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 [Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations

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Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

~ Rehla ~ Niveau III ~
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◈ YinYanisé(e) le : 20/04/2015
Babelda
Sam 29 Juin 2019, 17:20


« Cette dame là, avec sa belle robe bleue, est la princesse d'une terre oubliée depuis longtemps, mais dont le royaume est au bord de la faillite, avec une famine et une guerre aux portes de ses frontières. Elle doit se marier à ce vieux compte, là-bas, qui lui a promis richesse et vivres afin de résoudre ses problèmes. Malheureusement, elle n'éprouve aucun sentiment à son encontre, et rêve encore de trouver l'âme-sœur. Et le voilà qui s'approche. Lui, a fait un vœu à un génie : celui de paraître beau et séduisant afin de déclarer sa flamme à la femme qu'il a vu la veille, et pour qui il a eut le coup de foudre. Le voilà qu'il lui demande une danse, la danse de sa vie, celle où il parviendra à la séduire et à lui transmettre son amour... » Nymeria observait les gens évoluer devant elle, simple spectatrice ne prenant pas part à l'action. Elle inventait des dialogues et des histoires, transformant les simples bavardages de convenance en déclaration enflammée, transformant une fermière en véritable princesse et faisant d'une comtesse une marâtre voulant nuire au destin de celle qui lui avait volé son amour d'antan... Un sourire timide étira les traits de la magicienne, tandis qu'un duo s'approchait d'elle. Discrètement, elle essaya de tendre l'oreille pour écouter ce qu'ils se disaient. « Vous savez, j'ai toujours rêvé de danser avec un bel inconnu. De me laisser guider par des mains qui ne connaissaient pas encore mon corps. De le laisser me découvrir sans aucun scrupule. De me faire vibrer jusqu'à ne plus pouvoir tenir debout. » « Si c'est ce que vous souhaitez, nous pouvons aller arranger cela, qu'en dites vous ? » La femme rit, faussement effarouchée, tandis que la curieuse écarquillait les yeux, son teint adoptant une teinte plus rosée qu'à l'accoutumée. Sans s'en rendre compte, elle s'était mise à dévisager le couple qui s'éclipsait discrètement, ne prêtant pas attention à l'homme qui s'était lui même approché d'elle.

Lorsque ses mains se posèrent sur son corps, elle fut prise d'un hoquet de surprise mais n'osa pas bouger, se laissant manipuler sans opposer de résistance. Ses paroles, susurrées au creux de son oreille, déclenchèrent une cascade de frissons dont elle ne parvint pas à identifier la nature. Un malaise s'était néanmoins éveillé en son fort intérieur, comme un signal d'alarme face à ce qu'elle ne connaissait pas : ces jeux mondains lui étaient bien inaccessibles. Si les deux inconnus qu'elle avait espionné avaient laissé une légère teinte sur ses joues, l'intervention de ce mystérieux blond l'intensifia au reste de son visage. « Comment ? Je... Je ne suis pas certaine de comprendre ce que vous voulez dire. » déclara-t-elle d'une voix faible qui se brisa. Son pouls s'accéléra. Cet homme avait-il également entendu la conversation dont avait été témoin la magicienne ? Était-il en train de lui proposer de s'adonner au même genre de jeux ? C'était une proposition tellement peu courtoise qu'elle préféra croire à autre chose : sans aucun doute était-il un gentil-homme tout à fait respectable. Pourtant, un doute s'était immiscé en elle, balayant toute autre hypothèse. « C'est que... Je-Je ne souhaite pas- Je veux dire, je ne veux pas que des mains me fassent- Enfin, je veux encore tenir debout ! » balbutia-t-elle, sa voix montant dans une intonation aiguë au bord de l'hystérie, son visage continuant de rougir à vue d’œil jusqu'à devenir cramoisi tout en repensant aux paroles de la dame. Son souffle était court, comme si elle avait couru pendant longtemps : simple effet de son angoisse grandissante. La brune avait soudainement chaud, bien trop chaud. Ses pensées étaient décousues, rendues incompréhensibles par l'appréhension. Instinctivement, elle s'était penchée en arrière, pour essayer de rétablir son espace vital. Néanmoins, cette position était très inconfortable, et la poigne de son prétendant était bien trop puissante pour qu'elle puisse réellement espérer s'y soustraire. La domestique se força à prendre une profonde inspiration, pour essayer de radoucir ses nerfs. « Je veux dire... Je suis disposée à quelques pas de danses ou... Ou quelques conversations... » La fin de sa phrase était à peine audible. Et si, en fin de compte, elle s'était simplement emballé ? Si elle n'avait fait que s'imaginer des choses, lui prêtant des intentions qu'il n'avait aucunement ? La honte lui donna la soudaine envie de se transformer en sourie et de disparaître dans un trou.
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Merci Kyra nastae

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Sam 29 Juin 2019, 17:47

[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  - Page 3 1j1b
Les révélations



Deux ailes immaculées tombaient doucement depuis ses omoplates, caressant le sol sans que ce dernier ne semble vouloir les salir. Sa robe, d’un mélange de blanc et d’argent suivait le même chemin. La Dasäha'lha' o Raanu avançait tout en délicatesse dans la salle de bal, son regard s’attardant sur quelques convives. Ses doigts semblaient suivre un rythme inexistant, ondulant doucement au fur et à mesure de sa progression, aériens et fins. Elle avait accepté l’invitation pour une raison obscure. Elle n’en avait pas touché mot au Suprême de l’Au-Delà, comme un petit secret inavouable. Pour autant, elle ne doutait pas un seul instant que l’homme le saurait, s’il n’en avait pas déjà connaissance. Sans doute avait-elle ressenti le besoin de s’évader le temps d’une soirée, d’admirer un monde différent de celui de l’Île Maudite, de retrouver une certaine harmonie et de se détacher le temps de quelques longues secondes de ses préoccupations quotidiennes. Elle espérait secrètement y trouver ses filles et craignait avec horreur d’y rencontrer le Diable. Les épaules droites, elle se mouvait entre les danseurs. Elle rêvait d’amour, de quelque chose de profond et transcendant, de quelqu’un pour l’épauler dans la tâche qui l’attendait. Elle avait des alliés mais il lui manquait un tout autre essentiel. Le regard doux, son corps était l’incarnation même d’une fragilité naïve. Elle pencha doucement la tête en observant un couple dont la passion semblait débordante. Malgré le masque que chacun des partenaires portait, elle pouvait lire dans leurs yeux un amour manifeste, quelque chose de beau et, surtout, une confiance durable. Les traits de leur visage se reflétaient en miroir et le sourire de l’un provoquait le sourire de l’autre. Les mains de chaque côté de ses hanches, Circë observait, se demandant si ce sentiment amoureux pouvait durer toute une vie et, surtout, comment l’entretenir pour trouver, chaque jour, sur les traits de son partenaire, cette même flamme. Elle se pinça les lèvres d’un mouvement gracieux avant de sourire avec cette même délicatesse qui la caractérisait souvent. Elle semblait pouvoir être brisée par la simple force du vent. Alors que sa pudeur commençait à lui murmurer de regarder ailleurs, elle reconnut l’homme. Elle prit une mine étonnée, ses yeux le détaillant maintenant avec une précision chirurgicale. Ses cheveux, ses oreilles, son port de tête, sa mâchoire, sa corpulence, son nez… c’était lui. Elle se sentit soudain confuse d’être entrée sans le savoir dans son intimité, quand bien même ils se trouvaient au beau milieu d’une salle de bal. L’Ygdraë reporta son attention sur la femme qu’il tenait dans ses bras. Elle lui semblait familière et sans doute l’aurait-elle reconnue avec plus de facilité si elle avait mené une existence à Earudien du temps de sa royauté.

« Excusez-moi. » souffla une voix sur sa droite. Circë tourna les yeux vers la silhouette. Il s’agissait d’un homme à la peau foncée et aux vêtements princiers, dorés et étonnants. Un large collier d’or entourait son cou et il ne portait pas de haut. Son pantalon, lui, remontait jusqu’à sa taille, s’arrêtant juste en dessous de ses pectoraux, ce qui l’habillait en entier, d’une certaine manière. Chauve, un dessin figurait sur son front. Deux boucles d’oreille descendaient de ses lobes et du khol surlignait et soulignait ses yeux. « Oui ? » demanda la jeune femme. « J’aimerais passer un peu de temps avec vous, lors d’une danse si vous le souhaitez, ou près du buffet si vous préférez. Je m’appelle Jezekael. » Ce nom lui disait quelque chose mais elle peinait à remettre le doigt dessus, sans doute parce qu’il avait été mentionné une seule fois, lors d’un événement légèrement traumatique. Quand bien même elle s’en serait souvenue, c’était un prénom courant. « Circë. » murmura-t-elle. Sa propre identité lui paraissait étrange lorsqu’elle la prononçait. Elle avait passé des décennies à s’appeler Saphir. C’était nouveau. « Je sais qui vous êtes » sourit-il. « Oh. Eh bien… Peut-être pourrions-nous danser, dans ce cas ? » « C’est une solution judicieuse. Peut-être pourrai-je ensuite vous échanger contre l’Ygdraë qui danse un peu plus loin ; dans l’hypothèse où vous souhaiteriez dire quelques mots à Ezechyel Valärunkar en tête à tête. » La jeune femme fut légèrement surprise, replaçant l’une des mèches de ses cheveux derrière son oreille le temps de reprendre contenance. « Je ne souhaite pas le déranger. Il a l’air si… heureux. » « Il est vrai que le bonheur n’est pas offert à tout le monde. J’ai moi-même oublié ce dont il s’agissait. » confia-t-il mystérieusement.

755 mots

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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Jun Taiji
Dim 30 Juin 2019, 12:19



Aria sourit, laissant un silence s’installer avant de s’approcher de l’oreille de son cavalier pour lui murmurer un petit « Suivez-moi » à la fois sensuel et directif. « Vous ne serez pas déçu. » ajouta-t-elle pour finir de le convaincre, laissant glisser ses doigts sur son torse quelques secondes avant de lui prendre la main pour l’entraîner à sa suite. En avançant elle jeta un petit coup d’œil à son époux qu’elle gratifia d’un sourire joueur. Il dansait mais elle ne fit guère attention à l’identité de sa cavalière. Elle s’en fichait cordialement. Ses yeux croisèrent un autre couple, dont la femme semblait légèrement paniquée. L’homme était un Luxurieux, elle le sentait dans sa chair. Son sourire s’agrandit alors qu’elle distillât la Tentation du Diable sur la demoiselle en détresse, pour la rendre plus apte à l’acceptation des mains du Déchu sur son corps. Elle aurait envie de lui, de lui ou d’un autre. Ce n’était pas à elle d’en décider et puis, elle devait s’occuper de son propre cavalier.

