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 [Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 4732
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mar 12 Nov 2019, 18:33


Oriane pencha la tête sur le côté, un sourire amusé aux lèvres, aux paroles de l'Immaculé que les Vertus semblaient avoir abandonnées. Elle passa alors sa main dans les cheveux de l'homme, se collant toujours plus à lui, pour lui souffler dans le cou, « Est-ce que c'est vraiment une question de pouvoir ? ». Elle se laissa glisser derrière lui sans pour autant quitter le contact de sa peau, caressant son torse du bout des ongles. « Ou n'est-ce pas plutôt un problème de volonté ? », continua-t-elle à lui susurrer sur une note voluptueuse dans le creux de l'oreille en enlaçant son cou. « Je me le demande. », ajouta-t-elle avant de déposer lentement un baiser dans la nuque de l'Ange. Ce qu'elle faisait n'était pas des plus fair-play, elle en était consciente. Mais il était un peu fautif aussi. Il ne paraissait pas être bien pressé à se débarrasser de cette malédiction. Et elle, elle aimait les challenges. S'essayer à séduire ceux qui paraissaient inaccessible était un passe-temps. Les Anges sont inaccessibles. Hors celui-ci qui se trouvait dans une passe le rendant un peu plus abordable. Aussi en profitait-elle un peu. Un éclat malicieux illumina son regard. « Vois-tu, je pense sincèrement que tous les hommes sont fait de la même façon. », reprit-elle en retournant, comme suivant une danse sensuelle, se positionner face à lui. Elle était passée naturellement du vouvoiement au tutoiement. La nudité avait cela de bien qu'elle brisait les frontières des conventions et rapprochais les populations. « Déchus ou Anges, je suis certaine que vous fonctionnez de la même façon. ». Elle dessinait le galbe de son cou du bout de l'index en même temps qu'elle prononçait ces mots, son autre main remontant son torse où elle avait trouvé refuge. Puis elle planta son regard dans les prunelles de l'esclavagé, un rictus rieur à la commissure des lèvres avant de laisser ses mains glisser sur l'épiderme de l'homme pour se rejoindre dans son dos. « Même si c'est vrai que les Déchus sont probablement plus sensible à ce genre de contact. », ajouta-t-elle en s'approchant de son visage. « Alors dis-moi ? Est-ce que tu es sûr de ne pas le pouvoir ? ». Elle n'était qu'à quelques centimètres de son visage, aussi s'éloigna-t-elle rapidement avant qu'il n'ait la bonne idée de se pencher pour briser le maléfice. Elle voulait être celle qui mettrait fin à son mal. Elle voulait avoir sa réponse.

Mais peut-être cette dernière serait un peu retardée. Elle fut surprise lorsque la chaleur de sa peau contre la sienne disparue au profit du froissement des tissus des tenues de bal. Elle pencha la tête sur le côté, presque déçue de retrouver le contact du textile sur son épiderme, brisant une partie de cette proximité qu'elle avait établie avec l'Ange. Un soupire lui échappa alors qu'elle commença à s'éloigner de son chasseur. Ce changement d'ambiance et le dépit d'avoir été interrompue en plein milieu d'un jeu auquel elle ne pourrait probablement plus s'adonner avant longtemps vint à lui en faire oublier jusqu'aux sentiments qu'ils pouvaient ressentir. Qui plus est, tous réunis, elle pouvait enfin observer tous les participants à cette course-poursuite. Un rictus se peignit sur ses lèvres à mesure qu'elle les dévisageaient. Il y avait quelque chose de tellement grisant de 'savoir'. Plus encore. Le discours que l'homme – qui ne se fut finalement jamais nommé – tenu accapara toute son attention au détriment du pauvre esclave et elle tâcha de graver dans son esprit chacun des noms que ce dernier prononça, certains s'incrustant plus facilement que d'autres. Des noms provenant déjà de longues lignées. Taiji, Deslyce. D'autres parce qu'ils ne t'étaient pas inconnu. Ton regard se tourna légèrement vers l'Ange à l'annonce de son nom. Irégan Blaise était donc potentiellement destiné à régner sur le monde ? « Peut-être est-il temps de te défaire de ce mauvais sort. », fit-elle en se penchant lentement vers lui, sa main se glissant d'un geste langoureux derrière sa nuque. Ou peut-être pas. Avant que ses lèvres ne touchent celles de l'Immaculé, le vide fit place entre ses mains et la tension du bal fit place à l'activité permanente d'Avalon. Tant pis.



La proie. C'est ce que tu avais été. Tu n'avais jamais su qui avait été ton chasseur. Probablement préférais-tu encore maintenant ne pas le savoir. Depuis la disparition des bains jusqu'à la réapparition de la salle de bal, tu n'avais fait que te traiter d'imbécile et d'incapable. Tu avais été suffisamment idiot pour balancer comme ça, sans la moindre gêne, aux yeux et aux oreilles de tous, que tu n'étais qu'une copie. Au moins tu n'avais pas dis ce que tu étais exactement. Mais les plus intelligent, ceux qui avaient connaissance de ta race la devinerait aisément. La situation devenait bien plus critique et tu ignorais si la Sorcière avait entendu ces aveux. Tu espérais – si tu ne priais pas – sincèrement que ce ne fut pas le cas. Pourtant ce n'était pas la seule chose pour laquelle tu devais te soucier à présent. Toutes les races étaient présentes dans ces potentiels élus et c'était une course qui allait débuter chez les plus faible, mais surtout chez les êtres maléfiques dont l'ambition dépassait souvent l'imagination que les êtres bénéfiques pouvaient avoir. Cette même ambition qui les poussaient à mettre en œuvre tous les plans possibles et imaginable pour être en tête du peloton. Nefraïm n'avait pas l'ambition d'être roi. Du moins il ne te le semblait pas. Actuellement son esprit était occupé ailleurs. Son nom avait cependant surgit. Aux yeux du monde il en était alors potentiellement un.

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Ven 15 Nov 2019, 18:02


Soudain je vois ma proie se jeter sur moi. C’est le monde à l’envers ! Une proie ne peut pas se jeter sur son chasseur ? Si ? C’est totalement absurde ! Et le pire ! C’est que l’homme m’embrasse ! C’est vraiment n’imp…

Puis, je retrouve la raison. Je secoue la tête avant de regarder la statue au loin. Je ne comprends pas. Je ne comprends rien en fait. S’était-on jouée de moi ? M’avait-on droguée ? Avais-je mangé quelque chose d’avarié lors du bal ? L’eau des bains avait-elle été empoisonnée ? Ou alors, c’était ce labyrinthe qui m’avait rendue folle ? Folle au point de partir nue dans les méandres du lieu à la recherche de chair fraîche à me mettre sous la dent ! Cette seule idée suffit à me retourner le cœur. Je n’ai jamais mangé d’être humain … et je n’ai pas l’intention de changé d’avis sur ce point. Mes yeux s’attardent sur ma peau nue et je sens le rouge me monter doucement aux joues. Instinctivement, je place mes bras de telle sorte qu’ils cachent une partie de ma poitrine et mes parties génitales. Puis, je cherche des yeux mon ex-proie. C’est un homme. « B-bonjour. » je dis d’une voix que j’espère non chevrotante. « Je suis … désolée. » J’étais partie pour me présenter, mais à la vue de la situation, des excuses me semblent plus adéquates, même si je n’en pense pas un mot. Cela me permet d’être plus cordiale et sachant que je n’avais aucune idée de la façon de sortir d’ici, un allié potentiel restait toujours un allié. « Que se passe-t-il ? Que fait-on ici ? »

