-15%
Le deal à ne pas rater :
(Adhérents Fnac) LEGO® Star Wars™ 75367 Le croiseur d’assaut de ...
552.49 € 649.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 [Rp Spécial - Event] La Revanche

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1 ... 8 ... 13, 14, 15  Suivant
AuteurMessage
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Sam 03 Sep 2016, 00:43

Un peu surpris par la réaction de la Sirène, Eerah eut toutefois un sourire à la fois amusé et désolé, tant il aurait cru se voir quelques décennies plus tôt, quand il s’insurgeait de ce ton prétentieux qu’avaient les puissants, et qu’il avait dû employer lui aussi sans le vouloir. Bien sûr, cette façon qu’il avait eu de l’approcher l’aurait lui-même plongé dans une colère noire ; y-avait-il quelque chose de plus frustrant, de plus agaçant que d’être confronté à un inconnu qui semble tout savoir de vous, et qui prend un malin plaisir à vous le montrer ? Non, c’était certain qu’à sa place, il se serait insurgé également, et peut-être bien plus violemment que ça. « Je vous présente mes excuses, c’était très malpoli de ma part. ». Et il le pensait. N’ayant rien à craindre de la jeune femme, il aurait pu se contenter d’ignorer son air rebelle et ses phrases bancales, mais il était sincère. Le Déchu marqua une pause, profitant du silence momentané pour retourner la viande sur le feu, qui grésilla doucement. « Je m’appelle Eerah, et je suis Déchu, je suis même leur roi, si cela vous intéresse. J’ai plus de six-cent ans, j’ai été marié une fois, et j’ai une fille que je n’ai pas vu depuis plusieurs siècles. Veuillez me croire, Lhyæræ, quand je vous assure que je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise. C’est une mauvaise habitude que j’ai prise au fil du temps et qui a la vie dure. Vous me pardonnez ? ». Ce faisant, il lui tendit une broche sur laquelle étaient enfilés plusieurs petits morceaux de bœuf. « Tenez, mangez. ». Il prépara une deuxième broche, et la posa en équilibre au-dessus des braises, avant de se reculer et d’ajuster sa position dans le sable. « Ce n’est pas faux. C’est un peu étrange lorsqu’on se veut neutre, d’aller se mêler à une épreuve sensée départager les deux camps. Mais comme je vous l’ai dit, je suis roi, et en tant que tel, j’ai des responsabilités envers mon peuple. ». Tout en parlant, il fouilla l’un des sacs pour en tirer une gourde d’eau. « Si j’avais annoncé aux miens que le peuple Déchu ne prendrait pas position, savez-vous ce qui se serait passé ? Eh bien dans un premier temps, j’aurais d’abord eu à affronter les critiques vivaces me taxant de souverain passif, d’éléments indésirable et superflu. Puis ceux qui ne partagent pas mon point de vue auraient fini par créer leur propre parti. Probablement les sympathisants de Sympan, puis ceux qui vénèrent les Ætheri. En l’absence de prise de décision de ma part, ils se seraient battus pour décider lequel aurait été le plus à même de représenter Avalon. Et il y aurait eu des morts, beaucoup de morts. ».

Le roi retourna sa broche. « Mais en choisissant Sympan, je m’assure d’abord de recevoir un soutien majoritaire, mais surtout je conserve l’autorité suffisante pour empêcher les violences à l’encontre de ceux qui choisissent de croire encore en les Ætheri. ». Il croisa les doigts en la regardant. « C’est de mon ressort de faire ce qu’il y a de mieux pour les miens. C’est pour la même raison que je suis ici. En étudiant chaque camp, je peux déterminer qui est le plus à même de m’attaquer, qui est le plus à même de venir se réfugier sur mes terres, ou qui sera le plus prompt à répondre quand il faudra appeler à l’aide. ». Sa viande prête, il la tira du feu en soufflant doucement dessus. « Nos tenues diffèrent par la couleur et peut-être différons nous également de par nos croyances, mais vous vous trompez lorsque vous nous pensez chacun dans un camp différent. La vérité c’est qu’il n’y a qu’un seul camp, le camp de ceux qui un jour passeront de vie à trépas, et qui en attendant, font le jeu des divins. ». Eerah sentit qu’il devenait barbant et sourit largement. « Je vous embête, excusez-moi. Je n’ai pas parlé à grand monde depuis quelques jours. ». C’était le moins qu’on puisse dire, la pauvre n’avait pas eu de chance de tomber sur un étrange anticonformiste à la langue trop pendue. « Parlons de quelque chose de plus léger, que pensez-vous de… ». Un claquement sourd l’interrompit, et il fut téléporté, tombant lourdement sur un canapé en cuir rouge, la brochette toujours dans la main. Lhyæræ avait disparu, tout comme le feu et la plage. Il soupira profondément, avant de finir sa viande, avachi dans le siège. Cette île, décidément…
763 mots, en B1.


[Rp Spécial - Event] La Revanche - Page 14 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Sam 03 Sep 2016, 01:59


Grumeaux poisseux et paresseux s’assemblèrent à la surface d’une flaque de boue, s’agglomérant à la manière d’un organisme parasitant la terre, purgeant en elle la force de se tenir debout, arrachant à la vie autour de lui l’étincelle qui ferait brûler son esprit. Le golem de glaise se redressa, et ses traits se précisèrent petit à petit, jusqu’à prendre les traits d’un homme de haute stature. Son visage se manifesta en dernier, et dans un bruit spongieux désagréable, un sourire et un regard fou se dessinèrent. Il leva les yeux vers le soleil, qui raffermit sa forme et changea la terre en peau. Lentement, il se tira hors de la boue, et marcha dans la forêt. Il avait faim. Un oiseau vola au-dessus de sa tête, et alla se poser sur une branche en hauteur, penchant la tête, intrigué. L’homme leva la main, et la petite créature se tordit sur elle-même, son squelette se brisa dans un ignoble craquement, et les quelques piaillements se changèrent en gargouillis suppliants. Il ne l’avait pas tué, mais il mourrait bientôt. Il considéra sa victime, sur le sol, transie de douleur, brisée, et rit. Il avait faim, mais il ne mangea pas. Dieu qu’il était bon de se sentir ainsi en vie. Ses yeux pivotèrent vers l’horizon, vers cette maison qu’il devait atteindre. L’instant d’après, il se dématérialisait, basculant dans le monde des esprits. « Sol », ainsi le baptisa la divinité qui dans l’ombre, avait ordonné sa création. Il était né avec un but, tuer Eerah von Dreth. Mais déjà, alors que seulement quelques minutes le séparaient de sa naissance, il se sentait l’envie de jouer plutôt que d’obéir. Oh, il le haïssait, cela ne faisait aucun doute, on l’avait conçu ainsi. Mais tuer c’était si… facile, si simple et si compatissant. Il voulait que Ça souffre. Il voulait que Ça demande de finir vite. Voilà l’île, voici l’homme. Sol l’observa par la fenêtre un instant, flottant dans le vide, sans consistance. Ça ? C’était si petit. C’était si insignifiant, si prévisible. Il tourna autour de son crâne en riant, la tête à l’envers.

Eerah frissonna, et se redressa en observant la pièce dans laquelle il se trouvait. C’était une salle bien décorée, avec un goût certain et du mobilier de qualité. Quelque chose lui disait qu’il se trouvait toujours sur l’île. Le Déchu se leva, marcha jusqu’à la porte. Derrière, une servante le salua en se penchant bas : « Bienvenue Messire ; je suis une des domestiques de cette résidence, et nous sommes tous à votre disposition pour exaucer vos moindres souhaits. Désirez-vous quelque chose, à boire, à manger, peut-être un peu de compagnie ou un bain dans une de nos salles d’eau ? ». Le Dædalus cilla, et observa par-dessus l’épaule de la jeune femme d’autres servantes similaires postées à intervalles réguliers le long d’un grand couloir. « Un peu de compagnie, vous dites ? ». Le regard de la domestique se teinta si vite et si soudainement d’une lueur lascive qu’il comprit rapidement que tout cela n’avait rien de naturel. « Toute la compagnie que vous pourriez vouloir, Messire… ». Eerah hocha la tête, et jeta de nouveau un regard aux autre filles, deux s’étant soudainement approchées, un doigt sur l’unique bouton qui retenait leur kimono fermé. « Un bain me fera du bien, pour l’instant. Pourriez-vous m’indiquer la direction de vos salles d’eau ? Ainsi qu’un verre d’eau glacée. ». La servante perdit son œil luxurieux, et sourit : « Bien entendu, Messire ! ». Elle le fit la suivre le long du couloir, et lui indiqua une porte. « C’est ici. Votre boisson arrivera très vite. Bon séjour ici, Messire ! ». Toujours méfiant, Eerah hocha de nouveau la tête, et passa la porte. Derrière, une salle très similaire à celles dans lesquels il faisait ses massages à Megido, composée d’un grand bain et d’une table en pierre sur laquelle s’allonger. Après avoir refermé derrière lui, il quitta sa combinaison sans regret, notant toutefois que si elle s’était déverrouillée de la sorte, c’est que son binôme n’était pas loin. Puis il se laissa glisser dans l’eau brûlante, fermant les yeux avec délice. Il lui sembla que quelques secondes avaient passé seulement lorsqu’un plateau se matérialisa à côté de sa tête, porté par une autre servante. Celle-ci n’était vêtue que d’une culotte fine et blanche, et tandis qu’elle lui tendait son verre, elle pressa à l’arrière de son crâne une poitrine généreuse. « Tenez, Messire. N’hésitez pas à appeler si vous avez besoin de quoi que ce soit. ». Il leva la main en signe de remerciement, et ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil intéressé avant de retourner à son bain. Décidemment, cet endroit parvenait presque à approcher l’ambiance qui régnait dans certains bordels d’Avalon. La seule différence résidait dans le fait qu’une Déchue Luxurieuse ne se serait certainement pas laissée éconduire.

816 mots, en B1.


