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 [Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations

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Lun 24 Juin 2019, 14:47

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Les révélations
[Samuel]

« Ne vous inquiétez pas, votre cavalière va arriver dans un instant. Vous ferriez mieux de rentrer à l’intérieur pour ne pas gêner le passage. » Samuel ajustait son masque. Il n’en avait jamais mis jusque-là. Aussi, il ne savait pas si ce dernier tenait bien en place. Le blond se frottait ensuite la tête, indécis. Il ne voulait pas risquer de manquer Yasmine. Pourtant, il ne savait pas quand est-ce qu’elle allait arriver. De plus, les domestiques semblaient souhaiter qu’il rentre dans l’édifice aussi imposant que lugubre. Prenant le temps de la réflexion, il lissa les plis invisibles des manches longues de son costume bordeaux, présent magique des serviteurs pour qu’il se rende à la soirée. L’absence de la jeune femme l’inquiétait. Tous deux avaient été conviés en même temps, aussi il ne comprenait pas la latence entre leurs deux apparitions. Ce pourrait-il que cette invitation ne soit qu’un piège ? L’apparence du château n’était en tout cas pas là pour le rassurer. Cependant, il se demandait vaguement pourquoi on s’en prendrait à lui. Avait-il cogné la personne de trop, celle qu’il ne fallait pas ? « Nous l’informerons de votre arrivée. Vous pouvez partir l’esprit tranquille. » Le serviteur était un peu plus pressant. Samuel n’avait pas le choix, il devait entrer. Il aurait aussi pu se camper sur ses positions mais, à bien y réfléchir, il n’aurait pas été justifié de se comporter comme un homme têtu et bourru. Aussi, il hochait la tête et se mit en route pour la soirée.

Il ne comprenait d’ailleurs toujours pas le but de celle-ci. Il venait tout juste de recevoir l’invitation, donnée en main propre par les serviteurs, avant de se faire téléporter ici. Il n’aurait jamais pu prédire l’évènement puisque, juste avant cela, il se trouvait à l’orée de la forêt, avec Yasmine, à la recherche de bois secs. Samuel serrait le poing. Il ne serait pas tranquille tant qu’il ne verrait pas sa… copine ? partenaire ? cavalière ? Il n’aurait su dire. Les deux jeunes gens s’appréciaient, il en avait du moins l’impression, et ils s’étaient bien échangé un baiser. Cependant, l’intelligence déplorable de l’Humain n’avait toujours pas saisi si couple il y avait ou si ce n’était que séduction. Si la jeune femme se faisait courtiser pendant cette soirée, sa jalousie serait-elle justifiée ? Son corps se tendait à cette idée.

La mâchoire crispée, il pénétra dans la salle de réception. Perdu dans ses pensées, il ne levait même pas les yeux pour admirer la hauteur sous plafond. Il devrait surement éclaircir la situation en parlant avec la concernée, quand elle arriverait. Mais comment aborder le sujet ? Pour une fois, l’impulsivité du garçon n’allait pas l’aider. Il se mordait la lèvre inférieure, toujours en proie à l’indécision. « Et puis merde. Je ne vais pas me prendre la tête avec ça. » s’exclama-t-il. Plusieurs têtes se retournaient vers lui mais il ne s’en préoccupa pas et se dirigea vers le buffet. En attendant sa dulcinée, il allait tenir compagnie aux petits fours. Ces derniers séduisaient plusieurs gourmands qu’il rejoignit. « Attention, vous allez blessez ces mignons petits fours à les agiter ainsi ! » disait-il à celle qui tendait l’assiette sur le ton de la plaisanterie. Serviable, il prit délicatement l’assiette pour la donner dans les propres mains de la brune. Cette dernière était plus que séduisante mais, pensant à Yasmine, il préférait offrir son attention à une gourmandise à l’allure étrange. Il n’était pas familier avec la boustifaille servie aux mondanités. Aussi, il se lança dans l’inconnu en croquant un morceau de la pâtisserie sucrée. Il prit le temps de mâcher et d’avaler avant de déclarer : « C’est étrange. » Il recroqua un bout, histoire de goûter à nouveau mais ne parvenait pas à savoir si ce qu’il mangeait était à son goût ou non. « Pas terrible. » finit-il par se dire à haute voix. Pourtant, il prit le soin de terminer son mets. Il n’aurait pas supporter de gâcher de la nourriture alors qu’il savait que d’autres en manquaient.

Il regardait le trio à qui il tenait légèrement compagnie. Dans sa jeunesse, Aylivæ lui avait appris à toujours faire la conversation lors de tels évènements. Cependant, il ne savait quoi dire d’intéressant et ne voulait pas s’engager dans une longue conversation avant que Yasmine arrive. D’ailleurs, tel un suricate, il examinait régulièrement la foule près de l’entrée. Il lui semblait d’ailleurs voir une silhouette familière mais ce fut tellement rapide qu’il crut avoir rêvé. « Vous êtes venus accompagnés, vous aussi ? » finit-il par lancer à la volée pour le groupe. En examinant ce dernier, il se dit que l’homme devait surement accompagner la blonde à la robe mauve. A moins que… peut-être était-ce un trio polygame ayant une forte attraction pour la nourriture. Ou alors peut-être que la brunette était suivi de son harem. Un petit rictus passa sur son visage à ces pensées qu’il se retient de formuler. « Je m’appelle Samuel. Mon masque est-il bien placé ? » dit-il de but en blanc.

Post I (Samuel) - 860 mots:

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam et Laëth
Lun 24 Juin 2019, 23:37

« Ouah. » Les yeux verts de Laëth papillonnaient sur le décor de la salle. « Je ne m'attendais pas à ça. » confessa-t-elle à mi-voix à Priam, qui se tenait juste à côté d'elle. Il lui glissa un regard : ses iris flottaient dans un bain de gêne. Elle lui sourit. « Ça va aller. » Il n'avait jamais été le plus extraverti des deux. Depuis qu'il avait définitivement quitté Lumnaar'Yuvon, elle avait l'impression qu'il se recroquevillait encore plus sur ce qui lui était familier, quand paradoxalement, il fournissait des efforts monstrueux pour s'intégrer à la communauté angélique. Elle imaginait qu'il lui fallait du temps. Elle le comprenait ; elle pouvait au moins faire ça, après avoir obtenu ce pardon qu'elle ne méritait pas. Rentrée aux Jardins suite à sa déconvenue maritime, elle y avait trouvé son frère, non sans surprise. La culpabilité qui l'avait rongée durant son voyage s'était muée en une gratitude inouïe envers quiconque - Aetheri, Zaahins, autres forces dont elle ignorait tout - avait remis Priam sur son chemin. L'Ange était si éprouvée, tant physiquement que mentalement, qu'elle en avait oublié leur dispute, la colère et sa fierté. Son aîné avait pardonné. Il lui pardonnait toujours, tout. A cette pensée, ses pupilles brillèrent plus intensément. « Quoi ? » - « Rien. Je suis contente que tu sois venu, c'est tout. » Il esquissa un rictus sarcastique. « J'avais le choix ? » - « Pas vraiment, je crois. » Ils avaient chacun reçu cette lettre signée d'une mystérieuse initiale. Elle leur avait évoqué quelque chose, un souvenir ancien et intouchable. Quelque chose de cher et d'important, si bien qu'ils étaient parvenus à la conclusion qu'il leur était nécessaire de se rendre à cette réception. Laëth ne se rappelait plus vraiment du raisonnement qu'ils avaient eu ; néanmoins, cela ne l'interloquait pas - pas plus que le fait que des inconnus fussent venus les chercher.

Glissée dans une robe vert sapin qui caressait ses courbes élancées, elle était ravie d'assister au premier bal de sa vie. Un peu impressionnée, aussi. L'ambiance n'était pas chaleureuse comme celle à laquelle elle avait été habituée, dans son village natal. Elle frissonna ; mais peut-être était-ce dû au courant d'air qui souffla sur son dos nu, tandis qu'une voix chuchotait à son oreille. Elle cligna plusieurs fois des paupières. Une sensation suave et apaisante coula dans tout son corps, si bien que les dernières tensions qui crispaient sa nuque s'évanouirent. Toutefois, la brune eut le temps de se tourner et d'apercevoir l'homme qui venait de l'aborder. Elle demeura muette, puis leva les yeux vers Priam. C'est vrai, tiens, il n'a même pas accepté de mettre une cravate. Il aurait pu faire un effort... Elle fronça le nez et croisa les bras, soudainement contrariée. Comme il regardait ailleurs, elle en profita pour s'éloigner de quelques pas. Sa compagnie l'irritait. Rapidement, elle se perdit dans la foule chamarrée. Sur la piste de danse, les couleurs tourbillonnaient. Un sourire étira à nouveau ses lèvres, et l'excitation revint lui chatouiller le creux du ventre. Elle n'oubliait pas ce qu'avait dit l'inconnu ; au moment même où ses paroles reprenaient leur mélodie dans son esprit, elle l'aperçut près du buffet. Elle se dirigea vers lui, parfaitement inconsciente d'être sous l'emprise de l'hypnose - au point de faire peu cas de la coupe rougeoyante qui trônait dans sa main. Derrière le loup noir, elle repéra deux yeux noisette à la vivacité saisissante. « Geh, vath maa. » répondit-elle machinalement. Se rendant compte de son erreur, elle serra les dents. Chassez le naturel et il revient au galop. Elle l'avait entendue maintes fois, mais cette phrase, lorsqu'elle se rappelait à sa mémoire, lui laissait toujours le goût piquant de l'agacement. « Je veux dire : oui, avec plaisir. » Un jour, elle y arriverait. Comme elle prenait le bras de son cavalier, elle se rendit avec lui jusqu'à la piste et se positionna pour entamer la danse. « J'espère que vous savez danser. » Si elle se débrouillait bien mieux que quand elle ne connaissait rien à la danse, les subtilités lui échappaient encore ; et parfois, même les fondements. Sans oublier sa maladresse, qui savait si bien se manifester quand elle aurait voulu l'oublier. Laëth gardait les yeux rivés sur son partenaire. Elle ne pouvait pas s'empêcher de le dévisager - crûment, comme elle savait si bien le faire. Il y avait quelque chose, dans sa physionomie ou son aura, qui l'écrasait autant que cela la fascinait. « Vous venez d'où ? »

Message I - 778 mots

Traduction et résumé:




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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Lun 24 Juin 2019, 23:39

