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 [Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4746
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Ven 05 Juil 2019, 16:12


Qu'est-ce que je faisais là ? Comment avais-je atterrit ici. Je regardais l'assemblée qui m'entourait et me traitais de tout les noms possible et inimaginable. Jessica avait raison. Je n'avais réellement pas réfléchis à toute les conséquences de mon geste en prenant cette apparence. Je ne me sentais pas à ma place. Vraiment pas. J'avais envie de leur dire, à tous, que non, de base je n'avais rien qui pendait entre mes jambes – c'était d'ailleurs encore difficile de s'y habituer – que j'avais normalement bien plus de poitrine que ce plastron que j'avais actuellement, et que je serais bien plus à l'aise de l'autre côté de la palissade. Mais les conséquences de ces mots ? Je ne préférais même pas les imaginer. Et si ce n'était que ça... Alors je restais plongé dans l'eau, la tête à moitié immergée, afin de ne pas pouvoir ouvrir la bouche au risque de boire la tasse. Mais combien de temps tiendrais-je silencieuse – silencieux devrais-je dire – ainsi ? J'entendais alors l'un d'eux parler de sa peur de voir l'enfant dont il était Gardien. Ce fut plus fort que moi. « Tu sais, ce n'est pas qu'une histoire d'aimer ou non. Tu es Gardien de cette petite. Il y a un véritable lien qui s'est formé. Ne pense pas qu'elle sera mieux sans toi, au contraire. Elle doit se sentir bien mal de ne jamais te voir. Et si ça continue un jour elle finira vraiment par se détourner de toi comme toi tu t'es détourner d'elle. Crois-en mon expérience, j'ai aussi été Gardienne d'un Humain. Ça c'est mal terminé et je lui ai jamais reparlé. Du moins, jusqu'à aujourd'hui. », concluais-je par un haussement d'épaule avant de me replonger dans l'eau en me rendant compte de ce que je venais de dire.



Oriane ronchonnait en sillonnant la salle de droite à gauche, s’arrêtant de temps à autre en espérant voir Rajiv ou croyant l’avoir vu. Le comportement du Déchu l’agaçait, s’il n’allait pas à la limite de la vexer. Alors qu’elle ne faisait que titiller son péché du soir au matin pour le tester, il était parti voir ailleurs. Il n’avait même pas cherché à la toucher elle. Elle s’en sentait insultée. Parfois elle se demandait si c’était réellement par le péché de Luxure que ce garçon était touché. Toujours est-il qu’elle lui ferait payer ça ! « Et plus tôt que tu ne le crois petit malin… », siffla-t-elle. Un dernier regard sur l’assemblée, et soudain l'enthousiasme brilla dans son regard. Elle l’avait trouvé ! Mais rapidement le Luxurieux disparut de son champ de vision quand elle se retrouvai au sol suite à une collision inattendue. Un mince sourire se dessinai sur son visage en voyant la jeune femme s’excuser péniblement alors qu’elle lui tendait la main pour l’aider à se relever. La vérité étant que, si elle laissait le feeling faire avec les hommes, elle avait tendance à chercher l’ascendant lorsqu’elle avait une relation avec une femme, les inconnues particulièrement. Autant dire que ce n’était pas commun pour elle que de regarder cette femme d’en bas. « Allons, il n’y a pas mort d’homme. Pourquoi se mettre dans des états pareils ? », rétorqua-t-elle d'un ton suave une fois debout. « Je m’appelle Oriane, enchantée. ». Sincèrement. Elle le fut encore plus après la proposition de sa vis-à-vis. De plus en plus surprenante. Elle en était même venue à oublier sa colère vis-à-vis de Rajiv, et Rajiv lui-même. Son sourire s'élargit en même temps qu'elle attrapait sa main ainsi que sa hanche. « Avec plaisir. Permettez que je mène la danse ? ». Elle ne lui avait pas vraiment laissé le choix. « Et d'où venez-vous Gabrielle ? ». La Déchue profitait de chaque instant pour connaître sa cavalière. Ces yeux à la couleur si peu commune. « Je suis étonnée de vous voir sans cavalier pour vous accompagner. ». Ces lèvres généreuses.

Oriane s'arrêta. La chaleur des pierres sous ses pieds nus avaient remplacés le parquet claquant sous ses talons. Le frottement du tissu de sa partenaire sous ses doigts avait laissé place à la douceur de sa peau nue. La Déchue poussait un soupir, amusée. « Je crois que notre valse est terminée. Dommage. », fit-elle d'un air lascif en effleurant son menton de son index de Gabrielle avant de se diriger vers le bassin, laissant glisser sa main sur sa hanche. Avant de pénétrer dans le bassin, elle y trempa ses orteils. La température était parfaite. Elle s'y plongea alors jusqu'à la poitrine en poussant un soupir de satisfaction. Elle finit par se tourner vers la femme tourmentée. « Tu sais, si tu l'aimes, tu devrais lui dire pour commencer. Ensuite tu pourras voir si ça colle pour avoir des enfants avec lui. Moi je vois la choses comme ça. Vaut mieux grandir avec l'amour de ses parents crois-moi. J'ai fais l'expérience de ne pas avoir cette affection, c'est pas facile. », ajouta-t-elle en jeta un regard vif à Alisha, qui se trouvait dans un coin du bassin, silencieuse, observant sa fille. « Puis si c'est vraiment dangereux, y a toujours le moyen de quitter l'endroit, non ? ». Elle poussa un soupir, un sourire aux lèvres. « L'amour. Je n'ai jamais connu ça. Je m'y intéressais peu en même temps pendant longtemps. L'amour avait plus le sens du coup d'un soir qu'autre chose... ». Elle tendait l'oreille. On pourrait presque entendre ce qu'il se disait de l'autre côté. « Quand j'en entends parlé ça laisse pourtant rêveur... ».

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Ven 05 Juil 2019, 21:49



Les révélations

Réta avait un nez rouge et proéminent, comme si elle avait passé une vie à boire de l’alcool. Je l’avais déjà vu la tête penchée sur ses potions et sans doute était-ce à cause d’elles et de sa piètre magie que sa tête avait pris, au fil du temps, une forme si étirée. Ses sourcils blancs étaient épais et je me demandais comment est-ce que la nature avait permis une telle chose. Alors que la blonde tenait sa canne, Réta la fusilla du regard, tentant de retirer l’objet de la poigne de cette malotrue. « Il me prend que je suis plus vieille que toi et que je te discipline ! Lâche donc cette canne, malpolie ! » dit-elle de sa voix vaseuse et ronchon, en continuant ses petits mouvements vains. « Pourquoi tu veux savoir comment je m’appelle, hein ? Tu veux tenter des expériences avec mon prénom ? Je ne suis pas née de la dernière pluie, moi, jeune fille ! On ne me le fera pas à moi ! Personne ne fait du vaudou sur ma tête ! Je te ferais manger des yeux de crapauds avant même que tu n’essayes ! » Puis elle continua plus bas, dans sa barbe. « La jeunesse d’aujourd’hui, franchement, ce n’est plus ce que c’était. Ah non, monsieur ! Ce n’est vraiment plus ce que c’était ! »

S’il y a quelque chose à savoir sur ma grand-mère c’est qu’elle adore les chats. C’est là sa plus grande réussite : une réussite médiocre dans une vie tout aussi médiocre. Elle peut parler de chats pendant des heures, ces petites créatures à un seul œil, suppôts de tout ce qu’il y a de plus maléfique en ce monde ! « Ah ben oui ! Il est mignon ! C’est un chat de la… dix-septième génération de chat cyclope ! C’est moi qui les ai créés ! » Elle était fière. « C’était un accident. Au début je voulais faire un animal capable de voir tout ce qui se complotait sur nos terres. Ça n’a pas marché. La faute à la formule. C’est jamais très précis ces choses là. Deux cuillères… c’est très bien mais deux cuillères de quoi ? Hein ? Je vous le demande moi ! » Elle continua, ne prêtant plus attention à rien d’autre. Elle ne savait pas si on l’écoutait mais, dans le doute, elle tapait fréquemment de sa canne par terre, comme pour ramener l’attention sur elle. Elle précisa tout à propos du processus de création, des croisements qu’elle avait faits, des prouesses de ses chats, de la façon dont ils avaient tendance à faire pipi n’importe où. De vrais Démons. Il fallut un changement radical de décor pour interrompre son monologue.

Dans les bains, elle écouta les quelques femmes se confier, hochant la tête en ponctuant le tout d’un son étrange, grave, comme si elle était d’accord mais qu’elle parlait dans sa barbe. Sa nudité ne la gênait pas. Ça faisait longtemps que plus personne ne la touchait et les plis de son corps étaient un peu comme des compagnons de tous les jours : ses seins tombants, son ventre qui recouvrait une partie de son pubis, ses mollets et ses cuisses remplis d’une cellulite très présente qui prouvait qu’elle ne bougeait plus beaucoup et ses bras ballants. Ses chevilles avaient bien triplé de volume avec l’âge. Que pouvait-elle bien y faire ? Elle s’était tassée aussi, ce qui n’arrangeait pas les choses. « Franchement, moi je pense qu’il vaut mieux s’abstenir de faire des enfants ! Ils sont ingrats en plus de ça ! Le risque est trop grand d’en sortir un de sous le capot qui soit un débile profond ! Moi j’ai perdu l’un de mes fils ! Il était Chancelier des Ténèbres ! Mais il a pas été fichu de rester en vie cet abruti ! Vous savez comment il a appelé ses fils ? Kaahl, Khaal et Kaalh. Un vrai génie ! J’vous jure ! La famille c’est comme les mycoses. Ça vous colle à la peau et vous pouvez pas vous en débarrasser. Et après ils vous jugent ! Ils me jugent vous savez ! Comme quoi je ne suis pas une vraie Sorcière, que j’ai rien fait de grand ! Ben moi, je pense que c’est une belle brochette d’abrutis finis ! Si je n’étais pas si petite, je leur pisserais au museau ! » Elle tourna la tête vers la dernière à avoir parlé, la vieille n'ayant retenu que ce qui l'arrangeait. « C’est bien ! Faut en profiter pendant que tu peux ! C’est pas quand tu auras mon âge que tu pourras grimper au rideau… Déjà que les hommes bon, hein, y en a qui ne savent pas trop bien comment c’est foutu là dessous. Y en a qui sont violents aussi ! Ceux-là, faut leur planter le tisonnier dans l’estomac ! C’est ce que j’ai fait avec mon mari ! Il ne m’a plus cassé les pieds après tellement qu’il avait honte ! Les hommes c’est comme ça qu’il faut les faire marcher, à la baguette ! Sinon ils servent à rien ! Quand je pense que mon petit-fils a peur des chats ! Quelle mauviette celui-là j’vous jure ! » Elle s’arrêta. « Enfin, lui dîtes pas que j’ai dit ça. Il est du genre passif-agressif. Il serait bien capable de me pousser dans les escaliers un jour ! »

887 mots
Réta dans les bains. Je me suis un peu lâché... XD

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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

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◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Ven 05 Juil 2019, 23:14

    Adam : « Je vais vous trouver… »

    C’était un jeu. J’étais en caleçon, une cravate autour du cou. Les pièces de chez la marquise étaient plongées dans le noir. C’était ça, qui l’excitait : se cacher et attendre que le vilain méchant loup ne la trouve. Elle n’avait jamais réussi à avouer sa fantaisie à son mari et son omission avait fini par la conduire tout droit dans mes bras. Je m’adaptais à tout en ce qui concernait le sexe et il était facile de m’en parler, aussi parce que j’étais souvent le premier à aborder le sujet.

