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 [Rp Spécial - Event] La Revanche

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Lun 15 Aoû 2016, 17:50

「 La Revanche 」
Le sourire de la jeune femme s’agrandit à la réplique de son ami. Elle s’y était préparée et la complicité à laquelle ils étaient tous deux habitués renforçait cette anticipation. Une chose était sûre, cela faisait un bien fou de pouvoir se reposer sur quelqu’un, savoir qu’elle n’était plus seule pour parer à sa survie. Et si l’humour pouvait adoucir les mœurs et arrondir les angles, ça ne pouvait être que bénéfique à leur moral.

Tu sais, seuls les aveugles ne se rendraient pas compte que le nombre de participants s’amoindrit au fil du temps. La survie n’est qu’une affaire de concentration mêlée à la légèreté. Si tu te fatigues trop d’un coup, vint un moment où tu es trop crevé pour lutter. Et là… couic ! dit-elle simplement en mimant le fil d’un couteau égorgeant une peau tendre. Ce geste lui fit d’ailleurs penser que Mirra n’était au courant de rien de ses projets quant à son avenir, son métier, et qu’il faudrait bien lui en toucher deux mots si elle ne voulait pas le voir se vexer à cause de ses petites cachoteries. Plutôt une omission, même si la nuance du terme ne diminuait en rien la gêne de la jeune femme à lui en parler. La jeune femme secoua la tête pour rabattre le caquet du malaise naissant. Bref… Un peu d’humour allège la tension et ne peut que faire du bien au moral, comme je disais si bien.

Vint le moment où Mirra choisit de se déshabiller, amenant ainsi une nouvelle pique amusée de sa camarade. Son amusement s’agrandit un peu plus à l’écoute de sa rebuffade, et la jeune blonde s’efforça de lever les yeux vers la voûte céleste pour marquer un semblant d’agacement.

Il en faut bien plus pour me charmer. Un peu plus de muscles peut-être, et moins de… plumes, vu qu’on ne peut même pas dire poils.

Pour le coup, elle jouait avec le feu. A évoquer l’ambivalence des poils et plumes, il était à peu près certain qu’elle écoperait d’une remarque sur son Esprit Totem, plus poilu que la Chouette. D’un autre côté, outre Mirra la Bélua avait déjà pris l’habitude de ces taquineries avec Wriir, qui ne s’était pas gêné pour la taquiner à ce sujet à diverses reprises, ce qui avait d’ailleurs, et paradoxalement, contribué à ce qu’elle l’apprécie.
Eärhyë fut étonnée de voir que Mirra suivait ces recommandations quant aux sacs. Il n’avait pas pour coutume de l’écouter, si bien que la jeune femme en resta d’abord coite, avant d’assimiler ce qu’il avait déclaré à leur sujet.


Tu tiens vraiment à les ensevelir ? Ils pourraient toujours nous servir, ne serait-ce que pour les balancer plus loin en faisant croire que nous sommes pas là où nous nous trouvons vraiment – Eärhyë avait conscience de mal le dire mais ils étaient tellement en osmose tous les deux qu’elle ne doutait pas que Mirra comprendrait ce bout de stratégie – ou bien carrément assommer un assaillant avec. Et pourquoi pas parvenir à les ouvrir, en cas de bonnes rencontres.

Après tout, c’était à ça qu’ils servaient et l’espoir était permis, non ?

Ils finirent par s’engager dans la forêt en quête de gibier succulent pour un repas mérité. La journée défilait tout de même et Eärhyë n’avait que son petit déjeuné dans le ventre. Elle aurait pu laisser le Lynx chasser pour elle, cependant elle redoutait que la Boule de poils s’en prenne à Mirra, sous sa forme de Chouette ou non. Par moment l’Esprit Totem était encore dur à maîtriser, si bien que la blonde préférait éviter de l’utiliser quand la situation ne l’exigeait pas, ce qui était le cas en ce moment même.
Mirra banda son arc au bout de quelques heures de pistage, ce qui eut le don de faire sourire sa comparse.


Et tu comptes atteindre une quelconque cible avec ton empennage ?

La Bélua ravala son sarcasme. Par hasard ou par concentration, la flèche atteint un animal et il était facile de le savoir au bruit que le blessé fit en chutant au sol, avant de rendre son dernier soupir. Toute à sa surprise, la jeune femme, elle, n’avait pas vu l’ombre frôlée par la flèche, ce qui l’aurait davantage inquiétée au cas inverse.
A pas de louve – ou de lynx, la jeune femme se dirigea vers leur gibier en rengainant la dague dégainée au cours de la chasse. S’accroupissant, elle observa l’animal pour se rendre compte que c’était une tortue, chose pas si incroyable que cela étant donné qu’ils séjournaient sur une île.


Eh bien, tu n’as pas pris la cible la plus difficile à abattre, le taquina-t-elle sur un ton faussement sarcastique. Et ce n’est pas avec ça que nous aurons le ventre plein… Tu nous en trouves deux autres ? Le ton avait changé sur le goguenard et Mirra devrait facilement se rendre compte qu’elle plaisantait.
Remontant ses manches, la jeune femme reprit sa dague et commença à… Dépecer ? Décarapacer ? Bref, à sortir la chair de la coque avec douceur lorsqu’une chose à laquelle elle ne s’attendait pas s’improvisa. Par le biais d’une magie inconnue, sa combinaison disparut, laissant toute sa peau disponible pour la caresse du vent. La fraîcheur de la brise lui donna d’ailleurs la sensation d’avoir envie de fortement uriner et la jeune femme se retrouva assise, jambe serrée et bras sur la poitrine pour contenir tout cela.


Bon, ne profite pas trop non plus, hein… Je sais que tu sais à quoi je ressemble sous les vêtements depuis tout ce temps… Mais ce n’est pas une raison pour en profiter…

La pression sur sa vessie s’accentua un peu plus, frôlant l’apogée de la situation et la jeune femme ne put que se mordre la lèvre, décontenancée.

Je sais pas ce qui m’arrive, mais je me sens vraiment bizarre depuis le début de la journée… Ah, et si tu trouves un endroit tranquille pour les toilettes, fais-moi en part !


993 mots | Post 7 | C3
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Mar 16 Aoû 2016, 23:01

L'Esprit se montra enfin à moi. Il était malingre, longiligne et j'aurais pu continuer à en faire une description détaillée si quelque chose en sa personne ne m'avait pas choquée... Il irradiait littéralement de mauvaises intentions à mon égard, et je me mis immédiatement dans une position défensive, ma magie prête à agir même si rien ne pouvait tuer un esprit. Mais bien plus que son aura malfaisante, ce fut son regard, son visage et sa posture qui me rappelèrent au bout de quelques temps... et malgré que je ne veuille y croire... mon frère, Romulus. Qui était cet homme ? Ou plutôt, cet Eternam... pouvais-je préciser sans trop me tromper. Je cherchais alors activement dans ma mémoire un souvenir, même infime, qui me permettrait d'identifier mon agresseur. Durant un temps qui me parut beaucoup trop long, je ne trouvais rien et faillit même abandonner ma recherche quand... une image, très nette, me frappa de plein fouet, celle d'un tableau accroché dans le hall d'entrée du Manoir familiale. Je tenais l'identité de mon inconnu... J'eus par réflexe un hoquet d'horreur et reculais de quelques pas. Je ne connaissais pas personnellement cet homme... et pourtant...  il aurait du être mon modèle. Pourquoi m'attaquer ? Pourquoi vouloir me détruire ? Mes mains s'illuminais soudain d'une lueur sombre et je frappais l'Esprit de ma magie, qu'il s'immobilise, en empruntant la sienne. Je ne savais combien de temps ce sortilège pouvait fonctionner, -ni même si il fonctionnait vraiment-, mais je devais tenir coûte que coûte, et obtenir des réponses. Alors, un deuxième souvenir me revint. Ce n'était pas la première fois que je le voyais. Il était là, quand nous étions tous réunis chez Dinguo, à nous observer. Là... « Odion Eternam ? Père ? Que me voulez-vous ? Pourquoi m'attaquer ? Pourquoi nous avoir abandonné... tous les trois... ? Je veux des réponses ! J'ai besoin de savoir ! Pourquoi ce regard plein de haine et ce cœur noircit du désir de vengeance ? Je connais bien les émotions des hommes et je peux voir que vous ne me voulez rien de bien. Mais... Pourquoi ? » Toutes mes pensées se précipitaient de manière désordonnées dans mon esprit, si bien que je ne savais plus vraiment où j'en étais...

Il ne m'aurait pas été difficile de tenir entre mon pouvoir l'Esprit de mon père encore quelques temps... si la forêt toute entière n'en avait pas décidée autrement. Je n'y avais pas fait attention du fait de mon corps éthéré, mais la chaleur ambiante avait fortement augmentée... puis de la fumée noire, épaisse, s'était élevée dans les airs... Des animaux de toutes sortes fuyaient à toute allure un feu d'une rare violence qui embrasait tout ce qu'il touchait. Déconcentrée, je perdis le contrôle de mon précieux prisonnier ainsi que tout contact visuel avec lui - déjà la visibilité avait été fortement diminuée par la fumée. « Un jour ! J'aurais mes réponses, Père ! La providence ne pourra pas toujours te sauver...  » Et, n'ayant plus rien à faire dans cette zone, je suivis la harde de cervidés qui s'en allait en direction du lac et arrivait de nouveau dans une nouvelle forêt. Je ne comptais pas m'attarder dans cette zone quand je surpris soudain une âme bien plus brillante que les autres au travers des arbres, et une plus petite, qui scintillait comme si son existence ne tenait qu'à peu. Ma curiosité s'exprima fortement en moi et je ne pus la contenir. Sans hésitation, je me dirigeais vers ces dernières et parvenait à la hauteur d'une jeune fille à la chevelure sombre... et remarquais aussitôt l'individu à l'origine de ce soleil miniature que j'avais perçu un peu plus tôt. En voilà un adversaire puissant... Très intéressent.

