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 [Event] Une main à marier

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Jeu 19 Déc 2019 - 15:13

Spécialités :
- Agilité : 28
- Force : 28
- Charisme : 21
- Intelligence : 32
- Magie : 40


Pouvoirs :
- Esprit du Totem - Aigle Royal
- Règne Animal
- Colère des Anciens
- Contrôle de la Glace
- Télékinésie

Armes:
- Sabre normal
- Arc de la foudre
- L'estoc trempée
- Un marteau de guerre

Can't Fight This Feeling - Bastille ft. London Contemporary Orchestra

Cela faisait quelques jours que j’étais présente sur cette île. Après le rituel de naissance, qui avait duré durant deux ou trois jours, je m’étais reposée. C’était vraiment un rituel rempli de sens, de bonne volonté et qui faisait appel à la Déesse de la Vie, Edel. En voyant les Chamans dansés, chantés, priés et vivre librement, cela me donnait envie de m’intégrer à eux, de vivre comme eux et d’être comme eux. Mais ce n’était pas possible ! Je ne le savais que trop bien… Je m’étais levée assez tôt pour entamer ma deuxième mission. Je retournais vers le deuxième prêtre qui l'annonçait la couleur de ma mission : "Tu dois aller dans la jungle et soigner ce que tu veux..." Je n'en savais plus et je me retrouvais téléportais à la frontière de la jungle. Je me rapellais que l’île n’était pas si grande que cela. Je vis le village au loin. Donc, je n'étais pas si éloignée du reste. En une journée, je pouvais en faire le tour et c’est ce que j’allais faire en plus ! J’avais envie de me balader à gauche et à droite, j’avais envie de rencontrer d’autres tribus ou d’autres chamans qui pourraient me délivrer d’autres informations sur leur vie. Cela me faisait du bien de partager des éléments, découvrir un nouveau peuple et connaître leur vie. J’avais passé plus de dix ans dans le territoire au Rocher du Clair lune. Je n’avais pas l’habitude de rester sur le même territoire, j’avais eu besoin de bouger. L’aventure et l’exploration m’appelaient encore et encore, malgré mes nombreuses années sur cette terre. Est-ce qu’un jour, serai-je rassasiée ?

Je haussais les épaules doucement avant de me lever et de profiter de la vue magnifique de l’île. Les Chamans étaient déjà levés en train de préparer de la nourriture, de peindre les enfants de peinture, mais aussi de prier Edel et Ezechyel. Je décidais de partir directement en direction de la jungle pour réaliser ma mission. La jungle était à une petite heure du village, donc je n’avais pas à me presser pour y aller. Je profitais de la vue, des constructions, des autels à la gloire des Aetheri. J’avais l’impression que tout allait bien, que je pouvais profiter enfin de la vie et de faire ce que je voulais, sans que je sois surveillée par la reine Ava. Je me sentais bizarrement beaucoup mieux, à l’aise avec moi-même et sans pression. Cela faisait des années que je n’avais pas ressenti cela… C’était vraiment incroyable ! Je me lâchais complétement et j’étais prête à continuer le voyage auprès des Chamans. J’arrivais enfin à la jungle, qui était dense, avec des espèces florales que je n’avais jamais vues auparavant. Cette forêt exotique allait être passionnante. Je m’enfonçais à l’intérieur. Je pris mon petit carnet pour dessiner les fleurs et les plantes inconnues. Peut-être que je trouverais de nouvelles plantes pouvant soigner des maux plus graves et nouvelles dans le monde. J’étais à peine à quelques mètres dans la jungle, que je trouvais une fleur magnifique, avec des pétales roses et des points jaunes par-dessus. « Mais qu’est que c’est ça ? » Je griffonnais sur mon carnet de parchemin. Je fis un petit croquis avec peu de détails, pour demander des renseignements aux Chamans la concernant.

Puis, plus loin, je vis une autre plante aux allures complètement différents et plutôt dangereux… Je vis du sang sur ces espèces de dents miniatures… Puis, j’entendis des grognements, ou bien des respirations fortes non plus de moi. Je poussais les grandes feuilles autour de moi, pour découvrir ce qu’il se passait. Un animal était étalé au sol. C’était un tigre assez énorme… Un mâle, à première vue. Il était gravement blessé. Il avait reçu une morsure au niveau du ventre. Du sang coulait abondamment de son corps. C’était vraiment mauvais. Je n’avais pas l’habitude de soigner un animal, je ne soignais que les êtres humains. Mais, je ne devais pas me décourager pour si peu. Dans mon sac, j’avais pris des plantes, des baumes, ainsi que des bandages avec moi, au cas où d’un danger plus grand. Dhavala m’avait bien fait comprendre qu’il ne fallait pas tuer les animaux dont nous n’avions pas besoin pour le moment. Pour le coup, ce tigre ne devait pas mourir… De plus, il me rappelait fortement Dhavala… Par Phoebe, qu’on m’enlève cette idée de ma pensée. Le tigre n’avait pas envie de me laisser le soigner, il était plutôt têtu. « Oh ça suffit maintenant ! Tu vas arrêter deux secondes. Si je ne te soigne pas, tu vas te vider de ton sang et tu mourras. A moins que c’est cela que tu veux… » J’avais reçu le don de parler aux animaux après la grande chasse de Neeha. Le tigre avait dû mal à rester en place, à cause de mes manipulations.

Une bonne demi-heure après, j’avais utilisé l’ensemble de mes composants. « Maintenant, il faut que tu restes au calme, que tu ne bouges pas pendant deux ou trois jours au moins. » Le tigre rugissait aussitôt. Il n’était pas d’accord avec les indications que je lui avais données : « Ah oui ! Tiens donc ! » J’utilisais ma télékinésie pour le mettre à l’abri des plantes toxiques et d’autres animaux voulaient le manger. Je le mis sous un gros rocher à l’abri de la lumière. Il serait bien au calme pendant quelque temps. Je lui déposais un bisou sur sa gueule avant de partir. Décidément, la jungle n’était pas si calme et tranquille que je le pensais. Il fallait que je reste sur mes gardes. « Etrangère ! » Je me retournais rapidement vers la voix masculine. Je plissais les yeux pour savoir ce qu’il me voulait. Visiblement, c’était un trappeur : « Attendez, qu’est qu’un trappeur fait dans une jungle ? » - « Mais pour chasser, pardi ! Je chassais afin de prendre la peau des animaux pour en faire des vêtements ou autres accessoires. Oh un tigre ! » - « En rêve ! N’y touchez même pas ! Je viens de le soigner, il a besoin de reposer. Nous, les Evershas, nous chassons aussi les animaux, mais nous respectons les traditions et les coutumes des Anciens. Nous chassons uniquement que nous sommes dans le besoin et nous gardons le cycle de vie des animaux, afin qu’ils se reproduisent. » - « Oh doucement Etrangère ! Je comprends votre position. J’en suis désolé. Mais, je dois vous remettre ceci. » Il sortit un anneau de sa veste en peau de loup, afin de me le donner.

« Mais qu’est que c’est ça ? » - « Ca ? Ça veut dire que vous êtes l’un des Elus ! » - « Pardon ? Elus de quoi ? » - « Vous verrez de vos propres yeux. Les prêtres ont vu que vous aviez réussi vos deux missions, donc en conséquence, vous avez gagné cet anneau. Soyez heureuse ! Allez ! Partez maintenant.» Le trappeur sourit doucement avant de reprendre la route vers le village. Moi, je le regardais alors que j’étais totalement perturbée par l’annonce du jeune homme. Je manipulais l’anneau doucement pour savoir ce que je devais en faire. Et puis mince… Moi, je fus téléportée dans une grande place où un homme charismatique prononçait un discours à nous, Elus. L’homme était sans doute le roi des Chamans. Ce dernier nous raconta que les Chamans avaient besoin de sang neuf, qui puisse renouveler les membres de sa race, donc, en conséquence, des personnes extérieures aux chamans, qui avaient réussi les épreuves. Cet homme essaya de trouver une femme, qui puisse lui donner des enfants, de faire prospérer les chamans. Il nous proposait une nouvelle vie à ses côtés, de quoi faire nos rêves les plus fous et de réaliser nos projets tant voulus. Je souris. Bizarrement, je ne m’attendais pas à cela. Je tendis la main vers cet homme pour accepter ce défi. Soudain, je me réveillais dans mon lit. J’avais l’impression que j’avais un rêve qui avait duré plus de trois semaines. Je replongeais dans les draps pour me rendormir, lorsque je vis l’anneau sur mon chevet. « Ah … Mais dans quoi je me suis mise encore une fois ? » Ai-je dit en fermant les yeux. Je verrais cela demain matin, après une grande tasse de thé.


Résumé:
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Ven 20 Déc 2019 - 21:34

Une main à marier | Post II

Une odeur envahie immédiatement la mémoire du Réprouvé : une odeur d’eau, évidemment, mais également quelque chose de très frais, mélange d’humidité et de verdure qu’il n’appréciait pas spécialement. L’image de son réveil, agonisant dans une rivière lui revint en tête : il s’était efforcé de ne pas y repenser depuis ce temps car cela le ramenait invariablement à son histoire perdue, et voilà qu’un seul instant près d’un cours d’eau faisait tout remonter à la surface.  Il tenta d’en faire abstraction tandis que quelques Kazak autour de lui préparait deux canoës pour une course, pour cette épreuve imposée par les deux prêtres.

« Il n’est pas nécessaire que vous gagniez cette course, montrez simplement que vous êtes digne de prétendre à la chance qui vous est proposé. Ne perdez pas sans vous battre. »


Évidemment, Oomaria ne se faisait pas d’illusion : les chances qu’il gagne une course contre une personne née en pleine mer était mince pour ne pas dire improbable, lui qui n’affrontait la mer que depuis très peu de temps. Mais il donnerait tout ce qu’il avait durant cette épreuve afin de prouver sa bravoure : il n’était pas mauvais avec des rames sur une chaloupe, alors pourquoi pas sur un canoë… Contre un Kazak… À l’aise comme des poissons sur l’eau… L’hybride secoua sa tête, il ferait du mieux qu’il pourrait. Habillé d’un simple pantalon lui offrant une parfaite liberté de mouvement, un Chaman lui apposait des marques bleues et jaunes sur le visage, sensées lui apporter la chance et lui donner de l’espoir. L’épreuve était simple : le premier des deux qui parviendrait à atteindre la fin du cours d’eau gagnerait. Une fois en place, le Réprouvé apposa sa main sur son torse et s’inclina légèrement à l’adresse de son adversaire, une façon déguiser de se souhaiter mutuellement bonne chance car lui aussi en aurait besoin… Installé dans son canoë, armé de ses deux rames, le départ fut lancé par un sifflement, l’on entendit alors plus que les pagaies frappant l’eau, les cris d’entrain des Chamans postés au bord de la rivière faisant monter l’adrénaline aussi bien pour le Réprouvé que pour le Kazak, tous deux faisant travailler leur corps avec autant de puissance. Cependant, Oomaria n’était pas aussi endurant que son adversaire et s’épuisa sur la longueur : sur les premiers mètres, les deux étaient aux coudes à coudes mais ses bras, puis ses épaules commencèrent à le lancer à mi-course, jusqu’à lui infliger une douleur peu supportable sur la fin. Le dos du Kazak se dessina davantage, jusqu’à ce que l’hybride se fasse distancer totalement, ne parvenait à le rejoindre qu’au bout d’une longue minute. Des cris d’acclamation retentirent sur la berge à l’adresse des deux hommes et non seulement pour le gagnant. Étrangement, le Réprouvé ne ressentit aucune colère face à cette défaite car il s’était amusé et défoulé ne se souvenant pas en avoir profité autant depuis bien longtemps.


« Faire le vide est une étape nécessaire afin de faire abstraction de tout ce qui occupe inutilement l’esprit. Concentrez-vous sur l’essentiel, sur ce que vous souhaitez vraiment, sans laisser un élément extérieur vous déranger. Un Nyam sera là pour guider. »

Voilà comment l’hybride s’était retrouvé sous une petite habitation, l’intérieur sobrement aménagé, en compagnie d’une femme auréolée de fines chaînes d’or et de pierre, lui-même n’ayant qu’un simple morceau de tissu pour couvrir ses parties génitales. Assis l’un en face de l’autre, la Chaman ne lui avait donné que quelques instructions simples, les mêmes que lui avaient prodigué les deux prêtres. Suivant l’exemple de la jeune femme, il calqua sa respiration sur la sienne et tenta se vider l’esprit : ne pas se focaliser sur le crépitement du feu, sur le bois éclatant sous la chaleur, le vent s’engouffrant dans le jeu de la porte d’entrée, la petite mouche qui lui tournait autour, le mouvement des branches dehors, les murmures qu’il s’imaginait. Évincer tout ce que son esprit pouvait percevoir était la chose la plus compliqué à faire lorsque l’on n’avait pas l’habitude, et Oomaria n’excellait pas dans ce domaine. Beaucoup de pensées se bousculaient l’une après l’autre, mais une seule question était rémanente : pourquoi faisait-il tout cela ? Pourquoi se laissait-il entraîné dans cette aventure, s’était-il engagé dans le Léviathan ? La première réponse qui lui vint était l’ambition, celle qui poussait à faire des choses extraordinaires simplement pour être au-dessus de tout, mais après quelques instants, qui lui paru une heure, il émit l’hypothèse que cela révélait une ambition plus profonde : celle d’élever les Réprouvés plus haut qu’il ne l’était déjà. Ou bien était-ce véritablement de l’égoïsme, de la suffisance. Il ne pouvait encore le dire, mais il tenta avec le temps qu’il lui restait de relâcher toutes ces questions. Prenant une profonde inspiration, il tenta de se concentrer sur la méditation du mieux qu’il pouvait.


