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 [Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4742
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mar 23 Juil 2019, 17:39


Je me figeais un instant, surprise, alors qu'un homme apparaissait face à moi. A cet instant je ne savais pas vraiment où je devais regarder et me contentais alors de fixer l'eau en lui répondant avec un air embarrassé, « Hum... Oui, évidemment. ». En vérité si ce n'était que ça qui pouvait me faire sentir gêner. J'observais mutuellement Rajiv et celui qui se prétendait être une copie de Nefraïm. Sérieusement ? Rajiv n'était pas le seul doublon ? Cet homme avait raison de le demander. Nefi était-il seulement au courant ? Je connaissais mon frère. Il ne supporterait pas de savoir qu'un clone Déchu de lui, Luxurieux qui plus est, pouvait traîner quelque part dans le monde. Alors même si ce second paraissait déjà bien plus conforme à l'original, je me demandais quelle serait sa réaction s'il voyait que ce n'était pas un mais deux doubles de lui qui parcouraient les terres du Yin et du Yang sous ses traits ? Je jetais également un regard à Maximilien et son corps couvert de cicatrices qu'il n'avait pas lorsque l'on s'était séparé. Il avait terriblement changé et semblait en avoir vu des vertes mais surtout des pas mûres.

Je continuais à passer mon regard des uns aux autres. Les conseils fusaient de droite et de gauche, ne laissant pas la place pour en donner un seul. D'un côté, c'était peut-être mieux ainsi quand on voyait avec quelle facilité les informations personnelles s'échappaient. Une phrase se grava dans mon esprit. Les faux prénoms sont communs. Cependant ma pensée ne put filer plus loin. Je sentais une présence s'installer à mes côtés et tournais le visage en direction de l'homme qui me questionnait sur l'utilisation du féminin dans ma phrase précédente. Aïe. Voilà une situation fâcheuse. Je réfléchissais à une excuse, à sortir – il en existait des tas. Pourtant rien ne me venait. Juste la vérité. C'était gênant. D'un côté, ce monsieur semblait tout à fait sympathique. Il avait même prit la peine de se rapprocher pour ne pas le hurler sur tout les toits. Peut-être me faisais-je du mourront pour rien. Mais l'Ange Gardien sur-renchérit avec une nouvelle question. A cet instant je me dis qu'il valait mieux répondre à l'Ange d'abord pour chercher une solution. Après tout, sympathique ou non, je pouvais dire adieu à ma crédibilité en révélant ce que j'étais. « Un peu avant la dernière guerre opposants les Anges aux Démons, j'ai été Déchue. C'est étrange comme tout change en nous à cet instant, physiologiquement comme psychologiquement, dont le lien qui unit le Gardien et son Protégé. Ça fait un peu l'effet de vivre une infidélité. ». Un air grave flotta sur mon visage quelques instants au souvenir de ce sentiment. « Mais depuis le temps, la blessure est pansée ! Enfin, pour moi. », involontairement je glissais un regard vers Maximilien en même temps que je prononçais ces paroles avant de revenir vers l'Ange. En attendant je n'ai toujours rien trouvé pour ne pas admettre cette récente masculinité. Je tournais alors mon regard vers celui qui se tenait à mes côtés. « Mmmh... Comment expliquer ça ? Je ne sais pas si tu es au courant, mais les Déchus vivent régulièrement un phénomène qu'on appelle la Mue. ». A l'instant je me donnais un coup de pieds mental pour ne pas en dire plus. C'était un véritable calvaire que de se taire, surtout lorsque l'on avait entamé des révélations.

Je jetais un regard circulaire sur l'assemblée. Était-ce si grave que ça finalement ? Certains devaient avoir des secrets bien plus terrible que ce que j'essayais de cacher. Je haussais alors des épaules, me convainquant finalement que ce n'était rien. Juste une transition entre deux Mues et surtout une nouvelle expérience qui n'aurait rien à voir avec toutes celles que j'avais pu vivre jusqu'à maintenant. « En fait pour tout dire, pendant ma dernière Mue j'ai voulu faire un changement radical de physique, juste pour voir. Et quand je dis radical, je veux parler d'un changement de sexe. C'est pour ça. Avant j'étais une Gardienne et pas un, comme monsieur là. », concluais-je en désignant l'Ange Gardien d'un signe de tête. C'était étonnant comme révéler la raison de ce lapsus fut finalement d'une simplicité enfantine. Presque trop simple même. C'en était perturbant.

La parole d'un homme qui jusque là avait gardé le silence changea cependant l'ambiance. Tuer ceux qui n'ont pas été invité pour leur bêtise ? Etait-il sérieux ? Apparemment. Par réflexe je cherchais les intrus parmi nous, sans pour autant avoir dans l'idée de mettre à exécution les ordres de l'homme, notamment parce que l'un des membres du trio était un Déchu d'après ses dires, un membre de mon peuple. D'ailleurs, comme par hasard ce fut ce dernier qui se dénonça dans un souffle avant de se laisser couler. J'avais envie de lui hurler qu'il était un idiot. A la place je me tapais le front du plat de la main. Ça revenait quelque peu au même. Du coin de l’œil je voyais certaines des femmes nous rejoindre, dont Oriane – ce qui ne m'étonna pas. Cette vague féminine me fit me sentir moins seule d'un coup. Je devais bien admettre que je ne me sentais pas encore tout à fait homme. Pourtant le débat que cette dernière lança me mit dans une étrange gêne. Devais-je intervenir ? On ne peut pas réellement dire que j'avais la même expérience que ceux qui m'entouraient... Alors pour le moment je me contentais d'écouter. D'une certaine façon, peut-être était-ce la meilleure des choses à faire si je voulais comprendre la psychologie masculine. Quelque chose me disait qu'Oriane saura m'aider dans ma nouvelle vie.

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Mar 23 Juil 2019, 20:58

Il n’aurait servi à rien de s’indigner. Son mari était le genre d’homme à aimer changer le décor. La Collectionneuse avait pris place dans l’eau chaude, se prélassant tout en écoutant les petits secrets de chacune. Elle pouvait résister, même si elle était d’humeur joueuse. Il l’avait déjà amenée ici, par le passé. Les confidences pleuvaient toujours et c’était un endroit merveilleux pour passer des accords commerciaux. Les langues se déliaient comme pour entourer avec volupté celle d’autrui. C’était si facile de parler, de se laisser tenter. Pourtant, son époux jamais n’avait lâché le moindre de ses secrets. Aussi, elle attendit sagement une suite, quelque chose à se mettre sous la dent. Son entretien avait été interrompu et elle en ressentait une importante frustration. Aria aurait bien caresser quelques femmes pour passer le temps mais elle choisit de se détendre, songeant à ce Sorcier qu’elle avait envie de dévorer. Elle écoutait, s’amusant d’une jeune femme qui s’adonnait à des pratiques charnelles avec son propre frère. Elle-même se fichait bien des liens du sang. Seul son fils était intouchable à ses yeux. L’amour qu’elle lui portait était pur, dénué de vices. Elle ne donnait d’ailleurs pas cher de quiconque s’en prendrait à Kahel.  

Plus tard, le bain devint mixte. Elle sourit et attendit un peu. Puis, lorsqu’elle estima que le moment était venu, juste après l’intervention de Jun, elle prit une inspiration silencieuse et s’enfonça dans l’eau. Elle nagea doucement, se laissant guider par le plus grand des hasards, jusqu’à trouver une cible : un corps masculin. Elle s’en approcha et prit appui sur ses pieds pour le longer, remontant à la surface avec un sourire amusé. La face calcinée de l’homme la divertit. Il ne devait pas être habitué à ce genre de visite impromptue, si proche de son épiderme. Elle l’avait frôlé et le toucha réellement lorsqu’elle entoura son cou de ses bras. Ses yeux dans les siens, elle l’observa, telle une Sirène remontée des eaux. Tous semblaient en plein débat et les bribes qu’elle entendit lui interdirent de s’en mêler. Cela dit, elle apprécia l’intervention d’Adam Pendragon, surtout lorsqu’il parla de son sexe. Qu’il fasse attention, elle pourrait le lui manger s’il continuait. Elle rit brièvement, se concentrant ensuite sur son cavalier improvisé. « Et vous, vous l’aimez ? » demanda-t-elle avec une pointe de curiosité dans la voix. Ses yeux parcoururent les hommes pour s’arrêter sur le fameux Sorcier. Elle le fixa un instant, un petit air mutin sur le visage. Ce petit air signifiait très clairement : « Venez me chercher si vous l’osez. »

Kahel, lui, s’amusait dans les bains depuis tout à l’heure. Il faisait la planche, admirant ses orteils lorsqu’il arrivait à les sortir de l’eau. Il écoutait les conversations mais, à vrai dire, il n’avait aucune expérience véritable. Il n’avait jamais quitté ses parents et n’existait pas depuis très longtemps. Il trouvait tout ceci curieux, n’y croyant qu’à moitié. Tous semblaient avoir eu une vie trépidante, parfois triste, certes, mais toujours pleine de rebondissement. Il ne savait pas quoi dire, même s’il aurait aimé tous les aider. Certains l’impressionnaient vivement et c’était la première fois qu’il rencontrait l’un des hommes qui lui avait valu son patronyme complet. Un peu naïf, il jouait avec ses propres limites, comptant, tel un enfant, combien de temps il réussissait à maintenir son corps à l’horizontal, avant de recommencer en espérant battre son propre record. Les dires étaient donc entrecoupés, l’eau ne laissant rien filtrer jusqu’aux oreilles de l’Orisha. Cela dit, lorsque les femmes commencèrent à envahir l’endroit, il se redressa un peu à la hâte. Il ne savait pas trop où regarder et passa une main dans ses cheveux avec un air stupide, se demandant quel était le meilleur comportement à adopter. Il jeta un coup d’œil à son père qui, lui, n’avait pas bougé, ses longs cheveux tombant dans l’eau en suivant les courbes de son torse musclé. Il semblait confiant, tranquille. Il n’avait pas ouvert la bouche et Kahel se demanda à quoi il pensait. Il aurait tout donné pour être une petite souris à l’intérieur de l’esprit de celui-ci.