    Je prenais mon temps, murmurant quelques paroles dès que je m’apprêtais à entrer dans une pièce. Plus d’une fois, je l’avais entendu rire et se dérober. Elle trichait.

    Adam : « Vous n’êtes vraiment pas sage marquise. On a précisé que vous n’aviez pas le droit de changer de cachette. Que vais-je bien pouvoir faire de vous ? »

    Les idées ne me manquaient pas. Cependant, le sort avait décidé que mon destin ne serait pas de m’occuper de la marquise ce soir. Lorsqu’un homme apparut au beau milieu du couloir, je crus un instant qu’il s’agissait d’un professionnel, engagé par le mari de ma conquête pour m’éliminer. Aurait-elle vendu la mèche ? La théorie m’aurait étonné. Elle aimait trop nos petites sauteries pour se livrer à un époux bien trop ennuyant et prévisible. Ce n’était pas non plus la façon dont les Magiciens réglaient leurs différends. Il m’aurait plutôt convoqué pour aborder le problème. Je lui aurais promis que ça ne se reproduirait pas et puis je me serais parjuré à la moindre lettre de la dame me quémandant auprès d’elle. C’était dur de résister à l’appel de son corps. Ses fesses étaient si rondes que…

    Homme : « Monsieur Pendragon, je suis venu vous chercher pour vous mener à la réception. »

    La réception… Je pris un instant avant de m’en rappeler. J’étais un homme occupé, entre mes cours à Basphel et mes loisirs interdits aux mineurs. Après quelques échanges courtois, je décidai de quitter ma marquise et de me laisser tenter par l’aventure. Son mari finirait bien par la trouver, si jamais elle continuait le jeu plus que de raison.

    Quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver les jambes dans l’eau, un peu surélevé par des rochers, nu, juste devant le nez d’un homme qui cherchait visiblement à se cacher. De haut, je le regardai un moment.

    Adam : « Vous savez que vous avez pieds au moins ? »

    Il fallait que je calme les ardeurs de mon bassin sinon, il risquait de croire que c’était lui qui m’attirait.

    Adam : « Désolé. Je menais d’autres activités avant de venir ici. »

    Désolé… Je ne savais pas si je l’étais vraiment. Après un regard circulaire, il m’apparut qu’il n’y avait que des hommes ici. Où était les femmes que n’importe quelle réception promettait ? Je m’étais attendu à pouvoir en charmer quelques-unes durant la soirée. Soudainement, les longs cheveux bruns de ma marquise me manquèrent. Ce n’était pas que je n’aimais pas les hommes. Certains me faisaient de l’effet et mon aventure récente le démontrait. Aussi, quand j’étais un jeune Déchu, je ne faisais pas la différence puisque la seule chose qui comptait était ma propre satisfaction. Encore heureux, je n’avais jamais rien fait avec des animaux, ni des enfants en bas âge. L’idée me révulsait totalement, bien qu’à l’époque, j’aurais été prêt à tout. En évoluant, néanmoins, il apparaissait clairement que les femmes avaient mes faveurs. C’était plus doux et agréables à toucher, plus moelleux.

    Je levai les yeux au ciel. Si je commençais à fantasmer, je n’allais pas régler mon problème. Il me fallait quelque chose de plus sérieux. J’avais pris les discussions en cours de route et ne comprenais pas grand-chose. J’avais envie de parler, c’était sûr, même si certaines têtes ne me revenaient pas.

    Je finis par me laisser glisser un peu plus dans l’eau, descendant des rochers sous-marins pour que le liquide tiède vienne jusqu’à mon ventre. Si je n’arrivais pas à faire en sorte de retrouver un état normal, je pouvais au moins cacher mes ardeurs.

    Adam : « J’aurais aimé vous aider mais comme je viens d’arriver… à moins que vous ne répétiez tous, ça ne sera pas possible. Je n’ai pas vraiment de souci en ce qui me concerne. Juste un en fait. »

    Il fallait bien que j’en parle.

    Adam : « J’ai une amie, une Sirène. Elle s’appelle Lhyæræ… Quelle idée aussi d’avoir un nom pareil ? »

    J’avais plus dit la fin pour moi. Je ne parlais jamais d’elle sinon, sauf avec Louise, entre deux parties de jambe en l’air.

    Adam : « Cette femme ne veut pas coucher avec moi. J’ai tout essayé, de l’inviter à faire un tour dans les vestiaires, de lui préparer quelque chose à manger, de chanter une chanson pour vanter ses courbes, de me mettre à genoux, de lui ramener des livres sur les tueurs en série… Rien. Je suis sûr qu’elle en a envie en plus. Elle est têtue. Alors qu'avec Jil, on avait à peine discuté qu’on s’était déjà accordé pour se trouver une salle de classe déserte pour faire nos affaires. Pareil avec Louise. Lhyæræ, elle, je ne sais pas… c’est comme si elle ne comprenait pas que coucher avec moi n’était pas la fin du monde. Elle est mariée d’accord mais, ça, ça n’a jamais dérangé personne. En plus elle fait ses affaires de son côté avec d'autres, je le sais. Alors pourquoi pas moi ? »

    907 mots

    Spoiler:


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Sam 06 Juil 2019, 13:12

Un frisson glacé lui remonta le long de la colonne vertébrale d'Ignis, comme pour le mettre en garde. Pourtant, il n'y avait absolument aucun danger. L'homme qu'il avait percuté lui avait même sourit sympathiquement en lui répondant que ce n'était pas grave. Un instant, le Déchu avait cru que la blonde qui l'accompagnait allait récriminer, certainement pour cette faute de mauvais goût de les avoir ainsi dérangé. Elle n'en fit cependant rien, pour une raison inconnue. Cela n'avait que peu d'importance. Elle restait silencieuse, en retrait et l'attention du Colérique était irrémédiablement ramené sur son partenaire qui avait enchaîné la conversation. Le Calciné tiqua … L'homme en face de lui était donc leur hôte ? Cela pouvait mettre quelque peu mal à l'aise quand on savait qu'il venait à peine de critiquer à demi-mot sa réception. Mais en même temps, ce n'était pas cela qui arrêtait Ignis, ayant élevé la grossièreté à un art. Mais ce qui le fit surtout réagir, c'était cette phrase dite presque innocemment à propos d'un long voyage. Le temps qu'il réagisse, l'homme avait pris une décision, rajoutant par la même occasion une remarque sur le péché de son invité alors qu'à priori, ils ne se connaissaient ni d'Eve ni d'Adam.

Comment .. ?

Sa question mourut sur ses lèvres. Il n'était plus dans la salle de bal. Il se retrouvait dehors, il ne savait où et surtout, il était à présent tout nu ! Il n'était pas le seul dans cette situation. En fait, il en était de même pour toute les personnes sur lesquelles il posait le regard. D'ailleurs, sa compagne de danse avait disparu. En fait, il n'y avait aucune femme de ce côté là. Plusieurs personnes étaient déjà dans le bassin, à se prélasser. Des discussions étaient déjà engagés et Ignis était étonné des sujets de conversation qu'il entendait. A croire que tout le monde était devenu ami entre la salle de bal et cet endroit. Cela n'avait que peu de logique mais en même temps, il n'était pas certain qu'il y ait une quelconque logique dans toute cette histoire. Avant que quelqu'un ne prête trop attention à lui et à ses brûlures, il se glissa à son tour dans l'eau. Presque immédiatement, il sentit ses muscles se détendre, la tension s'envoler de ses épaules et la colère refouler.

Les échanges parlaient beaucoup d'histoire de cœur, d'amitié, de femmes et de tout ce qui y était affilié. Invariablement, les pensées du Calciné dérivèrent vers Djinshee. On ne pouvait pas vraiment appeler ça une histoire de cœur. Ce n'était même pas une histoire de sexe en vrai. L'un et l'autre se supportaient difficilement et pourtant, ils étaient obligé de se voir régulièrement et de passer du temps ensemble, sinon ils finissaient malades. Ni l'un ni l'autre ne préféraient tester mais il n'était pas dit que s'il restait trop longtemps éloigné l'un de l'autre, ils ne finiraient pas par mourir. Cette situation aurait peut être mérité d'être mise sur le tapis et d'avoir des conseils de la part d'autrui pour la gérer. Mais en attendant, d'autres exposaient leur problème et, sans comprendre pourquoi ni même réussir à s'en empêcher, le Déchu ressentait le besoin de les aider, de les conseiller. Le dernier à avoir parlé, Ignis le connaissait de nom. C'était un membre de son peuple, mais d'un autre péché que le sien.