Les pas de la Collectionneuse étaient assurés. Ils traversèrent un long couloir, une pièce, un autre couloir, pour arriver dans une toute autre salle, grande et très peu éclairée. Là, elle se retourna pour contempler Nostradamus. Elle se mordit de nouveau la lèvre avant de s’avancer vers les siennes. Un baiser, lascif mais bref, le temps de le goûter et d’en apprécier le parfum. « Il me tarde de satisfaire ma curiosité, vous savez. » murmura-t-elle. « J’ai très envie de vous goûter plus… hum… profondément. » ajouta-t-elle d’un ton légèrement indécent avant de se tourner de nouveau vers l’espace qui s’offrait à eux. S’il savait. Elle n’avait pas l’intention de s’adonner aux plaisirs charnels ici, contre un mur ou une commode. Elle aurait pu mais il lui semblait que ce qu’elle avait à lui montrer l’intéresserait davantage. Elle l’avait trouvé habile dans ses questions comme dans ses réponses. Parler de rencontres à venir démontrait le souhait d’une relation future. Elle était disposée à lui offrir ce qu’il désirait et, s’il se montrait à la hauteur, peut-être ne finirait-il pas sur la table dans un plat quelconque mais bien à sa table. « Je ne résiste jamais aux plaisirs de la chasse, quelle qu’elle soit. Je répondrais donc à votre invitation favorablement. Je suis également insatiable en matière d’œuvres d’art et d’objets de collection, comme vous l'avez si pertinemment souligné. » Elle marqua une pause. « Avant de vous en dévoiler plus sur le contenu de cette salle, je vous dois un secret. J’y ai réfléchis et puisque le thème de cet endroit s’y rapporte, voici donc des propos inavouables, une arme contre ma personne peut-être… Il va s’en dire que j’attends de vous une discrétion absolue. » Elle aimait jouer. En réalité, elle ne mentait qu’à moitié. Il se pouvait qu’elle rencontre quelques ennuis si ceci venait à se savoir ; rien qu’elle ne saurait gérer, cependant. « Vous savez comme moi ce qu’il se dit sur le Monarque Démoniaque et l’Impératrice Blanche, n’est-ce pas ? » chuchota-t-elle après s’être tournée de nouveau pour créer une proximité propice aux confidences. « Il y a du vrai. La Belle a longtemps nourri des fantasmes inavouables envers cet homme, lui trouvant de nombreuses qualités. Malgré ses avances, il est possible d’affirmer qu’il n’a jamais cherché à la prendre de force. Cela en devenait contrariant. Il se pourrait donc que j’ai usurpé l’identité du malin le temps d’une soirée pour montrer à l’Ingénue ce qu’il risquait de lui arriver réellement si elle restait auprès de lui. » Elle sourit, d’un sourire qui reflétait clairement le vice. Elle ne souhaitait pas qu'il se passe quoi que ce soit entre les deux protagonistes. Ce n'était pas Zane qu'elle protégeait, contre toute attente.

Après un silence, elle se tourna de nouveau. « Quant à cette pièce, eh bien… Mon mari a récupéré ces toiles du Maître du Jeu. Elles ne sont pas si vieilles. Elles datent de la troisième partie de l’Ère de la Renaissance du Dieu-Roi mais ont un côté… comment dirais-je ? obsessionnel sans doute, comme si l’artiste avait cherché à peindre tous les futurs possibles. » Elle leva la main afin d’indiquer à l’espace de s’illuminer. Les lumières étaient tamisées mais laissaient apercevoir très clairement des centaines de tableaux représentant le Diable et une femme aux longs cheveux noirs, que l’on devinait sans peine être l’Ultimage, ce malgré le non-port du voile, du fait de ses attributs. Les scènes étaient diverses, certaines érotiques, d’autres sanglantes. Les protagonistes semblaient se battre, se chercher, s’opposer, se trahir, s’aimer ou bien se soumettre mutuellement. Parfois, des enfants entraient en scène, d’autres fois, des individus plus ou moins connus prenaient place sur les tableaux. Au fond, trois toiles étaient plus imposantes que les autres. Sur l’une d’elle, le Diable avait la dominance, placé en gros plant et en haut de l’œuvre, asservissant la Magicienne qui se trouvait à genoux devant lui, enceinte et meurtrie. Sur celle du milieu, les amants s’enlaçaient, mari et femme. La couronne du Diable était brisée alors qu’il tenait une dague dans son dos, loin du regard de celle qui l’embrassait dans le cou, une femme portant une couronne d’épines. Enfin, le troisième tableau représentait l’Ultimage munie d’ailes immaculées, soumettant le Diable à ses volontés, ce dernier à genoux devant elle, enchaîné par deux Anges. « Bien sûr, cette collection a une valeur inestimable. » dit-elle. « Mon mari a prévu de les vendre durant la soirée, hormis les trois du fond qu’il souhaite conserver. Que diriez-vous d’en choisir un parmi les plus petites ? » C’était sa sixième question ; bien plus une proposition, à vrai dire. Elle ne lui laissa pas le temps de répondre tout de suite, préférant le laisser réfléchir à la question en lui en posant de nouvelles. « Septièmement, même si j’aurais sans doute pu le savoir par d’autres stratagèmes, j’aimerais connaître votre essence. Je vous envisage d’un peuple vil et votre destin me semble prometteur mais je souhaiterais avoir confirmation, afin de savoir précisément avec qui je m’apprête à traiter. » dit-elle d’une voix envieuse et basse. « Enfin, au risque de paraître m’inspirer de vos interrogations, j’aimerais que vous me révéliez également un secret. » Elle avait décidé de garder les deux dernières pour plus tard, lorsqu’elle en saurait plus et qu’elle serait à-même de lui arracher des révélations croustillantes qui le perdrait sans doute.

1041 mots

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Dim 30 Juin 2019, 21:54

Tout se passait si vite alors que les gens allaient et venaient au gré de leurs envies, que ce soit pour atteindre le buffet ou se diriger sur le plancher de danse. Le va et vient me donnait un peu le tournis, je n'avais guère de goût pour les foules, préférant de loin la quiétude de la forge où résonnait le bruit du marteau à un rythme quasi constant, tel un écho du souffle sur le feu pour le garder ardent. Je me devais toutefois d'apprendre ce genre de vie, qui sait ce que l'avenir pouvait réserver. Après tout je souhaitait devenir maîtresse dans mon art, ce qui allait impliquer des bains de foule pour vendre mes oeuvres ou en faire la démonstration.
Le rouquin à la chevelure de mouton c'était déplacé tel que je l'avais demandé, permettant à la brunette d'attraper l'assiette mais sans le moindre mot à mon égard. Visiblement ma méthode d'approche pour socialiser n'avait pas l'effet escompté sur elle, je laissais alors un long soupir s'échapper de mes lèvres tandis qu'Anya se voyait amenée par un homme imposant avec qui je n'avais guère envie de chercher problème. Je tournais ainsi mon attention sur Samuel qui avait rejoint à son tour le buffet quelques instants plus tôt et Maximilien qui venait de se présenter à lui. «Enchantée messieurs, je suis Gabrielle.» Un petit geste de la main indiquant que je n'avais personne à mes côtés en guise d'accompagnement puis j'y allais d'une brève salutation avant de m'éloigner de quelques pas. Les questions sur le qui, le quoi et le comment de cet événement n'avaient pas d'intérêt pour moi ou peu pour le moment. Je souhaitait me divertir et oublier le stress et autre tourments des aventures récentes. Ainsi, un gâteau à la main, je dégustait tout en écoutant de façon distraite, un oeil observateur tout autour de moi dans l'espoir une situation intéressante. «Mais qu'est-ce que ça peut bien changer de savoir qui nous offre ces festivités ? Nous sommes là pour nous amuser, profiter du buffet, danser et savourer le moment présent. La vie est pleine d'imprévu vous savez.» Je n'avais pu me retenir de donner mon avis à Sam et Max, les mots me brûlaient les lèvres alors qu'à l'ordre du jour il était temps de s'amuser au lieu de se plaindre d'être là. Le temps allait nous donner l'heure juste dans la soirée, un hôte allait sans aucun doute prendre la parole, sans quoi il n'aurait pas ce bal en ses murs.

À ces mots, je décidais de prendre la direction des danseurs afin de me trouver un ou une partenaire Saluant ces messieurs de la main pour les laisser à leurs discussion trop futile à mon goût. Ici et là des duos étaient formés, certains se connaissaient déjà vu la proximité des contacts ou bien, très aventureux sous l'effet des masques. Une vieille et son chat me firent sourire par leur simple présence, accaparant ma concentration tandis que je marchais toujours sur la piste. Bien sûr, il avait fallu que je percute une personne, me retrouve au sol, couchée sur ... elle, cette inconnue que je venais de renverser sans la moindre retenue. De façon maladroite je me relevais, j'essayais d'aider la victime de mon geste à en faire de même alors que mon équilibre était précaire. Les effets du choc ou de la chute, voir les deux, «Tout mes excuses, j'espère ne pas vous avoir fait mal ou blessée. J'ai été distraite, je ne regardais plus. Désolée... » J'avais parlé à toute vitesse, la gêne tout comme la honte me stressait, espérant ne pas avoir renversé une personne à la tendance colérique. «Gabrielle, je suis Gabrielle. » Je décidais de ne plus parler avant qu'elle n'ait répondu, je prenais un bref instant pour la regarder de la tête aux pieds. Elle était charmante sans aucun doute et j'avais sûrement une tête rougeâtre sur mes joues, contraste sans équivoque avec le masque blanc qui couvrait le haut de mon visage. Je replaçais de façon négligée ma robe sans quitter du regard Oriane jusqu'à ce qu'elle me réponde ou me frappe, qui sait. «On danse ?» Je me retenais de mettre la main sur ma bouche suite à ces deux mots qui m'avaient échappée, restant figée tel une barre de métal.