Un sujet de conversation fut lancé et l’Orisha ne sut que répondre. Tout lui semblait flou dans ce domaine. La séduction et lui faisaient deux. Il n’était même pas certain de comprendre comment l’appendice entre ses jambes pouvait lui faire envisager le monde. Il écouta donc avec intérêt les autres hommes, son regard s’attardant sur Jun Taiji et la femme blonde à qui il avait parlé plus tôt sans avoir la possibilité de lui répondre. Il fit la moue lorsqu'elle changea de physionomie, ne comprenant strictement rien. « Moi je euh… Je ne sais pas. Je n’ai jamais été avec une femme. Enfin, j’ai déjà été physiquement à côté d’une femme mais pas avec une femme dans un lit… ou ailleurs. Et puis je ne suis pas franchement capable de… Enfin, de faire comme vous… » Il l’avait dit en désignant Rajiv du menton. Il l’avait vu, plus tôt, arrivé, dur et tendu. « Moi ça ne se lève pas. Du coup je ne suis pas certain de comprendre. Est-ce que c’est censé me révéler des choses sur le monde quand ça durcit ? » Il était sérieux, à vrai dire. Aria ne parlait jamais de sexe avec son fils. Il était tout naïf et ne connaissait pas grand-chose. Il ne s’était d’ailleurs jamais posé de questions avant aujourd’hui sur cette partie là de son anatomie. Ce n’était qu’un morceau de son corps pour lui et il n’avait pas compris que ça pouvait être à ce point important. Il fallait peut-être qu’il se trouve des modèles masculins autres que son père pour lui expliquer certaines choses.

930 mots

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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

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Mitsu
Mar 23 Juil 2019, 23:21


Yasmine hocha la tête aux dires d’Oriane. L’aimait-elle ? Elle l’ignorait. Entre amour et désir, il n’y avait qu’un pas. Elle ne le connaissait pas depuis longtemps et n’était pas sûre de vouloir succomber à un sentiment aussi fort. Fonder une famille demandait un lien solide, certes, mais… « Disons que tant qu’il aime nos enfants, je serai satisfaite. » En toute sincérité, elle avait envie de lui et la tension ne faisait que s’accroître au fur et à mesure du temps. Ses lèvres la faisaient fantasmer mais elle ne voulait pas aller trop vite. Elle craignait que se donner à lui fasse cesser toutes ses autres envies, ou celles de l’homme. Elle ne le saurait pas avant d’avoir essayé. « L’amour est compliqué. » ajouta l’Humaine. « Longtemps j’ai eu des responsabilités qui faisaient que je n’avais pas le temps de me pencher sur la question. » Reine des Enfants de Sympan, ce n’était pas rien, surtout à son époque. Elle avait dû réunir les groupes épars et construire une cité pour les protéger des malins.

Par la suite, l’Humaine s’appliqua à donner des conseils quand elle le pouvait et à rassurer les autres femmes. Elle trouva l’intervention d’une vieille dame légèrement gênante et aurait sans doute était révoltée par celle d’une blonde, qui avait fait couper les cordes vocales de son frère, en d’autres circonstances. Cependant, là, dans ces bains, tout lui semblait supportable. Lorsqu’il avait été question de vanter les mérites des hommes, Yasmine avait appuyé sur leur force, sur leur humour. Elle savait, bien entendu, que certaines femmes étaient semblables mais, chez les Humains, le développement physique des hommes était majoritairement supérieur à celui des femmes. Elle aimait leurs mains, plus grandes que les siennes, leurs bras, musclés par le travail. Elle adorait leur peau tannée par le soleil du Désert, leur sourire, leurs poils. Cette virilité, l’odeur qu’ils dégageaient, le regard qu’ils pouvaient prendre lorsqu’ils désiraient quelque chose. Elle pensa au sourire de Samuel aussi, bien qu’elle ne le mentionnât pas. Elle aimait aussi cette franchise corporelle lorsqu’ils étaient excités. Ils ne pouvaient pas se cacher. Cela étant, elle n’avait rien contre les femmes mais ne se voyait pas faire sa vie avec l’une d’elle. Elle avait besoin de force, de direction, et elle n’avait jamais eu la même sensation avec une de ses semblables. Même Amir qui n’était pas le plus fort des hommes dégageaient cette aura particulière, cette odeur un peu musquée dans laquelle elle aimait pénétrer.

Yasmine se concentra d’autant plus lors de l’intervention de Mircella Rumblee. Elle avait été une ancienne Souveraine, tout comme elle. L’Ygdraë était belle, captivante. L’Humaine continua de prodiguer des conseils, des choses qui tombaient sous le sens, sans grande originalité. Elle pensait à Samuel.

Lorsque les bains ne furent plus séparés, elle hésita avant de se rendre du côté masculin. Certaines femmes l’avaient devancée de beaucoup. Il se passait des choses, de l’autre côté et elle n’était pas sûre d’avoir envie de savoir quoi. Le côté festif de l’endroit l’emporta néanmoins sur ses réticences. Si l’Humain à qui elle pensait y était, elle le verrait nu pour la première fois. Ce serait réciproque. Elle redoutait, malgré la légèreté qui s’emparait de son esprit au fur et à mesure du temps. Lorsque Yasmine arriva du côté masculin, elle entendit un vague Même si j’adore ma queue, au passage. Ce n’était sans doute pas ce à quoi elle pensait. Peut-être était-il un Eversha en pleine crise existentielle ? Cela dit, la prise de parole d’un autre homme la fit douter. Peu importe, elle avait envie de trouver Samuel.

Yasmine s’avança un peu plus, l’eau jusqu’à la taille, ses cheveux bruns tombant en cascades ici et là sans pour autant cacher grand-chose. Les simples mouvements de ses jambes suffisaient à dégager parfois partiellement son buste. Elle n’était pas pudique mais n’avait pas l’habitude d’être dans ce genre de situations, avec de parfaits étrangers, même si certains lui étaient connus, de nom ou parce qu’elle les avait déjà rencontrés. Finalement, en ayant marre de sa chevelure, elle l’attrapa d’une main pour la rejeter en arrière. Sa peau était légèrement plus claire, la faute à l’eau. Le henné avait aussi ses limites et les colorations qu’elle entreprenait ne résistaient pas à ce genre d’environnement. Ça ne l’inquiétait pourtant pas vraiment, curieusement. Elle avait bien plus envie de se confier que de se cacher. « Samuel. » murmura-t-elle lorsqu’elle l’aperçut.

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Mer 24 Juil 2019, 14:53

[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  - Page 6 1561377057-tete-fiche-1
Les révélations
[Samuel]


Les discussions s’enchaînaient à une vitesse affolante. À peine avait-il le temps de comprendre les problèmes de certains que d’autres prenaient la parole. Plusieurs fois, ses lèvres s’étaient entrouvertes pour émettre un son mais, toujours, elles s’étaient refermées. La situation était peut-être mieux ainsi. Il ne se comprenait pas vraiment. Il n’aimait pas se confier à des inconnus et pourtant l’envie de faire des confidences le démangeait atrocement. Il était troublé. Cet état de confusion le rendait encore plus inapte à se concentrer sur les difficultés des autres. Pourtant, il essayait vraiment.

Leurs problèmes étaient complexes. Trop complexes pour Samuel. Cependant, cela ne l’empêchait pas d’approuver mentalement certains conseils avisés. La tension qui l’animait se dissipait partiellement quand quelques individus énonçaient des problèmes en rapport avec la sexualité. Le blond n’était pas un enfant de chœur. Il avait passionnément exploré ce domaine avec diverses femmes, particulièrement des Déchues à Avalon. Aussi, il pensait intervenir à cet instant mais l’homme qui se confiait informa que l’origine de son problème était une Sirène. L’information refroidit instantanément le blond qui se murait dans le silence. Il écoutait toujours mais son oreille était moins attentive.

À chaque fois qu’il clignait les yeux, il voyait le visage d’Aylivæ. Les sentiments contradictoires étaient toujours là. Ils se livraient bataille avec virulence. Pourtant, Samuel avait pensé que sa rencontre avec Yasmine l’avait poussé à mettre cette histoire de côté. Il savait qu’il ne pouvait pas construire les bases d’une relation saine en continuant à ressasser le passé. Aylivæ le hantait avec amertume là où Yasmine libérait son Esprit avec douceur. L’humaine dissimulait l’ondine sans l’effacer. Elle le détournait de ce chemin fait de colère et de vengeance qu’il avait pris. Elle l’entraînait vers une voie plus sereine qui lui promettait un avenir enviable. Mais l’ondine restait. Il fallait qu’il fasse un choix. Yasmine devenait, jour après jour, son choix conscient. Il voulait oublier ses promesses de vengeance. Il voulait enlacer la peau cuivrée de son humaine. Il voulait pouvoir dévorer jour après jour ses lèvres.

Le fil de ses pensées fut interrompu par celui qui terrifiait l’enfant en lui. Tous les regards étaient dirigés vers lui. Samuel ne pouvait que reprendre son écoute. La fin du monologue entamée, Samuel regardait instinctivement Maximilien. Il lui avait parlé durant la soirée. Ses révélations n’avaient fait qu’approuver son humanité. Était-ce lui l’humain qu’il fallait tuer ? Cela n’amusait pas le blond. Il serrait les poings, prêt à les faire parler pour défendre son compatriote. Cependant, le besoin ne se fit pas sentir : aucun homme ne semblait répondre à la menace pour se jeter les uns sur les autres. Ils avaient beau être nus comme des bêtes, ils restaient empreints de civilité. Le blond choisit donc de rompre le contact visuel après un bref hochement de tête qui prouvait à Maximilien qu’il lui apportait son soutien. Le bouclé pouvait le rejoindre à tout moment.

Ses yeux commencèrent à se reposer sur le groupe masculin mais bientôt la séparation entre les bains s’envola. D’un bref regard, il cherchait Yasmine. Peut-être était-elle là ? Il fit quelques pas vers le bain féminin avant de réaliser qu’il allait voir la nudité de Yasmine. Il en avait follement envie. Il voulait la voir et Il voulait qu’elle le voie. Mais, elle, en avait-elle envie ? Il avait le sentiment que c’était le cas mais le doute subsistait. Il ne voulait pas qu’elle se sente gênée. Et si tout cela allait trop vite pour eux ? Il ne savait même pas réellement où ils en étaient. N’était-ce donc pas une occasion pour eux de discuter et de révéler ce qu’ils avaient sur le cœur ? Il avançait. Si elle ne voulait pas le voir, elle baisserait les yeux. Si elle ne voulait pas qu’il la voie, alors il baisserait les yeux. Pour le moment, ses yeux étaient francs et directs. Il voulait vraiment la voir. Et puis, pourquoi être gênés ? Ils étaient tous nus et se livraient des confessions aussi sensibles qu’indiscrètes. D’ailleurs, il passait à l’instant à côté d’un blond qui faisait la planche. « Tu es peut-être asexué ou alors ton engin est mal irrigué ? Dans tous les cas, tu loupes quelque chose. » Il continuait son avancée sans s’arrêter. Un frisson le traversait rapidement en imaginant Yasmine. Il en profitait pour intimer mentalement à son entrejambe de rester calme. Il savait qu’il désirait Yasmine mais ne voulait pas paraître trop entreprenant.

