c’était produit dans plusieurs embranchements de l’histoire.

« Puisque je refuse de voir ça arriver à votre jolie robe, j’ai été contraint d’intervenir. En plus de ça, il préfère les valses lentes et sirupeuses, et a l’audace de ne pas y exceller. Maintenant, et puisque je préfère être au moins en partie honnête avec vous, j’aurais surement à discuter avec votre futur mari, au cours de la soirée. J’espère que vous n’y voyez pas trop d’inconvénients. »

Une main sur sa hanche, il se pencha un instant contre son cou :

« Mais pour l’instant, ma soirée est à vous. »
854 mots.
Khor est avec Leigh.


| Le Bal des Masques | - Page 2 GqzDWY

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Astriid
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Astriid
Sam 31 Juil 2021, 16:19

| Le Bal des Masques | - Page 2 L2ds
Le Bal des Masques
Dorian




Mon masque d'un noir luisant se nimbait d'ombres argentées à la lueur surnaturelle du ciel. Mon costume, noir lui aussi, me donnait un air austère et ennuyeux qui me convenait parfaitement. Je ne voulais pas attirer l'attention. Après les longues journées passées au manoir de Sanguice, je caressais l'espoir de passer enfin un bon moment, loin des stratégies militaires plus qu'assommantes. Dans mon vocabulaire, cela signifiait souhaiter qu'on me laisse tranquille. Comme la majorité des invités patientant avant d'être introduits à l'intérieur, mon regard était attiré par les créatures fantomatiques se frayant un chemin indolent parmi les nuages bleutés. Le lieu semblait sortir tout droit d'un Conte de Fae mystérieux où les individus masqués ne seraient que les personnages secondaires pour donner la réplique aux protagonistes principaux, s'avançant sans masque. Je n'avais que peu d'intérêt de voir les Souverains respectifs des Mages. Ils étaient dans un monde à part duquel je ne voulais pas m'approcher. Ce qui m'intéressait en revanche, c'était de rencontrer une certaine Future Dame Noire à l'évènement. Si l'Empereur Noir était présent, il y avait des chances pour qu'elle y soit aussi. J'avais été surpris de faire le lien entre ma voisine de table lors de l'étrange Dîner et l'Alfar qui avait obtenu la main de l'Empereur Noir après avoir concouru à la Coupe des Nations Sorcière. De ce que racontaient les journaux, ils n'étaient pas encore mariés. Je n'aurais pas dû m'en préoccuper ; qu'elle devienne inaccessible de par l'évolution de son rang aurait au contraire dû me soulager mais après le rêve que j'avais fait d'elle, l'envie de la taquiner se faisait ressentir et je m'étais surpris à penser à elle à plusieurs reprises. Je voulais goûter son sang avant que le Vautour n'essaie de la féconder. Elle ne serait sûrement pas aussi délicieuse que Bae l'était mais j'étais curieux depuis le Rêve. Je ne pouvais nier l'excitation qui embrasait mon imagination lorsque je laissais mes pensées s'égarer sur ce chemin. J'aurais moins de scrupules à me laisser aller à une certaine violence avec elle, là où je réfrénais mes pulsions pour le blond.
«Tamina Stray et Dorian Lang.» Annonça le portier après avoir vérifié nos identités. Je baissais les yeux sur ma cavalière, la Vampire enfant. Nos chemins s'étaient croisés, il y a longtemps dans ma Cité mais je n'en gardais pas un souvenir impérissable, outre que son apparence juvénile. «Eh bien allons-y.» Fis-je d'une voix presque aimable avant de nous mêler dans la foule qui se formait autour de la plus grande piste. La danse d'ouverture n'allait pas tarder et chacun souhaitait être au plus près pour les voir. Je grimaçais lorsque je me fis bousculer par quelques impatients. «Allons sur le côté, nous seront moins embêtés.» Je l'entraînais sans lui demander son avis. Du fait de sa petite taille, elle aurait certainement du mal à voir les Souverains et je me penchais vers elle alors que les lumières se tamisaient au profit des premières notes de l'orchestre : «Vous ne ratez rien. Il y a une vieille dame avec l'Archimage et un homme, un Luxurieux je crois, avec l'Empereur Noir.» «Chut !» Fit un jeune homme devant nous et je lui lançais un regard noir. Je murmurais à l'oreille de Tamina : «Je serai vous, j'entraînerais ce freluquet dans les bosquets pour le remettre à sa place.» Ce n'était sûrement pas une bonne idée de proposer ça à une Rahzdens mais je n'étais pas son Créateur et je me fichais pas mal que la garde du Bal la jette dehors pour avoir saigné un invité.
À la fin de la danse d'ouverture, je me tournais à nouveau vers ma cavalière. «M'offrirez-vous cette première danse ?» J'étais malgré moi gagné par l'effervescence des autres couples qui se préparaient à envahir les différentes pistes tandis que l'orchestre débutait une valse. Je lui pris la main et enroulait l'autre sous son omoplate. Mécaniquement, sans essayer d'avoir l'air gracieux, je commençais à nous faire tournoyer. Je brisais le silence le premier. «Comment se porte votre ami aux cheveux blancs ?» Le souvenir de l'adolescent dont la pâleur du visage après mon passage rivalisait avec la blancheur de l'oreiller sur lequel sa tête reposait était toujours dans ma mémoire. Je n'en étais pas sûr mais il me semblait qu'il avait perdu connaissance quelques secondes avant que je ne m'arrête de le sucer. «Il viendra également au bal ou l'aurais-je trop épuisé ?» À ces mots, Une femme au bras de son cavalier me jeta un regard étrange alors que nous dansions près d'elle. Je me contentais de lui sourire malicieusement. Elle pouvait le prendre comme elle voulait. De temps à autres, je regardais autour de nous, y cherchant des connaissances mais le bal étant masqué, mes tentatives étaient vouées à l'échec. Je plongeais mon regard dans celui de Tamina : «Racontez-moi vos plans pour la soirée. Allez-vous vous chercher une victime parmi les invités ? Je peux vous aider à choisir si vous voulez, je trouve cela amusant.»