[Rp Spécial - Event] La Revanche - Page 14 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Invité
Invité

avatar
Sam 03 Sep 2016, 20:59

Les pensées d’Helly s’étaient figées dans le froid. Elle s’était contentée d’avancer machinalement, s’obligeant à fixer un point vers l’horizon. À travers le blizzard et le vent qui troublait sa vue, elle se motivait dans le secret espoir de parvenir à une zone plus tempérée.
Miles semblait avoir l’habitude des températures extrêmes, contrairement à la bélua qui ne sentait plus l’extrémité de ses membres. Elle ignorait qu’une telle douleur était possible et se jurait de ne plus jamais affronter un tel climat.
Et bien que toute cette épreuve s’apparentait à un véritable cauchemar, elle ne pouvait s’empêcher de repenser aux paroles réconfortantes de Miles. Sa générosité rendait honneur à son fair play. Il l’aidait, et elle l’aiderait en retour à n’en point douter.
À bout de patience et d’efforts, Helly et son binôme d’infortune réussirent finalement à s’extirper de la zone enneigée.
Bien trop occupée à frictionner son corps pour se réchauffer, elle ne remarqua pas tout de suite ce qui avait troublait le jeune homme. Non loin d’eux, une silhouette se tenait droite comme une statue, les cheveux ondulant légèrement sous les embruns qui apportaient son enivrant parfum. Une bien curieuse vision qui laisse la bélua totalement bouche bée. Il y avait dans la stature de cette femme, une aura indescriptible. Une mélancolie douce, empreint d’une envoutante prestance qui donnait l’impression que les vagues se jetaient à ses pieds dans un adoubement irréel.
Pouvait-elle plier la nature à sa seule volonté, sans un mot et un geste, par sa seule présence?
Helly doutait qu’une telle chose soit possible à moins qu’elle ne fut l’incarnation même d’une déesse et dans ce cas bien des Ætheri pouvaient se cacher derrière ses traits si harmonieux.
Helly s’avança d’un pas dans le cliquetis des chaines qui attirèrent l’attention de l’Æther sur eux. Elle ne pouvait défaire son regard de cette icône d’un autre monde. La tête penchée sur le côté, elle se redressa dans une longue inspiration et tira Miles par le bras dans un élan qu’elle-même peinait à freiner.
Les pieds enfoncés profondément dans le sable, après un chemin difficile, cette inconnue apparaissait dans la quiétude d’un coucher de soleil apaisant. Divine vision, que le chuchotement incessant des vagues semblait à n’en point finir murmurer ses louanges.
Peu de chose en ce monde n’avait d’égal que cette vision irréelle qui pourtant prenant vie au travers cette silhouette au contour généreux.

- P… Pa…Rha… Hara..Bella, finit-elle par articuler.
Helly tomba à genoux dans le sable ne sachant plus, si elle devait se méfier de ce rêve éveillé ou bien si au contraire, si elle détenait là la preuve de la grandeur des Ætheris.
Pourquoi ici et maintenant? Pour quelle raison les dieux s’impliqueraient-ils dans un jeu aussi cruel en envoyant l’une des leurs? Le froid avait-il rendu sa vision si trouble pour la confronter à pareille apparition? S’agissait-il d’une illusion ou un autre piège?
La bélua finit par soupirer en serrant ses poings. Elle observait toujours la jeune femme, se consumant intérieurement dans des questionnements toujours plus alambiqués. Helly était habituée à remettre toujours en doute ses jugements. si son tempérament névrosé était plutôt dur à suivre, il lui permettait d’en avoir pas moins un esprit critique de temps à autre et si elle ne se noyait pas dedans. Ses yeux se détournèrent un bref instant de sa pieuse vision, vers son partenaire toujours enchainé à elle. Contrairement à eux, l’inconnue semblait avoir trouvé un moyen de se libérer. Si elle n’était pas d’essence divine, alors l’interroger sur le procédé qu’elle avait utilisé était tentant.

- Que faisons-nous? finit par demander Helly. Je ne ferai que ce que tu penses juste…


****
Les pâles rayons du soleil s’élevèrent de l’horizon brumeux, étirant les ombres encore endormies sur le sable. La tête lourde de questions, la bélua avait succombé au sommeil, épuisée tant physiquement que moralement. Tant de choses s’étaient passées en si peu de temps que ses forces semblaient lui échapper, même à cet instant, où encore prisonnière des rêves, elle ne trouvait plus le courage de s’éveiller.
Non loin d’elle, Miles dormait toujours. Elle sentait sa présence et ce seul détail suffisait à la rassurer et faire perdurer ce moment encore flou du rêve à l’éveil.
Au prix d’un long effort, Helly s’extirpa du sommeil qui lestait ses paupières. La luminosité l’aveugla, l’obligeant à plaquer ses doigts sur ses yeux. Il y avait une chose étrange dans ce halo de lumière, un détail troublant dans son intensité qui encouragea la bélua à se redresser.
Planter dans le sable, reflétant les rayons de l’astre solaire, un miroir avait été placé non loin d’elle. Un bien curieux élément sur une grève qui fit se redresser Helly pour vérifier les alentours. Elle hésita un instant dans un long soupir puis attrapa le miroir du bout des doigts. Avec appréhension elle le tourna vers elle pour y apercevoir son propre reflet. « Rien d’alarmant en soi », pensa-t-elle avant de se figer en entendant le cri lointain d’une créature.
Son regard se porta par-delà les marécages dans lesquels, elle avait atterri la veille. Les épreuves n’étaient pas terminées et enchainée à son binôme, elle ne pouvait s’empêcher de penser à comment ils feraient si cela venait à un peu trop s’éterniser.
Pourraient-ils s’en accommoder en cas de danger?
Son sourire s’étira longuement alors qu’elle plissait ses yeux en examinant Miles.
Peu importe le temps que ça prendrait, ce qui comptait c’était de continuer.


965 mots
B4

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 03 Sep 2016, 23:07

« Que de vous ? » Répéta l’homme, fugacement captivé par la suite de ses propos. Tant de suites savaient la compléter qu’il s’approcha d’elle par une démarche virile, pleinement confié par le désir de son regard qui correspondait à l’appétit véloce de l’ogre. « De vous faire l’amour férocement ? De vous tâter les parties intimes pour jurer sur l’Aether du gigantisme ? De vous prendre dans mes bras pour un gros câlin ? » Mais ce fut un nouvel rajustement de pièce qui acheva ce jeu des devinettes. En effet, ils n’avaient pas le temps de se familiariser avec un habitat qu’un autre le remplaçait systématiquement une seconde plus tard. C’était presque aussi rapide que le changement récurrent des conquêtes du Démon. La malice s’installait vivement dans la lueur de ses prunelles. Plus elle s’éloignait, plus il s’approchait à pas de velours. « Fuis-moi, je te suis. Suis-moi, je te fuis. Vous connaissez ? On ne m’appelle pas “le terrible” pour rien. Quoique, je suis le seul à m’appeler ainsi. » Elle disparut néanmoins derrière la porte alors qu’il avait fini par l’atteindre. Quelle charmante femme. Elle était aussi lisse et fugitive qu’une anguille. Tant pis. Ce n’est pas le manque de manigances qui faisait défaut au harceleur de compétition. Avant de la rejoindre, il fureta la salle à manger à la recherche d’aliments pouvant amortir sa faim. Il trouva une corbeille farcie de fruits qu’il prit dans son intégralité pour la mettre sous son bras, ceci afin de satisfaire son appétit en attente de mieux. Il planta ses dents dans une pomme, tirant sur tous les tiroirs à disposition dans le but de dégoter un morceau de chair fraichement découpée.

Il se faufila finalement à travers toutes les pièces disponibles, ne revenant que quelques instants plus tard, chargés de féculents en tous genres qu’il déposa férocement sur la table. Il happa deux fruits de plus qui dérivèrent à l’intérieur de sa bouche, remplissant ses joues en deux grosses balles. Soudain, son envie d’aller aux toilettes se fit sentir, c’est pourquoi il retira expressément sa tenue pour périr au niveau de toutes les autres portes qui étaient accessibles. Il se soulagea et revint quelques secondes plus tard, un large saucisson dans une main et un verre de vin dans l’autre qu’il aspira lentement, contrastant ainsi énormément avec le morceau de viande qu’il dévorait sans modération. Croyant être le seul invité des lieux avec Edwina, Zane demeura glacé un long moment quand l’apparition inopinée d’un homme se fit sur le canapé. Par réflexe, la bête se fondit dans les ombres pour aller se dérober aux regards. En le détaillant précipitamment, il mit facilement un nom sur cet étranger qui n’en était finalement pas un. Ce dernier quitta rapidement la pièce aux bras d’une servante. Au terme d’une courte hésitation, le Monarque déglutit tout ce qu’il avait dans la bouche avant de partir à sa rencontre.

Quitte à défoncer toutes les portes, il entra partout, jusqu’à le trouver dans son bain. Il mata la jeune femme en passant à côté d’elle avant d’étaler son sourire pour prendre la parole. « Le Dædalus en personne. SI je m’attendais, j’aurais peut-être préparé la table pour le diner. Quoique non… j’ai une flemme d’enfer pour le coup. » Sans gêne, il se gratta les parties génitales en progressant de quelques pas pour aller se présenter et lui tendre amicalement la main. « Enchanté, maitre des Déchus. J’ai beaucoup entendu parler de vos prouesses sexuelles à travers le monde. Félicitations. » Après mûre réflexion, ce n’était pas une façon de s’exposer à un autre Roi. Zane se frotta la nuque en souriant. « Mouais. On se revoit plus tard, hein ! » Revenant sur ses pas, il se déplaça jusqu’à une armoire où somnolaient diverses bouteilles d’alcools. Il avait naturellement repéré cette cache en fouillant au hasard. Afin de nettoyer ses mains, il brisa le goulot pour verser la boisson sur ses doigts, le liquide coulant à flots. À défaut de trouver l’eau, il se débrouillait avec autre chose. C’était sûrement tout aussi efficace, voire plus. Maintenant qu’il était seul de ce côté-ci, le Démon alla se poser calmement sur le canapé rouge. Il était assez luxueux et surtout, il permettait de recevoir toute la largeur de son buste, chose rare depuis quelque temps. Avant ça, il s’empara de la clochette qui accordait le droit d’appeler les soubrettes. En faisant sonner celle-ci, une femme en tenue aguicheuse apparut presque instantanément à côté de lui, le tissu qui recouvrait sa poitrine peinant à la retenir. « Quelle efficacité ! Je devrais demander la recette pour avoir les mêmes chez-moi. » Il éclata de rire. « Bien. Puisque la Reine Blanche est absente, je vais en profiter un peu pour vous réclamer des services plus… intimes, si vous voyez ce que je veux dire. Faisons-le dans tous les coins de la pièce en attendant les autres. » Et c’est ainsi que le Monarque entreprit une partie de jambes en l’air dans un endroit qui ne s’y prêtait pas forcément. Tout le monde pouvait le surprendre, mais qu’importe. C’est ce qui engendrait l’excitation.
840 mots / B1
Revenir en haut Aller en bas
Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11252
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Sam 03 Sep 2016, 23:10