À présent dans la jungle, face à un corsaire, l’homme lui tandis un anneau en murmurant une phrase qu’il n’eut pu malheureusement distinguer. Ses épreuves terminées, il assista, en compagnie d’autres « élus », à un discours dispensé par le Fumeur Macabre. Celui-là même qui lui avait apposé sa marque, la coïncidence – ou pas – fit sourire Oomaria et fut ravi d’en apprendre davantage sur les raisons de cette compétition, il tenta de retenir le maximum d’informations possible. En se réveillant dans sa chambre sur les Terres Oubliées, le bijou brillait dans la paume de sa main, son tatouage révélant une lumière bleutée.
913 mots
Code by Oomaria | Image GDJ

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Dim 22 Déc 2019 - 16:45

[Event] Une main à marier  - Page 2 Bl9k
Une main à marier
[Dahlia]

« Du calme… » Le murmure avait été prononcé dans l’ombre. Cachée par le feuillage d’un arbre, je tournais mes yeux vers la source sonore. Irata était accroupie à mes côtés, sur une branche solide. Ses mires étaient fixées devant elle. J’entendais le cri d’un rapace. C’était la buse de la chamane qui avait trouvé la proie. Irata se déplaça alors sur une autre branche. Elle grimpait et sautait avec le silence de… Avais-je déjà entendu plus silencieux ? Je ne le pensais pas. J’essayais de la suivre, imitant ses mouvements. Cela faisait déjà deux semaines que j’apprenais à ses côtés. Cela faisait déjà deux semaines que je me montrais incompétente en chasse. J’avais la sensation de ne faire aucun progrès. Je remettais chaque jour en doute mes capacités d’apprentissage. Cependant, il fallait dire que cette épreuve était particulièrement difficile car… Si je n’étais pas végétarienne, je n’aimais pas donner la mort. Je n’étais pas comme Irata qui m’avait expliqué que, dans leur peuple, la Mort n’était pas une fin mais une continuité. Mais comment pouvais-je vraiment la croire ? Elle me parlait d’un monde magique que mes yeux d’humaines ne pouvaient observer. Moi, quand je voyais qu’elle tuait la louve, je pensais à ce louveteau à qui ont avait arraché sa mère. Moi, quand elle tuait ce lapin, je voyais le terrier familial qui attendrait sagement le retour du compagnon qui ne reviendra jamais. Était-ce de l’anthropologie ? Surement. Mais je n’arrivais pas à avoir une vision différente de la chose. Je voulais bien croire la chamane et comprendre sa vision de la Fin mais je n’arrivais pas à l’assimiler. Ce n’était pas moi. Et la trappeuse avait fini par le comprendre aussi.

C’était pourquoi la chasse que nous avions entamé depuis deux jours étaient particulièrement importante. Elle était la seule que j’avais vraiment accepté, la seule à laquelle j’allais participer. Aujourd’hui était le dernier jour. Aujourd’hui était le jour où je rapporterais la peau de Rahz à la tribu d’Irata. Je déglutissais. J’allais devoir affronter un monstre muni de crocs et de griffes. J’allais devoir chasser le chasseur. Irata n’était pas certaine de ma réussite. Elle avait toutes les raisons d’en douter. Rahz était un jaguar terrible. Ce que l’on racontait à son propos me faisait encore frissonner. Cependant, c’était lui que j’avais choisi. Il avait fait trop de mal. Il avait tué pour le plaisir. Il avait torturé le bétail, égorgé de jeunes enfants et mis à mal l’écosystème de la forêt où il reposait. Rahz n’était pas un jaguar. Il était le démon jaguar.

« Doucement. » Je passais mon buste sous un branchage. Mes cheveux étaient sales et crasseux, plein de boue, de feuilles et de petites branches. Ma peau aussi était recouverte de terre. L’odeur était infecte mais nécessaire pour dissimuler notre parfum d’homme et la senteur de nos émotions. Rahz avait un nez fin. « Le vent va changer de direction. Nous devons attendre. » « Mais nous y sommes bientôt. Nous pouvons… » Elle coupa mon murmure d’un geste. « Tu as trop d’eau Dahlia. Tu as beau être calme, ton eau te fait te précipiter. » Elle se pencha, son collier de crocs se balançait dans le vide. « Trop d’eau n’est pas bon pour la chasse. Trop d’eau est fait pour les proies. » Je baissais les yeux vers le sol qui était quelques mètres plus bas. Il avait été difficile de me hisser dans l’arbre. Nous ne devions pas tomber. « Tu dois apprivoiser le vent, te stabiliser sur la terre et acquérir la confiance du feu. » Je me contentais d’acquiescer par un bref mouvement de tête. Prudemment, je m’asseyais contre le tronc de l’arbre et laissait mes yeux se fermer. Il fallait attendre…

« Dahlia… » Irata me tira de mon léger sommeil. Elle n’attendit pas l’ouverture complète de mes yeux et commença à sauter de branches en branches, d’arbres en arbres. Je me levais et l’imita, préférant tout de même la discrétion et l’adresse à la rapidité. Aussi, je la perdis de vue rapidement. Cependant, je savais exactement où elle allait. Peu importait le temps que je mettrais à la rejoindre, je savais qu’elle allait m’attendre. C’était à moi d’abattre Rahz. J’essayais d’ignorer ma crainte à ce sujet. Je devais avoir confiance en mes capacités. Même si j’avais l’impression d’avoir peu appris durant mes deux semaines avec Irata, j’avais tout de même accumulé quelques connaissances. Pour avoir observer Irata, je savais comment donner la Mort.

Je rejoignais doucement la chamane. Celle-ci par des gestes lents et silencieux me fit comprendre de me taire et d’écouter. J’obtempérais. Un souffle et des bruits de langues. Je regardais en contrebas, en direction de la source sonore. Mon sang ne fit qu’un tour. A travers les feuillages épais qui nous dissimulaient, une peau tachetée de rosettes se mouvait doucement. Rahz, le Monstre Solitaire, était là. Sur une banche plus basse, il dégustait une de ses victimes : un buffle des Delawam. Irata dégaina un couteau à lame en silex d’un fourreau accroché à sa cuisse. Elle me le tendait. Il était si petit… Je déglutis et m’en saisit avant de la dépasser silencieusement pour m’approcher du tronc de l’arbre de Rahz. J’emprisonnais le manche de l’arme entre mes dents et entama une descente discrète. Je faisais attention à l’emplacement de mes pieds. Je faisais attention au son de mon souffle. Je devais être calme et ne pas me précipiter.

J’arrêtais ma descente deux branches au-dessus de Rahz. J’avais autant appris de lui que d’Irata. Il était un grand chasseur après tout. Il était aussi discret qu’une ombre tapie dans l’obscurité. Était-il un démon jaguar ? Je ne le savais pas. Cependant ses méfaits m’avaient terrifiée. Il était une bête dénaturée. Sa sauvagerie et sa bestialité avait laissé place à la cruauté et au sadisme. Il fallait que cela cesse. Je me mettais à quatre pattes sur la branche pour me placer discrètement juste au-dessus de son corps. Certains disaient que tuer en prenant à revers n’était pas honorable, que tuer Rahz devait être un combat difficile et glorieux. Je ne partageais pas cette philosophie. Je plissais les yeux, cherchant la zone à transpercer de la lame que je reprenais en main. J’allais donner à Rahz la mort qu’il aurait dû offrir à ses victimes, la mort que les jaguars donnaient habituellement à leurs proies. Je gainais mes muscles, prête à bondir. Rahz ne levait pas les yeux. Pourquoi l’aurait-il fait ? Il n’avait pas l’habitude d’être la proie. Il ne l’aurait d’ailleurs jamais.

Je sautais, donnant le plus d’élan possible à mon coup. Ma lame s’enfonça avec force et adresse dans le crâne du fauve qui n’eut même pas le temps d’émettre la moindre protestation. Son cerveau avait été touché. C’était la fin. La vie l’avait quitté. Son corps tombait de la branche. Je tombais avec lui. Je devais me dégager rapidement pour ne pas finir écraser sous son poids lorsque nous rencontrerons le sol. Mais je n’arrivais à rien. Le sang giclait sur mon visage qui était juste sous sa tête. Mes bras et mes mains étaient recouvertes de ce liquide rouge aussi répugnant que vital. Mon apparence n’avait rien de celle que j’abordais en étant humaine. Là, les vêtements qu’Irata m’avait donné n’avait pas recouverts mes nombreuses cicatrices. Ma peau était irisée, imparfaite, sale et sanglante. Je ressemblais à une panthère sauvage que la vie avait métamorphosée. Elle l’avait faite. Tout comme ce rêve.

Avant que mon corps ne soit écrasé sous le poids mort de Rahz, tout changea autour de moi. De nouveau, j’apparus dans la salle des prêtres. J’étais couchée sur le sol, toujours aussi sale à faire peur, mais sans Rahz. Je me relevais avec vivacité malgré ma peau poisseuse. « Vous avez enfin achevé votre deuxième épreuve. » « Vous voilà transformée. » « Dans la tribu de Raya… » « ... Se trouve l’anneau que vous devez trouver. » « Vous savez tout. » « Ne tardez pas. » Je me contentais de hocher la tête. Ce rêve m’avait rendu moins bavarde. « Merci. » Mais pas moins civilisée. J’allais me débarbouiller avant de continuer ma quête que je ne tardai pas à effectuer.

Une fois l’anneau obtenu d’un tisserand de la tribu Raya, je retournais dans la salle presque prophétique. Le discours royal eut alors lieu quand tous les élus, entourés de bleu, ayant réussi leurs épreuves furent réunis. Les mots prononcés résonnaient dans mon crâne et me laissaient en proie à de nombreux questionnements. A mon réveil, je savais que je devais réfléchir à ce qui pouvait suivre.

Post IV | 1408 Mots
Fini ! Merci !! Je me suis trop amusée !  nastae

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Dim 22 Déc 2019 - 22:25

[Event] Une main à marier  - Page 2 1j1b
Une main à marier



Après avoir conté ce qu’elle savait sur l’Yndris aux enfants, Circë fut de nouveau conduite devant les prêtres. Ils l’observèrent un temps avant de lui révéler le lieu où se trouvait l’anneau. « Es-tu prête pour la seconde épreuve ? » L’Ygdraë se pinça les lèvres. Comment pouvait-elle savoir si elle était prête avant même de connaître ladite épreuve ? S’il s’agissait encore d’apprendre des choses à des Chamans, alors oui, elle était prête. Elle inspira lentement avant de souffler un petit « Oui » qui se perdit sur les sourires de ses interlocuteurs. « Bien. »