Priam avait tourné la tête quelques secondes, alerté par les protestations véhémentes d'un individu, près du buffet, et lorsqu'il désira revenir à sa sœur, il se rendit compte qu'elle n'était plus là. Un sursaut de panique lui craqua le cœur. « Laëth ? » Derrière son masque noir, ses yeux d'or cherchèrent sa cadette. Bientôt, il repéra avec soulagement sa silhouette, au milieu des danseurs et au bras d'un homme qu'il ne connaissait pas. Le fils de Réprouvés fronça les sourcils, méfiant. Il s'attendait à ce que ce sentiment le saisît souvent. Elle lui avait parlé de ce fameux Voyage. C'était un soir, à la caserne, quand le sommeil avait emporté tous les autres. Elle lui avait raconté la peur, le danger et les cauchemars. Dès lors, il s'était promis de ne plus la quitter. Il ne serait ni son sauveur ni son protecteur - il le savait et n'en avait pas la prétention. Simplement, il lui semblait qu'affronter le monde à deux serait moins douloureux. Il laissa cependant Laëth à son occupation : il n'avait pas l'intention d'interférer dans sa vie de manière maladive ou malsaine, et supposait qu'elle ne craignait pas grand-chose au sein d'une salle bondée. De toute manière, s'il avait agi autrement, il aurait certainement subi son courroux ; ses nerfs affleuraient bien suffisamment à la surface de sa peau. Habillé d'une chemise plutôt ample, rentrée dans un pantalon qui ceignait sa taille, il se sentait à l'étroit. Il avait l'habitude de vêtements plus évasés, qui offraient à son corps toute la liberté nécessaire à ses mouvements. Avec ceux-ci, il ne risquait pas de faucher les blés. Néanmoins, et malgré toute la peine que cela pouvait lui causer de l'admettre, sa cadette avait raison : il ne vivait plus à Lumnaar'Yuvon. Dans la pièce richement ornementée, il ne repérait d'ailleurs aucune carrure familière. Aucun Réprouvé de sa terre n'aurait aimé se pavaner parmi des précieux qui ne savaient quoi faire de leur temps passé à flâner. Cette pensée éveilla chez lui une pointe de mépris, qu'il étouffa dans sa propre insignifiance.

S'arrachant à son cheminement mental, il constata qu'il attirait certains regards intrigués. Demeurer planté près des grandes portes par lesquelles chacun entrait n'était sans doute pas la stratégie la plus fine pour disparaître aux yeux des autres. Alors qu'il sentait le rouge imprégner ses joues, il s'écarta en grognant. Ses pas le guidèrent jusqu'à des tapisseries, contre lesquelles il s'appuya, bras croisés et visage fermé, la tête inclinée vers le sol. Il resterait là tant que... tant que quoi ? Ils étaient venus, mais dans quel but ? Pourquoi les avait-on invités ? Il devait forcément y avoir quelqu'un qu'ils connaissaient... ou qui les connaissait ? Il souffla doucement. Quoiqu'il devina qu'elle n'était pas moins intriguée que lui, Laëth était ravie, au moins. Une voix s'éleva, qui perça sa carapace, car il crut qu'elle s'adressait à lui. Il se redressa et découvrit deux jeunes femmes, aux robes bleue et rouge. La première ne semblait pas dans son élément, mais ce fut dans le malaise de la seconde que Priam se retrouva le plus. Par une farce de l'esprit humain, il se sentit moins seul. La téléportation... oui, il se souvenait du drôle d'effet qu'elle avait eu sur lui. Comme un serveur venait avec un plateau chargé de coupes de champagne, l'Ange en prit une aussi. Attrapant son courage à deux mains, il dit, avec cet accent qui étonnait souvent : « Moi aussi, ça m'a fait bizarre. La téléportation. » Il s'approcha un peu, sans vouloir être intrusif. A Lumnaar'Yuvon, ils se seraient tous salués chaleureusement et... Il écarta vivement cette pensée. « Vous êtes une marquise ? » Il était à la fois étonné et curieux : il n'en avait jamais rencontré, si bien qu'elle lui parut être une étrange créature. A quoi servait-elle ? Il porta son attention sur la seconde femme, celle qui avait l'air bien moins à son aise. « Vous... non ? » En tout cas, elle n'en avait pas l'air. Et Priam, bien peu averti sur le rôle et l'usage des titres, n'imaginait pas une seule seconde la palette de réactions que son jugement aurait pu - ou pourrait ? - susciter. A Lumnaar'Yuvon, les choses étaient amplement plus simples. Hormis la hiérarchie, on s'embarrassait assez peu d'étiquettes. Un pli barra son front. Il fallait vraiment qu’il cessât de ressasser sa vie passée.

Message 1 - 771 mots

Résumé:




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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Mar 25 Juin 2019, 00:31

« Je suppose que la seule fonction d’un secret est d’attiser le désir jusqu’à ce qu’il soit percé à jour. » avait-elle répondu, d’humeur joueuse. Le ton de sa voix était langoureux. Elle se plaisait à faire de chaque instant passé en bonne compagnie un moment unique. Elle aimait que ses invités se sentent choisis et appétissants. Certains l’étaient réellement, une fois cuisinés avec soin. La limite était mince entre partager son lit, au creux de ses cuisses, ou sa table, au creux de son assiette. L’un n’excluait pas l’autre. Qu’allait-elle faire de lui ? Hum ? Lady De Marny sourit au compliment, laissant s’échapper un rire bref et convenu, le rire d’une femme qui aime recevoir des mots doux, qui le montre mais de façon retenue pour éviter que la foule ne se doute de quoi que ce soit. C’était un rire commun mais ses yeux lui signifiaient clairement qu’elle appréciait et qu’elle saurait lui rendre la pareille s’il comptait continuer à jouer avec elle. Elle sourit d’une étrange façon lorsqu’il lui proposa le jeu. Il éveillait ses envies et elle lui laissait entrevoir de façon subtile que jouer au chat et à la souris était l’une de ses activités favorites. Elle savait reconnaître un tueur lorsqu’elle en voyait un et quelque chose lui soufflait qu’elle et lui étaient faits d’une matière similaire. Il y avait deux chats dans ce jeu, ou deux chasseurs, pour plus de réalisme. Parfois, discrètement mais toujours de façon pleinement assumée, elle gardait le contact plus que nécessaire ou le provoquait lorsqu’il n’était normalement pas souhaitable. Ses doigts sur lui semblaient avoir une toute autre texture et elle se plaisait à penser à des choses qu’elle voulait qu’il lise sur son visage. L’Envie, la Luxure, la Gourmandise, peut-être. Elle n’était pas l’Asmodée pour rien. Elle était dure en affaire et il n’y avait pas que les affaires qu’elle aimait rendre dures. « Très bien, j’accepte. » dit-elle après avoir réfléchit en se mordillant légèrement la lèvre inférieure. Elle sourit. « Je tâcherai de ne pas mentir, mais c’est uniquement parce que vous n’avez pas critiqué la tapisserie. » Son sourire s’agrandit. « Voyons… Que pourrais-je bien vous demander ? » Elle aurait pu lui souffler des choses coquines sur ce même ton. Il s’agissait de savoir si elle jouait effectivement les ingénues ou non. Malheureusement, ce titre était déjà pris. Au Diable la délicatesse, il en aurait sans doute besoin, en plus de cela. « J’aimerais connaître votre prénom, tout d’abord. » Pour mieux le lui murmurer et le perdre loin très loin dans les vices. « Je souhaiterais également en savoir davantage sur ce que vous faites dans la vie, votre métier. » C’était sage, pour l’instant. « Ainsi que vos passions les plus inavouables. » Elle allait crescendo. « Je m’arrêterai à cinq questions, pour le moment. En ce qui concerne la quatrième, la voici : que diriez-vous si je vous invitais à ma table, en tête à tête ? » Elle marqua une pause, amusée. « Et, par simple curiosité, bien sûr, que diriez-vous si je vous murmurais que vous me plaisez et vous invitais à partager mon lit ? » Certains auraient sans doute pris peur. D’autres non. Elle se demandait comment il allait réagir, guettant les traits de son visage avec un intérêt certain. Elle était bien plus proche de lui, tout à coup.

Kahel observait la tapisserie, un peu dans les nuages. L’homme trouvait la salle particulièrement belle. Il était naïf, un oisillon tout juste sorti du nid. Ce qui le caractérisait davantage était cette propension qu’il avait à voir du positif partout. Il était tout le contraire de ses parents, pour l’instant, bien que son père puisse être considéré comme un éternel enfant à bien des égards ; un enfant souvent cruel. Il ne le connaissait pas tant que ça. Il était mystérieux. En tout cas, lorsqu’une jeune femme le bouscula, il fut le premier à s’excuser. « Pardon je… » Il ne finit pas sa phrase, se mettant à la regarder sans trop savoir pourquoi. Elle devait être un peu plus « jeune » que lui mais avait un quelque chose d’attirant. Elle l’attirait, lui, en tout cas. Il la voyait un peu comme un ensemble, notant ses mimiques, le son de sa voix. Elle lui paraissait amusante, même s’il n’écoutait pas la moitié de ce qu’elle disait, trop occupé à admirer ses mouvements. Il lui sourit, simplement heureux. Il aimait bien les réceptions. C’était l’occasion pour lui de voir d’autres personnes que les domestiques, des gens qui n’avaient pas à obéir à ses moindres désirs, fussent-ils complètement stupides. « Toupe ça ressemble un peu à taupe » dit-il. « J’aime bien les taupes… Pas que vous soyez une taupe, pas du tout… vous êtes plutôt comme hum… » Il n’avait pas l’habitude. Heureusement que sa mère ne l’entendait pas. Il n’était pas sûr que son amour maternel aurait survécu à son idiotie actuelle. « Bref. Je m’appelle Kahel, comme l’Ange… » Il ajouta : « Mais je n’en suis pas un. » Information capitale, n’est-ce pas ? « Oh euh… Je vais y réfléchir. » Devait-il vraiment la suivre ? Et puis, était-ce réellement moral d’observer tout ce qui se disait autour d’eux ? Il n’en était pas certain. D’un autre côté, elle était la première personne « normale » à qui il parlait. Ça le rendait tout chose. Il hésita tout de même, longtemps. Il amena sa main à sa tête et se gratta d’un air un peu stupide.

Un grand sourire vint éclairer son visage lorsqu’il prit enfin une décision. Il avait des dents particulièrement blanches. D’un pas qu’il voulait déterminé, il se dirigea dans la direction qu’avait prise Toupe. Sa mère avait été claire avec ça : pas de déplacement brusque, car son corps n’était pas encore très bien consolidé. Il risquait de se fouler quelque chose à trop vouloir en faire. Quand il arriva près de la jeune fille, elle était accompagnée d’une grand-mère. C’était la première fois qu’il voyait une personne âgée d’aussi près. Il s’approcha encore et posa son doigt sur la joue de la vieille. C’était à la fois doux et pas du tout lisse. Quand il remarqua le chat à un œil, il sourit de plus belle. « Il est vraiment mignon ! » dit-il avec le ton d’un enfant en bas âge. Il ne fallait pas lui en vouloir.

