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 Pillons la plage ! [Reddas & Lilith Arkendar]

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Mar 05 Juil 2016, 09:31

「Pillons la Plage !」

Lilith & Reddas

Les plages du sable fin du continent naturel était un endroit que la pirate avait eu l’occasion de visiter un certain nombre de fois lorsque Rack était encore le capitaine. Les rumeurs de trésor étaient fréquentes dans ces lieux. Son passage sur le continent naturel avait fait courir jusqu’à ses oreilles les rumeurs particulières concernant les morceaux d’épaves qui s’échouaient progressivement sur le sable. Sans doute une galère de marchands… Les échos n avaient cessé d’enfler depuis, et les coffres qui avaient été retrouvés, s’ils ne contenaient initialement que quelques babioles d’une valeur quelconque. A présent, c’en était tel que du monde grouillait de partout, exaspérant clairement la rouquine qui connaissait cette plage bien plus calme. Lilith grogna quelques insultes en arshalà alors que ses yeux se portaient sur la foule omniprésente.

- Chercher des trésors, c’est pas censé être quelque chose d’un peu plus discret que ça… ? Ca vient de qui ce faux plan ? Sérieusement… On ferait mieux d’être en mer.. C’est une pure perte de temps…

L’humeur de la jeune pirate était massacrante. Elle haïssait cette sensation d’user d’informations réchauffées qui la faisait arriver trop tard sur les lieux.

- Bah écoute.. Tu ne peux pas reprocher au quidam de vouloir lui aussi faire fortune… plaisanta Azraël.

Avec toute la mauvaise foi du monde, Lilith haussa les épaules.

- Bien sûr que si je peux… C’est pas notre boulot, ça ?
- Mmmh… Et celui de beaucoup d’autres…
- Sans doute..

Un sourire commença à naître alors sur son visage, et d’un coup, elle se retourna vivement vers son acolyte qui leva les yeux au ciel.

- T’as une idée de m*rde, là…
- Si peu… Juste… Faire une démonstration entre des professionnels et les autres, tu en penses quoi ?

Le réprouvé écarquilla les yeux à sa proposition.

- Euh… oui… Tu entends quoi par là ?

Lilith lui adressa un sourire innocent en penchant la tête.

- Je sais pas… Juste une petite démonstration de force bien bruyante pour faire fuir le maximum de monde.. Faut qu’on retourne à bord !

A peine remontée sur le pont du galion qui mouillait un peu plus bas dans la crique, la rouquine tonna des ordres. La mise en place des canons et autres.. L’équipage resta perplexe, au point que même son second, Tsakiel, pourtant dénué de toute forme de moralité apparente vint la voir.

- Dis-moi… Alors.. Pas que je veuille t’en empêcher mais tu comptes vraiment viser une plage d’innocents ?


La rouquine haussa les épaules avec un large sourire.

- Non, c’est pas non plus ce qu’il y a de plus pratique pour fouiller les vestiges derrière. Juste un peu peur. Rien de plus. Il suffit de beaucoup de bruit, la majorité s’enfuira. Et ça me suffit..

Tsakiel fit une légère moue approbatrice.

- Très bien… Je valide, capitaine.

Lilith éclata de rire, moqueuse. Les propos de son second la rendait plus que perplexe parfois..

- J’attendais pas de validation mais merci tout de même.

L’aflar s’éloigna alors pour donner les ordres correspondant. Dans les minutes qui suivirent, après une agitation hors norme sur le pont, après que les indications des canonniers fleurirent de toute part et qu’une déflagration explosa sur les flancs du galion. Les vagues s’accentuaient sous les coups de canon, générant une fuite d’une grande partie des plaisantins qui s’improvisaient chasseur de trésor. Un sourire satisfait sur les lèvres, la jeune orisha préféra ne pas attendre qu’une chaloupe soit préparée pour regagner la terre ferme, et sans, hésiter, elle se jeta à l’eau, atteignant le rivage à la nage.

Avec fierté, elle jeta un dernier coup d’œil à son bâtiment, fière de l’œuvre accomplie. A présent, le terrain était dégagé, ou presque. Ce n’était pas les quelques badauds qui restaient qui pourrit mettre en péril son œuvre. Gênée par sa longue chevelure trempée, elle l’essora un instant avant de reprendre sa route, à l’affut de quelques débris plus intéressant que les autres.

Soudain, parmi les fouineurs beaucoup plus rares, une silhouette l’interpella. La stature lui parlait… Sa prestance aussi, et à mesure que ses pas la guidait vers l’homme en question, son sourire se dessina sur ses lèvres. Elle se glissa derrière lui avec une discrétion toute relative.

- Eh bien… Quelle surprise… Voir un prédateur chasser sur la plage… J’aurais pensé que ton domaine de prédilection était les forêts… Là, tu empiètes sur mes plates-bandes… souffla t elle, amusée.

La petite rouquine se tourna pour lui faire et saluer le vampire dont elle avait croisé la route quelques temps plus tôt déjà et lui avait laissé un souvenir très agréable…


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Mar 05 Juil 2016, 23:57


Le Fjörd traversait une passe aussi inattendue qu'inconvenante. Le chaos qui y régnait avait encouragé certains à régler leurs comptes sans scrupules, pensant être en mesure de fuir sans qu'on ne prêtât attention à leurs actes. J'avais appris de la part de Kiyuri qu'une de mes cibles avait privilégié le continent dévasté pour se faire oublier sans crainte de représailles. Supposément, elle ne devait s'attendre à être traquée par un vampire qui lui était inconnue, et je comptais naturellement employer la surprise à sa rencontre. Il s'agirait également de ma première expédition au-delà du continent naturel. Si, l'exploration et la découverte constituaient de riches sources d'expérience qu'il ne fallait point négliger lorsque l'occasion pour s'y adonner se présentait, elles apparaissaient en second plan au vue des circonstances présentes. Quand bien même, je ne pouvais retenir certaines réflexions inhérentes à ce nouveau voyage.

Si l'appellation « continent naturel » semblait bien tendre en comparaison du « dévasté », je me demandais quels dangers ce dernier recelait. Était-ce dû à ses paysages, à une puissante forme de magie ou au caractère belliqueux et guerroyant de ses habitants ? J'imaginais plusieurs scenarii possibles, chacun romancé à sa façon, et me languissais doucement de découvrir ce nouvel horizon. Je devais cependant prendre patience, et surtout, ne point mettre la charrue avant les bœufs. Pour m'y rendre, il me fallait un navire, ou à défaut, que quelqu'un daigne m'accepter à bord du sien. Mes voyages m'avaient rendu relativement dépourvu de monnaie, ce qui mettrait mes talents de négociateur à rude épreuve. Je ne me fis point de souci, cependant, persuadé d'être en mesure de gérer l'affaire telle qu'elle se présentait. Pour l'heure, ma route me menait en direction des plages au sable fin, car rivage rimait avait avec appareillage. Sans doute trouverais-je quelque vaisseau sur place effectuant le trajet jusqu'au continent désiré.

Lorsque j'arrivai en bordure de mer, je constatai que je ne m'étais guère trompé. Les navires grouillaient dans le périmètre, ce qui me conforta dans l'idée que j'obtiendrais forcément ce que je cherchais tant le choix ne manquait point. Il ne me restait qu'à élire, parmi tous les capitaines ici présents, lequel serait assez bon (ou sot) pour m'accepter gratuitement sur son bateau, à condition qu'il fasse route vers la destination qui m'importait. Je me frayai un chemin vers la baie, prêt à questionner les divers marins pour qu'ils m'orientent.

 « Dites-moi, mon brave, pourriez-vous me mener à votre capitaine ? »

 « C'pourquoi ? »

 « Je souhaiterais me rendre sur le continent dévasté. Est-ce là votre trajet ? »

 « Non, l'naturel est très bien pour c'qu'il y a. »


Manque de chance pour un premier essai. Je réitérai avec un autre.

 « Ouais ça s'pourrait. J'ai des affaires du côté de Circus Brothel. Tu payes combien ? »

 « Je puis rendre des services à bord. Je sais me battre, notamment, pour vous prémunir d'attaques pirates. »

 « Hahahahaha ! M'fais pas rire, garçon. Mes hommes t'avalent d'une traite au p'tit dej'. Tu paies, t'embarques. Pas d'blé, t'es recalé. »


Encore un échec cuisant. L'attitude du capitaine m'avait par ailleurs quelque peu courroucé, mais je n'eus guère le temps de répliquer. A ce moment-là, un bruit sourd de canon se fit entendre, et des cris de panique s'élevèrent sur la plage. Mon interlocuteur contempla le large, ahuri, avant de s'exprimer.

 « Nom d'Aylidis… Les gars, tous à bord ! Y a des têtes brûlées ici ! »

Il regagna alors son navire, me laissant à mon étonnement. Je constatai que la majeure partie de la foule grouillant sur la plage s'était dispersée suite à cette démonstration de force, et mon réflexe consista à détecter l'origine de ce tumulte. Si je n'avais point compris la raison de cet acte – qui se révéla isolé – je commençai à me demander ce que valait ce vaste rassemblement de navires sur la côte, alors que plusieurs prenaient déjà le large. Sans doute certains armaient des canons, mais je n'eus guère loisir de spéculer plus longtemps quant à leurs ambitions qu'on se mit à me souffler quelques mots dans mon dos. Je sursautai légèrement, pris de surprise par cet acte imprévu, et me retournai. Quelle ne fut point ma surprise en tombant nez-à-nez avec cette personne.

Sa silhouette m'était familière – je ne pouvais me tromper entre cette chevelure rousse et ce visage espiègle que j'avais côtoyé de près. Pour une surprise, c'en était une franche : j'étais loin de m'attendre à la retrouver dans de telles circonstances. Lilith n'avait rien perdu à son côté moqueur, – preuve en était ses propos soufflés – et m'arracha mécaniquement un sourire amusé. Je lui répliquai alors.

 « Rien n'interdit aux chasseurs de vouloir changer d'air. Surtout si cela leur permet de faire des rencontres agréables. »

J'accentuai mon sourire en ponctuant ma phrase. La flatterie lui ferait peut-être oublier le fait qu'elle m'avait pris de court. Cela dit, l'étonnement mis à part, la présence de l'Orisha pouvait m'être d'une certaine utilité. Peut-être qu'elle saurait me renseigner sur le rassemblement, le coup de canon, ou mieux encore, qu'elle me conseille pour embarquer en direction du continent dévasté. Avec ces idées en tête, je ne tardai point à rajouter.