Message I | 894 mots
Dorian arrive avec Tamina et fait la première valse avec elle.

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Mitsu
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Sam 31 Juil 2021, 22:19


Image par Paul Brousse
Le Bal des Masques



« Viviane Mitsuko Taiji, Reine du Royaume de Wilmard ! » La concernée sourit, leva le menton et se présenta au monde, sans se douter un seul instant du scepticisme du portier. Son imagination frôlait la psychose. Pour elle, chacun des murmures présents dans ce jardin l’avaient comme sujet. Elle était ce que l’univers avait fait de mieux. Alors que beaucoup regardaient le couple qui lui avait succédé à l’entrée, elle était convaincue que c’était elle que l’on admirait. Alors, comme une Reine, elle leva une main en l’air et salua tous ces gueux pas très intéressants mais, elle n’en doutait pas, sans doute gentillets. Son cavalier ? Hum… le sujet était légèrement fâcheux. Les Princes et les Rois – dont son mari, le très séduisant Tristan, faisait partie – avaient craint de se confronter à son épreuve. Une femme telle qu’elle, elle comprenait que ça pût en impressionner un grand nombre. Alors, malheureusement, cet homme, duquel elle tenait le bras, avait remporté sa compagnie pour le bal de Lagherta. Il était simplet et… Oh, le pauvre n’avait vraiment rien pour lui. Cela dit, elle n’était pas contre faire de bonnes actions de temps en temps. Son cavalier danserait avec elle une fois puis ne l’oublierait jamais. Un pauvre erre comme lui n’aurait pu rêver mieux. Il fantasmerait sans doute sur elle encore dans vingt ans, tandis qu’elle l’aurait totalement oublié. C’était ainsi que les choses se passaient. Elle faisait, certes, preuve de charité, mais elle ne pouvait forcer son esprit à retenir des êtres totalement inférieurs à l’étendue de sa grandeur.

« Je ne savais pas que vous étiez Reine. » souffla son partenaire. Elle cligna plusieurs fois des yeux. Comment pouvait-il ignorer une telle évidence ? Il plaisantait, forcément. À moins qu’il fût totalement retardé mentalement ? Peut-être. Ce serait même fort probable. Elle soupira, sans s’en cacher. Elle espérait que son beau Tristan viendrait la secourir, ou n’importe qui d’autre. Maintenant qu’elle était ici – et sans en prendre réellement conscience – elle devait avouer qu’elle aurait beaucoup aimé que Valmont vînt à son aide également. Il n’avait pas exactement le même caractère que Tristan. Il était plus… sauvage et irrespectueux. Elle n’avait jamais vraiment fait attention à lui avant mais c’est vrai que depuis quelques nuits, elle pensait souvent à lui. Les vilains garçons avaient également leur charme. Charme. Un mot qui n’avait jamais frôlé son cavalier.

Durant la danse royale, la mauvaise foi de Viviane s’illustra. Elle trouvait que ce quatuor ne dansait pas si bien que ça. À leur place, elle aurait été bien meilleure. Cela ne faisait aucun doute. Et puis, qui étaient donc cet Empereur Noir et cette Impératrice Blanche ? Encore des personnes à l’originalité douteuse qui jouaient sur les couleurs. Quelle platitude ! Franchement ! L’éternel combat du mal contre le bien était vraiment passé de mode depuis longtemps. C’était incompréhensible. Et puis ces masques qui cachaient la moitié du visage étaient irritants. C’était d’ailleurs à cause du sien que le public ne la regardait actuellement pas. Si elle avait enlevé ce dernier, ils auraient tous été éblouis. Au lieu de contempler ces individus se trémousser – bon, certes, les fesses de ces messieurs avaient quelque chose de particulièrement envoutant – ils l’auraient admirée et encensée elle.

Quand le supplice – surtout pour son amour propre mais le déni dans lequel elle était plongée était puissant – fut terminé, son partenaire se tourna vers elle. « Désirez-vous danser ? » C’était une façon bien primaire de demander. Quel malpoli. Elle était Reine, tout de même. Il aurait dû au moins faire une révérence. Ce grossier personnage méritait bien quelques jours de travail à la ferme supplémentaires ! « Allons-y. » murmura-t-elle, dans le seul objectif – bien sûr – de ne pas faire d’esclandre. Après tout, elle était ici dans un Royaume inconnu. Elle trouvait d’ailleurs les Souverains très peu convenables. Ils n’étaient pas venus la saluer. Quel manque de courtoisie envers une homologue aussi riche, puissante, belle, intelligente et merveilleuse qu’elle ! Il faudrait qu’elle les rejoignît ultérieurement, afin de leur faire comprendre la politesse.

Sur la piste de danse, elle trouva la façon de la guider de son partenaire horrible. Il était mou. Heureusement, il n’avait jamais vu Tristan danser. Il en serait mort de honte. Il lui donnait envie de vomir et elle se mit à rêver à un prince bien plus charismatique et séduisant ; et pas à cette larve grotesque qu’elle se trimballait.

Quand la danse fut terminée, elle le quitta sans un mot, si ce n’est un soupir d’agacement. Elle se dirigea vers le labyrinthe, passa devant quelques invités, le menton haut, les yeux au-dessus de ces moins que rien. Pourtant, son attention fut tirée de son Orgueil par une silhouette qui lui rappela vaguement quelqu’un – son mari. Elle s’approcha, comme une mouche attirée par du miel, en remarquant également un deuxième homme. Il ne l’intéressait pas et son Péché la protégerait tant que personne ne lui parlerait ; enfin, en théorie. « Tristan ? C’est vous ? Pourquoi donc ne m’avez-vous pas accompagnée au bal ? » En y réfléchissant un peu plus, elle ne se sentait pas très bien entre les deux. Maintenant qu’elle était proche, elle sentait quelque chose l’enserrer. « Oh je… » Elle chancela. « Je ne me sens pas très bien… » Et elle s’évanouit.

