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 [Rp Spécial - Event] La Revanche

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Ven 29 Juil 2016, 23:19

Bellatrix ne put ignorer bien longtemps le petit soleil qui se dirigeait à grands pas vers elle. Ainsi leva-t-elle ses yeux gris argentés vers le jeune inconnue et prit tout son temps pour l'inspecter aussi calmement que son esprit dérangé le lui permettait. Il faut savoir que lorsque la Dementiae dévisage quelqu'un, c'est avant tout pour s'assurer de ses qualités nutritives avant de déceler le bien ou le mal au fond de ses prunelles. Ainsi, après quelques secondes de silence pendant lesquelles elle tâcha de chercher une réponse appropriée mais aussi de choisir quelle était la cuisson la plus appropriée pour ce garçon, Bellix lui répondit en souriant : « Je ne refuse jamais une invitation à dîner. Et pour ma part... » Elle se rapprocha de son oreille et se mit à chuchoter, de peur d'être entendue par quelconque fantôme indiscret. « Je soutiens fermement Ezechyel ! Et Edel aussi, mais un peu moins peut-être... Je ne sais pas trop. » Elle voulu ensuite lui révéler son nom, comme les politesses d'usage le demandait, mais se rappela fort heureusement à temps que leurs identités devaient resté secrètes. « Je vous appellerai Monsieur Corbeau, et moi ce sera Madame la Pie. Comme ça, en cas de besoin, il nous suffira de s'appeler pour se venir en aide. Puisque nous sommes du même camp, autant s'entre-aider, non ? » La dame ne manquait pas de suite dans les idées, mais ce qu'elle se gardait bien de dire, en revanche, c'est qu'elle était parfaitement inutile en l'état, avec si peu de ses capacités à sa disposition.

Quoi qu'il en soit, ils furent tous deux conduits à une chambre qu'il leur était évidemment impossible de décrire sans un examen tactile approfondi. Plusieurs voix lui murmuraient qu'elle était à l'abris, qu'elle pouvait se détendre, mais la jeune femme se contentait de les chasser d'un revers de la main énervé. Lui fut ensuite tendu la fameuse pilule, qu'on lui avait présenté comme permettant d'handicaper son partenaire... Ne sachant trop quoi en faire, puisque le garçon lui avait dit ne pas être son ennemi, elle se contenta de la poser sur ce qui lui sembla être une table de nuit. Elle ne jugea pas non plus nécessaire d'en informer son partenaire, puis qu’après tout, lui non plus n'en avait pas l'utilité. Et la voilà assise au bord du lit, les deux mains en arrière pour soutenir son dos, la tête légèrement penchée. Elle avait des questions, la Bellatrix, mais ne savait trop comment les poser ! « Vous savez, votre voix me rappelle celle de mon fils, Alkir. Un bon petit ! Chasseur très rigoureux, bonne détente... Mais il ne me contacte que très rarement. Parait-il que l'Asile le cherche ! Je ne comprends pas pourquoi... » Elle enchaîna les banalités, parlant tantôt de sa fille démone, tantôt de son fils vampire, mais évitait toujours de parler de son mari. A parler pour ne rien dire, elle avait tout de la femme ennuyée par la vie, qui se complaisait à raconter ses vieux souvenirs. La pauvre folle venait tout simplement d'entrer dans un axe mélancolique et n'avait même pas remarqué la présence d'un autre invité dans la pièce.

Au lendemain, lorsqu'elle s'éveilla et qu'on lui expliqua les prochains objectifs qu'il lui faudra remplir, la Bellatrix se sentait terriblement lasse... Et quant elle vu les paquets qu'il lui faudrait porté, son épuisement était pratiquement palpable. De quoi se sustenter, s'abreuver et dormir... Tout ce dont elle avait besoin pour survivre, si tant est qu'elle parvenait à trouver son coéquipier. Pour autant, elle n'avait pas de quoi se défendre, ni se soigner, ce qui révélait une faille dans son plan de vie. Mais au lieu de l'inquiéter, tout cela la fatiguait d'avantage. Elle aurait voulu que quelqu'un de puissant resta avec elle, s'occupa d'elle et la mena à la victoire sans accrocs. Quelqu'un comme son cher mari défunt, par exemple. Mais même la Voix ne lui disait rien de bien rassurant, et c'est d'un pas lourd et lent qu'elle descendit en bas du navire, accompagnée d'autres. Elle ne savait trop que faire, trop quoi penser, et partit droit devant elle, le vague à l'âme, traînant avec l'énergie du désespoir ses précieuses ressources. Mettre à mal ses adversaires ? Si elle parvenait déjà à arriver au bout de l'aventure, ce serait un miracle ! Mais elle ne voulait pas y réfléchir, et partit en direction des marais. Là où seul les plus fous auraient choisis de se rendre.

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Ven 29 Juil 2016, 23:30

Je sais pas pourquoi mais je parie que je dois avoir l'air ridicule à chantonner mon petit refrain là. En plus, il n'y a absolument rien qui garantisse que mon ou ma partenaire de cette nuit comprenne que je le ou la recherche ainsi, en fredonnant à propos du symbole de notre collier respectif. N'empêche, je suis quand même pas peu fier du petit jeu de mot que j'ai glissé dedans à propos des esprits. Avec toute cette anti-magie dans les parages ... et bah … Le lion que je suis a perdu le contact avec ses esprits … Ah ah ah , je suis drôle des fois … Enfin, malheureusement, ce qui est beaucoup plus triste dans toute cette histoire, c'est que personne ne peut comprendre et que du coup, je me raconte des histoires à moi même et des blagues que je suis le seul à comprendre. Ca craint un poil quand même. J'ose même pas imaginer ce que dirait Younes s'il apprenait ça !

Tiens … Quelqu'un qui tente de me tâter. Aurai-je fini par attirer quelqu'un ? En tout cas, je peux d'ores et déjà dire qu'elle a, quelque soit cette personne, un parfum agréable à sentir. Si je dois passer la nuit avec, c'est déjà un bon point, il faut le reconnaître. Ah .. On dirai que cet être n'a pas vraiment l'habitude de ne rien y voir. En même temps, je ne pense pas que les gens ont la manie de se mettre un bandeau sur les yeux tous les jours pour se familiariser à vivre dans le noir. Il paraît même qu'il y a certaines personnes qui ne savent pas repérer leur nez quand elles n'ont pas les yeux ouverts. C'est quand même étrange ces choses là. En tout cas, son touché est doux et elle ne semble pas avoir les mains trop rugueuses. La situation semble quelque peu la déstabiliser. Peut être que c'est une timide ou qu'elle n'est généralement pas très tactile avec les gens …


Oh, ne vous en faites pas. Ce n'est rien. Et en effet, oui, il faut que nous dormions ensemble … Enfin, que nous partagions la même chambre. Après, si vous préférez t si cela vous rassures, on peut ne pas dormir, vous savez. Bon, le lendemain risque d'être un peu dur si on fait ça, mais pourquoi pas. De toute façon, au moins pour le temps de la soirée, vous êtres la reine des animaux, vous pouvez choisir de faire ce qu'il vous plaît.

Ca a l'air quand même un peu pompeux ce que je dis … Enfin, tant pis, de toute façon, c'est déjà dit, je peux pas revenir dessus. Bon, par contre, vu comment elle semble réagir, peu être ferions nous mieux de nous rendre directement dans la chambre qui est mise à notre disposition. Ah … Elle a dû avoir la même idée que moi ; elle vient d'appeler un domestique. Je pense que si on m'avait dit où c'était, j'aurai pu certainement me débrouiller tout seul et nous emmener tous les deux là bas , mais bon, c'est pas grave. Au moins, comme ça, elle se rassure certainement un peu. Et aller, un dernier petit speech avant de nous laisser tranquille. … Pas le droit de sortir avant le son de cloche demain matin ? C'est un peu exagéré quand même leur truc là. Et si j'avais envie en plein milieu de la nuit de me dégourdir un peu les jambes et d'aller faire un tour sur le pont ? Bon, pas grave, on va faire avec. Et cette histoire de pilule … Hmm … Ca pourrait servir, en effet. Mais si elle était pour les Aetheri ? Si je lui posais la question, elle pourrait très bien me mentir et je n'aurai aucun moyen de savoir si elle me dit la vérité ou non … Mouai … Il est préférable que je l'utilise pas … Mais je vais quand même la garder, on ne sait jamais, ça peut toujours aider plus tard.

Le côté droit du lit m'ira parfaitement … Et ne vous en faites pas, moi non plus, je n'ai jamais dormi avec un homme ! Dites vous que ça vous fera une nouvelle expérience de vie. Et puis, on partage seulement une pièce et un lit. J'ai déjà dormi avec pire que vous, vous savez. Les cochons et les vaches, c'est gentil comme bêbêtes mais on peut pas dire que ça sache réellement partager une couche. Au moins, là, je pue pas. Et puis si ça vous fait vraiment peur … Je peux vous laisser le lit … Ca serait pas la première fois que je dormirai par terre, même si c'est pas toujours agréable.

De toute façon, je vais pas la forcer. Elle fait ce qu'elle veut du moment qu'elle ne me tue pas. Et si ça finit malheureusement par arriver … Ce sera certainement parce que les Dieux en auront décidé ainsi.

Ah … Oui .. Vous l'avez certainement remarqué .. Mais pour répondre à votre question … Je suis plutôt du genre bavard. En tout cas, j'espère que nous passerons une bonne nuit.



J'ai pas trop mal dormi moi au final. Il est temps maintenant de s'habiller avant qu'ils ne viennent nous chercher pour la suite des réjouissances.... Une île, des sacs, des chalets, piéger les autres … Ainsi c'est le programme des prochains jours … Soit … Et trouver son binôme pour chaque sac … J'en ai que deux d'ailleurs … Apparemment, celui des armes et celui des soins. D'accord, pourquoi pas. Même si ça ne m'aide pas vraiment tant que j'aurai pas trouver la ou les personnes qui m'aideront à les ouvrir … Bon, on verra bien. Commençons pas descendre du bateau et retrouver au plus vite ma magie.