1071 mots

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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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Stanislav Dementiæ
Mar 25 Juin 2019, 14:24



Osiris était rigide, le dos droit et les bras figés dans des angles non naturel afin de reproduire la posture élégante du professeur. Malheureusement, on parvenait aisément à deviner l’inconfort qu’éprouvait le blond dans ses gestes brusques et raides. Ce n’était pas sa faute, néanmoins : sa cavalière –car il s’agissait d’une femme, une mèche de ses longs cheveux chatouillait la main qu’il avait accroché dans son dos- semblait encore moins douée que lui pour la danse. L’Eversha ne s’en offusqua néanmoins pas, imperturbable, il continua d’imiter son modèle, ne prêtant pas attention à ce que lui racontait sa partenaire. Il avança le pied droit : Zut, il aurait dû commencer par le gauche. Bon, il devait recommencer. Le blond s’immobilisa une seconde avant de reprendre l’enchainement en quatre temps que venaient d’expliquer le duo de domestiques. Cette fois-ci, il réussit à l’exécuter à peu près correctement. Satisfait, le meneur s’apprêtait à réitérer l’expérience lorsqu’une vive douleur dans son pied droit le coupa dans son geste. Comme s’il remarquait enfin la présence de la demoiselle qu’il avait attrapé sans cérémonie, le renard baissa les yeux jusqu’à capter son regard courroucé derrière les fentes de son masque. « C’est mon pied. » se contenta-t-il de faire remarquer, attendant des excuses de la part de cette maladroite personne. Il l’écouta néanmoins se plaindre. Sa remarque le fit froncer les sourcils. « Vous n’apprenez pas à danser ? » demanda-t-il, visiblement confus. « Mais c’est idiot. Cette salle est faite pour cela, non ? » Sa voix et son visage laissaient clairement comprendre son ingénue incompréhension. Il ne se moquait pas de sa partenaire. Il était simplement désorienté par son comportement. Une lueur de lucidité jaillit alors dans ses prunelles tandis qu’une réponse s’imprégnait dans son esprit. « Oh, vous savez déjà danser ? C’est parfait, vous pouvez m’apprendre dans ce cas. » Osiris laissa un sourire ravi éclairer ses traits. « Les autres sont trop loin pour que je puisse les observer correctement de toute façon. »

« Mmh… Je doute que cela soit le problème. » répondit calmement la sorcière lorsque l’angelot évoqua les masques. Ce n’était pas étonnant qu’il ne la reconnaisse pas : elle ne s’était jamais montrée sous cette apparence, ou tout du moins pas devant lui. En réalité, ils n’avaient eu le loisir d’interagir qu’une seule fois, lorsqu’elle avait labouré les entrailles de sa dulcinée sous ses yeux affolés. Vulpina se laissa guider sous les gestes du blond, ne pouvait se défaire du fin sourire qui s’était dessiné sur ses lèvres. « C’est convenable. » répondit-elle lorsque son cavalier voulut savoir si elle était satisfaite par la danse. « Au moins, vous ne m’avez pas encore écrasé les pieds. » Son regard intense ne quittait pas celui de son meneur. Elle prêtait attention à tout ce que son partenaire ne disait pas à voix haute mais que son corps laissait transparaitre malgré lui. Aussi, elle remarqua le discret changement de posture lorsqu’il eut enfin deviné son identité. La mage noire se serait alors attendue à bien des réactions, mais pas à ce calme détaché. Elle avait sous-estimé le sang froid de son compagnon. « Ce que je deviens ? » La brune pencha légèrement la tête sur le côté tandis qu’un rire contenu chatouillait sa gorge. « Ma foi, je me porte comme un charme. Mais est-ce là la véritable question qui vous préoccupe ? » Vulpina haussa l’un de ses sourcils, marquant son incrédulité. « Ne voulez-vous pas plutôt la voir elle ? Savoir ce qu’elle devient ? » La sorcière se mit sur la pointe des pieds, se collant au corps de l’homme afin de pouvoir murmurer à son oreille. « Si vous êtes sage, je vous laisserai peut-être lui parler… » La danseuse reprit une position plus adaptée à leur activité, serrant néanmoins fermement le bras de son partenaire. « Puisque vous êtes au courant de qui je suis, plus besoin de déguisement, n’est-ce pas ? »  La brune secoua doucement son visage. Lorsqu’elle releva les yeux pour croiser le regard de l’homme, c’était avec les traits de la magicienne. En réalité, elle n’avait jamais essayé de se cacher ou de prétendre être quelqu’un d’autre. Cette apparence était la sienne, et si elle avait décidé de se montrer dans le corps véritable de son hôte, c’était uniquement pour pouvoir observer la réaction de son époux. Elle avait presque été décue de ne pas le voir s'enflammer en découvrant son identité, elle espérait que voir le visage de Shiva le chamboulerait un peu plus.

Post III | 734 mots:



Merci Kyky  nastae
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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Mer 26 Juin 2019, 01:34


Après avoir but quelques gorgées du breuvage pétillant, un champagne trop amer, probablement plus par un palet pas assez habitué à ce genre de boisson que par la qualité du produit, Maximilien se saisit d'un nouveau canapé qu'il croquai sans même se préoccuper de ce qu'il y avait dessus. C'est seulement une fois en bouche qu'il attardai son regard sur la moitié restante pour déterminer ce qu'il était en train de manger. Une tartine nappée de pesto sur laquelle reposait une tranche de tomate qui semblait avoir macérée depuis un certain temps déjà, à en voir le pauvre état de sa chaire, et d'autres petites choses venant agrémenter le tout en couleur et en saveur. Les bourgeois ne savaient donc pas faire les choses simplement ? Dans un soupir il goba la partie restante avant de tourner son regard de l'autre côté du buffet, attiré par le vacarme causé par deux hommes. « Mais... ». Il venait de reconnaître l'une des deux voix. Il le connaissait, c'était certain. Croisé au hasard d'une aventure, il avait par la suite oublié son existence, persuadé de ne plus jamais le revoir. Le rouquin fronça des sourcils. La présence de ce Déchu était-elle réellement lié au hasard ? Il espérait réellement que ce ne soit que ça, que le monde se révèle être plus petit qu'on ne le croit...

Un élément nouveau reportai son attention sur la place où il se situait. Le Kaahi posai son regard sur la jeune femme, cette dernière loin de se soucier de pénétrer son espace intime, et haussai un sourcil à ses paroles, ne s'attendant pas à ça. « Non, pas vraiment. », répondit-il finalement avec une moue. Lui-même avait du mal à avaler la boisson et songeait déjà à la jeter dans le pot de plante le plus proche. « Franchement j'en sais trop rien... Je me suis aussi posé cette question. », continua-t-il après un soupir. « Et vous ? Vous êtes venue seule ? Ou... ». Il n'eut pas le loisir de finir sa phrase. Une envie soudaine s'était emparée de l'inconnue, lui faisant gravement remarquer qu'il était un obstacle dans son objectif à atteindre. Aussi il ne put retenir un rire tant ce fut soudain et inattendu. Étrangement ces quelques mots avaient suffit à faire disparaître toute la tension encore présente dans ses muscles. Cependant, alors qu'il se tournai pour se saisir du plat en question, il se rendait compte que ce dernier avait déjà était entamé par une tierce personne. Le coupable se fit connaître de lui-même en l'interpellant par quelques coups sur l'épaule et une remarque joliment tournée. « Vous inquiétez pas, je comptais pas la laisser mourir de faim. », rétorqua-t-il d'un air mutin en tirant l'assiette contenant le gâteau sur le côté pour la dégager en même temps qu'il se décalait d'un pas, à la demande de cette dernière, afin de libérer la place. Il aurait pu se contenter de remercier la nouvelle venue de lui avoir épargné la découpe, d'avoir déjà préparé une belle assiette pour la brune qu'elle n'aurait plus qu'à se soucier de déguster. Mais il était d'humeur revêche, un contre-coup de tous ce qu'on lui avait fait vivre, et en avait assez de d'accepter tout ce qu'on lui demandait sans avoir son mot à dire et simplement se contenter d'un ''oui'', ''de rien'' et ''au revoir''. Alors oui, il se décalait, comme l'avait demandé la blonde et laissait également le champ libre en direction du gâteau, comme lui avait demandé la brune. Un rictus amusé sur le visage, il observait tour à tour les deux femmes, attendant les réactions de chacune. Particulièrement la brune.

A peine avait-il agit qu'un troisième élément vint s’incruster dans cette absurde histoire de gâteau au chocolat. C'était toujours comme ça dans les soirées de ce genre ? Soit on restait seul dans son coin, soit on était à dix agglutinés au même endroit comme des mouches attirés par un pot de confiture ? D'autant que le buffet était suffisamment grand pour éviter un tel phénomène, non ? Après cette troisième intervention, il se posa alors cette question : pourquoi n'avait-il pas assouvit sa faim dès son arrivé ? Si les gens se comportaient ainsi dans les bals, il se serait bien permis de vider ne serait-ce qu'un plat plutôt que de laisser son estomac à l'agonie. « Non, ma partenaire a pas voulu me suivre. », lâcha-t-il d'un air las. Car c'était vrai. S'il avait réussi à convaincre la Wun, il ne serait pas seul et aurait au moins un visage familier à ses côtés dans cette étrange assemblée. Il affirma la demande de Samuel d'un signe de tête avant de répondre à son tour. « Moi c'est Maximilien. Et les deux-là je viens juste de les rencontrer. A part se disputer la nourriture, on n'a pas encore prit le temps de faire connaissance. », termina-t-il sur un ton d'ironie en posant un regard sur les deux jeunes femmes de façon alternatives. Inconsciemment la précédente question du garçon lui revint en tête. C'est à cet instant qu'il remarquait qu'il avait omit la fin de sa question. « Vous êtes venus accompagné. Où se trouve votre... Femme ? Amie ? », le questionna-t-il avec une pointe d'hésitation sur la fin, avant de balayer les environs des yeux, s'arrêtant un instant sur une scène bien trop cocasse pour qu'il puisse retenir un sourire amusé, tandis qu'il voyait la vieille user de son expérience pour faire la morale à coup de canne à une jeune blonde, un livre entre les mains. Entre ce spectacle, l'ambiance donné par le Déchu tout à l'heure, – il avait oublié son nom –  le fabuleux quatuor qu'ils formaient, le rouquin commençait à douter du sérieux de cette soirée. Alors une question surgit dans son esprit. « Est-ce que vous savez qui vous a invité ? », demanda-t-il au trio en baissant d'un ton, comme s'il craignait d'être entendu par leur hôte en personne. Pour lui c'était LA grande question. S'il savait qui avait organisé ce bal, il saurait enfin qui l'avait ainsi mené en bateau, dans tout les sens du terme.