Un nouveau décor apparut autour d’elle, un lieu qu’elle savait être les Hauts Plateaux mais dont elle n’aurait jamais soupçonné l’existence en temps normal. Seuls les Mior en connaissaient l’existence, et quelques aventuriers, sans aucun doute. Circë regarda autour d’elle, distinguant alors un faible mouvement dans les hautes herbes. Il y avait un animal, tapi dans la végétation. L’Ygdraë s’immobilisa, ses yeux ne lâchant pas le regard presque jaune de la chose. C’était gros. C’était un félin. Elle pouvait le sentir. La flore l’alertait. Faisant fi de l’avertissement, elle fit un pas en avant. Elle avait une impression familière… Quelque chose qu’elle n’aurait su expliquer. De la main, elle écarta les brins d’herbe, pourtant à quelques mètres d’elle. Une panthère à plaques s’avança. Les yeux de la jeune femme s’agrandirent. Ses lèvres s’entrouvrirent. « Qu’est-ce que… » Elle commença à paniquer mais ce n’était absolument pas dû au fait qu’un animal bien plus gros qu’elle l’observait. « A... Abel ? » questionna-t-elle. Elle savait déjà, bien avant qu’il se métamorphose. Le teint hâlé de l’Eversha la fit tressaillir. Ses cheveux bruns tombaient sur ses épaules. Il y avait quelque chose de sauvage chez lui mais pas uniquement ; une certaine douceur aussi. « Que fais-tu ici ? » demanda-t-elle. « Je suis venu te chercher. Tu ne peux pas rester ici. » Il semblait déterminé. « Mais enfin… Tu… » Cela faisait des décennies que sa route n’avait pas croisé la sienne. Il l’avait aidée à quitter Sceptelinôst et à escorter les filles jusqu’à Liluvel. C’était là-bas qu’elle avait rencontré Lilith. Ils s’étaient vus plus d’une fois et, elle devait se l’avouer, elle l’avait aimé. Le voir ici la rendit fébrile. Elle commença à triturer ses doigts. « Je sais, j’arrive en retard mais… les choses n’ont pas été faciles de mon côté. Je t’en prie, Saphir, ne reste pas ici avec ces sauvages. » Elle fronça les sourcils. Comment pouvait-il dire ça alors qu’il faisait partie du peuple de Phoebe ? Alors que certains des siens n’hésitaient pas à en massacrer d’autres ? Comment pouvait-il dire ça alors qu’un simple coup de patte de sa part pouvait lui arracher la tête ? « Ma place est ici… » murmura-t-elle, juste avant qu’il ne l’attrape par l’avant-bras. « Non ! Tu m’entends ! Tu dois repartir ! » Il l’avait dit précipitamment, comme s’il était à cran. Sa voix se radoucit, pourtant. « S’il te plaît, viens vivre avec moi. On pourra fonder une famille, ensemble. Je ne te demanderais pas d’être ce que tu n’as pas envie d’être. Tu seras libre. » Elle ne savait plus vraiment. C’était si… soudain. « Ce n’est pas grave si tu en as aimé un autre entre temps, si tu en aimes un autre aujourd’hui, je… Saphir, je sais que je n’ai pas toujours été là et que tu as dû voir mon comportement comme une trahison mais… Tu m’aimes n’est-ce pas ? N’ai-je pas été ton premier amour ? S’il te plaît, le chaos nous a séparé tout ce temps mais je suis sûr qu’on peut reprendre notre histoire et… » « Non. » fit-elle soudainement en levant légèrement le menton. « Quoi mais… » « Tais-toi ! » Un silence passa et elle profita pour renforcer sa position. Elle devait être ferme. Maintenant. Ou jamais. « Je t’interdis de me parler de nous. Il n’y a pas de nous. Il n’y en a jamais eu. Tu as eu mille occasions et tu n’étais jamais là. Où étais-tu pendant tout ce temps ? Où étais-tu lorsque le Vil m’écartait les cuisses ? Où étais-tu lorsque je portais mes filles ? Où étais-tu lorsque les miens m’ont enfermée ? Où étais-tu lorsque je me suis enfuie ? Je me fiche de tes excuses. Je me fiche de ce que tu veux ! » « Allons, calme-toi. C’est uniquement la peur qui parle. » « Oh non. Je ne t’aime plus, Abel. J’aime… quelqu’un d’autre. » Il renforça sa prise sur son avant-bras. « Saphir enfin tu… » « Je t’interdis de me parler ! Ne me touche pas ou je demande aux Chamans de te chasser ! Je… Je ne veux plus te voir ! Je suis la Princesse de Raanu ! Ma place est ici et ce n’est pas à toi d’en décider ! » « Saphir ! Arrête ! Ne m’oblige pas à… » « À quoi ? » questionna-t-elle. C’était étrange. L’homme ne lui avait jamais voulu le moindre mal. Il ne s’était jamais montré possessif ou colérique. Elle ne savait pas qu’il était faux. Cela faisait trop longtemps qu’elle ne l’avait pas vu. Les pierres autour d’eux se soulevèrent du sol, se faisant menaçantes. « Pars, Abel. » « Tu ne vas pas rester ici, Saphir ! Qui est cet homme ? C’est pour lui que tu restes, hein ? Il te fera souffrir ! Il n’est pas digne ! Il ne te connaît pas comme je te connais ! » Il criait. C’était irréel. Elle inspira, ses doigts se serrant en poings. Elle le fixa un moment avant de tourner les talons sans un mot. « Saphir ! Saphir ! Ne me tourne pas le dos ! » Elle voulait juste qu’il parte et son vœu fut exaucé lorsqu’elle se retrouva de nouveau devant les prêtres. Quelques temps plus tard, elle avait récupéré l’anneau.

Circë mangea quelques légumes, attendant patiemment la suite, assise sur une fourrure. Elle fit une prière pour honorer l’animal qui en avait été le propriétaire avant sa mort. Celle-ci fut coupée par l’annonce de l’arrivée du Roi. Était-ce là une nouvelle épreuve ? C’était probable, même si les prêtres n’avaient parlé que de deux défis à réaliser. Un piège ? Elle ne le pensait pas. Il y avait quelques personnes ici, à avoir été réunies avec elle.

Lorsque Devaraj apparut, elle pencha légèrement la tête sur le côté. Ça paraissait logique que ce soit lui. Ils étaient sur l’Île Maudite. Il en était le Roi. Alors pourquoi avait-elle un mauvais pressentiment tout à coup ? Il l’évitait. Elle se redressa un peu, mal à l’aise. Sa bouche s’entrouvrit sous la surprise lorsqu’il parla de les épouser. Du sang neuf ? « J… » commença-t-elle, tout en l’observant. C’était inutile de le questionner maintenant. Les Ætheri l’avaient-ils réellement choisi pour… Alors que… Mais… Pourquoi ? Il avait l’air de dire qu’il s’agissait d’une proposition, que rien ne les obligeait mais… La volonté des Dieux était-elle si simple à contourner ? Pourquoi ne l’avait-il pas prévenue auparavant ? Pourquoi garder la surprise ainsi ?

Circë se réveilla, l’anneau à côté d’elle. La respiration saccadée, elle se leva tout en attrapant l’objet. Elle devait le voir. Elle voulait des explications. Après plusieurs longues minutes à demander à qui croisait sa route où se trouvait le Roi, elle finit par se diriger vers sa chambre. Il n’y était pas. Elle fouilla, chercha, et tomba sur une ouverture. Elle s'y engagea et déboucha sur un jardin. « Oh… » Il était là. Comme toujours, le voir calma ses ardeurs. On ne s’énervait pas contre un Roi comme on pouvait le faire contre n’importe qui. Elle resta silencieuse un instant et s’avança doucement. « Je euh… Je pensais que vous me préviendrez pour… ça. » Elle lui montra l’anneau.

1313 mots

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Dim 22 Déc 2019 - 23:58

[Event] Une main à marier  - Page 2 1zc8_c10
Une main à marier


Brethil tâta machinalement, entre son pouce et son index, la fiole en caressant les contours de l'objet en verre. Le liquide orangé, emprisonné à l’intérieur du petit récipient doré, s’agitait au rythme des va et vient qu’elle esquissait lentement avec son poignet. Ses iris céruléennes étaient braquées sur le faciès de la femme qui se tenait sur le seuil de sa porte en bloquant stratégiquement la voie qui menait vers l’extérieur de la demeure. La silhouette de la voyageuse ne laissait filtrer qu'une poignée de raies de lumières que l’astre de la nuit projetait timidement sur le voile obscurci du firmament. La main que la vertueuse avait enroulée autour de la poignée afin de s’enquérir de l’identité de cet invité qui se présentait à une heure aussi tardive s’était resserrée à l’entente des mots qui avaient daigné franchir les lèvres de cette dernière au moment où leurs regards s’étaient croisés après l’ouverture des battants. Les jointures de l'Ange avaient perdu leur couleur de pêche, pâlissant jusqu’à obtenir une pigmentation semblable au manteau immaculé qui recouvrait le panorama des Jardins de Jhēn. Sa bouche, laissée entrouverte sous l’effet de la surprise, semblait s’être figée au cours de son mouvement : ses lippes frémissaient légèrement, mais il était impossible de deviner si leur tressaillement était provoqué par le froid typique de la Saison des Neiges ou l’étonnement qu'elle n'arrivait pas encore à digérer. « Avoir des enfants? » Répéta-t-elle, comme si elle voulait s’assurer d’avoir bien entendu ces absurdités. Le doute crépitait avec virulence au creux de ses prunelles, alors que, tapie dans les tréfonds de son cœur, la frustration commençait à naître. S'agissait-il d'une mauvaise plaisanterie? La pensée avait à peine tracé son chemin à travers son esprit que la flamme grandissante de la Colère se déchaîna brusquement en elle, avivée par la certitude insultante qu’on tentait de se moquer d’elle. Toutefois, le ressentiment ne parvint pas à lutter contre l’action de sa Magie qui étouffa le Péché aussi rapidement qu’il était venu. « C’est impossible. » Poursuivit-elle en prenant néanmoins une intonation sèche pour faire transparaître ses véritables émotions. L’Immaculée avait momentanément reprit le contrôle des muscles de sa bouche qu’elle contractait à présent en une grimace méprisante. Elle ne croyait pas aux promesses que cette femme lui avait murmurées ; à vrai dire, elle n’y croyait plus depuis que le mot « enfanter » avait vibré à ses oreilles. Le charme semblait s’être rompu, brisé en mille morceaux, balayant les illusions que ses belles paroles avaient pernicieusement cachées. « C’est impossible. » Répéta-t-elle encore une fois. « L’amour d’un Ange doit être sincère pour se marier et sans le mariage, nous ne pouvons pas avoir d’enfants. » Si, ils le pouvaient, mais la conséquence d'un tel affront résultait en la naissance de monstres. Les règles de l'Igbeyawo étaient absolues : c’était la seule union qui comptait réellement aux yeux d’un Ailé afin qu'il préserve sa Vertu. Un frisson la parcourut. Tremblante, l’Okan effectua un geste pour refermer la porte, mais les doigts de la femme vinrent s’enlacer dans les siens pour l’empêcher de conclure son acte. « Ce mariage sera bénéfique pour votre peuple. » - « Au prix de la blancheur de mes ailes. » Répliqua-t-elle. « Vous croyez que je vous aurai fait une telle offre si je savais que vous risqueriez la déchéance? » L’Ange ne répondit pas. Les déchéances n’étaient plus monnaie courante dans la société angélique et puis, ses pouvoirs ne détectaient aucun mensonge à travers ces paroles. Bien que plus à même de tromper la justesse de ses dons, l’inconnue laissait délibérément son esprit sans protection pour permettre, en guise de bonne foi, à la vertueuse de lire aisément en elle. « Vous avez été choisie pour servir le Bien et la Pureté. En tant qu’Ange, votre essence vous confère une position de choix pour jouer le rôle qui vous a été confié. » Silence. « Prenez le temps d’y réfléchir. » La femme sourit avant de s’incliner poliment devant la Prêtresse. « Le Bien compte sur vous. » Conclut-elle en rebroussant chemin. Fermant les battants de la porte, Brethil exhala un soupir. Inconsciemment, ses yeux cherchèrent une seconde fois le contact du coloris doré de la fiole. Ses lèvres se pincèrent alors que son regard suivait les mouvements du liquide à l’intérieur du récipient. Le reflet du verre renvoyait le doute qui voguait au fond de ses iris azurés.

Quelques instants plus tard, alors qu’elle profitait du confort chaleureux de ses draps, l’Ange se surprit à retirer le bouchon de la fiole. Elle fixa le liquide pendant quelques secondes, le bras immobile dans les airs, avant de porter, doucement, la mixture à ses lèvres. L'effet de la potion ne se fit pas attendre : les paupières soudainement alourdies par les affres du sommeil, l'Okan alla s'écraser, tête première, contre ses oreillers, tandis que sa conscience sombrait peu à peu dans l’étreinte de la douce Harabella.



L’Ailée effleura la pierre du bout des doigts, examinant les inscriptions luminescentes gravées sur sa surface. Les deux Prêtres qui l’avaient téléportée jusqu’à cet endroit avaient disparu peu après lui avoir soufflé quelques mots au sujet des épreuves et de l’anneau qui l’attendait au bout de son périple. Elle avait trois semaines ; trois semaines qu’elle passerait exclusivement sur l’Île Maudite, un lieu secret à l’accès jalousement gardé par les Chamans qui en peuplaient les terres. Comment le savait-elle? Elle le savait, c’était tout. Dès l’instant où ses pieds avaient touché le sable de la berge, elle l’avait su, tout simplement.

Les sourcils de l’Ange se froncèrent après avoir minutieusement inspecté les lettres qui serpentaient l’objet de ses curiosités. Elle ne reconnaissait pas la langue. D’un geste presque instinctif, l’Immaculée s’empara d’un calepin afin d’y reproduire les symboles qu’elle contemplait. Elle ignore le temps qu’elle dédia à traduire la pierre de connaissance exactement – sans doute des jours, voire des semaines – mais l’énergie et les efforts qu’elle y consacra lui permit de comprendre, en partie, la nature des gravures : son hypothèse reposait sur les préceptes d'une cérémonie – ou d'une fête – propre aux traditions de cet Empire oublié. Un temps plus conséquent serait nécessaire afin de pouvoir déchiffrer l'entièreté de la pierre, mais il s'agissait d'un luxe que la jeune Prêtresse ne possédait malheureusement pas. En outre, toutes les heures qu'elle avait dédié à ce travail plus que colossal avait épuisé autant son corps que son esprit. C'est pourquoi elle ne fut accablée d'aucun regret lorsqu'elle accepta de participer à une séance de méditation en compagnie d'un membre de la Tribu Nyam. Brethil avait quitté l'oppression des murs de pierre pour jouir de l'air frais de la Nature, s'adonnant à ses exercices de respiration afin d'atteindre la paix intérieure. Le dos bien droit, les jambes croisées et les yeux clos, la blonde tentait d'évacuer la lourdeur des mots et des théories qui encombraient les tréfonds de sa conscience pour ne faire qu'un avec son être et l'environnement qui l'entourait.