Peut-être qu'elle t'apprécie trop pour coucher avec toi ? Après tout, c'est une Sirène … Elles ont quand même des mœurs un peu particuliers …. Si cela se trouve, elle finit par tuer et manger les hommes avec qui elle couche … Un peu comme une mante religieuse. En refusant de coucher avec toi, elle te sauve la vie .. Tu as déjà essayé de tout simplement lui poser la question ?

Ce genre de chose, ce n'était pas vraiment le domaine de prédilection du brûlé. En vrai, il n'avait pas vraiment de domaine de prédilection, il fallait le reconnaître. Il était plutôt lambda dans tout, voir même parfois en dessous de la moyenne générale.

Et si tu arrêtes tout simplement de lui faire des avances ? Que tu joues à la psychologie inversée ou je ne sais plus comment ça s'appelle ? Que tu te mettes plus ou moins à l'ignorer. Peut être qu'ainsi, c'est elle qui viendra vers toi.

Ceci expliquait peut être pourquoi Ignis était seul. …. En fait non, son caractère suffisait amplement comme explication. Puis, sur une inspiration soudaine, comme si les mots s'étaient échappés à toute vitesse.

Ignis n'est pas mon vrai prénom.

**************

Elle venait de perdre son client. Si son boss l'apprenait, elle en entendrait parler pendant pas mal d'années. En même temps, elle n'y était pour rien si les puissances réunis s'amusaient à jouer avec tout le monde et à les dispatcher à leur bon vouloir. Après, rien ne disait qu'elle ne retrouverait pas le brûlé plus tard dans la soirée. Les festivités ne faisaient que commencer et personne ou presque ne pouvait prévoir ce qui adviendrait par la suite. En attendant, étant là, pourquoi ne pas profiter de ce qu'on lui proposait. Un bon bain chaud en plus ou moins agréable compagnie, a discuter et échanger avec des inconnues, cela pouvait déboucher sur des situations intéressantes. Elle se glissa donc dans l'eau, nullement gênée par sa nudité. Un instant, elle se laissa couler, pour s'immerger totalement. Voir tout ses corps à sa disposition l'émoustillait quelque peu, réveillant son péché. Sans intention aucune, juste pour le plaisir de sentir la peau d'une autre sur sa peau, elle laissa glisser ses doigts sur une partie de peau des unes et des autres personnes présentes tandis qu'elle gagnait une place de libre.

Se faire plaisir n'est-il pas l'essence de la vie ? Il y a bien des moyens pour éviter de tomber enceinte sans pour autant se restreindre. Les Déchus, on connaît bien ça. Je pense que parfois, il ne faut pas trop se poser de question et simplement se laisser aller.

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Siruu Belhades
~ Sorcier ~ Niveau III ~

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Siruu Belhades
Sam 06 Juil 2019, 14:27


Crédits : The River of Ang-roth par Ferdinand Ladera

Siruu écrivait un article qui ne l’intéressait que peu. La nouvelle qu’il relayait, en elle-même, ne le dérangeait pas. Seulement, la manière dont il devait procéder l’agaçait. Exceptionnellement, il n’avait pas eu à recueillir la moindre information sur le terrain. Un autre journaliste avait déjà compilé tout ce dont ils avaient besoin, mais avait changé de priorité lorsqu’une actualité plus importante émergea ; une affaire de meurtre, ou quelque chose du genre. Le fait est que l’essentiel du squelette de l’article était écrit et, puisque Zélie — l’agente du sorcier — ne voulait pas gâcher cette base, elle la fit transmettre à Siruu. C’est ainsi que le jeune journaliste se retrouvait à formuler bêtement son texte à partir des informations d’autrui. Cela le dérangeait. Il croyait fermement que la moitié du plaisir de son métier venait de la récolte de connaissances, et il n’aimait pas improviser un avis sur la situation comme s’il l’avait vue alors que ce n’était pas le cas. S’il avait été plus radical, il aurait refusé. Cela dit, un sou est un sou et, après tout, il avait d'autres priorités que de se débattre avec son agente. Depuis sa soi-disant victoire durant la Coupe des Nations, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il n’avait pas vraiment gagné. Peut-être que tout ceci était une illusion, la seconde partie de l’épreuve. Il fallait se renseigner. Il fallait comprendre. Ce devait être sa priorité. Alors, cet article insipide qu’il devait écrire sur un homme ivre et nu arrêté pour trouble à l’ordre public au milieu de Malorsa ne l’intéressait pas.

Mille questions apparaissaient en son esprit, ne faisant qu’augmenter sa frustration. Le blond soupira, posant le regard sur ce livre, qu’il avait emprunté. Ses pages condensaient de nombreuses informations sur les runes, notamment les plus élaborées d’entre elles. Siruu savait qu’il ne saurait pas toutes les reproduire. Ce n’était pas ce qu’il cherchait, de toute manière. Seule l’une d’entre elles avait attiré son attention, jusqu’ici. Il sourit, mettant son carnet de côté. Au moins, aucun journaliste n’allait prémâcher son travail sur cette question-là. Il aurait le plaisir de chercher l’information à la source.

Le sorcier cilla, cherchant le livre des yeux. Il avait disparu. Tout avait disparu. On l’avait téléporté, même un sot l’aurait compris. Analysant son environnement calmement, l’apôtre obscur traquait le moindre symbole, le moindre signe, comme si tout cela était un rêve. Des gens parlaient, mais il ne les écoutait pas encore. Rien n’avait de sens. Pourtant, comme bercée par l’atmosphère des lieux, sa posture se détendit, et Siruu laissa son corps plonger dans l’eau. Il dériva comme cela quelques secondes, sans vraiment savoir où aller. C’était bien, de laisser la chaleur apaiser ses maux. Il aurait pu rester comme cela des heures, si un frisson de responsabilité ne l’avait pas traversé. Il fallait trouver la clé à cette énigme. Sans doute que tout ceci était un signe, une partie de l’épreuve. Décidé à parler aux personnages générés par cette illusion, il s’approcha d’un groupe. Quelques mots étaient parvenus à ses oreilles, sans qu’il ait réussi à les assembler dans l’ordre. Luimnaar’Iuvonne ? C'était le Zul'Dov pour Bouton d'Or, ça. Charmant peuple que les réprouvés, bien que leur insistance à ne pas vouloir être utilisés en esclaves avait quelque chose d'agaçant. Sentant que faire une telle remarque risquerait de lui coûter cher, Siruu se retint. Il valait mieux rester silencieux. Pourtant...
« Un faux prénom ? C'est plus commun que vous ne voudriez le croire. Vous avez disparu de votre ancienne vie, en espérant vous refaire autre part ? Ou alors, vous êtes un délinquant. Je ne vous dénoncerais pas, si c'est le cas. C'est promis. » Siruu ne s’était pas présenté. Il n’avait respecté aucune règle de politesse, aucune étiquette. Les mots s’étaient simplement échappés de sa bouche, sans qu’il ait pu les contrôler.


À quelques dizaines de mètres, dans l'eau, Irégan se retenait tant bien que mal de pleurer. Sa maîtresse démone n'était plus là, probablement téléportée autre part. Il ne comprenait pas, ne voulait pas comprendre, et ne savait pas ce qu'il devait faire. L'ange se sentait coupable de l'avouer mais, au fond, il espérait retourner au bal, ou dans la chambre qui lui servait de cellule. Tout, mais pas ça, pas l'imprévu. La résurrection lui avait fait perdre ces épaules qui, longtemps, lui avaient permis de tenir bon.


746 mots.
Résumé:


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Priam et Laëth
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~ Ange ~ Niveau III ~
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Sam 06 Juil 2019, 17:43


T.R. Les initiales de l'homme qui venait de la quitter ? Celles du serrurier ? La clef était délicatement ouvragée. Des volutes d'or enlaçaient son corps fin et droit. Sa base était constituée d'arabesques ambrées. Qu'ouvrait-elle ? C'était là la question principale. Une curiosité féroce agitait l'Ange. Elle n'en serait probablement pas sortie si rapidement si on ne l'avait interrompue dans sa contemplation. Au son de la voix rauque qui résonna près d'elle, elle sursauta et resserra sa prise sur la clef en cachant son poing dans les plis de sa robe. La tête levée, elle cligna plusieurs fois des yeux. Elle dévisageait l'inconnu, comme si elle revenait d'un autre monde - c'était un peu le cas. « Je... » fit Laëth sans trouver les mots. Elle tenta d'ordonner ses pensées rebelles. Un, deux, trois, quatre, cinq... Son père, bien des années auparavant, lorsqu'elle était encore absolument incapable de gérer ses propres émotions, lui avait enseigné cette technique. Quand tu sens que tu perds pied, compte dans ta tête. Ça évite de penser. Il agissait ainsi pour gérer ses colères, et l'enfant avait trouvé là un outil pour échapper au fardeau que son âme faisait peser sur son esprit et son corps. En quelques instants, elle avait retrouvé sa contenance. Elle répondit : « C'est moi qui suis désolée. Un simple moment d'égarement. » Qu'est-ce qu'on disait, déjà, pour se présenter ? Elle savait que de nombreuses personnes s'embarrassaient d'une quantité affolante de mesures de politesse - l'étiquette -, mais elle oubliait souvent celles qu'elle avait apprises - pour cela, elle regrettait amèrement la simplicité de sa terre natale. Ici, elle ne savait jamais sur quel pied danser. Tu ? Vous ? Madame, Monsieur, un titre particulier ? Une révérence ? Laquelle, celle avec la robe ou celle pour laquelle il suffit d'incliner le buste ? Une poignée de main ? Un garde-à-vous ? Tout se mélangeait, même les attitudes qui auraient été les plus absurdes dans une telle situation. Aussi, elle se contenta d'un « Laëth Belegad. Enchantée. » clair et efficace, ponctué d'un sourire aimable. En priant pour que l'homme ne fût pas trop à cheval sur l'étiquette.