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Ven 29 Juil 2016, 23:56


Raphaël se sentait de plus en plus mal. Il savait que chez les Elémentals, plus ils devenaient forts, plus leur lien avec leur élément devenait puissant, et plus ils étaient affectés lorsque quelqu’un avec assez d’anti-magie coupait se lien si précieux. Il savait qu’il n’était pas mauvais, mais de là à penser qu’il serait si mal en point… Etait-ce simplement parce qu’il savait l’eau aussi proche de lui et que pourtant il ne la sentait pas. Rien qu’en pensant à ça, il sentit son angoisse grandir encore un peu. Il devait absolument détourné son attention de ce souci, assez conséquent pour quelqu’un comme lui. Il sentait toujours la présence de l’homme prêt de lui, qui s’inquiétait, mais cela ne suffisait pas. Il devait trouver une distraction, et vite. Il avait déjà l’impression d’être plus fou qu’il ne l’était déjà. Raphaël s’appuya sur la table derrière lui, les émotions qui tournoyaient dans son esprit commençaient à lui donner des maux de tête. Il saisit le bois, resserrant ses doigts autour de celle-ci, si fort que ses jointures commençaient à blanchir. A ce moment, il entendit la voix d’un homme non loin de lui. Ses paroles, bien qu’il ne pensait sûrement pas à ça le firent réfléchir. Sur les nerfs, lui ? Non, il passait son temps à courir dans tous les sens, et prendre la vie comme elle venait. Il ne pouvait pas être stressé. Et pourtant, maintenant qu’il y pensait, il se mettait en permanence la pression. Entre ses plans pour quitter sa race, les responsabilités de Maître du temps qu’il essayait encore de comprendre, et cette maudite guerre… « Quand on voit ce que provoque la guerre, difficile de pas être sur les nerfs » Lança-t-il sans réfléchir. Lui qui pouvait tout voir de ce présent, et de ce que chacun complotait, sans réellement pouvoir intervenir. Il ne savait même pas s’il avait le droit d’être là. « Maudite guerre » Dit-il un peu plus bas, ne sachant si quelqu’un était assez proche pour l’entendre.

C’est à ce moment qu’il sentit les mains baladeuses. Il se contracta, mais ne dit rien. C’était le but du jeu non ? Et puis, le peu de discussion qu’ils avaient eu commençait à le détourner de sa panique. C’était ridicule. Oui, effectivement, mais il s’en fichait, tant que ça marchait. Il entendit ensuite la voix qui résonna encore. Il sourit légèrement, essayant de reprendre son côté joyeux et insouciant. « De toi à moi, je crois que c’est moi le plus difficile à supporter. 'Fin bref. Habituellement je me serais présenté, mais je suppose que je vais éviter vu le mal qu’ils se donnent pour qu’on soit en aveugle » Enfin, même si lui connaissait l’identité de tout le monde, et qu’il finirait forcément par apprendre celle de l’homme en face de lui. On les conduisit jusqu’à leur chambre. Raphaël essayait de déterminer s’il était avec Sympan ou non. Personnellement, tomber sur un croyant des Aetheri ne le gênait pas, mais ce n’était pas forcément le cas de l’autre côté. Dans leur chambre, un des domestiques commença à leur expliquer la situation, puis il entendit une chose surprenante. Une pilule qui lui permettrait d’être plus fort pour l’épreuve de demain. La bonne blague. Comme s’il allait avaler quelque chose qu’on lui donnait, qu’il puisse le voir ou non. Dans ce genre d’endroit, il valait mieux ne pas accepter ce qu’on leur vendait. Surtout des choses soit disant augmentant leur capacité. Ridicule. Surtout sachant que son acolyte pour la nuit pouvait éventuellement les entendre. Et s’il n’avait pas se même avantage ? Cherchait-il à faire en sorte qu’ils s’entretuent avant le lendemain ? Il prit quand même l’objet, la fourrant dans sa poche.

Ils discutèrent quelques temps sur leur façon de voir la guerre et leur approche. Tous deux voulaient l’arrêter, espérant que ce qu’ils faisaient actuellement servirait en ce sens. Cela détournait au moins son attention de ce qui lui manquait au plus profond de lui. Ils finirent par se coucher, se disputant presque pour qui ne dormirait pas dans le lit. Fatigué à cause de son manque de lien, il finit par abdiquer, se couchant dans le lit. Il ferma les yeux, ne dormant que d’une oreille, ne sachant si son compagnon d’une nuit ne le piégerait pas en essayant de lui faire gober une pilule. Il avait l’habitude, et il ne dormait jamais beaucoup. Mais dans la nuit, rien ne se passa. La cloche sonna le lendemain. Ils se changèrent, et attendirent leur déjeuner, et l’enlèvement de leur bandeau. Le domestique leur expliqua la situation, puis leur donnèrent des sacs. Raphaël en reçut trois, dont deux assez lourd. Lui qui n’était pas particulièrement fort, se balader avec tout ça n’allait pas l’aider. Il installa le tout de la façon la plus pratique qu’il pouvait. Aux dernières phrases du domestique, l’Elémental lança. « En espérant ne pas s’entretuer » Au regard presque incrédule que fit l’homme, il continua. « Ouai je sais, l’espoir fait vivre » Raphaël n’était pas totalement naïf. C’était un jeu de survit, rien d’autre.


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Ven 29 Juil 2016, 23:57




Un rire cristallin accueillit sa chute pour le moins ridicule. Légèrement surpris d'une telle réaction, Loziel papillonna des cils un instant, se demandant s'il n'hallucinait tout simplement pas. Relever sa partenaire de nuit se révéla plus complexe que prévu, et il crut que ses phalanges allaient céder sous la pression, ne lâchant pourtant pas la jeune femme. Mettant le malaise qu'il ressentait sur le compte de la privation de l'un de ses sens, il préféra rester d'une politesse exemplaire, ne sachant encore à quelle créature il avait affaire. La prudence ne faisait pas partie de ses habitudes pour rien. Tout être sournois savait que se méfier des autres était un élément essentiel à la survie. « Heureux de faire votre connaissance, Anwen. » Sans davantage bavarder _ pourquoi converser avec une inconnue qu'il n'apprécierait sans doute pas alors qu'il s'était porté volontaire pour prouver sa foi ? _, il la suivit jusqu'à l'une des chambres, tous deux guidés par une domestique qui avançait d'un pas tranquille, probablement pour leur éviter un nouvel incident. Lorsque cette dernière lui demanda d'ôter sa combinaison, il obéit d'un air surpris et se contenta d'enfiler la tenue de coton qu'elle lui tendait en retour, l'enfilant maladroitement. L'inconnue semblait décidée à faire un minimum connaissance avec lui. « Si cela ne vous dérange pas, je préfère garder le mien. Je découvre de nouvelles… Sensations. C'est fascinant. » Bien entendu, il n'en était rien, et pourtant, un petit mensonge ne changerait rien à leur relation quasi inexistante.

Se laissant absorber par la contemplation de l'obscurité offerte par le bandeau, il laissa un léger soupir lui échapper, signe que la fatigue ne tarderait pas à le visiter. Se retenant de lever les yeux au ciel lorsqu'elle mentionna la nuit qu'ils devaient passer ensemble, il s'apprêtait à lui répondre que cela n'avait pas la moindre importance et s'interrompit en entendant quelques coups sur la porte. Anwen se chargea d'ouvrir, laissant entrer dans la pièce un serveur qui portait un plateau sur lequel deux pilules attendaient sagement. Le brun n'eut pas le temps de réagir qu'elle venait d'en avaler une en prétextant une quelconque supériorité physique et de congédier le domestique. Même si elle n'avait pas tort, son attitude lui déplut presque instantanément. N'en laissant rien paraître, il se contenta de lui sourire d'un air reconnaissant. « Il est vrai que je suis épuisé. Cette épreuve s'est révélée une véritable torture, et je crains de ne pas avoir suffisamment de force pour tenir jusqu'au bout si les suivantes sont aussi difficiles. Je vous remercie, Anwen. Vous avez un grand coeur. » Dissimulant tant bien que mal qu'il ne pensait rien de ce qu'il venait de dire, il grimaça en l'entendant louer les Aetheri. Une ennemie, donc. Ne restait qu'à lui faire croire qu'il était de son côté pour se servir de sa prétendue puissance, et ensuite, il n'aurait qu'à l'abandonner dans un coin. « Ne vous inquiétez pas, pour cette nuit. Je ne dors jamais, de toute manière, et personne ne viendra vous déranger. Je veillerais sur vous, pour vous remercier. Dormez bien, vous allez en avoir besoin. » Feignant la reconnaissance, il attendit que la jeune femme s'endorme et se dirigea vers la porte sans un remords. Lorsqu'il tourna la poignée, rien ne se passa. Se retenant de lever les yeux au ciel, il se contenta de retourner sagement à sa place, s'asseyant sur le plancher. L'instant d'après, il s'enfermait dans son habitacle.

Le lendemain, il fut tiré de sa léthargie par le son d'une cloche et n'hésita pas à s'échapper de sa charmante prison. Aussitôt, le Génie sentit le moindre des muscles de son corps se parer d'une douleur étrange, comme si le sang ne circulait plus. Légèrement assommé par cette sensation, lui qui n'était sensible qu'à la douleur, il s'approcha de sa partenaire qui dormait toujours et la réveilla d'une petite tape sur l'épaule. Sans s'assurer qu'elle le suivait, il sortit de la chambre et monta les escaliers, pressé de retrouver l'air libre, un air qu'il ne pouvait qu'imaginer. Avec une patience qui lui ressemblait tout à fait, il écouta les explications, se saisissant d'un morceau de pain qu'il mangea lentement. La nourriture devenait cendres dès qu'elle touchait ses lèvres, perdant tout son attrait. Exaspéré de ne rien sentir alors que certains semblaient se régaler d'un petit déjeuner salvateur, il ferma les yeux, se balançant doucement sur sa chaise en tentant de ne pas montrer l'imperceptible bonne humeur qui grandissait en lui. Ses partenaires risquaient fort de ne jamais voir le bout de son nez, lui qui pouvait se passer de tout. Une fois le bateau amarré, Loziel ne tarda pas à toucher terre et remarqua sa partenaire de chambre qui se trouvait non loin. D'un pas aussi vif que le lui permettaient ces étranges élancements remontant le long de son corps en vagues douloureuses, il la rejoignit, le sourire aux lèvres. « Peut-être voulez-vous que nous fassions équipe ? Ce serait un bon moyen de vous remercier. » Il s'agissait sans nul doute du meilleur moyen pour lui de rester dans la course, mais ce qui lui plaisait surtout, c'était la possibilité de laisser parler sa sournoiserie en la privant malencontreusement de tout ce qui pouvait lui être utile. Attendant qu'elle accepte ou non, Loziel observa les autres concurrents, la mine inquiète. Son coeur frétillait d'enthousiasme à l'idée de prendre part au grand jeu qui s'annonçait.


