Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez
 

 [Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6 ... 9, 10, 11  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Sam 13 Juil 2019, 18:49


Aurore ouvrit les yeux pour fixer son regard sur le visage de l’inconnue en sursautant un peu. Elle somnolait depuis un moment, ne comprenant rien aux dialogues. Elle était épuisée et l’endroit n’y changeait rien. « Ah euh… oui, pardon… » fit-elle, confuse. Elle n’aimait pas trop qu’on la touche alors elle se décala. Elle n’avait rien contre cette femme mais elle ne la connaissait pas. Le Diable l’avait bien trop tourmentée pour qu’elle apprécie encore les intrusions. Elle entendait faire de son corps sa propriété, un sanctuaire que personne ne viendrait ne serait-ce qu’effleurer sans son autorisation. Elle-même ne se serait pas permise de mettre sa main sur le ventre d’un inconnu. Ce comportement la troublait profondément. L’Ange savait, pour avoir vécu avec les Démons, que chaque culture était différente. Chez certains peuples, les orgies étaient naturelles. Elle ne faisait pas partie d’un de ceux-là et, dans son état de fatigue chronique, elle ne se sentait pas la force d’être très ouverte d’esprit et tolérante. Elle préféra donc se concentrer sur autre chose, oublier. C’était sans doute ce qu’elle devrait faire pour une grande partie de son existence. Oublier le Diable couché sous elle, oublier son regard et ses mains répugnantes. Il n’avait jamais été violent dans les faits, parce qu’elle était bien trop faible pour qu’il le soit. Il avait été physiquement doux. Il l’avait laissée mener la cadence. Pourtant, ça n’avait jamais été un acte désiré. Elle devait lui obéir et c’était sans doute ça, le pire, de devoir bouger sur le corps de ce Démon, sentir ses mains sur ses hanches et ce regard. Il ne la désirait pas, elle. Ce n’était pas elle qu’il voulait. Elle ferma les yeux un moment. Un jour, il avait cessé de lui rendre visite. Il avait dû se lasser. Sans ça, elle n’aurait jamais pu fuir aussi facilement.

L’Ange reporta son attention sur l’ensemble du groupe, toujours épuisée. La voix dérangeante d’une vieille femme lui avait précédemment décapé les oreilles. C’était comme du papier-verre qui aurait griffé sa peau. Sans doute était-elle trop sensible. Elle sentit néanmoins, au fur et à mesure, un certain apaisement. Parler lui ferait peut-être du bien. Aussi, elle bougea lentement pour se retrouver plus proche des autres femmes, comme un cercle intime à qui elle pourrait se confier, attendant qu’une jolie jeune femme brune finisse de parler. Elle ne savait pas comment s’y prendre exactement pour faire passer son message. « Je hum… Je viens de m’enfuir de la Terre Blanche. J’étais retenue là-bas par les Démons et j’ai atterri ici depuis une barque. C’est compliqué mais… » Elle se pinça les lèvres, prenant garde à rester bien dans l’eau pour que personne ne puisse voir les formes de son corps. « J’ai… Disons que je ressemble à l’Ultimage… Je crois… » Elle était son clone, elle le sentait mais c’était complexe. Personne ne le lui avait vraiment confirmé mais le comportement du Diable était explicite. « Alors le Diable venait souvent pour… vous savez… faire des… choses. » Elle avait lâché le dernier mot d’une drôle de manière, tout en baissant les yeux. Elle avait honte. « Je ne pouvais pas résister à ce qu’il disait alors… » dit-elle sans jamais continuer sa phrase. Elle n’avait pas envie de pleurer. Elle l’avait trop fait par le passé. Elle était dans un état étrange, comme si son corps n’était plus vraiment à elle, qu'il s’agissait d’un objet et que son esprit était ailleurs. Elle devait se le réapproprier mais, pour ça, il fallait qu’elle travaille, qu’elle vive sans que personne n’essaye de la toucher sans son consentement. Elle voulait en faire un sanctuaire, oui, mais ça ne pouvait être la première étape du processus de reconstruction. Elle devait déjà se sentir en sécurité, pour ça. C’était bien trop tôt. Elle leva les yeux vers la brune. « Je pense que… je ne suis vraiment pas la meilleure personne pour vous conseiller. À part en vous disant d’être prudente. Certains hommes vous feront du mal si vous ne l’êtes pas assez… »

_______________________________________

Lothar avait écouté les conseils en silence. Il y en avait de très bons et sans doute l’aidaient-ils à voir plus clair. Il s’était très peu confié depuis le drame et sa vision était tronquée. Il n’avait pas pris conscience plus tôt de l’absurdité dans laquelle il s’était plongé lui-même, un cercle vicieux sans fin. En évitant Melissandre, il la faisait souffrir et il se faisait souffrir aussi, pour des événements qui n’avaient probablement aucune chance de se produire. Il craignait l’avenir sans se rendre compte qu’il les pénalisait tous les deux pour un futur horrible imaginé. Ses problèmes étaient psychologiques et ses cauchemars infondés. En continuant ainsi, elle risquait même de la faire tuer. Que ferait-il si cela arrivait ? Il déglutit. Il était stupide. Il avait été stupide. Elle devait tant le détester à présent. « Merci. » murmura-t-il doucement. « Je suis désolé pour ta perte. » ajouta-t-il à l’intention de l’homme qui avait perdu ses proches dans un accident de pêche.

L’Ange essaya de s’oublier un peu afin de se focaliser sur les autres. Pris dans ses propres ennuis, il n’avait pas remarqué le féminin employé par l’un des hommes. Il lui demanda néanmoins : « Comment ça se fait ? » Il se questionnait sur le fait que le lien ait été brisé. Face aux soucis sexuels d’un brun, il émit une hypothèse qui rejoignit celles de certains. « Peut-être qu’elle cherche quelque chose de plus stable que ce que tu as à lui offrir ? Ou qu’elle aimerait de toi plus qu’un simple acte ? » En tant qu’Ange, Lothar préférait envisager l’amour et la stabilité. Il n’était pas crétin pour autant. Il savait que certains peuples avaient des mœurs légères. Concernant les fausses identités, il resta silencieux. Il ne savait quoi conseiller exactement. Il n’était ni pour ni contre, cela dépendait de la situation. Certains devaient avoir leur raison pour changer d’identité, même si la fuite n’était peut-être pas la meilleure chose à faire. Qui était-il pour dire ça ? Il avait fui aussi jusqu’à présent. Il s’était enfoncé dans le déni et la bêtise.

Il eut néanmoins une réaction plus vive qu’il ne l’aurait pensé lorsqu’un homme plutôt âgé ouvrit la bouche. La sienne aussi s’ouvrit, d’étonnement. Heureusement, un roux exprima en gros son opinion. Ce n’était pas une solution, loin de là et puis… jamais il ne pourrait se débarrasser de Melissandre. Rien que le fait d’y penser le rebutait profondément. Il se serait suicidé pour ça. Avant que l’Humain n’explique son trouble, Lothar posa les yeux sur l’homme d’âge mûr. « Vous ne vous sentez pas aimé pour penser à éliminer tous ceux qui vous entourent ? Y a-t-il quelqu’un dans votre vie à qui vous faites pleinement confiance ? Que vous aimez ? Je suis sûr qu’une femme pourrait vous apporter pleine satisfaction si vous la laissez vous approcher, vous et vos faiblesses… »

1163 mots

Spoiler:

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 14 Juil 2019, 23:03


La vieille avait du répondant et c'était agréable, comment ne pas rire ou sourire face à cette sincérité crue digne de la femme d'expérience qu'elle pouvait être. J'espérais surtout la réponse de Séphora mais pour l'heure, Réta avait le mérite de faire passer le temps de façon plus sympathique. «Le cri et l'expression intense est aussi de mise mais il ne faut pas trop en faire non plus. Le juste milieu quoi. Si il se prend pour une divinité du plaisir dû à l'intensité de ce qui quitte la bouche de sa partenaire, il risquerait de tomber de haut face à une autre qui n'apprécierait pas son déhanché ou l'efficacité de ses doigts.» Entre temps, la réaction de la brunette n'était pas celle que j'espérais suite à son réveil, un merci de lui permettre de ne rien manquer de ce moment qui nous étaient offert dans cet endroit luxurieux aurait été plus sympathique. Je l'ai donc regardé quitter son lit improvisé pour rejoindre les autres, ignorant plus ou moins ma présence après les quelques mots qu'elle eut prononcée à son réveil. Je restais debout dans l'eau qui me couvrait jusqu'au nombril, de nouveau à proximité des autres. Mes yeux parcouraient l'une et l'autre, une appréciation de la compagnie du moment. J'écoutais d'une oreille distraite la suite des conversations, en particulier les dires de la sorcière qui déballait son sac en prenant un minimum de pause pour respirer. «Niveau conseil, tu sais l'apprentissage manuel c'est excellent ! Autant pour le relâchement des tensions que baisser le niveau de stress quotidien. Ça aide à ne pas vouloir tuer le premier venu qui te drague aussi bien que le mec qui veut marchander le prix de sa poitrine de poulet pour le repas du soir.» Le genre de choses qui m'énerve et fait ressortir encore plus mon côté froide, faudrait vraiment que je songe à essayer les effets d'un poing en métal comme méthode persuasive... «Je risque de faire une mauvaise confidente mais pour l'apprentissage c'est un aspect intéressant à aborder. Tu sais on est tous bizarre d'une façon ou d'une autre sous le regard des autres, faut pas t'en faire et l'opinion, aucune n'est bonne ou mauvaise. Faut dire ce que l'on pense et s'assumer ! » Je répondais avec trop d'énergie à mon goût face aux propos de la fausse Ayli, était-ce l'ambiance ? Le besoin ? Son corps désirable ? Je n'en avais aucune idée et à vrai dire, aucun regret d'être directe. Les détours c'était une perte de temps après tout et le temps c'est de l'argent. Déjà que j'étais ici à patauger au lieu de battre le fer pour avoir des créations à vendre, mais après les aventures qui m'avaient amenées ici, je méritais bien cette pause. La timide c'était mise à déballer son sac, une histoire de démon, de ressemblance et de fuite. «La prudence c'est de savoir frapper là où ça fait mal ! La faiblesse c'est pas permis en ce monde, ça vous tue.» L'image de me défendre en par un l'usage de magie pour lui recouvrir les pieds d'un métal si lourd qu'il ne soit plus en mesure de bouger est assez marrant. Le voir se débattre tel une bouée sur l'eau qui bouge encore et encore sans quitter sa position... je notais ça quelque part dans ma tête pour la prochaine intervention trop insistante d'un malotru. «Tant qu'à y aller dans la liberté d'expression du moment, il y a quoi d'intéressant chez les hommes qui mérite vraiment d'être considéré ? Ce défaut d'avoir le cerveau dans les pantalons, c'est pas rien. Ça se gorge de sang et paf ça ne réfléchis plus ! » J'avais envie de faire lever la discussion d'un cran ou deux, l'expérience de la vieille Réta pouvait être intéressante à entendre tout comme les expériences des autre, bonne ou mauvaise. C'est ce qui permettait de mieux juger, lorsque les deux côtés de la médaille prenaient place dans la balance. J'avais le mauvais en tête, des moments soldés par un échec niveau satisfaction qui avait développé une haine envers ce genre. Le réconfort de la peau douce d'une femme sous les doigts avait ce je ne sais quoi de bien plus invitant que le côté rude et poilu du mâle. Je me déplaçais pour prendre place sur le rebord du bassin d'eau, bien assise avec les jambes le long du bord et les mains de chaque côté. Légèrement penchée vers l'avant pour écouter ce qui allait découler de mon intervention.