Elle n'eut pas à prier longtemps. La lumière des lustres céda la place à la pénombre de la nuit, et la chaleur de la salle de bal à la fraîcheur d'une brise de soir d'été. Déséquilibrée, Laëth manqua de glisser du rocher sur lequel elle se trouvait. Au pied de celui-ci, une source d'eau. De la vapeur s'en dégageait et se confondait dans l'air stellaire. Elle remarqua alors qu'elle n'avait plus ses chaussures. Ni ses vêtements. Ni la clef. Bref pic d'adrénaline, avant que tout ne s'évanouît dans l'atmosphère apaisante des thermes. Après s'être assise, elle se laissa glisser dans l'eau, aux côtés d'autres femmes. Elle les observa avec curiosité, puis l'une d'elles commença à parler. L'amour. Laëth avait bien peu d'expérience en la matière. Elle était déjà tombée amoureuse, mais ça n'avait jamais mené à grand-chose. Surtout, à l'époque, soit qu'elle fut portée par la fougue ou l'insouciance du début de sa jeunesse, soit qu'elle fût moins maline, elle ne s'était jamais posée ces cas de conscience. Toutefois, elle était du même avis que la femme qui répondit la première. Autant le lui dire. « Tu ne serais pas en mesure de défendre tes enfants ? » l'interrogea-t-elle. Elle n'avait pas grandi dans un environnement dangereux ; cependant, elle savait que ses parents avaient toujours étaient prêts à se battre pour la sauvegarde de leur progéniture. Quand bien même ils étaient si différents... Puis, elle se tourna vers la femme à la longue chevelure noire et s'étonna : « T'es jamais tombée amoureuse ? Jamais jamais ? » Néanmoins, ce qui stupéfia le plus la jeune Ange fut la tirade d'une vieille dame. La famille c’est comme les mycoses. Ça vous colle à la peau et vous pouvez pas vous en débarrasser. Cette phrase lui arracha un sourire amusé. Elle n'avait pas l'intention de se débarrasser de Priam, et avec l'âge, ils avaient pris leurs distances, mais les propos firent écho à son enfance, le temps au cours duquel il était presque impossible de croiser un gamin Belegad sans que le deuxième ne courût sur ses talons. La suite du discours était beaucoup moins légère, et les yeux de la brune s'écarquillèrent tant qu'on aurait presque pu croire qu'ils allaient lui sortir de la tête. Elle cligna des paupières plusieurs fois de suite, puis elle éclata de rire. En fait, son franc-parler lui rappelait les Réprouvés. Et peut-être le coup du tisonnier. Elle imaginait sans mal plusieurs de ses connaissances utiliser cet outil pour... calmer leur conjoint ? Un sourire toujours accroché aux lèvres, elle répliqua : « C'est ton petit-fils, il n'oserait quand même pas te pousser du haut des escaliers ! Enfin, tu es sa grand-mère, il doit t'aimer plus qu'il ne le montre. »

Laëth sentit des doigts effleurer ses côtes. Aussitôt, elle tressaillit et courba le dos, sur le côté, comme pour échapper au contact déjà passé. Il venait d'une femme qui s'était installée un peu plus loin. Une Déchue. L'Ailée ne savait pas trop quelle opinion elle devait s'en faire. Le Daedelus était l'époux de la Dovahkiin ; cela étant, était déchu tout Ange ayant péché. Un peu ambivalent, comme rapport. « Hum... Ce que tu dis n'est pas valable partout, ni pour tout le monde. D'où je viens, ça marche, mais chez les Anges... » Elle n'avait pas besoin de leur faire un dessin. Les Ailes Blanches n'étaient pas réputées pour leurs aventures répétées entre des draps inconnus. « En fait, y'a beaucoup de différences entre les Réprouvés et les Anges. Je le savais, mais le vivre, c'est différent. Il y a des moments où je suis complètement perdue... C'est comme une traversée d'un monde à l'autre, sauf que le pont menace de s'écrouler à tout moment. Vous avez déjà vécu ça ? » L'image était bonne. Elle marchait sur un fil. Le gouffre de ses craintes et de ses désillusions l'attendait, sous ses pieds. Elle avait besoin d'être rassurée. « Ça me fait peur. Je me dis que je serais peut-être jamais une vraie Ange, que j'aurais peut-être dû rester avec ma famille, comme mon frère le voulait... même si la famille, c'est... comment tu as dit déjà ? Une mycose ? » Elle sourit. C'était une drôle de comparaison. Est-ce qu'elle était une mycose, pour Priam ? Son cœur rata un battement et son sourire se fana.

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Résumé:




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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Sam 06 Juil 2019, 19:00


Ton sourire s’étira un peu plus en entendant la réponse de la demoiselle. « Oh, vraiment ? », répondais-tu alors sur un ton faussement étonné. Écoutant d’une oreille ses balbutiements, tu laissais ton regard couler jusqu’à ses lèvres qui tentaient vainement de s’expliquer. C’était étonnant. Plus elle se cherchait des excuses, plus elle arrivait à attiser ta curiosité, et ta libido par la même. Les apparences sont réellement trompeuses. Cette femme n'osait montrer son imagination débordant de ces possibilités dont tu te ferais un plaisir de les développer et les illustrer pour elle et avec elle. Néanmoins, le temps de quelques secondes, tu la sentis à s'essayer de t'échapper. A ce geste, la colère s’immisça en toi. Tu raffermis alors ta prise et te rapprochai encore d’elle jusqu’à coller ton corps au sien. « Je pourrais le prendre vraiment mal de vous voir vous enfuir comme ça… », rétorquais-tu à son acte à quelques centimètres de son visage, sur un ton mêlant contrariété et espièglerie. Ignorait-elle que les souris, une fois entre les pattes du chat, ne s’échappaient que rarement ? Et quand bien même l’une d’elle arrivait à filer, le matou ne l’abandonnerait pas si facilement. Et il s'avérait qu'ici, tu étais le chat qui prenait plaisir certain à jouer avec sa souris. « Une danse ou une conversation ? Personnellement, j'aimerai vous proposer quelque chose de plus divertissant ». Tu avais terminé ta phrase en soufflant ces derniers mots dans la nuque de ta partenaire, t'imprégnant de son parfum si innocent. Et, sans plus attendre aucune réponse de sa part, tu te saisis avec fougue de ses lèvres que tu embrassais plus avec envie qu’avec passion. Dans un même temps, tu glissais lascivement une main dans son dos pour y défaire les agrafes de sa robe, tandis que l’autre suivait les courbes de la jeune femme, imaginant la forme de son corps sans sa couche de vêtement. Peu importait le monde, tu avais envie d'elle, maintenant. Une seconde de flottement suivi l’instant où tu libérais enfin ses lippes des tiennes. Seconde pendant laquelle tu l’observais d’un œil curieux. En effet, tu avais pu sentir son corps soudainement moins tendu sous tes doigts aventureux. Une nouvelle question avait alors germée dans ton esprit : qu'est-ce qu’il faudrait pour qu’elle s’abandonne entièrement à toi ?

Malheureusement tu n’auras jamais réponse à ta question. A peine  la dernière agrafe avait-elle cédée, te permettant ainsi de lui soutirer enfin sa première couche de vêtement tandis que tu dessinais de tes lèvres la courbe de son échine cherchant à atteindre sa poitrine, qu’un événement dont tu te serais bien passé te séparait de ta partenaire. « Quoi ?! ». Les yeux ronds, appréhendant ton nouvel environnement, une boule de rage gonfla dans ta poitrine. «Merde ! », lâchai-tu en donnant un coup de pieds dans une pierre qui traînait là. Mauvaise idée. Des larmes de douleurs pointèrent aux coins de tes paupières en même temps qu'une vague de jurons s'échappait de tes lèvres suite à l'idiotie de ton geste. A défaut de ne pouvoir profiter du corps chaud de celle de l'innocente demoiselle, tu finis par t'adosser à un rocher bordant le bassin dans un soupir déçu où tu restais silencieux à écouter les autres pour oublier cette aventure manquée et permettre à ta verge au garde à vous de se remettre au repos. Ce ne fut pas si compliqué en les entendant se confesser sur leurs histoires plus déprimantes les unes que les autres et tu ne pus que confirmer que les Anges avaient des problèmes que tu ne te serais jamais posé. Et leurs conseils. Jamais tu n'y auraient songé. Il faut dire que tu n'étais peut-être pas la référence en matière de relation amoureuse. Ton regard fut attiré par un nouveau venu qui semblait s'adonner à la même activité que toi avant son transfert et un sourire amusé étira tes lèvres en voyant face à qui il avait atterri. « L'ignorer pour qu'elle s'intéresse à toi... ». Tu réfléchis un instant aux paroles du Calciné. Tu haussais des épaules. « Ça changerait la donne en fait. ». Tu relevais alors la tête quand il annonçait que son identité était fausse. « A ta place je jetterais pas mon nom comme ça. Il y a pas longtemps je me suis rendu compte qu'une partie de mes souvenirs étaient en fait factices. Qu'est-ce que j'ai bien pu encore m'inventer comme souvenirs, je me le demande tout le temps. Et lui là-bas ? Je sais pas qui c'est et pourtant on croirait mon jumeau parfait. », ajoutai-tu en indiquant l'autre bout du bassin d'un mouvement de tête. « Sérieux, qui je suis vraiment, je me le demande. »



La satisfaction. C'était le sentiment qui te gagnait alors que l'éternel sourire suffisant de la Sorcière s'évanouissait sur un visage terni par les propos que tu venais de tenir. Satisfait car à présent tu savais cette femme sensible à certaines paroles. Elle l'avait tout autant relevé que toi, tu ne pouvais l'atteindre de ton épée. Soit. Alors en attendant de trouver une solution pour y remédier, tu te contenterais de la perforer de tes mots. D'autant que, à en juger sa réaction, elle y était particulièrement réceptive. Néanmoins, une touche d'appréhension t'atteint alors qu'elle évoquait cette ''disposition'' qu'elle avait prise. Il fallait s'attendre à tout mais surtout au pire venant des Sorciers. Les paroles qui suivirent te laissèrent rapidement deviner de la façon dont aller tourner cette conversation. Elle te le confirma rapidement et, ton corps réagissant à ses mots comme un soldat au garde à vous devant son supérieur, tu la dégageai de ton étreinte sans réellement savoir si tu agissais de ta propre volonté ou non. Non, bien sûr que ça n'était pas toi. Avant que la Mage Noire ne s'échappe, tu saisis  sa main que tu portais à tes lèvres. « Ce fut un plaisir de partager cette danse avec vous. », conclus-tu sur un ton sarcastique, plantant tes prunelles emplies d'aversions à son encontre dans les siennes, avant de la lâcher. Puis, tu restais quelques instants sans bouger. Ce ne serait pas ce soir, mais vous veniez de faire un pas comme jamais encore ça ne vous étiez arrivé à toi et Nefraïm.