 « Quant à toi, les sons mélodieux t'attirent ? Après les bruits de fête, tu as pris goût aux coups de canon ? »

Indirectement, je l'interrogeai les raisons de sa présence. Je ne doutai point qu'elle comprenne le sens sous-jacent, masqué derrière cette esquisse de boutade.
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Lun 11 Juil 2016, 23:00

「Pillons la Plage !」

Lilith & Reddas

Lilith éclata de rire aux propos de Reddas. Son visage trahissait un léger amusement. L’élocution particulière et empruntée de son interlocuteur l’amenait dans un monde qu’elle n’avait côtoyé que pour les avoir servis, il y a de cela quelques temps, à une époque qu’elle espérait et considérait de toute façon comme définitivement révolue. Certes, bien que nombre de ses maitres précédents étaient très loin d’avoir tous ce même rang social, et fort heureusement d’ailleurs, sinon, en dehors de la haine que l’orisha portait aux sorciers, à pareille hypothèse, la rouquine aurait pris en grippe également tous les aristocrates des terres du yin et du yang.. Non, cela lui donnait plutôt l’impression d’obtenir une légère revanche sur son passé remplaçant ainsi une petite partie de ses souvenirs douteux par d’autres bien plus agréables. La sensation de maîtriser au mieux son destin se faisait doucement sentir, même si la présente victoire n’avait pas le moindre rapport avec sa vie antérieur.

- je ne sais pas pourquoi.. Mais j’ai comme l’impression que les rencontres charmantes sont plus que courantes pour un chasseur de ta trempe...


La rouquine esquissa un léger sourire charmeur à l’intention de son interlocuteur. Leur précédente soirée avait permis de révéler à quel point l’homme pouvait avoir le gout du charme et du jeu. En particulier avec des personnes de l’autre sexe. Toutefois, il était vrai que, dans leur cas particulier, la présence d Azraël avait rapidement mis un terme aux nombreux projets qui avaient eus le temps de se monter dans la tête de la petite rouquine. L’expression moqueuse de cette dernière n’était pas due uniquement à ces souvenirs incongrus...mais bien aussi au fait que Reddas n’aie pas porté une attention spécifique à sa présence. Son agilité était peut-être au-delà de ses espérances, et qu’enfin, l’art de l’infiltration se trouvait à sa portée. Avec un peu de lucidité, Lilith ne savait pas vraiment si elle devait se flatter d’avoir eu un minimum de discrétion, ou rire de l’étourderie du vampire. Avec l’agitation soudaine sur cette plage qui se vidait, la raison de son inattention était de toute façon vite trouvée.

La capitaine éclata de rire à nouveau en entendant ses propos avant d hausser les épaules.

- Je suppose que je suis ici pour la même raison que toi. Une chasse mais cette fois-ci aux métaux précieux... Et comme c’est le cas dans bien des domaines, c’est bien souvent cette dernière peut être bien plus stimulante que le butin. J’attends de voir ce qu’il en est.. Il y a des domaines où je me découvre une patience insoupçonnée..

Son faciès devint plus espiègle, Lilith n’ignorait pas que ce qualificatif s’accordait bien mal avec sa personne. Pourtant, cette fois, elle n’exagérait pas ses qualités. En effet, si, des lors que la jeune orisha avait une idée en tête, il était du domaine de l’impossible pour l en dévier, et entreprenait toutes sortes de choses plus ridicules les unes que les autres pour s’investir et parvenir à ses fins, cette phase, aussi intense soit elle, pouvait perdurer autant qu’il le fallait. La notion de temps qui s’écoulait n’était alors qu’un paramètre qui n’entrait pas en ligne de compte. Mais au-delà de la raison de sa présence évidente sur les lieux, un autre point avait été soulevé par Reddas. Le bruit des canons qui tonnaient dans l’air.. La pirate pouvait même imaginer encore l’odeur de la poudre.
Cette évocation lui fit bomber le torse de fierté.

- c’est en effet une musique sur laquelle je prendrai beaucoup de plaisir à te faire danser et sans besoin de professeur cette fois..

Elle ne lui avait pas évoqué son métier lors de leur dernière rencontre. Aussi, la probabilité pour que le vampire fasse le lien entre elle et l’événement demeurait du domaine de l’improbable.

- D'ailleurs, tu ne fais pas parti de ceux qui ont mis un terme à. Leur recherche active.. Une raison particulière peut être ? Ou bien simplement la détermination de mettre la main sur l’un des trésors ?

D’un geste de main, elle désigna des épaves visibles à présent qu’une grande partie de la foule s’était dissipée... Sans doute pour peu de temps... Lilith haussa in sourcil en constatant que des nouveaux rivaux se risquaient à s’approcher de ce qu’elle considérait d’ores et déjà comme sa propriété.




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Sam 16 Juil 2016, 15:23

Il n’y avait nulle erreur sur la personne. Si le physique et la voix correspondaient bien à mes souvenirs, l’expression de ce ton railleur achevait de confirmer l’identité de mon interlocutrice, tant il lui était caractéristique. Fidèle à ses habitudes, Lilith s’amusait à détourner mes propos pour leur associer quelque commentaire moqueur, tournant en dérision mes habitudes. En dépit de ses intentions, j’optai pour une interprétation méliorative à mon égard, allant dans le sens de la flatterie. Sans perdre mon sourire, je rétorquai avec amusement.

 « Un bon chasseur ne peut se proclamer comme tel qu’en sachant où traquer ses proies. Peut-être m’a-t-on affublé d’un don précieux, qui me guide dans mes recherches, et qui se révèle vecteur de réussite, comme ta présence en atteste ? »

Pouvait-on reprocher à quelqu’un de rencontrer le succès dans les objectifs qu’il poursuivait ? Pour peu que je procède à la flatterie avec mon interlocutrice, lui faisant croire qu’elle corroborait l’accomplissement de mes desseins, allait-elle rejeter pareil compliment ? Mieux valait en tout cas attaquer la conversation selon ce paradigme plutôt que de lui révéler mes véritables objectifs… immédiatement en tout cas. Je cherchais à m’enquérir des siens, pour savoir entre autres quel alignement me serait bénéfique dans mes projets. C’était en ce sens que j’avais posé mes questions.

Lilith me répliqua – toujours avec ce même amusement – qu’elle était en quête de trésors, précisant rechercher davantage les sensations associées à cette chasse que le butin en lui-même. Fort étonnamment, elle présupposa de mes propres intentions en les associant aux siennes, alors que ma présence en ces lieux s’expliquait par une simple volonté de prendre le large. Naturellement, je me demandai ce que j’avais à gagner – ou perdre – en feignant de valider ses hypothèses. Je décidai de patienter, préférant attendre pour en savoir davantage, et de ce fait, j’employai la mesquinerie pour me moquer à son tour d’elle, pour possiblement en apprendre plus. Haussant les sourcils avec une pseudo-perplexité, je lui lançai la pique suivante.

 « Insoupçonnée… C’est le mot oui. Je me demande quelles perspectives parviennent à te soutirer pareille qualité. »

Le rythme de notre précédente rencontre n’avait point attendu une quelconque patience pour rapidement monter en puissance. Qui plus était, il m’était assez difficilement envisageable d’associer la patience à quelqu’un qui ne supportait guère la défaite, et qui luttait avec acharnement pour se donner raison. Si cela correspondait davantage à un tempérament impulsif, la constance s’en écartait. Je m’attendis entre autres à ce que Lilith réagisse dans des proportions s’accordant avec mes hypothèses, et ne dissimulai, de ce fait, nullement une expression d’intérêt quant à sa réponse. Pour ce qui était de mes objectifs de récolte d’informations, j’appris que l’Orisha ne craignait nullement les coups de canons, et qu’au contraire, il s’agissait d’une donne à laquelle elle était habituée. Je ris légèrement à sa déclaration, puis y répondis nonchalamment tandis que mon esprit tirait des conclusions intéressantes.

 « Je ne sais si je dois m’en réjouir ou m’en plaindre. Les danses solitaires sont bien souvent ennuyeuses. »

La chasse aux trésors, le goût de l’aventure, et la familiarité de la danse de la poudre constituaient autant d’éléments qui laissaient présager de la nature de mon interlocutrice – une pirate, une contrebandière ou une aventurière aguerrie. Je n’étais point suffisamment familier avec le milieu marin pour connaître les nuances parmi ces appellations, mais une chose m’apparaissait comme certaine à présent. Si elle était venue mettre la main sur quelque butin, je doutais qu’elle accepte de le partager – quoiqu’elle en dise sur son désir de quête de sensations – au vue de la compétition qui se profilait sur la plage. Sans doute tous ces matelots étaient présents pour une raison similaire, et je m’étais retrouvé, par je ne savais quel hasard, au centre de ces conflits d’intérêts.

A vrai dire, mon objectif premier s’en écartait, et en un sens, cet écart jouait en ma faveur. A supposer que j’offre mon aide à Lilith, et que je ne réclame point – ou peu – de son trophée de chasse, négocier un passage jusqu’au continent dévasté apparaissait comme une offre loin d’être déraisonnable. Satisfait d’avoir attendu de la sorte pour parfaire ma prise de position, sa question me permit de tirer mes desseins au clair, et entre autres, d’établir ma proposition. Avec un sourire certain, je répliquai.

 « Je dirais qu’au contraire, cette manifestation m’a permis de faire un tri. Vois-tu, si j’ai confiance en mes talents de chasseur, un tel gibier demeure quelque peu conséquent pour moi seul. Je me renseignais pour m’enquérir des acteurs prêts à louer mes services contre une part minime du butin, et surtout, contre une traversée jusqu’au continent dévasté. A défaut, ces coups de canons auront eu l’obligeance de me dispenser des employeurs trop lâches et peureux. Tu n’aurais point connaissance, à tout hasard, d’une personne prête à recourir à mes services pour ce prix ? Au vue de la compétition, un pisteur de plus ne serait point de trop, surtout s’il est recommandé par les bonnes personnes. »

Qu’on ne se leurre point. Je me doutais que Lilith appartenait à un équipage, et l’invitai, par conséquent, à me présenter à son capitaine. J’affichai une expression pleine de sûreté, afin de me vendre au mieux. J’occultai bien évidemment mon manque d’expérience avec les forbans maritimes, mais qui chercherait à se vendre en présentant ses tares?