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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Mer 26 Juin 2019, 09:09


Sa proie se mordillait les lèvres. Des lèvres qu’il aurait volontiers embrassées, mordillées, dévorées… Nostradamus sentit un désir débordant l’envahir. Il dû faire appel à toute sa force de caractère pour ne pas succomber à sa pulsion. Cette femme éveillait en lui des désirs bien peu avouables dans une salle de bal, et quelque chose lui disait qu’elle n’était pas aussi innocente que sa frimousse le laissait penser. Ses manières étaient exquises, suffisamment pour paraitre sage tout en laissant planer le doute quant à ses véritables intentions : l’homme en venait à se demander s’il imaginait les pêchers qu’il lisait fugacement sur son visage, le temps d‘une fraction de seconde. Sans doute avait-elle l’habitude de ce genre de jeux, peut-être y était-elle devenue experte à force de participer à ce genre de soirées. Déglutissant, le mage se contenta d’inspirer profondément. Le parfum enivrant de sa conquête lui fit délicieusement tourner la tête. Il s’en imprégna, gravant la fragrance dans sa mémoire. Désormais, il serait capable de la retrouver à des kilomètres, de la repérer à travers une foule, de la démasquer à travers les déguisements…

Le danseur écouta patiemment les premières questions de son hôtesse, se contentant de sourire lorsque ses paroles l’amusaient. Finalement, il se laissa aller à un rire face à sa dernière interrogation : elle faisait tomber le masque de la pudeur pour son plus grand plaisir. « Pour accepter, il faudrait que je puisse m’assurer de l’état de vos précédents amants. Je ne tiens pas à m’attirer les foudres d’un mari éconduit sous son propre toit… » Rejeter la faute sur l’époux, voilà qui lui facilitait la tâche. Jamais il n’aurait admis que sa véritable crainte résidait bel et bien en ce qu’il ressentait chez cette femme, ce qui émanait d’elle. Jamais il n’aurait avoué craindre une femme, tout simplement. Il était le chasseur, et elles, ses proies. C’était lui qui était à craindre, certainement pas l’inverse… Tout du moins était-ce ce qu’il se répétait à chacun des meurtres qu’il effectuait sauvagement. Il ne se doutait pas une seconde que celle qui se laissait guider entre ses mains se révèlerait un soupçon plus coriace que celles auxquelles il était habitué. « Mais rien ne m’empêche de vous convier dans mon lit, loin de son domaine. Pour satisfaire votre curiosité, bien sûr. » continua-t-il, sa voix grave se résumant désormais à un murmure sous l’effet de la tension qu’il ressentait. Leurs corps étaient bien plus proches que ce que l’étiquète semblait tolérer, mais cela ne semblait gêner aucun des deux cavaliers.  Le sorcier s’éclaircit la voix avant de reprendre, plus fort : « Mais rien ne m’empêche à accepter un bon repas. J’ai néanmoins des goûts… Particuliers. Il faudra faire preuve d’inventivité pour satisfaire mon palais. Mais je suis certain que vous saurez relever ce défis haut la main, n’est-ce pas ? » Le rythme de la musique s’accéléra légèrement. « Pour revenir à vos premières questions, le prénom qui m’a été donné est Nostradamus. » Il doutait sincèrement que cela lui soit d’une quelconque utilité, son identité était loin d’être connue de tous… Seuls quelques démons se souvenaient de son aide pour un combat qu’ils avaient fini par perdre, cuisante défaite… « Je m’occupe d’établissements que l’on pourrait qualifier de particuliers… Je suis sûr que certains d’entre eux pourraient vous plaire, vous pourriez y trouver des objets de valeur éveillant votre convoitise. Vous devriez venir y faire un tour, un jour. » Nostradamus laissa glisser son regard sur le corps qui se pressait contre le sien dans cette danse. Des idées fortes agréables germèrent dans son esprit détraqué. « En ce qui concerne mes passions, vous seriez sans doute déçue de les découvrir : elles sont, sommes toutes, assez conventionnelles. » Seule la forme les rendait véritablement intéressantes, mais ce sujet-là n’était pas pour tout de suite. « Pour aujourd’hui, contentons-nous d’évoquer la chasse, ainsi qu’un intérêt partagé pour les œuvres de bon gout. » Nostradamus laissa la main positionnée dans le dos de sa partenaire descendre le long de ses reins avant de la remonter, laissant seulement ses doigts effleurer le tissu puis continuer sur sa peau.

« A mon tour, donc… » Le gestionnaire se laissa quelques secondes de réflexion. « J’ai entendu dire que vous aimiez vous-même organiser des chasses, mais que diriez-vous de vous joindre à l’une des miennes ? Elles sont sans doute de plus petite envergure, je le conçois, mais elles vous permettraient de retrouver le frisson de l’inconnu, loin des reines et du contrôle que vous exercez habituellement. » Peut-être serait-elle surprise si elle finissait par se retrouver dans le rôle de la cible… Mais la prudence exigeait de participer à plusieurs chasses avant d’espérer courser un aussi beau gibier. « Secondement, j’avoue être très curieux quant aux célèbres possessions de la Collectionneuse. Me feriez-vous l’honneur de partager leur vue avec moi ? Promis, je leur réserverai un encore meilleur traitement qu’à la tapisserie. » plaisant-t-il. « Et voici ma dernière question –je me montre moins gourmand que vous, pour cette fois : révélez-moi un secret sur vous qu’aucun autre homme ne connait. »

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Merci Kyky  nastae
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Babelda
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Babelda
Mer 26 Juin 2019, 11:43

La jeune femme s’arrêta devant les marches, levant la tête pour mieux observer le château dans lequel elle s’apprêtait à entrer. Un frisson la secoua : cet endroit était vraiment lugubre, il lui rappelait les vieux châteaux abandonnés dont parlaient les contes de Fae de son enfance. Ces lieux magiques où se déroulaient des combats épiques, où le prince charmant croisait le fer face au démon qui avait enlevé sa dulcinée… Des chapitres trépidants où la narration décrivait des scènes qui faisaient battre son cœur. Finalement, ce vieux château n’était pas si différent de ceux de ses histoires : lui aussi affolait son palpitant. Fort heureusement, ce soir, il n’y aurait pas de combats sanglants pour gagner la main d’une princesse –en apercevant une haute tour qui ressemblait à un donjon, la brune n’écarta néanmoins pas totalement cette possibilité. Non, c’était un bal dansant auquel elle avait été conviée. Une pensée ridicule lui traversa alors l’esprit : même s’il n’avait pas à affronter des dragons ou de dangereuses épreuves, peut-être son prince charmant parviendrait-il tout de même à la trouver, ici, au milieu de la foule d’inconnus… Peu probable. Un sourire à la fois triste et résigné se dessina discrètement sur son visage tandis qu’elle secouait doucement la tête, comme pour se débarrasser de ces idées enfantines. « Il est temps de grandir et d’oublier les vieux comptes… » se dit-elle à elle-même. Soulevant légèrement ses jupons pour ne pas trébucher, la magicienne monta les premières marches avant de se faire stopper par un domestique. « Tenez, vous aurez besoin de ceci. » lui dit-il tout en lui tendant un masque blanc. La brune s’en empara avant de continuer sa marche tandis que l’homme accueillait déjà de nouveaux invités.

Nymeria s’arrêta devant une glace où elle prit le temps d’observer son reflet. Ses yeux se posèrent immédiatement sur l’hideuse marque qui barrait son visage. Ses lèvres se tordirent dans un drôle de sourire tandis qu’elle l’effleurait du bout des doigts. Le temps avait fini par s’écouler et elle avait passé de nombreuses années à apprivoiser ce nouveau faciès, pourtant, l’idée de le montrer aujourd’hui l’angoissait quelque peu. Les mains tremblantes, elle noua le masque autour de sa tête. Avec soulagement, elle s’aperçut  que le subterfuge permettait de cacher une partie de sa cicatrice. De cette façon, elle ressemblait un peu plus à une princesse… Si l’on omettait la robe dans laquelle elle se baladait : bien qu’il s’agisse de la plus jolie pièce de sa maigre collection, le tissu était de pauvre facture et la couleur délavée laissait deviner que le vêtement avait habillé de nombreuses propriétaires avant de lui revenir. Comparée à toutes ces dames du monde, elle faisait pâle figure. La magicienne replaça une mèche de cheveux devant son visage afin de masquer complètement la marque et de suivre la foule éparse qui se dirigeait vers la salle de bal.

Sur le point d’y entrer, la domestique fut néanmoins prise d’angoisse. Fébrile, elle s’immobilisa soudainement, se faisant bousculer par les gens derrière elle qui n’avaient pas anticipé son brusque arrêt. « Oh, pardon, je… » Mais le couple était déjà loin. Nerveuse, elle glissa un regard impressionné à l’intérieur de la pièce. Quelle mouche l’avait donc piqué ? Comment avait-elle pu accepter de venir jusqu’ici et prétendre appartenir à un monde qui lui était totalement inconnu ? Bien sûr, avec son métier, elle avait pu assister à de nombreuses soirées mondaines, mais sans jamais y participer réellement. Elle n’était que l’une des invisibles, une domestique qui disparaissait derrière son plateau. Instinctivement, elle porta la main à la chaine où pendait sa clé. Elle regretta presque de ne pas la sentir vibrer, signe que ses supérieurs avaient besoin d’elle. Nymeria se mordilla la lèvre avant de soupirer. Puisqu’elle était là, autant essayer de profiter, n’est-ce pas ?

La magicienne se décida enfin à avancer, libérant le passage. Elle passa devant différents groupuscules qui s’étaient déjà formés et avaient pour certains entamés des discussions semblant animées, sans oser se joindre à aucun d’entre eux. La peureuse finit par s’arrêter près d’une grande fenêtre, se positionnant près des rideaux et devenant totalement immobile, à croire qu’elle essayait de se fondre dans le décor, de ne devenir qu’un avec la tapisserie ou les rideaux. Pourtant, ses yeux dévoraient avec envie les couples qui progressaient en rythme avec la musique, valsant magnifiquement avec les notes.