Un petit sourire conquérant s'étira sur les lèvres de la Démone. Elle avait gentiment atteint son but en se montrant plus docile. Ce qui n'était pas pour lui déplaire, tout du contraire. Autant l'être pour l'instant pour profiter des bienfaits de cette demeure. Ça calmait ses ardentes envies de meurtre en plus d'être agréable. Loziel prit le flacon de sur la table et vint se mettre derrière elle. Bien que prudente quant à l'éventualité d'un mauvais coup, Mancinia poussa un long soupir de bien-être quand les mains de l'Ange touchèrent sa peau. C'était divin. Surtout le certain contrôle qu'elle avait sur lui pendant qu'il la massait. Elle le sentait à la fois nerveux et ravi. C'était amusant. Ce fût un bon quart d'heure de délice avant de le voir s'enfuir après un geste auquel elle s'attendait, mais dont les moeurs angéliques ce serait bien passées. A son étonnement, elle n'avait pas réussi. Mancinia eut une moue boudeuse. Ç'aurait été amusant s'il avait été plus loin. Quoique, le faire avec un Ange lui aurait paru bien trop étrange. Ou peut-être pas. Pour noyer son dépit, la jeune femme dévora avidement un autre repas composé de hure de sanglier et de purée. C'est qu'elle avait faim depuis son départ du navire. Avoir le ventre rempli lui donnerait un avantage sur les autres candidats si elle devait en croiser demain dans le Manoir.

Lorsqu'il revint, l'Ange s'excusa d'être bien trop épuisé pour faire quoi que ce soit. Ils n'étaient pas très résistants, ces emplumés. Mais elle-même devait convenir qu'elle était épuisée à force de crapahuter dans la nature et d'avoir à faire à des animaux. S'emmitouflant dans une couverture, la Démone se laissa aller dans les cousins soyeux. Jamais elle n'avait connu pareil luxe. Elle eut un sourire quant aux paroles de Loziel. C'était mignon qu'il l'imagine se réveiller en pleine nuit en hurlant pour venir se blottir dans ses bras. Elle se serait bien amusée à le faire, mais elle était une Démone et lui, un Ange. Elle avait un peu de dignité dans ses plaisanteries.

Les cauchemars sont des rêves délicieux. Faites-en plein !

C'était sa manière de lui souhaiter une bonne nuit. Ce massage l'avait détendue et elle n'eut aucun mal à fermer l'oeil. Un sommeil bien plus réparateur que la veille, car la personne à ses côtés n'aurait sans doute pas le courage de lui trancher la gorge dans son sommeil. Et elle avait envie de le laisser vivre encore un peu avant d'envisager de lui ôter la vie. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, Mancinia secoua la tête de droite à gauche pour bien se réveiller. Elle était allongée contre un mur fait de bois, l'Humaine battit des paupières pour se repérer. Où était-elle ? Que c'était-il produit ? Avait-elle consommé quelque chose qu'elle n'aurait pas dû et qui l'avait fait délirer ? Ce rêve était assurément étrange. Pourtant, son corps ne semblait souffrir de nul mal. C'était bien un rêve, n'est-ce pas ? Elle n'en avait plus vraiment l'impression. Peu importait pour l'instant de savoir s'il s'agissait d'un songe ou d'une réalité fictive. Elle n'avait pas de temps à perdre à se torturer l'esprit sur ce genre de choses. Étirant ses bras au-dessus de sa tête pour bien se réveiller. Elle ne savait pas où elle se trouvait exactement, l'obligeant à marcher un peu au hasard pour trouver son chemin ou un quelconque point de repère. L'Humaine analysa son environnement. Il s'avérait qu'une large prairie dominait cet endroit et que le mur contre lequel elle se reposait était celui d'un chalet.

En contournant la bâtisse, elle vit le reflet miroitant du lac. Elle devait se trouver plus au centre de l'île désormais. Pourquoi tout lui semblait flou ? Une certaine clarté dominait cet endroit et indiquait que le Soleil commençait doucement sa course. La faim ne lui tiraillait pas les entrailles, elle était reposée et son hideuse combinaison était vraiment emmerdante. Elle ne savait pas l'enlever comme bon lui semblait.

Ça commence à me soûler grave ! énonça-t-elle à voix haute.

Sans doute ne l'aurait-elle pas fait si elle avait su être observée, mais l'agacement se faisait ressentir quant au sadisme des organisateurs. Pourquoi devait-elle toujours se retrouver au milieu de ces Jeux stupides ? Mancinia entendit un bruit mat venant de sa droite et quelque chose fila dans sa direction. La manière dont le projectile s'incrusta dans le bois ne laissait que peu de doute. Un carreau. Propulsé par une arbalète. Certains avaient sans doute ouvert leurs sacs et en profitait désormais de l'utilisation des armes. Sa petite combine avec le bois de bambou ne lui sauverait sans doute pas la mise. Pourtant, Mancinia ne s'enfuit pas. Ravalant sa salive. Elle savait. La personne qui avait tiré dans sa direction n'avait pas raté son coup. L'Humaine n'était pas seule...


Post IX | 800 mots | En B2


[Rp Spécial - Event] La Revanche - Page 14 Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhardt-
Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11252
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Dim 04 Sep 2016, 02:07

Au milieu de cette étendue forestière se trouvait une ombre silencieuse. Tout en elle n'était que réussite dans l'art du camouflage et de la discrétion. Venue en ce monde quelques heures plus tôt, tous dormaient paisiblement tandis qu'elle avait fait le choix de trouver sa proie avant l'aube. Sans doute était-elle insouciamment endormie en haut d'un des arbres ? C'en était une certitude. Néanmoins, elle était habituée d'être en milieu hostile et de se savoir traquée par des créatures plus féroces qu'elle. C'était une femme après tout. Cassandra passa sa langue sur ses lèvres. Ce concours en vaudrait la chandelle. On lui avait servi un repas d'une grande qualité et elle en était très reconnaissante. Ce nom qu'elle avait prétendu avoir et qui était un leurre, la Chasseuse se l'était appropriée. Être tué par son reflet, n'était-ce pas là une chose exquise ? N'était-ce pas amusant de parcourir des lieues entières poursuivies par son ombre sans ne serait-ce que l'imaginer ? La chasse était une activité magnifique. On traquait des animaux dans le but de les capturer ou de les abattre pour en consommer ma chair et réutiliser la peau. On pouvait aussi s'adonner à cette poursuite dans le but de détruire un être vivant. Voire un moyen primaire d'acquérir sa propriété sur quelqu'un pour le réduire en esclavage, s'en emparer par la force, la ruse ou l'adresse.

Si cette Humaine comprenait sa propre inutilité et acceptait volontiers de se faire entravée par des chaînes, alors, elle considérerait la possibilité de la garder en vie comme animal de compagnie. Elle deviendrait sa chose. Mais elle était une chasseresse, elle abattait ses proies, pratiquait leur saignée et participait à leur éviscération. Nulle ne doute que ses viscères seraient plus intéressants que ses paroles. Car après tout, son corps entier était animé de nombreux sentiments envers l'Humaine, mais celui qui dominait son être était l'excitation de l'imaginer baignant dans son sang. Il fallait absolument qu'elle lui transperce le crâne et lui ouvre le ventre pour plonger ses mains à l'intérieur. De se délecter de son sang. De s'approprier sa vie et de la réduire à néant. Elle mouillait rien que d'y penser. Un craquement à sa gauche se fit entendre et Cassandra s'arrêta. Ce n'était pas qu'elle s'inquiétait pour sa vie, ce n'était que de l'agacement face à ceux qui osaient troubler ses rêveries. La nuit devrait être réservée à des activités silencieuses, mais tous n'étaient pas aussi discrets, choisissant de courir dans tous les sens tout en piétinant la tranquillité de ce havre de paix. La Chasseuse distingua la faible lueur d'un feu qui projetait des ombres dans une clairière, deux personnes semblaient mortes tandis qu'un homme à la tenue sombre violentait une femme dont la tenue blanche était recouverte de sang.

Il semblait vouloir lui arracher cette seconde peau avec ses mains, mais la femme se débattait faiblement et n'osait visiblement pas crier. C'est vrai qu'elle était mignonne, mais qu'est-ce que ce gars s'y prenait mal. Détournant le regard de cette calamité avec un soupir, Cassandra poursuivit sa route. Cette histoire ne la concernait guère. Tant que sa proie restait intacte, peu lui importait les autres. Arrivée à l'orée des bois, une vaste prairie se dessinait devant elle. Ce serait plus aisé que de repérer quelqu'un, mais lui aussi vous verrait venir. Sans doute y aurait-il moyen de se cacher derrière quelques arbustes ou buissons ? D'un sourire, Cassandra poursuivit sa route durant de longues heures. Le Soleil se levait lorsqu'elle la sentit. Son aura ne la trahissait pas. Jamais. Elle tenait sa proie. Elle saisit l'arme qu'on lui avait mise entre les mains et y glissa le carreau nécessaire à lui ôter la vie d'un trait. La question était de savoir comment rester discrète. Peut-être n'était-ce pas utile, après tout. Car si elle avait envie de réduire Mancinia en bouillie, il fallait qu'elle le fasse dans les règles de l'art. Il y avait tellement de manière de détruire quelqu'un. Réduire à néant sa méfiance, gagner sa confiance et la trahir au dernier instant. Voir la lueur d'incompréhension dans le regard, sa haine envers sa meurtrière et maudire sa propre bêtise. Qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas pour voir tout cela dans son regard avant de s'éteindre.