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Mar 26 Juil 2016, 15:03

「Pillons la Plage !」

Lilith & Reddas

Le sourire de la rouquine s’accentua aux paroles de son interlocuteur. Même avec toute la bonne volonté qu’elle pouvait mettre, jamais elle ne pourrait parler correctement de la sorte.. Le naturel reprendrait bien vite le dessus…

-          Mmmh… Je vois… Je ne doute pas que ma présence en ces lieux soit le but premier de ta présence ici. Après tout, tu as bien passé une soirée inoubliable. Comment pourrait-il en être autrement ?

Son air taquin se fichait sur ses traits à mesure qu’elle parlait. S’il voulait user de compliments pour expliquer ce qui l’avait amené à se rendre sur les plages du sable fin, libre à lui. C’était même particulièrement plaisant et rappelait aisément pourquoi la soirée passée ensemble avait été aussi agréable. Toutefois, de là à avoir la naïveté de le croire… Même lui ne devait avoir cet espoir. Simplement, il usait d’une habile manœuvre cachant ses desseins, ou en tout cas, ne les dévoilant pas, et n’exposait pas le flanc à la critique, ce qui lui coupait l’herbe sous le pied pour insister davantage. Néanmoins, la pirate sembla au contraire habitée par un regain d’intérêt face à cette dissimulation plutôt sympathique.  D’ailleurs, elle put rapidement constater que ce secret sur ses actions s’affirmait à sa seconde réflexion. Il n’avait ni confirmé, ni infirmé sa proposition. Bien au contraire… Il ne faisait que rebondir sur le compliment particulièrement réaliste dont elle s’était affublée.

-          Je sais.. Je trouve toujours le mot juste.

Cette qualité qui lui faisait cruellement défaut, la pirate n’hésitait pas cependant à user d’une ténacité inébranlable, et le cap de son nouvel objectif, en dehors de cette partie de chasse aux trésors qui s’improvisait sur la plage, devenait de plus en plus limpide. Elle fit alors mine de réfléchir.

-          Quelles perspectives ? Mmmh.. Qui sait ? Peut-être pour ma part que le don précieux dont j’ai pu hérité n’est autre que cette qualité hors norme.

La rouquine soutint alors le regard du vampire sans quitter son sourire moqueur. Il ne lui donnait pas d’informations. Soit. Elle n’en donnerait pas davantage et le renvoyait vers ses propres excuses… Quoique… A bien y réfléchir, de son côté, la flatterie n’avait pas fait partie de ses méthodes, seulement un peu de provocation..

Son rire retentit néanmoins à la réponse de son comparse concernant la douce mélodie des canons. L’orisha finit par hausser les épaules.

-          Il y a bien des choses solitaires qui ne manquent pas d’intérêt… Quant à pareille danse, on peut relever le défi, tu ne t’ennuieras pas, je peux te le garantir.

Elle joua un instant avec l’une de ses mèches de cheveux, toujours amusée et reprit sur le même ton.

-          Je sais être très divertissante quand je me donne la peine…

Il y avait tout de même un monde avec leur précédente rencontre, et si, lors de leur précédente soirée, Reddas avait pu apprécié sa présence et son goût du divertissement, que son opinion demeurait inchangé alors qu’il était question de jouer avec des armes… Il y avait de fortes chances pour que cela devienne plutôt un sujet de discorde.

Enfin, le vampire parut se décider à lever un peu le mystère de sa présence, pour une raison qui échappa d’ailleurs complètement à la jeune capitaine. Elle haussa un sourcil, plus intéressé qu’elle ne l’aurait pensé à son explication. « Louer ses services »… Son éternel sourire prit place sur son visage et s’agrandit à mesure des propos du vampire. Evidemment, avoir une idée de la personne qui pourrait être son employeur potentiel s’imposait à elle, et il était d’ailleurs hors de question de laisser son interlocuteur envisager de s’adresser à un autre équipage que le Libertad.

Rapidement, elle jeta un coup d’œil en arrière, en direction de son galion, afin de s’assurer que son équipage restait à une distance raisonnable, et, surtout, qu’ils restent en place. En tout cas, pour l’instant.

Enfin, l’orisha esquissa un sourire en analysant un peu plus le vampire.

-          Un pisteur de plus est également une personne de plus avec qui les gains doivent être partagés. Les seules  personnes encore sur le sable sont principalement des pirates, et tu dois te douter que si l’esprit du partage des trésor est une règle immuable au sein de l’équipage, ce n’est pas aussi évident venant d’une aide extérieure… Surtout si, en plus, il s’agit de rendre un service derrière.

L’expression qu’elle arbora se fit alors plus naïve.

-          Mais… Je vais voir ce que je peux faire. Je ne te conseille que ce navire, là-bas. Le capitaine est plutôt susceptible, et vaut mieux que tu fasses tes preuves avant même que je ne lui en parle. Sinon… Il y a de fortes chances que tu ne sois même pas écouté.

D’un signe de main, elle l’invita à se diriger vers certains débris vers lesquels des rivaux semblaient vouloir jeter leurs dévolus.

-          Qui sait… Vendre tes qualités de chasseur, de ce que j’ai pu voir, c’était très intéressant pour une soirée… rafraîchissante. Mais je doute que ce soit l’unique critère pour mettre les pieds sur un galion si tu n’es pas en mesure de payer ton trajet.

Pourquoi ne pas avoir indiquer qu’elle seule était en mesure de prendre une telle décision ? Sans doute une simple envie de s'amuser..

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Ven 29 Juil 2016, 20:22

Fidèle à elle-même, Lilith s'accapara du meilleur de mes propos pour s'affubler d'éloges et baigner dans la complaisance, ce que je ne retins guère. Pourquoi devais-je m'y opposer, après tout ? Je n'étais point mécontent de la retrouver, d'autant plus qu'elle arborait une mine encore plus ravissante que dans mes souvenirs. En outre, elle affirmait disposer d'éléments explicatifs au sujet de l'affluence des marins. Il était donc dans mon intérêt de maintenir un minimum d'accortise si je désirais me les approprier. Au travers de multiples hochements de tête et autres signes d'acquiescement, j'approuvai ses dires pour la maintenir dans son état de contentement, allant même jusqu'à formuler un  « Je n'en doute nullement. » lorsqu'elle évoqua son « don précieux ». L'unique remarque qui me détacha de cette série d'assentiments quasi-mécaniques fut l'évocation de la danse solitaire qui, pour je ne savais quelle raison, me paraissait douteuse. Ne souhaitant toutefois guère contrarier mon interlocutrice, je répondis dans son sens, mais fis preuve de prudence en détournant le sujet pour me l'approprier sous un angle que je maîtrisais davantage.

 « Je ne remets point en cause tes garanties, loin de moi pareille pensée. Cependant, je doute me complaire dans un acte solitaire en ta présence. La tentation de l'invitation serait bien grande, et ne dit-on point qu'un plaisir partagé s'en retrouve décuplé ? »

J'arborai un large sourire à cette remarque. Mon but consistait, encore une fois et sans surprise, à chatouiller sa fierté et son ego pour la maintenir dans l'état le plus prompt à la révélation. Lorsque je découvris ses intentions et fis part de mes ambitions, ma vis-à-vis pesa ces dernières comme pour les inclure dans quelque prévision. Pouvait-elle me porter assistance dans ma quête ? Je ne tardai point à le découvrir. L'Orisha exposa sans ménagement les limites et contreparties de ma proposition, signifiant que si l'assemblée était à présent constituée exclusivement de forbans des mers, ma place au sein du moindre de leur équipage serait compromise. Les flibustiers possédaient en effet un esprit assez peu porté sur le partage, surtout à l'encontre d'un inconnu. Pour tout dire, sa mise en garde me fit grandement hésiter, car il s'avérait fort risqué d'accorder sa confiance à ces scélérats des océans. Je n'avais toutefois point le choix, et la nécessité de voyager m'imposait ce pari pernicieux. Partant de ce postulat, je conservai un air assuré et rétorquai à Lilith.

 « Il est vrai. Cependant, un trésor à parts réduites a toujours davantage de valeur qu'un butin imaginaire. En outre, il existe une différence majeure entre la location des services d'un unique individu plutôt ceux d'un groupe de mercenaires. Le premier s'avère domptable par un équipage s'il fait faux bond. Le second l'est beaucoup moins. Par ailleurs, il ne me sembla point avoir révélé l'étendue de mes capacités, qui ne se limiteraient guère forcément à celles d'un homme de main. »

L'avantage de n'arborer aucun pavillon dans un conflit entre pirates résidait dans la duplicité dont on pouvait faire usage au sein de ces derniers. Pour peu que je m'y prenne bien, je pouvais prétendre rechercher meilleur gain chez les ennemis de mon employeur, les convaincre d'être prêt à retourner ma veste pour meilleur prix, et conserver une part de surprise quel que soit le camp que je décidais finalement d'assister. Cette procédure mettait avant tout mes talents d'orateur à l'épreuve, bien plus que ceux de chasseur du moins. Pour mieux me vendre ultérieurement à l'égard d'un capitaine, j'évitai de révéler pareilles considérations. J'attendais la réponse de Lilith pour me décider.

Cette dernière privilégia un navire précis, et je me posai naturellement la question suivante. S'il m'était d'avis que mon interlocutrice appartenait à l'équipage de ce vaisseau, je me demandai quel poste elle pouvait y occuper. Plus important encore, je me questionnai sur l'étendue de la « susceptibilité » dudit capitaine que l'Orisha venait de me « recommander ». Je ne pouvais affirmer qu'elle l'eût dépeint avec des termes élogieux, mais s'il s'agissait de faire ses preuves aux yeux de cet individu, j'étais prêt à relever le défi sur le principe. Seulement, j'émettais une réserve sur les circonstances de mon acceptation. Je suivis alors ma vis-à-vis avant de lui rétorquer avec ce même air confiant que j'arborais pour la lui exposer.