879 mots

Résumé:
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Astriid
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Astriid
Dim 01 Aoû 2021, 12:27

| Le Bal des Masques | - Page 2 Xr60
Le bal des masques
Astriid




Attentive aux conseils du Mage, Astriid régla son pas sur le sien et orienta son menton vers la gauche. Un sourire espiègle flottait à la commissure de ses lèvres. «Comme ceci, professeur ?» Elle pouffa à son tour, sans relever sa seconde remarque. Elle songea à Raïm et comprit pourquoi le Braskä avait soigneusement décliné l'invitation au bal. L'atmosphère guindée, les discussions chuchotées dans le creux de l'oreille de son ou sa compagne, les tenues pudiques, les danses réglées comme du papier à musique. Là où l'Ygdraë s'en amusait et vivait pleinement l'expérience grâce à son cavalier, le guide en aurait été ennuyé. Il préférait les fêtes organisées par les Elfes, plus sauvages et enivrantes, où les mœurs comme les tenues étaient plus légères. Il préférait encore plus les fêtes chamaniques, même s'il ne s'en souvenait pas.
«Je comprends. C'est aussi la première fois pour moi.» Le rassura Astriid en songeant aux danses joyeuses et emportées qui rythmaient les fêtes Ygdraëennes. Avec son caractère enjoué et ouvert, Lucius aimerait probablement aussi ces soirées. La sylvestre désirait l'inviter à la prochaine Equinoxe d'Estella, elle lui ferait découvrir les alcools locaux et piquerait des fleurs dans ses cheveux sombres avant de l'entraîner dans de folles farandoles. «Si cela peut vous rassurer, je trouve que vous vous débrouillez à merveille. Je suis certaine que vous ferez un partenaire formidable pour l'Ultimage. J'ai presque envie de ne pas vous laisser la rejoindre et de vous garder pour moi.» Plaisanta-t-elle. Lucius semblait si soucieux de bien faire qu'il en devenait attendrissant et elle s'appliqua à se montrer une partenaire aussi légère que possible pour lui faciliter la tâche. Pour un Magicien issu de la noblesse, elle comprenait qu'il souhaite faire bonne impression à un bal organisé par son peuple. Plutôt fière d'elle et consciente de son regard posé sur elle, la rousse réussissait presque à ne plus regarder ses pieds et s'apprêtait à s'en vanter quand il reprit la parole.
Sa question la prit de court et l'espace d'une seconde, son trouble lui fit oublier l'ordre des pas et ses pieds s'emmêlèrent. Un faux pas en entraînant un autre, la sylvestre marcha sur le pied de son cavalier et elle s'exclama catastrophée : «Oh pardon !» Le rouge soudain de ses joues et de la pointe de ses oreilles rivalisaient avec la teinte rubis de ses cheveux. «C'est de votre faute. Vous m'avez déconcentrée.» Fit mine de l'accuser Astriid d'une voix quelque peu altérée. Elle secoua doucement la tête comme pour chasser la chaleur de son visage et les minuscules boucles échappées de sa couronne tressée s'agitèrent au dessus de son masque comme des grelots silencieux. «Je suis désolée.» S'excusa-t-elle à nouveau. «Je ne vous ai pas fait mal au moins ?»
Parler lui permettait de redevenir maîtresse d'elle-même. C'était un moyen pour elle d'extérioriser la façon dont son coeur s'était mis à battre et sa voix reprit peu à peu ses modulations flutées. «Nous aurions été à une fête comme l'Yndris, chez moi, nous aurions dansé les pieds nus, vous savez ?» Ces mots à peine prononcés, elle se revit, vêtue cette fois d'une robe blanche arachnéenne et un plumage immaculé recouvrant ses bras alors qu'elle virevoltait pieds nus entre les mêmes bras que ceux qui la tenaient. La même impression de félicité submergea l'Elfe et elle garda le silence un instant, perdue dans le souvenir vaporeux où elle était devenue aussi légère qu'un papillon.
Quand elle refit surface, il lui fut naturel d'accéder à la demande de Lucius pour s'abymer dans ses orbes au vert aussi doux que les feuilles de Melohorë à l'aube du printemps. Une bulle immatérielle s'était créée autour d'eux où le bruissement des violons était réduit à un chuchotis mélodieux juste assez fort pour guider leurs pas. Même le ciel céruléen aux volutes animées et aux cétacés éthérées s'enfonçant dans les nuages n'arrivaient plus à lui faire détacher son regard de celui du Mage. Elle comprenait désormais ce qu'il avait voulu dire plus tôt ; il y avait une harmonie dans leurs mouvements qui effaçait les gestes un peu maladroits qui lui échappaient parfois en tant que novice. Elle ignorait si c'était plus romantique mais c'était définitivement plus intense, bien qu'elle supposât que lorsque les danseurs éprouvaient des sentiments l'un pour l'autre, l'expérience devait en être exacerbée.
«Je comprends pourquoi les Magiciens aiment tant les bals. Je me sens comme une princesse de Conte de Fae.» Lui confia-t-elle en souriant tandis que sa robe s'enroulait autour des jambes de son cavalier. «Oh, déjà.» Fit-elle avec une moue déçue, lorsque l'orchestre cessa de jouer son air. Elle se détacha à regret des bras de Lucius puis s'éventa de la main. Un serveur passa habilement entre les danseurs à cet instant et Astriid le remercia chaudement en récupérant deux flûtes transparentes. «Si j'ai déjà chaud pour la valse, qu'est-ce que ça va être pour le tango.» Rit-elle gaiement après avoir bu une gorgée du liquide pétillant. «Y a -t-il d'autres personnes avec qui vous souhaitez danser ce soir ? Vous avez sûrement des connaissances ici.»