Post IV - 805 mots:
Revenir en haut Aller en bas
Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5277
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Lun 15 Juil 2019, 08:46



Les révélations


Un sourire on ne peut plus amusé apparut sur les traits de Jun. Il écoutait la conversation féminine depuis un moment, se questionnant à propos des paroles prononcées par une Lyrienne. Les hommes étaient répugnants hein ? Ne savaient pas se tenir ? En attendant, ce n’était pas lui qui avait appuyé sa main sous le nombril d'une parfaite étrangère. En attendant, ce n'était pas lui non plus qui était en train de se battre pour une cause inconnue, au résultat tout aussi inconnu. Qu’en savait-elle, au juste, si elle n’était pas en train de donner pleinement satisfaction à un homme sans le savoir ? Il se mit à rire brièvement. Lui connaissait le résultat. Ça avait un petit côté malsain. Ses yeux rejoignirent ceux de l’hôte qui ne parut pas étonné le moins du monde. Il se contenta de hausser les épaules ce qui fit grimacer l’ancien Roi. Il n’allait rien faire, laisser la situation se prolonger, encore et encore. Le problème c’est que lui, Jun, en avait marre d’entendre toutes ces histoires aussi déprimantes les unes que les autres. « Hum hum. » fit-il pour s’éclaircir la gorge et attirer l’attention. « Sincèrement, vous êtes aussi chiants que la Mort, et elle a le mérite d’être plutôt silencieuse quant à ses problèmes. » Oui, parfois, il se trouvait chiant. Il s’en était surtout aperçu en observant l’un de ses fils se torturer lui-même sur des problèmes inexistants ou futiles. Il avait été comme ça, lui-aussi, à perdre un temps précieux au lieu de profiter de ce qu’il avait. Après, de façon tout à fait sincère, il avait toujours voulu plus. Encore aujourd’hui. Il ne pouvait se contenter de ses deux domaines – déjà fort intéressants et riches en fidèles – il lui en fallait davantage. Cela dit, comme il était l’Æther de la Mort, et également celui de la Guerre, et qu’il était forcément pour quelque chose dans tous les drames de l’humanité – parce qu’on ne fait pas un génocide sans se battre, voyez ? Et qu’un génocide ne se fait pas non plus si la Mort croise les bras d’un air offusqué, comprenez ? – il n’avait pas forcément envie d’en entendre parler dans des bains faits pour se détendre. Il aurait aimé un peu de frivolité et des petits secrets croustillants. Surtout que, en réalité, il avait effectivement croisé les bras d’un air offusqué. Il l’avait simplement fait à sa manière. Ramsay Lemingway savait, lui.

« Bon, ce que je vous propose, c’est de tous vous retrouver ultérieurement dans un espace sympathique dans lequel je ne serai surtout pas, pour continuer vos confidences. Je viens de décider de vous en offrir la possibilité. Je suis généreux, ne me remerciez pas. » Il l’avait dit d’une voix si neutre qu’il était clair qu’il n’était ni généreux ni quoi que ce soit dans ce style là. Cependant, ces hommes n’étaient clairement pas à sa place, à écouter d’une oreille distraite les prières de milliers d’individus lui demandant un miracle, un acte ou que savait-il encore. L’hôte, derrière lui, avait un petit sourire amusé sur le visage. Il restait silencieux. Le pouvoir des Sources ne semblait pas à-même d’apaiser Jun. Il se glissa néanmoins dans l’eau chaude, signe qu’il ne comptait pas partir pour l’instant. « Je vais vous faire une confidence avant de rendre les choses plus amusantes. » commença-t-il. « Il y a trois individus ici qui ne sont pas des invités comme les autres. Ils sont les derniers rescapés d’un jeu particulièrement stupide aux conséquences potentielles pourtant importantes. À croire que les puissants, lorsqu’ils sont en conflit, ne sont pas capables de régler leurs différends seuls et qu’ils préfèrent envoyer à une mort quasi-certaine les premiers individus venus qui seront, étrangement, vraiment ravis de se faire tuer sans savoir pourquoi. » Il semblait se moquer mais il n’en était rien. Edelwyn et lui s’amusaient beaucoup de la sorte. Il était toujours affligeant de constater qu’en posant les bons arguments sur la table, n’importe qui courait à l’aventure. Lui aussi l’aurait fait, à certaines époques de sa vie. Il le ferait encore si un Dieu particulièrement sadique lui murmurait qu’à la fin, il retrouverait la blonde. Chacun avait ses faiblesses, la sienne n’avait pas changé malgré les millénaires. « Je vous encourage à les trouver et à les tuer pour leur bêtise. » Il rit d’une manière bien à lui, si bien qu’il était impossible de savoir si la plaisanterie était réelle ou non. « Il y a deux garçons et une fille. » ajouta-t-il. « Un Humain, un Déchu et une Lyrienne. » Ça se précisait tellement qu’il ne semblait plus du tout faire de l’humour. « Pensez-y. » murmura-t-il enfin, d’une voix terne, son sourire s’étant fané entre temps.

Puis, comme s’il était soudainement animé d’une autre idée, il fit un geste de la main en direction de la séparation qui maintenait les deux sexes loin l'un de l'autre. « J’ai toujours aimé les confidences qui se déroulent dans un environnement mixte. » dit-il avec légèreté. « Allez les rejoindre et faites-les donc rêver avec vos dépressions. D’ailleurs c’est assez amusant parce que les femmes parlent beaucoup plus de sexes que nous, depuis tout à l’heure. À croire que les préjugés de certaines sont comme la pureté de l’Ultimage : une légende pour les enfants en bas-âge. »

« Tu exagères, tu sais. » lui murmura l’hôte lorsqu’ils furent seuls. Jun sourit sans répondre. « Tu as observé le Lux in Caelum qui a succédé à la victoire de Yüerell à la Galette ? » « Non. » « Tu devrais. C'est réellement intéressant. »

1007 mots

Changement de décor huhu : Les sources sont à présent mixtes (la barrière entre les deux a été levée). L'ambiance devient beaucoup plus frivole et joyeuse. Ceux qui ont déjà mis un pied (ou qui le mettront avant la fin) dans les Sources pourront déclarer ce pouvoir :
Code:
- Les anonymes : Il s'agit d'un pouvoir capable de réunir en un même endroit ceux qui le détiennent. L'ambiance y sera agréable et les confidences faciles. Cela étant, aucune des informations échangées durant les entretiens ne pourra être dévoilées par ceux qui les ont écoutées. Lorsqu'ils seront sur le point d'en parler à un tiers, ils seront dans l'incapacité de parler. Néanmoins, ça ne les empêchera pas de les utiliser à leur profit personnel.

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
Invité
Invité

avatar
Mar 16 Juil 2019, 17:48

Ignis déglutit difficilement. L'homme qui les avait rejoint dans les Sources venaient plus ou moins de mettre un contrat sur sa tête. Depuis que le Déchu était rentré dans l'eau, il avait en réalité quasiment oublié sa raison d'être ici, même si en vrai, il ne la connaissait pas. Le fouteur de m*rde – il fallait reconnaître qu'il fallait en être un pour ainsi venir tranquillement mettre une cible sur des gens innocents, tout du moins de l'avis du Colérique – avait remis au devant de son esprit qu'il n'était pas simplement là pour faire trempette et confidence. Qu'il y avait logiquement plus que cela. Apparemment, le résultat devait même être important, aux dires du même homme. Important … Dans quel sens ? Pour qui ? Les révélations qui venaient d'être faites apportaient au final plus de questions que de réponses. Et ils allaient mourir pour ça ? « Leur bêtise » comme il avait dit ? Comme s'ils avaient eu le choix. C'était pas eux qui avaient demandé, en tout premier lieu, à être téléporté sur un navire, perdu en pleine mer, on ne savait où … En tout cas, ce n'était pas le cas du Calciné.

Son regard balaya nerveusement les gens autour de lui. C'était peine en fait s'il avait remarqué que le mur de séparation entre le bain des femmes et des hommes avait disparu. Tout ce qui occupait actuellement son esprit, c'était qu'il pouvait mourir ici et maintenant. D'accord, il venait d'avouer qu'il avait des tendances suicides, mais quand même, ce n'était pas une raison. Et puis surtout, ce n'était absolument pas la même chose de mettre fin à ses jours que de laisser les autres vous trucider. En plus, il était quasiment sure que certains d'entres eux seraient prêt à s'amuser un peu avant, en mode sadique, avant de le faire passer de vie à trépas. Rien que l'homme qui avait parlé de sa femme enterrée était déjà en tête de liste de ses potentiels bourreaux. Ignis tenta d'attirer l'attention de Maximilien en le regardant avec insistance. Il avait reconnût l'humain. Il se souvenait l'avoir vu sur le même bateau que lui, au tout début de l'aventure. Il lui semblait même que le blond avait pris du bon temps avec la Déchue chargée de l'aider et qui au lieu de ça, l'avait laissé nu. Bon, il n'avait pas trop à se plaindre puisqu'au final, il avait récolté une belle tenue de son peuple.

Le Calciné ne savait pas qui était la troisième personne, la fille, la Lyrienne. Elle était assurément dans l'autre bain. Une question restait à savoir, c'était est-ce que les femmes étaient elles aussi au courant de cette histoire d'invités un peu spéciaux ? Si ce n'était pas le cas, cela faisait moins de danger potentiels, moins d'ennemis à surveiller, moins de paranoïa. Si en plus, il arrivait à aire que lui et l'Humain s'allient pour éviter la mort, c'était encore mieux. Il faisait donc des œillades et des clins d'oeil de plus en plus appuyés. S'il s'était souvenu de son nom – est-ce qu'au moins il le connaissait ? - il aurait pu l'appeler. Il pouvait toujours le pssiter si vraiment ça ne fonctionnait pas. C'est quand il vit certains des occupants du bassin le regarder bizarrement qu'il se rendit compte qu'en fait, ce qu'il était en train de faire n'était peut être pas une si bonne idée que cela. Il était juste en train d'attirer l'attention sur lui alors qu'un gars venait d'annoncer à tout le monde qu'il fallait tuer les trois imbéciles.

Puis, ses lèvres commencèrent à le brûler, métaphoriquement. Les Sources voulaient de lui son tribu. Jusqu'à présent, il s'y était attelé sans problème, sans résister ni même y réfléchir vraiment. Il fronça les sourcils. Mais cette fois ci, c'était un peu différent non ? Il haussa les épaules pour lui même tandis qu'il ouvrait la bouche. Le danger qui avait frappé son esprit après la révélation commençait doucement à s'estomper, emporté par la quiétude des lieux qui faisait son effet. Pourquoi résister ? Peut être que sa vie serait plus simple ainsi ? Mais il y avait une étincelle de colère au fond de lui, qui ne le quittait jamais et qui n'était pas de cette avis. C'était comme si elle avait sa propre essence et qu'elle bataillait pour deux. Mais la magie des lieux était plus forte. C'était comme s'il avait une pierre coincée au fond du gosier et qu'il fallait qu'il la fasse sortir, qu'il régurgite la vérité.