Mais alors que je m'approchais discrètement des sacs de mon alliée présumée, je fus surprise d'en voir un s'ouvrir de lui-même... Le sac d'armes et de pièges. Pîle celui qui m'était le plus intéressent. J'en sortis d'abord une large faux, seule outil d'attaque que je savais réellement manier au combat. « Merci du cadeau... Je vois que vous vous êtes mise dans une bien mauvaise posture... Permettez-vous que je vous aide à survire ? » J'observais mon puissant adversaire en songeant qu'il me serait si aisé de me contenter de lui ôter son âme d'un simple geste du poignet. Mais pas question d'user de mes compétences divines devant un être si fort. J'ignorais son origine et préférais ne pas commettre d'impairs. A son attention, j'adressais quelques mots destinée à lui prouver que je mesurais qui il était, et que je ne commettrais pas l'impair de le sous-estimer. « Je veux bien tester vos sacs, mais nous laisseriez-vous partir sains et saufs ? » La méfiance était de mise, et pas un seul instant, pour une fois, je ne me posais la question de savoir si je n'en ne faisais pas un peu trop...

857 mots - en C3 avec Kyra et Zane
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Mer 17 Aoû 2016, 14:52

Bellatrix aurait voulut répondre qu'elle avait de l'eau de déjà disponible, et qu'elle voulait bien partager avec lui puisque sa vie dépendait désormais de leur étroite collaboration. Elle aurait aussi voulut lui présenter ses maigres armes pour lui signifier qu'elle pouvait un minimum se défendre. Et elle aurait beaucoup aimer lui annoncer qu'elle savait un minimum chasser -même si les humains étaient en général ses proies de choix-, et qu'il lui était tout à fait possible de trouver de la nourriture pour eux deux dans la forêt. Elle aurait aussi bien voulut réagir à la chansonnette poussée par le chaman et lui dire qu'elle trouvait ses paroles simples mais plutôt niaises. Mais tout cela, elle ne pouvait malheureusement plus le faire, puisque seuls des grognements porcins s'échappaient d'entre ses... lèvres ? Les puissances divines semblaient lui avoir joué un sacré tour et sans qu'elle ne comprenne trop pourquoi, la vision de la dame se trouvait soudain bien plus près du sol qu'auparavant. Son odorat aussi avait changé, et pleins de senteurs toutes plus alléchantes les unes que les autres l'attirait. Prise de panique par cette mystique transformation, elle tenta de se mouvoir rapidement mais trébucha et se retrouva le groin dans le sol. Contrôler quatre pattes n'était pas si simple pour un bipède. Elle recommença l'expérience, avec plus de prudence, et finit par avancer gauchement droit devant elle, jusqu'à une petite flaque d'eau. Il lui fut très difficile de voir son reflet avec cette grosse tête difforme si compliquée à manipuler, et la Dementiae refusa tout autant de comprendre ce qu'elle avait devant les yeux. Un petit cochon. Rose. Avec une petite combinaison noire assortie qui ne laissait dépasser que de petits pieds fourchus et s'arrêtait au niveau de ce que l'on pouvait considérer comme un cou. Elle recula, ferma ses grands yeux plusieurs fois, se avança de nouveau, s'examina sous toutes les coutures et finit par grouiner du plus fort qu'elle put en signe de mécontentement.

Bellatrix chargea les jambes du chaman aussi vite que ses petites pattes le lui permettait, mais tricota si durement qu'elle tomba encore une fois la tête la première dans la terre. Elle n'aimait pas son nouveau corps, et en tenait pour responsable le grand monsieur devant elle. La truie voulut se relever et recommencer son attaque quand quelque chose, sous elle, attira très fortement ses narines. Comme si ce geste lui était le plus naturel du monde, elle planta son groin dans le sol et commença à retourner la terre à grands coups de collier, de droite à gauche, poussant toujours plus fort... En à peine quelques dizaines de secondes, elle tomba sur ce qui sentait si bon et l'attrapa entre ses petites dents pour le sortir de sa cachette et l'exposer aux yeux de tous. Et puis que l'estomac d'un cochon n'en a que faire de la saleté, elle croqua sa trouvaille et l'avala goulument. Le champignon avait un goût boisé exquis, et si tôt qu'elle avait terminé de le manger, elle repartit à la recherche du suivant. Toute sa colère envers le chaman s'était évanouit, et elle le félicitait même de lui avoir fournit une apparence si propice à la trouvaille de denrées alimentaires si délicieuses. Au bout d'une quinzaine de minutes, elle avait sortit des entrailles de la Mère Nourricière une bonne vingtaine de champignons comestibles et presque autant de racines. Ils n'avaient peut-être pas de viande pour le moment, mais sa trouvaille leur permettrait largement de tenir quelques temps. Mais alors qu'elle s'apprêtait à continuer sa cueillette, les divins durent se lasser de leur petit jeu car elle reprit lentement forme humaine.

Le visage couvert de terre, à quatre pattes, la Dementiae se releva lentement et s'épousseta avec le plus grand soin, se servant de la flaque d'eau un peu plus loin pour se nettoyer le minois. « C'était une excellente idée de me transformer ! Et je dois avouer que je me suis beaucoup amusée. Très pratique d'être un cochon. » Al'kezar, après avoir salué son homologue comme il se doit, soupira de lassitude puis afficha sur sa mine fantomatique un large sourire. Malgré la rancune qu'il avait envers son épouse, l'ancien chaman ne pouvait cacher à tous les tendres sentiments qui l'animait envers elle. Il se tourna alors vers Devaraj et lui tint à peu près ces propos, qui semblaient annoncer une forte collaboration. « Je suis prêt à tout pour faire d'elle la chamane puissante qu'elle mérite de devenir. Si nous ressortons vivant de cette épreuve, et des suivantes, j'aimerai vous demander personnellement de lui apporter toutes l'aide que vous pourrez. Tant qu'elle refusera mon existence, je ne pourrais malheureusement pas la protéger... d'elle-même et des autres. Pouvez-vous faire ça pour moi ? » Son ton était presque suppliant et ses paroles étaient sincères. L'Esprit ne pouvait pas plus longtemps taire ses désirs les plus profonds... Pourvu que le chaman y soit un temps soit peu sensible.

867 mots - Toujours en B3 avec toutes la petite bande.
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Mer 17 Aoû 2016, 18:32


Cet abandon à un somme précoce ne fut guère des plus reposants. Si la fatigue m'avait permis de plonger dans les confins de la léthargie, la configuration des lieux ne se révélait point propice à la récupération. Ankylosé par la position adoptée au court de cette interruption, je m'étirai de tout mon être, craquant çà et là les parties courbatues de mon corps. Par chance, mon asthénie résultait davantage du caractère diurne de mon ascension que de l'effort physique en lui-même. En contemplant l'horizon, je dénotai l'achèvement de la course du soleil dans le ciel, ce qui était de fort bon augure : l'heure était à la reprise. Je constatai par ailleurs qu'en dépit de mon hibernation, nulle complication n'avait été à déplorer. Peu désireux d'éprouver ma bonne fortune, je m'emparai de mon sac et quittai prestement les lieux.

Il me fallut décider de la suite des opérations. Devais-je regagner la côte pour piller les potentiels cadavres qui s'y étaient accumulés ? Il était peu probable de trouver des butins abandonnés. Optais-je pour une attaque nocturne, au sein de mon élément, patientant jusqu'à ce que la vigilance de mes concurrents fût tarie par l'épuisement ? En l'absence d'armes, l'entreprise risquait d'être complexe. Tous ces plans présentaient des failles, et je ne parvenais à décréter lesquelles demeuraient tolérables.

 « Pourquoi afficher une mine aussi renfrognée ? L'air de la montagne est si déplaisant ? Je comprends. Rien ne vaut la proximité de l'océan. »

Je sursautai. Une voix venait de se manifester sans crier gare. Similairement à l'apparition de la matinée, celle-ci avait outrepassé ma vigilance, me surprenant subséquemment. Je me retournai et fus d'autant plus stupéfait en apercevant une femme à la silhouette élancée et au visage ravissant à mon contact direct. En dépit de la fraîcheur ambiante, elle portait une tenue légère mettant en valeur des appas incontestablement séduisants. Il fallait être aveugle pour nier sa beauté. Cette montagne regorgeait-elle exclusivement de figures aussi resplendissantes ? Je ne disposai du luxe d'en débattre. Rapidement, je me sentis hypnotisé, obnubilé par les propos doucereusement glissés par mon interlocutrice pendant qu'elle me saisissait le bras au détour d'un sourire ravageur.

 « Vous semblez manquer de repos. Il faut savoir vous détendre. Venez avec moi, nous allons régler ce vice. »

L'inconnue m'entraîna sans mal, commençant à dévaler la pente. Je lui emboîtai le pas sans broncher, toujours en proie à l'étonnement – un sentiment qui céda peu à peu à la fascination. Elle ne tarda point à formaliser une invitation, naturellement ardue à éconduire alors que ma lucidité fondait comme neige au soleil. J'étais subjugué.