Message II | 908 mots
Astriid est toujours avec Lucius.

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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Dim 01 Aoû 2021, 18:10


Illustration - Suwan Cancedda

Le Bal des Masques


Il y avait du monde, évidemment. Ce Bal était centré sur la conciliation entre les Mages Blancs et les Mages Noirs. C'était étonnant de voir le Jeu des Alliances être si troublé ces derniers temps, l'Empereur était en mesure de la surprendre sur des décisions auxquelles elle ne s'attendait pas. Il était bien plus digne que son prédécesseur, bien plus dangereux aussi. Si elle était venue, c'était pour ne pas remettre la Fève de son fils et donner l'impression de ne pas vouloir que ce dernier soit le cavalier d'une Reine qui lui faisait confiance. Du moins, lui avait fait confiance, autrefois. Consciente de n'être Marquise que par politesse et au nom de l'alliance qui unissait les deux races. Soit. Au moins, cela lui avait permis d'être un tremplin dans sa carrière. Par ailleurs, c'était là l'occasion de revoir le Duc Windsor. On ne sait jamais, surtout qu'elle devait écouter la musique qu'il avait conçu pour sa personne. Elle avait hâte de voir le résultat. Elle suivi Adam Pendragon du regard durant la danse Royale, elle avait des questions à lui poser, mais comment pourrait-elle l'aborder autrement qu'en l'abordant comme une malpropre ?

Désirez-vous un verre, Marquise ? s'enquit une voix monotone et désincarnée.
S'il vous plaît.

La servante exécutait quelques gestes, très calculés, pour s'emparer de la bouteille et verser son contenu dans la coupe de la jeune femme.

Capitaine ? poursuivit-elle, toujours aussi professionnelle.

L'Ange hochait vaguement la tête et elle s'empressa de le servir à son tour.

N'hésitez pas à me solliciter si vous avez besoin de quoi que ce soit.

Elle s'inclina respectueusement, avant de tourner les talons pour s'en aller, d'une démarche vaporeuse, vers une autre tablée. On ne pouvait nier la qualité du service. Mithra discutait avec Maximilien, laissant la lourde charge de s'occuper des Jumeaux à Rakhshan, qui demeurait silencieux, visiblement mal à l'aise dans les événements mondains. Il était dans son petit monde, alors sa mère désirait le laisser tranquille.

Pourquoi le Baron Paiberym n'est-il pas venu avec la Recrue Belegad ?

Mancinia s'était tournée à moitié vers Neah, lisant la suspicion dans son regard. Il ne reconnaissait pas les mariages en dehors du cadre angélique, s'évertuant à dire que si l'on n'était pas capable de l'envisager, c'était que les sentiments de la personne n'était pas assez forts.

Tu n'es pas au courant ? Il est devenu le Chevalier de la Marquise Vaughan.
Et alors ?
Eh bien ... Elle lui a peut-être demandée de l'accompagner ?
Rien ne l'obligeait à prendre part à une épreuve, encore, pour elle.

Il était donc au courant et voulait voir sa réaction. Selon les rumeurs, ils entretenaient une relation, tous les deux. Autant dire que ni la Marquise, ni le Capitaine, n'y accordaient de l'attention, mais résidant encore sur le territoire Magicien, ce n'était pas quelque chose qu'il ignorait.

Peut-être que la Soldate Belegad n'était simplement pas à l'aise de revenir à Amestris après la Coupe des Nations ?

Son regard se glissait vers Lancinia, avant de se reporter sur lui.

En vérité, ce qui m'étonne, c'est sa présence à lui, admit-elle. Il a disparu des événements sociaux et du cercle mondain depuis un long moment, au point que l'on dit que certaines de ses positions sont menacées. Je le sais pour avoir participé à la dernière réunion des régions. ​Je pensais qu'il se sentait responsable de la disparition de cette personne, dans son domaine, dont on le disait proche et qu'il avait besoin de temps, mais en le voyant ainsi ... ​S'il va mieux, tant mieux non ?
Mancinia, n'essaie pas de sauver la situation. Je suis au courant qu'elle a organisée son épreuve et qu'il ne s'y est pas présenté.

Que répondre à cela ?

J'espère qu'il n'a pas entretenu des illusions concernant cette relation. J'espère de tout coeur que cette histoire que tu avais enclenchée restera de l'ordre de la moquerie malvenue.
Je leur ai causé du tort, mais il n'est pas question de poursuivre dans l'impolitesse, déclara-t-elle avant de marquer une pause et de reprendre. Je croyais que tu ne l'appréciais pas beaucoup. Laëth, je veux dire.
Que je l'apprécie ou non n'entre pas en ligne de compte. Faire toutes ses simagrées qui auraient pût et peuvent encore coûter énormément à sa carrière pour ensuite abandonner lâchement la concernée, c'est non.

Mancinia sourit tendrement devant son air bougon. Jamais son compagnon ne l'admettrait, mais il n'était pas question pour lui de pardonner à quiconque se moquait de l'Amour d'un Ange, considéré comme l'un des plus pur, tout en salissant son honneur au passage. Laëth n'était ni sa Recrue, ni membre de son bataillon, mais ils avaient été membres de la Compagnie de Yüerell et avaient combattus sur la Terre Blanche, cela valait à ses yeux plus que tout ce qu'il aurait pu lui reprocher. Des détails qu'elle aurait certainement vite fait de se débarrasser. Mancinia y songeait en observant l'arrivée de Niklaus Salvatore. Elle haïssait cet homme, bien heureuse de le voir disparaître de la scène politique après avoir couru des années après le cul de la Deslyce, mais le revoici, désireux de se marier à nouveau pour compléter sa collection. Même sa Reine avait été contactée, d'une bien vicieuse manière. Elle ne connaissait pas sa partenaire, une Princesse méconnue, peut-être une de ses héritières.