Pourtant, son ardeur naissante se calma quand ses yeux tombèrent sur le corps de la blonde au chapeau qui avait muté pour devenir celle de son ondine. Ses émotions bouillonnaient. De quel droit était-elle là ? De quel droit cet individu la touchait-elle comme ça ? La Colère et l’Envie l’assiégeaient. Il s’approchait du couple. C’était suicidaire mais il ne pouvait se retenir. L’affection qu’il avait pour l’Ondine se révélait aussi dans ses actes. Aussi, très rapidement, sa main agrippa l’avant-bras de la brune. Il profitait du fait que l’homme se soit écarté pour la tirer à lui. « Excusez-nous » dit-il, reprenant mot pour mot la phrase de l’homme quand celui-ci avait ravi la jeune demoiselle brune lors du bal. La phrase était identique, le ton et le visage ne l’étaient pas. Tout en lui respirait la rage et la jalousie. Il l’entraînait quelques pas plus loin. Ses yeux se posèrent sur le visage féminin. « Ne t’approche pas de lui. » Son regard tombait sur Yasmine. Il marqua une hésitation. Son futur l’appelait mais son passé l’obnubilait. Il regardait Aylivæ. « Ne t’approche pas de lui. Je ne pourrais le supporter. » finit-il par dire. Il la lâcha. L’empreinte de sa poigne rougissait sa peau. Il n’aurait su dire pourquoi mais cette vision lui plaisait. « Nous devrions parler. » Il n’était pas sage mais l’ambiance des bains le poussait à entamer une conversation avec elle. Peut-être était-ce là la clé de tous ses soucis ? Peut-être devraient-ils simplement communiquer ? « Mais pas tout de suite. » Il se tourna vivement vers Yasmine qu’il regardait avec avidité. Elles étaient loin ses réflexions sur la possible gêne de la femme. Il s’avançait, scrutant toutes ses courbes. Il avait envie de les toucher, de les faire siennes. Plus encore, il avait envie de la posséder toute entière et de découvrir si leurs corps pouvaient s’imbriquer aussi bien qu’il le pensait. Il se doutait que son engin n’était plus aussi calme qu’il ne l’avait voulu mais il ne pouvait lutter contre ses émotions qui bouillonnaient en lui.

Arrivé à sa hauteur, il ne put s’en empêcher et lui vola un baiser plein de fougue. Il goûtait ses lèvres avec une passion dévorante. Il en voulait plus. Il lutta contre son envie et s’écarta. Plus sagement, il la regardait, laissant tout de même son regard couler vers ses lèvres et ses courbes. Il ne remarquait pas qu’elle avait perdu quelques couleurs. « Je n’attendais que toi. » révélait-il avec sincérité. « Tu es tellement belle. » C’était vrai. À cet instant, il n’avait d’yeux que pour elle. Aylivæ était reléguée au second plan. « Yasmine… » Il se rapprochait bien que leur proximité était déjà intimiste. « Je veux que tu sois ma partenaire. » Il devait le lui dire. Il ne parlait pas là vraiment de mariage mais il voulait savoir ce qu’il était pour elle. Il ne souhait plus se poser mille et une questions sur la nature de leur relation. Il voulait qu’ils soient un couple. Mais il comprendrait si elle le lui refusait. Tout allait si vite.


Post III (Samuel) - 1249 mots:

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Mer 24 Juil 2019, 16:28

La jeune sorcière complétement absorbée dans ses pensées en vient à perdre le fil de la conversation. Les mots rentrent mais ne prennent pas forme, et elle ne parvient pas à en trouver sens. Toutes ses questions auxquelles elle ne peut répondre, tous ses problèmes et informations qu’elle ne peut commenter. Son corps est figé, son regard pourrait sembler vide pour celui qui la regarderai de plus près. Pourtant, la Maenwen sait exactement où elle se trouve, sentant les corps nues la frôler par endroit, percevant le galbe d’une hanche, la douceur d’une main ici et là, sentant par moment une odeur plus ou moins attrayante, mais rien ne parvient à la faire revenir dans l’instant présent. Son regard est tourné et obnubilé vers son jeune frère. Que fait-il ? Et surtout ou est-il ? Les questions n’ont de cesse de tourner, la tourmentant un peu plus chaque seconde. Elle ne peut le dire à haute voix, mais la voilà inquiète pour Maric … elle inquiète…

Quand enfin, la réalité lui revient, hommes et femmes se mélangent dans les bains. Depuis combien de temps déjà ? Qu’a-t-elle raté d’important ? Elle ne serait le dire, mais peu lui importe à vrai dire. Il lui suffit de sourire et de prendre un air fragile pour réussir à se mêler à nouveau à la foule. Saphira se met à observer chaque personne lui faisant face. Prenant note de chaque détail, passant de la couleur de cheveux de l’un, à l’allure d’un autre, la couleur de peau de l’un et de l’autre. Chacun est passé au peigne fin, pour quelle raison ? Pour le simple plaisir d’observer tous ces corps en mouvements ? Pour la beauté des uns ou la laideur des autres ? Non, soyons honnête elle est à la recherche d’une seule et unique personne dans cette foule d’inconnu, son frère.

Ils ont grandi et évolué ensemble. Leur vie s’est construite à deux, et de se savoir seule, cela l’angoisse quelque peu à présent. Se décalant légèrement afin d’éviter un couple, la sorcière se relève afin d’arpenter le bassin aussi rapidement que l’eau et ses faibles jambes le lui permettent. Son regard fait les allers-retours, mais il ne semble être nulle part. Intervenant d’un groupe à l’autre, elle questionne chaque personne croisant son regard ou son chemin. « Avez-vous vu un jeune homme, les cheveux aussi blonds que les miens, l’allure faible et fragile, le regard éteint, l’air idiot ? »

Lasse de ses recherches, Saphira se laisse tomber dans l’eau lourdement en poussant un profond soupire d’exaspération.



De l’autre côté du bassin, se tient un jeune homme qui jusqu’à présent semble passer inaperçu. Il ne peut parler, ne peut discuter, mais écoute attentivement chaque récit. Passant d’un groupe à l’autre, avec la grâce et la délicatesse d’un pachyderme, sans que jamais personne ne semble le remarquer, et ce malgré sa haute taille. Pour la première fois depuis bien longtemps, il profite pleinement d’une certaine forme de liberté. Aux dires des autres, il sourit près à rigoler, dans un silence bien malgré lui religieux. Ses joues se teintent petit à petit d’abord de rose, puis de rouge, force de trop sourire.

Quand soudain les paroles d’un homme à ses côtés l’interpellent. Depuis son arrivé, il a su, à son grand étonnement, comprendre ce que chacun semblait vouloir dire. Mais maintenant ... « … Quand ça durcit ? » Il ne comprend pas dans un premier temps de quoi il est question, le sorcier est perdu. Pourquoi cet homme ne peut-il pas parler clairement ? Les secondes passent, peut être même les minutes, pendant lesquels il cherche à saisir le sens de ces paroles. Le mal de tête prêt à pointer le bout de son nez à force de réfléchir. Quand enfin … Un faible son plus proche du gargouillement que du gémissement signe de sa compréhension se fait entendre. Maric se saisit soudain de la partie la plus mole de son anatomie pour la montrer innocemment à l’homme à ses côtés. Une main enlacée autour de son sexe, l’autre posée négligemment sur l’épaule de l’inconnu afin d’attirer son attention, un sourire niais sur le visage, fier de lui montrer cette partie de son anatomie, car il était bien question de cela.





« Nom d’un … Maric ! Veux-tu bien lâcher ton ... lâcher ton petit asticot ! »


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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Jeu 25 Juil 2019, 10:44

Priam écouta la réponse de l'Ange blond. La première partie ne lui apprenait rien de neuf : si les Ailes Blanches jamais ne vacillaient sous le souffle des péchés, leur plumage jamais ne noircirait. Ils étaient humains, au sens large ; ce que les autres espèces vivaient, ils le ressentaient aussi, avec la contrainte de tenir une conduite stricte. Autrement, il n'y aurait aucun enjeu, aucune tentation, aucune gloire, aucune souffrance. Les pulsions, chiennes parfois enragées, devaient être muselées ou apprivoisées. « Hum... » L'amour, c'était encore autre chose. Est-ce qu'il aimait Za ? Il ne le pensait pas. C'était un désir viscéral, pas une envie du cœur. Du fait de sa jeunesse, son expérience était maigre ; néanmoins, il était déjà tombé amoureux - ou s'était déjà cru amoureux - et se souvenait bien de la vie qui venait animer son corps et sa poitrine, dans ces circonstances. C'était différent. Est-ce que l'amour changeait réellement les actes sexuels ? Il n'aurait su le dire, et ne le pourrait probablement jamais. Cela ne resterait qu'une légende bâtie sur les paroles de ses proches qui, eux, n'avaient pas la même épée de Damoclès au-dessus de la tête. La plupart du temps, elle ne le dérangeait pas. S'il avait eu le choix, il aurait sans hésitation décidé d'être un Réprouvé ; cependant, sa condition d'Ange lui seyait. Il n'était pas avare, il n'était pas gourmand, il n'était pas envieux, il n'était pas paresseux, il n'était pas orgueilleux, il n'était pas colérique, et il n'était pas luxurieux non plus. Il n'y avait que lorsque ces fameuses pulsions humaines le saisissaient qu'il ressentait le poids de ses ailes immaculées. Il aurait été facile de céder, surtout lorsqu'il était plus jeune, pourtant, il avait toujours lutté pour préserver sa condition. Était-ce cela, le plus important, ce qui lui correspondait le plus ? Il ne s'était jamais posé la question ; aussi, celle de l'homme percuta son esprit. Qu'était-ce, le plus important, pour lui ? Quel mode de vie lui correspondait le plus ? Le plus important, c'était d'être avec sa famille. Le mode de vie qui lui correspondait le plus, c'était celui de Lumnaar'Yuvon. Les deux demeuraient inconciliables. Il ne pouvait pas retourner chez lui, auprès de ses parents. Il pouvait vivre avec sa sœur, aux Jardins. C'était cela ou errer, ailleurs, sans attaches. C'était un compromis. Était-ce parfait ? Sûrement pas, mais on lui avait appris à faire avec ce qu'il avait, sans se plaindre. C'était ancré. Au-delà de cela, il n'avait aucune envie de quitter sa cadette. Certains diraient qu'il se sacrifiait pour elle - c'était peut-être vrai. Sans elle, il serait encore à Lumnaar'Yuvon ; sans elle, il aurait ce qu'il désirait le plus au monde ; mais sans elle, il était seul, d'une solitude comme un vide. Ils avaient changé, mais les vestiges de leur enfance subsistaient comme des imbrications rassurantes. Alors, où qu'elle allât, il resterait auprès d'elle.

