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 [Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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Jun Taiji
Sam 15 Juin 2019, 12:22



Les révélations


Un sourire narquois était peint sur les lèvres de l’hôte. Il s’agissait d’un homme sans identité. Il signait fréquemment ses missives d’une seule lettre qu’il changeait selon son humeur. Sa femme ignorait qui il était. Elle ne pouvait pas le nommer, simplement le surnommer. Elle ignorait sa race, bien qu’elle penchât pour Déchu. Il était doué au lit. Ça le faisait rire. Il ne s’en froissait cependant pas. Il aimait être un homme de l’ombre. Ne fournir ni prénom, ni nom, lui conférait une puissance étendue. Pouvoir caché, pouvoir puissant, disait-on parfois. Il en était l’incarnation. Personne ne savait qui il était, ni ce qu’il était. Sur l’île, il était connu comme le seigneur De Marny mais il n’était pas souvent ici. Les habitants ignoraient son visage. On parlait de lui comme l’époux de la Dame des lieux mais toujours de façon abstraite. Les histoires couraient, diverses et variées. Il était objet de légendes et de rumeurs sans n’avoir rien à faire. Quant à ses ennemis, ils se retrouvaient bien embêtés. Comment combattre un homme invisible ? Comment décrire ce qui n’a aucune identité ? Les Rois étaient des cibles faciles. Lui était introuvable. Aucun palais n’indiquait sa présence. Aucunes doléances n’étaient organisées pour entendre les mécontents de ses actions. « Hum ! ». « Oui je t’ai vu. » dit-il calmement. Il se retourna pour faire face à son invité. Il avait amené une jeune femme blonde aux yeux verts. Il la fixa un moment. Elle faillit défaillir. « C’est toujours l’amour qui perd les hommes. » fit-il, songeur. « L’amour d’une femme, l’amour de la patrie, l’amour de soi-même… ». Jun fit mine de bailler. « Tu m’ennuies. ». « Beaucoup ont dit ça avant de s’apercevoir que j’étais de bons conseils. » plaisanta celui des deux qui avait des cheveux longs. « Tu es venu lui présenter ta création ? ». « Oui. J’ai dans l’idée qu’elle pourrait reprendre le Manoir Taiji. Après tout, Aria est occupée par sa folie des grandeurs et Edelwyn a toujours été la meilleure pour les affaires. ». Il observa un instant la jeune femme. Elle était faible. « Elle le deviendra peut-être mais, pour l’instant, elle ressemble à un puceron. ». La Sorcière avait un drôle de pressentiment en voyant les deux discuter. Ils étaient étranges dans un sens qu’elle n’arrivait pas à déterminer. Ils se ressemblaient un peu mais son cerveau atrophié n’avait pas les moyens des prétentions qu’elle voulait s’accorder. Aucune idée sur le lien qui les unissait peut-être ne lui venait.

« Une soirée ? » demanda Jun. « Une finale et un commencement. ». « Hum. ». « Oui. Mon annonce va créer un tsunami. ». « Elle est venue te voir, aussi ? ». « À croire qu’elle a apprécié mes prestations, jusqu’ici. ». Il s’amusa. Ce n’était pas sa qualité d’organisateur qu’elle avait recherché lors de sa visite. Il était tout simplement influent, même si, encore une fois, son nom n’apparaissait nulle part. Il continua sur sa lancée. « J’imagine la réaction des Réprouvés. Ils ne le croiront pas. Ils s’en moqueront. Certains Souverains, cependant, se plairont à essayer d’exterminer ceux que je citerai dans la soirée. D’autres les soutiendront, d’une manière ou d’une autre. Imaginer que des êtres si faibles puissent, potentiellement, devenir… ». Il s’interrompit, ses yeux bleus dévisageant soudain Edelwyn. « Enfin, nous verrons bien. Ne gâchons pas l’effet maintenant. ».

Le château se trouvait sur l’une des îles non habitées de l’Antre de la Dame. Des hommes et des femmes avaient été embauchés pour guider les invités. Le beau monde côtoyait le moche, le bon grain partagerait les vivres avec l’ivrai, ce soir. Sa femme risquait de s’en offusquer mais elle ne dirait rien. Lady De Marny avait à cœur de faire bonne figure, même si la chose était relative. Elle était connue pour sa cruauté envers les étrangers de l’Antre. Elle faisait souvent venir des esclaves afin d’organiser des « exercices », amusants pour les maléfiques, mortels pour les pauvres victimes. Personne ne savait vraiment ce que faisait La Collectionneuse. Tous savaient qu’elle avait une longue chevelure blonde et qu’elle était toujours habillée de façon élégante lorsqu’elle se rendait en ville. C’était tout. « Lançons les festivités. » fit-il à ses interlocuteurs. Edelwyn était déjà habillée pour l’occasion. Jun, de son « vivant » avait toujours été bien vêtu. Depuis qu’il était divin, il s’était légèrement relâché. Souvent torse nu avec un pantalon ample, il adoptait aussi de plus en plus les kimonos ; sans doute grâce à sa femme. Il ferait néanmoins un effort. Son corps muta et une chemise blanche recouvrit sa peau. Il déboutonna le col d’un geste ample. « Aria sera ravie de me voir. ». « Sans aucun doute. ». Jun se tourna vers la Sorcière. « Ce sera l’occasion de t’apprendre à danser. ».

La salle était décorée de vert, de doré et de bordeaux. Des musiciens avaient commencé à jouer peu de temps après. Ceux qui erraient dans le château et qui attendaient de comprendre les mystères du lieu allaient se retrouver envahis par des visiteurs aux lignes temporelles distinctes. Oh il n’y aurait personne d’un passé ou d’un futur lointain mais, dans tous les cas, le temps ne serait pas un problème, ce soir. Personne ne s’en rendrait compte… Ou peut-être que si, au cours d’une discussion, par exemple. Les vivres avaient été disposés autour de la salle de façon à permettre aux invités de danser en son centre. Dans une pièce attenante, on apprenait les pas à ceux qui ignoraient les fondamentaux. De nombreux miroirs étaient fixés sur les murs, conférant au lieu une profondeur semblant infinie. Il avait prévu des activités au cours de la soirée. Pour l’instant, il laissait tout le monde arriver. « N’oubliez pas vos masques. » dit-il en leur tendant deux objets.

965 mots

Déroulement


Hello [Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  46

C'est quoi ? Il s'agit d'une soirée organisée. C'est une soirée masquée. Concrètement, les hommes et les femmes portent un masque qui couvre une partie de leur visage (à la zoro). Les hommes ont un masque noir, les femmes ont un masque blanc. Pour le moment c'est très classique. Il y a des musiciens, à manger, une salle de bal. La soirée mondaine par excellence. Cela étant, il y a plein d'invités, qui proviennent de la noblesse ou non, des hautes sphères hiérarchiques ou non.

Où ? Dans l'Antre de la Dame, sur l'une des îles non encore explorée. Cela étant, votre personnage ne sait pas trop où c'est exactement (et c'est pour ça que je ne le dis pas xD). Il s'agit d'un château légèrement lugubre, comme celui de la Belle et la Bête de Disney avant que le Prince ne redevienne humain. Cependant, l'intérieur est vraiment beau (outre le fait que ce soit un peu étrange quand même). Votre personnage y a été guidé par des serviteurs qui sont venus le chercher chez lui. Il a donc atterri devant l'édifice par magie. On lui a remis son masque à ce moment là.

Qui ? Votre personnage ne sait pas qui l'a convié. L'invitation est signée d'une seule lettre mais lui a parlé, donc il est venu. Y a peut-être un peu de sort d'hypnose là-dedans mais chut 8)

Quand ? C'est un peu flou. Il y a plusieurs lignes temporelles qui se rejoignent dans la soirée (mais pas trop éloignées). C'est pour vous permettre de venir en fonction de ce que vous avez fait jusqu'ici de votre personnage. Mais on est d'accord qu'on se situe quand même dans des temps rapprochés. Vous ne pouvez pas faire venir votre personnage niveau II alors qu'il est actuellement niveau I. C'est vraiment pour vous caler sur la timeline de votre personnage, histoire que vous n'ayez pas besoin de faire un bond dans le futur si ce n'est pas logique.

Tout le monde peut venir (sauf si vous êtes bloqués quelque part. Genre les Ombres niveau I xD). Si jamais vous avez un doute, vous pouvez me contacter par mp. Dans ce rp, je vais faire la révélation vis à vis de mon intrigue >> ICI <<. Si jamais certains d'entre vous, notamment les Rois et personnages importants, veulent faire des interventions spécifiques (que ce soit organiser une activité ou faire une annonce importante en profitant de la foule), n'hésitez pas à me contacter par mp.

Voilà ^^

Règles


Chacun de vos messages doit faire 720 mots minimum. Pour ceux qui font le rp dirigé (à savoir Gabrielle, Ignis et Kyra), vous devez poster une fois par semaine, du lundi 00h01 au dimanche 23h59. L'équipe restante gagnera. Pour les autres, il n'y a pas de règles. Vous faites le nombre de messages que vous souhaitez, simplement, pas de double poste ^^ Le rp durera au minimum le temps que le rp dirigé se termine (en fonction, la soirée mutera sans doute en autre chose 8D Cela dit, je ne fais pas de plans sur la comète pour l'instant, ça va dépendre de l'endurance des trois finalistes ^^).

Gains


Participation : 2 points de rp

Tous les trois messages (donc ça se cumule) : 1 point de spécialité

Là ça se cumule pas, vous prenez le gain en fonction de votre nombre de messages (vous pouvez, bien sûr, prendre un gain inférieur s'il vous intéresse plus ^^ Ex : vous avez fait 8 messages mais vous préférez le gain de 4 messages).
Pour 4 messages : 6 points de rp et un jeu d'échec en trois dimension.
Pour 8 messages : Un miroir qui permet d'espionner deux individus de votre choix (à préciser) et un Djoqair (il s'agit d'un octopode vivant sur terre. L'animal est réputé pour s'adapter à son possesseur, prenant le caractère de ce dernier. Il est maléfique si son maître est maléfique, bénéfique s'il est bénéfique etc. Il peut également prendre l'apparence de celui-ci. Vous pouvez choisir de faire une fiche de compagnon ou non)
Pour 12 messages : Une carte de tarot qui permet de transformer les individus en bête monstrueuse pour un temps plus ou moins long en fonction de votre magie et une rose enchantée qui permet d'endormir ceux qui la touchent.