Oh, Astriid ! nota Mancinia. Elle est accompagnée du fils du Baron.

Ils notaient sa tenue, pour aller l'aborder si nécessaire. Elle était la Marraine de leur adorable Sif, après tout, ce serait l'opportunité pour elles de se croisées. Quand résonnait le nom de Kitoe, le regard de l'Ange changeait du tout au tout, l'observant de son oeil brûlant. Était-ce du dégoût, de la haine ou une soudaine envie de broyer sa vie ? Probablement les trois. Il allait conserver dans sa mémoire la manière dont elle était habillée, de sorte à s'assurer qu'elle n'approchât pas ses enfants. Ihsan restait le plus susceptible d'être une cible, étant donné que son identité n'était pas dissimulée. Et ses titres n'avaient pas été cité, par choix parental. Personne n'avait à savoir qu'il était un Élu d'Hel'dra. Il n'avait que trois ans et c'était leur devoir de veiller sur lui. Fort heureusement, ses aînés, Monika et Lancinia y veilleraient. Son compagnon baissait les yeux vers le masque, reposant sur la table.

Tu devrais le remettre, au moins pour la danse.
... Très bien, concéda-t-elle.

Ce dernier avait une idée derrière la tête et à peine renoué autour de sa tête, l'Ange se redressait, avant de tendre sa main, le buste incliné.

Marquise ?
Capitaine.

Elle mis sa main dans la sienne. Parfois, ils s'amusaient réellement.

J'ai besoin de me changer les idées. Tu as pris des cours de danse ?
J'ai l'air ?
Non, rit-il tout bas.

Pourtant, cela ne changeait rien. Sur la piste, ils étaient de loin les meilleurs.



Lancinia n'était pas mécontente de se savoir en sécurité sous ce masque, elle ne pensait pas que la magie dissimulait réellement les traits des Humains présents, mais cela lui permettait au moins de ne pas être totalement reconnaissable maintenant que les trois quart des personnes présentes avaient oublié sa présence, ou son apparence, même si le choix audacieux de se mettre la mode des Enfants de Sympan ne trompait personne. Ici, ils n'étaient pas les bienvenus, bien que voir Mancinia aussi à l'aise malgré son Ma'Ahid conséquent l'impressionnait toujours.

D'accord, sourit-elle devant sa remarque. Tant mieux si cela ne vous gêne pas.

Si elle ne l'alourdissait pas, que ce soit par son poids ou ses manières, cela la rassurait. L'Issemsith se sentait continuellement maladroite, malgré ses leçons d'étiquette, suivie en même temps que Mithra et son adresse avec les armes. Son pas était léger et elle était douée dans plusieurs domaines, bien plus que certains de ses homologues, mais à se comparer à sa cousine de manière continuelle, hélas, faisait qu'elle ne cessait de se rabaisser continuellement, désireuse de progresser. Ils étaient plus à l'aise, assis tous ensemble. Prendrait-elle le risque de danser ? Elle s'était initiée à cet art, bien entendu, l'aimant tout autant que Mancinia, mais ses capacités en la matière lui semblaient limitée à cause de sa pratique. Ainsi, ce n'était guère évident de se lancer, de crainte de se casser la figure. Ça ne devait pas être évident non plus pour l'Obstiné de devoir danser dans ses circonstances, surtout avec des ailes apparentes, non ?

C'est vrai ? dit Mithra, l'interrompant dans ses pensées. J'aimerais trop trop trop devenir Soldate, moi, plus tard ! Je veux défendre la Justice, comme mère et père !

Neah avait officiellement adopté chacun des enfants qui l'avait été par Mancinia, il y a quelques temps. Désormais, tous les petits n'étaient plus des Feriel, une branche naissance de la Famille de l'Imprévisible, mais des Katzuta. Autant dire que c'était un acte qui avait fait sensation.

Et comme vous aussi ! Maman dit que vous êtes un bon Soldat et que vous avez réalise plein de choses dernièrement ! Comment vous avez fait ? C'est venu tout seul, ou vous aviez prévu comment ça allait se passer ? Vous êtes fort comment ? Il parait que vous étiez à Port Diraella, ça devait être super impressionnant ! Et dangereux !

Entre deux vagues de questions, Lancinia eu un léger rire.

Ça ne fait rien. J'éviterais un peu les danses ... Je ne suis pas très douée !

Observant un peu les arrivants, dégustant une part de melon au jambon de parme, une étrangère attirait son attention, plus que les autres.

La Reine de Wilmard ? demanda-t-elle en clignant des yeux. C'est une référence à une entreprise quelconque ? Des matelas, peut-être ? Ce serait une sorte de vendeuse professionnelle ?

Ni elle, ni personne, n'avait entendu parler de cette Viviane. Il y avait bien une Impératrice portant ce nom, mais ce n'était guère une Taiji et le nom de ce pays ne disait rien à personne. Pendant que Maximilien était occupée à répondre aux interrogations de Mithra, Lancinia se chargeait d'Eeva, pour ne pas que celle-ci se sente seule et délaissée.

Et toi, Eeva, tout va bien ?

Post II - 1690 mots
Mancinia et Neah sont ensemble. Ils dansent le tango.
Lancinia est avec Maximilien, assaillit de questions.


! IMPORTANT !:


| Le Bal des Masques | - Page 2 Chriss10
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Lun 02 Aoû 2021, 21:40




" Langage commun uniquement, même entre vous. Dos droit, on ne traîne pas des pieds. Ajustez-bien vos masques. Bras dessus, bras dessous. Ta cravate est mal nouée, Tekoa ; aide-le, Draaskag. Nörråke, tu mangeras à l'intérieur. " Ce soir, le trio représentait sa petite armée personnelle. Cela lui plaisait bien de les diriger par le bout du nez ; elle avait toujours eu une facilité déconcertante à faire obéir les plus vils garnements.