Je crois discerner un mouvement dans ma vision périphérique, ce qui me fait tourner la tête vers la statue. « Est-ce qu’elle a encore changé de place ? J’aurais juré qu’elle était plus loin il y a quelques secondes … Pas vous ? » fais-je en gardant mes yeux rivés vers la sculpture cherchant le moindre de mouvement de sa part. « Vous croyez que c’est encore une blague ? Je ne vois pas d’autres solutions ? »  Je décide de m’avancer vers la statue d’un pas prudent. Je ne veux pas qu’elle me saute dessus sans que je sois parfaitement préparée. Je tends ensuite la main et souhaites y créer une boule de feu qui pourrait éventuellement me servir d’arme. Le problème, c’est que rien ne se passe. Je m’arrête à quelques mètres de la statue et regarde ma main étonnée. J’essaie de nouveau mais rien y fait, le résultat est le même. Je sens un frisson glacé me parcourir le dos. C’est bien la première fois que je me retrouve sans assistance magique. J’ai peur.

Je lève le nez vers la sculpture une nouvelle fois et je manque de mourir d’un arrêt cardiaque lorsque je la retrouve à moins d’un centimètre de mon visage. Le doute n’est plus possible. Cette dernière a bien la capacité de mouvement. Cependant, alors que mon regard est planté dans le sien attendant une mort certaine – ou du moins un bon coup au visage qui m’aurait mis K.O – elle ne bouge pas d’un cil. Elle est totalement figée, comme devrait l’être une statue digne de ce nom. Je ne sais pas si je dois être rassurée ou totalement apeurée.

Par simple instinct, je prends le parti de ne pas rompre mon contact visuel. A vrai dire, la seule fois où elle avait bougé, c’était lorsque je ne la regardais pas. Il me semble donc assez logique de continuer à la regarder, ne serait-ce que pour fuir au moindre geste de sa part. « Que fait-on ? »  je demande à mon allié d'infortune. « Vous n’auriez pas une idée pour nous sortir de là par hasard ? J’ai peur qu’elle ne nous attrape. Elle a l’air de se mouvoir plus rapidement que nous … Et j’ai l’intuition qu’elle ne nous veut pas que du bien. »   Je n’ose le regarder. Est-ce qu’il se serait enfuit sans moi ? « Comment vous appelez-vous ? Moi, c’est Toupe. »   Je ne sais pas si je peux me fier à lui. Cependant, à cet instant, je n’ai pas d’autre choix. « Quand je pense que tout cela ne devait qu’être qu’un simple bal … »   Je fais un pas en arrière. Je m’arrête quelques secondes afin de voir si la statue s’approche. Puis, je refais un pas en arrière et ainsi de suite. J’ai l’estomac serré. Et dire qu’il y avait encore deux minutes, j’aurais tué pour manger ! Maintenant, je n’ai qu’une envie : me tirer d’ici le plus vite possible et en un seul morceau dans une moindre mesure.


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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Jeu 21 Nov 2019, 22:57


Crédits : The River of Ang-roth par Ferdinand Ladera

« Ce n’est rien. » Si, c’était grave. Elle avait quand même essayé de le manger. Enfin, le mage noir ne pouvait se permettre de trier ses potentiels alliés sur le volet. Ils étaient tous deux dans la même situation, désormais. « Vous ne vous souvenez de rien ? » Ils n’auraient pas le temps de s’expliquer. « Si c’est une blague, elle vient de celui qui nous a emmenés ici ou... je ne sais pas. » Un soupir s’échappa de ses lèvres glacées. Il faisait froid, il était nu et l’adrénaline peinait à compenser l’hypothermie qui s’installait lentement. « Vous n’arrivez pas à utiliser vos pouvoirs non plus. » Leur hôte avait de drôles de capacités. S’il savait faire ce genre de choses et que tout ceci n’était pas un rêve... alors, il faudrait commencer à se questionner sur sa nature. S’agissait-il d’un aether ? Non, c’était trop difficile à imaginer.

En tout cas, être nus au milieu d’un labyrinthe ne les empêchait vraisemblablement pas de conserver quelques bonnes manières. C’était tout le contraire. Ils continuaient donc de se vouvoyer. Quoi qu’il en soit, Siruu était ravi de savoir qu’il n’était désormais plus seul. Oh, dans de telles conditions, il n’était pas naïf : son alliée avait peu de chances d’être des plus utiles. Sans magie, et face à une créature visiblement capable de se déplacer à une vitesse faramineuse, il ne donnait pas cher de leur peau. Pourtant, la seule solution rationnelle était de persévérer.

« Sirh Juuka, enchanté. » Il aurait été plus ravi de la rencontrer en d’autres circonstances « Un bal, vous dites ? » Le sorcier était arrivé dans des sources chaudes, mais avait à plusieurs reprises entendu parler d’une sorte de soirée. Tout ceci paraissait énigmatique, mais était-ce pour autant les signes chamaniques qu’il imaginait trouver ici ? Non. En vérité, il avait la constante impression de tomber dans le monde des rêves mais, l’instant d’après, son cerveau le ramenait à la réalité. Cette fois-ci, ce fut la statue : elle avait encore bougé.

Une pensée vint au sorcier. Il y avait d’autres sculptures, ici. Et si... « Vous en avez vu d’autres se déplacer ? Peut-être qu’elles sont toutes comme ça. » Ou alors ils étaient en train d’halluciner. Cette fois au château Malkavian était le seul exemple familier que Siruu avait, en termes de statues mouvantes. Finalement, il s’était révélé qu’il ne s’agissait que d’une drogue dans l’air.

« Il faut reculer lentement pour suivre sa trajectoire. » Le mage noir ne voyait de cette inconnue que son dos, puisqu’elle faisait face à leur ennemi. Il pouvait alors se permettre d’observer les environs, ainsi que les issues possibles. « Ou alors on se met à courir directement. » Le sorcier n’avait pas encore réalisé que regarder la statue permettait de l’immobiliser. L’explication que son cerveau avait préféré trouver était simple : elle devait agir par phases. D’ici quelques minutes la sculpture essayerait peut-être à nouveau de les attaquer alors, de son point de vue, il valait mieux déguerpir vite.

« Il y a un chemin, à gauche. » Et à droite. Et derrière. En vérité, ils pouvaient aller où ils voulaient, mais les estimations de Siruu lui avaient suggéré que c’était le meilleur passage. Tout du moins, il avait entendu des bruits provenant de cet endroit. Il s’agissait probablement d’autres inconnus, binômes de proies et de prédateurs. Ils ne seraient pas de trop, puisqu'il s'agissait d'affronter une statue vivante. Au cas où cette dernière serait proche, il appela le nom d’Edelwyn. C’était - avec Toupe - une des seules personnes qui s’était présentées, les autres ayant sans doute préféré l’anonymat.