 « Comme tu le sais, il n'est point dans ma nature de me soustraire à un défi. Tu affirmes que ton capitaine ne m'écouterait point à moins que je ne fasses mes preuves ? Je pense au contraire être en mesure de le convaincre par la parole. S'il me mande de démontrer mes compétences en guise de confirmation, je m'y plierai volontiers. Néanmoins, il me paraît sot de rendre service à un pirate sans qu'il n'ait rien quémandé, et sans s'être fait une idée du personnage au préalable. Assurément, si je fais usage de mes talents prématurément, il s'agirait au contraire d'un aveu de faiblesse qui me paraîtrait nécessaire pour légitimer ma valeur. Or, mes capacités sont telles que je ne requiers nullement pareille justification, et celle-ci doit émerger a posteriori, non point a priori. »

Il allait de soi que j'exagérais mes dires. Cependant, le cœur de mes propos demeurait juste. Pourquoi devais-je gâcher mon énergie si je ne disposais d'aucune information sur les gains supposés ? Il me paraissait indispensable que Lilith m'introduise audit capitaine. Quoiqu'elle affirmât, j'étais certain qu'elle pouvait user de charme pour lui fournir une image méliorative de ma personne. Il demeurait toutefois complexe de la persuader de m'introduire au dirigeant du navire et de lui demander une telle faveur simultanément. J'espérai donc qu'elle me concède le premier point, a minima.

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Mer 03 Aoû 2016, 12:00

「Pillons la Plage !」

Lilith & Reddas

Pas une fois le vampire n’avait soulevé l’arrogance dont la rouquine avait fait preuve, allant même dans son sens dans de nombreuses occasions. Elle n’eut d’ailleurs la possibilité que de lâcher un rire franc lorsque son interlocuteur rebondit alors sur la notion de plaisir.

- On le dit en effet. Mais tu pouvais ne pas avoir cette vision des choses. Je ne me permettrais pas de supposer quoique ce soit à ton sujet et encore moins te juger…

Le faciès de vampire demeurait tout à fait explicite sur l’interprétation qu’il fallait avoir de ces propos, et il détournait plutôt habilement une boutade qui, en soit, n’avait pas d’autre but. Ne voyant pas l’utilité de continuer dans cette voie, Lilith porta bien plus d’intérêt à la requête de Reddas. A vrai dire, elle trouvait l’idée plutôt intéressante et ne s’était pas faite priée pour en donner les conditions. Ces derniers ne concernaient en soit pas particulièrement le Libertad, mais forcément, la pirate éprouvait un vif intérêt à partager un voyage en mer avec le vampire. Ses arguments tombaient sous le sens, ce qui fit sourire l’orisha.

- Encore faut-il que l’opportun soit à même de pouvoir être à l’origine du butin qui sera trouvé. Et je ne fais justement que t’inviter à démontrer à quel point tu peux être utile, tu ne crois tout de même pas que je serais à même de remettre en cause tes capacités ? finit par souffler la rouquine.

La dernière tirade de Reddas était pleine de bon sens. Peut-être était-ce pour cette raison que la rouquine s’en retrouva d’autant plus contrariée. La jeune orisha ne put compter donc que sur son charisme et le peu de contrôle des émotions qu’elle savait maîtriser pour lui inspirer une forme de confiance et le pousser à accepter son marché sans prêter une attention particulière aux failles évidentes de son raisonnement. Aussi, elle attrapa le bras du vampire et se hissa sur la pointe des pieds pour l’embrasser sur la joue en lui adressant un sourire enjôleur.

- Mon très cher ami… Tu me vois vraiment contrite… Si je gage de donner de toi un portrait des plus flatteurs au capitaine, tu douterais réellement de ma capacité à le convaincre ? Il me semblait qu’à notre dernière soirée, tu as pu constater que lorsque je voulais quelque chose, je l’avais…

A nouveau, elle usa de son sourire le plus charmeur pour appuyer ses propos tout en déviant légèrement sa main sur lui pour illustrer plus encore l’objet de sa description.

- C’est juste que les éloges que je pourrais faire ce jour, et je ne manque pas d’idées à ce sujet, risquerait de t’attribuer une place au sein de l’équipage que tu ne souhaiterais probablement pas remplir. Les nuits sont très longues pour tout le monde en mer et les divertissements plutôt rares...

Son sourire devint plus taquin. Pour autant, le regard vairon de la jeune capitaine se porta plus régulièrement vers le Libertad. Compter sur l’acceptation seule du vampire était risqué. Si elle aimait relever ce qu’elle pouvait estimer comme un défi impossible, à l’heure actuelle, ce dernier n’avait même pas commencé qu’il la frustrait déjà. Avisant les débris sur la plage qui commençaient à attirer de plus en plus de monde, Lilith serra légèrement les mâchoires. Sa petite négociation pourrait lui coûter plus qu’elle ne pourrait lui apporter si, d’ores et déjà, ils ne se mettaient pas au travail. Pour autant, l’orisha tenta de reprendre sur le même ton détaché.

- Quant à l’aveu de faiblesse, disons simplement que j’assumerai totalement cette demande de ma part. Après tout, je suis bien une pirate qui quémande un service de ta part ? Quel meilleur acte de bonne foi peux-tu donner que d’agir et de d’investir avant même d’être certain d’obtenir un accord complet ? Quelles conditions de ton énoncé nous ne remplissons pas ?

Négligemment, elle haussa les épaules tout en arborant ce léger sourire.

- Si, évidemment, tu souhaites une mise en contact immédiate, c’est possible. Je serais simplement déçue de cette preuve évidente de confiance en moi.

Cette fois, Lilith parut dépitée, exagérément bien sûr. Après tout, elle espérait seulement le faire réagir dans un sens, si ce n’était pas le cas… Soit, ce serait sans doute partie remise !

- Qu’est ce tu désires, mon grand ? Parce qu’en fait, de base, nous sommes surtout là pour vider les restes de l’épave du navire marchand qui s’est échoué. A ce rythme-là, nous n’aurons que le bois à piller, et la location des services d’un mercenaire perd nettement en intérêt. Il te faudra mettre en avant d’autres talents, et si je t’imagine parfaitement en mousse, je doute que ce soit ton cas.


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Mer 03 Aoû 2016, 23:49


Tel un duel interrompu et laissé en suspens depuis de notre précédente rencontre, l’échange de piques ne tarda point à regagner l’ordre du jour pour alimenter notre dialogue. La remarque laissée par Lilith me soutira un sourire moqueur tant l’ironie suintait de cette dernière. N’avions nous point basé notre dernière distraction sur le registre de la supposition ? Personne ne pouvait être assez dupe pour croire au bien-fondé des propos de l’Orisha en tant que tels, quoique beaucoup se laisseraient persuader par son caractère enjôleur. Séduisant même. Dangereusement séduisant. Sa mine aguicheuse troublait ma réflexion et mon assurance, et sans doute en usait-elle intentionnellement pour me pousser à l’erreur. Mon interlocutrice en profita pour se jouer de mon argumentaire, cherchant à souligner ses failles et faiblesses. Elle me signifia notamment ne point remettre en cause mes capacités et m’invita plutôt à les démontrer, ce à quoi je m’étais soustrait en l'absence des garanties que je désirais. Je rétorquai à mon tour en exploitant l’étroitesse de son raisonnement lorsqu’elle présupposa du rôle que je devais assumer.

 « Ma chère, nombreuses sont les voies qui pourraient bénéficier de mon soutien. Pistage, espionnage, diversion ou sécurisation sont autant de leviers qu’un « opportun » tel que moi peux actionner. Pourquoi se targuer de visions aussi limitées sur mon rôle lorsque les possibilités foisonnent ? »

Par mégarde, je promus à mon insu quelques talents d’homme à tout faire, ce qui s’écartait de ma stratégie initiale de vente, visant à miser sur la duplicité aussi longtemps qu'il m'était permis. Mon inattention résultait très certainement des gestes de l’Orisha qui, encore une fois, n’hésita point à s’en servir à son avantage. Elle enjamba les barrières du formalisme en se rapprochant de moi pour mieux exercer l’emprise de ses charmes, avançant par la pareille quelques arguments qui me firent miroiter maintes perspectives fort prometteuses pour peu que j’adhère à ses conditions. Il devint alors particulièrement ardu de se défaire de ses désirs, et sans que je n’eusse l’occasion de m’en rendre compte, le contrôle des négociations m’avait échappé. Activer la moindre réflexion ou énoncer le moindre contre-argument devenaient de vaines entreprises, d’autant plus que sa plaidoirie se densifiait sans que je ne trouvasse mot à y dire. Je m’étais abandonné trop longtemps à l'écoute passive, dans un stade de semi-absence à contempler ses lèvres remuer pour m’invitaer à lui donner raison, que je n’eus d’autre choix que l’acceptation. Comment froisser un tel minois qui menaçait d’afficher la déception pour une triviale histoire de confiance ? Je finis par soupirer et lui répondre nonchalamment.

 « Fort bien. J’espère que tu tiendras un discours aussi persuasif à ton capitaine dès lors que « j’aurais fait mes preuves », comme tu le réclames. Qu’est-ce que cette chère pirate désire comme démonstration de mes talents ? Que j'explore la plage en quête d'indices ? Que je m’immisce au sein d'un équipage adverse pour leur soutirer d'éventuelles informations ? Ou que je laisse mes armes danser pour chasser d'inconvenants tiers ? »

Je ponctuai mes questions d'une pseudo-révérence. Ce qu'il ne fallait point accomplir pour plaire et assumer ses requêtes… Avec du recul, ma situation paraissait fort peu cocasse à accepter sans la moindre protestation les réclamations d'une pirate qui n'avait, précisons-le, brandi aucune arme. Quelques minutes auparavant, j'énonçais encore qu'il demeurait raisonnable de se méfier d'une telle racaille. Je me retrouvais à présent à lui soumettre mes services sans la moindre garantie de traversée, pour une chasse au trésor dont mes connaissances se limitaient à ce qu'elle avait daigné me révéler. Quelle douce ironie.