 « Après avoir bataillé de la sorte, une baignade vous fera le plus grand bien. Faites moi confiance. »

 « Assurément, je ne puis le contester. Sachez cependant que le soleil se marie fort peu avec mon teint. »

 « Ne vous en faites pas. La nuit tombera d'ici l'arrivée au rivage. »


Je ne voyais aucune raison de me soustraire à son offre. Ses charmes surclassaient toutes mes pensées – à l'exception d'une. En dépit de son attirance, l'inconnue était loin d'atteindre ou même de seconder la prestance de l'apparition matinale. Les mots de cette dernière raisonnaient encore dans mon esprit en dépit des palabres envoûtants soupirés par ma compagne. « Changer de visage ». Cette phrase formait un écho. Oui, j'étais vêtu de blanc, et il m'incombait d'honorer une mission de la plus grande importance – divine qui plus était. Ce regain de raison me foudroya brusquement : je dégageai vivement mon bras de l'emprise de ma vis-à-vis. En me ressassant les prérogatives de la femme de mes pensées, je me devais de refuser cet appel tentant pour me focaliser sur l'essentiel.

 « Votre compagnie est fort charmante, sachez-le. Toutefois il m'incombe de relever une tâche sacrée. Je vous prie d'excuser mon impolitesse, mais je dois vous faire faux bond. »

Je fis rapidement volte-face et me mis à courir pour fuir cette source de distraction. Je ne saisis précisément quelle raison me poussait à prendre de telles mesures, mais je refusais de me dissiper davantage. Progressant en direction des hauteurs, je ne m'arrêtai qu'après avoir constaté ma solitude. La tentatrice ne me poursuivait guère. Je repris la carte, tentant d'estimer ma position. Dans mon escapade, je m'étais, sans réellement le vouloir, rapproché considérablement d'une cabane. Devais-je tenter ma chance et explorer cette dernière pour attester de son occupation ? Je courrais un risque, mais il me fallait faire des choix. Je me décidai à poursuivre dans cette direction, jusqu'à atteindre ma cible.

Si le désir de sang ne me tourmentait point, un autre besoin vint m'importuner. L'expulsion des fluides superflus devint une nécessité, et je m'arrêtai pour subvenir à cette contrainte. A mon grand désarroi, ma combinaison ne s'ouvrait guère. Un élan de panique m'envahit. Que signifiait cette farce ? Devions-nous baigner dans nos excréments, conformément à des souhaits douteux formulés par les organisateurs ? Quelle… insulte ! N'y avait-il nul moyen de se défaire de sa tunique ? Ou devions-nous nous rendre à un endroit précis pour cela ? La cabane, par exemple ? Je cherchai à reprendre mon calme. Céder à l'affolement ne faisait qu'empirer la situation, et je n'avais guère besoin de cela. J'inspirai longuement. La maison n'était plus très loin. Par prudence, je m'en approchai discrètement, au cas où un participant avait piégé les lieux. Quelque peu surpris de ne dénoter aucun signe de vie, je finis par franchir le pallier de la porte pour constater l'absence totale de concurrents. Une bénédiction ? J'en profitai pour tenter une nouvelle fois de me défaire de ma tenue, sans succès. Peste. Se pouvait-il que d'autres s'aventurent ici au cours de la nuit ? Auquel cas, je devais de leur préparer un accueil. Je ne disposais que d'un sac, une arme fort insuffisante. Cependant, j'étais à l'abri du froid, et bénéficias toujours de l'effet de surprise contre quiconque s'aventurerait ici. Qu'est-ce que la nuit allait me réserver ? Je me le demandais.

1054 mots - C2, cabane
Défi:
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Ven 19 Aoû 2016, 16:05

« Descends d’ici immédiatement ou je viens de te chercher par la peau du cul. » Maugréa-t-il à l’intention de cette jeune femme, qui, manifestement, faisait semblant de ne pas exister à ses yeux. Tant pis pour elle. Il allait la faire décroître de son stationnement tout de suite. Enroulant ses bras autour du tronc de l’arbre dans lequel elle se trouvait, Zane s’apprêta à le déraciner lorsque soudain... une malédiction le foudroya en porc. Perdant l’équilibre en conséquence à cette punition divine inattendue, le morceau de chair rose bascula en arrière en roulant à plusieurs reprises avant de s’étaler lamentablement sur la terre, les quatre fers en l’air. Que s’était-il passé ? S’était-il frotté à un Sorcier ultra puissant sans s’en rendre compte ? Son intelligence n’avait pas diminué. Il était conscient de ce qu’il était devenu et disposait des mêmes connaissances qu’auparavant. Si ses caractéristiques mentales n’avaient pas été altérées, il en était peut-être de même avec ses capacités physiques. Afin de s’en persuader, il se redressa sur ses petites gambettes de porc en remuant frénétiquement de droite à gauche, ses yeux reflétant la panique d’un animal sur le point de se faire dévorer tout cru par le méchant loup. À force de s’exciter comme une vierge en face d’un homme au sourire charismatique, il parvint à s’approcher de l’arbre sans se tauler une nouvelle fois. En se dressant sur ses pattes arrière, il s’étira pour être le plus grand possible afin de frapper ses sabots sur l’écorce. Le but n’était pas clairement défini, mais il semblait appeler la femme à bien vouloir descendre.

Quant à sa force et à son agilité, elles avaient bien disparu pour rejoindre et conditionner avec le corps de l’animal. Sa chance n’était pas au beau fixe. Il aurait pu terminer dans la peau d’un tigre féroce ou d’un puissant ours, mais non, sa réincarnation était l’une des pires avec les poules et les brebis. Celui qui s’amusait à faire ce genre de blagues devait vraiment beaucoup s’ennuyer. Elle était de toute évidence ratée, car il ne riait pas du tout. Néanmoins, il n’allait pas abandonner pour autant son projet de trouver ce fichu sac qu’il convoitait tant. Ce n’était sûrement que temporaire, par conséquent il retrouverait probablement sa forme en patientant un peu. Il leva la caboche vers le ciel, cherchant une idée qui pourrait lui permettre de grimper sans se casser une patte. Secouant la tête de droite à gauche, il sauta sur la souche d’un arbre à proximité puis tenta d’atteindre la branche la plus basse. Vu qu’il avait un poids beaucoup moins conséquent, il pouvait y tenir sans désagrément. Par contre, la prochaine ramification étant plus éloignée, il bondit sur celle-ci et l’accrocha avec sa mâchoire, se balançant comme une pendule à son extrémité. Il propulsa son corps dans des mouvements de balançoire, mais le bois céda quelques secondes après. Il se rétama pour la seconde fois en échouant dans une flaque de boue. Bon, au moins maintenant il avait tout le costume intégral de ce piètre animal.

Comme une révélation pour lui, il se mit à se frotter dedans en s’enduisant de gadoue et en grognant de ravissements. Il enfonça ensuite sa truffe par en dessous et souleva la terre dans l’espoir d’y découvrir un fabuleux trésor. Il s’émerveillait pour un rien, conscient que ce genre de choses était complètement inutile et sans valeur, mais il s’en fichait. Il vivait sa vie de cochon et adorait se trainer dans la boue et courir en secouant son popotin et sa queue en tire-bouchon. Effrayer par une flèche qui se planta dans la terre a seulement quelques centimètres, il se précipita en tournant autour d’un arbre avant de tomber. Fort heureusement, le sort se rompit finalement de lui-même après quelques instants à se morfondre. Il mit un certain temps pour retrouver ses esprits tandis que ses fesses reposaient dans la crasse. Naturellement, il était couvert de cette boue qu’il tenta d’ôter avec ses mains en les fouettant dans l’air. À ce moment, une femme fit sa soudaine apparition. Son approche déverrouilla l’un des sacs à proximité, dans lequel elle s’empara d’une faux. Ses propres bagages ne semblaient malheureusement pas réagir. Quand elle s’adressa à lui, il dégagea la boue de son œil droit qui en était recouvert. « Vous êtes contre mon camp. Par principe, je devrais vous mettre hors d’état de nuire sans tergiverser. » La seconde à venir, il se trouva derrière elle, les griffes de ses doigts émergeant sous sa gorge. « Mais je n’en ferais rien si vous me promettez toutes les deux de m'aider à mettre la main sur mes sacs manquants. » Il recula en rétractant ses ongles. « Suivez-moi. » Évidemment, c’était un ordre. Non pas une suggestion. Il tourna ainsi les talons dans la direction opposée, arrivant au niveau d’une plaine.

804 mots / Passe de C3 à B3 sur la fin
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Ven 19 Aoû 2016, 22:10

Bon … Du coup, il y a plusieurs possibilité qui s'offrent à nous. Rejoindre cet endroit dont Nasha vient de nous parler … Ce chalet où l'on pourra se reposer un peu et passer la nuit, vu que malheureusement aucun de nos sacs contenant les nécessaires de couchages ne se sont ouverts. Ou alors … On rejoint les autres Chamans … Au moins, je suis sur qu'avec eux, il ne risque pas d'y avoir de coup fourré. On est frères et sœurs, on est de la même race, de la même famille. On peut toujours se soutenir mutuellement et peut être qu'ils ont des sacs ouverts que nous même n'avons plus ouvrir ou obtenir, comme par exemple, l'eau, les armes, le couchage. Oué, je vais proposer cela aux autres. Bon … Je ne sais pas si Devaraj va apprécier de collaborer avec des Pro-Sympan, même pour quelques heures, il est quand même assez spécial, mais bon, il n'est pas idiot, il va bien comprendre je pense … J'espère ...

Dites … que diriez vous de rejoindre d'autres ….