Je suis l'un des concurrents.

Même s'il n'avait pu s'empêcher de le dire, il avait toutefois réussir à faire en sorte que cela ne sorte qu'avec un tout petit filet de voix. Et maintenant qu'il l'avait fait, il se laissa lentement couler … Bloup bloup bloup.

résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4748
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mer 17 Juil 2019, 14:06

Maximilien se tournait vers le Déchu en l'entendant s'adresser à lui puis haussai un sourcil suite aux conseils de ce dernier. Se donner la mort. Voilà bien une chose à laquelle il n'avait jamais songé, bien au contraire. Au contraire de l'Ailé, sa vie était bien trop éphémère pour qu'il ne l'écourte encore plus. Du moins, selon son point de vu. « Merci, mais je vais laisser la Mort m'attendre encore un peu. Je pense pouvoir supporter ces quelques maux de têtes, surtout maintenant. ». Il allait continuer, mais fut interrompu par l'homme qui avait agressée la jeune brune avec qui il se trouvait plus tôt dans la salle de bal. Contrairement au reste de l'assemblée, il se montrait désagréable dans ses propos et ne se montrait en rien sympathique. Égal à ce qu'il avait pu observer de son comportement plus tôt dans la soirée. Il l'observa, silencieux, de biais jusqu'à ce qu'il déballe sa confidence où un air surpris s'imprima sur le visage du rouquin. Comment était-il au courant ? Était-ce lui qui était à l'auteur de ses papiers anonymes ? Ça pourrait se tenir. La mâchoire serrée, il se retint – avec une atroce difficulté – de protester aux paroles prononcées par Jun. Puis, à l'annonce de leur mise à mort, il déglutit, son rythme cardiaque prenant soudain une allure moins régulière. Il devait se calmer, sous peine de se faire griller dans les minutes qui suivraient. A présent il n'avait que faire des paroles de l'homme. Il se concentrait uniquement sur lui et sa survie. A croire que c'était l'histoire de sa vie. Il jeta un vif regard au Déchu, lui aussi concerné. Que faisait-il ? Il allait les faire remarquer l'imbécile ! « C'est ton principe de la Justice de tuer des hommes pour leur bêtise ? », lâcha Maximilien à l'attention de Jun. Il s'était retenu. Mais annoncer le meurtre de personnes – leur meurtre – sans réelles raisons l'agaçait plus que tout malgré la chaleur des bains.

Ce n'est qu'en détournant le regard qu'il vit que la séparation des bassins hommes/femmes s'était évanouie. L'annonce avait eu lieu ici. Avait-elles conscience qu'une chasse à l'homme avait soudain été lancée ici et que l'une d'entre elle était visée. Qui était-elle d'ailleurs... Il reconnaissait l'une des femmes présente dans le bassin. Elle avait également été invitée de force sur leur navire au Déchu et lui. Comment s'appelait-elle déjà? Un nom étrange, de la même tonalité que celui que celui de la femme qui tourmentait l'autre libidineux. A... Quelque chose. Son souffle s'apaisait. Occuper son esprit avec d'autres pensées que celles d'un danger de mort imminent lui permettait de se calmer, psychologiquement et physiologiquement. Il continuait à chercher un instant jusqu'à ce que le nom de la jeune femme lui revienne. Aylivae. Il allait commencer à en faire de même avec le Déchu, jusqu'à entendre les mots prononcés par ce dernier. Ce fut dans un souffle, mais il ne pouvait pas les manquer. Pas lui. Il était bien trop concerné pour ça. Ses yeux comme des soucoupes, son cœur avait manqué un battement. Comment avait-il pu si facilement se dénoncer ? Pourquoi l'avait-il fait ? Mais surtout, s'il avait pu sacrifier sa propre vie avec cette facilité si déconcertante, qu'est-ce qui lui garantissait qu'il ne le balancerait pas avec lui ?

Le Kaahi se posait mille et une question sur la meilleure façon d'agir, se muselant pour ne pas dévoiler son périple. Jusqu'à ce qu'il ne puisse plus se voiler la face. Il ne pouvait plus rien pour lui. Il était suffisamment loin pour nier l'avoir entendu. Mais il ne pouvait se permettre de le protéger. « Est-ce que tout va bien ? », fit-il à l'attention du Déchu. C'était étrange à quel point ces mots lui avait arraché la gorge. Comme si le mensonge était prohibé et puni. Mais il était sa seule porte de secours maintenant que le Déchu avait parlé. Pourtant il savait qu'il ne pourrait en user toute la soirée. Il n'y arriverait pas. D'autant qu'il espérait compter sur Samuel. Il semblait être le seul Humain avec lui ici. Avec un simple esprit de déduction il lui serait facile de savoir qu'il était l'un des trois. Il l'avait déjà sous-entendu plus tôt. Il tournait d'ailleurs son regard vers ce dernier un instant avant de reprendre la parole, balayant l'assemblée. « Franchement, j'ai pas confiance en lui vu la façon dont il traite les gens. », cette parole faisait surtout référence à la jeune brune qu'il avait retrouvé en pleure avec Samuel. D'ailleurs, cette dernière était absente des bassins. « Allez-y, chasser ces personnes si vous voulez. Perso je préfère profiter du bain tranquillement. Surtout maintenant qu'il est mixte. », ajouta-t-il avec un sourire amusé. La vérité laisse un goût moins amer. Il n'appréciait vraiment pas cet homme. Il ne pouvait empêcher les autres de jouer le jeu qu'il avait lancé malheureusement. Lui ne pouvait bien évidemment pas en faire parti. Aussi il essayait de paraître le plus détendu possible. Malgré tout il avait le stress à fleur de peau, guettant le moindre des comportements suspect.
Post V | Mots 916:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Siruu Belhades
~ Sorcier ~ Niveau III ~

~ Sorcier ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 2341
◈ YinYanisé(e) le : 06/12/2015
Siruu Belhades
Mer 17 Juil 2019, 17:45


Crédits : The River of Ang-roth par Ferdinand Ladera

Siruu écoutait, légèrement curieux. Il avait cru reconnaître une voix familière en celui qui faisait l’apologie du meurtre, mais ne sut pas y apposer un nom. Trop de choses s’étaient passées. D’une certaine manière, il compatissait avec l’humain sorti du Rexhnou. Il le comprenait. Pourtant, le sorcier se refusa d’y songer plus longtemps. Il fallait trouver des signes qui le guideraient. C’était bien pour cette raison qu’il était ici, non ?

Prendre du recul s’avérait difficile. Cet endroit était onirique, et pourtant réel. Il n’arrivait pas à se concentrer clairement. On parlait de fausses apparences un instant, puis de suicide l’autre. Siruu s’empêcha de sourire, face au discours du Calciné. L’un parlait d’assassiner à tout-va, et lui promouvait le suicide. Quelle conversation charmante.

« Crois-tu en l’existence outre-tombe ? Si c’est le cas… tu songes bien au fait que tes problèmes ne se termineront pas avec ta mort. Il y a différentes versions, mais c’est un pari risqué que de penser que les choses iront dans ton sens. Je ne te le conseillerais pas. Cela étant, il y a plus d’une bête qui pourrait mettre fin à tes jours, si ça t’intéresse. Les Goled, les dragons, les chimères, les phénix… » Siruu marqua une pause involontaire, manquant d’inspiration. Cependant, puisque finir sur une créature de feu serait de mauvais goût, il continua. « Mais aussi les démons, les sorciers… j’en suis un, d’ailleurs. De sorcier, pas de démon. » Mince.

Tout compte fait, le mage noir aurait mieux fait de se taire. Dévoiler sa race ? Il n’avait jamais osé le faire face à des étrangers dont il n’était pas sûr de l’alignement. Sans doute était-ce parce qu’il avait autrefois été un visiteur habitué de Sceptelinôst, et qu’il aurait été assez maladroit de crier « je suis un sorcier » à tout-va en ces lieux – autant se dessiner « décapitez-moi » sur le front –.

« L’ami d’un ami m’a dit, un jour, que lorsqu’on avait trop de soucis, il fallait faire un enfant. Comme ça, le plus gros problème remplacerait les petits. Je ne sais pas si vous l’avez essayé, mais vous tous pourriez tenter le coup. Pas forcément faire un enfant, hein. Juste… se trouver une tâche plus conséquente. Peut-être que l’un d’entre vous canalisera son trouble dans la résolution d’un mystère, qui sait ? » lança Siruu pour changer de sujet. La transition était rude, mais ça semblait être une tentative honorable, on ne pouvait pas lui enlever ça. Et puis… il avait vraiment envie trouver la clé de l’énigme. Ou, au moins, de parler de ce qu’il avait vu durant sa participation à la Coupe des Nations.

Puis, l’un d’entre eux, qui était resté discret, se mit à prendre la parole. Ce qu’il avait eu à dire était intéressant. Très intéressant, même. Pas cette remarque sur la pureté de l’Ultimage — les sorciers étaient les premiers à moquer l’Impératrice Blanche et à la parodier en ces termes — mais bien ce soi-disant jeu. Critique, Siruu ne réagit pas. Après tout, l’orateur ne leur avait rien promis, en échange de la vie des trois personnes concernées. L’un d’eux, qui venait de se révéler dans une action qui restera dans les annales en termes de stupidité, s’était même déjà montré assez peu motivé à l’idée même de survivre quelques minutes auparavant. Il mourrait sûrement dans son coin sans que quiconque ait besoin de faire quoi que ce soit. Enfin… au moins, entre tous ces événements et la disparition de la barrière, la conversation repartait de zéro.

Siruu descendit son regard vers le Calciné, qui se laissait couler. « Que comptes-tu faire, au juste ? Te noyer ? Reste ici, tu as tout le temps devant toi pour nous expliquer cette histoire de jeu. » À vrai-dire, le sorcier n’avait pas vraiment envie de savoir. Écouter, c’est sympathique pendant quelques minutes, mais ça n’avait pas payé ses frais et il avait vraiment envie de parler de lui.


Irégan se réfugia sous l’eau — pourtant peu profonde — dès l’instant où les deux côtés des sources furent rejoints. Il avait pu vivre en liberté pendant quelques minutes, passées à pleurer dans son coin. Maintenant qu’on lui enlevait, il regrettait de ne pas avoir essayé de faire autrement. Ethel était sûrement avec les autres filles. Elle allait le rattraper. Et, quand on parle du loup…
« Trouvé. » À sa surprise, aucune main ne vint le sortir des flots. La voix de sa maîtresse paraissait calme, juste au-dessus de lui. L’ange remonta de lui-même à la surface. « Je m’inquiétais presque de t’avoir perdu. Tu as suivi mes règles ? Tu n’as parlé à personne ? » — « Oui. » — « Bien. Disons que je t’y autorise, dès à présent. Évite de m’embarrasser, par contre, ou tu risquerais de finir avec un pic à glace enfoncé au milieu de ton lobe temporal. Tu veux qu’on aille chasser les trois que l’autre type nous a encouragés à tuer ? Je l'ai entendu. » Elle possédait esprit et éloquence. Quel dommage que cela soit gâché par une essence de démon. « Non. » — « Moi non plus. Il y a un temps pour tout, et on n’est pas d’humeurs, si tu veux mon avis. J’espère qu’on rentrera d’ici quelques heures, j’ai une maison close à gérer. »
Étrangement, Irégan se sentit mieux. L’explication la plus logique que son cerveau put trouver était que cela devait être dû à la présence de sa maîtresse, mais ça ne lui plaisait pas. C’était comme si l’atmosphère en entier était chargée d’une ivresse surnaturelle.
L’ange se rapprochait du bord, peu confiant. Il suivait Ethel, qui ne lui laissa pas vraiment le choix. Qui sait ce qu’elle allait faire.