« Un Prêtre vous attend à l'intérieur du Temple avec votre anneau. » L'Ange scruta une dernière fois les représentants d'Edel et d'Ezechyel qui l'avaient accompagnée au cours de son voyage. Elle leur étira un timide sourire de reconnaissance avant de pénétrer dans l'enceinte du lieu sacré. Un homme se tenait, debout, au centre de la salle principale, affublé d'une tenue aux couleurs flamboyantes. Quel Aether servait-il exactement? La question n'eut jamais l'occasion de s'extirper des lèvres curieuses de l'Ailée : le Chaman, après avoir déposé le bijou au creux de sa paume, la contraignit à quitter les lieux à l'aide de la Magie. L'Aile Blanche assista au discours royal en présence des autres Élus, contemplant leur aura bleutée d'un œil quelque peu inquisiteur sans perdre pour autant le fil des explications. Et lorsque les entraves du sommeil se rompirent enfin, les paroles du Souverain résonnaient toujours dans sa tête.


1358 mots

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Ven 3 Jan 2020 - 22:03



La Main | Voyage



Missive d'invitation, téléportation salvatrice, escorte, quelque fût le moyen mit à disposition des élus pour se rendre au port de Sceptelinôst, tous furent invités à réaliser leur premier choix et embarquer ou non pour un voyage d'une lune. A ce stade-là des épreuves, ils n'étaient pas encore futurs époux et épouses mais seulement élus en devenir, volontaires pour concrétiser le rêve qu'ils avaient partagé. Le capitaine les accueillait chaleureusement après vérification de l'anneau gravé à leurs noms, en leur demandant de choisir entre un drakkar de guerre sculpté en monstres marins et peintures bariolées ; et un trois-mats allongé, plus sobre, aux planches blanches et noires, des voiles pures gravées d'une larme de jade.

Les dernières terres venaient de disparaître dans la brume à l'horizon. Le calme régnait à bord, chaque passager avait une cabine unique avec de la nourriture, des habits distribués ainsi que tout le nécessaire pour assurer une traversée confortable et agréable. Les marins, stoïques pour la plupart, ne disaient mot, sauf pour communiquer avec leurs homologues en langue commune à l'accent râpeux. Ils n'avaient rien à envier aux mastodontes du Léviathan et de simples œillades brutes suffisaient souvent à faire dévier les regards trop curieux. Pourtant, à bord du premier navire, le drakkar, il n'y avait pas seulement des corsaires à bord... Les passagers étaient libre d'aller et venir à leur guise, de discuter entre eux et avec ces Chamans auxiliaires, dont la présence à bord semblait étrange. Pourquoi y-avait-il autant de musiciens et de danseurs embarqués avec eux ? De jeunes femmes et hommes à l'apparence aguicheuse, qui venaient souvent se vanter de pouvoir apprendre la culture Chamanique au court de séances privées et gratuites, tout à fait innocentes... Leurs demandes devinrent au bout de quelques heures, plutôt envahissantes, et surtout très alléchantes après avoir respiré les aphrodisiaques qui empoisonnaient l'air. Un véritable jeu commença.

Plusieurs centaines de kilomètres à l'est, le second navire lui, courrait toujours sur l'océan. Quoi de plus normal, me diriez-vous, si ce n'était que personne n'était à la barre... Les marins ? Disparus avec la lumière du jour. Un long crépuscule s'installa sous les voiles décharnées du navire, qui, planche après planche se désagrégea en épave monstrueuse mais étrangement fonctionnelle. Un véritable fantôme tout droit sorti de l'outre-tombe dans le hurlement du vent, au grand dam des passagers qui eux, avaient le malheur d'être encore vivant. Un autre jeu commença, plus morbide.



Devaraj visualisait le visage sévère et glacial de Nyam, ses lèvres terrifiantes prononçant les chants de médiations. Cette femme avait quelque chose d'effrayant, pensa-t-il, finalement peu influencé par ses nombreuses heures d'entraînements. Il était clairement nul en méditation. Son esprit dérivait toujours sur un petit détail qui prenait alors une importance tellement capitale, juste le temps de lui faire perdre le fil de ses pensées, après quoi il se heurtait de nouveau à ses problèmes angoissants et revenait à ses esprits, au point de départ. C'était précisément ce qui était en train de se dérouler, alors qu'assit en tailleur au beau milieu de son jardin privé, il se faisait un avis sur les lèvres de la Draugr au lieu de laisser la paix intérieure apaiser ses maux. Il ne manquait plus qu'une visite importune et involontaire d'une personne à qui il n'avait absolument pas envie de parler. Un long silence suivit les mots de Circë, si bien qu'elle dût se demander s'il ne s'était pas enfuit dans le nirvana. Devaraj finit cependant par lui répondre la première chose qui lui passa par la tête. « Je ne peux pas vous dire ce que j'ignore. » répliqua le roi en s'étonnant de sa propre patience. « Du moins ce que j'ignorais avant de vous voir parmi les élus. » Il n'avait absolument pas envie de se retourner pour la voir et ne fit pas le moindre geste. « Je pourrais vous faire la même remarque, d'ailleurs. Vous vous précipitez dans des épreuves inconnues sans même m'en avertir alors que je suis votre protecteur, j'aime beaucoup votre notion de partage et de confiance. Vous aviez pourtant le temps de venir me voir avant de boire cette potion. Que ce serait-il passé s'il s'était agit d'un Æther un peu plus maléfique et malsain, hum ? Vous auriez disparu et je me serai arraché les cheveux en vous cherchant partout, ENCORE. » Il insista sur le dernier mot avec toute l'ironie dont il était capable. On pourrait croire que cette cocotte ne réfléchissait jamais avant d'agir, pourtant il savait que ce n'était pas le cas. Elle réfléchissait, trop même et le résultat de ses longs monologues intérieurs étaient visiblement questionnables. « Écoutez, je ne sais pas quoi vous dire. Avant de reprocher aux autres de ne pas être responsables, soyez-le vous-même. Et puis, vous essayez de discuter avec un fou, c'est une perte de temps, non ? » dit-il, bavard comme d'habitude. Pour une fois, ce don lui était plutôt utile car il s'agissait de fournir la conversation sans aborder le sujet sensible du mariage et le fait qu'il préférait mourir plutôt que de la mettre dans son lit, ce pour différentes raisons qu'il n'avait absolument pas le courage de lui expliquer. Ce serait préférable de la faire fuir... Le Chaman tritura les manches de sa tunique, avant de sourire, taquin.

« J'espère que vous n'êtes pas en train de marcher sur les galets. J'ai dressé mon crocodile pour qu'il attaque les intrus... » Disait-il cela pour lui faire peur ? Non. Lilith était vraiment dressée pour manger les crétins qui venaient le déranger dans ses heures de pauses, mais peut-être que le reptile n'était pas dissimulé dans la mare à ce moment précis et peut-être que le morceau de bois qui flottait était vraiment un morceau de bois. Devaraj referma les yeux, las. Son intuition lui disait qu'elle n'allait pas repartir en baissant la tête et en abandonnant son but premier, pourtant, cette fois-ci, il aurait bien aimé. Il ne voulait pas de ça entre elle et lui, pour la simple raison que ses sentiments avaient la faucheuse manie d'empoisonner son entourage. En plus il ne s'imaginait pas consumer leur mariage sans voir le regard inquisiteur de Raanu penchée sur lui, prête à l'égorger. Et qu'allait dire les Ygdraë de cette histoire ? On vous confie notre pupille et vous forniquez avec... Super ! Comment allait-il expliquer au monde qu'il ne s'agissait pas de sa propre volonté ? Et comment allait-il la préserver de tout mal, c'est à dire la protéger avant tout de lui-même, du monstre qu'il pouvait être ? Il avait l'air las tout à coup, comme s'il avait prit dix ans d'âge.  Finalement, il se rendit à la fatalité. « Oh zut. Que vous choisissiez de continuer ou non, cela ne me regarde pas, c'est votre choix. Vous êtes déjà avertie de ma très discutable réputation et du fait que je sois une mauvaise fréquentation. Mauvaise, dans le genre, mortelle. Je ne suis pas juge de cet événement, vous comprenez ? On ne me demande pas mon avis. Vous ne devriez pas le faire, vous aussi. »

1247 mots.

Explications

Wouhou ! On continue ! Dis donc Brethil tu as eu chaud aux fesses [Event] Une main à marier  - Page 2 1628 [Event] Une main à marier  - Page 2 009 [Event] Une main à marier  - Page 2 2289842337 [Event] Une main à marier  - Page 2 943930617 [Event] Une main à marier  - Page 2 1929536143

La seconde épreuve
se situe sur la mer et finit sur l'Île Maudite (la vraie, l'authentique). Les prêtres communiquent avec vous une nouvelle fois (par un moyen à votre discrétion) pour vous inviter au voyage. Il s'agit de se rendre au port de Sceptelinôst et d'embarquer sur l'un ou l'autre des navires Kazaks pour un voyage d'un mois. Attention parce-que l'ambiance diffère un peu d'un navire à l'autre. [Event] Une main à marier  - Page 2 943930617 La traversée dure six jours, après quoi vous débarquez à Garamor, sur l'île Maudite.

Je tiens à dire que je voulais être gentille et simple mais Kyra m'en a dissuadé, je rejette donc toute responsabilité sur sa personne, merci. nastae

Auguste (et les autres qui seraient dans l'impossibilité physique de se rendre dans le port) > les prêtres reviennent pour te téléporter au port. Donc tu es libéré délivréééééééééé bravo.
Circë la petite tricheuse comme tu es déjà sur l'Île Maudite, tu vas en sortir, aller dans un port et revenir.
y rester. Comme tu t'es imposée chez Dev, on va discuter. /sbam

Ce qui m’amène à vous parler des Entrevues. Chacun a droit à une entrevue avec Devaraj. Pour la demander, à la fin de votre post, votre personnage demandera à parler au roi. Vous louperez en partie ou complétement l'épreuve suivante, qui sera remplacée par une entrevue avec moi (comme je suis en train de faire avec Circë). Vous aurez par contre l'obligation de faire le même nombre de messages que ceux qui passent l'épreuve du tour sauté, je répondrais vite pour ne pas bloquer (je suis très rapide 8D). Vous n'êtes pas du tout obligé de demander une entrevue vu qu'on aura des rps ensembles après la Main où on pourra discuter quoiqu'il arrive, mais voilà, c'est un droit qui existe. /sbam Aussi faîtes gaffe à pas tous me demander une entrevue au même tour, j'en prendrais une maximum par tour.

Au port : il y a deux navires assez reconnaissables (comme sur l'image) comme faisant partis de la marine chamanique. Vous vous présentez au capitaine Kazak avec votre anneau et il vous laissera embarquer sur le navire de votre choix. 8D Après le départ et dès que les navires prennent le large : 1) ils se perdent de vue et 2) ils se transforment. Deux jeux différents se mettent en marche.

Le drakkar : La température monte considérablement et un fort aphrodisiaque est diffusé dans l'air. Une musique lancinante sort de nulle part et les Chamans se dévêtissent pour se mettre à danser. Ils ont clairement pour intention de faire une orgie avec vous (sans aller jusqu'au viol, qui n'existe pas chez les Chamans ^^). Au bout de quelques minutes, ils se mettent à faire les choses suivantes :
- ils vous demandent de les peindre en vous citant une émotion particulière.
- ils vous posent des questions sur vos préférences sexuelles ou sur l'amour.
- ils vous demandent de citer des noms et des symboles d'Ætheri.
Une rumeur stupide mais très vraie s'insinue dans votre tête : si vous vous trompez de couleur ou de signe, ils vont vous jeter par dessus bord. Il y a des fresques un peu partout sur le navire, qui expliquent par images la symbolique des couleurs, des scènes religieuses, ect et vous pouvez vous aider entre vous. Pour que le bateau redevienne normal, il faut peindre les danseurs et danseuses en deux couleurs que vous devrez trouver et déterminer [oui j'ai fais ce navire pour toi, Adam, mais je t'en voudrai pas si tu montes -hum- sur l'autre qui est plus badass]

Le trois-mats : eh bien c'est un navire fantôme, exactement comme dans les films. YEAPY Merci de lire ceci pour la description. :3
Il est fait d'une matière palpable et bien réelle, mais c'est transparent, bleu, effrayant. Ce sont les navires d'A'Zar créés par le fils de Jun et Lilith qui est l'incarnation d'un Cauchemar, donc allez pas me raconter que c'est mignon. Bref, votre personnage sera donc confronté aux morts, plus particulièrement à un fantôme. Les corsaires disparaissent et il n'y a plus personne à bord sauf vous. Le jour est un crépuscule brouillardeux permanent et la nuit est une tempête. Le navire semble cependant se conduire tout seul... Chaque nuit, l'un d'entre vous (un PNJ donc) disparaît dans les griffes du fantôme, qui se laisse parfois entrevoir. Pour que le bateau redevienne normal, il faut que vous trouviez le terrible revenant qui vient hanter le navire et que vous lui disiez deux paroles prouvant que vous avez compris les rouages du Cycle (on va se concentrer sur la mort et la vie et oublier tout ce qui concerne les Ombres).