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Jun Taiji
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Jun Taiji
Mer 26 Juin 2019, 12:33



Les révélations


« C’est amusant que tu t’intéresses de nouveau aux Eorgor. » dit-il. « Je n’ai pas réellement eu le choix. Il y a des entités agaçantes qui aiment que l’on fasse ce qu’elles veulent. » Le maître des lieux rit doucement, un petit sourire amusé aux lèvres. Il avait raison. « Combien y en a-t-il ce soir ? » « L’important est surtout de savoir combien sont nés de l’Impératrice. » « Et ? » Pour toute réponse, Jun haussa les épaules. Il était impossible de savoir si c’était un mouvement de « Tu n’as qu’à compter toi-même », de « Je m’en fiche. » ou de « Je n’en sais rien. ». « Allons-y avant qu’Edelwyn ne s’endorme. » La blonde ne comprenait pas la conversation. Elle s’ennuyait un peu, se demandant si elle ne préférerait pas étudier plutôt que de se trouver entre les deux hommes. Elle ne savait toujours pas qui était le deuxième et elle le trouvait légèrement impoli de ne pas déclarer son identité. « Je suis l’époux de Lady De Marny, ma chère. » dit-il en prenant l’une de ses mèches entre ses mains. Elle tressaillit. Elle ne l’avouerait jamais mais ils la mettaient mal à l’aise, l’un comme l’autre. Il y avait quelque chose, chez eux de… Elle ne savait pas. Elle se sentait épuisée. Le duo, suivi de l’insignifiante Sorcière, se dirigea vers le couloir et finit par rejoindre un balcon intérieur qui permettait d’observer les danseurs. Jun fixa les invités quelques secondes. Il y avait un… Il balaya de nouveau la scène. « Cette femme… » murmura-t-il, en désignant Anya d’un petit mouvement du menton. L’autre la regarda à son tour. La scène était cocasse. « Qui ne tuerait pas pour un morceau de gâteau au chocolat ? Hum ? » dit-il en plaisantant. « Je te laisse Edelwyn. Occupe-toi d’elle. » « S’il te plaît. » Jun sourit. « S’il te plaît. » L’autre aussi.

Une fois que la Mort fut partie, il se tourna vers la blonde. « Que vais-je bien pouvoir faire de toi, hein ? Il est vraiment agaçant à laisser traîner ses jouets partout. Il n’a pas vraiment changé en grandissant. » Il ricana doucement, ce qui n’était pas vraiment du goût d’Edelwyn. Pourquoi diable Jun l’avait-il laissée là ? À choisir, elle préférait quand même celui qui l’avait conçue. Lui il était… étrange. « Tu vois cette femme, là-bas ? » demanda-t-il, comme pour essayer d’apaiser son malaise. « Laquelle ? » « La blonde qui danse un peu trop près de cet homme d’âge avancé. » « Oui ? » « C’est ma femme. » La Sorcière essaya d’analyser un peu la situation, ce qui lui prit un certain temps. « Vous n’êtes pas jaloux ? » « Là est le point important. Je ne suis pas Jun, moi. Heureusement d’ailleurs. » Il partit dans un rire franc. « Allez viens, je vais t’apprendre à danser. Je t’assure que je suis meilleur professeur que lui. » « Vous êtes bizarres tous les deux… » « L’amour fraternel. » Il lui fit un clin d’œil mystérieux. Elle avait du mal à le croire. Elle ne savait pas s’il plaisantait ou non. Il ne lui fournit aucune explication plus poussée et l’entraina dans la salle de bal. Il la guida patiemment et elle n’eut qu’à se laisser aller, la fermeté de l’homme la guidant sans trop de difficulté. Elle était physiquement faible et lui dansait parfaitement. « Tu vois, pour le moment, c’est une soirée comme les autres. Les individus parlent, apprennent à se connaître. Mais il se joue bien plus que de simples mondanités. La femme et l’homme, là-bas, ainsi que le Déchu qui se trouve à droite se battent pour quelque chose qui les dépasse et pourrait bien impacter leur vie. Tu sais… quand quelqu’un d’influent perd, sa vengeance est parfois terrible. À l’inverse, lorsqu’il gagne, il peut se montrer très reconnaissant. » Edelwyn restait silencieuse. Elle ne savait quoi répondre. Il l’écrasait et l’hypnotisait par le simple son de sa voix. « Il n’y a pas que cela. Je dois faire une annonce, un peu plus tard, quelque chose de nouveau et… c’est assez amusant puisque ça te concerne aussi. » « Comment ça ? » souffla-t-elle. « Tu verras bien. Je ne vais pas te gâcher la surprise. » Il marqua une courte pause. « J’attends que ma femme finisse de discuter et je lancerai quelques festivités. Aimes-tu les échecs, Edelwyn ? » « Je suppose que oui. » « Alors tu aimeras mon jeu. »

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Mitsu
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Mitsu
Mer 26 Juin 2019, 15:13

« Oh. C’est dommage. » murmura-t-elle doucement. Avant que son envie de gâteau au chocolat ne la prenne, elle avait pris le temps de noter la réponse. Elle la rangea dans l’un de ses nombreux sous-dossiers. Ces sous-dossiers étaient dans des dossiers, qui correspondaient soit à des personnes, soit à des lieux. Ces dossiers étaient rangés dans des rangées et ces rangées appartenaient aux nombreuses bibliothèques qui se trouvaient en son esprit. Certains ne lui étaient pas accessibles, d’autres si. Voilà comment elle pouvait se représenter sa façon de penser. Les bibliothèques avaient un rangement qui changeait, en fonction du sujet traité, afin d’amener les informations pertinentes à destination. Elle retiendrait donc que cet homme, au prénom encore inconnu, ne buvait pas de boisson sucrée lors de cette soirée et qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il faisait là. Un curriculum vitae sans doute peu intéressant ; pour l’instant. Parfois, cette bibliothèque devenait un véritable dédale et elle avait du mal à s’y retrouver. C’était comme si toutes les informations lui arrivaient d’un seul coup, sans qu’elle n’arrive à les trier. Ça la rendait fébrile, étrange, changeante.

« Hum… » Elle avait du mal à savoir si elle aimait la foule ou, plutôt, si elle aimait être autant entourée. C’était aller très vite. Devoir porter son attention sur plusieurs personnes, analyser tout ce petit monde, était fatiguant. Devait-elle se comporter comme ils l’attendaient, pour bien paraître ? Pour ne pas faire de vagues ? Pour ne pas attirer l’attention ? Le dernier point semblait impossible. Finalement, il valait peut-être mieux se concentrer sur le gâteau, seul objet inanimé, qui ne pensait pas et qui pourrait lui apporter un certain plaisir immédiat. Un gâteau, c’était simple. Anya se contenta donc de prendre la pâtisserie et de la manger par petites bouchées. C’était bon, fondant, chocolaté. Elle nota les prénoms, pensant immédiatement à Maximilien Vaughan, un ancien Ultimage.

Alors qu’elle allait répondre à la dernière question du roux aux cheveux frisés, elle sentit quelque chose de gros, massif et dangereux. Elle tourna les yeux vers un homme qu’elle reconnut tout de suite. Jun s’arrêta devant le groupe, considérant un instant la fille et les deux garçons avant de planter son regard dans celui d’Anya. « Qui êtes-vous ? » demanda-t-il un peu sèchement. Elle recula doucement son buste, comme si elle voulait échapper à son emprise. Elle avait étudié ce qu’il avait fait en cours. Elle fut soudain gagnée par la colère. « Vous êtes un monstre, Jun Taiji ! Partez ! » et sa main vola vers la joue du brun… qui la saisit dans un bruit sec avant qu’elle n’atteigne sa cible. Il inspira, semblant soudainement également agacé. La Justice, la Justice, la Justice, se répéta-t-il, telle une boucle, une maxime censée le conduire sur un chemin différent de celui consistant à juste l’annihiler pour son affront tenté. Il plissa doucement les yeux. « Allons. Peut-être que la réalité dont vous parlez vous semble récente mais cela fait des millénaires maintenant. Connaissez-vous le principe de la Justice ? Ce principe implique qu’une fois que la peine est terminée, l’individu est réhabilité. J’ai payé ma dette, durement et longtemps, alors je vous prie de me parler sur un autre ton. » Il sembla réfléchir. « Venez danser. » Il fit une pause et finit par sourire gentiment. Il avait quelque chose d’angélique lorsqu’il y mettait du sien. Il ajouta : « Pour que nous tirions les choses au clair. » Il ne lui laissa pas le choix, exerçant une pression sur le poignet qu’il avait saisi plus tôt. Il ne laissa pas non plus le choix aux autres, les gratifiant d’un « Excusez-nous » très doux et poli mais qui n’appelait aucune opposition.

Anya avait du mal à respirer. Toutes les informations présentes dans sa tête se mélangeaient et elle paniquait. Il le nota, attendant un peu avant de prendre la position d’usage pour une danse. « Calmez-vous, je ne vais rien vous faire. » Ou peut-être que si. La Déchue entendit une voix à son oreille, celle de son frère. Il lui disait très clairement quoi dire. Elle doutait, ne savait pas ce que tout ceci signifiait. « Alors ? » « Je… alors quoi ? » « Qui êtes-vous ? » Elle inspira. « Caleb ne sera pas heureux d’apprendre que… » « Chut. » intima-t-il. Il se fichait bien de Caleb. Il soupira. Les Maîtres du Temps commençaient à l’agacer, vraiment. À chaque fois qu’un être était invisible à ses yeux divins, il espérait. À chaque fois, c’était l’une de ces créatures dont la détection par magie ne lui était pas permise. Il pouvait déceler, en se concentrant, les contours de leurs actions, les lignes de leurs voyages mais jamais eux en eux-mêmes. S’il voulait les trouver, il était obligé de se déplacer ; se déplacer à temps. La course contre le temps, voilà un titre de mémoires qui aurait pu être réutilisé. « Pourquoi êtes-vous là ? Les Étoiles vous ont-elles dit d’essayer de me gifler ? Ce serait me sous-estimer et vous le savez, non ? » « Je ne… Je ne vous aime pas, c’est tout. » « Vous devriez être punie pour votre action. » « Je n’ai rien fait de concret ! » « Et alors ? Vous en aviez l’intention. Si je n’avais pas esquivé, votre main ce serait abattue sur ma joue. Vous devriez me demander pardon. » « Vous avez tué des milliers d’êtres… » « J’attends. » Il marqua une pause. « Non. Vous savez quoi ? Je viendrais chercher mon dû tout à l’heure. En attendant, si vous essayez encore de lever la main sur moi… » Il serra son emprise sur sa main et la tordit de façon à lui faire mal. « … je vous assure que vous le regretterez. Retournez à votre gâteau au chocolat en attendant et priez pour que je reste sur ma première idée de dédommagement. » Il la poussa légèrement pour qu’elle rejoigne le groupe auquel il l’avait enlevée, tournant ensuite les talons. Il avait soif. Il prit une coupe de champagne, toujours passablement irrité. Où est-ce que cette satanée bonne-femme était cachée, hum ? Fallait-il vraiment qu’il passe à une méthode plus vindicative pour la retrouver ? Ça ferait tâche de tuer toutes les femmes une par une jusqu’à ce que Luftë finisse par parler, surtout avec ce qu’il aspirait à devenir. Ce ne serait pas très juste. Ça lui ferait un bien fou, cependant.