1020 mots.
Résumé:


[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  - Page 5 3v8q
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38838-sirh-juuka-zeli-ka-
Invité
Invité

avatar
Jeu 18 Juil 2019, 05:01


J'écoutais plus qu'autre chose, j'avais déjà énoncé ma part de pensées et je souhaitait étrangement en connaître plus long sur les autres filles qui m'entouraient. Une certaine espérance que mes propos allaient attiser un feu plus ardent de commentaires et réactions, c'était trop paisible à mon goût. Cette séparation entre les deux sexes avait permis une liberté d'expression qui n'aurait sans doute pas lieu si tous et chacun eut été en mesure d'entendre. Après tout, une discussion entre femmes n'a pas la même sonorité lorsque le mâle lambda peut l'entendre. Je me laissais glisser dans l'eau de nouveau et m'avançais vers cette séparation pour m'y adosser, piquée par la curiosité de ce qu'il pouvait discuter de leur côté. Tandis que je laissais l'eau monter jusqu'à mes épaules, une voix imposante racontait une histoire dont les détails me semblait bien trop familiers et qui risquait de plus en plus de me faire exploser de rage. Cette perception d'être le pion d'un jeu stupide tel qu'il le cite, d'avoir été flouée depuis le début dans cette aventure. D'abord se sentir un minimum spéciale à l'idée d'être "choisie" pour au final n'être que la pièce d'un échiquier qui doit maintenant attendre d'être renversée sur le côté pour en symboliser l'échec. Les propos de Jun se répétaient en boucle dans mon esprit et mon regard était devenu vide, je fixais tout et rien à la fois sans considérer ce qui avait lieu devant moi. Voilà la raison de tout ce soin pour me faire belle pour le bal et s'assurer que je continue à jouer le rôle que l'on m'avait donné. «Mais pourquoi toute ces épreuves si c'était pour se débarrasser de nous au final ? ou alors était-ce que l'avis de Jun et que nous devions en réalité être sain et sauf ? » Je me posais beaucoup trop de questions mais comment ne pas les enchaîner l'une après l'autre dans ma tête. Au moins j'étais la seule à m'entendre.

Pour ajouter au tumulte potentiel de ces mots, la barrière quittait son emplacement pour réunir les hommes et les femmes. Je reprenais mes esprits à cet instant, me retournais pour faire face à eux et reculer pour prendre le temps de juger ceux-ci. J'étais plus que consciente d'être l'une des cibles, la question restait à savoir si les mâles allaient obéir à la requête. De notre côté, l'information ne c'était pas vraiment rendue et l'attention semblait portée sur la visibilité de l'un et l'autre. J'avais repéré les deux qui étaient des invités, d'abord celui que j'avais croisé au buffet puis l'autre qui semblait vouloir se noyer lui-même. Je fermais les yeux un instant et me laissais emporter par l'ambiance qui semblait soudain plus frivole et joyeuse depuis ce levé de rideau. Je me redressais lentement jusqu'à avoir de l'eau au nombril, il n'était pas écrit dans mon front ce que j'étais et j'espérais ne rien laisser transparaître à ce sujet. Le mieux était de ne pas me mettre à utiliser mon élément sauf si j'étais déjà au stade que ma vie en dépendait. Au milieu des autres filles, j'attrapais la main de l'une d'elle et posait la main sur sa hanche ensuite, mon regard dans le sien. «J'ai envie de danser, vous m'accompagnez ? Montrons à ces hommes que nous savons mettre le feu sans se brûler ! » J'avais murmuré à son oreille dans l'approche d'un pas de danse puis essayait de guider les premiers pas dans l'attente de voir si elle allait suivre ma folie. Il me fallait me changer les idées, penser à autre chose que cette mort qui pouvait arriver à tout moment si j'étais découverte et associée à cette histoire d'invités particuliers. J'avais étiré le cou juste assez pour bien voir la clique masculine et y allait d'un commentaire. « C'est la fête de votre côté ! Vous ne devriez pas être aussi enthousiasme vous savez ? C'est contagieux il parait...» Une pointe d'arrogance, il me fallait dévier l'attention et l'orgueil masculin semblait une excellente nouvelle cible. Je poursuivais la danse et écoutais ce que je pouvais, tout détail pouvait offrir une porte de sortie.

Post V -  754 mots:
Revenir en haut Aller en bas
Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Ven 19 Juil 2019, 12:59

J’avais écouté le récit de l’Humain avec un calme révérencieux, légèrement troublé par le poids des tragédies que ces hommes avaient vécues. Je n’en laissais rien paraître, mais j’éprouvais une certaine gêne à avouer que mon expérience, tout en ayant été anxiogène à l’époque, se comparait difficilement à la mort de sa famille. J’avais fini par retrouver ma femme après son exil, mais cette chance ne serait jamais donnée à cet individu, quoi que je puisse lui conseiller afin de l’aider à se mettre d’une blessure qui ne guérirait sans doute jamais. « Mes condoléances. » Répétai-je doucement. Enfonçant un peu plus mon corps dans l’eau, je semblais réfléchir. Il n’en était rien en vérité, puisque je me préparais simplement à formuler mes mots, inspirant un peu d’air avant de tout relâcher. « Mais pour répondre à ta question, pas vraiment. ». Admis-je à l’adresse de mon interlocuteur. « Ce que j’ai vécu a, cependant, été tout aussi difficile, à sa manière. J’ai cru avoir perdu la femme que j’aimais le jour où elle s’est fait déchoir de son trône, en plus de subir l’exil. ». Je ne mentionnai pas de quel trône il s’agissait. Néanmoins, la déclaration n’attendait que de produire son effet. « Le plus dur a été d’ignorer, pendant des mois qui m’ont paru interminables, ce qui était advenue d’elle. L’attente me tuait à petit feu, et il m’est souvent arrivé de me blâmer pour le sort que mon peuple lui a réservé. Peut-être aurais-je été capable de l’aider en la convainquant de se rallier aux côtés du Sympan, comme Phoebe le souhaitait. » Je débitais mes aveux sans interruption. Cela dit, à l’instar de me sentir nerveux, je ressentais un immense soulagement, comme si la pression qui écrasait mes épaules s’allégeait soudain. En m’exprimant si ouvertement, je parvenais enfin à me délivrer d’un poids volumineux, celui des non-dits et des secrets inavoués que j’enfermais depuis trop longtemps au fond de mon cœur. Pourtant, je continuais de rester évasif sur certains détails, bien qu’avec toutes les informations que je divulguais, ces hères pourraient aisément faire des liens, en particulier sur l’identité de ma femme. « Mais je n’ai rien pu faire pour la sauver. Il ne m’est jamais arrivé de me sentir aussi impuissant. En vérité, j’espère ne plus jamais avoir à éprouver un tel sentiment à l’avenir. Je ne peux que remercier les Dieux pour m’avoir permis de la retrouver à mes côtés. » Ma voix s’éteignit d’elle-même lorsque j’estimai en avoir assez dit. Ma langue était toujours aussi avide de poursuivre mes histoires, mais je m’efforçais de résister à la tentation, désireux d’entendre ce que les autres avaient à déclarer pour leur part. Je pus ainsi noter l’usage du féminin sortir des lèvres d’un jeune Déchu, mais avant que je puisse soulever de vive-voix une remarque, ce dernier avait déjà replongé dans l’eau.

Suite à cela, les propos commencèrent à gagner en variété, passant d’un homme qui rencontrait le refus d’une Sirène à coucher avec lui, à un débat de moralité sur les fausses identités jusqu’à la mention du suicide en guise de dernier recours face aux affres du désespoir. Les mots se mélangeaient inexorablement entre eux à vrai dire, et tant bien même que quelques sujets me faisaient hausser un sourcil, parfois de curiosité et d’autres fois d’opposition de principes, je conservais néanmoins mon mutisme. L’envie de parler ne m’avait guère quitté, loin de là : je préférais simplement tendre l’oreille pour le moment présent, songeant à des conseils à formuler en mon for intérieur, comme si je tentais de maintenir ma discrétion. Cela étant dit, mon attitude changea subitement quand la barrière séparant les bains s’effondra. Je n’étais nullement intéressé par la proposition de mauvais goût de traquer les participants d’un jeu dont j’ignorais les règles. Mon regard venait de croiser celui de la Cyraliel.


Mircella avait sagement écouté les aveux des autres femmes sans vraiment tenter de s’imposer d’une quelconque façon. Elle profitait simplement de la chaleur de l’eau afin de se détendre un peu, réprimant avec de plus en plus de misère l’irrésistible désir de prodiguer à son tour quelques conseils. Ce lieu était étrange. Il incitait autrui à délier leur langue, à avouer des confidences qui, en d’autres circonstances, seraient sans doute restées ce qu’elles étaient : des secrets. Cela dit, même l’ancienne Souveraine, en dépit de sa puissance, tombait progressivement sous l’influence des bains, bien qu’elle insistât farouchement à garder ses lèvres scellées. Combien de temps pouvait-elle encore conserver son silence? C’était dur à estimer. Elle eut sa réponse rapidement néanmoins. « Pour avoir couché avec des représentants des deux sexes, je dirais que les gémissements d’une femme sont tout aussi délicieux à entendre que ceux d’un homme. » Elle n’avait pu s’empêcher d’émettre son avis sur les propos de la Lyrienne. La sylvestre se tourna ensuite vers la femme aux boucles brunes. Décidément, celle-ci parlait beaucoup. « Vous ne devriez pas vous sentir gêner de ces « choses » comme vous dîtes. Il est tout à fait normal d’avoir ce genre de pensées. Il s’agit d’un passage inévitable dans la vie de tous et chacun, hommes et femmes confondus. » Elle marqua un temps d’arrêt suffisamment long pour permettre à l’Ange d’entamer son court monologue, rebondissant d’emblée sur ses paroles. « Je suis d’accord avec vous. Si un homme tente quoi que ce soit qui vous déplait, il ne faut jamais hésiter à le remettre à sa place. Peu importe les moyens. » Sa dernière phrase détenait une sonorité plutôt sinistre, à la hauteur d’un discours d’une Fille des Eaux, mais quand il s’agissait de protéger sa vie et son honneur, elle refusait à quiconque de réagir dans la demi-mesure. « L’expérience en vaut la peine cela dit, peu importe le sexe de votre partenaire. » De retour sur l’Immaculée. « Je suis navrée d'apprendre ce que vous avez dû traverser. L'important, c'est d'avoir réussi à vous échapper. ». Commença-t-elle d'une voix compatissante. « Cela dit, j’ai l’impression qu’une éternité s’est envolée depuis la dernière fois où j’ai aperçu le visage de l’Ultimage. Vous lui ressemblez comme deux gouttes d’eau. Il n’y a pas de doute : vous êtes son clone. » Affirma-t-elle.