Animée d'une envie que la chasse se poursuive, la demoiselle ne désirait pas lui enlever son souffle de vie dans l'immédiat. Avant, elle s'amuserait et lui ferait comprendre la terreur d'être un pion entre des mains plus grandes. Un sourire apparu sur son visage délicat lorsqu'elle relâcha l'arbier qui maintenait la tension. Le carreau désormais libéré fila droit et s'encastra dans l'un des morceaux de bois proche de la bâtisse où se trouvait Mancinia. Désormais, elle était consciente de sa présence, mais ne saurait rien de plus que ce que Cassandra choisirait de lui dire.

Post X | 800 mots | Post PNJ | En B2


[Rp Spécial - Event] La Revanche - Page 14 Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhardt-
Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

~ Orisha ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 1157
◈ YinYanisé(e) le : 20/09/2014
◈ Activité : Traqueur [Corvus Æris] | Marcheur
Miles Köerta
Dim 04 Sep 2016, 04:46

La Revanche
« Un, deux, trois, je casserai tes doigts »

Je m’étais complètement paralysé à la vue de la jeune femme, dont le profil nous se découpait soigneusement et avec grâce dans les lueurs que nous lançaient la Lune depuis le ciel. Des cheveux soyeux coulaient sur ses épaules et l’eau, juste à ses pieds, ondulait comme des draps, désireux de la couvrir, de la toucher. Quelque chose d’extrêmement sensuelle et de magnifique émanait de cette créature et, sans pouvoir détacher mon regard de celle-ci, j’en oubliais carrément d’avancer, de parler, de bouger, voire même de respirer. Quelle était donc cette apparition qui se tenait devant nous? Helly, alors, se mit en mouvement. Je pouvais le sentir, imperceptiblement, parce que les maillons de notre chaîne se mirent à s’entrechoquer entre eux. Sans opposer de résistance, je la suivis, calquant mon pas au sien sur les grains de sable fin. À ces bruits, il nous semblait que la femme, toute en beauté et en grâce, baignée dans cette aura divine qui l’enveloppait comme une robe en satin, tourna son visage dans notre direction, mirant ses iris d’une couleur rêveuse et lumineuse sur nos corps encore pris des tremblements du froid polaire que nous venions de vivre. Au contact de ses yeux, je déglutis, incapable de soutenir plus longtemps ce regard sorti d’un autre monde. Je me sentais mal à l’aise, nerveux, fiévreux, sentant mon cœur battre à tout rompre sans que je puisse le ralentir ou même le freiner. Quelle était cette créature? Quelle femme, sur cette terre, pouvait être aussi belle? Et comme une réponse à mon interrogation, j’entendis le murmure soufflé par Helly à mes côtés. Les syllabes s’étaient difficilement détachées, mais j’en avais entendu suffisamment pour que mon cœur, finalement, cesse de battre, tout simplement. Par Harabella? Est-ce que ma partenaire croyait avoir à faire à une Déesse ou l’avait-elle chuchoté par simple surprise et fascination? J’avais beau me questionner, la vue de cette beauté nocturne balayait toutes mes réflexions. Et peut-être ma raison aussi. Enfin, je n’étais pas le seul dans cet état, car, sans crier gare, Helly se laissa tomber sur le sable, son regard hypnotisé par l’apparition. Je la laissais faire, incapable de me détourner de son regard à elle. C’était à peine si j’entendis l’interrogation de mon binôme à l’attention de la sublime créature.

Et c’est à peine si je perçus quoi que ce soit d’autre en vérité, puisque mes yeux se mirent, soudainement, à loucher. Des points noirs se mirent à danser devant mon visage et, sans résister, je m’effondrais au sol, mes mains à plat sur le sable fin. Je me mis à respirer bruyamment, apportant l’une de mes mains jusqu’à mon cou, que je me mis à serrer doucement. J’avais soif, plus que ce que je le croyais. La nourriture pouvait être considérée comme un bon moyen de désaltération, mais rien ne valait l’eau pour humidifier ma gorge si sèche, ne serait-ce qu’un peu. Bercé, néanmoins, par la vision de cette femme, de son corps qui se détachait avec finesse dans le firmament de cette nuit, je parvins à trouver le sommeil assez rapidement, me réconfortant dans la pensée qu’à nos côtés, une déesse veillait sur nous, et par n’importe laquelle. Nous pouvions répondre à la fatigue sans plus nous inquiéter.


Le lendemain matin, ce fut un cri, un hurlement des plus stridents et effrayants qui me sortit, brusquement, de mon rêve. Sursautant, je me redressais vivement, mon cœur ratant un battement.

« m*rde… m*rde… » Exhalais-je, paniqué.

Frottant mes yeux avec le dos de ma main, levant le visage pour examiner tout le paysage devant moi, je notais rapidement la présence de Helly à mes côtés, constatant que nous étions encore enchaînés l’un à l’autre. Je ne savais pas combien de temps l’épreuve durerait, mais je préférais me retrouver poings liés au poignet d’une alliée plutôt que d’un ennemi. D’ailleurs, c’est en glissant mon regard vers le sol que je m’aperçus de la présence d’un petit miroir. Je le dévisageais longuement, finissant, néanmoins, par le prendre dans mes mains. Ce n’était qu’un miroir, rien de bien particulier et, bien vite, je me permis de le jeter au loin. Nous avions plus important à penser que de nous maquiller ou de nous coiffer. C’est pourquoi, fouillant dans les provisions que j’étais parvenu à sortir de mon sac, je demandais à Helly:

« Nous avons manqué de vigilance… Bon sang! Combien de temps avons-nous dormi? Et qu’est-ce que c’était que ce bruit?! »

Déballant les sacs de provision, j’en sortis quelques légumes et quelques morceaux de viandes séchées, que je tendis à ma partenaire pour les lui donner. Nous devions faire gaffe avec nos rations.

« Prends ça, ça te donnera un peu plus d’énergie… Lui dis-je en coulant un regard dans les environs, cherchant, oui, la source de ce hurlement bestial, mais également quelque chose d’autre qui, à mon grand regret et désarroi, ne se trouvait plus à l’endroit où nous l’avions aperçu hier soir, ses cheveux se laissant balancer par le vent, la mer désirant embrasser la pointe de ses pieds… Est-ce qu’elle est toujours ici? Posais-je alors à mi-voix, ne sachant si je me parlais à moi-même ou si je faisais part de mon questionnement à Helly. La déesse… J-Je n’ai pas rêvé, n’est-ce pas? Elle se trouvait bien là, juste devant nous, hier soir. »

Je plongeais mes yeux dans ceux de ma coéquipière, cherchant à y trouver la réponse à ma question, sans y déceler une once d'information. Étrangement, je sentis mon cœur s'affaisser dans ma poitrine, alors que je replongeais ma main dans mes provisions pour me sortir de quoi grignoter moi aussi. Cette femme… Elle était bien réelle. J'étais persuadé de ne pas l'avoir imaginé. Pourtant, tout, en cet instant, m'avait paru surréel, inusité. Une telle beauté pouvait-elle simplement exister? La Vénus était supposée être la plus belle femme du monde et, pour l'avoir déjà aperçu lors du Conseil des chefs, je pouvais confirmer ces dires. Mais la femme que nous avions vu, cette nuit, ce n'était pas la Reine des Orines. C'était une autre femme, d'une autre essence, d'une beauté tout aussi charmante et envoûtante, à sa façon. Je me sentais triste, brusquement vide par son absence. Qui était-elle? Qu'est-ce qu'elle était réellement? Une Ange? Une Déesse? Je mâchais lentement ma viande séchée, grimaçant à ce contact à cause de ma gorge desséchée.

Ou à cause de cet étrange néant qui habitait mon esprit, incapable de se détacher de cette vision toute à fait enchanteresse que nous avions rencontré cette nuit?


1 121 mots | 9 post
En B4. Comme Helly, Miles est subjugué par la beauté de Vanille et la prend pour une déesse. Par la suite, il s’effondre de fatigue et de soif dans le sable. Le lendemain matin, il se réveille à cause de la bête, propose à Helly de manger un peu avant de chercher Vanille des yeux. Également, Miles a abandonné le miroir.



[Rp Spécial - Event] La Revanche - Page 14 Signat16
Merci Léto ♪:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34827-miles-koerta#679519
Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

~ Orisha ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 1157
◈ YinYanisé(e) le : 20/09/2014
◈ Activité : Traqueur [Corvus Æris] | Marcheur
Miles Köerta
Dim 04 Sep 2016, 06:21

La Revanche
« Je suis comme l’eau: je vais là où me mène le courant »

J’étais comme l’eau: j’allais où me menait le courant. Je ne pouvais prétendre être un guerrier, un archer, quelqu’un qui aimait les longues et éreintantes bagarres: me battre, je détestais cela à en crever. C’était si crevant, si fatiguant… Non, le mieux, pour faire couler le sang, c’était de glisser dans le dos de son adversaire, caresser du regard son dos découvert et puis, sans ménagement, sans une once d’hésitation, lui planter une lame dans sa chair. Traître? Bien sûr que ce genre de coups était traître. Ils ne laissaient aucune chance à l’ennemi de riposter, de comprendre ce qui était en train de se passer. Tout ce qu’il voyait, c’était son sang couler, sentant ses yeux s’exorbiter tandis que, dans son corps, dans ses muscles, une fatigue sans pareille l’empêchait de faire quoi que ce soit face à la destinée qui venait de se tracer contre le fil acérée de l’arme qui l’avait transpercé. C’est ce que j’avais fait avec mon abominable binôme réprouvé, avant de m’en aller après avoir liquéfié ma main enchaînée. Traitez-moi de lâche si cela vous plait ou si mes méthodes vous dépassent, mais l’assassinat, à mon avis, était le plus beau de tous les arts. Pourquoi crever en héro alors qu’il suffisait d’une lame bien effilée, d’une attention détournée, d’une bonne opportunité, pour faire tomber tous les adversaires qui nous bloquaient le chemin? Quelle tristesse de voir certains guerriers qui s’acharnent à poursuivre les batailles alors que tout espoir était déjà perdu d’avance. Pourquoi agir de la sorte? Pourquoi s’entêter à vouloir faire un duel à la loyale alors qu’il ne fallait qu’un brin d’intelligence pour comprendre que la meilleure manière d’en finir rapidement, avec des ennemis, c’était de les poignarder dans le dos? La loyauté, le code de chevalerie, tout ça, très peu pour moi. Parce que le meilleur guerrier était celui qui revenait des combats, c’était celui qui survivait, et en tant qu’assassin, il y avait très peu de chance que nous mourrions au combat, comparativement à tous ces gros bras musclés qui se pavanaient avec leurs épées. Rien ne valait plus qu’une lame cachée dans les ombres d’une manche, d’un sourire, d’un sentiment factice… Vous le comprendrez, je n’avais aucune moralité. Les mots synonymes de fidélité, je ne les connaissais que d’oreille, mais jamais, je ne les avais appliqués dans mon existence. J’étais seul et cela m’allait parfaitement. J’étais seul et maître de mon destin. C’est pourquoi j’étais comme de l’eau, comme cette eau marine dans laquelle je me baignais, mon corps s’étant liquéfié pour ne former qu’un avec elle: j’allais où me menait le courant, tout simplement.