But : Votre but est d'ESSAYER de ramener le navire à son état initial sinon vous allez mourir. 8D Non, plus sérieusement le vrai but c'est d'apprendre des choses. C'est une sorte d'Escape Game en gros, avec un scénario plutôt érotique et l'autre film d'horreur 8D. Vous sentez que quelque chose cloche ou qu'il y a un danger. Je veux que chacun d'entre vous propose et tente dans son post une action pour ramener les choses en ordre. Vous pouvez faire des actions à plusieurs. ^^ Après votre post, je vous enverrai un indice (ou plusieurs indices si vous êtes le seul PJ du navire) que vous utiliserez dans votre post suivant et ainsi de suite. Ce sera par exemple "non ce n'est pas cette couleur mais tu chauffes" ou bien "dans la cale il y a un cadavre" XD

Si aucun PJ ne trouve la bonne action inrp pour terminer le jeu, ce sera un PNJ qui s'en chargera. Si vous trouvez les bonnes actions avant la fin du tour, vous aurez un gros plus en gain.

Votre choix de navire dépend aussi de si vous voulez apprendre la Symbolique et les Mœurs à fond ou le Cycle, sachant que l'un comme l'autre sont cruciaux et qu'une fois arrivés sur l'île, il vous restera le premier ou le second à ingurgiter par vous même pendant le restant de la Main et des rps qui suivront. Les épreuves suivantes ne traiteront pas ces deux sujets. ^^ Ceux qui connaîtront les rituels et leur signification sauront s'y retrouver dans la vie quotidienne des Chamans mais ils seront effrayés par les Esprits et vice versa ceux qui connaissent les Esprits seront moins déstabilisés devant eux mais ne comprendront absolument rien à ce qu'il se passe autour. xD Vous avez déjà le premier "bonus" mémoire de l'épreuve précédente (existence des Chamans, géographie de l'île, quelques tribus) et ce voyage est en quelque sorte un second "bonus". Après quoi votre personnage devra apprendre par lui-même (ce ne sera pas une chose facile mais au moins, ce sera pas non plus impossible 8D). C'est aussi pour vous, j'essaye de vous introduire aux intrigues Chamaniques au passage sans que vous n'ayez à tout lire d'un coup. ^^

Délai : On va rester sur une base de trois semaines. Deux messages de 500 mots minimum (je baisse le minimum de mots exprès), et après vous pouvez monter jusqu'à plus l'infini en nombre de messages. Faîtes un résumé de votre post avec votre action, et le navire sur lequel vous êtes. Vous avez jusqu'au 23 janvier.

Fin de l'épreuve (facultatif, vous pourrez en parler au prochain tour aussi)
Arrivée à Garamor. On vous conduit à Zaowa, dans le palais Royal, où vous avez des quartiers et où vous être libre de vous reposer et de vous promener [la description du Palais est dans mon épitre, merci d'y jeter au moins UN coup d'œil parce-que je l'ai faite pour vous en partie :'D]. Pour vous donner une idée de la suite, il y aura trois épreuves sur l'île et puis un dernier tour où c'est la fête. ^^


Le but de cette épreuve est de lancer votre personnage dans l'expédition, de parfaire sa connaissance de la culture chamanique au préalable et de rencontrer les autres élus. Parce-que l'épreuve suivante sera en duo/trio et vous allez tous mourir. nastae


Comme d'hab, je suis dispo en MP pour des questions. ^^

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Mer 8 Jan 2020 - 22:00

[Event] Une main à marier  - Page 2 1j1b
Une main à marier



Un léger bruit se fit entendre. Elle ne les maîtrisait pas bien mais face à l’hypothèse d’un crocodile en approche, Circë avait décidé de déployer ses ailes pour se donner l’élan nécessaire. Elle rejoignit le Roi sur son îlot, le contourna et s’assit en face de lui, imitant sa position. « C’est vous qui m’avez dit de devenir autonome. » dit-elle avec douceur. Ce n’était pas un reproche, plutôt une phrase lancée là au hasard. « Je ne savais pas ce qu’il en était, vous savez. » ajouta-t-elle. « L’on m’a dit que si j’acceptais de boire la potion, cela vous aiderait. Je voulais vous aider. » Il lui paraissait même soudainement que ce n’était pas qu’une volonté de sa part. « Je pense que c’est ce qu’il doit se produire, en fait. » Comme il lui semblait que la position était celle de la méditation, elle redressa un peu son buste et ferma les yeux, tête droite. Comment pouvait-elle lui expliquer son intuition ? C’était indescriptible. Elle qui était venue chercher des explications, avec la ferme intention de le faire parler, voilà qu’elle venait de décider qu’elle n’en avait plus besoin. Qui était-elle pour aller à l’encontre de la volonté des Ætheri ? « Je crois que je vais continuer. Nous ne sommes pas encore mariés. Peut-être que le voyage me permettra de trouver quelque chose d’important. Je ne sais pas exactement quoi… Et puis, j’ai l’impression que ma volonté ne compte pas et que tout est déjà écrit. » Elle se concentra un peu. Elle essayait de s’apaiser elle-même, de dénouer quelques doutes et de comprendre ce que lui dictait son instinct. C’était comme si une petite voix lui murmurait d’emprunter tel ou tel chemin.

Elle ouvrit un œil pour le regarder et avança ses mains pour prendre les siennes calmement. Elle retrouva le noir apaisant de sa paupière. Elle inspira et compta. Un, deux, trois. Elle expira. Elle aimait ce jardin secret. Elle essayait de se concentrer sur la nature environnante et ressentait l’énergie qui parcourait les êtres vivants qui s’y trouvaient ; leur Yi. Elle avança un peu ses paumes sur les avant-bras du Roi. Il était moins impressionnant lorsqu’elle ne le voyait pas. Il s’agissait de faire circuler les flux entre eux, de partager un apaisement commun. « Je sais que vous êtes mon protecteur. J’aimerais pouvoir réussir à me protéger seule, même si vous savoir près de moi ne me dérange pas. » Elle préférait éviter de lui signaler qu’il était parfois effrayant. Ceci dit, elle était loin de l’avoir vu dans ses véritables moments de cruauté et de folie. Il se montrait presque prévenant avec elle, comme s’il avait peur de la briser. Il aurait pu. « C’est mieux. Je me sens moins isolée comme ça. » Pour être tout à fait honnête, ça lui faisait plaisir que quelqu’un veille sur elle. Ça avait été tellement rare durant son existence. La plupart de ceux qui l’avaient entourée étaient des êtres maléfiques ou opportunistes. Certains avaient voulu l’aider mais n’y étaient pas parvenus. Des blessures qu’elle possédait résultaient de faits involontaires. Seulement, lorsque la guerre arrive, beaucoup oublient leurs promesses et leurs engagements. Elle inspira. Un, deux, trois. Elle expira. Ses doigts rejoignirent les mains du Maître des Esprits. Elle n’avait plus envie d’ouvrir les yeux maintenant. Tout était plus simple, une fois que sa vision était voilée. Tout ce qu’elle sentait, à présent, était son Yi, alimenté par une magie puissante. « J’ai été parler à quelques Chamans, comme vous me l’avez demandée. J’espère faire des progrès. » dit-elle d’une voix douce. « Je ne sais pas, peut-être que ça va vous paraître bête mais j’ai peur de fusionner. Je sais que je le peux mais… » Voir les Esprits avait été un choc mais elle s’en était remise. Elle trouvait d’ailleurs le ballet de leurs mouvements plutôt joli. Certains Esprits râlaient, d’autres se contentaient de flotter, semblant presque songeurs. Elle aimait les observer. « … Disons que je ne veux pas me tromper pour mon Hozro. Comment savoir qu’un Esprit est le bon ? Est-ce que c’est comme les idées que l’on se fait sur le grand amour ? Un regard et on sait, ou est-ce que c’est différent ? » Elle gardait les yeux clos, son rythme cardiaque parfaitement calme. Son sens du touché était concentré sur la pulpe de ses doigts et sur l’énergie qui circulait autour d’eux et en eux. Elle sourit. Elle l’imaginait s’arracher les cheveux. C’est vrai qu’elle avait manqué de prudence plus d’une fois depuis qu’elle était ici.

762 mots

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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

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Adam Pendragon
Jeu 9 Jan 2020 - 17:16

    Two Step From Hell - Unbreakable

    J’étais comme un grand gamin à bord du bateau. J’avais hésité entre les deux après avoir montré mon anneau au capitaine. Maintenant, un grand sourire bordait mes lèvres. C’était excitant. Je n’avais toujours pas parlé de ça à Kaahl. Il allait faire la gueule mais j’étais plutôt doué pour tout ce qui concernait les réconciliations sur l’oreiller. De toute façon, il était occupé de son côté et ça ne changerait rien à notre relation. Il ronchonnerait par principe mais après l’avoir glissé profondément dans ma bouche, il se détendrait. J’espérais.

    J’avais finalement choisi le drakkar. Le trois-mâts était impressionnant mais le côté plus guerrier du premier l’avait emporté. En temps normal, j’aurais sans doute préféré les grandes voiles du deuxième, son pont long et sa majesté. Seulement, je me sentais d’humeur rebelle. J’avais envie de jouer les corsaires. Le navire ne me faisait pas que cet effet d’ailleurs. J’avais dans la tête tellement d’idées de scénarios érotiques que je regrettais presque que le Sorcier ne soit pas là pour m’aider à les réaliser. Je me mis à rire devant mes fantasmes, tous plus incongrus les uns que les autres. Comme j’écrivais beaucoup ces derniers temps, mon esprit se montrait fertile. Je me voyais aisément en tant que capitaine, à chercher les pièces qu’un membre de l’équipage m’avait volées et exigeant une compensation chaude et humide. Je me voyais aussi crier tout un tas de répliques à double-sens en lien avec le vocabulaire marin. « Tu l’aimes mon mât ? » en faisait partie, par exemple. J’étais fou. Je savais que ça sonnerait sans doute moins bien une fois prononcé mais, en attendant, ça me plaisait.

    Mes yeux se calaient partout… calaient… Kaahl… Je me mis à pouffer, me demandant si un élève n’avait pas glissé quelque chose dans mon café, la veille, lors de ma conférence. J’aurais sans doute remarqué depuis. Non, décidemment, c’était l’air marin qui n’arrangeait pas mon état, et ces corsaires Chamans qui, je devais bien l’avouer, m’émoustillaient un peu. Vraiment dommage qu’il ne soit pas là. Nous aurions pu faire des cochonneries dans la cale.

    Les yeux pétillants, je me mis à regarder autour de moi. Nous avions embarqué depuis de longues minutes et je disposais d’une cabine pour moi seul. J’y étais allé déposer mes affaires mais n’avais pas encore détaillé le présent qui m’avait été fait. J’avais plutôt eu envie de courir partout, de découvrir et de détailler les nombreuses fresques que j’avais cru apercevoir plus tôt.

    Alors que je me concentrais sur ce qui me semblait être un rituel, une musique débuta. Comme je m’étais penché pour admirer les points de détail, je me redressai un peu pour observer ce dont il s’agissait. Il ne me fallut que quelques minutes supplémentaires pour apercevoir la première paire de fesses. Ils étaient tous en train de se dévêtir. Un instant je me crus dans un bordel à Avalon. J’avais déjà eu un aperçu de ce dont ce peuple était capable durant mon rêve. À présent que ce n’était plus un songe, je commençais à me poser quelques questions. Certains les disaient cannibales. Était-ce ainsi qu’ils procédaient ? En attirant les Luxurieux qui miroitaient de nombreux plaisirs ? En réalité, si je devais baiser à en mourir, ça ne me dérangerait pas tant que ça. Je préférais vivre mais ça se discutait. J’étais sûr que Jil apprécierait un débat sur le sujet.

    Je me fis aborder par un groupe de trois Chamans. Une femme se montrait particulièrement entreprenante. Ce n’était pas moi que ça allait gêner. Je finis aussi dénudé qu’eux, laissant courir mes mains un peu partout sur le corps de ces étrangers. Le sexe était un bon moyen de faire connaissance. Ça rapprochait. Ils me posaient des questions, notamment sur mes préférences charnelles.

    Adam : « Je ne suis pas vraiment difficile. »

    C’était le cas de le dire.

    Adam : « En temps normal je préfère les femmes mais il y a des hommes qui me plaisent. Que ce soit en amour ou sexuellement, j’aime bien partager. Enfin… Je n’ai rien contre le fait que mon partenaire aille voir ailleurs ou ramène des gens pour que l’on s’amuse ensemble. Je ne comprends pas du tout qu’on puisse vouloir garder l’autre pour soi. »

    Je n’avais pas été éduqué comme ça. L’Avarice m’était étrangère. Je tenais à ma liberté aussi. J’étais incapable de rester en place. C’était impossible pour moi de promettre à quelqu’un l’exclusivité.