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3865
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Dim 30 Juin 2019, 22:04

Si Laëth vouait aux Démons un dégoût immaculé, elle posait sur les individus qui lui paraissaient bénéfiques un regard naïf et chargé d'espoir. Son insouciance optimiste l'aveuglait : elle ne voyait pas les crocs derrière le sourire. Elle ne percevait ni le risque ni le danger ; elle se jouait d'eux avec une désinvolture indésirée. Elle ne discernait que ce qu'elle souhaitait : un reflet de sa propre bonté d'âme. L'emprise exercée sur son esprit ne faisait qu'accroître ce trait naturel. Si elle n'avait pas ressenti cette attraction impitoyable, elle aurait sûrement fermé les yeux et se serait plongée dans un monde de doutes, avec la certitude de ne rien craindre. Il n'y avait que lorsqu'elle repensait à cet étrange voyage, qui l'avait arrachée à sa propre quête, que des angoisses surgissaient et que sa rétine se peignait de méfiance. Et, même dans ces instants de terreur, elle tentait de se persuader qu'elle n'avait pas peur. Son cœur vibrait d'un courage qui frôlait la bêtise. Elle n'avait pas encore compris que la peur est le socle qui maintient tout guerrier, et que celui qui l'annihile se condamne. La peur maintient en vie ; et la bravoure est de l'accepter pour mieux l'affronter. Même pour elle, qui savait si peu contenir les balbutiements de son être - ces émotions qui la submergeaient et engloutissaient sa raison. Elle ne devait pas lutter contre. Simplement, se laisser guider, comme elle le faisait au bras de son cavalier.

Le mystère qu'il exhalait tourmentait sa curiosité. Peut-être était-ce juste l'effet du masque, peut-être était-ce autre chose... Laëth ne songeait pas et se laissait dicter sa conduite par son instinct. Chaque fois qu'il s'approchait, elle croyait pouvoir recueillir l'une de ses vérités ; mais il finissait toujours par s'éloigner avec ses secrets. Son souffle sur sa peau propageait de longs frissons contre son dos, de sa nuque à sa chute de reins. Au son de sa voix naissait une chaleur piquée d'adrénaline dans le bas de son ventre. Elle en connaissait la raison. C'était déjà arrivé, à Lumnaar'Yuvon. La proximité d'un homme, le contact d'un épiderme, parfois même juste un regard. Le cœur qui tambourine, les pupilles qui se dilatent et les jambes qui semblent soudain faire défaut. Comme les fois précédentes, l'Ange tenta immédiatement de résister à cet appel du corps. Elle essaya de penser à autre chose qu'au moment présent, mais se rendit rapidement compte que son esprit se débattait vainement contre lui-même. C'était la même chose pour le Zul'Dov, dont les consonances tranchantes revenaient quand elle aurait voulu les oublier. « Je ne le suis pas. » affirma-t-elle avec plus de dureté qu'elle ne l'aurait cru - comme si ses origines voulaient démentir ses propos. Elle ferma les yeux un court instant puis les rouvrit. Son dos était toujours appuyé contre la poitrine de l'homme. Peut-être qu'il était plus aisé de parler ainsi, sans qu'elle n'eût à se confronter à ses prunelles troublantes. Plus doucement, elle corrigea : « Je suis née à Lumnaar'Yuvon, mais je suis une Ange et je vis parmi eux. » Se sentait-elle plus Ange que Réprouvée ? Cette question s'insinua dans sa tête et la frappa avec une violence oubliée. Toute sa vie s'était construite autour d'un manque d'identité claire. Elle savait qu'elle devait encore la construire, pourtant, se le rappeler restait douloureux. Elle chassa cette pensée d'un subtil mouvement de tête, avant de se raccrocher à ce qu'elle croyait être l'invariance de son essence. « Je m'appelle Laëth. Laëth Belegad. »

Avec habileté, l'inconnu la fit tourner, de sorte à ce qu'elle lui fît face à nouveau. Leur danse cessa. Elle était à la fois déçue et soulagée. Elle aurait aimé ne jamais s'arrêter, mais l'idée d'être délivrée de la tension qui gainait son corps la rassurait. Néanmoins, ses iris ne la quittaient pas. Les deux doigts qui vinrent courir sur sa joue ravivèrent le feu et les mots de son cavalier achevèrent de la faire rougir derrière son masque opalin. Elle sentit qu'il déposait quelque chose dans sa main, ce qui lui fit baisser les yeux. Une clef ? « Qu'est-ce qu- » Elle avait relevé la tête et constatait qu'il n'était plus là. Elle le chercha du regard : il avait disparu. Seule avec ses dizaines de questions et ses sensations en désordre, la jeune femme reporta son attention sur l'objet. Elle remarqua quelque chose, gravé sur la partie la plus large : T.R.

Message 2 - 788 mots

Résumé:




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[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  - Page 3 2289842337 :
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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Lun 01 Juil 2019, 21:16


« Ha l'espoir... » soupira Vulpina, visiblement fort amusée par les paroles de son cavalier. Il n'avait pas réellement tort, à vrai dire : la sorcière était devenue experte dans la manipulation, elle dévoilait les informations qui lui permettaient d'attiser la curiosité, l'espoir ou la haine, tout en filtrant celles qui pourraient nuire à ses projets. Converser avec elle pouvait pourtant se révéler, à certaines occasions, bien plus prolifique qu'il n'y paraissait. C'est ce qu'il s'était passé avec Shiva, lorsqu'elle lui avait révélé des secrets que ses geôliers avaient refuser de lui donner. La difficulté avait été de savoir à quel moment la traîtrise et le mensonge allaient prendre le pas sur la coopération. La petite magicienne avait lamentablement échoué sur ce dernier point, se laissant happer par les griffes acérées de la mage noire. « Pourtant, c'est tout ce qu'il vous reste, n'est ce pas ? Le mince espoir qu'elle soit véritablement là, quelque part dans ce monde, et pas seulement disparue, évaporée dans la nature... Qu'il ne s'agit pas ici d'un simple tour de passe passe, d'un déguisement fallacieux pour mieux vous tromper comme je l'ai longuement fait auparavant... » Son sourire ne semblait pas vouloir s'affaiblir tandis qu'elle bavardait. Parvenait-elle à semer le doute ? Réussirait-elle à le faire flancher, le faire abandonner ? Une part d'elle espérait que non. Ce jeu serait bien plus amusant s'il y avait des adversaires contre lesquels jouer.
« Oh non... » Sa voix était doucereuse, bien trop aimable pour ne pas attiser la méfiance tandis que ses yeux se plissaient sous son sourire sournois. « Non, aucun risque que vous puissiez me blesser. Ou en tout cas, d'aucune façon pouvant m'être néfaste. » La sorcière se laissa glisser silencieusement sous la direction de l'ange, suivant la valse qu'il menait. Lorsqu'elle reprit, la jubilation pouvait se lire sur ses traits. « Car voyez-vous, si je meurs... Votre petite épouse disparaît avec moi... Et combien même je devine la haine que vous me portez, le désire de vengeance et votre envie de me tuer, ce n'est rien comparé à l'espoir de pouvoir sauver votre magicienne. Vous ne prendrez pas le risque de m'exécuter si cela signifie de la perdre également. Vous tenez trop à elle... » Un sentiment grisant de puissance monta en elle tandis qu'elle parlait. « Ha, les anges et leurs bonté... Ca vous perdra, si les démons ne vous exterminent pas avant. » minauda-t-elle, ne se gênant pas pour insulter l'ailé et tous ses semblables. Elle se sentait invincible, comme s'il n'avait aucune chance de l'atteindre. Cela lui donnait de la bravoure, ou plutôt : une audace malvenue. La blonde partit de nouveau dans un rire cruel, se délectant de la situation.
Néanmoins son plaisir fut vite balayé par la remarque de son partenaire. Son sourire s'évanouit et, furtivement, une ombre passa sur le visage de l’immaculée. Ce ne fut l'histoire que d'une seconde à peine, mais suffisamment pour qu'il puisse remarquer le changement. Le regard bouillonnant de ressentiment, la sorcière balaya la foule du regard et remarqua son protecteur aux bras d'une femme qui l’entraînait ailleurs. Sa gorge se noua tandis qu'elle observait son protecteur s'éloigner. Elle n'était plus si sereine, soudainement. Les dents serrées, elle releva le visage vers l'homme qui la tenait fermement, le menton haut, emplie d'orgueil bafoué. « Peut-être m'avez-vous surestimée, en effet. » admit-elle à contre cœur. « Il n'en reste pas moins que c'est moi, qui ait les cartes en main. Vous ne pouvez rien me faire, j'ai pris mes dispositions pour m'en assurer. » siffla-t-elle, glissant un regard vers le corset qu'elle portait. Il ne pouvait le voir, le sort qu'elle avait tracé à même la chaire de sa douce. « J'ai changé d'avis. Vous êtes un terrible danseur. » dit-elle, une pointe d'agressivité dans le timbre. « Maintenant lâchez-moi. » ordonna-t-elle, insufflant à ses mots la magie pour se faire obéir.