Peu de temps après, la séparation fut levée, dévoilant la section masculine aux yeux de toutes les dames. Le cœur de la sylvestre manqua un bond. Son mari était là-bas. Sans aucune hésitation, Mircella s’extirpa du bain, contournant habilement la Lyrienne afin de rejoindre Ezechyel. Elle entra dans le bain des hommes sans éprouver la moindre gêne.

1 092 mots – Post III

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34740-ezechyel-valarunkar
Invité
Invité

avatar
Dim 21 Juil 2019, 19:05

[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  - Page 5 35ri
Les révélations
[Musique]

Mes yeux étaient rivés sur l’individu qui venait de nous rejoindre. Un sourire bienveillant venait l’accueillir. Je détaillais chacun de ses mouvements. La gestuelle pouvait révéler toute une manière de penser, toute une manière d’être. Cependant, je réalisais qu’il me parlait. Obnubilée par son corps, je n’avais pas prêté attention à ses mots. J’essayais de refaire la scène dans ma tête, dans l’espoir vain que mon inconscient avait mieux saisi le sens de sa phrase. Ce fut un échec cuisant. Cette situation me contrariait. Heureusement, la voix fluette qui s’élevait à nos côtés me permit de me remettre de mon trouble. Mon regard se tournait vers celle qui avait attiré mon attention en premier lieu. Ses gestes étaient explicites. Depuis notre rencontre, elle ne devait pas avoir compris un traître mot de ce que j’avais dit. La situation aurait pu être comique, dans les yeux d’un autre. La seule information qui avait pu circuler dans notre trio était les noms de chacun. Ce n’était pas bien glorieux. J’esquissais un doux sourire vers le duo qui m’entourait mais une étrange sensation me traversa. Une sensation que j’avais déjà éprouvée auparavant. Ma mâchoire se crispait alors que j’entendais les bribes d’une nouvelle conversation.

Dans un clignement d’œil, j’étais ailleurs. Je regardais tour à tour les membres de ce nouveau duo : une personne âgée et un jeune homme. Les couleurs m’étaient revenues. Un bref sourire éclairait mon visage avant de disparaître. Où étais-je ? La soirée était identique. Cette… Toupe ne devait pas être très loin. Je n’écoutais pas la mine fripée qui avait débuté un monologue sans intérêt sur les chats. La vieille percuta le sol de sa canne. Je la regardais un instant avant d’autoriser mon regard à dériver dans la salle, à la recherche de mon corps. Cependant, mes yeux tombèrent sur un individu blond que mon cœur reconnaissait entre mille. Mon sang se glaça tandis que des souvenirs douloureux me transperçaient.

Encore une fois, le décor se déroba. La salle majestueuse et bruyante laissa place à un grand bain. Ma peau nue était émergée jusqu’à la taille. Mon corps était teinté de frissons. Le bain était cependant tout sauf froid. Sa chaleur était même réconfortante. Pourtant, je ne parvenais pas à oublier cette vision. Était-il là ? Mes yeux tombèrent sur la palissade qui me faisait face. Nous séparait-elle ? Je m’approchais de cette dernière. Derrière moi, je pouvais entendre distinctement des paroles s’échanger. Un amour naissant ? Un amour rêvé ? Un am… Une famille mycosée ?! Je me retournais pour faire plus attention à ce qui se disait. J’avais tant envie de répondre à chacun de leurs problèmes. Mais je n’y arrivais pas. Les échanges étaient trop rapides et ma tête trop occupée avec ses propres traumas. Je restais donc silencieuse jusqu’à ce que mes yeux se figent sur mon corps. Mon vrai corps. Quel sentiment étrange de voir mes muscles agirent sans que je ne les commande.

Contrairement à ce qui aurait dû se produire dans un autre lieu, je me contentais de hocher la tête et d’écouter les paroles de mon corps comme s’il s’agissait d’une personne toute autre. La sexualité semblait être au cœur de nombreux problèmes.  « Oui. C’est tout à fait normal de se poser de telles questions. Comme a dit… » Je pivotais mon regard vers la jeune elfe qui venait de parler. Je marquais une pause. Mircella Rumblee. J’avais vu de nombreux portraits et lu quelques histoires à propos de cette reine déchue. C’était elle. J’inclinais respectueusement la tête avant de reprendre en regardant l’autre moi. « Comme vous l’avez dit, il ne faut pas avoir honte. Jour après jour, notre corps et notre esprit grandissent. Si, au départ, ils étaient parfaitement sur la même vague, ils vont rapidement rentrer en ébullition. Un passage parfois long mais qui sera nécessaire afin de se découvrir entièrement et de s’épanouir librement. » Je souriais. « Tous se posent ses questions. Tous ont eu envie de découvrir, de savoir. Mais, c’est vrai… » Mon regard passa sur la brune, clone de l’Impératrice Blanche apparemment. « C’est vrai... Il faut se montrer prudent avec les vouloirs de son corps. Ce genre de « choses » est un choix à prendre. Le faire ou ne pas le faire, telle est la question. Je pense que ce qui est important, avant tout, c’est de s’écouter ! Si vous n’êtes pas prête, ne vous brusquez pas. Si vous n’avez pas confiance, alors ne le faites pas. » Je finissais par hausser les épaules. J’avais parler plus que nécessaire sur un seul problème. Tant de cœurs restaient encore souffrants. Le mien était lourd. Cela même si me concentrer sur la peine des autres me faisait du bien.

« Le passé et les souvenirs sont parfois les pires tortionnaires. » Je regardais la brune abusée et violentée. « Je ne peux imaginer ce que vous avez vécu… » Je baissais un instant les yeux, cherchant mes mots. « Cependant, vous vous êtes sauvée de cet enfer... Je pense que vous trouverez la force pour vous sauver de ce trauma. Vous dites que vous n’avez jamais pu affronter le Diable… Il ne vous reste plus qu’à combattre ses souvenirs. Donnez-vous le temps. vous n’arriverez pas à te reconstruire du jour au lendemain. Il vous a volé bien plus que votre corps. Il vous a pris aussi votre choix. Il s’est immiscé dans votre esprit pour l’empoisonner et l’emprisonner. Mais, un jour, vous prendrez votre envol loin de lui, de ses mots, de sa peau et de son odeur. Faites-moi confiance, le temps fera son œuvre. Le passé n’est pas vraiment un tortionnaire car il est terminé. » Mon regard était grave. « Il est terminé. » répétai-je. « Votre calvaire est terminé. Vous avez le choix. Votre vie vous appartient. » Mon regard était planté dans celui de la brune.

Cependant, je baissais les yeux dans un soupir la seconde suivante. Je laissais mon corps s’immerger dans l’eau jusqu’aux épaules. Mes cheveux blonds dansaient sur la surface limpide. Trop occupée par mes états d’âme, je ne prêtais pas attention au débat concernant la gent masculine. « Mais je suis bien égoïste de vous dire cela. Moi-même, j’ai l’impression d’être spectatrice de ma propre vie. Je suis arrivée à un point où je ne sais plus qui je suis. Je ne pense pas que je sois une personne odieuse… Et pourtant, parfois j’ai l’impression que je n’agis que pour rendre les autres inexistants. J’ai le sentiment que je veux être au-dessus de tout. Je juge facilement et j’ai des tendances manipulatrices mais… mais… » Je regardais l’eau pour ne pas voir les visages des autres. « Mais, en réalité, c’est simplement que j’ai peur de m’attacher profondément et d’être délaissée par la suite. J’ai peur de ne pas être remarquée, de ne pas être aimée. Au fond, je me demande si… » Je levais les yeux vers les autres femmes. « Et si je ne méritais pas que l’on m’aime ? Et si j’étais pourrie de l’intérieur ? Et si je restais seule pour toujours ? » Je plongeais ma tête dans l’eau pour dissimuler les larmes qui me menaçaient.

Quand j’émergeais, je ne pus que constater que la palissade de notre bain avait disparu. Seule ma tête blonde sortait de l’eau chaude pour examiner les hommes qui nous faisaient face. La conversation reprenait pour parler d’une chasse ou d’un je-ne-sais-quoi. Je n’écoutais pas. Mon regard était rivé sur Samuel. Comme le requin qui ne laisse dépasser que son aileron, je m’approchais de lui avec uniquement la tête de sortie. Pourtant, mes yeux tombèrent sur une autre créature. Mon bas-ventre frémissait tandis que je changeais de direction pour m’approcher du brun. Son corps était parfait. Ses muscles ne demandaient qu’à être touchés. Le prince de mes rêves ? Non. Mon regard avait changé depuis la décennie. Il était devenu le prince de mes fantasmes. Je m’arrêtais à une distance raisonnable. La rencontre acerbe avec sa femme n’était pas mon meilleur souvenir. Je n’étais pas pressée d’éprouver une nouvelle fois cette situation. « Si vous saviez à quel point je vous désire. » Je fronçais les sourcils, pas vraiment certaine que ces paroles venaient de moi. Avais-je dit tout haut ce que je pensais tout bas ? Je me retournais tout de même pour savoir si une autre que moi n’avait pas prononcé ces mots inavouables. Après tout, je n’étais pas tout à fait familière avec cette voix.

Post II (Aylivæ) - 1380 mots:

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 22 Juil 2019, 13:04

Mon esprit se remémorait les paroles de celle qui avait couché avec les deux sexes, je ne comprenait pas en quoi le gémissement de l'homme pouvait être agréable tout comme le plaisir charnel avec ceux-ci. J'avais essayé, j'avais détesté ce moment. Ils étaient concentré sur eux, sur leurs sensations, leurs satisfaction. Je secouais la tête pour reprendre mes esprits et me concentrer sur la danse qui se poursuivait avec ma partenaire improvisée. Un sourire radieux sur son visage, elle suivait le pas et prenait ceci comme un amusement supplémentaire à cette soirée. Le sujet du plaisir et des relations avait été sur la plupart des lèvres du côté des femmes, j'avais trouvé cela étrange et réconfortant à la fois. Les comportements qui semblaient à la base plus réservés avaient malgré tout déliés leurs langues pour sortir des confidences qui, sans doute, n'auraient jamais été déclarées. Ce lieu ou l'hôte de celui-ci avait peut-être une part de responsabilité, après tout la magie peut faire faire bien des choses. Il fallait une magie très forte pour atteindre tout le monde en même temps et faire succomber ceux qui résiste à ce genre d'intrusion de l'esprit, je m'étais surprise moi-même à être aussi franche et sans retenue, c'était déboussolant. Une magnifique blonde avec un bonnet sur la tête passait non loin d'eux, seulement la tête sortie et sa crinière qui voguait derrière elle pour se diriger tel un animal en chasse vers sa proie, elle allait du côté des hommes qui attendaient encore sagement tel de petits moutons à qui il faut dire quoi faire. J'arrêtais la danse pour la regarder faire, elle changeait de direction pour rejoindre Jun, celui qui nous avait réclamé notre mise à mort, des indésirables perdants selon lui. Les mots qu'elle énonçait l'instant suivant me figèrent sur place, certes l'ambiance déliait les langues mais là, c'était la cerise sur le gâteau. J'étais plus que curieuse de voir la réaction de celui-ci et je reprenais la danse pour que, pas à pas, je nous approche un peu plus pour mieux entendre.