La délégation chamane était arrivée par téléportation. Point question de hisser les drapeaux corsaires de Kazak, même sur un territoire aussi reculé. Les Magiciens n'étaient que trop peu coutumiers du peuple médiateur ; quant aux Sorciers, un élu avait déjà attiré l'attention de Raanu. La suite n'en sera que plus croustillante, selon la volonté de la Sùlfr ou celle du Salvatore. Quoi qu'il en soit, transportée par la délicieuse tradition, la Chamane s'était laissé prendre au jeu et avait semé – grâce à ses petits oisillons, éparpillés partout dans le monde – la promesse de l'accompagner au bal de Lagherta, contre la réussite d'une épreuve. Les Esprits avaient réalisé un travail remarquable, car le champion en titre s'était révélé assez tôt ; contre toute attente, en la personne de Tekoa, porteur du tant attendu Feluche. Oui, elle était le Cyclone, tandis que Nörråke fut la Tornade. Mior n'avait de cesse d'exécrer ses techniques de chasse, mais la Hǫfðingi tenait à répondre à la soudaine envie de la jeune Taiji. Le Feluche mettrait du temps à s'acclimater à la domestication – d'autant plus entre les monstruosités de Zaowa – il ne tenait qu'à la fille de Devaraj de faire attention.

En tout cas, une promesse étant une promesse, Léto confirma au Barnœska qu'ils allaient se présenter ensemble à l'événement. Le jeune homme fut à deux doigts de l'évanouissement, enfin bon, il aura eu encore du temps pour se préparer. Par la suite, la Reine choisit d'embarquer ses enfants Chamans à l'aventure. Toutefois, elle insista sur bien des aspects et détails – encore ce soir, comme vu plus tôt – car l'étiquette relevait d'une chimère pour son peuple, et surtout pour des enfants. Les Sorciers risquaient d'être trop regardants et connaissant ses petits monstres, cela pouvait vite dégénérer. Alors, elle endossa le rôle d'institutrice stricte, ils révisèrent leurs gestuelles, leurs apparats et, bien évidemment, les danses les plus communes. Par le passé, Léto fut invitée à bien des bals, même avant d'être plus ou moins populaire. Elle connaissait ces valses, ces tangos, ces duos et solos, elle les avait maintes fois dévorés et appréciés. La Chamane aurait adoré emmener Miles et ses petits Orishas, malheureusement le climat sur place ne risquait pas d'être au beau fixe. Bien qu'elle trouverait cela hautement sexy que son Sungmanitu'Tehila s'élançât dans un massacre rythmé par l'orchestre.


" L'Isemssith Léto Sùlfr, Cœur sans peur et Championne d'Aylidis, accompagnée de l'Isemssith Tekoa, Champion de Tobieth. Draaskag et Nörråke, enfants de Sùlfr. "

La discrétion s'écoulait dans les veines de leur peuple. La Souriante avait décidé de faire jouer la carte des championnats pour couvrir leurs identités. Encore jeune, Tekoa faisait preuve pourtant d'excellentes performances sportives. Il pourrait bien lui être utile plus tard. Son Œil se focalisera sur lui.

Le quatuor dépassa le portier et les jardins nocturnes laissèrent place à une luminosité diffuse, presque suggestive. Étant donné la grande différence de taille, le bras dessus bras dessous ne s'appliquait pas pour le premier couple. Ainsi, Léto offrait à Tekoa simplement un poignet auquel se raccrocher. Pour les frangins, ils obéirent à la directive mais se délaisseront à la première occasion. Dénués de peinture, les garçons se paraient de costume chic et la fille d'une jolie robe bordeaux. Quant à la Reine anonyme, une longue robe noire ; mais nous verrons bientôt que ce détail n'aura aucune importance.


" Vous savez ce qui est dramatique ? Elle se tourna vers sa minuscule escorte, son ton et son sérieux apparent laissant présager une révélation hors du commun. Il n'y a pas un seul lieu sur Lagherta qui porte mon nom. Après la peinture que j'ai faite pour l'Empereur, ce ne serait que juste rétribution. Bien que ladite peinture représentait surtout la Déchue Alya. Même Devaraj a son propre mont ! "

" Il y a le lac Deslyce… "

" La plus haute montagne s'appellera Léto. Je danserai avec lui pour le convaincre.
Ponctua-t-elle d'un clin d'œil et d'un sourire ravageur. Vous êtes libres de vos mouvements, dans la limite de ce que nous avions convenu. Elle adressa une œillade à Tekoa. Même si ce n'est pas obligatoire, je serai ravie de t'accorder une danse dans la soirée. Pivotant sur elle-même, comme pour s'apprêter à enjoindre la piste. Amusez-vous bien. Je vous retrouverai si nécessaire. "


Léto fondit dans la foule. Les groupes s'entremêlaient et se tordaient en une valse de costumes et de robes. Même avec sa taille, elle semblait comme happée par l'alchimie de l'évènement. Ses pas l'amenèrent de l'autre côté du miasme, sous une forme dont on ne lui connaissait pas. Sa robe s'était resserrée en un costume relativement ordinaire, on ne distinguait à présent plus aucun pan de sa peau si ce n'était que les bribes de son visage sous le masque et de ses mains, tailladées par les batailles incessantes et les aléas du destin. Il se dressa, fier. Il se demandait si son allure androgyne – et tout à fait naturelle, au demeurant – allait incommoder les Mages. Ce costume lui allait bien, il épousait sa silhouette et suggérait ses muscles les plus proéminents. Ses lèvres, pourtant, pourraient ensorceler quelques âmes attirées par l'élégance féminine.