« Courrons. » Il tourna près de la statue puis fit signe à sa partenaire d’infortune, encore légèrement craintif. Elle avait essayé de le manger, après tout. Peut-être était-ce une démone ? Non, autrement elle aurait eu une forme monstrueuse. Une chamane, alors ? Il n’en savait que trop peu sur eux pour affirmer qu’ils avaient ce genre de pratiques. Le fait est que l’invraisemblable malédiction qui avait poussé la moitié d’entre eux à chasser devait être réellement forte, si elle influençait l’esprit des gens au point de les rendre cannibales. « Suivez-moi. » Il était improbable que le duo réussisse à fuir cette sculpture à la force de leurs jambes, mais cela semblait être la seule solution. Ils ne savaient pas où aller, mais se doutaient qu’il ne fallait pas rester. Ce qu’ils ne savaient pas non plus, c’est que bientôt, ils seraient de retour dans la salle de bal.


739 mots.


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Ven 29 Nov 2019, 15:15


C’est un prénom bien étrange que Sirrh Juuka … Je ne sais pas pourquoi ce prénom m’interloque, mais j’ai comme l’intuition que c’est un prénom inventé … Comme le mien, en quelque sorte. Mais ce n’était pas le moment pour passer en revue le nom, prénom et sobriquet que je connais. Il fallait agir. Tout de suite. « Oui, un bal ! » fais-je légèrement agacée. Était-on vraiment en train de faire causette alors que nous étions attaqués par une statue dont nous ignorions la provenance et son champ d’action ? Tout ce que je savais, c’était qu’elle bougeait quand je ne la regardais pas. « Je ne sais pas s’il y en a d’autres … Je suis déjà occupée avec celle-là, voyez vous ! » Il fallait que je reste calme. Ce n’était pas la faute de cet énergumène, s’il ne savait compter jusqu’à au moins deux ! « Et si elle bouge comme celle-ci, faîtes comme moi : regardez-là ! » Dans mon corps, je bouillonne. Je n’allais quand même pas apprendre à un quarantenaire à faire la grimace non plus ! « Reculer … C’est bien ce que je fais tiens ! » Finalement, il ne me sert à rien ! Tu parles d’un allié ! Je continue de faire quelques pas en arrière en essayant de le rejoindre. « A gauche, vous dîtes ? » Forcément, je dois le croire sur parole puisque je ne peux pas dévier mon regard de la statue. Et le voilà, qu’il appelle maintenant une certaine Edelwyn. Si je ne devais pas regarder la sculpture, j’aurais levé les yeux au ciel. « Qu’est-ce que vous faîtes ? N’attirez pas l’attention sur nous ! » J’étais tombée sur un benêt.

J’ai reculé suffisamment pour être à sa hauteur et je peux le voir dans mon champ de vision périphérique. Il est plus grand que moi. Du moins, c’est la seule information que j’arrive à tirer de lui car je suis encore trop concentrée à immobiliser la statue par mon regard. Il nous intime de courir. De toute façon, nous sommes arrivés au croisement qu’il souhaite que nous empruntons. Je n’ai pas d’autres choix, je crois. Mais je me demande s’il est vraiment judicieux de suivre un être avec aussi peu de jugeote …

Je respire un bon coup avant de détourner le regard et de fuir en suivant mon compatriote d’infortune. Je sens une présence derrière nous, mais je n’ai pas le temps d’y réfléchir plus que de raison, car je me retrouve sans crier gare dans la salle de bal que j’avais quitté plus tôt dans la soirée – même si j’ai l’impression que j’y suis partie depuis six siècles. Je regarde mes jambes, elles sont recouvertes de tissus. J’ai retrouvé ma robe. Tout ceci n’était donc qu’un rêve ? Pourtant, pourquoi suis-je essoufflée ? J’ai vraiment cru que nous allions mourir déchiquetés par cette statue … D’ailleurs, où se trouve l’homme du labyrinthe, ce Sirrh Juuka ? M’a-t-il suivi jusqu’ici ? Est-il resté là-bas ? Est-il mort ?

Je lève la tête et aperçoit une homme de grande prestance sur une estrade surplombant la pièce. Pour ne pas oublier cette soirée, il n’y avait pas de doute là dessus. Je ricane en me dirigeant doucement vers le buffet. Toute cette aventure m’a creusée l’appétit. Je choppe un petit four mais je me stoppe net, lorsque je commence à comprendre ce qu’il est entrain de dire. Nous serions tous liés les uns les autres ? Qu’est-ce que cela voulait dire ? Je n’avais de comptes à rendre à personne ! Et penser que je puisse être liée d’une quelconque manière à un protagoniste de cette soirée me dégoûte. Bizarrement, je n’ai plus faim. Je repose l’apéritif, dépitée. Et qu’est-ce que cette histoire d’Æther ? Pour moi, il n’y a que Ethelba qui m’importe … Les autres peuvent aller s’occuper des autres races, je n’en ai rien à faire !

Mais lorsque le mot Élu est prononcé, je suis intéressée et plus attentive au discours. Un Élu qui se hissera au sommet de tous les peuples des Terres du Yin et Yang ? C’était un peu ambitieux, mais pourquoi pas ? Et en plus, il y a une liste … Cela m’étonnerait que mon nom y figure. Personne ne voudrait d'une sorcière en tant qu’Élue … même si je ne doute pas que je ferais parfaitement l’affaire – évidemment ! Pourtant je n’y crois en rien. Alors lorsque mon nom sort de la bouche de l’homme, je sursaute.

Par Ethelba ! Dans quoi m’étais-je encore fourrée ?


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Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

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Babelda
Mar 10 Déc 2019, 17:30


Nymeria sursauta lorsque le blond lui murmura à l'oreille. Surprise, elle se retourna pour faire face au garçon et s'immobilisa un instant, sans comprendre comment l'homme pouvait être à deux endroits à la fois. Étais ce un clone ? Ou un jumeau peut-être ? Peu importait la réponse, en réalité, l'inquiétant était qu'il se trouvait désormais à ses côtés, à une distance que les conventions magicienne n'auraient jamais tolérées ! Surtout dans cette tenue - où plutôt, leur flagrante absence. Sans doute aurait-elle mieux fait de mettre de la distance entre leurs corps nus, mais la magie ambiante ayant une grande emprise sur elle, Nymeria ne se sentit pas embarrassée outre mesure par ce détail. En revanche, elle sentit une embardée de papillons soulever son ventre lorsque le blond dégagea son visage et glissa ensuite sa main dans son dos. Le contact la fit frémir, malgré la température plus qu'agréable. Elle redoutait ce qui allait suivre, bien qu'une infime partie d'elle - vraiment minuscule - ne put s'empêcher d'envisager avec délice ce qui allait suivre. Lorsque l'intrus vint déposer des baiser dans sa nuque, la brune laissa échapper un soupir qui, malgré les messages d'avertissements qui fusaient dans sa tête pour réclamer davantage de bienséance, se révélait plus encourageant que dissuadant. Les papillons dans son bas ventre semblèrent redoubler de vivacité. Puis, regagnant un soudain éclat de lucidité, Nymeria positionna ses mains sur le torse du blond, exerçant une pression légère mais ferme pour le forcer à se décoller d'elle.  « Hum... Je... Je ne me suis pas noyée, vous savez. » laissa-t-elle entendre d'une voix vacillante, dans l'espoir vain que cette constatation fasse cesser les agissements du malotru.  « Et... Je ne suis pas certaine que cette technique soit très probante. » Non pas qu'elle eu préféré que l'homme se mette à l'embrasser sur les lèvres.