Avant même que tu ne t'en rendes compte, tu te retrouvais à baigner dans une eau thermale, aussi nu qu'un ver. Comment avais-tu pu arriver en ce lieu ainsi ? Ça ne t'importait que peu pour dire vrai. Tu y étais bien. Un parfait contraste avec la tension qui avait régné pendant ta valse précédente. Alors tu profitais de la chaleur de l'eau pour apaiser ton esprit et écouter les problèmes de chacun. Décidément les femmes, qu'elles soient jeune ou d'âge mure, posaient bien des problèmes. Et lui ? Qui était-il ? Sûrement pas un Reflet, tu l'aurais remarqué. Et son comportement ne ressemblait en rien à celui de l'Ange. Lui-même ne semblait pas te connaître ou connaître Nefraïm. « Mmmmh... ». C'était étrange comme, à la manière de ces hommes, tu avais besoin de dire ce que tu avais sur le cœur. Chercher un conseil, un réconfort. Mais pouvais-tu réellement chercher du réconfort auprès de ces hommes qui ont tous perdu famille, femmes et enfants ? D'autant que tes problèmes n'étaient les tiens que par nécessité de perfection. « Cet homme a raison. », ajouta-tu après la tirade de cet autre inconnu. « Le monde est plein d'hommes et de femmes se cachant sous de fausses identités. Moi même depuis le début de cette soirée je me fais passer pour quelqu'un d'autre. Donc toi-là, c'est pas à moi que tu ressembles. C'est à mon modèle. Peut-être qu'il pourra répondre à tes questions. ».

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Sam 06 Juil 2019, 19:54



« Hum ? » Je lance un regard interrogateur à mon frère. Le voilà revenu de sa promenade matinale, couvert de boues des pieds jusqu’à la taille, luisant de sueur et décoré d’un nombre incalculable de brindilles. Malgré la saleté, ses traits semblent détendus quoique quelque peu fatigué d’avoir surement trop couru. Ses yeux sont rieurs, signe de sa bonne humeur, ce qui tend à m’agacer encore plus que son intrusion dans la pièce qui me sert de chambre. Alors que je crois avoir fini de l’observer et prête à me détourner de lui pour reprendre mes activités, je le vois sortir de derrière son dos ses mains dans lesquels une tache informe et sombre tient péniblement. Un cadavre d’oiseau, dont les plumes composant ses ailes ont été arraché, certainement une par une. Mon frère n’en a fait qu’une bouchée, les chats et autres carnassiers ne sont pas les seuls prédateurs pour ses volatiles.

Alors que le spectacle me dégoute petit à petit, tant l’horreur de ce qu’il a commis me saute aux yeux, lui semble parfaitement satisfait de son acte. Du bec de ce qui devait être une vulgaire pie, il ne reste plus rien. Le sang séché remarquait un peu plus tôt sur les mains de Maric, provient d’une des deux pattes qu’il a s’en aucun doute coupée ou arrachée. Ici et là, des marques de brulures, d’où l’odeur nauséabondes qui empli la pièce. Mon air dégouté le surprend et le blesse. Pourtant même si ses crimes sont commis sur ce genre d’individu, je suis déjà amplement satisfaite de lui. « Maric … c’est un drôle de cadeau mais, mais … je suis … » Le mot ne veut pas sortir, pourtant il n’est pas si compliqué. Un seul mot de ma part et il retrouve le sourire. Pourtant, je n’y arrive pas. Ses yeux sont fixés dans les miens, sa respiration est rapide et saccadée, ses joues rouges, d’excitation ou d’appréhension, il attend mon accord. Il me dépasse d’une bonne tête mais parait bien plus fragile que moi à cet instant. « Je suis …f... »

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Je n’ai pas le temps de finir ma phrase, je pense même que je n’aurais pas pu la finir, que me voilà immergé jusqu’à la taille au milieu d’une foule de femmes toutes nues et inconnues. Je ne comprends pas tout, je ne parviens pas à tout entendre. La seule chose qui m’intéresse est de savoir où est mon crétin de frère ? Est-il dans ce lieu également ? Est-ce un piège ? Un sort de sa part … m’envoyer en terre inconnu ? Non, impossible. Petit à petit le brouillard dans mon esprit se dissipe, et les bruits alentours me parviennent, des conversations futiles et sans aucune saveur.

« Est-ce que tu es vraiment en train de parler de champignons dans ce bain ? S’il vous plait, je ne suis pas ici pour entendre ce genre de conneries quand même ? Une mycose … ? » Question purement rhétorique. Je ne sais même pas pour quelles fichues raisons je réponds à tout ceci, mais je le fais, sans m’en rendre et sans que cela me gêne finalement, d'autant plus que je n'ai suivi toute la conversation. « Ne sois pas bête et crois un peu en toi, car personne ne le fera pour toi. » Je me tourne des lors vers la vieille femme, incapable de regarder une autre personne, car attirée par ses dires. Moi qui me croyais cruelle pour ce qu’a subi mon frère, je ne pourrais pas m’attaquer à une vieille femme, enfin je crois … « Je crois que j’aimerai beaucoup votre petit-fils. Une mauvaise chute et tout est fini, ou alors vous vous retrouvez paralysé… Je trouve ça assez malin, aucun moyen de se rattraper, incapable de faire quelque chose, il n’y a qu’à attendre la chute. Ce doit être incroyable de voir le sol se rapprocher, appréhender le choc, se voir perdre son sang sans rien pouvoir faire … »

Je me laisse aller dans l’eau, jusqu’à me retrouver immerger jusqu’aux épaules, l’eau a un effet assez relaxant sur moi. « J’ai demandé à un homme de couper les cordes vocales de mon frère lorsqu’il n’était alors qu’un enfant. » Je raconte cela d’une voix monocorde sans le moindre sentiment, il ne s’agit que d’un fait qui me semble banale, anodin.  « Ce qu’il pouvait être exaspérant à geindre toute la journée, à appeler notre mère, à pleurer le soir dans son lit, hum …. Je n’ai jamais pensé à le pousser dans les escaliers, avec ma chance il aurait survécu et j’aurais toujours eu à le supporter pleurnicher. Vous imaginez ? Un véritable calvaire. » Je passe mes mains à la surface de l’eau, peut-être les gens ne m’écoutent-ils pas, mais peu m’importe, parler me fait un bien fou. « Maintenant je le regrette quand même un peu … » Je souris malgré moi, avant de lâcher la bombe. « Je ne l’entend plus du tout, pas même ses gémissements pendant nos ébats, ce qui est assez frustrant vous en conviendrez. »



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Dim 07 Juil 2019, 18:33


J'étais contente de voir la réaction de ma victime du moment, Oriane, qui se présentait avec le sourire et acceptait sans attendre ma proposition de danse. Offre qui me surprenait moi-même mais qui sans aucun doute avait brisé la glace pour faire connaissance. Sans que j'ai eu le temps de répondre, elle menait la danse, un bref hochement de la tête pour montrer que j'approuvai qu'elle guide les pas tandis que je refermais mes doigts sur les siens. Ma main libre sur son épaule pour l'équilibre de la danse, réponse à ses doigts sur mes hanches qui me donnaient quelques frissons. Mes doigts jouait sur la nuque d'Oriane. «D'où je viens ? J'étais dans la forge d'un maître forgeron puis je me suis retrouvée dans une folle aventure dont je ne comprend pas tout encore. » Je suivais les pas, je fermais les yeux et me laissait guider en toute confiance. Me laisser bercer par la musique et oublier ce que j'avais vécu depuis un moment avec ces lettres et ces mystères. «Raison pour laquelle je suis sans cavalier, je suis arrivée ici avant le bal mais sans... » Ma phrase fut interrompu tandis tout changeait autour de nous. La grande salle de bal n'était plus, remplacée par des sources, les vêtements éclipsés eux-aussi, un frisson agréable sous l'effet des doigts d'Oriane sur ma peau. J'écoutais à regret ses mots que la danse était terminée mais un sourire s'affichait sur mon visage suite au passage de son index sur mon menton. L'éloignement de ma partenaire de danse pour aller dans l'eau avait fait glisser mes doigts sur son cou et le haut de sa poitrine avant de rompre le contact. Un regard autour de moi tandis que je m'avance dans l'eau jusqu'au dessus de mon ventre, mes cheveux trainait à la surface de l'eau derrière moi. J'arrivais derrière Oriane pour poser une main au creux de ses reins et lui murmurer doucement «Merci pour la danse.» au creux de l'oreille tandis qu'elle parlait d'amour et de parents présent. Un pincement au coeur alors que je n'avais pas eu cette chance, le destin ne m'avait pas permis de vivre cet aspect important de la famille. Même aujourd'hui, j'avais beau avoir retrouvé les triplés, ce n'était rien de plus que des rencontres ici et là ou une brève missive pour prendre des nouvelles. J'étais seule avec mon marteau de forgeronne.

La vieille m'avait fait rire par son intervention, en particulier cette peur des chats de son petit-fils. Je marchais ici et là dans l'eau parmi les autres filles et écoutait les discussion jusqu'à m'arrêter derrière Saphira en posant ma main au creux de ses reins pour lui signifier à la fois ma présence et le fait que mes propos sont pour elle. «Il est clair que de ne pas entendre l'autre avoir du plaisir peut semer bien des doutes dans l'esprit sur la performance et la satisfaction que l'on apporte. Mais d'un autre côté, un homme qui ne peut chialer ou pousser quelconque gueulante c'est le bonheur non ?» Je ne tenais nullement compte de l'aspect frère et soeur, je répondais avec une liberté d'expression qui me surprenait sans pour autant me gêner. J'avais envie d'être franche parmi ces inconnues, sans contrainte ni secret, nues à tout point de vue.  «N'empêche qu'il est meilleur d'apprécier le doux gémissement d'une femme que le grognement d'un homme.» Mes yeux se posèrent sur Aurore qui somnolait  un peu à l'écart du reste depuis un petit moment, l'heure n'était pas à dormir mais bien à faire la fête. Je m'approchait sans faire trop de vague jusqu'à me pencher au-dessus d'elle, une main juste sous son nombril en guise d'appui. Une partie de ma crinière flottant au-dessus de sa poitrine immergée tandis que ma joue frôlait la sienne, je lui murmurai à l'oreille. «Demoiselle aux cheveux d'ébène, il est temps d'ouvrir les yeux et de profiter du moment.» J'attendis de voir si il y avait une réaction de sa part avant de bouger ou d'essayer de la réveiller autrement.