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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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Stanislav Dementiæ
Sam 15 Juin 2019, 14:26


« On se croirait au Musé, vous ne trouvez pas ? » Il y avait une pointe d'amusement dans sa voix, tandis qu'elle observait le bâtiment, la tête penchée en arrière pour pouvoir l'admirer dans son entièreté. Nostradamus sourit. L'architecture avait quelque chose de splendide, d'impressionnant. Cela n'empêchait pas le château de dégager une atmosphère pesante et lugubre. A cela s'ajoutait les masques que l'on distribuait aux invités. Impossible pour le duo de ne pas voir le parallèle avec le cabinet de curiosité. A croire que Monsieur D s'était inspiré des bons goûts des propriétaires du lieu. A moins que ce ne soit l'inverse. Le sorcier noua le ruban autour de la chevelure de sa camarade afin que son masque tienne en place. « Pas d'inquiétude, je ne vous demanderai pas de faire de visite ce soir. » dit-il, sur le ton de la plaisanterie. « Il n'y aura pas non plus d'objets mortels ou maudits qui risqueraient de vous propulser à l'intérieur d'un tableau. » assura-t-il. Quoi que, il n'était pas certain en ce qui concernait ce détail. La Collectionneuse n'avait après tout pas volé son titre et il était prêt à parier que l'habitante possédait quelques œuvres d'arts qu'il aurait volontiers dérobé pour les placer dans son propre musé. Il ne s'y risquerait pas néanmoins. Sachant ce que son employeur était capable de faire subir aux voyous qui se risquaient à ce genre de jeux dans ses locaux, il n'osait imaginer ce que lui réserverait Lady De Marny. « Après-vous. » invita le mage noir. Vulpina ne se fit pas prier et gravit les quelques marches afin de pénétrer dans le château.

L'intérieur était bien plus chaleureux que ce que laissait présager l'extérieur. Plus lumineux. Le duo s'avança le long d'un couloir qui sembla immense. Nostradamus s'aperçut dans un miroir en pied, accompagné de sa partenaire habituelle. Ils étaient assortis. La femme était vêtue d'une longue robe noire au corset serré, les voiles de sa robes ainsi que quelques accessoires apportant une touche bordeaux. Le mage noir, quand à lui, avait revêtu un costume de cette même couleur, ses chaussures et sa cravate reflétant la teinte de sa compagne. Tout deux dégageaient une impression de propreté et de droiture qui leur correspondait à merveille.

Les sorciers débouchèrent finalement sur la salle de bal, où des couples étaient déjà présents, dansant au rythme de la musique qui résonnait dans la salle de réception. Vulpina s'arrêta face à ce spectacle. « Devrions-nous nous joindre à eux ? » demanda-t-elle. Bien que son masque recouvrait une partie de son visage, il ne dissimulait pas suffisamment de peau pour cacher la mine peu enjouée de la brune. De toute évidence, elle n'était guère attirée par l'idée de danser. Plutôt étonnant, puisqu'elle aimait d'habitude cela. Nostradamus ne la comprenait décidément pas. Il avait néanmoins finit par s'y faire. C'était là le propre des femmes, de rester surprenantes, afin de rester attractives au désir de l'homme. Un moyen de s'assurer que l'on ne s'ennuie pas. « Peut-être plus tard, si vous êtes sage. » dit-il avec un sourire moqueur en voyant la réaction presque instantanée de sa camarade qui n'ajouta néanmoins aucun commentaire en s'avançant vers les tables croulant sous la nourriture. Le gestionnaire, lui, préféra s'approcher d'une jeune femme qui lui était totalement inconnue. Elle semblait belle, à moins que ce ne soit que ce jeu d’identités cachées qui ne la rende intéressante. Toujours était-il qu'il se sentait d'humeur joueuse, ce soir. Cela faisait une éternité qu'il n'avait pas prit le temps de s'amuser avec de jolies demoiselles. Son travail et ses projets personnels lui prenaient tout son temps. Ses dernières chasses n'avaient été que de vagues connaissances qu'il avait dérobé aux yeux de tous, mais le manque de lien qui les unissait avait rendu son petit jeu bien fade. Ce soir, il aurait peut-être l'occasion de rencontrer la perle rare, celle qui saurait éveiller son instinct, et lui redonner goût à son jeu favoris. Une fois à sa hauteur, l'homme exécuta une courbette respectueuse. « Est-ce qu'une danse vous intéresserait ? »
__________________

Osiris tira avec acharnement sur la cravate autour de son coup avant qu'Eve ne tape sur ses mains pour le faire cesser ces simagrées. « Tiens toi tranquille, deux minutes ! » Impossible, il ne supportait pas ces vêtements. D'ordinaire, il préférait déjà déambuler nu comme un vers, trouvant les tenues trop contraignantes. Mais là, c'était un véritable calvaire. A croire que l'on essayait de l'étouffer. Ignorant la remarque de sa camarade, il continua de tirer sur son col. La femme soupira. « Bon, je te laisse ici. Ils t'apprendront à danser. » dit-elle avant de faire demi-tour et de le laisser seul. Enfin, pas vraiment seul. Plusieurs personnes étaient également ici, sans doute pour prendre des cours, comme lui. Il patienta seul pendant plusieurs minutes avant qu'un homme, sans doute un domestique, n'attire l'attention de ses élèves. "Bien, nous allons commencer. Mettez-vous en face de votre partenaire et mettez vous en position, comme ceci. » expliqua le professeur, illustrant ses propos avec une jeune femme qui lui servait de modèle. Sans s'inquiétez de savoir si la personne était accompagnée ou non, l'Eversha agrippa l'inconnu le plus proche de lui, sur sa droite, son regard résolument fixé sur le domestique afin de mimer ses gestes.
Post I | 942mots:



Merci Kyky  nastae
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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Kyra Lemingway
Sam 15 Juin 2019, 20:19


Le rouquin se retournai dans un sursaut en entendant la porte s'ouvrir derrière lui et y voir – enfin – quelqu'un se présenter. A cet instant précis il ignorait alors s'il était soulagé de voir qu'il y avait bien une présence vivante dans ce manoir qu'il aurait jugé de hanté jusqu'à présent, ou bien s'il était contrarié de voir que ce dernier ne se manifestait que maintenant alors qu'il avait passé un temps certain à parcourir ce château à chercher une âme, se perdant dans des endroits dont il aurait préféré ne jamais découvrir l'existence. « Vous arrivez à temps. Suivez-moi s'il-vous-plaît. », fit l'inconnu sorti de nul part en tournant les talons, sans se soucier de savoir si le Kaahi lui obéissait ou non. « Hé ! Attendez ! A temps pour quoi ?! Et je suis où là ? », demandai ce dernier en rattrapant ce qu'il supposait être un domestique. « Pour le bal. », lui répondit l'homme du même ton neutre qu'il employait depuis qu'il s'était présenté. « Le bal ? », répétait alors machinalement Maximilien, comme pour confirmer ce qu'il venait d'entendre. Ce qui n'avait rien d'étonnant. Ce genre de mondanité ne le regardait que peu. Il n'était pas le genre de personne à y être convié et s'était fait à cette idée depuis longtemps déjà. Pourtant aujourd'hui on lui disait qu'il serait présent à l'un de ces événements auxquels il n'avait jamais prit la peine de s'intéresser.

L'Humain ne savait pas comment prendre en compte l'hospitalité du maître des lieux. Il lui avait permis de se laver et en plus lui offrait de quoi s'habiller. Il était vrai qu'après ces jours de voyage, le Kaahi était loin d'être présentable pour un bal. Mais généralement, on n'offre jamais quelque chose sans rien attendre en retour, même s'il ne s'agit que d'un service. Il observai longuement la tenue avant de s'en habiller et tirai finalement une grimace en s'étirant les bras avec. C'était la première fois qu'il portait un costume de ce genre. Ce serait probablement la dernière. Il n'avait jamais était aussi classe, ça il ne pouvait pas le nier, mais il n'était pas à l'aise sous ce tissu ajusté. D'ailleurs il y avait quelque chose de dérangeant à cela, que la tenue lui allait comme s'il avait été présent lors de l'achat – la couture ? – du vêtement. Il poussai alors un soupir, sachant pertinemment que, de toute façon, on ne lui laissait pas le choix et qu'il devrait passer la soirée ainsi. Il défit les premiers boutons de sa chemise blanche avant de se saisir du loup posé sur la travailleuse. « Un bal, hein... », se répéta-t-il une nouvelle fois, essayant de s'ancrer la réalité de l'événement dont il avait peine à croire, en attachant les fils de satin avant de quitter la pièce pour rejoindre la salle où il se trouvait précédemment. Il marquai soudain un temps d'arrêt en poussant une nouvelle fois les immenses portes. Quelque chose avait changé. La dernière fois il s'était retrouvé seul dans cette grande salle richement décorée. A présent elle était bondée de monde, danseur et flâneur se partageant équitablement la salle sans même s'en rendre compte. Que c'était-il passé ? Qu'avait-il manqué pendant ce laps de temps où il avait quitté les lieux ? Finalement il s'avança dans la salle. Il était fatigué de toutes ces questions auxquels il n'obtenait rien d'autres que de nouvelles questions, elles-même sans réponses. Il était las de cette course au trésor dont il en avait presque oublié l'objectif à force d'être mené en bateau à gauche et à droite.

A présent il n'avait plus rien à contester et il était bien obligé d'admettre qu'il avait été entraîné dans un lieu qui lui paraissait encore plus inconnu que lorsque cette salle était vide. Peut-être aurait-il dû écouter Antonija finalement ? Un sourire s'esquissa sur ses lèvres à cette pensée. Il ne comptait plus le nombre de fois où il s'était dit ça. Il sortit rapidement de ses songes, alors que la musique cessa quelques instants avant de reprendre sur une marche en deux temps. Il aurait pu aller danser. C'était la base d'un bal après tout. Malheureusement c'était un art qui lui était inconnu. Il avait bien entendu dire que des cours étaient donnés en parallèle. Mais il n'avait pas le cœur à ça, pas l'envie. Vraiment ce monde n'était pas le sien. Il n'avait rien de ces gentlemans qui murmurent à l'oreille des dames des mots tendres et romanesques sur les trois temps d'une valse. Non, ça il le laissait à ces hommes de grandes familles qui se souciaient bien plus souvent de leurs noms et de leurs titres que du sort des hommes comme lui. Il poussa un soupir. Il se sentait comme un étranger ici, ignorant des manières, ne sachant pas ce qu'il devait faire, où il devait aller. Un point noir sur une toile blanche. Soudain ce masque qu'il toisait avant de le porter devint pour lui une véritable bouée de sauvetage. Même si le loup ne couvrait qu'une partie de son visage, c'était assez pour lui pour se sentir comme protégé de ces inconnus venus de nul part et de partout à la fois.