    741 mots
    C’est une introduction. Je vais introduire les couleurs et symboliques dans mon prochain message. J'aime bien mon drakkar ! Adam monte sur le drakkar et fait connaissance avec des Chamans qui lui posent des questions sur l'amour et ses pratiques sexuelles.



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Jeu 9 Jan 2020 - 21:44





« Vous avez oublié, n'est-ce-pas ? » murmura-t-il au bout d'un moment, alors que ses paroles à elle s'étaient depuis longtemps éteintes sur les parois de la grotte. Elle avait lu son livre dans la Bibliothèque d'Ilios, il en était certain puisqu'il l'avait vu partir avec après le lui avoir confié. Pourtant, elle ne semblait pas s'en souvenir. Il conclut, quelques longues secondes plus tard. « Ce n'est pas grave... » Vraiment ? Il ne savait trop le dire. Il avait voulut qu'elle lise son passé pour qu'ils puissent mieux se comprendre, mais peut-être était-il heureux qu'elle ne connaisse pas ses tares et ses monstruosités dont il avait parfois honte, et qu'elle ne puisse pas prédire son futur à lui. Depuis quelques temps, il en avait peur, de ces nouvelles années qui se profilaient à l'horizon.

« Eh bien, ne fusionnez pas. Il faut plusieurs années à un Chaman adolescent pour y arriver, personne ne vous en tiendra rigueur si vous ne souhaitez pas le faire tout de suite. Ils sont tous différents, les sensations peuvent beaucoup changer de l'un à l'autre. On ne trouve pas le sien comme ceci, au détour d'un couloir, mais les cas de duo fusionnels sont en réalité très rares. Dans la grande majorité des cas, il s'agit simplement d'une occasion pour rassembler deux êtres.» Parlaient-ils toujours de la Fusion de l'Esprit ? Difficile à déterminer. Il ricana mentalement avant de se renfrogner brusquement, n'arrivant définitivement pas à imaginer quoique ce soit de salace la concernant sans se sentir mal. Elle avait l'air d'une gamine dans sa tête, une petite créature faible et incapable de faire du mal à une mouche, un machin qu'il pourrait écraser avec le petit doigt. Zane avait des goûts décidément bien étranges en femmes, il choisissait celles qui étaient facile à briser, c'était complétement ridicule et vide d'intérêt. Peu importe, le Monarque Démoniaque payera pour son affront, ce n'était que justice. Justice rimait avec intransigeance, sang, douleur et mort, si on tendait bien l'oreille. Souw serait probablement d'accord avec cette adage... Le Chaman se perdit légèrement dans ses pensées, voguant d'idée en idée dans sa tête où il entretenait un monologue permanent avec lui-même. Il sentait les doigts de Circë contre sa peau, immobile, sans protester. Contrairement à l'elfe, il ne fermait pas les yeux, surtout pour lui éviter de sombrer dans son imaginaire magique débordant, étouffant, duquel il était difficile de s'extirper. A la place, il fixait un point vert sur l'oranger derrière Circë.

« C'est un contrat que vous passez avec votre Hozro, pas un mariage pour l'éternité. J'ai eu plusieurs Hozros dans ma vie, et j'ai fusionné avec un nombre incalculable d'Esprits. Tout n'est qu'une question de sympathie et de courant. » Par exemple dans son cas, il avait fusionné avec tous les tarés de l'Au-Delà possibles et imaginables, surtout les plus dangereux. Mais peut-être était-ce le mauvais moment pour lui révéler l'existence des Esprits Parasites, des Bàngs et autres résultat sulfureux de l'éternité des morts. « Pourquoi ne vous tournez-vous pas vers vos ancêtres ? Nous pourrions les retrouver. » Ou plutôt, les anciens membres de la famille royale pourraient les retrouver eux. Peut-être que c'était déjà le cas et que ces Esprits vieux comme le monde les observaient en cachette. « Moi, je me suis trompé deux fois et j'ai failli en mourir. » Quel merveilleux moyen de rassurer la jeune femme concernant sa prochaine fusion et son choix. Il se racla la gorge, maladroit. « Ce que je veux dire, c'est que vous pourrez recommencer autant de fois que nécessaire, changer d'Esprits, en avoir plusieurs. Si une union ne convient pas, alors elle se délite et laisse sa place. » Le Chaman dégagea son bras de la main de l'elfe, afin de détacher soigneusement un bracelet qui y pendait. Il referma la petite chaine en tissu autour du poignet de Circë. « Vous ne vous êtes pas excusée depuis le début de cette conversation, je suis très fier de vous. Voici un cadeau en récompense. » Il se moquait clairement d'elle, comme à son habitude. « Il vous aidera à être plus confidente et calme, en toute circonstance. » Les Chamans adoraient ce genre de bijoux et amulettes. Une véritable fabrication interne à la race s'était mise en place, dès plus créatives. « Aussi, j'aimerais que vous arrêtiez de vouloir m'aider que vous me laissiez vous protéger. Sinon, le serpent va se mordre la queue, vous ne trouvez pas ? » Il connaissait déjà la réponse. « Vous avez raison, tout est déjà écrit sur cette île. »

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Mer 15 Jan 2020 - 17:07


« Eh ! Z’avez vu mon bel anneau ? L’est beau hein ? Je vous jure, je ne l’ai pas volé ! Ah ça non ! Je l’ai trouvé à mon réveil ! En plus, regardez ! Là : C’est mon nom qui y est gravé ! AUGUSTE ! Oui ! C’est moi ! Vous vous rendez compte ? J’étais encore, il y a encore quelques minutes, enfermé dans ma cellule et puis POUF ! Évaporé ! Et me voilà devant vous, mon cher ami ! Vous saviez que cela existait ? La téléportation, je veux dire ! Avez-vous déjà essayé ? C’est tellement pratique ! Peut-être devrais-je remercier mon bienfaiteur ? Qu’en dîtes-vous ? … Un navire vous dîtes ! Mais où allons-nous ? Non, ne me dîtes rien ! J’adore les surprises ! Ce navire coloré a l’air de présager de belles aventures en devenir : et moi j’adore les aventures ! Vous ai-je déjà raconté l’épisode de la courgette qui me valu trois jours de confinement chez mon ancien maître démoniaque ? C’était – pour sûr ! - une aventure ! Rien que le titre : « L’Épisode de la courgette », ça donne envie d’en savoir plus n’est-ce pas ? J’ai toujours eu le don de trouver les bons mots au bon moment ! Vous ne trouvez pas ? … Vous m’avez l’air très sympathique jeune homme. Dîtes-moi votre nom, et j’en parlerai à votre supérieur pour qu’il vous récompense ! Ah ! C’est vous le supérieur ! Et bien, cela ne m’étonne pas le moins du monde ! Dîtes ! Puisque que l’on est devenu si bons amis tous les deux : vous pourriez peut-être me donner un petit indice du navire que je dois choisir ? Hein ? Genre, si je m’avance vers celui-là et que ce n’est pas le meilleur choix, tapoter votre talon au sol, et je vous comprendrais. Je suis vraiment très doué pour comprendre ce genre de chose. Sinon, comment croyez-vous que je me sois sorti de cette histoire de courgette ? Allez, je vous taquine ! C’est quelque chose que j’aime bien faire : vous vous y habituerez sans doute ! Bon, le premier navire me tente bien parce qu’il y a de la couleur là et là et que moi, j’aime la couleur ! Vraiment ! Et puis vous savez, cela fait si longtemps que je n’en ai pas vu autant … Cependant, je n’ai pas envie de rendre mal-à-l’aise les corsaires sur l’autre bateau ! Je ne veux faire de mal à personne ! J’aime les gens ! Et si je les rendais triste, j’en serais vraiment très désolé ! Bon, je vois que ce qu’il me reste à faire. Je vais prendre celui-là !  … Pas de bruit de talon : je suppose donc que c’est le bon ! Z’êtes un amour vous savez ! Faîtes-moi parvenir votre adresse : je tâcherais de vous écrire mon bon ami ! Vous connaissez déjà mon prénom : AUGUSTE !»

« Les quartiers de ce bateau sont parfaits. Juste ce qu’il faut ! Vous ne trouvez pas ? Dîtes, vous pensez que l’on arrivera bientôt ? J’ai tellement hâte ! Vous savez, je suis nouvellement libéré de ma prison démoniaque et je vous avoue que j’adore ce sentiment ! Évidement, les démons vont me manquer ! Mais peut-être que j’irai les voir de temps en temps. Qui sait ? Pensez-vous que c’est une bonne idée ? Vous savez, j’ai su me faire une place dans leur cœur … J’en suis sûr ! »

« Oh, regardez ! Vous avez vu ? Le bateau change ! Oh que c’est beauuuuu … et tellement effrayant ! J’en frissonne ! Pas vous ? Vous savez, j’en ai vu des choses pas jolies, jolies … mais alors là … Vous croyez qu’on peut passer à travers ? Sinon, comment le bois peut-il être transparent ? C’est bizarre ! Et je n’ai pas honte de le dire haut et fort : J’ai peur ! Vraiment peur ! Et vous ? Heureusement que j’ai mon anneau ! Je me dis qu’il me protégera. Sinon pourquoi nous l’avoir donné, hein ? Je n’ose pas faire un pas … Et si je tombais à l’eau. Je ne sais plus très bien si je sais nager ? Et vous ? Êtes-vous bon nageur ? Peut-être pourrions-nous nous entraider ? L’entraide c’est la base d’une vie en société n’est-ce pas ? D’où venez-vous d’ailleurs ? Mais regardez là-bas : est-ce une tempête ? Par lesÆtheri, nous allons peut-être mourir finalement ! J’hésite à fermer les yeux ! »

« Comment ça, les corsaires ont disparu ? Comment fait le navire pour garder son cap à travers la tempête dans ce cas ? Je ne suis pas marin … mais ne trouvez-vous pas cela étrange ? Et complètement angoissant ? Je sais bien que la magie peut faire des tas de choses … mais toute cette histoire ne me dit rien qui vaille ! Nous aurions dû monter dans l’autre bateau coloré finalement ! Pourquoi le capitaine ne m’a-t-il pas prévenu d’un coup de talon ! »

« Je vous jure ! J’ai vu quelque chose … Enfin quelqu’un … Enfin quelque chose … ou bien quelqu’un, je n’ai pas très bien vu, mais il a emmené ce pauvre loulou dans le fond du navire … Je ne sais pas par où ils sont partis … J’étais bien trop apeuré pour y aller ! Me prenez-vous pour un fou ? Je ne fonce pas tête baissée dans ce genre d’aventures ! Croyez-moi ! … Je sais que je raconte beaucoup de blagues ! Mais, je vous le dis : ce bateau transparent abrite quelque chose de … bizarre. Je ne saurais le définir autrement ! Qu’allons-nous faire ? Aidez-moi, voyons ! »

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Jeu 16 Jan 2020 - 16:16

[Event] Une main à marier  - Page 2 1j1b
Une main à marier



L’Ygdraë ne savait pas de quoi il parlait. Qu’avait-elle oublié ? Elle inspira calmement tout en cherchant une réponse qui ne vint pas. Elle ne le questionna pas tout de suite mais sa réaction s’ancra dans un coin de son esprit. Elle l’écoutait professer des conseils avec un petit sourire sur le visage, les paupières toujours closes. Il était bien plus facile à appréhender ainsi, lorsqu’elle ne le voyait pas. « Ne vous méprenez pas. J’ai très envie de fusionner. Je suis sûre que l’expérience est vraiment… spéciale, mais je m’interroge juste sur l’Esprit qui le fera avec moi et sur les sensations que cela procure. Si elles sont différentes à chaque fois, c’est vrai que c’est sans doute difficile pour vous de me les décrire vraiment. » Elle parlait calmement, tout en essayant d’imaginer la chose. Était-ce plutôt comme une caresse, une légère brise, ou plutôt comme deux animaux sauvages lancés à grande vitesse l’un contre l’autre ? Elle avait peur de se trouver dans une position étrange. Si elle fusionnait, elle ne serait plus tout à fait elle. Elle ne savait pas comment gérer cette situation. Cependant, elle pouvait comprendre que la théorie ne remplacerait jamais la pratique. Pour comprendre et maîtriser, elle devait essayer, échouer, se relever et recommencer. Elle sourit. « C’est amusant, on dirait que vous parlez d’aller boire une bière dans une taverne. » Elle voyait les choses de façon plus profondes jusqu’ici. Peut-être s’inquiétait-elle pour rien ? Peut-être n’était-ce qu’une formalité ? « J’ai vraiment envie d’essayer, la fusion et la bière. » murmura-t-elle, plus pour elle-même que pour lui.