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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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Eerah
Sam 30 Juil 2016, 01:31

Eerah sourit largement, satisfait de l'effet qu'avait eu sa question impertinente. Le jeune femme lui répondit de manière assez habile, en n'entrant pas en opposition directe avec lui, sans pour autant s'attaquer à son propre roi. Il avait eu l'occasion par le passé de poser la même question à des personnes qui ne savaient pas qui il était, par curiosité et par narcissisme, et si certains avaient défendu bec et ongle leur souverain, au point parfois de l'agresser, d'autres n'avaient pas attendu longtemps avant de retourner leur veste pour abonder dans son sens, le traitant de tous les noms. C'était ainsi ; il savait que tous les Déchus ne l'aimaient pas, le contraire aurait été plutôt étrange, mais malgré cela, ils l'acceptaient. Même ses plus vifs opposants ne trouvaient pas grand-chose à redire quant à sa façon de gouverner, et il était clair et net que jamais la nation Déchue n'avait connue une telle expansion depuis qu'il était arrivé au pouvoir. La Déchue semblait mal à l'aise – à raison, d'ailleurs, si elle avait su que devant elle se trouvait son monarque, vêtu pour seul habit d'un caleçon moulant, peut-être n'aurait-elle pas eu la même réaction. Elle l'invita d'ailleurs à continuer la discussion dans la chambre, ce qui n'allait pas pour lui déplaire. « Oui, ce genre de salon n'est pas très adaptés aux conversations discrètes. Et puis avec ces bandeaux, qui sait qui peut nous écouter ! ». En vérité, personne n'était à moins de dix mètres d'eux, il aurait immédiatement entendu ses pas ou senti les vibrations causé par son poids sur le parquet qui ornait le sol de la cabine. Il se leva et prit la main de sa partenaire, avant la saisir bras dessus-bras dessous. Elle aussi était curieuse, et il se laissa rire quand elle lui s'inquiéta de son jugement sur son propre règne. « Oh, vous savez, des rois, des reines, il en nait et il en meurt chaque jour, et tous font leur vie sans tenir compte des avis de gens comme vous et moi. Si je l'approuve ou non n'a au final qu'une importance toute relative. ». Une fois devant leur chambre, il la fit passer devant, et s'asseoir sur le lit. Tandis qu'il se dirigeait vers son côté du sommier, elle se risqua à une autre question, qu'il attendait déjà depuis quelques minutes. « Oui, je suis un Déchu. Le monde est petit, il faut croire, ou peut-être ont-ils fait exprès de nous mettre ensemble, qui sait ? Cela vous dérange-t-il ? Ne vous inquiétez pas, cependant. Je ne suis ni Colérique ni Luxurieux, vous ne risquez pas grand-chose. ». Et il avait surtout ses raisons de ne pas céder à la part de lui qui ne demandait qu'à franchir le pas ; les Déchues n'avaient jamais été les plus difficiles à convaincre, et il avait son physique pour lui. Maudite Réprouvée.

On frappa à la porte, et un serviteur entra. Il alla d'abord murmurer quelques consignes à l'oreille de la jeune femme, dont Eerah, qui décidément avait bien fait d'être aveugle, ne manqua pas un mot, avant de venir le voir pour lui répéter la même chose, ajoutant plus bas qu'il disposait d'une pilule capable de doubler ses capacités pour le lendemain. Le Déchu la prit, attendit que l'homme quitte la pièce, puis écrasa le médicament dans son poing avant de jeter ce qu'il en restait par le hublot. Parmi toutes les règles, toutes les précautions qu'il s'imposait pour demeurer en vie chaque jour, une des premières était « Chaque chose, chaque personne au monde essayera toujours de te la faire à l'envers. ». Sans même déduire quoi que ce soit de cette proposition, ou même en analysant à l'odeur ce que la gélule pouvait contenir, il était sûr d'une chose : d'une façon ou d'une autre, on allait se jouer de lui. Aucune hésitation, aucun regret. De toute façon il n'avait pas besoin de drogue pour finir ce tournoi. Sa compagne de chambre l'informa qu'elle allait se coucher, et bien qu'il comprenne par là qu'elle ne désirait pas discuter d'avantage, il ne l'en blâma pas. Si on se référait à ce que le serviteur venait de leur expliquer, un peu de sommeil ne serait pas de trop, et s'il devait profiter une dernière fois d'un vrai lit, autant ne pas faire semblant. Il s'allongea, et alla se réfugier dans une partie de son esprit qui n'appartenait qu'à lui.

Le lendemain, on vint les réveiller tôt, et après débarquement sur la plage, chacun se vit confier différent sacs. Sur les siens, on pouvait lire « Eau » et « Soins ». Il essaya immédiatement de les détacher, avant que tout le monde ne s'éparpille, testant rapidement en passant entre les personnes encore amassées là, mais comme il s'y attendait, aucun ne s'ouvrit. Eerah lui n'avait pas la moindre intention de courir ainsi chargé. Le premier sac étant extrêmement lourd, il commença déjà à réfléchir à une solution, et celle-ci s'imposa d'elle-même. Il sortit de sa sacoche son recueil de contes, alla chercher une fable paisible, et s'y engouffra. Il lui suffit de s'éloigner un peu de l'action principale du récit pour y déposer son sac, avant de ressortir. Un livre de poche était tout de même moins lourd qu'un sac rempli de gourdes pleines. Depuis que l’Anti-magie avait relâché son emprise sur lui, il s'en sortait bien mieux pour lire les esprits. Il mémorisa les empreintes mentales des personnes présentes, fit quelques découvertes surprenante puis se focalisa sur la suite de l'épreuve. Puisqu'il fallait bien partir dans une direction, il commença à se diriger en direction du bateau aux voiles blanches. Il n'avait pu ouvrir ni sa combinaison, ni son sac d'eau, ni son sac de soins depuis l'endroit où ils avaient débarqué, c'est donc que ses « binômes » se trouvaient là-bas. Peu désireux de tomber dans un piège, ou de se faire attaquer par surprise, il se changea en esprit, et avança à travers les feuillages.

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[Rp Spécial - Event] La Revanche - Page 7 GqzDWY

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Sam 30 Juil 2016, 04:25

Mon esprit était partagé entre le désir d'en apprendre plus sur cet inconnu et celui de ne pas me trahir par un manque de prudence. Qu'il était difficile de toujours surveiller ses moindres mots, ces moindres gestes ! J'avais accepté le rôle qui était le mien depuis longtemps, mais maintenant... Je n'étais plus rien pour les miens, je me sentais en danger, et j'avais l'impression que tôt ou tard, mon retour dans ce monde me sera reproché. J'avais tué, au nom d'un dieu que j'avais choisi de croire, qui m'avait rendu la liberté. Et peut-être avais-je alors brisé le Cycle. Combien de temps avant que le courroux d'Edel et d'Ezechyel ne s'abatte sur moi ? Combien de temps avant que je ne sois châtiée ? Des jours ? Des mois ? Des années ? Peut-être même étaient-ils déjà là à m'observer ? Prêts à me tomber dessus ? De quoi mes lendemains seront-ils fait ? Moi qui avait toujours tout contrôlé, de mon temps à mes pensées, ne pas savoir, vivre dans la crainte, était insupportable. Pour autant, j'espérais que l'issue de cet affrontement entre deux couleurs me permettra d'obtenir un semblant de réponse, à entrevoir un début d'avenir. En attendant que mon funeste futur approche, il me fallait me concentrer sur ma tâche actuelle, qui mettait à mal tous mes principes. Dormir avec un inconnu, partager ma couche, sous une forme palpable qui plus est... était un véritable supplice à ma morale. Et je ne cessais de toucher mon alliance par delà mes vêtements, comme un talisman protecteur, tandis que la voix de ma sœur me parvenait clairement, moqueuse. La véritable honte, pensais-je, était celle de devoir s'allonger à côté d'un homme qui n'est pas le vôtre, pas celle de s'accrocher à son défunt maris et son statut de veuf. Nous étions alors dans la chambre, et je l'écoutais me parler sans lui répondre mots. Mais puisqu'il me laissait le choix, et puisque je tenais cette pilule entre mes mains, je décidais de prendre les choses en main. « Je suis veuve, et le respect que j'éprouve envers mon mari me pousse à vous demander de rester courtois. Cependant, je tiens également à garder une certaine transparence avec vous et je vous donne donc ceci. » Tout en lui tendant le médicament dont je ne souhaitais pas ressentir les effets, je me posais la question de découvrir son identité, mais finit par trancher. J'avais assez pêché pour pervertir mes dons d'Ombres un peu plus. « Cette gélule augmentera vos capacités physiques. Je n'en ai nullement besoin, non pas que j'estime ma force suffisante mais plutôt que je me repose essentiellement sur ma magie pour me sortir de mauvaises passes. Faites-en bon usage. Maintenant, si vous le permettez, j'aimerai me reposer. » Il me fallait, encore une fois, feinter le sommeil. Mais peu importe, l'illusion devait être parfaite.

Le lendemain, nous nous retrouvâmes de nouveau au sol, sur une île qui me sembla plus vaste que la précédente, à première vue. Ici, nous allions nous mesurer à une épreuve de survie, ce qui me mettait plutôt à l'aise... d'autant plus que pour une étrange raison, je semblais un peu moins souffrir de la maudite anti-magie que la veille. L'humaine était toujours là mais... Peut-importe, je n'avais pas tout le loisir d'étudier la question. On m'avait remis un paquet contenant de la nourriture, chose dont je n'avais nullement besoin, et à peine eus-je l'occasion de m'éloigner de la zone de départ une fois les instructions données que je songeais à m'en débarrasser. Allié ou ennemi, celui-là devra se débrouiller par lui-même. Mon geste semblait être puéril, mais je savais qu'il était possible parmi la dense végétation, par expérience, de trouver de quoi se sustenter. Si par malheur j'en venais à pénaliser un allier, alors je me ferais un plaisir de l'aider. Mais il n'était pas question que je m’embarrasse d'un objet de convoitise. Ainsi, tandis que je m'éloignais dans la montagne, j'attendis d'être suffisamment en hauteur, dans le froid mordant et glacial, pour déposer dans un creux, sous la neige, le précieux colis. Les prochaines heures risquaient d'être intéressantes... Et tel l'ange de la mort que j'avais été, je me préparais à fondre sur mes ennemis... Pour la gloire de Sympan.

761 mots - C2
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Miles Köerta
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Miles Köerta
Sam 30 Juil 2016, 05:55

La Revanche
« Un, deux, trois, je casserai tes doigts »

Je jouais avec la petite capsule que l’on m’avait tendu un peu plus tôt, la faisant rouler entre mes doigts en songeant à ce que j’allais en faire. Le domestique qui me l’avait donné m’avait décrit les effets qu’elle conférait et, en faisant pivoter ma tête, je pensais me tourner dans la direction où se trouvait mon binôme – quoi qu’il aurait bien pu être à ma gauche plutôt qu’à ma droite que je ne m’en serais jamais rendu compte. Est-ce que lui aussi avait eu une telle pilule ou avais-je été le seul à en bénéficier? J’entourais le paralysant dans mon poing avant de l’enfoncer dans les tissus de mes nouveaux vêtements. Pour le moment, ce personnage m’intriguait plus qu’il me menaçait. Après tout, je l’avais bien entendu traiter cette guerre de « maudite », pas vrai? Attendons de voir à quel type je me frotte… Songeais-je avant d’esquisser un sourire, me disant que j’avais en ma possession un bien beau joker dans ma manche.