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Lun 08 Juil 2019, 19:09



Les révélations

J’écoutais ce que les autres disaient. Je résistais pourtant à cette envie de parler. Ce n’était ni agréable ni opportun. La présence de mon père n’aidait pas. Les émotions négatives que je ressentais étaient toujours présentes mais je les sentais s’atténuer progressivement. Mes muscles se décontractaient au fur et à mesure. J’avais bien trop de secrets et je m’interdisais de vider mon sac. Hors de question, pas à ces parfaits étrangers qui m’horripilaient plus qu’autre chose avec leur nudité. La leur n’était pas la seule à me poser un problème. Je détestais être nu. Je me sentais vulnérable et fragile. Pourtant, un apaisement venait museler progressivement la rage qui m’habitait. Une enfant prodige, un désir de s’affranchir des règles de sa race, le traumatisme du génocide angélique, celui d’une famille brisée, quelques conseils avisés et… lui. Je souris tant l’ironie me sautait aux yeux. Finalement, je n’étais pas le seul à avoir mes petits secrets. Un faux nom… Tiens tiens, Siruu Belhades en personne. Plusieurs poupées à son effigie se trouvaient dans mon château du duché de Darin. Un homme aux souvenirs factices, un autre lui ressemblant… il y avait certainement de quoi écrire un livre. Je résistais à l’envie de parler. Je n’étais pas encore d’humeur, bien trop dans le cynisme. J’avais envie de les massacrer. Plus le temps passait, plus le moyen d’y parvenir était doux cependant. Je finis par n’en être plus très sûr.

Durant de longues minutes, je ne vis que deux avantages à être ici. Premièrement, je pouvais glaner tous les secrets de ces hommes. Il suffisait que je les retienne dans l’espoir qu’ils me seraient utiles dans le futur. Deuxièmement, je ne ressentais aucun effet secondaire au fait d’avoir enlevé la Couronne de la Nuit. Je me mis à jouer avec ma magie, créant de petits pentacles sans effet. Leur couleur prouvait mon appartenance au peuple des Magiciens. Je réfléchissais à ce qui avait été dit, tout en jetant des coups d’œil à Adam Pendragon de temps à autres. Je finis par tilter sur quelque chose, un infime détail. Les hommes autour de moi ne semblaient pas avoir remarqué. C’était minime mais je ne me serais jamais trompé de la sorte. « Gardienne ? » demandai-je alors en fixant mes yeux dans ceux de l’homme dont la tête était à moitié immergée dans l’eau. Je me déplaçai jusqu’à lui, essayant de faire fi du Déchu qui m’avait sans aucun doute reconnu. Je priais presque Sailanie de nouer ma langue à jamais sur ce qui nous unissait, le professeur et moi-même. Cette histoire ne devait pas sortir. Je luttais. « Comment ça, gardienne ? » J’insistai sur le féminin de la formule.

[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  - Page 4 1nbq

Réta n’en croyait pas ses oreilles. Cette fille était décidément bien nunuche à croire que son petit-fils ne la jetterait pas du haut de n’importe quel escalier. « La famille c’est comme une mycose. » répéta-t-elle de sa voix caverneuse. « Je le savais que t’étais un peu nunuche ! Si t’as des ailes blanches, c’est que t’es une Ange, non ? Y a pas de faux Anges et de vrais Anges. Et quoi ? Hum ? T’as pas trouvé des cocos à plumes blanches qui venaient de là d'où tu viens ? Peut-être que ce serait pas mal pour causer un peu de tes problèmes existentiels ! S’ils viennent du même endroit ! En plus, je m’y connais pas en Anges mais les Démons ils en massacrent une bonne partie alors au final les vrais Anges, comme tu dis, ils vont se retrouver en minorité ! Et y aura plus que les rejetons de Réprouvés ! T’es un peu l’évolution, tu vois, un peu comme mes minous à un œil ! Je vous ai déjà parlé de mes chats ? Mon petit-fils vraiment… D’ailleurs, pour ta gouverne, méchant comme il est, il n’hésiterait pas à me tuer si mes chats ne me protégeaient pas ! C’est un enfoiré de première celui-là ! » Réta se tourna ensuite vers une autre fille, une blonde. « Si ça te plaît tant, je pourrais lui demander de te pousser. Je suis toujours là pour rendre service. » ricana-t-elle. La suite de l’histoire l’interloqua un peu. « Je suis sûre que ça peut s’arranger avec quelques expériences. Fais attention qu’il ne te mette pas en cloque en tout cas, le bébé risquerait d’être déformé et tu passerais pour une souillon. » Elle écouta une nouvelle intervention, ayant vraiment à cœur de tout commenter. « Dans ma jeunesse, quand je jouissais, je peux t’assurer que ce n’était ni doux ni gémissant. » Réta avait toujours eu du coffre. Ses amants s’en souvenaient sans doute encore, s’ils n’étaient pas morts depuis.

785 mots
Kaahl questionne Kjěll sur ce qu'il a dit.
Réta parle comme une réprouvée en commentant tout ce qui se dit.

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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Mar 09 Juil 2019, 13:03


Nostradamus plongea son regard dans celui de la femme qui l’avait conduit dans une salle à part. Elle lui faisait de nouveau face, sans doute pour évaluer sa réaction à la révélation qu’elle venait de lui faire. Ça pour un secret, on pouvait difficilement faire plus surprenant. Les rumeurs circulant au sujet de l’Ultimage et de ses goûts particuliers en matière d’homme avaient longuement alimenté les gazettes à scandale, son nom et son titre avaient été quelques peu trainé dans la boue sans que personne n’ose réellement scander haut et fort ce qu’ils en pensaient… Mais cela avait été suffisant pour ternir l’image parfaite qu’avait essayé de créer la reine des magiciens. Et tout ceci… à cause de cette femme. Un sourire carnassier étira les lèvres du chasseur. « Je sais me montrer très discret. Votre secret est en sécurité, avec moi. » dit-il en se rapprochant un peu de cette usurpatrice de génie. Elle l’attirait dangereusement. Son parfum lui montait à la tête. Il aurait volontiers volé un second baiser, si elle ne s’était pas détournée pour lui présenter la salle dans laquelle elle l’avait attiré.

L’homme inspira profondément par le nez tout en replaçant sa cravate, pour se donner un peu de contenance. Son regard se posa ensuite sur les toiles exposées. Il s’approcha de certaines œuvres pour apprécier le travail de l’artiste. Il détailla les coups de pinceaux, les dégradés de couleurs, l’expression des sentiments qui se dégageaient des peintures. Aucun doute que la comtesse disait la vérité : ces toiles avaient été créées par un véritable expert, de l’acabit du Maître du Jeu. « Votre Mari a dû passer beaucoup de temps et dépenser beaucoup de moyens pour parvenir à réunir toutes ces œuvres ici… » laissa-t-il échapper, quelque peu envieux. Ce mystérieux inconnu semblait posséder de nombreuses ressources sur lesquelles le mage noir aurait volontiers mis la main s’il en avait été capable. Peut-être un jour parviendrait-il à rassembler autant de chef d’œuvre que cet homme à qui s’était offerte la Collectionneuse. Lorsque cette dernière lui proposa de céder l’une de ces merveilles, l’homme ne put retenir un haussement de sourcil, quelque peu surpris par cette proposition. Il allait sans dire que la réponse serait positive, jamais il n’aurait pu refuser une telle offre. Néanmoins, acquérir une œuvre de la sorte lui donnait un drôle d’arrière-goût. Comme une victoire trop facilement atteinte. Le sorcier garda donc le silence, écoutant les autres questions de sa partenaire. « Vous avez vu juste. » confirma-t-il lorsqu’elle l’interrogea sur son essence. « Je suis un serviteur d’Ethelba, et sans doute me récompensera-t-elle un jour pour mes actions en m’offrant un destin aussi glorieux que celui que vous m’imaginez. » Le sorcier réfléchit quelques secondes, amusé de voir sa cavalière lui demander à son tour une confidence. Il hésita un instant avant de se décider sur ce qu’il allait finalement lui dire. Avant de parler, le brun se rapprocha néanmoins de sa conquête, comme pour augmenter leur intimité, leur complicité. « Moi… » commença-t-il d’une voix basse.