Heureusement, avant qu'elle n'ait à protester davantage, les bains disparurent et elle fut libérée de l'emprise du blond, comme l'avait prédit leur hôte. Pourtant, Nymeria sentit instinctivement qu'elle n'en était pas devenue sauve pour autant. Le jeu venait seulement de commencer et elle n'était pas de ceux qui se lanceraient à la poursuite de leur proie. Avant de partir en quête d'une cachette où rester bien sagement, la magicienne s'accorda le droit à quelques secondes pour retrouver ses esprits. Soudainement, sa précédente nudité et la proximité de son corps contre celui du jeune homme lui parut tout à fait gênante et inconcevable. Elle ne comprenait pas comment cela avait pu lui paraître aussi dérisoire, lorsqu'elle était encore dans l'eau. Fort heureusement d'ailleurs qu'ils étaient plongés dans les bains : même s'il s'agissait d'une faible barrière, elle se sentait rassurée à l'idée de ne pas avoir été en contact direct avec son tourmenteur.  « Non, Nym, ce n'est rien ! C'était sans doute... Juste un mal entendu. Il t'a pris pour qu'il qu'un d'autre ! » se sermonna la demoiselle en ressentant cette étrange sensation qui l'avait déjà envahi, plus tôt. Inspirant profondément, la domestique se remit debout et longea les haies pour trouver un endroit où se cacher et rester tranquille, jusqu'à ce que tout cela cesse et qu'elle puisse rentrer chez elle et oublier tout ce qu'il s'était passé dans ce bal.

D'un pas lent, Nymeria suivit le couloir du labyrinthe, inspectant minutieusement les parois à la recherche d'une anomalie pouvant lui servir de cachette. Lorsqu'elle arriva à une intersection, elle prit quelques secondes pour se donner du courage avant de passer la tête de l'autre côté de la haie et vérifier que personne ne risquait de la démasquer. Ne voyant personne sur sa gauche, elle esquissa un premier pas devant elle, la rendant à découvert. Grave erreur. Elle n'avait pas prit le temps de vérifier sur le couloir de droite et regretta aussitôt son imprudence lorsqu'elle tourna la tête dans cette direction. Son regard se posa d'abord sur la silhouette d'un homme roux, puis sur celle de son poursuivant. Celui qui, depuis leur rencontre, n'avait cessé de braver ses limites. Dès qu'elle l'aperçut, son cœur se mit à bondir dans sa poitrine et elle se mit à courir dans la direction opposée.

734 mots.
Moi, avec un temps de retard ? Jamais.


Merci Kyra nastae

Avatar : NIXEU
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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Mer 11 Déc 2019, 15:23


Le temps d'une seconde, ton regard se plongea dans celui de jade de la Magicienne lorsque cette dernière se tourna dans ta direction marquant, après un instant comme statufiée, le début de sa course. Tant pis, cette fois-ci tu ne pourrais pas l'approcher sans être vu d'elle, la surprenant dans un souffle comme tu t'étais amusé à le faire les deux fois précédentes. Car depuis qu'elle t'était apparue, et maintenant qu'elle s'essayait à te fuir, tu étais absolument certain qu'elle était cette proie que tu étais censé traquer. Tu l'avais senti, au sens propre, se rapprocher. Tu la sentais se dérober. Et il était bien hors de question qu'elle ne t'échappes à nouveau. Aussi accéléras-tu le pas afin de la poursuivre au pas de course. Il était curieux que tu désires autant une personne comme cela. Était-ce dû au fait qu'elle s'était permise de se volatiliser dans tes bras et sous tes baisers sans un mot à chacune de vos rencontres ? A moins que ce sentiment ne soit directement lié à ce 'jeu' de chasseur et de chassée ? Si ce n'était un peu des deux... Quel qu’en soit la raison, tu ne pouvais pas la laisser s'enfuir de toute façon. La partie ne se terminait que sous une condition : un baiser de la proie. Cette douce souris qu'elle était devrait faire face au vilain matou que tu étais, ne lui en déplaise.

Ignorant le froid mordant, tu déployai tes ailes afin de rejoindre la jeune femme rapidement avant de finalement jeter un regard assassin sur ces dernières lorsque, bien que présentes, elles refusèrent catégoriquement de répondre à ta demande te laissant ainsi cloué au sol tandis que leurs plumes frémissaient dans ton dos au gré des courants d'airs qui traversaient les couloirs du labyrinthe. Contrit, tu accéléra encore ta course, suivant les traces que la Magicienne laissait dans la neige en plus de son odeur pour t'orienter dans les virages qu'elle prenait. C'est après quelques minutes de course poursuite que tu réussis enfin à mettre la main sur elle. A quelques pas de la brune, tu tendis le bras de toute ton allonge jusqu'à ce que ta main se referme brusquement sur son avant-bras. Alors tu t'arrêta, tout aussi brutalement, ramenant la demoiselle à toi dans une proximité brisant toutes les barrières de l'espace intime en la tirant d'un geste sec avant de passer un bras dans son dos, cherchant à lui couper ainsi toute nouvelle retraite. Tu fermai une seconde les yeux, t’imprégnant de son odeur. S'était enivrant. Il n'y avait absolument aucun doute. Cet innocent oisillon qui se trouvait entre tes griffes était le tiens. Un sourire satisfait étira alors tes lèvres avant que tu ne commences à lui murmurer, « Je vous l'ai dit, non ? Je pourrais le prendre terriblement mal de vous voir vous enfuir comme ça. ». Un rire bref s'échappa d'entre tes lèvres. « En fait je le suis déjà un peu, vexé. ». En même temps que tu prononçais ces paroles, tu pouvais sentir ton sexe se durcir. Entre ce contact rapproché et cette nudité qui vous habillait, tu n'avais pas de quoi en être étonné. Tu ne l'étais d'ailleurs pas. Tu laissai ta main dans le dos de la Magicienne dessiner les courbes de ses reins pour redescendre jusque ses fesses tandis que tu te penchais un peu plus sur son oreille. « Alors qu'il ne s'agit que d'un baiser. », continuai-tu d'un air faussement attristé avant de lui mordre le lobe de l'oreille. « Peut-être devrais-je faire comme le prédateur que j'ai été désigné et vous dévorer pour vous punir ? », ajoutai-tu sur un ton espiègle avant de reculer ton visage pour plonger ton regard dans le sien. Tu laissais à son esprit la liberté d'interprétation de cette phrase. Pour toi elle était parfaitement claire. Au final, cette chasse n'avait fait que désigner celle qui se trouve à présent dans tes bras. Mais ce besoin de satisfaire la faim insatiable dû à cette Luxure qui t'habitait ne datait pas de ce soir. Peut-être était-elle légèrement exacerbée, c'était une possibilité. Ça ne te dérangeait pas.