Une question de sympathie et de courant. Oui, sans doute. Ses pensées dévièrent un peu sur leur Yi. C’était un courant, en quelque sorte. Avec ça, elle pouvait le soigner et l’apaiser. Elle s’apaisait elle-même, tout en laissant la magie envahir le Roi. Elle faisait ça en douceur. Elle ne voulait pas le brusquer ou le déranger. Simplement, si elle pouvait le conduire à épouser la même sérénité qu’elle, elle en serait ravie. C’était un partage. « Mes ancêtres sauraient sans doute me guider au mieux, c’est vrai. » Elle sourit. « C’est sans doute un peu étrange mais, parfois, je sens leur présence. Je n’arrive pas à déterminer si c’est le fruit de mon imagination ou autre chose. J’ai du mal à me laisser aller à mes intuitions mais… Hum. » Elle se tut. « Je fais des rêves aussi. Des rêves de Cité miraculeuse où plusieurs types de magies se mêlent. C’est sans doute les tablettes qui me font divaguer mais ça a l’air si réel. » Elle sourit, un peu rassurée par les dires du Suprême de l’Au-Delà. Si elle pouvait changer d’Hozro, se tromper et réessayer, alors peut-être qu’elle n’avait pas à s’en faire autant. Quoi que, le fait qu’il ait failli mourir ne la rassura pas beaucoup. « Heureusement que vous n’êtes pas mort. » dit-elle, un peu à retardement. « Si jamais je meurs en essayant, je viendrais vous voir. » Elle sourit de nouveau. « Peut-être que je ferais un bon Hozro pour vous. » Sa langue sortit d’entre ses lèvres et sa mine se fit espiègle un léger temps avant qu’elle ne la range. Elle avait fait ça sans trop s’en rendre compte, tout en gardant les yeux fermés. Elle s’imaginait dans la tête du Roi. Elle se demandait ce qu’il pouvait y avoir dedans et la sensation que ça procurait à un Esprit de fusionner avec lui. Était-ce effrayant ?

« Vous vous… » commença-t-elle lorsqu’il lui attacha le bracelet au poignet. Il se moquait. Son ton le laissait présager. « Pardon. » dit-elle en essayant de rester sérieuse. Oui, lorsqu’elle ne le voyait pas, elle arrivait à être davantage détendue. Sa magie jouait beaucoup, aussi. « Vous savez, j’ai été seule longtemps et puis… avant, c’était moi qui protégeais les autres. » Les filles de l’orphelinat étaient toutes plus petites qu’elle. Lorsqu’elles grandissaient, elles finissaient à la maison close et elle ne les voyait plus. Elles étaient remplacées par d’autres petites. « Je ne suis pas sûre de savoir comment faire pour vous laisser me protéger. En plus, la vie est tellement impitoyable, parfois. Il suffit que vous vous sentiez en sécurité pour qu’elle vienne raser tout ce qui vous protégeait jusqu’ici : votre maison, vos amis, votre famille. » Elle resserra un peu ses doigts sur la peau du Chaman et ouvrit les yeux. « Je euh… Je ne suis pas en train de dire que vous allez disparaître. Je ne le veux pas, pas du tout ! Juste que… peut-être que ma protection doit d’abord venir de moi-même. Surtout que je ne suis pas en danger ici, avec vous tous. Je suis même très heureuse d’être là. Je n’ai pas intégré tous vos us et coutumes mais je suis sûre que ça va venir. Vous serez fier de moi. » Elle lui sourit. « Et puis j’aime beaucoup cet endroit, plus que Melohorë. » Il faut dire qu’elle n’avait pas eu beaucoup de liberté au sein de son propre peuple. « Je vous aime beaucoup, vous aussi, même si vous m’impressionnez un peu. » Elle ferma les yeux de nouveau. « Si tout est déjà écrit, nous n’avons qu’à nous laisser porter pour savoir ce que le Destin nous a réservé. » Elle repensa à sa question précédente. « D’ailleurs… Qu’est-ce que j’ai oublié ? »

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Ven 17 Jan 2020 - 15:11


«  Moi, je vous le dis … tout cela ne me dit rien qui vaille. Vous n’avez pas la frousse vous ? Parce que moi … Brr ! Regardez, j’ai la chair de poule ! Même les poils de ma barbe sont tout hérissés ! Regardez ! Z’auriez pas une couverture ou quelque chose de plus chaud par hasard ? Non parce que … si, en plus je enrhume, je suis pas sorti du drakkar moi ! Ho ! Ho ! Ho ! Vous avez compris mon jeux de mots ? Ha ! Ha !  Ha ! Oui, je sais que la situation ne se prête pas à la rigolade … mais c’est plus fort que moi vous savez ! Et puis, je ne supporte pas d’entendre ces voiles déchiquetées qui claquent sous le vent de cette tempête ! En plus, le sol n’est pas stable et vu que ce bois ne semble étrange : j’ai le vertige ! Vous avez le vertige vous aussi ! C’est la poisse, je vous le dis ! Ho ! Vous avez entendu ? Ce bruit m’a fait sursauter dis donc ! Qu’est-ce que c’était ? Le mât vous croyez ? … Mmh ! On aurait dit quelqu’un … ou quelque chose qui s’approche de nous ! Oh, ne partez pas loin s’il-vous-plaït ! Pensez à ma jolie barbe ! Trop d’émotion et hop ! Elle s’emmêle et là, j’en aurait pour des lustres et des lustres à m’en dépatouiller ! Non, non. Restez ! Et puis si une bête féroce sort de la cale, je préfère avoir quelqu’un avec moi, vous comprenez ... »

« Vous trouvez pas ça bizarre quand même que le bateau se conduise de lui-même ! Regardez là : les cordages et le gouvernail bougent tout seuls ! Je suis mitigé entre l’admiration de ce procédé et l’envie de sauter par-dessus bord ! Mais bon, avec cette tempête, je pense que mes chances de survie sont plus hautes ici, ne pensez-vous pas ? En tout cas, c'est sûr que quelque chose cloche ! Et mon avis est que nous devons faire quelque chose. Je ne sais pas quoi ! Mais quelque chose ! N’êtes-vous pas d’accord ! Peut-être que tout ceci n’est qu’une simple farce ! Je suis moi-même l’instigateur de plusieurs d’entre elles, et si celle-ci en est une, je dois absolument applaudir son créateur ! C’est d’une imagination folle ! J’espère seulement ne pas mourir à cause de celle-ci : Ho ! Ho ! Ho ! Parce que voyez-vous, cela m’est déjà arrivé. Non, pas de mourir … enfin je ne crois pas : Hé ! Hé ! Hé ! Sinon je ne serais pas là pour vous le dire n’est-ce pas ? Ha ! Ha ! Mais d’être spectateur d’une farce qui tourne mal. C’est comme cela que le cousin Patrick, qui était en réalité un cousin éloigné – le frère de la sœur de la tante de la mère de mon maître démon – a reçu un pot de fleur sur la tête juste avant de passer l’arme à gauche ! Et vous savez quoi ? Les fleurs étaient mortes aussi ! Sacrée coïncidence, vous ne trouvez pas ? »

« Vous êtes sûr que c’est sans danger ? Allez par ici, sans savoir ce qui se cache derrière … Est-ce vraiment raisonnable ? Parce que – je ne vous ai pas dit ! Mais j’ai un don particulier qui me permet de me dire si la situation où je me trouve est dangereuse ou non. Je vais vous expliquer tout cela parce que je vois que vous m’avez l’air intéressé : et je vous en remercie ! Alors, voyez-vous, lorsque je me sens en danger, quelque chose se produit en moi, et hop : j’ai la chair de poule et les poils de mes bras qui se hérissent … sans parler que j’ai une sensation désagréable dans le bas du dos ! Je crois que cela fait ressortir mes rhumatismes ou quelque chose dans ce goût-là, vous comprenez ? Et donc, quand cela m'arrive, j’évite de continuer mon chemin, parce que … Mon corps me l’indique ! Et là, voyez-vous, je me pose la question quant à la suite de notre aventure ! La chair de poule et les poils hérissés sont présents depuis un bon bout de temps déjà … Et la sensation désagréable dans le bas du dos pointe le bout de son nez également ! Bien entendu, je suis d’accord avec vous quant au fait que nous ne pouvons pas rester sans rien faire … Mais partir à la recherche d’indice dans ce bateau « possédé » est-ce vraiment la bonne chose à faire ? Et si nous nous faisions prendre par une bête féroce ? Ou que nous nous faisions dévorer par un truc mort ! Qu'est-ce que j’ai peur ! Et quand j’ai peur : j’ai les genoux qui claquent ! Ne m’en voulez donc pas, si nous nous faisons repérer à cause de mes articulations … Oulala, mon bas du dos me joue des tours ! Oh ! Regardez à droite il y a quelque chose ! Ah ! Est-ce que ça va nous manger ? Je vous préviens : malgré mon gros bidou, je n’ai rien sur les os !!! Est-ce que je dois chuchoter ? Est-ce que ce truc mange des Papi Doug, comme moi ? Oh ! Regardez derrière lui, est-ce que ce sont des traînées de sang ? Je vous l’avais bien dit qu’on aurait dû rester là-bas ! Je n’ai pas envie de finir en traînées de sang ! En plus cela voudrait dire que quelqu’un devra passer la serpillère derrière pour nettoyer ! Et c’est quelque chose que je ne peux pas envisager ! Et quel est ce son ? Etait-ce son cri ? Par les Aethri : est-ce que c’est son signal d’attaque ? Est-ce qu’il vient de nous maudire ? Vous entendez ce bruit ? Ah, non ce sont mes genoux. Pardon ! Est-ce que vous croyez qu'il nous parle ? Peut-être faut-il lui parler en retour ? Hého ! Bien le bonsoir chez vous monsieur-la-chose-qui-fait-peur ! Je me prénomme Auguste et voici mes compagnons ! Je n'ai rien sur les os alors que eux … enfin je vous laisse decider ... Avez-vous besoin d'aide ? Peut-être êtes-vous affolé ? Avez-vous marché sur des gens morts ou que sais-je qui pourrais expliquer tout le sang derrière vous ? Mais je sais ! Peut-être pourriez-vous nous aider ? »
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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

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Latone
Sam 18 Jan 2020 - 15:02

Une main à marier


De petits gémissements de satisfaction sortirent de sa bouche, alors que sa tête se frotta doucement contre le tapis. On lui raconta qu'il était l'œuvre d'un singulier Chaman itinérant. Alix ignorait bien qui était ce "Quetzalcoatl", néanmoins elle serait ravie de le croiser un de ces jours, lui et ses précieuses marchandises. Babelsba pourrait en tirer un certain profit, par ailleurs, même si elle doutait que cela se concrétise ; son Grand Voyage l'attendait encore. Quoi qu'il en soit, ce tapis lui convint parfaitement et l'accepta à cœur joie. Tout comme cette bague à son nom, tout comme ce voyage à bord de drakkar. Depuis cette fameuse nuit, les bizarreries s'enchaînèrent, sa vie prenait un étrange virage qui la déstabilisait. Quelque part, Petiote avait peur : toute cette… "magie" n'était pas naturelle pour elle. Les effets eux-mêmes ne la dérangeaient pas, consciente – pour en avoir côtoyer – que ce devait être aussi normal que de respirer pour les autres êtres. Néanmoins, l'Humaine avait tout simplement pas l'impression de ne pas avoir sa place. Peut-être qu'on la laissera dans ce coin de l'imposant bateau sans cale le temps du voyage, c'était pour le mieux. Alors, elle resta couchée sur son présent, endormie…

Finalement, quelques minutes plus tard, suite au lever de l'ancre, une brève secousse la réveillât et elle eut de suite l'impression de s'enfoncer dans une grosse pelote de coton. Ses iris sombres dardèrent le tapis qui… flottait ? " Mais… Impensable pour elle, et puis comment elle arrêtait ça ? Son instinct de guerrière lui fit relever le regard sur les alentours, pourtant ses sens ne captèrent aucun danger. Le tapis l'amena soudainement à se rapprocher de la foule, elle se raccrocha aux bords. Mais ! " Ce n'est pas drôle, arrêtez ça. Se plaignit-elle en passant devant plusieurs Chamans, qui semblaient drôlement intimes tout à coup. Le tapis volant se posa au bout d'à peine quelques secondes, là où il n'y avait presque personne, tout doucement. Alix fixa le rassemblement : n'y avait-il personne qui était censé gérer ce genre de situation ? Y avait-il encore quelqu'un de vraiment conscient sur ce bateau ? Personne aux rames, néanmoins tout le monde présent pour se joindre au câlin collectif. L'ambiance elle-même sembla se prêter à l'érotisme, avec des fresques colorier sur le bois et la peau. Et tout ceci… ne la gêna aucunement.