Ses pensées en filigrane, il écouta distraitement le reste des conversations. Les fausses identités, les tentatives de séduction, jusqu'aux conseils de viols et aux aveux de meurtres. Ces derniers lui arrachèrent une expression surprise, et il acquiesça aux réponses que fournirent un jeune homme roux et l'Ange blond. L'ambiance sombre ne cessa pas, jusqu'à l'intervention d'un homme brun, impressionnant, qui  parla d'un jeu étrange et décida de réunir les deux bains. Il tourna légèrement la tête pour s'apercevoir que les silhouettes des femmes se dessinaient nettement dans le paysage aqueux. Lui non plus n'avait aucunement l'intention de mener une chasse à la sorcière, tant cela ne correspondait ni à sa nature ni à son état. La question sembla d'ailleurs lasser rapidement, tandis qu'un débat émergeait du côté des dames. Il ne parvenait pas à voir Laëth, mais était sûr qu'elle était présente, et que la discussion la laissait probablement aussi circonspecte que lui. A Lumnaar'Yuvon, hommes et femmes évoluaient sur un pied d'égalité lorsque l'on en venait au désir et aux pulsions sexuels. Quant aux Anges, il ne lui avait pas semblé qu'un sexe fût plus libidineux que l'autre. La question ne faisait pas sens, à ses oreilles. Néanmoins, il s'efforça d'approuver les dires du brûlé, du rouquin et du Déchu, sans s'offusquer d'aucune parole crue - il en était coutumier -, avant d'ajouter : « Moi, je trouve juste votre idée bizarre. » Il regardait la jeune femme qui incriminait le genre masculin. « Pourquoi est-ce que les hommes seraient différents des femmes, de ce point de vue ? Ça n'a absolument aucun sens. » Il passa une main songeuse dans sa nuque avant de se frotter le crâne du bout des doigts, à la recherche d'un semblant de logique. En vain. Une exclamation le tira de sa réflexion : une jeune femme, offusquée, avait le regard rivé sur un jeune homme qui, près d'un autre, observait son intimité. Priam haussa les sourcils.

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Jeu 25 Juil 2019, 11:53


« Plus divertissant ? » demanda la magicienne, visiblement alarmée par les propos de l'homme. Il y avait quelque chose dans la façon dont il avait prononcé ses paroles qui ne rassurèrent aucunement la brune. Bien au contraire : elle fut plus paniquée encore. Sans doute avait-ce à voir avec la proximité que le blond lui imposait. Elle n'était aucunement habituée à être aussi proche d'autres individus, encore moins de garçons. Ses joues ne pouvaient devenir plus rouges que ce qu'elles étaient déjà, pourtant il sembla à la demoiselle en détresse que son corps tenta l'impossible pour montrer son embarras. L'ingénue déglutit avec difficulté tendit que le souffle de son tortionnaire chatouillait sa peau. Puis, sans crier gare, il vint trouver ses lèvres, l'embrassant d'une façon bien peu chevaleresque. Trop choquée, Nymeria n'essaya même pas de réagir. Tout ce à quoi elle pouvait penser, c'était que son premier baiser lui avait été volé par un rustre ! Secouée, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Parfois, on lui reprochait d'encore croire aux contes de fae. De s'imaginer que la vie était aussi belle que les histoires de son enfance. Son premier baiser faisait partie de ces choses importantes qu'elle avait réservé pour l'élu de son cœur, afin que seul son futur époux puisse goûter à ses lèvres. Elle s'était imaginé milles scénarios où elle trouverait l'homme de sa vie et la façon dont il lui demanderai son autorisation pour l'embrasser... La dure réalité ne ressemblait en rien à ses fantasmes et cela lui brisa le cœur. Inerte, elle se laissa embrasser sans opposer de résistance, bien que chaque muscle de son corps soit crispé. Lorsque les mains baladeuses remontèrent pour défaire les laçages de son corset, elle émit néanmoins un gémissement contrarié et tenta, en vain, de repousser le goujat -mais, une fois encore, elle n'eut pas la force nécessaire pour se défaire de sa prise.

Finalement, le malotru s'écarta quelques secondes pour l'observer. Nyméria profita de cet instant de répit pour reprendre son souffle -qu'elle avait inconsciemment retenu lorsque l'homme avait commencé à la déshabillé. Elle souhaita protester mais, alors qu'elle ouvrait la bouche pour asséner des remontrances, elle sentit son corps brûler de désir. Soudainement, son esprit sembla s'embrumer et tout ce qu'elle s'était apprêté à dire lui sembla idiot. La réalité, c'était que ce baiser fougueux lui avait donné envie d'aller plus loin. Le blond venait de briser ses rêves, autant que ce ne soit pas en vain et qu'elle puisse en profiter jusqu'au bout, n'est ce pas ? La magicienne se mordilla la lèvre, son regard se faisant soudainement plus malicieux. L'homme sembla interpréter ce signe comme un appel à l'aventure car aussitôt, ses mains continuèrent à défaire les couches de vêtements de la brune, tandis que ses lèvres parcouraient sa peau inexplorée. La novice se laissa faire, un sourire timide étirant ses lèvres tandis qu'elle savourait ces nouvelles sensations d'interdit.

Puis, soudainement, tout disparu. Elle se retrouva totalement dénudée -ce qui ne la dérangeait pas pour pouvoir accomplir les activités auxquelles elle s'était donnée- mais son mystérieux partenaire s'était évaporé. Elle se trouvait entourée de femmes toutes aussi peu vêtues qu'elle. Le charme se brisa soudainement et sa nudité la poussa à aller se réfugier dans l'eau chaude du bain, dans lequel elle se glissa avec délice et réconfort. Tandis que les confidences s'effectuaient, elle se contenta d'écouter et de hocher la tête. Elle se rendait compte à quel point elle en connaissait peu sur les hommes et sur la vie de Femme en général. Elle aurait été bien incapable de donner le moindre conseil. Peut-être était-ce là sa chance de recevoir des idées pour le futur. « Un homme vient de voler mon premier baiser... Et je ne sais pas pourquoi, mais j'ai soudainement eut l'envie de... Disons, d'explorer de nouveaux horizons en sa compagnie... Il semblait plutôt ravi par l'idée, je crois... Mais il a disparu et j'ai atterri ici. Peut-être est-ce un signe du Destin, pour que vous puissiez m'expliquer comment m'y prendre ? Je dois avouer que je n'y connais pas grand chose en la matière. » dit-elle sans aucune gêne. Cela ressemblait très peu à la timide demoiselle de Caelum, qui n'aurais jamais osé prononcer ce genre d'aveux en la compagnie d'inconnues. Pourtant, elle se sentait bien, ici, en totale confiance, comme si elle ne craignait pas que quiconque puisse se moquer d'elle. Pourtant, ses interrogations ne trouvèrent pas tout de suite de réponse, les problèmes d'autres femmes plus belles et charismatique qu'elle attirant davantage l'attention. Elle ne s'en formalisa pas. Elle même avait oublié ses traquas dès lors que d'autres s'étaient misent à parler. Si elle n'avait pas pu recevoir de conseil, elle avait au moins pu se libérer de ce poids. Avouer à haute voix son manque d'expérience avait exorcisé son embarras.

Soudainement, la palissade qui avait jusqu'alors séparé les deux sexes se volatilisa. Nymeria en fut surprise mais suivit la foule et s'approcha des inconnus à l'autre extrémité du point d'eau. Pourtant, elle n'osa s'approcher des hommes et s'installa sur le bord dès qu'elle se jugea suffisamment proche. Lentement, elle dévisagea un à un les nouveaux visages, s'arrêtant plus ou moins longuement sur les faciès de ceux qu'elle trouvait beau -la tâche lui prit donc beaucoup de temps puisqu'ils étaient nombreux à attirer son attention, notamment Kaahl, un magicien renommé, mais pas seulement. Finalement, son regard se posa sur la silhouette blonde de l'homme qui l'avait déshabillé, un peu plus tôt. Paniquée qu'il puisse à nouveau avoir envie de continuer ce qu'il avait commencé, elle se plongea dans l'eau, ne laissant que ses yeux et le sommet de son crâne dépasser. L'absence de son masque l'avait soudainement mise mal à l'aise et elle ne souhaitait pas que l'inconnu puisse la voir comme cela. Pourtant, elle était incapable de décrocher son regard de son prétendant. Peut-être, au fond, espérait-elle qu'il puisse toujours la trouvé attirante malgré l'horreur qui barrait son visage.

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Merci Kyra nastae

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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Jeu 25 Juil 2019, 15:26


Le débat lancé par la brune avait détourné les conversations de tout le monde. Il n'y avait plus la place pour les histoires de femmes ou d'identité. Chacun y allait de son avis et de sa façon de voir les choses surtout. Mais parmi les commentaires qui suivirent, une phrase s'imprima dans l'esprit de Maximilien, le visage sanglotant de la jeune femme du bal lui venant à l'esprit. Lorsque je veux faire pleurer une femme, je le fais après avoir réfléchi à la question, dans un objectif précis. Alors c'était ainsi. Lorsque l'on possédait la Force et le Pouvoir, on décidait des sentiments des autres ? Il soupira. Pourquoi s'offusquait-il ? Les Puissants jouaient toujours à un jeu qui dépassaient les citoyens qui les servaient et les honoraient trop pour leur en vouloir la plupart du temps. Il s'était rendu compte trop tard lui-même – et le brun l'avait confirmé d'une façon suffisamment explicite pour le lui confirmer – qu'il n'avait été, pendant trop longtemps à son goût, qu'une vulgaire poupée de chiffon que l'on avait baladé à droite et à gauche grâce à de belles paroles. Il pouvait toujours se réconforter en se disant qu'il n'était pas le seul ici dans ce cas-là.