Se tournant alors vers la table, il laissa courir ses doigts sur la nappe carmin, scrutant le buffet. Son aventure lui avait permis d'en faire abstraction, mais la vu de toute cette nourriture rappelait soudain à son estomac que son dernier repas datait de presque deux jours. Aussi, si ça ne tenait qu'à lui il monopoliserait l'une des assiettes pour se régaler. Mais sans connaître les manières du monde, même chez lui ce genre de tenu n'est pas appréciable. Lui-même le ferait remarquer à celui qui se permettrait une telle tenue. Avec un soupir de désarroi, il se contenta alors d'attraper le premier amuse-bouche qui lui tombait sous la main. Une main dans la poche, il se saisit d'un verre pour occuper la seconde afin d'éviter de faire les piques-assiettes sans même le remarquer avant de plonger ses deux émeraudes dans la peinture qui couvrait le plafond, et clore ses paupières dans un nouveau soupir.

Post I | Mots 1104:
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Mer 19 Juin 2019, 00:47

« Hum… ». Elle se languissait de lui. Depuis qu’elle l’avait raccompagné aux Jardins de Jhēn, son absence se faisait désagréablement sentir. Sa présence n’éveillait plus cette haine viscérale qu’elle ressentait pour lui, une haine qui, si l’on creusait profondément, décelait toute autre chose. Kahel avait été un mauvais amant. Il avait résisté. Il ne lui avait jamais offert son consentement. Quoi que, elle ne pouvait en être certaine. Les Anges et leur système de déchéance laissaient à présent à désirer. Si elle ne pouvait même plus savoir quand est-ce qu’elle arrivait à distiller le Péché dans leur esprit, le jeu n’était plus aussi palpitant. Jadis, la déchéance était presque immédiate. Le tribunal jugeait rapidement. Aujourd’hui, la Justice était comme aveugle et sourde, vieille et lente, sans pouvoir. Alors, avait-elle réussi à insuffler la Luxure dans le cœur de l’ancien Roi ? La question virait à l’obsession. Elle avait envie, encore une fois, de s’amuser avec lui. Elle était à peu près sûre qu’elle lui manquait aussi, d’une façon ou d’une autre. Malheureusement, elle ne pouvait se permettre de se rendre chez les Anges tous les jours. L’entreprise était dangereuse, même si, à bien y réfléchir, il ne suffirait de rien pour tous les exterminer. Le problème majeur s’appelait « Magiciens ». Et puis, sincèrement, elle préférait que les Immaculés vivent. Elle se plaisait à clamer que c’était uniquement parce que, sans eux, la valeur des Péchés se perdrait. Après tout, il était si jouissif d’amener les Ailes Blanches sur le bord du précipice, de les y guider centimètre par centimètre et de les voir plonger. Elle aimait cet air de défi ou de perdition dans leurs yeux à ce moment précis, cet instant où ils comprenaient que c’était fini, qu’ils préféraient encore se damner au lieu de perdre l’occasion de goûter aux plaisirs. La vérité était qu’elle était partisane de l’Équilibre. La situation actuelle ne lui plaisait pas et elle redoutait le contre-coup. Il arriverait, elle en était certaine, en douceur ou non.

La Collectionneuse tourna les yeux vers son fils. Elle lui avait donné trois prénoms, des prénoms qui en disaient particulièrement longs sur le Destin qu’elle projetait pour lui. En attendant, Kahel Ismérie Jun Taiji ressemblait à n’importe quel autre quidam de bas étage, stupide et sans aucune prestance. Elle était peut-être dure car, après tout, il avait un beau sourire, mais voir que son enfant était si faible la rendait étrangement instable, même si c’est ce qu’elle avait souhaité. Elle ne pouvait nier l’aimer, à sa façon. Elle avait choisi qu’il ait une croissance rapide et cette faiblesse était donc sa faute. Seulement, elle ne se voyait pas éduquer un bébé. Il était le premier d’une nouvelle lignée de Taiji, comme son mari l’avait désiré. Il ne lui ressemblait pas, ni même à son père, d’ailleurs. Il ressemblait davantage à son identité d’emprunt, ce qui était une heureuse coïncidence. En l’observant, elle se prit à sourire. Il était agréable à regarder dans son costume d’apparat. Sans doute le pensait-elle uniquement parce qu’il était son fils. Arrêter d’exiger l’impossible quelques secondes, écouter le sentiment qu’elle ressentait, voilà qui pourrait la perdre. « Tu es beau. » lui murmura-t-elle tout en s’approchant. Il lui sourit, dévoilant des dents blanches. Elle l’impressionnait toujours, même s’il était habitué à sa présence.

Alors qu’ils s’apprêtaient à partir vers le lieu de réception, elle posa une main sur son épaule. « Kahel ? » demanda-t-elle. « Oui mère ? ». « Si jamais la soirée se gâte, je veux que tu partes sur le champ. ». Elle plaça un objet capable de le téléporter dans la poche de sa veste de costume. « Sans discuter. Sans essayer de sauver qui que ce soit. ». « D’accord… » dit-il. Il se demandait ce qui pourrait arriver lors d’un bal. Il était encore naïf. Aria, elle, en avait vu beaucoup, des soirées qui se terminaient en bains de sang. Elle en avait orchestré certains alors la Dame Rouge était bien placée pour le savoir.

Lorsqu’ils arrivèrent au château, ils se séparèrent. Elle n’aimait pas le perdre de vue mais c’était une obligation si elle voulait qu’il apprenne et grandisse. Elle ne pourrait pas toujours être à ses côtés. « Surveillez-le, discrètement. » ordonna-t-elle à quelques serviteurs.

Quelques secondes plus tard, elle était parmi les invités. À vrai dire, elle ne le savait pas encore mais il avait invité le fameux Kahel qui occupait les pensées de son épouse. Il se demandait s’il aurait l’audace de venir. Les Anges étaient populaires dans le cœur des femmes ces derniers temps ; sans doute parce qu’ils étaient rares.

Lady De Marny se retourna pour contempler le demi-visage d’un homme d’âge mûr. « Eh bien, sachez que beaucoup de choses m’intéressent. La danse en fait partie. Votre identité, aussi. ». Elle sourit tout en approchant sa main du bras de son interlocuteur. Elle le caressa doucement jusqu’à prendre place sur son épaule. Elle aimait le contact, elle jaugeait par le toucher et s’imprégnait de son odeur. Elle dévorait certains hommes, c’était un fait. Elle adorait fixer avec envie, faire monter l’impression d’être désiré chez ceux qui l’approchaient. C’était un art que de titiller les désirs les plus profonds. « Je suis la maîtresse des lieux, pour ne rien vous cacher. Je préfère vous avertir avant que vous ne critiquiez les tapisseries. ». Elle rit brièvement, plaisantant.

890 mots

Hé hé hé:
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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Jeu 20 Juin 2019, 19:47


La nourrice t'avais d'abord fâchée pour ton geste. « Ce n'est pas à votre attention ! », avait-elle dit d'un air contrarié alors que tu lisais les premières lignes de la missive. Tu avais alors poussé un soupir d'exaspération. Bien sûr qu'elle était à ton attention, d'une certaine manière. Puis elle t'avais finalement demandé si tu allais te rendre à cette soirée seul lorsque tu avais évoqué le sujet de la lettre. Elle avait vu la détermination qui se lisait sur ton visage, et savait qu'aucune de ses paroles ne pourrait t'arrêter malgré le peu d'information donné par l'expéditeur. « N'emmène-t-on pas un partenaire dans ce genre de soirée d'habitude ? ». Tu n'avais répondu que par le silence. Elle comprenait alors tes pensées. Elle avait parlé trop vite. Aussi enchaînait-elle en te questionnant sur la façon dont tu comptais t'y rendre. « Vous ignorez même où cette réception se trouve. ». En même temps qu'elle terminait sa phrase, tu comprenais qu'elle était inquiète. En ce moment elle l'était souvent, parfois pour peu de choses. Un fin sourire s'était glissé sur tes lèvres tandis que tu essayais de la rassurer. La tâche n'avait pas été simple et tu te demandais si tes paroles avaient fonctionné. Ce n'était pas certain. L'Humaine était aussi bornée que tu pouvais l'être. Finalement la réponse à sa question vint rapidement lorsque trois coup percutèrent la porte, raisonnant à travers le couloir.

Observant le jardin qui encadrait le chemin sur lequel tu avançais, guidé par ce que tu supposais être un domestique, tu te demandais à présent si accepter cette invitation avait été une bonne idée. Certes grand et riche, la coupe des arbres et des haies donnaient cependant à réflexion sur le le genre de personne que pouvait être le maître des lieux. Puis, la porte du château s'ouvrant devant toi, tu y découvrait un tout autre paysage. Une perle cachée dans sa coquille de minéral brute. Une véritable surprise en soi. Néanmoins, tandis que tu franchissais le pas de la porte, un deuxième regard plus attentif sur les lieux confirma autant cette dernière pensée qu'il t'invita à revoir légèrement ton jugement. Ce n'était pas n'importe quel trésor. Il s'agissait là d'une perle noire. Un bijou aussi sombre que splendide. Une gemme rare mais qui n'émet ni lumière ni reflet.

Sans plus t'attarder, tu nouai les liens de ton masque de ténèbres derrière ton crâne en prenant la direction de la salle de bal, une immense salle drapée de carmin richement décorée, à l'image du reste du manoir, et t'arrêtai une seconde dans l'entrée pour jauger la pièce et ses nombreux invités masqués avant de t'avancer d'un  pas lent. Il y avait quelque chose d'unique à ce jeu des masques, même lorsque ce dernier ne recouvrait qu'un tiers du visage, qu'il rendait la population anonyme et de ce fait égale. Il y avait tout à gagner ou tout à perdre en portant un masque. Certains profitaient de leur utilité pour commettre des crimes ou satisfaire leur soif de vengeance. D'autres les portaient pour grandir dans le secret sans craindre les répréhensions des personnalités déjà au Sommet. Jetant des regards furtifs à droite et à gauche, tes lèvres éclipsèrent un fin sourire alors que tu songeais à cela.