Le sorcier laissa planer son regard sur la foule d'anonymes. Un verre à la main, il se tenait debout près du buffet. La barbe qui avait poussé sur son menton et le long de sa gorge lui donnait un air quelque peu négligé, sentiment renforcé par les vieilles fripes qu'il avait enfilé. Elles avaient sans doute été d'une bonne facture, à une époque lointaine, mais le tissus était désormais usé, des petits trous perçant le costume ici et là. Ses yeux ténébreux scrutèrent les silhouettes sans s'arrêter sur aucune d'entre elles. Il avait reconnu sans grande difficulté celui s'étant revendiqué comme son père ainsi que la femme qui le collait telle une sangsue mais avait prit soin de ne pas les rejoindre. Il était censé être loin d'ici, et il n'éprouvait aucunement le besoin de faire savoir sa présence à cette cérémonie. Il porta sa coupe à sa bouche et but quelques gorgées avant que ses yeux ne percutent la candide silhouette d'une demoiselle esseulée. Il ne lui fallut que quelques secondes avant de se décider à s'approcher. Une fois qu'il fut à une distance respectable, il se posta devant elle. « Vous m'avez l'air perdue. » affirma-t-il de sa voix gutturale. « Puis-je vous être d'une quelconque aide ? » Il fit mine d'attendre sa réponse avant de prendre une mine surprise. « Oh, mais où avais-je la tête ? Un gentil-homme se doit de décliner son identité avant d'importuner une demoiselle, n'est-ce pas ? » Le mage noir exécuta un semblant de courbette. « Stanislav Dementiæ, pour vous servir. »




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Lun 01 Juil 2019, 22:51

Afraah fixait la foule, exactement comme Vladimir le lui avait demandé. Des danseurs attiraient naturellement le regard. Une femme blonde semblait fricoter, plus loin, avec son cavalier. Elle les observa un temps, s’imaginant qu’il s’agissait d’un couple. Elle se trompait mais n’était pas habituée à ce genre de festivité. Elle laissa son regard se perdre ensuite sur un autre duo, plus inattendu. Il lui semblait que la jeune femme n’était pas heureuse. Sans doute aurait-elle préféré un autre cavalier, à moins qu’ils ne se soient disputés et essayent de faire bonne impression, quand même ? Son père l’avait prévenue sur les faux-semblants des bals. Un sourire pouvait cacher le poignard aiguisé qu’un individu s’apprêtait à planter dans le cœur d’un autre. La présence de la magie devait être prise en compte. Tout paraissait plus facile, en territoires humains. Certes, il y avait des secrets et des traitrises mais l’ensemble était bien plus franc. Chacun partait avec des armes un peu plus équitables. Afraah avait peur de la magie, de ce qu’elle pouvait faire à l’esprit et au corps. Elle n’arrivait pas à s’habituer à la possibilité qu’elle aussi, un jour, pourrait l’utiliser. Cela lui paraissait si… inattendu. Elle se demandait si sa présence ici reflétait la volonté divine. Sympan l’avait-il conduite auprès de Vladimir ou les dieux de ce dernier l’avaient-ils pervertie ? Parfois il lui semblait qu’elle courait à sa perte, qu’elle mourrait bientôt, pour avoir péché.

Alors qu’elle perdait pieds et cédait petit à petit à la panique, elle remarqua que l’on s’adressait à elle. L’ancienne humaine tourna les yeux vers une jeune femme brune aux yeux bleus, très belle. Elle détailla sa robe un instant et admira ses formes. Elle comprit alors ce que Vladimir avait souhaité lui dire lorsqu’il lui avait murmuré qu’elle n’était pas prête. Elle n’avait pas l’allure, pas l’assurance de cette inconnue. Plus que cela, il y avait un autre problème : elle ne comprenait pas un traitre mot de ce que celle-ci lui disait, d’une voix pourtant chantante et envoutante. Afraah ne parlait pas le langage commun. Elle ne s’en était jamais aperçue jusqu’ici, comme si l’Alikir était la seule langue au monde. Enfermée dans son temple du désert, elle ne s’était jamais questionnée sur ce point. Depuis sa transformation, elle n’avait côtoyé que Vladimir. Il parlait sa langue, avec un accent sensuel qui ne manquait pas d’ajouter à son charme naturel.

Afraah essaya de garder un contact visuel, pour montrer qu’elle était concernée. La jeune vampire essaya de deviner les mots, leur sens général, mais n’arriva à rien de particulier. La brune avait souri avant que son expression ne change, sans doute à la vue de personnes qu’elle connaissait sans les apprécier particulièrement. Heureusement, l’arrivée du serviteur fit comprendre à la jeune femme que sa nouvelle compagne lui proposait un verre. Elle pensa qu’il serait mal poli de refuser, même si elle ne buvait pas. Elle pouvait mais ne ressentirait qu’un goût fade, un goût de cendres et de néant. Elle accepta cependant l’offrande, se promettant de ne jamais tremper ses lèvres dans la coupe de champagne. Elle la tiendrait à la main, pour faire comme tout le monde et se fondre dans la masse. Il y eut également ces quelques mots « Aylivæ Song » qui sortaient du lot. Son prénom ? Afraah n’en était pas certaine.

Ce qui lui semblait jusqu’ici vivable devint bien plus complexe à l’arrivée d’un deuxième protagoniste. Son odeur la percuta avec une violence inouïe. Elle déglutit, le dévisageant comme s’il était unique, un véritable présent que les déités venaient de lui offrir. Comme il semblait plus intéressé par l’autre demoiselle au début, elle eut tout le temps de le dévisager, attirée inéluctablement, comme un papillon de nuit par la lumière. Vladimir avait pris ses précautions en la faisant manger avant de venir, mais il ne pouvait endiguer ce genre de phénomènes. Son sang, elle aurait pu en boire maintenant, par simple gourmandise. Il faisait figure de petit plaisir, un dessert en quelque sorte, qu’elle se serait volontiers mis sous la dent. Afraah tenta de lutter en essayant de comprendre les dires de la créature mais c’était peine perdue. Rien ne venait.

- Afraah.

Elle l’avait dit en se désignant elle-même avec les doigts. Elle porta ensuite son index à ses lèvres avant de croiser les deux afin d’essayer de leur faire comprendre qu’elle ne les comprenait pas. Inconsciemment, elle s’était légèrement rapprochée de l’homme, sentant ses sens s’éveiller à son contact. Elle frissonnait presque à l’idée de le croquer et se mit à plonger son regard dans ses prunelles noisette comme si ce simple geste aurait vocation à le faire s’offrir à elle. Elle n’était pas sûre de garder son calme encore longtemps. Elle aurait dû le fuir mais il était trop pur.

Heureusement pour lui – ou pour elle, un petit détail vint capter son attention sur le physique de la probable « Aylivæ Song », si tel était bien son nom. Elle portait un drôle de chapeau, à présent. Était-ce une tradition qu’elle ne connaissait pas ?

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Mar 02 Juil 2019, 16:34



Les révélations


Un sourire sympathique vint éclairer le visage de l’homme. « Ce n’est rien, voyons. » dit-il d’un air concerné. Il avait pivoté un peu plus vite pour éviter à sa cavalière d’être percutée. Elle en aurait sans doute souffert, vu sa faiblesse patente. Edelwyn leva légèrement le menton, semblant soudain outrée. Elle n’en menait pas large mais elle ne comprenait pas que l’on puisse être à ce point absorbé par la danse. Son indignation intérieure ne franchit cependant pas ses lèvres. Elle ne pouvait pas se le permettre, même accompagnée de l’hôte et propriétaire des lieux. Elle redoutait qu’un commentaire ne soit mal perçu par ce dernier et qu’il la foudroie du regard. Il l’effrayait derrière ses sourires et ses bonnes manières. La Sorcière préféra donc attendre que les choses entrent dans l’ordre. Il sembla réfléchir. « C’est vrai que cette salle est légèrement petite, surtout pour un homme qui vient d’effectuer un voyage particulièrement long. » Il sourit. « Voyons… Comment pourrais-je arranger ceci ? Je ne voudrais pas que mes invités se sentent à l’étroit. » Il était de ceux qui pouvaient changer ses plans à la dernière minute sans aucun souci. Jun, lui, était bien plus coincé. Ça le faisait rire, cette propension à vouloir tout contrôler, à aligner les tirets et à cocher les cases minutieusement, au fur et à mesure. Lui voyait grand mais ça ne l’empêchait pas de rester imprévisible. Il tourna les yeux vers la blonde. « Que dirais-tu de te rafraîchir un peu ? » « Je… » Il intensifia son regard et elle hocha simplement la tête, ne souhaitant pas le contrarier. Il prit une mine ravie, tout en reportant son attention sur Ignis et sa charmante compagne. « Bien, c’est donc décidé. Accordons-nous quelques instants de fraîcheur et de bonne humeur. C’est important car, après tout, la colère est mauvaise pour le cœur. » Il rit brièvement avant de murmurer à la Sorcière « Ensuite, nous jouerons à mon petit jeu. » Il lui fit un clin d’œil et claqua des doigts.

Dans la salle, il ne restait plus grand monde. Jun fixa l’hôte d’un air agacé. « Sérieusement ? » « Oh ça va, ne me fais pas la morale. » Jezekael regardait les deux hommes, sans qu’aucune surprise ne se lise sur son visage. Il sourit, en hochant les épaules. « Je me suis simplement dit que si je le touchais, tu allais chercher à me tuer. Je l’ai donc épargné. » « Je n’aurais pas chercher à te tuer, tu sais, je t’aurais tué. » « Tu peux toujours essayer mais, si tu te rappelles bien, j’ai toujours eu l’ascendant sur toi. » « Il y a des millénaires de ça. » « Je me laisserais bien tenter par un nouveau duel, si tu le souhaites. » fanfaronna l’hôte. « Non, tu m’ennuies. » « Tu n’as jamais été très drôle. » « Excusez-moi mais… j’étais en pleine discussion. » finit par s’agacer Jezekael. L’homme aux yeux bleus le fixa un moment. « Oui, je suis vraiment navré. Je voulais simplement… rendre les choses plus intéressantes. Il paraît que ma salle de bal est trop petite alors… » « Où sont-ils tous ? » « Je ne saurais vraiment définir ça… Une sorte d’endroit particulier, contrôlable par quelques élus, comme la plupart des Portes, d’ailleurs. » « Les Portes ? » Jun soupira. « Tu les as amenés dans les Sources, hein ? » « Oui. Allons-y ensemble, on comparera la taille de nos pectoraux comme ça. » fit-il, légèrement amusé. Il s’en fichait en réalité. Il aimait simplement taquiner l’ancien Suprême de l’Au-Delà et ça semblait bien fonctionner, Jun se murant dans un silence consterné.

Les deux hommes réapparurent complètement nus sur un sol de sable doux et fin. Leurs musculatures s'équivalaient parfaitement ; leur taille aussi. Il faisait nuit. Des rochers encadraient une source d’eau chaude, légèrement, pas trop. Des grillons chantaient et l’air était ni trop lourd ni trop frais. Un petit vent venait caresser la peau et il semblait que le temps se prêtait aux confidences. Ici, tout semblait facile. Il n’y avait plus réellement de guerre, l’esprit était occupé à autre chose. Les langues se déliaient facilement et tous les secrets désiraient ardemment être dévoilés. Les attirances, l’amour, les espoirs, les derniers potins, toutes ces choses méritaient toute l’attention du monde. Personne ne le faisait exprès mais tout le monde avait à cœur de se confier. Cette belle blonde que l’on aimait depuis des lunes méritaient d’être mentionnée, des fois que les pairs possèdent des conseils avisés pour la conquérir. La nudité rapprochait, aussi. Tout le monde était à armes égales et, surtout, les fausses apparences n’avaient plus cours. « Après toi. » dit Jun à l’hôte. Tous les deux avancèrent, jusqu’à se poser tranquillement sur des rochers lisses. « Bien… Quelqu’un a-t-il quelque chose à partager ? » fit-il.