Mon regard scrutait la foule mâle, ce stress était bien présent dans ma tête que l'un ou plusieurs d'entre eux pouvaient décidé de se mettre en chasse et tuer par pur plaisir de répondre à la requête prononcée. Je faisais tout pour ne pas me trahir mais plus j'y songeais et plus ça me démangeait d'attaquer la première. Le morceau de musique s'arrêtait pour faire place à un autre plus rythmé, je délaissais la hanche et la main de ma partenaire qui me remerciait de cet instant de danse, puis s'éloignait après un baiser sur chaque joue. Je me retrouvais seule, beaucoup trop près de l'ennemi, je prenais le risque de me glisser jusqu'à celle qui avait jeté son dévolu et ses fantasmes sur Jun. Debout derrière elle, j'attrapais sa crinière flottante pour en faire queue de cheval grâce à un accessoire que j'avais dans mes cheveux, ce qui permettrait de lui dégager les épaules et la nuque lorsqu'elle se redresserait. Après tout elle ne pouvait rester enfouie jusqu'au cou alors qu'elle le désire, le charme féminin ne réside pas seulement dans le visage et le regard, mais bien dans le corps tout entier. Mes cheveux devenus libre cachaient mon buste avec aisance, un réconfort personnel pour mieux faire face à la foule environnante. Je me penchais pour murmurer à l'oreille de la magnifique demoiselle qui se livrait à Jun. «Te voilà prête à mon avis, il faut foncer. Tu as fait le premier pas, entame le second et tiens toi fièrement sur tes pieds, montre que tu es une femme sûr d'elle au lieu d'être celle qui défonce la porte et s'enfuie en s'excusant du dérangement. Pousse ta chance, qui sait si ton fantasme deviendra un souvenir mémorable.» Je me reculais ensuite, la tête basse, il ne fallait pas que je fixe les autres car mon regard risquait de trahir ma peur. Je prenais de grandes et lentes respirations tout en essayant de me convaincre que personne ne serait assez fou pour tuer juste parce qu'il l'avait demandé. Néanmoins, je gardais les mains sous l'eau, le métal apparaissait et disparaissait tout autour de mes doigts, prête à riposter et faire des pantoufles en métal à quiconque oserait lever la main sur moi. Il me restait encore à choisir si j'allais aider les deux autres invités, à la fois curieuse de connaître leurs périples et me questionnait à savoir si il devait ne rester qu'un seul d'entre nous pour que le jeu en question s'arrête. Si c'était une confrontation entre gens de pouvoirs, la victoire était une issue nécessaire...

Post VI - 819 mots:
Revenir en haut Aller en bas
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4748
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Lun 22 Juil 2019, 13:45


Un sourire se dessinait sur les lèvres d'Oriane alors que les mots prononcés par sa partenaire de danse atteignaient le creux de son oreille. Elle comprenait bien mieux à présent le comportement de la jeune femme. La tête légèrement penchée sur le côté, Oriane s'attardait de temps à autres sur ce que pouvait se dire de l'autre côté de la palissade. Il y avait presque quelque chose de touchant d'entendre toute cette virilité s'envoler. Elle tourna son visage en direction de l'Ange avant de doucement se glisser à ses côtés en entendant son étonnement. « Vous êtes si pur, vous, les Anges. », lui donnait-elle comme simple réponse en lui donnant une pichenette sur le nez. La vieille ayant pris la parole, la Déchue se tourna dans sa direction en même temps que l'Immaculée à ses côtés. Un rictus amusé se dessinait sur son visage. Elle serait prête à parier que la Sorcière serait capable de tenir la conversation toute seule avec ses déboires de famille.

Un nom de l'autre côté de la palissade attira l'attention de la Déchue. Elle fit alors abstraction de la conversation, ne l'entendant plus que d'une oreille distraite, pour écouter ce que cet homme avait à dire avant de lâcher un petit « Oh. » amusé. Puis elle reporta son regard et son attention sur la blonde qui avait prit la parole et fit une moue agacée en comprenant qu'elle avait manquée une partie des informations qui avaient été échangées ici et ne comprenait pas ce que la blonde regrettait. Qu'elle n'entende plus cet homme, certes, mais il y avait autre chose c'était évident. Elle essaya de faire travailler ses méninges pour retrouver l’information manquante. Ce fut peine perdu. En réalité, elle avait arrêté de chercher. Le débat qu'avait lancé Gabrielle avait attisée sa curiosité. Connaître la vision du Sexe chez des êtres qui ne sont pas touchés par le Péché avait quelque chose d'intriguant. La vieille Sorcière avait également été la cause de cette fainéantise cérébrale. Cette femme avait un côté presque caricaturale des vieux cons comme on aime à les imaginer. Elle posa cependant un regard affectueux à la brune au chapeau rouge. Elle n'était pas la mieux placée pour donner des conseils sur les premiers pas dans la sexualité. Il vaut d'ailleurs mieux éviter d'écouter les suggestions d'un Luxurieux au début de sa vie. Aussi laissa-t-elle les autres s'occuper d'elle.

A l'écoute des paroles de l'Ange que Gabrielle avait approchée, elle ne put cacher la surprise qui se dessinait sur ses traits. Un clone de la Belle, vraiment ?  De même, elle se demanda un instant qui était cette femme pour avoir connu et pouvoir connaître le visage de l'Impératrice Blanche. Ses traits ne lui était pas inconnus, mais elle laissa cette question de côté se retournant vers la forgeronne. Elle ne pouvait plus faire qu'écouter et empiéta sur le temps de parole de la blonde au même chapeau rouge étrange que la brunette. De toute façon c'était à Gabrielle qu'elle s'adressait, elle ne la gênerait pas. « Dis-moi Gabrielle, le doute de la première fois, ça ne t'évoque rien ? Ne me fais pas croire que tout c'est déroulé comme dans ces histoires érotiques la première fois que tu as couchée avec quelqu'un. », fit-elle à la blonde, retrouvant son rictus malicieux par la même. « A t'entendre, tu vois le sexe comme une solution de facilité. Un peu comme le Diable a profité que cette Ange soit une copie de l'Impératrice Blanche pour satisfaire ses envies. C'est dommage. ». A cet instant elle n'espérait qu'une chose, que ce dernier ne soit pas de l'autre côté de la palissade ou, à défaut, ne l'ait pas entendu. « Et puis, si tu avais un peu écouté ce qu'il se passait à côté, tu serais étonnée de voir que ces mâles savent se montrer plus sensible que tu n'aimes l'imaginer. ». Elle marquait une pause avant de reprendre avec un sourire amusée, « Même si je conçois que ce n'est pas le cas de tous et que certains sont bien plus dépendant de leur verge que d'autres. ».

Une nouvelle voix, masculine, prit le pas sur toute les autres, suffisamment forte pour qu'elle puisse être entendu jusque dans le bassin des femmes. A son récit, Oriane plongea ses iris dans ceux de Gabrielle. Elle se souvenait que cette dernière lui avait raconté l'histoire d'une aventure. Était-ce ça ? La barrière céda, laissant libre passage entre les deux partis. Oriane tourna le visage et y retrouva Kyra. Il faut vraiment qu'elle se trouve un autre nom, plus masculin., songeait-elle en même temps qu'elle lui faisait un petit signe de la main avant de se tourner de nouveau vers la forgeronne. « Mmmh... Sans musique ? ». Un éclat de malice s'était cependant mit à briller dans son regard. Elle avait une autre idée, et ça n'avait rien à voir avec la mise à mort proposé plus tôt.

Elle se laissa à son tour glisser en direction de la gent masculine d'un pas lent, observant chacun des protagonistes. Quand elle fut assez proche elle reprit la parole presque sur le ton de la confidence. « Messieurs, une question a été posée un peu plus tôt dans notre bassin. Vous voyez la demoiselle-là ? », fit Oriane en désignant Gabrielle du doigt. En vérité ça n'avait pas été dans ses intentions de révéler son identité, seulement ça lui avait échappé. Elle continuait d'avancer, jusqu'à s'installer aux côtés d'un homme – Humain apparemment – une choppe à la main. Elle détourna un instant le regard vers la blonde au chapeau en entendant ses paroles. Un sourire amusée, elle détailla la scène avant de lui répondre. « Ça se comprend... ». Elle mit quelques secondes à quitter l'homme qui se tenait à quelques pas d'elle des yeux pour se souvenir de la raison qui l'avait fait migré dans ce bassin. « Reprenons ! Cette jeune femme, donc, doute fortement de votre capacité à envisager le monde autrement que par cet appendice qui pend entre vos jambes. Maintenant qu'on est tous réunis, je vous propose de vous défendre vous-même à votre procès et de lui démontrer maintenant qu'elle a faux et qu'elle se prive de potentielles opportunités. », finit-elle avec un air de défi en plongeant ses yeux dans ceux de l'Humain après avoir balayer l'assemblée du regard, laissant glisser son index sur le torse de ce dernier. « Essayez d'y mettre de la volonté ou je serais obligée de reconnaître qu'elle a raison. », ajouta-t-elle, en plongeant une nouvelle fois son regard sur l'ensemble de la gent masculine.

Mots 1153:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Invité
Invité

avatar
Lun 22 Juil 2019, 20:10

Il avait vraiment merdé, il le savait. Mais cela avait-il vraiment de l'importance ? Il en doutait. En fait, tout balancer comme ça, au milieu d'inconnus, au risque de mettre sa vie en danger, avait eu quelque chose de libérateur. Après tout, il savait que ce n'était pas la première fois que ce genre de « jeu » avait lieu. Si cela se trouvait, cela existait même depuis les premiers êtres pensants, allez savoir. Peut être qu'il y avait parmi ces gens des personnes qui avaient déjà vécu quelque chose de similaire et qu'ils pourraient donner des conseils, éclairer la situation. Après tout, ici, tout le monde y allait de son conseil et de son avis. Même lui avait fait partie de la fête. Peut-être qu'il interprétait mal ce qui venait de se produire et qu'au final, il n'avait pas à s'inquiéter … Mais il en doutait. Quand un brun s'adressa à lui en lui demander de conter cette histoire de jeu, Ignis ne se fit pas prier plus longtemps pour tout déballer, incapable de résister à la magie des lieux. Sauf que, perturbé comme il l'était, le Déchu avait totalement qu'il était entièrement immergé ou presque. Ainsi donc, les seuls réponses que le Sorcier put entendre, furent des « bloup, bloup bloupbloupbloup, bloup bloup ».