En attente de sa réponse, je scrutai du regard le bord de mer. Nombreux étaient les flibustiers à se hâter sur le rivage, alors que les vagues soulevaient et déplaçaient des débris de navire. S'ils se multipliaient sur le sable humide, certaines rixes prenaient naissance au sein des forbans, sans doute par prévention et pour écarter la concurrence. Au vue de leur dégaine rapide, jouer les mercenaires itinérants m'apparaissait graduellement comme une idée saugrenue et insensée. Il devenait invraisemblable que ces barbares des océans daignent seulement entendre ce que j'avais à déclamer. Ce n'était point tant par crainte, mais j'espérais que Lilith soit en mesure de raisonner son supérieur, afin de ne guère finir fâcheusement décapité par un sabre, à l'image de leurs us et coutumes. Je maintins cependant un air paré, prêt à me servir de ma lance ou de mon arc, et n'attendai qu'un signal de la part de ma vis-à-vis.

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Ven 05 Aoû 2016, 13:59

「Pillons la Plage !」

Lilith & Reddas

Lilith esquissa un sourire à l’évocation des nombreux talents dont Reddas pouvait se targuer. Certes, ce n’était pas à négliger… Et, de ce qu’elle avait cru deviner de sa personnalité, son orgueil le poussait certainement à mettre en avant ses qualités, mais non pas à les créer de toutes pièces. Toutefois pour beaucoup d’entre elles, s’il s’agissait d’atouts précieux, ces dernières ne pouvaient apporter une réelle plus-value que si le vampire faisait pleinement partie de son équipage, et non pas pour une simple traversée. L’idée amusa la rouquine, mais pour autant…  Elle ne la trouva pas du tout réaliste et adéquate avec le comportement de celui qu’elle désirait intégrer pour une traversée.

-          Mais qui te dis que j’ai une vision de toi limitée ? Je te propose une voie, tu m’en offres d’autres… Je suis on ne peut plus réceptive à toute forme d’initiative… Reste à voir comment tu actionnes tes leviers, mais je suis conquise par avance…

Sa réponse n’était pas sans ironie ni sous-entendus, évidemment, et la capitaine ne faisait d’ailleurs rien pour le dissimuler. Quoiqu’il en soit, le vampire ne parut pas s’offusquer de la soudaine proximité que la rouquine venait d’instaurer entre eux.  Pas une fois, il ne chercha à la contredire ou à manifester une pointe de désaccord. A mesure qu’elle s’exprimait, Reddas paraissait même un peu plus sensible à ses arguments. Le soupir qu’il émit la fit douter quelque peu, jusqu’à ce qu’il s’exprime, ce qui éclaira le visage de la rouquine.

- Je peux t’assurer que je saurais tout à fait le convaincre et que son opinion ne pourra diverger de la mienne…

Sur ce point… Elle ne prenait absolument aucun risque à formuler une telle affirmation. La pirate serra dans ses bras Reddas en guise de remerciements pour cette « sage » décision.

- Et tu me vois ravie de la confiance que tu m’accordes…
souffla t elle sans quitter son léger sourire.

Consciente que pousser davantage en comptant uniquement sur son charme et son charisme revenait à jouer à l’équilibriste alors qu’elle avait d’ores et déjà obtenu ce qu’elle souhaitait, Lilith reprit la discussion sur le contenu même de sa demande, non sans rire franchement à ce qui pouvait s’apparenter à des révérences. Pourtant, parmi les choix du vampire, peu était acceptable.. Une nouvelle recrue ne pouvait partir seule au sein d’un équipage ennemi. Bien que ce ne soit pas les informations qu’elle avait en sa possession qu’il risquait de monnayer, l’orisha risquait surtout de perdre son allié nouvellement en probation, ce qu’évidemment, elle souhaitait absolument éviter. Aussi, elle préféra détourner la question.


-          Concernant les informations, le problème est tout autre… Nous sommes tous relégués au même rang… Du badaud au rival. Des cargaisons s’échouent sur la plage et proviennent d’un navire marchand qui a refait surface. D’aucuns parlent d’or, d’autres d’armes…

Elle haussa les épaules en signe d’indifférence. Depuis quelques temps déjà, elle avait pu apprendre que tout avait une valeur marchande et qu’elle pourrait donc en tirer un parti intéressant si elle le souhaitait. L’art de négocier avait toujours était un jeu qu’elle utilisait peut-être auparavant par simple goût du défi, mais à présent, ce dernier s’avérait indispensable pour trouver des fonds et maintenir à flot le Libertad.  

-          Quoiqu’il en soit, il y a déjà des débris sur le sable… Tu peux les voir aisément. L’épave en revanche est toujours masquée par la marée. Même si on peut la deviner là-bas.

D’un signe de main, elle désigna une forme sombre dans les ondes. La soudaine remontée de la carcasse avait quelque chose de surnaturel qui interpellait l’orisha. Son expérience des mers commençait à s’affirmer et des légendes de cimetières de bateaux fleurissaient à toutes les haltes. Toutefois, l’émergence soudaine d’un tel butin sur une plage fréquentée, sans être proche du lieu du naufrage la laissait perplexe. Elle doutait sincèrement que ce ne soit pas là la volonté d’un aetheri ou de toute autre forme d’intervention de laisser ce buffet de marchandises à disposition. Bien que ses réflexions la poussaient donc à se dire que le danger le plus grand qu’ils avaient face à eux n’était donc probablement pas les simples humains et autres races qui pataugeaient dans le sable humide, cela n’altérait en rien le désir de la jeune orisha de se rendre au cœur même de l’épave. Au contraire même, un fin sourire déterminé se dessinait clairement sur ses traits. Le bruit autour d’elle rappela donc la présence de nouveaux adversaires, ce qui la poussa à soupirer. .

-          Et nous ne sommes pas seuls sur l’affaire, comme tu as pu le constater. Pourtant, il faudrait que nous soyons les seuls à nous approprier le contenu. Ainsi, les indices, à l’heure actuelle, me semblent assez clair, et je préfère t’avoir à mes côtés. Tu m’as montré être doué pour la danse, j’attends de te voir avec des partenaires d’un autre genre.

Elle frôla l’une de ses armes pour ne laisser aucun doute planer sur la nature même du partenaire tout en conservant son sourire enjpôleur. S’il avait accepté de faire ses preuves, la capitaine ne le prenait pas pour argent comptant et préférait tout de même s’assurer qu’il joue le jeu. Et peut-être surtout y avait-il une réelle curiosité sur ses actions face à l’ennemi. Maintes fois il lui avait montré qu’il avait de la répartie et de l’esprit, mais en était-il de même en cas de danger ? Lilith gageait ne pas être déçue, et c’est sans doute pour cette raison, et la volonté sans doute de ressentir un nouveau pique d’adrénaline qui l’avait conduite à décider de ne pas faire intervenir qui que ce soit de son équipage.

Pourtant, d’un coup, son minois se fronça, ouvertement contrariée. En mer, un canot s’approchait de l’épave, et, compte tenu de l’allure de ses occupants, il ne pouvait s’agir que de ses homologues. Le combat serait donc aussi rude avant même que la coque ne se dévoile.

- Je crois qu’on va avoir de quoi faire rapidement.



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Sam 06 Aoû 2016, 20:43

Un comble fréquent pour qui usait d’ironie résidait dans l’incapacité à établir si son interlocuteur se targuait d’honnêtes propos ou s’ils abritaient un sens opposé. Lorsque Lilith affirma ne point être indifférente à mon portrait, je me retrouvai assujetti audit comble. Incapable de me décider sur l’interprétation à retenir, je préférai maintenir l’hypothèse qui me seyait le mieux – celle de la confirmation méliorative. De ce fait, j’affichai un énième sourire triomphant, qui se justifia à mesure que l’Orisha multipliaient les éloges et garanties. Si elle s’impatientait de me voir à l’œuvre, je n’avais qu’à l’inviter à m’engager sur le terrain où elle souhaitait s’enquérir de ma démonstration. Tendant la main, je la conviai donc à formuler ses souhaits.

 « Il ne tient qu’à toi d’énoncer l’objet de tes désirs. »

De toute évidence, j’avais abandonné ma liberté de choisir contre un minois plus que convaincant. Il m’était cependant hors de question de me rétracter – seul un incapable se désistait d’un défi qu’on lui lançait, et j’avais une fierté à défendre. Ces négociations ne jouaient d’ailleurs point en ma défaveur la plus totale – les remerciements de Lilith demeuraient agréables, et je préférais encore coopérer et marchander avec une personne de son acabit plutôt que les lâches mécréants qui avaient opté pour la fuite à l’entente des canons. Outre l’amabilité de ma « cliente », une négociation avec des pirates comportait un avantage relatif – ces derniers se révélaient bien moins influençables par la peur, et par conséquent, échappaient à la tentation de la poudre d’escampette. Bien entendu, les risques se retrouvaient décuplés, mais qui pouvait se vanter d’être un chasseur expérimenté et rejeter le danger ?

Dans tous les cas, puisque nous avions convenu d’un accord de principe, la pirate me fit part d’un supplément d’informations, ou plutôt, d’une absence d’informations quant à la nature du butin. En un sens, cet attrait demeurait fort secondaire à mes objectifs : pour peu que j’obtinsse mon droit de traversée, la récompense m’était accessoire. Je me questionnai toutefois sur l’intérêt que pouvaient porter des marins sur un trésor à nature inconnue. Pour quelle raison avaient-ils afflué de la sorte, en masse, si personne n’était en mesure de dépeindre l’enjeu ? L’amusement s’empara de mon visage, et je ne retins guère une remarque narquoise à l’égard de Lilith.