Le reste de la nuit, nous l’avons passé à discuter, à se chamailler pour savoir qui ne prendrait pas le lit et à dormir, peut-être assailli par des doutes ou des inquiétudes, mais pour ma part, je dormis à poing fermé. L’idée même de tuer cet homme ne me traversait plus l’esprit, suite à notre conversation. Lui aussi voulait que cette guerre cesse et, au cœur de cette solitude dans laquelle je croyais me trouver, j’avais enfin trouvé quelqu’un qui semblait partager mes idées: un allié. Nous nous doutions que nos pouvoirs à eux seuls ne suffiraient pas à mettre un terme à ce conflit, mais nous espérions au moins contribuer à ce que ce rêve s’accomplisse et cela, le plus tôt possible. C’est pourquoi je ne me méfiais plus vraiment, même s’il subsistait en moi un doute constant qui ne pouvait être effacé simplement en un claquement de doigt.

Cela dit, la nuit se passa relativement bien. J’avais quelques courbatures et un mal de cou terrible à cause de l’inconfortable plancher, mais je m’en sortais tout de même bien – bien signifiant surtout, ici, être encore en vie. Après avoir été, encore une fois, enlevé de nos vêtements confortables, nous dûmes enfiler de nouveau le costume que nous avions porté la veille: rien qu’à la sensation que cette tenue m’arrachait à toutes les fois que je la portais, je su qu’il s’agissait d’un modèle similaire à celle que j’avais exacerbé. Je soupirais, las et énervé d’être aussi à l’étroit dans ces vêtements, mais la nourriture qui nous fut porté attira aussitôt mon attention et je me mis à manger avec appétit, me rappelant vaguement que je n’avais pas avalé quoi que ce soit durant la soirée. Puis, après avoir cassé la croûte, on nous retira nos bandeaux, ce qui fut grandement apprécié. Instinctivement, je m’étais tourné vers mon compagnon de chambré, remarquant immédiatement que je ne pouvais voir que ces yeux à cause du survêtement qui nous enveloppait. Évidemment, on ne saurait rien de nos ennemis comme de nos alliés jusqu’à la fin…

J’écoutais les propos du domestique qui était venu nous expliquer la suite de l’épreuve. Durant son discours, d’ailleurs, il nous tendit des sacs, auxquels je jetais des regards curieux. « Nourritures », « Nécessaires pour la nuit » et « Soins ». Je les soupesais d’une main, notant que le sac contenant le nécessaire pour la nuit était particulièrement lourd… Mais pas autant qu’un des sacs de l’homme avec qui j’avais partagé ma chambre cette nuit. Je battais rapidement des paupières, songeant à une idée avant de glisser mes sacs tout près de l’inconnu… Mais rien ne vint et je relâchais une exclamation de déception.

« Tu ne seras pas mon binôme pour cette fois-ci, il faut croire… »

Puis, nous reçûmes une carte de l’île, que je détaillais rapidement. À la fin de ses explications, j’hochais imperceptiblement de la tête, patientant dans la cabine alors que mon binôme sortait en premier, ses sacs sur les épaules. Quelques minutes après, ce fut mon tour d’être amené à l’extérieur et une fois les pieds dehors, à une certaine distance du bateau, je sentis comme une soudaine bourrasque se répandre dans tout mon être et un sourire, fin, s’étira sur mes lèvres. Enfin loin de ces Humains… Pensais-je en esquissant les premiers pas sur le territoire, mes sacs sur le dos. Je balayais la place du regard, choisissant de foncer immédiatement à l’intérieur de l’île. J’évitais le marais, que j’apercevais au loin, au mieux, me dirigeant d’un pas ferme et assuré vers les zones de verdure forestières que ma Vision d’aigle me permettait de contempler.


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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
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Stanislav Dementiæ
Sam 30 Juil 2016, 09:47


Une fois en compagnie de ta paire, tu ne perdis pas de temps. Tu passas de force ton bras sous le sien, et claquas impatiemment des doigts jusqu'à ce qu'un domestique accourt vers toi. "Puis-je vous aider, monsieur ?" "Conduis-nous jusqu'au réfectoire,  ou quelque part où l'on pourra manger en paix." L'homme t'obéit docilement et vous amena jusqu'à une salle vide, puis vous fit vous assoir à une table. Tu commandas un steak bien saignant, attendit que ta camarade fasse son choix, puis une fois que tu entendis les bruits de pas s'éloigner, tu te penchas par dessus la table, incertain quant à l'endroit où te diriger : difficile de parler avec un interlocuteur invisible. "J'ai eut le temps de vous observer, avant qu'on ne nous prive de notre vue... J'ai été ravi d'apprendre que nous arborerions les mêmes couleurs." En lui faisant cette confidence, tu voulais t'attirer sa confiance, lui prouver que vous étiez dans le même camp. Aussi, pour dissiper le doute, tu ajoutas : "Les grands veillent sur nous, ce soir, je suis certain que nous ne risqueront rien... Qu'Amuth vous bénisse tout au long de cette aventure, partenaire." Les plats arrivèrent et on vous laissa le temps de déguster votre dîner, quoi que ce moment apaisant tourna vite au cauchemar, tant il était parfois complexe de couper ta viande sans voir ton assiette, et tu dus te résoudre à demander de l'aide à servant pour qu'il coupe tes aliments, comme à un enfant. Le repas se termina dans le silence : chacun de vous semblait  vouloir rester discret et ne pas trop se dévoiler et, si vous aviez d'abord commencer à échanger des banalités, cela avait fini par devenir lassant.

Tu appelas de nouveau un serviteur, mais cette fois-ci, la réponse se fit attendre. Après que tu ais commencé à te redresser seul, et à casser un joli vase en voulant te déplacer jusqu'à la sortie, une présence se fit enfin sentir. "Pas trop tôt"commentas-tu, de mauvaise humeur. "Je n'aime pas que l'on me fasse attendre." Ces larbins étaient après tout censé exhausser le moindre de vos désir, pour vous assurer un certain confort. "Que monsieur nous pardonne, nous avons eut quelques... complications." répondit le domestique d'une voix professionnelle. Dans ton dos, tu entendis la voix de ta partenaire protester. Tu te retournas pour essayer de voir ce qu'il se passait, ouvrant les yeux sous ton bandeau, mais le noir était omniprésent. "Il semblerait que Madame ait été prise en flagrant délit de tricherie. Elle n'a plus sa place parmis nous." Ton coeur manquas un battement. Tricherie ? Était-ce à cause de votre petite conversation ? Avaient-ils entendu que vous vous étiez vu avant de commencer l'épreuve ? Non, si ça avait été le cas, c'est toi qu'ils seraient en train d'arrêter en ce moment même. Tu réclamas plus d'informations mais on se contenta de te dire qu'il n'y avait plus d'inquiétude à avoir, et que tout serait régler. "Que monsieur veuille bien me suivre." Tu attrapas le bras du majordome, et aussitôt, une nausée te remua les entrailles.

Secoué, tu faillis tomber à la renverse mais l'homme te retint avant. Paniqué, déboussolé, tu ne comprenais pas ce qu'il venait de se passer. On eut au moins la courtoisie de répondre à cette question là, bien qu'elle soit resté muette. "Nous avons préféré vous changer de navire. Nous ne voudrions pas que les informations qu'aurait pu vous transmettre l'autre participante nuise au bon déroulement de l'épreuve." Une grimace étira tes lèvres. Si cette femme avait découvert quelque chose d'intéressant, elle n'avait rien partagé. Tant mieux, au moins, tu pourrais rester dans cette compétition. Finalement, c'est toi qui avait obtenu la bénédiction d'Amuth. "Et que suis-je censé faire maintenant ?" demandas-tu d'un ton hargneux. "Un duo à été désigné pour vous accueillir. Même s'ils n'ont pas encore été informé de votre venue." Le majordome entreprit alors de t'expliquer les règles pour la nuit. Il te distribua ta combinaison pour le lendemain, et glissa dans ta main un pillule. Sur le ton des confidence, il t'informa que cette gélule te fournirait une puissance supplémentaire pour la journée suivante. Tu hésita un instant. Était-ce vraiment une aide gratuite ? Pouvais-tu vraiment faire confiance à cet homme ? Après tout, il pourrait s'agir d'une toute autre chose, un médicament pour te faire oublier certaines choses, dans la peur qu'on t'ait révélé des informations que tu ne devrais pas avoir en ta possession ? Tu ne savais trop quoi faire. Tu glissas le comprimé dans la poche de ta combinaison. Tu y réfléchirais demain matin, à tête reposée. Cette nuit, un nouveau défi s'imposait à toi : pourrais-tu croire en ces deux nouveaux partenaires ?

On te fit entrer dans la chambre, puis la porte se referma et tu entendis le bruit d'une clé que l'on tourne dans la serrure. Comme dit plus tôt, vous resterez enfermer tous les trois jusqu'aux coups de cloche. Tu t'annonças pour ne pas paraître impoli. "Je suis l'invité surprise. Il faut croire que cette compétition nous réserve encore quelques sournoiserie. Ma partenaire à été disqualifiéé et je me retrouve en votre compagnie. J'espère me faire bien accueillir." Il ne serait pas prudent de dévoiler à de parfaits inconnus que tu soutenais les Ætheri, peut-être étaient ils de fervant défenseurs du dieu-roi. Tu espérais de tout coeur être tombé sur des âmes pacifiques, pourquoi pas des magiciens, ou des anges... C'était bien la première fois de ton existance que tu convoitais leur compagnie. Tu attendis les réactions,  avant de faire un petit tour de la pièce. Tu te rendis vite compte qu'une couchette avait été installé à ton intention au pied du lit. Un entrelacs de couvertures douillettes. Tu t'y installas et écoutas la voix d'une femme qui n'arrêtait m'as de parler. A croire qu'elle ne t'avait même pas remarqué malgré tes explications. Allongé sur le sol, la voix tournant en boucle dans ta tête, et le mouvement des vagues te berçant, tu finis par t'endormir s'en t'en rendre compte.