Le Kaahi tourna le visage vers un blond qui, jusque là, semblait peu intéressé par ce qu'il se passait autour de lui. En réalité, il avait été surpris de sa réponse et surtout de la façon dont il l'avait formulé. Il le dévisagea un instant. Cet homme devait être à peine moins âgé que lui, pourtant il s'était exprimé comme un jeune adolescent au début de sa vie. En voilà un phénomène ! « En fait c'était surtout une façon de parler. », lui répondit-il. « Mais qu'il ne se passe rien, ça reste curieux. ». Il ne développa pas d'avantage. Son regard se détourna du blond alors qu'il voyait Samuel se diriger d'un pas déterminé en direction de Jun. Surpris, il le suivait des yeux, se demandant ce que ce dernier avait en tête, jusqu'à ce qu'une nouvelle question surgisse en le voyant agir : était-il suicidaire ? Il est vrai que l'ambiance qu'offrait ces bains avait quelque chose de libérateur. Mais dans certaines conditions, la liberté pouvait se payer très chère. Il en faisait les frais, luttant pour ne pas révéler qu'il était l'un des membres du trio, bien que la menace sembla passée. Cependant il ne voulait pas prendre de risques inutiles. Et il serait dommage que l'une des rares personnes de confiance qu'il ait ici se retrouve avec cette même épée de Damoclès au-dessus de la tête. D'autant qu'il ne pourrait pas faire grand chose pour l'aider dans son cas...

Le rouquin tournait son visage vers celle qui avait lancé le débat. Finalement, jusqu'à présent, tous ceux qui s'étaient prononcés avaient argumentés d'une façon différente. Pourtant un avis revenait régulièrement : homme ou femme, quand on parle sexe, il n'y a rien qui diffère des deux genres sinon leur appareil génital. Il se tourna finalement vers la blonde qui semblait pleins de préjugés et d'idées reçues envers la gent masculine pour s'adresser à elle. « Je suis curieux. Qu'est-ce qui t'as poussé à penser ça ? Une mauvaise expérience peut-être ? ». Ça pouvait arriver. Il fallait bien admettre que certaines personnes se foutaient des civilités et n'obéissaient qu'à leurs pulsions parfois. Seulement c'était des minorités. Malheureusement, c'est toujours les minorités qui font le plus de bruit et donne ainsi la réputation à un groupe, quel qu'il soit.

Une exclamation au centre du bassin, là où se trouvait le blond ingénu, attira l'attention de Maximilien ainsi que celle de beaucoup d'autres. En même temps, il fallait dire que ce n'était pas une remarque à laquelle on s'attend, quoi que le sujet de conversation s'y prêtait. Cependant il fallait bien admettre que les termes que cette femme avait employée en s'adressant à cet homme – Maric – avait quelque chose de dégradant. Ce n'était d'ailleurs pas la première fois qu'elle usait de mots aussi dévalorisant. Il l'avait entendu parcourir le bassin, questionnant et décrivant sur son passage avec des adjectifs loin d'être valorisant celui qu'elle cherchait. Elle venait de le trouver il semblerait.

Post VIII | Mots 735:
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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Jeu 25 Juil 2019, 16:53


Les paroles de l'Humain et de l'Elfe semblèrent faire effet sur l'Ange, car le trouble présent dans ses pupilles se dissipa. C'était tant mieux. Les cœurs lourds rendaient les têtes folles et les actions dangereuses. Asham inclina le front lorsque l'immaculé et l'Ygdraë lui présentèrent leurs condoléances quant au désastre ayant frappé sa famille. Il n'avait jamais su quoi y répondre - s'il y avait véritablement quelque chose à dire. Toujours, il remerciait en silence. Il écouta attentivement le récit du blond, captivé par ses paroles. Il comprenait, maintenant, pourquoi son visage lui était familier. Il faisait partie des grands de ce monde. Sa femme avait été reine. Il savait peu de choses des autres races, mais ceux-ci, il croyait les reconnaître, avec leur apparence distinctive. Le brun, cependant, ne changea pas d'attitude. Il pouvait aisément être tenu en respect - si jamais il faisait preuve d'irrévérence -, néanmoins, il n'était pas de ceux qui se déséquilibraient à coup de courbette et se noyaient dans leurs mots galants - d'ailleurs, ces personnes-ci le mettaient très mal à l'aise. « Ce n'est pas comparable, en effet, mais il n'y a pas à échelonner les douleurs. La tienne n'est pas rendue moindre par la mienne. » Il lui sourit doucement. Il avait toujours vécu selon cette philosophie. Chacun ses ressentis et ses expériences ; qui était-il pour juger, lui, petit homme de l'océan ? Il avait conscience de si peu de choses que chaque éclat vif de vérité s'apparentait à un trésor de l'esprit. « Je suis content que tu aies retrouvé ta femme. » Sincère, bien qu'il ne connût pas l'individu quelques minutes plus tôt. C'était l'ambiance de ces bains ; elle poussait à la confidence et à l'intimité et annihilait les réserves et les pudeurs.

Cela s'accentua lorsque la barrière qui séparait les hommes des femmes s'évanouit. Asham laissa ses yeux bruns glisser sur les courbes élégantes - quoique pas toujours, put-il constater en croisant les rides disgrâcieuses d'une vieillarde - des dames. Il ne pensait plus du tout à sa femme et ses enfants, et ne s'en rendait même pas compte, absolument subjugué par la magie des lieux. C'était une parenthèse légère dans son monde vide et froid. D'une ample gorgée, il termina son verre, qu'il voulut poser sur une pierre, en hauteur, mais alors qu'il entamait l'action de se lever, une jolie femme s'approcha. Son regard s'attardait tantôt sur lui, tantôt sur les autres hommes. Finalement assise près de lui, il eut tout le loisir d'admirer son visage sculpté - sa mâchoire et ses paumettes dessinées, ses cils épais, la coubure de ses lèvres, la direction de son nez -, et bien plus encore. Toutefois, son discours lui fit lever les yeux, et l'air de défi qui peignait ses iris le conduisit à hausser les sourcils, tandis qu'un demi sourire se dessinait sur sa bouche - peut-être plus dû à l'index qui caressait son torse qu'à son goût pour le défi. Il avait déjà une idée derrière la tête, mais laissa les autres se défendre d'abord. Les arguments faisaient sens. Ce n'était pas une question de sexe ou de genre, mais d'individualité. « C'est très simple. Si on ne pensait qu'avec notre entrejambe, tous les désirs inassouvis qui sont tenus ici seraient délivrés. » Il ne doutait pas que d'autres que lui, hommes comme femmes, avaient des fantasmes - et il était amusant de voir que la première à s'être lancée était une fille, auprès de ce garçon excessivement charismatique. Il allait poursuivre, quand une exclamation le retint : une tête blonde, apparemment choquée et énervée, dévisageait un jeune homme qui observait avec attention ses parties intimes, auprès d'un autre, qui n'avait pas l'air plus fin. On aurait dit deux enfants qui découvraient un objet incongru. Un rire bref échappa à Asham. Puis, son attention se reporta sur la brune, dont la présence ne se faisait pas oublier. À quoi pensait-il, déjà ? Ah, oui, voilà. « Si je ne pensais qu'avec mon entrejambe, j'aurais déjà essayé de vous acculer aux roches et de vous prendre, avec ou sans consentement. » Ses iris sombres ne quittaient pas ceux de la femme. Son envie y brûlait, intrépide et sauvage, tenue et bridée. « Il faut croire que nous sommes capables d'utiliser notre cerveau pour faire fonctionner notre conscience. Hum ? » La pulpe de ses doigts, avec délicatesse, remonta le long de la hanche de la Déchue, dans une caresse sans brusquerie, comme une invitation.

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Ven 26 Juil 2019, 13:02

La situation était vite devenue désagréable pour moi, je ne m'attendais pas du tout à ce que mon dédain pour les hommes devienne la source d'un débat ouvert à tous. J'étais à la fois gênée et fâchée par cette situation, était-ce si compliqué de comprendre que mon attirance était beaucoup plus forte vers celles du même sexe ? J'avais essayé avec les hommes, comme n'importe qui et c'était loin du parfait petit récit romantique et érotique, sans le moindre doute mais le plaisir n'y était pas, pas aussi fort qu'avec une femme. Je n'avais pas eu le temps de placer un mot que les réponses se multipliait, sans aucun doute les hommes avaient été piqué avec force dans leur orgueil et la réputation de ceux-ci dans son ensemble. Pourtant, je ne devais pas être la première à penser ainsi... surement cet endroit qui pousse à parler sans le moindre filtre qui amène à des discussions que l'on ne souhaite pas forcément avoir même si c'est en toute sincérité. Je me reculais pas à pas tandis que je devenais la cible, non pas pour me tuer mais dû à ceux qui répondait à Oriane avec moi pour cible. C'était tout aussi cruel que de me planter une lame dans le ventre. J'écoutais, encore et encore, sans avoir la moindre conviction de répondre à leurs arguments. Mes yeux parcourait seulement le bassin pour voir si une situation quelconque pourrait me donner un prétexte de fuir à l'écart des regards tandis que Jun lui-même y allait de son avis sur le sujet. Profitant de ces mots pour faire une approche sur la blonde qui lui avait signifié son désir, il semblait qu'elle aurait peut-être le loisir de goûter à son souhait.

Je fermais les yeux un instant, las d'être la cible puis prenais une grande respiration avant de me lancer. «Messieurs, vous êtes très prompt à défendre votre réputation et pourtant je n'ai que donné mon avis sur la question des hommes. Nul débat n'avait à être ouvert et encore moins lancé par une autre en mon nom.» Je pointais Oriane qui avait eu cette initiative plus que dérangeante. «Quel que soit les réponses que vous fournirez pour essayer de convaincre de ce que vous êtes ne changera rien aux mauvaises expérience vécues ni à ce que mes sentiments sont. Peu importe que vous ayez cet allure plus forte ou protectrice, que vous soyez doux ou rude, que vos pensées soient perverse ou non. J'ai essayé, j'ai détesté. Je n'ai aucune attirance pour vous ! Mon désir, mon coeur, mes envies, sont pour les femmes, point final.» Voilà, j'avais répondu quasiment d'un seul souffle pour ensuite me glisser toute entière sous l'eau avant d'en ressortir, ruisselante. Y allant d'une tresse grossière dans mes cheveux pour m'occuper l'espace d'un instant où je regardais et écoutais la suite des événements. J'espérais presque que ma vue me jouait des tours alors qu'un homme semblait se jouer littéralement après le membre. Trop loin pour attendre le sujet abordé qui expliquait ce geste, l'image n'en restait pas moins peu attrayante et je décidais de m'éloigner vers un coin plus reculé des bassins.