Lorsqu’Anya revint à côté du buffet, elle resta silencieuse un moment, légèrement choquée. Après quelques secondes, elle se mit à sangloter.

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Mer 26 Juin 2019, 22:41


« Aïe ! Mais qu’est-ce qui vous prend ? » fais-je, révoltée. Par réflexe, j’attrape la canne de la vieille avant qu’elle ne m’assène un deuxième coup. J’ai l’atroce envie de me frotter le tibia, mais par pur orgueil, je décide de regarder la vieille sorcière dans les yeux, en m’imaginant les pires vengeances possibles. « Qui êtes-vous ? » lui demandais-je en essayant de contenir ma rage. Un sorcier doit savoir à qui il a à faire avant de pouvoir monter un plan vengeur digne de ce nom, et puis, je doute qu’un éclat de ma part, en présence d’une foule aussi importante, réussira à m’apporter les fruits de la popularité que je recherche. Peut-être qu’une utilisation maîtrisée de ma valse destructrice sur cette fichue canne ou sur la chose qu’elle porte sur son épaule serait préférable ?

Je reporte mon attention sur la boule de poil et réalise qu’il s’agit d’un chat. Ma colère redescend très nettement. Une vieille qui aime les chats, ça ne peut pas n’être qu’une vieille folle à la canne facile ! « Qu’est-ce qu’il y est mignon ! » m’exclamai-je d’une voix presque ridicule en même temps que Kahel le non-ange qui est revenu vers moi. Utilisant mon don, je décide de parler directement à l’animal : « Comme t’appelles-tu ? D’où viens-tu ? Es-tu venu seul ? Appartiens-tu à cette sorcière ? Te traite-elle bien ? »

Je décide de ranger mon livre dans ma besace. La soirée vient de prendre une tournure totalement intéressante, et je n’en ai plus rien à faire de la rouquine et de son gâteau ! Peut-être même qu’elle s’est étouffée avec !

Par acquis de conscience, je jette un léger coup d’œil vers la table du buffet et je remarque la jeune femme en train de sangloter. « Qu’est-ce qu’elle a ? » dis-je à haute voix. « Elle a pas aimé son morceau de gâteau on dirait ! Peut-être qu’il y avait des amandes dedans, et qu’elle est allergique … On va peut-être la voir mourir ? Vous croyez qu’on doit faire quelque chose ? » finis-je par demander à mes compagnons de hasard.

La canne toujours en main, je farfouille dans mon sac pour en sortir en des mes petits objets magiques. J’en sors un dentier – peut-être usagé, je n’en connais pas toute l’histoire ! - et lui pose la même question qu’à mes camarades : « Que doit-on faire ? ». Une voix sans timbre me répond une seconde plus tard : « Un changement de décor serait peut-être adéquat. » En rangeant mon dentier, je réfléchis à ce conseil. Un changement de décor ? Ce n’est pas comme si j’allais accourir vers la rouquine, lui attraper le bras et la faire sortir du bal. Déjà, je ne la connais pas, et ne suis pas sûre de sa réaction … mais surtout je raterais toute la fin du bal, et je ne gagnerais aucune notoriété ou autres gains potentiels de cette soirée ! Et je doute que mes échanges avec le non ange Kahel et la p’tite vieille ne m’apportent réellement quelques bénéfices pour mon avenir … Non ! Ce n’est pas ça qu’il a voulu me dire … Mais peut-être alors, qu’il parlait de cette faculté que j’ai depuis quelques mois … Je me demande où se trouve cette femme d’ailleurs. Peut-être a-t-elle été invitée également ? Si cela se trouve nous sommes à quelques mètres l’une de l’autre … Je ne maîtrise pas totalement ce pouvoir, et ne le comprend pas entièrement, mais peut-être qu’en fermant les yeux suffisamment longtemps et en me concentrant, j’y arriverai. Et puis, si je me retrouve dans son château sous-marin avec ce Karsath, j’aurais ma réponse …

N’écoutant plus mes compagnons, je ferme les yeux et pense à cette femme brune à la vue défaillante. Lorsque j’ouvre les yeux, je sais que j’ai réussi. Je ne vois plus qu’en noir et blanc et la vieille sorcière, son chat et Kahel ont laissé place à une jeune femme et un autre jeune homme. « Que disiez-vous ? » demandais-je d’une voix chantante qui n’est plus la mienne. J’ai toujours du mal à m’y faire. Je regarde mes pieds et y trouve sur le chemin un décolleté plongeant qui me fait rougir jusqu’à la racine des cheveux. Cette femme a toujours une façon très étrange de s’habiller. J'avais raison à propos de cette invitation, car elle se trouve aussi au même bal. Par curiosité, je jette un coup d’œil vers le petit banc que j’ai quitté. Mon nouveau corps est tellement plus grand de celui que j’ai l’habitude que je ne dois même pas me mettre sur la pointe des pieds pour m’apercevoir au loin … C’est tellement bizarre de voir son corps bouger sans en être maître !

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Jeu 27 Juin 2019, 23:32



Les révélations

Un sourire carnassier dut apparaître une fraction de seconde sur mes lèvres. Elle était venue et acceptait l’invitation. J’avais pourtant entendu quelque chose qui, en temps normal, ne m’aurait pas plu. J’allais faire abstraction. Elle paraissait bien trop succulente pour être une Réprouvée. Je sentais les effluves en provenance de ses veines d’ici. Je penchai la tête légèrement, ce qui me permit de mieux apprécier le galbe de son cou. Les quelques cheveux qui le balayaient semblaient être là pour me guider jusqu’à sa jugulaire. Elle sentait divinement bon, ce qui rendait le liquide présent dans mon verre bien fade. Je le posai sans plus de cérémonie. Il ne m’intéressait plus. Je la voulais, elle. Le désir semblait renversé. Je me fichais bien des pécheresses au décolleté plongeant, aguicheuses et exubérantes. La pureté me sautait aux yeux, seule vraie valeur que je recherchais alors. J’avais envie d’elle, d’une façon qui n’était pas celle d’un homme mais qui pouvait s’y assimiler. Je fantasmais sur sa tête penchée, sur ma bouche dans son cou. Je voyais mes doigts agripper ses cheveux pour qu’elle reste tranquille, uniquement par précaution puisque, à ce moment précis, elle serait entièrement mienne. Je me plus à penser que je pourrais la soumettre pour qu’elle m’obéisse au doigt et à l’œil, comme une poupée avec laquelle il me serait offert de jouer autant que je le voudrais. Parfois, je relâcherais mon emprise, juste le temps qu’elle se rende compte de sa situation, que la souffrance déforme ses traits bien trop francs pour que je n’ai pas envie de les briser.

Je lui souris d’une façon bienveillante. « Ne vous inquiétez pas, je vous guiderai. » Je pris position. « Vous pouvez même fermer les yeux si vous le voulez, juste vous laisser aller en écoutant ma voix… » À mieux la regarder, son visage avait un charme délicat. Elle n’attirait pas l’attention de la foule mais, à présent, elle avait la mienne, pleine et entière. J’avais observé quelques instants les convives pour déceler quelques silhouettes connues. Le masque que nous portions n’était pas suffisant pour gommer tous les traits. La prestance de certains était assez écrasante pour se douter de leur identité mais elle, qui était-elle ? Le son de ma voix se fit plus bas et rauque. Je voulais qu’elle m’écoute pour qu’elle me suive au mieux, que l’impulsion donnée par mon corps se propage dans l’ensemble du sien, qu’elle vibre à mes côtés et qu’elle ne m’oublie jamais. Je voulais hanter ses nuits, qu’elle se réveille en sueur en pensant à cet inconnu avec qui elle avait dansé une fois et que les autres hommes lui semblent sans aucun intérêt.

Après quelques pas, je consentis à traiter sa question, d’une façon énigmatique. Je me penchai un peu vers elle, effleurant presque son oreille. « Je préfère garder cette information secrète pour notre première rencontre. » Je souris, mes lèvres bien trop proches pour que je ne caresse pas de mon souffle sa peau. Ça devenait difficile. Son odeur me grisait et chaque partie de mon corps qui était en contact avec le sien m’appelait silencieusement à plus d’audace. « Mais vous, vous pourriez me dire votre nom. » Je me reculai pour la faire tournoyer, un simple demi-cercle. Je cherchais le contact et collai son dos contre mon torse un instant, ma bouche parcourant de nouveau la distance qui la séparait de son oreille. « J’ai cru entendre du Zul’Dov au début de notre conversation. Je m’interroge. Vous n’avez pas l’air Réprouvée… » La courbe de son lobe, la ligne de sa mâchoire et, en dessous de son menton, cette gorge si sublime… J’entrouvris les lèvres. Je voulais la cueillir.

Je la fis pivoter d’un geste ferme. C’était trop tôt, beaucoup trop tôt. Ce ne serait pas amusant. Il fallait que je la travaille, que je pique sa curiosité et que je la rende folle jusqu’à ce qu’elle se livre d’elle-même. Je voulais la forcer à s’offrir, la voir me supplier de faire d’elle ce que je désirais. Y arriverai-je ? J’arrêtai de bouger, laissant s’installer un petit silence durant lequel je me mis à la contempler. J’amenai mon index et mon majeur à sa joue et la caressai doucement avant de sourire. « Vous êtes vraiment très belle. » lui murmurai-je toujours avec ce même timbre chaud. « Séparons-nous, à présent. » Ma main rejoignit la sienne et j’y déposai quelque chose. Il s’agissait de la clé de mon château sur le duché de Darin à Caelum. Si elle était curieuse, elle finirait par trouver. Il n’y en avait pas beaucoup des semblables à celle-ci. Elle avait été fabriquée par un artisan de Vervallée qui gravait ses initiales sur chaque clé qu’il concevait.

Je fis demi-tour, repris mon verre et me perdis dans la foule, changeant d’apparence pour qu’elle ne puisse pas me retrouver.