Les vingts coups de cloche sonnèrent. De nouveau habillé, et ayant enfin retrouvé la vue, tu apprécias le petit déjeuner qu'on vous avait servi. Puis vint la distribution des sacs. Tu fut étonné en voyant que quatre d'entre eux étaient à ta disposition. Certains étaient bien trop lourd pour que tu puisses les transporter avec toi, mais d'autres étaient essentiels à ta survie. Avant que le trio ne soit totalement disloqué, le sac contenant des armes s'ouvrit, contrairement aux trois autres. Tu regardas le jeune garçon avec qui tu avais passé la nuit, puis la femme, qui commençait déjà à partir à l'aventure. Le duo de ce sac se trouvait forcément dans tes anciens partenaires. Ils étaient tous les deux dans ton camps, aussi décidas-tu de distribuer du matériel aux deux. Tu donnas une des deux cordes ainsi qu'un poignard au jeune homme, puis trottina jusqu'à la femme. Une fois que tu l'eus rattrapé, tu posas une main sur son épaule. Quelque chose d'appaisant émanait d'elle. Une sorte de familiarité que tu ne saurais expliquer. Elle te rappelait quelqu'un sans que tu puisses te souvenir de qui. Tu avais inconsciemment  choisi de lui faire confiance, et de la privilégier. Sans un mot, tu lui donna sa part d'armes et parti de ton côté, vers la forêt.

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Sam 30 Juil 2016, 13:57






La revanche



Il ne m’était pas simple de faire une simple conversation avec cette femme. C’est pourquoi j’étais rester silencieuse, attendant de voir comment elle se comporterait. Seulement, à mesure que le temps passait, je me rendais compte qu’elle parlait juste pour combler, enfin c’était l’impression qu’elle me donnait. «Ne vous en fait pas, je n’ai nullement l’intention de perdre un bout de peau aujourd’hui. »  j’avais néanmoins froncée les sourcils à ses mots. Certes ça n’était pas toujours le cas, mais qu’elle race pouvait mordre après tout, les vampires et voir les bélua. Avait-elle utilisé cette expression ainsi, ou était-ce réellement lié à ce qu’elle était. Car que ce soit l’une ou l’autre, elle ferait partie du clan ennemis et je n’aimais pas ça. Ça me donnait une nouvelle bonne raison de tout faire pour brouiller les pistes, ou en tout cas de ne pas lui faire comprendre que j’étais du camp adverse.

Mais alors qu’elle c’était éloignée, un autre domestique me pris par la main pour me guide dans la chambre, celle-ci serait donc fermer pour la nuit, ils ne voulaient certainement pas que l’on essaye de s’enfuir si ça tournait mal, mais bon j’arriverais peut-être a passée par la fenêtre pour m’envol… saleté d’anti magie, même ça je ne pourrais pas…
Mais c’est ce qu’il me dit après qui m’interpella le plus, il m’avait mis une pilule dans la main en me disant qu’elle m’aiderait si je la donnais à ma partenaire de chambre. Je devais avouer que c’était assez tentant, cependant je ne savais pas s’il me disait la vérité. Surtout que quelque instant après, une autre personne vient m’informer qu’elle l’avait ingéré d’elle-même. Je lui demandais plus d’explication mais je ne les obtiens pas. Pourquoi avoir avalée quelque chose qui jouerais contre elle ? ou alors ce n’était pas la même chose, contrairement à moi qui chercherais à affaiblir, l’autre la renforcerait ? qu’est-ce que je devais faire exactement du coup ? j’avais regardé un bon moment la pilule, hésitant je l’avoue à l’avaler moi-même. Mais finalement, je la jetais dans le couloir, je ne voulais pas prendre de risque de la rendre plus forte si on m’avait mentit, si maintenant elle rendait vraiment plus faible, tant pis. «Une bonne nuit nous fera du bien, espérant que les effets de ces mystérieuse gélule face des miracles. »  

Le lendemain, on fut réveillé par la cloche comme il nous l’avait été annoncer, une fois le son fini j’attendis le déjeune que j’englouti rapidement, tout en écoutant attentivement quand on vient m’apporter un paquet. Pourquoi devions-nous toujours trouver quelqu’un d’autre… seulement je n’allais vraiment pas avoir le choix, je regardais les noms sur les paquets et je souris quand j’en vis un, Mirra était donc ici ? intéressant, même si j’aurais sans doute mieux fait de le laisser mourir dans le labo du dingue. On m’avait aussi expliqué qu’il y avait d’autre paquet portant mon nom, mais que c’était mes partenaires qui les avaient. Dans un sens je n’étais pas encombrée ce qui n’était pas plus mal car ce paquet était déjà assez pesant ainsi, mais il nous faudrait encore arriver à nous retrouver maintenant.

Une fois que tout fut près, je sortis enfin du bateau et je regardais la plage, laissant mes yeux s’habituer de nouveau à une lumière vive après avoir été plongée un si long moment dans le noir. L’endroit ne semblait pas hostile, en tout cas pour le moment.
Dès que je le pu, je pris de l’altitude, m’envolant pour examiner les zones. Je remarquais le lac un peu plus loin, peut-être ne devrais-je pas me cassée la tête à trouver mon partenaire pour l’eau ? mais ce ne serais pas vraiment logique. Quoi que, pour ceux incapable de volée ils avaient des montagnes enneigées à traverser avant d’espérée l’atteindre.

Je voulais alors commencer à chercher après Mirra, pour au moins déjà ouvrir le sac que j’avais en ma possession, malheureusement, aucun de physique que je voyais me faisais penser à lui. Était-il sur l’autre bateau ? j’allais devoir allez à sa rencontre. Mais avant de prendre la route, je m’approchai de tout le monde, jetant un coup d’œil sur les paquets qu’il transportait. Je craignais que mes partenaires seraient tous de l’autre cotée, quelque part ce serait la logique même de cette épreuve je suppose, seulement alors que je m’approchais d’un homme aux vues de ses formes, je pu enfin apercevoir mon nom. « Bonjour monsieur, je constate que vous avez un paquet avec mon nom. Cela vous dérangerait-il que nous nous éloignée un peu tous les deux afin de l’ouvrir et pouvoir continuer notre chemin ?» J’aimerais lui prendre des mains sans lui demander son avis, mais je ne savais pas si ça marcherait si l’autre était simplement à cotée. Il fallait peut-être l’ouvrir en même temps. Mais surtout je voulais faire vite, vu que je voulais trouver les autres paquets et/ou un chalet pour la nuit.
828 mots

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Dim 31 Juil 2016, 20:06


La Khæleesi s’assit lentement sur le rebord du lit, les lèvres étirées en un léger sourire que le Démon ne pouvait voir mais qu’il risquait d’entendre. Elle avait à peine réagi au discours enflammé de Zane, pas plus qu’à l’arrogance de ses faits et gestes. Elle avait préféré le laisser faire, du moins pendant un temps. A présent, c’était son tour. « Serais-je une de vos idoles ? C’est plutôt flatteur. Votre attitude envers moi est adorable. » Malsaine aurait certainement été un mot plus juste, aux yeux du commun des mortels. Vanille n’avait rien d’ordinaire. « Navrée de vous décevoir, mais ce corps que vous vous êtes employé à palper avec soin et minutie ne m’appartient pas. Il faut bien plus que deux ou trois de cette vermine sortie du Désert pour venir à bout de mes forces. » Elle croisa lentement les jambes. « Vous auriez eu du mal à résister à mes véritables formes. » ajouta-t-elle d’un ton délicat, presque avec humour. Il en devenait impossible de discerner si elle était sérieuse, ou non. Du bout des doigts, elle jouait avec la pilule qu’on lui avait confié. « Appelez-moi Lyanna. C’est mon nom. » Plutôt, c’était celui de l’Ange dont elle avait emprunté la place. « Vous êtes moins sot qu’il n’y paraît. » C’était un compliment. Il avait deviné, après tout. « J’étais curieuse de voir ce que pourrait donner notre rencontre. J’ignore si vous allez croire mes paroles. Ceux qui connaissent bien mon œuvre ont tendance à boire mes mots. S’ils me connaissaient vraiment, ils se méfieraient. Quoiqu’il en soit, nous aurions pu être tellement de choses, l’un pour l’autre, en une époque différente. Pour preuve, j’ai ramené le fruit de cette collaboration d’un Ailleurs. Je pourrais vous le montrer. Seulement, ici et maintenant, tout est à faire. Je ne vous connais pas. Tout ce que je sais, c’est que vous pouvez être intéressant et que vous pouvez me contenter, à certains égards. » Elle marqua une pause. « Néanmoins, votre position dans cette guerre qui oppose les Dieux me déplait. » Elle rit doucement. « Je pourrais tenter de vous convaincre, de vous montrer l’attrait de mes propres convictions. Ce ne serait pas la première fois que je persuade un Roi de trahir son peuple. » Elle posa sa main sur la cuisse du Démon, tapotant régulièrement des ongles. « Je crois cependant que nous pouvons nous entendre malgré cette petite divergence d’opinion. Je suis patiente. Je pourrais vous prouver qu’il vaut mieux combattre pour Sympan. » Pour l’instant. « Permettez-moi de tenter de vous faire changer d’avis. » murmura-t-elle, un tantinet moqueuse. La seconde d’après, elle était allongée près de lui, sans se soucier du fait qu’il prenait toute la place. Elle-aussi avait son regard d’aveugle vrillé sur le plafond. « Je suis là pour m’amuser. Vous n’aurez pas d’autres explications. Je pense que vous percevrez des brides de vérités bien assez tôt. » Vanille restait prudente vis-à-vis de son interlocuteur. Ce n’était qu’un étranger. Il avait un immense potentiel mais la puissance à l’état brut ne la charmait guère. Elle en demandait plus, toujours plus. Pour autant, elle était curieuse. Ils pouvaient être proches. Elle voulait voir ce que cette relation naissante pouvait donner. « Que voulez-vous faire ? » s’enquit-elle après un silence. La question était posée en toute innocence. Vanille avait un sommeil plutôt réduit ; quelques heures lui suffisaient.

Au petit matin, il était temps de partir pour l’île. La vue retrouvée, Vanille prit le temps de scruter le visage de Zane, une expression indescriptible sur ses traits. Le navire venait tout juste de jeter l’ancre au large des côtes de l’îlot. Dans un soupir, la Sirène avisa les deux sacs – lourds – qu’on lui avait donné. De l’eau et des armes. Elle n’avait besoin ni de l’un ni de l’autre et elle se fichait bien de ses binômes. Sa combinaison remise, elle s’approcha du Diable. « J’ai envie de rester avec vous. » lui susurra-t-elle à l’oreille, rieuse. « Je ne vous demande pas votre opinion, cette fois-ci, Démon. » Sans crier gare, elle lui empoigna le bras. Ils disparurent, ainsi que les paquetages qui étaient en leur possession. Le don de la téléportation était un talent plutôt utile. « C’est plus intime, n’est-ce pas ? » Ils venaient de réapparaître près des rivages d’un lac, non loin d’un petit chalet qu’ils pouvaient apercevoir au beau milieu d’une prairie fleurie. Il ne fallait pas s’y tromper : la demoiselle ne comptait pas flâner entre les coquelicots. Elle avait toujours plusieurs coups d’avance sur ses adversaires. Elle allait se faire un plaisir de massacrer les membres du camp ennemi, en les piégeant avec autant de cruauté que d’imagination. Elle jeta un coup d’œil à Zane. « Promis, je ne m’en prendrais pas à vous. » Là encore, pour l’instant. Elle n’avait pas encore décidé de ce qu’elle allait faire de lui.