Un chant … ? Qu'est que …?

Vous … Vous entendez …. ? Ses voix … Elles sont si belles … Il faut les suivre …

Toble ! Non ! Vous devez fuir ! Toble ! Ecoute moi ! Ils sont méchants ! Ce sont de ennemis ! Ils veulent vous noyer !

Nous noyer ? …

Oui ! Courrez !

Fuir ! Il faut fuir ! Vite ! Attraper les sacs et la main d'Helly et se barrer d'ici et des pattes de ses gens qui veulent nous tuer ! Sûrement des Sirènes ! La dernière fois, il y avait des humains cannibales, maintenant, des gens-poissons qui veulent notre mort … Ca va jamais finir cette histoire ! Du coup, on va rejoindre les autres. Faut juste espérer qu'il n'y ait pas aussi des gens à la voix envoûtante là-bas aussi parce que sinon, on est mal. Et en plus, j'ai même pas eu le temps de faire pipi alors que ça commence à urger un peu comme situation. Dès qu'on a totalement fui ses gens et qu'on est en sécurité, je fais derrière un arbre ! Heureusement que j'ai trouvé ma partenaire de combinaison d'ailleurs parce que quelque chose me dit que ma capacité à traverser la matière n'aurait servi à rien ici. Il y a une magie puissante en jeu et je suis bien loin de l'égaler ni même de lui arriver à la cheville.

C'est bon … Je … Je crois … On va rejoindre des … Amis. Ca ira. A plusieurs, on sera plus fort … plus en sécurité. On pourra se défendre plus facilement si d'autres gens bizarres comme ça arrivent dans le coin.

Aller, encore un peu et on les aura rejoint!

Ah ! Vous voilà ! On vous a enfin retrouvé, les amis ! Il n'y a pas de problème ici ? Parce que là, on vient d'éviter de justesse à la noyade … Y'avait des gars et des femmes, certainement des ondins, qui ont tenté de nous envoûter et de nous entraîner vers la mer. Enfin … Heureusement, on a pu s'en tirer … Bon … Vous allez bien au moins ? Vous avez réussi à ouvrir des sacs. Avec l'autre là, on a pu ouvrir un sac de nourriture qu'on a partagé. Et on a découvert qu'il faut aussi un binôme pour pouvoir retirer sa combinaison. Du coup, si vous avez pas votre binôme, j'espère que vous n'avez pas d'envie présente parce que sinon, ça va pas être propre ! Au fait, elle, c'est Helly, elle est avec moi … Et les autres aussi … Euh … Mais je sais pas leur nom … On a pas vraiment eu le temps d'échanger là dessus. Et moi, si vous vous en souvenez plus, c'est Toble. Mais toi, Devaraj, tu dois déjà me connaître ! On s'est déjà croisé !

678 mots
Fuit en B3 en entraînant Helly par la main. Rejoint Dev, Khaal et Bellatrix.
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4741
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Sam 20 Aoû 2016, 00:49


La Revanche

Immobilisée. J’étais incapable de faire le moindre mouvement. Même après l’avertissement de cet homme. Et pourtant il me suffisait de déployer mes ailes pour m’envoler et lui échapper. Les races volantes sont peu nombreuses. Les chances qu’il en fasse parti sont donc infimes. Mais non. Je restais là, le voyant s’approcher dangereusement. Je fermais les yeux, inspirant un grand coup en le voyant saisir le tronc de l’arbre. Puis rien. Il ne se passa absolument rien. En rouvrant les yeux pour voir ce qu’il se passait, la stupeur remplaça alors la terreur. Quelques mètres plus loin, un porc je pouvais voir un porc se relever sur ses quatre pattes. Mais un porc avec la tenue blanche des pro-Aetheri. Et le monstre qui me faisait face il y a quelques secondes s’était lui volatilisé. « Non… Ce n’est pas… ». Je le voyais se mettre sur ses pattes arrière et avancer – peut-être se dandiner serait plus correct au vu de l’allure de sa démarche – jusqu’au tronc où j’étais encore positionné. « Apparemment si… ». En une autre situation, j’aurais probablement explosé de rire, je dois l’admettre. Surtout que le pauvre, qui semblait si imposant il y a quelques minutes à peine, était à présent bien ridicule à sautiller de branche en branche. Mais cette soudaine transformation m’avait sauvé la vie, alors je ne peux que remercier le ciel pour ça, et espérer que ça dure le plus longtemps possible ! J’en profitais d’ailleurs pour descendre et tenter d’ouvrir les sacs. Sans succès. Si j’avais su ça, je ne serais pas venue. Ou peut-être avec un autre sac, qui sais ? Mais je ne me vois pas lui demander de m’attendre le temps que j’aille chercher les autres. J’essayais également de retirer ma capuche. Rien non plus. C’était un échec complet. Et pourtant il faudrait qu’elle s’ouvre cette combinaison. Et rapidement si possible…

J’entendis soudain un sifflement, puis une flèche se planter non loin de ma position. Le pseudo-cochon se mit à courir, dans tous les sens juste après. Est-ce à cause de cette flèche ? Pour un peu je commencerai presque à douter que ce porc et la personne que j’ai rencontré tout à l’heure ne sont pas les mêmes. Du peux que j’ai vu, je ne pense pas qu’il puisse être effrayé par une simple flèche. A moins que ce ne soit du bluff ? Mais il s’agissait bien du même homme car il reprit forme humaine quelques secondes après cet instant de panique. Une femme s’approcha au même instant. Voir enfin quelqu’un de mon camp me rassura d’une certaine manière. Depuis le début de la matinée je n’avais croisée que des combinaisons blanches. Voir enfin un allié ne pouvait qu’être agréable. Surtout dans une telle situation. Et voir un de mes sacs s’ouvrir à son arrivée rendait son apparition d’autant plus sympathique. Sympan est avec moi ! Il m’a apporté toute l’aide dont j’avais besoin ! Je me saisis, tant que je le pouvais encore, d’armes plus légères et facilement maniables. Une épée courte et deux dagues. « De rien, c’est normal. ». En me retournant vers cet homme, qui était de nouveau si menaçant, je continuais ma phrase. « En effet j’aurai pu trouver mieux et j’accepte votre aide avec plaisir. ». Je la laissais donc parlementer… Mais pourquoi sa réponse ne m’étonnait pas ? Cependant là où je fus surprise c’est quand il disparut de mon champ de vision pour apparaître derrière ma partenaire, la menaçant si on ne le suivait pas. Alors quoi, on allait lui obéir comme des chiens obéissent docilement à leur maître ? Après réflexion je crois bien ne pas avoir le choix… Même si je tentais la fuite, cette femme l’a clairement dit : je ne suis capable de rien contre cet homme. Et s’il a pu se dérober si rapidement de notre regard, il pourra probablement rattraper une personne en fuite tout aussi rapidement… Etre dans une telle impasse et me faire mener de cette manière était simplement horrible ! Dès que je peux m’enfuir j’en profite !

Prenant le sac de nourriture, celui encore fermé, avec moi, je le suivais en traînant des pieds vers une zone qui m’était familière. Mis à part que l’on était dans les plaines à côté. Je lâchais alors négligemment « Tiens! J’ai un sac dans les environs. ». Je n’espérais pas qu’il me laisse aller le chercher si facilement, bien évidemment. Après tout nous n'étions pas otage pour rien. Quoi que je me demande bien quelle utilité nous ayons réellement... Buvant une gorgée d'eau, je repensais à cette pauvre fille à moitié morte qui m’avait permis d’avoir de quoi me rafraîchir. Elle pourrait bien être mon ticket de sorti. Ma chance de m’enfuir indemne. A condition qu'elle soit encore là. Pitié qu'elle n'ai pas bougée depuis ce matin ! Et éventuellement, si la personne qui me permettait d'ouvrir cette combinaison était présente aussi... Ça serai génial !

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Sam 20 Aoû 2016, 03:17

De sombres pensées venaient d'agiter la bélua. Elle s'interrogeait encore sur sa décision hâtive concernant cette trêve fortuite avec l'ennemi. Acculée, elle avait agi d'instincts sans prendre en considération la majorité numérique de ses adversaires. Une erreur qu'elle aurait pu payer cher, mais qui ne semblait que maintenant faire mouche dans son esprit. Son regard trouble trembla légèrement, faisant briller les reflets irisés de ses yeux bleus. La tempête faisait rage dans son regard sombre, à l'image de son esprit qui se noyait dans des nuances de prises de consciences alambiquées. Si les deux hommes avaient tenté de percer le rideau de sa crinière nivéenne, ils auraient ainsi jugé par eux-mêmes de la fragilité de l'assurance de la bélua. Une mascarade à peine ficelée avec un brin d'arrogance et une pointe de folie, qui ne servaient que ses intérêts du moment plus que ses propres convictions. Un fragile équilibre qui fort heureusement, ne fut découvert ni par l'inconnu, bien trop occupé à pester silencieusement, ni par Toble qui lui, semblait privé de la vue. Ce détail serra le coeur d'Helly qui soupira discrètement en baissant la tête vers le sol. Ses doigts s'enfoncèrent dans le sable avant d'y extraire une poignée granuleuse qu'elle laissa lentement s'écouler. Embarrassée, elle hésitait à relever son regard vers lui, de peur qu'il ne se rende compte de l'intérêt qu'elle lui portait. D'ailleurs pouvait-il s'en apercevoir par un autre moyen que la vue? Elle l'ignorait.
Helly observa le jeune homme du coin de l'oeil pour s'en assurer et étira longuement ses lèvres carminées dans un sourire conquis.
Il disait bien l'aimer et cela avait un drôle d'effet chez elle. Elle rigolait bêtement en sentant le feu imprégner ses joues. Il savait y faire pour la mettre à l'aise, il n'y avait pas de doute. Ses muscles se détendirent enfin, libérant son corps d'un poids qui l'écrasait dans une posture jusque là défensive. Les genoux relevés à présent sur sa poitrine, elle tentait de retrouver un peu de sérieux. Elle secoua sa chevelure emmêlée pour exorciser ses pensées et dégagea son visage d'un geste gracile avant de le cacher à nouveau dans ses bras qui enlaçaient ses jambes. Toble venait tout bonnement de la désarmer par sa spontanéité. C'était la deuxième fois qu'elle se laissait avoir par ce stratagème, mais cette fois, elle se montrerait plus sage qu'à l'accoutumé… Du moins c'est ce qu'elle espérait.