806 mots
Je n'ai joué que Kaahl ce tour-ci. Je jouerai Réta dans les jours à venir.
Kaahl est avec Laëth, il danse avec elle et la quitte. Il change d'apparence.
Je n'ai pas encore décidé de l'apparence. Quand je reposterai, je vous dirai
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Ven 28 Juin 2019, 22:21



Détendez-vous. Vous allez finir par attraper un ulcère à toujours ronchonner ainsi et provoquer les autres. Je suis certaine que vous êtes capable d'être charmant et avenant quand vous le voulez. Allez, faites moi juste un sourire, vous verrez, ça ne vous fera pas perdre vos dents.

La jeune femme qui accompagnait Ignis badinait ainsi avec lui depuis qu'elle l'avait entraîné au milieu des autres danseurs. Elle essayait quelque peu de lui sortir les vers du nez, de lui faire desserrer les lèvres pour au moins qu'ils puissent avoir un semblant de conversation. Après, quand son patron lui avait confié ce travail, il l'avait aussi prévenu quand au client auquel duquel elle devrait apparaître. Nanispartakhoüs essayait de tenir plus ou moins un registre sur chacun de ses clients contenant les informations importantes, les préférences ou tout un tas d'autres petits détails, parfois sans importances mais que les dirigeants de l'entreprise aimaient bien avoir. La danseuse savait donc que l'homme qui la tenait entre ses bras était un Déchu de la Colère, pas très bavard, au physique particulier – ce qui lui avait permis de le reconnaître malgré le masque – et une ou deux autres choses sans importances pour le moment. La première fois avec un client avait toujours quelque chose d'un peu particulier, d'unique. Quand elle rentrerait, elle annoncerait à son supérieur son verdict, si elle acceptait d'être sa dame de compagnie régulière quand il aurait besoin d'elle – sauf si elle était occupée ailleurs – ou si elle refusait car cela ne pourrait pas le faire. Car après tout, même si elle était là plus pour la forme, pour le « m'as-tu vu » et faire en sorte que son client ne soit pas seul, il fallait tout de même qu'elle-même se sente bien en sa compagnie, au moins un minimum.

Vous auriez du me laisser remettre ce monsieur à sa place. Cela lui aurait fait les pieds.

Ignis n'esquissa pas un seul sourire malgré la demande de la femme devant lui. Elle avait interrompu son défouloir et il devait batailler pour remettre le couvercle sur  sa colère comme pour une cocotte en train de bouillir. Il se demandait encore comment l'entreprise avait su qu'il se trouvait là. Cependant, il n'avait pas envie de se casser la tête à chercher une réponse. La présence de la femme en bleu lui donnait un peu de distraction, l'empêchant de s'ennuyer dans ce genre de situation où il n'avait jamais été à sa place, même quand il avait encore des ailes blanches. Toutefois, si elle le poussait un peu trop à bout et tentait de le diriger, ce serait elle qui finirait par récolter le courroux qu'il réservait à l'autre homme à la base. Silencieux, il l'observait, essayant de comprendre son jeu, de la cerner. Elle ne semblait pas être rebutée par sa main craquelée, à la peau ridée et brûlée dans la sienne. Quand elle l'avait pris pour l'entraîner sur la piste de danse, il s'y était attendu. C'était la plupart du temps, la réaction des gens. Soit ça, soit une délicatesse à l'extrême. Mais pas elle. Elle avait agi simplement et naturellement.

Cependant, quelque chose me dit que tout ceci vous amuse. Que si ce n'avait pas été le début de soirée, vous m'auriez laisser faire, simplement pour vous divertir. Arrêtez-moi si je me trompe.

Tandis qu'il discutait, il ne faisait pas très attention à ce qui se passait autour de lui. Il était censé mener la danse, guider sa partenaire. Il n'avait jamais été un bon danseur. Ce n'était pas non plus totalement un novice. En fait, ça avait rapidement tendance à lui taper sur le système. Il finissait par marcher sur les pieds, s'emmêler dans les pas de danse, serrer un peu trop sa cavalière … ou encore ne pas regarder où ils les entraînaient. Et ce qui devait arriver ne manqua évidemment pas d'arriver. Les deux danseurs vinrent percuter un autre couple sur la piste. Heureusement, ils n'allaient pas vite, ce qui limita les dégâts que le choc aurait pu provoquer. Ignis s'arrêta et se retourna vers les deux autres jeunes gens. Il les regarda un instant, silencieux, le visage sérieux, les traits un peu tirés. En fait, son cœur était en train de balancer entre enfin laisser éclater son péché ou bien le museler encore pour peut être le lâcher plus tard, si la situation l'exigeait. Car après tout, il ne savait toujours pas pourquoi il avait été invité. Cela serait malvenu de sa part de se faire jeter des lieux sans même avoir la réponse à sa question.

Pardon. Cette piste de danse est un peu petite quand on ne fait pas attention … J'espère que vous et votre partenaire n'avaient rien.

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Ven 28 Juin 2019, 22:27

La véritable question. Ce qu’elle devient. Probablement avait-elle raison. Ni toi, ni Nefraïm ne la connaissiez sous cette apparence, aussi avais-tu espéré qu’elle aurait pris tes paroles pour du bluff, te permettant d’obtenir quelques secrets ou informations la concernant. Évidemment que non. « Peut-on espérer une réponse sincère en étant franc avec une personne ayant passé sa vie à tromper son entourage ? », rétorquai-tu d’un air bien plus grave que précédemment. « A présent j’ai la certitude qu’elle est encore là, quelque part, et que je peux la retrouver. La ramener. ». En totale improvisation, ton cerveau fonctionnait à mille à l’heure pour rattraper tes erreurs. Étrangement, malgré la haine viscérale que ton modèle éprouvait pour cette Sorcière, elle t’en apprenait énormément sur le comportement de ce dernier. Après tout, les circonstances de leur unique rencontre avaient été des plus déplorables. Aussi tu ignorais s’il réagirait de la même manière s’il rencontrait cette femme sous cette autre apparence que si apparaissait sous celle de Shiva. Tu supposais que oui, sans en être totalement sûr. C’était ce genre de variables inconnues qui t’inquiétaient lorsqu’elle te murmurait au creux de l’oreille sa condition pour que tu puisses voir la Magicienne, réellement cette fois-ci,  et non plus au travers des pages d’un livre. Tu lui jetais un regard en biais, la mâchoire serrée, jusqu’à ce qu’elle reprenne position.  « Sage vous dites ? ». Un rire cynique s’échappait de tes lèvres.  « Qu’est-ce que vous craignez ? Que je décide de vous enlever et vous séquestrer comme vous le faîte avec ma femme ? Que je me saisisse de la première lame pour vous empaler comme vous l’avez fait avec mon enfant ? ». Peu importait sa réponse, tu n’étais tout de même pas serein. L’erreur n’était pas admise, plus maintenant. Les traits déjà tendus par les derniers mots de la Sorcière, se dessinai alors sur ton visage, jusque dans l’étincelle de ton regard qui prenait le temps de dévisager le visage fin de ta cavalière, jusque sur les commissures de tes lèvres entre-ouvertes dont seul le souffle du silence s’échappait, un mélange de tristesse et de colère. Cette même colère qui avait envahi Nefraïm lorsqu’il avait entendu cette femme prendre la voix de Shiva pour la première fois, il y a quelques années de ça. Le cœur serré, ta prise se resserra sur sa hanche, tes doigts se refermant un peu plus sur sa main. Pourtant, s’il ressentait la peine de son modèle, il y avait tout de même une différence de taille entre les deux. Les seules raisons qui t’empêchais d'agir comme tu l'avais suggéré plus tôt étaient que, par un tel geste, tu condamnais Nefraïm à l’Agbara, au mieux à devenir Silę, et ça ne t’arrangeais pas. Mais surtout cette dernière habitait Shiva. Tu la quittais des yeux, observant la joyeuse foule qui vous entourait, comme si vous évoluiez dans deux mondes différents, pour lui adresser sur un ton sévère,  « Vous me connaissez bien mal. ». C’était peu dire.  « Quand à vous, avec tout le mal que vous me donnez pour vous retrouver, je vous croyais capable de d'avantage. Me serais-je trompé pour n'avoir à faire qu'à un parasite, vivant oisivement au dépend des autres ?  », concluas-tu en reportant ton attention sur la Sorcière, plongeant ton regard dans l’intensité bleutée de ses iris. Malgré tes paroles, tu savais pourquoi elle s’était contentée de ce vieux tour. Les valeurs sure, comme diraient certains. Car oui, la voir arborer les traits de la Magicienne t'insupportais, alimentant un bouillon de rage qu’Ava t’aidait depuis tant d’année à contenir. Cependant tu espérais la blesser dans son orgueil. Ce pouvait être risqué,  voir inutile. Mais tu voulais essayer. Tu voulais la connaître. Ou plutôt tu devais la connaître. C’est seulement ainsi que tu saurais comment les trouver, elle et Shiva, Comment aider la Magicienne et en finir avec la Sorcière.



« Répètes-moi pourquoi tu m’as emmené ici ? » - « Pour te sortir un peu de ta zone de confort. Je suis sûre que tu n’as jamais mis les pieds dans un bal comme celui-là ! ». Alisha balayai l’assemblée d’un regard presque méprisant. C’était vrai. Mais ça ne l’avait jamais dérangé. « Allez, souris un peu, je suis sûre que tu vas plus t’amuser que tu ne le crois. » - « Mmm-ouai… », fit-elle moins assurée que moi. Je n’attendais cependant pas un autre avis de sa part et la traînait derrière moi par la main en direction de la salle annexe dont on nous avait fait part de son utilité, ce qui n’était pas une mauvaise idée en soi. D’autant que j’avais tout à reprendre à zéro, ce que j’avais failli oublier jusqu’à ce  qu’Oriane ne me le fasse remarquer avant de se séparer de nous. « Danser ? Invites maman pour ta première fois tiens ! », m’avait-elle lancé en riant. Inviter, évidemment… J’allais mettre un certain temps à m’habituer à cette nouvelle apparence et ses nouvelles contraintes. Avant de pénétrer dans le salon, je jetais un dernier regard derrière moi. « Ça ira bien pour eux ? » - « Je m’inquiète pas pour Oriane. Par contre je garantie rien pour l’autre… ». Je poussais un soupir, implorant Kinath silencieusement de veiller sur lui.