803 mots - Vanille est toujours sous une autre apparence et pas reconnaissable. Elle est en B2 avec Zane.
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Dim 31 Juil 2016, 22:25


La revanche (4)
J'étais allongé sur le lit et me demandais réellement quand est-ce que cette femme arrêterait de parler. Elle était pire que Constantine. Parfois, l'Ange se mettait à énoncer des choses, prise d'une quelconque frénésie et ne s'arrêtait plus. Bien entendu, je l'écoutais. J'incarnais son ami le plus cher, sans doute plus que cela même, et devais garder une patience à toute épreuve. J'avais l'habitude. Cependant, cette femme, à côté de moi, me mettait particulièrement mal à l'aise. J'avais envie de dormir et, puisqu'elle avait répondu qu'elle vénérait Ezechyel et Edel, je songeais que je pourrai le faire sans trop craindre pour ma vie. L'absence de magie ne me plaisait pas plus que le fait de dormir avec une inconnue mais elle n'avait pas l'air très forte physiquement. J'avais la pilule dans ma poche et l'utiliserai sans doute si elle venait à se montrer agressive. Contrairement à elle, je perçus un bruit qui me semblait plutôt imprévu. Je me redressai de quelques centimètres, m'appuyant sur mes avant bras comme si ça me permettrait d'être plus alerte. Sous mon bandeau, mes yeux se plissèrent. Il y avait quelqu'un. La jeune femme n'avait pas l'air de s'en apercevoir. Mon instinct me mettait dans un état où le moindre bruit devenait comme amplifié. Je me détendis néanmoins légèrement lorsqu'il se mit à parler. « Bien accueillir je ne sais pas, mais si vous ne m'attaquez pas dans mon sommeil, vous n'aurez pas de problème. Sauf peut-être pour dormir si elle ne se tait pas. ». Je l'avais signalé un peu froidement même si, quelque part, la voix de cette inconnue, qui me paraissait folle à lier, m'aidait à la localiser. Je finis tout de même par reposer mon dos sur le matelas, me tournant sur le côté. Contrairement à d'autre, je ne préférai pas tourner le dos à ma partenaire de lit. On ne savait jamais. Je m'endormis sans trop de difficultés, d'un sommeil qui, pour une fois, ne fut hanté d'aucune voix. Le don des Humains m'aidait car Lux in Tenebris était plus calme dans ces conditions ; un mal pour un bien, en somme.

Le lendemain, les choses commencèrent à s'accélérer. Je n'avais ni envie de me presser pour petit déjeuner, ni envie de trop prendre mon temps. J'étais anxieux. Cette île ne me disait rien qui vaille, pas plus que l'épreuve associée. J'écoutais ce qu'on me disait, observant les deux personnes qui avaient dormi avec moi du coin de l’œil. Je ne connaissais ni l'une ni l'autre. Des sacs furent distribués. J'en écopais de deux, un nombre qui ne me semblait pas fixe en vu de ce qu'avaient les deux autres. Je soupirai puis vérifiai que mes sacs étaient bien fermés. Chercher son binôme hein ? Sans savoir de qui il s'agissait, ça me semblait complexe. On était nombreux de ce que j'avais pu apercevoir la veille et si l'épreuve de la montagne avait sans doute éliminer quelques têtes, il en restait beaucoup, trop à mon goût. J'étais de mauvaise humeur et ce phénomène était sans doute dû à l'absence de magie. Un mal de crâne conséquent me tiraillait entre les sourcils mais mes pensées devinrent plus agréables lorsque je me rendis compte que l'un des sacs que je possédais venait de s'ouvrir d'une simple pression. L'autre demeurait interdit mais celui-ci s'offrait à moi, entièrement. Il contenait de l'eau, un liquide indispensable à la vie. Si le contenu m'était accessible, cela voulait dire que je n'aurai pas à porter le contenant, qui était lourd, sur toute l'île. Il me suffirait de cacher suffisamment bien ce dernier et de récupérer l'eau lorsque j'en aurai besoin. Je me mis donc à chercher un endroit adéquat sur la carte en attendant le moment où se serait mon tour de partir sur le sable. L'homme qui avait dormi avec nous me tendit des armes et des pièges que je pris sans me faire prier. Son sac s'était également ouvert sans difficulté. Nous devions être liés. Avant qu'il ne disparaisse, je lui lançai une gourde, me disant que même si j'aurai pu ne rien dire, il valait mieux ne pas me faire d'ennemis pour l'instant. Concrètement, il m'inspirait un certain je ne sais quoi qui me poussais à refréner mes envies assassines. Quand ce fut à moi de débarquer, je pris mes sacs et sortis. Je me retrouvais sur une île. Devant moi s'étendait une forêt et une zone qui me semblait plus douteuse. Je pris sur la gauche pour rejoindre les arbres. Il me fallait élaborer une stratégie.

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Lun 01 Aoû 2016, 00:38


La Revanche
Rp spécial


Edwina avait du mal à comprendre ce que cet homme étrange disait. Ce n'était pas à cause de phrases incompréhensibles ou d'un accent étrange, non, c'était simplement qu'elle était trop troublée pour rester concentrée sur ses paroles. Elle aurait tellement aimé être plus rassurée mais la simple présence d'un homme la mettait dans tous ses états. Elle ne savait que lui répondre. Elle était la reine des animaux ? Elle était surtout fatiguée. Elle comprit finalement qu'il parlait de la forme du pendentif. La Reine Blanche ne savait que faire et elle fut heureuse qu'il se décide pour un côté du lit, lui permettant de chercher en glissant ses mains devant elle, où est-ce qu'elle devait se rendre pour pouvoir s'allonger. « Les cochons et les vaches... Vous êtes fermier ? ». Elle essayait de se détendre un peu mais c'était délicat. Elle finit par s'asseoir sur le lit, enlevant ses chaussures lentement. Légèrement crispée, elle aurait nettement préféré tomber sur une femme. Les choses auraient été plus simples... sauf si la femme en question était aussi étrange que Mitsuko. Se laissant glisser entre les draps, elle se refusa d'enlever ses vêtements. Elle ne voulait pas qu'il la « voit », même avec sa sous-robe. C'était hors de question. Oh bien entendu, elle savait qu'il portait le bandeau... quoi que, rien ne garantissait qu'il en ait un en réalité. « Vous... » commença-t-elle en paniquant totalement. Non, c'était idiot. Bien sûr qu'il était dans le même état qu'elle. Il semblait pourtant assez à l'aise dans ce qu'elle entendait. La Souveraine était troublée par cette apparente sûreté, ignorant qu'il était aveugle. « Non je... Je pense que nous pouvons dormir ensembles... si vous ne me touchez pas. Je ne suis pas très... enfin... Je ne veux pas trop... ». Elle inspira, expira puis finit par conclure : « Peu importe. ». Comme si elle voulait lui échapper, dans tous les cas, elle posa son bras sur le drap afin qu'il ne puisse se faufiler jusqu'à elle. La barrière « naturelle » lui permettait de se rassurer un peu. « Oui c'est vrai que vous parlez beaucoup... » admit-elle. Cependant, ce fait venait compenser son incapacité à se détendre. Elle comprenait que cet homme ne lui voulait pas de mal, sinon il aurait déjà tenté de lui en faire, mais elle ne pouvait être totalement détendue. Aussi, elle eut bien du mal à trouver le sommeil. Après que le silence se soit abattu d'une façon presque naturelle, elle murmura un petit « Bonne nuit » à son attention et tourna la tête du côté opposé où il se trouvait. Être aveugle était une expérience qu'elle n'aimait pas. C'était comme si l'environnement dans lequel elle se trouvait devenait flou et qu'elle n'arrivait plus à distinguer le haut et le bas, la droite et la gauche. Sans doute était-elle trop fatiguée pour raisonner de manière efficace. Elle n'arrivait pas à dormir et à chaque fois qu'elle fermait les yeux sous son bandeau, elle voyait des choses étranges, des formes inquiétantes. Elle finit néanmoins par s'endormir, d'un sommeil agité.

Le lendemain, le bruit de la cloche la fit sursauter et elle manqua tomber du lit. Dans la nuit, elle s'était rapprochée inéluctablement du bord, comme si son intention avait été de fuir au maximum l'homme. Elle put enfin l'admirer après s'être habillée de la tenue de la veille. L'opération fut délicate, la rendant rouge comme une pivoine. La vue obstruée, elle se demandait si quelqu'un l'avait regardée, même si elle avait enfilé sa combinaison sous sa robe et avait passé un temps incalculable à se vêtir pour que personne ne puisse admirer la moindre parcelle de son anatomie. Visuellement, la scène avait été on ne peut plus comique. Elle mangea peu mais prit l'une des petites serviettes en papier présentes sur la table pour mettre quelques morceaux de gâteau dedans. Edwina regarda attentivement les sacs qui étaient posés devant elle. Elle devait les porter et trouver les personnes qui lui permettraient de les ouvrir. N'essayant pas, convaincue qu'ils ne s'ouvriraient guère pour le moment, elle se contenta de regarder Toble et de lui sourire. « J'espère que nous nous reverrons sur l'île... » lui souffla-t-elle doucement avant de quitter le bateau. Elle avait sur elle la pilule qui lui avait été donnée la veille et les sacs. Ils n'étaient pas légers et c'était un problème.

Lorsque tous les passagers furent sur l'île, une annonce fut passée indiquant les zones qui étaient interdites. Edwina aurait aimé avoir une plume afin d'écrire ces dernières sur sa carte. Elle devait essayer de trouver un endroit pour se loger.

770 mots

Explications


Bonsoiiiirrr =D

Donc, je n'ai joué qu'Edwina dans mon post cette fois mais je vais vous donner quelques indications.

1) Votre prochain message se passe le matin du premier jour sur l'île.