- Les sacs ne sont pas loin… souffla t-elle en se penchant vers lui pour reprendre en chuchotant d'une voix à peine audible. Tu crois que nous avons plus en commun que nos combinaisons? Finit-elle par plaisanter.
Cette idée était plaisante tout autant que celle de partager du temps avec lui. Curieusement, elle se sentait en confiance, libre d'être elle-même, de flirter avec lui alors que tout aurait dû être le contraire. Elle se redressa finalement en reportant son attention sur l'inconnu et reprit un morceau de fruit en vérifiant qu'il ne l'attaquerait pas.
La bélua s'immobilisa un instant, la main tendue dans le vide et ramena sa prise comme l'aurait fait une bête sauvage aux aguets, avant de reprendre la parole.

- Et toi? Demanda t-elle calmement tout en penchant sa tête vers l'inconnu. Tu es qui?
Elle avait envie de le savoir. Il l'intriguait tout autant que Toble, du moins sur un plan plus ou moins diffèrent. Il avait surgit de nulle part et pris à revers sa défense. Il aurait pu la tuer, mais il avait choisi de l'attacher. Qui était-il? Et pourquoi avait-il fait ce choix alors que d'autres l'auraient humiliée ou pire encore? Pour ce seul détail, elle lui pardonnait le jugeant prompt à ce qu'elle lui accorde le bénéfice du doute et une seconde chance. Le monde était assez compliqué pour s'embarrasser d'un jugement trop hâtif. Un allié était un atout bien trop précieux pour qu'elle s'offre le luxe de passer à côté de cette opportunité.
Sa demande resta en suspend alors qu'un étrange chant envoutant se faisait entendre non loin d'eux. C'était un appel enivrant, une promesse alléchante qui souleva le corps de la bélua qui fit un tour sur elle même pour découvrir l'origine de cette complainte. Son corps s'était détendu et ses pupilles s'étaient dilatées aux premières notes, l'emprisonnant dans un état hypnotique proche de la léthargie.

- Quelles étranges créature, soupira t-elle en se dirigeant vers les voix qui s'élevaient tout autour d'eux.
Sans qu'elle ne comprenne ce qu'il se passait, elle se retrouva entrainer loin des échos ensorcelants, retrouvant un peu plus de sa lucidité à chaque mètre qui les distançait de ce curieux phénomène. 
Elle ne voyait plus que Toble qui courrait devant elle, la main dans la sienne, jusqu'à rejoindre un petit groupe de personnes.
Son attention était focalisée sur lui et bien qu'il la présentait à ses amis, elle ne détourna que brièvement son regard pour les saluer d'un hochement de tête.

- Tu… Tu m'as sauvé? Demanda t-elle en baissant ses yeux vers leurs mains encore nouées.
Elle sentit le rouge montait à ses joues avant de tourner son visage pour que personne ne remarque ce détail. Bien qu'elle ne pouvait qu'imaginer que c'était un choix tactique de la part de son ennemi, elle n'en éprouvait pas moins un étrange sentiment. Elle serra ses doigts comme une ultime étreinte et après une brève hésitation relâcha la main de son binôme.

- Merci… Je… Je te le revaudrai… J'en fais le serment.

910 mots
B3
Résumé:
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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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Miles Köerta
Sam 20 Aoû 2016, 05:53

La Revanche
« Un, deux, trois, je casserai tes doigts »

Il commençait à s’inviter du monde sur cette plage… À peine venais-je d’arriver, attrapant la pomme que m’avait lancée le mec aux cheveux noirs, qu’une nouvelle venue s’approcha de notre position. Je me tournais dans sa direction, fronçant immédiatement des sourcils à sa vue. Un autre ennemi… Là, ça n’allait vraiment pas. Je poussais un grognement à son approche. Pour autant, je ne pouvais pas oublier que cette nouvelle arrivée puisse être l’un de mes binômes. Constatant que mon sac de soin ne s’ouvrait pas au contact de ces quatre gens, je décidais de songer au reste de mes bagages, c’est-à-dire le matériel pour dormir ainsi que mon propre sac de nourriture. Si le sac pour ce qui était du matériel à dormir ne s’ouvrit pas – une nouvelle déception se maquillant sur les traits de mon visage – celui de la nourriture, par contre, céda presque instantanément et, par chance, je ne vis personne me jeter un regard à cet instant. Surpris, je balayais les différents visages qui se trouvaient devant moi, mais avant même que je puisse dire quoi que ce soit, un chant divin s’éleva partout autour de nous. C’était une voix magnifique, envoutante, qui semblait nous appeler à la suivre… Mon regard, alors, se tourna vers l’Océan non loin et j’y aperçu des hommes ainsi que des femmes nager à la surface de l’eau, tendant leurs bras dans notre direction tout en continuant de nous enivrer les oreilles de leur chant gracieux. Aussitôt, je me mis à esquisser un pas en direction de l’eau, mais le murmure de l’un des pro-Ætheri me bloqua soudainement. Nous noyer? Co-Comment pouvait-il…? Sans crier gare, je le vis prendre ses jambes à son cou, emportant derrière lui mon allié qui ne lui opposa aucune résistance. Sans attendre, moi aussi, je me privais de mon ouïe et, détournant les yeux des hommes et des femmes de l’Océan, je partis en troisième vitesse vers le sud, emportant avec moi mes sacs et ma pomme si généreusement offerte, que j’eus tôt fait de fourrer dans ma besace. Il fallait fuir, vite, très vite, et sans attendre, je me permis d’user de mes pieds légers pour bondir plus haut et plus long sans m’arrêter. Toujours vers le Sud, continué vers le Sud, ne pas s’arrêter, ne pas tourner les yeux en direction de l’Océan…

Mais une fois rendu à proximité de la prochaine zone, je me rendis compte que celle-ci était très étrange… Il y pleuvait des grenouilles… I-Il y avait des grenouilles qui tombaient du ciel… Je me passais une main sur les yeux, histoire de voir si je rêvais ou pas, mais le fait était que c’était bien ce que je voyais. Il pleuvait des grenouilles! M’enfin, ce n’était pas si dramatique. Si j’étais suffisamment rapide, je pourrais peut-être dépasser cette zone et rejoindre la prochaine qui se trouvait à l’ouest. Posant mon pied au sol, cessant de sauter comme un kangourou en fuite, je me mis aussitôt à courir à travers l’averse inusitée, évitant du mieux que je le pouvais les grenouilles qui tombaient en chute folle sur ma tête. À plusieurs reprises, je sentis un bruit gluant ou bien un croassement sous la semelle de ma chaussure et, à tous les coups, sans exception, une grimace de dégoût s’était esquissée sur mes lèvres. C’était dégueulasse. Bien rapidement, je ne prêtais plus attention à ça, me concentrant sur ma course et sur ma respiration. Il fallait que je quitte cet endroit de fous! Déglutissant avec difficulté – purée, j’avais soif aussi… – je me mis à courir le plus rapidement que je le pouvais, dépassant finalement les frontières de la zone pour me retrouver au milieu de bois tout aussi touffus que ceux que je venais d’abandonner en fuyant l’averse de grenouilles sauteuses. M’arrêtant aussitôt, bien heureux de m’être échappé de ces deux dangers infernaux, je me permis une petite pause, sortant la pomme de ma besace avant de croquer une première bouchée. Mon ventre se mit à gargouiller et je serrais les dents. Je ne pouvais pas me permettre de me montrer gourmand pour l’occasion. Cette pomme me fournissait et un peu de nourriture en plus d’un peu de jus qui me désaltérait – mais encore, cela ne remplacerait pas une véritable gorgée d’eau. M’essuyant la bouche, me redressant en poussant une profonde expiration, mon regard fut aussitôt attiré par les cimes enneigées des montagnes. J’avais remarqué ces grandes élévations de la Nature alors que je sautais dans les airs, mais je ne me savais pas si proche d’elles en fait. Un sourire s’étira sur mes lèvres à ce constat et, aussitôt, je me remis en marche en direction de ces montagnes. D’ailleurs, la course folle que je venais de mener avait failli me faire oublier quelque chose… Je repris le sac de nourriture en main, tirant sur les coutures pour l’ouvrir.

Mais, cette fois-ci, elles ne cédèrent pas.

m*rde… Jurais-je intérieurement. Décidément, je n’avais que cette pomme pour me sauver. Et, dans une seconde bouchée, j’avalais un nouveau morceau du fruit, me limitant qu’au strict minimum tout en gardant ce dernier fermement dans mon poing. Et c'est pas tout… Faut vraiment que je trouve mon binôme pour cette combinaison… Comme si les choses ne pouvaient pas aller mieux!