Tu te penchais vers elle, prêt à l'embrasser, avant de t'arrêter à quelques centimètres de son visage, un sourire malin aux lèvres. Tu avais envie de laisser durer encore un peu le sortilège. Ou plutôt, tu avais envie qu'elle soit celle qui vienne le briser. Aussi te pencha tu finalement sur son cou pour en lécher le galbe. Ta main, qui jusque-là tenait toujours fermement son poignet, vint à la recherche de sa taille, caressant du pouce son bas-ventre. Peut-être allais-tu réellement la dévorer finalement. Car maintenant tu avais envie de goûter chaque parcelle de sa tendre peau avant de la faire soupirer de plaisir – à nouveau.

Mots 843| Résumé:
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Babelda
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Babelda
Dim 15 Déc 2019, 09:45


Nymeria courrait aussi vite que son corps le lui permettait. En réalité, elle ne pensait pas avoir couru aussi vite de toute sa vie. Cela ne voulait pas dire pour autant qu'elle était rapide. Non, la magicienne n'avait jamais été des plus sportives. Bien sûr, lorsqu'elle était plus jeune, elle s'amusait à jouer à "garçons attrapent filles" ou encore à l'épervier, mais en grandissant, elle avait pris soin de cesser toute activité lui demandant trop d'efforts physiques. Lorsqu'elle était allée étudier aux Palais de Coleya, elle avait abandonné l'idée de participer aux sports nationaux et préférait amplement sa place confortable dans les gradins. De tout temps, elle avait été meilleure pour encourager les autres plutôt que de s'adonner elle-même à ces activités. En cet instant, elle regrettait un peu ces choix passés. Si elle s'était plus investie lors de ses cours d'éducation physique, ou si elle avait accepté d'accompagner plus régulièrement Carole à ses entraînements se disait-elle avec regret. Oui, si elle avait fait tout ça, peut-être qu'elle ne serait pas dans cette situation. Mais il ne servait à rien de ressasser le passer : ce qui était important, c'était cette course, celle qu'elle était en train d'effectuer maintenant. Ses pieds étaient gelés à force de se plonger dans la neige, mais ses poumons semblaient brûler de l'intérieur. Ses jambes étaient lourdes et ses cheveux bouclés semblaient voler dans son sillage. Elle n'avait jamais été aussi rapide et pourtant, face au prédateur qui se rapprochait dangereusement d'elle, elle avait l'impression de faire du sur-place. De ne pas avancer.

Lorsque les doigts s'enroulèrent autour du coude de la domestique, ce fut comme une piqûre d'adrénaline. Nymeria sentit ses jambes vouloir courir encore plus vite, ses poumons regagner un soudain regain de vitalité, ses pieds engourdir lui demander de continuer sa fuite... Mais la prise était trop forte et, avec une torpeur, la magicienne se sentit tirer en arrière. De nouveau, les corps étaient collés dans une étreinte intime qui fit rougir le visage de l'innocente. Essoufflée, son souffle irrégulier produisait un petit nuage de vapeur. A travers lui, elle aperçut le regard de son tourmenteur. Son sourire, également. La brune sentit son ventre se retourner, sans qu'elle ne sache s'il s'agissait d'une bonne ou d'une mauvaise chose. Était-ce de la crainte ? Du dégoût ? Un désir enfoui, déclenché par le charme qu'elle lui trouvait ? Non. Ce n'était définitivement pas la dernière option.

« Vous êtes vexé, je suis outrée. Nous sommes quittes ! » répliqua Nymeria dans un élan de bravoure. Son visage exprimait son inquiétude, son envie de fuir. Et pourtant, un petit air mutin s'y était dessiné lorsqu'elle avait lâché cette pique. Mais son impudence disparue bien vite lorsqu'elle sentit les mains baladeuses et... et... Non. Ça ne pouvait quand même pas être "ça", n'est-ce pas ? Non. Elle se faisait des idées ! Pourtant, maintenant que cette dérangeante pensé lui avait traversé l'esprit, elle ne pouvait s'empêcher d'y croire. Plus elle essayait de se convaincre qu'elle avait tort, et plus elle était persuadée d'avoir raison, sans pour autant oser vérifier pour envoler le doute -vous imaginez, si c'était véritablement ce qu'elle pensait ?! La magicienne sentit la panique envahir sa tête et, au lieu d'essayer de repousser son agresseur, elle resta tout bonnement paralysée, subissant avec un mélange d'horreur et de plaisir qui lui faisaient honte les assauts de ses doigts. « Que d'un baiser ? » répéta dans un croassement ridicule la petite femme. Dans sa situation, elle pouvait facilement imaginer qu'un bisou ne représentait pas grand-chose pour ce malotru ! Il le lui avait déjà prouvé en l'embrassant fougueusement lorsqu'ils étaient encore dans la salle de bal. A ce moment là non plus, il ne lui avait pas demandé son autorisation. Il s'était contenté de prendre ce qu'il avait désiré. Mais là était tout le problème : Nymeria n'avait jamais embrassé personne, avant ce soir. Et pour être honnête, elle n'avait jamais envisagé qu'une telle chose puisse arriver si vite ! Un tel baiser état déjà de trop. Et voilà qu'il en réclamait un nouveau. Quel odieux personnage ! Pourtant, la petite fleur savait qu'elle ne pourrait se soustraire à ce second baiser. C'était la condition pour qu'elle puisse retrouver sa tranquillité.

Lorsqu’elle vit son tortionnaire se pencher vers elle, la magicienne ferma les yeux. Elle espérait qu’il vienne à nouveau chercher son baiser. De cette façon, elle ne pourrait pas être tenue pour responsable de ce qu’il allait se passer. Ça aurait été sa faute à lui. Elle, elle n’aurait été que la pauvre victime de ses désirs obscènes, subissant les assauts incessants de ses doigts et de ses lèvres… L’humidité sur son cou était donc tout à fait imprévue dans ses plans. Paniquée, elle laissa échapper un petit cri. « Qu’est ce que… » Que faisait-il ? La réponse était assez évidente : il jouait avec ses nerfs. Il voulait la faire craquer et l’embarquer dans son jeu. Dans ce cas, félicitation à lui : il allait parvenir à ses fins. Tremblante des pieds à la tête, la magicienne sentit les larmes lui monter aux yeux. De rage ou de désespoir ? Sans doute un mélange explosif des deux. Inspirant avec difficulté, Nymeria se résigna à prendre les choses entre ses mains. Avec des gestes raides mais rapides, elle s’empara à deux mains du visage de son tortionnaire et, sans réfléchir, fonça sur ses lèvres. Le premier baiser qu’elle donnait. Il était bien différent de ce qu’elle avait imaginé. Dénué du moindre romantisme qu’elle y avait associé. En fait, il n’avait rien agréable. C’était même tout le contraire. Voulant se dépêcher, la brune avait mal visé et avait embrasser son poursuivant à moitié à côté. Lors de l’impact, sa dent lui était rentré dans la lèvre, lui arrachant un gémissement de douleur. Des cheveux se mêlaient à leurs lèvres. Son corps tout entier semblait vouloir déguerpir, et pourtant, elle était coincée entre ses griffes de prédateur. Il n’y avait là rien de sensuel, malgré la nudité et la proximité des deux protagonistes.