Ce besoin de solitude, d'être tranquille. Cette aventure n'était pas de tout repos et ce que je pensais une soirée qui pouvait être agréable et reposante devenait de plus en plus désagréable. J'espérais que la prochaine étape de la soirée viendrait rapidement, question de retrouver une tenue toute simple et confortable. Non pas que la nudité me dérangeait car c'était idéal pour la maison et dormir mais ce n'était pas cette situation en ce moment. Mon désintérêt face aux hommes y jouait aussi pour quelque chose tandis qu'il pouvait me regarder. Je me calais alors jusqu'aux épaules, adossée à un des rebords et écoutais les quelques voix qui me parvenait encore aux oreilles mais bien vite ce fut la fatigue qui l'emportait. Je délaissais sans mal le flot des discussions pour tenter une sieste bienfaitrice, ne serait-ce qu'un petit quinze pour me revigorer, m'évader et espérer que les sujets serait tout autre lorsque j'allais ouvrir les yeux. Au moins pour le moment, le stress d'être tuée n'était plus, l'idée de Jun ne semblait pas avoir fait son chemin.

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Ven 26 Juil 2019, 15:00



Les révélations

« C’est amusant, je trouve. Que vous aimiez les femmes est une chose, et tant mieux pour vous, mais que vous sembliez mettre tous les hommes dans le même panier, sous l’étiquette d’idiots répugnants, prouve simplement que vous avez oublié de vraiment réfléchir à la question. » Je l’avais dit d’une voix ferme, luttant contre cet endroit qui empêchait les paroles trop vives de sortir. Elle ne m’agaçait pas, je la trouvais simplement stupide. « D’ailleurs, c’est étonnant que vous fassiez une fixette sur les hommes et trouviez le moindre prétexte pour les descendre. Si j’étais attiré par les eux, je continuerais à côtoyer des femmes et à les traiter pour ce qu’elles sont : c’est-à-dire des êtres avec une personnalité propre. Pour le reste, je vous souhaite de trouver une femme pour partager votre vie. La frustration, ce n'est bon pour personne. » Surtout pas pour moi. J’en avais fini. Elle ne m’intéressait pas assez pour que j’entre dans un débat stérile. Traiter les problèmes de façon globale était une idiotie. Faire de son traumatisme spécifique un traumatisme général était une faiblesse de l’esprit. Il y avait d’ailleurs une très nette différence entre inculquer au peuple la haine d’une catégorie sociale ou raciale pour espérer en obtenir un avantage et en être convaincu soi-même. Sans doute étais-je plutôt tolérant. J’avais étudié à Basphel, ce qui expliquait peut-être ma position. Je n’avais jamais été bercé par ce climat de détestation envers un peuple en particulier. Je pensais plutôt par rapport à mon seul intérêt. Je ne rechignerais pas à sauver des Magiciens si cela pouvait me permettre d’obtenir plus. Parfois, je n’avais simplement pas envie de détruire, juste de construire.

Après ça, je me sentis beaucoup plus détendu. J’avais souri à la proposition de mon père concernant les meurtres. Je ne tuais pas, ou rarement, sans raison mais envisager la scène me divertit quelques secondes. J’étais curieux vis-à-vis de ce jeu. Pour avoir participé plusieurs fois aux caprices des grands, je me demandais qui était derrière tout ça, cette fois. L’Impératrice Blanche était une adepte du concept, comme si elle n’avait pas le courage de prendre des décisions la concernant seule. Lord et elle avait joué ensemble à deux reprises. Sa main avait été organisée d’une façon similaire. Depuis combien de temps ce jeu durait-il ? Je n’en avais aucune idée et cela aurait été un indice précieux pour comprendre les enjeux et les protagonistes qui se livraient bataille. L’Empereur Noir m’en aurait parlé s’il avait succombé de nouveau à ce genre de pratique. En éliminant les Souverains qui avaient péri… Impossible de savoir avec précision. Jun avait parlé de conséquences importantes. Où étaient les enjeux actuels ? Les Faes souffraient, les Anges s’amenuisaient, il y avait des tensions entre Evershas et Vampires mais les premiers avaient également des intérêts divergents entre eux. Qu’auraient deux parties à gagner ou à perdre ? Parce qu’il fallait bien un balancier en imaginant deux joueurs. Les Anges ne pouvaient pas offrir grand-chose, vu leur situation, comme la plupart des races acculées par Sympan. Deux peuples forts s’amusaient-ils au dépend des autres ? Pourquoi ? Comment ? Qui était assez joueur pour parier son destin ou celui d’autrui sur les performances de parfaits inconnus, de races aussi différentes qui plus est ? Le jeu actuel semblait bien étrange… Le Déchu s’était désigné et j’avais fait mine de ne pas entendre. Il n’y avait pas beaucoup d’Humains non plus. La fille, je n’en avais aucune idée. Seulement, ce qui me dérangeait était l’absence apparente d’épreuve. Était-ce comme ça que les grands couronneraient leurs vainqueurs ? En désignant celui qui était le plus à-même de faire des confidences dans un bain chaud ? Je trouvais la réflexion à ce sujet nettement plus intéressante que de parler de verge et de vagin. Pourtant, je m’étais montré aride en révélations et détourner la conversation sur ce sujet ne m’aiderait pas forcément à résister à ce besoin de parler. « Si quelqu’un souhaite en savoir plus sur la différence entre les hommes et les femmes, nous pouvons sans doute demander à cet homme, qui était femme il n’y a pas si longtemps, de nous dire ce qui a changé dans sa vie, hormis son côté dans les bains. » Je désignai l'intéressé d'un mouvement de tête.

Un instant fugace, après l’intervention d’un homme dans les affaires de mon père, je m’imaginai aller chercher la belle pour la lui ramener. Prise entre nous deux, il y avait peu de chances pour qu’elle s’échappe ou qu’un autre homme en quête de conflit vienne la sauver. Deux choses m’en empêchèrent : la première était que la jeune femme en question avait précédemment le faciès de Toupinou DeToupe. Je ne savais pas exactement ce qu’il en était mais je n’avais pas besoin que son mentor informe ma tante de mes fantaisies. La deuxième était que mon père n’apprécierait sans doute pas ce genre de jeu. Je n’en étais pas certain mais je préférais rester à ma place pour éviter son courroux. La chaleur des bains semblait détendre la majorité des individus et la mixité donnait des idées à certains. Je n’étais pas épargné. « Je trouve ça dommage que l’Impératrice Blanche ne soit pas présente. » dis-je tout haut, mes yeux sur la blonde qui venait de sortir de sous l'eau et de s'accrocher au Déchu suicidaire, en essayant de ne pas penser au comportement étrange de deux d’entre nous. Je claquai tout de suite après ma langue sur mon palais. J’avais parlé sans réellement le vouloir et c’était un problème.

907 mots
Kaahl trouve que Gabrielle est stupide mais n'a pas envie de parler sur le sujet trop longtemps. Il vise Kjell comme source un peu plus expérimentée pour savoir si hommes et femmes sont différents ou pas. Il réfléchit au jeu puis se laisse distraire par les tensions sexuelles ambiantes, se disant qu'il acculerait bien Aylivae entre son père et lui pour rire avant de regretter l'absence d'Edwina à haute voix.
Je jouerai Réta un peu plus tard pour essayer de prendre en compte ce que je n'ai pas pu traiter là !

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Ven 26 Juil 2019, 23:02

Le débat allait bon train. A part le Déchu de la Luxure qui disait aimer son sexe – ce qui n'était absolument pas étonnant étant donné son péché, les autres hommes ayant pris la parole avaient donné différents points de vue et plusieurs arguments montrant que cette affirmation comme quoi les hommes ne voyaient le monde qu'à travers leur appendice était une généralité totalement erronée. Cependant, Ignis n'eut pas réellement l'occasion de prêter plus longtemps une oreille à ce qui se disait. Son attention était requise ailleurs. Quelque chose venait de le frôler. Partageaient-ils le bassin avec des poissons ? Il n'en avait pas vu jusqu'à présent. Et il n'en verrait certainement pas quand il comprit qu'il s'agissait en réalité d'une femme qui venait de surgir des eaux en longeant son corps, telle une sirène en chasse. C'en était peut être une … Devait-il craindre quelque chose ? Il ne le pensait pas. Et en fait, il n'arrivait plus vraiment à penser à grand chose.

Son regard était attiré par cette femme comme une luciole par une lumière en pleine nuit. Ce n'était très certainement pas sain pour lui mais comment aurait-il pu faire autrement ? Outre le fait qu'elle était nue et qu'elle était accrochée à son cou, il fallait dire qu'elle dégageait quelque chose qui faisait qu'elle ne pouvait pas passer inaperçu. Il posa fermement une main sur sa hanche tandis que les doigts de la seconde venaient se refermer autour de son cou. Même s'il ne pouvait pas la quitter des yeux, ou difficilement, elle avait pénétré dans son espace vital. Il y avait certaines réactions qui étaient instinctives chez lui et la Colère rendait parfois le tout un peu brusque voir violent. Ses doigts n'étaient pas serrés au point de réellement l'étouffer – de toute façon, il n'en aurait pas eu la force – mais il y avait des chances que cela puisse laisser des marques. Pourquoi avait-elle jeté son dévolu sur lui, il n'aurait su le dire. Il y avait bien d'autres gars plus … appétissants que lui dans le bain. A moins qu'elle ne veuille simplement s'amuser à ses dépends. Un rire sec s'échappa d'entre ses lèvres.


Je ne m'aime pas moi même alors aimer une partie de mon anatomie … Vous y croyez ?

Il laissa son regard glisser sur son corps avant de la fixer de nouveau dans les yeux – la plupart du temps.

Y-a-t-il vraiment besoin de l'aimer pour savoir s'en servir ?

La pression autour de son cou se fit moindre. Il n'avait aucune idée où cette conversation pouvait mener. Mais ici, il n'y avait pas de filtre, pas de contraires, de barrières ni d'entraves que l'on imposait aux autres où à soi-même. D'une oreille distraite, il tentait de suivre les discussions alentour mais ce n'était pas aisé, son attention revenant toujours vers la femme blonde appuyée contre lui. Il capta le regard insistant qu'elle eut à l'égard d'un autre homme et une pointe de colère refit surface. Lâchant son cou, il vint saisir entre ses doigts son menton, mettant la pression juste nécessaire pour lui faire tourner la tête vers lui. Dans un même mouvement, il se pencha en avant, ses lèvres venant frôler sa joue avant de finir prêt de son oreille. Dans un souffle, de sa voix rauque, réhaussée de son péché, il s'adressa une nouvelle fois à elle.