810 mots

Changement de décor huhu : Vous vous retrouvez donc aux Sources (merci Ignis huhu). Il fait nuit mais il y a des lumières tamisées pour vous éclairer. Votre personnage est nu (Après, normalement, il ne devrait pas être trop dérangé par sa nudité ni par celle des autres ; il a toujours la possibilité d'aller dans l'eau xD). Les Sirènes vous gardez vos jambes dans l'eau. C'est un lieu propice à la révélation des secrets, de tous les secrets. Les amourettes de vos personnages, leurs envies, tout ce qu'ils cachent et aussi leurs problèmes. Plus un personnage a de force, plus il résiste mais le lieu va finir par délier sa langue. Tout le monde se sent proche de tout le monde et donc plus désireux de conseiller sur les problèmes rencontrés. Du coup, même si X vous dit qu'il aime la même femme que vous, vous allez lui dire que vous aussi et vous allez pouvoir discuter ensemble du meilleur moyen de la séduire sans souci. Si Y dit qu'il a envie de détruire le monde depuis qu'il a 4 ans, vous allez le conseiller pour qu'il atteigne son objectif, ce même si vous êtes un Ange (ça ne veut pas dire que vous devenez maléfique, juste que c'est une discussion un peu perchée où vous conseillez l'autre, même si vous n'êtes pas d'accord avec lui. Vous pouvez d'ailleurs lui dire "Je ne suis pas d'accord mais je pense que le meilleur moyen de ... serait de ...). Si Machin dit qu'il complexe sur ses biceps, pareil. Bref, c'est un peu comme si les personnages étaient liés, de la même famille et avaient à cœur la réussite des autres ; en plus de leur porter une confiance presque aveugle. Vous pouvez vous amuser dans l'eau, tout ça, aussi. En tout cas, votre personnage pourra se décharger de ce qu'il a sur le cœur ^^ Et il se sentira plus léger du retour des Sources. Il peut aussi dire qu'il complexe devant la musculature de Bidule ou Machin, ou qu'il aimerait être Bidule ou Machin, poser des questions un peu personnelles aux autres (qui normalement devraient répondre de façon franche). Bref, tout le monde est content et logiquement, devrait y avoir de quoi alimenter la gazette quelques temps /sbaf
Il y a une partie pour les garçons et une partie pour les filles, séparées par un mur de végétation. Il n'est pas impossible d'entendre l'autre sexe parler ; ou de mâter si jamais vous avez des pouvoirs particuliers. Par contre, interdiction de voler 8D Je donnerai un fabuleux gain à ceux qui se livreront corps et âme nastae

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Mer 03 Juil 2019, 15:25

[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  - Page 3 1561377057-tete-fiche-1
Les révélations
[Samuel]

Samuel hochait simplement la tête quand Maximilien l’informa de son nom et de la situation. Un bref rictus passa sur son visage en les imaginant, tous les trois, se battre pour un morceau de gâteau. Cependant, il remarqua que son comparasse masculin ne lui avait pas révélé l’identité des jeunes femmes. Il trouvait cela légèrement embêtant si leur dialogue s’éternisait. Alors qu’il allait leur demander personnellement, il s’immobilisait en entendant la question du bouclé. « Oh ! Euh… » Le voilà qui s’exprimait en onomatopée. Cette interrogation l’avait surpris. Cela même s’il aurait pu s’y attendre. Cependant, Samuel n’était pas du genre à se soucier des conséquences de ces gestes et de ces mots. Il n’avait pas l’intelligence nécessaire pour prévoir le retour de ses questions. « Eh bien, hum… » Il plantait ses yeux dans ceux du rouquin et finit par croiser les bras, dans un geste légèrement défensif. « Ma demoiselle n’est pas encore arrivée. » Était-ce mal de faire planer le doute ? Après tout, Samuel ne savait pas tout à fait comment définir sa relation avec Yasmine. Aussi, préférait-il dissuader l’autre homme de regarder celle qui pourrait être son engagée.

A la question visant la source de l’invitation, Samuel affichait une drôle de moue circonspecte et haussa les épaules. Il n’avait pas la prétention de connaître la réponse. Toujours les bras croisés, il jeta un coup d’œil sur la jeune femme qu’il savait en train de manger. C’était plus fort que lui. Cette brune était magnétique et, même si elle n’était pas en train de faire grande chose, elle n’avait qu’à ouvrir la bouche pour qu’il soit captivé. Pourtant, lorsqu’il tourna la tête vers elle, il s’écrasa. Un mauvais rêve revenait le frapper de plein fouet. Son regard était tombé sur un homme qu’il reconnaissait. Il l’avait croisé dans un cauchemar aussi vrai que terrifiant, lorsqu’il n’était encore qu’un enfant. Des frissons lui paralysaient la nuque. Il ne pipa mot quand il vit la brune tenter de s’en prendre à l'homme. Cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas senti aussi terrifié. Il fallait croire que les peurs d’un enfant étaient les plus insurmontables. Aussi, Samuel n’osa jouer les princes charmants quand la demoiselle se fit ravir de leur groupe.

Il se tournait vers les deux autres membres qui composaient ce dernier, sans vraiment savoir quoi dire. Il finit donc par se tourner vers le buffet pour y saisir une boisson. Le blond l’avala d’une traite. Enfin, il essaya de reprendre contenance et se racla la gorge. « Mon invitation était simplement signée d’un U. Mais je crains que je ne connaisse aucun individu ayant cet initial. » Presque timidement, il regardait tour à tour le jeune homme et la jeune femme. « J’imagine que l'objectif était de garder l’anonymat. A moins, que j’ai véritablement oublié que j’avais un ami qui portait cet initial. Ulysse ? Mouais… Non. » La jeune femme, qui venait à l’instant d’offrir son prénom, semblait ne pas être enchantée par la situation. Aussi, Samuel la laissa partir en haussant une nouvelle fois les épaules. La compagnie féminine s’en était allée pour laisser les deux hommes ensemble. « Et donc ? » Il reposait son verre vide sur la table. « Tu viens de loin comme ça ? Enfin… » Il marqua une hésitation en fronçant légèrement les sourcils. « Pas que je sache vraiment où l’on est mais…. Enfin... Tu viens d’où ? » Samuel attendit quelques instants la réponse mais tourna vivement la tête lorsque la brune refit son apparition.

Il n’osa pas la questionner, ni la regarder fixement. Aussi, ses yeux se perdirent à nouveau sur le buffet avant d’entendre des gros sanglots. « Ça va ? » la questionna-t-il avec compassion. Quelle diablerie lui avait fait subir ce monstre aux allures polies ? Sa mâchoire se crispa. Il avait envie de prendre cette jeune femme dans ses bras et de lui chuchoter des mots rassurants mais elle lui semblait presque inatteignable. Aussi, il se tourna vers les mets en chocolat. Il en saisit une poignée avant de lui tendre en guise d’offrande. Samuel était plus du genre à se consoler dans l’alcool mais il savait aussi que la nourriture apaisait les cœurs. Tout en lui tendant ses présents, il regardait Maximilien, cherchant de l’aide. « Vous voulez que je vous prenne dans mes bras, mademoiselle ? » proposait-il sans vraiment savoir. Mais il n’eut pas le temps d’entendre la réponse.

Il était à présent aussi nu qu’un vers. Samuel fronçait les sourcils, pas sûr de comprendre. Machinalement, il cherchait l’asticot de Maximilien pour reprendre leur conversation. Son regard se posa malencontreusement sur les vers de celui qui le terrorisait et de celui qui lui ressemblait et qui exigeait une confidence. Bizarrement, il sentit en lui l’envie de se livrer. Il faisait même fit de l’angoisse que lui provoquait le brun. Cependant, il n’était pas du genre à dévoiler ce qu’il avait sur le cœur aussi facilement. Il préférait pour le moment plonger son corps dans l’eau chaude et réconfortante.

Post II (Samuel) - 820 mots:

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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Kyra Lemingway
Mer 03 Juil 2019, 21:21


A l'évidence sa question avait mis son compagnon mal à l'aise, et il en comprit la raison lorsque Samuel daigna fournir une réponse. Maximilien ne put alors retenir un sourire. Si elle n'était pas arrivée à ses côtés, les deux partenaires allaient s'adonner à un amusant jeu de cache-cache pour se retrouver parmi tous ces cavaliers masqués. Peut-être la demoiselle avait-elle même déjà commencé. Le rouquin tournait son visage vers Gabrielle alors qu'elle se présentait. Cependant, rapidement son regard fut détourné par une nouvelle présence. A l'évidence il n'avait rien à faire de lui, ni de Samuel ou même de Gabrielle. La seule personne sur qui cet inconnu portait son attention était la jeune brune. Du moins, si la jeune femme demeurait toujours sans nom pour qui que ce soit ici, elle, elle semblait connaître cet homme. Jun Taiji. Ce nom raisonnait dans sa tête. Il le connaissait également. D'où ? Impossible de se le rappeler. Ce qui était certains, c'était que ce n'était pas un homme bon. Elle l'avait hurlé. Il l'avait affirmé. Aussi, lorsque ce dernier enlevait la brune à leur groupe, le Kaahi esquissait un pas en avant pour l'en empêcher, avant de finalement serrer les poings, conscient qu'il serait incapable de faire quoi que ce soit contre cet homme. La mâchoire serrée, il ne quittait pas du regard le couple jusqu'à ce qu'il disparaisse de lui-même de sa vue. Alors, à l'image de son voisin, il se tourna vers le buffet, comme s'il cherchait à fuir cette réalité à laquelle il venait de se confronter : il avait été incapable d'aider cette femme. Il avait impuissant et lâche. Encore.