L'ocre et l'écarlate du Roi dardèrent les convives, notamment les principaux acteurs de la scène, plus reconnaissables que les autres masqués. Le Hǫfðingi décida de ne point laisser les Esprits lui gâcher le plaisir de la découverte ou de la non-découverte. La plupart des spectres présents s'avéraient guère puissants pour surpasser la magie ambiante, le contraire n'aurait été qu'inquiétant pour les maîtres du territoire. Léto fut charmé par la partie tango, endiablée. Ce serait un bon échauffement. Il avisa une dame guère loin, qu'il supposât être une Alfar. Pourquoi pas, il portait une certaine affection pour ces artistes au caractère piquant. Encore seule à son approche, il lui offrit ce sourire caractéristique.


" Bonsoir. Que diriez-vous de fausser compagnie à votre champagne pour un tango ? Il chuchota à la coupe à peine entamée. Promis, je vous la rendrai. " Il lui tendit la main ; il ne serrera pas trop fort.


1127 mots ~
Léto arrive avec Tekoa et ses enfants, Draaskag et Nörråke. Ils peuvent rester avec toi si tu veux, Tekoa, je les jouerai (leurs fiches sont dans mes PNJ). Une fois seule, Léto devient homme et propose un tango à Èibhlin.

- La vie alternative : pouvoir qui se déclenche aléatoirement et qui affecte l’utilisateur de deux façons. La première, en changeant le sexe de l’utilisateur, ce dernier devenant homme s’il est originellement une femme, et femme s’il est originellement un homme. Le deuxième effet se manifeste dans les souvenirs de l’utilisateur. Une fois le pouvoir actif, l’utilisateur voit alors ses souvenirs s’altérer légèrement, tout en s’inspirant des véritables moments de sa vie originelle. Comme une seconde existence, une vie alternative qui progresserait en parallèle, l’utilisateur n’a pas réellement conscience du changement qui s’opère en lui une fois le pouvoir activé, comme s’il avait toujours vécu dans cette vie alternative. La durée du pouvoir est, par ailleurs, elle aussi aléatoire.



By Jil ♪
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Lun 02 Aoû 2021, 22:35


Illustration - Satchely

Le Bal des Masques


Monika était en train d'observer sa coupe de vin, avant de prendre une grande inspiration et d'en boire le contenant, retenant une grimace devant son amertume. Elle n'était pas très à l'aise avec l'alcool et ne buvait qu'un ou deux verres, en général, ce qui lui évitait d'être malade, ou ivre, comme cela avait été le cas au Bal des Douze Cycles Lunaires. La Magicienne tressaillit à ce souvenir, heureusement que le Capitaine Katzuta ne lui en a pas tenu rigueur. Un regard dans sa direction lui permettait de voir qu'il était en conversation avec la Marquise. Cet homme semblait inaccessible et dur, mais devant elle, ses mimiques ressortaient aisément. Il tenait à Mancinia, au-delà de ce qu'elle ... ressentait ? Oui, peut-être.

Tout va bien, Monika ?
Oh, oui, Léo, excusez-moi ! J'étais en train de comparer ... les boissons !
Vous avez ressenti ça, vous aussi ? Ce vin est très amer.

En vérité, elle n'y connaissait rien, mais cela leur permettait de discuter un peu de ce que les Sorciers proposaient, comparativement aux Magiciens. Ce Bal était une réussite d'alliance au niveau de la gastronomie, au moins. Dans ses bras, la Camériste détenait Sif. L'Ygdraë était émerveillée de tout, surtout des robes étincelantes et tentait de chaparder les couverts, qui se trouvait, heureusement, à une certaine distance de ses petites mains. Elle était relativement difficile, en temps normal, mais l'ambiance environnante semblait l'apaiser. Elle babillait encore, sans prononcer de véritables mots et ne marchait pas, comparativement aux Jumeaux, très énergiques. Ou à Emelyn, qui était tranquillement assise sur sa propre chaise, essayant de montrer ses récentes leçons d'étiquette en restant près de Lancinia.

Tu t'en sors ? sourit l'homme à son voisin. Ou tu veux un peu d'aide ?
Juste ... Évitez qu'elle ne tombe ... !

L'aîné parlait d'Idril, qui était intenable, s'entortillant désormais autour de son bras pour descendre de sa chaise pour rejoindre ses parents. Elle rouspétait en disant que son frère était méchant. Si Ihsan savait marcher, ce n'était pas son cas, mais Rakhshan craignait une blessure si elle glissait et tombait mal à cause d'une mauvaise réception. Léo sourit et tendit les bras pour prendre la sacripante, qui voulu se débattre encore plus violemment en criant.

Non, dit-il avec un sourire. Je ne te lâcherais pas et tu resteras là jusqu'au gâteau.

Un mot magique. À l'idée d'avoir un gâteau, l'Enfant des Cieux se calmait automatiquement en regardant le Magicien les yeux brillants.

Ze peu avoi un gato ? marmonna-t-elle.
Tu dois être sage, tu me le promets ?

Apaisée, la demoiselle se détournait ensuite vers sa soeur, tendant son bras vers elle. Elles s'amusaient ensuite à contempler leurs doigts. Monika eu un rire.

Alors, tu ne t'ennuies pas trop ?
... Les trucs comme ça, c'est pas pour moi.
Tu es du genre chevaleresque, comme tes parents ?

Bien qu'hésitant, Rakhshan inclinait la tête.

Pourtant, tu sais, cet endroit est comme un champ de bataille, déclarait Léo avec un visage très sérieux, malgré des paroles claires. Chaque parole est une attaque déguisée. Personne ne pense à s'amuser et c'est une lutte de chaque instant pour certains d'entre nous.

Monika l'observait, étonnée d'une telle déclaration, tandis que l'Humain ne semblait pas le croire le moins du monde.