Le Colérique émergea de l'eau tel un dauphin, en beaucoup moins gracieux, crachant et toussant à tout va. Avec ces bêtises, il avait bu la tasse. Parler quand on était sous l'eau, ce n'était assurément pas une chose à faire. Un peu plus, et il aurait réussit à se tuer lui-même, facilitant la tâche à tout le monde. Sauf qu'en fait, en regardant bien et en écoutant les conversations qui avaient reprises, apparemment peu de personnes étaient enclines à octroyer sur le champs la mort aux joyeux imbéciles qui participaient. Peut être qu'au final, ce genre de chose était plus courant que ce qu'ils pensaient et que les gens s'en étaient lassés. Ou alors, ça n'avait pas grand intérêt à leurs yeux. Quoiqu'il en soit, cela l'arrangeait. Finalement, il avait très certainement paniqué pour rien. C'était mieux que cela soit dans ce sens et pas l'inverse. Il commença donc à se détendre et ce fut à cet instant là qu'il se rendit compte qu'il y avait à présent des femmes avec eux dans le bassin et surtout, que le mur de séparation s'était volatilisé. Il jeta un coup d'oeil à Jun, qui venait de recevoir une proposition plus qu'explicite de la part d'une blonde avec un chapeau rouge et blanc.


Il me semble que jusqu'à présent, les femmes sont celles qui ont le plus parlé de sexe, si je ne m'abuse. N'est-ce pas l'une d'entre vous qui vient d'avouer sans détour et sans vergogne son désir …. Elle a bien parlé de désir et non d'amour … Si on pensait tous que par « cet appendice qui pend entre nos jambes », ne croyez vous pas que nous vous aurions rejoint dès la chute du mur ?

Le sujet de la discussion ne l'intéressait pas plus que cela en général. Il en était de même aujourd'hui en fait mais il se disait peut être qu'en changer de thème, en répondant à la dame - une Déchue, pas de doute là dessus – il ferait oublié aux autres l'aveu qu'il avait fait juste un peu plus tôt comme quoi il était un participant. Et puis, même s'il était vrai que les Déchus, surtout ceux de la luxure, correspondaient en général plutôt bien à la vision de la lyrienne, ce n'était pas le cas pour tous les hommes .. Enfin, il ne le pensait pas. Il n'avait jamais été comme ça lorsqu'il était ange et même maintenant qu'il avait chuté, ça n'avait pas vraiment changé. En même temps, il fallait reconnaître qu'il avait d'autres choses à faire comme par exemple se haïr en quasi permanence. Après sa mini tirade, il ne savait pas trop quoi faire. Il aurait bien aimé quitter les bains mais il n'était pas certain qu'il puisse.Et puis, il ne savait toujours pas quel était le but de sa présence ici … Ce n'était certainement pas de philosopher pour savoir où se trouvait véritablement le cerveau de l'homme, non ?

résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4748
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Lun 22 Juil 2019, 22:38


Tranquille, les bains ? Pas tant que ça. D'abord étonné de la spontanéité avec laquelle les femmes rejoignaient le groupe masculin, Maximilien y trouva quelque chose de rassurant. Le mélange des sexes aurait probablement de quoi troubler les esprits. Une potentielle chance de faire passer aux oubliettes le macabre message que Jun avait fait passé. Un éclair lui traversa alors l'esprit tandis qu'il posa son regard sur l'homme. Bon sang, mais bien sûr ! Quel idiot il était ! Jun Taiji, ça lui revenait maintenant. La réaction de la jeune brune à sa vue lui semblait alors bien plus compréhensible – où était-elle d'ailleurs ? - et il ne put retenir un rictus ironique en repensant aux critiques qu'il avait pu lui lancer alors que ce dernier lançait juste sa chasse à l'homme. Il y a des fois où il ferait vraiment mieux de tenir sa langue. Il avait bien conscience que l'homme était puissant quand il avait craché son mécontentement. Il n'avait pas réalisé à quel point jusqu'à maintenant.

Il posa un regard sur celui s'étant dévoilé Sorcier entre deux conseils. Ce dernier avait parfaitement capté les mots du Déchu et, si le second s'était exprimé à voix suffisamment basse pour n'être entendu que des plus attentifs, et des plus proches surtout, le premier avait répliqué de façon tout à fait naturelle, dévoilant alors la raison de cette soudaine volonté du Calciné de ne faire plus qu'un avec l'eau du bassin. A moins que le Mage Noir ait raison et qu'il cherche réellement à se noyer à voir la façon dont ce dernier réagissait à la réplique de l'homme. Il jeta un regard à la nouvelle assemblée formée. La tension qui était montée d'un cran en lui commença doucement à descendre. Personne ne semblait avoir d'intention meurtrière, comme-ci l'ambiance ne le permettait pas. Tant mieux ? Il préférait rester sur ses gardes, rien ne garantissait sa pleine sécurité et il en était toujours un qui voulait leur mort. Un qui semblait avoir les faveurs de l'une des demoiselles.

Il tournait ses deux émeraudes en direction d'une femme à la peau égalant celle des Enfants de Sympan. En était-elle ? Il en doutait. Sa gestuelle lui rappelait celle de la Déchue avec qui il avait partagé un moment de plaisir. Toujours est-il que cette dernière avait haussée la voix pour se faire entendre de la totalité du bassin. Le Kaahi suivait du regard la jeune femme que cette dernière indiquait - la blonde qui dansait un peu plus tôt avec une de ses congénères - et ne put retenir un rictus ironique lorsque cette dernière eut terminé. Ça ne l'étonnait même pas ce genre de commentaire. A quelques minutes prêt et elle aurait pu presque prouver qu'elle avait raison avec le libidineux. Seulement il ne put qu'applaudir le développement du Calciné en l'entendant déballer en premier ce plaidoyer qu'elle avait demandée. Il s'était rapidement sorti de sa noyade pour inverser les rôles, ce qui lui arracha un rire. « Je suis plutôt d'accord avec lui. On peut pas dire que vous ayez attendu bien longtemps après l'ouverture du passage pour vous glisser parmi nous. ». Il croisait ses mains derrière sa tête avant de reprendre. « Ce qui nous différencie c'est qu'on est sincère avec ces sentiments. Il est rare qu'une femme admette à voix haute qu'elle désir quelqu'un. », ajouta-t-il avec un sourire narquois en direction de la blonde qui avait révélé son secret aux yeux de tous. « Mais ici, pas le choix, c'est la vérité qui sort, on l'a tous remarqué. On a pu voir du coup que homme ou femme, on pense tous de la même façon. ».

Il ignorait si cette femme l'avait fait exprès ou non, mais il semblait évident que ce débat allait accaparer toute l'attention, principalement celle masculine, et probablement faire tomber aux oubliettes la mise à mort lancée plus tôt. Pourtant, si savoir qu'il n'avait potentiellement plus à craindre le groupe le réconfortait en un sens, il se demandait les raisons qui avait poussé le Prince des Cauchemars à vouloir les condamner ainsi, lui, le Déchu et cette femme dont il ignorait encore l'identité. Par jeu ? Pour le sport ? Ça ne l'étonnerait même pas. Après tout, lui même ne faisait que se traiter d'imbécile depuis son entré au bal. Il avait espéré qu'on lui offre la lune s'il arrivait au bout de cette aventure, et niaisement il y avait cru. Il aimerait dire qu'on ne l'y reprendra pas. Il savait que c'était faux.

Post VI | Mots 792:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5277
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Mar 23 Juil 2019, 00:53



Les révélations


Jun avait émis un petit sourire pour toute réponse à l’Humain. Bien entendu, aucun d’eux ne pouvait le savoir mais personne ne trépassait ici en principe. Il risquait de devoir supporter un monologue aussi long qu’ennuyeux s’il se permettait de décider du sort d’untel ou d’unetelle. Après, si l’un de ces Mortels l’agaçait trop, il pourrait toujours le sortir d’ici et le tuer ailleurs. Ce n’était qu’une question d’endroit, rien de bien méchant à surmonter.

Son regard se perdit du côté féminin. Il cherchait la blonde. Elle était là, silencieuse depuis le début. Il ne lui avait pas permis de parler, bien trop soucieux de garder ses secrets. En réalité, il protégeait surtout ceux de son fils. Edelwyn en savait trop. En revanche, son intérêt pour un tout autre Mage Noir avait germé, doucement mais surement. Rien de bien transcendant, rien qui le concernait lui personnellement. Il avait simplement envie de pousser la jeune femme vers ses semblables, lui offrir les cartes d’un jeu qu’elle essaierait de gagner. C’était ça, qu’elle voulait. Il savait, pour l’avoir vécu, qu’elle devrait se mesurer à plus puissant qu’elle pour apprendre. Chaque échec serait une victoire indirecte. Il y avait plusieurs manches dans l’existence. Il allait la pousser à des pertes partielles, petit à petit. Tout en écoutant Siruu, il la regardait. Elle n’attirait pas l’attention. La sienne oui. Ses cheveux blonds descendaient en ondulant sur son corps. Ils cachaient ses seins. Il connaissait leur taille. Chacun tenait dans l’une de ses mains, comme si elle avait été faite pour lui. Il connaissait les creux de sa taille, la cambrure de ses reins. Ses fesses étaient deux collines bien trop tentantes pour ne pas être agrippées à la moindre occasion ; il manquait d’occasions, justement et, à vrai dire, ce n’était pas elle qu’il voulait. Il aurait pu. Il aimait tout, chez elle, surtout son cou et ses yeux. S’il avait pu changer quelque chose, peut-être aurait-il souhaité des cuisses un peu plus épaisses. Perdu dans ses pensées, il sentit peu à peu un étrange sentiment le saisir. Elle lui manquait. Il se remémora fugacement son combat contre cet Esprit à Ciel-Ouvert. L’Hozro lui avait donné un coup de fouet. Il ne devait pas se laisser sombrer, que ce soit dans la tristesse, dans la folie ou dans le chaos. Aucune des options n’était souhaitable, pour personne. Sans ciller, il donna des instructions à la blonde qui se dirigea vers le Sorcier. Une fois devant lui, Edelwyn le regarda de ses grands yeux verts. « Hum… Excusez-moi mais il semble qu’il faille que je m’adresse à vous. Je ne peux désobéir à ses volontés même si je n’ai aucune idée de ce qu’il souhaite. » L’homme semblait intelligent. Elle n’arrivait pas à déterminer si c’était l’Æther qui lui avait murmuré ce fait ou s’il s’agissait là d’une de ses propres observations. « Je suis une Sorcière. » avoua-t-elle doucement. « Je n’ai pas beaucoup de secrets à vous révéler. J’aime beaucoup le gâteau au chocolat et les jeux de stratégie… les vieux livres aussi. » Elle se pinça la lèvre inférieure. « Et vous ? »

Jun fixa un moment Mircella et son époux. Il savait qu’elle avait été menée dans la Bibliothèque d’Ilios par Drejtësi, avant le début de son règne. Elle avait eu l’occasion d’ouvrir le livre de son existence, d’en prendre connaissance dans son entier. Elle ne l’avait pas fait. Il se demandait si elle regrettait, à présent. Sincèrement, il rêvait d’une union comme celle des deux Ygdraë. Il savait que cela viendrait, un jour, quand elle cesserait de lutter contre l’inéluctable. En attendant, il devait se montrer patient, une patience qui le faisait agir d’une façon parfois cruelle et déraisonnable. Il n'était pas bon, de toute façon.