900 mots | 7 post
En C3, après avoir fui le chant des dévoreurs de l’Océan et la pluie de grenouilles ~



[Rp Spécial - Event] La Revanche - Page 11 Signat16
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Sam 20 Aoû 2016, 08:35

« Quelle déception. » soupira tout bas la Khæleesi, qui ne pouvait cependant s’empêcher de sourire face au spectacle désolant de sa jeune sœur, tombée dans l’inconscience après quelques mots de sa part. Cette petite paraissait si fragile. Il lui faudrait s’endurcir, pour présenter une quelconque utilité. Pour l’heure, elle n’avait qu’un vague intérêt distrayant aux yeux de la charmante Vanille, qui se plaisait à sombrer dans la moquerie. Elle n’avait jamais aimé les membres de la famille Déliana. Ils étaient tous plus sots les uns que les autres. Néanmoins, elle savait que la femme qui sommeillait près d’elle était celle qu’elle était susceptible de détester le moins. Elle avait un petit potentiel à exploiter. C’était pour cette raison qu’elle était encore en vie, ce qui n’était pas le cas de toutes ses sœurs de sang. Il fallait simplement parvenir à tirer quelque chose de correct d’elle. « Tu ferais mieux de te réveiller, ma douce Lhyæræ. » murmura la Sirène, tout en s’accroupissant près de l’Ondine endormie. « Il ne faut pas rester dans les parages et je ne saurai trop te conseiller de ne pas te fier à moi, de ne pas me confier ta vie. » Elle posa doucement ses longs doigts froids sur la gorge de la demoiselle, indécise. Elle n’était pas aimante au point de s’intéresser au sort de sa jolie petite sœur et ne se préoccupait pas tellement de l’éventualité de son décès. Elle se considérait déjà assez miséricordieuse : elle n’avait pas tenté de la tuer pour se contenter de suggérer l’idée. De quoi se plaignait-elle, à la fin ? Ils étaient assez peu nombreux à avoir eu la même chance. Vanille souffla à nouveau, contrariée. Lhyæræ risquait de ne pas s’en sortir, si elle l’abandonnait dans le chalet. La perspective n’avait rien de dramatique en soit mais il aurait été dommage de gâcher une si belle relation naissante. Elle avait encore des projets. Les lèvres tordues en une moue pincée, elle se résigna. La seconde d’après, elle s’était éclipsée – sans oublier de téléporter par la même la jeune assoupie – près des rivages de la mer, sur une plage de sable chaud.

Vanille avisa un instant sa tenue, inexistante. Elle arqua les sourcils. De toute évidence, sa combinaison avait décidé de ne pas faire le voyage en sa compagnie et elle ne pouvait que s’en réjouir. Cette immonde saleté collait à la peau et était une plaie à se débarrasser. Loin d’être embarrassée par sa nudité, elle s’approcha des flots glacés pour se baigner quelques instants. Elle avait de l’eau jusqu’aux hanches et cela aiderait à parfaire son leurre. Ils étaient peu à savoir que les Sirènes, pourvues qu’elles soient puissantes, pouvaient contrôler leur transformation. Personne ne mettrait en cause son identité ou tout de moins, ils suivraient une fausse piste. Du bout des doigts, la jeune femme se mit à démêler ses longs cheveux bruns. Elle ne se souciait pas des voix qui lui parvenaient aux oreilles. Elle ne les craignait pas. Ils allaient la voir et elle le savait. Simplement, elle s’en fichait. « Ma demoiselle ... ? » l’interpella finalement un homme, les pieds dans l’écume. L’intéressée se retourna lentement, un charmant sourire aux lèvres. « Oui ? » L’incarnation de l’innocence. « Que faites-vous là ? » - « Cela ne se voit donc pas ? » - « Non mais je veux dire … » - « Je sais ce que vous voulez dire. » Elle sortit de la mer d’un pas léger, avisant d’un coup d’œil le nombre de ses adversaires et la quantité de sacs qu’ils avaient ouverts. « Avec qui êtes-vous ? » s’agaça-t-il, partagé entre son envie de reluquer cette belle créature nue qu’il avait sous les yeux et inquiété par son absence de combinaison, qui aurait trahi son appartenance à un camp. Elle fit mine d’être désolée. « Pas avec vous, en tout cas. »

Vanille n’eut même pas à esquisser le moindre geste. Elle n’en avait pas besoin pour user de ses dons. Un poignard se mit à voleter. Adroitement, il glissa sur les gorges, traçant un chemin gracieux entre les différents individus. Ils tombaient les uns après les autres, le blanc taché de rouge. Evidemment, elle avait pris soin de retirer des paquetages les éléments intéressants. Avec nonchalance, elle lança quelques vivres et des herbes médicinales sur le ventre de sa sœur, avant de retourner dans l’eau.

750 mots : En D1 avec Lhyæræ. Il n'y a plus de PNJ <3 Toujours sous une autre apparence, toujours pas reconnaissable.
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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
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Stanislav Dementiæ
Sam 20 Aoû 2016, 10:10

Les choses ne s'étaient pas exactement passé comme tu l'avais espéré. Tout d'abord, ton soit disant partenaire ne t'avait pas accueilli Côme tu l'avais imaginé, et bien au contraire au lieu de t'ouvrir les bras, ton intervention semblait l'avoir chiffonné. Ensuite, la femme que tu avais réussi à ligoter se révéla être une bélua, et en se transformant, parvint à se libérer de ses liens. "Femme-oiseau de malheur !" pestas-tu intérieurement en la voyant s'emparer de la nourriture que tu venais de réussir à débloquer. Et pour finir le tableau, un satané pro-syppam s'était rajouté au trio, prétextant avoir des sacs pour pouvoir se faire intégrer dans leur groupe restreint. Bien évidement, les sacs étaient le seul moyen d'échange pour notre survie. On ne pouvait pas s'entretuer avant de s'être assuré que ces gens ne faisaient pas partie de l'un de ses propres binômes. Soupirant mais résigné, tu demandas "Quelqu'un a un sac d'eau ?" C'était le dernier sac qu'il te manquait, et le seul qui t'intéressait en conséquent.

Mais tu n'entendis jamais la réponse. Ton esprit s'était retrouvé happé par une voix mélodieuse, sublime, qui fit s'évanouir tous les bruits alentours. Tu n'entendais plus qu'elle, elle et la mer dans laquelle la créature s'aventurait. Car tu avais réussi à identifier la source de ce chant hypnotique, une femme à la beauté surnaturelle, il ne pouvait s'agir que d'une Æther tant elle dégageait de la grâce et de la prestance... Té laissant guider par sa chanson, tu t'avanças d'un pas. Elle te tendit un main, tu levas la tienne pour essayer de l'attraper. Mais tu étais encore trop loin d'elle, alors tu t'avanças d'un pas supplémentaire. Tu étais bientôt dans la mer mais ce n'était pas important, après tout, l'eau finirait bien par sécher...

Pourtant, tu savais que quelque chose clochait. Un tu ne savais quoi qui sonnait faux dans cette masquarade... Comment une créature aussi époustouflante pouvait poser les yeux sur toi... Personne avec un tel physique ne s'était jamais intéressé à toi... "Aggripina reste pourtant bien à mes côtés..." Oui, Aggripina t'avait choisie, tu étais son élu, alors pourquoi quelqu'un d'autre ne pourrait pas aussi s'intéresser un peu... à toi... Parce que...

Quelque chose n'allait définitivement pas. Aggripina n'était pas là. Elle était pourtant toujours à tes côtés lorsqu'une femme s'approchait trop de toi... Alors pourquoi n'entendais-tu pas ses petits commentaires piquant et moqueurs ? Pourquoi n'était-ce pas sa voix à elle qui t'attirait ? Pourquoi n'était-elle pas auprès de toi ? La seule explication... C'était que ces personnes... n'étaient pas réelles. Pour vérifier ta théorie, tu n'avais qu'à faire quelques pas en avant et attraper les doigts doux de la succube...

"Tu es le seul lapin à ne pas encore avoir déguerpit." Tu soupiras, un sourire en coin. "Tu t'es fais désirer, dis moi..." La blonde s'avança et pris délicatement les doigts de ta main. Elle se leva sur la pointe des pieds et vint susurrer à ton oreille : "Je suis là seule femme qui soit digne de ton intérêt... Je t'interdis de t'approcher d'elle..." Finalement, sa jalousie avait repris le dessus. Et par la même occasion, sans que tu n'en sache rien, elle venait également de te sauver la vie. Car la sirène qui avait essayé de t'envouter venait de perdre tout son attrait. Elle n'était désormais qu'une image fade perdue au fond de tes pensées. Après tout, personne ne pouvait égaler ton Aggripina.

La suivant docilement, tu marchas derrière la blonde. Tu ne savais pas exactement où elle t'emenait mais ça n'avait aucune importance... Tu lui faisais confiance, après tout.

Lorsque tu retrouvas tes esprits, vous aviez quitté la plage pour vous enfoncer de nouveau dans la forêt. Et des grenouilles te tombaient sur le nez.