Et le courant, aujourd’hui, m’avait poussé jusqu’aux rivages de la plage de cette île immense. Me soulevant dans l’écume et les vagues, je me soustrayais de mon Élément pour me laisser glisser, tel une Sirène venant caresser de son ventre pâle les grains de sable, sur le sol de la plage. Exhalant un long soupir, je portais mon regard dans les environs, constatant que je me trouvais seul sur la plage, sans âme qui vive, sans rien ni personne pour me détacher de ma solitude. Tant mieux. Je souris, passant une main dans mes cheveux sombres avant de laisser mes pieds se faire chatouiller les orteils par l’eau de la mer. Ce silence, cette sérénité, c’était si doux, si bon… Voilà une autre raison du pourquoi je détestais la violence: il s’y faisait trop de bruits et à chaque fois, ça commençait à me rendre nerveux et à me déstabiliser. Je détestais les bruits top forts, les cris trop stridents, parce que ça me mettait hors de moi et je détestais être hors de contrôle. C’était effrayant, mais surtout salissant. Et je n’aimais pas me salir. C’est pour cela aussi que l’eau était si belle, si merveilleuse à mes yeux. Limpide, sans impureté, aussi bleue qu’était le ciel… Aah… Quel doux bonheur, n’est-ce pas? J’avais l’impression d’être seul au monde.

Malgré cela, l’oreille aux aguets, j’écoutais les bruits qui m’entouraient, désireux de ne pas être surpris, à mon tour, par ma propre méthode de tuerie. Car je savais que, si par tout hasard, quelqu’un viendrait à poser les pieds sur cette zone, il se laisserait aussitôt tenter par la curiosité et je serai là, à l’attendre de pied ferme, ma lame cachée dans mes manches; ma lame cachée derrière mon sourire, pour mieux le voir souffrir et mourir. Dans le silence le plus doux et rassurant.


759 mots | 10 post | Post PNJ
En D4: Keylhar, un Elémental d’Eau, vagabonde. Officiellement, il est pour Sympan, mais il n’a aucune loyauté envers ses propres alliés; enfin, ceux qui sont plus faibles que lui. Du coup, il surveille les potions, mais si quelqu’un se pointe dans la zone, Keylhar va fusionner avec l’eau de mer pour ne pas être aperçu ^^



[Rp Spécial - Event] La Revanche - Page 14 Signat16
Merci Léto ♪:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34827-miles-koerta#679519
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4718
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Dim 04 Sep 2016, 11:37


La Revanche

Mon nouveau partenaire, bien qu’il s’agisse ici d’un choix involontaire, me donna raison sur notre liaison forcé et une coopération obligatoire si l’on tenait tous deux à survivre le plus longtemps possible au vu de notre situation actuelle. Mais il n’eut pas le loisir de terminer sa phrase. « C’est pas vrai… », soufflais-je, agacée par ce sort qui commençait à presque devenir une habitude à présent. Car à nouveau l’on fut tout deux téléporté en un autre lieu. Dans une autre maison. Plus grande. Plus spacieuse. Au moins, cette fois-ci le lieu était plaisant. Il y faisait chaud et l’ambiance y été agréable ! Enfin, sans cette chaîne s’eut été mieux… Mon interlocuteur repris sa phrase en même temps qu’il reprit ses esprits. Du moins, s’il les avait vraiment repris. Rappeler notre rivalité par une mise à mort, puis passer immédiatement à des présentations des plus cordiales. Je dois admettre que c’était assez étrange. Assez étrange pour que je lui retourne ses présentations avec un sourire. « Reddas hein ? Moi c’est Kyra. ». Puis avec un air moqueur je continuais. « Maintenant, si tu m’assassines, tu auras mon nom sur la conscience. ». Ou pas. D’ailleurs… " Tu " ? Je suis bien familière avec un inconnu tiens… Au pire, quitte à être liés jusqu’à la fin de l’épreuve, autant cesser les courtoisies.

L’arrivée d’un domestique dans la chambre où nous avions atterrit me surpris. La maison semblait luxueuse… Mais à ce point-là ? Et malgré la requête qui était évidemment commune à nous deux, à savoir retirer le lien qui nous unissait, rien ne put être fait. Flûte ! « Dans ce cas, de quoi manger ne serai pas de refus. Depuis hier matin je n’ai rien avalé. C’est horrible… ». Horrible, oui. Il n’y avait pas meilleur mot pour décrire ce que j’étais en train de vivre. J’eu à peine terminé ma phrase que je vis Reddas se défaire de sa tenue. Surprise, j’essayais également de retirer ma capuche de ma main libre. Miracle ! Je pouvais enfin respirer ! Mais cette soudaine découverte sembla donner un regain d’énergie à mon nouveau compagnon. Ce dernier semblait vouloir me rendre la pareil sur la réaction que j’avais eu, peut-être démesurée certes, lorsqu’il m’avait menacé. Je décidais alors d’entrer dans son jeu. D’autant plus en voyant son visage dans son entièreté. Je connais cette personne. « N’ayant pu me défaire de cette combinaison, ma douche n’en était pas réellement une. Et étant unis par ces liens, tu permets que je me joigne à toi. A côté ou ensemble, ça reviens quasiment au même ! ». La Luxure n’était pas ma marque de fabrique. Ce n’est que parce qu’il y avait quelque chose dans sa phrase qui m’avait poussé à agir ainsi, comme un air de défi. « Et la nuit étant quasiment passé, je dois bien faire une croix dessus. », admettais-je déçue. « Peut-être que ça me réveillera. ». Le domestique nous avait rejoints avec deux de ses congénères, qui portaient deux plateaux sur lesquelles s’accumulaient fruits en tous genres, viennoiseries et autre gourmandise. « Voici pour vous. Un repas a été préparé dans le salon en supplément si vous le désirez. ». Je les regardais, aussi heureuse qu’une petite fille à qui on offre un sac plein de bonbons, avant de les remercier.

Je me défis de ma tenue avant de me plonger dans le bain chaud préparé tout spécialement. Qu’il était agréable de se prélasser ainsi. On en oublierait presque pourquoi on se trouve ici. Je saisie une grappe de raisin. Bon sang je ne me souvenais plus que c’était si bon ! La faim rend les aliments tellement meilleurs, c’est amusant.  Mais s’il n’y avait que ça d’amusant. « Le monde est vraiment petit. Qui aurait pensé que je te recroiserai ici. Ou plutôt dans ces conditions ! », finis-je dans un rire. Après avoir avalé le dernier grain, je continuais, avec un regard moqueur. « Si j’ai bonne mémoire, je te dois un gage. ». Je me saisis d’une seconde grappe. Et tout en arrachant les premiers grains, je songeais justement à ce gage. Après tout, cette île ne nous facilite déjà pas la vie. Ce serait anti-jeu de le lui donner maintenant.

J’avais entendu du bruit tout à l’heure. Je ne m’étais pas attardée dessus, le confort de cette maison ayant pris le dessus sur mon attention. Mais il ne fallait pas oublier que cette maison devait toujours se trouver sur l’île. Sinon nous ne serions toujours pas enchaînés… Je me fis alors plus attentive aux bruits à l’extérieur de la pièce. Pouvait-il y avoir réellement tant de domestique pour seulement nous deux ? Je préférais penser que non. Juste par simple instinct de survie. En réalité, je dois bien admettre que depuis le début de cette épreuve, j’ai constamment été sur les nerfs. Depuis que je suis avec Reddas… Ça allait mieux. Etre avec quelqu’un que l’on connait, même si elle fait partie du camp " adverse " est toujours appréciable. D’ailleurs, je ne m’étais pas excusée… « Pardonne-moi au fait. Pour tout à l’heure. On ne va pas dire que ma journée est été des plus agréables. Même là, ça va faire la troisième fois que je me fais téléporter de force. Ça en devient agaçant... ». Je soufflais un bon coup. Qu’est-ce que les organisateurs avaient en tête, sérieusement ? « Puis tout à l’heure, juste avant d’être téléportée et enchaînée à toi, je venais de rencontré un autre pro-Aetheri. Mais sa présence été écrasante. Je me sentais comme une souris prise entre les griffes d’un lion. ». Je m’enfonçais dans l’eau parfumée, me souvenant de cet homme. Était-ce une bonne idée de lui confier ça ? Je l’ignorais. Mais le simple souvenir de sa force me donnait des frissons. Et je n’aurais pas réussi à garder cette mauvaise rencontre pour moi plus longtemps de toute façon.

Je sortais de l’eau à contre-cœur. Qu’est-ce que j’aurais aimé en profiter plus longtemps. Mais je voulais vérifier plusieurs choses avant de me prélasser comme un Paresseux. Je me saisis d’un peignoir posée à côté de la baignoire. « J’aimerais voir à quel point cette maison est grande. Ça ne te dérange pas ? ». Mais c’était surtout pour vérifier si nous étions véritablement les seuls à avoir été téléporté ici. Croquant dans une pomme, je priais le ciel de toute mon âme. Aucun sort sur cette île n’avait été fait pour nous aider, j’avais pu l’expérimenter plus d’une fois. Alors je préférais me méfier du bruit que l'on entendait et de ce confort... Pourtant bien agréable.