 « La compétition se révèle aussi grande pour une convoitise de nature inconnue ? Personne ne dispose du moindre indice quant à ce navire échoué, et autant d’individus sont prêts à s’entre-tuer pour une éventuelle chimère ? Je dois avouer que les espoirs des pirates possèdent une couleur aussi surprenante qu’amusante. »

Je concevais que l’on puisse risquer sa vie pour un enjeu précis, dont on avait connaissance, mais miser cette dernière contre une potentielle déception… Je devais avouer que cela me dépassait. Enfin, qu’importait ? Je n’étais guère un flibustier, n’avais nul projet de le devenir, et leurs philosophies et priorités m’étaient fort égales. Tout ce qui importait, présentement, c’était que j’allais coopérer avec de tels individus. Tant que je ne laissais point ma peau, ou me retrouvais dans un état fort désagréable, je n’avais point à m’accabler de considérations secondaires. Une connaissance plus approfondie de ces forbans constituait certes un atout, mais je ne pouvais cependant faire perdurer les interrogations, car mon interlocutrice commença à s’impatienter. Le pillage par des tiers se mettait doucement mais sûrement en place en arrière-plan, et un zeste d’irritation s’empara de Lilith. Je me retournai pour découvrir la scène. Puisque la pirate n’avait point caché ses attentes belliqueuses en désignant suggestivement le rôle qu’elle me voyait endosser, je haussai les épaules en me préparant à revêtir ce dernier. M’échauffant bras et épaules, je dégainai mon arc et mouillai mon doigt afin d’évaluer l’influence du vent. Si mon terrain de prédilection demeurait les milieux boisés, j’avais pratiqué maintes fois le tir à découvert pour tenir compte des différences : ma dernière chasse à l’homme s’était elle-même déroulée sur une plage. Avant d’ouvrir les hostilités, toutefois, je fis part d’une ultime prérogative en m’adressant à Lilith.

 « J’espère que ton équipage sera réceptif à mon intervention – notamment ton capitaine. Mes talents, aussi bénéfiques puissent-ils être, ne sauraient résoudre à eux seuls le problème de masse auquel nous nous confrontons. Sommes nous cependant d’accord qu’en échange de quelques têtes, la traversée me sera accordée ? »

J’attendis la réponse de Lilith, puis encochai mon arc. Au vue de la distance, un tir en cloche me paraissait nécessaire. Je visai l’un des rameurs. N’étant point mauvais archer, j’atteignis ce dernier, et me préparai à réitérer afin d’abattre ses coéquipiers de canot. Cet acte marqua alors l’ouverture officielle des affrontements. Si certains tentaient encore de négocier jusque-là, tous abandonnèrent pour se livrer à une bataille sans merci devant cet assassinat sans scrupules. Quelques inconvenants vinrent même jusqu’à s’approcher du coin de plage où nous nous situions. Sans doute allions-nous devoir prendre congé incessamment sous peu, car malheureusement, le nombre faisait la force. Conservant cependant un flegme certain avant que cela ne se produise, je m’adressai à mon interlocutrice avec un léger air d’amusement.

 « Cette déclaration de guerre satisfera ton supérieur ? »

Celui-ci pouvait être certain qu’à présent, nul gêneur ne se risquerait à proposer alliance dans ce champ de bataille naissant.

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Défi - Réaliser un compromis avec un PJ
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Jeu 11 Aoû 2016, 00:09

「Pillons la Plage !」

Lilith & Reddas

Lilith esquissa un sourire moqueur face à son interlocuteur, ravi de l’entendre si coopératif rapidement.

- L’objet de mes désirs… Tu es bien audacieux… Tu n’as pas idée des risques que tu peux prendre…

Son sourire se fit faussement innocent malgré les mots employés et ce ne fut que les questions de son partenaire dont l’ironie n’était une nouvelle fois pas masquée qui ne finirent que par changer le sujet. A nouveau, son raisonnement présentait une certaine logique, bien que peu applicable à la vie qu’elle menait.

- Disons que c’est plutôt rare d’avoir une précision exacte sur le positionnement des trésors ou biens de valeur. Si c’était le cas, ils auraient déjà été dérobés, ou alors c’est en principe que nous nous battons pour une information. A vrai dire, beaucoup de légendes ou de ragots qui nous mène sur une piste incertaine, parfois trop coûteuse. L’abordage en pleine mer des navires marchands n’est pas non plus une bonne surprise systématique. Parfois, des mercenaires les protègent, et se soigner en dehors de toute terre d’accueil n’est jamais une mince affaire. Quant au contenu, tu seras sans doute d’accord pour reconnaître que la cargaison d’un navire au fond de l’océan ou sur les flots est potentiellement tout aussi intéressant. D’autant plus qu’au cas présent, des débris ont été ramené sur la plage et ont fait l’objet d’un pillage qui s’est avéré lucratif. Aussi, lorsqu’une piste aussi évidente que celle-ci s’offre à nous… Le gain est certain. Faible ou non, certes. Mais nous sommes sûrs de ne pas courir après une éventuelle chimère comme tu aimes à l’appeler.

Et n’importe quel navire pour fonctionner avait besoin de fonds… Néanmoins, l’une des motivations premières de la rouquine concernant sa présence sur les lieux ne couvraient pas seulement cet appât du gain. Evidemment, rater une occasion aussi simple de rafler une mise importante ne lui avait pas effleuré l’esprit… Mais la propagation de l’information engendrait nécessairement la probabilité que des équipages rivaux pouvaient venir également sur cette plage. Lilith n’en attendait qu’un seul. L’un de ceux dont elle n’avait plus de nouvelles, pas même le nom sur du navire sur lequel ils voguaient. Et peut-être que ces canots pourraient répondre à l’une de ses demandes. Fixant celui qui se rapprochait le plus de l’épave, la pirate haussa un sourcil face à la renégociation de Reddas.

- Il me semble t’avoir déjà donné ma parole. A moins que tu ne comptes revenir dessus… Et ne pas y accorder de valeur… je t’ai confirmé pouvoir valider le fait que tu aies le plaisir de partager la traversée à mes côtés dès lors que tu as pu démontrer que tu étais à même d’être fiable et que les talents dont tu te vantes tant ne sont exagérés que dans la limite du raisonnable.

Partant du principe que tout individu cherchant à mettre en valeur sa propre personne, en particulier dans le cadre d’un jeu de séduction ne pouvait qu’être coupable de dol, la capitaine ne prenant nullement pour valable toute description dont pouvait s’affubler le vampire. Si le fond pouvait s’avérer exact, le reste en était bien différent.

Toutefois, malgré cela, Reddas se lança à l’assaut des adversaires potentiels qui durent rapidement changer d’objectifs. Plusieurs hommes tombèrent sous les flèches de ce dernier, jusqu’à ce que son comparse se tourne vers elle, aussi, la rouquine riposta sur le même ton.

- La déclaration de guerre est sympathique et lui conviendra fort bien. Toutefois, je te rappelle qu’il est préférable d’être vivant pour envisager de traverser les océans.

Ses dagues en main, Lilith fit un signe en direction du Libertad. Les canons reprirent de plus belles et certains de ses hommes se mirent à les rejoindre tandis que leurs rivaux commencèrent à débarquer près d’eux. La jeune orisha grimaça légèrement. Aucun d’entre eux ne paraissaient appartenir aux mutins qui avaient retourné le galion quelques semaines plus tôt. Agacée, ces derniers ne présentaient plus le moindre intérêt. Seul l’appât du gain pouvait encore lui apporter quelque chose.

- Bon… On va avoir du soutien d’ici peu. On tient, et on avance ?

La rouquine offrit un large sourire au vampire. Survivre le temps d’arriver des renforts qui occuperaient en grande partie de toute cette masse inintéressante… Armes aux poings, la capitaine évita de justesse les assauts de leurs agresseurs, avant d’enfoncer sa lame judicieusement dans le corps de deux individus, et se contenta de parer le reste des attaques. Rapidement, ils furent toutefois épaulés dans une altercation qui n’avait donc plus rien de personnelle. Lilith fit un signe de main à Reddas, la marée diminuait à grande vitesse, et, pour être les premiers sur les lieux, valait mieux partir tout de suite.


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Jeu 11 Aoû 2016, 22:31

Tout chasseur savait apprécier la prise de risques. Cependant, celle-ci devait être mesurée, ou à défaut, laisser entrevoir un objectif limpide qui justifiât une quelconque entreprise pernicieuse. Dans la mesure où les défis et désirs de Lilith arboraient, même dans la difficulté, un caractère fort plaisant, j’estimai que l’un de ces deux prérequis était vérifié ce qui me suffisait à accepter. Que ce soit à des fins de forte impression ou d’obtention de droit à la traversée, mes buts étaient réels. Concernant les desseins des pirates, il m’était possible d’appréhender, dans une certaine mesure, la fibre aventureuse qui ne demandait qu’excitation ou palpation si elle animait abordages et quêtes vers l’inconnu. Cette supposition fut toutefois démentie par l’Orisha, et je ne parvins décidément point à adhérer à leur philosophie. Haussant les épaules, je me contentai d’accepter les prérogatives de mon employeuse en répliquant flegmatiquement la chose suivante.

 « Ce n’était qu’un simple constat. En aucun cas, cela ne changera mon acceptation quant à notre échange de bons procédés. »

D’autant plus qu’elle me confirma adhérer aux clauses du marché. Sa tirade me soutira d’ailleurs un sourire d’amusement au travers de son impatience quant à ma démonstration. Puisqu’il en était ainsi, je ne tardai point à faire place au spectacle. Suite à ma pluie de flèches, le climat guerroyant s’imposa sur la plage. L’arrivée de tiers encombrants me poussa à abandonner mon arc au profit de ma lance. La plupart des forbans brandissaient sabres et dagues, ce qui me conférait l’avantage de l’allonge. Lorsque Lilith s’adressa à moi, j’optai pour une boutade en guise de réponse afin de continuer à véhiculer une image de prétendue assurance. L’humour aidait à prendre confiance.

 « Parle pour toi. Ma situation de non-mort ne me dérange guère pour écumer les flots. »

Je dus cependant couper court à la plaisanterie pour ne point finir coupé tout court moi-même. Tournoyant mon arme d’hast afin de balayer le plus grand angle possible, je me retrouvai dos à la pirate, laissant mon angle mort couvert par sa présence. Nous nous mouvâmes avec un certain panache pour esquiver les assauts de nos adversaires, frôlant cependant par moments quelques coups dangereusement placés. Je parvins à empaler deux de nos assaillants lorsque les renforts nous soutinrent. A ce moment là, Lilith m’invita à profiter de la descente de marée pour regagner le galion échoué. Je me hâtai pour la talonner, quoique je constatai l’arrivée d’énergumènes supplémentaires dévalant la pente ainsi découverte. A nous deux, nous ne pourrions, de toute évidence, contenir ce flot. Mieux valait piéger les pillards en amont ou les prendre en embuscade alors que leur attention serait rivée ailleurs. Je repérai un rocher révélé par les vagues qui s’accordait comme bon point de tir, offrant une vue directe sur la coque percée du navire. Les enfonçures demeuraient trop étroites pour qu’un homme puisse s’y faufiler, quoique ma partenaire avait ses chances. De toute évidence, il y avait fort à parier qu’ils cherchassent à élargir ces entrées improvisées pour pénétrer prestement au sein du navire. Une idée me vint subitement alors que je me ressassai l’un des atouts de l’Orisha. N’avait-elle point fait usage de ce pouvoir lors de notre précédente rencontre ? Celui-ci pouvait grandement jouer en notre faveur si mes expectations se révélaient exactes. Je lui fis immédiatement part de mon plan.