Nostradamus se coupa aussitôt dans sa phrase, les mots restant coincés dans sa gorge. La Collectionneuse avait disparue, remplacée par un cercle d’hommes aussi nus que lui. Le mage noir resta pantois, ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer. Méfiant, il laissa les autres raconter leurs problèmes, écoutant patiemment les uns commenter, les autres donner leurs avis… A les entendre, lui aussi ressentait le besoin de partager les tourments qui le rongeaient. Alors qu’il s’apprêtait à rentrer dans le cercle des confidences, son voisin l’arrêta en lui proposant l’une des choppes qu’il avait à la main. « Merci. » dit-il en acceptant le breuvage et d’en boire une gorgée. Les paroles s’enchainaient les unes après les autres sans qu’il ne parvienne à exprimer sa propre opinion. De toute manière, il n’était pas certain que son avis soit bien accueilli. Toutes ces paroles l’agaçaient un peu. Le sorcier soupira vaguement, avant de lever sa choppe en direction du journaliste qui avait rédigé un article pour lui, quelques lunes auparavant. « Les femmes, sans doute le plus grand fléau de toutes ces terres… » Nostradamus but une nouvelle gorgée. La bière n’était que de médiocre qualité, bien peu appréciée par ses papilles développées. « Qu’elles soient sorties du berceau ou prêtes à se mettre la bague au doigt, elles trouvent toujours un moyen de nous mettre dans l’embarras, de quelque façon que ce soit. » En disparaissant, en mourant, en revenant vous hanter… « M’est avis qu’il nous suffit simplement de prendre ce qui nous revient. Vous là… » dit-il en s’adressant à l’amoureux de la fille de la mer. « Si elle se refuse trop, vous arrêtez simplement de lui laisser le choix et faites ce que vous avez envie. Quand à vous… » Il s’était tourné vers l’ange qui s’occupait de cette gamine. « Si vous pouvez vous débarrasser d’elle, autant sauter sur la chance. Elle vous apportera que des ennuis. Ou alors c’est vous qui lui en apporterez. Dans les deux cas, vous souffrirez. Autant vous épargner cette peine. Et il en va de même pour vous. Cette gosse m’a l’air d’être un nid à problèmes. Mon conseil : fuyez aussi loin que vous le pouvez. » dit-il pour le premier homme à s’être confié. Nostradamus se remit à boire. « Ou alors réglez votre problème une bonne fois pour toute. Moi, c’est ce que j’ai fait. Ma femme repose six pieds sous terre, et je ne me suis jamais mieux porté. » conclut-il.

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Mitsu
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Mitsu
Mer 10 Juil 2019, 11:22

« Voui… » fit-elle entre deux sanglots, alors que Samuel lui demandait si elle voulait un câlin, tout en prenant les gâteaux au chocolat. Choquée, elle ressentait quelque chose d’indescriptible. De l’impuissance. De l’incompréhension. Pourquoi tous ceux qui se trouvaient là le laissaient vaquer à ses occupations ? Y avait-il un droit à l’oubli lorsque l’on avait menacé l’humanité comme il l’avait fait ? Avait-il vraiment purgé sa peine ? Qui était-il pour avoir tant de pouvoirs alors qu’il n’était plus Roi ? Anya fixa la tignasse de Maximilien lorsqu’il arriva en renfort de l’autre Humain. C’était faible mais elle sentait qu’ils étaient des Enfants de Sympan. Elle avait la même impression que lors d’un don du sang, de légers picotements, la sensation de perdre des forces. Elle sourit devant ses bouclettes et son commentaire, essayant de ne plus penser à Jun. Elle n’avait pas compris tout ce qu’il avait dit, se laissant guider par son frère dans ses réponses. Elle ne le voyait nulle part, d’ailleurs.

Quelque chose changea soudainement, elle se baissa et fila sous la table sans demander son reste. Elle y resta quelques minutes, jusqu’à ce que les voix qui restaient cessent. Le silence retomba. Elle passa la tête sous la nappe pour jeter un coup d’œil. La salle était déserte, à l’exception d’un homme qui se trouvait là. Il ne la vit pas tout de suite. Elle sortit de sa cachette et l’apostropha. « Vous, là. » Il tourna les yeux vers elle sans aucune once de peur. Il n’avait peur de rien. Il faisait partie des privilégiés qui, par son rang, ne craignaient personne. Il la fixa un long moment sans répondre, comme s’il essayait de la sonder, en vain. Cette femme était étrange. Contrairement aux Dieux, Jezekael voyait les Maîtres du Temps. Il voyait leur Âme, il voyait leur Esprit, il savait quand est-ce qu’ils allaient mourir. On meurt tous un jour. Elle, n’avait aucun Clepsydra. Un Æther devait la protéger, d’une façon ou d’une autre. Elle était comme invisible, un livre vierge de toute notation. Il n’avait rencontré qu’un seul autre individu comme ça dans sa vie. Les Dieux trichaient parfois, se façonnant de fausses informations afin de passer pour des Mortels aux yeux de tous. Certains s’en fichaient. Cependant, c’était quelque chose de différent en ce qui la concernait. Elle n’était pas Immortelle. Elle n’était… simplement pas là. Il la voyait, avec ses yeux, mais pas par magie. Son identité, son Âme, son Esprit, il n’y avait rien. « Qui êtes-vous ? » demanda-t-il. « Euh… Je… Je m’appelle Anya. Je suis étudiante à Basphel. » Intéressant, elle n’en avait pas l’air. Il décida de la tutoyer. « Tu as quel âge, Anya ? » « Onze ans. » Il ne l’avait pas amenée aux Sources parce qu’il ne l’avait pas vue, pas sentie, pas envisagée. « C’est quoi les Sources ? » questionna-t-elle. Elle avait entendu la conversation précédente. « Je n’en sais pas plus que toi. Sais-tu ce que tout le monde fait là ? » « Pas vraiment. C’est Jun qui m’a dit de venir. » Il plissa les yeux. « Jun c’est mon frère. » précisa-t-elle. « Anya, dis-moi, quel est ton nom de famille ? » « Eorgor ? » fit-elle d’une voix un peu interrogative comme si c’était évident. Ça ne l’était pas. « Je vois. Tu veux bien me raconter ton enfance, jusqu’à aujourd’hui ? Tu as combien de frères et sœurs, comment est-ce qu’ils s’appellent ? Où se trouvent-ils ? Qui sont tes parents ? » « Euh ben… » « De toute façon, nous allons rester tous les deux jusqu’à ce que tout le monde revienne. Autant s’occuper, non ? » Il lui sourit, se voulant rassurant.

Après de longues minutes à l’écouter parler, il était on ne peut plus concentré et on ne peut plus sûr de lui. Aucun des individus qu’elle avait mentionnés ne pouvait être trouvé ; ni son père, ni sa mère, ni ses deux frères, ni même sa sœur. Personne. Il y avait un réel problème avec cette enfant, quelque chose d’anormale et, à moins que sa famille entière n’échappe à son pouvoir – ce dont il doutait très clairement – ces gens n’existaient pas. Il se posait deux questions, à présent. La première : devait-il lui en parler à elle ? La deuxième : devait-il prévenir l’un de ses supérieurs ? Si oui, lequel ? Edel n’arrangeait pas ses affaires depuis quelques temps. La Déesse de la Vie avait mis le cycle en difficulté. Quant à Ezechyel, il n’était pas certain de sa réaction. Le mieux était peut-être de la surveiller. Comment ? Là était le souci. On ne surveille pas une enfant invisible. « Tu es sûre que tu vis à Basphel ? » « Oui oui. Je suis étudiante du Charbon. » « Et si je viens te voir là-bas, tu y seras ? » « Oui bien sûr ! » L’école était immense. Cependant, c’était toujours moins grand que le monde dans son ensemble. « Tu t’appelles comment ? » demanda-t-elle. « Jezekael. » répondit-il doucement en la regardant attraper pour la cinquième fois du gâteau au chocolat.

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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Kyra Lemingway
Jeu 11 Juil 2019, 21:34


Rapidement le groupe autour de lui commençait à prendre la parole, confiant les problèmes qui tourmentaient chacun d'entre eux. Il fut intrigué par l'étrange fillette que devait garder le premier homme à s'être délivré. L'Angelot l'avait trop amusé pour qu'il ne s'attarde pas sur lui. Immaculé ou non, un enfant de Réprouvé restait un enfant de Réprouvé et sa façon de s'exprimer le montrait bel et bien. Mais il ne comprenait pas le Gardien qui se refusait à jouer son rôle. Ensuite tout s'était enchaîné et il avait commencé à perdre le fil. Les histoires de cœur des uns, les problèmes identitaires des autres... Difficile de savoir ou donner de la tête quand tout le monde déballe en même temps ce qui lui pèse sur le cœur. Mais son esprit redevint alerte et sa bouche se délia en entendant les mots graves et dérangeant de l'un des individus qui semblait pourtant pleins de bonnes volontés puisqu'il s'agissait de conseils pour aider ces personnes. « T'y vas pas un peu fort là ? », fit alors Maximilien en se tournant vers ce dernier. « Entre un viol et une relation consentie, la différence ne se limite pas qu'à la façon de faire. Pareil avec ces gamines. Le premier vient de dire qu'il est son garde du corps – embauché en plus, j'imagine même pas la tête de l'employeur s'il devait flinguer la gosse – et l'autre est son Ange Gardien. Dans les deux cas ils en tirerons aucun soulagement à mon avis. Surtout le Gardien. », ajouta-t-il en posant son regard sur l'Ange déprimé en même temps qu'il le désignait d'un signe de tête. « Non, il y a d'autres solutions moins extrêmes. ». Il réfléchit un instant avant de reprendre, « Cette... Lhyaerae ? », prononça-t-il avec difficulté pour attirer l'attention de celui dont le seul soucis semblait être ses problèmes de libido, « C'est peut-être tout simplement par esprit de contradiction. Ou bien elle doit savoir que c'est facile de finir au lit avec toi. Être celle qui résiste. Y a de quoi nourrir l'ego. », conclua-t-il avec un haussement d'épaule, avant d'ajouter, « Ou peut-être que c'est une sorte de défi. Dans le genre ''Séduis-moi si tu peux.'' ». Suite à cette intervention il s'accorda une nouvelle fois quelques secondes de réflexion pour répondre aux problèmes des deux autres hommes afin d'éviter l'infanticide. « Peut-être, comme l'a dit l'Elfe, cette fillette a besoin de compagnie oui. Et pas seulement d'un garde du corps, mais des enfants de son âge. A rester seulement avec des adultes c'est normal qu'elle finisse par se comporter comme eux, non ? ». Ne restait plus que le problème de l'Ange. Un autre type avait déjà répondu et exposé en parti ce qu'il aurai dit. Cependant il restait une chose qu'il désirait évoquer avec lui. « En fait je pense que ton problème c'est que tu vis encore dans le passé. La marche à passer est haute, mais il faut la passer où on n'avance pas. Mais je comprends ce sentiment. En sortant du Rexhnou, j'avais l'impression de me trouver dans un monde qu'était pas le mien. Même mes rêves me paraissaient plus réalistes que ce qu'on m'apprenait un peu plus chaque jour sur le monde. ». Un sourire cynique lui barrait le visage alors que le souvenir de ce jour lui revenait. Puis il reprit à l'intention de l'assemblée malgré l'utilisation du sujet à la deuxième personne, « Sérieux, mec, imagine un instant. Tu fais ta journée, tranquille, puis tu te réveilles le lendemain comme si t'avais pris une sale murge la veille et en même temps on t'annonce que les Anges ont frôlés l'extinction, et les Humains aussi par cause à effet. On t'apprends que des rois sont nés, d'autres sont tombés. J'te jure, les maux de crâne que je pouvais me taper à devoir rattraper en un minimum de temps dix putains d'années d'Histoires manquées. ». C'était incroyable comme il se sentait bien. Il pourrait continuer ainsi pendant des heures. Déballer ainsi cette terrible frustration avait été comme se libérer d'un poids mort qu'il traînait avec lui depuis tout ce temps. A présent il comprenait les autres qui avaient commencés à se confier avant lui. Il avait le sentiment étrange qu'il pouvait en faire de même, sans qu'aucun de ses mots ne puisse engendrer un quelconque problème. Qu'il n'y aurait ni préjugé ou jugement. Seulement l'écoute et la compréhension. Après tout, ces ce que tu ressentais envers ces hommes.