Si ce n'est qu'un jeu vis-à-vis de cet homme, alors jouons … Mais ne venez pas le regretter par la suite.

Il lui mordit le lobe de l'oreille, assez fort. Quand il le voulait, il pouvait être joueur mais généralement, cela n'était pas forcément de bon augure quand ça se couplait avec sa Colère.S'il n'était qu'un moyen d'attiser la convoitise d'un autre et de provoquer une réaction, ce n'était pas un soucis du moment qu'il puisse s'y retrouver dans ce deal silencieux. Il en avait marre d'être un pion entre les mains des autres. S'il pouvait être enfin un peu acteur, même pour des choses aussi minimes ou pouvant paraître sans importance, il ne se gênerait pas. La main sur sa hanche pétrissait sa chair tandis qu'il jetait à son tour un coup d'oeil en direction de l'homme ayant l'attention de la dame quelques secondes plus tôt. C'était à son tour de le provoquer d'un air de dire "C'est moi qui l'ai !".

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Sam 27 Juil 2019, 00:44

[Rp pour tous|Rp dirigé] - Les révélations  - Page 6 257907Sanstitre1
Les révélations
[Musique]

La plupart des regards s’étaient retournés vers ma tête blonde. C’était donc moi qui avais parlé et non une autre. Je regrettais déjà. Avais-je encore le temps de plonger et de disparaître sous l’eau. Non, la fuite n’était plus une option. La blonde, qui manifestement préférait le sexe féminin, se tenait à mes côtés. Ses doigts se perdaient dans ma tignasse raide pour les relever. Je ne bougeais pas, encore sous le choc des mots qui m’avaient échappé. Avais-je réellement du sang noble ? À cet instant, j’en doutais. Je ne savais plus où me mettre tandis que des phrases arrivaient à mes oreilles. Je tournais la tête pour regarder le déchu calciné et le bouclé. J’ancrais dans ma mémoire leur visage et leur nom. Ils allaient le regretter. Se servir de moi pour défendre la gent masculine m’outrageait violemment. Pouvait-on juger les mots qui s’échangeaient, hors de contrôle, dans ces bains ? Nous, les femmes, n’étions donc pas sincères quand nous n’admettions pas toujours notre désir ? Il y avait tout un abysse qui séparait sincérité, pudeur et retenue. Oui, ils allaient tous deux le regretter. Je leur souhaitais de ne jamais prendre la mer ou ma vengeance serait terrible.

Pour l’heure, je devais me cacher et me terrer dans un trou où je pourrais enfouir ma honte. Peut-être devais-je profiter de l’attention que mon fantasme ambulant accaparait pour enlever mon bonnet et reprendre un semblant de dignité ? Ou peut-être étais-je moi-même trop occupée à écouter sa voix pour faire un mouvement ? Comment pouvait-il dire qu’il n’était pas attiré par le corps d’une femme alors même que son épouse était réputée pour être la plus belle d’entre toutes ? Avait-elle une personnalité aussi éclatante que ses formes ? Si tel était le cas, je ne pouvais lutter. Et même si ça ne l’était pas. Je n’étais rien comparée à elle. Je n’étais rien du tout… Mais, soudain, j’étais tout. Il s’avançait vers moi. Mes yeux étaient rivés sur ce spectacle. Éblouie, je ne bougeais pas d’un centimètre. Un lapin aurait été plus intelligent en voyant le rapace fondre vers lui. La fuite aurait dû être envisagée. Mais, il était trop tard quand il me dominait de toute sa hauteur. Il était trop tard quand il planta ses iris ténébreux en moi. Il savait qui j’étais. Cela ne faisait aucun doute.

Je détournais le regard quand il prit parole. Mon cœur tambourinait à une vitesse que je n’appréciais pas. De ses mots réconfortants naissait un sentiment dont je ne voulais pas. Je ne pouvais pas ressentir cela. Pas ainsi. Pas pour lui. Je n’étais qu’un jouet. Il ne m’aimait pas. Il était pour une autre. Et cela me froissait bien plus que ça ne l’aurait dû. Mon épiderme était en feu. Sous ses caresses, mon corps devenait brasier. Il n’avait qu’à me cueillir. Il ne m’aimait pas mais je ne pouvais lutter contre cette évidence. J’étais là pour lui. Je n’étais que pour lui. Son emprise était folle et dérangeante. Il n’avait qu’à dire un seul mot et je mourais. Il n’avait qu’à dire un seul mot et je vivais. Ma peau se hérissa de frissons après le passage de ses doigts. Elle l’appelait incontestablement. Elle cherchait son contact inlassablement. Elle mutait pour redevenir entièrement mienne. Je ne pouvais plus me cacher. Je ne voulais plus. Mon véritable corps se moulait au sien. Il n’était sans doute pas comparable à celui de sa femme mais je n’en avais pas honte. Je savourais sa peau contre la mienne. Je n’arrivais plus à penser. Je n’arrivais plus à rationaliser. Il était trop tard pour moi. Je m’étais perdue dans ses mots que j’écoutais avec avidité. Je voulais répondre mais mon souffle était coupé. Ses lèvres étaient trop proches. Je sentais son haleine. Je voulais le dévorer, le faire mien pour toujours. Mes souvenirs s’agitaient, me rappelant ce baiser qu’il m’avait volé. Pouvais-je l’imiter ? Je n’en étais pas sûre. Il était trop fort. Pourtant, mon corps n’était que désir. Un désir qui s’agrandissait quand sa bouche se refermait sur ma peau. Un gémissement transperça mes lèvres entrouvertes. Je manquais d’air. J’allais défaillir. Je n’avais même pas pu saisir ses derniers propos. Je voulais lui sauter dessus.

Mais il s’écartait. Ma peau me semblait désormais froide, trop seule. Mon esprit, lui, me revenait légèrement. Que j’étais stupide. Le lièvre s’entichait du rapace. Je courais à ma perte. Mais comment résister à présent ? Il s’était déjà insinué mentalement en moi. Je n’attendais plus qu’il le fasse physiquement. Oui, j’étais bien la Reine des Sottes. « Vous n’êtes pas juste. » Ma voix était rendue plus intense par le désir. « Vous êtes atroce. » Son aura était envoutante. Je le regardais. Il n’était que noirceur mais je voulais me fondre dans ses bras. Je sentais que mon âme s’offrait à un être pire que le Diable. « Mais je vous veux à m’en damner. » avouai-je. Je sentais la menace d’un flot de paroles arriver. Je ne pouvais l’arrêter. « Je vous veux dans mon lit. Je vous veux entre mes cuisses. Je veux me donner à vous. Quand je vous vois, je ne suis pas certaine de pouvoir tenir mon engagement. Je vais me marier. Ce n’est pas un mariage d’amour, loin de là. Cependant, en guise de bonne foi, je voulais offrir à mon partenaire ce qui ne m’avait jamais été pris. Mais… Quand je vous vois, je veux faire de vous l’homme de toutes mes premières fois. » Je me mordais violemment la lèvre inférieure pour me retenir d’en dire plus. Ces eaux étaient affreuses. « Quand je vous vois, je veux voir fleurir entre mes entrailles votre progéniture. » S’en était trop. Je voulais que quelqu’un me sorte de cette tourmente de révélations.

Mon souhait fut entendu. Je sentis un étau se refermer sur mon bras. Une force plus grande que la mienne m’attira plus loin. Je regardais mon ravisseur avec un air choqué. Samuel ? Je n’écoutais pas la douleur qui me prenait le bras pour le regarder. Ses yeux me renvoyaient à de nombreux souvenirs. J’avais tellement d’affection pour lui... Il était mon fils. Je voulais lui caresser tendrement la joue pour m’assurer qu’il était bien là mais il ne m’en laissait pas le temps. En effet, nous devions discuter. Ce silence qui nous séparait avait assez duré. A moins que... A moins qu'il ne s’agisse d'un piège... Voulait-il m'entraîner plus loin pour m'assassiner tranquillement ? Souhaitait-il vraiment passer à autre choses ?

Passer à autre chose… Samuel m’avait laissé et mon visage se tournait automatiquement vers Jun. Mon cœur s’emballa de nouveau. Oui. J’étais foutue. J’enlevais le chapeau qui trônait sur ma tête pour éjecter l’intruse de mon corps. Aussitôt, je retournais à lui en pressant le pas. L’intervention de Samuel n’avait pas dû lui plaire et je ne lui avais toujours pas donné ma réponse. Je ne connaissais pas l’étendue de sa patience et je ne voulais pas en faire les frais. Dans mon propre corps cette fois, j’arrivais dans son dos et le dépassai pour me placer devant lui. Il n’était pas bon de prendre un fauve à revers. « Je vous accorde un soir. » murmurai-je. Comment aurais-je pu lui refuser quoi que ce soit ? Je n’étais pas assez forte. Samuel ne pouvait pas empêcher l’attraction que j’avais pour cet homme. « Ne prévenez pas votre femme. » finissais-je par dire à la dérobée. Je la jalousais autant que je la détestais et l’adorais. De plus, je ne voulais absolument pas attirer son courroux. Je jetais un coup d’œil à mon petit blond avant de regarder celui qui m’envoutait. « Vous m’aviez offert un vœu dans un rêve… » Mon regard était hésitant. J’aurais pu souhaiter n’importe quoi. J’aurais pu souhaiter le pouvoir. J’aurais pu souhaiter la puissance. Mais ma dévotion pour mon fils était trop grande. « Si je vous demande de ne pas attenter à sa vie, m’accorderiez-vous cette faveur ? »


Post III (Aylivæ) - 1250 mots:

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Sam 27 Juil 2019, 21:07


Tu fixais un instant le Déchu. C'était pour ce genre de raison que Nefraïm – toi – pouvait difficilement revoir son point de vu sur les Anges Noirs. Quoi que les Immaculés pouvaient difficilement critiquer ce genre d'acte à présent. Même s'ils agissaient sans se salir véritablement les mains, le résultat restait le même. Lorsque ce dernier te demandait si l'Okan était au courant de ton existence, tu lui répondais avec un haussement d'épaule, comme si sa question n'avait aucun sens. « Évidemment. C'est lui qui est une surprise. », finis-tu, toujours en désignant cette copie inattendue. Tu devras en parler à Nefraïm. Sait-on jamais.