Passant devant une porte entre-ouverte, tu y jetais une œillade pour y voir un second salon de danse. Pourtant ce dernier semblait différent du premier. En t'attardant sur ce dernier tu en aurais probablement percé les mystères. Peut-être satisferas-tu ta curiosité plus tard dans la soirée. Tu avais encore le temps. Cette dernière avait à peine débuté et pourtant l'immense salle de réception était déjà remplie. Et dans cette troupe de valseur on y trouvait des cavaliers solitaires qui erraient encore hors piste. A mieux y regarder, tous ne semblaient pas être – ou vouloir être – emportés par les notes hautes des violons et préféraient rester simple spectateur de la foule qui s'agitait face à eux. Tu prenais une seconde de réflexion – tu ne te permettais jamais plus – pour finalement te diriger vers la première demoiselle se trouvant sans compagnie. Saluant d'abord la jeune femme d'une révérence de la tête, tu lui tendais ensuite ton bras en même temps que tu prenais la parole. « Puis-je vous offrir cette danse ? ».

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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Jeu 20 Juin 2019, 21:14


« Ces masques ne sont-ils pas ici pour garder le secret ? » Un sourire amusé était apparu sur les lèvres du sorcier, plutôt satisfait de la curiosité de sa conquête. Néanmoins, il devait prendre garde à ce qu'il révélerait ce soir. S'il comptait véritablement s'amuser avec cette inconnue et faire d'elle l'une de ses prochaines cibles, il devait parvenir à la séduire et lui arracher des informations sans pour autant se dévoiler à elle. Nostradamus tendit son bras pour conduire sa partenaire à la danse qu'il lui avait proposé. La jeune femme s'en empara de façon très sensuelle, prenant soin de prolonger le contact plus que nécessaire. Ce simple touché fit frissonner le mage noir, qui sentit son envie se décupler, son excitation grandir. Elle éveillait en lui de vieux désirs qu'il avait essayé de refouler depuis trop longtemps... Et il était désormais temps de réveiller ces bas instincts, de les laisser s'exprimer après les avoir si férocement bridé. Tout du moins était-ce ce qu'il s'imaginait, jusqu'à ce qu'elle ne dévoile son identité. A l'écoute de son nom, le cœur de l'homme manqua un battement tandis qu'un léger hoquet de surprise le prenait. La maîtresse des lieux ? Voilà qui rendrait les choses bien plus compliquées que prévu. La kidnapper sans que personne ne s'en rende compte se révélerait impossible... Ou terriblement excitant. Le chasseur avait toujours aimé les défis, et quoi de mieux que d'enlever cette femme de renommée sous son propre toit ? Et puis, quelque chose chez elle la rendait terriblement attrayante. Peut-être sa notoriété rendait-elle sa conquête plus excitante encore que toutes les autres... Reprenant rapidement ses esprits avant que son moment d'hésitation ne devienne perceptible, le brun emmena la blonde sur la piste de danse tout en riant à sa plaisanterie. « Très bien, j'en prends note. Pas de commentaire sur le mobilier. » En réalité, il ne pourrait sans doute pas se retenir. Lui qui avait justement pensé aux œuvres de la Collectionneuse en arrivant ici, il était curieux de les voir de ses propres yeux. S'il se montrait suffisamment habile, peut-être aurait-il droit à une visite personnelle ? « Permettez-moi néanmoins de complimenter votre tenue. Vous êtes de toute beauté, ce soir... » Le sorcier plaça l'une de ses mains dans le dos de son hôtesse puis entama une danse lente, au rythme de la mélodie. « Je dois avouer être très intrigué par ce que l'on dit de vous... Et puisque mon identité vous intéresse également, je vous propose de jouer à un petit jeu des plus ingénus. Dix questions chacun. Pas le droit de mentir, bien évidemment. » Mettant un peu d'écart entre eux, Nostradamus fit tournoyer sa partenaire avant de revenir dans leur position initiale. « Les dames d'abord. » l'invita-t-il.

Vulpina piocha distraitement dans le plateau de hors-d’œuvres, les yeux rivés sur son acolyte. Il n'avait pas perdu de temps, celui-là. Tant mieux, si s'en était une autre, cela signifiait qu'il lui fichait la paix. L'éternelle attrapa une coupe de champagne et en but quelques gorgées. Les bulles éclatèrent délicieusement sur sa langue. C'est à ce moment là qu'un homme lui offrit son bras. La brune ne prit même pas la peine de camoufler son agacement et lâcha un soupir bruyant. Elle s'apprêta à refuser sa proposition mais s'arrêta au dernier moment, troublée. Son visage lui disait vaguement quelque chose. Non. C'était plus que cela. Elle le connaissait, sans savoir d'où exactement. Elle en était persuadée, malgré le masque qui le rendait anonyme. Fronçant les sourcils, elle toisa le bras qu'il lui tendait avant de se décider à l'attraper. « Seulement si vous savez danser correctement. » lâcha-t-elle avant de reposer sa coupe sur la table. Elle se laissa entraîner sur la piste de danse, ne lâchant pas des yeux le visage du blond. Son regard était intense, sans doute le mettait-elle mal à l'aise. « Nous nous connaissons, n'est ce pas ? » Son impression se renforçait de seconde en seconde. Cette chevelure dorée, ces yeux verts de chien battu... Ce parfum. Ces bras. C'est comme si elle avait eut, à une autre époque, l'habitude de s'y blottir, le plus naturellement du monde. Le doute plana encore un moment puis le déclic se fit. Finalement, elle reconnut l'ange comme étant l'époux de Shiva. Elle resta pantoise quelques secondes, avant de se sentir jubiler. Elle se félicita d'avoir décidé de venir en adoptant son ancienne apparence. Un sourire rêveur plana sur ses lèvres. La soirée promettait d'être intéressante.

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Merci Kyky  nastae
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Mitsu
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Mitsu
Ven 21 Juin 2019, 00:05

« Vous êtes sûr ? ». Jun Eorgor sourit à sa petite sœur. « Puisque je vous le dis. ». « Qui est-elle ? ». « La Collectionneuse ? Oh et bien… Pas ce qu’elle semble être. Si elle se fait appeler Lady De Marny, sa réelle identité est toute autre. ». « Ah oui ? ». « Il s’agit de la Dame Rouge, en réalité. ». Anya savait qui elle était. Les livres d’Histoire parlaient d’elle. « Vous êtes certain que nous devons nous rendre là-bas ? ». « C’est vous qui êtes invitée, pas moi. ». « Mais pourquoi ? ». « Je l’ignore mais vous ne devriez pas y aller sous cette forme, vous savez. Ils se sont peut-être trompés dans l’invitation. Peut-être était-ce Edelwyn qu’ils souhaitaient convier… ». La Déchue laissa un silence s’installer. « Vous êtes vraiment sûr ? ». Son ton semblait celui du reproche. Elle l’accusait d’avoir trafiqué l’invitation. Il sourit. « Croyez-moi, ce genre d’individu ne se trompe pas. Sa soirée pourrait finir en bain de sang qu’il l’aurait prévu par avance. ». Il venait de se contredire. Elle ne releva pas. Anya était embêtée. Son frère venait de plus en plus. Il lui murmurait des choses. Pourtant, dans ses souvenirs, il restait un être discret, peu bavard. Il parlait, lorsqu’elle était là. Edelwyn en avait peur. Ses lèvres tremblaient toujours lorsqu’il était présent, lorsqu’il assistait aux repas de famille. Elle était souvent malade lorsque Jun annonçait à l’avance sa venue. La jeune fille ignorait ce qu’il lui avait fait. Dans sa famille, certains sujets n’étaient jamais abordés. Il régnait une ambiance malsaine dans le manoir Eorgor. « Changez de forme. On ne vous laissera pas entrer si vous ressemblez à une enfant. ». « M’ont-ils invité, oui ou non ? » demanda-t-elle une nouvelle fois. Jun sourit, d’un air mi-amusé mi-cynique. « Changez de forme. » répéta-t-il simplement, plus durement. « Et essayez de prendre un peu de maturité, aussi. ». « Je… ». « Faites ce que je vous dis. ». Elle s’exécuta, vaincue par plus grand qu’elle. C’était étrange. Elle avait l’impression que cette transformation marquait un premier pas vers d’autres horizons. En observant son frère, elle semblait déceler quelques malices. Il ne voulait pas seulement lui faire rencontrer le Roi des Lyrienns ou participer à une soirée masquée. Il voulait bien plus ; mais quoi ? Pour toute réponse, il se contenta d’un petit rire aussi désagréable qu’intriguant. Elle n’y était pas. Elle ne comprenait pas à quel point tout ceci était extraordinairement complexe.

« Anya Eorgor ? » demanda un homme qui venait d’apparaître comme par enchantement. La Déchue tourna la tête afin de recevoir l’approbation de son frère mais celui-ci avait disparu. Elle se tendit, dans ce corps trop grand. « Oui, elle-même. ». Il avait dit : essayer de paraître mâture. Elle devait jouer les adultes. Jun avait également précisé que son imbécile de protecteur devrait la rejoindre dans peu de temps, directement à la soirée. Elle n’avait pas eu l’occasion de réellement le questionner sur sa vie. Nyarlathotep paraissait secret. « Suivez-moi. » dit l’individu avant de lui tendre le bras. Il les téléporta ailleurs. « Veuillez placer ceci sur votre visage. ». Anya regarda le masque blanc. Elle obéit sans broncher et il la laissa se rendre entre les murs de l’imposante bâtisse. Le château paraissait maudit. Elle eut une drôle d’impression ; une impression de déjà-vu. Elle suivit un couloir qui mena vers une pièce. Celle-ci était déserte. Un miroir mural, cependant, attira son attention. Elle s’en approcha, lentement, s’arrêta à quelques centimètres et, finalement, se ravisa. Elle devait rejoindre le bal.