On lui demanda soudainement son avis. Une Chamane qui n'osa pas piétiner son tapis, comme si c'était une barrière sacrée. Cette question la troublait, Petiote baissa avec timidité les yeux, les joues en partie rougies. " Mes préférences ? En temps normal, elle trouverait la question plutôt déplacée, mais ils étaient tous bien voués à alimenter ce début d'orgie. Elle entendit la réponse d'un homme charmant non loin, il semblait quelqu'un d'ouvert, ce qui ne déplût pas le moins du monde ses partenaires, semblait-il. Elle détourna le regard pour se concentrer sur ses propres jambes. Je n'en ai pas vraiment… Émit-elle, plutôt confuse. Un corps reste un corps ; j'imagine que j'aimerai la personne qu'importe sa nature… C'était vrai, elle ne s'arrêtait pas à de telles frontières. Pour commencer, si quelqu'un sur ces terres arriverait à l'aimer malgré son handicap, ce serait un début. Enfin, la jeune femme n'avait jamais goûté à de telles choses, il lui était difficile de se prononcer sans avoir la mauvaise impression d'être illégitime. Remarquant son léger tremblement, la Chamane se contenta de sourire, de se relever, puis de danser. Autour d'Alix, plusieurs danseurs et danseuses se succédèrent ; sauf une personne qui eut le privilège d'être acceptée à ses côtés sur son tapis. Se sentant plongée dans l'ambiance, l'Humaine dévoila son haut et le laissa la tunique reposer au niveau de ses hanches. Elle était censée être habituée à de telles températures, mais cette chaleur précise la désarmait. Après avoir écouté et admiré les autres, son regard s'attarda sur les seilles de peintures. Il y a tellement de couleurs… Dit-elle à son compagnon de tapis. Par réflexe, elle sépara les couleurs chaudes d'un côté et celles froides de l'eau. Du rouge ou du jaune devrait convenir, mais… Ils sont proches des morts, aussi. Ce rituel ne doit pas avoir comme unique but de se rapprocher. " Sans s'en rendre compte, Petiote masquait les mots qui germaient dans son esprit, peu encline à les prononcer d'elle-même. Ils comprendront. Pour l'heure, Alix chercha un indice dans les fresques autour d'eux, tentant de les déchiffrer comme elle l'avait fait avec les pierres dans son rêve.


798 mots ~
Alix est sur le drakkar, elle reste sur son précieux tapis et est plutôt déstabilisée par ce qu'il se passe /o Elle n'est pas très loin d'Adam et entend d'ailleurs ce qu'il dit. L'autre personne sur son tapis est Brethil mais sinon ce sera un PNJ. Elle tente de deviner les couleurs appropriées en déchiffrant les fresques sur le bateau.




By Jil ♪
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Sam 18 Jan 2020 - 17:08





« Les rêves sont une réalité, Circë. Ne sous-estimez pas les premiers pour ne jurer que par le second. Ceux qui ne croient pas aux rêves ne se rapprocheront jamais des dieux. » Il ne précisa pas que ce genre de personnes étaient à ces yeux d'une ignorance insupportable à contempler. Certes la raison dessinait une frontière entre la réalité et les songes, un trait fin que la magie et la folie effaçait pour l'éternité. Néanmoins, la vérité elle, ne s’embarrassait pas d'une empreinte physique et matérielle. Ce n'était pas la réalité qu'il fallait chercher, mais la vérité, sa vérité, car il y en avait autant que de points de vues existants et tenir la sienne en ses mains permettait de ne pas se briser en mille petits morceaux. « Vous êtes sur l'île la plus dangereuse de cet univers, en compagnie d'un fou et vous vous pensez en sécurité... Excusez-moi si je rigole un peu de votre manque de logique. » Ou de sa naïveté. Elle ignorait probablement tout des monstres qui grouillaient sur l'île, de la jungle qui avait essayé d'assassiner les jumeaux de Raanu, des Momies et des Rideres, de la future venue de Räk. Il ne pouvait même pas la mettre en garde car il était à peu près certain que son cœur ne le supporterait pas et qu'elle s'écroulerait inconsciente à ses pieds. C'était sûrement mieux pour elle, pour sa croissance. Silencieux, il finit par répondre avec un sourire taquin. C'était très tentant de l'embêter avec ça, de lui causer du soucis comme un diablotin infernal. « Vous avez oublié. » Puis il se renfrognât. « Dans le cas contraire, vous ne pourriez pas dire que vous m'aimiez beaucoup, ce qui au passage n'a aucun sens actuellement puisque vous ne me connaissez pas encore très bien. » Il n'arrivait pas à l'accepter. On ne pouvait l'aimer quand ne connaissant qu'une partie infime de sa vérité à lui, surtout venant d'une personne comme elle, saine d'esprit et de corps. « Peut-être que ce souvenir perdu se trouve maintenant inscrit sur une Akésarlha quelque part sur cette île, et vous tomberez dessus en la déchiffrant, dans plusieurs siècles. » Qui sait....

Lui aussi ne connaissez pas grande chose d'elle, rumina-t-il lorsqu'elle évoqua son ancienne vie. Il songea à ce qu'avait fait le diable et au génocide qui était en court. Seul trois personnes étaient au courant dans ce monde, lui compris. C'était à la fois délicieux, effrayant et passionnant d'imaginer ce qu'il se passait en Enfer à ce moment précis. Il se sentait témoin d'une page qu'on arrachait de l'Histoire pour la réduire en miettes sous ses yeux effarés. Fera-t-il plus de mal qu'en avait déjà fait Azmog à cette femme ? Ce n'était pas impossible et le résultat des probabilités le dérangeait. « Vous allez devoir apprendre à vous protéger de moi, alors. » Comment ? Lui-même était incapable de le dire. Il pouvait commencer par la prévenir, c'était le minimum. « Car c'est ce que j'essaye de faire avec vous depuis le départ, mais les Ætheri semblent vouloir se rire de mes efforts. » Littéralement. Il était parfois tenté de la renvoyer chez les siens, dans les mains sûres d'Ezechyel, mais il savait que leurs chemins finiraient tôt ou tard par se recroiser même s'il se débarrassait d'elle. Les pierres étaient apparues sur son île. Elle était la clé de cette énigme, sans le savoir encore. Elle avait peut-être raison. Il suffisait de se laisser porter par le courant du Destin, puisque tout était déjà écrit. « Vous savez, j'ai la fâcheuse manie de nager à contre-courant, pour le simple plaisir d'être différent. C'est encore un mystère pour moi, mais si tout est réellement déjà acté, où se trouve le plaisir même de respirer et de vivre ? Nulle part. » Il pouvait le démontrer, lui dont le rôle était celui d'une marionnette bariolée et bruyante. Il la cherchait partout à chaque instant, sa marge de liberté. Voilà pourquoi il ne cessait de se cogner d'un extrême à l'autre du spectre des émotions et des actions, sur les murs de sa cage. « C'est bien que vous soyez heureuse. Chérissez ces moments, ils sont éphémères. »

Le temps s'étirait différemment entre les murs de ce jardin, mais les deux navires étaient déjà en route. Bientôt, ils fendraient les eaux noires de la Mer Maudite. Bientôt, il allait devoir se livrer à l'opération risquée d'accepter ces étrangers sur leur terre sacrée. Pour quel prix ? Il ne croyait pas vraiment à cette histoire de purification. Ce n'était qu'un caprice divin dont l'utilité lui semblait bancale, mais il ne pouvait pas voir le futur, ni prédire le fruit de ces unions. « Les élus seront bientôt là. Irez-vous les accueillir et me laisser le temps de me transformer en être humain civilisé ? » grommela-t-il finalement, après avoir lâché ses mains pour se soustraire à sa magie. Il préférait ne pas avouer qu'il serait bien resté emmuré dans cette grotte plutôt que de descendre à Garamor dans la grande pompe royale pour faire ces choses que les rois normaux faisaient et dont il n'avait aucune idée.

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Mar 21 Jan 2020 - 0:49

    Wardruna - Völuspà

    Alors que je discutais tranquillement de mes préférences sexuelles, une sale idée commença à germer dans ma tête. Les Chamans venaient de me demander de peindre leurs corps. Je n’étais pas vraiment un artiste. Je ne maniais pas le pinceau, que deux plumes : celle qui me servait à écrire des livres et mon sexe si on admettait les métaphores. Je ne savais donc pas vraiment dessiner, même si je m’étais déjà exercé plusieurs fois sur des corps nus avec différentes substances. J’avais dû peindre en compagnie de Jil aussi. Rien de très exceptionnel.

    Un peu embarrassé, je jetai un coup d’œil à deux jeunes femmes un peu plus loin. Elles semblaient plongées dans la contemplation des couleurs. Peut-être qu’il me fallait faire pareil, continuer à regarder les fresques ? Pourquoi est-ce que j’avais cette impression étrange que si je me trompais dans les couleurs, ils allaient me jeter par-dessus bord comme un malpropre ? Ce n’était pas rationnel. Un peuple qui s’était montré jusqu’ici ouvert ferait-il ça ? Peut-être. Même si je les trouvais de plus en plus folles, je n’oubliais pas les rumeurs que j’avais déjà entendues par le passé à leur sujet.

    Adam : « Je vais me promener un peu et ensuite je peindrai. Le bateau regorge de dessins qui pourront sans doute m’inspirer. »

    C’était un moyen pour moi de gagner du temps. La peur était tenace. Je n’avais jamais été un grand courageux. Je devais apprendre à l’être. Je m’en sortais de mieux en mieux quand même. Il faut dire que je connaissais quelqu’un qui mettait mes nerfs à rude épreuve.

    Mes pas me conduisirent du côté gauche du navire. J’avais envie de participer à l’orgie qui semblait prendre forme mais plus le temps passait, plus mon appréhension grandissait. Mon regard fut attiré par des hirondelles dans une cage. Leurs couleurs étaient particulières. L’hirondelle me faisait toujours penser à ma Déesse fétiche. En tant que Luxurieux, je priais Uhaïna, Æther de la Passion et de la Luxure, régulièrement. Sa couleur était normalement le rouge.

    Je m’avançai un peu. Plus je m’approchais, plus je me sentais étrange, comme si les animaux étaient emplis de magie. Rouge, noire et blanche… Y avait-il un indice concernant les deux couleurs avec lesquelles je devais peindre les Chamans ? Je n’en avais aucune idée.

    Je revins sur mes pas avec l’espoir de retrouver les deux femmes que j’avais vu plus tôt. Je croisai néanmoins un Chaman, nu, qui m’apostropha.

    Chaman : « Est-ce que vous pourriez me parler des Ætheri que vous priez ? »

    Il m’apparaissait que ce peuple était très proche des Dieux. J’avais vécu à une époque où les Ætheri n’avaient pas la même importance qu’aujourd’hui. L’Ère de la Renaissance du Dieu Roi avait commencé et fini un phénomène que peu d’historiens avaient vu venir. Auparavant, on parlait surtout des Esprits du Temple. J’étais moi-même l’un de leurs élus dans la voie du dragon. Longtemps, il m’avait semblé qu’il n’y avait pas tant de Dieux que ça. Puis les choses avaient évolué petit à petit. Aujourd’hui, les cultes et les symboles étaient omniprésents. Certains peuples priaient moins que d’autres mais après la guerre qui avait eu lieu, ne pas croire au divin semblait impossible.

    Adam : « Kinath, depuis très longtemps. Uhaïna, Edel et Velouria ensuite puisque je suis un Luxurieux. Il m’arrive de prier Sympan puisque les Déchus l’ont soutenu. Comme j’étais professeur, je prie souvent Raanu, Hidenori, Dareios et Cyriasa. Kennocha également pour m’inspirer dans mes écrits. Ezechyel parce que je crains la mort. »

    Ça devait paraître étrange à des Chamans que quelqu’un puisse craindre la mort. Je n’en avais pas conscience. La mort, pour moi, était tellement effrayante. J’étais fermement attaché à ma vie.

    Adam : « Les anciens Esprits du Temple pour finir. Il m’arrive de me pencher vers certains autres Ætheri lorsque je rencontre une difficulté qui leur est liée. »

    J’avais appris à reconnaître les Dieux mais n’étaient pas forcément très familier avec certains qui concernaient un peuple ou deux. À Basphel, j’avais assisté à quelques cours de religion, surtout parce que je trouvais la professeure particulièrement séduisante et que je ressentais l’envie dévorante de la mettre dans mon lit. Malheureusement, ça ne s’était jamais fait.

    Je m’excusai afin de rejoindre les deux jeunes femmes.

    Adam : « Bonjour. Je m’appelle Adam. Dîtes-moi si je me trompe mais vous n’êtes pas des Chamans ? »

    En y réfléchissant un peu, il me semblait les avoir vues dans mon rêve. Je n’étais plus très sûr.

    Adam : « J’ai l’impression que nous devons résoudre une sorte d’énigme. À bâbord j’ai repéré une cage avec des hirondelles. Elles sont rouges, noires et blanches. Ça me fait penser à Uhaïna, même si je pense qu’elles auraient sans doute été toutes rouges si c’était vraiment lié à la Déesse. »

    L’une des femmes me semblait assez fragile, pâle. Je n’avais pas envie de les déranger, surtout que j’étais nu comme un ver. Ça ne me dérangeait pas mais tout le monde n’avait pas les mêmes habitudes. Heureusement pour moi, je n’étais pas le seul à être dans cet état.

    869 mots
    Adam va à bâbord et trouve une cage avec des hirondelles. Ça lui fait penser à Uhaïna mais il ne s'approche pas. Il rejoint Alix et Brethil et leur parle.


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