Ne prolongeant pas le malaise, Nymeria repoussa ensuite de toute ses forces cet homme. « Voilà, tu l’as eu ton baiser ! » siffla-t-elle tandis que les larmes se mettaient à ruisseler sur ses joues.
1000 mots.
Hum... Nym elle est pas très très contente. 8D


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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Dim 15 Déc 2019, 18:04


Alors que tu commençais à descendre la courbe de son cou de tes lèvres, tu fus surpris par le franc – et la rigueur surtout – de ses gestes. Peut-être finalement aurai-tu mieux fait de t'occuper de ce baiser. La précipitation n'était jamais une bonne solution, même dans la passion. Néanmoins, tu sentais au fond de toi que l'emprise que le sors avait eu sur toi avait disparu, donc que ce 'baiser' avait eu l'effet escompté. Cela n'enlevait rien au fait que tu avais toujours envie d'elle, de son corps et de ses gémissements, confirmant que ce sentiment était totalement personnel à l'origine. Pourtant, lorsque cette dernière te repoussa, tu ne résista ni ne répliqua pas cette fois-ci. Car si ce baiser avait été brutal et sans réelle émotion sinon de s'en débarrasser au plus vite, il avait également été salé. Tu avais pu sentir les larmes qui coulaient sur son visage avant même de les voir inonder son visage innocent et courroucé. Dès lors, une sonnette d'alarme c'était mise en marche dans ton esprit. Une alarme réalisée en partie grâce à Oriane. Elle pouvait être insupportable à toujours être sur ton dos à te dire tout ce que tu devais être et faire, mais tu ne pouvais nier qu'elle était aussi de bons conseils. Et l'un d'eux, l'un des premiers sur lesquels elle avait insisté, était de savoir reconnaître les limites de chacun. Il est facile pour un Corvus de sombrer à l'extrême dans son péché. Néanmoins la gravité n'est pas la même s'il s'agit d'un Gourmand, d'un Avare ou d'un Luxurieux. Apprendre à s'arrêter avant qu'il ne soit trop tard au risque d'amèrement le regretter à l'avenir. Ton péché te hurlait de la rattraper, d'ignorer ses larmes et de le satisfaire. Mais les mots qui résonnaient dans ton esprit en écho avec le visage rougie par les larmes de la Magicienne t'indiquaient clairement que tu étais déjà allé au-delà de cette limite. Tu ne répondis rien à sa remarque, claquant seulement la langue contre son palet et détournant le visage, agacé par cette constatation. Il était certain que le trio d'Abjecto allait te le faire remarquer et tu en aurait pour une semaine au moins de remontrance à ce sujet. Tu grinçais des dents en songeant à cela. En songeant à ce qui t'attendais et à ce besoin que tu refrénais, te laissant une désagréable sensation dans la poitrine, probablement renforcée par ce baiser loin d'avoir été des plus agréables.

Soudain la neige s'évapora laissant place à la salle de bal et votre nudité disparue au profit de votre tenue première, votre tenue de soirée. Tu aurais pu te demander un instant si ce passage aux bains et cette course dans le labyrinthe ne fussent pas alors qu'une illusion, quoi qu'elle fut très réaliste si ça avait été le cas. Mais ta position vis-à-vis de la jeune femme par rapport à l'instant où tu l'avais quitté pour les bains, l'air que son visage arborait et tes émotions personnelles te faisaient clairement dire que non, ceci n'était juste qu'un retour à la case départ et que tu avais bel et bien vécu tout ce qu'il s'était passé jusqu'alors. Un regard vif sur le côté et tu vis votre hôte sur une estrade, prêt à prendre la parole. Néanmoins, tu profita de cet instant de silence avant qu'il ne commence son discours pour atténuer cette pression qui te pesais. Tu fis un pas vers la Magicienne et attrapait délicatement son visage entre tes mains, essuyant d'un geste lent des pouces les larmes qui perlaient encore de ses paupières. Puis tu laissais une main glisser sous son menton pendant que tu te penchais sur ses lèvres. Tu profitais de ce laps de temps pour t'imprégner de son effluve, la graver dans un coin de ton esprit, tout en sachant que tu n'aurais jamais l'occasion d'y goûter réellement. « Pardonne-moi. », susurra-tu avant de poser en douceur tes lèvres sur les siennes. Une excuse qui valait pour ton action présente - qui outre-passait les limites déjà dépassées - comme pour celles passées. Après quelques secondes tu t'écarta et, avant de t'éloigner, lui fis avec un rictus en coin, « C'est mieux ainsi, non ? ». Tu te détourna alors d'elle, prenant le chemin opposé de la pièce. Il valait mieux, pour toi comme pour elle.

Mots 776| Résumé:
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Dim 15 Déc 2019, 21:07


Les larmes continuaient à couler sans que la petite magicienne ne puisse les retenir. Elle les essuyait une à une d'un revers de main, mais aussitôt, les sillons se recreusaient. Nymeria détestait ça. Elle détestait pleurer en public. Et pourtant, elle ne parvenait que rarement à se contrôler. Le problème était qu'une fois qu'elle commençait, elle était tout bonnement incapable de s'arrêter. Il lui fallait toujours trop de temps à son goût pour retrouver son calme. Et puis, pleurer, c'est épuisant. Et ça fait couler le nez. Que des désavantages, donc. Mais le pire de tout était sans doute qu'on ne la prenait jamais au sérieux lorsqu'elle se mettait à fondre en larme. Les gens prenaient cela pour de la faiblesse. Le fait de laisser paraître ses émotions, et tout particulièrement sa tristesse. Peut être avaient-ils raison. En tout cas, elle détestait l'air condescendant qu'on lui lançait souvent, lui reprochant de chouinier pour rien, telle une gamine immature. Or, elle n'était pas en train de "chouinier pour rien". A ce moment précis, elle était folle de rage, d'agacement et de dégoût ! Elle attendait presque que le garçon lui face une remarque désobligeante pour pouvoir lui sauter à la gorge et vider son sac une bonne fout pour toute ! L'aile noire sut néanmoins se tenir et se contenta de tourner la tête. Sans doute n'aimait-il pas la vue qu'elle offrait, maintenant qu'il était débarrasser du sort. Nymeria sentit son ego se fendiller encore un peu plus. C'était idiot, totalement dénué de logique. Elle voulait qu'il la laisse tranquille alors pourquoi l'idée qu'il se désintéresse d'elle lui était si irritante ?