De retour dans le couloir, elle entendit une conversation à propos de la Dame Rouge et de la danse. Elle passa. Elle espérait qu’elle serait à Basphel demain. Jun avait beau lui promettre que ses escapades passaient inaperçu, elle ne le croyait qu’à moitié.

Quelques minutes après avoir pénétré dans ce qui semblait être la salle de bal, Anya se dirigea naturellement vers le buffet. À vrai dire, même si la nourriture n’était pas ce qui semblait habiter sa Gourmandise, elle avait tout de même du mal à y résister. Manger semblait logique pour une Déchue comme elle mais c’était être loin du compte. Elle-même ne comprenait peut-être pas encore la signification de son Péché et les perspectives qui y étaient attachées. Pour l’instant, elle préférait goûter à tout ce qui pouvait contenir du chocolat. Alors qu’elle cherchait son bonheur, concentrée sur sa tâche, elle finit par se coller à un homme aux cheveux bouclés et roux. Elle fit la moue. À cause de lui, elle n’arrivait pas à atteindre ce qu’elle convoitait. Comme il fallait se montrer civiliser, elle leva les yeux vers lui et son masque noir. « J’aime bien vos cheveux. Ce que vous buvez, c’est sucré ? J’aime le sucre. ». Elle qui avait réussi à oublier le tourbillon de ses pensées, voilà que socialiser la faisait de nouveau déraper. Son esprit était trop vif et passait du coq à l’âne sans qu’elle n’y puisse grand-chose. Elle aurait aimé lui parler des apports du sucre, de ce qu’elle avait appris sur les sportifs des Terres du Lac Bleu et terminer par l’explication du pourquoi le Lac était bleu : parce qu’il contenait les pierres qui alimentaient les pouvoirs des Ridere. Comment est-ce qu’elle le savait ? Elle avait dû le lire, un jour. Elle lisait vite, n’avait pas besoin de parcourir tous les mots, simplement d’observer en diagonale. À force de passer ses journées dans les bibliothèques de Basphel, leur contenu se figeait dans son cerveau. Elle commençait à faire des liens et à nouer les différents fils entre eux. Il y avait des événements qui découlaient les uns des autres sans que les historiens n’aient cru bon de le mentionner, selon elle. « Que faites-vous ici ? » finit-elle par demander sur un drôle de ton. Elle l’observait, retenant chaque détail. Parfois elle analysait malgré elle : sa hauteur, les petits détails, ses cernes, son poids, les pores de sa peau, la couleur de celle-ci, sa corpulence, les teintes de ses cheveux. Il lui semblait qu’avec tout ceci, il était possible de déduire la vie des hommes et des femmes. « Vous êtes entre ce gâteau et moi, vous savez… » ajouta-t-elle en se rappelant que, de base, tout ce qu’elle voulait, c’était manger.

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Ven 21 Juin 2019, 10:57

Je monte les marches du gigantesque escalier qui mène aux massives portes en bois de l'entrée principale, avec difficulté. Entre mes jupes bien trop longues et imposantes pour être confortables et ce sentiment de malaise de plus en plus pesant à chaque marche franchie, j'ai presque envie de rebrousser chemin et de fuir à toutes jambes dans la direction opposée. Un château lugubre et à l'allure délabrée s'élève en amont de l'escalier et projette son ombre menaçante sur les quelques malheureux qui comme moi se sont retrouvés tout en bas et qui n'ont d'autres choix que d'aller tout droit puisque la mer forme un barrage infranchissable pour la plupart d'entre nous. Et puis même si j'avais l'idée saugrenue de m'enfuir par la voie maritime, je n'ai, à l'heure actuelle, absolument aucune idée de l'endroit où je me trouve et encore moins de la façon de rentrer chez moi puisque c'est la magie qui m'y a emmené.
Alors je me résigne donc à grimper ces marches interminables et arrive avec toutes les peines du monde en haut, le souffle court. Le domestique qui m'a accompagné depuis le début de mon ascension (ou en es ce un autre? Impossible à dire) me tend sa main gantée pour me faire franchir le pas de la porte et je reste un moment à l'observe par les deux interstices de mon masque par lequel je respire difficilement et qui est maintenant est collé à mon visage par un fin filet de transpiration. Son visage est totalement vidé de toute expression et son apparence banale. Rien ne pourrait le différencier de ses comparses qui s'affairent un peu partout autour de nous.

Je me redresse de tout mon long, lâche un long soupir et pose en retour ma paume dans la sienne avant de pénétrer dans l'immense salle de bal. Elle est richement décorée et de nombreux invités ont déjà envahis la piste de danse. La musique résonne sur les murs et le plafond d'une hauteur vertigineuse et se mêle au brouhaha de voix et de rires. Je me fraye un passage à travers la foule avec toute la grâce et l'élégance dont je suis capable même si je sais que ma mine déconfite ne fera pas illusion très longtemps. Je me demande vraiment ce que je fais ici et je me sens de plus en plus désemparée par la situation. D'autant plus que cette étrange sensation d'inconfort ne semble pas décidée à se dissiper, bien au contraire.

Je regarde de tous les côtés en quête d'un visage familier, sans grand espoir, mais j'ai au moins la satisfaction de capter quelques regards aussi hagards et perplexes que le mien. Je continue d'évoluer dans la salle à l’affût de quelconques informations sur l'endroit où je me trouve mais la cacophonie ambiante ne me permet pas de saisir ce qui se dit avec clarté sans devoir me pencher et tendre littéralement l'oreille au milieu des conversations de parfaits inconnus. Au bout d'une longue errance solitaire particulièrement déroutante, je tombe sur une autre salle, pleine elle aussi, et décide de m'y aventurer prudemment.
Un cours de danse semble se tenir par ici et lorsque le « professeur » adjoint à ses élèves de la soirée de se trouver un partenaire d’entraînement, je décide de tourner les talons pour éviter cette nouvelle torture. C'était sans compter le bras qui s'enroule autour de mes hanches sans que je l'y ai invité et m'attire trop vite pour que je puisse m'extirper de cette étreinte non désirée.

Je percute mon cavalier inopiné et lève les yeux pour le détailler, prête à bafouiller un flot d'excuses minables pour me sortir de cette situation ô combien incongrue. Des cheveux blonds et longs, attachés négligemment tombent sur son masque ébène et je dois lever le menton pour le regarder puisqu'il me dépasse d'une bonne tête.

«  Euh, excusez moi... Je ne suis pas là pour apprendre à danser... c'est, je pense, un malentendu » je bredouille à l'instant même où l'orchestre se remet à jouer.

Mais ma tentative de me faire entendre semble faire chou blanc puisque mon cavalier, les yeux rivés sur le couple donnant les instructions, ne prête guère attention à ma personne. Il entame même d'imiter ces derniers en raffermissant sa prise autour de moi de son bras gauche et cherche ma paume pour la mettre dans la sienne. Je pourrait me laisser faire, ce ne serait pas la chose la plus étrange de cette soirée, mais j'avoue avoir être passablement vexée du si peu d’intérêt de mon cavalier pour ma personne. qui donc se permet de serrer une femme de la sorte pour danser sans lui en demander la permission au préalable et pire encore sans même lui accorder un regard. Je soupire passablement agacée et écrase le pied de mon partenaire, discrètement mais avec force, avant de l'attirer à ma hauteur par sa cravate, en plantant mes yeux dans les siens pour me faire comprendre cette fois.

« Ohé vous m'écoutez ??!! C'est une erreur, je ne suis pas là pour apprendre à danser !»



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Ven 21 Juin 2019, 15:46


C’était décidé ! Cette soirée serait la mienne !

Affublée de mon masque blanc, je me dirige à travers la foule qui s’amoncelle dans la salle de bal. J’avais l’impression d’être la reine de la soirée avec ces beaux vêtements et ce masque. Je ne connais personne – du moins, je n’ai pas encore rencontré une de mes connaissances – et j’ai le sentiment que je peux prétendre être n’importe qui ici … Je peux être celle que j’ai envie !

Avec tout ce beau monde, je pourrais potentiellement me faire des contacts puissants et gagner ainsi mon passeport pour les plus hautes sphères de la société ! Il faut que je la joue fine ! Il faut que je sois parfaite dans mon rôle ! Qui dois-je être ? Pas quelqu’un de trop important non plus, je serais vite démasquée … Quelque chose de plausible et pas trop contraignant … Une magicienne en formation de guérisseuse ? Pourquoi pas ?
Maintenant, il faut que je choisisse une « cible ». Quelqu’un qui semble … gentil ? … Un peu benêt peut-être ? … Tiens, pourquoi pas cet homme blond ?

Je m’approche de lui et le frôle avec mon bras sur son épaule. Décidément je n’apprécie toujours pas les contacts physiques, mais pour cette soirée, je jouerais le jeu à minimum. « Bonsoir », lui fais-je. « Je crois que vous avez fait tombé quelque chose ... » lui dis-je en regardant un objet invisible au sol. « Ah non. Excusez-moi. » continuais-je avec un grand sourire. « J’ai cru voir une ombre tomber de votre poche. Je suis vraiment désolée. Vraiment. Je vous laisse à vos occupations. Je vais voir dans la pièce d’à côté, je crois qu’il y a des assises pour se reposer. Je n’en peux plus de danser ! Je m’appelle Toupe au fait ! Et vous ? »

Pendant qu’il me répond, je regarde les gens autour de nous. La salle est de plus en plus bondée … Des couples se forment les uns après les autres. D’un coup, j’ai cette envie de m’installer à l’écart et de les observer tous, plus en détails, afin de connaître leur plus sombres secrets. Cela me donne une idée. Le regard brillant, je tourne la tête vers le jeune homme et lui propose, un sourire en coin : « Si vous avez envie de vous amuser un peu plus, venez avec moi ! J’ai hérité d’un objet magique qui me permet de savoir tout ce qu’il se passe et se dit autour de moi … Cela peut-être divertissant de lire ce que tous ces gens se disent … non ? Il n’y a aucun mal à ça, je trouve … Un peu de curiosité n’a jamais fait de mal à personne. Je vais m’installer là-bas, sur ce petit banc. Venez m’y rejoindre si vous le souhaitez ! Ça me ferait plaisir ! »

Je m’éloigne en passant à côté du buffet où j’attrape une petite assiette pleine d’amuse-bouches. Cela me remplira l’estomac pendant que je lis mon ouvrage. Je me cale ensuite confortablement sur un coussin de bonne facture sur un banc au fond de la salle et prend mon petit livre acquis il y a quelques années. Je n’avais jamais eu l’occasion de vraiment l’utiliser et ce bal me semble être une aubaine pour cela. Peut-être même que je pourrais utiliser les informations lues un peu plus tard, pour me faire une place auprès des personnes que je trouverais intéressantes.