677 mots:
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Sam 20 Aoû 2016, 13:00




Se retrouver en présence de deux volcans en pleine ébullition ne laissait pas de marbre l'Ange. Malgré son éducation soignée et l'amour qu'il portait aux êtres de ces terres, il ne put s'empêcher de retenir un hoquet de stupéfaction en observant la scène qui se déroulait sous ses yeux. Non contents de se disputer, l'un des deux protagonistes venait d'uriner sans la moindre gêne dans le bain de la jeune femme. Éberlué et incapable de croire ce qu'il venait de voir, il resta quelques instants bouchée bée. Désolé du spectacle auquel il avait assisté, il s'apprêtait à dire ce qu'il pensait de cette attitude irrespectueuse lorsqu'il sentit quelque chose se coller à lui. Instantanément, il s'empourpra. Une telle proximité lui semblait d'autant plus indécente que la brune ne manquait pas d'en profiter pour lui glisser une proposition qui n'en était pas une. Avant même que ses méninges se soient activés, le brun connaissait la réponse. En dépit des dangers que cela impliquait, elle n'aurait pas besoin d'user de ses charmes longtemps. Déjà, il se sentait tomber dans son piège, insuffisamment fort pour résister au sourire de la tentation. Conservant un semblant de sang-froid, il eut le réflexe de reculer doucement pour se dégager de son étreinte charnelle. Il ne fallait pas céder à l'envie insensée qu'il sentait monter en lui. « Rhabillez-vous, mademoiselle, et je suis à vous. » La maladresse de sa formulation n'échapperait sans doute pas à l'inconnue. Lui-même ne s'en rendit absolument pas compte. Se tournant vers le troisième individu, il croisa les bras d'un air sévère. Son attitude aurait mérité une correction, en d'autres circonstances. Profiter du repos qui leur était accordé restait cependant sa priorité, et il valait mieux ne pas aggraver la situation. « Vous n'avez rien trouvé de mieux à faire qu'agir de la sorte ? Nous avons droit à un moment de détente inespéré, et vous êtes en train de tout gâcher. Sincèrement, je préférerais mourir plutôt que d'avoir à supporter vos enfantillages plus longtemps. Maintenant, soit vous vous raisonnez et vous venez à côté avec nous, soit vous restez à bouder dans votre coin. » Portant la main à sa bouche, il s'étonna un instant du ton coléreux qu'il venait d'emprunter. La présence de la démone à ses côtés exacerbait ses sombres penchants sans qu'il ne puisse le savoir. Surpris d'une telle déclaration, il ouvrit la porte d'une autre pièce au hasard et invita la jeune femme à y entrer.

Avant de refermer le battant de bois, il jeta un regard penaud en direction de l'homme dont il connaissait seulement le prénom. « Excusez-moi, mais je suis épuisé, et toute cette histoire m'agace. Vous devriez venir. Peut-être pourrons-nous essayer d'arranger les choses, si chacun y met du sien. » Ses instincts angéliques reprenaient fatalement le dessus. Se ravisant au dernier moment, il laissa la porte légèrement entrouverte pour signifier qu'il pouvait les rejoindre à tout moment. S'éclipsant une seconde en s'excusant auprès de la brune, et en espérant que celle-ci mettrait une tenue plus appropriée, il partit soulager sa vessie. Une fois cela fait, il retourna dans la pièce qui ressemblait à une sorte de salon de détente. De larges divans ornaient la pièce, entourant une table sur laquelle se trouvait une armada de plats délicieux. Le ventre de l'Ange gargouilla à cette simple vue. « Je vois que vous avez commandé de belles choses. » Sans plus attendre, il vint s’asseoir sur l'un des canapés, se plaçant volontairement à une certaine distance de la jeune femme pour éviter tout contact imprévu entre eux. Sans la nourriture alléchante qu'il avait sous les yeux, il n'aurait cessé de la dévisager. Son regard ne cessait d'ailleurs de dériver vers elle. Elle était belle. La faim lui fut d'un secours appréciable. Attrapant des couverts, il en tendit une paire à la brune et s'empressa de se servir. Un plat de légumes particulièrement appétissant manqua finir en entier dans son assiette. « Attendez, je vais vous servir. Que voulez-vous manger ? » Suivant les indications de sa camarade à la lettre, il fit preuve d'une immense patience avant de se jeter sur le repas. Prenant une large bouchée, il croqua les légumes avec une satisfaction incroyable. Cela lui procurait un plaisir indicible, ranimant en lui quelque chose qui semblait mort depuis longtemps. L'ambiance était curieusement détendue, en comparaison des frasques précédentes. « J'espère que la petite altercation de tout à l'heure n'a pas entamé votre bonne humeur. Mais, dites-moi, mademoiselle, comment vous appelez-vous ? » Sans en comprendre la raison, il commençait sérieusement à avoir chaud. Tout en se tortillant pour faire passer cette impression étrange, il enleva la veste qu'il portait, dévoilant ses bras nus. La chaleur ne lui avait jamais convenu, lui qui avait grandi dans les montagnes enneigées. Essayant de converser ses esprits, il se passa la main sur le visage pour se frotter les yeux. « Je ne sais pas vous, mais je suis épuisé. » Le moelleux des coussins sur lesquels il était appuyé endormait ses sens. Un bâillement lui échappa. Sa tête se renversa doucement en arrière alors qu'il sentait le sommeil caresser ses paupières.


856 mots - B1

Défi:
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Sam 20 Aoû 2016, 17:52

Lhyæræ sursauta lorsqu'elle entendit de nouveau la voix de l'inconnue. Elle aurait bien fui mais la chose lui paraissait quelque peu utopique. Elle n'en avait pas la force. Lui échapper était impossible, elle le savait. Les mots que la jeune femme prononçait se mélangeaient en son esprit avec ceux qu'elle lui avait déjà murmuré plus tôt mais rien de bon n'en sortait. Elle ignorait tout de cette dernière et aurait voulu qu'elle disparaisse, simplement. Penser que tout ceci n'était qu'un cauchemar dont elle sortirait bientôt était l'élément le plus rassurant qui pouvait s'emparer d'elle actuellement. Le reste n'était qu'horreur et incertitude. Elle préférait donc s'y accrocher, essayant de pincer la peau de son bras un peu plus fort à chaque nouvel essai afin de voir son vœu le plus cher se réaliser. Pourtant, rien ne venait et l'autre se riait d'elle avec une mine d'Ange, mine qui ne cachait en réalité qu'un être tourmenteur et vil à souhait. L'Ondine n'arrivait pas à lui répondre. Que dire ? Que faire ? Elle n'en avait aucune idée. Elle avait l'impression que toutes les réponses qu'elle pourrait tenter de lui fournir auraient le pouvoir de l'amener à une fin déplorable. Elle n'arrivait plus à traiter l'information, se posant mille et une questions. Elle se demandait pourquoi est-ce que son sort intéressait quelqu'un ? Plus que tout, elle se demandait comment cette femme connaissait son prénom et ce qu'être une Déliana signifiait ? « Je... » commença-t-elle en regrettant tout de suite après le début de sa phrase d'avoir essayé de parler. Finalement, son corps finit par la lâcher. Elle était emplie de trop d'émotions pour continuer sur cette pente. Elle finit par glisser, le noir obstruant sa vue puis... plus rien.

Ses doigts remuèrent peu de temps après que quelques éléments furent lancés sur son ventre. Elle connaissait par cœur la texture qui se trouvaient sous ses mains. Il s'agissait de sable. Encore dans le vague, elle ouvrit les yeux sur un ciel qui s'assombrissait de plus en plus, signe que la nuit n'allait pas tarder à tomber. Une odeur étrange flottait dans l'air en plus de celle du sel de l'Océan. Cette senteur, elle la connaissait, semblable à celle qui se répandait peu à peu dans l'eau lorsque les siens coulaient les marins. Elle pouvait parier d'ores et déjà qu'il y avait eu des morts non loin. Se redressant, elle se rappela des instants précédents son évanouissement. Ses yeux fixèrent l'horizon. Des silhouettes inertes étaient bien présentes plus loin, le sang de leur corps à présent sur le sable. En regardant devant elle, elle vit la femme. « Hum... ». Elle se baignait comme si de rien n'était. Lhyæræ n'avait pas besoin d'un dessin pour comprendre les tenants et les aboutissants. Cette inconnue était à l'origine de la tuerie. L'idée de fuir lui passa par la tête mais elle comprit également que si elle avait voulu la tuer, ce serait sans doute déjà fait. À moins qu'elle ne préfère éliminer des proies conscientes ? Elle n'en savait rien mais préférait se raccrocher à la première théorie. Les soins et la nourriture qui trônaient à présent sur ses cuisses étayaient celle-ci. Elle mangea un peu, sans plus. Ce qu'elle venait de vivre lui avait coupée toute envie véritable. Elle se sentait légèrement hors de son corps, comme engourdie, voire nauséeuse lorsqu'elle bougeait trop. Aussi, elle profita du fait que l'inconnue ne soit pas trop proche d'elle pour essayer de lui parler. « Je crois que vous faites erreur. Je ne sais pas ce que vous attendez de moi mais je ne suis pas vraiment une Déliana de toute façon. ». Elle soupira. C'était sa tutrice, Myæsha, qui l'avait élevée. Son père était un homme violent et cela faisait bien des années qu'elle ne l'avait pas revu. Il devait être mort à l'heure qu'il était et, à dire vrai, elle ne s'en souciait pas plus que cela. Quant au reste de sa famille, elle ne la connaissait pas. « Qui êtes vous ? » finit-elle par demander en se mettant debout.

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Sam 20 Aoû 2016, 19:10

Je regardais toute les personnes présente en ce même endroit, il est vrai que je me demandais si au lieu de commencer à chercher un potentiel binôme qui n’était peut-être pas présent, je devrais peut-être commencer à convaincre les autres de tuer toute les personnes présente. Après tout, ils avaient de la nourriture, on pourrait peut-être se partager le tout, enfin c’est ce que je me disais, mais en même temps on pouvait toujours attendre la fin de la vérification des sacs, après ils nous seraient plus utiles. À part pour la combinaison peut être. D’ailleurs que se passerait-il si on arrivait à l’enlever, mais qu’on ne la remettait pas avant de s’éloignée de notre binôme ? est ce qu’elle restait là où on l’avait laissé ?