Et qui dirige cette bataille ?
L'Impératrice Noire. C'est elle qui doit tenir toute la Haute Société Sorcière dans la main, mais dans ce genre d'événements diplomatiques, elle détient aussi celle des autres. Si ta maman commet un impair, Rakhshan, elle pourrait lui en tenir rigueur.
Je dois moi aussi faire attention alors, pour mère. Et pour Ihsan.

Il baissait ses yeux vers son cadet, qui était sage comme une image et observait les gens danser de ses grands yeux clairs. Ce dernier avait suivi quelques cours, mais plus de l'ordre des bases. Il savait se tenir droit, lever les bras à mi-hauteur et tourner sur lui-même sans écraser les pieds d'un adulte. À son humble avis, l'Impératrice Blanche aurait mieux faire de le prendre à bras, de tournoyer deux minutes et de le reposer. Ce serait d'autant plus magique. En vérité, Rakhshan l'ignorait, mais Ihsan observait leurs parents en train de démontrer leur talent sur un tango, c'est pour cette raison qu'il se mis à se tortiller sur sa jambe. Lui aussi, il avait envie de danser.



Candice et Laderque ricanèrent, à la manière de deux garnements de cinq ans, tandis que leurs coupes de champagne s'entrechoquèrent. Celle-ci s'amusait quelque peu à lui expliquer l'une des plantes qu'elle avait découverte à son arrivée et dont ses observations s'étaient étendues sur toute une semaine. Néanmoins, cet instant de complicité presque scientifique dans la découverte de Lagherta est interrompu par un individu venu à ses côtés, qu'elle n'avait pas remarquée au préalable et qui lui proposait ... un caillou. D'ordinaire, elle en aurait certainement prit ombrage, dégainant son éventail pour dire à l'impertinent de prendre bon vent, mais ce soir, tout était différent et puis, il était agréable au regard, ce n'était pas la Sorcière qui le nierait.

Si ce n'est pas de l'audace, je ne sais pas ce que c'est, sourit-elle en acceptant, curieusement, ce présent, avant de se retourner vers son cavalier. Me permettez-vous ?
Naturellement. Nous danserons un tango ensemble, comme convenu.

Un moyen de lui souligné qu'il ne voyait aucun inconvénient à ce qu'elle écrase les pieds de cet homme, pour montrer ses talents sur la piste avec un partenaire digne de ce nom. Non, Laderque était loin d'être ennuyeux, il cachait simplement bien son jeu derrière ses airs nonchalants et sa nature sérieuse. Il était de ceux à créer un délicieux chaos dans son coin, se cachant des honneurs, mais en ayant la satisfaction de voir son méfait accompli. Cette idée lui plaisait bien.

J'accepte.

Elle n'allait, de toute manière, pas parler d'herboristerie toute la soirée. Se rendant sur la piste de danse en compagnie de son partenaire improvisé, ils se saluaient poliment, avant que la musique ne commence et qu'ils ne valsent. Candice se retrouvait soudainement assez irrité, car malgré ses entraînements, elle se sentait encore raide comparativement à lui. C'était un danseur, il devait écumé ce genre d'endroits.

Je n'ai pas le plaisir de vous connaître, ce me semble.

Non, c'était naturel, ils portaient des masques. Elle aurait pu l'avoir rencontré auparavant que sa mémoire ne lui remettrait pas devant un visage connu. Autant être fixée.

Puis-je savoir votre nom ? sourit-elle.



Au cours de la valse, Jeanne avait choisi de demeurer sur le côté, tout en essayant d'avoir l'air détendue et sereine. Contrairement aux autres, elle n'avait pas le luxe d'être une anonyme dans la masse et, de ce constat, il ne lui était pas difficile d'avoir conscience des regards et des murmures à son encontre, même si cela la mettait assez mal à l'aise. En général, cela ne la dérangeait pas vraiment d'être le centre de l'attention, après une réussite ou quelque chose de joyeux, mais l'événement en lui-même était tellement stressant qu'elle était consciente qu'un simple pas de travers causerait des dommages terribles ! Peut-être pas à l'Empereur Noir, il était puissant et en mesure de faire taire les commérages d'un regard, mais ce n'était pas son cas. C'était trop compliqué, cette histoire ! Mais pour le bien de sa Famille, elle devait être courageuse, oui, c'était pour cette raison que la Déchue ne s'était pas défilée, en premier lieu. Elle observait son champagne d'un air distrait, sont doigt parcourant les courbes de la coupe, n'y ayant pas touché. C'était mieux d'être sobre dans ce genre de situation, puis son regard se redressait et le vit. Jeanne comprit que c'était dans sa direction que se dirigeait Elias Salvatore. Elle n'en avait pas conscience, mais elle avait blêmit au son de sa voix.

Empereur Noir.

Main droite sur le coeur, le bout de ses doigts relevait légèrement sa robe, tandis qu'elle pliait le genou naturellement dès que sa jambe droite glissa vers l'arrière. C'est bien, elle ne s'était pas vautrée dans ses salutations. Cédric la suivi et leurs enfants aussi, plus maladroitement, ceci dit.

O ... Oui ! Bien sûr ! répondit-elle à sa demande, totalement raide en tendant sa coupe vers son compagnon. Tu peux me tenir mon verre ? S'il te plaît ?

Il acquiesçait avec un sourire, un moyen de lui donner du courage, parce que Jeanne en avait bien besoin. Par les Aetheri, allait-elle s'évanouir ? Elle serait capable d'arrêter de respirer au milieu, cela l'inquiétait assez.

Post II - 1420 mots
Monika est en compagnie de son cavalier, Léo et des enfants de Mancinia et Neah. Ils sont abordables.
Candice accepte de danser avec Daé.
Jeanne est en stress avec Eliun.



◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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