J’ouvre l’ouvrage à la première page et lis «  La jeune fille du nom de Toupe est installée sur un coussin vert très confortable. Elle lis un livre. A côté d’elle, se trouve le buffet du bal. Un homme et une femme se tiennent l’un à côté de l’autre. La femme dit : « J’aime bien vos cheveux. Ce que vous buvez, c’est sucré ? J’aime le sucre.  Que faîtes-vous ici » et observe l’homme. »

Je lève les yeux de mon livre et regarde vers le buffet. Je vois le couple en question. « Ce sont eux ! » m’exclamais-je. Je retourne à ma lecture : « La femme dit ensuite : « Vous êtes entre ce gâteau et moi, vous savez ... » »

Je pouffe de rire. « Cette femme a l’air un peu étrange. Soit elle ne sait pas débuter une conversation. Soit elle a vraiment un problème avec la nourriture ! » lançais-je plus à moi-même qu’autre chose. « J’ai hâte de voir ce que l’homme va lui répondre ! »


Post I | 751 mots.:
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Sam 22 Juin 2019, 10:43


- Sois sage.

Vladimir était un homme imposant, aux épaules larges et carrées. Malgré son apparente jeunesse, il ne faisait aucun doute que le poids des années avait couvert sa vie d’un nombre d’expériences satisfaisantes. Afraah, à ses côtés, paraissait presque inexistante. Le visage carré, les yeux dorés, le vampire était taillé pour plaire. Elle l’avait vu s’habiller pour la soirée, plus tôt, et s’était demandé si une femme aurait pu, à sa place, détourner les yeux du galbe de son corps. Captant son regard, il avait souri sans rien ajouter. Plus tard, il l’avait appelée pour qu’elle coiffe ses longs cheveux blancs. Il avait choisi de les laisser détachés.

Une fois que le créateur avait été prêt, il s’était tourné vers la jeune vampire afin de s’occuper d’elle. Se rendre à une réception avec elle nécessitait qu’elle se nourrisse avant. Il aurait sans doute été amusé de la voir attaquer les invités mais il n’avait pas l’intention de la faire tuer. Il avait donc préparé le nécessaire à un repas ambitieux qui calmerait sa faim pour un moment long. Alors qu’elle buvait, il passa ses doigts dans ses cheveux noirs avec sensualité, provoquant le frisson chez son élève.

- Je t’ai préparé une robe rouge.

Il s’écarta et alla la chercher. Elle était à l’exact opposé de ce qu’Afraah avait eu l’habitude de porter jusqu’ici. Ses habits de femme de religion n’avaient rien à voir. Ils étaient confortables afin de lui permettre de ne penser qu’à la prière et au culte. Seuls les vêtements de cérémonie étaient beaux, tout en restant larges. Cette robe semblait taillée pour elle, afin qu’elle repose précisément sur ses formes. Echancrée au niveau du décolleté, une large fente remontait jusqu’à sa cuisse droite. L’ancienne humaine demanda alors :

- Êtes-vous sûr ?

- Certain. Je veux que tu t’habitues à cette nouvelle vie. Elle ne sera pas si différente de la précédente mais tu seras confrontée à la foule plus souvent. Tu n’es pas encore prête mais un jour tu devras aliéner ceux que tu croiseras pour les convaincre de rejoindre le culte de Lubuska. Tu dois devenir exceptionnelle pour ça. Cela passe par l’accoutrement et l’attraction que tu peux avoir sur ceux qui croiseront ta route.

Il se tut un instant, tout en lui tendant la robe pour qu’elle enlève les vêtements qu’elle portait et qu’elle l’enfile. Vladimir regarda sa chose avec envie. Les vampires étaient privés de sexe mais un désir particulier les habitait. Il l’avait séduite et, à présent, elle était à lui.

- Ce soir, je veux simplement que tu t’imprègnes de l’atmosphère. Observe qui a la main, qui essaye de paraître sans y parvenir. Fais toi discrète pour le moment.

- Vous ne resterez pas avec moi ?

- Non. J’ai des choses à faire.

Il n’en ajouta pas plus. Vladimir voulait trouver un deuxième individu, un croyant qu’il transformerait à son tour. Il doutait d’en trouver un dans une soirée mondaine mais il pouvait discuter avec des gens qui auraient un nom à lui fournir. Il voulait un homme de préférence. Mettre Afraah et lui en compétition les ferait progresser plus vite. Depuis sa transformation, il avait une relation presque exclusive avec la jeune femme. Rebattre les cartes en lui imposant un frère la rendrait maladivement jalouse. Ils se battraient pour être son préféré et ne comprendraient que bien plus tard la ruse de leur ainé.

Vladimir avait donc laissé Afraah au milieu de la salle de bal, lui intimant d’être sage. La vampire s’était décalée vers les tapisseries afin de ne pas être percutée par des danseurs inattentifs. Bien élevée, elle obéit à son géniteur, commençant à observer ce qui se déroulait sous ses yeux. Certains préféraient l’attrait du buffet, d’autres préféraient danser. Les discussions étaient partiellement cachées par la musique qui résonnait. L’ancienne humaine n’avait jamais été dans un tel lieu, par le passé. Le silence de son temple lui paraissait pourtant bien loin. La scène qu’elle avait sous les yeux, elle, avait tout d’une illusion. Les dieux semblaient loin des préoccupations de ces gens.

Afraah ne se sentait pas à sa place. Elle préférait de loin l’atmosphère feutrée de la maison de Vladimir. Elle essaya de le chercher des yeux. Cependant, dans cette salle bondée, il n’était plus le seul à être charismatique. Certains invités attiraient l’attention malgré eux et effaçaient son père de sa vision. Il n’était peut-être plus dans la pièce.

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Sam 22 Juin 2019, 20:57



Les révélations

L’amusement. La liberté. La cruauté. La Couronne de la Nuit produisait sur moi un effet étrange. Lorsque je la portais, malgré les étourdissements, je me sentais puissant. Je n’étais plus limité par un mal qui me touchait en d’autres circonstances. Tout devenait bien plus instinctif et primaire. Un sourire carnassier sur les lèvres, j’avançais parmi les foules des invités. Ils me rappelaient mes cours d’anatomie, ceux que je suivais lorsque j’étais encore étudiant à Basphel. Leur peau n’avait pas d’intérêt. Seul le sang qui coulait dans leur chair en avait. C’était comme si je le voyais se déplacer. Les femmes m’attiraient pour ce liquide que leur corps recelait, pour cette odeur voluptueuse, obsédante. Les hommes me produisaient un effet différent mais bien réel. Et puis, il y avait cette nouvelle obsession qui me taraudait l’esprit. J’y arrivais en tant que Sorcier mais c’était bien plus puissant lorsque j’étais Vampire. De nouvelles possibilités s’offraient à moi et ce jeu si particulier me procurait un plaisir certain qui me faisait oublier mes tracas journaliers. J’avais l’impression d’avoir bu et d’être libéré de tout complexe. Je me voyais tel que j’étais vraiment, peut-être à mon avantage. Lorsque j’observais ceux qui m’entouraient, je voyais en eux des proies. Beaucoup m’étaient inférieurs. Ma peur, ma paranoïa et mes névroses s’envolaient pour laisser place à quelqu’un de plus assuré. J’avais l’impression d’y voir plus clair et cet état méritait bien que j’endure quelques maux de tête et vomissements une fois la couronne ôtée.

Je passai derrière une femme et lui murmurai à l’oreille : « Laissez tomber votre cavalier et venez me rejoindre d’ici deux minutes. Il ne vous mérite pas. » Puis, sans un mot de plus, je m’écartai pour rejoindre le buffet. Je n’allais rien manger car tout ce qui était ici me rebutait. Mes yeux se posèrent sur un serveur et d’un geste discret, je lui fis signe d’approcher. Je lui chuchotai quelques instructions. Il tourna les talons et me rapporta ce que j’avais demandé. Je ne savais pas comment est-ce qu’il avait trouvé la chose mais cela ne me regardait pas. La coupe de champagne était remplie d’un liquide rougeâtre. « Merci » « Avec plaisir. » Je souris et trempai mes lèvres dans le nectar. C’était comme si ces êtres étaient des pièces d’échec que je pouvais faire bouger par quelques mots. Je ne doutais pas que certains étaient en capacité de résister, mais combien étaient-ils ? Le jeu était passionnant. Lorsque je vis la femme de tout à l’heure arriver vers moi, je fus comblé. « M’accorderiez-vous cette danse ? » demandai-je alors, pour lui laisser le choix. Si elle refusait, il n’était pas dit que je ne change pas d’avis, néanmoins.

[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  1nbq

« Il va m’entendre celui-là, c’est moi qui vous le dis ! » Réta Paiberym était habillée d’une façon qui aurait pu être élégante si elle n’était pas aussi vieille. Un petit chat couché sur son épaule ne semblait pas s’inquiéter des mouvements frénétiques de la mémé. « Madame, je ne vous connais même pas. Veuillez me laisser tranquille, s’il vous plaît ? » Pour toute réponse, Réta lui envoya sa canne dans le tibia et tourna les talons, outrée. Le chat cyclope se déplaça et monta sur son grand chapeau. Ce chapeau était une « œuvre artistique » à lui tout seul, surmonté de babioles diverses qui semblaient provenir d’un magasin de farce et attrape pour enfants déjantés. Réta était folle de rage et j’en étais responsable. Je lui avais donné rendez-vous et lui avais dit de m’attendre à l’entrée du château. Je n’étais pas venu, dans l’unique espoir qu’elle meurt d’ennui. Cependant, c’était sa faute. J’avais bien spécifié : pas de chat. Maintenant qu’elle en avait amené un, elle pouvait être sûre et certaine de ne pas me voir de la soirée. J’avais bien d’autres choses à faire, en plus de ça. Réta se dandina jusqu’à une jeune femme de ma connaissance. Celle-ci était blonde et répondait au nom de DeToupe. « Qu’est-ce que tu regardes, toi ? » fit la mégère d’un ton méchant. Elle était aussi faible qu’une limace mais il ne fallait pas croire : l’écraser signifier aussi se mettre de la bave partout sur les mains ou sur la chaussure. Ce n’était agréable pour personne. « C’est quoi cette nouvelle mode de lire dans les soirées ? Tu ne veux pas aller danser, comme tout le monde ? » Elle lui balança sa canne dans le tibia. « Oh tu m’écoutes ? »

751 mots
Kaahl est venu en Vampire. Il s'amuse à hypnotiser les gens. Sa cavalière ça peut être vous.
Réta quant à elle est en colère et va embêter Toupinou.