 « J’aperçois une troupe dévaler la plage, et je doute que nous soyons en mesure de leur faire face. Vraisemblablement, ils chercheront à démolir les parois fragilisées de la coque pour pénétrer rapidement au sein du navire. Penses-tu être en mesure de les ralentir par le biais de tes chaînes pendant que je les assaille de flèches depuis ce point-là? » Je désignai le rocher.  « Cela nous permettra de tenir jusqu’à l’intervention de ton équipage. »

Les canons disposés par ces derniers semblaient jouer en notre avantage, car peu de nos concurrents avaient eu recours à un tel luxe. Pour ma part, je me dirigeai en direction de l’endroit sus-nommé puis grimpai sur sa surface glissante avec prudence jusqu’à son sommet. Un avantage résidait dans la difficulté à l’ascension : si l’on cherchait à me déloger par les armes, la montée s’avérerait bien trop risquée pour les intrépides qui auraient eu cette idée, me permettant de jouir de leurs flancs exposés. Je me plaçai enfin à mon poste de tir et mis à exécution mon plan. Je pris soin de soigneusement viser à chaque fois, cherchant à gaspiller le moins de flèches possibles. Gênés, les scélérats durent se résigner à contourner la coque et élire un autre point d’abordage. Ma stratégie semblait payer.


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Lun 15 Aoû 2016, 16:10

「Pillons la Plage !」

Lilith & Reddas

A l’affirmation de Reddas, Lilith se mit à rire.

- Je ne pensais pas remettre en cause ta validation ni même t’empêcher de juger quoi que ce soit. Je me contentai de répondre à ta réflexion. Après.. Ce que tu en fais… Je t’en laisse seul juge..

La rouquine passa sa main nerveusement face à l’attroupement qui ne manquerait pas d’être près d’eux d’ici peu. Elle grogna un instant suite à la plaisanterie de Reddas, constatant à quel point il n’avait que raison.

- En effet… Disons dans ce cas que le fait de n’être qu’un cadavre, qui, comme dans la plupart des cas, ne sont pas capable de se mouvoir être bien plus handicapant. Si je peux même plus plaisanter sans que tu me reprennes, ça va devenir compliquer d’échanger avec toi… Quelle idée d’être mort et de bouger encore !

Elle lui adressa alors un sourire taquin bien que la réflexion du vampire l’ait bien plus troublée qu’en apparence. La mort de ne se lisait pas sur  le visage de ce dernier. Même cette pâleur qu’il arborait pouvait simplement dû à son rang.. Et puis.. Fort heureusement pour beaucoup de personnes de son entourage, il ne s’agissait pas du seul indice quant à son état de santé. Toutefois… Vaguement, la capitaine s’interrogea sur son acolyte.. De ce qu’elle avait pu comprendre des vampires, et encore, peut-être s’agissait-il uniquement d’inepties relatées dans les fables, la race se développait par transformation, ce qui aboutissait à la mort de ce qu’il pouvait être précédemment. Y avait-il un moyen plus naturel de perpétuer cette race ? Lilith n’en avait pas la moindre idée. Aurait-il parlé de mort si c’était le cas ? Elle n’avait pas plus de réponses. Cela voulait-il dire que Reddas n’avait donc pas toujours été un vampire ? Il était difficile de l’imaginer autrement… Comment avait-il pu vivre ce genre d’événements ? Compte-tenu de la fierté qu’elle ressentait d’être une orisha, il y avait peu de chance qu’elle aurait apprécié ce changement de conditions.

Quoiqu’il en soit, ce genre d’interrogations n’étaient clairement pas les bienvenues à l’heure actuelle, et elle les évacua rapidement. D’autant plus qu’à présent, l’assaut se faisait imminent… Les premiers hommes furent rapidement éliminés à distance par Reddas, et les suivants suivirent le même sort alors que l’alliance avec le vampire s’avérait à l’évidence payante. L’équipage du Libertad ne tarderait plus à être à leurs côtés. Son partenaire désigna d’autres ennemis qui ne tarderaient pas à les rejoindre. Au moins, avant qu’eux-mêmes ne soient en sécurité. Naturellement, il exposa son plan alors qu’ils se dirigèrent vers un rocher.

Le lien des orishas… Le concept était plus que bon.. Toutefois… L’utiliser pour enchainer un partenaire dans un cadre de jeu ou de défi, et celui de faire face à une multitude d’adversaire ne demandait pas du tout le même effort… La dernière tentative que la pirate avait faite pour l’invocation de ses liens s’était soldée par un échec misérable, sans doute à raison de la colère qui faussait si facilement ses sens. Une nouvelle fois, l’image de Rain s’imposa face à elle et ce cuisant revers qu’elle avait subi… C’était peut-être simplement l’occasion d’effacer une partie de la honte subie ce jour-là. Aussi, elle adressa un sourire plein d’assurance à Reddas.

- Ca me parait plutôt une bonne idée… C’est vrai que tu as des qualités insoupçonnées en fait..

En se concentrant, la rouquine réussit à faire apparaître ses chaines qui se multiplièrent au fur et à mesure que les opposants apparaissaient. Ces derniers, paralysés, servaient de cibles sous les pluies de flèches de son comparse. Enfin, ces derniers semblaient prendre un autre chemin, ce qui laissait le champ libre au binôme. Et le bruit du métal qui se croisait un peu plus loin signifiait bien que les difficultés rencontrées par leurs rivaux les ralentiraient suffisamment.

Rapidement, ils rejoignirent la coque percée. Si la rouquine pu facilement s’immiscer dans l’une des brèches, le passage ne pouvait pas être aussi fluide pour son compagnon alors qu’elle tirait soudainement sur le bras de ce dernier pour qu’il la suive. Si l’interstice vers laquelle la pirate s’était dirigée était plus large que les autres, un bruit de tissu qui commençait à craquer se manifesta. Connaissant l’importance que le vampire pouvait avoir pour son allure vestimentaire, la capitaine cessa son insistance. Aussi, Lilith retourna à ses côtés et fit mine de l’observer.

- Je vois… Tu ne me pardonnerais pas un affront de ce genre, ce serait même susceptible de te faire revenir sur notre accord. Ce serait dommage.. Et c’est sans doute cette épaisseur supplémentaire qui t’empêche de passer !

Elle se rapprocha de lui avec toujours ce même sourire enjôleur alors qu’elle se pressait un peu plus contre lui pour l’embrasser sur la joue, s’occupant par la même occasion de sa veste et de sa chemise pour les lui ôter.
Satisfaite, elle recula d’un pas pour admirer son « œuvre ».

- Tu es beaucoup mieux ainsi, tu sais ?

Elle porta ensuite sa main à son pantalon qu’elle fit mine de déboutonner, comme entraînée dans sa lancée.

- Je ne voulais pas m’arrêter en si bon chemin..

Pour autant, elle s’arrêta là, doutant déjà de l’efficacité de sa première intervention… Alors de sa seconde… Lilith se mit à rire légèrement avant de s’engouffrer dans la coque, attendant que son compagnon l’y rejoigne. L’épave retournée offrait une vision bien différente de ce que pouvait être un pont ou une cabine. Une forte odeur de vase accumulée pendant toutes ces années prenait à la gorge. Et si la détonation des canons demeurait toujours audible, mais de façon tellement atténué que ce changement d’univers en quelques secondes tranchait terriblement. L’obscurité soudaine ne permettait pas de voir à plus d’un mètre. La pirate tapota sur la sacoche qui ne quittait jamais sa taille pour que puisse en sortir une minuscule créature dont émanait une lueur dorée qui permettait de voir un peu plus l’endroit où mettre les pieds et qui voltigeait à leur côté. Le bois était imprégné par l’eau et rendait leur progression délicate. Des bruits suspects se faisaient entendre à chaque pas, laissant deviner la possibilité que le bois vermoulu cède sous leur poids.

- La marchandise devait se trouver dans les cales.. Reste à savoir comment s’y rendre.

Il s’agissait de la seule partie du navire encore immergée, sans doute en raison du poids. Le sol au plafond et inversement, aucun escalier ne permettait d’avoir accès à l’étage supérieur.


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Ven 19 Aoû 2016, 17:47

Ma proposition séduisit ma partenaire. Cette collaboration en tandem nous permit d’obtenir un répit. Nous en profitâmes pour nous faufiler par la voie la plus directe au sein de l’épave. Quittant mon poste de tir, je rejoignis prestement Lilith qui avait déjà entamé l’infiltration par la coque. Comme je m’y attendais, la tâche se révéla autrement plus ardue pour ma part en raison de mon gabarit plus conséquent. Je peinai à m’immiscer dans cet interstice étroit, incapable de me montrer suffisamment agile pour pallier mon volume. L’une de mes manches subit un fâcheux accrochage contre les restes d’une planche percée par les récifs, ce qui fendit le tissu. Je pestai. Ce contretemps avait beau être frivole, il m’irrita. Je dégageai mon bras avec agacement, cherchant à m’extraire de ce maudit passage.

Je devais me montrer suffisamment lent pour que la pirate décidât de m’assister. Du moins, telle fut ma pensée avant de découvrir son expression espiègle. Je tentai d’afficher un sourire pour ne point perdre la face, mais mon humeur ne seyait guère pour s’y prêter pleinement. Lorsqu’elle se pencha pour m’adresser un baiser, mon scepticisme s’accrut. Quelle manigance projetait-elle pour qu’elle l’amusât de la sorte ? Je ne tardai point à le découvrir. Pendant que j’étais occupé à ramper, ma coéquipière n’avait rien trouvé de mieux que de me dévêtir pour que j’arborasse un apparat plus plaisant à ses yeux… Soit, je conçus que mon manteau me ralentissait, m’encombrait même, et qu’il pouvait être censé de m’en désobstruer. En revanche, pourquoi en faire de même avec ma chemise ? La pudeur était le cadet de mes soucis, cependant, je doutai fortement de l’utilité de cette œuvre. Si nous demeurions à l’écart, dans un cadre pseudo-intime, il ne m’apparaissait guère comme étant le lieu le plus prompt à l’exhibition. Préférant néanmoins en rire qu’en pleurer, j’affichai un air confiant en bombant mon torse mis à nu.