©Code by Zab


Post IX Mots 1077:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Invité
Invité

avatar
Dim 04 Sep 2016, 15:14




En fermant les paupières ce soir-là, Loziel découvrit un royaume dont l'accès lui était interdit depuis une éternité. S'abandonnant aux bras tentateurs du sommeil, aucun rêve ne vint le visiter. Comme la juste récompense d'une existence sans nuits, une détente absolue envahit son corps et son esprit céda à une profonde somnolence. Un léger sifflement s'échappait même de ses narines, signe du plaisir qu'il éprouvait à enfin goûter ce délice refusé. Sans prendre conscience de la chance qui lui était offerte, il ne faisait plus attention à rien. Et puis, quelque chose changea. L'Ange eut l'impression de chuter. Son coeur s'accéléra, le tirant des doux méandres où il se noyait quelques secondes auparavant. Un tapis de feuilles accueillit son corps ensommeillé. S'acquittant d'un bâillement qui lui grattait la gorge, il ouvrit les yeux doucement, ne reconnaissant pas l'endroit où il se trouvait. Les souvenirs de la soirée lui revinrent peu à peu en mémoire. Abasourdi par sa propre attitude, il se demanda quel maléfice lui avait été jeté. Rejoindre le monde des sens le changerait certainement, mais la chose brisée qui palpitait en lui ne trouverait jamais suffisamment de force pour se transformer en calice de bonté. Cette histoire n'avait-elle été qu'une cruelle illusion destinée à prolonger sa souffrance ? À la fois déçu et en colère, le brun ne put s'empêcher de serrer les dents. Le visage de la femme dont il avait massé le dos vint flotter devant ses prunelles traversées d'éclairs de rage. Où était-elle ?

Ne cherchant pas à réfléchir davantage, le Génie considéra Cassandra comme la seule coupable. Se jouer de lui ainsi était une faute impardonnable. Malgré sa beauté envoûtante, elle n'avait pas le droit de s'amuser avec la magie de la sorte et de lui rendre une chose qu'on lui avait prise des années plus tôt pour la lui dérober aussitôt. Une étincelle de révolte s'alluma dans son regard. La retrouver devenait sa seconde priorité. D'abord, il devait se concentrer sur ce qu'il avait quasiment oublié la veille : la guerre. Passer des heures à se reposer dans une charmante maison avait été un repos bienvenu qui lui serait certainement profitable, et pourtant, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine contrariété à l'idée de n'avoir piégé personne. Sa participation ne devait en aucun se révéler un échec. Que les membres de son équipe empochent la victoire était une certitude à ses yeux. En revanche, éliminer seul des adversaires était une toute autre paire de manches. Rien ne le protégeait plus. Reprenant une forme qui lui convenait davantage, il ne sentit plus l'odieuse emprise de la combinaison qui collait à sa peau. Sans s'encombrer de méfiance, il se mit à avancer, choisissant une direction au hasard. Ses rares points de repère avaient totalement disparu, emportés par ses récentes téléportations. Discernant quelque chose sur la ligne d'horizon qu'il venait à peine, il prit le chemin opposé, quitte à se jeter dans la gueule du loup. En temps voulu, il aviserait.

Sa promenade lui parut interminable. Une fois l'étrange point noir perdu de vue, Loziel avait continué à avancer sans savoir où il allait. Malgré ses efforts pour repérer le moindre signe de vie, il ne croisa personne. La solitude commençait à lui peser, non parce qu'il n'en avait pas l'habitude mais parce qu'elle signifiait l'échec. Les premiers rayons du soleil dévoilèrent ce qui ressemblait à un lac dont il décida de suivre la courbe pour ne pas se perdre. Apparaissant sous une forme consistante, il s'approcha du bord de l'eau. Ne se doutant pas un seul instant qu'elle puisse être empoisonnée ou impropre, il s'agenouilla pour en recueillir au creux de ses mains et s'en aspergea le visage. Peut-être cela lui rafraîchirait-il les idées, à défaut de pouvoir apaiser son corps. N'ayant nul besoin de boire, il ne tarda pas à se relever. Un bruit attira son attention. Il tourna la tête. Rien. Un instinct s'éveilla en lui, lui recommandant une prudence qu'il ne suivait pas souvent. Sans se précipiter, il vérifia d'un coup d'oeil aux alentours que personne ne se trouvait près de lui. Voulant attraper l'un de ses sabres pour se défendre d'un potentiel agresseur, il ne put que constater son absence. « Qui va là ? » Sa voix trembla légèrement. Sous cette apparence de chair, il était terriblement vulnérable. Dépité, il s'apprêtait à récupérer le précieux objet pour le briser et s'en servir d'arme improvisée. Quelque chose heurta sa tête. Son corps s'écroula au sol. Lorsqu'il reprit enfin conscience, le Djinn eut la surprise de se découvrir pour la première fois de sa vie ligoté à un arbre.


745 mots - A2
Précision:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 04 Sep 2016, 16:58


Imperturbable, le mercenaire avait reçu son ordre de mission sans sourciller et s'était immédiatement rendu à l'endroit convenu. S'il existait bien une chose au monde qui lui plaisait plus que de raison, c'était de mettre un terme à l'existence de créatures débordantes de vie. En dépit des apparences, il ne s'agissait pas seulement là d'un emploi qui lui permettait de subsister. Le frisson d'une bonne bataille seul valait d'être vécu. Insensible aux autres charmes du monde, Lumen ne quitta pas l'horizon des yeux. À tout instant, une tenue blanche pouvait apparaître, et il se jetterait alors sur elle avec la rage d'un fauve échappé de sa cage. Retenir ses coups ne faisait pas partie de ses habitudes. Son commanditaire n'avait même pas eu besoin de trouver un motif quelconque pour le convaincre. La perspective d'une ou de plusieurs luttes à mort _ ainsi qu'une alléchante bourse d'or _ avait été suffisante. Les intentions d'un client, qu'elles soient bénéfiques ou malveillantes, lui importaient peu. On l'avait assuré qu'il pourrait attaquer la cible de son choix, du moment que cette dernière était vêtue d'une combinaison couleur de neige, et il n'avait pas été chercher plus loin. À dire vrai, les circonstances de la commande demeuraient incertaines, comme si quelqu'un avait jeté de l'encre sur sa mémoire pour en effacer de gênantes images. Et pour être tout à fait honnête, il s'en moquait éperdument.

Jusque-là, l'Orisha n'avait pas eu la chance de croiser qui que ce soit, à l'exception d'une femme d'une beauté irréelle qu'il avait regardé passer sans oser esquisser le moindre geste et qui n'était sans doute qu'une illusion, à y repenser. Personne ne pouvait provoquer cet effet-là sur lui, et jamais une déesse ne se serait abaissée à poser le regard sur lui. Tout troublé qu'il était par cette femme, Lumen avait préféré revenir vers ses pièges à loup. L'un d'entre eux avait été activé par un participant malchanceux qui était pourtant parvenu à se dégager de l'étreinte métallique. Au moins pourrait-il se battre avec un individu en parfaite santé s'il parvenait à en retrouver la trace. Cependant, le guerrier dut bien vite se rendre à l'évidence : il avait perdu la trace de sa cible. Suivre quelques gouttes de sang ne le menait nulle part.  Son instinct de chasseur n'était pas encore assez développé pour qu'il retrouve le blessé. Maladroit, le jeune homme marcha sur une branche sèche qui craqua dans un bruit sec. Sans même s'en apercevoir, il fit un pas en avant pour continuer sur sa lancée lorsqu'il se sentit soulevé dans les airs. Pris dans un filet aux mailles fines, il lâcha involontairement son arme. L'épée se ficha dans le sol. Un applaudissement retentit. « Je n'ai plus qu'à t'embrocher ! » Les veines de l'assassin s'enflammèrent. S'en prendre à lui n'était pas une excellente idée.

Sans plus attendre, il fit appel au peu de magie qu'il possédait pour allonger ses ongles. Ceux-ci prirent la dureté et la longueur des griffes d'un tigre. S'efforçant de ne pas traîner pour éviter de se retrouver avec sa propre épée en travers du ventre. Les fils de laine furent lacérés en quelques minutes. L'autre ne l'attaquait pas encore, pour une raison obscure. Lumen ne l'entendait plus du tout. Préférant ne pas s'inquiéter de ce silence, il termina son travail et chuta brutalement sur la terre. Le choc fut rude. En se relevant, il passa une main dans son dos pour masser doucement ses muscles endoloris. Personne aux alentours. Avait-il rêvé ? Circonspect, il ramassa son épée. Impatient d'en finir avec l'être qui était parvenu à le piéger aussi facilement que s'il avait été un amateur, il se mit en position de défense. « Viens te battre, lâche ! » L'invitation fut entendue. Avant d'avoir le temps de réagir, son adversaire surgit des fourrés pour se jeter sur lui. Faisant preuve d'un acharnement hors du commun, il enchaînait coup sur coup pour mettre à mal l'Orisha. Ce dernier se réjouissait de trouver un ennemi aussi déterminé à l'abattre. Malgré son habitude des combats, il reçut un coup brutal dans l'abdomen qui l'envoya valser quelques mètres plus loin. Cela redoubla son enthousiasme. Dès qu'il se releva, il repartit à l'assaut. Son épée se ficha dans l'épaule de son adversaire, le mettant hors d'état de nuire. Un cri de douleur se fit entendre. Lumen abattit sa lame pour transpercer le corps de celui qui avait voulu l'embrocher quelques instants plus tôt. L'ironie s'invitait parfois d'une curieuse manière. Sa tenue blanche se macula de rouge. Éreinté, l'homme à la peau brune prit plusieurs minutes pour reprendre son souffle et fila ensuite s'asseoir contre le tronc d'un arbre afin de récupérer.