La brune en détresse n'eut pas à y réfléchir plus longuement. Ils étaient de nouveau dans la salle de bal et, heureusement, ils avaient retrouvés leurs vêtements ! La magicienne laissa échapper un soupir de soulagement entre deux sanglots. Le cauchemar était terminé ! Elle allait pouvoir rentrer chez elle, enfin. Elle avait hâte que cette soirée se termine et qu'elle puisse tout oublier, prétendre que rien de tout cela n'était arrivé.

Il était cependant trop tôt pour crier victoire. Le Déchu n'avait pas encore fini avec elle. Lorsque Nymeria le sentit s'approcher, tout son corps se tendit douloureusement. Pourtant, elle n'esseya pas de le repousser. Le contact de ses mains sur son visage la fit frissonner. Là, une vague la traversa... Était-ce... Des remords, qu'elle ressentait ? De la tristesse ? Était-il sincèrement... Désolé ? En tout cas, elle ne ressentait que de la bienveillance émanant de l'individu. Elle était perdue. Elle se laissa faire, ses épaules tremblant toujours à cause de ses sanglots. Encore une fois, les mains la firent frissonner lorsqu'elles passèrent sur sa cicatrice sans une once d'hésitation. Personne ne l'a touchait jamais à cet endroit. Elle-même osait à peine y passer les doigts en temps normal. Lorsque le blond lui demanda pardon, elle sentit une pointe de culpabilité. Et de la douceur, également. Le baiser qu'il lui offrit en guise d'excuse était bien différent des autres. Il était plus... Léger. Et pourtant plus sincère, en quelques sortes. Dès que leurs lèvres se séparerent, la domestique sentit un poids s'envoler de ses épaules. Elle n'avait pas été tout à fait elle-même, ce soir. Sans doute avait-elle été influencée par les émotions de son homologue mais il n'y avait pas que cela. Le garçon avait peut être également été touché par cette étrangeté qui l'avait habité. Et puis... Même s'il avait été maladroit, avec ses excuses -qu'elle idée de l'embrasser à nouveau pour lui demander pardon de ses précédents baisers !- elle ne se sentait pas la force de continuer à lui en vouloir. Ce n'était simplement pas dans son caractère. Peut être était-elle trop gentille. Sans doute. Son frère le lui répétait sans cesse, autrefois.  « Oui... C'est mieux... » murmura la demoiselle à son tourmenteur lorsqu'il fit mine de s'éloigner. Avec un sourire sans joie, elle l'imita et tourna les talons. Ce dernier baiser avait au moins eu un effet positif : ses larmes avaient cessées de couler.

La petite magicienne se dirigea vers la sortie lorsque leur hôte prit la parole. Les révélations qu'il fit retinrent l'attention de la domestique qui se glaça sur place en entendant le nom de son aîné. Nymeria sentit son cœur s'accélérer à un rythme dangereux. C'était trop pour elle. La goutte d'eau qui fit déborder le vase. La brune ne se rendit même pas compte qu'elle tombait lorsqu'elle perdit connaissance.

787 mots.
OUI ! On l'a fait Kyky ! \o/


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Mer 08 Jan 2020, 19:18

[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  - Page 11 P4i2
Les révélations



Circë prit l’ouvrage que Devaraj lui tendait, après une œillade en direction d’Ezechyel. En temps normal, peut-être n’aurait-elle pas osé lire mais il y avait quelque chose en son esprit qui lui murmurait de le faire. « Je vous le donnerai ensuite. » dit-elle à l’intention de l’Ygdraë. Tout lui semblait surréaliste. Pourtant, la magie qui l’englobait la détendait. Elle aurait pu faire une crise de panique si ça n’avait pas été le cas. Elle fit quelques pas pour se détacher de l’Elfe et une salle de lecture apparut. Elle y entra et s’installa. Elle lit tout. Le passé, le présent et le futur. Plusieurs années après – la vie du Souverain était longue, très longue – elle leva les yeux. En face d’elle, l’être qui les avait amenés dans la Bibliothèque d’Ilios la regardait avec un petit sourire en coin. Il n’avait pas l’autorisation de l’approcher mais, ici, Raanu ne viendrait probablement pas. C’était sans doute trop dangereux. Elle avait même peut-être été bannie de ce Monde ci.

La jeune femme n’avait pas remarqué avant mais un ciel rosé et orangé se dessinait derrière une petite fenêtre. Elle avait l’impression d’avoir pris quelques siècles. « Il y a d’autres ouvrages que vous devriez lire. Je sais que je vous ai laissés à tous le choix d’oublier ou non mais, en ce qui vous concerne, je ne pourrais pas faire autrement. Un temps du moins. Tout vous reviendra progressivement. Et, comme tous ceux qui savent, vous devrez jouer l’ignorance. » « Je ne veux pas jouer l’ignorance. » murmura-t-elle. « Peut-être n’aurez-vous pas à le faire. Qui sait ? Ces livres ne sont peut-être que des vérités qui, au fur et à mesure, se transforment en mensonges. Qui peut se targuer d’être certain que le passé est immuable ? Les lignes se croisent et se recroisent. Une version s’égare dans les méandres du temps. Vous savez ce que je pense ? » « Non. » « Que le Monde se portait bien mieux loin de l’influence des Ætheri. À présent, il est trop tard. Les Dieux ont appris de leur échec passé. Ils ne laisseront plus leurs cultes s’effondrer et leurs noms être oubliés. Tous devraient remercier les Chamans. » « Je euh… » Elle ne comprenait pas, pas vraiment, ou alors elle ne voulait pas comprendre. Après sa lecture, peu de secrets lui restaient encore à découvrir. C’était impensable de lire la vie du Suprême de l’Au-Delà et d’en ressortir novice sur un quelconque sujet. Elle savait qu’un génocide aurait bientôt lieu. Elle savait pour les guerres, pour le sang. Elle savait pour les essais de Devaraj, pour des choses que lui-même n’arrivait sans doute pas à toucher du doigt, pris dans sa folie. Il ne réalisait pas certains événements, certains de ses sentiments. Pourtant, tout ceci était écrit, noir sur blanc. « Et leur créatrice. » ajouta-t-il. « Créatrice dont je n’ai toujours pas trouvé le livre. » Il soupira. Soit elle l’avait sorti d’ici et l’avait caché dans un autre monde – ce qui lui semblait impossible et dangereux – soit elle n’en avait pas. Dans ce dernier cas, la question était : pourquoi ? L’endroit était tellement immense qu’elle avait pu le dissimuler. Peut-être le trouverait-il dans un millénaire ? « Vous devriez chercher les ouvrages de vos ancêtres. » lui conseilla-t-il avant de se lever et de disparaître. C’est ce qu’elle fit. Heureusement, le temps passait différemment ici. Elle pouvait rester des millénaires qu’elle se retrouverait toujours dans le labyrinthe lorsqu’il la ramènerait. Elle n’avait pas peur de lire. Ça l’amusait, lui. La Bibliothèque d’Ilios ne lui permettait pas de percevoir ce qu’Edelwyn y avait fait. Il n’avait pas la possibilité de jouer avec le Temps ici. C’était un Monde très particulier.