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Dim 23 Juin 2019, 19:04


Le bruit d'une porte qui s'ouvrait vint interrompre ma danse sans musique. Je m'arrêtais pour fixer la personne qui s'avançait devant moi, à la fois surprise et heureuse d'enfin voir quelqu'un en ce lieu que j'avais exploré sans succès. Il me tendit la main sans un mot et je l'ai prise sans me poser de question, je suivais celui qui semblait être un majordome jusqu'à une pièce qui était verrouillée lors de mon passage en ce couloir. J'y entrais pour y constater la présence d'un bain et deux demoiselles qui m'offraient de prendre soins de moi afin de me faire belle pour les festivités qui allaient commencer. «Un bal vous dites ? En l'honneur de quoi ?»«Vous allez le découvrir au fil de la soirée, nous ne pouvons en dire plus.» L'appel du bien-être et d'être dorlotée surpassait le désir de savoir, je fis un sourire et les laissaient me dévêtir sans gêne pour ensuite me glisser dans l'eau chaude. Un traitement digne d'une princesse qui m'offrait un regain d'énergie inespéré. Je sortais du bain pour me rendre à la fenêtre dans l'espoir d'un point de repère pour connaître le lieu où je me trouvais, l'une des demoiselles venant vers moi pour me couvrir dans une serviette. J'eus le choix de trois robes, je jetais mon dévolu sur celle de couleur mauve foncé, coupe féminine sans être provocante, le fine broderie sur le ventre ajoutait une touche que j'aimais bien. Une fois vêtue et coiffée, je ne pouvais qu'être souriante face à cette vision de moi dans la glace. L'un de ces rares moments où je prenais soins de moi, accoutrée d'autre chose que ma tenue de forgeronne ou de vêtements simples et sobres pour aller au marché.

Je remerciait les deux demoiselles d'une accolade chaleureuse pour chacune puis l'une d'elle me posait un masque blanc sur le visage. Elle m'expliquait que c'était de rigueur pour tous, blanc pour les femmes, noir pour les hommes. Cette touche de mystère laissait ainsi planer le doute face à ceux à qui l'on s'adresse, cela réduisait le stress qu'impose les rangs hiérarchique et laissait la chance d'être plus naturelle. Une dernière vérification sur mon allure puis je quittait la pièce. Le majordome était debout dans le couloir à attendre mon retour, j'espérais qu'il n'avait pas fait le guet tout ce temps, question que je n'osais pas lui demander. Sans délai, je suivais ses pas pour retourner à la salle de bal qui cette fois émanait une musique agréable et le bruit de nombreuses voix. Les convives avaient commencés à remplir les lieux et l'ambiance festive ne pouvait que donner le goût de s'y joindre. Je remerciais mon guide et prenait place à mon tour parmi la foule, j'appréciais ici et là le charme des autres, je cherchais à reconnaître un trait quelconque qui aurait pu trahir une identité. La vue du buffet me fit rapidement oublier ma curiosité, mon estomac sur le point de hurler tel une bête affamée, mes pas me menaient sans attendre au plus près de la table aux aliments riche en sucre, ce doux plaisir pour le palais.

Un rouquin et une femme aux cheveux foncés s'y trouvaient déjà, m'obligeant à faire un léger détour tout en gardant le sourire pour atteindre le gâteau. Alors que ma main se posait sur celui-ci, j'entendis la remarque de la demoiselle qui voulait passer pour atteindre la position où je me trouve. Je laissais échapper un petit rire tandis que je servais dans deux assiettes une part de ce doux plaisir pour les papilles. Je goûtais sans attendre ma part, ne pouvant repousser plus longtemps ce besoin de nourriture après ces jours d'aventure, une seule bouchée pour le moment mais ô combien agréable. Amusée, je tapotais sur l'épaule de l'homme pour qu'il se retourne, j'espérais que le mouvement de celui-ci serait suffisant pour me laisser tendre l'assiette à celle qui souhaitait déguster tout comme moi une dose de ce délicieux dessert. «Vous permettez jeune homme ? Il ne faudrait nuire aux envies de la demoiselle n'est-ce pas ?»

1er message - 730 mots:
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Dim 23 Juin 2019, 19:30


Un message signé que par une lettre, une île mystérieuse, un château qui l'est tout autant et un bal. Cela avait de quoi perturber un peu Ignis, surtout qu'on était venu le chercher chez lui et qu'il avait immédiatement était transporté sur les lieux. Mais avec un peu de temps et de profondes réflexions, il finit par se dire que cela était certainement lié à toute cette aventure qui lui avait fait parcourir le monde. Le fait que ça soit la même initiale sur la lettre que toutes les autres fois était un plutôt bon indice. Il ne savait pas vraiment sa raison d'être ici. Jusqu'à présent, ou presque, il y avait toujours eu des indications, des consignes à suivre, des missions à réaliser. Alors que là, rien. Il ne savait trop que faire tandis qu'il observait la foule des gens présents. Les quelques fois où il s'était rendu dans ce genre de festivité avaient suffit à lui faire prendre conscience que ce n'était absolument pas fait pour lui. Au final, il se rendait compte qu'il tirait de plus en plus vers le caractère d'un Réprouvé au fil du temps.

Le Déchu grogna d'ailleurs quand quelqu'un lui donna un coup de coude pour avoir accès au buffet. La table des victuailles étaient pourtant longue mais apparemment, la personne voulait les petits fours qui se trouvaient exactement derrière le Calciné. Ce dernier se retint de justesse de lui fourrer lesdits petits fours violemment dans la bouche. Se campant encore plus sur ses deux jambes, comme pour marquer son territoire, il observa une nouvelle fois la salle autour de lui. Il aurait aimé pouvoir reconnaître quelqu'un, n'importe qui du moment que ça aurait été une personne qu'il connaissait, de près ou de loin, pour pouvoir au moins échanger quelques mots avec elle ou lui plutôt de rester planter comme un piquet dans un coin de la salle. Il aurait bien aimé pouvoir avoir le temps de faire appel à Nanispartakhoüs mais les serviteurs ne lui en avaient pas laisser le temps avant de le téléporter ici. Même s'il ne faisait pas souvent appel à leur service, il fallait reconnaître qu'une telle situation rentrée tout pile dans leurs cordes.

La même personne qui lui avait donné un coup de coude quelques secondes plus tôt lui marcha cette fois-ci sur le pied en voulant toujours les mêmes toasts. La Colérique voulait bien prendre sur lui, mais il ne fallait pas non plus exagéré. Déjà porté naturellement sur les nerfs, cette seconde agression caractérisée contre lui était la fois de trop. Il se retourna brusquement en faisant un ample mouvement du bras. Evidemment, ce dernier vint taper dans le corps de l'autre homme. La secousse provoqua inopinément le débord de l'alcool contenu dans le verre que le Déchu tenait à la main. Le liquide se répandit sur le beau costume porté par l'affamé des petits fours.


Oh ! Mon verre ! Que vais-je boire maintenant ? !

Vous pourriez vous excusez quand même, nomého !

M'excusez ? Quelle idée ! C'est de votre faute tout de même !

De ma faute ? Ah ça, c'est la meilleure ! Vous avez renversé votre verre sur moi !

Il se trouve que je suis étrangement constituée. Quand on me donne un coup de coude et que l'on me marche sur le pied, mon corps réagit tout seul par des soubresauts … Si je ne m'abuse, vous avez effectué cette enchaînement … Vous en payez donc les conséquences.

Même si les paroles d'Ignis pouvaient paraître badines au premier abord, elles étaient acerbes et prêtes à sauter à la gorge de l'autre monsieur !

C'est un scandale ! J'exige que …

Et moi 'exige que vous fermiez votre gueule sinon je vous enfourne les petits fours tellements profonds dans le gosier qu'ils ressortiront par votre trous de nez !

Le Déchu avait fait un pas en avant, vindicatif, empiétant dans la zone de confort de l'autre homme. Etant plus grand que lui, il le toisait de haut, laissant dégager de son aura la colère qu'il bouillonnait continuellement en lui. L'autre homme commença à se ratatiner avant de jeter un coup d'oeil autour de lui. Voyant que des gens étaient en train de les regarder, il redressa les épaules et gonfla le torse, prêt à en découdre et à faire voir qu'il était la pauvre victime dans toute cette histoire. Après tout, il était quelqu'un de la haute, riche – même si en réalité, tout cela venait de sa femme – il n'allait pas se laisser faire ainsi par un quidam qui vraisemblablement ne savait pas rester à sa place, c'était à dire avec les grouillots. Ignis lui, n'attendait que cela, une occasion de pouvoir lâcher la bride à son démon intérieur, à son péché. Il était en train de fermer le poing, prêt à frapper et d'ouvrir la bouche pour lâcher une bonne répartie avant quand une femme en corset bleue canard et à la longue chevelure noir de jais descendant jusqu'aux reins se glissa entre eux.

Allons allons messieurs, un peu de tenue. La soirée vient à peine de commencer. Je suis sur qu'il y aura bien un serveur empressé de nettoyer cette vilaine tâche

Dit-elle au riche avant de se tourner vers Ignis.

Allons danser, cela vous défoulera un peu !

Mais qui êtes vous ? !

Pour toute réponse, elle passa doucement sa main dans sa nuque, soulevant ses cheveux avant de les laisser retomber. Cela n'avait pas duré longtemps mais il avait cependant pu observé sur sa peau, un petit sapin tatoué.

Comment .. ?

« Avez-vous su que j'avais besoin de vos services ? » comptait-il demander mais elle l'en empêcha en posant son doigt sur ses lèvres.

Vous ne devriez pas douter ainsi de nous, Ignis. Maintenant, dansons.