C'est la voix de Samuel qui le sorti de la torpeur dans laquelle il serait encore en train de plonger s'il n'avait pas reprit la parole. Garder l'anonymat ? Il était bien plus favorable à cette hypothèse qu'à celle de l'ami oublié. Du moins le valait-il mieux car c'était une évidence pour toi, le jour où tu saurais enfin à qui tu devais cette formidable aventure, la seule chose que tu lui rendrais en retour serait un magnifique poing dans la figure. Évidemment, ça, il ne l'avait pas formulé à voix haute lorsqu'il avait posé sa question. Aussi, si la réaction de Gabrielle le surprit dans un premier temps, il pouvait comprendre que le reste des convives préféraient s'intéresser à la soirée en elle-même et l'instant présent plutôt qu'à son auteur, contrairement au rouquin. Lui avait eu sa dose d'imprévu pour les dix prochaines années à venir et aimerait sincèrement savoir à quoi avait servi tout ce qu'il avait traversé jusque là. Il la laissa donc filer sans un mot. Libre à elle de préférer la compagnie d'autrui à la leur.

La question de Samuel te laissa un instant circonspect. D'où venait-il ? Il ne savait même plus quoi répondre. De Qaixopia ? Après tout son voyage avait commencé dans la ville souterraine. Seulement il avait atterri dans ce manoir par ce qui semblait être un portail de téléportation situé sur les côtes de la Mer Maudite. Mer Maudite qu'il avait rejoint après avoir reçu un message entre Avalon et Qaixopia, tandis qu'il était sur la route du retour. Ce simple souvenir de parcours lui donna un maux de tête, la fatigue n'aidant probablement pas. Aussi il se pinça l'arrête du nez pour atténuer la douleur avant de répondre finalement. « Du Désert. J'... ». Il n'en dit pas plus. La brune toujours anonyme était revenue, seule. Comme les autres, il n'osa piper mot, observant la jeune femme jusqu'à ce que son corps ne puissent retenir les larmes qu'elle essayait de contenir. Il releva vivement la tête, à la recherche de cet homme qui l'avait enlevée et abandonnée en quelques minutes seulement. Qui était-il ? Que lui voulait-il ? Qu'avait-il bien pu faire pour qu'elle soit dans un tel état ? La poitrine serrée d'un mélange de ressentiment et de colère, tu te tournais vers la jeune femme et Samuel qui cherchait désespérément un moyen de la consoler. Étrangement, c'est dans ce genre de moment que des paroles, à première vue sans grande importance, reviennent à l'esprit comme une aide inconsciente à soi-même. Venant en aide à son acolyte, il se tournai vers la brune et lui sourit tendrement, puis attrapai sa main de la même façon, et lui dit finalement d'un ton affectueux, « Vous savez, j'aime beaucoup vos cheveux moi aussi. ».

Et les choses s'arrêtèrent là. La main s'évapora à l'image de ses vêtements. Il lui fallu plusieurs secondes pour comprendre ce qu'il s'était passé et passa plusieurs fois le décors en revu avant de prendre une profonde inspiration. Il fallait relativiser. Au moins cette fois il allait pouvoir se détendre. Ce qu'il avait commencé à faire jusqu'à ce que ses deux émeraudes ne perçoive une présence indésirable. Un sifflement mécontent lui échappait alors qu'il se rapprochait du bassin. Pourtant, ce sentiment ne dura qu'un instant. Plus apaisé, il se décidait à profiter de la chaleur du bassin et se laissa couler jusqu'au torse avant de pousser un soupir de contentement. Cela faisait combien de temps qu'il n'avait pas prit le temps comme ça ? Les yeux clos, il écoutait d'une oreille ce qu'il se disait, jusqu'à la remarque de celui qui accompagnait l'autre dérangé. Quelque chose à partager ? Ça il en avait des choses à dire oui. C'était d'ailleurs assez perturbant au point qu'il ne savait par quel bout commencer. Il fronçait alors des sourcils, remettant ses idées en places... Et se demandant si c'était raisonnable de se révéler ainsi à des gens que l'on ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam.

Post III | Mots 1010:
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Mitsu
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Mitsu
Mer 03 Juil 2019, 21:46


Yasmine ferma les yeux un instant, laissant son corps entrer dans l’eau tout en appréciant les mouvements du liquide sur sa peau, telles des caresses. C’était rare, dans le Désert, d’avoir accès à ce genre d’endroit. Elle s’était battue il y a des siècles de cela pour pouvoir fournir de l’eau potable aux Humains d’Utopia. Alaitihad était également une zone complexe. L’eau. Son bruit l’apaisait et elle aurait souhaité y rester des jours durant. Elle aurait sans aucun doute fini fripée mais… Elle sourit, amusée, ses pensées voguant ensuite vers d’autres sensations. Elle s’imaginait étreinte par un homme au milieu d’un endroit tel que celui-ci, sentir ses baisers sur sa peau et son corps contre le sien. Elle ouvrit les yeux tout en se pinçant les lèvres, victime de son imagination. Elle savait bien à qui elle songeait. Il aurait suffi de quelques brasses pour qu’ils se rejoignent et apprennent à se connaître davantage, dans un milieu où le danger ne rôdait pas derrière chaque arbre. Alaitihad n’était pas l’endroit rêvé pour fonder une famille. Peut-être la cité le deviendrait-elle ensuite, à force de travail pour la perfectionner et la rendre habitable, non susceptible d’être attaquée par n’importe quelle bête féroce de Tælora ? Pour tout avouer, l’Humaine avait été étonnée de l’invitation, une once de méfiance s’invitant en elle. Samuel était parti le premier. Par la suite, quand elle était arrivée à la réception, elle avait essayé de le retrouver dans la salle de bal, sans succès. À présent, il semblait qu’autour d’elle, il n’y avait plus que des femmes. L’homme n’était vraisemblablement pas ici. Pourtant, elle se sentait bien, apaisée. Elle avait envie de discuter avec ses consœurs, des femmes qui ne lui disaient rien, de prime abord.

« Hum… » commença-t-elle pour attirer un peu l’attention, tout en s’adossant à quelques rochers qui dépassait de l’eau. « À vrai dire, peut-être que vous pourriez me conseiller… » Personne ne lui avait demandé de parler. Nue, elle aimait son corps, bien que l’eau et le henné ne fassent sans doute pas bon ménage. Elle risquait de perdre les couleurs qu’elle se forçait à avoir pour paraître plus « Humaine ». C’était un secret qu’elle n’avait pas encore confié à Samuel. « J’ai vraiment envie d’avoir un enfant et… en réalité, plusieurs enfants. Et il y a cet homme que j’ai rencontré un peu mystérieusement… » Elle était très loin de se douter que l’hôte de ce soir était aussi celui qui avait organisé toutes ces rencontres romantiques. Il aimait forcer le Destin, cet individu à l’identité bien cachée. « … Je ne sais pas… Je l’aime beaucoup mais j’ai peur que ça aille trop vite. Je ne veux pas qu’il pense que je me sers de lui pour avoir ce que je veux. Cependant je me dis que ce serait… bien de faire ma vie avec lui. » Elle sourit. « Je le connais à peine mais je sens qu’on pourrait bien s’accorder. Et puis… il y a le problème de l’endroit où nous vivons. C’est dangereux alors je ne suis pas sûre que faire des enfants dans ces conditions soit une bonne chose. Enfin… pour l’instant nous n’avons fait que nous embrasser, une fois. Il s’appelle Samuel… » lâcha-t-elle finalement.

________________

Nyarlatothep était en train de barboter, on ne peut plus heureux d’être dans l’eau. Les deux hommes qui venaient de les rejoindre étaient impressionnants. Pourtant, il se sentait bien. Il était peut-être un peu jaloux de certaines musculatures mais il était plus dans une optique positive. Il pourrait peut-être demander quelques conseils à tous ceux qui semblaient être rodés en matière de sport. D’un mouvement pas vraiment agile, il remonta ses pieds à la surface pour contempler ses orteils, jusqu’à la fameuse demande concernant ce qu’ils avaient à partager. Le Lyrienn non encore révélé se redressa alors un peu. Devait-il en faire part ? La question trouva vite une réponse. Il n’en pouvait plus de garder tout ça pour lui. « Il y a quelques temps j’ai été contacté par une dame afin de faire office de garde du corps à une enfant… Je pensais que c’était une offre généralisée et que mon profil ne serait jamais retenu mais… il se trouve que ce fût le cas et, pire que ça, que c’était moi qu’elle voulait, depuis le début. Je ne suis pas le plus solide des hommes ni le plus intelligent alors… » Il se gratta un peu la tête. « Je pensais que ce serait une enfant comme les autres mais pfoua… Je… Je ne suis pas de taille. Elle agit de façon énigmatique et elle m’emmène dans des endroits dans lesquels je ne serais jamais allé, normalement. J’ai même rencontré le nouveau Roi de mon peuple alors… » Il ne savait pas quoi dire de plus, bien trop troublé. C’était comme si, maintenant qu’il la disait à voix haute, son histoire n’avait plus réellement de sens. « Et puis… » reprit-il. « Je ne sais pas quoi faire avec elle. Elle ne s’amuse pas comme une vraie enfant. Elle passe sa vie à lire… et elle lit tellement vite… Je me suis un peu moqué une fois, en la voyant tourner les pages les unes après les autres, en lui disant qu’elle ne lisait pas vraiment mais elle m’a récitée des passages par cœur pour me prouver que j’avais tort. Je ne sais vraiment pas pourquoi cette femme m’a choisi… Cette enfant a l’air de savoir très bien se gérer toute seule, si ce n’est qu’elle n’est pas très stable et ne semble pas vraiment avoir d’amis… » Il y songeait, également. Ce qui lui arrivait le dépassait complètement.