Son regard se tourna vers une autre blonde. Il sourit à l’entente de ses mots. Aylivæ. Il réfléchit un instant. D'un côté, il avait envie de la sortir de l’eau, de la mettre sur son épaule, de lui mettre une fessée et de la ramener auprès de son véritable corps. D’un autre côté… « Trop aimable. » fit-il dans un sourire à l’attention de la Déchue qui avait commenté la phrase de la Sirène. Le débat semblait lancer. Il avait un avis sur la question, bien entendu. Il n’était pas obligé de parler mais, curieusement, il en avait envie, surtout après les conseils prodigués à l’Ondine. Il attendit qu'Ignis et Maximilien aient fini de parler ; il ne pouvait pas décemment les menacer de mort et leur couper la parole dans la même journée. Il y a des limites à la plaisanterie, n'est ce pas ? « Personnellement une femme m’attire bien souvent pour ce qu’elle est, intérieurement. Le physique n’est que secondaire, qu’artifice, d’autant plus dans un monde où la magie permet à beaucoup de changer d’apparence. Ce qui me plaît varie. Je n’ai pas besoin que la femme en face de moi soit forte. Elle peut l’être, ou non. Peu importe. Cependant, quelle que soit la finalité de mes actes, que je décide de prendre avec ou sans consentement, je prends toujours la décision après réflexion. Je ne crois pas être un animal. » À vrai dire, en tant que Suprême de l’Au-Delà, il avait la plupart du temps renoncé à son harem, se faisant seconder par un clone qu’il chargeait pour lui de s’occuper des Chamanes qu’il devait normalement féconder. Il trouvait la chose d’un ennui sinistre. Il préférait lire plutôt que d’enchaîner les orgies. « Pas plus que certaines femmes de ma connaissance. » Son regard s’était posé sur Aria. Pour avoir été son jouet sexuel durant des années, il savait de quoi il parlait. Il pensait régulièrement à se venger mais attendait le bon moment. Il viendrait. « Ce que je veux dire c’est que lorsque je veux faire pleurer une femme, je le fais après avoir réfléchi à la question, dans un objectif précis. Et quand je souhaite lui faire plaisir, c’est à peu près la même chose. La satisfaction que j’en tire dépend de ma partenaire en grande partie. » Qu'elle crie de douleur ou de délice. « Je pense que la plupart des hommes préfèrent que celle-ci soit comblée plutôt que l'inverse. » Il se leva, un petit sourire étrange venant soudain illuminer ses traits. Il s’approcha du corps de Toupinou tranquillement et se pencha vers le visage de la blonde. Ce n’était pas la Sorcière qu’il souhaitait atteindre, mais bien la Sirène à l’intérieur. Ce chapeau rouge était légèrement ridicule, ça le fit sourire. « Je ne pense pas que vous soyez pourrie de l’intérieur. » murmura-t-il en lui caressant la joue. « J’ai bien peur que vous ne restiez pas seule pour toujours non plus. L’amour ne répond à aucune rationalité, de toute façon. » Il pencha la tête sur le côté, rendant à Aylivæ son véritable corps quelques instants. Elle était plus adulte que Toupinou. Sa main frôla sa mâchoire jusqu’à atteindre son cou. « Dîtes-moi, Aylivæ… » susurra-t-il en passant son autre main dans son dos doucement. Il la tira à lui plus fermement, collant son corps au sien sans aucune hésitation. « Est-ce que vous m’accorderiez un moment un soir de votre choix, pour dîner ? » Il sourit. « Je ne voudrais pas paraître trop entreprenant et faire mauvaise figure face à toutes ces personnes, surtout celles qui pensent que, nous les hommes, sommes d’horribles créatures. » Il effleura ses lèvres avec les siennes avant de caresser sa peau jusqu’à son oreille. Il jouait, et il aimait ça. « Cela dit… » Il passa ses doigts dans ses cheveux. « Je suis très intéressé par ce fameux désir que vous entretenez à mon égard. Je serais même susceptible d'y mettre un terme d’une façon qui pourrait peut-être vous plaire. » Il lui mordit le lobe avant de la relâcher un peu. Il était taquin, à ses heures perdues. « Qu’en dîtes-vous ? Promis, je ne vous sauterai pas dessus, à moins que vous me le demandiez. » Il rit doucement, légèrement amusé, tout en s'écartant d'elle pour la laisser respirer.

1255 mots

Jun fait des trucs de Jun 8D /sbaf Edelwyn est avec Siruu.

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 1022
◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Mar 23 Juil 2019, 17:32

    Je réfléchissais aux différents conseils. Lui poser la question directement ? C’est vrai que je n’avais jamais tenté. Arrêter de lui faire des avances ? Pareil. J’avais tellement l’habitude des relations simples. Le sexe n’avait rien de compliqué. Je désirais une femme, qui me désirait en retour, et nous baisions jusqu’à ce que nous fussions satisfaits. En fonction des volontés de chacun, nous nous retrouvions ou non ensuite. Je n’étais pas un homme acharné. Si j’étais le seul à désirer et que la femme refusait, je ne m’attardais pas. Je partais du principe qu’elle saurait où me trouver si jamais elle changeait d’avis. Avec Lhyæræ c’était un peu différent. Je savais qu’elle le voulait. Simplement, elle se dérobait pour une raison inconnue et, en plus de ça, se montrait rude à mon égard. C’était sans doute ma faute. Je n’insistais jamais, normalement. Il fallait que je lâche prise et que je la laisse tranquille.

    Adam : « Vous savez, il y a des lois. Même lorsque je ne contrôlais pas mon péché, je n’ai jamais violé personne. Je me prostituais, c’était le meilleur moyen d’obtenir tout ce que je voulais. La paye n’était pas mauvaise. Je n’avais pas le choix du ou de la partenaire mais je m’en fichais bien à l’époque. Je ne pourrais pas prendre quelqu’un de force comme vous dîtes. Peut-être que j’aurai pu dans certaines circonstances désespérées mais, heureusement, Uhaïna m’en a préservé. »

    Je l’avais dit en direction d’un homme aux idées curieusement extrêmes. C’était un sujet sur lequel j’avais beaucoup réfléchi. Forcément, certains Luxurieux perdaient la tête et passaient le cap de l’interdit. Les lois d’Avalon étaient pourtant claires : pas de viol, pas de zoophilie, pas de pédophilie. Les sanctions tombaient toujours et elles étaient nécessaires pour maintenir une certain vivre-ensemble.

    Un esprit de contradiction ? Ça se pouvait. Un défi ? Probable. Le fait que je sois facile ? Ça me fit sourire. Je ne voyais pas le problème. Il y avait peut-être un mélange de tout, connaissant cette femme.

    Les conversations s’enchaînaient. Le Calciné avait un faux nom. Je trouvais ça excitant, quelque part. Pas par rapport à lui, bien sûr, mais au niveau de l’idée en général. Peut-être que je pourrais m’en inspirer pour un futur jeu sexuel. Deux autres hommes se ressemblaient à la perfection. Ça me rappelait ces folles soirées où je me dédoublais pour mieux m’occuper de ma ou de mes partenaires. La sensation était forte, intense. J’aimais assez le faire avec des jumelles ou des triplées. Mon Orine était le clone de l’ancienne Vénus, ça avait un côté exotique. Le jeu de la morte ? Je trouvais ça un peu moins excitant de coucher avec une femme qui faisait semblant d’avoir trépassé. Lui intimer de ne pas gémir était autre chose, cependant. L’enjeu était de la faire succomber et c’était très plaisant que de l’entendre rendre les armes. Un jeu sur le sommeil ou la mémoire… Ça pouvait se faire. Il fallait que la femme fasse semblant d’être amnésique et que je me porte volontaire pour lui apprendre toutes les nouveautés que le monde recelait dix ans après sa perte de mémoire. Coucher avec une reine ? Un gros fantasme. L’Ygdraë semblait l’avoir réalisé. Ce n’était pas mon cas et je comptais bien rectifier le tir un jour ou l’autre. Une chasse ?

    Adam : « Personnellement, je ne suis pas un meurtrier donc je passe mon tour. »

    Je l’avais dit d’un ton simple. L’homme qui avait parlé dégageait quelque chose de fort, si bien que mon imagination avait pris des vacances forcées. Je n’étais pas ignorant. Je savais qui il était. Enseigner à Basphel nécessitait quelques bases. Il n’était pas le seul que j’avais reconnu. Mes yeux s’étaient posés brièvement sur le corps de Kaahl, plus tôt. Il n’assumait pas mais son intervention avait eu le mérite de m’interroger sur un autre homme. Une femme à présent homme ? Je n’avais jamais essayé de façon permanente. Je le pouvais pourtant, lors d’une mue. Le problème était que je risquais de m’enfermer plusieurs jours afin de tester mon nouveau corps, oubliant mes cours et mes obligations.

    Adam : « Honnêtement, ce ne sont pas les enfants qui me manquent. »

    J’en avais beaucoup. À force de ne pas faire attention, ça finissait toujours par arriver. J’étais un peu plus prudent maintenant. Être père avait des désavantages, surtout quand la mère revenait nous mettre le nourrisson dans les bras sans négociation possible.

    Adam : « Ah oui… »

    Mes yeux se posèrent sur les courbes de l’Elfe dont l’homme avait parlé plus tôt. Je n’aurais pas dit non. Elle ne fut pas la seule femme à faire son entrée par la suite. J’étais habitué à voir les corps dénudés mais je n’avais jamais cessé d’aimer ça. Je restai donc sans bouger, profitant de la vue avec délices. J’aurais aimé que Lhyæræ soit là mais mes espérances furent vaines.

    Adam : « Tiens. »

    J’étais passé maître dans l’art de reconnaître les formes. Celles-ci je les avais déjà vues. Oriane. La question posée me fit rire. Je laissai les autres parlés. Mon attention fut ensuite captée par le couple improvisé. Cet homme était tellement chaud qu’il m’excitait. J’avais beau préférer les femmes, j’étais en total admiration devant son corps et son aisance.

    Adam : « J’avoue sans m’en cacher me laisser guider par mes envies et je ne vois pas ce qu’il y a de mal à prendre du bon temps en bonne compagnie et à se faire plaisir. Je ne pense pas que ce comportement soit typiquement masculin. Je suis sans doute un cas un peu à part parce que, oui, je pense énormément au sexe. J’aime ça et j’ai besoin de pratiquer souvent. Cependant, la plupart des hommes que je connais sont aussi intéressés que les femmes. Ça dépend. Certaines femmes adorent ça, d’autres moins. Certains hommes ont le goût de la conquête, d’autres pas. C’est une question de tempérament et pas d’organe, même si j’adore ma queue au passage. »

    J’avais dit la totalité en fixant Oriane. Je finis par détourner les yeux, plongeant mon crâne dans l’eau un moment pour me détendre avant de remonter à la surface tranquillement, les cheveux trempés.

    1028 mots

    Spoiler:


[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  - Page 5 Ezpg
[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  - Page 5 1844408732 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34469-adam-pendragon
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 5 sur 11Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6 ... 9, 10, 11  Suivant

 Sujets similaires

-
» Aux remèdes d'ortie (RP pour tous) (Ouvert pour une nouvelle cession)
» [RP pour tous] Foire à l'emploi pour une bonne cause
» [RP pour tous] La comédie
» L'enterrement d'un roi (Rp pour tous)
» Show must go on [RP POUR TOUS][It's the end !]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Mers :: Mers - Est :: Mer des Trois Dames :: Antre de la Dame-