Seulement je n’eus pas vraiment le temps de faire ou de penser à quoi que ce soit d’autre. J’avais remarqué un mouvement a proximité de l’océan et un groupe de personne avait fait son apparition. Je regardais ces personnes immerger de l’eau sans vraiment s’avancer vers nous, cependant, sans que je ne comprenne réellement pourquoi, je n’avais qu’une seule envie, les rejoindre. Je ne pensais pas vraiment à tout ce qui se passais autour de moi, mon regard étant fixée sur un beau mâle au cheveux ténébreux, me mordant la lèvre j’avais inconsciemment commencer à m’avancer vers eux, après tout est ce que quelqu’un avait dit que nous devions nous concentrée que sur l’épreuve ? en plus peut être qu’ils pourraient m’aider en me donnant ce qu’il me manquait, c’est-à-dire eau et nourriture. Et je devais admette que leur manque commençait vraiment à se faire sentir.
Seulement, je fini par me prendre les pieds dans quelque chose, un caillou, le reste d’un sac ou quelque chose comme ça je n’en savais strictement rien je n’avais pas fait attention, seulement, alors que je finissais la tête dans le sable, je repris légèrement mes esprits, était-ce le choc ou le fait d’avoir perdu le contact visuel, je ne savais pas vraiment l’expliquer, mais à vrai dire je ne cherchais pas d’explication pour ce genre d’évènement, bien au contraire.
Je me relevais rapidement, même si mon esprit restait totalement embrouiller par ce que je venais de vivre, je savais qu’ils étaient encore là, surtout que j’entendais leur voix sublime atteindre mes oreilles. J’avais rapidement mis mes mains sur celle-ci, atténuant le son et en fermant les yeux par pure précaution, je m’envolai rapidement pour m’éloigner d’eux le plus rapidement possible.

Je m’arrêtais seulement au moment où je me savais assez éloignée de la plage et je me posais sur le sol épuisé. Voulant secouée ma combinaison pour tenter d’évacuer le sable, je remarquais qu’elle s’ouvrait. Je regardais autour de moi, mais je ne voyais personne, est ce qu’il lui était arriver quelque chose ? je ne pense pas, car dans ce cas-là se serais plutôt l’inverse, je serais complètement coincée.
Ne sachant pas combien de temps cela durerait, je l’enlevais rapidement et me dirigeais vers le lac que j’avais repérée, voir toute ces étendues d’eau me rappelais combien j’avais soif et j’avais envie de boire une gorgée. Mais même si je ne pouvais pas en être certaine, je me doutais qu’ils nous auraient pas donner de l’eau si on y avait accès à volonté. Enfin peut être que si finalement, justement pour nous tromper.
Laissant cette réflexion de cotée, j’en profitais pour me rafraichir et je fini par prendre une gorgée, que je n’avalais cependant pas, juste pour m’humidifier la bouche. À voir ce qui arrivera par après, peut être que si je n’avais aucune conséquence je reviendrais ici, on verra.

Je repris alors mon envole, je voulais chercher d’autre personne, voir ceux avec qui j’étais sur la plage. On n’avait pas eu le temps de regarder si nos sacs s’ouvraient. En plus je ne devais pas oublier mon propre sac que j’avais laissé cacher. Mais est ce qu’il l’était encore ?
Pris de doute je décidais de me diriger vers ma cachette, espérant que personne n’avait mis la main dessus. D’accord personne ne pourrais l’ouvrir sans moi, mais même si je n’étais pas vraiment adepte des pièges, je ne pouvais pas faire une croix sur un atout de ce genre.

Seulement, au plus je volais, au plus je sentais la faim, la soif et la fatigue m’envahir et je fini par perdre de plus en plus d’altitude. Je voulais alors regagnée la terre ferme le plus rapidement possible. Et c’est ce que je fis, mais peut-être pas de la manière que je l’aurais espérée.
Alors qu’il me restait que deux-trois mètre à descendre, mes ailes lâchèrent et je pris de la vitesse avant d’atterrir brusquement sur le sol, enfin brusquement, ma chute fut amortie par quelqu’un ou quelque chose.
Me frottant la tête, toujours les fesse au sol, je regardais autour de moi et je remarquais un homme, toujours embrouiller, je ne le reconnaissais pas tout de suite. Cependant, je vis rapidement qu’il était en noir et j’étais bien contente de ne pas avoir remis ma combinaison, au moins il ne pourrait pas savoir pour quel camp j’étais sur cette fichue ile. «Excusez-moi monsieur, je suis tellement tenailler par la faim que je n’ai plus de force dans mes ailes. » ailes que je m’étais empresser de cachée. «J’espère ne pas vous avoir blessée. » Ca me donnais vraiment envie de vomir de devoir faire preuve de toutes ces politesses, mais bon je n’avais pas trop le choix.

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Sam 20 Aoû 2016, 20:03


La revanche (7)
La claque que je me reçus était sans doute amplement justifiée. Je ne la tolérais pas pour autant. L'affront se ferait payer, un jour ou l'autre. En attendant, je ne pouvais mettre à mal ma couverture. J'avais travaillé trop longtemps à devenir le parfait petit Magicien pour me rebeller maintenant, qui plus est devant une femme aussi influente. Elle n'était pas celle que je croyais et, même si j'ignorai complètement qui elle était en réalité, elle demeurait puissante. Je le sentais rien qu'en posant mes yeux sur elle. « Vous avez raison, je suis désolé. ». Je l'avais dit en essayant de paraître sincère mais n'étais pas sûr de tenir la distance face à elle. Sans doute avait-elle le pouvoir de lire en mon cœur et ce qu'elle y trouverait n'était pas la face que je montrais au monde. Son dernier commentaire rendit ma mine mauvaise malgré moi. Ce n'était qu'une question de temps. Il m'était inutile de sortir de mes gonds. Un jour, j'aurai le pouvoir de la mettre à genoux devant moi, de l'asservir telle une marionnette en papier qu'un simple mot de ma part ferait plier. Il me suffisait d'être patient. Un jour, ils seraient tous à mes pieds.

Une fois arrivé au chalet, je fis rapidement un tour d'horizon du lieu. C'était sommaire et je n'avais rien qui pourrait nous donner un confort plus important. Il n'y avait qu'un lit, assez grand pour deux personnes mais fait de bois. Je la regardai s’affairer à essayer d'ouvrir ses sacs. Elle n'était pas la reine mais elle lui ressemblait avec une perfection incroyable. « Je sais. ». Je lui avais répondu sur le même ton qu'elle, mes mots emplis de mystère. Étais-je chanceux à cause de la nourriture ? Étais-je chanceux d'être en sa présence ? Elle ne saurait pas à quoi je pensais. Je me mis à détailler son corps de nouveau, obsédé par la moindre courbe. « Je me demande si vous vous faites passer pour l'Ultimage tout le temps ou juste de temps en temps. Qu'êtes-vous au juste ? ». Je commençais à me poser de sérieuses questions à son sujet. Ses formes étaient celles d'une femme, de la reine, mais était-elle une femme ? Cette créature était mystérieuse et peut-être que sous ces traits séduisants, il s'agissait d'un homme en réalité. J'espérai obtenir des réponses bientôt. J'aurai continué à la questionner si un élément plus que surprenant n'était pas venu tout chambouler. En une fraction de seconde, je me retrouvai nu, sans plus de justifications. J'eus un mouvement de recul sous la surprise avant de grogner en croisant les bras. « J'espère que ce n'est pas de votre fait ! ». D'un autre côté, ça tombait bien. Je finis par sourire. « Heureusement que la reine n'est pas là. ». Elle me serait sans doute tombée dans les bras après un évanouissement en bonne et due forme. Ça m'aurait plu, mais je n'étais pas assez fou pour l'avouer à cette chose qui servait la Magicienne. « Je reviens. ». L'envie me tiraillait depuis déjà quelques temps et je ne laisserai pas l'occasion passer.

Je sortis du chalet, marchant quelques mètres pour me retrouver dans une forêt qui semblait déserte. La nuit n'était pas loin et je ne m’attarderai pas dans les parages. Ma lâcheté m'en empêchait et je n'avais pas envie de revenir dans l'habitation en courant, terrifié par un animal ressemblant de près ou de loin à un chat. J'arrachai quelques feuilles qui me serviraient à m'essuyer une fois que j'aurai fait ce que j'avais à faire. Je m'accroupis dans les fourrés et commençai à penser à tout et rien. À force de faire semblant d'être bénéfique, j'avais peur de le devenir. Côtoyer des êtres aussi puissants que la reine et son sosie me faisait également passer pour un faible, impression qui me rongeait de l'intérieur. J'avais envie d'égorger la fausse et d'enchaîner la vraie.

J'entrai de nouveau dans le chalet. Je vidai l'un des sacs pour le positionner devant mes hanches. « Je doute que la nudité vous gêne mais je préfère vous en épargner la vue quand même. ». Ce n'était pas la principale raison. Les envies qui hantaient mes pensées étaient bien plus évidentes une fois mon corps découvert de ses vêtements. C'était une triste réalité : les marques du désir d'un homme étaient toujours plus visibles que celles d'une femme. « Comment procédons-nous ? Pour la nuit je veux dire. »

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[Rp Spécial - Event] La Revanche

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