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Mer 03 Juil 2019, 22:51

L'accent. Puisque désormais tout son entourage le comprenait, Priam oubliait parfois que son accent pouvait être un véritable frein à la communication. Si Laëth travaillait sans relâche sur le sien, au point qu'il avait presque disparu, celui de l'aîné demeurait tenace. Il ne faisait pas les mêmes efforts que sa sœur. Il espérait qu'on le comprît même avec celui-ci : c'était une part de son identité - infinitésimale, mais tout de même - qu'il avait peur de voir disparaître. Il avait peur de voir disparaître bien des choses ; peur de se détacher d'une masse pour mieux se mouler dans une autre. Il faisait preuve de cette résistance si tenace que l'être humain exerce souvent face au changement - terrifiant et bouleversant. Toutefois, face à la jolie brune et sa question chantante, il se sentit un peu idiot de ne pas tenter de mieux se conformer. C'était handicapant. Il jeta un regard à la femme à la peau mate - quoique drôlement livide -, à la recherche d'une aide quelconque, mais celle-ci se contentait de le fixer avec une intensité dérangeante. Il serra ses ailes dans son dos. L'Ange était si habitué au cocon sécurisé de Lumnaar'Yuvon qu'il en oubliait qu'ailleurs, dans le monde, sa race était si rare qu'elle pouvait attiser la curiosité ou, moins naïvement, attirer les convoitises. Lorsqu'elle se mit à parler en se désignant, il devina, pour avoir usé de ces techniques par le passé, qu'elle ne comprenait pas un traître mot de ce qui se disait. Il eut de la peine pour elle, et se demanda d'où elle venait. « Priam. » répondit-il en utilisant la même gestuelle. Leurs iris se cherchèrent, cependant, gêné, l'Ailé finit par se détourner. Il reporta son attention sur la brune. Il s'apprêtait à se répéter, avec distinction cette fois-ci, lorsqu'il remarqua un étrange bonnet rouge sur sa tête. Un bonnet de Santa'Claus. Le fils de Réprouvé écarquilla les yeux, plus que surpris. « Vous... vous connaissez Santa'Claus ? » Avait-elle déjà vécu parmi les Réprouvés ? La fête était-elle commune à toutes les Terres du Yin et du Yang ?

Il n'eut pas le temps d'obtenir une réponse. Il avait fallu moins d'une seconde pour qu'il se retrouvât face à un drôle d'arbre. Des stries enlaçaient le tronc. Les feuilles, larges et longues, avaient la forme de plumes, et à l'abri de celles-ci se lovaient d'énormes fruits bruns et velus. Priam fronça les sourcils. Il sembla alors remarquer le sol : du sable. En baissant les yeux, il se rendit compte qu'il était nu. C'est quoi ce bordel ? Où étaient ses affaires ? Il jeta un regard circulaire à son environnement. Il ne vit rien, sinon plusieurs silhouettes réunies autour d'un plan d'eau. L'image lui rappela vaguement son escapade avec Za. Tant pis pour les vêtements. Au moins, il ne se sentait plus à l'étroit. Avec tranquillité, il s'approcha de l'attroupement. Alors qu'il se glissait dans l'eau - délicieusement chaude -, il prit le temps de dévisager tous les protagonistes. Uniquement des hommes. Il n'en connaissait aucun, néanmoins, il n'était pas hanté de sa défiance habituelle. Il avait le sentiment de les connaître, un peu, au moins un peu. Comme de vieux amis qu'il n'aurait pas vu depuis des années. Un premier homme, assis sur un rocher, prit la parole. Des cheveux bruns, soyeux, couvraient une partie de son visage, mais sa prestance était telle qu'elle ne laissait aucun doute sur son charme. Celui qui se tenait près de lui n'avait rien à lui envier non plus. Lorsqu'il demanda aux hommes regroupés s'ils avaient quelque chose à partager, Priam, d'ordinaire si silencieux, se rappela de tant de choses à dire qu'il ne sut par où commencer. Fort heureusement, un autre homme s'exprima. Il l'écouta avec attention parler de cette mystérieuse enfant, les sourcils haussés d'étonnement. « J'ai jamais entendu parler d'une gamine comme ça. Elle n'a plus de parents ? Et c'était qui, la dame ? » Les questions se bousculaient. « C'est peut-être ça, elle a peut-être besoin d'avoir des amis. Peut-être que tu pourrais l'aider à en trouver. » L'amitié. Un pilier essentiel pour Priam. Il les avait tous laissés derrière lui... Néanmoins, son esprit ne s'orientait pas vers ces problématiques. « Moi aussi j'ai un problème avec une fille. Enfin, une femme. D'ailleurs, cet endroit me rappelle un moment que j'ai passé avec elle. » Les mots sortaient de sa bouche un peu malgré lui ; pourtant, à mesure qu'il les prononçait, il avait la sensation de se dégager d'un poids. Sa respiration se faisait plus limpide. « Des fois je me dis que c'est un peu con d'être un Ange, quand même. Je veux dire, si j'avais été un Réprouvé, un vrai de vrai, ça fait longtemps qu'on aurait trinqué du nombril, c'est clair. » Il glissa des regards inquisiteurs à l'assistance. « J'imagine que vous avez pas ce genre de problèmes. Ça aurait peut-être réglé la question si j'étais resté à Lumnaar'Yuvon. » Vraiment, vivre aux Jardins avec sa sœur était la source de ses problèmes - et il n'imaginait même pas encore à quel point.

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Jeu 04 Juil 2019, 14:39


Le soleil tapait dans la barque. Aurore était épuisée, à moitié affalée et, surtout, assoiffée. La nourriture n’était pas un problème, c’était surtout l’absence d’eau douce, potable. Les trois Anges restaient silencieux, n’ayant plus de force. Ils essayaient de garder la Foi mais leurs chances de survie s’amenuisaient au fur et à mesure que le temps passait. Nus, leur peau était poisseuse, collante, puante.

Quand un homme venu de nulle part apparut, ils ne comprirent pas. Celui-ci ne semblait pas perturbé par leur état. Il les informa qu’ils étaient invités à une réception, qu’il les aiderait à trouver des vêtements et qu’ils étaient priés de le suivre s’ils acceptaient. C’était sans doute un piège. Cette idée passa dans chacun de leur esprit mais ils n’avaient, de toute façon, pas le choix. S’ils restaient ici, ils mourraient.

« Par les Ætheri… » souffla Aurore en apercevant le buffet après avoir été lavée et habillée. Aaron se tenait à côté d’elle, méfiant. Il avait soif et faim, également. Il attrapa le bras de la brune. « Ne mange pas trop vite, ton estomac pourrait ne pas trop le supporter… » Il réfléchit un instant, fatigué et meurtri. Il n’arrivait pas à croire qu’ils s’en étaient tirés. Les Démons ne pouvaient pas être derrière tout ça. Il aurait fallu avoir beaucoup de temps à perdre pour organiser une réception pareille juste pour briser les espoirs de trois Anges captifs qui avaient réussi à s’échapper. Il n’arrivait pourtant pas encore à réaliser. Il n’arrivait pas à être heureux. « Reste par-là, je vais essayer de me renseigner sur celui qui a organisé tout ça et retrouver Assael. » Ce dont ils avaient besoin, l’un comme l’autre, c’était d’un lit dans lequel se reposer, vraiment.

Aurore aurait volontiers obéi à l’Ange si le décor ne s’était pas dérobé sous ses pieds. Elle était à présent nue. Par réflexe, elle positionna ses mains sur sa poitrine. C’était quelque chose qui la complexait un peu. Elle était trop volumineuse, pas pratique, lourde. Elle aurait dû ne plus faire attention à ce genre de détails et ne plus avoir des réflexes aussi superficiels, après ce qu’elle avait vécu. Pourtant, c’était toujours là. Elle s’empressa de se plonger dans l’eau, trouvant un endroit peu profond, entouré de rochers, une sorte de petit bain dans lequel elle pouvait être couchée sans manquer de boire la tasse. La chaleur ne tarda pas à l’apaiser, si bien qu’elle se mit à somnoler, écoutant d’une oreille distraite ce qu’il se disait autour d’elle. Juste cinq minutes de répit et, après, elle le promettait, elle serait plus attentive.

_______________________________________

Lothar se trouvait dans le bain. Il écoutait les hommes parler l’un après l’autre. Certains restaient silencieux, dont lui pour le moment, mais il sentait une envie irrépressible monter en lui : celle de participer. Le barbu s’émergea un moment et ressortit les cheveux trempés. Cela faisait du bien. Il aimait travailler le bois parce que ça lui changeait les idées. Il aimait aussi se plonger dans l’eau, là où il n’y avait presque aucun bruit, comme si la vie n’avait plus vraiment cours. Là, il pouvait s’oublier légèrement. « C’est vrai que cette enfant a l’air étrange. » commença l’Ange, plutôt d’accord avec son semblable. « Est-ce vraiment une enfant ? Peut-être est-ce un adulte qui se cache sous cette apparence pour échapper à quelqu’un ou quelque chose ? Tu as essayé de lui en parler et d’en savoir plus ? » Comme tout le monde semblait se tutoyer, l’Homme de la Forêt avait décidé d’imiter ses comparses. Il ne put s’empêcher de sourire lorsque l’inconnu de Lumnaar’Yuvon évoqua son problème. « Je connais ça. Avant que ma femme ne devienne ma femme, j’étais vraiment attiré par elle, charnellement je veux dire. Je ne l’ai aimé que plus tard. Pour être franc, je ne suis pas certain que l’acte aurait été la même chose sans cet amour qui nous liait à ce moment-là. » Il réfléchit. « Pourtant, ton problème semble plus profond que ça. Il remet en question ta condition d’Ange. Tu es né à Lumnaar’Yuvon, je me trompe ? Ça doit être dur… de quitter sa famille pour en trouver une nouvelle inconnue. Je pense que si j’étais à ta place je me poserais la question… Qu’est-ce qui est plus important pour moi ? Quel mode de vie me correspond le plus ? »

Lothar resta un instant silencieux, passant une main dans sa barbe comme pour se donner du courage. « À vrai dire j’ai… Enfin, ma femme et mes enfants sont morts pendant le génocide et j’ai vraiment du mal à passer à autre chose. Les cauchemars se succèdent, nuit après nuit et je… Je me dis que ça ne sert plus à rien de s’attacher, d’aimer. La vie est tellement insignifiante que… Le pire dans tout ça c’est que je suis censée protéger une gamine, qui est vraiment une gamine, normale je veux dire… » dit-il en regardant Nyarlathotep. « Mais je suis incapable de… J’ai peur qu’elle meure et peut-être qu’elle est mieux sans moi. Je n’ai pas été capable de protéger ma propre famille alors comment pourrais-je la protéger elle ? Si je m’attache à elle et qu’elle disparait… ou si c’est l’inverse… ça risque de la détruire. Parfois, j’ai juste envie de partir, sans jamais me retourner. »

892 mots

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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

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Ezechyel
Jeu 04 Juil 2019, 21:34