 « Eh bien régale toi si mes charmes te font pareil effet. Toutefois, si tu as prévu de me porter assistance, pourrais-tu simplement m’aider à me hisser hors de cette étroite cavité ? »

En guise de réponse, la pirate décida… de s’attaquer à mon bas. Ou plutôt fit mine d’agir ainsi. Mon charisme était-il à ce point-là dévastateur pour animer pareil fantasme chez mon interlocutrice dans pareilles circonstances ? Je haussai un sourcil quant au message sous-jacent à cet acte. Aussi, décidai-je de l’interpréter comme une invitation à me presser, tant j’avais ralenti notre progression et nui à notre avance. J’achevai de pénétrer dans le navire au prix d’efforts conséquents, cédant à quelques grimaces lorsque ma chair se retrouvait raclée par les parois. Ce passage ne pouvait nullement être qualifié comme confortable, mais nous ne disposions du temps ni du luxe du repos. Il fallait avancer au plus vite.

Par je ne savais quel procédé, la pirate parvint à éclairer cette partie assombrie de l’épave. Nous progressâmes à tâtons sur un plancher branlant, travaillé par le temps et la vase. Je ne disposai d’aucune connaissance sur les navires – celui-ci était ironiquement le premier que je foulais. Ne sachant guère où privilégier les recherches, je me contentai de suivre la pirate, plus familière avec ce type d’environnement. Lorsqu’elle mentionna la cale en observant le plafond, il me fallut un temps pour saisir que le navire était retourné. Afin de progresser, nous devions improviser une échelle, ou un substitut quelconque avec le peu de mobilier à disposition. J’aperçus quelques caisses en bois dans la vicinité. Celles-ci devaient, à l’image du plancher, être pourries, mais nous pouvions vraisemblablement bricoler un support pour gagner quelques centimètres. De là, j’estimai être en mesure de porter Lilith pour qu’elle accédât et explorât l’étage supérieur afin de s’enquérir des biens que nous pouvions récupérer. Je lui fis à nouveau part de mon plan.

 « Peut-être pouvons-nous exploiter ces caisses, qu’elles servent de support pour nous rapprocher du plafond. Suite à cela, il te suffira de te hisser sur mes épaules pour atteindre l’étage supérieur. Cela nous permettra d’être fixés sur la nature du trésor. »

Je ne tardai point à mettre cette proposition à exécution. Poussant les caisses jusqu’à leur position désirée, je marchai sur ces dernières pour qu’elles se rompissent sous mon poids. Je les disposai en pile afin de former un tas élévateur, et me positionnai sur celui-ci. J’attendis alors que l’Orisha me grimpât dessus pour qu’elle se hissât à l’étage, puis patientai jusqu’à son retour. L’obscurité était à nouveau présente, et je ne bougeai de ma position. Pour autant, il me semblait entendre des bruits suspects provenant du sol. Nos concurrents approchaient-ils ? Je me préparai à cette éventualité.

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Ven 26 Aoû 2016, 01:36

「Pillons la Plage !」

Lilith & Reddas

Lilith haussa un sourcil lorsque Reddas s’exposa et ne se gêna donc pas à profiter de la soudaine exhibition du vampire. Elle se mit à rire à sa réplique

- Tu es d’une modestie irréprochable. Je ne vivais que pour cet unique instant…
railla la rouquine, sachant pertinemment qu’avec l’aristocrate en particulier, elle n’était pas elle-même tout à fait dépourvue d’un orgueil bien trop présent la plupart du temps.. Quant à me demander de l’aide pour sortir d’une « étroite cavité »…

Le sourire de l’orisha se fit plus espiègle, voire franchement moqueur.

- Je ne pensais pas que tu avais besoin d’aide en la matière. Je vais donc te laisser t’en extirper seul..

Tout en appuyant légèrement son geste, la pirate ne prit néanmoins pas la peine de l’aider davantage et d’accéder à sa requête. A l’intérieur du navire échoué, Lilith ne dut pas attendre bien longtemps avant de retrouver la compagnie du vampire. Suite aux morsures du bois contre sa peau, elle retrouva son expression moqueuse et fit mine de s’inquiéter de ses égratignures.

- Je pense que j’aurais dû te laisser tes vêtements tout compte-fait… Je ne suis pas ce qui était préférable… Profiter de ta musculature durant ces quelques secondes, ou avoir droit à un accès de colère démesuré parce que ta chemise aurait pu subir quelques dégâts irréversibles..


Ravie, elle reprit son chemin dans l’antre de l’épave à l’odeur plus qu’écoeurante. Sans l’aide d’Eff qui illuminait chacun de ses pas en voltigeant à ses côtés, il est probable qu’elle n’aurait pas été en mesure de pouvoir mettre un pied devant l’autre… Face au plancher qui était désormais devenue leur plafond, la rouquine eut quelques doutes sur le fait qu’utiliser les caisses de bois soient une idée satisfaisante… Le bois devrait supporter leurs deux poids, et n’était sans doute pas de la même qualité que le sol… Il y avait fort à parier que ce dernier pourrait céder avant même que la rouquine n’atteigne l’étage supérieur..

- Mmmh… Disons surtout que je ne vois pas vraiment d’autres solutions.. Mais on ne perd rien de toute façon à essayer. Et ta dernière idée était plutôt bonne.


Lorsque le vampire se mit en l’œuvre, la pirate fit donc de même en le suivant, ramenant donc les caisses en question. Elle poussa un léger soupir en voyant Reddas grimper sur les caisses, ne faisant absolument aucune confiance aux différents bruits émanant du bois pourri. Lilith prit alors ses précautions pour grimper sur le vampire, tentant d’éviter les mouvements brusques et de s’écrouler inutilement. Enfin, elle parvint finalement à atteindre son objectif, et se hissa difficilement au-dessus. Le sol paraissait fragile, sans doute un peu trop.. Elle rappela à l’ordre la petite fée qui ne semblait pas décidée à la suivre, et dût subir une flopée d’injures que l’orisha ne pouvait de toute façon pas comprendre. Le bateau avait une pente encore très forte qui laissait immerger une bonne partie du bas de la cale. Au sol, il y avait quelques coffres qui n’avaient pas encore sombré, le temps ayant fait son œuvre, ce dernier céda rapidement. Rempli d’étoles, ils ne présentaient plus d’intérêt en soit. Le tissu gorgé d’eau saline lui avait ôté toute valeur marchande. Elle poussa un soupir exacerbé face à cette déception. Au fond de l’eau, une légère lueur familière attira son attention. A nouveau, Lilith interpella Eff pour que celle-ci la suive au-dessus de la masse sombre alors qu’elle plongeait dans l’eau glacée. Cette fois, tous les coffres ne contenaient pas de tissus, non, sans doute le paiement des marchandises. Alors qu’elle s’apprêtait à ressortir de l’eau, une main s’abattit sur sa jambe et l’attira vers les abysses, un trou bien plus grand se dessinait dans la coque. D’un coup, la rouquine se saisit de l’une de ses lames qu’elle abattit un peu aveuglément pour se libérer de l’emprise. Rapidement, elle retourna à la surface pour respirer et se hissa avant de se retourner. Une femme aux longs cheveux était perceptible… Le lieu ne laissait planer que peu de doutes pour sa race.

- Une sirène…
- Pour une bipède tu es observatrice…
- Ouais… très… je sais… Merci.


Lilith était légèrement vexée, la remarque lui avait plus échappé qu’autre chose. Et puis, jamais elle n’en avait rencontré dans leur milieu naturel sans qu’elles ne soient en train d’attaquer le navire. Qu’est ce qui pouvait bien les intéresser ?

- Bref, je dois juste récupérer les coffres là-bas.. Je veux juste passer.
- Je m’en doute… Mais ce ne sera pas gratuit… et qui te dis que je ne les souhaite pas également ?


Eff se mit à voltiger autour de cette dernière avec une curiosité évidente. Un homme de la même race apparut alors à ses côtés.

- Alors.. Tu en mets de temps..
- Draes.. Regarde un peu tout ce qu’il y a ici…


L’ondin regarda rapidement autour de lui, indifférent et fixa l’orisha.

- Et toi ? Tu fais quoi ?
- Le trésor est pour moi. Je suis avec un ami qui est resté un peu plus loin. On vient récupérer tout ça.
- Et tu penses sérieusement que toi et ton ami seriez capable de plonger dans l’eau et de récupérer quoi que ce soit avant nous ?
- Je le pense oui. Il suffira de s’arranger. Ce navire est au fond de l'eau... Il vous apporte pas grand chose seul. Dans la crique, il y a pas mal de bateaux... On pourrait peut-être prévoir une collaboration pour avoir un butin plus conséquent.

- Nous pourrions faire cela seuls... Une bipède seule ne peut pas faire grand-chose pour nous.
- J'ai un galion, sinon, je ne vous proposerai pas ce marché.


Dans leur langue les ondins semblèrent hésiter, avançant à tour de rôle chacun leurs arguments avant d'acquiescer. Sans hésiter, elle fit demi-tour, rappelant encore une fois à l’ordre la petite fée, intriguée par le couple qui était apparu. Au passage, la jeune capitaine saisit l’étole sur le sol et se rua vers Reddas. Le lé était suffisamment grand pour courir jusqu’au palier suivant. Rapidement, elle lui expliqua alors la situation, espérant qu’il n’avait pas été dérangé.

- Ca va, y a de quoi faire… Il y a pas mal d’or… Mais deux ondins également. On valide la marchandise, et on partir à la recherche d'autres trésors. Il doit y en avoir pas mal autour de nous... le libertad n'est pas le seul navire sur les flots. Tu montes ?!


La rouquine lui adressa alors un large sourire faussement innocent.



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Pillons la plage ! [Reddas & Lilith Arkendar]

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