Jun marchait silencieusement entre les rangées de livres. Peut-être qu’en déplaçant les meubles, il trouverait ? Il se laissa guider au hasard et s’arrêta devant une étagère qu’il commença à fouiller, perdant ses mains entre les livres, cherchant quelque chose qui aurait pu lui indiquer une cache. Edelwyn aimait les tiroirs secrets, les dédales et la stratégie. Peut-être avait-elle pensé à un jeu de piste ? Un jeu de piste qu’il n’arrivait toujours pas à mener à terme. Ou alors… Ou alors c’était tellement évident qu’il ne le voyait pas.

Lilith avait lu, un livre. Elle n’avait pas trouvé le sien. Ni celui de Devaraj. Peut-être étaient-ils les seuls au monde à l’intéresser. Pourtant, dans les dédales de la Bibliothèque d’Ilios, elle était tombée sur un ouvrage qu’elle n’avait pu ignorer. Une fois fini, elle décida qu’il valait mieux tout oublier.

763 mots

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Ezechyel
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Ezechyel
Sam 29 Fév 2020, 06:08



Comme un rescapé happé au beau milieu d’une tempête, je m’étais retrouvé aux proies d’un déluge incontrôlé où s’enchevêtrait des passions débridées. Folie et panique saturaient l’ambiance déjà bien malsaine de ce dédale qui accueillait en son sein une partie de Chasse en éveillant les plus bas instincts de ses prédateurs désignés. Mon regard avait glissé sur l’Ygdraë dès que les larmes s’étaient mises à chuter de ses yeux voilés de peur et de désespoir. Je m’étais accroupi à ses côtés en lovant des mains rassurantes autour de ses épaules pour l’aider à contrôler ses soubresauts. L’inquiétude marquait chaque ligne de mes traits et pourtant, mes iris laissaient renvoyer un éclat de fermeté auquel j’espérais inconsciemment que Circë aille s’y raccrocher. J’avais lâché l’épée afin de lui épargner le contact inhospitalier du métal contre sa peau : l’arme reposait à présent sur le sol enneigé, à nos pieds, sans qu’elle ne se dérobe pour autant à ma portée. « Ça va aller. » commençai-je doucement. « Expliquez-moi simplement la situation. » À quelques pas à peine de notre position, le Monarque semblait soudainement prendre conscience de ma présence. Le rire qui franchit spontanément ses lèvres m’indiqua qu’il n’était sans doute plus maître de ses moyens. Mon attention dévia brièvement sur le Chaman pour écouter sa réponse, avant de revenir sur la sylvestre. Mes sourcils s’étaient légèrement froncés. Pas digne ? Que cherchait-il à dire exactement ? Pas digne de régner sur son trône ? Pas digne de protéger la jeune femme que je tenais présentement dans mes bras ? Je balayai toutes ces questions de mon esprit en secouant la tête. La vérité n’avait pas d’importance tant que je pouvais constater les faits. L’homme était blessé et son sang se répandait dans la neige. La Bienfaitrice de Maübee était étendue non loin de nous, inconsciente, dans un état tout aussi déplorable que son époux. Circë pleurait comme si l’Espoir s’était subitement délaissé de son monde. La responsabilité de gérer cette avalanche de démence et de souffrance semblait m’être tombée sur les épaules sans savoir si j’étais capable d’en soutenir le poids. « Inspirez et expirez lentement. » soufflai-je à l’intention de ma comparse dont les tremblements ne s’étaient toujours pas apaisés. « Ça va vous aidez à vous calmez. » conclus-je avant de me retourner vers Devaraj. L’idée m’avait déjà effleuré l’esprit en observant la scène, mais quand le Roi exigea que je lui rende la lame, ce soupçon fut simplement renforcé. Le Suprême de l’Au-Delà essayait-il réellement de se tuer? « Vous– » Je ne complétai jamais ma phrase. Le cri qui jaillit de la gorge de l’Ygdraë m’interrompit sec sur ma lancée. « Je vois. » me contentai-je de murmurer en tendant les doigts vers l’objet convoité par le Fumeur Macabre. Et à partir de cet instant, tout sembla s’accélérer. Le Souverain s’écroula au sol dans un bruit sourd alors qu’un second cri s’extirpait des poumons de la jeune femme. L’Elfe s’écarta de moi pour ramper au chevet de l’homme à terre. Un autre individu apparut en travers de son chemin et d’un claquement de doigts, parvint à endormir le Monarque sans le moindre effort et quelques secondes plus tard, nous avions tous disparu du labyrinthe.

Le changement de décor me déstabilisa légèrement pendant que la lumière du jour pénétrait dans ma cornée. Pourtant, aucun astre ne dominait le ciel de ce panorama de verdure qui paraissait s’étendre à l’infini. Mes prunelles se portèrent naturellement sur l’instigateur de ce voyage inattendu, le toisant de la tête aux pieds afin de me familiariser avec l'apparence de ses traits. Je tiquai lorsqu’il fit mention de ma femme, écarquillant des yeux étonnés. La Bibliothèque d’Ilios. C’était la première fois que j’en entendais parler. Le nom n’avait même jamais franchi la bouche de l’ancienne Elfe Éternelle en nos dix ans de mariage. Mes doigts vinrent se frotter sur la clef suspendue à mon cou. Mircella avait sans doute ses raisons qui l’avaient incité à garder le silence. Lesquelles ? Je l'ignorais. Je le saurais probablement dans très peu de temps. Le paysage bascula de nouveau après les explications de l’homme que le Chaman, à son réveil, avait appelé papa. Si l’appellation m’avait beaucoup surpris en raison de l'étrangeté de la chose, je me retins néanmoins du moindre commentaire. Je prêtai plutôt l’oreille aux propos de notre hôte qui divulgua ses dernières bribes d’informations avant de se volatiliser. Son fils l’imita de manière presque simultanée. Je me retrouvai donc seul auprès de Circë. Le silence s’imposa entre nous, jusqu’à ce que je le rompe au son de ma voix. « Je n’ai jamais eu l’occasion de vous demander comment se passe votre vie sur l’Île Maudite. Y êtes-vous vraiment heureuse ? » demandai-je avant de me murer dans un nouveau mutisme qui ne se brisa qu’au retour de Devaraj. Mes yeux s’abaissèrent naturellement sur le livre qu’il nous tendait, avant que la main de Circë ne s’en empare doucement. « D’accord. » approuvai-je à sa proposition. Puis nos chemins se séparèrent provisoirement.

Je laissai mes pas me guider à travers les rangées de la Bibliothèque, insérant ma clef dans les ouvrages qui attisaient ma curiosité, lisant le contenu de ceux qui acceptaient de s’ouvrir à moi sans crainte pour le temps qui passait. Un livre tout particulièrement aviva tant mon intérêt que j’osai en parcourir toutes les lignes – du passé, du présent et du futur. Quand ma soif de connaissances finit par s’étancher au bout de plusieurs lectures, j’allai retrouver l’Ygdraë afin que nous puissions nous échanger l’ouvrage du Roi que je lus jusqu’à la ligne temporelle du présent en zieutant légèrement le futur. Le monde de secrets que j’y découvris me laissa sans voix.

955 mots
Six mois plus tard et je réponds enfin /sbaf/
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