Notre danse se poursuivait dans un ballet à la fois raffiné et enchanteur. Rien ne semblait capable de nous arrêter, comme si nous étions enfermés dans un autre monde, un monde plus beau, plus merveilleux que celui que nous connaissions tous, à l’abri de ses tragédies et de ses misères. Un véritable havre de paix. D’un mouvement leste de la main, je fis pivoter la belle Ygdraë sur elle-même, avant de la ramener près de mon torse. Un rire cristallin s’échappa de la gorge de Mircella durant la manœuvre, alors que son regard, espiègle, me contemplait avec un amusement manifeste. Tout en écartant une de ses mèches ambrées qui étaient tombées devant ses yeux, l’ancienne Souveraine reposa ses mains sur mes épaules, le sourire suspendu aux lèvres. « Ça faisait si longtemps que nous n’avions pas profité d’un peu de temps ensemble, rien que tous les deux. » Souffla-t-elle d’un ton mélodieux. Son expression avait adopté un petit air nostalgique. Pourtant, aucun de nous ne regrettait vraiment cette perte, car ce que nous avions reçu en retour était en tout point inestimable. Que ce soit la naissance d’Elyot, celle d’Ærya ou même l’apparition inattendue de Dærion en plein cœur d’un lieu sacré, nous chérissions ces souvenirs, ces moments, avec un amour incomparable à tout ce que nous avions vécu auparavant. Être parent pouvait sembler éprouvant pour la plupart des gens, mais ma femme et moi considérions plutôt ce rôle comme une réelle bénédiction. En outre, s’assurer que notre descendance grandisse au sein d’un environnement familial idéal n’avait fait que nous rapprocher l’un de l’autre, irrémédiablement. C’est pourquoi je craignais tant que ma relation se corse avec ma fille cadette en raison de mon absence à ses côtés qui, inévitablement, s’éternisait. J’étais parfaitement conscient de la portée de l’affection qu’elle éprouvait à mon égard – et cet attachement était tout autant partagé – mais à la différence de mes deux fils ou bien encore d’Elyë, c’était qu’elle n’avait que quatre ans. Les chances qu’elle finisse par oublier jusqu’aux traits de mon visage étaient donc plus élevées que quiconque dans notre famille. Et c’était de cela dont j’avais, indubitablement, peur : qu’en rentrant à Melohorë, je m’aperçoive qu’Ærya ne me reconnaisse plus. « Tu as raison. » Concédai-je à ma partenaire en souriant. « Cette soirée sera la nôtre. » Je plaquai aussitôt mes lèvres contre les siennes dans un baiser ardent. « Je crois que nous avons une admiratrice. » Déclara la Cyraliel en mettant lentement terme à notre caresse passionnée. L’ancienne Reine semblait particulièrement amusée par ce simple constat. « Vraiment? » Je pivotai dans la direction indiquée par le mouvement de menton de mon âme-sœur à travers un pas dansant, balayant les convives du regard jusqu’à tomber sur une femme, petite de taille, qui nous observaient de loin. Étrangement, elle me paraissait familière. Je fronçai légèrement les sourcils, tentant de replacer son identité malgré le masque opalin qui voilait en partie son faciès. « Il y a un problème? » De retour sur Mircella. Celle-ci me dévisageait avec un soupçon d’inquiétude que j’essayai de rassurer en disant : « Non. J’ai simplement l’impression de la connaître... »

Cela dit, je n’eus pas le loisir de pousser ma réflexion plus loin. Le décor venait de changer du tout au tout, remplaçant la salle de bal par des bains chauds où l’ambiance apparaissait bien plus conviviale, moins formelle. Il y avait déjà des hommes présents dans les thermes qui discutaient – et ce n’est qu’à cet instant que je réalisai que mes vêtements avaient complètement disparu. La confusion s’imprima quelques secondes sur mes traits, mais ma stupéfaction resta de courte durée lorsque j’entendis cet Ange parler de sa peur d’aimer. Je tiquai sur son cas en particulier, lançant spontanément : « Tu ne devrais pas avoir peur de t’attacher selon moi. » Je marquai une pause. « Je regrette sincèrement ce qui est arrivé à ta famille. Toutes mes condoléances. » Les mots sortaient naturellement de mes lèvres, dans un élan de la plus grande sincérité. Je ne cherchais même pas à le vouvoyer. « Cela dit, je pense que la vie a toujours quelque chose de merveilleux à offrir, malgré les horreurs qu'elle nous fait endurer. Elle est loin d'être insignifiante. » Mon expression devint pensive. « Je crois qu'au contraire, c'est l'amour et l'attachement qui donne un sens à toutes les absurdités qu'on retrouve dans ce monde. Si tu tentes de repousser cette enfant, tu augmentes tes chances de reproduire exactement l'effet que tu cherches à éviter. Tu es son Ange-Gardien, non? Le déchirement risque d'en être bien plus insupportable si c'est le cas. Elle n'a pas à vivre une telle épreuve, et toi non plus d'ailleurs. Peut-être que sa présence à tes côtés est tout ce qu'il te manque pour t'aider à surmonter les difficultés que tu vis en ce moment. »

815 mots – Post II
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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Ven 05 Juil 2019, 14:25


« Non ! Non ! T'as triché, c'est pas possible ! » s'exclama-t-il en levant la main vers son adversaire, qui éclata de rire. Les cartes étalées entre eux annonçaient la défaite d'Asham. « Toujours aussi mauvais perdant, hein ! » - « Mais j'avais tout pour gagner. » Il posa son jeu sur la table, aux yeux de tous. Zad se pencha et examina les atouts de son ami, qui affichait une moue dépitée. « Il te manquait des as. » Il se redressa et croisa les bras, un demi-sourire sur ses lèvres diaphanes. « Tu me dois une pinte, du coup. » Le brun grogna - pour la forme -, fouilla ses poches et claqua plusieurs pièces sur le bois. Puis, il se leva, ramassa sa monnaie et se dirigea vers le comptoir. « La même chose, en deux fois, s'te plaît. » Le tavernier hocha la tête, se détourna et prépara les breuvages. Asham fit glisser l'argent jusqu'à lui. Lorsqu'il fut servi, il se tourna pour retourner à sa table. Mais le monde tourna.

Le monde tourna si bien qu'il se retrouva dans la mer. Il crut à l'un de ses cauchemars récurrents et blêmit. Ses prunelles se crispèrent et seule la peur parvint à les faire trembler. Cependant, il sembla réaliser sa méprise. Il avait les deux bières en main. L'eau était claire, chaude et douce. Ce n'était pas une immensité sans fin. Il était nu. Il n'était pas seul. Son regard scruta les différents individus présents. Comment avait-il pu se retrouver ici ? Était-ce l'alcool qui lui jouait un mauvais tour ? Était-il si mal en point ? Pouvait-on halluciner à cause de l'éthanol ? Il pinça les lèvres. Tout était bien trop réel. Peu à peu, il sentait sa surprise et sa peur s'évanouir, noyées dans les ondes apaisantes qui auréolaient les lieux. Il se laissa aller à reposer son dos contre les rochers. Jetant un coup d’œil à la personne qui se tenait près de lui, il demanda : « Ça vous dirait, une bière ? Je n'avais pas prévu d'en avoir deux pour moi seul. » Il adressa un sourire aimable à l'inconnu, qui accepta. Il lui donna la boisson. Zad pesterait sûrement mais, au moins, elle ne serait pas gâchée.

Portant la sienne à ses lèvres, il entreprit d'écouter les récits de chaque personne. Le garde du corps, l'Ange réprouvé, l'Ange gardien, le philosophe. Les visages de certains des hommes présents ne lui étaient pas entièrement inconnus : peut-être avaient-ils été les protagonistes d'un changement majeur, d'une aventure ou d'un événement important, ce qui leur conférait une certaine popularité. Peut-être. En réalité, ses pensées se situaient bien loin de ces considérations. L'histoire du second Ange l'avait troublé, tant elle était similaire à la sienne. Les traits de Mélia, Telriel et Alaïk le frappèrent avec une violence inouïe. Il ne les oubliait pas, jamais, mais il passait son temps à les écarter. Pas maintenant, pas aujourd'hui, je n'ai pas le temps. Il se perdait dans des loisirs sans plaisir pour ne pas songer à sa perte. « Ton histoire me fait penser à la mienne. » Il s'arrêta une demi-seconde, avant de reprendre : « Bien sûr, je n'ai pas été victime d'un génocide, alors j'imagine que ce n'est pas totalement comparable. » Il esquissa un sourire compatissant. « J'ai perdu ma femme, ma fille et mon fils. Un accident, en mer. Je suis pêcheur, ça arrive. Il y a toujours ce sentiment d'injustice - comme si ça n'arrivait qu'aux autres, tu sais ? - et puis les cauchemars, comme toi... » Les images de l'attaque se succédaient devant ses iris, sans qu'il pût les ignorer. « J'ai perdu mon bateau, ce jour-là, alors depuis... je me sens inutile. Et j'ai pensé des centaines de fois à mourir pour les rejoindre, où qu'ils soient. » Les mots étaient durs, mais ils n'auraient pas pu être plus vrais. « Mais je suis d'accord avec lui. » dit-il en désignant l'Ygdraë. « Il y a deux choses qui me font tenir : l'espoir d'aller mieux et le sentiment de ne pas être seul. » Il pensa à ses quelques amis, dont Latya et Zad. L'Humain plongea son regard dans celui du blond. « Plus tu t'isoleras, plus ta peine te paraîtra insupportable. Tu n'es pas obligé d'en parler avec la fillette - de toute façon, elle ne devrait probablement pas avoir à porter ce fardeau elle aussi -, mais tu verras, être avec elle, savoir qu'il y a quelqu'un pour qui tu comptes, qui se soucie de toi et que tu peux aider, ça vaut probablement plus qu'un sentiment de délivrance éternel. » Il ne sut où il était allé chercher de telles paroles, lui qui d'ordinaire souriait pour masquer ses plaies et gardaient silencieuses ses peines, lui que la tristesse mettait mal à l'aise. C'était comme s'arracher le cœur, l'ouvrir et découvrir ce qu'il renfermait. « Et dans mon cas, mes proches m'aident aussi à supporter le poids de la culpabilité... la créature ne nous aurait pas attaqués, si nous n'étions pas allés sur son territoire. C'est moi qui ai décidé de naviguer si loin. On avait désespérément besoin de ramener des prises. Si j'avais su... » Tout resta coincé dans sa gorge. Cependant, sa poitrine était moins lourde. Il adressa un regard de compréhension à l'Ange blond, avant de se tourner vers l'Ygdraë. « Vous parlez bien, vous avez connu... ce genre de choses ? »

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