2) Un message télépathique a été donné afin de prévenir les candidats des zones dangereuses de l'île. Ces zones sont : A3, B1 et D4.
En A3 il y a un gaz toxique qui se propage. Il se peut que quelques effluves atteignent les cases qui sont aux alentours ^^ En B1 et D4 il semble ne rien y avoir. Quoi qu'il en soit, si vous entrez dans ces zones ou n'en sortez pas rapidement, vous êtes éliminés. Les Esprits ne comptent pas bien entendu o/

Les cases avec du rose, soit C1 et C4 sont les zones qui ne concernent que ceux qui n'ont pas noté où ils étaient à la fin de leur message. Si vous vous rendez dans ces zones, vous vous ferez attaquer par des créatures qui voudront votre mort. Je vous ai mis en B4. Vous avez été téléportés là bas contre votre gré et avez atterri dans la boue. Vos vêtements en sont recouverts =D

J'ai également mis vos positions sur la carte pour que vous ayez un repère visuel ^^ Continuez bien à dire où vous êtes pour que tout le monde sache et que des gens puissent vous rejoindre =)

Carte:
Légende de la Carte:

Pour rappel des binômes:

Faites attention - je ne l'ai pas marquée en vrai - mais certaines personnes se sont débarrassées des sacs XD Tenez bien à jour vos petites notes si vous en avez prises =D

Déroulement
du RP


Il reste donc :
Pro-Sympan : Wriir -  Reddas - Eärhyë - Mirra - Milady -  Raphaël - Miles - Kyra - Helly -  Loziel - Eerah - Vanille - Edwina.
Pro-Aetheri : Lhyaerae - Eléa - Zane - Devaraj - Mancinia - Nostradamus - Kaahl - Bellatrix - Anwen - Toble.

C'est un rp spécial donc vous devez poster une fois par semaine. En réalité ça va être un peu différent de d'habitude. Concrètement, je me laisse le week end pour poster. De ce fait, votre deadline sera toujours le vendredi soir. Néanmoins, tant que je n'aurai pas posté, vous pourrez encore le faire. De même, dès que j'ai posté, vous pouvez poster à votre tour. Concrètement, pour vous donner une idée, je ne posterai jamais avant 19h, heure française (parce que avant je fais autre chose). Mais après 19h, si vous commencez votre réponse, ce sera à vos risques et périls ^^ Donc admettons, on est samedi, il est 10h, vous n'avez pas posté, vous pouvez. Il est 19h, ça sent mauvais. Il se peut aussi que je poste le dimanche et là pareil, toujours après 19h ^^ Donc voilà =)

Petite précision en ce qui me concerne : je joue Edwina sur mon post PNJ donc si un jour je dépasse le délai (c'est à dire mon week-end), je la considérerai éliminée ^^

Ceux qui ne posteront pas seront éliminés ! Il se peut que je prenne des membres pour voter sur certaines épreuves aussi ^^ Mais ce sera pas tout de suite, plus quand on sera moins nombreux =)

Vous devez faire des messages de minimum 650 mots. Vous avez officiellement jusqu'au vendredi 05 Août pour poster =) Bon jeu.

Gains
& Participations


En vrai j'oublie tout le temps de les rajouter et c'est quand j'arrive là que je me dis "oh crotte" mais que je suis trop fatiguée pour le faire XD

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 01 Aoû 2016, 02:37

Mancinia ne répondit pas à la remarque de son compagnon de sommeil. Qu'il essaie de mettre la main sur son épaule pour essayer de vérifier ses dires et, cette fois-ci, elle ne se laisserait pas surprendre. Elle se détendit en entendant la conclusion, ils étaient dans le même camp. Celui des Aetheri. L'Humaine eut un sourire que personne ne vit, elle avait bien fait de ne pas se servir de ce qu'on lui avait fourni. Un son lointain retentit et l'arracha de son sommeil sans rêves. Se réveillant d'un mouvement, Mancinia fût satisfaite de voir que sa vie nomade lui serait plus utile qu'à certains sur ce navire. Elle se vêtit de la combinaison lourde aussi rapidement qu'elle pouvait et lorsqu'elle ressortit de la cabine, on lui ôta son bandeau et ne prit même pas la peine de voir qui était son compagnon. Allié, certes, mais il était trop peu agréable pour qu'elle puisse le tolérer maintenant. La guerrière fût conduite vers la salle principale où ils pourraient avaler leur dernier repas. Et avant longtemps, se dit-elle. Mieux valait manger consistant, mais léger, car une nouvelle île inclurait de nouveaux défis. Et pas des moindres. Sans limite de temps qui plus est et avec des binômes à réunir de manière aléatoire. Par Drejtësi, que c'était ennuyant à souhait. Quelle importance s'il y avait nulle place dans les chalets ? Il n'y avait rien de plus sécurisant de dormir à la belle étoile pour s'enfuir dans n'importe quels directions que de brûler avec son amas de bois.

Son regard se plissait. Voilà qui serait une excellente idée. Maintenant, il fallait qu'elle attende que plusieurs sortent avant que son tour ne vienne. On lui remit des sacs, on lui souhaita bon courage et on la lâcha en pleine nature. Sans doute devait-elle avancée un peu avant qu'on ne lâche un autre candidat ? Mancinia regardait ses sacs éparpillé un peu sur son corps. Elle en avait eu plusieurs, par malheur pour par chance. Certains d'entre eux étaient d'une lourdeur affreuse et elle dû traîner des pieds vers le nord de la plage. Peut-être était-elle à découvert, mais les autres l'étaient tout autant. Ils se lanceraient les nombreux cailloux trainant dans le coin. Posant ses paquetages, l'Humaine vit l'étiquette indiquer Armurerie. Sérieusement, des armes ? Quoi d'autre ? Un nécessaire pour se reposer, celui contenant l'eau, de quoi se soigner. Elle sourit. Avec ce sac-ci, inutile de dévoiler son secret aux regards des autres. Et si elle tombait sur un allié mal en point, sans son binôme, elle le soignerait volontiers. De quoi négocier, même. Celui-ci, elle se devait de le garder à tout prix. Elle n'avait pas le sac de nourriture, sur ce point, elle était certaine de pouvoir trouver de quoi chasser ou des baies comestibles. A moins qu'ils n'aient réfléchis à ceci aussi. Probable même. Des baies impropres, aucun animal voire de l'eau salée comme seule consommation.

Au besoin, elle se soignerait elle-même si du poison coulait dans ses veines. Néanmoins, la guerrière ne pourrait pas vaincre la faim et la déshydratation et se serait prendre d'énormes risques. Surtout que sa magie la fatiguait. Bon. Allait-elle réellement tout se trimballer ? Elle ne le pourrait pas. Peut-être trouver un endroit où cacher quelques affaires. Ou bien détruire le contenu d'elle-même ? Non. Si son binôme était un allié, ce serait le mettre en difficulté. Hum. Mieux valait avancer un peu et chercher les options dans les environs. En fait, il ne lui manquait qu'une seule chose : la tête de ses ennemis. Ce n'était pas vraiment correct, mais c'était sans doute là la finalité de l'épreuve. S'éliminer les uns les autres. Si tel était le cas, pour ressortir vivante de cet épreuve, elle devait y mettre toute son expérience. En redressant son regard des sacs, la forêt qui se dressait face à elle lui semblait être une bonne option, mais elle n'eut pas à s'enfoncer plus que de raison, cette forêt n'en était pas vraiment une. Des chaumes de bambou, dans une petite clairière éclairée. Ce n'était pas la première fois qu'elle en voyait, mais c'était fort surprenant. Et se serait suffisant pour faire une lance légère avec facilité. Mancinia choisi une branche de sa taille, aussi fine que large. Comment tailler une pointe ? Un des cailloux pointus sur la plage seraient suffisant.

Abandonnant une partie de ses paquetages ici, elle se rendit sur la plage avec son morceau de bambou et se mit à en chercher un assez pointu, de quoi dessiner ce qu'elle voulait. Ça lui prit du temps, mais elle mit la main dessus. Tailler sa branche de sorte que l'extrémité pointue est plus épaisse que l'autre et que la fin soit plus lourde et garde sa stabilité. Bien qu'extrêmement pliable, jamais le bambou ne se briserait. Ça lui ferait une arme d'appoint. Satisfaite de son travail, l'Humaine se redressa avec des jambes flageolantes et retourna vers son point de chute. Elle n'avait pas perdu son temps, une arme était fort utile pour chasser. Animaux ou Bipèdes. Tiens, tiens. Quelqu'un l'avait devancée et semblait fouiller pour voir si un des sacs correspondaient. Mancinia mit sa tête sur le côté. Sa tenue noire lui suffisait pour ne pas se risquer plus loin. Lorsqu'elle le vit échouer, jurer et menacer d'ouvrir ses biens pour les détruire : son sort était scellé. Il la vit trop tard, quand, pour se mettre en position, une branche craqua sous son poids. Son arme file dans les airs, lui traverse une partie gorge sans s'enfoncer plus que de raison. Suffisamment pour qu'il s'étouffe dans son propre sang. Un bon ennemi était un ennemi mort. En s'approchant de sa proie qui semblait souffrir, Mancinia ôte son arme pour que l'écoulement l'achève plus vite.

En le regardant mourir, l'Humaine comprit à quel point son coeur s'était tari et à quel point son esprit avait pris l'habitude. Où était passé l'émotion de son premier ennemi tué ? Où il avait fallu que son allié soit en danger pour que ses esprits reviennent ? Ce temps était si loin. Où était Raphaël, à présent ? Loin de cette guerre, elle l'espérait. Voyant que la poitrine de son ennemi ne se soulevait plus, Mancinia prit conscience qu'elle ignorait comment son corps serait évacué, mais mieux valait ne pas se prendre l'esprit avec de telles interrogations. Après tout, elle n'oubliait pas sa place particulière. Sans doute que son cadavre n'émouvrait personne, pas même ceux qui étaient dans son camp. Elle était Humaine, pour certains individus, c'était suffisant pour qu'on l'élimine. D'un regard vers les bambous, elle se dit que fouiller vite faite les environs ne serait pas inutile. Bien vu. Des graines de caryopse poussaient non loin, bien que vigilante, Mancinia en prit plusieurs poignées. Ça lui ferait un aliment de base ou de quoi empoissonner quelqu'un. Certains n'étaient pas très malins. Bien. La zone au-dessus d'où elle se situait semblait dangereuse, prendrait-elle le risque de la traversée ?


Post V | 1 160 mots | En C1


[Rp Spécial - Event] La Revanche - Page 7 Chriss10
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Lun 01 Aoû 2016, 10:38

Je ne dormais pas. Sous ce bandeau j'avais les yeux aussi ouverts qu'il m'était possible d'avoir, regardant un plafond imaginaire bercé au son souffle régulier. Je tournais la tête dans sa direction, et bien que ne la voyant pas, je l'imaginais collée contre moi, son bras barrant mon ventre et diffusant sa fragile chaleur sur ma peau.