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Ven 12 Juil 2019, 19:32

Un nouveau venu s'était mêlé à la conversation. En fait, l'échange était libre pour tout un chacun. Comme si l'endroit abattait les protections et poussait chaque personne qui venait à se livrer, se confier et à aider les autres, sans barrière de race, de haine ou de tout autre chose qui faisait qu'habituellement, c'était irréalisable. Même le caractère du Déchu était adouci. Jusqu'à présent, il ne serait jamais donné la peine de donner des conseils amoureux à des inconnus. Il se serait plutôt contenté de rester dans son coin, de grommeler, pourquoi pas de leur dire de la fermer s'il avait été de mauvais poil, mais surtout pas n'y prendre part. Et pourtant, il l'avait fait sans aucune retenu ni d'a priori. Et il avait même était plus loin en commençant doucement à se livrer. D'une certaine façon, l'histoire de son prénom était tabou. Aussi bien pour les autres que pour lui. Surtout pour lui en fait. En réalité, il ne l'évoquait jamais. Ils pouvaient se compter sur les doigts d'une main, les gens qui connaissaient sa véritable identité.

J'ai tué mon protégé lorsque j'étais Ange. Je nous ai tué tous les deux.

Le Calciné fronça un instant les sourcils. Il n'aurait jamais du dire cela. C'était sorti naturellement et justement, ce n'était pas naturel. Il tentait par tous les moyens de ne plus y penser, d'occulter tout ça de sa vie même si en réalité, il continuait inlassablement de se punir pour le crime qu'il avait commis. Alors, en parler ainsi tout haut, devant des hommes qu'il ne connaissait pas ne lui ressemblait pas. Et pourtant, il n'arrivait pas vraiment à s'en formaliser. Quand l'un d'eux fit remarquer qu'il semblait y avoir sa copie conforme dans le bassin, Ignis mit un instant à comprendre en regardant tour à tour les deux hommes. Il crut avoir la berlu. Car après tout, c'était vrai. Ils étaient jumeaux et apparemment non en fait. Pourtant, ils affichaient exactement les mêmes traits du visage. Il n'était nullement nécessaire de pousser la comparaison plus loin. Si eux même n'avaient pas vraiment de raison à donner pour cette situation, ce n'était certainement pas des étrangers qui allaient pouvoir les aider .. Quoique …

Votre modèle ? Il sait au moins que vous existez ?

Ignis avait déjà entendu parlé d'histoire de personnes se ressemblant comme deux gouttes d'eau à travers le monde. Si cela se trouvait, il existait quelque part un autre homme ayant le même visage que lui – dans ce cas, il le plaignait franchement – mais quelles étaient les probabilités pour que tous les deux soient téléporter au même endroit ? Peut être plus qu'il ne le croyait au final. Il haussa les épaules pour lui-même et porta attention au reste des conversations. Il fallait avouer que certaines choses qui étaient dites ne lui importait que très peu. Mais quand il voulait, il savait être curieux. Ainsi donc, quand l'un d'entre eux annonça qu'il avait envoyé sa femme six pieds sous terre, le Colérique ne put s'empêcher de le questionner.

Quand vous dites que votre femme est six pieds sous terre … C'est vous qui l'y avait envoyé ? Je parle bien de la faire passer de vie à trépas … Pas juste de la faire descendre dans le trou … Vous avez fait comment ? Personne n'a jamais rien soupçonné ? J'ai déjà tenté de faire ça …. Sur moi même …. Etrangement, ce n'est pas passé pour un accident et depuis lors, mon patron se pointe un peu n'importe quand chez moi pour voir si je suis encore vivant.

Peut être qu'il n'avait tout simplement pas tenté les bonnes méthodes. Ici, ils pourraient peut être l'aider. Il lui arrivait encore souvent d'avoir des pensées, des idées et un comportement suicidaires. Seulement, il fallait bien reconnaître qu'il était la plupart du temps trop lâche pour agir. Et les très rares fois où il l'avait fait, il y avait toujours quelque chose qui avait merdé. Ce n'était probablement pas raisonnable d'avoir ainsi l'une de ses faiblesses mais c'était sorti tout seul. Et puis, ici, tout semblait naturel, à sa place. Il tourna la tête vers l'humain qui venait de la pyramide.

Après tout ça, tu n'as jamais envisagé de mettre fin à se bordel en mettant fin à tes jours ? Ca serait une solution. Au moins, tu n'aurais plus de maux de crâne. Et e plus, même plus la peine d'apprendre tout ce qui s'est passé. Problème résolu !

Comme c'était joyeux tout ceci !

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Sam 13 Juil 2019, 17:50


N’ayant pas pu répondre à la question de ce Priam, je me retrouve dans un nouveau lieu sans crier gare. Toujours dans le corps de l’ondine, je contemple son (mon) corps nu avec vanité. Il n’y a pas à dire, être une sirène pouvait avoir quelques avantages ! Mes longs cheveux frôlent le haut de mon fessier et même si je ne peux voir les couleurs, je suis certaine que celle de ma peau est tout simplement parfaite. Je n’ai presque pas envie de me rendre dans l’eau, tellement j'aimerais encore contempler ce corps magnifique … alors je m'approche et m’assieds sur le bord du bassin. Je commence à bouger mes jambes dans l’intention de tremper le bout de mes orteils dans l'eau, mais un doute m’assaille : et si l’eau touchant ma peau allait transformer mes jambes en queue ?! Je ne sais pas nager avec des jambes … alors avec une queue !!! Le moral au ras des pâquerettes, je décide de croiser les jambes sous mon corps et d’écouter les conversations des autres femmes. Je ne suis cependant pas très à l’écoute puisque j’ai légèrement peur que ma supercherie ne m’éclate au visage. Mais, je souhaite vraiment me rafraîchir comme les autres. Alors du bout de mes doigts, je trace des petits cercles dans l’eau. L’eau est à une température idéale. Je ne tiens pas très longtemps, et finis par me glisser dans l’eau. Pas de queue à l’horizon. Je sens tous mes muscles se détendre et ma respiration que je ne pensais pas affectée, se fait plus longue et profonde. Je suis bien là. J’aurais presque tendance à fermer les yeux. Mais j’entends les dernières paroles de la vieille sorcière qui m’avait frappée avec sa canne. « On ne peut pas dire que vous parlez par paraboles, vous ! … J’vous aime bien ! Je sens qu’on doit pas s’ennuyer avec vous ! Et puis, j’aime bien les chats. Le vôtre est vraiment différent des autres races, ça c’est sûr ! Et vous y avez passée tellement de temps ! Est-ce que vous croyez que vous pourriez m’apprendre ? … Et puis votre p’tit-fils, il est vraiment débile celui-là ! Il a pas compris quelle super grand-mère il avait ! Ah ça non ! Moi, si j’avais une grand-mère comme vous, je prendrais soin de vous ! Je vous aiderais à nourrir vos chats, et je prendrais soin que vous ne vous fassiez pas escroquer par des individus sans morale ! Enfin, ce genre de choses quoi ! Moi, j’ai jamais connu ma grand-mère ! Mais c’est une vieille sorcière qui m’a recueillie, alors j’aime bien les vieilles dames. Et puis y’a Mertle aussi ! Elle est marrante ! Peut-être qu’elle vous plairait aussi, tiens ! … D’ailleurs, je ne sais pas si elle est grand-mère ? Mais, je pense que si elle a des p’tits-enfants, ils sont aussi détestables que le vôtre ! Y’en a jamais qui viennent la voir … Enfin je crois ! »  Je me tais quelques secondes, légèrement estomaquée par le fait qu’il est vraiment très facile de parler ici. « D’ailleurs, votre petit-fils, il est comment ? Il s’appelle comment ? Parce que si vous voulez, je peux vous aider … On pourra peut-être faire une petite potion qui le rendra malade ? Ou alors s’il vous pousse dans l’escalier, je le pousserai juste après ! »  C’était vraiment effrayant, j’avais l’impression de ne plus avoir le contrôle de ma langue.  Et en même, c’était apaisant. Déconcertant ! « Et puis, pour vos histoires de … enfin, vous voyez … Je dois avouer que je ne sais pas trop. Je n’ai jamais … enfin, vous voyez ! … Des fois, j’y pense. Mais je ne sais pas si c’est bien. Est-ce que c’est normal, d’avoir ce genre de pensées ? Parce que des fois … j’en rougirais presque ! … Enfin, j’en rougis vraiment. Mais, vu que je n’ai personne à qui me confier, c’est pas facile d’apprendre des choses sur ce genre de sujet ! Mais, j’y pense ! Peut-être que l’une de vous pourrait devenir ma confidente ? Je ne veux pas vous obliger hein ? Mais pour une sorcière, comme moi, c’est pas facile de se faire des amis. En plus, on dit tout le temps que je suis bizarre ! Tout ça parce que je pense pas comme tout le monde ! Mais, moi je dis qu’il faut de tout pour faire un monde et que j’ai le droit de pas être d’accord avec tout ça ! Non ? »

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