772 mots - D3
Revenir en haut Aller en bas
Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Dim 04 Sep 2016, 18:14

Tu ouvris les yeux d'un seul coup, regardant les alentours pour voir ce qu'il venait de se passer. Te penchant légèrement pour voir en bas de ton arbre, tu essayas de trouver la source des bruits peu rassurant qui t'avaient tiré de ton sommeil léger... C'était proche. Tu ne savais pas exactement de quelle direction les bruits venaient mais tu savais que, d'une minute à l'autre, la personne ou la chose à l'origine de ce boucan serait bientôt prêt de toi. Peut etre même que ça te cherchait, après avoir réussi à te localiser. Tu te dépêchas de te lever, faisant attention de ne pas faire de gestes trop brusques qui risqueraient de te faire perdre l'équilibre, et chuter de ta branche. Ce serait vraiment idiot.

Tu fis quelques pas sur la branche où tu avais dormi ces dernières heures, puis levant les bras au dessus de ta tête, tu fis glisser les sacs que tu avais accrocher à d'autres branches au dessus de toi pour être sûr que personne ne te les volerait sans que tu ne t'en aperçoive pendant la nuit. Les monter un à un jusque là t'avait pris un temps fou, particulièrement parce que le poids supplémentaire de tes bagages risquait de faire craquer les branches que tu utilisait pour te hisser jusqu'à ta couchette improvisée. En revanche, redescendre fut beaucoup plus rapide. Tu lâchas un à un les sacs de provision au sol. Cela fit beaucoup de bruit, et indiquait ta position aux choses qui rodaient encore dans les parages, mais temps pis, c'était la solution la plus rapide pour fuir.

Tu descendis au pied de l'arbre en sautant à ton tour. Malheureusement, l'atterrissage ne fut pas aussi agréable que tu ne l'avais prévu : une racine dissimulée te fit vaciller et tu tombas à terre. Ta cheville t'élança, et t'arracha un grognement de douleur. Tu serras les dents, essayant de refouler les larmes qui te montaient aux yeux. Tu restas un instant étalé sur le sol, essayant de canaliser ta propre douleur tout en tentant de te concentrer sur les dangers environnants. Les bruits que tu avais repéré un peu plus tôt ne semblaient pas s'être rapproché, tu n'entendais rien de suspect et rien n'indiquait que ces choses se soient vraiment mis en route pour te chasser, mais rien n'assurait non plus que ces choses ne t'aient pas vu ou entendu et soit en train de te traquer. Après tout, tu avais croisé plusieurs bêtes et monstres lors de ta promenade dans la forêt, et c'était justement leur nombre inhabituel qui t'avait forcer à grimper dans un arbre... Ça et le fait que la fatigue de cette longue première journée te rendais trop imprudent

Malgré tout, le silence environnant te rassuras quelque peu. Tu te tournas délicatement pour être allongé sur le sol spongieux, sur le dos. Ce simple fait te fit de nouveau grimacer. Té relevant en position assise, tu approchas délicatement ta jambe pour pouvoir examiner ta propre cheville. Celle-ci avait doublé de volume. Elle ne semblait pas cassée mais à chaque fois que tu essayais de la toucher, les élancements reprenaient et te forçaient à arrêter. Bien. Il ne fallait pas traîner ici. Inspirant profondément, tu te déplaça de sorte à te retrouver dos contre le tronc, puis à l'aide de tes bras, tu te leva sur ta jambe valide. Jouant de ton poids, tu cassas une branche basse et plutôt fine, qui céda facilement. Tu la taillas ensuite de telle sorte qu'elle soit à ta taille et l'utilisas comme béquille. Ce ne serait pas du grand luxe mais cela devrait faire l'affaire en attendant que tu trouves ton binôme te donnant accès à des remèdes médicinaux ou autres techniques. Peut être qu'un ange croiserait ta route et, son âme pure le poussant au bien, il te guérira ut peut être ? Mieux valait ne pas trop compter là dessus mais fantasmer n'avait jamais été interdit.

Remettant tes affaires sur ton dos, tu te mit en route avant d'accepter le fait que tu ne pourrais jamais marcher ainsi pendant toute la durée des jeux... Même si tu ne savais pas quand ils prendraient fin, le simple fait de marcher quelques mètres t'avaient fait vivre un cauchemar. Tu ne tiendrais jamais la journée entière. Tu avais donc quitter tes sacs, et regarder de quoi tu pourrais te débarrasser. Il était évident que tu n'abandonnerais pas ta nourriture. D'ailleurs, tu devrais bientôt faire une pose pour manger car ton ventre te rappelait ta faim grâce à des bruits disgracieux et peu discrets. Ce serait également l'occasion de prendre la pillule que l'on t'avait laissé la nuit dernière. Peut être que ses propriétés rendraient l'état de ta cheville un peu meilleur ? Il te faudrait en tout cas trouver de l'eau avant de faire cela. Ta goyrde etait totalement vide désormais. Tu ne pouvais désormais plus renoncer au sac de soin qui, de toute façon, ne représentait pas une surcharge conséquente. En revanche, le sac d'armes était bien trop lourd. Tu ne voulais pas s'en séparer mais il faudrait au moins le vider un peu. Tu trouvas donc une cachette, sous deux rochers, où tu abandonnas presque tout ton matériel. Il ne restait sur ton dos plus qu'une corde, quelques poignards, des pieux en bois pas trop lourds et l'épée la plus légère que tu avais trouvé. Ce n'était toujours pas un poids plume mais, en réessayant de marcher, tu te rendit compte que l'exercice était devenu plus facile et suportable.

Tu te mis donc en route, lentement mais sûrement, en direction du lac. Tu devais absolument trouver de quoi boire et tu ne croyais pas au fait de tomber comme par miracle sur ton binôme. Tu avais donc décidé de te rendre à l'étendue d'eau et d'y remplir ta gourde. Tu y pique-niquerais là bas aussi, temps qu'à faire. Alors que tu pensais à cela, tu ne regardais pas là où tu mettais les pieds. Tu ne compris donc pas ce qu'il t'arrivais lorsque le piège se referma sur toi et que tu te retrouvas pendu par le pied, hurlant à la mort à cause de ta blessure malmenée.

Une silhouette noire se découpa sur le font vert, avançant lentement vers toi tel un félin vers sa proie.
+ 1000mots:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34204-nostradamus-dementi
Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Dim 04 Sep 2016, 19:05


Edgar souris devant la jeune femme. Il était fier du travail qu'il venait d'accomplir. Il s'était toujours considéré comme un artiste et il s'évertuait à insuffler de la beauté dans chacune de ses oeuvres, dans chaque tâche qu'il effectuait, que cela soit dans la vie de tous les jours ou pour des événements un peu plus... spéciaux. Le sort qu'il avait réservé à cette femme n'avait donc pas fait exception et il avait réalisé une très belle mise en scène pour son exécution. Oh bien sûr, certains trouveront sans doute son interprétation un peu trop mélodramatique et peut être même de très mauvais goût, mais il n'avait que faire de cela... Lui seul connaissait la pureté réelle de son art, lui seul comprenait à quel point ses créations étaient extraordinaires. Et cela lui convenait,  il avait fini par s'habituer à sa solitude.

Le réprouvé fit quelques pas en arrière pour admirer son oeuvre dans son e semble une dernière fois. La jeune femme était totalement dévêtit, elle n'avait pour seul vêtement que son foulard noir qui masquait son identité et sa laideur. Après tout, c'était une hérétique, une indigné,  elle avait choisi le mauvais camp. Elle ne pouvait que paraître laide,  aux yeux de l'artiste qu'il était. Et Edgar détestait par dessus tout ce qui  était moche. Ses poignets avaient été transpercés par des pieux en bois pour la clouer à l'arbre qui la soutenait. Son sang avait servit à tracer des symboles différents tout le long de son corps maigre et chétif. Les symboles du seul vrai dieu : Zrukafau, père du chaos et des désastres.

L'instable hybride sortit ses deux ailes, l'une d'une couleur pure, pourtant portée sur une aile rachitique de chauve-sourie, et la seconde dont les plumes étaient d'un noir de jaie. Il balançant ses cheveux dans son dos d'un coup de main gracieux, puis pris son envol. Il se dirigea vers le petit chalet qu'il avait décidé d'occuper pour la dormir, en lisière de la plage et de la forêt. Il avait posé des pièges tout autour de la maisonné, de telle sorte que les intrus se retrouvent instantanément avec quelques membres en moins, au fond d'un trou rempli de pics ou bien pendus par un pied. Les lieux étaient sécurisés pour l'instant et il pourrait dormir tranquillement en ce début de matinée.

Alors qu'il rentrait pour rejoindre les bras de Morphée, il aperçu quelqu'un marcher vers le nord. Précisément dans sa  direction. Et comble du tout, cet individus portait une combinaison noire. Un paria. Edgar sentit tout sonnetre se révolter. Il ne pouvait épargner encore un autre païen. Il devait intervenir, servir l'intérêt du Grand Maître. Le réprouvé décida donc de se poser en hauteur, sur une branche, et observa l'inconnu s'abreuver à une petite mare. Il était désarmé et seul. Quelle testé idée de se balader sans coéquipier pour protéger ses arrière,  lorsque l'on était sans défense. Un sourire carnassier étira les lèvres de l'impitoyable.

Utilisant son don d'invisibilité, Edgar vola au milieu des arbres pour se poser aux côtés de sa futur victime, à quelques mètres.  Malheureusement, il ne fut pas assez discret et son atterrissage provoqua du bruit, ce qui attira l'attention de sa cible. Mais il ne sembla pas le remarquer. Se détendant, le blond fit quelques pas dans sa direction jusqu'à être à quelques centimètres de lui. Là, il leva haut sa massue et l'abattit sur la tête de l'homme, qui s'évanouit et tomba sur le sol.