Je n'avais pas besoin de dormir, et l'aurais-je voulu, l'aurais-je pu si j'en avais eu l'occasion. Mon esprit était assailli de ces heures passées à nous connaître d'une façon bien différente. Cette fois-ci, elle parla plus que moi, mais au demeurant très peu. Privé de vue, je laissais le bout de mes doigts l'effleurer pour localiser les zones qui nécessitaient d'être choyées. Ses mollets étaient durs, rompus par la journée qu'elle leur avait fait subir. Mes doigts creusaient ses muscles pour les détendre, voulant lui dispenser le plus de bien-être possible, mais je ne pouvais plus repousser ces autres sentiments qui guidaient mes gestes.

- Tu me crois, si je te disais que tu es la première à qui je fais pareil massage ? Je n'attendais pas vraiment de réponse, mais je tenais à rétablir cette vérité

Mon massage flirtait avec les caresses, le soin déviait vers l'exploration de la sensualité. Je sentais réagir son corps aux frôlements que je lui administrais et ne pouvais m'empêcher de m'y attarder un peu plus. Je m'abreuvais de ses soupirs, de surprise ou de bien-être, j'humais cette flagrance iodée qui lui était si spécifique, je me noyais dans ses cambrures qui se laissaient bercer par les va et viens de mes doigts.

- Promis Lhyæræ, je m'occuperai de toi dès que tu en auras envie. Ce n'est pas moi qui allait m'en plaindre après tout.

Le commun des mortels n'y aurait vu là qu'un prélude à une intimité bien plus fusionnelle, mais nous n'en fîmes rien. L'heure comme l'endroit ne s'y prêtait pas, et officiellement, nous étions dans les camps ennemis. Sauf qu'à cet instant, je n'avais cure de tout ce "bordel divin".

A contrecœur, nous finîmes par nous lever, déjeuner ensemble alors que je fis mine de manger pour paraître vivant. Même dans cette combinaison, je ne pouvais m'empêcher de glisser des regards vers ma "moitié", empreint de cette sensation de "tout ce qui est nouveau est beau". Cependant l'heure était à la confrontation, entre les noirs et les blancs, aussi nous échangeâmes nos denrées respectives, me contentant d'armes légères comme deux couteaux aiguisés et délaissant comme elle les armes lourdes. Je pris également dans un petit sac des chausses trappes, bien utiles pour ralentir un adversaire ou le prendre par surprise. Je mis sur mon dos l'imposant sac contenant l'eau, car s'il m'était inutile, il ne l'était pas pour elle. Je n'allais pas mourir de fatigue de toute façon ... Je fis de même avec le sac fermé de nourriture. Une fois que j'aurai trouvé mon binôme, je m'en débarrasserai après avoir sorti les aliments, pour les donner à mon Ondine. Quant au sac de soins, ce n'était guère le plus encombrant.

Nous débarquâmes du bateau, et je sentis une fois encore cette fichue anti magie véritablement saper mon énergie. Je serrais un peu plus fort la main de Lhyæræ, lui murmurant qu'il nous fallait partir rapidement.
Je voyais l'humaine partir rapidement vers le nord, aussi décidais de partir sur l'autre côte, à l'est. Les candidats des navires s'égaillaient un peu partout, en solitaire ou en groupe, et peu de gens remarquèrent que Lhyæræ et moi dépareillions dans nos tenues pour y faire alliance.

- Bon nombre vont chercher à s'étriper rapidement pour que leur camp prenne l'avantage. Nous sommes dans des camps opposés, mais tenue blanche ou tenue noire, quiconque s'en prendra à toi sera mon ennemi n'en doute pas.

Nos pas longeaient la plage, alors que j'observais la carte suite au message télépathique qui venaient de s'insinuer dans nos esprits.

- Nous partons dans la bonne direction, loin du poison, nous remonterons par le nord en évitant le plus possible la montagne. Toi comme moi ne sommes pas des combattants frontaux, et tu n'es pas non plus dans ton élément de prédilection sur terre. Sauf si tu as une autre stratégie, je préconise que nous fassions profil bas dans un premier temps. Pour autant, nous allons prendre de l'avance sur les autres. Tiens moi la main.

Je venais d'avoir en effet une idée alors que nus entremêlions nos doigts. Je me focalisais sur la carte, visualisant l'endroit où se trouvait la maison près du lac. Après quelques secondes de concentration, nos corps disparurent et nous nous retrouvions à quelques dizaines de mètres du chalet en bois. Je fis un sourire satisfait, tous ceux devant marcher seraient plus fatigués, et moins préparés que nous le serions. Je montrais l'endroit où nous étions, pour qu'elle puisse se situer.

- Sauf si le lac est habité par des créatures dangereuses, tu y seras dans ton élément en cas de problème. Cachons nos sacs pour ne pas être trop alourdi et vulnérable tu veux bien ?...

Je sortis deux gourdes d'eau du sac, les attachant chacune d'un côté de ma ceinture, avant de trouver un endroit suffisamment en retrait pour m'atteler à cacher le sac d'eau et de nourriture. Il n'était pas nécessaire d'en faire une cache idéale, il aurait fallu une sacrée chance pour que quelqu'un aille fureter pile là où j'avais caché mes affaires. Je gardais celui des soins, on ne savait jamais ce qui pouvait se produire dans l'urgence.

- Je te propose de nous rendre au chalet, histoire de voir à quoi il ressemble. Nous pourrons .... je m'arrêtais de parler, retenant du bras Lhyæræ. Fronçant les sourcils, je m'étonnais de ce que je voyais et en fit part à ma partenaire, posant un doigt sur mes propres lèvres pour lui demander de faire moins de bruit. Je sens que nous ne sommes pas seuls. Il y a au moins deux personnes proches de nous.

Je n'avais pas encore songé sur l'explication que j'allais devoir lui donner à propos du "don" que j'avais, mais je visualisais bien deux âmes dans mon champ de vision, et c'était l'information la plus importante à court terme pour notre survie.

Post n°5 : 1 106 mots
Résumé:
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Lun 01 Aoû 2016, 13:01

Aussi inimaginable que cela puisse être, un simple échange avait suffi pour que je découvre quelque avantage dans la cécité. Quatre phrases, et l’assurance que j’avais souhaité afficher s’était brisée tel un vase intentionnellement poussé de son socle pour laisser place à la vexation. Je ne pus refréner un froncement des sourcils et serrai même silencieusement des poings. La privation de la vue me permettait, à défaut, de ne point offrir à mon interlocutrice ce fâcheux spectacle émotionnel. Qu’elle se détourne de ma proposition et y paraisse insensible m’avait certes irrité, mais l’impact demeurait minime. La véritable cause derrière mon exaspération résidait dans sa prise en pitié, nommément lorsqu’elle me remit une gélule semblable à celle que je possédais, si ce n’était qu’elle octroyait l’effet inverse pour qui l’ingérait. S’agissait-il d’un mensonge ou de la vérité ? Je ne parvins à déceler l’empreinte de la tromperie dans ses propos, et me décidai à la croire. Quand bien même, je me sentis quelque peu insulté pour accepter présentement ses effets après avoir été éconduit de la sorte. Pour autant, une part de moi me poussait à accepter l’offre, d’autant plus si elle pouvait me fournir un avantage ultérieur. Sans doute était-il plus avisé de patienter et de la conserver pour les prochaines épreuves. L’idée me paraissait sensée – bien plus que ma réaction – mais je ne souhaitais pour autant exposer davantage de signe de faiblesse à l’égard de ma « partenaire ». Ainsi, je me contentai de conclure sur un air que je tentai de maintenir courtois, en dépit de mon dégoût.

 « Naturellement. Je vous remercie de votre considération et ne vous importunerai guère. Passez une bonne soirée. »

Je fulminai encore intérieurement, mais finis par m’accorder une once de repos, dans la mesure où ma vis-à-vis ne réagissait plus Je récupérai les deux pilules au matin, et avisai d’une stratégie pour l’épreuve à suivre. De toute évidence, je n’avais cure des denrées alimentaires. Cependant, la conservation du sac à gourdes me paraissait judicieux, dans la mesure où je pouvais toujours l’improviser comme arme contondante au vue de sa masse, ou m’en servir comme outil de négociation. J’estimai le nécessaire pour dormir comme secondaire – mon expérience dans l’Edelweiss m’avait appris à m’affranchir de pareil luxe en milieu hostile, du moins partiellement. Les armes et potions revêtaient, en contrepartie, une importance capitale. J’espérai disposer d’un binôme allié pour ces commodités. Si, à l’image de ma partenaire de la veille, certains pouvaient se dispenser d’équipement pour reposer sur leur magie, ce n’était guère mon cas. Et comme si ce désavantage ne suffisait point, il fallait que l’épreuve débute de jour. Assurément, je n’avais d’autre choix que de m’écarter de la plage pour élire abri à l’ombre pendant le courant de la journée. J’agirais de nuit pour traquer et localiser mes binômes, et potentiellement leurs sacs, par cette occasion. Une fois encore, mon expérience de l’Edelweiss me poussa à privilégier le secteur montagneux. Je doutai qu’elle attire pléthore de participants, si ce n’était pour le chalet qu’elle abritait. Dans tous les cas, elle s’avérait plus saine que la plage, où la majorité des concurrents risquaient de se concentrer au début de l’épreuve, les exposant tous à découvert.

Mon plan était ainsi formé. A peine débarquai-je que je me dirigeai en direction de mon objectif, privilégiant comme je le pouvais les zones ombragées. Ma combinaison recouvrait certes l’intégralité de mon corps, mais ne me prémunissait de mon exécration pour la lumière diurne. J’accordai peu d’importance aux traces que je laissai dans le sable pour presser le pas. J’attendais de me retrouver dans les montagnes pour changer de paradigme, et mettre à l’épreuve mes capacités de chasseur pour effacer mes empreintes. Dans la mesure où j’envisageais de me reposer précocement en comparaison avec la majorité des participants, il fallait que je demeure discret, et que personne ne soit en mesure de me pister jusqu’à l’antre que j’élirais. De nombreuses fois, je me servis de mon sac pour ratisser la neige à mon passage afin de brouiller les traces. La température ambiante était certes déplaisante, mais demeurait davantage tolérable par rapport à une exposition prolongée au soleil. La pénombre des arbres et des monts m’était salvatrice. Par moments, j’interrompais mon ascension pour ménager mes forces, mais maintins globalement le cap pour une bonne partie de la matinée. Je demeurai toutefois vigilant quant à l’approche d’un autre concurrent.

733 mots - D2 - Montagnes
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[Rp Spécial - Event] La Revanche

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