L'ambiance continua à plonger dans l'obscurité avec les tendances suicidaires de l'un et les propositions de meurtre de l'autre, à l'image de ses propres actes. « Ne crois-tu pas que chercher la mort c'est chercher la solution de la facilité ? Quant à toi, amener sa femme à la mort, était-ce réellement la meilleure des choses à faire ? Un crime reste rarement impuni. », commentai-tu avant l'Ange Gardien. Mais rapidement ce sujet de discussion fut abandonné.

Tu tournais la tête vers un homme débordant de charisme au point d'attirer l'attention de tout le bassin. Ce dernier n'avait pas l'air d'apprécier l'ambiance actuelle et finit par proposer un jeu morbide auquel tu doutais bien que ton modèle participe, principalement pour les raisons qui avaient été données, et briser la barrière séparant hommes et femmes. Quelque part, tu aurais préféré que cette séparation demeure intact. Non pas que cette présence féminine soit dérangeante, mais en l'état actuel, savoir la Sorcière loin de toi et tes secrets trop mal gardé était préférable. Tu posais alors un regard furtif sur la copie indésirable. Peut-être pouvais-tu en profiter et utiliser sa présence à ton avantage si elle manifestait sa présence à l'instar de plusieurs de ses congénères. Quoi que tu en doutais quelque peu après votre dernier échange.

Ton attention fut détournée lorsque l'une d'entre elle déclarait tout haut ce qui avait été échangé à demi-voix de l'autre côté de la barrière un peu plus tôt, suite à l'aveu d'une blonde déclarant son sentiment vis-à-vis de celui qui avait lancé l'appel à mort un peu plus tôt. N'était-ce pas indiscret de sa part ? Évidemment que non. Pas ici où les langues se déliaient avec une facilité hors du commun. Rapidement les échanges fusèrent et une nouvelle ambiance s'installait, les problèmes laissant place à la séduction. Tu levais alors les yeux au ciel, un rictus aux lèvres. « Il est amusant de voir comme les problèmes s'envolent vite au contact aventureux des femmes. ». Puis ce sourire disparu alors que tu ajoutais, « Ou presque. ». Puis tu reposais un regard sur le bassin alors qu'un homme évoquait une femme ayant changé de sexe. Tu observais la personne en question. Il y en avait qui était prêt à tout. C'est suite à l'exclamation d'une jeune femme qui détourna ton attention que tu voyais, plus loin, cette demoiselle quasiment totalement immergée et qui te fixait de ses deux yeux verts. Qui était-elle ? Que voulait-elle ? Te connaissait-elle ? Toi, tu ne la connaissais pas. Décidément, ce soir les femmes te posais bien des problèmes. A moins que... Tu tournais ton regard vers le double, pour voir que ce dernier avait disparu. Où était-il ?



Tu fixais le brun, te demandant d'où pouvait-il sortir cette idée. Il s'ennuyait tellement au point de vouloir la mort de ces gens ? Apparemment. Seulement tu laisserais les autres agir. Tu n'avais pas l'âme d'un tueur et, qui plus est, si ces personnes avaient survécus à un jeu lancé par les Grands, ils devaient sûrement être plus fort que toi. Bref, inutile de te lancer dans ce stupide défi où tu supposais qu'il te coûterait plus qu'il ne te rapporterait. Puis la barricade séparant les deux bassins disparu. Tu ignorais s'il toujours responsable. Tu t'en foutais en fait. Le seul point noir à cette histoire, était Oriane – d'ailleurs elle ne tarda par à s'inviter – et qu'elle ne se gênerait pas pour se mêler de tes histoires. La vérité était que, jusqu'à présent, l'ambiance n'avait rien de motivant. Ce nouveau décors avait ajouté quelque chose de plus léger, comme le débat lancé par ta mentor, les vives réactions de tes comparses et les rapprochements et invitations loin d'être sous-entendus qui en découlèrent. Ça tombait bien. Tu avais toi-même une affaire qui était resté en suspens et tu venais de retrouver celle avec qui elle se déroulait, non sans peine, cette dernière se cachant presque entièrement sous l'eau. Néanmoins, le temps d'une seconde tu fus blessé dans ton ego en voyant que ce n'était pas toi mais cet étrange jumeau qu'elle fixait.

Après un sifflement mécontent et un regard amusé en direction de Kyra – alors comme ça elle avait avouée ? Quoi d'étonnant ici - tu te levais, contournant le bassin pour la rejoindre, plongeant dans l'eau à ses côtés avant de lui faire face, ravi de voir Oriane trop occupée pour s'occuper de toi. « Regardez-mieux. Vous êtes en train de faire erreur sur la personne. », fis-tu en relevant le menton de la jeune femme pour sortir son visage de l'eau et être sûr d'être entendu. « Faites attention, vous risquez de vous noyer à rester comme ça. ». Tu marquais un temps, laissant ta main dessiner les traits de son visage pour dégager sa chevelure afin de pouvoir murmurer avec un brin de malice au creux de son oreille, « Mais ne vous inquiétez pas, je connais un moyen pour vous sauver si ça devait arriver. ». Tu laissais glisser ta main jusqu'au creux des reins de la brune avant de l'embrasser dans la nuque et le cou.

Mots 1016:
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Ezechyel
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Ezechyel
Mer 31 Juil 2019, 12:54

L’Ygdraë s’était glissée contre moi, se hissant légèrement hors de l’eau, tandis que ses bras s’enroulaient autour de mon cou dans une gestuelle aguicheuse. Ses doigts caressèrent ma nuque trempée, avant de remonter lentement vers la racine de mes cheveux dont elle se mit à jouer avec les mèches. Le visage rieur, la sylvestre combla les derniers millimètres de peau qui s'interposaient encore entre nos deux corps en resserrant voluptueusement l’emprise qu’elle détenait sur mon être. Un rire, bref mais discret, franchit la barrière de ses lèvres en une note cristalline, espiègle. Un sourire s’immisça de suite sur mes traits, alors qu’à mon tour, j’enlaçais ses courbes que je venais impulsivement d’effleurer, sans égard au regard d’autrui qui serait susceptible de nous observer. La Cyraliel ne s’en offusqua pas. S’abandonnant, à l'inverse, à l’appel de ses propres pulsions, Mircella me déroba un baiser ardent, presque sauvage, qui s’étira sur une longue poignée de secondes, comme si nous étions subitement seuls à l’intérieur de ses bains. Nous n’éprouvions aucune pudeur à faire durer notre caresse, sans s’encombrer de la moindre retenue ou d’une infime part de gêne. Les éclats de voix semblaient vibrer au loin dans le creux de nos oreilles et pourtant, en dépit de leur proximité, ils nous paraissaient impossible d’en discerner un mot. Nous ne nous en préoccupions pas vraiment en vérité, perdus à se contempler à travers les yeux de l’autre.

« J’ai envie de te faire l’amour. » Avouai-je sans détour à ma partenaire lorsque nos bouches s’éloignèrent provisoirement l’une de l’autre afin de reprendre notre souffle. Celle-ci resta silencieuse, mais je la sentis frémir sous mes mains qui arpentaient furieusement les lignes de ses hanches. Son sourire trahissait l’ampleur du plaisir qui l’enivrait, en excitant chacun de ses sens. Ça l’avait cruellement manqué, le goût de cette ferveur qui suscitait en elle toutes ces émotions incontrôlées, primitives. Elle se languissait de ce moment comme il m’enfiévrait également et de fait, nous aurions pu mener l’élan fougueux de nos passions beaucoup plus loin si l’ancienne Monarque n’avait pas brièvement interrompu les prémices de nos ébats. Une voix avait attiré son attention. Ce n'était pas tant les propos qui l'avaient intéressée : il s'agissait de leur auteur, ce dernier étant loin de lui être inconnu. Jun Taiji. L'Ygdraë le dévisagea un instant, vacillant imperceptiblement sous le dégoût que cet homme lui inspirait. Malgré tout, elle s'efforçait avec prudence de garder sa langue liée. La tentation de lui cracher ses quatre vérités à la figure la séduisait, mais la jeune femme savait l’acte peu sage, voire même suicidaire, bien que l’attraction des lieux facilitasse dangereusement l’aveu des confidences. Tôt ou tard, elle pourrait tout bonnement finir par révéler son secret – qui n’en était pas vraiment un en réalité. Il s’agissait plutôt d’une opinion qui, incontestablement, était partagée par une grande majorité d'hères à travers le monde. Après tout, qui pouvait oublier les horreurs que cet individu avait perpétré en tant qu’Empereur Noir? La sylvestre me coula une œillade, discrète. Muet, je fixais simplement la direction où son regard s’était égaré, en proie aux mêmes dilemmes qui la déchiraient : parler ou se taire. D'un autre côté, il était tout à fait naturel que nous ressentions le désir de condamner de vive voix les actes de l’ancien Sorcier, pour avoir vécu au cœur de l’époque qu’il avait tourmenté dans sa folie destructrice. Je n’avais nul besoin de mentionner que l'ancienne Cité de mon peuple, Earudien, avait grandement pâti du chaos qu’il avait engendré.

Cela dit, le débat amorçait tout juste ses débuts, alors que les représentants du genre masculin renchérissaient sur les déclarations lancées par leurs prédécesseurs afin de prouver à cette femme que son point de vue était indubitablement biaisé. Il était intéressant, en un sens, d’entendre les arguments de mes homologues fuser ainsi, bien que je n’éprouvasse nullement l’intérêt d’y rajouter ma contribution. Je survolais à tour de rôle les faciès de ceux qui s’exprimaient, souriant à la remarque naïve – et si innocente – d’un jeune homme. Quant à elle, la Cyraliel semblait s’amuser de la situation. L’échange d’opinions ne la concernait aucunement toutefois, elle devait admettre que la gent masculine bénéficiait d'une bonne répartie. La réplique d’un Déchu lui arracha par ailleurs un rictus. Elle finit néanmoins par se retourner de nouveau vers moi, l'expression rêveuse. Le sourire qui peignait ses lèvres était bien plus qu’évocateur. « J'en ai envie aussi. » Me concéda-t-elle finalement en posant sa tête contre mon torse. « Ça fait trop longtemps que nous ne l’avons pas fait. » Seulement, elle se voyait mal passer à l’acte en face d’un auditoire. Moi non plus. Nous n’avions pas besoin de dialoguer pour se comprendre. « Et si nous reprenons notre baiser? » Lui proposai-je alors. « Avec plaisir. » Notre caresse reprit ainsi son cours, avec une ferveur bien plus intense encore.

822 mots – Post IV

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