Il transporta le corps inconscient, le traînant à moitié, le portant d'autres fois. Il se dirigea encore un peu plus au nord, suffisamment loin de la cabane mais pas trop loin non plus.  Ce gars là servirait d'épouvantail, un avertissement pour ces traîtres qui oseraient s'approcher de trop prêt. Il le ligotas à un tronc et attendit qu'il se réveil et, une fois fait, il porta une lame à son coup. "Tiens, te voilà enfin réveillé... J'espère que tu as passé une bonne nuit, ce sera sans doute la dernière que tu passeras parmis nous." Edgar fit danser l'arme devant ses yeux puis, s'approchant de l'homme, il fit glisser le métal tranchant le l'on de son corps, passant sur les tempes de sa tête, sur son coup, son ventre... "Je me demande ce que je vais bien pouvoir faire pour m'amuser avec toi."
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34204-nostradamus-dementi
Invité
Invité

avatar
Lun 05 Sep 2016, 02:17

Mon esprit était aussi flou que s'il était soumis à quelconques drogues dont les démons seuls ont le secret. J'ignorais tant de choses au sujet des chamans qu'il m'était impossible de savoir si mon père me disait oui ou non la vérité. Le jeune homme ne souffrait-il vraiment pas ? Étrangement, je m'inquiétais plus de son sort que du miens, et pourtant, on ne pouvait pas dire que ma situation était plus agréable que la sienne. Face à celui que je devrais appeler "père", je ne savais trop comment réagir. Encore moins lorsque ses mots d'une dureté que je percevais à peine me frappaient en plein cœur. Il avait souffert, je le sentais, mais à quel point ? Que doit donc subit un homme pour détester autant les siens ? Les maigres réponses qu'il m'apportait ne me suffisaient en rien, et je restais toujours dans l'ignorance, ce qui m'était insupportable. Pourtant, si je voulais être efficace et profiter au maximum de cette rencontre, il me fallait prendre le temps d'analyser et de comprendre ses propos. « Si, je me suis posée des questions. Le souffle de Curiosité est en moi comme en chacun d'entre nous. Mais jusqu'ici, nul n'a pu me donner de réponse satisfaisante. Essaye de me comprendre, je me sais Eternam uniquement parce qu'un vieux fou me l'a révélé, et qu'il m'a demandé de libérer Bagaya de sa prison de papier ! Depuis, j'ai l'impression d'être un atout qu'on expose aux yeux de tous. » J'argumentais pour ma défense, mais au fond de moi, je savais que mes efforts étaient vains. On ne résonne pas la haine enracinée au creux d'un esprit fort, du moins était-ce là mes propres convictions.

Au bord de la plage, une vision des enfers se dévoila sous nos yeux. Des sortes de rochers incandescents tombaient littéralement du ciel... Je n'avais jamais rien vu de tel et oubliait l'espace d'un instant dans quelle situation je me trouvais. Il fallut que je sente le lien se tendre sur mon poignet pour me rappeler à la réalité. Nous repartîmes donc en direction du lac, abandonnant cette chose inconnue dans le sable. Et sur le trajet, encore une fois, mon père me donna matière à réfléchir d'avantage. « Ton frère ? Mon oncle, donc ? Mais... Tu veux parler de celui qui nous a maudit, Romulus, Melody et moi ? Je le croyais mort... Enfin, c'est ce que Bagaya m'a dit. » Sur le moment, un souvenir semblait vouloir percer de mon inconscient, sans pour autant y parvenir. J'avais l'impression de manquer une information importante, capitale même. Quelque chose que m'avait révéler ma sœur... Quelque chose de capital... Qui aurait pu tout changer... Et je me maudissais de ne pas parvenir à le retrouver ! « Tu comptes tous nous tuer ? » La question était purement rhétorique. Bien sûre que c'était là son objectif, sinon quel autre but à sa haine ? « Tu n'y arriveras pas comme ça. Il faudrait nous priver de notre Esprit pour véritablement nous annihiler. Et je ne vois pas comment tu peux réaliser une chose pareille. » Déjà à cette époque, j'aurais du savoir, j'aurais du comprendre, qu'il était possible de détruire un esprit. Et mon ignorance allait me coûter très cher.

Parvenu devant la maisonnée, je tâchais de ne pas réagir à cette curieuse révélation et choisis avec soins le secret que j'allais dévoiler. Il me fallait quelque chose de simple, qui ne mettrait pas en danger le Secret, quelque chose comme... Oui. « Moi, Milady Eternam, suis déjà morte par le passé. » Il existait de nombreux peuples qui tout comme les Ombres, ont un jour flirté avec la Mort en personne, et ce n'était pas pêcher que de m'annoncer en faire partit. Du moins était-ce ce dont je me convainquis pour ne pas avoir de compte à régler avec ma conscience. Puis vint le temps des séparations. J'aurais aimé ne rien lui promettre, ne rien avoir d'aussi lourd à porter, et pourtant, que faire d'autre ? Risquer la vie de cette homme innocent pour mon unique désir de   savoir ? C'était un acte égoïste que je me refusais de faire. « Pour son salut, et parce que je souhaite te revoir, je ne dirais rien. » Puis il céda sa place à son chaman. Qui souffrait. Je le voyais bien. Prise de pitié, je m'approchais de lui pour lui offrir mon secours. La gène que je ressentais désormais à ses côtés me forçait au silence, si bien que je le suivis dans tous ces déplacements sans dire un seul mots. Nous eurent l'occasion de prendre un repas, suivit de s'offrir un brin de toilette, puisque curieusement, nos combinaisons respectives s'ouvrirent. Et une fois tout ceci terminé, on nous mit dehors. Perdue dans mes propres pensées, je mis plusieurs minutes avant de trouver le courage de m'exprimer. « Ce fut bien agréable ! Mon nom est Milady Eternam, et je suis de ceux qui partagent le Secret avec vous. Il m'est possible de nous détacher si vous le souhaitez. Nous ne sommes pas du même camps et je pourrais très bien vous tuer à l'instant mais... je rechigne à abattre sommairement un homme avec qui j'ai du passer quelques temps. » La vérité était que j'étais tout simplement incapable de porter la main sur lui, mais peut-être mieux valait-il qu'il n'en sache rien, n'est-ce pas ?

933 mots - C2 avec Devaraj
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 05 Sep 2016, 02:59

Le doux bruits des os se brisant contre le tronc d'un arbre me donnaient toujours autant de frissons. C'était un peu comme de craquer une brindille de bois, en un peu plus fort, et en un peu plus amusant. J'observai ma victime s'étendre sur le sol, un filet d'écume au coin de la bouche. A première vue, il avait l'air d'un cadavre tout à fait normal, un peu pâle, un peu froid, pas très causant. Rien de bien extraordinaire. Si on oubliait de noter la présence d'un trou béant dans sa poitrine, à la place de son cœur. Selexes croqua goulument dans le cœur encore tiède comme s'il s'était s'agit d'une succulente pomme rouge, satisfait de son œuvre. Il déplaça encore un bras par-ci, une jambe par-là, donnant une allure de simple endormit à sa victime. L'assassin aimait particulièrement à soigner ses crimes, lui pour qui la notion de beauté ne pouvait véritablement s'exprimer que par le meurtre. Une fois la dernière aorte avalée, et n'était toujours pas rassasié, le jeune homme chercha sa prochaine victime. Il ignorait qui l'avait amené ici, et si il serait grassement payé pour son travail, mais le Dementiae aimait particulièrement le "sport". Comment aurait-il pu refuser une telle partie de chasse ? Aucune chance. Il inspira profondément l'air marin et s'étira tel un félin. Tant de victimes potentielles... tant de cœur qui n'attendaient que d'être récoltés... Il frapperait là où ses pas le mèneront, vers n'importe quelle proie, qu'elle soit de blanc ou de noir vêtue. A vrai dire, il n'y avait jamais eu de cohérence dans ses meurtres, et on évitait bien souvent de faire appel à ses services. Beaucoup disaient de lui qu'il faisait souvent preuve d'un peu trop de zèle, d'autres que ses manières n'avaient rien à voir avec celles d'un assassin... Il n'était pas particulièrement discret, exposait toujours son "art" aux yeux de tous, tuait plus que nécessaire. Il était également incapable d'épargner toute personne présente sur sa scène. A ses yeux, chaque acteur présent avait par sa seule apparition accepté son funeste sort. Il ne connaissait pas le sens du mot "pitié" et n'avait pour véritable seul maître que son instinct. Celui-là même qui le conduisait à laisser toujours la même signature sur ses victimes, ce trou béant dans la poitrine.

« J'ai encore faim. » « Tu as toujours faim. » « Il me faut plus de cœur. » « Il te faut toujours plus de cœur. » « Je ne veux pas le faire. » « Tu ne veux pas essayer d'autres organes ? » « Non, je ne veux pas le faire. » « Pourquoi ? » « Tu connais la réponse. » « Je connais la réponse. » « Parce que le cœur... est le centre des sentiments. » « Tu ne les auras pas comme ça. » « Je les aurais comme ça. » Puis il repartit d'un bon pas. Le vent lui avait apporté une nouvelle odeur, encore plus alléchante que la première. Il arriva dans une forêt et trouva sur son chemin une jeune fille à la poitrine généreuse, qui semblait s'être posé là pour la nuit. Son ventre gargouilla. Le siens aussi. Silencieusement, tel une ombre, il se rapprocha d'elle. Puis il la toucha du bout de son ongle. Elle se paralysa. Puis cria. Sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche... il lui avait déjà coupé les cordes vocales. Il n'aimait pas faire ça, mais les filles hurlaient toujours beaucoup trop, c'était désagréable. Sa magie sanguinaire pulsa au bout de ses doigts. Ils voulaient la toucher. S'enfoncer dans sa chaire. Oui, juste sous son cou. Juste à l'endroit de son seins. Et il la traversa comme si son corps n'avait plus aucune consistance. Un sourire carnassier apparut sur son visage lorsqu'il le saisit, lorsqu'il le sentit battre dans sa main. Il avait si faim. Alors, son bras reprit toute sa solidité. Et il la brisa. Il lui arracha son coeur. A son tour, elle gît contre un arbre tandis qu'il se reput d'un bon repas. Mais ce n'était pas suffisant. Il lui fallait d'autre victimes. Un homme peut-être, cette fois. Quelqu'un de plus goûtu, pourquoi pas. « Il t'en faut encore combien ? » « Il t'en faut encore beaucoup. » « Alors on va en prendre encore beaucoup. »

742 mots - D4
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Rp Spécial - Event] La Revanche

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 14 sur 15Aller à la page : Précédent  1 ... 8 ... 13, 14, 15  Suivant

 Sujets similaires

-
» [Rp Spécial] - Le duel
» [Rp Spécial] - Une main
» Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16]
» [Rp Spécial][-16] La Bûche Sauvage
» [Rp Spécial] - Le siège de la Montagne
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Est :: Forêt aux mille clochettes-