Mots + résumé:
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4741
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Lun 24 Juin 2019, 00:31


La mine renfrognée de la dame et le profond soupir qu'elle exhalai suffit à te faire comprendre que, plus que de fuir la piste de danse, elle ne voulait réellement pas la rejoindre. Tu te maudis intérieurement d'avoir choisi de laisser faire la fortune plutôt que de prendre le temps de la réflexion sur la façon dont il aurait agit dans cette situation. D'ailleurs, maintenant que tu y pensais, probablement aurait-il laissé cette femme tranquille et ce serait-il tourné vers une prétendante qui attendait une main pour la conduire vers la piste de danse. Aussi allais-tu t'excuser et prendre congés afin de t'exécuter avant d'être devancé par ta vis-à-vis qui finit par répondre, à ta grande surprise, positivement à ta demande. Du moins, venant d'une personne montrant un flagrant désir de rester seule, tu prenais sa réponse comme telle. « Je tâcherais de me montrer à la hauteur de vos attentes. », ajoutai-tu en la guidant vers le centre de la pièce. En même temps tu te questionnais sur la raison qui l'avait poussé à soudainement changer d'avis et accepter de t'accompagner sur le parquet de danse, elle qui paraissait si réfractaire au début.

Une main dans la sienne, l'autre sur sa hanche, tu rattrapais en douceur le tempo de la musique afin de caler vos pas par-dessus le rythme de la musique, sans pour autant la quitter des yeux. Tu avais vu quelque chose dans son regard, quelque chose que tu ne saurais pourtant définir. La raison pour laquelle elle t'as suivi probablement. Jusqu'à ce qu'elle prononce ces mots. Tu eu du mal à retenir ta surprise, mais au fond ce n'était pas impossible et intérieurement tu rageais contre ton modèle. Si ce dernier ne te tenais pas au courant de ses rencontres, comment pouvais-tu t'en sortir dans ce genre de situation ? « Ce n'est pas impossible que l'on se soit déjà vu, oui. ». Tu marquais une seconde de pause, cherchant en vitesse dans ton esprit si tu n'avais tout simplement pas oublié cette personne. Mais non, ses traits ne te disaient rien. Même pas un sentiment de Déjà-vu. « A moins que vous ne me confondiez avec quelqu'un d'autre, ces masques peuvent facilement induire en erreur. », continuas-tu, un léger sourire en coin. Après tout il y avait un fond de vérité dans ces paroles. Surtout ce soir où ton modèle ne t'avais pas donné l'information. Pourtant tu oubliais rapidement cette dernière pensée. Il y a des signes qui ne trompe pas, et l'expression qu'adoptait ta cavalière en était un. Elle ne s'était pas trompée et connaissait Nefraïm. Par extension, elle te connaissais. Le problème était que ce n'était pas réciproque. Deux solutions s'offraient à toi pour que ce ne soit plus le cas. Tu pouvais lui soutirer des informations, subtilement ou non. Seulement cette méthode pouvait prendre un certains temps et tu prenais également le risque de divulguer ton identité. Ta véritable identité. La meilleure solution semblait alors être d'utiliser la Connaissance de l'âme-soeur. Cependant ce n'était pas sans risque non plus. Tu avais conscience de ta puissance, trop faible pour te permettre des extravagances. Pourtant il y a des moments où tu n'avais pas d'autres choix que d'essayer. Ce soir, à cet instant précis, était l'un de ces moments où tu devais mettre ta magie à l'épreuve.

« Alors, la danse est-elle à votre convenance ? », demandais-tu en référence à la réplique de ta cavalière, tout en la faisant doucement tourner sur elle-même avant de la ramener à toi par la hanche, plongeant alors ton regard dans le sien à la recherche d'une identité, d'un souvenir commun à celui de l'Okan. Tu ne découvris pas le premier, mais tu le devins aisément grâce au second et, avec difficulté, tu retins une exclamation en découvrant ce que cachait cette femme derrière son masque immaculé. Tu ne pus t'attarder longtemps dans l'esprit de ta cavalière – s'introduire chez quelqu'un qui n'en a pas donné l'autorisation est toujours délicat – mais le peu que tu y découvris fus largement suffisant pour savoir qui tu avais en face de toi. Elle avait raison, elle te connaissais. Ou plutôt, elle connaissait Nefraïm. Elle faisait partie de ces personnes le connaissant suffisamment pour te différencier de lui. Aussi à partir de maintenant avais-tu carte blanche pour agir. Tu avais laissé la fortune te guider. Qui aurait imaginé qu'elle te mènerait à elle ? Sûrement pas toi. Oni sait choisir les lieux pour les retrouvaille. Un fin sourire étira tes lèvres. « Bien sûr. Maintenant je me souviens. ». Trois pas, les trois temps de la valse, et tu reprenais comme si de rien n'était. « Dites-moi, depuis le temps, qu'est-ce que vous devenez ? ». En prononçant ces mots, tes iris ambrées plongés dans le brun de ceux de la Sorcière, tu songeais que ça avait été une bonne chose finalement que ce soit toi qui aille à ce bal.

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Lun 24 Juin 2019, 11:55

[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  257907Sanstitre1

Le vertige me consuma une nouvelle fois. La sensation de tomber dans un puits sans fond transcenda mon corps. L’air me manquait. Mes yeux déjà fermés pour lutter contre la lumière aveuglante qui m’avait happée se plissèrent un peu plus quand je sentais mon corps se faire pousser vers le monde matériel.

« Vous allez bien, madame ? » Je titubais, la vision trouble et les muscles sans tonus. Tous mes membres étaient lourds. Je ne reconnaissais pas la voix qui m’avait interpellée. Appartenait-elle à un nouveau serviteur du manoir ? « Vous êtes d’une pâleur horrifiante ! » se scandalisa la voix. Qui était donc ce nouveau domestique qui allait perdre sa place aussi rapidement qu’il l’avait trouvé. Comment, diable, osait-il critiquer mon apparence. Cela même si je savais pertinemment qu’il avait raison. A la limite de m’évanouir, je ne devais pas m’afficher sous mon meilleur jour. Une paire de mains vint m’aider à me stabiliser en m’enserrant le bras ainsi qu’en se posant sur mon dos. « Allons, allons. J’imagine que vous êtes de ceux qui ont le mal de la téléportation. C’est de plus en plus courant de nos jours. » N’allait-il donc jamais se taire ? « Venez, installez-vous sur ce petit muret le temps que vous reprenez vos esprits. Cela ne devrait pas tarder. » Trop faible pour discuter, j’obéis sans objection. Mes fesses inconfortablement installées sur la pierre, je me penchais en avant. La tête à hauteur des genoux, le sang me revenait au cerveau. Ma vision se précisa.  Quand je fus certaine d’avoir retrouver mes esprits, je relevais doucement la tête. « Voilà qui est rassurant. Vous avez bien meilleure mine. Toutes vos couleurs vous sont revenues. » Je ne l’écoutais pas. « Où sommes-nous ? » Un château lugubre nous faisait face. Je ne savais pas où la téléportation avait échoué mais je n’étais absolument pas chez moi. « N’avez-vous donc pas lu l’invitation ? Puisque vous êtes tout de même là, j’imagine que ce n’est pas fâcheux. Veuillez enfiler ce masque et rentrer à l’intérieur. Vous allez finir par attraper froid dans cette tenue. Bonne soirée chère madame et prenez soin de vous ! » Je n’eus pas le temps de poser plus de question, le domestique s’était déjà retourné pour accueillir une nouvelle personne. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus. Mes pensées étaient confuses depuis mes dernières lectures. Je me sentais terriblement mal. Etais-je dans un mauvais rêve ? Non, les sensations me semblaient bien trop réelles pour cela.

Machinalement, je nouais le masque blanc derrière ma tête et entama ma marche. Lorsque je pénétrais à l’intérieur de l’édifice, je marquais un temps d’arrêt. Je ne m’attendais pas à l’ambiance somptueuse qui y régnait. Aussi, en regardant vaguement les divers danseurs et invités, je dus me faire à l’évidence : je n’étais en rien habillée pour un tel évènement. Ma robe en soie bleue marine, bien que somptueuse, n’était pas assez habillée. L’étoffe fine dévoilait avec précision les contours de mon corps. Le décolleté, bien qu’il ne fût pas assez échancré pour tomber dans la vulgarité, pouvait tout de même affuter les esprits de certains. Je ne pouvais décemment me montrer dans cette tenue. J’accélérai le pas et me fraya un chemin à travers la pièce. Prenant garde à ne bousculer personne pour ne pas attirer l’attention, je longeais les murs et évitais de croiser le regard de quiconque.

Je relevais les yeux quand mon passage fut entravé par un amas de monde. Devant moi, une jeune femme à la robe aussi révélatrice que la mienne me faisait dos. Un regain de confiance me gagna. Il y avait peut-être une multitude de femmes habillées comme nous. Soit, cette soirée n’était peut-être pas si terrible que je ne l’avais imaginé. « Vous ne dansez pas ? » disais-je à l’intention de la jeune femme. Je regardais la piste de danse avec un sourire bienveillant. Je tiquais légèrement quand mon regard tomba sur Ignis et Maximilien. Même avec leur masque, je reconnaissais la tignasse bouclée et la peau cramoisie des deux individus. Les voir tous deux me ramenait automatiquement à ma dernière lecture, à ses secrets imprononçables que j'y ai lu. Le trouble passa sur mon visage tandis qu’un frisson me parcouraient des doigts de pieds à la nuque. J’inspirais une grande goulée d’air avant de me tourner de nouveau vers la femme. Je lui offris un sourire désolé. « Excusez-moi, je ne suis pas très à l’aise ce soir.  Cette soirée est si soudaine. » Un serveur arrivait dans notre direction. « Et puis, je crains d'être encore légèrement engourdie par la téléportation. Que voulez-vous, je ne dois pas avoir ça dans le sang... » D’un geste de la main, je fis signe au serveur de s’approcher un peu plus. « Mais assez parlé de moi, comment vous prénommez vous ? » lui demandais-je avec mon accent chantant. « Je suis la Marquise Aylivæ Song pour ma part. » J’effectuais une révérence dignement. « Ah. Voici le serveur. » Je me servis d’une coupe de champagne en remerciant le porteur de plateau. « Vous en voulez ? » Je regardais la jeune femme.

Post I (Aylivæ) - 823 mots:

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