Elle ne comptait plus combien de fois elle l’avait entendu pousser ce bruyant soupir, aussi la Déchue alla se planter devant lui. « Bien ! Dis-moi ce qui t’agaces comme ça. » - « Cette soirée. » - « Oooh, je vois. L’ambiance n’est pas au goût de monsieur. ». Cette fois ce fut elle qui poussa un profond soupir exaspéré avant de reprendre. « A ton avis, pourquoi on est là ? » - « A cause de Kyra… » - « Faux ! Enfin… Si aussi… Mais pas que. Écoutes-moi bien. Ces soirées sont toujours pleines de monde, toutes races mêlées. C’est à la fois fascinant… Et très instructif. », expliqua-t-elle, en se repositionnant aux côtés de Rajiv pour finir sa phrase dans un murmure qu’elle soufflait dans son oreille. Elle s’éloignait finalement avant qu’il n’esquisse un geste. « Il y a pas mieux que ces réceptions pour apprendre à maîtriser son péché, surtout le nôtre. Tout le monde n’a pas les mêmes mœurs que notre peuple, et il faut savoir faire avec. », ajoutait-elle dans un haussement d’épaule en observant attentivement bavards et danseurs. « Oh ! Voilà qui est curieux… », fit-elle en s’attardant plus attentivement sur l’un d’eux, un étrange sourire se posant sur le coin des lèvres. Une seconde d’inattention beaucoup trop longue dont son protégé profita pour s’éclipser.



Profitant d’un instant de distraction, tu te glissas à travers les convives cherchant à rejoindre cette femme à la peau bronzée que tu avais repéré plus tôt. Le gouffre qui séparait ce que tu imaginais pouvoir faire et ce que tu projetais de faire avec quelqu’un était étrangement petit, et un pas suffisait pour passer de l’un à l’autre. Ce que tu faisais trop régulièrement et cette fois-ci n’avait pas fait exception. Même, la tenue seyante et les larges ouvertures de  la robe t’avais d’autant plus incité à t’aventurer loin du côté de la prévoyance plutôt que de l’imaginaire, t’avançant ainsi un peu trop dans tes plans. T’arrêtant à mi-chemin, tu dévisageas de la tête aux pieds le garçon qui t’avait devancé et qui se tenait devant les courbes de cette femme que tu te voyais déjà caresser après lui avoir arraché sans scrupules sa belle robe flamboyante. Si tes yeux avaient pu jeter des éclairs, cet intru aurait déjà été foudroyé sur place pour t’avoir arraché l’objet de ta convoitise. Tu repris alors ta route dans une autre direction, agacé d’avoir été interrompu dans ton cheminement. Tu n’aimais vraiment pas cette soirée. Parler pour seulement parler ? Sérieusement ? En jetant un regard rapide aux danseurs, tu te souvins de la question de Kyra. « Est-ce que tu sais danser ? ». Tu compris alors la nécessité mais surtout les avantages de la chose. C’était décidé ! Tu apprendrais à danser ! Cependant, à peine cette pensée t’avait-elle traversée l’esprit qu’une petite chose perdue et solitaire croisai le chemin de ton regard, écrasant ta volonté première de rejoindre la salle annexe. Un sourire en coin, ta route dévia de celle d’origine pour la rejoindre. A chacun de tes pas ton regard, tel un scanner, détaillait la jeune femme. Ses longs cheveux bruns que tu ferais glisser le long de tes doigts dans un premier temps avant de t’en saisir à pleine main. Sa douce peau claire que tu caresserais d’abord pour en connaître les courbures avant d’en mordre la chaire pour qu’elle garde un souvenir de toi. S’approchant par le côté, tu te saisis de la jeune femme par la hanche d’une main, la rapprochant ainsi contre ton corps. Instantanément tu sentis ton entre-jambe s’enflammer de cette envie – ce besoin – de lui faire oublier ses petites manières et lui faire crier ton nom. De ta main libre, tu saisis le menton de cette inconnue et laissai glisser tes doigts le long de la courbe de son coup en même temps que tu lui soufflais dans le creux de l’oreille, « Amusons-nous un peu tous les deux... ».
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Ezechyel
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Ezechyel
Sam 29 Juin 2019, 15:40


« Comment se portent les enfants ? » murmurai-je à l'oreille de l'ancienne Souveraine tout en réaffirmant mon emprise sur la courbe de ses hanches. « Hum... » Mircella balança doucement son corps dans un mouvement léger, raffiné, qui fit frémir les pans de sa longue robe céruléenne derrière son passage. Son expression était pensive, alors qu'elle recherchait au fond de sa tête les bons mots pour me résumer simplement la situation des jeunes Ygdraës. « Ils vont bien. » commença-t-elle d'une voix douce en esquissant un geste souple de ses pieds. Je suivis naturellement la trajectoire de ma femme, comme un effet miroir à sa propre manœuvre afin de ne pas la déséquilibrer à travers son charmant sillage. À ses derniers mots, je ne pus empêcher un sourire d’étirer aussitôt la commissure de mes lèvres, empreint d’un grand soulagement. Alors que les délicates notes de piano s’élevèrent en crescendo à la suite des violons, mes pas ainsi que ceux de ma partenaire commencèrent à s’intensifier doucement, se laissant harmonieusement guider par la mélodie de la danse. Mon corps se rapprocha instinctivement du sien dans une démarche gracieuse, presque sensuelle, afin de combler la courte distance qui subsistait effrontément entre nous, la fluidité de nos mouvements nécessitant leur espace pour s’exécuter selon nos volontés. Lentement, nos fronts parvinrent néanmoins à s’effleurer avec tendresse, et vivement, le reste de nos membres furent emporter dans la course de notre élan de ferveur. J’inclinai légèrement les yeux vers le bas afin de pouvoir contempler le ravissant visage de l’Ygdraë, faisant fi du masque immaculé qui voilait en partie l’éclat envoûtant de son regard turquoise. Admirer son magnifique sourire me suffisait amplement à vrai dire, gonflant mon cœur d’une savoureuse allégresse qui, involontairement, causa l’élargissement de mon rictus. Je n’avais pas besoin de m’égarer au fond de ses prunelles pour réussir aisément à deviner la nature des émotions qui la traversaient après tout. Mes mains glissèrent un peu plus bas sur ses hanches, mon geste s’accompagnant d’un léger son de froissement de tissus, alors qu’elle venait poser sa tête contre mon torse, caressant de ses mains, qu’elle avait retiré de mes épaules, les lignes fermes de mon dos. « Elyot progresse à merveille dans ses cours. » poursuivit-elle avec une fierté non dissimulée. « Cela dit, il éprouve toujours quelques difficultés à suivre le rythme qu’on lui impose pour ses entraînements physiques. » La Cyraliel exhala un soupir. « Il va finir par y arriver. » lui concédai-je, tentant ainsi d'apaiser ses inquiétudes. J’avais entièrement confiance en mon fils. Je savais qu’il possédait tout ce qui lui était nécessaire afin de surmonter tous ces obstacles. Ce n’était qu’une simple question de temps. « Tout le progrès qu’il peut acquérir va lui être donné à force de se pratiquer. » Il s’agissait de la clé pour réussir : pas seulement en tant qu’escrimeur, mais en tant que personne aussi. Qui plus est, Elyot était encore jeune. Il avait amplement de temps devant lui afin de parfaire sa condition physique. « Il est meilleur qu’il le croit. » rajoutai-je après réflexion. C’était vrai, et l’Ygdraë acquiesça en conséquent.

D’un accord silencieux, nos pas se mirent simultanément à ralentir, la musique perdant progressivement l’intensité et la vitesse l’ayant animé plus tôt, alors que son silence transitait doucement vers la mélodie du morceau suivant. Durant ce bref intervalle, je profitai de l’occasion pour apposer mes lèvres contre celles de la belle sylvestre. Cette dernière s’abandonna sur-le-champ à l’euphorie que ce simple geste lui fit éprouver, comme si chaque baiser que nous nous échangions devenait notre premier, inlassablement, aussi fugace soit-il. « Pour sa part, Dærion a fini par accepter pleinement sa condition. Il garde toujours beaucoup de similarités avec Elyot évidemment, mais récemment, il s’est mis à s’intéresser au théâtre. » - « Vraiment ? » m’exclamai-je en haussant un sourcil. J’étais sincèrement surpris de l’entendre. Cela dit, je restai heureux pour le jeune Eblaë qui, malgré sa particularité au vu de son statut de clone, était néanmoins parvenu à se trouver une passion originale, propre à ce qu’il aimait lui, sans considération aux désirs que les souvenirs d’Elyot imposaient à sa conscience. « Oui. Nous pouvons officiellement appeler ça du progrès. » Puis, ce fut à son tour de m’embrasser, avec une passion bien plus fiévreuse et brûlante que précédemment. Grisé, je répondis à son intensité en miroitant la même ardeur, oubliant momentanément le monde qui évoluait autour de nous. Le temps semblait s’être arrêté, se pliant à assouvir nos désirs ivres d’amour. Les gens présents à la réception pouvaient bien juger l’effervescence de nos ébats, mais à nos yeux, cela n’avait pas la moindre importance. L’amour était effectivement la plus puissante des drogues : si nos actes pouvaient bel et bien prouver une chose, il s’agissait sans aucun doute de cette indéniable vérité. Après tout, ce sentiment passionnel avait cela d’étrange qu’il arrivait à convaincre nos esprits de la validité de toutes sortes d’absurdités, comme cette impression d’être seuls au monde qui s'était actuellement emparée de nous – pour ne citer que cet exemple. Sans franchir un seuil inapproprié, notre baiser avait tout de même de quoi rendre mal à l’aise les danseurs près de nous.

Je finis toutefois par décoller mes lèvres des siennes, posant avec une pointe de curiosité dans mes intonations : « Et Ærya ? » Mircella éclata de rire. « Toujours aussi énergique je dirais. Elle sait courir maintenant. » Mes yeux s’illuminèrent. « C’est merveilleux ! » - « Seulement quand ce n’est pas toi qui doit la pourchasser dans tous les sens. » rétorqua la Cyraliel en soupirant. Cependant, son sourire trahissait la joie qu’elle ressentait réellement à voir grandir si vite notre fille cadette. Pour ma part, j’eus un léger pincement au cœur, alors que je réalisais que, plus le temps passait, plus l’enfance d’Ærya m’échappait, inévitablement. C'était un constat qui me terrifiait. « Sinon, Elyë a été appelée à faire renaître le printemps à Lumnaar’Yuvon. Elle devrait revenir à Melohorë bientôt cela dit. » annonça-t-elle, l'air rêveur. Nous continuâmes ainsi de valser au rythme de la musique, collés l'un à l'autre dans une étreinte qui ne semblait avoir de fin.

1 033 mots – Post I
Ezechyel est avec Mircella et ils dansent ensemble. Vous pouvez venir les déranger 8D
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